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quantique ?
Cédric Jeanblanc 05/04/2018
Comment convertir ses prospectsUne activité incontournable car les entreprises B2B
perdent entre 5% et 15% de leurs clients chaque année grâce au marketing
quantique ? Lorsque l’on aborde le sujet de la conversion d’un prospect, on entend
parler d’astuces relevant plus de la superstition que de la méthode scientifique : « il faut
toucher le prospect 7 fois pour le convertir », « non, il faut utiliser 7 canaux différents
pour le convertir »… Pour ce 4e et dernier article sur le marketing quantique (réalisé
pour le compte et à partir des idées et réflexions de notre client GetQuanty), nous
avons exploré d’autres alternatives avec l’aide de Pierre Calmard, directeur de
iProspect.
« La complexité vient surtout des montants engagés et de leur importance pour
l’entreprise », précise Pierre Calmard. « S’agit-il d’un achat impliquant ou non ? La
taille de l’entreprise est également impactante car la prise de risque sera différente ».
Et le montant engagé n’est pas seulement un risque pour l’entreprise, mais pour
l’acheteurComportement de l’acheteur en B2B : Internet et réseaux sociaux ont
bouleversé le comportement de l’acheteur en B2B qui se rapproche du B2C lui-même :
« On prend toujours des risques personnels sur un achat ». En effet, le prospect
achète certes pour l’entreprise, mais aussi pour lui-même : « cela va servir son rôle, sa
fonction et la perception qu’auront les autres de lui ». Cette réaction est d’ailleurs
très bien résumée par Neil Rackham dans son livre SPIN Selling.
Le besoin à identifier et spécifier ;
Constitution d’un panier de réponses (identification des vendeurs), appel d’offre ;
Création d’une shortlist, jusqu’à une décision
Ces moyens, cette énergie mobilisée, on peut la traduire par les coûts d’acquisition.
Trouver les bons canaux et relayer les bons messages au bon prospect afin de
dépenser juste ce qu’il faut est le nerf de la guerre. Or, il existe beaucoup d’idées
reçues à ce sujet, par exemple qu’il faut toucher en moyenne 7 fois un prospect
par des canaux différents pour le convertir. « Il s’agit d’une idée issue du monde
d’avant », prévient le patron de iProspect. « On travaille sur des moyennes
correspondant à un monde de push. Or, la moyenne ne veut rien dire ».
Cette recherche par les GAFA (et les autres) de la pertinence et de la personnalisation
intervient alors que l’infobésité devrait aller en empirant : la pression marketing n’est
plus un indicateur fiable, puisque parmi la masse d’informations qui arrive à lui, le
prospect ne voit que ce qu’il cherche.
S’adapter au prospect tout au long du tunnel de
conversion
Comme nous l’avions abordé dans les articles précédents, en marketing il est
impossible de connaître avec précision les besoins et les envies d’un prospect, tout
comme il est impossible d’observer une particule sans modifier son état. Le marketing et
la physique quantique se sont donc tourné vers les probabilités afin d’estimer le plus
précisément possible l’état d’un individu/particule. « Toute la logique du marketing est
probabiliste », confirme Pierre Calmard. « On agglomère des signaux faibles pour que
la probabilité qu’un événement se réalise. On n’est désormais plus dans le
déterminisme ».
Pour déterminer l’état d’un prospect, on agglomère donc des signaux forts, mais surtout
des signaux faibles :
La pertinence : les Big Data permettent désormais de connaître les centres d’intérêt
d’un prospect de par sa navigation sur le Web. Plus le ciblage est affiné, plus le
message pourra être précis et pertinent, et moins les coûts seront élevés ;
La crédibilité : la méfiance des internautes vis-à-vis des réseaux sociaux et des
contenus Web en général appelle à rester authentique et transparent : « ces deux
aspects sont au cœur du jeu ».