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de Tarquinia
Résumé :
L’histoire est celle d’un groupe d’amis en vacances dans un village isolé
d’Italie et qui, tout simplement, cherchent à s’occuper. Parallèlement, un
couple de vieux viennent de perdre leur fils démineur. Dans le déni de sa
mort, ils refusent de quitter le lieu du décès, dans la montagne.
Le récit a lieu dans un huis clos singulier : « Elle n’avait rien avoir, cette
mer là, avec aucune autre mer du monde. », « Est-ce que » ce n’est pas
vrai qu’il n’y a nulle part ce même soleil ? ». Les personnages se rendent
toujours aux mêmes endroits tous les jours : à la mer, au restaurant de
l’hôtel, dans la montagne. Le lieu exerce une influence sur eux, la chaleur
est une des causes essentielles de leur mauvaise humeur, il est
omniprésent, envahissant : « La mer pénétrait alors dans l’épaisseur des
cheveux jusqu’à la mémoire. ».
J’ai choisi cet extrait car je trouve qu’il indique presque l’intégralité des
éléments essentiels du roman. Il annonce le début de la relation entre Sarah
et l’homme, l’unique véritable intrigue du roman. Les liens entre les
personnages, la chaleur, le bateau sont mentionnés. De plus, je considère
que cet extrait illustre le style de Duras : la liberté qu’elle laisse au lecteur,
l’utilisation de la mémoire (« Elle se souvint de ce que Ludi avait dit. ») et
d’un langage moderne.
Mon avis :
Au cours de ma lecture, ce roman ne m’a pas vraiment plu. Le manque
d’actions, les répétitions m’ont fait bayer plus d’une fois. Cependant, les
réactions incohérentes, voire étranges, des personnages m’ont surprise et
amusée. J’ai trouvé leurs discussions et leurs différents points de vue sur
l’amour très intéressants et j’ai aimé penser que Marguerite Duras me
faisait partager ses propres avis contradictoires sur la question. J’ai
réellement aimé ce livre lorsqu’il est devenu, non pas objet de loisir, mais
un objet d’étude. J’ai compris que je m’étais ennuyée parce que l’ennui est
le sujet principal de ce roman, parce que c’était l’ambition de l’auteure. Tel
que Flaubert dans L’Éducation Sentimentale, Duras nous fait ressentir ce
que ses personnages éprouvent : leur lassitude du quotidien même en
vacances...