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Introduction

1 Introduction 
Botrytis cinerea Pers est un ascomycète nécrotrophe et polyphage, responsable de la pourriture
grise sur plus de 1400 espèces de plantes dicotylédones et monocotylédones, repartie dans 586
genres de plantes (Elad et al., 2016). Ce pathogène est capable d’attaquer toutes les parties de
la plante, les graines et autres matériels de plantation, les tiges, les feuilles, les fleurs et les fruits
aux stades pré-récolte et poste-récolte. Il se montre plus destructeur sur les tissus matures ou
sénescents. De graves dommages peuvent survenir aussi après la récolte de cultures
d’apparence saines (Williamson et al., 2007).

Selon Dean et al. (2012) B. cinerea est classé au deuxième rang dans la liste des 10 principaux
agents pathogènes fongiques des plantes. Ceci peut s’expliquer par un certain nombre de
facteurs décrit par Williamson et al. (2007) : une gamme d'hôtes exceptionnellement large, la
nature épidémiologique de Botrytis et l'étendue des pertes de récoltes qu'il provoque, avant et
après récolte ; la capacité de B. cinerea à provoquer des infections au repos ; l'adaptation
remarquable de B. cinerea à diverses conditions climatiques ; sa plasticité génétique, y compris
l'adaptation aux fongicides ; le manque de facteurs de résistance chez l'hôte et son mode de vie
flexible du saprophyte au pathogène.

La complexité et les difficultés associées au contrôle chimique de la pourriture grise, en raison


de sa large variabilité génétique et de ses capacités élevées d’adaptation aux fongicides. Une
résistance acquise a été observée avec tous les fongicides utilisés contre la moisissure grise, le
classant ainsi comme un agent phytopathogène à haut risque (De MiccolisAngelini et al., 2016).
Le cout mondial pour le contrôle de B. cinerea est estimé environ 1,5 milliard USD par an (Dean
et al., 2012). Ceci à a incité er les chercheurs à développer les moyens de luttes biologique, tels
que, les agents de contrôle biologiques, les extraits de plantes, les minéraux et les composés
organiques (Nicot et al., 2011).

Cependant, les espèces du genre Trichoderma ont attiré une attention particulière des
chercheurs et des industries depuis plusieurs décennies. Environ 60% des bio-fongicides
homologués à base de champignon filamenteux ont été développés à partir de souches de
Trichoderma (Verma et al., 2007). Plusieurs anti-Botrytis commercialisés ont été formulés à
base d’isolats de T. atroviride, T. harzianum, T. polysporum et T. viride pour lutter contre B.
cinerea, tels que, le Sentinel® formulé à base de la souche LC52 de T. atroviride et Trichodex®
basé sur T. harzianum (Elmer et Reglinski, 2006 ; Nicot et al., 2016).

Le genre Trichoderma est un agent de lutte biologique intéressant, présentant une capacité
antagoniste très élevé contre un large éventail d’agent phytopathogène (Galarza et al., 2015 ;
Medeiros et al., 2017). Et ceci par divers mécanismes d’action, le parasitisme, la compétition

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sur les éléments nutritifs, la synthèse des antibiotiques (Harman et al., 2004, Hermosa et al.,
2012 ; Ruocco et al., 2015 ; Rubio et al., 2017a). Bien que, les espèces du genre Trichoderma
s’avèrent être potentiellement efficaces dans la lutte contre B. cinerea, seule une petite
proportion a été exploitée comme agent de lutte biologique contre B. cinerea, tels que : T.
atroviride, T. harzianum, T. polysporum, T. viride (Verma et al., 2007). Cependant, l’évaluation
de l’efficacité d’autre espèces / isolats dans des tests de biocontrôle peut s’avérer utiles, en
particulier les espèces / isolats rhizosphériques.

Les principaux objectifs de la présente étude sont :

a) Etude phénotypique (morphotypes) et pathologique et la résistance au fongicide


fenhexamid d’une population de Botrytis cinerea isolée à partir des plants de vigne, de
tomate, de fraisier, de courgette et de fève ;
b) Isolement, purification et identification moléculaire des isolats de Trichoderma
rhizosphérique, obtenus à partir de la rhizosphère du fraisier, vigne tomate et d’un bio-
composte commercialiser en Algérie ;
c) Evaluation de l’activité antifongique par les différents modes d’actions (Mycoparasitisme,
compétition, métabolites secondaires) des isolats de Trichoderma spp. en lutte
biologique contre 03 isolats les plus virulents de B. cinerea ;
d) Etude de l’effet des suspensions de spores et des métabolites secondaires solubles et
volatiles des isolats de Trichoderma spp. Sur la germination des semences de tomate et
l’indice de vigueur des jeunes plantules.
e) Evaluation de l’effet de trois isolats de Trichoderma spp. en lutte biologique contre la
pourriture grise sur des plants entiers de tomates âgés de 28 jours en pot.

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