Vous êtes sur la page 1sur 2

Félix Gallazzini BMB B2 20/04/2023

Les Bandelette urinaire

Lors du quatrième mois de grossesse, il est commun de demander au femmes enceintes d’effectuer
un test sur bandelette urinaire. Ce diagnostic de routine est facile d’utilisation non invasif et les
résultats sont très rapides à lire. Il est très utilisé dans les hôpitaux mais peut très bien être utilisé par
des particuliers à domicile. On peut ainsi vérifier de multiples concentrations afin de déceler
d’éventuelles anomalies chroniques telles que des troubles hépatiques, rénaux, métaboliques ou
encore des infections urogénitales.

Le test ce présente sous forme de petite bandelette de papier buvard fixé sur un support plastique
avec des zones réactives de chimie sèche. Chaque test aura une zone de test et donnera un résultat
soit quantitatif soit qualitatif selon des échelles colorimétriques. Les bandelettes sont conservées
dans un petit flacon au verre fumé protégeant de la lumière pour éviter des
réactions non contrôlées des réactifs. L’utilisation du papier buvard, mélange de
pate chimique de bisulfite et de pate mecanique permet d’absorber du liquide en
gardant un papier rigide et manipulable sans peur de le déchirer.

Le test est extrememnt facile d’utilisation il suffit d’impregener la bandelette


avec un echantillon d’urine fraiche pendant quelques secondes et ensuite
attendre que les réactions se fassent. Pour la lecture des résultats on compare les
couleurs avec les résultats types indiqués sur le flacon.

Les différents tests sont :

Glucose : glucose oxydase réagit avec glucose et donne de


l’acide gluconique et peroxyde d’hydrogéné. La réaction entre le peroxyde et du
réactif de peroxydase produit un précipité sur une gamme de vert au brun en
fonction de la concentration de glucose (brun le plus élevé) (seuil de détection 1.8 g/l) 
Protéine : réaction acide base entre réactif de tetrabromphénol, cela donne un précipité
jaune jusqu’à violet. 
Cétone : réaction entre les cétones et du nitroprussiate de Na, donne précipité beige à violet
foncé 
Nitrite : réactif de sulfanilamide et réactif de naphtyléthylènediamine réagissent avec les
nitrates issues des nitrites si nitrite le carré test devient rosé (seuil de détection 0.3 mg/l spécificité
de 98 % environ) permet de savoir s’il y a une infection bactérienne  
Leucocyte : estérase leucocytaire réagit avec les esters des leucocytes allant de rose à rouge.
(Détection des leucocytes seulement à partir de 10^5) 
Le Ph :  indicateur de ph acide donne rouge si alcalin donne bleu violet (alcalin durable à
infection urinaire possible)  
La densité urinaire : cristaux réagissent à la densité de solutés (s’alourdissent ou non) la
couleur variera alors (peut être facteur pour une prise de dopant / stupéfiant) 
Les hématies : anticorps monoclonaux avec substrat coloré si agglutinats alors couleurs plus
foncées et donc présence d’hématies (peut révéler la présence de calculs d’inflammation maladie du
rein ou traitement anticoagulant) 
Bilirubine : si présence alors test devient jaune voire vert dans les cas les plus extrêmes
réactions entre le diazotétrazolium et la bilirubine (peut indiquer pathologie hépatique ou une lyse
de masse des hématies d’origine pathologique) 
Félix Gallazzini BMB B2 20/04/2023

L’urobilinogène :  produit après la dégradation de la bilirubine réaction entre urobilinogène


et de l’acide p-diéthylaminobenzaldéhyde donne du rose rouge en fonction de la concentration
(même raisons que pour la bilirubine) 
Acide ascorbique : réaction d’oxydation entre l’acide ascorbique et l’acide 2.4-
dichlorophénolindophénol plus la concentration est grande plus la couleur est forte Vitamine C
permet d’assurer la fiabilité des résultats de la bandelette urinaire ; l’acide ascorbique en grande
quantité gêne la détection du glucose et du sang  

Dans le cas clinique d’une femme enceinte seuls la glycosurie, la protéinurie, la nitriturie et la
leucocyturie sont recherchés.
La glycosurie permet de rechercher et ou de prévenir d’un éventuel diabète gestationnel qui peut
entraîner des conséquences sur la mère et sur l’enfant. La mère peut être sujet à une prééclampsie
qui se démarque par une forte prise de poids, des œdèmes, de l’hypertension artérielle (cause de la
prééclampsie), un risque d’accouchement prématuré voire des problèmes rénaux.
Pour l’enfant le diabète gestationnel peut être cause de détresse respiratoire d’hyperglycémie et
risque de diabète de type 2 pour sa santé future.
Une protéinurie trop élévée peut etre une consequence de preeclampsie qui peut causer une
hypertension arterielle des maux de tete des troubles de la vision et des oedemes.Neanmoins la
proteinurie peut etre regulée avec une bonne hydratation quotidienne et une alimentation
equilibrée.

La nitrituire et la leucocyturie de la femme enceinte sont conytrolées pour déceler une potentielle
infection bacterienne qui, si non prises en compte, peuvent créer de graves problèmes pour l’enfant.
Une infection au niveau du vagin peut infecter le nouveau né, de même des infections telles que la
listeriose si non traitées peuvent infecter le fœtus et provoquer : fausses couches, accouchements
prématurés ou encore une mort prématurée du nouveau né (mort intra uterine ou méningite
néonatale). On retrouvera aussi la syphilis qui peut causer la mort du bébé in utero, peu après la
naissance ou encore un accouchement préamturé et de graves séquelles ( troubles de la vue
malformation surdité ….).

C’est pourquoi les bandelettes urinaires sont utilisées dés les premiers mois de grossesse pour les
femmes à haut risque d’infection urinaire (malformation, dysfonctionnement des voies urianires,
diabéte, antécédents de cystite récidivante) et à partir du qutriéme mois de maniére plus fréquentes
pour les autres patientes afin de pouvoir déceler les anomalies au plus vite et éviter toutes
complications lors de la grossesse ou de la naissance.

Vous aimerez peut-être aussi