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Option : Technicien de radiologie

Module: Maintenance, démarche qualité et gestion des risques

Partie 1:
Démarche qualité

Animé par : Mr Jaouad ELKHALLADI


Enseignant à ISPITS d’Agadir
Année universitaire: 2022-2023
Le plan
Les définitions

L’historique

Les principes

Les dimensions

Les étapes
La qualité
• La qualité est “L'ensemble des propriétés et caractéristiques d’un produit ou
service qui lui confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou
implicites”.

• « Une démarche qui doit permettre de garantir à chaque patient la combinaison


d’actes diagnostiques et thérapeutiques qui lui assurera le meilleur résultat en terme
de santé, conformément à l’état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour
un même résultat, au moindre risque iatrogène et pour sa plus grande satisfaction
en termes de procédures, de résultats et de contacts humains à l’intérieur du
système de soins ». OMS
Définition des concepts

Amélioration de la qualité : partie du management de la qualité axée


sur l’accroissement de la capacité à satisfaire aux exigences pour la
qualité. Elle s’intéresse notamment à :
- l’efficacité, c’est-à-dire le niveau d’obtention des résultats par rapport aux
objectifs initiaux planifiés ;
- l’efficience, c’est-à-dire le rapport entre le résultat obtenu et les ressources
consommées (notion de rendement, la qualité n’est pas indépendante de
l’économie).
Amélioration continue de la qualité

L’adjectif « continu » est utilisé pour indiquer que l’amélioration est


régulière. L’organisme recherche activement des opportunités
d’amélioration et les concrétise.
C’est en 1951 que W.E. DEMING a décrit ce principe d’amélioration
continue de la qualité utilisé fréquemment sous le nom de PDCA (Plan,
Do, Check, Act) ou Roue de DEMING
Assurance de la qualité
• l’assurance de la qualité recouvre l’ensemble des dispositions prises
pour donner confiance en ce que les exigences pour la qualité seront
satisfaites. L’organisme peut ainsi assurer qu’il a mis en place un
système qui détecte, mesure, corrige les dysfonctionnements
potentiels et met en place les actions préventives appropriées.
• « Ensemble des activités préétablies et systématiques mises en œuvre
dans le cadre du Système Qualité et démontrées en tant que de besoin
pour donner la confiance appropriée en ce qu’une entité satisfera aux
exigences pour la Qualité et mettra en œuvre un cycle vertueux pour
une amélioration constante de la qualité. »
Audit

• l’audit est une méthode qui permet de comparer une


pratique, une activité ou une organisation à un
référentiel préalablement déterminé.
• C’est un ensemble de techniques qui permet d’évaluer
, d’analyser des informations , des procédures , des
méthodes et des systèmes dans une organisation.
• Cette activité nécessite un agent expert , pour faire le
point sur l’état des lieux
Certification

Procédure par laquelle une tierce partie donne une


assurance écrite qu’un produit, un processus ou un
service satisfait aux exigences spécifiées.

La certification d’entreprise consiste à évaluer la


conformité du système de management de la qualité à
la norme ISO 9001.
Client

Organisme ou personne qui reçoit un produit.


Le produit est un terme générique désignant tout ce qui
peut être issu d’un processus. Le client peut être un
consommateur, un utilisateur final, un détaillant, un
bénéficiaire, un acheteur, un client interne ou externe.
On notera que cette définition du client ne comporte pas
intrinsèquement la notion de rétribution en échange du
produit reçu.
Management

Le management est l’ensemble des techniques d’organisation


et de gestion d’une entreprise.

La norme ISO 9000 parle des activités coordonnées pour


orienter et contrôler un organisme. On peut citer les termes
voisins : administration, conduite, direction, exploitation.
Par extension, le management désigne aussi les hommes de
l’entreprise qui la dirigent.
Système de management de la qualité

C’est l’ensemble des dispositions humaines,


techniques et organisationnelles qui permettent
d’établir et mettre en œuvre la politique qualité et
de faire fonctionner la démarche au sein de
l’organisme.
Management total de la qualité

Management total de la qualité (TQM) ou management total par la


qualité : c’est une forme de management de la qualité qui s’appuie sur
la participation de tout le personnel de l’organisme et qui vise au succès
à long terme par la satisfaction des clients et à des avantages pour tous
les membres de l’organisme et pour la société. Il suppose un
engagement fort des dirigeants.
Le terme TQM est parfois traduit par qualité totale pour traduire cette
implication nécessaire de tout le personnel de l’organisme et la
satisfaction de toutes ses parties prenantes.
Management de la qualité

• Management de la qualité : activités coordonnées permettant d’orienter et de


contrôler un organisme en matière de qualité.

• Les sept principes de management de la qualité sont :


1. Orientation client
2. Leadership
3. Implication du personnel
4. Approche processus
5. Amélioration
6. Prise de décision fondée sur des preuves
7. Management des relations avec les parties intéressées
Zéro défaut

• C’est non seulement, la conformité des produits aux exigences,


mais aussi l’absence de dysfonctionnement dans les processus
mis en œuvre pour les réaliser.

• Elle consiste, théoriquement, à réaliser une action, une unique fois, de


la manière la plus parfaite possible. Ceci dans le but de ne pas avoir à
apporter des corrections ultérieures, synonymes de pertes d'efficacité.
L’évaluation

• L’évaluation est une activité consistant à apprécier de façon aussi


objective que possible la qualité d'une entité ; il peut s'agir d'une
structure, d'une organisation, d'un système, d'une activité, d'un
processus, d'une pratique. Il est important de préciser que, dans ce
cadre, on n'évalue pas des individus ni des équipes, c'est-à-dire pas des
personnes, mais leurs réalisations, ce qui est tout de même très différent.
▪ consiste à réaliser l’état des lieux de ses prestations et de son
organisation, pour pouvoir prendre les bonnes décisions :
▪ s’évaluer, c’est mesurer les écarts entre les objectifs fixés et les actions
réalisées ;
La qualité en soins

Huit composantes de la qualité d'un soin : justification, type, réalisation,


moment, explication, suivi, efficacité, innocuité
Historique

• A la fin du 19eme siècle, la qualité est devenue est une discipline d’étude et d’action
surtout dans les entreprises industrielles
• La première approche da la qualité était le contrôle de la conformité des produits
aux spécifications préétablis
• La recherche de la qualité est ainsi passée progressivement d’une méthode « a
posteriori » à une méthode d’anticipation.
• En 1947, la création de l’organisation internationale de normalisation aux États-
Unis surtout pour faire porter le contrôle sur le mode d’organisation (procédures,
circuits, documents, manuel qualité, système d’obtention de la qualité) des
entreprises plutôt que directement sur les pièces fabriquées.
Historique (suite)

• Dans le même temps, au Japon, des cercles de qualité ( constitué de


l’ensemble des acteurs de la production à tous les niveaux
hiérarchiques) ont bénéficié des enseignements d’experts américains
, pour la mise en place d’une démarche qualité progressive incluant
un management participatif.
• En 1979, l'ISO crée le Comité Technique (TC 176) qui est chargé de
l'élaboration des normes sur le management et l'assurance qualité.
• management par la qualité totale (La prise en compte des attentes et
de la satisfaction des clients, la recherche d’une valorisation
économique de la démarche), et plus récemment de management
intégré, voire de modèle d’excellence.
Historique (suite)

Historiquement les démarches qualité ont débuté, dans les


entreprises industrielles.

Elles sont ensuite diffusées vers le secteur des services non


marchandes (enseignement, santé, secteur social, etc.)
L'évolution du concept de la qualité

Le tri Le contrôle La prévention La stratégie


Histoire de la qualité au XX siècle :

❏ Première époque, les années 1930 à 1945 : L’émergence du contrôle


qualité

L’émergence de la notion de qualité date des années 1930 avec l’arrivée


d’un courant de pensée qui propose des méthodes nouvelles de travail et
d’organisation pour maîtriser la qualité des produits dans les organismes
industriels.
❏ Deuxième époque, les années 50, 60 au Japon : Naissance des
concepts qualité totale et l’assurance qualité

Dès le début des années 1950, le deuxième fait marquant dans l’histoire de la qualité intervient dans un
autre continent, précisément au Japon. La qualité va en effet être un paramètre essentiel dans la
reconstruction de l’industrie japonaise qui est sortie de la guerre complètement démantelée.

Durant les années 50 et la fin des années 70 Notons également dans cette période la naissance des
principes de l’assurance qualité. Un nouveau concept suivant lequel la « confiance » que le produit a la
qualité requise doit être étayé par une « démonstration » qui doit pouvoir être faite à tout moment
pendant la réalisation, puis pendant l’existence du produit, donc fondé sur des documents écrits et
archivés.
❏ Troisième époque, fin des années 70 en occident : Généralisation
de la qualité totale

La généralisation de la qualité totale dès la fin des années 70 en occident les entreprises
américaines prennent conscience de la nécessité de changer leur approche de qualité et
initient des démarches qualité totale.

Pendant les années 80, le mouvement vers la qualité prend de l’ampleur et beaucoup
d’entreprises s’engagent dans cette voie en favorisant la participation et la mobilisation
du personnel de l’entreprise.
❏ Quatrième époque, de 1990 à nos jours : Le Management de la Qualité
Totale (TQM).

Management par la qualité totale (La prise en compte des attentes et de la


satisfaction des clients, la recherche d’une valorisation économique de la
démarche), et plus récemment de management intégré, voire de modèle
d’excellence.
Pour référence : brilman J . (2001)
ISO

• L'International Organization for Standardization ne délivre pas de certification ISO. Ce


sont des organismes spécialisés qui se chargent de certifier les entreprises,
• Une certification ISO est valable 3 ans. Pour prolonger la certification, les entreprises
doivent se soumettre à un contrôle qualité ou un audit qualité.

Les norms iso dans le domaine de la la santé:


La norme ISO 9001 fournit des exigences spécifiques pour un système de management de
la qualité qui améliorera une capacité à proposer des services de santé de manière
consistante, homogène et régulière afin de répondre non seulement aux besoins des
patients mais également aux exigences réglementaires.
• Naissance de
1987 cette série
• Approche globale • Mise en place
des référentiels
1994 • Révision toutes
les 5 ans
• l'engagement de
la direction,
• l'approche
processus
2000 • l'amélioration
continue
• la satisfaction du
client

• renforcement
de la conformité
2008 aux exigences
produit
• Gestion des
2015 risques
1987•• Naissance de cette série
Approche globale
• Mise en place des
référentiels
1994 • Révision toutes les
5 ans

• l'engagement de la
direction,
• l'approche processus
2000 • l'amélioration
continue
• la satisfaction du
client

• renforcement de
la conformité
2008 aux exigences
produit
• Gestion des
2015 risques
L’attention aux clients

L’importance du leadership
Principes essentiels des
démarches qualité

Une démarche participative

Une approche méthodique

L’approche processus, la transversalité, le pluri


professionnalisme
L’amélioration continue, la résolution de problèmes et
le traitement des dysfonctionnements
La mesure
L’attentionauxclients

• L’écoute et l’attention aux clients doivent être présentes à toutes les étapes de la
vie des produits et services, de leur conception à leur utilisation par les clients, et
à tous les niveaux d’une entreprise. Cette préoccupation décisive oriente non
seulement l’activité quotidienne des professionnels mais également les choix
stratégiques essentiels, notamment le développement de nouveaux services.
• L’écoute client est une composante indispensable de tout système qualité. Elle
fournit des informations qui pourront être utilisées pour identifier les processus
clés, orienter les objectifs, corriger les dysfonctionnements, améliorer les
produits ou services existants, concevoir de nouveaux produits ou services.
L’IMPORTANCE DU
LEADERSHIP

• Selon F. Kolb, le leadership désigne


la fonction qui consiste à fixer des
buts à un groupe de personnes et à
mobiliser celles-ci dans une action
commune.
• L’exercice du leadership conduit le
responsable à établir une vision du
développement de l’entreprise ou
d’une activité et à la communiquer
aux membres de son équipe puis à
guider ceux-ci dans la mise en
œuvre opérationnelle.
Une démarche participative

Plusieurs éléments conduisent à mettre en place une démarche de nature participative

• l’obtention de la qualité suppose une mobilisation de l’ensemble du personnel


autour des objectifs qualité.
• l’amélioration des processus suppose une réflexion de ceux qui mettent en œuvre
ces processus au quotidien ;

✓une démarche participative permet d’identifier et de mettre en œuvre les actions


d’amélioration pertinentes.
✓La démarche participative signifie que les objectifs sont définis avec les acteurs, qu’ils
sont expliqués et compris pour permettre leur appropriation
Une approche méthodique

L’amélioration ou la reconfiguration des processus, la résolution des problèmes, le


traitement des dysfonctionnements ne sont pas obtenus spontanément sous l’effet
de la seule bonne volonté des personnes concernées par ces phénomènes.
Les changements reposent sur l’utilisation appropriée, en groupe, de méthodes et
d’outils de la qualité.
Ceux-ci permettront de définir clairement l’objectif de la démarche, d’analyser la
situation existante, de définir les actions susceptibles d’agir sur les causes des
dysfonctionnements, de les mettre en œuvre sous forme de plans d’actions,
d’évaluer leurs effets et de les réajuster s’il y a lieu.
Le choix des méthodes et des outils, qui peuvent être combinés entre eux,
dépendra des objectifs poursuivis.
L’approche processus, la transversalité, le pluri
professionnalisme

• L’approche par processus permet de comprendre la contribution de chaque


secteur à la réalisation du produit ou à la prestation de service et d’étudier
l’organisation des interfaces entre les différents professionnels et les différents
secteurs qui y ont contribué.
• La transversalité consiste d’une part à sans cesse étudier les dysfonctionnements
en regroupant les professionnels concernés afin que chacun connaisse non
seulement sa prestation propre, mais aussi celles des autres, d’autre part quand
cela est possible à organiser la production directement de manière transversale
en réunissant les différents acteurs autour du processus. Les contraintes des uns
et des autres sont ainsi identifiées, connues de tous, partagées et prises en
compte
L’amélioration continue, la résolution de problèmes et le traitement
des dysfonctionnements

• L’obtention de la qualité repose sur une aptitude de l’organisation à améliorer


constamment ses produits et ses services. L’amélioration de la qualité s'obtient
toujours par une amélioration des processus réalisée étape par étape. La
démarche est itérative et vise des améliorations successives : on parle
d’amélioration continue.
• Le repérage des problèmes et des dysfonctionnements, leur analyse et leur
traitement, est un moyen essentiel d’améliorer la qualité avec un retour sur
investissement important et rapide. La mise en place d’une démarche qualité doit
conduire à une attitude systématique d'analyse et de correction des problèmes et
dysfonctionnements.
La mesure

• La mesure est un impératif de la qualité. La mesure permet d’apprécier la


satisfaction des clients, la conformité des produits et services à des références et
le bon déroulement des processus.
• Cela consiste en une objectivation du niveau de qualité existant et des progrès
réalisés grâce aux actions d’amélioration. Elle permet également un suivi en
continu de certaines caractéristiques afin d'agir dès qu’une dérive apparaît.
• Cette culture de la mesure permet de dépasser les opinions, les a priori et de
prendre les décisions à partir d’éléments factuels.
• Mesurer permet aussi de valoriser le travail accompli, de donner confiance aux
professionnels et aux clients sur le maintien d’une qualité de production et
d’apporter la preuve des progrès réalisés.
Les dimensions à maitriser dans la mise en
œuvre de la démarche qualité

Quatre dimensions essentielles pour développer une démarche qualité de manière


cohérente, efficace et pérenne :

❖Une dimension stratégique ;


❖Une dimension technique ;
❖Une dimension structurelle ;
❖Une dimension culturelle.
Dimension stratégique

• La prise en compte de la dimension stratégique nécessite en premier lieu


de clarifier les objectifs de l’entreprise vis-à-vis de sa démarche qualité.
• La maîtrise de la dimension stratégique permet de préciser les thèmes que
la démarche qualité contribue à traiter et ce en quoi elle favorise l’atteinte
des objectifs de l’entreprise.
• La clarification et le partage de cette vision permettent d’ancrer la
démarche qualité dans le fonctionnement quotidien, de mobiliser les
professionnels sur les actions qualité et d’expliquer les choix dans
l’attribution des ressources.
• Cette dimension stratégique offre une vision qui permet la priorisation des
actions et donc la focalisation des efforts en vue de l’atteinte des objectifs.
Dimension technique
La dimension technique rassemble plusieurs savoir-faire :
• la gestion de projet appliquée à l’ensemble de la démarche comprend la déclinaison des
objectifs à partir de la stratégie, la répartition des tâches entre les différents acteurs de la
démarche, la conduite de réunions efficaces, l’animation pour faire vivre la démarche, la
communication ascendante et descendante, la planification avec un suivi régulier de
l’avancement, un bilan des actions conduites et des résultats obtenus ;
• l’organisation d’un système qualité ; c’est la formalisation cohérente de la démarche
globale, en fonction des objectifs définis dans la politique. Le système qualité comporte
l’écoute des clients, la gestion organisée des documents qualité, l’identification et l’analyse
des processus clés de l’organisation …
• la maîtrise des méthodes et des outils de la qualité ; Les méthodes et les outils employés,
choisis selon les thèmes et les objectifs des projets, permettant ainsi de limiter les coûts
d’implémentation en rentabilisant les formations et en homogénéisant les compétences. Les
techniques de mesure et les systèmes d’information doivent être maîtrisés.
Dimension structurelle
• La dimension structurelle correspond à la mise en place des structures de coordination
nécessaires à la démarche.
• Cette coordination repose sur la mise en place de structures qui comportent
généralement deux composantes :
❖une composante politique et stratégique constituée par exemple par un comité de
pilotage. Celui-ci a pour but d’assurer le lien entre la dimension politique et stratégique
et la conduite des actions, en guidant la démarche, en arbitrant sur des priorités et en
suivant l’atteinte des objectifs ;
❖une composante opérationnelle, par exemple cellule ou direction qualité permettant la
coordination de la démarche et la mise en place d’éléments structurants du système
qualité (gestion de projet, écoute des clients, etc.).
• L’approche structurelle conduit à préciser l’organisation de la démarche au-delà des
structures de pilotage et de coordination en définissant l’architecture du système qualité
et les responsabilités des différents acteurs.
Dimension culturelle
La dimension culturelle s’intéresse aux croyances, valeurs, normes, représentations et
comportements qui favorisent la mise en œuvre de la démarche qualité. L’évolution de la
culture s’acquiert progressivement par la conduite des différentes actions. Le but est d’agir
en profondeur sur l’ensemble des acteurs en développant :
❖le travail en équipe, l’esprit d’ouverture et de collaboration qui permettent de construire
un vocabulaire partagé et une vision commune afin de donner la volonté d’agir ensemble ;
❖l’approche client: L’effort culturel, qui consiste à accepter le regard du client, permet de
disposer d’un facteur puissant de progrès pour l’entreprise ;
❖la culture de la mesure qui permet l'instauration d'un dialogue objectif entre
professionnels, la distinction entre les faits et les opinions, la prise de décision à partir
d'éléments factuels et l'objectivation des changements ;
❖l’approche positive de l’erreur qui conçoit les erreurs et les dysfonctionnements comme
des opportunités d’amélioration et non comme des fautes dues à un coupable qu’il
convient de sanctionner
LA QUALITE DANS LES ETABLISSEMENTS DE SANTE
LES SPECIFICITES DES ETABLISSEMENTS DE SANTE
a) La complexité des établissements de santé qui est caractérisée par :
- des processus nombreux et d'évolution rapide ;
- des métiers multiples et en évolution permanente ;
b) Différents types de « clients » ayant des attentes très diverses
En se limitant aux clients externes, on peut lister sans être exhaustif les patients hospitalisés, les
consultants externes, les proches des patients, les patients potentiels, les professionnels de santé
externes qui adressent les patients et qui en assurent le suivi.
c) Le rôle des professionnels
- Les professionnels de santé sont conduits à délivrer un service en temps réel dont la qualité est
dépendante de la qualité des décisions qu’ils prennent pour assurer une prise en charge adaptée.
- Chaque acteur (notamment les médecins) dispose d’une indépendance dans son choix d'intervention,
cette indépendance impliquant l’existence d’une responsabilité propre, prévue dans un cadre
déontologique et juridique.
d) La prise en charge en établissement de santé est souvent une des étapes de la prise en charge dans
un réseau de soins
- La qualité du résultat est souvent à appréhender à un niveau plus global que celui de l’établissement de
santé.
- Les prises en charge dans un établissement de santé sont tributaires des actions réalisées en amont .
Mise en place d'une démarche qualité

1 - Faire un état des lieux

2 - Déterminer le plan d’action

3 - Réaliser les actions

4 - Mesurer les améliorations et poursuivre la mise en œuvre


Structure de la
démarche qualité
La structure ( les étapes) de la
démarche qualité selon le père
fondateur du management par
la qualité, le statisticien
américain,
William Edwards Deming :
« PDCA » :
( Plan, Do, Check, Act) ou
roue de Deming
Les facteurs de réussite de la démarche qualité

✓L’engagement explicite des responsables


✓L’implication des professionnels
✓Le patient : raison d’être de la démarche
✓La progressivité de la démarche et l’adéquation des moyens aux
objectifs
✓La communication interne
✓Le développement des compétences et la formation
✓ La structuration de la démarche
Option : Technicien de radiologie
Module: Maintenance, démarche qualité et gestion des risques

Partie 2:
GESTION DES RISQUES

Animé par : Mr Jaouad ELKHALLADI


Enseignant à ISPITS d’Agadir
Le plan
Les définitions

Gestion de risque

Les étapes

Le risque chimique

Le risque biologique

Les lieux de travail sains


Danger

Ce qui menace ou compromet la sûreté, l’existence de quelqu’un ou de


quelque chose (Le Petit Robert de la langue française, 2006)
Facteur qui peut induire un événement indésirable (EI). Potentiel de
nuisances défini en termes de dommage ou de préjudice
• Substance : produit toxique, gaz radioactif …
• Objet : virus, dispositif médical, …
• Phénomène : inondation, afflux de patients
• Processus : erreurs d’organisation, de stratégie, de diagnostic, de
procédure …
RISQUE

Le RISQUE correspond à la probabilité de survenue d’un incident ou


accident ou, dans les soins, d’un événement indésirable.
= Mesure de la situation dangereuse ou de l’accident
C’est une Grandeur à deux dimensions (p,g)
• Où g est la valeur de la gravité des conséquences en termes de
dommage ou de préjudice
• Où p est la probabilité de survenue de l’événement indésiré (+ ses
conséquences
Le risque

Un risque est la probabilité qu'une personne subisse un préjudice ou


des effets nocifs pour sa santé en cas d'exposition à un danger.
✓ Situation non souhaitée ayant des conséquences négatives
résultant de la survenue d'un ou plusieurs événements dont
l'occurrence est incertaine.
En Etablissement hospitalier, on parle d’« événement indésirable ».
Danger

Risque

Exposition
l’événement indésirable

• Accident, incident ou dysfonctionnement dont les conséquences sont


ou auraient pu être dommageables, qui révèle un état de risque,
d’insécurité ou de non-qualité, pour les patients, les professionnels ou
les visiteurs, les biens.

• Lorsque l’événement indésirable concerne le patient et se trouve lié à


l’activité de soins, il sera qualifié d’EI associé aux soins
Evénement indésirable (EI)

Situation qui s’écarte des procédures ou des résultats escomptés


dans une situation habituelle et qui est ou qui serait
potentiellement source de dommages
Il existe plusieurs types d’EI :
Dysfonctionnement (anomalie, non-conformité, défaut)
Incident
Presqu’accident , Précurseur
Accident
(EIAS)

Evénement Indésirable Associé aux Soins (EIAS)


Tout incident préjudiciable à un patient hospitalisé survenu lors
de la réalisation d’un acte de prévention, d’une investigation ou
d’un traitement
Evénement Indésirable Grave (EIG)
EIAS susceptibles d’entraîner :
• Un décès, une mise en jeu du pronostic vital ou la perte permanente
de fonction
• Une hospitalisation en réanimation ou réintervention non programmée
au décours d’un acte thérapeutique
• une incapacité à la fin de l’hospitalisation, ou associé à une
menace vitale ou au décès.
La gravité d’un risque

Gravité du risque touchant un patient (échelle de l’OMS).


• 5.Décès
• 4.Menace du pronostic vital
• 3.Incapacité permanente ou importante
• 2.Nécessité d’intervention médicale ou chirurgicale
• 1.Ré-hospitalisation ou prolongation d’hospitalisation
Erreur médicale

• Recouvre toutes les formes d’incident ou


d’accident survenant au cours d’un acte de
prévention, de diagnostic, ou de soins et dont il
résulte pour le patient un état non-conforme à ce
qui était prévu ou prévisible en raison de son
état de santé

• Réalisation non volontaire d’un acte qui


empêche d’obtenir le résultat souhaité.
Presqu’accident (précurseur)

• Événement porteur de risque (EPR): Événement n’ayant pas


engendré de conséquence grave pour le patient («
presqu’accident »), dont l’analyse méthodique favorisera la
compréhension des causes de survenue, mais aussi celles des
modalités de la récupération ayant permis à temps sa
détection et son traitement

• Presqu’accident (précurseur) : Erreur qui n’a pas provoqué


d’atteinte
Facteur favorisant (ou cause profonde)

• Circonstance, acte ou élément susceptible d’avoir participé à la


naissance ou à la survenue d’un incident ou d’avoir accru le risque
d’événement indésirable grave (EIG).
• Les facteurs favorisants peuvent être externes (l’établissement n’en a
pas la maîtrise), liés à l’organisation (absence de protocoles acceptés),
liés au personnel (problème comportemental d’une personne, absence
d’encadrement, manque de collaboration ou communication
insuffisante) ou liés au patient (attitude problématique)
La pyramide de Bird

Tout accident ou incident a toujours (à 99%) été précédé d’événements


qualifiés de précurseurs
Classification des dangers
Dangers externes Dangers liés aux moyens
techniques
 Politique
 Infrastructures
 Insécurité
 Matériels et Equipements
 Environnement
 Systèmes d’information
 Client/Patient/Usager

Dangers liés à la gouvernance Dangers liés aux processus


opérationnels
• Social
• Ethique  Etablissement  Professionnel  Projet
• Juridique  Management  Physico-chimique  Opérationnel
• Financier  Technologique  Produits et  Facteur humain
• Economique  Communication Rebuts  Clinique
Gestion des risques

Le concept gestion des risques : on peu définir la gestion des risques


comme :
✓ « Un processus continue qui permet l’identification et l’analyse des
risques et situations jugées à risques qui ont causées ou auraient pu
causer des dommages à l’usager, au visiteur, au personnel, aux biens de
ceux-ci et de l’établissement, et la mise en place d’action de corrections et
l’évaluation de ces actions»
✓ « Un effort organisé pour identifier, évaluer et réduire chaque fois que
possible, les risques encourus par les patients, les visiteurs et le personnel
»
La gestion des risques est une démarche essentielle pour améliorer la qualité et la
sécurité des soins en établissement de santé
La gestion des risques associés aux soins

La gestion des risques associés aux soins : c’est un processus qui vise à
prévenir l’apparition d’évènements indésirables associés aux soins et, en
cas de survenance d’un tel évènement, à l’identifier, à en analyser les
causes, à en atténuer ou à en supprimer les effets dommageables pour le
patient et à mettre en œuvre les mesures permettant d’éviter qu’il se
reproduise.
Gestion des risques

Une démarche de gestion des risques a pour but :


❑Assurer la sécurité des personnes (usagers et personnel) ;
❑Permettre la pérennisation de l’établissement ;
❑Maitriser les pertes des coûts et de temps (optimisation des ressources);
❑Améliorer la satisfaction et la confiance des usagers;
❑Favoriser la sécurité juridique (responsabilité pénale)

Cette démarche est guidée au moyen :


d’une politique institutionnelle
et d’un programme d’actions évolutif, établie selon les risques spécifiques
de l’établissement et les priorités retenues.
Démarche de la gestion des risques
1) Mettre en place une démarche pluri professionnelle grâce à une organisation réunissant
tous les acteurs concernés par le mode d’exercice, et adaptée à celui-ci. Pour être efficace
cette démarche de gestion des risques doit en effet être intégrée au quotidien dans la
gestion de la structure dans laquelle travaillent les professionnels concernés.
2) Repérer et identifier les risques d’événements indésirables dans le processus de soins.
Cela est réalisé par le groupe en essayant d’identifier à la fois ceux qui pourraient se
produire, et d’autre part ceux qui se sont déjà produits.

3) Analyser ces risques : c’est à dire évaluer les risques en termes de gravité et de fréquence
puis de rechercher leurs causes et enfin de prendre une décision d’inclusion ou
d’exclusion du risque.
4) Traiter ces risques jugés non acceptables, c’est à dire imaginer les solutions, susceptibles
d’empêcher la survenue des événements indésirables redoutés ou à défaut d’en limiter
leurs conséquences.
5) Assurer le suivi de la démarche pour apprécier au mieux les risques résiduels, et mettre
en place un retour d’expérience, c’est à dire assurer un partage entre professionnels des
enseignements tirés
RISQUES CHIMIQUES
Qq définitions
Agent chimique (AC) :
Tout élément ou composé chimique soit en l’état, soit au sein d’une préparation, tel
qu’il se présente à l’état naturel ou tel qu’il est produit, utilisé ou libéré notamment
sous forme de déchet du fait d’une activité professionnelle, qu’il soit ou non
produit intentionnellement et qu’il soit ou non mis sur le marché.
Agent chimique dangereux (ACD) :
Tout agent chimique, qui peut présenter un risque pour la santé et la sécurité des
travailleurs en raison de ses propriétés physico-chimiques, chimiques ou
toxicologiques et des modalités de sa présence sur le lieu de travail ou de son
utilisation, y compris tout agent chimique qui satisfait aux critères de classement
des substances ou préparations dangereuses tels que définis dans les normes
marocaines relatives aux préparations chimiques dangereuses.
Définitions

• Préparations : les mélanges ou solutions composés de deux substances


ou plus.

• Risque chimique:
C’est la probabilité que le potentiel de nuisance soit atteint dans les
conditions d’utilisation et/ou d’exposition aux produits chimiques
Risques chimiques en milieu de soins

De nombreux agents chimiques sont utilisés en milieux de soins


Substances pures : formaldéhyde, acétone …
Mélanges : eau de javel, produit de désinfection, produit de
stérilisation …
Produit génères in situ : poussière, gazes anesthésiques …
Déchets et résidus : chimiothérapie …
Démarche de prévention des risques chimiques

• toute démarche de prévention des risques chimiques doit


nécessairement s’accompagner des mesures suivantes
complémentaires :
• information et formation des travailleurs
• application de mesures d’hygiène (individuelle et collective),
• définition et diffusion des procédures d’urgence,
• suivi de l'état de santé des travailleurs exposés.
Information et formation des travailleurs

• Des instructions écrites et des affiches des procédures


• Formation à la sécurité portant sur:
o Les risques pour la santé
o Les précautions à prendre
o L'équipement et les vêtements de la protection individuelle
o Les modalités de tri, collecte, transport et élimination des déchets
o Les mesures de prévention
o Les procédures à suivre en cas d’accidents
Risques biologiques
Définition du risque biologique
le risque biologique est la probabilité qu’un événement impliquant un
danger et/ou une menace biologique aie des conséquences plus ou moins
sévères.
L’exposition peut être:
• Délibérée (laboratoire de recherche, industrie pharmaceutique)
• Induite par l’activité (soins, gestion des déchets …)
• Causé par les conditions environnementales (chaleur, humidité …).
Agent biologique pathogène

Un agent biologique pathogène est un virus, un micro-


organisme, une culture cellulaire ou une toxine susceptible de
provoquer une infection, une allergie ou une intoxication chez
son hôte.

(lexique de bio sûreté et biosécurité, ministère de la santé)


Classement des agents biologiques
le groupe 1 le groupe 2 le groupe 3 le groupe 4
les agents biologiques Agent pathogène susceptible Agent pathogène provoquant Agent pathogène entraînant
non de provoquer une maladie généralement une maladie généralement une maladie
susceptibles de humaine ou animale humaine grave ou ayant de humaine très grave, souvent
provoquer une maladie lourdes conséquences impossible à traiter, facilement
chez l’homme Il existe une prophylaxie ou économiques, mais qui se transmissible par simple contact,
un traitement efficace. transmet rarement par simple directement ou indirectement,
contact de personne à personne de personne à personne ou d’un
Il existe une prophylaxie ou un animal à une personne
traitement efficace. et vice-versa.

risque faible ou nul pour Risque modéré pour les Risque important pour les individus Risque important pour l’individu
les individus ou la individus Risque modéré pour la collectivité et pour la collectivité ( épidémie
collectivité Risque faible pour la voire des pandémies)
collectivité
types de risques biologiques

➢ Type infectieux : tuberculose, l’hépatite B..


➢ Type toxinique : ( causé par des toxines) les manifestations: fièvre,
atteinte bronchopulmonaire, manifestations digestives…
➢ Type immunoallergique: par des agents chimiques, cosmétiques, ou
produits végétaux comme le Pollen
les principales manifestations: allergies cutanés, rhinites, asthmes…
➢ Type cancérogène: HVB HVC
Comment se transmettent les agents biologiques ?

Par inhalation : de particules ou de gouttelettes contaminées


Par ingestion : en portant les mains sales ou un objet souillé à la
bouche
Par inoculation : blessure, morsure d'animal ou piqûre d'insecte
Par contact : avec la peau ou des muqueuses (yeux, nez, bouche) avec
les mains sales ou des surfaces contaminées
Prévention des risques biologiques

La prévention des risques biologiques, comme tout type de


prévention en milieu professionnel, passe par l’évaluation
des risques

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