Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
DIALECTIQUE DE LA
BRUTALITÉ ET DE LA
VIOLENCE
« Si la violence est spontanée, libératrice, la
brutalité est organisée, disciplinaire. Elle est
l’organisation même de l’État. »
paru dans lundimatin#177 (lundimatin-177-185), le 4 février 2019
« « Ce que racontent les hommes politiques, ce n’est pas ce que les gens
pensent, mais ce qu’il faut qu’ils pensent – et quand ils disent « nous », ils
ne cherchent qu’à baratiner, pour que les gens croient y retrouver, en
mieux formulé, ce qu’ils pensent et leur façon de penser. »
— Ulrike Meinhof (née en 19 34 – a été « suicidée » en cellule le 9 mai 19 7 6), Lettre à Hanna Krabe, 19 mars 19 7 6
»
« « [...] ne pas permettre aux pouvoirs de disposer à leur gré, pour leur
confort, du vocabulaire, comme ils l’ont fait, le font encore avec le mot
brutalité qu’ils remplacent ici, en France, par bavures. »
— Jean G enet, Préface aux Textes des prisonniers de la « fraction armée rouge », 19 7 7 »
GUERRE PSYCHOLOGIQUE ET MÉDIATIQUE
LE BRUTAL ET LE VIOLENT
« « Et le procès fait à la violence, c’est cela même qui est la brutalité. »
— Jean G enet, Préface aux Textes des prisonniers de la « fraction armée rouge », 19 7 7 »
Cette guerre psychologique tout autant que médiatique
consiste pour le pouvoir en place en une simplification
du réel afin de le rendre binaire. La binarité permet un
affrontement direct dans lequel chacun est contraint de
choisir son camp : ces brutes de Gilets Jaunes contre
ces pauvres victimes de policiers ! Le choix semble
tomber sous le fameux ’’bon sens’’ auquel chacun fait
dire ce qu’il désire. Pourtant, la population continue de
soutenir en masse la violence des Gilets Jaunes.
— Jean G enet, Préface aux Textes des prisonniers de la « fraction armée rouge », 19 7 7 »
Koubilichi