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(TITRE 1 

: LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ET SOCIALES)


PARTIE 1 : LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES
Partie 2 : l'organisation sociale
Partie 3 : l'organisation politique

CHAPITRE 1 : UNE REPRÉSENTATION DU


FONCTIONNEMENT DE L'ÉCONOMIE
Présentation du chapitre :
I – Les acteurs et leurs relations
II – Les échanges extérieurs
III – La mesure de l'activité économique

1. Quels sont les acteurs de l'économie, et quelles relations entretiennent-


ils entre eux ?
Il faut d'abord étudier les fonctions économiques, c'est-à-dire les actions entreprises par les acteurs de
l'économie.
1.1. Les trois principales fonctions économiques sont la production, la
consommation et l'investissement
1.1.1. La production est une activité dont l'objet est la création de biens et/ou de services
qui font l'objet d'un échange sur un marché
Classer les activités suivantes :
1. Grand-mère fabrique son pain ; 7. Fatima coupe les cheveux de son petit frère ;
2. Grand-père fait le pain à la boulangerie ; 8. Fatima coupe les cheveux d’un client dans le salon
3. L’entreprise Bic fabrique des stylos à bille ; de coiffure ;
4. L’entreprise TF1 diffuse des programmes télévisés ; 9. François cherche un emploi de comptable.
5. Sidney Govou s’entraîne à Gerland ; 10. Un cafetier vend un sandwiche.
6. Les élèves jouent au football dans le cadre de leur
cours d’EPS ;

Production
Non production
Biens Services
4 1
2
5 6
3
8 7
10
10 9

La production est une activité dont l’objet est la création de biens et de services qui font l’objet d’un
échange sur un marché (lieu de rencontre entre l’offre et la demande).
On produit des biens (matériels) et des services (immatériels).
La production peut être marchande (l'objectif est de faire de l'argent, ce qui interdit les pratiques de dumping
ou vente à perte) ou non marchande (biens gratuits, « quasi-gratuits » ou quoi qu'il en soit à un prix inférieurs à
50% du coût de production).

1.1.2. La consommation se distingue de l'investissement par la durée d'utilisation du bien


ou du service
Classer ces différents achats :

1. Luc mange une glace ;


2. M. et Mme Malki achètent une voiture neuve chez le concessionnaire.
3. M. Roux achètent un appartement au centre de Strasbourg.
4. L'entreprise « Aux bons crus de Wissembourg » achète 5000 bouteilles vides.
5. L'entreprise « Aux bons crus de Wissembourg » achète un hangar supplémentaire.
6. L'entreprise « Les belles fleurs d'Alsace » achète une camionnette pour les livraisons.
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Consommation
Investissement
Consommation finale Consommation intermédiaire
3
1 (destruction totale)
4 (destruction totale) 5
2 (destruction partielle)
6

On appelle consommation l'usage d'un bien ou d'un service qui se traduit par sa destruction totale (bien ou
service non durable) ou partielle (bien durable).

On parle de consommation finale (des ménages) lorsque le bien ou le service permet de satisfaire directement
un besoin. On parle de consommation intermédiaire lorsque le bien ou le service sert à produire un autre bien ou
un autre service.

Ex : un ménage qui achète des pneus fait une consommation finale ; Renault qui achète des pneus pour
vendre une voiture fait une consommation intermédiaire.

Une consommation intermédiaire doit être détruite totalement dans le cycle de production. Dans le cas
contraire, on parle d'investissement (ou FBCF).

1.2. Une économie fonctionne grâce à six catégories d'acteurs


Citer les principaux acteurs économiques de la ville de Strasbourg puis les classer selon leurs fonctions. Les
élèves viennent chacun leur tour au tableau écrire un acteur et le classer dans l'une des six colonnes.
Puis le tableau suivant est diffusé sur rétroprojecteur vide : la colonne exemple est rempli, et les élèves
doivent remplir les autres au crayon à papier.
Type d'acteur Exemple Fonctions Ressources
Administrations Lycée, préfecture, * Production de services marchands et Prélèvements obligatoires
publiques tribunal, mairie non marchands
* redistribution
Entreprises Café, restaurant, * Production de biens et services Recettes de la vente (chiffre d'affaire).
France Telecom, marchands
EDF
Banques (et LCL * production de services financiers * Fonds dégagés par la gestion de
assurances) MAAF, Groupama * assurances services financiers (tarifs, intérêts)
* primes d'assurances
Ménages * consommation * rémunération des facteurs de
* participation à la production en tant production (salaires, dividendes,
que facteur de production (travail, intérêts)
placements) * recettes des ventes
* production (entrepreneurs * revenus de transfert
individuels)
Associations Restos du cœur, * production de biens et services non * contributions volontaires
associations marchands au service des ménages * subventions
sportives, partis
politiques
RDM Représentations
auprès du Conseil
de l'Europe
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1.3. On peut schématiser es relations entre acteurs par un « circuit


économique »
1.3.1. Avant tout, les agents travaillent et consomment
Que donnent les entreprises aux ménages ? De l'argent (salaires) / des biens (consommation).
Ainsi, les gens qui travaillent obtiennent un revenu, qui leur permet par la suite de consommer. D'où leur
vient leur revenu ? Salaires, mais aussi dividendes, etc.

Que donnent les ménages aux entreprises ? Leur force de travail / De l'argent (pour acheter).

Ces relations ont lieu sur des marchés : on distingue le marché des biens et des services et le marché du
travail.

Marché des biens


et services

Entreprises Ménages

Marché du travail

Flux réels
Flux monétaires

Faire trouver la différence entre flux réels et flux monétaires.

1.3.2. Les agents travaillent, consomment, investissent et épargnent


On introduit la banque et on introduit les marchés financiers.
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Marché des biens


et services

inté
rêts Banques dé

ts
ts int
prê érê
Entreprises t s Ménages

Marchés
financiers

Marché du travail

1.3.3. Quand il leur reste un peu de temps, les agents s'entraident


On introduit l'État (redistribution, aides aux entreprises, impôts, services non marchands, investissements
publics).

Marché des biens


et services

inté
rêts Banques dé
p ôts

ts int
prê érê
Entreprises ts Ménages

Marchés
financiers

Marché du travail
im pô
ts
tr ib ands

ts im
d is arch
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rvi
État t se
INFRASTRUCT nse
e
URES Bi

Exercice : le circuit d'une économie imaginaire.


Soit une économie imaginaire composée d'entreprises, de ménages, de banques, d'administrations, et du reste
du monde. Les principales opérations entre les agents sont décrites dans les statistiques suivantes :
• Les entreprises ont vendu aux ménages pour 4700 milliards (consommation) et aux administrations pour
1000 milliards. Elles ont versé 5000 milliards de salaires aux ménages et 1200 milliards de cotisations
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sociales et impôts aux administrations. Elles ont exporté pour 300 milliards tout en important 200 milliards
de produits.
• Les administrations ont versé pour 800 milliards de salaires et 1700 milliards de prestations sociales aux
ménages et elles ont perçu 2000 milliards d'impôts et de cotisations sociales des ménages.
• Les banques ont reçu 900 milliards d'épargne des ménages et elles ont versé 300 milliards de salaires. Leur
production (400 milliards) est consommée par les ménages. Le montant des crédits nets (crédits moins
remboursements) s'est élevé à 900 milliards dont 300 à destination des administrations, 200 pour les
ménages et 400 pour les entreprises.
1) Construire un schéma présentant les cinq acteurs de cette économie et les flux monétaires correspondant
aux opérations décrites ci-dessus.
2) Vérifier que pour les ménages, les entreprises et les administrations, les ressources d'un agent sont égales
à ses dépenses.
3) Pourquoi n'est-ce pas le cas, ni pour les banques ni pour le reste du monde ?
D'après Bréal 2005.
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Le mécanisme de la création / destruction monétaire sera étudié dans le 3. Le mécanisme de l'excédent /


déficit extérieur sera étudié dans le 2.
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2. Les économies ne sont pas fermées : les échanges extérieurs ont de


plus en plus d'importance
2.1. Il est de plus en plus difficile d'identifier les acteurs « nationaux » et
« extérieurs »
Question : à partir de quand considère-t-on qu'un agent économique est « français » ?
2.1.1. Le cadre national de l'économie se définit par le critère de résidence
Document 2 page 20, questions 4 et 6.

2.1.2. Mais le critère de résidence n'est pas adapté à une production dématérialisée
Document : la difficile mesure des échanges.
La dématérialisation croissante de l'activité économique rend toujours plus difficile la mesure des échanges
internationaux de biens et services. À l'époque où la puissance économique se mesurait en tonnes de charbon et
d'acier, la comptabilisation des échanges était aisée, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Un exemple  : Microsoft. La
firme développe ses logiciels à Seattle, dans l'État de Washington, mais la fabrication matérielle des produits
(reproduction des disquettes et CD-Rom, impression des modes d'emploi et conditionnement) destinés au marché
européen est réalisée en Irlande. Peut-on considérer que l'Irlande exporte des logiciels  ? Évidemment non. C'est
pourtant ce que recensent les douanes françaises. Cet exemple fournit une bonne illustration du poids croissant
des frais de recherche, développement ou de design dans la valeur des nombreux produits au détriment des
opérations de fabrication ou d'assemblage. Résultat : un produit peut ainsi être « made in China », mais son achat
peut donner lieu à un flux de revenus final bien plus élevé au profit des États-unis, sous la forme de
rémunérations de licences ou de brevets.
« Qui échange quoi ? », Alternatives économiques, hors-série n°32, avril 1997, in Bréal 2005.
1. Que représente la « dématérialisation croissante de l'activité économique » ?
2. Pourquoi les douanes françaises considèrent-elles que les logiciels de Microsoft viennent d'Irlande ?
3. Expliquez le passage souligné.

1. « Dématérialisation croissante de l'activité économique » : sur de nombreux biens, ce n'est pas la


fabrication qui est la plus importante, mais l'activité intellectuelle qui y est incorporée. Exemples : pour
un livre, ce n'est pas l'impression qui compte, mais la personne qui a écrit ; idem pour les films. C'est
toute la question de la propriété intellectuelle, qui se développe avec les nouvelles technologies, pour
lesquelles la recherche est plus importante que la production.
2. Les logiciels de Microsoft sont imprimés en Irlande, donc les douanes considèrent que c'est un
produit français. Mais la quasi-totalité du prix du logiciel est destiné aux concepteurs des logiciels, situés
aux USA.
3. Idem.

Ainsi, les nouvelles technologies rendent de plus en plus complexes la comptabilité internationale. Par
exemple, un logiciel conçu en France, mais dont le support est fabriqué en Chine, et qui est acheté par un
consommateur français, sera considéré comme un produit chinois, donc comme une importation.
2.2. Le taux d'ouverture mesure le degré d'intégration d'un pays dans
l'économie internationale

Importations  exportations
2
t a u x d ' ouverture = ⋅ 100
PIB

Importations  exportations
t a u x d ' ouverture = ⋅ 100
2 ⋅ PIB

Document 14 page 28 (doc pourri : faire avec) : attention, il ne s'agit pas du taux d'ouverture, mais de X/PIB.
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Taux d'ouverture
USA 12,2
France 25,95
Espagne 27,85
Russie 28,55
Chine 32,25
Belgique 82,7
Singapour 215,9

Source: www.wto.org
Données avril 2007

--> Comment se fait-il que Singapour ait un taux d'ouverture supérieur à 100 ? Supérieur à 200 ?
--> Que mesure le taux d'ouverture ?

2.3. Les flux de marchandises sont mesurés par la balance commerciale


On parle de « balance » quand on compare ce qui entre et ce qui sort (faire le schéma d'une balance).
On parle de « solde » quand on fait la différence entre ce qui sort et ce qui entre.

On parle de balance « commerciale » quand on prend en compte les biens matériels : la balance commerciale
est un document comptable qui compare les flux d'exportations et d'importation de marchandises (donc de
biens). Le solde commercial est la différence entre exportations et importations de marchandises.

S o ld e c o m m e r c i a l = Exportations d e marchandis e s − Importations d e marchandis e s


Exercice page 27 : si pas de problème, ne faire que les deux premières lignes.
Dans le premier cas, on dit que la balance commerciale est excédentaire. Dans le deuxième cas, on dit
qu'elle est déficitaire.

2.4. La balance des transactions courantes tient compte de l'invisible


Dans la balance commerciale, on ne prend en compte que les marchandises (les biens). Cela correspond à une
réalité historique : on échangeait au XIXè siècle principalement des marchandises.
Mais aujourd'hui, on échange beaucoup de services : par exemple par l'intermédiaire du tourisme. Un étranger
qui mange au restaurant pendant ses vacances en France importe un service dans son pays.

La balance des transactions courantes est composée de :


● balance commerciale
● balance « des invisibles » :
✔ balance des services ;
✔ revenus (salaires perçus à l'étranger, dividendes)
✔ transferts unilatéraux (ou courants), c'est-à-dire sans contrepartie : dons (par exemple aux PED, ou
encore au budget de l'UE)

2.5. Faut-il avoir des soldes excédentaires ?


Introduire : vaut-il mieux avoir un solde positif ou négatif ?
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Solde commercial, en milliards d'euros Balance commerciale de la France


20 17.8
14.3
15

10 8.5
5.1
5
1.7 1.9
1
-20.2 -18 -8.2 -0.4 -9.9 -2.8 -2.7
0

-5

-10

-15

-20

-25
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 Année
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Source : INSEE, Tableaux économiques de l'économie française 2004-2005

Document 3 : prudence dans l'interprétation des soldes !


N'est-il pas désormais évident qu'il faut se réjouir d'un excédent de la balance commerciale [...] ? Ces lieux
communs – peu à peu transformés en dogmes implicites du discours supposé économiquement correct – n'ont
pourtant pas le moindre fondement théorique ou empirique.
Pourquoi ces erreurs de jugement envahissent-elles néanmoins le débat public et l'information économique
sans guère susciter de résistance ? Parce qu'elles ont les apparences du bon sens populaire. Ainsi, dans un
échange, n'est-il pas évidemment préférable d'être gagnant, d'en retirer plus que moins  ? Vive l'excédent donc
[...] !
La richesse progresse là où la population dispose d'une plus grande quantité de biens et de services vraiment
utiles. De ce point de vue, l'excédent commercial a plutôt les apparences d'un appauvrissement, puisqu'il
implique une sortie nette de biens vers l'étranger. [...] Pour savoir si un excédent ou un déficit commercial est
une bonne ou une mauvaise nouvelle, il convient de se poser quelques questions de bon sens, et pour commencer
celle-ci : d'où vient-il ? Un excédent peut ainsi être provoqué par une récession (ou une croissance faible
relativement à celle des autres nations) qui déprime fortement les importations. Inversement, un déficit peut
résulter d'une croissance rapide qui stimule les importations.
Jacques GENEREUX, Les Vraies lois de l'économie, II, Le Seuil, 2002.

1. Faire une phrase avec le -20,2.


2. Qu'appelle-t-on un « lieu commun » ? Qu'appelle-t-on un « dogme » ?
Un lieu commun est une généralité que l'on entend fréquemment, un argument que tout le monde utilise, une
banalité.
Un dogme est une opinion émise comme une certitude indiscutable : il serait donc impossible de discuter de cette
question, qui semble évidente à tous.

3. Pourquoi considère-t-on souvent un excédent commercial comme un bon indicateur ?


Parce qu'on a tendance à croire qu'il est bon de gagner de l'argent dans l'échange avec d'autres pays.
Mais question : que fait-on avec cet argent (si on achetait d'autres biens à l'étranger, alors cela ferait baisser la
balance...) ?

4. Expliquer la phrase en italiques.


Un excédent implique que l'on utilise en France moins de biens que ceux que l'on produit  : on produit pour les
autres, et en échange on n'a pas grand-chose (en tout cas, on a moins).

5. En 1993, la croissance économique de la France a été de -0,9% : interprétez le solde commercial de cette
année-là.
Après plusieurs années de déficit commercial, la balance commerciale devient excédentaire en 1993. Cela est
sans doute dû au fait que la croissance française était plus faible que la croissance des pays étrangers  : les
Français ont peu acheté car ils avaient moins d'argent que les agents de l'étranger (qui eux, ont continué à acheter
beaucoup de nos biens).
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2.6. Le taux de couverture mesure les déséquilibres entre importations et


exportations
exportations
t a u x d e couvertur e = ⋅ 100
importations

Doc 16 page 29, questions 60 et 62.

Le taux de couverture répond à un problème du solde commercial : en faisant ainsi un rapport, on évite les
problèmes de proportion. Le pays A donnait l'impression avec le solde de profiter plus, alors qu'en réalité,
rapportées aux importations, ses exportations ne sont pas aussi importantes que pour le pays B.

3. La mesure de l'activité économique


3.1. Le calcul de la valeur ajoutée
3.1.1. La valeur de la production
L’entreprise Bon Papa vend des confitures naturelles en bocaux (composées uniquement de fruits et de
sucre).
En 2005, elle fabrique 300.000 pots de confiture, qu'elle vend 3 € chacun. Quelle est la valeur de sa
prodution ? 300.000*3 = 900.000€

VP = nb de pièces produites * prix unitaire moyen

3.1.2. Les consommations intermédiaires


On appelle consommations intermédiaires l'ensemble des biens et services transformés ou détruits au
cours du cycle de production.
Exemple : l'entreprise Bon Papa achète du sucre, des fruits et des bocaux (transformés), ainsi que de
l'électricité (détruit).

Ainsi, dans les consommations intermédiaires, on ne comptabilise pas les biens qui ne sont pas détruits au
terme du cycle de production : par exemple, si j'achète un camion, c'est un investissement, ce n'est pas une
consommation intermédiaire.

3.1.3. La valeur ajoutée


Il s'agit de la valeur qu'une entreprise ajoute dans l'économie.
Exemple : l'entreprise Bon Papa achète pour 300.000€ de fruits, 200.000€ de sucre, 200.000€ de bocaux et
50.000€ d'électricité. Cela fait un total de consommations intermédiaires de 750.000€.
Donc, pour « fabriquer » une valeur de 900.000€, l'entreprise n'a eu besoin que de 750.000€. C'est donc que
l'entreprise (ses employés, ses propriétaires, etc.) a ajouté de la valeur dans l'économie : c'est la raison pour
laquelle on parle de valeur ajoutée.

VA = VP – CI

Après avoir ainsi créé de la valeur, l'entreprise dispose d'une somme qu'elle partage entre les différents
acteurs qui ont participé à cette création : c'est la partage de la valeur ajoutée.

3.1.4. La VA des APU

3.2. Le calcul de la richesse nationale


3.2.1. Le Produit Intérieur Brut
Chaque entreprise ajoute un peu de valeur dans la chaîne de biens :
agriculteur qui produit du blé -> moulins qui produisent de la farine -> boulanger (pain)
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Si le pain de 1kg vaut 3€, si le kg de farine vaut 2€ et si le kg de blé vaut 0,5€, quelle est le total de la valeur
créée pour 1kg de pain produit ?
la valeur ajoutée totale de la filière pour un pain n'est pas de 3+2+0,5, mais de : 0,5+ (2-0,5) + (3-2) = 3
Le prix payé par le consommateur final correspond à la somme des valeurs ajoutées par toutes les entreprises
qui ont participé à la confection du produit.
Cela explique que l'on paie une « taxe sur la valeur ajoutée » lorsque l'on est un consommateur final.
Prix final = somme des VA des différentes entreprises qui ont participé à la production du bien ou du service.

Pour calculer la richesse produite dans un pays, on pourrait additionner tous les prix des consommateurs
finals, mais ce serait trop compliqué : on additionne toutes les valeurs ajoutées des entreprises.
PIB = Somme VA réalisées par les unités économiques résidentes (sur le territoire national).

3.2.2. La croissance économique


On parle de croissance économique lorsqu'il y a augmentation de la quantité de biens et de services produits
en une année.
Or, comme il n'est pas possible de comptabiliser toutes les tables, chaises et autres baguettes de pain
produites, on comptabilise leur valeur : on s'interroge sur la hausse du PIB.
La croissance économique est donc mesurée par la hausse du Produit intérieur brut.

3.2.3. Les limites du Produit Intérieur Brut


Doc 26 page 35 : répondre aux questions.
--> Le PIB ne prend pas en compte certaines activités non marchandes, comme la production domestique
(mère qui prépare le repas par exemple, alors que c'est compté si le père achète le repas à l'extérieur).
--> Le PIB ne prend pas en considération les dégâts faits à l'environnement (qui devraient lui être retranchés),
mais prend en compte les réparations de ces dégâts : contradictoire.
Exemple : la consommation de cigarettes fait augmenter le PIB, alors que cela devrait le faire baisser (effets
néfastes sur la population).

3.3. Le partage de la valeur ajoutée


TRANSPARENT.

À partir du transparent, présenter ce qu'est le taux de marge : EBE / VA


--> Que signifie un taux de marge croissant ?

3.4. Les trois facettes du PIB


Exemple d'un village en autarcie : quatre familles. L'agriculteur, le meunier, et le boulanger. Chacun a une
femme et deux enfants. L'agriculteur produit 10 tonnes de blé par an, qu'il vend 1€ le kilo au meunier, soit
10.000€.
Le meunier, avec ses 10 tonnes de blé, fait 9 tonnes de farine, qu'il vend 2€ le kg au boulanger, soit 18000€.
Le boulanger fait 6 tonnes de pain, qu'il vend 5€ le kg, soit 30000€.

Questions :
1. Quel est le PIB du village ?
10000 + 8000 + 12000 = 30.000€

2. En faisant l'hypothèse que chaque agent consomme l'intégralité de son revenu, quelle est la somme des
consommations du village ?
Idem.

3. Quelle est la somme des revenus des habitants du village ?


Idem.

Comme son nom l'indique, le PIB est avant tout la somme des productions (des VA plus précisément) de
chaque unité de production nationale.
Mais, d'un autre côté, cette production est vendue, et donc achetée : on peut ainsi dire que le PIB est la
somme des consommations des agents économiques.
Enfin, puisque la production est vendue, elle permet d'obtenir de l'argent, qui est ainsi distribué dans le cadre
du partage de la valeur ajoutée : le PIB est donc aussi égal à la somme des revenus des agents.
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PIB = valeur de la production


PIB = total des revenus des agents (ressources)
PIB = total des consommations (emplois).

3.4.1. Le PIB comme revenu


C'est lors du partage de la VA qu'est décidé quelle part des richesses produites revient à quel agent (retour sur
le TRANSPARENT) 

PIB = rémunération des salariés + EBE + impôts sur la production

3.4.2. Le PIB comme production (ressource)


On dit que la production est une ressource, car ce sont les biens et services mis à la disposition des agents
économiques.
En économie ouverte, les ressources proviennent donc également des importations :
Ressources = PIB + M

3.4.3. Le PIB comme dépense (emploi)


➔ Les dépenses des entreprises
Les SNF peuvent utiliser leur EBE de trois façons : investissement, épargne, et distribution des profits.
On mesure l'investissement grâce au taux d'investissement :
FBCF
Taux d ' investissement =
VA

➔ Les dépenses des ménages


Les ménages ont également trois façons d'utiliser leurs revenus : investissement (immobilier principalement),
épargne, et consommation.
On distingue épargne brute et épargne nette :
épargne brute = épargne nette + FBCF des ménages
On peut alors calculer leur taux d'épargne :
é p a r g n e br u t e
Taux d ' é p a r g n e =
RDB
Sachant que RDB = revenus primaires + revenus de transfert – (CS + impôts)

Au final, au niveau dépenses réelles, on a : FBCF des entreprises, FBCF des ménages, C, X.
Au niveau ressources réelles, on a : PIB et M

On obtient donc l'égalité emplois ressources :


PIB + M = C + FBCF + X + VS
PIB = C + FBCF + VS + (X-M)

CCL : à quoi ça sert tout ça ?


• partage de la VA : permet de savoir qui profite plus des richesses produites. Document 32 page 37, questions
110, 111 et 112.
• permet d'avoir une idée des grandes évolutions des comportements économiques : graphique des doc 30 page
36 et 31 page 37 (juste pour regarder). On voit ainsi que les entreprises ont un taux de marge croissant, que
leur investissement est variable ; on voit que les ménages épargnent de plus en plus et investissent de moins
en moins.
• De façon plus générale, ce qui a été vu dans ce chapitre est la base de l'analyse macroéconomique : pour
réfléchir sur comment améliorer la conjoncture économique, il faut savoir sur quel bouton appuyer.

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