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Application de la méthode ABC pour le suivi des coûts de la maintenance


aéronautique

Conference Paper · October 2010

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3 authors:

Driss Rchid Chafik Okar


Ecole Nationale Supérieure d'Electricité et de Mécanique de Casablanca National School of Applied Sciences of Berrechid
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Zitouni Beidouri
Ecole Supérieure de Technologie , Casablanca, Morocco
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Application de la méthode ABC pour le suivi des
coûts de la maintenance aéronautique
Driss Rchid1, Chafik Okar2, Zitouni Beidouri3
1
Laboratoire de Mécanique Productique & Génie industriel, E.S.T.C Université Hassan II
Aın chock, BP 8012 Oasis, Casablanca, Maroc, d.rchid@yahoo.fr, Tél : 0663 253 595.
2
Centre des études doctorales sciences et techniques de l’ingénieur, FST, Université
Abdelmalek Essaâdi, Tanger, B.P.416, Maroc, Okar.chafik@gmail.com, Tél : 0659 172 095.
3
Laboratoire de Mécanique Productique & Génie industriel, E.S.T.C Université Hassan II
Aın chock, BP 8012 Oasis, Casablanca, Maroc, zbeidouri@gmail.com, Tél : 0660 163 778.
Axes du colloque : Organisation et Gestion Industrielle et Logistique.

Résumé :
La connaissance du coût de revient de la maintenance des avions, constitue une information
indispensable à la détermination du prix des prestations offertes aux compagnies aériennes,
ces dernières sont de plus en plus exigeantes à assurer l’entretien de leurs avions, aux
meilleures conditions de sécurité, de qualité et d’économie. Depuis plusieurs années déjà, une
nouvelle démarche dans la détermination du coût de revient de produits et services a vu le
jour : l’Activity Based Costing (dite méthode ABC) ou « l’analyse des coûts basée sur les
activités ». Notre communication tente de donner une réponse à la problématique de la
répartition des charges indirectes à travers l’étude de cas d’une compagnie aérienne classée
parmi les dix première entreprises Marocaines et les cent premières entreprises Africaines. La
méthodologie utilisée s’appuie sur une récolte de données au moyen d'entretiens et de
questionnaires adressés aux différents opérationnels susceptibles de bien connaître le
processus étudié.

Mot Clés: Activity Based Costing, Maintenance Avion, Coût De Revient.

Abstract:
Knowing the cost of aircraft maintenance, is essential information to the pricing of services
provided to airlines, they are increasingly demanding the maintenance of their aircraft, the
best conditions of safety, quality and economy. For several years now, a new approach in
determining the cost of goods and services has emerged: the Activity Based Costing (called
ABC method). Our paper attempts to give an answer to the problem of allocation of indirect
costs through the case study of an airline ranked among the tenth first Moroccan companies
and the first hundred African companies. The methodology used is based on a data collection
through interviews and questionnaires to various operational familiar with the process studied.

Keywords: Activity Based Costing, Aircraft Maintenance, Cost

1
1. Introduction
De multiples développements ont été réalisés ces quatre dernières décennies en matière de
maintenance. Ces développements ont couvert les aspects techniques (maintenance prédictive,
techniques de contrôle non destructif, systèmes experts, GMAO : Gestion de Maintenance
Assistée par Ordinateur), les méthodes, concepts et outils de maintenance rationnelle (Life
Cycle Cost, RCM : Reliability Centred Maintenance : maintenance basée sur la fiabilité,
TPM: Total Productive Maintenance) et la recherche en sûreté de fonctionnement et en
optimisation de la maintenance. Ils ont permis, dans le nouveau contexte de l'économie
mondiale, une progressive migration de la fonction maintenance de l'état de fonction
« budgétivore » à l'état de fonction productive (de disponibilité, de sécurité.) et donc «source
de profit ». Cependant, malgré cette prise de conscience, et du fait de la nature des taches
traditionnellement très techniques dans les services de maintenance, les moyens de mesure et
d'analyse des indicateurs économiques sont encore très mal adaptés à des objectifs de suivi
des activités, de rationalisation des pratiques et d'amélioration continue [1].
La libéralisation des marchés, s'inscrivant dans un contexte de mondialisation de l’économie,
a eu des répercussions sur les compagnies aériennes, avec une concurrence accrue et un
assouplissement des tarifs. Au surcroît de cette compétitivité et de cette guerre tarifaire, les
compagnies aériennes sont contraintes d'alléger leurs coûts et notamment les dépenses
d'entretien qui peuvent aller jusqu' à 20% des dépenses d'exploitation d'une ligne aérienne.
Dans un tel contexte, la compression de ces coûts est une priorité absolue pour la survie de
ces compagnies. Pour les sociétés de maintenance, la connaissance du coût de revient de la
maintenance des avions, constitue une information indispensable à la détermination du prix
des prestations offertes aux compagnies aériennes, qui sont de plus en plus exigeantes à
assurer l’entretien de leurs avions, aux meilleures conditions de sécurité, de qualité et
d’économie.
Dans cette communication, nous avons l’ambition de contribuer à la conception d’un nouveau
modèle de calcul de coût de revient selon l’approche ABC, dédier principalement aux
entreprises de la maintenance des avions, à travers un cas pratique réalisé au sein du Centre
Industriel Aéronautique du groupe Royal Air Maroc. Ainsi notre communication sera
structurée comme suit : la première partie sera consacrée à l’intérêt du système de calcul des
coûts par activités, tandis que la seconde, s’intéressera à une étude de cas, mettant en
exécution, les étapes à suivre pour l’application de la méthode ABC au calcul de coût de
revient de la maintenance des avions.

2. Intérêt du système de calcul des coûts par activités (La Méthode ABC)
Dans les années quatre-vingt se développe aux Etats-Unis un engouement pour une approche
apparemment nouvelle en comptabilité de gestion : la méthode Activity-Based Costing (ou
ABC traduite par la comptabilité d'activité).Présentée comme une méthode d'évaluation des
coûts adaptée au nouvel environnement économique, l'ambition d'ABC est de proposer un
cadre d'analyse permettant de dépasser les difficultés rencontrées dans les pratiques classiques

2
(sous entendu Direct Costing). Le principe de la procédure est simple. Il s'agit, grâce à une
définition réaliste des modes de consommation des ressources de la part des produits et des
services de l'entreprise, de donner aux coûts 1'image d'une mesure des ressources
consommées. Par une représentation du processus de consommation proche de celui qui
existe effectivement sur le terrain, la méthode vise à orienter les charges avec un maximum de
visibilité. Par ce principe, la méthode veut supprimer au maximum l'ensemble des éléments
susceptibles de donner au coût une image déformée de sa consommation de ressources (en
d'autres termes, éviter le recours à des répartitions arbitraires des charges sur les produits,
comme cela est couramment observé dans les pratiques traditionnelles).Ceci passera par un
fin découpage du processus de consommation qui s'attachera à définir du mieux possible les
activités consommées par les produits. Par ce procédé, le coût deviendrait véritablement un
instrument qui révélerait, une information utile à la prise de décision [2].
Longtemps perçu comme un phénomène de mode, l'ABC est aujourd'hui reconnue par la
majorité des directions financières (près de 70% - Etude réalisée par le cabinet IDC
(International Data Corporation) en juillet 2006 issue d'une série de 200 entretiens.) comme
une méthode de mesure de la performance. Si cette méthode est élaborée avec pragmatisme et
mise en œuvre avec méthodologie, elle permet d'obtenir des résultats rapides et visibles
particulièrement en période de crise [3].
Le grand principe d'ABC s'énonce très simplement : le produit consomme de l'activité et
l'activité consomme de la ressource. Les ressources sont les charges comptables, elles sont
consommées par les activités. Ces charges sont indirectes par rapport aux produits mais
directes par rapport aux activités (Figure 1)

Consomment Consomment
Ressources Activités Produits

Figure 1. Processus de consommation des ressources par les produits, selon la méthode ABC

Pour agir sur le coût des activités, il faut identifier les générateurs de coûts des activités
appelés inducteurs de ressources (ou inducteur de coûts).
Les ressources sont incorporées aux coûts des produits grâce à une unité de mesure, sorte
d’unité d’œuvre, appelé inducteur d’activité. Chaque activité a son inducteur qui permet de
transférer le coût de cette activité aux coûts des produits. La logique qui se dégage de ceci est
qu'il faut remonter le processus de production. Ainsi, on part du produit en se demandant
quelles activités il consomme, en quelles quantités (en termes d'inducteurs d'activités
consommés ou d'unités d'œuvre), et enfin comment est consommée la ressource au travers des
activités. Ceci veut s'opposer à la vision classique de l'orientation de la charge (Figure 1). [2]

3
Sont réparties Sont réparties
aux aux
Charges Sections Produits

Figure 2 . Processus classique d'orientation de la charge sur les produits

La comptabilité d’activité distingue trois niveaux : la tâche, l’activité et le processus. Pour


BOUQUIN [4], Les taches constituent le chaînon de base auquel s'attachent les flux qui
traversent l'organisation et provoquent des coûts, elles forment des ensembles cohérents c.à.d.
les activités. La tache est une opération élémentaire dans la description du travail. Elle ne
donne pas lieu à un calcul de coût.
D’après Philipe LORINO [5], une activité est « un ensemble de taches élémentaires :
réalisées par un individu ou un groupe, faisant appel à un savoir-faire spécifique, homogènes
du point de vue de leurs comportements de coût et de performance, permettant de fournir un
output, à un client interne ou externe, à partir d’un panier d’inputs ». Une activité est un
ensemble de taches organisées dans un but précis. La comptabilité d’activités cherche à
s’avoir ce que coûte chaque activité.
Michel LEBAS [6], montre que « Un processus doit posséder trois caractéristiques : avoir
une finalité, avoir des moyens et avoir un système de conduite ».Un processus est un
enchaînement d’activités concourant à un même but (interne ou externe pour le
client).l’approche par processus est une approche transversale qui s’oppose à la vision
classique de la structure verticale par fonction. (Tableau 1)
Processus Activités Taches (exemples)
Programmer la production
Déstocker les composants
utiles
Produire la
Fabriquer les pièces
commande
demandées
Contrôler la commande
Traitement d'une
(qualité)
commande
Emballer et stocker la
commande
Livrer la commande
Programmer la livraison
Procéder a la livraison
Recouvrer la Emettre la facture
commande Contrôler le règlement
Tableau 1. Processus de traitement d’une commande [7]

Après avoir vu l’intérêt du système de calcul des coûts par activités, nous verrons dans la
seconde section, les étapes à suivre pour l’application de la méthode ABC au calcul de coût
de revient de la maintenance des avions, à travers un cas pratique.

4
3. Etude de cas
Le calcul de coût de maintenance des avions [8] s’effectue au Centre Industriel Aéronautique
du groupe Royal Air Maroc, selon la méthode des coûts complets. L’unité d’œuvre utilisée
pour la répartition des charges indirecte est l’heure de vol des avions de la flotte de la
compagnie. Ainsi, l’absence d’un système de coût complet par visite d’avion rend très
difficile la possibilité d’apprécier d’un coté, la compétitive du Centre Industriel et ce à deux
niveaux :
 Le système de coût direct par type d’avions ne permet pas de faire du Benchmarking
afin d’étudier la possibilité d’externalisation des travaux d’entretien qui coûtent cher par
rapport aux coûts de l’industrie.
 Le Centre Industriel poursuit actuellement une politique de développement des travaux
d’entretien réalisés pour les tiers. Or, le système actuel ne permet pas de déterminer le
prix exact à facturer aux clients.
D’un autre coté, l’utilisation d’une seule clé (l’Heure De Vol) pour la répartition des charges
indirecte sans lien de causalité directe avec la consommation réel des ressources, induit un
effet de subventionnement entre les coûts de visites des différents types d’avions.
La mise en place d’une méthode de type ABC sous-entend pouvoir définir le processus de
consommation des ressources (surtout les ressources indirectes). Cela passera par les étapes
suivantes :
 Définir les entités finales ou objet de coûts (qui sera la visite technique standard) ;
 Définir les activités qui concourent à la réalisation de ces objets de coûts ;
 Définir les inducteurs associes à chaque activité qui mesurera la consommation des
ressources ;
 Définir les relations entités (finales et activités) ainsi que les relations (activités et
ressources).
Etape 1 : Définir les entités finales ou objet de coûts

Une des grandes originalités d'ABC est de favoriser la flexibilité dans la définition de ces
entités finales, en évitant la rigidité des méthodes traditionnelles qui font porter
systématiquement la détermination des coûts sur les produits [2]. Le choix des objets de coûts
est une phase clé de la méthode car il s'agit à cette étape de déterminer la nature des produits
dont la rentabilité sera analysée. [9]
Le Centre Industriel Aéronautique assure la maintenance des avions et ces équipements. Ainsi
on peut distinguer deux processus principaux : la maintenance avions et la maintenance
équipement. La fonction ingénierie vient en support pour les deux processus principaux. Vue
les moyens dont nécessite la modélisation de l’ensemble du Centre en activités, nous
limiterons notre champ d’action sur le processus de maintenance avions, Ce choix est bien
évidemment motivé par l’importance de l’activité maintenance avion au sien du centre qui

5
constitue sa mission principale. Notre étude (objet de coûts) portera sur la visite technique
standard (check A) qui constitue la base de la maintenance avion.
Trois étapes peuvent être définies pour la réalisation d’une visite technique : (Figures 3 et 4) :
1.Préparation de la visite technique ;
2.Exécution et solde des travaux ;
3.Mise à jour du système d’information.

Planification
de l’effectif

Planification Oui
Réunion
des Disponibilité Déclenchement de
immobilisations de l‘outillage Adéquation l’exécution des
de charge
avions travaux

Non

Disponibilité Emission du
de l’effectif dossier de
Ajustement du programme de visite visite

Figure 3 . Préparation de la visite technique

Déclaration de
Réception de Exécutions et l'Approbation Livraison de
l'avion solde des travaux Pour Remise En l'avion
Service

Report

Mise à jour du Système Archivage du dossier de


d'information technique visite (Check A)

Figure 4 . Exécution des travaux et Mise à jour système d’information technique

6
Etape 2 : Définir les activités qui concourent à la réalisation de l’objet de coûts.

Une fois le domaine de notre étude a été bien assimilé, nous avons ciblé les personnes
impliquées dans le processus Maintenance Avions et nous avons élaboré des questionnaires
complémentaires à ce que nous avons recueillis à travers les procédures organisant les taches
et les rôles de chaque intervenant dans le processus. Ces interviews ont permis de dresser une
première liste d’activités appelée liste initiale (Tableau 2 ).

Activités Tâches N
Gérer les outillages et des moyens Industriels (Docks, Escabeaux
44
techniques, etc..)
Gérer les opérations de vérification, d'étalonnages et d'entretien
45
périodique des outillages
Gérer les magasins outillages 46
Préparer
Distribuer les outillages. 47
l'outillage
Contrôler et assurer les modalités d'entrée des outillages aux magasins. 48
Veiller sur les conditions de stockage et assurer le retrait physique des
49
moyens et outillages en limite de stockage.
Contrôler les mouvements entre magasins outillages 50
Assurer la fourniture des magasins outillages. 51
Réaliser les opérations de Pré vol et de Transit 52
Réaliser les Visites Journalières. Hebdomadaires. A, B,C ,IL et D 53
Réaliser les interventions programmées 54
Entretenir
Dépanner les avions en exploitation 55
l'avion
Réaliser les travaux du changement de configuration cabine pour les vols
56
spéciaux
Laver extérieurement les avions. 57
Réaliser les opérations d'armement cabine et d'entretien des sièges,
58
Entretenir moquettes, tapis plastiques et rideaux
la Effectuer les opérations de servicing des toilettes des avions en visite 59
cabine avion Monter et déposer les civières et fournir l'oxygène pour les malades 60
Réaliser des opérations de changement de version cabine. 61
Entretenir Réparer la structure des avions en exploitation et en visite 62
la Réviser et réparer les éléments de structure déposés d'avions en atelier 63
Structure Réaliser les travaux de soudure et de peinture aéronautique sur avions et
64
avion les éléments d'avions
Tableau 2. Liste initiale

Une phase de l’analyse s’en est suivie. L’objectif est de procéder à une synthèse et réduire le
nombre d'activités par éliminations et par regroupements, de manière parfois drastique (le
nombre d'activités peut être divisé par 2 ou 3). Le critère d’élimination, la loi de Pareto, est
généralement vérifié et il permet de ne retenir que les activités les plus significatives au vu de
leur poids relatif [10].

7
Ainsi, certaines activités de la liste initiale peuvent être regroupées car elles font appel à la
même notion d’activité et utilisent des moyens dont la répartition sur les visites sera
identique. Au contraire d’autres doivent être éliminées car elles représentent un coût trop
faible qui n’aura que très peu d’impact sur la rentabilité des prestations. D’ou la liste
définitive des activités est réalisée.
Une fois la première liste d’activités définie, plusieurs documents intéressants peuvent servir
de guide parmi lesquels la fiche synthétique d’activité (Tableau 3).Pour chaque activité, et
travers les entretiens avec les opérationnels et notre questionnaire on pu ainsi donner une
définition pour chaque activité, connaître qui l’a déclenche (c.à.d. le fournisseur) ainsi qui
exécute l’activité suivante (c.à.d. le client) et enfin l’inducteur de coût.

Nom de l'activité Contrôler l'avion


Contrôler les tâches d'entretien telles que point fixe, boroscope,
Définition réglages et essais
Assister les entités de production,
Fournisseurs Unités d'études (Ingénierie)
La production
Clients
L'exploitation
Inducteur de coût Nombre de contrôles réalisés
Tableau 3. La fiche synthétique de l'activité Contrôler l’avion

Après avoir établie la liste des activités qui concourent à la réalisation de l’objet de coût ainsi
que la fiche synthétique de chaque activité nous pourrons en déduire les inducteurs de coûts
(Tableau 4, Partie A).

8
A B C D

Activités Inducteurs de coûts Volume Coût Coût unitaire


sélectionnés annuel (1) (MAD) (2) (2) / (1)(MAD)
Nombre de commande 10000 432000 43.20
Nombre de références
Achat 20000 144000 7.20
Consommable
Aéronautique Nombre d'équipement 5000 600000 120.00
Nombre pièces fournies 10000 1500000 150.00
Activité de
Temps de Main d'œuvre (avion) 300000 34000000 113.33
production
Nombre d'avions programmés 500 700000 1 400.00
Nombre de travaux saisis
3400 1400000 411.76
(lancement)
Nombre Items Matières préparés 6000 1200000 200.00
Nombre de références identifiées 5000 1800000 360.00
Temps de Main d'œuvre
Activité de 15400 7000000 454.55
(outillages)
support
Nombre de cartes de travail
1000 1600000 1 600.00
élaborées
Nombre de documents
180000 2500000 13.89
ordonnancés
Nombre de contrôles réalisés 12000 7500000 625.00
Nombre de travaux saisis (suivi) 8000 800000 100.00
Tableau 4.inducteurs de couts

Etape 3 : Définir les inducteurs associes à chaque activité qui mesureront la


consommation des ressources

Cette étape consiste à s'interroger, sur les activités et sur les quantités des inducteurs
consommés par la visite technique. Faisons l'hypothèse qu’on l'on ait pu mesurer ces
différentes consommations. (Tableau 4, Partie B)

Etape 4 : Définir les relations (entités finales et activités) ainsi que les relations (activités
et ressources).

La dernière étape, quant à elle, suit la même logique que la précédente, mais s'effectue cette
fois-ci au niveau des différentes activités. Il s'agit ainsi de déterminer les ressources
consommées par les différentes activités. (Tableau 4, partie C), puis vient enfin le calcul du
coût des inducteurs (Tableau 4, partie D).
En dernière lieu le tableau de calcul du coût de revient d’une visite technique de type A pour
un avion B737-400/500 peut se dresser de la manière suivante (Tableau 5).

9
Quantités Coût Coût de
Nature du Coût Unité de mesure
Utilisées Unitaire revient
Matériels aéronautiques
Coût direct 10 000.00
consommables
Matériels aéronautiques
Révisables- Réparable s (coût de Coût direct 950 000.00
maintenance)
Activité de production Coût direct
Heure de Main
Entretenir l'avion 200 113.33 22 666.67
d'œuvre
Activité Achat Aéronautique Coûts indirects
Etablir les commandes la commande 50 43.20 2 160.00
Réceptionner les Commandes la commande 40 43.20 1 728.00
Gérer les Consommables la référence 40 7.20 288.00
Gérer les Révisables et Réparables Equipement 10 120.00 1 200.00
Stocker les pièces la pièce 40 150.00 6 000.00
Activité de support Coûts indirects
Elaborer le programme de visites L'avion 1 1 400.00 1 400.00
Lancer les travaux Travail saisi 20 411.76 8 235.29
L’item 40 200.00 8 000.00
Préparer la matière
La Référence 20 360.00 7 200.00
Heure de Main
Préparer l'outillage 8 454.55 3 636.36
d'œuvre
Elaborer les cartes de travail La carte de travail 4 1 600.00 6 400.00
Planifier et suivre la production Document de travail 70 13.89 972.22
Contrôler l'avion Le contrôle 5 625.00 3 125.00
Saisir les travaux Travail saisi 40 100.00 4 000.00
Coût de revient Total 1037011.55
Tableau 5. Coût de revient d’une visite technique de type A avion B737-400/500

Ainsi, 1'application de la comptabilité par activité amène la détermination des coûts indirects
des différents services, consommateurs de ressources, sur lesquels on voulait porter
l'attention. Ainsi, avec cet outil le dirigeant, peut affronter la concurrence en ayant un système
d’information fiable sur les coûts des prestations qu’offre son entreprise.

4. Conclusion
En guise de conclusion, il conviendrait de signaler que l’ABC est une méthode qui nécessite
une adaptation du personnel, une remise en cause de la façon de manager, un changement
radical des mentalités, une remise à plat des activités et tâches de chaque service et de ses
effectifs, ce qui est difficile à réaliser, surtout en période de réforme et de restructuration.
Ainsi, l’obtention des informations de gestion est difficile à réaliser car cette méthode n’est
pas connue par des opérationnels. En effet, ils verront en elle une méthode d’audit, destinée à
faire apparaître un sureffectif ou une sous-activité dans leur service.

10
Une fois engagé, le projet de conception de la méthode de calcul des coûts (surtout les coûts
indirects) selon l’approche ABC pour l’industrie de la maintenance aéronautique, n’a pas
d’autre choix que de réussir, succès qui passe obligatoirement par la détermination du
dirigeant, et l’implication permanente des tous les acteurs de l’entreprise. La mise en place de
cette approche, pourra constituer un outil non négligeable dans l’accompagnement de
l’ambition du Centre industriel Aéronautique de devenir un Centre de profit et mesurer sa
rentabilité en tant qu’acteur indépendant du Groupe Royal Air Maroc.
L’analyse par activités ouvre la voie au « Benchmarking » qui est un moyen pour guider
l'entreprise, afin de la rendre compétitive et mettre en œuvre la philosophie du progrès
permanent. L’ABC, en apportant un nombre substantiel d’avancées par rapport aux méthodes
traditionnelles, peut encore être affinée, et complétée par une démarche Activity Based
Management (ABM), tournée vers des indicateurs de pilotage qui ne sont plus forcément de
nature financière.

5. Bibliographie

[1] EL AOUFIR Houda, BOUAMI Driss et MOUZDAHIR Mohammed Hicham : « Sur


l’application de la méthode ABC/ABM au calcul des coûts de la maintenance », Revue
Française de Gestion, p35-44, N°152, 2004

[2] CARGENELLO-CHARLES Emmanuelle, MORARD Bernard, TRAHAND Jacques :


« Comptabilité de gestion : coût, activité, répartition», p 31-41, Editions Presses
Universitaires de Grenoble, Grenoble 2000

[3] ANTONIO Abisaad, «La méthode ABC/M : gestion par les activités pour un pilotage
des coûts». Disponible au site http://www.journaldunet.com/solutions/expert /36263/la-
methode-abc-m---gestion-par-les-activites-pour-un-pilotage-des-couts.shtml (17/02/2009)

[4] Groupe HEC, Les Cahiers de Recherche: « Les fondements conceptuels de l’abc à la
française », comptabilité - contrôle –audit, tome 10 volume 2 – novembre 2004, la revue de
l'association française de comptabilité. Disponible au site http://www.hec.fr/hec/fr/professeurs
_ recherche/upload/cahiers/CR763.pdf

[5] LORINO Philippe: « Le Contrôle de Gestion Stratégique, la gestion par les activités»,
Editions Dunod, Paris 1997, p58

[6] LEBAS Michel: « Comptabilité analytique basée sur les activités, analyse et gestion des
activités», Revue Française de Comptabilité, N°226, Septembre1991, p47-63

[7] MYKITA Patrick et TUSZYNSKI Jack: « La Comptabilité De Gestion Détermination et


Analyse des Coûts », Les éditions FOUCHER, Paris 2001, p95.

11
[8] PHILIPPART Marie-Laure: « Les spécificités comptables des sociétés de maintenance
aéronautique », Novembre 1997, 98 p. Disponible au site du Bibliotique, Centre de
documentation des Experts-Comptables et des Commissaires aux Comptes
http://www.bibliotique.com/memoires/memoires_ telechargement.php

[9] PRENOT Jérôme: « La gestion des coûts par activités (ABC) : Nouvelles missions pour
l’expert-comptable auprès des PME », Novembre 2001, p57. Disponible au site du
Bibliotique, Centre de documentation des Experts-Comptables et des Commissaires aux
Comptes http://www.bibliotique.com/memoires/memoires_ telechargement.php

[10] LORINO Philippe: « Méthodes et Pratique de la performance, le guide de pilotage »,


Edition Organisation, Paris 1997, p159

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