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Section 2 : Le principe de loyauté
CHAPITRE 3 : LA COMPETENCE
Section 1 : La juridiction compétente
Sous-section 1 : La détermination de la juridiction compétente
§1 : La compétence d'attribution
§2 : La compétence territoriale
Sous-section 2 : L'aménagement de la compétence
§1 : Les prorogations conventionnelles
§2 : Les prorogations légales
A) Les prorogations légales à l'occasion des moyens de défense
B) Prorogation légale par les incidents et les demandes incidentes
Sous-section 3 : La sanction des règles de compétence
Section 2 : Les différentes formes de l'action en justice
Sous-section 1 : Les demandes
§1 : La demande introductive d'instance
A/ Les formes de la demande
1/ L'assignation
2/ La requête conjointe
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3/ La déclaration au greffe
B/ Les effets de la demande introductive
§2 : Les demandes incidentes
A/ La demande additionnelle
B/ La demande reconventionnelle
C/ L’intervention
Sous-section 2: Les défenses
§1: Les exceptions de procédure
A/ Les exceptions dilatoires
B/ L'exception de litispendance et de connexité Articles 100 et suivants.
1/ La connexité
2/ La litispendance
§2: Les fins de non recevoir
CHAPITRE 2 : L'INSTANCE
Section 1 : Le déroulement normal de l'instance
Sous-section 1 : L'introduction de l'instance
§1 : Les modes d'introduction de l'instance
§2 : Les effets de l'introduction de l'instance
Sous-section 2 : L'instruction de l'affaire
§1 : L'instruction contradictoire
§2 : L'instruction par défaut
A/ Le défaut de comparution
B/ Le défaut faute d'accomplir un acte de procédure
Sous-section 3 : Les débats et le délibéré
§1 : Les dispositions générales
A/ La composition de la formation de jugement
B/ La publicité des débats
C/ La police de l'audience
D/ L'ordre de parole
E/ Un régime particulier des nullités liées aux débats
§2 : Les dispositions particulières au débat dans les procédures particulières
§3 : Le délibéré
Sous-section 4 : Le jugement
§1 : La diversité des jugements
A/ Jugement sur le fond et d'avant dire droit
1/ Le jugement sur fond
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2/ Le jugement avant dire droit
3/ Les jugements mixtes
B/ La distinction entre jugement ordinaire, le jugement de donnée acte et le jugement
d'homologation d'accord
C/ La distinction entre jugement contentieux ou gracieux
§2 : La forme des jugements et leurs nullités
§3 : Les effets du jugement
A/ Le dessaisissement du juge
B/ L'autorité de la chose jugée
1/ A l’égard des parties
2/ A l’égard des tiers
C/ L'effet déclaratif ou constitutif du jugement
§4 : L'exécution des jugements
A/ La notification du jugement
1/ Les modalités de la notification
2/ Les destinataires de la notification
3/ Les délais
B/ L'exécution provisoire du jugement
1/ L'exécution provisoire : la notion
2/ Les limites à l'exécution provisoire
C/ Les frais de justice
1/ La taxe : droit affecté au fond d’indemnisation de la profession d’avouée près les
cours d’appel
2/ Les dépens
3/ Les frais irrépétibles ou « l'article 700 »
Section 2 : Les incidents de procès
Sous-Section 1 : Les incidents relatifs aux personnels judiciaires et à la sécurité publique
§1 : L'abstention
§2 : La récusation
§3 : Le renvoi pour cause de sûreté publique
Sous-Section 2 : Les incidents relatifs à la preuve
§1 : Les incidents relatifs aux pièces et documents
A/ La production forcée de documents
B/ La communication des pièces
C/ Les incidents liés à l'origine et la sincérité des preuves littérales
1/ La contestation des actes sous-seing privé
a) La vérification d'écriture
b) Le faux en écriture privée
2/ La contestation des actes authentiques
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2/ Le désistement d'instance
3/ La caducité
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INTRODUCTION
Section 1 : Les sources de la procédure civile
§1 : Les sources nationales
A/ La Constitution
1/ Parlement et le pouvoir réglementaire
Tout ce qui relève du statut des magistrats de l’ordre judiciaire appartient au domaine de la loi et
notamment au domaine de la loi organique. Le projet de réforme de la justice est doublé d’un projet de
loi organique. La loi va concerner la création des nouveaux ordres de juridiction (article 34 de la
Constitution) et cette notion est largement entendu par les juges constitutionnels et administratifs.
Le parlement ne fixe que les règles constitutives, les règles d’organisation judiciaire et d’administration
interne des juridictions relèvent du domaine règlementaire tout comme les règles de procédure civile.
Dans le Code de procédure civile , les règles relèvent de décret. Si on regarde le Code de l’organisation
judiciaire il y aune partie règlementaire et législative comme en procédure civile d’exécution.
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Le code de l’organisation judiciaire est important en procédure civile notamment pour les délais, la
compétence de tel ou tel juge, ...Le Code civil est également important.
Le Code de l’organisation judiciaire est crée en 1978 et contient des dispositions relatives à l’organisation,
la compétence et le fonctionnement des juridictions. L’une de ses particularités est d’avoir été refondu en
2006 : nouvelle numérotation.
On trouve des règles de procédure dans d’autres codes : civil, travail, consommation, dans les lois (cas de
référé par exemple). Il y a aussi les textes qui règlementent les différentes professions juridiques qui ne
sont pas codifiés. La question de l’aide juridictionnelle se retrouve aussi dans la loi.
Ces règles de procédure civile ont une double caractéristique :
• - C’est un droit très formaliste avec des exigences souvent imposées sous peine de sanction
(nullité, irrecevabilité, caducité, ...). Le formalisme est un gage de qualité, donne une certaine
sécurité juridique. La forme est au service du justiciable, de la qualité du procès
• - Les règles sont impératives, la majorité des règles sont d’ordre public de protection d’une partie
par exemple (cas du contentieux de la famille), l’ordre public de direction (pour l’intérêt général), les
règles sont pour l’essentiel dans le Code de procédure civile avec plusieurs principes, un dans la
première partie du Code « Chapitre 1 : les principes directeurs du procès », on a aussi tous les
principes du procès équitable et ces principes viennent soit combler un vide juridique ou peuvent «
éclairer » l’interprétation des textes techniques.
C/ La jurisprudence
La deuxième chambre civile et la chambre spécialisée en matière de procédure apportent de la matière
en procédure civile. Mais les chambres mixtes et assemblées plénières sont également très compétentes
en la matière.
Les avis sont très importants car il y a beaucoup de réformes et les avis interviennent sur ces réformes,
cela évite d’attendre les réformes. Depuis la loi du 18 novembre 2016 on a des avis rendus non seulement
par des chambres spécialisées mais il peut y avoir des avis rendus par une formation mixte et par une
formation plénière. L’avis ne va lier ni le juge, ni la Cour de cassation mais en principe, les avis ont des
incidences.
Le Conseil d’Etat peut intervenir en procédure civile car comme la plupart des règles sont règlementaires,
leur légalité peut être contestée devant le Conseil d’Etat. C’est ainsi que le Conseil d’Etat avait, en 1979,
annulé à la demande d’un avocat l’alinéa 3 du Code de procédure civile qui disposait que « le juge peut
relever d’office les moyens de droit ». Cette disposition a été indirectement rétablie par l’article 16 qui
indique que le juge qui relève un moyen de droit doit respecter le principe du contradictoire.
D/ La doctrine
Il y a de la doctrine publiciste avec Dugui et Hauriou mais aussi venant de Vizvioz ou Motulski ou encore
Cornu et Foyer (dernière édition de 1996).
Il y a eu un grand rapport sur la justice : rapport Magendi « qualité et sévérité de la justice » il faut juger
vite, moins cher, et juger bien. Il y a eu le rapport Gayet sur l’open data.
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avec la procédure de réexamen. Il y a une Cour de réexamen composé de 13 magistrats de la Cour de
cassation.
Aux articles 1031-8 et suivants du Code de procédure civile on y retrouve cette procédure. Article 47
de la Charte européenne des droits de l’Homme
Article relatif au droit à un recours effectif et à accéder à un tribunal impartial. La charte a été adopté en
2000 et donne des droits fondamentaux au procès. Le domaine d’application de ce texte est flou et une
série d’arrêt avec comme départ deux arrêts du 26 février 2013 : toutes les personnes dont les droits sont
garantis par le droit de l’Union, donc on se pose la question de l’applicabilité de la charge au regard « de
la mise en œuvre nationale du droit de l’Union », cette Charte ne s’applique que quand on met en œuvre
le droit de l’Union.
Sous-section 1 : L’arbitrage
L’arbitrage se retrouve dans le Code civil et le code de procédure civil. Une réforme du 18 novembre
2016 sur le Code civil a étendu le champs de l’arbitrage : on peut anticiper un litige en disant que on
passera par l’arbitrage, dans ce cas on parle de « clause compromissoire » mais l’arbitrage peut intervenir
en court de litige : on parle du compromis. Quand on passe par le compromis, les parties vont peser les
avantages et les inconvénient de l’arbitrage. Alors que dans la phase antérieure, on peut faire moins
attention. La clause compromissoire doit être acceptée par la partie à laquelle on l’oppose.
Lorsque l’une des parties n’a pas contracté dans le case de sn activité professionnelle, la clause ne peut
pas lui être opposée donc cette clause est réservée à l’activité professionnelle. L’article 2059 du Code
civil dispose à cet égard que « toute personnes peuvent compromettre sur les droits dont elles ont la
libre disposition ».
Le Code de procédure civile traite de l’arbitrage dans un livre qui regroupe deux titres relevant des
différents arbitrages : interne ou international. L’arbitrage interne est le plus important : articles
1442 à 1503 Code procédure civile. On y trouve des articles relatifs à la convention d’arbitrage, à la
compétence du tribunal, à l’instance arbitrale, la sentence arbitrale, l’exequatur quand il y a un litige relatif
à des décisions étrangère, on y trouve aussi les dispositions sur les voies de recours.
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avant une conciliation était obligatoire devant le TI. Mais aujourd’hui ces modes amiable reviennent en
procédure depuis les années 80.
Il existe un flottement de la terminologie des « modes alternatifs » et on assiste « à une diversité qui confi
le désordre que l’on retrouve tant dans les législatives internes qu’européennes ». En droit français on
utilise la technique du mille-feuille » on rajoute plusieurs couches à ce système.
Ordonnance du 16 novembre 2011 qui transpose la directive 2008 : « la médiation s’entend comme tout
processus structurel (...) par lequel deux parties s’entendent grâce à un tiers (...) ». La médiation c’est
payant donc il faut de la structure, à l’inverse de la conciliation qui est gratuite.
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On retrouve cette idée dans la loi du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice en son article 4
qui indiquant « à peine d’irrecevabilité que le juge peut prononcer d’office, la saisine du TI par déclaration
au greffe doit être précédé d’une tentative de conciliation menée par un conciliateur de justice sauf si une
des parties au moins sollicite l’homologation d’un accord, si les parties justifient d’autres diligences
entreprises en vu de la résolution de leur litige, si l’absence de recours à la conciliation est justifié par un
motif légitime ».
Cette idée se retrouve à l’article 2 du projet de réforme actuel. La Cour européenne dans une décision
du 24 octobre 2017 a considéré que l’obligation légale de tenter une médiation préalable poursuit un but
légitime, désengorger le rôle des tribunaux et améliorer le fonctionnement de la justice. Elle préserve les
droits des justiciables car l’accès au juge est protégé et l’accord de médiation est conforme à leurs
intérêts. Par conséquent, l’obligation de passer par la conciliation avant le juge a été jugé comme ne
portant pas atteinte à l’article 6 de la Constitution.
CJUE, 14 juin 2017 C75/16 : la directive relative aux règlements extra-judiciaires de litiges de
consommation n’interdit pas aux législations nationales d’imposer une conciliation obligatoire aux
consommateurs avant de saisir le juge à la condition que le consommateur puisse le libérer du processus
librement et que la représentation par avocat ne soit pas obligatoire.
B/ La conciliation extrajudiciaire
Ces modes sont abordés dans le code mais il distingue la situation mise avant la saisine du juge ou
pendant le procès (Livre I « dispositions communes à toutes les juridictions »).
La conciliation extrajudiciaire se dit aussi « conciliation conventionnelle ». Le principe est fixé à l’article
1528 du C.P.C qui dispose que « Les parties à un différend peuvent, à leur initiative et dans les conditions
prévues par le présent livre, tenter de le résoudre de façon amiable avec l'assistance d'un médiateur, d'un
conciliateur de justice ou, dans le cadre d'une procédure participative, de leurs avocats ».
Le champs d’application est indiqué à l’article 1529 du C.P.C. Le C.P.C. donne une définition de la notion
commune à la médiation : article 1530 du C.P.C « tout processus structuré par lequel deux ou plusieurs
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parties tentent de parvenir à un accord en dehors de toute procédure judiciaire en vue de la résolution
amiable de leur différend avec l’aide d’un tiers choisi par elles qui accomplit sa mission avec impartialité,
compétence et diligence ».
Le texte vise aussi le principe de confidentialité dans la conciliation et la médiation mais pas dans la
procédure participative.
On observe que cette définition est floue pour distinguer la conciliation et la médiation. En réalité, la
distinction est compliquée car il y a plusieurs définitions, plusieurs terminologies. La médiation est plus
structurée et le médiateur est payé : telle est la différence.
La conciliation, aux articles 536 et suivants, fait référence à un conciliateur de justice, il est donc lié à
l’institution judiciaire.
Projet réforme de la Justice : le passage à ce type de procédure sera organisé et la conciliation sera
organisée.
Le conciliateur est institué par le décret du 20 mars 1978, il peut être saisi sans forme et est soumis à
plusieurs régimes : droit à accompagnement, peut se rendre sur les lieux, peut entendre toute personne
dont l’audition lui parait utile sous réserve de son accord, peut s’enjoindre le concours d’un autre
conciliateur de justice (accord des parties sera signé par les deux), ...
La conciliation n’a pas de force exécutoire tant qu’elle n’est pas passée devant le juge.
Articles 1540 C.P.C : « En cas de conciliation, même partielle, il peut être établi un constat d'accord signé
par les parties et le conciliateur de justice. La conciliation peut également être consignée dans un constat
signé par le conciliateur et une ou plusieurs des parties lorsque l'une ou plusieurs d'entre elles ont
formalisé les termes de l'accord auquel elles consentent dans un acte signé par elles et établi hors la
présence du conciliateur de justice ; il incombe alors à ce dernier de viser l'acte dans le constat et de
l'annexer à celui-ci. »
L’homologation est prévue à l’article 1541 et a pour objectif de donner force exécutoire au contrat.
C/ La médiation conventionnelle
Articles 1532 et suivants C.P.C.
C’est une procédure plus structurée et plus lourde. Le médiateur peut être une personne physique ou
morale.
Garantie que le médiateur doit remplir : article 1533 CPC. Il doit bénéficier d’une qualification.
L’accord obtenu a force obligatoire mais ne vaut pas titre exécutoire, pour cela, il faudra passer par
l’homologation. La médiation est un droit pour le consommateur. Dans le Code de la consommation tout
un chapitre sur la médiation est prévu aux articles L612-1 et suivants : « Tout consommateur a le droit de
recourir gratuitement à un médiateur de la consommation en vue de la résolution amiable du litige qui
l'oppose à un professionnel. A cet effet, le professionnel garantit au consommateur le recours effectif à un
dispositif de médiation de la consommation. Le professionnel peut mettre en place son propre dispositif
de médiation de la consommation ou proposer au consommateur le recours à tout autre médiateur de la
consommation répondant aux exigences du présent titre.
Lorsqu'il existe un médiateur de la consommation dont la compétence s'étend à l'ensemble des
entreprises d'un domaine d'activité économique dont il relève, le professionnel permet toujours au
consommateur d'y recourir.
Les modalités selon lesquelles le processus de médiation est mis en œuvre sont précisées par décret en
Conseil d’État. ».
Le consommateur peut y recourir quand il veut :article L112-4 du Code de la consommation. On est sur
un droit dérogatoire.
Exemple : « medicys », plateforme nationale de médiation mise en place par la Chambre nationale des
huissiers de justice où ils proposent la médiation aux professionnels.
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D/ La convention de procédure participative
C’est une procédure récente en droit civil. Cette convention a un pied dans le Code civil et dans le Code
de procédure civile : Titre II C.P.C « la procédure participative » / articles 1542 et suivants C.P.C + 2062
à 2067 du Code civil.
La convention de procédure participative est une convention par laquelle les parties à un différend
s’engagent à œuvrer conjointement et de bonne foi à la résolution amiable de leur différend ou à la mise
en état de leur litige : dernier élément ajouté par la réforme de 2016.
Cette convention est conclue pour une durée déterminée.
Avant 2016, on pouvait faire cette convention avant la saisie de la juridiction alors que maintenant elle
peut être conclue une fois le juge saisi.
La convention obéit à un certain formalisme et doit notamment être passer par écrit sous peine de nullité
avec des mentions obligatoires.
Toute personne assistée de son avocat peut conclure une convention de procédure participative sur les
droits dont a la libre disposition : donc l’intervention des avocats est spéciale à cette procédure. Depuis
les années 80, les juridictions sont encombrées donc l’amiable est mis en avant. Les avocats ne poussaient
pas les clients vers l’amiable car cela n’était pas avantageux pour eux d’où la réforme de l’aide
juridictionnelle et leur intervention dans la procédure participative.
Finalement, ça n’a pas bien marché donc en 2016 il a fallu lui donner une portée plus étendue en
instaurant la mise en état (quand les affaires doivent être expertisées avant d’être jugée). La mise en état
sera gérer par le juge de la mise en état et cela peut être long d’où le souhait de confier aux avocats le fait
de mettre l’affaire en étant avant le jugement.
La convention est soumise à l’homologation du juge : article 2066 Code civil.
Il est possible d’avoir recours à un technicien : article 1547 et suivants C.P.C.
Dans une procédure participative, il sera possible en utilisant les acte contresignés par avocats, constater
les faits qui ne l’auraient pas été dans la convention, déterminer les points de droit auxquels elles
entendent limiter le débat, convenir des modalités de communication de leurs écritures, recouvrir à un
technicien, désigner un conciliateur de justice ou un médiateur : article 1546-3 C.P.C.
La procédure participative se conclue soit par un accord amiable, soit sur aucun accord : article 1555
C.P.C : « La procédure conventionnelle s'éteint par :
1° L'arrivée du terme de la convention de procédure participative ;
2° La résiliation anticipée et par écrit de cette convention par les parties assistées de leurs avocats ;
3° La conclusion d'un accord mettant fin en totalité au différend ou au litige ou l'établissement d'un acte
constatant la persistance de tout ou partie de celui-ci.
Lorsqu'un accord au moins partiel a pu être conclu, il est constaté dans un écrit établi par les parties,
assistées de leurs avocats. Il énonce de manière détaillée les éléments ayant permis la conclusion de cet
accord ».
E/ Procédure aux fins de jugement
L’article 1556 du C.P.C dispose que : «A l'issue de la procédure conventionnelle et exception faite des
demandes en divorce ou en séparation de corps sur lesquelles il est statué conformément aux
dispositions de la section II du chapitre V du titre Ier du livre III, le juge peut être saisi de l'affaire ou celle-
ci être rétablie à la demande d'une des parties, selon le cas, pour homologuer l'accord des parties
mettant fin en totalité au différend ou au litige, pour homologuer un accord partiel des parties et statuer
sur la partie du litige persistant ou pour statuer sur l'entier litige.
La demande faite au juge par une partie, en application du premier alinéa de l'article 2065 du code civil,
pour qu'il statue sur le litige avant le terme de la convention, du fait de son inexécution par l'autre partie,
est formée, instruite et jugée conformément aux règles de procédure applicables devant ce juge»
L’accord a une force conventionnelle mais pas de force exécutoire.
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L’idée selon laquelle sortir d’un litige à l’amiable plutôt qu’en passant par le jugement est très connue et
est fortement utilisée.
De plus, l’article 127 du C.P.C vise la conciliation et la médiation judiciaire. L’article dispose que : «S'il n'est
pas justifié, lors de l'introduction de l'instance et conformément aux dispositions des articles 56 et 58, des
diligences entreprises en vue de parvenir à une résolution amiable de leur litige, le juge peut proposer
aux parties une mesure de conciliation ou de médiation.».
La conciliation prend du temps et le juge peut demander aux conciliateurs de prendre le relai pour
accélérer les procédures.
Projet de réforme de la Justice : le juge pourra enjoindre les parties une mesure de conciliation ou de
médiation.
L’article 128 C.P.C dispose que : « les parties peuvent se concilier, d’elles mêmes ou à l’initiative du juge
tout au long de l’instance ».
L’article 129 C.P.C poursuit en disposant que : «Les parties peuvent toujours demander au juge de
constater leur conciliation». On est pas encore dans l’obligation de conciliation, c’est un droit des parties.
L’article 129-1 C.P.C dispose que « Lorsque le juge, en vertu d'une disposition particulière, délègue sa
mission de conciliation, il désigne un conciliateur de justice à cet effet, fixe la durée de sa mission et
indique la date à laquelle l'affaire sera rappelée. La durée initiale de la mission ne peut excéder deux
mois. Elle peut être renouvelée »
L’article 129-2 C.P.C pose les conditions liées à la conciliation judiciaire : «Lorsque le juge, en vertu d'une
disposition particulière, délègue sa mission de conciliation, il désigne un conciliateur de justice à cet effet,
fixe la durée de sa mission et indique la date à laquelle l'affaire sera rappelée. La durée initiale de la
mission ne peut excéder trois mois. Cette mission peut être renouvelée une fois, pour une même durée, à
la demande du conciliateur».
Article 129-5 C.P.C : « Le conciliateur de justice tient le juge informé des difficultés qu'il rencontre dans
l'accomplissement de sa mission, ainsi que de la réussite ou de l'échec de la conciliation.
Le juge peut mettre fin à tout moment à la conciliation, à la demande d'une partie ou à l'initiative du
conciliateur. Il peut également y mettre fin d'office lorsque le bon déroulement de la conciliation apparaît
compromis. Le greffier en avise le conciliateur et les parties ».
Les décisions prises par le juge sont des mesures d’administration judiciaire (article 129-6 C.P.C).
B/ La médiation judiciaire
Article 131-1 C.P.C : « Le juge saisi d'un litige peut, après avoir recueilli l'accord des parties, désigner
une tierce personne afin d'entendre les parties et de confronter leurs points de vue pour leur permettre
de trouver une solution au conflit qui les oppose ».
Il est possible d’avoir recours à la médiation en court de référé. La médiation peut porter sur tout ou partie
du litige.
S’agissant de la rémunération : 131-7 C.P.C.
Le médiateur n’a pas pouvoir d’instruction, il ne peut pas nommer des techniciens. Le médiateur
rend compte à la fin de sa mission. Si il y a un accord, on le soumet à l’homologation du juge. Article
131-14 C.P.C : question de la confidentialité.
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matière civile après condamnation par la Cour E.D.H, favorise les règlements amiables (étendue de la
procédure participative).
Puis les décrets de 2017 ont touché à plusieurs pans de la procédure civile en prévoyant une révision des
régimes des exceptions de compétence, ont modifié la procédure d’appel instituant l’appel à bref délai, ...
De nouvelles réformes doivent arriver pour revoir les délais de procédure, open data des procédure de
justice avec le rapport Gayet, open data, étant un outils nécessaire au développement de l’intelligence
artificiel dans l’aide à la décision (justice prédictive), ce met aussi en place l’intelligence artificiel pour
donner les probabilités de réussite de l’instance mais il ne faut pas porter atteinte aux données
personnelles et vie privée des justiciables.
Loi de programmation et de réforme qui est en court : une partie de la loi concerne la procédure civile,
touche au droit de la famille, protection des majeurs, procédure administrative, procédure pénale en
grande partie. Coté procédure civile, l’objectif est de simplifier la procédure civile « Simplifier la
procédure civile » où un chapitre évoque une redéfinition du rôle des acteurs du procès en développant
la culture du règlement alternatif des différends (article 2 du Projet qui évoque la possibilité pour le juge
d’enjoindre une médiation dans presque tous les cas).
La loi évoque la possibilité pour les petits litiges et les conflits de voisinage, l’obligation de faire précéder
la saisine de la juridiction par une conciliation menée par un conciliateur de justice, une médiation ou une
procédure participative et ceci à peine d’irrecevabilité prononcée d’office par le juge : sanction très
violente. Quand l’affaire est formé par déclaration au greffe, le mode amiable est obligatoire en amont.
Exception pour l’homologation d’un accord amiable ou lorsqu’il n’y a pas de conciliateur de justice
disponible.
L’article 3 du projet est relatif au servie en ligne des modes alternatifs et évoque les service en ligne d’aide
à la saisine des juridictions. Ces dispositions de loi évoquent la protection des données personnels et
l’obligation de remplir leur mission avec impartialité, indépendance et diligence. L’Etat est en train de
déléguer une partie de ses fonctions à des acteurs privés.
Le projet prévoit l’extension de la représentation obligatoire notamment devant le JEX. Le projet va
repenser l’office des juges et veut alléger la charge des juges en transférant des pouvoirs des juges aux
notaires (en matière de possession d’état par exemple).
Le chapitre 2 du projet s’intitule « efficacité de la justice », le divorce va encore être modifié, la possibilité
devant le T.G.I d’avoir des procédures, avec l’accord des parties qui se dérouleraient sans audience. On
dématérialise les procédures d’injonction de payer en les confiant à des juridictions spécialisées.
Le titre VI « renforcer l’organisation des juridictions » avec un chapitre I « améliorer l’’efficacité en première
instance » :on regroupe TGI et TI au sein d’un seul tribunal =le tribunal judiciaire où il y a des procédures
écrites avec représentation obligatoire et orales sans représentation.
Il pourrait y avoir des chambres de proximités qui s’appelleront « tribunaux de proximité ». Au sein de ces
tribunaux il y aura le juge de la protection qui connaîtrait des tutelles, de l’absence, de l’expulsion, du
contrat louable de l’immeuble, du contentieux de la consommation, du surendettement.
On voit apparaître entre le Sénat et la première lecture à l’Assemblée nationale un chapitre bis « améliorer
l’efficacité des tribunaux en cas de crise » avec la possibilité de fonctionner avec ces magistrats
temporaires ou honoraires.
Un chapitre est lié aux Cour d’appel : il s’agirait à titre expérimental, pendant trois ans et sur quelques
e
régions de confier au 1 président et aux procureurs généraux des Cours le pouvoir de disposer de
fonction d’animation et coordination sur un ressorts s’étendant sur plusieurs Cour d’appel, cela a pour but
de déboucher sur un rapport. Cela a pour but de spécialiser les Cours d’appel et gagner du temps.
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TITRE 1 : LES PRINCIPES DIRECTEURS DU PROCES CIVIL
Les principes affirmés en début de code ont vocation à s’appliquer à tout type de contentieux. On y
trouve des principes propres au procès civil (le principe dispositif) et des principes communs à toutes les
procédures (principes du procès équitable).
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1° L'indication de la juridiction devant laquelle la demande est portée ;
2° L'objet de la demande avec un exposé des moyens en fait et en droit ;
3° L'indication des modalités de comparution devant la juridiction et la précision que, faute pour le
défendeur de comparaître, il s'expose à ce qu'un jugement soit rendu contre lui sur les seuls éléments
fournis par son adversaire ;
4° Le cas échéant, les mentions relatives à la désignation des immeubles exigées pour la publication au
fichier immobilier.
Elle comprend en outre l'indication des pièces sur lesquelles la demande est fondée. Ces pièces sont
énumérées sur un bordereau qui lui est annexé.
Sauf justification d'un motif légitime tenant à l'urgence ou à la matière considérée, en particulier
lorsqu'elle intéresse l'ordre public, l'assignation précise également les diligences entreprises en vue de
parvenir à une résolution amiable du litige.
Elle vaut conclusions ».
→ « Et en droit » ne date que de 1998 car au départ, on ne prenait en compte que les faits.
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Remarque : l’art. 7 ne s’applique pas à la matière gracieuse. En vertu de l’art. 26, le juge peut fonder sa
décision sur tous les faits y compris ceux quoi n’auraient pas été allégués par les parties, à la condition de
respecter le principe du contradictoire.
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ème
3 civ., 29 Septembre 2016, n°15-16.342 : au visa de l’art. 16 CPC, concerne une expertise judiciaire
ordonnée dans le cadre d’un référé. Il fallait savoir si ce rapport était opposable à l’assureur qui n’avait pas
été appelé à l’expertise. L’assureur, même s’il n’a pas été appelée aux opérations d’expertises, ne pourra
pas, sauf fraude, faire écarter l’expertise.
ère
1 civ., 11 Juillet 2018, n°17-19.581 : sur la base du même visa que l’arrêt précédent, reprise de l’art. 16
CPC : « si un rapport d’expertise judiciaire n’est opposable à une partie que lorsqu’elle a été appelée ou
représentée au cours des opérations d’expertise, le juge ne peut cependant refuser de prendre en
considération ce rapport, dès lors qu’il a été régulièrement versé aux débats et soumis à la discussion
contradictoire des parties. Il lui appartient alors de rechercher s’il est corroboré par d’autres éléments de
preuve ».
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TITRE 2 : L'ACTION EN JUSTICE DANS LE PROCES CIVIL
CHAPITRE 1 : LA NOTION D'ACTION EN JUSTICE
C’est le pouvoir ou la faculté reconnue aux particuliers de s’adresser à la justice pour obtenir le respect de
leurs droits et de leurs intérêts légitimes. Au tout début du CPC, le titre 2 s’intitule « l’action » : c’est le
droit pour l’auteur d’une prétention d’être entendu sur le fond afin que le juge la dise bien ou mal-
fondée (art. 30 CPC). Lorsque l’action est irrecevable, on n’examine pas le fond.
Il y a une interdépendance forte entre l’action et le droit, l'existence de l'action peut dépendre
d'éléments liés au droit substantiel.
Exemple 1 : action de groupe, cette action ne peut être utilisée que dans des hypothèses particulières.
Exemple 2 : déterminer le délai dépend de la nature du droit ou du droit dépendra le choix du tribunal
compétent ou encore la nature du droit dépendra la recevabilité de l’action à travers la recherche du
titulaire de l’action.
Ce lien est le lien entre la nature du droit et les moyens d'exercice de mise en œuvre de l'action. On
touche alors à la question de la compétence du tribunal. Il y a aura un lien entre la nature du droit et la
recevabilité de l'action. C’est le droit qui permettra de déterminer les conditions de la recevabilité de
l’action.
C’est la nature du droit qui permet de savoir si :
• On est dans une action banale ou attitrée
• Le délai dans lequel l’action doit être exercée
• Savoir quel est le tribunal compétent
Quel type d’action peut être exercé
L’interdépendance est l’élément le plus important.
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§2 : L’action et la demande en justice
Il convient de distinguer l’action de la demande en justice qui est l’acte de procédure qui sert de mode
d’expression à l’introduction de l’instance. L’action existe et se concrétise dans l’acte de procédure qui est
la demande (ex : assignation). C’est la demande qui va lier le juge et les parties et qui fait naître le lien
d’instance. Ce n’est qu’a posteriori que le juge constatera l’absence d’action car il n’y a pas d’intérêt à agir.
De même le rejet de la demande, l’extinction de l’instance ne font pas toujours disparaître le droit
d’action.
Exemple : lorsque la demande est formée devant un tribunal incompétent ou lorsqu’elle est frappée
d’une nullité de procédure ou lorsque l’instance est périmée, l’action n’est pas automatiquement morte.
Articles 30 à 32-1 CPC : amende civile
L’action est « le droit à l’état de guerre ».
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L’article 9 de cette loi a abrogé l’article du code civil correspondant a ces actions. Mais ceux du Code de
procédure civile n’ont pas été retirés.
B/ Un intérêt né et actuel
En principe, le droit n’admet pas les actions en prévention c’est-à-dire que l’intérêt doit être
présent, on ne peut pas agir au cas où.
Atténuations :
- Par exemple, dans les cas de droit communs de référés, l’art. 909 al. 1 permet de
demander les mesures conservatoires pour prévenir un dommage imminent.
- Art. 145 CPC : référé Le 15/02
– Nouvelles « actions » interrogatoires : introduites par l’ordonnance du 10 Février 2016 portant
réforme au droit des contrats: cette ordonnance a introduit trois actions interrogatoires permettant
d’obliger un bénéficiaire d’une partie au contrat à mettre fin à une situation ambiguë dans l’objectif
d’assurer une plus grande sécurité juridique. Ces actions concernent le pacte de préférence, les pouvoirs
de représentants conventionnels et la nullité.
Article 1123 du Code civil dispose que : «Le pacte de préférence est le contrat par lequel une partie
s'engage à proposer prioritairement à son bénéficiaire de traiter avec lui pour le cas où elle déciderait de
contracter.
Lorsqu'un contrat est conclu avec un tiers en violation d'un pacte de préférence, le bénéficiaire peut
obtenir la réparation du préjudice subi. Lorsque le tiers connaissait l'existence du pacte et l'intention du
bénéficiaire de s'en prévaloir, ce dernier peut également agir en nullité ou demander au juge de le
substituer au tiers dans le contrat conclu.
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Le tiers peut demander par écrit au bénéficiaire de confirmer dans un délai qu'il fixe et qui doit être
raisonnable, l'existence d'un pacte de préférence et s'il entend s'en prévaloir.
L'écrit mentionne qu'à défaut de réponse dans ce délai, le bénéficiaire du pacte ne pourra plus solliciter
sa substitution au contrat conclu avec le tiers ou la nullité du contrat.»
Puis l’article 1158 du même code dispose que : «Le tiers qui doute de l'étendue du pouvoir du
représentant conventionnel à l'occasion d'un acte qu'il s'apprête à conclure, peut demander par écrit au
représenté de lui confirmer, dans un délai qu'il fixe et qui doit être raisonnable, que le représentant est
habilité à conclure cet acte.»
L’article 1183 du Code civil vise la nullité du contrat : «Une partie peut demander par écrit à celle qui
pourrait se prévaloir de la nullité soit de confirmer le contrat soit d'agir en nullité dans un délai de six
mois à peine de forclusion. La cause de la nullité doit avoir cessé.»
Au final, dans les trois cas, il ne s’agit pas d’action en justice au sens strict mais de variété de mise en
demeure avec des effets légaux rigoureux qui peuvent avoir des conséquences sur une action en justice.
Moment d’appréciation : au jour de l’introduction de la demande « sans que cet intérêt puisse être remis
en cause par l’effet de circonstance postérieure » (Cass, com, 6 décembre 2005).
A/ Le Ministère public
L’article 421 du C.P.C dispose que « le M.P peut agir comme partie principale ou intervenir comme
partie jointe ».
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1/ Ministère public, partie principale
Dans ce cas il est partie au procès et prend l’initiative de l’action. Quand la question intéresse l’ordre
public, le M.P agit.
L’article 422 du C.P.C prévoit que « le M.P agit d’office dans les cas spécifiés par la loi ». Exemple :
quand un enfant est en danger.
L’article 423 du même code prévoit ensuite que : « en dehors de ces cas, il peut agir pour la défense de
l’ordre public à l’occasion des faits qui portent atteinte à celui-ci ».
B/ L’action de groupe
C’est une action relativement récente dans le droit français. Le modèle est basée sur la « class- action » des
États-Unis.
Loi du 17 mars 2014 « LOI HAMON » : l’action de groupe est intégrée en France mais ne visait au départ
que le droit de la consommation.
C’est une procédure de poursuite collective qui permet à des consommateurs victimes d’un même
préjudice de la part d’un professionnel de se regrouper et d’agir en justice. Au final, l’association agit et
les consommateurs vont bénéficier du résultat de l’action.
e
Son régime a été modifié avec la loi « Justice du 21 siècle » du 18 novembre 2016. Une personne agit
pour le groupe d’une autre (= action attitrée), cette action est nouvelle dans notre droit et la loi J21 a
élargi le domaine de l’action de groupe.
On l’a trouve dans le droit de la consommation, discrimination, droit de la santé, protection des données
personnelles, droit administratif.
Cette action est éclatée par plusieurs supports textuels avec un cadre processuel commun qui figure en
partie dans le C.P.C.
S’agissant de la qualité à agir, pour chaque type d’action de groupe, la loi va attribuer la qualité à agir à
certaines personnes, souvent des associations ou les syndicats notamment en matière de discrimination.
L’association qui agit doit notamment remplir des conditions spéciales.
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Il y a une place à l’amiable car l’article 64 de la loi impose à peine d’irrecevabilité que l’action de groupe
soit précédée d’une tentative de résolution amiable. La loi prévoit une possible médiation collective et
une médiation collective encadrée : amende civile pour celui qui s’oppose à l’accord.
En pratique, l’action de groupe fonctionne peu, car très peu autorisée. Pour certains auteurs, il faut se
baser sur le modèle américain de la class-action où ce sont les avocats sui lancent l’action de groupe.
e
Arrêt Cass, 2 , 27 mai 2008 : pour comprendre le dispositif on peut aller voir les motifs du jugement.
Si on pose plusieurs questions au juge et que dans le jugement il répond à toutes les demandes mais que
dans le dispositif il ne les donnes pas toutes, les demandes absentes du dispositif n’ont pas autorité de
chose jugée : Ass, ple, 13 mars 2009.
Quand un jugement ordonne une mesure provisoire (garde d’enfant pendant la procédure de divorce)
c’est un jugement d’avant dire droit donc il n’a pas l’autorité de la chose jugée car le juge peut revenir
sur ce qui a été jugé.
B/ La triple identité
L’article 1355 du Code civil prévoit trois identités pour avoir autorité de la chose jugée :
- Identité de partie
- Identité d’objet (de la demande)
- Identité de cause (fondement juridique)
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Traditionnellement, la jurisprudence considérait qu’un changement de fondement juridique équivalait à
un changement de cause : Ass, ple, 3 juin 1994. Donc si on avait un premier procès sur le fondement de la
responsabilité contractuelle, on pouvait en faire un autre sur la responsabilité délictuelle.
C’est celle solution qui a été abandonné par l’arrêt CESAREO du 7 juillet 2006 l’assemblée plénière qui
pose le principe du la concentration des moyens.
Donc les avocats doivent faire attention à mettre toutes leurs demande dès la première instance au risque
de voir engager leur responsabilité.
La Cour de cassation, par cet arrêt, a opéré un revirement en matière d’autorité de la chose jugée. Ce
principe de la concentration des moyens impose au demandeur de présenter dans l’instance l’ensemble
des moyens qui pourraient fonder sa demande. Ce principe a vite été confirmé par la jurisprudence
postérieure.
Un arrêt est aller plus loin indiquant que ce principe ne concerne pas que le demandeur et qu’il incombe
aussi au défendeur de présenter dès l’instance relative à la première demande l’ensemble des moyens
qu’il estime de nature à justifier son rejet partiel ou total.
On s’est même demandé si il ne fallait pas aller plus loin, en passant d’un concentration des moyens à une
concentration des demandes. Ce principe existe en matière du droit du travail avec l’unicité de l’instance.
e er
S’est posée la question de son extension à la procédure civile. Un arrêt de 1 chambre, du 1 octobre
2014 avait même donné le sentiment de poser un principe de concentration de l’ensemble des
demandes fondées sur la même affaire.
Mais cette position n’a pas été reprise par les autres chambres notamment par la deuxième chambre
nd
civile. Par exemple, la 2 chambre civile a pu considéré que si il incombe au demandeur de présenter
dès l’instance relative à la première demande l’ensemble des moyens qu’il estime de nature à fonder
celle-ci, il n’est pas tenu de présenter dans la même instance toutes les demandes fondées sur les mêmes
faits.
e
Une décision de 1 chambre civile du 12 mai 2016 a rejoint la position des autres chambres donnant le
sentiment de laisser de coter une évolution vers une concentration des demandes.
Sous l’article 480 du C.P.C la jurisprudence est abondante car les contours du principes ne sont pas
e
évidents à interpréter. Cass, 2 chambre, 15 novembre 2018 : sur l’articulation instance pénale / civile et
principe de concentration des moyens. Une personne était au pénal sur une infraction involontaire et la
partie civile pouvait demander réparation de ses dommages en cas de relaxe. Donc est-ce que la décision
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de l’instance pénale s’impose à l’instance civile ? Quand la partie civile avait la faculté de présenter sa
demande au regard de 470-1 du C.P.C et qu’elle ne l’a pas fait, peut-on lui reprocher la concentration des
moyen ?
Conclusion : les parties dès le début du procès doivent se livrer à un examen approfondi des moyens de
droit dont elles peuvent disposer car d’une certaine manière le principe de la concentration de moyens
vient les priver d’une seconde chance à l’occasion d’un nouveau procès.
Le décret de mai 2016 qui modifie la procédure d’appel avec représentation obligatoire, on a fait
apparaître un principe de concentration de prétention avec une sanction, au départ pas très claire.
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§2 : Des régimes différents mais néanmoins convergeant
A/ Des logiques initialement différentes
Les délais de prescription correspondent à une renonciation à une prescription extinctive alors que les
délais de forclusion est un non respect du temps.
L’article 2220 du Code civil dispose que « les délais de forclusion ne sont pas sauf dispositions
contraires prévues par la loi, régit par le présent texte ».
Si dans les deux cas, la sanction du non respect des délais est une fin de non recevoir, le régime est
différent en ce sens que la fin de non recevoir tirée de l’expiration d’un délai de prescription ne peut pas
être soulevée d’office par le juge alors qu’elle doit l’être lorsqu’il s’agit d’un délai de forclusion d’ordre
public.
L’article 125 du C.P.C dispose à cet effet que : « Les fins de non-recevoir doivent être relevées d'office
lorsqu'elles ont un caractère d'ordre public, notamment lorsqu'elles résultent de l'inobservation des
délais dans lesquels doivent être exercées les voies de recours ou de l'absence d'ouverture d'une voie de
recours.
Le juge peut relever d'office la fin de non-recevoir tirée du défaut d'intérêt, du défaut de qualité ou de la
chose jugée ».
B/ Les convergences
Traditionnellement il est enseigné que le délai de prescription peut être suspendu ou interrompu alors
que le délai préfix ne peut pas l’être. Toutefois, quelques réformes méconnaissent cette affirmation.
Exemple : on voit l’effet interruptif de la demande en justice (article 1241 du C.P.C) et même en référé, «
il en est de même quand la demande est portée devant une juridiction incompétente ou lorsque l’acte de
saisine de la juridiction est annulé par l’effet d’un vice de procédure ».
L’article 2244 ajoute que le délai de prescription ou forclusion est interrompu par un acte d’exécution
forcée.
Ces convergences ne doivent pas masquer que le délai de prescription est par nature susceptible
d’interruption ou suspension alors que le délai préfix ne l’est pas.
Interruption : on revient au tout début / Suspension : on fait une « pause » dans le délai engagé.
Le délai de prescription correspond à l’idée que la personne ne veut pas agir donc on peut la suspendre
ou l’interrompre car elle n’aura pas les moyens d’agir.
Pour la forclusion, une fois que le délai passe, on ne peut plus agir.
Exemple de distinction : Article 2239 du Code civil qui indique « La prescription est également
suspende lorsque le juge fait droit à une demande de mesure d’instruction présente avant tout procès. Le
délai de prescription recommence à courir pour une durée qui ne peut être inférieure à six mois, à
compter du jour où la mesure a été exécutée ».
e
Illustration : Cass, 3 , 2 juin 2016 : → la question qui se posait, était de savoir si le délai de 1 an s’était
écoulé.
Faits : 2 personnes vendent un bien à une 3e en disant que cela faisait tant de m2 or après avoir fait
intervenir un expert, la dimension n'était pas bonne. Donc il y a une assignation en réduction de prix. De
plus, des problèmes de délais avaient lieu.
Procédure : 2 ans c’était écoulé. On sait que la demande en justice interrompt le délai de forclusion. Le
délai recommence normalement à courir une fois que la décision est rendu. Le délai d’ 1 an avait été
interrompu et cette interrompu avait duré jusqu’à l’extinction de l’instance. Si ce délai d’un an est un délai
de prescription, il avait été suspendu par l’expertise et donc la personne pouvait continuer à agir. Si c’était
un délai de forclusion, alors l’expertise n’avait pas suspendu le délai et elle avait donc 1 an pour agir en
justice (pas d’effet suspensif de l’expertise). En l’espèce, elle avait agi sous 15 jours.
Le problème était que le juge n’avait pas précisé s’il s’agissait d’un délai de prescription ou de forclusion.
L’article 46 de la loi du 10 juillet 1945 a soulever un autre élément qui permettait le délai de forclusion
mais il n’a pas été relevé.
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CHAPITRE 3 : LA COMPETENCE
Section 1 : La juridiction compétente
Pour exercer l'action , la première chose à savoir est : devant quelle juridiction aller ? C'est souvent le
Code de l'Organisation Judiciaire qui donne les réponses à ces questions.
La réforme va fusionner le T.G.I et le T.I or dans une la procédure est orale et pas dans l’autre donc
plusieurs difficultés vont se poser.
§2 : La compétence territoriale
→ Articles 42 et suivant
Article 42 C.P.C : le tribunal du domicile du défendeur est compétent en principe. Si il y a plusieurs
demandeurs, le défendeur a le choix d'assigner où il veut.
Si le défendeur n'a ni domicile ni résidence, le demandeur a le choix d'assigner où il veut aussi. Article 43
C.P.C : Pour les personnes morales, le tribunal compétent est celui du lieu du siège
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social.
Article 44 C.P.C : cas quand il y a un immeuble : «En matière réelle immobilière, la juridiction du
lieu où est situé l'immeuble est seule compétente ».
L’article 46 vise des options de compétence : « Le demandeur peut saisir à son choix, outre la juridiction
du lieu ou demeure le défendeur :
1°En matière contractuelle, la juridiction du lieu de la livraison effective de la chose ou du lieu de
l’exécution de la prestation de service ;
2°En matière délictuelle, la juridiction du lieu du fait dommageable ou celle dans le ressort de laquelle le
dommage a été subi ;
3°En matière mixte, la juridiction du lieu où est situé l’immeuble ;
4°En matière d’aliments ou de contribution aux charges du mariage, la juridiction du lieu ou demeure le
créancier. »
L'article 47 prévoit que « lorsqu’un magistrat ou un auxiliaire est partie à un litige qui relève de la
compétence d’une juridiction dans le ressort de laquelle celui-ci exerce ses fonctions, le demandeur peut
saisir une juridiction située dans un ressort limitrophe. »
C’est le cas des délocalisations si un adversaire à un pied dans un territoire national. Il y a une défiance
logique dans l’impartialité.
Concernant le droit de la consommation, « le consommateur peut saisir, soit l’une des juridictions
territorialement compétentes en vertu du CPC, soit la juridiction du lieu où il demeurait au moment de la
conclusion du contrat ou de la survenance du fait dommageable » : article R 631-3 Code de la
Consommation.
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B) Prorogation légale par les incidents et les demandes incidentes
La solution est donnée à l'article 50 C.P.C : « les incidents d'instances sont tranchés par la
juridiction devant laquelle se déroule l'instance ».
Pour les demandes incidentes, l'article 51 dispose que « le TGI connaît de toutes les demandes
incidences qui ne relèvent pas de la compétence exclusive d'une autre juridiction. (...) Les autres
juridictions ne connaissent que des demandes incidentes qui entrent dans leur compétence
d'attribution».
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celui-ci peut être frappé d'appel exclusivement sur la compétence. Un pourvoi formé à l'encontre des
dispositions sur le fond rend l'appel irrecevable.
En cas d'appel, lorsque la cour infirme la décision attaquée du chef de la compétence, elle renvoie
l'affaire devant la juridiction qu'elle estime compétente à laquelle le dossier est transmis à l'expiration du
délai du pourvoi ou, le cas échéant, lorsqu'il a été statué sur celui-ci. La décision de renvoi s'impose aux
parties et à la juridiction de renvoi ».
1/ L'assignation
L'article 54 C.P.C indique que sous réserve des cas où l'instance est introduite : « Sous réserve des cas où
l'instance est introduite par la présentation volontaire des parties devant le juge, la demande initiale est
formée par assignation, par remise d'une requête conjointe au greffe de la juridiction ou par requête ou
déclaration au greffe de la juridiction ».
L'assignation est l'acte d'huissier de justice par lequel le demandeur cite son adversaire à comparaître
devant le juge. (article 55 C.P.C).
L’assignation obéit à un formalisme : l’article 56 est le droit commun auquel il faut ajouter les dispositions
propres à chaque juridiction.
L'article 56 est le plus important en la matière, il indique les mentions obligatoires, à peine de nullité, de
l'assignation :
« L'assignation contient à peine de nullité, outre les mentions prescrites pour les actes d'huissier de
justice :
1° L'indication de la juridiction devant laquelle la demande est portée ;
2° L'objet de la demande avec un exposé des moyens en fait et en droit ;
3° L'indication des modalités de comparution devant la juridiction et la précision que, faute pour le
défendeur de comparaître, il s'expose à ce qu'un jugement soit rendu contre lui sur les seuls éléments
fournis par son adversaire ;
4° Le cas échéant, les mentions relatives à la désignation des immeubles exigées pour la publication au
fichier immobilier.
Elle comprend en outre l'indication des pièces sur lesquelles la demande est fondée. Ces pièces sont
énumérées sur un bordereau qui lui est annexé.
Sauf justification d'un motif légitime tenant à l'urgence ou à la matière considérée, en particulier
lorsqu'elle intéresse l'ordre public, l'assignation précise également les diligences entreprises en vue de
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parvenir à une résolution amiable du litige.
Elle vaut conclusions. »
L'assignation est le premier jeu de conclusion de l'instance !!
2/ La requête conjointe
Article 57 du C.P.C dispose que : La requête conjointe est l'acte commun par lequel les parties
soumettent au juge leurs prétentions respectives, les points sur lesquels elles sont en désaccord ainsi que
leurs moyens respectifs.
Elle contient, en outre, à peine d'irrecevabilité :
1° a) Pour les personnes physiques, les nom, prénoms, profession, domicile, nationalité, date et lieu de
naissance de chacun des requérants ;
b) Pour les personnes morales, leur forme, leur dénomination, leur siège social et l'organe qui les
représente légalement ;
2° L'indication de la juridiction devant laquelle la demande est portée ;
3° Le cas échéant, les mentions relatives à la désignation des immeubles exigées pour la publication au
fichier immobilier.
Elle comprend aussi l'indication des pièces sur lesquelles la demande est fondée.
Elle est datée et signée par les parties.
Elle vaut conclusions ».
Elle est rarement utilisée. C’est lorsque les parties s’entendent pour que le juge règle leur litige. C’est
l’exemple du divorce. Elle contient des mentions à peine d’irrecevabilité. Elle vaut conclusion.
3/ La déclaration au greffe
Article 58 du C.P.C : « La déclaration est l’acte par lequel le demandeur saisit la juridiction sans que son
adversaire en ait été préalablement informé » . On va ici directement au juge. On est un cadre ou l’on va
pouvoir geler temporairement le contradictoire. C’est un moyen d’introduire une instance. On retrouve la
même idée selon laquelle on peut renvoyé sur une diligence amiable.
Devant le T.G.I, on retrouve l’assignation et la requête conjointe. Devant le T.I, on trouve l’assignation, la
requête conjoint mais aussi la déclaration au greffe. C’est le cadre général.
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§2 : Les demandes incidentes
Elles sont liées à la demande principale par un lien de connexité avec la demande initiale. L’exigence de
ce lien se trouve à l’article 70 pour la demande reconventionnelle et additionnelle et à l’article 325 pour
l’intervention.
Le juge apprécie souverainement l’existence de ce lien. Il n’a pas l’obligation de soulever d’office
l’irrecevabilité de la demande reconventionnelle ou reconventionnelle.
Les demandes incidentes, à l’exception de l’intervention forcée, obéissent en principe à un formalisme
allégé.
A/ La demande additionnelle
Article 65 C.P.C. Elle est formée par toute partie demandeur initial, reconventionnel ou tiers
intervenant qui modifie ses prétentions antérieures en les augmentant ou en les diminuant.
B/ La demande reconventionnelle
Article 64 C.P.C. C’est la demande par laquelle le défendeur originaire prétend obtenir un avantage
autre que le simple rejet de la prétention de son adversaire. C’est une contre-attaque.
Il est pas toujours facile de la distinguer de la défense au fond : Ass pl, 22 avril 2011 rendu sur le
fondement de cet article a jugé qu’il y a bien une demande reconventionnelle lorsque le contractant
assigné en exécution ne se borne pas à demander la nullité du contrat mais demande à ce que soit tirer
les conséquences de cette nullité à travers son effet rétroactif et notamment à travers la restitution de la
fraction du prix déjà payé.
C/ L’intervention
Article 66 C.P.C. Constitue une intervention la demande dont l’objet est de rendre un tiers partie au près
engagé entre les parties originaires. Lorsque la demande émane d’une tiers, l’intervention est
volontaire. L’intervention est forcée lorsque le tiers est mis en cause par une partie. Dans ces deux cas,
il doit y avoir un intérêt à agir.
Les demandes incidentes que tout autant qu’elle entretienne un lien de connexité avec la demande
initiale, article 70 et 325 pour l’intervention. Ce lien relève de l’appréciation souveraine des juges du fond.
Ces demandes obéissent à un formalisme allégé et lorsqu’elles ont lieu entre avocat, on parle d’acte du
palais.
Est-elle possible en cause d’appel ? Logiquement on appel le tiers en premier degré mais si on le
permet pas, il faudra faire une nouvelle procédure. Donc le code a tranché et a dit que l’intervention
forcée en appel est possible quand elle est suscité par l’apparition de faits nouveaux.
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de caution de personne physique manifestement disproportionné à ses biens et revenus, se trouve priver
d’effet à l’égard du créancier professionnel.
2/ La litispendance
La litispendance concerne un même litige qui se retrouve dans deux juridictions différentes, lorsqu’il y a
identité de partie, d’objet et de fondement juridique. C’est la juridiction saisie en second qui va devoir se
désister en cas d’exception de litispendance.
Exception avec l’article 103 : l’exception de connexité peut être proposer en tout état de cause, sauf à
être écarter si elle a été soulever tardivement dans une intention dilatoire. L’article 104 indique les recours
contre les décisions rendues sur la litispendance et la connexité par les juridictions du premier degré,
sont formées et jugées comme en matière d’exception d’incompétence.
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B/ La notification des actes de procédure
Il est essentiel que les actes soient portés à la connaissance de leur destinataire. Ce qui pose la question
de leur forme. Dans la tradition française, il y a la voie de la signification : lorsque la notification se fait par
l’intermédiaire d’un huissier de justice. Généralement, on distingue la signification d’autres formes moins
solennelles comme la voie postale ou la remise directe de l’acte contre émargement ou récépissé. Il existe
aussi des formes particulières de communication entre avocats. Il y a aussi les questions de
communications internationales et au sein de l’union européenne.
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• Pas de nullité sans grief
L’article 112 C.P.C dispose que «La nullité des actes de procédure peut être invoquée au fur et à
mesure de leur accomplissement ; mais elle est couverte si celui qui l’invoque a postérieurement à
l’acte critiqué fait valoir des défenses au fond ou opposé une fin de non recevoir sans soulever la
nullité ».
Pour obtenir la nullité d’un acte de procédure, il faut que celui qui demande la nullité puisse
démontrer que le non respect de la forme lui a causé un préjudice. C’est le destinataire de l’acte qui
pourra agir (article 144 C.P.C)
Comment savoir si c’est une condition de forme qui peut être qualifiée de formalité substantielle ou
d’ordre public ? Il n’y a que la cour de cassation qui peut nous dire effectivement la solution.
La nullité du jugement obéit à un régime particulier (ce n’est pas le régime des exceptions de
procédure), de même pour les rapports d’expertise : 2 arrêt de chambre mixte relatif à l’expertise : à
l’occasion de ces arrêts, un concernant l’expertise judiciaire : la cour a précisé que les irrégularités
affectant le déroulement des opérations d’expertise sont sanctionnées sur le fondement de l’article
175 par les règles régissant les nullités de procédures (Ch mixte, 16 septembre 2012).
En réalité, c’est un régime spécial : la cour a indiqué que les parties ne peuvent pas tirer d’un
manquement à l’exigence du principe du contradictoire pour faire déclarer le rapport inopposable.
La seule voie que l’on pouvait empruntait était la nullité, et que la nullité ne serait encourue que si
l’irrégularité en question a causé un grief à la partie et que celui ci soit démontré.
C’est une nullité particulière, ce n’est pas une nullité pour vice de forme stricto sensu ; ceci a conduit
un arrêt de deuxième chambre civile du 31 janvier 2013 a considéré que la demande de nullité du
rapport d’expertise n’était pas une exception au sens de l’article 73 du C.P.C et qu’elle ne relevait
pas de la compétence exclusive du juge de la mise en état.
En revanche un arrêt de première chambre civile du 30 mars 2014 a considéré qu’elle devait
néanmoins être soulevé in limite litis, ce qui renvoi au régime des exceptions de nullité.
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§2 : Les délais de procédure
On peut distinguer les délais de procédure des délais d'action. Les délais de procédures sont ceux qui
s'appliquent à l'instance une fois la procédure engagée. On retrouve l'idée selon laquelle les parties
conduisent l'instance dans le respect des charges qui leur incombe qui imposent notamment d’accomplir
les actes de procédure dans les délais imposés.
Le régime juridique de ces délais : article 640 et suivant CPC. Ces articles s'appliquent à tous les délais.
Ce régime comprend les règles relatives à la computation des délais → savoir comment calculer les délais
(voir TD an dernier).
Le fait de ne pas respecter les délais peut être sanctionner de diverses manières : forclusion, radiation de
l'instance, ...
Cas particulier des relevés de forclusion : il peut être lié à un délai d'action.
L'article 540 du CPC prévoit un relevé particulier de forclusion qui concerne le jugement rendu par
défaut ou réputé contradictoire et qui s'applique quand le défendeur n'a pas eu connaissance de la
décision pour exercer son recours ou être dans l'impossibilité d'agir.
Il est également possible de relever la forclusion pour éviter l’irrecevabilité lorsque la partie démontrer
qu’elle s’est heurtée à un véritable obstacle invincible résultant d'une force majeure = « contra non
valentem non currit prescriptio » = la prescription ne court pas ou est suspendue contre celui qui est dans
l’impossibilité d’agir par suite d’empêchement résultant de la loi, de la convention ou de la force majeure.
Article 2234 du Code civil : « La prescription ne court pas ou est suspendue contre celui qui est dans
l'impossibilité d'agir par suite d'un empêchement résultant de la loi, de la convention ou de la force
majeure ».
Il y a des sanctions si on ne respecte pas un délai de procédure mais il y a certains délais qui ne sont pas
prescrit sous peine de sanction.
Exemple : cas de la constitution d'avocat devant le TGI → 15 jours pour le faire. Si on ne le fait pas,
aucune grosse sanction violente ne sera applicable. S’il n’a pas constitué avocat sous 15 jours ce n’est pas
très grave puisqu’il pourra le faire jusqu’à la clôture des débats (article 784 C.P.C).
Civ, 2, 6 juin 2013 : il faut faire attention aux délais = cet arrêt rappel que tout est rapide dans la
procédure.
§2 : La procédure gracieuse
Elle fait partie intégrante de la fonction juridictionnelle. Sa place a toujours été ambiguë. Elle est très
spéciale car on a une absence de litige, il n'y a pas d'adversaire. Donc il faut soumettre au juge un acte de
volonté privé unilatéral ou bilatéral.
L'acte de volonté est un acte privé mais qui a une grande importance car il doit être soumis à un contrôle
judiciaire nécessaire à sa perfection. Question de l'étendue du contrôle fait par le juge : cette question
varie selon la nature de l'acte.
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Les articles 25 à 29 C.P.C traitent de la matière gracieuse. VOIR LES ARTICLES
§3 : La procédure en référé
Toutes les juridictions ont le pouvoir d'ordonner des mesures en référé lorsque les conditions sont
réunies. Les référés sont des procédures qui permettent d'aller vite et cette procédure a le plus de succès
devant le TGI. L’avantage du référé est que peu importe la juridiction devant laquelle il sera ouvert, la
procédure sera simplifiée. Il s’agit d’une procédure d’urgence.
On trouve les cas d'ouverture à référé dans le C.P.C : articles 808 et 809. Les dispositions à ces articles
sont transposables à toutes les juridictions.
La décision en référé c'est une décision provisoire rendue à ma demande d'une partie, l’autre présente ou
appelée dans les cas où la loi confère à une juge non saisi du principal le pouvoir d'ordonner
immédiatement les mesures nécessaires.
Donc on a une décision provisoire et un jugement rendu en contradiction.
L'article 145 C.P.C porte aussi sur le référé par rapport aux mesures d'instructions avant tout procès (soit
référé ou requête). Mais il y a d'autres cas de référé qui se trouvent en dehors du C.P.C. Dans le code civil
par exemple, pour protéger les atteintes à la vie privé.
L’alinéa 2 vise le cas du référé provision qui permet d’attendre la condamnation définitive en accordant
une provision au créancier (somme d’argent qui lui permet d’attendre la décision définitive) ou permettre
des mesures permettant d’attendre la décision définitive.
Question de la partialité du juge : la jurisprudence dit que cela dépend de ce qu’il a fait. Si la décision qui
l’a prise en référé implique un préjugé sur le dossier, là il y a des doutes. Si il ne fait que de simples petits
actes, il n’y a pas de risque d’impartialité.
De plus, il y a le référé de l'article 145 C.P.C qui permet, avant tout procès, de demander au juge, par
requête ou référé, d’ordonner des mesures d’instruction, qui peuvent être toutes les mesures d’instruction
= le référé probatoire.
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Quand, pour le succès de la procédure, on a besoin d’un secret de procédure, on passe par la requête.
Pour le reste il faut utiliser le référé pour respecter le principe de contradictoire.
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C/ La décision de référé
Quand l'ordonnance de référé est prononcée, elle ne bénéfice pas de l'autorité de la chose jugée sur le
fond de l'affaire vu que c'est une décision provisoire. C'est une décision qui pourra ultérieurement être
contestée au fond.
Les parties peuvent saisir le juge du principal d'une demande identique à celle du juge des référés. Il est
possible d'avoir une décision rendue en référé qui sera totalement inverse à la décision rendue par les
juges du fond.
L'ordonnance de référé est assorti d'une ordonnance provisoire dite « de droit » c'est-à-dire que l'appel
ne sera pas suspensif. C'est assez cohérent puisque le référé doit être efficace et rapide.
L'exécution provisoire apparaît clairement dans le CPC : article 514 al 1 « L'exécution provisoire ne peut
pas être poursuivie sans avoir été ordonnée si ce n'est pour les décisions qui en bénéficient de plein droit
»
La décision de référé peut faire objet de voie de recours qui la visent directement. Il est aussi possible
d'interjeter appel contre la décision de référé. Le délai d'appel est alors de 15 jours.
La décision de référé peut être accompagner d'autres mesures comme le prononcé d'une astreinte, la
sanction au paiement des dépens ou une sanction pour abus de procédure. Quand le juge des référés
assorti sa décision d'une astreinte, le décret du 6 mai 2017 indique qu'il peut s'en réserver la liquidation.
CHAPITRE 2 : L'INSTANCE
L’instance correspond à une période du procès qui débute avec l'introduction de l'instance et continue
jusqu'au prononcé d'une décision. L’introduction d l’instance met en place le lien d’instance entre les
parties. Ce lien créé entre les parties des liens de droits et obligations entre elles mais aussi avec le juge.
Quand on examine l'instance sur une fin procédurale il faut distinguer le déroulement normal de
l'instance et d'autre part, les incidents d'instance.
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• Saisines conventionnelles : cela peut être la présentation volontaire de parties à l’instance (dans
les procédures orales), cela peut être aussi la requête conjointe (notamment en droit de la famille et
le divorce). On a un accord sur le fait qu’il faut demander au juge qu’il faut trancher le litige
• La requête : utilisée comme acte introductif dans les procédures pour laquelle le défendeur n’est
pas appelé dans la cause soit car il n’y a pas de défendeur car pas de procédure gracieuse, soit
parce que la loi permet qu’une mesure soit ordonnée à l’insu d’une partie.
§1 : L'instruction contradictoire
L'instruction est contradictoire dès lors que les parties comparaissent en personne ou par leur
représentant. Le principe du contradictoire pourra pleinement jouer. Selon les types de procédure
l'instruction ne se déroulera pas de la même manière.
Dans les procédures orales, l'instruction se fait normalement à l'audience. Mais au fil des réformes, de
l'écrit est intervenu dans les procédures orales. De même, les parties représentées ou non peuvent opter
par de l'écrit. Si on s’aperçoit qu’il manque des éléments, l’affaire sera renvoyée à une audience ultérieure
afin d’en achever l’instruction en se communiquant par exemple les pièces manquantes.
Dans les procédures écrites il y a toujours de l'instruction qui peut être plus ou moins apparente. On doit
vérifier si l'instruction est terminée avant d'être devant le juge. Si l'affaire n'est en état d'être jugée, on va
nommer un juge spécialisé : le juge de la mise en état devant le T.G.I, le conseillé de mise en état devant
la Cour d’appel.
A/ Le défaut de comparution
Articles 471 et suivant C.P.C.
C’est très généralement un défaut de la part du défendeur. Mais cela peut être aussi un défaut de la part
du demandeur qui n’est pas fréquent lors d’une procédure de représentation obligatoire parce qu’il a
constitué avocat. Mais cela peut arriver devant des juridictions d’exceptions, il se présentera de plus en
plus souvent notamment au vu de la dématérialisation de la procédure.
Si le demandeur ne comparait pas sans motif légitime, le défendeur pourra demander un jugement sur le
fond.
Le juge peut renvoyer l’affaire à une audience ultérieure pour laisser une autre possibilité mais il peut
aussi, d’office, déclarer la citation caduque.
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L'article 471 C.P.C « le défendeur qui ne comparait pas peut à l'initiative du demandeur ou sur décision
prise d'office par le juge, être à nouveau invité à comparaître si la citation n'a pas été délivrée à personne
».
Le code a prévu cela sur le défaut de comparution avec l’article 468 C.P.C qui vise cette défaillance du
demandeur : « si sans motif légitime le demandeur ne comparait pas, le défendeur peut requérir un
jugement sur le fond qui sera contradictoire sauf la faculté du juge de renvoyer l’affaire à une audience
ultérieure ».
Le juge peut anticiper une éventuelle difficulté. Le juge peut aussi, même d’office, déclarer la citation
caduque. On retient le motif légitime du demandeur de ne pas être venu. De même l’article ajoute que «
la déclaration de caducité peut être rapportée si le demandeur fait connaître au greffe dans un délai de 15
jours le motif légitime qui n’aurait été en mesure d’invoquer en temps utile » → c’est une deuxième
chance.
La difficulté consiste à concilier la liberté de ne pas comparaître avec le principe du contradictoire. Il faut
s’assurer que le défendeur a été correctement appelé : cité à personne ou à défaut, le C.P.C cherche un
équilibre entre la nécessité de statuer et le respect des droits de la défense. Par exemple, les deux modes
additionnels du demandeur ne pourront être formés que dans la forme de la demande initiale.
Lorsque le défendeur ne comparait pas, le jugement est rendu par défaut. Ce sont les articles 471 à 475
du C.P.C.
En principe on a le parallélisme des formes, mais pas tout à fait. L’article 473 du C.P.C distingue le
jugement par défaut et le jugement réputé contradictoire :
- le jugement par défaut : c’est si la décision est en dernier ressort et si la citation n’a pas été délivrée à
personne → lorsqu’il n’y a pas d’appel possible et quand il n’a pas reçu citation à personne.
– le jugement réputé contradictoire : susceptible d’appel ou si la citation a été faite à la personne (pas
de voie de recours spécifique).
En cas de pluralité de défendeurs cités par le même objet c’est l’article 474 du CP..C. La défaillance peut
accroître les pouvoirs du juge.
Lorsque le défaut de comparution est le défaut du défendeur cela va avoir pour effet de donner des
pouvoirs au juge. Il pourra choisir de demander un report et inviter le défendeur à comparaître. Il peut
exiger que soit utilisée la voie de signification. S’il ne comparait pas alors le jugement sur le fond sera
possible mais le juge ne fera droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et
bien fondée. La défaillance du débiteur peut aussi conduire à des voies de recours spéciales qui est
l’opposition et qui n’est ouverte qu’à l’égard des jugements rendus par défaut (article 476 C.P.C).
La construction logique du code repose sur une distinction entre les jugements par défaut au sens strict
parallèlement réputé contradictoire (article 472). Lorsque le défendeur ne comparait pas alors le
jugement est rendu par défaut si la décision est en premier ressort ET si la citation n’a pas été délivrée à
personne. Par ailleurs, il sera réputé contradictoire lorsque la décision est susceptible d’appel OU si la
citation est délivrée à la personne du débiteur.
L’article 476 prévoit que par défaut il peut être frappé d’opposition sauf dispositions expresses le
prévoyant. Lorsque c’est un jugement contradictoire il n’y a pas de délai de notification du jugement alors
que lorsqu’il s’agit d’un jugement réputé contradictoire ou par défaut il doit être notifié dans les 6 mois.
Article 474 C.P.C : en cas de pluralité de défendeurs cités pour le même objet, lorsque l’un au moins
d’entre eux ne comparait pas, le jugement (...) VOIR
Normalement le délai pour interjeter appel est d’un mois, le point de départ est la signification du
jugement. Mais quand le jugement n’est pas signifié notamment quand le jugement ne fait pas droit à une
demande mais tranche entre les deux, dans ce cas, quand court le délai d’appel ? Ici, on a un régime
spécial, et l’article 478 C.P.C dispose que « le jugement rendu par défaut ou le jugement réputé
contradictoire seul motif qu’il est susceptible d’appel est non avenu s’il n’a pas été notifié dans les six mois
de sa date ».
Article 479 C.P.C : applicable quand une des parties est à l’étranger.
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B/ Le défaut faute d'accomplir un acte de procédure
C/ La police de l'audience
Article 438 et 439 du C.P.C. Le président veille à l’ordre de l’audience. Tout ce qu’il ordonne doit être
immédiatement exécuté. Les personnes qui assistent à l’audience doivent respecter la justice et garder
une attitude digne et ne doivent pas parler sans autorisation. Le président peut faire expulser les
personnes qui ne respecte pas cela.
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D/ L'ordre de parole
Articles 440 à 445 C.P.C.
Le président dirige les débats, il donne la parole au rapporteur dans le cas où un rapport doit être fait.
Le demandeur parle en premier → le défendeur ensuite pour respecter les droits de la défense. Le
président donne la parole mais peut la retirer.
Même dans les cas où la présentation obligation, les personnes peuvent présenter elles-mêmes leurs
prétentions.
Article 442 : l'avocat est là mais on va pouvoir mettre en place de l'interactivité et s’expliquer sur des
points de fait ou de droit.
Article 443 : le Ministère public a la parole en dernier et peut demander un report si il ne peut pas agir
directement.
Le président peut ordonner la réouverture des débats quand on ne peut pas réagir efficacement sur un
certain nombre d'élément. Il doit le faire quand le principe du contradictoire n'a pas été respecté.
Article 445 introduit les notes en délibéré : après la clôture des débats, les parties ne peuvent déposer
aucune note à l'appui de leurs observations si ce n'est en vue de répondre aux arguments développés
par le Ministère public ou à la demande du président. Ce sera souvent le moyen d'éviter une réouverture
des débats ne pas perdre de temps.
§3 : Le délibéré
C'est le moment où les juges délibèrent et décident de la solution du litige.
Article 447 C.P.C : les juges doivent être en nombre au moins égal à celui que prescrivent les règles
relatives à l'organisation judiciaire.
L'article 448 C.P.C prévoit que les délibérations sont secrètes.
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L'article 449 C.P.C prévoit que la décision est rendue à la majorité des voix. Le contradictoire s’exprime
tout au long de l’instruction dans les débats. Il peut arriver que pour éviter une réouverture des débats, on
fonctionne par des notes en délibérée. Celles-ci ne sont pas admises sauf pour répondre aux conclusions
du Ministère public.
Civ, 21 février 2019 : la Cour d’appel, dans la phase du délibéré a soulevé d’office un moyen de droit mais
normalement on relance le contradictoire et les débats or dans l’espèce les parties n’ont pas pu
s’exprimer. La Cour d’appel soulève la fin de non recevoir mais souhaite fonctionner par les notes en
délibérée. La Cour de cassation a validé ce mécanisme, le principe du contradictoire a été respecté.
Sous-section 4 : Le jugement
Au sens large, c'est toute décision prononcé par toute juridiction. Le jugement doit être rédigé sur un
papier ou sur un électronique. C'est un acte authentique. C'est un acte qui obéit à un formalisme
particulier sanctionné par un régime spécial de nullité.
Article 450 et suivants C.P.C.
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Ce jugement ouvre la voie de recours.
L'enjeu c'est la question du recours qui est ouvert pour les jugements sur le fond , les jugements mixtes, il
ne l'ai pas pour les jugements d'avant dire droit.
Exemple : le jugement sera mixte sera celui qui tranche la question de la responsabilité : il faut savoir si la
personne est responsable + il faut déterminer le dommage.
Cette distinction entre les jugements mixtes et d'avant dire-droit n'est pas toujours simple, il existe une JP
abondante sur le sujet. Par exemple, un arrêt de Chambre mixte du 25 octobre 2014 a décidé que la
décision qui dans son dispositif alloue une provision et ordonne une expertise est une décision d'avant
dire droit.
e
Cass, civ 2 , 26 octobre 2006 : « la condamnation en dommage et intérêts pour procédure abusive, qui
n’était pas afférente au fond du litige n’a pas tranché une partie du principal, la cour d’appel qui ne
pouvait pas déclarer recevable l’appel non autorisé »
Remarque : l'expertise obéit à une régime particulier en matière de recours, c'est une mesure
d'instruction, l'article 272 met en place un régime spécial indiquant que la décision ordonnant
l'expertise peut être frappé d'appel indépendamment de jugement sur le fond sur autorisation du 1er
président de la Cour d’appel si les justifié d'un motif grave et légitime.
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Dans certains cas, le jugement échappe au formalisme car le juge peut ne pas indiquer certains aspect du
litige notamment à la demande des parties à un divorce pour faute où il est possible de demander au JAF
de ne pas indiquer les causes du divorce.
L'article 457 dispose que « le jugement a une force probante égale à celle d'un acte authentique sous
réserve de l'article 459 ».
La nullité des jugement se trouve aux articles 458 et 460 C.P.C. Il y a des mentions qui vont entraîner la
nullité du jugement : « ce qui est prescrit par les articles 447, 451, 454 en ce qui concerne la mention du
nom des juges, 455 et 456 doit être observé à peine de nullité.
Toutefois, aucune nullité ne pourra être ultérieurement soulevée ou relevée d'office pour inobservation
des formes des articles 451 et 452 ».
Le jugement est un acte authentique article 457 C.P.C. Mais l’article 459 du même code prévoit que «
VOIR ».
Article 481 C.P.C. Le jugement dès son prononcé, dessaisit le juge de la contestation qu’il trance.
En principe le juge, lorsqu'il a statué a épuisé son pouvoir de juger. Le jugement aura mit fin au jugement
d'instance.
Ce principe va supporter quelques exceptions : le juge a le pouvoir de rétracter sa décision en cas
d'opposition ou de révision (article 481 alinéa 2). Selon l’alinéa 3, il peut aussi interpréter ou rectifier la
décision sous la distinction rétablie aux articles 461 à 464 C.P.C. C’est notamment le cas des demandes
en interprétation des jugements ou en cas d’erreur matérielle.
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Mais, une action en déclaration de brevet, n’est pas opposable aux tiers, une autre personne peut
également attaquer le jugement.
On distingue autorité relative du jugement et la situation juridique créée par le jugement, qui s’imposera
aux tiers.
A/ La notification du jugement
C'est le moyen utilisé pour porter les actes à la connaissance des personnes concernées tel est le cas du
jugement qui ne peut être exécuté que si l'autre partie a bien été informé.
La notification est essentielle car c'est elle qui marque le point de départ des recours. Il faut savoir que
pour certains jugement, cette notification n'a pas la même importance par exemple, si l'adversaire
s'exécute immédiatement ou quand la décision est exécutoire sur minute c'est-à-dire sur présentation de
l'original.
En dehors de ces cas, on a plusieurs règles précises qui concernent les modalités de la notification, les
destinataires et les délais.
Article 675 et suivants C.P.C. Par principe, on passe par la signification par huissier de justice sauf cas
particuliers cités au dessus.
Les parties sont dentinaires du jugement, mais quand la notification est obligatoire, le jugement est
préalablement notifié au représentant, sous peine de d’annulation de la notification.
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régime de cette nullité : c'est une nullité systématique pour la jurisprudence ancienne. Mais une décision
du 22 septembre 2016 rendu sur le visa de l'article 978 qui considère qu'il aurai fallu démontrer en quoi
l'absence de notification à l'avocat avait causé un préjudice au destinataire de l'acte. On traite alors ceci
comme un vice de forme.
Article 680 C.P.C : le jugement doit mentionner les délais de voies de recours.
3/ Les délais
L'exécution doit être notifiée dans des délais différents selon la nature du jugement. L'article 478 C.P.C
(par exemple) indique que le jugement rendu par défaut ou le jugement réputé contradiction au seul
motif qu'il est susceptible d'appel est non avenue si il n'y a pas été notifié dans les 6 mois de sa date.
Pour le jugement contradictoire, il n'y a pas de dispositions particulières dans le C.P.C.
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Décision du 24 février 2006 de l'Assemblée plénière a rappelé que celui qui demande une exécution de
justice à titre provisoire le fait à ses risques à charge pour lui si le titre est ultérieurement modifié d'en
réparer les conséquences dommageables.
Radiation pour inexécution : article 526 C.P.C = tant que la partie ne paie pas, le pourvoi ne sera pas
étudié.
1/ La taxe : droit affecté au fond d’indemnisation de la profession d’avouée près les cours
d’appel
Article 1635 bis P du Code général des impôts : « Il est institué un droit d'un montant de 225 € dû par
les parties à l'instance d'appel lorsque la constitution d'avocat est obligatoire devant la cour d'appel. Le
droit est acquitté par l'avocat postulant pour le compte de son client par voie électronique. Il n'est pas dû
par la partie bénéficiaire de l'aide juridictionnelle.
Le produit de ce droit est affecté au fonds d'indemnisation de la profession d'avoués près les cours
d'appel.
Ce droit est perçu jusqu'au 31 décembre 2026. Les modalités de perception et les justifications de
l'acquittement de ce droit sont fixées par décret en Conseil d'Etat ».
Puis l’article 963 alinéa 1 du C.P.C indique que «Lorsque l'appel entre dans le champ d'application de
l'article 1635 bis P du code général des impôts, les parties justifient, à peine d'irrecevabilité de l'appel ou
des défenses selon le cas, de l'acquittement du droit prévu à cet article». Donc, si on ne paie pas la taxe,
pas de droit d’appel.
Alinéa 2 : seul le magistrat peut agir.
2/ Les dépens
Ce sont les dépenses générées par le procès qui seront mis à la charge d’une partie, souvent la partie
perdante.
Ils sont fixés par le C.P.C dans une liste que on trouve à l'article 695 et que la jurisprudence considère
comme étant limitative.
La charge des dépens est à l'article 696 CPC : « la partie perdante est condamné aux dépens à moins que
le juge n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie ». Il y a aussi des règles propres
à l'aide juridictionnelle où les dépens seront directement versés à l'avocat.
Remarque : quand un auxiliaire de justice accompli des actes en dehors de son mandat, ils resteront à sa
charge en application de l’article 697, il en est de même lorsque les actes qu’il a accompli ont été annulé
par sa faute, et la pratique parle alors de frais frustratoires.
Le code prévoit des modalité de vérification des dépens. Lorsque la représentation est obligatoire,
l’article 699 prévoit la distraction des dépens laquelle permet aux avocats de recouvrer directement
auprès de la partie perdante les frais exposés pour leur client et dont ils ont fait l’avance sans avoir reçu
de provision.
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Section 2 : Les incidents de procès
Qu'est-ce qu'un incident ? Cela vient d’une expression médiévale, un incident est ce qui survient au
cours d'une instance en cours. Cela se dit surtout d'une contestation qui se greffe sur l'instance (ex :
compétence du juge saisi). Cela se dit parfois de tout acte ou événement qui affectent l'instance. On a
aussi la notion d'incidence d'instance qui affecte le cours de l'instance comme des jonctions, des
disjonctions d'instances, ... Le Vocabulaire CORNU se réfère à un sens moins large mais très étendu qui
vient désigner une procédure greffée sur une instance principale soit qu'elle tende à un jugement
définitif tranchant une véritable contestation (incidents de procédure par exemple) ou qu'elles attendent
un jugement avant dire droit. Ou cela désigne les contestations distinctes du principal dont l'objet
particulier peut être de critiquer par exemple la validité d'un acte de procédure, ou la saisine du juge.
§1 : L'abstention
L'abstention est évoquée aux articles L111-7 C.O.J et 339 C.P.C : c'est le juge qui a le sentiment de
ne pas avoir l'impartialité pour juger. Ce juge se fait remplacer par un autre juge. En principe, c'est au
juge de se déporter mais il y a des cas dans lesquels il n'a pas conscience (exemple : connu une affaire
quand il était juge des référés et ne s'en souvient plus).
§2 : La récusation
Une partie pointe le doigt vers un juge qu'elle estime partial. Il y a de plus en plus de demandes de
revendication. L'impartialité est l'absence de préjugé vis-à-vis de la partie à juger mais aussi de la chose à
juger. L'article 342 C.P.C prévoit qu'une partie peut récuser un juge ou demander un renvoi devant une
autre juridiction dès qu'elle a connaissance de la cause justifiant la demande, à peine d'irrecevabilité.
Ces procédures de récusation et de renvoi pour suspension légitime ont été substantiellement modifiées
par le décret du 6 mai 2017. Elle est portée devant le président de la juridiction immédiatement
supérieure. La requête est formée par un avocat devant les juridictions où il y a un monopole de
représentation des parties. L'instance n'est pas automatiquement suspendue mais sa suspension peut
être ordonnée par le premier président.
La demande obéit à un certain formalisme : elle doit, à peine d'irrecevabilité, être formée dès que la
partie a connaissance de la cause de la récusation ou du renvoie, avant la clôture des débats et il convient
d'indiquer dans la demande les motifs de récusation ou de renvoi. Le juge visé par la récusation pourra
formuler des observations et même décider de s'abstenir. Le magistrat saisi de la demande doit statuer
dans le mois de sa saisine, après avis du Procureur général, sans qu'il soit nécessaire d'appeler les
parties.
Si la récusation est admise, le juge est remplacé. S'il s'agit d'un renvoi, l'affaire est renvoyée à une autre
formation ou à une autre juridiction et il n'y a pas de recours possible. Si la récusation est rejetée,
l'ordonnance est susceptible de pourvoi dans les 15 jours de sa notification réalisée par le greffe de la
Cour d'appel. La partie qui succombe peut être condamnée à une amende civile et d'éventuels
dommages et intérêts.
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§3 : Le renvoi pour cause de sûreté publique
Cette hypothèse est liée à un trouble à l'ordre public. Le renvoi est prononcé par la Cour de Cassation sur
réquisition du procureur général et il n'est pas sursis à statuer, sauf décision du premier président (article
353 C.P.C).
a) La vérification d'écriture
Les actes sous-seing privé ne font preuve de leur origine que jusqu'à simple délégation. Cette procédure
est la conséquence de cette règle. Elle intervient quand une partie produit un écrit contesté par son
adversaire et sa mise en œuvre conduit le juge à vérifier l'écrit concerné, à moins qu'il ne puisse statuer
sans en tenir compte. Le juge va chercher à savoir si la signature est la bonne ou l'écriture est la bonne.
Cette vérification peut intervenir à titre incident au cours d'une procédure déjà engagée ou formulée à
titre principal (c'est à dire introduction d'une instance pour qu'un document émane bien d'une
personne). A titre incident, elle relève de la compétence de la juridiction initialement saisie et à titre
principal, elle relève de la compétence exclusive du TGI (article 285 C.P.C).
Remarque: l'acte contresigné par avocat, faisant pleine foi de l'écriture et la signification des parties, ne
peut être attaqué que par la procédure de faux.
b) Le faux en écriture privée
Cette procédure suppose qu'un acte sous-seing privé soit produit par une partie et que l'adversaire le
critique en prétendant qu'il a été contrefait ou altéré. Cette procédure est plus grave car l'acte comporte
une altération volontaire.
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Si le faux est invoqué en cours d'instance, le C.P.C renvoi à la procédure applicable au incident de la
vérification d'écrite. Si le faux est demandé à titre principal, l'assignation doit faire sommation au
défendeur de déclarer s'il entend ou non faire usage de l'acte prétendu faux.
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jugement sur le fond que dans les cas spécifiés par la loi ». La décision ordonnant l'expertise obéit à un
régime particulier (article 272 C.P.C) : elle peut être frappée d'appel sur autorisation du premier
président.
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reprise d'instance. La suspension suppose la réalisation d’événements étrangers à la situation personnelle
des parties. L'article 377 C.P.C prévoit 2 catégories de suspension :
• Les suspensions fondées sur des cas particuliers prévus par la loi (exemple : exception de
procédure)
• La suspension liée à une décision du juge.
La décision de suspension du juge peut prendre 3 formes (article 357 C.P.C) :
• Le sursis à statuer (article 378 et suivants C.P.C) : Cette décision suspend l'instance jusqu'au temps
que le juge détermine ou la réalisation d'un événement. Il peut s'agir d'une question préjudicielle,
d'une inscription de faux... Le sursis a, en principe, un caractère facultatif : le juge a un pouvoir
discrétionnaire. Lorsque le sursis est prononcé devant une juridiction de premier degré, on peut
faire appel de la décision si on obtient une autorisation du premier président de la Cour d'appel
(article 381 C.P.C) mais il faut un motif grave et légitime.
• La radiation (article 470 C.P.C) : C'est une mesure d'administration judiciaire qui sanctionne le
comportement d'une partie qui n'accomplie pas des actes de la procédure dans les délais requis.
Elle n'a pas à être motivée et n'est pas susceptible de recours. Elle sanctionne la passivité d'une
partie. La radiation est notifiée par lettre simple aux parties et à leur représentant. Elle a pour effet
de supprimer l'affaire du rang des affaires en cours : l'instance est suspendue. Pour que l'instance
reprenne, il faudra la rétablir en réalisant la diligence qui avait conduit à la radiation. Toutefois, il ne
faut pas qu'il y ait une péremption de l'instance.
• Le retrait du rôle. Il permet aux parties de demander une suspension d'un commun accord dont
l'objectif est de rechercher une conciliation par exemple. L'article 382 C.P.C précise que le retrait du
rôle est ordonné lorsque toutes les parties en font la demande écrite et motivée. Il ne s'agit pas
d'une sanction. Il s'agit d'une mesure d'administration judiciaire et, à moins que la péremption
d'instance ne soit acquise, l'affaire sera rétablie à la demande de l'une des parties.
B/ L'interruption de l'instance
De manière générale, l'interruption d'instance résulte d'un événement qui affecte la situation personnelle
d'une partie ou de son représentant et qui est susceptible d'affecter le droit de la défense.
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§2 : L'extinction de l'instance
En principe, l'instance s'éteint par une décision de justice qui tranche le litige au fond mais il arrive que
cette extinction soit le fait d'autres événements.
1/ La péremption d'instance
La péremption d'instance a pour objectif de réduire les instances qui seraient excessivement longues, elle
permet de sanctionner les plaideurs qui se désintéressent de l'affaire. L'instance est périmée quand
aucune de parties n'accomplit de diligence pendant 2 ans (article 386 C.P.C).
La diligence est un acte de l'une des parties qui permet de faire progresser l'affaire. Le dépôt d'un
rapport d'expertise n'est pas un acte de diligence car cela n'émane pas des parties.
La péremption peut être demandée par l'adversaire et, depuis le décret du 6 mai 2017, le juge peut la
relever d'office. Lorsqu'elle est demandée par le plaideur, elle doit être invoquée avant tout autre moyen,
à peine d'irrecevabilité.
Si la péremption est appliquée en première instance, l'action est supposée n'avoir jamais existé. Dans ce
cas, la prescription n'est pas interrompue donc si le délai n'est pas expiré, il est tjr possible d'agir. Si elle
est prononcée en appel, c'est le jugement de premier instance qui s'applique.
2/ Le désistement d'instance
Il s'agit d'une renonciation du demandeur qui abandonne l'affaire en cours sans attendre le jugement. Il y
a une différence entre le désistement d'instance et le désistement d'action : le désistement d'action est
un acte plus grave. Le désistement d'instance permet à la partie de recommencer une procédure
ultérieure tant que le droit d'agir n'est pas éteint.
Le désistement d'instance est prévu aux articles 394 et suivants C.P.C. Le demandeur peut, en toute
matière, se désister de sa demande. L'article 395 C.P.C précise que le désistement n'est parfait que par
l'acceptation du défendeur mais l'acceptation n'est pas nécessaire si le défendeur n'a présenté aucune
demande au fond ou fin de non-recevoir au moment où le demandeur se désiste. Le juge peut aussi
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déclarer le désistement parfait si la non-acceptation du défendeur ne se fonde sur aucun motif légitime.
En appel et en opposition, il y a des règles particulières.
3/ La caducité
La caducité est prévue à l'article 385 C.P.C et vise la citation en justice. Il y a plusieurs cas de caducité de
l'action : l'assignation qui n'a pas été enrôlée dans les délais, il y a des règles spéciales devant le tribunal
de commerce (article 857 C.P.C).
§2 : La mise en état
Lorsque l'affaire arrive au tribunal, elle fait l'objet de mesure de fixation et distribution. Devant le
président de la chambre, les avocats viennent conférer de l'état de l'affaire. Il y a 3 possibilités : il est
possible de renvoyer à l'audience, de renvoyer à une nouvelle conférence, de prévoir une instruction
devant le juge de la mise en état.
A/ Le renvoi à l'audience
A la conférence, le président considère que l'affaire paraît prête à être jugée sur le fond et renvoi à
l'audience. Il peut aussi renvoyer à l'audience les affaires dans lesquelles le défendeur n'a pas comparu
ou n'a pas constitué représentant si elles paraissent en l'état d'être jugée au fond et s'il ne décide pas
d'ordonner la réassignation du défendeur non comparant. Dans tous ces cas, le président déclare
l'instruction close et fixe la date de l'audience. On parle de circuit court.
Il est possible d'avoir recours au circuit intermédiaire (article 761 C.P.C) : c'est lorsque le président
décide de renvoyer les parties à une nouvelle conférence. Le président avait le sentiment que l'affaire
était quasiment en état d'être jugé mais il manquait une pièce qui peut être procurée de façon assez
souple. A la date de la deuxième conférence, il renverra l'affaire à l'audience si l'affaire a été mise en état
dans les délais impartis et déclarera l'instruction close et fixera la date de l'audience.
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Loi n°2019-222 modifie l’article 4 de la loi de 2016 : l’idée est de rendre les tentatives de modes amiables
obligatoires.
er
S’agissant de la postulation électronique, celle est obligatoire devant les Cours d’appel à partir du 1
septembre 2019 : article 796-1 (différé) du C.P.C. Non respect = irrecevabilité relevée d’office.
La loi Macron a revu la question des honoraires des avocats en rendant obligatoire la convention écrite
avec le client dans toutes les matières et quelle que soit la nature de l’intervention. Donc en principe,
l'avocat et le client fixent ensemble le tarif.
En principe l'avocat doit conclure une convention d'honoraire où il doit y avoir une visibilité de ce que
cela va coûter au client.
Le TGI fixe une date pour « la conférence du président ». à l'occasion de celle-ci le président va prendre
une décision : soit l'affaire est en étant d'être jugée donc va l'envoyer en audience ou va nommer un juge
de la mise en état ou renvoi à une autre audience.
Les parties se retrouvent ensuite à l’audience des plaidoiries. On passe donc à la phase des débats.
2/ Les débats
Article 785 et suivants C.P.C.
Ici on est à l'audience en tant que telle. Lorsqu’il y a eu un J.M.E, celui-ci fera un rapport oral de l’affaire à
l’audience car il connaît bien le dossier. Exceptionnellement, le rapport peut être fait par le président de la
chambre ou un autre juge qu’il désigne.
Ce rapport permet d’aller directement sur ce sur quoi l’on a un problème. C’est un gain de temps et
d’efficacité. Si les avocats ne s’y opposent pas, le J.M.E ou le magistrat chargé du rapport peut tenir seul
l’audience pour entendre les plaidoiries. Il en rend compte au tribunal dans son délibéré.
Les débat oraux peuvent être évités et être, à la demande des avocats et le cas échéant, après accord du
Ministère public, remplacés par le dépôt de dossier plaidoirie au greffe quand il estime que l'affaire ne
requière pas de plaidoirie : article 786-1 C.P.C.
Après la clôture des débats, l'affaire est mise en délibéré.
Loi du 23 mars 2019 introduit une nouveauté, quand il y a une formation collégiale incomplète en
première instance, il est possible que le juge statut à juge unique si les parties sont d’accord (avant c’était
le plus ancien des avocats inscrit au barreau qui complétait la formation).
A/ La procédure ordinaire
La conciliation a une place très importante devant le T.I. Devant le T.I on ne juge pas tant que il n'y pas de
conciliation : article 830 C.P.C.
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Cette conciliation pourra se dérouler devant le juge du T.I ou devant un conciliateur de justice. Cette
procédure interrompt les délais pour agir dès l’enregistrement de la demande.
Quand la conciliation n’aboutit pas, le demandeur pourra demander à aller plus loin : on aura un
règlement au contentieux.
L'article 4 de la loi « J21 » dit qu'à peine d'irrecevabilité, la saisine du T.I par déclaration d’instance par
déclaration au greffe doit être précédée d'une tentative de conciliation menée par un conciliateur de
justice.
La demande peut être faite par requête conjointe , par déclaration au greffe quand la demande n'excède
pas 4 000 euros, à toute fins.
4/ La déclaration au greffe
Articles 843 et 844 C.P.C
Outre les mentions prescrites à l'article 58, la déclaration doit contenir à peine de nullité un exposé
sommaire des motifs de la demande , les pièces que le demandeur souhaite invoquer. L’avantage de ce
système est que l’on fait l’économie de la signification par rapport à l’assignation. Mais comment informer
le défendeur ? L’article 844 dispose que le greffier va convoquer le défendeur à l’audience par L.R.A.R.
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B/ Le déroulement de l’instance : les débats
Le juge va s’efforcer de concilier les parties. A défaut de conciliation, l’affaire est immédiatement jugée, à
condition qu’elle soit en l’état.
Comme la procédure est orale, le dossier est traité en principe avec la bouche. Les parties présentent
oralement leurs prétentions au juge. Les éléments de fait et de droit pourront être présentés oralement à
l’audience.
Mais dans ses dispositions propres à la procédure orale, la réforme de 2010 laisse une place à l’écrit qui
indique que les parties peuvent également se référer aux prétentions et moyens qu’elles auraient formulé
par écrit, avec la main.
Lorsque tout se fait oralement, il faut conserver une trace par l’intermédiaire du PV. Dans certains pays, les
audiences sont enregistrées.
Si l’affaire n’est pas en état d’être jugée, le juge la renvoie à une audience ultérieure. On peut organiser les
échanges entre les parties (cf. articles sur les dispositions communes, 446-2 C.P.C notamment).
Les articles 446-1 et suivants C.P.C permettent l’organisation des échanges selon des règles différentes
dans le but d’avoir une procédure plus efficace, correspondant mieux aux attentes des pro du droit (c’est
le moment pub).
Le juge peut autoriser les parties à formuler leurs prétentions par écrit sans qu’elles ne se présentent à
l’audience.
L’article 847-2 C.P.C dispose que le défendeur peut formuler une demande de délai de paiement par
courrier adressé au greffe.
§1 : L’introduction de l’instance
Article 854 C.P.C
§2 : Le déroulement de l’instance
Articles 860-1 et suivants C.P.C La procédure est orale, un conciliateur est possible. La formation de
jugement qui organise les échanges des parties, peut conformément à l’article 446-1, ordonner une
prochaine audience. Le juge chargé d’instruire l’affaire peut faire un rapport oral de l’affaire à l’audience et
il pourra même, si les parties ne s’y opposent pas, tenir seul l’audience pour entendre les plaidoiries
(article 871 C.P.C). Dans ce cas, la décision sera quand même collégiale car il va en rendre compte au
Tribunal.
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CHAPITRE 4 : LES VOIES DE RECOURS
Articles 527 et suivants du C.P.C : on a des voies de recours ordinaires et extraordinaires :
• Ordinaires : appel et opposition
• Extraordinaires : la tierce opposition, la révision et le pourvoi en cassation
On a des dispositions à toutes les voies de recours. En effet, il y a le même point de départ des
délais qui est la notification du jugement. Mais quand le jugement n’a pas été notifié, l’article 528-
1 du C.P.C indique que « si le jugement n’a pas été notifié dans un délai de deux ans, la partie qui a
comparu n’est plus recevable à exercer une voie de recours à titre principal une fois ledit délai expiré
».
L’article 535 C.P.C vise l’adresse : « la partie à laquelle est notifié un recours est réputée pour cette
notification demeuré à l’adresse qu’elle a indiqué dans la notification du jugement ».
En cas de qualification inexacte du jugement par les juges, cette qualification est sans effet sur les
droits d’exercer un recours : article 536 C.P.C. Il est possible d’interjeter appel contre un tel
jugement.
L’article 538 du C.P.C donne le délai de droit commun des voies de recours : 1 mois en matière
contentieuse et 15 jours en matière gracieuse. De même, toutes les voies de recours ont un
caractère suspensif (article 539 C.P.C).
Article 540 C.P.C : le relevé de forclusion possible pour le jugement réputé contradictoire ou par
défaut.
Pour les voies extraordinaires, elle est ouverte si elle est expressément prévue par la loi ; la voie
ordinaire est possible tant que la loi ne l’interdit pas. Dans les deux cas, quand on exerce on recours
dilatoire non motivé, une amende civile est possible.
Sous-section 1 : L’appel
Articles 542 et suivants + 899 et suivants C.P.C.
Il y a deux procédures d'appel : avec ou sans représentation obligatoire. Les réformes de l'appel se sont
succéder en tenant compte de la disparition des avoués et aller plus vite.
Selon l’article 542 CPC, « l’appel tend, par la critique du jugement rendu par une juridiction du premier
degré à sa réformation ou à son annulation par la Cour d’appel » (définition du décret de 2017 qui
accentue la référence à la citrique). On est dans une logique de réduction des voies de la justice.
C’est donc une voie de réformation qui va permettre de juger de nouveau l’affaire en droit et en faits par
des juges présumés plus expérimentés. C’est une manifestation classique du double degré de juridiction.
L’appel est divisé traditionnellement en deux procédures : contentieuse et gracieuse. Au sein de la
procédure contentieuse, on va trouver une distinction entre la procédure avec représentation obligatoire
et la procédure sans représentation obligatoire.
On a la question de l'effet dévolutif de l'appel, l'article 561 C.P.C indique que l'appel est là pour qu'il
soit statuer à nouveau en fait et en droit. On est sur une logique de réformation. Donc en appel, il ne peut
y avoir en principe une demande nouvelle mais on peut présenter des moyens nouveaux à l'appuie des
premières demandes. On doit dès les premières demandes d'appel, dire ce que l'on veut.
Ce principe de disparition de l'appel général a disparu avec le décret de 2017. Avant ce décret, on
pouvait faire appel sans préciser sur quel point on voulait faire appel. Maintenant, on doit préciser ce que
l'on critique.
On a souvent un débat sur l'appel qui est soit uniquement une voie de réformation ou une voie
d'achèvement également.
Mais il y a des cas où on a un appel alors même qu'un premier jugement n'a pas été rendu → appel sur la
compétence du juge sans qu'il y ai statué au fond.
Dans certains cas, la Cour d’appel peut statuer même si un premier jugement n'a pas été rendu. La Cour
d’appel peut alors révoquer le premier jugement et elle deviendra une voie d'achèvement.
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Article 562 C.P.C : « l'appel défère à la cour la connaissance des chefs de jugement qu'il critique
expressément et de ceux qui en dépendent.
La dévolution ne s'opère pour le tout que lorsque l'appel tend à l'annulation du jugement ou si l'objet du
litige est indivisible ».
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Ensuite, il faut que l’appel ne concerne pas uniquement la question de la compétence de la juridiction
saisie au premier degré.
Différence : appel immédiat ou différé :
• Appel immédiat : on vise ici l'article 544 CPC : celles qui tranche tout le principal. L'appel est aussi
possible contre les jugements mixtes. On trouve aussi les jugements qui statuent sur un incident
d'instance et mettent fin à celle-ci.
• Appel différé : article 545 → les autres jugements ne peuvent être frappées d'appel
indépendamment des jugements sur le fond que dans les cas spécifiés par la loi.
Exception : cas de l'expertise ; il peut y avoir un appel direct contre certains ordonnances du JME.
B/ Les parties à l'instance d'appel
Pour pouvoir interjeter appel il faut avoir été partie à la procédure précédente. Toute partie qui a
intérêt peut faire appel. Il ne faut pas abuser du droit d'appel car l'appel dilatoire et abusif peut faire
objet d'une amende civile.
De plus, il ne faut pas avoir renoncer à l’appel.
En matière gracieuse, l'appel est ouvert à la personne auquel le jugement a été notifié.
Peut-on renoncer à l'appel ? OUI sous certains conditions. Cette renonciation est possible que pour
des droits dont on a la libre disposition. Cette renonciation doit être postérieure à la naissance du
litige.
L'appel peut être entraver par l’acquiescement au jugement qui peut être expresse ou tacite c'est-
à-dire que elle résultera d'une exécution sans réserve. Cet acquiescement ne produit pas d'effet si
une autre partie interjette appel. En court de procédure appel, on peut toujours se désister qui
emportera d'autres conséquences pour les autres personnes.
Remarque : sur les décisions d’homologation. Ces dernières débouchent sur un accord, auquel il
e
faut donner force exécutoire par le biais de l’homologation. Cass., 2 civ, 28 septembre 2017 n°16-
17.311 : l’accord même homologué peut être discuté quant à son efficacité.
S’agissant les décisions du J.M.E qui sont par principe des mesures d’administration judiciaire donc
pas d’appel. Toutefois un arrêt en date du 11 juillet 2013 juge que l’appel immédiat est ouvert
même si le juge de la mise en état rejette l’incident.
FOCUS sur les différents types d'appel :
Celui qui interjette l’appel est appelant. Il forme un appel principal. La partie adverse est l’intimé. Le
Ministère public peut toujours interjeter appel d’une décision lorsque l’ordre public est concerné.
Il existe différentes catégories d’appel :
- L’appel principal est celui interjeté par le demandeur devant la Cour d’appel. Il faut respecter les
conditions de l’article 546 C.P.C. La principale condition est que le droit d’appel appartient à toute
personne qui y a intérêt si elle n’y a pas renoncé. La qualité à agir suppose donc que le demandeur en
appel ait été partie ou représenté en première instance. Pour avoir intérêt à agir, il faut avoir quelque
chose à critiquer. Il faut donc avoir au moins partiellement succombé en première instance.
ème
Exemple : Civ. 2 , 1998 : l’appel est irrecevable si la cour a alloué à l’appelant l’entier bénéfice de ses
ère
conclusions. Civ. 1 , 25 sept. 2013 : l’appel ne doit pas être le moyen déguisé de présenter une
demande non formée en première instance. L’appelant ne doit pas avoir renoncé à l’appel. La
renonciation peut découler de l’inexécution sans réserve d’un jugement non exécutoire. De même, on ne
peut pas interjeter appel contre un jugement de donner acte, c’est-à-dire le jugement dans lequel le juge
se borne à constater l’accord des parties ;
• L’appel incident (article 548 C.P.C) est celui relevé par l’intimé tant contre l’appelant que contre les
autres intimés. A la suite d’un appel, l’intimé peut rester passif mais il peut aussi contre-attaquer en
formant un appel incident, dans l’esprit d’une demande reconventionnelle. L’article 909 du C.P.C
dispose que « l’intimé, à peine d’irrecevabilité relevée d’office, a un délai de 2 mois à compter des
conclusions de l’appelant pour conclure lui-même et pour former, le cas échéant, un appel incident
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»;
e
Cass, 2 civ, 13 mai 2015 n°14-13.801 : si l’appel principal n’est pas lui-même recevable, ou s’il est
caduc ,l’appel incident n’est pas reçu s’il a lui-même été formé hors délai de l’appel.
• L’appel provoqué (549 C.P.C) est l’appel incident qui émane de toute personne, même non
intimée, ayant été partie en première instance. Le cas le plu fréquent est de mettre en œuvre les
appels en garantie ayant échoué devant les premiers juges.
Exemple : l’appelant principal a exercé son appel contre seulement l’un de ses deux affaires de
première instance. L’intimé va exercer un appel incident contre l’appelant mais aussi contre l’autre
partie. On aura alors un appel provoqué. Le délai est de 2 mois.
e
Civ, 2 , 27 septembre 2018, F-+B, n°17-13.835 : dès lors qu’un intimé forme un recours contre une
partie de première instance non attraite en cause d’appel, seul un appel provoqué, régularisé par
voie d’assignation valant conclusions et dans le délai imparti pour conclure, est recevable.
Un lien uni l’appel principal et les appels incidents et provoqués. Il fait que la chute de l’appel
principal entraînera celle de l’appel incident et/ou de l’appel provoqué.
- L'appel en intervention des tiers directement à l’instance d’appel. Il s’agit là de personnes qui
n’étaient pas présentes lors de la première instance et qui soit souhaitent intervenir en appel, soit
que l’on veut forcer à intervenir.
L’intervention volontaire en appel ne soulève pas de difficulté particulière dans la mesure où le tiers
est libre de renoncer au double degré de juridiction. Le juge devra simplement vérifier si le tiers à
intérêt à agir.
Les choses sont plus compliquées lorsqu’une partie souhaite faire intervenir un tiers directement en
cours d’appel. L’article 555 C.P.C le permet simplement lorsque l’évolution du litige implique la
mise en cause du tiers. Traditionnellement, la jurisprudence considère que cet article doit être
d’interprétation stricte.
Un arrêt d’Ass.. plén. du 11 mars 2005 a considéré que l’évolution du litige n’est caractérisée que par la
révélation d’une circonstance de fait ou de droit née du jugement ou postérieur à celui-ci, modifiant les
données juridiques du litige.
L’article 910 C.P.C prévoit que l’intervenant forcé en appel bénéficie d’un délai de 3 mois pour conclure à
peine d’irrecevabilité relevée d’office.
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§2 : Les procédures d’appel
Au fil des réformes on est revenu sur les conclusions en appel. On exige que les conclusions soient
structurées et on impose en appel des conclusions récapitulatives.
On trouve aussi, la concentration des prétentions dès les premières conclusions en appel.
A/ La procédure avec représentation obligatoire
Articles 900 et suivants du C.P.C. C'est l'avocat près la Cour d’appel qui représente le client, on est
sur une logique de postulation. La procédure obligatoire constitue désormais la norme devant la Cour
d’appel. C’est celle qui soulève le plus de difficulté. On a voulu simplifier cette procédure après la
suppression des avoués. Pour simplifier la procédure, on a multiplié les irrecevabilités.
En appel avec représentation obligatoire tout doit se faire de manière électronique : article 930-1 C.P.C
: « à peine d'irrecevabilité soulevée d'office ».
Taxe d’appel : 225 euros (article 1635 bis P Code général des impôts et articles 963 et suivants du Code
de procédure civile).
L’information adressée à l’intimé doit aussi préciser que celui-ci à l’obligation de conclure dans le délai de
deux mois qui court à compter de la notification des conclusions de l’appelant. A défaut, il s’expose à ce
que ces écritures soient d’office déclaré irrecevable.
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déclaration d’appel dans les 10 jours sous peine de caducité et risque de nullité si les mentions ne
sont pas remplis. Les deux parties doivent conclure dans les temps.
• Procédure devant le Conseillé de la mise en état : délai de trois mois sous peine de caducité ou
irrecevabilité (articles 908 et suivants C.P.C). Cf. : articles 763 et 787 du C.P.C, à savoir les règles
du juge de la mise en état.
L’article 906 du C.P.C dispose que «Les conclusions sont notifiées et les pièces communiquées
simultanément par l'avocat de chacune des parties à celui de l'autre partie ; en cas de pluralité de
demandeurs ou de défendeurs, elles doivent l'être à tous les avocats constitués.
Copie des conclusions est remise au greffe avec la justification de leur notification.
Les pièces communiquées et déposées au soutien de conclusions irrecevables sont elles-mêmes
irrecevables».
Un avis de la Cour de cassation du 25 juin 2012 précise que « doivent être écartes les pièces,
invoquées au soutien des prétentions, qui ne sont pas communiquées simultanément à la
notification des conclusions ».
Cass, ass, pl., 5 décembre 2014 : dès que les conclusions sont communiquées en temps utile, les
conclusions ne doivent pas être écartées.
Notification des conclusions : article 911 C.P.C dispose que «Sous les sanctions prévues aux
articles 905-2 et 908 à 910, les conclusions sont notifiées aux avocats des parties dans le délai de
leur remise au greffe de la cour. Sous les mêmes sanctions, elles sont signifiées au plus tard dans le
mois suivant l'expiration des délais prévus à ces articles aux parties qui n'ont pas constitué avocat ;
cependant, si, entre-temps, celles-ci ont constitué avocat avant la signification des conclusions, il est
procédé par voie de notification à leur avocat.
La notification de conclusions au sens de l'article 910-1 faite à une partie dans le délai prévu aux
articles 905-2 et 908 à 910 ainsi qu'à l'alinéa premier du présent article constitue le point de départ
du délai dont cette partie dispose pour remettre ses conclusions au greffe».
Un avis du 12 juillet 2018, précise que l’article 905-1 doit être interprété en ce sens que
l’obligation faite à l'appelant de notifier la déclaration d’appel à l’avocat que l’intimé a
préalablement constitué dans le délai de dix jours de la réception de l’ais de fixation adressé par le
greffe n’est pas prescrite à peine de nullité.
L’article 911-1 du C.P.C précise que «Le conseiller de la mise en état peut d'office, par ordonnance
et en raison de la nature de l'affaire, impartir des délais plus courts que ceux prévus aux articles 908
à 910.
La caducité de la déclaration d'appel en application des articles et 908 ou l'irrecevabilité des
conclusions en application des articles 909 et 910 sont prononcées par ordonnance du conseiller
de la mise en état qui statue après avoir sollicité les observations écrites des parties. L'ordonnance
qui prononce la caducité ne peut être rapportée.
La partie dont la déclaration d'appel a été frappée de caducité en application des articles 902, 905-
1, 905-2 ou 908 ou dont l'appel a été déclaré irrecevable n'est plus recevable à former un appel
principal contre le même jugement et à l'égard de la même partie. De même, n'est plus recevable à
former appel principal l'intimé auquel ont été régulièrement notifiées les conclusions de l'appelant
et qui n'a pas formé un appel incident ou provoqué contre le jugement attaqué dans les délais
impartis aux articles 905-2 et 909 ou dont l'appel incident ou provoqué a été déclaré irrecevable».
! Les pouvoirs
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L’article 914 C.P.C dispose que «Les parties soumettent au conseiller de la mise en état, qui est seul
compétent depuis sa désignation et jusqu'à la clôture de l'instruction, leurs conclusions, spécialement
adressées à ce magistrat, tendant à :
– prononcer la caducité de l'appel ;
– déclarer l'appel irrecevable et trancher à cette occasion toute question ayant trait à la recevabilité de
l'appel ; les moyens tendant à l'irrecevabilité de l'appel doivent être invoqués simultanément à peine
d'irrecevabilité de ceux qui ne l'auraient pas été ;
– déclarer les conclusions irrecevables en application des articles 909 et 910 ;
– déclarer les actes de procédure irrecevables en application de l'article 930-1.
Les parties ne sont plus recevables à invoquer devant la cour d'appel la caducité ou l'irrecevabilité après
la clôture de l'instruction, à moins que leur cause ne survienne ou ne soit révélée postérieurement.
Néanmoins, sans préjudice du dernier alinéa du présent article, la cour d'appel peut, d'office, relever la fin
de non-recevoir tirée de l'irrecevabilité de l'appel ou la caducité de celui-ci.
Les ordonnances du conseiller de la mise en état statuant sur la fin de non-recevoir tirée de l'irrecevabilité
de l'appel, sur la caducité de celui-ci ou sur l'irrecevabilité des conclusions et des actes de procédure en
application des articles 909, 910, et 930-1 ont autorité de la chose jugée au principal».
L’article 915 C.P.C vise les pouvoirs lorsqu’un jugement a été improprement qualifié de dernier ressort et
que l’on veut une suspension de l’exécution provisoire.
! Les recours
Les ordonnances du conseiller de la mise en état ne sont susceptibles d’aucun recours indépendamment
de l’arrêt sur le fond. Néanmoins, l’article 916 du C.P.C dispose en son alinéa 2 que toutefois elles
peuvent être déféré par simple requête à la cour dans les 15 jours de leur date lorsqu’elles ont pour effet
de mettre fin à l’instance, lorsqu’elles constantes leur extinction, lorsqu’elles statuent sur une exception de
procédure, etc. un incident mettant fin à l’instance, la fin de non recevoir tiré de l’irrecevabilité ou de la
caducité de l’appel ou lorsqu’elles prononcent l’irrecevabilité des conclusion en application des articles
909 et 910.
Elles sont déférées par la voie de la requête. La requête remise au greffe de la chambre à laquelle l'affaire
est distribuée contient outre les mentions prescrites par l'article 58 C.P.C et à peine d'irrecevabilité,
l'indication de la décision déférée ainsi qu'un exposé des moyens en fait et en droit.
Les ordonnance du président statuant sur les caducités ou les irrecevabilités en applications des articles
905-1 et 905-2 C.P.C peuvent également être déférées à la Cour dans les conditions des alinéas
précédents.
Vocabulaire : le recours contre le C..M.E est appelé le « déféré ».
e
Cass, 2 , civ, 31 janvier 2019 n°17-22.765 P+B : le déféré n’est pas une voie de rétractation, il ressemble
plutôt à un appel mas alors sans pouvoir d’évocation, de sorte que , saisi dans le cadre d’une sorte d’effet
dévolutif, la Cour voit ses pouvoirs limités par la décision qui lui est déférée. Elle pourra bien
ultérieurement statuer sur les fins de non-recevoir qu’elle relèvera d’office, mais ne sera plus dans le cadre
du déféré.
S’agissant de l’affaire fixée à bref délai, l’article 905 C.P.C prévoit que quand l'affaire a un caractère
urgent ou est en l'état d'être jugé ou lorsque l'appel est relatif à une ordonnance de référé. On va alors
réduire les délais pour conclure. L'appelant signifie la déclaration dans les 10 jours de l'avis de fixation à
peine de caducité relevé d'office et dispose d'un mois pour conclure. L'intimé a également un mois pour
conclure.
La nomination si nécessaire d'un magistrat chargé d'instruire l'affaire : son premier rôle sera
d'organiser les échanges entre les parties contractantes et on a un renvoi à l'article 446-2 C.P.C (régime
aux procédures orales). Dans cette procédure sans représentation obligatoire on retrouve l'idée selon
laquelle il y a une urgence.
C/ Le pouvoir d’évocation
La Cour d’appel revoit le premier jugement, elle réforme ce qui a déjà été jugé donc en principe, elle est
liée à ce qu’à fait les premiers juges. Mais, les juges de la Cour d’appel on un pouvoir d’évocation sur les
points non examinés par les premiers juges.
L’article 568 du C.P.C dispose à ce titre que «Lorsque la cour d'appel infirme ou annule un jugement qui
a ordonné une mesure d'instruction, ou qui, statuant sur une exception de procédure, a mis fin à
l'instance, elle peut évoquer les points non jugés si elle estime de bonne justice de donner à l'affaire une
solution définitive, après avoir ordonné elle-même, le cas échéant, une mesure d'instruction.
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L'évocation ne fait pas obstacle à l'application des articles 554, 555 et 563 à 567».
Sous-section 2 : L’opposition
Articles 571 et suivants du C.P.C. L’opposition tend à faire rétracter un jugement rendu par défaut.
L’article 573 du C.P.C prévoit les modalités à respecter pour user de l’opposition. L’article dispose que
«L'opposition est faite dans les formes prévues pour la demande en justice devant la juridiction qui a
rendu la décision.
Elle peut être faite en la forme des notifications entre avocats devant les juridictions où la représentation
est obligatoire.
Lorsque l'opposition tend à faire rétracter une décision d'une cour d'appel rendue par défaut dans une
matière régie par la procédure sans représentation obligatoire, elle est formée par une déclaration que la
partie ou tout mandataire fait, ou adresse par pli recommandé, au greffe de la cour qui a statué.
L'opposition est instruite et jugée selon les règles applicables devant la cour d'appel à la procédure sans
représentation obligatoire».
L’opposition doit contenir les moyens du défaillant (article 574 du C.P.C).
L’article 575 C.P.C ajoute que «Dans le cas où l'opposition est faite selon le mode prévu à l'article 573
(alinéa 2) elle doit, à peine d'irrecevabilité, être déclarée au greffe de la juridiction qui a rendu la décision
par l'avocat constitué par le défaillant, dans le mois de la date où elle a été formée».
§2 : La révision
C’est une voie de rétractation qui tourne autour de la fraude qui est communiquée au Ministère public. Le
délai est de deux mois à compter de la découverte de la fraude.
L’article 595 du C.P.C précise le cadre de révision. L’article dispose que : «Le recours en révision n'est
ouvert que pour l'une des causes suivantes :
1. S'il se révèle, après le jugement, que la décision a été surprise par la fraude de la partie au profit de
laquelle elle a été rendue ;
2. Si, depuis le jugement, il a été recouvré des pièces décisives qui avaient été retenues par le fait d'une
autre partie ;
3. S'il a été jugé sur des pièces reconnues ou judiciairement déclarées fausses depuis le jugement ; 4. S'il
a été jugé sur des attestations, témoignages ou serments judiciairement déclarés faux depuis le
jugement.
Dans tous ces cas, le recours n'est recevable que si son auteur n'a pu, sans faute de sa part, faire valoir la
cause qu'il invoque avant que la décision ne soit passée en force de chose jugée».
§3 : Le pourvoi
Les règles du pourvoi se trouvent dans les règles des voies de recours (articles 604 et suivants C.P.C), les
dispositions particulières à la Cour de cassation (articles 973 et suivants C.P.C) et le Code de l’organisation
judiciaire.
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La définition du pourvoi en cassation se trouve à l’article 604 du C.P.C « Le pourvoi en cassation tend à
faire censurer par la Cour de cassation a non-conformité du jugement qu’il attaque aux règles de droit ».
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L’article 1032 du C.P.C dispose que «La juridiction de renvoi est saisie par déclaration au greffe de cette
juridiction.
Lorsque la juridiction de renvoi est saisie par le ministère public, la déclaration est faite par celui qui
l'exerce près ladite juridiction, le cas échéant sur demande de celui qui l'exerce près la juridiction dont la
décision a été cassée ».
NOTA : Conformément à l'article 11 III du décret n° 2018-1219 du 24 décembre 2018 portant diverses
mesures de procédure civile relatives à la reconnaissance transfrontalière des décisions en matière
familiale, à la communication électronique et au rôle du ministère public en appel, les dispositions de
l'article 8 s'appliquent aux instances consécutives à un renvoi après cassation lorsque la juridiction de
renvoi est saisie à compter du 1er janvier 2019.
L’article 1033 du même Code ajoute que «La déclaration contient les mentions exigées pour l'acte
introductif d'instance devant cette juridiction ; une copie de l'arrêt de cassation y est annexée».
Et l’article 1035 C.P.C dispose que «L'acte de notification de l'arrêt de cassation doit, à peine de nullité,
indiquer de manière très apparente le délai mentionné au premier alinéa de l'article 1034 ainsi que les
modalités selon lesquelles la juridiction de renvoi peut être saisie».
Quand la Cour de cassation casse un jugement mais qu’aucun renvoi n’est fait par la suite, la première
décision aura vocation à s’appliquer.
Examen : 2 questions et on traite un sujet au choix ; plan avec deux parties et deux sous-parties si
possible (il faut une copie claire et lisible) ; le raisonnement est important. Sur chaque sujet des points
devront être nécessairement abordés ; pas de correction précise, il faut une bonne démonstration
(donner des exemples, des articles, de la jurisprudence) ;
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