Sous le Parrainage de Monsieur Owono Damien,

Préfet du Département du Dja et Lobo, Sangmelima

Félix Design organise 22-24

Le Marathon Déc. 2023
DU DJA ET LOBO LE MARATHON DU DJA ET LOBO
Journal africain bilingue d’informations Sanitaires, Environnementales et de Développement durable

QUOTIDIEN

ÉCHOS SANTÉ
L’information sanitaire à votre portée.

N° 788 mercredi 9 août 2023 Tél. : (+237) 694 81 99 37 Directeur de publication : Joseph MBENG BOUM

Hôpital Régional de Ngaoundéré

Plus de 350 patients

consultés en 6 mois au
Centre d’Hémodialyse
chiffres sont du Dr Oumarou Moussa, chef
#Ces
de ce centre.

#Des chiffres qui traduisent la recrudescence
des maladies rénales dans la communauté
et justifient, s’il fallait encore le prouver,
l’importance de ce centre dans ladite localité
surtout à l’ère de la Couverture santé
universelle. Page 3

Hôpitaux publics

Le circuit du
cadavre à la morgue
De son entrée à la morgue jusqu’à son retrait, les morguiers
racontent tout ce qui fait sur le corps. Page 4.

www. e c h o s a n t e . i n fo
Abstract N° 788 mercredi 9 août 2023
www.echosante.info 2

PREVALENCE DE L’ANTICORPS HBC CHEZ LES

DONNEURS DE SANG A L’HOPITAL LAQUINTINIE DE
DOUALA
Jeatsa Gapdo Carine, Leundji Hubert, Biwole Sida Magloire, Université Des Montagnes
Corresponding author : Dr Jeatsa Gapdo Carine

RESUME criptive réalisée au Cameroun, à la TPHA.

INTRODUCTION : La sécurité trans-
fusionnelle est un problème de san-
té publique extrêmement préoccu-
pant pour les autorités sanitaires
des pays d'Afrique subsaharienne.
Concernant le dépistage systéma-
tique de l'Ag HBs, certaines études
montrent que lors d'une transfu-
sion, le sang d’un donneur conte-
nant un AcHBc sans Ag HEs peut
transmettre le VHB. Le Cameroun
est l'un des pays d'Afrique où on
ne dépiste pas systématiquement
l'Ac HEc chez les donneurs. La pré-
sente étude a consisté à détermi-
ner la prévalence de l'Ac HBc chez
les donneurs de sang testés Ag HBs
négatifs, de mars à juin 2014.
METHODOLOGIE : Notre étude des-
banque de sang de l'Hôpital Laquin-
tinie de Douala (HLD). Les carac-
téristiques étudiées étaient socio-
démographiques (âge, sexe, statut
matrimonial, niveau d'étude, pro-
fession, type de donneur), les anté-
cédents (ictère, vaccination, antécé-
dents familiaux d'HVB), les facteurs
de risque de transmission du VHB
(tatouage avec effraction cutanée,
transfusion sanguine, scarification,
piercing, partage d'objet tranchant,
multiplicité des partenaires sexuels,
utilisation irrégulière des préserva-
tifs), et le résultat de la sérologie Ac
HBc effectué par méthode immu-
no-enzymatique ELISA, auprès des
donneurs testés négatifs pour les Ag
HBs, Ac VHC, Ac VlH et
RESULTATS : Nous avons obtenu une
prévalence de l'Ac HBc de 57% chez
l'ensemble des donneurs étudiés
(251 donneurs). La prévalence chez
le sexe masculin était 45,8% contre
11,2% chez le sexe féminin. Au ni-
veau de l'âge, la plus forte préva-
lence a été observée chez la tranche
d'âge de 18 à 27 ans (23,5%). Le
type de donneur le plus représenté
était les donneurs familiaux (43%),
ensuite les donneurs rémunérés
(12,8%), et les moins représentés
était les bénévoles (1,2%). Ce résul-
tat confirme la forte prévalence de
l'Ac HBc chez les donneurs de sang
testés Ag HBs négatif.
MOTS CLES : Ac HBc, prévalence,
donneur de sang, Cameroun.

JOURNAL AFRICAIN ÉCHOS SANTÉ Rédacteur en chef Desk Sud  Desk Belgique
Quotidien d’informations Rostand Tchami Cathérine Aimée Biloa Diane Clara Mbecheu
sanitaires, environnementales et (+237) 695 15 35 75 +237 697 93 91 55

ÉCHOS SANTÉ
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N° 788 mercredi 9 août 2023
www.echosante.info
Hôpital Régional de Ngaoundéré
Plus de 350 patients consultés en 6 mois au
Centre d’Hémodialyse
Ces chiffres sont du docteur Oumarou Moussa, chef de ce centre. Des chiffres qui traduisent la recrudescence des maladies
rénales dans la communauté.
Jean BESANE MANGAM
« C’est un très grand soulage-
ment pour moi. Ça fait 13 ans
que je suis sous dialyse. Je suis
très content, avant je me dépla-
çais pour Garoua, Maroua, Ber-
toua. Dieu merci, maintenant
je suis ici à Ngaoundéré, je suis
chez moi » ces déclarations sont
de Aboubakar, patient sous dia-
lyse depuis une dizaine d’années.
L’inauguration de ce centre en
décembre 2022 par le ministre de
la santé publique, Dr. Manaouda
Malachie a ouvert une nouvelle
ère dans la vie des patients qui
parcouraient des centaines des
kilomètres pour leur suivi. « Ça
me permet de rester dans ma
famille et de faire ma dialyse et
le centre est très bien équipé. On
est très bien suivi et on espère
vivre encore longtemps » ajoute
ce patient la cinquantaine bien
sonnée. La première phase de
la Couverture Santé Universelle
(CSU) avec les facilités offertes
aux patients est également ap-
préciée par plus d’uns, « Avant
je payais 720.000f et maintenant
avec la CSU, je paie 15.000f par
an. C’est comme si c’est gratuit.
On n’a pas d’autre chose que de
dire merci au gouvernement de
la république du Cameroun »
conclue ce patient qui compte
parmi les tous premiers de ce
centre.
Pour assurer un fonctionnement
optimal du service, l’équipe
technique, conduite par l’ingé-
nieur en chef Ibrahim Chérif,
veille au grain. Lui et son équipe
s’assurent que les machines sont
en état au quotidien pour des
Health news
meilleurs services rendus aux
patients atteints de l’insuffisance
rénale. « Il y a un plan de main-
tenance préétabli. En 06 mois de
fonctionnement du centre, on a
déjà effectué la première main-
tenance qui est la désinfection
de tout le système et les autres
types de maintenance qui sont
la maintenance de routine qu’on
fait chaque fois sur l’équipement.
Il s’agit de la maintenance pré-
ventive » dit-il.
Cas d’éclampsie
La direction de cette formation
hospitalière de 3ème catégorie
dit avoir connu une augmenta-
tion de la fréquentation de ses
services et des meilleures presta-
maladies rénales. On observe en plus, bien pris en charge »
tions. « Depuis que ce service est
également que les cas d’éclamp- fait savoir docteur Mamoudou,
en fonction, on note de plus en
sie qui surviennent au service de directeur de l’Hôpital Régional
plus une effervescence des per-
gynéco-obstétrique sont de plus de Ngaoundéré.
sonnes, des patients atteints des

Interview-Docteur Oumarou Moussa

« On a des patients qui viennent aussi du Tchad et du Nigéria »
Chef du Centre d’Hémodialyse de l’Hôpital Régional de Ngaoundéré, il dresse le bilan des activités du premier semestre.
Février 2023-Août 2023, ça
fait 6 mois que le Centre
d’Hémodialyse de l’Hôpital
Régional de Ngaoundéré
dont vous êtes le directeur est
fonctionnel. Quel bilan peut-
on faire au terme de ce premier
semestre d’activités ?
Le centre est fonctionnel depuis le 1er février
2023. A ce jour, ça fait exactement 6 mois. De-
puis 6 mois, nous avons eu sur le plan hémo-
dialyse environ 37 à 38 malades qui ont dialy-
sés dans le centre. Il y a des personnes qui ont
dialysé et qui ont arrêté la dialyse parce qu’ils
présentaient une insuffisance rénale aiguë.
Il y a également ceux qui ont eu des dialyses
passagères c’est-à dire que pendant la période
des jeux universitaires, il y a certaines déléga-
tions qui avaient des patients qui étaient sous
dialyse dans d’autres villes (Yaoundé, Douala
ou ailleurs) pendant donc leur séjour d’une
semaine, parfois 10 jours, ils ont besoin de dia-
lyse et ils ont eu à effectuer quelques séances
dans le centre. Il y en a également ceux qui
ont commencé la dialyse chez nous et qui sont
peut-être partis à l’étranger pour des raisons
de greffe ou de transplantation rénale. Actuel-
lement la file active, c’est à dire le nombre de
patients sous dialyse active au centre d’hémo-
dialyse de l’hôpital régional de Ngaoundéré
est de 20 patients. Parmi ces 20 patients, nous
avons 15 hommes pour 5 femmes. Le patient
le plus jeune a 23 ans et le patient le plus âgé
a 76 ans. Parmi les causes principales de ceux
qui sont en hémodialyse, c’est l’hypertension
artérielle dans la majorité des cas, suivi des
glomérulonéphrites chroniques et le diabète.
L’âge moyen de la population d’hémodialyse
est relativement jeune, elle d’environ de 48
ans. Environ 40% des personnes en dialyse
chez nous ont moins de 40 ans. Un chiffre qu’il
est important de noter parce que beaucoup
croient que c’est la maladie des personnes
âgées. Ce qui n’est pas le cas. Au-delà de l’hé-
modialyse il s’agit également de la néphrologie.
Nous avons des consultations externes, nous
nous occupons des patients qui sont hospi-
talisés dans l’hôpital avec une atteinte rénale.
En ce qui concerne les consultations externes,
pendant les 6 premiers mois, nous avons glo-
balement vus 350 malades c’est-à-dire qui
viennent consulter pour divers problèmes ré-
naux qui peuvent être l’insuffisance rénale au
stade non dialytique que ce soit le diabète ou
l’hypertension, la goutte ou d’autres maladies
métaboliques qui intéressent les reins et en ce
qui concerne les hospitalisations, on en a un
peu dans tous les services de l’hôpital, de la
néonatologie pour des malformations rénales,
en réanimation en passant par la maternité, les
femmes qui font les pré-éclampsie et l’éclamp-
sie, donc ça marche plutôt bien. On n’a pas
de sérieux problèmes sur le plan fonctionnel et
puis ça continue.
Qu’est-ce qui est à l’origine des
problèmes d’insuffisance rénale ?
Ici, nous avons remarqué que la principale
cause c’est l’hypertension artérielle, ou plutôt
l’hypertension artérielle non prise en charge.
La plupart de nos patient qui commencent la
dialyse, 90°% arrivent au stade où ils ne sont
même pas au courant d’une hypertension arté-
rielle sous-jacente, ils n’ont jamais consulté de
docteur, ils n’ont jamais pris de médicament, à
la limite, il y a plusieurs années, ils ont été dé-
clarés hypertendus, ils ont pris le médicament
pendant un mois, après ils ont laissé parce que
les gens aiment souvent dire je néglige, je vais
mieux, je n’ai pas de signe de symptômes, donc
je ne prends pas de médicaments. Donc l’hy-
pertension artérielle c’est la principale cause.
Chez les sujets jeunes, nous avons des glomé-
rulonéphrites qui sont des maladies propres
du rein que parfois on ne diagnostique pas
et qui, 4, 5 ans après que les premiers signes
arrivent malheureusement au stade terminal
d’une insuffisance rénale. Les gens ont l’habi-
tude de gonfler, soit les pieds gonflent, ça
donne ce qu’on appelle des oedèmes, soit ce
sont les yeux qui sont enflés. Mais après on se
dit que ça va passer et une fois ça peut passer
deux fois ça peut passer. De façon silencieuse,
ça évolue sans bruit vers l’insuffisance rénale.
Il y a également le diabète qui est la 3ème
cause dans notre centre et c’est la première
cause dans le monde entier. Ça correspond à
peu près à l’épidémiologie de la maladie rénale
chronique dans notre pays globalement et
dans le reste du monde.
Peut-on dire que les chiffres sont
sous-estimés ou surévalués ?
Ceux que nous avons actuellement en dialyse
chronique sont au nombre de 20 patients mais
derrière, il y en a une grosse partie, environ 40
patients qui sont suivis en ambulatoire c’est-
à-dire en consultation extérieure pour une
maladie rénale chronique dont les stades vont
de 4 à 5 qui est le stade terminal. Beaucoup
d’entre eux pour le moment n’acceptent pas
l’idée de faire une dialyse pour des raisons
sociétales, culturelles et également pour des
raisons financières, l’idée que c’est quelque
chose d’assez chère et réservée à une élite
perdure encore et l’autre chose qui est égale-
ment important de remarquer est le fait que
la dialyse reste encore très fréquemment asso-
ciée à une fin de vie ou à une issue fatale. Il y
a des patients qui sont réticents chez qui nous
optons pour un traitement purement médi-
camenteux sous surveillance et puis nous les
revoyons régulièrement.
Avec la CSU, peut-on dire que
c’est une bouffée d’oxygène pour
les patients ?
Exactement, c’est une bouffée d’oxygène pour
les populations. Dans notre centre, les patients
reçoivent la dialyse en raison de 3 fois par
semaine. Avant, chaque séance coûtait 5000f,
ce qui faisait globalement par an 720.000f en
moyenne. Aujourd’hui, ces patients n’ont plus
besoin de payer les séances de dialyse. Il suf-
fit de souscrire à 15000f l’an pour bénéficier
de 3 séances de dialyse par semaine dans le
centre régional d’hémodialyse de Ngaoundé-
ré. Toutefois, il y a des coûts du traitement de
l’anémie, le désordre phosphocalcique, le fait
de se déplacer de chez soi pour venir ici. Il y
a toujours des besoins financiers qu’il faudra
couvrir. Je prends l’hypothèse d’un traitement
anti hypertension qui est associé à la dialyse.
Les médicaments dans la plupart des cas
coûtent dans les 10.000f à 18.000fcfa que le
patient doit débourser pour avoir. Cette partie
n’est pas malheureusement pas couverte par
la CSU. Le traitement de l’anémie, la transfu-
sion sanguine est quelque chose de fréquent
chez les patients hémodialysés, ces frais sont
couverts par le patient ou bien par son entou-
rage, sa famille. L’alimentation qui leur est
spécifique, le régime, les restrictions et autres
qui sont également nécessaires. Je prends en
dernier point les accès vasculaires, là où on
branche le patient qui coûte extrêmement
cher. Dans certains pays, une fois le diagnostic
de la maladie rénale chronique avait besoin de
dialyse et posée, le patient bénéfice gratuite-
ment d’une fistule. Dans notre contexte, cette
chirurgie coûte en moyenne 200.000fcfa. L’Etat
a fait d’énormes progrès, je suis sûr qu’avec
les différents plaidoyers, l’augmentation sans
cesse des patients en dialyse, il y aura encore
d’autres solutions qui seront apportées pour la
qualité de vie de nos patients.
D’où viennent les patients vu
la position géographique de
l’Adamaoua ?
La région de l’Adamaoua est un carrefour, tout
à l’heure, j’ai parlé de patients passagers. En
dehors de ces 20 patients qui sont perma-
nents, il y a ceux qui font des escales chez
nous, qui quittent soit le nord pour le sud ou
le sud pour le nord. Egalement, nous recevons
des gens de l’Adamaoua bien-sûr mais aussi j’ai
remarqué ceux qui viennent de l’Est, Bétaré-
Oya, Garoua-Boulaï, ils sont assez nombreux
dans notre centre. Il y en a qui viennent égale-
ment du Nord ou de l’Extrême-Nord mais aussi
du Tchad et du Nigéria.
Jean Besane Mangam
Health news
Hôpitaux publics
Le circuit du cadavre à la morgue
D’après Joël Noret, lorsqu’un corps est amené à la morgue, il est tout d’abord formolisé ; ensuite entreposé dans un tiroir
frigorifique ou dans la chambre froide de la morgue. Après le séjour du cadavre dans les frigos de la morgue, le deuxième
temps du traitement prend place le jour du retrait du corps par la famille.
Elvis Serge NSAA
A
u Cameroun, selon
Edmond VII Mballa
Elanga, trois grands
moments ponctuent
les obsèques. Nous avons entre
autres, les levées de corps, les
veillées et les enterrements. «
Nous entendons par levée du
corps, l’action de déplacer le
corps d’une personne décédée
après sa mise en bière depuis le
lieu où est déposé le cercueil vers
le véhicule des pompes funèbres
et parfois tout autre moyen de
transport qui emmènera le cer-
cueil vers un lieu de culte, un lieu
de la cérémonie d’inhumation
ou encore un domicile familial »,
explique-t-il. En effet, lorsqu’un
corps est amené à la morgue, il
est tout d’abord formolisé, par
la suite, entreposé dans un tiroir
frigorifique ou dans la chambre
froide de la morgue. Après le
séjour du cadavre dans les frigos
de la morgue, le deuxième temps
du traitement prend place le jour
du retrait du corps par la famille.
Les levées de corps ont généra-
lement lieu les fins de semaine
de travail (les jeudis et les ven-
dredis). D’après Joël Noret, la
morgue est un endroit froid où
les odeurs de formol accueillent
les visiteurs. Dans la salle des
soins, on peut observer des lon-
gues tables métalliques où sont
déposés les corps. Le spécialiste
ajoute que, dans cet endroit, les
morts mis à dégeler à même le
sol sont autant d’éléments qui
peuvent intervenir dans l’émer-
gence d’une telle définition de
la morgue. « Quand un corps
N° 787 mardi 8 août 2023
www.echosante.info 4
arrive à la morgue, il est lavé au
savon, avant d’être entreposé.
Par la suite, le morguier peut
emballer le corps de coton. Cette
technique vise à donner plus de
corpulence aux cadavres trop
maigres, et uniquement à la de-
mande des familles », explique
Joël Noret, expert.
Par la suite, l’expert poursuit en
disant qu’à la veille de la levée
de corps, certains membres de la
famille du défunt viennent dépo-
ser les vêtements, les produits
et, d’une manière générale, tout
le nécessaire au traitement et à
l’habillement du corps. « Le jour
dit, le mort est sorti du frigo où
il reposait. On le laisse éventuel-
lement décongeler un moment
par terre ou sur une table de
travail, puis commence l’habille-
ment. Le mort est d’abord lavé
sommairement à l’alcool et au
coton, puis emballé de coton et
rarement, une partie du corps Les défunts sont gantés mais non l’intérieur des gants semble un
de popeline, un tissu blanc bon
est en décomposition, un sachet chaussés, car, pour beaucoup lieu privilégié de placement de
marché, sur toute l’étendue de
de plastique peut être appliqué (mais de moins en moins), un ces talismans, car cela les rend
son corps à l’exception des mains
sur la partie du corps concernée mort chaussé pourrait se faire invisibles pendant l’exposition du
et du visage », explique-t-il. Si
avant la bande d’ouate. Les mor- entendre encore après son en- corps, mais aussi, probablement,
le mort a des écoulements de
guiers porteront alors des gants terrement dans la maison mor- les situe sur celui-ci comme di-
sang par le nez pendant qu’on le
pour accomplir ce travail qui, tuaire où il a été exposé. Le corps rectement disponibles au mort.
manipule (lorsqu’on le retourne
en temps normal, est effectué est ensuite porté dans son cer- Autre cas rare, certaines morts
en particulier), on lui couvre
à mains nues. On passe ensuite cueil où les mains lui sont croi- (violentes) nécessitent des rites
momentanément la tête d’un sac
aux hommes un slip et un singlet sées sur la poitrine, un chapelet spécifiques et sont destinés à
en plastique, afin que le sang ne
avant de les habiller de la tenue éventuellement passé entre les ce que d’autres décès du même
tache pas les vêtements qu’on
mortuaire choisie par la famille. doigts. A ce moment aussi, la type ne se reproduisent pas dans
va lui enfiler par la suite. Si ses
Certaines femmes ou jeunes famille peut, mais cela semble la famille du défunt. Lorsque,
dents sont apparentes entre les
filles sont légèrement maquillées rare, profiter de l’intimité relative dans certains contextes, ces rites
lèvres, on les couvre d’un peu
par les proches venues retirer le de la morgue pour demander à doivent être effectués discrète-
d’ouate glissée entre celles-ci
corps. être laissée seule dans une pièce ment, les membres de la famille
et les gencives, parce qu’il n’est
avec le défunt afin de « charger » présents et les spécialistes rituels
pas convenable qu’elles restent Sacrifice nécessaire le corps. En particulier, si on sus- requis peuvent demander à trai-
ainsi visibles : tout le travail de L’habillement des corps s’achève
pecte qu’un envoûtement est la ter le corps dans l’enceinte de la
présentation du cadavre essaie par le passage aux morts de la
cause de la mort, des « talismans morgue, le sacrifice nécessaire
de produire un mort paisible. Si tenue, généralement riche et
» peuvent être dissimulés sur le étant alors effectué dans la cour.
le défunt présente des blessures claire, choisie pour l’exposition
défunt pour l’aider à se venger.
sur une partie du corps ou si, plus du défunt et son inhumation.
Et d’après plusieurs morguiers,
 5
N° 787 mardi 8 août 2023
www.echosante.info Health news
Hygiène et assainissement
Yvonne Flore Belema, le balaie du Cameroun !
L’ONG, dirigée par, Yvonne Flore Belema, Présidente de l’Association Camerounaise d’Aide à l’Hygiène et Insertion des
Jeunes dans les Collectivités (L’ACAHIJEC), plaide pour la construction, la réhabilitation des toilettes et des points d’eau,
doter les écoles des kits d’hygiène et d’un personnel d’entretien formé et compétent afin préserver la santé et la dignité de
nos enfants.
vacances », explique Yvonne Belema l’eau. « J’ai vécu des infections dans humaines. La cible, qui figure parmi unions avec des parents d’élèves, les
Elvis Serge NSAA Chonga, présidente de l’Association les toilettes, je porte ce projet et je les Objectifs de développement du- chefs d’établissement, toute la com-

V
ivre dans un environne-
ment propre et propice, ce
n’est pas un désir, c’est un
besoin. Selon le rapport du
Programme commun Oms-Unicef, 60
% de la population mondiale n’a pas
de toilettes à la maison ou dispose
de toilettes qui ne permettent pas
une gestion hygiénique des excré-
ments. En conséquence, 892 millions
de personnes continuent à déféquer
en plein air, ce qui est un facteur de
propagation de maladies mortelles
causées par les excréments humains.
Cet état dramatique a un impact
important sur la santé humaine: «
plus de 20 maladies sont transmis-
sibles par l’eau. Ils sont plus de 85 %
à ce jour, les enfants malades dans
nos établissements scolaires. Nos
enfants sont plus malades pendant
les périodes de classe, que lors des
camerounaise d’aide à l’hygiène et
insertion des jeunes dans les collec-
tivités (ACAHIJEC).
Un phénomène qui s’explique par
le niveau d’insalubrité dans lequel
baignent nos écoles. L’amélioration
de l’hygiène et l’assainissement des
toilettes dans nos écoles est une ini-
tiative portée au bout des bras par
une femme de cœur, Yvonne Flore
Belema, présidente de l’Association
Camerounaise d’aide à l’hygiène et
insertion des jeunes dans les Col-
lectivités (L’ACAHIJEC). L’Association
dirigée par la dynamique présidente,
Madame Yvonne Flore Belema,
plaide pour la construction, la réha-
bilitation des toilettes et des points
d’eau, doter les écoles des kits d’hy-
giène et d’un personnel d’entretien
formé et compétent afin préserver
la santé et la dignité de nos enfants.
L’assainissement est un droit de
l’homme, tout comme le droit à
suis très contente que le ministre de
l’Education de base ait pris le train
en marche avec l’école propre pour
tous. Nous sommes en train de voir
avec les Association des parents
d’élèves et enseignants (APEE), com-
ment nous pouvons travailler avec
les parents et les Collectivités territo-
riales décentralisées (CTD). Dans les
écoles c’est un peu compliquée, mais
avec la volonté des pouvoirs publics,
du ministre de l’Education de base,
d’ici quelques années, nous aurions
des résultats satisfaisants dans les
écoles primaires publiques », ex-
plique la présidente de l’ACAHIJEC.
Le manque d’accès à l’assainissement
a un impact sur la santé, la dignité et
la sécurité. La propagation de nom-
breuses maladies et la malnutrition
chronique chez les enfants qui peut
être liée à une maladie appelée en-
téropathie sont directement liées à
l’exposition à des matières fécales
rable (ODD) lancés en 2015, prévoit
« d’assurer l’accès de tous, dans des
conditions équitables, à des services
d’assainissement et d’hygiène adé-
quats et mettre fin à la défécation en
plein air, en accordant une attention
particulière aux besoins des femmes
et des filles et des personnes en si-
tuation vulnérable », confie la prési-
dente de l’ACAHIJEC.
Une initiative parrainée par le minis-
tère des Enseignements secondaires
(MINESEC), de l’Éducation de base
(MINEDUB) et du ministère de l’Eau
et de l’énergie(MINEE). « Nous
avons commencé en 2017 et 2019,
nous avons vraiment pris le train en
marche. C’était très difficile parce
que dans plusieurs établissements
scolaires du Cameroun, il y avait un
sérieux problème. Les filles utili-
saient les mêmes toilettes que les
garçons. C’était difficile. Nous avons
passé toute une année à faire des ré-
munauté éducative, pour essayer de
changer ça. Je me réjouis aujourd’hui
parce qu’aujourd’hui, les filles et les
garçons ne partagent plus les mêmes
toilettes », a-t-elle ajouté.
Nous avons mis en place une bri-
gade anti-insalubrité, des jeunes
bénévoles qui sont formés pour net-
toyer les toilettes et les contrôler se
placent à l’entrée des toilettes dans
les établissements scolaires et ils
éduquent les jeunes aux respects
des règles d’hygiènes.
Pendant plusieurs années, les toi-
lettes étaient des lieux, ou les élèves
commettaient des forfaits. Depuis
que nous sommes présents dans les
établissements scolaires, ça beau-
coup changé. C’était difficile vers le
début, mais après, ils ont compris
que notre présence dans les établis-
sements scolaires, devant les toi-
lettes était pour leur bien.

Interview-Yvonne Flore Belema

« Nous avons créé 2223 emplois à travers le Cameroun »
Selon la présidente de l’Association camerounaise d’aide à l’hygiène et insertion des jeunes dans les Collectivités
(L’ACAHIJEC), le ramassage des ordures dans la ville de Yaoundé, est un projet à deux volets : On résout le problème de
l’hygiène, mais également on crée des emplois et on trouve une solution pour la valorisation de ces déchets parce que les
ordures c’est de l’or.
Qui est Yvonne flore Belema ?
Yvonne flore Belema c’est la reine de la propre-
té, qui a pour ambition de changer les choses,
de contribuer à sa façon au développement, au
progrès du Cameroun à travers la promotion
de l’hygiène et la salubrité dans les commu-
nautés. En fait, l’idée m’est venue du fait que
j’avais déjà été victime des dangers de l’utili-
sation des toilettes insalubres à l’école et j’ai
porté une infection pendant plusieurs années
qui m’a causé d’énormes blessures à l’avenir.
Voilà Pourquoi œuvrer dans ce domaine, c’est
une façon pour moi de panser mes blessures,
c’est une façon pour moi de guérir progressive-
ment parce que j’en ai tellement souffert et j’ai
toujours des séquelles jusqu’aujourd’hui.
Je me suis dit « Plus jamais ça pour la jeune fille
et pour la femme » parce que dans les mul-
tiples conférences à travers le monde, je me
suis rendue compte que je suis arrivée à briser
le silence que beaucoup de femmes ont dans
les foyers, qui ne peuvent plus faire d’enfants
à cause des infections qu’elles ont porté pen-
dant longtemps.
Également, je me suis dite que c’est l’une des
missions de l’ONG ; ACAHIJEC ; puis je me suis
dit, comment est-ce-que je peux contribuer de
façon visible à la propreté, l’hygiène, l’assainis-
sement, la salubrité dans notre pays.
Et c’est ainsi que je mets en place la brigade
anti insalubrité qui est naturellement un
groupe de jeunes camerounais de différentes
régions qui ont choisi d’accompagner l’État
dans sa vision pour construire le Cameroun,
conserver le Cameroun propre.
Yvonne flore Belema, deux
actions à votre actif à savoir
la nécessité d’une association
camerounaise liée à l’hygiène et
à l’insertion des jeunes dans les
collectivités et aussi la brigade
anti insalubrité. Pourquoi la
création d’une association ?
En 2017, j’ai eu cette idée de créer cette asso-
ciation qui est depuis décembre 2022 une
ONG. Je ne vais pas cesser de remercier l’État
parce qu’il a reconnu nos efforts. Nous avons
des projets dans cette ONG.
Le premier qu’est l’assainissement des lieux
d’aisance dans les établissements scolaires.
Aujourd’hui nous sommes rendus à trois ans
déjà dans ce domaine, dans ce secteur-là,
et nous avons créé 2223 emplois à travers le
Cameroun dans le domaine de l’hygiène et de
l’assainissement.
C’est énorme ! Après ça nous avons créé un
centre de formation parce que certains édu-
cateurs qui travaillent dans un établissement
scolaire doivent être formés pour le faire.
Le nettoyage, les conseils des enfants, entre-
tenir les enfants, s’occuper d’eux ce n’est pas
évident. Il fallait une formation pour valoriser
leur métier et le ministre de l’Emploi et de la
formation professionnelle va accompagner le
personnel. Vous savez le métier de l’hygiène
est considéré comme un sous métier.
C’est collé aux personnes qui ont raté leur vie,
qui n’ont pas voulu aller à l’école, alors que
dans mon effectif, j’ai des gens qui ont bac+3,
bac+5, mais parce que la vie ne leur a pas don-
né ce qu’ils attendaient, au lieu de se donner
à la facilité, ils ont accepté travailler avec nous
dans l’hygiène et l’assainissement.
De quoi est-ce qu’il s’agit ?
Vous vous rappelez à l’époque il y avait l’auto-
défense qui existait dans les quartiers. A une
certaine heure quand vous vouliez arriver chez
vous, les jeunes vous accompagnaient, quand
vous attendiez quelqu’un on se rassurait effec-
tivement que vous attendiez cette personne
on identifiait. C’est un projet qui avait très
bien marché parce que c’était les jeunes du
quartier même qui étaient impliqués. Moi je
pense à mon humble avis, je pense que pour
la pérennité de ce projet il faudrait que les
ménages gèrent elles-mêmes les ordures qu’ils
produisent.
C’est tout à fait normal. Les populations doivent
être impliquées dans la gestion des déchets
qu’ils produisent. Vous savez il y a beaucoup
de jeunes dans les quartiers aujourd’hui, qui
vont dans la déperdition, non pas parce qu’ils
veulent, mais parce qu’ils sont frustrés. Voici
une activité qui va créer beaucoup d’emplois.
Il suffit seulement que nous nous organisions
aujourd’hui dans les arrondissements et comi-
tés de quartiers. Par exemple à Yaoundé 5,
je suis dans un comité de quartier et dans ce
comité de quartier, il y a des jeunes qui sont à
la quête de l’emploi.
Nous les formons, et nous organisons une
campagne de sensibilisation parce qu’il y a un
changement de comportement qui doit être
mené à la base. Vous voyez, un camerounais
va jeter les ordures, il trouve le bac à ordure
vide, mais il jette au sol. Ça fait mal ! L’Etat met
beaucoup d’argent pour que nos villes soient
propres.
La gestion des déchets, des ordures, c’est
incroyable. A chaque sortie des quartiers il y
a des dépôts d’immondices. Des immondices
incroyables. C’est-à-dire que toutes les ordures
que les bureaux et entreprises produisent
comment qu’elles les gèrent ? Les marchés
vous voyez les déchets de peaux d’ananas, des
pastèques et tous sont déversés à même le
sol et ce qui est curieux c’est que derrière ces
immondices il y a des petits restaurants qu’on
appelle vulgairement des tournes dos, où les
gens mangent sereinement. C’est incroyable.
Honnêtement il faut que chacun s’engage. Que
tu sois commerçant dans ton comptoir, que
tu sois dans une entreprise, dans ton bureau,
que tu sois à la maison ménagère, il faudrait
que tous on se mette ensemble pour trouver
une solution vite. Quand le camerounais veut il
peut ! Et je sais que si nous sommes organisés,
vous voyez maintenant dans les quartiers il y a
des petites associations, les petits groupes qui
viennent et prennent des ordures c’est désor-
donné.
Organisons nous pour que chaque quartier ait
sa brigade anti insalubrité pour la collecte et
le contrôle. Parce que quand on collecte les
ordures deux fois par semaine, il faudrait que
les endroits où on jetait les ordures, qu’on y
pose des plaques « Interdit de jeter les ordures
sous peine de sanction ». Hors mis ça, il y a des
jeunes qui contrôlent à longueur de journée et
puis éliminent les nids d’eaux dans les quar-
tiers pour qu’on puisse les nettoyer ainsi que
les rigoles. Je vous assure ce sera formidable.
Quelle est la contribution que
la gestion durable des déchets
compte donner aux jeunes
camerounais ?
Tout simplement travailler avec eux, avec les
communes, partager le peu que j’ai, veiller
à ce que chaque quartier gère ses déchets,
que chaque entreprise gère ses déchets, que
chaque marché gère ses déchets. On peut arri-
ver à des ménages écologiques, à des marchés
écologiques, et des entreprises écologiques,
c’est juste une question de volonté.
J’ai présenté ce projet au chef de l’État et il m’a
accordé un appui institutionnel. Nous sommes
en train de mettre en place des réunions de
concertation avec des structures administra-
tives et des magistrats municipaux. Dans l’ave-
nir je pense que quelque chose va changer.
J’ai également contacté les députés élus du
Cameroun qui sont prêts à m’accompagner
dans ce projet. C’est un projet à deux volets.
On résout le problème de l’hygiène mais éga-
lement on crée des emplois et on trouve une
solution pour la valorisation de ces déchets
parce que les ordures c’est de l’or. Nous avons
vu les chefs d’États Africains commencent à
penser sur comment maintenir leur environ-
nement propre.
Les déchets ménagers sont de l’or
? Quel est cet or-là ?
A partir des déchets ménagers qui savez déjà
que tout ce qui est en plastique on recycle.
Les bouteilles avec lesquelles nous buvons
de l’eau, les plats, les chaises, on recycle tout
ça. Nous devons consommer camerounais. Le
composte qui l’engrais bio, c’est-à partir des
restes de nourritures.
Le Cameroun n’est pas seulement
Yaoundé et Douala. Qu’est-ce que
la brigade anti insalubrité fera
pour le reste du Cameroun ?
J’ai travaillé avec le ministère de la décentra-
lisation et du développement local (MINDDE-
VEL), il y’a quelques semaines et nous avons
commencé le projet dans les 20 villes, où nous
avons des Maires de ville, parce que, la gestion
des déchets ménagers incombe à la Mairie
de la ville. Même-si les maires des arrondis-
sements apportent aussi leurs contributions.
Nous allons travailler dans toutes les 10 ré-
gions du Cameroun.
Moi j’ai confiance en la volonté des came-
rounais quand ils veulent faire ils font même
plus que ce qu’on attend d’eux. C’est un projet
communautaire, ce n’est pas une histoire de
Yvonne seule non ! C’est une histoire de came-
rounais.
Retranscrits par SOPPI EYENGA (Stg)
Health news
Sécurité au travail
L’exemple qui vient de la station-service Ola énergies
Le gestionnaire de la station-service Ola énergies, située dans le cinquième arrondissement de la ville de Yaoundé, a offert
plus de 300 masques de protection à ses pompistes.
Urielle MBONJO (Stg)
H
umer du carburant est
une erreur à ne pas
commettre pour un
pompiste qui tient à
sa santé. Il est 7h du matin, ce
lundi 07 août 2023, quand nous
nous dirigeons à la station-ser-
vice Ola énergies, à Essos, dans
le cinquième arrondissement
de la ville de Yaoundé. Tous les
pompistes ont une protection du
visage. « Il est nécessaire pour
nous d’arborer nos cache nez
avant de commencer à distribuer
du carburant, car c’est une règle
obligatoire pour tous les pom-
pistes de cette station. Aspirer
du carburant n’est pas bon pour
la santé. Le port du masque nous
épargne de nombreuses mala-
dies. L’odeur qui se dégage est
très toxique. Le port du masque
est obligatoire », affirme Patrick
l’un des pompistes en activité.
Malgré les malaises liés aux
odeurs de carburant, dont sont
Hypertension artérielle
La Société camerounaise de cardiologie propose une nouvelle thérapie
C’était le 03 août 2023, lors du lancement de la Semaine nationale de l’hypertension artérielle, qui se célèbre sur le thème :
« une meilleure prise en charge de l’hypertension artérielle en 2023 ».
Elvis Serge NSAA
O
n estime que 1,28 mil-
liard de personnes dans
le monde âgées de 30
à 79 ans sont atteintes d’hyper-
tension, et que la plupart d’entre
elles vivent dans des pays à re-
venu faible ou intermédiaire. On
estime que 46 % des adultes at-
teints d’hypertension l’ignorent.
L’hypertension artérielle est
une tueuse silencieuse. Selon la
Société camerounaise de cardio-
logie, près d’un adulte sur trois
souffre d’hypertension artérielle
et la moitié d’entre eux l’ignore.
Près de 35% des adultes sont
hypertendus, soit 17 000 décès
par an au Cameroun, s’inquiète
la SCC. C’est pour apporter une
réponse à cette situation que
les cardiologues ont instauré les
journées nationales de l’hyper-
tension artérielle. Elle s’est ou-
verte le 03 août 2023, à l’Ordre
national des médecins du Came-
roun, sous le thème, « une meil-
leure prise en charge de l’hyper-
N° 788 mercredi 9 août 2023
www.echosante.info 6
victimes les pompistes de la sta-
tion-service Ola énergies, du
quartier Essos à Yaoundé, les me-
sures de protection sont prises
en afin de préserver le personnel
de nombreuses maladies.
Dans la même veine, François
son collègue explique « C’est
très dangereux pour un pompiste
de ne pas arborer son cache nez.
Il peut tomber malade. Le port
du masque se fait toute la jour-
née pendant les heures de ser-
vices. Notre patron nous a fourni
plus de 300 masques à arborer
chaque jour, pour notre bien-être
», confie-t-il. Il est également
recommandé de consommer du
lait Peak en conserve pour se
préserver de ces maladies. « Le
lait concentré permet de net-
toyer l’organisme surtout dans
ce genre de cas. Lorsque vous
inhalez des odeurs de carburant
il faut constamment l’ingurgiter
pour ne pas en tomber grave-
ment malade », affirme Salomé
une des pompistes.
tension artérielle en 2023 ».
D’après le cardiologue, Alain
Menanga, tous les malades
ignorent pourtant des causes de
cette tueuse silencieuse sont res-
tées les mêmes. Les scientifiques
essaient d’innover pour ce qui
est de la prise en charge, même
si l’implication du patient reste
nécessaire.
Bien que l’hypertension soit
facile à diagnostiquer et relati-
vement simple à traiter à l’aide
de médicaments peu coûteux,
l’étude a mis en lumière des
lacunes importantes dans le dia-
gnostic et le traitement. Environ
580 millions de personnes hyper-
tendues (41 % des femmes et 51 mettaient de ramener la tension diologie (SCC) est née en 1991, tique).
% des hommes) ignoraient leur artérielle à des valeurs normales, de la volonté des cardiologues Ses activités sont exclusivement
état car elles n’avaient jamais chez moins de 1 femme sur 4 et camerounais de se regrouper en scientifiques et apolitiques. Un
bénéficié d’un diagnostic. 1 homme sur 5 présentant une une association visant à promou- de ses grands moyens d’action
L’étude a également montré que hypertension. voir la spécialité, tant auprès des est l’organisation, tous les deux
plus de la moitié des hyperten- Pour éviter la maladie, il faut professionnels que des malades. ans, d’un congrès scientifique
dus (53 % des femmes et 62 % manger moins salé, moins gras et Ses buts sont de stimuler les pour discuter des problèmes et
des hommes), soit 720 millions moins sucré, réduire la consom- travaux de recherche et de pro- des besoins de la cardiologie au
de personnes au total, ne rece- mation d’alcool et de tabac, évi- pager les résultats de travaux Cameroun. La SCC regroupe, ac-
vaient pas le traitement dont ter une prise de poids excessive scientifiques, dans les différents tuellement, une cinquantaine de
ils avaient besoin. La tension et avoir une activité physique domaines de la cardiologie (épi- cardiologues et, comme d’autres
artérielle était équilibrée, c’est- régulière. démiologie, physiologie, patho- membres associés, des spécia-
à-dire que les médicaments per- La Société Camerounaise de Car- logie, prévention, thérapeu- listes disciplines.
 7
N° 788 mercredi 9 août 2023
www.echosante.info
Chirurgie orthopédique et de traumatologie
Le Minsanté préside le 7
Le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie a présidé, le 7eme Congres de la Société camerounaise de
chirurgie orthopédique et de traumatologie, qui s’est tenu du 04 au 05 août 2023, au Palais des Sports de Yaoundé.
Elvis Serge NSAA
D
u 04 au 05 aout 2023,
les chirurgiens came-
rounais ont participé à
un séminaire de trau-
matologie organisé par Société
camerounaise de chirurgie or-
thopédique et de traumatologie,
sous la présidence du ministre de
la Santé publique, Dr Manaouda
Malachie. Cette rencontre avait
pour objectif : renforcer les
connaissances des chirurgiens
afin d’améliorer les soins prodi-
gués à leurs patients. Il y avait
le Pr. Jean Bahebeck, président
de la Société camerounaise de
chirurgie orthopédique et de
traumatologie (SOCCOT).
La chirurgie orthopédique et
traumatologique porte sur le
traitement chirurgical des dé-
formations (orthopédie) et des
accidents (traumatologie) de
l’appareil locomoteur : sque-
lette, muscles et ce qui les relie
(tendons et ligaments). On y dis-
tingue des sur-spécialités telles
que : la chirurgie restauratrice
osseuse, articulaire, ligamentaire
et musculo-tendineuse, la chirur-
gie prothétique de la hanche, du
genou et des autres articulations,
Nutrition
Un plat de riz équivaut à 27 carreaux de sucre
Selon le Dr Blanchard Anvoh, un plat de riz contient 80% de sucre, soit 27 carreaux de sucre ». Ils défendent à cet effet, aux
femmes de continuer à donner du riz à leurs partenaires le soir, car c’est l’une des raisons majeures de l’accentuation du
diabète.
SOPPI EYENGA (Stg)
« En mangeant un plat de riz,
vous consommez près de 27 car-
reaux de sucre… Quel que soit la
qualité de riz, ne mangez pas le
riz le soir ! » -Docteur Blanchard
Anvoh. Complément qui donne
presqu’avec toutes les sauces
car étant riche en nutriments
s’il reste complet, le riz au goût
agréable est une préférence du
panier de la ménagère. Toutefois,
ces personnes qui en consom-
ment, portent généralement des
lunettes avec le temps et c’est
un début de diabète qu’elles
ignorent complètement.
Selon les cardiologues ivoiriens
Health news
eme
congrès
la chirurgie arthroscopique ; la
chirurgie réparatrice des frac-
tures ostéo-articulaires, la chirur-
gie traumatologique de la main…
Que fait le chirurgien ortho-
pédique et traumatologique ?
En amont de l’intervention, le
chirurgien orthopédiste et trau-
matologique coopère avec de
nombreux autres spécialistes :
médecin du sport, spécialistes
en rééducation fonctionnelle,
pédiatre ou gériatre aux âges
extrêmes… Comme tous les
chirurgiens, il fait un bilan préo-
pératoire soigneux afin de déter-
miner les gestes et techniques
auxquels il va recourir, préciser
les modalités de l’anesthésie
avec l’anesthésiste.
Au bloc il dispose de nombreuses
techniques en constante évo-
lution permettant aujourd’hui,
pour un nombre croissant d’in-
terventions (prothèse de hanche,
prothèse de genou, opération du
canal carpien, arthroscopie…)
de diminuer : la taille de l’inci-
sion (chirurgie mini-invasive) ; rations délicates touchant par d’un autre spécialiste. Elle s’im- spontanée), une déformation
les risques liés à l’intervention exemple la colonne vertébrale pose devant des douleurs arti- osseuse gênante…Pour ceux qui
(douleur, infection…) ; la durée (sciatique). culaires très handicapantes, une se font opérer pour la mise en
d’hospitalisation, etc. D’autres La consultation d’un chirurgien limitation de l’utilisation d’une place d’une prothèse de hanche
interventions peuvent toutefois orthopédique et traumatolo- articulation, un risque d’aggra- ou d’une prothèse de genou, des
nécessiter une approche clas- gique se fait, sauf urgence, à la vation d’une lésion (fracture bilans de santé en orthopédie
sique, notamment pour des opé- demande du médecin traitant ou mal réduite, risque de fracture sont organisés.
« Un plat de riz contient 80% de L’igname bouillie et la banane
sucre soit 27 carreaux de sucre ». braisée sont également des
Ils défendent à cet effet, aux activistes de ladite maladie. Ils
femmes de continuer à donner révèlent également que 90% des
du riz à leurs partenaires tardi- femmes qui donnent naissance
vement car il se révèle être dan- à des enfants aux kilogrammes
gereux pour la santé sexuelle. élevés tels que 3 kg 5 ou 4 kg,
Notons que c’est une des raisons finissent par devenir diabétiques
majeures de l’accentuation de et à avoir des cas de cancer du
cas de diabète. Tout part du port sein.
de lunettes précocement ou pas, Recommandations
puis des battements cardiaques Il est donc conseillé de consom-
qui tous deux laissent le temps mer des repas avec sauce entre
à la maladie qu’est le diabète 12h et 15h. Des plats composés
d’élire domicile dans le corps de petit pois, haricot ou haricot
humain. vert, salades avec 1/3 de pain,
Cette céréale de la famille des poissons, poulets sont requis
Poacées qui se cultive dans les pour le soir. Quant aux fruits, ils
régions tropicales, subtropicales sont mieux en journée car leur
et tempérées chaudes, n’est pas consommation le soir baisse pro-
la seule sur le banc de touche. gressivement la vue.
Santé animale N° 788 mercredi 9 août 2023
www.echosante.info 8

Développement de l’élevage
L’IDA finance le projet à hauteur de 100 millions
de dollars
Grace à ce financement de l’Association internationale de développement, plus de 20 000 éleveurs ont adopté de bonnes
pratiques de gestion des ressources pastorales, telles que la culture du fourrage, les compléments alimentaires et le
déparasitage. Tous ces investissements ont contribué à améliorer sensiblement la productivité, en particulier grâce à
la baisse du taux de mortalité des jeunes bovins, passé de 26,9 à 9,1 %. L’aide apportée par le projet a également permis
de générer 14 % de ventes supplémentaires dans six chaînes de valeur, notamment le lait, la volaille, les porcs et le miel,
augmentant ainsi les revenus des ménages pastoraux bénéficiaires.
Le renforcement des capacités
E.S.N institutionnelles a également oc-

D
epuis 2019 au Came-
roun, plus de 360 000
éleveurs, dont 22 %
de femmes et 38 350
pasteurs nomades, ont bénéfi-
cié du projet de développement
de l’élevage (PRODEL). « Avec le
parc récemment construit, les
animaux sont en sécurité, les
pâturages sont à l’ombre et nous
sommes protégés de la pluie. Il
est plus facile pour moi de faire
mon travail », explique Saibou
Ndereindji, chef du Centre de
santé animale (Adamaoua). «
Avec la délimitation des pistes
pour le bétail, il y a moins de dé-
gâts dans les champs quand nous
conduisons les troupeaux vers
les marchés aux bestiaux et les
points d’eau », raconte Amadou,
un pasteur nomade de la région
du Nord.
Cette opération avait pour objec-
tif d’améliorer la productivité du
système pastoral dans 30 munici-
palités des régions de l’Extrême-
Nord, du Nord, de l’Adamaoua
et de l’Est. Elle a permis l’amé-
nagement de 7 287 hectares de
pâturages et la construction de
841 kilomètres de pistes pour
le bétail, ainsi que la réalisation
de 98 projets d’infrastructures
hydriques, 160 projets d’infras-
tructures de santé animale et
de 16 marchés aux bestiaux. En
outre, plus de 29 000 arbres ont
été plantés.
cupé une place centrale, avec le
soutien à 170 comités de gestion
et 27 structures de règlement
des conflits. Plus de 20 000 éle-
veurs ont adopté de bonnes pra-
tiques de gestion des ressources
pastorales, telles que la culture
du fourrage, les compléments
alimentaires et le déparasitage.
Tous ces investissements ont
contribué à améliorer sensible-
ment la productivité, en parti-
culier grâce à la baisse du taux
de mortalité des jeunes bovins,
passé de 26,9 à 9,1 %.
L’aide apportée par le projet a
également permis de générer
14 % de ventes supplémentaires
dans six chaînes de valeur, no-
tamment le lait, la volaille, les
porcs et le miel, augmentant
ainsi les revenus des ménages
pastoraux bénéficiaires. million apporté par les conseils production de pierre à lécher, le ont été renforcées. Ainsi, le projet
municipaux et 0,84 million par le traitement de la paille, la culture a mis sur pied un plan d’urgence
Contribution du Groupe gouvernement camerounais. du fourrage, etc. et formé plus de 35 spécialistes
de la Banque mondiale
Pour améliorer l’accès des éle- En outre, des espèces végétales de la prévention et de la gestion
Le projet de développement de veurs nomades aux marchés, mieux adaptées ont été plan- des crises, aux niveaux national,
l’élevage est financé par un cré-
le projet a réhabilité 841 km tées sur 7 287 hectares de pâtu- local et communautaire.
dit de 100 millions de dollars de de pistes pour le bétail, et 16 rages dégradés. Quelque 6 900 Il a également permis d’amé-
l’IDA. L’une des composantes
nouveaux marchés ont été ménages vulnérables se sont vu liorer la planification et la gestion
du projet est spécifiquement construits. Ceux-ci sont gérés par remettre plus de 60 000 petits des ressources pastorales, ainsi
consacrée à l’amélioration de la
des comités dédiés, en collabora- ruminants pour leur permettre que les compétences de passa-
productivité pastorale, à l’accès tion avec les conseils locaux. d’exercer des activités généra- tion des marchés des 30 conseils
aux marchés et au soutien à la
Le projet a amélioré la rési- trices de revenus. Enfin, environ municipaux ciblés. Le recours à
résilience des communautés lience des populations bénéfi- 4 500 femmes ont bénéficié de l’approvisionnement local pour
pastorales, et cible les régions
ciaires aux chocs climatiques et nouveaux équipements pour al- les activités du projet a permis
de l’Extrême-Nord, du Nord, de aux conflits. Pour ce faire, envi- léger leur charge de travail, dont de développer les marchés avoi-
l’Adamaoua et de l’Est.
ron 75 000 éleveurs, dont 16 500 la mise en service de 100 biodi- sinants. Le projet de développe-
Cette composante est finan- femmes, ont adopté des pra- gesteurs. ment de l’élevage prendra fin le
cée par 24 millions de dollars
tiques climato-intelligentes pour Les capacités institutionnelles à 31 mai 2023.
de l’IDA, auxquels s’ajoute 1,14 l’alimentation animale, comme la faire face aux chocs climatiques

Lutte contre le Covid-19

Le gouvernement britannique a songé à abattre les chats
Un ancien cadre du ministère de la Santé a annoncé mercredi 1er mars que son département avait étudié la possibilité
d’exterminer la totalité des chats du Royaume-Uni lors des débuts de la pandémie de Covid-19. Ils craignaient qu’ils
puissent transmettre la maladie.
démie de Covid-19, le sort des sur la capacité des chats domes- demander au public d’extermi- envoyés et reçus pendant la pan-
https://www.ouest-france.fr animaux domestiques a été exa- tiques à transmettre le coronavi- ner tous les chats de Grande-Bre- démie. La journaliste qui les a

L
e gouvernement britan-
nique, sous la houlette de
Boris Johnson, a hésité à
demander à ses habitants de
tuer leurs chats au début de la
pandémie de Covid-19. Photo
d’illustration. Le gouvernement
britannique, sous la houlette de
Boris Johnson, a hésité à deman-
der à ses habitants de tuer leurs
chats au début de la pandémie
de Covid-19. Photo d’illustration.
Dans le flou du début de la pan-
miné de très près par le gouver-
nement britannique. À l’instar du
Danemark, qui avait décidé d’ex-
terminer 15 millions de visons en
décembre 2020, suscitant la co-
lère de la population, le gouver-
nement britannique d’alors, sous
la houlette de Boris Johnson, a
hésité à demander à ses habi-
tants de tuer leurs chats. « Il a été
question de demander au public
d’exterminer tous les chats ».
Selon James Bethell, ancien
cadre du ministère de la Santé
britannique, l’incertitude régnait
rus. « Ce que nous ne devons pas
oublier, c’est à quel point nous
comprenions peu de choses sur
cette maladie », a tempéré l’an-
cien cadre au micro de Channel
4 News, mercredi 1er mars. En
juillet 2020, au plus fort de la
crise du Covid, les propriétaires
de chats ont été avertis de ne
pas embrasser leurs animaux
après qu’une femelle siamoise
soit devenue le premier animal
connu au Royaume-Uni à attra-
per la maladie. « En fait, il a été
question à un moment donné de
tagne. Pouvez-vous imaginer ce
qui se serait passé si nous avions
voulu faire cela ? ». Selon la Pet
Food Manufacturing Association
(PFMA), le Royaume-Uni compte
12 millions de chats, et l’animal
est le deuxième préféré des Bri-
tanniques, après les chiens.
Fuite massive de messages du
ministre
L’ancien secrétaire à la Santé qui
officiait lors du Covid, Matt Han-
cock, est aujourd’hui confronté à
plusieurs plaintes après une fuite
massive de messages WhatsApp,
divulgués estime leur nombre à
plus de 100 000, relaye The Guar-
dian. Ils donnent un aperçu de la
façon dont le gouvernement bri-
tannique a traité le début de la
pandémie, et suggèrent notam-
ment que l’ancien secrétaire à la
Santé a rejeté l’idée d’un test de
dépistage à toutes les personnes
entrant dans les maisons de soins
en Angleterre, ou voulu empê-
cher les écoles de fermer.
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N° 788 mercredi 9 août 2023
www.echosante.info
Accident cardiovasculaire
Les feuilles d’olivier régulent l’hypertension
artérielle
Inscrites à la pharmacopée européenne, les feuilles d’olivier induisent une dilatation des vaisseaux périphériques et sont
fréquemment recommandées pour atténuer l’hypertension légère et modérée.
E.S.N et https://www.lepoint.fr
V
ertiges, troubles de la
vue, palpitations, sai-
gnements de nez ou
suées doivent aler-
ter, mais souvent cette maladie
passe inaperçue, d’où l’impor-
tance d’un contrôle régulier. Si
l’hypertension est modérée, en
première intention les médecins
recommandent de pratiquer une
activité physique quotidienne de
30 minutes (marche, vélo...), de
limiter la consommation de sel,
d’alcool et de graisses saturées,
d'arrêter le tabac, d’éviter les
sources de stress et de perdre du
poids si nécessaire.
En l’absence de résultats après
trois mois dus à la difficulté pour
les patients de changer leurs
habitudes de vie, le médecin est
alors souvent obligé de prescrire
un traitement hypotenseur, qui
devra le plus souvent être main-
tenu à vie. Cependant, pour 10 à
30 % des hypertendus, l’hyper-
tension résiste à tous les traite-
ments et parfois les effets secon-
daires peuvent être importants.
Ainsi, une étude américaine vient
d’alerter sur l’augmentation de
30 à 40 % des chutes graves (frac-
tures, traumatismes crâniens)
chez les personnes âgées sous
antihypertenseurs et interroge
sur la balance bénéfices-risques
pour ces populations. On com-
prend donc bien l’importance
de réviser son hygiène de vie
dès les premiers signes d’hyper-
tension. Si vous n’êtes pas sous
traitement et que l’hypertension
est modérée, certaines plantes
pourront vous accompagner.
L’ail, l’olivier et aubépine, asso-
ciées à des mesures diététiques,
permettraient de réguler les hy-
pertensions modérées.
Principales propriétés pharmaco-
logiques
Inscrites à la pharmacopée eu-
ropéenne, les feuilles d’olivier
induisent une dilatation des
vaisseaux périphériques et sont
fréquemment recommandées
pour atténuer l’hypertension
légère et modérée. Leur activité
modeste s’avère intéressante
au long cours d’autant que leur
substance active, l’oleuropéo-
side, dilate aussi les coronaires
et l’aorte, régularise le rythme
cardiaque, réduirait légèrement
le cholestérol et agirait aussi
comme antidiabétique. On peut
consommer les feuilles d’olivier
Medecine traditionnelle
sous forme de décoctions quoti-
diennes (cinq jours par semaine,
trois semaines sur quatre durant
trois mois par exemple) à raison
de 30 grammes de feuilles pour
un litre d'eau à faire bouillir du-
rant 10 minutes à feu doux.
Les feuilles d’olivier ont prin-
cipalement une action contre
l’hypertension artérielle, que les
pharmacologues attribuent en
grande partie à l’oleuropéine.
De plus, leur emploi normalise
le taux de sucre dans le sang et
fait baisser celui du cholestérol.
En laboratoire (in vitro), l'extrait
de feuille d’olivier est actif contre
un grand nombre de microbes
(staphylocoques, streptocoques,
hémophilus - à l'origine de la
grippe -, pseudomonas...) ainsi
que contre certaines affections
virales.
Les feuilles d’olivier sont très
utiles pour prévenir ou com-
battre certaines pathologies car-
diovasculaires, notamment une
hypertension artérielle légère à rer les paramètres métaboliques le sang, d’une glycémie élevée,
modérée, un excès de cholestérol sanguins et protéger le foie ainsi d’HTA et avec un fort tour de
en particulier de LDL, celui quali- que les vaisseaux, à l’artichaut taille) ainsi qu’au ginseng en cas
fié de "mauvais" car il se dépose en cas de surcharge pondérale de fatigue (d’asthénie).
sur la paroi des artères. Les spé- et d’obésité de type androïde L’olivier est très bien toléré par
cialistes conseillent alors souvent (ventre volumineux), au pissenlit tous, jeunes et vieux, hommes et
de lui adjoindre de l’aubépine. Ils chez les personnes souffrant de femmes, sans effets secondaires
le mélangent au chardon-marie syndrome métabolique (donc à ni contre-indications connues.
en cas de diabète, pour amélio- la fois d’un excès de graisse dans
Médecine du sport
Diarrhée
Voici comment la traiter naturellement
Les ronces sont des petits arbrisseaux présentant des épines, dont les vertus sont bénéfiques pour la diarrhée.
E.S.N ET HTTPS://WWW.JARDINER-MALIN.FR
S
ymptôme d’un trouble
de la digestion souvent
fréquent mais sans gra-
vité, la diarrhée perturbe
le quotidien du sujet au point
d’en devenir un cauchemar, tant
qu’elle perdure. Lorsqu’elle n’est
pas prise en charge rapidement
et efficacement, la diarrhée peut
être une cause de décès, surtout
dans les pays en développement.
Selon les chiffres clés publiés
par l’Organisation Mondiale de
la Santé, elle représente la deu-
xième cause de mortalité infan-
tile et, plus particulièrement
ceux de moins de 5 ans dont 18%
sont concernés.
La diarrhée est définie comme
étant l’émission de selles trop
molles, voire de consistance
liquide. Ces selles sont généra-
lement abondantes et plus nom-
breuses que d’habitude (soit
plus de 3 selles de plus de 300
grammes par jour). Elles peuvent
être suivies de sang ou de glaires,
ainsi que d’autres symptômes.
Ce trouble du transit peut du-
rer 1 ou 2 jours puis, diminuer
voire disparaître sans un traite-
ment particulier. Elles peuvent
être provoquées par la prise de
laxatifs, l’accélération du transit
intestinal, des colites microsco-
N° 788 mercredi 9 août 2023
www.echosante.info 10
piques, des aliments mal digé-
rés, des maladies inflammatoires
chroniques de l’intestin, une «
fuite » de composants du sang
dans le tube digestif, et dans des
cas très rares, un épanchement
de sécrétions gastriques dans le
tube digestif.
Voici comment diarrhée peut se
traiter au naturel
Les ronces sont des petits ar-
brisseaux présentant des épines,
dont les vertus sont bénéfiques
pour la diarrhée. En effet, les
ronces sont souvent indiquées
dans les cas de traitement de
diarrhée chronique du fait des
propriétés anti-diarrhéiques
qu’elles possèdent. Plante pré-
cieuse, ses fruits, feuilles et ra-
cines ont donc des vertus cura-
tives insoupçonnées. Pour vous
soulager, une infusion ou tisane
de ronces est indiquée. Pour ce
faire, dans un récipient adapté, phytothérapie, l’alchémille agit préparez-en une infusion avec 2 de teinture-mère de bourgeons
portez de l’eau à ébullition. Ajou- sur le tube digestif grâce à ses à 4,5 g de feuilles séchées infu- : prenez 30 à 50 gouttes, 3 fois
tez des feuilles séchées de ronces vertus toniques aidant les tissus sées dans 200 ml d’eau. Buvez-en par jour. En décoction : buvez 1/2
(1 cuillère à café de feuilles sé- à se resserrer, et celles anti-diar- 2 à 3 tasses par jour jusqu’à dis- verre de jus de cassis, 2 à 3 fois
chées pour 200 ml d’eau) puis, rhéiques. Cette plante médicine parition des symptômes. par jour (mais, avant 17 h). Ces
laissez reposer pendant 10 mn inscrite sur la liste de la pharma- Les bienfaits anti-diarrhéiques du conseils ne se substituent pas à
environ. Buvez-en cette 3 fois par copée française, augmente donc cassis résident dans les pectines un avis de médecin ou de phar-
jour jusqu’à disparition complète le risque de constipation. Décou- contenues dans ses baies. Pour macien, surtout si les symptômes
des symptômes. vrir les bienfaits et vertus de l’al- soulager une diarrhée légère, il se manifestent sur une longue
Plante vivace dont les vertus de chémille pour la santé. Pour vous est recommandé de le consom- durée en s’intensifiant.
ses feuilles sont très connues en soulager d’une diarrhée légère, mer sous forme de jus. En cure
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N° 788 mercredi 9 août 2023
www.echosante.info Médecine du sport
Médecine et sports
Près de 35 maladies évitables par la pratique
régulière du sport
Cette déclaration est de maître Antoine Ossock, promoteur du Gym Center de Ngaoundéré. En ces temps des trêves
scolaires et universitaires, des dizaines d’enfants et des adultes s’adonnent à la pratique du sport pour éviter les maladies
et assurer une remise en forme.
de Ngaoundéré, le Gym Center
Jean BESANE MANGAM accueille les enfants scolarisés

« 
A partir de ces exer-
cices que nous
administrons à ces
personnes, 35 mala-
dies sont prévenues par la pra-
tique des exercices physiques.
Quelqu’un qui pratique bien son
sport lutte contre certaines pa-
thologies. Il n’ira plus prendre les
comprimés pour lutter contre un
mal de tête, contre un accident
vasculaire cérébral, contre ceci. Il
prévient toutes ces maladies. La
base du Gym Center est aussi, le
sport de remise en forme », cette
déclaration de maître Antoine
Ossock traduit à souhait l’apport
du sport pour la santé.
Samedi dernier, l’ambiance dans
cette salle des sports était des
plus studieuse. Des plus petits
jusqu’aux parents de plus de 60
ans, chacun s’applique à exé-
cuter le bon geste pour soit
prendre du plaisir ou renforcer
son capital santé par la pratique
d’une discipline sportive. Situé
en plein centre urbain de la ville
ou non, et des adultes. « Je pra-
tique du sport pour ma santé,
pour apprendre la maîtrise de soi
et pour dans le futur participer
aux compétitions nationales et
internationales » déclare un par-
ticipant, âgé de 12 ans. Comme
lui, âgée de 9 ans, une partici-
pante s’adonne à cœur joie à la
pratique du sport. « Je suis très
contente de participer au sport,
le Tangsoodo est une belle dis-
cipline. J’ai beaucoup appris au
cours des deux derniers jours
avec maître Ouandji Nana » dit-
elle.
Mathias Tsarsi, la cinquantaine
bien sonnée a inscrit tous ces
enfants dans ce centre où lui et
ses garçons pratiquent les arts
martiaux. Selon ses déclarations,
lorsqu’il s’inscrivait, c’était pour
le self defence, mais a été séduit
par la qualité du travail fait par
les encadreurs de ce centre. Au-
jourd’hui, c’est avec fierté qu’il
pratique le Tangsoodo au Gym lées du 28 au 30 juillet étaient sionné par la qualité du travail compte vulgariser le Tangsoodo
Center avec ses garçons. coordonnées par maître Ouandji abattu par maître Antoine Os- sur l’ensemble du territoire na-
Les activités qui se sont dérou- Nana Lyle Charlie, venu d’Alle- sock et le niveau des apprenants. tional.
magne. Ce dernier se dit impres- Après l’étape de Ngaoundéré, il

Interview-Maître Antoine Ossock

« 35 maladies sont prévenues par la pratique des
exercices physiques »
Maître Antoine Ossock, promoteur du Gym Center de Ngaoundéré
Le Gym Center regorge plusieurs disci-
plines commençant des enfants, jusqu’aux
parents à 77 ans. Les enfants ici pratiquent
de la gymnastique artistique et rythmique,
du taekwondo, du Tangsoodo, du judo, de
la lutte, des danses patrimoniales et folk-
loriques. Toutes ces disciplines se déve-
loppent au niveau scolaire universitaire.
Ce qui fait qu’un enfant, pendant qu’il fré-
quente, il peut gagner sa vie à partir du
sport. C’est pour cela que vous voyez le
Gym Center est représenter dans toutes
les disciplines au Cameroun, que ce soit
au niveau primaire, secondaire ou univer-
sitaire. Parlant du sport de maintien, le
Gym Center aussi entraine les personnes
vulnérables. Ça veut dire qu’il y a l’aéro-
bie, le step, le zoumba, le fitness, avec les
machines, les appareils et aujourd’hui, à jourd’hui c’était la journée des femmes
partir de ces exercices que nous adminis- vulnérables. On a essayé de leur montrer
trons à ces personnes, 35 maladies sont quelques techniques si elles sont agres-
prévenues par la pratique des exercices sées par exemple, comment est-ce qu’elle
physiques. Quelqu’un qui pratique bien peut s’ensortir. Les femmes peuvent aussi
son sport lutte contre certaines patholo- apprendre les techniques de self defence.
gies. Il n’ira plus prendre les comprimés Au Gym Center, même si vous êtes faibles,
pour lutter contre un mal de tête, contre vous pouvez être forts, si vous êtes vio-
un AVC, contre ceci. Il prévient toutes ces lents, on peut canaliser votre violence, on
maladies. La base du Gym Center est aus- vous ramène la maîtrise de soi, on ramène
si, le sport de remise en forme et ce matin, le contrôle de votre violence. Le sport n’est
vous avez remarqué quelque chose quand pas seulement pour faire du mal, le sport
vous êtes arrivés, les femmes vulnérables c’est quelque chose qui cultive l’homme,
étaient en train d’apprendre le self de- qui discipline l’homme, qui enseigne le
fence, nos femmes sont victimes d’agres- respect. Nous mettons l’accent sur tout
sions, d’abus sexuels, des viols. Comment le monde. De l’enfant de 3 ans jusqu’aux
est-ce qu’une femme qui est victime de parents de 77 ans.
ces mœurs doit faire dans la société. Au-

LISEZ ET FAITES LIRE LE QUOTIDIEN ECHOS SANTÉ,

LA RÉFÉRENCE EN MATIÈRE D’INFORMATIONS SANITAIRES
SITE WEB : WWW.ECHOSANTE.INFO
International
IST dans le monde
L’OMS plaide pour un meilleur dépistage
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle à un meilleur accès aux services de dépistage et de diagnostic, avec
l'augmentation des infections sexuellement transmissibles (IST) dans le monde.
Divine KANANYET/news.un.org
C’
est à l’occasion
du Congrès mon-
dial sur les IST et
le VIH qui se tiend
à Chicago, aux États-Unis, du 24
au 27 juillet 2023, que l’OMS a
publié de nouvelles directives
sur les IST. Selon l’institution
onusienne, chaque jour plus
d'un million de nouvelles infec-
tions sexuellement transmis-
sibles sont contractées, ce qui
représente un défi majeur pour
la santé mondiale. Cependant,
le suivi et la compréhension des
tendances des nouvelles IST dans
les pays à revenu faible et inter-
médiaire sont entravés par un
accès limité aux tests de diagnos-
tic. « Le dépistage et le diagnos-
tic précoces sont essentiels pour
arrêter la propagation des IST.
Lorsqu'elles ne sont pas traitées,
certaines IST peuvent entraîner
des résultats irréversibles à long
terme et certaines peuvent être
potentiellement mortelles. Nos
nouvelles directives peuvent
contribuer à rendre plus acces-
sibles les tests de dépistage des
IST à faible coût, permettant une
meilleure collecte de données
et une prestation de qualité des
Paludisme au Burkina Faso
Le vaccin R21/Matrix-M homologué
L’Institut de recherche en sciences de la santé a annoncé que le vaccin antipaludique R21/Matrix-M a été approuvé
par l’agence de réglementation du Burkina Faso, et pourra être administré aux enfants en bas âge, particulièrement
vulnérables à cette maladie tropicale.
Divine KANANYET
P
our les autorités du pays,
il s’agit d’un accomplis-
sement majeur. Après le
Ghana et le Nigeria, le Burkina
Faso devient le troisième pays
africain à autoriser le vaccin
antipaludique R21/Matrix-M. À
l’issue de trois essais cliniques,
il a été homologué lundi 24 juil-
let par l’Agence burkinabè de la
régulation pharmaceutique. Le
vaccin a été approuvé pour uti-
lisation chez les enfants âgés de
5 à 36 mois, le groupe d’âge le
plus à risque de décès par palu-
disme, précise le communiqué
de l’ANRP. Le vaccin R21/Matrix-
M contient l’antigène R21 déve-
loppé par l’Université d’Oxford
et l’adjuvant Matrix-M™ produit
par Novavax. Il s’agit d’un un
adjuvant à base de saponine qui
améliore la réponse immunitaire,
la rendant plus puissante et plus
durable. Les décisions d’homolo-
gation de ce vaccin se sont fon-
dées sur les résultats de l’étude
services d'IST pour les personnes
dans le besoin », a déclaré la Dre
Teodora Wi, Responsable des in-
fections sexuellement transmis-
sibles au sein des programmes
mondiaux de l'OMS sur le VIH,
l'hépatite et les IST.
Par ailleurs, les nouvelles direc-
tives de l'OMS comprennent des
profils de produits cibles (TPP)
pour les technologies de dia-
gnostic au point de service pour
le diagnostic de la syphilis (tre-
ponema pallidum), de Chlamydia
trachomatis, de Neisseria gonor-
rhoeae et de Trichomonas vagi-
nalis, qui visent à faciliter le déve-
loppement de diagnostics d'IST
de qualité. Les TPP permettent
de s'assurer que les produits
sont conçus et fabriqués pour
répondre aux besoins cliniques
des populations à risque et qu'ils
sont « adaptés à l'utilisation »,
ce qui signifie qu'ils sont sûrs,
efficaces et adaptés à l'environ-
nement d'utilisation. Les tests au
point de service peuvent réduire
les coûts des soins de santé, ré-
duire les temps d'attente, accélé-
rer la mise en route et augmen-
ter la précision du traitement, et
améliorer le suivi des patients.
En effet, pendant la pandémie
de COVID-19, de nombreux pays
de phase II conduite par l’Unité
de Recherche Clinique de Na-
noro au Burkina Faso et publiés
dans la revue ‘’The Lancet Infec-
tious Diseases’’, ainsi que sur les
résultats de confirmation de la
phase III en cours qui devraient
être publiés ultérieurement. Des
statistiques, du ministère de la
santé publique, le Burkina Faso a
enregistré plus de 12 millions de
cas de paludisme en 2021 ; parmi
lesquels 4 355 décès.
Bientôt le « vaccin RTS,S »
En début du mois de juillet,
l’OMS annonçait déjà 18 millions
de doses de vaccins contre le
paludisme disponible en Afrique
d’ici 2025. Le vaccin RTS,S mis au
point par le groupe pharmaceu-
tique britannique GSK a déjà été
administré à plus de 1,7 million
d'enfants dans trois pays africains
notamment le Ghana, le Kenya
et le Malawi, dans le cadre d'un
programme pilote. En plus des
trois pays tests, qui continueront
à recevoir des doses, neuf autres
pays bénéficieront des doses,
avaient signalé une faible couver-
ture des services de prévention,
de dépistage et de traitement
des IST, ce qui a entraîné une ré-
surgence des IST dans le monde.
Les pays où la surveillance des IST
est bonne, comme les États-Unis
et le Royaume-Uni, signalent une
augmentation des IST. Selon un
communiqué de l’IMS, les épi-
ont indiqué l'OMS, l'Unicef et
Gavi dans un communiqué. Il
s'agit du Bénin, du Burkina Faso,
du Burundi, du Cameroun, de
la République démocratique du
Congo, du Liberia, du Niger, de la
Sierra Leone et de l'Ouganda. « le
vaccin contre le paludisme s’est
avéré sûr et efficace, entraînant
une réduction substantielle des
formes graves du paludisme et
une baisse des décès d'enfants »,
N° 788 mercredi 9 août 2023
démies émergentes de nouvelles
infections, telles que le mpox, et
la réémergence d'IST négligées
posent des défis aux efforts de
prévention et de contrôle. Par
ailleurs, pays signalent de plus en
plus des échecs des recomman-
dations actuelles de traitement
de la gonorrhée. La surveillance
renforcée de la résistance aux
antimicrobiens de la gonor-
a indiqué le Dr Tedros Adhanom
Ghebreyesus, Directeur général
de l’OMS. Les premiers vaccins
devraient arriver au cours du
dernier trimestre 2023, pour être
déployés début 2024 et près de
30 pays africains ont indiqué vou-
loir recevoir des doses.
Par ailleurs, Dr Tedros Adhanom
Ghebreyesus a souligné qu'un
deuxième vaccin antipaludique,
le R21/Matrix-M développé par
www.echosante.info 12
rhée suggère des taux élevés
de résistance de la gonorrhée
aux options de traitement ac-
tuelles telles que la ceftriaxone,
le céfixime et l'azithromycine au
Cambodge. La syphilis, ainsi que
la syphilis congénitale, sont en
augmentation, et le manque de
pénicilline benzathine pose un
défi considérable pour les traiter
efficacement.
l'université d'Oxford et produit
par le Serum Institute en Inde
(SII), est en cours d'examen pour
une préqualification par l'OMS,
une procédure visant à faire en
sorte que les produits de santé
destinés à l'approvisionnement
des pays à faible revenu soient
sûrs et efficaces. « Il est très
important de se rappeler que
presque chaque minute, un
enfant meurt du paludisme, et
l'introduction du vaccin antipa-
ludique est une avancée impor-
tante dans la lutte contre la ma-
ladie. Ce premier vaccin est un
pas dans la bonne direction, et
il préfigure les millions de doses
qui seront distribuées à l'avenir»,
a déclaré la directrice du dépar-
tement immunisation et vaccins
à l'OMS, Kate O'Brien, en confé-
rence de presse. L'OMS, l'Unicef
et Gavi estiment que la demande
mondiale annuelle de vaccins
antipaludiques devrait être de 40
à 60 millions de doses d'ici 2026,
puis entre 80 à 100 millions de
doses chaque année d'ici