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II. Une jurisprudence injuste : une responsabilité pour risque des parents A.
Une responsabilité des parents par le simple fait causal de l’enfant
Si le principe de responsabilité doit être mis en place par l'existence d'une
faute, un préjudice et un lien de causalité, cela a été reconsidéré par la Cour qui a
admis la responsabilité sans faute. Par conséquent, la doctrine s’est interrogée sur
le caractère juste d’une telle décision. En effet, nsuite, c’est dans le dernier des
arrêts de cette série que la Cour abandonne l’exigence de cette faute par l’arrêt
rendu par l'assemblée plénière de la Cour, Fullenwarth du 9 mai 1984. Elle admet
donc cet abandon du moment que le lien de causalité entre le fait de l’enfant et le
préjudice subi est établi en affirmant qu’ « il suffit que celui-ci ait commis un acte qui
soit la cause directe du dommage invoqué par la victime».
L’exigence de la faute est donc bien abandonnée et seul le fait de l’enfant
tant qu’il existe un lien causal peut désormais engager la responsabilité des parents.
Cette responsabilité peut donc être qualifiée de responsabilité sans faute. La
doctrine a vivement critiqué cet arrêt disant qu’il pouvait mener à des solutions
absurdes et qu’il était bien trop sévère pour les parents et que c’est donc la porte
ouverte à des indemnisations en masse pour n’importe quel préjudice tant qu’il
existe un lien de causalité entre le fait de l’enfant et le dommage subi. Cependant la
Cour n’a pas abandonné sa jurisprudence puisqu’elle rappelle dans un arrêt de la
deuxième chambre civile du 10 mai 2001 que « la responsabilité de plein droit
encourue par les père et mère du fait des dommages causés par leur enfant mineur
habitant avec eux n’est pas subordonnée à l’existence d’une faute de l’enfant ».