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COURS DE REDACTION D’ACTES

Mamadou Doudou SENGHOR, Docteur en droit, Magistrat

Introduction

Chapitre I : La rédaction juridique


Chapitre II : La rédaction des actes procéduraux et extra procéduraux

Section I : La rédaction des actes extra procéduraux

I. L’acte notarié

Bref aperçu sur la profession de notaire

Etude d’un acte notarié de vente immobilière

II. L’acte constitutif de société

1. La société à responsabilité limitée (SARL)

Etude d’un modèle de statuts d’une SARL

2. La société anonyme (SA)

Etude d’un modèle de statuts d’une SA

III. Le contrat

1. Le contrat de travail
A. Le contrat de travail à durée déterminée

Etude d’un modèle de CDD

B. Le contrat de travail à durée


indéterminée

Etude d’un modèle de CDI

2. Le contrat de bail

A. Le contrat de bail à usage d’habitation

Etude d’un modèle de contrat de bail à


usage d’habitation
B. Le contrat de bail à usage professionnel
Etude d’un modèle de contrat de bail à
usage professionnel

1
Section II : La rédaction des actes procéduraux

A. Les actes de saisine en matière pénale

Etude de la plainte

Etude de la plainte avec constitution de partie civile

Etude de la citation directe à l’initiative de la partie civile

B. Les actes de saisine et en cours d’instance civile

1. L’acte d’huissier

Bref aperçu sur la profession d’huissier


Etude de l’exploit d’huissier

Etude d’une assignation


Etude d’un procès-verbal de constat
Etude d’une sommation interpellative
Etude d’un commandement de payer

2. L’acte d’avocat

Bref aperçu sur la profession d’avocat

Etude des conclusions d’avocat

3. Les décisions de justice

Bref aperçu sur la profession de magistrat

Etude d’une décision de justice

2
Introduction

L’acte désigne, dans le langage courant, un ensemble de mouvements de l’individu


adaptés à une fin, coordonnés en vue d'atteindre un résultat déterminé. En droit, c’est l'écrit
dressé pour constater, matérialiser une opération volontaire de l’individu dont le but et le
résultat sont de produire des effets de droit. Il renvoie donc à l'opération juridique et sa
constatation matérielle. Le mot acte est généralement accompagné d'un qualificatif qui permet
d'en déterminer la signification (par exemple : acte authentique, acte de l'état civil, …). L’acte
juridique occupe, de nos jours, une place importante dans les relations entre les individus.
C’est d’ailleurs sur ce point que sera circonscrit ce cours, à savoir les actes juridiques de droit
privé, car ceux de droit public sont singulièrement marqués par leur spécificité du fait de leur
domaine d'appartenance (loi, règlements, actes de gouvernement, …).

Produit d'une ou plusieurs volontés, l'acte juridique emporte nécessairement des effets
de droit. Il implique une personne unique (qui en est l’auteur) ou plusieurs personnes (qui en
sont les parties), un objet (qui est l'effet de droit que les parties se proposent d'atteindre ou de
réaliser en agissant) et une cause (qui renvoie à ce qui a déterminé l’action de l’auteur ou des
parties).

L'acte juridique a vocation à produire des conséquences en droit. Il entraine la création,


la modification ou l'extinction d'une situation juridique. Mais ces effets sont non seulement
voulus, mais encore aménagés par l'individu. Il y a ainsi un lien nécessaire entre l’acte et les
effets. C’est ainsi qu’il s’oppose au fait juridique.

En effet, l’acte juridique1 est distinct du fait juridique2 à bien des égards. On peut dire
que « dans l'acte juridique, l'individu ordonnerait et le droit ferait sien cet ordre », alors que
dans le fait juridique, au contraire, « l'individu agirait et le droit ordonnerait » pour reprendre
le Professeur Emmanuel Gounot3. Le Doyen Maurice Hauriou le dit autrement en expliquant
que l'acte juridique consiste dans « l'action en voie d'accomplissement », alors que le fait
juridique est « ce qui est arrivé, volontairement ou involontairement » 4.

1
On peut citer au titre des actes juridiques la conclusion d’un contrat, la renonciation à l’héritage, l’acte de
mariage ou de divorce, la rédaction d’un testament, …
2
Parmi les faits juridiques, on peut citer la naissance, la maladie, le décès, …
3
GOUNOT Emmanuel, Le principe de l’autonomie de la volonté en droit privé, étude critique de l'individualisme
juridique, Dijon, 1912.
4
HAURIOU Maurice, L’institution et le droit statutaire, Rec. acad. législ. Toulouse 1906.

3
L'acte juridique a un régime juridique particulier alliant des règles d’ordre individuel
et général. Celles-ci peuvent différer d’un acte à un autre en fonction de l'effet de droit
recherché par l’auteur ou les parties. Dans le cadre de sa formation, l’individu a la liberté
d’agir. Il a ainsi un pouvoir d'appréciation de l'opportunité et du contenu de l'acte. Cette
liberté de « choisir l'instrument adapté à la fin souhaitée » est souvent soumise au respect de
l’ordre public et des bonnes mœurs, comme dans les domaines du droit des personnes et de la
famille, du droit du travail, du droit des baux, ….

D’une manière générale, les conditions de fond pour la validité d’un acte juridique
sont au nombre de quatre : le consentement (libre et éclairé), la capacité (de jouissance et
d’exercice), l’objet (certain, possible et licite) et la cause (licite).

Pour les conditions de forme, il arrive qu’elles soient exigées pour la validité de
certains actes juridiques, en fonction de leur nature ou de leurs effets (exemples : un écrit, une
date certaine, une publicité pour le foncier, une autorisation ou assistance pour les incapables).

L’acte juridique valablement formé produit des effets à l’égard de l’auteur ou des
parties. En effet, il a une certaine portée car il lie l’auteur ou les parties. C’est le principe de
l’effet relatif, lequel est atténué dans certains actes juridiques comme la promesse de porte-
fort, la stipulation pour autrui et l’action directe. Certains actes juridiques sont opposables
erga omnes et s’imposent aux tiers, comme ceux qui créent un statut (mariage, reconnaissance
d'enfant, constitution d'une société) ou portent sur un droit réel (constitution d'usufruit,
transfert de propriété).

Les actes juridiques sont aussi nombreux que variés. On peut tenter une classification
non exhaustive, en fonction de leur structure (acte unilatéral et acte plurilatéral, acte simple et
acte complexe, acte consensuel et acte formaliste), nature (acte civil, acte de commerce, acte
de procédure et acte administratif), caractère (acte entre vifs ou à cause de mort, acte
patrimonial ou extrapatrimonial, acte à titre gratuit ou onéreux) ou portée (acte conservatoire,
acte d'administration et acte de disposition).

Ceci étant dit, nous nous pencherons sur la rédaction juridique (Chapitre I) avant
d’aborder la rédaction des actes procéduraux et extra procéduraux (Chapitre II).

4
Chapitre I : La rédaction juridique
La rédaction d’actes juridiques obéit à des règles. Chaque acte a en effet une forme et
un fond qui lui permettent d’atteindre son but. Il y a des bases à respecter en vue d'assurer la
validité et l'efficacité de l'acte. Le rédacteur doit notamment rédiger un document clair et
précis, dans un style compréhensible et une forme logique et cohérente. Il est donc obligé,
après avoir identifié les objectifs des bénéficiaires de l’acte, d’avoir en sa possession tous les
éléments pertinents, de s'assurer de l’état du droit positif, de connaître les risques pratiques et
juridiques... En fonction des actes, il peut être amené à effectuer des vérifications sur les
parties (identité, capacité, pouvoirs), à vérifier les informations fournies par les parties, ou
encore à procéder à des formalités légales ou réglementaires.

S’il y a des termes de l’acte à définir préalablement, il est préférable d’y procéder par
ordre alphabétique, afin de faciliter leur repérage. La définition peut être extensive comme
dans les cas d’élargissement du sens usuel d’un mot ou d’une expression, avec l’emploi de
verbes comme « inclure » ou « comprendre » (Exemple « « Actifs inclut tous les actifs
mobiliers, corporels et incorporels de la société ABC »). Elle peut être limitative comme
lorsqu’elle restreint le sens usuel d’un mot ou d’une expression, avec l’usage du verbe «
exclure » (« Actifs signifie tous les actifs mobiliers, corporels et incorporels de la société
ABC »). Elle peut également être exhaustive comme dans les hypothèses où c’est le sens
usuel du mot ou de l’expression qui est explicité, avec l’usage de verbes comme « signifier »
ou « désigner ». Exemples : « Actifs signifie tous les actifs mobiliers, corporels ou incorporels,
de la société ABC ».

Les définitions facilitent la lecture de l’acte juridique et la compréhension de


l’intention des parties.

Ainsi, nous nous appesantirons respectivement sur les actes procéduraux et extra
procéduraux.

5
Chapitre II : La rédaction des actes procéduraux et extra procéduraux
Un acte de procédure souvent appelé acte judiciaire est un écrit respectant certaines
formes prévues par la loi auxquelles les parties et les auxiliaires de justice sont tenus. Il
peut aussi émaner d’un magistrat.
Dans le cadre de ce cours, l’acte procédural renvoie à l’acte établi dans le cadre
d’une procédure judiciaire, par opposition à l’acte extra procédural, souvent appelé acte
extrajudiciaire, désignant l’acte dressé par un officier public en dehors d’une procédure
judiciaire. Toutefois, une fois établi, l’acte extra procédural peut être utilisé dans le cadre
d’un procès.
Nous verrons d’abord la rédaction des actes extra procéduraux (Section I) et
ensuite celle des actes procéduraux (Section II).

Section I : La rédaction des actes extra procéduraux


La rédaction des actes extra procéduraux obéit à un formalisme particulier dont le
non-respect peut souvent entrainer la nullité.
Nous traiterons successivement de l’acte notarié (I), de l’acte constitutif de société
(II) et du contrat (III).

I. L’acte notarié

Bref aperçu sur la profession de notaire


Le notaire est un officier public qui reçoit les actes et contrats auxquels les parties
doivent ou veulent faire donner le caractère d’authenticité. En tant que délégataire d’une
partie de la puissance publique, il peut aussi jouer un rôle de conseil. Il peut officier pour
divers types d’actes qui obéissent plus ou moins au même formalisme (testament, donation,
transaction immobilière, cession de fonds de commerce, hypothèque conventionnelle,
constitution de société, …).

Etude d’un acte notarié de vente immobilière

6
VENTE D’IMMEUBLE

PAR MONSIEUR ……………………….. AU PROFIT DE

MONSIEUR ……………………………..

(Mutation du LOT E/8 du T.F n° 39/ GR) ex 345/ GRD

--<>--

L’AN DEUX MIL QUINZE Et le

PARDEVANT Maître ……….., Notaire à DAKAR (Sénégal), Point E rue 2 x tour de l’œuf,
soussigné.

ONT COMPARU

1°/- Monsieur ……………, Commerçant, demeurant et domicilié à DAKAR(Sénégal), Sacré


cœur 03 Villa …………. ;

Né à ……….. (Sénégal), le trois mars mil………………………….

De nationalité sénégalaise et titulaire de la CNI n°…………et marié sous le régime de


séparation des biens tel qu’il le déclare sur l’honneur

Ci-après dénommé.........................................................LE VENDEUR

D’UNE PART

2°/-Monsieur ……………., Economiste financier, demeurant à CONAKRY (Guinée), ce


jour de passage à DAKAR

Né à CONAKRY (Guinée), le dix huit avril

De nationalité guinéenne et titulaire du passeport

Marié sous le régime de séparation des biens d’après sa déclaration sur l’honneur.

Ci-après dénommée.......................................................L’ACQUEREUR

D’AUTRE PART

LESQUELS comparants es nom, se sont présentés devant le Notaire soussigné et l’ont


requis de constater en la forme authentique, les conventions ci-après directement
intervenues entre eux, sans son concours ni leur négociation et dont elle n’a été que le
rédacteur après conseils et mise en forme juridique, en conformité avec la réglementation en
vigueur sur le territoire de la République du Sénégal, ce qui a lieu de manière suivante :

7
VENTE D’IMMEUBLE

Par les présentes, Monsieur ………. a vendu en s’obligeant aux garanties ordinaires de fait
et de droit les plus étendues en pareille matière à Monsieur ……, acquéreur

Ici présent et qui accepte en son nom et pour son compte l’immeuble dont la
désignation suit :

DESIGNATION

Un immeuble bâti sis à DAKAR (Sénégal), au lieudit sacré cœur 03 formant le lot ….,
d’une superficie de cent quatre vingt et un mètres carrés (181m²), à détacher par voie
de morcellement du Titre Foncier n° ….

Ainsi au surplus que ledit immeuble s'étend, se poursuit et se comporte avec toutes ses aisances
et dépendances sans aucune exception ni réserve et sans garantie de la part du cédant pour
raison du bon ou du mauvais état du sol ou du sous-sol.

ORIGINE DE PROPRETE -

L'immeuble présentement vendu appartient exclusivement et en toute propriété à Monsieur …..


pour l’avoir acquis de …….. ainsi qu’il résulte d’un acte de vente reçu au rang des minutes de
Maître ……., notaire à DAKAR, le avril et le …. mai 2015 enregistré à GRAND DAKAR le 21
mai 2015 aux droits de 103.200 FCFA.

Cette acquisition a eu lieu moyennant le prix principal de ……………… (chiffres et lettres) payé
comptant et quittancé audit acte.

La formalité de mutation a été faite à la conservation foncière de Grand DAKAR le …….2015.

Les parties dispensent expressément le Notaire soussigné d'établir plus longuement ici
l'origine de propriété de l'immeuble présentement vendu et attendu la nature juridique du
titre y afférent, elles déclarent en ce qui concerne cette origine, se référer aux énonciations
contenues au titre foncier et aux bordereaux analytiques qui y sont annexés.

PRIX

La présente vente est faite, consentie et acceptée moyennant le prix principal de ……………
(chiffres et lettres), que l’acquéreur a versé dès avant ce jour hors la vue et à la
comptabilité du notaire Notaire soussigné au vendeur qui le reconnaît et lui en a donné bonne
et valable quittance sans réserve ;

DONT QUITTANCE

BAUX ET LOCATIONS

Le vendeur déclare que l’immeuble présentement vendu est libre de tous baux et location au
profit de tiers.

PROPRIETE ET JOUISSANCE

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L’acquéreur aura la propriété de l’immeuble à lui vendu après mutation dudit immeuble en

son nom au livre foncier de GRAND DAKAR ; il en aura la jouissance par la prise de

possession réelle et effective et au moyen des présentes.

CHARGES ET CONDITIONS

La présente vente est faite sous les charges et conditions ordinaires habituelles en pareille
matière et notamment sous celles suivantes que l’acquéreur s’oblige à exécuter et accomplir,
savoir :

1°)- De prendre l’immeuble présentement vendu dans l’état où il se trouve actuellement avec

ses vices ou défauts, apparents ou cachés s’il y en a sans pouvoir élever aucune diminution du

prix qui sera fixé à raison desdits vices ou défauts, erreur dans la désignation ou encore pour

mauvais état du sol ou sous-sol,

2°)- De supporter les servitudes passives apparentes ou occultes, continues ou discontinues,


conventionnelles ou légales qui peuvent grever l’immeuble vendu sauf par lui à s’en défendre
et à profiter de celles actives, le tout s’il en existe à ses risques et périls sans recours contre le
vendeur et sans que la présente clause ne puisse conférer à qui que ce soit plus de droit qu’il
n’en aurait soit en vertu de titres réguliers et non prescrits, comme aussi sans qu’elle puisse
nuire aux droits résultant en faveur de l’acquéreur de la loi numéro 2011-07 du 30 mars 2011
portant régime de la propriété foncière.

A cet égard, le vendeur déclare que l’immeuble vendu est libre de toutes servitudes tant
actives que passives et qu’à leur connaissance il n’en existe aucune à l’exception de celles
pouvant résulter du plan d’urbanisme de la ville de DAKAR et desquelles l’acquéreur entend
faire de son affaire ;

3°)- D’acquitter à compter du jour fixé pour l’entrée en jouissance les impôts, taxes et
contributions de toute nature auxquels l’immeuble vendu peut et pourra être assujetti à
l’exception de tous arriérés d’impôts fonciers bâtis ou autres redevances quelconques dus du
fait de la propriété des vendeurs;

4°)- Et de payer tous les frais, droits et honoraires des présentes et ceux qui en seront la suite
ou la conséquence.

MUTATION FONCIERE

L’acquéreur fera procéder dans le plus bref délai possible à ses frais, au bureau de la
Conservation de la Propriété et des Droits fonciers de GRAND DAKAR à la mutation à
son nom du titre foncier afférent à l’immeuble présentement vendu à la diligence de Me
Patricia LAKE DIOP, le notaire soussigné.

Si lors et par suite de l’accomplissement de cette formalité, il se trouve, survient ou sont révélées
des inscriptions de sûretés et autres droits réels et charges quelconques grevant l’immeuble
présentement vendu, du chef tant du vendeur que de précédents propriétaires ou ayants cause
de l’un quelconque d’entre eux, ledit vendeur sera tenu d’en rapporter les mainlevées à ses frais

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exclusifs et de justifier de leur radiation dans un délai de SIX (06) mois à compter de la
dénonciation amiable qui lui en aura été faite par l’acquéreur au domicile ci-après élu.

DECLARATIONS DU VENDEUR

Sur la situation administrative :

- Que l’IMMEUBLE vendu ne fait l'objet d'aucune interdiction d'habiter, arrêté de péril,
mesure de séquestre ou de confiscation ni injonction de travaux.

Sur l'absence de restriction à son droit de disposer :

- qu'il n'existe sur l’IMMEUBLE vendu aucun droit de préemption non purgé et aucune
action en rescision, résolution, réquisition ou expropriation.

- qu'il n'a conféré à personne d'autre que L’ACQUEREUR un droit quelconque sur
l’IMMEUBLE résultant d'une promesse de vente, droit de préférence ou de préemption,
clause d'inaliénabilité, ou autre empêchement à cette cession.

Sur les servitudes :

- Qu’il n'a créé ni laissé acquérir aucune servitude sur l’IMMEUBLE et qu'à sa connaissance il
n'en existe aucune à l’exception de celles pouvant résulter de la situation naturelle des lieux,
de la loi ou des prescriptions d’urbanisme.

Sur les procédures :

- Qu’il n’y a pas de procédure en demande ou en défense à laquelle serait intéressée


directement L’IMMEUBLE.

Sur la situation hypothécaire :

-Que l’immeuble vendu est libre de toutes inscriptions de privilèges, hypothèques et autres
sûretés, généraux, spéciaux, immobiliers, conventionnels, légaux ou judiciaires ou autres
droits réels quelconques susceptibles de profiter à des tiers.

DECLARATION PREALABLE DE TRANSACTION IMMOBILIERE

Par application des dispositions prévues et organisées par la loi n°2013-04 du 08 juillet
2013, le Notaire soussigné a déposé en date du 31 juillet 2015, une déclaration préalable aux
fins de transactions portant sur un immeuble ou un droit réel immobilier à la Direction des
Impôts et Domaines, ladite déclaration a été reçue sous le n° en date du 22 novembre
2015 et dont une copie demeurera ci- annexée au dépôt à la formalité foncière conformément
aux dispositions en vigueur.

DECLARATIONS D’ETAT CIVIL ET AUTRES

1°) – Monsieur ……………….. vendeur déclare :

- Que son état civil est conforme à celui qui a été indiqué en tête des présentes,

- Et qu’en dehors des servitudes d’ordre général d’urbanisme et de voirie résultant des textes

et règlements relatifs à l’aménagement de l’agglomération de la ville de DAKAR, l’immeuble

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présentement vendu n’est grevé d’aucune cause d’indisponibilité ni d’aucune inscription

hypothécaire ou droits réels quelconques profitant à des tiers.

« Et que conformément aux dispositions de l’article 315 du Code Général des Impôts, il
déclare avoir obtenu des services fiscaux compétents son quitus fiscal ainsi qu’il résulte de la
lettre en date du …….. 2015 sous le numéro ……. qui demeurera ci-jointe et annexée après
mention ».

2°) - De son côté Monsieur ………………, acquéreur déclare :

- Que son état civil est conforme à celui qui a été indiqué en tête des présentes;

-Qu’il n’est pas et n’a jamais été en état de faillite, liquidation judiciaire ou cessation de
paiement.

- Qu’il n’est pas en situation d’incapacité

DECLARATION FISCALE

Monsieur …………… déclare, en vue de la perception de la Taxe de Plus- value de Cession des
immeubles bâtis et non bâtis et à cet effet seulement avoir exécuté des travaux
d’amélioration comme il résulte du rapport d’expertise immobilier établi par le cabinet SADY
& THIAM SARL le 21 avril 2015:

REMISE DE TITRE

Le VENDEUR n’ a remis aucun titre à l’acquéreur mais qui sera subrogé dans tous les
droits pour se faire délivrer à ses frais, toutes expéditions d'actes ou de pièces qu'il
appartiendra et concernant l’immeuble.

De son côté, l’acquéreur se reconnaît signifier le fait que le notaire soussigné ne saurait être
tenu pour responsable d’un défaut de conformité du titre foncier avec les énonciations qu’il
contient ; à cet égard, il lui consente bonne et valable décharge.

POUVOIRS

Monsieur …………. et Monsieur ………….., donnent tous pouvoirs à tout clerc de l’Étude
de Maître ………………, à l’effet de signer tous actes rectificatifs ou complémentaires afférents
aux présentes.

ELECTION DE DOMICILE

Pour l’exécution des présentes et de leurs suites, les parties font élection de domicile en leur
demeure respectif sus indiqué et en tant que de besoin à DAKAR en l’Étude de
Maître ……………………, Notaire soussigné.

LECTURE DES LOIS - AFFIRMATION DE SINCERITE

Avant de clore et conformément à la loi, le Notaire soussigné a donné lecture aux parties qui
le reconnaissent des articles 618 et 640 du Code Général des Impôts et de l’article
366 du Code Pénal, le tout relatif aux dissimulations.

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Les parties reconnaissent également que le Notaire soussigné leur a donné connaissance des
dispositions de l’article 1001 du Code Général des Impôts instituant au profit du Trésor
un droit de préemption sur l’immeuble dont le prix est estimé insuffisant et leur a expliqué
les conséquences pouvant résulter à l’encontre tant du vendeur que de l’acquéreur de
l’application éventuelle de ces dispositions fiscales.

Chacune des parties interpellées séparément a affirmé sous les peines édictées par l’article
1008 du Code général des Impôts que le présent acte exprime l’intégralité du prix
convenu.

De son côté le Notaire soussigné affirme, qu’à sa connaissance, le présent acte n’est ni

modifié ni contredit par aucune contre lettre contenant augmentation du prix.

DONT ACTE

Fait et passé à DAKAR (Sénégal)

Les Jour, Mois et An susdits

En l’office Notarial,

Et, lecture faite, les comparants ont signé avec le Notaire soussigné.

POUR LE VENDEUR POUR L’ACQUEREUR

MAITRE ………………….

NOTAIRE

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II. L’acte constitutif de société

L'acte constitutif de société est un acte juridique écrit, établi sous la forme d'un acte
authentique (acte notarié ou offrant des garanties d'authenticité), ou sous seing privé.
Généralement appelé « statuts », il constitue la charte fondatrice de la société. La société
commerciale est, selon l’AUSCGIE, créée par une, deux ou plusieurs personnes « qui
conviennent, par un contrat, d'affecter à une activité des biens en numéraire ou en nature,
ou de l'industrie, dans le but de partager le bénéfice ou de profiter de l'économie qui peut
en résulter ».
Les statuts permettent d’individualiser la société en précisant, entre autres, son
mode de fonctionnement et ses objectifs.
Ils peuvent prendre diverses formes, en fonction du type de société, et indiquent
généralement la forme de la société, sa dénomination, son objet social, son siège social, sa
durée, l'identité des apporteurs en numéraire, en nature et en industrie ainsi que la valeur
des titres sociaux, le montant du capital social, les modalités de son fonctionnement …
Nous allons nous intéresser aux statuts de deux sociétés commerciales par leur
forme, à savoir la Société à Responsabilité Limitée (SARL) et la Société Anonyme (SA).

1. La société à responsabilité limitée (SARL)

La Société à Responsabilité Limitée (SARL) est constituée par un associé (SUARL


unipersonnelle) ou par deux ou plusieurs associés, dont les droits sont représentés par des
parts sociales, et qui ne sont responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs
apports. Le capital social est d'un million (1.000.000) de francs au moins.

Modèle de statuts d’une SARL selon l’OHADA

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« SOCIETE SARL »
SOCIETE A RESPONSABILITE LIMITEE AU CAPITAL SOCIAL DE F CFA (1 000 000
Frs)
SIEGE SOCIAL : (INDIQUER LE SIEGE) –
REPUBLIQUE DU SENEGAL

STATUTS
Les soussignés :
1) M.
2) M.
3) …
etc.
ont établi ainsi qu’il suit les statuts de la société à responsabilité limitée qu’ils ont convenu de
constituer.
TITRE PREMIER
Forme – Objet – Dénomination sociale
Durée – Exercice social – Siège
Article 1 : Forme
Il est formé entre les soussignés une société à responsabilité limitée qui sera régie par les
présents statuts, par l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE et
ses textes d’application, et par les protocoles d’accord régulièrement passés entre les parties.
Article 2 : Objet social
La société a pour objet en République du Sénégal et à l’étranger de :
- … (INDIQUER OBJET SOCIAL).
-…..
-…
- le tout directement ou indirectement pour son compte ou pour le compte de tiers, soit seul,
soit avec des tiers par voie de création de sociétés nouvelles, d’apport, de fusion, de société en
participation ou de prise de dation en location ou de gérance de tous biens ou de droits ou
autrement ;

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- d’une manière générale, toutes opérations commerciales, industrielles et financières,
mobilières, immobilières pouvant se rattacher directement ou indirectement à l’objet social ou
à tous objets similaires ou connexes.
Article 3 : Dénomination sociale
La société prend pour dénomination sociale « SOCIETE SARL ».
Dans les actes, factures, annonces, publications et autres documents de toute nature émanant
de la société, la dénomination sociale doit être précédée ou suivie des mots écrits lisiblement
et en toutes lettres « Société à responsabilité Limitée » et de l’indication du capital social.
Cette dénomination sociale pourra être modifiée en vertu d’une délibération des associés.
Article 4 : Siège social
Il est fixé à (INDIQUER LE SIEGE (ADRESSE PHYSIQUE PAS DE BOITE POSTALE)).
Il pourra être transféré en vertu d’une délibération des associés.
Article 5 : Durée
La durée de la société est fixée à (INDIQUER DUREE) sauf en cas de dissolution ou de
prorogation.
Article 6 : Apports – Capital et parts sociales
Les associés apportent à la société, à savoir :
M. , la somme de FCFA (indiquer Montant Apport) ;
M. , la somme de FCFA (indiquer Montant Apport) ;
M , la mise à disposition effective de la société de connaissances techniques ou
professionnelles ou de services ( DECRIRE L’APPORT EN INDUSTRIE ET
DETERMINER le nombre de titres sociaux attribués en rémunération de ces prestations et les
droits attachés à ces titres dans le partage des bénéfices et de l'actif net. DETERMINER
également les modalités de liquidation de ces titres en cas de cessation par l'apporteur de
l'activité faisant l'objet de son apport).
M , un immeuble constituant un apport en nature et évalué par le CABINET ….. à la somme
de 50 MILLIONS DE FCFA…etc.
Soit au total la somme de FCFA (1 000 000 = MINIMUM), laquelle a été déposée
conformément à l’Acte uniforme sur les sociétés commerciales entre les mains de
(INDIQUER NOM DU NOTAIRE) à (INDIQUER ADRESSE Dakar Sénégal).
Le capital social est composé et divisé ainsi qu’il suit :
APPORT EN NUMERAIRE = 1 000 000 = MINIMUM
APPORT EN NATURE = 50 000 000 FCFA
(INDIQUER NOMBRE DE PARTS SOCIALES) parts sociales de FCFA (VALEUR
NOMINALE MINIMUM = 5 000 chacune) et ont été irrégulièrement libérées, souscrites en
totalité par les associés et attribués à ceux-ci en proportion de leurs apports c'est-à-dire :

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M , à concurrence de (INDIQUER NOMBRE), parts sociales ;
M , à concurrence de (INDIQUER NOMBRE), parts sociales ;
…etc., à concurrence de (INDIQUER NOMBRE), parts sociales.
M , (APPORT EN INDUSTRIE DETERMINER le nombre de titres sociaux attribués en
rémunération de ces prestations et les droits attachés à ces titres dans le partage des bénéfices
et de l'actif net. DETERMINER également les modalités de liquidation de ces titres en cas de
cessation par l'apporteur de l'activité faisant l'objet de son apport).
Total égal au nombre de parts composant le capital social (INDIQUER NOMBRE) parts
sociales.
Article 7 : Augmentation ou réduction du capital
Le capital peut être augmenté ou réduit dans les conditions et suivant les modalités fixées par
les textes en vigueur (indiquer Etat Partie au Traité OHADA).
Toute personne entrant dans la société devra être agréée par les associés (CLAUSE
D’AGREMENT FACULTATIVE).
Article 8 : Parts sociales
Elles ne peuvent être représentées par des titres négociables. Chaque associé dispose d’un
nombre de voix égal au nombre de parts sociales qu’il possède.
Les associés ne supportent les pertes qu’à concurrence de leurs apports, sous réserve des
dispositions légales rendant temporairement les associés solidairement responsables.
Article 9 : Transmission des parts sociales
1) Entre vifs
Elle s’opère par acte authentique ou sous seing privé et doit être signifiée à la société ou
acceptée par elle et publiée au registre de commerce.
Entre associés ascendants et descendants et entre conjoints, les parts sociales se transmettent
librement, à titre gratuit ou onéreux.
Elles ne peuvent être cédées à titre onéreux ou gratuit à des tiers non associés qu’avec le
consentement de la majorité des associés représentant au moins les trois quarts (3/4) du capital
social, déduction faites des parts de l’associé cédant. (CLAUSE D’AGREMENT
FACULTATIVE).
2) Par décès
Les parts sociales sont transmises librement par succession au profit du conjoint et/ou des
héritiers directs ;
Tous autres héritiers ou ayant droits ne deviennent associés que s’ils ont reçu l’agrément des
associés survivants.
3) Liquidation d’une communauté de biens

16
Les parts sont librement transmises, que la liquidation intervienne du vivant des époux ou au
décès de l’un deux.
Article 10 : Décès – incapacité – liquidation de biens – faillite personnelle d’un associé
Le décès, l’incapacité, la liquidation des biens, ou la faillite personnelle de l’un quelconque
des associés n’entraîne pas la dissolution de la société sauf stipulation contraire des statuts,
mais si l’un de ces évènements se produit en la personne du gérant, il entraînera cessation de
sa fonction de gérant.
Article 11 : Convention entre la société et ses associés ou gérants
1) Les conventions intervenues entre la société et l’un de ses gérants ou associés font l’objet
d’un rapport spécial de la gérance à l’assemblée des associés qui statue sur ce rapport.
2) A peine de nullité du contrat, il est interdit aux gérants ou associés de contracter, sous
quelque forme que ce soit des emprunts auprès de la société ou, de se faire consentir un
découvert, en compte courant ou autrement, ainsi que de faire cautionner ou avaliser par elle
leurs engagements envers les tiers.
Cette interdiction s’applique également à leurs conjoints, ascendants ou descendants ainsi
qu’à toute personne interposée.
3) les associés peuvent, du consentement de la gérance, laisser ou verser leurs fonds
disponibles dans les caisses de la société en compte de dépôt ou compte courant.
TITRE II ADMINISTRATION DE LA SOCIETE
Article 12 : Nomination du gérant
Le gérant ou les gérants sont nommés dans les statuts ou dans un acte postérieur à la majorité
des associés représentant plus de la moitié du capital.
Article 13 : Durée des fonctions
La durée de fonction du ou des gérants est de (QUATRE (4) ANS SI RIEN N’EST PREVU
DANS LES STATUTS) renouvelable.
Article 14 : Pouvoirs du gérant
Le gérant engage la société, sauf si ses actes ne relèvent pas de l’objet social et que la société
prouve que les tiers en avaient connaissance. Il a les pouvoirs les plus étendus pour agir au
nom de la société en toutes circonstances, sans avoir à justifier des pouvoirs spéciaux. Il a la
signature sociale donnée par la mention de la dénomination sociale avec les mots «Le Gérant».
Dans ses rapports avec les associés, le gérant a les pouvoirs nécessaires pour faire toutes les
opérations se rattachant à l’objet social, dans l’intérêt de la société.
Toutefois, les emprunts, à l’exception des crédits en banque et des prêts ou dépôts consentis
par des associés, les achats, échanges et ventes d’établissements commerciaux ou
d’immeubles, les hypothèques et nantissements, la fondation de sociétés et tous apports à des
sociétés constituées ou à constituer, ainsi que toute prise d’intérêts dans ces sociétés, ne
peuvent être faits ou consentis qu’avec l’autorisation des associés sans toutefois que cette
limitation de pouvoirs puisse être opposée aux tiers.

17
Article 15 : Obligations et responsabilités du gérant
Le gérant peut déléguer les pouvoirs qu’il juge convenables à un ou plusieurs directeurs,
associés ou non, pour assurer la direction technique et commerciale des affaires de la société.
Le gérant est responsable individuellement ou solidairement en cas de faute commune envers
la société ou envers les tiers, soit des infractions aux dispositions législatives ou
réglementaires, soit des violations aux présents statuts, soit des fautes commises dans sa
gestion.
Article 16 : Cessation de fonctions
Tout gérant, associé ou non, nommé ou non dans les statuts, est révocable par décision de
l’assemblée des associés représentant plus de la moitié des parts sociales.
Article 17 : Traitement du gérant
Les associés ont la faculté d’allouer au gérant un traitement fixe ou proportionnel ou à la fois
fixe et proportionnel dont le montant et les modalités de paiement sont déterminés par
décision collective ordinaire des associés ; il a droit en outre au remboursement de ses frais de
représentation et de déplacement.
La fixation de la rémunération du gérant n’est pas soumise au régime des conventions
réglementées.
TITRE III DECISION DES ASSOCIES
Article 18 : Décisions collectives – forme et modalités
1) La volonté des associés s’exprime par des décisions collectives qualifiées d’extraordinaires
quand elles concernent tout objet pouvant entraîner directement ou indirectement une
modification des statuts et d’ordinaires dans les autres cas ;
2) Ces décisions résultent, au choix de la gérance, d’une assemblée générale ou d’une
consultation écrite des associés ; toutefois, la réunion d’une assemblée est obligatoire pour
statuer sur l’approbation des comptes de chaque exercice
a) elle est convoquée par la gérance ou par le commissaire aux comptes s’il en existe un, par
lettre recommandée avec accusé de réception ou par lettre au porteur contre récépissé quinze
(15) jours au moins avant la réunion. (POSSIBILITE DE CONVOCATION PAR COURRIER
ELECTRONIQUE article 338 AUSC)
L’assemblée est présidée par le gérant, ou par l’associé présent et acceptant qui possède ou
représente le plus grand nombre de parts sociales. En cas de conflit entre deux associés
possédant ou représentant le même nombre de parts, la présidence est assurée par le plus âgé.
Une feuille de présence indiquant les noms et domicile des associés, et de leurs représentants
ou mandataires, ainsi que les nombres de parts sociales détenues par chaque associé, est
émargée par les membres de l’assemblée. Toutefois, le procès-verbal de l’assemblée tient lieu
de feuille de présence, lorsqu’il est signé de tous les associés présents.
Seules sont mises en délibéré les questions figurant à l’ordre du jour.
b) En cas de consultation écrite, la gérance adresse à chaque associé à son dernier domicile
connu, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception, ou par lettre au porteur
18
contre récépissé, le texte des résolutions proposées ainsi que les documents nécessaires à son
information.
Les associés disposent d’un délai de quinze (15) jours à compter de la date de réception du
projet de résolutions pour émettre leur vote par écrit, le vote étant pour chaque résolution,
formulé par les mots « oui » ou « non ». La réponse est adressée par lettre recommandée avec
demande d’avis de réception ou par lettre au porteur contre récépissé ou déposée par l’associé
au siège social. Tout associé n’ayant pas répondu dans le délai ci-dessus est considéré comme
s’étant abstenu.
3) Tout associé a le droit de participer aux décisions avec un nombre de voix égal au nombre
de parts sociales qu’il possède.
Tout associé peut se faire représenter par un autre associé ou par son conjoint.
Il peut se faire en outre représenter par un mandataire même non associé.
Article 19 : Décisions collectives ordinaires
Chaque année, dans les six (6) mois de la clôture de l’exercice, les associés sont réunis en
assemblée générale annuelle par la gérance pour statuer sur les comptes de l’exercice et
l’affectation des résultats. Le gérant ou les gérants peuvent demander une prolongation de ce
délai au Président de la juridiction compétente statuant sur requête.
Outre l’assemblée générale annuelle les associés peuvent soit en assemblée soit par le biais de
consultations écrites prendre des décisions collectives ordinaires.
Toutes les décisions collectives ordinaires pour être valables, doivent être adoptées par un ou
plusieurs associés représentant plus de la moitié du capital social, sur première convocation
ou à la majorité des votes émis quelle que soit la proportion de capital représentée sur seconde
convocation.
Article 20 : Décisions collectives extraordinaires
Toutes les décisions ayant pour conséquence la modification des statuts sont qualifiées de
décisions collectives extraordinaires. Les modifications des statuts sont décidées par les
associés représentant au moins les trois quarts (3/4) du capital social.
Article 21 : Droit de communication des associés
Tout associé a le droit, à toute époque, de prendre par lui-même et au siège social,
connaissance des états financiers de synthèse de l’exercice et du rapport de gestion établi par
le gérant sur les textes de résolutions proposées et le cas échéant sur le rapport spécial du
Commissaire aux Comptes relatif aux conventions intervenues entre la société et un gérant ou
un associé.
Article 22 : Contrôle des commissaires aux comptes
La collectivité des associés peut, à tout moment nommer dans les conditions de majorité
prévues pour les décisions ordinaires, un ou plusieurs commissaires aux comptes.
En outre, cette nomination peut être demandée au Président du Tribunal statuant en référé par
un ou plusieurs associés représentant au moins le dixième (10ème) du capital.
Article 23 : Affectation et répartition des bénéfices
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Les produits nets de l’exercice déduction faite des frais généraux et autres charges de la
société y compris tous amortissements et provisions, constituent des bénéfices nets.
Sur le bénéfice de l’exercice diminué, le cas échéant, des pertes ordinaires, il est prélevé une
dotation égale à un dixième (1/10ème) au moins pour former le fonds de réserve légale.
Ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque la réserve atteint le cinquième (1/5ème) du
capital social.
Le bénéfice distribuable est constitué par le résultat de l’exercice diminué des pertes
ordinaires et de la réserve légale augmentée du report bénéficiaire.
Article 24 : Dividendes – paiement
Aucun dividende ne peut être mis en paiement avant approbation des comptes et constatation
de l’existence des sommes distribuables au moins égales à son montant.
Les modalités de la distribution sont fixées par l’assemblée des associés, ou à défaut par la
gérance.
La mise en paiement de dividende doit intervenir dans le délai maximal de six (6) mois après
la tenue de l’assemblée générale.
Aucune répétition ne peut être exigée des associés pour un dividende distribué conformément
aux présentes dispositions.
Article 25 : Perte de la moitié du capital social
Si la société perd la moitié (1/2) de son capital social, le gérant ou le cas échéant le
Commissaire aux Comptes est tenu de réunir l’assemblée des associés à l’effet de statuer sur
la question de la dissolution anticipée de la société ou sur la poursuite des activités sociales
conformément à l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales.
Article 26 : Liquidation
A l’expiration de la durée de la société ou en cas de dissolution anticipée pour quelque cause
que ce soit, la société est aussitôt mise en liquidation et sa dénomination sociale est dès lors
suivie de la mention «société en liquidation».
Les associés nomment un ou plusieurs liquidateurs à la majorité en capital des associés.
Article 27 : Autorisation d’engagements préalables et/ou postérieurs à la signature des
statuts
1. Il a été accompli, dès avant ce jour, pour le compte de la société en formation les actes
énoncés dans un état annexé aux présentes, indiquant pour chacun d’eux, l’engagement qui en
résultera pour la société.
Les soussignés, après avoir pris connaissance de cet état présenté avant lecture et signature
des présentes, déclarent approuver ces actes et engagements.
L’immatriculation de la société au registre du commerce et du crédit mobilier emportera de
plein droit reprise par elle desdits actes et engagements.

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2. Les soussignés donnent mandat au gérant à l’effet de conclure pour le compte de la société,
en attendant son immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier, les actes qui
sont déterminés et dont les modalités sont précisées dans un état annexé aux présentes, avec
l’indication pour chacun d’eux des engagements mentionnés dans cet état.
3. Dès à présent, le gérant de la société est autorisé en tant que de besoin à réaliser les actes et
engagements rentrant dans le cadre de l’objet social et de ses pouvoirs. Après immatriculation
de la société au registre de commerce ces actes et engagements seront soumis, lors de la plus
prochaine consultation, aux associés qui statueront aux conditions de majorité propres aux
décisions collectives ordinaires. L’approbation emportera, de plein droit reprise par la société
desdits engagements qui seront réputés avoir été souscrits dès l’origine par la société.
Article 28 : Formalités
Conformément à la loi, un exemplaire des présentes sera déposé par les associés avec
reconnaissance d’écriture et de signature au rang des minutes de Maître (INDIQUER NOM
DU NOTAIRE), notaire à (INDIQUER ADRESSE Dakar Sénégal).
Tous pouvoirs sont donnés au gérant ainsi qu’au porteur d’un original ou d’une copie des
présentes pour accomplir les formalités de publicité prescrites par la loi.
Fait en (INDIQUER NOMBRE D’EXEMPLAIRES) originaux
(Indiquer lieu et date)
Signatures

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2. La société anonyme (SA)

La Société Anonyme (SA) est une société commerciale, ayant un ou plusieurs


actionnaires, et dont les associés ne sont responsables des pertes éventuelles qu'à
concurrence de leurs apports.
Le capital social minimum est fixé à dix millions (10.000.000) de francs CFA au
moins et doit être entièrement souscrit avant la date de la signature des statuts.
Son mode d'administration est expressément prévu par les statuts et peut consister
soit en une société anonyme avec conseil d'administration, soit en une société anonyme
avec administrateur général, mais cela peut changer en cours de vie sociale par décision de
l'assemblée générale extraordinaire.
La société anonyme avec conseil d'administration est dirigée soit par un président-
directeur général, soit par un président du conseil d'administration et un directeur général.
La société anonyme avec administrateur général est dirigée par celui-ci qui réunit
les fonctions d'administration et de direction de la société.

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Modèle de statuts d’une SA selon l’OHADA

« SOCIETE SA »
-=-=-=-=-
SOCIETE ANONYME AU CAPITAL SOCIAL DE F CFA 2 500 000 000 (MINIMUM = 10
000 000)
SIEGE SOCIAL : (INDIQUER LE SIEGE)
REPUBLIQUE DU SENEGAL

STATUTS

Les soussignés :
1)
2) .
3) …etc.
ont établi ainsi qu’il suit les statuts de la société anonyme qu’ils ont convenu de constituer
entre eux.

TITRE PREMIER
FORME - OBJET - DENOMINATION - SIEGE SOCIAL - DUREE
ARTICLE 1er - FORME
Il est formé, entre les propriétaires des actions ci-après créées et de celles qui pourront l'être
ultérieurement, une société anonyme de droit sénégalais qui est régie par les lois et règlements
en vigueur en République du Sénégal, et par les présents statuts.
Le mode d’administration choisi est celui de la société anonyme avec Conseil
d’Administration, Président du Conseil d’Administration et Directeur Général.
ARTICLE 2 - OBJET
La société a pour objet en tous pays, notamment dans les Etats parties au Traité OHADA, et
plus particulièrement en République du Sénégal :
-… (INDIQUER OBJET SOCIAL)
-….
-…
- Et généralement toutes activités commerciales, mobilières ou immobilières et financières se
rattachant directement ou indirectement à l’objet social et à tout objet similaire ou connexe ;
ARTICLE 3 - DENOMINATION SOCIALE
La société prend la dénomination sociale de :
(INDIQUER DENOMNATION SOCIALE »
En abrégé « …. »
Dans tous les actes, annonces, factures, correspondances et autres documents quelconques
émanant de la société, la dénomination sociale devra toujours être précédée ou suivie des mots
écrits lisiblement et en toutes lettres « société anonyme » ou du sigle « S.A. », « avec conseil
d’administration », et de l'énonciation du capital social, de l’adresse de son siège social, de la
mention de son immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier.
ARTICLE 4 - SIEGE SOCIAL
Le siège social est établi au (INDIQUER ADRESSE SIEGE SOCIAL)

23
Il pourra, conformément à l’article 451 de l’Acte Uniforme, être transféré dans les limites d’un
même Etat partie par le Conseil d’administration, qui modifiera en conséquence les statuts
sous réserve de la ratification de cette décision par l’Assemblée générale ordinaire. Le siège
social peut être transféré à un autre endroit de la même ville sur proposition du conseil
d’administration et après approbation de l’assemblée générale ordinaire.
ARTICLE 5 – DUREE
La durée de la société est fixée à quatre vingt dix neuf (99) années à compter du jour de son
immatriculation au Registre de Commerce et du Crédit Mobilier, sauf cas de dissolution ou de
prorogation prévus par la Loi ou les présents statuts.
TITRE II
CAPITAL SOCIAL - ACTIONS
ARTICLE 6 - CAPITAL SOCIAL
Le capital social est fixé à la somme de deux milliards cinq cent millions (2.500.000.000)
Francs CFA dont
Apport en nature : Un milliard Trois Cent (1 300 000) Millions
Apports en numéraire : Un milliard Sept Cent (1 700 000) Millions.
Le capital social est divisé en deux cent cinquante mille (250.000) actions de dix mille (10.000)
Francs CFA chacune, numérotées de 1 à 250.000, soit toutes entièrement libérées soit libérées
aux 3/4 lors de la souscription. (BIFFER LA MENTION INUTILE)
ARTICLE 7 - AUGMENTATION ET REDUCTION DU CAPITAL SOCIAL
1 - Modalités de l’augmentation du capital
Le capital social est augmenté, soit par émission d’actions nouvelles, soit par majoration du
montant nominal des actions existantes.
Les actions nouvelles sont libérées, soit en espèces, soit par compensation avec des créances
certaines, liquides et exigibles sur la société, soit par incorporation des réserves, bénéfices ou
primes d’émission, soit par apport en nature.
L’augmentation du capital par majoration du montant nominal des actions n’est décidée
qu’avec le consentement unanime des actionnaires, à moins qu’elle ne soit réalisée par
incorporation des réserves, bénéfices ou primes d’émission.
Les actions nouvelles sont émises, soit à leur montant nominal, soit à ce montant majoré
d’une prime d’émission.
L’assemblée générale extraordinaire est seule compétente pour décider ou, le cas échéant,
autoriser une augmentation du capital, sur le rapport du conseil d’administration et sur le
rapport du commissaire aux comptes.
Lorsque l’augmentation du capital est réalisée par incorporation de réserves, bénéfices ou
primes d’émission, l’assemblée générale statue aux conditions de quorum et de majorité
prévues aux articles 549 et 550 de l’Acte uniforme pour les assemblées générales ordinaires.
Le droit à l’attribution d’actions gratuites, comme les droits formant les rompus, qui peuvent
résulter pour les actionnaires de l’augmentation du capital par incorporation de réserves, de
bénéfices ou de primes d’émission, sont négociables et cessibles.
Toutefois, l’assemblée générale extraordinaire peut, dans les conditions de quorum et de
majorité prévues à l’article 565 de l’Acte décider de manière expresse que les droits formant
les rompus ne seront pas négociables et que les actions correspondantes seront vendues.
Les sommes provenant de la vente seront allouées aux titulaires des rompus au plus tard trente
jours après la date d’inscription à leur compte du nombre entier d’actions attribuées.
L’assemblée générale peut autoriser le conseil d’administration à fixer les modalités de la
vente des droits formant les rompus.
L’assemblée générale peut déléguer au conseil d’administration les pouvoirs nécessaires à
l’effet de réaliser l’augmentation du capital en une ou plusieurs fois, d’en fixer tout ou partie

24
des modalités, d’en constater la réalisation et de procéder à la modification corrélative des
statuts.
Le rapport du conseil d’administration contient toutes informations utiles sur les motifs de
l’augmentation du capital proposée ainsi que sur la marche des affaires sociales depuis le
début de l’exercice en cours et, si l’assemblée générale ordinaire appelée à statuer sur les
comptes n’a pas encore été tenue, pendant l’exercice précédent.
L’augmentation du capital doit être réalisée dans le délai de trois (3) ans à compter de
l’assemblée générale qui l’a décidée ou autorisée.
L’augmentation du capital est réputée réalisée à compter du jour de l’établissement de la
déclaration notariée de souscription et de versement.
Le capital doit être intégralement libéré avant toute émission d’actions nouvelles à libérer en
numéraire, à peine de nullité de l’opération.
2- Droit préférentiel de souscription
Les actions comportent un droit préférentiel de souscription aux augmentations du capital. Les
actionnaires ont, proportionnellement au montant de leurs actions, un droit de préférence à la
souscription des actions de numéraire émises pour réaliser une augmentation du capital. Ce
droit est irréductible.
Pendant la durée de la souscription, le droit préférentiel de souscription est négociable
lorsqu’il est détaché d’actions elles-mêmes négociables. Dans le cas contraire, ce droit est
cessible dans les mêmes conditions que l’action elle-même.
Si l’assemblée générale le décide expressément, les actionnaires ont également un droit
préférentiel de souscription à titre réductible des actions nouvelles qui n’auraient pas été
souscrites à titre irréductible.
Les actions sont attribuées à titre réductible aux actionnaires qui ont souscrit un nombre
d’actions supérieur à celui qu’ils pouvaient souscrire à titre irréductible et, en tout état de
cause, dans la limite de leur demande.
Le délai accordé aux actionnaires, pour l’exercice de leur droit préférentiel de souscription, ne
peut être inférieur à vingt (20) jours. Ce délai court à compter de la date de l’ouverture de la
souscription.
Ce délai se trouve clos par anticipation dès que tous les droits de souscription à titre
irréductible et, le cas échéant, à titre réductible ont été exercés, ou que l’augmentation du
capital a été intégralement souscrite après renonciation individuelle à leur droit de
souscription, par les actionnaires qui n’ont pas souscrit.
Si les souscriptions à titre irréductible et, le cas échéant, à titre réductible n’ont pas absorbé la
totalité de l’augmentation du capital :
1) le montant de l’augmentation du capital peut être limité au montant des souscriptions
réalisées sous la double condition que ce montant atteigne les ¾ au moins de l’augmentation
prévue par l’assemblée générale qui a décidé ou autorisé l’augmentation de capital et que
cette faculté ait été prévue expressément par l’assemblée lors de l’émission ;
2) les actions non souscrites peuvent être librement réparties, totalement ou partiellement à
moins que l’assemblée n'en ait décidé autrement ;
3) les actions non souscrites peuvent être offertes au public totalement ou partiellement
lorsque l’assemblée a expressément admis cette possibilité.
Le conseil d’administration peut utiliser, dans l’ordre qu’il détermine, ces facultés prévues à
l’article 579 de l’Acte uniforme ou certaines d’entre elles seulement.
L’Assemblée générale Extraordinaire peut, en faveur d’un ou de plusieurs bénéficiaires
nommément désignés, supprimer le droit préférentiel de souscription pour la totalité de
l’augmentation de capital ou pour une ou plusieurs tranches de cette augmentation.
Ce droit préférentiel de souscription ne peut être écarté que par l’assemblée générale statuant
aux conditions de quorum et majorité d’une assemblée extraordinaire et pareille délibération

25
n’est valable que si le conseil d’administration indique dans son rapport à l’assemblée
générale les motifs de l’augmentation du capital, ainsi que les personnes auxquelles seront
attribuées les actions nouvelles et le nombre d’actions attribuées à chacune d’elles, le taux
d’émission, et les bases sur lesquelles il a été déterminé.
3 - Réduction du capital social
Le capital social est réduit, soit par la diminution de la valeur nominale des actions, soit par la
diminution du nombre des actions.
La réduction du capital est autorisée ou décidée par l’assemblée générale extraordinaire, qui
peut déléguer au conseil d’administration tous pouvoirs pour la réaliser.
En aucun cas elle ne peut porter atteinte à l’égalité des actionnaires sauf consentement exprès
des actionnaires défavorisés.
Le commissaire aux comptes présente à l’assemblée générale extraordinaire un rapport dans
lequel il fait connaître son appréciation sur les causes et les conditions de la réduction du
capital.
Lorsque le conseil d’administration réalise la réduction du capital sur délégation de
l’assemblée générale, il doit en dresser un procès-verbal soumis à publicité et procéder à la
modification corrélative des statuts.
Les créanciers de la société ne peuvent pas s’opposer à la réduction du capital lorsque celle-ci
est motivée par des pertes.
La réduction du capital fait l’objet des formalités de publicité prévues à l’article 264 de l’Acte
Uniforme.
ARTICLE 8 - LIBERATION DES ACTIONS
1 - Les actions représentatives d'apports en nature effectués lors d'une augmentation de capital
doivent être intégralement libérées au moment de la réalisation définitive de l'augmentation
du capital.
2 - Toute souscription d'actions de numéraire effectuée lors d'une augmentation de capital est,
à peine de nullité, accompagnée du versement du quart (1/4) du montant nominal des actions
souscrites, et s'il y a lieu, de la totalité de la prime exigée des souscripteurs.
Le surplus du montant des actions est payable en une ou plusieurs fois, dans un délai
maximum de trois (3) ans, à compter du jour de la réalisation définitive de l'augmentation de
capital, aux époques et dans les conditions fixées par le conseil d’administration.
Les appels de fonds sont portés à la connaissance des actionnaires un (1) mois avant l'époque
fixée pour chaque versement, soit par lettre recommandée avec avis de réception, soit par un
avis inséré dans un journal d'annonces légales du lieu du siège social.
Les actionnaires ont, à toute époque, la faculté de se libérer par anticipation de l'intégralité du
montant de leurs actions.
Les titulaires de certificats d'actions non libérées, les cessionnaires intermédiaires et les
souscripteurs sont solidairement tenus du montant non libéré des dites actions ; toutefois, tout
souscripteur ou actionnaire qui cède ses titres cesse, deux (2) ans après la cession, d'être
responsable des versements non encore appelés.
Les versements à effectuer lors de la souscription, lors des appels de fonds sont faits au siège
social ou en tout autre endroit indiqué à cet effet.
A défaut de libération des actions aux époques fixées par le conseil d’administration, les
sommes exigibles sont, sans qu'il soit besoin d'une demande en justice, productives, jour par
jour, d'un intérêt calculé au taux légal et sans mise en demeure préalable.
En outre, la société peut faire procéder à la vente des actions un (1) mois après l'envoi à
l'actionnaire défaillant d'une lettre recommandée avec avis de réception, le mettant en
demeure d'effectuer le versement des sommes dues par lui, en principal et intérêts.
A défaut de libération et d’achat des actions ainsi proposées par le conseil d’administration
aux actionnaires :

26
- les numéros des actions sont publiés dans l'un des journaux habilités à recevoir les annonces
légales sur le lieu du siège social ;
- quinze (15) jours après cette publication, sans autre mise en demeure ou formalité, le conseil
d’administration, auquel tous pouvoirs sont conférés à cet effet, a le droit de faire procéder à
la vente des actions en bloc ou en détail, même successivement, pour le compte et aux risques
du défaillant, par le ministère d'un agent de change ou d'un notaire ;
- la vente par le ministère d'un notaire est réalisée aux enchères publiques sur une mise à prix
pouvant être indéfiniment baissée ;
- le produit net de la vente s'impute dans les termes de droit sur ce qui est dû à la société en
capital, intérêts et frais par l'actionnaire exproprié, lequel reste débiteur de la différence en
moins, ou profite de l'excédent.
Les titres des actions ainsi vendues deviennent nuls de plein droit et il est délivré aux
acquéreurs de nouveaux titres portant les mêmes numéros d'actions, libérées des versements
exigibles.
La société peut également exercer l'action personnelle contre l'actionnaire et ses garants, après
la vente ou encore, en même temps que cette vente.
Tout certificat d'actions ne portant pas mention régulière des versements exigibles ne peut
faire l'objet d'un transfert, ni conférer le droit d'assister aux assemblées générales et les
produits revenant aux dites actions ne peuvent être versés au titulaire.
ARTICLE 9 - FORME DES ACTIONS ET CATEGORIE
Les titres d’actions entièrement libérées sont nominatifs.
Les versements effectués lors de la souscription d'actions de numéraire non encore
entièrement libérées, sont constatés par un récépissé nominatif, lequel est échangé dans les
trois mois de la réalisation définitive de l'augmentation de capital contre un titre provisoire
d'actions, également nominatif, sur lequel sont mentionnés les versements ultérieurs, sauf le
dernier qui est fait contre la remise du titre définitif.
Les titres provisoires, comme les titres définitifs sont extraits de registres à souches, revêtus
d'un numéro d'ordre et du timbre de la société.
Ils sont signés par un administrateur et une personne, même étrangère à la société,
spécialement déléguée à cet effet par le conseil d’administration. Ces signatures peuvent être,
soit manuscrites, soit imprimées, soit apposées au moyen d'une griffe ; toutefois, la signature
de la personne étrangère à la société est manuscrite.
ARTICLE 10 - TRANSMISSION DES ACTIONS
1. La cession des actions nominatives doit s'opérer par virement de compte à compte signée
du cédant ou de son mandataire et mentionnée sur le registre de la société ouvert à cet effet.
Les actions non entièrement libérées ne sont pas négociables.
La société peut exiger que la signature des parties soit certifiée par un officier public ou le
maire de leur domicile, sous réserve des exceptions pouvant résulter de dispositions légales.
Les frais de transfert sont à la charge des cessionnaires.
Les actions non libérées des versements exigibles ne sont pas admises au transfert, ainsi qu'il
a été indiqué à l'article 9 ci-dessus.
2. Nonobstant le principe de la libre transmission des actions, aucune cession d’actions ne
peut se faire avant dix (10) ans (CLAUSE D’INALINEABILITE DES ACTIONS
FACULTATIVE (article 765-1 & suivants) entre vifs à titre onéreux ou gracieux à des tiers
étrangers de la société autres que les héritiers ou conjoint survivant d’un actionnaire Par
ailleurs toute cession d’actions entre vifs à titre onéreux ou gracieux à des tiers étrangers de la
société autres que les héritiers ou conjoint survivant d’un actionnaire doit obligatoirement être
agréée par le conseil d’administration.
L’agrément résulte soit d’une notification, soit du défaut de réponse dans le délai de trois (3)
mois à compter de la demande.

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A cet effet, en cas de cession projetée, le cédant doit en faire la déclaration à la société par
tous moyens, en indiquant les nom, prénom, qualité et adresse du cessionnaire proposé, le
nombre d'actions dont la transmission est envisagée ainsi que le prix offert.
Dans le mois qui suit cette déclaration, le conseil d’administration statue sur l'acceptation ou
le refus du cessionnaire présenté. La décision du conseil d’administration n'a pas à être
motivée et, en cas de refus, elle ne peut jamais donner lieu à aucune réclamation quelconque.
Dans les dix (10) jours de la décision, il en est donné connaissance au cédant par tout moyen,
ce dernier disposant alors d'un délai de dix jours pour faire connaître s'il renonce à son projet
de cession.
Si le cédant n'a pas fait connaître dans le délai ci-dessus qu'il renonce à son projet de cession,
le conseil d’administration doit aviser les actionnaires par lettre recommandée de la cession
projetée.
En cas d’acceptation de la demande de transfert, le transfert est effectué dans les cinq (5) jours
de la notification.
En cas de refus de la demande d’agrément, les actions à transférer sont offertes aux
actionnaires autres que le cédant moyennant un prix qui sera fixé soit d’accord partie entre le
cédant et le conseil d’administration, soit à défaut d'accord amiable, à dires d'expert désigné
par le Président du Tribunal compétent.
Si plusieurs actionnaires veulent user du droit de préemption, ce droit sera exercé dans un
délai de quinze (15) jours et dans la proportion du nombre d'actions possédées par chacun
d'eux et s'il existe une fraction, elle sera tirée au sort.
Les actionnaires disposent d’un délai de quinze (15) jours pour se porter acquéreurs des dites
actions.
La cession au nom du ou des acquéreurs est régularisée d’office sur la signature du Président
du conseil d’administration ou d’un délégué du conseil sans qu’il soit besoin de celle du
titulaire des actions ; avis en est donné audit titulaire par lettre recommandée avec accusé de
réception, dans les huit jours de l’acquisition, avec avertissement d’avoir à se présenter au
siège social pour recevoir le prix de cession, lequel n’est pas productif d’intérêts.
Le droit de préemption exercé dans les conditions et délais ci-dessus fixés, doit porter sur la
totalité des actions à transmettre ; à défaut, le transfert de la totalité des dites actions est opéré
au profit du ou des bénéficiaires primitifs de la cession.
Si aucun actionnaire n'a usé de son droit de préemption dans ce délai, ou s'il n'a été usé de ce
droit qu'en partie, le conseil d’administration peut décider dans un délai de dix (10) jours de
faire acquérir par la société en vue de leur annulation les actions au prix projeté, ou à défaut
d'accord à un prix fixé à dires d'experts désignés par le Président du Tribunal de Première
Instance. A défaut, la cession des actions au profit de la personne indiquée dans la déclaration
devient libre.
Si la société n’agrée pas le cessionnaire proposé, le conseil d’administration est tenu dans le
délai de trois mois à compter de la notification de refus, de faire acquérir les actions soit par
un actionnaire, soit par un tiers, soit avec le consentement du cédant, par la société en vue
d’une réduction du capital.
Si à l’expiration du délai de trois (3) mois, l’achat n’est pas réalisé, l’agrément est considéré
comme donné.
Toutefois, au cas où un expert est désigné par le président de la juridiction compétente pour
fixer le prix, le délai peut être prorogé pour une période qui ne peut excéder trois (3) mois, par
le président de la juridiction qui a désigné l’expert.
En cas de décès d’un actionnaire, ses héritiers et ayants droit, et le cas échéant son conjoint
survivant, doivent dans les trois mois du décès, déposer à la société le certificat nominatif
d’actions de l’actionnaire décédé et un certificat de propriété établissant leurs droits sur
lesdites actions.

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L’exercice des droits attachés aux actions de l’actionnaire décédé est, à l’expiration de ce
délai, subordonné à la production de ces pièces, sans préjudice du droit, pour la société, de
requérir judiciairement de tout notaire la délivrance d’expéditions ou d’extraits de tous actes
établissant les qualités desdits héritiers, ayants droit ou conjoint.
Les délais ci-dessus sont des délais francs qui ne comprennent pas les jours fériés en
République du Sénégal.
ARTICLE 11 - INDIVISIBILITÉ DES ACTIONS
Les actions sont indivisibles à l'égard de la société. En conséquence, les propriétaires indivis
d'actions sont tenus de se faire représenter, auprès de la société, par l'un d'entre eux ou par un
mandataire de leur choix, qui a accès aux assemblées générales même s'il n'est pas lui-même
actionnaire.
Si une action est grevée d’un usufruit, le droit de vote appartient au nu-propriétaire, sauf pour
les décisions concernant l’affectation des bénéfices, réservé à l’usufruitier.
ARTICLE 12 - DROITS ET OBLIGATIONS ATTACHES AUX ACTIONS
1- Chaque action donne droit, dans les bénéfices et dans l’actif social, à une part
proportionnelle au nombre des actions émises ainsi qu’il est stipulé dans l'article 44 ci-après.
(POSSIBILITE D’INCLURE DANS LES STATUTS LA CREATION D’ACTIONS DE
PREFERENCE ARTICLE 778-1 et suivants)
2- La possession d’une action emporte, de plein droit, adhésion aux présents statuts et aux
résolutions régulièrement prises par l’assemblée générale.
3- Les droits et obligations attachés à l’action suivent le titre, dans quelques mains qu’il passe.
4- Les héritiers, ayants droit ou créanciers d’un actionnaire, ne peuvent, sous quelque prétexte
que ce soit, requérir l’apposition des scellés sur les biens et papiers de la société, en demander
le partage ou la licitation, ni s’immiscer, en aucune manière, dans les actes de son
administration ; ils doivent pour l’exercice de leurs droits, s’en rapporter aux inventaires
sociaux et aux décisions de l’assemblée générale.
5- Les actionnaires ne sont responsables du passif social que jusqu'à concurrence du montant
nominal des actions qu’ils possèdent.
ARTICLE 13 – OBLIGATIONS
Il peut être créé dans les conditions prévues par l’Acte uniforme, des obligations par décisions
ou avec l’autorisation de l’assemblée générale des actionnaires, avec ou sans garantie, dans
les conditions qu’elle déterminera ou qu’elle laissera au conseil, le soin de fixer.
TITRE III ADMINISTRATION DE LA SOCIETE
ARTICLE 14 - CONSEIL D’ADMINISTRATION
La société est administrée par un Conseil d’Administration composé de trois membres au
moins et douze au plus choisis parmi les personnes physiques ou morales actionnaires ou non
nommés par l'Assemblée Générale. (Le CA peut être désormais composé entièrement
d’administrateurs non actionnaires auparavant seul le 1/3 pouvait ne pas être actionnaire. Cf
article 416 AUSC)
Les personnes morales auxquelles les fonctions d’administrateur sont conférées sont tenues de
désigner à la société, lors de leur nomination, par lettre au porteur contre récépissé ou par
lettre recommandée avec demande d’avis de réception, un représentant permanent pour la
durée de son mandat, lequel représentant ne sera pas tenu d’être personnellement actionnaire
de la société administrée.
En cas de décès ou de démission d’un ou de plusieurs administrateurs, le Conseil peut coopter
de nouveaux administrateurs. L’administrateur nommé en remplacement d’un autre dont la
durée du mandat n’était pas expirée ne reste en fonction que pendant la durée du mandat de
son prédécesseur.
Lorsque le nombre des administrateurs est devenu inférieur au minimum statutaire ou lorsque
le nombre d’administrateurs actionnaires de la société est inférieur aux deux tiers (2/3) des

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membres du Conseil, le Conseil doit, dans un délai de trois (3) mois à compter du jour où se
produit la vacance, nommer de nouveaux administrateurs en vue de compléter son effectif.
Les délibérations du Conseil prises durant ce délai demeurent valables.
Lorsque le nombre des administrateurs est devenu inférieur au minimum légal, les
administrateurs restants doivent convoquer immédiatement l’Assemblée Générale Ordinaire,
en vue de compléter l’effectif du Conseil d’Administration.
Ces nominations sont effectuées à titre provisoire et doivent être ratifiées par l’Assemblée
Générale Ordinaire des actionnaires. Toutefois, à défaut de ratification de ces nominations
provisoires, les délibérations prises par le Conseil et les actes accomplis par lui depuis ces
nominations n’en demeurent pas moins valables.
La durée des fonctions des administrateurs est de deux (2) ans en cas de désignation par les
statuts et de six(6) ans, en cas de nomination en cours de vie sociale. Chaque année s'entend
de la période courue entre deux Assemblées Générales Ordinaires annuelles consécutives ;
toutefois, ce mode de calcul ne peut avoir pour effet de porter à plus de six années, la durée du
mandat d’un administrateur. Tout administrateur sortant est rééligible.
Une personne physique, administrateur en nom propre ou représentant permanent d’une
personne morale administrateur, ne peut appartenir simultanément à plus de cinq conseils
d’administration de sociétés anonymes ayant leur siège sur le territoire d’un même Etat partie.
Tout administrateur ou représentant permanent d’une personne morale administrateur en
infraction avec un cumul de mandats supérieur au maximum légal doit dans les trois mois de
sa nomination se démettre des mandats supplémentaires.
Toute personne physique qui, lorsqu’elle accède à un nouveau mandat se trouve en infraction
avec les dispositions de l’alinéa précédent, doit, dans les trois mois de sa nomination, se
démettre de l’un de ses mandats.
A l’expiration de ce délai, l’administrateur est réputé démis de ses fonctions et doit restituer
les rémunérations perçues, sous quelque forme que ce soit, sans que soit remise en cause la
validité des délibérations auxquelles il a pris part.
ARTICLE 15 - ORGANISATION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
Le Conseil d’Administration désigne parmi ses membres un Président du conseil
d’administration qui doit être une personne physique. Le Président du conseil
d’administration est choisi parmi les administrateurs et la durée de son mandat ne peut
excéder celle de son mandat d’administrateur, sous réserve des cas de démission et de
révocation. A l'expiration de son mandat, le Président du conseil d’administration est toujours
rééligible.
Le Président du conseil d’administration préside le Conseil d’Administration et les
assemblées générales.
Il doit veiller à ce que le conseil d’administration assume le contrôle de la gestion de la
société confiée au Directeur général.
Le Président du conseil d’administration ne peut exercer plus de trois mandats de Président du
conseil d’administration de sociétés anonymes ayant leur siège social sur le territoire d’un
même Etat partie. En outre, le mandat du Président du conseil d’administration n’est pas
cumulable avec plus de deux mandats d’administrateur général ou de directeur général de
sociétés anonymes ayant leur siège social sur le territoire d’un même Etat partie.
ARTICLE 16 - REUNIONS DU CONSEIL
Le Conseil d'Administration se réunit sur convocation de son Président ou d’un administrateur
délégué à cet effet ou de la moitié de ses membres, aussi souvent que l'intérêt de la société
l'exige, et au moins, trois (3) fois au cours de chaque exercice. Il se réunit obligatoirement
dans le délai de quinze (15) jours suivant toute demande adressée au Président du conseil
d’Administration par un des administrateurs représentant un actionnaire ou le commissaire
aux comptes.

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Les administrateurs constituant le tiers au moins des membres du Conseil d’Administration
peuvent, en indiquant l’ordre du jour de la séance, convoquer le Conseil d’Administration, si
celui-ci ne s’est pas réuni depuis plus de deux mois.
Les convocations sont faites par lettre recommandée avec avis de réception adressée à chacun
des administrateurs ou par lettre au porteur contre récépissé, quinze jours au moins, avant la
date de la réunion. Cependant, si le conseil doit statuer sur des questions urgentes, les
convocations sont faites dans les trois (3) jours précédant la date de la réunion. (Possibilité de
convocation par télécopie ou courrier électronique article 338 AUSC)
L’ordre du jour des réunions du conseil d’administration est arrêté par le Président ou par les
administrateurs procédant à la convocation. Tous les documents relatifs aux questions
inscrites à l’ordre du jour devront être transmis aux administrateurs en même temps que les
convocations.
Toutefois, le Conseil peut se réunir sur convocation verbale et l’ordre du jour peut n’être fixé
que lors de la réunion si la moitié au moins des administrateurs en exercice sont présents.
Le Conseil se réunit au siège social ou en tout autre endroit de la République du Sénégal ou
de tout autre Etat indiqué par la convocation.
ARTICLE 17 - DELIBERATIONS DU CONSEIL
Un administrateur peut donner, par lettre, télex, télécopie ou télégramme, mandat à un autre
administrateur de le représenter à une séance du conseil d’administration. Chaque
administrateur ne peut disposer, au cours d’une même séance, que d’une seule procuration.
Les administrateurs peuvent participer au conseil par visioconférence ou par d'autres moyens
de télécommunication permettant leur identification et garantissant leur participation effective
et voter oralement.
Afin de garantir l'identification et la participation effective à la réunion du conseil des
administrateurs y participant par des moyens de télécommunication, ces moyens transmettent
au moins la voix des participants et satisfont à des caractéristiques techniques permettant la
retransmission continue et simultanée des délibérations.
En cas de participation d'administrateur(s) par visioconférence ou par d'autres moyens de
télécommunication, le conseil ne peut valablement délibérer que si au moins un tiers des
administrateurs est physiquement présent.
Les statuts peuvent limiter la nature des décisions pouvant être prises lors d'une réunion tenue
dans ces conditions (nouveau).
Pour la validité des délibérations, la présence effective de la moitié (1/2) au moins des
administrateurs en exercice est nécessaire.
Il est tenu un registre de présence qui est signé par les administrateurs participant à la
délibération du conseil d’administration.
Les décisions sont prises à la majorité des voix, des membres présents ou représentés, chaque
administrateur disposant d’une voix et l’administrateur mandataire d’un de ses collègues, de
deux voix.
En cas de partage, la voix du Président est prépondérante. Cependant, les décisions
stratégiques sont prises à la majorité simple des votants intégrant obligatoirement le vote
favorable d’au moins un administrateur de chaque actionnaire de référence de la société. Les «
décisions stratégiques » sont celles relatives aux programmes d’investissements et aux plans
de restructuration.
La justification du nombre des administrateurs en exercice et de leur nomination ainsi que, le
cas échéant, la justification des pouvoirs des administrateurs ayant représenté leurs collègues,
résulte valablement, vis-à-vis des tiers, de la seule énonciation dans le procès verbal de
chaque réunion des noms des administrateurs présents, représentés ou absents, ainsi que, le
cas échéant, des procurations annexées à la feuille de présence.

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ARTICLE 18 - CONSTATATION DES DELIBERATIONS DU CONSEIL
Les délibérations du Conseil d'Administration sont constatées par des procès-verbaux établis à
la fin de chaque réunion sur un registre spécial tenu au siège social, coté et paraphé par le juge
de la juridiction compétente ou sur des feuilles mobiles numérotées sans discontinuité
paraphées dans les conditions prévues ci-avant.
Les procès-verbaux mentionnent la date et le lieu de la réunion du conseil et indiquent le nom
des administrateurs présents, représentés ou absents non représentés. Ils font également état
de la présence ou l’absence des personnes convoquées à la réunion du conseil
d’administration en vertu d’une disposition légale, et de la présence de toute autre personne
ayant assisté ou participé à la réunion.
Les procès verbaux du conseil d’administration sont établis par le Directeur Général de la
société et certifiés sincères par le président de séance et par au moins un administrateur. En
cas d’empêchement du président de séance, ils sont signés par deux administrateurs au moins.
Les procès verbaux doivent mentionner notamment les administrateurs présents ou
représentés, les administrateurs absents et non représentés, l’ordre du jour, le résumé des
débats et interventions et les décisions prises avec l’indication nominative des votes « pour »
et « contre ».
Les copies ou extraits de ces procès-verbaux à produire en justice ou ailleurs sont certifiés
sincères soit par le Président du Conseil d’Administration, le Directeur général ou, à défaut,
par un fondé de pouvoirs habilité à cet effet.
Après dissolution de la société, ces copies ou extraits sont certifiés par l'un des liquidateurs ou
par le liquidateur unique.
ARTICLE 19 - POUVOIRS DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Le conseil d'administration détermine les orientations de l'activité de la société et veille à leur
mise en oeuvre. Sous réserve des pouvoirs expressément attribués aux assemblées
d'actionnaires et dans la limite de l'objet social, il se saisit de toute question intéressant la
bonne marche de la société et règle par ses délibérations les affaires qui la concernent.
Le conseil d'administration procède aux contrôles et vérifications qu'il juge opportuns.
Le président du conseil d'administration de la société est tenu de communiquer à chaque
administrateur tous les documents et informations nécessaires à l'accomplissement de sa
mission.
Les clauses des statuts ou délibérations de l'assemblée générale limitant les pouvoirs du
conseil d'administration sont inopposables aux tiers de bonne foi. ( article 436 et 437
possibilité de confier des mandats spéciaux à ses membres et possibilité de créer des comités
notamment d’audit nouveauté)
Il dispose notamment des pouvoirs suivants :
- préciser les objectifs de la société et l’orientation qui doit être donnée à son administration ;
- exercer un contrôle permanent de la gestion assurée par le Directeur Général ;
- arrêter les comptes et les états financiers de synthèse de chaque exercice ainsi que le rapport
de gestion sur l’activité de la société qui sont soumis à l’approbation de l’assemblée générale
ordinaire ;
- décider du déplacement du siège social dans les limites du territoire d’un même Etat partie,
et modifier en conséquence les statuts sous réserve de la ratification par la plus prochaine
Assemblée Générale conformément à l’article 451 de l’Acte Uniforme.
- autoriser les conventions réglementées prévues à l’article 438 de l’Acte Uniforme ;
- contracter et autoriser tous cautionnements, avals et garanties conformément à l’article 438
de l’Acte Uniforme et dans les conditions prévues à l’article 449 de l’Acte Uniforme ;
- nommer le Directeur Général et le Directeur Général Adjoint ; fixer leurs rémunérations ; les
révoquer ad nutum.

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Le Conseil d’administration est informé des directives et recommandations issues des tous
types de rapports d’audit. Le Directeur Général devra présenter au Conseil d’administration
un rapport sur les mesures mises en oeuvre pour donner effet à ces recommandations et
directives.
Tout ce qui n’est pas expressément réservé à l’Assemblée Générale par les lois et les présents
statuts est de la compétence du Conseil d’Administration.
ARTICLE 20 - DIRECTION GENERALE -POUVOIRS DU DIRECTEUR GENERAL
Le Conseil d’Administration nomme, parmi ses membres ou en dehors d’eux, un Directeur
Général qui doit être une personne physique. Le Conseil détermine librement la durée des
fonctions de Directeur Général qui ne peut, toutefois s’il est administrateur, excéder la durée
de son mandat.
Le mandat du Directeur Général est renouvelable et il est révocable à tout moment par le
Conseil d’Administration.
Le Directeur Général assure la direction Générale de la société. Il la représente dans ses
rapports avec les tiers. Pour l’exercice de ses fonctions, il est investi des pouvoirs les plus
étendus qu’il exerce dans la limite de l’objet social et sous réserve de ceux expressément
attribués aux Assemblées Générales ou spécialement réservés au Conseil d’Administration
par des dispositions légales ou statutaires.
Dans ses rapports avec les tiers, la société est engagée, même par les actes du Directeur
Général qui ne relèvent pas de l’objet social, dans les conditions et limites fixées par l’article
122 du présent Acte uniforme. Cependant, l’autorisation du conseil d’administration est
requise dans les cas suivants :
- pour toutes cessions d’actifs figurant au bilan de la société ;
- pour les cautions avals et garanties conformément aux dispositions de l’Acte uniforme
Ohada relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE.
Le Directeur Général peut être lié à la société par un contrat de travail dans les conditions
prévues à l’article 426 de l’Acte Uniforme et à la condition que celui-ci corresponde à un
emploi effectif.
Le Directeur Général a la qualité d’employeur du personnel de la société au sens du code du
Travail.
Il assiste avec voix consultative aux réunions des organes délibérants, sauf s’il a qualité
d’administrateur, auquel cas il a voix délibérative aux réunions du conseil d’administration.
Il prépare le budget et veille à son exécution tant en recettes qu’en dépenses. Il doit prévoir les
ressources de trésorerie permettant le paiement des charges obligatoires sous peine de voir
engager sa responsabilité dans les conditions prévues par les lois et règlements en vigueur. A
cet effet, il a accès à tous les documents comptables.
Il représente la société en justice et dans les actes de la vie active. Il représente la société en
justice et dans tous les actes de la vie active.
Il présente annuellement les états financiers de synthèse au conseil d’administration et lui
soumet un rapport de gestion faisant notamment le point sur l’exécution des budgets et des
programmes d’actions et d’investissements, l’évolution de la trésorerie et les perspectives de
continuation de la société.
Les modalités et le montant de la rémunération du Directeur Général sont fixés par le Conseil
d’Administration ainsi que les avantages en nature, le cas échéant. Il a en outre droit au
remboursement de ses frais ordinaires de représentation ou de déplacement, soit sur
justifications, soit au moyen d’une allocation forfaitaire, lesquels frais sont fixés par le
Conseil d’Administration.
En cas d’empêchement temporaire ou définitif du Directeur Général, le Conseil
d’Administration pourvoit à son remplacement immédiat en nommant sur la proposition de
son Président un nouveau Directeur Général.

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ARTICLE 21 - DIRECTEUR GENERAL ADJOINT
Le Conseil d’Administration peut donner mandat à une ou plusieurs personnes physiques
d’assister le Directeur Général en qualité de Directeur Général Adjoint dans les conditions des
articles 471 à 476 de l’Acte Uniforme.
Le Conseil d’Administration détermine librement la durée des fonctions du Directeur Général
Adjoint. Le mandat du Directeur Général Adjoint prend normalement fin à l’arrivée de son
terme, mais lorsque celui-ci est administrateur, la durée de son mandat ne peut excéder celle
de son mandat d’administrateur. Le mandat du Directeur Général Adjoint est renouvelable.
En accord avec le Directeur Général, le Conseil d’Administration détermine l’étendue des
pouvoirs qui sont délégués au Directeur Général Adjoint. Dans ses rapports avec les tiers, le
Directeur Général Adjoint a les mêmes pouvoirs que ceux du Directeur Général et engage la
société par ses actes.
Le Directeur Général Adjoint peut être lié à la société par un contrat de travail à la condition
qu’il corresponde à un emploi effectif.
Les modalités et le montant de la rémunération du Directeur Général Adjoint sont fixés par le
Conseil d’Administration qui le nomme.
En accord avec le Directeur Général, le Conseil d’Administration peut révoquer à tout
moment le Directeur Général Adjoint.
En cas de décès, de démission ou de révocation du Directeur Général, le Directeur Général
Adjoint conserve ses fonctions, sauf décision contraire du Conseil d’Administration, jusqu'à
la nomination du nouveau Directeur Général.
(Innovation : En cas d’empêchement temporaire ou définitif du DG, le CA pourvoit à son
remplacement immédiat en nommant un nouveau DG mais ce n’est plus sur proposition du
PCA article 491 AUSC).
ARTICLE 22 - RESPONSABILITE ET REMUNERATION DES
ADMINISTRATEURS
Sous réserve de l'application des dispositions légales déterminant leur responsabilité en cas de
faillite ou de règlement judiciaire de la société, les administrateurs ne contractent, en raison de
leur gestion, aucune obligation personnelle ni solidaire relativement aux engagements de la
société ; ils ne sont responsables que de l'exécution du mandat qu'ils ont reçu.
L’Assemblée générale ordinaire peut allouer aux administrateurs, en rémunération de ses
activités, une somme fixe annuelle, qu’elle fixe souverainement, à titre d’indemnité de
fonction que le conseil d’administration répartit librement entre ses membres.
Le Conseil d’administration peut également allouer aux administrateurs, sous réserve des
dispositions de l’article 438 de l’Acte Uniforme, des rémunérations exceptionnelles pour les
missions et mandats qui leurs sont confiés ou autoriser le remboursement des frais de voyage,
déplacements et dépenses engagés dans l’intérêt de la société.
Le cas échéant, les avantages en nature qui leur sont attribués sont fixés de la même manière
que leur rémunération. Ces rémunérations donnent obligatoirement lieu à un rapport du
commissaire aux comptes à l’assemblée.
Les administrateurs peuvent être liés à la société par un contrat de travail à la condition que
celui-ci corresponde à un emploi effectif. Le contrat de travail est soumis à l’autorisation
préalable du conseil d’administration conformément à l’article 438 de l’Acte Uniforme.
En dehors de ces rémunérations, et hormis l’hypothèse des sommes perçues au titre d’un
contrat de travail dans les conditions de l’article 426 de l’Acte Uniforme, les administrateurs
ne peuvent recevoir aucune autre forme de rémunération permanente ou non.
ARTICLE 23 -CONVENTIONS ENTRE LA SOCIETE ET L'UN DE SES
ADMINISTRATEURS ET/OU DIRECTEUR GENERAL ET/OU DIRECTEUR
GENERAL ADJOINT
1 - Conventions réglementées

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Doivent être soumises à l'autorisation préalable du conseil d'administration :
- toute convention entre une société anonyme et l'un de ses administrateurs, directeurs
généraux ou directeurs généraux adjoints ;
- toute convention entre une société et un actionnaire détenant une participation supérieure ou
égale à dix pour cent (10%) du capital de la société ;
- toute convention à laquelle un administrateur, un directeur général, un directeur général
adjoint ou un actionnaire détenant une participation supérieure ou égale à dix pour cent (10%)
du capital de la société est indirectement intéressé ou dans laquelle il traite avec la société par
personne interposée ;
- toute convention intervenant entre une société et une entreprise ou une personne morale, si
l'un des administrateurs, le directeur général, le directeur général adjoint ou un actionnaire
détenant une participation supérieure ou égale à dix pour cent (10%) du capital de la société
est propriétaire de l'entreprise ou associé indéfiniment responsable, gérant, administrateur,
administrateur général, administrateur général adjoint, directeur général, directeur général
adjoint ou autre dirigeant social de la personne morale contractante ( article 438 AUSC
nouveau).
L’autorisation n’est pas nécessaire lorsque les conventions portent sur des opérations
courantes conclues à des conditions normales. Les opérations courantes sont celles qui sont
effectuées par une société, d’une manière habituelle, dans le cadre de ses activités.
Les conditions normales sont celles qui sont appliquées pour des conventions semblables, non
seulement par la société, mais également par d’autres sociétés du même secteur d’activité.
Le Directeur Général avise le commissaire aux comptes, dans le délai d’un mois à compter de
leur conclusion, de toute convention autorisée par le conseil d’administration et la soumet à
l’approbation de l’assemblée générale ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice écoulé.
Le commissaire aux comptes est tenu de présenter à l’assemblée générale un rapport spécial
sur ces conventions.
2.- Conventions interdites
Il est interdit, à peine de nullité de la convention, aux administrateurs, au Directeur Général
et/ou Directeur Général Adjoint ainsi qu’à leurs conjoints, ascendants ou descendants ou
autres personnes interposées, de contracter, sous quelque forme que ce soit, des emprunts
auprès de la Société, de se faire consentir par elle un découvert en compte courant ou
autrement, ainsi que de se faire cautionner ou avaliser par elle leurs engagements envers les
tiers.
ARTICLE 24- CAUTIONS, AVALS ET GARANTIES
Les cautions, avals et garanties à première demande souscrits par la société pour des
engagements pris par des tiers font l’objet d’une autorisation préalable du Conseil
d’Administration.
Le Conseil d’Administration peut, dans la limite d’un montant total qu’il fixe, autoriser le
Directeur Général à donner des cautions, avals et garanties à première demande.
Cette autorisation peut également fixer, par engagement, un montant au delà duquel la caution,
l’aval, la garantie ou la garantie à première demande de la société ne peut être donné.
Lorsqu’un engagement dépasse l’un ou l’autre des montants ainsi fixés, l’autorisation du
Conseil d’Administration est requise dans chaque cas.
La durée des autorisations ne peut être supérieure à un an quelle que soit la durée des
engagements cautionnés, avalisés ou garantis. Toutefois, par dérogation à ce qui précède, le
Directeur Général peut être autorisé à donner, à l’égard des administrations fiscales et
douanières, des cautions, avals, garanties ou garanties à première demande au nom de la
société, sans limite de montant.
Le Directeur Général peut déléguer le pouvoir qu’il a reçu en application de ce qui précède.

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Si les cautions, avals, garanties ou garanties à première demande ont été donnés pour un
montant total supérieur à la somme fixée pour la période en cours, le dépassement ne peut être
opposé aux tiers qui n’en ont pas eu connaissance à moins que le montant de l’engagement
invoqué excède, à lui seul, l’une des limites fixées par la décision du Conseil
d’Administration prise en application des dispositions du présent article.
ARTICLE 25 - SIGNATURE SOCIALE
Les actes concernant la société et tous engagements pris en son nom, ainsi que les retraits de
fonds et de valeurs, les mandats sur tous banquiers, débiteurs et dépositaires et les
souscriptions, endos, acceptations ou acquits d'effets de commerce sont valablement signés
par le Directeur Général ou le Directeur Général Adjoint ou par tout fondé de pouvoir spécial,
agissant dans la limite de leurs pouvoirs.
TITRE IV
COMMISSAIRES AUX COMPTES
ARTICLE 26 - NOMINATION ET POUVOIRS DU (OU DES) COMMISSAIRE(S)
AUX COMPTES
L’Assemblée Générale Ordinaire nomme le commissaire aux comptes titulaire et son
suppléant. Les premiers commissaires aux comptes sont désignés par l’assemblée générale
constitutive pour une durée de deux (2) ans. En cours de vie sociale, ils sont nommés pour une
durée de six (6) exercices sociaux et sont renouvelables.
Les commissaires aux comptes exercent leur mission de contrôle conformément aux
dispositions de l’Acte uniforme.
Aux termes de l’article 717-1 nouveau AUSC « Les délibérations des assemblées prises sans
que les rapports devant être établis par le commissaire aux comptes conformément au présent
Acte uniforme aient été soumis à l'assemblée générale sont nulles. Les délibérations peuvent
être annulées lorsque le rapport ne contient pas toutes les indications prévues au présent
article.
L'action en nullité est éteinte si ces délibérations sont expressément confirmées par une
assemblée générale sur le rapport du commissaire aux comptes régulièrement désigné ».
TITRE V
ASSEMBLEES D'ACTIONNAIRES
ARTICLE 27 - NATURE DES ASSEMBLEES ET EPOQUES DE LEUR REUNION
1 - Nature des Assemblées
Les actionnaires se réunissent en Assemblée Générale Ordinaire, Extraordinaire, ou Spéciale.
Les assemblées Générales sont qualifiées :
- d'Assemblées Extraordinaires, lorsqu'elles sont appelées à décider ou autoriser toute
augmentation de capital ou à délibérer sur les modifications à apporter aux statuts, y compris
celles touchant à l'objet et à la forme de la société ;
- et d'Assemblées Ordinaires dans les autres cas.
Il peut être aussi réuni des Assemblées Mixtes, lesquelles sont appelées à délibérer en tant
qu'Assemblées Ordinaires et Extraordinaires, ou encore en tant qu'Assemblée Extraordinaire
et Ordinaire.
Lorsque toutes les actions ne jouissent pas des mêmes droits et qu'une décision de
l'Assemblée Générale des actionnaires comporte une modification dans les droits attachés à
une catégorie d'actions, ou modifie l'équilibre préexistant entre les différentes catégories
d'actions, la décision de l'Assemblée Générale est soumise à la ratification d'une Assemblée
Spéciale des actionnaires de la catégorie visée ou le cas échéant, de chacune des catégories
visées.
2 - Epoques de réunion des Assemblées

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L'Assemblée Générale Ordinaire est réunie au moins une fois par an, dans les six (6) mois de
la clôture de l'exercice, sur convocation du conseil d’administration. A défaut, l’assemblée
générale peut être convoquée :
- par le commissaire aux comptes, après que celui-ci ait vainement requis la convocation du
conseil d’administration par lettre au porteur contre récépissé ou par lettre recommandée avec
demande d’avis de réception. Lorsque le commissaire aux comptes procède à cette
convocation, il fixe l’ordre du jour et peut, pour des motifs déterminants (guerre, catastrophe
naturelle,…), choisir un lieu autre que celui prévu par les statuts. Il expose les motifs de la
convocation dans un rapport lu à l’assemblée.
- soit encore, par un mandataire désigné par le président de la juridiction compétente statuant
à bref délai, à la demande de tout intéressé en cas d’urgence, soit d’un ou de plusieurs
actionnaires représentant au moins le dixième du capital social s’il s’agit d’une assemblée
générale ou le dixième des actions de la catégorie intéressée s’il s’agit d’une assemblée
spéciale,
- soit par le liquidateur.
ARTICLE 28 - DELAIS, MODES DE CONVOCATION ET LIEU DE REUNION DES
ASSEMBLEES
1 - Délais de convocation
Les assemblées, générales ou spéciales, réunies sur première convocation, ne peuvent, quelle
que soit leur nature, se tenir avant le seizième (16ème) jour suivant celui de la publication de
l’avis de convocation. Les Assemblées Générales Ordinaires réunies sur convocations
suivantes peuvent être tenues dès le septième jour suivant celui de l’avis de convocation.
2 - Mode de convocation
Les convocations sont faites par un avis inséré dans l'un des journaux habilités à recevoir les
annonces légales sur le lieu du siège social.
En outre, les actionnaires dont les titres sont nominatifs et qui en ont fait la demande sont
convoqués, à leur frais, par une lettre recommandée avec avis de réception, expédiée dans le
délai imparti pour la convocation de l'assemblée.
Toutefois, lorsque tous les titres sont nominatifs, l'avis de convocation par insertion dans un
journal d'annonces légales devra être remplacé par une lettre recommandée avec demande
d’avis de réception ou par une lettre au porteur contre récépissé, expédiée à chaque
actionnaire, au moins quinze (15) jours avant la tenue de l'assemblée.
Les avis et les lettres de convocation mentionnent l'ordre du jour de l'assemblée et les jours,
heures et lieu de la réunion.
Si l'assemblée est tenue sur deuxième, troisième ou quatrième convocation, l'avis reproduit
l'ordre du jour et indique les résultats de la ou des assemblées précédentes.
Sauf dispositions légales directement ou indirectement contraires, les actionnaires réunis en
Assemblées Générales, sans l'observation des formes et délais prescrits pour les convocations,
peuvent délibérer valablement lorsque tous les actionnaires sont présents ou représentés à
l'assemblée et si les documents légaux ont été tenus à la disposition des actionnaires dans les
délais impartis.
3 - Lieu de réunion
Les assemblées sont réunies au siège social ou en tout autre endroit de la République
(indiquer par exemple Sénégal) ou en dehors de la République (indiquer par exemple Sénégal)
lorsque cela est dûment mentionné sur l’avis de convocation.
ARTICLE 29 - ADMISSION AUX ASSEMBLEES
1 - Conditions d'admission aux Assemblées
Tout actionnaire a le droit d'assister aux Assemblées Générales à condition que ses actions
nominatives aient été inscrites sur le registre des actions nominatives de la société, au
troisième jour ouvré précédant l'assemblée à zéro heure, heure locale.

37
Les titulaires d'actions nominatives sont admis sur simple justification de leur identité. Le
Conseil d’Administration peut toutefois, s'il le juge utile, remettre aux actionnaires des cartes
d'admission nominatives et personnelles.
2 - Représentation des actionnaires
Tout actionnaire peut se faire représenter par un mandataire de son choix.
Les actionnaires peuvent participer à l'assemblée par visioconférence ou autre moyen de
télécommunication. (nouveau cf article 532)
Le mandat est donné pour une assemblée. Il peut cependant être donné pour deux assemblées,
l’une ordinaire, l’autre extraordinaire tenues le même jour ou dans un délai de sept jours. Le
mandat donné pour une assemblée vaut pour les assemblées successives convoquées avec le
même ordre du jour.
Les pouvoirs établis dans la forme prescrite par l’article 538 de l’Acte Uniforme doivent être
déposés au siège social avant la réunion de l’assemblée.
Les représentants légaux d'actionnaires juridiquement incapables et les représentants des
sociétés actionnaires ont accès aux assemblées, qu'ils soient ou non personnellement
actionnaires. L'usufruitier représente valablement le nu propriétaire à l’assemblée générale
ordinaire.
Le Directeur général et les administrateurs non actionnaires peuvent participer aux assemblées
d’actionnaires avec voix consultative.
ARTICLE 30 - BUREAU DE L'ASSEMBLEE
1 - Composition et constitution du bureau
a- Le bureau de toute assemblée est composé du Président de l'assemblée, de deux scrutateurs,
représentés par les deux actionnaires représentant le plus grand nombre d’actions tant par eux-
mêmes ou comme mandataires et d'un secrétaire qui peut être choisi en dehors des
actionnaires.
b - L'Assemblée Générale est présidée par le Président du Conseil d’Administration ou, en cas
d’empêchement, par l’actionnaire ayant le plus grand nombre d’actions ou, en cas d’égalité,
par le doyen en âge ou par le commissaire aux comptes lorsque l’assemblée a été, en cas
d’urgence, convoquée par ce dernier.
L’assemblée spéciale est présidée par le Président du Conseil d’Administration si celui-ci est
propriétaire d’actions de la même catégorie que celles possédées par les membres de
l’assemblée spéciale et, dans le cas contraire, soit par un administrateur propriétaire d’actions
de cette catégorie et désigné par le conseil d’administration, soit par un membre de
l’assemblée désigné par celle-ci.
c - Les fonctions de scrutateurs sont remplies par les deux membres de l'assemblée
représentant, tant par eux-mêmes que comme mandataires, le plus grand nombre d'actions et,
sur premier refus, par ceux qui viennent après, jusqu'à acceptation.
En conséquence, si les deux scrutateurs nommés et dont les noms sont mentionnés
dans le procès verbal des délibérations de l'assemblée ne sont pas les deux actionnaires
représentant, tant par eux-mêmes que comme mandataires, le plus grand nombre d'actions, les
membres de l'assemblée possédant et représentant plus d'actions que lesdits scrutateurs sont
présumés s'être récusés.
Si, par suite de refus successifs d’actionnaires, il ne pouvait être désigné qu’un seul scrutateur,
le bureau de l’assemblée serait néanmoins considéré comme valablement constitué.
d – L’assemblée désigne un secrétaire, qui peut être choisi en dehors des membres
l’assemblée.
2 - Feuille de Présence
Il est tenu une feuille de présence mentionnant :
- les prénoms, noms et domicile des actionnaires présents ou représentés ;
- les prénoms, noms et domicile de chaque mandataire ;
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- les prénoms, noms et domicile de chaque actionnaire ayant participé à l’assemblée par
visioconférence ou par tout moyen de télécommunication permettent leur identification ;
- le nombre des actions appartenant à chacun d'eux ;
- le nombre de voix dont dispose chaque actionnaire lorsque ce nombre n'est pas égal au
nombre de ses actions ;
- les prénoms, noms et domicile des mandataires ou représentants légaux d'actionnaires.
Cette feuille de présence est émargée, savoir :
- par les actionnaires présents et par les mandataires d'actionnaires ;
- et par les représentants légaux d'actionnaires.
La feuille de présence ainsi émargée est certifiée sincère et véritable sous leur responsabilité
par les scrutateurs ; elle est déposée au siège social et doit être communiquée à tout requérant,
conformément à la Loi.
3 - Fonctions du bureau
Les membres du bureau se bornent exclusivement à signer le procès-verbal des délibérations
de l’assemblée.
ARTICLE 31 - ORDRE DU JOUR DE L'ASSEMBLEE
L'ordre du jour de l'assemblée est arrêté :
- par le Président du Conseil d’Administration, si l'assemblée est convoquée par lui ;
- par le Commissaire aux Comptes si, en cas d'urgence, l'assemblée est convoquée par lui ;
- par les actionnaires dans les conditions fixées par l’article 520 de l’Acte Uniforme ;
- par le Président de la juridiction compétente en cas de désignation d’un mandataire ;
- par le liquidateur.
Il ne pourra être mis en délibération que les questions figurant à l’ordre du jour ou inscrites en
application de l’article 520 de l’Acte Uniforme.
ARTICLE 32 - ETENDUE ET EXERCICE DU DROIT DE VOTE DES
ACTIONNAIRES
1 - Nombre de voix
Chaque actionnaire, qu'il soit présent ou représenté à l'assemblée, a autant de voix qu'il
possède d'actions. (INNOVATION ACTIONS DE PREFERENCE article 778-1 & suivant
AUSC)
2 - Modes de scrutin
Les votes sont exprimés :
- soit à main levée, si ce procédé permet de dénombrer facilement les votes émis ;
- soit par appel nominal ;
- soit encore par utilisation de bulletins de vote remis à chaque membre de l'assemblée lors de
la signature de la feuille de présence, établis pour chacune des résolutions à soumettre au vote
et portant le nombre de voix dont dispose l'actionnaire intéressé, tant en ce qui le concerne
qu'en qualité, le cas échéant, de mandataire d'autres actionnaires.
Toutefois, à la demande d’un ou plusieurs membres de l’assemblée, représentant par eux-
mêmes ou en qualité de mandataires un dixième au moins du capital présent ou représenté à
l’assemblée, il est obligatoirement procédé au vote par appel nominal.
ARTICLE 33 - PROCES-VERBAUX DES DELIBERATIONS DES ASSEMBLEES
Les délibérations des assemblées générales ou spéciales sont constatées par des procès-
verbaux établis, à la fin de chaque réunion ou après celle-ci, par les membres du bureau et
signés par eux. Les procèsverbaux sont établis sur un registre spécial tenu au siège social et
coté et paraphé par les personnes habilitées à cet effet.
Toutefois, les procès-verbaux peuvent être établis sur des feuilles mobiles numérotées sans
discontinuité, paraphées dans les conditions prévues à l’alinéa précédent et revêtues du sceau
de l’autorité qui les a paraphées. Dès qu’une feuille a été remplie, même partiellement, elle

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doit être jointe à celles précédemment utilisées. Toute addition, suppression ou interversion de
feuilles est interdite.
Le procès-verbal des délibérations de l’assemblée indique la date et le lieu de réunion, la
nature de l’assemblée, le mode de convocation, l’ordre du jour, la composition du bureau, le
quorum, le texte des résolutions soumises au vote de l’assemblée et le résultat des votes pour
chaque résolution, les documents et rapports présentés à l’assemblée et un résumé des délais.
En cas de participation à l'assemblée par visioconférence ou autre moyen de
télécommunication, il est fait mention dans le procès-verbal des incidents techniques
éventuellement survenus au cours de l'assemblée et ayant perturbé son déroulement. (nouveau)
Il est signé par les membres du bureau et archivé au siège social avec la feuille de présence et
ses annexes conformément aux dispositions de l’article 135 AUSC. Les copies ou extraits des
procès-verbaux des assemblées sont valablement certifiés, selon le cas, par le Président du
Conseil d’Administration ou par toute autre personne dûment mandatée à cet effet. En cas de
liquidation, ils sont certifiés par un seul liquidateur.
ARTICLE 34 - EFFETS DES DELIBERATIONS DES ASSEMBLEES
L'Assemblée Générale représente l'universalité des actionnaires ; ses délibérations prises
conformément à la Loi et aux statuts obligent tous les actionnaires, mêmes absents, dissidents
ou incapables.
Toutefois, les décisions de l'Assemblée Générale qui comporteraient une modification dans
les droits attachés à une catégorie d'actions ne sont définitives qu'après leur ratification par
une Assemblée Spéciale des actionnaires de la catégorie visée.
L'Assemblée Spéciale des actionnaires propriétaires d'une catégorie d'actions représente
l'universalité des propriétaires des actions de la catégorie considérée et ses délibérations,
prises conformément à la Loi et aux statuts, obligent tous lesdits propriétaires, mêmes absents,
dissidents ou incapables.
REGLES SPECIALES AUX ASSEMBLEES GENERALES ORDINAIRES
ARTICLE 35 - QUORUM ET MAJORITE DANS LES ASSEMBLEES GENERALES
Pour délibérer valablement, l'Assemblée Générale Ordinaire doit être composée d'actionnaires
représentant au moins le quart (1/4) des actions ayant le droit de vote.
Ce quorum n’est toutefois calculé qu’après déduction de la valeur nominale des actions
privées de droit de vote en vertu des dispositions légales et réglementaires.
S'il n'est pas atteint, l'assemblée est convoquée de nouveau dans les formes et délais prescrits
et les délibérations sont valablement prises quel que soit le nombre des actions représentées,
mais elles ne peuvent porter que sur les questions qui figuraient à l'ordre du jour de la
première réunion.
Les délibérations de l'Assemblée Générale Ordinaire sont prises à la majorité des voix.
ARTICLE 36 - POUVOIRS DE L'ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE
L’assemblée générale ordinaire prend toutes les décisions autres que celles qui sont
expressément réservées pour les assemblées générales extraordinaires, et pour les assemblées
spéciales. Elle est notamment compétente pour :
1°) statuer sur les états financiers de synthèse de l’exercice ;
2°) décider de l’affectation du résultat ;
3°) nommer les administrateurs ainsi que les commissaires aux comptes titulaire et suppléant ;
4°) approuver ou refuser d’approuver les conventions conclues entre les dirigeants sociaux et
la société ;
5°) émettre des obligations ;
6°) approuver le rapport du commissaire aux comptes prévu par les dispositions de l’article
547 de l’Acte Uniforme.
REGLES SPECIALES AUX ASSEMBLEES AUTRES QUE LES ASSEMBLEES
GENERALES ORDINAIRES

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ARTICLE 37 - COMMUNICATION PREALABLE DU TEXTE DES RESOLUTIONS
PROPOSEES AUX ASSEMBLEES
Le texte des résolutions proposé à toute Assemblée Générale Extraordinaire, réunie sur
première convocation, doit être tenu à la disposition des actionnaires, au siège social, quinze
jours au moins avant la date de la réunion.
En cas de réunion d'Assemblée Spéciale des propriétaires d'actions d'une catégorie déterminée,
en vue d'approuver préalablement des résolutions qui seront proposées à une Assemblée
Extraordinaire des actionnaires, le texte de ces résolutions doit être tenu à la disposition des
propriétaires des actions de la catégorie considérée quinze jours au moins avant la date de la
réunion de l'Assemblée Spéciale sur première convocation.
ARTICLE 38 - QUORUM ET MAJORITE DANS LES ASSEMBLEES AUTRES QUE
LES ASSEMBLEES GENERALES ORDINAIRES
1- Quorum
L’assemblée générale extraordinaire ne délibère valablement que si les actionnaires présents
ou représentés possèdent au moins la moitié des actions, sur première convocation, et le quart
des actions, sur deuxième convocation.
Lorsque le quorum n’est pas réuni, l’assemblée peut être une troisième fois convoquée dans
un délai qui ne peut excéder deux mois à compter de la date fixée par la deuxième
convocation, le quorum restant fixé au quart des actions.
L’assemblée spéciale ne délibère valablement que si les actionnaires présents ou représentés
possèdent au moins la moitié des actions, sur première convocation, et le quart des actions,
sur deuxième convocation.
A défaut de ce dernier quorum, l’assemblée doit se tenir dans un délai de deux mois à compter
de la date fixée par la deuxième convocation. Le quorum reste fixé au quart des actionnaires
présents ou représentés possédant au moins le quart des actions.
2- Majorité
L’assemblée générale extraordinaire statue à la majorité des deux tiers (2/3) des voix
exprimées.
Lorsqu’il est procédé à un scrutin, il n’est pas tenu compte des bulletins blancs.
Dans le cas de transfert du siège de la société sur le territoire d’un autre Etat, la décision est
prise à l’unanimité des membres présents ou représentés.
L’assemblée spéciale statue à la majorité des deux tiers (2/3) des voix exprimées. Il n’est pas
tenu compte des bulletins blancs.
Dans toutes ces assemblées, le quorum n’est calculé qu’après déduction de la valeur nominale
des actions privées du droit de vote en vertu de dispositions législatives ou réglementaires.
Les mêmes dispositions sont applicables aux assemblées spéciales, c’est-à-dire aux
assemblées d’actionnaires propriétaires d’actions d’une catégorie déterminée, mais le quorum
n’est alors calculé que sur la valeur nominale des actions de la catégorie intéressée.
ARTICLE 39 - POUVOIRS DE L'ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE
L’assemblée générale extraordinaire est seule habilitée à modifier les statuts dans toutes leurs
dispositions.
L’assemblée générale extraordinaire est également compétente pour :
1°) autoriser les fusions, scissions, transformations et apports partiels d’actif ;
2°) transférer le siège social en toute autre ville de l’Etat-partie où il est situé, ou sur le
territoire d’un autre Etat ;
3°) dissoudre par anticipation la société ou en proroger la durée.
Toutefois, l’assemblée générale extraordinaire ne peut augmenter les engagements des
actionnaires au delà de leurs apports qu’avec l’accord de chaque actionnaire.
ARTICLE 40 - POUVOIRS DE L’ASSEMBLEE SPECIALE

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L’assemblée spéciale réunit les titulaires d’actions d’une catégorie déterminée. Elle approuve
ou désapprouve les décisions des assemblées générales lorsque ces décisions modifient les
droits de ses membres. La décision d’une assemblée générale de modifier les droits relatifs à
une catégorie d’actions n’est définitive qu’après approbation par l’assemblée spéciale des
actionnaires de cette catégorie.
TITRE VI
COMPTES - AFFECTATION ET REPARTITION DES RESULTATS
ARTICLE 41- EXERCICE SOCIAL
Chaque exercice social a une durée de douze (12) mois qui commence le 1er janvier et se
termine le 31 décembre de chaque année.
A titre exceptionnel, le premier exercice social commencera le jour de l’immatriculation de la
société et se terminera le ……….. 2014. (INDIQUER DATE POSSIBILITE D’AVOIR UN
EXERCICE DE 18 MOIS)
ARTICLE 42 - ETATS FINANCIERS DE SYNTHESE
1 - Etablissement des comptes
A la clôture de chaque exercice, le Conseil d’Administration arrête les états financiers de
synthèse.
Le Conseil d’Administration établit également un rapport de gestion dans lequel il expose la
situation de la société durant l’exercice écoulé, son évolution prévisible et, en particulier, les
perspectives de continuation de l’activité, l’évolution de la situation de trésorerie et le plan de
financement.
Le bilan et le compte de profits et pertes doivent être établis chaque année dans la même
forme que les années précédentes et les méthodes d’évaluation des divers postes doivent être
immuables, à moins que l’assemblée générale ordinaire, après avoir pris connaissance des
motifs exposés dans le rapport général dressé par le ou les commissaires, n’approuve
expressément chacune des modifications apportées, soit au mode de présentation des chiffres,
soit aux méthodes d’évaluation.
Le compte de profits et pertes doit exprimer, sous des rubriques distinctes, les profits ou les
pertes de provenances diverses.
Les états financiers de synthèse annuels et le rapport de gestion doivent être adressés au
commissaire aux comptes, quarante cinq jours au moins avant la date de l’assemblée générale.
Enfin, pendant les quinze jours précédant la réunion de l'Assemblée Générale Ordinaire, les
états financiers de synthèse annuels et le rapport de gestion ainsi que tous les documents qui,
d'après la Loi, doivent être communiqués à cette assemblée et la liste des actionnaires sont
tenus, au siège social, à la disposition des actionnaires.
2 - Présentation à l'assemblée annuelle
Les états financiers de synthèse annuels et le rapport de gestion sur la marche de la société
pendant l'exercice considéré, sont présentés à l'Assemblée Générale Ordinaire par le Conseil
d’Administration.
3 - Communications postérieures à la réunion de l’assemblée annuelle
A toute époque de l’année, tout actionnaire peut prendre connaissance ou copie, au siège
social, par lui même ou par un mandataire de tous les documents qui ont été soumis aux
assemblées générales et les procès-verbaux de ces assemblées.
ARTICLE 43 - AFFECTATION ET REPARTITION DES BENEFICES
1- Bénéfice net
L’assemblée générale décide de l’affectation du résultat dans le respect des dispositions
légales et statutaires. Le bénéfice net est constitué par les produits nets de l’exercice,
déduction faite des frais généraux et autres charges sociales, ainsi que de tous amortissements
de l’actif social et de toutes provisions pour risques commerciaux et industriels.
2- Dotations à la réserve légale

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L’assemblée générale constitue les dotations nécessaires à la réserve légale qui correspond à
un dixième au moins du bénéfice net, diminué, le cas échéant, des pertes antérieures, qui
cessent lorsque la réserve atteint le cinquième du montant du capital social.
3- Report à nouveau et constitution de réserves
Sur le solde desdits bénéfices, augmenté le cas échéant des sommes reportées à nouveau,
l’assemblée générale ordinaire, sur la proposition du conseil d’administration, a le droit de
prélever toutes sommes qu’elle juge convenables de fixer, soit pour être reportées à nouveau
sur l’exercice suivant, soit pour être inscrites à un ou plusieurs fonds de réserves
extraordinaires dont elle règle l’affectation ou l’emploi.
Ce ou ces fonds de réserves peuvent être :
- soit distribués aux actionnaires ou affectés à l’amortissement total ou partiel des actions, en
vertu d’une décision de l’assemblée générale ordinaire ;
- soit capitalisés ou affectés au rachat et à l’annulation d’actions, en vertu d’une décision de
l’assemblée générale extraordinaire.
Les actions amorties sont remplacées par des actions de jouissance conférant les mêmes droits
que les anciennes actions, à l’exception du droit au remboursement du capital.
4- Répartition d’un dividende global aux actionnaires
Après approbation des états financiers de synthèse et constatation de l’existence de sommes
distribuables, l’assemblée générale détermine :
- le cas échéant, les dotations à des réserves facultatives ;
- la part de bénéfices à distribuer aux actions (dividendes) ;
- le montant du report à nouveau éventuel.
Tout dividende distribué en violation des règles du présent article est un dividende fictif.
5- Mise en paiement
L’époque, le mode et le lieu de paiement des dividendes sont fixés par l’assemblée générale
annuelle, ou à défaut, par le conseil d’administration. La mise en paiement doit avoir lieu dans
un délai maximum de neuf mois après la clôture de l’exercice.
TITRE VII
DISSOLUTION LIQUIDATION
ARTICLE 44 - DISSOLUTION - LIQUIDATION DE LA SOCIETE
1 - Causes de la dissolution
La société prend fin :
1°) par l’expiration du temps pour lequel elle a été constituée ;
2°) par la réalisation ou l’extinction de son objet ;
3°) par l’annulation du contrat de société ;
4°) par décision des associés aux conditions prévues pour modifier les statuts ;
5°) en cas de variation des capitaux telle que prévue aux articles 664 à 669 de l’Acte
Uniforme ;
6°) par la dissolution anticipée prononcée par la juridiction compétente, à la demande d’un
associé pour justes motifs, notamment en cas d’inexécution de ses obligations par un associé
ou de mésentente entre associés empêchant le fonctionnement normal de la société ;
7°) par l’effet d’un jugement ordonnant la liquidation des biens de la société.
2 - Effets de la dissolution
La dissolution de la société n’a d’effet à l’égard des tiers qu’à compter de sa publication au
registre du commerce et du crédit mobilier. La personnalité morale de la société subsiste pour
les besoins de la liquidation et jusqu'à la clôture de celle-ci.
La dissolution est publiée par un avis dans un journal habilité à recevoir les annonces légales
du lieu du siège social, par dépôt au greffe des actes ou procès-verbaux décidant ou constatant
la dissolution et par la modification de l’inscription au registre du commerce et du crédit
mobilier.

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ARTICLE 45- DISSOLUTION ANTICIPEE
Si, du fait des pertes constatées dans les états financiers de synthèse, les capitaux propres
deviennent inférieurs à la moitié du capital social, le conseil d’administration est tenu, dans
les quatre mois qui suivent l’approbation des comptes ayant fait apparaître cette perte, de
convoquer l’Assemblée Générale Extraordinaire à l’effet de décider si la dissolution anticipée
de la société a lieu.
Si la dissolution n’est pas prononcée, la société est tenue, au plus tard à la clôture du
deuxième exercice suivant celui au cours duquel la constatation des pertes est intervenue, de
réduire son capital d’un montant au moins égal à celui des pertes qui n’ont pu être imputées
sur les réserves, si, dans ce délai, les capitaux propres n’ont pas été reconstitués à concurrence
d’une valeur au moins égale à la moitié du capital social.
La décision de l’Assemblée Générale Extraordinaire est déposée au Greffe du Tribunal chargé
des affaires commerciales du lieu du siège social et inscrite au Registre du Commerce et du
Crédit Mobilier.
Elle est publiée dans un journal d’annonces légales du lieu du siège social.
A défaut de réunion de l’assemblée Générale, comme dans le cas où cette assemblée n’a pu
délibérer valablement sur dernière convocation, tout intéressé peut demander en justice la
dissolution de la société. Il en est de même si les dispositions de l’alinéa 2 du présent article
n’ont pas été appliquées.
La juridiction compétente saisie d’une demande de dissolution peut accorder à la société un
délai maximal de six mois pour régulariser la situation. Elle ne peut prononcer la dissolution
si, au jour où elle statue sur le fond, cette régularisation a eu lieu.
En dehors du cas de perte de la moitié du capital social, le Conseil d’administration peut
proposer à l’Assemblée Générale Extraordinaire de dissoudre la société par anticipation.
ARTICLE 46 - LIQUIDATION
Il peut être procédé à la liquidation de la société par voie amiable ou décision de justice. La
société est en liquidation dès l’instant de sa dissolution pour quelque cause que ce soit.
La mention « société en liquidation » ainsi que le nom du ou des liquidateurs doivent figurer
sur tous les actes et documents émanant de la société et destinés aux tiers, notamment sur
toutes lettres, factures, annonces et publications diverses.
La personnalité morale de la société subsiste pour les besoins de la liquidation et jusqu'à la
publication de la clôture de celle-ci.
Lorsque la liquidation est décidée par les actionnaires, un ou plusieurs liquidateurs sont
nommés aux conditions de quorum et de majorité prévues pour les assemblées générales
extraordinaires. Le liquidateur peut être choisi parmi les actionnaires ou les tiers. Il peut être
une personne morale. Si les actionnaires n’ont pu nommer un liquidateur, celui-ci est désigné
par décision de justice à la demande de tout intéressé, dans les conditions prévues aux articles
226 et 227 de l’Acte Uniforme.
Sauf disposition contraire de l’acte de nomination, si plusieurs liquidateurs ont été nommés,
ils peuvent exercer leurs fonctions séparément. Toutefois, ils établissent et présentent un
rapport commun.
La rémunération du liquidateur est fixée par la décision des actionnaires ou du tribunal qui le
nomme. Le liquidateur peut être révoqué et remplacé selon les formes prévues pour sa
nomination. Toutefois, tout actionnaire peut demander en justice la révocation du liquidateur
si cette demande est fondée sur des motifs légitimes.
L’acte de nomination du liquidateur est publié dans les conditions et délais fixés à l’article 266
de l’Acte Uniforme. La nomination et la révocation du liquidateur ne sont opposables aux
tiers qu’à compter de cette publication.

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Ni la société, ni les tiers ne peuvent, pour se soustraire à leurs engagements, se prévaloir
d’une irrégularité dans la nomination ou dans la révocation du liquidateur, dès lors que celle-
ci a été régulièrement publiée.
Sauf le consentement unanime des actionnaires, la cession de tout ou partie de l’actif de la
société en liquidation à une personne ayant eu dans cette société la qualité d’actionnaire en
nom, de commandité, de membre du conseil d’administration ou de commissaire aux comptes,
ne peut avoir lieu qu’avec l’autorisation de la juridiction compétente, le liquidateur et le
commissaire aux comptes entendus.
La cession de tout ou partie de l’actif de la société en liquidation au liquidateur, à ses
employés ou à leurs conjoints, ascendants ou descendants, est interdite. La cession globale de
l’actif de la société ou l’apport de l’actif à une autre société, notamment par voie de fusion, est
autorisée aux conditions de quorum et de majorité prévues pour les assemblées générales
extraordinaires.
La clôture de la liquidation doit intervenir dans un délai de trois ans à compter de la
dissolution de la société.
Sur justification de l’accomplissement des formalités, le liquidateur demande la radiation de
la société au registre du commerce et du crédit mobilier dans le délai d’un mois à compter de
la publication de la clôture de la liquidation.
TITRE VIII
ARTICLE 47 - REPRISE ET AUTORISATION D’ENGAGEMENTS
L’état des actes accomplis pour le compte de la société en formation avec, pour chacun de ces
actes, l’indication des engagements qui en résultent pour la société, figure en annexe 2.
La signature des présentes par les souscripteurs emportera reprise par la société, desdits
engagements qui seront réputés avoir été souscrits dès l’origine, lorsque l’immatriculation au
Registre du Commerce et du Crédit Mobilier aura été effectuée.
ARTICLE 48 - COMPETENCE
Toutes contestations pouvant s’élever au cours de l’existence de la société, ou après sa
dissolution pendant le cours des opérations de liquidation, soit entre les actionnaires et la
société, soit entre les actionnaires eux-mêmes relativement aux affaires sociales ou à
l’exécution des dispositions statutaires, sont jugées conformément à la Loi et soumises à la
juridiction compétente du lieu du siège social.
A cet effet, en cas de contestation, tout actionnaire doit faire élection de domicile au lieu du
siège social et toutes assignations ou significations sont régulièrement données à ce domicile.
A défaut d’élection de domicile, les assignations ou significations sont valablement faites au
Parquet de Monsieur le Procureur de la République, près le Tribunal compétent du lieu du
siège social.
Article 49 - FORMALITES ET POUVOIRS
La société ne jouira de la personnalité morale qu’à dater de son immatriculation au registre du
commerce et du crédit mobilier. En vue d’obtenir cette immatriculation, la déclaration
notariée de souscription et de versement tiendra lieu de déclaration de régularité et de
conformité, par application des dispositions de l’article 74 de l’acte uniforme.
Tous pouvoirs ont été donnés par les actionnaires au Cabinet … (adresse) à l’effet :
de déposer en leurs noms, avec reconnaissance d’écriture et de signature, un exemplaire
original des présentes, au rang des minutes de Maître (nom du notaire), notaire à Dakar, pour
satisfaire aux obligations de l’article 10 de l’acte uniforme.
d’accomplir les formalités de publicité prescrites par la législation en vigueur et,
spécialement immatriculer la société au registre du commerce et du crédit mobilier.
Toutes les fois que cela sera compatible avec les prescriptions légales, les mêmes pouvoirs
sont donnés au porteur d’un original, d’une copie ou d’un extrait des présentes.

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Le présent acte constitutif comportant les statuts rédigés en 49 articles, ainsi que les 3 annexes
figurant ci-après, ont été établis à Dakar, le…..2016, en trois (3) originaux dont l’un sera
déposé au rang des minutes de Maître (nom notaire), notaire à Dakar, afin de conférer aux
statuts la forme authentique prévue par l’article 10 de l’AUSC OHADA.
Les souscripteurs
(Liste des souscripteurs et des versements en FCFA)
X société anonyme immatriculée au RCCM sous le numéro….., ayant son siège social
à ………… –Dakar (République du Sénégal), représenté par …..., agissant en qualité de
Directeur Général.
130.000
1.300.000.000
Apport en nature
Y SARL immatriculée au RCCM sous le numéro……….., ayant son siège social
à ………… –Dakar (République du Sénégal), représenté par …………………………. ,
agissant en qualité de Directeur Général.
50.000
500.000.000
500.000.000
Z……………….SA immatriculée au RCCM sous le numéro………..,ayant son siège
social………………… , représenté par ………., agissant en qualité de Directeur Général.
30.000.
300.000.000
300.000.000
AUTRES, représenté par ………………
40.000.
400.000.000
400.000.000
TOTAUX 250.000 2.500.000.000 1.200.000.000
La somme globale représentant les apports en numéraire soit 1.200.000.000 FCFA a été
déposée, en l’Etude du notaire, maitre…, sur le compte bancaire ………………. n° …….
Le présent état est certifié exact par les souscripteurs listés ci-dessus.
Fait à Dakar le ………2016
Signatures

La liste ci-dessus a été déposée au rang des minutes de Maître …………………… notaire à
Dakar qui a dressé la déclaration notariée de souscription et de versement prévue à l’art. 394
de l’acte uniforme, et dont une copie est jointe à la présente annexe.

Le rapport de l’expert évaluateur (CABINET …..Dakar Sénégal) est annexé aux présents
statuts conformément aux dispositions de l’article 403 de l’AUSC (nouveauté)
Auparavant a été déposé au siège social prévu de la société sis ……………..conformément
aux dispositions de l’article 403 de l’acte uniforme.
(Indiquer lieu et date)
Signatures

46
III. Le contrat
Le contrat est un accord de volontés générateur d'obligations. Il obéit à des règles de
forme et de fond (cf supra).

Notre étude sera circonscrite au contrat de travail (I) et au contrat de bail (II).

1. Le contrat de travail
Il n’existe pas une définition légale du contrat de travail. La doctrine et la
jurisprudence ont pallié cette carence en expliquant qu’il s’agit d’une « convention aux termes
de laquelle une personne, dénommée le salarié, s’engage à accomplir une prestation de travail
pour le compte et sous l’autorité d’une autre, dénommée l’employeur, qui lui verse, en
contrepartie, une rémunération ». Donc, le contrat de travail emporte la réunion de trois
éléments cumulatifs, à savoir, l’exécution d’une prestation de travail, le versement d’une
rémunération en contrepartie et la subordination juridique de l’employé à l’employeur.

Il existe plusieurs types de contrats de travail : le contrat de travail à durée


déterminée (CDD), le contrat de travail à durée indéterminée (CDI), le contrat de travail
temporaire, le contrat d’apprentissage, le contrat d’engagement à l’essai…etc.
Nous ne verrons toutefois que le CDD et le CDI.
A. Le contrat de travail à durée déterminée

Le CDD est un contrat dont la durée est précisée à l'avance suivant la volonté des
parties ; ou un contrat de travail passé pour l'exécution d'un ouvrage déterminé ou la
réalisation d'une entreprise dont la durée ne peut être préalablement évaluée avec précision ;
ou encore un contrat dont le terme est subordonné à un événement futur et certain dont la date
n'est pas exactement connue. Il ne peut être conclu entre les mêmes parties plus de deux fois,
ni renouvelé plus d'une fois, ni pour une durée supérieure à deux ans (sauf pour les ouvrages
et non renouvelable) ; sinon, il sera assimilé de plein droit à un contrat de travail à durée
indéterminée. Toutefois, ne sont pas concernés par cette assimilation les journaliers, les
travailleurs saisonniers, les dockers, le travailleur temporaire.

Le CDD doit obligatoirement être constaté par écrit. A défaut, il est présumé être un
CDI.

Modèle de CDD

47
CONTRAT A DUREE DETERMINEE

Les parties soussignées:


1. Madame / Monsieur / La Société ___________________________________ demeurant /
établi(e) et ayant son siège social à ______________________ représenté(e) par__________,
ci-après désigné(e) „l’employeur“;
et
2. Madame / Monsieur _________________________________________ demeurant à _____
ci-après désigné(e) „le/la salarié(e)“;
ont conclu le présent CONTRAT DE TRAVAIL A DUREE DETERMINEE.
Article 1er.Objet du contrat de travail à durée déterminée
Le présent contrat a pour objet : ………………………………………………(préciser la
nature du CDD : CDD saisonnier, CDD remplacement d’un salarié temporairement
absent, ..etc)
Article 2 Nature de l'emploi occupé et description des fonctions / tâches assignées
Le/la salarié(e) est engagé(e) en qualité que ………………….. (mettre la fonction : par
exemple caissière).
Dans l’exercice de cette fonction, le/la salarié(e) est amené(e) à …….……………………….
(décrire la fonction ou les tâches).
Article 3. Date d'entrée en service et durée du contrat de travail
La date du début de l’exécution du présent contrat est fixée au …………….. (mettre les jour,
mois, année).
Le présent contrat est conclu pour une durée précise de ……………………….. (mettre le
nombre de jours ou semaines ou mois ou années) et expire de plein droit le ……….. (mettre
les jour, mois, année.
Article 4. Lieu de travail
Le lieu de travail est ………………………………… (préciser le lieu).
(Ou à défaut de lieu de travail fixe ou prédominant)
Le salarié sera occupé à divers endroits et plus particulièrement à l’étranger ainsi qu'au siège.
Article 5. Durée et horaire de travail
La durée de travail hebdomadaire est de ……………… heures par semaine, réparties
sur ………………… jours ouvrables.
L’horaire normal de travail est de ……………….. à …………………… heures et
de …………………………. à ……………………. heures.
Les horaires de travail pourront varier en fonction des besoins de service.
Article 6. Obligations professionnelles
Le/la salarié s’engage :
- à se conformer aux directives et instructions émanant de la direction ou de son représentant ;
- à observer une discrétion professionnelle absolue pour tout ce qui concerne les faits ou
informations dont il/elle aura connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de ses fonctions ;
- en cas d’absence prévisible, à solliciter une autorisation préalable.
- en cas d’absence imprévisible, notamment pour cause de maladie ou d'accident, d'en avertir,
personnellement ou par personne interposée, l'employeur dès le premier (1er) jour de son
absence en indiquant si possible la durée prévisible de l'absence. Le troisième (3ème) jour de
son absence au plus tard, le/la Salarié est obligé de soumettre à la Société un certificat médical
attestant son incapacité de travail et sa durée prévisible.
- à informer sans délai tout changement de situation le concernant.
Article 7. Salaire

48
Le salaire initial brut est fixé à ……………... Il sera payé à la fin du mois, déduction faite des
charges sociales et fiscales prévues par la loi.
(s’il y a des compléments ou accessoires de salaire)
Le/la salarié a droit aux compléments ou accessoires de salaire
suivants : ………………………….(préciser, par exemples : 13ème mois, chèques-repas,
véhicule de fonction, …etc.)
Article 8. Congé annuel
Le/la salarié bénéficiera d’un congé annuel conformément aux dispositions légales et
conventionnelles en vigueur. La date de ces congés est déterminée par l’employeur en tenant
compte des nécessités de service et des souhaits du salarié.
Article 9. Retraite complémentaire – Prévoyance
Le/la salarié sera assujetti à la législation relative à la Sécurité sociale, aux prestations
familiales, aux accidents de travail et maladies professionnelles, au régime de retraite
complémentaire et accepte à cet effet que l’employeur précompte sur son salaire les
cotisations correspondantes à ces régimes.
Article 10. Clauses dérogatoires et/ou complémentaires
Les parties conviennent des clauses dérogatoires et/ou complémentaires suivantes :
………………………………
[Exemples: clause de non-concurrence / clause de confidentialité / clause relative aux
Communications électroniques].
Le présent contrat de travail est régi par le Code du travail et/ou par les dispositions de la
convention collective applicable à l’entreprise.
Le présent contrat de travail est fait en double exemplaire, chacune des parties reconnaissant
par sa signature en avoir reçu un original.

(Indiquer lieu et date)


(Signatures)

Le/la salarié(e) L’employeur

49
B. Le contrat de travail à durée indéterminée

Il est défini par opposition au CDD. Il s’agit donc de tout contrat de travail qui ne
répond pas aux critères du CDD, du contrat d'apprentissage ou du contrat d'engagement à
l'essai.

Modèle de CDI

CONTRAT A DUREE INDETERMINEE

Les parties soussignées:


1. Madame / Monsieur / La Société______________________________________________
demeurant / établi(e) et ayant son siège social à _____, représenté(e) par ____________.
ci-après désigné(e) „l’employeur“;
et
2. Madame / Monsieur _____________________________________ demeurant à _______.
ci-après désigné(e) „le / la salarié(e)“;
ont conclu le présent CONTRAT DE TRAVAIL A DUREE INDETERMINEE.
Article 1er. Date d’entrée de service
La date du début de l’exécution du présent contrat de travail est fixée au ………….. (mettre
les jour, mois, année).
Article 2. Période d’essai
Le présent contrat de travail prévoit une période d’essai de……………….. (mettre le nombre
de jours ou semaines ou mois) allant du ……………….. au …………………. (mettre les jour,
mois, année).
Si le contrat n’est pas rompu au plus tard …. jours (préciser le nombre) avant la fin de la
période d’essai par l’une des deux (2) parties, il est à considérer comme définitif et à durée
indéterminée à partir de la date indiquée d'entrée en service.
Article 3. Nature de l'emploi occupé et description des fonctions / tâches assignées
Le/la salarié(e) est engagé(e) en qualité de ……….. (mettre la fonction : par exemple
caissière).
Dans l’exercice de cette fonction, le/la salarié(e) est amené(e) à…….(décrire la fonction ou
les tâches).
L'employeur se réserve le droit d'affecter le/la salarié(e) à une autre fonction et ce, selon les
besoins de l'employeur et en considération de la formation et des qualifications du/de la
salarié(e).
Article 4. Lieu de travail
Le lieu de travail est ………………………………… (préciser le lieu).
(Ou à défaut de lieu de travail fixe ou prédominant)
Le salarié sera occupé à divers endroits et plus particulièrement à l’étranger ainsi qu'au siège.
L'employeur se réserve toutefois le droit de changer le lieu du travail du/de la salarié(e) pour
les besoins du service. Le/la salarié(e) accepte une telle modification de son lieu de travail et
ne s'oppose pas à une mutation temporaire à l'étranger si les besoins de l'employeur le
requièrent.
Article 5. Durée et horaire de travail

50
La durée de travail hebdomadaire est de ……………… heures par semaine, réparties
sur ………………… jours ouvrables.
L’horaire normal de travail est de ……………….. à …………………… heures et
de …………………………. à ……………………. heures.
Les horaires de travail pourront varier en fonction des besoins de service.
Article 6. Obligations professionnelles
Le/la salarié s’engage :
- à se conformer aux directives et instructions émanant de la direction ou de son représentant ;
- à observer une discrétion professionnelle absolue pour tout ce qui concerne les faits ou
informations dont il/elle aura connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de ses fonctions ;
- en cas d’absence prévisible, à solliciter une autorisation préalable.
- en cas d’absence imprévisible, notamment pour cause de maladie ou d'accident, d'en avertir,
personnellement ou par personne interposée, l'employeur dès le premier (1er) jour de son
absence en indiquant si possible la durée prévisible de l'absence. Le troisième (3ème) jour de
son absence au plus tard, le/la Salarié est obligé de soumettre à la Société un certificat médical
attestant son incapacité de travail et sa durée prévisible.
- à informer sans délai tout changement de situation le concernant.
Article 7. Salaire
Le salaire initial brut est fixé à ……………... Il sera payé à la fin du mois, déduction faite des
charges sociales et fiscales prévues par la loi.
(s’il y a des compléments ou accessoires de salaire)
Le/la salarié a droit aux compléments ou accessoires de salaire
suivants : ………………………….(préciser, par exemples : 13ème mois, chèques-repas,
véhicule de fonction, …etc.)
Article 8. Congé annuel
Le/la salarié bénéficiera d’un congé annuel conformément aux dispositions légales et
conventionnelles en vigueur. La date de ces congés est déterminée par l’employeur en tenant
compte des nécessités de service et des souhaits du salarié.
Article 9. Retraite complémentaire – Prévoyance
Le/la salarié sera assujetti à la législation relative à la Sécurité sociale, aux prestations
familiales, aux accidents de travail et maladies professionnelles, au régime de retraite
complémentaire et accepte à cet effet que l’employeur précompte sur son salaire les
cotisations correspondantes à ces régimes.
Article 10. Clauses dérogatoires et/ou complémentaires
Les parties conviennent des clauses dérogatoires et/ou complémentaires suivantes :
………………………………
[Exemples: clause de non-concurrence / clause de confidentialité / clause relative aux
Communications électroniques].
Le présent contrat de travail est régi par le Code du travail et/ou par les dispositions de la
convention collective applicable à l’entreprise.
Le présent contrat de travail est fait en double exemplaire, chacune des parties reconnaissant
par sa signature en avoir reçu un original.

(Indiquer lieu et date)


(Signatures)

Le/la salarié(e) L’employeur

51
2. Le contrat de bail

Le contrat de bail est une convention par laquelle une personne (bailleur) confère à
une autre (locataire) un droit de jouissance sur un bien meuble ou immeuble pendant un
certain temps (durée déterminée ou indéterminée) et moyennant un certain prix (loyer). On
peut relever, à ce propos, le bail à usage d’habitation, prévu par le COCC, et le bail à usage
professionnel réglementé par l’AUDCG.

A. Le contrat de bail à usage d’habitation

Le contrat de bail à usage d’habitation est un contrat de louage écrit ou verbal, conclu
pour une durée déterminée (3 années renouvelable pour des périodes triennales) ou pour une
durée indéterminée, afin de servir comme demeure, résidence ou habitation.

52
Modèle de bail à usage d’habitation

BAIL A USAGE D’HABITATION

ENTRE LES SOUSSIGNES :

M. ………… (identification complète), demeurant à ……………


(ou la société …………… (identification complète et siège social)
(s’il y a lieu) Représenté par …………………….. (identification complète)
Ci-après dénommé(s) « le bailleur » ;
D'UNE PART,
Et M. …………… (identification complète) demeurant à ……………
Ci-après dénommé(s) « le locataire » ;
D'AUTRE PART,

Il a été convenu et arrêté ce qui suit :


Le bailleur loue, dans les conditions prévues par le code des obligations civiles et
commerciales (COCC) notamment en ses articles 544 et suivants, et par le présent contrat, au
locataire qui les accepte, les locaux ci-après désignés.
Désignation et consistance des locaux loués :
La surface louée comprend …………… (faire une description exhaustive et précise du bien
loué).
Le locataire déclare bien connaître les lieux loués pour les avoir vus et visités. Il déclare
également que le bailleur lui a remis lors de la signature du présent contrat un état des lieux
établi dans les conditions définies ci-dessous.
(s’il y a lieu) Le locataire déclare que le bailleur lui a communiqué, lors de la signature du
présent contrat, les extraits du règlement de copropriété concernant la destination de
l'immeuble, la jouissance et l'usage des parties privatives et communes et précisant la quote-
part afférente au lot loué dans chacune des catégories de charges.
Article 1 : ÉTAT DES LIEUX
Un état des lieux sera établi contradictoirement entre les parties au moment de la remise des
clés au locataire ; il en sera de même lors de la restitution de celles-ci. À défaut, et sans mise
en demeure préalable, cet état sera établi par huissier de justice à l'initiative de la partie la plus
diligente. L'huissier avisera les parties au moins sept jours à l'avance par lettre recommandée
avec demande d'avis de réception. Les frais seront alors partagés par moitié entre les deux
parties (ou supportés par le bailleur, ou encore par le locataire. En faire la précision car à
défaut d’état des lieux, le preneur est réputé avoir reçu les lieux en bon état et doit les rendre
tels quels).
Un exemplaire de l'état des lieux est joint à l'exemplaire du présent contrat de location qui est
remis à chaque partie.
Article 2 : DESTINATION
Les locaux loués sont destinés à l'habitation du locataire. (préciser les interdictions comme par
exemple interdiction d’exercer dans les lieux toute activité commerciale ou professionnelle).
Article 3 : OCCUPATION – JOUISSANCE
Le bailleur s'engage à :
- Délivrer au locataire les locaux en bon état d'usage et de réparations, ainsi que les
équipements mentionnés au contrat en bon état de fonctionnement.

53
- Assurer au locataire la jouissance paisible des locaux loués ; toutefois, sa responsabilité ne
pourra pas être recherchée en raison des voies de fait dont les autres locataires ou des tiers se
rendraient coupables à l'égard du locataire.
- Entretenir les locaux en état de servir à l'usage prévu et y faire toutes les réparations
nécessaires autres que locatives.
- Ne pas s'opposer aux aménagements sollicités par écrit par le locataire, dès lors que ceux-ci
ne constituent pas une transformation de la chose louée.
- Remettre une quittance au locataire au paiement des loyers.
- Délivrer un reçu dans tous les cas où le locataire effectue un paiement partiel ou verse un
acompte.
Le locataire s'engage à :
- Payer le loyer et les charges récupérables aux termes convenus.
- User paisiblement des locaux et équipements loués suivant la destination prévue au contrat.
En particulier, il s'engage à respecter les stipulations prévues à cet égard par le règlement
intérieur de l'immeuble et par le règlement de copropriété, dont il déclare avoir pris
connaissance. (s’il y a lieu : Il s'engage également à respecter toutes les décisions, prises à
compter de son entrée en jouissance, par l'assemblée générale des copropriétaires.)
- Répondre des dégradations et pertes survenant pendant la durée du contrat dans les locaux
dont il a la jouissance exclusive, à moins qu'il ne prouve qu'elles ont eu lieu par cas de force
majeure, par la faute du bailleur ou par le fait d'un tiers qu'il n'a pas introduit dans les locaux.
- Prendre à sa charge l'entretien courant des locaux, des équipements mentionnés au contrat et
les menues réparations ainsi que l'ensemble des réparations locatives, sauf si elles sont
occasionnées par vétusté, malfaçon, vice de construction, cas fortuit ou force majeure.
- Ne pas céder le contrat de location, ni sous-louer le local, sauf avec l'accord écrit du bailleur,
y compris sur le prix du loyer. En cas de cessation du contrat principal, le sous-locataire ne
pourra se prévaloir d'aucun droit à l'encontre du bailleur, ni d'aucun titre d'occupation.
- Laisser exécuter dans les lieux loués les travaux d'amélioration des parties communes ou des
parties privatives du même immeuble, ainsi que les travaux nécessaires au maintien en état et
à l'entretien normal des locaux loués.
- Ne pas transformer les locaux et équipements loués sans l'accord écrit du propriétaire. En
cas de méconnaissance par le locataire de cette obligation, le bailleur pourra exiger la remise
en état des lieux ou des équipements au départ du locataire ou conserver les transformations
effectuées, sans que le locataire puisse réclamer une indemnisation pour les frais engagés.
Si les transformations opérées mettent en péril le bon fonctionnement des équipements ou la
sécurité du local, le bailleur pourra exiger, aux frais du locataire, la remise immédiate des
lieux en l'état.
- S'assurer contre les risques locatifs dont il doit répondre en sa qualité de locataire : incendie,
dégâts des eaux et autres risques. Il devra en justifier ainsi chaque année, à la demande du
bailleur.
- Faire entretenir au moins une fois par an les équipements individuels (chauffage, gaz,...) par
des professionnels ou en rembourser le coût au bailleur si ce dernier en assure le paiement.
- Accepter la réalisation par le bailleur des réparations urgentes et qui ne peuvent être
différées jusqu'à la fin du contrat de location. Si ces réparations durent plus de 40 jours, le
loyer, à l'exclusion des charges, sera diminué en proportion du temps et de la partie de la
chose louée dont le locataire aura été privé.
- Informer immédiatement le bailleur de tout sinistre et des dégradations se produisant dans
les lieux loués, même s'il n'en résulte aucun dommage apparent.
- Laisser visiter les lieux loués, en vue de leur vente ou de leur location, deux heures par jour,
au choix du bailleur, sauf les jours fériés.

54
- Acquitter toutes les contributions et taxes lui incombant personnellement. Le locataire devra,
avant tout déménagement, justifier du paiement des impôts dont le bailleur pourrait être tenu
responsable.
- Remettre au bailleur, dès son départ, toutes les clés des locaux loués et lui faire connaître sa
nouvelle adresse.
Article 4 : DURÉE
Le présent contrat de location est conclu pour une durée de …………… ans qui commence à
courir le ……………, pour se terminer le ……………….
Article 5 : RÉSILIATION ANTICIPÉE
Le présent contrat de location pourra être résilié par le locataire à tout moment. Le congé
devra être notifié au bailleur conformément aux dispositions légales. Le bailleur pourra agir
en résiliation anticipée du contrat, par la voie judiciaire, en cas de méconnaissance par le
locataire de ses obligations et ce sans qu'il soit nécessaire que la demande en justice formée à
cet effet soit précédée d'un congé.
A défaut de congé ou de demande de renouvellement par l'une des parties, le présent contrat
de location parvenu à son terme est renouvelé tacitement pour une durée au moins égale
à …………… ans.
Article 6 : CONGÉ
La partie qui entend user de son droit de résilier le présent contrat par anticipation ou de celui
de refuser son renouvellement est tenue de notifier à l'autre un congé, par lettre recommandée
avec demande d'avis de réception ou par acte d'huissier de justice conformément aux
dispositions légales.
Article 7 : LOYER
Le présent contrat de location est consenti et accepté moyennant le loyer mensuel de ……..
CFA hors taxes et hors charges, qui sera payable d'avance avant le 5 (ou autre à préciser) de
chaque mois.
Le loyer est quérable (ou portable. A préciser).
Il est payable par …. (préciser les modalités de paiement du loyer : chèque, virement ou autre)
remis entre les mains du bailleur (ou son représentant ou mandataire (indiquer le destinataire
des paiements).
Article 8 : RÉVISION
Le loyer fixé ci-dessus sera révisé conformément aux dispositions légales.
Article 9 : CHARGES
Outre le loyer, le locataire devra rembourser au bailleur et, sur justification, les différentes
charges des locaux.
Article 10 : DÉPÔT DE GARANTIE – CAUTIONS
Pour garantir l'exécution de ses obligations, le locataire versera la somme de … CFA,
représentant un mois de loyer en principal. En cas de révision du loyer, le dépôt de garantie
sera modifié de plein droit dans les mêmes proportions.
Ce dépôt, non productif d'intérêts, est indépendant des loyers et charges, lesquels devront être
régulièrement payés aux dates fixées, jusqu'au départ effectif du locataire.
Il sera restitué au locataire en fin de jouissance, dans le mois suivant son départ, déduction
faite, le cas échéant, des sommes dûment justifiées restant dues au bailleur ou dont celui-ci
pourrait être tenu pour responsable aux lieu et place du locataire. En aucun cas, le locataire ne
pourra imputer le loyer et les charges, dont il est redevable, sur le dépôt de garantie.
Article 11 : CLAUSE RÉSOLUTOIRE
Le présent contrat sera résilié immédiatement et de plein droit sans qu'il soit besoin de faire
ordonner cette résolution en justice, ……. mois après un commandement demeuré infructueux
à défaut de paiement aux termes convenus de tout ou partie du loyer et des charges dûment
justifiées ou en cas de non-versement du dépôt de garantie éventuellement prévu au

55
contrat ; ….. mois après un commandement demeuré infructueux à défaut d'assurance contre
les risques locatifs.
Une fois acquis au bailleur le bénéfice de la clause résolutoire, le preneur devra libérer
immédiatement les lieux ; s'il s'y refuse, son expulsion aura lieu sur simple ordonnance de
référé. En cas de paiement par chèque, le loyer ne sera considéré comme réglé qu'après
encaissement.
(Indiquer lieu et date)
en …..exemplaires (préciser le nombre d’exemplaires).

Le bailleur Le locataire

(Signatures des parties précédée de la mention manuscrite « Lu et approuvé »)

56
B. Le contrat de bail à usage professionnel

Le contrat de bail à usage professionnel est un contrat de louage conclu à des fins
commercial, industriel, artisanal ou professionnel pour une durée déterminée ou indéterminée.
A défaut d'écrit ou de terme fixé, le bail est réputé conclu pour une durée indéterminée.

Modèle de bail à usage professionnel

BAIL A USAGE PROFESSIONNEL

ENTRE LES SOUSSIGNES


M. ………… (identification complète), demeurant à ……………
(ou la société …………… (identification complète et siège social)
(s’il y a lieu) Représenté par …………………….. (identification complète)
Ci-après dénommé(s) « le bailleur » ;
D'UNE PART,
Et M. …………… (identification complète) demeurant à ……………
Ci-après désigné(e) «le Preneur» ;
D'AUTRE PART,
Il a été convenu et arrêté ce qui suit :
Le Bailleur donne à bail à loyer à titre commercial (ou industriel, artisanal ou professionnel)
au Preneur qui accepte, dans les conditions prévues par l’Acte Uniforme sur le Droit
Commercial Général notamment en ses articles 101 et suivants, les locaux ci-après désignés.
Désignation et consistance des locaux loués :
La surface louée comprend …………… (faire une description exhaustive et précise du bien
loué).
Le preneur déclare bien connaître les lieux loués pour les avoir vus et visités. Il déclare
également que le bailleur lui a remis lors de la signature du présent contrat un état des lieux
établi dans les conditions définies ci-dessous.
(s’il y a lieu) Le preneur déclare que le bailleur lui a communiqué, lors de la signature du
présent contrat, les extraits du règlement de copropriété concernant la destination de
l'immeuble, la jouissance et l'usage des parties privatives et communes et précisant la quote-
part afférente au lot loué dans chacune des catégories de charges.
Article 1 : ÉTAT DES LIEUX
Un état des lieux sera établi contradictoirement entre les parties au moment de la remise des
clés au preneur ; il en sera de même lors de la restitution de celles-ci. À défaut, et sans mise
en demeure préalable, cet état sera établi par huissier de justice à l'initiative de la partie la plus
diligente. L'huissier avisera les parties au moins sept jours à l'avance par lettre recommandée
avec demande d'avis de réception. Les frais seront alors partagés par moitié entre les deux
parties (ou supportés par le bailleur, ou encore par le preneur. En faire la précision car à

57
défaut d’état des lieux, le preneur est réputé avoir reçu les lieux en bon état et doit les rendre
tels quels).
Un exemplaire de l'état des lieux est joint à l'exemplaire du présent contrat de location qui est
remis à chaque partie.
Article 2 : DESTINATION
Les locaux présentement loués sont exclusivement destinés à un usage commercial (ou
industriel, artisanal, professionnel) pour les activités suivantes :
…………………
…………………
Le Preneur ne pourra, sous aucun prétexte, modifier, même momentanément cette destination
ou les activités sus-visées menées dans les locaux, ni y adjoindre des activités connexes ou
complémentaires.
Le Preneur ne pourra modifier cette destination ou les activités susvisées menées dans les
locaux, ni y adjoindre des activités connexes ou complémentaires sans solliciter
préalablement l’autorisation du bailleur par lettre recommandée avec avis de réception ou
lettre simple contre décharge.
Conformément aux dispositions de l’Acte uniforme susmentionné, le Preneur pourra
adjoindre à l’activité prévue au contrat de bail des activités connexes ou complémentaires
relevant d’un même domaine que celui envisagé lors de la conclusion du bail en informant le
bailleur par lettre simple contre décharge.
Article 3 : OCCUPATION – JOUISSANCE
Le bailleur s'engage à :
- Délivrer au preneur les locaux en bon état d'usage et de réparations, ainsi que les
équipements mentionnés au contrat en bon état de fonctionnement.
- Assurer au preneur la jouissance paisible des locaux loués ; toutefois, sa responsabilité ne
pourra pas être recherchée en raison des voies de fait dont des tiers se rendraient coupables à
l'égard du preneur.
- Entretenir les locaux en état de servir à l'usage prévu et y faire toutes les réparations
nécessaires autres que locatives.
- Prendre à sa charge les grosses réparations à effectuer au bien loué, comprenant, entre autres,
les réparations à la toiture et au gros oeuvre, la peinture et menuiserie extérieures, ainsi que le
coût d'achat, d'installation et de remplacement des détecteurs de fumée requis. Si l'exécution
de grosses réparations s'impose, le preneur devra en aviser immédiatement le bailleur.
- Ne pas s'opposer aux aménagements sollicités par écrit par le preneur, dès lors que ceux-ci
ne constituent pas une transformation de la chose louée.
- Remettre une quittance au preneur au paiement des loyers.
- Délivrer un reçu dans tous les cas où le preneur effectue un paiement partiel ou verse un
acompte.
Le preneur s'engage à :
- Payer le loyer et les charges récupérables aux termes convenus.
- User paisiblement des locaux et équipements loués suivant la destination prévue au contrat.
- Répondre des dégradations et pertes survenant pendant la durée du contrat dans les locaux
dont il a la jouissance exclusive, à moins qu'il ne prouve qu'elles ont eu lieu par cas de force
majeure, par la faute du bailleur ou par le fait d'un tiers qu'il n'a pas introduit dans les locaux.
- Prendre à sa charge l'entretien courant des locaux, des équipements mentionnés au contrat et
les menues réparations ainsi que l'ensemble des réparations locatives, sauf si elles sont
occasionnées par vétusté, malfaçon, vice de construction, cas fortuit ou force majeure.
58
- Ne pas céder le contrat de location, ni sous-louer le local, sauf avec l'accord écrit du bailleur,
y compris sur le prix du loyer. En cas de cessation du contrat principal, le sous-preneur ne
pourra se prévaloir d'aucun droit à l'encontre du bailleur, ni d'aucun titre d'occupation.
- Laisser exécuter dans les lieux loués les travaux d'amélioration des parties communes ou des
parties privatives du même immeuble, ainsi que les travaux nécessaires au maintien en état et
à l'entretien normal des locaux loués.
- Ne pas transformer les locaux et équipements loués sans l'accord écrit du propriétaire. En
cas de méconnaissance par le preneur de cette obligation, le bailleur pourra exiger la remise
en état des lieux ou des équipements au départ du preneur ou conserver les transformations
effectuées, sans que le preneur puisse réclamer une indemnisation pour les frais engagés.
Si les transformations opérées mettent en péril le bon fonctionnement des équipements ou la
sécurité du local, le bailleur pourra exiger, aux frais du preneur, la remise immédiate des lieux
en l'état.
- S'assurer contre les risques locatifs dont il doit répondre en sa qualité de preneur : incendie,
dégâts des eaux et autres risques. Il devra en justifier ainsi chaque année, à la demande du
bailleur.
- Faire entretenir au moins une fois par an les équipements individuels (chauffage, gaz,...) par
des professionnels ou en rembourser le coût au bailleur si ce dernier en assure le paiement.
- Accepter la réalisation par le bailleur des réparations urgentes et qui ne peuvent être
différées jusqu'à la fin du contrat de location. Si ces réparations durent plus de 40 jours, le
loyer, à l'exclusion des charges, sera diminué en proportion du temps et de la partie de la
chose louée dont le preneur aura été privé.
- Informer immédiatement le bailleur de tout sinistre et des dégradations se produisant dans
les lieux loués, même s'il n'en résulte aucun dommage apparent.
- Laisser visiter les lieux loués, en vue de leur vente ou de leur location, deux heures par jour,
au choix du bailleur, sauf les jours fériés.
- Acquitter toutes les contributions et taxes lui incombant personnellement. Le preneur devra,
avant tout déménagement, justifier du paiement des impôts dont le bailleur pourrait être tenu
responsable.
- Remettre au bailleur, dès son départ, toutes les clés des locaux loués et lui faire connaître sa
nouvelle adresse.
Article 4 : DURÉE
Le présent contrat de location est conclu pour une durée de …………… ans qui commence à
courir le ……………, pour se terminer le ……………….
Il pourra être renouvelé dans les conditions prévues par l’Acte uniforme sus visé.
OU
Le présent bail est fait pour une durée indéterminée. Il cessera à l’initiative de la partie
désireuse d’y mettre fin par un congé servi à l’autre partie dans les conditions prévues par
l’Acte uniforme.
Article 5 : RÉSILIATION ANTICIPÉE
Le présent contrat de location pourra être résilié par le preneur à tout moment. Le congé devra
être notifié au bailleur conformément aux dispositions légales. Le bailleur pourra agir en
résiliation anticipée du contrat, par la voie judiciaire, en cas de méconnaissance par le preneur
de ses obligations et ce sans qu'il soit nécessaire que la demande en justice formée à cet effet
soit précédée d'un congé.
A défaut de congé ou de demande de renouvellement par l'une des parties, le présent contrat
de location parvenu à son terme est renouvelé tacitement pour une durée au moins égale
à …………… ans.
Article 6 : CONGÉ

59
La partie qui entend user de son droit de résilier le présent contrat par anticipation ou de celui
de refuser son renouvellement est tenue de notifier à l'autre un congé, par lettre recommandée
avec demande d'avis de réception ou par acte d'huissier de justice conformément aux
dispositions légales.
Article 7 : LOYER
Le présent contrat de location est consenti et accepté moyennant le loyer mensuel de ……..
CFA hors taxes et hors charges, qui sera payable d'avance avant le 5 (ou autre à préciser) de
chaque mois.
Le loyer est quérable (ou portable. A préciser).
Il est payable par …. (préciser les modalités de paiement du loyer : chèque, virement ou autre)
remis entre les mains du bailleur (ou son représentant ou mandataire (indiquer le destinataire
des paiements).
Article 8 : RÉVISION
Le loyer fixé ci-dessus sera révisé conformément aux dispositions légales.
Article 9 : CHARGES
Outre le loyer, le preneur devra rembourser au bailleur et, sur justification, les différentes
charges des locaux.
Article 10 : DÉPÔT DE GARANTIE – CAUTIONS
Pour garantir l'exécution de ses obligations, le preneur versera la somme de … CFA,
représentant un mois de loyer en principal. En cas de révision du loyer, le dépôt de garantie
sera modifié de plein droit dans les mêmes proportions.
Ce dépôt, non productif d'intérêts, est indépendant des loyers et charges, lesquels devront être
régulièrement payés aux dates fixées, jusqu'au départ effectif du preneur.
Il sera restitué au preneur en fin de jouissance, dans le mois suivant son départ, déduction
faite, le cas échéant, des sommes dûment justifiées restant dues au bailleur ou dont celui-ci
pourrait être tenu pour responsable aux lieu et place du preneur. En aucun cas, le preneur ne
pourra imputer le loyer et les charges, dont il est redevable, sur le dépôt de garantie.
Article 11 : CLAUSE RÉSOLUTOIRE
Le présent contrat sera résilié immédiatement et de plein droit sans qu'il soit besoin de faire
ordonner cette résolution en justice, ……. mois après un commandement demeuré infructueux
à défaut de paiement aux termes convenus de tout ou partie du loyer et des charges dûment
justifiées ou en cas de non-versement du dépôt de garantie éventuellement prévu au
contrat ; ….. mois après un commandement demeuré infructueux à défaut d'assurance contre
les risques locatifs.
Une fois acquis au bailleur le bénéfice de la clause résolutoire, le preneur devra libérer
immédiatement les lieux ; s'il s'y refuse, son expulsion aura lieu sur simple ordonnance de
référé. En cas de paiement par chèque, le loyer ne sera considéré comme réglé qu'après
encaissement.
(Indiquer lieu et date)
en …..exemplaires (préciser le nombre d’exemplaires).

Le bailleur Le preneur

(Signatures des parties précédée de la mention manuscrite « Lu et approuvé »)

60
Section II. La rédaction des actes procéduraux
Appelées aussi « pièces détachées du procès » par les professeurs Gérard Cornu et
Jean FOYER5, les actes de procédure désignent les actes juridiques accomplis par les parties,
comme par le juge, dans le cadre ou en vue d’un procès. Ce sont des actes juridiques très
souvent soumis à un formalisme strict.

Ces actes, qui peuvent intervenir en toutes matières, comme celles pénale (A) ou civile
et commerciale (B), sont établis au début, en cours ou en fin d’instance.

A. Les actes de saisine en matière pénale


Les actes de saisine sont les actes introductifs de procédure.

Parmi les principaux actes de saisine en matière pénale, il y a la plainte simple, la


plainte avec constitution de partie civile et la citation directe à l’initiative de la partie civile.

La plainte est l'acte par lequel la personne lésée par une infraction saisit la police, la
gendarmerie ou le parquet. Dans la plupart des infractions, le dépôt d’une plainte n’est pas
obligatoire pour le déclenchement des poursuites. Il existe toutefois des cas limitativement
énoncés par la loi dans lesquels la plainte est une condition à la mise en mouvement des
poursuites (injures, diffamation...).

Il n’y a pas de formalisme particulier dans la rédaction d’une plainte. Il faut toutefois
qu’elle laisse clairement apparaitre l’identité et l’adresse du plaignant, celles du mis en cause
s’il est connu, les faits clairs imputés à ce dernier et la signature du plaignant.

S’agissant de la plainte avec constitution de partie civile, elle est un mécanisme de


saisine du juge pénal, principalement du juge d'instruction, qui permet à la victime d’une
infraction de demander au Doyen des juges d’instruction d’ouvrir une information et de mener
des investigations pour établir le crime ou le délit qui lui a causé un préjudice.

Après le paiement d’une consignation dont le montant est fixé par le juge suivi du
réquisitoire du Ministère public, l’instruction démarre si le juge décide de suivre. Elle obéit à
un certain formalisme par rapport la plainte simple. Outre les mentions sus évoquées pour la
plainte simple, celle avec constitution de partie civile doit être motivée et viser des infractions

5
CORNU Gerard et FOYER Jean, Procédure civile, 3e éd., 1997, Thémis, PUF, p. 428

61
précises dont les éléments constitutifs doivent être caractérisés, et si possible, les textes
applicables. Elle doit contenir l’intention du plaignant de se constituer partie civile, et
facultativement la précision du montant des dommages intérêts.

Concernant la citation directe à l’initiative de la partie civile, c’est l’acte par lequel une
personne qui estime avoir subi un préjudice, par le fait d’un individu, issu d’une infraction, de
saisir directement le tribunal pour voir cette juridiction statuer sur le litige.

Cela se fait à travers un exploit d'huissier qui obéit à un formalisme strict. Outre les
conditions de fond requises dans la plainte pour la constitution de partie civile, la citation
directe comporte des mentions formelles parfois obligatoires, à peine de nullité. Elle est
exclue en matière criminelle et est irrecevable lorsqu'une instruction est en cours sur la même
affaire. Elle peut être introduite sous réserve de la règle electa una via qui signifie qu’une fois
la voie civile choisie, on ne peut plus aller au pénal (irrévocabilité de l’option de la voie civile
lorsqu’il y a identités de parties, de cause et d’objet).

Dénommé citation introductive d’instance et distincte des citations à comparaitre (aux


prévenu, partie civile, témoin), la citation directe doit satisfaire aux conditions de forme des
actes d’huissier en général. Elle contient nécessairement une élection de domicile dans le
ressort du tribunal saisi, la désignation du requérant (nom, prénoms, profession et domicile
réel ou élu), la date, les nom, prénoms et adresse de l'huissier, ainsi que les nom, prénoms et
adresse de destinataire ou, si le destinataire est une personne morale, sa dénomination et son
siège. Elle doit énoncer le fait poursuivi et viser le texte de loi qui le réprime, indiquer le
tribunal saisi, le lieu, l'heure et la date de l'audience et préciser la qualité de prévenu, de
civilement responsable ou de témoin de la personne citée. Elle doit être signée par l’huissier
instrumentaire.

Elle est signifiée au mis en cause dans les forme (personne, domicile, voisin, mairie,
parquet) et délai (de distance) prévus par la loi ainsi qu’au Ministère public.

A l’audience, après consignation du montant fixé par le juge et si aucune nullité ou fin
de non recevoir n’est soulevée, les débats au fond sont entamés avant qu’un jugement ne soit
rendu.

62
Exemple de plainte avec constitution de partie civile

Entête :
(Identification complète avec adresse et téléphone)
Ou
Références complète du cabinet d’avocats

A Monsieur le Doyen des Juges d’instruction


du Tribunal de Grande Instance de Dakar

PLAINTE AVEC CONSTITUTION DE PARTIE CIVILE


Contre M. Y pour abus de biens sociaux ;
Faits prévus et punis par l’article 891 de l’Acte Uniforme sur les Sociétés
Commerciales et les GIE (AUSCGIE) ;
(à établir en 2 exemplaires à déposer)

Monsieur le Doyen des Juges d’instruction,


M. A…………… (identification complète et adresse)
(s’il y a lieu) Ayant pour conseil Me ……. (identification complète de l’avocat et adresse)

A l’honneur de vous exposer ce qui suit :

Qu’en 2015, par le biais de la société U…….., il était associée à 50 % à la société


B…… et avait acquis, dans ce cadre, un matériel de sonorisation, une voiture de marque
Mitsubishi Pajero et une maison à Yoff qui étaient mis à la disposition du sieur Y.

Que ce dernier, contre toute attente, avait utilisé certains biens de la société à des fins
personnelles et dilapidé d’autres, causant un lourd préjudice de …… Frs.

Qu’en effet, M. Y… avait utilisé le matériel de sonorisation dans le cadre de plusieurs


activités et avait encaissé pour la location la somme de …… qu’il n’avait jamais signalée ni
représentée.

63
Que concernant le véhicule, le connaissement portait le nom de M. Y…., mais c’est le
nom de la société U… qui figurait comme destinataire dans le document qui avait
accompagné le véhicule.

Que contre toute attente, M. Y… l’avait muté en son nom, en lieu et place de la société
comme prévu.

Qu’il avait agi de la sorte avec la maison sise à Yoff.

Que M. Y…. avait également profité du voyage de la partie civile à l’étranger, pour
dilapider les ressources de la société, en utilisant notamment sa carte de retrait bancaire et son
chéquier et en procédant à d’importants décaissements de sommes d’argent d’un montant
global de ... Frs.

Que pis, lors du séjour de la partie civile à l’étranger, il lui avait fait croire qu’il n’y
avait plus d’argent pour financer leur programme d’activités, et c’est ainsi que ….. Frs lui
avait remis, somme qu’il avait par la suite détournée.

Qu’à son retour de voyage et ayant eu des soupçons, il avait fait procéder à la
vérification de la comptabilité de la société par l’expert …. qui avait produit un rapport
accablant.

Qu’après fait part à M. Y… de son intention de saisir la justice suite à la découverte de


ses malversations, ce dernier avait commencé à vendre tous les biens de la société, à savoir la
voiture, la maison, les jakouzzies, le groupe électrogène, les panneaux solaires et d’autres
accessoires.

Que ce comportement de M. Y… empreint de mauvaise foi s’analyse en abus de biens


sociaux.

Qu’il a été désigné comme cogérant de la dite société, comme cela résulte de l’acte
constitutif de la société B….. , et a fait usage des biens de ladite société à des fins
personnelles d’une manière évidemment contraire à l'intérêt de celle-ci.

Qu’il tombe sous le coup de l’article 891 de l’Acte Uniforme sur les Sociétés
Commerciales et les GIE (AUSCGIE), aux termes duquel « encourent une sanction pénale le
gérant de la société à responsabilité limitée, les administrateurs, le président directeur général,
le directeur général, l'administrateur général ou l'administrateur général adjoint qui, de

64
mauvaise foi, font des biens ou du crédit de la société, un usage qu'ils savaient contraire à
l'intérêt de celle-ci, à des fins personnelles, matérielles ou morales, ou pour favoriser une
autre personne morale dans laquelle ils étaient intéressés, directement ou indirectement ».

Que l’attitude de M. Y… est empreinte de mauvaise foi.

Que par la présente, M. A… compte se constituer partie civile et réclame la somme


de …. Frs pour toutes causes de préjudices confondues.

Que par ailleurs, M.A… offre de consigner la somme qu’il vous plaira de lui fixer.

Fait à Dakar, le ….

Sous toutes réserves

signature

BORDEREAU DES PIECES JOINTES


-……………
-…………...

65
Exemple de citation directe à l’initiative de la partie civile

CITATION DIRECTE
L’an …… (année)

Et le ….. (jour et mois)

A la requête de M. A.……………………. (identification complète du plaignant requérant


avec adresse)

(s’il y a lieu), faisant élection de domicile en l’Etude de Me ……, Avocat à la Cour, (adresse
complète)

J’ai, Me ……………………….. Huissier de justice près la Cour d’appel de Dakar ….


(adresse complète), soussigné,

DONNE CITATION A

1. M. Y…….( identification la plus complète possible du mis en cause requis) où étant et


parlant à sa personne ainsi déclarée qui a reçu copie et visé l’original (ou son voisin,
ou …..)
2. Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors
classe de Dakar, en ses bureaux sis au Palais de justice Lat Dior à Dakar, où étant et
parlant à sa personne ainsi déclarée qui a reçu copie et visé l’original

D’avoir à comparaître et se trouver par devant le Tribunal de grande instance hors classe
de Dakar, statuant en matière correctionnelle, sis au Palais de justice Lat Dior à Dakar, en
son audience du mardi ……. 2016 (indiquer une date précise en se basant sur le calendrier
des audiences du TGIHCD) à 8 H 30 ;

POUR

Attendu que M…. , dont la société ….. détient l’exclusivité pour la distribution des
produits …….., avait des vendeurs chargés d’écouler lesdits produits et de verser les montants
encaissés à la banque ….. ;

66
Qu’en analysant le relevé bancaire des opérations du …….. 2016, la partie civile avait
constaté que la recette journalière de l’agence ….. gérée par Y…., et s’élevant
à ……………… Frs, n’avait pas été reversée dans le compte bancaire de ladite société ;

Que M. Y……, interpellé, avait soutenu qu’il allait régulariser ce manquant incessamment ;

Que toutefois, le relevé bancaire du lendemain avait fait état d’un versement de …. Frs au lieu
de la somme due, soit un manquant de …. Frs qui n’avait pas été déposé ;

Qu’interpelé à nouveau, M. Y… a allégué qu’il n’avait pas pu reverser toute la somme due
car il l’avait remise à M. Z…. pour le lui garder, et que ce que ce dernier avait été victime
d’un vol avec violences à l’issue duquel il avait perdu cet argent ainsi que son téléphone
portable ;

Attendu que M. Y…. agissait dans le cadre d’un contrat de mandat, et c’est à ce titre qu’il
avait reçu la somme de …. Frs, représentant la recette journalière de l’agence ….., à charge
pour lui de la déposer dans le compte bancaire de la société …...

Qu’il ne s’est exécuté que pour un montant de … Frs, largement inférieur à la somme due et a
tenté de justifier le manquement à son obligation de verser la totalité des sommes encaissées
par le fait qu’il les avait remis à M. Z…. qui a été victime d’un vol avec violences ;

Qu’une telle posture ne saurait l’exonérer de son obligation sus indiquée ;

Qu’en tant que mandataire, conscient du caractère précaire de la détention, la non


représentation de l’argent, malgré la mise en demeure qui lui a été faite, suffit pour
consommer le délit d’abus de confiance prévu et puni par l’article 383 du code pénal ;

Que dès lors, il convient de le déclarer atteint et convaincu (ou coupable) du délit d’abus de
confiance et le condamner à telle peine qu’il plaira au Ministère public de requérir ;

Qu’en tout état de cause, il y a lieu de déclarer recevable la constitution de partie civile du
requérant et y faisant droit, lui allouer la somme de …… Frs à titre de dommages intérêts
pour toutes causes de préjudices confondues ;

Qu’il échet en outre d’ordonner l’exécution provisoire du jugement nonobstant toutes voies de
recours et de fixer la contrainte par corps au maximum ;

67
Rappelant aux requis que faute pour eux de comparaitre ou de se faire représenter, ils
s’exposent à ce qu’un jugement soit rendu sur la base des seuls éléments fournis par le
requérant.

PAR CES MOTIFS

EN LA FORME

Déclarer l’action recevable ;

AU FOND

Déclarer M. Y….. coupable du délit d’abus de confiance et le condamner à telle peine qu’il
plaira au Ministère public de requérir ;

SUR LES INTERETS CIVILS

Condamner M. Y….à payer à M.A…….. la somme de …… Frs à titre de dommages intérêts


pour toutes causes de préjudices confondues ;

Ordonner l’exécution provisoire du jugement nonobstant toutes voies de recours ;

Fixer la contrainte par corps au maximum ;

Sous toutes réserves


A ce qu’il n’en ignore
Et je lui ai, étant et parlant comme dessus, remis et laissé copie du présent dont le coût est
de ….. Frs ;

Nom, signature et cachet de l’huissier instrumentaire

BORDEREAU DES PIECES JUSTIFICATIVES


-……………
-…………...

68
B. Les actes de saisine et en cours d’instance civile

1. L’acte d’huissier

a. Bref aperçu sur la profession d’huissier

L’huissier de justice est un officier ministériel qui a le monopole de l’exécution forcée


des titres exécutoires et du recouvrement amiable des créances. Il signifie les actes judiciaires
et extrajudiciaires qu’il rédige, fait des constats et sommations, assure le service des
audiences, …etc.

Les actes qu’il dresse obéissent à des règles formelles souvent prescrites à peine de
nullité. Lesdites mentions prévues par le code de procédure civile, sont notamment les date,
identification de l’huissier de justice, identification du demandeur, et du défendeur, indication
de la juridiction saisie, objet de la demande, exposé des moyens en fait et en droit, indication
des pièces sur lesquelles la demande est fondée ...
Le caractère solennel des actes d’huissier justifie que leur contenu soit prévu à peine
de nullité. Mais, la nullité doit non seulement être textuelle, mais celui qui l’invoque doit
démontrer l’existence d’un grief (pas de nullité sans texte, pas de nullité sans grief), à moins
que ce ne soit une nullité substantielle.

b. L’exploit d’huissier
L’exploit est le terme générique employé pour désigner les actes des huissiers. Lesdits
actes sont nombreux, mais on peut en retenir quatre qui sont fréquemment établis dans le
cadre des procédures judiciaires et extrajudiciaires, à savoir l’assignation, le procès-verbal de
constat, la sommation interpellative et le commandement de payer.

L’assignation est le terme générique pour désigner l’acte d’huissier par lequel le
demandeur cite son adversaire à comparaître devant une juridiction pour répondre de faits
précis. Elle vaut conclusions et doit contenir certaines mentions dont l’identification des
parties, l’indication de la juridiction (nature de la juridiction et le lieu où elle siège) devant
69
laquelle la demande est formée, l’objet de la demande et l’exposé des moyens « en fait et en
droit », l’indication des pièces sur lesquelles la demande est fondée, l’indication que, faute
pour le défendeur de comparaître, il s’expose à ce qu’un jugement soit rendu contre lui sur les
seuls éléments fournis par son adversaire.

Les sommations et commandements ont pour but d’intimer un ordre ou une défense ou
de mettre en demeure. Certains doctrinaires soutiennent que le commandement est une
sommation plus solennelle, appuyée sur un titre exécutoire.

Les huissiers servent généralement des sommations interpellatives pour provoquer


chez le requis une réponse authentifiée par cet officier public, par rapport à une ou plusieurs
questions.

Ils utilisent les commandements qui sont des moyens mis à la disposition du créancier,
dans une procédure d’exécution, pour notifier au débiteur le titre exécutoire dont il se prévaut
et le met en demeure de payer.

Les procès-verbaux visent à fixer des éléments de fait afin d’en rapporter la preuve
(PV de constat) ou à entreprendre un acte d’exécution (PV de saisie). Le procès-verbal de
constat relève les constatations purement matérielles faites par l’huissier instrumentaire, sans
que celui-ci ne puisse formuler des avis sur les conséquences de fait ou de droit qu’elles sont
susceptibles d’entrainer.

70
Exemple d’assignation

ASSIGNATION EN RESPONSABILITE ET EN PAIEMENT

L’an …… (année)

Et le ….. (jour et mois)

A la requête des héritiers de feue N.F… à savoir …….. (identification complète du de cujus
et des héritiers avec adresse)

(s’il y a lieu), faisant élection de domicile en l’Etude de Me ……, Avocat à la Cour, (adresse
complète)

J’ai, Maitre ……………………….. Huissier de justice près la Cour d’appel de Dakar ….


(adresse complète), soussigné ;

DONNE ASSIGNATION A :

1. C. T……………. (identification complète avec adresse) ou étant et parlant à sa


personne (ou voisin, ou…) ainsi déclarée qui a reçu copie et visé l’original ;
2. La compagnie d’assurances ……. (identification complète), prise en la personne de
son représentant légal ayant ses bureaux …. (siège social), (et si son conseil est connu,
vous ajouter ce qui suit : « faisant élection de domicile en l’Etude de Me ……, Avocat
à la Cour, (adresse complète) », ou étant et parlant à ….. (nom de la personne qui a
reçu et signé) ainsi déclarée qui a reçu copie et visé l’original ;

D’avoir à comparaître et se trouver par devant le Tribunal de grande instance hors classe
de Dakar, statuant en matière civile, sis au Palais de justice Lat Dior à Dakar, en son
audience du mardi ……. 2016 (indiquer une date précise en se basant sur le calendrier des
audiences du TGIHCD) à 8 H 30 ;

POUR

Attendu qu’il résulte du procès verbal de constat n° 122 du 1er février 2010 de la
Brigade de gendarmerie de Mbour que ledit jour, le véhicule de transport de marque Mercedes,
genre autocar, immatriculé DK 1341 P, conduit par K.L… et appartenant à C. T…, circulait
sur la route nationale dans le sens Dakar Kaolack ;

71
Qu’à hauteur du village de Diass, ledit véhicule est entré en collision avec le véhicule
de marque Mercedes, genre autobus, immatriculé sous le numéro 5762 A.M.00 (RIM), conduit
par A.S…….. et appartenant à F.O……… ;

Que sous la violence du choc, N.F…….., comme douze autres personnes, étaient
décédées sur le coup ;

Que N.F……, qui se trouvait à bord du car 508, à savoir le véhicule immatriculé DK
1341 P, a laissé derrière elle plusieurs héritiers habiles à lui succéder, comme en atteste le
jugement d’hérédité n° 66 rendu le 6 novembre 2016 par le Tribunal d’instance de Pikine ;

Que le décès de la dame N.F…….. des suites de l’accident a été constaté par les
enquêteurs et confirmé par le certificat de genre de mort, délivré le …… 2016 par le docteur
M……, chirurgien à l’Hospitalier de ………… ;

Que les requérants produisent, à l’appui de leurs prétentions, le procès verbal de


constat et le jugement d’hérédité sus mentionnés, le certificat de genre de mort, le certificat de
mariage et les actes d’état civil des ayants droit ;

Qu’il est constant que ledit véhicule conduit par K.L……… est la propriété de C.T….,
tel que cela résulte des déclarations de ce dernier consignées dans le procès verbal d’accident
corporel ;

Attendu que suivant l’article 137 du COCC, « toute personne est responsable du
dommage causé par l’animal ou la chose dont elle a la maîtrise » ;

Que par ailleurs, aux termes des dispositions de l’article 228 du Code CIMA, « les
victimes, hormis les conducteurs de véhicules terrestres à moteur, sont indemnisées des
dommages résultant des atteintes à leur personne qu’elles ont subis sans que puisse leur être
opposée leur propre faute à l’exception du cas où elles ont volontairement recherché les
dommages subis » ;

Que sur le fondement des dispositions susvisées combinées, les requérants sollicitent
que C.T ……….., propriétaire du véhicule mis en cause, soit déclaré entièrement responsable
des conséquences dommageables de l’accident ;

Attendu qu’aussi en vertu de l’article 265 du Code CIMA, les enfants à charge,
conjoint et ascendants en ligne directe de la victime décédée ont droit à la réparation du

72
préjudice économique calculé, à défaut de revenus justifiés, sur la base d'un revenu fictif
correspondant à un SMIG annuel ;

Que suivant l’article 266 dudit code, le préjudice moral du conjoint, des enfants
mineurs et majeurs, des ascendants et des frères et sœurs de la victime décédée est indemnisé.

Qu’il résulte d’une part du jugement d’hérédité sus évoqué que feue N.F…. a laissé
comme héritiers légitimes un veuf, à savoir M.D…., et quatre enfants, à savoir F.D…,S.D….,
So.D et A.D, et d’autre part des actes d’état civil produits au dossier qu’elle a laissé derrière
elle un ascendant, à savoir sa mère F.N…, et un frère, à savoir M.F… ;

Qu’il convient de leur allouer la somme totale de 4.837.116 Frs soit :

- 2.662.516 Frs au titre du préjudice économique répartis comme suit :

M.D…, veuf, âgé de 60 ans : 434.920 Frs x 40% x 8,696 = 1.512.826 Frs

F.N…, mère, âgée de 59 ans : 434.920 Frs x 5% x 10,293 = 223.832 Frs

Pour les quatre enfants : revenu utile 434.920 x 30% : 4 = 32.619 Frs

F.D…, âgée de 20 ans : 32.619 Frs x 0,938 = 30.597 Frs

S.D…, âgée de 10 ans : 32.619 Frs x 7,676 = 250.383 Frs

So.D…, âgée de 6 ans : 32.619 Frs x 9,383 = 306.064 Frs

A.D…, âgé de 3 ans : 32.619 Frs x 10,387 = 338.814 Frs

- 2.174.600 Frs au titre du préjudice moral répartis comme suit :

M.D…, veuf : 434.920 Frs x 150% = 652.380 Frs

F.N…, mère : 434.920 Frs x 50% = 217.460 Frs

F.D…, enfant majeur : 434.920 Frs x 50% = 217.460 Frs

Pour les trois enfants mineurs (S.D…, So.D… et A.D…) : 434.920 Frs x 75% x 3 =
978.570 Frs

M.F..., frère : 434.920 Frs x 25% = 108.730 Frs

Attendu également qu’en vertu de l’article 32 du code CIMA, « l'assureur est garant
des pertes et dommages causés par des personnes dont l'assuré est civilement responsable

73
quelles que soient la nature et la gravité des fautes de ces personnes, ou par des choses qu'il a
sous sa garde » ;

Que l’article 200 du même texte prévoit que les contrats d'assurance couvrent la
responsabilité de toute personne physique ou toute personne morale autre que l'Etat, dont la
responsabilité civile peut être engagée en raison de dommages subis par des tiers résultant
d'atteintes aux personnes ou aux biens et causés par un véhicule terrestre à moteur, celle de
toute personne ayant la garde ou la conduite, même non autorisée, du véhicule, celle des
passagers du véhicule objet de l'assurance, ainsi que celle du souscripteur du contrat et du
propriétaire du véhicule.

Qu’il résulte des éléments du dossier, notamment des mentions du procès verbal
d’accident non contestées qu’au moment de l’accident, le véhicule mis en cause était assuré
auprès de la compagnie d’assurances ……. suivant police n° 4000648 valable du ….2015
au ….2016 ;

Qu’il convient dès lors de déclarer ladite compagnie tenue à garantie ;

Attendu par ailleurs que les sommes allouées au titre du préjudice économique ont un
caractère alimentaire et que celles allouées au titre du préjudice moral sont aussi importantes
d’autant plus que feue N.F….. a laissé trois enfants mineurs de très bas âge ;

Qu’ainsi, l’urgence et le péril en la demeure ayant été suffisamment caractérisés, il


s’en déduit ordonner l’exécution provisoire à hauteur de 500.000 Frs, en application de
l’article 87 du CPC ;

Attendu enfin qu’aux termes l’article 54 du Code CIMA, « les dépens résultant de
toute poursuite en responsabilité dirigée contre l’assuré sont à la charge de l’assureur sauf
convention contraire » ;

Qu’il y a par conséquent lieu de condamner la compagnie d’assurances … aux dépens ;

PAR CES MOTIFS

EN LA FORME

Déclarer l’action recevable ;

AU FOND

74
Déclarer C.T….. entièrement responsable des conséquences dommageables de
l’accident survenu le …2016 ;

Le condamne à payer aux ayants droit de feue N.F…. la somme totale de 4.837.116 Frs
au titre des préjudices économique et moral ;

Déclarer la compagnie d’assurances …. tenue à garantie ;

Ordonner l’exécution provisoire à hauteur de 500.000 Frs ;

Condamner la compagnie d’assurances ….. aux dépens ;

Sous toutes réserves


A ce qu’il n’en ignore
Et je lui ai, étant et parlant comme dessus, remis et laissé copie du présent dont le coût est
de ….. Frs ;
Etant rappelé ci-après les dispositions de l’article 33 du code de procédure civile ;
Article 33 : « … faute pour le défendeur de comparaitre, il s’expose à ce qu’une décision soit
prise contre lui sur les seuls éléments fournis par son adversaire ».

Nom, signature et cachet de l’huissier instrumentaire

BORDEREAU DES PIECES JUSTIFICATIVES


-……………
-…………...

75
Exemple de procès-verbal de constat

PROCES VERBAL DE CONSTAT


L’an …… (année)

Et le ….. (jour et mois)

A la requête de M. A.……………………. (identification complète du requérant avec adresse)

(s’il y a lieu), faisant élection de domicile en l’Etude de Me ……, Avocat à la Cour, (adresse
complète)

Lequel me déclare qu’il a acquis une parcelle d’une superficie de 2 hectares, objet du TF …
sis à Rufisque ;

Que son droit de propriété n’a jamais été remise en cause ;

Qu’il a cependant été surpris de constater qu’une partie du terrain a été occupée par des tiers
et que certaines bornes ont été enlevées ;

Que cette attitude desdits tiers est attentatoire à son droit de jouissance et lui a créé un
préjudice certain ;

Que pour la sauvegarde de ses intérêts, il me requiert de me rendre sur le site sis à Rufisque,
aux fins de constater cet état de fait et d’en dresser procès-verbal ;

Déférant à cette réquisition

J’ai, Maitre ……………………….. Huissier de justice près la Cour d’appel de Dakar ….


(adresse complète), soussigné ;

Me suis rendu ce jour à ….(heure précise) à l’adresse précitée, (s’il y a lieu, ajouter « en
compagnie de M…… (nom du requérant) »), et là étant, j’ai fait les constatations suivantes :

Le site que m’a indiqué le requérant comme étant celui objet du TF … est situé à Rufisque ;

Il est limité au nord par …., au sud par …., à l’ouest par … et à l’est par …. (situation
géographique précise) ;

A l’intérieur du site, des bornes sont visiblement déterrées et éparpillées ;

76
Un bâtiment est en construction au sud-ouest du site jusqu’à hauteur du chainage ;

Ce chantier est visiblement récent et le bâtiment comporte deux pièces ;

Aucun ouvrier n’a été trouvé sur les lieux ;

De tout ce qui précède,

J’ai dressé le présent procès-verbal de constat pour servir et valoir ce que de droit.

Dont acte

COUT : ………… Frs

Nom, signature et cachet de l’huissier instrumentaire

77
Exemple de sommation interpellative

SOMMATION INTERPELLATIVE
L’an …… (année)

Et le ….. (jour et mois)

A la requête de M. A.……………………. (identification complète du requérant avec adresse)

(s’il y a lieu), faisant élection de domicile en l’Etude de Me ……, Avocat à la Cour, (adresse
complète)

En vertu de la grosse revêtue de la formule exécutoire du jugement n° … du …. 2016, rendu


par le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, dont copie est signifiée en tête des
présentes ;

J’ai, Maitre ……………………….. Huissier de justice près la Cour d’appel de Dakar ….


(adresse complète), soussigné ;

FAIT COMMANDEMENT à :

M….. (identification complète), ou étant et parlant à sa personne ainsi déclarée qui a reçu
copie (ou épouse, ou voisin, ou…)

De, immédiatement et au plus tard dans le délai de huit (8) jours à compter de la date
indiquée en tête des présentes, payer au requérant ou à moi, Huissier de justice, porteur des
pièces, ayant charge de recevoir et pouvoir de donner bonne et valable quittance :

Principal : 8.000.000 Frs

Coût grosse : 10.000 Frs

Coût du présente et droit de recettes : 407.020 Frs

Total : 8.417.020 Frs

Lui déclarant que faute par lui de satisfaire au présent commandement dans le délai imparti,
passé ledit délai, il y sera contraint par toutes les voies de droit et notamment par une saisie-
vente sur ses biens, objets et effets meubles et mobiliers ou valeurs mobilières et
immobilières et par une saisie-attribution de créance ;

78
Sous toutes réserves

Et à ce qu’il n’en ignore, je lui ai étant et parlant comme dessus, remis et laissé copie du
présent acte dont le coût et droit de recette est de 407.020 Frs.

Nom, signature et cachet de l’huissier instrumentaire

79
Exemple de commandement de payer

COMMANDEMENT DE PAYER
L’an …… (année)

Et le ….. (jour et mois)

A la requête de M. A.……………………. (identification complète du requérant avec adresse)

(s’il y a lieu), faisant élection de domicile en l’Etude de Me ……, Avocat à la Cour, (adresse
complète)

En vertu de la grosse revêtue de la formule exécutoire du jugement n° … du …. 2016, rendu


par le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, dont copie est signifiée en tête des
présentes ;

J’ai, Maitre ……………………….. Huissier de justice près la Cour d’appel de Dakar ….


(adresse complète), soussigné ;

FAIT COMMANDEMENT à :

M….. (identification complète), ou étant et parlant à sa personne (ou épouse, ou voisin, ou…)
ainsi déclarée qui a reçu copie et visé l’original ;

De, immédiatement et au plus tard dans le délai de huit (8) jours à compter de la date
indiquée en tête des présentes, payer au requérant ou à moi, Huissier de justice, porteur des
pièces, ayant charge de recevoir et pouvoir de donner bonne et valable quittance :

Principal : 8.000.000 Frs

Coût grosse : 10.000 Frs

Coût du présente et droit de recettes : 407.020 Frs

Total : 8.417.020 Frs

Lui déclarant que faute par lui de satisfaire au présent commandement dans le délai imparti,
passé ledit délai, il y sera contraint par toutes les voies de droit et notamment par une saisie-
vente sur ses biens, objets et effets meubles et mobiliers ou valeurs mobilières et
immobilières et par une saisie-attribution de créance ;

80
Sous toutes réserves

Et à ce qu’il n’en ignore, je lui ai étant et parlant comme dessus, remis et laissé copie du
présent acte dont le coût et droit de recette est de 407.020 Frs.

Nom, signature et cachet de l’huissier instrumentaire

81
2. L’acte d’avocat

Bref aperçu sur la profession d’avocat


L’avocat est « celui dont la vocation est d’être appelé à l’aide6 » (ad-vocatus). C’est
un auxiliaire de justice qui remplit les rôles de défenseur et de conseil. Il plaide et assiste
ou représente les justiciables devant les juridictions, et les conseille à travers des avis et
des consultations. Il rédige également des actes juridiques.
En l’absence de disposition légale particulière, la jurisprudence a précisé que les actes
d'avocat doivent nécessairement comporter la mention de la date de l'acte, de l’identité de
l’avocat et celle de la partie qu'il représente et doivent être rédigés sous sa signature.

Les conclusions qui font partie des actes les plus fréquents des avocats sont l’exposé,
dans un document écrit, d’un raisonnement, et non pas son aboutissement. Puisqu’elles fixent
l’objet du litige, elles doivent formuler expressément les prétentions des parties ainsi que les
moyens en fait et en droit sur lesquels sont fondées ces prétentions. Elles doivent respecter
l’obligation de réserve (pas d’injures ni de diffamation) et le juge peut ordonner la
suppression d’une partie des conclusions qu’il estime contraire à cette obligation. Elles sont
nécessairement communiquées à la partie adverse avant d’être produites au dossier du juge,
afin que soit respecté le principe du contradictoire et le déroulement loyal de la procédure.
Aux conclusions, est annexé un bordereau de pièces, lesquelles doivent aussi être
communiquées.

En ce qui concerne sa rédaction, après l’identité des parties précédée des mentions
« POUR » et « CONTRE » et suivie des mentions « DEMANDEUR » et « DEFENDEUR »,
il est d'usage de commencer par l'expression « PLAISE AU TRIBUNAL ».

Par la suite, les conclusions sont subdivisées en trois parties que sont le rappel des faits,
la discussion, à savoir les motifs de droit invoqués, et le dispositif précédé de la mention « Par
ces motifs ». Elles doivent être signées par l’avocat. Le rédacteur peut subdiviser la partie
« discussion » si nécessaire avec des titres évocateurs sur des problèmes juridiques soulevés.

Pour chaque moyen invoqué, il est d’usage d’appliquer le syllogisme juridique7 c’est-
à-dire, poser la majeure (1e proposition) qui est la règle de droit applicable au problème posé

6
J.-M. VARAUT
7
Syllogisme : exemple : tous les hommes sont mortels, or Socrates est un homme, donc il est mortel.

82
(article de loi ou de code, principe général de droit, jurisprudence), suivie de la mineure (2e
proposition) qui renvoie au fait de l'affaire qui se rapporte à la règle de droit énoncée, et finir
par la conséquence qui correspond à la demande formulée.

Le dispositif comporte deux parties précédées respectivement des mentions « En la


forme » et « Au fond ». Dans la partie « En la forme », on demande à ce que l’action
introduite soit déclarée recevable ou, si on est défendeur, on excipe des fins de non recevoir et
exceptions. Dans la partie « Au fond » on rappelle les demandes formulées dans les sous-
parties des motifs : demandes principales entraînant des effets juridiques, demandes
pécuniaires, exécution provisoire, dépens.

On constate très souvent la proposition de solutions alternatives par l’avocat dans ses
conclusions. Celles-ci contiennent alors une demande « à titre principal », une autre
« subsidiairement » ou « à titre subsidiaire », voire une autre « très subsidiairement » ou « à
titre très subsidiaire », voire même une dernière « à titre infiniment subsidiaire ».

Après l’échange de plusieurs conclusions, l’avocat ne doit pas hésiter à faire des
conclusions récaputilatives dans les dernières écritures à déposer, en reprenant succinctement
les prétentions et moyens présentés ou invoqués dans leurs conclusions antérieures.

Une pratique qui résiste encore, par mimétisme avec la rédaction des décisions de
justice, est l’usage des « attendus » avec lesquels les phrases sont terminées par des points
virgule jusqu’à la dernière demande du dispositif terminée par un point. Les conclusions sont
ainsi rédigées sous forme d'une phrase unique dont le dispositif est la proposition principale et
les motifs, les propositions subordonnées.

83
COUR D’APPEL DE DAKAR

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE HORS CLASSE DE DAKAR

PREMIERE CHAMBRE CIVILE

INITIALES

EN REPONSE
CONCLUSIONS EN REPLIQUE

EN CONTRE REPLIQUE

Pour :
Monsieur …………………

Demandeur
ayant pour conseil Me ……. Avocat à la Cour, …………. (adresse professionnelle)

Contre :
Madame ……………..

Défenderesse
ayant pour conseil Me ……. Avocat à la Cour, …………. (adresse professionnelle)

84
PLAISE AU TRIBUNAL

FAITS ET PRETENTIONS

(avec ou sans « attendu »)

ABC a conclu un contrat de bail à usage d’habitation avec XYZ le 01er janvier 2017 ;

Le montant du loyer était fixé à 100.000 Frs par mois ;

XYZ a occupé l’immeuble jusqu’au 30 septembre 2017 sans payer de loyers ;

ABC lui a servi un commandement de payer du 02 octobre 2017 demeuré infructueux ;

Le défendeur a été assigné en expulsion par exploit d’huissier du 02 novembre 2017, tant de sa
personne, de ses biens que de tous occupants de son chef ;

Le sieur XYZ a été expulsé suivant ordonnance de référé du 15 novembre 2017 ;

Ce dernier n’a cependant libéré les locaux que le 31 décembre 2017, tel qu’il résulte du procès
verbal de constat datant du même jour ;

Il lui doit ainsi la somme de 1.200.000 francs CFA représentant les arriérés de loyers de janvier
à septembre 2017 ainsi que les indemnités d’occupation ;

Toutes les démarches amiables entreprises pour le recouvrement de la créance sont restées
vaines ;

Il a été finalement obligé de lui servir une assignation en paiement ;

Il produit, à l’appui de ses prétentions, un contrat de bail à usage d’habitation du 01er janvier
2017, un commandement de payer du 02 octobre 2017, une assignation en expulsion du 02 novembre
2017, une ordonnance de référé du 15 novembre 2017 et un procès verbal de constat du 31 décembre
2017 ;

DISCUSSION

85
EN LA FORME

L’action ayant été introduite dans les forme et délai légaux, il convient de la déclarer recevable ;

AU FOND

Sur le principal

Aux termes de l’article 9 du COCC, « celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit en
prouver l'existence. Celui qui se prétend libéré doit prouver que l'obligation est inexistante ou éteinte » ;

En l’espèce, il résulte des éléments du dossier, notamment du contrat de bail du 01er janvier
2017, du procès verbal de constat du 31 décembre 2017 et des quittances impayées de loyer que XYZ a
occupé les locaux à usage d’habitation appartenant à ABC pendant une période de douze mois ;

Il n’a pas rapporté la preuve d’avoir exécuté la contrepartie, à savoir le paiement du loyer
mensuel fixé à 100.000 Frs et qu’il a d’ailleurs été expulsé pour ce motif ;

Par contre, ABC a suffisamment rapporté la preuve de l’existence de sa créance d’un montant
de 1.200.000 Frs ;

Celui-ci sollicite dès lors la condamnation du défendeur à lui payer ladite somme à titre
principal ;

Sur les dommages intérêts

ABC sollicite, en outre, la condamnation de XYZ au paiement de la somme de 500.000 Frs à


titre de dommages intérêts pour résistance abusive ;

Il a subi un préjudice à cause l’occupation de son immeuble pendant une année sans
contrepartie financière, ce qui est un manque à gagner considérable ;

86
L’attitude hautaine du défendeur, qui n’a même pas daigné donner suite aux nombreuses
démarches amiables, est une intention manifeste de nuire ;

Le préjudice subi est suffisamment caractérisé ;

Il convient de le condamner au paiement du montant sus évoqué à titre de dommages intérêts,


conformément aux articles 133 et 134 du COCC ;

Sur l’exécution provisoire

ABC sollicite l’exécution provisoire ;

L’attitude du défendeur consistant à occuper son immeuble pendant de longs mois sans payer
de loyers et à ignorer ses démarches amiables est de nature à menacer le recouvrement de sa créance ;

Il risque de devenir introuvable, d’organiser son insolvabilité et de compromettre


définitivement le recouvrement de sa créance ;

L’urgence ou le péril en la demeure exigés par l’article 86 du CPC ayant été suffisamment
caractérisés, il y a lieu dès lors d’ordonner l’exécution provisoire du jugement à intervenir, nonobstant
toutes voies de recours ;

Sur les dépens

Le demandeur sollicite par ailleurs la condamnation de XYZ aux dépens, en application de


l’article 81 du CPC ;

PAR CES MOTIFS

EN LA FORME

Déclarer l’action recevable ;

87
AU FOND

Condamner XYZ à payer à ABC la somme de 1.200.000 Frs au principal ainsi que la somme de
500.000 Frs à titre de dommages intérêts ;

Ordonner l’exécution provisoire ;

Condamner le défendeur aux dépens.

Bordereau des pièces produites

1. …………….
2. …………….
3. ………..
4. …………………….

88
C. Les décisions de justice
Les décisions de justice ne sont pas à proprement parlé des actes de procédure,
exception faite des mesures d’instruction, car on considère que le jugement ne fait pas partie
de la procédure qui tend à l’obtenir. Il existe plusieurs types de décision dont les plus connus
sont les jugements et les ordonnances.

Le jugement renvoie à la décision rendue par une juridiction du premier degré qui
tranche au fond un litige qui lui a été soumis.

L’ordonnance désigne la décision rendue par un juge unique (juge des référés, juge des
requêtes, juge de la mise en état...). Elle est très souvent l’aboutissement d’une procédure de
référé (nécessitée par l’urgence et/ou l’évidence) ou une requête (gracieuse) par laquelle le
juge rend une décision qui ne préjudicie pas au fond du litige ou confère une valeur judiciaire
à un acte. Le référé est en principe une procédure contradictoire, alors que la requête ne l’est
pas pour autant.

Que ce soit pour le jugement ou l’ordonnance, le juge dégage la règle de droit


applicable aux faits qui lui sont soumis et en tire les conséquences juridiques. Le procédé de
raisonnement utilisé par le juge est le syllogisme juridique (cf supra) qui est basé sur la
logique formelle ou logique déductive (majeure, mineure, conclusion).

La décision rendue par le juge est reproduite dans un acte écrit. C’est ce qui permet
d’en assurer la conservation, la publication et l’exécution. Il revient au greffier de rédiger les
qualités et au juge de rédiger le factum et les deux forment le jugement ou l’ordonnance.

Les qualités, appelées aussi « exorde », ou « chapeau », comportent la date de la


décision, la juridiction qui l’a rendue, la composition, c’est-à-dire les noms des magistrats qui
l’ont rendue (juges) et qui ont été présents (procureur), du greffier et éventuellement de
l’interprète, les noms des parties et de leurs avocats, leur comparution ou non, le mode de
saisine de la juridiction, le déroulement de la procédure et les dispositifs des conclusions des
parties.

Le factum est subdivisé en deux parties : les motifs et le dispositif.

Dans les motifs, le juge expose les moyens et prétentions des parties et dégage les
raisons de fait et de droit qui expliquent et justifient sa décision. L’obligation de motiver les
décisions de justice est imposée par la loi.

89
Le dispositif est la partie finale qui énonce la décision prise.

L’original de la décision rendue par la juridiction est appelée « minute » et


l’administrateur de greffe ( ex greffier en chef) en est dépositaire et en assure la conservation
et la délivrance à travers des grosses, expéditions et copies.

90

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