Vous êtes sur la page 1sur 224

l///1111111111111111111111//

llllllllllllllllllllllllllll�
Dominique SeTTell

VJ
QJ
0
L

w

EYROLLES
1//llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
Ce guide a pour ambition de faciliter l'exercice d'un métier
passionnant, nouveau, très étendu par sa vision, son spectre

j uridique
de compétences et ses talents. Il donne des outils simples
et efficaces pour choisir le cadre de son activité ;
connaître la méthodologie des études de design, formaliser les
différents champs de la commande et des interventions, établir
des devis et des factures.
Un pan très important est consacré aux problématiques
courantes de la propriété intellectuelle et industrielle et de
la cession de droits, pour acquérir une bonne pratique de la
négociation et de la rédaction des contrats. Enfin il développe
les aspects métier liés à la prospection et au relationnel client.

De nombreux exemples de contrats, devis, factures, lettres de


confidentialité ... permettront de se référer à des cas pratiques. En
annexes, un carnet d'adresses et un lexique du vocabulaire de la
profession renseigneront utilement le futur professionnel.

Consultante en management de projet et certifiée en droit, Dominique


Serre11 est une spécialiste des domaines de l'innovation et de la
création. Au sein de son agence Terres Nuages, e11e a travai11é avec a

les principaux designers et architectes français, d'Andrée Putman
à Gui11aume Delvigne. E11e a récemment remporté l'appel d'offres pour
le design global des CROUS de France avec matali crasset et Praline.
Conférencière de formation, e11e intervient régulièrement à l'école CU
Camondo, à 1'ENSCI et à 1'ESAD Orléans.

www.terresnuages.com
CU

Vl
(!)
0

>
w
L!) Conception : Nord Compo © �ditions Eyrolles
.--t Stock photo© franckreporter

0
N
@
....... www.editions-eyrolles.com
.r::.
Ol
·;::::
>
o..
0
u
Exercer
le métier
de designer

Vl
(!)
0

>
w
L!)
.--t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;::::
>
o..
0
u
Révision : Marie-Charlotte Baudry
Conception graphique : Nord Campo
Mise en pages : Nord Campo

© 2015, Groupe Eyrolles


61, bd Saint-Germain
75240 Paris Cedex 05

ISBN : 978-2-21 2-141 66-5

Tous droits réservés.


Vl
Q) Aux termes du Code de la propriété intellectuelle, toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle de la
0
L. présente publ ication, faite par quelque procédé que ce soit (reprographie, microfilmage, scannérisation, numérisation ... )
>­ sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanc­
w
IJ) tionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
r-f
0 L'autorisation d'effectuer des reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre français d'exploitation
N
du droit de copie (CFC) 20, rue des Grands-Augustins 75006 PARIS.
- -

@
.......
.r::.
Ol
·;:::
>-
0.
0
u
Dominique Serrell

Exercer
le métier
de designer
Du statut au contrat d'exploitation
Vl
(!)
0


w
L!)
.--t
0
N
@
EYROLLES
.......
.r::.
Ol
·;::::
>-
0..
0
u
Je dédie cet ouvrage :
/ à Andrée Putman, Pierre Paulin et Maïa Wodzislawska-Paulin (AD.SA & Partners), qui ont signé mes premiers
contrats en tant que contract manager, me faisant ainsi l'honneur de les accompagner dans leur activité profes­
sionnelle et auxquels je voue une grande admiration;
/ à Mattia Bonetti et Olivier Gagnère, pour leurs rares loyauté et fidél ité ;
/ à Gérard Laizé pour son parrainage, son amour du design, son énergie, sa confiance et son amiti é ;
/ à Jean Veil pour son soutien depuis l e premier jour;
/ à Alain Lardet pour son amour inconditionnel du design et des gens qui l'animent et l'incarnent;
/ à mes amis de Designer's Days, puis D'Days avec qui j'ai aimé découvrir les talents «émergents», leur faire
confiance, les exposer et faire la fête ;
/ à mes clients avec lesquels nous avons entrepris et réussi de belles aventures;
/ à Pascale Hanoka-Boulard et Élisabeth Rebeyrol de l'école Camondo pour leur confiance;
/ à G i l les Belley et Myriam Provoost de l' École nationale de création industrielle (ENSCI) qui m'ont fait confiance;
/ à mes étudiants;
/ à Valérie, Serge, Paule, Anne-Marie et Marie, mes principaux collaborateurs;
/ à Aline, Serena, Martine, Patricia, qui m'ont soutenue dans mon entreprise et avec qui j'ai partagé légèreté et
invention dans un travail intense . . .

Vl
Q)
0
L.

w
IJ)
r-f
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;::::
>-
0.
0
u
,

PREFACE
Aujourd'hui, le design recouvre des domaines très variés de la création - objets du quotidien, graphisme,
site web, services ... - mobilisant de multiples compétences créatives en matière d'urbanisme, d'archi­
tecture d'espaces de vie, de modes de production, de techniques de sonorisation, d'éclairage, ainsi que
de stylisme ou de colorisme.

Le designer a pour rôle premier de concevoir ce qui sera utile à nos contemporains dans la période
actuelle et pour demain, en harmonisant des critères fonctionnels et esthétiques. Ceci fait appel à des
qualités d'observation et d'anticipation des modes de vie et des comportements individuels et collectifs,
de formulation conceptuelle de solutions produits et services, utiles et pratiques autant qu'aimables
pour les utilisateurs potentiels. En répondant tant sur un plan fonctionnel qu'émotionne/, de manière
harmonieuse, à un cahier de charges qui définit les attentes dans le respect des valeurs identitaires du
commanditaire, sa proposition créative se veut la synthèse des travaux contributifs ou des contraintes
des autres disciplines de /'entreprise : la recherche et le développement, /'ingénierie, le marketing, le
commercial, la logistique ... Les mêmes exigences seront requises qu'il s'agisse d'un produit de grande
consommation ou sur mesure, fabriqué par une entreprise industrielle ou artisanale.

En termes d'organisation, un designer travaille soit en tant qu'employé dans une agence, soit intégré
au sein d'une entreprise de production ou de distribution, soit en tant qu'indépendant. Si dans les
deux premiers cas, il est salarié, le statut et /'organisation de la dernière situation (auto-entrepreneur,
free-lance) restent confus (les dernières polémiques liées à la possibilité d'inscrire ces professionnels
à la Maison des artistes le prouvent). Ce n'est qu'en juillet 2008 qu'un code d'activité Nat spécifique
lui a été attribué: 74.10Z On justifiera cette particularité à son mode de recherche et d'expression,
essentiellement individuel et créatif jusqu'aux frontières de l'art.

Ce métier, qui évolue et se construit en permanence, préfigure ce que seront certaines professions de
demain nécessairement transversales, coordinatrices de spécialités dont elles synthétisent les divers
apports. C'est dire la complexité dans laquelle un jeune diplômé se trouve au sortir de l'école, obligé
qu'il est de choisir un statut professionnel par défaut, bien souvent démuni quant à la manière d'établir
les bases d'une négociation avec un client et toujours inquiet sur /'étendue réelle de la protection de
sa création.

L'ouvrage de Dominique Serre// a justement pour ambition de fournir, de manière pragmatique, tous les
éléments indispensables à la pratique de cette profession.

Vl
(!)
Gérard Laizé

0 VIA, directeur général
> Auteur de Domovision
w
L!) Membre du Conseil scientifique et culturel de /'Institut national des métiers d'art
.--t
0 Membre du Conseil des affaires académiques de /'/FM (Institut français de la mode)
N
@ Membre du comité de /'innovation de /'institut Paul Bocuse
..._, Membre de la Speakers Academy
.r::.
Ol Commissaire d'expositions
·;:::
>
o..
0
u
REMERCIEMENTS

Pour leur soutien à l'édition de cet ouvrage :


Au VIA qui a soutenu et aidé TERRES NUAGES dans ses choix, a participé par ses différentes actions - appel
à projet. prix, cartes blanches, expositions à l'étranger, etc. - au démarrage des carrières des designers
français depuis sa création en 1 983 jusqu'à aujourd'hui, et pour le financement accordé pour la rédaction
et l'édition en 2010 du Guide pratique du métier de designer, qui a largement inspiré cet ouvrage;
Aux éditions Eyrolles, qui m'ont fait confiance pour cette nouve l le parution axée sur les usages et les
pratiques.
Et aussi .. .
À Ricardo Bofi l l , qui m'a aidée à construire cette activité nouve l le d'interface entre le créateur et le monde
des affaires, et m'a laissé carte blanche, alors que j'avais 25 ans, en pleine bataille des Halles. Il m'a fait
rencontrer notamment Pierre Cardin, Pierre Bergé et Loulou de la Falaise, ainsi que le désert algérien ...
À Michèle Champenois, journaliste au Monde et essayiste, qui a toujours été attentive à mon regard
« d'accompagnante »de l'ombre et m'a encouragée durant ces trente années;
À tous les designers, architectes, arch itectes d'intérieur, créateurs français, maintenant célèbres ou moins
célèbres, que j'ai accompagnés et qui m'ont fait confiance ; mon éthique et ma réserve nature l le m'em­
pêchent de les citer tous et chacun, vous en retrouverez certains parmi les exemples qui i l lustrent cet
ouvrage;
À mon père, sans qui je n'aurais jamais créé TERRES NUAGES et qui m'a encouragée à traverser le bou levard
Saint-Germain pour rencontrer Ricardo Bofi l l et démarrer avec passion un nouveau métier.

Vl
(!)
..._
0
>
w
L!)
.-t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;::::
>
o.
0
u
llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
SOMMAIRE
Avant-propos ................................................................................. 10 Modèle de lettre de déclaration de sous-traitance
ou DC4 44
CHAPITRE 1 I
..................................................................................................

Le dossier de candidature en marché privé . . . 45 .... . . ....

Le dossier de références 45
LE CHOIX D 'UN STATUT
........................................................

L'offre de produit . ... . ..... ... . . . ... ..... . ... . . ... ..... . . ... ...46
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

PROFESSIONNEL 13 ...................................
1. L'offre de design produit 48
La nomenclature lnsee (code NAF Méthodologie/phases d'études . ..... ... . ... . ... . .... 48 . . . . . . . . .

74.10z) ...................................................................................................... 14 L'offre financière . . ... . ... .... ..... ... . . ... . ... .... .... 51
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le statut de salarié . . ..... ..... . .. ... ...... . .... . . .... ...... .. . ... 15
. . . . . . . . . . . . . . . .
Exemple de devis de conception produits
Salarié en COD . ..... . ..... . ...... . .... . .. .... ...... . .... . .. .... . .... . .. ... 15
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
avec cession des droits .... ... . ... . ..... .... .... . ... . . 52
. . . . . . . . . . . . . .

Salarié en COI .. .. ....... ....... ....... .. ....... ....... .. ....... ....... .. ..... .. .. ..... ....... 16 Modèle de facturation d'un 1 er acompte
Salarié à travers des dispositifs de portage ............. 16 d'une étude produit. . .. .... ..... .. . .... .... ..... . ... ...58
. . . . . . . . . . . . . . . . .

Modèle de facturation d'un 28 acompte


Le statut de travailleur indépendant . . . 21
et du solde d'une étude produit ........................................59
Le statut d'auto-entrepreneur 21
2.
.............................................

Le statut d'artiste ........................................................................ 27 L'offre de design graphique


Le statut de profession libérale . . . ... . . . 29 et de signalétique ... ...... . . ..... .... . ...... . ...... .... . .
. . 60
Le statut d'artisan ....................................................................... 31 Les phases d'études . .. .... ... .... . .... ... ..... ..... ...60
. . . . . . . . . . . . . . . .

Le mode de rémunération . ... .... ... . . ... . ... .... ... 61


La création d'une entreprise inscrite
.. . . . . . . . . . . . . .

Les droits de propriété intellectuelle. 61


au registre des sociétés . . . .. .. ... . . . . 32
Exemple de devis pour la création
Quelles sont les formalités ? .... ... . . ..... ..... . ... . ..... .. 32
d'une plaquette commerciale . ... ..... .. . .... .... ....62
. . . . . . . . . . . . . . . .

Quelles sont les démarches à entreprendre ? . . . 33


. . . . . . . . . . . .

Exemple de devis détaillé pour la création


Quelles sont les obligations fiscales et sociales ? 33
d'une identité graphique ... .. ... ...... ....... .... ..... .. ..... ... .... ... ...... ....63
Quels sont les principaux avantages L . . . .. 34 .

Quels sont les inconvénients ? . ... . ... . ... . . ..... ... . . .. 35 . . . . . . . . . . . . . . . . . .


3. L'offre de création événementielle/
p� M

CHAPITR 2 / Les principales phases d'études . . ... . ... ... ... ... 64 . . . . . . . . . .

Les honoraires d'étude. . . ...... . ...... . ..... .... . . .... ...... .. 66


MÉTHODOLOGIE,
.

Les droits de propriété intellectuelle. 66


DEVIS ET FACTURES Les factures ... . ... . ... ..... ... . ... . ... . ... ... ... . ... 66
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

PAR CHAMP Exemple de devis pour la création d'un cahier


d'idées d'objets promotionnels .......................................... 67
Vl
(!)
D'INTERVENTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........... 37 Exemple de facture pour une cession de droits

0 Le cahier des charges . .. ....... .. ..... .. ..... .. .. ....... ..... .. .. ..... .. .. .38 forfaitaires ........................................................................................ 69
4.
>
w L'offre de design ..................................... .................................. 39 L'offre d'architecture intérieure
L!)
.-t Le dossier de candidature en marché public .......... .40 (site privé) .... ... . . ... ..... ....
. . . . . . . . ... . ... . ... . ... .... ... . ... 70
. . . . . . . . . . . . . .

0 Modèle de lettre de candidature ou DC1 .41 Les principales phases d'étude ... ... . ... . . ... .... .... 71
N .................. . . . . . . . . .

@ Modèle de lettre de déclaration ou DC2 ................... .42 Phases des missions complémentaires .. .... ..... ...77 . . . . .

.......
.r::.
Ol
·;:::: 7
>
o.
0
u
Les honoraires ............................................................................... 79 13. L'offre de design lumière ............................. 120
Les honoraires des missions complémentaires ...... 81 Le mode de rémunération ................................................... 120
Les droits de propriété intellectuelle ............................. 83 Les droits de propriété intellectuelle .......................... 120
Exemple de contrat type ......................................................... 84 14. L'offre de design de paysage ................. 121
5. L'offre de scénographie ......................................... 88 Le mode de rémunération ................................................... 122
Les principales phases d'études ....................................... 88 Les droits de propriété intellectuelle .......................... 122
Les honoraires d'étude ............................................................ 88
Les droits de propriété intellectuelle ............................. 89 CHAPITRE 3 /
Le cadre contractuel : assurances 89
...................................
LA PROTECTION
Les factures 89
DE LA CRÉATION
.....................................................................................

125
6. L'offre de conception de l'identité
..... . .... . . . . . . . . . . . . . .

architecturale ................................................................................. 90 Propriété intellectuelle et droit


Les phases d'étude ................................... .................................. 91 d'auteur: principes et pratiques .................. 126
La réalisation .................................................................................. 92 Notions élémentaires ............................................................. 126
Les honoraires ................................................................................ 92 Champs d'application du droit d'auteur .................... 128
Exemple de devis pour l'identité architecturale Propriété intellectuelle et propriété
d'un lieu de vente ........................................................................ 93 industrielle: généralités ............................................ 133
7. L'offre de mobilier . . ..... . .. . . . . .... . . . . . . . . . . . . . . ........... 1 00 La protection des dessins et modèles .134
Mission de prescription ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........... 1 OO Principes et durée .................................................................... 134
Mission d'achat et revente .. . . . . . . . . ...... . .... . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 OO Modalités de dépôt à l'INPI ............................................... 135
Mission de design de mobilier .. . . . . . . . . . . ...... . . . . . . . . . . . . . . . . 1 OO Le brevet d'invention ..................................................... 139
8. L'offre de direction artistique/ Généralités et durée ............................................................... 139
stylisme/colorisme ............................................................. 1 02 Modalités de dépôt ................................................................. 139
Mode de rémunération ......................................................... 1 03 Le titulaire du brevet ............................................................. 139
Exemple de contrat cadre de direction artistique .105 Les conditions de protection ............................................. 140
9. L'offre de design textile 1 10 Protection à l'étranger ................................. ......................... 140
Mode de rémunération ......................................................... 1 10 La marque ...................................................................................... 141
Les droits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....................................... 1 11 Généralités et durée ............................................................... 141
1O. L'offre de web design ........................................1 12 Modalités ....................................................................................... 141
Phases d'études 1 12
.........................................................................
Titulaire ............................................................................................ 142
Mode de rémunération 1 12 .........................................................
Conditions de la protection ................................................ 142
Les droits de propriété intellectuelle 1 12 ..........................
Enregistrement final ................................................................ 143
Exemple de devis pour la création d'un site web Dépôt à l'étranger .................................................................... 143
d'une entreprise 1 13
..........................................................................

Vl
11. L'offre de design sonore ............................... 1 15 CHAPI 4 /
(!) Mode de rémunération ......................................................... 1 15 L'EXPLOITATION

0 Les droits de propriété intellectuelle 1 15
>
..........................

DE LA CRÉATION 147
12.
..............................

w L'offre de design de services 1 18


148
.................

L!) La vente en tant qu'œuvre d'art


.--t Le mode de rémunération 1 19
...................
.. .. . . .. . . . . .... . . .... . . . . . . . ...........

0
N Les droits de propriété intellectuelle . . . . . . . . . .... . . . . . . . . 1 19 La cession des œuvres reproduites
@ en série ................................................................................................ 150
.......
.gi
.r::.
8
>
o..
0
u
llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
La notion de cession de droits d'auteur 150 ................... Les honoraires ............................................................................ 1 78
Les conditions générales obligatoires à toute Les agences de communication
cession . ..... . ..... . ..... . .... . . ... . . .... .. . ... . . .... . . ..... . ..... . .... .. . .. 151
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
et de relations presse ... .. .. .. . . . . 1 78
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..

Nature des droits cédés ....... ................ ....................... ......... 152 La rémunération ......................................................................... 1 79
Extrait d'un contrat de licence de fabrication
et d'édition .... . . ..... . ..... . ..... . ..... . . ... . . .... . ..... . . .... .. . ... . . ... . 153
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
CHAPITRE 5 /
Les domaines d'exploitation des droits
LES CON DITIONS
cédés ........................................................................................................ 156
Exemple de contrat de cession de droits DE LA PRODUCTION . . . .1 81
forfaitaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .................................................. 157 Les conditions d'adaptation ... . . .... ...... . . .... . .1 82 . . . . . . . . .

Cession proportionnelle ou forfaitaire ..159 .


Les conditions du suivi de fabrication .1 82 .

La rémunération proportionnelle . .... .. . . .. . .... ..159 ..... . ... . ... . ... . Émettre un écrit ......................................................................... 1 83
La rémunération forfaitaire .... ...... . . ...... .... . ...... . ...... ..159 . . . . . . . . . .
Exemple de devis de développement d'une
La combinaison des deux modes maquette ........................................................................................ 1 84
de rémunération .. . . ... . . . . . . .. .. .. .. . ...
. . .. . . ... .. .. .. .. . 161
. . . . . . . .
Exemple de facture de développement d'une
Les types de contrats de cession . . . . 161
. . . . . . .... . .
maquette ........................................................................................ 1 87
Exemple d'un contrat de cession forfaitaire Déterminer les apports techniques innovants ...... 1 89
sur PLV 162
............................................................................................. Les conditions d'approbation
Le contrat de licence d'exploitation . . . . . . . . . 164 . . . . . . . .... . . . . . . . . de la tête de série ... .. . ... . .. ..
... . . .... . . . . . . . .... . . . . . . . . . . . . . . . .... . . . . . . . . . . 1 89
Le contrat de cession 164 .............................................................
Les assurances professionnelles .. .. . ... . . 1 90 .. ... ...

La cession de droits en marché public . . . . . . 165 .. . . . . . . . . .... . . En design d'espace .... . .... . . ...... .... . . .... . ...... .... . . ...... ...1 90
. . . . . . . . . . . . . . . . .

Cession de droit par champ En design de mode, son, graphisme et styl isme 1 91
d'application ................................................................................ 166 Comment et quand déclarer un sinistre ? .. . . .1 91 ..... ...... .

En design d'espace . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166


.... . . . . . . . . .... . .... . .... . . . . . . . . .... . . .... . . . .
L'assurance dommages-ouvrage .. .... . . .. . .. . .. . .1 92 .. . ... . ... . ... . . ... .

En design graphique et audiovisuel . . . . . . . 167


. . . . . . . . . . . . . . .... . . . .
Qu'est-ce qu'un sinistre L 1 92
La négociation du contrat .. . . ..... . .... . . ... . . .... .. . 168 . . . . . . . . . . Les lieux d'exercice de la profession .193
Les contrats de droit privé . ... . ... . .. . .. . . . . . . .. 168 .... . .... ..... . ... . .. . ... . . Le designer indépendant .194
Les marchés publics . ... . .. . .. . .. . . . ... . .. . . . 168 ..... ... . ... . ..... .... . ...... ... . .. . ... En société commerciale .... . .... . . ...... .... . . .... . ...... .... . .1 94
. . . . . . . . . . . . . . .

Modèle d'acte d'engagement ou DC3 . . . . ... . .. 170 ... . ...... ... .


Les collaborations entre
La prospection . . . . . . . ... . . . ...
. .... . . .... . ...... .... . . ...... .... . . ...... ...... ...... . . . . 171 professionnels .......................................................................... 1 95
Les conditions mentales à réunir . . . . . . ...... . .... . . .... ...... . . . . 171 La cotraitance 1 95
..............................................................................

Préparer des outils qui vous ressemblent . . . 172


. . . . . . .... . .
La sous-traitance 1 97
......................................................................

Définir des objectifs . . . . . . . . . . . . ..... . . ...... .... . ...... . ...... .... . . ...... ...... . . . 172 Exemple de demande d'agrément d'un sous-traitant
L'entretien ...................................................................................... 172 1 98
Donner une suite au premier rendez-vous 173
EXE
Vl ..............

(!) La confidentialité ....................................................................... 173 200



0
............................................................................

Modèle d'accord de confidentialité 174


Lexique ... . ...... .... . . . .......... . .... . . .......... . . .......... . .... .. . 201
..............................

>
w Les agents ...... ...... . .... . ...... ...... . . .... ...... . .... . . .... ...... . . .... . 175
L!)
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresses utiles... .. . . .... . . .... . ...... .... . . . .......... . ...... . .219
. .

.--t La rémunération . .... . . ...... .... . . .... . ...... .... . . ...... .... . . ...... 175
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Bibliographie ...... .... . . ...... ...... . .... . . .... ...... . . .... . .... . .... . .222
0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

N La gestion des droits ...... .... . . .... . ...... ...... . ...... ...... . ...... 178
. . . . . . . . . . . . .

@
.......
L
Ol
·;:::: 9
>
o..
0
u
AVANT-PROPOS
Ce guide a pour objectif de tracer un panorama élémentaire, illustré par des exemples et
des documents cadres, de la pratique de la profession et de l'activité de designer. Son
contenu n'est pas spécifiquement juridique, il éclaire sur les savoir-faire et les usages
qui y prévalent dans une approche et un langage compréhensibles par tous. Il donne des
outils simples et efficaces pour :
/ choisir le cadre de la pratique du métier de designer (statut j u ridique) ;
/ connaître les principales étapes des études de design, leur méthodologie ;
/ formal iser les différents champs de la commande et des interventions ;
/ appréhender les rudiments de la propriété intellectuelle et industrielle ;
/ assimiler les notions élémentaires de la négociation et de la rédaction des contrats
dans la pratique (en dehors des notions purement juridiques qui sont traitées par les
spécial istes) ;
/ prospecter : savoir se présenter, dégager les opportunités, donner une suite aux
rendez-vous ;
/ faire un devis et des factures.
Des exemples des différents documents habituellement utilisés - contrats. devis, fac­
tures, lettres de confidential ité . . . - permettront de se référer à des cas pratiques. En
annexes, j'ai rappelé les adresses uti les ; en bibl iographie, j'ai indiqué les ouvrages ré­
cemment parus sur le sujet et rassemblé dans un lexique le vocabulaire uti l isé dans le
jargon de cette profession.
Ce l ivre est né de mes expériences professionnelles, de mes rencontres au cours de p l us
de trente années d'exercice. I l a pour ambition de transmettre la compréhension de cette
pratique aux étudiants. comme j 'ai déjà le plaisir de l e faire lors de mes interventions à
Vl
(!) Camondo et à l'ENSCI, et de facil iter l'exercice d'un métier passionnant. nouveau, très

0 étendu par sa vision, son spectre de compétences et ses talents. Enfin, je suis animée
>
w
L!)
.--t
0
N
@
.......
.gi
.r::.
10
>
o.
0
u
par l'espoir que cet ouvrage participe à la compréhension de l'apport du design au tissu
économique de notre pays en termes d'innovation et mette en lumière la singularité
française en la matière.
Un seul individu ne saurait réunir toutes les compétences requises à l'exercice de ce « mé­
tier » : créativité, inventivité, technicité, adaptation aux situations, sens des affai res, sens
de la communication, expertise j u ridique et financière. Des compétences complémen­
taires sont à organiser et à coordonner. Cet ouvrage incite à consulter des spécialistes,
pour approfondir chaque cas ou actualiser ses propres informations dans le domaine,
dans un contexte concurrentiel mondial dont les règles sont en perpétuelle évolution. Il
a été précédé, g râce à l'apport de l 'expérience du VIA, par un premier ouvrage paru en
juillet 201 0 intitulé Guide pratique du métier de designer, édité grâce à la clairvoyance
de Gérard Laizé, son directeur généra l , et à la passion écla i rée et sachante de ses col la­
borateurs, Michel Bouisson et Patrice Juin.
Je remercie infiniment les designers et créateurs que j'ai accompagnés pendant de si
nombreuses années avec mes collaboratrices et collaborateurs, et ceux qui ont bien voulu
apporter leur témoignage dans cet ouvrage. Trente ans de travail et de passion pour aider
les nouvel les générations à mieux appréhender et vivre leur métier au service de leur
vision, et pour transmettre simplement l'expérience des aînés au sein de notre fami l le,
alors que la formation évo l ue.

(/)
0
a...
0
vi
(!)
a::
a_
..._
r!-
0
>-
w z


lJ)
.--t
0
N
<(
@
......
.!::
Ol
·;:::: 11
>-
o.
0
u
1

{/)
(lJ
0 Intérieur tramway L2 TAM, agglomération de Montpellier, 2006. Design Mattia Bonetti - Elizabeth Garouste.
1.--
>­ © Mattia Bonetti-Elizabeth Garouste/Images DEIS/TAM Montpellier.
w
L()
,..;
0
N
@
......
.!::.
01
ï::
>-
0..
0
u
LE CHOIX
D'UN STATUT
PROFESSIONNEL
Diplôme en poche, le designer doit choisir le cadre de la pratique pour
exercer sa profession. Le choix du statut juridique est le point de départ
obligatoire pour lancer son activité professionnelle. Ce choix est com­
plexe à ce jour. On distingue trois grandes familles : le statut de salarié,
qui dépend de l'entreprise employeur, par un contrat de travail (Code du
travail} ou à travers des organismes porteurs ; le statut d'indépendant,
seul ou à plusieurs ; le statut d'associé au sein d'une d'entreprise com­
merciale ou d'architecte, créée par une personne seule ou à plusieurs.

Vl
(!)

0
>
w
L!)
.--t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;::::
>
o..
0
u
La nomenclature lnsee {code NAF 74.1oz)
Le design fut longtemps une profession mal identifiée. Aucun code d'activité n'existait
avant 2008, jusqu'à la création cette année-là du code 74. 1 OZ « activités spécial isées de
design » qui a vu le jour grâce à l'action conjuguée des pouvoirs publics et des syndicats
professionnels. Décliné en sous-catégories, il est appliqué par l' lnsee (Institut national de
la statistique et des études économiques) en France, mais aussi par tous les organismes
de statistiques de la Communauté européenne.
C'est en effet l'lnsee qui classe et codifie les activités professionnelles de notre pays. La
nomenclature d'activités françaises ( NAF) est la nouvelle nomenclature statistique natio­
nale d'activités qui se substitue au code APE (activité principale exercée). Elle reprend
tous les niveaux de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (Nace) et
y ajoute un niveau national pour teni r compte des spécificités et des habitudes nationales.
Le code NAF donne à une profession sa visibilité statistique en permettant notamment
de connaître le nombre de professionnels qui la constituent et leur poids économique.
L' lnsee affecte à l'entreprise ou au trava i l leur indépendant un code NAF, suite à l'inscrip­
tion de son activité au registre du commerce ou au centre des impôts, en se basant sur
l'activité principale décrite par le professionnel.
Avant juil let 2008, le designer pouvait choisir parmi 1 8 codes d'activités. Il n'a, à ce jour,
pas de statut identifié correspondant à son activité. Néanmoins, la Mission design créée
sous l'égide du ministère du Redressement productif et du ministère de la Culture en 201 3
a pris l'engagement d e définir u n statut propre a u designer, qui est encore en préparation.

L'Agence pour la promotion de la création industrielle


Créée en 1983 à l'initiative des ministres chargés de f'lndustrie et de la Culture pour contribuer au
rapprochement de la culture, de la recherche et de /'industrie, f 'APCI, privatisée en 1993, développe,
en collaboration avec ses membres et ses partenaires, des outils et des actions collectifs qui valo­
risent une approche économique, sociale et culturelle du design en France et du design français à
/'étranger. L'agence met en œuvre son expertise et celle de ses réseaux pour la réalisation d'actions
spécifiques à la demande de ses partenaires ou de sa propre initiative.
Vl L'APCI s'inscrit dans le mouvement international de reconnaissance du design comme facteur clé
(!)
de la compétitivité des entreprises et de /'innovation économique, sociale et culturelle.

0
>
w
L!)
.--t
0
N
@
......,
.gi
.r::.
> li__
o.
0
u
L:'Alliance française des designers
L'Aiiiance française des designers (AFD), premier syndicat du design pluridisciplinaire, est égale­
ment premier par le nombre de ses membres (gérants d'entreprises, indépendants ou intégrés).
Il défend et promeut tous les métiers du design en France et en Europe. L'AFD accompagne ses
membres dans /'exercice de leur activité sur le plan fiscal, social et juridique. Elle informe la pro­
fession via son site (www.alliance-francaise-des-designers.org) et sa lettre mensuelle (actualité
du design, problématiques rencontrées par les professionnels, concours, appels d'offres, etc.).

Le statut de salarié
Le salarié exerce soit pour le compte d'une société ou d'un confrère exerçant en profes­
sion l i bérale, soit dans le cadre d'une organisation « porteuse » dont i l dépend par contrat.
Les salariés signent avec leur employeur un contrat de travail qui dépend du Code du tra­
vai l . Deux types de contrats de travail existent actuellement en France : le COD et le COI.
--'
w
Salarié en COD z
Le COD, ou contrat à durée déterminée, doit être lié à un projet avec une durée déterminée z
0
de un mois à deux ans. il est renouvelable une fois 1 . Il peut être util isé en cas d'accrois­
sement temporaire de l'activité de l'entreprise, de travaux saisonniers ou encore dans le
cas d'emplois aidés dans le cadre des mesures en faveur de l'emploi.
u..
Il est établi obligatoirement p ar écrit et peut être « à terme précis » (le contrat fixe une 0
date de fin et donc une durée) ou « à terme imprécis » dans certaines circonstances (en a:
Cl..
cas de remplacement pour congé maladie ou maternité d'un employé, par exemple) ; i l

doit, dans c e cas, prévoir u n e durée minimale. I l prend fin à la date fixée au départ


::::>
ou. en l'absence de terme précis, lorsque se réalise l'objet pour lequel i l a été conclu
(retour du sa larié remplacé ou fin du projet, par exemple). La durée totale maximale du r-:
COD à terme précis ( renouvelé éventuel lement une fois) est en règle générale de 1 8 mois (/)
(voire de 24 mois dans certains cas) et elle varie selon la nature du recours. 7
Les conditions d'exercice sont celles du Code du travail. de la convention col lective
:J
...

dont dépend l 'entreprise et du règlement intérieur de l'entreprise (si elle compte plus 0
U)
QJ de 1 O salariés). X
0
L. 0

w :r:
Lf)
r-l u
0 1 . Durée et conditions à préciser. La législation est en perpétuelle évolution. Se faire conseiller est recommandé. w
N
L'inspection du travail ouvre ses portes. Internet est aussi source d'informations avec les précautions d'usage. -'
@
...,
.r::.
Ol
·c
>-
0..
0
u
Restriction, activité transitoire
Un CDD ne peut permettre de pourvoir durablement un emploi lié à une activité normale et
permanente de l'entreprise.

Salarié en COI
Le COI, ou contrat à durée indéterminée, est l e contrat le plus protecteur pour le salarié.
Il est sans l imite de durée. Un COI est souvent passé avec le salarié d'une part, après
que les périodes de d u rée légale de COD ont été épuisées ; d'autre part, dans le cas où
le salarié donne toute satisfaction et, enfin, quand l'entreprise a engrangé des contrats
avec des clients de façon pérenne.

Le contrat de trava i l
L e contrat de travail existe dès l'instant où une personne (le salarié) s'engage à travailler, moyen­
nant rémunération, pour le compte et sous la direction d'une autre personne (l'employeur). Le plus
souvent, le contrat de travail doit être écrit. Son exécution entraÎne un certain nombre d'obligations,
tant pour le salarié que pour l'employeur.
A savoir: certaines conventions collectives rendent obligatoire la rédaction d'un contrat de travail
à durée indéterminée et à temps plein (voir travail-emploi. gouv.fr).

Le designer exerce a lors en tant que designer salarié pour le compte d'une société spé­
cial isée en design graphique et d'environnement, société industrielle ou de d istribution
au sein de son secteur « recherche et développement » (Calor, Habitat, Go Sport, SNCF ou
une maison de couture, une enseigne de mode, une agence de graphisme, etc.) ou pour
l e compte d'un confrère designer exerçant en société commerciale, agence de design, ou
encore d'un confrère designer exerçant en profession l i bérale.

Droits d'auteur
Les conditions de droit d'auteur sont, dans ce cas, encadrées (voir chapitre 4).

Salarié à travers des dispositifs de portage


Vl
(!)
Différents dispositifs permettent de créer sa propre activité indépendante et de la tester,

0
w
> en tant que salarié, sans avoir pour obl igation de créer une structure juridique ou de
L!)
.--t
s'installer à son compte en tant qu'indépendant.
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;::::
>
o.
0
u
On distingue actuellement trois catégories de salarié « entrepreneur individuel » : le sala­
rié en portage salarial ; le salarié en couveuse d'entreprises ; le salarié en coopérative
d'entreprises.

Le salarié en portage salarial


Le designer souhaitant être indépendant sans avoir à monter de structure juridique peut
fai re appel à une société de portage (l'organisation porteuse). Ce statut s'apparente à
celui de salarié. En effet, i l s'agit d'une relation contractuel l e tripartite entre le designer,
la société de portage qui facture les prestations et le client commanditaire final qui paie
la prestation à la société de portage.

Quelles sont les conditions et les formalités à remplir ?

Ce statut est ouvert à toute personne physique qu'elle soit au chômage, salariée dans --'
une entreprise, retraitée, artisan ou profession libérale. Un contrat de portage salarial w
est passé entre le designer et la société spécial isée dans l'encadrement du travai l des z
professionnels appelée « société de portage » . z
0

Comment c a marche ?
'

u..
Les modal ités de la rémunération seront réglées par trois (3) contrats nécessaires pour 0
chaque mission : a:
Cl..
/ un contrat de prestation entre le designer, la société de portage et le client;


/ un contrat de travail en COD entre le designer et la société de portage ; ::::>

r-:
/ une convention d'adhésion entre la société de portage et le designer (facultative).
La société de portage versera au designer le montant de la prestation sous forme de (/)
salaire net, après déduction des charges sociales patronales et salariales et de sa com­ 7
m1ss1on. :J
...

0
U)
QJ X
0 Quels sont les principaux avantages ?
L.

0
w Ce dispositif évite les démarches administratives d'immatriculation de l 'activité et permet :r:
Lf)
r-l de bénéficier du statut de salarié sous contrat de trava i l . u
0 w
N
-'
@
....
.r::.
O'I
·c
>-
0..
0
u
Quels sont les inconvénients ?

Le coût du portage pour le salarié porté : en sus des charges sociales déduites de la
rémunération (42 à 64 %), une commission de 1 5 % sera déduite par la société de portage.
Il est important de tenir compte de ces données dans le calcul de la facturation, qui devra
comporter :
l e salaire net désiré2 + les charges sociales + la commission de la société de portage.

Le salarié en couveuse d'entreprises


Ce dispositif est mis à disposition par les régions et/ou les chambres de commerce et
d'industrie. I l permet au designer de tester une activité et d'être accompagné dans son
développement. Les couveuses d'entreprises offrent aux futurs chefs d'entreprise la pos­
sibilité de tester leur projet de création grâce à un hébergement juridique et une offre
d'accompagnement leur permettant « d'apprendre à entreprendre » à travers un processus
d'apprentissage et de coaching.

Quelles sont les conditions et formalités à remplir ?

Il convient de remplir une demande auprès de l'Union des couveuses d'entreprises3 de


votre région puis d'adhérer à la couveuse d'entreprises à travers un contrat-cadre, le CAPE
(contrat d'appui au projet d'entreprise), qui prend ensuite le relais en matière de charges
patrona les et salariales et de support juridique à l'activité.
Son coût d'entrée est gratuit et sa durée, de 1 0 à 1 2 mois.

Le CAPE
Le CAPE ou contrat d'appui au projet d'entreprise est proposé par une société ou une association
qui fournit à un porteur de projet une aide à la création ou à la reprise d'entreprise. Ce contrat
permet d'exercer en toute légalité tout en conservant un statut social et ses droits antérieurs.
Il permet aussi de bénéficier de /'accompagnement d'une entreprise ou d'une association, qui
s'engage à fournir une aide particulière et continue (moyens matériels et financiers, par exemple).
Vl Le bénéficiaire s'engage à suivre un programme de préparation à la création ou à la reprise et à
(!)
.._
0 la gestion d'entreprise (voir service-public.fr).
>
w
L!)
.--t
0
N 2 . Ce que vous désirez toucher en salaire net de charges.
@ 3 . www.uniondescouveuses.com
.......
.r::.
Ol
·;::::
>
o.
0
u
Quels sont les principaux avantages ?

Choisir d'entamer son activité en couveuse permet au designer :


/ de tester, en grandeur réel le, son activité sans s'immatriculer et de pouvoir créer son
entreprise après avoir vérifier sa viabil ité ;
/ Permet de facturer dès la signature du CAPE;
/ de bénéficier du statut de salarié de la couveuse ;
/ de bénéficier d'un coaching et d'un accompagnement par des professionnels ;
/ d'être soutenu pour créer sa structure en tant qu'entrepreneur et pour comprendre les
enjeux et le marché ;
/ de partager les expériences ;
/ d'avoir accès à des lieux de travail à un prix intéressant.
--'
w
Quels sont les inconvénients ?
z
Ce dispositif s'adresse aux futurs créateurs d'entreprises, i l n'est pas pérenne et les z
places sont peu nombreuses. 0

le salarié en coopérative d 'entreprises u..

Les coopératives d'activités et d'emploi (CAE) permettent à un particulier de tester une 0


a:
production ou un service en toute sécurité. Cl..
Certaines CAE sont regroupées au sein des réseaux www.cooperer.coop et www.copea.fr. J­


::::>

r-:
(/)
Quelles sont les formalités et les conditions à remplir ?

I l convient de remplir une demande auprès des CAE qui sont constituées en SCOP (socié­ 7
tés coopératives et participatives). :J
À réception de cette demande, la CAE propose un cadre juridique (numéro de TVA et
...

0
U) immatriculation au registre du commerce) a insi que la tenue de la comptabilité, le calcul
QJ X
0
L. et le versement des salaires. 0

w :r:
Lf)
r-l u
0 w
N
-'
@
...,
.r::.
O'I
·c
>-
0..
0
u
L'entrepreneur salarié verse à la CAE 10 % de son chiffre d'affaires (CA) hors taxes. I l
facture à son client e n mentionnant les coordonnées d e la CAE pour versement des paie­
ments qui, ensuite, sont réglés chaque mois au designer sous forme de salaire, déduction
faite des charges patronales et salariales (comme pour le portage salarial).

La SCOP
La SCOP est une société coopérative et participative de forme SARL, SA ou SAS dont les salariés
sont les associés majoritaires. Dans une SCOP, il y a un dirigeant, comme dans n'importe quelle
entreprise, mais celui-ci est élu par les salariés associés. Le partage du profit est équitable :
/ une part pour tous les salariés, sous forme de participation et d'intéressement ;
/ une part pour les salariés associés sous forme de dividendes ;
/ une part pour les réserves de /'entreprise.
Les réserves, impartageables et définitives (en moyenne 40 à 45 % du résultat), vont contribuer, tout
au long du développement de /'entreprise, à consolider ses fonds propres et à assurer sa pérennité.
Les co-entrepreneurs sont rémunérés pour leur travail et pour leur apport en capital, mais à leur
départ, celui-ci leur est remboursé sans plus-value.

Quels sont les principaux avantages ?

Le designer qui choisit d'être salarié en coopérative d'entreprises bénéficie :


/ d'échanges avec les autres entrepreneurs salariés ;
/ d'un accompagnement personnal isé de la CAE ;
/ d'un statut d'entrepreneur salarié et d'un salaire permettant de bénéficier de la cou­
verture sociale classique d'un COI ;
/ de la gestion de son activité (comptabil ité, versement des salaires, échanges avec les
autres entrepreneurs) ;
/ de la possibil ité de tester son activité.

À qui cela s'adresse-t-il ?


Vl
(!) Ce dispositif concerne :
.._
0
w
> / les demandeurs d'emploi : dans le cas où ils sont indemnisés, ils peuvent continuer
L!)
.--t à percevoir leurs allocations chômage (procédure de reprise d'une activité réduite) ;
0
N
@
......,
.r::.
Ol
·;::::
>
o.
0
u
/ les bénéficiaires de minima sociaux ;
/ les salariés en COD ou en COI qui doivent toutefois veiller à respecter leur obl igation
de loyauté envers leur employeur.

Quels sont les inconvénients ?

Le statut de salarié entrepreneur d'une SCOP comporte quelques désavantages :

/ le montant de la commission qui s'élève à 10 % ;


/ i l s'agit d'un statut transitoire encadré, avant la création d'une véritable entreprise
indépendante.

Le statut de travailleur indépendant


Le designer peut choisir de travailler pour son propre compte ou en entreprise indivi­ _J
w
duelle ; l'entreprise et l'entrepreneur ne forment alors qu'une seu le et même personne. z
Ce statut pourra être choisi au début de l'activité professionnelle par des designers exer­ z
çant en free-lance pour collaborer, sans contrat de travail salarié, avec des agences de 0
design ou des confrères designers installés en société ou en profession l i bérale ou de
façon p l us pérenne. Dans ce cas, quatre possibil ités de statut juridique et fiscal s'offrent
au designer indépendant à ce jour, parmi lesquel les i l devra choisir: auto-entrepreneur4, u..

artiste, profession l ibérale, entreprise individuelle ou artisan. 0


a:
Cl..

Le statut d'auto-entrepreneur


::::>
La loi de modernisation de l'économie n° 2008-776 du 4 août 2008 (titre 1, chapitre 1 )
r-:
(/)
instaure le statut de l'entrepreneur individuel ou auto-entrepreneur mis en application

7
depuis le 1er janvier 2009 (www.autoentrepreneur.com).
:J
...

0
U)
QJ X
0
L. 0

w :r:
Lf)
r-l u
0 4. Dans le cas d'une activité en free-lance, le designer devra travailler pour le compte d'au moins deux agences ou w
N
entreprises a minima sur une année, de façon à ne pas être considéré comme travailleur à temps plein. -'
@
....
.r::.
Ol
·c
>-
0..
0
u
À qu; s'adresse ce statut ?
Il s'adresse à toute personne physique qui désire exercer une activité de type « profession
l i bérale » (facture des honoraires) ou commerciale (achat et vente) et notamment aux
étudiants, salariés, fonctionnaires, demandeurs d'emploi ou retraités dans le cas d'une
activité complémentaire à l 'activité normale5 .

Quelles sont les formalités pour y adhérer ?


L'inscription se fait directement en ligne sur le site www.autoentrepreneur.com sans
aucune autre formalité. Dans cette déclaration, l 'auto-entrepreneur fournit simplement
son état civi l, ses coordonnées et un descriptif de son activité.
L'inscription peut également se faire en remplissant un imprimé (Cerfa n° 13821 ) à adres­
ser ou à remettre au centre de formal ités des entreprises correspondant au lieu d'exercice
et à la nature de votre activité :
/ en cas d'activité artisanale, à la chambre de métiers et de l'artisanat ;
/ en cas d'activité commerciale, à la chambre de commerce et d'industrie ;
/ en cas d'activité l i bérale (rattachée à la Caisse interprofessionnelle de prévoyance et
d'assurance vieillesse des professions libé ra les, CIPAV), à l'URSSAF.
Après l'inscription, vous recevrez un numéro SIRET6 de la part de l'lnsee qui sera men­
tionné sur les factures.

Quelles sont les condjtions à respecter ?


La seule condition est le plafonnement de chiffre d'affaires pour chaque type d'activité :
/ l e chiffre d'affaires annuel est l imité à 32 900 e u ros HT (en 201 5) pour les prestations
de services 7 BIC et BNC8 avec une tolérance de + 10 % ;
/ le chiffre d'affaires annuel est l imité à 82 200 e u ros HT (en 20 15) pour une activité
achat/revente de marchandises avec une tolérance de + 10 %.
Vl
(!)

0
> 5 . C e statut n e peut pas s e cumuler avec u n e activité de gérant de société (source : RSl/RAM).
w 6. Système d'identification du répertoire des établissements
L!) 7. Les prestations de services sont les prestations intellectuelles sans vente de produits manufacturés ou en pièce
.--t
0 unique.
N
8. BIC : bénéfices industriels commerciaux (voir lexique); BNC : bénéfices non commerciaux (voir lexique).
@
.......
.r::.
Ol
·;::::
>
o.
0
u
Quelle est la forme juridique ?
I l s'agit d'une entreprise individuelle avec responsabil ité i l l imitée.

Quels sont les avantages du statut d'auto-entrepreneur ?


Les avantages sont nombreux :
/ inscription gratuite et immédiate sur le site www. lautoentrepreneur.fr ;
/ déclarations fiscales et sociales en ligne dématérialisées ;
/ dispense d'inscription au registre du commerce ;
/ création et radiation simplifiées ;
/ possibilité de facturer dès le lendemain de son inscription ;
/ complément d'une autre activité salariée ou retraitée (permet le travai l dit en free­
--'
lance) ; w
/ paiement mensuel ou trimestriel des cotisations sociales, prélevées à la source sur le z
chiffre d'affaires effectivement réal isé ; z
0
/ suppression de la nécessité d'autorisation administrative pour uti liser son domici le et
exonération de la taxe sur les locaux professionnels pendant trois ans (CFE) ;
/ exonération de TVA (taxe sur la valeur ajoutée) (indiquer TVA non applicable, a rt 293 B u..

du CGI sur les factures) ; 0


a:
/ comptabilité simpl ifiée (l ivre de vente pour les factures de vente et pièces comptables Cl..
justificatives pour les achats, à col lecter et à conserver). J­


::::>
/ fiscal ité simplifiée : l'auto-entrepreneur peut opter soit pour l'impôt l ibératoire sur le
revenu ( I R) et exonération de la taxe fiscale sur les locaux professionnels, soit pour un r-:
calcul et paiement de l'impôt l'année qui suit celle des bénéfices. (/)
7
:J
Quel est le montant des cotisations sociales ?
...

0
U)
QJ Le prélèvement social forfaitaire pour l e régime des auto-entrepreneurs est l e suivant9 : X
0
L. 0
>­ / 13,3 % pour une activité commerciale d'achat/revente
w :r:
Lf)
r-l u
0
N 9 . Chiffres
201 5. Ces montants sont en baisse par rapport à 2014. Voir www. service-public.fr/professionnels­ w
entreprises/actua1 ites/007257 .html. -'
@
...,
.r::.
O'I
·c
>-
0..
0
u
/ 2 2 ,9 % pour les prestations de services (régimes fiscaux BIC et BNC)
/ 22,9 % pour les a ctivités libérales relevant de la CI PAV (auto-entrepreneurs non
artisans, professions l i bérales)
( Régime fiscal BNC)

Les avantages fiscalo-sociaux


L'auto-entrepreneur bénéficie d'un système d'imposition très souple. Il ne supporte qu'un seul
prélèvement fiscalo-social, mensuel ou trimestriel. Et, s'il ne réalise aucun chiffre d'affaires, il ne
subira pas de prélèvement.
En outre, ce statut ouvre un avantage social par le droit à l'assurance maladie et à la retraite à
partir du premier euro de chiffre d'affaires réalisé.

Le forfait social prélevé comprend les cotisations :


/ d'assurance maladie maternité, d'indemnités journalières ;
! de CSG/CRDS ;
/ d'al locations famil iales ;
/ de retraite de base ;
/ de retraite complémentaire obligatoire ;
/ du régime invalidité et décès.
L'auto-entrepreneur devra aussi payer une contribution à la formation professionnelle
calculée sur la base de son chiffre d'affai res selon les taux suivants :
/ 0 , 1 0 % pour les commerçants ;
/ 0 ,30 % pour les artisans (0, 1 7 % en Alsace) ;
/ 0 ,20 % pour les professionnels l i béraux.
L'auto-entrepreneur bénéficie également du droit à la formation professionnelle (une
attestation est dél ivrée une fois par an).
Vl
(!)
RAM et RSI

0
> La RAM est l'assureur maladie obligatoire des travailleurs indépendants ; le RSI, le régime social
w
L!) des indépendants. Le RSI est né en 2008 de la fusion de trois grandes caisses de retraite spéci­
.--t fiques dont la RAM. Le RSI, c 'est /'obligation pour tout indépendant d'entrer dans un système de
0
N
mutualisation des régimes de protection sociale, comme les salariés (voir lexique).
@
.......
.r::.
Ol
·;::::
>
o..
0
u
Focus sur l'avantage fiscal
Le statut d'auto-entrepreneur ouvre un avantage fiscal avec le principe d'un unique prélè­
vement fiscal et socia l . Si l'auto-entrepreneur opte pour le régime microsocial simpl ifié, il
peut prétendre au versement libératoire de l'impôt sur le revenu. Dans ce cas, le revenu
de référence du foyer fiscal ne doit pas dépasser 26 631 euros pour une personne seule
et 53 262 euros pour un couple sans enfant avec 2 parts, 79 893 euros pour un couple
avec deux enfants (en 201 3).
Ce régime pourra se cumuler avec la possibilité d'exonération relative à l'ACCRE
(Al location pour les créateurs d'entreprises ou reprise d'entreprise, voi r www.apce.fr et
l'encadré page suivante).
Attention, si vous d é passez les seuils de c hiffres d'affaires d u régime fiscal des
auto-entrepreneurs, ces taux réduits ne peuvent plus s'appliquer. Vous perdez
aussi le bénéfic e de l'ACCRE. Vos cotisations seront alors calculées selon l es
taux normaux de la profession libérale. --'
w
z
Protection du patrimoine immobilier z
L'auto-entrepreneur aura aussi la possibilité de protéger son patrimoine immobilier par simple acte 0
notarié.

u..
0
Cas des exonérations en zone franche urbaine a:
Cl..
I l n'y a pas cumul entre les autres exonérations accordées aux travailleurs indépendants

(zone franche urbaine) et le dispositif de l'auto-entrepreneur, mais une succession de


::::>
l'effet de ces mesures dans le temps. En effet, dans ce cas, le bénéfice des exonérations
en zones franches urbaines s'applique prioritairement aux exonérations prévues dans r-:
le cadre du régime des auto-entrepreneurs et en premier lieu. (/)
7
:J
Les taux liés au régime d'auto-entrepreneur s'appliqueront à la fin des exonérations pré­
vues en zone franche urbaine. ...

0
U)
QJ S'informer sur les zones franches urbaines X
0
L. 0
>­ Les dispositions des zones franches urbaines évoluent chaque année et certaines peuvent être
w supprimées. Il est impératif de se reporter aux informations actualisées sur la page vosdroits. :r:
Lf)
r-l u
0 service-public. fr/professionnels-entreprises/F31 149.xhtml.
N w
-'
@
....
.r::.
O'I
·c
>-
0..
0
u
Conditions des droits à I'ACCRE
L'ACCRE est une aide publique à la création ou à la reprise d'une entreprise. Les conditions pour
obtenir cette allocation ne sont pas réservées aux seuls auto-entrepreneurs.
La demande se fait en même temps que l'inscription en tant qu'auto-entrepreneur.
Sans condition d'âge, elle est destinée :
/ aux demandeurs d'emploi bénéficiaires de /'ARE (aide au retour à /'emploi) : dans ce cas, joindre
la notification d'ouverture de droits ARE (transmise par Pôle emploi 15 jours après le premier
entretien) ;
/ aux personnes inscrites à /'assurance chômage ;
/ aux personnes inscrites à Pôle emploi qui ne perçoivent pas /'ARE (en période de préavis) ;
/ aux demandeurs d'emploi non indemnisés, mais inscrits à Pôle emploi depuis au moins 6 mois.
L'ACCRE s'adresse aux jeunes de 18 à 26 ans sans autre condition.
Elle concerne également :
/ les jeunes âgés de 26 à 30 ans n'ayant pas suffisamment travaillé pour bénéficier de /'allocation
de chômage;
/ les bénéficiaires du RSA (et aussi leur conjoint ou pacsé) ;
/ les bénéficiaires de /'ASS (Allocation de solidarité spécifique).

Quels sont ses avantages ?


Une réduction du taux des cotisations sociales s'applique pendant les 3 premiers trimestres et ce
pendant 2 ans.
Exemple pour une profession libérale affiliée à la CIPAV entrant dans les critères d'attribution de
/'ACCRE :
ÎRIMESTRES T u DE COTISATIO

1 à3 5.4 %
4à7 1 0,7 %
8 à 11 16 %

Quelles sont les formalités pour en bénéficier ?


La demande doit être adressée dans les 45 jours suivant la création de /'entreprise (ou de la pro­
fession libérale) ou simultanément, à la création du dossier sur le site autoentrepreneur.com (pas
Vl de rétroactivité).
(!)

0 On peut aussi s'adresser au centre de formalités des entreprises (création de société ou d'une pro­
>
w fession libérale, par exemple). Une réponse sera envoyée un mois après la demande (en /'absence
L!) de réponse, l'aide est accordée).
.--t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;::::
>
o..
0
u
Si vous dépendez de Pôle emploi, un suivi et des conseils personnalisés sur les aides financières
vous seront proposés.

Peut-on mettre fin à son activité ?


L'auto-entrepreneur est l ibre d'interrompre ou non son activité à n'importe quel moment,
sans être soumis à des formal ités ou obligations administratives et fiscales.

Le guide de l'auto-entrepreneur
Vous consulterez avec profit le site guide de /'auto-entrepreneur, www.lautoentrepreneur.fr.

Quels sont les principaux inconvénients du statut d'auto­


entrepreneur ?
Ce régime impl ique un plafonnement du chiffre d'affaires : 32 900 euros (20 1 5) pour les --'
w
prestations de service et 82 200 euros pour la vente de marchandises (201 5). z
La TVA sur les achats n'est pas déductible. z
0
Les frais, y compris de bureau, de fonctionnement et d'achat, ne sont pas déductibles.
Les cotisations restent élevées par rapport au statut d'artiste (voir ci-dessous), sauf pour
les bénéficiaires de l'ACCRE durant les 3 premiers trimestres d'activité. u..
0
a:
Cl..
Le statut d'artiste

Le statut d'artiste est réservé aux auteurs d'œuvres non reproductibles industriellement.

::::>
Il n'est pas compatible avec les activités de scénographe, d'architecte, d'archi­
r-:
(/)
tecte d'intérieur ou de décorateur, qui nécessitent une assurance professionnelle en
responsabilité civile.
7
Ce statut étant revendiqué par bon nombre de designers indépendants, une commission :J
a été nommée en 201 3 par les ministères du Redressement productif et de la Culture ...

0
U) et de la Communication pour étudier et mettre au point un statut d'artiste adapté aux
QJ designers auprès de la MDA (Maison des artistes). X
0
L. 0
w
>­ Actuellement. ce statut n'existe pas, hormis pour les designers graphistes ou texti les :r:
Lf)
r-l et les designers ne recevant que des droits d'auteurs ou vendant des pièces uniques, à u
0 l'instar des scul pteurs ou des plasticiens. w
N
-'
@
....
.r::.
O'I
·c
>-
0..
0
u
La Maison des artistes
La Maison des artistes (MOA) est une association créée en 1952 par des artistes dans un esprit
de solidarité. Elle est aujourd'hui la plus importante association d'artistes plasticiens en France.
Elle remplit des missions d'intérêt général (solidarité, aide à la création, conseil et convivialité),
mais aussi des missions d'intérêt public en participant à la gestion de la Sécurité sociale. Un projet
gouvernemental initié en 2013 est à l'étude pour étendre son dispositif au design.

Quelles sont les conditions pour en bénéficier ?


Le statut d'artiste est réservé aux auteurs d'œuvres intellectuelles, plastiq ues, g ra­
phiques et textil es indépendants. L'artiste devra aussi justifier d'un certain revenu avant
son inscription.

Quelles sont les formalités ?


L'artiste devra déclarer son activité à son centre des impôts pour obtenir un numéro
S I R ET et un code NAF.
Il devra s'inscrire à la Maison des artistes - la MDA acceptera ou refusera cette inscrip­
tion en fonction de l'activité déclarée et du code NAF fourni - sur le site Internet www.
lamaisondesartistes.fr et obtenir un numéro d'ordre MDA à inscrire sur les factures de
vente de créations ou de droits d'auteur.

Comment ca marche ?
,

La MDA se substitue à l'URSSAF pour les cotisations de sécurité sociale (système de


précompte pour les débutants) et col lecte directement les charges sociales.
Les charges CSG et CROS sont prélevées à la source par les commandita i res ( les clients)
des prestations ; elles viennent en déduction des rémunérations versées in fine à l 'artiste.
La facturation s'effectue à travers des notes d'honoraires de création ou de droits d'auteur
éditées par l'artiste. Les factures sont exonérées ou non de TVA (à préciser au cas par
cas avec la MDA).
Vl
(!)
.._
0
>
w Quels sont les principaux avantages ?
L!)
.--t Ce système est très pratique et léger en termes de cotisations sociales pour débuter l'acti­
0
N
vité. Mais par manque d'adaptation aux différents métiers et spécial ités du design, le statut
@
.......
.r::.
Ol
·;::::
>
o.
0
u
d'artiste est écarté, à ce jour, au profit de celui d'auto-entrepreneur, cependant plus lourd
en termes de cotisations sociales, notamment pour les designers industriels et d'espace.

Un statut peut-être élargi


Un élargissement de ce statut aux designers, en tant qu'artistes auteurs, est en cours d'étude
auprès des ministères de /'Économie et de la Culture (mission design 2013). À la demande pressante
des designers depuis 2013, renouvelée, en 2015 par une pétition lancée à /'initiative de /'AFD, un
nouveau statut est en attente de textes législatifs et de décrets d'application.

On retiendra essentiellement trois avantages :


/ la légèreté des cotisations sociales (inférieures à 1 0 % environ) ;
/ la déductibil ité de la TVA des achats ;
/ la collecte et le paiement des cotisations sociales par la MDA.
--'
w
Quels sont les inconvénients ? z
À la date de mise sous presse de ce guide, ce statut n'est pas adapté aux architectes z
0
d'intérieur, aux scénographes (la M DA refuse l'accès à cette activité), ni aux designers
de produits en série vendant des prestations de recherche,
Seules les « créations » peuvent être vendues ainsi que la perception des droits d'auteurs. u..
0
a:
Le statut de profession libérale Cl..

Le statut de profession libéra le est celui qui correspond historiquement à l'activité d'archi­


::::>
tecte, d'architecte d'intérieur, de designer et de conseil au sens p l us large.
r-:
(/)
Quelles sont les conditions à remplir ?
7
Ce statut est réservé aux personnes exerçant une science ou un art dans lesquels l'acti­ :J
vité intellectuelle prend une part significative : médecin, architecte, notaire, conseil, etc.
...

0
U)
QJ X
0
L. 0
>­ Quelles sont les formalités ?
w :r:
Lf)
r-l Une déclaration sur formulaire Cerfa sera effectuée auprès du centre de formalités des u
0
N entreprises de l'URSSAF sur www.urssaf.fr. w
-'
@
....
.r::.
O'I
·c
>-
0..
0
u
Le statut d'entreprise individuelle
L'entreprise individuelle est la propriété exclusive d'une personne physique. L'entrepreneur exerce
son activité sans avoir créé de personne juridique 10 distincte. Les différentes formes d'entreprises
individuelles sont : commerçant, profession libérale, artisan, agriculteur. Chaque entreprise indi­
viduelle (comme chaque société) est répertoriée dans la base de données SIRENE. 1 1

Para l l èlement, il faut s'inscrire au RSl/RAM (prévoyance) chargé de la collecte des coti­
sations de Sécurité sociale (patronale et salaria le) et de l'URSSAF (maladie).
Ces deux caisses sont indépendantes et obligatoires : les cotisations minimales
annuel les à régler par trimestre sont calculées la première année sur un forfait minimum,
puis sur le montant de la déclaration fiscale annuelle de l'année précédente.
Para l l èlement, i l s'agit de s'inscrire aux autres caisses de retraite et retraite complémen­
taire (CIPAV ou autres).
Enfin, sur le plan fiscal , il faut fournir une déclaration annuelle fiscale BNC chaque année.

La CIPAV
La CIPAV ou Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d'assurance vieillesse est principale­
ment destinée aux professions libérales. www. cipav-retraite.fr

Quels sont les principaux avantages ?


Les formal ités sont bien encadrées et connues. Ce statut historique des a rchitectes et
architectes d'intérieur est adapté à cette profession et peut être conservé tout au long
de la vie professionnelle.
Il n'y a pas de plafond au chiffre d'affaires.

Quels sont les principaux inconvénients ?


Le statut de profession l i bérale comporte certains désavantages :
Vl / l e taux des cotisations socia les (40 à 45 % du revenu net) ;
(!)

0
>
w
L!)
.--t
0 1 O. Voir lexique.
N
1 1 . Source : lnsee.
@
.......
.r::.
Ol
·;::::
>
o..
0
u
/ l'obl igation d'inscription à chacune des caisses sociales et de retraite individuellement :
pas de guichet unique (trois caisses minimum) ;
/ le décalage de 2 ans de la base des cotisations sociales, ce qui est préjudiciable en
cas de baisse ou de variation des rémunérations chaque année ;
/ l'obl igation de déclaration et de paiement des charges sociales et fiscales, en présence
ou en l'absence de chiffre d'affaires : les charges minimales annuel les à régler s'élèvent
de 1 800 à 2 000 euros en moyenne ;
/ au-delà d'un certain revenu, la fiscalité est défavorable (lois fiscales en perpétuel le
évolution : se référer aux textes annuel lement).
De façon générale, les principaux inconvénients, communs aux professions l i bérales et
aux artisans, de ce statut sont :
/ la confusion juridique des patrimoines personnels et professionnels ;
/ le l i béral est responsable des dettes de l'entreprise sur l'ensemble de ses biens propres --'
(appartement, maison, compte épargne, etc.), une décla ration d'insaisissabilité w
devant notaire est nécessaire pour les biens propres ; z
z
/ l'absence d'assurance chômage ; 0
/ la faiblesse de la retraite du régime général et complémentaire (CIPAV).

u..
Le statut d'artisan 0
a:
Le statut d'artisan pourra être choisi pour la réalisation et la vente de prototypes ou de Cl..
séries limitées, par exemple. Ce statut. souvent choisi par les designers textiles et de J­


mode, permet la vente de leurs collections. ::::>

r-:
Quelles sont les conditions à remplir ? (/)
7
Le statut d'artisan permet de vendre des produits de type a rtisanal comme des maquettes,
:J
des prototypes, des séries limitées où la « main-d'œuvre » est la valeur marchande. ...

0
U)
QJ X
0
L. Quelles sont les formalités ? 0

w :r:
Lf) L'inscription se fait à la CMA (Chambre des métiers et de l'artisanat). u
r-l
0 Sur le plan fiscal, il faut remplir une déclaration annuelle fiscale de revenus BIC. w
N
-'
@
...,
.r::.
O'I
·c
>-
0..
0
u
Quels sont les principaux avantages ?
On peut en relever cinq :
/ la rapidité de la création ;
/ la liberté de l'entrepreneur ;
/ les centres de gestion agréés faci l itent les démarches et assurent la comptabilité ;
/ les cotisations sociales sont plus légères qu'en tant que salarié (40 à 45 % contre 60
à 70 %) ;
/ l'absence de plafond de chiffre d'affaires.

Quels sont les inconvénients majeurs ?


Ce sont les mêmes inconvénients que pour les professions l i bérales et les entreprises
individuelles.

La création d'une entreprise inscrite


au registre des sociétés
Enfin, après les statuts de salarié, de salarié en portage ou d'indépendant. le designer
peut opter pour la création d'une entreprise ou personne morale. 1 2
Pl usieurs statuts j u ridiques existent comme la société à responsabilité limitée (SARL.
EURL. SCOP) ou société anonyme (SAS ou SA). la société avec un seul associé (le créateur
de l'entreprise) en SAS, EURL ou EIRL 1 3) ou avec plusieurs associés (SARL. SA, SCOP).
Des statuts types sont mis à disposition du public par la CCI (chambre de commerce et
d'industrie) qui fournit de l'aide dans les démarches de création.

Quelles sont les formalités ?


À partir de statuts types, i l appartiendra au designer de préciser les particularités de son
Vl
(!) entreprise et notamment son objet.
0


w
L!)
.--t
0
N 1 2. Voir lexique.
1 3. EIRL : statut EURL avec décl aration de distinction des patrimoines personnels et professionnels.
@
.......
.r::.
Ol
·;::::
>
o.
0
u
I l est préférable de confier la rédaction de ce dernier à un spécial iste en la matière
- avocat ou conseil juridique. En effet, la vie de la société étant prévue pour de longues
années, son objet doit être suffisamment étendu pour permettre des activités directement
l iées au design et, plus largement, à des activités connexes et/ou complémentaires.

Quelles sont les démarches à entreprendre ?


I l faudra se munir de ses statuts signés par les associés et les enregistrer auprès du
centre des impôts et du centre de formal ités des entreprises (CFE) dépendant de l'adresse
du siège social choisi.
Le centre de formalités des entreprises attribue un numéro d'immatriculation (RCS 1 4 et
SIRET), l ïnsee fournit un numéro de code NAF correspondant à l 'activité de l 'entreprise
et un numéro SIREN.
Une parution dans la presse, quel que soit le support, est indispensable. Il existe des
--'
journaux spécial isés en annonces légales répertoriés sur Internet. w
Il faut détenir une adresse de siège social qui peut être, à certaines conditions et pour z
une d u rée limitée, celle de son domicile ou bien des locaux commerciaux ou profession­ z
0
nels (cas de la profession libérale). La domicil iation peut également se faire auprès d'un
organisme de domiciliation d'entreprises (agréé par le centre des impôts), celui-ci fait
a lors office de boîte à lettres.
u..
Il faut également détenir un compte bancaire au nom de la société sur lequel sera versé 0
le capital social de 1 euro minimum à 8 000 e uros1 5 ou plus (rendu disponible - ou a:
Cl..
« l i béré » - après un mois de blocage.


C'est alors que la création de la société paraîtra au Journal spécial des sociétés et qu'un ::::>
premier Kbis (carte d'identité de l'entreprise) sera fourni par le greffe du tribunal de com­
r-:
(/)
merce dont dépend le siège social, puis envoyé à l'adresse du siège social par courrier.

7
Quelles sont les obligations fiscales et sociales ? :J
...

0
L'entreprise doit déclarer son activité à l 'URSSAF pour les cotisations de sécurité sociale,
U)
QJ au RSI pour la prévoyance et à une caisse de retraite (ces trois caisses étant indépen­ X
0 0
L.
>­ dantes, il n'existe pas de guichet unique).
w :r:
Lf)
r-l u
0
N 1 4. Registre du commerce et des sociétés. w
1 5. Un capital de 1 euro n'est pas crédible auprès des banques et des clients. -'
@
...,
.r::.
O'I
·c
>-
0..
0
u
Un bordereau de déclaration doit être rempli : si l'entreprise ne compte pas de salariés,
le statut du gérant est celui de travai lleur indépendant. Il cotise à I' URSSAF et au RSI/
RAM en tant qu'indépendant, ainsi qu'à la CI PAV pour la retraite, comme les professions
libérales.
La rémunération du gérant peut varier sur l'année en fonction des rentrées. Une déclara­
tion annuelle doit être faite auprès de chacune des trois caisses.
Le gérant, comme les autres associés, peut aussi en fin d'année, en fonction des résultats
et bénéfices de l'entreprise, recevoir des dividendes qui ne sont pas soumis à la cotisation
retraite. Attention cependant : depuis 201 4, ces dividendes sont soumis aux cotisations
sociales du RSI.
S i l'entreprise compte des salariés ou même un seu l, son gérant, le statut de ce dernier
est celui de gérant salarié et le compte ouvert auprès de chacune des caisses est celui
d'entreprise détenant des salariés.
En outre, l'entreprise doit faire établir par un établissement d'expertise comptable son
bilan annuel à chaque date anniversaire de la création de la société ou au 31 décembre
de chaque année.
Elle doit procéder à une assemblée générale des associés chaque année au 30 juin et
la déclarer au g reffe du tribunal de commerce accompagnée de son bilan annuel ou de
ses comptes annuels.

S'entourer de conseils pour la création


Il est préférable de faire appel à un conseil professionnel16 pour cette création, notamment concer­
nant la rédaction de son objet social, son nom (qui peut devenir une marque, voir chapitre 5), ses
marques, son capital social, son siège, ses statuts et les conditions de cession ainsi que le choix
de statut du gérant.

Quels sont les principaux avantages ?


/ Les biens de la société sont distincts de ceux des actionnaires et du gérant.
Vl / La fisca l ité (impôt des sociétés) est souvent p l us avantageuse (à vérifier chaque année
(!)
en fonction de l'évolution des lois fiscales).
.._
0
>
w / La possibil ité d'ouverture du capital à de nouveaux associés et/ou investisseurs.
L!)
.-t
0
N
1 6. Avocat. expert-comptable ayant un service juridique. conseiller juridique. notaire.
@
......,
.r::.
Ol
·;:::
>
o..
0
u
Quels sont les inconvénients ?
Certains frais fixes et des contraintes sont engendrés par cette création :

/ une comptabil ité sur la facturation et les achats ;


/ les services d'un cabinet d'expertise comptable et d'un commissaire aux comptes dans
le cas d'une SA ;
/ la publication d'un bilan chaque année au greffe du tribunal de commerce ;
/ la convocation, puis la publication, d'une assemblée générale ordinaire annuelle au
30 juin ;
/ les décisions importantes doivent être soumises à une assemblée générale des associés.

En résumé
Plusieurs statuts juridiques sont envi­
sageables pour créer ou exercer son
activité professionnelle en tant que
designer.
1. Le statut de salarié peut être obtenu
soit :
/ en contrat de travail ;
/ en portage salarial, couveuse d'en­
treprises, coopérative d'entreprises.

2. Le statut d'indépendant s'exerce


soit :
/ en auto-entrepreneur ;
/ en tant qu'artiste ;
/ en profession libérale ;
/ en tant qu'artisan.
3. La création d'une entreprise indi­
viduelle ou collective : EURL, SAS,
U) SARL, SA, SCOP
QJ Chaque statut correspond à un choix
0
L.
>­ propre au projet et à /'environnement
w Fold Chair. Design Olivier Grégoire, Specimen Éditions, 2010.
Lf) de chacun.
Édition limitée à 25 exemplaires. © Specimen Éditions.
r-l
0
N
@
...,
.r::.
O'I
·c
>-
0..
0
u
2

Vl
Q)
Pendentif Collection 11 Goutte ». Design Taher Chemirik, 2009, pour Porcelaines Bernardaud SA.
1...
0

w
U')
..--1
0
N
@

.!:
Ol
·c

Q_
0
u
,

METHODOLOGIE.
DEVIS ET
FACTURES
PAR CHAMP
D•INTERVENTION
Dès le démarrage de son activité, le designer est confronté à des demandes
qui donnent lieu à des devis, puis à des commandes. Si les champs d'inter­
vention du design sont très larges, les offres des designers suivent en gé­
néral le même processus de création, en étapes, dont nous allons décrire
les grandes phases et la méthodologie générale. C'est cette méthodologie
qui permettra de répondre à une demande et d'établir des rapports com­
merciaux à travers des devis, des factures et des contrats.
vi
(!)
.._
0
>-
w
L!)
.--t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 37
>-
o..
0
u
l//lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
Le design ayant pour vocation d'anticiper sur son temps en prenant en compte les connais­
sances et recherches en cours, tant sur les matériaux que sur les techniques, les usages,
les mœurs et la société, ses champs d'intervention sont très larges. Voici les principaux :
/ l e design produit et/ou mobil ier ;
/ l e design graphique ;
/ l e design événementiel (scénographie, PLV - Promotion sur le l ieu de vente) ;
/ l e design d'espace, d'identité a rchitecturale et la scénographie ;
/ l e webdesign ;
/ l e design de service ;
/ l e design sonore ;
/ l e design lumière ;
/ la d i rection artistique, le stylisme, le colorisme ;
/ l e design textile ;
/ l e design de paysage.
Quelle que soit l'intervention, toute commande doit faire l 'objet d'un accord préalable du
commanditaire. Le processus de création de chaque domaine du design suit des étapes
a l lant de l'idée à sa réalisation selon une méthodologie concertée avec le commanditaire 1 .
Chaque étape sera chiffrée en temps et en valeur monétaire, elle fera l'objet d'un devis,
puis d'un bon de commande.

Le cahier des charges


Le commanditaire, qu'il soit public ou privé, émet une demande auprès du designer sous
forme de brief ou cahier des charges. Le brie fest soit oral, lors du premier entretien, soit
sous forme écrite dans le cas de concours ou d'appel à candidatures notamment pour les
marchés publics, où il est complété par un règlement du concours ou de la consultation.
Vl Ces documents, indispensables en matière de concours d'architecture, précisent le pro­
(!)

0 gramme de l'opération à concevoi r et dessiner. I l s ont été étendus à la commande en
>
w matière de design.
L!)
.--t
0
N
1 . Voir lexique.
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 38
>
o..
0
u
I l est indispensable de se conformer, sur la forme, à la demande exprimée pour ne pas z
être rejeté. En revanche, l'offre de design pourra aller au-delà de cette demande si elle 0
est argumentée, notamment si elle anticipe l'imagination et les objectifs du commandi­ 1-
taire (par exemple, Phil ippe Starck a anticipé sur la nouvelle brosse à dent demandée par z
w
Fluocaril ; Ieoh Ming Pei a anticipé sur la demande d'extension du Louvre en proposant >
une pyramide centrale, etc.). a:
w
1-
Exemple du concours Jean Prouvé z
...

Ce concours a été lancé par l'UGAP (Union des groupements d'achats publics) en 2014 avec le 0
concours du VIA (Valorisation de /'innovation dans l'ameublementl o..
« Objet : le présent concours a pour objet la création de nouveaux mobiliers scolaires (plan de �
travail avec assise) destinés à équiper des écoles élémentaires, collèges et lycées. Au regard des <(
différentes catégories d'établissements d'enseignement, le présent concours est divisé en 3 lots I
u
ayant pour objet :


a:
/ lot n° 1 : la création de nouveaux mobiliers (plan de travail/assise) destinés aux écoles élémentaires,
/ lot n ° 2 : la création de nouveaux mobiliers (plan de travail/assise) destinés aux collèges,
/ lot n° 3 : la création de nouveaux mobiliers (plan de travail/assise) destinés aux lycées. " (f)
w
Le dossier de la consultation comprend les pièces suivantes : a:

/ le règlement du concours et son annexe ; �


1-


/ la lettre de candidature, valant engagement ; ü
/ la déclaration du candidat ;
/ les actes du colloque du 27 mai 2014 disponibles sur www. education.gouv.fr/cid78463/prix- jean­
prouve.html.
1-
w
Les documents de la consultation peuvent être téléchargés sur le site Internet (profil acheteur de
en
l'UGAP) : www.marches-publics.gouv.fr (voir les modalités de téléchargement sur le présent avis
>
de concours). w
0
..

' ffre de design (.9


0
Reprenons l'exemple du concours Jean Prouvé ci-dessus. Pour répondre à ce concours, _J
U) les pièces à fournir sont précisées par le commanditaire et se répartissent en 2 dossiers : 0
QJ 0
0
L. 0

w l­
I
Lf)
r-l -w
0
N
2. Voir adresses utiles, p. 219. �
@
....
.r::.
O'I
·c 39
>-
0..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
/ le dossier de candidature qui comprend le dossier administratif de candidature et l e
dossier de références ;
/ le dossier d'offre.

Le dossier de candidature en marché public

Le concours du prix Jean Prouvé est un concours publ ic, l'UGAP étant un organisme public.
Les documents à fourn i r sont listés dans le règlement du concours et comprennent a
minima la lettre de candidature ou DC1 téléchargeable sur www.marche-public.fr (qui
devra être complétée et signée) et la déclaration de capacités du candidat ou DC2.

la lettre de candidature ou DC1


Cette candidature peut être « isolée », c'est-à-dire être émise par un indépendant ou en
société, ou « groupée » ; ce « groupement » étant souvent formé de capacités complé­
mentaires. Il peut s'ag i r, par exemple, d'un designer (indépendant ou en société) associé à
un bureau d'études techniques ou à un designer d'une autre discipline dont l 'intervention
est nécessaire pour répondre pertinemment au cahier des charges.
Dans le cas de « g roupement », il y a u ra obligatoirement un « mandataire » qui représen­
tera le candidat vis-à-vis du commanditaire.
Le DC1 précisera les noms, adresse et coordonnées professionnelles, numéros SIRET. RCS
(immatriculation au registre du commerce et des sociétés) si nécessaire, de chacun des
participants au g roupement, la procuration ou mandat donné au mandataire, la part du
marché exécutée par chacun des membres du groupement.
C'est-à-dire, dans notre exemple du concours Jean Prouvé :
/ part design produit ;
/ part bureau d'études techniques.
Prenons un autre exemple, celui de la conception de trois nouvelles enseignes pour les
Vl restaurants « rapides » des CROUS. Cette mission a requis 3 compétences :
(!)

0 / design d'espace et de mobilier : mata l i crasset (mandataire du groupement) ;
>
w
L!) / design graphique, logo, signalétique, marque : David Tanguy (Praline) ;
.--t
0
N / AMO (assistance à la maîtrise d'œuvre et coordination générale) : Terres Nuages.
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 40
>
o..
0
u
Modèle de lettre de candidature ou DC1

,_ . ,,_ . ,_
• ,.._'\IUIU

w
MAACHES PU8l.ICS ET .ACCOROS-CADAES DC1
1--
LETTRE DE CANDIOATURE
HABILITATION DU 11.t..NDATAIRI! PAR ses CO-TRAITANTS' 0
u oc1.-.. ..,... . ..... ,.. .,.,_..,., ,.., ... _ _... ,.....,_ ,,.
._..__,,,.__ � T.a cu ,,s*t 11. •_1_..., _.,.._,,. _
.,..,,, __ ___ _ _ ,,_ f d�_........,_ ., _ :2!
,_,, _ _ _ ..,...... � -eir.. ...- � r....p. - ... ... ...... .,, ,,,_,, .
...
."*Ci """ __ _ _ .. _ _, .. <_ ... ,..- ......-... � cç <(
I

<(
l-
c . Qllliit - li
C-•cw--)

U �• llU P<
>
0 Pllo" • � i..- o. pour r�• ,__air- tA:lf ,

0 pour 11 a n• 0

(/) 0
QJ 0
0
!,._ 0

w
L()
..--!
0 L'intégral ité du document est téléchargeable sur le site gouvernemental : www. economie.gouv.fr/daj/formul aires·
N
declaration-candidat ou www. marche-public.fr.
@
....
.r:
Ol
·c 41

a..
0
u
Modèle de lettre de déclaration ou DC2

MMQES PlB..ICS !T ACCOROS-CAl:lAES DC2


DECl.ARATlON DU CANDIDAT INDIVIDUEL
OU OU MBl8RE DU GROUPEMENT'

,.-� ..... � .. ....... ""'-'.. ..... '* .. � . ,,...... � ... --· ·


rCl(Nl•-��ocr1
E'tt fl:l'l8MJNOl',. C.S-4'.iof4ft�- "*"" ... lllf& dtli-la&I�
E'n COJt • -*-- � ,........ ,.�-·�
f'll .. _.. - .. _....,... � oc·i. .. - ...-... ,,.. - - - • - r
.-.c. .,. - .., OO .-. - ..,_. ,_ .. ..,._ � °" � ..,..__ - '·- """"""
- · - - ·�· .. .... . _

• · � Cllu � MlllC ou -. r
.eceD
rd�---------------­
� • - • - ,,,,.,._ _,. r- tl'f'll'* � • • - eu lt - • -m!o-
d..,..u ..nt ,,,._., ....., ma. m-r•, aJ

C1 · Cu � :
Nol'll C:U.O - � -- - r... o.i dit fMM'A'l'ftOlll � � - � -*'"-
� .. ., � toe111 t1
1 • •u d Mr •»I dMM � � O. �
t1 d* � ...- SIRl'T

Forme�du CMddll �DU IW�• ou� l� fttli.0..dll, SA.. � EURL.


-..o.i• 1 ciue-. *)

O ,...,__..., �J .,... 18 � creng� Il candoil&I � eu Il -· IW


� � - -. ...._ .. .. ...... . - .bh:n - - ­
,,...� . ..,...- �,
(/)
QJ
0
1-

w
L()
..--!
0 L' intégralité du document est téléchargeable sur le site gouvernemental : www.economie.gouv.fr/daj/formulaires­
N
decl aration-candidat ou www. marche-public.fr.
@
....
.r:
Ol
·c 42

a..
0
u
Le DC1 sera ici complété par l'extrait Kbis ou SIRET/SIREN si demandé et l'attestation z
d'assurance professionnelle de chaque membre du groupement (voir chapitre 5). 0
1-
z
la déclaration de capacités du candidat ou DC2 w
>
a:
Le formulaire Cerfa DC2 est téléchargeable sur le site www.marche-public.fr (il devra être w
complété et signé par chacun des candidats). Il comprend la déclaration des moyens du 1-
candidat (logistique, informatique, humains) ainsi que la déclaration des chiffres d'affaires z
...

annuels réalisés au cours des trois dernières années. 0


o..
Il doit être rempli et complété en un exemplaire par le candidat. Par souci de confiden­
tialité, la dernière page ne sera pas signée par le candidat. �
<(
I
u
la déclaration de capacités d'un groupement de candidats ou DC4

a:
Les membres du groupement seront des cotraitants, et chacun restera responsable, pour
sa partie, de sa prestation. Les membres seront cependant souvent « conjoints et soli­ (f)
daires », ce qui signifie qu'en cas de problème (malfaçons ou autres), la responsabilité w
a:
de l'ensemble du groupement sera engagée. Il est recommandé, en conséquence, de

répondre en groupement conjoint mais pas « solidaire » si toutefois le maître d'ouvrage 1-


public l'accepte. Si le mandataire ou certains membres du groupement ont l'intention de ü
faire appel à des sous-traitants pour certaines prestations (comme la maquette, ou encore
le design sonore), la sous-traitance sera obl igatoirement déclarée au commanditaire soit 1-
dès la réponse à l'appel d'offres, soit dans un délai précisé dans le règlement d'appel w
d'offres et ce après « l'adjudication » du marché au groupement (délai précisé dans le en
règlement du concours). Cette déclaration sera effectuée sur le formulaire Cerfa DC4. >
w
Celui-ci doit être rempli et complété en un exemplaire par chacun des candidats ou 0
membres du g roupement. Par souci de confidentialité, la dernière page ne sera pas signée ..

w
par le membre du groupement.
(.9
0
_J
Cas de sous-traitance 0
U)
QJ 0
0
L. « La sous-traitance est l'opération par laquelle un entrepreneur confie à un tiers, et sous sa 0

w propre responsabil ité, à une autre personne appelée sous-traitant, tout ou partie de l'exé­ l­
I
Lf)
r-l cution du contrat d'entreprise ou du marché public concl u avec le maître d'ouvrage. 3 » -w
0
N

@
....
.r::.
3 . Source : www.marche-public.fr.
Ol
·c 43
>-
0..
0
u
Modèle de lettre de déclaration de sous-traitance ou DC4

II .li
._. ...,.... ._
fhlll(.•

MMCHES PU8UCS ET ACCOROS-CADRE3

DECLARATION DE SOUS-TRAITANCE'

• � cN � �le'llf lVVd91 �J
�·-·· ,
... 4.. � · ·�· .. .. ...,,.. .. _liiEailotWI

• � • � - fWIMq'4WWWtb prewJ 1 f*'10lt IOll dU <ode O.. � Pl#lcll


l� l><l � dt �)
�,...... . . ,,.._. _ ......., ,,__ .,� - --- · � - .. .... J..

. .. - °" ...

.... � non flt -*'t-"'4


1i:.-•-s--�J
0 une -• a rkt* '1 q� tt11111 PM Je crdlld.M
Dun ICia ll;lklllll � � diJ _....,.. Ill � oe - condAIOftt dl .-- .
0 "" llCle M*ill

· - � - - ... - � .. ... .........


- • - • • - ._. toei1111 (11 .- .. • � m toDNur.....,, - -­
_,_,"l'�••· - - · � .,• � • - - Wr C"ll - · poe.fJ aw�-- Cl'ddif w
If ...... � - ,.,,._ (� !ln ,...._ IN """� Il �

(/)
QJ
0
1-

w
L()
..--!
0 L' intégralité du document est téléchargeable sur le site gouvernemental : www.economie.gouv.fr/daj/formulaires­
N
decl aration-candidat ou www. marche-public.fr.
@
....
.r:
Ol
·c 44

a..
0
u
La sous-traitance devra être agréée par le commanditaire et un acte de sous-traitance z
signé par les différentes parties comprendra : 0
1-
/ la nature des prestations sous-traitées ; z
/ le nom, la raison ou la dénomination sociale et l'adresse du sous-traitant ; w
>
/ le montant prévisionnel des sommes à payer directement au sous-traitant ; a:
w
/ les modal ités de règlement de ces sommes. 1-
....
z
Dans ce cas, le candidat reste responsable devant le maître d'ouvrage ou commanditaire.
0
En cas de problème, il l u i appartient de se retourner contre son sous-traitant via son
o..
assurance.

<(
I
Le dossier de candidature en marché privé u


En cas de candidature pour un client privé, la lettre de candid ature sous forme Cerfa a:
n'est pas demandée.
L'attestation d'assurance et l 'extrait Kbis ou le numéro SIREN ou S IRET seront parfois (f)
w
demandés par certaines entreprises, afin d'avoir la preuve de l'existence d'un statut a:
professionnel pour le designer. �
1-


ü
Le dossier de références
Le dossier graphique 1-
w
Ce dossier regroupera les références récentes du candidat (3 à 5 ans ) : il s'agit des réfé­ en
rences emblématiques ou bien ayant di rectement trait à la demande et présentées sous >
forme papier ou CD-Rom. w
..
0
La forme papier reste très appréciée, car elle évite au client de réaliser les tirages lui­
w
même. Le CD-Rrom permet de dupliquer ces tirages en fonction du nombre de destinataires.
(.9
Il va d e soi q u e ce dossier ne doit pas être une compilation du travail ou des 0
_J
recherches, mais c iblé et trié en fonction de la demande du concours ou de la
U) 0
QJ consultation. Sa présentation doit être soignée pour mettre en valeur les points 0
0
L. forts d e l a candidature. 0

w l­
I
Lf)
,..... -w
0
N

@
...,
.r::.
O'I
·c 45
>-
0..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
/ En marché public, ce dossier de références sera souvent complété par un tableau
regroupant les principales références avec mention du client (nom et contact) et l'impor­
tance du marché en chiffres. Les références doivent être vérifiables.
/ En marché privé, ce tableau est rarement demandé. Il n'est pas nécessaire de l e
fournir, sauf s i cela vous paraît pertinent dans le but de mettre e n valeur la candidature.

le dossier écrit
Il comprend les curriculum vitae ou profil (CV synthétiques) de chaque membre de l 'équipe
et met en lumière leurs compétences, leur rôle au sein de l'organisation du projet, leur
capacité à appréhender le type de demande et de projet, objet de la consultation. On
pourra y adjoindre des portraits photographiques de chacun.
Ce document aura la forme (format) prévue au règlement du concours dans le marché
public ; elle est l i bre en marché privé.

Soigner la forme
Il est fortement recommandé de se conformer à la production de ces dossiers, sous peine de
voir sa candidature éliminée. En marché public, la forme demandée est obligatoire, en marché
privé pas toujours. Cependant, ce formalisme permet au commanditaire de posséder les éléments
nécessaires à une comparaison objective des offres. Tout ce qui peut faciliter sa compréhension
est fortement recommandé.

L'offre de produit

L'offre de design, parti ou vision, sera exprimée de manière similaire en marchés public
et privé.
/ En marché p u blic, l'offre est souvent formelle et comprend :
/ une note d'intention qui reprend les données du concours et rappel l e ses contextes
Vl
et ses enjeux ; cet exercice peut paraître scolaire et fastidieux, cependant i l permet
(!) d'indiquer au commanditaire que le candidat a compris et entendu sa demande ;

0
w
> / une description du parti ou concept design proposé par le candidat pour répondre à la
L!)
.--t demande, rédigée sous forme de lettre de motivation. Le candidat y exprime, en dehors
0
N de tout dessin ou esquisse, sa pensée et sa vision en rapport avec la demande. S'il s'agit
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 46
>
o..
0
u
d'un produit par exemple, i l précisera de façon générale et g lobale les matériaux ou z
les techniques qu'il prévoit d'employer, ainsi que les points forts qu'il entend défendre 0
dans sa démarche. 1-
z
/ En marché privé, même si elles ne sont pas demandées, ces deux notes permettent w
de mieux cerner l'offre du candidat en la replaçant dans l e contexte de la demande. >
a:
w
1-
L'esquisse z
...

Elle est rémunérée sur demande exprimée. 0


o..
/ En marché public, l'esquisse ne sera fou rnie que si elle est demandée. En effet, la �
réglementation interdit de fournir des esquisses sans contrepartie financière 4. <(
I
Elle est en général demandée aux candidats présélectionnés après un appel à candida­ u
tures sur dossier (2 à 5 candidats pourront être présélectionnés sur dossier, leur nombre


a:
est précisé dans le règlement du concours) et donne lieu à rémunération.
/ En marché privé, la fourniture d'une esquisse n'est pas recommandée, sauf si elle est
(f)
expressément demandée. Dans ce cas, elle doit être rémunérée. Si cette rémunération w
a:
ou indemnité n'est pas précisée, le candidat devra s'attendre à n'en percevoir aucune.

1-


Recommandations pour vos dessins et esquisses ü
Il est expressément recommandé de ne pas remettre de dessins originaux, mais des copies signées
et datées indiquant la mention « date -tous droits réservés à l'auteur » afin de se prémunir contre
1-
l'utilisation des idées, concepts et dessins par le commanditaire, sans rémunération pour l'auteur w
et sans son consentement (voir chapitre 3). en
Dans le cas où la fourniture d'esquisses relève de /'initiative du designer, il est recommandé de >
faire un « dépôt Soleau »5 ou de modèle avant remise au client. w
0
S'il s'agit d'une consultation informelle, sous forme de rendez-vous physique, il est recommandé au ..

w
designer de se contenter de montrer ses premières recherches, de conserver originaux et copies,
et de ne rien laisser au commanditaire (voir chapitre 4). (.9
0
_J
U) 0
QJ 0
0
L. 0

w l­
I
Lf)
r-l -w
0
N 4. Source : syndicat des designers AFD (Alliance française des designers).
5. Disponible à l ' INPI (Institut national de la propriété intellectuelle). voir chapitre 5. �
@
....
.r::.
Ol
·c 47
>-
0..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
1 . L'offre de design produit

Méthodologie/phases d'études

Les principales étapes de l'étude font l'objet d'une méthodologie, puis d'un devis fourni
par le designer ou l'agence de design. Elles répondent au cahier des charges ou brief
remis par le commanditaire au designer.

Étape 1 : création
Les esquisses

À ce stade, les types de documents remis sont des croquis ou images (des dessins non
cotés en design produit). Le designer aura précisé au préalable dans son devis le nombre
de « pistes » créatives qu'il fournira à son commanditaire. Deux à trois pistes sont en
général recommandées. Au-delà, le commanditaire risquerait de ne pas saisir la « vision »
et de ne pas savoir choisir. Le designer, par ses préconisations, devra l 'aider dans son
choix.
De même, le nombre d'allers-retours (rendez-vous ou courriels) avec l'entreprise avant
validation définitive, devra être précisé. Le nombre de ces allers-retours est déterminant
dans le calcul du prix de cette prestation, souvent l iée au temps passé, notamment en
réunion, avec le commanditaire.

La validation ou l'abandon du projet

À l'issue de cette étape, le commanditaire pourra accepter ou refuser tout ou partie des
pistes présentées par le designer. Pour cela, il est recommandé de préciser deux prix
à cette étape du processus de création : un prix « refusé » et un prix « accepté » (voir
exemple de devis p. 52 et 53).

Vl Honoraires pour projet sans suite


(!)
Il s'agit d'une indemnité pour couvrir les frais techniques d'étude ou d'image en cas de refus des
.._
0
> études à ce stade. Elle peut être de l'ordre de 30 % de l'étude en phase esquisse acceptée ou bien
w
L!) correspondre au prix de revient a minima.
.--t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 48
>
o.
0
u
La mise au net d'une ou deux pistes z
0
Dans le cas où l e commanditaire accepte une ou deux des pistes proposées, les deux
parties définissent ensemble celle qui devra être développée. À ce stade, elle sera mise
1-
z
au net, c'est-à-dire que la visualisation de l'esquisse définitive sera fournie au client pour w
acceptation. >
a:
Les honoraires dus à ce stade seront calcu lés comme indiqué plus bas (voir p. 51 ). w
1-
z
...

Validation écrite 0
Il est impératif que la validation du commanditaire soit confirmée par écrit (courriel, lettre, fax). Les
o..
étapes ultérieures ne seront pas entamées en l'absence de cette validation formelle.

<(
I
u
Étape 2 : développement

a:
Après validation de l 'esquisse, l'étude se poursuit dans le détail. À ce stade, le designer
devra fou rnir des plans, coupes et élévations cotées ou dessins déta i l lés ou vues 3D, etc. (f)
Toutefois, en design produit (comme en design d'espace, voir p. 51 et 54), ces documents w
a:
sont des « plans de principe d'exécution », les plans d'exécution à proprement parler ne �
seront fournis qu'à l'étape suivante par l'entreprise en charge de la fabrication, et ce en 1-


France et en Europe. ü

En effet, les plans d'exécution prennent en compte l'outi l lage et les savoir-fai re de l'entre­
prise fabricante. En conséquence, ils ne peuvent être fournis par le designer extérieur à 1-
w
cette entreprise. A contrario, aux États-Unis et parfois en Italie, ces plans sont demandés en
aux designers et a rchitectes (en général munis de bureaux d'études).
>
Le développement comprend généralement : w
0
/ une maquette d'étude (carton, bois léger) ou images 3D cotées (design g raphique) ; ..

w
/ une maquette volume non fonctionnelle (design produit). (.9
Il conviendra de définir si la production de ces maquettes est réalisée en interne, chez 0
_J
U) le designer, ou en externe. Dans ce dernier cas, elle fera l'objet d'un devis pour frais 0
QJ techniques supplémentaires, qui devra être soumis au cl ient pour approbation préalable. 0
0
L. 0
>­ Le visa de l'auteur-designer est obl igatoire à chaque étape du développement, eu égard
w l­
I
Lf)
r-l à son « droit moral qui est par nature incessible et inaliénable » 6 .
0 -w
N

@ 6. Voir chapitre 5 .
...,
.r::.
Ol
·c 49
>-
0..
0
u
Design produit : Verres à pied, collection 11 Cosmos», 1997.
Design Olivier Gagnère, édition Les Cristalleries Saint-Louis. © Cristalleries Saint-Louis/Photo DR.

Étape 3 : prototype/tête de série


La phase de développement industriel est généralement prise en charge par l'entreprise
fabricante ou commanditaire, et ce en France et en Europe, grâce à ses outils propres à
son savoir-fai re.
Cette dernière fournira un prototype « fonctionnel »7 puis, après approbation du designer
et du commanditaire, des têtes de série 8 qui devront être validées par le designer, avant
le lancement de la production et le bon à tirer (BAT en design graphique).
Le designer et l'entreprise donneront alors leur aval sur un produit dit « étalon », référence
U)
Q) de la série à venir.
.._
0

w
L/1
r-f
0
N 7 . Voir lexique.
B. Voir lexique.
@
.....,
..c
Ol
·;::: 50
>-
0..
0
u
L'offre financière z
le devis d'honoraires 0
1-
Le devis devra reprendre les étapes prévues au cahier des charges et suivre la méthodo­ z
w
logie du déroulement de l'étude proposée. S'il y a l ieu, i l devra comporter un calendrier >
des études et des dates ou délais d'approbation par étape (8 à 1 5 jours maximum après a:
la l ivraison des documents). w
1-
Le devis signé par le designer et le commanditaire constitue la commande effective. z
I l est indispensa ble pour prouver la commande effective en cas d e litige.
...

0
Certaines entreprises ou organisations publ iques émettront ensuite un bon de commande o..

avec une référence propre à l'entreprise. Ces références devront être reprises dans la �
facturation à ven i r faite par le designer. <(
I
Pour pouvoir donner un prix au commanditaire, le prestataire designer devra calculer le u


prix de revient, puis le prix de vente de sa prestation. Le prix sera calculé à partir des a:
temps à passer en homme/jour9 et devra comprendre les temps de l'ensemble des
personnes participant à l'étude. (f)
w
a:
Calcul du prix de revient d'une prestation �
1-


I l est égal à : ü

sala ire net + c h a rges sociales patronales et salariales = prix de revient d 'une jour­
née/personne x le nombre de jours travail lés par mois (21 jours/mois en France)1 0. 1-
w
Pour l'obtention d'un prix horaire, on devra diviser ce montant par 7 ou 8 heures/jour en
(semaine de 35 heures = 7 h/jour ou semaine de 39 heures = 8 h/jour). >
w
0
..

w
(.9
0
_J
U) 0
QJ 0
0
L. 0

w l­
I
Lf)
r-l -w
0 9. Voir lexique.
N
1 O. Calcul généralement admis au global. �
@
...,
.r::.
Ol
·c 51
>-
0..
0
u
Exemple de devis de conception produits avec cession des droits

DEVIS de création - MC>dtle XXX

1. Définition du projet
� XXX IOUl'leel 4!�PP9f un 1'WX1VM11 rnootie O. «>i
�· de � �

Client STE XXX

SoClbtA pat llliClionl ..,._,i.r.68 u capital da ___E,


&dresse.
ln9cfllre •u R�lnl du commerce et de1 Soaélé1 de � le n

Designers xxxxxx

2. M ission
MIMIOl'I cle cr� Ot � lndu�"IW�tiee·
CtCle tMi. .. fj � tl\ J ph8
A li nn dt chaque pheM uroe r"1

PbtH1jfHWH !
ldllnlillœlion des COl!lnl
061Wtion dC!s canœ
· R�
• > Ren.e lfVll

IOITllN.:

(/) 3. Rémunération
QJ 3 . 1 Modehtés de règlement
0 PtldSlt 1 � Euros tf.T
UM � !POU' "' Mli$ -· � eu Oülg'* .... eu dt � accecilM!Otl Git
1-

w �IUU !*° lit C M. C lridl� ..i e 1�· � • m COfMWldl toi .___
L()
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 52
>-
a..
0
u
2 : Avant projet détaillé
3 : Développement du projet : X vacations
Phase Euros H.T.
Phase

Total Honoraires d'études de création Euros H.T.


TVA (avec ou sans selon le statut au taux fort)
(droits de cession non compris qui fera l'objet d'un contrat de cession au plus tard au démarrage de la
commercialisation)

ou

Cession de droits : % du montant du Chiffre d'affaire annuel hors taxes selon contrat à établir par la
société__

Ou Forfait (cas de PLV, flacon de parfum, produits industrialisés non vendus, graphisme

à
Le présent devis signé et précédé de la mention manuscrite "Bon pour Acce �lll"•••llllii..
à
tient lieu de bon de commande et donnera lieu une première facture

étude sans suite)


d'acompte de 30% des prestations l'acceptation des premières esqui

Le solde sera facturé à chaque étape de réalisation du projet déd

à 30 jours date de facturation


de l'acompte.
Règlement par chèque
Dans le cas de projet sans suite, les parties se retrouveront pla ation qui était la leur
avant le démarrage de l'étude. Les croquis, dessins, esquisses ts stent la propriété de
l'auteur et ne pourront être exploités sous quelle que e que le Client.

Signature date Le Client


bon pour acceptation et
commande »
Le Designer date

vi
QJ
1-
0
>-
w
L()
..--!
0
N 212
@
....
.r:
Ol
·c 53
>-
a..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
Rappel des charges sociales
Les charges sociales varient en fonction du statut choisi1 1 :
/ auto-entrepreneur : de 5,4 % {ACCRE) à 24,6 % ;
/ profession libérale : de 40 à 45 % selon régime de prévoyance et de retraite choisi ;
/ artiste : de 6 à 9 % ;
/ salarié : 64 % (42 % part patronale + 22 % part salariale) 12.
Pour un revenu net mensuel en profession libérale de 2 000 euros :
2 000 euros + 45 % charges sociales = 2 900 euros mensuels, soit 21 jours = 138,095 euros/jour.

Calcul du prix de vente d'une prestation

Le prix de vente est éga l à : prix de revient + temps non vendus + frais d'agence. (Les frais
d'agence comprennent le loyer, téléphone, gaz, électricité, chauffage, leasing, frais de
fonctionnement. frais bancaires, emprunts, assurances, frais de communication, impôts
et taxes, bénéfice escompté 1 0 % en moyenne.)
Les frais d'agence sont calculés mensuel lement dans le compte de bilan. Le comptable
est en mesure de les indiquer. Toutefois, pour simplifier, on admet qu'ils sont en général
équivalents à un coefficient multiplicateur de 2 à 5 selon la taille et les frais généraux
de l'agence.
Le calcul du prix de vente hors taxes par jour est donc éga l à :
( revenu net + charges sociales salariales et patronales) x coefficient d'agence
= prix mensuel de vente hors taxes.
Exem pl es :
/ en profession l i bérale : (revenu net + charges sociales) x coefficient frais d'agence
2 000 euros net + 45 % = 2 900 euros x coefficient frais d'agence de 3
= 8 700 euros/21 jours trava i l lés par mois = 41 4,28 euros/jour ;
/ en salaire : (salaire net + charges sociales salariales et patronales) x coefficient frais
d'agence = 2 000 euros + 64 % = 3 300 euros x coefficient de frais d'agence de 3
� = 9 900 euros/21 jours = 461 ,43 euros/jour
..._
0
>
w
L!)
.--t
0 1 1 . Voir chapitre 1 .
N
12. Pourcentage généralement admis par les experts comptables à ce jour.
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 54
>
o.
0
u
EXEMPLE Of DfVIC DÉTAILLÉ EN HOMMf/JOUR
z
0
CATÉGORIE PRIX HOMME/JOUR NOMBRE TOTAL HT TOTAL TTC
1-
DE PERSONNEL DE JOURS PASSÉS TVA 20 % z
ESCOMPTÉ w
>
Designer sénior (6 000 € t 45 %) X 3 3 jours 3 728,57 € 4 474,28 € a:
= 26 1 00 €/ 21 i 1 242,85 €/i
=
w
1-
Designer junior (2 500 € + 64 %) X 3 1 0 jours 5 856, 1 4 € 7 028,57 € z
= 1 2 300 €/21 i 585,61 €/i
=
....

Total 1 3 jours 0
9 584,71 € 1 1 502,85 €
o..
Les prix de journée peuvent s'inspirer des bases de données Syntec (base des bureaux �
d'études techniques - www.syntec.fr) : <(
I
CATÉGORIE PRIX DE JOURNÉE NOMBRE DE JOUR MONTANT HT MONTANT TTC u
TVA 20 %

DE PERSONNEL a:
Designer sénior 1 500 € 3 4 500 € 5 400 €
diriçie ant
(f)
Designer sénior 900 € 10 2 700 € 3 240 € w
chef de projet a:

Designer junior 500 € 15 7 500 € 9 000 €



1-


Total 28 jours 14 700 € 1 7 640 € ü

Prix de revient top secret 1-


UJ
Seul le prix de vente est fourni au commanditaire, le prix de revient reste secret, interne à l'agence
ou au designer indépendant. en
>
w
0
..

les droits de propriété intellectuelle w


(.9
Le devis devra préciser que les droits sont ou ne sont pas inclus dans le prix. Dans tous les 0
cas, la mention « droits » fait l'objet d'une l igne spécifique indiquée dans le devis. Il est _J
U) indispensable de préciser la notion de cession de droits d'auteur, sa forme et son montant. 0
QJ 0
0
L. Le calcul des droits d'util isation dépend di rectement de l'exploitation qui sera faite par le 0

w commanditaire de la création. Dans le cas où le montant ne peut être apprécié au stade l­
I
Lf)
r-l
0 du devis, les droits devront être réservés à l 'auteur sous la forme « tous droits réservés 'LlJ
N à l'auteur ». �
@
...,
.r::.
O'I
·c 55
>-
0..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
Une alternative à ce stade :
/ soit les droits pourront être cédés pour une somme forfaitaire (voir chapitre 3) ;
/ soit les d roits seront cédés sous forme de redevances calculées au prorata du chiffre
d'affaires généré par la vente.
Ces éléments et cas d'appl ication sont développés au chapitre 4 du présent guide ainsi
que les types de contrats qui permettront d'exploiter la création.

Des droits proportionnels au succès du produit


Les devis comprenant la mention « tous droits cédés » sont illicites et non valables. La règle géné­
rale, et celle suivie en design produit, est la suivante : le calcul des droits est proportionnel au
chiffre d'affaires réalisé par le produit. Le calcul en droits forfaitaires (cas du design graphique,
textile ou du design d'espace par exemple) est l'exception (voir chapitre 3).

les conditions de commercialisation du produit


Le contrat de commercialisation du produit, quelle que soit sa forme juridique, précise les
conditions et modalités financières de l'exploitation de la création par le commanditaire.
Il devra comporter un certain nombre d'éléments précisant le cadre et les actions mises
en œuvre par le commanditaire 1 3 .
Devront être notamment clarifiés :
/ les moyens en termes de communication ;
/ les moyens en termes de promotion (salons, catalogue, campagne de presse, etc.) ;
/ les dates de sortie de la présérie ou de la création (divu lgation au publ ic) ;
/ les dates de démarrage de la commercialisation ;
/ la durée de la commercialisation ou de l'util isation par le commanditaire ;
/ la clientèle ciblée (grand public, prescripteurs, revendeurs, etc.) ;
Vl / les matières et couleurs utilisées ;
(!)

0
> / les formats.
w
L!)
.--t
0
N
@ 1 3 . Voir chapitre 5.
.......
.r::.
Ol
·;:::: 56
>
o.
0
u
Un contrat de cession de droits sera rendu nécessaire pour fixer ces moda l ités sans z
ambiguïté (voir chapitre 3). 0
1-
La forme juridique du contrat dépendra de la nature du commanditaire qui peut être : z
/ un fabricant qui a des agents ou un réseau de revendeurs ; w
>
/ un éditeur qui s'adresse à un ou plusieurs fabricants ; a:
w
/ un fabricant-éditeur qui fabrique et commercialise les produits ; 1-
z
/ une marque ou une enseigne qui désire faire une opération de promotion. ...

0
Enfin, il faut garder à l 'esprit que la valeur d'une œuvre d'art appliqué manufacturée o..
dépend de son exploitation 14 . �
<(
I
Les factures u


a:
Elles reprendront les étapes du devis et seront établ ies en 3 temps :
1 . Acompte de démarrage : de 1 0 à 30 % du total
(f)
2. 50 % au démarrage de chacune des étapes (déduction de l'acompte au prorata) 1 5 w
a:
3. 50 % à la remise de l'étape �
1-


Les factures préciseront : ü
/ le mode de règlement : virement bancaire, chèque ou traite ;
/ le délai de règlement qui est de 30 jours en droit privé commun et de 45 à 60 jours en 1-
w
marché public, des pénal ités pour retard pouvant être appl iquées en cas de dépasse­ en
ment du délai de paiement.
>
w
0
..

w
(.9
0
_J
U) 0
QJ 0
0
L. 0

w l­
I
Lf)
r-l -w
0
N 1 4 . La valeur d'une création dépend de l'exploitation commerciale qui en est faite.
1 5. Voir les exemples de facture, pages suivantes. �
@
....
.r::.
O'I
·c 57
>-
0..
0
u
Modèle de facturation d'un 1er acompte d'une étude produit

Nom du designer personne morale ou physique


N° STRET
Code NAF
Adresse professionnelle

Adresse
STE

Paris, le

,V�
Ref : Bon de Commande n° ou devis n°

En contrepa"ie des pœstations effectuées pom v�Y

Cahier d'idées/ Création


Pour un montant de 1 2 000 € H.T

Acompte 1 : 50% à la commande �� 6 000,00 €

&
�l�
Montant total H.T 6 000,00 €
TVA 20 % 1 200,00 €

Montant total TIC de facture 7 200,00 €


Sept mille deux cent �axes comprises
TVA payée sur les en ements.
e ·

is à la TVA le préciser en fonction du statut choisi, se renseigner auprès

:n; ù
(en cas de stat sou
(/) de votre centr des pôts, de la Maison des Artistes, ou du régime des auto entrepreneurs ou
QJ artisan
0
T�t�munautaire : indiquer le n°
1-

w
Règ�nt par virement à réception ou par chèque au comptant.
L()
..--!
0
N
@
...,
.r:
Ol
·c 58

a..
0
u
Modèle de facturation d'un 2e acompte et du solde
d'une étude produit

Nom du designer ou de sa structure


N°SIRET
Code NAF
Adresse professionnelle

STE
adresse

Paris, le

FACTURE N° ��
Objet : Nom du projet et du designer
Ref : Bon de Commande ou devis

En contrepartie des prestations effectuées pour votre compte


eJ
�...
ô�
��
ef
Cahier d'idées/ Création
Pour un montant de 12 000 € H.T

Acompte 2 ' 50% à hvrnison 6 000,00

�c�

Montant total H.T 6 000,00 €


TVA 20% 1 200,00 €

Sept mille deux cent euros toutes t��'trilz


Montant total TTC de la présente acture
prises
7 200,00 €

s� �
TVA payée sur les encaisseme t .

TVA Intracommuna a RXXXX


t à réception ou par chèque au comptant

���u
Règlement par vir

(/) Nom de l'établis eme t bancaire


QJ
0
1-

w
L()
..--!
0
N
@
...,
.r:
Ol
·c 59

a..
0
u
2. L'offre de design graphique et de signalétique

Les phases d'études

Les phases d'études d'un logotype ou d'une plaquette sont similaires à celles d'un design
produit. La maquette g raphique remplace le prototype.
Les adaptations sont rassemblées dans une « charte g raphique » qui développe les diffé­
rents cas d'utilisation du logotype (papier en tête, cartes de visite, signature électronique,
enseigne, signalétique, affiches, etc.).

ui
Q)
1....
0 La communauté du de ign \associe à
>- J"éducacion de la rr' p<:rice enfance de la
w
LI") r�gion <lu Mandé au Mali.
r-f
0
N
Design graphique : cake Design-Calao, 2008. © Cake design.
@
.....,
..c
O'I
·;::: 60
>-
o..
0
u
Le mode de rémunération z
0
Le mode de rémunération s'établit sous 1-
forme de forfait. On calculera un forfait z
par phase d'études, puis un forfait pour w
>
l'établissement de la charte graphique. a:
w
Le forfait est calculé sur la base des temps 1-
passés, comme dans le cas développé z
pour le design produ it. ...

0
Un devis à bon de commande sera proposé o..
à la carte et par prestation d'adaptation à �
chacun des cas survenant après la remise 1 979-200.!. ..... <(
JJ AllS 141
urtllll' llE M08W I
de la charte : il s'agit des prestations de u
« mises à jour » de la charte, sous forme


a:
de fiches d'actualisation. Ces prestations
seront devisées sous forme de forfait par
::;:_
-

actualisation et par type d'adaptation. (f)


w
a:
Design graphique : couverture d'un ouvrage coédité par

Les droits de propriété le VIA et le Centre Pompidou, 2009.
1-


intellectuelle Design Fabrice Petithuguenin, Graphie Design. ü
© VIA - Fabrice Petithuguenin Graphie Design.

Ils doivent être indiqués à part des


honoraires. Ils sont forfaitaires en ma­ 1-
w
tière de g raphisme et seront réglés à la en
mise en service du logo ou à la sortie de >
la plaquette, par exemple, et en une fois. w
0
..

w
(.9
0
_J
U) 0
QJ 0
0
L. 0

w l­
I
Lf) Signalétique du Centre Pompidou-Metz. © Martial Damblant.
r-l -w
0
N

@
...,
.r::.
O'I
·c 61
>-
0..
0
u
Exemple de devis pour la création
d'une plaquette commerciale

Sot1ie1•====

C. Cbaimern c:iominnd la P'tM!n


llfC)dll!:i, .$Of"l ()t9Rn<>>R!Iln.

Docum1nta a romattre •

CH T

Dèt.aa Phue •
' '

Mottant PttA11c 2 C T

MolnAP'î TOTA H T OU Pf!UCNT OCVla : C tU,


TVA AU TAUll Cie
TANYTOU.L TT C. .
(/)
Q)
0
!.....

w
lJ") 1
..--! 2
0
N SJGNATUA Son poU' oecotd ---

@
+-'
..c

.gi
>-
62
0.
0
u
Exemple de devis détaillé pour la création
d'une identité graphique

O�IS � M.l•chl lttiMioe de l"lliml � �lwellc et dwtet gr�


1 / HONORAIRtS Dt CONCU'TlON du lO<:O • P1niplulc •

1 . 1 CRfAt10,. rnco w
•atti.lliQ«I iQr Ll $Uillfg,, uf.�tlvt 9� 1--
R cl.trd•t tt tcudc dt plus wrs '1l<U
,_.M!Ut'IU\ dt pr�1..n1a1o0n ( ,,,.

0
tu
:2!
<(
{ Pl.t
I

" w

<(
l-

lu.
>
h...t.
0
NOTA l , Ca dtvls pru1d '" <O'llp1t X dklln;lbOllt. Il peut fc,. revu tn fo,,�lon dq
nom�c de diciin�I"°'" ckllWlnd s à <• n.ade en pius ou en moins.

Oroh• dt rcprocluctlo" et dt rcprtttnQl'°1t comprlJ

Mon11'lt Toul H'1' H.T.


l• fri••"I 4h- 1 1 ><I rt �Ut 4lt la "" i'W1 .l'lllftltWlll# °tea llO'"' Wtor<
...... .... . boe .. __.. et .._.. • _ .,....,.
. . ta11....
(/) d'�pct .. fil• 111'•'-J LA M1i44 N<a t�,.,,. • tl\M°"' .,_. 9' 0
QJ ,...,,_ .. �
ltQlt..,..,t .. 1MOIK .a J4i )ùun ...... d &IOM.iill>ll
0
!.....
0 0

w
L()
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 63

a..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
3. L'offre de création événementielle/PLV
Le designer peut être sollicité pour la création d'outils de présentation du produit sur l e
l ieu de vente appelés « promotion s u r le l ieu de vente » (PLV) o u même de vitrines.
La création dite événementielle s'apparente à la scénographie. Elle répond à une attente
des commanditaires en termes de décor temporaire ou d'objets promotionnels l iés à un
événement (de la marque ou lors d'un salon professionnel notamment).
Le fait de confier à un designer graphique. produit ou g lobal. la création de produits de PLV
marque une évolution de ce métier. depuis une ou deux décennies. vers l'appréhension.
non seulement de la forme et de la fonction. mais de l'espace. ouvrant ainsi un champ
nouveau à l'expression de cet art du « dessein 1 6 » .
Cette prestation entre dans la catégorie des prestations intellectuelles et du cahier des
clauses générales des prestations intellectuelles (CCAG-Pl) 1 7 .
Nous préciserons d'abord les principales étapes créatives d'études. puis les conditions
de commercial isation ou d'exploitation, ainsi que les droits qui y sont ou non attachés.

Les principales phases d'études

Le designer remettra les documents graphiques permettant une bonne compréhension du


projet à ses différents stades ou étapes. Les échelles seront de plus en plus détail lées à
mesure de l'avancement de l'étude.

Étape 1 : esquisses
Lors de cette étape, les documents à fou rnir sont les suivants :
/ images d'ambiance ;
/ élévations (au 1 /1 00)1 8 ;
/ implantation dans le lieu (au 1/1 00) ;

� / matériaux employés, couleurs (sous forme de planche d'échantil lons).


..._
0
>
w
L!)
.--t 1 6 . Voir lexique
0
N 1 7 . Source : CCAG-PI.
@ 1 8 . Échelle indicative.
.......
.r::.
Ol
·;:::: 64
>
o..
0
u
Étape 2 : avant-projet détaillé (APD) z
0
Lors de cette étape, les documents à fournir (à l'échelle 1 /50 et 1 /20 pour certains détails) 1-
sont les suivants : z
w
/ plan d'implantation ; >
a:
/ élévations ; w
1-
/ cotes principales ; z
/ matériaux, couleurs (planche et identification sur chaque plan et élévation).
...

0
o..
Cursus études PLV �
Le cursus d'études pour la PLV s'arrête à ce stade. Dans le cas où la fabrication est confiée au <(
designer, le cursus se poursuit avec l'interface des fabricants. I
u


a:

Étape 3 : appel d'offres des entreprises/collecte des devis


(f)
w
Cette étape est exécutée par le designer ou le cl ient en interne selon l'option choisie lors a:
du devis d'étude. Elle aboutit à 2 ou 3 devis d'entreprises différentes (ou un seul devis �
en cas d'accord préalable entre le client et le designer). Le designer fournit un tableau 1-


ü
comparatif des offres collectées.

1-
w
en
>
w
0
..

w
(.9
0
_J
U) 0
QJ 0
0
L. 0

w l­
I
Lf)
r-l -w
0 Exemple de PL V, « L'Eau d'/ssey ))_ Création Mathieu Lehanneur pour Issey Miyake Parfums.
N
© Daniel Jouanneau, 2006. �
@
...,
.r::.
Ol
·c 65
>-
0..
0
u
Étape 4 : montage
I l est exécuté di rectement par une entreprise spécialisée. Il peut être contrôlé par le
designer sur le plan de la qual ité de la réalisation et du rapport à son dessein (création).

Les honoraires d'étude

Les honora i res sont calcu lés au forfait comme pour le design graphique. Dans le cas du
forfait, il faudra prendre en compte l e temps passé ainsi que la notoriété du designer. Il
peut être calcu lé en homme/jour, puis faire l'objet d'un forfait négocié. 1 9

Les droits de propriété intellectuelle

Pour la PLV, les droits doivent être inclus


dans le devis de rémunération, sachant
que le commanditaire doit préciser le
nombre de PLV prévu de façon à permettre
au designer d'éva l uer l'exploitation ou la
reproduction envisagée de la création.
Pour les produits promotionnels, les droits
seront inclus si ces derniers ne sont pas
vendus au public, comme pour la PLV.

Les factures

La facturation s'établit au fur et à mesure


des étapes de la création, comme pour le
design produit. Les d roits seront facturés
à part en une fois et réglés au moment du
lancement commercial et de la mise sur
le marché.
U)
Q)
1....
0

w
LI")
r-f
0
N 1 9 . Voir calcul du temps passé en prix de revient et Design produit événementiel : bouteille Absolut Vodka.
de vente p. 51 , 54 et 55 et le lexique. Design Olivier Gagnère, 2004. © Rick Cordel/.
@
.....,
.gi
..c
66
>-
0..
0
u
Exemple de devis pour la création d'un cahier d'idées d'objets
promotionnels

Nom du designer ou de la société

N° SIRET

��
Code NAF
adresse professionnelle

()�
PROPOSITION D'I NTERVENTION

��
�C)
Cahier d'idées « Nom du Projet »


Devis du XXX

��

Selon b'lef et cahle' de> chmge> 'ernl> lété XX le.

Phase 1 : l CREATION-ESQUISSE


D'IDEES
Proposition de une à deux dire t s e création sur la thématique choisie à partir


des éléments du brief comm par la STE

l. Rituel

â�

�__!.�
Proposition : forme couleur, matière
- Objets s d ' accompagnement et de rituel de consommation

/�
nota t.

V,
2 ra lisation


y
ner pour les manifestations haut de gamme
rable basse

3. Nouveaux formats

En hors domicile : théatralisation du format sur table et du rituel


En grande distribution : kit apéritif à domicile

(/) Documents à remettre pour la semaine 49


QJ
0
1- Esquisses d ' a m biance par thème
>­ Rough d ' intention des décors graphiques
w Rough volume des « objets » proposés
L()
..--!
0 Montant H.T 12 000 € (*)
N
Montant pour études sans suite 6 000 € H.T.
@ (*)
....
.r:
Ol
·c 67

a..
0
u
Phase 2 : DEVELOPPEMENT DE LA CREATION

2.1 Création d'images 30 par objets choisis par la STE

2.2 Animations : si nécessaire #


�ô�
2.3 Maquette :

2.4 Chiffrage Indicatif Selon les quantitatifs souhaités -0


:
L:...

, '\ � déterminer sur devis
honoraires

PN
sur les différents scén�oses por les designers, des devis
Montant H.T
Selon Io sélection demondée por Io STE

��
de développement de Io créot1on seront étoblis ou cos

Conditions générales d'exécution

Pnx sons suite

qu'il y ait faute judic"ai


Par dérogation au Cahier des Charg �
��
o�
� sultation remis le ___pa r la STE . en cas de projet

6 000 € Hors taxes soit 7 200 € (•)Toutes Taxes


sans suite sans constatée des designer.; concepteurs. il sera versé par la
STE aux designers la somme globol faitaire de

H.T restera acquis


Comprises pour la phase con Ce prix es t réputé. à ce stade. hors cession de droits. En cas de

y1hèl'
la STE remettra
projet sans suite.le montant
e au designer. les parties se retrouveront alors


placées dons la situation i lai a leur avant le démarrage de I' étude. Dans ce cas


alors sans délai au de us matériels. croquis. esquisses. études dessins. descriptifs qui seront en sa

�i de reproduire les dessins des modèles présentés et/ou de les communiquer à


possession et qui reste g er.
opriété exclusive du desi n

En outre, la ST

� li l
des tiers. n =:,
'. �i
t
tire la réalisation de toute version plus ou moins modifiée. ainsi que d'en faire

Frais L
St\!l\�
réaliser p s. a fabrication et la commercialisation.

�es et de dé
�,,. placement
mentionnés ne comprennent pas les frais de voyage et de séjour en dehors de Paris
ras. les frais de reprographie au delà de 3 exemplaires
L ssus
in pour les plans. les frais techniques de
pers ectives en 3 D au delà de3 exemplaires. perspectives commerciales. maquettes. prototypes.

spécifique qui devro être approuvé par la STE avant engagement des dépenses et rembour.;és dans
reportage photographique. reproduction photo, transport express qui feront l'objet d'un devis

un délai de 30 jours sur présentation de facture.

Droits de propriété intellectuelle

les droits de reproduction et d'exploitation sont réputés non compris et feront l'objet d'un accord entre
Par dérogation au Cahier des Charges de Consultation remis le ____aux designers.

les parties sur le montent de Io cession et les conditions de cette cession.

ModailÔ� ck r#ig:le�nt
Por ..1" mont à tronl" pull o çompt � Io oo o cf mk"sioo do IQ octl6ofl0n. Pol'
ocompt ) wccfHsifs.. sebr1 ric=Monc::lof wivon1 :
SO � ou démmo�.
� 6 IO 5'-ro..son

NOM DE l'ETABllSSEMENl 8At'CA E


S.A
Oomiciation ;
(/) ex: :
QJ
0
1-

w
LA STE
L()
..--!
0
N
@ • bon IXXI'" accord •
....
.r:
Ol
·c 68

a..
0
u
Exemple de facture pour une cession de droits forfaitaires

N° SIRET
Nom du designer ou de sa structure

Code NAF
Adresse professionnelle

STE
Adresse

Paris, le

��
0�
FACTURE N°

Objet : Nom du projet et du designer


Réf: Bon de commande ou devis g-<$
��è?

Conformément au contrat de cession de droits en date du

�pr
Cession des droits de reproduction, de représentation et d'ex on des modèles
contractuels pour une utilisation entre 0 et XXX exemplair


s vente au public :

o�
Pour un montant forfaitaire de XXXXX € H.T

5 000,00 €
��
Montant total H.T

�p;�
TVA 20% 1 000,00 €

Montant total TTC de la présente


Six mille euros toutes taxes compris �"'Ç""" 6 000,00 €


�OY
TVA payée sur les encaissem
TVA Intracommunautaire

Règlement p � ��è?
t;,k ou oomptoot à Io ,;gnotu<e du '°""' dont QUTITANCE.

(/)
QJ � <:>
0
1- t"G

w
L()
..--!

0
N
@
...,
.r:
Ol
·c 69

a.
0
u
4. L'offre d'architecture intérieure (site privé)
Le designer peut être soll icité pour réa l iser l'aménagement intérieur d'un site privé, d'un
appartement, d'une maison ou d'un site commercial. Plusieurs types de mission peuvent
être réalisés. Ces missions ne nécessitent pas les mêmes compétences ni les mêmes
assurances.
Les différentes missions étant p l us ou moins étendues, on distingue 3 types de mission
de design d'espace :
/ la mission complète de base : conception, d i rection des entreprises et du chantier ;
/ la mission complète de base, le pilotage et la coordination des corps de métier ;
/ la mission limitée à la conception, avec le contrôle de la conformité esthétique de la
réalisation par rapport au projet sans l'organisation des appels d'offres des entreprises
de réalisation.

ui
Q)
1....
0
>- Design d'espace public : chambre Happy day, Hi Hôtel, Nice, 2003. Design matali crasset.
w
LI") © Uwe Spoering et Patrick Gries.
r-f
0
N
@
.....,
..c
Ol
·;::: 70
>-
o..
0
u
Les principales phases d'étude z
Étape 1 : esquisses 0
1-
Sur l'ensemble du projet, ces esquisses comprennent en général : z
w
/ le traitement de la façade et des espaces de terrasse (dans l e cas des boutiques ou >
espaces de restauration) ; a:
w
/ les espaces intérieurs (plans et images en 30) ; 1-
z
/ 1 à 2 chambres avec salle de bains et/ou douche dans l e cas d'appartement ou d'hôtel, ....

0
espaces extérieurs d'accès compris ;
o..
/ plans ou images d'ambiance selon l'expression propre à chaque designer ; �
/ planche de matériaux et couleurs, globale ou par type d'espace. <(
I
u


a:
Étape 2 : avant-projet sommaire {APS}
En marché publ ic, la phase APS comprend les documents fournis à l'esquisse auxquels (f)
il faut ajouter : w
a:
/ les corrections demandées au stade esquisse ; �
/ un descriptif sommaire des prestations ; 1-


ü
/ une estimation du budget de réalisation effectuée par le designer ou un métreur­
économiste de la construction (qui pourra être sous-traitée). 1-
w
en
Variante APS-APD (avant-projet détamé et déclaration de travaux) >
w
En marché privé, les phases d'études sont le plus souvent contractées : la variante APS­ 0
APD comprend à l 'échelle 1 /50 ( 1 /20 et grandeur pour les déta i ls) : ..

w
/ les plans complets cotés (coupes, élévations, détails) ; (.9
/ les planches de matériaux et couleurs ; 0
_J
U) / le descriptif des ouvrages nécessaire à la compréhension du projet ; 0
QJ 0
0
L. / l'estimatif en ratios au mètre carré ; 0

w
/ le dossier nécessaire aux autorisations administratives (déclaration de travaux). l­
I
Lf)
r-l -w
0
N

@
...,
.r::.
O'I
·c 71
>-
0..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
Coût moyen d'une réhabilitation standard
En France, une réhabilitation classique comprenant tous les corps d'état varie de 1 000 à 1 500 eu­
ros HT/m2. Ce coût moyen ou ratio peut diminuer si seules des prestations de revêtement sont
effectuées ou augmentées en cas de demandes spécifiques (notamment d'agencement et de
menuiserie, quincaillerie, sanitaires et cuisine) et du niveau de celles-ci.

À ce stade du projet, on précisera qu'en cas de nécessité de permis de construire (consul­


ter la réglementation en vigueur auprès des préfectures, notamment lorsque le projet
engendre des modifications d'ouvertures sur la façade ou de planchers en p l us ou en
moins). il sera indispensable de s'adjoindre un architecte DPLG, DESA20 ou un maître
d'œuvre habil ité. Pour un chantier à l'étranger. cette disposition est fortement recom­
mandée au regard des règlementations et des autorités loca les.

Dans quel cas la déclaration de travaux est-elle obligatoire ?


Dans le cas d'un aménagement (modification de cloisons), il n'y a pas d'autorisation obligatoire.
Dans le cas de modification de la « destination des surfaces >> changement de destination de
-

planchers classés comme cave ou réserves en surfaces habitables, par exemple -, une déclaration
de travaux auprès de la mairie est obligatoire. Il en est de même pour les vitrines ou enseignes de
locaux commerciaux.

Étape 3 : projet
Cette étape comprend la préparation du dossier de consultation des entreprises qui
requiert les documents et pièces suivants :
/ les plans de principe déta i l lés, coupes et élévations acceptés par le cl ient ;
/ l e descriptif des ouvrages y compris mobilier (comprenant le cadre de bordereau de
prix par matériau et par lot) ;
/ la liste des entreprises à consulter (en cas de consultation de plusieurs entreprises) ;
/ l e renseignement des entreprises (réponse aux questions) ;
Vl / l 'analyse des offres ou devis d'entreprises ;
(!)

0 / la préparation des lettres de commande et des clauses générales d'exécution pour
> signature par le cl ient.
w
L!)
.--t
0
N
20. DPLG : diplômé par le gouvernement; DESA : diplômé de l' École spéciale d'architecture.
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 72
>
o..
0
u
Le recours aux bureaux d'études techniques z
Les plans techniques d'exécution seront fournis par les entreprises ou par un bureau d'études tech­ 0
niques (BET}, notamment pour /'électricité, la plomberie et le mobilier. Pour les tra vaux touchant à 1-
la structure, un bureau d'études techniques est indispensable. z
w
>
a:
w
1-
z
...

0
o..

<(
I
u


a:

(f)
w
a:

1-


ü

1-
w
en
>
w
0
..

w
(.9
0
_J
U) 0
QJ 0
0
L. 0

w l­
I
Lf)
r-l -w
0
N Design d'espace public : restaurant Le Jules Verne, tour Eiffel, Paris, 2007. Design Patrick Jouin. © Patrick Jouin. �
@
....
.r::.
Ol
·c 73
>-
0..
0
u
Étape 4 : visa et direction de travaux
Il s'agit du visa ou contrôle des plans d'exécution fournis par les entreprises, avec ou
sans signature des plans, par l e designer. La signature engage la responsabilité de la
personne signataire2 1 .
La mission de direction de travaux peut être plus ou moins étendue.

Phase études APD : plan d'implantation en 30 du CROUS Mini R d'Orléans-Tours, 2013. Design matali crasset.
©matali crasset productions.

U)
Q)
.._
0

w
LI")
r-f
0
N
@ 2 1 . Voi r chapitre 6.
.....,
..c
Ol
·;::: 74
>-
0..
0
u
Option 1 : mission complète z
0
I l s'agit de la mission complète de base d'architecte et d'architecte d'intérieur qui com­
1-
prend, au stade des travaux, une d i rection de chantier nécessitant une assurance spéci­ z
fique22 (2 ou 1 0 ans selon les types de travaux). w
>
Cette phase exige du designer qu'il : a:
J organise et participe à une réunion hebdomadaire sur le chantier ;
w
1-
z
/ rédige le compte-rendu de cette réunion et le diffuse au client et aux entreprises ; ...

0
/ vérifie les situations (ou factures) des entreprises pour visa et paiement direct par le
o..
cl ient.

<(
I
Option 2 : maîtrise d'œuvre d'exécution/OP( u


a:
La mission complète de base peut être complétée par une mission d'ordonnancement,
pilotage et coordination des entreprises ( O PC) en corps d'état séparés.
Dans le cas où le chantier est réal isé par plusieurs entreprises, la coordination des entre­ (f)
w
prises est nécessaire. Il s'agit d'une mission à prévoir en sus de la mission de base. a:

1-


Option 3 : conception
ü

La mission peut se limiter aux phases d'études de conc eption jusqu'au projet. Dans ce
1-
cas, la mission du designer s'arrête à l'avant-projet déta i l lé ou au dossier de consu ltation w
des entreprises. Le dossier de consultation des entreprises sera réalisé par le designer en en
coordination avec l'architecte d'opération ou le maître d'œuvre chargé de l'organisation >
des appels d'offres et de la direction de chantier. Le mode d'assurance est alors moins w
0
onéreux (voir chapitre 5). ..

w
En pratique, dans ce cas, la mission du designer sera réduite au stade du chantier, à une
assistance au maître d'ouvrage23 visant à vérifier la conformité de la réalisation et à la (.9
0
conception. _J
U) Elle n'implique pas la présence du designer aux réunions hebdomadaires (2 à 3 visites 0
QJ 0
0
L. sont en général prévues pour un chantier de 3 à 6 mois ou bien une visite par quinzaine) 0

w l­
I
Lf)
r-l -w
0
N 22 . Voir chapitre 6.
23 . Voir lexique. �
@
...,
.r::.
Ol
·c 75
>-
0..
0
u
MaÎtrise d'œuvre de conception : 92, avenue des Champs-Élysées, Paris. MaÎtre de /'ouvrage :
SFL - Architecte de conception Cortes Associés, 2012. © Vincent Cortes/SFL.

ni la rédaction et la diffusion des comptes rendus de ces réunions qui seront effectuées
par le maître d'œuvre d'exécution.

Étape 5 : réception
La réception permet de mettre en jeu l'assurance de l'entreprise à la date de la réception.
Elle met fin à la mission du designer. Toutefois, si les travaux ne sont pas terminés, une
liste de « réserves » notant les éléments à reprendre par pièce et par lot sera établie. Un
U)
Q) document sous forme de procès-verbal devra alors être dressé et signé par l'ensemble
1....
0 des présents soit sur le champ, soit après envoi en recommandé avec accusé de réception

w accordant un délai d'approbation. Dans ce cas, la mission du designer se poursuit jusqu'à
LI") la levée complète des réserves. La réception ne sera pas prononcée si les travaux ne
r-f
0
N sont pas suffisamment achevés et si les réserves sont trop nombreuses. Le procès-verbal
@
.....,
..c
O'I
·;::: 76
>-
0..
0
u
précisera ce fait. L'ensemble des parties participant au chantier devront être présentes ou z
représentées. Elles seront convoquées par courrier recommandé avec accusé de réception 0
ou par courriel avec accusé de réception. 1-
z
Le designer en charge d'une mission complète de base est responsable de : w
>
/ l'organisation ou présence à la réception des ouvrages ; a:
w
/ l'organisation ou présence à la levée des réserves ; 1-
z
/ l'établ issement des décomptes définitifs (options 1 et 2). ....

0
o..
Étape 6 : dossier des ouvrages exécutés (DOR) �
<(
Cette étape consiste à récolter les plans de recol lement (voir lexique) auprès des entre­ I
prises (options 1 et 2). u


Les missions supplémentaires non com prises dans les m issions de base (option 1 ) a:
feront l'objet d e devis supplémentaires séparés.
/ BET structure et fluides : si nécessai re cette mission pourra être effectuée par l'entre­ (f)
w
prise retenue et possédant un bureau d'études techniques, sinon elle fait l'objet d'un a:
devis supplémentaire. �
1-


/ Consu ltant éclairagiste ou design lumière : cette mission peut être cotraitée ou sous- ü
traitée.
/ Pilotage OPC en cas d'entreprises en corps d'état séparés. 1-
w
/ Cas de restaurant ou d'hôtel.
en
/ Études du g raphisme des papiers à lettres à entête, cartes, menus et de la signalétique. >
w
/ Styl isme : choix et/ou dessin de la vaisselle et des tenues du personnel. 0
/ Design sonore, etc.
..

w
(.9
0
Phases des missions complémentaires _J
U) 0
QJ Les missions « complémentaires » , non comprises dans les missions de base telles que 0
0
L.
>­ l istées à l'option 1 , font l'objet de devis supplémentaires. 0
w l­
I
Lf)
r-l
/ Bureaux d'études techniques : fluides, structure.
0 -w
N

@
...,
.r::.
O'I
·c 77
>-
0..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
/ Coordonnateur systèmes de sécurité et incendie (SSl)24 .
/ Bureau de contrôle : il est nécessaire en cas de travaux touchant à la structure. I l doit
faire l'objet d'un contrat propre avec le cl ient, indépendamment de celui du designer.
/ Assurance de maît rise d'ouvrage : elle est nécessaire en cas de travaux touchant aux
structures de l'immeuble.

Les lots de second œuvre


La mission de /'architecte d'intérieur s'applique à des lots ou corps d'état dits de second œuvre qui
ne couvrent pas le clos et le couvert (à /'exception des cloisons, doublages et faux plafonds qui
peuvent être intégrés) et pour lesquels une assurance décennale professionnelle est impérative25.

Cas d 'un ouvrage scindé 1 3. Cuisines


en différents lots 1 4. Sécurité incendie
Les lots architecturaux (clos/couvert)
O. Désamiantage et plomb Les lots architecture intérieure/
1. Échafaudage décoration (second œuvre)
2. Ravalement de façades
1 5. Serrurerie décorative
3. Démol ition, gros œuvre
1 6. Menuiseries intérieures y compris
4. Cloisons, doublages, faux plafonds
blocs portes, agencement
5. Charpente, couverture
1 7. Revêtement de sols
6. Étanchéité
1 8. Revêtement de murs, peinture, texti les
7. Menuiseries extérieures, fermetures
1 9. Ascenseur (intérieur cabine)
20. Plomberie sanitaire (appareils)
Les lots techniques 21 . Chauffage - Venti lation (implantation
et choix des appareils)
8. Courants forts, faibles
22. Électricité (appareils d'éclairage et
9. Plomberie, chauffage
appareil lage électrique : sélection et choix)
1 O. Climatisation
23. Équipements cuisine (agencement non
1 1 . Structure
compris, matériel)
Vl 1 2. VMC (ventilation), désenfumage
(!) 24. Mobilier
'­ 25. Signalétique
0
>
w
L!)
.--t
0
N 24. Le coordonnateur SSI est obligatoire pour les lieux ouverts au public.
25. Voir chapitre 6.
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 78
>
o..
0
u
Les honoraires z
0
Les honoraires sont débattus entre les par­ 1-
ties de manière libre ; i l n'y a pas de tarifs, z
mais des pratiques et des usages. w
>
a:
w
Options 1 et 2 : mission complète 1-
de base z
...

0
La rémunération s'établit, dans la pratique,
o..
par rapport au montant estimé du budget

d'investissement. Le taux ou pourcentage
<(
est inversement proportionnel au montant I
des travaux (plus le montant des travaux u


est élevé, p l us le taux baisse). a:
Le montant de l'investissement projeté sera
fixé en accord avec le cl ient ou défini après (f)
l'élaboration de l'avant-projet sommaire. w
a:
Des honorai res distincts seront prévus pour �
les commandes de mobilier spécifique sur 1-


ü
mesure et en commande spéciale. Design d'espace privé : maison en Normandie.
Les modes de rémunération sont relative­ Design Robert Gervais Studio. © André Thoraval, 2014.
1-
ment « normés » par la pratique, mais au­ w
cun texte ne les encadre, ils sont l ibrement en
définis et débattus entre les parties. >
w
0
..

Mode d'évaluation du taux de rémunération w

Plusieurs critères d'évaluation sont pris en considération pour pondérer la rémunération (.9
0
du designer. Tout d'abord le domaine 2 6 et la complexité27 de l'ouvrage doivent être _J
U) définis ; ils dépendent des contraintes techniques, des prestations demandées, de l'envi­ 0
QJ 0
0 ronnement du projet, des autorisations nécessaires, etc.
L.

0
w l­
I
Lf)
r-l -w
0
N 26 . Exemples : habitat ou hôtellerie-restauration.
27 . Exemples : la localisation, le nombre d'intervenants, les contraintes techniques et règlementaires, etc. �
@
...,
.r::.
O'I
·c 79
>-
0..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
Un taux de base est fourni soit par les usages, soit par les tables de rémunération mises
à disposition, à titre indicatif, par les ordres ou syndicats d'architectes et d'architectes
d'intérieur.
Après évaluation des critères de complexité de la mission, un taux de référen ce ou
applicable sera déterminé et proposé, qui sera égal au ta ux de base x un coefficient
d e complexité. Les taux usuel lement pratiqués vont de 1 2 à 1 7 ou 20 %.
Le mode d e calcul du montant estimé de la rémunération est le suivant :
montant de travaux en euros hors taxes x taux en % = XX euros hors taxes.
Le montant de la rémunération calculé sur le coût estimé des travaux, au stade des
études, ne sera rendu définitif qu'après la fin du chantier et lors de la remise du décompte
définitif des travaux.
Il pourra faire l'objet d'un forfait au moment de la signature des devis définitifs des
entreprises ; les demandes supplémentaires du cl ient devront a lors être rémunérées en
sus du forfa it.

La responsabilité des délais de réalisation


Faites attention au dépassement des délais de réalisation dû aux fautes de /'entreprise. Voir à ce
sujet les clauses générales d'exécution type, p. 86, Droits et obligations de /'architecte d'intérieur.

Les honora i res sont versés selon une décomposition qui suit les étapes du projet d'études
et de la réalisation.

EXEMPLE DE DÉCOMPOSITION PAR ÉLÉMENT DE LA MISSION DE BASE OU ÉTAPES

ESQ 20 %
APS-APD 25 %
PRO-DCE 15 %
60 %
VISA 8%
DET 27 %
vi
(!) RÉCEPTION 3%
'-
0
>- LEVÉE DES RÉSERVES 2%
w
L!) 40 %
.--t
0 TOTAL 1 00 %
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 80
>-
o.
0
u
Option 2 : ordonnancement, pilotage et coordination technique (OPC) z
0
L'OPC fait l'objet d'une offre de rémunération à part, calculée soit mensuellement sur 1-
la durée du chantier au temps à passer (voir devis en temps passé p. 54 et 55), soit au z
prorata du montant de l'investissement (%). w
>
Ces taux sont soumis aux lois du marché et se situent usuellement entre 0,5 et 8 %. a:
w
1-
z
Option 3 : mission de conception ...

0
I l s'agit du cas d'une mission l imitée à la conception et au contrôle de la conformité o..
a rchitecturale ou du « dessein » du projet. �
<(
EXEMPLE DE DÉCOMPOSITION PAR ELEME T DE LA MtSSION DE SE OU ÉTAPES I
u
E SQ


25 % a:
APS-APD 25 %
PRO DC E
- 20 %
(f)
70 % w
a:
VISA 10 %

CONFORMITÉ 15 % 1-


RÉCEPTION 5% ü
30 %
ÎOTAL 1 00 % 1-
w
en
Les honoraires des missions complémentaires >
w
À l'occasion d'une mission d'aménagement intérieur, il est courant que le client propose 0
au designer des missions complémenta i res en matière de mobilier et/ou d'études gra­
..

w
phiques ou de stylisme. Ces missions feront l'objet de devis spécifiques. (.9
0
_J
U) Mission de mobilier 0
QJ 0
0 0
L.
>­ Cette mission peut être confiée au designer en complément de sa mission de design d'es­
w
pace, séparément ou encore seule à part entière. Le mobi lier comprend notamment : les l­
I
Lf)
r-l rideaux, les appl iques, les tapis, la quincaillerie, les m i roirs décoratifs posés, le mobi l ier -w
0
mobile et, de manière générale, ce qui n'appartient pas à l'immeuble « par destination ».
N

@
....
.r::.
Ol
·c 81
>-
0..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
Par exemple, une cheminée ne fait pas partie du mobilier, ni les sanitaires (en cas de
vente, on ne peut pas les enlever sauf accord exprès de l'acheteur).
La mission de mobi lier comprend 2 types de prestations distinctes : la prescription ainsi
que la création de mobil ier spécifique en commande spéciale et le contract.

La prescription

Elle consiste à sélectionner des produits auprès des distributeurs, agents ou fabricants de
mobi lier. Elle est rémunérée sur la base de 1 0 % à 1 5 % (pour des petites commandes de
2 à 3 pièces) du montant de la commande, hors taxes et hors « ristourne » .

La création de mobilier spécifique e n commande spéciale e t le contract

Le designer peut être amené à concevoi r du mobilier sur mesure et sur commande. Cette
création fera l'objet d'une rémunération estimée à 30 ou 50 % du prix de fabrication.

Vente encadrée par les statuts


Certains designers choisissent de calculer Je prix de vente à leur client en majorant Je prix de
fabrication d'un coefficient de revente par rapport au prix d'achat, en fonction de leur notoriété et/
ou des difficultés de mise en œuvre. Ce mode opératoire doit être autorisé dans les statuts choisis
par le designer (société commerciale dont l'objet le permet) ou auto-entrepreneur artisan inscrit
à la Chambre des métiers.

La création d'un modèle spécial en plusieurs exemplaires à l 'occasion d'un chantier se


nomme « contract » (voir Lexique).

Mission de création graphique ou sonore, tenue du personnel,


signalétique
Ces prestations feront l'objet d'un forfait établi en fonction des temps passés et de la
� notoriété du designer. Le prix proposé comprendra les droits de cession forfaitaire pour
2 l 'appl ication programmée et prévue.
>
w
L!)
.--t
0
N
@
.......
.gi
.r::.
82
>
o.
0
u
Les droits de propriété intellectuelle z
0
Les plans et études appartiennent au cl ient en un exemplaire orig inal et pour un seul 1-
site (son appartement ou le restaurant situé à l'adresse indiquée dans le contrat). z
w
La création reste la propriété de l'auteur, c'est-à-dire que sa reproduction n'est pas pos­ >
sible en dehors du site ou du lieu pour lequel les plans ont été conçus et ce en un a:
w
exemplaire. 1-
La citation du nom de l'auteur est obligatoire sauf si l'auteur la refuse. z
...

0
La reproducti on soumise à des droits o..
Dans le cas où le client désire reproduire le projet, il devra s'acquitter de droits de reproduction �
ou devra confier la nouvelle implantation de f'œuvre sur un autre site au designer auteur du projet. <(
I
Ce cas est développé au chapitre 3, p. 152. u


a:

(f)
w
a:

1-


ü

1-
w
en
>
w
0
..

w
(.9
0
_J
U) 0
QJ 0
0
L. 0
Exemple de contract : chaise

w CROUS Mini R,

I
Lf) modèle exclusif pour les GNOUS/CROUS, 2074.
r-l -w
0 Design matali crasset, fabrication Fermob, palmarès
N
Contract UN/FA. © CNOUS/Fermob/matali crasset. �
@
...,
.r::.
O'I
·c 83
>-
0..
0
u
Exemple de contrat type

CONTRAT N°
DESIGNER le maître d'ouvrage :
Nom :
Adresse :
SIRET n°
Code APE: 7410Z
N.1.1 . : Date d'émission :

CONTRAT DE MISSION DE MARCHE PRIVE D'ARCHITECTE D'INTERIEUR <omflé pa' Io w


Pro1et relatif à.. . . .
��
REAMENAGEMENT INTERIEUR de....

(_...:
.

Le maître d'ouvrage confie à !'Architecte d'intérieur une mission de on�on et de maîtrise


Nature de l'ouvrage : Restauration

d'ceuvre telle que définie ci-après. à l'exclusion de la surveillance ravaux effectués sur
l'ouvrage. surveillance qui est assurée par les entrepreneurs.
Pour l'application du présent contrat on entend par surveil du
comportement de chaque intervenant à la constructio
permanente de !'Architecte d'intérieur.
o
Sont exclue du présent contrat les missions de BET {structu
missions de SPS {Sécurité et Protection de la Santé).
MISSION DE L'ARCHITECTE D'INTERIEUR :
G
��
Le maître d'ouvrage défini! son progra � · nveloppe financière et les délais souhaités.
-Phase de Conception

Proposition d'une ou plusieurs esq i �\igialables, en fonction du cahier des charges établi et
Etude d'esquisse préliminaire



validé préalablement. Visite les ·
L' A<0hlle<lo d'lolM00< éta �I
prises de côtes générales par l'architecte d'intérieur.
• · ' p"mottoot ao mail" d'ao"ago do '"" <!"'"·
" '°"

Proposition d'une ou R squisses préalables, en fonction du cahier des charges établi et


validé préalablement.
Avant Projet Sommaire

Vérification de la ilité de l'esquisse retenue avec les contraintes


·

n plan et volume au l /50•.


uvra examine les dispositions de I' APS et constate leur conformité avec ses
exigences tio nelles et financières.
Il notifie ecte d'intérieur la poursuite ou non de la mission.
Remi� ' rchitecte d'intérieur du contrat de mission. dont la signature engendre la poursuite
de� � par l'architecte d'intérieur.
· ' 1

�rojet Définitif
Etablissement de plans à l'échelle l /5Qe avec quelques détails significatifs au l /20•. et indications
nécessaires à la bonne compréhension du programme.
Av

Définition et choix d'équipement mobilier


Descriptif sommaire définissant les ouvrages
Proposition d ' un calendrier de réalisation
(/)
QJ
0
Etude des détails généraux de principe relatifs a l'exécution des ouvrages, les détails d'exécution
1-

restants dus par l'agenceur.
Projet de Conception Générale
w
Dessin de l'équipement mobilier avec détails, traitement de la signalétique
L()
Descriptif détaillé par ouvrages
..--!
Planning prévisionnel des travaux
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 84

a..
0
u
Plans. coupes, élévations nécessaires à la consultation ( 1 /50•, 1 /20•, 1 /IO•)
Les documents seront remis sous forme de dossier papier A3 ainsi qu'en fichier informatique PDF ou
Autocad suivant votre demande.
Cette phase sera gérée par I'Architecte d'intérieur
Rédaction du cahier des clauses qui constituent le dossier consultation »
-Phase marché

Assistance au dépouillement des offres. Analyse des offres et établissement d'un rapport.
cc

Mise au point de l'offre retenue par corps d'état ou ouvrage.

��
Cette phase sera gérée par !'Architecte d'intérieur lors des réunions de chantier.
Le Maitre d'ouvrage s'interdit de donner directement des ordres à l'entrepreneur !
""'- )
o r des
-Phase Chantier

choix techniques ou de matériaux. comme les entreprises. formule sous 3 jours a ires au
maximum ses observations sur les comptes rendus de chantier.
o�
L'Architecte d'intérieur donne ses directives aux entrepreneurs propres à a r le respect des
dispositions des marchés. Il organise les réunions de chantiers. rédige et diff les amples rendus
de chaque réunion.
Il vérifie l'avancement des travaux et contrôle leur conformité avec !! ces du marché. et
rédige les procès verbaux de réception des ouvrages. Il c�
éventuelles et établit un constat de la levée des réserves �

informe le maitre d'ouvrage de l'état d'avancement des travaux.
Il assistera le maître d'ouvrage lors de la réception des ouvra g vaque les entreprises et
rô'I! les reprises des malfaçons
� i re d'ouvrage.
La réception met fin à la mission de !'Architecte d'inté� �
�U
Tout trav01I supplémentaire et non compris dans 1 de s 1nit1al. concernant un autre espace ou en

dépassement signif1cat1f du temps de ra il alablement établi fera l'objet d'un devis
Limites de la mission de l'architecte d'intérieur

supplémentaire.
�e:
L'architecte d'intérieur n'est pas tenu ésence constante sur le chantier, sauf dispositions
contr01res la fréquence moyenn d v1s1 s est limitée d'un commun accord à une fois par
sem01ne.
L'architecte d'mténeur exerce ion de d1rect1on de chantier, 11 n'en exerce pas la
surveillance. Cette surve1llan�as rée par les entrepreneurs.

L'architecte d'intérieu r tataire de service) est rémunéré par le maître d'ouvrage. pour une
REMUNERATION DE L'ARC �INTERIEUR

mission conforme e des devoirs professionnels du CFAI. Cette rémunération est due quelle
5 o
que soit la r �� (pi n. étude, etc.... ). Loi du 27/12/73. L'architecte d'intérieur intervient
comme loue r d�rage. So rémunération est due quand bien même le projet ne serait pas

réalisé. p e raison que ce soit.
Elle se e xclusivement par chèque ou virement bancaire. sur présentation de notes
d'ho �re .
En -;_ ';-ue p1ece
"' graphi.que. le dossi.er d'Avant-projet. est l'objet. d'une remunerat1
. . on forf01.t01.re de
s HT. dés lors qu ' il est conservé par le maître d'ouvrage. Si le projet est accepté et le
.

présent contrat signé. ce règlement sera inclus dans le montant total des travaux et considéré
comme un acompte. à déduire des phases suivantes.
50

(/)
QJ
ms
La rémunération de la i sion d'architecture intérieure est calculée au pourcentage.
Les acomptes sont provisionnels. !'Architecte d'intérieur n'ayant pas connaissance du montant
définitif des travaux.
0
1-
Compte tenu de la mission confiée. de la complexité et de l'importance de l'ouvrage, le taux de

rémunération hors taxes convenu est de 103 du montant hors taxes des travaux. divisé comme
w

suit :
L()
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 85

a..
0
u
Etudes de conception
Phase 1 : Esquisse 153
Phase 2 : APS 103
Phase 3 : APD 203
Phase 4 : Projet 1 53
Phase 5 : Marché 053
s/totol Conception 653
Phase 6 : Direction Travaux 303
Phase 7 : Réception 033
Phase 8 : Levée des réserves 023
S/total Suivi de travaux 353
Total
y
1 003

Echelonnement dans tous les cos ·


Acompte de 403 de la rémunération prév1s1onnelle à la signature du prése t c�Vt+ TVA
(203)
Acompte de 303 de la rémunération prévisionnelle à la moitié de la m1
� �,i";..�
T A (203)
Solde de tout compte de 303 de la rémunération déf1nit1ve à réce� ? hant1er + TVA.
+

r203).
V

#�
Quel que soit le mode de rémunération, les temps et frais de Ira spo h rs zone de résidence
s'ajoutent au montant des honoraires. Il en est de même pour les is ' ergement.
Il e't p,ec;,e qoe le "o" te,pect pot l'eoltepte"e"' ;o. ' pteoeoo de oo de leoo
obligations est sans incidence sur le droit de l'architecte , � percevoir ses honoraires dans
'�

les conditions prévues par le présent contrat.



f0
Le présent marché peut être résilié par c a # �
n �o-contractant dans les conditions de droit
RESILIATION

commun.
colcolee rut le mootoot de' hooo
titre du préjudice subit.
En cas de mission différée. la maj
�e
En cas d'arrêt de la mission. toute ph tomée reste due. En outre une indemnité de 203
'' " 1 à petmoit wo >eoé pot le Mofüe de I' oo>mge oo
pour mission partielle sera appliquée ; elle ne viendra pas
en déduction des honoraire�ou a mission totale lors de la reprise de celle-ci.
L''S""
!!li;.�aire de l'entière propriété intellectuelle et artistique de sa création
PROPRIETE DES ETUDES

conformément a sitions du Code de la Propriété Industrielle issu de la loi de 1992 et



reprenant en e 1 nt les dispositions de la loi de 1 957 : les plans , croquis, esquisses, maquettes
et autres do me ou ouvrages issus de la mission, ainsi que tous les droits éventuels de copie,
oo
reproduc · "dition en dehors de l'usage concerné. demeurent la propriété exclusive de
·

l' orchite ' térieur.(L.92-597 et L.95-385).


Tout� 2 lications et/ou modifications ultérieures de cette création ne pourront être réalisées

sa o�cord écrit préalable.
To ublications éventuelles doivent faire mention : conception et réalisation de I' Architecture
lntén ure Effervescent Design par Stéphanie Le Saux.

L'architecte d'intérieur est tenu d'une obligation de moyens. Il s'oblige à faire tout son possible
DROITS ET OBLIGATIONS DE L'ARCHITECTE D'INTERIEUR

pour exercer sa mission telle que définie au présent contrat dans les meilleurs conditions et
(/)
conformément aux règles de l'art, à respecter les normes, la législation et la réglementation en
QJ
vigueur. La responsabilité contractuelle de l'architecte d'intérieur ne peut être recherchée que
0
dans la limite de la mission qui lui a été confiée aux termes du présent contrat.
1-

L'architecte d'intérieur ne peut être lenu responsable du fait des entreprises. Il n'est pas non plus
w
responsable des fautes du maître de l'ouvrage des tiers.
L()
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 86

a..
0
u
L'architecte d'intérieur sert les intérêts du maitre d'ouvrage dès lors qu'ils ne sont pas en
conlradiction avec la loi el les règlemenls de la profession.
Il peut se faire suppléer par le ou les collaboraleurs de son choix.
Il peut égalemenl s'adjoindre le concours de spécialisles.
Il soumel au mailre de l'ouvrage à chaque phase de la mission en vue de leur approbalion lous les
plans. notes et dossiers de marché, toutes les modifications nécessaires et/ou lravaux
complémentaires. Cette approbation vaut acceptation par le maître d'ouvrage de l'avancement
de la mission et des honoraires correspondant et vaut ordre de poursuivre la mission.
En cas de refus. le maître d'ouvrage doit en préciser les motifs par écrit dans les 3 jours suivant la
réception des documents. Passé ce délai convenu entre les parties, l'approbation est réputée
acquise.

�y
ASSURANCES ��
La responsabilité civile professionnelle et décennale de !'Architecte d'in� est garantie par
1
EUROMAF, dans les termes et conditions d'assurance professionnelle C. �ans la mesure ou
l'Architecte d'intérieur déclare cette réalisation à EUROMAF. o trot est conforme à
l'obligation d'assurance prévue par la loi n°77-2 du 3 janvier 1977 r itecture, et la loi n°78-1 2
du janvier 1 978 relative à la responsabilité et à l'assurance dss<:te;
Compagnie : EUROMAF
4

A.d'.esse : 1 6, rue de l'Amiral Hamelin- 75783 Paris cedex 1 6


Telephone : 01 .53.70.30.00
lndentification : sociétaire n° police n°
0 ���
L'attestalion d'assurance professionnelle de l'arc� d'intérieur est jointe au présent contrai.
Le maître d'ouvrage déclare avoir été info�r l'architecte d'intérieur de l'obligation légale de

souscrire. avanl l'ouverture du chantier �nce « dommage-ouvrages » conformémenl à la
loi n°78-1 2 du 4 janvier 1978 et d s t x s p s pour son application et à fournir une attestation de
cette assurance à l'architecte d'1n e
d'ouvrage de cette obligation lé
' . Les conséquences du non-respect par le maitre
nt à la charge exclusive de celui-ci.
��
:::::,::�,
d
i�
En e>p;,oot qoe oelle oo <elieooe 'o"e olleolioo. t• '0"' prie d'og,;.,, Mo"'""'·
go;e
�":::: � ............ .. .. Je ...................... -


LeEcrimaîtrL,
lt.�rage
r �prouvé » et signer
L'Architecte d'intérieur
Ecrire « lu et approuvé » et signer

(/)
QJ
0
..__

w
L()
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 87

a..
0
u
5. L'offre de scénographie
Le designer peut être sollicité pour la création d'espaces ou d'ambiance, la mise en
espace d'exposition ou même de vitrines. La création dite événementielle est apparentée
à la scénographie. Elle répond à une attente des commanditaires en termes de stand,
d'exposition ou de décor temporaire lié à un événement initié par la marque ou encore
lors d'un salon professionnel notamment.
Le fait de confier la scénographie d'exposition ou de l ieux de vente à un designer marque
une évolution de ce métier, depuis une ou deux décennies, vers l'appréhension, non seu­
lement de la forme et de la fonction, mais de l'espace, ouvrant a i nsi un champ nouveau
à l'expression de cet art du « dessein », comme pour la PLV.
Cette prestation entre dans la catégorie des prestations intellectuel les et du cahier des
clauses générales des prestations intel lectuelles (CCAG-PI).

Les principales phases d'études

Ce sont les mêmes que celles du design d'es­


pace : esquisses puis avant-projet détaillé.
Les appels d'offres auprès des entreprises et
la collecte des devis sont exécutés par l e scé­
nographe ou le cl ient en interne, selon l'option
choisie entre eux.
Le montage en scénographie et création évé­
nementiel l e est exécuté directement par une
entreprise spécial isée et contrôlée par le scéno­
graphe sur le plan de la qualité de la réalisation
et du rapport à son dessein (création).

Les honoraires d'étude


U)
Q) Les honoraires sont calculés soit au forfait, soit
1....
0
>­ au prorata du montant des travaux en pourcen-
w
LI") Architecture événementielle : façade réalisée pour les 100 ans
r-f
0 de Cartier à New York. Design Mathieu Lehanneur -
N
Since 1974-2009. © Mathieu Lehanneur.
@
.....,
..c
O'I
·;::: 88
>-
0..
0
u
z
0
1-
z
w
>
a:
w
1-
z
...

0
o..

Scénographie : Baccarat/Designers Days, 2009. Design Moatti et Rivière architecture. Prix de la scénographie Designers Days
<(
en 2009. © Pierre Nicou.
I
u


tage (%). Dans le cas du forfait, il faudra prendre en compte le temps passé ainsi que la a:
notoriété du designer. Il peut être calculé en homme/jour. puis faire l'objet d'un forfait
négocié. 28
(f)
w
a:
Les droits de propriété intellectuelle �
1-


Les droits d'exploitation sont à prévoir au cas par cas, en fonction de l'util isation ou non de ü
la scénographie dans d'autres cadres que ceux du lieu du contrat de base (sur un seul site,
en un exemplaire) et de la nature de la campagne de communication qui en découlera. 1-
w
en
Le cadre contractuel : assurances >
w
Les contrats de scénographie sont apparentés à ceux de l'architecture d'intérieur. Ils 0
nécessitent une assurance en responsabilité civile professionnelle spécifique de la part ..

w
du designer (voir chapitre 5).
(.9
0
_J
Les factures 0
U)
QJ 0
0
L. La facturation s'établit au fur et à mesure des étapes de la création, comme pour le design 0

w produit. Les droits seront facturés à part. l­
I
Lf)
r-l -w
0
N
28. Voir calcul du temps passé en prix de revient et de vente p. 5 1 , 54 et 55 et le lexique. �
@
...,
.r::.
Ol
·c 89
>-
0..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
6. L'offre de conception de l'identité architecturale
Les enseignes et les marques font appel aux designers d'espace, architectes d'intérieur
et architectes pour la création d'aménagements, de mobi lier et de façades spécifiques
à leur enseigne, qu'ils voudront reproduire à l'identique ou en conservant un esprit, une
vision commune, dans tous leurs points de vente (boutiques, shop in shorf.9 dans les
grands magasins ou les galeries marchandes, corneri'0 dans les magasins multimarques,
les aéroports ou autres lieux).
Il s'agit, par exemple, de Cartier, Celio, Chanel, Fauchon, Monoprix, Princesse tam.tam,
Paul & Joe, Sephora, etc., ou de restaurants comme McDonald's, Starbucks, Le Pain
Quotidien, Brioche Dorée, Cojean, CROUS Mini R, etc.

Qu'est-ce qu'un concept d'identité ?


Un concept d'identité comprend la création des codes architecturaux et de design de la marque,
à savoir :
/ l'enseigne {mise en scène du logo) ;
/ le traitement de la façade ;
/ le mobilier de présentation des produits y compris les vitrines ;
/ le mobilier {tables et chaises) ;
/ les comptoirs ;
/ le mobilier caisse ;
/ /'éclairage ;
/ la PLV;
/ les vitrines ;
/ le merchandising ;
/ le packaging, les cartes et les emballages ;
/ les cabines {dans le cas de /'habillement).
À ces concepts d'espaces et graphiques viennent s'ajouter, depuis ces dernières années, le design
sonore ou encore le design olfactif qui participent à /'identification de la marque par les clients et
consommateurs.

Vl
(!)
0


w
L!)
.--t
0
N 29. Voir lexique.
@ 30. Voir lexique.
.......
.r::.
Ol
·;:::: 90
>
o..
0
u
Les phases d'étude z
0
/ Étape n° 1 : analyse de l'environnement et de marques simi laires. I l s'agit de dégager 1-
les points clés et les valeurs propres à la marque (en général cela fait l'objet d'un cahier z
des charges remis au designer par les marques ; s'il n'est pas remis, il est impératif w
>
de le fournir). a:
w
/ Étape n° 2 : pré-concept d'identité architecturale. Il se présente sous la forme d'es­ 1-
quisses, de planches de tendances ou de toute autre forme de présentation du contexte z
et des enjeux du projet. ...

0
/ Étape n° 3 : finalisation du concept d'identité architecturale. I l s'agit ici du projet déta i l lé. o..

<(
I
u


a:

(f)
w
a:

1-


ü

1-
w
en
>
w
0
..

w
(.9
0
_J
U) 0
QJ 0
0
L. 0

w l­
I
Lf)
r-l -w
0 Design commercial-identité architecturale (design d'environnement} :
N L'Œil, 2006. Design Robert Gervais Studio, 2006. © André Thoraval. �
@
...,
.r::.
Ol
·c 91
>-
0..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
/ Étape n° 4 : adaptation du concept aux premiers points de vente.
/ Étape n° 5 : déclinaison du concept dans les corners et shops in shop.
/ Étape n° 6 : conditions de l'établissement du cahier de normes.
/ Étape n° 7 : conditions de cession de droits.

La réalisation

Il s'agit de la mise en place du concept d'identité architecturale dans les différents points
de vente, magasins ou espaces de vente. L'étude pour une marque se déroule selon un
cursus identique à l'architecture intérieure d'un lieu privé. Les options d'organisation des
appels d'offres et du chantier sont, el les aussi, identiques.
11 est souvent prévu de réalise r :
/ un préconcept sur papier (études au stade projet soit in abstracto, soit sur un site
donné) ;
/ une réalisation sur un site (ce site a u ra valeur d e prototype et pourra être corrigé
lors des réalisations suivantes) ;
/ le cahier des cha rges (comme pour un logotype) ou charte architecturale : outi l
reprenant l'ensemble des éléments.
Pour la réalisation sur un seul site, les 3 types de m ission de design d'espace
pourront être envisagés :
/ la mission complète de base ;
/ la mission complète et OPC ;
/ la mission de conception.

Les honoraires

Ce type de mission comprend 3 parties.


Vl
(!)
0
>. la création du concept
w
� La création du concept, avec ses codes spécifiques et exclusifs pour la marque, est
0
N rémunérée en honoraires forfaitaires. La charte a rchitecturale est aussi rémunérée en
@
.......
.gi
.r::.
92
>-
0.
0
u
Exemple de devis pour l'identité architecturale d'un lieu de vente

� 011 lf.Jf!OI' ou OO Il\ aocii6� CWt 1111 rep!McnM


H'SIReT
Cod NAf
Adrease prof�

w
1--
....__

Hom du prose! o.i cJe ren&eiQf18


OEVlS ME1 HOOOlOGIOUE. N 0

:2!
somma re <(
• awocho méthodologique I
Il annexe ��
Ill plooning
IV pe

<(
l-

>
0

(/) 0
QJ 0
0
1- 0

C.Ct pl'I o n p0u1 tKJt de d6fll'l11 d mon • pt ., � r pot r�Ch6
w
L() n\îl4 dO rapPf� et dl: Io psrtag . afil\ de dèga� uno " v1 '°" comm.un11 » et
•4aS61ftr de pana� 1a mémo 111S10n deslgroer-paftefl.alre de rense.gno
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 93

a..
0
u
Cette phase a également valeur d'observateur et de tête chercheuse des innovations en
cours et points d'intérêt ; à ce titre elle est la première phase du travail de veille qui
pourra devenir régulier.

Objectifs : Réaliser et partager une première approche de l'esprit recherché pour le


design des espaces des vente.

Livrables : « Moodboard » partagé de manière interactive et privée (notes, schémas de

y

principes, visuels et photographies), (version numérique) avec l'enseigne.

:�
Durée : 2 à 3 semaines

Mode d'intervention : Partages de tableaux ( visuels + annotations) ali ar le

� f� � nces
designer et par l'enseigne si certaines références Jeurs paraissent judici . Echanges


par e-mail, téléphone et Skype, actualisation des tableaux incluant le s
retenues.

Phase 1 ' synthese finale et P'°9'"mmabon 1 le caMe• ••4J:'"'r'.'


Cette première phase consiste à mettre au net le cahier d �
�asins au regard
rges design de


l'enseigne : contraintes d'usage, de prix, ergonomie de

\:..JC
d'observations qui seront menées sur l'expérience clie

Eléments d'enquête .


- expérience client en magasin

- fonctionnalités et ergonomie, point de v clients et des gestionnaires de magasins

C
if:çi
- composants et éléments optionnels

� �xploitab/e pour l'étude design


Objectifs : Proposer une synthèse du contexte d'usage d'un magasin type.
Disposer d'un cahier des cha

Livrables : Synthèse d /'a � ous forme de programmation design (notes, schémas


de principes, visuels et p aphies), (version numérique).


Remise d'un cahier des es design-refait et PLV de l'enseigne.

��
Durée: 3 à 4 semai

Mode opératoire anges réguliers par e-mail et téléphone / skype et rdv y compris sur

4r
lieux de ven

(/)
Phase ncept et "che<ches e<éatlves
Sur la base de la vision dégagée (phase 0) et du cahier des charges ( phase 1 )
QJ
0
1- recherche d'un concept global d'aménagement partiel des espaces de vente en vue de
,


w valoriser le produit.
L()
..--! Cette deuxième phase s'appuiera sur les conclusions des phases 0 et 1 pour
0
N
@
...,
.r:
Ol
·c 94

a..
0
u
définir et

énoncer des pistes conceptuelles, et

suggérer leur cadre esthétique et sémantique, pratique et technique, sous forme


d'esquisses en vue de valider les

traductions possibles des pistes créatives par rapport à la vision recherchée.

Propositions de 2 à 3 pistes pertinentes, et potentiellement exploitables da


T
� re


des objectifs fixés.
V
��
Les solutions avancées comprendront :

- une réflexion sur les services apportés par l'aménagement : sc lients et

\...)
gestionnaire de magasin, ergonomie



- une réflexion sur des propositions d'aménagement intérieur u de vente.

- une réflexion sur la mise en lumière

- une proposition de présentation produit

- une proposition de logique de design des bo �


��� aussures (actuellement support

�\..)
des produits)

- une réflexion ( si souhaité ) sur la maniè présenter les univers de marques (sous
forme de pistes créatives)

Obi""'' ' Propow le• P'"" a "C:J:;. • l'améoagemen/ é développe,.

� concepts et de la recherche crèative, (esquisses et



Livrables : Synthèse visualis


visuels 30), (version numèri

Durée : 6 semaines

_�
Y

Mode opératoire : es réguliers par e-mail et téléphone / skype/ rdv physique en fin

���
de phase.

��
A ce stade , ntéressant de prendre l'avis de gérants de magasins, de vendeurs

��
de l'ensei e clients sur les pistes proposées

Choix rection et d'un programme d'action test sur un magasin avec l'enseigne

'fo
:
P� 3 développement
(/) ppement de la piste retenue en phase test :
QJ
0 Cette deuxième phase résultera du choix d'une des pistes, (ou de la combinaison de
plusieurs options), pour définir la proposition à développer, et produire
!.....

w les éléments de validation du projet test.
L()
..--! - scénarisation de l'usage et rôle du graphisme
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 95

a..
0
u
- définition esthétique et technique des produits, (couleurs, matières, process, intégration
des composants)

Options dans les outils permettant la validation du projet :

- option maquette : maquette formelle, ou d'aspect, du produit, échelle 1 ou échelle


réduite, (pour une bonne validation du design produit, volume et/ou

4.>�
graphisme)

- option sourcing : sourcing d'une sous-partie du projet

��
- mise en espace à partir des plans, coupes et élévations de l'existant,

(;
lutions de
présentation produit proposées


'Ç'
Objectifs : Développer la solution retenue et produire les éléments p tant la validation

��
du projet.


Livrables : Documents de synthèse du projet (hors options),( ions 3D et intégrations
graphiques, plans techniques, visuels des produits et de l'a ement) (version


numérique).

Durée : 4 à 6 semaines.
c
Mode opératoire : échanges intermédiaires par e- tltâilèt téléphone, rdv pour présentation
des livrables �

:;:,f?.�
Phase 4 : finalisation
Adaptat;oo ao pmœ""' de pm de fabboatioo • Cette ph3'e oood";ra ;
finaliser le projet pour garantir s atibilité industrielle. Elle pourra se faire en

.
parallèle d'un échange avec le ou partenaires industriels envisagés.


- Production des plans de

- Prnwipbo°' dé



e : fichiers 20 et 30

o"it
- Plans et élévat plantation dans le magasin test, descriptif
s;;i

- Consultatio bricants concernés par lot, aide à l'analyse des offres

Les d


°.i!!f. produits serviront à la réalisation des prototypes : des outils de


préser n et de leur cadre en terme d'aménagement.

(/) Obj : Finaliser la conception en vue de sa réalisation et du prototypage.


QJ
0
1- Livrables : fichiers 3D et 2D compatibles fabricants et prescriptions détaillées, (version
>­ numérique).
w
L()
..--! Durée : 3 à 4 semaines .
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 96

a..
0
u
Phase 5 suivi de mise en oeuvre sur un magasin test
:

Suivi auprès de (ou des) fabricant(s) et /ou entreprise retenu(s).

- Encadrer les évolutions mineures dues à la fabrication.

- Garantir les évolutions du projet dans le respect du concept design validé.

Objectifs : Assurer la conformité entre projet et prototype.

Livrables : Compte rendu des évolutions et choix effectués sur le projeU.



Y
.4;...
7'(;
��
numérique).

Durée : à définir à l'issue de la phase 5 avec les entreprises rete

Temps 2: accompagnement de l'équipe à plus long term�


des magasins, incluant l'expérience client dans son en

�(web et e-commerce,
sur le développement

<�

identité olfactive et sonore) �

Phase 1 Développement espaces de vente


:

""

:f"é : enquête auprès des clients et
Sur la base des enseignements du test :

\..)
- recueil des plus et des moins du projet te
gestionnaires du magasin

- établissement d'un cahier des char� al destiné à la réalisation des autres magasins

ça-S-
et/ou point de vente

- défiomoo de la ;olte . doooe ét,de et oomplémeot . doooec '


- son
- odeur
- aménagement plu � al . . . .

Sur l a base uc � gagé.

Phase 2 Veille e
: ompagnement sur les autres domaines design
La phase 2 p�à se dérouler en même temps et en parallèle à la phase 1 du temps

�r��
2
e à définir après le temps 1 : collaboration sous forme d'accompagnement
.
Mode opé
régu li

(/)
'1::5
"\.I e•Umé

QJ Temps 1
0
!..... Phase O : Identité recherchée 2 à 3 semaines h.t. 5 000 €
>­ designer : 2,5j/semaines 5j 700 € /j =
X h.t. 3 500 €
2j X 400 €/ = 800 €
w
assistant : h.t.
1j X 700 €/j = 700 €
L() manager h.t.
r-i
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 97

a..
0
u
Phase 1 : Programmation 3 à 4 semaines h.t. 7 050 €
designer : 2,5jfsemaine 9j x 700 €fj h.t. 6 300 €
assistant : 1j x 400 €fj h.t. 400 €
manager 0,5 x 700€fj h.t. 350 €

Phase 2 : Concept :6 semaines h.t. 1 3 650 E




designer : 2,5jfsemaines 15j x 700 €fj = h.t. 1 0 500 €
assistant · 7j x 400 €fJ h.t. 2 800 €
manager 0,5x 700€fj h.t. 350 €

Phase 3 : Développement :4 à 6 semaines à chiffrer selon l'axe de déve �pèment choisi


(de l'ordre de XXX k€ jusqu'à la réalisation effective selon les options �� en oeuvre
choisie en phase 2)

Cession de droits : non compris devra faire l'objet d'un accord de"'-ion fixant le prix

�\'
et les modalités.

Ill. Planning

Phase O : novembre
��

Phase 1 : décembre

c
Phase 2 : janvier ffévrier

()
Phase 3 : mars/avril


Phase 4 : mai
Phase 5 : juin/début juillet

�c
IV. Coo.fü"Uoo de l'éq";pe projet

Designer principal: M.


Assistants

� 'Ç"""
Assistant(e) 1 Profil

Assistant (e) 3

Ce devis

Assistant (e) 2 Prof

�� le 3 mois.

Modali �è lement

"1!1 as
·

Aco · la signature 30%


Pa 50% au démarrage
�� a remise

(/)
QJ �alités pour études sans suite : à préciser
0 Modalités d'interruption de mission : à préciser
1- Droits de propriété intellectuelle : Propriété de l'auteur NON CEDES

w
L() Le designer la Société
« »
..--! bon pour accord date
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 98

a..
0
u
honoraires forfaitaires (tarification en plus pour les adaptations et éléments supplémen­ z
tai res de mise à jour). 0
1-
z
la cession et la non-cession de droits w
>
a:
/ En cas de cession, celle-ci est en général calculée sur un forfait global ou bien par w
espace de vente. Elle fait l'objet d'un contrat de cession de droits par l'auteur. 1-
z
/ En cas de non-cession, l'auteur conserve ses droits d'adaptation sur chaque site. Une ...

mission de maîtrise d'œuvre d'adaptation doit alors l u i être confiée et ce pour chacun 0
des sites de reproduction de la création. o..

<(
la mission de maitrise d'œuvre I
u


La mission de maîtrise d'œuvre pour la réalisation des espaces est rémunérée au a:
prorata du montant des travaux (%). Cette mission de réalisation des travaux comprend :
/ soit l'esquisse de l'adaptation du concept sur chaque site (plan d'implantation, éléva- (f)
tions au stade esquisse) ; w
a:

/ soit la mission de conception al lant jusqu'à la préparation des appels d'offres par site ; �
1-


/ soit la mission complète de base avec la direction du chantier. ü
Ce double aspect explique que certaines agences, dites de communication ou de design
graphique, s'emparent de l'aspect concept et sous-traitent la partie maîtrise d'œuvre à 1-
w
des architectes ou des maîtres d 'œuvre implantés localement (ce qui est indispensable
pour des réalisations internationales). en
>
C'est le cas par exemple des boutiques Cartier et Fauchon et des CROUS Mini R. w
0
..

L'offre de décoration ou coaching en décoration w


Il s'agit d'une mission ne touchant pas aux volumes, mais au traitement des espaces : couleurs, (.9
textures, revêtements et mobilier. Cette mission est développée dans /'ouvrage de Karine Mazeau, 0
_J
Démarrer son activité déco, aux éditions Eyra/les.
U) 0
QJ Les honoraires sont établis au temps passé à la demi-journée par exemple -, puis forfaitisés dans
- 0
0
L. 0
>­ certains cas, selon les accords entre les parties.
w l­
I
Lf)
r-l -w
0
N

@
....
.r::.
O'I
·c 99
>-
0..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
7. L'offre de mobiHer
Elle comprend les missions de prescription, d'achat ou de design mobil ier.

Mission de prescription

Il s'agit d'une aide au choix réalisé par l e cl ient du mobilier du négoce : cette mission
est rémunérée à hauteur de 1 0 à 1 5 % sur le montant des commandes, hors remises, et
réglée par le cl ient.
Les l ieux de vente (revendeurs) réservent une commission en sus au prescripteur qu'il
peut décider de rétrocéder entièrement ou partiellement à son client.

Mission d'achat et revente

Tous les statuts ne permettent pas l'achat puis la revente d'objets et/ou de mobiliers du
commerce avec une marge commerciale. Attention donc à vérifier si cette activité est
comprise dans l'objet de votre société ou de votre activité notamment pour les architectes
d'intérieur :
/ dans le cas d'une société SARL, SAS ou SA, l'objet doit comprendre l e commerce de
produits, l'achat et la revente ;
/ dans le cas de l'auto-entrepreneur, l'activité d'achat et de vente est possible mais pla­
fonnée à un chiffre d'affaires de 82 200 euros annuel en 201 5 toutes taxes comprises
(voir chapitre 1 ).

Lisibilité contractuelle
Cette mission est à intégrer de façon lisible et différenciée dans le cadre des contrats de design
d'espace et de création de concept architectural.

Vl Mission de design de mobilier


(!)

0
> Il s'agit de la création de mobil ier spécifique ou de « modèles » (contract31 ). Le designer
w
L!)
peut être amené à dessiner des meubles sur mesure ou spécifiques. Dans ce cas, une
.--t
0
N
@ 31 . Voir lexique.
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 00
>
o..
0
u
tarification pour « commande spéciale » est à prévoir avec un pourcentage p l us important z
sur le prix d'achat (entre 1 5 et 30 %), ainsi que des frais de dessin. 0
1-
Si le statut juridique que vous avez choisi le permet (voir chapitre 1 ), il est recommandé z
de procéder à la vente des produits créés et d'inclure une marge commerciale sur le prix w
d'achat et de transport. Elle se calcule ainsi : >
a:
x
Exemple : (prix d'achat + prototype) coefficient de 1 ,3 à 2 prix de vente + TVA w
1-
=

+ transport et pose z
La méthodologie du design mobil ier est analogue à celle du design de produit32 .
...

0
o..
la création exclusive pour l'identité architecturale d' une marque �
Le prix de vente à la marque par le designer sera calculé sur les bases précitées ou devra com­ <(
prendre, a minima, les frais d'études et de redevance du designer, si la facturation est faite par le I
u
fabricant (soit 15 à 20 % en sus du prix de fabrication, destiné au designer).


a:
Dans ce cas, le designer devra réserver une couleur ou une texture de finition pour la marque et
réserver ses droits pour les autres modèles, finitions ou couleurs en vue d'une commercialisation
diversifiée plus étendue. En effet, on remarque que le contra et est souvent le point de départ de la (f)
w
commercialisation d'une collection originale dessinée par un designer. a:
Exemples : la chaise M a rly (café Marly au Louvre, design Olivier Gagnère), le fauteuil Coste by �
Starck (café Coste aux Halles à Paris, aujourd'hui détruit), la chaise CROUS/GNOUS par matali 1-


ü
crasset.

1-
w
en
>
w
0
..

w
(.9
0
_J
U) 0
QJ 0
0
L. 0

w l­
I
Lf)
r-l -w
0
N

@
...,
32 . Voir chapitre 2 .
.r::.
O'I
·c 101
>-
0..
0
u
8. L'offre de direction artistique/stylisme/colorisme
Cette activité concerne principalement la mode, les accessoires et la maison.
Elle consiste à :
/ d i riger la création de col lections de produits et de modèles pour une marque en insuf­
flant un esprit général : par exemple, la direction a rtistique de marque de mode et la
création de col lections exclusives d'accessoi res (pour les grandes maisons de couture)
ou de col lections haute couture (2 à 3 col l ections par an) ;
/ revisiter les formes et les couleurs d'une col lection existante de produits ;
/ être en charge des sélections et choix de produits pour une enseigne ;
/ être en charge de la sélection et du choix de produits existants sur le marché pour une
enseigne en les « siglant » avec le logo de la marque : direction a rtistique d'enseignes
comme Nature et Découvertes, Monoprix, Le Bon Marché, Conrad Shop, Merci . . . ;

ui
Q)
1....
0
>-
w
LI")
r-f
0 Stylisme : casseroles lngenio Tefal.
N
Design Sylvain Joly, Tefal, 1993. © Tefal.
@
.....,
..c
O'I
·;::: 1 02
>-
o..
0
u
/ créer des produ its spécifiques à partir de formes existantes comme les produits dérivés z
d'expositions ou de musées, les l icences de produits dérivés de couturiers : il peut 0
s'agir de boutiques des musées, d'accessoires pour des enseignes comme Monoprix, 1-
de licences de couturiers comme YSL, Cardin, Givenchy ; z
w
/ diriger la création ou le choix de nuanciers pour des fabricants de cou leurs, la créa­ >
a:
tion de produits de revêtements, de produits textiles, d'autres objets de décoration ou w
d'accessoires de mode. 1-
z
...

0
Mode de rémunération o..

Les honoraires sont en général soumis à un contrat de direction artistique pour une �
ou pl usieurs col lections, pour une durée déterminée et calcu lés sur un temps mensuel <(
I
ou annuel mis à disposition par le di recteur artistique avec ou sans charges de bureau u


intégrées et frais de fonctionnement. La rémunération peut être versée sous forme de a:
salaire avec un contrat de travail en COD (voir chapitres 1 et 3). Un intéressement sur
les ventes peut y être intégré.
(f)
Des redevances sur les produits créés sous le nom du designer sont parfois prévues en w
a:
sus de la rémunération. En effet, la direction artistique d'une maison de couture s'exerce

1-


ü

1-
w
en
>
w
0
..

w
(.9
0
_J
U) 0
QJ 0
0
L. 0

w l­
I
Lf)
r-l -w
0
N
Colorisme : Ressource®, 2013, collection « Confluence ». Design Robert Gervais. © Ressource®. �
@
...,
.r::.
O'I
·c 1 03
>-
0..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
à la fois pour les col lections haute couture (2 à 3 par an) seules ou avec celles des acces­
soires. Le d i recteur artistique est intégré aux bureaux de la maison et bénéficie de locaux
et de collaborateurs mis à sa disposition, le plus souvent choisis avec son assentiment.
En revanche, pour les col lections maison/décoration/sélection de produits ou autres, la
di rection artistique est souvent confiée à des stylistes indépendants ou à des bureaux
de style.

Il peut advenir que le styliste propose de faire fabriquer les objets qu'il a créés. Dans ce
cas, son devis comprendra :
/ Phase n° 1 : la création d'une col lection de X produits (prix forfaitaire par esquisse de
produits).
/ Phase n° 2 : les prototypes de chacun des produits sont sélectionnés au stade esquisse.
/ Phase n° 3 : la vente des produits - le prix de vente sera alors calculé sur (le prix
d'achat + transport) x (coefficient 1 ,3 à 2 par exemple) (marge de vente) + droits + TVA.

vi
(!)
'-
0
>-
w
L!)
.--t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 04
>-
o.
0
u
Exemple de contrat cadre de direction artistique

Projet Contrat collaboration DESIGNER / LA SOCIÉTÉ le 26/04/15

CONTRAT DE COLLABORATION

ENTRE

V
DESIGNER, styliste, domiciliée XXXXXXXXXXX
d'une part
«.>
<:>
:: SOCIÉTÉ, Société à Responsabilité Limitée au capital de ('�
, domiciliée XXXXXXXXXX, enregistrée au Registre du Commerce d� sous le numéro

XXXXXXXXXXX, représentée par son (sa)Gérant (e), M

d-'P'''' dOoomm,,_ " LA SOCIÉTÉ "


'

� :::::: ��
IL A E U CE QUI SUIT •

Go�

Article 1 : Objet du contrat

��
��
LA SOCIÉTÉ souhaite que DESIGNER, .� ersonae, assume la conception, la coordination
et le suivi d'un nouveau produit en
mode» distribué ou créé sous I
��orrespondance sur Internet dit « actualités de
e XXXX dans le domaine professionnel de la mode
féminine. Ces « actualités de m 1gne, seront proposés sous la forme de 5 ou 6 versions
»

annuelle et distribués interna ·on ment, sur la base du suppo�t européen. Ces « actualités de
mode» permettront à des a né de la marque LA SOCIETE de trouver des partis pris en
matière de mode, matièr es, formes, couleurs.
e voit confier par LA SOCIÉTÉ et accepte d'assumer en tant que
consultant extéri ·rection artistique du produit « XXX et des silhouettes et modèles


Japon et lndj1'fe1'1 'objet d'une adaptation de ce modèle crée pour l'Europe. Cette dernière
(hors graphism ettes, et infographie) pour l'Europe. Les autres territoires (USA Chine,
»

sera à la_? c usive de LA SOCIÉTÉ.


La m,ei � )...
ESIGNER consiste à:
i.� "1aque version de l'édition européenne, proposer 3 histoires de mode femme présentant
deT �entations de style, de couleurs, de matières, volumes, formes, couleurs. et illust;ées par
des visuels, des légendes et des croquis. Ces histoires seront validées par LA SOCIETÉ lors
d'une réunion de création,.
2. Pour chacune des histoires développées dans chaque version européenne, concevoir 3
(/)
QJ
silhouettes soit 9 silhouettes par version, en noir et blanc et en couleurs et 9 aplats par histoire,
0
!...-
>­ soit 27 aplats par version, en noir et blanc et en couleurs.
w
L()
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 1 05

a..
0
u
Projet Contrat collaboration DESIGNER / LA SOCIÉTÉ le 26/04/1 5

Article 2 . Rémunérations e t frais

2.1. Pour sa mission, LA SOCIÉTÉ versera à DESIGNER des honoraires dont le montant, a été

_,
arrêté à XXX euros H.T. par numéro d' »actualités de mode » et à titre exceptionnel XXXX euros
XXXX

�)..Y
H.T. pour le premier numéro de septembre soit un montant annuel de euros pour
l'année __ (XXXXX euros hors-taxes) pour 6 numéros et un numéro O.

Ce montant a été déterminé en estimant que DESIGNER devra consacrer en moyenn � �


10 journées d 'activité par cahier sur une durée maximum de 12 semaines par an.

Ces honoraires seront payés mensuellement par LA SOCIÉTÉ à DESIGNER s


�� n ation de


facture à réception de celle-ci Je 10 du mois suivant en chèque, au plus tard. '-""

douze mois à compter du Ier septembre _____,


Dans la mesure où Je présent contrat se poursuivra à l'identique après
le montant de ces ho !ff�
r-mière période de
ra l'objet tous les
·
�b
douze mois d'un réajustement automatique en fonction de l'évol au cours de chaque
période de douze mois, de l'indice des prix à la consomma
��
ié par l'INSEE et de la
demande de DESIGNER, ainsi que du travail à fournir et n e inférieur à XXXX euros

..-.S..�
H.T. par an (+ indice INSEE de la concurrence)

��
ifi
DESIGNER percevra, en sus de sa rému tm intéressement d'un montant
proport10nnel à: {'V
2.2

-X% du <hiff" d'offofr" ho�-""' ' � ""'


� :ô'
d'offoi" .nnu•I do LA SOCIÉTÉ géné<é

:�
par le produit « XXXX » et de toutes au 1étés qui seraient créées dans le monde, portant
sur le nom, l'activité et/ ou la marqu », sur les produits des silhouettes et modèles créés

:�
et/ou non créés par DESIGNER a· dans les cahiers de tendance,

- X%
P" l• produit • XXXX out'" wdéŒ> qui ><rni•nt """ d••• l• mondo pmtont k
du chiffre d'affaires hor sur le Chiffre d'affaire annuel de LA SOCIÉTÉ généré
"

Une comptabilité �4�


nom ,l'activité et/ou la m

é
�"'\"
XXX » .

établie par LA SOCIÉTÉ que DESIGNER pourra contrôler une


fois par an.

eit.n� ayables trimestriellement, les 15 avril, juillet, octobre et décembre de


;��

Ces somme
chaque ann ' , résentation de factures établies d'après un relevé remis par LA à
SOCIÉTÉ
DESIG es 15 jours suivant le trimestre écoulé.

:� offi P'''J,bl" •u' o<d" do mi"ion •t •u' •""'"''""" d'un œl••é •uqu•I �root joinO
tous es justificatifs nécessaires, LA remboursera chaque mois à DESIGNER, les frais
SOCIÉTÉ
de voyages et de séjours engagés par ses soins au titre de déplacements hors région parisienne
nécessités par l'exécution de sa mission.

(/) De même, après accord préalable et sur présentation d'un relevé auquel seront joints tous les
QJ
justificatifs nécessaires, LA SOCIÉTÉ remboursera les frais de téléphone portable, d'ordinateur
portable, de coursiers express et de port spécial que DESIGNER serait amené à engager
0
1-

w
L()
....-!
0
N 2
@
....
.r:
Ol
·c 1 06

a..
0
u
Projet Contrat collaboration DESIGNER / LA SOCTÉTÉ le 26/04/15

pour exécuter sa mission, frais techniques tels que, photos, frais de documents de présentation,
et tout autres frais autre que de prestations intellectuelles de DESIGNER.

Article 3: Personnel

DESIGNER, au titre de sa mission, au sein de LA SOCIÉTÉ, aura la possibilité de déléguer une


partie de ses pouvoirs à un ou des assistants de niveau indiscutable, pouvant lui apporter une
aide certaine sur le plan artistique.

L'engagement de ce ou de ces assistants sera soumis à l'approbation de DESI


SOCÎÉTÉ. LA SOCIÉTÉ s'engage d'ores et déjà à constituer, à partir du 1er sep e
plus tard, à recruter un(e) assistant(e) senior(e) à plein temps pour seconder D G

t;;
création des « actualités de mode » et les recherches correspondantes nécess · s. .

DESIGNER s'engage à assurer, dans toute la mesure du possible, la ...


tous les chefs de départements de LA SOCIÉTÉ, concernés par ce � e coopération entre
n veillant de très

�i ,

��}Jfi
près à l'unité morale de l'entreprise.

DESIGNER aura la faculté de demander au gérant de LA S engager ou de licencier le


personnel assistant collaborant directement avec elle L 1s'efforcera dans toute la

��
mesure du possible de faire droit à sa demande.

DESIGNER devra donner son accord sur l'eng personnel directement en rapport
avec elle. \..)V

�&-:
Article 4: Activité Professionnelle


DESIGNER mM""'ra " di•ntè ""' d• LA SOOÉTÉ.

Toutefois, DESIGNER s'engage . �ettre à PROMOSTY, pour accord, les collaborations de


créations de produits 1i i se ient soumises pour des bureaux de style directement
concurrents de LA SOCI s les domaines de la mode et ce, pendant la durée du présent


contrat.


A<tid• 5. Pmp<i tuelle

Les création
�/j �
e houettes pour LA SOCIÉTÉ par DESIGNER et/ ou auxquelles celle-ci aura
parti ipé ès leur approbation par LA SOCIÉTÉ, la propriété exclusive de LA SOCIÉTÉ
sous r ' e u respect du droit moral de DESIGNER selon les textes légaux en vigueur et du
a redevance pour cession des droits, qui lui est due selon l'article 2 paragraphe 2.2.


paie

2
D mmun accord entre les parties, le nom de DESIGNER (ne) sera (pas) mentionné sur les
pr s.

La Société LA SOCIÉTÉ fera son affaire du dépôt des modèles.

(/) Sous réserve des clauses ci-dessus, LA SOCIÉTÉ sera réputée libre d'utiliser les études objet du
QJ
contrat comme bon lui semblera sous sa propre marque LA SOCIÉTÉ et sans devoir faire
0
!..... référence d'un nom de DESIGNER.

w
L()
....-!
0
N 3
@
....
.r:
Ol
·c 1 07

a..
0
u
Projet Contrat collaboration DESIGNER / LA SOCIÉTÉ le 26/04/ 1 5

Après expiration du contrat, e n vertu des droits patrimoniaux d'auteurs, L A SOCIÉTÉ s'engage
à ne pas adapter ou s'inspirer directement des modèles créés par DESIGNER et/ ou ses
assistants sans l'accord préalable de DESIGNER.

En cas de cessation, de rupture ou de résiliation du présent contrat, un inventaire des dossiers et


silhouettes créées par DESIGNER ou ses assistants sera dressé. Dans le cas où une ou plusieurs


de ces études aboutiraient à la commercialisation de modèles nouveaux, sous licence de LA
SOCIÉTÉ, DESIGNER percevra une redevance de X % sur le chiffre d'affaire perçu par LA


SOCIÉTÉ pour sa commercialisation pendant trois ans à compter du début de la
commercialisation des produits « XXXX », conformément à l'article 2.2. du présen ?� t. e
nom de DESIGNER ne sera pas cité.

Après expiration du présent contrat, DESIGNER s'engage à ne faire auc n ,y


' da ation à la
presse mentionnant l'arrêt de sa collaboration ni à faire aucun commentair rL OCIÉTÉ et

r.
ce pendant une durée d'un an..

Et réciproquement, après expiration du présent contrat, LA SOCIÉT �� à ne faire aucune


déclaration dans la presse concernant DESIGNER.
� -,
Article 6 : Indisponibilité - Maladie

En cas de maladie ou empêchement, DESIGNER


« XXXX », des modalités à définir.
o�f..,�,
s ve a direction artistique du produit

En accord avec le client, DESIGNER devra do ruyi"'6111 cord sur la personne qui la remplacera

V

durant son indisponibilité.

'

� �
Article 7 : Confidentialité

a
DESIGNER ' '""'8' à ro"'°"'
présent contrat qu'après son
" '"""m'"' ro"f;de"tid "'"' P'"d'"' J, dmée d"
·on, à toute information dont elle pourrait avoir eu


connaissance sur LA SO I É ses activités. Cette obligation de confidentialité devra
également être respectée ut collaborateur de DESIGNER qui, à un titre quelconque,
·


interviendrait directem · directement dans l'exécution du présent contrat.

Mtide 8. CI'" ' "'°""

Le présent c nt a �� a été conclu par LA SOCIÉTÉ qu'en raison de la présence de DESIGNER et


de l'eng ris par LA SOCIÉTÉ qu'elle serait l'intervenant permanent de LA SOCIÉTÉ

��

Au
� ur quelque raison que ce soit, DESIGNER n'assurerait plus personnellement ce rôle

� 1tés, le présent contrat.


a LA SOCIÉTÉ, LA SOCIÉTÉ pourrait de plein droit dénoncer, sans préavis ni
in

Réciproquement, le présent contrat pourra être dénoncé par DESIGNER dans le cas où la
Direction Générale de LA SOCIÉTÉ viendrait à être modifiée pendant la durée du présent
contrat
(/)
QJ
0
!.....

w
L()
....-!
0
N 4

@
....
.r:
Ol
·c 1 08

a..
0
u
Projet Contrat collaboration DESIGNER I LA SOCIÉTÉ le 26/04115

Article 9. Clause de non concurrence

Pendant la durée du présent contrat, DESIGNER s'interdit de reproduire toutes créations


conçues avec et pour LA SOCIÉTÉ, au profit d'une Marque directement concurrente de LA
SOCIÉTÉ.

��V
Article 10. Durée - Résiliation

Le présent contrat, selon la volonté des parties, prendra effet le 1er septembre -
pour une durée minimum de quatre ans renouvelables.
--
� on�lu

6
Sauf le cas de non respect par l'une des parties de ses obligations contract i entraîne
pour l'autre partie le droit à résiliation immédiate sans préavis ni indemnit' 1 p ent contrat,
celui-ci est résiliable, après la deuxième année d'exercice, par l'une ou re s parties sous


réserve du respect de préavis de quatre mois. La décision de résiliation evr a ors être notifiée
par la partie qui en prendra l'initiative, à l'autre partie, par lettre re ée avec accusé de

� i,
réception.

�Ys
En cas de résiliation du présent contrat, les parties se retrou 1
acées dans la situation qui
était la leur, avant la signature du présent contrat, so r des dispositions de non­
concurrence.


En cas de résiliation et/ ou d'interruption du prése co r , il est convenu entre les parties que
les redevances sur les produits LA SOCIÉT · re du paragraphe 2.2 de l'article 2
continueront d'être versés à DESIGNER par S CIÉTÉ pendant une durée de trois ans à

Jm�'Û
compter de la date de résiliation et/ou d' du présent contrat.


A<tid• 11 Omit •ppH"bl• �

Le présent contrat est soumis a Français et tout litige relatif à son interprétation et/ ou à
son exécution sera de la co K u Tribunal de Commerce de Paris.

�L"V>';,
Fait à Paris, le
'" ' '"' "'m • ' '


LA SOCIÉ DESIGNER

�<$
(/)
QJ
0
1-

w
L()
...--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 1 09

a..
0
u
9. L'offre de design textile
Le design textile consiste à créer des collections de tissus ou des motifs à l'unité.

Mode de rémunération
Co11ections de tissus
Le mode de rémunération sera analogue à celui d'une d i rection a rtistique et calcu lé sur
la base de journées mises à disposition pour le processus de création : création des
motifs, mise au net, prototypage, suivi de fabrication, direction artistique des outils de
communication (catalogues, etc.).

Vente de dessins
Le mode de rémunération sera fonction de l'exploitation qui sera faite des dessins par le
fabricant et/ou le diffuseur d'une part, ainsi que de la cote de l'auteur d'autre part. Ce
mode de rémunération n'est pas très avantageux pour le designer.
Le design textile est souvent intégré à une enseigne de mode, le designer pourra avoir
le statut de free-lance ou de salarié (voir chapitre 1 ).

<iteit • <it •• OO
-� • <il> o• OO
U)
Q) •• •• •o o o
w
1....
0

LI")
r-f
0
·· �· <itO O O
N
Direction artistique : Robert Gervais pour Ressource®. Collection de couleurs. © Ressource®.
@
.....,
..c
O'I
·;::: 110
>-
0..
0
u
Les droits z
0
Selon la législation, ils devraient être proportionnels au chiffre d'affaires généré, mais 1-
ce mode de rémunération est peu usuel. Dans la pratique, un système de forfait est le z
plus souvent adopté. w
>
Les designers intégrés perçoivent rarement des d roits (voir Contrat de travail et droits a:
w
d'auteur au chapitre 3, p. 1 30). 1-
z
...

0
o..

<(
I
u


a:

(f)
w
a:

1-


ü

1-
w
en
>
w
0
..

w
(.9
0
_J
U) 0
Beetle 2 : sac imperméable réalisé à /'occasion des 25 ans de Nature & Découvertes. © Constance Guisset.
QJ 0
0
L. 0

w l­
I
Lf)
r-l -w
0
N

@
...,
.r::.
O'I
·c 111
>-
0..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
1 O. L'offre de web des;gn

Phases d'études

Les phases d'études sont similaires à cel les d'une étude design graphique.
Cette étude est complétée par la programmation du site, la proposition d'arborescences.
de système de consultation et de fonctionnement. d'intégrations, etc. La part graphique
sera traitée à part avec une méthodologie distincte.
La part de rédaction de textes et de titres est non négl igeable et pourra être chiffrée
à part sur une ligne spécifique de devis. Elle est généralement confiée à un rédacteur­
concepteur.
La partie « conception de logiciels » pourra être facturée sous forme de forfait et/ou de
temps passé. Elle sera valorisée par les d roits d'exploitation.

Mode de rémunération

Les honoraires sont forfaitaires ainsi que les droits : ils doivent prendre en compte les
util isations, la tai l le de l'entreprise et l'importance des utilisations.

Les droits de propriété intellectuelle

En général forfaitaires, ils dépendent de l 'utilisation qui sera faite des logiciels, des
arborescences et des graphismes créés.
Pour la partie conception de logiciel, la question de la cession des d roits doit être posée
et débattue. Sa négociation sera de préférence confiée à un spécialiste, des sommes
importantes pouvant être en jeu.

vi
(!)
.._
0
>-
w
L!)
.--t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 112
>-
o.
0
u
Exemple de devis pour la création d'un site web d'une entreprise

JOll l '7010

' 000.00
( 1..000.00
' 000 00

� 000.00
t 1 00000

'5000
( 1 000 00

( l.J60.00
( 1 4'1 �
tall lS

(/)
QJ
0 TSVP
1-

w
L()
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 113

a..
0
u
2/5

€ 1.040,00
Il. Développement et mise en place du site - Tentwelve

€ 520,00
· Etude, Analyse et rédaction d'un rapport de recommandations stratégiques

€ 520,00
· Architecture de l'information et Etude de fonctionnalités

€ 2.080,00
• Optimisation de 1·Ergonomie et de la Navigation

€ 2.080,00
· Intégration du site Publique (Front-End)

�.�OO
• Développement Gestionnaire de contenu (Back-End)
· Encodage du contenu initial a fîn de test, en un language
· Testing et validation

;"-- 1 0:� : �
1 2 mois
· Mise en production

�"-l 1 .250,00
· Hébergement site internet pour une période de

(;�
1 2 mois - En Option
• Gestion de Projet {Réunions, déplacements, etc.)


· Maintenance et support pour une durée de

€ 9.850,00
21 %(valide à ce jour) € 2.068,50
Sous total développement et mise en place du site

€ 1 1 .918,50
TVA Belge


Total TTC Développement et mise en place du site


�·
- Encodage du contenu final, en Français et en Anglais, à définir selon contenu fina V € 55,00 par heure
Note

- Un meeting de lancement de projet es·t inclus dans ce devis. Il est indispensabl s'assurer

cela peut se faire à distance, et ce y compris la formation (Screen


que l'ensemble des acteurs du projet sont sur la même longueur d'onde. Po r ui u projet,


+ video s
- frais de déplacements A préciser

Total

"
� € 18.200,00
€ 21.729,75

.ç;�(;
Coût complet de la prestation, TIC
Coût complet de la prestation, HT

'tt,.J
� e ont à établir directement avec notre
Paiement

5 50% à livraison.
Les conditions de paiement pour la partie développ m
partenaire Tentwelve. Praline requiert paiement de ature,

:�,
;;.:;;,:: ;;,;,;·,;:;:� ;;;,;�;,,:;;
illustration or printing. Expenses such as tra n
materials (such as colour inkjet pri t
:;:;,'�,;:,,;, ,;,:,;;,:; ;
rt, couriers, presentation

0 handling charge. Design expenses


low res scanning etc, will be charged
........................

��
are estimated at approximately 20

�"Y.o
as extra. These costs are subject to
o t e design fee.

" '°'"' � "'" �- ·-""'"'


Please send us an order form \ed copy of this estimate.

G'
(/)
QJ


4,>
0
!...-

w
L()
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 114

a.
0
u
11. L'offre de design sonore z
0
Le design sonore s'appuie sur la recherche de « résultats pertinents en termes de design 1-
sonore » . Pour cela, selon Louis Dandrel qui a créé Lite Design Sonore en 201 1 , « il faut z
w
avoir la maÎtrise de tous les éléments qui interviennent sur la perception des sons et de >
l'environnement sonore. Du son lui-même, à la manière dont il est diffusé, en passant a:
w
par sa propagation et le lieu dans lequel il est entendu, chaque élément de la chaÎne a 1-
une influence sur le rendu et l'effet produit » . z
....

Le son est intégré à l'espace, i l l'accompagne de façon à la fois fonctionnel le, utile et 0
esthétique et ce dans les lieux publ ics, comme les restaurants, les gares ou les musées. o..

Les phases d'études sont analogues à celles d'un produit.
<(
I
u
Mode de rémunération


a:
Les honoraires de création sont calculés au forfait sur une base de temps passé.
(f)
w
a:
Les droits de propriété intellectuelle

Les œuvres seront enregistrées auprès de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs 1-


ü
et éditeurs de musique) qui en gérera les droits.
Pour ce faire, un bulletin d'adhésion et de déclaration doit être rempli. Un service en l igne
1-
est mis à disposition par la Sacem. w
en
>
w
0
..

w
(.9
0
_J
ui 0
QJ 0
0
L. 0
>-
w l­
I
Lf)
r-l -w
0
N

@
....
.r::.
O'I
·c 115
>-
o..
0
u
Comment déclarer
s a c 1n _ç
,, une oeuvre à la Sacem
Vous souhaitez déclarer u n e oeuvre à l a Sacem.

Ces formulaires sont des éléments essentiels de la gestion électronique de documents que le Département de la
Documentation Générale et de la Répartition met en place.

Cette gestion électronique permet, principalement, la numérisation de vos bulletins de déclaration et des pièces qui
l'accompagnent ainsi que la reconnaissance automatique des informations figurant sur ces bulletins afin de les intégrer plus rapi­
dement dans nos bases de données.

Il est donc très important que ce formulaire soit complété avec soin.

Po I' dé larer une oeuvre R art


� l�
� -
ell�
�e - - - - - - - - - - - --.
Bulletin de Déclaration provisoire d'une oeuvre partielle

minée (paroles ou musique). li n'est cependant pas suffisant pour permettre à la


Ce formulaire permet de protéger une oeuvre qui n'est pas encore totalement ter­

SACEM d'assurer la répartition des droits. Lorsque l'oeuvre est achevée.


Un bulletin de décl�ration accompagné éventuellement d'une annexe (d. ci-des­
sous) doit remplacer ce dépot provisoire.

Pourdéclarer une oeuvre


Un texte de
urs présentation

Completer le bulletin avec l'une des


annexes dans les cas ci-dessous
Plus de
7 Ayants droit
Oeuvre Oeuvre
Symphonique Electroaccoustique

vi En cas de difficulté n'hésitez pas à nous contacter au : 0 1 .47.1 5.47. 1 5


ou à l'adresse électronique suivante : declaration.oeuvre@sacem.fr
QJ ,._

0 8
"'
1- �
Société civile à capital variable - 775 675 739 - RCS Nanterre
Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique
>-
225. av. Charles de Gaulle - 92528 NEUILLY SUR SEINE CEDEX
0

w
www. sacem.fr
R
N

L()
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 116
>-
a..
0
u
COMPLETER les cases en lettres majuscules.

Titre de l'oeu S o L E" 1 L R ou Gi €


Toutes les zones pr , • • 1 - •• ' " •• •• • "

complétées.

Durée * Nom *
Genre * Prénom *

Destination de l'arrangement.

_
Lorsque !'oeuvre fait l'objet d'un arrangement indiquer si
l'arrangeur est autorisé à recevoir des droits d'auteur pour toutes
..

-
exploitations ou seulement pour une forme d"exploitation (disque
..
. ._.. ._
référence n°.,bal ...).

Oeuvre extraite du film à compléter lorsque l'oeuvre est incor·


parée à la bande sonore d'un film.
...
...... �.
:.::.: =:.:.::..:: ::.. !
�=--==:.:.::..-== �-=
,........,._.. .


__ - -,
-.----- ---......- ­
Référence de l'enregistrement.
___ __
-----·--··-

A compléter lorsque !'oeuvre a été reproduite sur un phono­

.,._...
___ .. -..,.._
�.....
.... -·

........_.. ....
....
. .
.. ..__._.
..
gramme ou vidéogramme commercialisé (CD, Cassette audio ou

=::: .._::r:::��-:=.�-r.·
vidéo, CDRom, DVD, etc.).

,,..... .__ ..... ______ _ __


l'enregistrement de l'oeuvre en maquette sur un support de travail ou un échan·

-====----
=- · ._...._._. _ ___
tillon, ne peut pas etre considéré comme un support commercialisé et. dans ce cas,
...... .._ ·-�
aucune référence ne doit figurerdans cette zone.

Date et lieu de la 1 ère diffusion.


A compléter lorsque l'oeuvre à été interprétée au moins un fois au
cours d'un concert. d'un spectacle ... ou diffusée par une chaine de
télévision, une radio ou sur internet....

Créateurs Originaux de l'oeuvre 0 COCHER votre

ftompositeur
Pour cette oeuvre je suis
rôle et INDIQUER
en % la part de

�uteur ff*·*Jo% vos droits de

O Arrangeur
reproduction.

O Adaptateur
%
%

à 1 00,00%
La totalité des parts de tous les ayants droit de l'oeuvre
doit être strictement égal

votre carte d'adhérent ou, à défaut. votre numéro de compte


INDIQUER votre numéro de code international qui figure sur

(COAD) qui figure en haut à droite de vos feuillets de répartition.


-

-
-
-
-- --
--
-===-
-
-
�-

� .

(/)
-
QJ code international

0
!,__ -

w
L()
..--!
0
N
@
...,
.r:
Ol
·c 117

a..
0
u
1 2. L'offre de design de services
Le design de services connaît un essor considérable à la faveur d'un recours croissant aux
technologies numériques. On peut citer en exemples : le service clientèle d'Orange, d'EDF
ou de la SNCF. la création du service des Vélib' et Autolib'. Les entreprises s'efforcent de
transformer les objets de consommation en services auprès des uti l isateurs et consom­
mateurs qui entrent en interaction avec l'utilisateur et son environnement.
Le design de services comprend la conception du service lu i-même, son « idée » , puis
l 'étude de son fonctionnement, des outi ls et/ou des objets qui y sont associés. Ce design
englobe le design produit, le web design, le graphisme. le marketing, la communication.

N
Design de service : station et vélos Velib', JCDecaux pour Mairie de Paris, 2007. Design et photo Patrick Jouin. © Patrick Jouin.
@
.....,
..c
Ol
·;::: 118
>-
0..
0
u
le son, l 'image ou d'autres domaines encore selon le concept créé et ses appl ications z
connues ou inconnues au moment de sa création. 0
1-
z
Le mode de rémunération w
>
a:
La rémunération sera calculée sur la base d'un forfait de création du concept (établi à w
partir du temps passé par les coauteurs et des frais, puis réévalué en fonction des critères 1-
de notoriété du designer de l'entreprise cl iente et de ses moyens en communication). puis z
...

des honora i res d'études de chacun des éléments le constituant : 0


/ le ou les produits design ; o..

/ le graphisme ; <(
/ la charte d'utilisation. I
u


a:
Les droits de propriété intellectuelle

Les droits seront fixés en fonction de l'utilisation de ce service, soit selon le nombre (f)
w
d'utilisateurs, soit en termes d'intéressement, et selon des règles à définir de manière a:

contractuelle entre la marque et le créateur du service. Ces règles prennent en compte �


1-
l'importance (en nombre) du public auquel l e service est destiné ou bien l'importance en

ü
chiffres des campagnes de promotion qui l'accompagneront par exemple.
1-
w
en
>
w
0
..

w
(.9
0
_J
ui 0
QJ 0
0
L. 0
>-
w l­
I
Lf)
r-l -w
0
N

@
...,
.r::.
O'I
·c 119
>-
o..
0
u
1 3. L'offre de design lumière
Le design lumière est réalisé aussi bien pour des bâtiments, des espaces urbains, des
intérieurs ou des événements. Cette discipline a pris une grande expansion ces dix der­
nières années.
Les professionnels sont des « designers lumière », des « éclairagistes », certains spécia­
lisés dans l'éclairage de vitrines ou la muséographie, ou encore des plasticiens. On peut
citer en exemples :
/ les designers d ' Electronic Shadow (www.electronicshadow.com/) ;
/ l e plasticien Éric Michel, qui a notamment réalisé les immeubles des Moulins de
Pantin réhabilités en bureaux
(www.ericmichel.net/) ;
/ l e très célèbre James Turel l , artiste
américain, connu notamment en
France pour la mise en l umière du
pont du Gard (jamesturrell.com/).

Le mode de rémunération

Les étapes sont similaires à cel les


d 'une étude produit. La rémunération
est généralement forfaita ire.

Les droits de propriété


intellectuelle

Les droits sont le plus souvent forfai­


taires et dépendent de l'exploitation
(conditions, durée, etc.) ainsi que de la
U)
notoriété de l'auteur.
Q)
1....
0

w
LI")
r-f
0 Design lumière : Ex-île Design, Electronic Shadow (Naziha
N
Mestaoui et Yacine Ait Kaci), 2003. © Electronic Shadow
@
.....,
..c
Ol
·;::: 1 20
>-
0..
0
u
1 4. L'offre de design de paysa e z
0
Le design de paysage est réal isé par des a rchitectes paysagistes diplômés ou concepteurs 1-
paysagistes. Ils exercent en tant que maîtres d'œuvre. z
w
Les phases d'études sont proches de celles de l'architecture et de l'architecture d'inté­ >
a:
rieure et comprennent les appels d'offres et la direction du chantier, y compris la sélection w
et le choix des essences. 1-
z
Le maître d'œuvre réalise une analyse paysagère du site afin d'élaborer un diagnostic et ...

de dégager les solutions techniques les plus adaptées aux problèmes et contraintes posés 0
o..
par l'environnement. Il procède aussi aux relevés topographiques des terrains et s'occupe,
si nécessaire, des démarches administratives. Les plans techniques des terrassements, �
<(
des réseaux d'irrigation et des infrastructures lui incombent également. I
u


a:

(f)
w
a:

1-


ü

1-
w
en
>
w
0
..

w
(.9
0
_J
U) 0
QJ 0
0
L. 0

w l­
I
Lf)
r-l -w
0 Exubérance végétale - château de Versailles - Design Alexis Tricoire. © Image Yann Monel, 2010.
N

@
...,
.r::.
Ol
·c 121
>-
0..
0
u
I/� 111!U/!JJJj�l!JjjJJ {jj WJ)JJjjjJ!J l l l l l l l l//llllI
Le mode de rémunération

Le mode de rémunération, ana logue à celui des a rchitectes, est variable. I l peut être
calculé selon :
/ un pourcentage sur l e montant des travaux ;
/ l e temps passé (tel que décrit au chapitre 1 pour le cas général) ;
/ un forfait.
Les pourcentages par rapport au montant des travaux sont plus élevés qu'en architecture,
car la répétition de plans ou de modules n'existe pratiquement pas, et le suivi de chantier
est plus prenant en temps passé.
Les organisations professionnel les fournissent aux paysagistes, comme aux a rchitectes,
des g ril les de rémunérations indicatives. Les taux vont de 6 à plus de 20 % en fonction
de l'importance du montant de travaux et de leur complexité33 .

Les droits de propriété intellectuelle

Ils sont analogues à ceux des architectes : pas de droits sur un seul site, pas de repro­
duction possible sans la participation de l'auteur.

Vl
(!)
.._
0
>
w
L!)
.--t
0
N
@
33. Sources : www.onisep.fr et www.cidj.com/article-metier/architecte-paysagiste.
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 22
>
o.
0
u
z
En résumé 0
Les méthodologies des études de design, quel que soit le domaine, débutent toujours par 1r /'idée,
1-
la vision ou le parti » qui s'exprimeront de différentes manières selon les disciplines. Les devis z
et la facturation découlent de la méthodologie employée. w
>
a:
I.e design d'espace obéit à une méthodologie de projet encadrée par la profession d'architecte w
d'intérieur issue de celle d'architecte. La scénographie et l'identité architecturale en sont les 1-
z
...
corollaires avec leurs spécificités. Un devis ainsi qu'un contrat précisant les clauses générales
d'intervention est nécessaire. 0
o..
I.e design de création de l'idllntité an:hilet:turale d'une marque commerciale obéit à une �
méthodologie et à des devis spécifiques illustrés par un exemple. <(
Un contrat de cession ou non des droits est nécessaire ainsi que des devis fixant les modalités I
d'adaptation de la création sur les différents sites.
u


a:
La dlnn:tion artistique et le stylisme obéissent aussi à une méthodologie et à un mode de
rémunération annualisée. Le designer et le styliste peuvellt aussi exercer sous le statut de salarié (f)
d'une entreprise. w
a:

l.a t:réation de design temle fait l'objet soit d'un achat au dessin, soit d'un contrat de direction

1-


artistique s'il s'agit de collections, soit de salaire si le designer est intégré à une entreprise. ü
Le web design, le design de services, 111 design sonore et le design lumière suivront les méthodo­
logies du design produit (évoqué dans ce chapitre) avec des particularités concernant notamment
1-
les droits d'exploitation. w
en
I.e design de paysage est réalisé par des architectes paysagistes. La méthodologie, le mode de
>
rémunération et les rapports contractuels sont analogues à ceux des architectes. w
Pour chaque intervention d'études de design, un devis devra être établi et signé par le comman­ 0
..
ditaire avant le démarrage de l'étude. w
La mention du montant des droits est obligatoire et vient en sus des frais d'études.
(.9
0
_J
ui 0
QJ 0
0
L. 0
>-
w l­
I
Lf)
r-l -w
0
N

@
....
.r::.
O'I
·c 1 23
>-
o..
0
u
3

Bout de can
apé Bloc d'Eric Sch
mitt. © Eric Sch
mitt.
LA PROTECTION llT

DE LA CREATION
Le droit d'auteur protège l'auteur. En France, il est régi par la loi du
11 mars 1 957 étendue aux arts appliqués ; il n'y a pas d'obligation de
dépôt. En revanche, la propriété industrielle oblige au dépôt des dessins
et modèles ou du brevet d'invention, et/ou de la marque.

vi
(!)
'-
0
>-
w
L!)
.--t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 25
>-
o..
0
u
Propriété intellectuelle et droit d'auteur : principes
et pratiques
Le d roit d'auteur appartient au créateur auteur. Dans le cas d'une œuvre créée à pl usieurs,
les droits d'auteur sont gérés différemment. On distingue 3 cas principaux :
/ l'œuvre au sein d'une entreprise appartient, sauf accord exprès avec l'auteur (salarié
ou associé), au détenteur de la commande, c'est-à-dire à la personne morale sous le
nom de laquelle elle est divulguée ;
/ l'œuvre collective appartient soit aux coauteurs de manière collective et ne peut être
individual isée, soit à la personne morale sous le nom de laquelle elle est divulguée ;
/ l'œuvre de colla boration appartient à chacun des coauteurs pour sa partie de
collaboration individual isée.

Notions élémentaires

Le design en tant qu'art appliqué, l'architecture, l e g raphisme, la typographie, ainsi que


les créations de tissus et de mode sont « considérés comme des œuvres de l'esprit » 1 et
sont protégés par le droit d'auteur de façon générale.
Le droit d'auteur appartient à l'auteur qui a c réé une œuvre de l'esprit (exemples :
textes, écrits, dessins, sculptures . . . ).
Ce droit est régi en Fra nce par l a loi du 1 1 mars 1 957 : il est exclusif et opposable
à tous2 .
Aucune formalité d e dépôt n'est obligatoire3. L'enregistrement de l 'œuvre n'est donc
pas nécessaire.
L'auteur jouit, sa vie d u rant, du droit exc l usif d'exploiter son œuvre sous quelque forme
que ce soit et d'en tirer un profit pécuniaire. Au décès de l'auteur, ce droit persiste au
bénéfice de ses ayants d roit, pendant l'année civi le en cours, puis pendant 70 années

Vl
(!)
.._
0 1 . Article L1 1 2-2 du Code de la propriété intellectuelle.
> 2. L'auteur d'une oeuvre peut se prévaloir de ce fait auprès des personnes physiques ou morales.
w
L!)
.--t 3. Art. L 1 1 1 -2 du Code de la propriété intellectuelle : « L'œuvre est réputée créée, indépendamment de toute
0 n
divulgation publique, du seul fait de la réalisation, même inachevée, de la conception de /'auteur. L. n° 57 -298
N
du 1 1 mars 1 957. art. 7.
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 26
>
o.
0
u
après sa mort, pour les prérogatives d'ordre patrimonial, et perpétuellement, pour les
prérogatives d'ordre moral (voir ci-dessous).
Toutefois, l'auteur devra être en mesure d'apporter la preuve en cas de contestation,
d'où la nécessité de prendre certaines précautions qui sont développées p l us loin (voir
p. 1 29 et 1 30), comme :
/ signer du nom de l'auteur les dessins originaux avec la date de création sur le dessin
l ui-même ;
/ enregistrer l'antériorité de l 'œuvre par un dépôt de la copie de l'œuvre sous forme,
par exemple, d'une enveloppe Solea u auprès de l'INPI ;
/ pratiquer un envoi sous pli recommandé avec accusé de réception à soi-même
d'une copie des créations ; ce pli scellé, ne devra pas être ouvert par l'auteur ou le
destinataire et conservé tel quel ;
/ faire faire un constat d'huissier sur une série de dessins avec une date certaine.
Les prérogatives du droit d'auteur sont d'ordre moral d'une part et patrimonial d'autre
part, c'est-à-dire attachées à une va leur quantifiable.4

Nota bene
z
Le droit d'auteur ne nécessite pas de formalités contrairement au droit des marques, des dessins 0

t:
et modèles, et des brevets (propriété industrielle). Mais ce droit, qui naît dès la création de /'œuvre,
devra être prouvé s'il est contesté (propriété intellectuelle et artistique). L'auteur devra apporter la
"W
preuve de /'antériorité et de /'originalité de /'œuvre. a:
u
Droit moral <(
_J

« »,
w
/ L'auteur détient son droit moral qui est perpétue l et incessible en ce sens, i l lui a
appartient pour toujours.
z
/ L'auteur reste seul responsable de ce d roit. Les héritiers de l 'auteur peuvent le revendiquer, 0
même si l'œuvre est tombée dans le domaine public5 après extinction des droits d'auteur. l­
u
/ L'auteur peut en conserver la propriété « corporelle », c'est-à-dire son support maté­ w
U)
QJ f-
0 riel en original, par exemple le dessin ou le plan origina l .
L.

0
w a:
Lf) CL
r-l
0
N 4. Ces dernières sont régies par l'article L1 1 1-1 d u Code d e l a propriété intellectuelle (CPI). <(
@ 5 . Après 70 ans. _J
...,
.r::.
O'I
·c 1 27
>-
0..
0
u
Nota bene
L'acquéreur du support matériel (le dessin par exemple) en un exemplaire ne devient pas l'auteur
de /'œuvre et doit en rendre compte à l'auteur s'il désire /'exploiter.

Droit patrimonial
La propriété corporelle d'une œuvre est son support matériel ; la propriété incorpo­
relle, patrimoniale d'une œuvre est l'ensemble des droits attachés à l 'œuvre, en vue de
sa reproduction notamment. Elle est cessible à un tiers (fabricant ou exploitant).
Il est indispensable de dissocier le support de l'œuvre (ou original) et les d roits qui
y sont atta chés ; ce qui est le cas pour un tableau ou un dessin, par exemple, que
l 'acquéreur ne peut pas reproduire.

Champs d'application du droit d'auteur

Trois principes :
1 . Le droit d'aute u r ne s'a pplique pas aux idées ni aux concepts qui ne sont pas
formalisés par un support matériel : dessin, plan ou forme. La forme doit se d istinguer
de la fonction et de l'idée de l'objet. Les idées sont libres, l'auteur ne peut pas se les
approprier et ce selon le principe de la libre circulation des idées au nom de l'intérêt
général 6 . « Dans le langage juridique la forme prime sur /'idée. »7
2. L'auteur d'un cahier des c ha rges n'est pas considéré comme l'auteur de l'œuvre,
qui est le résultat d'une création personnelle de l'auteur : « Cependant ne saurait pré­
tendre à la qualité d'auteur la personne qui a commandé la fabrication et /'exécution d'une
trousse pour écolier en matière plastique en indiquant que la matière plastique doit être
transparente avec impression de petits pois. »
3 . Le d roit d'a uteu r s'a pplique, dans la loi française, aux œuvres d'art appliqué,
d'architecture, d e design, qu'il s'agisse d'œuvres uniques ou industrialisées.
En matière d'art appliqué, il est souvent recherché si l'œuvre est « nouvelle », contraire­
Vl ment à la « banalité », et si elle se distingue du domaine public antérieur qui, lui, est l i bre.
(!)

0
>
w
L!)
.--t
0
N
6. Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, article 1 1 .
@ 7 . Designers quels sont vos droits 7, Agnès Tricoire, éditions Pyramyd, 2014.
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 28
>
o.
0
u
Notions d'antériorité, d'originalité et moyens de preuve
La notion d'antériorité est celle qui est l iée à la date de création. La date certaine de
création doit être prouvée par des moyens appropriés8 .
Le caractère original9 de l 'œuvre est celui qui émane de la main de l'artiste ou qui a
été réalisé selon ses instructions et sous son contrôle et enfin porte l'empreinte de la
personnal ité du créateur.
L'original ité de l 'œuvre doit être reconnue, pour cela u n dé pôt est nécessaire 10.

Dépôt Soleau ou enveloppe Soleau

Elle est disponible à l ' I N PI pour un montant modique (de l'ordre de 1 5 euros). Elle consti­
tue le meil leur moyen de preuve de la date de la création.
Une fois complétée et remplie avec les documents papier, en copie, support matériel
de la création (ne pas mettre des originaux), elle est envoyée en recommandé à l ' I NPI.
L'enveloppe Soleau est formée de deux parties sécables. L'INPI en conserve une partie
pendant 5 ans, renouvelable une fois par paiement d'une redevance. L'autre partie est
renvoyée à l 'émetteur avec un numéro indiqué par perforation, sur les documents eux­
mêmes. I l est possible d 'insérer pl usieurs projets (dans ce cas, ils seront décachetés z
0

t:
ensemble) à condition toutefois de respecter les règles d'épaisseur maximum de 5 mm
équivalent à 1 0 pages recto verso et de documents perforables.
"W
a:
L'Institut national de la propriété industri e l l e u
L'INPI est un établissement public, entièrement autofinancé, placé sous la tutelle du ministère de
<(
/'Économie, de /'Industrie et de /'Emploi. Il délivre les brevets, marques, dessins et modèles et donne _J
accès à toute /'information sur la propriété industrielle et les entreprises. Il participe activement w
à /'élaboration et à la mise en œuvre des politiques publiques dans le domaine de la propriété a
industrie/le et de la lutte anti-contrefaçon. z
0

u
w
U)
QJ f-
0
L. 0

w 8. Voir ci-dessous et p. suivante. a:
Lf) 9. Par originalité, on entend l'empreinte de la personnalité de l'auteur (voir article L1 1 1 -1 et L 1 1 2-1 du CPI) par CL
r-l
0 rapport à d'autres de ses œuvres. Il s'agit toutefois d'une notion subjective. <(
N
1 0 . Voir p. 135 à 1 38. _J
@
....
.r::.
Ol
·c 1 29
>-
0..
0
u
Lettre recommandée avec accusé de réception

Elle ne devra pas être ouverte à réception pour pouvoir être décachetée, si besoin,
devant l e tribunal. Le cachet de la poste fait foi.

Constat d'huissier

On peut procéder à un constat par huissier qui enregistrera, dans un procès-verbal, les
pièces qui devront être datées et signées.

Parution dans la presse

La parution de la création dans la presse, quelle qu'elle soit, avec la mention du nom de
l'auteur et la date de la publication, peut aussi apporter la preuve de l 'antériorité. Elle
ne prouvera pas la date effective de la création. Elle divulgue la création au public, ce qui
n'est pas le cas de l'enveloppe Soleau, de la lettre recommandée ou du constat d'huissier,
qui demeurent secrets (jusqu'au jour où i l faudra en apporter la preuve devant le tribunal).
La parution dans la presse est en outre destructrice du caractère de nouveauté, empê­
chant ainsi toute protection, u ltérieure, par les dessins et modèles, ou par brevet.

Contrat de travail et droit d'auteur (œuvre collective)


L'existence d'un contrat de travail conclu par l'auteur d'une œuvre de l 'esprit n'emporte
aucune dérogation à la jouissance de propriété incorporelle des d roits patrimoniaux, dont
la transmission est subordonnée à la condition que le domaine d'exploitation des droits
cédés soit délimité (article Ll 1 1 -1 CPI).
Cependant, la jurisprudence nous interpelle, car i l est souvent admis et constant que le
contrat de travai l consenti à un créateur salarié entraîne la cession de ses droits patrimo­
niaux d'auteur à son employeur. Elle retient que le salarié auteur, ayant été payé par ses
salaires pour la cession de son d roit pécuniaire sur une œuvre qui n'était que l'exécution
de son contrat de travail, n'est pas fondé à demander une indemnisation à ce titre.
Vl
En cas d'œuvre collective « créée grâce au rôle d'initiative et de direction d'un ou d'une
(!)

0
> salariée, les droits relatifs à la création appartiennent à /'employeur, personne morale
sous le nom de laquelle f'œuvre est divulguée » 1 1 .
w
L!)
.--t
0
N
@ 1 1 . Code de la propriété intellectuelle .
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 30
>
o..
0
u
Œuvre de collaboration et œuvre collective
L'œuvre d e collaboration est la propriété de chacun des coauteurs qui sont propriétaires
de leurs propres apports de façon distincte. Les coauteurs doivent exercer l eurs droits,
d'un commun accord, en fonction de leurs apports respectifs. Une répartition des droits
sera donc définie entre les coauteurs.
Exemple : scénographie avec son. Coauteurs : le design d'espace appartient à X et le
design sonore à Y.
L'œuvre collective est, sauf preuve contraire. la propriété de la personne physique ou
mora le sous le nom de laquelle elle est divulguée 1 2 • sans d istinction de la part de chacun.
sauf accord entre les coauteurs.

z
0

t:
"W
a:
u
<(
_J
w
a
z
0

Œuvre de collaboration : Andrea, études scientifiques David Edwards. u
w
U)
QJ Production Le laboratoire, design Mathieu Lehanneur, 2009. © Véronique Huyghe. f-
0
L. 0
>­ La durée de la protection telle qu'elle est définie à l'article L1 23-3 du CPI pour les œuvres col lectives s'éche­
w 12. a:
Lf) lonne sur les 70 prochaines années, à partir du 1 er janvier de l'année civile suivant l'année de publication. Si les CL
r-l
0 composants d'une même œuvre, anonyme, collective ou publiée sous un pseudonyme, sont publiés en différé, le <(
N
délai court alors à compter 1 er janvier de l'année civile suivant les dates de publication respectives. _J
@
...,
.r::.
O'I
·c 1 31
>-
0..
0
u
1/W�iJJ tlJljJ/�l///llllllllllllllll/11

Œuvre collective : tramway L 1, TAM (agglomération de Montpellier). Design Mattia Bonetti et Elizabeth Garouste, 2005.
© Mattia Bonetti-Efizabeth Garouste/Image 3D-DEIS Paris.

Exemple : tramway l ignes 1 et 2 de Montpel l ier. Coauteurs : Mattia Bonetti et El izabeth


Garouste

Notion de copyright
Le copyright diffère du d roit d'auteur. I l va à celui qui exploite la création et non au
créateur seul.
« Ce système légal appliqué aux États-Unis et en Grande-Bretagne notamment, est basé
sur l'encouragement de /'industrie et du progrès, privilégiant souvent l'investisseur et
non l'auteur. »
U) Il est l'ensemble des prérogatives exclusives dont dispose une personne, physique ou
Q)
1....
0 morale, sur une œuvre de l 'esprit originale.

w
LI") Si les deux textes de loi (droits d'auteur et copyright) tendent à se rejoindre sur la forme,
r-f
0 grâce à l'ha rmonisation internationale opérée par la Convention de Berne en 1 886, ils
N
diffèrent notablement sur le fond. Le copyright rel ève p l us d'une logique économique
@
.....,
..c
O'I
·;::: 1 32
>-
0..
0
u
et accorde un droit moral restreint, là où le droit d'auteur assure un droit moral fort en
s'appuyant sur l'auteur et son œuvre sur des fondements philosophiques français et
al lemands. 1 3

l'OMPI
/ L'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) est une institution spécialisée des
Nations unies. Sa mission consiste à élaborer un système international équilibré et accessible de
propriété intellectuelle qui récompense la créativité, stimule l'innovation et contribue au dévelop­
pement économique, tout en préservant l'intérêt général.
/ L'OMPI a été créée en 1967 par la convention l'instituant, en vertu de laquelle ses États membres
lui ont donné pour mission de promouvoir la protection de la propriété intellectuelle à travers le
monde grâce à la coopération entre États et en collaboration avec d'autres organisations interna ­
tionales. Elle a son siège à Genève (Suisse).

Propriété intellectuelle et propriété industrielle :


généralités
En vertu du principe de l'unité de l'art, toute création protégeable par le dessin et modèle z
est aussi protégée par le droit d'auteur 14 . 0
Une création à vocation industrielle est donc, en principe, protégée par l e droit d 'auteur t:
"W
comme une œuvre d'art unique. a:
Cependant, c ette ca ractéristique est attachée au droit franç ais. Certains pays ne u
reconnaissent pas le d roit d'auteur aux œuvres d'art appliqué comme le design. <(
_J
w
a
z
0
1 3. En effet. la théorie de la personnalité met en relief le rôle du créateur. Pour Emmanuel Kant, le lien qui unit l­
l'auteur et son œuvre doit être compris comme une partie intégrante de la personnalité de son créateur. Pour
u
U) w
f-
QJ Hegel, c'est la manifestation de volonté de ce dernier, dont le fruit constitue l'œuvre, qui fonde le droit. La théorie
0
L. de la personnalité se présente donc comme un fondement particulièrement adapté aux conceptions française et 0

w allemande du droit d'auteur, qui consacrent le concept de droit moral. Le détenteur du copyright peut modifier une a:
Lf) œuvre sans autorisation de l'auteur alors que le droit moral laisse l'auteur et ses héritiers seuls juges du respect CL
r-l
0 de l'intégrité de l'œuvre. <(
N
@
1 4 . Il s'agit de la notion de cumul de protection, voir 1111.1 du CPI. _J
...,
.r::.
O'I
·c 1 33
>-
0..
0
u
Exploitation à l'étranger
Il est recommandé, si l'auteur désire exploiter son œuvre à /'étranger, de la protéger par des
moyens reconnus dans les pays concernés.

S'il est toujours intéressant, dans le but de comprendre les mécanismes de la propriété
intellectuel le, de comparer la protection conférée par le droit d'auteur à celle conférée
par le brevet, i l est fortement recommandé, en revanche, de s'abstenir d'une quelconque
forme de conclusion en faveur de l'un ou l'autre des dispositifs. La propriété intellectuelle
dépend d'une stratégie générale de protection et sa lecture juridique est complexe : la
confier à un spécial iste, avocat en droit de propriété intellectuelle ou cabinet spécial isé
en ce domaine, est fortement recommandé.
En effet, un tel diagnostic est souvent trompeur, étant donné les nuances majeures
en durée des d roits et en forme nécessaires à leur constitution, nuances qui tendent
à faire apparaître le choix du droit d'auteur comme plus pertinent.
Il est également fondamental de rappeler que le brevet seul protège l'invention à carac­
tère technique, et non le droit d'auteur seul, et ce si les conditions de dépôt du brevet
sont acceptées par l'organisme de dépôt.
En conc l usion, étant donné l'importance des nuances en matière de protection de la
propriété intel lectuelle, i l convient d'en définir les axes et la stratégie au cas par cas.

Notions élémentaires pré l i minaires


Le Code de la propriété intellectuelle (CP!) recouvre la législation relative à la propriété littéraire et
artistique, d'une part, etla propriété industrielle, d'autre part, alors qu'elles sontsouvent confondues.
La propriété littéraire et artistique (œuvre collective, de collaboration) dépend du droit d'auteur.
La propriété industrielle est celle qui est conférée par un dessin ou modèle, un brevet ou celle des
marques. Elle est liée à des formalités de dépôt.

La protect;on des dess;ns et modèles


Vl Principes et durée
(!)

0
w
> La protection des dessins et modèles est assurée par le concours de deux lois.
L!) Il est d'usage de distinguer la matière des dessins et modèles de celle de la propriété
.--t
0
N l ittéraire et artistique, et de les traiter séparément.
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 34
>
o..
0
u
Cette distinction n'a pas de valeur juridique étant donné que la jurisprudence reconnaît
depuis longtemps au créateur d'une œuvre d'art appliqué, si modeste soit-elle, la protec­
tion des lois sur la propriété a rtistique, permettant aussi bien au peintre ou au sculpteur,
s'ils le désirent, d'utiliser l e dépôt réglementé par la loi du 1 4 juil let 1 909 spécifique
aux dessins et modèles des a rts appl iqués. C'est-à-dire que les deux législations sont
exactement les mêmes.
À défaut de va leur juridique, cette distinction s'expl ique par le fait que les lois sur la
propriété artistique ne concernaient que les œuvres d'art pur 1 5 tandis que la loi de 1 909
était réservée aux dessins et modèles dits de « fabrique », c'est-à-dire aux arts appl iqués,
au commerce et à l'industrie.
La d u rée de la protection est de 5 ans à compter de la date de dépôt et peut être proro­
gée de 20 ans, puis de 25 ans, à compter de ce nouveau délai. Ce qui porte à 50 ans la
durée de protection, d'où l'intérêt du cumul des lois de 1 909 et de 1 957 quant à la durée
de la protection.

Modalités de dépôt à l'INPI

Le dessin et modèle français se dépose à l'INPI, chargé de la gestion des marques et


des brevets, si le déposant est domicilié ou a son siège social à Paris ou hors de France, z
0

t:
www.inpi.fr (déclaration par Internet ou sur papier).
En revanche, si le déposant a son siège social en France, mais en dehors de la capitale,
"W
il a le choix de le déposer de la même façon à l ' I N PI, au greffe du tribunal de commerce a:
et, en l'absence de celui-ci, au greffe de la juridiction qui statue en matière commerciale. u
Un mandataire ou un ayant droit de l'auteur peut également effectuer ce dépôt. <(
_J
Un même dépôt peut contenir plusieurs dessins et modèles à l a condition que l es w
produits appartiennent à la même classe, conformément à la classification établie par a
!'Arrangement de Locarno qui ne suit pas la logique de l'activité. Attention ! z
0
Le déposant doit fournir des reproductions graphiques, photographiques ou des échan­

tillons du dessin et modèle en double exemplaire et doit justifier du paiement des rede­ u
U) vances exigées. L'I N PI vérifie la validité du dépôt sur ces conditions de forme avant w
f-
QJ
0
L. publ ication du dépôt au Bulletin officiel de la proprié té industrielle (Bopi). 0

w a:
Lf) CL
r-l
0 <(
N
@
1 5. Voir lexique, p. 202, « Art et design : pièce unique ou en série l imitée ». _J
...,
.r::.
Ol
·c 1 35
>-
0..
0
u
Ce dépôt confère a u titulaire une date certaine de création et une présomption de
propriété sur le dessin et modèle.

L e dépôt simpl ifié


Une procédure de dépôt simplifiée a été créée à destination des industries renouvelant fréquem­
ment leurs collections, permettant de restreindre les formalités exigées, d'ajourner la publication
du dépôt et de garder le secret pour une durée de 3 ans.

Conditions d'application de l'INPI


Les caractères d'originalité s'appliquent à l'apparence et à la forme esthétique du produit.
ses lignes, ses contours. ses couleurs, sa texture ou ses matériaux.
Ce dépôt n'est pas appl icable dans le cas où la forme d'un objet, la disposition d'un
modèle, n'est inspirée que par sa fonction, son but util itaire ou pratique. Dans ce cas, la
protection devra être réalisée à travers un brevet d'invention. Mais il faut, pour que la
loi sur les brevets s'appl ique à l'exclusion de la loi sur les modèles de j u i l let 1 909, que
la forme de l'objet soit parfaitement inséparable de sa fonction, qu'on ne puisse obtenir
l 'une sans l'autre.

Exemple

Un fabricant lance sur le marché un modèle d'appareil de chauffage présentant un carac­


tère original qui le différencie des produits présents sur le marché. Si cet aspect nouveau
se caractérise par une forme esthétique et s'il obéit en conséquence à un simple élément
d'ornement, il sera protégé par la loi sur les modèles s'il est déposé et, à défaut, par la
loi sur les droits d'auteur.
En revanche, si cette forme nouvelle est déterminée par une amélioration industrielle de
l 'appareil, et si elle est inséparable de ce résultat, il s'agit alors d'une invention régie
par la loi sur les brevets d'invention.
� Si, enfin, les deux aspects coexistent, forme esthétique et caractère innovant, l'appareil
2 pourra bénéficier de la double protection sur les modèles et sur les brevets d'invention
� pour chacun des deux aspects.
L!)
.--t
0
N
@
.......
.gi
.r::.
1 36
>-
0.
0
u
Le titulaire
Le titu laire est la personne qui dépose le dessin ou le modèle à l ' I NPI. Cette personne
peut être :
/ le créateur, personne morale ou physique ;
/ l 'entreprise au sein de laquelle sera réalisée la création ;
/ le cessionnaire de la création (c'est-à-dire celui à qui l'exploitation de la création a été
cédée, selon accords contractuels) 1 6 .

Précautions élémentaires
Rappelons aux designers que chaque esquisse, dessin, plan ou image doit être signé de l'auteur sur
la partie graphique elle-même et, a minima, comporter un cartouche avec les noms et coordonnées
de l'auteur, ainsi que la date de création.

Les conditions de Ta protection


Deux conditions essentiel les doivent être réunies :
z
/ la nouvea uté du dessin et modèle déposé : celu i-ci ne doit pas avoir été divulgué 0

t:
antérieurement à la date de dépôt et ne doit pas être identique à un modèle déposé
antérieurement (art. L 51 1 -3 CPI) ;
"W
/ le caractère propre : lorsque l'impression visuelle d'ensemble qu'il suscite chez a:

l'observateur averti diffère de celle produite par tout dessin ou modèle divulgué avant u
la date de dépôt ou avant la date de priorité revendiquée (art. L 51 1 -4 CPI). <(
_J
w
a
Recherche d'antériorité
z
I l est nécessaire d'effectuer une recherche d 'antériorité préalablement au dépôt d'un 0
dessin et modèle afin de s'assurer de la pertinence d'un tel dépôt. l­
u
Toutefois, si une action en contrefaçon est introduite par un tiers, le tribunal vérifiera ces w
f-
deux conditions ; nouveauté et ca ractère propre. À défaut, le dépôt pourra être annulé.
U)
QJ
0
L. 0

w a:
Lf) CL
r-l
0 <(
N
@
1 6 . Voir lexique p. 205. _J
...,
.r::.
Ol
·c 1 37
>-
0..
0
u
En cas de doute, i l est préférable d'avoir recours à un cabinet spécia l isé dans la propriété
intellectuelle et industriel le. Grâce à son expérience juridique et technique, i l sera apte
à suivre et à gérer toutes les procédures concernant les droits de propriété intellectuelle
et industriel le, et à conseiller les auteurs dans leurs démarches et sur leur opportunité.
Ces cabinets sont soumis au secret professionnel.

Dépôt à l'étranger
Le dépôt se fait d'abord en France ou en Europe (dépôt groupé dans la Communauté
européenne). Déposé en France, i l peut par la suite être étendu par son titulaire - avec
une priorité de 6 mois suivant la date de dépôt français - à un dépôt dans la Communauté
européenne (prix attractif) auprès de l'OMPI et dans d'autres pays selon des conventions
internationales entre États.
Il convient de se faire préciser les pays concernés par la Communauté européenne et par
l e dépôt international - qui ne comprend pas l'ensemble des pays au sens politique ou
géographique du terme. En effet, le dépôt international est régi par !'Arrangement de La
Haye qui permet de fai re un dépôt unique dans plusieurs pays auprès de l'OMPI.

L a protection des dessins et modèles, mode d'emploi


Quelles sont les caractéristiques du modèle ?
Il s'agit d'une création originale, sous forme de représentation graphique, qui doit être caractérisée
de façon certaine et contradictoire par :
/ l'antériorité : date de création certaine ;
/ l'originalité : la création porte la marque de la personnalité de l'auteur et doit être reconnue
(dépôt nécessaire).
Où s'adresser pour le dépôt ?
À /'/NP/, /'OMPI ou /'OHM/ (Office de l'harmonisation dans le marché intérieur).
Comment procéder ?
/ L'antériorité est prouvée par une enveloppe Sa/eau, une lettre recommandée avec accusé de
réception à soi-même ou un constat d'huissier (voir p. 129 et 130).
Vl / L'originalité est prouvée par le dépôt de modèle.
(!)

0 Due/le est la durée ?
> La durée de la protection est de 5 ans et peut être prorogée de 20 ans, puis de 25 ans. Au total,
w
L!) elle peut donc durer 50 ans (formes, matériaux, couleurs, textures).
.--t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 38
>
o..
0
u
Le brevet d'invention
Généralités et durée

Le brevet est un titre de propriété industriel le, régie par le livre IV du Code de la pro­
priété intellectuelle. I l est délivré par l ' I NPI suite à un dépôt effectué par le créateur ou
l'inventeu r. Il confère un monopol e d'exploitation sur une invention et permet au titulaire
de s'opposer à ce qu'un tiers l'exploite sans autorisation.
Le brevet protège une invention technique. L'invention peut consister soit en un pro­
duit, soit en un moyen de fabrication permettant d'obtenir un produit ou bien un effet
technique.
La d urée du brevet est de 20 a n s . Au-delà, il entre dans le domaine public et peut être
exploité sans monopole du titu laire.

Nota bene
Seul le procédé est brevetable, le résultat peut être déposé sous forme de modèle.

Modalités de dépôt z
0

t:
Le dépôt s'effectue auprès de l'INPI, après qu'une recherche d'antériorité a été effectuée.
Une demande de brevet, comportant une description ainsi que des revendications, doit être
rédigée de manière très précise pour permettre une protection suffisante. Il est vivement "W
a:
conseillé de faire appel à un professionnel pour remplir toutes ces formalités. La demande u
de brevet peut également comporter des dessins et doit être résumée dans un abrégé.
<(
_J
Le dépôt sera par la suite examiné par la Défense nationale, puis au niveau administratif
w
et technique. Une fois un rapport de recherche établi, permettant d'apprécier la breveta­ a
bil ité de l'invention, le dépôt sera publié au Bopi.
z
0
Le titulaire du brevet l­
u
w
U)
QJ Le droit au titre appartient à l'inventeur ou à son ayant cause. f-
0
L. 0
>­ Si pl usieurs personnes ont réalisé l'invention indépendamment l'une de l'autre, le droit
w a:
Lf) au titre de propriété industrielle appartient à celle qui justifie de la date de dépôt la plus CL
r-l
0 ancienne (art. L 61 1 -6 du CPI). <(
N
_J
@
...,
.r::.
O'I
·c 1 39
>-
0..
0
u
Si l'inventeur est un salarié, l e droit au titre de propriété industrielle, à défaut de stipu­
lation contractuelle plus favorable au salarié, est défini comme suit :
/ dans le cas d'un contrat de travai l avec fonction de « recherche inventive », il appartient
à l'employeu r ;
/ toutes les autres inventions appartiennent au salarié, sauf dans le cas d'une invention
entrant dans le cours de l'exécution de ses fonctions, c'est-à-dire dans le domaine des
activités de l'entreprise.
Dans ces deux cas, le salarié peut toutefois obtenir rémunération.

Les conditions de protection

La protection est accordée à toute invention, à condition :


/ qu'elle soit nouvelle ;
/ qu'elle implique une activité inventive ;
/ qu'elle soit susceptible d'appl ication industrielle (art. 61 1 -1 0, 61 1 -1 1 ) - si son objet
peut être fabriqué ou utilisé dans l'industrie.

Protection à l'étranger

La convention de l'Union de Paris ouvre au titulaire un droit de priorité d'un an suivant


la date de dépôt français pour effectuer un dépôt communautaire ou international dans
les pays signataires.
Le brevet européen est un titre unique valable dans l'ensemble des pays de l'Union
européenne signataires de la convention de Munich. U ne seule demande est utile
dans laquelle il est nécessaire de d ésigner le nombre de pays européens où le
brevet prendra effet.
Le dépôt s'effectue auprès de l'Office européen des brevets (OEB).
Le système du Patent Cooperation Treaty (Traité de coopération en matière de brevets)
Vl
(!) permet de déposer une demande internationale de brevet. Elle n'engendre pas de déli­

0 vrance de brevet international, elle entraîne seulement l'obtention d'une protection pro­
>
w visoire permettant ainsi au déposant de vérifier la pertinence d'un dépôt de brevet dans
L!)
.--t un pays étranger.
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 40
>
o..
0
u
La protection des inventions, mode d'emploi
Quelles sont les caractéristique du brevet ?
Il protège une invention technique - un produit, un moyen de fabrication, un effet technique.

Où s'adresser ?
À /'INP/, puis à /'OMPI pour une protection internationale.
Comment procéder ?
Avec l'aide d'un conseiller pour sa rédaction.

auelle est la durée de la protection ?


20 ans.

La marque
Généralités et durée

La marque de fabrique sert à distinguer les produits ou services d'une personne physique
ou morale de ceux d'un concurrent (art. L 71 1 - 1 CPI).
Elle se distingue par des signes qui peuvent être : z
0

t:
/ la marque nominative : les dénominations sous toutes les formes tel les que des mots,
assemblages de mots, noms patronymiques et géographiques, pseudonymes, prénoms,
lettres, chiffres, sigles ; "W
a:
/ la marque figurative : les signes figuratifs tels que des dessins, étiquettes, cachets, u
logo, images de synthèse, hologramme, combinaisons ou nuances de cou leurs ; <(
_J
/ la marque sonore : sons, phrases musicales.
w
La durée de protection de la marque est de 1 0 ans, renouvelable indéfiniment. a
z
0
Modalités

u
Pour être protégeable au titre de marque, un « signe » doit être : w
U)
QJ f-
0
L. / distinctif : ce caractère s'apprécie à l'égard des produits ou services désignés dans le 0

w dépôt. Le signe ne doit pas être de langage courant, générique ou professionnel pour a:
Lf) CL
r-l désigner le produit ou le service concerné. Il ne doit pas être non p l us descriptif et ne
0
N pas être imposé par la forme ou la fonction du produit (art. L 7 1 1 -2 CPI) ; <(
_J
@
...,
.r::.
O'I
·c 1 41
>-
0..
0
u
1/W�iJJ tlJljJ/�l///llllllllllllllll/11
/ licite : le signe ne doit pas être contraire
à l'ordre public et aux bonnes mœurs
ni être trompeur.
/ disponible : la disponibil ité du signe
doit être recherchée par l'antériorité.

Titulaire

Le titulaire est la personne physique ou


morale qui dépose. Il n'est pas néces­
saire qu'elle exerce un commerce.

Conditions de la protection

Le dépôt s'effectue à l'INPI par le titu­


laire ou un mandataire.
Pour chaque marque, le déposant doit
remettre un dossier en 5 exemplaires.
Le dépôt de marque peut être réalisé
sous forme électronique ; dans ce cas, i l
n'est pas nécessaire d e préparer 5 for­
mulaires.
CROUS Mini M Toulouse, 2072. Design Praline -
Le dépôt se fait dans la classe OU les
David Tanguy - CNDUS. © David Tanguy
c lasses spécifiques à l'activité (voir
encadré). Une redevance 1 7 est à verser
pour trois classes, puis par classe supplémentaire.
/ Dépôt électronique : 200 euros pour 3 classes.
/ Dépôt papier : 225 euros pour 3 classes.
/ 40 euros par classe supplémentaire.
U)
Q)
1....
0

w
L/1
r-f
0
N
17. Tarifs en vigueur en 2014.
@
.....,
..c
Ol
·;::: 1 42
>-
0..
0
u
Qu'est-ce qu' une « classe » de produits et/ou de services ?
Un dépôt de marque n 'a pas vocation à protéger un nom de manière générale, mais un nom iden­
tifiant des produits et/ou des services. Pour plus de facilité, les différents produits et services ont
été organisés par classes. Les vêtements font partie de la classe 25.
Il vous appartient tout d'abord d'identifier les produits et/ou services pour lesquels vous déposez
une marque ; ensuite, vous devez les ordonner en fonction de la classification internationale et,
enfin, les mentionner sur le formulaire de dépôt de marque.
Source : www.inpi.fr

Enregistrement final

Dans les 6 semai nes suivant la date de dépôt, c'est au Bulletin officiel qu'il incombe de
publier la demande d'enregistrement. C'est l ' I N PI ou le cabinet de dépôt mandataire qui
doit d'informer cette publication officielle. À compter de la date de publ ication, le tiers
dispose de 2 mois pour s'opposer au dépôt.
La mise en exploitation de la marque doit se faire dans les 5 années suivant son
enregistrement. Elle ne doit pas rester inexploitée pendant 5 ans de façon consécutive,
sous risque de voir un tiers demander son annulation en justice. z
0

t:
Le déposant dispose de 6 mois après la validation de dépôt en France pour protéger sa
marque hors du territoire national.
"W
a:

Dépôt à l'étranger
u
<(
La convention de l'Union de Paris ouvre au titulaire un droit de priorité de 6 mois suivant _J
le dépôt en France pour effectuer un dépôt dit communautaire ou international. Le terme w
a
international ne recouvrant pas l'ensemble des pays, mais seuls les pays signa­
taires des conventions ad hoc. z
0

u
w
ui
QJ f-
0
L. 0
>-
w a:
Lf) CL
r-l
0 <(
N
_J
@
....
.r::.
O'I
·c 1 43
>-
o..
0
u
Le dépôt international s'effectue à travers l'I NPI auprès de l'OMPI. I l est également pos­
sible de réal iser des dépôts nationaux dans les pays qui ne peuvent être couverts ni
par un dépôt international (comme le Japon et les États-Unis, par exemple) ni par un
dépôt communautaire. Pour procéder à des dépôts à l'étranger, i l est recommandé de
s'adresser à un cabinet d'avocat ou de conseil en propriété intellectuelle qui dispose de
correspondants à l'étranger.

La protection de la marque de fabrique, mode d'emploi


Quelles sont les caractéristiques de la marque ?
La marque sert à distinguer les produits et les services.

Où s'adresser ?
À /'/NP/ (3 classes possibles dans un seul dépôt).
Comment déposer une marque ?
Directement sur le site de /'/NP/ ou avec l'aide d'un conseiller.

Due/le est la durée de la protection ?


Dix ans renouvelables. La marque doit cependant être utilisée dans les 5 ans suivant son dépôt
sous peine de nullité.

vi
(!)
'-
0
>-
w
L!)
.--t
0
N
@
......,
.r::.
Ol
·;:::: 1 44
>-
o.
0
u
En résumé
Le droit d'auteur ne nécessite pas de dépôt. En cas de litige, il doit être prouvé par ses caractères
d'originalité et d'antériorité.

La propriété intellectuelle et artistique comprend :


• le droit d'auteur ;

• la propriété industrielle : modèle, brevet, marque.

La durée de la protection
Droits d'auteur : 70 ans après la mort de l'auteur.
Modèle : 5 ans prorogés de 20 ans puis 25 ans ; 50 ans au total.
Brevet : 20 ans.
Marque : 10 ans renouvelables.

Les conditions de protection


Auteur : néant
Modèle : dépôt
Brevet : dépôt
Marque : dépôt
Pour ces formalités, il est recommandé de recourir aux conseils des consultants juridiques z
0

t:
spécialisés en propriété intellectuelle et auprès des conseillers de /'/NP/.

"W
a:
u
<(
_J
w
a
z
0

u
w
ui
QJ f-
0
L. 0
>-
w a:
Lf) CL
r-l
0 <(
N
_J
@
....
.r::.
O'I
·c 1 45
>-
o..
0
u
(/)
(1)
Exemple d'une cession en vue d'une exploitation semi-industrielle : chaise Lin 94. Design François Azambourg,
1-
0
>­ édition OCS-Oesign Composites solutions, 2009. © Fillioux&Fillioux.
w
IJ"l
.,.,
0
N
@
.....
.J::
Ol
·;:

a..
0
u
L'EXPLOITATION llT

DE LA CREATION
Une œuvre de design peut être cédée : soit elle est vendue en tant
qu'œuvre d'art en série limitée (cas des galeries d'art ou de la vente di­
recte par l'artiste ) , soit elle est cédée pour son exploitation industrielle
ou semi-industrielle. La propriété intellectuelle et artistique, les droits
d'auteur sont alors cédés à l'exploitant à travers un contrat. Nous verrons
dans ce chapitre quels sont les conditions et les domaines d'exploitation
des droits cédés et quels types de contrats les encadrent.

vi
(!)
.._
0
>-
w
L!)
.--t
0
N

.......
@
.r::.
Ol
·;:::: 147
>-
o..
0
u
l/l��l�l�l///lllllllllllllllll�
La vente en tant qu'œuVTe d'art
Une œuvre de design peut être une pièce unique ou bien être reproduite en série limitée
à 8 exemplaires auxquels s'ajoutent 4 exemplaires d 'artiste. Dans ces deux cas. elle peut
être vendue soit par l'auteur et par ses propres moyens, soit par l'intermédiaire d'une
galerie qui assurera la promotion du créateur et de ses œuvres.
Le prix de vente sera calculé sur la base du prix de revient multiplié par 2, 3, 4 ou 5 (le
coefficient dépend de la cote à la fois de l'artiste et de la galerie), majoré de la TVA à
taux réduit1 pour les œuvres uniques, à taux plein2 au-delà de 8 exemplaires vendus.
L'auteur sera rémunéré sur la base du prix de vente hors taxes après déduction de la part
de la galerie et du prix de production de l 'œuvre.
La galerie se rémunérera au pourcentage du montant de la vente, soit entre 40 et 50 %
du prix public TTC (prix de production de l 'œuvre compris).
La galerie pourra aussi participer totalement ou en partie au financement de l 'œuvre. Dans
ce cas, il est envisageable que sa part soit calculée sur le prix de vente, déduction faite

U)
Q)
.._
0 Exemple d'une œuvre d'art en pièce unique ou série limitée : le miroir à plumes Rouge. Design Olivier Gagnère pour la galerie
>­ Kreo, 201 1. © Mathieu Roquigny - Courtesy galerie Kreo.
w
LI")
r-f
0
N 1 . TVA à taux réduit de 1 0 %.
2. TVA à 20 %.
@
.....,
..c
Ol
·;::: 1 48
>-
0..
0
u
du coût de fabrication de l'œuvre. Ce coût sera remboursé au prorata des participations
de chacun à son financement à prix coûtant.
Si vous fabriquez l'œuvre en dehors de la galerie, sur vos deniers, il est recommandé de
rempl i r un contrat de dépôt (voir lexique) qui précisera la date du dépôt, le réceptionnaire,
en l'occurrence la ga lerie ou le(la) galeriste responsable, sa va leur de vente à la galerie
en hors taxes, son état (décrire les dimensions, les matériaux et ses caractéristiques) et
la durée du dépôt. Ce document permet à la galerie de contracter une assurance et à
vous-même d'être remboursé en cas d'accident (sinistre ou vol ). I l engage le galeriste
à vous rendre l'œuvre dans l 'état dans lequel vous l'avez déposée et à procéder, à ses
frais, aux éventuel les réparations.
Une galerie pourra demander à l'auteur un droit de regard sur ses créations à venir ou
même une exclusivité sur une durée 3 , pour un type de création, par exemple, par rapport
à un matériau. Ce droit se nomme le « droit de préférence » .
Exemple : X crée un l uminaire à partir de matériaux récupérés, la galerie Y pourra deman­
der une exclusivité sur ce type de création pendant 1 à 3 ans, par exemple.
Il faudra être vigi lant sur les contreparties de cette exclusivité, en termes d'exposition,
de catalogue et de communication, par exemple.
En tout état de cause, il est impératif de se mettre d'accord sur les conditions de fabri­
cation, de vente et de rémunération avant la commercialisation et d'en avoir une trace
écrite. Les comptes doivent être vérifiables par le designer et les noms des clients et
collectionneurs accessibles.

Conclure u n contrat avec une galerie


En France, les collaborations avec les galeries ne sont généralement pas régies par des contrats.
Cependant, il est préférable d'en conclure un qw prév01t :
un cadre général : exclusivité, droit de premier regard, droit de préférence, durée, rémunération,
accès au fichier clients et collectionneurs ;
/ une annexe au cas par cas tenant compte de la réalité de chacune des expositions précisant,
notamment, la charge de fabrication des pièces et la répartitwn du prix de vente, ainsi que les
U) délais et mode de règlement de /'auteur;
QJ / une exclusivité sur les pièces présentées est en général demandée par le galeriste.
0
L.
>­ Certains galeristes préfèrent proposer un contrat par exposition, pour la première en tout cas.
w
Lf)
r-l
0
N
@ 3. Une exclusivité devra toujours préciser la durée. le territoire et les conditions générales de son application.
....
.r::.
Ol
·c 1 49
>-
0..
0
u
l/lJ9jj)JJJ �ljjJ� l///llllllllllllllllI�
La cession des œuvres reproduites en série

La notion de cession de droits d'auteur

La cession de droits d'auteur est l'acte juridique par lequel une personne, ayant créé une
œuvre originale sur laquel l e elle est titulaire d'un d roit patrimonial et d'un droit moral,
cède à un tiers. dans des conditions à préciser dans un contrat, l e droit de reproduire et/
ou de représenter l'œuvre créée moyennant rémunération forfaitaire ou proportionnelle,
que l'on appelle communément la redevance ou royalties.
Dans la loi sur les d roits d'auteur, il n'y a pas d'obl igation d'écrit, le créateur doit toutefois
pouvoir apporter la preuve qu'il est l'auteur de l'œuvre.
Le designer
. cède ses droits de propriété intellectuelle en tant que céd ant à un
cessionnaire.
.

Le fabricant, l'éditeur et le distributeur


/ Le fabricant ne distribue pas, il fait appel à des distributeurs ou à des éditeurs.
/ L'éditeur peut être aussi fabricant ou faire fabriquer et diffuser à travers un réseau de distribution.
Il
vend à des professionnels (prix confidentiel).
/ Le distributeur ne fabrique pas, il vend au public (au prix public). Il peut faire fabriquer et vendre
dans son réseau de boutiques comme Roche Bobois et Cinna des fabricants qui sont également
éditeurs et distributeurs.

Le contrat retranscrit l e transfert de propriété entre le céd ant (le créateur auteur ou
détenteur de la propriété industriel le) et le cessionnaire (l'entreprise) qui devient pro­
priétaire des droits de propriété incorporelle sur la « création » contre rémunération forfai­
taire ou proportionnelle et pour une durée qui correspond, au maximum, à celle des droits
d'auteur. Cette durée peut être restreinte, selon la volonté de l'auteur ou des deux parties.
Afin d'encourager la création, la loi sur les droits d'auteur accorde un monopol e écono­
mique sur l'exploitation de l'œuvre qui permet aux auteurs de vivre de leur travail. La
Vl possibilité de céder ou de concéder les droits d'auteur favorise une large diffusion des
(!) œuvres.

0
> Les producteurs deviennent cessionnaires des droits d'auteur. Ils bénéficient a lors d'une
w
L!) sécurité juridique. Cel le-ci leur permet de rentabil iser leurs investissements dans la créa­
.--t
0 tion pour pouvoir, éventuellement, financer de nouvelles œuvres par la suite.
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 50
>
o..
0
u
Exemple de licence d'édition : collection de couteaux de table, design Jean-Michel Wilmotte pour La Forge de Laguiole.
© Thierry Moysset/Forge de Laguiole.

Les droits d'auteur ne sont accordés que pour une certaine durée, à l'issue de laquelle
les œuvres peuvent être librement uti l isées par tous (durée de vie de l'auteur et 70 ans
après sa mort).

Les conditions aénéral s obliaatoires à toute cession

1 . Les parties au contrat : le cédant et le cessionnaire.


2. L'objet : le produit et/ou la col lection.
3. La destination ou l'usage dans lequel l'œuvre va être exploitée
4. L'étendue : droit de reproduction, droit de représentation. droit d'adaptation (qui peut
être restreint ou ne pas être cédé) ; ces droits peuvent être cédés de manière séparée
et indépendante.

U) 5. Le territoire.
QJ
0 6. La durée.
À défaut, la cession est nulle (art. 1 3 1 -1 CPI)
L.

w
Lf)
r-l
0
N
@
....
.r::.
Ol
·c 151
>-
0..
0
u
l/lJ9jj)JJJ �ljjJ� l///llllllllllllllllI�
En sus, le contrat devra préciser :
7. Le procédé de fabrication de la reproduction.
8. Le prix de la cession : librement débattu (proportionnel ou forfaitaire).

Nature des droits cédés

Les droits cédés incluent droit de reproduction, droit de représentation et droit d'adapta­
tion. Ces droits peuvent être cédés de manière indépendante.

le droit de reproduction
Le droit de reproduction s'entend au-delà d'un seul exemplaire. La reproduction consiste
dans la fixation matérielle de l'œuvre par tous les procédés qui permettent de la com­
muniquer au public d'une manière indirecte. Elle peut s'effectuer notamment par impri­
merie, dessin, g ravure, photographie, moulage et tout procédé des arts g raphiques et
plastiques, par enregistrement mécanique, cinématographique ou magnétique. Pour les
œuvres d'architecture, la reproduction consiste également dans l'exécution répétée d'un
plan ou d'un projet type.
Il y a reproduction de l'œuvre quand bien même cel le-ci serait reproduite sur un support
différent de son support origina l .

le droit de représentation
Le droit de représentation est le droit de communiquer la création au public sur divers
supports : la représentation consiste en la communication de l'œuvre au public par un
procédé quelconque (images, brochures, miniatures, etc.).

le droit d'adaptation
Le droit d'adaptation d u modèle peut être restreint à un seul aspect, par exemple la
Vl
(!) couleur et/ou l a taille. L'adaptation désigne généralement la modification d'une œuvre

0 en vue de créer une nouvelle œuvre - un pot de crème de soin à partir d'un flacon de
>
w parfum, par exemple -, ou la modification d'une œuvre pour l'adapter à des conditions
L!)
.--t d'exploitation différentes .
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 52
>
o..
0
u
CONTRAT DE LICENCE

Entre les soussignés :

La Société , au capital de F, immatriculée au Registre du Commerce sous le numéro de


SIRET , domiciliée au
France
dûment représentée par Monsieur , en sa qualité de

y
ci-après dénommée "AB" d'une part,

: o��-\:)-<()
t

oodété , dom;o11;ee
dûment représentée par Monsieur , et ou toute personne morale qui tituerait,


ci-après dénommée " CD"

h_,.('��
PREAMBULE


CD exe ce une activité de designer : sa signature om bénéficie d'une certaine

�9
renommee.

AB est une société qui fabrique et commerci x.

Dans ce cadre d'activité, AB a dema �M



e lui céder le droit de fabrication et de

la loi du 1 1 mars 1957 modifi




commercialisation des Modèles créés

CD déclare que les Modèles C ·


bj
� . dans les conditions définies ci-après.

ésent contrat sont exclusifs. Ils sont protégés par


loi du 3 juillet 1985, ainsi que les lois en vigueur sur

�Î
les droits d'auteur.

Article 1 Objet
i�
·

Par les présentes, nfie à titre exclusif à AB les droits de fabrication et de


commercialisatio d adèles, ci-après dénommés "les Modèles", définis à l'annexe 1

;Ç,ire
ainsi qu'à l'Art présent contrat.

Articlez
') :



La pré ession est consentie pour le territoire suivant XXXX
V

Désignation des Modèles

L dèles seront annexés au présent contrat en phase prototype :

Ils sont constitués par tous les éléments que pourrait y apporter CD dans la mise au point
des prototypes.
(/) AB pourra soumettre à CD ses propres suggestions pour les modifications éventuelles à
QJ
apporter au prototypes des Modèles. Il est entendu que CD pourra à sa discrétion absolue
rejeter toutes suggestions formulées par AB dans la mesure où il est seul juge de toutes
0
!.....
>­ questions ayant trait à la qualité et au prestige des Modèles.
w
L()
..--! AB s'interdit de fabriquer ou de faire fabriquer par un tiers, de vendre ou de faire vendre
0 par un tiers un produit directement inspiré eUou dérivé des Modèles.
N
@
....
.r:
Ol
·c 1 53

a..
0
u
Réciproquement, CD s'interdit de créer un produit directement inspiré eUou dérivé des
Modèles à l'exception de modèles créés selon son propre style.

Article 4 - Conditions d'exploitation


4.1. Fabrication
AB s'engage à fabriquer ou à faire fabriquer à ses frais, dans un délai maximum de xjours
à compter de la signature du présent contrat, un prototype des Modèles qui devra

>o�
�,('
recueillir l'approbation écrite de CD.
:'\... )
Dès cette approbation acquise, AB mettra tout en oeuvre pour fabrique ! s à
�T

partir des prototypes et ce, en quantité suffisante pour répondre au e de la
clientèle. Les frais de voyage et de séjours de CD nécessaires aux erl mises au
point des prototypes seront à la charge de AB.
{ .�
AB s'engage à maintenir pendant la durée du présent contrat la � �
!t!f �
lité des Modèles
vendus de manière à protéger et accroître la renommée de t t.;D.

La qualité de référence sera celle définie par la premièr


�� �� r chacun des Modèles qui

"�
seront approuvés par les deux parties comme "mod s" .

4.2. Commercialisation
AB est autorisé à commercialiser les Modè �
dessus, soit directement soit en désigna
�� de
les territoires définis à !'Article
agents ou des distributeurs ou des
2 ci­

détaillants qui agiront sous sa propre res ns 1té.

AB s'engage à imposer à ses age


action de vente une image ho � s, tributeurs ou détaillants qu'ils offrent dans leur
s Modèles et de CD

AB s'engage à procéder
XXXX en XXXX �
�� nt de la commercialisation des Modèles lors du salon

AB s'engage à pro la promotion des Modèles dans le cadre de manifestations,


ans professionnels, à assurer un suivi presse régulier et à
��
· ·

expositions, foir

b�
��
promouvoir le s par des publicités, des catalogues, brochures et dépliants comme
il le fait, p I pour les autres produits eUou collections édités et commercialisés
sous s


��V age à mentionner le nom eUou la signature de CD, sur chacun des Modèles
é � dans toute publicité ou promotion dans le graphisme et caractère qui seront
annexés ultérieurement avec les dessins des Modèles et ne devra pas l'utiliser ou en
autoriser l'usage sous une forme abrégée.

Tout document publicitaire eUou destiné à la promotion des Modèles doit être soumis au
préalable à CD pour avis.

(/) La conception de l'étiquetage et de l'emballage des Modèles fera l'objet d'une


QJ
concertation préalable des parties au présent contrat.
0
!.....
w
>­ AB s'engage à faire respecter les dispositions énoncées ci-dessus, par les distributeurs ou

L()
....-!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 1 54

a..
0
u
agents et ce, dans le seul but de la vente des Modèles.

4.4. Sous licence


AB ne peut céder en totalité ou en partie le bénéfice des présentes sans l'accord écrit et
préalable de CD.

4.5. Redevances
En contrepartie du présent droit exclusif de fabrication et de commercialisation, AB
s'engage à verser à CD une redevance proportionnelle à


X % du prix hors-taxes de vente

�� �
des Modèles sortie usine - hors port et hors emballage.

Cette redevance sera payée par trimestrialité, les 30 janvier, avril, juille �
re de
chaque année, sur présentation des relevés des ventes des Modèles � le mois



écoulés.



AB s'engage à fournir à CD ou à son représentant toute justifi n · propre à établir
l'exactitude des décomptes de redevances et à mettre en place ptabilité séparée
des ventes des Modèles.

des ventes établis par AB, celui-ci s'engageant à fou=


AB aura la faculté de faire contrôler par un expert une f

à la mission de l'expert. Les frais dus à l'expert pou


2°�
�� ,.("L_)- '
i\t��
la régularité des relevés
enseignements nécessaires
ntrôle seront à la charge de CD
elevée et à la charge de

GV
si aucune inexactitude significative de plus de AB dans
le cas contraire.

4.6. Honoraires d'études

forme de

� ��
Des honoraires de frais d'études de

50 % soit XXXX Euros à la rem ·


50% soit XXXX Euros sou
commercialisation.
"'quisses

uros H.T. seront payés à CD par

de d'avance sur royalties au démarrage de la


AB sous

4.7. AB remettra à t � ieux à CD un exemplaire de chacun des Modèles dans


chacune des varian s première série fabriquée.

g

Dans le ca
facturer
comma
o
ù désirerait acquérir des Modèles pour son compte,

ur le compte de tiers,
AB s'engage à
es au prix confidentiel H.T. à CD. Dans le cas où CD désirerait passer
AB s'engage à soumettre tout devis au préalable à

� S - Durée
cD.

A
Le présent contrat est conclu pour toute la durée de commercialisation des modèles à
compter de la date de signature.

Toutefois, en cas de manquement grave par l'une ou l'autre des parties à l'une des
obligations respectives leur incombant et un mois après une mise en demeure demeurée
(/) infructueuse, le présent contrat pourra être résilié de manière anticipée.
QJ
0
!.....

Article 6 - Ventes minimum
w
L() Sans objet
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 1 55

a..
0
u
l/lJ9jj)JJJ �ljjJ� l///llllllllllllllllI�
Les domaines d'exploitation des droits cédés
Une cession de d roits doit impérativement définir le domaine d'exploitation des droits
cédés en précisant les points suivants, qui sont librement fixés entre les contractants :
1 . sa destination : l'usage qu'il sera fait de l'œuvre ;
2. son étendue : le contrat doit énumérer le ou les modes d'exploitation autorisés (repro­
duction ou représentation et/ou adaptation) ;
3. son territoire : l'étendue géographique de la cession ;
4. sa d u rée : la cession ne peut être i l l i mitée.

Négociations libres
Les contrats de cession se négocient librement, contrairement aux contrats « d'adhésion » comme
ceux des assurances ou des banques qui sont imposés (acceptés ou pas en l'état sans possibilité
de négociation ni de modifications).

5. le procédé par lequel le cessionnaire est habil ité à reproduire ou représenter l'œuvre,
le dessin ou modèle ;
6. le prix de la cession : les parties sont libres de décider si la cession a un prix ou non.
La loi n'impose pas de rémunérer toute cession de d roits de propriété intellectuelle. Si
les parties décident que la cession donnera lieu à une rémunération du cédant, elles sont
l ibres de déterminer le mode de rémunération et le montant de cel le-ci. Aucun barème
n'existe, si ce n'est des usages.

rexistence de l a cession est le paiement du prix


L'élément indispensable à /'existence même d'une cession est le paiement du prix de cette dernière.
Toutefois, l'article L. 122-7 du CP/ précise que le droit de reproduct10n et le droit de représentation
peuvent être cédés « à titre gratuit ». En revanche, le droit moral de l'auteur est incessible.
Le droit de représentation est indépendant du droit de reproduction. Si un contrat comprend la
suspension totale de l'un de ces deux droits, l'intervention est alors limitée aux termes d'exploitation
Vl du contrat initial.
(!)
..._
0
>
w
L!)
.--t
0
N
@
.......
.gi
.r::.
1 56
>
o.
0
u
- shop-in-the-shop (ilot central et mural).

LA SOCIÉTÉ a souhaité acquérir, après paiement effectif de l'ensemble des études et des
droits de cession, l'intégralité des droits de reproduction et d'exploitation du concept ainsi
créé.

PAR CONSEQUENT IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT

L'�

ARTICLE 1. OBJET

La mission confiée au CREATEUR par les présentes porte sur la création


plans, dessins et contrôle de la réalisation d'éléments destinés
nouveau concept d'aménagement et d'architecture des Boutiques �à� � �
e es de
terme le
IÉ E y compris
'

��
la façade et le mobilier.

Il est entendu que LA SOCIÉTÉ sera libre à tout moment d'éla


'
e faire élaborer et

���
mettre en place un nouveau concept Boutique, autre que bôré par le CREATEUR,
sur la base des éléments ci-dessus énoncés.

e;
ARTICLE 2. PROPRIETE INTELLECTUELL.E .


- CE DROITS

Le CREATEUR cède à LA SOCIETE, qui acc P.


collectivement « les Plans ») qu'il a été am né
.Q

1
semble des plans, dessins, (ci-après
liser dans le cadre de la mission qui
lui est confiée par les présentes ains · q e its de propriété intellectuelle qui y sont

�O
attachés et notamment les droits de rep duction, de représentation et d'adaptation des
Plans et d'exploitation.

du règlement du montant c
et bénéficiera dans le m

droits en son nom p opr


droits de propriété int

En conséquence LA SOCIÉT · ,

e e · r, à
nature du présent accord et la réception effective
des droits et des études par le CREATEUR, détiendra
titre exclusif et sans restriction aucune, de tous les
lie y étant attachés relatifs et de renouveler tous les dits
au nom d'une tierce partie désignée par elle, et ce, pour
avoir effet en tou x pour la durée des droits d'auteur et de ses ayants-droits,

compris les prolongations qui pourraient être apportées à cette


d'après les légis s ant françaises qu'étrangères et les conventions internationales


actuelles ou fu
durée.

n conserve toutefois les d roits moraux incessibles attachés aux créateurs.

e reproduction comprend notamment le droit pour LA SOCIÉTÉ, ou toute


o e désignée par elle, de reproduire et/ou faire reproduire les Plans, de les
fab uer et les faire fabriquer tout ou en partie par tous moyens et sur quelque support
que ce soit, actuel ou futur et notamment graphique, magnétique (interactif ou non), en
toutes matières et en toutes couleurs, quel qu'en soit la taille ou le format.

à
Le droit de représentation comprend notamment le droit pour LA SOCIÉTÉ, ou toute
personne désignée par elle, de les représenter et /ou les faire représenter, publiquement
(/) et pour toute autre utilisation par tout procédé de représentation, connu ou inconnu ce
QJ jour, télédiffusion, quelles que soient les modalités (gratuite ou payante) et quel qu'en
0
1- soit le vecteur et notamment par voie hertzienne, câble, satellite ainsi que tout réseau,
>­ dont Internet, et plus généralement par tout moyen de transmission de données
w numérisées ou non.
L()
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 1 57

a..
0
u
Les expositions et communications au public susvisées s'entendent sur tout support, en
tout format, en toutes matières, en toutes couleu rs, soit directement soit par
l'intermédiaire de tiers, et ce, tant dans les secteurs publics que privé en vue de la
réception collective ou domestique.

Le droit d'adaptation comprend notamment le droit pour LA SOCIÉTÉ de procéder à tout

� � �
adaptation jugée utile pour l'exploitation des Plans ou pour toute autre usage de ceux-ci

suppression de certains éléments. LE CREATEUR confirme et garantit q ue LA CI TÉ


);��
tels que la suppression de certains éléments , la modification de ceux-ci tels que la

pou rra adapter et transformer les Plans pour autant qu'une telle da 1 u
transformation ne perde pas au détriment de l'intégrité des Plans au sens o d roit
moral d'auteur.

Le droit d'exploitation comprend notamment le droit de mettre en


circuits les Plans à titre gratuit ou onéreux pour toute fin au
��
l��
· on dans tous
commerciale,

Toutefois la présente cession est consentie par Le CREATEUR CIÉTÉ dans le but
I'
notamment promotionnelle ou publicitaire.

LA SOCIÉTÉ dans ses boutiques et/ou boutiques SYl;!_ __ ignes LA SOCIÉTÉ, à


de exploitation des Plans cédés, dans le cadre strictement à son usage propre par

l'exclusion de la vente au public et de leur reprod n des fins commerciales de

CREATEUR devra recevoir une redevance de droit


vente au public notamment pour ce qui concerne bilier créé. Dans ce cas Le

expressément LA SOCIÉTÉ à effectuer une telle


eur y afférent et avoir autorisé

i§ scîc'I"É'
rcialisation.

LE CREATEUR

confirme et garantit à LA , de par sa qualité de propriétaire des
Plans des droits de propriété intelle t ll y sont attachés et ce pour tous pays,


notamment le droit exclusif de reprodu1 et de représenter les Plans par n'importe quel

��
procédé, connu ou inconnu à ce jo restriction de quantité, le droit d'autoriser
toute reproduction et diffusion de ction, de l'exploiter commercialement, à savoir
de le reproduire ou de le fabr·q striellement et de le représenter publiquement.

CREATEUR confirme et g ant1 xpressément à LA SOCIÉTÉ qu'il est l'unique créateur


Nonobstant toute indication ire qui figure ou pourrait figurer sur les Plans, Le


des Plans, que les Plan originaux et ne contiennent aucun élément susceptible de
porter atteinte au oit propriété ou intérêt de tierce partie, ni d'altérer ou de
restreindre de que fa n que ce soit tous les droits et intérêts sur les Plans cédés et

��
acquis en a plic d e contrat.

LE CREATE e et garantit par ailleurs qu'il est seul et unique propriétaire de tous
les droit riété intellectuelle découlant de et/ou relatifs aux Plans réalisés par lui­

��
mêm e collaborateu rs dans le cadre des missions qui lui sont confiées par les
u

e s de quelque façon que se soit en faveur du CREATEUR ou d'un tiers.


prés que ces droits ne sont et ne seront en aucune manière cédés, hypothéqués


o

Eu ard à la destination décrite au présent article, Le CREATEUR demande

L E CREATEUR confirme et garantit qu'à la date de la signature du présent contrat, il n'a


expressément à voir figurer ses noms et pseudonymes sur les Plans en qualité d'auteur.

accordé aucune licence d'utilisation sur les Plans, ni transféré ou cédé aucun des droits
de propriété et intérêts relatifs aux dits Plans et qu'à sa connaissance, il n'y a aucun fait
matériel ou juridique susceptible de porter atteinte de quelque manière que ce soit à la
validité des Plans, ou à la validité des droits de propriété intellectuelle ou intérêts cédés
en application de ce contrat.
(/)
QJ CREATEUR
LA SOCIÉTÉ.
Le s'engage à signer tout document nécessaire et/ou approprié afin de
0
1-
prouver la titularité des droits de propriété intellectuelle de


w
L()
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 1 58

a..
0
u
Cession proportionnelle ou forfaitaire
La rémunération proportionnelle est la règle. La rémunération forfaitaire est l'exception.
L'article L. 1 31 -4 du CPI précise que « la cession par l'auteur de ses droits sur son œuvre
[ . . . ] doit comporter au profit de l'auteur la participation proportionnelle aux recettes
provenant de la vente ou de /'exploitation de son œuvre » .

La rémunération lJro OTtionnelle

I l n'existe pas de disposition légale réglementant la fixation d'un taux de rémunération,


ni un usage qui dépend des secteurs d'exploitation (textile, mobilier, cosmétique, mode,
etc.).
Ce taux est fixé librement par les parties. En pratique, il varie selon la prise en considé­
ration de plusieurs paramètres, tels que :
/ la qualité artistique de l'œuvre ;
/ sa destination ;
/ le nombre de produits diffusés ;
/ le territoire ;
/ la cote de l 'auteur ;
/ la renommée du cessionnaire et son rayonnement commercial envers le public.
Attention, l'assiette de la redevance ne doit pas être celle du prix de fabrication dans le
cas d'un éditeur ou d'un revendeur. Le résultat serait très défavorable à l'auteur et non
conforme au Code de la propriété intellectuelle, qui prévoit l'assiette sur le prix au public
toutes taxes comprises. En revanche, il doit s'appuyer sur le chiffre d'affaires réalisé par
l'exploitant et être vérifiable par un tiers ou l'auteur.

L rémunération forfaitaire

U) Elle s'applique à 4 cas essentiels :


QJ
0
L. 1 . la base de calcul proportionnel est impossible ;

w 2. les moyens de contrôler l'application font défaut ;
Lf)
r-l
0
N 3. les frais des opérations de calcul et de contrôle seraient disproportionnés avec les
@ résultats à atteindre ;
....
.r::.
Ol
·c 1 59
>-
0..
0
u
l/l��l�l�l///lllllllllllllllll�

Exemple de cession forfaitaire de produit industriel non vendu : tramway L2 TAM (agglomération de Montpellier). Design Mattia
Bonetti et Elizabeth Garouste, 2006. © Mattia Bonetti-Elizabeth Garouste.

4. la nature ou les conditions de l'exploitation rendent impossible l'appl ication de la règle


de la rémunération proportionnelle.
Ces cas se rencontrent notamment en design : design graphique, web design, design de
service, design d'espace (identité architecturale et d'environnement).
Le choix du forfait est a rrêté dès la conclusion du devis, puis du contrat. En cours de
U)
contrat et après une première période d'exploitation, la modification de la rémunération
Q) proportionnelle en forfait peut être envisagée.
1....
0
>­ La révision du prix est possible en fonction du succès commercial du produit notamment
w
LI")
r-f ou en cas de mod ification dans le mode d'exploitation. Dans ce cas, la révision du forfait
0 à la hausse peut être envisagée. I l arrive que le cessionnaire demande une révision à
N
@
.....,
..c
O'I
·;::: 1 60
>-
0..
0
u
la baisse si le produit est un succès commercial et si un taux dégressif en fonction du
chiffre d'affaires n'a pas été prévu dans le contrat initial.

La combinaison des deux modes de rémunération


Forfait d'étude et minimum garanti
Les parties peuvent, par exemple, fixer un minimum garanti forfaitaire comprenant les frais
d'études auxquels s'ajoute une rémunération établie sur un montant de vente escompté
sur les deux premières années. Sachez qu'en matière de mode, les minima garantis sont
usuels ; ils ne le sont pas en design de produits.
Les études font l'objet d'un devis établi par le designer sur la base des temps d'études
estimés à passer en homme/jour (voir chapitre 2, p. 55) Le montant ainsi obtenu peut
être forfa itisé. I l peut être réglé soit directement à mesure de l'avancement de l'étude,
soit en deux ou trois parties :
/ une partie à la remise du projet ;
/ une partie à l'acceptation de la collection ou des prototypes ;
/ une partie en avance sur les redevances de droits d'auteur.
Ce montant peut aussi figurer en tant que minimum garanti à l'auteur.

PedPvances à rom�ter rie 1''1.nnPe y


Par exemple, les redevances peuvent être à compter de la troisième année.

Quelle est l'assiette de la redevance ?


L'assiette peut être calculée, au choix :
sur le prix de vente au public toutes taxes comprises ;
/ sur le chiffre d'affaires réalisé par le cessionnaire.

U)
QJ
0
L.

es types de contrats de cession
w
Lf)
r-l Deux types de contrat sont envisagés de manière usuelle : le contrat de l icence d'exploi­
0 tation ou l e contrat de cession. Dans le premier, l'auteur conserve la propriété de ses
N
@
....
.r::.
O'I
·c 161
>-
0..
0
u
IL A ETE CONVENU ET ARRETE CEQUI SUIT :

Article X- Propriété Intellectuelle

�.f9

NCession de droits depropriété intellectuelle afférente aux modèles


" Les Cédants cèdent et transfèrent, à compter de la date d'entrée en vi du présent
contra t ; à la Société qui accepte, tous les droits de propriété intelle e e, artistique ou

: èlÇ
industrielle dont ils se trouvent titulaires, notamment les dro' e reproduction, de
représentation et d'exploitation en quantité illimitée des mod contractuels, dans les
conditions suivantes

«.,.'?

i1,.�i' �
droit de diffuser et de représenter les modèles, tout usage promotionnel et


publicitaire, direct et indirect, relatif aux mod ux produits et marques de la


Société, sur tous supports de promotion, de Jcité et de communication au public,

@
notamment : argumentaires, affiches, phot catalogues, brochures, collerettes, leaflets,

packaging, communiqués et dossiers d esse, tous les éléments de visibilité sur les


lieux de vente, campagnes publicitair resse écrite, édition, mai ling, étuis, packaging,

��
tous éléments de visibilité sur lieux de vente ou de promotion, catalogues,
prospectus, argumentaires, p� i 11 lors de manifestations privées ou publiques,

#'
cinématographiques, évèn�ntielle, tout mode d'exploitation sur internet,
informatique, multimédia,.<N,nalogique, télématique, cinématographique, ainsi que tout
m ou inconnu à ce jour dans le respect des formes et de
1;./
procédé technologique

j'
l'image des modèl � ant précisé que pour une utilisation des modèles créés et de leur

dj:�
:t5
image sur des Sl J'r1rts avec achat d'espace et des supports télévisuels, les modalités de
;!i
(!
cession de de propriété intellectuelle feront l'objet d'un avenant au présent
con.trat �ntre les parties.

- d �
;i!k

de reproduire les modèles par tous les procédés, notamment imprimerie,
otographies, moulages, et tous procédés des arts graphiques et plastiques, pour tout

Û
�·
_ usage promotionnel, publicitaire et commercial, et pour une utilisation sur tous
supports notamment presse écrite, édition, mailing, affichage et campagnes

'?

� publicitaires, argumentaires, communiqués et dossiers de presse, collerettes, leaflets,
brochures, étuis, packaging, tous éléments de visibilité sur les lieux de vente ou de
promotion, catalogues, prospectus, argumentaires, projection lors de manifestations
privées ou publiques, cinématographiques, évènementielle, tout mode d'exploitation
sur internet, informatique, multimédia, analogique, télématique, cinématographique,
(/) ainsi que tout procédé technologique connu ou inconnu à ce jou r. Etant précisé que
QJ
pour une utilisation des modèles créés et de leur image sur des supports avec achat
0
!..- d'espaces et des supports télévisuels, les modalités de cession de droits de propriété
>­ intellectuelle feront l'objet d'un avenant au présent contrat signé entre les parties.
w
L()
..--! Droit de mettre en circulation tout exemplaire ainsi fabriqué reproduisant les modèles,
0 pour l'usage privé et public, dans tous les circuits; étant précisé que pour la
N
@
...,
.r:
Ol
·c 1 62

a..
0
u
commercialisation des modèles, les modalités de cession des droits de propriété
intellectuelle afférents à ceux-ci feront l'objet d'un avenant au présent contrat signé par
les parties définissant notamment le montant et le mode de rémunération des cédants.

Droit d'offrir les modèles contractuels (prime gratuite, cadeau) en quantité illimitée,
notamment dans le cadre d'envois de dossiers de presse aux journalistes.

Droit d'adapter les modèles :

a) Si l'adaptation des modèles nécessite une modification de leurs créati s


originales, la Société devra se rapprocher préalablement des Cédants �
'J!i


d'en déterminer par écrit, les modalités et les conditions notq_�1ent
financières, lesquelles devront Jaire l'objet d'un avenant au prés ontrat

(',,,ç>-
signé par les parties.

i;ù
Société (un fabricant par exemple) et que cette deman�
b) Si l'adaptation des modèles provient d'une demande d' it!J rnisseur de la

ou plusieurs contraintes techniques imposée par 2i.O


)t justifiée par une
o urnisseur à, celle-ci
devra en informer les Cédants sans que ces dern · .,);puissent réclamer à la
Société l'application de conditions financièr lfférentes de celles stipulées

fabrication et lesfrais y afférents incon �au fournisseur



au présent contrat; étant précisé que dan · as, la fourniture des plans de

Conjointement à la transmission à la Société, des dro�<:Je propriété intellectuelle afférents aux


modèles, les maquettes retenues par la Société pour la @feption des modèles deviendront la propriété

�'!?�

de la Société.

La Société, ses ayants droits et/ou ayants cau Çdnt autorisés à Jaire protéger juridiquement et à leurs

frais, la création des modèles contractz<!j auprès des instances nationales et internationales

e:<.._�
compétences, sous la forme qu'ils juger� utile. ns disposeront de l'action en contrefaçon pour faire
valoir leurs droits qui resteront à l e charge financière et de mise en œuvre.

La cession de droits de propriét&_ellectuelle afférents aux modèles, est effectuée pour le monde entier,
sans exclusion, et pour la d,{� âe la protection légale la plus longue en matière de droits d'auteurs.

%
:\.
En deux exemplai� "acunedes Parties ayant reçue le sien.

��
� ��
(/) �Ci a Société le(s) Créateur(s)



Po
QJ
0
1-

w
L()
....-!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 1 63

a..
0
u
l/l��l�l�l///lllllllllllllllll�
droits sur sa création. I l donne et transfère l'autorisation

1
de son exploitation pour une d u rée, contre rémunération
proportionnel l e au chiffre d'affai res généré.
Dans le cas d'un contrat de cession. il y a transfert de proprié­
té entre l'auteur (le designer ou l'agence de design) en tant
que cédant et le cessionnaire (le client. le fabricant ou l'édi­
teur). Les droits peuvent être forfaitaires ou proportionnels.

Le contrat de licence d'exploitation

Il s'agit de la l icence de reproduction, de fabrication et de


commercial isation de modèle, de marque ou de brevet dïn­
vention.
L'auteur conserve la propriété intellectuelle sur sa création
et concède à un tiers son droit de l 'exploiter. en tout ou
en partie, gratuitement ou à titre onéreux, moyennant le
Exemple de cession forfaitaire
paiement de redevances ou royalties, proportionnellement
sur PL V non vendue au public : verre
au chiffre d'affaires généré, pour une durée limitée dans le Long Drink Ricard SA. Design Olivier
temps et sur un territoire donné (voir l 'exemple de contrat Gagnère. 7998. © Ricard SA.
de l icence de fabrication et d'édition p. 1 53)

Le contrat de cession

Le contrat de cession permet le transfert de propriété intellectuelle entre le cédant (l'au­


teur) et le cessionnaire (le commanditaire, le producteur) qui devient propriétaire des
droits de propriété incorporelle sur le dessin ou modèle4, contre rémunération forfa itaire
ou proportionnelle et pour une durée ne pouvant dépasser celle des droits d'auteur au
maximum 5.
Les cas usuels de cessions proportionnel les sont ceux des grandes séries : la rému­
nération est proportionnel le au prix de facturation hors taxes de l'entreprise (chiffre
U)
Q) d'affaires hors taxes). Les domaines de la parfumerie et de la PLV font usuellement
1....
0 l'objet de cessions forfa itaires.

w
LI")
r-f
0
N 4. Il peut également y avoir cession en matière de marque. de droits d'auteur (sauf le droit moral) et de brevet.
5. La durée peut être moindre, de l'ordre de 5 ans par exemple.
@
.....,
..c
Ol
·;::: 1 64
>-
0..
0
u
I l est d'usage que l e cessionnaire prenne à sa charge les formalités de dépôt a insi que les
frais de procédures en cas de contrefaçon de droits d'auteur. Dans ce cas, ces dernières
sont effectuées par le cessionnaire avec, si besoin, l'aide de l'auteur mais, dans la plupart
des cas, sans sa participation financière.
En contrepartie, le designer abandonnera les droits et/ou indemnités qui seront éventuel­
lement récupérés par l e cessionnaire à l'issue de la procédure. Ces frais étant le p l us
souvent élevés, i l peut être de l'intérêt du designer d'accepter cette disposition.

Clauses i l légales de cession


Il est utile de préciser que la mention « tous droits cédés » est juridiquement nulle. En effet, tous
les droits cédés doivent faire l'objet d'une mention expresse et distincte, précisant la nature et
/'étendue des droits cédés ainsi que le prix de la cession (voir /'exemple de contrat de cession
forfaitaire sur PLV p. 162 )

La cession de Toits en marché public

L'uti lisation des résultats (c'est-à-dire le droit d'util isation) en marché public de presta­
tions intellectuelles, a rtistiques et l ittéraires comprend 2 options : A et B. L'option C est
réservée aux marchés de prestations industriel les.
En principe, le choix entre ces options se fait en fonction de la nature des prestations et
non au gré de la personne publique.
C'est dans le règlement de l'appel d'offres que l'option choisie est précisée ou fixée par
négociation entre le titu laire du marché et la personne publique, elle figu rera ensuite dans
le cahier des clauses particulières (voir lexique p. 204). Il faudra donc être attentif, car, en
cas d'absence ou d'oubli de précision dans le règlement, c'est l'option B qui sera retenue.
Les droits sont très encadrés et il est indispensable de préciser ces points avec la per­
sonne publique dans le CCAG (cahier des clauses administratives générales) ou par
contrat séparé.
ui
QJ
0
L.
>-
w
Lf)
r-l
0
N
@
...,
.r::.
O'I
·c 1 65
>-
o..
0
u
l/lJ9jj)JJJ �ljjJ� l///llllllllllllllllI�
l'option A
«La personne publique entend se réserver la libre utilisation des résultats [soit les droits
d'util isation] en /'absence de clause de propriété industrielle 6», c'est-à-dire de modèles,
de marque ou de brevet.
Dans ce cas, la négociation consistera pour le « titu laire », c'est-à-dire le designer, à
dél imiter l'étendue des droits l u i appartenant et à la prouver.
Sinon, la personne publique a le d roit de reproduire, de communiquer et de représenter
la création sous réserve de la mention du nom du « titulaire ».
On s'aperçoit que, par mesure de précaution étendue, l 'option A est souvent indiquée
dans les règlements de concours parfois en déconnexion avec la nature des prestations
demandées et contrai rement à ce qui est prévu dans le CCAG-PI.

l'option B

« La personne publique ne peut utiliser les résultats, même partiels, des prestations que

pour les besoins du marché. » Les études restent confidentiel les et la personne publique
s'engage à imposer l e respect de cette directive auprès des tiers. notamment les proto­
typistes, les fabricants.
En revanche, le «titulaire, ne peut pas faire usage commercial des résultats des presta­
tions, sans l'accord préalable de la personne publique ». Il doit faire mention du nom de
la personne publique.

Cession de droit par champ d'application


En design d'espace

On distingue la reproduction sur un seul site - un bâtiment, une scénographie d'espace,


un décor, un design sonore créés pour un seul site - de celle réalisée sur p l usieurs sites.
La reproduction de la création sur plusieurs sites donne l ieu à :
Vl
(!) / l'autorisation de l'auteur pour sa reproduction ;

0
w
> / la détermination de l'étendue : procédés de fabrication, représentation, adaptation ;
L!)
.--t
0
N
6. Code des marchés publics.
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 66
>
o.
0
u
/ la détermination de la d u rée et du territoire ;
/ la détermination du prix : rémunération de l 'auteur dans ces différents cas.
Soit il s'agit de la reprodu ction à l'identique : dans le cas d'un stand démontable, par
exemple, ou de maisons préfabriquées ou reproduites à l'identique. Les d roits pourront
être forfaitaires ou proportionnels au montant des travaux.
Soit i l s'agit de l'ada ptation à un autre site : cas d'un bâtiment ou d'une scénographie
construite sur un autre site et nécessitant une adaptation de tai l le, de façade, d'implan­
tation ou autre. Les droits sont généralement forfaitaires, ou proportionnels au montant
des travaux par exemple.
Pour la reprod u ction sur plusieurs sites, un contrat de cession de droits est re­
commandé de façon à préciser les conditions d'exploitation de la création notamment
en architecture commerciale, en identité a rchitecturale d'enseigne et/ou de marque (voir
l'exemple de contrat de cession de droits forfaitaires p. 1 57 et 1 58), en scénographie
commerciale et de stands, en scénographie d'exposition, pour le mobilier spécialement
créé en contract7 ainsi que pour la création sonore associée à un site.

En design araphique t audiovisuel

La cession de droits en matière graphique et audiovisuel le est calculée en général de


manière forfaitaire, par exception à la règle, et notamment pour :
/ les logotypes ;
/ l'édition ;
/ la signalétique ;
/ la PLV ;
/ le design sonore lié à une marque.
Le c hiffre d'affaires g énéré est difficilement q uantifiable et vérifiable (voir
chapitre 4, p. 1 59).
U) Le montant de la cession doit apparaître en clair sur le devis (voir chapitre 2, p. 52). La
QJ
0 cession ne donne en général pas lieu à contrat, sauf accord exprès sur les conditions
L.
w
>­ d'exploitation devant être précisées.
Lf)
r-l
0
N
@
7 . Voir lexique.
...,
.r::.
O'I
·c 1 67
>-
0..
0
u
l/lJ9jj)JJJ �ljjJ� l///llllllllllllllllI�
En général, les commandita i res réclament des conditions très étendues de manière à
pouvoir uti l iser le p l us largement possible les créations. I l sera déterminant de préciser
les domaines et/ou les conditions qui n'entrent pas dans la cession.

La négociation du contrat
Un contrat de cession est toujours négociable par les deux parties, que votre partenaire
soit privé ou public.

Les contrats de droit privé

Les principes qui président au contrat sont :


/ la bonne foi ;
/ la volonté de contracter ;
/ l e respect des apports de chacun ;
/ l e respect des règles élémentaires en termes de droit d'auteur et de propriété industrielle.
Une attitude ouverte est indispensable pour démarrer toute discussion ainsi qu'une
volonté réciproque de contracter.V

L'ordre des choses


Il va de soi que le projet design ne sera élaboré qu'à la suite soit de la signature d'un devis d'études,
soit de la matérialisation d'une commande qui pourra ensuite être contractualisée.

Un cadre de contrat peut être adressé par le designer ou le cessionnaire parallèlement


à un devis d'études de design.

Les marchés p blics

Vl En d roit public, le contrat aussi peut être négocié par le lauréat, même si les conditions
(!) de consultation ou de concours sont contraignantes, partant du principe que les parties

0
> doivent se mettre librement d'accord.
w
L!)
.--t La puissance publique est cependant très contraignante. Le marché de prestations intel­
0 lectuelles comprend 4 éléments :
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 68
>
o..
0
u
1 . Lacte d'engagement précise l e montant les modal ités, les délais de règlement.
2. Le CCAP (cahier des clauses administratives particulières) fixe les dispositions admi­
nistratives propres à chaque marché et notamment :
a) l 'objet de l'étude ;
b) la procédure de passation du marché (exemples de procédures : appel d'offres ouvert
ou fermé, procédure négociée, dialogue compétitif, concours).
Très souvent, la procédure choisie par l 'entité publique est celle de la procédure négociée
avec mise en concurrence, ce qui permet de dégager 3 candidats et de les mettre en
concurrence sur :
/ la proposition créative ;
/ le prix ;
/ d'autres critères comme la qual ité de l'équipe constitutive.
À chaque procédure correspond un seuil d e rémunération : il est indispensa ble
d'être attentif à l a procédure c hoisie avant de répondre à un appel d'offres public.
Les pièces constitutives du marché, les modalités d'exécution, la nature de la prestation,
l'avance forfaitaire, les délais d'exécution ou la durée (une annexe peut prévoi r le planning
ou le calendrier) seront précisés.
3. Le CCTP (cahier des clauses techniques particulières).
4. Le programme de l'opération (qui peut être inclus dans le CCTP).

ui
QJ
0
L.
>-
w
Lf)
r-l
0
N
@
....
.r::.
Ol
·c 1 69
>-
o..
0
u
- -·­
. .Il
,. ""
MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES
Direction des Affaires Juridiques

MARCHES PUBLICS ET ACCORDS-CADRES DC3

ACTE D'ENGAGEMENT1

accords-cadres pour présenter leur offre. Il est conse;Jfé aux acheteurs publics d'adapter l'objet de la consultation et le code
Le formulaire DC3 est un modèle d'acte d'engagement qui peut être utilisé par les candidals aux marchés publics ou

CPV principal figurant à la rubrique A ainsi que la rubrique D avant de mettre le DC3 à la disposition des candidats dans les
documents de la consultation.
En cas d'allotissement. le candidat remplit un document par lot auquel il soumissionne.
Le candidat remplit un imprimé pour chaque offre variante ou chaque offre avec prestations supplémentaires ou alternatives.
En cas de candidature groupée, un document unique est rempli pour le groupement d'entreprises.

A - Ob et lie la consuhatlo et Cie 'acte 'engag


,
_,,
e
,,m e
n
.,,
� _,_,
t,..
, . -
- ---------------

• Objet de la consultation :
(Reprendre le contenu de la mention figurant dans l'avis d'appel pubfic à la concu"ence ou la lettre de consultation .)

• Code CPV principal :


(Reprendre le contenu de la mention figurant dans l'avis d'appel public à fa concurrence ou la lettre de consultation.)

• Cet acte d'engagement correspond :


(Cocher les cases correspondantes.)

1.
0 à l'ensemble d u marché public o u d e l'accord-cadre (en cas de non a/lotissement).

0 au lot n• . . . . . . . .de la procédure de passation du marché public ou de l'accord-cadre (en cas

(Indiquer /'intitulé du lot tel qu'il figure dans l'avis d'appel public à la concurrence ou la lettre de consultation.)
d'al/otissement) :

2.
0 à l'offre de base.

0 à la variante suivante :

0 aux prestations supplémentaires ou alternatives2 suivantes :

(/)
QJ
2009, les «
0
!,_
Formulaire non obligatoire disponible, avec sa notice explicative, sur le site du ministère chargé de l'économie.

DC3 - Acte d'en • référence de /a consultation Pa 1 6


Jusqu'en restations supplémentaires ou altematives )J étaient désignées sous les termes • options techniques JJ.
>­ ment
w
L()
...,
0 L'intégralité du document est téléchargeable sur le site gouvernemental : www.economie.gouv.fr/daj/formulaires­
N
declaration-candidat ou www. marche-public.fr.
@
...,
_r:
Ol
·c 1 70

a..
0
u
La prospection
I l est recommandé de se poser certaines questions avant de décider de sortir et de
s'exposer au regard de l'autre et notamment d'un commanditaire. La sensation de solitude
devant la feui l le blanche est parfois envahissante et source de stress. Il faut un grand
courage et une grande force intérieure !

Les conditions entales à ré T1iT

Les questions qui m'ont été souvent posées par les designers étaient de cet ordre : com­
ment me présenter, moi ? est-ce que je présente ma formation, mes centres d'intérêt, mes
recherches ? ce croquis ? mon d iplôme ? mes œuvres emblématiques ?
Designers, artistes, créateurs . . . la réponse est en vous, d'une part, et dans la question
qui va vous être posée ou qui vous a été posée, d'autre part.
L'attitude est fondamentale : elle conditionne la suite de la relation, elle ne peut donc
qu'être ouverte, disponible ; et si vous n'êtes pas enclin au dialogue et au partage, soyez
a minima à l'écoute. Il est vrai qu'en France, on a tendance à faire passer des examens
mais, en l'occurrence, il vous faudra bannir cette attitude passive pour une attitude active
de présentation et de mise en valeur de soi.
Il s'agit de vous présenter sous votre meilleur jour, sans vous trahir, mais en tenant compte
de la personne qui vous reçoit.
Votre attitude ne sera pas la même avec une agence de communication, un maître d'ou­
vrage public, un éditeur ou un cl ient privé. Pour cela, tout comme nous l'avons évoqué
lors de la réponse à une consultation, il convient de vérifier le contexte de votre futur
interlocuteur(trice). La présentation de votre vision et de votre travai l en sera le reflet.
Pour évacuer le stress, chacun a sa méthode ou ses trucs. C'est comme le trac avant un
spectacle, car c'est une représentation que vous allez donner. Mais l'avantage ici, c'est
que vous en avez écrit le script !
L'action et la réalisation de tâches simples sont souvent efficaces, car elles concentrent
U) l'énergie sur des choses banales, sans gêner l'imaginaire et la pensée qui, elle, se re­
QJ
0 charge inconsciemment en vue de la représentation. Chacun sa méthode de concentra­
L.
w
>­ tion : musique, cuisine, sommeil, cigarette, café, silence, foule . . .
Lf)
r-l
0
N
@
...,
.r::.
Ol
·c 171
>-
0..
0
u
l/lJ9jj)JJJ �ljjJ� l///llllllllllllllllI�
Préparer des outils qui vous ressemblent

Constituez un book de références mettant en valeur les recherches, les réalisations


qui sont en rapport avec l'activité et/ou la personnalité présupposée de l'interlocuteur.
Le curriculum vitae (CV) ou le profil rappellera ce qui a été marquant, pour vous, dans
votre parcours. pour votre expression créative ; vos rencontres, vos postes et ce en rapport
avec votre interlocuteur(trice).
Les images des réalisations ou projets pourront être présentées sous la forme qui res­
semble à votre expression : CD, grand écran, ordinateur, clé USB, maquette . . .

Définir des objectifs


Définissez-vous des objectifs à long terme et des objectifs intermédiaires à atteindre : un
nouveau rendez-vous. l'invitation à une consultation, une visite d'usine. une commande
d'esquisse. une collaboration avec le bureau d'études maison. etc.
Votre rendez-vous sera tendu vers l'obtention a minima de l 'objectif intermédiaire. Ainsi.
vous éviterez les déceptions et laisserez la possibil ité à votre interlocuteur(trice) de vous
revoir ou, à défaut. de vous passer commande . . .

L'entretien
Savoir se présenter et se comporter
Votre préparation mentale vous aura permis de bien appréhender cet aspect pour réaliser
un entretien « sur mesure, à votre mesure et votre image » . Il vous faudra éviter les for­
mules toutes faites ou formatées. car c'est vous et votre original ité que l'on recherche.
sans toutefois indisposer votre interlocuteur en étant trop décalé : la juste mesure et
l 'écoute vous permettront de mieux cibler et calibrer votre entretien en fonction de
l 'écoute que vous percevrez.

Vl
Écouter et interroger son interlocuteur
(!)

0 Pour mieux connaître ou tenter de définir si une éventuelle collaboration est envisageable,
> le questionnement est bien utile, il permet de cerner ce vers quoi ce rendez-vous peut
w
L!) déboucher.
.--t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 72
>
o..
0
u
Pour cela, les questions seront ouvertes :
/ Avez-vous un département recherche et développement ?
/ Travai l l ez-vous avec des designers extérieurs ? Si oui, de quelle manière ?
/ Avez-vous une agence de communication ? Comment collaborez-vous avec elle ?
/ Comment collaborez-vous avec des designers extérieurs ? Sous quelle forme ?
À vous d'argumenter pour évoquer l 'idée d'opportunités de collaboration . . .

Do11ner une suite au prem flT TPndez-vous


·

/ Avant de conclure, posez la question d'un nouveau rendez-vous, d'un contact, de son
échéance . . .
/ Après le rendez-vous, i l est utile d'envoyer un compte-rendu de l'entretien avec des
remerciements et de relancer à la date prévue.

"'Onfi .., . •té


Quand une entrevue, un concours ou un contact avec un client donne lieu à une suite, se
pose alors la question de la confidential ité des documents échangés.
Soit le client ou le prospect vous remet une lettre (ou un accord) de confidentialité à signer
avant de vous remettre un cahier des charges, soit vous êtes vous-même amené à faire
signer un accord de confidential ité à votre prospect notamment si vous devez dévoiler
un projet sans avoir encore la commande.
Cet accord préserve les droits de chacune des deux parties, l'obligeant à ne pas divulguer
à des tiers les pièces et documents qui seront classés confidentiels.
Pour parer à l'éventualité que cet accord soit rompu, i l est recommandé de prévoir des
indemnités pour le préjudice subi qui varieront selon plusieurs critères à apprécier au cas
par cas ou bien de prévoi r une somme forfaitaire (correspondant, par exemple, à votre
temps d'étude a minima et d'un montant dissuasif). Cette précaution n'empêchera pas un
U)
QJ éventuel recours auprès des tribunaux si la violation de l'accord peut être prouvée. Il est
0
L. fortement recommandé de conserver la trace de l'ensemble des échanges.

w
Lf)
r-l
0
N
@
...,
.r::.
Ol
·c 1 73
>-
0..
0
u
M .......................................................................... .
ACCORD DE CONFIDENTIALITÉ
(à préciser le cas échéant)
entre :
designer indépendant ou en société Société
: ..................................................................... domicilié ......................................... ........................ .
lmmatnculé(e) sous le N° (SIRET) ................................... .
Désigné comme A ou le « Le Designer »,

4.>�
D'une part
et

::::!;: �::;,��.;�,�;�;
�é�j��é�·���·�·�..ë·�·�..�·"L;Ë�t���;i·��. .�· ..........
: i•• · · �;:::; � :
· ··
·· ·
en sa qualité de . . . . . . . .
, , ,
0;��t��·�� ;(;��
· ......... · · ·· · · · · · ·· · · · ··· ...

· · ·
· · ···· · · ·· · · ···· ····· .
.

Après qu'il a été exposé que : �


::::�:::�:::::::::i:.::;:�:::;�:;z:;:::�
:, �:�� �; ,;; ;,;;;·;·,;,;;··· .

a
« Informations Techniques » ;
mations Techniques à B, dans le
projet, la totalité de ces informations étant désignées ci-après r

entre Le Designer et B à la date de ce ·


et que Le Designer désire communiquer quelques - unes desdit

��
cadre de a ondition que certaines précautions
soient prises pour protéger les "Informations" ainsi que la « P
B
n té Intellectuelle » du Designer ; et qu'il



est de l'intention des parties que bénéficie de ces com i ns en prévision d'une collaboration
éventuelle entre les parties.

:
1 ' ) Le Designer s'engage à communiquer les ln�

Les parties ont convenues de ce qui suit
à B,
s


Techniques dès la signature de cet accor parties. Les communications de tous documents
écrits ou dessins seront classés «confidentie ». s communications faites oralement seront
Confiden i s.
2') B s'engage à ne pas utiliser tout ou p ·
considérées également comme

�� gnement du ou des projets ci-dessus mentionnés et à ne


s Informations Techniques Confidentielles à d'autres fins
que celle d'une évaluation eVou d'un acco

� B
pas les communiquer, en tout ou p exception faites :
a) des Informations Techniques co de au moment d'une telle communication et/ou qui seront,
alors ou ultérieurement, dans le · public ;
b) Ces échanges et/ou commu · · s et informations techniques ne doivent notamment pas être


interprétés comme la conces · an quelconque droit d'exploiter l'un des brevets ou modèles
appartenant à l'une ou l'autre parties.
Les communications de t uments écrits (textes eVou dessins) seront classées « CONFIDENTIEL »
et les échanges verbau soumis au secret professionnel.

�4o� B aux termes du présent accord est valable


its d'auteur à compter de la date des présentes, sauf accord express entre les
3') L'engagement d nLdivulgation, pris par pour la période
de la durée léga
parties.
Les donnée 1 nt1elles seront complétées par un récap1tulat1f, par écrit, des sujets visés, et

::: : :
" '°"m"� p

(/)
QJ
0
!,.._
::�: ''" : o c "'"'' " '"" do dmi<.

>­ La Société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Le Designer


w
L()
..--!
0
N
@
...,
.r:
Ol
·c 1 74

a..
0
u
es agents
Peu nombreux en France, les agents sont des personnes, physiques ou morales, qui se
chargent pour votre compte, à travers un contrat de mandat, des tâches autres que créa­
tives comme :
/ la mise en relation avec des c l ients ;
/ la négociation et la mise au point des devis ;
/ l'aide à la rédaction des contrats (une compétence jurid ique est alors exigée qu'elle soit
interne au bureau de l'agent ou externe, à travers des cabinets d'avocats spécialisés)
avec les commanditai res, y compris les galeries et les particul iers ;
/ le suivi des facturations et la gestion des droits.
Pour ces tâches, une comm ission sur le chiffre d'affaires traité est versée à l'agent par le
designer ou prélevée directement par l 'agent sur le montant de la commande.

La rémunération

La commission est de l 'ordre de 1 0 à 1 5 % (pourcentage habituel comme pour les agents


l ittéraires ou d'acteurs).
Elle est majorée en cas d'apport d'affaires de 2 à 1 0 % (ces pourcentages sont librement
débattus au cas par cas).
Certains agents pratiquent des taux de 30 à 40 %, voire de 50 % .
Le galeriste peut jouer l e rôle d'agent ; il faut a lors prévoir un contrat d e mandat qui
précise :
/ les tâches ;
/ la rémunération ;
/ l'exclusivité : la durée (3 à 5 ans), l e territoire géographique (France, Europe . . . ), le
domaine (privé, public, pièces industriel les, pièces uniques, etc.).
ui
QJ
0
L.
>-
w
Lf)
r-l
0
N
@
...,
.r::.
O'I
·c 1 75
>-
o..
0
u
RI U S DE
Des prix et des aides à la création remis par des institutions peuvent
permettre de se faire connaître et/ou de développer des projets. l'APCI.
l'Institut français du design et le VIA sont les plus anciens.1

Agen c e pour l a promotion de l a création i n d u strielle


Créée en 1 983 à l'initiative des ministres chargés de l'industrie et de la
Culture pour contribuer au rapprochement de la culture, de la recherche
et de l ' industrie, l'APCI. devenue entièrement privée en 1 993, s'inscrit
dans le mouvement international de reconnaissance du design comme fac­
teur clé de la compétitivité des entreprises et de l'innovation économique,
sociale et culturelle. Elle décerne notamment ! 'Observer du design : prix
annuel remis à des couples industriels et designers.

I n stitut fra n ç a is du design


Créé en 1 951 sous le nom d'institut d'esthétique industrielle, il devient
en 1 984 l ' Institut français du design et décerne chaque année les Janus
de l'industrie, label officiel de design issu de l'arrêté ministériel du 1 3 no­
vembre 1 953 et parrainé par le ministre de l'industrie et du Commerce
extérieur. Reconnu par les professionnels, ce label fait référence dans le
monde du design. Au départ, seul existait le Janus de l'industrie, puis i l
s'est décliné à d'autres domaines d e création, comme l e commerce et
notamment le service.

Valorisation de l'innovation d a n s l'ameub lement


Le VIA a pour vocation de valoriser et de promouvoir la création française
dans le secteur du design appliqué au cadre de vie (mobil ier, luminaires,
art de la table, accessoires de décoration, tapis, textile d'ameublement,
etc.). tant en France qu'à l'étranger. Son programme d'action, comme les
appels à projet, les cartes blanches. les expositions de design thématiques,
s'adresse à l'ensemble de la profession : designers, groupes industriels,
(/) petites et moyennes entreprises, artisans. éditeurs. distributeurs, métiers
QJ
0
!..... de la création. ainsi qu'au grand public (programme d'expositions).

w
L()
....-!
0
N
1 . Retrouvez les coordonnées dans les adresses utiles, p. 2 1 9.
@
....
.r:
Ol
·c 1 76

a..
0
u
B ourse Agora
Fondée en 1983, la Bourse Agora est une association loi 1901 soutenue
depuis 1990 par le ministère de la Culture et de la Communication et,
depuis 2007, par la Fondation d'entreprise Hermès.
Elle encourage la création, par le moyen d'une bourse attribuée tous les
deux ans, dont le montant et les critères sont fixés par le conseil d'admi­
nistration, en accord avec son partenaire principal, la direction générale de
la Création artistique du ministère de la Culture et de la Communication et
après consu ltation de ses partenaires associés.
Les designers peuvent télécharger les dossiers de participation entre avril
et juin tous les deux ans sur le site www.bourseagora.fr

Ville de Paris
La Vi lle de Paris décerne chaque année les Grands Prix de la Création,
attribués dans trois disciplines : mode, design et métiers d'art.

Lieu du design
Créé en 2008 à l'in itiative de la Région Île-de-France, le Lieu du design vise
à faire du design industriel un atout majeur de transformation de l'outil
industriel et de conquête des marchés. Il décerne des aides régionales et
des formations. Il s'adresse tant aux industriels TPE/PME qu'aux designers.

vi
(l)
..._
0
>-
w
L!)
.-t
0
N
@
......
.!:
Ol
·;:: 177
>-
o..
0
u
l/lJ9jj)JJJ �ljjJ� l///llllllllllllllllI�
La gestion des droits

Les droits restent à l'auteur. L'agent peut apparaître au contrat en tant que mandataire
du créateur et percevoir les droits pour le compte de ce dernier. En revanche, la cession
de droits entre l'auteur et le cessionnaire est directe.

Les honoraires

Si l'agent assure des tâches non comprises dans son mandat comme la communication,
la recherche de clientèle, la mise à disposition de personnel et de temps pour ce faire,
ainsi que la gestion courante des affaires du designer, l'agent sera en mesure de réclamer
des honoraires mensuels en sus de ses commissions.

Un statut d'agent spécifique


Les agents artistiques ne sont ni des agents commerciaux, ni des VRP qui ont des statuts juridiques
propres.

Les agences de communication et de relations presse


La parution des créations dans la presse est importante, car elle est garante de votre
visibilité. Vous pouvez la gérer en interne : site Internet, participation à des expositions,
recrutement d'une personne dédiée, ou bien déléguer cette mission à un bureau de presse
spécial isé qui informera la presse professionnelle de votre actual ité à travers des news­
l etters, des communiqués de presse ou l'organisation d'événements. Cette option est
recommandée pour démarrer.
Enfin, vous aurez l'opportunité de communiquer sur vos créations sans débourser un
euro en intégrant à vos contrats une obligation, pour le commanditaire, soit d'inaugurer
l 'œuvre, soit de l'exposer, soit de réa l iser un lancement presse, des catalogues et autres
moyens de communication.
vi
(!)
'-
0
>-
w
L!)
.--t
0
N
@
..._,
.r::.
Ol
·;:::: 1 78
>-
o.
0
u
La T �munération

La rémunération des agences de communication est en général un forfait mensuel sur une
durée minimale de 3 à 6 mois, auquel s'ajoutent les frais techniques de prise de vues,
de dossier, d'affranchissement de cocktails ou autres. Les tarifs varient et vont de 500
à 2 000 €/mois environ.
Un contrat vous sera soumis par l'agence ou l'attaché(e) de presse.

En résumé
Tous les contrats peuvent être négociés, même les contrats de marché public.
La présentation des références doit être ciblée en fonction de la demande et de /'interlocuteur.
La promotion et la prospection peuvent être déléguées à des professionnels (agents, galeries ou
attachés de presse).

ui
QJ
0
L.
>-
w
Lf)
r-l
0
N
@
....
.r::.
O'I
·c 1 79
>-
o..
0
u
..._,
..c
Ol
ï:

a.
0
u
LES CONDITIONS
DE LA
PRODUCTION
l'auteur a la faculté de céder ou non le droit d'adaptation de sa création
de façon totale ou partielle. Par la suite, le suivi de fabrication implique
la présence de l'auteur aux phases clés.
l'assurance professionnelle, le cadre d'exercice du travail (lié au statut ) ,
ainsi que celui des collaborations - en cotraitance ou en sous-traitance -
sont également développés dans ce chapitre.

vi
(!)
.._
0
>-
w
L!)
.--t
0
N

.......
@
.r::.
Ol
·;:::: 181
>-
o..
0
u
l/�tJl!J-�ljj/� l//lllllllllllll/11
Les conditions d'adaptation
Les conditions d'adaptation d'une création, quelle qu'elle soit, sont soumises à l'accord
préalable du créateur. L'auteur a la faculté de céder ou non le droit d'adaptation de sa
création, de façon totale ou partielle.
Les conditions et le « type » d'adaptation doivent être précisés clairement dans le contrat
de cession, notamment :
/ la tai l le, y compris pour les modifications homothétiques ;
/ les dimensions (30) ;
/ les matériaux util isés ;
/ les couleurs ;
/ les adaptations, au sens de modifications ou de transformations p l us larges, par
exemple, la création d'un vaporisateur à partir d'un flacon ou l'aménagement d'un
espace sur un nouveau site.

Exemple de rédaction
« Le droit d'adaptation comprend notamment le droit pour la société cessionnaire de procéder à
toute adaptation jugée utile pour /'exploitation des plans ou pour tout autre usage de ceux-ci, tels
que la suppression de certains éléments ou la modification de ceux-ci tels que la suppression de
certains éléments. Le créateur confirme et garantit que la société cessionnaire pourra adapter
et transformer les plans pour autant qu'une telle adaptation ou transformation ne perde pas au
détriment de /'intégrité des plans, au sens de son droit moral d'auteur. »

À la lecture de cet exemple, i l paraît indispensable de consulter un spécialiste ou conseil


en la matière pour établir la rédaction ou vérifier celle qui vous sera proposée. Dans tous
les cas, il sera préférable que toute adaptation, même d'ordre technique, soit soumise à
l'approbation é crite de l a uteur
' .

Vl
(!)
Les conditions du suivi de fabrication

0 Le suivi de fabrication, comme le droit d'adaptation, devra être soumis à l'approbation de
>
w l'auteur et ce toujours eu égard au d roit moral de ce dernier.
L!)
.--t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 82
>
o.
0
u
La mise au point d'une création à partir d'un dessin original est longue et complexe. Elle
dépend souvent des moyens qui vont être mis en œuvre pour réa l iser ce qui, au départ,
est le fruit de l'imagination et de l 'esprit créateur. Ces moyens « techniques » nécessaires
à la réalisation ne sont pas toujours existants, i l s sont soumis et matière à création. Il
faut néanmoins les prévoir et émettre un écrit.

.. .. .
Emettre un ecnt
Cet écrit devra prévoi r les éléments suivants.
/ Le nombre de rendez-vous sur le lieu de production ou au siège de la firme.
/ Les étapes de fabrication à respecter selon la discipline : maquette, prototype, proto­
type fonctionnel, moule (patron ou toi le), tête de série.
/ Le mode de déplacement de l'auteur si nécessaire ou de l'acheminement jusqu'à l'auteur
des différents « prototypes » et/ou « maquettes » et/ou « bons à tirer » ou « essais ».
C'est-à-dire préciser le moyen de transport : le train (indiquer la classe, qui doit prendre
le bil let et le régler), l'avion (même procédé), le port (transporteur spécial, etc.) . . .

ui
QJ
0
L.
>-
w
Lf)
r-l
0
N
@
....
.r::.
O'I
·c 1 83
>-
o..
0
u
I/�fJ}Jj9 (Mlj11�1//lllllllllllI///
Exemple de devis de développement d'une maquette

Nom du designer ou de sa structure


N° SIRET
Code NAF
Adresse professionnelle

!,X'?
"-
S
adres .,.
Paris le �o
A l ' attention de

�<:)
o�<y
DEVIS DE DEVELOPPEMENT
cc nom du projet 11
,
s�

�GG
Devis XXX

Suite phase 1 : Selon le compte-rendu de la STE en du __

d'#5
Et le cahier d ' idées remis par le designer le
't" .
Rappel : Phase 1 : CREATION - Cahier

�;:�!�::: == ·· · · · · · · · · ��<# · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ' '000€


: EXECUTEE et VALIDEE

0
Phase 2 : DEVELOPPEMEN��
v
A Nom de la version ch

: �S
·e:


Pour un lancement pr

1/ Mise au point
9f!a �
1 · 1 Modélis
��:�
r
a/ mo du verre.
' n
� '.°.�..�.u.:.1°.���.�.. � � . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 ooo
4
o . € (devis d u -�l

odélisation du plateau n°2


. . . . . .. . .
Montant H.T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 500 €
(/)
QJ Reprise des éléments proposés : 2 allers et retours.
0 Documents remis : plans de principe d ' exécution
1-
>­ Délais de réalisation : 4 semaines
w
L()
..--!
0
N
@

·c
....
.r:
Ol

1 84
a..
0
u
1 -2 Maquette :
Recherche de fournisseurs maquette
Recherche de fournisseurs réalisation : à la charge du client
: à la charge du client

Validation par le designer des prototypes fournis par le fournisseur (2 allers et retours)
Délais de réalisation : 2 semaines
Montant H.T pour 2 maquettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 500 € (devis du __ )

Montant H.T pour 1 maquette supplémentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 800 €

*'O-t>-C:J
Montant H.T de la phase de développement (*) conformément
le devis du _ . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 o 500 €

Montant H.T de la phase de développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 8��

(*) non com pris maquette et prototype sur devis


NB : les recherches de fabricant-prototypes ne sont pas inclus d �@�
'è<y présent devis.

1 -3 Frais techniques

�(y;
4) :Q;;C:JC:,
:����;� �
n . ..... .................................... ............... · 400 € (devis du ___

Images 3D supplémentaire ( € x 2)
Montant H.T ············· ···································· � �
··········· ············· ········· 1 200 €

��:����;;1a . ec n "" i t h lq ' ············· #� ····················· . . . . . . . . . . . . 3 600 ,


OS.,�
Maquette
� sur devis

�«)
2/ Droits forfaitaires
����
rs

Pour utilisation des i (reproduction, exploitation) : hors ventes

De 0 à 5 000 ex . . .
aires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XXXXX €

à#o
��
De 5 000 exemplaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XXXXX €

.. . . .
��à
De 1 O 20 000 exemplaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XX XXX €

de 20 000 exemplaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XXX XX €

Options :

à à
(*) Droits forfaitaires de reproduction tous pays payables au début de l ' utilisation et d u
(/) paiement effectif. intégral e t global d e s sommes y afférent. L a cession de droit est
QJ limitée la reproduction du modèle ainsi que sa représentation sur support
!....
0 promotionnel, l ' exception de l ' utilisation de la création et de son image sur des
>­ supports avec achat d ' espaces ainsi que des supports télévisuels et multimédia sauf
w
L()
-r-i
0
N
@
....
.r:
Ol
·
c 1 85

a..
0
u
I/�fJ}Jj9 (Mlj11�1//lllllllllllI///
paiement de complément de droits à l'image appréciés en fonction des éléments de
la campagne de p ublicité .
Les droits de cession seront dus au designer au démarrage de l ' u tilisation des
modèles.
Dans le cas d ' u n e commercialisation de ces modèles, les droits feront l ' objet d ' u n
avenant . .

��
Conditions générales d'exécution :
En cas de projet sans suite sans qu'il y ait faute judiciairement constatée � s
concepteurs, les honoraires pour les phases en cours sont intégralement d 1 nsi
qu'une indemnité égale à 203 des honoraires restant dus sur l'ensemble d I ission.
Les parties se retrouveront alors placées dans la situation qui était la 1 vo nt le

�Y
démarrage de l'étude. Dans ce cas, le Client remettra sans délai au � ncepteurs
,.ç
tous matériels, croquis, esquisses, études dessins, descriptifs qui seront a possession

réalisatii<fj


et qui restent la propriété exclusive des concepteurs.
En outre, le Client, s' interdit de reproduire les dessins des modè é
on �
sentés et/ou de
les communiquer à des tiers, ni d'en permettre la 'fo ute version plus ou
moins modifiée, ainsi que d ' e n faire fabriquer par de s la fabrication et la

G
��
com mercialisation.

Les prix ci-dessus mentionnés ne comprennent pas ,f


_... is de voyage et de séjour au
départ de XXXXXXX, les frais de reprographie au eu3 exemplaires pour les plans,
les frais techniques de perspectives en 3 D çq_ ct e'ià de 4 exemplaires, perspectives
commerciales, maq uettes, prototypes, r
��� l'
age photographique, reproduction


photo, transport express, et correction )eurs prévus au présent devis qui feront
l'objet d ' u n devis spécifique qui devra approuvé par la STE , avant engagement
des dépenses et remboursés dans u i de 30 jo urs sur présentation de facture.

0
\�
V

:
L
Modalités de règlement
Par virement, à trente jour� ompter de la date d'émission de la facturation, par
acomptes successifs sel �"g° c héancier suivant :
"'-..C:>
Etudes par produits


50 3 au démarrag �
9'

503 à la livraiso
Droits au lan � nt de la commercialisation.

t_, �
,fiJ<f
Pari• l

�n pour accord
L Le Designer
« »

(/)
QJ
0
!,.._

w
L()
....-!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 1 86

a..
0
u
Exemple de facture de développement d'une maquette

Nom du designer ou de sa structure


N° SIRET
Code NAF
Adresse professionnelle

STE
adresse

��
G�
Paris, le

g«J FACTURE N°
Objet : Nom du projet et du designer �C::>
REF : Bon de Commande ou devis
��
En contrepartie des prestations effectuées pour votre compte 0<\)
��
IT����� ������·p·p�����.�e ���. .
��
. . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . ..... ... . ... ..... . . . 1 500 €

1-2 Maquette .

V�
Montant H.T pour 1 maquette supplémenta1r V. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .800 €

Montant H.T de la phase de développem @ >





Pour le XXXX. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . · · · · ············ ..................... ......... 2 300 €

(*) non compris maquette et pro sur devis


NB : les recherches de fabrica totypes ne sont pas inclus dans le présent devis.

� "\.,.

1-3 Frais techniques
plé
�;;t:5n����r. · · �. � ��.�.�.�� offert
è?
... . . . . . . ...... . . . . .. . . . . . . . . . . ..... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Montant toi-·-� 2 300,00 €


TVA 20% ..� 460,00 €
Montan� llrf TTC de la présente facture 2760,00 €
Deux 1<!1!.!J ept cent soixante euros toutes taxes comprises

T���yée sur les encaissements.


(/)
Intracommunautaire :
QJ
Règlement par virement à réception.
TVA
0
Etab.lissement bancaire
1-

w IBAN : XXXX
L()
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 1 87

a..
0
u
l/�tJl!J-�ljj/� l//lllllllllllll/11
/ La prise en charge de l'ensemble de ces frais (en général par l'exploitant) qui doit être
précisée dès le devis.
/ Le mode de rémunération de l'auteur à ce stade : en général, l'auteur sera rémunéré
au temps passé sur la base d'un tarif par déplacement ou par rendez-vous, ca lculé sur
des « vacations » d'une demi-journée ou d'une journée - selon le lieu où i l faudra se
rendre et la distance à parcourir. Le mode de calcul est le même que celui des devis
au temps passé. La vacation minimale est de 2 à 3 heures pour une demi-journée et
de 7 heures pour une journée. Le temps de déplacement sera compté ou non en sus
( i l s'agit là d'une appréciation commerciale vis-à-vis du client) ; il est d'usage de le
compter en sus et à demi-tarif.
/ Le mode de validation par les deux parties de chaque étape et ce jusqu'à la tête de
série (voir chapitre 3).
/ Un calendrier de fabrication précisant une date butoir de mise en fabrication
industrielle.
/ Les critères de prix objectif de vente (et/ou de fabrication) : pour ce faire, le designer
doit connaître et valider le prix de fabrication et de vente de sa création à partir de
l'approbation du premier prototype, notamment en matière de mode, mais aussi de
produit industriel.

Exemple du purificateur d'air Andrea


Le prix objectif de vente du purificateur d'air Andrea dessiné par Mathieu Lehanneur, conçu tech­
niquement par le Laboratoire et scientifiquement par le professeur David Andrew Edwards, a été
défini dès /'approbation de la première maquette non fonctionnelle produite avec l'aide du VIA
(voir illustration p. 131).

/ Les modes opératoires : moule, mode de fabrication, nombre d'exemplaires. Dans le cas
de série l imitée en galerie par exemple, i l conviendra de définir q u i prend en charge la
série, par q u i la série sera fabriquée (fabricant du designer, fabrication par le designer,
fabricant de la galerie, conditions d'excl usivité de la fabrication, propriété des moules,
� des prototypes, etc.).
..._
0
>
w
L!)
.--t
0
N
@
.......
.gi
.r::.
1 88
>
o.
0
u
Exemple des bronzes d'Olivier Gagnère chez Neotu
Des objets en bronze destinés à être présentés et vendus par la galerie Neotu et dessinés par
Olivier Gagnère ont nécessité la fabrication de moules par un bronzier. Le prix de ces moules a
été facturé à Neotu par le bronzier : ces moules appartiennent à Neotu. Cependant, le designer a
dû autoriser Neotu à les régler sous réserve d'un droit de tirage limité au nombre d'exemplaires
convenus pour la série. Le designer peut alors récupérer les moules pour lui-même, sans autori­
sation de tirage, au-delà du nombre prévu dans /'édition, dans ce cas, ou les faire détruire (sauf
s'il est prévu un éventuel retirage après un certain délai).

/ Les frais à prendre en charge par chacun, notamment en ce qui concerne :


- les objets en série limitée ;
- les conditions de la communication : le lancement, les frais de relation presse (y com-
pris pour les honoraires, les invitations, les frais de bouche, la location du l ieu, etc.).

Déterminer les apports techniques innovants

Vous devrez déterminer quels sont les apports techniques innovants des parties autres
que le(s) créateur(s) et notamment :
/ la part du fabricant ;
/ la part du scientifique ;
/ la part du bureau d'études techniques ;
et ce en vue de :
/ définir, assez rapidement dans le processus, la forme du « coautorat » : « œuvre de
collaboration » ou « œuvre collective » (voir chapitre 4) ;
/ dégager la possibilité de dépôt d'un brevet et définir par quel déposant.

U) Les conditions d'approbation de la tête de série


QJ
0
L. Ces conditions sont là encore déterminantes pour garantir le respect du droit d'auteur.

w Nous rappelons ici les étapes et la forme de validation qu'il convient de faire respecter
Lf)
r-l
0
par les fabricants et/ou cessionnaires.
N
@
....
.r::.
O'I
·c 1 89
>-
0..
0
u
l/�tJl!J-�ljj/� l//lllllllllllll/11
/ L'auteur, en vue du respect de son droit mora l, devra déterminer avec l'industriel ou
l'artisan les étapes essentiel les pour la va l idation de la maquette, puis de la tête de
série.
/ La maquette, le patron ou la toile, notamment en mode ou en cosmétique permet de
« corriger » la mise au point du produit ; elle constitue la première étape avant l'indus­
trialisation. Elle remplace parfois l e prototype.
/ Le moule ou la toile, ou le patron : par qui et à la charge de quelle partie seront-ils
produits ? Tous les cas de figure peuvent être rencontrés, i l s'agi ra d'apprécier l'intérêt
de l'auteur et du projet dans l'objectif de son développement.
/ La tête de série est le produit n° 0 ; il sera recopié « à l'identique » dans la série,
même limitée. Dans une reproduction industrielle, il représente ce que l'on appelle l e
« modèle étalon » .
La forme de la validation est déterminante.
/ La forme de validation la plus ferme est un accord par écrit sur la maquette, puis sur
le modèle étalon : signature avec date des d eux parties (auteurs, ind ustriels ou
a rtisans).
/ La forme peut se faire par écrit sur la base de photos (face, profil et indications des
dimensions) dudit modèle étalon : dans ce cas, la photo devra être signée en original
et renvoyée par courriel ou recommandé avec accusé de réception, ou courrier express
avec accusé de réception.
/ Le modèle pourra alors être déposé par l'auteur ou par le concessionnaire avec
l'accord é crit de l'auteur et sous réserve de la signature, le jour même, d'un
contrat de cession.

Les assurances professionnelles


En design d'espace

En matière d'architecture, l'assurance professionnelle est obl igatoire. En France, elle est
Vl
(!) décennale (sur 1 0 ans) pour les travaux clos, couvert. structure, mais aussi, dans certains

0 cas, pour l'ensemble des travaux de second œuvre et des corps d'état techniques.
>
w En matière de scénographie et de décoration, l 'assurance professionnelle est obliga­
L!)
.--t toire. Certaines compagnies proposent une assurance « biennale », même si les travaux
0
N sont dirigés par le designer. Il sera indispensable de contacter la compagnie et de lui
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 90
>
o..
0
u
adresser chacun des contrats signés avec les clients, afin qu'elle puisse indiquer dans
quelle mesure elle garantit le designer (montant, durée, etc.). Les études de conception
sont elles aussi soumises à l'assurance professionnelle obligatoire.
Le taux de la pol ice est calculé :
/ soit sur le montant de travaux (qui incombe à la prestation de l'architecte ou du
designer) ;
/ soit sur le montant des honoraires (dans ce cas, i l est fréquemment demandé de justifier
du montant des honoraires des autres prestataires du g roupement).
Les formulaires des compagnies d'assurance, au préalable du contrat, permettent de
préciser le cadre de l'intervention du designer, pour la majorité de ses interventions, et
de prévoi r des options en cas de contrats spécifiques, notamment pour certains travaux
plus lourds.

En design de mode, son, graphisme et stylisme

Les designers sont soumis à des contrats d'assurance en responsabilité civile profes­
sionnelle de type classique, comme ceux des consultants ou les activités de prestations
intellectuelles. Ces contrats sont plus légers en termes de prime et de taux, appl icables
exclusivement sur les honoraires ou la marge nette du chiffre d'affaires. C'est-à-dire que
les taux ne s'appliquent qu'à la partie qui revient au designer. Il va de soi qu'il est recom­
mandé de consulter un courtier en assurances, multicarte, pour pouvoir être renseigné de
la manière la plus claire et la p l us transparente.

Comment et quand déclarer un sinistre ?


En design d'espace

Cas n° 1 : les travaux ont été réceptionnés

U) Ce cas est décrit au chapitre 2, p. 77. La déclaration de sinistre se fait directement


QJ
0 auprès de l'entreprise ayant réalisé les travaux et auprès du designer par le client, qui
L.
w
>­ en informe leur assurance et ce dans les délais de garantie, c'est-à-dire de 2 à 1 0 ans
Lf) selon la pol ice souscrite.
r-l
0
N
@
...,
.r::.
Ol
·c 191
>-
0..
0
u
l/�tJl!J-�ljj/� l//lllllllllllll/11
Cas n° 2 : avant la réception des travaux

Le designer agit en tant « que loueur d'ouvrage », i l doit donc faire une déclaration
de sinistre auprès de son assurance professionnelle et informer l'entreprise qui, elle
aussi, devra faire sa déclaration de sinistre à son assurance. Le client, en tant que « non
occupant », fait sa déclaration à son assurance pour information, sauf s'il a souscrit une
assurance particulière de maître d'ouvrage - dommages ouvrages.

Autres cas

La mise en cause de la responsabilité professionnel le, même si elle est rare, peut être
évoquée à propos d'éventuels défauts de conception, notamment en cas de conséquences
pouvant porter préjudice à un tiers.

L'assurance dommages-ouvrage

L'assurance dommages-ouvrage (DO). destinée au maître d'ouvrage, est spécifique.


L'architecte et/ou le designer d'espace se doit, en tant que conseil, de proposer à son
client d'en souscrire une. notamment dans le cas de travaux touchant à la structure de
l 'immeuble, des ouvertures et de la toiture. Elle garantit le client propriétaire ou locataire
de l'espace. en tant que propriétaire non occupant pendant les travaux vis-à-vis des tiers.
Pl usieurs compagnies étant spécial isées dans ce type d'assurance. une mise en concur­
rence est impérative tant les taux peuvent différer (on peut citer Axa, Albingia, Lloyd, etc.)

Qu'est-ce qu'un sinistre ?

De façon élémentaire, on peut écrire qu'un sinistre en la matière advient dès la mise en
cause de la responsabilité du designer ou de l'entreprise pendant l'exercice de son acti­
vité. Il doit être déclaré à l'assurance en responsabilité civi le ( RC). C'est a lors l'assurance
qui le gérera et qui indiquera la marche à suivre.

Vl
(!)
..._
0 Que doit fournir le designer en cas de sinistre ?
>
w
L!) Le designer est tenu de fournir l'ensemble des documents techniques qu'il aura produits
.--t et qui seront nécessaires au dossier. ainsi que son contrat de mission .
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 92
>
o.
0
u
Dans le cas où l'entreprise est susceptible d'être à l'origine du désordre, le designer devra
lui demander de fournir, à sa propre assurance, son marché et son attestation d'assurance.
Pendant cette période, et dans le cas où le designer n'est pas mis en cause d'emblée, il
est en droit de demander à son client pour l'assister dans ce sinistre des honoraires com­
plémentaires, calculés au temps passé (selon les règles de calcul vues précédemment).
Certaines compagnies proposent une assistance juridique.

Avocat désigné par l a compagnie d'assurance


Il n 'est pas nécessaire de prendre un avocat La compagnie d'assurance désignera l'avocat ad hoc
pour défendre vos intérêts et les siens, sauf si le designer juge utile de faire appel à un avocat
spécifique, pour une meilleure défense de ses intérêts.

Quels risques pour le designer mis en cause


Une expertise est en général d i ligentée par la partie qui en fait la demande. Dans ce cas,
son prix (qui peut être élevé) est à sa charge.
À la suite de cette expertise, le montant du préjudice est évalué et les responsabilités
sont définies entre les parties. Une règle de partage des frais et des indemnités à régler
aux différentes parties est fixée, ainsi que les délais de paiement.
Ce résultat d'expertise peut être contesté devant les tribunaux. Un avocat sera alors
nécessaire pour chacune des parties, cel ui-ci est désigné par votre assureur.

Nota bene
Les expertises sont longues et coûteuses. Des accords amiables peuvent être conclus avant la
réponse des tribunaux et après le résultat de /'expertise entre les parties.

U)
Les lieux d'exercice de la profession
QJ
0
L.
Le designer peut exercer à son domicile ou dans des bureaux commerciaux ou profession­
>­ nels selon le statut choisi (voir chapitre 1 ).
w
Lf)
r-l
0
N
@
....
.r::.
O'I
·c 1 93
>-
0..
0
u
l/�tJl!J-�ljj/� l//lllllllllllll/11
Le designer indépendant
Le designer à statut d'indépendant a le choix de son lieu de travail :
/ à son domicile : auto-entrepreneur, profession l i bérale, Eirl ;
/ en locaux partagés à plusieurs : avec photocopieur, téléphone, fax . . . un poste de travai l
(prix forfaitaire par mois) ; i l peut être distinct du lieu d'exercice d e l a profession, qui
est déclaré lors de la déclaration d'activité. Ce local apparaîtra a lors comme bureau
secondaire ;
/ en couveuse d'entreprises ou coopérative d'entreprises : domiciliation des factures et
nom de l 'activité (voir chapitre 1 p. 1 8). La domiciliation de l 'activité peut, à certaines
conditions, être conservée au domicile ;
/ en locaux mixtes, bail mixte pour profession l i bérale + habitation (baux spécifiques) ;
/ en locaux commerciaux : bail commercial de bureaux ou de commerce.

En société commerciale

Le designer qui crée une structure de société de type EURL, SARL SAS, SA devra exercer :
/ soit dans un local commercial avec un bail commercial ;
/ soit en locaux partagés à plusieurs mais, dans ce cas, la domiciliation de l 'entreprise
devra être identifiée dans ce lieu comme siège social, au domicile du gérant (à cer­
taines conditions) ou à travers une domici liation d'entreprise.
/ soit à travers une domicil iation de siège social : contrat de domiciliation d'entreprises
qui comprend, en général, l'adresse du siège social, le service et l'accueil téléphoniques
avec recueil des messages, la réception du courrier, y compris recommandé avec une
procuration obligatoire (forfait mensuel de l'ordre de 1 00 à 1 50 euros TIC) ;
/ soit dans un local mixte, habitation/travai l : ce local devra être de nature commerciale
ou mixte au niveau de son enregistrement auprès de la préfecture et de son bail de
location. Dans l e cas contraire, des droits de mutation et une autorisation préfectorale
Vl devront être demandés par le gérant, le président ou un représentant de la structure.
(!)
..._
0 En tout état d e ca use, le siège social de l'a ctivité doit être déclaré auprès de
>
w ladministration.
L!)
.--t
0
N
@
.._,
.gi
.r::.
1 94
>
o.
0
u
Les collaborations entre professionnels
Selon les projets, le designer fera appel à d'autres disciplines complémentaires en cotrai­
tance ou en sous-traitance.

La cotraitance

Selon le principe de la cotraitance : chaque entité est distincte, les contrats peuvent
être séparés. La cotraitance est le mode de collaboration le p l us souvent pratiqué entre
différents membres de la maîtrise d'œuvre en architecture, notamment en marché public
et, par extension, en contrats privés.
Il s'agit notamment de la collaboration d'un architecte avec les bureaux d'études tech­
niques de structures, fluides, éclairagistes, acoustique, économistes de la construction
et autres membres experts nécessaires à la maîtrise d'oeuvre généra le d'une œuvre
a rchitecturale.
Par extension, ce type de collaboration est souvent rendu nécessaire pour la réalisation
d'œuvres complexes nécessitant des interventions diverses.

U)
QJ
0
L.
>­ Exemple de réalisation en cotraitance : le CROUS Mini R Orléans- Tours, 2013.
w Design d'espace : matali crasset. Design graphique :
Lf)
r-l Praline David Tanguy / AMO : Terresnuages. © Philippe Piron.
0
N
@
....
.r::.
Ol
·c 1 95
>-
0..
0
u
l/�tJl!J-�ljj/� l//lllllllllllll/11
Quelques exemples de réalisations en cotraitance
Centre Pompidou-Metz
Architecte de conception : Shigeru Ban
Architecte de réalisation : Jean de Gastines
Architecte associé : Philip Gumuchdjian
Bureaux d'études : OVE ARUP

Crous Mini R
Design espace : matali crasset
Design graphique et signalétique : Praline, David Tanguy
Assistance à maîtrise d'ouvrage (AMO) : coordination générale par Terres Nuages

Lustre du musée Bore/y à Marseille


Design : Mathieu Lehanneur
Bureau d'études-producteur : Eva Albarran & Co

Aspects admjnjstratifs
Lors de la consultation, chaque cotraitant remplit les documents administratifs de la
candidature DC1 , DC2 (voir chapitre 2, p. 41 et 42).
Ils désignent un mandataire chargé au minimum de :
/ transmettre les documents contractuels au maître d'ouvrage ;
/ assurer les rendez-vous avec le maître d'ouvrage ;
/ signer tous les documents financiers par procuration (pas obl igatoire).

Aspects financiers
Chacun des cotraitants rédige une offre financière. Un tableau de répartition de la rému­
nération g lobale est dressé et remis contractuellement au maître d'ouvrage.
Ce tableau détermine à la fois les clés de répartition de la rémunération, les droits atta­
Vl
(!) chés à chacun des coauteurs et le mode de versement des honoraires :

0
w
> / un paiement direct à chacun des cotraitants par le maître d'ouvrage ;
L!)
.--t / un contrat de cession séparé peut être envisagé .
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 1 96
>
o..
0
u
Dans ce cas, i l s'agit d'un groupement de maîtrise d'œuvre. L'autorité publique demande
en général que :
/ le groupement soit conjoint ;
/ le mandataire soit solidaire des cotraitants.
La cotraitance entraîne une coresponsa bilité civile et professionnelle.

La sous-traitance

Selon le principe de la sous-traitance, une entité A passe commande à une autre B. A


est responsable vis-à-vis du cl ient et peut se retourner contre B si elle rencontre des
problèmes.
La sous-tra itance est le fait de confier une partie de sa mission ou de son marché à un
tiers :
/ soit pour des raisons de plan de charge (pour les designers en free-lance, par exemple) ;
/ soit pour des raisons de complémentarité de compétences dont le designer ou son
entreprise sont dépourvus : maquettiste, économiste, éclairagiste, graphiste, coloriste,
acousticien, plasticien, paysagiste, pépiniériste . . .

Exemple du Café Marly au musée d u Louvre


Design : Olivier Gagnère, mandataire du contrat
Peintures décoratives : Pierre Bonnefille, sous-traitant d'Olivier Gagnère et associés
Éclairagiste : 300 000 KMS, sous-traitant d'Olivier Gagnère et associés

Aspects administratifs
Lors de la consultation en marché public, l e document DC1 est rempli et signé par le
mandataire seul ou le g roupement de cotraitants.
U) L'obligation est faite au mandataire de déclarer ses sous-traitants lors de l'appel d'offres,
QJ
0 dans un délai et une proportion limités par rapport au montant global de l'offre. Lorsque
L.
w
>­ les sous-traitants, sont connus ou dès qu'ils sont connus, ils remplissent :
Lf)
r-l ! le DC2 ;
0
N
/ l 'acte de sous-traitance qui précise l 'objet, le montant et les modalités de la rémunération.
@
....
.r::.
Ol
·c 1 97
>-
0..
0
u
I/�fJ}Jj9 (Mlj11�1//lllllllllllI///
Exemple de demande d'agrément d'un sous-traitant

M t\R( t l l :

J uuWre •

Obj.:1 .

PRFST\TIO'iS sot·(\. rRAITn:.� :

•IUtC :

�°' ""·r \11 '1 :

1 � Titufair\.'

(/)
QJ
0
1-

w
L()
..--!
0
N
@
....
.r:
Ol
·c 1 98

a..
0
u
En marché privé, cet acte de sous-traitance n'est pas obligatoire. En revanche, un devis
précisant l'objet et le montant de la rémunération permet de :
/ définir la part de responsabilité des entités ;
/ prévoir les droits de chacun des coauteurs (voir chapitre 4, p. 1 31 ) .

Aspects financiers
I l appartient au détenteur du contrat de passer commande aux sous-traitants. Le paiement
s'effectue selon le cas :
/ par l'intermédiaire du détenteur du contrat ;
/ par paiement direct de la part du commanditaire, sur présentation de la facture val idée
par le détenteur du contrat ou le mandataire.

Nota bene
Faites attention à votre trésorerie en cas de paiement à travers le compte du détenteur du contrat.

En résumé
L'adaptation d'un modèle et le suivi de fabrication sont des étapes déterminantes dans le déve­
loppement d'une création et appellent à la plus grande attention de l'auteur et à la mobilisation
de son temps (temps qui est à prévoir dans les devis).
L'assurance professionnelle est obligatoire en matière de design d'espace.
Le designer indépendant peut exercer sa profession à son domicile en respectant certaines
conditions.
Le designer en société devra déclarer un siège social à /'administration.
Le design d'une œuvre d'art appliqué nécessite souvent des collaborations et des savoir-faire
complémentaires.
Les formes de collaboration entre différents professionnels sont la cotraitance et la sous-traitance.

ui
QJ
0
L.
>-
w
Lf)
r-l
0
N
@
...,
.r::.
O'I
·c 1 99
>-
o..
0
u
LEXIQUE

Acte d'engagement L'acte d'engagement est la pièce signée par un candidat à


un accord-cadre ou à un marché public dans laquelle le candidat présente son offre ou sa
proposition financière dans le respect des clauses du cahier des charges. Celles-ci déter­
minent les conditions dans lesquelles le marché est exécuté. Cet acte d'engagement est
ensuite signé par le pouvoir adjudicateur.
Il peut être demandé dans le cadre d'un concours. Il engage le candidat sur le prix. Il pourra
être renégocié dans le cadre d'un concours négocié.
Il se réfère au Code des marchés publics.
Les règles générales utiles aux designers sont détaillées et expliquées dans l'ouvrage
Designers : quels sont vos droits ? Agnès Tricoire. éditions Pyramid avec la Cité du design,
2014).

Analyse de la valeur Méthodologie d'origine industrielle. utilisée en démarche


design, pour définir les coûts de chaque fonction dans la conception d'un produit. Peut être
utilisée dans une démarche d'optimisation ou de réduction des coûts de revient d'un produit.
(Source : Déci ic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)

Architecte d'intérieur Concepteur et réalisateur d'espace. l'architecte d'intérieur


doit associer ses qual ités artistiques à des talents de gestionnaire et de chef d'entreprise.
Son rôle est de concevoir et de mettre en valeur des espaces afin qu'ils soient esthétiques
et fonctionnels.
Cette discipline n'est pas régie par un ordre professionnel. mais par un syndicat qui délivre
Vl une qualification professionnelle : Office professionnel de qual ification des architectes
(!)
0 d'intérieur (OPQAI). Certaines écoles délivrent un diplôme d'architecture intérieure comme
..__
>­ l'école Camondo à Paris ou l'école supérieure d'arts graphiques Penninghen (voir adresses
w
L!) utiles).
.-t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 201
>-
0..
0
u
l/�&1//lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll�
Art et design : pièce unique ou en série limitée Les pièces uniques ou en série de
8 exemplaires plus 4 exemplaires d'artistes, sont considérées comme des œuvres d'art, dans la mesure où
les droits d'auteurs qui s'appliquent sont ceux des œuvres comme pour les sculptures et les arts plastiques.
Ces pièces sont vendues en général dans les galeries spécialisées dont le fonctionnement est développé au
chapitre concernant les droits d'auteurs du présent ouvrage. La taxe sur la valeur ajoutée est réduite et varie
selon le Code des impôts de l'année en cours ( 1 0 % en 2014).
Pour ce qui concerne les séries limitées de plus de 8 exemplaires, la taxe sur la valeur ajoutée est le taux
normal (20 % en 2014).
Cet exercice a suscité et suscite encore un certain débat d'idées dans le monde du design : « Aujourd'hui, il
y a des artistes qui font du design et des designers qui font les artistes. Les étapes de recherches exposées
en galerie et qu'on appelle art n'en sont pas du tout. Je ne suis pas contre le fait d'exposer des projets de
recherche, mais c'est plus intéressant quand le designer a 40 ans d'expérience. Et que /'on sait que le fruit
de ses recherches a une valeur reconnue par le temps, et non immédiatement dans la presse ou par une
galerie. >> (Gabriele Pezzini, ldeat, mars-avri l 2010)
Il faudra se reporter aux définitions du design données dans le présent guide et constater que ces deux
notions, si elles s'opposent, peuvent se retrouver en art appliqué sous forme de pièces uniques ou d'exem­
plaires en série limitée.

Auto-entrepreneur Le statut d'auto-entrepreneur a été créé par la loi de modernisation de l'écono­


mie d'août 2008 ayant pour but de faciliter la création d'entreprise en al légeant les formalités de création,
de gestion et en faisant bénéficier l'auto-entrepreneur d'un régime simpl ifié pour le paiement des impôts
et des prélèvements sociaux (pour plus de précisions, voir chapitre 1 ). Il est soumis à un seuil maximum de
revenus annuels qui varie chaque année calendaire.

Benchmarking Étude ou veille permettant d'évaluer un produit ou un service concurrent ou substi­


tuable sur des critères définis par avance dans le projet de design ou, de façon plus générale, dans le projet
de produit et d'identité graphique ou architecturale : codes utilisés, univers donné, technologie employée,
modes de distribution, prix, etc. Ce terme vient du jargon employé par les agences de communication et n'est
pas souvent utilisé dans ce même sens en langue anglaise où il signifie plutôt « norme, repère, étalon ».
Il conviendra d'être prudent dans son emploi avec un interlocuteur anglophone. On pourrait dire : « étude
comparative de la concurrence ».
(Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)

B I C Les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) sont une composante du revenu global soumis à l'impôt
Vl sur le revenu. Cette catégorie recouvre les bénéfices réalisés par les personnes physiques qui exercent une
(!) profession commerciale, industrielle ou artisanale (exploitants individuels ou associés de certaines sociétés

0 de personnes). L'imposition dans la catégorie des BIC obéit à des règles précises - activités et types d'entre­
>
w prises imposables. mode d'imposition du bénéfice. déclarations à déposer.
L!)
.--t (Source : lmpots.gouv.fr)
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 202
>
o..
0
u
B N C Les bénéfices non commerciaux (BNC) concernent les personnes qui exercent une activité profession­
nelle non commerciale, à titre individuel ou comme associées de certaines sociétés.
(Source : lmpots.gouv.fr)

Bon de commande Le bon de commande est le document adressé par la personne publique ou privée
contractante au titulaire du marché ou de la commande ; il précise à la fois le descriptif des prestations,
l 'objet du marché, les quantités, les prix, les délais et le mode de règlement.

Branding Cet anglicisme désigne l'ensemble des méthodes permettant la gestion et le développement
d'une marque : création de nom, de marque ou de signature, positionnement. création graphique du nom et
de l'enseigne, charte graphique et architecturale, etc.
(Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)

Brevet Le brevet d'invention est un titre par lequel l'INPI confère à toute personne qui prétend être l'auteur
d'une découverte ou d'une invention industrielle, et qui en fait le dépôt dans les formes, un droit exclusif
d'exploitation pour un temps déterminé. Le brevet protège une invention, notamment de la concurrence.
Une création de design ne peut être protégée par un brevet que si les 3 conditions suivantes sont réunies :
/ elle doit constituer une invention nouvelle, ce qui implique que le candidat au brevet démontre une activité
inventive ;
/ cette invention ne doit pas être déjà comprise dans l'état de la technique au jour du dépôt, cet état que
les techniciens connaissent et utilisent chaque jour pour travail ler. Le principe est le même que pour les
idées, idées qui doivent rester libres et ne sont pas appropriables : il y a fonds commun pour la technique
comme il y a fonds commun des idées.
/ l'invention doit être susceptible d'application industrielle.
(Source : Designers : quels sont vos droits ? , Agnès Tricoire.)

Brief Anglicisme. Synthèse brève présentée lors d'une réunion d'information (briefing) sur un projet de
produit de communication ou de stratégie, destinée à transmettre à une agence ou à une équipe interne, ou
externe, les caractéristiques attendues d'un produit ou d'une campagne (image, impact, fonctions à remplir .. ).
.

(Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)

Cahier des charges Document récapitulant les spécifications fonctionnelles et techniques du produit,
que ces exigences soient liées à des normes ou qu'elles soient définies par le projet design. On parlera de
cahier des charges fonctionnelles, techniques, de fabrication, marketing. Chaque exigence est décrite avec
U) ses paramètres mesurables lors de validations.
QJ
0 (Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)
L.

w
Lf) Cahier des clauses administratives générales Le CCAG fixe les dispositions adminis­
r-l
0 tratives applicables à chaque catégorie de marchés publics.
N
@
....
.r::.
Ol
·c 203
>-
0..
0
u
l/�&1//lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll�
Cahier des clauses particulières Le CCP est un document qui regroupe les clauses administra­
tives et techniques spécifiques particulières à un marché public ou un contrat de droit privé, par extension.
L'utilisation d'un CCP se justifie lorsqu'il n'est pas nécessaire de distinguer le cahier des clauses administra­
tives particulières (CCAP) du cahier des clauses techniques particulières (CCTP).

Cahier des clauses techniques particulières Le CCTP fixe les dispositions techniques
nécessaires à l'exécution des prestations de chaque marché public et. par extension. privé.

Cédant Se dit d'une personne qui cède son droit. en l 'occurrence l'auteur d'une création.

Chef de projet Désigne la personne chargée du bon déroulement du développement d'un projet. I l
prépare. organise. coordonne et rend compte d u projet. La fonction d e chef d e projet est indépendante d e la
position hiérarchique de la personne qui l 'exerce.
(Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)

Chef de projet design Sa présence et la reconnaissance de son rôle sont essentielles à la réussite
du développement d'un nouveau produit. Le chef de projet design est le garant de la cohérence du produit. de
sa conception à sa mise sur le marché. 11 agit transversalement en faisant respecter le cahier des charges du
produit auprès des différents responsables de l'entreprise : bureau d'études. production, finances, marketing
et commercial . . .
(Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)

Centre de gestion agréé Les centres de gestion agréés (CGA) ont. auprès des petites entreprises.
une m1ss1on :
/ d'assistance en matière de gestion ;
/ d'assistance en matière fiscale ;
/ de prévention des difficultés.
Ils s'adressent aux entreprises industrielles. commerciales, artisanales et agricoles, exerçant en entreprise
individuelle ou en société et quel que soit leur régime d'imposition. Précision : les titulaires de bénéfices
industriels et commerciaux (BIC) non professionnels peuvent également adhérer à un centre de gestion agréé.
Tel est le cas, par exemple, d'un loueur non professionnel de meublés.
Les CGA ont obligatoirement la forme d'une association légalement constituée. Pour obtenir l'agrément. ils
doivent déposer une demande auprès du directeur des services fiscaux du département de leur siège social.
La décision d'agrément est ensuite prise par une commission. présidée par le directeur régional des services
Vl fiscaux, dans un délai de 4 mois à compter de la date de dél ivrance du récépissé de la demande.
(!)

0 Les CGA bénéficient de l'assistance technique d'un inspecteur des impôts qui peut notamment répondre à
> des questions fiscales (voir www.apce.com).
w
L!)
.--t
0
N
@
.......
.gi
.r::.
204
>
o..
0
u
Cession La cession désigne l'opération juridique par laquelle la propriété d'un bien, d'un ensemble de
biens ou d'un droit, passe du patrimoine du cédant à celui du cessionnaire (bénéficiaire de la cession).

Cessionnaire Celui qui accepte une cession, un transport de droits. Il agit en qualité de cessionnaire.
Il est cessionnaire des droits d'untel, en l'occurrence de l'auteur.

Code NAF Code attribué par les services de l'lnsee en référence à la nomenclature des activités fran­
çaises (NAF) et qui permet de déterminer l 'activité principale exercée par une entreprise (APE). Depuis 2008,
le code NAF comporte cinq caractères : quatre chiffres et une lettre ; les codes APE de chaque entreprise
découlent du code générique de la nomenclature d'activité principale du secteur et comprennent six chiffres
sans lettre.
Les cod es affectés a u design sont :
/ 74.10Z : a ctivités spécialisées de design et ses sous-c atégories comprenant :
- la création de modèles pour les articles textiles, les articles d'habillement, chaussures, bijoux, meubles,
objets de décoration intérieure et autres articles de mode ainsi que pour les autres biens personnels
ou domestiques :
- le design industriel ;
- les activités de concepteur graphique ;
- la décoration d'intérieur.
/ 74. 1 0. 1 1 : services de design de décoration d'intérieur.
/ 74. 1 0 . 1 2 : services de design de produits industriels.
/ 74. 1 0 . 1 9 : autres services de design spécialisés, dont la création de dessins et modèles, de meubles,
d'emballages, notamment.
/ 74.10.20 : designs originaux
Voir aussi :
/ 62.0lZ : programmation informatique/web designer
Le choix dépendra de l 'activité dite principale, représentant plus de 50 % de l 'activité globale.
(Source : lnsee.)

Code du travail Le Code du travail recense l'ensemble des dispositions constituant la réglementation
du travail (lois, règlements et décrets) dans un même recueil. Il fixe les droits minimaux et les obligations
maximales applicables à tous les salariés.

Commanditaire Personne physique ou morale qui passe une commande au prestataire.


U)
QJ
0
L. Commission Dans le langage juridique et commercial, une commission est une rémunération propre
>­ aux intermédiaires du commerce. Elle est généralement calculée en fonction de l'importance de l'affaire
w
Lf) traitée par leurs soins. Les commissions ne sont pas des droits d'auteur.
r-l
0
N
@
....
.r::.
O'I
·c 205
>-
0..
0
u
l/�&1//lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll�
Contract Terme anglais qui désigne le fait de réaliser de nouvelles collections de mobilier avec des édi­
teurs à l'occasion d'un chantier, lesquelles pourront être commercialisées indépendamment du projet initial.
I l est nécessaire de fixer au départ les conditions de l'exclusivité réservée au client initial.

Contrat de dépôt Convention par laquelle une personne dite « dépositaire » se charge de la conser­
vation d'un objet mobilier remis par le « déposant ». À la fin de cette période de dépôt, le dépositaire doit
restituer l'objet déposé et est tenu de réparer les éventuelles détériorations de la chose reçue.

Contrefaçon Il existe autant de contrefaçons que de types de créations. Voici les principaux critères
permettant d'identifier les différents cas possibles. La contrefaçon se définit comme la reproduction, l'imi­
tation ou l'util isation totale ou partielle d'un droit de propriété intellectuelle sans l'autorisation de son pro­
priétaire. Il peut s'agir d'une marque. d'un modèle. d'un brevet, d'un droit d'auteur, d'un logiciel. d'un circuit
intégré ou d'une obtention végétale. On assimile aussi à de la contrefaçon les atteintes portées aux droits
voisins Oes droits des artistes-interprètes, par exemple) et aux appellations d'origine (AO) et indications géo­
graphiques protégées OGP). Attention : on ne parle de contrefaçon que dans le cas d'atteintes (de « copies »)
à des droits de propriété intellectuelle. D'autres atteintes existent en dehors de la contrefaçon (concurrence
déloyale. dénigrement. etc.). mais sont sanctionnées par d'autres voies. Pour en savoir plus. consulter un
expert tel qu'un conseil en propriété industrielle ou un avocat spécialisé.
(Source : !nsee.)

Copyright Dépôt anglo-saxon pour publier et exploiter une œuvre (voir chapitre 3). Se distingue du droit
d'auteur à la française par rapport au droit moral et à son étendue. « Système légal appliqué aux États-Unis
et en Grande-Bretagne notamment, basé sur /'encouragement de l'industrie et du progrès, privilégiant souvent
/"investisseur et non /'auteur. }}
(Source : Designers : quels sont vos droits ?, Agnès Tricoire.)

Corps d'état Il s'agit des différents corps de métier intervenant dans la réalisation d'un ouvrage ou de
travaux de bâtiment et/ou de décoration : maçonnerie, électricité, plomberie, menuiserie, agencement, etc.

Design Plusieurs définitions s'attachent à ce mot.


1 . Définition de !'Agence pour la promotion de la création industrielle (APCI) : le design s 'attache à des
produits, des services et des systèmes conçus au moyen d'outils, d'une organisation et d'une logique
impulsés par /'industrialisation - même lorsqu'ils ne sont pas fabriqués en série. Appliqué à la conception,
/'adjectif 11 industriel }} doit être associé au mot industrie ou à sa signification de secteur de production,
Vl voire à son ancienne définition d'11 activité industrieuse }}. Ainsi, le design est une activité qui implique
(!)
un large éventail de professions dans lesquelles produits, services, graphisme, architecture intérieure et

0
> architecture ont un rôle à jouer. Ainsi, le designer exerce une activité inte!lectue!le et pas simplement un
w métier ou un service destiné à des entreprises.
L!)
.--t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;::: 206
>
o..
0
u
2. Selon Patrick Jouin ( ldeat, mars-avril 201 O) : « Le design perçu comme de l'art, cela dépasse le designer.
C'est surtout symbolique des ambiguïtés de notre époque qui crée des ponts entre arts plastiques, techno­
logie et industrie. C'est vrai, le designer fascine par ses partis pris, ses obsessions esthétiques. Mais aussi
par sa capacité à trouver quelque chose de nouveau qui remet en question des fondamentaux établis. Le
designer réalise aussi des produits simples et accessibles, mais très difficiles à créer Le moindre téléphone
a été dessiné par un bon ou un mauvais designer. Certains pourraient penser que le designer date d'hier,
or il existe depuis que quelqu'un a fabriqué un outil à partir d'une pierre. »

Disciplines du design (Source : APCI, Agence pour la promotion de la création industrielle.)


/ Le des;gn d'espace La conception des lieux publics ou privés dédiés à la consommation, au travail ou
à un service particulier dépasse aujourd'hui la simple fonctionnalité. L'aménagement de l'espace témoigne
de la prise en compte qualitative et ciblée de l'utilisateur ou du consommateur et participe de plus en plus à
l'appréciation du produit ou du service offert. Le design d'espace englobe les activités d'architecture commer­
ciale, d'aménagement intérieur, de scénographie, de signalétique et de PLV. Il contribue à l'agencement d'un
espace qui concilie la fonctionnalité, la mise en valeur de l'offre de la marque, selon l'univers souhaité par
l 'entreprise auprès du public visé. L'identité du lieu se détermine par le choix des matériaux, des revêtements,
du mobilier, de l'éclairage, des couleurs, de la typographie et, de plus en plus souvent, de l'ambiance sonore.
I Le des;gn graph;que L'entreprise et les institutions ont longtemps communiqué en interne et en
externe par l'intermédiaire de leur raison sociale qui fonde leur légitimité. Il est aujourd'hui reconnu que
l 'entreprise communique non seulement par son logo, mais par tous ses vecteurs de communication ainsi que
par les produits et services qu'elle propose, leurs packagings et leurs modes d'emploi. Par l'établissement
d'une charte graphique qui prévoit la déclinaison de l'identité visuel le sur tous les supports de communication,
il procure à l 'entreprise un outil de gestion cohérente de cette identité visuelle.
I Le des;gn numér;que Le design numérique est un nouveau champ d'application du process du design
sur de nouveaux objets « virtuels ». Ce nouveau design porte les enjeux majeurs de la conception de l'objet
numérique ; simplicité, désirs et appropriations. Le designer numérique valorise ce qui sera produit par sa
représentation sous forme imagée. Spécificités du design numérique :
/ Architecture et cartographie : le design d'objet numérique consiste en premier lieu en l'organisation et la
représentation de grandes masses de contenus ou d'une définition d'usages dans le cas d'un service. La
seconde étape réside dans la définition des fonctionnalités qui mettent ces contenus ou ces usages en
perspective. Cette complexité est représentée dans des chartes éditoriales, chartes de service et chartes
fonctionnelles (arborescences, cartes, architecture, interaction).
/ Interaction : le designer numérique construit la relation d'un service ou d'un programme avec un utilisateur,
l'i nteraction. Cel le-ci se construit par une maîtrise des systèmes, des technologies et des syntaxes de
l'i nteractivité et des représentations qui y sont associées.
U)
QJ / Représentation : le design numérique intervient sur l'aspect innovant et créatif des représentations faisant
0
L. exister un programme. Elle passe par la transformation de la complexité du projet en objet appropriable
>­ par un utilisateur. L'interface est la cristallisation et l'aboutissement du process du design numérique.
w
Lf)
r-l I Le des;gn de packag;ng Le « packaging » concerne l'emballage et le conditionnement du produit. On
0
N lui attribue couramment trois fonctions de base essentielles à la vente du produit :
@
....
.r::.
Ol
·c 207
>-
0..
0
u
l/�&1//lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll�
/ protection du produit ;
/ logistique du produit : stockage, manutention, transport, présentation ;
/ mise en valeur du produit et de sa valeur ajoutée par rapport à la clientèle ciblée.
Le packaging est d'une importance capitale, notamment lorsqu'il supporte des marques qu'il va défendre
en distribution sélective et en grande distribution. Les recherches sur les matériaux et l'amélioration des
techniques de production permettent d'adapter les qualités des packagings à l'évolution des besoins et de
la sensibilité des util isateurs : praticité, sécurité, ergonomie et confort d'utilisation. plaisir de la manipulation
et du regard. préservation de l'environnement.
I le des;gn produ;t Anciennement appelée « design industriel », cette forme de design, appliquée à

l'objet, est destinée à lui donner une valeur d'estime par l'esthétique ou une meil leure fonctionnalité.
Améliorer la fonctionnalité, le coût et les méthodes de fabrication. faciliter les déclinaisons de gamme et
l'usage, donner une identité au produit, sont des exemples d'intervention du design sur la compétitivité et la
qualité d'un produit. Les mêmes préoccupations sont au cœur du processus de création de nouveaux produits.
La diversification et la sophistication croissante de l'offre et de la demande exigent une perception de plus
en plus fine des marchés et des utilisateurs.
Malgré les outils informatiques qui accélèrent et facilitent l'innovation. la conception de produits est devenue
un processus complexe et stratégique qui englobe les aspects fonctionnels, techniques. esthétiques. éco­
nomiques et sensibles du produit. et prend en compte la culture de l'entreprise. mais aussi les contraintes
et les normes liées à la sécurité et à l'environnement. Pour que le designer puisse ana lyser, intégrer et
formaliser de manière cohérente tous ces facteurs. il doit agir en interaction avec tous les acteurs qui. au
sein de l'entreprise mais aussi en externe. interviennent en amont et en aval du processus de création. tout
au long du processus d'innovation.
I le des;gn texWe Le design textile s'applique à la création de tout support de motifs, de matières, de
structures pour la mode et l'environnement.
Le design textile matière concerne le fil, la maille, le tissage.
Le design texti le surface concerne l'impression sur tout support.
Le design texti le forme concerne le vêtement et les accessoires de mode.
D'importantes innovations techniques permettent aujourd'hui de concevoir des textiles adaptés aux besoins
détectés par les designers. tant en termes de qualité technique (résistance, conservation de la température.
légèreté) que de qualité sensible. Face à la concurrence internationale particulièrement vive dans ce secteur.
l'i nnovation et la création de produits à forte valeur ajoutée élargissent l'utilisation des textiles dans des
domaines industriels tels que l'automobile, les sports et loisirs, l'emballage, le médical.

Design global Design de communication agissant simultanément sur les différentes composantes vé­
Vl hiculant l'image de l'entreprise : stratégie. marque. produit. logo, environnement du produit. espace. son, etc.
(!)

0
>
w Design mixte Bases à partir desquelles s'élabore le design d'un produit : style, esthétique, effet de
L!) gamme, ergonomie, économie, etc .
.--t
0 (Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 208
>
o..
0
u
Design sensoriel Forme de design sollicitant plusieurs sens, mettant en place le produit et le client
dans un univers : vue, odorat, goût, ouïe, toucher
(Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.}

Design de services Le secteur tertiaire, dit « secteur des services », connaît un essor considérable
à la faveur d'un recours croissant aux technologies numériques. En 1 960, les services ne représentaient que
40 % des biens consommés. Cette proportion est aujourd'hui passée à 60 %. Les entreprises s'efforcent de
transformer les objets de consommation en « supports », en objets, qui entrent en interaction avec l'uti lisateur
et l'environnement.
Le design de services est une nouvelle démarche de design de produit basée sur la compréhension du
comportement des usagers et l'interactivité, qui vise à favoriser l'optimisation ou l'innovation des produits
et des services. Le rapport à l 'objet est pragmatique et le designer de services développe non seulement de
nouveaux concepts liés aux besoins sociaux et aux changements économiques, mais modifie l'objet lui-même
et le rapport à la vie domestique. Les exemples et les succès dans ce domaine sont de plus en plus nom­
breux : guichets automatiques dans les banques, bornes SNCF, Pass Navigo de la RATP, carte lmagine'R, etc.
Le designer de services se penche sur l'interface, la navigation, la relation de service entre l'usager et le
produit. Pour aller plus loin, en observant les usagers et les consommateurs dans leur « cheminement » quo­
tidien, les designers remarquent que l'i ntérêt de ces derniers porte principalement sur la finalité du service.
Ce qui confère au produit un rôle essentiel d'i nterface pour atteindre ce service. La méthode consiste en
priorité à observer et à analyser en profondeur chaque séquence du parcours client.
Ces séquences d'interaction peuvent être des espaces privés ou publics (ma banque ou chez moi), des produits
analogiques ou numériques (mon mobilier ou mon ordinateur), des interfaces matérielles ou immatérielles
(le clavier ou la base de données de mon téléphone portable). Elles sont ensuite décryptées et ana lysées
simultanément afin de constituer l'ensemble du parcours de l'uti lisateur qui fera dire au consommateur : « ce
service est de qualité ». Cette analyse deviendra, logiquement, le terreau de la création. Cette démarche
permettrait d'identifier chaque problème ou manque décelé dans le cheminement de l'utilisateur et sera vécue
comme une opportunité d'i nnovation dans le design. Après avoir représenté, au travers d'un scénario de vie,
une nouvelle façon d'accéder à un service, le designer prototype chacune de ses innovations afin d'évaluer
in situ leur acceptation par le client.

Designer Un designer est un praticien du design. C'est un professionnel qui possède un haut degré
de formation artistique et technique, voire scientifique, ainsi qu'une éthique professionnelle. Il dessine à
dessein avec une capacité d'analyse et de conseil auprès de ses commanditaires. I l est capable d'empathie,
d'approche sensible, intuitive et créative pour aborder les sujets. Il a le sens de l'esthétique, des formes et
des signes, des couleurs et de la lumière, des sons, des matières et des matériaux, de l'ergonomie et de
U) la lisibil ité, et de leur interaction. Bien qu'il n'ait pas à résoudre des problèmes techniques purs, ce qui est
QJ
0
L. l 'affaire de l 'ingénieur, le designer suit le bon déroulement technique et la fabrication d'un projet.
>­ Comment travaille le designer ? Le designer observe et questionne les cultures, les gestes et les techniques,
w
Lf) il capte les tendances et il est à l'écoute des usagers et des publics. Avec intuition et méthode, il analyse
r-l
0 les problématiques des projets que lui apportent ses cl ients, ou dont il est lui-même porteur, et remet un
N
@
....
.r::.
Ol
·c 209
>-
0..
0
u
l/�&1//lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll�
diagnostic. Professionnel, spécialiste des rapports forme/fonction/esthétique d'un objet. Il donne vie et sens
à l'objet industriel dans un dialogue permanent entre les fonctions commerciales, techniques et financières
de l'entreprise.
(Source : AFD, Alliance française des designers.)

Dessein Léonard de Vinci désignait l'art comme étant Casa Mentale, une chose de l'esprit. La langue
française a longtemps ignoré la différence orthographique entre les mots 1< dessin » et 1< dessein ».
Le terme 1< designer » apparaît comme un anglicisme dans le dictionnaire de la langue française, le Journal
officiel propose le terme 1< stylicien » et, en traduction libre, anglais/français, le mot 1< créateur » est proposé.
Or. contrairement à une croyance répandue, si design est un mot anglais, son origine est latine, designare, qui
signifie marquer d'un signe distinctif. I l est apparu dans la langue française pour signifier à la fois <1 dessein »
et « dessin ». Il associe ainsi deux éléments : l'idée et sa représentation.

Devis Juridiquement. le devis est un document écrit par lequel un fournisseur propose de vendre un bien
ou une prestation à un certain prix qu'il s'engage à ne pas modifier tant que l'acheteur n'a pas exprimé
son intention de renoncer à en faire l'acquisition. Il se présente généralement sous la forme d'un tableau
informatif comprenant l'ensemble des étapes d'un chantier. Il peut être envoyé par voie postale ou par voie
électronique (courriel), ou être remis en main propre.
Lorsque le devis est signé par les deux parties, il devient un véritable contrat soumis à la législation en
vigueur : mentions obligatoires, cadre d'application, procédure de modification.

Distributeur Acteur commercialisant un produit au consommateur final (particulier ou entreprise).

Droit d'auteur Le droit d'auteur est l'ensemble de prérogatives exclusives dont dispose un auteur,
ou un ayant droit. sur une œuvre de l'esprit. I l se divise en deux branches : d'un côté les droits moraux qui
reconnaissent à l'auteur la paternité de son œuvre et lui confèrent un droit de veto sur le respect de son
intégrité puis, d'un autre côté, les droits patrimoniaux conférant un monopole d'exploitation économique sur
des œuvres. pour une durée variable après laquelle elles entrent dans le domaine public.

Droit moral Le droit moral est le droit attaché à la personne de l'auteur, inaliénable. imprescriptible et
discrétionnaire du vivant de l'auteur. Il est composé de plusieurs prérogatives lui permettant. entre autres,
de s'opposer aux droits des tiers (notamment de ses créanciers) et des ses cocontractants (cessionnaires
des droits de propriété intellectuelle).

� É coconception L'écoconception se propose d'élargir le champ de la conception à la prise en compte


2 de l'impact d'un produit sur l'environnement, mesuré par exemple en 1< empreinte carbone ».
>
w Les consommations de matières premières et d'énergies non renouvelables, sur l'ensemble du cycle de vie
L!)
.--t d'un produit. de sa conception à son recyclage, sont anticipées pour être mesurées et réduites au minimum.
0
N Cette vision large concerne aussi bien le poids des matières premières, les conditions de déplacement des
@
.......
.gi
.r::.
210
>
o.
0
u
collaborateurs de l'entreprise, l'énergie consommée par l'utilisation du produit que les conditions de collecte
des déchets et leur valorisation.
(Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)

É diteur Personne qui publie et diffuse un ouvrage manufacturé.

É lévation Représentation graphique d'un plan vertical .

Entreprise artisanale : artisan Selon l a l o i du 5 juil let 1 996 relative au développement et


à la promotion du commerce et de l'artisanat, « doivent être immatriculées au répertoire des métiers les
personnes physiques et les personnes morales qui n'emploient pas plus de 70 salariés et qui exercent à
titre principal ou secondaire une activité professionnelle indépendante de production, de transformation, de
réparation ou de prestation de services relevant de l'artisanat et figurant sur une liste établie par décret en
Conseil d'État». Sous certaines conditions, les entreprises qui le souhaitent peuvent rester immatriculées au
répertoire des métiers au-delà du seuil des 10 salariés (on parle de « droit de suite »). Seules les personnes
ayant la qual ification requise peuvent se prévaloir auprès de leur clientèle de la qualité d'artisan ou du titre
de maître artisan. Le nombre d'entreprises artisanales ne coïncide pas avec celui des artisans, car plusieurs
artisans peuvent être associés au sein d'une même entreprise.
Remarque
Il n'y a pas de définition européenne des entreprises artisanales ; dans sa recommandation du 3 avril 1 996
sur la définition des PME (96280/CE), la Commission européenne précise que les entreprises artisanales
« continueront à être définies au niveau national, en raison de leurs spécificités ».

(Source : lnsee.)

Ergonomie Étude des conditions d'utilisation de l 'objet et de la relation entre un individu et un objet
sous l'angle psychomoteur : postures, gestes, perception, compréhension fonctionnelle, fatigue, etc.
(Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)

Fabricant Personne qui assume la responsabilité de la conception et de la fabrication d'un produit,


conformément aux exigences essentielles prévues par la directive, en vue de la mise sur le marché commu­
nautaire du produit en son nom.

Free-lance Mode de collaboration avec un commanditaire ou un employeur en tant qu'indépendant ou


en portage salarial (voir chapitre 1 ).
U)
QJ
0
L.
>­ Homme/jour Unité de mesure de prix pour le temps de travai l d'un homme à raison d'une journée
w de 7 à 8 heures, selon la durée légale du temps de travail, ou bien l ibrement indiquée par le prestataire.
Lf)
r-l
0
N
@
....
.r::.
Ol
·c 21 1
>-
0..
0
u
l/�&1//lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll�
Honoraires Rétribution accordée en échange de leurs services aux personnes exerçant une profession
intellectuelle (habituellement pour les professions li bérales).

Innovation É lément nouveau ou perçu comme nouveau par un utilisateur dans un domaine technique,
esthétique ou d'usage. Une innovation peut être issue d'une invention, de l'amélioration du service rendu ou
d'un nouveau processus de fabrication ou d'utilisation.
(Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)

Levée des réserves La levée des réserves est le dernier stade d'un chantier : elle permet de vérifier et
de lever les travaux ou finitions qui étaient listées comme étant à reprendre lors de la réception du chantier.
La livraison d'un chantier peut se faire avant la levée des réserves ; dans ce cas, l'occupant ou le propriétaire
devra faire un état des lieux avec la liste des travaux restant à effectuer ou à reprendre (réserves) dans un pro­
cès-verbal dit de réception avec l'aide du designer, de façon à dégager sa responsabilité sur les entreprises.

Licence Contrat au terme duquel le propriétaire d'un bien, d'un procédé, d'un brevet, d'une marque,
accorde un droit d'utilisation à une personne ou une entreprise. L'accord de licence (ou accord de licensing)
représente ce contrat. Il décrit précisément le contexte et les modalités d'utilisation, ainsi que les conditions
de paiement par le licencié de la redevance (royalties) liée à la licence.

Loyauté Qualité morale qui s'exprime à travers la fidélité et le dévouement envers une cause ou une
personne, la mise en pratique des lois de l'honneur et de la probité, le désir de vivre de manière vraie et
pure, sincère et honnête. C'est une attitude d'esprit, une vertu, une force de caractère, qui exclut la tromperie
et le mensonge.
La loyauté implique :
/ sincérité, droiture, fiabilité ;
/ honnêteté, vérité, franchise ;
/ fidélité, régularité, constance ;
/ sérieux, responsabilité ;
/ respect, confiance, dévouement.
Elle fait partie intégrante de tout contrat de travail q u i ob lig e à la loyauté vis-à-vis de son employeur.

Maitrise d'œuvre Le maître d'œuvre (ou maîtrise d'œuvre, notée MOC et/ou MOE) est l'entité rete­
nue par le maître d'ouvrage pour étudier et réaliser l'ouvrage, dans les conditions de délais, de qualité et de
coût fixées par ce dernier conformément au contrat. La maîtrise d'œuvre peut être limitée à la conception
Vl (MOC) et/ou à la réalisation (MOE). La maîtrise d'œuvre est donc responsable des choix techniques inhérents à
(!)
la réalisation de l'ouvrage conformément aux exigences de la maîtrise d'ouvrage. Le maître d'œuvre a ainsi la
..._
0
> responsabilité, dans le cadre de sa mission de designer, d'une personne physique chargée du bon déroulement
w
L!) du projet (on parle généralement de maîtrise du projet), il s'agit du chef de projet.
.-t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 212
>
o..
0
u
Maitrise d'œuvre d'exécution La maîtrise d'œuvre d'exécution ou MOE s'applique aux phases
d'exécution de l'ouvrage, par opposition aux études. Elle est apparentée à la direction du chantier et peut
comprendre l'organisation de la consultation des entreprises (DCE) et le pilotage des corps d'état.

Maitrise d'ouvrage On appelle maître d'ouvrage l'entité porteuse du besoin définissant l 'objectif
du projet, son calendrier et le budget consacré à ce projet. Le résultat attendu du projet est la réalisation
d'un produit, appelé ouvrage.
La maîtrise d'ouvrage maîtrise l'idée de base du projet et représente, à ce titre, les utilisateurs finaux à qui
l 'ouvrage est destiné. Ainsi, le maître d'ouvrage est responsable de l'expression fonctionnelle des besoins,
mais n'a pas forcément les compétences techniques liées à la réalisation de l'ouvrage ; c'est le cas d'un
client privé. Il lui est alors possible de désigner une délégation de la maîtrise d'ouvrage à une personne
compétente qui assurera une mission de délégation sous forme d'AMO (assistance à la maîtrise d'ouvrage)
ou bien de maître d'ouvrage délégué dont les mandats sont généralement étendus à la maîtrise financière,
aux paiements des entreprises et de la maîtrise d'ouvrage.

Marque Signe de confiance et de qualité d'un produit qui garantit au client innovation et qualité. Le nom
de la marque est le plus souvent associé à un graphisme ( logotype, par exemple, ou « signe » ).
Sont considérés comme marques de fabrique, de commerce ou de service, les noms patronymiques, les pseudo­
nymes, les noms géographiques, les dénominations arbitraires ou de fantaisie, la forme caractéristique du pro­
duit ou son conditionnement, les étiquettes, enveloppes, emblèmes, empreintes, timbres, cachets, vignettes,
lisières, liserés, combinaisons ou dispositions de couleurs, dessins, reliefs, lettres, chiffres, devises et, en
général, tout signe matériel servant à distinguer les produits, objets ou services, d'une entreprise quelconque.
Ainsi, une marque de fabrique peut être formée par un dessin ou par un modèle qui, s'ils sont originaux,
pourront bénéficier de la double protection, à savoir des lois sur les dessins et les modèles (de 1 909 et de
1 957) et de la loi sur les marques de fabrique.
(Sources : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises ; Traité des dessins et des modèles,
François et Pierre-Baptiste Greffe.)

Merchandising Terme d'origine anglaise qui désigne les techniques de mise en valeur des produits
dans leur environnement de vente : composition du rayon, mise en avant des assortiments et des promotions,
publicité sur le lieu de vente, animations, etc.
(Source : Déci ic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)

Micro-entreprise En France, le statut de micro-entreprise est un régime fiscal spécifique. Réservé


U) à des entreprises faisant peu de chiffre d'affaires, il donne notamment droit à des réductions d'impôt.
QJ
Juridiquement, il n'est réservé qu'aux employeurs et travail leurs indépendants (commerçants, artisans, pro­
0
L.
>­ fessions libérales ... ).
w
Lf)
r-l
0
N
@
....
.r::.
O'I
·c 213
>-
0..
0
u
l/�&1//lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll�
Modèle Représentation théorique d'un système d'éléments et de relations plus ou moins complexes. Le
dessin et modèle protègent l'apparence d'un produit ou d'une partie du produit pour la forme, la texture,
l'ornementation ou l'esthétique.
Aux termes de l'article 1 er de la loi du 1 4 juil let 1 909 : « Tout créateur d'un dessin ou d'un modèle, ou ses
ayants cause, ont le droit exclusif d'exploiter, de vendre ou faire vendre ce dessin ou ce modèle dans les
conditions prévues de la présente loi. >>
(Source : Traité des dessins et des modèles, François et Pierre-Baptiste Greffe.)

Modernité Courant de pensée et courant artistique reposant sur la conviction que la création et l'avenir
priment sur la tradition et l 'héritage.
(Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)

Monopole d'exploitation Ce monopole est le droit patrimonial attaché au droit d'auteur. I l


confère à l'auteur d'une œuvre d e l'esprit et à ses héritiers, durant les soixante-dix années suivant l'année
de sa mort, le droit d'exploiter l'œuvre de manière exclusive et d'en tirer profit financièrement. Au-delà de
cette période, l'œuvre n'est plus protégée par les droits d'auteur et tombe dans le domaine public ; elle ne
donne plus droit au versement de droits d'auteurs.
Toute représentation ou reproduction de l'œuvre effectuée par un tiers en violation du droit d'auteur constitue
une contrefaçon susceptible d'engager sa responsabilité civile ou pénale.

Œuvre collective L'œuvre collective est définie comme celle « créée sur /'initiative d'une personne
physique ou morale qui /'édite, la publie et la divulgue sous sa direction et son nom et dans laquelle la contri­
bution personnelle des divers auteurs participant à son élaboration se fond dans /'ensemble en vue duquel
elle est conçue, sans qu'il soit possible d'attribuer à chacun d'eux un droit distinct sur /'ensemble réalisé ».
(Source : Code de la propriété intellectuelle.)

Œuvre de collaboration L'œuvre de collaboration est définie par le CCAG-PI comme 11 /'œuvre à
la création de laquelle ont concouru plusieurs personnes physiques ». Ainsi, une personne morale ne peut
en aucun cas être coauteur d'une œuvre de collaboration. En effet, pour prétendre à la qual ité d'auteur,
l'empreinte de l'œuvre doit être marquée de la personnalité de son auteur. Contrairement à l'œuvre collective,
les coauteurs travaillent sur un pied d'égalité, même si l'un d'entre eux peut jouer un rôle de coordinateur.
En revanche. il est nécessaire que chaque coauteur conserve une liberté de création sans être contrôlé par
un tiers.
Les coauteurs ont pu être définis dans un arrêt comme « ceux qui, dans une intimité spirituelle, ont collaboré
Vl à /'œuvre commune et /'ont créée par leurs apports artistiques dans un art semblable ou différent » (Code
(!)
de la propriété intellectuelle).
..._
0
> (Sources : Cahier des clauses administratives générales, Propriété intellectuelle (CCAG-PI) ; Code de la pro­
w
L!) priété intellectuelle.)
.--t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 214
>
o.
0
u
OPC Ordonnancement, pilotage et coordination des différentes entreprises chargées du chantier. Cette
mission est confiée à un pilote, ou maître d'œuvre de chantier, qui gère les plannings, les comptes rendus
d'avancement et la coordination, dans le temps et l'espace, des interventions de chaque corps d'état.

Organisation porteuse Ce terme est employé pour la société de portage salarial (voir chapitre 1 )
qui prendra en charge la facturation au client et versera un salaire au salarié, en échange de la prestation
fournie par lui et facturée par l'intermédiaire de l'organisation porteuse pour son compte.

Personne juridique Les personnes physiques et les personnes morales sont dotées de la person­
nalité juridique. Les personnes physiques acquièrent la personnalité juridique par la naissance et la perdent
à leur décès.
Une personne morale se crée par la volonté privée de son ou ses membres, matérialisée par la signature des
statuts, et son inscription au registre du commerce et des sociétés pour une société et à la préfecture pour
une association. Elle s'éteint par la dissolution. La personnalité juridique de la personne morale est distincte
de la personnalité juridique de chacun des membres qui la composent.
(Source : lnsee.)

Personne morale En droit français, une personne morale est un groupement doté de la personnalité
juridique. Généralement, une personne morale se compose d'un groupe de personnes physiques réunies pour
accomplir quelque chose en commun. Ce groupe peut aussi réunir des personnes physiques et des personnes
morales. Il peut également n'être constitué que d'un seul élément. La personnalité juridique donne à la
personne morale des droits et des devoirs.
Le droit français distingue :
/ les personnes morales de droit public : l' État, les collectivités territoriales, les établissements publics . . . ;
/ les personnes morales de droit privé : les plus courantes étant les entreprises, les sociétés civiles, les
groupements d'intérêt économique, les associations. Certaines personnes morales de droit privé sont
chargées de la gestion d'un service public.

Personne physique Au sens du droit français, une personne physique est un être humain doté, en
tant que tel, de la personnalité juridique. Pour jouir directement et pleinement de sa capacité (ou personnalité)
juridique, une personne physique doit être majeure (sauf en cas d'émancipation avant l'âge de la majorité) et
ne pas être en incapacité partielle ou totale (mise en tutelle ou curatelle) ; sinon, cette capacité est exercée
en son nom par un représentant légal.
À toute personne physique, s'attachent :
U) / des « droits subjectifs » : il s'agit là de prérogatives attribuées dans son intérêt et lui permettant de jouir
QJ
0 d'une chose, d'une valeur ou d'exiger d'autrui une prestation (la propriété, le droit au respect de la vie
L.
>­ privée, par exemple) ;
w
Lf) / des obligations envers d'autres personnes (en vertu d'un contrat de travail, par exemple) et le reste de la
r-l société (l 'obligation de réparer des dommages en raison d'un délit commis, par exemple).
0
N (Source : lnsee.)
@
....
.r::.
O'I
·c 215
>-
0..
0
u
l/�&1//lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll�
Pilotage Le pilotage d'entreprises de corps d'état séparés comprend la mise en place et le respect du
planning d'intervention de chaque corps d'état sur le chantier. Il peut être séparé de l'ordonnancement dans
les chantiers de petite et moyenne importance. Il est rémunéré par contrat ou mission séparée spécifique.

Plan de principe d'exécution En France, le niveau de définition des plans demandés à un archi­
tecte d'intérieur ou à un designer ne prend pas en compte le type de machine ou d'outillage de l'industriel
ou du fabricant. C'est donc le fabricant qui a la responsabilité de fournir au designer les plans et détails
techniques de fabrication en atelier pour visa par ce dernier. En conséquence, il est important de vérifier les
postes CAO des fabricants, car il appartient au designer ou au maître d'œuvre de valider les plans d'exécution
fournis par les entreprises.

Plans de recollement Plans de synthèse de l'existant après travaux. Ils sont dus par les entreprises
ayant effectué les travaux et sont collectés par le maître d'œuvre.

Position, positionnement Position occupée par un produit dans l'esprit des consommateurs selon
différents critères (prix, image, caractéristiques . . . ) ; position occupée sur un marché en termes de vente
(leader, suiveur, chai lenger . . . ).
(Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)

Prestation intellectuelle Les marchés de prestations intellectuelles sont des marchés de services
qui comportent nécessairement des obligations spécifiques significatives liées à la notion de propriété intel­
lectuelle. La prestation dite intellectuelle émane de la pensée ou de l'expertise.

Prix de gros Prix de vente pratiqué par un grossiste à l'intention d'un semi-grossiste, d'un détaillant.
d'un professionnel ou occasionnellement d'un consommateur dont la commande représente un volume sem­
blable aux ventes habituelles pratiquées par le grossiste.

Prix public Le prix public conseillé est un prix de revente au public (par opposition aux professionnels)
conseillé par un fabricant à ses distributeurs.

Prix sortie usine Prix de vente d'un produit manufacturé par le fabricant.

Procès-verbal Il s'agit d'un rapport rédigé par un agent public pour rapporter des faits relevant de sa
Vl compétence. Par extension, le terme designe un rapport contresigné par l'ensemble des participants.
(!)

0
> Projet design Appliquée à la conception de produit. la démarche design se conduit comme un projet
w
L!) global, du cahier des charges fonctionnel à la communication globale. La notion de « projet design » suppose
.--t
0 une stratégie, une conduite, une implication de toutes les fonctions de l'entreprise.
N
(Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 216
>
o..
0
u
Propriété incorporelle La propriété incorporelle concerne l'œuvre créatrice de l'artiste.
On distingue deux catégories de propriétés incorporelles : la propriété littéraire et artistique, et la propriété
industrielle.

Propriété industrielle La propriété industrielle permet la protection des créations techniques,


ornementales et signes distinctifs (marque, dénomination sociale, nom commercial, enseigne . . . ). Les droits
de propriété industrielle s'acquièrent en principe par dépôt (pour les dessins et modèles ou la marque) ou,
parfois, par l'usage (pour les noms commerciaux ou l'enseigne).

Propriété intellectuelle La propriété intellectuelle s'applique aux œuvres de l'esprit et aux droits
d'auteur.

Prototype Le prototype est un exemplaire incomplet et non définitif de ce que pourra être le produit ou
l 'objet final. Il sert à valider le bien-fondé d'un concept ou d'une idée ou d'une maquette. La réalisation d'un
prototype est une des phases de la conception d'un produit. I l peut être fonctionnel, dans ce cas, il est censé
assurer les mêmes fonctions que le produit final.

Publicité sur le lieu de vente La PLV est un outil de promotion et ou de publicité (dans ce cas,
il s'agit d'un support à une annonce publicitaire) sur le lieu de vente.

Réception Un procès-verbal de réception des ouvrages et des travaux devra être dressé par la personne
en charge de la direction du chantier. Le stade de réception entraîne la prise en charge des malfaçons
éventuelles par l'assurance des entreprises. Ce stade remplace l'ancienne appellation du langage courant :
1 ivraison du chantier.
La réception peut être prononcée avec une liste de travaux à reprendre ou à finir, appelée liste de réserves.
Le chantier peut ne pas être réceptionné à la date convenue ; dans ce cas, les entreprises. si el les en sont
responsables à quelque degré que ce soit, s'exposent à des pénalités pour retard. Ces modalités doivent être
convenues avant la signature des devis et des marchés des entreprises.

Redevance Droit ou taxe qui doit être payée à une date déterminée. Voir Royalties.
En matière de droit d'auteur, il s'agit des droits.

Responsabilité civile La responsabilité civile est engagée, soit en raison de l'inexécution d'un
U) contrat, soit en raison d'un acte volontaire ou non, entraînant pour la personne qui est fautive ou qui est
QJ
0 légalement présumée fautive, l'obligation de réparer le dommage qui a été subi par une ou plusieurs autres
L.
>­ personnes. Une assurance responsabilité civile est obligatoire dans le cadre de toute prestation intellectuelle
w
Lf) et de tout contrat d'architecture, d'architecture intérieure et/ou de scénographie.
r-l
0
N
@
....
.r::.
Ol
·c 217
>-
0..
0
u
l/����l//lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll�
Responsabilité civile décennale Responsabilité de l'architecte ou du maître d'œuvre sur les
études et les travaux pendant 10 ans à compter de la livraison des travaux.

Restylage Terme jargonneux employé pour indiquer l'exercice qui consiste à modifier l'aspect extérieur
afin de rajeunir le style ou de réviser la ligne générale d'un produit, sans modification de ses fonctions.
(Source : Déclic design : guide pour les petites et moyennes entreprises.)

Royalties Ce terme anglais, équivalent de « redevance », désigne des droits d'auteur, sous forme de
pourcentage du chiffre d'affaires. qui sont reversés par un franchisé à un franchiseur ou par un fabricant
bénéficiant d'une licence à l'auteur.

RSI Le régime social des indépendants (RSI) est né en 2008 de la fusion de trois grandes caisses de retraite
spécifiques dont la RAM (assureur maladie obligatoire des indépendants). Le RSI impose une gestion uniforme
du risque à tous les indépendants. Ce système est actuellement contesté, mais demeure obligatoire.
Les cotisations sont calculées sur le revenu annuel estimé la première année. Les autres années, le calcul de
la cotisation est réalisé sur le chiffre d'affaires des deux années précédentes. Il ne prend pas en compte les
modifications des rémunérations au cours de la vie professionnelle, en plus ou en moins, selon les années,
ce qui le rend contestable par les indépendants. Il convient d'être vigilant sur les appels à cotisations et de
signaler son chiffre d'affaires escompté pour l'année à venir, afin de réviser les cotisations en fonction des
rentrées réel les en matière de chiffres d'affaires.

Scénographie La scénographie désigne aujourd'hui l'art de l'organisation de l'espace scénique, s'ap­


puyant sur la coordination de moyens techniques et artistiques.

Tête de série Les têtes de série sont les premiers produits sortis d'usine.

Visa Le visa désigne la phase d'étude d'architecture ou d'architecture intérieure permettant à l'auteur des
plans de valider ou de donner son accord sur des plans de fabrication ou d'exécution produits par le bureau
d'études techniques ou l'entreprise chargée de la réalisation des plans d'exécution.

vi
(!)
'-
0
>-
w
L!)
.--t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 218
>-
o.
0
u
ADRESSES UTILES
Associations É coles

APCI (Agence pour la promotion de la création É cole Boulle


industrielle) 9-21 , rue Pierre-Bourdan
24, rue du Charolais 7501 2 Paris
7501 2 Paris Tél. : 01 44 67 69 67
Tél. : 01 43 44 72 03 www.ecole-boulle.org
info@apci.asso.fr
www.apci.asso.fr É cole Camondo
266, boulevard Raspail
VIA (Association de valorisation de l'innovation 75014 Paris
dans l'ameublement) Tél. : 01 43 35 44 28
1 20, avenue Ledru-Rollin info@ecolecamondo.fr
7501 1 Paris www.ecolecamondo.fr
Tél. : 01 44 68 1 8 OO
via@mobilier.com É cole nationale supérieure d'architecture
www.via.fr Paris-Malaquais
1 4, rue Bonaparte
75272 Paris Cedex 06
Compagnies
Tél. : 01 55 04 56 50
COFACE (Compagnie française d'assurance i nfo@paris-ma 1 aq ua i s .arch i .fr
pour le commerce extérieur) www. paris-malaquais.archi.fr
1 2, rue Michelet
La Défense 1 0 É cole de design Nantes Atlantique
92065 Paris La Défense Cedex Atlanpôle La Chantrerie
Tél. : 01 49 02 20 OO Rue Christian-Pauc
www. coface.fr BP 30607
44306 Nantes Cedex 03
CNCPI (Compagnie nationale des conseils Tél. : 02 51 1 3 50 70
en propriété industrielle) info@lecolededesign.com
U) 13, rue du 4-Septembre www. lecolededesign.com
QJ
0 75002 Paris
L. Tél. : 01 53 21 90 89 É cole nationale supérieure des beaux-arts de Paris

w
Lf) www.cncpi.fr 1 4, rue Bonaparte
r-l 75006 Paris
0
N Tél. : 01 47 03 50 OO
@ info@beauxartsparis.fr
....
.r::. www.ensba.fr
Ol
·c 219
>-
0..
0
u
l/!JJ�WJ�ll[���(jjl//lllllllllllllllllllllllllllllllll�
École nationale supérieure de paysage di rection@duperre.org
de Versail les www.duperre.org
1 0, rue du Maréchal-Joffre
78000 Versailles ESADSE ( École supérieure d'art et design
Tél. : 01 39 24 62 OO Saint- Étienne)
www.ecole-paysage.fr 3, rue Javelin-Pagnon
42048 Saint- Étienne Cedex 1
École Pivaut Tél. : 04 77 47 88 OO
26, rue Henri-Cochard infos@esadse.fr
44000 Nantes www.esadse.fr
Tél. : 02 40 29 1 5 92
i nfo@ecole-pivaut.fr ESAG ( École supérieure d'arts graphiques)
www.ecole-pivaut.fr Penninghen
3 1 , rue du Dragon
École Olivier-de-Serres - ENSAAMA 75006 Paris
( École nationale supérieure des arts appliqués Tél. : 01 42 22 55 07/01 42 22 55 08
et des métiers d'art) esag@penninghen.fr
63, rue Olivier-de-Serres www. pen ni ng hen.fr
750 1 5 Paris
Tél. : 01 53 68 1 6 90 ESAM ( École supérieure des arts modernes)
info@ensaama.net Design
www.ensaama.net 1 7 , rue Jacquemont
750 1 7 Paris
ENSAD ( École nationale supérieure des arts Tél. : 01 53 06 88 OO
décoratifs) www.esamdesign.com
3 1 , rue d'Ulm
75240 Paris Cedex 05 Université de technologie de Compiègne
Tél. : 01 42 34 97 OO Rue du Dr-Schweitzer BP 603 1 9
www.ensad.fr 60203 Compiègne Cedex
Tél. : 03 44 23 44 23
ENSCI ( École nationale supérieure de création communication@utc.fr
industrielle) - Les Ateliers www.utc.fr
48, rue Saint-Sabin
750 1 1 Paris
Instituts
Tél. : 01 49 23 1 2 1 2
hotesses@ensci.com IEEPI (Institut européen entreprise et propriété
Vl www.ensc1.com intellectuelle)
(!)
Parc d'i nnovation - 1 , rue J.-D.-Cassini
..._
0
w
> ESAA ( École supérieure d'arts appliqués) Duperré 67400 I l lkirch-Graffenstaden
L!) 1 1 , rue Dupetit-Thouars Tél. : 03 88 65 50 29
.-t
0 75003 Paris ieepi@ieepi.org
N www. 1eep1.org
Tél. : 01 42 78 59 09
@
.......
.gi
.r::.
220
>
o..
0
u
IFD - Institut français du design OEB (Office européen des brevets)
8, rue de Phalsbourg Service clientèle
750 1 7 Paris 80298 Munich
Tél. : 01 45 63 90 90 Allemagne
contact@i nstitutfrança i sdudes ig n .corn Tél. : + 49 89 23 99 0
www. i nstitutfranca isdudes ign .corn www.european-patent-office.org

INPI ( Institut national de la propriété industrielle) Le lieu du Design Paris Île-de-France


26 bis, rue Saint-Pétersbourg 1 1 , rue de Cambrai
75800 Paris Cedex 08 75019 Paris
Adresse postale : Tél. : 01 40 41 51 02
1 5, rue des Minimes CS 50001 contact@lelieududesign.com
92677 Courbevoie Cedex www.lelieududesign.com
Tél. : 01 53 04 53 04
www.inpi.fr
Syndicats
AFD (Alliance française des designers)
Institutions étatiques
c/o Union des photographes professionnels
Ubifrance 205, rue du Faubourg-Saint-Martin
77, boulevard Saint-Jacques 7501 0 Paris
75014 Paris www. al 1 iance-franca i se-des-des ig ners.org
Tél. : 01 40 73 30 00
Section design FéDI (Fédération des designers industriels)
www. ubifrance.fr 23, rue Juiverie
69005 Lyon
DGE (Direction générale des entreprises) ex-DGCIS info@federation-du-design.com
67, rue Barbès federation-du-design.com/
BP 80001
94201 Ivry-sur-Seine Cedex FNSAI ( Fédération nationale des syndicats
www.entreprises.gouv.fr/la-dge/m i ssions d'architectes d'intérieur)
1 4, rue Fontaine
75009 Paris
Offices
Tél. : 01 40 1 6 1 4 44
OHIM (Office de l'harmonisation dans le marché i nfo@f nsa i. org
intérieur)
U) Avenida de Europa 4
QJ
0 E-03008 Alicante
L.
>­ Espagne
w
Lf) Tél. : + 34 965 1 39 1 00
r-l www.oami.eu.int
0
N oam1.europa.eu
@
....
.r::.
Ol
·c 221
>-
0..
0
u
l/��������l//llllllllllllllllllllllllllllllllllll�
BIBLIOGRAPHIE

144 questions-réponses sur /'activité des artistes plasticiens. Centre national des arts plastiques. 2007
CCAG-PI. Cahier des clauses administratives générales de la propriété intellectuelle,
Direction des journaux officiels
Code de la propriété intellectuelle. édition 201 O. Paris. Dalloz-Sirey
Guide juridique appliqué au design d'environnement, VIA édition. 2006
Guide Modem Design, France 201O. Paris. éditions 1 35 24R
Guide pratique du métier de designer 2010. VIA édition
Propriété littéraire et artistique et droits voisins, n° 1 255, Direction des journaux officiels
Bourgeois L., Profession artiste, vivre de son art. Eyrolles. 2012
Coulon F., Déclic Design : guide pour les petites et moyennes entreprises, 4 Design -
Centre de conception et design en Aquitaine. 2009
Greffe F. et P.-B . . Traité des dessins et des modèles, Litec, Paris, 1 988, 48 édition
Marcus-Mandel 1.. Bootherstone T.. Massot P. Le droit du design, Dunod, 201 2
Mazeau K . . Démarrer son activité déco, Eyrolles, 2014
Tricoire A., Designers : quels sont vos droits ?. Pyramid et Cité du design, 2014

vi
(!)
'-
0
>-
w
L!)
.-t
0
N
@
.......
.r::.
Ol
·;:::: 222
>-
o..
0
u

Vous aimerez peut-être aussi