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i, par cet arrêt, les juges de cassation ont tranché sur une
question qui a suscité beaucoup de débats. Désormais, le
gardien d’une chose est présumé responsable de plein droit
dès lors que celle-ci cause un dommage à autrui. Cette
présomption de responsabilité est directement rattachée à
l’article 1384 du Code civil.
Pour bien comprendre le contexte de l’arrêt Jand’heur, il faut
savoir que tout démarre par l’arrêt Teffaine. Dans cet arrêt, pour
la première fois, les juges ont évoqué et admis le fait que même
sans-faute, la responsabilité du fait des choses pouvait obliger
une personne à assumer les conséquences d’un préjudice
causé par une chose sous sa garde.
Toutefois, l’arrêt Teffaine avait suscité de multiples
questionnements par rapport au principe général de la
responsabilité civile. Que retenir de la notion garde de la
chose ? Qui devrait-on considérer comme gardien ? Quel était
le champ d’application précis de l’article 1384 ?
Face à ces interrogations, l’arrêt Jand’heur est venu apporter
des éclaircissements très importants. C’est ce qui fait d’ailleurs
de l’arrêt Jand’heur l’un des arrêts de principe du droit de la
responsabilité civile.
Avant d’aborder l’arrêt Jand’heur, nous allons procéder à
quelques clarifications conceptuelles qui permettront de mieux
comprendre l’importance de cet arrêt fondamental.
CLARIFICATION CONCEPTUELLE DES NOTIONS DE
L’ARRÊT JAND’HEUR