PATHFINDER CHRONICLES ™

TM

UN MONDE NOUVEAU
VOUS ATTEND !
écouvrez le monde de Golarion comme vous ne

D l’avez jamais vu ! Cet atlas tout en couleur vous

ATLAS
révèlera les secrets de plus de trente royaumes
et villes du cadre de campagne Pathfinder Chronicles™.
Ce monde fantastique, fait de prophéties brisées,
d’intrigues machiavéliques et de trésors fabuleux,
n’attend plus que ses héros.
Des marchés bourdonnants d’Absalom, la Ville au Centre
du Monde, aux rues souillées par les démons d’un Chéliax
pourrissant, en passant par les pyramides enfouies sous
les sables de l’ancien Osirion, d’innombrables aventures
se tapissent au cœur de dizaines de régions !
Une magnifique carte-poster du monde dévoile des
lieux encore jamais mentionnés pour permettre aux
maîtres de jeu et aux joueurs d’y situer leurs aventures et
leurs campagnes Pathfinder. Ce guide contient également
des informations sur les divinités de Golarion et sur
l’intégration dans ce monde des différentes classes et
races de personnage. L’Atlas des Pathfinder Chronicles™ est
compatible avec le plus populaire des jeux de rôle, mais
il s’adapte facilement à tout autre système de jeu.

Atlas
tlas Par Erik Mona et Jason Bulmahn
P
ISBN : 978-2-915847-52-9

TM

black-book-editions.fr/pathfinder paizo.com/pathfinder PFCHR 03 Prix : 18 €

Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201

 Les symboles religieux

Abadar Aroden Asmodéus Calistria Cayden Cailean

Desna Érastil Gorum Gozreh

Iomédae Irori Lamashtu Néthys

Norgorber Pharasma Rovagug Sarenrae

Shélyn Torag Urgathoa Zon-Kuthon

 Atlas
Un supplément Pathfinder Chronicles™

TABLE DES MATIÈRES

Introduction 2
Personnages 4
Chronologie 18
Atlas des nations 22
Religions 58

CRÉDITS
Conception : Erik Mona et Jason Bulmahn Directeur d’équipe : Chris Self
Développement et correction : James Jacobs, Mike McArtor, Directeur technique : Vic Wertz
James L. Sutter Éditeur : Erik Mona
Directeur artistique : Sarah E. Robinson
Directeur artistique en chef : James Davis Et pour Black Book Éditions :
Directeur des opérations : Jeff Alvarez Directeur de publication : David Burckle
Directeur de marketing : Joshua J. Frost Traduction : Aurélie Pesseas
Illustration de couverture : Steve Prescott Relectures VF : Damien Coltice, Coralie David
Illustrations intérieures : Julie Dillon, Andrew Hou, James Zhang Mise en page VF : Damien Coltice
Responsable des licences Paizo : Lisa Stevens
Gérant : Dave Erikson

Product identity: Les textes suivants sont identifiés comme des Product Identity, comme indiqué dans l’Open
Game License version 1.0a, section 1(e), et ne sont pas Open Game Content : marques déposées, noms propres (des
personnages, dieux, artefacts, lieux, etc.), dialogues, intrigues, langues, illustrations, lieux, etc.
Paizo Publishing, LLC Black Book Éditions
Open Game Content : L’Appendice contient des éléments en Open Game Content, comme défini dans l’Open
Game License version 1.0a section 1(d). Pour en savoir plus sur l’OGL et le Système d20, rendez-vous sur à l’adresse 2700 Richards Road, Suite 201 Lyon, France
internet suivante : wizards.com/d20.
Bellevue, WA 98005 Contact : infos@black-book-editions.fr
Pathfinder Chronicles : Bestiaire, Les classiques revus et corrigés est édité par Black Book Éditions sous licence
Paizo Publishing, LLC sous Open Game License v 1.0a. Copyright 2000 Wizards of the Coast, Inc. toutes les autres paizo.com black-book-editions.fr
marques déposées appartiennent à Paizo Pblishing LLC © 2008.

Imprimé en juin 2009 par Grafo

Dépôt légal : juin 2009. ISBN : 978-2-915847-52-9

Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201

 Pathfinder Chronicles
Introduction
es plus grands héros contemporains de Golarion racontent
L leurs victoires dans une série de recueils appelés Les
Chroniques des Éclaireurs. Les contes incroyables contenus
dans ces volumes très demandés parlent de dieux perdus et de
continents engloutis, de créatures plus vieilles que le monde
qui seraient tombées des étoiles aux jours anciens et des ruines
fantastiques qu’elles ont laissées derrière elles.
Les auteurs de ces contes appartiennent à la société des
Éclaireurs, un groupe d’explorateurs, d’archéologues et
d’aventuriers aux relations f loues, qui sillonne le globe à la
recherche de connaissances perdues et de trésors anciens.
Certains essayent de percer les secrets de l’histoire du monde
et rassemblent les fragments du passé, un par un. D’autres sont
en quête de richesses et revendent des antiquités inestimables
via un réseau de marchands sans scrupules, afin de devenir
infiniment riches. D’autres Éclaireurs empruntent cette voie
car pour eux, risquer leur vie est une sensation bien plus
enivrante que celle procurée par l’assouvissement des vices ou
la consomation de drogues.
LA SOCIÉTÉ DES ÉCLAIREURS
Un cercle mystérieux de dirigeants masqués, le Décemvirat,
contrôle la société des Éclaireurs depuis la bourdonnante
2
métropole d’Absalom, celle que l’on appelle la Ville au Centre
du Monde, située dans la mer Intérieure, sur l’île de Kortos.
Là, dans un immense complexe fortifié appelé la Grand Loge,
les Dix dirigent une vaste organisation qui s’étend sur toute la
région, de la mer Intérieure et au-delà.
Leurs agents, les capitaines aventuriers, coordonnent les
équipes régionales d’Éclaireurs, leur rapportent des indications
sur des légendes locales, leur transmettent les dernières cartes
dessinées et subventionnent leurs efforts sur le terrain. En soi,
le capitaine aventurier est une source d’aventure idéale, ce qui
en fait un PNJ presque indispensable dans une campagne de
Pathfinder.
Mais cela ne fait pas de lui un allié indéfectible pour autant.
Les objectifs du Décemvirat sont impénétrables et même les
capitaines aventuriers ne savent pas tout ce que fait la société
des Éclaireurs grâce aux informations qu’elle collecte.
Chaque capitaine aventurier supervise les activités de
plusieurs groupes d’agents de terrain qui effectuent la majorité
des explorations et des aventures qui alimentent l’ensemble
de la société. Vos personnages-joueurs formeront peut être un
groupe de ce type et se déplaceront d’un endroit à l’autre pour
découvrir les secrets perdus des civilisations disparues et les
merveilleux trésors qu’elles ont laissés derrière elles.

Les agents des Éclaireurs envoient des rapports détaillés
de leurs exploits à leur capitaine aventurier qui transmet
ensuite les histoires vérifiées à la Grand Loge d’Absalom pour
les soumettre à l’attention du Décemvirat. De temps à autres,
les dirigeants masqués de la société publient les plus grands
de ces exploits dans de nouveaux volumes des Chroniques
des Éclaireurs qu’ils envoient en grandes quantités à leurs
capitaines aventuriers pour que ces derniers les distribuent
à leurs agents de terrain. À chaque fois que l’on publie un
nouveau volume des Chronique des Éclaireurs, des dizaines
d’aventuriers aff luent vers les sites décrits pour les explorer
en profondeur et y vivre de nouvelles aventures.
Bien qu’ils appartiennent tous à la même société, les
différents groupes d’Éclaireurs se trouvent souvent en
compétition, surtout quand deux équipes dépendent de deux
capitaines aventuriers différents. La rivalité entre Éclaireurs
se termine rarement en bataille rangée mais certains agents
n’hésitent pas à faire écrouler des tunnels, à déclencher des
pièges ou à vendre leurs concurrents à des indigènes hostiles…
tout cela au nom d’une « compétition fraternelle » bien sûr !
Il n’est pas nécessaire que les personnages-joueurs
appartiennent aux Éclaireurs pour que l’organisation joue
un rôle déterminant dans leur vie d’aventuriers. Bien que
les volumes des Chroniques des Éclaireurs soient uniquement
destinés aux agents de la société, des aventuriers indépendants,
des érudits escrocs et des antiquaires ambitieux traquent les
volumes égarés et s’en servent pour mener leurs aventures.
Même les volumes les plus anciens, ceux qui parlent d’endroits
ayant été pillés maintes fois, contiennent souvent des indices
menant à des trésors inconnus. Sans même parler des livres, il
se peut que les PJ rencontrent un groupe d’Éclaireurs rivaux et
deviennent des ennemis ou des alliés de la société.
LA MER INTÉRIEURE ET L’ÂGE DES
PRÉDICTIONS PERDUES
La société des Éclaireurs est basée à Absalom, dans la mer
Intérieure. Au nord, on trouve le continent d’Avistan. Siège du
Chéliax et du Taldor, deux empires jadis puissants, l’Avistan
comprend aussi les ruines perdues de l’ancienne Thassilon,
en Varisie. Au sud, au-delà des vastes étendues salées de la mer
Intérieure, repose un continent plein de secrets : le Garund. Il
est fait de déserts arides et de jungles fécondes et c’est là que
les puissants pharaons de l’Osirion émergèrent de l’âge des
Ténèbres et forgèrent pour les hommes une nouvelle destinée.
On trouve d’innombrables ruines en Avistan comme au
Garund. Témoins de civilisations perdues, elles attirent des
explorateurs et des aventuriers venus de tout Golarion. Certaines
de ces nations remontent aux temps obscurs de la préhistoire,
comme le continent perdu de l’Azlant et les mystérieuses
pyramides en terrasse du Mwangi. D’autres s’effondrèrent il y a
peu, comme c’est le cas pour les terres Inondées, en bordure de
l’Œil d’Abendégo, un endroit au large de la côte ouest du Garund
où les vents déchaînent des ouragans en permanence.
L’Œil est apparu il y a un siècle, à l’aube de l’ère actuelle de
l’évolution humaine, à l’aube de l’âge des Prédictions perdues.
Jusqu’au siècle dernier, un mortel divinisé, Aroden, le dernier
Atlas : Introduction
I
survivant de l’ancienne Azlant, le plus grand des royaumes
humains de l’antiquité, guidait le destin des hommes.
Aux premiers jours de l’histoire connue, Aroden vivait
sur Golarion parmi les siens. Quand l’Azlant sombra sous
les f lots, victime de sa propre fierté et de son arrogance,
Aroden s’aventura en Avistan. Là, il ramena la Pierre Étoile
des profondeurs de la mer Intérieure, aida à la fondation
du Taldor et d’Absalom et protégea son peuple contre les
déprédations d’adversaires maléfiques comme le roi-sorcier
Tar Baphon et le rejeton de Rovagug, réputé invincible. Puis,
il y a des milliers d’années, Aroden quitta Golarion en jurant
de revenir à l’aube du plus grand triomphe de l’humanité.
La dernière Église azlante de l’empire du Chéliax crut que
cette prophétie se référait à une date particulière qui devait
avoir lieue il y a une centaine d’années. Des milliers de prêtres
d’Aroden et de nobles chélaxiens se réunirent lors d’une vaste
cérémonie dans la capitale du Chéliax, Couronne d’Ouest,
impatients de voir leur maître divin se matérialiser sous leurs
yeux et leur ouvrir les portes d’une nouvelle ère de triomphes.
Au lieu de cela, de terribles orages assombrirent les cieux
de Golarion et les prêtres rassemblés perdirent tout contact
avec leur dieu. Pendant trois semaines, le vent et les vagues
ravagèrent le monde, noyèrent les nations côtières et firent
tomber les gouvernements. Au nord, Golarion glissa légèrement
vers les Abysses infernaux, ce qui permit aux terribles forces
démoniaques de contrôler une plus grande partie de ce monde.
L’Œil d’Abendégo reste la plus grosse cicatrice physique de
la mort d’Aroden, mais le traumatisme psychologique des
humains va mettre des siècles à guérir.
Et peut être pire encore, la disparition d’Aroden a fait voler
en éclats l’une des prophéties les plus sûres que le monde
humain ait jamais connu. La foi des hommes dans le futur s’en
est trouvée ébranlée. Depuis ce tragique évènement, aucune
prophétie majeure ne se réalise plus, c’est pourquoi les érudits
ont nommét notre époque l’âge des Prédictions perdues.
C’est ce monde incertain qui sert de décor aux campagnes
Pathfinder Chronicles. Un siècle seulement s’est écoulé depuis
la catastrophe et le monde regorge de dangers, son futur
hasardeux.
Ce monde a besoin de courageux aventuriers pour façonner
l’avenir. Alors affûtez vos épées, polissez vos armures et
préparez vos sorts les plus puissants, ce nouveau monde vous
attend !
COMMENT UTILISER CE LIVRE
Ce livre vous donne un vaste aperçu des régions qui
entourent la mer Intérieure de Golarion, le cadre de
campagne off iciel des Routes pour l’Aventures Pathfinder et
des Pathfinder Chronicles, les livres de base et les campagnes
publiés par Paizo Publishing et Black Book Éditions. C’est
un guide pratique pour les joueurs comme pour les maîtres
de jeu qui souhaitent étoffer leur monde au-delà des
aventures déjà publiées et il contient de plus de nombreuses
autres pistes vers d’ventures. Paizo et Black Book Éditions
rempliront certains de ces vides au f il des ans tandis que
d’autres sont là pour servir à vos propres campagnes.
3
Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201
Pathfinder Chronicles
Nain Elfe Humaine
Personnages
oici les races que l’on rencontre le plus couramment
V autour de la mer Intérieure. Elles sont toutes de
très bons choix pour des personnages-joueurs. Les
différents encadrés de ce chapitre décrivent les différentes
ethnies humaines.
LES DEMI-ELFES
De toutes les races communes, ce sont les elfes et les
humains qui sont les plus liées. Dans les temps anciens, les
elfes se battaient contre leurs féroces cousins, et ils finirent
par leur abandonner le monde à la veille de la Chute. Des
elfes restèrent pourtant dans des contrées isolées et, tandis
que les humains développaient leur société, leurs arts et
leur magie, ils les observèrent dans l’ombre. Avec le temps,
ils approchèrent les humains civilisés avec des intentions
pacifiques et les anciens ennemis devinrent des amis… et
parfois même des amants.
Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi les humains
se sont reproduits avec les elfes. Pour un humain, l’elfe
représente une beauté inaccessible. Avec leur silhouette
élancée, leur sagesse et leur grâce, les elfes représentent
la perfection humaine et attirent irrésistiblement nombre
d’humains. Les elfes apprécient la vivacité des humains,
leur soif de vivre et leur volonté de saisir chaque occasion
qui se présente. Bien que les elfes isolationnistes les
plus guindés dénoncent ces caractéristiques comme
4
Demi-orque Demi-elfe Gnome Halfelin
des faiblesses de l’esprit humain, les autres les trouvent
touchantes. Et quand les elfes et les humains procréent, il
en résulte inévitablement un demi-elfe.
Pourtant, le terme « demi-elfe » est trompeur car seule
une fraction de ces créatures possède un parent elfe et
un parent humain. Les autres ont des générations d’écart
avec le couple originel, mais conservent toujours des
caractéristiques d’une race ou de l’autre qui les empêchent
de s’intégrer dans l’une des deux.
Les demi-elfes n’ont pas de terre natale et se rassemblent
rarement en communautés composées exclusivement
de demi-elfes. Ils essayent plutôt de s’intégrer dans une
société humaine ou elfique. Les demi-elfes prospèrent
généralement dans les communautés humaines où ils
deviennent des artistes, des bardes ou des saltimbanques.
Mais malgré cet accueil chaleureux, nombre d’entre eux
évitent de se mêler à leurs cousins humains. En effet, leur
ascendance elfique leur donne une longue espérance de vie,
les demi-elfes vivant souvent cent cinquante ans ou plus.
Parmi les humains, ils voient donc se f létrir et mourir deux
ou trois générations d’amis. Ainsi, plus un demi-elfe vieillit,
plus il risque d’être submergé par la mélancolie, la nostalgie
et plus il risque d’évoquer d’une voix songeuse ses amis
disparus, quand la vie était plus simple. Beaucoup de demi-
elfes essayent d’échapper à ce triste destin en cherchant
refuge dans les sociétés elfiques où ce sont eux qui ont une

espérance de vie réduite. Les elfes considèrent leurs rejetons
demi-humains avec un mélange égal de fierté et de pitié.
La nature orgueilleuse et égoïste des elfes suffit à faire en
sorte que les demi-elfes se sentent toujours étrangers, peu
importe l’endroit où ils vivent.
Les demi-elfes ressemblent généralement à des
humains séduisants aux oreilles légèrement pointues. Ils
font une demi-tête de moins que la moyenne des humains
et semblent ne jamais prendre un gramme de trop, quoi
qu’ils mangent. Ceux qui possèdent des caractéristiques
elfiques très marquées risquent d’être considérés comme
des étrangers par les humains qui restent fascinés par ces
êtres. Les demi-elfes à l’apparence humaine prononcée
ont une vie difficile dans les sociétés elfiques où les aînés
conservateurs les poussent subtilement à explorer le vaste
monde à la découverte de leur héritage humain en (en
quittant donc la communauté des elfes de sang pur). La
peau des demi-elfes prend souvent la couleur de celle de
leur parent humain.
Les aventuriers demi-elfes ont souvent beaucoup voyagé
et possèdent un réseau de contacts très étendu, bâti au
cours de leur vie chez les elfes et les humains. Ils n’ont
pas de classe ou de rôle de prédilection dans un groupe, ce
sont des touche-à-tout qui disposent d’un large éventail de
compétences et de talents. Ce sont des compagnons sûrs
sur lesquels on peut compter et, comme ils ne peuvent pas
s’intégrer aux sociétés de leurs parents, c’est sur les routes
qu’ils se sentent chez eux, prêts à mener une vie d’aventures
excitantes.
LES DEMI-ORQUES
Tout le monde hait les demi-orques. Dans la société humaine,
ils représentent la rétrogradation dans l’évolution, un
mélange répugnant de deux lignées qui n’auraient jamais
dû se croiser. La majorité des humains plaint, au mieux,
les malheureux demi-orques : produits d’un accouplement
barbare et progénitures indésirable née de la violence et de
la perversion. Quant aux orques, ils considèrent ces sang-
mêlés comme les trophées vivants de leurs victoires, de
faibles cousins, amoindris par un sang inférieur. Quoiqu’il
en soit, ces conf lits intérieurs poussent souvent nombre de
demi-orques à vivre d’autres conf lits, bien plus physiques
cette fois, comme gardes, hommes de main, gladiateurs
ou aventuriers. Bien que les orques comme les humains
débattent pour savoir si les demi-orques appartiennent
vraiment à l’une de leurs deux races, personne ne remet en
cause leur férocité ni leur valeur au combat.
Les demi-orques apparurent sur Golarion lors des
premiers combats entre les orques et les humains, à la fin
de l’âge des Ténèbres, quand la quête du Ciel des nains
chassa les féroces orques loin de leurs foyers souterrains
et qu’ils sortirent à la surface du monde. Aidés par la chape
de ténèbres que la chute de la Pierre-Étoile répandit sur le
monde, les orques écrasèrent les humains trop craintifs et
trop faibles. Ils terrorisèrent le centre et le nord de l’Avistan
pendant des siècles, avant que les ténèbres ne se dissipent
et que les humains rebelles ne jettent leurs nouveaux
Atlas : Personnages
1
maîtres au bas de leurs sinistres trônes. Aidés des halfelins
et des nains, les humains dévastèrent les jeunes royaumes
orques et repoussèrent leurs ennemis vers les montagnes
désolées et les sombres forêts de Golarion. Mais les orques
ne renoncèrent pas à leur domination sur leurs terres
« ancestrales » et les raids continuèrent tout au long de
leur histoire.
On trouve beaucoup de demi-orques en bordure des
étendues hostiles, là où les orques lancent des raids sur
leurs cousins civilisés. Les entrailles des montagnes Kodar
cachent de nombreuses cités orques en décrépitude, encore
grouillantes de vie, tandis que dans la chaîne du Ménador,
les échos des tambours de guerre résonnent à nouveau (le
Ménador avait été débarrassé des orques à l’aube de l’âge
de l’Avènement). La forteresse de Belkzen doit son nom
à un orque dont les armées représentent le plus grand
rassemblement d’orques d’Avistan. Et là où les orques
marchent au combat, les demi-orques prospèrent. Loin
de ces places fortes, dans les villes cosmopolites de la mer
Intérieure et du Garund, les gens civilisés, eux, ne vivent
pas dans la terreur d’un raid orque, et les demi-orques y
sont relativement à l’abri de la bigoterie et de la suspicion.
Souvent, en dépit de tous leurs efforts, les orques ont bien
du mal à rejeter leur nature sauvage et à s’adapter au monde
des humains. Impatients, impulsifs, cupides, enclins à
la violence dès qu’ils sont frustrés et peut-être un brin
stupides, les demi-orques possèdent nombre de défauts
associés aux orques, mais ils sont aussi indéniablement
humains. Ils sont capables de créer de belles œuvres d’art
et de réaliser des travaux d’artisanat délicats. Ils cachent
une compassion et une empathie profonde et ressentent
toutes les émotions du spectre humain, y compris certains
sentiments complètement étrangers aux orques. Ces
émotions les couvrent de ridicule parmi ces derniers mais
ce qu’ils considèrent comme une faiblesse est en réalité leur
plus grande force. Bien que les demi-orques constituent la lie
des raids et de la société orques, leur astuce naturelle et leur
ingénuité leur donnent parfois l’occasion de prendre la tête
des orques en leur montrant l’exemple (puis de s’occuper de
ceux qui les brutalisaient pendant leur enfance). Malgré les
moqueries et la dérision que les demi-orques suscitent chez
les orques, ces derniers sont prêts à les suivre si un demi-
orque leur apporte la victoire et des butins importants…
Tant qu’un demi-orque est capable de tenir sa place au
combat. Certains seigneurs de guerre orques les élèvent
parfois au rang d’espions et de tacticiens.
Les demi-orques aventuriers apprécient beaucoup de
pouvoir aller d’un endroit à l’autre, surtout loin des terres
ravagées par les orques. Soldat chez les humains ou les
orques, un demi-orque survivra avec une maigre paye
jusqu’au jour où il mourra au combat. La vie d’aventurier
se finit généralement de la même manière, mais les
chances de devenir riche sont bien plus grandes. Les demi-
orques servent souvent de « muscle sans cervelle » dans les
groupes d’aventuriers alors que ceux qui ont survécu à une
vie de brimades pour devenir aventuriers y sont souvent
parvenus grâce à leur astuce.
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Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201
Pathfinder Chronicles

LES ELFES de Miérani, les elfes découvrirent les descendants de ceux

Les elfes ont connu leur apogée des milliers d’années avant
l’émergence des humains qu’ils ont souvent affrontés alors
que l’humanité se frayait avec violence un chemin vers la
civilisation. Malgré leurs talents martiaux et magiques
supérieurs, les elfes n’ont pas pu endiguer la marée infinie
des sauvages guerriers humains.
Les elfes n’ont jamais été une race féconde et ils ont
compris qu’ils devraient finir par céder la domination
du monde à leurs cousins barbares. Le nombre d’elfes
s’amenuisant, les plus sages d’entre eux ont tourné leur
attention vers une série de portails interplanétaires qui
furent créés dans l’antiquité pour explorer les nombreux
mondes du système de Golarion. À la vieille de la Chute,
les elfes abandonnèrent la planète à son triste sort
et franchirent un de ces portails pour rejoindre une
mystérieuse communauté appelée Sovyrian, le légendaire
pays natal des elfes.
Certains des rares elfes qui restèrent s’abritèrent du
cataclysme de la Chute dans de profondes chambres
souterraines, dans les entrailles de Golarion. Là, dans les
plus noires ténèbres, ils découvrirent une terrible présence
et en furent changés à jamais. Leur peau devint noire
comme la nuit et leurs cheveux perdirent toute couleur. Ils
étaient devenus des drows (terme signifiant « maudits »),
des représentants corrompus des elfes, dotés de leurs pires
défauts : capricieux, cruels, arrogants et traîtres. Et dans les
ténèbres ils prospérèrent et dominèrent les tribus voisines
de derros, de duergars et de troglodytes. Ils devinrent le
plus grand danger du monde souterrain.
En 2632, les elfes sentirent que leurs anciens ennemis
humains avaient suffisamment évolué pour qu’ils
puissent les raisonner, et des milliers d’elfes quittèrent
Sovyrian pour rentrer sur Golarion, causant un grand
tumulte dans tout l’Avistan. Ces elfes se réinstallèrent
dans nombre de leurs anciennes villes et prirent les armes
quand les seigneurs de guerre humains refusaient de
leur rendre leurs anciennes terres et de rreconnaître leur
souveraineté. Ainsi, sous la grande cité de
Celwynvian, dans la forêtf varisienne
qui étaient restés.
Incertains quant à cette découverte et victimes de pertes
de plus en plus importantes dues aux attaques vicieuses des
drows et de leurs vils alliés surgissant des noires profondeurs,
les elfes firent effondrer les tunnels de Celwynvian et
abandonnèrent leur capitale hantée. Ils traversèrent l’Avistan
en une grande procession à destination de l’ancien royaume
elfe de Kyonin, sur les rives du lac d’Encarthan. D’autres
partirent à l’ouest, le long du chapelet d’îles de la Varisie
et, au bord du monde, ils construisirent la Sombre Flèche.
Pendant des générations, les elfes ne furent qu’une présence
éphémère : ils vivaient dans des royaumes forestiers reculés
ou sur des îles isolées. Mais lentement, au fil des siècles,
ils émergèrent de leurs places fortes et aujourd’hui, ils
prospèrent partout où vivaient leurs ancêtres, en Avistan
et dans certaines régions du Garund, que les nouveaux
dirigeants de ces terres acceptent ou non de reconnaître
leur souveraineté passée.
Les elfes sont plus grands et plus minces que les humains.
Ils possèdent des oreilles pointues et des pupilles si larges
qu’elles occupent la majorité de l’œil. La plupart des elfes
vivent dans des endroits naturels et, avec le temps, ils ont
adopté certains aspects de leur environnement. Dans les
terres civilisées, les elfes se parent de fines étoffes et la
haute noblesse de Sovyrian, que l’on aperçoit rarement,
est connue pour sa grâce surnaturelle et ses atours d’une
beauté étrangère.
Les elfes qui grandissent en dehors de la société
protectrice de leurs pairs vivent parmi des gens qui
vieillissent et meurent dans l’intervalle de temps qu’il leur
faut pour atteindre la majorité. Cette expérience marque
les elfes et les enracine dans une mélancolie que les elfes
« normaux » ne peuvent comprendre. Ils sont appelés les
Délaissés, et constituent une part disproportionnément
grande d’elfes se prétendant aventuriers.
LES GNOMES
De toutes les races semi-humaines de Golarion, les
malicieux gnomes sont ceux qui se sont le plus accrochés

Les Azlantes
Les Azlantes furent
fure les premiers humains civilisés de Golarion. C’était une race fière à la peau
allant de l’olivâtr
l’olivâtre au blanc, et aux cheveux presque noirs. Aujourd’hui, il ne reste aucun Azlante de
sang pur, mais le leur culture était si riche que nombre des peuples qui héritèrent d’eux, notamment
les Chélaxiens et les Taldoriens, revendiquent leur ascendance azlante.
Étrangement
Étrangement, des légendes très répandues disent que, lorsque les f lots engloutirent le continent
perdu d’Az
d’Azlant, ils emportèrent aussi une partie de son peuple. Cette race d’humains rusés
dotés ded branchies se bat souvent contre les elfes de Sombre Flèche et l’on dit que le
cons
conseil régnant d’Absalom leur prête une oreille attentive. Ce sont les Aquatiques,
les Bas-Azlantes, les survivants dégénérés d’un fier empire à qui les mystères de la
vi
vie sous-marine firent perdre une part de leur humanité. Ce n’est qu’à Escadar, la
c du vice de l’île de Kortos, où ils possèdent une ambassade en surface, qu’ils
cité
é
échangent ouvertement avec les humains.

6

à leur ancienne immortalité. Quand les anciens Azlantes
n’étaient encore que des primitifs curieux eff leurant la
surface de ce qu’ils appelleraient plus tard la science, les
gnomes ne vivaient pas sur le monde mortel de Golarion
mais sur le mystérieux Premier Monde, le royaume des
fées. Les gnomes apparurent lors de l’âge de l’Angoisse,
quand les ténèbres de l’ère précédente se dissipèrent
pour révéler un monde nouveau. Les conteurs ridés et
hâlés des anciennes enclaves gnomes connaissent une
anecdote ou un conte amusant pour chaque passage de
leur histoire, depuis leur venue sur Golarion. Mais de
leur arrivée sur ce contient, ils disent juste que l’idée les
frappa sans crier gare et qu’ils passèrent d’un monde à
l’autre par simple curiosité. Les plus vieux dragons et les
aboleths reclus évoquent, eux, une grande tragédie dans
le Premier Monde, une tragédie qui ref léta la dévastation
que la Pierre-Étoile sema sur Golarion, et ils disent que
les gnomes fuirent leur foyer pour laver leurs mains
espiègles de tout soupçon.
Les premiers gnomes de Golarion comprirent à
peine ce que leur condition mortelle impliquait. Ils
abandonnèrent les concepts de famille et de parenté pour
se ruer à la découverte de ce nouveau monde. Sans leur
intelligence inégalée et leur génie hors du commun, la
diaspora des gnomes aurait signé sa perte car, comme le
Premier Monde, Golarion était rempli de créatures qui
auraient été plus que ravies de dévorer des gnomes trop
curieux. Les gnomes ne savaient pas comment manipuler
ce nouvel espace et les ombres de Golarion comme ils le
faisaient dans leur monde natal, et des milliers d’entre
eux périrent, victimes des dangers de Golarion. La
majorité des survivants durent leur salut aux enclaves,
des communautés de gnomes qui se formaient de façon
informelle pour se protéger mutuellement. D’autres
découvrirent que le Deuxième Monde avait ses propres
ombres et ils s’en servirent pour déformer leur corps et
leur esprit et devenir de dangereuses créatures capables
de se défendre. Les descendants de ces misanthropes
acariâtres, que les gnomes appellent les Solitaires, sont
connus sous le nom de « spriggans » chez les humains.
Atlas : Personnages
1
Aujourd’hui, on trouve des gnomes sur tout Golarion,
principalement dans les collines et les forêts de l’Avistan, là où
ils bâtirent leurs premières enclaves et réussirent à conclure
des accords de paix avec les indigènes. Les colonies gnomes
les plus vastes et les plus inf luentes du continent incluent
Brastelwark, la capitale légendaire du roi des gnomes aux
frontières du Chéliax, les insaisissables citadelles de Shay à
Irrère près d’Halgrim, ainsi que la communauté accueillante
et animée de Thom dans les Royaumes Fluviaux.
Au Garund, les gnomes vivent au Nex et au Katapesh
et il semble que nombre d’entre eux aient joué un rôle
important à la cour des pharaons de l’ancien Osirion. Les
habitants des jungles du Mwangi considèrent les gnomes
comme des esprits maléfiques, peut-être parce que les
sombres canopées de la jungle attirèrent les Solitaires
retors à leur arrivée et les attirent aujourd’hui. Quelques-
unes des premières éditions des Chroniques des Éclaireurs
contiennent des indications terriblement tentantes à
propos d’une société spriggane dégénérée qui habiterait
dans une ville de pierre monolithique au cœur de la jungle.
Mais aucune expédition ne l’a jamais trouvée.
Les gnomes mesurent dans les quatre vingt dix
centimètres et les hommes sont un peu plus grands que les
femmes. Ils sont un peu plus grands et plus minces que les
halfelins, possèdent des oreilles arrondies comme celles
d’un humain mais leurs cheveux ont des couleurs vives
que les autres races n’obtiennent qu’avec une teinture.
Leur peau a aussi une couleur inhabituelle, en accord avec
le monde naturel, du blanc d’albâtre de la neige pure au
rose des f leurs en passant par le brun sombre des chênes
(et parfois, ils ont même une peau un peu verte !) De toutes
les races ordinaires de Golarion, ce sont les gnomes qui
semblent les plus étranges et les plus surprenants.
La nature et le comportement imprévisible des gnomes
renforcent encore leur caractère hors du commun déjà
visible au niveau de leur peau et de leurs cheveux. Le simple
fait d’exister dans le monde des mortels est un défi pour les
gnomes dont l’essence même est liée au Premier Monde,
à ses changements et ses imprévus.
nomes ont donc tendance à
Les gnomes
uivre des buts étranges qui,
poursuivre

Les Chélaxiens
Les lointains descendants abâtardis des réfugiés azlantes se répandirent ent dans tout le sud de
l’Avistan comme si les dieux eux-mêmes leur avaient fait don de ces terres. Avec leurs traits
axiens diffèrent de leurs
marqués, leurs cheveux et leurs yeux noirs et leur peau très pâle, les Chélaxiens
cousins taldoriens au teint plus sombre en raison de nombreux croisements ments avec les pillards et
gendaires).
marchands ulfes à la peau claire (de qui ils tiennent aussi leurs colères légendaires).
Les Chélaxiens sont connus pour leur fierté et leur ambition. Ils font un complexe de
supériorité, chose qui les a accompagnée tout au long de leur histoire. Ils méprisent
xien et ils
la sauvagerie et respectent l’autorité. Il est facile d’offenser un Chélaxien
pardonnent difficilement, remâchant leur rancœur bien plus longtemps gtemps
que chez les autres peuples humains. On les trouve principalement dans
l’empire du Chéliax et dans ses anciennes colonies dont l’Andoran, le Galt, alt,
le Nirmathas, le Molthune et le sud de la Varisie. La plupart d’entre eux
parlent le taldorien.

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Pathfinder Chronicles

croient ils, les « ancrent » sur Golarion. Ils collectionnent
surtout les amis et les histoires mais aussi des trésors
plus originaux comme des surnoms, des dés à coudre, des
vêtements, des ciseaux ou des objets mécaniques cassés. Les
gnomes sont mal à l’aise dès qu’ils sont inactifs et la plupart
d’entre eux se lancent dans des projets pour s’occuper
pendant les périodes calmes de leur vie.
Les yeux surdimensionnés et le petit visage des gnomes
leur donnent un air amical, mais leurs muscles faciaux très
souples leur dessinent parfois des sourires tout en dents
et des rictus inquiétants. Les gnomes aiment les blagues
et leur rire est communicatif, au début, avant de devenir
agaçant et (parfois) terrifiant. Pour les plaisanteries et les
rires (comme pour le reste d’ailleurs), les gnomes ne savent
pas quand il faut s’arrêter.
LES HALFELINS
Les halfelins sont de petite taille et ont tendance à se
fondre dans le paysage : les autres races de Golarion
ne leur prêtent donc guère attention. L’origine de ces
créatures remonte à l’aube de l’humanité. On dirait qu’ils
sont aux côtés des humains depuis toujours. Ils vivent
dans leurs villes, adoptent leurs coutumes et leur servent
de cuisiniers, de saltimbanques et de domestiques. Il est
facile de considérer que leur présence va de soi.
Mais même si le monde ne prête guère attention aux
halfelins, eux l’observent toujours attentivement. Ce sont des
opportunistes invétérés. Physiquement, ils sont incapables
de faire face aux rigueurs de Golarion et ils savent donc
quand se courber sous la tempête et quand se cacher. Mais
la curiosité des halfelins prend souvent le pas sur leur bon
sens, ce qui leur donne régulièrement de mauvaises idées
dont ils essaient de réchapper. Les autres races considèrent
que les halfelins ont de la chance car ils arrivent très souvent
à se sortir de justesse d’un mauvais pas. Mais en vérité, ce
sont les halfelins eux-mêmes qui se mettent dans
des situations dangereuses. Ce n’est pas qu’ils
dangereux c’est qu’ils ne
ignorent que c’est dangereux…
peuvent pas s’en empêcher.
Les halfelins ne possèd
possèdent pas de terre
natale et ne contrôlent pas de colonies
plus importantes qu que des villages
ruraux indépendants. En général, ils vivent à côté de leurs
cousins humains, dans les villes humaines, et gagnent leur
vie comme ils le peuvent, à la marge des grandes cités. Cette
attitude les cantonne souvent dans le rôle de sous fifres
ou de domestiques. Dans l’empire diabolique du Chéliax,
cela fait d’eux des esclaves appellés « anguilles », des demi-
hommes qui ne méritent que le mépris. Dans l’argot de ce
milieu, une anguille est un ouvrier moins efficace qu’un
humain mais qui vit plus longtemps car elle est douée d’un
optimisme sans pareil et d’une grande volonté de survie.
Elle se révolte rarement, lutte peu et s’entend généralement
bien avec les enfants du maître. Seule sa faiblesse physique
permet de l’acheter à un prix abordable.
Malgré une soif de voyager provenant de leur insatiable
curiosité, les halfelins sont très attachés à leur foyer. Ils sont
très fiers de leurs demeures et dépensent souvent plus qu’ils
ne devraient pour améliorer son confort. Ce sens du confort
domestique en fait de parfaits serviteurs, des majordomes
et des cuisiniers. Les halfelins ne voient aucune honte à
exercer ces métiers et même les halfelins inféodés ou réduits
en esclavage sont très fiers de leurs travaux.
Cela étant, même le serviteur le plus assidu finit
par se lasser de son travail et espère parcourir le vaste
monde. Les halfelins comparent sans cesse les mérites
de la vie d’aventurier, de criminel et de la perspective
d’un enrichissement rapide avec la sécurité de leur vie
actuelle. Et quand l’occasion se présente d’en changer, ils
la saisissent sans hésiter. La vitesse à laquelle un halfelin
décide d’abandonner une vie pour une autre prend souvent
les autres races au dépourvu. Le halfelin, lui, est à l’affût,
toujours prêt. Il part uniquement si l’occasion se présente
mais il ne la laisse jamais passer.
Les halfelins mesurent quelques centimètres de moins
que les gnomes et ce qui leur manque en taille et en force,
ils le compensent par leur courage et leur optimisme. Ils
ont la plante des pieds naturellement couverte de corne et
le cou de pied recouvert d’une touffe de poils. La plupart
préfèrent donc voyager pieds nus. Ils ont généralement
la peau couleur amande et les cheveux châtains, de plus
en plus foncés au fur et à mesure que l’on approche de la
mer Intérieure. Du point de vue émotionnel, les halfelins
embrassent tous les extrêmes. Ils sont à la fois sereins et

Les Garundis
Une ancienne race d d’humains à la peau sombre, sans lien connu avec les Azlantes, domine le Garund,
le vaste continent au sud de la mer Intérieure. À l’aube de l’antiquité, ils émergèrent de l’extrême
sud du contient. Le teint très sombre, courant chez les habitants du Geb par exemple, représente la
lignée la plus pure de cette ancienne et noble race. Dans les pays du nord comme la Thuvie, là où le
sang des Avistana
Avistanais et des Kéléshites est plus abondant, la peau des Garundis va du brun clair au
rouge profond ded la caste dirigeante d’Osirion. Les Garundis ont souvent des pommettes hautes
et leurs cheveux blanchissent prématurément. Ils parlent l’osirien bien qu’ils possèdent quantité
de dialectes. Les
L Garundis habitent principalement à l’est du Garund et l’on en trouve aussi au
nord, en Os
Osirion au sud, dans le Geb et au-delà. Certains Garundis migrèrent à travers le
contine
continent pour s’installer sur la côte ouest, mais ils sont largement dépassés en nombre
par lles Mwangis avec qui ils se reproduisent rarement.

8

nerveux, paresseux mais enthousiastes dès que leur intérêt
est éveillé. Ironiquement, leur plus grand atout tient au fait
que les autres races les croient faibles et si les halfelins ont
un avantage, c’est bien celui d’être toujours sous-estimés.
LES NAINS
L’histoire des nains se divise en trois époques. La première
correspond à la vie souterraine de leurs ancêtres, une sombre
époque de dur labeur et de travail monotone. La seconde
représente l’apogée de la culture naine et de son inf luence.
Elle englobe les guerres épiques des nains contre les orques
et les gobelins, y compris leur dernière bataille et leur percée
vers la surface de Golarion, toujours privée de lumière par
l’âge des Ténèbres. La troisième époque débute vers la fin de
l’ère humaine de l’âge de l’Angoisse, quand la chape d’ombre
et de malheurs due à la chute de la Pierre-Étoile finit par se
dissiper… et que la gloire des nains s’étiola avec elle.
Les chaînes de montagnes et les forêts vierges de l’Avistan
témoignent de la gloire des nains d’autrefois, que l’on
devine encore dans leurs citadelles abandonnées ou leurs
sanctuaires érodés et étouffés par la mousse. Aujourd’hui,
les nains ne sont plus assez nombreux pour peupler leurs
anciennes villes et, si certains endroits leur appartenaient
jadis, d’autres créatures s’y sont installées. Et elles ne
partiront pas sans combattre.
De nos jours, on trouve la majorité des nains au nord est
des montagnes des Cinq Rois et un conseil se rassemble
à Cimier tous les deux cents ans pour discuter des affaires
naines d’importance. Au fil des siècles, ces rassemblements
sont devenus de plus en plus houleux et diversifiés car les
communautés naines sont de plus en plus isolées les unes des
autres. Les guerriers scaldes aux joues roses de Kalsgard dans
les Terres des rois de Linnorm et les nains contemplatifs,
trapus et imberbes de la caste d’Ouat, en Osirion,
partagent peut-être le même sang, mais leurs cultures sont
radicalement différentes. À notre époque, être un nain est un
concept changeant, et les anciens des plus vieux halls nains
reconnaissent bien cette disparité pour ce qu’elle est : le signe
que la société naine est sur le point de disparaître.
En moyenne, les nains mesurent une trentaine de
centimètres de moins que les humains et sont plus trapus
que les demi-orques. Ce sont des créatures incroyablement
Atlas : Personnages
1
denses qui pèsent quarante-cinq kilos de plus que ce que leur
apparence laisserait penser, en raison de leur forte ossature
et de leur musculature très développée. La majorité des nains
ont les cheveux longs et les hommes portent une longue barbe.
Les traditionalistes la coiffent en tresses complexes ornées de
petits trophées de guerre ou de perles qui symbolisent les
évènements importants de leur vie. Se raser représente un
rejet délibéré des anciennes traditions naines.
Les aventuriers nains ont tendance à être les membres les
plus réservés et les plus conservateurs de leur groupe tandis
que chez eux, on considère que leur volonté de s’immerger
dans le monde des « races héritières » est une folie de jeunesse
passagère. Les nains considèrent les elfes comme des faibles
qui abandonnèrent le monde durant l’âge des Ténèbres et
permirent ainsi aux orques de régner en maîtres. Ils voient
les demi-orques comme la progéniture d’une race que les
leurs combattirent pendant des millénaires avant même que
les humains ne commencent à compter les siècles. Personne
n’a la rancune aussi tenace qu’un nain.
Mais même un nain entêté peut voir au-delà des préjugés
de son peuple et faire des exceptions pour des camarades,
une fois qu’ils ont prouvé leur valeur au combat. Les nains
accordent plus de valeur à l’amitié qu’aux gemmes et à l’or
qui alimentent pourtant leur soif d’aventure.
LES CLASSES
Bien que la plupart des personnages qui luttent pour la survie
sur Golarion soient des gens du peuple, des experts ou des
hommes d’armes, les véritables héros sont faits d’un bois plus
dur. Cette section explore chaque classe ordinaire et lui donne
une place sur Golarion. Ces descriptions incluent aussi des
règles alternatives pour que chaque classe puisse harmoniser
ses pouvoirs au cadre de campagne Pathfinder Chronicles.
Barbare
Les barbares sont
ont des incompris et une grande
partie de cette incompréhension provient
de la grande variété
ariété de leurs modes de
vie. Les tribus qui règnent sur les Terres
des rois de Linnorm
norm suivent les rites et
les traditions dee leurs ancêtres, ce qui

Les Kellides
La nature curieuse et violente des hommes des tribus kellides des plaines du nord d de l’Avistan pousse
beaucoup de ces humains à mener une vie d’exploration et d’aventure dans les terres méridionales
tempérées de la mer Intérieure. La majorité du monde civilisé considère les Kellides ides comme des
primitifs aux cheveux sombres, musclés et endurcis par les rudes conditions de viee des plaines
des Seigneurs des mammouths et de la Numérie. Certains Kellides pratiquent unee ancienne
religion animiste mais la majorité d’entre eux vénèrent Gorum.
Pris au piège entre la reine sorcière traîtresse d’Irrisen à l’ouest et la désolation de la Plaie
du Monde à l’est, les Kellides se méfient de la magie et même ceux qui ont abandonné onné leur
foyer plein de superstitions pour aller vivre dans les terres civilisées du sud méprisentrisent la
magie profane. On trouve des Kellides dans tout l’Avistan (en particulier en bordure dure de
l’ancien empire du Chéliax). La majorité des Kellides parlent le hallit et ne perdent nt pas
leur temps à apprendre le langage écrit des peuples plus faibles.

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Pathfinder Chronicles

font d’eux les barbares les plus « civilisés » tandis que leurs
cousins de Sarkoris ne sont guère plus que des monstres qui
attaquent et dévorent tous ceux qui croisent leur chemin,
hommes ou animaux.
Apparence. La plupart des barbares s’habillent de façon
simple à l’aide de matières premières issues de la chasse,
que ce soient des fourrures, des écailles ou du cuir. Les
barbares qui appartiennent à une tribu particulière portent
souvent un colifichet ou un talisman qui symbolise cette
appartenance. La plupart des tribus utilisent des peintures
de guerre pour aller au combat, mais les tribus les moins
civilisées les portent en permanence. Les barbares des
jungles du Garund s’habillent comme leurs cousins
nordiques mais portent plus volontiers des tatouages.
Nations. En Avistan, les barbares viennent généralement
des Terres des rois de Linnorm, du royaume des Seigneurs
des mammouths, de la Plaie du Monde, de Numérie et du
plateau de Storval en Varisie. Au Garund, on les trouve
surtout dans les terres Inondées et au Mwangi.
Pouvoirs de classe. Les barbares des froides étendues
des Terres des rois de Linnorm, du royaume des Seigneurs
des mammouths et de Sarkoris possèdent parfois une
Résistance au froid au lieu de Sens des pièges.
Résistance au froid (Ext). Au niveau 3, le barbare gagne
Résistance au froid 2. Cette résistance augmente de 2
tous les 3 niveaux jusqu’à un total de 12 au niveau 18.
Barde
Des danseurs royaux d’Osirion aux sauvages Scaldes de
Numérie, les bardes se produisent sur tout Golarion. Bien
que les gens du peuple les accueillent volontiers dans toutes
les tavernes, d’autres les considèrent comme des vagabonds
et des voleurs (une réputation que certains ont bien méritée).
Ces artistes de talent peuvent exercer leur métier n’importe
où et disposent donc de plus de liberté que la plupart des
gens, mais cela ne va pas sans restrictions. À
Absalom par exemple, la loi exige que tout
artiste qui souhaite gagner de l’argent en montant sur scène
appartienne à une guilde de la ville, ce qui ne laisse aux
indépendants que les rues.
Apparence. Dans les grandes villes de la mer Intérieure, les
bardes portent des vêtements colorés pour attirer l’attention
sur leurs représentations. Dans les régions plus sauvages,
ils s’habillent comme les gens du peuple pour mieux se
fondre dans la foule si les choses tournent mal. Les artistes
issus d’une école de renom portent souvent un insigne ou
un sceau pour montrer leur affiliation, bien que certains
préfèrent placer cette marque sur leur instrument.
Nations. Toutes les nations de Golarion ont des bardes,
quelle que soit leur spécialité. Au nord, on trouve surtout des
combattants Scaldes qui chantent les exploits des leurs avant
de chevaucher au cœur de la mêlée. Sur les côtes de la mer
Intérieure, les artistes sont formés dans l’une des grandes
écoles d’Absalom, d’Oppara ou de Couronne d’Ouest. Nombre
de bardes de l’extrême sud jouent aussi le rôle de gardiens du
savoir et utilisent leurs chants et leurs danses pour retracer
l’histoire de leur peuple. Seule la nation de Razmiran interdit
les artistes au profit des litanies de sa foi dévorante.
Pouvoirs de classe. Les bardes formés dans l’une des
grandes écoles de la mer Intérieure ont tendance à préférer
un instrument aux autres et se concentrent dessus. Ces bardes
ont une formation spécialisée à la place du savoir bardique.
Entraînement spécialisée (Ext). Au niveau 1, le barde
choisit une seule et unique forme de la compétence
Représentation. Quand il utilise sa musique de barde
avec cette compétence, on considère qu’il a 2 niveaux
de plus en ce qui concerne ses effets et le DD de son
jet de sauvegarde. De plus, un barde qui dispose d’une
Entraînement spécialisée peut utiliser sa musique de barde
1 fois de plus par jour, tant qu’elle correspond à la forme
de Représentation qu’il a choisie.
Druide
Il y a très peu de druides sur Golarion, et leur rareté est
amplifiée par leur propension à rester à l’écart. La majo-
rité des druides sont des êtres solitaires qui préfèrent la

Les Kéléshit
Kéléshites
L’intérieur du Casmaron,
Ca à l’est du Taldor, est un endroit fantastique, fait de déserts. Un monde
civi
fabuleux de civilisations érodées qui habitent des villes en ruines aux monuments décrépis et
aux pierres inst
instables. Les empires du Taldor et du Chéliax rayonnèrent autrefois en occident et
l’empire padich
padichah de Kélesh domina l’orient… et le domine encore de nos jours. Le Qadir est
l’avant poste kéléshite
kél le plus à l’ouest, sur les rives de la mer Intérieure, et c’est de là que l’empire
lança des offens
offensives agressives sur l’Avistan et le Garund. Ces actes causèrent guerres et tumulte
par le passé ma
mais la région vit à présent un siècle de commerce et de coopération réticente.
deh
En dehors du Qadir, on trouve des Kéléshites à Absalom, au Katapesh, en Osirion et au
Nex. Ils sont fiers de leurs talents de cavaliers, de leur hospitalité et de leur musique.
Hom
Hommes et femmes possèdent de longs cheveux noirs et les hommes portent souvent
un
une longue barbe. La majorité des Kéléshites des côtes de la mer Intérieure parlent
le kéléshite.

10

compagnie de la nature à celle des leurs… même à celle
des membres de leur ordre ! Les druides de la loge des
Bois sauvages sont l’une des rares exceptions à cette règle
et on les trouve sur l’île d’Arenway, au centre du bois de
Verduran. Les gens qui remontent le cours du Sellen né-
gocient souvent avec eux et promettent de ne pas abîmer
la forêt en échange de la protection des druides et du droit
de passage. Les mystérieux druides d’Arenway accueillent
aussi l’assemblée des Âges, à chaque solstice d’été. À cette
période, les druides de l’Avistan et du Garund aff luent
tous vers l’île pour une réunion ésotérique.
Apparence. Les druides préfèrent les vêtements et les
armes qu’ils fabriquent eux-mêmes à celles faites par
d’autres. Cela se traduit donc par des tuniques de laine
grossière et de fibres végétales, des pantalons et des bottes
de cuir et des armes de bois. Les druides aventuriers por-
tent souvent des armes et un équipement métallique par
nécessité mais préfèrent les objets naturels.
Nations. Un druide se sent chez lui partout où la nature
règne, des déserts de la Thuvie aux froides étendues de la
Couronne du Monde. Les endroits pervertis ou détournés
des voies de la nature comme la Plaie du Monde, le Geb, le
Nex, le Roncier ou les terres Inondées sont les seuls lieux
presque totalement dépourvus de druides bien que, même
dans ces régions anormales, on puisse rencontrer un drui-
de qui essaye de rétablir l’ordre naturel.
Pouvoirs de classe. En raison de l’avancée continue
de la civilisation lors de l’âge de l’Avènement, beaucoup
de druides cherchèrent refuge dans les montagnes. Ces
druides se sont habitués au terrain rocheux et disposent
donc de la capacité de Déplacement facilité en montagne
au lieu de Déplacement facilité.
Atlas : Personnages
1
Ensorceleur
Bien que la majorité des gens ne puissent faire la différence
entre un ensorceleur et un magicien, ceux qui le peuvent
respectent et craignent les gens nés avec le don inné pour la
magie profane. Les ensorceleurs de Golarion sont souvent
les descendants d’une puissante créature magique, qu’il
s’agisse d’un dragon, d’un démon ou même d’un ange.
D’autres développent ces dons sans filiation particulière.
Le monde de la magie profane s’est lancé dans un grand
débat pour savoir s’il s’agit d’un phénomène naturel ou
si cela est dû à l’environnement. Certains affirment que
les ensorceleurs sont de plus en plus nombreux alors que
d’autres démentent vivement cette hypothèse.
Apparence. Bien que l’apparence des ensorceleurs varie
beaucoup, ils ont tendance à se diviser en deux groupes.
Certains ensorceleurs, fiers de leurs dons, s’habillent
généralement de couleurs vives et de parures élaborées
pour attirer l’attention sans avoir recours à leur magie,
tandis que d’autres veulent garder le secret sur leurs
pouvoirs et s’habillent de manière à se fondre dans la
population et à passer inaperçu.
Nations. On trouve des ensorceleurs dans tous les pays
de Golarion bien qu’ils soient plus nombreux sur l’île
d’Herméa dont on dit que le seigneur dragon aide et stimule
la magie innée. D’autres régions ont vu quantité de magie
au fil des ans, comme le Geb, le Nex, le Sarkoris et la Varisie,
produisent plus d’ensorceleurs que leurs voisins.
Pouvoirs de classe. Les ensorceleurs de l’île d’Herméa
ne convoquent pas de familiers comme ceux du continent.
Ils se concentrent sur l’accumulation de réserves de
magie innées, en cas de besoin. Ce pouvoir remplace la
Convocation de familier.

Déplacement facilité en montagne (Ext). Un druide qui dispose Réserve secrète (Sur). Au niveau 1, un ensorceleur qui
de ce pouvoir peut se déplacer en terrain rocheux à sa vitesse dispose
se de ce pouvoir peut utiliser une réserve d’énergie
de base sans subir de dégâts ou d’autres inconvénients. magique
que pour lancer un sort supplémentaire. Il peut se
Les terrains modifiés par magie, comme pierres acérées, servir de cette réserve pour lancer n’importe quel
l’affectent normalement. sort connu
onnu mais est ensuite fatiguéé s’il
parvient
nt à lancer le sort. Si le
sort appartenait
ppartenait au plus haut

Les Mwangis
Les habitants du centre du Garund sont relativement petits et minces et ontt la peau sombre. La
majorité des peuples des côtes de la mer Intérieure les considèrent comme des primitifs et leur
prêtent une réputation de sauvagerie tribale. Le Mwangi englobe la majorité du sud du continent, et
sous ce terme général se cache un peuple très diversifié. Les Mwangis constituent
ent l’un des peuples les
plus mystérieux et les plus méconnus de Golarion.
Le développement culturel des Mwangis varie beaucoup, des habitants des marais qui se déplacent
en canoë jusqu’aux bouchers et aux marchands de chair civilisés du cap de la Désolation, à
la pointe sud du Garund. Sur la côte occidentale, les Mwangis sont réputéss pour être
d’excellents guides et bateliers et en Thuvie, certains se sont adaptés à la civilisation
vilisation
décadente du nord et font partie de la caste dirigeante. Les Mwangis luttent parfois
farouchement contre les immigrants garundis mais il leur arrive tout aussi
fréquemment d’adopter leurs coutumes. La plupart des Mwangis parlentt le
polyglotte.

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Pathfinder Chronicles

niveau de sort que l’ensorceleur est capable de lancer, il
est épuisé. Un ensorceleur fatigué ou épuisé ne peut pas
se servir de ce pouvoir. L’ensorceleur peut faire appel à
ce pouvoir un nombre de fois par jour égal à son bonus
de Charisme.
Pouvoirs de classe. Autour de la mer Intérieure, de
nombreuses académies enseignent la pratique des armes, la
tactique, la diplomatie et d’autres talents utiles en temps de
guerre. Les guerriers qui suivent ces cours peuvent choisir
des compétences de classe supplémentaires. Cette option
remplace le don de guerrier supplémentaire au niveau 1.

Guerrier Compétences de classe. Un guerrier entraîné dans une

Les guerriers forment l’ossature de la plupart des armées et
des milices. Ils représentent aussi la majorité des mercenaires
de Golarion. Les gens s’entraînent couramment aux arts de
la guerre, surtout compte tenu des conf lits récents et en
cours. Bien que l’on trouve beaucoup d’hommes d’armes,
les guerriers sont bien plus demandés et c’est souvent eux
que l’on choisit pour diriger un groupe ou affronter des
ennemis particulièrement dangereux. Des compagnies
mercenaires presque uniquement constituées de guerriers
vendent leurs épées au plus offrant et acceptent les tâches
les plus dangereuses. Dans un métier où les cicatrices sont
des symboles d’honneur, les guerriers ont souvent plus que
leur part d’honneur.
Apparence. Il y a peu de classes dont l’apparence varie
plus que celle des guerriers. La plupart d’entre eux portent
une armure et des armes diverses mais passées cela, les
différences sont légion. Certains portent de nombreuses
médailles pour prouver leurs conquêtes ou leurs prouesses
tandis que d’autres méprisent ce genre de décorations et
préfèrent porter un équipement intimidant comme un
casque en forme de dragon ou des armes démoniaques.
D’autres encore préfèrent se fondre dans la masse et
portent des armures usées sans ornements. Les nobles
ou les membres d’une force organisée portent souvent un
symbole héraldique sur leur bouclier ou leur cape. Certains
vont jusqu’à porter une bannière pour impressionner les
gens ou annoncer leur identité.
Nations. Les guerriers viennent de tout Golarion. Alors que
les barbares sont plus nombreux au nord de l’Avistan et au cœur
g
du Garund, on y trouve aussi des guerriers qui s’entraînent
armu
avec les armes et les armures locales et
affinent leurs talents martiaux.
ma
université martiale ou une école de guerre gagne les
compétences de classe suivantes (en plus de celles qu’il
possède déjà en tant que guerrier) : Connaissances
(architecture et ingénierie) (Int), Connaissances (géographie)
(Int), Connaissances (noblesse et royauté) (Int), Diplomatie
(Cha), Psychologie (Sag), Renseignement (Cha).
Points de compétence au niveau 1 : (4 + modificateur Int) x4
Points de compétence par niveau supplémentaire : 4 +
modificateur Int
Magicien
Cloîtrés dans d’anciennes bibliothèques, penchés sur des
volumes de connaissances oubliées, les magiciens sont
des êtres étranges. La plupart des gens craignent leurs
pouvoirs mais respectent leur savoir. Les magiciens de
Golarion ont tendance à se concentrer sur leurs études et
à voyager à la recherche de nouveaux sorts ou de nouvelles
connaissances à ajouter à leur répertoire. D’autres évitent
cette voie et développent leurs connaissances par la
recherche et l’expérimentation. Ils passent des heures
dans leur laboratoire à travailler sur de nouveaux sorts,
de nouveaux objets magiques ou de nouveaux théorèmes.
Dans les deux cas, les magiciens ont toujours leur objectif
à l’esprit, qu’ils soient la connaissance, le pouvoir ou la
gloire.
Apparence. Beaucoup de magiciens sont tellement
obsédés par leurs objectifs que leur apparence personnelle
leur importe peu. Après tout, quand vous sondez les
profondeurs de l’univers, quelle importance que votre robe
soit tâchée ? D’autres prennent grand soin de leur allure et
choisissent des vêtements dignes de leur statut particulier

Les Taldorie
Taldoriens
À l’est, les Azla
Azlantes qui fuirent la chute de leur pays se mêlèrent aux Kéléshites de la frontière
des anciens dé déserts de l’empire. Au fil du temps, les descendants de ces unions formèrent le
royaume du Ta Taldor, la plus vieille nation des côtes de la mer Intérieure. Le Taldor n’est plus que
l’ombre de ce qu’il
q était, puisqu’il s’étendait autrefois sur le sud de l’Avistan et absorba presque
le Chéliax. On trouve des Taldoriens jusque dans les Royaumes Fluviaux et l’Ustalav.
Les Taldorie
Taldoriens ont généralement les cheveux châtains et une peau mate qui trahit leur sang
kéléshite. Les hommes aiment les barbes courtes tandis que les femmes portent des perruques
élaborées ornées
or de boucles frivoles et de rubans délicats. Symbole de la décadence qui ronge
le Taldor ddepuis des siècles, ces perruques sont un signe de statut social qui débouche sur
de féroces compétitions entre rivales. La majorité des Taldoriens parlent le taldorien, la
langue de leur ancien empire.

12

et de leur prestige. Ils portent des robes colorées, ornées de
gemmes, de métaux précieux et de babioles magiques.
Nations. Les magiciens constituent un groupe varié et
on en trouve dans presque chaque communauté. Il existe
de grandes écoles de magie à Absalom, au Chéliax, au Geb,
au Kyonin, au Nex, au Nidal, au Rahadoum et en Varisie, et
toutes possèdent leur propre philosophie.
Pouvoirs de classe. Les magiciens formés à
l’Arcanamirium, la célèbre université des arts magiques
d’Absalom, passent la majorité de leur temps à étudier les
applications pratiques de leurs sorts, souvent sur l’aire de
duel de l’école. Certains d’entre eux sont donc devenus
des mages duellistes au lieu d’apprendre l’Écriture des
parchemins au niveau 1.
Mage duelliste (Sur). Les magiciens doués de ce pouvoir
sont spécialement entraînés pour tirer le maximum de
leurs sorts quand ils ont besoin de prendre le dessus sur
un adversaire. Quand un magicien tire parti d’un sort, il
peut choisir l’un des effets suivants : augmenter le DD
du sort de +1, ajouter +2 au test de niveau pour vaincre
la résistance à la magie ou gagner un bonus de moral de
+2 au jet d’attaque de ce sort. Le magicien peut utiliser ce
pouvoir un nombre de fois par jour égal à son bonus d’In-
telligence. Ce pouvoir est une action rapide (libre).
Atlas : Personnages
1
Apparence. Les moines aiment s’habiller simplement,
avec des robes amples ou des vêtements qui n’entravent pas
leurs mouvements. Ces habits sont généralement décorés
sobrement bien que certains ordres exigent que leurs
membres portent des uniformes un peu plus extravagants.
Quoi qu’il en soit, la propreté et l’ordre jouent un rôle
important dans la tenue de chaque moine.
Nations. Les ordres monastiques sont rares en Avistan
comme au Garund si l’on excepte l’Herméa et l’île de
Jalmeray. Ces deux nations accordent une grande valeur à
la pureté de l’individu et comptent de nombreux moines.
L’expansion de l’Église d’Irori a poussé certains temples à
entraîner des moines pour lui rendre hommage.
Pouvoirs de classe. Les moines de l’île de Jalmeray
descendent des Vudrains et n’ont pas les mêmes traditions
que les moines de l’ouest. Ils peuvent choisir leur don
supplémentaire dans une liste différente.
Don supplémentaire. Au niveau 1, le moine peut choisir
Science de la lutte ou Tir à bout portant comme don
supplémentaire. Au niveau 2, il peut choisir Uppercut ou
Parade de projectiles et au niveau 6, il a le choix entre
Science du croc-en-jambe ou Tir rapide. Le moine n’a pas
besoin de remplir les conditions requises ordinaires pour
accéder à ces dons.

Moine Paladin
Bien que beaucoup recherchent la pureté du corps ou de Peu de classes d’aventuriers suscitent autant de respect
l’esprit, peu de gens ont le courage de suivre la voie du et d’estime que les paladins. Les gens du commun les
moine et cette classe est donc très rare sur Golarion. Il honorent et les admirent car ils représentent le bien et
y a peu d’ordres monastiques en Avistan et au Garund et la vertu. Bien que, dans de sinistres contrées, on évite ou
ceux qui existent sont de petite taille. Bien que certains chasse parfois ces guerriers vertueux, la majorité
on pourchasse
aspirants moines étudient seuls, la majorité de ceux qui dins partent au-devant des ténèbres afin de leur
des paladins
ne font pas leur apprentissage dans une institution le apporterr la lumière. Beaucoup servent
font sous la tutelle d’un maître solitaire. On peut trouver Iomédae,, la déesse exaltée du courage
ces apprentis sur tout Golarion, occupés à accomplir des ustice mais bon nombre
et de la justice rree
tâches qui renforceront leur corps et à apprendre tout ce d’entre eux servent Érastil
que leur maître peut leur enseigner pour enrichir leur nt sur les gens du
et veillent
esprit. La plupart des moines vénèrent Irori qui promet de peuple. D’autres, généraux
leur montrer le chemin vers la perfection personnelle. mandants apprécient
mandants,
ou commandants,

Les Tianais
Les habitants reclus de Tian Xia habitent un vaste continent de l’autree côté du monde.
Ces terres se trouvant très loin de l’Avistan et du Garund, on voit peu dee Tianais autour
de la mer Intérieure, bien que l’on en trouve quelques-uns sur les marchés hés du Katapesh
et d’Absalom. Quelques explorateurs et réfugiés tianais traversent chaque que année les
étendues arctiques traîtresses de la Couronne du Monde et sont donc un peu plus
connus dans les terres du nord comme la Varisie et les Terres des rois dee Linnorm.
Les Tianais n’appartiennent pas tous à la même race ni à la même culture ulture mais
cette distinction échappe aux Avistanais comme aux Garundis qui les considèrent
comme un peuple unique. Malgré leurs différences, les Tianais ont tous les cheveux
n de la mer
noirs et lisses et le teint olivâtre. Ceux que l’on rencontre dans la région
Intérieure parlent généralement le tianais.

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Pathfinder Chronicles

les préceptes de Torag tandis que les serviteurs de Sarenrae
parcourent le monde pour répandre sa parole lumineuse.
Certains paladins adorent Abadar, Irori ou Shélyn mais ils
sont bien moins nombreux que les autres, encore moins
nombreux que ceux qui suivent le chemin de la vertu sans
pour autant se consacrer à un dieu unique.
Apparence. À moins que les circonstances n’exigent une
certaine discrétion, les paladins aiment être impeccablement
propres et ordonnés, afin que leur apparence ref lète leur
dévotion. Une tenue négligée est signe de peu de foi et ce genre
d’attitude est fortement déconseillé. Les paladins de Golarion
portent fièrement le symbole de leur foi sur leur équipement
mais sans ostentation. Ils arborent souvent un symbole ou
un gage en signe de loyauté envers le pouvoir séculier qu’ils
servent, que ce soit un roi, un général ou une dame.
Nations. Les paladins abondent au Mendev où ils
retiennent les hordes de démons qui infestent la Plaie
du Monde. Dernier-Rempart est aussi un phare pour les
paladins et la Citadelle sacrée de la lumière à Vigil entraîne
chaque année de plus en plus de défenseurs de la lumière.
L’Andoran possède un petit régiment de guerriers sacrés qui
se servent de leur foi pour soutenir leur idéologie politique
comme les membres de l’ordre des Chevaliers de l’aigle. De
nombreux paladins viennent d’Absalom, du Brévoy, d’Osirion
et du Taldor, mais les guerriers saints qui n’ont pas suivi
d’entraînement conventionnel viennent de tout Golarion.
Pouvoirs de classe. Les paladins formés dans la Citadelle
sacrée de la lumière se concentrent en priorité sur la
destruction des morts-vivants et sont souvent chargés de
purifier les terres souillées autour de Gibet par son aura
de nécromantique. Au niveau 6, ces paladins gagnent le
pouvoir de Flamme purificatrice au lieu de la Guérison des
maladies et de ses améliorations ultérieures.
Lumière de pureté (Sur). À partir du niveau 6, un paladin
disposant de ce pouvoir peut émettre une explosion de
lumière aveuglante une fois par semaine, qui fonctionne
comme un sort de lumière du jjour sauf que
q la lumière ne
brille qu’un round par niveau de paladin.
Tout mort-vivant qui se trouve à moins de 9 m du paladin
émettant cette lumière reçoit 1d6 points de dégâts par
round par tranche de deux niveaux du paladin. Un jet de
Vigueur (DD 10 + 1/2 niveau du paladin + modificateur de
Cha du paladin) permet de réduire ces dégâts de moitié.
Le paladin peut utiliser ce pouvoir une fois de plus par
semaine tous les trois niveaux jusqu’à un maximum de
cinq fois par semaine au niveau 18.
Prêtre
À l’exception des athées du Rahadoum, la religion joue un
rôle important chez la plupart des peuples de Golarion. Les
prêtes dévoués à des divinités neutres ou bienveillantes
sont donc très appréciés dans la majorité des communautés
tandis que ceux qui vénèrent de sombres puissances sont
méprisés et bannis de nombreuses villes. Les prêtres sont
très demandés pour leurs talents de guérisseurs, leurs
dons de divination ou leurs conseils divins. Les prêtres
sédentaires offrent généralement ce genre de services
tandis que ceux qui choisissent une vie d’aventure en sont
dispensés et se chargent d’autres devoirs au nom de leur
Église. Les prêtres errants répandent la parole de leur
dieu sur tout Golarion par leurs actes et leurs sermons
publics. Certains les considèrent comme une nuisance
passagère mais ils sont généralement tolérés. (Voir le
Chapitre 4 pour de plus amples informations sur les dieux
de Golarion).
Apparence. La plupart des prêtres possèdent deux types
de vêtements : des habits de cérémonie pour les jours
saints et les sermons et des vêtements ordinaires brodés
de l’emblème de leur foi. Les aventuriers privilégient
généralement le côté pratique plutôt que l’iconographie
religieuse mais les riches prêtres ornent souvent leur
armure, leur bouclier et leur cape du symbole de leur dieu
ou l’intègrent dans les ornements de leurs armes et de
leurs bijoux.
Nations. On trouve des prêtres dans toutes les nations de
Golarion à deux exceptions près. La religion est strictement

Les Ulfes
Des millénaires de commerce et de pillage des océans ont permis aux gènes des pâles habitants
des Terres des rois de Linnorm de se reproduire dans tout l’Avistan. Il y a environ deux mille ans,
leurs armadas de vaisseaux à la proue sculptée en forme de dragon émergèrent de la mer de
Vapeur pour piller la côte est de l’Avistan, ce qui changea le cours de l’histoire et modifia les
lignées d’innombrables nations. Au cours des derniers siècles, ces raids se sont raréfiés, en
particulier depuis que le Chéliax s’est emparé de l’arche d’Aroden, la porte qui ouvre sur les
richesses de la mer Intérieure. Pour autant, les prouesses marines et la témérité des Ulfes
restent légendaires et datent de bien avant l’histoire connue des nations d’Avistan.
Les Ulfes ont de longs cheveux blonds, châtains ou roux, parfois nattés en une
tresse toute simple, et portent souvent la barbe. Les femmes prennent la coiffure
bien plus au sérieux et disposent les tresses de leurs cheveux selon des motifs
symboliques à valeur artistique, représentative ou sentimentale. La majorité des
Ulfes parlent le scalde, leur langue natale.

144

interdite au Rahadoum, c’est pourquoi peu de prêtres
viennent de ce pays. Au Razmiran, la religion est interdite
et la seule « foi » autorisée est celle qui vénère Razmir lui
même. Les prêtres des Exaltés (les dieux vivants Iomédae,
Norgorber et Cayden Cailean) viennent généralement
d’Absalom et ceux qui ont fait leur apprentissage ailleurs
mettent souvent un point d’honneur à entreprendre un
pèlerinage vers ce lieu sacré.
Pouvoirs de classe. Les prêtres qui vénèrent un des
Exalté entretiennent un lien bien plus étroit avec leur dieu
que les prêtres des autres religions. Ils ont donc plus de
facilités à manipuler la puissance de leur foi et gagnent le
pouvoir Sort de domaine spontané. Ce pouvoir implique
que le prêtre choisisse un seul domaine au lieu de deux.
Sort de domaine spontané (Sur). Un prêtre qui choisit ce
pouvoir ne choisit qu’un seul domaine quand il reçoit
son premier niveau de prêtre. Il peut alors échanger
des sorts préparés contre des sorts de domaine en plus
de ses sorts spontanés classiques. Ainsi, le prêtre peut
sacrifier n’importe quel sort préparé qui n’appartient
pas à son domaine de prédilection pour lancer n’importe
quel sort, de niveau égal ou inférieur, qui appartient à
ce domaine.
Rôdeur
Les rôdeurs sont monnaie courante dans nombre de
communautés rurales, du trappeur du village à l’éclaireur
de la milice locale. Ces forestiers se trouvent principalement
au cœur de l’Avistan, là où leurs capacités de traque et de
survie en forêt sont très demandées. Beaucoup de terres
sont retournées à l’état sauvage depuis la chute de l’empire
du Chéliax et l’on fait souvent appel à des rôdeurs pour
explorer des régions autrefois domestiquées. Bien que la
majorité des rôdeurs travaillent seuls ou en petits groupes
indépendants, on en voit de plus en plus rejoindre des
organisations militaires où ils tiennent le rôle d’éclaireurs
et d’observateurs avancés.
Atlas : Personnages
1
Apparence. Les rôdeurs portent des vêtements adaptés
à leur environnement : fourrures et lourds manteaux dans
les zones froides ou cuirs légers et capes diaphanes dans les
zones chaudes. Ils teignent souvent leurs habits de façon
à se fondre dans la végétation locale. Certains rôdeurs
vont jusqu’à incorporer des plantes dans leurs vêtements.
L’apparence négligée des rôdeurs pousse beaucoup de gens
à penser que ce sont des sauvages à qui il ne faut pas se fier.
Les rôdeurs qui appartiennent à des unités d’éclaireurs
particulières possèdent généralement des documents pour
prouver leur affiliation.
Nations. Le Molthune, le Kyonin, l’Andoran et nombre
de Royaumes Fluviaux comptent beaucoup de rôdeurs dans
leurs armées mais aucune de leurs unités ne peut rivaliser
avec les rôdeurs de Bois Vorace du Nirmathas. Ces vigilants
forestiers s’opposent souvent aux machinations de la loge
druidique des Bois sauvages, qui possède d’ailleurs ses
propres alliés rôdeurs. La plupart des rôdeurs préfèrent
vivre seuls plutôt qu’en compagnie de leurs frères et
choisissent une vie de reclus, comme trappeurs, ermites des
montagnes ou hommes des bois.
Pouvoirs de classe. Les rôdeurs qui rejoignent un groupe
militaire ont parfois du mal à garder un compagnon animal
exotique et choisissent donc une autre voie. Ces rôdeurs
se concentrent sur l’entraînement d’un seul animal, à
l’exclusion de tous les autres et créent un lien très étroit avec
lui. Ce pouvoir remplace l’Empathie sauvage.
Compagnon évolué (Ext). Quand le rôdeur choisit un
compagnon animal au niveau 4, il doit choisir un unique
type de créature. Il ne pourra pas avoir de compagnon
d’une autre race. Le niveau de druide effectif du rôdeur
est égal à son niveau de rôdeur -2 en ce qui concerne ce
type d’animal (au lieu de la moitié). L’animal doit figurer
dans laa liste des compagnons animaux qu’unqu un rôdeur peut
choisirr au niveau 4 et il lui sera impossible d’en changer
par la suite.

Les Varisiens
Les nomades de Varisie se sont répandus dans tout l’Avistan et au-delà.. Ils voyagent en
famille et forment des communautés errantes qui parcourent les continents tinents au gré du
destin et de leur fantaisie. Ils ne croient pas que l’on puisse posséder laa terre et estiment
es autres). Bien que
qu’ils sont les bienvenus où qu’ils aillent (peu importe ce qu’en pensent les
leurs voyages se déroulent principalement en campagne, il leur arrive dee se rendre en ville
pour commercer et gagner de l’argent comme saltimbanques ou ouvriers. ers. C’est un peuple
ancré dans la superstition et le mysticisme.
Les Varisiens ont un teint sombre olivâtre et de longs cheveux, pour les es hommes comme
pour les femmes, qui vont du brun à l’auburn (avec parfois des chevelures velures d’un blanc
étonnant). Les tatouages élaborés qu’ils portent sur les bras, la poitrine, les jambes et même
le visage leur servent de décoration et de signes de reconnaissance. Bien n que l’on trouve des
Varisiens sur tout Golarion, c’est en Varisie, en Ustalav et sur les rives duu lac d’Encarthan et
de ses nombreux cours d’eau qu’ils sont les plus nombreux. Ils parlent le varisien mais comme
ce sont des nomades, ils apprennent souvent le plus de langues possibles. s.

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Pathfinder Chronicles
Roublard
Là où il y a des pièges à désarmer, des gardes à éviter et
des trésors à piller, rôde aussi sans doute un roublard.
Prospèrent dans la majorité des villes et la plupart
des villages, les roublards opèrent en solitaire ou
appartiennent à une guilde ou une autre organisation.
Bien que la plupart des gens du commun aimeraient voir
ces voleurs se balancer au bout d’une corde, les malandrins
ne représentent qu’une fraction de la classe des roublards.
Beaucoup exercent un honnête métier comme espion ou
même garde pour les milices locales. D’autres préfèrent
travailler seuls et optent pour une vie d’aventurier afin
de récupérer des objets volés, d’explorer de dangereux
souterrains ou de capturer des fugitifs. Et bon nombre de
roublards se tournent bel et bien vers le crime et volent
riches et pauvres, qu’ils opèrent seuls ou au sein d’une
dangereuse guilde de voleurs.
Apparence. Les roublards qui exercent un métier tendent
à s’habiller en fonction de leur profession. Ceux qui
travaillent seuls s’habillent comme tout le monde pour se
fondre dans la masse, ce qui implique parfois de porter de
fines soieries et à d’autres moments, des lainages crasseux…
tout dépend du travail.
Nations. Il y a des roublards dans tous les pays de
Golarion. La majorité d’entre eux ont appris leur métier
seuls mais d’autres ont fait leurs classes dans l’une des
guildes de voleurs des grandes villes. Absalom, Oppara,
Sédeq, Couronne d’Ouest… toutes abritent de grandes
guildes inf luentes dont certaines opèrent plus ouvertement
que d’autres.
Pouvoirs de classe. Les roublards entraînés à l’ombre du
Nidal sont célèbres pour les poisons et autres viles toxines
qu’ils utilisent pour affaiblir et tuer leurs ennemis. Ce
pouvoir remplace la capacité de Sens des pièges.
Maître-empoisonneur (Ext). Au niveau 3, le roublard peut
utiliser des poisons sans risquer de s’empoisonner lui
même. Ensuite, tous les trois niveaux, le DD du poison
dont le roublard enduit son arme augmente de +1 quand
la cible est empoisonnée par une attaque sournoise.
LES LANGUES
Il existe des centaines de langues et de dialectes dans la
région de la mer Intérieure. Voici une liste des langues
humaines les plus répandues.
L’azlante. La langue vivante de l’ancienne Azlant
est morte avec la destruction du continent il y a très
longtemps. Les survivants qui ont fui leur pays dévasté
se sont mêlés aux populations avistanaises et autres. Les
cultures humaines qui ont f leuries lors de l’âge du Destin
disent donc souvent, à juste titre, qu’elles remontent à la
société humaine évoluée la plus ancienne de la planète.
Les mots et la grammaire azlantes servirent de base au
taldorien, le langage le plus répandu autour de la mer
Intérieure. Certains termes azlantes ont survécu mais il
faut généralement recourir aux services d’un érudit ou à
16
la magie pour déchiffrer les glyphes érodés par le temps
des anciennes ruines isolées (ou immergées) du continent
englouti d’Azlant. Seuls les mystérieux elfes marins de la
Sombre Flèche parlent encore cette langue couramment et
aboient des ordres aristocratiques aux explorateurs qu’ils
surprennent en train de fouiller dans les ruines azlantes
qu’ils se sont appropriées.
Le commun (le taldorien). Le taldorien est l’ancienne
langue du royaume du Taldor dont la superficie a recouvert
une grande partie de l’Avistan au cours de ses cinq millénaires
d’expansion, depuis sa création sur les rives de la mer
Intérieure. Ce langage s’est répandu jusqu’en Varisie, au nord,
et au Garund, au sud, c’est pourquoi on l’appelle parfois le
commun ou la langue commune. Quand le Chéliax se sépara
du Taldor, le taldorien resta la langue officielle du nouvel
empire et ses habitants l’appellent souvent le chélaxien.
Mais quel que soit le nom qu’on lui donne, le taldorien est
la langue la plus parlée autour de la mer Intérieure. Depuis
sa création, il y a des milliers d’années, ce langage tire ses
racines de l’azlante mais il a aussi intégré des mots et des
concepts kéléshites, scaldes et même hallits.
Le hallit. La plupart des gens civilisés considèrent
le hallit, la rude langue des Kellides, comme le langage
rudimentaire d’un peuple de barbares illettrés. La
modulation des tons et du volume de la voix joue un rôle
bien plus important que dans les autres langues et ce
langage ressemble donc souvent à une dispute animée.
Le hallit n’a pas de forme écrite figée car la majorité de
ceux qui l’emploient ne savent ni lire ni écrire. Au fil des
siècles, les érudits des Royaumes Fluviaux frontaliers ont
fabriqué divers systèmes de transcription phonétique qui
compliquent plus souvent la chose qu’ils ne la facilitent. La
majorité des domestiques d’Absalom et des frontières de
l’ancien empire du Chéliax parlent le hallit et cette langue
est donc très employée par les serviteurs qui souhaitent
parler librement sous le nez de leurs maîtres.
Le kéléshite. Le domaine de l’empereur padischah du
Kélesh, le plus puissant des sultanats de Diamant, s’étend
sur la majorité du Casmaron central. Le kéléshite, langue
rauque, f legmatique et passionnée, règne en maître
des sables scintillants du Qadir, sur les côtes de la mer
Intérieure, aux frontières de la lointaine Vudra. Son
écriture f leurie évoque des bannières f lottant au gré des
vents du désert.
La langue de l’ombre. Le Nidal, pays reculé et hanté par
les ombres, est le vassal volontaire du diabolique Chéliax.
Il bénéficie donc de la coopération du royaume humain le
plus puissant de l’ouest de l’Avistan sans avoir à supporter
l’oppression et l’exploitation que subissent les autres
colonies de l’empire. La culture et les traditions religieuses
inhabituelles de ce pays s’accordent parfaitement avec la
malice du Chéliax. Le Nidal se trouve donc à l’abri de toute
inf luence extérieure. Et l’une des premières traditions de
ce pays se trouve être la langue secrète des ombres.
On dit que le Seigneur de la Nuit, Zon-Kuthon, enseigna
ce langage aux habitants du Nidal pendant la période
de terreur aveugle de l’âge des Ténèbres. La langue de

l’ombre est un langage doux et siff lant dont la majorité
des syllabes se prononcent en inspirant légèrement. Cela
donne l’impression générale d’une langue chuchotée à
l’envers. Les habitants ailés solitaires du Perchoir du diable
l’appellent le murmure et prétendent que cette langue est à
l’origine de la culture maléfique légendaire du Nidal.
L’osirien. La langue nationale de l’ancien Osirion
est le langage humain le plus ancien de la région de la
mer Intérieure (sans compter le vudrain au cas où leur
improbable mythologie serait vraie). Cette langue se
compose principalement de mots aux courtes syllabes
combinés à l’aide d’une syntaxe à la hiérarchie mystique et
incroyablement complexe. Sa forme écrite, très symbolique,
se compose de hiéroglyphes.
Le polyglotte. Les innombrables langues des tribus
Mwangies du Garund conservent suffisamment d’éléments
liés à leur mystérieux langage d’origine pour que les
membres de tribus très éloignées arrivent généralement à
se comprendre même si elles semblent parler des langues
entièrement différentes. Il n’existe pas de forme écrite du
polyglotte moderne mais dans des villes en ruines et sur de
vastes monuments envahis par la jungle, on trouve encore
des écrits anciens que l’on pense liés au langage originel
des Mwangis.
Le scalde. Les traditions des Terres des rois de Linnorm
suggèrent que les gens du nord apprirent le scalde au
contact des nains, lors de l’âge du Destin. Ce langage
sombre et lyrique partage plusieurs caractéristiques avec le
nain, y compris un alphabet runique. Cette langue n’est pas
similaire au nain (grâce à des milliers d’années d’évolution)
mais quelqu’un qui parle le scalde peut communiquer avec
un nain au prix de quelques difficultés.
Le thassilonien. L’ancien empire humain de Thassilon
f leurit à l’ère de l’ancienne Azlant et disparut au cours
de la même catastrophe. On trouve encore les œuvres de
pierre monolithique de cet empire défunt au nord-ouest
Atlas : Personnages
1
de l’Avistan, du plateau de Storval et des villes du sud de la
Varisie aux montagnes traîtresses de Belkzen, et jusqu’aux
frontières des Terres des rois de Linnorm. L’énigmatique
écriture runique du thassilonien se base sur des symboles
magiques si importants pour les Seigneurs des runes de
l’ancien Thassilon et, en dehors des universitaires, peu
de gens la comprennent. Mais Thassilon fut un empire
très étendu et sa langue survécut bien après la chute des
puissants Seigneurs des runes.
Le tianais. La langue « commune » du Tian Xia est un
amalgame de mots issus d’une douzaine de langues parlées
dans les anciens empires et les royaumes frontaliers situés
sur l’autre face du monde. Les tons jouent un rôle très
important dans le tianais et deux mots qui sembleraient
identiques à un étranger auront deux significations bien
différentes en fonction de leur accentuation. Fidèle à la
rigidité et à la complexité des cultures du Tian Xia, le
tianais possède un large éventail de mots pour connoter
la politesse et la courtoisie. Très peu parlé en Avistan
ou au Garund, on entend parfois le tianais à Absalom,
au Katapesh et dans les pays nordiques qui bordent la
Couronne du Monde.
Le varisien. La langue roulante et voluptueuse des natifs
de Varisie s’entend dans tout l’Avistan, ce qui en fait une
langue « intermédiaire » ordinaire pour les étrangers des
Royaumes Fluviaux et les barbares des terres du nord. Sous
sa forme écrite, le varisien utilise le même alphabet que le
taldorien.
Le vudrain. À la frontière orientale, on trouve le vaste
royaume de Vudra, un endroit mythique fait de merveilles
et de richesses incroyables. Son langage mélodieux qui
rappelle le chant des oiseaux est relativement répandu au
Casmaron, mais il est assez rare autour de la mer Intérieure,
hormis sur les marchés d’Absalom,, du Katapesh
p et bien sûr,,
ns la colonie vudraine
dans
de l’île de Jalmeray.

Les Vudrains
À l’est du Taldor, à l’est des déserts du Kélesh et du légendaire puits de Gormuz, se
mmenses et
trouve le vaste royaume du Vudra, un paradis terrestre aux temples immenses
à la sagesse infinie. Le Vudra est une puissance à indéniablement inf nf luente,
an, les
mais il se trouve très loin de la mer Intérieure. À l’ouest de l’Avistan,
Vudrains exotiques à la peau sombre sont des curiosités qui suscitent tent
l’émerveillement et la légende pour ceux qui ne fréquentent pas les
marchés cosmopolites du Katapesh ou d’Absalom. Les Vudrainss
reconnaissent l’importance de chaque nation et possèdent dess
terres sur l’île de Jalmeray. Les agents de cette île partent souvent nt
en mission diplomatique à travers la région mais peu de cours royales ales
leur font confiance en dehors de celle d’Absalom.
Les Vudrains adorent un éventail de dieux impressionnant, fait de milliers de
divinités inhabituelles, un système religieux mal compris en dehors rs de leur pays
réfèrent les habits
natal. Ils s’habillent de vêtements luxueux faits de tissus raffinés et préfèrent
amples, plus appropriés au climat chaud de leur foyer. Leur culture accorde une grande
valeur aux mouvements élégants, et étudiés, et aux histoires. Ils parlentnt le vudrain.

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Pathfinder Chronicles
La chronologie, le cosmos et le Grand Au-Delà
a planète Golarion tourne autour d’une étoile jaune
L dans un coin reculé du multivers. C’est un monde bleu
fait d’océans gigantesques et de continents massifs qui
tournoie dans le cosmos depuis des dizaines de millions
d’années.
Une douzaine de mondes entourent Golarion. Castrovel,
le monde Vert, est le plus proche. Il est couvert de forêts
luxuriantes, d’étranges marécages et d’océans de gaz aux
teintes multiples. Akiton, la planète Rouge, est la quatrième
en partant du soleil. C’est un endroit où règnent des empires
tyranniques, des monstres fabuleux et des déserts là où se
trouvaient jadis des océans. À côté de la lune, ces planètes
apparaissent dans le ciel nocturne de Golarion bien que
les gens du commun ne connaissent pas leur origine ni
les fabuleuses cultures qui vivent à leur surface. Il existe
d’autres mondes au-delà de ceux que Golarion peut voir, des
sphères de gaz maléfiques habitées par des entités invisibles
qui ourdissent leurs propres plans pour Golarion.
Les Chroniques des Éclaireurs parlent de portails
ouverts dans les ruines englouties de l’Azlant qui
mèneraient directement vers ces endroits. L’hérétique
18
abadari Govan le Vagabond a émis l’hypothèse qu’un
réseau de portails de ce genre devait relier tous les mondes
mais jusque-là, personne n’a découvert de preuve pour
corroborer cette théorie. Et pourtant, les augures et les
aventuriers téméraires continuent de regarder les étoiles
et de se perdre en conjectures quant à ce qui se trouve au-
delà des astres.
Car par-delà les cieux, par-delà les planètes, par-delà
l’univers lui même, il y a l’infinité du Grand Au-delà, un
assortiment déconcertant de dimensions insondables et de
domaines mythiques généralement appelés les plans. C’est
là qu’habitent les dieux, les esprits des morts et les créatures
de légende, démons, diables, anges et génies. Des entités,
horribles ou merveilleuses, traversent les portails planaires
pour se rendre sur Golarion et transformer ses habitants en
jouets. Toutefois les gens du commun ne s’attendent pas à
être témoins de ces apparitions, et les cyniques suggèrent
même qu’elles n’existent pas.
Nombre de résidents de Golarion pensent que leur
monde est « le Deuxième », le Premier étant une vague
esquisse de la réalité, un endroit où les concepts peuvent
 Atlas : Chronologie
2
LE PASSAGE DES ANS
Les jours de la semaine Nous sommes en 4708 AR (calendrier Absalonien Ratif ié).
Jour Tâche Le temps suit le même cours sur Golarion que dans
Lunedi Travail, religion (nuit) le monde réel. Ce livre fut publié en 2008 et l’année
Marnedi Travail correspondante se terminera à la même date. L’année
Mercantdi Travail prochaine, nous serons donc en 4709 etc.
Juredi Travail, pactes, serments
Ventdi Travail, jour du marché ’ ’
Astredi Travail L’Age des Tenebres
Solardi Repos, religion - 5293 La Chute. La Pierre-Étoile tombe sur Golarion, crée
la mer Intérieure et provoque un millier d’années de
Les mois de l’annee ténèbres. Destruction d’Azlant et de Thassilon. Les
Mois Saison Divinité elfes quittent Golarion.
Abadius Hiver Abadar - 5102 Les orques émergent pour la première fois à la
Calistril Hiver Calistria surface du monde, fuyant les pogroms vicieux
Pharast Printemps Pharasma des nains vertueux qui creusent vers la surface en
Gozran Printemps Gozreh direction d’une terre promise, à ciel ouvert.
Desnus Printemps Desna - 4987 Les nains terminent la Quête du ciel et débouchent
Sarénith Été Sarenrae à la surface de Golarion.
Érastus Été Érastil

L’A^ge de l’Angoisse
Arodus Été Aroden
Rova Automne Rovagug
Lamashan Automne Lamashtu - 4294 Le voile de poussière et de ténèbres se dissipe. Les
Neth Automne Néthys peuples primitifs se battent pour gagner le pouvoir
Kuthona Hiver Zon-Kuthon sur ce monde brisé.
- 3923 Ouverture du puits de Gormuz dans le Casmaron
central. Il dégorge des rejetons de Rovagug sur
prendre vie et où le fantôme des possibilités qui furent ou Golarion.
qui ne seront jamais fait courir de graves dangers au monde
- 3708 Belkzen assiège Koldukar.
qui est. Le Premier Monde est un endroit habité par de
puissants esprits qui suivent des coutumes et une politique
très ancienne. On dit que les fées possèdent une fenêtre sur ^
ce monde, qu’elles en font peut être partie, mais pour un L’Age du Destin
homme ou une femme ordinaire, ce monde n’est qu’une - 3472 Création de l’ancien Osirion.
légende, un endroit que l’on aperçoit seulement dans les - 3000 Apogée de l’Osirion sous le règne des rois-dieux.
délires de la fièvre ou l’innocence de la jeunesse. Un endroit - 2323 Des aéromanciens font de Kho la première de leurs
d’une beauté sans pareille… et infiniment dangereux. légendaires villes volantes.
Golarion possède aussi sa part de dangers et ce monde - 1498 Les quatre pharaons de l’Ascension unissent leurs
est plein d’opportunités d’aventure et d’exploration. Les forces pour diriger l’Osirion et inaugurent le
anciennes prophéties font défaut et le futur est devenu Deuxième âge de l’empire.
incertain. Les héros de cet âge seront ceux qui oseront - 1431 Le pouvoir des quatre pharaons vole en éclats et
s’avancer à la rencontre des dangers et des défis de Golarion, l’Osirion décline à nouveau.
ceux qui réussiront à s’emparer de ses trésors et à atteindre - 1281 Des descendants des Azlantes et des indigènes
la gloire. Tout un monde d’aventure les attend ! humains primitifs fondent le Taldor.
- 892 Le Nex et le Geb entrent en guerre.
CHRONOLOGIE - 841 L’Osirion ne parvient pas à remplacer le gouverneur
Golarion accomplit une rotation sur son axe en vingt-quatre
assassiné de Thuvie et abandonne la province au
heures. Les semaines se composent de sept jours et il y a cin-
barbarisme.
quante-deux semaines par an. Chaque année possède douze
- 632 La tarasque, le plus puissant des rejetons de
mois qui correspondent chacun à une divinité populaire.
Pour plus de facilité, ce livre se conforme au calendrier de la Rovagug, dévaste l’Avistan. Les dieux eux-mêmes
ville d’Absalom, une immense cité-état indépendante dont scellent un pacte avec l’archidiable Asmodéus pour
l’histoire recoupe celle de dizaines d’empires humains. enfermer à jamais le héraut de l’Armageddon.
L’immense inf luence d’Absalom a rendu son calendrier très - 473 Le roi de Linnorm, Ulvass, découvre l’Arcadie et fait
populaire dans le monde entier bien que nombre de pays de la colonie de Valenhall un paradis terrestre.
indépendants utilisent leur propre système.

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Pathfinder Chronicles
L’A^ ge de l’Avenement
’ 2632
1 Fondation d’Absalom. Aroden, le dernier Azlante,
ramène la Pierre-Étoile des profondeurs de la mer
Intérieure et devient un dieu vivant.
23 Premier siège d’Absalom. Le siège mal préparé du
seigneur de guerre Voradni Voon échoue de manière
catastrophique.
37 La première armée d’exploration du Taldor détruit
la loge de Goroth dans la forêt de Verduran et
cartographie le Sellen jusqu’aux Sept Arches.
166 Nex assiège Absalom sans succès.
253 Nex s’empare de l’île de Jalmeray.
576 Nex disparaît de sa capitale, Quantium, pendant une
attaque gebbite qui fait des milliers de morts.
632 Geb essaye de fuir Golarion lors d’un suicide rituel
mais réapparaît bientôt sous les traits d’un mort-
vivant.
763 Khiben Sald, le légendaire maharaja du Vudra, passe
dix ans sur l’île nexienne de Jalmeray et fait découvrir
la culture orientale aux peuples de la mer Intérieure.
896 Aroden inflige une blessure mortelle au roi-sorcier
Tar-Baphon sur l’île de la Terreur, au centre du lac
d’Encarthan.
1140 Artokus Kirran découvre la formule de l’élixir
d’Orchidée solaire.
1532 Des agents qadiris détrônent Ménédes XXVI, le
pharaon décadent, et marquent le début d’une
longue lignée de dirigeants étrangers en Osirion.
1707 Fondation de l’Andoran sur la frontière ouest du
Taldor.
1893 Norgorber réussit le test de la Pierre-Étoile et suit les
traces d’Aroden pour atteindre la divinité.
1975 Les drakkars ulfes pillent la côte ouest de l’Avistan et
la région actuellement occupée par le Chéliax.
2133 La septième armée d’Exploration du Taldor pacifie
la tribu kellide d’Isger entre les montagnes des
Cinq Rois et la chaîne de Ménador. Elle forme le
protectorat d’Isger pour bénéficier du commerce
avec la Druma et le cœur de l’Avistan.
2217 Le culte de Sarenrae fleurit en Osirion et menace le
satrape qadiri qui bannit ces zélotes dans les déserts
de l’ouest.
2361 Les nomades varisiens créent la principauté
d’Ustalav, au nord du lac d’Encarthan.
2498 Début des Guerres d’allégeance au Garund. Les
Églises de Néthys, Norgorber et Sarenrae se battent
pour la suprématie.
2253 La résurgence du culte de la Fleur de l’Aube détrône
le satrape d’Osirion et installe au pouvoir une
dynastie de sultans kéléshites.
2497 Le démon Fléau des Arbres commence à pervertir les
forêts du Kyonin.
2555 La ville d’Azir exile tous ses prêtres, brûle leurs
temples et décrète les Lois des hommes.
2560 Fin des sanglantes Guerres d’allégeance, les Lois des
hommes se répandent dans la région.
20
Les elfes reviennent en grand nombre sur Golarion
via la pierre Sovyrienne du Kyonin.
2742 La Mort asphyxiante se répand dans l’ouest à partir
de Iobarie et décime les populations humaines du
nord-est de l’Avistan.
2765 Ivre, Cayden Cailean survit au test de la Pierre-Étoile.
2882 Les rajahs vudrains arrachent le contrôle de Jalmeray
aux archiseigneurs décadents du Nex.
2920 Un violent tremblement de terre secoue le Qadir et le
Taldor et tue des centaines de milliers de personnes.
3007 Fondation du Chéliax à la frontière ouest du Taldor.
3129 Assassinat du grand prince Jalrune du Taldor.
3203 Tar-Baphon revient à la vie et devient le Tyran qui
Murmure. Ce roi-liche unit les hordes des orques
de Belkzen et terrorise le centre de l’Avistan.
3313 Naissance de la nation d’Irrisen quand la reine-
sorcière Baba Yaga conquiert l’est des Terres des rois
de Linnorm.
3754 Le Taldor lance la Croisade Étincelante contre le
Tyran qui Murmure.
3801 La Croisade Étincelante s’empare d’un avant-poste
sur la rive nord du lac d’Encarthan, en Ustalav.
3818 Les chevaliers d’Ozem invoquent Arazni, la déesse
guerrière et héraut d’Aroden.
3823 Tar-Baphon humilie et tue Arazni.
3827 Le Tyran qui Murmure est emprisonné à Gibet.
3828 Fin officielle de la Croisade Étincelante lors de la
fondation de Dernier-Rempart, une possession
taldorienne chargée de surveiller la prison du Tyran
qui Murmure.
3832 Iomédae, héroïne de la Croisade Étincelante, réussit le
test de la Pierre-Étoile et devient le héraut d’Aroden.
3890 Geb vole le corps d’Arazni aux chevaliers d’Ozem, la
réanime sous forme de liche et en fait sa Reine-catin.
3923 Assassinat de Mérivesta Olinchi du Nex, célèbre
dramaturge satirique, lors de la première de son chef
d’œuvre, La Conception de l’exception.
3980 La Déchirure. Éruption de la faille de Droskar. La
majorité du sud de l’Avistan est secouée et le val
de Sombrelune subit des dégâts importants. Des
quartiers entiers d’Almas sont emportés par le raz-
de-marée.
4043 Kazavon repousse les orques de Belkzen du nord de
l’Ustalav.
4079 L’armée qadirie franchit la frontière sud du Taldor.
4081 Le roi du Chéliax, Aspex le Pondéré, se sépare du
Taldor, s’empare de l’Andoran et du Perchoir du
diable par la diplomatie et du Galt comme de l’Isger
par la force. Cette extension de pouvoir dure dix ans
et on l’appelle les conquêtes du Pondéré. Elle mina
l’influence taldorienne dans tout l’ouest de l’Avistan.
4137 Sous la bannière d’Haliad I, le prince fou, le Chéliax
assiège Absalom pour la première fois, sans succès.
Les victoires au Garund permettent cependant au
Chéliax de contrôler entièrement l’arche d’Aroden
et d’établir la suprématie navale qu’il conserve
encore à ce jour.

4138 Le Chéliax fonde la colonie de Sargave sur la côte
ouest du Garund.
4217 La maladie de la langue jaune ravage l’Avistan.
4305 Le roi Haliad III du Chéliax lance les Guerres
d’expansion qui repoussent les frontières nord
de l’empire au-delà du Molthune et de la Varisia.
Ces guerres durent plus de cent ans et englobent
le règne de cinq monarques chélaxiens. On les
regroupe alors sous le nom de Guerre éternelle.
4307 Création de la société des Éclaireur à Absalom.
4317 L’Éclaireur Durvin Gest explore les ruines perdues
de l’Azlant.
4329 Geb pétrifie l’armée d’envahisseurs de la reine-
pirate Mastriel Slash et crée le champ des Femmes.
4332 Durvin Gest lance la Lentille de Galundari dans le
puits de Némésis, près d’Osibu.
4338 Le Nidal tombe aux mains du Chéliax.
4407 Le Chéliax fonde la ville de Korvosa à la frontière
varisienne.
4410 Le Chéliax abandonne ses prétentions territoriales
en Varisia et à Belkzen, et met un terme officiel à la
Guerre éternelle.
4499 Chorale le Conquérant fonde le Brévoy sur les
cadavres du Rost et de l’Issie.
4507 Les armées chélaxiennes repoussent les barbares
shoantis sur le plateau de Storval.
4508 Narven, le Roi de la Forêt, meurt dans la forêt
d’Arthfell.
4552 Mengkare, le grand dragon d’or, commence sa
grande expérience sur l’île d’Herméa.
4576 Fondation du premier ordre de chevaliers
Infernaux, l’ordre du Chevalet, à Couronne d’Ouest.
4584 Les explorateurs chélaxiens de Korvosa fondent
Magnimar.
4603 Le Taldor et le Qadir établissent une paix précaire.
4605 Le roi Gaspodar du Chéliax se prépare pour le
retour d’Aroden, annoncé par les prophéties. Ce
retour doit marquer l’entrée dans l’âge d’Or.
L’A^ge des Predictions
’ perdues
4606 La mort d’Aroden prive l’empire du Chéliax de
son protecteur divin.
4608 Des milliers de gens abandonnent Korvosa pour
Magnimar.
4609 Les Osiriens renversent leurs maîtres kéléshites
et le prince Khémet I prend le pouvoir selon
les droits de sa lignée qui remonte aux anciens
pharaons.
4613 Baba Yaga couronne sa fille, Elvanna, reine
d’Irrisen.
4615 Les philosophes astrologiques de Lirgen se
suicident après avoir évacué les habitants de ce
qui devient les Terres inondées.
4622 L’Église défaillante d’Abadar lance la Première
croisade mendévienne.
Atlas : Chronologie
2
4632 La province de Molthune se sépare du Chéliax.
4638 Seconde croisade mendévienne.
4640 Les diabolistes de la maison Thrune prennent le
pouvoir au Chéliax et mettent brutalement un
terme à trente ans de guerre civile. Une ombre
noire s’abat sur l’empire.
4648 La moitié nord du Molthune se rebelle contre les
nobles avares de Canorate.
4655 Le conflit au Molthune se termine par la
fondation du Nirmathas.
4661 Fondation du Razmiran.
4667 Début de la révolution Rouge au Galt.
4669 La révolte du Peuple transforme l’Andoran.
4674 Les pirates des Chaînes s’unissent sous une
même bannière pour harceler les flottes et les
marchands du nord.
4682 La reine Domina de Korvosa courtise les factions
chélaxiennes de chevaliers Infernaux et gagne les
services de l’Ordre de la Pointe.
4697 Les Guerres du sang gobelin ravagent l’Isger.
4698 Un terrible tremblement de terre secoue
Absalom.
4699 La maison royale des Rogarvia disparaît du
Brévoy et plonge le pays dans le chaos. La
maison Surtova s’empare de la couronne tant
convoitée.
4700 Au cours du mois de Rova, les cadavres de treize
krakens sans yeux viennent s’échouer sur la côte
ouest de l’île de Kortos.
4701 Des gnolls surgissent du canyon Blanc au
Katapesh et tentent de réduire les habitants de la
ville fortifiée de Solku en esclavage.
4702 Les Seigneurs des runes s’agitent en Varisia.
Dans la paisible ville de Pointesable, Jervis
Stoot, un artiste de talent, assassine vingt-cinq
personnes, hommes, femmes et enfants.
4703 On retrouve le Terreur Nocturne, un navire
marchand du Chéliax qui disparut dans l’Œil
d’Abendégo il y a des années, à la dérive le long
de la côte de l’Andoran. Le bateau est intact mais
il n’y a pas de trace de son équipage.
4704 Estrid la Blanche tue Langue Brûlante et devient
une reine de Linnorm. Elle utilise des armes
étranges qu’elle dit être un don des « esprits de
la terre », ce qui provoque la colère des autres
dirigeants des Terres des rois de Linnorm.
4705 Les corsaires Gris coulent trois galions
d’esclavagistes du Katapesh dans la mer
Intérieure.
4706 Au Mwangi, les fidèles du dieu gorille décapitent
dix-sept missionnaires et marchands de la
société Aspis.
4707 Des aventuriers rouvrent la route du val
Sanglant. Le pharaon Khémet III ouvre les ruines
osiriennes aux explorateurs étrangers.
4708 Année en cours.
21
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Pathfinder Chronicles

Atlas des nations

es vagues des vastes océans de Golarion viennent construite sur les ruines d’innombrables civilisations. Les

L s’écraser sur les rives de huit continents. Le plus

petit d’entre eux, le Sarusan,
Sarus
routes commerciale, perdu au milieu
se trouve loin des
mili des mers. De nos
sites les plus impressionnants d’Avistan se trouvent peut
être en Varisie, parmi les ruines de l’ancienne Thassilon,
contemporain de l’ancienne Azlant qui périt au cours de la
jours, peu de gens savent donc qu’il ex existe. Les anciennes même catastrophe.
traditions orales évoquent des souvenir
souvenirs à moitié oubliés Le Garund se trouve au sud de l’Avistan, au-delà des routes
de ce continent et la littérature de civilisations
civ mortes commerciales capricieuses de la mer Intérieure. Il abrite les
y fait allusion.
allu Casm
Le Casmaron plu grand contient
est le plus coupe-gorges des marchés du Katapesh, les étendues vierges
de Golarion. C’est une vaste masse de terre, de la taille du Mwangi et les terres perverties par la magie du Geb et du
d’un océan, qui occupe pe l’hémisphè
l’hémisphère nord. Des tribus Nex. L’Œil d’Abendégo tourbillonne sur la côte ouest de ce
de cavaliers nomades parcourent ses steppes sauvages continent, rappel des orages apocalyptiques qui ravagèrent
au centre du contient et servent d’intermédiaires Golarion pendant des semaines après la mort d’Aroden.
entre l’empire désertique du Kélesh et ses satrapes Une légion de pirates basée dans les îles des Chaînes se
opportunistes à l’ouest et les monarques expansionnistes sert de cet ouragan permanent comme d’un refuge d’où ils
des mahadjapadas du Vudra… les légendaires Royaumes attaquent toutes les routes maritimes de ce monde.
Impos
Impossibles de l’Extrême-Orient. Les capitaines pirates les plus courageux abandonnent les
À l’oue
l’ouest du Kélesh, au-delà des montagnes traîtresses côtes du monde civilisé et sillonnent les mers à la recherche
du Bord du d monde, le Casmaron s’étend sur une vaste d’eaux encore inconnues. À quelques milliers de kilomètres
nsule appelée
péninsule a l’Avistan. De l’empire diabolique du de l’arche d’Aroden, il existe un labyrinthe cauchemardesque
Chéliaxax à l’an
l’ancien royaume du Taldor en passant par les de falaises à pic, de dangereux aff leurements rocheux et de
fo
forêts elfiques du Kyonin, l’Avistan est une terre très variée, canaux découpés qui formaient autrefois le fier royaume

22

insulaire d’Azlant, le premier des grands royaumes humains
de la préhistoire. Quand l’élite arrogante des Azlantes se
révolta contre les seigneurs aboleths qui les avaient sortis de
la barbarie, les maîtres des océans firent tomber un énorme
rocher du ciel et déclenchèrent un cataclysme planétaire qui
engloutit l’Azlant sous les f lots. Les mystérieux elfes marins
de la Tour acérée parcourent encore les canaux des ruines
de ce continent et gardent les quelques secrets restants de
leurs anciens ennemis, les humains les plus évolués de toute
l’histoire, aussi bien sur le plan technique que magique.
Peu de vaisseaux survivent aux tourbillons vicieux et
aux monstres marins affamés qui hantent les ruines de
l’Azlant pour atteindre les eaux libres de l’océan Arcadien
occidental et le vert paradis boisé à six mille cinq cents
kilomètres à l’ouest de l’Avistan d’où il tire son nom :
l’Arcadie. Les rares explorateurs qui s’aventurèrent là-bas
et revinrent dans les pays de la mer Intérieure parlent
d’immenses ressources naturelles, de magnifiques
panoramas, d’une nature sauvage et de farouches guerriers
indigènes. Valenhall est la plus grande colonie avistanaise
permanente d’Arcadie. Elle se trouve sur la côte nord-est
du continent et c’est là que les soldats et les monarques
âgés de Linnorm viennent mourir.
Au sommet de Golarion, on trouve un immense désert
arctique appelé la Couronne du Monde. Elle enserre de ses
griffes de glace le nord de l’Avistan, du Casmaron et du Tian
Xia. Au sommet du monde, profondément enchâssées dans
la glace, on trouve les ruines d’une ancienne civilisation
humanoïde dont on a oublié le nom et l’histoire. Ces ruines
sont antérieures à Thassilon, à l’Azlant et même à la venue des
aboleths. Leur existence comme leur origine appartiennent
aux mystères les plus insondables de Golarion.
Bien que la Couronne du Monde possède le climat le plus
rude de Golarion, elle dispose des routes les plus utilisées
par les explorateurs qui traversent la calotte glaciaire pour
passer d’un continent à l’autre. Les plus exotiques de ces
voyageurs viennent du Tian Xia, un continent du nord de
l’hémisphère est, à l’opposé de l’Avistan. Mais malgré ce
f lux de marchands et d’exilés politiques, on parle rarement
du Tian Xia au-delà du nord ou des marchés du Katapesh
et d’Absalom.
LA MER INTÉRIEURE
La société des Éclaireurs est basée à Absalom, sur les côtes de
la mer Intérieure, le centre culturel et commercial de deux
continents. Le grand canal marin qui s’étire entre l’Avistan
et le Garund représente l’une des routes commerciales les
plus utilisées de Golarion. Chaque jour, on voit passer des
centaines de navires aux couleurs de vingtaines de nations.
L’atlas suivant offre un bref descriptif des deux continents
de la mer Intérieure et propose quantité d’idées et de
possibilités pour vos campagnes Pathfinder Chronicles. Le
nombre indiqué après les noms des villes en tête de chaque
description représente la population adulte active de la
ville. Les langues et les religions sont données selon leur
ordre de popularité. Toutes les dates sont annotées selon le
calendrier absalonien ratifié (AR).
Atlas des Nations
3
Absalom
LA VILLE AU CENTRE DU MONDE
Alignement : N
Capitale : Absalom (303 900)
Villes notables : Diobel (4 850), Escadar (11 700)
Dirigeant : le seigneur Gyr de la maison Gixx, primarque
d’Absalom, protecteur de Kortos
Gouvernement : le Grand Conseil est composé de
représentants de plusieurs maisons nobles et de divers
groupes religieux. La personnalité la plus importante du
conseil, le primarque, possède de vastes pouvoirs.
Langues : commun, osirien, kéléshite
Religion : Abadar, Iomédae, Aroden, Norgorber, Cayden
Cailean, Néthys, Sarenrae, Calistria, Shélyn, Irori
L’île de Kortos, au centre de la mer Intérieure, se trouve à la
croisée d’une bonne dizaine de routes maritimes. La cité-
état tentaculaire d’Absalom a donc gagné le titre de Ville au
Centre du Monde. Tout au long de son histoire, le mélange
des inf luences commerciales, stratégiques et religieuses
exercées sur la ville attira donc des conquérants potentiels.
Les ruines de dizaines de tours de siège gisent autour des
murs de la cité et son port est envahi de mâts et de proues
pourrissantes, restes de navires de guerre coulés. Il faut
donc louer les services d’un pilote au regard acéré pour
atteindre sans risque les docks de la ville. Car Absalom
n’est encore jamais tombée.
La légende dit que c’est Aroden lui même qui fonda
Absalom quand le Dernier des Premiers Humains ramena
la Pierre-Étoile des profondeurs de la mer Intérieure et la
plaça au cœur de la ville où elle repose à présent. Depuis,
toute une série de familles nobles autoproclamées luttent
pour le contrôle de la cité, livrant une bataille sans fin où
subterfuge, trahison et assassinat sont des armes. La cultu-
re de la ville est constituée d’un amalgame de coutumes
et de croyances issues d’Osirion, de Thuvie, du Chéliax,
d’Andoran, du Taldor et du Qadir, et nombre de maisons
nobles s’identifient à ces nations. Les gens du peuple of-
frent un éventail culturel encore plus disparate, des elfes
de la Tour acérée aux commerçants du Tian en passant par
les voyageurs des autres plans. Un visiteur qui sait où cher-
cher peut donc trouver de la nourriture, des chants et des
vêtements issus de tout Golarion.
Ce mélange de cultures et d’idées a généré une com-
munauté f lorissante d’érudits et de philosophes. Nombre
des institutions magiques de Golarion ont une annexe
à Absalom, y compris l’Arcanamirium (une vaste école de
magie fondée par les archiseigneurs du Nex), le collège des
Mystères (une école entièrement dédiée à la magie profane)
et la cathédrale de l’Horlogerie (une prestigieuse académie
dédiée à l’étude des créatures artificielles et des machines).
Presque tous les dieux de Golarion possèdent un temple
à Absalom (même si certains restent secrets) mais quatre
d’entre eux règnent sur la ville depuis des siècles. Chacune
de ces divinités (Aroden, Norgorber, Iomédae et Cayden
Cailean) entrèrent humainsà Absalom et repartirent de-
mi-dieux immortels après avoir réussi le terrible test de
23
Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201
Pathfinder Chronicles
la Pierre-Étoile. Entourée d’un labyrinthe mortel truffé de
pièges, de gardiens et de sceaux de protection magiques,
la Pierre-Étoile est un portail vers la divinité pour ceux
qui parviennent à survivre à ces épreuves ou vers une mort
affreuse pour ceux qui échouent. Le clergé de ces divini-
tés Exaltées possède un grand pouvoir à Absalom, bien que
l’inf luence de l’Église moribonde d’Aroden se soit amoin-
drie depuis la mort du dieu, il y a une centaine d’années.
Des ambitieux rêvant d’accéder à la divinité complotent
pour passer le test. Ils établissent des cultes et des temples
dans la cour de l’Exaltation d’Absalom et rassemblent des
fidèles. Mais pour chaque dieu Exalté qui survit au test de
la Pierre-Étoile et conquiert gloire et adoration éternelle,
des centaines échouent et sont oubliés.
Absalom se compose de plusieurs districts animés qui
possèdent tous un caractère unique. Voici quelques-uns des
quartiers les plus vastes et les plus puissants de la ville.
La cour de l’Exaltation. La majorité des temples d’Absa-
lom se regroupent dans la cour de l’Exaltation, le cœur de
la ville, là où se croisent les principales artères d’Absalom.
La Pierre-Étoile repose au cœur d’une imposante cathédrale
perchée au sommet d’un piton rocheux entourée d’un puits
aux profondeurs insondables. Trois ponts enjambent ce
gouffre, un pour chaque Exalté. Un quatrième pont corres-
pondait à Aroden. Il était entretenu par son clergé vieillis-
sant, mais il s’écroula quand un tremblement de terre se-
coua la ville il y a une dizaine d’années et ne fut pas réparé.
Ceux qui cherchent la Pierre-Étoile doivent se frayer leur
propre chemin par-delà ce gouffre bien gardé avant de pou-
voir affronter les dangers légendaires de la cathédrale.
La récompense offerte par la Pierre-Étoile attire des lé-
gions de divinités potentielles, de zélotes fanatiques et de
fidèles qui cherchent désespérément quelque chose en quoi
croire. Chaque jour, des pèlerins venus du monde entier vi-
sitent le vaste gouffre au centre de ce district. Certains écri-
vent leurs souhaits et leurs rêves sur un bout de papier qu’ils
laissent tomber dans le gouffre dans l’espoir que leur mes-
sage atteigne directement les dieux. D’autres espèrent aper-
cevoir un fou orgueilleux ou un héros vertueux qui essaie
d’atteindre la divinité. Les agents de la guilde des voleurs
d’Absalom vivent aux dépens de ces visiteurs, qu’ils soient
pickpockets, escrocs ou exigent de l’argent auprès de diver-
ses « divinités potentielles » en échange de leur protection.
Les églises principales du district comptent le temple
de l’Étoile éclatante, où les prêtres de Sarenrae honorent
le soleil ; la Septième église, bâtie sur le site de l’un des
onze actes miraculeux de Iomédae ; et le hall de Cayden,
une grande taverne dédiée au Dieu par Accident où ses fi-
dèles peuvent l’honorer en levant haut leur chope ou en se
battant. Non loin du cœur du district, on trouve la gigan-
tesque Cathédrale de l’échec, où des gardiens silencieux
dressent de petits sanctuaires pour ceux qui échouèrent
lors de leur quête de la divinité. Les chambres vides de ce
triste édifice résonnent des souvenirs d’aspirations brisées
et des rêves oubliés. Les gens sensibles aux murmures des
esprits supportent mal les passages sinueux et les galeries
baroques de la cathédrale.
244
Le fort Azlant. Cette massive forteresse de pierre est un
district à elle seule. Elle se trouve au nord-est d’Absalom
afin de protéger la ville des invasions par voie de terre. La
forteresse abrite la garde de la ville et la Première garde, un
groupe de guerriers, de magiciens et d’éclaireurs chevron-
nés dont le seul but est de découvrir et d’éliminer tout ce
qui menace la ville. La citadelle possède l’une des architec-
tures les plus anciennes de la ville et, grâce à Aroden, elle
ref lète les origines azlantes d’Absalom. De vastes balcons
offrent une vue imprenable sur toute la ville et l’immense
toit plat du bâtiment fournit une excellente plate-forme de
combat en temps de siège.
La Monnaie. Juste au nord des docks, ce district abrite la
majorité des commerçants et des marins étrangers qui se
rendent à Absalom. La plupart des habitants de la Monnaie
sont des gens de passage, ce qui facilite le commerce de
marchandises illicites comme les produits de contrebande :
drogues, esclaves, etc. Au centre du quartier, près des rues
principales, les échanges commerciaux affichent un air res-
pectable. Au marché du Négociant ou au Grand bazar, les
marchands proposent des marchandises légales et feignent
l’honnêteté. Mais dans ce rude district, les désaccords dé-
génèrent souvent jusqu’à un point où les lames se couvrent
de sang et les Pièces comptent plus de meurtres que tous les
autres quartiers hormis le dangereux Marigot.
Le district du Lierre. Perché au sommet d’une petite fa-
laise, le verdoyant district du Lierre surplombe le port et les
autres bas quartiers d’Absalom. C’est là qu’habitent la plu-
part des artistes et artisans inf luents de la ville. Les petits
nobles, les acteurs de talent et les bardes populaires élisent
domicile ici et, bien que certains crimes « mineurs » comme
les narcotiques et la prostitution f leurissent, les habitants de
ce quartier ne tolèrent pas les criminels endurcis ni les indi-
gents. Les nombreux théâtres, maisons de plaisir et galeries
du Lierre servent de lieu de rencontre entre les classes supé-
rieures et inférieures d’Absalom et provoquent donc beau-
coup d’intrigues entre personnes de différentes conditions.
Le district des Pétales. Perché au sommet de la colline
d’Aroden, le district des Pétales a la ville à ses pieds. Il abri-
te les marchands les plus riches et les puissantes maisons
nobles de la cité la plus riche et la plus puissante au mon-
de. Ce quartier se démarque par ses palais décadents, ses
jardins élaborés et ses esplanades étincelantes. Il tire son
nom des rangées de f leurs bien entretenues qui courent au
centre de chaque rue. Cette merveilleuse beauté offre un
étrange écrin à la politique de la trahison menée par les
impitoyables classes supérieures d’Absalom, dont les mar-
chands et les nobles recourent aussi souvent au poison et
au meurtre qu’aux négociations et à l’armistice.
Le Marigot. À l’opposé de l’échelle sociale, mais tout aussi
impitoyables, on trouve les habitants les plus pauvres de la
ville, relégués dans les Terres inondées du Marigot n’ayant
pas les moyens ni l’opportunité de vivre ailleurs. Il y a dix
ans, un terrible tremblement de terre a fait descendre le
Marigot juste en dessous du niveau de la mer (à marée hau-
te) et aujourd’hui, il est toujours partiellement inondé. Ses
bâtiments s’érodent donc lentement, comme sa population.

Les honnêtes gens ont fui le quartier il y a des années et l’ont
abandonné aux drogués et aux criminels. Les voleurs et les
coupe-jarrets sont légion et plus d’une guilde au caractère
douteux se sont baseées dans les bâtiments vétustes et ins-
tables du Marigot.
Les alentours. Les alentours d’Absalom sont jonchés de
trente et une ruines principales appelées les « Assiégeants ».
C’est tout ce qu’il reste des armées étrangères et des ensor-
celeurs ivres de pouvoir qui tentèrent de prendre la ville
de force. L’immense tour de Nex, à la beauté étrange, se
trouve à seize kilomètres au nord d’Absalom. Elle reste
un site d’exploration très populaire, des milliers d’années
après que son puissant maître l’a abandonnée. La clef d’El
Raja et la Redoute rouge de Karamoss font partie de ces
dangereux Assiégeants.
Absalom a également rassemblé deux petites commu-
nautés sous sa bannière. Diobel, un célèbre port sur la côte
ouest de Kortos, permet aux gens qui importent des mar-
chandises illicites à Absalom d’éviter les vigilants maîtres
des quais. Et sur la petite île d’Erran, juste au nord de
Kortos, Escadar abrite une importante garnison et une
f lotte de vaisseaux de guerre qui patrouillent dans les
eaux septentrionales de Kortos, à l’affût de pirates ou
d’envahisseurs.
Andoran
LE BERCEAU DE LA LIBERTÉ
Alignement : NB
Capitale : Almas (76 600)
Villes notables : Augustana (54 200),
Bellis (4 800), Carpenden (10 600), Nid-
du-Faucon (1 400), Orégent (22 700)
Dirigeant : son Excellence Codwin I
d’Augustana, élu suprême des peuples
libres de l’Andoran
Gouvernement : démocratie naissante
Langues : commun
Religions : Abadar, Érastil, Iomédae, Aroden,
Shélyn, Cayden Cailean
À l’aube de l’âge des Prédictions perdues, la
mort du demi-dieu Aroden sema le chaos
dans tous les empires. Le puissant Chéliax,
le plus grand des royaumes humains, se
livra à de sauvages orgies d’assassinat et
de pillage. Des prétendants essayèrent
de s’emparer du trône, les uns après
les autres, et les provinces du royaume
observèrent leur métropole avec
appréhension. Et quand la paix revint,
le prix à payer fut terriblement élevé. La
méticuleuse et maléfique maison Thrune
tenait fermement les rênes de l’empire et,
avec l’aide de ses serviteurs diaboliques
liés par magie ou par contrat, cette
nouvelle aristocratie exigea que tous
lui prêtassent allégeance.
Atlas des Nations
3
Les colonies les plus éloignées du Chéliax échappèrent à
la folie qui émanait d’Égorian, la nouvelle capitale, et elles
glissèrent progressivement entre les griffes des Thrune.
Plus près de la capitale, les maisons nobles fidèles au Chéliax
depuis des siècles se trouvèrent face à un choix impossible.
En Andoran, la colonie la plus importante et la plus
cosmopolite du Chéliax, les nobles se plièrent avec réticence
aux ordres et aux caprices des diabolistes, trahissant ainsi
leur nation et déclenchant un incendie politique dont les
f lammes brûlent un peu plus haut chaque année.
L’Andoran naquit il y a plus de trois mille ans, marquant
la frontière occidentale de l’ancien Taldor. C’était une vaste
plaine boisée, peuplée de gens paisibles et curieux qui
s’émerveillaient devant leurs voisins de l’est, plus civilisés.
Le bois de la forêt d’Arthfell, apparemment inépuisable,
alimenta un chantier naval à Augustana et bientôt,
l’Andoran devint un élément indispensable à la marine
du Taldor et à l’exploration des mers au-delà de l’arche
d’Aroden. Les Andorans s’installèrent dans la colonie du
temple du Soleil, en Azlant, et leurs navires furent parmi
les premiers à atteindre les rives du centre de l’Arcadie
où ils bâtirent des forteresses qui leur servent encore
de nos jours.
Suivant l’exemple de l’inf luent roi chélaxien Aspex
le Pondéré, l’Andoran abandonna ses liens avec
le Taldor en 4081, alors que les armées du
Qadir (l’ennemi héréditaire de l’empire)
franchissaient la frontière sud du Taldor
lors d’une audacieuse tentative d’invasion.
Le Taldor, très affaibli et rongé par la
décadence, ne put se battre sur deux
fronts à la fois. Il abandonna l’Andoran,
le Chéliax et une demi-douzaine d’autres
états sans coup férir. Pendant des siècles,
il sembla que l’Andoran avait fait le bon
choix. Sous le règne des rois chélaxiens,
le commerce f leurit et les marchands
des villes et villages du pays devinrent de plus
en plus puissants, jusqu’à rivaliser avec les
nobles. L’Andoran était sans cesse menacé par
les pillards orques des montagnes des Cinq
Rois, agité de troubles dus aux druides et aux
fées forestières du royaume (dont le nombre
se réduisait considérablement), harcelé par
les pirates des mers et les soulèvements des
indigènes qui menaçaient de ruiner leurs
opérations coloniales en Arcadie. Mais, dans
l’ensemble, la vie était calme et sans heurts.
Avec la mort d’Aroden, l’agitation au
Chéliax menaça cette paix. Le margrave et
ses proches capitulèrent devant les exigences
de la nouvelle reine diabolique du Chéliax
afin de préserver la paix. Ils estimèrent, à
juste titre, que la majorité de leur peuple
préfèrerait éviter les effusions de sang qui
avaient inondé le cœur de l’empire, mais
ils se trompèrent en pensant que leurs
25
Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201
Pathfinder Chronicles
’
La malediction du val de Sombrelune
Les agitateurs gouvernementaux d’Augustana et d’Almas
élaborent des stratégies d’une telle ampleur que les
nombreuses personnes qui prédisent des troubles en
Andoran pourraient imaginer que la tragédie frapperait là-
bas, dans les villes cosmopolites et fort peuplées des côtes
de la mer Intérieure. Mais en réalité, c’est dans les contrées
du nord que l’agitation se prépare, près du val isolé de
Sombrelune et de la petite communauté de Nid-du-Faucon.
Le val se trouve au cœur d’une ancienne enclave naine,
abandonnée depuis l’âge des Ténèbres, et ses bois cachent
des douzaines de temples et de monastères en ruines.
Certaines de ses ruines recouvrent de grands complexes
souterrains, autrefois occupés par les nains. Certains tunnels
s’enfoncent même dans l’Ombreterre, un royaume où l’on
ne s’aventure pas impunément. Les esprits sans repos des
nains morts révèlent que la veille de la chute, leur culture
était rongée par la décadence. Les produits de cette société
impie émergent de temps à autre des monuments écroulés
et des bouches de tunnel recouvertes de verdure.
Les lecteurs intéressés par cette région peuvent consulter
le supplément Pathfinder Chronicles : Le Guide du val de
Sombrelune et les modules Pathfinder D1 : La Couronne du
roi kobold, D1.5 : La Vengeance du roi kobold et DB1 : La Tour
du dernier baron.
sujets étaient prêts à devenir les esclaves des pions des Neuf
Enfers en échange de leur sécurité.
En 4669, les fiers marchands andorans ne purent sup-
porter de nouveaux outrages. Citant les écrits de phi-
losophes antinobiliaires du Galt comme Jubannich ou
Hosetter, les marchands rallièrent le peuple pour exi-
ger des droits plus importants et abolir l’ancien ordre.
Contrairement à ce qui se passa au Galt où la révolution
échoua, les marchands andorans ne cherchèrent pas à tuer
leurs anciens seigneurs. Au lieu de cela, ils leur offrirent
la citoyenneté dans un nouveau royaume sans roi où les di-
rigeants régnaient uniquement selon le mandat du peuple.
Ceux qui acceptèrent furent accueillis dans le nouvel ordre
tandis que ceux qui refusèrent furent pendus. Quoi qu’il
en fût, les terres des nobles devinrent la propriété de l’état
qui les vendit immédiatement ou les offrit aux partisans
de la révolte du Peuple.
Aujourd’hui, l’Andoran doit sa puissance à un consortium
de radicaux politiques, de riches seigneurs marchands et
d’aristocrates sympathisants qui cherchent à étendre la
philosophie du règne du peuple et à ouvrir de nouveaux
marchés dans le reste du monde. Une grande partie des
richesses impressionnantes de ce pays vient de la vente de
précieuses antiquités pillées dans des terres lointaines et
inexplorées comme l’Arcadie et le Mwangi. Au fil des ans,
la compétition se fait plus rude et les sites exotiques comme
les déserts jonchés de ruines de l’Osirion ou les ruines de
l’Ancienne Azlant sont devenus le territoire de guerres par
procuration entre les agents andorans et ceux des puissances
rivales comme le Chéliax et le Taldor.
26
Les Andorans n’essayent pas seulement de transformer
leur pays, ils veulent aussi exporter leurs croyances
culturelles, philosophiques et mercantiles dans le reste
du monde. Il y a des années, les héros andorans vidèrent
les prisons du pays et libérèrent les esclaves pour essayer
de renforcer la révolte et depuis, ses citoyens prônent un
abolitionnisme militant. Des agents provocateurs envoyés
par Almas, la capitale, cherchent activement à affaiblir le
trafic d’esclaves de la mer Intérieure et toutes les nations qui
l’acceptent (c’est-à-dire presque toutes). Le monde considère
donc les Andorans comme des fauteurs de troubles et des
idéologistes impérialistes indésirables.
L’élu suprême d’Andoran, actuellement Codwin
I d’Augustana, dirige le Bureau exécutif, une vaste
bureaucratie qui s’occupe de la majorité des affaires
gouvernementales du pays. Les trois cent cinquante
représentants du Conseil du peuple siègent sur des bancs
de marbre à Almas, la capitale aux nombreux monuments.
Nombre d’entre eux possédaient autrefois un titre de
noblesse tandis que d’autres furent esclaves ou serfs et
parlent à présent devant l’assemblée au nom de leur comté
natal. Mais du plus puissant fonctionnaire gouvernemental
au plus humble citoyen d’Andoran, presque tous croient aux
préceptes de la Révolte du peuple qui changea la face de leur
pays il y a une quarantaine d’années. Ce sont les enfants de
la deuxième ou troisième génération de la liberté, et leur foi
dans la philosophie andorane est fermement ancrée.
Belkzen, La forteresse de
LA TERRE DES FÉROCES HUMANOÏDES
Alignement : NM
Capitale : Urgir (28 700)
Ville notable : Aiguillon de la Wiverne (11 320)
Dirigeant : Grask Uldeth de la Main vide, Tulluk Face-
Fendue des Haskodars et Hundux le Demi-homme de
l’Enfant assassiné font partie des champions orques et
des tribus les plus puissantes.
Gouvernement : De nombreuses hordes tribales se battent
pour la domination.
Langue : orque
Religions : Rovagug, Lamashtu, Zon-Kuthon
La Saga d’Ymrir raconte la tragédie de Kolkudar, deuxième
des dix citadelles célestes des nains de la préhistoire : au
crépuscule de l’âge des Ténèbres, les nains érigèrent d’énormes
forteresses de pierre, de véritables montagnes artificielles,
pour protéger leur peuple. Une fois ces bâtiments achevés,
les nains sortirent sur leurs vastes balcons pour regarder les
terres recouvertes par la nuit. Ils les contemplèrent avec fierté
et ambition, car les collines enténébrées et les vastes étendues
de Golarion étaient leur héritage et leur récompense pour
avoir accompli l’éternelle Quête du ciel.
Mais tandis que les nains se rapprochaient de la surface,
ils poussèrent leurs anciens ennemis au-devant d’eux,
au cours de guerres génocides. Les plus rusés et les plus
acharnés de ces ennemis, les orques, émergèrent des
profondeurs des siècles avant les nains, et ils attendirent

avec impatience de pouvoir se venger de milliers d’années
de guerre. Certaines des citadelles célestes, comme Cimier,
dans les montagnes des Cinq Rois ou Janderhoff en Varisie,
résistèrent aux assauts des orques. Mais pas la puissante
Koldukar, au pied des montagnes Affamées. Là, lors de la
bataille des Neuf Pierres, la citadelle céleste tomba aux
mains d’un des héros orques le plus respectés, un féroce
roi guerrier qui donna son nom à sa nation : Belkzen.
Belkzen conserva sa nation naissante assez longtemps
pour construire des temples massifs de pierre et ériger des
monuments dans toute la plaine qui entourait la citadelle
vaincue de Koldukar qu’il rebaptisa Urgir (« première
maison » en orque). La forteresse de Belkzen devint une
légende parmi les orques qui déferlèrent de tout l’Avistan.
Au fil des siècles, toute une série de conquérants sans
envergure, orques ou autres, revendiquèrent Belkzen et
contraignirent les orques à leur obéir jusqu’à ce qu’ils
soient invariablement vaincus ou trahis de l’intérieur.
Le légendaire roi-liche appelé le Tyran qui Murmure
usurpa le trône de Belkzen en 3204. Il unit les orques des
plaines et des montagnes et forma une immense armée
d’humanoïdes sauvagescomme on n’en avait pas vu depuis
que les orques avaient quitté les entrailles de la terre.
Cette armée harcela sans relâche les royaumes d’Avistan
lors d’une série d’invasions et de pillages abominables qui
dura plus de cinq cents ans, jusqu’à ce que le Taldor et ses
alliés lançassent la Croisade Étincelante. Ils parvinrent
à enfermer le Tyran sous le Gibet et Belkzen sombra à
nouveau dans le chaos. Et le pays resta en l’état pendant
des siècles. Les chefs vont et viennent, la sauvagerie et la
résistance des orques de Belkzen comme seule constante.
Les non orques survivent rarement longtemps à Belkzen.
Des hordes errantes de guerriers orques, accompagnés
de leurs alliés et de bêtes domestiquées, parcourent la
campagne et s’installent parfois parmi les ruines abîmées
des gigantesques monuments de l’époque de Belkzen pour
former de petites communautés. Ce n’est qu’à Urgir, la
capitale, là où les tribus les plus puissantes cohabitent dans
une paix précaire, que les étrangers peuvent espérer se
déplacer sans se faire enlever ou molester et ce, uniquement
s’ils portent le symbole ou le fétiche d’un puissant seigneur
de guerre. Beaucoup d’Éclaireurs, de mages et d’explorateurs
prennent le risque d’être mal reçus car, même si la puanteur
des orques imprègne chaque chambre d’Urgir, tous les
passages secrets et les trésors cachés de Koldukar n’ont
pas encore été découverts. D’autres viennent à Urgir pour
commercer, rassembler une armée de mercenaires orques
ou acheter des esclaves capturés par ceux-là lors de leurs
attaques sur les royaumes voisins.
Dans les étendues nord du pays, les guerriers d’Aiguillon
de la Wiverne traversent la frontière pour enlever les
créatures géantes et antédiluviennes du royaume des
Seigneurs des mammouths avant de les ramener à Urgir
pour les vendre aux armées et aux arènes au sud. Le Chéliax
s’est découvert un appétit vorace pour ces étranges bêtes
du nord et remplit les coffres d’Hundux le Demi-homme,
l’ambitieux chef d’Aiguillon de la Wiverne. On dit qu’il a
Atlas des Nations
3
des vues sur Urgir et qu’il pense être un roi guerrier de la
même envergure que Belkzen lui-même.
Le paysage de Belkzen est jonché de châteaux en ruine
ayant appartenus à d’innombrables tyrans déchus, comme
un avertissement à tous ceux qui voudraient soumettre
les orques à leur volonté. L’un des monuments les plus
impressionnants, la forteresse de Balafre, surplombe les
plaines de Belkzen du haut d’un éperon des montagnes
Kodar. On peut voir ce château depuis la route qui relie
Aiguillon de la Wiverne à Urgir. C’était autrefois la
forteresse d’un général ustalavien nommé Kazavon qui
régna sur Belkzen au début du cinquième millénaire. Les
orques se servent de Balafre comme point de repère mais ils
ne s’aventurent jamais à l’intérieur car le règne de Kazavon
se termina dans la folie et des esprits violents et sans repos
hantent cette demeure impie.
Le long de la frontière sud-ouest, la guerre continue entre
Belkzen et Dernier-Rempart, et c’est le cas depuis la fin
de la Croisade Étincelante. Les guerriers orques aff luent
au sud pour tester leurs lames contre celles des humains.
Cela dure depuis des siècles mais le nombre d’orques
augmente d’année en année. Les guerriers grisonnants
de Dernier-Rempart craignent que ce dernier bastion ne
tombe bientôt et que les hordes de Belkzen ne répandent à
nouveau une traînée écarlate sur tout l’Avistan.
Brévoy
LA LUTTE ENTRE LES MAISONS NOBLES
Alignement : CN
Capitale : Nouvelle-Stetven (32 850)
Villes notables : Port-gelé (13 260), Restov (18 670), Vigie (6 590)
Dirigeant : roi Noleski Surtova
Gouvernement : monarchie héréditaire
Langues : commun, hallit, scalde, varisien, draconique
Religions : Abadar, Pharasma, Gorum
Les explorateurs taldoriens colonisèrent les plaines au
sud du lac d’Encarthan il y a deux mille ans et conquirent
les habitants pestiférés d’une ancienne colonie frontalière
d’Iobarie, un légendaire royaume des steppes de l’est. Au fil
du temps, les colons taldoriens et les survivants iobariens
formèrent deux nations stables relativement indépendantes.
Au sud, on trouvait le Rost, dirigé par les seigneurs
guerriers Aldori du pacte des épées. Il se situait entre
la capitale frontalière de Restov et la forêt pervertie de
Gronzi, qu’il englobait en totalité. Les talents d’épéiste
des dirigeants du Rost étaient tels qu’aujourd’hui encore,
on enseigne le style Aldori dans tout l’Avistan, des siècles
après la chute du royaume qui lui donna naissance.
L’Issie se trouvait au nord du Rost. Ce pays côtier entourait
la capitale portuaire de Port-gelé, havre pour les bandits et
les pirates du lac. À cette époque, les raids issiens frappaient
sur tout le cours du Sellen et même un forestier verdurain
avait bien des raisons de redouter le bruit des avirons la
nuit. La plus grande famille de pirates, la maison Surtova,
possédait une inf luence qui s’étendait sur la totalité du lac
des Brumes et des Voiles et les cours d’eau qu’il alimentait.
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Pathfinder Chronicles
Le Rost et l’Issie alternaient guerre et paix mais leur
attention restait concentrée l’un sur l’autre et ils ignoraient
le monde extérieur. En 4449 pourtant, ce dernier s’imposa à
eux en la personne de Chorale le Conquérant.
Seigneur de guerre paillard et terrifiant soi-disant
apparenté aux premiers habitants iobariens de la région,
Chorale arriva sur les rives du lac Aiguille monté sur une
licorne noire et suivi de quelques mercenaires loqueteux et d’à
peine trois cents chevaliers montés. Il annonça la naissance
d’une nouvelle nation appelée Brévoy et décréta que toutes
les terres du Restov à Port-gelé lui appartenaient.
Au Rost et en Issie, tout le monde ignora bien sûr cette
proclamation mais en quelques mois, les collecteurs de taxes
de la ville de Nouvelle-Stetven arrivèrent dans les fermes de
l’ouest du Rost et forcèrent le seigneur de l’épée Estruan
Aldori à envoyer une armée se charger de cet arriviste. Les
forces de Chorale attirèrent les légions Aldori dans un canyon
au sud de Nouvelle-Stetven où le seigneur de guerre lâcha
ses alliés secrets. Deux énormes dragons rouges apparurent
au sommet du canyon et le noyèrent dans un incendie qui
laissa peu de survivants. L’histoire raconte la Bataille de la
vallée des Flammes et de sinistres chansons narrant cette
défaite font partie de la culture populaire des habitants des
Royaumes Fluviaux, du Brévoy et du Mendev. Après avoir
détruit cette armée, les dragons se dirigèrent vers le Rost où
ils menèrent une campagne sanglante et f lamboyante qui
réduisit la fière nation en cendres. En quelques jours, les
Aldori n’eurent d’autre choix que de se rendre.
Quand la nouvelle de la chute du Rost atteignit les
seigneurs Surtova à Port-gelé, les pirates du f leuve se
rendirent immédiatement à Chorale et à sa « dynastie » de
sycophantes qui se proclamèrent membres de la « maison
Rogarvia », une nouvelle aristocratie supérieure à celle
des anciens dirigeants du pays. Les dragons de Chorale se
retirèrent de son armée et ne réapparurent que quelques
années plus tard pour s’emparer de la forteresse de Vigie,
un ancien observatoire dans les collines d’Uvall, tenu par
une poignée de loyalistes Aldoris. Chorale disparut dix
ans à peine après sa mystérieuse apparition et ses héritiers
rogarviens régnèrent pendant trois cents ans sur un
peuple terrifié à l’idée de voir revenir le Conquérant et ses
légendaires vers rouges.
Les Rogarviens firent respecter l’ordre et la loi avec
rigueur et prélevèrent des taxes continuelles sur le peuple
du Brévoy pour créer une série de routes qui relient la nation
de Chorale aux Royaumes Fluviaux du sud et aux routes
commerciales du centre de l’Avistan. Nouvelle-Stetven
prospéra bien que la majorité de ses bénéfices allassent à ses
rudes dirigeants. Le Brévoy était f lorissant, au détriement
de son peuple.
Puis, en 4699, trois cents ans après l’annonce du règne
de Chorale, le pays connut un autre changement aussi
soudain que dramatique. Chaque membre de la maison
Rogarvia présent au sein du Brévoy disparut au cours du
même jour d’hiver. Le chaos s’empara de la nation jusqu’à
ce que Noleski Surtova, le rusé descendant des rois-pirates
d’Issie et dirigeant de Port-gelé, s’empare du pouvoir et se
28
proclame roi du Brévoy. Cette proclamation ne plut pas
aux quelques partisans Aldoris restants mais les mariages
entre Surtovas et Aldoris, mêlés à l’inquiétude de voir
revenir les Rogarviens, retint leur bras. À ce jour, les deux
anciens rivaux vivent dans une paix précaire mais la tension
continue de croître et les vieilles lames Aldories brillent à
nouveau d’un poli qu’elles n’avaient pas connu depuis des
siècles. Quelque chose risque d’exploser au Brévoy.
Entre temps, la vieille forteresse de Vigie, qui fut
longtemps un bastion de la puissance rogarvienne, s’est
mystérieusement isolée du reste du Brévoy, le jour même
où les nobles disparurent, et elle refuse de laisser entrer
ou sortir qui que se soit de sa communauté, pas même les
caravanes d’approvisionnement. Aucun message envoyé
à Vigie ne reçut de réponse et nul sort de divination ne
franchit ses vieilles murailles.
Chaînes, Les
LES ÎLES TRAÎTRESSES DES PIRATES
Alignement : CN
Capitale : Port-Péril (43 270)
Villes notables : Portnoyé (9 690), Quent (12 560), Ollo (7 340)
Dirigeant : le capitaine Kerdak Poing-d’Os, le Roi de
l’Ouragan
Gouvernement : conseil de seigneurs pirates dirigé par le
Roi de l’Ouragan
Langues : commun, polyglotte
Religions : Calistria, Cayden Cailean, Gozreh, Norgorber,
Pharasma
Le chapelet d’îles et la portion de côte traîtresse appelés les
Chaînes abritent toute une série de communautés pirates
et esclavagistes qui se servent de l’Œil d’Abendégo pour
couvrir leurs activités illicites. La région est parsemée de
ruines d’anciennes civilisations et, sur les murs de pierre
décrépis, on discerne encore des gravures représentant
d’ignobles scènes de cannibalisme ou de sacrifice. Quand
les explorateurs chélaxiens découvrirent cet endroit il y
a six cents ans, ils pensèrent que l’endroit était hanté et
se dirigèrent vers le sud où ils fondèrent la colonie de
Sargave.
Au fil des ans, le commerce de la Sargave devint de plus
en plus lucratif et les pirates commencèrent à hanter la ré-
gion en se servant des anciens ports pour se cacher des
navires de guerre chélaxiens. De nombreuses petites com-
munautés se développèrent autour de ces ports pirates et
certaines acceptèrent même de travailler pour d’honnêtes
marchands.
En 4606, l’Œil d’Abendégo se forma juste au nord des
Chaînes, sûrement en réponse aux tempêtes torrentielles
qui ravagèrent Golarion après la mort d’Aroden. Ce gigan-
tesque ouragan permanent modifia à jamais les routes
maritimes de la région et la plupart des nations civilisées
abandonnèrent tout espoir de commercer à nouveau avec
la Sargave. Les pirates des Chaînes se mirent rapidement à
se battre entre eux pour s’emparer de ressources de plus en
plus maigres. La dissolution complète des Chaînes guettait

les pirates et leurs seigneurs se rassemblèrent pour former
une f lotte qui voguait sous la bannière de leur nouveau
chef, le Roi de l’Ouragan. Au printemps 4674, les premiers
bateaux de la f lotte des Chaînes commencèrent à ravager
les caravanes commerciales du nord, jusqu’à l’arche d’Aro-
den, sous le commandement des capitaines libres.
En trente ans, les puissances étrangères lancèrent de
nombreux assauts concertés contre les pirates des Chaînes
mais peu furent couronnés de succès. Tous les capitaines
libres excellent à naviguer aux limites de l’Œil d’Abendégo,
ce qui leur permet d’échapper facilement à des navigateurs
moins expérimentés. Les Chaînes furent attaquées à deux
reprises mais à chaque fois, les envahisseurs (du Rahadoum
et du Chéliax) rencontrèrent un véritable désastre : ils per-
dirent la majorité de leurs vaisseaux dans l’orage grondant
et ses eaux traîtresses.
Aujourd’hui, les Chaînes sont constituées de plusieurs
ports de hors-la-loi où les pirates se reposent après leurs
aventures et vendent leurs biens mal acquis à des mar-
chands sans scrupules. Ceux qui vivent dans ces ports sont
principalement des criminels en fuite, des esclaves échap-
pés ou des gens à la recherche de marchandises interdites
comme les drogues, les poisons ou une magie maléfique.
Un puissant seigneur pirate règne sur chaque port. Il ré-
partit le butin des derniers pillages et applique la justice
des pirates quand il le faut.
Une rumeur perverse circule en ce moment et prétend
que l’un de ces seigneurs a proposé au Chéliax de conduire
une de leurs f lottes vers les ports pirates en échange de
l’immunité pour ses crimes passés. Que cette rumeur soit
fondée ou que ce soit juste une ruse pour détrôner un sei-
gneur, elle confirme bien que le Chéliax serait prêt à concé-
der beaucoup pour annihiler la confédération pirate.
Chéliax
L’EMPIRE DIABOLIQUE EN DÉCLIN
Alignement : LM
Capitale : Égorian (82 100)
Villes notables : Brastelwark (3 500
gnomes), Corentyn (13 400), Kintargo
(11 900), Ostenso (14 200), Pezzack (4 800),
Sénara (5 200), Couronne d’Ouest (114 700)
Dirigeant : sa Majestrée Infernale la reine
Abrogail II de la maison Thrune Trois-
fois-damnée
Gouvernement : bureaucratie impériale
dirigée par les inf luentes maisons nobles (les
Thrunes, les Elliendos...)
Langues : commun, infernal
Religions : diabolisme, Érastil, Iomédae,
Aroden, Zon-Kuthon
Quand le puissant dieu Aroden mourut, une partie du Chéliax
mourut avec lui. Pendant des siècles, le clergé orthodoxe de
la plus grande divinité humaine s’était préparé à l’avènement
d’un règne de mille ans : le Dernier Azlante devait apparaître
à nouveau sur Golarion et mener ses élus vers des victoires
Atlas des Nations
3
qui rivaliseraient avec les anciens triomphes de l’âge du
Destin. Mais au lieu de cela, des orages catastrophiques
ravagèrent la planète pendant trois semaines, ébranlèrent
la foi des Chélaxiens et plongèrent leur gouvernement
dans le chaos. Quand les vents et les pluies se calmèrent, la
famille qui régnait depuis des siècles sur le Chéliax se trouva
dépouillée de son mandat divin et le royaume se trouva en
proie aux luttes intestines et à la guerre civile.
Après trente ans d’anarchie, une alliance de lanceurs de
sorts diaboliques arracha le contrôle de la capitale souilléede
sang de Couronne d’Ouest aux brigands et firent reine la plus
puissante d’entre eux, Abrogail I, sa Majestrée Infernale du
Chéliax. Les armées d’Abrogail, souvent aidées de diables des
Neuf Enfers soigneusement dominés, pacifia rapidement le
cœur de l’empire, ce qui conféra un certain respect et un air
de légitimité au nouveau régime. Les Chélaxiens craignaient
les dieux et peu approuvaient les terrifiantes méthodes des
diabolistes mais partout où ils s’installaient, la sauvagerie
opportuniste de la génération précédente se dissipait et une
paix sinistre tomba sur le royaume.
Excessivement respectueux des lois, les diabolistes
établirent une nouvelle aristocratie et déplacèrent
la capitale du Chéliax à Égorian, sur les rives du lac
Mélancolie. Ils se donnèrent des titres ostentatoires,
comme paraduc ou paracomte, et formèrent une caste
dirigeante supérieur à celle de l’ancienne aristocratie,
tant au niveau des prétentions que de l’efficacité. Sous la
bannière rouge et noire d’Asmodéus, le Chéliax retrouva
sa gloire passée... mais pas ses vertus.
Le nouveau gouvernement se mit aussitôt en devoir de
plier ses colonies au nouvel ordre et força les nobles des terres
éloignées à adorer des diables blasphématoires ou à subir les
foudres des chevaliers infernaux du Chéliax, d’infatigables
tueurs caparaçonnés d’une impressionnante armure
démoniaque. Les royaumes les plus
importants étaient
des états vassaux
qui reconnurent la
suprématie du Chéliax
lors des conquêtes
du Pondéré, en
4081 (quand le roi
Aspex le Pondéré
se sépara du Taldor et
lança une campagne de
guerres et de négociations d’une
dizaine d’années). Ces provinces
comprenaient l’Andoran, le Galt et l’Isger ainsi
que la colonie isolée du Perchoir du diable.
Les uns après les autres, ces pays jurèrent fidélité à la
diabolique maison Thrune, souvent contre la volonté de
leurs habitants. La rébellion et le chaos qui secouèrent le
Molthune, au nord, coupèrent le cœur de l’empire de sa
colonie frontalière en Varisie devennant, bien malgré elle,
la cité-état de Korvosa. En revanche, le sombre royaume
du Nidal, esclave du Chéliax de longue date, fut ravi de
la tournure maléfique prise par l’empire et envoya des
29
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Pathfinder Chronicles
milliers de mages ténébreux et de tisseurs d’ombres pour
aider Égorian à soumettre les autres états vassaux.
On crut pendant un temps que le nouveau régime
réussirait à maintenir l’empire et peut-être même à
l’agrandir, mais la froide précision des chevaliers infernaux
et les blasphèmes des alliés diaboliques de la maison
Thrune s’avérèrent être plus que ce que les habitants du
Galt et de l’Andoran ne purent supporter. Ils déclarèrent
leur indépendance vis-à-vis de cet empire décadent et
rejetèrent les droits divins des nobles qui les avaient trahis
pour adorer des diables. Déchirés par de subtiles divisions
internes, les dirigeants du Chéliax suivirent à contrecœur
les conseils des ambassadeurs tieffelins envoyés depuis les
profondeurs de l’Enfer et laissèrent leurs vassaux se rebeller
pour se concentrer sur les colonies bien plus lucratives de
Sargave au Garund et de l’Ancre en Arcadie. Les chevaliers
infernaux et leurs alliés diaboliques continuent d’écraser
rebelles et dissidents au cœur de l’empire et toute personne
qui s’exprime contre l’ordre établi est un criminel passible
de torture et d’exécution publique.
Dans les collines tranchantes du Perchoir du diable,
Pezzack reste un foyer de sédition et de complots
permanents contre la nouvelle aristocratie du Chéliax, mais
ses farouches habitants sont coupés du reste du monde par
des blocus maritimes et terrestres. Étant des créatures ailées
capable de voler, ils ressortent indemnes des raids qui rasent
30
périodiquement leur ville jusqu’aux fondations. Ailleurs, les
Chélaxiens sont las et vaincus. Même ceux qui ne se sont
pas investis dans cet ordre diabolique dénoncent les gens
soupçonnés de trahison contre raçon et privilèges. Couronne
d’Ouest, l’ancienne capitale, n’est plus que le ref let corrompu
de ce qu’elle était jadis, et les vieilles maisons nobles font
de leur mieux pour entretenir une cité en décrépitude,
complètement abandonnée par les urbanistes d’Égorian.
La nuit, des bêtes des ténèbres importées du Nidal rôdent
dans les rues de Couronne d’Ouest et dévorent les traîtres
comme les fidèles. La ville portuaire d’Ostenso possède les
plus grands chantiers navals d’Avistan et abrite la fameuse
marine chélaxienne, la force militaire qui règne sur les
eaux de la mer Intérieure. Là, sur la côte est du Chéliax, la
guerre menace et les soldats se rassemblent pour protéger
l’empire des rebelles vertueux d’Andoran. Il se peut même
qu’ils attaquent bientôt ce pays et mettent définitivement
un terme à son républicanisme pernicieux.
Le Chéliax est un empire décadent et sans avenir, affaibli
par le déclin de sa gloire et de ses richesses coloniales. Il
continue pourtant de se leurrer et de se prétendre un
grand empire, comme le font croire sa cour infernale et ses
maléfiques partisans. Le Chéliax est une tâche à la surface
de Golarion, une triste parodie de ce qui fut autrefois le plus
grand des royaumes humains.

Dernier-Rempart
LE ROYAUME FRONTALIER VIGILANT
Alignement : LB
Capitale : Vigil (9 780)
Villes notables : Château-Firrine (540), Vellumis (12 340)
Dirigeant : le seigneur-guetteur Ulthun II, porteur du
Bouclier brisé d’Arnisant
Gouvernement : dictature militaire
Langues : commun, varisien
Religions : Gorum, Iomédae
Il y a plus de mille ans, le Taldor lança la Croisade
Étincelante pour lutter contre les forces des ténèbres qui se
rassemblaient sous la bannière de Tar-Baphon, le Tyran qui
Murmure. Pendant cinq cents ans, ce roi-sorcier dépravé
régna sur le centre de l’Avistan. Il unit les tribus sauvages
de Belkzen et s’empara de l’Ustalav dont il fit un domaine
hanté. Des guerriers vinrent de toutes les provinces de
l’empire dans l’espoir d’endiguer la marée de folie qui
submergeait le nord. Ils se rassemblèrent en une immense
armée faite de différentes factions, toutes désireuses de
vaincre et de détruire Tar-Baphon. L’armée de soldats
étrangers réquisitionna la ville de Vellumis, en Ustalav,
pour servir d’avant-poste contre les forces du roi-sorcier.
Pendant vingt-six ans, l’armée du Taldor, aidée des nains
de Kraggodan et des chevaliers d’Ozem, se fraya lentement
un chemin jusqu’au Gibet, la capitale de la liche. Et les
forces du Tyran qui Murmure et de la Croisade Étincelantes
se heurtèrent lors d’une bataille titanesque devant la ville
pourrissante. Au moment crucial, Arnisant, le général
taldorien de la croisade, emprisonna Tar-Baphon sous la
tour qui se dresse au cœur de la cité maléfique. Mais cette
victoire lui coûta la vie.
Quand la Croisade Étincelante se termina officiellement,
en 3828, le Taldor assigna des forces à résidence dans toute
la région afin de garder un œil sur les ruines hantées du
Gibet et de surveiller la prison de la liche. Il nomma cette
province Dernier-Rempart, la dernière défense contre le
plus grand mal que l’humanité ait connu.
Quand le Chéliax se sépara du Taldor, Dernier-Rempart
choisit de garder sa neutralité en prétextant que son devoir
sacré exigeait qu’il reste à l’écart des conf lits politiques.
Le Chéliax accepta mais le Taldor contesta cette décision.
Pourtant, l’empire affaibli ne put pas se permettre de
prendre des mesures contre sa lointaine colonie. Cet acte
trancha officiellement les liens de Dernier-Rempart avec les
puissances étrangères et il devint une nation à part entière.
Depuis sept cents ans, Dernier-Rempart est gouverné
par une lignée pratiquement ininterrompue de seigneurs-
guetteurs remontant au général Arnisant. Dernier-Rempart
entretient de bonnes relations avec le Nirmathas, son
nouveau voisin méridional, mais il doit toujours faire face à la
menace des sauvages humanoïdes qui occupent la forteresse
de Belkzen et aux dangers que posent les morts-vivants qui
rôdent encore en Ustalav. Le seigneur-guetteur Ulthun II est
un jeune homme plein d’ambitions qui pense renforcer ses
frontières et peut-être même les agrandir. Ce chef célibataire
Atlas des Nations
3
de dix-neuf ans a déjà fait ses preuves au combat et est très
populaire auprès de son peuple. Il n’est donc pas surprenant
qu’une file de prétendantes s’étire parfois jusqu’au-delà des
murs du château de Haut-guet, à Vigil.
Les gens de Dernier-Rempart sont un peuple courageux.
Et bien qu’ils vivent dans l’ombre de grands périls, ils
accueillent chaleureusement les étrangers, en particulier
ceux qui viennent les aider à tenir leurs lignes. Ces derniers
temps, le nombre de chevaliers errants et d’aventuriers
en quête de gloire qui viennent à Dernier-Rempart a bien
diminué, en grande partie à cause de l’appel aux armes que
le Mendev a lancé contre les hordes grouillantes de démons
de la Plaie du Monde. À Vigil les gens s’inquiètent de plus
en plus à l’idée de n’avoir peut être pas la force de retenir les
hordes des orques de Belkzen si les choses continuent ainsi..
Druma, Kalistocratie de
LE PARADIS RELIGIEUX DES MARCHANDS
Alignement : LN
Capitale : Kerse (18 300)
Villes notables : Detmer (8 200), Cimier (5 600 nains),
Macridi (3 200)
Dirigeant : grand prophète Kelldor
Gouvernement : oligarchie mercantile
Langues : commun, nain
Religions : Prophéties de Kalistrade, Torag
Le pays reculé et moutonnant de Druma abrite les mines
de gemmes et de métaux précieux les plus productives
d’Avistan. Ses dirigeants, fidèles aux Prophéties de
Kalistrade, possèdent donc une grande inf luence sur
la politique et les affaires de toute la région de la mer
Intérieure. Les Prophéties sont les écrits des rêves d’un
mystique excentrique du début de l’âge de l’Avènement.
Elles imposent une routine personnelle selon laquelle le
pratiquant s’habille uniquement en blanc, porte des gants
pour éviter tout contact physique avec les gens étrangers
au culte, et se plie à certaines interdictions sexuelles et
diététiques.
Les fidèles de la doctrine des Prophéties de Kalistrade doi-
vent prouver leur valeur aux yeux de l’ordre céleste en attei-
gnant la richesse. Les seigneurs marchands de haut rang,
que l’on distingue à peine de la bureaucratie quasi religieuse
qui soutient la philosophie officielle, se parent de chaînes
d’or, de platine, et de bijoux ornés de gemmes scintillantes
pour montrer leur richesse et leur statut. Les « prophètes »
errants de Druma sont invariablement les cibles des voleurs
empressés mais les peuples du monde souterrain, eux, ne
les approchent pas car ils savent que leurs richesses indici-
bles leur permettent d’acheter des contingences magiques,
de puissants sorts de divination et d’implacables assassins.
Ces marchands couverts de joyaux se comportent donc avec
une arrogance et une témérité certaine qui leur permet sou-
vent d’avoir le dessus dans les négociations.
La diplomatie joua un rôle primordial dans l’ascension
des prophètes il y a deux mille ans, quand leur médiation
finit par unir les nains des montagnes des Cinq Rois. Les
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Pathfinder Chronicles
humains de Druma souffrirent longtemps des décrets
conf lictuels des hauts rois qui régnaient dans les forteres-
ses des montagnes et les accords de Kerse, signés en 2232
(grâce aux médiateurs aux gants blancs, fidèles de la Voie
prophétique), accordèrent l’autonomie aux humains et leur
donnèrent accès aux vastes ressources minérales des terres
au sud du lac d’Encarthan. Alors que les seigneurs nains
de la région se cantonnaient de plus en plus à leurs an-
ciennes salles sous les montagnes, les prophètes de Druma
consolidèrent leur pouvoir domestique en répandant la
doctrine des Prophéties de Kalistrade. En Druma, ils font
preuve d’ une tolérance réticente avec les membres des
autres religions et les athées avec tandis qu’ils font sim-
plement preuve d’indifférentce dans le reste du monde.
Les étrangers atteignent rarement une position inf luente
dans la bureaucratie drumienne et en affaires, les fidèles
du prophète favorisent toujours les membres de leur foi.
Les fidèles des écrits de Kalistrade ne furent pas touchés
par la destruction des prophéties déclenchée par la mort
d’Aroden ni par l’avènement de l’âge des Prédictions per-
dues. La prédiction majeure des Prophéties dit que l’heu-
re de la victoire approche et que les fidèles mobiliseront
leur richesse pour « posséder » réellement le monde. Ils
en deviendront ainsi les maîtres et atteindront une sorte
d’immortalité métaphysique. Les fidèles ne se laissent pas
arrêter par le fait que les autres prophéties se soient avérées
erronées au cours des dernières années. Ils disent mali-
cieusement que leur prophétie est séculaire, qu’elle est im-
munisée aux décrets de la magie et que c’est aux croyants
de faire en sorte qu’elle s’accomplisse. Ils disent que ce
n’est pas Aroden qui accomplit ou non les Prophéties, ce
sont les fidèles. Ils s’étendent constamment et leur empire
financier ne cesse de grandir, ce qui les rapproche chaque
jour de l’objectif ultime de leur philosophie.
Bien que de nombreux nains de Druma soutiennent la
philosophie abnégation des prophètes de Kalistrade, la
doctrine officielle dit que seuls les humains sont dignes
de l’ultime récompense de l’univers. Le statut social et la
culture n’importent pas aux marchands drumiens tant
que le fidèle est capable d’accumuler ses propres richesses
et qu’il prouve ainsi sa valeur. Même les esclaves libérés
ou en fuite peuvent suivre les Prophéties et de nombreux
réfugiés du Chéliax et de l’Isger rejoignent les champs ou
les mines de cette contrée, leur première étape sur la voie
de Kalistrade. Mais si quelques-uns réussissent à échapper
aux griffes de la pauvreté et parviennent à entrer dans l’éli-
te, la majorité des anciens esclaves ont une fortune si né-
gligeable qu’elle les emprisonne dans les rôles inférieurs
de domestiques ou de serviteurs inféodés. Beaucoup re-
joignent alors la tristement célèbre Ligue des mercenaires
tandis que d’autres quittent cette sinistre nation pour la
« plus grande » liberté offerte par les Royaumes Fluviaux.
Galt
L’ÉTERNELLE RÉVOLUTION
Alignement : CN
Capitale : Isarn (42 700)
32
Villes notables : Edme (13 600), Litran (4 900), Lisière (14 200)
Dirigeant : le citoyen Goss, président du Conseil
révolutionnaire
Gouvernement : anarchie révolutionnaire
Langues : commun, hallit
Religions : Calistria, Cayden Cailean, Érastil, Shélyn,
Norgorber, Iomédae
Lorsque le Chéliax succomba au diabolisme avec
l’avènement de la vile maison Thrune, les sages de sa
plus lointaine colonie, le Galt, hurlèrent sous l’opprobre.
Le philosophe demi-elfe Hosetter, doyen de l’académie
Torvin d’Edme, publia une série d’essais philosophiques
acrimonieux intitulés La Trahison impériale. Ces écrits
atteignirent vite les villes instables d’Andoran et même le
cœur de l’empire. Ils énuméraient les crimes des nouveaux
seigneurs du Chéliax et appelaient les habitants de l’empire
à prendre les armes pour défendre leurs idéaux. À la même
période, Darl Jubannich, le célèbre poète de Lisière, profita
de l’instabilité politique pour publier ses propres missives
dans une série de journaux appelés Du gouvernement.
Dans ces écrits, il niait le concept même de droit divin.
La sédition se répandit dans tout l’empire, s’enracina
chez les marchands mécontents d’Almas et déclencha une
rébellion ouverte à Isarn, l’ancienne capitale du Galt. À
partir de là, les rebellions se transformèrent en révoltes et
des foules en colère jetèrent à bas les vieilles institutions
chélaxiennes et condamnèrent la noblesse décadente du
Galt à la guillotine.
Seulement cinq ans après avoir aidé le Conseil
révolutionnaire, auquel il siégeait, à établir la république,
Hosetter lui même fut condamné à la hache du bourreau.
Jubannich s’enfuit en Andoran et se désengagea de
l’expérience sanglante qu’il avait déclenchée. Le Galt
tomba sous l’emprise des foules et la Révolution rouge dure
maintenant depuis quarante ans.
Le Galt a toujours été un pays farouchement indépendant.
Ce fut d’abord un allié semi-indépendant du Taldor et
un intermédiaire avec les nations sauvages des Royaumes
Fluviaux avant de devenir la province la plus à l’est de l’ancien
empire du Chéliax. Quand le Galt tomba sous l’empire
du Chéliax lors des conquêtes du Pondéré, peu de nobles
décadents d’Oppara pleurèrent sa perte, le considérant
simplément comme le pays le moins barbare des sauvages
Royaumes Fluviaux, un endroit où les voleurs et les brigands
respectables se retiraient. Loin de la frontière de Couronne
d’Ouest, le Galt devint célèbre pour son absence de lois et
de morale, un véritable aimant pour les artistes, les libres-
penseurs et les sages peu orthodoxes. Le Galt a toujours été
un pays passionné, et cette nation, autrefois connue pour
ses habitants au sang chaud, n’est plus connue aujourd’hui
que pour le sang qui y coule.
Depuis l’exécution d’Hosetter, aucun gouvernement
n’est resté au pouvoir plus de quelques années. De temps
à autres, un tyran ou un patriote prend la tête du Conseil
révolutionnaire mais son règne est toujours de courte

durée car les luttes intestines et les trahisons condamnent
systématiquement les dirigeants à une exécution publique
devant une foule surexcitée. Seuls les juges masqués qui
président aux procès pour l’exemple possèdent un pouvoir
durable car leur anonymat les protège de la vengeance. À
l’origine, la révolution naquit d’un idéalisme politique qui
devait permettre de se servir des nobles chélaxiens comme
boucs émissaires pour justifier les problèmes économiques
et sociaux du royaume. Mais les nobles ont disparu depuis
longtemps, dans les Royaumes Fluviaux, en Andoran ou
sous la guillotine. L’ancienne ferveur révolutionnaire et la
soif de sang demeurent mais les aspirations du passé ont
fait place à d’amères récriminations et à des tentatives sans
fin visant à punir les responsables des malheurs actuels du
pays. La révolution a ruiné les trésoreries du Galt, détruit
ses universités et trahi son peuple. Aujourd’hui, il ne reste
rien hormis la haine, la méfiance, la peur… et l’infatigable
guillotine.
Les voisins du Galt observent leur ancien allié avec
crainte et appréhension. Ils ont peur que les soulèvements
populaires ne franchissent leurs frontières. L’Andoran, qui
survécut à une révolution inspirée par les mêmes penseurs et
la même situation politique, se méfie tout particulièrement
des évènements qui secouent le Galt. Le pays possède
Atlas des Nations
3
une vaste armée stationnée sur la frontière entre les deux
nations, au niveau de la forêt de Verduran et de la vallée des
Cinq Rois. L’Andoran fut submergé de réfugiés pendant les
premières décennies qui suivirent le coup d’état au Galt, et
il refuse aujourd’hui de laisser entrer les Galtais, hormis les
membres les plus riches et les plus importants de ce pays,
population qui s’avère de moins en moins nombreuse. Dans
les Royaumes Fluviaux voisins, en particulier au Gralton,
au Pitax et au Mivon, les nobles galtais tombés en disgrâce
rassemblent des armées de mercenaires pour piller leur
pays dans l’espoir de renverser le Conseil révolutionnaire et
reprendre leurs manoirs abandonnés.
Les étrangers ne pénètrent au Galt que dans des cas
d’extrême urgence ou éperonnés par l’appât de vastes
sommes d’argent. Beaucoup de nobles, de marchands et de
prêtres galtais ont quitté leurs demeures en toute hâte et
abandonné de formidables trésors et reliques, ou même des
membres de leur famille. Les plus riches de ces infortunés
engagent des mercenaires pour récupérer ce qu’ils ont
perdu tandis que les autres n’ont que leurs suppliques pour
gagner l’aide de gens bienveillants. Le chaos incomparable
provoqué par quarante ans de révolution offre de grandes
opportunités aux aventuriers prêts à risquer leur tête… au
sens propre du terme.
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Pathfinder Chronicles
Geb
LE DOMAINE DES MORTS
Alignement : LM
Capitale : Méchitar (42 000)
Villes notables : Requiem (4 850), Yled (119 200)
Dirigeant : Geb (fantôme bloqué sur Golarion jusqu’à ce
qu’il soit persuadé de la mort de Nex)
Gouvernement : dictature mort-vivante
Langues : osirien, kéléshite
Religions : Néthys, Urgathoa, Zon-Kuthon
Aux derniers siècles de l’âge du Destin, deux rois-
sorciers immortels nommés Nex et Geb s’engagèrent
dans une guerre arcanique dévastatrice qui engloba toute
la côte est du Garund pendant un millier d’années. Le
roi-sorcier du sud, un nécromancien osirien maléf ique
appartenant à une maison noble exilée, jura de survivre
jusqu’à la victoire. Et c’est ce qu’il f it, dans une certaine
mesure, en transformant sa personne ainsi que la
culture et le gouvernement du pays qui porte son nom en
morts-vivants. Car les aristocrates qui dirigent le Geb et
contrôlent son destin sont tous des morts-vivants, comme
leur souverain.
Partout au Geb, on peut voir les stygmates de la lutte
interminable avec le Nex, surtout au nord, dans la zone vide
et dévastée appelée la Désolation de mana. Presque toutes
les villes et tous les villages du Geb portent les cicatrices de
ces guerres anciennes.
Nex et Geb s’affrontent depuis l’aube de l’âge de
l’Avènement à coup d’attaques magiques vicieuses. À
l’apogée de ce conf lit, Geb utilisa une puissante magie
de souhait pour retirer toute vie des terres de Nex et
transformer son pays en une étendue désertique. Nex
riposta en déchaînant une série de cataclysmes sur le Geb
et tua des dizaines de milliers de gens. Geb se releva de
Les lois des morts
Une grande partie des lois complexes du Geb servent à réguler
la nécromancie et les morts-vivants. Les morts-vivants
dépourvus d’intelligence n’ont aucun droit et sont considérés
comme des objets tandis que ceux doués d’intelligence sont
des citoyens à part entière qui jouissent d’autant de droits
que les vivants. Les morts-vivants qui se nourrissent des
vivants disposent d’esclaves élevés dans ce but. Les lois des
morts concèdent aussi la propriété d’un cadavre à sa famille
si elle souhaite en faire un mort-vivant ou à l’État si elle ne
le souhaite pas, afin que le cadavre puisse servir le royaume.
Les étrangers qui meurent au Geb sont soumis aux mêmes
lois et les seigneurs Sanglants confisquent souvent leur
corps. Les lois des morts interdisent aussi de se servir de
l’énergie positive contre un mort-vivant. Détruire un mort-
vivant dépourvu d’intelligence est passible d’une simple
amende mais détruire un mort-vivant douée d’intelligence
est un meurtre et le coupable est exécuté, réanimé, dépourvu
d’esprit et rejoint les rangs des cultivateurs.
344
ce coup en animant les cadavres de ses sujets et en les
envoyant au nord, sous la forme d’une vaste armée de
morts-vivants.
En 576, Geb assiégea la capitale de Nex, Quantium, et
la submergea de nuages d’un jaune bilieux destinés à tuer
Nex et sa cour excentrique. Mais bien que des milliers de
gens moururent au cours de cette attaque, Nex ne f igurait
pas parmi les morts et personne ne le vit ensuite. Geb
douta de sa victoire et, pendant des dizaines d’années,
fut rongé par l’angoisse et privé du triomphe qu’il
désirait tant. En 632, ces doutes se f irent trop intenses
et le nécromancien immortel quitta ce monde lors d’un
suicide rituel.
Mais la mort ne le libéra pas de son tourment. Persuadé
que Nex avait réussi à échapper à sa vengeance, Geb revint
sur Golarion sous la forme d’un fantôme, enchaîné à ce
monde jusqu’à ce qu’il soit convaincu de sa victoire. Les pays
voisins remarquèrent la décomposition qui se répandait
hors des villes du Geb et tentèrent d’enrayer la menace à
la source. Ainsi, depuis des millénaires, le Geb est sous
l’emprise de pillages, d’assauts et de blocus navals.
En 4329, une reine pirate nommée Mastriel Slash mena
une armée composée de guerrières au-delà de la frontière
sud du Geb, dans l’espoir de mettre un terme au règne
des morts-vivants. À l’aide de quelques mots de pouvoir,
Geb transforma les envahisseurs en pierre et créa ainsi
le Champ des vierges. Ce genre de défaite est typique du
destin qui attend les ennemis de Geb mais cela n’empêche
pas les seigneurs des cours étrangères de comploter dans
l’espoir de se faire un nom en détruisant le plus vieux
seigneur de Golarion et son royaume immortel.
Depuis la disparition de l’archimage Nex, le royaume
qui porte son nom coexiste dans une paix relative avec
son voisin méridional. Le Geb utilise la nécromancie
pour toute chose, grâce à son seigneur fantomatique. Les
habitants utilisent des morts-vivants pour cultiver la terre,
ce qui permet aux vivants de rester dans les villes pour
étudier la nécromancie et se consacrer à des travaux ou des
artisanats de qualité. Ils échangent même une partie de
cette nourriture récoltée par les zombis avec le Nex contre
des composantes ou des matériaux rares.
Les Seigneurs sanglants, les mages royaux qui servent
Geb, dirigent l’ensemble des affaires quotidiennes
du pays. Ces puissants nécromanciens sont formés à
Méchitar, la capitale, mais leur inf luence s’étend dans tout
le pays. Au fil du temps, nombre de seigneurs Sanglants
sont devenus à leur tour des morts-vivants et le Geb
compte maintes goules, vampires, ombres et liches dans
sa sinistre aristocratie. Certaines castes d’esclaves existent
uniquement pour satisfaire les appétits inhumains de ces
nobles. Et pourtant, le Geb n’entre pas en guerre contre
ses voisins, offre sécurité et santé à ses habitants (vivants
comme morts) et essaye seulement d’inf luencer le monde
extérieur de manière très subtile. De nos jours, Geb se
montre rarement à son peuple et confie les rênes de la
nation à sa maîtresse dépravée, la liche Arazni, la Reine
catin du Geb.

Irrisen
L’ENCLAVE DE LA REINE-SORCIÈRE
Alignement : NM
Capitale : Trône-Blanc (24 900)
Villes notables : Cœur d’Algid (6 720), Grisbois (8 970)
Dirigeant : la reine Elvanna, quatorzième fille de Baba
Yaga
Gouvernement : monarchie
Langues : scalde, hallit
Religion : Lamashtu, Zon-Kuthon
Tous les jeunes Avistanais craignent les Sorcières blanches
du nord qui vivent dans des palais de glace et enlèvent les
enfants malfaisants au plus noir de l’hiver. Mais peu d’entre
eux savent à quel point ces peurs sont justifiées. Il y a mille
quatre cents ans, les terres qui forment Irrisen appartenaient
aux rois de Linnorm. Lors d’un hiver particulièrement
rigoureux, une horde de trolls et de fées du froid descendit
de la Couronne du Monde, menée par Baba Yaga, une
ensorceleuse incroyablement puissante venue d’un monde
lointain du Grand Au-delà. Elle s’était autoproclamée Reine
des Sorcières et dirigeait ses forces du haut d’une forteresse
mobile. Elle soumit rapidement la région, tua tous ceux qui
lui résistèrent et réduisit les autres en esclavage. Les combats
ne durèrent que vingt-trois jours et la nation d’Irrisen
naquit. L’été ne revint jamais dans ce royaume.
Étrangement, Baba Yaga ne semblait pas intéressée par la
couronne et elle installa l’une de ses filles à la tête du jeune
royaume. Tous les cent ans, la Reine des Sorcières revient
et installe une nouvelle fille sur le trône pour qu’elle règne
pendant un siècle. La règnante précédente et ses enfants
s’en vont alors avec Baba Yaga pour visiter les mondes
étranges où l’on dit qu’elle habite. La nouvelle fille se hâte
d’installer ses enfants aux postes importants. Les hommes
sont placés à la tête des troupes et protègent le royaume
tandis que les femmes gouvernent et administrent le pays,
quel que soit leur âge. Ces descendantes de Baba Yaga,
appelées les Sorcières blanches, suscitent un respect et une
obéissance proches de la vénération chez tous leurs sujets.
En revanche, il est impossible de dire si cela est dû à la
peur ou à une adoration sincère.
Les habitants d’Irrisen sont relativement isolés du reste de
Golarion. Peu de marchands traversent leur pays en raison de
son hiver éternel et les voyageurs sont rares. Les gens passent
la majorité de leurs journées à cultiver les maigres plantes
qui survivent dans ce rude climat, rassemblant du bois pour
le feu et essayant d’éviter la colère des Sorcières blanches. En
plus de ses dangers naturels, l’Irrisen abrite aussi une grande
variété de créatures féeriques malfaisantes et de nombreuses
tribus de trolls des glaces. Les Sorcières blanches estiment
beaucoup ces créatures et dans de nombreuses provinces, il
est criminel de s’en prendre à elles.
L’Irrisen a peu d’amis en dehors de ses frontières : à
l’ouest, les rois de Linnorm n’ont pas oublié la guerre
hivernale qui donna naissance au royaume et cette insulte
est encore aggravée par les pillages fréquents des fées et des
trolls qui volent leurs marchandises, leurs armes et parfois,
Atlas des Nations
3
leurs enfants. Les Seigneurs des mammouths à l’est ont
conclu une trêve précaire avec la reine actuelle mais son
règne touche à sa fin et le futur pourrait donc bien receler
de nouveaux conf lits.
Isger
L’ESCLAVE DU CHÉLIAX
Alignement : LN
Capitale : Élidir (11 900)
Ville notable : Logas (4 300)
Dirigeant : Hedvend VI, intendant d’Isger
Gouvernement : état vassal du Chéliax
Langue : commun
Religion : diabolisme, Érastil
L’Isger se trouve à la frontière entre deux mondes et possède
les routes les plus lucratives d’Avistan. D’un côté, on trouve
la Druma et les marchés exotiques du lac d’Encarthan et
de l’autre, le Chéliax, l’empire affamé qui donne sur la mer
Intérieure. Grâce aux méticuleux marchands aux gants
blancs de la kalistocratie et à leurs insatiables intérêts
commerciaux, il y a plus d’or qui circule dans les vallées
sinueuses de l’Isger que n’importe où ailleurs en Avistan.
Et il en va ainsi depuis la création de ce pays, il y a plus de
deux mille ans. C’est pourquoi l’Isger n’a jamais vraiment
connu la liberté.
La septième armée d’Exploration du Taldor pacifia la
région entre les montagnes du Ménador et des Cinq Rois
au milieu de l’âge de l’Avènement, et elle donna à ces Terres
inondées de sang le nom de ses ennemis kellides vaincus,
les Isgeris. Pendant des siècles, un baron de sang royal venu
de l’ancienne capitale Logas, achemina les chefs d’œuvres
de Cimier et les anciens artefacts elfiques des ruines
du Kyonin vers les salles du trésor impérial d’Oppara.
Alors que le Taldor se concentrait de plus en plus sur ses
problèmes internes et se coupait de ses colonies, l’Isger finit
par se trouver isolé et en désaccord avec son protecteur. La
situation finit par dégénérer lors des conquêtes du Pondéré,
quand le Chéliax se sépara du Taldor et prit l’Isger de force
pour en faire la première colonie de son nouvel empire.
Depuis, six siècles ont passé et les fortunes économiques
de l’Isger et du Chéliax sont désormais tellement liées que
l’Isger a perdu une grande partie de son identité culturelle.
L’intendant et la cour d’Élidir ne sont qu’une farce, une
aristocratie fictive manipulée par les riches familles du
Chéliax. Malgré l’affinité relative de l’Isger pour le Chéliax,
du temps de sa gloire, sa relation avec la mère patrie fut
toujours à sens unique. L’empire dépouilla l’Isger de ses
ressources il y a bien longtemps et même de nos jours,
les taxes routières sont toutes acheminées par bateau vers
Égorian et la bureaucratie chélaxienne.
Le mécontentement gronde en Isger mais contrairement
à l’Andoran et au Galt, où ces sentiments inspirèrent
des réformes politiques, les anciens nobles fortunés qui
amorcent des révoltes dans les ruelles d’Élidir le font
uniquement pour soutenir un ordre corrompu qui se soucie
peu des petites gens et encore moins du peuple d’Isger.
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Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201
Pathfinder Chronicles
’
Les esclavagistes de la mer Interieure
Si les révolutionnaires du Galt et de l’Andoran méprisent
l’esclavagisme, ce commerce très lucratif en mer Intérieure
reste l’épine dorsale de la plupart des sociétés agricoles.
Les galères aux voiles jaunes d’Okéno sont les plus célèbres
et les plus redoutées des navires esclavagistes mais
d’innombrables organisations indépendantes sillonnent les
mers avec une cargaison humaine enchaînée à leur bord.
Les pirates des Chaînes pillent souvent les Terres inondées
ou le Mwangi à la recherche de bétail humain tandis que les
anciennes civilisations comme l’Osirion ou le Taldor élèvent
leurs propres générations d’esclaves ou de travailleurs
inféodés.
Les humains de toutes races font des esclaves robustes de
grande valeur tandis que les nains et les gnomes échappent
à l’esclavagisme généralisé grâce à leur nature solitaire. La
croyance générale veut que les elfes fassent de mauvais
esclaves et causent beaucoup de problèmes tandis que les
halfelins sont très appréciés dans les villes cosmopolites
comme Absalom ou les cités du Chéliax où on les appelle,
par dérision, des anguilles. Les orques, les gnolls et les
autres races barbares pillent souvent les villages humains et
vendent leurs captifs à des esclavagistes qui font voiles vers
des ports lointains.
L’ordre officieux des Chevaliers de l’aigle de l’Andoran,
tacitement soutenu par les princes marchands de Druma,
s’oppose activement au trafic de toute créature douée
de conscience. Ils infiltrent l’Okéno et les équipages des
esclavagistes les plus actifs afin de saboter leurs opérations
et de libérer leurs captifs avant qu’ils ne soient vendus. Une
flotte mystérieuse, les Corsaires gris, patrouille sur les routes
marines afin d’essayer de réduire le trafic d’esclaves. Ils ont
connu une victoire éclatante en 4705 en coulant trois énormes
galères du Katapesh à destination de Couronne d’Ouest.
Les problèmes continuels que représentent les
humanoïdes sauvages du Bois des chants d’oiseau se
transformèrent, il y a onze ans, en guerre ouverte quand
des dizaines de tribus gobelines jaillirent de la forêt pour
piller les caravanes empruntant la route qui relie Logas à
Élidir. Ces tribus étaient dirigées par de féroces guerriers
hobgobelins jusque-là inconnus dans la région. Elles
assassinèrent des centaines de voyageurs, de marchands et
de combattants avant de tourner leur appétit vorace vers les
villes et les villages au nord des Cinq Rois.
Ces massacres furent à l’origine d’une alliance bien
improbable entre les chevaliers infernaux du Chéliax, la
ligue Mercenaire de Druma et les Chevaliers de l’aigle de
l’Andoran car tous cherchaient à protéger leurs intérêts
financiers et leurs terres. Ils ripostèrent donc férocement et
repoussèrent les pillards monstrueux dans leurs sombres
forêts lors d’une série de conf lits qui dura quatre ans et
que l’on appela les Guerres du sang gobelin. Le temps que
les combats se terminent, des milliers d’Isgériens et de
combattants étrangers furent tués et dévorés par les gobelins.
On incendia aussi une grande partie des inquiétantes
forêts entre Logas et la Keld. La plupart des gobelinoïdes
36
survivants se réfugièrent dans les grottes situées sous le
bois et la vie en Isger reprit son cours normal.
Bien sûr, les nations qui vinrent au secours de l’Isger
s’attendaient à être payées en retour et aujourd’hui, les
ressources du pays sont plus que jamais sous le contrôle de
puissances étrangères. Les étrangers partis et son armée
décimée, l’intendant Hedvend et ses hommes ne contrôlent
plus que les routes d’Isger. Les terres sauvages, constellées de
villages brûlés et de squelettes de soldats, sont abandonnées
au banditisme. Le peu d’argent qui reste aux dirigeants
d’Isger sert à pourchasser les hors-la-loi. Les agents de
l’intendant offrent des récompenses pour les chefs des
brigands et les villages qu’ils occupent. Des guerriers encore
plus désespérés qu’eux tentent donc de pacifier l’arrière-pays.
Il reste à voir si cela arrange les choses ou si cela les empire,
mais tant que cela ne touche pas les routes commerciales
reliant la Druma, l’intendant se contente de considérer les
problèmes de l’Isger comme une gêne mineure.
Jalmeray
LE ROYAUME DE L’IMPOSSIBLE
Alignement : CN
Capitale : Niswan (10 300)
Ville notable : Padiskar (8 200)
Dirigeant : Kharswan, thakur de Jalmeray
Gouvernement : état princier colonial
Langue : vudrain
Religion : Irori, élémentalisme, demystérieuses religions
orientales
Bien qu’il ait quitté depuis longtemps la nation qui porte
son nom, le roi-sorcier Nex vécut si longtemps que les
histoires de ses exploits et de son audace atteignirent la
côte est du Garund et se répandirent même au nord, en
Varisie et au-delà. Il y a environ quatre mille ans, selon
la légende, d’étranges bateaux s’amoncelèrent à l’orient et
envoyèrent un large détachement à Quantium, le port de
Nex. Ce cortège d’acrobates, de danseurs, de mystiques et
d’éléphants formait la cour ostentatoire de Khiben Sald, le
plus grand maharaja de l’empire oriental du Vudra.
Ces curieux étrangers (à l’époque absolument inconnus
en mer Intérieure) s’installèrent à la cour de Nex et la
culture vudraine inf luença les arts et la mode du pays
du roi-sorcier. Et cet orientalisme persiste encore de nos
jours. Pendant la dizaine d’années que Khiben Sald et
ses gens passèrent au Nex, ils habitèrent dans les forêts
montagneuses de l’île de Jalmeray, au large de la côte est du
Nex. Et Nex lui même décréta que cette île appartiendrait
désormais officiellement au Vudra.
La cour itinérante de Khiben Sald érigea des douzaines
de temples en l’honneur de ses dieux étranges. Ils attirèrent
une grande variété d’élémentaires, jusque-là inconnus,
afin d’augmenter les charmes et la beauté naturelle, déjà
considérable, de l’île. On dit que c’est le maharaja et sa cour
qui importèrent le culte d’Irori en mer Intérieure et bien
que leur séjour fût bref, ils eurent une immense inf luence
sur le Nex, le Katapesh et Absalom. La lointaine Vudra

devint partie intégrante de la sphère régionale et l’on vit
régulièrement des bateaux marchands, des prophètes et
des explorateurs sur l’océan Obari. Quand Khiben Sald
finit par rentrer chez lui, il ne laissa derrière lui qu’une
poignée de magnifiques monuments et de génies soumis
comme trace de son passage à Jalmeray.
Quelques siècles plus tard, Nex lui même quitta Golarion
et abandonna son royaume magique à un futur incertain.
Au bout d’un certain temps, une faction de magiciens
dogmatiques, les archiseigneurs de Nex, prit la tête de
Quantium. Ils suivaient les écrits d’un probable journal
apocryphe qui contenait des incantations profanes et des
révélations, prétendument rédigés par le mage fondateur
du pays et conservés par ses fidèles. Les archiseigneurs
gouvernèrent le Nex pendant des siècles avant que leurs
dissensions internes ne finissent par leur valoir les foudres
des habitants du pays, pourtant tolérants, et qu’ils ne soient
exilés. Humiliés, ces magiciens décidèrent de traverser
l’océan Obari pour atteindre des terres inexplorées mais
s’arrêtèrent sur l’île de Jalmeray et s’en servirent comme
d’un poste avancé pour inf luer subtilement sur les affaires
de leur pays.
Incapables de tenir tête aux loyaux génies de Khiben Sald
et méfiants à l’égard d’une étrange magie découverte du
centre de l’île, les archiseigneurs scellèrent les anciennes
ruines vudraines et fondèrent leur propre colonie. Ils
devinrent une puissance régionale qui inf luença non
seulement le Nex mais aussi le Qadir, le Taldor et le
Katapesh. Les apprentis des premiers archiseigneurs de
Jalmeray se répandirent dans tout l’Avistan et bâtirent
des écoles de magie selon les anciennes méthodes de leur
maître disparu. Ils implantèrent donc leur style particulier
sur tous les continents.
Puis, en 2822, des vaisseaux étrangers apparurent à nouveau
sur l’Obari et jetèrent l’ancre dans le port en ruine de Niswan.
Des centaines de rajahs vudrains débarquèrent à Jalmeray et
s’interrogèrent sur l’audace qui poussait les archiseigneurs à
pervertir les changements que Khiben Sald
avait apportés à l’île. « N’était-il pas le plus
grand maharaja de Vudra ? demandèrent-
ils. N’habitait-il pas sur l’île de Jalmeray
à la demande de Nex lui-même ? » Les nobles vudrains
montrèrent des documents généalogiques improbables mais
apparemment authentiques qui prouvaient leur filiation
avec Khiben Sald et invitèrent calmement les archiseigneurs
à quitter l’île. Quand les mages guindés refusèrent, les
rajahs convoquèrent une armée de marids provenant des
profondeurs marines. Des tempêtes balayèrent l’île sans
répit et coulèrent tous les bateaux des archiseigneurs, sauf
un. Plus de mille ans après le départ du maharaja Khiben
Sald, l’île de Jalmeray appartenait à nouveau au Vudra.
Les nobles vudrains descellèrent immédiatement
leurs anciens monuments et réveillèrent à nouveau leurs
gardiens. En quelques dizaines d’années, ils bâtirent
d’importants monastères sur l’île et répandirent la parole
d’Irori, offrant de nouvelles disciplines physiques et
mentales venues du lointain orient. Tous ceux qui pouvaient
Atlas des Nations
3
survivre au voyage étaient invités à se rendre à Jalmeray
et à relever des défis apparemment insurmontables. Ceux
qui réussissaient étaient ensuite acceptés dans l’un des
trois monastères pour développer leur maîtrise physique
et étudier une magie de l’esprit inhabituelle.
Ces défis existent toujours, plusieurs siècles plus tard, et
ceux qui sont prêts à affronter un djinn à la course, à lutter
contre un dao et à faire assaut d’esprit avec un effrit peuvent
entrer dans les ordres monastiques de Jalmeray pour
apprendre les arts secrets du peuple lointain. Peu d’habitants
de la mer Intérieure comprennent ces disciplines étranges
et encore moins ceux qui les enseignent, mais les fidèles
du Royaume de l’Impossible suscitent le respect de tous les
pays de la mer Intérieure… à défaut de confiance.
Katapesh
LE BAZAR DU BIZARRE
Alignement : N
Capitale : Katapesh (212 300)
Villes notables : Okéno (13 700), Solku (4 900)
Dirigeant : les Maîtres du pacte du Katapesh
Gouvernement : ploutocratie anarchique dirigée par des
ligues marchandes inhumaines sans visage
Langues : kéléshite, osirien, commun, tianais, vudrain
Religions : Abadar, Sarenrae, Néthys, Irori
Les légendes prétendent qu’un homme peut trouver tout
ce qu’il veut sur les marchés grouillants d’Absalom mais
sur ce point, les légendes se trompent. Car bien que la
Cité au Centre du Monde puisse se vanter de posséder les
meilleurs négociants et les meilleures marchandises de
tout Golarion, il existe des objets si illégaux, si dangereux
ou si étranges qu’on ne les trouve pas là-bas. Pour ce genre
de chose, un acheteur doit se mettre en quête des échoppes
du Katapesh, le foyer des plus grands (et des plus étranges)
marchés de Golarion.
Le conseil inhumain de marchands qui dirige le
Katapesh arriva de nulle part à l’âge de l’Avènement. Il
transforma une région sauvage et désertique en un poste
avancé destiné au commerce des marchandises illicites ou
inhabituelles, ouvert à toute personne qui ose s’aventurer
dans cette communauté aride. Avec le temps, ce comptoir
se transforma en village puis en ville et enfin en une
puissante nation qui possède des liens économiques avec
tous les royaumes de la mer Intérieure.
Les membres de l’étrange classe dirigeante du Katapesh
s’habillent de vêtements f lottants recouvrant chaque
centimètre de leur silhouette effilée haute de deux mètres
vingt. Les Maîtres du pacte cachent leur visage derrière des
masques voyants qui assourdissent aussi leur voix grave et
étrange. Ils ne quittent jamais le Katapesh, peu importe la
raison, et traitent avec les pays étrangers par l’intermédiaire
d’humains ou de princes marchands alliés. Ils ne possèdent
pas d’armée et imposent très peu de lois à leurs citoyens
qui pratiquent presque tous une activité commerciale
(généralement illégale). Les aluums sont leurs principaux
protecteurs. Ce sont d’infatigables golems alimentés par les
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Pathfinder Chronicles
âmes éternellement prisonnières d’esclaves âgés. Au Katapesh,
même la vie est à vendre, et ce pays possède le marché
d’esclaves le plus lucratif et le plus varié de l’hémisphère.
Les fabuleuses marchandises du Katapesh attirent des
voyageurs venus de tout l’Avistan et du Garund et même
certains commerçants de la lointaine Vudra et du Tian Xia.
Certains viennent même d’autres plans et il n’est pas rare
de voir un gemmeur nain, un sculpteur de chair ogre et un
esclavagiste gnoll sur la même portion de rue. La politique
commerciale très laxiste de l’élite dirigeante (très présente
sur les marchés) fait en sorte que le Katapesh offre toujours
des délices et des marchandises que l’on ne trouve nulle
part ailleurs dans le multivers. Les golems des Maîtres du
pacte font respecter la seule loi de la nation : les combats ne
doivent jamais entraver le commerce.
Le pesh est peut-être la marchandise la plus dangereuse
du Katapesh. C’est un puissant narcotique dérivé du lait
tourné d’un cactus rare qui ne pousse que dans les déserts
de l’intérieur. Les drogués de tout l’Avistan et du Garund
aff luent vers les salons de pesh de la capitale pour se
vautrer dans leur vice, désastreux et fatal.
La ville fortifiée de Solku, à l’ouest du Katapesh, subit un
ignoble siège de sept ans quand des tribus gnolles surgirent
du canyon Blanc et essayèrent de réduire toute la ville en
esclavage. Les paladins de Iomédae et la milice épuisée
de la ville finirent par repousser les féroces humanoïdes
lors de la Bataille de la Grêle sanglante et, bien que les
gnolls soient toujours les bienvenus sur les marchés de
la capitale, dans l’arrière-pays, les gens s’en méfient. Les
gnolls ne se contentent d’ailleurs plus de piller les déserts
du sud de l’Osirion, de l’autre côté des montagnes, et dans
les étendues sauvages ils attaquent souvent les caravanes
et les voyageurs du Katapesh. Que leurs esclaves soient les
bienvenus sur les marchés f lorissants de la capitale en dit
long sur la nature humanitaire de la mystérieuse classe
dirigeante du Katapesh.
Kyonin
LE ROYAUME DES ELFES
Alignement : CB
Capitale : Iadara (56 340)
Ville notable : Or Vert (10 400)
Dirigeant : la reine Télandia Édasseril, la Couronne Viridienne
Gouvernement : monarchie
Langue : elfique
Religion : Calistria, Desna, Néthys, d’obscures divinités
elfiques
Le Kyonin est un magnifique royaume sauvage, d’épaisses
forêts, de clairières champêtres et de paysages magnifiques.
Bien que peu d’érudits modernes connaissent les secrets
historiques de ce pays, cela fait des milliers d’années que les
elfes y habitent. La forêt de Fiérani, au nord des Cinq Rois, est
parsemée de ruines de communautés elfiques antérieures
à l’âge des Ténèbres, une époque où les elfes entretenaient
des relations hostiles avec les humains de l’ancienne Azlant.
Juste avant la Chute, les elfes de Golarion se rassemblèrent
au Kyonin pour franchir le portail sacré de la Pierre du
38
Sovyrian. Ils abandonnèrent ce monde naturel à la barbarie
et à la destruction. Les étrangers ne savent pas où les elfes
s’en allèrent mais ils disparurent de Golarion pendant des
milliers d’années. Seuls quelques retardataires restèrent en
arrière pour veiller sur leurs royaumes abandonnés.
Au fil des siècles, nombre des elfes qui restèrent sur
Golarion s’éloignèrent de plus en plus de la culture et des
croyances de leur peuple, s’intégrant dans la société barbare
des humains. On les appela les Délaissés. Les quelques el-
fes loyaux à leurs coutumes qui restèrent se rassemblèrent
à Iadara, leur capitale enveloppée d’illusions. Dans tout le
pays, les communautés abandonnées devinrent la proie
des pilleurs d’artefact, des envahisseurs et des vandales. Au
Kyonin, il y eut tant d’artefacts elfiques pillés et envoyés vers
le sud que les elfes désespèrent de tous les récupérer un jour.
La majorité des elfes considère qu’un non elfe qui détient ce
genre d’objets insulte toute la race elfique.
Fléau des Arbres, le seigneur démoniaque autoprocla-
mé du lac Dévasté, fut la pire entité maléf ique à s’ins-
taller au Kyonin pendant l’absence des elfes. La forêt de
Fiérani vibrait de la compassion et des discours des elfes
et le démon absorba cette force vitale comme on suce la
moelle d’un os. La bête corrompit une grande partie des
bois du sud de sa langue empoisonnée. Il testa prudem-
ment les défenses d’Iadara et harcela ses protecteurs ca-
chés. À force de chercher, le démon découvrit la Pierre
de Sovyrian, un morceau bien trop appétissant pour le
laisser de côté. Fléau des Arbres corrompit certains des
gardes elf iques et tenta d’améliorer les propriétés du por-
tail pour qu’il relie Golarion aux Abysses au lieu de le lier
au refuge des elfes.
En réponse, les elfes revinrent sur Golarion lors d’une
immense procession qui dura des semaines. Des dizaines de
milliers d’elfes nettoyèrent la forêt de Fiérani de ses mons-
tres et de ses colons étrangers, rénovèrent leurs anciennes
communautés et dressèrent leurs étendards de bataille
dans ce monde à moitié oublié. Les elfes ne purent vaincre
Fléau des Arbres mais le repoussèrent dans un recoin hanté
de la forêt appelé le Roncier, un val maléfique et perverti
que les sentinelles elfes surveillent nuit et jour de peur que
le démon ne s’agite à nouveau.
Les elfes s’attendaient au pire de la part des humains
de Golarion et se préparèrent à combattre farouchement.
Mais au lieu de cela, ils découvrirent l’âge de l’Avènement
en Avistan, une ère de civilisation et de raffinement (enfin,
tout est relatif ). Persuadés de pouvoir parlementer avec les
humains modernes, les elfes décidèrent de ne pas retra-
verser la Pierre de Sovyrian mais de retourner dans leurs
anciens royaumes, en Avistan et au Garund. Leurs revendi-
cations se heurtèrent à une résistance belliqueuse par en-
droits mais ailleurs, l’ancien réseau de villes et de citadelles
elfiques revint à la vie.
Le Kyonin resta un royaume clos. Les elfes accueillent
peu d’étrangers dans leurs frontières et les étrangers ont
pour instruction de se présenter dans le petit port humain
d’Or Vert où l’on prendra des dispositions pour leur voya-
ge dans l’intérieur des terres.

Les gracieuses tours de bois et de cristal de la capitale
d’Iadara dépassent de la canopée et ses ponts comme ses
habitations sont bâtis en harmonie avec
la nature environnante. Malgré cette
façade idyllique, de grands dangers me-
nacent pourtant la capitale. Les nobles
elfiques s’agitent, frustrés de ne pas
parvenir à faire fuir la créature ma-
léfique qui se terre si près de leur
ville. D’autres pressent la reine
Édasseril pour obtenir le droit
de reconstruire d’anciens royau-
mes elfiques oubliés, éparpillés
dans tout Golarion, dans l’espoir
de rendre la suprématie aux elfes
et de restaurer leurs anciens rites
commerciaux. Mais ce sont les
drows qui représentent la plus
grande menace pour cette race.
Ils sont les vils descendants des
elfes restés sur Golarion qui
cherchèrent refuge dans les
profondeurs de la terre. Là, ils
furent changés à jamais. Les elfes par-
lent rarement des drows aux étrangers mais la peur qu’ils
éprouvent vis-à-vis de leurs cousins à la peau d’ébène est à
l’origine de la plupart des décisions prises par le Kyonin.
Linnorm, Les Terres des rois de
LE ROYAUME GLACÉ DES VIKINGS
Alignement : CN
Capitale : Kalsgard (72 080)
Villes notables : Bildt (6 730), Halgrim (26 340), Jol (9 900),
Trollheim (12 120)
Dirigeant : Sveinn Sang d’aigle, Estrid la Blanche,
Ingimundr l’indisciplinée, Opir Huitdoigts
Gouvernement : confédération de monarchies tribales
Langue : scalde
Religions : Érastil, Torag, Desna, Gorum
Les tribus vikings des royaumes de Linnorm vivent dans
les terres glacées au nord de la Varisie. Elles sont célèbres
dans tout l’Avistan pour leurs prouesses guerrières, sur les
champs de bataille comme en pleine mer. Le pays tire son
nom des quatre héros dont la saga suscita la loyauté de son
peuple belliqueux. Depuis l’aube des temps, la coutume
veut que seuls les guerriers qui parviennent à vaincre un
linnorm en combat singulier puisse régner sur les Terres
des rois de Linnorm et le peuple, avide de héros, se rallie
toujours à la bannière du vainqueur. Le pays se divise,
approximativement, en quatre royaumes concentrés
autour des capitales régionales de Jol, Halgrim, Bildt et
Kalsgard. Cette dernière est la plus grande des quatre
villes et le fief de Sveinn Sang d’Aigle, le plus puissant des
quatre seigneurs vikings.
Une immense faille invisible dans le Premier Monde
parcourt les Terres des rois de Linnorm et toute une variété
Atlas des Nations
3
de créatures mythiques habite donc dans les contrées du
nord. On trouve avant tout des dragons féeriques serpentins
appelés linnorms, mais les esprits de la
nature, les étranges trolls et les géants
sont bien plus répandus ici que n’importe
où ailleurs sur Golarion. Les esprits
femelles encapuchonnés qu’on appelle
les nornes semblent particulièrement
liés au destin de cette région. Leur
connaissance du futur en font de
bons augures pour les héroïques
rois de Linnorm, même dans un âge
où les anciennes prophéties ne sont
plus fiables.
Les terres glacées et épuisées
au nord de la forêt de Grungir ne
suffisent pas à nourrir les Ulfes
et le risque de mourir de faim
est bien réel, surtout au cœur
de l’hiver. Nombre d’adultes
bien portants évitent ce cruel
destin en rejoignant un bateau
ou une caravane marchande à
destination de terres lointaines.
Ces expéditions emportent quantité de poisson séché, de
fourrures et de vêtements de laine à vendre mais aussi
des haches acérées et des boucliers de bois rond cerclés
de fer car les vikings préfèrent la guerre et le pillage au
commerce.
Certains monarques du pays dirigent en personne
ces navires de guerre. Ainsi, Estrid la Blanche de Bildt,
conduisit quinze drakkars piller le port nidalais de Nisroch
avant de franchir le blocus chélaxien de l’arche d’Aroden
et de mouiller triomphalement à Absalom. Les victoires
à l’étranger donnent un immense prestige mais les rois
de Linnorm qui quittent leur royaume turbulent doivent
souvent faire face à d’âpres luttes politiques à leur retour.
Au deuxième millénaire de l’âge de l’Avènement, les
drakkars à la proue draconique émergèrent en force de la
mer de Vapeur pour piller les communautés du sud mais au
cours du dernier âge, les Ulfes du continent commercèrent
avec l’est jusqu’au Brévoy. Les pillards vikings semèrent les
graines et la culture des nordiques dans tous les ports de la
mer Intérieure où l’on trouve encore de nos jours des gens
pâles aux cheveux fauve.
Quand un roi de Linnorm âgé est prêt à passer dans
l’après-vie, il entreprend un voyage maritime risqué d’île
en île dans les eaux inconnues de la Couronne du Monde.
Au fil des siècles, ces voyages donnèrent naissance à la
communauté arcadienne de Valenhall dont les habitants
pensent qu’ils vivent dans un autre monde.
Mendev
LA THÉOCRATIE DES CROISÉS
Alignement : LB
Capitale : Nérosyan (64 700)
Villes notables : Égède (39 410), Kénabres (12 330)
39
Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201
Pathfinder Chronicles
Dirigeant : la reine croisée Galfrey, Épée de Iomédae
Gouvernement : monarchie
Langues : commun, hallit
Religions : Iomédae, Aroden
Au siècle dernier, des contes parlant de monstruosités
démoniaques, crachées par les lointaines étendues du
nord, se répandirent en Avistan. La Geste de Sarkoris narre la
chute d’un maléfique royaume barbare qui succomba aux
horreurs cosmiques du Grand Au-delà. La Ballade du prince
Zhakar raconte la marche courageuse d’un groupe de héros
mendéviens qui s’enfoncèrent dans ces terres perverties
par le chaos et moururent les uns après les autres en se
frayant un chemin vers le cœur de ce chancre, de cette
« plaie sur le monde ». Les pasteurs des congrégations
secouées par la mort d’Aroden s’emparèrent des chansons
et des récits qui parlaient de créatures démoniaques venues
du nord et déclenchèrent une véritable frénésie religieuse
parmi leurs fidèles.
Le clergé de Iomédae ouvrit la voie en sortant de l’ombre
de l’Église chancelante d’Aroden. Les nobles du Chéliax,
de l’Isger et de l’Andoran, face au mécontentement de
leur peuple et menacés par des hordes de mercenaires
qui parcouraient la campagne, se joignirent à l’Église de
Iomédae pour financer la Première Croisade mendévienne
en 4622. Des milliers de pèlerins remontèrent rapidement
la route du f leuve jusqu’à Chésed, traversèrent le lac des
Brumes et des Voiles et rejoignirent le Mendev.
Avant les croisades, la majorité des gens du nord ne
connaissaient pas le Mendev, ce fier royaume descendant des
exilés iobariens et des bons-à-rien. Comme le dit la chanson
qui continue d’attirer de nouvelles recrues vers la croisade,
le dernier prince de Mendev mourut dans les ruines de
Sarkoris, près de la fissure appelée la Plaie du Monde. Le
chaos de la frontière ouest du Mendev s’est accru de façon
désastreuse au cours des dernières décennies. La perte de
Drézen, en 4638, déclencha la Seconde Croisade. Certains
érudits pensent qu’elle attira tant de vertueux Chélaxiens
hors de l’empire que la diabolique maison Thrune s’empara
de l’empire sans rencontrer de véritable opposition.
Aujourd’hui, les étrangers qui rejoignent la guerre
sainte contre le chancre qu’est la Plaie du Monde sont
plus nombreux que les Mendéviens qui furent mis de côté
et traités comme une classe inférieure par les nouveaux
habitants du pays. En théorie, les croisés suivent la plus
grande d’entre eux, la vertueuse reine Galfrey, Épée de
Iomédae, une duchesse chélaxienne née au Mendev et
entraînée à l’escrime Aldori. En pratique, les mercenaires
et les soldats de métiers sont bien plus nombreux que
les pèlerins. Bien que les commandants et les gardes de
Galfrey s’assurent que la population récite Les Actes de
Iomédae et se concentre sur l’élimination de toute inf luence
démoniaque dans la classe inférieure iobarienne, la
brutalité et l’absence de loi rôdent non loin.
Dans le village frontalier de Kénabres, le malaise
est encore plus prononcé depuis que le vieux légat
charismatique de Iomédae, Hulmun, lança un pogrom zélé
4
40
contre les adorateurs de démons à l’aube de la Troisième
Croisade, en 4665. Depuis, des centaines de Mendéviens et
de pèlerins ont péri sur le bûcher, et les f lammes hurlantes
font écho à la passion des plus fervents zélotes du Mendev.
Le gouvernement de Galfrey ne fait rien pour mettre un
terme à la torture et aux exterminations et préfère se
concentrer sur les problèmes militaires au Sarkoris.
Nérosyan, la capitale du Mendev, était autrefois un port
pirate issien et, malgré la présence de paladins, de prêtres
et de saints hommes, ce village frontalier garde une partie
de son caractère rebelle. Entre l’ouest de la capitale et
Storasta, le f leuve traverse la région pervertie par la Plaie
du Monde. Les gardes du port montent donc une garde
vigilante car d’inimaginables horreurs émergent parfois
des profondeurs du f leuve.
Le long de la frontière avec le Sarkoris, un chapelet de
forteresses, portant le nom des généraux tombés dans la
Plaie du Monde, surplombe le cours sinueux du f leuve et
abrite des combattants aguerris. Tour à tour, ces combattants
défendent le Mendev contre les rejetons de l’enfer qui
émergent de la Plaie et mènent des missions suicides au
cœur de ce chaos pour tenter d’enrayer le mal à la source.
Lentement mais sûrement, le chaos issu de la Plaie du
Monde pervertit la réalité, dévore Golarion et répand son
inf luence de plus en plus loin vers le sud. Une ligne de
menhirs incrustés de runes, les pierres de garde, empêche
la plupart des démons de se répandre et d’inf luencer les
terres alentours. Mais les pierres doivent être entretenues
à l’aide de prières et de rituels, et les démons venus de la
Plaie et leurs serviteurs les attaquent sans relâche.
Tôt ou tard, les pierres de garde tomberont. Les Iomédaens
en sont à leur Quatrième Croisade et les royaumes dévoués
au bien sont à court de héros. À moins que quelque chose
ne change rapidement, la Plaie du Monde recouvrira
bientôt tout l’Avistan.
Molthune
LES EXPANSIONNISTES TERRITORIAUX
Alignement : LN
Capitale : Canorate (27 450)
Villes notables : Éranmas (11 970), Fort Bélier (2 200)
Dirigeant : gouverneur impérial Markwin Teldas
Gouvernement : oligarchie militaire
Langues : commun, varisien
Religions : Iomédae, Abadar, Érastil
Quand le Chéliax s’effondra à la mort d’Aroden, nombre
de territoires de l’empire se révoltèrent. Le Molthune
fut parmi les premiers. C’était une énorme province qui
s’étendait des montagnes de Ménador, au sud, jusqu’à
la frontière de Dernier-Rempart, au nord. La perte du
Molthune affaiblit encore un peu l’empire blessé et donna
des idées à d’autres provinces comme le Galt et l’Andoran
qui se libérèrent du Chéliax.
Malheureusement, le nouveau pays ne trouva pas la
paix tout de suite. Le gouverneur Kellon utilisa d’an-
ciennes cartes du territoire pour délimiter ses frontières

et essaya de restaurer rapidement l’ordre chez son peu-
ple. Malgré ses tentatives, les indépendantistes de Bois-
Vorace refusèrent de se soumettre à ses lois. Ils essayèrent
de rompre avec les anciennes traditions et leur rôle de
serviteurs inféodés. Les actes de sabotage dans les divers
camps de bûcherons de la région débouchèrent sur une
rébellion ouverte et, en 4655, les rôdeurs de Bois-Vorace
proclamèrent la naissance de leur propre nation, le
Nirmathas. Couvert de honte, son on autorité sapée, Kellon
résilia sa charge et disparut.
Les dernières années virent passer six
nouveaux gouverneurs, chacun issu de
l’armée molthunienne, et le royaumeyaume
connut divers degrés de guerree avec
le Nirmathas. Bien qu’aucun gou- ou-
verneur n’eût réussi à intimider er
le Nirmathas, le dirigeant actuell
du Molthune, Markwin Teldas,
ordonna la construction d’une
nouvelle forteresse sur la fron-
tière nord af in de lancer des
offensives plus importantes.
Fort Bélier (ainsi nommé en rai--
son des tentatives répétées des es
pillards pour détruire sa porte prin-
cipale) sera bientôt terminé, cee qui
présage une hausse des conf lits entre les deux
nations belligérantes.
Les habitants du Molthune se divisent en deux catégo-
ries : les citadins et les paysans. Les citadins vivent pres-
que tous à Canorate, la capitale, ou à Éranmas. Ce sont
des « citoyens impériaux » et ils ls peuvent donc partici-
partici
per au gouvernement, faire commerce avec l’étranger et
se déplacer librement dans le pays. Le reste de la popu-
lation est constitué de paysans. Ces serviteurs inféodés
cultivent les vastes champs des plaines centrales et ac-
complissent la plupart des travaux qui alimentent l’éco-
nomie du Molthune. Bien que nombre de paysans détes-
tent leur statut, la plupart d’entre eux sont f iers de leur
travail car ils considèrent que c’est une part d’un tout qui
permet au Molthune de préserver ses traditions tout en
se forgeant un futur basé sur l’indépendance. Le gouver-
neur Teldas a lancé récemment une proclamation qui dit
que tout paysan servant cinq ans dans l’armée gagne le
statut de citoyen. Bien que cette déclaration soit très po-
pulaire auprès des masses ouvrières, l’élite la considère
comme une abomination. Teldas espère que l’augmenta-
tion du nombre de soldats lui permettra de reprendre le
Nirmathas et de faire taire ses détracteurs.
Mwangi, L’étendue du
LES JUNGLES SAUVAGES
Alignement : N
Capitale : aucune
Villes notables : Baie Sanglante (5 280), Jaha (5 600), Kibwe
(3 800), Mzali (36 900), Nantambu (14 500), Osibu (9 800),
Ruines de Kho (inconnue), Senghor (26 430), Usaro (8 790)
Atlas des Nations
3
Dirigeant : aucun
Gouvernement : innombrables chefs de tribus, royaumes
perdus, groupes nomades inorganisés et un roi gorille
enragé
Langue : polyglotte
Religions : chamanisme, culte des ancêtres, Angazhan
(seigneur démon des bête
bêtes), Gozreh
Certaines des ruines les le plus anciennes de Golarion,
sont éparpillées dans les jungles intérieures du Garund
fissurées par de puissantes racines et érodées
par le ppassage des millénaires. L’origine
des tri
tribus isolées dont ces forêts et
éte
ces étendues sauvages portent le nom
remo
remonte à des royaumes oubliés et des
nat
nation perdues, mais ces peuples ont
con
connu une telle déchéance depuis
le
leur apogée que leur gloire passée
es
est un mystère, non seulement
p
pour les étrangers, mais aussi
p
pour eux.
Il n’existe pas de carte précise
de l’i
l’intérieur du Garund et les tribus
de Mw
Mwangi, d’elfes ou d’autres ethnies
moins définies ne tracent pas de
frontières. Cert
Certains groupes nomades parcourent
les jungles et les
l vallées sans jamais s’installer.
Dans ces étendues sauvages dépourvues de routes,
certains lieux attirent des esprits malveillants, des colonies
de plantes intelligentes, ddes cultes de zombis juju et d’autres
dangers similaires. Les g gens doués de bon sens, indigènes
comme explorateurs,
explorateurs les éévitent donc soigneusement.
Les explorateurs chélaxiens s’aventurèrent au Mwangi
sous le règne de Haliad I, le prince expansionniste. En
Sargave, il établit une colonie qui existe encore de nos
jours (de façon précaire). Des siècles plus tôt, la société
Aspis établit un avant-poste dans le port de Baie sanglante,
à l’embouchure du puissant f leuve Vanji. Ses agents s’en
servirent de base d’opération pour pénétrer à l’intérieur du
Mwangi et exploiter ses ressources apparemment infinies.
À l’époque, ce que nous appelons la mer de la Fièvre, à
l’ouest du Garund, était plus calme. Les parias Mwangi
et les seigneurs pirates exilés cohabitaient (presque)
pacifiquement dans les îles des Chaînes mais ils ne
formaient pas encore une véritable menace navale. Les
quantités de richesses qui quittaient la baie Sanglante et
Éléder attirèrent de plus en plus de pirates et l’apparition
de l’Œil d’Abendégo, au début de l’âge des Prédictions
perdues, coupa les colonies du reste du monde.
Les histoires des premiers négociants et explorateurs
du Mwangi atteignirent tout de même les oreilles des
marchands opportunistes du nord, celles des chasseurs de
trésors avides de sensations et celles des Éclaireurs. Ces
histoires parlaient de cités perdues et de rois gorilles, de
religions qui étaient déjà vieilles quand la Pierre-Étoile
tomba et de richesses comme on n’en rêve même pas dans
les terres civilisées du nord.
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Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201
Pathfinder Chronicles
Les histoires parlent de Jaha, la cité en ruine au cœur des
jungles du nord, une ville faite de forteresses en terrasses et
de cours irrégulières. Les mystiques de Lirgen qui lisaient
dans les étoiles parlaient de Jaha dans leurs prophéties et
leurs dogmes, et ils reconnaissent l’importance de ces
ruines dans le passé comme dans l’avenir. Après que l’Œil
d’Abendégo détruisit Lirgen et la plupart de ses théocrates
orthodoxes, une faction dissidente d’astrologues lirgeniens
mena un groupe de réfugiés à Jaha. À coups de hache et
d’épée, les Lirgeniens pacifièrent les primitifs dégénérés qui
habitaient la ville avant d’arracher la structure en ruines aux
griffes de la jungle. La caste dirigeante de Jaha, xénophobe
et de plus en plus instable, érigea il y a peu des dizaines
d’énormes repères de pierre dans un but inconnu.
À des kilomètres au sud de Jaha, on trouve le dangereux
lac Ocota, demeure de mystérieuses bêtes aquatiques venues
des temps anciens. Ces prédateurs au long cou parcourent
parfois les nombreuses rivières du Mwangi et dressent leur
tête garnie de dents acérées au bout de leur cou serpentin
pour arracher des proies aux ponts des navires ou aux
berges des rivières. Une ville monolithique en ruine, Usaro,
se trouve sur la côte sud du lac. C’est le siège du puissant
roi au Dos argenté, le féroce monarque d’une société de
singes intelligents et assoiffés de sang appelés les rejetons
d’Angazhan. Le roi, le dernier descendant d’une longue
4
42
lignée de gorilles éclairés, est le serviteur terrestre le
plus révéré du seigneur démon des bêtes. C’est un danger
incommensurable pour tous les humains du Mwangi,
indigènes ou autres.
Les salles du trésor du roi au Dos érgenté comportent
d’inestimables richesses volées aux tribus et aux ennemis
vaincus, mais la plus grande fortune de tout le Mwangi
se trouve sans aucun doute dans les fabuleuses ruines de
Kho, une citadelle volante de la civilisation des Rivains qui
s’écrasa à l’âge du Destin. Presque toutes les expéditions
menées dans ces ruines (mentionnées dans plusieurs
anciens textes osiriens et visitées par au moins un héros
gebbite) se terminèrent de façon tragique et seuls quelques
explorateurs en revinrent. Ils parlèrent de rampes
gigantesques qui s’élèvent autour de Tours démesurées,
d’amphithéâtres brisés en de verre couleur émeraude et
de machines gigantesques bourdonnant encore d’énergie
antique. Tous ceux qui pillèrent Kho furent victimes d’une
malchance imprévue, tous, sans exception. La plupart
d’entre eux finirent même par en mourir, malgré une vie
empreinte de prudence. Mais la légende des artifices rivains
est telle que même la perspective d’une mort certaine
n’empêche pas les plus désespérés de partir à sa recherche.
Au sud du lac Ocota, derrière les collines hantées de
Bandu, la jungle Hurlante ressemble à une vague de

terreur verte ondulant à l’horizon. Cet entrelacs meurtrier
d’arbres gigantesques et de plantes intelligentes tueuses
d’hommes tire son nom des cris de millions de singes
qui vivent dans les feuillages. Dans toutes les directions,
on entend cette cacophonie à des kilomètres de distance
et la plupart des voyageurs discernent les hurlements
avant même d’apercevoir la forêt. La communauté la plus
importante de la jungle Hurlante se trouve à Osibu, sur le
site du puits de Némésis dans lequel l’Éclaireur Durvin
Gest jeta la fameuse Lentille de Galundari.
En bordure sud des jungles se trouve Mzali. C’est la plus
ancienne ville en ruine du Mwangi et c’est de loin la plus
peuplée. Il y a une centaine d’années, la population de la
ville explosa quand des pèlerins venus de tout le Mwangi
vinrent voir un phénomène étrange de leurs propres
yeux : les sorciers-docteurs d’une étrange religion, à la fois
d’une nouveauté attirante et d’une ancienneté incroyable,
présentèrent les restes momifiés de Walkéna, un jeune
prince de la société mythique originelle du Mwangi. Cela
fait trente ans que la cruelle momie du garçon est revenue
à la vie et qu’elle dirige son culte. Ses ordres plongent
ses fidèles dans une rage sanguinaire contre les colons
de Sargave et tous les étrangers du Mwangi. Depuis son
réveil, la guerre ouverte est devenue la règle.
Nex
LE MÉMORIAL AU ROI-SORCIER PERDU
Alignement : N
Capitale : Quantium (60 000)
Villes notables : Écanus (23 400), Œnopion (8 900)
Dirigeant : le conseil des Trois et des Neuf
Gouvernement : bureaucratie dirigée par un conseil
d’élus de différentes factions politiques et arcaniques
Langues : osirien, kéléshite, commun, vudrain
Religions : Néthys, Abadar, Pharasma, Lamashtu, Irori,
Norgorber
L’âge du Destin a donné naissance à d’innombrables sommités
qui laissèrent des marques indélébiles dans l’histoire, comme
Azghaad, le premier pharaon de l’ancien Osirion, ou Belkzen,
le héros orque qui conquit la citadelle naine de Koldukar. En
ces temps anciens, Aroden lui même était encore un mortel
et parcourait l’Avistan, et chaque siècle semblait donner
naissance à sa propre légende. L’une des plus grandes de ces
légendes naquit sur la côte est du Garund, dans l’ancienne
cité-état de Quantium. C’était un roi-sorcier doué d’un talent
magique sans égal, d’une créativité insoupçonnée et d’un
génie hors du commun. Ce conquérant se nommait Nex et
l’héritage de cet archimage perdure encore de nos jours, à
travers la nation qui porte son nom.
Le Nex possède les villes les plus raffinées et les plus
cosmopolites de la côte est du Garund. Quantium, sa
capitale, rivalise avec l’extravagante Oppara du Taldor et
la Sothis de l’époque des légendaires roix-dieux d’Osirion.
Les rues chaotiques de la ville sont couronnées de palais
monumentaux, de tours infinies, et sont bordées de
jardins suspendus, de labyrinthes à ciel ouvert et de souks
Atlas des Nations
3
bourdonnants d’animation. Des statues abîmées de Nex
et des anciens héros qui voyagèrent avec lui et l’aidèrent
à forger son royaume dominent la ville du haut des toits
et des balcons : elles rappellent constamment qui fonda
Quantium et sa nation.
En son temps, Nex parcourut le monde et le Grand Au-
delà. Il établit d’importantes doctrines magiques encore
inf luentes de nos jours et contribua à l’enrichissement
de son pays grâce à ses aventures et à une utilisation
judicieuse de sorts du domaine des souhaits. Les ambitions
territoriales de Nex finirent par le mettre en conf lit avec
un autre seigneur de guerre et magicien du sud, Geb, un
génie calculateur, héritier d’une riche tradition magique
liée à une colonie perdue de l’ancien Osirion.
Le conf lit entre Nex et Geb dura des siècles, car chaque
roi-sorcier étendit sa durée de vie à l’aide de cataplasmes
et d’élixirs mystiques. Lors d’un de leurs affrontements,
les travaux maléfiques de Geb ravagèrent toutes les terres
du Nex, à l’exception des villes qui bénéficiaient d’une
protection magique infranchissable. Après ce désastre, les
plantes refusèrent de pousser au Nex et depuis, ses terres
sont nues et habitées par les brigands et les descendants
des formidables créatures magiques invoquées pendant
cette période de guerre contre le sud.
Alors que la guerre s’éternisait, Nex finit par atteindre
la véritable immortalité en créant un demi-plan personnel
au niveau d’un nœud d’énergie du multivers. Le roi-sorcier
appela cet endroit le Noyau de Nex. L’archimage immortel
tailla un éclat du Noyau pour ériger une tour d’une hauteur
fabuleuse d’où il lança un siège infructueux sur Absalom.
Il créa une autre tour dans son palais de Quantium, le
mystérieux Refuge de Nex, un abri de dernier recours pour
se protéger de ses ennemis.
Nex disparut en 576, après une attaque gebbite
désastreuse qui enveloppa la capitale d’un nuage
asphyxiant et empoisonné. Certains disent qu’il mourut
lors de l’attaque, d’autres prétendent qu’il se retira tout
simplement dans son refuge et abandonna ses fidèles et le
royaume qui porte son nom. Quoi qu’il en soit, les mages
désemparés qui conservaient une portion de son autorité
parvinrent à tenir Geb en respect et depuis, le pays est
passé entre les mains de toute une série de fraternités
magiques et de cultes prétendant poursuivre l’œuvre de
l’archimage au nom des sujets qu’il laissa derrière lui. Le
conseil controversé des Trois et des Neuf représente une
tentative de consensus entre les factions diverses du Nex
et, bien que le pays soit handicapé par la bureaucratie, il
n’a toujours pas été conquis, malgré les efforts de Geb et
les pressions politiques internes comme externes.
Le Nex est organisé autour de Quantium. Depuis des
siècles, la ville attire tout un éventail d’habitants : des
magiciens ambitieux qui cherchent à perfectionner leur
art dans l’une des universités de Quantium, des extérieurs
convoqués sur Golarion par des mystiques morts depuis
longtemps, des marchands de Druma, de Jalmeray, de
Vudra et même du Tian Xia. La diversité f leurit en ville tant
au niveau des pensées, du commerce que de son inf luence et
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Pathfinder Chronicles
Quantium ne tolère guère les xénophobes. Une créature que
l’on considèrerait comme un monstre ou pire dans tous les
ports de la mer Intérieure est un simple citoyen au Nex et les
légendes prétendent que là-bas, tout est possible.
Loin dans les terres désolées à l’intérieur du Nex, les
alchimistes d’Œnopion travaillent à la création des étranges
élixirs et potions si courants dans la capitale et si importants
pour l’économie du pays. Les homuncules les plus rusés
et les plus fiables viennent d’Œnopion, qui se targue
aussi de posséder une impressionnante usine à golems et
une immense colonie de vases. Cette dernière règne sur
les miasmes du lac central et possède un esprit collectif
conscient, très utile pour lancer de puissants sorts de
divination ou pour se débarrasser des artifices défectueux,
des créatures artificielles rebelles et des ennemis d’État.
Les ruines tentaculaires d’Écanus se trouvent au sud
d’Œnopion, à trois jours de bateau de la capitale en suivant
l’Ustradi. Cette ville forteresse fut créée pour alimenter
l’effort de guerre contre le Geb et formait le cœur de
l’impressionnante armée de Nex. Des mages de bataille,
formés à la guerre et à l’évocation de combat, composaient
l’ossature de cette force mobile. Ils étaient soutenus par
de monstrueuses créatures de cauchemar crachées par
les monumentales forges à chair de la ville. Artefacts de
la taille d’une maison, créés par Nex lui même, les forges à
chair sont à l’origine d’une part importante des créatures
meurtrières qui hantent à présent les terres désolées entre
les différentes villes du pays, dans la Barrière et jusqu’aux
jungles est de l’étendue du Mwangi.
Au sud, les terres arides laissent la place à un véritable
cauchemar mouvant : un désert ravagé par la magie, à
jamais perverti par les duels arcaniques des rois-sorciers
et de leurs puissants serviteurs. Ce paysage inquiétant, la
Désolation de mana, marque la frontière changeante et
vide qui sépare les deux pays. Les dangers imprévisibles de
cet endroit et ses habitants venus d’autres mondes sont une
promesse de mort pour la plupart des explorateurs. Mais
certains exilés politiques, esclaves en fuite ou dissidents
parviennent à traverser la Désolation pour atteindre
Alkenastre, une cité-état indépendante au pied des collines
occidentales, une ville où la magie refuse de fonctionner.
La guerre contre le Geb a laissé une empreinte
éternelle sur le Nex et sa culture, mais la guerre ouverte
contre les nécromanciens du sud s’est muée en échanges
commerciaux réticents il y a des siècles et aujourd’hui, le
Nex importe la majorité de ses aliments des plantations
gebbites entretenues par des esclaves zombis. Dans la
capitale, des factions obstinées comme celles des maudits
archiseigneurs du Nex, disent que la « détente » actuelle
courroucerait le mage qui donna son nom au royaume.
Mais cela fait des siècles que Nex n’est pas apparu sur
Golarion et l’histoire se déroule très bien sans lui.
Nidal
LE SOMBRE ÉTAT VASSAL
Alignement : LM
Capitale : Pangolais (18 900)
44
Villes notables : Nisroch (24 320), Ridwan (11 400)
Dirigeant : la cour d’Umbral
Gouvernement : théocratie militaire
Langues : langue de l’ombre, commun, varisien
Religions : Zon-Kuthon, diabolisme, Desna
Quand la chute de la Pierre-Étoile plongea Golarion dans
un millénaire de ténèbres, les clans guerriers de l’ancien
Nidal implorèrent la protection de leurs dieux oubliés.
Mais leurs suppliques atteignirent les oreilles d’une entité
maléfique qui vivait dans un endroit reculé du Grand Au-
delà. Elle apprécia le malheur qui les frappait et se délecta
de leur peur des ténèbres. Cet être immortel (une puissante
entité du plan de l’Ombre appelée Zon-Kuthon) promit de
sauver les humains terrifiés de l’obscurité qui les assaillait
en échange de leur obéissance éternelle. Le soleil obscurci,
les fiers seigneurs guerriers du Nidal risquaient de voir
leur peuple s’éteindre et acceptèrent donc, échangeant la
survie de leur nation contre une éternité de servitude.
C’est ainsi que les rois du Nidal se lièrent au Seigneur
de Minuit, un lien éternel que révèlent les yeux noirs et
ternes des membres de la cour d’Umbral. Les habitants du
Nidal savent que s’opposer à la cour est synonyme de mort
et s’empressent donc d’obéir aux ordres de tous les nobles,
même les moins puissants. Bien sûr, certains aristocrates
sont plus puissants que d’autres comme le Noir Triune
de Pangolais, le sombre druide Éloiander de Ridwan
et Kholas, l’ensorceleur persuasif qui conseille la reine
Abrogail à Égorian.
Les membres éminents de la cour d’Umbral se réunissent
trois fois par an à Pangolais, la capitale isolée du Nidal qui
s’étend sous les ombres éternelles de la forêt d’Usk. Il y a si peu
de lumière qui atteint les rues pavées de Pangolais que l’on ne
distingue pratiquement pas le jour de la nuit et, sans guide,
les étrangers se perdent rapidement (et ce genre de service
requiert une somme exorbitante car les étrangers n’ont pas le
droit de parcourir les allées sinueuses de Pangolais).
La ville portuaire de Nisroch sert de façade officielle au
Nidal. Des marchands du Chéliax, de Korvosa et du nord
de la Varisie mouillent parfois à Nisroch pour commercer
ou réparer un navire endommagé. Mais les étrangers
ne restent jamais longtemps dans les ombres du Nidal
car ils trouvent son peuple inhospitalier et suspicieux à
leur égard. Dans ce pays, l’art et la musique sont interdits
et une grande partie de la culture du pays se base sur un
mysticisme ésotérique lié aux ombres et aux ténèbres. Des
rapports récents d’espions des Corsaires gris d’Andoran
précisent que les pirates de l’île des Chaînes mouillent de
plus en plus souvent à Nisroch, mais on ne sait pas ce qui
motive leurs visites ni les conséquences que cela pourrait
avoir sur les relations entre le Nidal et le Chéliax, qui se bat
constamment contre les pirates de la côte ouest du Garund.
Sur la frontière est, au pied des collines de Ménador,
la petite ville de Ridwan représente le cœur du culte de
Zon-Kuthon. Les fidèles affirment que la faille bordée de
f lammes noires et d’une fumée étouffante, sur la place
centrale, est l’endroit d’où le Seigneur de Minuit émergea

pour la première fois sur Golarion. Ce lieu sert de portail
vers les Profondes ténèbres, un gouffre particulièrement
ignoble, au centre du plan de l’Ombre. C’est de là que les
prêtres de Zon-Kuthon font venir leurs légendaires bêtes du
cauchemar. Une fois qu’elles sont suffisamment dominées
et soumises à la volonté des seigneurs d’Umbral, les ombres
servent le Nidal aussi bien dans ses frontières qu’en dehors.
Et depuis que le Nidal est tombé, il y a trois cent soixante-
dix ans, lors de la Guerre éternelle, « en dehors » désigne
souvent le Chéliax. Les mages de l’ombre de Ridwan et de
Pangolais renforcent les légions diaboliques du nouveau
gouvernement de l’empire. Pendant des siècles, après
l’humiliation de la Guerre éternelle, les habitants du
Nidal se hérissèrent devant l’occupation et l’inf luence
chélaxienne. Pendant les luttes de pouvoir qui suivirent
la mort d’Aroden, la cour d’Umbral envoya ses agents
épauler la maison Thrune qui la récompensa en retirant
les agents chélaxiens du Nidal une fois sa puissance assise.
Le Nidal est à nouveau une entité à part entière mais reste
étroitement liée aux ténèbres d’Égorian.
Nirmathas
LA FORÊT DÉCHIRÉE PAR LA GUERRE
Alignement : CB
Capitale : Tamran (9 730)
Ville notable : Skelt (5 400)
Dirigeant : le maréchal forestier Gavirk
Gouvernement : méritocratie
Langues : commun, varisien, hallit
Religions : Érastil, Gorum, Iomédae
Les gens du Nirmathas sont à la recherche d’une identité
nationale, une quête frustrée par la guerre permanente que
leur livre leur cousin méridional, le Molthune. Pendant
les années de troubles qui suivirent l’effondrement du
Chéliax, le gouverneur du Molthune déclara que le sud de
Bois-Vorace appartenait à sa nouvelle nation. Des soldats
de la capitale régionale de Canorate assurèrent la stabilité
politique mais bien vite, les habitants de la cité portuaire
de Tamran et les rôdeurs de Bois-Vorace se mirent à les
considérer comme des oppresseurs. Pendant des années,
le Chéliax dépouilla la région de ses ressources et ne leur
donna rien en échange. Quand les nouveaux mandats de
Canorate ne firent que dévier les f lux de marchandises
d’une ville vers l’autre, les promesses d’une ère nouvelle
s’évaporèrent. Ce qui avait commencé par des actes de
sabotage mineurs se transforma rapidement en une
guérilla pour l’indépendance.
Les premières années du conf lit furent marquées par le
sang et l’absence d’organisation, alors que des groupes de
bûcherons et des troupes irrégulières agissaient indépen-
damment. Tout cela changea le jour où un trappeur demi-
elfe nommé Irgal Nirmath unit une poignée de groupes
pour en faire une force importante. Il accumula les victoi-
res et de plus en plus de rebelles se rallièrent à sa bannière.
Sa légende se répandit dans tout le nord et même les com-
mandants des forces molthuniennes en vinrent à respecter
Atlas des Nations
3
sa ruse et la puissance de la Hache d’Irgal, comme furent
bientôt appelées ses forces.
Après sept ans de guerre, une frontière f loue apparut et
les rebelles déclarèrent la naissance du Nirmathas. Irgal
eut peu de temps pour apprécier les fruits de sa victoire car
il succomba sous la lame d’un assassin en 4657. Sans gou-
vernement central, le pays se trouvait en terrain mouvant.
À l’automne, les dirigeants de Tamran et de la ville fores-
tière de Skelt se rassemblèrent pour choisir un nouveau
maréchal qui puisse diriger leurs défenses et leur nation.
Le système ne changea pas et depuis, un conseil des an-
ciens choisit un nouveau maréchal tous les quatre ans en
se basant uniquement sur ses talents militaires. Certains
préfèreraient choisir leur dirigeant en fonction de ses
compétences de diplomate ou de négociateur commercial
mais l’instabilité de la région et l’animosité de son voisin
du sud ne leur autorisent pas ce genre de fantaisie.
Le maréchal actuel, Weslen Gavirk, vient de Tamran,
une cité pillée cinq fois depuis la fondation du Nirmathas.
En grandissant dans cette ville, Gavirk a développé une
méfiance profondément ancrée à l’égard du Molthune et
une grande compassion pour les victimes des attaques lan-
cées contre son pays. Gavirk dirige ses forces depuis la ville
et prépare une vaste campagne contre Fort Bélier, la nou-
velle construction du Molthune. Il espère détruire le fort
avant qu’il ne serve à envahir Bois-Vorace.
Les habitants du Nirmathas forment un peuple farou-
chement indépendant composé de bûcherons, d’artisans
et de trappeurs. L’économie de tout le pays repose sur les
ressources de Bois-Vorace et les Nirmathiens considèrent
donc la forêt comme une terre sacrée qu’il faut conserver
à tout prix. Ils sont en bons termes avec les habitants de
Varisie et ceux de Dernier-Rempart, avec qui ils partagent
le nord de la forêt. Récemment, l’ouverture d’une route à
travers le val Sanglant a permis au Nirmathas d’avoir un
nouveau partenaire commercial indépendant à l’ouest des
monts de l’Esprit. Il dispose donc d’une route essentielle
pour obtenir des armes et des produits manufacturés.
Numérie
LA TERRE SAUVAGE DE LA SUPER SCIENCE
Alignement : CN
Capitale : Pluie-d’Étoiles (32 400)
Villes notables : Château-Urion (1 240), Chésed (59 690),
Hajoth Hakados (6 780)
Dirigeant : Kevoth-Kul, le Noir Souverain de Numérie
Gouvernement : monarchie barbare
Langue : hallit
Religions : Desna, Gorum, Néthys
Le puissant f leuve Sellen prend naissance dans les lacs et
les sources des plaines arides de Numérie, le plus grand
des Royaumes Fluviaux, lieu où les autres mondes exercent
une étrange inf luence sur Golarion. Avant l’arrivée des
démons de la Plaie du Monde, la Numérie était sur le point
d’unir ses voisins pour former un vaste empire nordique
mais la chute de Sarkoris et l’horreur qui se répandit
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Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201
Pathfinder Chronicles
au nord bouleversa ses projets. Aujourd’hui, le brutal
Souverain Noir et son conseil d’ensorceleurs maléfiques
se battent pour garder les choses en ordre alors que des
inf luences extérieures menacent leur pays de tout côté.
Chez les civilisations du sud, la Numérie est surtout
connue pour ses filons de métaux célestes, d’alliages extrê-
mement rares, très utilisés pour forger des armes ou créer
des artifices magiques. L’adamantite est le plus connu de
ces alliages, mais il en existe d’autres variétés et chacune
possède ses propres propriétés et ses affinités particuliè-
res avec la magie. Le marché du plus précieux des métaux
permet à la Numérie d’exporter ses ressources jusqu’au
Geb et la réputation de « l’acier numérien » s’est répandue
jusqu’au centre du Casmaron.
Les nomades numériens ramassent les éclats du métal
étrange et les vendent dans le monde entier. Ces débris
proviennent d’une immense montagne métallique qui
tomba du ciel il y a des milliers d’années, peut être avant
l’âge des Ténèbres. Cette énorme masse appartenait à un
vaisseau venu des confins de l’outre-space et, quand il ex-
plosa au dessus des plaines de Numérie, sa destruction bai-
gna toute la région d’étranges énergies qui causent encore
de curieuses mutations à l’environnement. Le plus gros
fragment du vaisseau, ainsi que plusieurs cabines intactes,
surplombent le paysage près de la capitale de la Numérie,
Pluie-d’Étoiles, et on l’appelle le mont d’Argent.
Dans la sinistre capitale, la vie est une version barbare
et pervertie de celle menée par les cours décadentes du
sud. Les gens se droguent avec les vils liquides extraits du
mont d’Argent et des hommes de métal sauvés de l’édifice
terni patrouillent dans les rues. À Pluie-d’Étoiles, la parole
du Souverain Noir fait loi et les ensorceleurs dépravés de
la Ligue technique font respecter la volonté du cruel dic-
tateur de Numérie, aidés des machinistes à leur service.
Ceux qui obéissent aux ordres du souverain (et parfois s’en
réjouissent) bénéficient des sombres récompenses char-
nelles offertes aux conformistes tandis que les rebelles et
les rebuts de la société ne vivent que pour servir.
La tyrannie de Pluie-d’Étoiles s’étend dans tout le pays
et menace les nombreuses tribus kellides barbares qui par-
courent les plaines du nord. Bien que la plupart d’entre eux
craignent la parole du Noir Souverain, les plus rusés savent
que les légions sans peur du roi ne peuvent se trouver qu’à
un endroit à la fois, et la liberté règne partout où le Noir
Souverain ne regarde pas.
Au cours du siècle dernier, la Numérie a absorbé un
grand nombre de pèlerins et de guerriers religieux venus
des terres du nord pour participer à la croisade du Mendev
contre la Plaie du Monde. Ces voyageurs empruntent sou-
vent la Route f luviale qui remonte le Sellen depuis la mer
Intérieure jusqu’à Chésed et de là, ils rejoignent le Mendev
et la gloire de la guerre sainte.
Les pèlerins entrent en Numérie par l’imposant Château-
Urion, là où le Sellen se divise en direction de l’est et de
l’ouest. Cette récente forteresse se trouve sur les terres du
Noir Souverain mais un détachement entier de chevaliers
de Iomédae, monté sur des griffons, assure la protection
4
46
des voyageurs et s’occupe de ceux qui nécessitent des soins
médicaux ou spirituels. Lors des deux premières croisades
mendéviennes, la majorité des voyageurs empruntaient
la branche ouest du Sellen et continuaient vers le nord en
longeant la frontière hantée de l’Ustalav avant d’attein-
dre la ville de Storasta, occupée par les croisés, et enfin,
Nérosyan, la capitale du Mendev. Quand Storasta et le
f leuve qui l’entoure tombèrent sous l’inf luence de la Plaie
du Monde, les pèlerins de Château-Urion commencèrent
à partir vers l’est et le comptoir indépendant de Hajoth
Hakados.
D’Hajoth Hakados à Chésed, les pèlerins sont souvent
attaqués par des barbares de l’est de la Numérie alors qu’ils
remontent le f leuve. Mais comme ces raids représentent la
dernière épreuve avant la fin de leur quête, ils attendent
souvent ces batailles avec impatience. Et enfin, les voyageurs
atteignent la cité lacustre de Chésed, sur les rives du lac des
Brumes et des Voiles, leur dernière étape avant le Mendev.
La Ligue technique accueille les visiteurs à Chésed car
ils apportent de l’argent et, en protégeant cet aff lux de ca-
pitaux, la Numérie a bien changé au cours du siècle der-
nier. Les marchands retors de Chésed savent que nombre
de pèlerins sont des dupes et plus d’un y a perdu ses der-
nières pièces. La plupart des voyageurs se rendent en ba-
teau à Égède, leur ultime destination. Des capitaines sans
scrupules exigent souvent des prix exorbitants pour ce ser-
vice, pariant sur un excès de zèle aveugle chez les pèlerins
qui voient enfin leur but se profiler à l’horizon.
Osirion
LE PAYS DES PHARAONS
Alignement : LN
Capitale : Sothis (111 989)
Villes notables : Éto (9 740), Ipeq (12 730), Totra (52 360),
Shiman-Sekh (6 680)
Dirigeant : Khémet III, le Prince de Rubis
Gouvernement : monarchie céleste
Langue : osirien
Religions : Abadar, Néthys, Sarenrae, Lamashtu, Irori,
Pharasma, Norgorber, Rovagug
Pendant près de deux mille, ans après la chute de la Pierre-
Étoile et la création de la mer Intérieure, le chaos et la ruine
régnèrent sur Golarion. Les vieux empires s’effondrèrent
et d’étranges créatures nées des ténèbres et de la peur
rôdèrent à la surface du monde. C’était une époque de
barbarie et de terreur, un lent déclin vers l’extinction de
l’humanité. Mais celle-ci se releva dans les jungles et les
déserts de la côte sud de la mer Intérieure. L’Osirion, la
terre des dieux vivants et des pyramides monolithiques,
fut un phare de civilisation dans un monde dominé par la
barbarie. Ce fut le premier des grands royaumes humains
de l’âge du Destin.
Azghaad, un prophète de Néthys, unifia les tribus
guerrières qui vivaient le long du f leuve appelé le Sphinx
et inaugura la première dynastie pharaonique de Sothis.
La ville possède encore des statues titanesques sculptées à

son image. Les Osiriens honoraient leurs pharaons comme
des dieux vivants : ils obéissaient à tous leurs caprices et
servaient leurs ambitions démesurées. En cinq cents ans,
l’Osirion contrôla de vastes territoires en Thuvie, dans
le Rahadoum et le Katapesh modernes. Il possédait aussi
une colonie perdue qui finit par devenir le royaume de
Geb. Ce Premier âge de l’Osirion vit naître les pyramides
funéraires et les temples de vingtaines de pharaons et de
leurs serviteurs. Nombre d’entre elles n’ont pas encore été
découvertes (et sont donc encore bien défendues).
Au milieu de l’âge du Destin, des pharaons de moindre
importance et des conquérants étrangers temporaires
dirigèrent l’Osirion et érigèrent leurs propres temples
et leurs propres villes afin de laisser leur empreinte dans
l’histoire. Aujourd’hui, on a oublié la majorité d’entre eux.
Pendant cette période, l’Osirion perdit toute inf luence en
mer Intérieure et abandonna ses colonies les plus éloignées.
Quatre seigneurs de guerre rivaux, les quatre pharaons
de l’Ascension, stoppèrent le déclin de l’Osirion deux
siècles, juste avant la fondation du Taldor. Ils restaurèrent
l’inf luence de leur pays et récupérèrent leurs colonies par
la force et la ruse. Cette prospérité régénéra l’esprit du pays
et déboucha sur le Deuxième âge d’Osirion.
En 1532, les puissances étrangères mirent un terme à
l’ère des pharaons quand des agents du Qadir renversèrent
Atlas des Nations
3
le gouvernement corrompu du pharaon Ménédes XXVI.
Ils firent de l’Osirion une satrapie de l’empire kéléshite
de l’est. Au fil des siècles, les immigrants du Kélesh
changèrent le caractère ethnique du pays. Ils rasèrent les
anciens monuments et les vieilles structures pour tenter
de tracer une nouvelle destinée à l’Osirion.
Le destin amena le culte solaire de Sarenrae en Osirion,
pays où la religion se concentrait grandement sur le
mouvement des corps célestes. Le culte de la Fleur de
l’Aube acquit une immense popularité chez les Kéléshites
comme les Garundis et devint une menace pour le satrape
qui bannit les derviches dans le désert de Thuvie.
Les membres du culte de la Fleur de l’Aube assassinèrent
le satrape d’Osirion en 2253 et assirent le premier sultan
kéléshite indépendant sur le trône, à Sothis. Le dernier
de ces dictateurs tomba face à une rébellion il y a tout
juste un siècle et la nation revint à Khémet I, un prince
garundi dont la lignée remontait à la dynastie d’Azghaad
du Premier âge de l’Osirion. Après des milliers d’années de
déclin et d’oppression, les gens attendaient un sauveur et
le prince Khémet leur offrit l’espoir. Aujourd’hui, le petit
fils de Khémet, le Prince de Rubis, règne sur l’Osirion.
Certains disent qu’il changera un jour ce titre contre celui
de pharaon mais une telle transformation sèmerait à coup
sûr le trouble dans les pays voisins.
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Pathfinder Chronicles
Le jeune prince Khémet a ouvert les frontières de son
pays aux chasseurs de trésors du monde entier et offre une
riche récompense à ceux qui découvrent les merveilles
oubliées du passé. Sothis grouille donc de chasseurs de
trésors de toutes sortes. Bien que les gardes veillent à ce
que personne ne vole l’héritage d’Osirion, il existe quantité
de manières de sortir les artefacts du pays en contrebande
et les reliques osiriennes sont devenues une marchandise
de valeur sur les marchés d’Avistan.
Plaie du Monde, La
LA ZONE D’AFFRONTEMENT DÉMONIAQUE
TOUJOURS CHANGEANTE
Alignement : CM
Capitale : aucune
Villes notables : Crépuscule (inconnue), Iz (inconnue),
Storasta (inconnue), Gundrun (inconnue), Undarin
(inconnue)
Dirigeant : aucun
Gouvernement : aucun
Langues : abyssal, hallit
Religion : culte des démons
Il y a un siècle, la mort d’Aroden changea la culture et
la politique de toutes les nations de la mer Intérieure.
Sa mort déplaça l’alignement métaphysique de Golarion
en direction des Abysses, un royaume cauchemardesque
du Grand Au-delà, noyé dans les hurlements des âmes
maléfiques et des démons.
Au nord, les premiers signes étranges de ceci se
manifestèrent dans le pays barbare de Sarkoris, cette
immense garrigue au nord de la Numérie, célèbre pour
ses farouches guerriers au visage peint et sa sorcellerie
singulière. À l’époque déjà, les mystiques sarkorians
parlaient de l’ascension du chaos et de la fragilité de la
barrière entre ce monde et le suivant. D’étranges créatures
affamées hantaient les Tertres du Nord qui furent
longtemps une région pleine de mystères et de menace
latente. Bien vite toute la région qui entourait la Plaie
du Monde fut corrompue par les émanations de la faille
bordée de f lammes noires, large d’un kilomètre et demi,
qui se trouvait au sud est de la ville barbare d’Iz.
Aujourd’hui, le monde physique se fait de plus en plus
imprévisible au fur et à mesure que l’on se rapproche de
la Plaie du Monde. Le terrain change à vue d’œil, avec une
sorte de délibération douloureuse qui semble faire souffrir
la terre elle-même. D’immondes créatures jaillirent du
creuset de folie au centre de la faille, des monstres surgis des
profondeurs des Abysses. Ces viles créatures s’emparèrent
des restes de Sarkoris. Ses habitants fuirent et parlèrent de
l’infection qui se répandait sournoisement dans le nord.
Depuis, les terres qui entourent la Plaie du Monde sont
devenues le royaume des démons et de leurs serviteurs.
Le tumulte causé par la mort d’Aroden attira l’attention
des gens sur une vaste collection d’écrits ésotériques et
de mythes mineurs à propos du Dernier Azlante, mythes
que l’on avait considérés jusque-là comme des théories
4
48
marginales ou d’improbables légendes populaires. Ces écrits
prirent alors un tout autre sens. Un conte en particulier
parle d’un voyage qu’entreprit Aroden, encore mortel, vers
le nord. Là, il affronta un culte infâme dédié au prince
démoniaque Deskari, le Seigneur des Nuées de Sauterelles
et le Héraut de l’Apocalypse. On dit qu’Aroden repoussa le
culte de Deskari dans le lac des Brumes et des Voiles et isola
à jamais le nord de l’inf luence du démon. Quand il mourut,
les protections qu’il avait disposées sur le Sarkoris se
dissipèrent. Les fidèles d’Aroden et de sa servante, Iomédae
l’Héritière, pensent donc qu’il est de leur devoir de pacifier
le Sarkoris et de sceller la Plaie du Monde.
C’est pourquoi les pontifes de ces deux religions
appelèrent à la Première Croisade mendévienne puis aux
trois qui suivirent. Des fidèles zélés de l’Héritière venus
de tout l’Avistan remontèrent le cours du Sellen pour
rejoindre le Mendev et apporter leur aide aux croisés mais
hormis un maigre rempart qui empêche les créatures de
se répandre plus au sud (pour l’instant), les croisés n’ont
guère avancé dans l’éradication des démons qui se font de
plus en plus nombreux au fil des mois.
Et le chaos maléfique, presque conscient qui entoure
la Plaie du Monde ne se contente pas de rester dans les
frontières qui lui furent allouées. La ville croisée de
Drézen, au nord, appartenait autrefois au Mendev mais en
4638, les sceaux qui protégeaient la ville tombèrent sous les
assauts des démons et toute la cité succomba à l’inf luence
des Abysses. Des dizaines de milliers de pèlerins et de
guerriers furent noyés par la vague démoniaque qui
suivit. Ses armées dépeuplées, le Mendev appela donc à la
Deuxième Croisade.
Aujourd’hui, les guerriers du Mendev s’engagent dans
la Quatrième Croisade contre les démons de la Plaie du
Monde. En Avistan et dans le monde entier, des hommes et
des femmes au caractère bien trempé et à l’ambition sans
limites font route vers les ténèbres du nord avec une ferme
détermination : éradiquer le mal.
Qadira
LE ROYAUME FRONTALIER DÉSERTIQUE
Alignement : N
Capitale : Katheer (132 450)
Villes notables : Gurat (8 490), Sédeq (89 760)
Dirigeant : Xerbystes II, satrape du Qadir
Gouvernement : satrapie de l’empire kéléshite de l’est
Langue : kéléshite
Religions : Sarenrae, Rovagug, Irori
Le Qadir borde la mer Intérieure et l’on considère donc
qu’il fait partie de l’Avistan. Mais du point de vue spirituel
comme du caractère, il appartient au Casmaron. Antique
royaume de déserts arides et de cités exotiques, le Qadir est
la satrapie la plus à l’ouest de l’empire padischah du Kélesh,
un vaste empire oriental. Les Kéléshites constituent la
grande majorité de la nation mais le long de la frontière
(très disputée) avec le Taldor, on trouve un plus grand
mélange d’Avistanais.

Xerbystes II, le jeune et ambitieux dirigeant du Qadir,
est un vice-roi au service de l’empereur kéléshite. Il lui
paye un tribut annuel de treize taureaux d’or et trois
cents concubines pour les vastes palais du plaisir du
cœur de l’empire. L’empereur laisse à Xerbystes une quasi
autonomie en matière de politique intérieure. En revanche,
l’importance stratégique du Qadir, en tant que fenêtre sur
le Garund et l’Avistan, implique que le jeune souverain ne
contrôle guère les affaires internationales de son pays. Il
déferre ces responsabilités à son vizir, Hebizid Vraj, qui
sert des maîtres inconnus à l’est. De même, les généraux
des armées du Qadir n’obéissent qu’au Kélesh bien qu’ils
montrent du respect envers le satrape quand cela ne met
pas en péril leurs ordres secrets.
Une immense cour de nobles, de vétérans militaires
promus, de célèbres explorateurs et de sages conseillers
sert Xerbystes. On les appelle les Sans-pareils. Ils forment
un corps politique qui veille à la justice quotidienne du
royaume et aident le satrape à résoudre les problèmes
politiques. Plusieurs tribus de cavaliers nomades élèvant
des dromadaires ou des chevaux dans les déserts côtiers du
Qadir ont aussi juré fidélité à Xerbystes.
Le puissant culte de Sarenrae jouit aussi d’un statut
important au Qadir et ses derviches, adeptes du cimeterre,
constituent une part importante de l’armée du pays. Les
fidèles zélés de la Fleur de l’Aube dirigent les affaires de
la région depuis longtemps et c’est eux qui inspirèrent
la fameuse invasion de l’Osirion qui fit tomber cette
ancienne nation sous le joug du Kélesh, au milieu de l’âge
de l’Avènement. Et les interventions des zélotes kéléshites
de Sarenrae sont aussi à l’origine des désastreuses guerres
d’Allégeance menées au Rahadoum, guerres qui changèrent
la face du nord du Garund, il y a quelques deux milles ans.
Malgré des gains importants sur le continent sud et
une inf luence culturelle indéniable dans toute la mer
Intérieure, le Qadir est surtout connu pour son éternelle
rivalité avec le Taldor, une lutte qui précède l’histoire
écrite. Le Taldor se forma en réponse aux mouvements
kéléshites dans la région, lors de l’âge du Destin, et la
guerre ouverte entre les deux nations a marqué l’essentiel
de l’histoire moderne. Cela fait plus d’un siècle que ces
deux ennemis vivent dans une paix précaire mais le Taldor
ressasse encore les souvenirs de l’invasion qadirie de 4079,
qui permit au Pondéré de conquérir le Chéliax et de briser
à jamais les ambitions impériales du Taldor.
La géographie locale est basée sur le conf lit éternel entre
le Qadir et le Taldor et une série de forteresses en ruine
et de châteaux modernes trapus parsème donc la région
frontalière entre les deux pays. Sur la côte centrale, Katheer,
la capitale du Qadir, ref lète les siècles de guerre contre le
Taldor : elle abrite la grande armée navale du pays dans le
canyon qui lui sert de port. Les boutres aux voiles blanches
de la f lotte qadirie sillonnent les eaux lumineuses de l’océan
Obari, le long de la côte est du Garund, et ils mouillent
souvent à Quantium, au Katapesh ou à Absalom.
La capitale du Qadir est aussi un bastion de la philosophie,
des mathématiques et de l’astrologie, un centre nerveux où
Atlas des Nations
3
les idées nouvelles de l’orient atteignent les esprits curieux
du monde occidental. Des étudiants de tout l’Avistan
aff luent vers les universités, les bibliothèques et les collèges
d’art magique de Katheer, afin de trouver la solution à des
questions qui n’ont pas trouvé de réponse ailleurs.
Ceux qui cherchent ces réponses s’aventurent aussi
fréquemment à Gurat, une imposante citadelle nichée dans
les montagnes de Zho. Cette ville étrange est composée
d’une série de balcons en terrasse, accrochés au f lanc d’un
pic montagneux instable. Cette ville abrite le malheureux
Porte-parole de Gurat, un cyclope immortel enchaîné à une
chambre voûtée au cœur du pic. Les premiers habitants
du Qadir le découvrirent là il y a bien longtemps. Pendant
d’innombrables siècles, le Porte-parole servit d’oracle aux
empereurs du Kélesh et ses marmonnements cryptiques
semblent toujours contenir une part de vérité, même après
la mort d’Aroden. C’est le Porte-parole qui suggéra quel
était le meilleur moment pour lancer l’invasion qadirie
qui causa l’effondrement de l’empire du Taldor. Le Porte-
parole avertit aussi le Qadir de l’arrivée du Roc de l’Oubli,
du tremblement de terre catastrophique de 2920 et de la
peste de la langue jaune qui ravagea l’Avistan il y a près de
cinq cents ans. Depuis un siècle, les visions prophétiques
du Porte Parole lui viennent difficilement et il faut lui
arracher chacune d’elles comme une bête arrache la
viande d’un os. Presque chaque jour, les cris angoissés de
la créature résonnent à travers les vastes balcons de Gurat,
annonçant une sombre époque pour le Qadir.
Rahadoum
LE ROYAUME DES HOMMES
Alignement : LN
Capitale : Azir (72 370)
Villes notables : Botosani (23 540), Manaket (26 780)
Dirigeant : Malduoni, gardien de la Première loi
Gouvernement : un conseil des anciens dirigé par le
gardien de la Première loi
Religions : aucune (voir plus bas)
Le culte de Sarenrae, la déesse du soleil, s’abattit comme
une lame de fond sur le nord du Garund au troisième
millénaire de l’âge de l’Avènement. Il fit trembler les
gouvernements et apporta l’espoir et la foi aux peuples
réceptifs. Alors que ce mouvement se répandait à l’ouest
de la Thuvie, il se heurta à une farouche résistance de la
part des cités-états indépendantes de la côte nord-ouest
qui privilégiaient Néthys et Norgorber. Les guerres de
religions entre les fidèles des trois divinités débouchèrent
sur les guerres d’Allégeance qui ravagèrent la région
pendant plus de soixante ans.
En 2555, la milice d’Azir, épuisée, brûla tous les temples
de la ville et exila les membres de tous les clergés. Sous la
conduite du philosophe Kalim Onaku, la milice stabilisa la
ville en guerre et instaura une série de lois nouvelles dont
la première était « ne laissez jamais un homme devenir
l’obligé d’un dieu ». Pendant les cinq années qui suivirent,
les lois d’Azir se répandirent dans le reste de la région.
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Pathfinder Chronicles
Elles mirent un terme aux guerres d’Allégeance et banni-
rent toute forme de religion du pays. Onaku accueillit les
communautés désireuses de suivre les nouvelles Lois des
hommes au sein de la nation naissante du Rahadoum.
Depuis la mort d’Onaku, le Rahadoum est dirigé par
un conseil d’anciens constitué de représentants de toutes
les villes et communautés nomades principales du pays.
Chaque conseil élit un de ses membres au poste de gardien
de la Première loi pour une période de cinq ans. Bien que
l’absence de religion apportât à cette région la paix qu’elle
désirait si désespérément, le prix à payer fut terrible. La
peste ravagea Azir et Botosani trois fois en cinq cents ans
et la famine rôde sur ces terres fragiles. Il y a un siècle, le
port de Manaket était l’un des plus f lorissants de la mer
Intérieure. Aujourd’hui, il est asphyxié par les sables du
désert et ses jardins légendaires ne sont plus qu’un sou-
venir. Bien que peu de gens osent en parler ouvertement,
beaucoup murmurent que les dieux se sont
finalement décidés à punir les habitants du
Rahadoum pour leur insolence. Mais ils
s’en tiennent à leurs lois et évitent tout
contact avec la religion.
Les visiteurs du Rahadoum arri-
vent souvent en bateau à Azir (sur-
nommé le Port des athées) pour
acheter les fines étoffes, les pro-
duits exotiques et les précieuses
gemmes du pays. Les étrangers
doivent se soumettre à une fouille
détaillée menée par la Légion pure, un
groupe de soldats spécialement entraînés
à détecter tout signe religieux. Une person-
ne en possession de ce qui est pour eux de la
contrebande s’expose à une amende élevée et ris-
que l’exil, tandis que ceux qui prêchent une doctrine
religieuse sont emprisonnés, ou pire.
À Azir, la rumeur prétend qu’un puissant culte de Iomédae
s’est installé à Botosani avec la bénédiction des habitants. Si
cela s’avère exact, la Légion pure devra prendre des mesures
drastiques contre la ville pour éliminer les croyants.
Razmiran
LA THÉOCRATIE DU DIEU VIVANT
Alignement : LM
Capitale : Marche du Trône (17 340)
Ville notable : Xer (9 200)
Dirigeant : Razmir, le Dieu Vivant, seigneur des trente et
une marches
Gouvernement : dictature théocratique dirigée par
Razmir et soutenue par le Conseil des Visions
Langues : commun, hallit
Religions : Razmir (faux dieu)
Le Razmiran est une nation dirigée par un tyran fanatique
qui prétend être un dieu. Fondée il y a à peine quarante-sept
ans sur des territoires arrachés aux Royaumes Fluviaux,
cette jeune nation possède un point de vue parfait sur le lac
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Les marches du dieu vivant
Ceux qui suivent les enseignements de Razmir sont
organisés en fonction de leur loyauté envers leur religion et
des exploits accomplis au nom du dieu vivant. Ces ordres
sont appelés des « marches » et correspondent au nombre
de marches que le fidèle est autorisé à gravir quand il se
présente au dieu vivant. Chaque fidèle reçoit une robe
simple et un masque qui montrent sa position dans la
hiérarchie de l’Église. Voici ces ordres.
Titre Couleur de la robe Masque
Acolyte de la 1ère marche Blanc Fer
Prêtre de la 3ème marche Gris Fer
Héraut de la 8ème marche Noir Fer
Masque de la 12ème marche Bleu Argent
Vision de la 15ème marche Rouge Or
d’Encarthan et exerce une inf luence officieuse
de plus en plus importante sur le commerce
du lac et de ses cours d’eau. Le seigneur de
guerre Razmir a attiré une armée zélée sous
sa bannière et l’a plongée dans une ferveur
religieuse et une croyance aveugle en Son
image parfaite.
La vie quotidienne au Razmiran est re-
lativement ordinaire tant que la religion
d’état ou les caprices des prêtres locaux ne
s’en mêlent pas. Les gens qui osent défier
la religion de Razmir sont vite assaillis ou
emprisonnés par ses acolytes et ses hommes
de main masqués. Un chemin direct vers la
richesse et le confort s’ouvre à tous ceux qui
rejoignent son clergé, souvent aux dépens des
fidèles laïques de leur région. Les acolytes partent
s’entraîner au Bois de l’exaltation et en reviennent tous
changés. Ils agissent alors selon les préceptes de leur nou-
velle foi même si, avant, ils avaient encore des doutes… ce
qui pousse certaines personnes à penser qu’ils subissent
bien plus qu’une simple formation. Certains disent qu’ils
sont exposés à une puissante magie qui pervertit leur âme
et leur esprit.
Les Visions, un conseil clérical composé de hauts man-
dataires, gouverne le Razmiran et veille à appliquer les
mandats erratiques de Razmir. Chaque Vision possède un
talent particulier, de la sorcellerie à l’escrime, et un cer-
tain degré de ruse et de cruauté. Ils sont tous vêtus de la
même manière et il est donc très difficile de les différen-
cier. Les gens leur obéissent généralement sans sourciller,
juste au cas où. Le peuple craint encore plus les Visions que
Razmir lui-même.
Le dictateur âgé du Razmiran siège sur le trône aux trente
et une marches et cache sa qualité de mortel derrière un
masque d’ivoire. Il utilise une puissante magie pour accom-
plir des miracles ou punir ceux qui doutent de ses pouvoirs.
Razmir prétend avoir utilisé la Pierre-Étoile à Absalom et
atteint la divinité mais toute personne qui s’est rendue dans

la Ville au Centre du Monde sait que c’est un mensonge. La
vérité est bannie du royaume et les « graines de la sédition »
risquent pléthore de punitions, de l’exil à l’exécution.
Les voisins du Razmiran considèrent l’extension de ce
culte comme une maladie. La défection volontaire de plu-
sieurs communautés frontalières qui se rallièrent à la ban-
nière du dieu vivant souligne le danger que pose Razmir,
et ses voisins sont sur le point de prendre les armes contre
lui. Razmir entretient une vaste armée d’acolytes et de
conscrits fidèles qui lui servent de rempart contre une
éventuelle invasion. Bien qu’il n’ait pas encore utilisé cette
force pour lancer une attaque contre les pays voisins, son
nombre ne cesse de croître.
Royaumes Fluviaux, Les
LES ROYAUMES INDÉPENDANTS
Alignement : CN
Capitale : aucune
Villes notables : Dague (27 460), Gralton (9 200), Mivon
(10 870), Pitax (8 790), Les Sept Arches (4 340)
Dirigeant : divers seigneurs de guerre, mégalomanes,
princes bandits, aventuriers à la retraite et princes exilés
Gouvernement : trop nombreux pour les citer, certaines
régions vivent dans l’anarchie absolue
Langues : commun, hallit
Religions : Calistria, Cayden Cailean, Érastil, Norgorber,
Desna, Gorum, Lamashtu
Au nord de la forêt de Verduran, le vaste système f luvial du
Sellen permet de parcourir un pays forestier où règnent les
bandits, les hors-la-loi et les voleurs. Les Royaumes Fluviaux
n’ont d’allégeance qu’envers eux-mêmes et leur pouvoir ne
s’étend que sur les terres que leurs armées de mercenaires
ou leurs groupes de fiers-à-bras arrivent à défendre. Il exis-
te peu de cartes précises de la région car ses frontières chan-
gent constamment. Les petits Royaumes Fluviaux obstinés
se détruisent les uns les autres lors de guerres mesquines et
d’intrigues politiques. Cela dit, une nouvelle communauté
se relève toujours des cendres de l’ancienne et il n’est rien
qui demeure longtemps figé.
La nature changeante des Royaumes Fluviaux et le
caractère individualiste, parfois même xénophobe, de ses
habitants méfiants, en font une destination idéale pour ceux
qui cherchent l’anonymat (ou une échappatoire). Ils attirent
donc les criminels, les esclaves en fuite, les extrémistes
politiques et les princes exilés de tout l’Avistan.
Les Royaumes les plus importants se réunissent une fois
par an au conseil des Hors-la-loi, dans la pauvre ville de
Dague, un endroit bien connu pour son excellente guilde
d’assassins et la maestria de ses empoisonneurs. Là, des
aventuriers à la retraite côtoient des fidèles zélés de dieux
interdits et des seigneurs brigands pour décider du futur
des hommes et des femmes libres qui vivent dans les
Royaumes Fluviaux.
Le champion demi-orque Ullorth Ungin, l’un des
membres les plus inf luents du conseil des Hors-la-
loi, contrôle la ville commerçante de Tymon, à quelque
Atlas des Nations
3
distance de Dague et de ses intrigues. Tymon fut fondée
par un héros et gladiateur taldorien de la cinquième armée
d’Exploration, un homme qui cartographia les cours
d’eau de ce territoire sauvage il y a des dizaines de siècles.
Les écoles de gladiateurs et la fameuse arène de Tymon
jouissent d’une réputation qui s’étend à tous les royaumes
qui se délectent des sports sanglants. Razmir, le « dieu
vivant » fou complote contre le Tymon depuis son pays en
pleine expansion, au sud-ouest, et Ullorth Ungin songe à
lâcher ses guerriers bien entraînés, non pas sur le sable de
l’arène, mais sur les champs de bataille.
Non loin, les élégants portails de pierre qui constellent
la communauté forestière des Sept Arches portent des
traces évidentes de l’artisanat elfique. Dans cette région,
les barrières avec le Premier Monde s’amincissent. On y
trouve donc nombre de créatures féeriques et d’esprits
de la nature comme les sylvaniens. Une secte de druides
humains, les Gardiens du chêne, s’emparèrent des arches
de pierre et des environs il y a des milliers d’années et
jurèrent d’empêcher les étrangers (en particulier les
elfes) de s’en approcher, quel qu’en soit le prix. Le conseil
dirigeant du Kyonin sait qu’il existe une communauté
elfique dans les Sept Arches et souhaiterait s’y réinstaller
pour terminer des travaux commencés avant l’âge des
Ténèbres mais jusqu’ici, les elfes ont été incapables de
trouver un plan d’action (sauf celui d’exterminer tous les
humains qui vivent actuellement là-bas). Les légendes
bardiques les plus anciennes racontent qu’autrefois,
chacune des sept arches était un portail vers un autre
monde. Si cela s’avère exact, l’altruisme ne retiendra pas
éternellement la main des elfes. Les factions en faveur
du génocide des humains pourraient finir par prendre le
dessus à Iadara et marquer le début d’une nouvelle guerre
entre les elfes et les humains.
Les habitants désabusés de Gralton, qui vivent au nord-
est des Sept Arches, le long d’un autre aff luent du f leuve,
eurent plus que leur lot de guerres et de violence au cours
des dernières années. La plupart sont des anciens nobles
du Galt qui fuirent leur pays natal ou furent exilés à la suite
de la Révolution rouge. Ces nobles déracinés complotent en
permanence pour récupérer leurs terres perdues ou sauver
des trésors ou des alliés menacés par le chaos du Galt. Ils
ont besoin d’étrangers pour les aider et c’est ce qui fait de
Gralton l’une des communautés les plus accueillantes des
Royaumes Fluviaux. La nature joviale des habitants cache
leur désespoir quant à la situation au Galt et l’on dirait
aussi que des habitants sont sous l’inf luence subtile d’une
entité psychique maléfique.
Pitax, l’une des communautés les plus au nord des
Royaumes Fluviaux, appartient à un seigneur numérien
mégalomane, Irovetti. Au cours de ses nombreux voyages
en Avistan, il a capturé certains des plus grands sculpteurs,
poètes et bardes des civilisations du sud afin qu’ils
racontent l’histoire de ses glorieuses victoires. Sa ville
remarquable (tape-à-l’œil et impressionnante au premier
abord mais, en réalité, criarde et de mauvaise qualité)
incarne la cité type des Royaumes Fluviaux.
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Pathfinder Chronicles
Comme Gralton, les plaines marécageuses de Mivon
accueillent un peuple en exil, les seigneurs de l’épée Aldori
qui fuirent le Rost à l’époque de Chorale le Conquérant. Les
épéistes du monde entier cherchent à entrer dans l’une des
écoles de Mivon pour apprendre les anciens arts guerriers
des Aldori qui n’acceptent que les plus habiles candidats,
ceux qui parviennent à prouver leur valeur au cours d’une
série de duels de plus en plus difficiles.
Des douzaines de cités-états et de royaumes mineurs
similaires parsèment le réseau f luvial des Royaumes et
chacun possède un dirigeant unique et une dangereuse
idiosyncrasie.
Sargava
LA COLONIE CHANCELANTE
Alignement : N
Capitale : Éléder (8 900)
Ville notable : Kalabuto (11 340)
Dirigeant : le baron Utilinus, gardien de la Sargave
Gouvernement : baronnie coloniale indépendante
Langues : commun, polyglotte
Religions : Aroden, Abadar, Iomédae, Gozreh, Shélyn
La Sargave se trouve du mauvais côté de l’Œil d’Abendégo,
en bordure des jungles pluviales de la Baie du désespoir.
C’est une ancienne colonie chélaxienne coupée du cœur
de l’empire par la géographie, les pirates et le cours de
l’histoire. Les récoltes avortées, les soulèvements indigènes
et les menaces navales du siècle dernier annoncèrent
le déclin de la colonie mais étonnament, l’isolation qui
coupa la Sargave de son empire protecteur et la laissa dans
un tel désarroi la protégea aussi de la décadence sociale et
du diabolisme qui se sont emparés du Chéliax. En un sens,
le meilleur de l’ancien Chéliax survit dans les jungles de la
Sargave. Mais il ne survivra plus très longtemps.
Le prince Haliad I, avide de nouvelles terres, conquit la
Sargave il y a cinq cents ans. Elle fut pendant longtemps la
plus lointaine colonie survivante du Chéliax (il y eut plu-
sieurs tentatives de colonisation en Arcadie mais aucune
ne tint plus d’un siècle).
Quand le Chéliax sombra dans le chaos à la mort d’Aro-
den, le riche baron Grallus soutint les conservateurs de la
maison Davian et exporta les vastes ressources naturelles
de la Sargave vers les terres des Davians, à Corentyn. Les
marchandises brutes pillées sur les terres de la Sargave
remplirent les coffres de l’ordre établi du Chéliax et les an-
ciennes reliques Mwangies dérobées dans les jungles per-
mirent d’invoquer de vastes armées de mercenaires qui se
battirent sous la bannière azure des Davians.
Mais cela ne suffit pas. Les Davians tombèrent, comme
tant de prétendants au trône du Chéliax, lors de la Bataille
des Cent rois. Corentyn fut incendiée après la défaite et le
vieux baron Grallus se retrouva seul dans la jungle.
La nouvelle de la victoire des Thrunes se répandit vite
dans tout le Chéliax et le diabolisme s’empara de l’empire.
L’été, une f lotte de navires impériaux apparut à l’horizon.
Elle transportait une armée de géomètres, d’interprètes,
52
de missionnaires, de mineurs et de nobles fidèles au nou-
veau régime. Alors que les Chélaxiens avides apercevaient
la côte verdoyante de la Sargave, une f lotte plus importante
surgit de la Baie du désespoir, hissant le pavillon noir des
capitaines libres des îles des Chaînes.
Engager la f lotte pirate coûta à la Sargave la moitié de ses
réserves et impliqua de futurs tributs en bois et en médica-
ments. Pourtant, les pirates coulèrent rapidement les forces
d’exploration et depuis, ils détruisent tout infiltré, ce qui
prouve la sagesse de la manœuvre sargavienne. Aujourd’hui,
la Sargave bénéficie du soutien et de la défense des capitaines
libres, et elle reste à l’abri de toute intervention chélaxienne.
Cet arrangement ruina la Sargave car la majorité des béné-
fices de la colonie partent remplir les coffres de Port-Péril.
Les capitaines libres laissent son autonomie au baron actuel,
Utilinus, tant qu’il continue de payer, ce qui permet au pays
de gérer ses affaires comme il le fait depuis des siècles.
La plus grande menace qui pèse sur la Sargave vient, non
pas des mers, mais de ses luttes intestines. Depuis le début
de la colonisation, les légions chélaxiennes cherchent à as-
servir les tribus Mwangies et à les soumettre au mode de
vie impérial. L’ancienne ville de Kalabuto, sur la frontière
est, était le meilleur exemple de cette conversion : une com-
munauté de travailleurs faite de milliers d’indigènes sous
les ordres d’une poignée de bergers chélaxiens. La mort
d’Aroden dépouilla ses prêtres de leurs pouvoirs et mina
la confiance des indigènes superstitieux dans ce nouveau
système. Beaucoup d’entre eux devinrent indisciplinés et
se rebellèrent contre leurs maîtres étrangers.
Au même moment, un culte mystérieux vénèrant les
restes momifiés d’un enfant captura la ville de Mzali, en
bordure de la jungle Hurlante, le long de la lisière sud du
Mwangi. L’enfant prétend avoir des liens avec le royaume
Mwangi oublié qui érigea les pierres cyclopéennes de
Kalabuto et Mzali, et il rallia de nombreux indigènes.
Depuis, les guerriers des tribus Mwangies, armés de lan-
ces et de boucliers de roseau, harcèlent les frontières de la
Sargave. Ils ont pillés Kalabuto à trois reprises avant d’être
repoussés dans la jungle. Jusqu’ici, les colons chélaxiens
ont réussi à conserver leur colonie mais comme l’empire
n’envoie aucun renfort pour remplacer les soldats tombés,
ils ne pourront pas retenir longtemps les Mwangis.
Seigneurs des mammouths, Le royaume des
LA TERRE PERDUE DU NORD
Alignement : N
Capitale : aucune
Villes notables : Croisée des Collines (8 400), Marches de
Glace (11 300), Tolguth (3 900)
Dirigeant : Kuldor le Puissant, berger des disciples de la
Peau d’Ours
Gouvernement : alliance de tribus primitives
Langues : hallit, géant
Religions : Gorum, Minderhal, Rovagug
Au nord des inquiétantes montagnes Kodar, à l’est de la
côte avistanaise, les civilisations rustiques des Terres des

rois de Linnorm et d’Irrisen font place à une féroce société
tribale qui a peu changé depuis la préhistoire. Les nomades
des hordes kellides sillonnent les plaines du nord, vêtus
de peaux de bêtes et ornés de fétiches d’os et de plumes.
Ces Kellides se battent entre eux et s’intimident les uns les
autres en se racontant leurs actes de bravoure légendaires.
Ils échangent des reliques et des connaissances avec les
étrangers qui suivent la route Céleste vers la Couronne
du Monde (qui descend sur l’Avistan par les traîtresses
Marches de Glace). Et le plus étrange, c’est que d’énormes
créatures qui moururent il y a des millions d’années dans
le reste du monde prospèrent encore ici, en particulier
près de les Défenses, un énorme éperon montagneux qui
coupe le pays en deux.
Les pillards orques de Belkzen franchissent souvent les
Kodar pour capturer des bêtes gigantesques comme des
mastodontes, des rhinocéros laineux, des paresseux géants
et même des dinosaures. Ils les exportent ensuite vers les
armées et les expositions des pays civilisés du sud. La ré-
putation du royaume des Seigneurs des mammouths, celle
d’un endroit habité par des bêtes colossales, se répandit
donc très loin même si peu d’étrangers ont une chance de
survivre au dangereux voyage menant à ce pays.
La toundra qui sépare les Marches de Glace de Grisbois
est souillée par le sang versé lors d’innombrables conf lits
entre les Kellides et les Ulfes, conf lits dirigés par la Reine-
sorcière d’Irrisen. Des groupes de trolls affamés et rusés
parcourent la campagne le long du Gullik et forme un
rempart qui se régénérent contre les Seigneurs des mam-
mouths assoiffés de batailles et leurs féroces fidèles. La
frontière est du royaume est encore plus dangereuse car
elle borde le royaume barbare déchu et perverti de Sarkoris,
à l’ombre de la Plaie du Monde et de ses démons.
Le royaume ne possède pas de gouvernement unifié mais
les habitants s’accordent parfois en matière de guerre et de
commerce. L’autorité réside dans la force. Mais malgré leur
nature primitive, les barbares sont rusés et intelligents et ils
aiment que leurs chefs ne disposent pas uniquement d’une
grande force physique mais aussi d’astuce et de ruse. Les
druides et les rôdeurs sont nombreux dans le royaume des
Seigneurs des mammouths et leur ascendant sur les animaux
leur garantit le respect et un rang important parmi les leurs.
Depuis l’aube des temps, le peuple des Seigneurs des
mammouths possède une grande affection pour les géants
des montagnes Kodar. De jeunes téméraires lancent sou-
vent des raids sur les collines pour essayer de tuer autant
de géants que possible tout en en épargnant un jeune afin
de l’enlever et de le faire adopter par leur tribu. Certains
mystiques vénèrent ces géants adoptés avec une ferveur
presque religieuse. En grandissant, la majorité de ces en-
fants apprend à compter sur la tribu et la protège comme
sa propre famille. La plupart des communautés de plus
de cent nomades comptent au moins un géant dans leurs
rangs tandis que la plus puissante, les disciples de laPeau
d’Ours de Kuldor le Puissant, en possède une douzaine.
Les Kellides révèrent leurs compagnons géants et cer-
tains cultes animistes se sont développés autour des
Atlas des Nations
3
immenses créatures qui vivent sur leurs terres. Mais ils
n’adorent qu’une poignée de dieux Gorum et Minderhal,
le dieu des géants. Ils prédominent car leur sombre philo-
sophie ref lète l’existence désespérée des habitants du nord.
Mais si les tribus vénèrent un élément commun, c’est bien
les Défenses et les cavernes béantes qui s’ouvrent dans ses
plus profondes vallées.
D’incroyables rumeurs suggèrent que les bêtes qui font
la célébrité de ce royaume émergèrent d’un monde souter-
rain singulier doté de son propre soleil, un microcosme
où les dinosaures ne se seraient jamais éteints et où les
humains n’auraient jamais évolué depuis leurs origines
primitives. La société des Éclaireurs a envoyé cinq expédi-
tions dans ce monde intérieur supposé mais aucune n’en
est revennue vivante.
Terres inondées, Les
LA DÉSOLATION RAVAGÉE PAR L’OURAGAN
Alignement : CN
Capitale : aucun
Villes notables : Hyrantam (1 340), Jula (200), Kokutang (2 100)
Dirigeant : aucun
Gouvernement : aucun
Langues : polyglotte, commun
Religion : inconnue
Les Terres inondées sont tout ce qui reste de deux petites
nations entièrement détruites par l’Œil d’Abendégo.
Aujourd’hui, plus d’un siècle après la naissance de l’orage,
la région est pratiquement abandonnée et il ne reste que
quelques habitants désespérés et des aventuriers à la
recherche de trésors perdus.
Avant l’ouragan, la région se divisait en deux parties, la
nation du Lirgen, au nord, et celle du Yamasa, au sud. Le
Lirgen était un pays paisible dirigé par des philosophes
astrologues qui recevaient leurs édits des cieux et se re-
posaient sur les prophéties pour gouverner. On dit qu’au
Lirgen, on ne pouvait même pas marchander sans de-
mander d’abord l’assentiment des étoiles. Le royaume du
Yamasa était bien différent. Les Chroniques des Éclaireurs
affirment que les habitants de ce royaume tribal descen-
daient des sauvages cannibales qui régnèrent autrefois sur
la côte ouest du Garund. Bien que ces pratiques furent in-
terdites au fil des ans, de sombres rumeurs prétendent que
les Kobotos, la classe dirigeante, pratiquaient encore ces
anciennes coutumes et lançaient des raids sur les navires
de passage ou sur leur voisin du nord afin de trouver des
sacrifices appropriés.
En quelques jours, les vents cinglants de l’Œil d’Aben-
dégo balayèrent la majorité des communautés côtières et
nombre de leurs habitants fuirent aussi vite que possible
vers l’intérieur des terres pour chercher refuge au cœur
de la jungle. Les Kobotos de Yamas refusèrent de partir
et l’on ne sait rien de leur destin. Certains disent qu’ils
survécurent, qu’ils sont revenus aux anciennes traditions
et qu’ils chassent et mangent ceux qui osent s’aventurer
dans la région.
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Pathfinder Chronicles
Pendant ce temps, au Lirgen, l’apparition de l’Œil prit les
astrologues au dépourvu. Ils se hâtèrent d’évacuer la popu-
lation dont une grande partie est à présent éparpillée dans
l’Avistan et le Garund. Une fois leur peuple en sécurité, les
dirigeants cherchèrent un moyen de limiter la catastrophe
tout en se protégeant des vents terrifiants. En 4615, ils fi-
rent une découverte primordiale qui ébranla leurs croyan-
ces les plus chères et quatre jours plus tard, tous ceux qui
étaient restés au Lirgen se suicidèrent en s’enfonçant une
dague dans l’œil, emportant
leur terrible secret avec eux.
Ceux qui partirent en quête
de ce savoir interdit revinrent
fous… ou ne revinrent pas.
Aujourd’hui, les Terres
inondées ne sont plus que cela,
une vaste étendue désertique
constamment inondée, battue
par les vents et détrempée par
des pluies torrentielles. Ceux
qui veulent explorer ou piller
la région partent souvent pour
l’une de ses trois dernières vil-
les, Hyrantam (l’ancienne capi-
tale du Lirgen), Jula ou Kokutang
(l’ancienne capitale du Yamasa).
Il semble que d’ignobles aberra-
tions soient attirées par les rui-
nes du Lirgen et errent dans ses anciens observatoires tan-
dis que des cannibales affamés et leurs animaux familiers
hantent les villages du Yamasa. Dans les deux cas, peu de
gens sont prêts à traiter avec des étrangers.
Taldor
L’EMPIRE DÉCADENT SUR LE DÉCLIN
Alignement : N
Capitale : Oppara (109 280)
Villes notables : Cassomir (32 340), Mahéto (11 790), Wispil
(8 670), Yanmass (6 900) Zimar (17 540)
Dirigeant : le haut prince Stavian III, empereur du Taldor,
scion d’Aroden, doge d’Andoran, défenseur du Galt, éternel
monarque du Chéliax, primarque d’Absalom, etc.
Gouvernement : empire bureaucratique décadent
Langues : commun, kéléshite
Religions : Abadar, Aroden, Cayden Cailean, Shélyn,
Sarenrae, Norgorber, Calistria
Peu après le règne des pharaons de l’Ascension en Osirion,
les survivants azlantes de l’âge des Ténèbres fondèrent le
royaume du Taldor le long de la côte est de la mer Intérieure.
Les plus vieilles légendes taldoriennes disent qu’Aroden
lui même fit partie des premiers colons du royaume. Cette
revendication est appuyée par la présence au Taldor des
plus anciens temples dédiés au Dernier Azlante. Pendant
des millénaires, le Taldor fut le centre du culte d’Aroden et
pendant tout ce temps, il sembla que l’ascension du pays et
du héros immortel étaient inexorablement liés.
544
Affronter l’oeil
Peu de capitaines sont assez doués, ou assez fous, pour
prendre le risque de naviguer près de l’Œil d’Abendégo.
Ceux qui approchent à moins de deux cent cinquante
kilomètres du centre de l’ouragan sont assaillis par les
vents des tempêtes (100 km/h). Toute attaque à distance
ordinaire est donc impossible. Le vent et la pluie qui
l’accompagne obligent les capitaines à faire un test
de Survie DD 15 pour éviter de se perdre et un test de
Profession (marin) DD 15 pour éviter de dévier de leur
cap. Ils doivent faire ces tests une fois par heure.
Un échec indique que le navire
se rapproche de l’ouragan. À
chaque échec, le DD des tests
suivants augmente de +3.
Si un capitaine rate trois
tests successifs, le bateau
reçoit des dégâts égaux à
1/3 de son maximum de
points de vie et les DD des
tests de Profession (marin)
augmentent de 5. Ces dégâts se
renouvellent pour chaque test
raté suivant. Un bateau abîmé
trois fois de suite coule donc au bout de 1d10 min,
disloqué par l’ouragan.
Quand les armées d’exploration pionnières du Taldor
pacifièrent les tribus indigènes du centre de l’Avistan lors
de la première moitié de l’âge de l’Avènement, les prêtres
d’Aroden se tinrent à leurs côtés pour apporter les « trésors
spirituels de la civilisation » aux peuples barbares. Quand
la marine taldorienne réussit à sauver la capitale portuaire
d’Oppara de la terreur tentaculaire que faisait régner le
Kraken entropique, ce fut avec la bénédiction et la volonté
omniprésente d’Aroden.
Au fil des ans, les opérations coloniales en Avistan
apportèrent une richesse sans pareille au Taldor. Nombre
de tours et de villas de la capitale brillaient sous un vernis
d’or et la cité gagna le titre de Ville Dorée, qu’elle porte
encore aujourd’hui. Au cours des siècles, les habitants du
Taldor se préoccupèrent de plus en plus de cérémonial,
de mode et de costumes élaborés. La culture du Taldor
se fit de plus en plus décadente et se détacha du monde
extérieur.
Le Qadir, un vieil ennemi, essaya de tirer parti de la
faiblesse du Taldor en lançant au fil des siècles une série
de conf lits de plus en plus violents. Ces affrontements
attinrent leur paroxysme quand le Qadir envahit le
Taldor en 4079, déclenchant dans les jours qui suivirent
les conquêtes du Pondéré. À cette époque, même l’Église
d’Aroden avait abandonné le Taldor à ses obsessions
mercuriales et ses appétits impies. Elle déplaça le cœur de
l’Église au Chéliax, ce qui renforça encore la puissance de
l’ancien vassal du Taldor.

Aujourd’hui, l’or recouvrant les bâtiments d’Oppara
n’est plus qu’un lointain souvenir car les vandales et les
charognards l’ont gratté il y a des siècles. Dépouillé de ses
prétentions de société de haut rang et de culture d’avant-
garde, le Taldor est maintenant mis à nu. Et sans son
vernis policé, le Taldor n’est plus qu’une créature myope et
souffreteuse, à l’agonie.
Des milliers de maisons nobles revendiquent un héritage
remontant aux premiers jours du Taldor. Elles se battent
pour le contrôle de la bureaucratie surtaxée et moribonde
de l’empire et de nos jours, l’avarice et la trahison sont la
règle. Ici, personne ne fait bien longtemps confiance à qui
que se soit.
Quand les gens ne pensent qu’à leurs propres intérêts,
ceux qui luttent pour des objectifs élevés recourent souvent
à l’assassinat. Les nobles sont toujours à l’affût d’une
opportunité pour améliorer leur rang. Le souverain, trop
gâté, se protège de ses pairs en employant des mercenaires
des Terres des rois de Linnorm comme gardes personnels,
un rôle qu’ils tiennent depuis les temps anciens.
Comme aucun empereur ne peut se fier aux vicieuses
factions d’Oppara, les féroces barbares du nord font
des gardes effrayants et très efficaces. En paiement, ils
reçoivent autant de trésors qu’ils peuvent en porter et les
récupèrent dans les salles dorées et scintillantes du Taldor
à la fin d’une période de service définie. Les vikings
protègent la fonction de haut prince et non la personne
qui l’incarne, un fait démontré lorsque les Mantes rouges
assassinèrent l’empereur Jalrune en 3129. Les gardes
jurèrent immédiatement fidélité à l’employeur des
assassins : tant que Jalrune était vivant, ils le défendaient
au péril de leur vie mais un empereur mort ne paye pas.
Depuis un certain temps, l’inf luence du Taldor diminue.
Sa culture a donné naissance à nombre de nations d’Avistan,
mais ce qui était autrefois l’un des plus puissants royaumes
humains continue lentement sombrer dans l’oubli.
Thuvie
LA TERRE DÉSERTIQUE DE L’ÉTERNELLE JEUNESSE
Alignement : LN
Capitale : Mérab (56 870)
Villes notables : Aspenthar (25 680), Duwwor (8 300),
Lamasara (11 450), Pashow (4 320)
Dirigeant : Ilépodus, le protecteur du Merab ; prince
Zinlo d’Aspenthar ; Zamere, reine de Lamasara ; Kharane
Défenseur du Duwwor ; Guldis, l’émir de Pashow
Gouvernement : association informelle de cités-états
indépendantes liées par un traité de commerce et de
défense mutuelle
Langues : osirien, polyglotte
Religions : Néthys, Sarenrae, Pharasma, Gozreh
À l’apogée des roix-dieux d’Osirion, les vastes déserts de
Thuvie appartenaient au premier empire de l’humanité.
Mais quand le pouvoir des pharaons déclina, la plupart de
leurs terres frontalières sombrèrent dans l’anarchie. Il en fut
ainsi pour la Thuvie. Quand le dernier gouverneur osirien
Atlas des Nations
3
’
L’elixir d’Orchidee’ solaire
La magie peut être d’une aide précieuse pour augmenter la
durée de vie de quelqu’un, mais ses divers emplois mènent
généralement à une forme de non vie pervertie, ou sont
simplement si puissants qu’ils sont extrêmement rares.
L’élixir d’Orchidée solaire est donc une marchandise d’une
immense valeur. Ceux qui avalent une gorgée de ce puissant
breuvage ne vieillissent plus pendant 1d4 ans et cela ne
provoque apparemment pas d’effets secondaires. Il n’est pas
surprenant que les vaniteux soient prêts à tout pour acquérir
cet élixir, y compris à pratiquer la corruption, l’extorsion ou le
meurtre. Pour limiter ce genre de problèmes, l’utilisation de
l’élixir est interdite en Thuvie (sauf pour son créateur). Toute
personne qui enfreint cette loi est exécutée et les étrangers
qui causent ce genre de problèmes en Thuvie sont exilés et
ne peuvent plus jamais acheter d’élixir.
Pour créer une fiole, il faut six orchidées solaires matures
qui doivent fermenter pendant un mois, bien que la formule
exacte soit un secret d’état. Les fioles valent 20 000 po l’unité
et les orchidées solaires utilisées dans leur composition
valent 500 po pièce.
de la région fut assassiné en -841, Sothis n’envoya personne
pour le remplacer. Le gouvernement régional survécut
pendant un an mais sans l’appui de Sothis, il fut vite renversé.
Pendant deux mille ans, la région n’eut pas de gouvernement
stable et la majorité des communautés se transformèrent
en cités-états belliqueuses qui ne s’intéressaient qu’à
leurs besoins immédiats. Le pays possédait des ressources
naturelles très limitées et pratiquement aucune terre arable.
Les autres nations civilisées ne virent donc aucune raison
de conquérir la Thuvie.
Tout cela changea en 1140, quand Artokus Kirran, un
alchimiste de Mérab, fit des expériences sur l’orchidée so-
laire, une f leur qui ne pousse qu’au cœur des déserts de
Thuvie. Il découvrit que, convenablement distillé, le nec-
tar de l’orchidée solaire permettait de créer un puissant
brouet qui arrêtait le vieillissement. Bien que ce procédé
fusse très onéreux, Artokus découvrit bien vite que la de-
mande dépassait de loin ses ressources et ce quel qu’en fût
le prix. Artokus dut bientôt refuser de nouveaux clients
car il ne pouvait pas distiller son breuvage assez rapide-
ment. Un an plus tard, un premier navire de guerre as-
siégea Mérab en exigeant la formule de l’élixir d’Orchidée
solaire. La ville assiégée dut appeler ses voisins à l’aide. En
échange d’une part de ce nouveau marché lucratif, toutes
les cités-états s’allièrent pour protéger la région et deux
ans plus tard, elles s’unirent sous le titre que leur donnait
l’Osirion : la Thuvie.
Malgré la valeur de l’élixir de l’Orchidée solaire, le conseil
de Mérab décida de limiter la production à six fioles par
mois, la quantité exacte qu’Artokus pouvait produire. Il dé-
cida aussi de protéger la formule en ordonnant à Artokus
de ne la révéler à personne. Les seigneurs de guerre de la
région érigèrent une forteresse pour protéger l’alchimiste
et l’on dit qu’il y vit encore et continue ses travaux. Chaque
55
Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201
Pathfinder Chronicles
mois, un assistant aveugle et muet émerge de la forteresse
avec une caisse de fer contenant les six fioles. C’est un jour
de fête à Mérab car cela signifie que des bateaux étran-
gers vont bientôt arriver, chargés de richesses à échanger
contre le coûteux élixir.
Au fil des ans, l’essentiel de l’économie de la Thuvie se
concentra sur la production de l’élixir d’Orchidée solaire. Ces
rares f leurs se trouvant uniquement dans les endroits les
plus reculés du désert, des groupes de chasseurs parcou-
rent constamment les dunes et les oasis pour les trouver.
Nombre de camps nomades approvisionnent ces petits
groupes et forment un réseau de routes de caravanes qui
vont d’oasis en oasis. Le gouvernement de Mérab contrôle
les villes tandis que ceux qu’on appelle les Seigneurs de
l’eau règnent sur l’intérieur des terres. Les cruels chefs de
guerre tribaux protègent farouchement les rares oasis et
lacs de Thuvie, et ceux qui cherchent les orchidées solaires
doivent payer un prix exorbitant pour obtenir de l’eau et
d’autres produits de base. Les explorateurs assez chanceux
pour trouver une orchidée doivent aussi réussir à ressortir
vivants du désert car les hors-la-loi en quête d’une proie
facile abondent.
Ustalav, La principauté immortelle d’
LA TERRE DE L’HORREUR GOTHIQUE NAPPÉE DE
BRUMES
Alignement : NM
Capitale : Caliphas (15 640)
Villes notables : Ardis (12 080), Charogne (9 200), Karcau
(10 240), Tamrivène (4 200)
Dirigeant : le prince Aduard Ordranti III
Gouvernement : confédération informelle de comtés
Langues : varisien, commun, scalde
Religions : Desna, Pharasma, Urgathoa
La principauté immortelle d’Ustalav est une terre de forêts
denses et de montagnes élevées, de plaines couvertes d’un
linceul de brume et d’orages fréquents. C’est un lieu qui a
la sinistre réputation de voir naître et renaître des tyrans.
Au milieu de l’âge de l’Avènement, des nomades va-
risiens s’installèrent à l’ombre de la montagne Affamée.
Ces communautés disparates, réparties entre d’anciennes
lignées familiales varisiennes, suivirent l’épée de l’héroïne
Soividia Ustav et repoussèrent progressivement les tribus
d’orques, de Numériens et de Sarkorians afin de créer une
nation qui s’étendit à l’ouest jusqu’à Bois-frisson, à l’est
jusqu’au Sellen et au sud jusqu’au lac d’Encarthan.
Pendant plus de cinq cents ans, la principauté d’Ustalav
suivit la lignée de Soividia Ustav mais la tendance vari-
sienne à former des clans incita les Ustalaviens à se que-
reller sans fin pour des problèmes de territoire. En 2862,
face à une menace de guerre civile, la princesse Carmina
Ustav divisa son domaine en seize comtés et attribua ces
terres aux familles les plus inf luentes de son pays. Ces fa-
milles dirigeantes étaient libres d’administrer leurs terres
comme bon leur semblait tant qu’elles restaient fidèles à la
couronne et lui obéissaient.
56
Mais une menace bien plus importante fit son appari-
tion en 3203. À l’insu des habitants d’Ustalav, leurs parents
avaient choisi de s’installer sur une terre maudite et cette
malédiction prit corps avec la résurrection du maléfique
seigneur de guerre Tar-Baphon, la liche qu’on appela en-
suite le Tyran qui Murmure.
Tar-Baphon conquit rapidement l’Ustalav et pendant
plus de six cents ans, il régna sur un empire de morts-
vivants et d’esclaves mortels, un empire bâti sur le cada-
vre d’une nation. Quand la Croisade Étincelante parvint
à emprisonner le redoutable immortel dans sa forteresse
du Gibet, les chevaliers victorieux libérèrent les esclaves
vivants de la liche et leur cédèrent quatorze des comtés ori-
ginaux. Virholt et Grodlych, les comtés les plus proches
du Gibet, restèrent sous le contrôle des sentinelles que les
croisés laissèrent à Dernier-Rempart.
Le pays redevint la principauté immortelle d’Ustalav et
reprit la majorité des lois et des systèmes de son lointain
passé. La lignée de Soividia Ustav avait été interrompue
et la couronne passa à la maison Ardeav, l’une des rares
familles nobles qui survécut au règne séculaire de Tar-
Baphon.
Depuis la fin de la Croisade Étincelante, l’Ustalav a été
ravagé par deux guerres civiles et d’incessantes intrigues
politiques opposent les comtés.
En 4674, le dernier acte de Valislav Ordranti, le « Prince
Eunuque » mourant, fut de décréter que la capitale du
pays, historiquement basée à Ardis, la ville de Soividia
Ustav, devait être déplacée au sud, dans la ville portuai-
re plus vaste et plus cosmopolite de Caliphas. Millaéra
Caliphvaso, la compagne de longue date du prince (mais
qu’il n’épousa jamais) accoucha d’un héritier peu après la
mort du prince. Bien que l’enfant puisse un jour reven-
diquer le trône, le prince Aduard III, le frère de Valislav,
prit les rênes de l’Ustalav il y a des années et s’est ferme-
ment installé au pouvoir, en tant que dirigeant légitime
du pays.
Aujourd’hui, l’Ustalav est un pays profondément en-
goncé dans les traditions, les anciennes superstitions va-
risiennes et les sombres légendes. Au-delà des comtés res-
tants, l’Ustalav est divisé en trois régions : la Soivoda, les
Palatins et le Virlych.
La Soivoda reste la région la plus fidèle aux premières
traditions de l’empire, où les familles des puissants com-
tes règnent sur des terres pauvres et désolées. C’est la plus
large des trois régions et elle domine la moitié est du pays.
Elle se compose des comtés d’Amaans, d’Ardéal, de Barstoi,
de Caliphas, d’Odranto, de Sinaria, d’Ulcazar, de Varno, de
Versex et des Sillons.
À l’ouest, les Palatinats entourent le Bois-risson et beau-
coup de petites communautés de gens simples gagnent
difficilement leur vie dans les ombres de cette forêt han-
tée par les loups. Cette région se compose des palatins de
Galop, Lozéri et Rival.
Les terres rocheuses et désertiques qui étaient autre-
fois les comtés de Grodlych et Virholt forment à pré-
sent la plus redoutée des régions d’Ustalav, une zone

dépeuplée qui entoure le Gibet, le trône et la prison du
Tyran qui Murmure. Les sentinelles de Dernier-Rempart
patrouillent encore dans la région, une tâche honorif i-
que douteuse, mais l’Ustalav considère tout de même que
ces terres maudites font partie de son royaume. Peu de
gens civilisés habitent ici et cet endroit est abandonné
aux abominations errantes et aux sbires morts-vivants du
roi-liche.
Varisie, La
LA RÉGION FRONTALIÈRE SAUVAGE
Alignement : N
Capitale : aucune
Villes notables : Korvosa (18 486) Celwynvian (inconnue),
Kaer Maga (8 000), Magnimar (16 428), Port-Énigme
(13 300), Urglin (5 800)
Dirigeant : pas de gouvernement centralisé
Gouvernement : cités-états indépendantes
Langues : varisien, commun, shoanti
Religions : Abadar, Desna, Érastil, Calistria, Cayden
Cailean, Gozreh, Lamashtu, Pharasma, Norgorber,
Urgathoa, Zon-Kuthon
À l’apogée de l’ancien empire azlante, les sages mystiques
de ce royaume insulaire exilèrent un puissant magicien
nommé Xin en raison de ses croyances hérétiques. Il
pensait en effet qu’il pourrait bâtir une nation plus riche
en coopérant avec les races inférieures. Ce paria arriva
sur les rives de l’Avistan avec une armée et un plan en tête.
Il créa l’empire de Thassilon et enseigna le commerce
et la civilisation aux gens simples qu’il découvrit en
Avistan, un peuple nomade appelé les Varisiens. La taille
et l’inf luence de Thassilon ne cessaient de croître et
Xin désigna sept de ses plus puissants alliés magiciens
pour gouverner les sept provinces de son empire. Chaque
magicien se concentrait sur l’une des sept écoles de
magie runique que Xin lui même avait déf ini en fonction
des sept vertus des dirigeants. Les gouverneurs de Xin
s’appelèrent alors les Seigneurs des runes.
Mais l’optimisme de Xin était malheureusement
déplacé. Les Seigneurs des runes lui arrachèrent le
contrôle de l’empire et pendant des siècles, leur cruauté
conduisit Thassilon sur le chemin de la décadence jusqu’à
ce que l’empire s’effondre lorsque la Pierre-Étoile tomba
sur Golarion (bien qu’aujourd’hui encore, les sages ne
s’accordent toujours pas sur la cause exacte de la chute de
Thassilon).
La région resta à l’état sauvage pendant des milliers
d’années. Elle était habitée par les tribus barbares des
Shoantis et les nomades varisiens qui survécurent à la
chute de Thassilon… jusqu’à l’arrivée des expansionnistes
du Chéliax dont les armées atteignirent la région en 4405.
Les armées chélaxiennes repoussèrent les belliqueux
Shoantis dans les terres désolées du nord-est, tandis que
les colons établissaient une paix fragile avec les Varisiens
en prétextant de leur amener les « bienfaits de la culture
Atlas des Nations
3
et de la civilisation ». C’est à cette époque que cette terre
frontalière fut nommée la Varisie.
De nos jours, la Varisie est une région de conf lits,
un maigre rempart contre les barbares et les géants du
plateau de Storval, au nord-est. Bien qu’il n’y ait pas de
gouvernement central en Varisie, il existe trois cités-
états qui pourraient revendiquer un jour le contrôle de
la région. Korvosa est la plus ancienne et la plus grande
des trois. C’est une ville au régime monarchique qui est
restée pourtant fidèle au Chéliax et espère être réabsorbée
par l’empire. La cosmopolite Magnimar est la deuxième
ville de Varisie. Tandis que Korvosa, engluée dans ses
traditions, stagne (au mieux), Magnimar prospère. Plus au
nord, on trouve Port Énigme, une alternative pour ceux
qui n’apprécient pas les lois : Port Énigme est un havre sûr
pour les mercenaires, les voleurs, les bandits et les pirates
de tous bords.
Mais les bandits et les pirates sont loin d’être les seuls
dangers de ces terres anciennes. Bien des régions de Varisie
restent sauvages et sont le fief de dangereux prédateurs et
de féroces humanoïdes bien peu enclins à partager leurs
terres avec les civilisations humaines. Sur les côtes, des
centaines de tribus gobelines habitent dans les cavernes
marines et les sous bois épineux. Les tribus se battent
entre elles jusqu’à ce qu’un chef assez puissant pour les
unir prenne le dessus. À l’intérieur des terres, les ogres et
les trolls règnent sur les pics montagneux et les sombres
clairières au cœur des forêts. Mais les géants constituent
les véritables maîtres des étendues sauvages de Varisie. Des
géants de toutes sortes, descendants des anciennes castes
d’esclaves de Thassilon, habitent la Varisie. Les raids de
géants qui ravagent périodiquement les communautés
humaines sont un rappel constant que cette région est loin
d’être domestiquée.
Il existe d’autres créatures, cachées dans les plus
sombres recoins de la Varisie. Parfois, ce sont des restes
de l’ancienne époque de Thassilon, des monstres dont
les légendes terrorisent même les géants de la région.
Parmi ces créatures, on trouve de puissants dragons,
des esprits cannibales appelés des wendigos, de sinistres
fées capricieuses, de petits groupes de lamyros et même
de lugubres pèlerins et explorateurs venus d’autres
mondes dont les étranges frontières, maudites et impies,
jouxtent des régions hantées de Varisie. Et dans ce décor
menaçant rôde un mal encore plus sombre car on dit
que les anciens seigneurs de Thassilon existent encore,
que ce sont des morts qui rêvent en attendant de régner
à nouveau sur leurs terres. Si les Seigneurs des runes,
oubliés depuis si longtemps, venaient à s’éveiller, la
Varisie ne serait que la première des nations de Golarion
à tomber sous leur joug.
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Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201
Pathfinder Chronicles
Religions
u simple fermier qui prie pour sa récolte au prêtre
D qui puise sa force et sa magie auprès de son dieu, la
religion occupe une part importante de la vie quoti-
dienne sur Golarion. Si d’innombrables divinités et entités
extra-planaires inf luencent ce monde et ses habitants, ce
chapitre ne concerne que les plus inf luentes autour de la
mer Intérieure.
Abadar
LE MAÎTRE DU PREMIER COFFRE
Dieu des villes, de la richesse, des marchands et de la loi
Alignement : LN
Domaines : Loi, Noblesse, Protection, Terre, Voyage
Arme de prédilection : arbalète
Lieux de culte : Absalom, Andoran, Brévoy, Chéliax,
Katapesh, Molthune, Nex, Sargave, Taldor, Varisie
Nationalité : taldorienne
On dit qu’Abadar vit dans la ville parfaite d’Aktun, où il
veille sur le Premier Coffre. On dit que ces vastes salles
contiennent une copie parfaite de tout objet jamais créé,
de l’épée longue parfaite à la loi parfaite. C’est à Aktun
58
que le Maître du Premier Coffre prépare ses plans pour
apporter la civilisation au monde entier.
Abadar est souvent représenté comme un homme
bien habillé, revêtu des attributs de la richesse et de
la civilisation. De sa cuirasse en or à sa cape aux riches
broderies, tout en lui évoque la culture et le raffinement.
De plus, le Maître du Premier Coffre porte toujours une
clef ornementée.
Les prêtres d’Abadar sont un groupe très organisé. Ils
consacrent une grande partie de leur temps au développement
des communautés. Ils se soucient moins de l’évolution de
la moralité que de celle de la civilisation mais malgré cela,
leurs efforts tendent en général vers l’amélioration de tous
car ils aident les civilisations à prospérer.
Aroden
LE DERNIER AZLANTE, LE DERNIER DES
PREMIERS HUMAINS
Dieu de la culture humaine, de l’innovation et de l’Histoire
Alignement : LN
Domaines : Connaissance, Gloire, Loi, Protection
Arme de prédilection : épée longue

Lieux de culte : Absalom, Andoran, Chéliax, Mendev,
Sargave, Taldor
Nationalité : azlante
Quelques cinq mille ans après la destruction de l’Azlant, son
dernier fils, Aroden, le héros immortel, ramena la Pierre-
Étoile des profondeurs de la mer Intérieure. Il l’installa à
Absalom et devint un dieu vivant. Plus tard, Aroden devint
le dieu protecteur du Taldor, une nation riche de sang
azlante et avide de conquêtes. Alors que l’inf luence du Taldor
grandissait, celle de la fière religion d’Aroden en fit autant.
Quand la frontière du Taldor atteignit celle du Chéliax, il y a
sept cents ans, l’empire décadent était en pleine déliquescence.
Les chefs du clergé d’Aroden quittèrent Oppara, la capitale
du Taldor, pour le Chéliax qui déclara son indépendance peu
après et échappa au joug corrompu du pays.
Les fidèles d’Aroden les plus zélés fuirent ensuite le cœur
du Chéliax et partirent en direction des frontières de l’empire
naissant ou des terres hantées du nord où se déroulaient
les croisades. Il y a un siècle, pour des raisons que l’on ne
comprend toujours pas, Aroden mourut et ses fidèles furent
abandonnés et privés de leurs pouvoirs. Cette catastrophe
provoqua la chute du Chéliax et des forces diaboliques
s’emparèrent du pays. La plupart des fidèles d’Aroden se
tournèrent vers sa divine sainte, l’héroïne Iomédae, mais
l’on n’a pas encore ressenti sur Golarion la totalité des
répercussions qu’a causé la mort du Dernier Azlante.
Asmodéus
LE PRINCE DES TÉNÈBRES
Dieu de la tyrannie, de l’esclavagisme, de l’orgueil et des contrats
Alignement : LM
Domaines : Duperie, Feu, Loi, Magie, Mal,
Arme de prédilection : masse
Lieux de culte : Chéliax, Isger, Nidal
Nationalité : diabolique
Certains prétendent que lorsque le monde fut forgé,
Asmodéus rédigea le contrat de la création et que les
dieux l’approuvèrent. Ses fidèles pensent que ce contrat
contient la clef de la victoire finale de leur seigneur et qu’il
inaugurera un nouvel âge sous son règne infernal.
On imagine souvent Asmodéus comme un humain à
la peau rouge, doté de cornes noires, de sabots et d’une
pâle aura de f lammes. Il est souvent représenté comme
un faire-valoir dans les œuvres d’art dédiées aux divinités
bienveillantes. Mais dans ses temples, les rôles sont
inversés et le Prince des Ténèbres se dresse au dessus de
toutes les autres divinités agenouillées devant lui.
Les temples publics d’Asmodéus f leurissent au Chéliax où
ils s’intègrent souvent aux endroits dédiés à la bureaucratie
mais il existe aussi de nombreux temples secrets dans tout
Golarion. Les prêtres d’Asmodéus, toujours impeccablement
vêtus, s’habillent de teintes sombres, souvent du noir
rehaussé de rouge. On trouve des adorateurs d’Asmodéus
chez les esclavagistes, les bureaucrates, les tyrans et quelques
nobles à la langue dorée.
Atlas : Religions
4
Calistria
LA DOUCE PIQÛRE
Déesse de la duperie, de la luxure et de la vengeance
Alignement : CN
Domaines : Chance, Chaos, Charme, Connaissance,
Duperie
Arme de prédilection : fouet
Lieux de culte : Absalom, Galt, Kyonin, Nex, Royaumes
Fluviaux, Liens, Taldor, Varisie
Nationalité : elfique
Bien que les elfes adorent toutes sortes de divinités, ils
révèrent avant tout Calistria. La Douce Piqûre s’adresse
à la nature mercuriale et détachée des elfes qui fait toute
leur essence. Certains l’apprécient pour son côté trompeur
tandis que d’autres aiment son esprit lascif et audacieux.
Calistria est toujours en train de comploter, de préparer
sa prochaine conquête, et de manœuvrer pour obtenir une
position plus avantageuse.
L’iconographie de ses fidèles la représente comme l’idéal
de la beauté elfique : longues oreilles gracieuses, membres
fins, vêtue de parures révélatrices et sourire suggestif aux
lèvres. Elle est souvent accompagnée de guêpes géantes, ses
créatures favorites.
Dans les terres humaines, les temples de Calistria
abritent souvent une communauté fougueuse de prostitués
sacrés où chacun et chacune possède ses propres contacts en
ville. Ce foyer de rumeurs, de fourberie et d’opportunités de
vengeance assure la popularité grandissante du culte.
Cayden Cailean
LE HÉROS IVRE
Demi dieu de la liberté, de la bière, du vin et du courage
Alignement : CB
Domaines : Bien, Chaos, Charme, Force, Voyage
Arme de prédilection : rapière
Lieux de culte : Absalom, Andoran, Galt, Royaumes
Fluviaux, Liens, Taldor
Nationalité : taldorienne
La légende dit que Cayden Cailean ne voulut jamais être
un dieu. Il louait sa lame à Absalom et était connu pour
accepter n’importe quelle tâche tant que la cause était juste
et la paye généreuse.
Il utilisait souvent une partie de ses gains pour acheter
des boissons fortes. Une nuit, ivre, un de ses amis, saoul lui
aussi, le défia de passer le test de la Pierre-Étoile. Cayden
Cailean disparut juste après et l’on supposa qu’il avait
été tué par les puissants gardiens de l’artefact. Pourtant,
quelques jours plus tard, il émergea de la cathédrale sacrée
de la Pierre, transfiguré, devenu dieu vivant.
Dans les arts, Cayden Cailean est représenté comme il
l’était de son vivant, avec une choppe dans une main et une
épée dans l’autre. D’autres représentations du Héros Ivre
le dessinent avec des menottes brisées aux poignets, pour
symboliser le fait qu’il échappa aux préoccupations de la
vie mortelle.
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Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201
Pathfinder Chronicles
Les fidèles de Cayden font d’excellents guides, toujours
prompts à sourire face au danger et toujours prêts à
s’amuser, même dans les pires circonstances. Ses temples
festifs ressemblent à des tavernes et attirent les gens de
toute classe sociale.
Desna
LA MUSIQUE DES SPHÈRES
Déesse des rêves, des étoiles, des voyageurs et de la chance
Alignement : CB
Domaines : Bien, Chance, Chaos, Libération, Protection
Arme de prédilection : lamétoile
Lieux de culte : Kyonin, Terres des rois de Linnorm,
Nidal, Numérie, Royaumes Fluviaux, Ustalav, Varisie
Nationalité : varisienne
La légende raconte que, pendant que les autres dieux
créaient le monde, Desna plaçaient les étoiles dans les
cieux, heureuse que les autres divinités créent un endroit
merveilleux qu’elle et ses f idèles pourraient explorer.
Depuis, tous ceux qui regardent les étoiles se trouvent
emportés par les mystères inf inis des cieux.
Desna prend souvent l’apparence d’une jolie elfe,
habillée de vêtements f lottants et pourvue de deux ailes de
papillon colorées. Elle est fréquemment accompagnée de
délicats nuages de papillons.
Vagabonds de nature, les fidèles de Desna parcourent
le monde en quête de nouvelles expériences et profitent
pleinement de tout ce que la vie a à leur offrir. Ses temples
sont des endroits ouverts à l’architecture légère et disposent
d’une lucarne pour laisser entrer le ciel nocturne. Ils
abritent aussi des cartes astrologiques qui indiquent les
principaux événements célestes.
Érastil
LE VIEUX BORGNE
Dieu de l’agriculture, de la chasse, du commerce et de la famille
Alignement : LB
Domaines : Bien, Communauté, Faune, Flore, Loi
Arme de prédilection : arc long
Lieux de culte : Andoran, Chéliax, Galt, Isger, Terres
des rois de Linnorm, Molthune, Nirmathas, Royaumes
Fluviaux, Varisie
Nationalité : ulfe
Le culte d’Érastil est antérieur à l’âge des Ténèbres et
remonte à l’époque où les premiers humains commencèrent
à domestiquer et à dominer la nature qui les entourait. Les
légendes pastorales disent que le Vieux Borgne fabriqua le
premier arc, qu’il offrit aux mortels afin qu’ils apprennent
à chasser et à survivre dans un monde dangereux.
Les fidèles d’Érastil possèdent souvent une plaquette
de bois gravée à l’image de leur dieu. Il apparaît sous les
traits d’un trappeur humain armé d’un arc ou d’une grande
créature humanoïde avec une tête d’élan. Ces images le
représentent souvent en train de repousser des animaux
sauvages ou d’autres bêtes.
60
On trouve des fidèles d’Érastil dans la majorité des
villages et des petites villes où ils transmettent plus leurs
enseignements par leurs actes plus que par des sermons.
On appelle souvent les prêtres d’Érastil pour aider à
construire une maison ou à faire naître un enfant, pour
superviser le commerce ou pour bénir les cultures. Les
sanctuaires d’Érastil sont presque toujours de simples
bâtiments de bois qui servent de lieu de rassemblement
aux communautés rurales.
Gorum
NOTRE SEIGNEUR DE FER
Dieu de la force, des batailles et des armes
Alignement : CN
Domaines : Chaos, Destruction, Force, Gloire, Guerre
Arme de prédilection : épée à deux mains
Lieux de culte : Brévoy, terres des seigneurs des
Mammouths, Terres des rois de Linnorm, Dernier-
Rempart, Nirmathas, Numérie, Royaumes Fluviaux
Nationalité : kellide
Les prêtres de Gorum affirment que le Seigneur de Fer
fut forgé lors de la première grande bataille entre les
humains et les orques. Quand la poussière retomba
après l’affrontement, il ne restait là qu’une armure de fer.
Depuis, les guerriers mourants et les chevaliers victorieux
jurent parfois avoir vu Gorum leur porter le coup de grâce
ou charger à leurs côtés.
Le Seigneur de Fer apparaît souvent sous la forme d’une
terrifiante armure de plate complète hérissée de pointes
dans laquelle brillent deux yeux rouges mais où l’on
n’aperçoit aucune chair.
Les prêtres de Gorum les plus puissants revêtent une
armure similaire lors des batailles et des cérémonies
importantes. Les fidèles de Gorum disent que son esprit
vit dans le fer, que ce soit une armure ou une arme, et ils
prennent bien soin de polir leur équipement métallique.
Les guerriers de tout l’Avistan et d’ailleurs font appel
à Gorum pour renforcer leur lame et les aider dans les
combats à venir. Ses temples ressemblent plus à des
forteresses qu’à des lieux saints et sont faits pour résister à
n’importe quel assaut militaire.
Gozreh
LE VENT ET LES VAGUES
Dieu de la nature, du climat et de la mer
Alignement : N
Domaines : Air, Climat, Eau, Faune, Flore
Arme de prédilection : trident
Lieux de culte : Mwangi, Sargave, Liens, terres Inondées,
Thuvie, Varisie
Nationalité : Mwangi
Les marins disent que Gozreh habite sur l’horizon, là où
le ciel rencontre la mer. C’est une divinité inconstante,
née de la furie de l’océan et de la colère du vent. Ceux qui
sillonnent les eaux ou dépendent de la pluie le savent mieux
 Atlas : Religions
4
Les divinites’ de Golarion
Dieu AL Sphères Domaines Arme de prédilection
Érastil LB Agriculture, chasse, commerce, famille Bien, Communauté, Faune, Flore, Loi arc long
Iomédae LB Courgae, commandement, justice, honneur Bien, Gloire, Guerre, Loi, Soleil épée longue
Torag LB Forge, protection, stratégie Artisanat, Bien, Loi, Protection, Terre marteau de guerre
Sarenrae NB Soleil, rédemption, honnêteté, guérison Bien, Feu, Gloire, Guérison, Soleil cimeterre
Shélyn NB Beauté, art, musique, amour Air, Bien, Charme, Chance, Protection coutille
Desna CB Rêves, étoiles, voyageurs, chance Bien, Chance, Chaos, Liberation, Voyage lamétoile
Cayden Cailean CB Liberté, bière, vin, bravoure Bien, Chaos, Charme, Force, Voyage rapière
Abadar LN Villes, richesse, marchands, loi Loi, Noblesse, Protection, Terre, Voyage arbalète
Irori LN Histoire, connaissance, perfection personnelle Connaissance, Force, Guérison, Loi, Runes mains nues
Gozreh N Nature, climat, mer Air, Climat, Eau, Faune, Flore trident
Pharasma N Destin, mort, prophétie, naissance Connaissance, Eau, Guérison, Mort, Repos dague
Néthys N Magie Destruction, Connaissance, Magie, Protection, Runes bâton
Gorum CN Force, batailles, armes Chaos, Destruction, Force, Gloire, Guerre épée à 2 mains
Calistria CN Duperie, désir, vengeance Chance, Chaos, Charme, Connaissance, Duperie fouet
Asmodéus LM Tyrannie, esclavagisme, orgueil, contrats Duperie, Feu, Loi, Magie, Mal masse
Zon-Kuthon LM Jalousie, douleur, ténèbres, perte Destruction, Loi, Mal, Mort, Ténèbres chaîne cloutée
Urgathoa NM Gloutonnerie, maladie, morts-vivants Force, Guerre, Mal, Magie, Mort faux
Norgorber NM Avarice, secrets, poison, meurtre Charme, Connaissance, Duperie, Mal, Mort épée courte
Lamashtu CM Folie, monstres, cauchemars Chaos, Duperie, Folie, Force, Mal cimeterre à 2 mains
Rovagug CM Colère, désastre, destruction Chaos, Climat, Destruction, Guerre, Mal grande hache

que personne et s’assurent d’apaiser leur dieu et de l’honorer
quand les vents et les f lots leur sont favorables.
On représente Gozreh de deux manières. Quand il est
en mer ou sur les eaux, Gozreh est une femme aux longs
cheveux verts dont le corps se transforme en vagues infinies.
Dans les cieux ou sur terre, Gozreh est un vieil homme à la
longue barbe blanche qui émerge d’une nuée d’orage. Les
temples des cités portuaires vénèrent ces deux aspects.
Les temples de Gozreh sont toujours ouverts sur les
cieux ou dotés d’un bassin en leur centre. Les voyageurs qui
prévoient un long trajet en mer demandent souvent conseil
aux prêtres de Gozreh qui bénissent aussi les fermiers une
fois par an, avant les semailles.
Iomédae
L’HÉRITIÈRE
Déesse du courage, du commandement, de la justice et de
l’honneur
Alignement : LB
Domaines : Gloire, Bien, Loi, Soleil, Guerre
Arme de prédilection : épée longue
Lieux de culte : Andoran, Chéliax, Galt, Dernier-Rempart,
Mendev, Molthune, Nirmathas, Sargave
Nationalité : chélaxienne
Lors de son existence mortelle, Iomédae s’est illustrée pendant
la Croisade Étincelante. Elle mena les chevaliers d’Ozem
dans une série de victoires contre le Tyran qui Murmure. Peu
après, la vaillante épéiste réussit le test de la Pierre-Étoile et
gagna une étincelle de divinité. Elle attira alors l’attention
d’Aroden qui la prit à ses côtés comme héraut. Aujourd’hui,
l’Église de Iomédae a absorbé la majorité des derniers fidèles
d’Aroden et elle consacre toute son attention aux croisades
mendéviennes contre les horreurs de la Plaie du Monde.
Iomédae apparaît sous les traits d’une farouche maîtresse
d’arme. Elle est vêtue d’une armure de plate complète ornée
de symboles héraldiques et porte un bouclier resplendissant.
Ses textes sacrés sont regroupés dans Les Actes de Iomédae (ou
simplement Les Actes) qui retracent les miracles personnels
accomplis autrefois par Iomédae dans tout le Garund et
l’Avistan pour démontrer le pouvoir d’Aroden.
Les fidèles de Iomédae ont un sens très développé de la
justice et de l’équité, et un dévouement encore plus grand
envers l’art de l’épée et la gestion politique. Ils pensent que
la justice vient des lois et encouragent avec ferveur l’avancée
de la civilisation chez les peuples « sauvages ». Les prêtres
de Iomédae sont réputés dignes de confiance, ce qui les aide
beaucoup en politique.
Irori
LE MAÎTRE DES MAÎTRES
Dieu de l’histoire, de la connaissance et de la perfection
personnelle
Alignement : LN
Domaines : Connaissance, Force, Guérison, Loi, Runes
Arme de prédilection : mains nues
Lieux de culte : Absalom, Jalmeray, Katapesh, Nex, Osirion,
Qadir
Nationalité : vudraine

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Pathfinder Chronicles
Les fidèles d’Irori pensent qu’il était autrefois un mortel qui
accéda à la divinité en atteignant la perfection physique et
mentale. Bien que beaucoup d’Avistanais de la mer Intérieure
se méfient de ses fidèles, très stricts, le régime discipliné du
Maître des maîtres est de plus en plus populaire parmi les
gens qui cherchent un peu d’ordre en ces temps troublés.
Irori est très peu représenté car ses fidèles pensent
qu’aucune icône ne pourrait traduire sa perfection. Ils le
décrivent donc comme un Vudrain sans défaut, glabre
à l’exception d’une unique et longue tresse, vêtu de robes
simples et chaussé de sandales de bois.
En général, les temples d’Irori ne sont pas accessibles
au public. À l’intérieur, les fidèles s’entraînent nuit et jour,
engagés dans une quête sans fin pour atteindre la perfection
et purifier leur force vitale. On dit que ceux qui atteignent
le rang de maître rejoignent Irori à leur mort et le servent
éternellement, tandis que ceux qui échouent se réincarnent
et recommencent leur initiation.
Lamashtu
LA MÈRE DES MONSTRES
Déesse de la folie, des monstres et des cauchemars
Alignement : CM
Domaines : Chaos, Duperie, Folie, Force, Mal
Arme de prédilection : cimeterre à deux mains
Lieux de culte : Belkzen, Irrisen, Nex, Osirion, Royaumes
Fluviaux, Varisie, Plaie du Monde
Nationalité : démoniaque
Les gnolls disent que, lorsque Lamashtu vit la hyène, elle
en fit son prince et qu’ainsi naquit le premier gnoll. Les
minotaures disent la même chose des taureaux et un millier
d’autres histoires parlent de toutes sortes de créatures citant
toutes la Mère des Monstres comme génitrice de leur race.
Les représentations grossières de Lamashtu la dessinent
en général sous les traits d’une femme à la tête de chacal,
dotée de longues ailes plumeuses, de serres en guise de
pieds et d’un ventre distendu par la grossesse. Ces images
incluent souvent toute une multitude de monstres qui se
rassemblent à son appel, ses créatures favorites dominant
les autres.
Les adorateurs de la Mère des Monstres recherchent
la difformité, aussi bien chez eux que chez les autres. Les
rituels de scarification et de mutilation sont donc chose
courante. Bien que Lamashtu soit principalement adorée
par les races humanoïdes monstrueuses comme les gnolls,
les méduses ou les gobelins, certains cultes humains
récitent ses sombres litanies en secret, louent les naissances
maudites et détruisent toute beauté.
Néthys
L’ŒIL QUI VOIT TOUT
Dieu de la magie
Alignement : N
Domaines : Connaissance, Destruction, Magie, Protection,
Runes
Arme de prédilection : bâton
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Lieux de culte : Absalom, Geb, Katapesh, Kyonin, Nex,
Numérie, Osirion, Thuvie
Nationalité : garundie
Des textes en ancien osirien parlent d’un puissant dieu roi
appelé Néthys. Sa puissante magie lui permettait de connaître
tout ce qui se passait, même par-delà les plans du Grand Au-
Delà. La connaissance qu’il gagna par ces visions lui permit
d’atteindre la divinité mais brisa son esprit. Depuis Néthys
est partagé : une partie de lui s’est vouée à la destruction du
monde tandis que l’autre s’est jurée de le protéger.
Néthys est souvent représenté sous ces deux aspects à la
fois : il a un côté brûlé et brisé qui déchaîne une terrible
magie sur le monde, tandis que son autre moitié est calme,
sereine et utilise sa magie pour soigner les malades et
protéger les innocents.
L’Église de Néthys essaye de garder l’équilibre entre ces
deux aspects mais certains sanctuaires et temples de petite
taille peuvent être dédiés à un aspect ou l’autre. Dans tous
les cas, les prêtres de Néthys promeuvent la magie sous
toutes ses formes, quel que soit son but, ce qui rend cette
religion très populaire auprès des mages, quelle que soit
leur école de prédilection.
Norgorber
LE FAUCHEUR DE RÉPUTATION
Dieu de l’avarice, des secrets, du poison et du meurtre
Alignement : NM
Domaines : Charme, Mort, Mal, Connaissance, Duperie
Arme de prédilection : épée courte
Lieux de culte : Absalom, Galt, Nex, Osirion, Royaumes
Fluviaux, Liens, Taldor, Varisie
Nationalité : taldorienne
On sait peu de choses sur la vie que mena Norgorber à
Absalom avant d’atteindre la divinité en passant le test de
la Pierre-Étoile. Les membres de sa religion dépravée se
donnent beaucoup de mal pour que sa vie reste un mystère
et ils n’hésitent pas à tuer pour garder le secret sur les
origines de Norgorber. Certains pensent que si quelqu’un
découvrait la véritable nature du Faucheur de Réputation,
cela sonnerait son glas.
Le culte de Norgorber se divise en quatre groupes qui
se concentrent tous sur l’un de ses aspects et ignorent
complètement les autres. Ils portent souvent des masques
comme symbole de leur foi ainsi que pour préserver leur
anonymat (même à Absalom où l’existence de leur Église
est marginalement tolérée). Mais malgré cette césure,
l’Église travaille à l’unisson dans certains domaines et agit
prudemment pour façonner le futur selon quelque plan
secret.
Les temples dédiés à Norgorber sont rarement
reconnaissables. Ils sont souvent dissimulés sous la façade
d’une entreprise légale et la nuit, les fidèles y prient et
complotent. Les prêtres de Norgorber sont des maîtres de
l’imitation : ils volent l’identité des autres et s’en servent de
couverture pour leurs sinistres besognes.

Pharasma
LA DAME DES TOMBES
Déesse du destin, de la mort, de la prophétie et de la naissance
Alignement : N
Domaines : Connaissance, Eau, Guérison, Mort, Repos
Arme de prédilection : dague
Lieux de culte : Brévoy, Nex, Osirion, Liens, Thuvie,
Ustalav, Varisie
Nationalité : garundie
Assis au sommet d’une tour d’une hauteur incroyable,
le cimetière de Pharasma attend tous les mortels. Une
fois arrivés là, ils forment une longue ligne et attendent
d’être jugés pour obtenir leur ultime récompense. Seuls
les indignes f inissent dans son cimetière où leur âme
pourrit à jamais. Les légendes disent que Pharasma
savait que la mort d’Aroden approchait et qu’elle le jugea
mais ne f it rien pour avertir ses f idèles dont beaucoup
sombrèrent dans la folie à la suite de cet évènement.
Selon son rôle, Pharasma est représentée sous les traits
d’une sage-femme, d’un prophète fou ou de la Faucheuse.
Les femmes enceintes portent souvent de petites amulettes à
son effigie, pendues au bout de longs colliers pour protéger
l’enfant à naître et lui accorder une vie heureuse.
Le clergé de Pharasma se rassemble dans des cathédrales
gothiques, généralement près du cimetière de la ville. Ses
fidèles détestent les morts-vivants et se donnent beaucoup
de mal pour détruire ces abominations quand ils les
rencontrent.
Rovagug
LA BÊTE SAUVAGE
Dieu de la colère, des désastres et de la destruction
Alignement : CM
Domaines : Chaos, Climat, Destruction, Guerre, Mal
Arme de prédilection : grande hache
Lieux de culte : Belkzen, terres des seigneurs des
Mammouths, Osirion, Qadir
Nationalité : monstrueuse
À l’aube de la préhistoire, Rovagug naquit afin de détruire
le monde. Mais tous les dieux s’unirent et se dressèrent
contre lui. D’innombrables divinités moururent au cours de
l’affrontement mais à la fin, Sarenrae ouvrit une brèche dans
le monde pour l’enfermer dans ses entrailles et Asmodéus
referma la faille dont il garda l’unique clef. Les seules images
de Rovagug le représentent comme un monstre terrifiant
d’une taille et d’une puissance inimaginables.
Peu de religions sont aussi méprisées par les gens
civilisés que celle de Rovagug. Ses temples sont bannis de
toutes les villes importantes et ses fidèles érigent donc leurs
sanctuaires en secret. Dans les étendues sauvages, divers
monstres lui rendent hommage, dont les driders, les orques,
les enlaceurs et les troglodytes. Nombre de fidèles pensent
que la Chute réveilla leur maître et que sa libération est
proche. Les rejetons de Rovagug sont les principaux signes
de son agitation. Ce sont d’immenses bêtes qui émergent
Atlas : Religions
4
périodiquement du puits de Gormuz, au Casmaron central,
là où la Bête Sauvage fut emprisonnée il y a des millénaires.
La légendaire tarasque est juste le plus puissant et le plus
terrifiant de ses rejetons mais plusieurs autres imprimèrent
aussi leur marque dans les annales de l’histoire.
Sarenrae
LA FLEUR DE L’AUBE
Déesse du soleil, de la rédemption, de l’honnêteté et de la
guérison
Alignement : NB
Domaines : Bien, Feu, Gloire, Guérison, Soleil
Arme de prédilection : cimeterre
Lieux de culte : Absalom, Katapesh, Osirion, Qadir, Taldor,
Thuvie
Nationalité : kéleshite
Quand les forces primaires créèrent Golarion, Asmodéus
planta une graine maléfique dans le monde sous couvert
des ténèbres perpétuelles. La doctrine de Sarenrae raconte
comment la Fleur de l’Aube apporta la lumière au monde et
avec elle, la vérité et l’honnêteté. Ceux qui s’étaient tournés
vers le mal virent leur cruauté et furent pardonnés par la
lumière de Sarenrae.
L’art religieux représente Sarenrae sous les traits d’une
femme forte à la peau couleur de bronze et aux cheveux
de f lamme. D’une main, elle tient la lumière du soleil et
de l’autre, un cimeterre afin de pouvoir détruire ceux qui
refusent de changer.
La plupart du temps, le clergé de Sarenrae est pacifique. Il
s’occupe de ses ouailles d’une main douce et leur prodigue
de sages conseils. Mais cette douceur disparaît dès que
l’Église se dresse contre un mal impardonnable. Dans ce
cas, les prêtres deviennent des derviches qui dansent au
milieu de leurs ennemis et laissent leurs cimeterres leur
offrir l’ultime rédemption.
Shélyn
LA ROSE ÉTERNELLE
Déesse de la beauté, de l’art, de l’amour et de la musique
Alignement : NB
Domaines : Air, Bien, Chance, Charme, Protection
Arme de prédilection : coutille
Lieux de culte : Absalom, Galt, Sargave, Taldor
Nationalité : taldorienne
Une ancienne légende raconte comment Shélyn vola le
Murmure des âmes, la coutille de son demi-frère, Zon-
Kuthon, pour essayer de le racheter. À l’évidence, cela ne
réussit pas mais, à la grande frustration de l’arme intelligente,
elle n’arriva pas à corrompre ni à inf luencer Shélyn.
Quelle que soit la race ou l’ethnie, toutes les représentations
de Shélyn la dépeignent comme une jeune femme à peine
sortie de l’adolescence, aux yeux bleus ou argentés. Ses
cheveux châtains, qui lui arrivent aux chevilles, s’ornent de
plusieurs mèches de couleur vive, dorées, rouges ou vertes.
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Pathfinder Chronicles

Elle porte toujours des vêtements seyants et des bijoux qui sur Golarion où tout ce qu’elle toucha se gâta et pourrit,
accentuent sa beauté sans trop en révéler. amenant la maladie sur ce monde.
Shélyn prêche (et pratique) le credo qui dit que la véritable La Princesse Pâle est une belle jeune femme aux cheveux
beauté vient de l’intérieur. Elle favorise les romances qui de jais mais au dessous de la ceinture, sa silhouette se fane
ne se basent pas uniquement sur le désir. Chaque jour, les et se décompose jusqu’à ce qu’il ne reste au niveau de ses
prêtres de Shélyn créent quelque chose de beau, que ce soit pieds que des os couverts de sang.
une œuvre d’art ou quelque chose de moins conventionnel Urgathoa attire les morts-vivants et ceux qui espèrent les
(comme un jardinier qui s’occupe de ses f leurs). rejoindre. Ses prêtres taisent donc souvent leurs activités.
Les malades de la peste font des offrandes à la Princesse
Torag Pâle dans l’espoir de soulager leur maladie mais la plupart
LE PÈRE DE LA CRÉATION d’entre eux se tourne vers Sarenrae. Les princes gloutons
Dieu de la forge, de la protection et de la stratégie la vénèrent aussi (que leurs appétits se tournent vers la
Alignement : LB nourriture, les femmes ou d’autres plaisirs charnels).
Domaines : Artisanat, Terre, Bien, Loi, Protection
Arme de prédilection : marteau de guerre Zon-Kuthon
Lieux de culte : kalistocratie de Druma, Terres des rois de LE SEIGNEUR DE LA MINUIT
Linnorm Dieu de la jalousie, de la douleur, des ténèbres et de la perte
Nationalité : naine Alignement : LM
Domaines : Destruction, Loi, Mal, Mort, Ténèbres,
Les nains disent que Torag créa le monde dans son immense Arme de prédilection : chaîne cloutée
forge et qu’il le martela encore et encore sur son enclume. Lieux de culte : Belkzen, Chéliax, Geb, Irrisen, Nidal, Varisie
Alors que les rochers roulaient et que les étincelles crépitaient, Nationalité : étrangère
les nains naquirent de la pierre, le ventre empli de feu.
Torag est généralement représenté comme un puissant Les Feuilles d’Umbral, qui racontent l’histoire de Zon-Kuthon,
nain occupé à forger. Il anticipe ce qu’il peut se passer et prétendent qu’il était autrefois le demi-frère de Shélyn, la
est toujours prêt à parer à toute éventualité. déesse de la beauté. Mais jaloux de ses talents, il commit des
La moitié des prêtres de Torag sont des nains, bien que crimes terribles contre elle et ses œuvres. Pour cela, les dieux
dernièrement beaucoup d’humains aient rejoint ses rangs. le bannirent dans le plan de l’Ombre où il devait rester tant
Les gardes et les guetteurs prient souvent le père de la que le soleil brillait dans le ciel. Malheureusement, au cœur
création dans l’espoir qu’il les protège pendant leur veille. de l’âge des Ténèbres, Zon-Kuthon émergea de sa prison dans
l’obscurité de Golarion et pleura des larmes de joie : devant lui
Urgathoa s’étendait un monde à conquérir, loin de la lumière des astres,
LA PRINCESSE PÂLE un monde enveloppé d’un manteau de peur et d’entropie.
Déesse de la gloutonnerie, de la maladie et des morts-vivants Les fidèles de Zon-Kuthon ne le représentent jamais mais
Alignement : NM sa présence transparaît dans les profondes ténèbres qui
Domaines : Force, Guerre, Magie, Mal, Mort rôdent au cœur d’un tableau ou dans la représentation d’une
Arme de prédilection : faux porte qui ouvre sur le néant.
Lieux de culte : Geb, Ustalav Pendant l’âge des Ténèbres, Le Seigneur de la Minuit
Nationalité : varisienne ravagea le monde mais depuis, son inf luence maléfique a
largement décru…à l’exception de la cour de l’Ombre de
Certains disent qu’autrefois, Urgathoa était une mortelle Pangolais, le conseil secret qui dirige le Nidal. Dans cette
et que sa soif de vivre en fit le premier mort-vivant du sinistre nation, la religion du Seigneur de la Nuit règne en
Grand Au-Delà. Elle fuit l’interminable file d’âmes qui maître et les dirigeants donnent leurs ordres du fond d’une
attendaient devant le cimetière de Pharasma et retourna salle du conseil noire comme la nuit.

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15. COPYRIGHT NOTICE
Open Game License v 1.0a Copyright 2000, Wizards of the Coast, Inc.
System Reference Document. Copyright 2000. Wizards of the Coast, Inc; Authors Jonathan Tweet, Monte Cook, Skip Williams, based
on material by E. Gary Gygax and Dave Arneson.
Pathfinder Chronicles: Gazetteer. Copyright 2008, Paizo Publishing, LLC; Authors: Erik Mona and Jason Bulmahn.

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Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201
 Les symboles religieux

Abadar Aroden Asmodéus Calistria Cayden Cailean

Desna Érastil Gorum Gozreh

Iomédae Irori Lamashtu Néthys

Norgorber Pharasma Rovagug Sarenrae

Shélyn Torag Urgathoa Zon-Kuthon

 PATHFINDER CHRONICLES ™
TM

UN MONDE NOUVEAU
VOUS ATTEND !
écouvrez le monde de Golarion comme vous ne

D l’avez jamais vu ! Cet atlas tout en couleur vous

ATLAS
révèlera les secrets de plus de trente royaumes
et villes du cadre de campagne Pathfinder Chronicles™.
Ce monde fantastique, fait de prophéties brisées,
d’intrigues machiavéliques et de trésors fabuleux,
n’attend plus que ses héros.
Des marchés bourdonnants d’Absalom, la Ville au Centre
du Monde, aux rues souillées par les démons d’un Chéliax
pourrissant, en passant par les pyramides enfouies sous
les sables de l’ancien Osirion, d’innombrables aventures
se tapissent au cœur de dizaines de régions !
Une magnifique carte-poster du monde dévoile des
lieux encore jamais mentionnés pour permettre aux
maîtres de jeu et aux joueurs d’y situer leurs aventures et
leurs campagnes Pathfinder. Ce guide contient également
des informations sur les divinités de Golarion et sur
l’intégration dans ce monde des différentes classes et
races de personnage. L’Atlas des Pathfinder Chronicles™ est
compatible avec le plus populaire des jeux de rôle, mais
il s’adapte facilement à tout autre système de jeu.

Atlas
tlas Par Erik Mona et Jason Bulmahn
P
ISBN : 978-2-915847-52-9

TM

black-book-editions.fr/pathfinder paizo.com/pathfinder PFCHR 03 Prix : 18 €

Jean-françois MASSE - jf.masse.gvp@gmail.com - 202212/409201/1000201