Critique de l'idéologie de la Programmation

neurolinguistique (PNL)
Elwis Potier
Dans Pour 2008/4 (n° 199), pages 22 à 28
Éditions GREP
ISSN 0245-9442
DOI 10.3917/pour.199.0022
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 22 > Analyses

> Éducation/Formation

Critique de l’idéologie
de la Programmation
neurolinguistique (PNL)
Pour qui cherche aujourd’hui à se former ou
simplement à s’informer sur la communication
humaine, il devient de plus en plus difficile
d’échapper à la PNL, une technique de commu-
nication très controversée.

i nitialement conçue à partir de pra-

tiques psychothérapeutiques, elle
se répand peu à peu dans d’autres
champs où elle a plus de succès,
comme dans le management mais
aussi dans l’enseignement et la forma-
tion professionnelle. Inventée en 1973
par les Américains Richard Bandler et
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accusée au mieux d’être une superche-
rie 4, bien qu’assez sophistiquée, au
pire d’être une puissante technique de
manipulation entraînant de possibles
dérives sectaires 5. Mais que reste-t-il
de ces mises en garde sans doute par-
1 fois trop caricaturales ? Après un
séjour revigorant au purgatoire, force

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John Grinder – alors respectivement
étudiant en mathématique et informa-
tique, et maître-assistant en linguis-
tique –, cette « nouvelle approche de la
communication et de l’évolution per-
sonnelle 2 » connaît un réel essor en
France dans les années 1980, principa-
lement dans le secteur marchand.
Nombre de commerciaux formés à
cette époque en sont d’ailleurs revenus
et la PNL est également rejetée par les
intellectuels et les scientifiques qui
commencent à s’y intéresser 3. Elle est
ensuite complètement décrédibilisée
auprès du public dans les années 1990,
est de constater que la PNL est redeve-
nue à la mode ces dernières années, si
l’on en juge par le regain éditorial dont
elle fait l’objet et la profusion des offres
de formations tous azimuts, ce qui ne
manque pas de poser ou de reposer un
certain nombre de questions sur le
sens de ce relatif engouement pour une
approche tant décriée sur les plans
scientifiques et éthiques.
Alerté par l’attrait de nombreux ingé-
nieurs, formateurs, enseignants, tra-
vailleurs sociaux et professionnels de
l’aide à la personne pour la PNL (souvent
associée à l’analyse transactionnelle 6)

POUR / n° 199 / février 2009


que j’ai rencontré et par la présence de
plus en plus fréquente de la référence à
la PNL dans leurs formations initiales ou
continues, j’ai entrepris de débattre de
façon approfondie avec des PNListes et
même de suivre un stage de PNL afin de
répondre à l’objection qui m’était
constamment faite de devoir « juger sur
pièces 7 ». Ces expériences n’avaient pas
pour but de rassembler un matériel
représentatif, mais de comprendre les
diverses motivations et d’entendre la
rhétorique de justification derrière
laquelle se réfugient la plupart des utili-
sateurs de la PNL : « La fin justifie
les moyens, si c’est efficace, pourquoi
pas ? » ; « Chacun fait sa PNL » ; « Il faut
en prendre et en laisser… ». Les défen-
seurs de la PNL n’en assument pas les
présupposés, et pour cause, ils ne peu-
vent être assumés, pour les raisons que
nous allons exposer. Cela engendre
inévitablement de la culpabilité parmi
ceux qui ont conscience des contradic-
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tions dans lesquelles le discours de la
PNL les a enfermés. C’est l’idéologie
même de la PNL qui est alors niée, en
même temps que son histoire et son
identité, ce qui va de pair avec la négation
de la possibilité même qu’une idéologie
puisse être à l’œuvre, idée certainement
entretenue par l’idéologie ambiante de la
fin des idéologies.
Face à la banalisation de ce mode de
pensée par lequel on tente de faire pas-
ser la PNL pour une chose inoffensive,
voire insignifiante, ce qu’elle n’est cer-
tainement pas, il devient urgent de ne
pas laisser la parole à ses seuls promo-
Analyses > 23
teurs et de s’emparer de l’espace cri-
tique laissé vacant pour prendre le phé-
nomène un tant soit peu au sérieux.
Aussi, ce bref article vise à évoquer les
différentes objections que suscite cette
méthode de formation en la considérant
dans sa cohérence et sa spécificité.
Instrumentalisation d’autrui
La PNL séduit d’abord par sa promesse
de nous dévoiler les secrets de la com-
munication ou encore ce qui se cache
« derrière la magie 8 ». Ce discours, ins-
piré autant des théories comportemen-
tales et cognitives que de la mouvance
New Age des années 1970, veut nous
faire croire que l’on peut utiliser un cer-
tain nombre d’outils pour mieux se maî-
triser et maîtriser les autres. Ces outils,
qu’il s’agisse de visualisation, de rêve
éveillé, d’hypnose, de travail sensoriel ou
linguistique, ne sont que des moyens
pour « rechercher et attraper cette proie
insaisissable que l’on nomme l’excel-
lence humaine 9 ». Cette vision étroite-
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ment utilitariste et quelque peu élitiste,
sans cesse rappelée à travers la quête
illusoire de « l’efficacité » et de « l’excel-
lence » 10, amène la PNL à supposer
comme possible et souhaitable la maî-
trise complète de soi et de la connais-
sance d’autrui. Ce faisant, elle conduit à
instrumentaliser les relations interper-
sonnelles et à nier l’irréductible
présence de l’inconnaissable et, précisé-
ment, de l’insaisissable chez l’autre et en
soi-même 11. La PNL se présente donc
comme une ingénierie de l’humain où
l’autre ne peut être compris que comme
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 24 > Analyses
un objet à modeler, un instrument au
service de sa volonté. Elle vante et elle
vend ainsi les mérites de la manipulation
du langage et des idées pour mieux
manipuler les corps et les esprits.
Comme le dit Philippe Breton : « Nul
doute que, derrière ce jargon, il y ait une
réelle compétence à manipuler les rela-
tions humaines 12.» La recherche de tou-
jours plus d’efficacité dans la
communication se nourrit du fantasme
de maîtrise, aiguillonné par la volonté
d’influencer autrui à l’aide d’un jargon
d’allure technique, pseudo-scientifique,
qui ravive de la sorte l’illusion scientiste.
La PNL exploite ainsi notre peur de l’in-
connu et le sentiment d’impuissance qui
peut nous assaillir en cherchant les
moyens de renforcement du contrôle
hypnotique de l’autre et de soi-même,
soutenu par une croyance aveugle dans
la science.
Mystification scientiste
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Les emprunts de la PNL à différentes
disciplines scientifiques, comme l’infor-
matique, la cybernétique (programma-
tion), la neurologie ou la linguistique,
conduisent à un appauvrissement de
celles-ci, en détachant les données de
leurs sources empiriques et théoriques,
par le biais de la modélisation. À l’origine
de la PNL, ses deux fondateurs, Bandler
et Grinder 13, sont convaincus que les
individus particulièrement doués pour la
communication utilisent, de manière
plus ou moins consciente, des stratégies
de comportement similaires. Ils vont
donc observer des thérapeutes 14 jugés –
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a priori – excellents pour modéliser ces
comportements et les rendre acces-
sibles au plus grand nombre : « La pro-
grammation neurolinguistique a pour
objet le modelage de l’excellence
humaine. Par là, je veux dire l’identifica-
tion et le codage des structures compor-
tementales caractéristiques de
personnes connues pour exceller dans
un domaine particulier 15. » Le fonde-
ment de la PNL est donc ce modelage
dont le but avoué n’est pas de com-
prendre ou d’expliquer les comporte-
ments mais de les imiter, de les
reproduire à volonté, dans n’importe
quel contexte. La confusion entre théorie
et pratique, soutenue par un rejet massif
de toute théorisation, interdit la possibi-
lité même d’une validation scientifique
puisqu’il n’y a plus d’articulation possible
entre théorie et pratique. Le modèle
devient mode opératoire, le code com-
portement et la pensée imitation. La PNL
procède ainsi, de façon mimétique, à des
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généralisations sans limites et ne peut
donc pas avoir d’épistémologie propre,
ce qui la condamne à n’en avoir
aucune 16. Si elle ne répond pas d’une
démarche scientifique, reconnaissons
qu’elle pourrait, après tout, être considé-
rée comme une forme d’art, un art parti-
culier de l’influence et de l’imitation. Elle
serait alors une sorte de « technique
savante 17 », un peu comme il y a des
singes savants, élaborée par des faus-
saires, tant il est vrai que certains faus-
saires peuvent aussi, parfois, être des
artistes. Dans leur novlangue bien à eux,
les PNListes ne parlent pas d’imitation

mais de « synchronisation ». La PNL est
cependant un art qui peut s’avérer dan-
gereux car le programme à l’origine de la
technique a été pensé pour formater les
individus, tels des automates bien
« réglés 18 », et non pour former des
sujets autonomes. On retrouve ici l’in-
fluence décisive du scientisme d’Alfred
Korzybski, cet ingénieur de l’humain qui
cherchait les bases d’une sémantique
générale pour promouvoir une « com-
munication saine », et dont la fameuse
sentence « une carte n’est pas le terri-
toire 19 » est devenue un slogan pour les
PNListes.
Syncrétisme et simplisme
La PNL se drape dans un discours scien-
tifique pour affirmer d’autorité la véra-
cité de ses différents modèles 20.
Certains d’entre eux ont été développés
dans des cadres théoriques et pédago-
giques différents, c’est le cas en particu-
lier du système « Vako » (vision, audition,
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kinestésie, odorat), repris par les prati-
ciens de la gestion mentale ou de l’en-
tretien d’explicitation 21. Cependant, la
plupart de ces modèles n’ont jamais fait
l’objet d’études sérieuses 22. Cela s’ex-
plique en partie par la simplification et la
banalité de certaines affirmations qui
n’ont aucun intérêt scientifique. Le fait
que nous percevions par nos sens ou que
nous pensions avec notre cerveau ne
souffre d’aucune contestation. Aussi, il
ne faudra pas être surpris de trouver
dans ce fourre-tout certaines vérités. Ce
sont davantage les amalgames entre ces
diverses observations et leurs utilisa-
Analyses > 25
tions pratiques qui posent problème. La
PNL est un syncrétisme au sens propre :
mélange factice d’idées ou de thèses
d’origine disparate. Il serait donc vain de
vouloir remettre en cause telle ou telle
affirmation empruntée à telle ou telle
discipline, c’est l’ensemble qui est criti-
quable et qui invalide chacune de ses
parties. D’ailleurs, les deux fondateurs
ne sont pas dupes des contradictions
inhérentes à leur démarche : « Nous
voudrions rassurer le lecteur en lui
disant que les illogismes, les diversions
étonnantes, les modifications inatten-
dues du contenu, de l’humeur et de
l’orientation qu’il pourra observer en
lisant ce compte rendu étaient tout à fait
logiques dans le contexte du stage 23 »
(sic). Cette mise à l’écart de la pensée
critique, qui explique sans doute son
succès ainsi que celui d’autres méthodes
de management analogues dans nombre
d’entreprises, procède d’un constructi-
visme naïf dont on connaît bien l’origine :
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« L’utilisation de catégories de la
connaissance dite réaliste, combinée à
une extrême simplification des notions,
tend à diminuer la capacité de réflexion
critique et à favoriser un fonctionnement
par idées reçues 24. »
Psychologisation
des relations sociales
C’est une caractéristique commune à
la PNL et aux autres méthodes de
développement personnel de considé-
rer comme allant de soi l’égalité entre
les personnes sans prendre en compte
les différences sociales de statut, de
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 26 > Analyses
rôle et de pouvoir hiérarchique ou éco-
nomique. Les rapports sociaux, singu-
lièrement dans le travail, sont évacués
au profit de la seule gestion des rela-
tions interpersonnelles, en supposant
que celles-ci ne dépendent que de l’ini-
tiative et du choix individuels : « En
appliquant à l’univers de l’organisation
une forme de réflexivité exclusivement
narcissique, c’est-à-dire tournée vers
le Soi, les théories du développement
personnel (dont la PNL) tendent à psy-
chologiser les causes de conflits et à
favoriser l’intériorisation de la
contrainte sociale 25. » Cela passe
notamment par des affirmations pré-
sentées comme des évidences avec
une sorte de jeu sur les mots qui induit
des glissements de sens : « Par
exemple, la connaissance de soi mène
toujours à l’estime de soi, l’ouverture à
soi crée toujours de l’ouverture sur les
autres, et l’ouverture aux autres crée
toujours de la performance. Il n’est pas
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envisagé que l’ouverture aux autres
dans un contexte professionnel puisse
créer de l’anxiété, du retrait ou du
rejet. De même, la performance d’une
organisation est principalement liée
aux paramètres relationnels, et non
pas à des logiques techniques, finan-
cières, de marketing, etc. 26 ». La sub-
tilité de la PNL, si l’on peut dire, c’est
d’avoir intégré la technicité et le mar-
keting dans une approche psychologi-
sante dérivée de la suggestion et de
l’auto-persuasion 27 qui réduit toutes
les questions de pouvoir, sur le plan
social, économique et politique, à des
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problèmes de communication inter-
personnelle, masquant ainsi les enjeux
organisationnels, institutionnels,
sociétaux…
L’efficacité à tout prix
La PNL n’est pas seulement un ultime
avatar de « l’homme remodelé »
qu’avait si bien décrit Vance Packard
en son temps 28, elle est avant tout un
produit et une marque, un logo 29 – elle
a d’abord été une marque déposée
avant de se constituer comme
méthode de formation – un produit
commercial par lequel le marketing
des idées remplace la réflexion épisté-
mologique et l’appât du gain supplante
le respect des principes éthiques, au
nom d’une sacro-sainte efficacité
immédiate et subite. La volonté d’in-
fluencer n’importe qui à tout prix, et de
vendre l’efficacité personnelle à tous
les prix, voit spontanément dans tout
effet d’influence un signe d’efficience,
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une efficience toujours gagnée, pour le
coup, en pure perte du sens. La PNL
cherchera alors à conjuguer efficacité
et authenticité, afin de mieux transfor-
mer la personne elle-même en mar-
chandise. Nous pouvons alors suivre
Guillaume Paoli, dans son Éloge de la
démotivation 30, lorsqu’il relève que la
série d’opérations par laquelle s’effec-
tue la « reprogrammation des cer-
veaux » correspond point pour point à
ce que Boltanski et Chiapello décrivent
comme « la marchandisation de l’au-
thentique 31 ». Les individus, dont la
personnalité est ainsi codifiée et
 Analyses > 27

recomposée, peuvent devenir des mar- 4 Les frasques d’A. Robbins qui marchait sur des

chandises « authentiques », des « pro- braises grâce au « pouvoir illimité » de la PNL y ont

duits différents mais de même style », grandement contribué. Voir A. Robbins, Pouvoir illi-

bons pour le marché. La PNL tient mité, éd. Robert Laffont, 1989.
donc une place particulière dans cette 5 La PNL a même été caractérisée de « secte dan-

marchandisation des relations gereuse » par le rapport de 2002 de la Mission inter-

humaines, elle en est tout à la fois le ministérielle de lutte contre les sectes.

produit et l’un des modes de produc- 6 Il faut cependant bien dissocier les deux ; leurs

tion. Cette marchandisation est donc fondements théoriques et empiriques sont très dif-

au cœur du projet de la PNL, malgré le férents même si leurs usages peuvent parfois se

vernis humaniste et les bons senti- rejoindre. Cf. E. Berne, Des jeux et des hommes, éd.

ments qui tentent parfois de l’occulter. Stock, 1967 ; Id., Analyse transactionnelle et psy-

L’ensemble des objections que l’on chothérapie, éd. Payot, 1977.

peut formuler à l’encontre de la 7 Ce ne sont pas tant ces pièces-là qui m’ont servi à

Programmation neurolinguistique et écrire ce qui suit que l’analyse de nombreux écrits

de son idéologie New Age-scientiste- sur la PNL. Question de méthode : les écrits restent,

mercantile ne peuvent alors que nous malgré leurs auteurs.

conduire à constater à quel point elle 8 R. Bandler, J. Grinder, Les secrets de la commu-

est contraire aux valeurs démocra- nication, éd. de L’Homme, 2005 ; A. Cayrol, J. de
tiques et, de ce fait, irrémédiablement Saint-Paul, Derrière la magie, éd. InterÉditions,

incompatible avec les principes et les 1984.

finalités d’une authentique éducation 9 J. Grinder, préface à l’ouvrage de G. Laborde,

populaire. Influencer avec intégrité, la programmation neuro-

linguistique dans l’entreprise, éd. InterÉditions,
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Elwis Potier 1987.

Psychosociologue, 10 Tous les ouvrages sur la PNL mettent en avant

membre du Cirfip (Centre international son efficacité et « l’excellence humaine » comme

de recherche, formation et intervention arguments de vente.

psychosociologiques) 11 Les deux fondateurs ont construit leur démarche

en réaction contre la psychanalyse, en niant l’exis-

tence des phénomènes inconscients. Voir M. Esser

1 M. Esser, « Qu’est-ce que la PNL ? », in M. Esser (dir.), La programmation neuro-linguistique en

(dir.), La programmation neuro-linguistique en débat, éd. L’Harmattan, 2004.

débat, éd. L’Harmattan, 2004. 12 P. Breton, L’utopie de la communication, éd. La
2 A. Cayrol, J. de Saint-Paul, Derrière la magie, éd. Découverte, 1992, p. 131.

InterÉditions, 1984. 13 Bandler et Grinder se sont rencontrés en 1972 à

3 Voir notamment : Y. Winkin, « Eléments pour un l’Université de Santa Cruz et ont animé ensemble

procès de la P.N.L. », MédiAnalyses n° 7, septembre des sessions de gestalt-thérapie.

1990, p. 43-50. 14 Parmi lesquels Virgina Satir, praticienne en thé-

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 28 > Analyses

rapie familiale utilisant l’approche systémique, Fritz matière : « rares sont les études expérimentales qui
Perls, fondateur de la gestalt-thérapie, et Milton ont tenté de tester la validité théorique ou l’efficacité
Erickson, célèbre praticien en hypnose et fondateur thérapeutique de la PNL », in Sciences Humaines,
des thérapies brèves. hors série n° 16, mars/avril 1997.

15 J. Grinder, « Préface » in A. Cayrol, J. de Saint- 21 Courants psycho-pédagogiques fondés respecti-

Paul, Derrière la magie, éd. InterÉditions, 1984. vement par A. de La Garanderie et P. Vermersch.

16 Les PNListes, qui font souvent référence à l’École 22 Sans parler de la fameuse interprétation des

de Palo Alto et à Gregory Bateson, devraient médi- mouvements oculaires qui a été utilisée dans cer-

ter cet avertissement : « Vous ne pouvez pas pré- tains tests de détection des mensonges sans jamais

tendre ne pas avoir d’épistémologie. Ceux qui le avoir fait l’objet d’études expérimentales fiables.

prétendent en ont une mauvaise. » Cf. G. Bateson, 23 R. Bandler, J. Grinder, Les secrets de la commu-

« Le fait est… », Une unité sacrée, éd. du Seuil, 1977. nication, éd. de L’Homme, 2005.
17 Claude Marti, professeur de physique et lui- 24 V. Brunel, faisant référence aux travaux de

même « maître praticien » en PNL est bien obligé de J. Palmade, in Les managers de l’âme. Le dévelop-

concéder qu’elle est « une technique savante plus pement personnel en entreprise, nouvelle pratique
qu’une science en devenir », Cf. C. Marti, « PNL et de pouvoir ?, éd. La Découverte, 2004, p. 83.
scientificité », in M. Esser (dir.) : La programmation 25 Ibid., p. 100.

neuro-linguistique en débat, éd. L’Harmattan, 2004, 26 V. Brunel, ibid., p. 103.

p. 125. 27 La PNL, en cela, est très proche de la méthode

18 On comprend dès lors pourquoi la PNL s’intègre Coué pour ce qui est de l’auto-persuasion et de sa

parfaitement dans des modèles de management de profondeur psychologique.

grandes entreprises multinationales qui exercent 28 V. Packard, L’homme remodelé, éd. Calmann-

une telle emprise sur leurs salariés qu’ils finissent Lévy, 1978.
par avoir des comportements complètement sté- 29 Ses inventeurs n’ont-ils pas créé ce sigle barbare
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réotypés. pour mieux la vendre ?
19 Cf. A. Korzybski, Une carte n’est pas le territoire. 30 G. Paoli, Éloge de la démotivation, éd. Lignes,
Prolégomènes aux systèmes non-aristotéliciens et 2008, p. 52- 54.

à la Sémantique générale, éd. de L’Éclat, 1998. 31 L. Boltanski, E. Chiapello, Le Nouvel esprit du

20 Pour Jacques Lecomte qui reste prudent en la capitalisme, éd. Gallimard, 1999.

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