Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le contrôle interne est une étape cruciale de l’audit fiscal puisqu’elle permet à l’auditeur
fiscal de repérer un certain nombre d’anomalies avant d’entamer son programme de travail.
Le contrôle interne se fait généralement à travers un questionnaire.
Absence de
provisions
Observations par rapport aux zones de risques potentiels détectés
• La société ne disposant pas d’un service fiscal, se trouve dans l’obligation de mettre en
place ce dernier, pour assurer la gestion et le contrôle de ses différentes opérations
fiscales ;
• Les différentes transactions à caractère fiscal effectuées au sein de l’entreprise doivent être
soumises à l’avis d’un expert avant leur comptabilisation ;
• Le système d’information de l’entreprise n’assure pas la transparence et l’image fidèle de
la société ;
• L’absence de procédures claires quant au contrôle préalable des pièces justificatives
indispensables à la comptabilisation des opérations à caractère fiscal ;
• L’absence d’un service d’audit interne au sein de la société, ne permet pas un bon contrôle
des procédures existantes susceptible d’induire une mauvaise gestion fiscale.
Analyse SWOT
FORCES FAIBLESSES
✓ L’existence de schémas d’écritures ✓ Inexistence de service fiscal.
comptables permettant de s’assurer que ✓ Inexistence de service de contrôle
toutes les opérations pouvant être à l’origine interne
de conflit avec l’administration sont ✓ Inexistence d’un service d’audit
soigneusement conservés par interne au sein de l’entreprise
MAROCEVENT ; ✓ Aucune couverture contre le risque de
✓ La société n’a pas recours au découvert et change
au crédit d’escompte ;
✓ CAF positive d’où une trésorerie positive ;
✓ Portefeuille de clients diversifié (nationaux
et internationaux).
OPPORTUNITES MENACES
✓ Secteur d’activité en forte expansion ; ✓ Augmentation du taux d’imposition
✓ Diminution des charges patronales ; ✓ Changement des règles de
✓ Diminution du taux d’imposition ; déductibilités de la TVA
✓ Diminution du taux de la TVA ✓ Augmentation des charges patronales
✓ Risque de change
✓ Augmentation du niveau de la
concurrence
Plan d’approche
Ecarts de conversion Les comptes d’écarts Risques liés au Vérifier les taux
Compte de
l’entreprise
a. Compte bilan :
Les comptes d’écarts de conversion nuls sachant que la société exerce une activité à l’étranger
constitue une anomalie.
Les ventes de services à l'étranger de 6 833 442,08 DH en 2017, 3 542 567,99 DH en 2018, 1
783 892,68 DH en 2019.
Au cours de l’année 2016, 2017, 2018 et 2019 :
En 2016, le compte clients et comptes rattachés était de 495 818,80 DH et le compte état
passif de 252 585,60 DH.
En 2017, le compte clients et comptes rattachés était de 2 851 035,42 DH et le compte état
passif de 1 655 041,18 DH.
En 2018, le compte clients et comptes rattachés était de 2 129 192,37 DH et le compte état
passif de 1 888 512,33 DH.
En 2019, le compte clients et comptes rattachés était de 1 992 246,81 DH et le compte état
passif de 2 148 591,32 DH.
b. Compte de résultat :
Forte augmentation des charges ce qui laisse à croire à des achats fictifs pour gonfler ces
dernières, et ainsi réduire le résultat, ce qui biaise toute la suite des calculs et donc impacte
négativement sur l’image fidèle de la société.
• Charges de personnel : 0 DH
Ce compte ne peut pas être nul, surtout avec une vente de presque 3,5 MDH et on n’a pas
l’information de la date de création de la société.
Au niveau de l’ESG, on note une augmentation anormale de la valeur ajoutée pendant les 4
exercices. On constate des montants au niveau du compte achats revendus de marchandises
sans faire apparaitre un compte de vente correspondant ; en plus de l'évolution du poste achats
consommés qui ne reflète pas l'image réelle de l'activité d'une entreprise de service.
On constate l'accroissement du poste frais de personnel alors que le chiffre d'affaires a subi
une forte baisse, cet accroissement est à l'origine du résultat d'exploitation négatif au cours de
l'exercice de 2018.
Le résultat financier et le résultat non courant sont négatifs ce qui contribuent à la baisse du
résultat final durant les 3 derniers exercices. On note également qu'il n'y a pas de concordance
entre les exercices.
Nous constatons alors une mauvaise tenue de comptabilité puisqu'elle présente plusieurs
irrégularités et erreurs.
Les risques relevés
La société n’a pas pris certaines opérations en compte lors de l’élaboration de ses états de
synthèses et par conséquent se retrouve avec plusieurs anomalies qui auront non seulement un
impact significatif sur le calcul de l’impôt sur la société, mais aussi elle se retrouve face à de
nombreux risques tels :
Risque comptable :
Risque fiscal :
Risque de non-contrôle :
Nos contrôles ont porté sur la vérification de l’ensemble des retraitements opérées au niveau
du passage du résultat comptable au résultat fiscal.
À la suite de ce contrôle nous avons pu constater que toutes les réintégrations nécessaires
figurent dans le tableau.
Finalisation
a. Audit de la TVA
Assiette de la TVA
b. Audit de l’IS
La société avait un résultat bénéficiaire, donc elle payera la plus grande valeur entre l’IS et la
CM.
• IS : bénéfice net fiscal*taux de barème = 182 808,67*10% = 18 281,00 DH
• CM : chiffre d’affaires*0,5% = 3 094 584,55*0,5% = 15 472,72 DH
CALCUL IS
CM 17 402,00 24 125,00
DECLAREE
c. Recommandations
• Il faut mettre en place des procédures spécifiques aux traitements fiscaux ayant pour
but de s’assurer que les obligations fiscales édictées par l’Administration fiscale ont
été bien respectées ;
• La société doit assurer une formation continue du personnel du service comptable leur
permettant de développer leurs connaissances et leur savoir-faire en matière comptable
et fiscale, et d’être informés des changements et évolutions que connaissent les
réglementations fiscales ;
• La société est amenée à renforcer le contrôle des déclarations fiscales en désignant un
responsable du contrôle des traitements fiscaux ou en faisant appel à des spécialistes
en la matière (notamment des cabinets d’audit ou de conseil en fiscalité) ;
• La mise en place d’un service audit interne va permettre à l’entreprise une vérification
permanente et un bon contrôle des procédures existantes susceptibles d’engendrer une
mauvaise gestion fiscale ;
• Comme la fiscalité est une discipline complexe qui nécessite une mise à jour continue,
il est recommandé à la société de faire appel plus souvent à des cabinets de conseil
fiscal qui assisteront les comptables en cas d’ambiguïté ou de difficulté en la matière.
CONCLUSION
Nous avons essayé tout au long de notre mission d’apprécier la gestion fiscale de l’entreprise,
en évaluant les différents risques fiscaux encourus et en appréciant le degré de la régularité
fiscale de la société.
Nous avons conclu à l’issue de notre mission que les vrais risques fiscaux sont ceux émanant
du contrôle interne, de la comptabilité a. Pour que la société puisse soulever le défi de la
fonction fiscale et limiter les risques fiscaux auxquels elle est exposée, elle doit tout d’abord
s’engager dans un processus de réforme du système de contrôle interne, l’instauration de
procédures claires et efficaces en matière fiscale et la réorganisation de la direction financière
avec une définition des tâches et des responsabilités.
Nous avons proposé quelques recommandations en espérant que la société pourra les
appliquer avec l’aide d’un consultant en vue d’améliorer le déroulement de la mission d’audit.