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v La confiance envers le personnel : 51.51% des enquêtés qui ont confiance envers
le personnel ont utilisé contre 49.08% pour ceux là qui n'ont pas confiance. Il n'y a
pas une relation significative entre les deux variables.
v L'automédication : Aucun individu n'a utilisé le service pour ceux là qui font recours
à l'automédication contre 185 soit 75.51% de ceux qui utilisent.
v Le faible revenu du ménage : 44% des individus dont le revenu est inférieur au
coût des soins contre 54%pour ceux là dont le coût est supérieur au revenu du
ménage.
v Le coût des soins élevé : 44% des individus dont le coût est supérieur au revenu
du ménage ont utilisé le service contre 54% dont le coût est inférieur au revenu du
ménage.
v Le chômage : 22.82% des enquêtés chômeurs avaient utilisé contre 58.57% des
travailleurs. Toutes ces trois variables se sont montrées explicatives pour la faible
utilisation des services des soins.
v La taille du ménage : Les ménages dont la taille est > à 6 ont utilisé le service à
32.02% contre 62.10% pour ceux- là dont la taille est < à 6.Elle influence aussi
l'utilisation des services de soins.
v Qualité des soins : Ceux qui affirment que la qualité est bonne ont utilisé à 49.38%
contre 50% pour ceux-là qui détestent la qualité des soins.
v Visites à domicile : Les bénéficiaires des visites à domicile ont utilisé les services à
44 .44% contre 52.43% des non bénéficiaires.
ABSTRACT
The adequate use of the health services is important for the improvement of the
health of the population. Before leading this survey, we had noted a weak use of the
services of the curative care in the zone of health of Karisimbi as indicate these
numbers well: 38.8% in 2008; 43.9% in 2009 and 41% in 2010. It is in this setting
that this survey has been led in order to answer the fundamental question to know:
what are the factors determining the weak use of the services of the curative care in
this zone. To arrive there us achieved an investigate-household to the close to 372
households left in 10 areas of health. This survey is analytic transversal and the
introverted data have been analyzed thanks to the Test of Khi - square of Pearson.
The software as MS Word and Excel have been used for the seizure and the stake
forms some data. So after having investigated, stripped and analyzed the data, we
succeeded to the following results:
"The non adherence to the mutual of health: 86.15% of the members of the mutual
of health had used the service against 42.01% for the non mutual. Also this variable
is determining for the use of the health services.
"The confidence towards the staff: 51.51% of them investigated that have confidence
towards the staff used against 49.08% for those there that doesn't have confidence.
There is not a meaningful relation between the two variables.
"The self-medication: No individual used the service for those there that makes
resort to the self-medication against 185 either 75.51% of those that use.
"The company of the natural medicine: No individual used the service for those there
that makes resort to the natural medicine against 63.35% of those that use.
"The weak income of the household: 44% of the individuals whose income is lower
to the cost of the care against 54%pour those there whose cost is superior to the
income of the household.
"The cost of the care raised: 44% of the individuals whose cost is superior to the
income of the household used the service against 54% for those whose cost is lower
to the income of the household.
"The size of the household: The households whose size is> to 6 used the service to
32.02% against 62.10% for those - there whose size is <to 6.Elle influences the use
of the services of care also.
"Quality of the care: Those that affirm that the quality is good used to 49.38%
against 50 for those that hate the quality of the care.
"Visits at home: The recipients of the visits used the services at home to 44 .44%
against 52.43% of the non recipients.
"Communal relays: The recipients of the visits of the communal relays used the
services to 53.84% against 48.39 non recipients. He/it is to note that all these three
variables didn't appear determining for the use of the services.
INTRODUCTION GENERALE
La jouissance d'un niveau très élevé de santé est l'un des droits fondamentaux de
tout être vivant sans distinction de race, de religion, de tendance politique et des
conditions sociales, telle une déclaration de la constitution de l'OMS 2(*).
Cette notion de jouissance d'un niveau élevé de santé fut élargie en 1978 à la
conférence d'Alma Ata où l'objectif de la santé pour tous à l'an 2000 avait été défini.
Cet objectif se voulait que tous les citoyens du monde atteignent un niveau de santé
qui leur permet d'avoir une vie économiquement productive 3(*).
Selon OXFAM (2008), trente ans après la conférence d'Alma Ata, environ 1,3
milliard des personnes dans le monde n'ont pas toujours accès aux soins de santé
de base4(*).
Une sous utilisation des services de santé est évidente car l'accessibilité des
services de santé se révèle par leur utilisation.
facteurs ; c'est ainsi que une étude des facteurs déterminant la faible utilisation des
services des soins curatifs a été envisagée.
0.1.1. Dénomination
Notre étude s'est déroulée dans l'entité couvrant la zone de santé de KARISIMBI,
dans la ville de Goma en RDC.
0.1.4. Démographie
02 Bujovu 14202
03 Hébron 14835
04 Kahembe 6006
05 Kanyarucinya 20154
06 Kasika 15273
07 Kasizi 13083
08 Katoyi 30979
09 Kibumba 19486
10 Kingarame 9842
11 Kiziba 14476
12 Lubango 19031
13 Mabanga 36918
14 Majengo 23779
15 Mudja 11897
16 Mugunga 8138
17 Murara 11807
18 Ndosho 13689
19 Résurrection 26531
20 Solidarité 8004
21 Virunga 12043
ZS KARISIMBI 379302
0.1.5. Historique
Elle a débuté ses activités le 01/10/2003 après une réunion de concertation présidée
par le médecin inspecteur provincial.
Cet arrêté prévoyait deux zones de santé dans la ville de Goma dont la ZS de Goma
et celle de Karisimbi. C'est la décision du découpage de la part du ministère de la
santé publique à Kinshasa.6(*)
Comme le présente le tableau ci- haut, les disparités sont enregistrées par rapport à
l'utilisation des services des soins de santé curatifs. Le taux le plus faible a été
observé dans l'aire de santé de Kasizi qui est de 9%. Ce taux se justifie par le
dernier événement qui s'est produit au nord de la ville de Goma vers Kibumba en
terme de la coulée de terre ayant déplacé la population de Kasizi vers Kingarame,
voilà pourquoi ce score très faible est enregistré à Kasizi, l'équipe cadre de la ZS
étant très soucieuse d'y apporter une solution le plus tôt possible. 7(*)
Les solutions qui sont entrain d'être envisagées sont soit de déplacer la structure
qui est restée excentrique vers la population, ou de faire retourner la population là
où elle était.
2. Problématique
Dans plus de deux dernières décennies, l'utilisation des structures de santé a été
négativement affectée, ceci étant observé à travers certaines régions du monde.
Selon OMS 1989, le taux d'utilisation des structures de santé dans la plupart des
villes asiatiques et africaines est relativement faible et ceci, constituant ainsi un
problème de santé publique.9(*)
Nous remarquons que par ces résultats de 79 pays du monde dont le Haïti, Niger,
Cote d'Ivoire,...le taux d'utilisation des structures de santé n'avait jamais dépassé
50% jusqu'en 2009.
En 2010, les études sur le système des soins de santé en Afrique subsaharienne
révèlent que le taux de fréquentation des districts sanitaires est très faible, 0,24/ an
au mali ; 0,34 au Burkina-Faso ; 0,30 au Bénin même si les infrastructures sont
présentes.12(*)
En 2004, 70% de la population, n'avaient pas ou avaient très peu, accès à des soins
de santé et dont 37% n'avait aucune forme des soins de santé. Le désengagement
de l'Etat depuis 1982 a augmenté de façon drastique le coût des soins laissant les
services de santé hors la portée des populations les plus pauvres. Les demandes
des rémunérations complémentaires sont courantes et les patients insolvables sont
souvent gardés de force dans des hôpitaux jusqu'à ce qu'ils s'acquittent des soins
reçus 13(*).
Selon l'OMS Afro (2009), le taux d'utilisation du curatif en RDC est de 38%, et le
taux moyen d'occupation des lits est de 34, 9%. 14(*)
Pour toutes les informations ci hautes fournies en rapport avec l'utilisation des
structures de santé, il est clair qu'à tous les niveaux c.à.d. au niveau mondial, au
niveau de l'Afrique et même dans notre pays la RDC, aucun niveau n'a atteint le
seuil recommandé par l'OMS, celui de 50% pour les soins de santé curatifs de la
population d'une aire de santé.
Il `apparaît donc une sous utilisation des structures de santé à tous les niveaux.
Sachant que l'accès et l'utilisation des structures de santé constituent un
déterminant clé de l'état de santé de la population, Il n'est pas à hésiter que cette
sous utilisation constitue un problème de la santé publique qui nécessite une
recherche scientifique.
Après avoir vu l'état des lieux sur l'utilisation des services de santé dans beaucoup
de régions à travers l'Afrique, la RDC et la zone de santé de Karisimbi, cet état des
choses revêt l'importance de se poser les questions suivantes :
Quels sont les facteurs qui déterminent la faible utilisation des services de santé
dans la Z.S de KARISIMBI ?
Ø socio économiques tels que : le faible revenu du ménage, le coût des soins élevé,
le chômage.
0. 5. Objectifs de l'étude
Notre objectif général est d'identifier les facteurs qui déterminent la faible utilisation
des services de santé dans la ZS de KARISIMBI.
· Identifier les facteurs socio économiques qui influencent la faible utilisation des
services des soins de santé dans cette zone ;
· Identifier les facteurs organisationnels qui sont à la base de la faible utilisation des
services de soins curatifs dans la zone de santé de Karisimbi.
0.6.1. Justification
En effet, l'utilisation des services de santé peut entraîner une amélioration du bien-
être et de la santé des populations si les services offerts sont efficaces et efficients
et que la population en fasse l'usage rationnel.
Outre ce qui vient d`être déclaré ci haut, nous voyons que la tendance en rapport
avec l'utilisation des services va en régressant avec l'écart de 2,9% une seule
année, au lieu d'augmenter. C'est ainsi qu'il nous a paru utile de mener une enquête
dans cette zone en vue de rechercher les différents facteurs qui détermineraient la
faible utilisation des services de soins de santé. Il n'est pas exclu que l'on puisse
trouver des facteurs autres que ceux trouvés ailleurs à travers le monde ou dans ce
même milieu d'étude.
Après avoir ressorti les différents facteurs qui interviennent pour qu'un service des
soins de santé soit utilisé ou pas, il sera facile de proposer les stratégies à mettre en
oeuvre pour permettre une utilisation adéquate de ces services des soins de santé
curatifs.
Comme nous aussi, avons eu besoin de recourir à des travaux scientifiques relatifs
à notre sujet, ce travail constituera une banque des données aux futurs chercheurs
qui nous emboîteront le pas.
Tout cycle d'étude étant sanctionné par un travail scientifique, ce mémoire nous
permet d'achever le cycle de licence en santé publique ; orientation Gestion des
institutions de santé et obtenir un diplôme de licence dans ce domaine.
0.7. Délimitation du sujet
Généralement, cette étude porte sur les facteurs déterminants la faible utilisation
des structures de santé dans cette zone, mais au sens restreint, nous n'allons
aborder que les facteurs relatifs au service des soins de santé curatifs.
0.9.1. Facteur
Selon le Dictionnaire Larousse, le facteur est un élément qui agit, qui influe. 18(*)
Il convient à montrer la nuance qui existe entre facteur, étiologie et cause. Dans le
cours de pathologies générales, l'étiologie a été définie comme étant l'étude des
causes et conditions d'apparition de la maladie tandis que les causes ont partie de
l'étiologie.19(*)
Bref, l'étiologie renferme les causes déterminantes des maladies et les facteurs
influençant l'apparition d'une maladie.
C'est le fait que la des la population fréquente les services des soins de santé d'une
formation sanitaire afin de bénéficier d'une prise en charge. 21(*)
Cette section présente les facteurs tels que le niveau d'instruction de chef du
ménage bas, la non appartenance à une mutuelle de santé, le manque de confiance
envers le personnel soignant, l'automédication ainsi que la fréquentation de la
médecine naturelle;
Dans une étude menée dans la commune de Ngaba à Kinshasa par P. Kebela dans
son article « santé pour tous : identification des facteurs explicatifs de l'accessibilité
aux soins de santé » pour un échantillon de 289 ménages, il se révèle une
interdépendance entre l'accessibilité et la religion, le revenu, la prise en charge des
soins par les ménages. Il continue en disant qu'il ya une relation entre le niveau
d'instruction et l'accessibilité aux soins.23(*)
Dans le domaine de consultation prénatale, Tabara Dieye dans son étude portant
sur la mortalité maternelle dans le fouladou (au Sénégal) il affirme que cinq femmes
sur dix au village de médina ne fréquentent pas les structures sanitaires pour CPN
suite au niveau d'instruction très bas.24(*)
Par ces deux études menées, nous pouvons penser qu'il est possible qu'il ait
relation entre l'utilisation des services de santé avec le niveau d'instruction du chef
de ménage car un chef de ménage qui est ignorant, qui ne connait pas l'importance
des structures de santé ne peut pas consulter ou faire consulter les siens dont il a la
responsabilité.
Selon le rapport de l'OMS sur la santé dans le monde, il a été constaté que les
paiements directs des soins sont généralement le mode de financement le plus
dépressif et expose les consommateurs des services de santé à un risque des
dépenses catastrophiques. Ainsi, elle recommande aux Etats qui ont un problème
d'utilisation des soins de santé d'adopter le système de financement de la santé par
prépaiement.25(*)
Bon nombre de chercheurs ont affirmé que appartenir à une mutuelle de santé
favoriserait l'utilisation des structures de santé. C'est le cas de Innocent Bayege à
l'université nationale du Rwanda / Ecole de santé publique/Maitrise, dans son étude
sur la contribution des mutuelles de santé à l'accessibilité de la population aux soins
de santé déclare ce qui suit « six ans après le démarrage des mutuelles de santé
dans le district de Byumba, l'utilisation des services de santé a doublé passant de
21%en 1999 à 48% en 2003 »26(*)
En 2009, Didier Rama nana & O. Barthes dans une étude sur le fonds d'achat des
services de santé dans le Kassaï occidental (RDC), arrivent à comparer le système
de financement des soins au Rwanda et la RDC, et terminant ils s'expriment en ces
termes « On ne peut comparer le Rwanda et la RDC en ce qui concerne l'utilisation
des services des santé à cause du système de financement basé sur les mutuelles
de santé »28(*)
I.1.3. La confiance envers le personnel soignant
Il convient à dire que, même si les structures des soins sont à la portée de la
population, il sera difficile à cette dernière de les fréquenter si elle n'espère pas
trouver guérison ou le rétablissement de sa santé.
I.1.4. L'automédication
Différentes études ont montré que l'automédication par la population constitue l'un
des facteurs de la non consultation dans les services des soins de santé.
A ce sujet, une étude menée au Tchad par Dr Itama & Mbainadjina sur l'étude socio
économique sur les couts et accessibilité des populations aux soins de santé révèle
que 61 % de la population font recours aux structures de santé lorsqu'ils sont
malades, 20% vont chez les tradi-praticiens et 19% font recours à
l'automédication30(*)
Selon cette même source en Guinée, les études effectuées déclarent que
contrairement au Tchad où seulement 19 % font l'automédication en Guinée en
dépit de la proximité des structures des soins de santé, 59% des personnes vivants
en milieu rural utilisent l'automédication contre 20% en milieu urbain, ce facteur est
considéré comme étant à la base de la sous utilisation des services des soins de
santé.31(*)
Cette année 2011, à la journée mondiale des malades, l'Oms défend l'habitude de
faire l'automédication et encourage la population à utiliser les services des soins de
santé en vue de promouvoir une meilleure santé
Nous remarquons avec clarté que si les individus n'utilisent pas les services des
soins de santé qui sont à leur disposition en prenant des soins qui viennent dans les
officines pharmaceutiques qui certainement ne s'accompagnent pas d'ordonnances
médicales, cela aura effectivement un impact négatif sur l'utilisation de services de
soins.
Une étude menée au Sénégal par SADIO&DIOP F sur l'utilisation et demande des
soins de santé a pu révélé plusieurs facteurs qui jouent sur l'utilisation des structures
de santé dont le cout des soins, le revenu insuffisant et la fréquentation excessive
de la médecine naturelle
« Parmi les 6331 individus de la zone de santé rurale ayant déclaré être tombés
malades durant le mois précédent le passage de l'enquêteur, 50% n'ont pas cherché
les soins au moment opportun compte tenu de la pauvreté, le secteur sanitaire
moderne y compris les établissements sanitaires tertiaires de la santé publique
servent essentiellement les couches aisées des populations rurales et la majorité de
la population se dirige principalement vers les tradi-praticiens. Le revenu journalier
joue un grand rôle dans l'entrée du secteur moderne car une augmentation du
revenu de 100% augmente la probabilité d'entrer à temps dans le secteur
moderne32(*)
En rentrant sur l'étude faite au Tchad, nous voyons que 20% de la population
utilisent la médecine naturelle contre 19 et 61% qui utilisent respectivement
l'automédication et la médecine moderne.
Au fait cette proportion n'est pas du tout alarmante mais chez nous en RDC dans la
province du nord Kivu, particulièrement dans la zone de santé de Karisimbi, il est
important de savoir la proportion qu'occupe la médecine naturelle, car l'abus de
celle-ci constitue un facteur de sous utilisation des structures santé.
Cette section comprend les facteurs tels que le revenu du ménage, le coût des soins
ainsi que le chômage.
Cependant, la crise financière des années 80, qui a frappé la plupart des pays
africains sans épargner la RDC, les restrictions budgétaires imposées par les
instances financières notamment la FMI et BM ont occasionné la réduction du
budget alloué a la santé, ce qui a contraint ces pays a` mettre fin a` la gratuité des
services des soins entraînant comme conséquence la détérioration de la qualité des
soins.
C' est pourquoi, dans cette section il est question de mettre à la lumière les facteurs
économiques qui entrent en jeux pourqu'une structure des soins de santé soit utilisé
ou pas.
L'état de santé est influencé aussi bien par les facteurs socio économiques que par
l'état des systèmes des soins de santé existant. Les politiques par la FMI et BM
n'ont fait augmenté que le niveau de pauvreté des pays africains en recommandant
l'abandon du secteur de la santé34(*)
Une étude menée dans la ZS de Minova en province du sud Kivu, par B Kibalonza
affirme la relation entre le revenu du ménage et utilisation des services de la santé.
Voici le résultat de cette étude « le faible pouvoir d'achat des populations ne permet
ni aux structures de soins de s'autofinancer ni aux pauvres d'accéder aux soins de
santé. La pauvreté de la population et la précarité des revenus expliquent le fait que
les ménages ne parviennent pas a`couvrir les soins, 60% d'individus vivent avec
moins d'un dollar par jour.»36(*)
Selon l'OMS, la pauvreté conduit a`une grave insuffisance d'utilisation des services
de santé.37(*)
L'enquête menée en 2005 par CIF/SANTE Nord Kivu sur l'accessibilité aux soins de
santé dans la province du Nord Kivu, révèle que la santé constitue un problème
prioritaire de la population: 44% des ménages ont vendu un bien de valeur pour
recourir aux soins.38(*)
Le coût des soins intervient dans l'utilisation des structures des soins de santé.
Une étude sur les priorités de l'économie de la santé en Afrique vient confirmer cette
relation en stipulant ce qui suit. « De nos jours, il n'est pas étonnant de s'entendre
dire Ici les gens n'ont pas de sous, ils préfèrent mourir avec leurs maladies' ». La
généralisation du recouvrement du coût imposé par les bailleurs des fonds dans les
formations sanitaires n'a-t-elle pas transformé celles-ci en centres des soins payant
«pas d'argent, pas de soins» au point d'en vider les structures, les tarifs de
consultation très élevés pour 59% des populations pauvres constitue la première
cause de non consultation »40(*)
Comme nous l'avons dit précédemment, Les togolais ne consultent pas le médecin
immédiatement car ils savent que le prix de la consultation pourra engloutir le
budget mensuel de la famille.
Voila comment bon nombre de personnes n'utilisent pas les services de soins de
santé car le prix des soins est supérieur à leurs revenus mensuels
I.2.3. Le chômage
Au Togo, une étude sur l'utilisation illustre l'impact du chômage sur cette dernière
«l'appartenance de la personne malade a`un ménage dont le chef est issu d'un
groupe socioéconomique donné a une influence sur l'utilisation des soins médicaux.
L'utilisation des structures sanitaires par les malades appartenant aux ménages dont
le chef est salarié du secteur de l'Etat ou privé est plus forte avec des proportions
respectives de 88 et 72%, que ceux dont le chef est inactif ou chômeur, 61% suivis
des agriculteurs avec 58%41(*)
Une étude menée à Kinshasa dans la ZS de Lemba par Vicky Ilunga pour DES, en
analysant les facteurs explicatifs de la faible utilisation des services des soins
curatifs déclare que «les facteurs aux quels il faudra agir pour améliorer l'utilisation
des services des soins sont la taille du ménage, l'appartenance de la structure
(selon qu'elle est étatique ou privée) et le revenu du ménage» 42(*)
Selon lui la taille du ménage a été aussi trouvée par G. Kabatakapua qui se résume
en ceci « plus la taille du ménage augmente, moins on utilise les services de santé »
Nous voyons qu'il est facile de penser que le revenu du ménage et la taille du
ménage sont en interdépendance comme cet exemple l'explique mieux: « le revenu
proportionnel a`deux personnes n'est pas suffisant pour cinq personnes ou plus ».
Cette partie présente respectivement comme la qualité des soins, les visites à
domicile ainsi que les relais communautaires.
L'organisation d` une structure de santé joue aussi un rôle sur son utilisation.
Des recherches sont déjà faites relatives a`cette section et en voici quelques unes.
La qualité des services est aussi envisagée par le ministère de la santé publique de
la RDC dans les stratégies de renforcements des systèmes de santé.
Après ses recherches dans la ZS de santé de Rubavu, il aboutit aux résultats selon
lesquels les visites a`domicile ne montrent statistiquement une association
significative entre les deux variables46(*)
Par cet aspect, nous pourrions dire que non seulement les RECO jouent le rôle de
surveillance avec le personnel médical mais aussi peuvent amener la population
a`utiliser les structures des soins de santé.
Bauma TULINABO, dans la ZS de Karisimbi en 2006, dans ses résultats sur les
déterminants de la sous utilisation des activités curatives, a mis en évidence
plusieurs facteurs notamment coût de soins, revenu, distance géographique,...Il est
a`signaler que 50% des ménages enquêtés ont confirmé ne pas participer au
fonctionnement ou a`la construction du centre de santé, c'est a`la fin des travaux de
construction qu'il ya eu intégration du comite de santé dans les structures. 48(*)
C'est ainsi par cette étude, il est question de savoir si les relais communautaires de
la ZS de Karisimbi sont vraiment dynamiques actuellement et participent pleinement
aux activités sanitaires de façon a`améliorer l'utilisation des services de santé
En résumant cette revue de littérature nous pouvons dire que en général plusieurs
auteurs ont parlé des facteurs socioéconomiques que les autres, et particulièrement
dans notre milieu d'étude les facteurs comme le revenu du ménage, coût des soins
avaient été considérés comme variables par nos prédécesseurs tandis que les
autres facteurs comme l'appartenance a`la mutuelle de santé la confiance envers le
personnel soignant, l'abus de la médecine naturelle ainsi que les facteurs
démographiques et organisationnels ne sont pas encore étudiés.
Il convient a`dire que après 4ans, les facteurs qui ont été significatifs a`l'utilisation
des services peuvent changer car la population n'est pas la même tous les jours et
que d'autres facteurs aient été développés suite a`l'évolution de la population, voilà
pourquoi il reste toujours important de mener une étude sur ce sujet dans ce milieu.
Ce cadre montre les différents facteurs qui influencent l'utilisation du service des
soins curatifs.
Il nous permet de mieux comprendre l'interaction de ces facteurs sur l'utilisation des
services des soins.
I.5.1.Cadre conceptuel
Variables indépendantes
1) Facteurs socioculturels
2) Facteurs socio-économiques
3) Facteurs démographiques
4) Facteurs organisationnels
Variable dépendante
I.5.2.Cadre opérationnel
Ce cadre montre comment ces facteurs induisent la faible utilisation du service des
soins curatifs
Variables indépendantes
Variable dépendante
1) Facteurs socioculturels
- Automédication
2) Facteurs socio-économiques
- Revenu du ménage
- Chômage
3) Facteurs démographiques
- Taille du ménage
4) Facteurs organisationnels
-Qualité des soins
- Visites a`domicile
- Relais communautaires
A. Variables socioculturelles
C'est le fait qu'on n'est pas membre d'une mutuelle de santé, ici ne pas être membre
d'une mutuelle de santé est considéré comme facteur influençant la faible utilisation
des services de santé.
C'est le fait que la population pense que les soins administrés par le personnel
soignant ne leur sont pas efficaces.
· L'automédication
C'est le fait que la population consulte plus les tradi praticiens que la médecine
moderne.
Dans le cadre de notre étude, le coût des soins est assimilé au coût direct de la
maladie, par exemple les frais de consultation des médicaments, de
l'hospitalisation,...
Ce coût est considéré comme élevé s'il est supérieur au revenu du ménage, cad,
pour être couvert, presque tout le revenu du ménage doit être consommé.
· Chômage
C'est le fait que les personnes qui vivent sous un même toit en se partageant le
même plat sont nombreuses sous la responsabilité d'un seul chef de ménage. Elle
sera dite élevée celle qui est au dessus de 6 individus /ménage.
D. Variables organisationnelles
Cette étude ne vise que voir si les médicaments sont disponibles ou si le personnel
est compétent. Au cas contraire elle sera dite mauvaise.
Ici, il est question de voir combien de fois le personnel descend vers la communauté
pour l'éduquer en matière sanitaire
Contrairement au cas précédent il s'agit de voir combien des fois un ménage a reçu
une visite d'un relais communautaire pour parler d'une situation sanitaire.
II. 2. Echantillonnage
Z 2 X p X q
n=
d2
p = proportion des personnes ayant utilisé les services de santé est de 41%
(source : Bcz Karisimbi)
q = 1- p cad, proportion des personnes n'ayant pas utilise les services des soins de
santé.
d 2 = La marge d'erreur, sa valeur est de 5% ou 0,05 quand l'IC est de 95%
d2 0,052
1) Numérotation de 21 aires de santé sur les bouts de papiers et les introduire dans
un petit panier ;
2) Tirer au hasard 10 aires de santé.
C'est ainsi que 10 aires de santé obtenues constituent les grappes dans cette étude.
Il s'agit de :
1. Bujovu
2. Kahembe
3. Kasika
4. Katoyi
5. Kiziba
6. Lubango
7. Majengo
8. Mugunga
9. Ndosho
10. Solidarité
Après obtention des autorisations, nous avec l'aide des enquêteurs sommes allés
sur terrain pour récolter des informations au près des ménages dans chaque aire de
santé qui constitue la grappe.
En arrivant sur une avenue, la direction à suivre a été obtenue en jetant un stylo à
l'air. La direction prise par le stylo a indiqué la maison qui a été la première à
prendre comme faisant partie de l'échantillon. En entrant dans la parcelle, les
questionnaires ont été administrés aux chefs de ménages ou à son représentant
avant de passer dans la suivante jusqu'à atteindre le nombre souhaité de chaque
aire de santé.
Au cours de ce travail, nous nous sommes heurté à quelques difficultés telles que :
CHAPITRE TROISIEME.
PRESENTATION DES RESULTATS
Nous allons présenter premièrement les résultats en rapport avec l'identité des
enquêtés avant de présenter d'une façon proprement dite les résultats liés aux
variables de l'étude.
Q1. Age.
Il ressort de ce tableau que la majorité des enquêtés, 184 sot 49% ont l'âge
supérieur à 40 ans, tandis que ceux dont l'âge est inférieur à 20 ans ont une faible
proportion 15 soit 4%.
Q2. Sexe
Ce tableau révèle que parmi les enquêtés, 197 soit 53 % sont du sexe masculin et
ceux du sexe féminin sont au nombre de 175 soit 47%.
Divorcé 36 9.68
Veuf 25 6.72
Total 372 100
Au vue de ce tableau, nous remarquons que les mariés sont au nombre de 272 sur
372 soit 73%. Les célibataires, les divorcés(es) et les veufs (ves) ont des
pourcentages respectifs de 39, 36 et 25%.
Dans cette partie des résultats, les tableaux se présentent sous forme croisée envue
de permettre l'utilisation du khi-carré de Pearson. Ce test est d'une importance
capitale car il permettra de mesurer la force d'association entre les variables
indépendantes et la variable dépendante.
III.2.1. Résultats relatifs aux facteurs socioculturels
Oui % Non %
Niveau primaire 17 24.63 52 75.36 69
et plus
Total 185 49.7 187 50,26 372
Une question se pose, peut on à ce niveau conclure que plus le niveau d'étude est
élevé, plus on utilise le service des soins? La réponse à cette question est « pas
encore », la corrélation sera révélée par le test statistique. 50(*)
HO : L'utilisation des services des soins est indépendante du niveau d'instruction du
chef de ménage
(fo - ft) ²
X² = ?
ft
Pour chercher les fréquences théoriques d'une observation donnée, on prend le total
de la colonne correspondante multiplier par le total de la ligne correspondante
diviser par le total général.
X²= 21.1
(2 -1) X (2-1)
(1x1)= 1
ZA
ZR
ZR
Décision : L'hypothèse nulle est rejetée, et donc l'hypothèse alternative est vraie.
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