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Compréhension écrite

Comment votre apparence joue sur votre

carrière
VIE AU BUREAU Dans La société du paraître, le sociologue Jean-François Amadieu montre
que la tyrannie de l’apparence se fait aussi ressentir dans la sphère professionnelle…

Mieux vaut être blonde, mince et maquillée pour postuler. Cette affirmation caricaturale reflète
pourtant bien une facette de la réalité. Dans La société du paraître, publié ce mercredi, le
sociologue Jean-François Amadieu souligne le poids croissant de l’apparence physique dans la
vie professionnelle. « Dans le marché du travail actuel, très concurrentiel, le physique est érigé
en critère d’embauche supplémentaire. Particulièrement pour les postes en contact avec la
clientèle (comme la vente ou l’accueil), car l’exigence de séduction du client est de plus en plus
forte », affirme-t-il.
Et alors que la sélection sur le physique est illégale, de nombreux sites de recrutement d’hôtesses
continuent par exemple, à proposer aux candidates des questionnaires les interrogeant sur leur
âge et leur taille. « Comme ces discriminations ne sont que très rarement sanctionnées, leurs
auteurs n’ont pas changé de comportement », souligne Jean-François Amadieu.
Le marché des cadres n’est pas épargné

Si les entreprises se piquent de diversité et ne cessent de répéter qu’elles veulent des salariés à
l’image de leurs clients, elles jouent en fait un double jeu, en continuant à recruter de préférence
des candidats au physique agréable. Et même pour les postes sans contact avec la clientèle, le
choix est vite fait. « Une étude a montré que pour un poste de comptable, une belle candidate
avait 52 % de taux de réponse positive, contre 26 % pour une postulante moins séduisante »,
relève Jean-François Amadieu.

Et alors que les cadres pourraient sembler plus à l’abri des discriminations liées au physique car
davantage protégés par leurs diplômes, Jean-François Amadieu affirme que cela n’est pas le
cas : « Être jeune, avoir une belle gueule, avoir la ligne et être grand, c’est assurément trouver
plus facilement du travail et c’est également gagner davantage », insiste-t-il.
Les femmes, premières victimes des discriminations sur le physique
Les premières tributaires de ce poids des apparences dans l’univers professionnel, sont les
femmes. Et certains détails peuvent être déterminants à l’embauche : des études ont ainsi prouvé
que les femmes maquillées sur la photo de leur CV reçoivent plus de réponses que les autres.
« La blondeur est aussi incontestablement un atout professionnel », affirme le sociologue.
Plusieurs études ont ainsi démontré que pour des postes peu qualifiés, une employée blonde
gagnait mieux sa vie que sa collègue brune à compétences égales. Le fait d’avoir une poitrine
imposante serait aussi un atout sur le marché de l’emploi. A l’inverse, plusieurs études montrent
que les femmes en surpoids sont moins souvent promues cadres et directrices et gagnent moins
bien leur vie que leurs collègues minces.
Le CV anonyme serait-il la solution ?
Mais les hommes sont aussi parfois victimes de discriminations professionnelles liées à leur
physique. « Toutes les études internationales et françaises confirment qu’à diplôme égal, les
hommes petits gagnent moins et ont moins d’avancement », constate Jean-François Amadieu.
Idem pour les hommes en surpoids : « Ils ne correspondent pas à ce que doit être un dirigeant
aux yeux de la société : grand, mince, sportif. Et comme les managers se choisissent entre eux,
ils ont tendance à recommander des personnes qui leur ressemblent », explique le sociologue.

Des discriminations sur le physique qui auraient pu être diminuées si le CV anonyme avait été
généralisé dans les entreprises, estime le sociologue. « Le fait de recevoir en entretien des
candidats aux physiques très divers aurait été une première étape dans ce combat », affirme-t-il.
La situation est-elle pour autant désespérée ? Jean-François Amadieu ne le croit pas.
« L’espoir existe, puisque le Défenseur des droits1 évoque désormais les discriminations liées au
physique dans ses baromètres et que les médias sont beaucoup plus nombreux à aborder ce
sujet ». Un frémissement de la société sur ces questions qui mettra encore du temps à se ressentir
dans les entreprises…

Source : d’après un article de Delphine Bancaud, 20 minutes du 07/09/2016

https://www.20minutes.fr/economie/emploi/1919627-20160907-comment-apparence-joue-
carriere

QUESTIONS 13.5
points
Entourez la bonne réponse.
L’auteur de cet article a un avis plutôt critique, neutre ou favorable aux discriminations liées au
physique ? 1 point
a. Critique
b. Neutre
c. Favorable

Sélectionner ou refuser un candidat à un poste en fonction de son physique est : 1 point

a. Illégal et très rare

b. Illégal mais habituel
c. Légal et habituel
d. Légal mais très rare

Citez trois critères physiques qui peuvent être discriminés au travail : 1.5 points

- ………………………………………………………………………………………………
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1
Défenseur des droits : Institution de défense des droits en France.
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- ………………………………………………………………………………………………
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Répondez aux questions en faisant des phrases.

Pourquoi l’auteur de l’article accuse-t-il les entreprises d’hypocrisie ? 2 points

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Pourquoi les entreprises continuent-elles de sélectionner selon le physique ? 2 points

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Vrai ou faux :
Cochez la bonne réponse ET recopiez la phrase ou la partie de texte qui justifie votre
réponse.

Personne ne prend en compte les discriminations liées au physique au travail. 2 points

○ Vrai ○ Faux

Justification :
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Seuls les postes en contact avec les clients sont touchés par les discriminations liées au
physique : 2 points

○ Vrai ○ Faux

Justification :
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Les discriminations liées au physique ne concernent que l’embauche. 2 points

○ Vrai ○ Faux

Justification :

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