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Semi-conducteurs à l’équilibre
Aussi l’existance de deux types des porteurs dans les SC et la possobilité de leur dopage par
des donneurs et accepteurs permet de réaliser plusieurs dispisitifs basés sur la jonction pn
comme les diodes, transistors, phtocapteurs, cellules photovoltaîque, magnétomètre…
de même l’existance de la bande interdite permet d’avoir le phénomène d’absorption et
émission optiques qui ont plusieurs applications comme les masers, phtocapteurs, cellules
photovoltaîque …
I- Semi-conducteur intrinsèque
Un semi-conducteur est dit intrinsèque s’il est à l’état pur. Pour une température
différente de 0K, des électrons peuvent devenir libres c’est-à-dire passer de la bande de
valence à la bande de conduction, où leur concentration est notée n (figure 1). Ces électrons
laissent des trous dans la bande de valence avec une concentration p eux aussi libres de se
déplacer. En plus, à cause de neutralité du matériau on a n = p. On définit alors une
concentration intrinsèque ni égale à n et p.
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cristal initial est constitué d’atomes de la colonne IV. La figure 2 donne l’exemple de
silicium (colonne IV) dopé au phosphore qui possède 5 électrons périphériques (colonne V).
Figure 3 : Diagrammes de bandes faisant apparaître le niveau d’énergie des états de type
donneurs et leur occupation. a. T0 = 0K, n = p =0. b. T1 50 K, les impuretés s’ionisent. c.
300 K < T2< 500 K, nNd . T3> 500 K, n p.
Les quatre atomes de silicium qui entourent un atome de phosphore prêtent chacun un
électron à l’atome de phosphore qui lui-même met en commun quatre de ses cinq électrons
périphériques. A T= 0 K, le cinquième électron reste lié à l’atome de phosphore. Ce
phénomène correspond à l’apparition d’un niveau de l’énergie ED dans la bande interdite
(avec Ec – ED est de l’ordre de quelques dizaines de meV (tableau 1), Ec étant le minimum de
la bande de conduction) occupé par le cinquième électron (figure 3). Le niveau ED est ND fois
dégénérés. Un faible apport d’énergie, par exemple dû à l’absorption des phonons, peut
libérer le cinquième électron de l’atome de phosphore en l’excitant vers la bande de
conduction. Cet atome se retrouve alors ionisé positivement (charge fixe, donc n’est pas un
trou). Les atomes d’impureté s’ionisent progressivement avec l’augmentation de la
température et à partir d’environ 50 K toutes les impuretés se trouvent ionisés (à cause de la
faible énergie d’ionisation). La concentration n en électrons (appelée concentration en
porteurs majoritaires) sera alors égale à la concentration en dopant ND (n = ND >> p, p étant
concentration en trous minoritaires) tant que le comportement intrinsèque du matériau ne
reprend pas le dessus ce qui se produit pour une température supérieure à 500 K (ordre de
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grandeur usuel) et rend à nouveau la concentration en électrons dépendante de la
température.
Ce type de dopage privilège la conduction par électrons plutôt que par trous.
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Figure 5 : Diagrammes de bandes faisant apparaître le niveau d’énergie des états de type
accepteurs et leur occupation. a. T0 = 0K, n = p =0. b. T1 50 K, les impuretés s’ionisent. c.
300 K < T2< 500 K, p NA>> n. T3> 500 K, n p.
A t=0K, L’association avec ses quatre voisins confère à l’atome de bore sept électrons sur la
couche externe. Autrement dit, chaque atome d’impureté ne peut établir de liaison de valence
qu’avec trois des quatre atomes de silicium proche voisin. Une valence est donc incomplète.
Ce phénomène correspond à l’apparition d’un niveau vide de l’énergie EA dans la bande
interdite (avec EA – Ev est de l’ordre de quelques dizaines de meV (tableau 1) ceci est le cas
intéressent EA loin de Ev existe aussi, c’est le cas des niveaux profonds, Ev étant le maximum
de la bande de valence) (figure 5). Le niveau EA est NA fois dégénérés.
Lorsqu’on augmente la température, un électron d’un atome voisin de silicium, libéré par
agitation thermique, a tendance à être excité vers le niveau EA. Ceci équivalent à être capturé
par l’atome d’impureté qui complète ainsi sa quatrième liaison avec ses atomes de Si voisins.
L’électron excité laisse derrière lui un trou dans la bande de valence. Il y a ainsi formation :
-d’un ion négatif d’impureté (charge fixe). L’atome d’impureté est dit accepteur (sous-
entendu d’électrons).
-d’un trou. Comme en fonctionnement intrinsèque, le trou peut capturer un électron d’une
liaison de valence voisine du silicium, et ainsi de suite. Le trou apparaît comme mobile.
Les atomes d’impureté s’ionisent progressivement avec l’augmentation de la température et à
la température ambiante toutes les impuretés se trouvent ionisés à cause la faible valeur de
l’écart d’énergie EA –Ev. La concentration p en trou (porteurs majoritaires) est pratiquement
égale à la concentration en dopant NA (p NA>> n, n étant concentration en électrons
minoritaires) à la température ambiante. Le caractère intrinsèque redevient dominant au-delà
de 500 K environ.
Ce type de dopage privilège la conduction par trous plutôt que par électrons.
Remarques :
1-Le dopage minimum dépend du raffinage du matériau. Par exemple pour le silicium on
observe des concentrations résiduelles de bore d’environ 1013 atomes par cm3, si bien que le
silicium intrinsèque à température ambiante (où ni 1010 cm-3) est très difficile à obtenir.
2-Certaines impuretés (métalliques) ou des défauts du réseau cristallin donnent des niveaux
d’énergies plus proches du milieu de la bande interdites (niveaux profonds) ce qui a peu
d’intérêt au niveau dopage (puisque l’ionisation de ces impuretés nécessitent une température
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très élevées de l’ordre de 500 K) mais est susceptible de modifier les propriétés optiques car
elles créent des centres de recombinaison non radiatives.
avec E est l’énergie d’un élecron dans la bande de valence ou la bande de conduction et
EF(T) représente le potentiel chimique qu’on appelle aussi dans le domaine des semi-
conducteurs énergie de Fermi. Dans le cas général, la différence 𝐸 − 𝐸𝐹 >> kT, 𝑓𝑛 (𝐸) se
simplifie en constatant que le terme en exponentiel est fortement supérieure à 1 d’où :
𝐸−𝐸𝐹 (𝑇)
𝑓𝑛 (𝐸) ≈ 𝑒𝑥𝑝 (− ) (2)
𝑘𝑇
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La concentration des électrons libres (nombre des électrons libres par unité de volume) à
l’équilibre est donnée par :
+∞
𝑛 = ∫𝐸 𝐷𝑒 (𝐸). 𝑓𝑛 (𝐸)𝑑𝐸 (3)
𝑐
𝜌𝑒 (𝐸)
𝐷𝑒 (𝐸) = , V représente le volume du criatal. 𝐷𝑒 (𝐸) représente la densité d’états de la
𝑉
où 𝑁𝐶 (𝑐𝑚−3 ) est dite densité effective d’états au bord de la bande de conduction et vaut:
2𝜋𝑚𝑐∗ 𝑘𝑇 3/2
𝑁𝐶 = 2 ( ) (5)
ℎ2
Figure 7 : Diagramme faisant apparaître l’énergie de Fermi et la densité d’états des porteurs
libres
La probabilité 𝑓𝑝 (𝐸) qu’un niveau E de la bande de valence soit vide ou encore occupé par
un trou est complémentaire de la probabilité 𝑓𝑛 (𝐸) :
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1
𝑓𝑝 (𝐸) = 1 − 𝑓𝑛 (𝐸) = 𝐸 −𝐸 (6)
1+𝑒𝑥𝑝( 𝐹 )
𝑘𝑇
Pour trouver la densité des trous dans la bande de valence, il faut procéder de la même façon
que pour les électrons mais en utilisant la densité d’états par unité de voume 𝐷ℎ (𝐸) et la
probabilité d’occupation 𝑓𝑝 (𝐸). On aboutit alors au résultat suivant :
𝐸𝐹 −𝐸𝑣
𝑝 = 𝑁𝑣 𝑒𝑥𝑝 (− ) = 𝑁𝑣 𝑓𝑝 (𝐸𝑣 ) (8)
𝑘𝑇
où 𝑁𝑣 (𝑐𝑚−3 ) est dite densité effective d’états au bord de la bande de valence et vaut :
∗ 3/2
2𝜋𝑚ℎ 𝑘𝑇
𝑁𝑣 = 2 ( ) (9)
ℎ2
Dans le cas des matériaux intrinsèques n et p sont égaux puisque chaque électron excité dans
la bande de conduction a laissé derrière lui un trou dans la bande de valence. Par suite on a :
𝐸𝐶 −𝐸𝐹𝑖 𝐸𝑔
𝑛 = 𝑝 = 𝑛𝑖 = 𝑁𝐶 𝑒𝑥𝑝 (− ) = √𝑁𝑐 . 𝑁𝑣 𝑒𝑥𝑝 (− 2𝑘𝑇) (11)
𝑘𝑇
avec 𝑬𝑭𝒊 est l’énergie de Fermi dans le cas intrinsèque. Par suite, on a :
𝐸𝑔
𝑛𝑖 = 𝐶. 𝑇 3/2 . 𝑒𝑥𝑝 (− 2𝑘𝑇) (12)
𝐸𝐶 +𝐸𝑣 𝑘𝑇 𝑁
avec 𝐸𝑖 = . Etant donné qu’à la température ambiante ln( 𝑁𝐶) (≈ 26 meV à la
2 2 𝑣
température ambiante pour le silicium) est faible devant 𝐸𝑖 (de l’ordre de l’eV), on a :
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𝐸𝐹𝑖 ≈ 𝐸𝑖 (14)
autrement dit, le niveau de Fermi est situé au milieu de la bande interdite dans le cas d’un
semi-conducteur intrinsèque.
IV-2 Cas d’un semi-conducteur extrinsèque
Dans le cas général, le niveau de Fermi dépend du type de dopant, de sa concentration et
de la température. Pour un semi-conducteur de type n dans lequel les électrons occupant la
B.C. sont plus nombreux que dans le semi-conducteur intrinsèque par suite la probabilité
𝐸−𝐸𝐹
d’occupation 𝑒𝑥𝑝 ( ) doit être plus importante dans le cas extrinsèque que dans le cas
𝑘𝑇
𝐸−𝐸𝐹
intrinsèque pour E > 𝑒𝑥𝑝 ( ). On a alors: 𝐸𝐶 − 𝐸𝐹 < 𝐸𝐶 − 𝐸𝐹𝑖 . Pour un semi-
𝑘𝑇
conducteur de type p dans lequel les trous sont plus nombreux que dans le semi-conducteur
intrinsèque on a: 𝐸𝐹 < 𝐸𝐹𝑖 . De façon plus précise, on a :
𝐸𝑐 − 𝐸𝐹 = (𝐸𝑐 − 𝐸𝐹𝑖 ) + (𝐸𝐹𝑖 − 𝐸𝐹 ) (15)
Par suite et en utilisant l’équation générale 4 l’expression de 𝑛𝑖 en fonction de 𝐸𝐹𝑖 (équation
11), on a :
𝐸𝐹 −𝐸𝐹𝑖
𝑛 = 𝑛𝑖 𝑒𝑥𝑝 ( ) (16)
𝑘𝑇
De même on a :
𝐸𝐹 −𝐸𝐹𝑖
𝑝 = 𝑛𝑖 𝑒𝑥𝑝 (− ) (17)
𝑘𝑇
Ceci confirme que si n 𝑛𝑖 (c’est le cas de dopage n dominant) on a 𝐸𝐹 > 𝐸𝐹𝑖 et dans le cas
Pour un semi-conducteur de type p, tous les atomes accepteurs sont ionisés à la température
ambiante. Par conséquent :
𝑝 ≈ 𝑁𝐴 (20)
avec 𝑁𝐴 est la densité volumique des atomes donneurs. En utilisant l’équation 17, on aboutit
à:
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𝑁
𝐸𝐹 = 𝐸𝑖 − 𝑘𝑇. ln( 𝑛𝐴) (21)
𝑖
TD effet Hall (voir livre sur papier physique des semiconducteurs page 135 et fichier
cours de physique des SC poly page 41)
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