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I.

2 Définition de l'énoncé:

D'un point de vue communicationnel, un énoncé contient un message (intentionnellement élaboré). D'un point de vue
énonciatif, il contient des informations sur le contexte de production dans lequel il a été forgé. C'est le résultat de l'acte
d'énonciation.

I.3 Définition de l'énonciation:

L'énonciation est l'acte individuel de production de signes, dans un contexte déterminé, ayant pour résultat un énoncé; les
deux termes s'opposent comme la fabrication s'oppose à l'objet fabriqué. L'énonciation est I'acte individuel d'utilisation de
la langue, alors que l'énoncé est le résultat de cet acte, c'est l'acte de création du sujet parlant devenu alors ego ou sujet de
l'énonciation.

Les initiateurs de ce concept (Benveniste, Jakobson, Searle, Austin) cherchaient avant tout à dégager les éléments qui, dans
les énoncés, peuvent être considérés comme tes traces ou empreintes des procès d'énonciation qui les ont produits, puis à
dégager leur fonctionnement, leur organisation, leur interaction.

<<Lesénoncés ne re/lètent pas laforme desfaits: c'est nous qui, p,qy apprentissage, pensons lesfaits dans lesformes où les
énoncés les ont coulés»» Umberto ECO, Le signe,Paris, Le livre de poche, 1988, p. 231-232.

Ainsi, le signifiant ne doit pas être conçu comme un pur phénomène physique, mais comme une représentation mentale qui
résulte au départ d'un acte de perception. Sije vois à la télévision un personnage faire un meuvement, ou sij'entends un son,
le signifiant ne consiste pas en ce mouvement ou en ce son, mais en l'«image visuelle» de ce mouvement ou en l'«image
acoustique» de ce son. Cette «image» psychique est déjà la résultante d'un traitement, d'une organisation, qui dépend des
caractéristiques du canal de perception (vue, oui'e) et du savoir acquis par I'interprète au travers d'expériences passées.

ll. DéIinition du signe:


La définition la plus générale, par conséquent celle aussi qui sera susceptible de satisfaire le plus grand nombre d'approches
théoriques, pose le signe comme quelque chose qui est mis à la place de quelque chose d'autre. La particularité essentielle du
signe, c'est d'être là présent, désignant ou signifiant quelque chose d'absent, que cette chose soit concrète ou abstraite. Le
signe indique l'existence d'une chose ou représente autre chose.

Charles Sanders Peirce définit le signe :

<<Par signe j'entends tout ce qui communique une notion dëfinie d'un objet d, qrriqu" façon que ce soit 1...f>> Charles
Sanders PEIRCE, Euits sur le signe, Paris, Seuil, 1978, p. l 16 (vers 1903).

<<Un signe est quelque chose qui tient lieu pour quelqu'un de quelque chose sous quelque rapport ou à quelque titre »»

Charles Sanders PEIRCE, Charles Sanders PEIRCE, Ecrits sur le signe,Pais, Seuil, 1978, p. 12l

- matérialité du signe : << quelque chose »»: objet, son, odeur, image...
- manifeste ou latent mais perceptible : ça parle à quelqu'un, ça a un sens << pour quelqu'un >» ;
- relativité de l'interprétation : « soas quelque rapport ou à quelque titre »»

' Etudier une image, c'est étudier les signes qu'elle contient (sémiologie), en chercher éventuellement la signification (sémiose)

' Un signe a pour caractéristique élémentaire d'être à la place de quelque chose d'autre (U. Eco)

Ex. : symboles mathématiques, physiques ou chimiques, cartes, dessins ou diagrammes, emblèmes ou signaux, symptômes,
etc.

Un signe peut être :

- intentionnel ou non
- explicite €t reconnu comme tel, ou implicite et transparent
- On appelle sémiosis le processus par lequel quelque chose fonctionne comme signe. L'image, perçue ou imaginée,
est un « signe » - ou un ensemble de signes -, posant un rapport de ressemblance avec une réalité concrète ou
abstraite.

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