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Coutumes constantinoises de Pessah’ en (très) bref

Allumer une veilleuse avec du lait et des bijoux en or


En souvenir du Michkan, les femmes ayant apporté leurs bijoux, le lait signifiant la Torah (cf zé
hachoulh’an guedj)

Comment prononcer, kal h’amira ou kol h’amira


Les deux formules existent, rapportées dans pessah’ meoubine (Rabbi h’ayim Benbochti d’izmir, 17é
siécle). Ce serait une erreur de croire qu’une seule des prononciations est la bonne (et notre coutume
familiale est de prononcer kol et non kal). Ainsi, rapporte quelques rabbanim, tant que le cœur est dirigé
vers le Ciel, c’est le principal.

Qui doit cacher les 10 bouts de h’amets avant la recherche


C’est à la femme de cacher les 10 morceaux de h’amets dans du papier aluminium bien fermé, dans les
coins qu’elle se rappellera, sauf les toilettes et salle de bain. Nous avons l’habitude de rechercher le
h’amets seulement en passant et sans examiner minutieusement les recoins, car nous nous basons sur le
ménage qui a été effectué les jours précédant la recherche du h’amets. De même, il n’y a pas de crainte de
réciter une bérah’a inutilement (chééna tsrih’a) ou en vain (lébatala), puisque la bérah’a ne porte pas sur
la recherche (on ne dit pas al bédikate h’amets) mais sur son annulation (al biour h’amets), qui inclut
aussi la recherche. Cette façon de faire est relatée par le H’ida au nom du Talmoud Yérouchalmi.

Que doit-on utiliser pour la recherche et comment procéder


Il faut comprendre que tous les sujets ont été traités par notre Maîtres, dans les moindres de détails. Ainsi,
on a pour habitude que toute la famille suive le maître de maison, et non que chacun se sépare pour se
retrouver à la fin. De même, on répond barouh’ Hou oubarouh’ Chémo (et non barouh’ Hou barouh’
Chémo qui est une grave erreur) à toutes les bérah’ote et toutes l’année, comme rapporte le Choulh’an
Arouh’ (124) et tranche la halah’a (et ne le rapporte pas en tant que minhag !).
Enfin, on a l’habitude d’éteindre toutes les lumières (et non comme le Or Létsione) après la bérah’a et de
ne rallumer que lorsque tout le monde se retrouve dans le salon pour réciter kol/kal h’amira. (livre minhag
israel torah)

Origine de manger du h’sess (et tréda) et des grillades après la recherche du h’amets
Comme le rapporte ‘le livre de nos coutumes’ (Darmon), les grillages rappellent la korban pessah’.
Le fait de manger avec le h’ssess, est pour nous assurer que nous ne mangeons pas réellement le Korban
(oh’el kadachim bah’outs), soit de consommer de la viande sanctifiée dans le Bet Hamikdach mais
consommée en dehors des murailles de Yérouchalayim. Or, tant que le Bet Hamikdach n’est pas construit
(et non reconstruit, car ce n’est pas une continuité mais un renouveau), il est interdit de sacrifier (différent
de la chéh’ita, qui elle, est permise) un animal en dehors du Bet Hamikdach (sauf pour le H’atam Sofer).

Consommation de riz et légumineuses


Le riz :
On ne consomme pas de riz ni de légumineuses pendant Pessah’, et la véritable raison est la crainte
d’amylène pour lubrifier le riz (qui existe toujours aujourd’hui) ainsi que la présence de grains de blé
(que j’ai moi-même trouvé le reste de l’année). Cependant, nos Maitres du Talmoud ont tranché pour
permettre le riz, qui gonfle mais ne lève pas, à l’inverse du h’amets. Or dans ce même Talmoud
(péssah’im) Rabbi Yoh’anan ben Nouri interdit le riz. Bien que H’azal (la majorité de nos Maîtres) n’ont
pas retenu son avis, il convient de prendre conscience que les élèves de Rabbi Yoh’anan ben Nouri et sa
propre famille, devaient certainement suivre son avis et donc interdire le riz par crainte qu’il soit h’amets.
On trouve ainsi que des Décisionnaires de notre époque comme le Rav Matsliah’ mazouz (père du Rav
Méir) ne consommait pas de riz pendant Pessah’ mais le permettait à sa famille. Dans tous les cas, nous
l’interdisons et toute l’Algérie et une grande partie du Maroc ne consommait pas de riz à Pessah’, comme
le rapporte Rabbi Rah’amim Naouri (responsa R’ah’améh’a Rabim, lettres).

Les légumineuses :
La signification de légumineuse est variable. Ce qu’il faudra retenir pour nous, constantinois ou du
constantinois, est que les légumineuses sont des légumes qui ont séché et leur forme s’est contractée.
Donc, tout ce qui est sec est légumineux. Tout ce qui est frais (fèves vertes, petits pois, ect) est permis. On
ne consomme ni maïs, ni h’oumouss (car proche de h’amets, quoiqu’en dise Rabbi Yossef Messas z’l, on
en mange assez toute l’année), ni th’ina.
Il est à préciser que les fèves (fraiches) sont une plante et non une légumineuse (Bet david au nom du
Choulh’an Arouh’)

Les huiles sont permises, car elles font partie des zironim (graines et non légumineuses).
On ne consomme pas de cacahuètes (les permissions et interdits sont aussi propres à chaque famille, voir
le livre issour veheter sur les minhaguim, les h’oumrote (zèles) de pessah étant propres à chaque famille.
Evidemment, en cas de maladie ou de force majeure, tout ce qui n’est pas h’amets est permis).

Matsa chérouya :
La matsa imbibée de liquide est permise, ainsi que la farine de matsa (Choulh’an Arouh’). Par contre, on
ne peut tremper la matsa du Seder (les 4 kazayit) dans de l’eau, si ce n’est pour quelqu’un de malade ou
qui ne peut mâcher

On n’utilise aucun condiment ou épice, à part la harissa, sel et poivre. Ce qui donne un goût particulier.
Celui de Pessah’.

Utilisation du four :
Tous les plats sont soit sur le feu (barbecue) soit en casserole.

Sortes de matsa :
La matsa épaisse, la matsa dure et celle molle, était utilisée par les séfarade (déjà citée dans le méam loez
et pessah méoubine, depuis 300 ans), et n’est pas une influence achkénaze (tout celui qui n’a pas accès
aux sources de nos coutumes vous dira que la source de telle ou telle coutume est achkénaze, car souvent
citée dans le Réma (Rabbi Moché Isserless). C’est sans compter les sources dans les Richonim, le Rif né
dans le village klate h’amad, à côté de Constantine, et non né à fez au maroc… cf malkh’é yéchouroun,
ou Rachbats et Ribach, ou Rabbi Abraham eben Tawa et d’autres.)

Certains clouent au mur une matsa, à la sortie du premier Yom Tov (Chl’a hakadoch), d’autres utilisent
un morceau de la matsa afikoméne. C’est une protection (ségoula).

Préparation du plateau de Pessah’ :


Bien que l’ordre du plateau d’après le Ari za’l n’est pas du tout du Ari za’l ni de son disciple Rabbi
H’ayim Vital, on a l’habitude de l’ordonner ainsi (cf les haggadote).

Les préparations culinaires :


R’mo (ou skiya), kléya (chkambé), carpes à la poêle, sfériés (gâteaux, boulettes de matsa, mézonote
d’après le H’ida)

La veille de Pessah’ :
H’arrosséte : dattes, noix, noisette, amande, grenade, pomme/poire, et vin. On ne rajoute pas de
kinamone ou autre épice. Ces éléments sont rapportés dans les décisionnaires avant le Choulh’an Arouh’,
et dans le Bet Yossef.

Marror : laitue (et non endive) marror et h’azérete sont la même chose. Certains prennent les feuilles
vertes pour le Marror et celles plus claires pour la h’azerete. Par contre, on ne peut utiliser le cœur de la
laitue (choulh’an Arouh’)

Karpass : céleri

Œuf : seulement cuit à l’eau

Bras : d’agneau, cuit dans le R’mo et passé légèrement sur le feu ensuite. Certains ne font que le rôtir au
feu. Il n’y a pas de problème que l’os soit bien charnue de viande.

On consomme l’œuf et le bras le lendemain du seder en guise d’apéritif, après le kiddouch du matin.
Certains consomment l’œuf, le soir du Seder (l’aîné de la famille). Mais on ne doit pas consommer l’œuf
en souvenir de la destruction du Temple, étant donné que c’est Yom Tov !
Certains gardent l’os du bras jusqu’à l’année suivante.

On utilise du vinaigre et non de l’eau salée (comme le Choulh’an Arouh’)

On ne consomme aucune matsa la veille de Pessah’ (certains permettent la matsa au vin ou à l’orange
pour les petits enfants) et on mange (non à satiété) fruits, légumes (pomme de terre cuites), œufs et
charcuterie. (Limoudé Hachem de Rabbi Abraham Enkaoua).
On ne consomme pas de gâteaux à base de farine de matsa la veille de pessah et pendant pessah’ (genre
papou chado etc…) car il est interdit de consommer de la matsa cette vieille de Pessah (cf Rambam).

Le seder de Pessah’ (seulement coutumes constantinoises):


Les Simanim :
Certains chantent tous les simanim du Seder (Kadech, oureh’ats, ect…) avant le kiddouch. Notre coutume
n’est pas ainsi, mais seulement de nommer le signe avant de le réaliser (avant le Kiddouch on dit à voix
haute Kadech, par exemple). C’est ce qui prône Rabbi Yossef Rénassia z‘l de Constantine (cf livre moré
déréh’).

Chalom aléh’ém :
Si Pessah’ tombe un Chabbat, on ne récite pas Chalom Aléh’ém, ni Echéte h’ayil et les autres ajouts, pour
deux raisons :
- Pour ne pas retarder le seder et de crainte que les enfants ne s’endorment avant motsi matsa
- Car la nuit de Pessah’ est appelée Leil Chimourim (la nuit de ceux qui sont protégés/gardés) et
nous n’avons pas besoin de la protection des Anges mais seulement d’Hachem, comme il est dit
dans la haggada : pas par un Saraf, ni par un ange, ni par un envoyé, mais seulement par
Hakadoch Barouh’ Hou.

Yah’ats :
On prend la matsa du milieu dans la main gauche et on la casse en deux en donnant un coup avec la main
droite. On dit avant Hakda chak en arabe. (voir sur le site les haggadote)
On place le grand morceau sous la nappe (comme le Choulh’an Arouh’) et le petit morceau entre les deux
grandes matsote placées sur le plateau.
Certains prennent la matsa afikoméne dans une serviette sur l’épaule et prononcent une phrase du midrach
(ch haggadote sur le site). Cette coutume provient du Maharchal (Rabbi Chlomo louriah, pologne) mais
apparemment plus ancienne et se retrouve aussi au Maroc.

Maguid (récit de la Haggada) :


Etmole :
On fait tourner trois fois au-dessus de la tête des invités le plateau, généralement la mère ou la fille (et il
n’y a pas de pbs de tsnioute), pour nous rappeler les 3 nuées dans le désert. Cependant, la signification est
bien plus importante.
Cette coutume est relatée dans les Richonim (avant Choulh’an Arouh’) et la formule Etmol a été instituée
par un des Guéonim de Babel (avant le 10éme siècle). En fait, Ha Lah’ma ania n’était pas répandue dans
toutes les communautés, et on commençait la Haggada par Ma Nichtana, comme cela est mentionnée
dans la Michna même. Donc, Etmol faisait office d’introduction à la Haggada, offrant ainsi la possibilité
de lever le plateau, et de procéder à la akirate hachoulh’an, soit déraciner la table de son endroit, afin que
les enfants questionnent pourquoi faire une telle chose (ce déracinement est évoquée dans la gmara et
chez tous les Décisionnaires). Voilà pourquoi on lève le plateau à Etmol et non pendant Ha Lah’ma
Aniya.

Ha lah’ma Ania :
On le récite qu’une seule fois, et c’est au chef de famille de le dire (car c’est à lui d’inviter ou
d’acquiescer l’invitation)
Avant de réciter Ha lah’ma ania, il léve la matsa du milieu (la demi matsa) de la main droite et récite Ha
lah’ma ania. Cette coutume n’est pas du Ari za’l ! Elle provient de Richonim tel que le Maharil. On
réalise donc deux anciennes coutumes ancestrales, celle de lever le plateau à Etmol, et celle de lever la
demi matsa à Ha l’ah’ma ania.

Obyad H’azaka/Oubizroa netouya :


On lève l’œuf puis le bras. Cette coutume prend racine dans le Talmoud Yérouchalmi (cité par le Kol bo
et rapporté dans le Bet Yossef) car on prend l’œuf et le bras, sur la citation suivante en araméen :
‫בעא רחמנא למיפרק יתנא בדרעא מרממא‬
Hachem a voulu nous délivrer avec une main levée.
Or, ‫ בעא‬en araméen est proche de ‫( ביעא‬œuf), ‫ דרעא‬signifiant le bras. Dans une autre lecture, on
peut comprendre l’allusion ainsi faite, l’œuf de miséricorde au bras (perek hazroa) sera donné dans la
main élevé. Cette coutume a été annulée par certains Rabbanim de Djerba, alors qu’elle était présente
dans les communautés de Turquie jusqu’au Maroc.
Et cependant, Rabbi Eliyahou ben Harouch dans sa haggada (koss elitahou) la rapporte sans préciser qu’il
y a un quelconque problème. De même que le Rav Ouri Cherki, qui précise que la crainte de hagchama
en levant le bras (de penser qu’Hachem a un bras (d’agneau)) ne peut se trouver chez des juifs, dont notre
foi précise fermement qu’Hachem n’est pas corporel (h’ass véh’alila).
Au contraire, on démontre aux enfants que ce n’est pas un os d’agneau ni une idole ni des éléments
physiques qui nous ont délivré.
Le Rav Méir Mazouz dans sa Haggada (Hachem nissi) renforce ce minhag !

Dix plaies :
On utilise le verre de vin que l’on remplira ensuite (sans le laver) et à l’aide du petit doigt (auriculaire)
droit, que l’on trempe dans le vin, on jette trois goutes, chaque goutte en prononçant dam, vaéchm
vétimrote achane. Ensuite on verse avec le verre dans une bassine ou seau, sur l’auriculaire gauche
chaque fois que l’on prononce une des dix plaies (à laquelle les autres convives disent goyim – je ne sais
pas si ce minhag est réel ou simplement non valable, car nous ne désirons la mort d’aucun goye) tandis
que la femme verse un verre d’eau à chaque fois (cité dans keter chem tov). Le vin a une nature spirituelle
de gvoura (rigueur) et l’eau de h’essed (bonté). C’est peut-être pour mettre de l’eau dans son vin comme
on a l’habitude de dire.
On s’arrête après avoir prononcé détsah’ adach béah’av, soit avec les trois premières gouttes, 16 fois en
tout. On jette tout aux toilettes. L’utilisation de l’auriculaire est citée il y a plus de 1000 ans (hagaote
maymoniyote et maharil) comme étant le ‘doigt’ utilisé par Hachem pour réaliser ces miracles, tandis que
l’utilisation du verre est citée au nom de Rabbi H’ayim Vital (et n’est pas une coutume du Ari za’l).

Pessah’ : d’après une grande partie des Décisionnaires, il est interdit de lever le bras. Or le Choulh’an
Arouh’ (et le Rambam) ne rapporte pas cet interdit (qui est déconseillé mais non interdit dans le Talmoud,
guéonim et Décisionnaires Richonim). Cependant, d’après le Choulh’an Arouh’ (au sujet de consommer
de l’agneau roti la nuit de Pessah’) l’interdit et la crainte de consommer de la viande sacrifiée en dehors
du Bet Hamikdach, ne concerne que l’agneau entier, et non une partie de celui-ci. De même, le Choulh’an
Arouh’ rapporte qu’il est interdit de dire lors de l’achat de la viande de Pessah’, cette viande-là est pour
Pessah’, car cela revient à garder cette viande pour le korban pessah’, et en le rôtissant, voici que l’on
réalise la consommation du sacrifice en dehors du Bet Hamikdach.
Or la formule de la Haggada n’est pas pessah’ zé, mais péssah’ que nos ancêtres avaient l’habitude de
manger. De même ; celui qui levait l’os ne disait rien, ni même le mot pessah’. Voici la réponse du Rav
Ouri Cherki à ce sujet (montrer l’os à oubizroa nétouya et à Pessah’):
‘La matza chemoura vient à la place du korban (comme l'Afikoman) et ne risque pas d'être confondue
avec le korban de même que le poulet des kaparoth n'est pas confondu avec le pigeon du korban. Le
zeroa n'a aucune chance d'être confondu avec le bras de Dieu, chez les juifs en tout cas. De plus vous
ne dites pas "Pessa'h" en montrant le zeroa, ce qui correspond parfaitement au souci de ne pas faire
confusion.’

Matsa zo :
Lever la demi matsa – le Méiri sur pessah’im précise que tout le monde à son tour doit lever la matsa et le
marror.

Marror zé (ou pour les plus expérimentés : marrour ji)


Chacun à son tour prend un bout de marror et dit marror zé. Le dernier jette le bout de marror (si c’est
chabbat, on ne peut le faire en h’outs laarets car il n’y a pas d’erouv).
Cette coutume est citée dans zé hachoulh’an guedj (environ 150 ans) et m’a été certifié par les Rabbanim
suivant : Réouven Guedj (de sarcelles), Emmanuel Chouchena za’l, René Sirat (qui m’a aussi
témoigné qu’ils faisaient ainsi dans la maison de Rabbi sidi Fredj H’alimi za’l et en la présence du
Rav Sidi Fredj) et le Rav Yitsh’ak Zerbib za’l de Yérouchalayim.
La principale raison est que marror équivaut en hébreu au mot mort, et que l’on jette cette amertume,
cette mort de chez nous. Il se trouve aussi dans le Ari za’l (chaar hamitsvote), que le mot mézouzote
comme il est écrit dans la paracha manque une lettre (vav) ‫ על מזוזת ביתיך‬et que le mot mezouzote se
décompose en deux mots, déplacer/éloigner la mort ‫זז מות‬. De ce fait, on éloigne la mort (marror) et
l’amertume de la maison, en jetant ce morceau de salade par la porte.
En ce qui concerne s’il est permis de jeter un aliment, on répondra que ce n’est pas un aliment mais un
légume cru, et que l’intention n’est pas de le jeter avec mépris (cf Choulh’an Arouh’ sur la description de
bizouy oh’line, mépris des aliments). Mais la meilleure réponse reste sans doute celle de poser la question
suivante : si c’est un mépris pour l’aliment de jeter le marror, comment le Ben Ich H’ay recommande de
verser le vin de la havdala à sa porte en signe de réussite et abondance ? Et de plus, d’un liquide sur
lequel une bérah’a a été récitée (ce qui n’est pas le cas ici du marror).

En ce qui concerne le Kazayit, il n’est pas possible d’envisager que toutes les maisons des juifs se
trompaient en donnant un petit bout de matsa. Cependant, aujourd’hui, d’après le Rav Eliyaou Zini
(Technioyne haifa) 1/5 de matsa chmoura faite main (ou 1/3 de matsa industrielle) est suffisant pour un
kazayit (avis similaire du Rav Eliezer mélaméd-pniné halah’a). D’après le Rav meir Mazouz, le kazayite
se trouve entre 9 et 11 gr pour une matsa industrielle.
La mesure du réviite pour le vin est de 86 centim cube. Dans tous les cas, le log (l’intérieure d’une joue
gonflée) est suffisant au cas où. Mais réviite est préférable.

La fin de Pessah’ :
A la sortie de Péssah’ (des 7 jours) on dispose sur la table confiture et sucre, ainsi qu’une veilleuse (sans
bérah’a) avec du lait et bijoux en or, pour signifier que la matériel doit être sanctifié par la Torah (lait) les
mistvote (l’huile) et les maassim tovim (bijoux). On aussi l’habitude de placer sur les lustres et les coins
de chaque chambre (avec un peu de lait dessus) des herbes ou des fèves dans leur écorce, pour signifier
notre renforcement dans la foi de téh’iyate hamétim (résurrection) (citée dans zé hachoulh’an guedj) qui
se place à la fin de pessah, première Guéoula.
Et comme nous le disons dans le birkate hamazon, limote hamachiah’, oulbiniyane bet Hamikdach
oukh’ayé haolam haba, soit, les jours du Machiah’, et la construction du Bet Hamikdach et la vie au
Monde Futur, qui est la téh’iyate hamétim (cf Rachi sur Sanhédrine et Minh’ate Yéhouda).

Note supplémentaire : comme le dit mon Rav (chalit’a), ce n’est pas celui qui ne supporte pas la matsa qui
a mal au ventre, mais l’inverse. On doit donc se sanctifier un minimum et être heureux que la matsa nous
supporte (à part ceux qui sont malades, Hachem leur envoie la guérison).

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