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Le Management Par les Contraintes ou La théorie des contraintes est une méthodologie
pour identifier le facteur limitant le plus important (c'est-à-dire la contrainte) qui s'oppose à
la réalisation d'un objectif, puis pour amélioration de façon systématique cette contrainte
jusqu'à ce qu'elle ne soit plus le facteur limitant. Dans la fabrication, la contrainte est souvent
appelée goulot d'étranglement. La théorie des contraintes adopte une approche scientifique
de l'amélioration. Elle émet l'hypothèse que tout système complexe, y compris les processus
de fabrication, consiste en plusieurs activités liées, dont l'une constitue une contrainte sur
l'ensemble du système (c'est-à-dire que l'activité de contrainte est le «maillon le plus faible
de la chaîne»).
Selon GOLDRATT et sa théorie des contraintes, une entreprise n’a qu’une seule contrainte.
Celle-ci peut se situer en amont sur la chaîne d’approvisionnement. Elle peut également se
trouver dans le marché (C’est notamment le cas des entreprises qui sont en sous régimes).
Enfin, elle peut se situer à l’intérieur de l’entreprise, auquel cas, c’est elle qui conditionne la
production de l’ensemble du système.
Pour illustrer ce principe, Philip MARRIS dans son ouvrage “Management Par les
Contraintes” utilise l’analogie des réservoirs d’eau.
Les connaissances et les croyances peuvent être des contraintes, car elles
structurent notre mode de pensée et nous font définir des politiques et mettre
en place des règles. Si ces croyances sont inexactes, les règles peuvent alors
devenir des facteurs limitant.
Il est calculé en déduisant du montant total des ventes livrées et facturées, les
consommations totalement proportionnelles (matières premières, transports, sous-
traitance…).
Ils ne sont pas valorisés. Ce sont les investissements (locaux, équipements, …) et les
stocks valorisés à la valeur du coût d’achat (matières, encours, produits finis en attente de
vente).
Ce sont toutes les dépenses pour transformer les stocks en Throughput (Frais de
personnel, loyers, impôts, taxes, …).
Nous garderons comme objectifs pour les indicateurs de la TOC, le schéma suivant :
Nous ne perdrons pas de vue que notre BUT est de faire du profit, maintenant et
durablement.
marché
Les règles En gardant toujours à l'esprit le BUT, les notions fondamentales de goulots,
non-goulots et d'interdépendances permettent d'introduire les règles de la TOC :
Equilibrer les capacités est une utopie, le jeu en est une bonne illustration. Il montre
que chercher à équilibrer les capacités finit par allonger les délais, augmenter les stocks et
baisser le débit.
Si un process est parfaitement équilibré, ses ressources n'ont aucune marge, aucun
excédent de capacité pour rattraper un retard. Aussi le système est-il à la merci du moindre
aléa qui perturbe le flux.
La valeur du temps sur une ressource est très différente de la valeur du même temps
sur une ressource .
En effet, l'ensemble du processus étant cadencé par la capacité de , toute perte de
temps sur ce goulot est une perte pour l'ensemble du système.
Inversement, toute action dégageant de la capacité supplémentaire pour sera
profitable au système entier.
On voit toute l'attention qu'il faut porter prioritairement aux goulots, qui méritent tout
à fait ce traitement de faveur.
Des actions telles que le SMED, pour gagner du temps lors des changements de séries
ou encore la Maintenance Préventive Totale (TPM) pour limiter les arrêts vont mettre à
jour des gisements de productivité inexploités.
Le coût réel d'un goulot est égal au troughput du système entier divisé par le temps de
production du goulot.
Les dépendances et aléas entrainent des perturbations de flux que la sur activation de
ressources non- goulots va amplifier.
Utiliser les ressources non-goulots comme si elles n'avaient pas de liens avec les autres
ressources conduites souvent à des résultats contreproductifs, à l'augmentation des stocks.
Utilisation et plein emploi d'une ressource ne sont pas synonymes : l'activation se
définit comme l'emploi d'une ressource, sans qu'il soit nécessaire qu'elle produise quelque
chose. Une machine peut être activée simplement en la mettant en route.
L'utilisation est une activation et un emploi qui contribuent positivement au troughput.
Il ne faut donc pas confondre une utilisation utile mais inférieur au potentiel de la
ressource, et son plein emploi qui cherche à en maximiser l'usage, même si cela n'est
d'aucune utilité pour le résultat final.
Les indicateurs de productivité locaux conduisent fréquemment à suractiver les
ressources en dépit des besoins réels.
Il doit être acquis à ce stade que le débit global du système ne peut excéder celui de la
contrainte au débit le plus faible.
De même, l'activation aveugle des ressources non-goulots gonfle rapidement les stocks.
La TOC cherche à réduire les stocks (I) mais ne vise pas leur élimination, le stock zéro.
Pourquoi ?
Le goulot doit travailler sans arrêt, exploiter au maximum le temps disponible. La règle 2
stipule que le temps perdu sur le goulot est perdu pour tout le système, aussi peut-il être
souhaitable de "protéger" l'activité du goulot par un stock !
Ainsi les goulots déterminent bien tous les niveaux de stock !