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Cours de techniques d’expression et

de communication
(S3)

Pr: MAKDOUN Nadia

Année universitaire
2023-2024
Introduction à la sémiologie
Plan:

I- Mise en route
II- Qu’est que la sémiologie ? ou sémiotique ?
III- Distinction entre sémiologie et sémiotique
IV- Objet d’étude ( sémiologie et sémiotique)
I- Mise en route
II- Qu’est que la sémiologie ? ou sémiotique ?
1- Etymologie du terme:
 Du grec « séméion » qui veut dire « signe », et
« logos » qui signifie « discours ». Par
extension « logos » signifie « science ». La
sémiologie signifie donc la science des signes.

 Science des signes : du grec « séméion », le


signe, et « logia », discours rationnel.
 C’est l’étude générale des systèmes de signes
linguistiques et non-linguistiques et de
procédés de signification.
2- L’Histoire de la sémiologie:
 Médecine grecque : une discipline médicale
qui vise à interpréter les symptômes par
lesquels se manifestent les différentes
maladies (la séméiologie ou
symptomatologie).
 Philosophie : (philosophie du langage) elle
interroge le pouvoir des signes dans le
discours comme acte de pouvoir et dans
l’interprétation et la compréhension du
monde.
 Le terme de « sémiotique » est apparu il y a
longtemps dans le langage platonicien aux
côtés du « fait de savoir lire et écrire »en
s’intégrant à la « philosophie » (art du
raisonnement)
 Le terme s’est perdu longtemps mais a refait
apparition dans l’oeuvre du philosophe
anglais John Locke (1632-1704) qui est le
premier à utiliser le terme de sémiotique
(sémiotikè) au sens de «connaissance des
signes»
 À la fin du XIXe siècle, les premières
définitions précises de l’ancienne ‘‘Sémiotikê’’
furent données par Charles Sanders Peirce
(1874 -1914) ;
 La science des signes est désormais appelée
‘‘sémiotic’’;
 Et en même temps ou presque le Suisse
Ferdinand de Saussure (1857 -1913) définit
dans son CLG1 « la science qui étudie la vie
des signes au sein de la vie sociale » et qu’il
nomme « sémiologie ».
Distinction entre sémiologie et sémiotique
 Sémiologie renvoie davantage à Saussure, à
Barthes, à Metz et de façon plus générale à la
tradition européenne où les sciences dites
humaines restent plus ou moins attachées
aux mouvements littéraires, esthétiques et
philosophiques.
 Sémiotique renvoie à Peirce et plus
généralement à une tradition anglo-saxonne
marquée par la logique.
 Les deux termes rappellent respectivement
Peirce et Saussure, ils définissent en réalité
deux courants qui jusqu’à certaines limites
convergent dans la mesure où ils se
proposent d’élucider un même objet ‘‘ le
signe’’ dans les diverses formes qu’il peut
revêtir.
 Mais très tôt, des divergences, ont surgit et
élargi le clivage entre les deux savoirs .
 La sémiotique est parfois confondue avec la
sémiologie, mais le linguiste Greimas a
cependant établi entre elles une hiérarchie en
faisant de la sémiologie la théorie générale
dans laquelle vient s'inscrire la sémiotique.
 Sémiotique et sémiologie sont restées
longtemps synonymes, mais ‘‘ sémiotique’’
est réservé maintenant par l’usage à la
linguistique et ‘‘ sémiologie’’ s’attachant à
l’étude des langages particuliers
(image/cinéma/peinture…)
 Objet d’étude ( sémiologie et sémiotique)
Le processus sémiologique de Ferdinand De
Saussure (1857-1913)
 Pour Saussure , la sémiologie est la théorie
visant à décrire la structure et le
fonctionnement des systèmes de signes.

 Il a proposé une classification des signes en


fonction de la nature des rapports existant
entre ‘‘signifiant’’, ‘‘signifié’’.
 La signification pour lui est un système
dyadique où:

Signe=Signifiant ( Sa)+ Signifié ( Sé)

 Le signifiant est le constituant matériel du


signe ( son, image, objet).
 Le signifié est le concept, la représentation
mentale de la chose
 Exemple:
 Signe= Sac

 Signifiant: Aspect matériel


-forme graphique: ( sac)
Image acoustique
- forme sonore: ( sak)

• Signifié: Aspect conceptuel


Accessoire du vêtement féminin ou masculin, à
usage utilitaire ( rangement de petits objets
personnels ) et esthétique.
 Chez Saussure la relation entre le signifiant
et le signifié constitue le processus de
signification.
Le processus sémiotique chez Pierce (1839-
1914).
 Charles Sanders Peirce est le fondateur de la
sémiotique et de la pragmatique qui
consistent à décrire de manière formelle les
mécanismes de production du sens
 Charles Sanders Pierce a expliqué la structure
des signes de manière différente en
confirmant que le signe est régi par un
processus triadique comprenant trois
parties :
 Representamen- Interprétant- Objet
 Representamen : La forme que le signe prend
( matérialité du signe)
 Objet : Le signe auquel il se réfère ( ce à quoi il
renvoie)
 Interprétant : Le sens issu du signe ( celui qui
fait exister cette relation)
Exemple:
 Signe= Chien
 Le representamen: ( chien) l’équivalent du
signifiant chez Saussure
 L’objet: tel qu’il se représente en réalité ( il est
rapporté au réél) Le chien tel qu’il existe.
 L’interprétant: l’image mentale, le concept
que l’on se fait de l’objet. Il est propre à
chacun, selon son expérience personnelle et
professionnelle ou sa culture. C’est le sens
qu’on lui attribue.
Animal domestique
 L’objectif de l’approche sémiotique
peircienne est de percer le fonctionnement
de la signification; de retracer les processus
par lesquels la signification se produit,
émerge et se communique à travers les divers
objets culturels et les diverses pratiques
sociales.
Les types de signe selon Peirce
 Toujours en se focalisant sur le signe, Peirce a
proposé une autre trichotomie entre trois
types de signes qu’il appelle : icone, indice et
symbole.
 L’icône:
 Selon Peirce, une icone est « est un signe qui
renvoie à l'objet qu'il dénote simplement en vertu
des caractères qu'il possède, que cet objet existe
réellement ou non. Il est vrai que si cet objet
n'existe vraiment pas, I'icône n'agit pas comme
signe; mais cela n'a rien à voir avec son caractère
de signe. N'importe quoi, qualité, individu existant
ou loi, est l'icone de quelque chose, pourvu qu'il
ressemble à cette chose et soit utilisé comme signe
de cette chose »1.
 L’icône entretient un lien de similitude
( ressemble à l’objet )
 L’indice:
 C’est est un signe qui renvoie à l'objet qu'il
dénote parce qu'il est réellement affecté par
cet objet. Dans la mesure où l'indice est
affecté par l'objet, il a nécessairement
quelques qualités en commun avec l'objet.
 Umberto Eco ajoute que les indices « lient la
présence ou l’absence d’un objet à des
comportements possibles de leur possesseur
probables : des touffes de poils blancs sur un
divan sont l’indice du passage d’un chat
angora »
 L’indice entretient un lien continu avec l’objet
( trace de l’objet, partie ou objet lui-même).
 Le symbôle:

 Association arbitraire entre le representamen


et l’objet.

 Un symbole est un signe qui renvoie à l'objet


qu'il dénote en vertu d'une loi, d'ordinaire une
association d'idées générales, qui détermine
l'interprétation du symbole par référence à
cet objet.
 L’approche sémotique de Peirce repose sur un
système triadique:

 Charles Sanders Pierce a élaboré un


processus sémiotique original qui serait
applicable pour la compréhension de la
signification . Ce processus est réparti en trois
catégories comme suit:
 La priméité
 La secondéité
 La tiercéité
 Ces catégories de Pierce agiraient de la
manière suivante :

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