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Corrigé

: responsabilité du fait de la chose

DKHISSI ATMAN
Corrigé : responsabilité du fait de la chose

Majeure :

- L'article 1242 al.1 (ex 1384 al.1) du Code civil énonce que « on est responsable … des choses
dont on a la garde ».
- Le gardien de la chose est présumé responsable du fait de la chose dont il a la garde.
- La victime doit bien sûr prouver que la chose a joué un rôle actif et direct dans le dommage
qui lui a été causé.
En revanche, la victime bénéficie d’une présomption de fait actif de la chose, lorsque celle-ci,
en mouvement, est entrée en contact avec le siège du dommage.
Civ. 2e, 29 mars 2012, pourvoi n°10-27.553
- Pour les choses inanimées, la victime conserve la charge de la preuve. Ce qui suppose qu’elle
démontre, soit le vice de la chose, soit l'anormalité de sa position.
- Le gardien ne peut s'exonérer en démontrant son absence de faute : « présomption de
responsabilité », « responsabilité de plein droit » mais il peut s'exonérer en s'attaquant au rôle
causal de la chose, en démontrant que la véritable cause de l'accident est la force majeure, le
fait d'un tiers ou le fait de la victime.
- Est responsable du fait de la chose celui qui en a la garde au moment des faits : l'usage, la
direction, le contrôle.

Mineure :

En l’espèce, Mlle X heurte une baie vitrée coulissante dans l’appartement de Mme Y.
Pour obtenir réparation, Mlle X l’assigne en responsabilité civile délictuelle sur le fondement
de la responsabilité du fait des choses.
Les faits de l’espèce se rattachent au droit de la responsabilité civile délictuelle et plus
précisément la responsabilité du fait de la chose.

Problème de droit :

Dans quelle mesure une personne victime d’un dommage causé par une chose
inerte serait en mesure de bénéficier d’une réparation ?

Analyse :

La cour d’appel rejette l’appel de Mlle X en jugeant que la cause exclusive de l’accident
est la faute de la victime (mouvement inconsidéré de la victime) et non pas le vice ou
l’anormalité de la position de la chose (baie vitrée). En effet, pour la cours d’appel, le rôle actif
de la chose n’a pas été prouvé par la demanderesse à l’instance sur qui repose la charge de la
preuve.
La cours de cassation rappelle que d’après les propres constations de la cours d’appel,
la baie était transparente, ce qui peut être assimilé à une anormalité de la chose et donc une
preuve suffisante pour que le rôle actif de la chose soit établi (vice de la chose).

Solution :

En conséquence, la cour de cassation casse et annule l’arrêt rendu pour la cour d’appel
le 25 Juin 2002.

DKHISSI ATMAN

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