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: TBA2276 V1
Sols industriels
Date de publication :
10 juin 2013
Résumé Le sol industriel est un ouvrage généralement en béton, sur lequel s’exerce une
activité de production ou de stockage. Il doit répondre à des exigences particulièrement
sévères, telles la résistance à l’abrasion, la résistance au poinçonnement, au
cisaillement, la résistance aux agressions climatiques (sols extérieurs) et la résistance
aux agents chimiques dans le cas d’activités industrielles spécifiques.
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Sols industriels
Extrait du fond documentaire des Editions T.I.
es sols industriels sont des types d’ouvrages qui doivent présenter des
L qualités d’imperméabilité (à l’eau et à l’air), antidérapantes, ou anti-
statiques (antipoussière) ou de facilité de nettoyage.
Le cas le plus courant de dallage industriel correspond à :
– un dallage béton correctement dimensionné eu égard aux sollicitations
mécaniques (charges statiques ou dynamiques) ;
– une couche d’usure correspondant à un renforcement superficiel permet-
tant de résister aux sollicitations mécaniques ;
– une couche de protection contre les agressions climatiques ou chimiques.
Il y a lieu de distinguer fondamentalement les dallages industriels :
– fondés sur le sol (par l’intermédiaire de pieux, par exemple), ce qui revient
à les considérer comme des ouvrages de fondation superficiels ou profonds
suivant la profondeur de la couche portante ;
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Sont distinguées quatre grandes catégories de sols industriels : L’expérience acquise de ce classement et l’entrée en vigueur de
– les sols incorporés correspondant à l’incorporation d’un maté- la norme européenne harmonisée NF EN 13813 « Matériaux de
riau au béton frais du corps de dallage en surface de celle-ci ; chapes et chapes – Matériaux de chapes – Propriétés et
– les chapes rapportées où la couche d’usure est rapportée sur exigences » et de la norme NF P 11-213-3 (DTU 13.3) « Dallages –
le béton du dallage ; Conception, calcul et exécution » ont conduit à des révisions de ce
référentiel.
– les sols à base bitume, issus de la technique routière ;
– les sols à base de résines synthétiques (matériaux de type ■ Classement des locaux et classement performanciel
polymères).
Le classement I/MC des locaux et le classement P/MC des
D’autres types de revêtements à usage industriel peuvent être revêtements complètent utilement ces normes en proposant des
utilisés. Une autre classification fondée sur des critères différents éléments de choix des produits en fonction des contraintes
peut être ainsi proposée : d’usage courantes. Ainsi, l’aptitude à l’emploi d’un sol dans un
– carreaux et dalles fixes ; local se traduit par un classement P/MC du produit au moins égal
– dalles mobiles ; au classement I/MC du local.
– dallages monolithes ; Le classement I/MC des locaux et le classement P/MC des
– revêtements métalliques ; revêtements de sol et des couches d’usure sont décrits dans le
– revêtements en bois. document intitulé « Sols à usage industriel – Aide à la conception
et aux choix – Classement I/MC des locaux – Classement perfor-
manciel P/MC des revêtements et des couches d’usure
1.2 Conditions d’utilisation incorporées » publié sous forme de Guide Technique dans le
e-Cahier du CSTB no 3577. Le volet I/MC y est précisé, par niveau,
■ Codification technique des revêtements de sols industriels avec les seuils de pression de contact et de fréquence de trafic.
Dans le domaine des revêtements de sols industriels, il n’y a pas Le classement performanciel P/MC est un outil d’aide à la carac-
de textes codifiés visant les revêtements utilisés, sauf dans les térisation et à l’évaluation de l’aptitude à l’emploi d’un revêtement
domaines cités au § 1.3, et qui n’interviennent que sur la mise en de sol ou d’une couche d’usure dans un local industriel au regard
œuvre. des sollicitations mécaniques et chimiques qui y prédominent et
traduites par son classement I/MC. Le volet P/MC propose un clas-
Les sols industriels se caractérisent par une prédominance : sement des produits en fonction de leurs performances évaluées
– des sollicitations mécaniques importantes dues à des engins chaque fois que possible sur la base des essais européens (se
roulants chargés, des charges lourdes statiques, des charges reporter au e-Cahier du CSTB no 3562 intitulé « Évaluation perfor-
mobiles à caractère ripant et des chocs ; mancielle des sols industriels – Classement performanciel P/MC –
– des agressions chimiques dues principalement à la présence Référentiel technique »).
d’acides, bases et solvants. Cette révision a été rendue possible grâce à la participation
Concernant le revêtement ou la couche d’usure incorporée, face active d’experts représentant les différentes professions impli-
à l’absence en France d’outils d’aide à la prescription et aux diffi- quées (industriels, entreprises et contrôleurs techniques). Ils ont
cultés que cette situation engendrait, le CSTB a été sollicité, voici pu témoigner de leur expérience du terrain et de l’adéquation des
déjà de nombreuses années, pour travailler à leur élaboration en systèmes en œuvre.
concertation avec les professions intéressées.
De plus, les approches exigencielle et performancielle ont été à
Ce travail a abouti à la démarche de classement performanciel cette occasion complétées par la synthèse des points qui sont
P/MC des produits. Une première étape a été franchie en apparus, aux yeux de ces mêmes experts, comme essentiels pour
novembre 1996 après présentation de la démarche à un panel de la réussite et la pérennité de ce type d’ouvrage.
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– imprimeries…
4/ le type de revêtement ou de couche d’usure incorporée pres-
Ainsi, quelle que soit la nature du revêtement de sol ou de la senti et les préconisations d’emploi qui en résultent notamment
couche d’usure. Il ne traite pas des considérations esthétiques, et les limites de température et d’hygrométrie ambiantes ;
distingue deux cas :
5/ la fonction et la localisation des joints :
1) couches d’usure incorporées au béton frais ; joints de gros œuvre (figure 1), avec :
2) revêtements rapportés (adhérents ou désolidarisés) sur béton
durci. – arrêts de coulage ou joints de construction,
– joints de retrait,
Visant l’adéquation entre le sol choisi et l’utilisation du local où – joints de dilatation et joints de rupture,
il sera mis en œuvre, le classement du local I/MC et le classement
– joints d’isolement ;
performanciel P/MC des sols industriels aident à définir les besoins
du maître d’ouvrage et à concevoir les solutions techniques les • joints de revêtement de sol, avec :
mieux adaptées. Pour aider les concepteurs et les prescripteurs à – joint de fractionnement qui a pour but de permettre le mou-
définir les exigences mécaniques et chimiques du local, puis du vement sans désordre du revêtement lors de son retrait ou
revêtement de sol ou de la couche d’usure, la profession, les syn- de sa dilatation (il consiste à fractionner la surface de façon
dicats et le CSTB mettent à leur disposition trois outils à réduire l’amplitude de mouvement),
complémentaires :
– joint d’isolement qui a pour but de désolidariser le revête-
– un guide technique 3577 qui apporte une aide à la conception ment des parties fixes de l’ouvrage ;
et au choix des sols à usage industriel, classement I/MC des 6/ la qualité et la constance de qualité des produits mis en
locaux, classement performanciel P/MC des revêtements et des œuvre ;
couches d’usure incorporées ; 7/ la qualité d’exécution, c’est-à-dire le niveau de professionna-
– un logiciel interactif qui permet de définir les exigences méca- lisme requis pour l’entreprise selon la technique considérée et les
niques et chimiques du local puis du revêtement de sol ou de la conditions de réalisation (préconisations d’emploi et règles de
couche d’usure ; l’art, conditions ambiantes, délais minimaux d’exécution).
– une base de données interactive sur le site www.cstb.fr où
sont répertoriés les sols industriels correspondant au classement
des locaux que vous aurez préalablement défini. 1.3.2 Classement I/MC des locaux et classement
P/MC des revêtements de sol et des couches
1.3.1 Principes généraux de fonctionnement d’usure incorporées
d’un ouvrage de sol industriel Les classements I/MC et P/MC présentés dans la deuxième par-
tie du guide 3577 visent à caractériser l’aptitude à l’emploi d’un
Cette première partie du guide 3577 s’attarde à faire la synthèse
revêtement de sol ou d’une couche d’usure incorporée au regard
des questions déterminantes pour l’élaboration d’un ouvrage de
des contraintes mécaniques et chimiques courantes que suppor-
sol industriel :
tent les sols des locaux industriels.
1/ la définition des besoins, des exigences qui doivent porter sur
le système, et des conditions d’exploitation des supports, les Ils s’inscrivent dans l’hypothèse d’un support dimensionné de
délais et les conditions d’exécution, l’entretien et la maintenance ; façon adéquate par rapport à la destination prévue conformément
2/ la nature du support et ses caractéristiques : l’altimétrie, les aux règles de l’art ou aux Avis Techniques en vigueur ; ce sont eux
pentes, l’horizontabilité, la planéité, la siccité (teneur en eau), la qui précisent en particulier les actions et exigences à considérer
rugosité, la propreté, la cohésion de surface, la présence et la lors de sa conception et de sa réalisation.
nature des fissures ; La lettre (M) caractérise les sollicitations et, parallèlement, les
3/ les conditions de chantier : séchage du support, performances mécaniques. Les actions mécaniques considérées
reconnaissance et préparation, conditions d’emploi des produits, sont le choc, le poinçonnement sous charges statiques, le ripage et
délais d’exécution dans les conditions prescrites... ; le roulage.
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Elle est affectée de 4 indices, un pour chacune de ces actions, Avec : i pour choc (impact) : chute d’outils ou objets divers
chaque indice illustrant le niveau d’intensité dans le local de la sol- (méthode de test : bille d’acier, 15 à 35 chutes consécutives)
licitation qu’il caractérise et, parallèlement, le niveau de perfor- (tableau 1) ;
mance du revêtement de sol ou de la couche d’usure incorporée
vis-à-vis de cette même sollicitation. Avec : p pour poinçonnement : roue d’engin à l’arrêt, machine
outil, pied de rayonnage (tableau 2) ;
La lettre (C) caractérise les sollicitations chimiques les plus cou-
rantes et parallèlement les performances chimiques. Elle est affec- Avec : r pour ripage : fourche de chariot élévateur, palette
tée d’autant d’indices que d’actions chimiques considérées sur le (méthode de test : mesure de la contrainte à appliquer sur un clou
même principe que pour le volet mécanique. tronqué pour provoquer l’enlèvement de matière et la perforation)
(tableau 3) ;
Sur le plan mécanique et chimique, l’aptitude à l’emploi d’un
revêtement de sol ou d’une couche d’usure incorporée dans un Avec : u pour usure : roulage pour passages répétés d’engins
local à caractère industriel s’exprime par un classement qui doit roulants lourdement chargés (circulation, freinage, accélération,
être au moins égal à celui du local. dérapage) (méthode de test : essai de roulage avec une roue
d’acier chargée, soumise à des effets d’accélération, de freinage
1.3.2.1 Classement I/MC des locaux brutal et de ripage) (tableau 4).
■ Contenu de la notion I/M
■ Contenu de la notion I/C
Le classement I/M vise à caractériser, sur le plan mécanique, les
niveaux d’intensité de sollicitations prévisibles dans le local à revê- Le classement I/C caractérise l’emploi de substances qualifiées
tir, il recouvre les sollicitations suivantes : ici de courantes, dont l’action physico-chimique a une incidence
a) chocs (impacts) ; sur la durabilité, provoquant, par exemple, à la surface du revête-
b) poinçonnement sous charges isolées statiques ; ment de sol, une altération durable de l’aspect (par exemple,
c) ripage (ou ripement) ; taches indélébiles) ou des propriétés, notamment des propriétés
d) roulage (usure par abrasion et autres dégradations mécaniques). mécaniques.
Chacune de ces sollicitations est caractérisée par un indice D’une façon générale, l’agression chimique est caractérisée par :
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Exemple : un local classé I/M1.2.4.3 sera représenté par : L’ensemble du processus de vie du local doit être considéré
comme potentiellement générateur d’agent d’agression du revête-
i p r u ment de sol : production, équipements fixes et matériel roulant
(susceptible de générer de l’huile, de l’essence ou du gasoil, du
1 2 4 3 liquide de refroidissement.
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occasionnel 1 2 3
< 25 courant 2 3 4
> 40
50 intense 1 3 3 4
intense 2 3 3 4
(1) la sollicitation est au moins de niveau 4 avec recours à une étude spécifique de dimensionnement de l’ouvrage global
• La concentration se caractérise par le niveau de solution Elle peut être exprimée sur une échelle de 1 à 4 comme suit :
active dilué dans l’eau. – 1 pour faible ;
• La fréquence de contact peut être exprimée sur une échelle de – 2 pour modérée ;
1à4: – 3 pour prolongée ;
– 1 pour accidentel ; – 4 pour quasi-permanente.
– 2 pour occasionnel ; Le maître d’ouvrage ou l’exploitant se doit de livrer l’ensemble
– 3 pour fréquent ; des informations relatives aux substances utilisées possédant
– 4 pour très fréquent. potentiellement une action physico-chimique sur le revêtement
• La durée de contact est qualifiable de la manière suivante : (tableau 5).
– faible : plus de 6 heures ; • Le niveau d’agression, pour chaque produit répertorié,
– modérée : plus de 24 heures ; s’exprime également sur une échelle de 1 à 4 par le degré de sévé-
– prolongée : plus de 48 heures ; rité le plus élevé entre celui qui détermine la fréquence et celui qui
– quasi permanente : plus de 7 jours. détermine la durée de contact.
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1.3.2.2 Classement performanciel P/MC des revêtements Ces dispositions, aussi appelées caractéristiques d’aptitude à
de sol et des couches d’usure incorporées l’emploi, sont par exemple l’adhérence, la porosité de surface (ou
■ Contenu de la notion P/M perméabilité à l’eau), la tenue à l’eau, la tenue à une température
minimale.
Le classement P/M, en réalité « P/Mipru », recouvre les effets,
sur le revêtement de sol ou la couche d’usure incorporée, des ■ Modalités d’attribution du classement P/MC
sollicitations mécaniques suivantes : Ces modalités d’attribution font l’objet du Cahier du CSTB no 3562
a) i pour chocs (impacts) ; de mars 2007 intitulé « Évaluation performancielle des sols indus-
b) p pour poinçonnement sous charge statique répartie et triels – Classement performanciel P/MC – Référentiel technique ».
ponctuelle ;
Ce document a pour vocation, en complément du e-Cahier no 3577
c) r pour ripage (ou ripement) ;
cité plus haut, de constituer le texte de référence pour la réalisation
d) u pour usure par roulage (abrasion et autres dégradations
des essais d’évaluation ; il définit également les spécifications de
mécaniques.
classement qui leur sont associées. Ces essais de type donnent lieu,
Le P/M est affecté de 4 indices, chacun variant de 1 à 4 en fonc- de la part du CSTB, à des procès-verbaux de classement P/MC.
tion du niveau de résistance du revêtement vis-à-vis de l’agression
mécanique qu’il caractérise. Nous détaillons ci-dessous, dans le cadre du classement P/M des
revêtements, uniquement les essais qui permettent de déterminer
Exemple : une couche d’usure classée P/M3.1.2.4 sera le niveau de performance vis-à-vis de l’indice i (choc).
représentée par : ■ Essais et spécifications pour la détermination du niveau de
performance vis-à-vis du choc
i p r u
Pour pouvoir être classé au choc, le revêtement doit présenter
3 1 2 4 une résistance d’au moins 4 N·m lors de l’essai selon la norme
NF EN ISO 6272 sur le support béton de référence.
■ Contenu de la notion P/C Les spécifications de classement du niveau de performance au
Le classement P/C caractérise l’effet, sur le revêtement de sol ou choc sont les suivantes :
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Les dispositions qui s’appliquent sont définies par la réglemen- une dalle en béton selon le type de produit.
tation en vigueur pour le domaine d’emploi considéré.
2.1.1 Produits
■ Autres dispositions ou exigences complémentaires
Il est recommandé de n’utiliser en couche d’usure que des pro-
Il s’agit de dispositions spécifiques en fonction de certaines utili- duits prémélangés.
sations, qui n’ont pas été retenues dans le classement performan-
ciel, mais dont la connaissance est souvent souhaitée par le maître
d’ouvrage, l’exploitant ou le maître d’œuvre. 2.1.1.1 Granulats durs
Les granulés durs comprennent : les granulats naturels durs, les
Citons parmi celles le plus souvent énoncées :
granulats métalliques et les abrasifs.
– l’aptitude au nettoyage ;
■ Granulats naturels
– la résistance à des agents chimiques spécifiques ;
Les granulats naturels proviennent de roches dures à haute
– la résistance à la tache spécifique ; teneur en silice telles que quartz, basalte, porphyre, granit, silex.
– la tenue à une température spécifique ; Ils sont concassés, dépoussiérés, lavés et calibrés pour obtenir une
– la tenue au choc thermique ; granulométrie adaptée au mode d’utilisation. Leur dureté est voi-
sine de 7 (échelle de Mohs) et leur masse volumique apparente est
– la résistance à l’encrassement par les pneumatiques ; de 1,4 à 1,6 t/m3.
– la tenue au patinage de roue. Ils conviennent pour des sols soumis à un trafic moyen d’engins
D’autres sont possibles au cas par cas, elles ne sont pas évo- munis de roues à bandages pneumatiques.
quées ici. Ces dispositions doivent être prévues et définies par le
maître d’œuvre sur la base des informations communiquées par le
maître d’ouvrage et l’exploitant. L’échelle de Mohs est matériellement définie pour
10 matériaux de dureté caractéristique, cotée de 1 à 10 dans les
Il leur appartient en particulier de préciser les critères et limites :
méthodes de référence qu’ils souhaitent voir appliquer et, à défaut, – talc : 1 ;
de les définir en accord avec les parties. – diamant : 10.
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Notons que l’emploi de l’Alag (produit Lafarge) est 2.1.1.5 Produits de cure
contre-indiqué avec des ciments hydrauliques autres que les
ciments alumineux. L’Alag doit être stocké à l’abri de l’humidité. Les produits de cure ont pour rôle d’assurer la protection des
mortiers et des bétons frais contre la dessiccation, c’est-à-dire de
freiner l’évaporation de l’eau de gâchage. Ces produits forment une
2.1.1.2 Durcisseurs spéciaux (oxydes métalliques durs) pellicule très mince qui obture les capillaires du béton permettant
une hydratation plus complète de ciment. On limite alors le risque
Le plus connu est l’Oxydociment, produit qui existe depuis une de fissuration, le faïençage et le poudrage de la surface du béton.
cinquantaine d’années, il est composé de plusieurs formes
d’oxydes de fer dit ferrite magnétique réactive. Les produits de cure sont des résines en émulsion ou des cires
en solution, légèrement colorées. Ils doivent être pulvérisés sur le
Il se présente sous la forme d’une poudre noire de masse volu- béton ou mortier frais dans les 30 min qui suivent le dernier surfa-
mique apparente 2,1 t/m3. C’est un élément complémentaire du çage, lorsque l’humidité de surface a disparu (aspect mat du
ciment à action polyvalente chimique et physique. Il joue le rôle de béton).
durcisseur et de plastifiant, et augmente la compacité du mortier
ou du béton. Les résistances à l’usure, à la compression, aux La consommation est de l’ordre de 100 à 150 g/m2.
attaques chimiques et à l’imperméabilisation sont améliorées.
L’Oxydociment s’emploie en incorporation à raison de 20 % du Si le dallage doit recevoir ultérieurement une peinture ou
poids du ciment pour le béton et 25 % pour le mortier réalisé avec du un revêtement, le produit de cure devra être éliminé avant
ciment CPA. Son incorporation se fait directement à la gâchée avec le l’application, il peut même être déconseillé selon sa nature.
ciment en veillant à la parfaite homogénéité du mélange. Il peut être
utilisé corrélativement avec les granulats durs naturels et les abrasifs.
2.1.2 Sols à base de ciments coulés in situ
2.1.1.3 Émulsions de résines
Il existe trois techniques de finition :
Les résines synthétiques qui se présentent sous la forme d’émul-
– le surfaçage par refluage avant ou sans saupoudrage de
sions, telles que les résines vinyliques (acétate, chlorure ou propio-
couche d’usure ;
nate), les résines acryliques, styrène-butadiène, sont utilisées soit
comme barbotine d’accrochage pour les chapes rapportées, soit – la chape incorporée ou « coulis » ;
comme adjuvant des mortiers pour réaliser des chapes minces. – la chape rapportée.
Cette émulsion est un liquide blanc laiteux, de masse volumique Dans le cas de sols intérieurs, l’exécution de ces techniques se
voisine de 1 t/m3 dont l’extrait sec varie suivant les fabricants (en réalise à l’abri des intempéries, bâtiment clos-couvert.
général, de l’ordre de 45 à 50 %), et qui est utilisé en rempla- Pour les sols extérieurs, l’exécution des travaux est fonction des
cement d’une partie de l’eau de gâchage. conditions météorologiques.
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2.1.2.1 Béton surfacé avec saupoudrage de granulats durs Cette technique favorise la réalisation de dallage à haute planéité.
Le saupoudrage est exécuté sur une dalle en béton frais qui a Dans le cas de trafic lourd et intense, avec des engins à
été préalablement tirée à la règle et talochée, ou parfois sur une bandages durs ou métalliques, la chape doit être réalisée avec des
chape rapportée en microbéton. Les granulats utilisés sont des granulats métalliques. Cette chape possède une excellente résis-
abrasifs, des granulats métalliques ou des granulats minéraux tance à l’usure, aux chocs et au poinçonnement. On peut réaliser
selon les caractéristiques recherchées. des chapes conductrices d’électricité avec les granulats métal-
liques et une mise à la terre.
■ Caractéristiques
Cette technique permet d’obtenir, en même temps que le cou-
Ces chapes de teinte gris ciment peuvent être colorées dans
lage de la dalle en béton, une surface résistante d’épaisseur de 2 à
la masse en ajoutant des pigments.
4 mm en général.
Sa résistance est liée à la nature des granulats, à leur courbe
granulométrique, à la nature du liant : ■ Mise en œuvre
– granulats naturels : cette solution est la plus économique, mais Ce type de chape est exécuté sur un béton dosé de 300 à
elle devrait être limitée au trafic à bandages pneumatiques ; 350 kg/m3 de ciment, griffé ou balayé et réglé à un niveau qui tient
– granulats métalliques : l’expérience a montré que ces granu- compte de l’épaisseur de la chape.
lats donnent satisfaction dans le cas de sols soumis à des chocs et
Le micromortier est gâché dans une bétonnière ou de préférence
à du trafic d’engins à bandages même métalliques ;
dans un petit malaxeur réservé à cet usage. Les proportions en
– abrasifs : ils sont utilisés dans le cas de trafic important, sou-
poids sont généralement : 2 parts de granulats durs sélectionnés à
vent mélangés à des granulats naturels pour diminuer le prix.
cet effet pour 1 à 1,5 de ciment. La quantité d’eau doit être telle
que le rapport E/C (eau/ciment) soit voisin de 0,4.
Il n’y a aucun risque de décollement puisque les granulats Le délai entre le coulage du béton et l’application de la chape
sont incorporés dans la surface du béton. dépend des conditions de température et d’humidité ; il peut être
La surface est antipoussière, résiste à la pénétration des hui- inférieur à 1 h en été, par forte chaleur, mais ne doit jamais dépas-
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les et des graisses ; de teinte gris ciment, elle peut être colorée ser 24 h, même par temps froid.
en utilisant pour le saupoudrage un mélange pigmenté. L’épaisseur de la chape incorporée varie généralement de 5 à
25 mm. Il est préférable d’utiliser comme ciment de la dalle béton
le même que celui de la couche d’usure.
■ Mise en œuvre
Après coulage du mortier, la chape est tirée à la règle puis talo-
Le béton doit être dosé de 300 à 350 kg/m3 de ciment minimum.
chée et lissée jusqu’à l’obtention du fini désiré.
L’intervalle de temps à respecter entre le coulage du béton et le
saupoudrage n’est pas fixe ; il dépend de la prise du béton, donc
essentiellement de la nature du ciment et des conditions clima- 2.1.2.3 Chape rapportée
tiques. Le délai peut être de plusieurs heures par temps froid et La chape rapportée est un ouvrage constitué par un mortier de
être réduit à moins d’une heure par forte chaleur. ciment appliqué sur un béton durci ; ce mortier est dressé à la
Le saupoudrage est réalisé avec mélange à sec de granulats règle, taloché et lissé.
durs, de ciment et parfois de pigments. Il y a plusieurs types de chapes rapportées :
Le dosage en granulats recommandé est généralement de 3 à – la chape rapportée anti-usure traditionnelle constitué d’une
6 kg/m2. chape intermédiaire en mortier de ciment et d’une couche d’usure
Les produits à saupoudrer doivent être prêts à l’emploi (mélange dont la composition et la mise en œuvre sont comparables à celles
de granulats, de ciment et parfois d’additifs (adjuvant, pigment)). de la chape incorporée ; l’épaisseur totale est alors de 30 à 40 mm ;
– la couche d’usure rapportée, constituée par un micromortier
Après un premier talochage, le composant de la couche d’usure de granulats durs de 8 à 12 mm d’épaisseur ; elle est appliquée sur
est saupoudré à la surface en généralement 2 passes croisées avec une surface préparée, avec un pont d’adhérence (colle) ;
passage de la taloche entre chaque passe, puis on lisse la surface – la chape mince, réalisée avec des émulsions de résines ; son
jusqu’à l’état de surface requis (taloché fin, lissé...) ; les 2 passes épaisseur est de 10 à 15 mm ; sa composition est identique, sur
assurant une meilleure homogénéité de la couche d’usure. toute son épaisseur, à savoir granulats minéraux durs, ciment et
émulsion de résine ;
– la chape en microbéton, constituée par un microbéton de 5 cm
Il existe une technique de mise en place de la couche d’usure
minimum d’épaisseur sur lequel est exécuté soit un surfaçage avec
par épandage. Celui-ci s’exécute alors en une passe sitôt la
saupoudrage de granulats durs, comme dans le cas du béton sur-
mise en œuvre du béton.
facé, soit une chape incorporée.
■ Caractéristiques
2.1.2.2 Chape incorporée
La chape rapportée est choisie :
La chape incorporée est un ouvrage de finition constitué par
apport d’un mortier à base de granulats durs et de ciment, – lorsqu’il n’est pas possible de réaliser en même temps l’exé-
identiques à ceux utilisés pour le saupoudrage ou l’épandage, cution du dallage en béton et la finition anti-usure (par exemple si
appliqué sur le béton frais. Le dosage en granulats varie généra- le bâtiment n’est pas couvert) ;
lement de 8 à 60 kg. – si l’on souhaite avoir, à la fin du chantier, un revêtement en
parfait état ;
■ Caractéristiques – dans le cas de rénovation.
Cette technique permet de réaliser, dans un délai comparable à La technique de la chape rapportée permet d’obtenir une surface
celui de la dalle en béton, un sol terminé offrant des résistances d’une très bonne planéité quelle que soit celle du support béton.
mécaniques élevées. Le point délicat de cette chape est son adhérence au support.
Ce revêtement est parfaitement lié au dallage et aucun risque de La chape rapportée possède des caractéristiques comparables à
décollement n’est à craindre si la mise en œuvre est faite dans le celles de la chape incorporée ; le choix des granulats dépend de
délai voulu. toutes les contraintes exercées à la surface du dallage.
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Les carreaux à couche d’usure constituée de granulats métalli- Leur fabrication est identique à celle des carreaux. Elles peuvent
ques possèdent une excellente tenue aux chocs, poinçonnements, être homogènes dans toute leur épaisseur ou comporter une
ripages de caisses métalliques, ainsi qu’à l’abrasion. Ils sont adap- couche d’usure constituée de pierres dures naturelles ou de parti-
tés à une utilisation intensive, au roulage d’engins munis de roues cules métalliques.
à bandages métalliques, même très chargés. La couche d’usure Le pourtour supérieur des dalles est soit chanfreiné, soit muni
n’est pas pénétrée par les huiles et les graisses minérales. Ce n’est d’une cornière d’acier à bords arrondis, solidement ancrée lors de
pas un revêtement qui peut être classé comme anti-acide, toutefois la fabrication pour protéger les arêtes. Pour permettre leur manu-
il résiste à nombre d’attaques chimiques accidentelles rencontrées tention, les dalles sont pourvues de deux trous blindés.
dans l’industrie ; les acides dilués et les solvants agressifs n’entraî-
nent qu’une attaque superficielle. ■ Caractéristiques
Les carreaux constitués de granulats minéraux durs possèdent Les dalles amovibles se caractérisent par des résistances méca-
aussi une excellente résistance à l’abrasion, mais ils sont un peu niques élevées, comparables à celles des carreaux anti-usure. Elles
moins performants aux chocs. Ils sont choisis de préférence aux sont utilisables à l’extérieur comme à l’intérieur et peuvent suppor-
carreaux précédents pour les locaux humides avec présence d’eau ter de très gros trafics.
possible sur le sol et risque d’une oxydation superficielle générée
par la présence des granulats métalliques. L’aspect de surface peut Les dalles comportant une couche d’usure en pierres naturelles
être brut, grésé (facile d’entretien), sablé (pour sol mouillé garan- dures à arêtes chanfreinées sont utilisables pour la circulation d’engins
tissant des propriétés antidérapantes), selon les produits. Les car- et de véhicules équipés de pneumatiques, et pour le stockage.
reaux sont de teinte naturelle ou colorés. Il existe aussi une Celles qui sont constituées de granulats durs naturels ou de gra-
gamme de produits, aux qualités décoratives de plus en plus nulats de fonte aciérée, et dont le pourtour supérieur est ceinturé
appréciées, obtenus à la fois par la nature, les proportions des gra- d’une cornière d’acier, sont adaptées à la circulation de véhicules
nulats, des pigments et les opérations de finition de la surface. équipés de roues à bandages ou de pneumatiques ou même de
roues de petit diamètre, et au stockage de marchandises ou de
Tous ces carreaux sont, bien sûr, antipoussières et antidéfla-
matériel lourd.
grants. Certains carreaux peuvent supporter des températures éle-
vées, jusqu’à 800 oC en contact accidentel ou répété. Il est alors
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aussi possible d’utiliser des dallots posés sur lit de sable. Les dalles amovibles ont le grand avantage d’être récupé-
rables. Elles peuvent être utilisées sur des sols non stabilisés
■ Mise en œuvre où il serait impossible d’exécuter un dallage en béton satisfai-
Ces carreaux se posent scellés sur une forme en béton. La qua- sant, elles ne craignent pas le gel.
lité de la pose est très importante, afin d’obtenir un revêtement de
sol durable. Il doit exister une adhérence parfaite du carreau au
mortier de pose et du mortier à la forme en béton. ■ Mise en œuvre
La dalle en béton doit être de résistance suffisante pour suppor- Les dalles amovibles se posent sans scellement, sur une forme
ter les charges prévues. Sa surface sera propre, rugueuse et réglée en sable ou en gravillons, sans qu’aucune infrastructure en béton
de telle sorte que le mortier de pose soit d’une épaisseur uniforme soit nécessaire.
de 2,5 cm sur toute la surface. Elle sera arrosée à saturation, plu- La pose est simple, rapide et permet une mise en service
sieurs heures avant la pose, pour éviter l’absorption trop rapide de immédiate ; non scellées, les dalles peuvent être facilement récu-
l’eau du mortier. pérées et posées ailleurs. La pose se fait à l’aide de tout appareil
Le mortier de pose, dosé à 400 kg de ciment Portland par m3 de levage d’une force de 13 000 N. On utilise de préférence un cha-
(soit 1 volume de ciment pour 3 volumes de sable de rivière riot élévateur dont les fourches font 1,20 m de longueur. Ces der-
0/6 mm, propre), est gâché à la consistance de terre humide. nières sont équipées d’un palonnier ou d’un jeu d’élingues.
Juste avant d’étaler ce mortier, une barbotine de ciment est Le terrain doit, dans tous les cas, être débarrassé de sa couche
appliquée pour faciliter la liaison. Avant que la barbotine ait blan- de terre végétale. S’il s’agit d’un sol normalement porteur, les
chi, on étend le mortier sur 2 à 3 cm et on le tire à la règle sur 45 à travaux préparatoires sont minimes : décaisser au niveau voulu,
50 cm de large. Ensuite, du ciment est saupoudré abondamment, compacter le fond et niveler. Une préparation du sol n’est
puis on applique une barbotine de ciment sur l’envers du carreau nécessaire que pour un sol de faible portance ou dans le cas de
juste avant la pose. Les carreaux sont ensuite frappés sur toute charges roulantes ou de stockage particulièrement lourd.
leur surface à l’aide d’un maillet en caoutchouc. Le lit de pose, de 8 cm minimum d’épaisseur après compactage,
La pose, quoique simple, demande à être bien exécutée. Il faut est constitué :
surveiller la parfaite adhérence du mortier et le niveau des car- – soit d’un gravillon concassé, cette solution étant préférable
reaux les uns par rapport aux autres. Pour obtenir un dallage très dans le cas de circulation à fréquence élevée de véhicules
propre, surtout pour les dalles de couleur, il est conseillé de net- lourdement chargés ;
toyer avec une éponge la surface des dalles au fur et à mesure de – soit d’un sable de rivière ou de carrière, lavé, roulé.
la pose.
Après compactage et réglage précis du lit de pose, les dalles
La régularité dans la fabrication des carreaux permet d’exécuter sont placées côte à côte avec un espacement de :
des joints serrés (1 à 2 mm). – 5 mm pour les dalles à cornières ;
Le lendemain en général, et au maximum 24 h après la pose, on – 12 mm pour les dalles à arêtes chanfreinées.
coule une barbotine de ciment pour réaliser les joints. Dans l’heure
Ce joint est ensuite colmaté avec un sable fin, si possible légè-
qui suit, la surface est nettoyée à l’aide de sable fin.
rement argileux. Dans le cas d’applications importantes en exté-
La mise en service est possible 2 jours après, pour un trafic de rieur, le drainage du sous-sol et du lit de pose doivent être prévus.
piétons, et 7 jours après, pour un trafic de véhicules.
2.1.3.3 Pavés en béton
2.1.3.2 Dalles amovibles
Les pavés en béton sont des éléments fabriqués industriel-
Les dalles amovibles sont des éléments de grandes dimensions : lement, de petites dimensions, faciles à manipuler. Ils sont
2 × 2 m et de 12, 14 ou 16 cm d’épaisseur, fortement armées constitués, soit d’un béton de masse, soit d’un béton de masse
puisqu’elles tiennent à la fois le rôle de forme et de revêtement. additionné, sur la face vue, d’un béton de parement.
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revêtus de résines ;
– non-propagation de la flamme ; Les dimensions sont :
– très bonne résistance aux chocs ; la souplesse du revêtement – 10 × 20 cm en 2 cm d’épaisseur ;
évite même les épaufrures lors de la chute accidentelle d’outils ou – 10 × 20, 20 × 20, 25 × 25 cm en 2,5, 3, 4 ou 5 cm d’épaisseur.
d’objets lourds.
Après toutes ces qualités, il faut noter que, comme tous les revê-
tements de sols souples, l’asphalte coulé peut être sensible, sous Dans le carreau antiacides, la poudre d’asphalte, sensible
l’effet de charges statiques, au poinçonnement selon l’importance aux acides en raison de sa nature minérale (calcaire), est rem-
des charges, la durée de stationnement, la température et la sur- placée par des fillers siliceux imprégnés de bitume.
face d’appui. Le carreau d’asphalte antigraisse est à base de concassé
Ce point doit donc être examiné avec attention par le décideur calcaire, de brai et d’huile anthracénique spécialement choisis.
lors du choix du type d’asphalte coulé. En effet, suivant la formu-
lation de l’asphalte, les valeurs à l’essai d’indentation du type C ■ Caractéristiques
(norme NF T 66-002) peuvent varier de 10 à 70/10 mm et de 5 à
40/10 mm à l’essai d’indentation de type B pour les revêtements Le carreau d’asphalte est un matériau qui présente :
extérieurs. 1/ une très grande résistance à l’usure ; à l’essai Dory, après un
Les chapes d’asphalte sont sensibles à la température. Leurs parcours de 1 000 m, l’usure est inférieure à 2 mm ;
performances mécaniques se modifient dès 40 oC, selon la dureté 2/ une résistance à la compression, au moins égale à 20 MPa ;
du bitume et la composition du matériau. 3/ un bon comportement au poinçonnement, pour un sol souple
Sur le plan du comportement aux agressions chimiques, (essai Brinell : sous l’application d’une force de 500 g, l’empreinte
l’asphalte résiste bien aux alcalis, aux sels, aux chlorures de est à 3 mm) ;
sodium et de calcium, aux sulfates, aux solutions sucrées froides, 4/ une très bonne résistance aux chocs ; il supporte le choc
etc., mais il est attaqué par les huiles et de nombreux solvants. d’une bille d’acier sans présenter la moindre rupture dans les
conditions ci-après :
L’asphalte antiacide résiste bien, en contact prolongé, à cer-
tains acides (sulfurique 30 %, nitrique 10 %, chlorhydrique – carreau : 20 mm, bille : 500 g, hauteur de chute : 75 cm,
25 %, acétique 25 %), aux solutions salines en concentration – carreau : 25 mm, bille : 1 000 g, hauteur de chute : 75 cm,
normale, à des solutions diverses : vin, bière, sucre, vinaigre, – carreau : 30 mm, bille : 1 000 g, hauteur de chute : 100 cm.
purin, etc. 5/ une absorption d’eau inférieure à 3 %.
Comme l’expérience l’a montré, le trafic améliore la
■ Mise en œuvre compression et l’état de surface des carreaux d’asphalte.
L’application se fait à chaud (240 à 280 oC), en général sur une Peu sensible à la température, relativement imperméable, peu
dalle en béton dosé à 300-350 kg/m3 de ciment, horizontale ou glissant à l’état sec, ce revêtement présente des caractéristiques
ayant les pentes convenables (1 cm/m par exemple), sur laquelle d’isolations thermique (conductivité thermique : 0,60 W/moC) et
est placée une feuille de papier spécial isolant (genre kraft). phonique intéressantes. Dans certaines industries, la souplesse
L’épaisseur de la chape est comprise entre 20 et 30 mm, selon des carreaux d’asphalte est utilisée pour éviter de détériorer les
l’importance des sollicitations. arêtes des pièces ou les outils, lorsqu’ils sont posés ou lorsqu’ils
La fabrication de l’asphalte coulé se fait dans des postes fixes en tombent sur le sol.
centrale ; elle comprend le mélange des différents constituants et Le carreau d’asphalte ne propage pas le feu (essai aux bombes
leur élévation en température. incendiaires : aucune inflammation), ne produit pas d’étincelles par
Le matériau est transporté dans des camions malaxeurs chauf- choc ou par frottement ; sa résistance électrique linéique est d’envi-
fants et assurant un brassage pour permettre au produit de ron 5 × 1011 Ω/cm. Sa rigidité diélectrique est de 28 000 V/cm.
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Il existe aussi :
Par contre, la chape en ciment avec émulsion de bitume ne
– des carreaux d’asphalte qui résistent aux huiles minérales et à résiste pas aux huiles, graisses, hydrocarbures et solvants à
l’essence ; cause du bitume.
– des carreaux d’asphalte antiacides ;
L’émulsion de bitume est ininflammable et le mortier bitu-
– des carreaux d’asphalte antistatiques. mineux ne propage pas le feu.
■ Mise en œuvre
■ Mise en œuvre
Les carreaux d’asphalte se posent comme un carrelage tradition-
nel à l’aide d’un mortier de ciment, conformément au DTU 52.1. Ce mortier est généralement appliqué sur une dalle en béton
avec une épaisseur de 12 à 15 mm ; il peut être également déposé
Le support doit être une dalle en béton suffisamment résistante sur toute surface stable ne s’effritant pas, telle que planchers en
pour le trafic et les charges permanentes ; sa surface doit être bois et métalliques, revêtement bitumineux, etc., mais avec
propre et sans tache. Si le support est susceptible de déformation, certaines précautions dans la formulation et la mise en œuvre.
il faut obligatoirement créer une désolidarisation, telle que Dans tous les cas, le support doit avoir une résistance mécanique
2 feuilles plastiques posées libres sur le béton. Le lit de sable n’est suffisante en fonction des charges envisagées.
pas souhaitable lorsqu’il y a roulement.
Les carreaux d’asphalte sont, en général, posés à joints serrés. Exemple : le cas d’un support en béton.
On coule ensuite les joints avec un coulis de ciment soit en pâte
pure, soit dosé de 800 à 900 kg de ciment par mètre cube de sable Sur la surface soigneusement nettoyée et humidifiée, on applique
fin. Immédiatement après, on procède au nettoyage des carreaux à 1 à 2 couches d’émulsion bitumineuse pure ou diluée suivant les
l’aide d’un chiffon sec et de sciure de bois blanc. prescriptions du fabricant, afin d’obtenir une parfaite adhérence de la
chape. La deuxième couche est appliquée sur la première lorsqu’elle
Pour les carreaux antiacides, la pose se fait au ciment alumineux est sèche. Quelques heures après, on procède à la mise en œuvre du
ou avec de l’asphalte antiacide. mortier constitué de :
– ciment, en général CPA 45 ;
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2.2.4 Chape en ciment avec émulsion de bitume – sable de rivière, lavé, exempt d’argile, tamisé, d’une granulomé-
trie étagée de 0 à 2 mm ;
Le bitume se présente sous forme d’émulsion et la mise en – gravillons concassés de pierre dure (porphyre, basalte, granit,
œuvre se fait à froid. Ces émulsions surstabilisées peuvent être silex, etc.), d’une granulométrie de 2 à 6 mm, propres et exempts de
améliorées par addition de caoutchouc ou de divers élastomères. poussière ;
– émulsion de bitume diluée ou non ; pour sa fabrication, dans le
Ces émulsions remplacent, en partie ou en totalité, l’eau de cas de chantiers importants, il est conseillé d’utiliser un malaxeur à
gâchage d’un mortier de ciment dont les granulats sont généra- palettes ; les bétonnières sont à proscrire.
lement des porphyres, granits ou silex.
Cette chape est appliquée sur une dalle en béton, son épaisseur Tout d’abord, on procède au mélange à sec du ciment, du sable
est de 12 à 15 mm. On peut aussi appliquer le mortier d’une épais- et, éventuellement, des gravillons. Ensuite, est incorporée l’émul-
seur de 25 mm sur une grave ciment surdosée en remplacement sion de bitume, puis peu à peu l’eau nécessaire jusqu’à l’obtention
du dallage en béton. d’un mortier homogène de teinte uniforme, non liquide.
La préparation du mortier se fait par gâchées pouvant être appli-
■ Caractéristiques
quées dans l’heure qui suit. Les proportions habituellement utili-
Le revêtement est uni, sans joint (sauf les joints de dilatation du sées sont :
gros œuvre) ; de teinte gris ciment à la finition, il devient brun – 1 volume de CPA ;
sous l’effet du roulage. C’est un revêtement semi-rigide dont les
– 2 volumes d’émulsion ;
caractéristiques résultent de l’association du ciment et du bitume.
– 2 volumes de sable et 4 volumes de gravillons.
La résistance à l’usure est comparable à celle d’une chape en
ciment avec granulats durs naturels, additionnée d’une certaine La mise en œuvre du mortier bitumineux s’effectue comme pour
élasticité (pas de joint de retrait) et d’une souplesse qui permet un une chape en ciment traditionnelle : soit à la main, soit à l’aide
roulage silencieux. Comme pour l’asphalte, le compactage dû au d’un équipement mécanique. On a successivement le répandage,
roulement améliore le revêtement. la mise en place du mortier, le réglage, le talochage et le lissage.
Le mortier est tiré à l’aide d’une règle à vibration latérale, mais
La résistance aux chocs est assez bonne : les déformations de sur-
non verticale (la règle à béton pneumatique est à proscrire).
face sont absorbées sans éclatement, ni fissuration et s’effacent sous
l’effet du trafic. Il en est de même, lorsqu’il se produit une fissure. Si le lissage est effectué à la truelle mécanique, il ne devra pas
être prolongé afin d’éviter un refluage du ciment et de l’eau. Des
Antipoussière, inodore, imperméable, non glissant même
précautions doivent être prises pour éviter une dessiccation trop
mouillé, ce type de chape est un revêtement d’entretien facile qui
rapide.
peut être utilisé en industrie alimentaire et dans des locaux de
stockage.
La résistance au poinçonnement est inférieure à celle de la Dans les conditions normales de séchage, la chape peut
chape en ciment ; elle varie, ainsi que les autres caractéristiques être soumise, 24 à 36 h après, à un trafic léger, et 48 à 72 h
mécaniques, avec la température. après, à un trafic lourd.
Cette chape est antiétincelle, on peut la rendre conductrice en y
incorporant du graphite et en choisissant des granulats adaptés.
2.2.5 Enrobés bitumineux percolés d’un coulis
Elle résiste aux lavages fréquents à l’eau, à certains alcalis ou de ciment et de résines
acides dilués, à la plupart des solutions salines et d’alcool. Pour
obtenir un sol de meilleure résistance aux acides à faible Ce sol industriel, principalement utilisé pour les plates-formes
concentration, on peut utiliser un ciment alumineux et des granu- de stockage et les parkings aéroportuaires, est constitué par un
lats siliceux. enrobé bitumineux ouvert, dans lequel on fait pénétrer par
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vibration un coulis spécial à base de ciment, de résine et de caractéristiques du support, à la différence d’autres revêtements.
charges minérales. Ils sont constitués de plusieurs composants : résines +
C’est un sol continu, sans joint, de 3 à 5 cm d’épaisseur en durcisseurs + charges et/ou pigments.
fonction de la granulométrie de l’enrobé, qui constitue à la fois la Leurs caractéristiques et leurs fonctions sont diverses et
forme et le revêtement. multiples ; elles varient suivant la nature chimique de leurs
La formule courante est de teinte gris ciment au début et devient composants.
gris foncé sous l’effet du trafic. Ces revêtements peuvent être très durs, semi-souples, ou rési-
Pour obtenir un revêtement coloré, on peut soit colorer le coulis liants, être microporeux ou étanches, à très bonnes résistances
avec des pigments, soit appliquer en surface une résine ou un chimiques, possédant des caractéristiques mécaniques très
mortier autonivelant coloré à base de résine. élevées, être conducteurs ou isolants électriques. Ils pourront être
réalisés avec une planimétrie aux tolérances normalisées ou
■ Caractéristiques exceptionnelles, neutres, mono-couleurs ou polychromes.
Elles tiennent à la fois des revêtements bitumineux et des Le temps nécessaire à leur réalisation et à leur mise en service
surfaces rigides à base de ciment : varie de quelques heures à quelques jours.
– résistance au poinçonnement permettant la circulation et le
stockage de charges lourdes ; selon les formules, la résistance au
poinçonnement statique varie de 5 à 10 MPa ; 2.3.1 Domaine d’application
– bonne résistance à l’usure et aux ripages de pièces lourdes ;
L’emploi de ces revêtements et chapes est multiple : piétonnier,
– souplesse qui conduit à l’absence de fissuration dans le cas de industriel, décoratif et technique.
déformations limitées du support ; s’il y a formation de fissures,
celles-ci se referment sous le roulement ; Les principaux locaux visés sont à usage :
– absence de joints qui, alliée à la souplesse, permet un roulage – industriel, technique, de recherche et de production, propre et
silencieux et une continuité de surface ; ultrapropre ;
– qualité antipoussière ; – de stockage ;
– aspect légèrement rugueux qui rend la surface antidérapante ; – hospitalier, de cuisine collective, scolaire, de sécurité, de salle
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la rugosité est variable suivant la granulométrie retenue pour polyvalente, de performance, de parking...
l’enrobé ;
– entretien facile et réparations aisées ; Ces revêtements et chapes sont beaucoup employés dans le
– certaine imperméabilité ; domaine de la réhabilitation et de la mise aux normes de différents
– résistance aux chutes accidentelles de produits pétroliers locaux, à cause de leurs caractéristiques, leurs adhérences, leurs
légers, huiles et graisses (caractéristique antikérosène) ; faibles épaisseurs, leur rapidité de mise en œuvre et de mise en
– résistance aux produits basiques et aux détergents ; l’applica- service.
tion en surface de peintures ou d’enduits spéciaux permet d’éten-
dre cette résistance à d’autres produits agressifs ; 2.3.2 Matériaux constitutifs
– au point de vue de la réaction au feu, matériau incombustible
M0.
2.3.2.1 Liants
■ Mise en œuvre Les résines utilisées comme liants font partie des familles des
Réalisée par des entreprises routières, elle se fait sur un support résines thermodurcissables à 2 composants :
stable, de préférence sur des fondations dérivées des techniques – une résine ou un mélange de résines ;
routières (grave ciment, laitier concassé, grave laitier, grave
– un ou plusieurs durcisseurs ou initiateurs.
bitume), ou sur des dalles en béton en réfection de sols anciens.
La nature et l’épaisseur des fondations sont déterminées en Les résines les plus généralement utilisées sont :
fonction des caractéristiques du sol naturel et des efforts que doit – les époxydiques ;
supporter le revêtement. – les polyuréthanes ;
L’application se fait en 2 temps : – les polyméthacryliques ;
– un enrobé ouvert de 3 à 5 cm, de granulométrie étudiée pour – les polyesters ;
qu’il subsiste un certain pourcentage de vides après cylindrage est – les copolymères réactifs : époxyuréthanes, vinyles etc.
exécuté à chaud ;
– ensuite un coulis composé de résines, ciment, sable, fines, eau 2.3.2.2 Charges
et adjuvants spéciaux est répandu ; ce coulis est fabriqué à froid
Les charges sont ajoutées au mélange résine/durcisseur au
dans un malaxeur, il représente environ 10 % de la masse du
moment de la préparation. Elles sont le plus souvent d’origine
revêtement ; on le fait pénétrer à refus dans l’enrobé par vibration.
minérale, granuleuses ou poudreuses mais peuvent être d’autre
La mise en service est possible après : nature (caoutchouteuses par exemple). Elles contribuent aux
– 2 jours pour la circulation des piétons ; diverses qualités du revêtement.
– 4 jours pour les véhicules légers ;
– 7 jours pour un usage normal. 2.3.2.3 Granulats spéciaux
Pour une mise en service rapide, on peut utiliser du ciment Les granulats sont soit incorporés au mélange résine/durcisseur,
alumineux au lieu du CPA peut être utilisé. lors du mélange, soit saupoudrés sur une couche de résine/durcis-
seur/ charges, appliquée et non polymérisée.
Sont répertoriés :
2.3 Revêtements et chapes en résines
synthétiques appliquées in situ – des granulats aux coloris naturels et décoratifs ;
– des granulats de quartz ou d’autre nature, colorés en usine ;
Les revêtements de sol et chapes en résines synthétiques appli- – des granulats aux résistances mécaniques particulières
quées in situ sont des revêtements qui adhèrent fortement aux (dureté, usure, éclatement, élasticité) ;
supports sur lesquels ils sont posés ; ils contribuent ainsi aux – des paillettes à base de polychlorure de vinyl pigmenté...
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0,20 m) ;
– réaliser des revêtements aux tolérances de niveau et de plani- L’application des revêtements à base de résines de synthèse
métrie inférieures à celles définies dans les DTU ; sur ces supports ne peut se réaliser que si les joints sont res-
– réaliser des revêtements de sol de sécurité et possédant les pectés et traités dans le revêtement, ou à défaut, si ces dalles
caractéristiques requises en glissance, conductibilité électrique, sont recouvertes par une dalle armée supportant les efforts
absorption des chocs, et de classement au feu. auxquels sera soumis l’ensemble.
Cette liste n’est pas limitative.
Toutefois, ces revêtements ne sont pas destinés à l’étanchéité ■ Dispositions relatives aux remontées d’humidité
des supports aussi bien en pression qu’en contre-pression. Cette La pose des revêtements ne peut pas se faire sur des supports
fonction d’un revêtement doit faire l’objet d’études spécifiques. avec risque d’exposition à de l’humidité ou risque d’humidité
ascensionnelle, surtout pendant les phases critiques de la pose et
2.3.3.4 Caractéristiques de la polymérisation du revêtement.
Les caractéristiques des revêtements de sol à base de résines de Il faudra tenir compte de cette particularité pour :
synthèse dépendent de la nature du liant, des charges et des agré- – tous les supports ;
gats utilisés.
– les planchers en étage lorsqu’il y a production d’humidité dans
Elles doivent être annoncées dans la documentation du revê- les locaux sous-jacents ;
tement par le concepteur qui peut être le formulateur des produits – les planchers sur terre-plein (eau de ruissellement et nappe
ou l’applicateur du revêtement. phréatique) ;
Ces caractéristiques doivent exprimer les résultats d’essais nor- – les vides ventilés (prendre en compte la capacité réelle de
malisés dont l’identification doit être mentionnée (NF, ISO, DIN, ventilation).
BN, ASTM, ou reconnue). Elles doivent pouvoir être authentifiées Certains primaires proposent des solutions à ce problème sous
par un rapport d’essai d’un laboratoire indépendant. certaines conditions ; elles doivent être confirmées par un rapport
Les caractéristiques suivantes sont fournies en fonction des d’essai d’un laboratoire indépendant.
conditions d’usage du revêtement :
■ Dispositions relatives aux pentes
– dureté Shore A ou D ;
– résistance en compression pour les mortiers ; Parce qu’ils sont de faible épaisseur, les revêtements à base de
– résistance en flexion ; résines de synthèse ont la même tolérance planimétrique que les
– résistance à l’abrasion ; supports sur lesquels ils sont posés (tableau 6).
– résistance au poinçonnement ; En conséquence, pour assurer l’écoulement des eaux ou autres
– résistance aux chocs ; liquides vers les évacuations, les supports devront avoir des
– résistance au ripage ; pentes dont le pourcentage est au minimum 3 fois la tolérance pla-
– tenue aux chocs thermiques ; nimétrique du support et au minimum 1,5 %.
– résistance aux UV pour les revêtements extérieurs ;
– essais de perméabilité aux liquides ; ■ Dispositions relatives aux sols chauffants
– essais de résistance à la tache ; Les dispositions pour les revêtements de sol à base de résines
– coefficient de glissance ; sont identiques à celles des sols plastiques.
– conductibilité électrique ;
– classement au feu ; ■ Supports à base de bois ou panneaux dérivés
– résistance aux produits chimiques entrant en contact du revê- Ces ouvrages sont réalisés en contre-plaqué CTB-X ou en pan-
tement et toutes les caractéristiques indispensables à connaître neaux de particules CTB-H conformément au DTU 51.3 qui spécifie
pour déterminer les performances d’un revêtement destiné à un en annexe les tolérances en matière de planimétrie et de désaffleure-
usage spécifique. ment. Ils sont toujours usinés sur leur 4 bords languettés et collés.
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Il faut relever que sur ces supports ne sont appliqués que des Les prescriptions doivent comporter la remise en état du support
revêtements ayant une flexibilité supportant les déformations ainsi que l’énoncé des réserves éventuelles.
inhérentes à ce type de support.
Ne sont pris en compte que les planchers porteurs sur solivage 2.3.5 Travaux préparatoires
à l’abri des intempéries et des arrivées d’humidité.
Les travaux préparatoires consistent :
■ Planchers métalliques – à exécuter des traitements de surface sur le support afin d’éli-
Ces planchers sont nus ou protégés au zinc (métallisation par miner tout ce qui pourrait empêcher ou diminuer l’adhérence du
projection ou galvanisation à chaud).
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5 mm/règle 5 mm/règle
Sans objet Sans objet Règle de 2 m
de 2 m de 2 m
Planéité Sans objet
1 mm/réglet Qualité 1 mm/réglet Qualité
Réglet de 0,20 m
de 0,20 m de pose de 0,2 m de pose
Règle de 2 m, niveau et
Pentes > 1,5 % Sans objet Sans objet > 1,5 % > 1,5 %
mètre
Suivant Suivant
Rugosité Sans objet Sans objet SA 2.5 NF ISO 8503
préparation préparation
pH 8 à 10 Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Papier réactif
Vérifier Vérifier
Fissures Stables Stables Stables Témoins en plâtre
la stabilité la stabilité
Résistances
> Contraintes > Contraintes > Contraintes > Contraintes > Contraintes Scléromètre
mécaniques
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Tableau 9 – Conditions de pose sur des supports préparés et ayant les caractéristiques requises
Localisation
Aires Température minimale Éclairage Surfaces
du revêtement
Préconisée
Intérieur Fermées Existant Libre d’autres travaux
Point de rosée + 3 °C
Protégées
Humidité
Station de contrôle
Extérieur Existant Libre d’autres travaux
Température Préconisée
Point de rosée Point de rosée + 3 °C
En fonction de quoi, la qualité des mélanges, le respect des pro- confirmées dans la proposition et fixées comme d’autres paramètres
portions entre la résine et son durcisseur, le respect du nombre de dans le planning des travaux.
couches, les quantités par couche, les précautions d’application
recommandées, les différentes procédures demandées sont impor-
En général, il est admis que tous les revêtements à base de
tantes et ont une influence sur le résultat, tout comme les
résines ont atteint leur polymérisation complète après 7 jours
conditions de la mise en œuvre.
à 20 oC à une humidité relative de 75 %. Une température plus
Le traitement des points particuliers (consulter les recomman- faible allonge ce temps, une plus élevée le raccourcit. Certai-
dations de l’AFFAR) a également énormément d’importance dans nes résines polymétacryliques, polyuréthanes et polyesters
la qualité du travail. demandent des temps de durcissement qui peuvent atteindre
quelques heures.
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La réalisation de ces postes comptabilise beaucoup de Les délais de durcissement sont en général de 1 à 3 jours à
sinistres qui ont pour origine les proportions des composants 20 oC pour un passage piéton et 4 à 7 jours à 20 oC pour un
non respectées, des composants mal mélangés, la dilatation, le usage normal ; ils doivent pouvoir entrer en contact avec de
retrait, les joints, les fissures, les chocs thermiques, les l’eau, des substances chimiques, ou subir des tests de
contraintes négligées. conformité.
En toute logique, la qualité des revêtements de sol à base de
résines de synthèse dépend du respect de certaines lois physi-
ques, règles et procédures, au moment de la mise en œuvre. 2.3.7 Entretien
Les revêtements de sol à base de résines de synthèse, comme
tous les revêtements de sol plastiques doivent être entretenus
■ Conditions et temps de polymérisation et de mise en service
régulièrement pour qu’ils soient durables et qu’ils donnent long-
Un revêtement, bien choisi, bien posé, peut présenter de piètres temps satisfaction.
résultats si les conditions et le temps nécessaires à sa poly- Certaines caractéristiques peuvent évoluer rapidement en fonc-
mérisation complète, avant de lui faire subir des sollicitations tion de l’utilisation et du manque de soins : l’antidérapance, les
mécaniques, thermiques et chimiques, ne sont pas respectés. résistances chimiques, la conductivité, l’esthétique.
Les revêtements de sol à base de résines de synthèse peuvent être
composés différemment, soit par la famille chimique, soit par la
composition, et posséder ainsi des délais variables de mise en ser- Il faut procéder régulièrement à la maintenance des revê-
tements de sol en résine, tant sur le plan du nettoyage que sur
vice. C’est pourquoi la durée et les conditions de température et
celui des réparations en cas d’accidents ou de détériorations
d’humidité, nécessaires pour assurer la polymérisation complète,
doivent être décrites dans la documentation du revêtement, dus à un usage intensif ou inapproprié.
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P
O
U
Sols industriels R
E
Extrait du fond documentaire des Editions T.I.
N
S
Sources bibliographiques
Cahier du CSTB no 3562 « Évaluation performan- Cahier du CSTB no 3577 « Sols à usage industriel – Fascicule 10 du Cahier des Charges de l’Office des
A
cielle des sols industriels – Classement perfor-
manciel P/MC – Référentiel technique ».
Aide à la conception et aux choix – Classement
I/MC des locaux – Classement performanciel
P/MC des revêtements et des couches d’usure
asphaltes.
V
incorporées ».
O
Normes
I
Parution : juin 2013 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031101 - universite de clermont auvergne // 195.221.120.100
NF EN 13813 2003 Matériaux de chapes et chapes – Matériaux NF DTU 52.1 2010 Revêtements de sol scellés
R
de chapes – Propriétés et exigences
NF DTU 53.1 2004 Planchers en bois ou en panneaux à base
NF P 11-213-3 (DTU 13.3) 2005 Dallages – Conception, calcul et exécution de bois
P
L
U
S
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