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GESTION D’ENTREPRISE

SAM 1 ENVIRONNEMENT
ET COMPTABILITÉ
GÉNÉRALE
Etablissement d’enseignement supérieur technique privé
Sommaire

I. CADRE JURIDIQUE, FISCAL ET COMPTABLE


I. LES STATUTS JURIDIQUES DE L’ENTREPRISE
II. LE RÉGIME FISCAL DES ENTREPRISES (IMPOSITION DU BÉNÉFICE)
III. LA COMPTABILITÉ : CADRE JURIDIQUE ET RÉGLEMENTAIRE
II. L’ENTREPRISE : LE SYSTÈME D'INFORMATION COMPTABLE
I. ORGANISATION INTERNE DE LA COMPTABILITÉ
II. LES COMPTES ANNUELS : LE BILAN
III. ANALYSE FINANCIÈRE
IV. LES COMPTES ANNUELS

2 P R É S E N T A T I O N C E S I E C O L E D ' I N G É N I E U R S - J U I L L E T 1 8
I
L’ENTREPRISE :

CADRE JURIDIQUE, FISCAL


ET COMPTABLE

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I. LES STATUTS JURIDIQUES DE L’ENTREPRISE
Entreprise individuelle (EI) = Pas de capital social, entrepreneur responsable sur l'ensemble de ses
biens, mais sa résidence principale est insaisissable par les créanciers professionnels + possibilité de
protéger ses autres biens fonciers bâtis ou non bâtis non affectés à un usage professionnel par
déclaration d'insaisissabilité devant notaire
Autoentrepreneur = statut de l'EI avec un régime fiscal et social simplifié, à condition de ne pas dépasser
certains seuils de chiffre d'affaires.
EIRL = "Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée" aux apports
SARL = "Société A Responsabilité Limitée" : responsabilité des associés (2 à 100) limitée au montant de
leurs apports. Direction par gérant(s), associé(s) ou pas.
EURL = SARL avec un associé unique (l'entrepreneur, qui peut être différent du gérant qui dirige)
SAS = "Société par Actions Simplifiée": responsabilité des actionnaires limitée au montant de leurs
apports. Direction par un seul Président. Fonctionnement fixé par les statuts.

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I. LES STATUTS JURIDIQUES DE L’ENTREPRISE
L’autoentrepreneur est un professionnel individuel soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie :
* Des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) pour une activité commerciale ou artisanale ;
* Des bénéfices non commerciaux (BNC) pour une activité libérale.

La fiscalité de l’autoentrepreneur repose sur deux principes :


1 - Franchise de TVA (il n'en paie pas et n'en facture pas = tout est en HT) à condition de ne pas dépasser les
plafonds de CA instaurés le 1er janvier 2018 :
• 82 800 € pour l'achat-vente ;
• 33 200 € pour la prestation de services.
Au-delà de ces seuils de CA, l'autoentrepreneur ne change pas de régime mais il ne bénéficie plus de la
franchise de TVA et doit donc la payer, la facturer et la déclarer aux impôts.

2 - Le second plafond appelé "plafond du statut autoentrepreneur" est le CA maxi qu’il peut réaliser sur une
année pour rester dans ce régime qui depuis 2018 est fixé à :
• 170 000 € pour l'achat-vente ;
• 70 000 € pour les prestations de services.
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I. LES STATUTS JURIDIQUES DE L’ENTREPRISE

Les seuils de CA concernent une année civile complète du 01/01 au 31/12.


Si l’autoentrepreneur démarre son activité plus tard dans l’année, son plafond sera calculé selon la règle
du prorata temporis.

Exemple :
Un autoentrepreneur (prestataire de services) démarre son activité le 22 Mars 2018.
Son année d’activité comptera donc 365-80=285 jours.
Son plafond de CA pour 2018 sera de :
(70 000 € x 285 jours) /365 jours = 54 657 € HT

N.B. : Depuis le 1er janvier 2018, les seuils de tolérances n'existent plus. Le dépassement des seuils fixés
entraine le passage automatique à un autre régime : celui de l'entreprise individuelle (EIRL).
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I. LES STATUTS JURIDIQUES DE L’ENTREPRISE
SASU = SAS unipersonnelle : responsabilité de l'associé unique (l'entrepreneur) limitée aux apports
SA = "Société Anonyme" : responsabilité des actionnaires (au moins 7) limitée au montant de leurs
apports de 37K€ minimum. Direction par P-DG et Conseil d'Administration ou Directoire et Conseil de
Surveillance.
SCOP = une "Société COopérative et Participative" est soit une SA, soit une SARL avec 2 modifications :
les associés (actionnaires) sont des salariés de l'entreprise et les décisions en AG sont prises à raison de
homme = 1 voix et non 1 action = 1 voix.
SNC = responsabilité illimitée sur l'ensemble des biens personnels des associés. Direction par gérant(s),
associé(s) ou pas.
SEL = la "Société d’Exercice Libéral" : société de capitaux à responsabilité limitée prévue pour l’exercice
collectif d’une profession libérale réglementée.
SCP = la "Société Civile Professionnelle" : société civile de moyens permettant la mise en commun des
biens professionnels (les moyens de production) de plusieurs associés.
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I. LES STATUTS JURIDIQUES DE L’ENTREPRISE

LES FORMES JURIDIQUES D’ENTREPRISE LES PLUS COURANTES

ENTREPRISE
SOCIÉTÉ
INDIVIDUELLE
RESPONSABILITÉ
SARL, SA, SAS,
LIMITÉE AUX EIRL, EURL, SASU
SEL, SCOP
APPORTS
RESPONSABILITÉ Entreprise
SNC, SCP
ILLIMITÉE individuelle (EI)

Remarque : en pratique les différences entre les statuts EI, EIRL, EURL et SASU sont faibles,
surtout depuis que la résidence principale de l'EI est devenue insaisissable (loi Macron 2015)

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II. LE RÉGIME FISCAL DES ENTREPRISES (IMPOSITION DU
BÉNÉFICE)

• Entreprise individuelle (EI) = IRPP


• EIRL = Cas général : IRPP (existe option IS)
• EURL = Cas général : IRPP (existe option IS)
• SASU = Cas général : IS (existe option IRPP)
• SARL = Cas général : IS (existe option IRPP pour SARL de moins de 5 ans)
• SA = Cas général : IS (existe option IRPP pour SA de moins de 5 ans)
• SAS = Cas général : IS (existe option IRPP pour SAS de moins de 5 ans)
• SCOP = Comme SA ou SARL selon le cas
• SNC = Cas général : IRPP (existe option IS)

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II. LE RÉGIME FISCAL DES ENTREPRISES (IMPOSITION DU
BÉNÉFICE)

Direction
générale

Secrétariat
général

DAF DRH Logistique


Direction
Études et (Direction Direction (Direction des Générale
Production Commerciale
Développement Administrative Juridique Relations (dont
et Marketing
et Financière) Humaines) Informatique)

Contrôle de
Gestion

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III. LA COMPTABILITÉ : CADRE JURIDIQUE ET RÉGLEMENTAIRE

• Cadre juridique : le Code de Commerce.

• Art. 123-12 du Code de Commerce :


"Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit procéder à
l'enregistrement comptable des mouvements affectant le patrimoine de son entreprise. Ces
mouvements sont enregistrés chronologiquement.
Elle doit contrôler par inventaire, au moins une fois tous les douze mois, l'existence et la
valeur des éléments actifs et passifs du patrimoine de l'entreprise.
Elle doit établir des comptes annuels à la clôture de l'exercice au vu des enregistrements
comptables et de l'inventaire. Ces comptes annuels comprennent le bilan, le compte de
résultat et une annexe, qui forment un tout indissociable."

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III. LA COMPTABILITÉ : CADRE JURIDIQUE ET RÉGLEMENTAIRE
Les comptes annuels :
La notion de comptes annuels englobe le bilan, le compte de résultat l’annexe, la liasse fiscale, .
La fonction des comptes annuels est d’informer toute personne concernée de la situation de l’entreprise en
étant réguliers, sincères et en présentant une image fidèle.
L’obligation de publier des comptes annuels tient à toute personne morale ou physique ayant la qualité de
commerçant, ainsi qu’à d’autres entités, telles que certaines associations. Le cas échéant, les critères retenus
sont la taille et l’activité économique.
Le délai d’établissement des comptes annuels varie en fonction du type de l’entreprise et va généralement de 3
à 6 mois. La responsabilité de leur établissement relève de l’organe dirigeant de l’entreprise.
1 - Le bilan est un état récapitulatif de fin d’exercice des postes d’actif et de passif de l’entreprise qui fait
notamment apparaitre son capital.
2 - Le compte de résultat reprend les charges et les produits engagés au cours de l’exercice, ainsi que les
divers amortissements, dépréciations et provisions constatés, permettant ainsi, par différence, de dégager un
résultat (bénéfice ou perte).
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III. LA COMPTABILITÉ : CADRE JURIDIQUE ET RÉGLEMENTAIRE
3 - L’annexe est un document complémentaire au bilan et au compte de résultat permettant d’apporter des
compléments d’informations sur les postes des documents précités (explication de la variation d’un poste, détail
temporel CT (court terme), MT (moyen terme) ou LT (long terme), justification d’opérations particulières).
Les informations qui doivent figurer en annexe sont fonction de leur caractère significatif, ainsi que du type de
l’annexe qui peut être de base ou simplifiée.
Les critères retenus sont quantitatifs : total bilan, CA, nombre de salariés.
4 - La liasse fiscale permet d’informer l’administration des impôts et les tiers des résultats réalisés par les
entreprises devant se soumettre à cette obligation. Elle doit être établie par chaque entreprise dans un délai de trois
mois suivant la clôture de l’exercice.
Les tableaux 2050 à 2057 sont établis d’après les règles comptables (bilan, compte de résultat et tableaux
annexes).
Le tableau 2058-A est quant à lui établi d’après les règles fiscales pour la détermination du résultat fiscal.
D’autres tableaux sont également à compléter si l’entreprise entre dans leur champ d’application et notamment ceux
concernant les renseignements sur les propriétaires de l’entreprise.

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III. LA COMPTABILITÉ : CADRE JURIDIQUE ET RÉGLEMENTAIRE

• Cadre réglementaire : le Plan Comptable Général (PCG), créé en 1947, complété et


remanié à plusieurs reprises depuis.

• Section 130-1 du Plan Comptable Général portant "Établissement des comptes annuels" :

"Le bilan, le compte de résultat et l'annexe qui forment un tout indissociable sont établis
à la clôture de l'exercice au vu des enregistrements comptables et de l'inventaire."

• Les entreprises peuvent publier des comptes intermédiaires (semestriels voire


trimestriels), notamment en ce qui concerne le compte de résultat.

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II
L’ENTREPRISE :

LE SYSTÈME
D'INFORMATION
COMPTABLE

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I. ORGANISATION INTERNE DE LA COMPTABILITÉ
• La comptabilité générale (ou financière) enregistre tous les mouvements affectant la vie de
l'entreprise que l'on peut mesurer en termes de valeur, c'est-à-dire pour faire simple en termes
d'argent.
• La comptabilité générale (ou financière) forme un Système d'Information Comptable composé de
comptes et de documents comptables : bilan, compte de résultat et annexe.

• La comptabilité est établie selon une périodicité annuelle (sauf exception). La période comptable
s'appelle un exercice. L'exercice est le plus souvent calendaire (= du 1er janvier au 31 décembre),
mais pas toujours.
• Les opérations comptables se rattachent toutes à un exercice et un seul. Toutes les opérations sont
enregistrées à leur valeur historique.

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I. ORGANISATION INTERNE DE LA COMPTABILITÉ
Les comptes « élémentaires » du Plan de Comptes Général sont regroupés en 8 classes :

Classe 1 : comptes de capitaux / Classe 2 : comptes d'immobilisation / Classe 3 : comptes de


stocks et en-cours / Classe 4 : comptes de tiers (clients, fournisseurs, organismes sociaux, etc.) /
Classe 5 : comptes financiers (banques, caisse, etc.) / Classe 6 : comptes de charges (achats et
prestations, impôts, charges de personnel, charges financières, dotations aux amortissements) /
Classe 7 : comptes de produits (ventes, produits financiers, etc.) / Classe 8 : comptes spéciaux.

POUR TOUTE QUESTION RELATIVE A LA COMPTABILITÉ, LE SITE DE RÉFÉRENCE


À CONSULTER EST :
www.plancomptable.com

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I. ORGANISATION INTERNE DE LA COMPTABILITÉ
 les 5 premières classes regroupent les comptes de bilan, c’est-à-dire les comptes d’actif et de
passif
 les classes 6 et 7 regroupent les comptes de gestion (ou de flux), c’est-à-dire les comptes
de charges et de produits que l'on retrouve dans le compte de résultat
 la classe 8 regroupe des comptes spéciaux qui n'appartiennent pas aux classes précédentes.

Les comptes sont classés en classes, puis en sous-classes, etc.


Exemple :
2 : Comptes d'immobilisation
21 : Immobilisations corporelles
211 : Terrains
2115 : Terrains bâtis
21158 : Autres ensembles immobiliers
211581 : Affectés aux opérations professionnelles

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I. ORGANISATION INTERNE DE LA COMPTABILITÉ
La différence entre les comptes de classe 2 et ceux de la classe 6 du PCG pour comptabiliser
les achats :

Classe 6 : Les achats qui servent pendant l'exercice de l'année en cours, les honoraires, les
prestations de services, etc.
Exemples : Petites fournitures administratives, des consommables, ….
C'est une charge déduite du bénéfice de la même année.

Classe 2 : Les gros achats, les investissements qui servent pendant plusieurs exercices comptables.

Exemples : Des ordinateurs, des voitures, des machines-outils, des locaux, une ligne de production,

Ce sont des achats qui représentent des sommes élevées et qui vont servir à l'activité de l'entreprise
pendant plusieurs années.
On n’impute pas la totalité de l'achat sur l'exercice en cours, on va l’étaler sur plusieurs années
(exercices) sous la forme d'une charge appelée ’’amortissements’’.
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II. LES COMPTES ANNUELS : LE BILAN

• Le bilan regroupe les comptes d'actif (à gauche) et de passif (à droite).


• Le passif représente les ressources de l'entreprise, l'actif représente les emplois de ces
ressources et ce qui appartient à l'entreprise (= son patrimoine).
L'actif du bilan est donc une photographie à un instant T du patrimoine de l'entreprise.

Actif et Passif représentent les mêmes valeurs


vues sous 2 angles différents :
l’origine des fonds (ressources) et l’utilisation qui en est faite (emplois).
On a donc par construction : Total de l'actif = Total du passif

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II. LES COMPTES ANNUELS : LE BILAN
Les postes qui composent l’actif sont regroupés en deux grandes catégories : l’actif immobilisé et
l’actif circulant.

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II. LES COMPTES ANNUELS : LE BILAN
Le passif (colonne de droite du bilan) indique l’origine des fonds dont dispose l’entreprise et
concerne les capitaux propres, ceux avancés par les banquiers, les fournisseurs, l’État, les
apporteurs de capitaux, …
Les moyens ou ressources, dont dispose l’entreprise pour se financer, sont constitués par les
éléments suivants :

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II. LES COMPTES ANNUELS : LE BILAN
• Le résultat de l'exercice (= bénéfice ou perte) permet d'ajuster l'actif et le passif :
- Si Total de l'actif avant ajustement > Total du passif, cela signifie que l'entreprise s'est enrichie
dans l'exercice, car les emplois sont supérieurs aux ressources.
=> Actif - Passif = Bénéfice.
- Si Total de l'actif avant ajustement < Total du passif, cela signifie que l'entreprise s'est
appauvrie dans l'exercice, car les emplois sont inférieurs aux ressources.
=> Passif - Actif = Perte.

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II. LES COMPTES ANNUELS : LE BILAN

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II. LES COMPTES ANNUELS : LE BILAN
• Immobilisations corporelles : ce sont les investissements matériels (= moyens de production) d'une
valeur >= 500€HT à durée de vie >= 2 ans, amortissables (sauf terrains) : bâtiments, machines,
véhicules, ordinateurs etc.

• Immobilisations incorporelles (= immatérielles) : fonds de commerce, logiciels, marques…

• Immobilisations financières : actions de sociétés détenues durablement (prises de participation


dans les filiales…)

• VMP = Valeurs Mobilières de Placement = placements financiers liquides à court terme

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II. LES COMPTES ANNUELS : LE BILAN
L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS

• Les moyens de production d’une entreprise ont une durée de vie limitée qui est estimée (de 2 à 30
ans voire plus dans certains cas, selon le type d’immobilisation : bâtiment à usage commercial ou
industriel, machine, véhicule, ordinateur etc.)
• La durée de vie retenue pour une immobilisation doit tenir compte de son usure morale qui
correspond à l’obsolescence technologique, imposant de la remplacer même si elle n’est pas
« usée » physiquement
• La perte de valeur estimée d’une immobilisation, compte tenu de sa durée de vie et de son âge,
est compensée par des dotations annuelles permettant son renouvellement en fin de vie.
L’accumulation de ces dotations représente l’amortissement
• On a donc : Immobilisations corporelles brutes = évaluées au coût historique d'acquisition,
nettes = brutes après déduction de l’amortissement

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II. LES COMPTES ANNUELS : LE BILAN
• Le mode de calcul le plus courant de la dotation annuelle à l’amortissement d’une immobilisation
est l’amortissement linéaire, donné par la formule :
valeur brute de l’immobilisation / sa durée de vie en années

Que choisir, amortissement constant ou amortissement dégressif ?

L'avantage de l'amortissement dégressif est qu'il permet d'amortir les biens plus vite.
Il permet donc de payer moins d'impôts en diminuant le bénéfice imposable.

=> Une entreprise va privilégier l'amortissement dégressif si elle paie "trop d'impôts" et
souhaite en payer le moins possible.

=> Une entreprise va privilégier l'amortissement constant sur une longue durée, si elle
veut améliorer son résultat.

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II. LES COMPTES ANNUELS : LE BILAN
Exemple de calcul d’amortissement constant :
Une entreprise achète une machine à 100 000 € et décide de l’amortir sur 5 ans :
Taux de l’amortissement : 1/5 = 0,20 soit 20 %
Montant à amortir chaque année : 100 000 € x 20 % = 20 000 €
Elle va amortir chaque année pendant 5 ans 20 000 €.
Au bout de 5 ans, la machine sera totalement amortie, sa valeur nette comptable sera égale à 0.

Exemple de calcul d’amortissement dégressif :


Une entreprise achète une machine à 10 000 € qu’elle peut amortir en 5 ans :
Amortissement linéaire : 1/5 = 0,20 soit 20 %
Période d’utilisation pour une période égale à 5 ans, amortissement dégressif :
0,20 x 1,25 = 0,25 soit 25 %
Année 1 : 10 000 € x 25 %= 2 500 €
Année 2 : 7 500 € x 25 % = 1 875 €
Année 3 : 5 625 € x 33,33 % = 1 875 €
Année 4 : 3 750 € x 50 % = 1 875 €
Année 5 : 1 875 € x 100 % = 1 875 €
Au bout de 5 ans, la machine étant totalement amorti, sa valeur nette comptable est égale à 0.

N.B. : Certains biens ne peuvent pas être pris en compte par l’amortissement dégressif : Les véhicules automobiles, exceptés
les taxis et véhicules à louer avec chauffeurs, les biens d'occasion
28 ; ….
II. LES COMPTES ANNUELS : LE BILAN
LES DETTES FINANCIÈRES
• Les dettes financières sont des emprunts contractés auprès des banques ou des marchés
financiers pour contribuer au financement des investissements de l’entreprise (= dette à long et
moyen terme) ou pour compenser une trésorerie négative (= dette à court terme).
LES PROVISIONS
• Les provisions figurant au passif du bilan représentent l’accumulation de dotations annuelles
(nettes des reprises) destinées notamment à se prémunir contre des risques et des charges futurs
clairement identifiés comme possibles voire probables à certains.
DETTES FOURNISSEURS ET CRÉANCES CLIENTS
• L’usage dans le B2B (business to business) et dans certaines transactions B2C (business to
consumer) n’impose pas de régler immédiatement les fournisseurs. Il existe des délais légaux (60
jours ou 45 jours fin de mois) pour honorer ses factures.
• Une entreprise a donc toujours une dette vis-à-vis de ses fournisseurs, et inversement elle
possède à l’actif des créances sur ses clients.

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II. LES COMPTES ANNUELS : LE BILAN
LES STOCKS
On distingue les stocks :
• de marchandises = produits achetés pour être revendus en l’état, ce qui correspond à une
activité de commerçant
• d’intrants (ou inputs) = matières premières, pièces détachées, biens intermédiaires, sous-
ensembles etc. entrant dans le processus de fabrication et d’assemblage des produits
• d’encours de production : produits non terminés
• de produits finis : produits en attente d’être vendus
Les stocks de marchandises et d’intrants achetés par l’entreprise sont évalués au coût
d’acquisition, les stocks d’encours et de produits finis sont évalués au coût de production

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II. LES COMPTES ANNUELS : LE BILAN
La valorisation au coût réel avec le FIFO (First In First Out).
Le FIFO est un fonctionnement visant à prélever en premier les produits arrivés les premiers.

Exemple :
La société XYZ gère ses sorties en FIFO. Elle a reçu sur le mois de décembre 2 livraisons de
produits et réalisé une sortie de stock.
Elle avait un stock initial au début du mois de décembre de 120 unités.

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II. LES COMPTES ANNUELS : LE BILAN
La valorisation au coût réel avec le LIFO (Last In First Out).
Le LIFO est un fonctionnement visant à prélever en premier les produits arrivés les derniers.

Exemple :
La société ABCD gère ses sorties en LIFO. Elle a reçu sur le mois de décembre 2 livraisons de
produits et réalisé une sortie de stock.
Elle avait un stock initial au début du mois de décembre de 120 unités.

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III. ANALYSE FINANCIÈRE
L'Analyse financière a pour but de cerner les caractéristiques économiques de l'entreprise en se
basant sur les données issues de la comptabilité générale.
• Les ressources longues ou capitaux permanents (= fonds propres + provisions + dettes financières
à long et moyen termes) financent le cycle d’investissement (= immobilisations).
L’excédent des capitaux permanents sur les immobilisations s’appelle Fonds de roulement :
Fonds de roulement = Capitaux permanents – Immobilisations

• Le cycle d’exploitation de l’entreprise nécessite des ressources appelées Besoin en fonds de


roulement (BFR) :
Besoin en fonds de roulement (BFR) = Stocks + Clients - Fournisseurs

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III. ANALYSE FINANCIÈRE
• Le Fonds de roulement finance le BFR.
L’excédent du Fonds de roulement sur le BFR constitue la Trésorerie :

Trésorerie = Fonds de roulement – Besoin en fonds de roulement

• Si la trésorerie est négative, l’entreprise doit recourir à de la dette financière à court terme, sous
forme d’un découvert bancaire autorisé.

Liquidités = Trésorerie + dette financières court terme = VMP + Banque + Caisse

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IV. LES COMPTES ANNUELS : LE COMPTE DE RÉSULTAT
• Le compte de résultat enregistre les opérations correspondant à des flux de valeur (charges et
produits) intervenus dans l'exercice. C'est pourquoi les comptes figurant dans le compte de
résultat sont appelés comptes de flux ou comptes de gestion
• Les comptes de charges correspondent à un appauvrissement de l'entreprise, les comptes de
produits à un enrichissement
• Certaines charges sont simplement calculées et ne sont pas décaissables : dotations aux
amortissements et provisions
• Certains produits ne correspondent pas à des encaissements : production stockée, production
immobilisée
• Les décaissements sont des dépenses, les encaissements des recettes, les charges des coûts. La
charge est seule constitutive du coût du produit, pas la dépense => une dépense d’investissement
(acquisition d’immobilisation) correspond à un décaissement mais ce n’est pas une charge. Seul
est considéré comme une charge incorporable au coût du produit l’amortissement de
l’immobilisation.
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IV. LES COMPTES ANNUELS : LE COMPTE DE RÉSULTAT
+ Chiffre d'affaires ou Ventes (= Marchandises vendues + Production vendue)
+ Production stockée (= produits finis non encore vendus)
Produits
+ Production immobilisée (= production de l'entreprise pour elle-même, non vendue)
= PRODUITS D'EXPLOITATION

EXPLOITATION
- Achats de marchandises
Charges
- Achats consommés dans l'activité (évalués au coût d'acquisition )
= VALEUR AJOUTÉE (VA) (valeur créée dans l'activité courante de l'entreprise)
COMPTE - Taxes
Charges
DE RÉSULTAT - Frais de personnel
= EXCÉDENT BRUT D'EXPLOITATION (EBE)
SIMPLIFIÉ
- Dotations aux amortissements et provisions Charges
avec Soldes
= RÉSULTAT D'EXPLOITATION (REX)
Intermédiaires
Produits financiers (intérêts et dividendes reçus)
de Gestion - Charges financières (intérêts versés sur la dette financière) FINANCIER
(en gras) = RÉSULTAT FINANCIER
RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔT (RCAI) = REX + Résultat Financier
Produits exceptionnels (= produits non liés à l'activité ordinaire de l'entreprise)
EXCEP-
- Charges exceptionnelles (= charges non liées à l'activité ordinaire de l'entreprise)
TIONNEL
= RÉSULTAT EXCEPTIONNEL
RÉSULTAT AVANT IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS = RCAI + Résultat Exceptionnel
- Impôt sur les Sociétés (si résultat > 0, c-à-d s'il y a un bénéfice)
= RÉSULTAT NET
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IV. LES COMPTES ANNUELS : LE COMPTE DE RÉSULTAT

• Les Soldes Intermédiaires de Gestion sont des soldes économiques qui permettent d'analyser les
caractéristiques et la santé économiques de l'entreprise.
• La production stockée et la production immobilisée sont évaluées au coût de production
• Taxes = impôts locaux et taxes diverses
• Dotation aux amortissements = fraction de la valeur des immobilisations corporelles
= [ montant brut de l'immobilisation corporelle / durée de vie en années ] (amortissement linéaire,
le plus courant).
• Dotation aux provisions : Si le risque à l’origine de la provision ne se concrétise pas, l'entreprise
doit en effectuer la reprise.
=> Dotations nettes aux provisions = dotations brutes - reprises.
• Il existe aussi des Dotations aux provisions pour dépréciation d'actifs : enregistrement d'une perte
représentée par une dévalorisation d'actifs par rapport à leur coût historique d'acquisition.

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IV. LES COMPTES ANNUELS : LE COMPTE DE RÉSULTAT

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IV. LES COMPTES ANNUELS : LE COMPTE DE RÉSULTAT
• Le compte de résultat permet de déterminer le résultat (bénéfice ou perte) de l’exercice par
la différence entre la somme des produits (d’exploitation, financiers et exceptionnels) et la
somme des charges (d’exploitation, financières et exceptionnelles).
• Dans tous les cas, on vérifie :

RÉSULTAT DE L'EXERCICE
= TOTAL DES PRODUITS - TOTAL DES CHARGES
= TOTAL DE L'ACTIF - TOTAL DU PASSIF

• Capacité d’autofinancement = résultat net après IS + charges calculées non décaissées


= résultat net après IS + dotations aux amortissements et provisions

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IV. LES COMPTES ANNUELS : LA CAPACITÉ
D’AUTOFINANCEMENT (CAF)

L'utilisation de la CAF :
Elle exprime la capacité de l'entreprise à générer des ressources grâce à son activité habituelle.

Ces ressources servent à financer :

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IV. LES COMPTES ANNUELS : L’ANNEXE
L’annexe est aussi importante que le bilan et le compte de résultat

Dans l'annexe on doit trouver les documents et tableaux requis pour la compréhension de l'activité
économique de l’entreprise, de ses modalités de financement et des risques financiers qui pèsent
sur elle, pour laquelle le bilan et le compte de résultat ne suffisent pas.

Exemple : l'actif du bilan représente uniquement les biens dont l'entreprise est
propriétaire (la comptabilité est patrimoniale).

Si elle loue tous ses moyens de production en crédit-bail ou autre, aucun


n'apparaîtra en immobilisations corporelles => il sera donc impossible de
comprendre l'activité de l'entreprise sur la base du seul bilan, d'où la nécessité d'établir
un tableau des immobilisations acquises en crédit-bail.

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IV. LES COMPTES ANNUELS : L’ANNEXE
Parmi les éléments les plus importants de l’annexe, on trouve les tableaux :
• de financement emplois-ressources
• des immobilisations : fait ressortir l’évolution des immobilisations corporelles brutes et nettes entre
deux exercices
• des engagements hors-bilan, composés principalement des immobilisations acquises en crédit-bail
et des effets escomptés non échus, qui sont des créances escomptées auprès des banques avant
l’échéance et dont l'entreprise continue à supporter le risque d’impayé.
• des amortissements et dépréciations ; des provisions
• de l’état des créances et des dettes à la clôture de l’exercice
• des filiales et participations : si l’entreprise est la société-mère d’un groupe, ce tableau permet de
connaître le périmètre du groupe
• des flux de trésorerie
• de détermination de la capacité d’autofinancement
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