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ISSN 1831-0850

COUR DES COMPTES


EUROPÉENNE

2010
Rapport spécial n° 1

LES PROCÉDURES DOUANIÈRES


SIMPLIFIÉES APPLICABLES
AUX IMPORTATIONS SONT-ELLES
CONTRÔLÉES DE MANIÈRE EFFICACE?

FR
Rapport spécial n° 1 2010

LES PROCÉDURES
DOUANIÈRES SIMPLIFIÉES
APPLICABLES
AUX IMPORTATIONS
SONT-ELLES CONTRÔLÉES
DE MANIÈRE EFFICACE?

(présenté en vertu de l’article 287, paragraphe 4, deuxième alinéa, du TFUE)

COUR DES COMPTES EUROPÉENNE


COUR DES COMPTES EUROPÉENNE
12, rue Alcide De Gasperi
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LUXEMBOURG

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Internet: http://www.eca.europa.eu

Rapport spécial n° 1 2010

De nombreuses autres informations sur l’Union européenne sont disponibles sur l’internet
via le serveur Europa (http://europa.eu).

Une fiche catalographique figure à la fin de l’ouvrage.


Luxembourg: Office des publications de l’Union européenne, 2010

ISBN 978-92-9207-684-9
doi:10.2865/67606

© Union européenne, 2010


Reproduction autorisée, moyennant mention de la source

Printed in Luxembourg
3

TABLE DES MATIÈRES


Points

ACRONYMES

GLOSSAIRE

I-VII SYNTHÈSE

1-12 INTRODUCTION

13-20 ÉTENDUE ET APPROCHE DE L’AUDIT

13-14 OBJECTIF PRINCIPAL DE L’AUDIT

15-20 APPROCHE ET MÉTHODOLOGIE D’AUDIT

21-78 OBSERVATIONS

21-38 LA COMMISSION A-T-ELLE MIS AU POINT UNE APPROCHE VALABLE POUR LE CONTRÔLE
DES PROCÉDURES SIMPLIFIÉES, TENANT COMPTE DES MEILLEURES PRATIQUES
INTERNATIONALES, ET A-T-ELLE VÉRIFIÉ L’APPLICATION CORRECTE DES PROCÉDURES
SIMPLIFIÉES, AINSI QUE LA RÉALISATION DES CONTRÔLES CORRESPONDANTS?

22-26 LE CADRE RÉGLEMENTAIRE INITIAL PRÉSENTAIT DES INSUFFISANCES,


MAIS IL A ÉTÉ RENFORCÉ À PARTIR DE DÉBUT 2009

27-31 LE RESPECT DE L’OBLIGATION DE PROCÉDER À UNE ANALYSE DE RISQUE


AUTOMATISÉE N’EST PAS ENCORE UNE RÉALITÉ

32-33 LES LIGNES DIRECTRICES APPLICABLES AUX AUDITS EX POST


NE SONT PAS ENCORE COMPLÈTES

34-38 LES INSPECTIONS DE LA COMMISSION PORTANT SPÉCIALEMENT SUR LES


PROCÉDURES SIMPLIFIÉES ONT ÉTÉ RÉALISÉES POUR LA PREMIÈRE FOIS EN 2008

39-78 LES ÉTATS MEMBRES ADOPTENT-ILS UNE APPROCHE VALABLE ET NORMALISÉE CONCERNANT
LES CONTRÔLES DES PROCÉDURES SIMPLIFIÉES ET CEUX-CI SONT-ILS EFFICACES?

40-62 LES ÉTATS MEMBRES ONT SUIVI LEURS PROPRES APPROCHES,


AVEC DES DIFFÉRENCES ENTRE LES CONTRÔLES À CHACUNE DES ÉTAPES

63-78 CONTRÔLES INEFFICACES DANS LES ÉTATS MEMBRES

79-91 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

81-84 LA COMMISSION A-T-ELLE MIS AU POINT UNE APPROCHE VALABLE POUR LE CONTRÔLE
DES PROCÉDURES SIMPLIFIÉES, TENANT COMPTE DES MEILLEURES PRATIQUES
INTERNATIONALES, ET A-T-ELLE VÉRIFIÉ L’APPLICATION CORRECTE DES PROCÉDURES
SIMPLIFIÉES, AINSI QUE LA RÉALISATION DES CONTRÔLES CORRESPONDANTS?

85-91 LES ÉTATS MEMBRES ADOPTENT-ILS UNE APPROCHE VALABLE ET NORMALISÉE CONCERNANT
LES CONTRÔLES DES PROCÉDURES SIMPLIFIÉES ET CEUX-CI SONT-ILS EFFICACES?

Annexe I Vue d’ensemble des caractéristiques des procédures simplifiées


Annexe II Modèle de contrôle de la CdCE pour les procédures simplifiées
Annexe III Vue d’ensemble des observations concernant les neuf États membres audités
Annexe IV Vue d’ensemble des erreurs relevées dans les échantillons

RÉPONSES DE LA COMMISSION

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
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ACRONYMES

CCGR: cadre commun de gestion des risques

DAC: dispositions d’application du code des douanes

OEA: opérateur économique agréé

OMD: Organisation mondiale des douanes

PD: procédure de domiciliation

PDS: procédure de déclaration simplifiée

RPT: ressources propres traditionnelles

UE: Union européenne

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GLOSSAIRE

A posteriori: après la mainlevée de la marchandise.

Audit ex post: contrôle des opérateurs par l’examen de leurs comptes, de leurs écritures et de
leurs systèmes de manière à garantir le respect de la réglementation douanière et à évaluer les
risques liés à leur activité.

Audit avant autorisation/audit préalable: contrôle des opérateurs par l’examen de leurs comptes,
de leurs écritures et de leurs systèmes avant l’émission d’une autorisation de placement sous un
régime douanier. L’objectif est de vérifier que l’opérateur satisfait aux conditions requises pour le
placement de sa marchandise sous le régime et d’évaluer les risques liés à son activité.

Certificat d’origine: document requis pour demander à bénéficier d’un taux de droit préférentiel,
que doit compléter l’exportateur d’une marchandise (par exemple, EUR.1, formulaire A, déclaration
sur facture).

Contrôle avant mainlevée: contrôle physique ou documentaire effectué avant que la marchandise
ne soit mise à disposition de l’opérateur aux fins prévues par le régime douanier sous lequel elle
est placée.

Contrôles/contrôles douaniers: actes spécifiques accomplis par les autorités douanières pour
garantir l’application correcte de la réglementation douanière; ces actes peuvent comporter la
vérification des marchandises, le contrôle des informations figurant dans la déclaration et de
l’existence et de l’authenticité des documents électroniques ou écrits, l’examen de la comptabilité
des entreprises et autres écritures, le contrôle des moyens de transport, le contrôle des bagages
et d’autres actes similaires.

Contrôle documentaire: contrôle de l’exactitude, de l’exhaustivité et de la validité des informations


inscrites sur la déclaration en douane (par exemple, description de la marchandise, valeur ou quan-
tité) ou sur d’autres documents (par exemple, licences d’importation ou certificats d’origine).

Contrôle physique: examen de la marchandise, avec un comptage précis et le prélèvement d’échan-


tillons pour s’assurer qu’ils correspondent à la déclaration en douane accompagnant la marchan-
dise.

Déclaration/déclaration en douane: acte par lequel une personne manifeste la volonté d’assigner
à une marchandise un régime douanier déterminé.

Dédouanement: formalités douanières à remplir pour que les marchandises soient mises à dispo-
sition du demandeur.

Document de surveillance: l’importation des produits sous surveillance de l’UE est subordonnée
à la présentation d’un document de surveillance émis par les autorités compétentes d’un État
membre.

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Gestion automatisée des risques/analyse de risque automatisée: détermination systématique


des risques et mise en œuvre de toutes les mesures nécessaires pour limiter l’exposition aux ris-
ques grâce à des techniques de traitement automatisé des données. Ces termes recouvrent des
activités comme la collecte de données et d’informations, l’analyse et l’évaluation des risques, la
prescription et l’exécution de mesures ainsi que le contrôle et l’évaluation réguliers du processus
et de ses résultats, sur la base de sources et de stratégies internationales, nationales et de l’UE.

Importation: application de la procédure douanière dite de «mise en libre pratique», au terme de


laquelle les marchandises peuvent être vendues et/ou consommées sur le marché de l’UE.

Libre pratique: statut d’une marchandise importée d’un pays tiers, qui a été soumise à l’ensemble
des formalités d’importation de manière à pouvoir être vendue et/ou consommée sur le marché
de l’UE.

Licence d’importation: document émis par les autorités compétentes d’un État membre, autorisant
l’importation dans l’Union de certaines marchandises soumises à des restrictions. Chaque licence
précise le volume d’importations permis, et le total du volume importé ne doit pas excéder cette
limite.

Mainlevée d’une marchandise: mise à la disposition, par les autorités douanières, d’une marchan-
dise aux fins prévues par le régime douanier sous lequel elle est placée.

Présentation en douane: communication aux autorités douanières du fait de l’arrivée des marchan-
dises au bureau de douane ou en tout autre lieu désigné ou agréé par les autorités douanières.

Profil de risque: combinaison de critères de risque et de domaines de contrôle (par exemple,


type de marchandise, pays d’origine) indiquant l’existence d’un risque et conduisant à proposer
d’effectuer un contrôle.

Recoupement: comparaison entre la déclaration simplifiée (PDS) ou l’inscription dans les écritures
de l’opérateur (PD) et la déclaration complémentaire. Le contrôle peut comprendre un contrôle
approfondi des différents éléments (exactitude) et/ou viser à s’assurer que les transactions sim-
plifiées figurent toutes dans une déclaration complémentaire (exhaustivité).

Régime douanier: application de l’une des procédures suivantes: la mise en libre pratique, le
transit, l’entrepôt douanier, le perfectionnement actif, la transformation sous douane, l’admission
temporaire, le perfectionnement passif, l’exportation.

Risque: probabilité que survienne un événement qui empêche l’application correcte de disposi-
tions de l’UE ou nationales, compromette les intérêts financiers de l’UE et de ses États membres
ou constitue une menace pour la sécurité et la sûreté de l’UE, pour la santé publique, pour l’envi-
ronnement ou pour les consommateurs.

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SYNTHÈSE

I. I V.
Les opérateurs autorisés à faire usage des L a Cour a con staté que:
p rocé du res do u anières simp l ifiée s à l ’im-
por tation bénéficient d’un dédouanement - la Commission a tenu compte des nor-
a c c é l é ré. Le s d o u a n e s s e f i e n t à l ’e x a c t i - mes internationales et mis en place un
t u d e d e l e u r s d é c l a rat i o n s d ’i m p o r t at i o n cadre réglementaire approprié pour
et effectuent moins de contrôles avant les procédures simplifiées, mais pas
d ’oc troyer la mainlevée. Cela devrait être avant fin 2 0 0 8 ;
co m p e n s é p a r d e s a u d i t s ava nt a u to r i s a -
t i o n e t a p o s t e r i o r i . Le s p ro c é d u re s s o n t - la Commission a élaboré un système
a n c i e n n e s e t l a rg e m e n t u t i l i s é e s a u s e i n d e g e s t i o n a u to m at i s é e d e s r i s q u e s à
de l’UE; en 2008, plus de deux tiers de l’échelle de l’UE. Si ce système permet
l ’e n s e m b l e d e s d é c l a rat i o n s e n d o u a n e à un échange automatisé de formulai-
l ’impor tation ont été établies grâce à des res d ’in for mation sur les r isques ( R isk
p rocé du res simp l ifiées. In f ormation Forms, RIF), il ne contient
pas encore de profil de risques por tant
II. sur les RPT ou la politique commer-
Ces procédures constituent un élément ciale commun e;
important de la politique de facilitation
des échanges de l’UE, renforcée encore - l ’o b l i g a t i o n d e p r o c é d e r à u n e a n a -
e n 2 0 0 8 ave c l ’i n t ro d u c t i o n d e l a n o t i o n lyse de risque automatisée dans le
d ’o p é r a t e u r é c o n o m i q u e a g r é é ( O E A ) , cadre des procédures simplifiées ne
un utilisateur privilégié des procédures s e ra a p p l i c a b l e q u’à p a r t i r d u 1 e r j a n -
d o u a n i è re s s i m p l i f i é e s, p a r l e rè g l e m e n t vier  2 0 1 1 ;
(C E ) n ° 1 1 9 2 / 2 0 0 8 e t l ’a d o p t i o n d u c o d e
des douanes modernisé, qui entrera en - la Commission a effec tué, pour la pre -
vi g u e ur en 2013. mière fois en 2 0 0 8 , des contrôles pro -
pres aux procédures simplifiées à l’im-
III. por tation et a renforcé ses ac tivités de
L’ a u d i t d e l a C o u r a p o u r o b j e c t i f d ’ a p - suivi en 2 0 0 9 ;
précier si les deux principales procédu-
res douanières simplifiées à l ’impor tation - aucune approche nor malisée n’est en-
f o n t l ’o b j e t d ’ u n c o n t r ô l e e f f i c a c e p e r - c o r e a p p l i q u é e à l ’é c h e l l e d e l ’ U E e n
m e t t a nt d e fo u r n i r u n e a s s u ra n ce ra i s o n - ce qui concerne les audits ex post des
n a b l e q u a nt à l a p e rce p t i o n co r re c te d e s procédures simplifiées, car les activités
re s s o u rc e s p ro p re s t r a d i t i o n n e l l e s ( R P T ) m e n é e s p a r l a Co m m i s s i o n à ce t te f i n
et de contr ibuer à garantir le respec t, par n’ont pas encore été menées à t­ er me.
les opérateurs, des obligations découlant
de la politique commerciale commune.
L a Co u r ex a m i n e s i l a Co m m i s s i o n a te n u
compte des meilleures pratiques inter-
nationales pour la mise au point d’une
approche de contrôle valable en ce qui
co n ce r n e l e s p ro cé d u re s s i m p l i f i é e s e t s i
e l l e s’a s s u re q u e c e l l e s - c i s o n t c o r re c t e -
m e nt m i s e s e n œ u v re d a n s l ’e n s e m b l e d e
l ’ U E . L’a u d i t v i s e é g a l e m e n t à é v a l u e r s i
les États membres se fondent sur cette
a p p ro c h e p o u r p ro c é d e r à d e s c o n t rô l e s
e f f i c a ces.

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SYNTHÈSE

V. V I I .
La Cour a constaté que les États membres Afin de renforcer les contrôles por tant
suivent leur propre approche, par fois peu sur les procédures simplifiées et de
adaptée, pour contrôler les procédures c o n t r i b u e r à l ’e s s o r d e l a p o l i t i q u e d e
s i m p l i fiées, ce qui do nne l ieu à: l’UE visant à faciliter les échanges, la
Commission devrait:
- des audits globalement médiocres
o u m a l d o c u m e nté s ava nt q u’ u n o p é - - tenir compte des constatations de la
rateur ne soit autorisé à utiliser des C o u r l o r s q u ’e l l e e n v i s a g e r a d ’ a u t r e s
p ro cédu res simp l ifiées; simplifications des procédures
­d ouan ières;
- un recours limité aux techniques de
traitement automatisé des données - encourager les États membres à appli -
pour la réalisation des contrôles quer rapidement le cadre réglemen­
lors de l’utilisation des procédures taire et les lignes direc tr ices élaborés
­s i m p l ifiées; récemment, assurer le suivi de leur
m i s e e n œ u v re e t re n fo rce r e n co re ce
- u n r e c o u r s e xc e s s i f a u x p r a t i q u e s d e cadre à la lumière des résultats des au ­
s i m p l ificat io n, à savo ir l a dispen se de dits et du suivi, qu’il s’agisse des leurs
communication dans le cadre de la PD, ou de ceux de la Cour ;
lesquelles ont entravé la réalisation de
cont rô l es fo ndés su r l es r isques avant - établir des normes communes pour les
q u e les marchandises ne soient mises d o u a n e s e n m a t i è r e d ’a u d i t s e x p o s t
s u r l e marché de l ’ UE; e n s’a p p u y a n t s u r u n e m é t h o d o l o g i e
d’audit valable et sur une approche
- des audits ex post des documents et par l ’an alyse des systèmes;
d e s c o m p t e s c o m m e r c i a u x d e l ’o p é -
r a t e u r d e q u a l i t é m é d i o c r e, t r o p p e u - élaborer des profils de risque automa-
f ré quent s o u ne cib l ant p as l es tran s­ t i s é s à l ’é c h e l l e d e l ’ U E p o u r l e s R P T
a c tio ns de manière ap p ro p r iée. et la politique commerciale commune
et examiner de manière critique les
V I. pratiques de simplification des États
L a Co u r a m e s u ré l ’e f f i c a c i té d e s co n t rô - membres;
l e s s u r l e s i m p o r t at i o n s ré a l i s é e s d a n s l e
cadre des procédures simplifiées en s’ap - - encourager les États membres à infor-
puyant sur des échantillons, sélection- matiser toutes les étapes des procédu-
nés de façon aléatoire, de déclarations res simplifiées à l ’impor tation ;
co nte n a nt u n e d e m a n d e d e t a u x d e d ro i t
préférentiel ou pour lesquelles des docu - - inviter les États membres à sensibiliser
m e n t s d ’i m p o r t a t i o n é t a i e n t r e q u i s e n l e s o p é ra te u r s a u x o b l i g a t i o n s e t a u x
ver tu de la politique commerciale com- responsabilités qui leur incombent et
m u n e . U n e f r é q u e n c e é l e v é e d ’e r r e u r s promouvoir la mesure du respec t de la
a été constatée dans six des neuf États réglementation par l ’opérateur.
membres concer nés, souvent dues au fait
que les opérateurs ne possédaient pas
l e s d o c u m e n t s n é ce s s a i re s l e s h a b i l i t a n t
à i m p o r te r d e s m a rc h a n d i s e s s o u m i s e s à
des mesures de politique commerciale ou
à bénéficier de l ’application d ’un taux de
d ro i t ­p référentiel.

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INTRODUCTION

1. L es procédures douanières simplifiées applicables aux impor tations 1


Règlement (CE) n° 450/2008 du
s o nt un élément essentiel de la politique douanière de l ’UE: elles Parlement européen et du Conseil
f a c i l i te nt l e s a c t i v i té s co m m e rc i a l e s d e s o p é rate u r s e n ré d u i s a nt (JO L 145 du 4.6.2008, p. 1).
les formalités douanières et les contrôles douaniers précédant
l a m a i n l e vé e d e s m a rc h a n d i s e s. Le s c h i f f re s re l a t i fs à 2 0 0 8 i n d i -
quent qu’environ 70 % des procédures douanières à l ’impor tation
s o nt s i m p l i f i é e s. Le u r i n c i d e n ce s u r l a p e rce p t i o n d e s re s s o u rce s
propres traditionnelles (RPT ) est donc considérée comme non
­n é gl i g eab l e.

2. L a législation douanière communautaire est constamment adaptée


en fonc tion des évolutions techniques, économiques et politiques.
Ce p ro cessus a mené à l ’él ab o rat ion du code des douan es moder-
nisé1 de 2008, qui pose les jalons d’une facilitation accrue des
é c h a n g es.

3.  e u x p ro c é d u re s d o u a n i è re s c o m m u n a u t a i re s i m p o r t a n t e s, d e s -
D
t i n é e s à facil iter l a mise en l ib re pratique des marc h an dises, sont
a n a l y s é e s d a n s l e p ré s e n t r a p p o r t d ’a u d i t : l a p r o cé d u r e d e l a d é -
c l a ra t i o n s i m p l i f i é e ( P D S ) e t l a p ro cé d u re d e d o m i c i l i a t i o n ( P D) . I l
s’agit de procédures déjà anciennes et couramment utilisées dans
l’UE, qui constituent un élément essentiel de la facilitation des
é c h a n g es co mmerciaux.

4. S o u s u n r é g i m e d o u a n i e r n o r m a l , l ’o p é r a t e u r d o i t p r é s e n t e r l e s
marchandises en douane, déposer une déclaration normale et
s’a cq u i t te r d e to u t d ro i t o u co n s t i t u e r u n e g a ra nt i e ava nt q u e l a
mainlevée ne lui soit octroyée. Les ser vices douaniers peuvent
vé r i f i e r l es do cument s et /o u inspec ter les march an dises.

5. L ’o p é r a t e u r q u i i m p o r t e f r é q u e m m e n t d e s m a r c h a n d i s e s p e u t
­d e m a n d e r l ’a p p l i c a t i o n d e s p ro c é d u re s s i m p l i f i é e s. L’ u t i l i s a t i o n
d e c e l l e s - c i e s t s o u m i s e à u n e a u t o r i s a t i o n p ré a l a b l e. Lo r s q u’i l s
effectuent un audit avant autorisation, les ser vices douaniers
­n at i on aux  do ivent s’assurer que le deman deur est fiable, ­é valuer
s ’i l l e u r s e r a p o s s i b l e d e p r o c é d e r à t o u s l e s c o n t r ô l e s q u ’i l s
­j ugeront nécessaires et obtenir une garantie pour couvrir les droits
é ve nt u e l l e m e nt ex i gi b l e s.

6. L orsque l ’autor isation d ’utiliser les procédures simplifiées est dé -


l i v ré e, l ’o p é r a t e u r p e u t d é p o s e r u n e d é c l a r a t i o n e n d o u a n e ( q u i
p e u t n’êt re qu e p ar t iel l ement remplie) ou un document commer-
cial (par exemple une fac ture) (PDS), voire simplement inscrire les
m a rc handises dans ses écr it u res ( P D) . L’opérateur peut bén éfic ier
d e s i m p l ificat io ns p o ur p résenter les marc h an dises en douan e et
en obtenir la mainlevée moyennant la constitution d’une garantie,
les droits éventuels étant payés à une date ultér ieure. L’ensemble
de la procédure est ainsi accéléré et l ’opérateur peut disposer des
m a rc handises p l u s rap idement.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
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7.  l ’e x p i r a t i o n d ’ u n e p é r i o d e d é t e r m i n é e ( u n m o i s e n g é n é r a l ) ,
À 2
En vertu, notamment, de
l ’opérateur soumet une déclaration exhaustive (dite «complémen- la décision n° 624/2007/CE du
t a i re » ) , co n s i s t a n t e n u n e s y n t h è s e d e s d é c l a r a t i o n s s i m p l i f i é e s / Parlement européen et du Conseil
inscriptions dans les écritures et complétant les informations man- du 23 mai 2007 établissant un
q u a nte s; il s’acquit te en o u t re de s droits dus. programme d’action pour la douane
dans la Communauté (Douane 2013)
8. L es ser vices douaniers considèrent généralement les informations (JO L 154 du 14.6.2007, p. 25).
fournies par l’opérateur comme complètes et exactes et les contrô -
l e s ava nt mainl evée ne so nt effec tués qu’exception n ellement.

9. L a p lu p ar t des info r mat io ns imp or tantes n’étant four n ies qu’à un


s t a d e ultér ieur dans la déclaration complémentaire, les contrôles
e f fe c t u és o nt g énéral ement l ieu après la main levée des march an -
dises sous la for me d ’un contrôle des documents douaniers ou de
cont rôl es p ar reco u p ement, vo ire d ’audits ex post complets dan s
l e s l ocau x de l ’o p érateu r.

1 0. La législation douanière de l’UE établit le cadre juridique régissant


l a ré a l isat io n des co nt rô l es et p révoit l ’obligation de recour ir à la
g e s t i o n d e s r i s q u e s. L a Co m m i s s i o n a m i s e n p l a ce, ave c e f fe t a u
1 er janvier 2009, des règles spécifiques en matière de contrôle des
p r o c é d u r e s s i m p l i f i é e s, n o t a m m e n t c o n c e r n a n t l e s a u d i t s a v a n t
a u tor i sat io n et l es co ndit io ns et cr itères h ar mon isés que l ’opéra-
teur doit remplir avant de se voir oc troyer l ’autor isation d ’utiliser
le s p ro cédu res simp l ifiées.

1 1. L’objec tif de la Commission 2


est de faire en sor te que les adminis -
t rat i o ns douanières nationales agissent comme si elles for maient
u n e a d m i n i s t r a t i o n u n i q u e. C ’e s t à c e t t e f i n q u’e l l e a é g a l e m e n t
établi des lignes direc trices (non contraignantes) sur l’audit doua-
nier en général et les contrôles relatifs aux procédures simplifiées
e n p a r t icul ier.

1 2. Le fo n c t i o n n e m e n t d e l a P D S e t d e l a P D e s t p ré s e n t é s c h é m a t i -
q u e m ent à l ’ a nnexe I.

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ÉTENDUE
ET APPROCHE DE L’AUDIT

O B J E C T I F P R I N C I PA L D E L’AU D I T
13. L’audit a consisté à établir si le cadre réglementaire et l ’approche
en matière de contrôle adoptés par la Commission et mis en œuvre
p a r l e s É t a t s m e m b re s p e r m e t t e n t d e c o n t rô l e r e f f i c a c e m e n t l e s
p rocé dures simp l ifiées, de g arantir avec un e assuran ce raison n a-
b l e q u e l e s R P T s o nt co r re c te m e nt p e rç u e s e t d e ve i l l e r à ce q u e
les opérateurs respec tent les obligations résultant de la politique
com mercial e co mmu ne.

14. L’a u d i t visait à rép o ndre aux qu estion s spécifiques suivantes:

a) La Commission a-t- elle mis au point une approche valable


pour le contrôle des procédures simplifiées, tenant compte
des meilleures pratiques internationales, et a-t-elle vérifié
l ’application cor rec te des procédures simplifiées, ainsi que la
ré al isat io n des co nt rô l es co r respon dants?

b) Les Ét at s memb res ado p tent-ils un e approc h e valable et n or-


m a l i s é e co n ce r n a n t l e s co n t rô l e s d e s p ro cé d u re s s i m p l i f i é e s
e t ceux- ci so nt-il s efficaces?

A P P R O C H E E T M É T H O D O LO G I E D ’AU D I T
15. L’a u d i t a é t é ré a l i s é e n d e u x é t a p e s. L a Co u r a t o u t d ’a b o rd é l a -
b oré un mo dèl e de co nt rô l e p o ur les procédures simplifiées ( voir
annexe  II) en s’appuyant sur sa propre expérience et sur celle
d ’a u t res organisations. Elle a examiné les pratiques courantes en
p re n a nt co nt a c t ave c l e s a u to r i té s d e p ays t i e r s e t e n s e re n d a nt
auprès de l ’Organisation mondiale des douanes (OMD) pour obte -
nir des infor mations sur les approches en matière de contrôle des
p rocé du res simp l ifiées.

16. L a Co u r a e n s u i te co m p a ré l ’a p p ro c h e d e co nt rô l e re co m m a n d é e
p a r l a Co m m i s s i o n a u m o d è l e d e co nt rô l e e t a é va l u é l e s a c t i o n s
d e s u i vi de l a Co mmissio n p o r t ant sur les procédures simplifiées.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
13

1 7. L a d e uxième étape a consisté à analyser la qualité des stratégies 3


Belgique, France, Italie, Hongrie,
e t l e s co nt rô l es effec t ivement mis en œuvre en matière de procé - Pays-Bas, Slovénie, Suède et
d u re s s i m p l i f i é e s d a n s n e u f Ét at s m e m b re s 3 e t à l e s co m p a re r a u Royaume-Uni. L’Irlande a fait l’objet
m o d è le de contrôle. Les États membres concer nés représentaient d’une visite dans le cadre de l’étude
p l u s de 60 % de l ’ensemble des RPT perçues en 2008 dans l ’UE et préliminaire, c’est-à-dire avant que le
l e s p ro c é d u re s s i m p l i f i é e s p o u r l e s d é c l a r a t i o n s d ’i m p o r t a t i o n y modèle de contrôle ne soit finalisé.
s ont a p p l iqu ées dans une l arg e mesure 4 . L’approche d’audit adoptée s’étant
révélée comparable, les résultats sont
1 8. L a qualité des stratégies de contrôle et les contrôles effec tivement présentés conjointement avec ceux
ré a l i s é s d a n s ce s Ét at s m e m b re s o nt é té é va l u é s à l a l u m i è re d e s concernant les autres États membres
réponses appor tées à des questionnaires, ainsi que sur la base visités.
d’éléments probants obtenus sur place et à l’issue de tests de che -
m i n e ment co ncer nant l es do ssiers de 1 5 7 opérateur s au total. 4
En 2008, les importations ayant
fait l’objet de procédures simplifiées
ont représenté de 26 à 93 % du total
des déclarations d’importation pour
les États membres audités.

G raphi q ue 1
É tats membres audités et leur importance
en matière de perception des R P T en 2008

Part des RPT perçues en 2008 (en %)

Belgique France
10,4 8,1
Autres États membres Italie
39,3 10,1

Hongrie
0,6

Pays-Bas
11,5
Irlande
1,3 Suède Slovénie
Royaume-Uni
2,6 0,5
15,6

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
14

19.  l ’occasio n d ’ u n au dit réal isé en 2 0 0 7 , la Cour avait relevé, dan s


À 5
Les importations de marchandises
plusieurs États membres, des insuffisances dans le traitement des en provenance de pays tiers sont
p ro cé d u re s s i m p l i f i é e s, e t n o t a m m e nt u n p l u s gra n d r i s q u e d ’e r- passibles de droits (ressources
reur dans les procédures simplifiées lorsque les opérateurs deman- propres du budget de l’UE). Dans
dent l’application d’un taux de droit préférentiel 5 ou impor tent des certains cas, le taux de ces droits peut
marchandises faisant l’objet de mesures de politique commerciale être réduit en application d’accords
com mu ne 6 . commerciaux préférentiels, à
condition que l’importateur produise
20. L a Co u r a c o n t r ô l é, d u p o i n t d e v u e d e l a l é g a l i t é e t d e l a r é g u - des documents spécifiques tels que,
larité, 967 déclarations en douane relatives aux années 2005 à par exemple, un certificat d’origine.
2008 et sélec tionnées de manière aléatoire dans les États membres
v i s i té s, a f i n d e d é te r m i n e r s i l e s co nt rô l e s m i s e n p l a ce d a n s ce s 6
À l’instar des produits textiles et
É t a t s m e m b re s av a i e n t p e r m i s d ’é v i t e r d e s p e r t e s d e R P T d u e s à de l’acier, certaines importations
des moins-perçus et des impor tations non conformes à la politique sont soumises à des mesures de
com mercial e co mmu ne. contrôle spécifiques découlant de la
politique commerciale commune et
destinées à protéger les intérêts des
producteurs de l’UE. Les opérateurs
désirant importer ce type de
marchandises doivent présenter des
documents douaniers spécifiques
au moment de la mainlevée, par
exemple des licences d’importation
ou des documents de surveillance.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
15

OBSERVATIONS

L A CO M M I S S I O N A - T - E L L E M I S AU P O I N T U N E
A P P R O C H E VA L A B L E P O U R L E CO N T R Ô L E D E S
P R O C É D U R E S S I M P L I F I É E S , T E N A N T CO M P T E D E S
M E I L L E U R E S P R AT I Q U E S I N T E R N AT I O N A L E S , E T
A - T - E L L E V É R I F I É L’A P P L I C AT I O N CO R R E C T E D E S
P R O C É D U R E S S I M P L I F I É E S , A I N S I Q U E L A R É A L I S AT I O N
D E S CO N T R Ô L E S CO R R E S P O N D A N T S ?
2 1. Le s p ro cé d u re s s i m p l i f i é e s e x i s te n t d e p u i s l o n g te m p s e t o n t é té 7
Règlement (CEE) n° 2913/92 du
cod i f i é es en 1992 dans l e co de des douan es 7 . L a Cour a évalué la Conseil (JO L 302 du 19.10.1992, p. 1).
mesure dans laquelle la Commission a élaboré des normes commu-
nes pour le contrôle des procédures simplifiées et la manière dont 8
La Commission a élaboré des
e ll e a co nt rô l é qu e cel l es- ci ét aie nt effec tivement appliquées. lignes directrices détaillées à
l’intention des administrations
douanières nationales concernant
l’octroi du statut d’OEA (voir
L E C A D R E R É G L E M E N TA I R E I N I T I A L P R É S E N TA I T document TAXUD/2006/1450 du
DES INSUFFISANCES, MAIS IL A ÉTÉ RENFORCÉ 29 juin 2007).
À   PA R T I R D E   D É B U T 2009
9
Règlement (CE) n° 1192/2008 de la
2 2. L’i nt ro du c t io n de l a no t io n d ’OEA a débuté en 2 0 0 8 dan s l ’UE. Un Commission (JO L 329 du 6.12.2008,
OEA est un utilisateur privilégié des simplifications douanières qui p. 1).
d o i t re m p l i r d e s co n d i t i o n s e t d e s c r i tè re s b i e n p ré c i s ava nt q u e
ce s t at u t ne l u i so it o c t royé 8 . 10
Document TAXUD/1284/2005.

2 3. Pour harmoniser les conditions et critères d’oc troi du statut d’OEA


e t c e u x a p p l i c a b l e s a u x o p é r a t e u r s u t i l i s a n t l a P D S e t l a P D, l a
Co m m i s s i o n a a d o p té u n rè g l e m e nt 9 i n s t a u ra nt p o u r l a p re m i è re
foi s, à p ar t ir du 1 er janvier 2009, un en semble de contrôles spéc i-
fiques à effec tuer lorsque les douanes autorisent des opérateurs à
utiliser ces deux procédures. Le règlement impose également aux
É t a t s m e m b re s d ’i n fo r m a t i s e r l e s p ro c é d u re s s i m p l i f i é e s a u p l u s
t a rd p o ur l e 1 er janvier 2011.

2 4. L a Commission a par ailleurs élaboré des lignes directrices dé -


taillées concernant l’autorisation unique pour les procédures sim-
p l i f i é es 1 0 . Cet te au to r isat io n p er met aux opérateur s écon omiques
de centraliser toutes les formalités auprès de l’administration
douanière de l’État membre qui la délivre, même si les biens circu-
lent dans un autre. En 2008, la Commission a étendu la por tée des
n o t i o n s e x p l i c i t é e s d a n s c e s l i g n e s d i re c t r i c e s a u x a u t o r i s a t i o n s
nationales d’utiliser des procédures simplifiées, à savoir celles
délivrées lorsque les impor tations et les formalités douanières ont
l i e u d a n s u n m ê m e Ét at m e m b re, é t a nt d o n n é q u e l e s co n d i t i o n s
e t c r i tères d ’o c t ro i so nt ident iques pour les deux autor isation s.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
16

25. Aujourd’hui, le cadre correspond largement au modèle de contrôle 11


Notamment la convention de
d e l a Co u r re l a t i f a u x p ro c é d u re s s i m p l i f i é e s e t t i e n t é g a l e m e n t Kyoto révisée, à laquelle l’UE a adhéré
com p te des no r mes inter nat io nalement recon n ues 11 pour ce t y pe par la décision 2003/231/CE du
d e cont rô l es. Conseil (JO L 86 du 3.4.2003, p. 21) et
les lignes directrices y afférentes.
26. Les lignes direc trices de la Commission ne précisent toutefois pas
l e s é lément s su ivant s: 12
TAXUD/2006/1452; le modèle
Compact (COMpliance PArtnership
- l e reco u rs à une mét ho do l o gie d ’évaluation des r isques, telle Customs and Trade – Partenariat
q ue l e mo dèl e Co mp ac t OEA 12 , dan s le cadre des audits avant entre les autorités douanières et
a u to r isat io n; les entreprises pour le respect de
la réglementation) OEA est une
- la nécessité de procéder à un nombre minimal de contrôles méthodologie d’évaluation des
avant l a mainl evée; risques liés à l’activité commerciale
d’un opérateur à partir de l’analyse
- l e s a v a n t a g e s d ’ u n r a p p ro c h e m e n t a u t o m a t i s é e n t r e l e s d é - de son organisation administrative et
clarations complémentaires et les déclarations simplifiées/ de son système de contrôle interne.
inscriptions dans les écritures pour vérifier si celles-ci sont
co mp l ètes; 13
JO L 117 du 4.5.2005, p. 13.

- les avantages de procéder à des mesures permettant de s’assu- 14


Les principaux points du cadre
rer de la fiabilité (par exemple, mesure du degré d’application commun de gestion des risques sont
d e l a rég l ement at io n p ar l ’o pérateur ) . applicables depuis janvier 2007 et
ceux concernant la sûreté/sécurité
devaient entrer en vigueur à partir
du 1er juillet 2009; toutefois, certains
L E R E S P E C T D E L’O B L I G AT I O N D E P R O C É D E R États membres n’ayant pas atteint
À U N E A N A LYS E D E R I S Q U E AU TO M AT I S É E un degré d’informatisation suffisant,
N ’ E S T PA S E N CO R E U N E R É A L I T É cette date limite n’a pu être respectée
et elle est aujourd’hui reportée, de
27. L e règlement (CE) n° 648/2005 du Parlement européen et du fait, à fin 2010.
Conseil 13 a instauré l’obligation que les contrôles douaniers soient
fondés sur une analyse des r isques effec tuée au moyen de techni-
ques de traitement automatisé des données. La Commission a, par
ailleurs, mis en place pour les douanes un système infor matisé de
gestion des risques à l’échelle européenne, nommé «cadre commun
d e g e s t io n des r isques» 1 4 .

28. L a priorité a été accordée à l’application de critères communs


(profils de risque) pour les analyses de r isque por tant sur les mar-
c h a n d i s e s à l e u r p r e m i e r p o i n t d ’e n t r é e s u r l e t e r r i t o i r e d e l ’ U E
à d e s f i n s d e s û r e t é / s é c u r i t é . À c e j o u r, a u c u n p r o f i l d e c e t y p e
con ce r nant l es R PT o u l a p o l it ique commerciale commun e n’a été
é la b oré à l ’échel l e euro p éenne dan s ce contex te.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
17

2 9. En outre, les procédures simplifiées pouvant être traitées manuel- 15


Le guide de l’audit douanier a été
lement jusque fin 2010, l’application de tout profil de risque auto - élaboré dans le cadre du programme
matisé (national ou à l ’échelle de l ’UE) dépendra du degré d ’infor- «Douane 2007». Il constitue un
matisation et de la décision de l’État membre concerné d’effectuer, texte de référence, convenu entre la
ou non, des analyses de risque automatisées sur les procédures Commission et les États membres,
s i m p l i f i é e s. Pa r c o n s é q u e n t , a u c u n e a p p ro c h e c o m m u n e n e s e r a sur la manière dont les audits ex post
mise en œuvre avant cette date pour gérer les risques (liés aux RPT doivent être réalisés en douane. Il a
ou a u tres) qu e g énère l ’ u t il isat ion des procédures simplifiées. été traduit en 19 langues et distribué
aux autorités des États membres.
3 0. Pa r ailleurs, les administrations douanières de plusieurs États
m e m b re s t o l è re n t c e r t a i n e s p r a t i q u e s, d a n s l e c a d re d e s P D, q u i 16
Normalement, le délai
font qu’il est impossible d ’effec tuer des analyses de r isque ou des admissible pour la perception des
contrôles avant la mainlevée des marchandises. Ces États membres droits de douane est de trois ans
usent d ’une inter prétation très souple de la législation douanière après l’importation effective des
de l ’UE, laquelle ne prévoit cette possibilité que dans des circons- marchandises (voir article 221,
t a n ce s excep t io nnel l es (vo ir p o int 4 6 ) . paragraphe 3, du règlement (CEE)
n° 2913/92).
3 1. La Commission n’a pas fourni les indications nécessaires pour éviter
le recours excessif et non justifié à cette possibilité, qui entrave la
réalisation d’analyses de risque automatisées, et ce même lorsque
l e s p ro cédu res simp l ifiées so nt complètement in for matisées.

L E S L I G N E S D I R E C T R I C E S A P P L I C A B L E S AU X AU D I T S
E X   P O S T N E S O N T PA S E N CO R E CO M P L È T E S

3 2. La moder nisation de la législation douanière de l ’UE a per mis à la


Com m issio n d ’enco u rag er l a facilitation des éc h an ges avec, pour
corollaire, une réduction des contrôles précédant la mainlevée
qu’il convient de compenser par une approche commune et fondée
s u r l e r i s q u e p o u r re n fo rc e r l e s co n t rô l e s d o u a n i e r s, n o t a m m e n t
ce u x effec t ués a p o ster io r i.

3 3. S’agissant de la normalisation des audits ex post, la Commission a


réalisé en 2007 un guide de l’audit douanier 15 englobant toutes les
procédures douanières. Or ce guide ne prend pas en considération
le risque de per tes de RPT pour cause de prescription 16 , tandis que
l a s e c t i o n t r a i t a n t d e l a m é t h o d o l o g i e d ’a u d i t n’a b o rd e p a s c e r-
t a i n s aspec ts essentiels tels que les instruments d ’évaluation des
r i s q u es, l es mét ho des d ’échant il lon n age et les r isques d ’audit.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
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L E S I N S P E C T I O N S D E L A CO M M I S S I O N P O R TA N T
SPÉCIALEMENT SUR LES PROCÉDURES SIMPLIFIÉES
ONT ÉTÉ RÉALISÉES POUR LA PREMIÈRE FOIS EN 2008

34. La mission de la DG Fiscalité et union douanière consiste à s’assurer 17


États membres audités dans le
q u e l a l é g i s l a t i o n d o u a n i è re d e l ’ U E e s t a p p l i q u é e d e f a ç o n u n i - cadre de la DAS 2007: Allemagne,
fo r m e e t, d o n c, à f a i re e n s o r te q u e l e s a d m i n i s t rat i o n s d o u a n i è - Bulgarie, Danemark, Espagne,
re s n ationales agissent comme une administration unique. La DG Portugal et Roumanie.
B u d g e t e f fe c t u e d e s i n s p e c t i o n s re l a t i ve s a u x R P T, d a n s l e c a d re
d e s q u e l l e s l e re s p e c t d e l a l é g i s l a t i o n d o u a n i è re e n v i g u e u r e s t
é ga l e m ent co nt rô l é.

35. En 2007, la Cour a constaté des insuffisances affec tant le fonc tion-
nement des procédures simplifiées dans plusieurs États membres 17 ;
e ll e a ensu ite décidé de réal iser cet audit de gran de envergure.

36. L a DG Budget a choisi les procédures simplifiées comme thème spé -


cifique de contrôle pour la première fois en 2008. Elle a mis au
jour plusieurs lacunes dans les sept États membres visités (voir ta-
bleau 1).

37. La DG Fiscalité et union douanière a établi une fonction de suivi de


l’application uniforme de la législation douanière de l’UE en 2006.
Elle a ajouté le suivi de cer tains aspects des procédures simplifiées
à s e s p ro grammes de suivi p o u r 20 0 9 et 2 0 1 0 .

38. L a p r o b a b i l i t é q u e l e s r i s q u e s l i é s à l ’ u t i l i s a t i o n d e s p r o c é d u r e s
s i m p l i f i é e s s e m até r i a l i s e nt s’e s t a cc r u e d u f a i t d e l ’o b l i g at i o n d e
recourir à un cadre approprié pour les contrôles en 2009 seulement,
d e l ’a b s e n ce d ’ u n e a n a l ys e d e s r i s q u e s co m m u n e e t a u to m a t i s é e
pour les contrôles por tant sur les RPT et le respec t de la politique
commerciale commune avant la mainlevée, ainsi que du carac tère
incomplet des lignes direc tr ices relatives aux audits ex post.

Tableau 1
A per ç u des résultats de l’ inspection des procédures
simplifiées réalisée par la D G B udget en 2008
État membre
Lacunes concernant DE IE ES FR PL FI UK
Le processus d’autorisation
Les contrôles avant mainlevée
Le recours aux analyses de risque
Les pratiques de simplification
Les contrôles/audits ex post

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
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L E S É TAT S M E M B R E S A D O P T E N T - I L S U N E   A P P R O C H E
VA L A B L E E T N O R M A L I S É E CO N C E R N A N T
L E S   CO N T R Ô L E S D E S P R O C É D U R E S S I M P L I F I É E S
E T   C E U X - C I S O N T - I L S E F F I C AC E S ?
3 9. L a Cour a examiné les approches de contrôle et d’audit adop- 18
Opérateurs qui respectent les
tées dans neuf États membres et les a comparées à son modèle conditions légales pour l’utilisation
de contrôle. Cet examen a por té sur les dossiers de 157 opéra- des procédures simplifiées et qui
teurs. Par ailleurs, la Cour a mesuré l ’efficacité des contrôles en se fournissent l’assurance nécessaire
­f on d a nt sur des échant il l o ns de déc laration s en douan e. Au total, qu’ils sont conscients de leurs
967  d é cl arat io ns o nt été vér ifiées. obligations en la matière.

L E S É TAT S M E M B R E S O N T S U I V I L E U R S P R O P R E S
A P P R O C H E S , AV E C D E S D I F F É R E N C E S
E N T R E L E S CO N T R Ô L E S À C H AC U N E D E S É TA P E S

4 0. Tous les États membres disposaient d’instruc tions nationales rela-


t i ve s a u x p ro cé d u re s s i m p l i f i é e s e t u t i l i s a i e nt u n e m é t h o d o l o gi e
p rop re p o u r réal iser l eu rs co nt rôles en la matière. L a qualité et la
q u a n t i té d e s co n t rô l e s e f fe c t u é s a u x d i f fé re n te s é t a p e s d e s p ro -
cé d u re s s i m p l i f i é e s ( ava nt a u to r i s at i o n , p e n d a nt l ’ u t i l i s at i o n d e s
p ro cé d u re s e t a p o s te r i o r i ) v a r i a i e n t d ’ u n É t a t m e m b re à l ’a u t re.
L’a nnexe III présente un aperçu de la qualité et de la quantité des
contrôles, par critère du modèle de contrôle, pour chaque État
m e m bre audité.

P hase de contrôle avant autorisation

L’ a d m i n i s t r a t i o n d o u a n i è r e n é e r l a n d a i s e d i s p o s a i t d u m e i ll e u r
c o n c e p t p o u r l e s a u d i t s a v a n t a u t o r i s a t i o n , m a i s e ll e n ’é t a i t p a s
e n m e s u r e d e d é m o n t r e r q u ’e ll e l ’ a v a i t a p p l i q u é

4 1. Le s o p é rate u r s a u to r i s é s à u t i l i s e r l e s p ro cé d u re s s i m p l i f i é e s b é -
n é f i c i e n t d ’o p é r a t i o n s d e d é d o u a n e m e n t a c c é l é ré e s, i m p l i q u a n t
moins de contrôles avant la mainlevée des marchandises. Seuls
l e s op érateu rs fiab l es 1 8 devraient bén éfic ier de ces fac ilités. Leur
f i a b i li té devrait êt re ap p réciée au moyen d ’un audit avant autor i-
s a t i o n a p p ro fo n d i , co m p re n a nt u n e é va l u at i o n d e s r i s q u e s i n h é -
re nt s à l ’a c t i v i té co m m e rc i a l e d e l ’o p é rate u r a i n s i q u’ u n e re co m -
m a n d a t i o n s u r l a f ré q u e n c e e t l ’i n t e n s i t é d e s c o n t rô l e s d o n t s e s
a c t i v i té s d o i ve nt f a i re l ’o b j e t ( p l a n d e co nt rô l e ) a p rè s l ’o c t ro i d e
l ’a u tor isat io n.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
20

42. Par mi les neuf États membres audités, les Pays-Bas disposaient du
meilleur concept pour les audits avant autorisation, totalement
conforme au modèle de contrôle de la Cour. Celle - ci n’a cependant
re l e vé q u e p e u d ’é l é m e nt s p e r m e t t a nt d e d é m o nt re r q u e l ’a d m i -
n i s t ration douanière néer landaise avait suivi cette approche. Les
a p p roches suivies dans l es aut re s États membres audités présen -
t a i e nt so u vent des insu ffisances.

43. Pa r a i l l e u r s, l e s É t a t s m e m b re s n’é t a i e n t p a s t o u j o u r s e n m e s u re


d e d é m o nt re r q u’ u n a u d i t é va l u a nt l e s co nt rô l e s i nte r n e s e t l ’o r-
g a n i s a t i o n a d m i n i s t r a t i v e d e l ’o p é r a t e u r a v a i t b i e n é t é e f fe c t u é
ava nt l ’o c t ro i d e l ’a u to r i s at i o n . I l é t a i t ra re d e p o u vo i r é t a b l i r u n
l i e n e nt re l es rap p o r t s d ’au dit et les autor isation s examin ées par
la Cour. Seule l’administration douanière belge a pu systématique -
m e n t fo u r n i r d e s é l é m e nt s at te s t a nt l ’e x i s te n ce d e s a u d i t s ava nt
a u t o r i s a t i o n . L a Co u r n’a re l e vé q u e p e u d ’é l é m e n t s a t t e s t a n t l a
ré a li s at io n d ’éval u at io ns des r isq ues liés à l ’opérateur ou l ’élabo -
rat i on de p l ans de co nt rô l e.

44. Le tableau 2 présente de manière plus détaillée les constatations


d e l a Co u r co ncer nant l es au dit s avant autor isation .

Tableau 2
É valuation des audits avant autorisation

Critères du modèle de contrôle BE FR IT HU NL SI SE UK

Nombre de dossiers d’opérateurs examinés 17 20 20 16 18 17 22 20


Audit effectué/rapport d’audit disponible
Organisation adminitrative/contrôles internes évalués
Systèmes comptables/informatiques contrôlés
Absence d’infractions graves vérifiée
Solvabilité financière contrôlée
Évaluation des risques liés à l’opérateur effectuée
Recommandation en matière de contrôle (plan)
Éléments d’assurance (par exemple: formation)

NB: satisfaisant; partiellement satisfaisant; non satisfaisant.


La phase préalable à l’autorisation n’a pas été évaluée pour l’Irlande.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
21

Contrôle pendant l’ utilisation des procédures –


contrôles avant mainlevée

Recours excessif aux simplific ations dans le c adre de la PD

4 5. Les procédures simplifiées impliquent que les contrôles effec tués 19


Voir article 266, paragraphe 2,
ava nt l a mainl evée so nt p eu no m breux. L a Cour con sidère toute - point b), des DAC: «Pour autant
fo i s q u’ u n n o m b r e m i n i m a l d e c o n t r ô l e s fo n d é s s u r u n e a n a l y s e que le contrôle de la régularité des
d e r i s qu e au to mat isée do it êt re effec tué à ce stade de man ière à opérations n’en soit pas affecté, les
m a i nte n i r u n f a c te u r d ’i n ce r t i t u d e p o u r l ’o p é rate u r, à re p é re r l e s autorités douanières peuvent: […]
impor tations non conformes aux mesures de politique commerciale b) dans certaines circonstances
com mu ne et à éviter l es p er tes de RP T dues à des moin s-perçus. particulières justifiées par la nature
des marchandises en question et par
4 6. La législation douanière de l’UE dispose que les opérateurs doivent le rythme accéléré des opérations,
présenter les marchandises en douane ou communiquer aux autori- dispenser le titulaire de l’autorisation
tés douanières leur intention d’obtenir leur mise en libre pratique. de l’obligation de communiquer
Cette disposition s’applique également aux procédures simplifiées. au service des douanes compétent
Dans le cadre de la PD, les autorités douanières peuvent toutefois chaque arrivée de marchandises,
autoriser une «sursimplification» (dispense de communication), […]». Règlement (CEE) n° 2454/93
dans des cas exceptionnels dûment justifiés 19 , qui dispense l ’opé - de la Commission (JO L 253 du
r a te u r d e l ’o b l i g a t i o n d e co m m u n i q u e r a u x a u to r i té s d o u a n i è re s 11.10.1993, p. 1), tel que modifié.
c h a q u e a r r i v é e d e m a r c h a n d i s e s e t s o n i n t e n t i o n d ’o b t e n i r l e u r
m i s e e n l ib re p rat iqu e (vo ir p o int 3 0 ) . 20
Hongrie, Pays-Bas, Slovénie, Suède
et Royaume-Uni.
4 7. Dans cinq des neuf États membres audités , les opérateurs recou-
20

rant à la PD bénéficient régulièrement de cette «sursimplification»


(dispense de communication) alors que la législation ne la prévoit
que dans des circonstances bien par ticulières. En 2008, la Commis -
sion a constaté des pratiques similaires en Allemagne, en Espagne
e t e n Finl ande (vo ir tab leau 1).

4 8. C e r t a i n s États membres affirment que cette «sursimplification»


peut faire l’objet d’une suspension temporaire pour permettre aux
autorités douanières d’inspec ter les marchandises, mais aucun n’a
é té e n mesu re de démo nt rer que cela avait effec tivement eu lieu.
Les contrôles avant la mainlevée ne sont donc que rarement, voire
j a m a i s, effec t ués dans l e cas des P D dan s ces États membres.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
22

L’ a n a l y s e d e r i s q u e a u t o m a t i s é e n ’e s t q u e p e u u t i l i s é e p o u r l e s
contrôles avant la mainlevée touchant aux RPT ou à des aspects
liés à la politique commerciale commune

49. L’utilisation de l’analyse de risque pour les contrôles douaniers est


une obligation légale depuis le 1 er janvier 2007 et seuls des profils
de risque automatisés intégrés dans le traitement des déclarations
e n d ou ane p eu vent su ffisamment protéger les intérêts fin an c ier s
d e l ’ U E et ceux to u chant à sa p o litique commerc iale.

50. L a Fra n ce et l a Sl ovénie ét aient les deux seuls États membres dis-
p o s a nt d e p ro f i l s d e r i s q u e a u to m at i s é s e n g l o b a nt l e s R P T e t l e s
a s p e c ts liés à la politique commerciale commune pour toutes les
p r o c é d u r e s s i m p l i f i é e s . E n S u è d e e t a u x Pa y s - B a s , c e s p r o f i l s s e
l i m i t a ient à l a PDS.

51. Lorsque des éléments susceptibles de présenter des risques étaient


d é t e c t é s d a n s l e c a d re d e c o n t rô l e s a v a n t m a i n l e vé e, i l s é t a i e n t
g é n é r a l e m e n t d û m e n t e n r e g i s t r é s e t f a i s a i e n t l ’o b j e t d ’ u n s u i v i
ava nt d ’ê t re ré i nt ro d u i t s d a n s l e s ys tè m e d e g e s t i o n d e s r i s q u e s.
D e s f aib l esses affec t ant l a remo ntée, n otamment j usqu’au n iveau
ce nt ral, des info r mat io ns rel at ives aux r isques ont cepen dant été
con s t atées en B el giqu e.

52. Le tableau 3 présente de façon plus détaillée les constatations de


la Cour concernant les contrôles avant mainlevée effec tués par les
Ét at s m emb res audités.

Tableau 3
É valuation des contrôles avant mainlevée

Critères du modèle de contrôle BE FR IE IT HU NL SI SE UK

Nombre de dossiers d’opérateurs examinés 17 20 7 20 16 18 17 22 20


«Sursimplification» (dispence de communication)
dans le cas de la PD
Minimum de contrôles effectués en matière de RPT
Profils de risque automatisés pour les RPT
Sélection aléatoire automatisée
Retour d’informations pour la gestion des risques

NB: satisfaisant; partiellement satisfaisant; non satisfaisant.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
23

Contrôle pendant l’ utilisation des procédures –


contrôles portant sur les déclarations
complémentaires

5 3. Tout opérateur utilisant les procédures simplifiées doit compléter 21


Belgique, France, Irlande, Pays-Bas,
s e s d écl arat io ns en do u ane à inter valles régulier s en soumettant Suède et Royaume-Uni.
une déclaration complémentaire détaillée. Les autorités doua-
n i è re s s o nt ce n s é e s co n s t i t u e r u n é c h a nt i l l o n d e t ra n s a c t i o n s a u 22
France, Italie, Hongrie et Slovénie.
m oye n d e l ’a n a l ys e d e r i s q u e a u to m at i s é e e t l e s s o u m e t t re à d e s
contrôles. Ces derniers doivent inclure un examen des documents
d o u a n i e r s p e r t i n e n t s ( f a c t u re s, ce r t i f i c a t s, l i ce n ce s, e tc. ) d e m a -
nière à per mettre de détec ter les per tes de RPT dues à des moins-
perçus ou les impor tations non assor ties des documents requis
p a r la p o l it iqu e co mmercial e co m mun e, ain si que de pren dre des
m e s u res co r rec t r ices immédiates le cas éch éant.

La Slovénie est la référence en matière de contrôles por tant sur


les déclarations complémentaires

5 4. L a Cour a co nst até que l es décl a ration s complémentaires étaient


soumises par voie élec tronique dans tous les États membres audi-
t é s. Ce p e n d a n t , d a n s s i x 2 1 d ’e n t re e u x , l e s d o c u m e n t s d o u a n i e r s
n’é t a i e nt q u e ra re m e nt, vo i re j a m a i s, ex a m i n é s e t l ’a n a l ys e a u to-
m a t i s é e d e s r i s q u e s l i é s a u x R P T p o u r l e s p ro cé d u re s s i m p l i f i é e s
n’é t a i t u t i l i s é e q u e d a n s q u a t r e É t a t s m e m b r e s 2 2 a u m o m e n t d e
l ’a u d i t.

5 5. Le s p ro cé d u re s s i m p l i f i é e s ( p a r exe m p l e l e s d é c l a rat i o n s s i m p l i ­


fiées – PDS – et les inscr iptions dans les écr itures de l ’opérateur –
PD) et la déclaration complémentaire devraient être systématique -
m e n t r a p p r o c h é e s a f i n d ’o b t e n i r l ’a s s u r a n c e q u e c e t t e d e r n i è r e
est complète et exac te. Ce rapprochement devrait être automatisé
aussi tôt que possible et toute erreur devrait faire l’objet d’un suivi.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
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56. La France et la Slovénie disposaient de systèmes de traitement des 23


Suède, Pays-Bas (rapprochement
d o n n ées pour les procédures simplifiées qui étaient infor matisés automatisé pour la PDS); Belgique,
a u p o int de per mettre un rapprochement automatisé pour toutes Irlande, Hongrie, Pays-Bas et
l e s p r o c é d u r e s s i m p l i f i é e s . C e r t a i n s É t a t s m e m b r e s 23 n e p r o c é - Royaume-Uni (rapprochement
d a i e nt à des rap p ro chement s au tomatisés que pour la P DS , voire manuel occasionnel pour la PDS
procédaient à des rapprochements manuels. Le tableau 4 présente et/ou la PD).
de manière plus détaillée les constatations de la Cour concer nant
l e s co ntrôles relatifs aux déclarations complémentaires effec tués
p a r l e s Ét at s memb res audités.

Tableau 4
É valuation des contrôles portant
sur les déclarations complémentaires

Critères du modèle de contrôle BE FR IE IT HU NL SI SE UK

Nombre de dossiers d’opérateurs examinés 17 20 7 20 16 18 17 22 20


Déclarations complémentaires informatisées
Contrôles documentaires substantiels
Profils de risque automatisés pour les RPT
Contrôles aléatoires automatisés
Rapprochement automatisé s.o. s.o. s.o.
Rapprochement manuel systématique s.o. s.o.
Retour d’informations pour la gestion des risques

NB: satisfaisant; partiellement satisfaisant; non satisfaisant; s.o.: sans objet.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
25

Audits ex post

5 7. L a nature même des procédures simplifiées implique que les


co nt rôles effec tués dans le courant de la procédure sont rares et
q u e l e s a u t o r i t é s d o u a n i è re s s e f i e n t à l ’e x a c t i t u d e d e s i n fo r m a -
t i on s fo u r nies p ar l ’o p érateur un e fois l ’autor isation oc troyée. Le
seul moyen efficace d’obtenir une assurance raisonnable que cette
confiance est justifiée consiste à effec tuer des audits ex post bien
p l a n i f iés, ap p ro fo ndis et su ffisamment fréquents. Ces audits doi-
vent por ter tant sur les systèmes de l ’opérateur (contrôle inter ne,
informatique et comptabilité) que sur un échantillon d’opérations,
y co m p r i s u n ex a m e n d e s i n s c r i p t i o n s co m p t a b l e s s o u s - j a ce nte s.
I l s d o ivent également tenir compte des r isques pour les autor ités
d o u a n i è r e s l i é s à l ’a c t i v i t é d e l ’o p é r a t e u r e t , n o t a m m e n t , l u t t e r
c o n t re l e r i s q u e q u e l e s d ro i t s d e d o u a n e s n e p u i s s e n t p l u s ê t re
p e rç u s du fait de l eur p rescr ip t ion .

5 8. Le g u i d e d e l ’a u d i t d o u a n i e r d e l a Co m m i s s i o n n’e s t p a s s o u ve nt
utilisé par les autor ités nationales, qui préfèrent mettre en œuvre
leur propre méthodologie. Bien que celles- ci encouragent à adop -
t e r u n e a p p r o c h e c o h é r e n t e e n m a t i è r e d ’a u d i t , p a r e xe m p l e e n
u t i l i s a nt des l istes de vér ificat io n n or malisées et des modèles de
rappor ts ou de notation du risque, chaque auditeur douanier avait
suivi sa propre approche et la documentation se trouvant dans les
d o s s i e r s d ’o p é r a t e u r s e x a m i n é s é t a i t s o u ve n t i n c o h é re n t e e t / o u
i n com p l ète.

5 9. E n général, les États membres disposaient de plans de contrôle


nationaux ou régionaux dotés d ’objec tifs généraux. Cependant, la
Cou r n’a rel evé, p o u r l es o p érateur s sélec tion n és dan s les éch an -
t i ll on s, qu e de rares él ément s at testant qu’un e an alyse de r isque
ré a l i s ée au cours du processus d ’autor isation avait effec tivement
d o n n é l i e u à l a m o i n d re re c o m m a n d a t i o n s u r l a f ré q u e n c e o u l a
n at u re des co nt rô l es à effec t uer.

Les a u d i t s e x p o s t n ’é t a i e n t p a s a s s e z f r é q u e n t s

6 0. D e s a u d i t s e x p o s t c o m p r e n a n t l ’e x a m e n d ’ u n n o m b r e s u f f i s a n t
de transactions et des comptes commerciaux des opérateurs
étaient effectués dans sept des États membres audités, mais la
f ré q u e n ce d e ce s a u d i t s, ce n s é e ê t re s u f f i s a n te p o u r fo u r n i r u n e
assurance raisonnable que les droits de douane ne seraient pas
f r a p p é s d e p r e s c r i p t i o n , n’a é t é j u g é e s u f f i s a n t e q u’e n H o n g r i e .
Ce s a udit s ét aient p ar t icu l ièrement peu fréquents en S uède et au
­R oya ume -Uni.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
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61. D a n s q u at re d e s n e u f Ét at s m e m b re s v i s i té s, a u c u n a u d i t ex p o s t
a p p ro pr ié por tant sur les systèmes (y compr is infor matiques) des
op é rateurs n’a été effec t u é. S eu l s les Pays-Bas et le R oyaume -Un i
procèdent à un examen structuré des per formances des opérateurs
(mesure du degré d’application de la réglementation). Le tableau 5
présente de manière plus détaillée les constatations de la Cour
con ce r nant l es audit s ex p o st.

62. L’ a s s u r a n c e que les procédures simplifiées sont soumises à un


c o n t r ô l e e f f i c a c e n’e s t p a s s u f f i s a n t e d a n s l a m a j o r i t é d e s É t a t s
m e m b r e s v i s i t é s e n r a i s o n d e l ’a p p l i c a t i o n d ’ u n e m é t h o d o l o g i e
d ’a u d i t d é f i c i e n t e , d ’ u n e m a u v a i s e p l a n i f i c a t i o n e t , s u r t o u t , d e
l ’absence d ’audits ex post suffisamment fréquents et approfondis
d e s o p é r a t e u r s u t i l i s a n t c e s p ro c é d u re s. I l e n d é c o u l e u n r i s q u e
a cc r u de p er tes de dro it s de do uan e pour le budget de l ’UE ain si
que d’impor tations ne respec tant pas les obligations imposées par
le s m e su res de p o l it ique co mmerciale commun e.

Tableau 5
É valuation des audits ex post

Critères du modèle de contrôle BE FR IE IT HU NL SI SE UK

Nombre de dossiers d’opérateurs examinés 17 20 7 20 16 18 17 22 20


Méthodologie d’audit rigoureuse/cohérente
Audit des systèmes (y compris informatiques)
Contrôle de la persistance des conditions justifiant l’autorisation
Audit des transactions/des comptes
Fréquence suffisante des audits
Pourcentage des opérateurs non audités dans les trois ans
71 70 57 15 6 39 18 91 90
(prescription)
Suivi des rapports d’audit

NB: satisfaisant; partiellement satisfaisant; non satisfaisant.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
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CO N T R Ô L E S I N E F F I C AC E S D A N S L E S É TAT S M E M B R E S

6 3. L a Co u r a é v a l u é l ’e f f i c a c i t é d e s c o n t rô l e s e n s e fo n d a n t s u r d e s
échantillons de déclarations en douane. L’a nnexe IV présente une
ve nt i l ation par pays du nombre de déclarations examinées et des
e r re u r s décel ées.

6 4. Le s é c h a nt i l l o n s o nt é té s é p a ré s e n d e u x c até g o r i e s : l a p re m i è re
concerne les déclarations récentes (depuis 2008) et devait per-
m e t t r e d ’é v a l u e r s i l e s c o n t r ô l e s a c t u e l l e m e n t e n p l a c e a v a i e n t
r é e l l e m e n t p e r m i s d ’é v i t e r d e s e r r e u r s ; l a s e c o n d e c o n c e r n e l e s
déclarations plus anciennes (2006 ou avant) et devait permettre de
vé r i f i e r si l es er reu rs avaient été détec tées et cor r igées à la suite
d e s a udit s ex p o st.

E fficacité des contrôles


pour les échantillons 20 0 8

6 5. Pour l’année 2008, deux échantillons concernant des données issues


d e tou s l es b u reau x de do u ane de l ’État membre con cer n é et cor-
re s p on dant à deu x p o p u l at io ns différentes ont été ­s élec tion n és:

a ) l ’éc hantillon financ ier : 30 déclaration s environ par État mem-


bre, afin de contrôler les aspec ts liés aux RPT, à savoir l ’appli-
c at io n co r rec te d ’ u n t aux p ré férentiel sur la base d ’un e pièce
j u st ificat ive ap p ro p r iée (p ar exemple un cer tificat d ’or igin e) ;

b) l ’é c h a n t i l l o n n o n f i n a n c i e r : 6 0 d é c l a r a t i o n s e n v i r o n p a r É t a t
m e mb re, afin de co nt rô l er l es aspec ts liés à la politique com-
m e rc i a l e c o m m u n e, p a r e xe m p l e l ’e x i s t e n c e e t l e t r a i t e m e n t
a p p ro p r ié des l icences d ’impor tation ( sec teur tex tile) ou des
d ocu ment s de su r veil l ance (sec teur de la sidér urgie) .

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
28

Résultats p o u r l ’é c h a n t i ll o n f i n a n c i e r 2008

66. D a n s qu at re des neu f Ét at s membres audités, un e fréquen ce d ’er- 24


Ces erreurs représentent un
re u r s d ’au mo ins 10 % a été co nstatée 24 ( voir gra phique 2). montant de 358 000 euros, mais
elles peuvent toujours être corrigées
67. Le s o pérateurs sont tenus de conser ver les documents douaniers par un recouvrement des droits. Ce
pe r t i n e nt s, a u c as o ù l es a u to r i té s do u an iè res d és ire ra ie nt ef fe c - recouvrement peut être effectué
t u e r u n a u d i t ex p o s t. Ce t te o b l i g at i o n l e u r e s t n o t i f i é e a u co u r s dans les trois ans suivant la date de
d e l a p ro cé d u re d ’a u to r i s a t i o n . L a f ré q u e n ce é l e vé e d ’e r re u r s e n naissance de la dette.
S u è d e ( 1 9 % ) e t e n I r l a n d e ( 4 0 % ) s’e x p l i q u e p r i n c i p a l e m e n t p a r
l ’i n ex istence des do cu ment s nécessaires ou par l ’impossibilité de
l e s t rou ver.

Résultats p o u r l ’é c h a n t i ll o n n o n f i n a n c i e r 2008

68. Les licences et les documents de sur veillance por tent sur une quan-
tité déterminée de marchandises. Afin de garantir qu’aucune mar-
c h a n d i s e n’e s t é c o u l é e s u r l e m a r c h é d e l ’ U E s a n s ê t r e c o u v e r t e
p a r u n do cu ment val ab l e, l es qu antités doivent être imputées sur
l a l i ce n ce e t ce r t i f i é e s p a r l e s a u to r i té s d o u a n i è re s, p o u r c h a q u e
i m p or t at io n, au mo ment de l a mise en libre pratique.

G raphi q ue 2
F ré q uence d ’ erreurs ( en % )
dans l’ échantillon financier 2008
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
BE FR IE IT HU NL SI SE UK

Total des erreurs (en %) Erreurs dues à l'absence de documents essentiels (en %)

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
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6 9. Seuls la Suède et le Royaume -Uni disposaient d’un système informa- 25


La Cour a constaté que le
tisé de saisie des licences. Toutefois, au Royaume -Uni, l’obligation système de gestion des licences
de compléter correc tement le document de licence et d’y indiquer et des documents de surveillance
la quantité au moment où les marchandises sont mises en libre au Royaume-Uni était peu fiable.
p rat i q u e p o u vait facil ement êt re contour n ée par les o
­ pérateur s. La fréquence d’erreurs présentée
concerne uniquement les erreurs
7 0. À l ’e x c e p t i o n d e l a S u è d e e t d e l ’ I t a l i e , t o u s l e s É t a t s m e m b r e s substantielles effectivement
audités indiquaient les quantités respec tives après quelques jours, constatées. En Irlande, la taille de
vo i re d a n s l e m o i s s u i va nt l ’i m p o r t at i o n p ro p re m e nt d i te, e n g é - l’échantillon testé est bien plus petite
n é ra l l o rs du dép ô t de l a décl aration complémentaire. parce qu’il n’a été constitué que pour
l’étude préliminaire.
7 1. D a n s 3 4 t r a n s a c t i o n s s u r 4 2 6 ( s o i t 8 % ) , l ’i m p u t a t i o n d e s d o n ­
n é e s av a i t e u l i e u p l u s i e u r s m o i s a p rè s l a m i s e e n l i b re p r a t i q u e
d e s m archandises ou n’avait jamais été cer tifiée par les autor ités
d o u a n i è re s. D a n s 3 1 a u t re s c a s ( 7 % ) , l e s l i ce n ce s d ’i m p o r t at i o n /
d o c u m e n t s d e s u r v e i l l a n c e n’é t a i e n t p a s v a l a b l e s o u n e s e r é fé -
raient pas aux marchandises effec tivement impor tées. Par ailleurs,
les États membres n’étaient pas à même de fournir la preuve qu’un
­d o c u m e nt d e ce t y p e e x i s t a i t ré e l l e m e nt a u m o m e nt d e l a m a i n ­
l e vé e p o u r 58 t ransac t io ns (14 %) . L a sy nth èse de ces c as est pré -
s e nté e dans l e g ra phiq u e 3 2 5 .

G raphi q ue 3
F ré q uence d ’ erreurs ( en % ) dans l’ échantillon
non financier 2 0 0 8
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
BE FR IE IT HU NL SI SE UK

Total des erreurs (en %) Erreurs dues à l'absence de documents essentiels (en %)

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
30

72. S’il est possible de corriger les erreurs constatées dans l’échantillon 26
Pour l’Irlande et le Royaume-Uni,
f i n a n c i e r e n p ro cé d a nt à u n re co u v re m e nt d e s d ro i t s l o r s q u’e l l e s les déclarations sélectionnées datent
sont détectées avant que ceux- ci ne soient frappés de prescription, de 2005 parce que les visites d’audit
s’a gi s s a nt d e l ’é c h a nt i l l o n n o n f i n a n c i e r, l e s i nté rê t s d e s p ro d u c- ont été effectuées en 2008; pour des
t e u r s d e l ’ U E s o n t t o u c h é s l o r s q u e d e s i m p o r t a t i o n s s o n t e f fe c - raisons pratiques, la sélection pour
t u é e s en l ’ab sence des do cuments n écessaires. les Pays-Bas porte en partie sur 2007.

27
Belgique, France, Irlande, Pays-Bas,
Royaume-Uni et Suède.
E fficacité des audits ex post
28
Belgique, France, Irlande,
73. U n é c h a n t i l l o n d ’e nv i r o n 3 0 d é c l a r a t i o n s p a r É t a t m e m b r e r e l a - Royaume-Uni et Suède.
t i ve s à 2 0 0 6 2 6 a é té s é l e c t i o n n é a f i n d e co nt rô l e r l e s a s p e c t s l i é s
a u x R P T, à s avo i r l ’a p p l i c at i o n co r re c te d ’ u n t a u x p ré fé re nt i e l, e t 29
Italie, Hongrie et Slovénie.
de vérifier si les erreurs détectées avaient été corrigées par les
a u tor i tés do uanières.

74. D e s f réquences d ’er reurs élevées ont été constatées dans six des
neuf États membres audités 27 . Ces États membres n’ont pu démon -
trer qu’ils avaient par la suite corrigé la moindre des erreurs mises
au jour dans le cadre des audits ex post. Or chaque erreur avait une
i n c i d ence financière et avait ent raîn é un e per te sur les RP T. Dan s
les 274 déclarations contrôlées, la Cour a constaté 49 ­e rreurs, ayant
e nt ra î né des p er tes de dro it s s’élevant à 5 5 8 0 0 0   euros. Ces mon -
tants sont frappés de prescription; ils ne peuvent dès lors plus être
re cou v rés et so nt définit ivement perdus pour le budget de l ’UE.

75. Le f a i t q u e, d a n s c i n q d e c e s s i x É t a t s m e m b re s 2 8 , l e s o p é r a te u r s
n’é t a i e n t p a s e n m e s u r e d e p r é s e n t e r l e s d o c u m e n t s d o u a n i e r s
­r equis, même plusieurs mois après l’impor tation, signifie que ceux-
c i n’o nt p a s re s p e c té l e s e n g a g e m e nt s q u’i l s ava i e nt p r i s d a n s l e
c a d r e d e l ’a u t o r i s a t i o n . C e s o p é r a t e u r s s o n t p e u f i a b l e s e t l e u r
attitude négligente présente un risque pour la perception des RPT
et pour les produc teurs de l’UE. I ls ne devraient pas être autorisés
à u t i l i ser l es p ro cédu res simp l ifiées.

76. Les déclarations testées par la Cour pour les trois États membres où
d e s a udit s ex p o st ét aient effec t ués à un e fréquen ce acceptable 29
n’é t a i ent affec tées p ar aucune er reur ( voir ta blea u 5) .

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
31

7 7. Le graphique 4 présente la fréquence totale d’erreurs pour l’échan-


t i l l o n 2 0 0 6 e t l a p a r t d e s c a s d ’e r re u r s d u e s à l ’a b s e n ce d e d o c u -
m e nt s essent iel s.

7 8. Ces constatations jettent un doute sur le fait que, notamment dans


six des neuf États membres audités, les impor tations réalisées dans
le cadre des procédures simplifiées soient efficacement contrôlées
d e m a nière à p révenir des p er tes de fon ds pour le budget de l ’UE
e t tou t p réju dice p o u r l es p ro duc teur s de celle - c i.

G raphi q ue 4
F ré q uence d ’ erreurs ( en % )
dans l’ échantillon financier 2006
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
BE FR IE IT HU NL SI SE UK

Total des erreurs (en %) Erreurs dues à l'absence de documents essentiels (en %)

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
32

CONCLUSIONS
ET RECOMMANDATIONS

79. Les résultats de l’audit réalisé par la Cour montrent que les procé -
dures simplifiées ne sont pas encore contrôlées efficacement dans
la majorité des États membres visités. I l n’existe pas à proprement
par ler d ’assurance raisonnable quant à la perception cor rec te des
R P T o u q u a nt a u re s p e c t , p a r l e s o p é rate u r s, d e s o b l i g at i o n s d é -
cou l a nt de l a p o l it iqu e co mmerc iale commun e.

80. L a Co m m i s s i o n d e v r a i t s’a s s u re r q u e l e c a d re a p p l i c a b l e à p a r t i r
d e 2009 fo nc t io nne de manière efficace dan s l ’en semble de l ’UE.

L A CO M M I S S I O N A - T - E L L E M I S AU P O I N T U N E
A P P R O C H E VA L A B L E P O U R L E CO N T R Ô L E D E S
P R O C É D U R E S S I M P L I F I É E S , T E N A N T CO M P T E D E S
M E I L L E U R E S P R AT I Q U E S I N T E R N AT I O N A L E S , E T
A - T - E L L E V É R I F I É L’A P P L I C AT I O N CO R R E C T E D E S
P R O C É D U R E S S I M P L I F I É E S , A I N S I Q U E L A R É A L I S AT I O N
D E S CO N T R Ô L E S CO R R E S P O N D A N T S ?
81. La Commission a mis au point une approche valable pour le ­c ontrôle
des procédures simplifiées et instauré un cadre réglementaire
­a s s o r t i d e l i g n e s d i re c t r i c e s p ré c i s e s. Ce l u i - c i n’a c e p e n d a n t é t é
m i s e n p l a c e q u e f i n 2 0 0 8 . Ce r t a i n s a s p e c t s, c o m m e l e re c o u r s à
l’analyse de risque ou les contrôles en cours de procédure, doivent
e n core êt re amél io rés (vo ir p o ints 2 2 à 2 6 ) .

82. L e s procédures simplifiées pouvant être traitées manuellement


j u s q u e fin 2010, l e reco u rs à une an alyse de r isque automatisée à
l’échelle de l’UE, qui tienne compte des questions liées aux RPT ou
à la politique commerciale commune, ne sera obligatoire qu’après
ce t te é chéance. En o ut re, l es Ét ats membres autor isent régulière -
m e nt d es p rat iques, dans l e cadre de la P D, qui entravent l ’appli-
cation d ’analyses de r isque automatisées avant la mainlevée (voir
p oi nt s 27 à 31).

83. Les lignes direc tr ices applicables aux audits douaniers ex post ne
s o n t p a s e n c o r e c o m p l è t e s e t l a C o m m i s s i o n n’a c o m m e n c é s e s
c o n t rô l e s p o r t a n t s p é c i f i q u e m e n t s u r l e s p ro c é d u re s s i m p l i f i é e s
qu’en 2008. D es ac tivités de suivi complémentaires n’ont démar ré
q u e d ep u is p eu (vo ir p o int s 32 à 3 8 ) .

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
33

8 4. L a Commissio n devrait :

- re n fo rce r l e c a d re ré g l e m e nt a i re e t l e s l i gn e s d i re c t r i ce s m i s
e n p l ace p o u r l es p ro cédures simplifiées en se fon dant sur le
m o dèl e de co nt rô l e él ab o ré par la Cour ;

- assurer le suivi de la mise en œuvre de ce cadre réglementaire


e t de ces l ignes direc t r ices d an s les États membres;

- é t ab l ir des p ro fil s à l ’échel l e de l ’UE pour les r isques liés aux


RPT et à la politique commerciale commune et les intégrer
d ans l e cadre co mmun de g estion des r isques;

- compléter les lignes directrices applicables aux audits


ex p o st ;

- prendre les constatations de la Cour en considération dans le


cas où de nouvelles simplifications des procédures douanières
s eraient envisag ées.

L E S É TAT S M E M B R E S A D O P T E N T - I L S U N E   A P P R O C H E
VA L A B L E E T N O R M A L I S É E CO N C E R N A N T
L E S   CO N T R Ô L E S D E S P R O C É D U R E S S I M P L I F I É E S
E T   C E U X - C I S O N T - I L S E F F I C AC E S ?
8 5. L e s É t a t s m e m b r e s n’o n t p a s a d o p t é u n e a p p r o c h e n o r m a l i s é e
p o u r l e s c o n t rô l e s / a u d i t s a u x d i f fé re n t e s é t a p e s d e s p ro c é d u re s
s i m p l i fiées, par exemple avant autor isation ou a poster ior i, et ils
u t i l i s e nt so uvent des mét ho des in appropr iées pour les effec tuer.
L’audit effec tué par la Cour montre que leurs contrôles/audits sont
s o u ve n t i n e f f i c a c e s e t q u e l e s É t a t s m e m b re s n’o n t p a s t o u j o u r s
s u i vi l es o r ient at io ns fo ur nies p ar la Commission ( voir point 4 0 ) .

8 6. Le f a i t qu’un no m b re co nsid érable d ’a udits ava nt autor is ation se


soient révélés médiocres ou mal documentés accroît le risque que
des opérateurs peu fiables soient autor isés à utiliser les procédu-
re s s i m p l ifiées (vo ir p o int s 41 à 4 4 ) .

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
34

87. Le s a p p ro c h e s a d o p t é e s p o u r l e s c o n t rô l e s p e n d a n t l ’ u t i l i s a t i o n
d e s p rocédures simplifiées aux fins de mise en libre pratique des
marchandises étaient diverses et souvent de qualité médiocre (voir
p oi nt s 45 à 56):

- l e reco urs fréquent et injust ifié aux «sur simplification s» ( dis-


penses de communication) dans le cadre de la PD et l’absence
générale de profils de risque automatisés ont fait obstacle
a u x c o n t rô l e s a v a n t m a i n l e vé e e t a c c r u l e r i s q u e d ’i m p o r t a -
t i o n s n o n co n fo r m e s a u x o b l i g a t i o n s d é co u l a n t d e s m e s u re s
d e politique commerciale commune et/ou le r isque de per tes
d e R PT;

- le nombre restreint de contrôles des déclarations complémen -


t a i re s e t, n o t a m m e nt, l e f a i t q u’e l l e s n e f a s s e nt p a s s ys té m a -
t i q u e m e n t l ’o b j e t d ’ u n r a p p ro c h e m e n t ave c l e s d é c l a r a t i o n s
s i mp l ifiées/ inscr ip t io ns dans les éc r itures des opérateur s ac -
c ro ît enco re ces r isqu es.

88. S e p t d e s n e u f Ét at s m e m b re s a u d i té s u t i l i s a i e nt u n e m é t h o d o l o -
gi e d ’a udit inadap tée o u p ar t iel lement in adaptée, assor tie d ’un e
m a u v a i s e p l a n i f i c a t i o n . D a n s h u i t d e s n e u f É t a t s m e m b re s a u d i -
tés, la fréquence des audits ex post ne tenait pas suffisamment
compte du risque que les droits soient frappés de prescription
( voi r po int s 57 à 62).

89. L’absence de contrôles avant et après la mainlevée et, notamment,


l’absence d’audits ex post de bonne qualité effec tués à inter valles
s u f f i s a m m e n t r a p p ro c h é s e n c o u r a g e n t l e s o p é r a te u r s à l a n é g l i -
gence. Cela augmente le risque que des irrégularités ne soient pas
d é te c té e s, e nt ra î n a nt u n e p e r te d e R P T o u d e s i m p o r t at i o n s n o n
confor mes aux obligations découlant de la politique commerciale
com mu ne (vo ir p o int s 45 à 62).

90. Le nombre élevé d’erreurs dans les échantillons de déclarations en


douane montre que, pour les procédures simplifiées (voir points 63
à 78) :

a ) l e s co nt rô l es avant mainl evé e sont peu efficaces;

b) les impor tations de marchandises nécessitant des licences ou


d e s do cu ment s simil aires so nt diffic iles à sur veiller si un sys-
t è m e i n fo r m a t i s é d e g e s t i o n e n l i g n e f i a b l e n’e s t p a s m i s e n
p l ace;

c ) d e nombreux opérateurs n’ont pas respec té les engagements


p r i s d a n s l e c a d re d e l ’a u t o r i s a t i o n d ’ u t i l i s e r l e s p ro c é d u re s
s i m p l ifiées;

d ) l e s a u d i t s e x p o s t n e s o n t p a s s u f f i s a m m e n t f r é q u e n t s d a n s
l a m a j o r i té d e s É t a t s m e m b re s v i s i té s e t n’o n t p a s p e r m i s d e
d é tec ter o u d ’éviter l es er reur s de man ière suffisante.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
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9 1. L a Commissio n devrait :

- demander instamment aux États membres de mettre en œuvre


s ans tarder le cadre réglementaire applicable aux procédures
simplifiées récemment créé, et notamment d ’adopter une ap -
proche commune pour les contrôles et les audits tout au long
de la procédure, qui soit conforme au modèle de contrôle
é t ab l i p ar l a Co u r ;

- procéder à l’examen critique des pratiques des États membres


autorisant des «sursimplifications» (dispenses de communica-
t i o n) et fo u r nir des o r ient at ion s en la matière, n otamment en
ce qui concerne les marchandises nécessitant une inter vention
d e l a do u ane avant l eu r mise en libre pratique;

- e n c o u r a g e r l ’e n s e m b l e d e s É t a t s m e m b r e s à i n f o r m a t i s e r l e
t ra itement des p ro cédu res simplifiées, n otamment la gestion
électronique (saisie en ligne au moment de la mise en libre
pratique des marchandises) des licences et des documents
s i mil aires et l ’ ut il isat io n de profils de r isque in for matisés en -
globant les aspec ts liés aux RPT et à la politique commerciale
commune;

- i nv i t e r l e s É t a t s m e m b r e s à i n t e n s i f i e r l e s fo r m a t i o n s à l ’i n -
tention des opérateurs afin de sensibiliser ces derniers aux
ob l ig at io ns et aux resp o nsabilités qui leur in combent lor s de
l ’ ut il isat io n des p ro cédures simplifiées;

- p ro m o u vo i r l a m e s u re d e l a p e r fo r m a n ce e t l ’é t a l o n n a g e d e s
p er for mances entre les États membres pour les encourager à
a m é l i o re r l e u r s p r a t i q u e s e n m a t i è re d e c o n t rô l e d e s p ro c é -
d u res simp l ifiées.

Le présent rappor t a été adopté par la Cour des comptes à Luxem-
b ou rg en sa réu nio n du 25 mars 2 0 1 0 .

Par la Cour des comptes

Vítor Manuel da Silva Caldeira


Président

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
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ANNEXE I
V U E D ’ E N S E M B L E D E S C A R AC T É R I S T I Q U E S
DES PROCÉDURES SIMPLIFIÉES1

L’ar ticle 76 du code des douanes communautaires 2 (CDC ) constitue 1


Voir en fin d’annexe pour une
l a b a s e l é g a l e d e s p r o c é d u r e s s i m p l i f i é e s . L’a r t i c l e 7 6 , p a r a g r a - présentation schématique.
phe 1, points a) à c), définit les carac tér istiques de trois procédu -
re s d i f férentes, à savo ir : 2
Règlement (CEE) n° 2913/92 du
Conseil, tel que modifié.
a ) l a p ro cédu re de l a décl arat ion in complète ( h or s du ch amp de
l ’a udit ); 3
Règlement (CEE) n° 2454/93 de la
Commission (JO L 253 du 11.10.1993,
b) l a p ro cédu re de l a décl arat io n simplifiée; p. 1), tel que modifié.

c ) l a p ro cédu re de do micil iat io n .

L’a r t i c l e 2 5 3 d e s DAC ( d i s p o s i t i o n s d ’a p p l i c at i o n d u C D C 3 ) d o n n e
u n e d é f i n i t i o n g é n é ra l e d e l a f i n a l i té e t d e l a n at u re d e c h a c u n e
d e s t ro i s p ro cé d u re s s i m p l i f i é e s. D e s p ré c i s i o n s co n ce r n a n t p l u s
par ticulièrement le sujet de l’audit – la procédure de la mise en libre
p ra t i q u e – fig urent au x ar t icl es 25 4 à 2 6 7 des DAC.

L a p r o c é d u r e d e l a d é c l a r at i o n i n co m p l è t e n e fa i t pa s
pa rt i e d u c h a m p d e l’au d i t e t n’e s t d o n c pa s e x p o s é e p lu s
e n d é ta il d a n s l a p r é s e n t e a n n e x e

I . P rocédure de la déclaration simplifiée


( articles 253, 2 5 3 b i s à 2 5 3 q u at e r d e c i e s
et 260 à 2 6 2 des D AC )

Ar ticle 253, paragraphe 2, des DAC: «La procédure de la décla-


ration simplifiée permet le placement sous le régime douanier
en question des marchandises sur présentation d ’une déclaration
simplifiée, avec présentation ultérieure d’une déclaration com-
p l é m e nt a i re p o u va nt re vê t i r, l e c a s é c h é a nt, u n c a ra c tè re g l o b a l,
p é r i od ique o u récap it u l at if. »

L’ar ticle 76, paragraphe 1, point b), du CDC précise: «[...] les auto -
rités douanières permettent [...] que soit déposé au lieu de la
d é c la rat io n [. . . ] u n do cument co m mercial ou admin istratif assor ti
d’une demande de placement des marchandises sous le régime
e n c a use. »

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
37

ANNEXE I
L a p ro cédure:

a ) e s t so umise à u ne au to r isat ion préalable ( ar ticles 2 5 3 , 2 5 3 bis


à 253 quaterdecies et 260 à 262 des DAC ). Les douanes sont
tenues de vér ifier soigneusement la fiabilité du demandeur et
d e p réciser to u s l es dét ail s p e r tin ents dan s l ’autor isation ;

b) p révo it l a p résent at io n des m arc h an dises en douan e.

L a p ro cé d u re a d m e t p l u s i e u r s v a r i a n te s, m a i s s e d é ro u l e n o r m a -
le m e nt co mme su it :

1 ) l ’op érateur p résente l a marchan dise en douan e et dépose soit


un formulaire de déclaration simplifiée, soit un document com-
m e rc i a l ( p a r e xe m p l e, u n e f a c t u re ) a u l i e u d ’ u n e d é c l a r a t i o n
d é t ail l ée no r mal e;

2 ) il est procédé au traitement habituel des déclarations de mise


en libre pratique (décisions de procéder à des contrôles sur
d e s qu est io ns de nat u re fisca le ou n on ) ;

3 ) a u t e r m e d e l a p é r i o d e c o n v e n u e d a n s l ’a u t o r i s a t i o n ( g é n é -
ra l ement un mo is), l ’o p érateur dépose la déclaration complé -
m e nt a i re, d a n s l a q u e l l e f i g u re nt to u te s l e s p ré c i s i o n s ( va l e u r
e n d o u a n e, p o i d s, e tc. ) co n ce r n a n t c h a c u n e d e s d é c l a r a t i o n s
simplifiées, de manière à pouvoir calculer les droits pour la
totalité des déclarations simplifiées (montant total des droits)
d e l a p ér io de;

4 ) le montant total des droits est pr is en compte par les douanes


d a n s l e s c i n q j o u r s à co m p te r d e l a f i n d e l a p é r i o d e d e ré fé -
re n ce (vo i r a r t i c l e 2 1 8 , p a ra gra p h e 1 , d u C D C ) , p a r exe m p le à
comp ter de l a fin du mo is, et acquitté con for mément aux dis-
positions de l ’ar ticle 227 du CDC, c ’est-à- dire pour le seizième
j ou r du mo is su ivant l e mo is de référen ce;

5 ) un contrôle a posteriori peut être réalisé sous forme de contrô -


l e s p o n c t u e l s p o r t a nt s u r l a d é c l a rat i o n co m p l é m e nt a i re ; d e s
a u dit s ex p o st ap p ro fo ndis, s usceptibles de por ter sur ses do -
cuments et comptes commerciaux, peuvent également être
e f fec t ués au p rès de l ’o p érateur.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
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ANNExE I
I I . P rocédure de domiciliation ( articles 2 5 3 ,
paragraphe 3 , et 263 à 2 6 7 des D AC )

Ar t i c le 253, p aragrap he 3: «La p rocédure de domic iliation per met


le placement sous le régime douanier en question des marchandi-
s e s d ans les locaux de l ’intéressé ou dans d ’autres lieux désignés
ou a gréés p ar l es au to r ités do uan ières.»

L’ar ticle 76, paragraphe 1, point c), du CDC précise: «[...] les auto -
r i té s d o uanières p er met tent [. . . ] que la déclaration des marc h an -
d i s e s s o u s l e ré gi m e e n c a u s e s’e f fe c t u e p a r i n s c r i p t i o n d e s m a r -
chandises dans les écr itures; dans ce cas, les autor ités douanières
p e u vent disp enser l e décl arant d e présenter les march an dises en
d ou a n e. »

L a p ro cédure:

a ) e s t so umise à u ne au to r isat ion préalable ( ar ticles 2 5 3 , 2 5 3 bis


à 253 quaterdecies et 263 à 267 des DAC ). Les douanes sont
tenues de vér ifier soigneusement la fiabilité du demandeur et
d e p réciser to u s l es dét ail s p e r tin ents dan s l ’autor isation ;

b) prévoit, généralement, que l’opérateur communique aux doua-


n e s l ’a r r i vé e d e s m a rc h a n d i s e s d a n s s e s l o c a u x ( o u d a n s to u t
a u t re l i e u d é s i gn é à ce t e f fe t ) e t s o n i n te n t i o n d ’o b te n i r l e u r
m ise en l ib re p rat iqu e.

L a p ro cé d u re a d m e t p l u s i e u r s v a r i a n te s, m a i s s e d é ro u l e n o r m a -
le m e nt co mme su it :

1 ) l ’o p é r a t e u r re ç o i t l e s m a rc h a n d i s e s d a n s s e s l o c a u x , g é n é r a -
lement sous un autre régime douanier pour lequel il a déjà
obtenu u ne auto r isat io n (p ar exemple, le tran sit) ;

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
39

ANNEXE I
2) e n su ite, en fo nc t io n du degré de simplific ation , l ’opérateur :

- s o i t c o m m u n i q u e a u x d o u a n e s s o n i n t e n t i o n d ’o b t e n i r
la  mise en libre pratique des marchandises, inscrit les
­é n o n c i a t i o n s r e q u i s e s p o u r c e l l e s - c i d a n s s e s é c r i t u r e s
comptables et attend que les douanes décident d’effec tuer
o u no n des co nt rô l es avant la main levée,

- so it inscr it direc tement l e s én on ciation s requises pour les


m a rc h a n d i s e s d a n s s e s é c r i t u re s c o m p t a b l e s, c e q u i p e u t
avo ir l ’effet d ’ u ne mise en libre pratique;

3) a i n si, en fo nc t io n du degré de simplification , les douan es ont


la possibilité de contrôler ou non les marchandises avant la
m ainl evée;

4) a u t e r m e d e l a p é r i o d e c o n v e n u e d a n s l ’a u t o r i s a t i o n ( g é n é -
ra l ement un mo is), l ’o p érateur dépose la déclaration complé -
m e nt a i re, d a n s l a q u e l l e f i g u re nt to u te s l e s p ré c i s i o n s ( va l e u r
e n d o u a n e, p o i d s, e t c. ) c o n c e r n a n t c h a c u n e d e s i n s c r i p t i o n s
c o m p t a b l e s, d e m a n i è re à p o u vo i r c a l c u l e r l e s d ro i t s p o u r l a
tot al ité de cel l es- ci (mo nt ant total des droits) de la pér iode;

5 ) le montant total des droits est pr is en compte par les douanes


d a n s l e s c i n q j o u r s à co m p te r d e l a f i n d e l a p é r i o d e d e ré fé -
re n ce (vo i r a r t i c l e 2 1 8 , p a ragra p h e 1 , d u C D C ) , p a r exe m p le à
comp ter de l a fin du mo is, et acquitté con for mément aux dis-
positions de l ’ar ticle 227 du CDC, c ’est-à- dire pour le seizième
j ou r du mo is su ivant l e mo is de référen ce;

6 ) un contrôle a posteriori peut être réalisé sous forme de contrô -


l e s p o n c t u e l s p o r t a nt s u r l a d é c l a rat i o n co m p l é m e nt a i re ; d e s
a u dit s ex p o st ap p ro fo ndis, s usceptibles de por ter sur ses do -
cuments et comptes commerciaux, peuvent être également
e f fec t ués au p rès de l ’o p érateur.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
40

ANNExE I
P résentation schémati q ue des procédures de déclaration
simplifiée et de domiciliation pour la mise en libre prati q ue
des marchandises

Phase
Procédure de déclaration simplifiée Procédure de domiciliation
Type de procédure
Phase 1 Procédure formelle (demande g autorisation): Procédure formelle (demande g autorisation):
Autorisation - autorisation requise avant la procédure - autorisation requise avant la procédure
- vérification, par les douanes, de la fiabilité - vérification, par les douanes, de la fiabilité
de l’opérateur et d’autres conditions de l’opérateur et d’autres conditions
- précision des détails de l’utilisation - précision des détails de l’utilisation
dans l’autorisation dans l’autorisation
Phase 2 Opérateur: Opérateur:
Dédouanement - présente les marchandises en douane - reçoit/a des marchandises dans ses locaux
- dépose une déclaration simplifiée (ou dans un lieu désigné)
(par exemple, une facture) - communique aux douanes son intention
d’obtenir leur mise en libre pratique et inscrit
dans ses écritures les énonciations requises
pour la déclaration (possibilité de dispense
de communication)

Douanes: Douanes:
- enregistrent la déclaration simplifiée - reçoivent (ou non) une communication
- décident d’effectuer ou non un contrôle de l’opérateur
- autorisent la mise en libre pratique - décident d’effectuer ou non un contrôle
des ­marchandises (si c’est encore possible)
- octroient la mainlevée des marchandises
(si l’opérateur ne les a pas déjà mises
en libre pratique lui-même)
Phase 3 Opérateur: Opérateur:
Déclaration - dépose une déclaration complémentaire - dépose une déclaration complémentaire
complémentaire (= synthèse de toutes les déclarations simplifiées (= synthèse de toutes les inscriptions effectuées
de la période) dans les écritures au cours de la période)
- s’acquitte du montant cumulé des droits dus - s’acquitte du montant cumulé des droits dus

Douanes: Douanes:
- prennent en compte le montant des droits - prennent en compte le montant des droits
- décident d’effectuer ou non un contrôle a posteriori - décident d’effectuer ou non un contrôle a posteriori
Phase 4 Opérateur: Opérateur:
Audit ex post - tient les documents à la disposition des douanes - tient les documents à la disposition des douanes

Douanes: Douanes:
- décident d’effectuer ou non un audit ex post - décident d’effectuer ou non un audit ex post

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
41

ANNEXE II
M O D È L E D E CO N T R Ô L E D E L A C D C E
POUR LES PROCÉDURES SIMPLIFIÉES

1 . C ritères concernant les contrôles


à effectuer avant la délivrance
d ’ une autorisation à un opérateur

a ) Il convient de s’assurer que l’opérateur a des antécédents satis-


faisants en matière de respec t des exigences douanières, qu’il
d i spose d ’un système (infor matique) efficace et fiable pour la
gestion de ses écritures commerciales, que sa solvabilité finan-
c i è re e s t p ro u vé e e t q u’i l e s t p o s s i b l e d e co nt rô l e r l e re s p e c t
d e s interdic t io ns o u rest r ic t ion s à l ’impor tation .

b) L’organisation administrative et les contrôles internes de l’opé-


rateur devraient faire l ’objet d ’un audit comprenant une visite
d a ns l es l o cau x de l ’o p érateur.

c ) L e s r i s q u e s a f f e c t a n t l ’a c t i v i t é d e l ’o p é r a t e u r d e v r a i e n t ê t r e
d é f i n i s e t é va l u é s l o r s d e l ’a u d i t e t co u ve r t s p a r d e s m e s u re s
de contrôle appropriées; un plan/une recommandation en ma-
tière de contrôle tenant compte des autres risques devrait être
é lab o ré(e) p o ur chaque o p érateur.

d) L e s r é s u l t a t s d e s a u d i t s d e v r a i e n t ê t r e p r é s e n t é s d a n s u n
­r a pp o r t.

e) Le s o p é r a t e u r s d e v r a i e n t ê t r e c o nv e n a b l e m e n t c o n s e i l l é s a u
cours du p ro cessu s d ’au to r isation , et sen sibilisés à leur s obli-
g atio ns et aux r isques do u an ier s affec tant leur commerce.

f ) Le s auto r isat io ns devraient con sister en un en gagement écr it


d e s d o u a n e s e t d e l ’o p é r a t e u r é t a b l i s s a n t e x p l i c i t e m e n t l e u r
coopération ainsi que les droits et devoirs de chaque par tie, y
compr is l ’obligation incombant à l ’opérateur de communiquer
tout changement sur venant au niveau de son ac tivité et de son
organisation et de nommer un représentant pour les questions
d ouanières.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
42

A N N E xe I I
2 . C ritères concernant les contrôles 1
à effectuer pendant q ue les procédures
simplifiées sont en cours , c ’ est - à - dire sur
les déclarations simplifiées / inscriptions
dans les écritures et sur les déclarations
complémentaires

a ) I l co nviendrait de p ro céder à un min imum de contrôles avant 1


Le nombre minimal de contrôles
m a i n l e vé e, p hy s i q u e s e t d o c u m e n t a i re s, fo n d é s s u r u n e a n a - avant mainlevée et de contrôles sur
l y s e d e r i s q u e , a f i n d e m a i n t e n i r u n f a c t e u r d ’i n c e r t i t u d e les déclarations complémentaires
p o ur l ’opérateur, de détec ter des impor tations ir régulières et devrait dépendre du niveau de risque
d ’é v i t e r d e s m o i n s - p e r ç u s a u n i v e a u d e s r e s s o u r c e s p r o p r e s lié aux importations concernées.
­t radit io nnel l es. Pour les opérateurs n’effectuant que
des importations à faible risque, il
b) À c e t t e m ê m e f i n , d e s c o n t r ô l e s d o c u m e n t a i r e s s u b s t a n t i e l s conviendrait de maintenir toutefois
­d evraient être effec tués sur les déclarations complémentaires. un facteur d’incertitude en procédant
à des contrôles aléatoires.
c) Il devrait être procédé à un rapprochement automatisé des
déclarations complémentaires et des déclarations simplifiées/
inscr iptions dans les écr itures de l ’opérateur, afin de s’assurer
d e l ’exhau st ivité des décl aration s complémentaires.

d ) Le s c o n t rô l e s p hy s i q u e s e t d o c u m e n t a i re s d e v r a i e n t re p o s e r
sur une analyse de risque utilisant des techniques appro-
priées de traitement automatisé des données, avec un élément
­a l éato ire.

e ) Le s résul t at s de ces co nt rô l es devraient être dûment en regis-


t ré s e t i n t ro d u i t s d a n s l e s y s tè m e d e g e s t i o n d e s r i s q u e s ; l e s
douanes devraient procéder à des mesures régulières de la
p e r fo r m a n c e a f i n d e g a r a n t i r l a v a l i d i t é e t l a m i s e à j o u r d e s
p ro fil s de r isque.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
43

ANNEXe II
3 . C ritères concernant les audits ex post 2
sur les procédures simplifiées

a ) I l c o n v i e n d r a i t d ’e f f e c t u e r r é g u l i è r e m e n t d e s a u d i t s e x p o s t 2
Afin de limiter de manière
planifiés, fondés sur une méthodologie d’audit valable et adéquate le risque de prescription
n o r m a l i s é e q u i t i e n n e co m p te d e s r i s q u e s l i é s à l ’a c t i v i té d e s des droits, des audits ex post ciblant
o p é r a t e u r s – d o n t c e r t a i n s s e r a i e n t s é l e c t i o n n é s d e m a n i è re les transactions devraient être
a l éato ire – et aux dél ais de p resc r iption . effectués au moins tous les trois
ans. Le nombre de transactions
b) Les audits devraient por ter sur des transac tions ou des aspec ts à contrôler pour chaque audit
s p é c i f i q u e s ( p a r exe m p l e, l a va l e u r e n d o u a n e ) , s u r l e s s ys tè - ex post devrait dépendre des
m e s – y co m p r i s i n fo r m at i q u e s – , o u p e r m e t t re d ’a p p ré c i e r s i risques encourus. Un audit des
u n o p é rate u r s at i s f a i t e n co re a u x co n d i t i o n s d ’ u t i l i s at i o n d e s systèmes ou un audit visant à
p ro cédures simp l ifiées. apprécier si l’opérateur satisfait
encore aux conditions d’utilisation
c) Le s c o n s t a t a t i o n s d ’a u d i t d e v r a i e n t ê t r e p r é s e n t é e s d a n s u n des procédures simplifiées peut être
r a p p o r t e t f a i re l ’o b j e t d ’ u n s u i v i s y s t é m a t i q u e ; l e s ré s u l t a t s effectué à intervalles plus longs,
de l ’audit devraient être introduits dans le système de gestion mais est toujours nécessaire en cas
d e s r isques. de changement affectant le système
(informatique ou autre).
d ) Il conviendrait de mettre en œuvre des mécanismes d’assurance
d e l a qu al ité (p ar exemp l e, de s mesures de la per for man ce de
l ’o p é r a t e u r o u d e s o n r e s p e c t d e l a r é g l e m e n t a t i o n ) e t d ’e n -
courag er l ’o p érateur à s’au to évaluer.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
44

ANNEXE III
V U E D ’ E N S E M B L E D E S O B S E R VAT I O N S CO N C E R N A N T
L E S N E U F É TAT S M E M B R E S AU D I T É S

Critères du modèle de contrôle BE FR IE IT HU NL SI SE UK

Nombre de dossiers d’opérateurs examinés 17 20 7 20 16 18 17 22 20

Audits avant autorisation


Un audit a-t-il été effectué dans les locaux de l’opérateur,
s.o.
et un rapport d’audit a-t-il été élaboré et mis à disposition?
L’organisation administrative et les contrôles internes
s.o.
de l’opérateur ont-ils été évalués?
Les systèmes comptables et informatiques
s.o.
ont-ils été contrôlés?
Le respect des dispositions des articles 261, paragraphe 2,
et 264, paragraphe 2, des DAC a-t-il été contrôlé s.o.
(par exemple, absence d’infractions graves)?

La solvabilité financière de l’opérateur a-t-elle été contrôlée? s.o.

Une évaluation des risques liés à l’opérateur


s.o.
a-t-elle été effectuée?
L’évaluation des risques/l’audit a-t-elle/il débouché
s.o.
sur une recommandation (un plan) en matière de contrôle?
Le processus d’autorisation contient-il des éléments
d’assurance (par exemple, formation, documentation, s.o.
coordinateurs)?
Contrôle pendant l’utilisation de la procédure –
contrôles avant mainlevée
Dans le cas de la PD, les pratiques de simplification (dispense
de communication) ont-elles été autorisées conformément
à la réglementation?
Un minimum de contrôles avant mainlevée a-t-il vraiment
été effectué en matière de RPT/politique commerciale
commune?
Des profils de risque automatisés ont-ils été appliqués
en matière de RPT/politique commerciale commune?
La gestion des risques comprenait-elle un élément aléatoire
automatisé?
Y a-t-il eu un suivi des questions afférentes aux risques
(par exemple, mesure de la performance des profils
de ­risque, retour d’informations)?

NB: satisfaisant; partiellement satisfaisant; non satisfaisant; s.o.: sans objet.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
45

ANNEXe III

Critères du modèle de contrôle BE FR IE IT HU NL SI SE UK

Nombre de dossiers d’opérateurs examinés 17 20 7 20 16 18 17 22 20

Contrôle pendant l’utilisation de la procédure –


contrôles sur les déclarations complémentaires
Les déclarations complémentaires sont-elles généralement
traitées par voie informatique?
Un minimum de contrôles documentaires substantiels
a-t-il vraiment été effectué?
Des profils de risque automatisés ont-ils été appliqués
en matière de RPT/politique commerciale commune?
La gestion des risques comprenait-elle un élément aléatoire
automatisé?
Y a-t-il eu un rapprochement automatisé entre inscriptions
s.o. s.o. s.o.
complémentaires et simplifiées?
Y a-t-il eu un rapprochement manuel systématique
s.o. s.o.
­entre inscriptions complémentaires et simplifiées?
Y a-t-il eu un suivi des questions afférentes aux risques
(par exemple, mesure de la performance des profils
de ­risque, retour d’informations)?

Audits ex post
Les audits ex post s’appuient-ils sur une méthodologie
d’audit valable (outils d’audit, approche cohérente)?
Ces audits couvrent-ils les systèmes, y compris
­informatiques?
Ces audits couvrent-ils le respect constant des conditions
d’autorisation?
Ces audits comprennent-ils un contrôle approfondi
des ­transactions (y compris des comptes commerciaux)?
La fréquence des audits est-elle suffisante pour prendre
en compte le risque lié à la prescription?
Pourcentage d’opérateurs qui n’ont pas été audités
71 70 57 15 6 39 18 91 90
­assez souvent pour éviter la prescription
Y a-t-il un suivi des rapports d’audit (contrôle de gestion,
retour d’informations)?

NB: satisfaisant; partiellement satisfaisant; non satisfaisant; s.o.: sans objet.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
46

ANNEXE IV
V U E D ’ E N S E M B L E D E S E R R E U R S R E L E V É E S D A N S L E S É C H A N T I L LO N S

BE FR IE IT HU NL SI SE UK

Échantillon financier 2008

Nombre de transactions examinées 31 32 20 30 33 30 30 31 30

Absence, le cas échéant, de la mention «délivré a posteriori»


3 2 0 0 0 2 0 0 0
sur le document préférentiel
Absence de justification de transport direct 1 1 0 1 0 0 0 3 1
Aucun document fourni 0 0 8 0 1 0 0 0 0
Autre erreur substantielle 1 1 0 0 1 0 0 3 1

Nombre total d’erreurs 5 4 8 1 2 2 0 6 2

Pourcentage total d’erreurs pour l’échantillon financier


16 13 40 3 6 7 0 19 7
de 2008
Pourcentage d’erreurs dues à l’absence
3 3 40 3 3 0 0 10 3
de documents essentiels

Échantillon non financier 2008

Nombre de transactions examinées 60 57 6 62 32 61 30 58 60

L’imputation n’intervient pas immédiatement après


9 13 0 10 2 0 0 0 0
la ­période de globalisation/visa non apposé par les douanes
Aucun document fourni 23 6 6 0 0 18 0 5 0
Autre erreur substantielle 12 7 0 1 0 1 2 2 6

Nombre total d’erreurs 44 26 6 11 2 19 2 7 6

Pourcentage total d’erreurs pour l’échantillon non financier


73 46 100 18 6 31 7 12 10
de 2008
Pourcentage d’erreurs dues à l’absence
38 11 100 0 0 30 0 9 0
de documents essentiels

NB: Les États membres ont été invités à fournir tout document manquant dans leurs réponses aux relevés de constatations préliminaires de la Cour. Lorsqu’ils n’ont pas
été en mesure de le faire, cela a été considéré comme une erreur.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
47

ANNEXe IV

BE FR IE IT HU NL SI SE UK

Échantillon financier 2006

Nombre de transactions examinées 34 33 24 33 29 30 30 31 30

Absence, le cas échéant, de la mention «délivré a posteriori»


1 0 0 0 0 1 0 1 0
sur le document préférentiel
Absence de justification de transport direct 4 8 0 0 0 0 0 8 2
Aucun document fourni 1 0 7 0 0 0 0 0 3
Autre erreur substantielle 4 3 0 0 0 3 0 2 1

Nombre total d’erreurs 10 11 7 0 0 4 0 11 6

Pourcentage total d’erreurs pour l’échantillon financier


29 33 29 0 0 13 0 35 20
de 2006
Pourcentage d’erreurs dues à l’absence
15 24 29 0 0 0 0 26 17
de documents essentiels

NB: Les États membres ont été invités à fournir tout document manquant dans leurs réponses aux relevés de constatations préliminaires de la Cour. Lorsqu’ils n’ont pas
été en mesure de le faire, cela a été considéré comme une erreur.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
48

RÉPONSES DE
LA COMMISSION
SYNTHÈSE
II.
L’opérateur économique agréé (OEA) 1 doit
remplir des cr itères très str ic ts de respec t
d e l a ré g l e m e n t a t i o n e t a d o n c p l u s f a c i -
lement accès aux procédures douaniè -
r e s s i m p l i f i é e s . L o r s q u’ u n O E A d e m a n d e
à bénéficier d’une procédure simplifiée,
l e s s e r v i c e s d o u a n i e r s s’a s s u r e n t q u e l e s
e x i g e n c e s c o m p l é m e n t a i re s s o n t re s p e c -
tées, mais ne revérifient pas les critères
qui l ’ont déjà été lors de l ’oc troi du statut
d ’O E A . L’a u d i t e t l a p ro cé d u re d ’a u to r i s a -
tion de l ’OEA sont très approfondis. Après
l ’autor isation, l ’OEA fait également l ’objet
d ’ u n s u i v i a t te n t i f d e l a p a r t d e s s e r v i ce s
douaniers.

La Comm ission a c herché à amél iorer et à


harmoniser, au niveau européen, les règles
juridiques applicables aux procédures sim-
plifiées de mainlevée des marchandises
e n fo n c t i o n d e l a f i a b i l i t é d e l ’o p é r a t e u r,
en réduisant le plus possible les contrô-
l e s p ré a l a b l e s à l a m a i n l e vé e a u p ro f i t d e
contrôles a poster ior i plus efficaces.

I V. Deuxième t iret
En vertu du cadre commun de gestion
d e s r i s q u e s, l e s Ét at s m e m b re s s o nt te n u s
d ’échanger et de par tager les informations
e n m at i è re d e r i s q u e s s o u s fo r m e é l e c t ro -
nique, notamment pour ce qui est des r is -
ques liés aux ressources propres tradition -
n e l l e s ( R P T ) e t à l a p o l i t i q u e co m m e rc i a l e
de la Communauté, confor mément à l ’ar ti-
cle 4 oc ties, paragraphe 2, des dispositions
d ’application du code des douanes.

I V. Troisième t iret
L’ a r t i c l e 1 3 , p a r a g r a p h e 2 , d u c o d e d e s
d o u a n e s co m m u n a u t a i re o b l i g e l e s a u to -
r ités douanières à fonder leur analyse des
r i s q u e s s u r d e s te c h n i q u e s d e t ra i te m e nt
d e s d o n n é e s a u to m at i s é e s. D a n s u n e nv i -
ro n n e m e nt p a p i e r, i l e s t d i f f i c i l e d e ré a l i -
ser une analyse des risques automatisée
efficace. Cela étant, une par tie impor-
tante des déclarations en douane se fait
déjà sous for me élec tronique.

1
Le statut d’OEA, dont l’introduction date de la modification
du code des douanes concernant la sécurité [règlement (CE)
n° 648/2005], est totalement en vigueur depuis le 1er janvier 2008.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
49

Réponses de
la Commission

I V. Q u atr iè m e tire t V. Q uat rième t iret


La Commission a également examiné cer - La législation de l ’UE ne précise pas com-
t a i n s a s p e c t s d e s p ro cé d u re s s i m p l i f i é e s m e n t l e s É t a t s m e m b re s d o i ve n t o r g a n i -
av a n t 2 0 0 8 à l ’o c c a s i o n d e s e s v i s i t e s d e ser leurs activités de contrôle douanier
contrôle (par exemple déclarations en dan s le cadre des procédures simplifiées.
douane élec troniques en 2004, régime de Les États membres sont donc responsa-
l ’e nt re p ô t d o u a n i e r e n 2 0 0 5 e t t ra n s i t e n bles de la mise en place d’un cadre de
2 0 0 6 ) . E l l e a e n o u t re e x a m i n é l e s q u e s - contrôle douanier efficient, et notam-
t i o n s to u c h a n t a u co n t rô l e d e s p ro cé d u - ment d’audits ex post efficaces, fondés
r e s s i m p l i f i é e s l o r s q u’e l l e s’e s t p e n c h é e sur les r isques. Lors de ses contrôles rela-
sur la stratégie de contrôle douanier en t i fs a u x R P T, l a Co m m i s s i o n a é g a l e m e n t
2009. constaté des lacunes dans la fréquence et
la qualité des audits ex post de certains
I V. Ci n quiè m e tire t États membres; elle leur a demandé de
La Commission reverra son guide de p re n d re d e s m e s u re s p o u r y re m é d i e r e t
l ’a u d i t d o u a n i e r a v e c l ’i d é e d e p o u r s u i - suit attentivement l ’évolution de la situa-
v r e l ’é l a b o r a t i o n d e n o r m e s c o m m u n e s tion. La Commission continuera à vér ifier
d’audit ex post et étudiera la question les aspects du contrôle douanier dans
des normes au sein du comité du code ses futures visites de contrôle portant
d e s d o u anes. sur les RPT. Plusieurs États membres révi-
sent actuellement leurs procédures de
V. Pre m ie r tire t contrôle en vue de les améliorer et de les
La Commission s’attend à une amélio - a d a p te r à u n e nv i ro n n e m e nt d a n s l e q u e l
ration de la qualité des audits et de la l e re co u r s a u x p ro cé d u re s s i m p l i f i é e s e s t
documentation grâce à l ’introduc tion des d e p l u s e n p l u s f ré q u e nt. L a Co m m i s s i o n
a u d i t s o b l ig ato ires. a publié un guide de l’audit douanier
dont elle recommande l’utilisation aux
V. Tro is iè m e tire t États membres. Les activités de forma-
Lo r s d e s e s v i s i t e s d e c o n t rô l e s, l a Co m - t i o n e t d e s u i v i d a n s l e d o m a i n e d e s p ro -
m i s s i o n a co n s t até u n e u t i l i s at i o n exce s- cé d u re s s i m p l i f i é e s s e co n ce nt re ro nt s u r
sive de la dispense de communication la stratégie de contrôle des autor isations
dans un certain nombre d’États mem- de procédures simplifiées.
bres. Elle leur a demandé de modifier
leurs procédures et suit attentivement V I I . Premier t iret
l e s m e su res qu’il s o nt p r ises. La Commission tiendra compte des
constatations de la Cour dans le cas où
La Commission abordera cette question de nouvelles simplifications des procédu-
d e l ’o c t ro i exce s s i f d e d i s p e n s e s d e co m - res douan ières seraient envisagées.
munication dans le cadre de la procé -
d u r e d o u a n i è r e l o c a l e à l ’o c c a s i o n d e s
a c t i o n s d e fo r m at i o n o rg a n i s é e s d a n s l e s
É t a t s m e m b re s, a i n s i q u e d a n s l e s l i gn e s
­d i re c t r ices.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
50

Réponses de
la Commission
V I I . D eux iè m e tire t V I I . Sixième t iret
Les États membres sont ac tuellement inci- La Commission invitera les États membres
tés à appliquer rapidement le cadre régle - à sensibiliser davantage les opérateurs
m e n t a i re e t l e s l i g n e s d i re c t r i c e s ré c e m - à leurs obligations et à leurs responsa-
m e n t é l a b o r é s , p a r l e b i a i s d ’a c t i o n s d e bilités. Les actions de formation sur les
fo r m a t i o n s u r l e s p ro c é d u re s s i m p l i f i é e s p ro cé d u re s s i m p l i f i é e s s o nt p ré v u e s t a nt
e t l ’a u t o r i s a t i o n u n i q u e p o u r l e s p r o c é - p o u r l e s fo n c t i o n n a i re s d e s d o u a n e s q u e
dures simplifiées (AUPS), organisées dans p o u r l e s o p é rate u r s. Ce r t a i n s Ét at s m e m -
l e s Ét at s m e m b re s. D e s a c t i o n s d e fo r m a - b re s o n t i n c l u s d e s o p é r a t e u r s d a n s l e u r
tion sur les procédures simplifiées ont public, alors que d’autres organiseront
déjà eu lieu en Autriche, au ­P or tugal et en d e s a c t i o n s d e fo r m a t i o n s é p a r é e s p o u r
I r lande, et d ’autres devraient être organi- les opérateur s.
sées cette année en Pologne, en Slovénie,
en France et aux Pays-Bas.
INTRODUCTION
Des actions de suivi dans le domaine des
procédures simplifiées ont été inscrites 2.
dans le programme de suivi pour 2010. L’a d a p t a t i o n a u x c o n d i t i o n s t e c h n i q u e s,
Les ser vices de la Commission s’apprê - économiques et politiques en constante
te nt à l ancer ces ac t io ns de su ivi. évolution a entraîné des modifications
des dispositions d’application du code
V I I . Trois iè m e tire t des douanes qui entreront en vigueur
La Commission reverra son guide de en  2 0 1 3 .
l ’a u d i t d o u a n i e r a v e c l ’i d é e d e p o u r s u i -
v r e l ’é l a b o r a t i o n d e n o r m e s c o m m u n e s
d’audit ex post et étudiera la question OBSERVATIONS
des normes au sein du comité du code
d e s d o u anes. 26.
La Commission estime que ses lignes
V I I . Q uatr iè m e tire t directrices sur la surveillance de la
L a Co m m i s s i o n e nt a m e ra d e s d i s c u s s i o n s bonne application des procédures sim-
avec les États membres au sein du comité plifiées et des contrôles2 contribuent à
d u co d e d e s d o u a n e s a f i n d ’é l a b o re r d e s l ’ h a r m o n i s at i o n d e s p rat i q u e s ; ce s l i gn e s
p ro f i l s d e r i s q u e p o u r l e s R P T e t l a p o l i - directrices sont régulièrement mises à
tique commerciale de la Communauté. j o u r ( u n e c i n q u i è m e ve r s i o n e s t e n co u r s
Les pratiques en matière de simplifica- ­d ’élaboration ) .
tion seront analysées lors des actions
d e s u i v i d a n s l e d o m a i n e d e s p ro cé d u re s 26. Premier tiret
­s i m p l i fiées. Ce point sera développé dans la prochaine
ve r s i o n d e s l i gn e s d i re c t r i ce s. L’a n n exe   5
V I I . Ci nquiè m e tire t de la mouture actuelle décrit déjà les
Par le règlement (CE) n° 1192/2008, la Com­ i n d i c a te u r s d e r i s q u e p o te n t i e l à vé r i f i e r
mission a déjà pris les mesures deman­d ées d u r a n t l a p h a s e p ré a l a b l e à l ’a u d i t , a i n s i
par la Cour. De nouvelles avancées sont en que les mesures à prendre.
cours.

2
TAXUD/1284/2005.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
51

Réponses de
la Commission
2 6 . D e ux iè m e tire t 30.
L a l é g i s l a t i o n n e p ré vo i t p a s u n n o m b re Lo r s d e s a v i s i te d e co nt rô l e, l a Co m m i s -
s p é c i f i q u e d e v é r i f i c a t i o n s à e f f e c t u e r. sion a émis des obser vations similaires
To u te fo i s, i l co nv i e nt d e ré a l i s e r ava nt l a à propos d’un certain nombre d’États
mainlevée un nombre minimal de véri­ m e m b re s, e t l e u r a d e m a n d é d e m o d i f i e r
fications fondées sur une analyse des l e u r s p r o c é d u r e s. L a Co m m i s s i o n a s s u r e
r i s q u e s e t co m p o r t a nt é g a l e m e nt u n é l é - l e s u i v i d e s m e s u re s p r i s e s p a r c e s É t a t s
ment aléatoire. Au cours de ses visites membres.
de contrôle, la Commission a demandé
aux États membres qui ne le faisaient pas Le recours aux dispenses de communi-
e n core de p ro céder à ces vér ification s. cation dans le cadre de la procédure de
domiciliation est/sera abordé lors des
2 6 . Troisième tiret a c t i o n s d e fo r m at i o n / s u i v i . U n e s t raté gi e
L a ré co n c i l i at i o n f a i t p a r t i e d e s s ys tè m e s d e co n t rô l e g l o b a l e e t s t a n d a rd i s é e s e ra
n a t i o n a u x . L a C o m m i s s i o n c o nv i e n t q u e recommandée.
la réconciliation devrait être traitée de
manière struc turée et automatisée, et elle 31.
e n courag e l es Ét at s memb res en ce sen s. Le s l i gn e s d i re c t r i ce s s o nt e n vo i e d ’ê t re
améliorées par le groupe de projet chargé
28. d e l a m i s e e n œ u v re d e s p ro cé d u re s s i m -
L a Co m m i s s i o n f a c i l i te l ’é c h a n g e d ’i n fo r - p l i f i é e s / AU P S e t u n e a t t e n t i o n p a r t i c u -
mations en matière de r isques également l i è re s e ra a cco rd é e à ce t te q u e s t i o n a i n s i
pour ce qui est des RPT et de la politi- q u’à d ’a u t re s p o i nt s m e nt i o n n é s d a n s l e s
que commerciale commune grâce au con clusion s de la Cour des comptes.
système communautaire de gestion des
risques, qui utilise des formulaires RIF 33.
et qui garantit donc un partage rapide L e s t r a v a u x d ’a m é l i o r a t i o n d u g u i d e d e
e t e f f i c a ce d e s i n fo r m at i o n s a p p ro p r i é e s l ’audit douan ier débuteront en 2 0 1 0 .
entre les centres de gestion des risques
concer nés et les points de contrôle doua - 35.
n i e r d ans l a Co mmu nauté. Le r e c o u r s d e p l u s e n p l u s f r é q u e n t a u x
différentes procédures simplifiées dans
29. l e s É t a t s m e m b re s, l e s co n s t a t a t i o n s f a i -
Une approche commune de la gestion tes par la Commission au cours de ses
des risques est également possible dans précédentes visites de contrôle por tant
u n e nvironnement papier. I l est toutefois s u r l e s R P T e t l e s o b s e r vat i o n s f a i te s p a r
e x a c t q u e l ’a n a l y s e d e s r i s q u e s a u t o m a - la Cour lors de ses audits ont incité la
t i s é e e s t p l u s e f f i c a c e q u e l ’a n a l y s e d e s Commission à faire des procédures sim-
r i s q u es manu el l e. plifiées un thème spécifique pour ses
contrôles en 2 0 0 8 .

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
52

Réponses de
la Commission
36.
Av a n t d e c h o i s i r l e s p r o c é d u r e s s i m p l i - La Commission a choisi, voici cinq ans,
fiées comme thème spécifique pour ses de mettre en place un cadre légal har-
visites de contrôle en 2008, la DG Budget monisé pour les procédures simplifiées,
a également examiné cer tains aspec ts du d o n t l e p o i n t d ’o r g u e a é t é l a p u b l i c a -
fonctionnement de ces procédures sim- t i o n d u r è g l e m e n t (C E ) n ° 1 1 9 2 / 2 0 0 8 d u
plifiées au cours de ses contrôles. Ces 1 7   n ove m b re 2 0 0 8 m o d i f i a nt l e s d i s p o s i -
dernières années, la Commission a exa- tion s d ’application du code des douan es.
miné cer tains aspec ts liés au fonc tionne -
ment des procédures simplifiées à l ’occa- D epuis lors, la Commission a mis en place
sion de ses visites de contrôle consacrées des ac tions de for mation et de suivi dans
aux déclarations en douane élec troniques le domaine des procédures simplifiées/
e n 2 0 0 4 , a u r é g i m e d e l ’e n t r e p ô t d o u a - de l ’AUP S dan s plusieur s États membres.
nier en 2005 et au transit en 2006. Dans
le cadre de la vérification permanente Au cours des actions de formation, une
d e l a co m p t a b i l i té B, e l l e ex a m i n e é g a l e - attention par ticulière est accordée aux
m e nt ce r t a i n s a s p e c t s d e ce s p ro cé d u re s lacunes signalées dans le rapport de la
l o r s q u’i l s fo nt l ’o b j e t d e s d o s s i e r s ex a m i - Cour des comptes.
n é s. E l l e a e n o u t r e e x a m i n é l e s a s p e c t s
liés au contrôle des procédures simpli- 40.
fiées lorsqu’elle a contrôlé la stratégie de Le s c o n s t a t a t i o n s d e l a C o u r s e fo n d e n t
cont rôl e do uanier en 2009. sur la norme (modèle de contrôle) de la
Cour, qui reflète la meilleure pratique.
38.
En vertu du cadre commun de gestion 42.
des r isques, les États membres sont tenus I l n’existe pas d ’obligation légale pour les
d ’é c h a n g e r e t d e p a r t a g e r l e s i n f o r m a - É t a t s m e m b re s d e s u i v re u n m o d è l e p a r -
t i o n s e n m a t i è re d e r i s q u e s, n o t a m m e n t ticulier d ’audit préalable à l ’autor isation.
pour ce qui est des risques liés aux RPT et L a Co m m i s s i o n e s t i m e n é a n m o i n s q u e l e
à l a p o l i t i q u e co m m e rc i a l e d e l a Co m m u - modèle utilisé par la Cour est utile.
n a u té, co n fo r m é m e n t à l ’a r t i c l e   4   o c t i e s ,
paragraphe 2, des dispositions d ’applica- 43.
tion du code des douanes. La Commission Le s a u t o r i s a t i o n s e x a m i n é e s p a r l a Co u r
facilite cet échange grâce au système ont été délivrées avant le 1er  janvier 2009.
communautaire de gestion des risques, Jusqu’à cette date, il n’existait pas d ’obli-
qui garantit un par tage rapide et efficace g a t i o n l é g a l e d e c o n t r ô l e r l ’o p é r a t e u r
des informations appropriées entre les avant d’accorder une autorisation de
ce nt res de gestion des r isques concer nés p ro cé d u re s i m p l i f i é e. Po u r t a nt, p l u s i e u r s
et les points de contrôle douanier dans Ét at s m e m b re s ava i e nt a d o p té ce t te p ra -
la Communauté. Au cours des  trois  der- t i q u e. I l n’e x i s t a i t p a s n o n p l u s d ’o b l i g a -
nières années, les États membres ont t i o n l é g a l e d ’é t a b l i r d e p l a n d e c o n t rô l e
é c h a n g é 6  3 3 0 f o r m u l a i r e s R I F s u r d e s o u d ’é v a l u a t i o n d e s r i s q u e s , m ê m e s i
risques relevant de la compétence des c e l a a u r a i t é t é c o n fo r m e a u x m e i l l e u r e s
d o u a n e s, d o nt 8 4 4 p o r t a i e nt s u r l e s R P T. ­p ratiques.
D u r a n t c e t t e m ê m e p é r i o d e, l a Co m m i s -
s i o n a é g a l e m e nt é m i s 6 4 fo r m u l a i re s R I F
sur les r isques relevant de la compétence
des douanes, dont 10 por taient sur les
r i s q u e s a f fe c t a n t l e s R P T o u l a p o l i t i q u e
­c om mercial e.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
53

Réponses de
la Commission
45. 51.
L a l é gi s l a t i o n n e p re s c r i t p a s u n n o m b re Les autorités belges ont informé la
s p é c i f i q u e d e v é r i f i c a t i o n s à e f f e c t u e r. C o m m i s s i o n q u’ u n n o u v e a u s y s t è m e d e
To u te fo i s, i l co nv i e nt d e ré a l i s e r ava nt l a r e t o u r d ’i n f o r m a t i o n a é t é m i s e n p l a c e
mainlevée un nombre minimal de véri­ l e 1 er  o c t o b r e 2 0 0 9 p o u r l e r é s u l t a t d e s
fications fondées sur une analyse des co nt rô l e s. L a Co m m i s s i o n ex a m i n e ra s o n
r i s q u e s e t co m p o r t a nt é g a l e m e nt u n é l é - fonctionnement lors de ses prochaines
ment aléatoire. Au cours de ses visites v i s i t e s d e c o n t r ô l e e t s’a s s u r e r a q u e l e s
de contrôle, la Commission a demandé lacunes constatées par la Cour ont été
a u x É t a t s m e m b r e s q u i n’e f f e c t u e n t p a s cor r igées.
encore de vérifications suffisantes ou
s at i s f a isantes d ’y remédier. 54.
La Commission convient qu’il serait néces-
47. s a i re d ’a n a l ys e r, e n fo n c t i o n d e l ’a n a l ys e
La Commission a constaté des cas simi- d e s r i s q u e s, l e s p i è c e s j u s t i f i c a t i v e s d e s
laires de «sursimplification» (dispense déclarations complémentaires. Lors de
de communication) dans un cer tain nom- s e s v i s i t e s d e c o n t r ô l e, l a C o m m i s s i o n a
bre d’États membres au cours de ses a t t i r é l ’a t t e n t i o n d e s É t a t s m e m b r e s s u r
­v i s i t e s d e c o n t r ô l e e n 2 0 0 8 / 2 0 0 9 . E l l e la nécessité de documenter suffisamment
a attiré l ’attention des États membres sur les contrôles, et elle assure le suivi des
le fait que cette facilité ne devrait être m e s u re s p r i s e s p a r l e s É t at s m e m b re s e n
a c c o r d é e q u’à t i t r e e xc e p t i o n n e l e t l e u r vue d ’améliorer ces ­c ontrôles.
a   d e m a n d é d e m o d i f i e r l e u r s p ro cé d u re s
e n conséqu ence. 55.
La Commission convient qu’une récon-
48. ciliation devrait être opérée entre les
La Commission a constaté des cas simi- transactions simplifiées et les déclara-
laires lors de ses visites de contrôle et t i o n s co m p l é m e nt a i re s. L’a u to m at i s at i o n
co nt i n u e à s u i v re ce t te q u e s t i o n ave c l e s des procédures simplifiées facilitera ce
Ét at s m emb res co ncer nés. ­p rocessus.

50. L a ré co n c i l i at i o n e nt re t ra n s a c t i o n s s i m -
I l e s t o b l i g ato i re d e p ro cé d e r à u n e a n a - plifiées et déclaration complémentaire
lyse des risques pour le contrôle doua- est un des sujets abordés lors des ac tions
n i e r d e p u i s l e 1 e r j a nv i e r 2 0 0 7 . L’ex i g e n ce de formation sur les procédures simpli-
de procéder à une analyse des risques f i é e s ; e l l e s e ra é g a l e m e nt t ra i té e d a n s l e
automatisée pour les contrôles doua- cadre des ac tions de suivi qui débuteront
n i e r s ex i s te d e p u i s l e 2 6 d é ce m b re 2 0 0 7 , en septembre 2 0 1 0 .
d a t e d ’e n t r é e e n v i g u e u r d u r è g l e m e n t
(CE) n° 648/2005 et du règlement (CE)
n ° 1 8 7 5 / 2 0 0 6 . L’o b l i g at i o n d ’a u to m at i s e r
l e s p r o c é d u r e s s i m p l i f i é e s n’e n t r e r a e n
vigueur que le 1 er janvier 2011. La combi-
naison de ces fac teurs explique pourquoi
t o u s l e s É t a t s m e m b re s n’o n t p a s m i s e n
place de profils de risque automatisés
pour les procédures simplifiées, mais
q u’i l s t r av a i l l e n t à c e t o b j e c t i f. Au c o u r s
d e s e s v i s i te s d e co nt rô l e, l a Co m m i s s i o n
a encouragé les autorités nationales à
a c c é l é r e r l ’a u t o m a t i s a t i o n d e s p r o c é d u -
res simplifiées dans les États membres
q u i u t il isent enco re l e système papier.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
54

Réponses de
la Commission
56. 61.
L’ a u t o m a t i s a t i o n d e s p r o c é d u r e s s i m - La Commission a également attiré l’at-
plifiées sera obligatoire à compter du tention sur les lacunes des contrôles
1 e r   j a nvier 2011. a poster ior i dans les États membres. Dans
de nombreux États membres, les procé -
58. dures et contrôles douaniers sont dans
La Commission a constaté que cer tains une phase de transition, où les autori-
Ét at s m e m b re s u t i l i s e nt d e s l i gn e s d i re c - tés nationales affinent leur stratégie et
trices plus globales que celles du guide re p e n s e n t l e u r s co n t rô l e s a f i n d e ré p o n -
de l’audit douanier, alors que d’autres ont dre aux défis posés par les nouvelles pro -
intégré des éléments du guide dans leurs c é d u re s e t e x i g e n c e s d u c o d e d e s d o u a -
l i gn e s direc t r ices en mat ière d ’audit. n es moder n isé.

La nécessité de l’utilisation commune 62.


du guide est soulignée lors des actions La législation de l ’UE ne précise pas com-
de formation. La prochaine version des m e n t l e s É t a t s m e m b re s d o i ve n t o r g a n i -
l i gn e s d i re c t r i ce s s u r l e s p ro cé d u re s s i m - ser leurs activités de contrôle douanier
p l i f i é e s / AU P S r e c o m m a n d e r a e x p l i c i t e - dan s le cadre des procédures simplifiées.
m e n t d ’ u t i l i s e r l e g u i d e d e l ’a u d i t d o u a - Les États membres sont donc responsa-
n i e r. U n o u t i l d ’ a p p r e n t i s s a g e e n l i g n e bles de la mise en place d’un cadre de
spécial sur les procédures simplifiées/ contrôle douanier efficient, et notam-
AU P S , d o n t u n c h a p i t re t r a i t e d e l a s t r a - ment d’audits ex post efficaces, fondés
té gi e d e co nt rô l e, a é té co n ç u e n 2 0 0 8 e t sur les r isques. Lors de ses contrôles rela-
d i f f u s é e n j a nv i e r 2 0 0 9 . I l e s t d i s p o n i b l e t i fs a u x R P T, l a Co m m i s s i o n a é g a l e m e n t
en 5 langues, et 10 autres versions lin- constaté des lacunes dans la fréquence et
guistiques sont en voie de développe - la qualité des audits ex post de certains
m e nt avec l es Ét at s memb res co ncer n és. États membres; elle leur a demandé de
p re n d re d e s m e s u re s p o u r y re m é d i e r e t
60. suit attentivement l ’évolution de la situa-
La Commission a examiné la fréquence tion. La Commission continuera à vér ifier
des contrôles a posteriori lors de ses les aspects du contrôle douanier dans
visites de contrôle consacrées aux res- ses futures visites de contrôle portant
sources simplifiées en 2008 et à la stra- sur les RPT. Plusieurs États membres révi-
tégie de contrôle douanier en 2009, et sent actuellement leurs procédures de
continuera à examiner la fréquence des contrôle en vue de les améliorer et de les
a u d i t s a p o s t e r i o r i l o r s d e s e s p ro c h a i n s a d a p t e r à u n e nv i ro n n e m e n t o ù l e s p ro -
contrôles. La Commission a également c é d u re s s i m p l i f i é e s s o n t d e p l u s e n p l u s
con s t até, l o rs des co nt rô l es qu’elle a réa- souvent utilisées.
l i s é s ces der nières années, que les audits
e x p o s t n’é t a i e n t p a s s u f f i s a m m e n t f r é - En outre, la prochaine révision des lignes
quents dans de nombreux États membres. direc trices sur les procédures simplifiées/
L à o u c ’é t a i t l e c a s , e l l e a d e m a n d é a u x AUPS, de même que les ac tions de for ma-
Ét at s m e m b re s d ’a u gm e nte r l a f ré q u e n ce tion et de suivi sur les procédures simpli-
de ces audits. En ce qui concerne le f i é e s, a b o rd e ra d e m a n i è re e x h a u s t i ve l a
R o y a u m e - U n i , l a Co m m i s s i o n a c o n s t a t é n é ce s s i té d ’ u n e s t ra té gi e d e co n t rô l e o ù
q u e l q u e s a m é l i o r a t i o n s d a n s l ’a u d i t d e s tous les risques sont identifiés et où les
o p é rate u r s q u i o nt re co u r s a u x p ro cé d u - a c t i o n s d e c o n fo r m i t é e t l e u r f r é q u e n c e
res simplifiées depuis le lancement du sont clairement recomman dées.
projet national sur les procédures simpli-
f i é e s de fret do uanier (C F SP).

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
55

Réponses de
la Commission
66. 72.
La Commission suit l’action des États L a Co m m i s s i o n e n t a m e ra u n e d i s c u s s i o n
membres concernés dans tous les cas avec les États membres au sein du comité
relevés par la Cour. L’incidence financière du code des douanes cette année, en vue
l i é e a u x p e r t e s p o s s i b l e s d a n s c e s d i f fé - d ’établir des profils de r isque per tin ents.
re nt s c a s n e p o u r ra ê t re d é te r m i n é e q u’à
l a f i n d e ce su ivi. 74.
La Commission examinera les cas ­s ignalés
67. par la Cour afin de déter miner si les États
La Commission assure le suivi du pro - membres concernés peuvent être tenus
b l è m e d ’i n d i s p o n i b i l i t é d e s d o c u m e n t s f i n a n c i è r e m e n t r e s p o n s a b l e s d e s ­p e r t e s
nécessaires avec la Suède et l ’I r lande. Les subies. La per te de droits définitive ne
autorités irlandaises ont recouvré le mon- peut pas être établie à ce stade par la
t a n t d e re s s o u rc e s p ro p re s t r a d i t i o n n e l - Commission et la responsabilité finan-
les concerné et se sont engagées à sur- cière des États membres ne peut pas être
ve i l l e r at te nt i ve m e nt l a d i s p o n i b i l i té d e s déterminée avant la fin du suivi de cha-
documents concer nés afin d ’éviter que le que c as in dividuel.
problème ne se représente. La Commis-
sion a demandé aux autorités irlandai- 75.
s e s d ’é t a b l i r u n p l a n d ’a c t i o n d e m e s u re s Le s s e r v i c e s d e l a Co m m i s s i o n e x a m i n e -
correctrices à prendre pour pallier les ro nt l e s c a s o ù l e s d o c u m e nt s d e m a n d é s
l a c u n e s re l e vé e s p a r l a Co u r, e t l e s a u to - n’o n t p a s é t é fo u r n i s a f i n d e v o i r q u e l l e
r i té s i r l a n d a i s e s o nt re m i s u n exe m p l a i re mesure les États membres ont pr ise.
de ce plan, que la Commission sur veille
­a t te nt ivement. Les n ouvelles règles applic ables aux pro -
cédures simplifiées ont spécifié la mesure
69. à prendre en cas de non- confor mité (sus-
Il sera demandé au Royaume-Uni de p e n s i o n d e l ’a u t o r i s a t i o n o u r é v o c a t i o n
mettre en place des mesures destinées en c as d ’in frac tion sér ieuse et répétée) .
à garantir que les licences sont bien com-
p l é té es l o rsqu’el l es so nt émises.

70.
Il sera demandé aux États membres
concernés de garantir que les licences
s o n t b i e n c o m p l é t é e s l o r s q u ’e l l e s s o n t
é m i s e s.

71.
La Commission demandera aux États
m e m b re s d e m e t t re e n p l a ce l e s m e s u re s
n é ce s s aires p o ur y remédier.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
56

Réponses de
la Commission
CONCLUSIONS
ET RECOMMANDATIONS
78. 79.
I l incombe aux États membres d ’établir et La législation de l ’UE ne précise pas com-
d e m e t t re en œ uvre u n cadre de contrôle m e n t l e s É t a t s m e m b re s d o i ve n t o r g a n i -
qui préser ve adéquatement la perception s e r l e u r s a c t i v i t é s d e c o n t r ô l e d o u a n i e r.
des ressources propres traditionnelles. Les États membres sont donc responsa-
Ce  faisant, ils doivent, en fonction de bles de la mise en place d’un cadre de
l ’a n a l ys e d e s r i s q u e s, p ré vo i r d e s co nt rô - contrôle douanier efficient, et notam-
les de qualité suffisante et les mettre ment d’audits ex post efficaces, fondés
en œuvre suffisamment fréquemment sur les r isques. Lors de ses contrôles rela-
p o u r g a r a n t i r l a p r o t e c t i o n d e s r e s s o u r- t i fs a u x R P T, l a Co m m i s s i o n a é g a l e m e n t
ce s p ro p re s t ra d i t i o n n e l l e s. D a n s l ’a p p l i - constaté des lacunes dans la qualité et la
cation des contrôles, les États membres f ré q u e n ce d e s a u d i t s ex p o s t d e ce r t a i n s
devraient tenir compte de la période de États membres; elle leur a demandé de
prescr iption de trois ans. La Commission, p re n d re d e s m e s u re s p o u r y re m é d i e r e t
lors de ses visites, examine ces contrô- suit attentivement l ’évolution de la situa-
l e s e t , l o r s q u’e l l e c o n s t a t e d e s l a c u n e s , tion. La Commission continuera à vér ifier
recommande aux États membres de pren- l e s q u e s t i o n s d u co n t rô l e d o u a n i e r d a n s
dre les mesures appropr iées pour y remé - ses futures visites de contrôle portant
d i e r. L a Co m m i s s i o n a s s u re ra l e s u i v i d e s sur les RPT. Plusieurs États membres révi-
constatations de la Cour avec les États sent actuellement leurs procédures de
membres concernés et confirmera que contrôle en vue de les améliorer et de les
d e s m e s u re s s at i s f a i s a nte s s o nt b i e n p r i - a d a p t e r à u n e nv i ro n n e m e n t o ù l e s p ro -
s e s p our y remédier. c é d u re s s i m p l i f i é e s s o n t d e p l u s e n p l u s
souvent utilisées.
Au co u r s d e s a c t i o n s d e s u i v i e n m a t i è re
de procédures simplifiées qui ­d ébuteront 80.
en septembre 2010, il sera possible Afin de garantir le bon fonctionnement
d ’é v a l u e r l e s m e s u r e s d e c o n t r ô l e m i s e s du nouveau cadre, la Commission pro-
en  place ainsi que leur impact sur la cédera à des actions de suivi à partir de
conformité. De meilleures pratiques septembre 2 0 1 0 .
s e ront reco mmandées.
81.
Le s t rava u x s u r l ’a n a l ys e d e s r i s q u e s p ro -
gressent con stamment.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
57

Réponses de
la Commission
83. 86.
Ava nt 2 0 0 8 , m o m e nt o ù l a Co m m i s s i o n a Lors des actions de suivi en matière de
c h o i s i l e s p ro cé d u re s s i m p l i f i é e s co m m e p ro cé d u re s s i m p l i f i é e s / d ’AU P S q u i d é b u -
thème spécifique pour ses visites de te ro nt e n s e p te m b re 2 0 1 0 , u n e at te nt i o n
contrôle, elle avait également examiné particulière sera accordée aux audits
cer tains aspects des procédures simpli- préalables aux autor isation s.
fiées au cours de ses contrôles, et notam-
m e n t d e s v i s i t e s d e c o n t rô l e c o n s a c ré e s 87.
aux déclarations en douane élec troniques I l incombe aux États membres d ’établir et
e n 2 0 0 4 , a u r é g i m e d e l ’e n t r e p ô t d o u a - de mettre en œuvre un c adre de contrôle
nier en 2005 et au transit en 2006. Elle qui préser ve adéquatement la perception
­e xamine cer tains aspec ts de ces procédu- des ressources propres traditionnelles.
res dans le cadre de la vérification per- Ce faisant, ils doivent, en fonction de
manente des dossiers relatifs à des élé- l ’a n a l ys e d e s r i s q u e s, p ré vo i r d e s co nt rô -
ments de la comptabilité B, lorsqu’ils font l e s d e q u a l i té s u f f i s a nte e t l e s m e t t re e n
­l ’o b j e t d e s d o s s i e r s e x a m i n é s . E l l e a e n œuvre suffisamment fréquemment pour
outre examiné les aspec ts liés au contrôle g a r a n t i r l a p ro t e c t i o n a d é q u a t e d e s re s -
d e s p r o c é d u r e s s i m p l i f i é e s l o r s q u ’e l l e s o u rce s p ro p re s t ra d i t i o n n e l l e s. L a Co m -
a vér ifié la stratégie de contrôle douanier mission, lors de ses visites, examine la
e n 2 0 0 9. f ré q u e n ce e t l a q u a l i té d e ce s co n t rô l e s,
e t l o r s q u’e l l e c o n s t a t e d e s l a c u n e s , e l l e
8 4 . Premier tiret recommande aux États membres de pren-
Le s l i gn e s d i re c t r i ce s s o nt e n vo i e d ’ê t re dre les mesures appropr iées pour y remé -
améliorées et la cinquième version est en d i e r. L a Co m m i s s i o n a s s u re ra l e s u i v i d e s
p ré p a rat i o n . Le s o b s e r vat i o n s d e l a Co u r constatations de la Cour avec les États
s e ront p r ises en co mp te. membres concernés et confirmera que
d e s m e s u re s s at i s f a i s a nte s s o nt b i e n p r i -
8 4 . D e ux iè m e tire t ses pour y remédier.
Les actions de suivi commenceront en
2010. Au co u r s d e s a c t i o n s d e s u i v i e n m a t i è re
de procédures simplifiées qui débuteront
8 4 . Troisième tiret en septembre 2010, il sera possible d ’éva -
L a Co m m i s s i o n e n t a m e ra u n e d i s c u s s i o n luer les mesures de contrôle mises en
avec les États membres au sein du comité place, ainsi que leur impac t sur la confor -
du code des douanes cette année, en vue mité. Des meilleures pratiques seront
d ’é t a b l ir ces p ro fil s. recommandées. Les nouvelles règles
applicables aux procédures simplifiées
8 4 . Q uatriè m e tire t ont spécifié la mesure à prendre en cas
La Commission reverra son guide de de non- confor mité (suspension de l ’auto -
l ’a u d i t d o u a n i e r a v e c l ’i d é e d e p o u r s u i - r isation ou révocation en cas d ’infrac tion
v r e l ’é l a b o r a t i o n d e n o r m e s c o m m u n e s sér ieuse et répétée) .
d’audit ex post et étudiera la question
des normes au sein du comité du code
d e s d o u anes.

8 4 . Ci nquiè m e tire t
L a Co m m i s s i o n p re n d ra l e s co n s t at at i o n s
de la Cour en considération dans le cas
o ù d e n o u ve l l e s s i m p l i f i c a t i o n s d e s p ro -
cé d u re s do uanières seraient envisagées.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
58

Réponses de
la Commission
8 7 . Premier tiret 89.
Lo r s d e s a v i s i te d e co nt rô l e, l a Co m m i s - La législation de l’UE ne précise ni un
sion a émis des obser vations similaires nombre spécifique de vérifications
à propos d’un certain nombre d’États à   e f fe c t u e r av a n t l a m a i n l e vé e n i l a q u a -
m e m b re s e t l e u r a d e m a n d é d e m o d i f i e r lité ou la fréquen ce des audits ex post.
l e u r s p r o c é d u r e s. L a Co m m i s s i o n a s s u r e
l e s u i v i d e s m e s u re s p r i s e s p a r c e s É t a t s Afin de protéger les intérêts financiers
m e m bres. de l’UE et ceux touchant à sa politique
commerciale, les États membres sont res-
L’ u t i l i s at i o n d e l a d i s p e n s e d e co m m u n i - pon sables de la mise en place d ’un c adre
cation dans le cadre de la procédure de d e co nt rô l e e f f i c i e nt. I l co nv i e nt d o n c d e
domiciliation (PD) et l’absence de pro- réaliser un nombre minimal de vérifica-
fils de risque automatisés seront abor- tions fondées sur une analyse des r isques
d é e s l o r s d e s a c t i o n s d e fo r m a t i o n e t d e et compor tant un élément aléatoire. Lors
s u i v i s u r l e s p r o c é d u r e s s i m p l i f i é e s . Le s d e s e s v i s i te s d e co nt rô l e, l a Co m m i s s i o n
m e i l l e u re s p r a t i q u e s s e ro n t c o n f ro n t é e s a d e m a n d é a u x É t a t s m e m b r e s q u i n’e f -
a u s e i n d u c o m i t é d u c o d e d e s d o u a n e s, fe c t u e nt p a s e n co re d e vé r i f i c at i o n s s u f -
p u i s reco mmandées. fisantes ou satisfaisantes d ’y remédier.

8 7 . D e ux iè m e tire t L o r s q u ’e l l e c o n s t a t e d e s l a c u n e s d a n s
La réconciliation de la déclaration simpli- la qualité et la fréquence des audits
f i é e e t d e l a d é c l a rat i o n co m p l é m e nt a i re ex post, elle recommande aux États mem-
s e r a a b o r d é e l o r s d e s a c t i o n s d e fo r m a - bres de prendre des mesures correctri-
tion et de suivi sur les procédures sim- ce s a p p ro p r i é e s. L a Co m m i s s i o n a s s u re ra
p l i f i é e s. Le s m e i l l e u re s p r a t i q u e s s e ro n t également le suivi des constatations de
confrontées au sein du comité du code la Cour avec les États membres concer nés
d e s d o u anes, p uis reco mmandée s. et confirmera que des mesures satisfai-
santes sont bien pr ises.
88.
Au cours de ses visites de contrôle, la 90. a)
Co m m i s s i o n a co n s t até d e s l a c u n e s s i m i - Lors de ses visites de contrôle, la Com-
laires dans les procédures et les contrôles mission a demandé aux États membres
mis en œuvre dans cer tains États mem- q u i n’e f f e c t u e n t p a s e n c o r e d e v é r i f i c a -
bres, à qui elle a demandé de prendre les tions suffisantes ou satisfaisantes d’y
mesures correc trices nécessaires. La Com- remédier.
mission assure le suivi des mesures prises
par ces États membres. Elle continuera 90. c)
à   ex a m i n e r l a f ré q u e n ce e t l a q u a l i té d e s La Commission assurera le suivi des
audits a posteriori au cours de ses futu- constatations de la Cour avec les États
re s v i s i te s d e co nt rô l e. E l l e a s s u re ra é g a - membres et confirmera que des mesu-
lement le suivi des lacunes relevées par res satisfaisantes sont bien prises pour
l a Co u r e t vé r i f i e r a q u e l e s m e s u re s c o r- y  remédier.
re c t r i ces so nt b ien mises en p l ace.

La Commission reverra son guide de


l ’a u d i t d o u a n i e r a v e c l ’i d é e d e p o u r s u i -
v r e l ’é l a b o r a t i o n d e n o r m e s c o m m u n e s
d ’a u d i t s e x p o s t e t é t u d i e r a l a q u e s t i o n
des normes au sein du comité du code
d e s d o u anes.

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
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Réponses de
la Commission
90. d) 91. Troisième tiret
Au cours de ses visites de contrôle, la La Commission encourage les États mem-
Commission a toujours examiné la fré - bres à infor matiser le traitement des pro -
q u e n ce d e s a u d i t s e x p o s t e t , l o r s q u’e l l e cédures simplifiées, y compr is la saisie en
a  constaté des lacunes, elle a demandé lign e des licen ces.
a u x Ét at s memb res co ncer nés de pren dre
des mesures correctrices. Elle a égale - Le contrôle des marchandises soumises
ment assuré le suivi des mesures prises à des interdictions ou à des restrictions
p a r ces Ét at s memb res. dan s le cadre des procédures simplifiées,
de l ’AUPS et du futur dédouanement cen-
9 1 . Pre m ie r tire t tralisé est en cours d’amélioration. Un
L a Co m m i s s i o n i n s i s te ra a u p rè s d e s Ét at s d o c u m e n t ( TA X U D C 4 / 0 0 0 6 / 2 0 0 9 ) a é t é
m e m b r e s p o u r q u’i l s m e t t e n t e n œ u v r e rédigé, qui propose plusieur s recomman -
sans délai le cadre réglementaire appli- dations comme l’utilisation obligatoire
c a b l e a u x p ro c é d u re s s i m p l i f i é e s ré c e m - de cer tains indicateurs par les opérateurs
ment créé. Le modèle de contrôle de la économiques lorsque ceux-ci introdui-
Co u r s e r a p r i s e n c o m p t e l o r s d e l a ré v i - s e nt l a d é c l a rat i o n s o m m a i re d ’e nt ré e o u
s i on du g uide de l ’au dit do uanie r. la déclaration en douan e simplifiée.

9 1 . D e ux iè m e tire t 91. Q uatrième tiret


L a Co m m i s s i o n é t u d i e r a d e p rè s l e s p r a - L a Co m m i s s i o n i nv i t e l e s É t a t s m e m b re s
tiques des États membres en matière à a m é l i o re r l a fo r m a t i o n d e s o p é r a te u r s.
d ’a u t o r i s a t i o n d e d i s p e n s e s d e c o m m u - Ainsi, une formation sur les procédures
n i c at i o n . E n ce q u i co n ce r n e l a p rat i q u e, s i m p l i f i é e s / AU P S e s t d é j à p ré v u e d a n s l e
les lignes directrices fournissent déjà cadre du programme «D ouane 2013» (voir
des informations sur ce point et seront r é p o n s e e n c a d r é e à l ’o b s e r v a t i o n V I I ,
e n core amél io rées cet te année. 2 e  e t 6 e t i r e t s ) . C e r t a i n s É t a t s m e m b r e s
p r o f i t e n t d e c e t t e o c c a s i o n p o u r i nv i t e r
L a q u e s t i o n d e l a d i s p e n s e d e co m m u n i - les opérateurs à participer à ces actions
c at i o n e s t a b o rd é e d a n s l e q u e s t i o n n a i re de for mation .
d e s u i v i e t s e ra a n a l ys é e l o r s d e s a c t i o n s
d e s u i vi. 9 1 . Cinq uième t iret
L a Co m m i s s i o n e n co u ra g e l a m e s u re d e s
Lo r s q u’e l l e a c o n s t a t é d e s c a s f ré q u e n t s per formances et les exercices de com-
de «sursimplification» au cours de ses paraison entre les États membres, afin
co nt rô l e s, l a Co m m i s s i o n a d e m a n d é a u x d’améliorer les pratiques de contrôle dans
États membres concernés d’analyser et le domain e des procédures ­s implifiées.
d e m odifier l eu rs p ro cédures.
Pour les opérateurs économiques fiables,
le code des douanes modernisé apporte
de nouvelles simplifications (autoévalua-
tion , ar tic le 1 1 6 du CDM ) .

Rapport spécial n° 1/2010 – Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?
Cour des comptes européenne

Rapport spécial n° 1/2010


Les procédures douanières simplifiées applicables aux importations sont-elles contrôlées de manière efficace?

Luxembourg: Office des publications de l’Union européenne

2010 — 59 p. — 21 × 29,7 cm

ISBN 978-92-9207-684-9
doi:10.2865/67606
Comment vous procurer les publications de l’Union européenne?
Publications gratuites:
• sur le site de l’EU Bookshop (http://bookshop.europa.eu);
• auprès des représentations ou des délégations de la Commission européenne.
Vous pouvez obtenir leurs coordonnées en consultant le site http://ec.europa.eu
ou par télécopieur au numéro +352 2929-42758.
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Abonnements facturés (par exemple séries annuelles du Journal officiel de l'Union européenne,
recueils de la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne):
• auprès des bureaux de vente de l'Office des publications de l'Union européenne
(http://publications.europa.eu/others/agents/index_fr.htm).
QJ-AB-10-001-FR-C
LES PR OCÉDURES DOUANIÈRES SIMPLIFIÉES APPLIC ABLES AUX
IMPORTATIONS SONT UN ÉLÉMENT ESSENTIEL DE LA POLITIQUE
DOUANIÈRE ET DE LA POLITIQUE DE FACILITATION DES ÉCHANGES
DE L’UE. LE PRÉSENT RAPPORT ANALYSE SI LES DEUX PROCÉDURES
SIMPLIFIÉES LES PLUS IMPORTANTES, À SAVOIR LA PROCÉDURE DE
LA DÉCLARATION SIMPLIFIÉE ET LA PROCÉDURE DE DOMICILIATION,
F O N T L’O B J E T D ’ U N C O N T R Ô L E E F F I C A C E P E R M E T TA N T D E
SUFFISAMMENT PROTÉGER LES INTÉRÊTS FINANCIERS DE L’UE ET CEUX
TOUCHANT À SA POLITIQUE COMMERCIALE. LE RAPPORT EXAMINE
ÉGALEMENT SI LA COMMISSION A MIS EN PLACE UNE APPROCHE DE
CONTRÔLE VALABLE EN CE QUI CONCERNE CES PROCÉDURES ET SI
LES ÉTATS MEMBRES PROCÈDENT EFFECTIVEMENT À DES CONTRÔLES
EFFICACES EN SE FONDANT SUR CET TE APPROCHE.

COUR DES COMPTES EUROPÉENNE

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