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Amérique
latine
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Table des matières
Problématiques............................................................................................................................................ 4
Le cours........................................................................................................................................................... 5
Les ruptures chronologiques économiques................................................................................................................ 5
Puissance et dépendance économique....................................................................................................................... 12
Le continent des inégalités.............................................................................................................................................. 16
Le rô le des états dans la réduction des inégalités et apaisement social.......................................................18
Dépendance ou affirmation géopolitique de l’Amérique latine ?.....................................................................20
L’urbanisation...................................................................................................................................................................... 24
Fracture et unité en Amérique latine.......................................................................................................................... 26
Cartographie............................................................................................................................................... 28
Cuba : la perle de tensions des Caraïbes.................................................................................................................... 28
L’agriculture moteur ou frein du développement de l’Amérique latine ?....................................................29
La richesse du territoire latin......................................................................................................................................... 30
L’Amérique : un modèle d’intégration régionale ?................................................................................................. 31
L’intégration par le gaz, l’Amérique latine en modèle.......................................................................................... 32
Lula, le VRP de l’Amérique latine.................................................................................................................................. 33
Les Plans....................................................................................................................................................... 34
Le Brésil, une puissance émergente ?......................................................................................................................... 34
Les migrations, essence des Amériques ?.................................................................................................................. 38
La géodynamique des religions en Amérique Latine............................................................................................ 41
Les populations en Amérique Latine, peuplement et dynamiques démographiques.............................43
Urbanisation et métropolisation en Amérique Latine......................................................................................... 46
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Ta dissertation déjà rédigée
Intro :
L’Amérique latine est un continent entre deux eaux. Indépendant trop tard pour faire partie de
l’Occident, mais trop tôt pour intégrer la dynamique tiermondiste. Trop riche et européen pour être
invité à la conférence de Bandoeng (1955) mais pas assez pour faire partie du Nord. Encore
aujourd’hui l’Amérique latine est trop développée pour etre en mal de développement, mais ne forme
pas un ensemble assez homogène ni dynamique pour être considérée comme une région émergente à
l’instar de l’Asie du Sud-Est. Une tendance propre au contient se dégage alors, son incapacité à
pleinement transformer en une croissance pérenne et généralisée à tous les pays, les secteurs
d’activité ou les catégories sociales ses nombreux atouts. Qu’ils soient d’ordre géologique –richesse
en matière premières-, géographique – grandes plaines agricoles, double interface océanique-, voire
géopolitique – à la fois proche de l’Europe et des EU. Le rapport de l’Amérique latine au reste du
monde oscille alors entre dépendance et intégration, ce qui transparait d’une part dans les logiques de
développement promues par les Etats, mais aussi dans les résultats à proprement parler de ces
dernières.
Ce développement médiocre de l’Amérique latine doit-il être mis sur le compte de la pression
des acteurs internationaux, ou s’explique t-il par la mauvaise adéquation des modèles de
développement du contient aux nouvelles dynamiques de la mondialisation ?
En 1940 Stefan Zweig écrivait son dernier livre Les Brésil, terre d’avenir… en 2010 Lula est
nommé personnalité de l’année par le Times magazine. Que de chemin parcouru ! Cependant, malgré
son poids démographique et économique en Amérique Latine, le Brésil a longtemps eu des visées
diplomatique réduites sur la scène internationale de même qu’il ne pesait que faiblement dans
l’économie mondiale. Cependant l’évolution en cours aujourd’hui a permis au Brésil d’émerger.
Problématique : À la fin du mandat de Lula le Brésil est-il devenu une puissance ? A quelle
échelle ? Peut-il réellement imposer ses propres choix à l’échelle nationale ou internationale ? Peut-
on affirmer (comme Alain Rouquié dans : Le Brésil, naissance d’un grand) que le Brésil est un
modèle de réussite pour d’autre pays qui veulent émerger ?
Conclusion :
Le Brésil connaît un essor économique important et grimpe ainsi dans la hiérarchie des
nations. Cependant il faudrait plutôt utiliser le terme d’acteur global pour le qualifier et non pas le
terme de puissance.
Il est difficile d’évoquer un modèle de réussite dans la mesure où le Brésil demeure la terre des
contrastes et des inégalités. Si Lula semble avoir infléchit le cours de l’histoire, il n’a pas résolu tout
ce qui fait le mal-developpement au Brésil.
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Problématiques
- L’Amérique latine est-elle une éternelle mineure ? De l’Europe aux USA, des USA à la Chine, l’Amérique
latine parviendra t-elle à s’imposer ?
- Peut-on parler pour l’Amérique latine d’une géopolitique atypique ? L’Amérique latine parvient-elle à exister
sur la scène internationale ?
- Les matières premières, une épée de Damoclès qui menace l’Amérique latine ?
- Le facteur religieux en Amérique latine : élément fédérateur et source de dynamisme, ou facteur de division et
d’immobilisme ?
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Le cours
Un petit florilège des meilleurs épisodes du « Dessous des Cartes » (Arte) et des « Enjeux
Internationaux » (France Culture) a été distillé dans le cours
Pourquoi ?
Cela permet de visualiser l’espace étudié et de comprendre les dynamiques qui se mettent en
place au sein de cet espace. Cela permet aussi de faire des liens, quand Jean-Christophe Victor vous
parle des difficultés d’intégrations de l’agriculture bulgare dans le système européen, et bien vous
penserez à l’exemple Focus : la Roumanie nouvel eldorado, or ne dit-on pas que l’intelligence c’est
savoir faire des liens ? Enfin dernier point, cela permet de faire une petite pause instructive, attention
tout de fois à ne pas vous perdre sur Zap de Spi0n.
Quant aux Enjeux Internationaux, cela va vous apporter plus de profondeur et de finesse dans
vos raisonnements et problématiques. Cela peut aussi s’avérer enrichissant pour les kholes, en effet,
la présentation rapide mais efficace du thème de l’émission s’apparente à une introduction !
Comment ?
10 minutes c’est parfois long, surtout quand JC s’égare sur l’Espagne médiévale, n’hésitez pas
à sauter les passages qui vous semblent inutiles. Tout réside dans l’efficacité, pas besoin de regarder
des heures de documentaires sur Arte, ces 10 vidéos sont amplement suffisantes pour traiter l’aspect
cartographique de l’Europe. Dernière petite chose, regardez la vidéo après avoir traité le chapitre, pas
la peine de vous taper les 10 épisodes d’affilée, vous ne retiendrez pas grand chose
Interventionnisme étatique et stratégies ISI des années 1930 aux années 1970
Les causes du tournant : l’AL est l’une des grandes victimes de la crise des 1930, le choc de la
crise des fait prendre conscience aux Etats de la dépendance de leurs économies exportatrices
d’un nombre restreints de produits bruts (surtout miniers) à l’égard de la demande des pays
industrialisés : les exportations de l’Amérique latine chute de 33% entre 1929 et 1931 (85% pour
le Chili, mono-exportateur de cuivre). L’ampleur des répercussions tient à la place des USA dans
leurs exportations : les USA sont devenus le marché le plus important pour les pays d’AL après la
1GM. Effondrement du marché nord-américain et mesures protectionnistes qui ont un effet
désastreux. De plus, contraction de l’investissement dans les gisements miniers latino-américains.
En réponse à la crise se mettent en place de régimes populistes:
Les difficultés économiques engendrent des problèmes sociaux faisant le lit
du populisme : le modèle de développement reposait jusque là sur la vitalité
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des exportations de matières premières. La crise de l’agriculture entraîne des
difficultés de l’emploi dans les campagnes et un processus de concentration des
terres (faillites des exploitants fragiles), la crise de l’industrie naissante
entraîne un gonflement du chômage urbain (intensifié par l’exode rural).
Dans le même temps, on a une accélération de la croissance
démographique (pop *2 entre 1914 et 1945, de 85 à 150M). L’ampleur des
problèmes sociaux : montée des mouvements socialistes ou communistes,
populisme. Les dirigeants cherchent à incorporer les classes populaires dans le
système politique pour éviter la révolution : Juan Domingo Perón de 1943 à
1955 en Argentine – Getulio Vargas au Brésil de 1930-1945 et 1950-1954 –
Lazaro Cardenas au Mexique (1934-1940). On a un encadrement politique
(parti unique ou clientélisme).
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termes de l’échange (matières premières : 90% des exportations de l’AL en
1970, alors même que les commodités ne représentaient plus que 50% des
exportations d’Asie du Sud et 70% d’Asie de l’Est) il suffit que les cours des
matières premières se dégradent pour voir une explosion du déficit commercial
et plonger le continent dans la spirale de l’endettement : la dette totale des pays
latino-américains passe de 7MM$ en 1960 à 314MM$ en 1982. Les choix
industriels reposent sur l’importation de biens d’équipement et de technologies
pour justement mettre en place l’industrie. Enfin pour attirer les industries de
biens d’équipements (ex Volkswagen au Mexique), les pays ont besoin de
mettre en place des infrastructures indispensables aux usines.
On a surtout un manque de progression des niveaux de vie : les
gouvernements se sont désintéressés du secteur agricole (obnubilation par
l’industrialisation), laissant pendante la question agraire, car seule l’industrie
lourde est symbole de puissance. Les terres sont sous-exploitées du fait de la
structure foncière. Question agraire et forte croissance démographique (plus de
3% d’accroissement naturel entre 50-80) se conjuguent pour provoquer un
exode rural intense alimentant une véritable explosion urbaine avec ses
problèmes (bidonvilles).
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Libéralisation des pays latino-américains sous la pression du FMI:
L’entrée de l’AL dans la mondialisation néolibérale sous la pression des
IFI : les pays d’AL doivent accepter les dogmes libéraux de l’équilibre
financier, de l’ouverture des frontières et de la déréglementation sociale.
Exemple des libéralisations des économies du Brésil et du Mexique forcée
par les PAS et par le plan Brady (1989) qui entraine la titrisation de la dette :
rachat par le FMI de 60% de la dette brésilienne détenus par les banques
américaines sous forme de participation dans les entreprises publiques.
Tournant néolibéral du Mexique : le président Miguel de la Madrid (1982-
1988) initie l’ « apertura » (ouverture économique du Mexique après 1982),
symbolisée par l’adhésion au GATT en 1986. Sous les mandats de Miguel de
la Madrid et de son successeur Carlos Alinas (1988-1994), 1008 entreprises
publiques sur 1155 ont été liquidées à la suite de la titrisation de la dette
mexicaine (la première banque BANAMEX vendue pour 3,2MM$). Les
banques et les FMN ont fortement bénéficié de ce mouvement. Même scenario
au Pérou avec Alberto Fujimori. Ces privatisations ont permis un
désendettement et un assainissement des dépenses publiques.
- La baisse des dépenses publiques, avec notamment la suppression de
nombreux programmes sociaux et rationalisation des entreprises non
rentables (ex chemin de fer). Même chose avec les appareils d’Etat. Ou
encore la modernisation de la fiscalité, mise en place de la TVA.
- La mise en place de mesures monétaires : priorité donnée à la lutte
contre l’inflation, dévaluation des monnaies.
- La libéralisation des échanges internationaux qui met fin à la
longue tradition protectionniste : réduction des droits de douanes (34
à 4% au Mexique). Les unions régionales sont réanimées pour
libéraliser les échanges : Pacte Andin (1990), création du
MERCOSUR, ALENA pour le Mexique.
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les campagnes, les revenus procurés par la culture de drogues éliminent les
agricultures vivrières.
De nouvelles dépendances (cf. dépendances AL). Ex : La privatisation peut
entraîner une dépendance vis-à-vis des opérateurs étrangers, notamment au
niveau de la régulation des prix: ex de la « guerre de l’eau » en Bolivie qui en
1999 a abandonné la gestion du réseau de distribution et de traitement des eaux
de Cochabamba aux entreprises étrangères (Water Limited (RU) et la Bretchel
Enterprise Holdings (USA)). Le doublement des tarifs en janvier 2000 a
provoqué une vive réaction de la société civile et des affrontements avec
l’armée pendant 4 mois
L’instabilité politique. Fox, du PAN, est élu président en 2000, mais il n’a pas de majorité à
l’assemblée (partagée entre le PAN, le PRI et la gauche). Puis l’élection de Calderon en 2006
est contestée. Et en 2012 le PRI gagne les élections avec Enrique Pena Nieto. C’est un libéral
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qui a promis d’ouvrir la Pemex aux capitaux étrangers. Mais il faudra se heurter aux syndicats
et aux 140 000 salariés qui bénéficient de nombreux avantages (retraite à 58 ans). Pena Nieto
a l’intelligence de faire signer un « pacte pour le Mexique » par les trois principaux partis au
début de son mandat afin de fixer les grands objectifs de la présidence. Il a commencé la
réforme du système éducatif, libéralisé le secteur de l’audiovisuel et des télécommunications.
Surtout il libéralise le secteur pétrolier et prévoit des joint ventures PEMEX-privé ; mais ces
compagnies ne bénéficieront pas de concessions, simplement une part des profits. L’Etat
continuera donc à posséder les réserves. Ce sont les mêmes conditions en Equateur et en
Bolivie, ainsi qu’en Iran. Il envisage enfin une grande réforme fiscale.
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Puissance et dépendance économique
Les attributs de sa puissance économique
Une région de plus en plus ouverte sur le monde : l’Amérique Latine accueille les
délocalisations des pays développés et surtout en provenance des Etats-Unis (ce qui est
expliqué par la proximité géographique). La raison est coûts de fabrication attractifs
(ex. au Mexique, ils sont 20% inférieurs à ceux des Etats-Unis). Ainsi, BMW
s’implante à Manaus en 2010 et à Brasilia en 2014. Une extraversion économique
notamment possible grâce à son réseau de 220 zones franches comme celle de Colón
au Panama (2ème mondiale derrière HK), celle de Montevideo en Uruguay, etc. Ces
zones exemptent les entreprises des droits de douane à l’importation des matières
premières, et à la réexportation des produits finis.
Le Mexique connaît depuis les années 1994 une ouverture exceptionnelle qui en fait la
14ème puissance exportatrice du monde. Il a signé des accords de libre échange avec
tout le monde, alena mais aussi Chili (1992), Bolivie, Colombie, Costa Rica,
Venezuela, Nicaragua, Union européenne (juillet 2000) et Israël, Salvador, Guatemala,
Honduras… Il est le seul pays du monde avec Israël à avoir signé des accords de l.é.
avec les deux principales puissances économiques du monde.
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des enjeux internationaux de France
culture : bonne écoute L'Argentine, pays d'instabilité économique
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des Dessous des Cartes d’Arte : bon
film L'Argentine
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des enjeux internationaux de France
culture : bonne écoute Le Chili, un eldorado ? // La dégration de l'économie brésilienne // Le
ralentissement de l'économie latine
Daniel Ortega, président sandiniste du Nicaragua a fait adopter une loi accordant à une compagnie
chinoise basée a HK la concession pour ce gigantesque chantier dont le cout est évalué à 40 Ma de
dollars et dont la durée serait de plus de 11 ans. Il permettrait le passage de navires plus gros qu’a
Panama même après l’élargissement de ce dernier en 2014. La concession prévoit une redevance de
10M de dollars par an à l’Etat pendant 50 ans qui pourra entre prolongée d’autant. L’entreprise sera
libre d’exproprier les terrains nécessaires et sera libre de fixer les tarifs de péages.
L’opposition et les écologistes dénoncent ce projet. La société chinoise n’étant pas expérimentée dans
la gestion de mégaprojets. L’utilisation du lac Nicaragua pour le passage de navires de taille pourrait
mettre cette réserve d’eau douce en péril. La viabilité économique est également mise en doute: le
réchauffement climatique pourrait ouvrir une autre route par l’Arctique.
Les EU n’ont pas véritablement réagi mais ce projet renforce la présence chinoise dans une région
ou ils avaient auparavant la main.
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des Dessous des Cartes d’Arte : bon
film Le canal de Panama
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Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des Dessous des Cartes d’Arte : bon
film Le Costa-RIca, une démocratie verte ? //Les agro carburants du Brésil
Buenos Aires a signé un accord avec l’américain Chevron pour exploiter le gisement de
Vacca Muerta (Patagonie), l’une des plus vastes réserves mondiales de gaz et de pétrole de
schiste. Des dizaines de membres de l’ethnie mapuche ont occupé 2 puits de pétrole pour
bloquer l’exploitation.
Selon Cristina Kirchner, cet accord devrait permettre au pays de redevenir exportateur
d’hydrocarbures d’ici la fin de la décennie. L’accord porte sur un investissement initial de 1,5
Ma de dollars. Au total il s’agit de 15 Ma de dollars pour une concession de 35 ans.
Chevron n’est pas à son coup d’essai et a été condamné en 2012 à payer 19 Ma de dollars
pour avoir pollué 1M d’Ha de terres en Equateur, mais la compagnie refuse de payer
l’amende.
Tableau des taux de croissance des grands pays d’AL. En plus de l’irrégularité de la croissance qui se
fait par à-coups on remarque que tous les pays suivent des cycles différents.
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2012 2,8 1,1 0,9 5,4 4
2013 2,4 2,5 3 4,1 1,1
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Le continent des inégalités
A toutes les échelles
Inégalités économiques : le Brésil à lui seul représente 50% du PIB de l’Amérique
latine – PIB Brésil de 2200MM$ contre 84MM$ pour l’Equateur
Inégalités de développement : l’Argentine présente un IDH de 0,80 contre 0,55 au
Guatemala
A l’échelle nationale : dans l’Etat de Sao Paulo, c’est-à-dire 3% du territoire, est
réalisé le 1/3 du PIB brésilien. Le Nordeste contraste avec cette région : sur 20% du
territoire est seulement réalisé 15% du PIB et 50% de la population y est rurale. Ces
inégalités régionales au sein des pays sot dues à des insertions disparates dans la
mondialisation, qui suit une logique discriminatoire. En 2005 en Colombie, les 20%
les plus riches détiennent 65% des revenus tandis que les plus pauvres n’en détiennent
que 2% Cf. indice de Gini : 0,52 au Brésil, 0,55 au Chili, 0,48 au Mexique…
La question indienne
Une partie non significative de la population : 9% de la population du continent avec
des pics à 50-60% en Bolivie/Pérou.
Mais des classes totalement marginalisées : Pauvreté supérieure à la moyenne : Au
Guatemala, alors que le taux de pauvreté est de 52% en moyenne dans le pays, il est de
80% pour les populations indigènes. Faible représentativité politique : En Equateur où
ils représentent 43% de la population, seul 11% des sièges du Parlement sont occupés
par es Indiens
Le Mexique constitue un bon exemple des hésitations qui ont marqué la définition
des politiques à mener face à la question indienne : Après l’indépendance, le
Mexique a souhaité intégrer les Indiens dans l’identité nationale et dans la volonté de
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développement, particulièrement marquée à l’époque de Cardenas. C’est sous la
présidence de Cardenas qu’est créé l’INI (Institut National des affaires Indigènes). Cet
organisme a assuré, jusqu’à sa dissolution en 2003, un effort d’adaptation de la réalité
indienne aux principes de l’Etat mexicain, notamment en soutenant l’effort de
promotion du bilinguisme et d’ajustement entre les structures traditionnelles des
sociétés indiennes et le droit national. Parallèlement un effort de promotion et de
soutien des activités artisanales traditionnelles a été assuré.
Pour autant ces efforts de développement culturel n’ont pas été suivis de résultats
comparables sur le plan économique et social. Des réactions se sont alors multipliées
face à ce qui pouvait paraître comme une forme nouvelle d’aliénation. Le soulèvement
de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (AZLN) dirigée par le sous-commandant
Marcos en 1994 a fait quelque peu évoluer le droit des Indiens. Ils réclament, comme
d’autres mouvements sociaux le droit à la terre et aux ressources naturelles. Une
marche sur Mexico a eu lieu en 2001 et 2010, ce qui montre que le problème est loin
d’être résolu.
Essor du narcotrafic : Majoritairement de la Coca, de plus en plus de pavot. Il faut dire que le
marché US est énorme – 50 MM. $ par an. Le Mexique est de plus en plus déstabilisé par ceci.
C’est par là que passe la cocaïne pour les USA, de là que viennent les métaphétamines et la
marijuana (il en est devenu le premier producteur mondial en 2006).
Pour lutter face à la paupérisation, les paysans se tournent vers la production de coca car, en
devenant des cocaleros, ils voient leurs revenus se multiplier par 3 en moyenne par rapport
aux cultures traditionnelles. Du coup, Pérou, Colombie et Bolivie sont devenus les trois
premiers producteurs mondiaux de cocaïne.
Des familles redoutables sont aux commandes de ce juteux business : les Zetas, les cartels de
Tijuana, de Sinaloa, du Golfe… Création d’une nouvelle force fédérale pour les éradiquer, car
la corruption est souvent énorme (« de l’argent ou du plomb »). Stratégie qui vise à la tête
(« kingpin strategy ») en utilisant tous les moyens, en particulier fiscaux. En 2009 le cartel de
Tijuana est démantelé.
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Selon les statistiques officielles, la lutte contre les cultures illicites est un succès: moins de 50 000
Ha de coca en 2012 contre 163 000 en 2000. Mais l’éradication de la coca est-elle soutenable?
Beaucoup en doutent à Tibu. Le gouvernement a offert deux porcs, un panier de vivres, et 1,5M de
pesos soit 600 euros aux paysans dont les plants ont été arrachés. Peu alors que le kilo de pate base
de cocaïne se vend 3M de pesos.
A Caracas, la pénurie touche aussi le papier hygiénique, les militaires vénézuéliens ont pris le
contrôle temporaire de Manufactura de Papel. Ils vont superviser la production et garantir que le
précieux rouleau arrive sans retard sur les rayons des supermarchés. Périodiquement l’huile, le sucre,
les serviettes hygiéniques, le lait, le beurre, le dentifrice, et la café manquent. Les exportateurs de la
voisine Colombie se frottent les mains. Pour le gouvernement, les pénuries sont le résultat d’une
guerre économique menée par le secteur privé et l’opposition. Cependant, la corruption et la nervosité
des consommateurs contribuent aussi aux pénuries rappelle José Guevara aux successeurs de Chavez.
La situation ne cesse de se détériorer : Fin Aout l’inflation atteint 45% alors que les exportations de
pétrole stagnent autour de 2M de barils par mois et que le pays continue de s’endetter.
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des Dessous des Cartes d’Arte : bon
film Le chavisme sans Chavez
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des enjeux internationaux de France
culture : bonne écoute Venezuela : sans Chavez que devenir ?
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(il a été condamné à 11 ans de prison en 1999 par la justice des Pays-Bas pour trafic de
cocaïne)
Une gestion des richesses critiquée par les populations : fronde social qui a poussé
plus d’1M de Brésiliens dans la rue en 2013 suite à l’augmentation du prix du billet de
bus de 3 à 3,20 réais à Brasilia, comparée aux importants investissements réalisés dans
les stades pour la Coupe du monde de Football en 2014 et les JO en 2016.
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Le continent est ensuite pris dans les rouages de la Guerre Froide dans le
cadre de la politique de containment des EU
La doctrine Truman en 1947 : il s’agit de contenir l’expansion du communisme
(stratégie du containment), doctrine qui a valu pendant toute la guerre froide. Cela
s’accompagne d’une réactivation des alliances signature du TIAR (Traité
interaméricain d’assistance mutuelle) en 1947 qui institue une solidarité collective en
cas d’agression extérieure
C’est une politique d’interventionnisme qui se met en place : Face à l’expansion des
guérillas communistes en raison du prosélytisme itinérant de Che Guevara, les EU
multiplient les interventions indirectes via la CIA (les gouvernements pas assez
favorables aux intérêts américains sont renversés) ex : en 1973, au Chili, le socialiste
Allende (nationalisation des mines de cuivre exploitées par les EU en 1971) est
renversé par Pinochet
Les EU soutiennent même des dictatures qui violent les droits de l’homme. Ex : le
Président Reagan appuie le général Rios Montt (Guatemala) qu’il considère comme
« un homme d’une grande intégrité, totalement voué à la démocratie » (en 2013, il fut
condamné à 80 ans de prison pour avoir massacré 1771 mayas entre 1960 et 1996)
Mais l’Amérique latine est aussi une zone stratégique pour l’URSS : A partir de
1959 (arrivée du communiste Fidel Castro au pouvoir), elle dispose d’un allié aux
portes des EU : l’installation de missiles soviétiques en 1962 fait craindre un conflit
nucléaire entre les 2 Grands mais se solde par un compromis (l’URSS retire ses
missiles et les EU s’engagent à ne pas envahir Cuba).
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des Dessous des Cartes d’Arte : bon
film Les Malouines, une plaie toujours ouverte
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Focus : l’ALENA, bonne ou mauvaise affaire pour le Mexique ?
Le traité de San Antonio (Texas) signé entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, le 7 octobre
1992, est entré en vigueur le premier janvier 1994. Les flux d’ide et les services financiers seront
aussi libéralisés, mais pas les migrations de travailleurs. Le Mexique s’engage à déréglementer
(banques, télécommunications), à s’aligner sur la léghislation antitrust, à supprimer ses licences
d’importation sur les produits agricoles.
Les flux d’investissements directs étrangers ont beaucoup augmenté vers le Mexique (ils ont été
multiplié par 2,5 entre l’avant et l’après 1992 à 10 MM. $ par an ; 20 MM. en 2007 ; la moitié venant
des USA.
Un développement des flux migratoires. Donc une forte augmentation des remesas : de 84 M. de
dollars en 1960 à 20 MM en 2005.
Ceci a eu des conséquences positives sur les deux pays en terme de croissance : la moitié des
exportations mexicaines viennent maintenant des industries maquiladoras. La linea. Aujourd’hui le
Mexique attire l’industrie aéronautique : Safran et Bombardier à Queretaro, Safran, CESSNA (avions
d’affaires) à Chihuahua, Gulstream en Basse Californie, les équipementiers à Queretaro (General
Electric) ou Mexicali (Honeywell), Daher à Nogales (équipements pour Airbus)… L’industrie
automobile se développe aussi avec VW, Nissan, les US, et l’arrivée du Chinois Chery.
L’électronique se développe à Guadalajara et Tijuana. Les maquiladoras montent ainsi en gamme,
façon de résister à la concurrence asiatique.
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des Dessous des Cartes d’Arte : bon
film Le Mexique, pays charnière // Le Rio Grande, point de contact brutal entre 2 mondes
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des enjeux internationaux de France
culture : bonne écoute Murs, barrières et points de blocage de l'immigration
Une série d’accords a été signée sur l’énergie, les mines, les infrastructures, le tourisme,
l’alimentation. Cette rencontre entre les 2 chefs d’Etat veut doper les relations bilatérales. Ces
derniers sont passes de 4,5 Ma de dollars en 2000 a 63 Ma de dollars en 2012 selon le Mexique qui
est devenu la 2nde destination des exportations chinoises en Amérique latine après le Brésil. La
tournée de Xi Jinping confirme sa volonté de se renforcer dans l’arrière cour des EU pour répondre a
ses besoins croissants notamment en matières premières, pétrole en tète. Nieta quant à lui cherche des
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relais de croissance et veut stimuler les IDE chinois qui n’ont représente que 0,08% du total depuis
2000. Xi Jinping a annonce l’achat de 1Ma de dollars de produits mexicains et la levée des
restrictions sur la Tequila et la viande de porc en provenance du Mexique. 300 étudiants mexicains
profiteront aussi de bourses en Chine… même si cela reste plus symbolique qu’autre chose.
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des Dessous des Cartes d’Arte : bon
film Les ambitions géopolitiques du Brésil // La guerre du gaz en Bolivie
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L’urbanisation
L’Amérique latine est un territoire « vide », c’est la « surabondance inhumaine de l’espace »
(Braudel). D’où un peuplement longtemps de façade avec des dynamiques essentiellement urbaine.
Du moins pour le peuplement européen.
Un Mexicain consomme en moyenne 163 litres de sodas par an 7/10 Mexicains sont victimes
d’obésité ou de surpoids. Le Mexique est devenu le 1er consommateur mondial de sodas. La FAO
révèle qu’en 2013 le taux d’obésité des Mexicains a dépasse celui des Américains en faisant le pays
le plus gros du monde. L’obésité infantile a triplé en 10 ans. Alors que près de la moitie de la
population reste pauvre ceci peut paraître paradoxal, le Congres adopte des reformes: taxes
renforcées sur les sodas, croisade contre la faim pour les 7,5M de plus pauvres.
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Fracture et unité en Amérique latine
Le « rêve bolivarien » : pendant la guerre d’indépendance du Venezuela, l’homme d’Etat Simon
Bolivar a pensé que la destinée de l’Amérique issue de l’Empire espagnol était d’être unie pour
affronter les défis du futur. Ainsi, il évoque une nécessité d’unité dans sa célèbre « Lettre de la
Jamaïque » en 1815.
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Economiques : cf. Poids du Brésil – pays en retard (Equateur – Guatemala =>
Amérique centrale)
Idéologiques : fracture continentale au niveau des relations avec les EU => axe anti-
américain comme l’ALBA (Alternative bolivarienne pour les Amériques lancé en
2004 par Castro et Chavez afin de former un front de refus de l’impérialisme des EU)
(cf.) mais le Mexique, disposant d’une interface privilégiée avec les EU, entretient des
liens étroits avec le géant (80% des échanges commerciaux mexicains se font avec les
EU). Cela freine une intégration latino-américaine.
Un passé non révolu qui divise au niveau continental et national : Au pouvoir de
1982 et 1983, le général Rios Montt est responsable du massacre de plus de 1700
mayas. Pour la 1ere fois, un ancien chef d’Etat est condamné par un tribunal de son
pays. Ce dernier était pleinement soutenu par Reagan.
Les avocats de Duvalier soulignent les ambiguïtés de la communauté internationale.
L’ONU est accusée d’être responsable de l’introduction du cholera en Haïti, avec des
envois de casques bleus népalais. Deux poids deux mesures en matière d’impunité?
29
Cartographie
Les lieux d’implantation des fusées russes qui ont faillit déclencher une
troisième guerre mondiale en 1962 : La Havane, Cienfuegos, Santa Clara et
Siantago
Blocus américain
Arrivée progressive des IDE depuis l’apaisement des relations en 2013
Les Etats-Unis, un eldorado pour les migrants
30
L’agriculture moteur ou frein du développement
de l’Amérique latine ?
Les grands ports d’exportation et d’importation de céréales : Rio, Buenos Aires, Panama,
Houston
Les nacro Etats, l’autre face de l’agriculture : Pérou, Colombie, Venezuela.
Les organisations de coopération régionales, clef de voute du commerce en Amerique
latin (cf carte suivante)
31
La richesse du territoire latin
32
L’Amérique : un modèle d’intégration
régionale ?
33
L’intégration par le gaz, l’Amérique latine en
modèle
34
Lula, le VRP de l’Amérique latine
35
Les Plans
A. Il peut compter sur les ressources de son espace et sur sa population pour s’affirmer comme
un leader du contient.
1) Un territoire riche en possibilités par son immensité
- Un territoire immense : 8.5 million de km2 soit 16 fois la France…
- Néanmoins les atouts sont évidents dans la mesure où le Brésil est un immense front
pionnier. L’immensité du territoire permet au Brésil d’avoir une gamme variée en terme de
produits agricoles même si là encore le Brésil connaît des contraintes climatiques fortes
(climat équatorial en Amazonie, sécheresse dans le Nordeste…)
3) Une puissance commerciale qui compte de plus en plus sur la scène internationale.
-On assiste à une croissance spectaculaire des échanges. Ceci traduit d’une part le changement
de modèle et l’acceptation de l’ouverture par le Brésil et d’autre part le progrès économique
de ce pays. Les échanges représentent 10% du PIB en 1980 et 25% en 2004 : On voit donc
bien que le pays c’est ouvert. A cela il faut ajouter une structure géographique de plus en plus
diversifiée. Ainsi si les premiers partenaires demeurent l’Europe et l’Amérique latine, le
continent asiatique joue un rôle de plus en plus important pour le Brésil…
II. Le Brésil, profitant de ses atouts est devenu, sinon une puissance, du moins un
acteur régional voire mondial avec lequel il faut compter et qui peut constituer au
moins une référence.
2) On assiste aussi à une volonté de s’ouvrir au reste du continent tout en gardant des distances avec
les Etats-Unis.
-Ainsi le Brésil se rapproche de l’Argentine et fait partie du Mercosur (qu’il utilise pour
s’affirmer sur la scène internationale) ; Il favorise le libre-échange pour dynamiser son
économie. Refuse l’hégémonie des Etats-Unis en Amérique Latine.
2) Le Brésil devient un acteur onusien pour mieux justifier sa demande de devenir membre
permanent.
-Avant les missions confiées à l’armée brésilienne étaient très peu nombreuses,
-Cependant on assiste à un changement : Le Brésil commence à participer a des campagnes
(Mozambique en 1994, Timor Oriental en 99), à des missions de paix (Salvador, Nicaragua,
chypre …)
38
III. Cependant cette visibilité ne suffit pas a en faire une puissance a part entière
ou même un modèle.
A. Le Brésil connaît des déséquilibres et des problèmes économiques malgré la gestion assez
rigoureuse et orthodoxe de Lula.
1) La question de la dépendance financière
-Le Brésil est le pays le plus endetté au monde : 390 milliards d’euro en 2006. Le service de la
dette absorbe 80% des recettes d’exportations
-Cet endettement limite la capacité d’investissement de l’Etat. Le Brésil est effectivement
sous le contrôle permanent du FMI qui n’hésite pas à le contraindre en ce qui concerne sa
politique publique même si en 2006, le Brésil de Lula a remboursé sa dette au FMI de façon
anticipe
3) Ainsi à plus long terme des reformes de fonds s’imposent pour que le Brésil connaisse une
croissance durable.
-La croissance repose effectivement sur l’augmentation des prix des matières premières et sur
les dépenses publiques. Ainsi il semble nécessaire d’améliorer la gouvernance étatique
(réformer l’Etat brésilien, rendre l’administration plus souple et le système financier plus
flexible). Il faudrait aussi développer le marché de consommation qui reste encore trop limité.
39
C. Le Brésil ne peut pas encore apparaître comme une puissance globale à part entière par
manque de moyens à différents niveaux
1) L’économie est trop dépendante de l’extérieur :cf : reprimarisation du contient
40
Les migrations, essence des Amériques ?
I. Le continent américain est de longue date marqué par d’importants mvt de pop
qui l’ont conduit à faire de la multi culturalité et du métissage un élément de sa
propre identité.
A/ Un constat : des pop mélangées et un continent dans lequel le multiculturalisme et le
métissage est la base de leur identité nationale
1) Des populations très mélangées
● Pérou : 65% d’amérindiens, 25% de métisse
Brésil : 55% de blancs, 20% de mulâtres (blanc noir), 10% de métisse (blanc indien), 10% de noirs
États-Unis : 15% hispaniques, 75% de blancs, 10% de noirs
2) Un continent en pointe dans la lutte contre la colonisation et qui fait donc logiquement du thème
de l’égalité entre les ethnies une base de son identité
Haïti : 1rer rép noire servant ensuite de référence historique (toussaint Louverture)
Grand mythe historique de la décolonisation bolivarienne
Indépendance des pays latino souvent suivit de l’accès au pouvoir de pop métissé descendants
d’anciens colons
3) Des constitutions souvent démocratiques souvent en tout cas du métissage un idéal proclamé
Abolition de l’esclavage, Brésil en 1889 est le dernier pays à l’avoir aboli
Principe d’égalité entre les peuples au cœur des textes fondateurs (déclaration d’indép des EU)
Constitution argentine : référence dans leur constitution à la nécessaire migration pr peupler ce pays
immense
Accès aux pv de métisses : Obama, Pérou avec Fuji Mori (un Nikkei => de la « diaspora » jap), Fox
au Mexique
B/ Un continent historiquement de brassage des populations
1) Une zone de brassage préalable à la colonisation
Migrations d’Afrique ou d’Asie aux origines même des peuples américains
Pratique de brassage forcé des populations existant déjà ds l’empire inca
2) Un continent de nv monde marqué par le commerce triangulaire
16eme début immigration européenne pour avoir Main D’œuvre ds cadre du triangle.
Continent était très peuplé avec les Européens : 100 millions d’hab. sur tout le continent, puis 25
millions d’hab. en 1 siècle d’exploitation européenne ! (guerres, massacres, travail et déplacement
forcés, maladies). Avant la conquête, il y avait des indiens partout, écart de densités plus faibles que
now. Contrastes très fort entre Amérique Pleine et Amérique Vide dus aux regroupements de pop.
(Une des caractéristiques du continent). Bouleversement extrême dans la répartition, extension de
populations… => on a eu besoin de nouvelle main d’œuvre.
EU : recensement et immatriculation volontaire des gens
3) Une vocation au brassage des populations qui s’est confirmée au 20ème, ms ac parfois des causes
et des origines ≠
Diminution globale des migrations éco ms arrivée de réfugiés politiques européens 30’s et post
WWII et dvlp des migrations éco en provenance des autres continents (jap au brésil, asiatiques aux
EU)
● Pour les pays d’immigration : remesas Honduras : 20% de son PIB. Équateur : immigrés sont
présentés comme des Héros qui permettent de faire vivre leur famille
2) Politiques d’intégrations, qui sont caractéristique de cette zone
Affirmative action discrimination positive aux EU dès 65 (quotas universitaires, politiques de
franchises fiscales envers les réserves indiennes), au Brésil (politique Bolsa Familia, = discrimination
positive pr les pauvres (indigènes et noirs surtout) dans zones sous dvlp)
3) Bilan parfois spectaculaire
● EU : émergence d’une bourgeoisie noire
● Réappropriation de leurs sol et sous-sols par les Inuits au nord du Canada (classe moyenne Inuit)
● Émergence politique également Morales 1er Indien a dirigé la Bolivie depuis 2006
B/ Les sociétés américaines sont socialement et spatialement ségrégées
1) Gradient de la couleur de peau révèle les inégalités socio éco
Abolition esclavage n’a pas été préparé (GUERRE civile de 4 ans aux EU) => dimension socio éco
négligée
=> exclusion de facto des Indiens et des Noirs sur le plan socio éco
Brésil : 45% des noirs sous le seuil de pauvreté, contre 15% des blancs
50% des noirs aux EU finissent le lycée ss emploi contre 15% des blancs
=> Inégalités liées à l’appartenance ethnique ou couleur de peau pèse tout le long de la vie (tx de
mortalité, éducation, insertion ds vie professionnelle, retraite, précarité, espérance de vie)
2) L’immigration est svt limitée par forte ségrégation spatiale (cause et conséquence)
Ds villes sur le continent, ghettos
3) Et même les éléments intégrateurs de ces minorités se retourne parfois contre ces même minorités
Rôle des diasporas ac un fonctionnement en circuit fermé refusant parfois l’intégration
Chicanos aux EU (minorités particulièrement exploitées)
Tx d’endogamie extrêmement élevés dans minorités (2/3 des hispaniques aux EU de la 3eme
génération sont mariés à un ressortissant hispanique)
Communautés asiatiques qui ne demandent pas l’intégration (China Town) et qui sont vu comme des
communautés modèles (ne font pas chier, travaillent) => ségrégation spatiale bien vu
B/ Ms au-delà parce que ces questions s’inscrivent dans des problématiques liées à la légitimité
de l’État
1) Fantasme des lobbies d’origine ethnique étrangère
● Poids du lobby cubain en Floride, anticastriste
Rôle réel ou supposé du Lobby juif
● Impression qu’ils tirent les ficelles => l’État ne serait plus impartial => pose pbl
2) L’État est également mis en cause ds sa fonction d’assurer la sécurité de sa pop
Débat sur l’immigration et le multi culturalisme pollué par l’immigration clandestine (vu comme
incapacité de l’État à surveiller les frontières) Immigration clandestine et migration sont amalgamés
ds les dialogues (cf. en France ds les débats politiques). Est-ce dû aux pop ou aux politiciens ?
3) Capacité de l’État à être souverain et indépendant, voire à être une puissance émergente
● Question indigène en Amérique Latine, face aux yankees => réaffirment leur indépendance totale.
Droits de l’indigène, de l’indien sont réaffirmés dans ce but. Discours de promotion indigéniste pr se
démarquer de l’impérialisme yankee.
● Et dans la lutte contre mondialisation
C/ Même si ces questions sont de plus en plus abordées à des échelles non étatiques
1) ALENA à l’échelle internationale
N’est pas un marché commun complet, même pas une union douanière, et pourtant on y traite de
questions migratoires => avant-poste pour les migrations des Chicanos aux EU (=> Rio grande ne
serait plus la frontière, remplacée par la frontière sud du Mexique, qui ne serait plus un limes ms un
barrage). Stratégie du Mur sur le Rio grande car politique a échoué, le Mexique n’a pas joué le jeu =>
ne dvlp pas davantage l’Alena, qui a désormais bcp moins d’intérêt du coup
Parallèle avec l’Union pour la Méd en Europe de Sarko
2) Milices armées à l’échelle de région infrarégionale
Minutemen (volontaires) pour faire la chasse aux Chicanos à la frontière
3) Gated Communities à l’échelle locale
43
44
La géodynamique des religions en Amérique
Latine
L’Amérique latine a une tradition de pluralisme religieux avec une domination incontestée du
catholicisme. Mais l’Eglise catholique est en recul et de nouvelles religiosités émergent comme le
Pentecôtisme. Ce recul du catholicisme est-il le signe de l’effondrement du rôle social de la religion,
d’une sécularisation de l’Amérique latine, qui serait logique vu l’urbanisation ? Ou bien dans la
mesure où ce recul du catholicisme est compensé par d’autres courants religieux, faut-il voir un
retour en force du religieux ? Comment expliquer alors la modernisation de l’Amérique latine alors
qu’en général, elle s’accompagne d’une disparition du religieux ? Faut-il y voir le maintien de
structures économiques archaïques ? Est-ce que la progression du Pentecôtisme n’est pas la
manifestation de l’influence du modèle américain ?
C. Emergence du protestantisme
Le protestantisme progresse surtout par des conversions et peu par des immigrations. En
1945, 1% de la population d’Amérique latine est protestante, et 15 à 20% dans les années 80.
Le catholicisme est donc en recul. Le taux de protestantisme passe, entre 1960 et aujourd’hui,
de 3 à 20% au Guatemala, de 8 à 20% au Brésil, de 10 à 25% au Chili et de 7 à 30% à Porto
Rico. Le protestantisme est en passe de devenir majoritaire au Chiapas (au Mexique). Le
principal mouvement protestant est le pentecôtisme qui a une approche plus charismatique
avec un clergé jeune (importance de l’esprit saint et croyance en le pouvoir de guérison).
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Durant les années 1960, s’est développée en Amérique latine la théologie de la libération qui
est en fait une tentative de triple rénovation de l’Eglise catholique :
- liturgique : la bible est traduite en quechua par exemple.
- institutionnelle avec en 1955, la création du conseil épiscopal latino-américain
(CELAM)
- intellectuelle avec le catholicisme social
Mais la théorie de la libération est un triple danger pour le Vatican :
- contestation de l’ordre établi. En 1968, le CELAM lance le programme de
« libération intégrale des opprimés » qui revendique une émancipation sociopolitique et
socioéconomique (volonté de changer de société et non de changer la société).
- De plus, la théologie de la libération utilise le marxisme comme grille de lecture du
sous-développement du Tiers-monde (même si elle n’adhère pas au marxisme, elle est
d’accord avec sa vision du sous-développement). En 1971, le Péruvien Gustavo Gutierez,
dans la théologie de la libération, reprend des idées de Marx notamment celle des classes
sociales. La même année, le Brésilien Leonardo Boff écrit Jésus-Christ libérateur, il considère
le Christ comme le premier révolutionnaire.
- La théologie de la libération révèle et exacerbe des clivages internes au catholicisme
en supprimant les hiérarchies habituelles par exemple. En 1966, le prêtre Camillo Torres,
engagé dans un maquis castriste, meurt dans une guérilla.
C’est pourquoi Paul VI puis Jean-Paul II par l’intermédiaire de Joseph Ratzinger s’occupent
de mettre fin à ce mouvement.
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Les populations en Amérique Latine, peuplement
et dynamiques démographiques
Intro : aspects en jeu : systèmes migratoires internes et externes, localisation dans l’espace, héritages de
peuplement, évolutions naturelles de la population.
Problématique : caractéristiques uniques du peuplement (natalité, mortalité, urbanisation, immigration).
L’Amérique Latine appartient-elle au Sud par ses structures démographiques ou n’est-elle pas déjà au Nord ?
B. Une transition démographique plus précoce et donc une décélération plus rapide
Double calendrier. 1960-1965 : diminution de la fécondité corrélée à une diminution de la mortalité
infantile. 1980-1985 : déclin rapide du solde naturel d’autant plus que la fécondité continue de régresser.
L’évolution de la composition par â ge de la population traduit même le début d’un vieillissement par le bas
et par le haut.
C. Une Amérique Latine a déjà rejoint le Nord ou s’en rapproche par la dynamique
démographique
Deux échelles principalement. Différences entre pays : les pays en dessous du seuil de renouvellement des
générations et au-dessus de l’espérance de vie sont le Costa Rica, le Brésil, la Barbade, Porto Rico…).
D’autres sont proches de la sortie de la transition démographique (20 pays) : Caraïbes, Argentine, Chili,
Guyane française…Enfin, les groupes en phase terminale sont le Mexique, le Venezuela, la Colombie…
À l’intérieur de ces pays : inégalités ethniques fortes, écarts entre populations blanches, métissées, noires
et indiennes. É carts régionaux significatifs : 20 ans entre le Nordeste et le Sudeste.
La géographie de la population présente un sous-continent assez peu dense même si sa population a multiplié par
7,5 depuis 1960. En ce début du XXIe siècle l’Amérique Latine présente un visage assez hétérogène avec quelques
caractéristiques du Sud, même si, sur le plan des structures démographiques, elle se rapproche du Nord. Cette
évolution peut constituer un atout.
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Urbanisation et métropolisation en Amérique
Latine.
On constate qu’en A.L. le taux d’urbanisation est supérieur ou égal a celui de l’Europe (fonction des pays). Or
le taux d’urbanisation est souvent proportionnel au niveau de dev.
Est ce que le taux d’hypercephalie, la macrocephalie, ne revele pas les disfonctionnements socio-économiques
ou socio-politiques ? Ou pire encore, est ce que cette macrocephalie n’est pas responsable du sous dev de
l’AL ?
L’urbanisation dans certaine condition peut être une machine à plomber le dev.
B) Mais des facteurs historiques, eco et politiques expliquent la forte metropolisation du sous
continent.
Facteur historique : modalités du peuplement colonial.
Avant le colonisateur, il y avait déjà qques gdes villes : TENOCHTITLAN (métropole de l’empire aztèque)
Cuzco (métropole de l’empire Incas).
Avec les colonisateurs Portugais et Espagnols s’établissent des relations de pouvoirs d’où la nécessite
d’encadrement dans des villes au nombre limité
Métropolisation sur les littoraux. Les gdes métropoles d’AL se sont dev : spécialité a l’export (cycle de l’or,
cycle du café, cycle de l’élevage).
Apres les indépendances du XIX et XXeme, l’urbanisation a viré a la métropolisation du fait de l’exode rural
car pas de reforme agraire. En Argentine, les migrants venus d’Europe sont restés en masse à Buenos Aires
dans la mesure ou l’occupation du territoire argentin pour l’agriculture extensive et l’élevage ne nécessitaient
pas bcp de main d’œuvre à l’intérieur du pays. Le budget national était consacre au capital politique et
administratif. Pour se créer une identité nationale transfert de capital a Brasilia en 1960 au Brésil.
La mondialisation actuelle renforce la mondialisation : il est impossible d’intégrer le territoire national aux
marches mondiaux sans des lieux où il est possible de rassembler des acteurs eco, de lieux de savoir et de
flux. Sao Polo a accueilli des firmes multinationales dans les années 60. Mexico présente les caractéristiques
d’une ville globale émergente (bourse qui draine les plus gros investissements financiers venant du Nord).
Tous les troubles ruraux accentuent l’exode rural (narcotrafiquants et militarisme d’extrême droite dans les
campagnes).
Démographiquement : rapport entre le nombre d’habitants de la 1ere ville et de la 2eme : Mexico, 2fois plus
peuplée / Santiago, 6 fois plus peuplée/ Buenos Aires, 10 fois plus peuplée
Renforcement de cette macrocéphalie entre 1955 et 2005 :
- Mexico de 10 a 20 % de la pop
- Buenos Aires de 30 a 35 % de la pop
- Santiago de 20 a 35 % de la pop
L’informel joue un rôle de plus en plus important : les petits entrepreneurs des barriadas de Lima contrôlent 15
% d’eco des transports de l’agglomération, la moitie des établissements industriels, 60 % du commerce de la
ville. Le secteur informel = 1/ 3 des emplois a Buenos Aires, ½ a Bogota
Cette informel se caracterise par la multiplication d’espaces urbains sous équipés : carences des services
médicaux et scolaires//carences d’equipement de base//fourniture d’électricité.
Ce qui provoquent des risques sociaux : Chômage/ prise de pouvoir par des narcotrafiquants (cf Pablo
Escobar : Roi du narcotrafic a Meline)/ Perte de recette fiscale pour la ville.
C) A peine corrigé par des politiques urbaines qui ont souvent abandonné au lois du marché
l’aménagement urbain.
Les marges de manœuvre des politiques urbaines sont limités par le pb de la régularisation foncier. Comme les
habitants vivent dans la précarité et sous la menace d’une expulsion, ils hésitent a dépenser pour améliorer les
infrastructures.
Les pouvoirs publics ont même limité ces marges de manœuvre du fait d’une inspiration libérale. Depuis 20
ans, un gd nb de pays d’AL s’est lancé dans une politique de privatisation pour soulager le budget de l’Etat et
s’ouvrir aux capitaux étrangers. Cette logique de rentabilité a généré des contestations au sein des pop latino
car les entreprises privées interrompent la distribution en cas de non paiement des factures (d’eau).
On assiste a une nouvelle gethoisation : celle des riches dans les condominios fechados.
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2 pays tricéphaliques : Colombie avec Bogota, Medellin et Kali Venezuela avec Caracas, Maracaigo et
Valancia
Le cas de Brésil : 2 métropoles de plus de 10 millions d’habitants (Rio et Sao), mais une pyramide de
métropoles secondaires (Porto Alegre, Brasilia, Recife, Salvador).
Depuis 1975 le nb de villes moyennes est passé de 25 a 53, mais leur part de population de pays est passé de 9
a 10 % (en A.Central de 6 a 24 et de 8 a 20 %). En A. du Sud la moitie de la pop vit dans des villes de moins
de 500 000 hab.
B) Ensuite parce que La corrélation entre pauvreté et habitat informel est à nuancer
Il n’y a pas d’homogénéité sociale dans les bidonvilles. Certes il y a des pauvres, mais il y a aussi des classes
moyennes (tous les hab des quartiers informels ne sont pas pauvres).
Les hab. des favelas connaissent une certaine forme d’intégration par le travail : même si le travail n’a pas de
reconnaissance fiscale, la médiocrité des salaires leur empêche de sortir des favelas.
On assiste a des consolidation d’habitat informel. A Rossigna (la plus gde favelas de Rio = 160 000 hab) on
trouve des maisons individuelles avec de l’équipements modernes. La BM aide a la construction de réseau de
transport et a l’octroi de titres propriétés.
C) Enfin parce qu’en AL comme dans le TM, la métropole reste facteur de progrès
Facteurs de progrès demo : c’est dans les métropoles que la fécondité chute le plus. Mexico ne sera pas la
métropole la plus grosse de la planète.
Sources de progrès politiques : les métropoles sont le lieu de la démocratie participative avec des conseils de
quartiers.
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