Support du cours N°3

S. EL HAKMI
Professeure Chercheure à l’ENCGO
Année universitaire 2020-2021
•Le libre échange

•Le protectionnisme

•Les théories du commerce international

 Le libre échange

Libre circulation par-dessus les frontières nationales des marchandises

(biens et services), des capitaux, de la monnaie et des hommes.

Le libre-échange se réalise peu à peu.

 Le mot "libre-échange" peut renvoyer à deux aspects :

•La doctrine économique

•Le libre échange est un modèle économique, une situation

économique modèle, c'est-à -dire la libre circulation totale.
 •La doctrine économique

•La doctrine économique: le libre échange correspond à la doctrine

du laisser – faire qui préconise la liberté du commerce entre les
nations et la suppression de toutes les entraves aux échanges.

Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, ou

du boulanger que nous attendons notre dîner,
mais plutôt du soin qu'ils apportent à la
recherche de leur propre intérêt.
Adam Smith
 Exemple : La réforme portuaire

Pour mieux répondre à ces impératifs nationaux et internationaux,

une refonte du mode de gestion et d'organisation du
secteur portuaire est nécessaire.

Un désengagent de l’Etat progressivement de

la gestion portuaire.

La libéralisation des modes de gestion des ports

maritimes
 La réforme portuaire

les États veulent

promouvoir une nouvelle répartition des compétences
entre acteurs publics et privés.
Le rôle de l’autorité portuaire s’en est trouvé renforcé et ses missions
étendues. (…)

Progressivement, les régimes de gestion des ports de commerce ont évolué vers
le modèle d’organisation portuaire, dit du « port-propriétaire »
ou landlord port.
 La réforme portuaire
« port-propriétaire » ou landlord port?
Ce modèle s’inscrit dans un mouvement global de passage

d’un modèle de « port-service »

dans lequel l’autorité portuaire, propriétaire des ouvrages et des outillages,
exécute les fonctions portuaires

à un modèle de « port-outil »
dans lequel elle confie l’activité de manutention à un tiers exploitant

puis, désormais, à un modèle de « port-propriétaire foncier »,

dans lequel l’autorité portuaire se contente d’accorder par contrat à un usager
un droit d’occupation de son domaine.
 La nouvelle organisation

La nouvelle organisation du secteur portuaire se fixe comme

objectifs:

✓d’introduction de la
concurrence entre les ports et au sein d’un même
port notamment par le biais de la séparation des fonctions
régaliennes, des fonctions de l’autorité portuaire et des fonctions
commerciales, et de l’instauration de l’unicité de la manutention.
 La nouvelle organisation
Plus de précision

la dissolution de l'Office d'exploitation des ports, (ODEP)

dont et les activités

les missions d’autorité commerciales à
seront dévolues à
la Société d'exploitation
I 'Agence Nationale des
des ports.
Ports (ANP)
 L’Autorité portuaire: assure la gestion des ports
Les missions sont les suivantes :

• Assurer le développement, la maintenance et la modernisation des ports

pour traiter, dans
les meilleures conditions de coût, de délai et de sécurité,
les navires et les marchandises transitant par les ports;

• Veiller à l’optimisation de l’utilisation

de l’outil portuaire par
l’amélioration de la compétitivité des ports, la simplification des
procédures et des modes d’organisation et de fonctionnement;

• Veiller au respect de la concurrence dans l’exploitation des activités

portuaires;
1.La Zone de libre échange

2. L'union douanière

3. Le marché commun

4.L'union économique

5.L'intégration économique
 La Zone de libre échange

•La zone de libre-échange constitue le 1er échelon des cinq degrés

d'intégration :
Zone au sein de laquelle les marchandises circulent librement (absence de
barrières tarifaires et non tarifaires), chaque pays membre conservant son
système douanier vis-à-vis des pays tiers.

2. L'union douanière
2- L'union douanière est le prolongement d'une zone de libre-échange, c'est un
accord commercial régional dont les Etats membres ont adopté une politique
commerciale commune vis-à-vis des Etats tiers, plus particulièrement une
réglementation et un tarif douanier commun.
 3. Le marché commun
3- Le marché commun est une union douanière complétée par la libre
circulation des personnes, des services et des capitaux. (La libre circulation des
marchandises étant comprise dans l'union douanière).

4.L'union économique

4- L'union économique constitue le 4ème échelon des cinq degrés d'intégration

:
C'est un marché commun (libre circulation des personnes, des biens et services
et des capitaux) doublé d'une harmonisation des politiques économiques.
 5.L'intégration économique

5- L'intégration économique est la forme la plus élaborée que peut prendre un

accord commercial régional : C'est un marché unique doublé de l'unification des
politiques économiques et sociales.
L'Union européenne constitue aujourd'hui la forme la plus élaborée
d'intégration régionale.
 •Recherche de gains de productivité pour les entreprises

•Amélioration de la compétitivité-prix -qualité.

•Amélioration du pouvoir d’achat des consommateurs qui peuvent acheter

plus de produits nationaux ou étrangers

•Réalisations d’économies d’échelle par un accroissement de la spécialisation

•Risques de création de monopoles

•Pratique accrue de dumping

•Danger de mono-exportation

•Perte d’indépendance nationale.

•Détérioration des termes de l’échange.

 Le « protectionnisme éducateur » de Friedrich List

La nécessité, dans un contexte de développement économique,

de protéger les industries naissantes.
Les pratiques protectionnistes

Les barrières tarifaires

Les barrières non tarifaires

Les instruments tarifaires de la politique commerciale: les droits de
douane

DROITS A L'IMPORTATION : Forme la plus fréquente, presque exclusive.

DROITS A L'EXPORTATION : Appliqués rarement, notamment en cas de

monopoles nationaux.

DROITS DE PASSAGE : Prélevés par les pays situés sur les axes de
communication.
Les instruments tarifaires de la politique commerciale: les droits de
douane

DROITS FISCAUX
Ont pour objectif de procurer des moyens
financiers à l'Etat. Tous les droits de douane
comportent un aspect fiscal.
Les instruments tarifaires de la politique commerciale: les droits de
douane

DROITS PROTECTEURS
Concernant les importations qui
concurrencent la production nationale. Leur
objectif est de pénaliser les produits
étrangers.

Exemple du blé
Exemple du blé: le droit protecteur est à l’ordre de 170% pendant
la période de récolte (du 1er juin au 31 juillet)*

•Pour plus de renseignement voir la réglementation douanière au niveau du

tarif: file:///C:/Users/amsung/Downloads/tarif_6482%20(5).pdf
Le même exemple du blé: le droit fiscal est à l’ordre de 2.5%
pendant la période allant (du 1er aout au 31 mai)

Le droit protecteur comme son nom l’indique est un droit qui vise à
protéger dans ce cas les petits agriculteurs.
Droits spécifiques
Sont prélevés en fonction du poids
ou de la quantité de marchandises.
Avantage
Commodes à appliquer. Le poids
peut être constaté objectivement.
Inconvénients
Requièrent un tarif très compliqué
afin de tenir compte de la valeur et
des particularités des
marchandises. Ne s'adaptent pas
automatiquement en période
d'inflation (la protection devient
trop faible) ou en cas de déflation
(la protection devient trop forte).
Droits ad valorem
Sont prélevés en fonction de la
valeur des marchandises.
Inconvénient
Plus difficiles à appliquer. La
vérification de la valeur est plus
laborieuse.
Avantages
Même un tarif très simple permet
de traiter les marchandises de
façon équitable.
S'adaptent automatiquement au
gré des fluctuations des prix.
TARIF PROHIBITIF TARIF DE TARIF PRÉFÉRENTIEL

Empêche tout commerce REPRÉSAILLES Etablit une différence de

Répond à une agression traitement
tarifaire. (discrimination).
Les instruments non tarifaires de la politique commerciale: les droits
de douane

Le contingentement

Le contrôle du change

L'encouragement des exportations

Le protectionnisme administratif
•Diminution de la contrainte extérieure,
•Sauvegarde de l’emploi dans les secteurs menacés,
•Diminution des dépenses budgétaires liées au soutien de
l’emploi,
•Réduction des dépenses d’importation et redressement de la
balance commerciale,
•Modernisation des secteurs en difficulté.
•Aggravation du retard technologique.
•Renchérissement des importations et diminution des exportations.
•Perte d’emploi dans les industries exportatrices.
•Dirigisme de l’Etat.
•Diminution de la qualité des produits.