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LA SEMIOLOGIE ET LA SEMIOTIQUE
REALISE PAR:
HASSOUN ABDELMOULA
MOHAMMED REDA BOULKHIAM
«[…] je crois qu’on peut diviser la science en trois espèces. […] la troisième
peut être appelée sémiotique ou la connaissance des signes […] son emploi
consiste à considérer la nature des signes dont l’esprit se sert pour entendre les choses,
ou pour communiquer la connaissance aux autres.».
La pensée de LOCK sera développée par la suite à la fin du XIX ème siècle, par ses successeurs
américains, en l’occurrence, Charles Sanders Pierce (1839-1914) et Charles Morris (1901-1979).
La sémiotique
Il convient de distinguer trois dimensions de la sémiotique qui se
repartissent comme suit :
La dimension sémantique : Elle définit la relation entre les signes et ce
qu’ils signifient.
La dimension syntaxique : Elle définit la relation entre les signes.
La dimension pragmatique : Elle définit la relation entre les signes et
leurs utilisateurs.
Sémiologie ou sémiotique
L’amalgame qui existe entre les deux termes, nécessite d’être nuancée. Pour cela, il
convient de souligner que ces deux termes sont souvent employés indifféremment.
Pourtant, en 1969, le comité international ayant fondé l’«Association internationale
de sémiotique» a accepté le terme de «sémiotique» comme celui recouvrant toutes
les acceptions de ces deux termes, sans toutefois exclure l’emploi de «sémiologie».
En France, le terme de «sémiotique» est le plus souvent employé dans le sens de
«sémiotique générale», alors que l’emploi du terme «sémiologie» renvoie tout à la
fois à des sémiotiques spécifiques (par exemple, la sémiologie de l’image envisagée
comme théorie de la signification de l’image) et à leurs applications pratiques (la
sémiologie de l’image comme analyse de documents utilisant les moyens de la
sémiotique).
La sémiotique d’aprés C.S.PIERCE
Charles Sanders PEIRCE, philosophe et logicien américain considère que
« La logique dans son sens général(…) n’est qu’un autre nom de la
sémiotique(…) doctrine quasi nécessaire ou formelle des signes ».
Il publie en 1867, un article intitulé On a New List of Categories, dans
lequel, il établi le fondement d'une philosophie séméiotique et il
entreprend l'élaboration d'une définition et d'une classification
scientifique des signes. Dans ledit article, Peirce commence par une étude
de la substance et de l'être et y formule l'hypothèse de l'existence des trois
catégories fondamentales de l'être, qu'il nommera : Priméité,
Secondéité et Tiercéité, et grâce auxquelles il définit le representamen.
Les catégories fondamentales de l'être selon Pierce:
Priméité: Une conception de l’être indépendamment de toute autre chose. Il
s’agit d’une conception de l’être dans sa globalité, sa totalité, sans limites ni
parties, sans cause ni effet. La Priméité est de l’ordre du possible, elle est vécue
dans une sorte d’instant intemporel et correspond à la vie émotionnelle.
Secondéité: Une conception de l’être relative à quelque chose d’autre. C’est la
catégorie de l’individuel, de l’experience, du fait de l’existence, de l’action-
réaction. Elle s’inscrit dans un temps discontinu, où s’impose la dimension du
passé. La secondéité correspond à la vie pratique.
Tiercéité: Elle est la catégorie de la pensée, du langage, de la représentation
et du processus sémiotique. Elle permet la communication sociale et
correspond à la vie intellectuelle.
La sémiotique d’aprés C.S.PIERCE
Pierce définit le
representamen d’un aspect
formelle et générale comme
une relation triadique dans
laquelle un fondement est
relié à un objet par le biais
d'un interprétant.
La sémiotique d’aprés C.S.PIERCE
Le representamen (signifiant)
est le signe en tant qu'il se
présente et que l'interprétant
renvoie à l'objet qu'il représente
L'objet (référent) est tout ce à
quoi l'interprétant renvoie le
representamen.
l'interprétant désigne le
«signifié propre du signe»
La notion Piercienne de sémiosis :
Pierce a introduit la notion de sémiosis qui s’articule sur les trois
catégories précitées
Semiosis : Signifie le mouvement d'avancée du signe vers un nouveau
signe, c'est-à-dire, un processus de développement dans l'esprit de
l'interprétant qui va de la perception du signe à la présence dans son esprit
de l'objet du signe.
La sémiotique selon Joseph Courtés
L’école de Paris est une école de sémiotique fondée par J. Greimas, Arrivé,
Chabrol et Coquet. Les thèmes et les objectifs visés par ces linguistes sont
illustrés dans l'ouvrage intitulé La Sémiotique, Ecole de Paris, 1982 de ces
mêmes auteurs. Ils considèrent que la notion de "sémiologie" doit dépasser
les systèmes des signes. Elle est substituée par « sémiotique » qui vise la
science des systèmes significatifs.
Sous l’influence de Propp, ayant proposé d'analyser le conte populaire russe
en fonction des rôles accomplis par les personnages et selon la structure
générale du récit. J. Greimas se consacre à étudier les textes narratifs, les
contes et les mythes. Il s'intéresse à la signification et à la formalisation du
contenu en s'appuyant sur l'analyse structurale et l'analyse du discours.
La sémiotique selon Joseph Courtés
La sémiotique greimassienne repose sur deux plans:
Plan superficiel : la séquence narrative organise l'acheminement des
situations et la séquence discursive organise l'acheminement des images
véhiculées par la signification.
Plan profond : il existe un réseau de relations qui classifie les valeurs de
signification.
La sémiotique selon Joseph Courtés
Joseph Courtés (sémioticien et professeur universitaire français) en tant que
disciple et membre de l’école de Paris a définit la sémiotique comme
l'exploration du sens, le procès de la signification, dans un contexte plus
large que celui de la communication (émetteur-récepteur). Il s'agit d'un
métalangage (langage utilisé pour parler du langage) par rapport à l'univers du
sens qu'elle se donne comme objet d'analyse. Autrement dit, un transcodage .
Selon Courtés, un des objets propres que la sémiotique se donne à travers tous
les corpus qu'elle sonde, est la narrativité. À partir de toutes les formes
discursives possibles (récits écrits ou oraux, nouvelles, faits divers de journaux,
etc.), la sémiotique essaie de déterminer l'ensemble des lois qui rendent
compte en partie de cet élément central de la vie quotidienne: le fait de
raconter.
Joseph Courtés
Il défend que la sémiotique est dérivée de la linguistique. Le signifiant (=
la forme linguistique) et le signifié (= l'histoire qui y est racontée), sont
empruntés à la terminologie de F. de Saussure, alors que l' expression et le
contenu proviennent de la formulation de L. Hjelmslev qui stipule que
tout changement d'expression correspond un changement de contenu.
La sémiologie d’aprés Roland Barthes
Roland Barthes (1915-1980) sémiologue et philosophe français. Il s’est
particulièrement attaché à l’étude des connotations dans Mythologies,
(1957) et Eléments de sémiologie (1964). Il fut en quête du langage des
signes dans la publicité, la mode, et l'écriture romanesque et poétique.
Dans l’étude de la sémiotique, Barthes considère la langue comme un
système de signe qui reflète la société dans un temps déterminé.
La sémiologie d’aprés Roland Barthes
Roland Barthes s’oppose à la conception de DE Saussure et se donne pour appliquer les principes
linguistiques sur les faits non-verbaux afin de chercher leur signification. Il fait dépasser la vision
des fonctionnalistes (qui relient entre les signes et l'intentionnalité) et insiste sur le fait qu'il
existe des systèmes non verbaux dont la communication est parfois involontaire mais la
signification est fort présente.
R. Barthes détermine les éléments de la sémiologie de signification sous forme des pairs
empruntées à la linguistique structurale : langue et parole, signifiant et signifié, syntagme et
paradigme, dénotation et connotation,
Il témoigne de l'intervention des principes linguistiques dans l'analyse des phénomènes
sémiologiques (comme les systèmes de la mode, les mythes, la publicité, etc..). Cependant, La
langue est le seul moyen qui rend ces systèmes non-verbaux significatifs puisque tous les
domaines cognitifs ayant un fond sociologique, imposent la langue, et semble trop difficile de
concevoir un signe en dehors de son interprétation linguistique.
La sémiologie d’aprés Roland Barthes
D’après Roland Barthes, le mythe
consiste en un système second. Le signe
(sens), composé du signifiant et du
signifié dans le schéma linguistique,
devient, dans le schéma mythique,
signifiant (forme). Il est ensuite associé à
un autre signifié (concept) et donne ainsi
lieu à un nouveau signe (signification).
Conclusion
Les courants sémiotiques modernes
Annexe
Bibliographie
Gilles SIOUFFI et Dan Van RAEMDONCK, 100 fiches pour comprendre la linguistique, éd.
Breal, Paris, 2012
Collectif, Jean Dubois et autres, Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage,
Larousse, 1994
Saussure DE. F, Cours de linguistique générale, Payot, Paris, 1916
John Locke, Essai Philosophique Concernant L'entendement Humain, traduit par Pierre Coste,
Paris: Vrin, 1972
PEIRCE C.S, Ecrits sur le signe, rassemblés et commentés par G.Deledalle, Ed. Sueil, Paris,2017
Roland Barthes, Éléments de sémiologie, Communications ,4, Ed. Seuil,Paris,1964
Joseph Courtes, la sémiotique du langage, Armand Colin, Coll.128, 2007
Joseph Courtes, Introduction à la sémiotique narrative et discursive : méthodologie et
application, Armand Colin, Coll Hachette université. Langue, linguistique, communication ,
176