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Situation initiale et recherche à mener : les gènes codant pour les opsines et leur Gène codant la
Gène codant
rhodopsine
localisation l’opsine S
La rétine est la membrane qui tapisse le fond de l'œil et sur laquelle se forment les images. Elle est formée Gène codant
l’opsine L
de cellules nerveuses (des neurones) dont certaines sont des récepteurs sensoriels spécialisés dans la vision,
Gène codant
les photorécepteurs. Ces derniers contiennent un pigment de nature protéique (l’opsine) sensible à la lumière.
l’opsine M
Selon la nature de l’opsine qu’ils contiennent, on distingue plusieurs types de photorécepteurs.
- Les bâtonnets sont situés dans la rétine périphérique et sont sensibles aux faibles intensités lumineuses (vision Chromosome 3 Chromosome 7 Chromosome X
crépusculaire uniquement). Ils contiennent tous le même pigment (rhodopsine) qui absorbe toutes les longueurs
d'onde du spectre de la lumière visible. Ils n'interviennent donc pas dans la vision des couleurs.
- Les cônes sont concentrés dans l'axe optique de l'œil (fovéa) et ont un seuil de stimulation élevé (vision diurne uniquement). La rétine humaine possède trois types de cônes
respectivement sensibles au bleu (opsine S), au vert (opsine M) et au rouge (opsine L). Cela permet la vision des couleurs (vision trichromate).
Les gènes des opsines humaines sont portés par les chromosomes 3 (rhodopsine des bâtonnets), 7 (opsine S) et X (opsines M et L) : voir document ci - dessus
1. montrez que les gènes des opsines humaines et les protéines dont ils gouvernent la synthèse sont plus ou moins apparentés et forment une
famille multigénique
2. proposez une explication, à l’aide de schémas annotés, à l’existence de cette famille multigéniq ue au sein du génome humain
3. Utilisez l’ensemble des informations apportées par cette étude pour montrer que la reproduction sexuée garantit l’apparition de nouveaux
génomes, en tolérant des erreurs qui deviennent des innovations au sein des espèces vivantes.
→ Après avoir ouvert anagène : fichier > ouvrir > sauve > * on considère que des protéines sont homologues si elles présentent des similitudes dans
ops_rho_homme leur séquence (mêmes acides aminés, à la même position) > 20% et que les gènes sont
homologues s’ils présentent 40% de similitudes dans leurs séquences de nucléotides
(même nucléotide à la même position)
Notre vision des couleurs est donc plus pauvre que la leur et nous ne
pouvons pas imaginer comment ils les perçoivent… Nous sommes en
quelques sortes des daltoniens comparés aux autres vertébrés
Pour obtenir les résultats attendus dans la question 1, il faut lancer anagène, ouvrir les fichier codant pour les opsines humaines puis faire une comparaison
avec discontinuité. En plaçant successivement les différentes séquences en référence, on peut alors construire les tableaux de comparaison de la question 1.
QUESTION 1 : les gènes codant pour les opsines humaines forment une famille multigénique
% de ressemblances des séquences protéiques des opsines et de la rhodopsine humaines
% de ressemblances des séquences nucléiques des gènes codant pour les opsines et la rhodopsine humaines
Déduction :
Les gènes présentent au minimum 50% de similitudes dans leur séquence de nucléotides et les pigments rétiniens au moins 40% dans leur séquence d’acide
aminé
Ces ressemblances ne peuvent pas être le fruit du hasard : donc les gènes codant pour les pigments rétiniens et les pigments rétiniens de l’Homme forment
une famille multigénique (ce sont des molécules homologues)
QUESTION 2 : Le constat « gènes codant pour les opsines = famille multigénique » implique une histoire évolutive commune
▪ Pour expliquer la présence de ces gènes homologues dans le génome de la même espèce, il faut faire intervenir le phénomène de duplication génique
liée à l’existence de crossing over inégaux : l’appariement des chromosomes homologues est décalé, le chiasma ne se situe pas au même niveau sur
les deux chromosomes. Les portions de chromatides échangées ne sont pas de la même longueur, un chromosome se trouve porteur d’une portion en
double exemplaire alors qu’elle a été perdu par son homologue...
Prophase I Métaphase
I A A
Des spermatozoïdes A A
B
B
Des ovules
A A
A
A B B
B
B
▪ Pour obtenir les quatre gènes homologues, trois duplications auront été nécessaires à partir d'un gène ancestral.
▪ Des mutations aléatoires se sont accumulées au cours du temps, faisant diverger les copies. Plus le temps écoulé depuis la duplication à l’origine de
deux gènes identiques est grand, plus le nombre de mutations (différence dans les séquences) accumulées est grand
▪ La similitude les plus importantes étant celles entre les séquences des gènes des opsines M et L, on en déduit que la duplication la plus récente est celle
à l'origine des gènes de l'opsine M et de l'opsine L.
▪ Sachant que les gènes des opsines M et L sont portés tous les deux par le chromosome X alors que les gènes de l'opsine S et celui de la rhodopsine sont
respectivement portés par les chromosomes 7 et 3, on en déduit que les deux premières duplications ont été associées à des translocations : une des
copies a sauté sur un autre chromosome…
NOM/PRENOMS/CLASSE :
- Ouvrir dans anagène le fichier de séquence correspondant à la famille de protéines et/ou gène à étudier
- Reporter les % d’identités ou les % de différences dans un tableau à double entrée que vous construirez.