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La Gestion de la sécurité dans le domaine du BTP

La gestion de la sécurité dans le domaine du BTP s’intéresse à la conception et à la mise en place des mesures de
protection des personnes (M.O., MOE., personnels des entreprises et les ouvriers) contre les risques d’accident auxquels ils sont
exposés lors de l’exercice de leurs fonctions.
Cependant une étude des risques doit être effectuée au préalable ce qui permet d’intervenir avant que l’accident ne soit
matérialisé. La démarche à suivre consiste à
1) Au contrôle et à la vérification des obligations réglementaires
2) A procéder aux actions suivantes
-Déterminer les postes de travail
-Identifier les risques à chaque poste
-Evaluer la gravité du risque et sa probabilité d’occurrence
-Proposer des mesures susceptibles de s’opposer aux risques
Pour être pertinentes les mesures de prévention seront choisies selon les critères suivants :
-Suppression du risque : La mesure choisie doit permettre de supprimer le risque ou à défaut le limiter à
son minimum possible
-Non déplacement du risque : La mesure choisie ne doit pas consister à un simple déplacement du risque
et ne doit pas non plus créer un risque nouveau.

Dans les chantiers de BTP les mesures de prévention des risques font l’objet de l’établissement d’un document
contractuel entre le maître d’ouvrage et les intervenants prestataires. C’est le plan général de coordination en matière de sécurité
(PGCMS) et protection de la santé établie par le pilote du projet (coordonnateur, autres intervenant désigné par le M.O.).
Le PGCMS doit indiquer en outre l’obligation aux entreprises de fournir un plan particulier de sécurité. Ce dernier doit
traiter les dispositions préventives qui seront mis en œuvre par les entreprises pour éviter ou réduire de la façon la plus
sécurisante possible les risques éventuels dans un chantier. Ces dispositions concernent les volets suivants :

1) Protection contre les chutes : Les chutes concernent les personnes et les objets. Pour se prémunir contre ces
risques il est nécessaire d’engager les moyens qui permettent d’assurer la sécurité souhaitée
2) Signalisation : Dans les chantiers de génie civil la signalisation a pour fonction d’alerter toutes personnes présentes
ou circulent dans l’enceinte du chantier des risques de dangers éventuels. Les dispositifs de signalisation se présentent
sous plusieurs formes selon la nature des chantiers et des dangers probables.

3) Appareil de levage : c’est une machine qui fonctionne mécaniquement et qui sert à déplacer une charge avec
changement de niveau. Le fonctionnement de cette machine se fait avec l’utilisation des équipements non incorporés
placés entre la machine et la charge. Le choix de ce matériel doit obéir aux critères de sécurité imposés par la
réglementation.

4) Blindage et soutènement des fouilles en tranchés ou en puits. Selon les profondeurs les fouilles exposent les
ouvriers et personnel de chantier aux risques d’éboulement. Pour prévenir ces risques l’entreprise doit stabiliser le sol à
l’aide d’un dispositif de blindage ou de soutènement.

5) Etaiement : l’étaiement est un système de construction qui permet de supporter des charges en phase provisoires. Il
est constitué généralement soit par des étais simples, soit par structures métalliques emboitables. La constitution d’un
bon étaiement nécessite la réflexion sur l’ampleur des charges les éléments ‘étaiement et sur le support de ces
derniers:

6) Echafaudages : Les échafaudages sont constitués d’éléments qui s’emboitent les uns dans les autres. Certains
d’entre eux peuvent être montés en sécurité sans que le personnel soit soumis au risque de chute et il leur sera donné
la préférence. Il existe plusieurs classes d’échafaudages suivants les utilisations.
7) Engins de chantier : Les engins de chantier sont souvent automoteurs à conducteur porté à l’exclusion des grues
mobiles et des véhicules pour lesquels un permis de conduire est obligatoire. Au vu des accidents provoqués par ce
type de matériel, il est demandé aux employeurs de garantir l’aptitude exigé pour les conducteurs de ces engins.

8) Protection individuelle : Lorsque la protection contre les risques d’accident aux quels est exposé le personnel d’un
chantier ne peut pas être collective l’employeur est tenu de mettre à la disposition des salariés les équipements de
protection individuelle (EPI). Ainsi l’efficacité du port des EPI doit être précédée d’une campagne de sensibilisation des
salariés des différents risques auxquels ils sont exposés. De même le choix des EPI qui se fait en principe avec le
concours des représentants des salariés doit suivre la procédure suivante :
 Analyser et évaluer les risques en prévoyant les situations de travail possible
 Etablir les caractéristiques des EPI dont les salariés ont besoin
 Rechercher sur le marché les EPI les mieux adaptés possible
 S’assurer que les EPI choisis sont conformes à la réglementation en vigueur
er
9) Antenne médicale : Le chantier doit disposer d’une infirmerie équipée de médicaments de 1 soins en cas
d’accident. Elle dotée en principe d’un infirmier et d’une salle de soin équipée de moyens adéquats. La taille de cette
antenne dépend du nombre d’ouvriers et son emplacement par rapport aux agglomérations qui disposent d’équipement
de santé (village ou ville).
LA MANAGEMENT DE LA QUALITE DANS LE DOMAINE DU BTP

Les Cinq impératifs fondamentaux de la Qualité


Dans une opération de Génie civil, le processus de la qualité se décompose en cinq opérations fondamentales, repérées
par les cinq impératifs ci-dessous définis comme suit:

DEFINIR OBTENIR VERIFIER

AMELEORER PROUVER

Comment définir Le niveau de qualité d’un produit ?


Pour définir le niveau de qualité d’un produit permettant de satisfaire les besoins des utilisateurs, il faut:
* Identifier toutes les fonctions qui concernent le produit et la qualité, en
tenant compte :
-de toutes les phases de programmation et de conception
-de toutes les phases de réalisation et du cycle de vie du produit,
-des interfaces entre intervenants et entre éléments du produit,
-de tous les aspects réglementaires, techniques, financiers , commerciaux,
administratifs, humains, en s'efforçant de prévoir toutes les conditions courantes et exceptionnelles, susceptibles d'être
rencontrées.
* Analyser ces mêmes facteurs
* Préciser toutes les exigences requises
* Fixer, par écrit, tous ces éléments.

Comment obtenir la qualité nécessaire à la satisfaction du M.O.?

La Qualité s’obtient en construisant les processus de réalisation. Pour cela, il faut :


- Organiser toutes les actions en un système complet et cohérent.
- Prévenir les risques de non-qualité dans le processus de réalisation.
- Formaliser toutes les dispositions prévues et décidées
- Animer l'ensemble des personnes et entités impliquées.
- Suivre la réalisation de façon continue et gérer les aléas.

Comment vérifier le niveau de qualité exigé par le M.O.?

La Qualité se vérifie en créant une structure de Contrôle qui comporte :


- Le Contrôle Intérieur à l'intervenant, qui se décompose en général
- AUTO - CONTROLE : effectué par les opérateurs sur leurs propres tâches.
- CONTROLE INTERNE : effectué par la hiérarchie du chantier.
- CONTROLE EXTERNE : effectué par le siège de l'entreprise.
- Le Contrôle Extérieur aux intervenants effectué par le Maître d'Ouvrage
Comment améliorer la qualité des prestations?
C'est le traitement, en temps utile, des écarts ou non-qualités, action fondamentale de l'amélioration de la qualité au
cours de toute tâche ou opération.
L'analyse des écarts, entre ce qui est prévu et ce qui est constaté réellement, doit permettre de déclencher les actions
« CORRECTIVES » et PREVENTIVES » et ainsi d'arriver à la réponse souhaitée.

Comment prouver la Qualité ?


La qualité requise doit pouvoir être fournie à tout moment par écrit et d'une manière permettant la traçabilité.
LE PLAN D’ASSURANCE QUALITE

Il existe 3 degrés de développement du PAQ suivant l’importance et la complexité du projet, la nature des techniques employées et
l’incidence d’éventuelles non conformités
PAQ de d° I : Pour les ouvrages de faible importance
Le PAQ comprend :
-Une note d’organisation générale succinctes précisant au moins :…
-l’affectation des tâches
-les moyens en personnel et en matériel
-L’origine des principales fournitures
-La liste des documents de suivi d’exécution
-Les conditions de réalisation du contrôle extérieur
-Des fiches de contrôle limitées aux tâches comportant des points critiques et des points d’arrêt
PAQ de d° II : Pour les ouvrages moyens (en quantité et qualité des techniques utilisées).. Le PAQ comprend :
-Une note d’organisation générale détaillée
-Une procédure d’exécution couvrant l’ensemble des travaux, sauf dans le cas d’ouvrages en béton précontraint
pour lequel une précontrainte est imposée indépendant d’une autre regroupant toutes les autres tâches
-Les documents de suivi d’exécution avec possibilité pour simplifier de regrouper par partie d’ouvrage ou pour l’ensemble de
l’ouvrage
PAQ de d° III : Pour les ouvrages en béton précontraint d’une manière, grandes structures en béton armé.
Le PAQ comprend :
-Une note d’organisation générale
-Les procédures d’exécution établies par nature ou par partie d’ouvrages
Les documents de suivi d’exécution des différentes tâches comprenant les fiches de contrôle et fiches de non conformité Ils
permettent de recueillir et de conserver les informations sur les conditions réelles de l’exécution et d’apporter la preuve du contrôle
intérieur.

NOTE D’ORGANISATION GENERALE

-Désignation des parties concernées : M.O.-M. OE. -Entreprises- B.C.- etc…


-Moyens en personnel des entreprises et des sous-traitants avec référence de l’encadrement
-Moyens généraux en matériel
-Gestion des documents d’exécution
-Interfaces entre les intervenants
-Liste des procédures d’exécution et échéancier de leur établissement
-Conditions générales d’exécution des contrôles intérieurs (documents de suivi, responsables des contrôles)
-Rappel des conditions de contrôle extérieur avec définition des points critiques et des point d’arrêt

PROCEDURES D’EXECUTION

Etablies par nature de travaux, par phase ou pour l’ensemble du chantier ; elles en définissent tous les éléments concourants à la
qualité :
-Les opérations objets de la procédure
-Les moyens en personnel et en matériel spécifiques de la tâche
-Les matériaux, fournitures et composants avec qualité-origine – marque
-Les modes opératoires
-Liaisons entre procédures
-Conditions d’exercice du contrôle :
*Nature des contrôles et intervenants
*Référence des documents de suivi
*Modalité de réalisation des épreuves de convenance
*Points critiques et points d’arrêt
*Conditions de gestion des documents de suivi d’exécution
-Liste des documents annexes ou non à la procédure et utiles à l’exécution de la tâche

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