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Première Séance
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- Recueil Dalloz (D.)
- Semaine juridique, ou Jurisclasseur périodique (JCP)
- Revue trimestrielle de droit civil (RTD civ.)...
En feuilletant votre Code civil, vous allez réaliser qu'il comprend bien d'autres dispositions que celles du
seul Code civil tel qu'il a été conçu par le législateur. A côté des articles du Code civil, les éditeurs ajoutent
un certain nombre d'informations, telles que :
- la loi dont est issue l'article du Code civil (quand il n'est fait mention d'aucune loi, c'est que la disposition
date de la création du Code civil, c'est-à-dire de 1804)
- le texte ayant abrogé l'article (faire très attention au fait que certaines dispositions abrogées peuvent
toujours figurer dans le Code)
- des références bibliographiques
- des textes de loi qui ne sont pas codifiés dans le Code civil
- des références jurisprudentielles
- des tables : table des matières, table chronologique et la table alphabétique.
Il est primordial que vous sachiez distinguer les dispositions légales du Code civil de ce qui a été
ajouté par l’éditeur.
Exercice :
En consultant votre Code civil, vous répondrez aux questions suivantes :
- de quelles lois est issu l'article 165 ?
- l'article 170 est-il toujours en vigueur (c’est-à-dire applicable) ?
- combien d'alinéas comporte l'article 21-27 ?
- quelles sont les dispositions relatives au nom de famille ? de quand datent-elles ?
- à quel âge est-il possible de se marier ?
- quelles sont les dispositions issues de la loi n°2001-1135 du 3 décembre 2001 ?
Exercices :
- rechercher dans un lexique juridique et maîtriser les définitions des termes suivants : demandeur,
défendeur, jugement, arrêt, appel, pourvoi, cassation, rejet, motifs, dispositif, attendu, visa, juge du fond,
débouter, infirmer/confirmer, faire grief, moyen
- étudier le tableau de l'organisation juridictionnelle en France (document 1) et savoir décrire ce tableau en
utilisant les mots/expressions suivants : jugement, arrêt, relever appel, former un pourvoi, juge du fond.
- répondre aux questions suivantes : combien y'a-t-il de degrés de juridiction en France ? Quel est le rôle
de la Cour de cassation ?
- lire l'extrait de l'ouvrage La technique de cassation relatif à la « Structure des arrêts de la Cour de cassation »
(document 2) : p. 39 à 48
- lire l'arrêt reproduit dans le document 3 et répondre aux questions posées sous cet arrêt
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Document 1 : Tableau de l'organisation juridictionnelle
(source : site internet du Ministère de la Justice)
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Document 3 : Ass. pl. 3 juillet 2015, n° 15.50.002
Cour de cassation
Assemblée plénière
Audience publique du vendredi 3 juillet 2015
N° de pourvoi: 15-50002
Publié au bulletin
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Rennes, 16 décembre 2014), que Y... X..., reconnue par M. X...le 1er février 2011,
est née le 30 mai 2011, à Moscou ; que son acte de naissance, établi en Russie, désigne M. Patrice X..., de
nationalité française, en qualité de père, et Mme Lilia Z..., ressortissante russe, qui a accouché de l'enfant, en
qualité de mère ; que le procureur de la République s'est opposé à la demande de M. X...tendant à la
transcription de cet acte de naissance sur un registre consulaire, en invoquant l'existence d'une convention de
gestation pour autrui conclue entre M. X...et Mme Z... ;
Attendu que le procureur général fait grief à l'arrêt d'ordonner la transcription, alors, selon le moyen :
1°/ qu'en l'état du droit positif, il est contraire au principe de l'indisponibilité de l'état des personnes, principe
essentiel du droit français, de faire produire effet, au regard de la filiation, à une convention portant sur la
gestation pour le compte d'autrui, qui, fût-elle licite à l'étranger, est nulle d'une nullité d'ordre public aux termes
des articles 16-7 et 16-9 du code civil, tel qu'affirmé par la jurisprudence de la Cour de cassation ;
2°/ qu'est justifié le refus de transcription d'un acte de naissance établi en exécution d'une décision étrangère,
fondé sur la contrariété à l'ordre public international français de cette décision. Cette solution, qui ne prive pas
l'enfant de sa filiation paternelle, ni de la filiation maternelle que le droit de l'État étranger lui reconnaît, ni ne
l'empêche de vivre au foyer de M. Patrice X..., ne porte pas atteinte au droit au respect de la vie privée et
familiale de cet enfant au sens de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, non plus qu'à
son intérêt supérieur garanti par l'article 3 § 1 de la Convention internationale des droits de l'enfant ;
Mais attendu qu'ayant constaté que l'acte de naissance n'était ni irrégulier ni falsifié et que les faits qui y étaient
déclarés correspondaient à la réalité, la cour d'appel en a déduit à bon droit que la convention de gestation pour
autrui conclue entre M. X...et Mme Z... ne faisait pas obstacle à la transcription de l'acte de naissance ; que le
moyen n'est pas fondé ;
REJETTE le pourvoi ;
Questions :
- Par qui a été rendu l'arrêt ? Dans quels cas la Cour de cassation est-elle réunie selon cette composition ?
- Que signifie « publié au Bulletin » ?
- Quelles sont les parties qui s'opposent ?
- Identifier dans le document où sont résumés les faits ayant donné lieu à l'arrêt ? Quels sont ces faits ?
- Quelles sont les prétentions de chaque partie ? (que souhaitent-elles ?)
- Avant que la Cour de cassation ne soit saisie, une Cour d'appel avait statué sur ces faits. Quelle est cette Cour
d'appel ? Quelle est la date de l'arrêt d'appel ? Qu'avait décidé la Cour d'appel ?
- Qui est le demandeur au pourvoi ? Qui est le défendeur au pourvoi ?
- Quels sont les arguments développés dans le pourvoi ?
- Dans quel sens s'est prononcée la Cour de cassation ?
- Quels sont les arguments de la Cour de cassation ?
- Dans le cadre de quel débat de société s'inscrit cet arrêt ?