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Université Mohammed V Rabat

Ecole Supérieure de Technologie de Salé


Département Génie Urbain et Environnement
Filière : Génie Civil

OUTILS QUALITÉ
KAIKAKU
changement radical ou amélioration par rupture
Réalisé par Groupe 6 :
OUBAIKA SAMIR
KENANE HICAHM
AGUELALLAOU YOUSSEF

Encadré par :
Mr. CHBOUKI ZOUHAIR

LPGC-TA 2020-2021
Plan de Présentation

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Introduction Défintion de Concepts de base Différents Types


KAIKAKU de KAIKAKU

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Chantier KAIKAKU Kaikaku vs Kaizen Exemple Conclusion


KAIKAKU
Introduction
Dans le contexte de la production industrielle, les fabricants japonais utilisent ce terme lorsqu'ils adoptent des
approches plus radicales de l'amélioration de la production que le kaizen. Le kaizen est un terme bien connu
et est généralement défini comme une amélioration progressive et continue (par exemple, Imai, 1986). Dans
certains livres et articles, le kaikaku est souvent décrit comme l’opposition du kaizen. Par exemple, Imai
(1986) affirme que la stratégie de kaizen maintient et améliore le standard de travail grâce à des améliorations
mineures et graduelles, tandis que kaikaku appelle à des améliorations radicales résultant d'investissements
importants dans la technologie ou les équipements

Le kaikaku à tendance à entraîner des changements à grande échelle impliquant des activités plus vastes.
Des modifications sont apportées, par exemple, aux processus de production, aux équipements de
production, à la culture dans les organisations, aux stratégies de fabrication, aux Styles de leadership,
aux Systèmes d’information et aux processus de gestion. Dans certains cas, le changement ne
concernait pas uniquement les systèmes de production mais également toutes les fonctions de
production ou l'ensemble de l'entreprise. Dans les rapports d’entreprise qui ont utilisé cette méthode, le
kaikaku impliquait souvent la mise en œuvre de la « Lean Production » (gestion sans gaspillage).
Le kaikaku peut être considéré comme une Approche Descendante, mais cela ne signifie pas
nécessairement que les changements ne sont jamais collaboratifs et participatifs.

Une initiative de kaikaku comprenait souvent des projets de moindre envergure menés à différents
moments de l’initiative. Les délais des initiatives kaikaku allaient de quelques mois à quelques années.
D'autre part, le kaizen est normalement considéré comme un effort continu, ce qui indique la nature de la
pratique dans un voyage sans fin vers la qualité et l'efficacité (Brunet et New, 2003).
Définition

Le kaikaku (en Japonais : 改革, qui signifie réforme) est une notion Japonais du Toyotisme signifiant
« changement brutal ». Il s'oppose en ce sens au KAIZEN qui est un changement continu, par petites
étapes, réalisé en vue de s'améliorer.
Le kaikaku est souvent associé à la Méthode Hoshin (management par percée). Il s'agit de réaliser un
changement radical dans un système de production en vue d'augmenter l'efficacité dans un objectif précis.

kaikaku
Bien que l’objectif général de l’incrémentation du chantier Kaizen dans les entreprises soit d’améliorer en
continue la performance afin de garder son positionnement concurrentiel, cette méthode ne peut à elle seule
garantir sa compétitivité.
Pour y arriver le système de production des entreprises doit faire preuve d’une capacité à réaliser des
améliorations radicales et innovatrices traduites par le chantier Kaikaku
Concepts de base

Le kaikaku a besoin d'une structure, car elle implique des changements complexes, non seulement sur le
plan technique, mais également sur le plan organisationnel, humain et stratégique. Le kaikaku nécessite
souvent d'importants investissements, ce qui incite les responsables à minimiser les risques d'échec.
La recherche sur le kaikaku semble avoir apporté une contribution importante à la mise en place de
structures pour les activités de planification et d'exécution au kaikaku. En conséquence, il semble y avoir
peu de place pour étudier comment gérer les changements dans le kaikaku de manière systématique.
D'autre part, compte tenu de la manière dont le kaikaku peut contribuer à créer des systèmes de
production uniques, il peut exister davantage de possibilités d'étudier le kaikaku.
Cela a conduit à formuler les deux questions de recherche (QR 1 et QR 2). QR 1 concerne la réalisation
du kaikaku afin de générer des solutions plus radicalement innovantes qui permet à la partie technique
du système de production de mieux se démarquer. Le deuxième questionnaire porte sur la façon de
réaliser le kaikaku afin d’améliorer les capacités d’innovation, ce qui contribue à donner plus
d’importance à la partie sociale du système.
Une autre raison d'utiliser ce terme est que les entreprises japonaises sont généralement connues pour
leur volonté de renforcer leurs capacités à long terme (par exemple, Nonaka, 2007) et que des analyses
indiquent que les systèmes de production japonais deviennent de plus en plus performants à la suite des
efforts de ces entreprises pour maintenir leurs avantages concurrentiels dans la production (par
exemple, Kimura et Takano, 2005).
Différents Types de KAIKAKU
Il existe quatre types de kaikaku différents ; souvent représentés dans une Matrice. Ici, ils seront vus de manière
linéaire :

Type 1 : kaikaku corporel pré-éxistants : cette méthode propose de nouveaux équipements et outils
physiques déjà établis et conçus, pour assister lors de certaines taches

Type 2 : kaikaku incorporel pré-éxistants : introduire de nouvelles méthodes de travail, management et


production liés au secteur d’activité, existants déjà dans le monde de l’entreprise.

Type 3 : kaikaku corporel radical : introduire de nouveaux équipements de production, imaginés et concus
par l’entreprise elle-même.

Type 4 : Kaikaku incorporel radical : introduire de nouvelles méthodes de travail/management/production


spécifiques, qui n’existaient pas auparavant.
Chantier KAIKAKU
La mise en œuvre du Kaikaku, qu'on l'appelle Kaizen Blitz ou Hoshin, se fait traditionnellement sous
forme de "chantier", c'est-à-dire le travail focalisé sur une zone et un thème défini, en un temps limité.
Les chantiers importants sont menés le plus souvent sur une semaine, du lundi au vendredi.
Des chantiers plus modestes peuvent être menés sur des durées plus courtes, il s'agit alors essentiellement
de mise en œuvre et moins d'élaboration de solutions.
La tension positive créée autour d'un chantier Blitz est un fusil à un coup : il n'y a pas de droit à l'erreur
sous peine de décrédibiliser la démarche et démotiver les participants.
Pour qu'un chantier Blitz soit un succès, il faut :
- un thème, une zone, objet du chantier, dont la transformation sera un signal fort envers les
personnels et démontrera les bénéfices de cette approche,
- un travail préalable de recueil de données et de faits, de manière à disposer de la "matière
première" lorsque le groupe va travailler à la résolution des problèmes et à l'amélioration ciblée,
- un animateur capable de gérer la tension du groupe, de l'amener à l'objectif
Chantier KAIKAKU

En général, le Kaikaku est une rupture avec l’existant permettant un gain significatif de la performance.
Cependant, en allant plus profond dans la définition de cette méthode, il avérait qu’elle cache plusieurs
définitions attribuées par différents théoriciens de l’amélioration de la performance à savoir Kondou, Uno,
Ikaida ou encore Womack et Jones

Le tableau ci-dessous résume toutes les définitions

Tableau : Définitions du Kaikaku (Vincent, Bronet, 2006)


Concept radical pour éliminer les gaspillages se
Womack and jones (1996) concrétisant par le passage d'une production en lot à
une production en continu
Un processus pour atteindre des résultats
spectaculaires en remplaçant les pratiques
existantes par de nouvelles. Il est indispensable
Kondou (2003)
d'acquérir de nouvelles connaissances et de nouvelles
méthodologies déjà établies dans d'autres
entreprises/industries (Benchmarking).
Changement fondamental vers l'état idéal,
Uno (2004)
renonçant à la voie conventionnelle
Un processus résultant de l'accumulation de
nombreuses activités d'amélioration ayant
Ikaida (2007) conduit à un changement important. Le Kaikaku doit
faire partie intégrante de chacun des acteurs comme
de leur ADN.
Le chantier Kaikaku réalisé au cours de ce travail se base sur la définition émise par Kondou où il y’a un
remplacement de l’existant (formation de bacs manuellement) par un autre nouveau concept (formeuse
automatique de bacs). Le benchmarking et la veille technologique sont requis pour avoir une idée générale
sur les nouvelles stratégies adoptées pour la formation automatique de bacs à carton

Formation de bacs à carton : (A) état actuel, (B) changement escompté


Analyse fonctionnelle des besoins : Diagramme bête à cornes
Afin de cerner le projet Kaikaku et de déterminer tous ses constituants une analyse fonctionnelle des
besoins a été réalisée en utilisant le diagramme bête à cornes.

Analyse fonctionnelle des besoins par le diagramme bête à cornes


AMÉLIORATION CONTINUE OU CHANGEMENT RADICAL ?
L’amélioration continue est une boite à outils et méthodologies. Dans cet article, je vous présente deux façons
de travailler, deux philosophies, deux approches pour améliorer des processus : le Kaizen et le Kaikaku. Les
deux approches étant complémentaires, le graphique ci-dessous vous montre comment elles aident à aller plus
loin dans la démarche d’amélioration
Kaizen et Kaikaku sont bien évidemment des termes japonais, Kaizen signifie « amélioration continue »,
Kaikaku signifie « changement radical ». On comprend bien vite ce qui oppose ces deux termes. Kaikaku
est un mot moins utilisé que Kaizen, on parle parfois de Blitz (de l’allemand « éclair ») ou de chantier
Kaizen, mais les principes sont les mêmes que le Kaikaku
Kaizen : à petits pas
Le Kaizen est une démarche lente et progressive. Je l’appelle souvent la méthode des petits pas. On avance,
tranquillement pas vite, et on s’améliore quotidiennement. Cette démarche se veut posée, elle apporte de
bons résultats, mais prend plus de temps pour y arriver. Elle occupe aussi moins de ressources. Elle provoque
moins de résistances,
C’est de cette façon qu’une culture de l’amélioration continue peut se développer et se maintenir. En
général, la stratégie d’amélioration est définie par la direction, selon les attentes des clients et l’analyse des
difficultés internes. Les ingrédients de la réussite d’une démarche Kaizen, et donc l’obtention de résultats
dans la durée, sont :
•l’implication de la direction dans la démarche,
•la présence d’une ressource (même à temps partiel) pour s’assurer du suivi de la démarche
•l’implication de tous et chacun dans la démarche, en responsabilisant chaque personne de
l’organisation.
Kaikaku : vite et bien

A contrario, le Kaikaku est une approche basée sur la rupture, le changement radical. C’est une démarche
qui a un mandat très précis : elle est limitée à un seul de type de produit, à un équipement ou encore à un
problème bien identifié. Le Kaikaku est court, puisqu’il doit être radical. Il dure en général moins d’une
semaine.

Une équipe se rassemble autour de la problématique et réalise l’ensemble de la démarche dans un délai très
court. Des ressources externes au processus sont souvent utilisées pour aider à réaliser les modifications
dans ce délai très court. C’est une approche qui est très appréciée, car bien qu’elle demande de gros efforts,
elle produit des résultats rapidement.

Avec une bonne équipe, un Kaikaku donnera de bons résultats, mais pour que l’entreprise y gagne, il faut
que ce Kaikaku ait été décidé selon les besoins stratégiques de l’entreprise. Le Kaikaku peut engendrer du
stress car il provoque une rupture, il faut donc bien cibler les projets menés selon cette philosophie.
Bien qu’opposées, les deux méthodes peuvent cependant être associées. Le chantier de Kaikaku peut en
effet être complété par un Kaizen, permettant d’« affiner et de standardiser au cours d’une période plus
longue1 » les transformations initiées.
Le Kaikaku sera alors considéré comme un « prototype » que le Kaizen permettra de transformer en un
produit fini fabriqué en série
Le Kaizen aide à déployer et maintenir la culture de l’amélioration continue au quotidien.

Le Kaikaku provoque une rupture et vient faire avancer rapidement un sujet.


Kaizen Blitz - Kaikaku
L'approche Kaizen traditionnelle ou "amélioration continue à petits pas, est par sa définition même,
une approche graduelle, incrémentale, à mener sur le long terme. On améliore quantité de choses, mais
en faible amplitude
L'approche Kaizen présente de multiples intérêts , mais l'inconvénient de cette approche est la faible vitesse
de déploiement et la modestie des améliorations.
Les enjeux et les défis auxquels sont soumises les entreprises ne leur laissent pas toujours le temps pour
mener les actions d'amélioration à cette allure, une autre approche est donc nécessaire, mais qui doit
reprendre les facteurs clés de succès du Kaizen :

 Participatif (les personnels concernés sont les acteurs, ils font eux-mêmes, en groupes)
 Compréhension des enjeux, des avantages pour l'entreprise, les clients et les bénéfices pour les
participants
Le Kaizen Blitz ou Kaikaku (Changement radical) est une approche de type Kaizen dans laquelle
on joue sur un sentiment d'urgence et dans laquelle on focalise les énergies sur un thème à améliorer
ou des problèmes à résoudre. Il s'agit de créer un changement radical en peu de temps.
Piège

Le piège classique avec une approche Blitz est de se laisser séduire par la rapidité et
l'ampleur des changements, au point de privilégier cette approche, voire ne plus utiliser
que celle-ci.
Le danger est alors de faire reposer toute la démarche de progrès sur quelques "
champions ", capables de mener de tels chantiers, mais non plus sur une vraie démarche
participative que l'ensemble des personnels s'approprie et fait vivre.
Exemple KAIKAKU
Exemple de Toyota

Un exemple de ce type de kaikaku dans l'industrie est le kaikaku de l'usine située à Takaoka de Toyota décrite
par Stewart et Raman (2007). Toyota a introduit un certain nombre d'équipements nouveaux dans l'industrie,
tels que des matrices compactes pour le moulage par injection de plastique et des robots industriels minces pour
l'assemblage par soudage par points. Ces pièces d'équipement ont contribué à une réduction de 50% des délais
de production et de la longueur des lignes de production (Stewart et Raman, 2007).
Conclusion
KAIKAKU acronyme de « reforme » est un terme qui appartient toujours à l’état d’esprit Japonais
(Eponine, Pauchard,2011 ; Yamamoto, Yuji 2013) se traduit littéralement par la réorganisation, la mise en
ligne ou encore l’innovation de rupture. En fait afin d’initier la méthode LEAN, il est important de donner
un coup d’impulsion sans simulation, et donner un exemple aussi rapide que visible. Contrairement au
chantier Kaizen qui améliore en continue l’existant, le Kaikaku (Vincent, Bronet, 2006) est fondue sur la
rupture avec l’état actuel et se concrétise,
souvent par des grands investissements technologiques. Tandis que le Kaizen est perçu notamment comme
une opportunité, le Kaikaku se révélera le plus souvent comme une nécessité

Le principe de ce chantier se base sur la réalisation d’un changement radical sur un périmètre délimité où les
résultats actuels sont faibles et les gains potentiels importants, dans un temps court (entre 2 semaines et un
mois) et avec une équipe
pluridisciplinaire. Les facteurs clés de succès d’un chantier Kaikaku sont fondés sur une limite claire du
chantier, un recueil de données permettant de connaître l’orientation à donner à savoir l’intérêt du
diagnostic rapide, un animateur capable de gérer la tension de l’équipe afin de l’amener à l’objectif.

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