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Les Ecritures de Clôture

1
• Les immobilisations :
Plan du Module
– Définitions et évaluation
– Amortissements :
• Linéaire
• Dégressif
• Dérogatoire
• Des biens d’occasion et de leasing
• Comptabilisation de l’amortissement
• Cas des entreprises procédant à des clôtures mensuelles ou trimestrielles.
– Cession des immobilisations
– Analyse des comptes immobilisations et amortissement

• Les stocks
– Les inventaires
– La valorisation

• Les provisions :
– Pour dépréciation (titres, clients et stocks) (statistiques, individuelles avec recours judiciaire,
individuelles sans recours judiciaire)
– Risques et charges ( litiges, impôts, pénalités et amendes, etc.)
– Les provisions pour garantie
2
• Les Emprunts :
– Modalités de remboursement
– Comptabilisations des échéances
– Comptabilisations des intérêts courus et non échus
– Analyse de comptes

• Les comptes de régularisation actif et passif


– Les RRR obtenus et accordés
– Les comptes d’abonnement
– Les charges à payer et les factures non parvenues
– Les charges constatées d’avance
– Les intérêts courus et non échus et les intérêts à percevoir
– Les produits à recevoir
– Les produits constatés d’avance

• Les états de rapprochement

• Les écarts de conversion

• L’affectation du résultat ( les obligations juridiques des sociétés (conseil d’administration,


assemblée générale)

3
Les Immobilisations :
Définition, Evaluation et
Amortissement

4
Définition et évaluation :
• Les Immobilisations en non valeurs :
• Les frais préliminaires : ce sont les frais engagés à l’occasion de la
constitution de la société
• Les charges à répartir sur plusieurs exercices : ce sont des charges non
récurrentes de montants importants et dont l’effet s’étale sur plusieurs
exercices (exemple : frais de publicité non répétitives, frais de certification
ISO, etc.)

• Les immobilisations incorporelles


• Ce sont des immobilisations sans substance physique et que l’entreprise
détient en vue d’une utilisation par elle-même (logiciels, brevets, etc.). Elles
doivent être évalués en accumulant l’ensembles des coûts jusqu’ à la mise
en service.

• Les immobilisations corporelles


• Ce sont des immobilisations qui ont une substance physique et que
l’entreprise détient en vue d’une utilisation par elle-même. Elles doivent
être évalués en accumulant l’ensembles des coûts jusqu’ à la mise en
service. 5
• Les Immobilisations financières :
• Les titres de participations : ce sont des actions qui confèrent un droit
de propriété, de gestion et/ou de contrôle. Ils doivent être évalués au
prix d’acquisition (ce prix d’acquisition peut être différent de la valeur
nominale)
• Les prêts: ce sont des montants prêtées à des salariés ou des
entreprises et dont la durée de remboursement est supérieure à 12
mois.
• Les dépôts et cautionnement: ce sont des montants alloués à des tiers
en garantie de services ou de produits et qui vont être remboursés
dans un délai dépassant l’année

• Les immobilisations acquises par voie de leasing :


• Un contrat de leasing est un contrat par lequel une entreprise, prend
en location avec option d’achat moyennant une valeur faible, un bien
pendant une durée déterminée.
• Durant le contrat du leasing, les redevances sont comptabilisées en
autres charges externes
• À la levée d’option: le bien est inscrit en immobilisations avec sa valeur6
résiduelle
Amortissement :

L’amortissement est la constatation comptable d’un amoindrissement de la valeur


d’un élément d’actif résultant de l’usage, du temps, du changement technique et de
toute autre cause dont les effets sont irréversibles.

En raison des difficultés de mesurer cet amoindrissement, l’amortissement consiste


généralement dans l’étalement de la valeur des biens amortissables sur la durée
probable de vie. Cette durée est déterminée, à titre indicatif, par la réglementation
fiscale.

•Éléments amortissables

Pour qu’une immobilisation soit amortissable, deux conditions doivent être


remplies :

• L’immobilisation doit être inscrite à l’actif du bilan,


• L’immobilisation doit être de nature à être dépréciée dans le temps,
Les terrains ne sont généralement pas amortissables. 7
• L’amortissement linéaire

Amortissement annuel = valeur du bien x taux x temps (taux = 1/durée).


Tant que le bien est physiquement présent dans l’entreprise, il devra apparaître
au bilan dans les comptes immobilisation pour sa valeur d’acquisition et les
amortissement pour le total des amortissements pratiqués

• Les taux d’amortissements communiqués à titre indicatif par la note circulaire des impôts:
Libellé Taux admis
Immobilisations en non valeur 20% sans prorata temporis
Immeuble à usage d’habitation ou commercial 4%
Immeubles industriels construits en dur 5%
Constructions légères 10%
Matériel, agencement et installations 10% à 15%
Gros matériel informatique 10% à 20%
Matériel informatique, périphérique et programmes 20% à 25%
Mobilier et logiciels 20%
Matériel roulant 20% à 25%
Outillage de faible valeur 30%
8
• L’amortissement dégressif

Pour pouvoir amortir un bien en dégressif, deux conditions sont à remplir :

• durée d’utilisation probable supérieure ou égale à 3 ans,


• sont exclus de l’amortissement dégressif les immeubles et les voitures de transport de
personnes

Durée d’amortissement Coefficient

3 et 4 ans 1,5
5 et 6 ans 2
Plus de 6 ans 3

• L’amortissement dégressif est calculé sur la base de la valeur nette comptable


Amortissement = valeur nette comptable x taux x temps x coefficient (taux =1 / durée
probable d’utilisation).

• Dès lors que le taux linéaire calculé sur la durée de vie restante devient supérieure aux
taux dégressif, le calcul de l’amortissement se fait en fonction de ce taux linéaire calculé
sur la base de la durée restante.

• NB: Que l’on utilise l’amortissement dégressif ou linéaire, la somme des amortissements
ne peut excéder la valeur d’origine du bien amortissable.
9
• L’amortissement dérogatoire

Est appelé amortissement dérogatoire, la différence entre l’amortissement


dégressif et l’amortissement linéaire. Cette différence peut être positive
(dotation non courante) ou négative (reprise non courante).

la contrepartie de la dotation ou la reprise non courante est portée au


dans le compte 1351.

• L’amortissement des biens d’occasion et de leasing :

• Les biens en leasing et d’occasion doivent, en principe, être amortis sur la


durée de vie restante.

• Si la valeur résiduelle du bien en leasing est très faible, elle peut être
amortie sur une ou deux années.

• Pour les biens d’occasion totalement amortis, une durée de vie est estimée
par l’entreprise.

10
• Modèle de l’écriture comptable des amortissements

Lorsque des charges ont été inscrites dans le compte 212 « charges à répartir sur
plusieurs exercices », à la fin de chaque exercice, on pratiquera un amortissement
linéaire sur 5 ans sans prorata temporis. On débitera le compte 6191 et on créditera le
compte 281.
Débit Crédit

Dotation aux amortissements


Dotation linéaire 619 28
Si dotation dérogatoire 65941 1351
Si reprise dérogatoire 1351 75941

• Cas des entreprises procédant à des clôtures mensuelles ou trimestrielle :

• Lorsque l’entreprise procède à des clôtures mensuelles ou trimestrielles, chaque


mois est traité comme un exercice comptable et par conséquent l’entreprise doit
calculer et comptabiliser l’amortissement pour chaque mois.

11
• Sortie des immobilisations

Lorsque l’on cède en cours d’exercice un bien amortissable, on passe


généralement trois écritures :
• on comptabilise le complément d’amortissement si le bien est amortissable
• on enregistre la cession si le bien a été cédé.
• on solde le compte du bien cédé et le compte d’amortissement
correspondant. Dans le cas d’amortissement dérogatoire, on solde le
compte 135 par le crédit du compte 759 « reprise sur amortissements et
provisions exceptionnels ».

Débit Crédit
Dotation complémentaire
Dotation économique 619 28
Dotation dérogatoire 65941 1351
Sortie de l’immobilisation 28 + 651 2
Reprise des dotations dérogatoires 1351 75941
Reprise des provisions pour dépréciations 29 719/739/759
Produit de cession 5141 / 3481 751 12
• Analyse des comptes «Immobilisations et amortissement»

• Immobilisations en non valeurs :


– S ’assurer qu’il n y a pas de charges qui devraient être passées en charges
à répartir
– Vérifier que les comptes totalement amortis sont soldés.

• Immobilisations incorporelles et corporelles :


– Faire un inventaire physique des immobilisations au moins tous les 3 ans
et le rapprocher à la comptabilité.
– Disposer des titres de propriété (certificat de propriété et contrats) pour
les terrains et constructions.
– S’assurer qu’il n y a pas de grosses réparations qui devraient être passées
en immobilisations.
– Vérifier que les montants des immobilisations en cours correspondent à
des biens non encore achevés et exploités.

13
• Immobilisations financières :
– Disposer de l’analyse du compte prêts au personnel et le rapprocher
avec le service personnel.
– Vérifier que les bénéficiaires de ces prêts travaillent toujours dans
l’entreprise.
– Disposer de l’analyse du compte dépôts et cautionnements et
s’assurer que les cautions échus ou devenues sans objet ont été
restituées.

• Amortissement :
• Vérifier qu’il existe des tableaux d’amortissement.
• Vérifier que les durées d’amortissement sont conformes à la
réglementation fiscales

• Tableaux de la liasse fiscale : 4,8 et 16.

14
Les Stocks

15
• Définition :

Il s’agit de l’ensemble des biens ou services qui interviennent dans le cycle


d’exploitation de l’entreprise pour être :

– soit vendus en état ou au terme d’un processus de production à venir


ou en cours,

– soit consommés au premier usage

• Éléments constitutifs des stocks

• Seuls sont considérés comme des stocks les produits qui sont la propriété
de l’entreprise. En font partie donc les biens mentionnés ci-dessus en
consignation ou en dépôt chez des tiers.

16
Inventaire Permanent et Inventaire Physique

 Permanent : Permet de connaître, à travers l’enregistrement des


mouvements d’entrée et de sortie, l’existent en stock à tout
moment. C’est un outil de gestion de stock important.

 Physique :Permet de connaître à travers, le comptage, le stock à


un moment donné. Il est fiscalement obligatoire une fois par an. Il
est aussi un outil de gestion de stock dans la mesure où sa
confrontation avec l’inventaire permanent permet de déceler
certaines erreurs.

 Tournant : Dans les grandes entreprises où le stock représente des


montants importants, il est nécessaire de réaliser des inventaires
partiels plusieurs fois dans l’année.

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Exemple d’un ’inventaire permanent

Soit les informations suivantes concernant l’article M

 01/01 : 100 tonnes

 04/01 : Entrée (achats) de 50 tonnes

 06/01 : Sortie (Ventes) de 30 tonnes

 08/01 : Achat de 75 tonnes

 08/01: Vente de 25 tonnes


18
L’inventaire physique : une obligation comptable et
fiscale
• Les commerçants sont obligés d’établir un inventaire physique
au moins une fois par an. Art 145 du Code Général des Impôts

• L’absence d’un inventaire physique est un motif de rejet de la


comptabilité et de l’application de la procédure de taxation
d’office (Art 213 du CGI)

• L’absence d’un inventaire physique pourrait être un motif de


non certification ou de certification avec réserves de la
comptabilité par le commissaire aux comptes

19
L’inventaire physique : un outil de management

• L’inventaire physique permet, à travers son rapprochement


avec l’inventaire permanent de s’assurer que le patrimoine de
la société est bien sauvegardé.

• L’inventaire physique contribue à une meilleure qualité de


gestion du stock au sein de la société ( rangement, protection,
etc.)

• L’inventaire physique garantit la fiabilité de calcul des coûts.

20
La valorisation du stock
• Le coût d’achat ( ou d’acquisition) : le coût d’acquisition est tout ce qu’a coûté
un produit acheté, jusqu’à sa mise en stock. Il comprend :
– Le prix d’achat Les frais d’acquisition Commissions et courtages sur achats,
Frais de transit, (Frais de transport à l’achat, Assurances transport, Droits
de douane à l’importation, Impôts indirects, TVA et taxes assimilées non
récupérables…)

• Le coût de production est constitué par les charges engagées aux différents
stades d'élaboration du produit. Il s'agit :

– des charges directes qui peuvent être affectés immédiatement sans calcul
intermédiaire au coût d’un produit déterminé. Ces charges peuvent être
variables tels que les frais de main d'œuvre, les matières consommables,
l'énergie, etc, ou fixes tels que l’amortissement du matériel de production,
les loyers, le leasing, etc.

– des charges indirectes de production qui nécessitent un calcul


intermédiaire pour être imputées au coût d’un produit déterminé.
21
• Quant aux charges financières, elles sont exclues du coût d'acquisition ou de
production. Toutefois, dans le cas exceptionnel d'un cycle d'approvisionnement
supérieur à un an les frais financiers spécifiques, se rapportant à ce cycle,
peuvent être inclus dans le coût d'acquisition.

• Les sorties et leur évaluation : Deux méthodes, acceptées par les législations
comptable et fiscale marocaines, permettent d’évaluer aussi bien les sorties de
magasin vers la production que vers la clientèle. Ces méthodes sont choisies en
fonction de la nature de l’exploitation.

– Méthode du coût moyen unitaire pondéré (CMUP) ;

– Méthode du « premier entré/premier sorti » (PEPS) appelée aussi méthode


« first in, first out » (FIFO)

22
• Écritures comptables

Constatation SF Annulation SI

Marchandises Débit : 311 Débit : 6114


Crédit : 6114 Crédit : 311

Matière première Débit : 3121 Débit : 61241


Crédit : 61241 Crédit : 3121

Matières et fournitures Débit : 3121 Débit : 61242


consommables Crédit : 61242 Crédit : 3121

En-cours Débit : 313 Débit : 7131


Crédit :7131 Crédit :313

Produits finis Débit : 315 Débit : 7132


Crédit : 7132 Crédit : 315

23
• Analyse des comptes de stock

• S’assurer que l’inventaire physique existe et qu’il est correctement évalué


et comptabilisé.

• Vérifier à l’aide de la formule « SI + Achats = SF + Ventes » (en volume)


l’exactitude du stock.

• En relation avec le contrôle des cycles Ventes et Achats, vérifier que :


• les dernières réceptions de l’exercice
• les dernières expéditions
ont été correctement pris en compte

• S’assurer que la provision pour dépréciation des stocks est bien calculée
et comptabilisée. Détenir les justificatifs que le stock a perdu de la valeur
(écrits confirmant la destruction ultérieure, ou la vente à un prix inférieur
au coût, etc.)
24
Les Provisions

25
• Définition et typologie des provisions :
En vertu du principe de prudence, la comptabilité doit constater par le biais de
provisions toute perte probable future et qui trouve son origine dans
l’exercice. Il existe essentiellement deux catégorie de provisions :

• les provisions pour dépréciation : lorsque la perte probable concerne un


élément d’actif
• les provisions pour risques et charges.

1. Provisions pour dépréciation d’actif

• Provisions sur créances clients

• Mode de détermination de la provision pour créances clients

• Provisions statistiques : ce sont des provisions calculées en pourcentage des


créances. Ces pourcentages sont déterminés en fonction de l’âge de la créance
et ils sont propres à chaque secteur et à chaque entreprise. Le calcul se fait
souvent à partir de la balance âgée et d’une manière globale. Cette pratique
est fréquente dans les groupes et les multinationales.
26
• Provisions individualisées sans recours judiciaire : ces provisions sont
calculées client par client en fonction d’indices démontrant qu’une partie
ou la totalité de la créance risque de ne pas être payée (retard de
paiement malgré les relances, effets impayés, etc.), mais que pour
diverses raisons notamment commerciale, l’entreprise ne souhaite pas
recourir à la justice.

• Provisions individualisées avec intention de recours judiciaire : ce sont les


mêmes provisions que précédemment mais avec un recours ou l’intention
de recours judiciaire.

• Traitement comptable de la provision

• Création de la provision :
• On isole la créance risquée (débit 3424 par le crédit du 3421 pour le
montant TTC),
• On évalue le risque et on crée la provision sur le montant HT (débit 619,
crédit 394)

27
• Réajustement de la provision :
• la dépréciation ou le risque a augmenté : passer un complément de
provision,
• la dépréciation ou le risque a diminué : réduire la provision constituée
(débit 394, crédit 719),

• Sort de la provision :
• Lors du règlement de la créance ou le jugement du tribunal en faveur de la
société solder les comptes 3424/3421 et 394/719.
• Deux comptes sont prévus pour l’enregistrement de la créance non
recouvrée (6585 et 6185).

• Traitement fiscal de la provision :


• Seules sont déductibles les provisions individualisées et avec recours ou
intention de recours judiciaire.

28
• Provisions sur stocks

•Mode de détermination de la provision pour stock

Une provision pour stocks est à calculer lorsque la valeur du marché de ce stock
devient inférieure à la valeur comptable. Cette baisse peut provenir de plusieurs
raisons :
• Cours du marché qui baisse suite à la conjoncture (ex : certaines denrées
alimentaires)
• Stock détérioré et donc ne pouvant être écoulé que moyennant une baisse des
prix en deça du coût.
• Stock ancien et ayant subi une perte de valeur ( ex: pièces de rechange)
• Stock appelé à être détruit lors de l’année suivante ( sa valeur marchande est
donc nulle et il faut constituer une provision de 100%)
• Stock appelé à être vendu en deçà de son prix suite à des opérations de solde
• Stock périmé ou proche périmé ( exemple du secteur pharmaceutique)
• Etc.

29
• Création de la provision :
La provision est créée pour la différence entre la valeur comptable et la valeur
marchande du stock (Débit du compte 619 par le crédit du compte 391).

• Réajustement et annulation :
Les provisions sont annulées en début d’exercice (débit 39 et crédit 719), les
nouvelles provisions sont ainsi reconstituées pour leur montant total.

NB: En cas de clôtures mensuelles ou trimestrielles: les annulations des


provisions en cours de l’année se font par le crédit du compte 619 et non 719

30
• Provisions sur titres

•. Mode de détermination de la provision pour titres


• Provisions des actions cotées à la bourse : une provision est constatée en
comptabilité lorsque le cours de la bourse à la date de clôture devient inférieure à
la valeur comptable qui correspond au prix d’acquisition

•Provisions pour actions non cotées à la bourse : cette provision est constatée en
comptabilité lorsque la quote-part de la société détentrice des titres dans la
situation nette (capitaux propres) de la filiale devient inférieure à la valeur
comptable de ces actions.

Création de la provision :
A la date de l’inventaire, on doit faire un tableau faisant apparaître pour tous les
titres la comparaison entre la valeur d’entrée et la valeur d’inventaire, afin de
dégager les plus-values ou moins-values globales par catégories de titres de même
nature et conférant les mêmes droits.

Réajustement et annulation de la provision :


Les provisions de début d’exercice sont annulées les nouvelles provisions sont ainsi
reconstituées pour leur montant total. 31
2. Provisions pour risques et charges

Il s’agit de provisions destinées à couvrir les risques identifiés inhérents à


l’activité de l’entreprise mais dont la réalisation ou le montant sont
incertains. Elle doivent être constituées même s’elles ne sont pas déductible
fiscalement.

NB : les dettes provisionnées ne sont pas comprises dans cette catégorie


(charges à payer, congés payés, factures non parvenues) dont la vocation à
se transformer en dettes est irréversible.

Lors de la création, on débite du 619, 639 ou 659 par le crédit le compte 15


ou 45 selon le délai de dénoumeent de cette provision ( plus ou moins de 12
mois)

Afin de déterminer la nature de la provision (exploitation, financière ou


exceptionnel), il faut se mettre dans la situation où l’on a à enregistrer la
charge ou le risque couvert par la provision.

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• Les principales provisions pour risques et charges

• Provisions pour litiges : Lorsque des procès en cours sont intentés à


l’encontre de la société (par un salarié, un fournisseur, etc.), et que des
risques de versements de dommages sont probables (la probabilité est
appuyée par des documents tels que un courrier de l’avocat ou le
jugement du tribunal de première instance) , la société doit constituer
des provisions.

• Provisions pour garantie : C’est la provision constituée par une société


dans le but de couvrir le risque de la garantie donnée à ses clients
(exemple : une société qui vent un matériel et octroie une garantie sur
une certaine période doit constater une provision pour garantie au
moment de la vente de ce matériel).

• Provisions pour pénalités et amendes fiscales : Lorsque la société est


amenée à payer des amendes et pénalités (suite à un contrôle fiscal ou à
partir de la situation du contribuable), elle doit constituer une provision
déductible
33
Synthèse des écritures comptables relatives aux provisions Débit Crédit

Constitution (ou augmentation) de la provision


Immobilisations financières 6392 294/295
Créances (actif circulant) 61964 394…
Stocks 61961 391…
TVP 6394 395
Risque ou charge (exploitation) 6195 15 ou
Risque ou charge (non courant) 6595 45

Annulation (ou diminution) de la provision


Immobilisations financières 294/295 7392
Créances (actif circulant) 394… 71964
Stocks 391… 71961
TVP 395 7394
Risque ou charge (exploitation) 15 ou 7195
Risque ou charge (non courant) 45 7595
34
• Analyse des comptes de provisions

• Disposer du détail des soldes de provisions

• Disposer des justificatifs des provisions constatées (documents des


responsables opérationnels signés et justifiant de la baisse des prix ou de
la future destruction, devis des fournisseurs, appels d’offre, décision de
solde de la part du service commercial, état des dates de péremption pour
les produits pharmaceutiques, courrier de l’avocat, décision du tribunal de
première instance, bilan de la filiale, cours de la bourse, mode de calcul du
pourcentage pour la provision de la garantie etc. )

• Vérifier que les comptes ne contiennent pas des provisions devenues sans
objet

• Demander des confirmations aux opérationnels et au service


recouvrement ou juridique pour les provisions anciennes afin de les
solder.
35
Les Emprunts

36
• Modalités de remboursement

– Annuités constantes : l’échéance mensuelle, trimestrielle ou annuelle


est constante, les intérêts sont dégressifs et le remboursement du
principal est progressif
– Amortissement constant : c’est le remboursement du principal qui est
constant. Les intérêts sont dégressifs et l’annuité (échéance) devient
dégressive.

• Comptabilisation des échéances :


Compte Débit Crédit
1481/ Emprunt Montant du principal
63/ Charges d’intérêt Intérêts
3455/ Etat TVA récupérable Montant de la TVA
514/ Banque Total de l’échéance TTC

• Comptabilisation des intérêts intercalaires : A chaque clôture, les intérêts


courus et non échus doivent être constatés dans le compte 4493 37
• Analyse des comptes « Emprunts »

• Vérifier que le solde du compte correspond au capital restant dû du


tableau d’amortissement des emprunts.

• Vérifier que les échéances prélevées correspondent à celles figurant dans


le tableau d’amortissement.

• Vérifier la bonne comptabilisation des intérêts courus et non échus.

• Si des échéances n’ont pas été payées, vérifier le bon calcul et la


comptabilisation des intérêts.

• Si l’emprunt est en monnaies étrangères, s’assurer qu’il a été comptabilisé


en cours historique et la conversion a été faite au cours de clôture pour
constater les écarts de conversion

38
Régularisation des
charges et des produits

39
• Le principe d’indépendance des exercices (aussi appelé d’autonomie, de
spécialisation ou de séparation des exercices) est à la base de détermination du
résultat. Il consiste à rattacher à chaque exercice les charges et les produits le
concernant.

• Il convient donc de ressortir du résultat les charges et les produits constatés


d’avance et d’intégrer les charges à payer et les produits à recevoir.

• Régularisation des charges

•Charges à payer : Ce sont les charges qui ont leur origine dans l’exercice mais pour
lesquelles l’entreprise n’a pas, à la date d’inventaire, la facture.

•Charges constatées d’avance : Ce sont les charges enregistrées au cours de l’exercice


mais qui correspondent à des achats dont la fourniture doit intervenir
ultérieurement.

40
Intérêt à payer : Les intérêts étant généralement payables à terme échu, il est
nécessaire de les régulariser à la date de l’inventaire. On calcule les intérêts sur
le capital non remboursé pour la période qui sépare le dernier paiement des
intérêts de la date de l’inventaire et on passe une écriture de régularisation.

R.R.R à obtenir : Lorsque les fournisseurs nous accordent des ristournes de fin
d’année sur le chiffre d’affaires annuel, à la date de clôture de l’exercice, elle
doit enregistrer ces ristournes même si l’avoir n’est pas reçu car elles se
rapportent à des achats qui ont eu lieu au cours de l’exercice.

41
• Écritures comptables

Débit Crédit

Charges à payer Compte de charge 4417 / 4437 /


concerné 4447 / 4457

Charges comptabilisées d’avance 3491 Compte de charge


concerné

Intérêt à payer 631 4493

R.R.R à obtenir 3417 6119 / 6129

42
• Régularisation des produits

Produits à recevoir : Ce sont les produits qui ont leur origine dans l’exercice mais
pour lesquels nous n’avons pas, à la date d’inventaire, le document justificatif. Le
produit étant acquis, il convient de le comptabiliser.

Produits constatés d’avance : ce sont les produits enregistrés (facture établie) au


cours de l’exercice mais qui correspondent à des achats dont la livraison doit
intervenir ultérieurement.

Intérêts à recevoir : les intérêts étant généralement perçus à terme échu, il est
nécessaire de les régulariser à la date de l’inventaire. On calcule les intérêts sur le
capital non remboursé pour la période qui sépare le dernier encaissement des
intérêts de la date de l’inventaire et on passe une écriture de régularisation.

R.R.R à accorder : Lorsque l’entreprise accorde à ses clients des ristournes de fin
d’année sur le chiffre d’affaires annuel, par accord contractuel, à la date de clôture
de l’exercice, elle doit enregistrer ces ristournes même si l’avoir n’est pas établi car
elles se rapportent à des ventes qui ont eu lieu au cours de l’exercice.

43
• Écritures comptables

Débit Crédit

Produits à recevoir 3427 Compte du produit


concerné
Produits comptabilisés d’avance Compte de charge 4491
concerné
Intérêt à recevoir 3493 7381

R.R.R à accorder 7119 / 7129 4427

44
Comptes de régularisation

• Comparer les soldes avec ceux de l'exercice précédent et enquêter sur les
changements.

•S'assurer de la justification et du caractère raisonnable du solde de ce compte.

•Vérifier qu’aucune charge ni aucun produit n’ont été omis.

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La Comptabilité Bancaire

46
• Comptabilisation des écritures de trésorerie
• La comptabilisation des encaissements
– Virement : 514/34211
– Espèces : 516/3421
– Chèques
• Réception du chèque : 5111/3421
• Remise du chèque : 5112/5111
• Encaissement du chèque: 5141/5112
– Effets
• Réception de l’effet : 3425/3421
• Escompte des effets : 514, 631, 3455/5520
• Échéance des effets : 5520/3425
• Comptabilisation des règlements
– Chèque/ Virement : 4411/514
– Espèces : 4411/516
– Effets : 4415/4411
• Comptabilisation des crédits de trésorerie : 514,613,3455/5550

47
Etat de rapprochement

A la date de l’inventaire, le solde du compte banque dans les livres de la société


ne correspond souvent pas au solde du compte de l’entreprise à la banque. Le
premier travail à faire consiste à pointer les opérations :

– Ce qui est au débit du compte de la banque doit se trouver au crédit du


relevé de l’entreprise
– Ce qui est au crédit du compte banque doit se trouver au débit du relevé
de l’entreprise.

Les sommes non pointées seront portées dans un tableau appelé « État de
rapprochement bancaire ». Ce tableau reprend en plus des éléments non
pointés, les soldes du relevé bancaire et du grand livre. Les soldes après totaux
doivent être égaux.

L’état de rapprochement est réalisé par les entreprises généralement tous les
mois.

48
Opérations en monnaies
étrangères

49
Valeur d’entrée

La comptabilité doit être tenue en monnaie nationale (Dirhams) , les échanges


internationaux impliquent l’utilisation de monnaies étrangères pour honorer
les engagements pris (encaissement, règlement, remboursement …).
Cette double contrainte implique l’utilisation de certaines règles pour le
passage d’une monnaie à une autre.

Pour la constatation de la créance (ou la dette) le taux de conversion utilisé


peut être :

•Taux du jour de la facturation pour les achats et les ventes de services ainsi
que les ventes de biens.
• Taux de la DUM pour les achats de biens

50
Valeur à l’arrêté

• Les créances et les dettes en monnaies étrangères sont converties et


comptabilisées en dirhams sur la base du dernier cours de change.

• Lorsque l’application du taux de conversion à la date d’arrêté des comptes a pour


effet de modifier les montants en dirhams précédemment comptabilisés, les
différences de conversion sont inscrites dans les comptes d’écart de conversion.

• les différences concernant les augmentations de créances et les diminutions


de dettes sont enregistrées par le crédit du compte « Ecart de conversion
passif »
•les différences concernant les augmentations de dettes et les diminutions de
créances sont enregistrées par le débit du compte « Ecart de conversion
actif ».

•Ces pertes de changes latentes sont provisionnées, et ce, en vertu du principe de


prudence.

• Les gains de change latents ne sont pas comptabilisés. Mais ils sont pris en
compte pour la détermination du résultat fiscal.

•Ces écritures doivent être reprises en début de la période suivantes. 51


Écritures Comptables

Cas des Créances


Débit Crédit
Écart de conversion Passif (Gain latent)
Correction du compte de bilan Compte de créance 4701
Écart de conversion Actif (perte latente)
Correction du compte de bilan 3701 Compte de créance
Provision perte de change 6393 4506

Cas des Dettes

Débit Crédit
Écart de conversion Passif (Gain latent)
Correction du compte de bilan Compte de dette 4702
Écart de conversion Actif (perte latente)
Correction du compte de bilan 3702 Compte de dette
Provision perte de change 6393 4506

52
Cas particuliers :

• Avances et acomptes reçus et versés en monnaies étrangères :

– Ils sont enregistrés au cours du jour de leur paiement, qui constitue un


cours définitif.

• Créances et dettes ayant fait l’objet d’avances ou acomptes reçus ou versés en


monnaie étrangères

– Pour la partie correspondant aux acomptes reçus et versés, au cours du


jour de leur paiement.

– Pour la partie non encore payée, au cours habituellement retenu pour


l’enregistrement des factures.

53
Règlement (ou encaissement) d’une dette ou (créance)

Lors du règlement d’une dette ou l’encaissement d’une créance, l’entreprise


constate soit une perte de change ou un gain de change.

L’entreprise doit :

– Comptabiliser les pertes de change dans ses charges financières;


– Comptabiliser les gains de change dans ses produits financiers.

Encaissement d’une créance

Débit Crédit

Gain de change 5141 Compte de


créance + 733
Perte de change 5141 + 633 Compte de
créance
54
Règlement d’une dette
Débit Crédit

Gain de change Compte de 5141 + 733


dette
Perte de change Compte de 5141
dette + 633

55
L’affectation du résultat

56
• L’assemblée générale statue sur l’affectation du résultat. Les bénéfices
peuvent être affectés soit :
– aux comptes de réserves ou aux exercices suivants (report à
nouveau)
– aux actionnaires sous forme de dividendes
• Les réserves : La loi oblige les entreprises soumises à l’IS de doter un
compte de réserve légale d’un montant égal à 5% du bénéfice net de
l’exercice diminué le cas échéant des pertes antérieures. Cette obligation
cesse lorsque la réserve atteint le dixième du capital social pour les SA et
le cinquième du capital pour les SARL.
• Cas de bénéfices
Débit Crédit
Résultat de l’exercice ou résultat en instance (bénéfice) 1181 ou 1191
Report à nouveau (SC) (cumul fin N-1 Créditeur) 1161
Réserve légale 1140
Autres réserves 115
Report à nouveau (SC) (Cumul fin N) 1161
Report à nouveau (SD) ( cumul fin N-1 1169
Débiteur) 4465
57
Actionnaires dividendes à payer
• Cas de perte

Débit Crédit

Résultat de l’exercice ou résultat en instance (perte) 1189 ou 1199


Report à nouveau (SD) (cumul fin N-1 Débiteur) 1169
Report à nouveau (SC) (cumul fin N Créditeur) 1161

Report à nouveau (SC) ( cumul fin N-1 1161


Créditeur) Report à nouveau (SD) (Cumul fin N 1169
Débiteur)

58
Principes de codification
du CGNC

59
Le 8 en 2ème position indique un compte d'amortissement quand ce compte
appartient à la classe2 ;

Le 9 en 2ême position signifie un compte de provisions pour dépréciation.

A l'exception du poste 118 « résultats nets en instance d'affectation », le 8 en 3ème


position indique un compte issu d'un poste intitulé « Autres » ;

Le 8 en 4ème positon indique soit :


– un compte intitulé « Autres .. » ou « Divers... » quand il est utilisé pour les
classes du bilan (1 à 5);
– un compte intitulé « ... sur exercices antérieurs » quand Il est utilisé pour
les classes 6 et 7.

Le 9 en 4ème position indique un compte utilisé en sens contraire d'un ou d'autres


comptes de même niveau.

Le compte comprenant un 0 en 3ème position indique que le poste dont il est issu
porte le même intitulé que sa rubrique.

60
Le compte de terminaison 0 peut être utilisé comme compte de regroupement
ou comme compte global.

Un compte de bilan portant le 7 en 2ème position appartient à une rubrique


d'écarts de conversion.

Un parallélisme de codification des postes de l'actif et du passif circulants existe


au niveau du 2ème et 3ème chiffre.

Un parallélisme horizontal au niveau de la séparation entre « Exploitation », «


Financier » et « Non courant » existe dans les masses 6, 7 et 8.

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