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AND ou syndrome douloureux régional complexe Causes métaboliques  

◦ diabètes, hypercholestérolémie ou une hypothyroïdie pourrait favoriser


Définitions l’apparition d'une AND en particulier une CR.

• Syndrome douloureux régional, associé souvent à des signes vasomoteurs et Formes essentielles
trophiques, touchant les structures sous cutanées, péri-articulaires et ◦ correspond à 20% des AND, souvent terrain de dépressif et émotif (à ne
osseuses. Souvent distale. pas surestimer).
• Affection le plus souvent secondaire à un traumatisme.
• Évolution spontanément favorable, mais très prolongée (6 à 24 mois). Physiopathologie
• Mécanismes de l'AND méconnus :
Étiologie – Épidémiologie ◦ dérèglement régional du SN végétatif expliquerait une vasoconstriction
pré-capillaire et vasodilatation post capillaire (œdème...).
Facteurs étiologiques dans 60% des cas ◦ Rôle possible des neuropeptides dans les phénomènes vasomoteurs.

Traumatismes : Description de la forme « commune » ap un trauma


• A l'origine de 50% des AND
• Pas de relation avec la sévérité du traumatisme (un trauma initial peut passer Début souvent progressif, rarement brutal :
inaperçu)
• Délai entre le traumatisme et AND, variable : quelques jours à quelques Phase chaude : tableau « d'arthrite sans arthrite »
semaines. • Durée : qq semaines à 6 mois
• Circonstances : chirurgie, fracture, entorse, luxation des membres. • Douleurs vives d'une articulation (mobilisation douloureuse) avec un
• Rôle péjoratif de la rééducation active qui peut entraîner car aggraves une AND. retentissement fonctionnel majeur et des troubles vasomoteurs (chaleur,
sudation) sans fièvre
Causes non traumatiques : • Douleurs augmentées par les mouvements et par la mise en charge (douleurs
• Neurologique  hémiplégie, hémorragie méningée, tumeur cérébrale, plus persistant souvent la nuit)
rarement atteinte du SNP (sciatique hyperalgique, névralgie, zona) • Douleurs débuter sous plâtre (phlébite sd de compression)
• Viscérales   Infarctus du myocarde et sd épaule-main (10 à 20%), chirurgie
thoracique, tumeur intrathoracique, phlébite, arthrite aiguë, tumeur. Phase froide ou secondaire  :
• inconstante, survenant quelques semaines après la précédente
Causes médicamenteuses : Isoniazide et barbiturique • marquée par l'apparition de troubles trophiques (membre froid, peau pale,
◦ Phénobarbitol (gardénal) : (anti-epileptique) sd épaule-main bilatérale lisse et atrophique, ongles friables, diminution de l’œdème, acrocyanose)
beaucoup plus rarement atteinte des MI. Évolution favorable avec l'arrêt • parfois des rétractions capsulo-ligamentaires caractéristiques mais rares →
des barbituriques. enraidissement art progressif
◦ Traitement anti tuberculose : isoniazide → atteinte MS dans les premiers NB → AND peut se présenter de multiples façons : phase froide d'emblée ou phase
mois du traitement avec parfois atteinte pluri focale. purement chaude ou alternance de phase froide/ chaude.

Grossesse
◦ AND de la hanche complique parfois (rarement) le dernier trimestre de la
grossesse.
Dg différentiel : ostéonécrose aseptique de la tête fémorale,
exceptionnellement F du col fém compliquant une ostéoporose de la grossesse.
Diagnostic
• Atteinte du MS
Le diagnostic est surtout clinique  examen complémentaire pour éliminer autres ◦ Sd épaule-main
patho ▪ secondaire à une pathologie intrathoracique ou un traumatisme
▪ atteinte épaule précède souvent atteinte main et se traduit par
• Signes biologiques une douleur profonde, irradiant vers le MS, voire le cou
◦ VS et CRP : normales (leur augmentations doit faire rejeter le diagnostic) ▪ après quelques semaines ou quelques mois et s'installe une
◦ bilan phosphocalcique : normal capsulite rétractile
• Rx : comparatif, 1er signes décalés de quelques semaines à 1 mois ▪ Scintigraphie montre de façon inconstante, une hyperfixation
◦ déminéralisation modérée, mouchetée, extrémité distale précoce et tardive bifocale
• Scintigraphie osseuse
◦ Hyperfixation : élément caractéristique mais non spécifique, précoce, •Atteinte isolée de la main : possible (oedème douloureux avec phénomènes
marquée aux temps précoce et tardif inflammatoires locaux souvent importants), évolution possible vers des troubles
• IRM : trophiques
◦ Anomalies aussi précoces et plus spécifiques que celle de la scintigraphie :
▪ présence d'un œdème périmédullaire •Atteinte isolée de l'épaule : survient parallèlement ou être décalé dans le temps
▪ anomalies transitoires, ocalisées parfois migratrices et régressives par rapport à l'atteinte de la main
Une IRM normale ne permet pas de rejeter le diagnostic d'AND.
•Atteinte du coude : très rare
Pronostic
Formes selon l'étendue : sont rares
• Généralement favorable avec une guérison complète en quelques mois (6 à 24
mois) • Formes purifocales : liées à étiologies médicamenteuses ou métaboliques
• Plus rarement (5 à 10% des cas) : • AND partielle :
◦ Evolution lente avec persistance des douleurs pendant plusieurs années ◦ limitée à une zone de l'articulation (condyle fémoral, rotule, métacarpien)
◦ Séquelles modérés marquées par des troubles trophiques et ◦ diagnostic différentiel est difficile nécessite d'éliminer une fissure
d'enraidissement articulaire notamment dans les sd épaule-main locale ou une ostéonécrose.
◦ Rarement troubles trophiques sévères avec rétractions aponévrotiques et • Formes extensives : extension d'un segment distal vers un segment plus
tendineux, douloureuses et handicapantes. proximal
• Formes récidivantes de topographie habituellement différente. • Formes hypofixiantes froide surtout chez l'enfant

Formes cliniques

Formes selon la localisation :

• Atteinte du MI
◦ 2 fois plus fréquente que celle du MS
◦ localisation préférentielle : chevilles, pieds
◦ atteinte de la hanche
▪ n'est pas rare
▪ diagnostic est difficile (scintigraphie + IRM : atteinte localisée
dans le col et tête fémorale, respectant le cotyle)
▪ évolution rapide avec guérison en quelques mois
Traitement

• pas de traitement spécifique et consensuel de l'AND


• Repos + la kiné adaptée + médicaments dont l'efficacité est aléatoire.
• But : limiter les douleurs et préserver la mobilité articulaire

Repos :
• en phase chaude
• pour le MI : la suppression de l'appui est une mesure capitale tant que
persistent les douleurs
• l'immobilisation stricte est proscrite

Traitement rééducatif
• doit être prudent et bien conduit
• la kiné aggrave la phase initiale de la maladie si elle est douloureuse
• doit être progressif et indolore, associé à une balnéothérapie
• au cours de la phase froide, la kiné traite les rétractions capsulo-ligamentaires
et lutte contre l'enraidissement articulaire

Traitement médical :
• Bétabloquants
◦ peuvent présenter une alternative : avlocardyl (2 à 3 cp/J)
◦ leur place reste très débattue
• Perfusions de Biphosphonates (pamidronate) : ++

Traitements locaux
• Corticothérapie locale : utilisée dans les hydarthroses du genou, capsulite
rétractiles de l'épaule (corticothérapie par voie générale non
recommandée)
• Blocs au buflomédil (fonzylane) : effet positif dans 60%

Traitements préventifs +++

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