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Ouvrage réalisé sous la direction d’Hélène Potelet

'SBOmBJT
F
LIVRE UNIQUE

Livre du professeur

Anne Autiquet
Agrégée de lettres classiques

Michelle Busseron
Agrégée de lettres classiques
Professeur au collège Eugène-Delacroix (Paris)

Claudine Grossir
Agrégée de lettres modernes
Maître de conférences à l’IUFM de Paris-Sorbonne

Hélène Potelet
Agrégée de lettres classiques
Professeur au collège Boris-Vian (Paris)
Conception maquette : Frédéric Jély
Réalisation et adaptation : Alinéa
Correction : Lucie Martinet

© Hatier, Paris, août 2010


ISBN : 978-2-218-94412-3

Toute représentation, traduction, adaptation ou reproduction, même partielle, par tous procédés, en
tout pays, faite sans autorisation préalable est illicite et exposerait le contrevenant à des poursuites
judiciaires. Réf. : loi du 11 mars 1957, alinéas 2 et 3 de l’article 41.
Une représentation ou reproduction sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploi-
tation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 PARIS) constituerait une contrefaçon
sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

2
AVANT-PROPOS

Le contenu du livre du professeur


Le livre du professeur comporte, pour chaque chapitre :
– des repères didactiques explicitant les choix qui ont présidé à l’élaboration du cha-
pitre ;
– des rappels théoriques à propos des principales notions abordées ;
– les réponses complètes à toutes les questions ;
– une bibliographie constituée des ouvrages de référence.

La lecture

« Année après année, selon une progression chronologique qui permet d’éta-
blir des relations avec le programme d’histoire, les élèves sont conduits à lire
et à étudier des œuvres littéraires. » (BO du 28.08.2008)

UÊiÃÊÌiÝÌiÃʜ˜ÌÊjÌjÊV œˆÃˆÃÊ«œÕÀʏiÕÀÃÊqualités littéraires et les valeurs qu’ils véhicu-


lent, et ce, dans le plus strict respect des Instructions officielles.
UÊiÃÊ “œÞi˜ÃÊ `½>««ÀœV iÊ i˜Ê ܘÌÊ Û>ÀˆjÃÊ ÆÊ `ˆvvjÀi˜ÌÃÊ “œ`iÃÊ `iÊ iVÌÕÀiÊ Ãœ˜ÌÊ “ˆÃÊ i˜Ê
œuvre :

« Ces différentes formes de lecture sont pratiquées avec le souci constant


de privilégier l’accès au sens, de prendre en compte la dimension esthétique
et de permettre une compréhension approfondie du monde et de soi. Elles
s’attachent dans tous les cas à développer les compétences de lecture et à
susciter le plaisir de lire. » (BO du 28.08.2008)

UÊ"˜ÊÌÀœÕÛiÊ>ˆ˜ÃˆÊ`>˜Ãʏiʓ>˜ÕiÊ\
– des groupements de textes autour d’une thématique (le chevalier médiéval, un
héros d’exception ; l’animal dans le roman d’aventures ; le mythe de Robinson Crusoé,
de Daniel Defoe à Michel Tournier ; la poésie des sensations) ou d’une problématique
(rire avec les fabliaux) ;
– des études intégrales par extraits (Le Roman de Tristan et Iseut ; Les Fourberies de
Scapin de Molière ; L’Île au trésor de Robert Louis Stevenson) ;
– des lectures d’œuvres intégrales en lecture autonome, avec un guide de lecture
et des questions de synthèse (Yvain, le Chevalier au Lion de Chrétien de Troyes ; Croc-
Blanc de Jack London ; Vendredi ou la Vie sauvage de Michel Tournier) ;
– des lectures cursives : « la lecture cursive est une lecture personnelle de l’élève,
en dehors du temps scolaire, mais le plus souvent en rapport avec le travail
conduit en classe » (BO du 28.08.2008).
Un choix de lectures est régulièrement proposé en fin de chapitre, en rapport avec
la thématique étudiée (lire… des fabliaux, des romans de chevalerie, des comédies,
des récits animaliers, des robinsonnades, des romans d’aventures, de la poésie). On
exploite ces lectures en classe, de diverses façons, notamment par des échanges, des
débats ou des comptes rendus ;
– des lectures analytiques : la lecture analytique se définit comme « une lecture
attentive et réfléchie, cherchant à éclairer le sens des textes et à construire chez
l’élève des compétences d’analyse et d’interprétation » (BO du 28.08.2008).

Avant-propos 3
UÊiÃÊ ÌiÝÌiÃÊ Ãœ˜ÌÊ µÕiÃ̈œ˜˜jÃÊ Ãiœ˜Ê ՘iÊ démarche méthodique, avec le double
objectif de conduire l’élève à en construire le sens et de l’engager à une réflexion sur
les valeurs véhiculées par le texte. Les questionnaires s’organisent autour de deux ou
trois axes ; les questions sont progressives et classées par rubriques, ce qui permet à
l’élève d’y trouver un sens.
UÊ>Êpréparation à la lecture peut se faire à l’aide de la rubrique « Préparer la lec-
ture », qui offre plusieurs champs de recherches (lexicales, culturelles, littéraires, etc.).
L’élève est invité régulièrement à utiliser l’outil informatique, ce qui constitue pour lui
une façon de se préparer au B2i, et ce qui peut lui permettre de valider des compé-
tences informationnelles relatives au Domaine 4 (« s’informer, se documenter »).

L’expression écrite et orale

« C’est par une pratique régulière, continue et variée de l’écriture que les élè-
ves peuvent acquérir une conscience claire de leur langue, une connaissance
précise et vivante de son fonctionnement, de ses modes de production et de
ses effets, ainsi que le goût et le plaisir d’écrire. » (BO du 28.08.2008)

UÊiʏˆÛÀiÊ`iʏ½jmÛiÊ«Àœ«œÃiÊ`iÃÊtravaux d’écriture nombreux et variés : écritures


courtes (de quelques phrases) ou écritures plus longues (un ou deux paragraphes, une
page) à la fin de chaque chapitre. Les fiches méthode (livre de l’élève, p. 359 à 370)
sont, pour la plupart, consacrées à la rédaction. Elles offrent des réponses immédiates
aux problèmes que peuvent se poser les élèves face à un travail d’écriture : introduire
un dialogue dans un récit, comment rédiger un portrait, décrire un paysage…

« Tout au long des quatre années de collège, un véritable apprentissage de


l’oral se construit en classe de français. » (BO du 28.08.2008)

U Les exercices d’expression orale sont proposés de façon régulière, en liaison avec
les textes, propres à développer les compétences de mémorisation (récitation) et de
communication (lecture à voix haute, compte rendu oral, etc.).

La grammaire

« Enseigner la grammaire au collège, c’est conduire les élèves à comprendre


les mécanismes de la langue, à maîtriser la terminologie qui sert à les iden-
tifier et à les analyser, afin de les amener à réutiliser ces connaissances pour
mieux s’exprimer à l’écrit comme à l’oral et mieux comprendre les textes
lus. » (BO du 28.08.2008)

UÊiÃʘœÕÛi>ÕÝÊ«Àœ}À>““iÃʓiÌÌi˜Ìʏ½>VVi˜ÌÊÃÕÀʏ½apprentissage méthodique de la
grammaire, selon une progression qui va du plus simple au plus complexe. La gram-
maire est ainsi traitée dans la seconde partie du manuel : chaque notion, sur une
double-page, permet au professeur d’organiser en classe une séance structurée com-
portant :
– une phase d’observation conçue dans l’objectif de faire comprendre à l’élève le
fonctionnement du fait grammatical dans des phrases ;
– une phase de synthèse avec élaboration d’une leçon ;

4
– une phase d’application, en classe ou à la maison, à partir des exercices proposés.
Un va-et-vient entre les exercices et la leçon est conseillé et constitue un bon appren-
tissage ;
– une phase de réinvestissement, à travers une activité d’écriture proposée, de façon
systématique, à la fin de chaque fiche, et s’appuyant le plus souvent sur une image ;
– un exercice « pour aller plus loin », à partir d’un texte, et non plus à partir de phra-
ses isolées : l’élève sera ainsi à même d’observer comment la grammaire est mise en
œuvre dans les textes et leur donne sens.
UÊ >˜Ãʏ>Ê«iÀëiV̈ÛiÊ`iÊ`œ˜˜iÀÊÃi˜ÃÊDʏ>Ê}À>““>ˆÀi]ʘœÕÃÊ>ۜ˜ÃÊÌi˜ÕÊDÊVœ˜ÃiÀÛiÀÊ՘iÊ
double-page d’étude de la langue au sein des chapitres, si bien que le professeur
peut aussi aborder, s’il le souhaite, la grammaire en lien avec les textes. Les phrases
ou les extraits qui servent de support aux exercices sont tirés des œuvres étudiées ou
sont en rapport avec la thématique du chapitre.

L’orthographe

« Le professeur veille à la mémorisation des règles essentielles. » « L’acquisi-


tion de la compétence orthographique dépend aussi de la capacité de l’élève
à réfléchir sur ce qu’il écrit lui-même et sur ce qui est écrit par d’autres. » (BO
du 28.08.2008)

Chaque chapitre comporte des activités d’orthographe (dictée préparée ou exerci-


ces d’orthographe), en lien avec les textes étudiés dans le chapitre. Un certain nombre
de pages (livre de l’élève, fiches 35 à 39, p. 328 à 337) sont consacrées à des règles de
base que l’élève doit apprendre par cœur.

La lecture de l’image, l’histoire des arts,


les dossiers, le DVD

« L’approche de l’image est toujours mise en relation avec des pratiques de


lecture, d’écriture ou d’oral. » (BO du 28.08.2008)

UÊ>Ê lecture de l’image trouve donc naturellement sa place en préparation, en


accompagnement ou en prolongement des textes abordés.
UÊChaque chapitre s’ouvre sur une double-page sur laquelle figurent des images
qui facilitent l’entrée dans le thème ou dans l’œuvre. Des lectures d’images sont,
en outre, régulièrement proposées au sein des chapitres. L’étude est menée à l’aide
d’outils d’analyse simple (cadrage, composition, plans, couleurs). Dans tous les cas, on
cherche à dégager le sens et la fonction de l’image.

« Le professeur de français collabore à l’enseignement de l’histoire des arts


avec sa compétence propre. » (BO du 28.08.2008)

UÊTous les chapitres comportent au moins une double-page d’histoire des arts, en lien
avec la thématique traitée. Les principaux domaines artistiques sont traités : « arts du
quotidien », « arts du visuel », « arts du spectacle vivant »… Les périodes privilégiées
s’étendent du IXe s. à la fin du XVIIe s. Les thématiques sont variées ; une part importante a
été consacrée à la section « art, États et pouvoirs » : on y a rattaché notamment l’étude
du château et celle de la comédie-ballet, conçue comme un divertissement royal.

Avant-propos 5
UÊ1˜iʘœÕÛi>ÕÌjÊ`>˜Ãʏ>ÊVœiV̈œ˜ÊRives bleues : quatre dossiers à dimension cultu-
relle et artistique permettent un travail en transversalité, à partir de supports artisti-
ques et littéraires riches et variés.
UʏÊi݈ÃÌiÊj}>i“i˜ÌÊ\
– un classeur de 16 transparents (éd. 2010) avec une exploitation pédagogique com-
plète ;
– un DVD-rom proposant des extraits de films et de pièces de théâtre, en lien avec le
programme traité dans le manuel (par exemple, Les Fourberies de Scapin de Molière,
mises en scène par Pierre Fox ; Le Bourgeois gentilhomme, mis en scène par Martin
Fraudreau ; Pirates de Roman Polanski ; Deux Frères et Au nom de la Rose de Jean-
Jacques Annaud), ainsi que les documents iconographiques des transparents.
L’ensemble de ces documents fait l’objet d’une exploitation pédagogique complète
(questionnaires photocopiables / imprimables). Le professeur trouvera les réponses
complètes aux questionnaires, des informations complémentaires et des sugges-
tions qui lui donneront des pistes pour mener en classe les activités proposées.

Les auteurs

6
SOMMAIRE

Programme d’enseignement du français ........................................................................................... 10


Organisation de l’enseignement de l’histoire des arts ..................................................................... 21

CHAPITRES ET DOSSIERS

1 Entrer en 5e
Repères théoriques et didactiques ......................................................................................................31
Textes ..................................................................................................................................................... 32

2 Rire avec les fabliaux


Repères théoriques et didactiques ..................................................................................................... 37
Textes et images ................................................................................................................................... 39
Histoire des arts .................................................................................................................................... 42
Étude de la langue ............................................................................................................................... 43
Activités d’oral ...................................................................................................................................... 45
Évaluation .............................................................................................................................................. 46

3 Le chevalier médiéval, un héros d’exception


Repères théoriques et didactiques ..................................................................................................... 49
Textes et images ................................................................................................................................... 51
Je lis une œuvre complète ................................................................................................................... 56
Histoire des arts .................................................................................................................................... 57
Étude de la langue ............................................................................................................................... 58
Activités d’oral ...................................................................................................................................... 59
Évaluation .............................................................................................................................................. 60

4 Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort


Repères théoriques et didactiques ..................................................................................................... 63
Textes et images ................................................................................................................................... 65
Étude de la langue ............................................................................................................................... 72
Activités d’oral ...................................................................................................................................... 73
Évaluation .............................................................................................................................................. 74

Sommaire 7
5 Dossier « Histoire des arts et littérature » :
l’univers romanesque dans l’art médiéval
Repères théoriques et didactiques ..................................................................................................... 77
Textes et images .................................................................................................................................... 77

6 Scapin, maître du jeu


Repères théoriques et didactiques ..................................................................................................... 81
Textes et images ................................................................................................................................... 83
Histoire des arts .................................................................................................................................... 88
Étude de la langue ............................................................................................................................... 89
Activités d’écriture ................................................................................................................................ 91
Évaluation .............................................................................................................................................. 92

7 Dossier « Arts du spectacle » :


jouer des scènes de comédies
Repères théoriques et didactiques ......................................................................................................95
Textes et images. ....................................................................................................................................96
L’atelier de jeu théâtral ........................................................................................................................101

8 L’animal dans le roman d’aventures


Repères théoriques et didactiques ................................................................................................... 103
Textes et images ................................................................................................................................. 105
Je lis une œuvre complète ................................................................................................................. 110
Étude de la langue ............................................................................................................................. 111
Activités d’écriture et d’oral ............................................................................................................... 114
Évaluation ............................................................................................................................................ 114

9 Dossier « Arts plastiques, documents et littérature » :


malicieux renard !
Repères théoriques et didactiques ....................................................................................................117
Textes et images ................................................................................................................................. 118

8
10 Le mythe de Robinson
Repères théoriques et didactiques ................................................................................................... 123
Textes et images ................................................................................................................................. 125
Je lis une œuvre complète ................................................................................................................. 129
Histoire des arts .................................................................................................................................. 132
Étude de la langue ............................................................................................................................. 132
Activités d’oral .................................................................................................................................... 134
Évaluation ............................................................................................................................................ 135

11 Un roman de piraterie : L’Île au trésor


Repères théoriques et didactiques ................................................................................................... 137
Textes et images ................................................................................................................................. 140
Histoire des arts .................................................................................................................................. 146
Étude de la langue ............................................................................................................................. 147
Activités d’oral .................................................................................................................................... 150
Évaluation ............................................................................................................................................ 150

12 Dossier « Littérature et peinture » :


portraits et paysages
Repères théoriques et didactiques ................................................................................................... 152
Textes et images ................................................................................................................................. 153

13 La poésie des sensations


Repères théoriques et didactiques ................................................................................................... 159
Textes et images ................................................................................................................................. 161
Histoire des arts .................................................................................................................................. 167
Étude de la langue ............................................................................................................................. 168
Activités d’oral .................................................................................................................................... 170
Évaluation ............................................................................................................................................ 171

400 exercices
Grammaire .......................................................................................................................................... 174
Conjugaison et valeur des temps ...................................................................................................... 198
Orthographe ....................................................................................................................................... 216
Vocabulaire .......................................................................................................................................... 222
Méthode .............................................................................................................................................. 233

Sommaire 9
PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS
Les extraits qui suivent sont tirés du Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008.

Préambule – Principes et objectifs


Les programmes de français au collège contribuent à l’acquisition de plusieurs grandes compé-
tences définies par le socle commun de connaissances et de compétences, notamment dans « la
maîtrise de la langue française » et « la culture humaniste », mais aussi dans « la maîtrise des tech-
niques usuelles de l’information et de la communication », « les compétences sociales et civiques »
et « l’autonomie et l’initiative ».
L’organisation des programmes de français vise à la fois à satisfaire les exigences du socle, à établir
des correspondances avec d’autres disciplines et à articuler les différents domaines de l’enseigne-
ment du français que sont l’étude de la langue, la lecture, l’expression écrite et orale. Cette articu-
lation, ou décloisonnement, permet aux élèves de percevoir clairement ce qui relie la diversité des
exercices qu’ils réalisent.
Les apprentissages des élèves au cours des quatre années du collège sont construits à partir des
axes suivants :
– la pratique, la maîtrise et l’analyse de la langue française (grammaire, orthographe, lexique) ;
– un déroulement chronologique, avec des époques privilégiées pour chaque niveau (Sixième :
l’Antiquité ; Cinquième : le Moyen Âge, la Renaissance et le XVIIe siècle ; Quatrième : les XVIIIe et
XIXe siècles ; Troisième : les XXe et XXIe siècles) ; le respect de ce cadre, qui n’est pas exclusif, assure
la cohérence entre les enseignements de français et d’histoire, rendant ainsi possibles des activités
et des travaux interdisciplinaires ;
– une initiation à l’étude des genres et des formes littéraires ;
– le regard sur le monde, sur les autres et sur soi à différentes époques, en relation avec l’histoire
des arts ;
– la pratique constante, variée et progressive de l’écriture, qui vient couronner le tout.
La liberté pédagogique du professeur, définie dans la loi d’orientation de 2005, s’exerce dans le
respect des principes énoncés ci-dessus. Afin de mieux atteindre les objectifs fixés par les program-
mes nationaux, le professeur organise sur l’année la progression de son enseignement et adapte
sa démarche aux besoins et à la diversité des publics scolaires. Il veille à la cohérence du travail
qu’il conduit avec ses élèves, afin d’éviter une dispersion des enseignements qui serait contraire à
l’efficacité des apprentissages et à l’unité de la discipline. Il organise, par périodes, et autour d’un
ou de plusieurs objectifs, les activités qu’il va conduire. Il prend soin de s’assurer régulièrement des
acquis des élèves et de les évaluer. C’est la condition d’une authentique formation.

I. L’étude de la langue : grammaire, orthographe, lexique


1. Grammaire
Enseigner la grammaire au collège, c’est conduire les élèves à comprendre les mécanismes de la
langue, à maîtriser la terminologie qui sert à les identifier et à les analyser, afin de les amener à réuti-
liser ces connaissances pour mieux s’exprimer à l’écrit comme à l’oral et mieux comprendre les tex-
tes lus. Cet enseignement prend appui sur les savoirs grammaticaux acquis à l’école primaire, qu’il
approfondit et enrichit, rendant ainsi possible l’apprentissage d’autres notions. L’élève acquiert
progressivement le vocabulaire grammatical qui se rapporte aux notions étudiées et mobilise ses
connaissances dans des activités d’écriture.
La leçon de grammaire est fondamentale : elle permet d’acquérir une conscience des faits de
langue indispensable aux élèves pour qu’ils puissent s’exprimer de manière appropriée dans la
suite de leur vie sociale mais aussi comprendre et goûter les textes qui constituent les piliers de la
culture commune. La connaissance des mécanismes grammaticaux fait appel à l’esprit d’analyse,

10
à la logique, ainsi qu’à l’intuition ; elle participe par conséquent pleinement à la structuration de la
pensée. Les termes grammaticaux (sujet, verbe, complément, proposition principale, pronom rela-
tif…) constituent en outre des repères communs dans la conscience de la langue. Ils doivent être
soigneusement expliqués pour être systématiquement acquis. Les connaissances grammaticales
apprises en français servent aussi à l’apprentissage des autres langues.
Les séances consacrées à l’étude de la langue sont conduites selon une progression méthodique
et peuvent n’être pas étroitement articulées avec les autres composantes de l’enseignement du
français. L’attention portée aux faits de langue a également sa place et son utilité dans le cadre
des travaux de lecture et d’écriture, qui fournissent l’occasion, selon leurs perspectives propres, de
renforcer la compréhension et la mise en pratique des connaissances acquises.
Le programme de grammaire répartit les objets d’étude par année, pour harmoniser les appren-
tissages entre les classes et éviter les répétitions pour les élèves. La progression est ainsi soigneu-
sement ménagée. Cependant, certaines notions peuvent être abordées à différents niveaux selon
leur degré de complexité. Cela n’exclut pas les révisions jugées nécessaires par le professeur selon
les besoins identifiés chez ses élèves.
Au collège, le programme privilégie l’apprentissage de la grammaire de la phrase.
Quelques-uns des apports majeurs de la linguistique sont introduits à partir de la classe de Qua-
trième dans la mesure où ils sont exprimables en termes simples et clairs et où ils désignent des
faits de langue dont la compréhension est primordiale (la cohérence textuelle et l’énonciation). Il va
de soi que tous les faits de langue peuvent être abordés et utilisés pour les activités de lecture et
d’écriture sans attendre qu’ils fassent l’objet d’une étude préconisée par le programme.
Le plan que propose le programme pour chaque année n’est pas destiné à être suivi tel quel : l’or-
dre est celui que décide librement le professeur, l’essentiel étant que toutes les notions figurant au
programme aient été enseignées en classe et assimilées par les élèves.

2. Orthographe
Savoir orthographier correctement un texte constitue, socialement et professionnellement, une
compétence essentielle. Le professeur de français accorde donc une attention constante à l’acqui-
sition d’une bonne maîtrise de l’orthographe par ses élèves. Il s’assure notamment de leur capacité
d’orthographier correctement leur propre texte.
L’acquisition de la compétence orthographique est indissociable des savoirs acquis dans les séances
consacrées à la grammaire et au lexique. Elle rend nécessaire un apprentissage raisonné et régulier,
étroitement articulé avec ces séances : le professeur veille à la mémorisation des règles essentiel-
les et à leur réinvestissement dans des activités d’écriture variées. L’acquisition de la compétence
orthographique dépend aussi de la capacité de l’élève à réfléchir sur ce qu’il écrit lui-même et sur
ce qui est écrit par d’autres : des activités sont fréquemment organisées à cette fin. En particulier,
le professeur conduit l’élève à revenir sur ses erreurs, à les identifier, à les analyser et à les corriger.
L’élève apprend par ailleurs à consulter et à utiliser régulièrement et méthodiquement le diction-
naire, le manuel de grammaire, le guide de conjugaison ou encore à se servir, avec discernement
et sans y voir un outil qui le dispenserait de la réflexion, d’un logiciel de correction orthographique
adapté.
Les formes d’évaluation de l’orthographe sont multiples et, usant de la liberté pédagogique qui lui
est laissée, le professeur saura trouver les plus pertinentes pour sa classe. Les réécritures constituent
une forme d’évaluation de la compétence orthographique intéressante, qu’il s’agisse pour l’élève
de récrire son propre texte ou celui d’autrui. Parmi tous les types de dictées auxquels le professeur
peut avoir recours (dictée-copie, dictée dialoguée…), la dictée de contrôle est une modalité indis-
pensable d’évaluation de la compétence orthographique. Soigneusement choisie, elle est propre
à concentrer l’attention de l’élève sur ce qu’il écrit. Le professeur en fait un exercice motivant et
stimulant. À cette fin, il précise soigneusement les critères d’évaluation et établit une progression
en fonction des difficultés propres à ses classes.
NB : pour l’enseignement de la langue française, le professeur tient compte des rectifications de
l’orthographe proposées par le rapport du Conseil supérieur de la langue française, approuvées
par l’Académie française (Journal officiel de la République française du 6 décembre 1990). Pour
l’évaluation, il tient également compte des tolérances grammaticales et orthographiques de l’ar-
rêté du 28 décembre 1976 (Journal officiel de la République française du 9 février 1977).

Programme de français 11
3. Lexique
Le travail sur le lexique est une préoccupation constante dans le cadre de l’enseignement du fran-
çais au collège. La maîtrise de la langue française, c’est-à-dire la capacité à exprimer sa pensée, ses
sentiments et à comprendre autrui, à l’écrit comme à l’oral, suppose une connaissance précise du
sens des termes utilisés, de leur valeur propre en fonction des contextes et du niveau de langue
auquel ils appartiennent. D’année en année, le collège devient l’espace de cet apprentissage et de
son approfondissement.
Toutes les activités de l’enseignement du français – écriture, lecture, oral, réflexion sur la langue – y
concourent, mais le lexique doit lui-même faire l’objet d’un apprentissage régulier et approfondi,
donnant lieu à des recherches systématiques et à des évaluations. Il convient de développer des
activités spécifiques autour du lexique, afin de favoriser son acquisition et d’envisager les différen-
tes relations, sémantiques ou formelles, qui le structurent. Les approches de l’analyse du lexique
sont diversifiées : familles de mots, morphologie, étymologie, évolution historique du sens d’un
mot, dérivation et composition, champ lexical, champ sémantique, homophonie / homonymie,
synonymie, antonymie, polysémie, niveau de langue.
Le programme fixe, année après année, les notions et les domaines dont l’élève doit s’approprier le
lexique. La progression définit des contenus par année qui donnent lieu à des travaux spécifiques
approfondis, sans pour autant en exclure l’approche à d’autres moments du cycle. Le professeur
s’attache particulièrement, dès la classe de Quatrième et surtout en Troisième, à élargir progres-
sivement le vocabulaire abstrait, en relation avec le maniement des idées et la structuration de la
pensée, afin de faciliter la transition du collège au lycée. Il conduit également les élèves à repérer
et comprendre, au-delà du sens explicite d’un terme, d’autres effets de sens.
L’usage des dictionnaires, sous quelque forme que ce soit, en version imprimée ou numérique,
est encouragé par une pratique constante, tant pour aider à la réalisation des activités menées en
classe que pour éveiller la curiosité des élèves et susciter leur goût de l’expression juste. Le dic-
tionnaire constitue un outil de travail : il assure la correction orthographique et il permet d’explorer
l’univers des mots afin de les utiliser à bon escient.

II. La lecture
1. Fonder une culture humaniste
Au collège, l’élève doit acquérir une culture que l’environnement social et médiatique quotidien ne
suffit pas toujours à construire. L’enseignement du français donne à chacun les éléments maîtrisés
d’une culture nécessaire à la compréhension des œuvres littéraires, cinématographiques, musicales
et plastiques. Les lectures conduites en classe permettent d’initier aux mythes, contes et légendes,
aux textes fondateurs et aux grandes œuvres du patrimoine. Elles sont aussi associées au travail sur
le lexique et à la découverte des formes et des genres littéraires. Elles suscitent la réflexion sur la
place de l’individu dans la société et sur les faits de civilisation, en particulier sur le fait religieux.
Le socle commun de connaissances et de compétences prévoit, au titre de la culture humaniste
(pilier 5), que, tout au long de la scolarité au collège, les élèves soient « préparés à partager une
culture européenne par une connaissance des textes majeurs de l’Antiquité (Iliade et Odyssée,
récits de la fondation de Rome, la Bible) » et que soit ménagée en classe une « première approche
du fait religieux en France, en Europe et dans le monde, en prenant notamment appui sur des
textes fondateurs (en particulier des extraits de la Bible et du Coran) dans un esprit de laïcité res-
pectueux des consciences et des convictions ».
L’enseignement du français fait découvrir et étudier différentes formes de langage : celui de la litté-
rature, de l’information, de la publicité, de la vie politique et sociale. Dans tous les cas, le professeur
cherche à susciter le goût et le plaisir de lire.
Année après année, selon une progression chronologique qui permet d’établir des relations avec le
programme d’histoire, les élèves sont conduits à lire et à étudier des œuvres littéraires. Ils appren-
nent d’une part à les situer dans un contexte historique et culturel, d’autre part à les analyser en
fonction des genres et des formes auxquels elles appartiennent. Ces démarches conjointes leur

12
permettent de percevoir de manière vivante les échos que les œuvres entretiennent entre elles à
travers le temps. Les relations avec les autres formes d’art, liées au contexte culturel ou à des thè-
mes, sont mises en évidence pour construire une culture structurée et partagée.
La lecture des images, fixes ou animées, contribue également à la fondation d’une culture huma-
niste. Elle favorise la compréhension des œuvres littéraires étudiées en privilégiant des prolonge-
ments artistiques et en affinant la perception des contextes historiques et culturels.

2. Lecture analytique, lecture cursive


Pour fonder cette culture humaniste, le professeur de français construit sa progression à partir de la
découverte et de l’étude de textes littéraires. Chaque année, les élèves sont invités à lire plusieurs
œuvres du patrimoine, principalement français et francophone, mais aussi européen, méditerra-
néen ou plus largement mondial. L’étude d’œuvres intégrales et la lecture d’extraits s’articulent à
cette fin. Le professeur doit s’assurer de la capacité de ses élèves à lire des œuvres intégrales, en
tenant compte du niveau de chacun. Il développe leurs compétences en lecture et les amène pro-
gressivement à être des lecteurs autonomes. Il cherche à susciter le goût et le plaisir de lire.
Le professeur fait aussi découvrir et étudier des textes documentaires et des textes de presse. Dans
la mesure du possible, il associe le professeur documentaliste à sa démarche.
On distinguera deux approches possibles des textes : la lecture analytique et la lecture cursive.
La lecture analytique se définit comme une lecture attentive et réfléchie, cherchant à éclairer le sens
des textes et à construire chez l’élève des compétences d’analyse et d’interprétation. Elle permet
de s’appuyer sur une approche intuitive, sur les réactions spontanées de la classe, pour aller vers
une interprétation raisonnée. En approfondissant ce qui a pu être acquis au cours de l’enseigne-
ment primaire, on développe l’aptitude des élèves à s’interroger sur les effets produits par les
textes, sur leur sens, leur construction et leur écriture. Les diverses démarches d’analyse critique
ainsi qu’un nécessaire vocabulaire technique, qui doit rester limité, ne constituent pas des objets
d’étude en eux-mêmes ; ils sont au service de la compréhension et de la réflexion sur le sens.
La lecture analytique peut porter soit sur un groupement de textes, soit sur une œuvre intégrale.
L’étude de l’œuvre intégrale s’appuie sur une lecture complète préalablement effectuée par l’élève.
En classe, elle combine la lecture analytique d’extraits avec un parcours transversal, qui peut être
organisé à partir d’une question ou d’un thème donné.
La lecture cursive est une lecture personnelle de l’élève, en dehors du temps scolaire, mais le plus
souvent en rapport avec le travail conduit en classe. Pour cette raison, elle gagne à être recomman-
dée par le professeur qui cherche à développer le goût de lire, en proposant un choix commenté
d’œuvres accessibles. La littérature de jeunesse occupe une place naturelle dans ce choix d’œuvres.
Qu’elle revienne sur le passé ou qu’elle ouvre sur le monde d’aujourd’hui, elle contribue à l’acqui-
sition d’une culture personnelle. Elle permet d’instaurer un dialogue avec les œuvres patrimoniales
et elle facilite parfois l’accès à la lecture des œuvres classiques. Le professeur choisit des textes de
qualité adaptés à ses élèves et à son projet pédagogique.
Cette lecture personnelle de l’élève n’exclut pas le recours à la lecture cursive, en classe, de textes
ou documents destinés à éclairer l’étude qui est en cours.
Ces différentes formes de lecture sont pratiquées avec le souci constant de privilégier l’accès au
sens, de prendre en compte la dimension esthétique et de permettre une compréhension appro-
fondie du monde et de soi. Elles s’attachent dans tous les cas à développer les compétences de
lecture et à susciter le plaisir de lire.

3. La lecture de l’image
L’image, fixe ou mobile, constitue, pour l’enseignement en général et celui du français en particulier,
une ressource précieuse à plus d’un titre : en fournissant à l’élève des représentations du monde
présent et passé, elle contribue efficacement à la constitution de sa culture et de son imaginaire ;
elle favorise l’expression des émotions et du jugement personnel ; elle peut en outre consolider
l’apprentissage de méthodes d’analyse. Selon les préconisations du socle commun de connaissan-
ces et de compétences (pilier 5), « une connaissance d’œuvres cinématographiques majeures du
patrimoine français, européen et mondial » est encouragée.
Dans une démarche comparable à la lecture des textes, l’image est analysée en tant que langage.
Il importe de faire percevoir aux élèves, confrontés chaque jour à une abondance d’images

Programme de français 13
variées, que celles-ci sont des représentations porteuses de sens et que souvent leur visée peut
être explicitée. Face à l’image, comme face au texte, les élèves doivent apprendre à s’interroger
sur ce qu’ils voient et à observer l’image avant d’en parler. On pourra alors les amener à passer
d’une approche intuitive à une interprétation raisonnée en les initiant progressivement à quelques
notions d’analyse.
De la Sixième à la Troisième, l’approche de l’image est toujours mise en relation avec des pratiques
de lecture, d’écriture ou d’oral. La lecture de l’image a sa place en préparation, accompagnement,
prolongement des textes et domaines abordés durant l’année. Elle permet également un accès à
l’histoire des arts.

III. L’expression écrite


La correction et l’enrichissement de l’expression écrite sont au cœur des préoccupations péda-
gogiques pour tous ceux qui enseignent le français au collège. C’est par une pratique régulière,
continue et variée de l’écriture que les élèves peuvent acquérir une conscience claire de leur lan-
gue, une connaissance précise et vivante de son fonctionnement, de ses modes de production et
de ses effets, ainsi que le goût et le plaisir d’écrire. De la même façon, l’étude systématique des
faits de langue permet une meilleure maîtrise de l’expression écrite. Les éléments des programmes
par cycle (Sixième / Cinquième-Quatrième / Troisième) précisent les modalités et la progression
de ces activités.
L’entraînement à l’écrit porte sur tous les faits de l’écriture, ponctuels ou globaux, qu’il s’agisse
d’énoncés brefs – une phrase – ou de textes complets. Cet entraînement est constant et intervient
à différents moments dans l’organisation de la classe de français.
Toute séance d’analyse de textes littéraires comporte avant la séance, pendant, à la fin ou après,
des travaux d’écriture. Les activités d’écriture sont variées. Le résumé ou la reformulation d’un texte
lu ou d’un propos entendu, l’invention de débuts ou de suites de textes, les insertions, les imita-
tions, les transformations, par exemple, sont autant de contrepoints stimulants qui permettent une
perception plus fine et plus personnelle des textes.
Certains travaux d’écriture sont le fruit d’une progression, d’un projet collectif ou individuel et
supposent un travail patient, continu et réfléchi, d’améliorations et de corrections, selon les critères
suivants : cohérence, visée, respect des consignes, orthographe, syntaxe, lexique. Cette activité est
pratiquée régulièrement tout au long de la scolarité au collège.
Toutes les formes d’écriture sont encouragées et valorisées par différents modes de diffusion,
notamment ceux qui sont liés aux technologies numériques, dont les apports possibles sont en la
matière d’une grande richesse.
L’évaluation des compétences porte sur des travaux d’écriture de formes variées. Les élèves rédi-
gent un texte abouti au moins toutes les trois semaines. La longueur des textes à rédiger évolue de
la Sixième à la Troisième ; l’objectif à atteindre en fin d’année scolaire est fixé pour chaque classe.
Les exigences attendues sont la correction de l’expression, la cohérence de la composition, le res-
pect des consignes, la richesse et la sensibilité de l’invention.

IV. L’expression orale


Tout au long des quatre années de collège, un véritable apprentissage de l’oral se construit en
classe de français. Il se fonde sur la pratique d’échanges, de débats, sur l’expression d’émotions
et de réflexions personnelles. Il passe aussi par la reformulation de la pensée des autres. C’est à
ce titre que le travail de l’oral aide à l’acquisition des compétences définies dans les piliers 6 et 7
du socle commun de connaissances et de compétences (« les compétences sociales et civiques »,
« l’autonomie et l’initiative ») et contribue à faire du collège une école d’ouverture à l’autre et de
tolérance.
Sous la conduite du professeur, les élèves prennent la parole fréquemment, avec mesure et de
façon organisée. Le professeur veille à ce qu’ils s’expriment avec clarté et précision, dans un niveau

14
de langue approprié. Il les encourage régulièrement à expliciter leur pensée et à se soucier d’être
compris de leur auditoire. Il crée des situations propices à un véritable échange entre eux.
L’oral s’enseigne comme l’écrit. Le professeur met donc en place des exercices variés et progres-
sifs qui permettent aux élèves d’améliorer la qualité de l’expression, de travailler la mise en voix,
la gestuelle et l’occupation de l’espace. C’est dans ce cadre que prennent place en particulier la
récitation (en liaison avec les textes étudiés), la lecture à haute voix, l’exposé, le compte rendu, les
échanges organisés.
Ces exercices donnent lieu à une évaluation.

V. L’histoire des arts


Le professeur de français collabore à l’enseignement de l’histoire des arts avec sa compétence
propre. Il n’a pas besoin pour cela d’une formation spécifique. Il suivra ses goûts, se fondera sur sa
culture personnelle, avec le souci constant d’enrichir celle de ses élèves.
L’histoire des arts entretient en effet de nombreuses correspondances avec l’étude des textes. Son
enseignement éclaire et facilite la lecture et la compréhension de certaines œuvres littéraires car il
propose des approches spécifiques en ce qui concerne les fonctions, les formes et les genres de
ces œuvres. Au cours de l’année, certains textes sont donc choisis de préférence à d’autres en rai-
son de leur source artistique, pour les échos et prolongements artistiques qu’ils éveillent, et enfin
pour le pouvoir de création poétique ou littéraire qu’ils recèlent ou initient.
Afin de favoriser le travail interdisciplinaire, l’organisation de l’enseignement de l’histoire des arts
(auquel il convient de se rapporter) s’articule autour de grands domaines et de thématiques qui
constituent des points de rencontre et de convergence de plusieurs disciplines à la fois.
Les domaines « arts du langage » et « arts du spectacle vivant » sont très fréquemment privilégiés
tout au long de l’apprentissage de l’élève : l’intitulé « arts du langage » est une notion transversale
qui fait l’objet d’une étude approfondie et régulière pour toutes les œuvres littéraires ; d’autre part,
la classe de français se prête particulièrement à l’étude du domaine « arts du spectacle vivant »,
puisqu’elle favorise la mise en voix et la mise en gestes de textes à des fins artistiques. Choisir des
textes dramatiques permet ainsi d’initier les élèves à des esthétiques variées, à différentes formes
théâtrales et surtout au jeu d’acteur. De plus, l’étude d’une pièce de théâtre offre à la fois l’occasion
de s’intéresser aux conditions de représentation au temps de sa création et de travailler sur les
techniques qui renouvellent l’interprétation de l’œuvre théâtrale. Le domaine « arts de l’espace »
est alors exploré.
L’enseignement de l’histoire des arts est progressif au fil des cycles et des classes. Partant d’exem-
ples simples et suggestifs pour l’élève, cette initiation va s’enrichissant sans se perdre dans une
complexité inutile. La progression chronologique est souplement reliée aux programmes d’histoire
car une large marge d’autonomie et de liberté pédagogique est laissée au professeur en fonction
de la maturité de ses élèves et de ses objectifs. C’est en effet cette liberté qui facilitera le travail en
équipe au sein de l’établissement et la réalisation d’un projet commun qui fasse sens pour l’élève.
À l’issue de la classe de Troisième, l’élève doit être capable de situer une œuvre littéraire dans un
contexte historique et culturel, enracinant ainsi la littérature dans son environnement esthétique. Il
est apte à percevoir les échos et les correspondances que des œuvres entretiennent entre elles à
une époque donnée. Il peut également élaborer des corrélations, tisser autour d’une œuvre, d’un
auteur, d’un thème ou d’un genre littéraire, un réseau de connaissances spécifiques à une époque
et définir des caractéristiques communes à travers les temps, concernant une thématique ou un
domaine artistique particulier.
En outre, la fréquentation régulière d’œuvres artistiques permet à l’élève d’exprimer des émotions
et d’émettre un jugement personnel. Il prend l’habitude de dire ce qu’il voit, ce qu’il entend, ce
qu’il ressent avant de passer à l’analyse et à l’interprétation. Il acquiert un vocabulaire technique
simple mais approprié aux domaines et aux thématiques artistiques. Il adopte ainsi une démarche
de plus en plus autonome, approfondissant sa connaissance du monde et de soi.
Prenant en compte la dimension esthétique d’une œuvre littéraire, l’élève développe son goût
pour la musicalité et la puissance émotionnelle de la langue et, par la lecture d’œuvres littéraires, il
enrichit sa connaissance de l’histoire des arts.

Programme de français 15
VI. Les technologies de l’information et de la communication (TIC)
L’enseignement du français au collège prend sa part dans l’apprentissage des TIC : il se saisit de ces
outils dans ce qu’ils ont de plus pertinent pour son propre contenu disciplinaire.
Le professeur a recours au traitement de texte, lequel permet une visualisation particulière du texte,
modifiant le rapport de l’élève à celui-ci, pour son élaboration, sa construction, sa présentation et
sa diffusion.
Une initiation aux ressources documentaires sur supports informatiques, audiovisuels et multimé-
dias est recommandée : l’élève apprend à se repérer dans cette immense bibliothèque mondiale, à
trier et hiérarchiser des informations, à adopter une attitude critique et responsable vis-à-vis d’elles
et à adapter sa lecture au support retenu.

CYCLE CENTRAL – CLASSE DE CINQUIÈME


Les objectifs et les principes de mise en œuvre des programmes sont développés dans le préam-
bule auquel les professeurs sont invités à se reporter pour organiser l’enseignement dans le cadre
des domaines suivants.
L’étude de la langue, indispensable en elle-même, se met au service de la pratique constante de la
lecture et de l’expression écrite et orale.

I. L’étude de la langue
1. Grammaire
L’analyse de la phrase :
– la phrase complexe : la coordination et la juxtaposition ;
– la phrase complexe (suite) : la subordination (repérer la principale et les subordonnées) ;
– les propositions subordonnées relatives et les propositions subordonnées conjonctives (première
approche : les distinguer selon que le subordonnant a ou n’a pas de fonction dans la subordonnée
qu’il introduit) ;
– la subordonnée interrogative indirecte (totale ou partielle) ;
– le discours rapporté : le discours direct.

Les classes de mots :


– les mots exprimant les degrés de l’adjectif (degrés d’intensité, comparatif et superlatif) ;
– les mots exprimant la négation (y compris la négation exceptive ne… que) ;
– les mots exprimant l’interrogation ;
– les conjonctions de coordination ;
– les prépositions (introduisant un complément de verbe, de nom, d’adjectif, ou un complément
circonstanciel ; les multiples emplois de de et à) ;
– les pronoms relatifs.

Les fonctions grammaticales :


– le groupe nominal et ses expansions (complément du nom, subordonnée relative) ;
– les groupes nominaux compléments circonstanciels de cause, de but, de conséquence, de com-
paraison ;
– le complément d’agent.

La conjugaison :
– le subjonctif présent ;
– la voix active et la voix passive.

16
Les valeurs des temps verbaux :
– les valeurs des temps composés (l’accompli et l’antériorité).

Les valeurs et emplois des modes verbaux :


– l’indicatif (inscription dans le réel) et le subjonctif (imagination en pensée) ;
– le conditionnel en emploi modal (conditionnel de l’information incertaine, conditionnel d’atté-
nuation ou de politesse, conditionnel du jeu ou de l’imaginaire) ;
– les modes non personnels du verbe (infinitif, participe, gérondif) ; la distinction des formes en -ant
(gérondif, participe présent, adjectif verbal).

2. Orthographe
Orthographe grammaticale :
– l’accord du participe passé des verbes avec les auxiliaires être et avoir (cas complexes, à l’exclu-
sion des verbes pronominaux) ;
– les verbes du premier groupe présentant des particularités orthographiques (verbes en -cer /
-ger / -eler / -eter / -yer…) ;
– la morphologie de certains verbes irréguliers : aller, asseoir, dire, faire, savoir, vouloir…
– les adjectifs qualificatifs de couleur.
Orthographe lexicale :
– les principales prépositions ;
– les préfixes et suffixes usuels d’origine latine ;
– les préfixes usuels d’origine grecque.
Quelques homonymes ou homophones :
– distingués par l’accent : ou / où ; ça / çà ;
– autres : sans / s’en ; dans / d’en ; peu / peut ; ni / n’y ; si / s’y / ci…

3. Lexique
L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des élèves de façon structurée à partir de réseaux
de mots. Ces réseaux se rapportent à des domaines lexicaux définis pour chaque niveau. Ils se
construisent à l’aide de notions lexicales dont la progression se poursuit au cours des quatre années
de collège.

Domaines lexicaux :
– vocabulaire des sensations ;
– vocabulaire des valeurs (références à une société ou à une période découverte à travers les œuvres
étudiées en classe) ;
– vocabulaire des genres littéraires (roman, comédie).

Notions lexicales :
– polysémie ;
– sens propre et sens figuré ;
– figures de style (comparaison et métaphore : initiation) ;
– histoire des mots ;
– mots génériques / mots spécifiques.
Ces notions sont utilisées en complément de celles étudiées les années précédentes.
Pour mettre ce travail en cohérence avec les activités de lecture et d’écriture, le professeur construit
des réseaux de mots à partir d’entrées lexicales choisies en relation avec les œuvres étudiées.
Il peut, par exemple, privilégier les pistes suivantes :
– le portrait physique et moral ;
– l’univers médiéval ;
– paysages et décors ;
– le rire.

Programme de français 17
II. La lecture
La progression pédagogique du professeur s’attache à traiter toutes les entrées du programme de
lecture, certaines pouvant faire l’objet de plusieurs lectures d’œuvres. Les œuvres qu’elle retient
sont étudiées en œuvre intégrale ou par groupements de textes en classe ; elles peuvent aussi faire
l’objet d’une lecture cursive en dehors du temps scolaire.
Un projet d’organisation raisonnable au regard des objectifs poursuivis par ces programmes com-
prendra la lecture d’au moins trois œuvres intégrales et trois groupements de textes étudiés en
classe, et trois œuvres lues en lecture cursive en dehors du temps scolaire.
Pour certaines œuvres, une version modernisée ou adaptation de qualité est recommandée ; un
astérisque les signale.
Le programme rassemble des propositions parmi lesquelles le professeur est libre de faire des
choix à l’intérieur des rubriques, selon le niveau de sa classe et son projet d’enseignement.

1. Littérature du Moyen Âge et de la Renaissance


Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, au moins une œuvre choisie parmi les propo-
sitions suivantes :
– une chanson de geste : par exemple, La Chanson de Roland* ;
– un roman de chevalerie de Chrétien de Troyes : par exemple Lancelot ou le Chevalier à la char-
rette*, Yvain ou le Chevalier au lion*, Perceval ou le Conte du Graal* ;
– Tristan et Yseult* ;
– Le Roman de Renart* ;
– un fabliau ou une farce : par exemple, La Farce de Maître Pathelin*.

2. Récits d’aventures
Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, une œuvre choisie, par exemple, parmi les
œuvres suivantes :
– Le Livre des merveilles de Marco Polo ;
– Robinson Crusoé* de Daniel Defoe ;
– L’Île au trésor de Robert Louis Stevenson ;
– un roman de Jules Verne ;
– Croc-Blanc, L’Appel de la forêt de Jack London ;
– Le Lion de Joseph Kessel ;
– Vendredi ou la Vie sauvage de Michel Tournier ;
– Mondo et autres histoires de J. M. G. Le Clézio.

3. Poésie : jeux de langage


Le professeur privilégie l’étude du rapport entre forme et signification à partir d’un choix de poè-
mes d’époques variées empruntés, par exemple, aux auteurs suivants :
– Moyen Âge-XVIe siècle : Charles d’Orléans, Clément Marot, initiation aux poèmes à forme fixe ;
– xviie siècle : Jean de La Fontaine, Fables (choisies dans les livres VII à XII) ;
– XIXe siècle : Victor Hugo, Alfred de Musset, Charles Cros, Paul Verlaine, Tristan Corbière, Arthur
Rimbaud ;
– XXe siècle : Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Robert Desnos, Eugène Guillevic, Jacques Prévert,
Malcolm de Chazal, Raymond Queneau, Claude Roy, Boris Vian, Jacques Roubaud.

4. Théâtre : la comédie
Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, au choix :
– une comédie de Molière, choisie, par exemple, parmi les pièces suivantes : Le Bourgeois gentil-
homme, Les Fourberies de Scapin, Le Malade imaginaire ;
– une comédie courte choisie, par exemple, parmi celles des auteurs suivants : Georges Feydeau,
Georges Courteline ou Jules Renard.

18
5. Étude de l’image
En classe de Cinquième, le professeur s’intéresse prioritairement à la représentation des époques
médiévale et classique.
Il poursuit l’étude des fonctions de l’image, en insistant sur la fonction descriptive.
Il propose aux élèves une première approche des rapports entre texte et image (illustration, com-
plément, contrepoint), par exemple lors de l’analyse d’enluminures.
Les notions étudiées en Sixième sont complétées par l’étude des angles de prise de vue, des
couleurs et de la lumière.

III. L’expression écrite


1. Objectifs
L’objectif prioritaire à atteindre à la fin de la classe de Cinquième est la rédaction d’un texte correct
et cohérent d’une page et demie (30 lignes environ), dans le respect des consignes données.
L’élève doit être capable, en Cinquième, de maîtriser la narration et la description. Les récits qu’il
écrit peuvent également inclure des dialogues.
Afin d’approfondir les compétences d’écriture de l’élève, le professeur insiste sur la nécessité de
se faire comprendre, de prendre en compte son destinataire et de s’adapter à la situation de com-
munication définie par les consignes. Il s’attache à développer la capacité et le goût d’écrire, en
faisant rédiger des textes variés.

2. Modalités de mise en œuvre


Les modalités générales ne se différencient pas d’une année à l’autre. Le professeur continue à
faire écrire des textes brefs, de forme et d’usage variés. Il est souhaitable que les élèves rédigent
un devoir complet et abouti au moins toutes les trois semaines. D’une page environ au début de la
Cinquième, il s’enrichit et s’étoffe au cours de l’année.
Pour parvenir à ces objectifs, le professeur propose des exercices d’écriture diversifiés, réguliers
et fréquents. Il entraîne l’élève à enrichir et moduler son expression en s’appuyant sur le travail
conduit dans les séances spécifiques d’apprentissage du lexique. La maîtrise de l’écrit passe néces-
sairement par la maîtrise de la syntaxe et de l’orthographe : l’articulation entre le programme de
grammaire et les activités d’écriture trouve sa pleine justification.
Les exercices donnent chacun matière à diverses formes d’évaluation, notées ou non.
Dans la continuité de la classe de Sixième, le professeur privilégie la rédaction de textes narratifs et
descriptifs, en lien avec le programme de lecture (fabliaux, récits d’aventures et de chevalerie).
Au cours des activités de lecture, il s’attache à faire percevoir les caractéristiques et le rôle de la
description et des dialogues.
Parallèlement, l’élève apprend à les rédiger et, le cas échéant, à les insérer dans ses propres
écrits.
Pour favoriser cet apprentissage de l’écriture, le recours au traitement de texte, aux TIC, en relation
avec l’enseignement reçu en technologie, se révèle utile.
Le professeur se montre particulièrement attentif à l’utilisation du brouillon. La reformulation écrite
d’énoncés et la rédaction de synthèses sont généralisées au cours de toutes les activités de la
classe de français.

3. Travaux d’écriture
– récits rendant compte d’une expérience personnelle incluant l’expression de sentiments ;
– descriptions de lieux divers ;
– portraits de personnages réels, imaginaires ou inspirés d’une œuvre étudiée ;
– dialogues fictifs ou réels, invention ou transcription d’une interview ;
– récits inspirés par les œuvres étudiées : épisode d’un récit de chevalerie ou d’un récit d’aventures,
court fabliau ;
– scènes de théâtre comique imitées des œuvres lues ;

Programme de français 19
– textes poétiques variés : initiation à l’écriture poétique contrainte ou libre ;
– écrits à partir de supports divers permettant de développer des qualités d’imagination (images,
objets, documents audiovisuels), notamment en relation avec les œuvres étudiées dans le cadre de
l’histoire des arts.
Une écriture longue peut être envisagée de façon individuelle ou collective, notamment la rédac-
tion d’un fabliau.

IV. L’expression orale


En Cinquième, l’apprentissage de l’oral poursuit les objectifs définis dès la classe de Sixième.
Parmi les exercices, la description est privilégiée : on attend de l’élève qu’il présente de façon orga-
nisée une personne, un objet, un lieu, en s’appuyant sur un vocabulaire précis et varié.
Le professeur commence à développer des situations d’expression orale qui permettent aux élèves
de dialoguer entre eux, par exemple dans le cadre des études de textes et lors de dialogues fictifs
avec jeux de rôles.
Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute voix et la récitation en prenant en compte la
nécessaire mise en valeur du texte.

V. L’histoire des arts


Parmi les thématiques laissées au choix du professeur, celle d’« art, États et pouvoirs » peut permet-
tre d’aborder des thèmes comme l’architecture des châteaux (Moyen Âge, Renaissance, XVIIe siècle),
l’art de Cour (la comédie-ballet) et la place de l’écrivain à la Cour (en particulier celle de Versailles),
conjuguant alors des domaines aussi variés que les « arts du visuel », les « arts du son », les « arts
du spectacle vivant » et les « arts de l’espace ».

20
ORGANISATION DE L’ENSEIGNEMENT
DE L’HISTOIRE DES ARTS
Les extraits qui suivent sont tirés du Bulletin officiel n° 32 du 28 août 2008.

Préambule

L’enseignement de l’histoire des arts est un enseignement de culture artistique partagée.


Il concerne tous les élèves. Il est porté par tous les enseignants. Il convoque tous les arts.
Son objectif est de donner à chacun une conscience commune : celle d’appartenir à l’his-
toire des cultures et des civilisations, à l’histoire du monde.
Cette histoire du monde s’inscrit dans des traces indiscutables : les œuvres d’art de
l’humanité. L’enseignement de l’histoire des arts est là pour en donner les clés, en révéler
le sens, la beauté, la diversité et l’universalité.

La formation artistique et culturelle des jeunes à l’école s’inscrit aujourd’hui dans un contexte mar-
qué par la diversité des formes d’art, des démarches pédagogiques et des publics. Cette formation
artistique fondée sur l’exercice d’une pratique effective, éclairée par la rencontre avec des œuvres,
et associée à des apprentissages techniques, s’enrichit désormais d’une nouvelle dimension avec
l’introduction d’un enseignement continu, progressif et cohérent de l’histoire des arts, tout au long
de la scolarité de l’élève.

Définition du champ
Lieu de rencontre avec les œuvres et les créateurs, l’histoire des arts couvre la période qui va de la
préhistoire aux temps actuels, en abordant des aires géographiques et culturelles variées (régiona-
les, nationales, européennes, mondiales). Elle concerne au moins six grands domaines artistiques :
les arts de l’espace, les arts du langage, les arts du quotidien, les arts du son, les arts du spectacle
vivant, les arts du visuel.
L’histoire des arts intègre l’histoire de l’art par le biais des arts de l’espace, des arts du visuel et des
arts du quotidien. Elle lui ménage ainsi une place importante dans un ensemble plus vaste, croisant
les domaines, les genres et les frontières qui répond à l’évolution des arts contemporains.
L’enseignement de l’histoire des arts se fonde sur la reconnaissance de la multiplicité des sources,
des influences et des approches ; il associe l’analyse du sens à celle des formes, des techniques,
des usages.

L’histoire des arts et l’institution scolaire


Aux trois niveaux du cursus scolaire, école primaire, collège, lycée, l’histoire des arts instaure des
situations pédagogiques pluridisciplinaires et partenariales. Son enseignement implique la consti-
tution d’équipes de professeurs réunis pour une rencontre, sensible et réfléchie, avec des œuvres
d’art de tout pays et de toute époque. Il est aussi l’occasion de renforcer, autour d’un projet natio-
nal conjoint, le partenariat entre les milieux éducatifs et les milieux artistiques et culturels. À travers
lui, l’institution scolaire reconnaît l’importance de l’art dans l’histoire des pays, des cultures et des
civilisations.

L’histoire des arts et les disciplines scolaires


Aux trois niveaux du cursus scolaire, école primaire, collège, lycée, l’histoire des arts instaure des
situations pédagogiques nouvelles, favorisant les liens entre la connaissance et la sensibilité ainsi
que le dialogue entre les disciplines.
Sans renoncer à leur spécificité, le français, l’histoire-géographie-éducation civique, les langues
vivantes et anciennes, la philosophie mais aussi les disciplines scientifiques, économiques, sociales

Programme d’histoire des arts 21


et techniques et l’éducation physique et sportive, s’enrichissent de la découverte et de l’analyse
des œuvres d’art, des mouvements, des styles et des créateurs.
Par ailleurs, les enseignements artistiques (arts appliqués, arts plastiques, cinéma et audiovisuel,
danse, musique, théâtre et arts du cirque) renforcent leurs relations avec les autres disciplines des
« humanités », français, histoire-géographie-éducation civique, langues vivantes et anciennes, phi-
losophie et avec les disciplines scientifiques, économiques, sociales et techniques et l’éducation
physique et sportive.
Enfin, l’histoire des arts entre en dialogue avec d’autres champs de savoir tels que la culture scien-
tifique et technique, l’histoire des idées, des sociétés, des cultures ou le fait religieux.

L’histoire des arts, les professeurs et les élèves


Aux trois niveaux du cursus scolaire, école primaire, collège, lycée, l’histoire des arts instaure des
situations pédagogiques transdisciplinaires.
Elle favorise chez les professeurs d’autres façons d’enseigner, notamment le travail en équipe, elle
leur permet de croiser savoirs et savoir-faire, d’acquérir des compétences nouvelles et d’aborder
des territoires jusque-là peu explorés.
Elle permet aux élèves de mettre en cohérence des savoirs pour mieux cerner la beauté et le sens
des œuvres abordées et le lien avec la société qui les porte.
Elle les invite à découvrir et apprécier la diversité des domaines artistiques, des cultures, des civili-
sations et des religions, à constater la pluralité des goûts et des esthétiques et à s’ouvrir à l’altérité
et la tolérance.
Elle est l’occasion, pour tous, de goûter le plaisir et le bonheur que procure la rencontre avec l’art.

I. Dispositions générales
Définitions
L’enseignement de l’histoire des arts est obligatoire pour tous les élèves de l’école primaire, du col-
lège et du lycée (voies générale, technologique et professionnelle). C’est un enseignement fondé
sur une approche pluridisciplinaire et transversale des œuvres d’art.
L’enseignement de l’histoire des arts implique la conjonction de plusieurs champs de connaissan-
ces. Il s’appuie sur trois piliers : les « périodes historiques », les six grands « domaines artisti-
ques » et la « liste de référence » pour l’école primaire ou les « listes de thématiques » pour le
collège et le lycée.

U Les périodes historiques


L’enseignement de l’histoire des arts couvre la période qui va de la préhistoire aux temps actuels
sur des aires géographiques et culturelles variées. Il suit le découpage des programmes d’histoire.
Ce cadre chronologique n’implique pas l’enfermement dans une période étroite. Un style peut
réapparaître, bien longtemps après son émergence, y compris aujourd’hui, le néoclassicisme ou le
néogothique, par exemple. Ceci implique une souplesse que chaque professeur peut utiliser pour
faire comprendre aux élèves les liens qui éclairent l’histoire des arts, en dehors d’un strict décou-
page chronologique.

U Les six grands domaines artistiques


Définis comme « points de rencontres » des différentes formes d’art, ces domaines dépassent les
divisions disciplinaires et les classifications courantes. Non exclusifs les uns des autres, ils offrent de
multiples possibilités de croisements, de recoupements et de métissages. Leur contenu s’enrichit
progressivement de l’école primaire au lycée par l’ouverture à des champs de plus en plus nom-
breux. Ils sont énoncés ci-après dans l’ordre alphabétique :
– les « arts de l’espace » : architecture, urbanisme, arts des jardins, paysage aménagé, etc. ;
– les « arts du langage » : littérature écrite et orale (roman, nouvelle, fable, légende, conte, mythe,
poésie, théâtre, essai, etc.) ; inscriptions épigraphiques, calligraphies, typographies, etc. ;

22
– les « arts du quotidien » : arts appliqués, design, métiers d’art ; arts populaires, etc. ;
– les « arts du son » : musique vocale, musique instrumentale, musique de film et bruitage, techno-
logies de création et de diffusion musicales, etc. ;
– les « arts du spectacle vivant » : théâtre, musique, danse, mime, arts du cirque, arts de la rue,
marionnettes, arts équestres, feux d’artifice, jeux d’eau, etc. ;
– les « arts du visuel » :
– arts plastiques (architecture, peinture, sculpture, dessin et arts graphiques, photographie, etc.) ;
illustration, bande dessinée ;
– cinéma, audiovisuel, vidéo, montages photographiques, dessins animés, et autres images ;
– arts numériques. Pocket films. Jeux vidéo, etc.
Ces domaines artistiques sont explorés dans leurs manifestations patrimoniales et contemporaines,
populaires et savantes, nationales et internationales, occidentales et non occidentales. Sur le plan
technique, ils sont abordés dans leurs productions artisanales et industrielles, traditionnelles et
innovantes.

U La liste de référence ou les listes de thématiques


Dans le premier degré, les œuvres étudiées sont choisies par les professeurs à partir de la « liste de
référence » du programme de l’école primaire.
Dans le second degré, la « liste de référence » est remplacée par des « listes de thématiques »
conçues pour assurer cohérence et sens à l’enseignement de l’histoire des arts. Quelques pistes
d’étude et repères sont proposés aux professeurs, à titre indicatif.
Les professeurs puisent librement dans ces listes qu’ils complètent éventuellement. Le choix des
œuvres est laissé à leur appréciation.

I. Objectifs
L’enseignement de l’histoire des arts a pour objectifs :
– d’offrir à tous les élèves, de tous âges, des situations de rencontres, sensibles et réfléchies, avec
des œuvres relevant de différents domaines artistiques, de différentes époques et civilisations ;
– de les amener à se construire une culture personnelle à valeur universelle fondée sur des œuvres
de référence ;
– de leur permettre d’accéder progressivement au rang d’« amateurs éclairés », maniant de façon
pertinente un premier vocabulaire sensible et technique, maîtrisant des repères essentiels dans le
temps et l’espace et appréciant le plaisir que procure la rencontre avec l’art ;
– de les aider à franchir spontanément les portes d’un musée, d’une galerie, d’une salle de concert,
d’un cinéma d’art et d’essai, d’un théâtre, d’un opéra, et de tout autre lieu de conservation, de
création et de diffusion du patrimoine artistique ;
– de donner des éléments d’information sur les métiers liés aux domaines des arts et de la culture.

II. Organisation
UÊÉtude des œuvres
L’enseignement de l’histoire des arts est fondé sur l’étude des œuvres. Cette étude peut être effec-
tuée à partir d’une œuvre unique ou d’un ensemble d’œuvres défini par des critères communs (lieu,
genre, auteur, mouvement, etc). Les œuvres sont analysées à partir de quatre critères au moins : for-
mes, techniques, significations, usages. Ces critères peuvent être abordés selon plusieurs plans
d’analyse, notamment :
– formes : catégories, types, genres, styles artistiques ; constituants, structure, composition, etc. ;
– techniques : matériaux, matériels, outils, supports, instruments ; méthodes et techniques corpo-
relles, gestuelles, instrumentales, etc. ;
– significations : message (émis, reçu, interprété) ; sens (usuel, général, particulier ; variations
dans le temps et l’espace) ; code, signe (signifiant / signifié) ; réception, interprétation, décodage,
décryptage, etc. ;
– usages : fonction, emploi ; catégories de destinataires et d’utilisateurs ; destination, utilisation,
transformation, rejets, détournements, etc.

Programme d’histoire des arts 23


U Mise en œuvre
Chaque année, l’enseignement de l’histoire des arts est organisé :
– à l’école primaire, par l’équipe pédagogique ;
– au collège et au lycée sur proposition du conseil pédagogique.
À chaque niveau, les professeurs s’appuient sur les trois piliers de l’enseignement de l’histoire des
arts (périodes historiques, domaines artistiques, liste de référence ou listes de thématiques). Sépa-
rément ou en équipe, ils abordent une ou plusieurs œuvres en utilisant les savoirs et les savoir-faire
propres à leurs disciplines. Ils situent ces œuvres dans leur contexte (historique, culturel, scientifi-
que, etc.). Ils les interrogent sous plusieurs angles, opèrent tous les prolongements pertinents et
ouvrent au dialogue interdisciplinaire.
L’enseignement de l’histoire des arts implique, avec l’aide des partenaires concernés, la fréquenta-
tion des lieux de création, de conservation et de diffusion de l’art et de la culture, relevant notam-
ment du patrimoine de proximité. À cette occasion, les élèves s’engagent dans des projets artisti-
ques et culturels, si possible conçus en partenariat. Ces projets sont mis en œuvre sous des formes
diverses : expositions, spectacles ou toutes autres manifestations mettant en pratique les savoirs
acquis.

U Interdisciplinarité
L’enseignement de l’histoire des arts est d’abord mis en œuvre dans le cadre des disciplines des
« humanités » (enseignements artistiques, français, histoire-géographie-éducation civique, langues
et cultures de l’Antiquité, langues vivantes, philosophie). Il peut également s’inscrire dans le cadre
des enseignements scientifiques et techniques comme de l’éducation physique et sportive.
Il fait l’objet d’un volet spécifique dans les programmes des différents champs disciplinaires ensei-
gnés aux trois niveaux scolaires (école primaire, collège, lycée).

U Prolongements possibles
L’enseignement de l’histoire des arts peut s’articuler avec des dispositifs complémentaires aux
enseignements qui permettraient d’approfondir certaines thématiques abordées :
– ateliers artistiques, classes à projet artistique et culturel (PAC), dispositifs écoles, collèges, lycéens
au cinéma, classes patrimoine, projet pluridisciplinaire à caractère professionnel (PPCP), travaux
personnels encadrés (TPE), etc. ;
– volet artistique et culturel de l’accompagnement éducatif ;
– résidences d’artistes, galeries d’établissement, etc.
À tous les niveaux de la scolarité, l’enseignement de l’histoire des arts s’insère dans le volet artisti-
que et culturel du projet d’école et d’établissement.

U Partenariat
L’enseignement de l’histoire des arts est l’occasion de nouer un partenariat avec :
✶ les institutions artistiques et culturelles de l’État :
– les établissements de formation (universités et établissements d’enseignement supérieur dépen-
dants du ministère en charge de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation natio-
nale : écoles d’architecture ; écoles d’art ; écoles d’arts appliqués, design, métiers d’art ; écoles
de cinéma et audiovisuel ; écoles et conservatoires de musique, d’art dramatique, de danse, etc.) ;
– les établissements publics à vocation artistique et culturelle dépendant du ministère en charge
de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale et, le cas échéant, d’autres
ministères (Défense, Agriculture, Équipement) : musées, bibliothèques, lieux d’exposition et de
spectacles, archives, médiathèques, cinémathèques, etc.) ;
✶ les ensembles patrimoniaux, lieux de mémoire, chantiers de fouilles archéologiques, villes d’Art
et d’Histoire, et d’une façon générale, l’ensemble des bâtiments civils, religieux, militaires et des
ouvrages d’art, présentant un intérêt pour l’histoire des arts ;
✶ les collectivités territoriales et les dispositifs artistiques et culturels qu’elles financent ;
✶ l’ensemble des structures artistiques et culturelles dont l’État exerce ou partage la tutelle avec
les collectivités territoriales. Ces structures, dès lors qu’elles bénéficient de subventions d’État, ont
désormais l’obligation de développer une action éducative ;
✶ les associations et les acteurs qualifiés et habilités des domaines artistiques et culturels.

24
Les directions régionales des affaires culturelles, services déconcentrés de l’État, sont les interlocu-
teurs naturels des autorités de l’Éducation nationale, pour mettre en œuvre ces partenariats à tous
les niveaux du territoire.

III. Acquis attendus


Au cours de la scolarité, l’enseignement de l’histoire des arts permet à l’élève d’acquérir des
connaissances, des capacités et des attitudes.
UÊ iÃÊVœ˜˜>ˆÃÃ>˜ViÃÊÃÕÀÊ\
– un certain nombre d’œuvres, patrimoniales ou contemporaines ;
– des méthodes d’analyse des œuvres d’art (outils et techniques de production ; vocabulaire spé-
cifique, etc.) ;
– des mouvements artistiques, des styles, des auteurs, des lieux, des dispositifs de création, récep-
tion, diffusion (musées, théâtres, salles de concert, de cinéma, etc.) ;
– des repères historiques, artistiques, littéraires, scientifiques ponctuant l’histoire des civilisations ;
– des métiers relevant des secteurs artistiques et culturels.
UÊ iÃÊV>«>VˆÌjÃÊDÊ\
– observer, écouter les œuvres d’art ;
– identifier leurs caractéristiques fondamentales ;
– les situer dans le temps et dans l’espace pour mieux comprendre leur environnement économi-
que, social, technique et culturel ;
– fréquenter, seul ou accompagné, musées, galeries d’art, théâtres, salles de concert, cinéma d’art
et d’essai, etc. ;
– participer à des débats portant sur les arts et la culture.
UÊ iÃÊ>Ì̈ÌÕ`iÃʈ“«ˆµÕ>˜ÌÊ\
– sensibilité et créativité artistiques ;
– curiosité et ouverture d’esprit ;
– concentration et motivation ;
– esprit critique.
Ainsi, à l’école primaire, au collège mais aussi au lycée, l’enseignement de l’histoire des arts contri-
bue à l’acquisition d’une « culture humaniste ». Il participe aussi à l’acquisition de compétences
transversales telles que la « maîtrise de la langue française », les « compétences sociales et civi-
ques », l’« autonomie et initiative ».

IV. Suivi, évaluation et validation


U Suivi
À chacun des trois niveaux (école, collège, lycée), l’élève garde mémoire de son parcours dans
un « cahier personnel d’histoire des arts ». À cette occasion, il met en œuvre ses compétences
dans le domaine des TICE, utilise diverses technologies numériques et consulte les nombreux sites
consacrés aux arts. Illustré, annoté et commenté par lui, ce cahier personnel est visé par le (ou les)
professeur(s) ayant assuré l’enseignement de l’histoire des arts. Il permet le dialogue entre l’élève
et les enseignants et les différents enseignants eux-mêmes. Pour l’élève, il matérialise de façon
claire, continue et personnelle, le parcours suivi en histoire des arts tout au long de la scolarité.
U Évaluation
Comme tous les autres enseignements, celui de l’histoire des arts fait l’objet d’une évaluation spé-
cifique et concertée à chaque niveau scolaire, utilisant les supports d’évaluation en usage (bulletin
et livret scolaire).
U Validation
Il fait l’objet d’une validation au niveau du primaire et du collège aux paliers définis dans le Livret de
compétences et de connaissances. L’enseignement de l’histoire des arts fait l’objet d’une épreuve
obligatoire au diplôme national du brevet, visant à sanctionner les connaissances et les compéten-
ces acquises dans le domaine de l’histoire des arts.

Programme d’histoire des arts 25


III. La scolarité obligatoire. Le collège.
I. Objectifs
Progressif, cohérent et toujours connecté aux autres disciplines, l’enseignement de l’histoire des
arts vise à :
– développer la curiosité et à favoriser la créativité de l’élève, notamment en lien avec une pratique
artistique, sensible et réfléchie ;
– aiguiser ses capacités d’analyse de l’œuvre d’art ;
– l’aider à se construire une culture personnelle fondée sur la découverte et l’analyse d’œuvres
significatives ;
– lui faire prendre conscience des parcours de formation et des métiers liés aux différents domaines
artistiques et culturels.

II. Organisation
L’enseignement de l’histoire des arts au collège s’inscrit dans la continuité de l’enseignement assuré
à l’école primaire, dont il suit et approfondit les principes.
Toutes les disciplines scolaires contribuent à l’enseignement de l’histoire des arts, en cohérence
avec les volets « histoire des arts » de leur programme disciplinaire. Assuré en premier lieu par les
disciplines constitutives de la culture humaniste, l’enseignement de l’histoire des arts représente un
quart du programme d’histoire et la moitié des programmes d’éducation musicale et d’arts plasti-
ques. Il est également mis en œuvre dans le cadre des enseignements scientifiques et techniques
et de l’éducation physique et sportive.
Chaque professeur s’attache à l’histoire et à l’analyse d’un domaine artistique privilégié mais ne
s’interdit pas d’explorer les autres domaines.
Les trois piliers de l’enseignement de l’histoire des arts au collège sont définis comme suit :

U Les périodes historiques


– Classe de 6e : de l’Antiquité au IXe s.
– Classe de 5e : du IXe s. à la fin du XVIIe s.
– Classe de 4e : XVIIIe s. et XIXe s.
– Classe de 3e : le XXe s. et notre époque.

U Les six grands domaines artistiques


Leurs contenus sont plus étendus qu’à l’école primaire.
– Les « arts de l’espace » : architecture, urbanisme, arts des jardins.
– Les « arts du langage » : littérature écrite et orale (roman, nouvelle, fable, légende, conte, mythe,
poésie, théâtre, etc.).
– Les « arts du quotidien » : arts appliqués, design, objets d’art, arts populaires.
– Les « arts du son » : musique vocale, musique instrumentale, technologies de création et de
diffusion musicales.
– Les « arts du spectacle vivant » : théâtre, musique, danse, mime, arts du cirque, arts de la rue.
– Les « arts du visuel » :
– arts plastiques : architecture, peinture, sculpture, dessin, photographie, bande dessinée, etc. ;
– cinéma, audiovisuel, vidéo et autres images.

U La liste des thématiques


Les thématiques sont librement choisies par les professeurs dans la liste suivante qu’ils peuvent
éventuellement compléter :
– « arts, créations, cultures »
– « arts, espace, temps »
– « arts, États et pouvoir »
– « arts, mythes et religions »
– « arts, techniques, expressions »
– « arts, ruptures, continuités »

26
Situées au croisement des regards disciplinaires, ces thématiques permettent d’aborder les œuvres
sous des perspectives variées et de les situer dans leur contexte intellectuel, historique, social,
esthétique, etc. Elles font émerger des interrogations et des problématiques porteuses de sens.
Elles éclairent et fédèrent les savoirs acquis dans chaque discipline autour d’une question com-
mune et favorisent ainsi les échanges et les débats.

Thématique « arts, créations, cultures »


Définition Pistes d’étude Repères
Cette thématique * L’œuvre d’art et la genèse des cultures : leurs expressions Cultures populaire
permet d’aborder symboliques et artistiques, les lieux de réunions, les modes et savante.
les œuvres de représentation (symboliques ou mythiques), les formes
d’art à travers de sociabilité, les manifestations ludiques (jeux de société) Histoire des
les cultures, les ou festives (commémorations, carnavals, cortèges, fêtes et cultures.
sociétés, les célébrations civiles, religieuses, militaires), etc.
civilisations dont * L’œuvre d’art, la création et les traditions (populaires, Métissages,
elles construisent régionales) qui nourrissent l’inspiration artistique (contes, croisements.
l’identité et la légendes, récits et sagas, mythes dionysiaques, héroïques,
diversité. épiques, etc.). Spectacles et
* L’œuvre d’art et ses formes populaires (improvisation, festivités, etc.
bricolage, détournement, parodies, savoir-faire, etc.) et savantes
(programmation, codification, symboles, etc.).

Thématique « arts, espace, temps »


Définition Pistes d’étude Repères
Cette thématique * L’œuvre d’art et l’évocation du temps et de l’espace : L’homme dans
permet d’aborder construction (vitesse, durée, répétition ; perspectives, l’espace :
les œuvres d’art profondeur de champ ; illusions d’optique, etc.) ; découpages l’homme qui
à partir des (unités, mesures, âges de la vie, époques, âge d’or, etc.) ; marche, se
relations qu’elles formes symboliques (clôture, finitude, mélancolie, nostalgie, déplace, voyage ;
établissent, vanités, Thanatos ; ouverture, infinité, euphorie, Éros, etc.). mouvement ;
implicitement ou * L’œuvre d’art et les grandes figures culturelles du temps ailleurs, frontière.
explicitement, et de l’espace : mythes (Hermès / Mercure ; Cronos, etc.),
avec les notions héros épiques et légendaires (Ulysse, Pénélope, etc.), figures L’homme dans
de temps et historiques (Alexandre le Grand, Marco Polo, Christophe le temps : passé,
d’espace. Colomb, etc.). présent, futur ;
* L’œuvre d’art et la place du corps et de l’homme dans le rythme, mémoire,
monde et la nature (petitesse / grandeur ; harmonie / chaos ; oubli.
ordres / désordres, etc.) ; les déplacements dans le temps
et l’espace (voyages, croisades, découvertes, expéditions, Nature, corps,
migrations) et leur imaginaire (rêves, fictions, utopies). cosmos, etc.

Thématique « arts, États et pouvoir »


Définition Pistes d’étude Repères
Cette thématique * L’œuvre d’art et le pouvoir : représentation et mise en scène Héros, nation.
permet d’aborder, du pouvoir (propagande) ou œuvres conçues en opposition au Mémoire.
dans une pouvoir (œuvre engagée, contestatrice, etc.).
perspective * L’œuvre d’art et l’État : les mythes et récits de fondation Propagande,
politique et (Romulus et Remus, etc.) ; le thème du Héros, de la Nation ; les rhétorique.
sociale, le œuvres, vecteurs d’unification et d’identification d’une nation
rapport que les (emblèmes, codes symboliques, hymnes, etc.). Mécénat.
œuvres d’art * L’œuvre d’art et la mémoire : mémoire de l’individu
entretiennent (autobiographies, témoignages, etc.), inscription dans l’histoire Art officiel,
avec le pouvoir. collective (témoignages, récits, etc.). engagé, etc.

Programme d’histoire des arts 27


Thématique « arts, mythes et religions »
Définition Pistes d’étude Repères
Cette thématique * L’œuvre d’art et le mythe : ses différents modes d’expressions Spirituel, divin,
permet d’aborder artistiques (orale, écrite, plastique, sonore, etc.) ; ses traces sacré.
les rapports entre (récit de savoir et vision du monde) dans l’œuvre d’art (thème
art et sacré, art ou motif ; avatars, transformations). Fêtes,
et religion, art et * L’œuvre d’art et le sacré : les sources religieuses de cérémonies, rites
spiritualité, art et l’inspiration artistique (personnages, thèmes et motifs, formes et cultes.
mythe. conventionnelles, objets rituels). Récits de création et de fin
du monde (Apocalypse, Jugement dernier), lieux symboliques Fait religieux
(Enfer, Paradis, Éden, Styx), etc. Le sentiment religieux et sa (polythéismes,
transmission (le psaume ou l’icône). monothéismes).
* L’œuvre d’art et les grandes figures de l’inspiration artistique
en Occident (Orphée, Apollon, les Neuf Muses, la fureur, etc.). Émotion,
dévotion ;
inspiration,
Muses, etc.

Thématique « arts, techniques, expressions »


Définition Pistes d’étude Repères
Cette thématique * L’œuvre d’art et l’influence des techniques : œuvre d’ingénieur Inventions,
permet d’aborder ou d’inventeur (chronophotographie, cinématographe) ; liée innovations
les œuvres d’art à l’évolution technique (architecture métallique, en verre, etc.) techniques et
comme support ou à des techniques spécifiques (perspective, anamorphose, technologiques.
de connaissance, enregistrement, etc.).
d’invention, * L’œuvre d’art et la technique, source d’inspiration Supports, outils.
d’expression en (mouvement, vitesse, machine, industrie, etc.). Les grandes
relation avec le figures artistiques et techniques (Icare, Dédale, Golem, Figures, concepts,
monde technique. Frankenstein, Faust, etc.). métaphores
* L’œuvre d’art et la prouesse technique : preuve d’ingéniosité techniques.
(automates, robots, etc.) ou de virtuosité liée à une contrainte
formelle ou technique (art cinétique, etc.). Virtuosité, etc.

Thématique « arts, ruptures, continuités »


Définition Pistes d’étude Repères
Cette thématique * L’œuvre d’art et la tradition : ruptures (avant-gardes), Inspiration.
permet d’aborder continuités (emprunts, échos, citations), renaissances (l’influence
les effets de d’une époque, d’un mouvement d’une période à l’autre, Imitation,
reprises, de historicisme, etc.). La réécriture de thèmes et de motifs tradition.
ruptures ou de (poncifs, clichés, lieux communs, stéréotypes, etc.) ; hommages Académisme /
continuité entre (citations, etc.), reprises (remake, adaptation, plagiat, etc.), originalité.
les différentes parodies (pastiche, caricature, etc.).
périodes * L’œuvre d’art et sa composition : modes (construction, Modèles, canons,
artistiques, entre structure, hiérarchisation, ordre, unité, orientation, etc.) ; effets conventions.
les arts et dans les de composition / décomposition (variations, répétitions, séries,
œuvres d’art. ruptures, etc.) ; conventions (normes, paradigmes, modèles, Composition /
etc.). décomposition.
* L’œuvre d’art et le dialogue des arts : citations et références
d’une œuvre à l’autre ; échanges et comparaisons entre les Réécritures,
arts (croisements, correspondances, synesthésies, analogies, dialogues, etc.
transpositions, parangons, etc.).

28
III. Acquis attendus
À la fin du collège, l’élève aura étudié un certain nombre d’œuvres relevant de la liste des thémati-
ques, appartenant aux six grands domaines artistiques, en relation avec les périodes historiques.
Ce faisant, l’élève aura acquis des connaissances, des capacités et des attitudes.

U Des connaissances
L’élève possède :
– une connaissance précise et documentée d’œuvres appartenant aux grands domaines artisti-
ques ;
– des repères artistiques, historiques, géographiques et culturels ;
– des notions sur les langages et les techniques de production des grands domaines artistiques et
un vocabulaire spécifique.

U Des capacités
L’élève est capable :
– de situer des œuvres dans le temps et dans l’espace ;
– d’identifier les éléments constitutifs de l’œuvre d’art (formes, techniques, significations, usages) ;
– de discerner entre les critères subjectifs et objectifs de l’analyse ;
– d’effectuer des rapprochements entre des œuvres à partir de critères précis (lieu, genre, forme,
thème, etc.) ;
– de franchir les portes d’un lieu artistique et culturel, de s’y repérer, d’en retirer un acquis person-
nel ;
– de mettre en œuvre des projets artistiques, individuels ou collectifs.

U Des attitudes
Elles impliquent :
– créativité et curiosité artistiques ;
– concentration et esprit d’initiative dans la mise en œuvre de projets culturels ou artistiques, indi-
viduels ou collectifs ;
– ouverture d’esprit.

Programme d’histoire des arts 29


1!Fousfs!fo!6 ;!! f!
kpvfs!bwfd!mft!nput
Livre de l’élève, p. 16 à 23

➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES


Objectifs généraux du chapitre seront menées essentiellement à l’oral, com-
■ Étudier le sens des mots. plétées par des activités de natures diverses :
■ Écrire à partir de textes appartenant à des
lecture cursive, recherche documentaire, activi-
genres différents. tés lexicales, écriture courte ou longue.
UÊiÃÊjmÛiÃÊÀj>V̈ÛiÀœ˜ÌÊ`iÃÊcompétences de
De la 6e à la 5e lecture portant sur la recherche d’indices, la
UÊw˜Ê`iÊv>VˆˆÌiÀÊ՘iÊentrée progressive des compréhension de l’implicite, les procédures
élèves dans les enjeux de la classe de 5e en `iʍÕÃ̈wV>̈œ˜ÊiÌÊ`iÊÀivœÀ“Տ>̈œ˜°ÊÃÊÀi˜œÕi-
français, nous proposons, dans ce premier cha- ront également avec la pratique de la lecture
pitre, un parcours de lecture et d’écriture leur œ˜}Õi]Ê ViiÊ `iÊ >Ê ˜œÕÛiiÊ `iÊ iÊ j∜]Ê
permettant de mobiliser leurs savoirs acquis « Mondo », et / ou de la pièce en un acte de
en classe de 6e. Sur le plan thématique, les tex- iÞ`i>Õ]ÊFiancés en herbe.
tes retenus invitent les élèves à s’interroger sur UÊ mÃÊ ViÌÌiÊ «Ài“ˆmÀiÊ Ãi“>ˆ˜i]Ê Ãœ˜ÌÊ “ˆÃiÃÊ i˜Ê
les mots et les usages, quotidiens ou non, que place les activités de diction (lecture orale et
l’on peut faire du langage pour communiquer récitation), qui seront régulièrement proposées
ou s’exprimer. >ÕÊVœÕÀÃÊ`iʏ½>˜˜ji°Ê œ““iÊViÊÃiÀ>ÊÜÕÛi˜ÌʏiÊ
UÊ iÌÌiÊ«ÀœLj“>̈µÕiÊiÃÌʓˆÃiÊi˜Ê ÕÛÀiÊDÊÌÀ>- cas aussi dans les chapitres suivants, la lecture
vers divers genres littéraires : nouvelle, roman, d’images vient compléter et enrichir la lecture
poésie, théâtre. Les élèves pourront ainsi, en ce de textes : le choix s’est porté ici sur l’illustra-
début d’année, mobiliser leurs connaissances tion, propice à une interrogation sur la relation
`>˜ÃÊViÃÊ`œ“>ˆ˜iÃÊiÌʏiÃÊ>vw˜iÀ° qu’elle entretient avec le texte.
UÊ iÊV >«ˆÌÀiÊ>Êj}>i“i˜ÌÊ«œÕÀʜLiÌÊ`iÊv>ˆÀiÊ UÊPlusieurs sujets d’écriture viennent ensuite
découvrir aux élèves des auteurs contem- «Àœœ˜}iÀÊ iÃÊ >V̈ۈÌjÃÊ `iÊ iVÌÕÀi°Ê iÃÊ ÌÀ>Û>ÕÝÊ
porains]Ê µÕˆÊ w}ÕÀi˜ÌÊ >ÕÊ «Àœ}À>““iÊ `iÊ ViÌÌiÊ visent plusieurs objectifs : réserver, dès la pre-
année de 5eÊ\Ê°Ê°Ê°ÊiÊ j∜]ʈV iÊ/œÕÀ- mière semaine, une place importante à l’écrit
˜ˆiÀ]Ê >Õ`iÊ,œÞÊiÌÊiœÀ}iÃÊiÞ`i>Õ° (écritures courtes ou longues, conçues en
UÊ ˜Ê «Ài˜>˜ÌÊ >««ÕˆÊ ÃÕÀÊ >Ê `jVœÕÛiÀÌiÊ `iÊ ViÃÊ étroite relation avec la lecture) ; permettre aux
textes, les élèves s’inscriront, dès leur entrée élèves de découvrir la valeur et la richesse des
en 5e, dans une dynamique d’écriture qu’ils “œÌÃÊ iÌÊ `iÊ “iÌÌÀiÊ i˜Ê ÕÛÀiÊ iÕ݇“k“iÃÊ `iÃÊ
ÀiÌÀœÕÛiÀœ˜ÌÊ >ÕÊ wÊ `iÃÊ V >«ˆÌÀiÃÊ ÃՈÛ>˜ÌÃ°Ê ÃÊ procédés d’écriture qu’ils auront découverts.
vont s’initier ainsi à des formes d’écrits diver-
ÈwjÃ]Ê`iʏœ˜}ÕiÕÀÊÛ>ÀˆjiÊiÌÊ>««>ÀÌi˜>˜ÌÊDÊ`iÃÊ
genres différents. Entrez dans le chapitre !
Composition et objectifs du chapitre Livre de l’élève, p. 16
UÊ iÊ LÀivÊ V >«ˆÌÀiÊ iÃÌÊ Vœ˜XÕÊ «œÕÀÊ >LœÀ`iÀÊ >Ê 1. Les mots sont, dans la langue, les plus petites
première semaine de classe°Ê Ê ÃiÊ Vœ“«œÃiÊ Õ˜ˆÌjÃÊ`iÊÃi˜Ã°ÊÃÊÃiÀÛi˜ÌÊDʘœ““iÀʏiʓœ˜`iÊ
`iÊ µÕ>ÌÀiÊ Ãj>˜ViÃÊ `iÊ iVÌÕÀiÊ >˜>Þ̈µÕi]Ê µÕˆÊ et à communiquer avec les autres.

1 - Entrer en 5e : jouer avec les mots 31


2. Les mots permettent d’exprimer et de pro- ÀˆÀiʵՈʘiÊÛiՏi˜ÌÊ«>ÃÊkÌÀiÊ«ÀˆÃÊ>ÕÊÃjÀˆiÕÝ]ʏiÃÊ
ۜµÕiÀÊ̜ÕÌiÃÊÜÀÌiÃÊ`½j“œÌˆœ˜ÃÊ\ʈÊÞÊ>ʏiÃʓœÌÃÊ mots blessants qui font parfois plus mal que la
doux qui expriment la tendresse, les mots pour ۈœi˜ViÊ« ÞȵÕi°

➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES


De la lettre au mot propres. L’alphabet phonétique international
­*®Ê«iÀ“iÌÊ`iÊVœ`iÀÊ̜ÕÃʏiÃÊܘÃÊ`iÊ̜ÕÌiÃÊ
les langues.
J. M. G. Le Clézio, « Mondo » 2. Un idéogramme est un signe graphique qui
Livre de l’élève, p. 16-17 Ài«ÀjÃi˜ÌiÊ՘ʓœÌʜÕÊ՘iʈ`jiÊÆʈÊ˜iÊw}ÕÀiÊ«>ÃÊ
l’objet, ce qui le distingue du pictogramme. Le
OBJECTIFS chinois, le japonais (en partie, car le japonais
■Ê jVœÕÛÀˆÀÊ՘ÊÌiÝÌiÊ`iÊiÊ j∜° ýjVÀˆÌÊ >ÕÃÃˆÊ >ÛiVÊ `iÕÝÊ >« >LiÌî]Ê ½j}ޫ̈i˜Ê
■ÊÃÜVˆiÀʏiÃʏiÌÌÀiÃÊDÊ`iÃʈ“>}ið ancien sont des langues qui utilisent une écri-
■Ê,i`jVœÕÛÀˆÀʏ>ÊVœ“«>À>ˆÃœ˜ÊiÌʏ>ʓjÌ>« œÀi° ture idéogrammatique.
■Ê ÀjiÀÊ`iÃʈ“>}iÃÊDÊ«>À̈ÀÊ`iÊܘʫÀj˜œ“°
➜ COMPRENDRE LE TEXTE
➜ PRÉPARER LA LECTURE 1. Les personnages sont le vieil homme et
1.ʏÊi݈ÃÌiÊ`iÊÌÀmÃʘœ“LÀiÕÝÊ>« >LiÌÃÊ\ʏ½>« >- œ˜`œ°Ê ÃÊ Ãœ˜ÌÊ >ÕÊ LœÀ`Ê `iÊ >Ê “iÀ]Ê ÃÕÀÊ Õ˜iÊ
bet latin dont vient l’alphabet français, l’alpha- plage, comme l’indiquent les expressions sui-
LiÌÊ}ÀiV]ʏ½>« >LiÌÊVÞÀˆˆµÕiÊṎˆÃjÊ«>ÀÊViÀÌ>ˆ- vantes : son sac de plage (l. 1), des galets bien
nes langues slaves comme le russe, l’alphabet plats (l. 2).
arabe, l’alphabet hébreu, etc. Les alphabets 2. a. Les images naissent de la forme des let-
regroupent les signes qui permettent, dans tres : les lettres deviennent ainsi des pictogram-
chaque langue, de coder les sons qui lui sont mes, car elles dessinent ce qu’elles évoquent.
b.
Animaux Hommes Objets Éléments naturels
Ê­une grande B (avec ses deux ventres, H (une échelle, l. 8) ]Ê ]Ê"Ê­la lune,
mouche, l. 5) l. 6) ÊiÌÊÊ­un râteau et l. 6-7)
*Ê­dort sur une G (un gros homme assis, une pelle, l. 9) L (un arbre, l. 13)
patte, l. 14-15) l. 9) /Ê­comme le mât M (une montagne,
Q (assis sur sa Ê­danse sur la pointe des d’un bateau, l. 16) l. 14)
queue, l. 15) pieds, sa petite tête, l. 10) U (un vase, l. 16) Z (un éclair, l. 16)
S (un serpent, l. 15) J (se balance, l. 11) X (une croix, l. 17)
V, W (des oiseaux, K (cassé comme un
l. 17) vieillard, l. 11-12)
,Ê­marche à grandes
enjambées, un soldat,
l. 12)
Y (debout, les bras en l’air,
crie, l. 12-13)
N (est pour les noms, l. 14)

iÊ j∜ʫÀœVm`iÊÜÕÛi˜ÌÊ«>ÀÊÃjÀˆiÃʭ՘iÊÃjÀˆiÊ (l. 6) ; K est cassé comme un vieillard (l. 11-12) ;


de lettres est associée à des animaux, puis une R marche à grandes enjambées comme un sol-
autre série à des objets, etc.). La catégorie des dat (l. 12) ; T est beau, c’est comme le mât d’un
hommes est la plus représentée (huit lettres), bateau (l. 16) ; U est comme un vase (l. 16).
tandis que les autres en comptent chacune six. >˜ÃÊ`½>ÕÌÀiÃÊV>Ã]ʏ½ˆ“>}iÊiÃÌÊVœ˜ÃÌÀՈÌiÊÃÕÀʏiÊ
c.Ê "˜Ê ÀimÛiÊ `iÃÊ ˆ“>}iÃÊ Vœ˜ÃÌÀՈÌiÃÊ DÊ «>À̈ÀÊ mode métaphorique, sans qu’aucun mot n’éta-
de comparaisons : C et D sont comme la lune blisse l’analogie : B qui est drôle, avec ses deux

32
ventres (l. 6) ; I danse sur la pointe des pieds loupe), les animaux (chevreau, perroquet), les
(l. 10) ; P dort sur une patte (l. 14-15). éléments naturels qui leur donnent chaleur et
3. a. Le nom de Mondo est associé à la monta- eau (rayon de soleil, source)°Ê/œÕÌÊViʵՈÊ>ÃÃÕÀiÊ
}˜iÊiÌÊDʏ>ʏ՘iÊ­ÊÉÊ"ÊÉÊ ®]ÊViÕˆÊ`ÕÊۈiˆÊ œ““iÊ leur survie est ainsi nommé.
à une montagne également, car il comporte un 3. Le mot papillon est découvert à l’occasion
M. d’une méprise : Vendredi, trompé par l’immobi-
b. Le nom de Mondo, comme celui du vieil lité du papillon, l’a d’abord pris pour une mar-
homme, est associé à des éléments naturels guerite, réalité qu’il a déjà appris à nommer.
qui rappellent leurs origines (celle où je suis né, ½i˜ÛœÊ`ÕÊ«>«ˆœ˜ÊœLˆ}iÊ,œLˆ˜Ãœ˜ÊDÊÀiV̈wiÀÊ
°ÊÎή°Ê>ʏ՘iÊ«iÕÌÊÀi˜ÛœÞiÀÊDʏ½œÀˆ}ˆ˜iʓÞÃÌj- cette première nomination et à introduire le
ÀˆiÕÃiÊ`iÊœ˜`œ]ʵՈ]ÊÌiÊ՘ÊkÌÀiʏ՘>ˆÀi]ʘ½iÃÌÊ mot papillon. Vendredi établit de ce fait un lien
venu de nulle part. entre les deux éléments qu’il a confondus : un
papillon, c’est une marguerite qui vole (l. 20).
iÌÌiÊ `jw˜ˆÌˆœ˜Ê «Ài˜`Ê >ˆ˜ÃˆÊ >Ê vœÀ“iÊ `½Õ˜iÊ
Des mots pour dire le monde métaphore.

➜ HISTOIRE DES ARTS


Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage 4. L’aquarelle est un procédé de peinture qui
Livre de l’élève, p. 18-19 consiste à diluer les pigments de couleur dans
l’eau. La peinture à l’aquarelle est réalisée sur
OBJECTIFS support papier et donne un effet de transpa-
■Ê>ˆÀiÊVœ˜˜>ˆÃÃ>˜ViÊ>ÛiVÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê ÀÕÜjÊiÌÊ rence. Le mot est tiré du latin aqua]ʵՈÊÈ}˜ˆwi
Vendredi. « eau ».
■Ê œ“«Ài˜`ÀiÊVœ““i˜Ìʘ>ŠÌÊ՘iʓjÌ>« œÀi° 5. a.ÊiÊ«iÀܘ˜>}iÊ>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜ÊiÃÌÊ,œLˆ˜-
■Ê,iۜˆÀʏ>ʘœÌˆœ˜Ê`iʘ>ÀÀ>ÌiÕÀÊiÌʈ`i˜ÌˆwiÀʏiÃÊ Ãœ˜°Ê Ê «œÀÌiÊ `iÃÊ ÛkÌi“i˜ÌÃÊ VœÀÀi뜘`>˜ÌÊ
prises de parole des personnages, à travers un DÊ ½j«œµÕiÊ œÙÊ ÃiÊ `jÀœÕiÊ ½ ˆÃ̜ˆÀiÊ ­`jLÕÌÊ `ÕÊ
exercice de lecture à plusieurs voix. XVIIIe siècle) : culotte, gilet blanc et longue veste
rouge à parements dorés, ainsi qu’un chapeau
➜ PRÉPARER LA LECTURE
tricorne. Sa barbe traduit la longue durée de
1.Ê,œLˆ˜Ãœ˜Ê ÀÕÜjÊiÃÌʏiÊ jÀœÃÊ`ÕÊÀœ“>˜Êj«œ-
son séjour.
˜Þ“iÊ`iÊ >˜ˆiÊ ivœi]Ê«ÕLˆjÊi˜Ê£Ç£™°Ê½>ÕÌiÕÀÊ
b.ÊÕÊÃiVœ˜`Ê«>˜ÊÃiÊÌÀœÕÛiʏiÊ«iÀܘ˜>}iÊ`iÊ
ýiÃÌÊ ˆ˜Ã«ˆÀjÊ `iÊ ½>Ûi˜ÌÕÀiÊ ÃÕÀÛi˜ÕiÊ DÊ iÝ>˜-
Vendredi, qui porte une grande ombrelle desti-
der Selkirk, un marin écossais qui avait été
˜jiÊDÊ«ÀœÌj}iÀÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê`ÕÊ܏iˆ°Ê->Ê«>ViÊiÌÊ
débarqué en 1704, à la suite d’une mutinerie,
sa fonction montrent son statut de serviteur.
ÃÕÀÊ՘iʊiÊ`jÃiÀÌi]ÊiÌÊ>Û>ˆÌÊÛjVÕʵÕ>ÌÀiÊ>˜ÃÊi˜Ê
6.ÊiÊ«>ÞÃ>}iʵՈÊÃiÊ`iÃȘiÊ`iÀÀˆmÀiʏiÃÊ`iÕÝÊ
܏ˆÌ>ˆÀiÊ>Û>˜ÌÊ`iÊÀiÛi˜ˆÀÊi˜Ê˜}iÌiÀÀi]ʜÙÊܘÊ
histoire avait été largement diffusée dans toute personnages est celui d’un littoral : la mer se
la presse. détache en bleu, soulignée par une ligne blan-
che qui représente l’écume. Quelques arbres,
➜ COMPRENDRE LE TEXTE dont on distingue le feuillage vert sur la gau-
1.Ê*œÕÀÊ>««Ài˜`Àiʏ½>˜}>ˆÃÊDÊ6i˜`Ài`ˆ]Ê,œLˆ˜- che, et un tronc sur la droite représentent la
son désigne tous les objets qui les entourent végétation, tandis que le fond jaune, au pre-
par leur nom dans cette langue : Vendredi dis- “ˆiÀÊ«>˜]Ê«iÕÌÊw}ÕÀiÀʏiÊÃ>LiʜÕʏ½ iÀLiʍ>Õ-
«œÃiÊ >ˆ˜ÃˆÊ `iÊ ÌœÕÌÊ Õ˜Ê i݈µÕi]Ê `œ˜ÌÊ ˆÊ Vœ˜˜>ŠÌÊ nie par le soleil.
iÊ ÀjvjÀi˜ÌÊ Vœ˜VÀiÌ°Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê ˆ˜ÃˆÃÌiÊ >ÕÃÃˆÊ ÃÕÀÊ 7. Les couleurs sont vives et complémentai-
la prononciation et fait répéter les mots à Ven- res : les trois couleurs primaires sont présentes
dredi, jusqu’à ce que son accent soit parfait. (jaune, bleu et rouge). Le vert de la végétation
2. a. Les mots que Vendredi apprend sont les associe le bleu de la mer et le jaune du sol ; les
suivants : marguerite (l. 3 et 5), un chevreau, un marrons et les ocres résultent du mélange du
couteau, un perroquet, un rayon de soleil, un rouge et du jaune, tandis que le blanc éclaircit
fromage, une loupe, une source (l. 7 à 9). l’ensemble et souligne les contrastes. L’ensem-
b.Ê iÃʓœÌÃÊ>««>À̈i˜˜i˜ÌÊDʏ>ÊV>ÃÃiÊ}À>““>- ble est très lumineux, conforme à l’idée que
ticale des noms. ½œ˜ÊÃiÊv>ˆÌÊ`½Õ˜iʊiÊÌÀœ«ˆV>i°
c.Ê iÃÊ ˜œ“ÃÊ `jÈ}˜i˜ÌÊ iÃÊ Àj>ˆÌjÃÊ µÕœÌˆ`ˆi˜- 8. La position des deux personnages rend
˜iÃÊ`iÊ,œLˆ˜Ãœ˜ÊiÌÊ6i˜`Ài`ˆÊÃÕÀʏ½ŠiÊ\ʏ>ʘœÕÀ- Vœ“«ÌiÊ`iʏ>Ê`œ“ˆ˜>̈œ˜Ê`iÊ,œLˆ˜Ãœ˜ÊÃÕÀÊ6i˜-
riture (chevreau, fromage), les outils (couteau, `Ài`ˆ]ÊÌiiʵսiiÊ>««>À>ŠÌÊ`>˜Ãʏ½iÝÌÀ>ˆÌ°Ê œÕÃÊ

1 - Entrer en 5e : jouer avec les mots 33


ۜޜ˜ÃÊ iÃÊ `iÕÝÊ «iÀܘ˜>}iÃÊ V i“ˆ˜iÀÊ `>˜ÃÊ préparée dans la première strophe aux vers 2,
½Ši]ÊÈÌÕ>̈œ˜Ê«Àœ«ˆViÊDʏ½>««Ài˜ÌˆÃÃ>}iÊ`iʏ½>˜- 3 et 4.
glais, comme le montre le texte. 2. Les expressions friture de fourbis et lézard
rose en fleurs (v. 12) s’expliquent à partir des
CHERCHER SUR INTERNET DES `jw˜ˆÌˆœ˜ÃÊ«Àœ«œÃjiÃÊ>ÕÊÛiÀÃÊ£äÊ\Êfourbi est un
INFORMATIONS SUR LE PEUPLE ARAUCAN poisson, ce qui amène l’idée de friture ; lézard
a.Ê iÊ «iÕ«iÊ `iÃÊ À>ÕV>˜Ã]Ê >ÕµÕiÊ >««>À̈i˜ÌÊ est un saule pleureur, ce qui conduit à l’image
Vendredi, est aussi connu sous le nom de Mapu- du lézard rose en fleurs°Ê "˜Ê Ài“>ÀµÕiÊ j}>i-
V iÃÊ­Ê*iÕ«iÊ`iʏ>Ê/iÀÀiʂ]Êi˜Ê“>«Õ`՘}՘]ʏ>Ê “i˜Ìʏ>Ê«ÀjÃi˜ViÊ`½>ˆÌjÀ>̈œ˜ÃÊi˜ÊQvR]ÊQÀRÊiÌÊQâR]Ê
>˜}ÕiÊ`iÃÊÀ>ÕV>˜Ã®°Ê iÊ«iÕ«iʈ˜`ˆi˜ÊiÃÌʈ˜Ã- µÕˆÊÕÃ̈wi˜ÌÊÃÕÀʏiÊ«>˜ÊܘœÀiÊViÃʈ“>}iÃÊ\Êfri-
Ì>jÊ`>˜ÃʏiÃʓœ˜Ì>}˜iÃÊ`iÃʘ`iÃ]Ê>ÕÊVi˜ÌÀiÊ ture de fourbis, lézard rose en fleurs.
`ÕÊ ˆˆÊiÌÊ`iʏ½À}i˜Ìˆ˜i]Ê>ÕÊÃÕ`Ê`ÕÊyiÕÛiÊ ½œÊ 3.Ê iÃÊ À>««ÀœV i“i˜ÌÃÊ ÀjÃՏÌi˜ÌÊ `iÊ >Ê «ÀœÝˆ-
½œ°ÊÊ̈ÀiÊÃ>ÊÃÕLÈÃÌ>˜ViÊ`iʏ>ÊV >ÃÃiÊiÌÊ`iʏ>Ê mité phonique entre ces mots : le poète joue
«kV iÊ>ˆ˜ÃˆÊµÕiÊ`iʏ½>}ÀˆVՏÌÕÀiÊiÌÊ`iʏ½jiÛ>}i°Ê ˆVˆÊ>ÛiVʏiÃÊܘðʏÊÀ>««ÀœV iÊ>ˆ˜ÃˆÊ`iÃʓœÌÃʵՈÊ
½iÃÌÊ>ÕÃÈÊ՘ʫiÕ«iÊ`½>À̈Ã>˜Ã° Vœ““i˜Vi˜ÌÊ `iÊ >Ê “k“iÊ v>Xœ˜]Ê “>ˆÃÊ `œ˜ÌÊ >Ê
b.ÊœÀÃÊ`iʏ>ÊVœ˜µÕkÌiÊië>}˜œi]ʏiÃÊÀ>ÕV>˜ÃÊ Ãޏ>LiÊw˜>iÊiÃÌÊ`ˆvvjÀi˜ÌiÊ­escarcelle / escar-
résistèrent à l’envahisseur. Bons guerriers, ils got ; (hi)rondelle et rondeau) et, dans les deux
surent s’allier entre tribus et s’organiser pour V>Ã]Ê>ÛiVÊ`iÃÊÀi«ÀˆÃiÃÊ`iÊܘÃÊۜÞiiÃÊ\Ê-celle /
“iÌÌÀiÊ i˜Ê jV iVÊ >Ê Vœœ˜ˆÃ>̈œ˜°Ê ˜Ê £ÈäÓ]Ê >Ê -delle ; -got / -deau. Le rapprochement peut
vÀœ˜ÌˆmÀiÊ vÕÌÊ wÝjiÊ ÃÕÀÊ iÊ yiÕÛiÊ ½œÊ ½œ]Ê «ÀœÌj-
aussi résulter de deux mots ou expressions qui
}i>˜ÌʏiÊÌiÀÀˆÌœˆÀiÊ`iÃÊÀ>ÕV>˜Ã°
se prononcent de façon identique, mais ne sont
iÃÊÀ>ÕV>˜Ãʜ˜ÌÊۜՏÕÊVœ˜ÃiÀÛiÀʏiÕÀÊ>Õ̜˜œ-
«>ÃÊ Ãi}“i˜ÌjÃÊ `iÊ >Ê “k“iÊ v>Xœ˜Ê ­escargot /
“ˆiÊ>«ÀmÃʏ½>VVmÃÊ`ÕÊ ˆˆÊDʏ½ˆ˜`j«i˜`>˜Vi]ÊDÊ
est-ce cargo). Chacal et chocolat comportent
>Êw˜Ê`ÕÊXIXe siècle. Mais ils ont dû se soumettre,
iÃÊ “k“iÃÊ Ãœ˜ÃÊ Vœ˜Ãœ˜˜iÃ]Ê `>˜ÃÊ iÊ “k“iÊ
après une guerre très meurtrière, en 1882, et
œÀ`Ài]ʓ>ˆÃÊ«œÃÃm`i˜ÌÊ`iÃÊܘÃÊۜÞiiÃÊ`ˆvvj-
se sont, depuis, intégrés progressivement à la
rents : les [a] de chacal sont remplacés par des
«œ«Õ>̈œ˜Ê`ÕÊ ˆˆ°
[o] dans chocolat, le [a] se retrouvant cepen-
`>˜ÌÊ`>˜Ãʏ>ÊÃޏ>LiÊw˜>i°
4. a. Le poète signe à la fois de son nom, Claude
Les mots en question Roy, et d’un nom d’emprunt, Hérisson (v. 20). Le
rapprochement est ici arbitraire : rien sur le plan
Claude Roy, « Supposons une supposition »
« œ˜ˆµÕiʘiʍÕÃ̈wiÊViÌÌiÊ>ÃÜVˆ>̈œ˜°Ê>ˆÃÊiiÊ
Livre de l’élève, p. 20-21 donne du poète une image particulière : celle
d’un petit animal plein de piquant(s).
OBJECTIFS
b. Le titre du recueil est Nouvelles enfantas-
■Ê,iVœ˜˜>ŠÌÀiÊ՘ʫœm“i°
ques. Le mot enfantasques est formé du nom
■Ê ˜>ÞÃiÀÊ iÃÊ ivviÌÃÊ «Àœ`ՈÌÃÊ «>ÀÊ iÃÊ >ÃÜVˆ>-
enfant et de l’adjectif fantasques : la dernière
tions de sonorités.
Ãޏ>LiÊ`ÕÊ«Ài“ˆiÀÊjÌ>˜Ìʈ`i˜ÌˆµÕiÊDʏ>Ê«Ài“ˆmÀiÊ
■ Lire et réciter de la poésie.
Ãޏ>LiÊ`ÕÊÃiVœ˜`ʓœÌ]ʏiÃÊ`iÕÝʓœÌÃÊܘÌÊÜÕ-
➜ PRÉPARER LA LECTURE `jÃÊDÊ«>À̈ÀÊ`iÊViÌÌiÊÃޏ>LiÊVœ““Õ˜i]ÊÃiœ˜ÊiÊ
1˜Ê «œm“iÊ ÃiÊ ÀiVœ˜˜>ŠÌÊ ÃœÕÛi˜ÌÊ DÊ Ã>Ê `ˆÃ«œÃˆ- principe des mots-valises. Mais la création du
tion dans la page : la composition en strophes, mot enfantasques permet aussi la réunion des
séparées par des blancs, et la présence de vers, sens des deux mots qui le composent : il donne
impliquant un retour à la ligne fréquent, sont les à la fois l’idée de l’enfance, de la fantaisie et de
premiers indices visibles. À la lecture orale, la la liberté créatrice.
présence de rimes, d’assonances (reprise d’un 5.Ê*œÕÀʏiÊ«œmÌi]ʏiÃʓœÌÃÊܘÌÊ`iÃÊVœ˜Ûi˜Ìˆœ˜ÃÊ
“k“iÊܘÊۜÞii®ÊiÌÊ`½>ˆÌjÀ>̈œ˜ÃÊ­Àj«j̈̈œ˜Ê nécessaires pour communiquer : si l’on utilise
`½Õ˜Ê“k“iÊܘÊVœ˜Ãœ˜˜i®ÊܘÌÊj}>i“i˜ÌÊ`iÃÊ Õ˜Ê“œÌÊ«œÕÀÊ՘Ê>ÕÌÀi]ʜ˜ÊÀˆÃµÕiÊ`iʘiÊ«>ÃÊkÌÀiÊ
signes de l’usage d’un langage poétique. compris. Mais les mots sont aussi faits de sons,
avec lesquels le poète peut jouer, créant ainsi
➜ COMPRENDRE LE TEXTE des images inattendues.
1. Les expressions des vers 6, 7 et 8 sont nées 7. a.Ê w}ÕiÊ ÉÊ vÕ}ÕiÊ ÆÊ V>V >œÌÊ ÉÊ V œVœ>ÌÊ ÆÊ
du remplacement des mots hirondelle, ver lui- paillotte / paillette ; bavard / buvard ; ver-
sant et chocolat par les mots tirelire, escarcelle misseau / vermicelle ; marmotte / marmite ;
et pain et violon]Ê ViÌÌiÊ ÃÕLÃ̈ÌṎœ˜Ê >Þ>˜ÌÊ jÌjÊ volonté / velouté.

34
b.Ê Ã̇ViÊÛiÀ“ˆViiʜÕÊÛiÀ“ˆÃÃi>ÕÊ¶Ê Ã̇Vi enfants (l. 12), du jugement porté sur l’auteur
[bavard des fables (il n’a pas de talent]ʏ°Ê£Ç®°Ê >˜ÃʏiÃÊ
œÕÊLÕÛ>À`]ʜÕÊL>ۜˆÀ]ʜÕʏ>ۜˆÀʶ `iÕÝÊV>Ã]ʏiʍÕ}i“i˜ÌÊiÃÌʘj}>̈vÊiÌÊۈÃiÊDÊ>vwÀ-
Ã̇ViÊV>V >œÌʜÕÊV œVœ>ÌÊ¶Ê Ã̇Viʓ>À“ˆÌiÊ¶Ê “iÀÊ >Ê ÃÕ«jÀˆœÀˆÌjÊ ˆ˜ÌiiVÌÕiiÊ `iÊ ,i˜j]Ê µÕˆÊ
Ã̇Viʓ>À“œÌÌiʶ ̈i˜ÌÊ DÊ >vwÀ“iÀÊ Ãœ˜Ê >Õ̜ÀˆÌjÊ `iÛ>˜ÌÊ i˜ÀˆiÌÌi°Ê
Ã̇ViÊ«>ˆiÌÌiʜÕÊ«>ˆœÌÌiʶ iÌÌiÊ `iÀ˜ˆmÀi]Ê ÌÀmÃÊ «À>}“>̈µÕi]Ê iÃ̈“iÊ
que l’auteur aurait dû s’abstenir d’écrire les
fables, car il leur faut maintenant les apprendre
(l. 30-31) : elle le tient pour responsable de la
Les mots pour rire situation dans laquelle ils se trouvent.
4.Ê,i˜jÊ>ÌÌÀˆLÕiÊDʏ>Êv>LiʁÊiÊ œÀLi>ÕÊiÌʏiÊ
,i˜>À`ʂÊ՘ÊÃi˜ÃÊÌÀmÃÊVœ˜VÀiÌÊ\ʏ>ʓœÀ>iʵսˆÊ
Georges Feydeau, Fiancés en herbe énonce est liée à son expérience d’enfant, à qui
Livre de l’élève, p. 22-23 on apprend les bonnes manières à table (il ne
faut pas parler aux gens quand on a du fromage
OBJECTIFS dans la bouche, l. 36-37). La reformulation qu’il
■ Lire un texte de théâtre. propose ignore le rôle joué par le renard, seule
■Ê jVœÕÛÀˆÀÊ՘Ê>ÕÌiÕÀÊ`iÊVœ“j`ˆi‡Û>Õ`iۈiÊ\Ê la situation du corbeau a retenu son attention,
iœÀ}iÃÊiÞ`i>Õ° parce qu’elle lui rappelle sans doute des situa-
■ʘ>ÞÃiÀʏiÊVœ“ˆµÕiÊ`iʓœÌð ̈œ˜ÃÊ ÛjVÕiÃ°Ê iÌÌiÊ Àj«ˆµÕiÊ iÃÌÊ Vœ“ˆµÕiÊ V>ÀÊ
iiÊ “œ˜ÌÀiÊ ½ˆ“«œÃÈLˆˆÌjÊ `iÊ ,i˜jÊ `½>VVj`iÀÊ
➜ PRÉPARER LA LECTURE
>ÕÊÃi˜ÃÊÃޓLœˆµÕiÊ`iʏ>Êv>LiÊ\ʈÊ˜iÊVœ“«Ài˜`Ê
1.Ê1˜ÊÌiÝÌiÊ`iÊÌ j@ÌÀiÊÃiÊÀiVœ˜˜>ŠÌÊ>ÕÊv>ˆÌʵսˆÊ
«>Ãʏ½>«œœ}Õi°Ê iÊÜՏˆ}˜iÊܘʫœˆ˜ÌÊ`iÊÛÕiÊ
est composé de dialogues (chacun des person-
i˜v>˜Ìˆ˜]Ê >œÀÃÊ “k“iÊ µÕ½ˆÊ ýiÝ«Àˆ“iÊ `iÛ>˜ÌÊ
˜>}iÃʏœVÕÌiÕÀÃÊjÌ>˜Ìʈ`i˜ÌˆwjÊ«>ÀÊܘʘœ“Ê>ÕÊ
i˜ÀˆiÌÌiÊ>ÛiVÊ>Õ̜ÀˆÌj]ÊۜՏ>˜ÌÊ«>À>ŠÌÀiÊ>ÛiÀ̈Ê
début de chaque réplique) et de didascalies
et sûr de lui devant sa compagne plus jeune.
(indications de décor et de jeu, destinées à la
représentation). LIRE UNE COMÉDIE COURTE
DE GEORGES FEYDEAU
➜ COMPRENDRE LE TEXTE a. Les deux enfants s’imaginent mariés lorsqu’ils
1.Ê iÃÊ «iÀܘ˜>}iÃÊ Ãœ˜ÌÊ ,i˜jÊ iÌÊ i˜ÀˆiÌÌi]Ê seront grands. La manière dont ils décrivent
deux enfants de 7 ou 8 ans, qui étudient leur vie future montre une répartition des rôles
՘iÊ v>LiÊ `iÊ >Ê œ˜Ì>ˆ˜iÊ \Ê Ê iÊ œÀLi>ÕÊ iÌÊ entre mari et femme très conventionnelle et
iÊ ,i˜>À`Ê ‚°Ê œ““iÊ ˆÃÊ œ˜ÌÊ `iÃÊ `ˆvwVՏÌjÃÊ DÊ conforme au modèle bourgeois de l’époque :
mémoriser le texte, ils s’interrogent sur la fable le mari travaille et l’épouse reste à la maison ;
et son auteur. iÊVœÕ«iʓm˜iÊ՘iÊۈiÊÜVˆ>iʜÙÊÃiÊÃÕVVm`i˜ÌÊ
2.Ê iÃÊ `iÕÝÊ «iÀܘ˜>}iÃÊ ˜½ˆ`i˜Ìˆwi˜ÌÊ «>ÃÊ >Ê `Š˜iÀÃÊiÌÊëiVÌ>Við
œ˜Ì>ˆ˜iÊVœ““iÊjÌ>˜Ìʏiʘœ“Ê`iʏ½>ÕÌiÕÀÊ\ʈÃÊ b.Ê *œÕÀÊ ˆ˜Ûi˜ÌiÀÊ ViÌÌiÊ ÛˆiÊ vÕÌÕÀi]Ê iÃÊ `iÕÝÊ
iÊ Vœ˜Ãˆ`mÀi˜ÌÊ Vœ““iÊ Õ˜Ê ˜œ“Ê Vœ““Õ˜°Ê ÃÊ enfants se réfèrent au modèle parental : leur
>˜>ÞÃi˜ÌÊ j}>i“i˜ÌÊ ½iÝ«ÀiÃȜ˜Ê Fables de imagination procède par imitation.
La Fontaine comme un nom composé : selon
eux, ce titre est mal choisi en raison du petit ➜ NOM PROPRE ET NOM COMMUN
nombre de fontaines dans les fables ; ils lui 5. Les écrivains dont le nom est issu d’un nom
substitueraient volontiers celui de Fables des Vœ““Õ˜Ê ܘÌÊ iÃÊ ÃՈÛ>˜ÌÃÊ \Ê Õ}m˜iÊ >LˆV i]Ê
AnimauxÊ ­°Ê Ó{®°Ê iÌÊ jV >˜}iÊ “œ˜ÌÀiÊ µÕiÊ iÃÊ >ÕÀˆViÊ >Àk“i]Êi>˜Ê,>Vˆ˜i]Ê*ˆiÀÀiÊ œÀ˜iˆi]Ê
deux enfants interprètent tous les énoncés en ՏiÃÊ ,i˜>À`°Ê /ÀœˆÃÊ `½i˜ÌÀiÊ iÕÝÊ «œÀÌi˜ÌÊ `iÃÊ
ý>««ÕÞ>˜ÌÊ iÝVÕÈÛi“i˜ÌÊ ÃÕÀÊ iÊ Ãi˜ÃÊ «Ài“ˆiÀ]Ê noms d’animaux (biche, corneille et renard).
concret, des mots.
3.Ê Ê v>ÕÌÊ `ˆÃ̈˜}ÕiÀÊ iÊ Õ}i“i˜ÌÊ «œÀÌjÊ ÃÕÀÊ >Ê ➜ À VOUS DE CRÉER DES MOTS COMPOSÉS
v>LiÊ Ê iÊ œÀLi>ÕÊ iÌÊ iÊ ,i˜>À`Ê ‚]Ê µÕiÊ ,i˜jÊ 7. a.ÊV iv‡`½ ÕÛÀiÊÆÊLœV‡˜œÌiÃÊÆʓ>ÀµÕi‡«>}iÊÆÊ
trouve très bête (l. 11), bonne pour les petits compte rendu ; timbre-poste.

1 - Entrer en 5e : jouer avec les mots 35


2!Sjsf!bwfd!mft!gbcmjbvy
Livre de l’élève, p. 24 à 47

➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES


Objectifs du chapitre µÕœÌˆ`ˆi˜˜iÊ>ÕÊœÞi˜Ê}i]ÊÌ m“iÊÀiÌi˜ÕÊ«œÕÀÊ
UÊ/œÕÌÊ Vœ““iÊ iÃÊ >˜Vˆi˜ÃÊ «Àœ}À>““iÃÊ `iÊ iÃÊÌiÝÌiÃÊVœ““iÊ«œÕÀʏ½ˆVœ˜œ}À>« ˆiÊ«Àœ«œÃjiÊ
£™™ÈÊiÌʏiÊÜViÊVœ““Õ˜Ê`iÊVœ˜˜>ˆÃÃ>˜ViÃÊiÌÊ `>˜ÃÊ iÊ V>`ÀiÊ `iÊ ½ ˆÃ̜ˆÀiÊ `iÃÊ >ÀÌÃÊ ­«°Ê ÎȇÎÇ®]Ê
`iÊ Vœ“«jÌi˜ViÃ]Ê iÃÊ ˜œÕÛi>ÕÝÊ «Àœ}À>““iÃÊ iÌÊ `iÊ iÕÀÊ v>ˆÀiÊ Vœ“«Ài˜`ÀiÊ >ˆ˜ÃˆÊ >Ê vœ˜V̈œ˜Ê
`iÊ ÓäänÊ ˆ˜ÃˆÃÌi˜ÌÊ ÃÕÀÊ >Ê Vœ˜˜>ˆÃÃ>˜ViÊ µÕiÊ iÃÊ `iÊ Ài«ÀjÃi˜Ì>̈œ˜Ê `iÊ >Ê ˆÌÌjÀ>ÌÕÀi°Ê >ˆÃÊ ÃˆÊ iÃÊ
jmÛiÃÊ`iÊxiÊ`œˆÛi˜ÌÊ>VµÕjÀˆÀÊ`iÃÊÌiÝÌiÃÊjVÀˆÌÃÊ v>Lˆ>ÕÝÊܘÌÊ`ià récits réalistes]ʈÃÊܘÌÊ>ÕÃÈÊ
>ÕÊœÞi˜Ê}i]Ê«Ài“ˆiÀÃÊiÝi“«iÃÊ`½Õ˜iʏˆÌÌj- comiques]ÊiÌʏiÕÀʏiVÌÕÀiÊ«iÀ“iÌÌÀ>Ê>ÕÝÊjmÛiÃÊ
À>ÌÕÀiÊi˜Ê>˜}ÕiÊvÀ>˜X>ˆÃi° `½>˜>ÞÃiÀÊ`iÃÊ«ÀœVj`jÃʵսˆÃÊÀiÌÀœÕÛiÀœ˜ÌÊ>ÕÊ
UÊiÊV >«ˆÌÀiÊVœ˜Ã>VÀjÊDʏ>ʏiVÌÕÀiÊ`iÊv>Lˆ>ÕÝÊ Ì j@ÌÀi°
>Ê«œÕÀʜLiV̈vÊ`i faire découvrir aux élèves UÊ>ÊLÀˆmÛiÌjÊ`iÃÊv>Lˆ>ÕÝÊi˜Ê>Õ̜ÀˆÃiÊ՘i lec-
un genre court et relativement codifiéÊiÌÊ`iÊ ture intégrale en classe \ʏiÃÊjmÛiÃÊ«œÕÀÀœ˜ÌÊ
favoriser une entrée dans le monde médiéval°Ê >ˆ˜ÃˆÊ «iÀviV̈œ˜˜iÀÊ iÕÀÊ “>ŠÌÀˆÃiÊ `iÃÊ ÌiÝÌiÃÊ
˜Ê `jLÕÌÊ `½>˜˜jiÊ `iÊ xi]Ê iÊ «ÀœviÃÃiÕÀÊ «œÕÀÀ>Ê Vœ“«iÌÃ]Ê`½Õ˜iÊViÀÌ>ˆ˜iÊjÌi˜`Õi]ʵսˆÃÊÃiÀœ˜ÌÊ
jÌ>LˆÀÊ՘ʫœ˜ÌÊ>ÛiVʏiÊVœ˜ÌiÊiÌʏ>Êv>Li]ÊjÌÕ`ˆjÃÊ ˆ˜ÛˆÌjÃÊ DÊ «Àœœ˜}iÀÊ `>˜ÃÊ iÃÊ lectures person-
i˜Ê ÈiÊ \Ê iÊ v>Lˆ>ÕÊ ­`œ˜ÌÊ iÊ ˜œ“Ê iÃÌÊ iÊ `ˆ“ˆ˜ṎvÊ nellesʵՈʏiÕÀÊܘÌÊ«Àœ«œÃjiÃÊ«>}iÊ{x°
`iÊfable®Ê«Àœ«œÃiÊ՘ÊÀjVˆÌÊLÀiv]Ê>ÕÝÊ«iÀܘ˜>-
}iÃÊÀ>«ˆ`i“i˜ÌÊV>“«jÃ]Ê>ÃÜÀ̈Ê`½Õ˜iʓœÀ>i°Ê Construction du chapitre
,>Vœ˜ÌjÊ «>ÀÊ Õ˜Ê œ˜}iÕÀ]Ê µÕˆÊ ÃiÊ «ÀjÃi˜ÌiÊ Ì>˜- Le choix de la traduction et du corpus
̞ÌÊVœ““iʏiʘ>ÀÀ>ÌiÕÀ]ÊÌ>˜ÌžÌÊVœ““iʏ½>ÕÌiÕÀ]Ê
UÊ*œÕÀÊv>VˆˆÌiÀʏ>ʏiVÌÕÀiÊ`ÕÊÌiÝÌiÊ«>ÀʏiÃÊjmÛiÃ]Ê
iÌÊ µÕˆÊ ý>`ÀiÃÃiÊ DÊ Õ˜Ê >Õ`ˆÌœˆÀiÊ Vœ“«œÃjÊ `½Õ˜Ê
«ÕLˆVÊ Û>ÀˆjÊ ­ÛœˆÀÊ iÃÊ Ê ,i«mÀiÃÊ ‚]Ê «°Ê ÓÈ®]Ê iÊ ˜œÕÃÊ >ۜ˜ÃÊ ÀiÌi˜ÕÊ `iÃÊ traductions etÊ adap-
v>Lˆ>ÕÊÃiÊ«ÀjÃi˜ÌiÊVœ““iÊ՘ÊÌiÝÌiÊvœÀÌi“i˜ÌÊ tations réalisées par nos soins ou éditées à
Ìiˆ˜ÌjÊ`½œÀ>ˆÌj]ʵÕiʏ½œ˜Ê«œÕÀÀ>ÊÀi«jÀiÀÊ`>˜ÃʏiÊ l’intention du jeune public°Ê ˆ`miÃÊ >ÕÊ ÌiÝÌiÊ
ÃÞÃÌm“iÊj˜œ˜Vˆ>̈v° i˜Ê>˜Vˆi˜ÊvÀ>˜X>ˆÃ]ÊViÃÊ>`>«Ì>̈œ˜ÃÊVœ˜ÃiÀÛi˜ÌÊ
UÊ iÊ V >«ˆÌÀiÊ «iÀ“iÌÌÀ>Ê DÊ ½jmÛiÊ `iÊ s’appro- >Ê ÛˆÛ>VˆÌjÊ `ÕÊ ÀjVˆÌÊ `½œÀˆ}ˆ˜i]Ê ½œÀˆ}ˆ˜>ˆÌjÊ `iÃÊ
prier les caractéristiques du genre \ÊÃÌÀÕVÌÕÀiÊ iÝ«ÀiÃȜ˜ÃÊ iÌÊ `iÃÊ ˆ“>}iÃ]Ê “>ˆÃÊ “œ`iÀ˜ˆÃi˜ÌÊ
`ÕÊv>Lˆ>Õ]ʓˆÃiÊi˜ÊÃVm˜iÊ`iÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊ>ÕÊ >ÊÃޘÌ>Ýi°
Ãiˆ˜Ê `iÊ >Ê Àj>ˆÌjÊ “j`ˆjÛ>i]Ê ˆ˜ÌiÀÛi˜Ìˆœ˜ÃÊ `ÕÊ UÊiÊ«>ÀVœÕÀÃÊ`iʏiVÌÕÀiÊ«Àœ«œÃjÊ>ÕÝÊjmÛiÃʏiÃÊ
˜>ÀÀ>ÌiÕÀ]Ê«ÀœVj`jÃÊVœ“ˆµÕiÃ]ÊۈÃji°Ê"˜Ê“œ˜- Vœ˜`ՈÌÊ`œ˜VÊDʏ>Ê`jVœÕÛiÀÌiÊ`i deux fabliauxÊ
ÌÀiÀ>Ê µÕiÊ iÃÊ Vœ˜ÌiÕÀÃÊ V iÀV i˜ÌÊ >Û>˜ÌÊ ÌœÕÌÊ DÊ `œ˜˜jÃÊ i˜Ê version intégrale]Ê Ê iÃÊ *iÀ`ÀˆÝÊ ‚Ê
`ˆÃÌÀ>ˆÀiÊ iÌ]Ê i˜Ê “k“iÊ Ìi“«Ã]Ê DÊ «ÀjÃi˜ÌiÀÊ Õ˜iÊ ­«°ÊÓnÊDÊÎä®ÊiÌÊÊ ÃÌՏ>ʂʭ«°ÊÎӇÎή°Ê½jÌÕ`iÊ`iÊ
Ã>̈ÀiÊ j}mÀiÊ `iÃÊ `jv>ÕÌÃÊ Õ“>ˆ˜Ã°Ê iÊ v>Lˆ>ÕÊ ViÃÊ `iÕÝÊ ÀjVˆÌÃÊ «iÀ“iÌÊ Õ˜iÊ «Àœ}ÀiÃȜ˜Ê `>˜ÃÊ
>Êj}>i“i˜ÌÊ՘iÊ«œÀÌjiÊ`ˆ`>V̈µÕiÊ\ʏiÊ«ÕLˆVÊ iÃÊ >««Ài˜ÌˆÃÃ>}iÃÊ \Ê `>˜ÃÊ Õ˜Ê «Ài“ˆiÀÊ Ìi“«Ã]Ê
iÃÌʈ˜ÛˆÌjÊDÊ̈ÀiÀÊ՘Êi˜Ãiˆ}˜i“i˜ÌÊ`iÊViÃÊÀjVˆÌÃ]Ê Ãœ˜ÌÊ >LœÀ`jÃÊ ½>ÀÌÊ `ÕÊ ÀjVˆÌÊ iÌÊ iÃÊ «iÀܘ˜>}iÃÊ
µÕ½ˆÊý>}ˆÃÃiÊ`½Õ˜iʏiXœ˜ÊDÊÛ>iÕÀʓœÀ>i]Ê`½Õ˜Ê iÌ]Ê`>˜ÃÊ՘ÊÃiVœ˜`ÊÌi“«Ã]ʏ½>VVi˜ÌÊiÃÌʓˆÃÊÃÕÀÊ
Vœ˜ÃiˆÊ œÕÊ `½Õ˜iÊ Ãˆ“«iÊ Vœ˜ÃÌ>Ì>̈œ˜]Ê ÃœÕÛi˜ÌÊ >Ê `jVœÕÛiÀÌiÊ `iÃÊ «ÀœVj`jÃÊ Vœ“ˆµÕiÃÊ iÌÊ ÃÕÀÊ
>««ÕÞjÃÊÃÕÀʏ>ÊÃ>}iÃÃiÊ«œ«Õ>ˆÀi° ½jÌÕ`iÊ`ÕÊÀ>««œÀÌÊi˜ÌÀiʏ½ ˆÃ̜ˆÀiÊiÌʏ>ʓœÀ>i°Ê
UÊ ½objectif `iÊ ViÊ V >«ˆÌÀiÊ iÃÌÊ `œ˜VÊ doubleÊ \Ê 1˜Ê µÕiÃ̈œ˜˜>ˆÀiÊ `iÊ iVÌÕÀiÊ iÌÊ `iÃÊ Vœ˜Ãˆ}˜iÃÊ
ˆÊ ý>}ˆÌÊ `iÊ v>ˆÀiÊ `jVœÕÛÀˆÀÊ >ÕÝÊ jmÛiÃÊ >Ê ÛˆiÊ `½jVÀˆÌÕÀiÊ «iÀ“iÌÌi˜ÌÊ `½>LœÀ`iÀÊ ViÃÊ ÌiÝÌiÃÊ

2 - Rire avec les fabliaux 37


Ãiœ˜Ê`iÃʓœ`>ˆÌjÃÊ`iÊÌÀ>Û>ˆÊÛ>ÀˆjiÃÊiÌÊVœ“- Les activités d’écriture et d’oral
«j“i˜Ì>ˆÀiðÊ1˜iʏiXœ˜Ê`iÊÃÞ˜Ì mÃiÊ­«°ÊÎx®ÊÀ>Ã-
UÊ iÃÊ activités d’écritureÊ ­«°Ê {£®]Ê Vœ˜XÕiÃÊ `iÊ
Ãi“LiÊ iÃÊ ˜œÌˆœ˜ÃÊ >LœÀ`jiÃÊ >ÕÊ VœÕÀÃÊ `iÊ ViÃÊ
v>Xœ˜Ê«Àœ}ÀiÃÈÛiÊ­Dʏ>ÊvœˆÃÊ`ÕÊ«œˆ˜ÌÊ`iÊÛÕiÊ`iÊ
iVÌÕÀið
>ʏœ˜}ÕiÕÀÊ`ÕÊÌiÝÌiÊ>ÌÌi˜`ÕÊiÌÊ`iʏ>Ê`ˆvwVՏÌjÊ
L’histoire des arts `iʏ>ÊÌ@V i®]Ê«iÀ“iÌÌÀœ˜ÌÊ`iÊÀjˆ˜ÛiÃ̈ÀʏiÊۜV>-
LՏ>ˆÀiÊiÌʏiÃʘœÌˆœ˜ÃÊ`iÊ}À>““>ˆÀiÊiÌÊ`½œÀÌ œ-
>Ê`œÕLi‡«>}iʁʈÃ̜ˆÀiÊ`iÃÊ>ÀÌÃʂʭ«°ÊÎȇÎÇ®Ê }À>« iÊÛÕiÃÊ>Õ«>À>Û>˜Ì°Ê iÃÊ«Ài˜˜i˜ÌÊ>««ÕˆÊ
«Àœ«œÃiÊ՘iÊjÌÕ`iÊ`iÊtrois enluminures repré- ÃÕÀÊ՘Êextrait de fabliauÊ­Ê>Ê6ˆiˆiʵՈÊ}À>ˆÃÃ>Ê
sentant des scènes de la vie quotidienne]Ê >Ê«>ÌÌiÊ>ÕÊV iÛ>ˆiÀʂ®]ʵÕiʏiÃÊjmÛiÃÊܘÌʈ˜Ûˆ-
>Þ>˜ÌÊÌÀ>ˆÌÊ>ÕÝÊmétiers au Moyen ÂgeÊ\Ê«>ÞÃ>˜ÃÊ ÌjÃÊDÊÌiÀ“ˆ˜iÀ°
iÌʓj̈iÀÃÊ`iʏ>ÊV>“«>}˜iÊ­VՏÌÕÀiÊ`iÃÊVjÀj>- UÊ *œÕÀÊ v>ۜÀˆÃiÀÊ ½expression oraleÊ iÌÊ `œ˜˜iÀÊ
iÃ]Êv>LÀˆV>̈œ˜Ê`iÃÊvÀœ“>}iî]ʓj̈iÀÊ`iʏ>ÊۈiÊ Õ˜iʏ>À}iÊ«>ViÊDʏ½œÀ>ˆÃ>̈œ˜Ê`iÃÊv>Lˆ>ÕÝ]ÊÌiÝÌiÃÊ
­Ûi˜ÌiÊ `iÊ ÌiÝ̈iî°Ê ˆ˜ÃˆÊ ۜˆÌ‡œ˜Ê `iÃÊ «>ÞÃ>˜ÃÊ œ˜}Ìi“«ÃÊÌÀ>˜Ã“ˆÃÊ«>ÀÊۜˆiʜÀ>iÊ>Û>˜ÌÊ`½kÌÀiÊ
i˜ÊÌÀ>ˆ˜Ê`iʓœˆÃܘ˜iÀʏiÊLj]Ê՘iÊviÀ“ˆmÀiÊi˜Ê ÌÀ>˜ÃVÀˆÌÃ]ʏiÊV œˆÝÊýiÃÌÊ«œÀÌjÊÃÕÀÊ՘iÊ>V̈ۈÌjÊ`iÊ
ÌÀ>ˆ˜Ê`iÊv>LÀˆµÕiÀʏiÊvÀœ“>}iÊvÀ>ˆÃÊiÌÊ՘ÊÌ>ˆiÕÀÊ “ˆÃiÊ i˜Ê ÃVm˜iÊ ­«°Ê {{®]Ê >ÕÊ VœÕÀÃÊ `iÊ >µÕiiÊ iÃÊ
`>˜ÃÊ Ã>Ê LœṎµÕi°Ê iÃÊ i˜Õ“ˆ˜ÕÀiÃÊ `>Ìi˜ÌÊ `ÕÊ jmÛiÃÊ «Ài˜`Àœ˜ÌÊ Vœ˜ÃVˆi˜ViÊ `iÊ >Ê théâtralité
XIViÊiÌÊ`ÕÊ XViÊÈmVi°Ê iÌÌiÊjÌÕ`iÊ«iÀ“iÌÌÀ>Ê՘iÊ du fabliauÊ Ê iÃÊ /ÀœˆÃÊ ÛiÕ}iÃÊ `iÊ œ“«ˆm-
«Ài“ˆmÀiÊ>««ÀœV iÊ`iʏ½>ÀÌÊ`iʏ½i˜Õ“ˆ˜ÕÀi]ÊµÕˆÊ }˜iʂ]ʵՈÊÃiÊ«ÀjÃi˜ÌiÊVœ““iÊ՘iÊv>ÀVi°
ÃiÀ>ÊÀi«ÀˆÃÊiÌÊ`jÛiœ««jÊDʏ½ˆ˜ÌjÀˆiÕÀÊ`ÕÊ`œÃÈiÀÊ
xÊ­«°Ê£äӇ£äή]Ê`>˜ÃʏiÊV>`ÀiÊ`½Õ˜ÊÌÀ>Û>ˆÊÃÕÀʏiÊ L’évaluation
ˆÛÀiÊVœ““iʜLiÌÊ`½>ÀÌ°
1˜iÊ jÛ>Õ>̈œ˜Ê VžÌÊ ViÊ V >«ˆÌÀiÊ ­«°Ê {ȇ{Ç®°Ê
L’étude de la langue ½iÃÌÊi˜VœÀiÊ՘Êtexte intégralʵՈÊiÃÌÊ«Àœ«œÃjÊ
Vœ““iÊÃÕ««œÀÌÊ`iʏ½jÛ>Õ>̈œ˜Ê­ÊiÊ ÕÀjʵՈÊ
UÊ iÊ V >«ˆÌÀiÊ Vœ“«Ài˜`Ê j}>i“i˜ÌÊ `iÃÊ acti- “>˜}i>Ê `iÃÊ “×ÀiÃÊ ‚®]Ê ÌiÝÌiÊ VœÕÀÌÊ iÌÊ `iÊ Vœ“-
vités de langueÊ ­«°Ê În‡Î™®]Ê œÙÊ Ãœ˜ÌÊ ÌÀ>Û>ˆjiÃÊ «Àj i˜Ãˆœ˜Ê>ˆÃjiÊ«œÕÀʘiÊ«>ÃʓiÌÌÀiʏiÃÊjmÛiÃÊ
iÃÊ «Àˆ˜Vˆ«>iÃÊ V>À>VÌjÀˆÃ̈µÕiÃÊ ˆ˜}ՈÃ̈µÕiÃÊ i˜Ê`ˆvwVՏÌj°Ê iÕ݇VˆÊÞÊÀiÌÀœÕÛiÀœ˜Ìʘœ“LÀiÊ`iÊ
`ÕÊ ÀjVˆÌ]Ê >ÕÊ «>ÃÃjÊ œÕÊ >ÕÊ «ÀjÃi˜ÌÊ ­Û>iÕÀÃÊ iÌÊ V>À>VÌjÀˆÃ̈µÕiÃÊ `ÕÊ v>Lˆ>ÕÊ >LœÀ`jiÃÊ >ÕÊ VœÕÀÃÊ
i“«œˆÃÊ `iÃÊ Ìi“«ÃÊ ÛiÀL>ÕÝ]Ê Vœ˜Õ}>ˆÃœ˜®]Ê iÌÊ `iÊ ½jÌÕ`iÊ `ÕÊ V >«ˆÌÀiÊ \Ê ÀjVˆÌÊ Vœ““i˜VjÊ >ÕÊ
½ˆ˜ÃiÀ̈œ˜Ê `ÕÊ `ˆ>œ}ÕiÊ `>˜ÃÊ iÊ ÀjVˆÌ°Ê ½j˜Õ“j- «>ÃÃjÊiÌʵՈÊÃiÊ«œÕÀÃՈÌÊ«i˜`>˜ÌÊ՘ÊÌi“«ÃÊ>ÕÊ
À>̈œ˜]Ê >Ê Àj«j̈̈œ˜Ê iÌÊ >Ê Vœ“«>À>ˆÃœ˜]Ê w}ÕÀiÃÊ «ÀjÃi˜Ì]Ê «iÀܘ˜>}iÊ ÌÞ«iÊ ­iÊ VÕÀj®]Ê `jv>ÕÌÊ `ÕÊ
`iÊÃÌޏiÊvÀjµÕi˜ÌiÃÊ`>˜ÃÊViÊÌÞ«iÊ`iÊÀjVˆÌ]Êvœ˜ÌÊ «iÀܘ˜>}i]Ê«ÀœVj`jÃÊVœ“ˆµÕið
½œLiÌÊ`½Õ˜ÊÀi«jÀ>}i°
UÊ ià exercices de vocabulaireÊ ­«°Ê {ä®Ê œ˜ÌÊ Bibliographie
«œÕÀÊ vœ˜V̈œ˜Ê `½i˜ÀˆV ˆÀÊ >Ê Vœ˜˜>ˆÃÃ>˜ViÊ `iÃÊ UÊFrançoise RACHMÜHL iÌÊ Pol GAILLARD] Les
jmÛiÃÊVœ˜ViÀ˜>˜Ìʏ>ÊÀi«ÀjÃi˜Ì>̈œ˜Ê`ÕÊœÞi˜Ê Fabliaux du Moyen Âge]Ê>̈iÀ]ÊVœ°ÊÊ#ÕÛÀiÃÊ
}iÊ`>˜ÃʏiÃÊv>Lˆ>ÕÝÊ\ÊÌÞ«iÃÊ`iÊ«iÀܘ˜>}iÃ]Ê iÌÊÌ m“iÃʂʭÓääÓ®°
“j̈iÀÃ]Ê ÛˆiÊ DÊ >Ê V>“«>}˜iÊ Ãœ˜ÌÊ jۜµÕjÃÊ ÆÊ UÊJean-Claude AUBAILLY]ÊFabliaux et contes du
`½>ÕÌÀiÃÊiÝiÀVˆViÃʈ˜ˆÌˆi˜ÌʏiÃÊjmÛiÃÊ>ÕÊ«œÀÌÀ>ˆÌÊ Moyen Âge]Ê]ÊVœ°ÊÊ >ÃȵÕiÃÊ`iÊ«œV iʂÊ
iÌÊ>ÕÝÊ«ÀœÛiÀLið ­Óään®°
UÊFabliaux]ÊÌiÝÌiÃÊV œˆÃˆÃÊiÌÊ`œÃÈiÀ]Ê>ˆ“>À`]Ê
Vœ°ÊÊœˆœ«ÕÃÊV>ÃȵÕiÃʂʭÓääx®°

38
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES
Entrez dans l’univers 4.Ê>Êvi““iÊVœ“«ÌiÊÀ>Vœ˜ÌiÀÊDÊܘʓ>ÀˆÊµÕiʏiÃÊ
`iÕÝÊV >ÌÃÊÃiÊܘÌÊi“«>ÀjÃÊ`iÃÊ`iÕÝʜˆÃi>ÕÝÊ
des fabliaux ! iÌʏiÃʜ˜Ìʓ>˜}jÃÊ\ÊElle dira que les deux chats
sont arrivés en même temps au moment où elle
Livre de l’élève, p. 24-25
les sortait de la brocheÊ­°ÊÓ£‡ÓÓ®°
1.Ê iÃÊ œ˜}iÕÀÃÊ w}ÕÀ>˜ÌÊ ÃÕÀÊ ViÃÊ ˆ“>}iÃÊ Ãœ˜ÌÊ 5.Ê>Êvi““iʈ“>}ˆ˜iÊi˜ÃՈÌiÊ՘iÊÀÕÃiÊi˜Ê`iÕÝÊ
`iÃʓÕÈVˆi˜ÃÊ iÌÊ `iÃÊ >VÀœL>ÌiÃ°Ê -ÕÀÊ ½ˆ“>}iÊ DÊ Ìi“«ÃÊ\Ê`½>LœÀ`]ÊiiÊv>ˆÌÊ«iÕÀÊ>ÕÊVÕÀjʵՈÊۈi˜ÌÊ
}>ÕV iÊ `iÊ >Ê «>}iÊ Ó{]Ê iÊ ÌÀœÕL>`œÕÀÊ œÕiÊ `iÊ `½>ÀÀˆÛiÀ]Êi˜ÊÕˆÊ>˜˜œ˜X>˜ÌʵÕiÊܘʓ>ÀˆÊÛiÕÌÊÃiÊ
>Êۈmi]Ê>˜VkÌÀiÊ`ÕÊۈœœ˜°Ê*>À“ˆÊiÃÊÌÀœˆÃÊ«iÀ- Ûi˜}iÀÊ`iʏՈÊiÌʏiÊÌÕiÀÊ­Partez, Messire, fuyez.
ܘ˜>}iÃÊ >ÕÊ Vi˜ÌÀiÊ `iÊ >Ê `œÕLi‡«>}i]Ê `iÕÝÊ Mon mari veut se venger de vous]Ê °Ê xÓ®Ê ÆÊ iÊ
œÕi˜ÌÊ`½Õ˜iÊÜÀÌiÊ`iÊy×ÌiÊiÌÊ`½Õ˜ÊÌ>“LœÕÀˆ˜]Ê VÕÀjÊýi˜vՈ̰Ê*ՈÃ]ÊiiÊÛ>ÊÌÀœÕÛiÀʏiʓ>Àˆ]Êi˜ÊÕˆÊ
iÊÌÀœˆÃˆm“iÊÃiÊ̈i˜ÌÊi˜ÊjµÕˆˆLÀiÊÃÕÀʏiÃʓ>ˆ˜Ã]Ê `ˆÃ>˜ÌʵÕiʏiÊVÕÀjÊۈi˜ÌÊ`iÊ«>À̈ÀÊi˜Êi“«œÀÌ>˜ÌÊ
«œÃjiÃÊÃÕÀʏ>Ê«œˆ˜ÌiÊ`½j«jiðÊiʓÕÈVˆi˜ÊµÕˆÊ iÃÊ`iÕÝÊ«iÀ`ÀˆÝÊ­Ton beau curé se sauve avec]Ê
>˜ˆ“iʏiÊL>ÊV >“«kÌÀiÊi˜Ê >ÕÌÊ`iʏ>Ê«>}iÊÓxÊ °ÊÈÈ®°Ê iÊ>Ê>ˆ˜ÃˆÊÌÀœÕÛjÊ՘iÊÀ>ˆÃœ˜Ê«œÕÀÊiÝ«ˆ-
œÕiÊ`iʏ>ÊVœÀ˜i“ÕÃi° µÕiÀʏ>Ê`ˆÃ«>ÀˆÌˆœ˜Ê`iÃÊ`iÕÝʜˆÃi>ÕÝÊiÌÊ`j̜ÕÀ-
2.Ê -ÕÀÊ ÌÀœˆÃÊ `iÊ ViÃÊ ˆ“>}iÃ]Ê iÊ «ÕLˆVÊ iÃÌÊ «Àj- ˜iÀʏ>ÊVœmÀiÊ`iÊܘʓ>ÀˆÊÃÕÀʏiÊVÕÀj°
Ãi˜ÌÊ\ʏ>ÊÃVm˜iÊÀi«ÀjÃi˜ÌjiÊ`>˜Ãʏ½ˆ“>}iÊ`iʏ>Ê 6.Ê a.Ê 6œˆVˆÊ µÕiµÕiÃÊ «>ÃÃ>}iÃÊ œÙÊ iÊ Vœ˜ÌiÕÀÊ
«>}iÊ Ó{Ê ÃiÊ ÃˆÌÕiÊ `>˜ÃÊ Õ˜Ê V @Ìi>ÕÊ iÌÊ iÃÊ >Õ`ˆ- ý>`ÀiÃÃiÊ>ÕÊ«ÕLˆVÊ\ÊMessires, c’est une histoire
ÌiÕÀÃÊ`ÕʓÕÈVˆi˜ÊܘÌÊ`iʘœLiÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊ vraie, toute vraie. Figurez-vous… ­°Ê£‡Ó®ÊÆÊVous
µÕˆÊ½jVœÕÌi˜ÌÊ>ÌÌi˜ÌˆÛi“i˜Ì]Ê>ÃÈÃÊ>Õ̜ÕÀÊ`iʏՈ°Ê l’avez devinéÊ­°ÊÎ{®ÊÆÊCette aventure, Messires,
-ÕÀʏ½ˆ“>}iÊi˜Ê >ÕÌÊ`iʏ>Ê«>}iÊÓx]ʏiÊ«ÕLˆVÊ`ÕÊ vous le montre une fois de plusÊ­°Ê™ä®°ÊiÊ«ÕLˆVÊ
“ÕÈVˆi˜Ê iÃÌÊ Vœ“«œÃjÊ `iÊ Ûˆ>}iœˆÃ]Ê µÕˆÊ `>˜- iÃÌÊ`jÈ}˜jÊ«>ÀʏiÊ«Àœ˜œ“ÊvousʜÕÊ«>Àʏiʘœ“Ê
Ãi˜ÌÊ>ÕÊܘÊ`iʏ>ÊVœÀ˜i“ÕÃi°ÊiÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊ messires°Ê iÃÊ «>ÃÃ>}iÃÊ «iÀ“iÌÌi˜ÌÊ `iÊ V>«ÌiÀÊ
Ài«ÀjÃi˜ÌjÃÊ`>˜Ãʏ½ˆ“>}iÊÈÌÕjiÊ>ÕÊVi˜ÌÀiÊ`iʏ>Ê ½>ÌÌi˜Ìˆœ˜Ê`iÃÊ>Õ`ˆÌiÕÀÃ]Êi˜ÊÜՏˆ}˜>˜Ìʏ½ˆ˜ÌjÀkÌÊ
«>}iÊÓx]ÊÃ>˜ÃÊ`œÕÌiʘœLiÃÊÈʏ½œ˜ÊÃiÊÀjvmÀiÊDÊ iÌʏ>ÊÛjÀ>VˆÌjÊ`iʏ½ ˆÃ̜ˆÀi]Ê`iʏiÃʈ“«ˆµÕiÀÊ`>˜ÃÊ
iÕÀÊÛkÌi“i˜Ì]Ê`>˜Ãi˜ÌÊj}>i“i˜Ì]Ê`iÃÊyiÕÀÃÊDÊ iÊ`jÀœÕi“i˜ÌÊ`iʏ½ ˆÃ̜ˆÀi]ʏiʍÕ}i“i˜ÌÊÃÕÀʏiÃÊ
>ʓ>ˆ˜]ÊÃ>˜ÃʵÕiʏiÃʓÕÈVˆi˜ÃÊ܈i˜ÌÊۈÈLið «iÀܘ˜>}iÃÊiÌʏ>ʓœÀ>i°
b.Ê iÊ Ìi“«ÃÊ ṎˆÃjÊ «œÕÀÊ “i˜iÀÊ iÊ ÀjVˆÌÊ iÃÌÊ iÊ
«ÀjÃi˜Ì]Ê ViÊ µÕˆÊ Ài˜`Ê iÊ ÀjVˆÌÊ «ÕÃÊ >VÌÕi]Ê «ÕÃÊ
ۈÛ>˜Ì]Ê Vœ““iÊ ÃˆÊ iÃÊ >Õ`ˆÌiÕÀÃÊ >ÃÈÃÌ>ˆi˜ÌÊ >ÕÝÊ
L’univers des fabliaux jÛj˜i“i˜ÌÃÊi˜ÊëiVÌ>ÌiÕÀð
7. *œÕÀÊÌÀ>`ՈÀiʏ>Ê}œÕÀ“>˜`ˆÃiÊ`iʏ>Êvi““i]ʏiÊ
Anonyme, « Les Perdrix » Vœ˜ÌiÕÀÊṎˆÃiÊLi>ÕVœÕ«Ê`iÊ« À>ÃiÃÊiÝV>“>-
Livre de l’élève, p. 28 à 31 ̈ÛiÃÊ­quelle bonne odeur !]ʏ°ÊnÊÆÊquelle bonne
saveur !]ʏ°Ê™ÊÆÊExquises !]ʏ°Ê£ÎÊÆÊPersonne ! C’est
OBJECTIFS honteux de faire attendre les gens comme ça !Ê
■ÊÌÕ`ˆiÀʏ½>ÀÌÊ`ÕÊÀjVˆÌ° °Ê£x‡£ÈÊÆÊFinie la première perdrix !]ʏ°Ê£™]ÊiÌV°®]Ê
■Ê jVœÕÛÀˆÀÊ`iÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊÌÞ«iÃÊ`iÊv>Lˆ>ÕÝ° ÜÕÛi˜ÌÊ >ÃÜVˆjiÃÊ DÊ `iÃÊ ˆ˜ÌiÀiV̈œ˜ÃÊ ­HumÊ !]Ê
°Ê n]Ê ™Ê ÆÊ ohÊ !]Ê °Ê ££Ê ÆÊ Hop !]Ê °Ê £Ó®Ê ÆÊ `iÃÊ « À>ÃiÃÊ
➜ COMPRENDRE LE TEXTE ˆ˜ÌiÀÀœ}>̈ÛiÃÊ «œÕÀÊ ÌÀ>`ՈÀiÊ ÃiÃÊ ˆ˜Ìi˜Ìˆœ˜ÃÊ ­Si
1.ÊiÊv>Lˆ>ÕÊVœ“«ÌiÊÌÀœˆÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊ\ʏiÊ«>Þ- elle tâtait un peu du reste ?…]ʏ°Ê£ÇÊÆÊEt si elle
Ã>˜Êœ“L>ՏÌ]ÊÃ>Êvi““iÊiÌʏiÊVÕÀj° mangeait la seconde ?]ʏ°ÊÓäÊÆÊOui, mais main-
2.ʽjÛj˜i“i˜ÌʵՈÊ`jVi˜V iʏ½>V̈œ˜ÊiÃÌʏiÊv>ˆÌÊ tenant ?]ʏ°ÊΣ®ÊÆÊ`iÃÊ« À>ÃiÃʵՈÊÀiÃÌi˜ÌÊi˜ÊÃÕÃ-
µÕiʏiÊ«>ÞÃ>˜Ê`jVœÕÛÀiÊ`iÕÝÊ«iÀ`ÀˆÝÊ«ÀiõÕiÊ «i˜Ã]Ê«œ˜VÌÕjiÃÊ«>ÀÊ`iÃÊ«œˆ˜ÌÃÊ`iÊÃÕëi˜Ãˆœ˜Ê
“œÀÌiÃÊ`>˜ÃÊ՘ÊLՈÃܘ]Ê«ÀmÃÊ`iÊÃ>ÊviÀ“iÊ­°ÊÓÊ iÌÊ µÕˆÊ >ˆÃÃi˜ÌÊ «>ViÊ DÊ ½ˆ“>}ˆ˜>̈œ˜Ê `iÃÊ >Õ`ˆ-
DÊ{®° ÌiÕÀÃÊ­en moins de deux elle en mange les deux
3. a.ÊiÊ«>ÞÃ>˜ÊV >À}iÊÃ>Êvi““iÊ`iÊv>ˆÀiÊVՈÀiÊ ailes… Exquises !…]ʏ°Ê£ÎÊÆÊComment peut-on
iÃÊ «iÀ`ÀˆÝ]Ê Ì>˜`ˆÃÊ µÕ½ˆÊ ÃiÊ Ài˜`Ê V iâÊ iÊ VÕÀjÊ avoir de la bonne cuisine ?…]ʏ°Ê£ÈÊÆÊSi elle tâtait
«œÕÀʏ½ˆ˜ÛˆÌiÀÊDÊ«>ÀÌ>}iÀʏiÊviÃ̈˜° un peu du reste ?…]Ê °Ê £Ç®°Ê iÊ ÛœV>LՏ>ˆÀiÊ `iÊ
b.Ê>Êvi““iʘiÊ«iÕÌÊÀjÈÃÌiÀÊDʏ>ÊÌi˜Ì>̈œ˜Ê`iÊ >Ê }œÕÀ“>˜`ˆÃiÊ iÃÌÊ j}>i“i˜ÌÊ ÌÀmÃÊ «ÀjÃi˜ÌÊ \Ê
}œ×ÌiÀʏiÃÊ«iÀ`ÀˆÝÊVՈÌiÃÊDÊ«œˆ˜Ì°Ê*iÕÊDÊ«iÕ]ÊiiÊ bonne odeur ­°Ên®]Êbonne saveurÊ­°Ê™®]Êtrès gour-
iÃÊ`jۜÀiÊ̜ÕÌiÃʏiÃÊ`iÕÝ° mandeÊ­°Ê£ä®]ÊexquisesÊ­°Ê£Î®]ÊfaimÊ­°Ê£Ç®]ÊfrétilleÊ

2 - Rire avec les fabliaux 39


­°ÊÓn®]Êavec délicesÊ­°ÊΣ®]ÊpourlècheÊ­°ÊΣ®]Êj’en est faite pour tromperÊ ­°Ê ™ä‡™£®°Ê iÌÌiÊ Ài“>À-
ai trop envieÊ­°ÊÎή° µÕi]ʵՈʫiÕÌÊ«>À>ŠÌÀiʓˆÃœ}ޘi]ÊiÃÌÊDʘÕ>˜ViÀ°Ê
iÊ «>ÃÃ>}iÊ iÃÌÊ >ÕÃÃˆÊ “>ÀµÕjÊ «>ÀÊ ½i“«œˆÊ `ÕÊ iÃÊ œ““iÃÊ ˜iÊ Ãœ˜ÌÊ «>ÃÊ “ˆiÕÝÊ œÌˆÃÊ \Ê iÊ «>Þ-
ÃÌޏiʈ˜`ˆÀiVÌʏˆLÀiÊ­Hum ! quelle bonne odeur !]Ê Ã>˜ÊiÃÌÊÀÕÃÌÀiÊiÌÊۈœi˜Ì]ʏiÊVÕÀjÊiÃÌÊVœÕ>À`]Ê̜ÕÌÊ
°Ê nÊ ÆÊ C’est honteux de faire attendre les gens Vœ““iÊ ÃˆÊ ViÃÊ «iÀܘ˜>}iÃÊ “jÀˆÌ>ˆi˜ÌÊ `½kÌÀiÊ
comme ça !]Ê °Ê £x‡£ÈÊ ÆÊ Et si elle mangeait la `Õ«jðÊ>Êvi““iÊiÃÌÊ«ÀjÃi˜ÌjiÊVœ““iÊ >LˆiÊ
seconde ?]Ê °Ê Óä]Ê iÌV°®Ê iÌÊ `ÕÊ ÃÌޏiÊ ˆ˜`ˆÀiVÌÊ ­Elle iÌÊÀÕÃji]ÊÃ>V >˜ÌÊÃiÊ̈ÀiÀÊ`iÃÊÈÌÕ>̈œ˜ÃÊ`ˆvwVˆiðÊ
dira que les deux chats…]ʏ°ÊÓ£®Ê\ʏiÊVœ˜ÌiÕÀʘœÕÃÊ >ÊVÀˆÌˆµÕiʘ½iÃÌʍ>“>ˆÃÊÌÀœ«Ê“jV >˜ÌiÊ`>˜ÃʏiÃÊ
v>ˆÌÊ>ˆ˜ÃˆÊVœ˜˜>ŠÌÀiʏiÃÊ«i˜ÃjiÃÊ`ÕÊ«iÀܘ˜>}iÊ v>Lˆ>ÕÝ]ʏ>Êۜœ˜ÌjÊ`ÕÊVœ˜ÌiÕÀÊiÃÌÊ`iÊv>ˆÀiÊÀˆÀi°
iÌʘœÕÃÊÀi˜`ÊVœ“«ˆViÃÊ`iÊÃiÃÊÀ>ˆÃœ˜˜i“i˜Ìð b.Ê>Êvi““iʘ½iÃÌÊ«>ÃÊÃiՏiÊVœÕ«>Li°ÊiÊ«>Þ-
8.Êa.ÊiÊ`ˆ>œ}ÕiÊ>««>À>ŠÌÊ>ÕÊÀi̜ÕÀÊ`ÕÊ«>ÞÃ>˜]Ê Ã>˜Ê iÃÌÊ VœjÀiÕÝ]Ê Ûˆœi˜ÌÊ iÌÊ >œÕÝÊ ­Le mari se
DÊ«>À̈ÀÊ`iʏ>ʏˆ}˜iÊÎÇ°ÊiÃÊ«>ÀœiÃÊ`iÃÊ«iÀܘ˜>- jette sur sa femme comme un enragé]Ê °Ê {äÊ ÆÊ
}iÃÊܘÌʈVˆÊÀ>««œÀÌjiÃÊ>ÕÊÃÌޏiÊ`ˆÀiVÌ]ÊVœ““iÊ Son paroissien est un homme jaloux et violent]Ê
i˜Ê Ìj“œˆ}˜i˜ÌÊ >Ê «œ˜VÌÕ>̈œ˜Ê ­}Ոi“iÌÃÊ iÌÊ °Êx™ÊÆÊLe paysan se jette sur la route comme un
̈ÀiÌÃ®Ê iÌÊ iÃÊ ÛiÀLiÃÊ ˆ˜ÌÀœ`ÕVÌiÕÀÃÊ `ÕÊ `ˆ>œ}ÕiÊ enragé]ʏ°ÊșÊÆÊGombault furieux]ʏ°ÊÇή°ÊiÊVÕÀjÊ
­il crie déjà]ʏ°ÊÎÈÊÆÊelle l’arrête]ʏ°Ê{£ÊÆÊelle ne le iÃÌÊ }œÕÀ“>˜`]Ê ÕˆÊ >ÕÃÈ]Ê «œÀÌjÊ DÊ Ã½ˆ˜ÌjÀiÃÃiÀÊ DÊ
laisse pas finir]ʏ°Êx£]ÊiÌV°®°ÊiÃÊÌi“«ÃÊ`iÃÊÛiÀLiÃÊ ÃiÃÊ«>ÀœˆÃÈi˜˜iÃ]ÊiÌʏ@V iÊ\ʈÊ«ÀjvmÀiÊ«Ài˜`Àiʏ>Ê
`ÕÊ`ˆ>œ}ÕiÊܘÌÊiÃÃi˜Ìˆii“i˜ÌʏiÊ«ÀjÃi˜ÌÊ`iÊ vՈÌiÊ«Õ̞ÌʵÕiÊ`½>vvÀœ˜ÌiÀʏiÊ«>ÞÃ>˜Ê­°Êx™‡Èä®°Ê
½ˆ˜`ˆV>̈vʜÕÊ`iʏ½ˆ“«jÀ>̈vÊiÌʏiÊ«>ÃÃjÊVœ“«œÃjÊ /œÕÃÊ`iÕÝÊܘÌÊ>ÕÃÈÊVÀj`ՏiÃÊ\ʏ>Ê«>ÞÃ>˜˜iÊṎ-
`iʏ½ˆ˜`ˆV>̈vÊ«œÕÀʏiÃÊv>ˆÌÃÊ«>ÃÃjÃÊÆʏiÃÊ«Àœ˜œ“ÃÊ ˆÃiÊ ViÃÊ `jv>ÕÌÃ]Ê µÕ½iiÊ Vœ˜˜>ŠÌ]Ê «œÕÀÊ VÀjiÀÊ iÊ
«iÀܘ˜iÃÊi“«œÞjÃÊܘÌÊje iÌÊtuÊ«œÕÀʏiÊ`ˆ>- Vœ˜yˆÌÊ i˜ÌÀiÊ iÃÊ `iÕÝÊ œ““iÃ°Ê ->Ê ÀÕÃiÊ iÃÌÊ iÊ
œ}ÕiÊi˜ÌÀiʏ>Êvi““iÊiÌÊܘʓ>Àˆ]Êje ÉÊvousÊiÌÊ “œÞi˜Ê`iÊÃiÊ̈ÀiÀÊ`½Õ˜Ê“>ÕÛ>ˆÃÊ«>Ã]Êv>ViÊDÊܘÊ
ilÊ­`jÈ}˜>˜Ìʏiʓ>Àˆ®Ê`>˜ÃʏiÊ`ˆ>œ}ÕiÊi˜ÌÀiʏ>Ê “>ÀˆÊµÕˆÊÕÃiÊv>Vˆi“i˜ÌÊ`iÊۈœi˜ViÊVœ˜ÌÀiÊii°
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b.ÊiÊ`ˆ>œ}ÕiÊVœ“«œÀÌiÊÌÀœˆÃÊÃjµÕi˜ViÃÊ\Ê`>˜ÃÊ
>Ê«Ài“ˆmÀiÊ­°ÊÎÈÊDÊ{n®]ʏiÊ«>ÞÃ>˜Ê`ˆ>œ}ÕiÊ>ÛiVÊ Le fabliau, un récit comique
Ã>Êvi““i°Ê ii‡VˆÊÕˆÊ`œ˜˜iʏ>ÊÛiÀȜ˜Ê`iÃÊv>ˆÌÃÊ
µÕ½iiÊ >Û>ˆÌÊ ˆ“>}ˆ˜jiÊ ­°Ê Ó£Ê DÊ Óx®]Ê “>ˆÃÊ ViÌÌiÊ Anonyme, « Estula »
iÝVÕÃiÊ ˜iÊ ÕˆÊ j«>À}˜iÊ «>ÃÊ >Ê VœmÀiÊ `ÕÊ “>ÀˆÊ ÆÊ Livre de l’élève, p. 32 à 34
>ÕÃÈÊ̜ÕÀ˜i‡Ì‡iiÊViÌÌiÊ ˆÃ̜ˆÀiÊDʏ>Ê«>ˆÃ>˜Ìi-
ÀˆiÊ iÌÊ i˜Ûœˆi‡Ì‡iiÊ iÊ “>ÀˆÊ >ˆ}ՈÃiÀÊ iÊ VœÕÌi>ÕÊ OBJECTIFS
«œÕÀÊ ÃiÊ `œ˜˜iÀÊ iÊ Ìi“«ÃÊ `iÊ ÌÀœÕÛiÀÊ Õ˜Ê >ÕÌÀiÊ ■Ê jVœÕÛÀˆÀÊ`iÃÊ«ÀœVj`jÃÊVœ“ˆµÕið
iÝ«j`ˆi˜Ì° ■ʘ>ÞÃiÀÊ iÊ À>««œÀÌÊ i˜ÌÀiÊ ½
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iÊ`iÕ݈m“iÊ`ˆ>œ}ÕiÊ­°ÊxÓÊDÊxn®Ê>ʏˆiÕÊi˜ÌÀiʏ>Ê À>i°
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➜ PRÉPARER LA LECTURE
˜ˆiÀÊ`iÊýjœˆ}˜iÀÊ>ÕÊ«ÕÃÊۈÌi]Ê«œÕÀÊjV >««iÀÊDÊ
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ÀiÃÌjÃÊÃÕÀʏiÕÀÊv>ˆ“°Ê½ˆ˜ÛˆÌ>̈œ˜Ê`ÕÊ«>ÞÃ>˜ÊýiÃÌÊ ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
ÌÀ>˜ÃvœÀ“jiÊi˜Ê>}ÀiÃȜ˜ÊDʏ½j}>À`Ê`ÕÊVÕÀj° 1. a.Ê ½>V̈œ˜Ê ÃiÊ `jÀœÕiÊ DÊ >Ê V>“«>}˜iÊ \Ê ½Õ˜Ê
iÊ Vœ˜ÌiÕÀ]Ê DÊ «>À̈ÀÊ `iÊ ViÌÊ iÝi“«i]Ê ÌˆÀiÊ Õ˜iÊ `iÃÊ«iÀܘ˜>}iÃ]ʏiÊviÀ“ˆiÀ]Ê«œÃÃm`iÊ՘iÊLiÀ-
Vœ˜VÕȜ˜Ê}j˜jÀ>iÊi˜ÊVœ˜ÃÌ>Ì>˜ÌʵÕiÊla femme }iÀˆiÊiÌÊ՘ʍ>À`ˆ˜ÊœÙÊ«œÕÃÃi˜ÌÊ`iÃÊV œÕÝ°

40
b.Ê iÃÊ jÛj˜i“i˜ÌÃÊ œ˜ÌÊ ˆiÕÊ iÊ ÃœˆÀ]Ê ½œLÃVÕÀˆÌjÊ frèresÊ ­°Ê £x®°Ê ˜w˜]Ê iÊ Vœ˜ÌiÕÀÊ `œ˜˜iÊ >ÕÊ ÀjVˆÌÊ
jÌ>˜ÌÊ >Ê Vœ˜`ˆÌˆœ˜Ê ˜jViÃÃ>ˆÀiÊ «œÕÀÊ µÕiÊ iÃÊ Õ˜iÊ`ˆ“i˜Ãˆœ˜Ê`ˆ`>V̈µÕi]Êi˜Êˆ˜ÌÀœ`ՈÃ>˜ÌÊ`iÃÊ
ۜiÕÀÃʘiÊ܈i˜ÌÊ«>ÃÊ`jVœÕÛiÀÌÃÊiÌÊ«œÕÀʵÕiʏ>Ê Àjyi݈œ˜ÃʓœÀ>iÃ]ÊÜÕÃÊvœÀ“iÊ`iÊ«ÀœÛiÀLiÃʜÕÊ
“j«ÀˆÃiÊ܈ÌÊ«œÃÈLi° `iÊ “>݈“iÃÊ `iÊ Ã>}iÃÃiÊ «œ«Õ>ˆÀiÊ \Ê Pauvreté
2. a. iÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊܘÌÊ>Õʘœ“LÀiÊ`iÊVˆ˜µÊ\Ê fait perdre la tête à plus d’un !Ê­°Ê£È‡£Ç®ÊÆÊTel rit
iÃÊ`iÕÝÊvÀmÀiÃÊ«>ÕÛÀiÃʵՈÊÃiÊÀj܏Ûi˜ÌÊDÊۜiÀÊ le matin qui pleure le soir, tel est furieux le soir
iÕÀÊÀˆV iÊۜˆÃˆ˜Ê«œÕÀÊÃÕLÈÃÌiÀ]ʏiÊÀˆV iÊviÀ“ˆiÀÊ qui sera joyeux le lendemain matinÊ­°ÊÇn‡Ç™®°
iÌÊܘÊwÃ]ʏiÊVÕÀj°ÊÕV՘Ê`iÃÊ«iÀܘ˜>}iÃʘ½>Ê 6.Ê *œÕÀÊ µÕiÊ iÊ ÛœiÕÀÊ «ÕˆÃÃiÊ VÀœˆÀiÊ µÕiÊ ½œ˜Ê
`iʘœ“° ý>`ÀiÃÃiÊ DÊ Õˆ]Ê ˆÊ v>ÕÌÊ «Àœ˜œ˜ViÀÊ iÊ ˜œ“Ê `ÕÊ
b.ÊiÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊÀˆV iÃÊܘÌʏiÊviÀ“ˆiÀÊiÌÊÜ˜Ê V ˆi˜Ê EstulaÊ Vœ““iÊ Ã½ˆÊ ý>}ˆÃÃ>ˆÌÊ `½Õ˜iÊ µÕiÃ-
wÃÊ­un homme riche]ʏ°Ê£ÓÊÆÊle riche paysan]ʏ°ÊÓÓ®°Ê ̈œ˜Ê\ÊEs-tu là ?ÊiʍiÕÊ`iʓœÌÊÀi«œÃiÊ>ˆ˜ÃˆÊÃÕÀÊ
iÃÊ «iÀܘ˜>}iÃÊ «>ÕÛÀiÃÊ Ãœ˜ÌÊ iÃÊ `iÕÝÊ vÀmÀiÃÊ Õ˜iÊ`ˆvvjÀi˜ViÊ`iÊÃi}“i˜Ì>̈œ˜°
µÕˆÊ˜½>Û>ˆi˜ÌÊ«ÕÃʏiÕÀÃÊ«>Ài˜ÌÃÊ\ÊPauvreté était 7. a.ÊiÊviÀ“ˆiÀÊ`i“>˜`iÊDÊܘÊwÃÊ`½>iÀÊV iÀ-
leur seule amie, elle ne les quittait pasÊ­°ÊÎÊDÊx®° V iÀʏiÊVÕÀj]ÊV>ÀʏiÊ« j˜œ“m˜iÊ>ÕµÕiÊˆÊ>Ê>ÃÈÃÌjÊ
c.Ê ÃÌՏ>ÊiÃÌʏiÊV ˆi˜Ê`ÕÊÀˆV iÊviÀ“ˆiÀ°ÊÊ˜½>««>- ­ˆÊVÀœˆÌ]ÊVœ““iÊܘÊwÃ]ʵÕiʏiÊV ˆi˜ÊiÃÌÊ`œÕjÊ
À>ŠÌÊ«>ÃÊ`ˆÀiVÌi“i˜ÌÊ`>˜ÃʏiÊÀjVˆÌ°Ê-iՏÊܘʘœ“Ê `iÊ«>Àœi®ÊÕˆÊ«>À>ŠÌÊÌÀmÃÊjÌÀ>˜}i]ÊÃÕÀ˜>ÌÕÀiÊ­j’ai
œÕiÊ՘ÊÀži° déjà entendu parler de bien des choses étran-
3.Ê> situation initialeÊ­°Ê£ÊDÊ£x®Ê“iÌÊi˜ÊÃVm˜iÊ ges, mais comme celle-là alors, jamais !]ʏ°Ê{xÊDÊ
iÃÊ«Àˆ˜Vˆ«>ÕÝÊ«iÀܘ˜>}iÃ]ʏiÃÊ`iÕÝÊvÀmÀiÃÊiÌÊ {n®°ÊÊv>ˆÌÊ`œ˜VÊ>««iÊ>ÕÊVÕÀjÊ«œÕÀÊiݜÀVˆÃiÀʏiÊ
iÊviÀ“ˆiÀ]ʏiÃÊ«Ài“ˆiÀÃÊÜÕvvÀ>˜ÌÊ`iʏ>Ê«>ÕÛÀiÌj]Ê V ˆi˜]ÊۈV̈“i]ÊÃiœ˜ÊÕˆ]Ê`½Õ˜ÊÜÀÌÊv՘iÃÌi°
iÊÃiVœ˜`Ê«œÃÃj`>˜ÌÊ՘iÊLiÀ}iÀˆiÊiÌÊ՘ʍ>À`ˆ˜° b.Ê iÊ ÃiVœ˜`Ê ÛœiÕÀÊ «Ài˜`Ê ½j̜iÊ L>˜V iÊ `ÕÊ
½élément déclencheurÊ­°Ê£ÈÊDÊÓä®ÊiÃÌÊVœ˜Ã̈ÌÕjÊ VÕÀjÊ«œÕÀÊ՘iÊLÀiLˆÃʵÕiÊܘÊvÀmÀiÊ«œÀÌiÀ>ˆÌÊ`iÊ
`iʏ>Ê`jVˆÃˆœ˜Ê`iÃÊ`iÕÝÊvÀmÀiÃÊ`iÊýi“«>ÀiÀÊ`iÃÊ >ʓk“iÊv>Xœ˜ÊÃÕÀÊÃiÃÊj«>Տið
V œÕÝÊiÌÊ`½Õ˜iÊLÀiLˆÃÊÆʜ˜ÊiÊÀi“>ÀµÕiÊ«>ÀʏiÊ c.Ê >Ê Àj«ˆµÕiÊ \Ê Alors, tu rapportes quelque
«>ÃÃ>}iÊ>ÕÊ«ÀjÃi˜ÌÊ`iʘ>ÀÀ>̈œ˜° chose ?Ê ­°Ê ÈÎ®Ê iÃÌÊ «Àœ˜œ˜VjiÊ «>ÀÊ iÊ ÃiVœ˜`Ê
iÃÊ péripéties]Ê >ÕÊ ˜œ“LÀiÊ `iÊ µÕ>ÌÀi]Ê ÃiÊ ÃÕV- ۜiÕÀÊ­ViÕˆÊµÕˆÊiÃÌÊ`>˜Ãʏiʍ>À`ˆ˜]Êi˜ÊÌÀ>ˆ˜Ê`iÊ
Vm`i˜ÌÊ i˜ÃՈÌiÊ \Ê ÌœÕÌÊ `½>LœÀ`]Ê iÊ «Àœ«ÀˆjÌ>ˆÀi]Ê VœÕ«iÀÊ`iÃÊV œÕÝ®]ʵՈʫi˜ÃiÊý>`ÀiÃÃiÀÊDÊܘÊ
i˜Ìi˜`>˜ÌÊ`ÕÊLÀՈÌ]Êi˜ÛœˆiÊܘÊwÃÊ`>˜Ãʏ>ÊLiÀ- vÀmÀi]ʏiÊۜiÕÀÊ`iʓœÕ̜˜°Ê ½iÃÌʏiÊwÃÊ`ÕÊviÀ-
}iÀˆiÊ œÙÊ ViÊ `iÀ˜ˆiÀÊ VÀœˆÌÊ i˜Ìi˜`ÀiÊ Ãœ˜Ê V ˆi˜Ê “ˆiÀÊ µÕˆÊ ÕˆÊ Àj«œ˜`]Ê VÀœÞ>˜ÌÊ Ã½>`ÀiÃÃiÀÊ DÊ Ãœ˜Ê
«>ÀiÀÊ­°ÊÓ£ÊDÊÎ{®ÊÆʏiÊviÀ“ˆiÀÊÃiÊÀi˜`Êi˜ÃՈÌiʏՈ‡ «mÀiÊiÌÊ«i˜Ã>˜ÌʵÕiÊViÊ`iÀ˜ˆiÀʏՈÊ`i“>˜`iÊýˆÊ
“k“iÊDʏ>ÊLiÀ}iÀˆiÊ«œÕÀÊVœ˜wÀ“iÀʏiÊv>ˆÌÊ­°ÊÎxÊ >ÊLˆi˜ÊÌÀœÕÛjʏiÊVÕÀj°
DÊ xä®Ê ÆÊ DÊ >Ê `i“>˜`iÊ `iÊ Ãœ˜Ê «mÀi]Ê iÊ wÃÊ «>ÀÌÊ d.Ê >˜Ãʏ½iÝ«ÀiÃȜ˜ÊOn l’aura bientôt égorgéÊ
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2 - Rire avec les fabliaux 41


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➔ HISTOIRE
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dans les enluminures Ìi“«ÃÊ՘Ê>À̈Ã>˜>ÌÊ\ʏiÊÌ>ˆiÕÀÊÛi˜`Ê`iÃÊ̈ÃÃÕÃ]Ê
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42
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½i˜Õ“ˆ˜ÕÀi]Ê«Ài˜˜i˜ÌÊ՘ÊÀiˆivÊÃ>ˆÃˆÃÃ>˜Ì°Ê/œÕÌÊ ÌÕ>ˆÌj°Êd.Ês’approche, bouscule, fait, emporte :Ê
ViÊ ÌÀ>Û>ˆÊ “œ˜ÌÀi]Ê `iÊ >Ê «>ÀÌÊ `iÃÊ i˜Õ“ˆ˜iÕÀÃ]Ê «ÀjÃi˜ÌÊ`iʘ>ÀÀ>̈œ˜°Êe.Êexplique, dit :Ê«ÀjÃi˜ÌÊ
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½i“«œˆÊ `iÃÊ VœÕiÕÀÃÊ «Àˆ“>ˆÀiÃÊ ­ÀœÕ}i]Ê LiÕ]Ê
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LiÕÊiÌÊ`iʍ>՘i]ʏ½œÀ>˜}j]ÊVœ“«œÃjÊ`iʍ>՘iÊ 1. a.Ê iÊ `ˆ>œ}ÕiÊ ÃiÊ Ài«mÀiÊ DÊ «>À̈ÀÊ `iÃÊ ˆ˜`ˆ-
iÌÊ`iÊÀœÕ}i]Ê`>˜ÃÊLa Boutique du tailleur®]Ê`iÃÊ ViÃÊÌÞ«œ}À>« ˆµÕiÃÊ­}Ոi“iÌÃÊiÌÊ̈ÀiÌî]Ê`iʏ>Ê
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La Préparation du fromage frais®]Ê`iʏ>ÊÃޓLœˆ- È̈œ˜Ãʈ˜VˆÃiÃÊ­fit]ʏ°ÊÓÊÆÊrépondit]ʏ°Ên]ÊiÌV°®]ʵՈÊ
µÕiÊ(Le Moissonneur)° «iÀ“iÌÌi˜ÌÊ`½ˆ`i˜ÌˆwiÀʏiÃʏœVÕÌiÕÀð
4.Ê iÃÊ i˜Õ“ˆ˜ÕÀiÃÊ Ãœ˜ÌÊ >˜ÌjÀˆiÕÀiÃÊ DÊ ½ˆ˜Ûi˜- iÃÊ }Ոi“iÌÃÊ Ãœ˜ÌÊ «>VjÃÊ >ÕÊ `jLÕÌÊ iÌÊ DÊ >Ê w˜Ê
̈œ˜Ê`iʏ>Ê«iÀëiV̈ÛiÊ­µÕˆÊ>««>À>ŠÌÊDʏœÀi˜ViÊ `iÃÊ«>ÃÃ>}iÃÊ`ˆ>œ}ÕjÃ]ʵՈʫiÕÛi˜ÌÊÀi}ÀœÕ«iÀÊ
>ÕÊ XViÊÈmVi®°ÊiÃÊ`ˆvvjÀi˜ViÃÊ`iÊÌ>ˆiʘiÊܘÌÊ «ÕÈiÕÀÃÊ Àj«ˆµÕiÃ°Ê ÃÊ «iÀ“iÌÌi˜ÌÊ `iÊ Ãj«>ÀiÀÊ
`œ˜VÊ «>ÃÊ `ÕiÃÊ DÊ >Ê Ài«ÀjÃi˜Ì>̈œ˜Ê `iÊ >Ê «Àœ- iÊ`ˆ>œ}ÕiÊ`iʏ>ʘ>ÀÀ>̈œ˜]ÊiÌÊܘÌÊ`œ˜VʘjViÃ-
vœ˜`iÕÀÊ `iÊ V >“«]Ê “>ˆÃÊ DÊ ½ˆ“«œÀÌ>˜Vi]Ê «œÕÀÊ Ã>ˆÀiÃÊ `mÃÊ µÕ½Õ˜Ê «>ÃÃ>}iÊ ˜>ÀÀ>̈vÊ >Ê v>ˆÌÊ ÃՈÌiÊ DÊ
½i˜Õ“ˆ˜iÕÀ]Ê `ÕÊ ÃՍiÌÊ Ài«ÀjÃi˜Ìj°Ê ˆ˜Ãˆ]Ê `>˜ÃÊ Õ˜ÊjV >˜}iÊ`iÊ«>ÀœiðÊiÃÊ̈ÀiÌÃʓ>ÀµÕi˜ÌʏiÃÊ
Le Moissonneur]ʏ>ÊÌ>ˆiÊ`iÃÊ«iÀܘ˜>}iÃ]Êi˜Ê V >˜}i“i˜ÌÃÊ`½ˆ˜ÌiÀœVÕÌiÕÀÃÊ`>˜ÃʏiÊ`ˆ>œ}Õi°
«>À̈VՏˆiÀÊ `iÊ >Ê ÌkÌiÊ `iÊ >Ê vi““iÊ >ÕÊ ÃiVœ˜`Ê b.ÊiÃÊ«iÀܘ˜>}iÃʵՈʫÀi˜˜i˜Ìʏ>Ê«>ÀœiÊܘÌÊ
«>˜]ʓœ˜ÌÀiʵÕiʏiÊ«iˆ˜ÌÀiÊ>ÊÛ>œÀˆÃjʏ½jj“i˜ÌÊ iÊۈ>ˆ˜ÊiÌÊÃ>Êvi““i]ʫՈÃÊDʘœÕÛi>ÕʏiÊۈ>ˆ˜ÊiÌÊ
Փ>ˆ˜°Ê>Ê«ïÌiÊÌ>ˆiÊ`ÕÊVœ““ˆÃÊ`>˜ÃÊLa Bou- i˜w˜ÊiÊ«ÀkÌÀi°Ê"˜Ê`jVœÕÛÀiʏ½ˆ`i˜ÌˆÌjÊ`iÃʏœVÕ-
tique du tailleur]Ê>œÀÃʵսˆÊiÃÌÊ>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜]Ê ÌiÕÀÃÊ`>˜ÃʏiÃÊ«Àœ«œÃˆÌˆœ˜Ãʈ˜VˆÃiÃ]ʵՈÊÃՈÛi˜ÌÊ
iÃÌÊ >Ê ÌÀ>`ÕV̈œ˜Ê `iÊ ½ˆ˜vjÀˆœÀˆÌjÊ `iÊ Ãœ˜Ê ÃÌ>ÌÕÌÊ iÃÊ«>ÀœiÃÊÀ>««œÀÌjiÃÊ\Êfit le vilainÊ­°ÊÓ®ÊÆÊrépon-
ÜVˆ>°Ê >˜ÃÊLa Préparation du fromage frais]ʏiÊ dit la dameÊ­°Ên®ÊÆÊfait le vilainÊ­°Ê£Î®ÊÆÊdéclara le
«iÀܘ˜>}iÊVi˜ÌÀ>]ʏ>Êvi““iÊi˜ÊLiÕ]ÊiÃÌÊ«ÕÃÊ prêtreÊ­°Ê£Ç‡£n®°
}À>˜`ʵÕiʏiÃÊ>ÕÌÀiÃ]ÊÃ>˜ÃÊ`œÕÌiÊ>ÕÃÈÊi˜ÊÀ>ˆÃœ˜Ê 2.ÊiÃÊ«Àœ˜œ“ÃÊ«iÀܘ˜iÃÊṎˆÃjÃÊ`>˜ÃʏiÊ`ˆ>-
`iÊ Ãœ˜Ê ÃÌ>ÌÕÌÊ ÃœVˆ>°Ê iÊ “œ`iÊ `iÊ Ài«ÀjÃi˜Ì>- œ}ÕiÊܘÌʏ>ÊÓiÊ«iÀܘ˜iÊ`ÕÊȘ}ՏˆiÀÊ­Écoute,
̈œ˜ÊiÃÌÊÃÕÀ«Ài˜>˜ÌÊ«œÕÀʘœÃÊÞiÕÝÊ >LˆÌÕjÃÊDʏ>Ê femme]ʏ°Ê£ÊÆÊsi bon te semble]ʏ°Ê{ÊÆÊtu as agi]Ê
«iÀëiV̈Ûi°Ê>ˆÃʈÊVœ˜ÌÀˆLÕiÊDʏ>ÊVœ“«Àj i˜- °Ê £Ç®Ê œÕÊ iÊ vous `iÊ «œˆÌiÃÃiÊ ­je vous donne
Ȝ˜Ê`iʏ>ÊÃVm˜iÊiÌÊ`iÊÃiÃÊi˜iÕÝ° Blérain]ʏ°Ê£{®Ê«œÕÀÊ`jÈ}˜iÀʏ½ˆ˜ÌiÀœVÕÌiÕÀÊÆʏ>Ê
1ÀiÊ «iÀܘ˜iÊ `ÕÊ Ãˆ˜}ՏˆiÀÊ œÕÊ `ÕÊ «ÕÀˆiÊ ­jeÊ œÕÊ
nous®Ê«œÕÀÊ`jÈ}˜iÀʏiʏœVÕÌiÕÀÊ­°ÊÎ]ÊÇ]Ê£{®°ÊiÃÊ

➔ ÉTUDE DE LA LANGUE «Àœ˜œ“ÃÊ`iÊÎiÊ«iÀܘ˜iÊ­ilʜÕÊelle®Ê`jÈ}˜i˜ÌÊ


ViÊ`œ˜ÌʏiÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊ«>Ài˜ÌÊ­>ÊÛ>V i]ʏ°ÊÈÊÆÊ
iÊ«ÀkÌÀi]ʏ°ÊÇ®°
➜ GRAMMAIRE
Livre de l’élève, p. 38-39 >˜ÃÊ iÃÊ «>ÃÃ>}iÃÊ ˜>ÀÀ>̈vÃ]Ê ÌœÕÃÊ iÃÊ «Àœ˜œ“ÃÊ
i“«œÞjÃÊܘÌÊ`iÊÎiÊ«iÀܘ˜iÊiÌÊ`jÈ}˜i˜ÌʏiÃÊ
1 Le récit au passé `ˆvvjÀi˜ÌÃÊ>VÌiÕÀÃÊ`iʏ½ ˆÃ̜ˆÀiÊ\Êils ­°Ê™®ÊÀi˜ÛœˆiÊ
1.Ê iÃÊ ÛiÀLiÃÊ DÊ ½ˆ“«>Àv>ˆÌÊ Ãœ˜ÌÊ iÃÊ ÃՈÛ>˜ÌÃÊ \Ê >ÕÊۈ>ˆ˜ÊiÌÊDÊÃ>Êvi““iÊÆÊla ­°Ê££®ÊiÌÊelle ­°Ê£x®Ê
avait]ÊétaitÊ­°Ê£®ÊÆÊétaitÊ­°ÊÓ®ÊÆÊperdaitÊ­°ÊήÊÆÊdisait]Ê `jÈ}˜i˜ÌÊ >Ê Û>V iÊ ÆÊ ilÊ ­°Ê £x®Ê iÌÊ luiÊ ­°Ê £È®Ê `jÈ-
allait gagnerÊ­°Ê{®ÊÆÊarrivait ­°Êx®ÊÆÊrejouaitÊ­°ÊÈ®ÊÆÊ }˜i˜ÌʏiÊۈ>ˆ˜ÊÆÊluiÊ­°Ê£x®ÊiÌÊquiÊ­°Ê£n®Êœ˜ÌÊ«œÕÀÊ
reperdaitÊ­°ÊÇ®ÊÆÊrestait ­°Ên®° ÀjvjÀi˜ÌʏiÊ«ÀkÌÀi°

2 - Rire avec les fabliaux 43


iÊ`ˆ>œ}ÕiÊṎˆÃiʏiÊ«ÀjÃi˜ÌÊVœ““iÊÌi“«ÃÊ`iÊ µÕˆÊ“>ÀV >ˆi˜ÌÊ>ÛiVʏiÕÀÊV>˜˜i°Êc.ÊLes perdrixÊ
ÀjvjÀi˜ViÊ­«ÀjÃi˜ÌÊ\ÊNous ne pouvons]ʏ°ÊÎÊÆÊje VՈÃ>ˆi˜ÌÊ`>˜ÃʏiÊvœÕÀ°Êd.ʏÊÞÊ>Û>ˆÌÊ`>˜ÃʏiÊ«>ÞÃÊ
vous donne]ʏ°Ê£{ÊÆÊ«>ÃÃjÊVœ“«œÃjÊ\Êtu as agi]Ê deux chevaliersÊ µÕˆÊ jÌ>ˆi˜ÌÊ vÀmÀiÃ°Ê e.Ê La ville
°Ê £Ç®°Ê iÃÊ «>ÃÃ>}iÃÊ ˜>ÀÀ>̈vÃÊ Ãœ˜ÌÊ “i˜jÃÊ >ÕÝÊ d’ArrasÊ >VVÕiˆiÊ `iÊ ˜œ“LÀiÕÝÊ “>ÀV >˜`ðÊ
Ìi“«ÃÊ `ÕÊ «>ÃÃjÊ ­ˆ“«>Àv>ˆÌÊ \Ê Le prêtre était fin f.Ê />˜`ˆÃÊ µÕiÊ lesÊ trois ménestrelsÊ V >˜Ì>ˆi˜ÌÊ
et rusé]ʏ°Ê£ÓÊÆÊ«>ÃÃjÊȓ«iÊ\Êdéclara le prêtre]Ê iÌÊ `ˆÛiÀ̈ÃÃ>ˆi˜ÌÊ >Ê `>“i]Ê ÛœˆVˆÊ µÕiÊ Àiۈ˜ÌÊ son
°Ê£Ç‡£nÊÆÊ«ÀjÃi˜ÌÊ`iʘ>ÀÀ>̈œ˜Ê\ÊAlors ils revien- mari°Ê g.Ê Les deux vaches]Ê “>Ê >ÌÌ>V jiÃ]Ê ÃiÊ
nent chez eux]ʏ°Ê™®° Ã>ÕÛmÀi˜Ì°
3.Ê/œÕÃʏiÃÊÛiÀLiÃÊ>ÕÊ«ÀjÃi˜ÌÊ`iʏ½ˆ˜`ˆV>̈v]Êw}Õ-
À>˜ÌÊ `>˜ÃÊ iÊ `ˆ>œ}Õi]Ê œ˜ÌÊ Õ˜iÊ Û>iÕÀÊ `iÊ «Àj- ➜ FIGURES DE STYLE
Ãi˜ÌÊ`½>VÌÕ>ˆÌj]ÊÃ>ÕvÊ`>˜Ãʏ½j˜œ˜VjÊÃՈÛ>˜ÌÊ\Êsi Livre de l’élève, p. 39
l’on donne de bon cœur à Dieu, Dieu le rend
8 L’énumération, la répétition
au doubleÊ­°ÊӇή]ʜÙʏiÊ«ÀjÃi˜ÌÊ>ʈVˆÊÛ>iÕÀÊ`iÊ
et la comparaison
ÛjÀˆÌjÊ }j˜jÀ>i°Ê iÃÊ ÛiÀLiÃÊ reviennent ­°Ê ™®]Ê
1.Ê >Ê « À>ÃiÊ b Vœ“«œÀÌiÊ Õ˜iÊ Àj«j̈̈œ˜°Ê iÊ
entre]ÊprendÊ­°Ê£ä®]ÊvaÊ­°Ê££®ÊiÌÊfait ­°Ê£Î®ÊܘÌÊ>ÕÊ
ÛiÀLiÊtirerÊiÃÌÊÀj«jÌjÊDÊÌÀœˆÃÊÀi«ÀˆÃið
«ÀjÃi˜ÌÊ`iʘ>ÀÀ>̈œ˜°
2.Ê>Ê« À>ÃiÊaÊVœ“«œÀÌiÊ՘iÊj˜Õ“jÀ>̈œ˜Ê`½>V-
4 De l’ancien français au français moderne ̈œ˜ÃÊ(donne, prend, met, hisse, descend, court,
jette)]ʵՈÊ`œ˜˜iÊ՘ÊÀÞÌ “iÊÀ>«ˆ`iÊ>ÕÊÀjVˆÌ°
2. Les fabliaux sont bons à écouterÊ\
3.Ê >Ê « À>ÃiÊ cÊ Vœ“«œÀÌiÊ Õ˜iÊ Vœ“«>À>ˆÃœ˜Ê \Ê
Ils font oublier mainte douleur et maint aussi nu qu’un rameau l’hiver°Ê iÌÌiÊVœ“«>À>ˆ-
[malheur, ܘÊjÌ>LˆÌÊ՘iÊ>˜>œ}ˆiÊi˜ÌÀiʏiÊ`j˜Õi“i˜ÌÊ`ÕÊ
Et maint ennui et mainte faute. «mÀi]Ê µÕˆÊ >Ê `œ˜˜jÊ ÌœÕÌiÊ Ã>Ê vœÀÌ՘iÊ DÊ Ãœ˜Ê wÃ]Ê
C’est Courtebarbe qui a fait ce fabliau, iÌÊ՘iÊLÀ>˜V iÊ`½>ÀLÀiÊDÊviՈiÃÊV>`ÕµÕiÃ]ʵՈÊ
Et je crois bien qu’il s’en souvient encore. «iÀ`Ê̜ÕÌÊܘÊviՈ>}iÊDʏ>ÊÃ>ˆÃœ˜Ê`½ ˆÛiÀ°
Il advint un jour que, près de Compiègne,
➜ VOCABULAIRE DES FABLIAUX
Trois aveugles marchaient sur un chemin.
Livre de l’élève, p. 40
Courtebarbe, « Les Trois Aveugles de Compiègne »,
traduit de l’ancien français.
9 Histoire des mots : les doublets
3. a.Ê >˜ÃʏiÊÌiÝÌiÊi˜Ê>˜Vˆi˜ÊvÀ>˜X>ˆÃ]ʏiÃÊÛiÀÃÊ 1. iÃÊ “œÌÃÊ monsieur]Ê messieursÊ iÌÊ messiresÊ
œ˜ÌÊ ÕˆÌÊÃޏ>LiÃÊ­œV̜Ãޏ>Liî° œ˜ÌÊjÌjÊVœ“«œÃjÃÊDÊ«>À̈ÀÊ`ÕʓœÌʏ>̈˜Êsenior]Ê
b.ÊiÃÊÀˆ“iÃÊܘÌÊ«>ÌiÃÊ­œÕÊÃՈۈiî° µÕˆÊ>Ê`œ˜˜jÊsire iÌÊsieur]Ê>ÕݵÕiÃʜ˜ÌÊjÌjÊ>œÕ-
4.ÊiʓœÌÊmesfetÊiÃÌÊvœÀ“jÊ`iÊ`iÕÝÊjj“i˜ÌÃÊ\Ê ÌjÃʏiÃÊ`jÌiÀ“ˆ˜>˜ÌÃÊ«œÃÃiÃÈvÃÊmonʭȘ}ՏˆiÀ®Ê
mesÊ­«ÀjwÝiÊÈ}˜ˆw>˜Ìʁʓ>Ê‚]ʁʓ>ÕÛ>ˆÃʂ®]ʵÕiÊ iÌÊmesÊ­«ÕÀˆi®°
½œ˜Ê ÀiÌÀœÕÛiÊ `>˜ÃÊ mésentente]Ê iÌÊ iÊ À>`ˆV>Ê 2. iÊ “œÌÊ >˜}>ˆÃÊ sir]Ê iÊ “œÌÊ ˆÌ>ˆi˜Ê signor iÌÊ
fetÊ­Êv>ˆÌʂ®]ÊViʵՈÊ`œ˜˜iÊi˜ÊvÀ>˜X>ˆÃʓœ`iÀ˜iÊ iÊ “œÌÊ ië>}˜œÊ señorÊ Ãˆ}˜ˆwi˜ÌÊ ÌœÕÃÊ Ê “œ˜-
méfait]ÊVœ˜ÌÀ>ˆÀiÊ`iÊbienfait° ÈiÕÀʂÊi˜ÊvÀ>˜X>ˆÃ°
➜ CONJUGAISON 10 Personnages de fabliaux
Livre de l’élève, p. 39 1.ÊÕÊœÞi˜Ê}i]Ê՘Êۈ>ˆ˜ÊiÃÌÊ՘ʫ>ÞÃ>˜ÊˆLÀi]Ê
“>ˆÃÊ µÕˆÊ ˜½iÃÌÊ «>ÃÊ «Àœ«ÀˆjÌ>ˆÀiÊ `iÊ Ã>Ê ÌiÀÀi°Ê iÊ
5 L’indicatif présent “œÌÊiÃÌÊ`jÀˆÛjÊ`Õʏ>̈˜Êvilla]ʵՈÊÈ}˜ˆwiʁÊ՘iÊ
a.ÊiÊ«ÀkÌÀiÊv>ˆÌ°Êb.ÊiÊۜiÕÀÊÃ>ÕÌi]Ê«Ài˜`]ʫՈÃʈÊ viÀ“iÊ ‚°Ê ՍœÕÀ`½ Ո]Ê iÊ ˜œ“Ê >Ê «ÀˆÃÊ Õ˜Ê Ãi˜ÃÊ
Àiœˆ˜Ì°Êc.ÊiÊviÀ“ˆiÀÊ>««ii°Êd.ÊiÊViÀVÊۈi˜Ì° “œÀ>Ê \Ê ˆÊ `jÈ}˜iÊ Õ˜iÊ «iÀܘ˜iÊ `œ˜ÌÊ iÊ Vœ“-
«œÀÌi“i˜ÌÊiÃÌʓj«ÀˆÃ>Li°
6 L’indicatif passé simple
2.Ê1˜ÊLœÕÀ}ÊiÃÌÊ՘iÊ«ïÌiÊVˆÌj]Ê`iÊÌ>ˆiʈ˜ÌiÀ-
a.ÊiÊۜiÕÀÊ«ÀˆÌ]ʫՈÃʈÊÀiœˆ}˜ˆÌ°Êb.ÊViʵÕiÊwÌ iÊ
“j`ˆ>ˆÀiÊi˜ÌÀiʏiÊۈ>}iÊiÌʏ>Êۈi°Êʏ½œÀˆ}ˆ˜i]Ê
LœÕV iÀ°Êc.ÊiÊLœÕV iÀÊ>>°Êd.ʽ œ““iʈ˜ÌiÀ-
՘ÊLœÕÀ}iœˆÃÊiÃÌÊ`œ˜VÊÕ˜Ê >LˆÌ>˜ÌÊ`½Õ˜ÊLœÕÀ}°Ê
Àœ}i>°
ՍœÕÀ`½ Ո]Ê iÊ ÌiÀ“iÊ `jÈ}˜iÊ µÕiµÕ½Õ˜Ê µÕˆÊ
➜ ORTHOGRAPHE >««>À̈i˜ÌÊDʏ>ÊV>ÃÃiÊÜVˆ>iÊ`iʏ>ÊLœÕÀ}iœˆÃˆi]Ê
µÕˆÊÃiÊ`jw˜ˆÌÊDʏ>ÊvœˆÃÊ«>ÀÊ`iÃÊÀiÛi˜ÕÃÊ>ˆÃjÃ]Ê՘Ê
Livre de l’élève, p. 39
“œ`iÊ`iÊۈiÊVœ˜vœÀÌ>LiÊiÌÊ՘ÊViÀÌ>ˆ˜ÊVœ˜vœÀ-
7 L’accord sujet-verbe “ˆÃ“iʈ`jœœ}ˆµÕi°
a.ÊJ’>ˆÊVÀÕÊi˜Ìi˜`ÀiÊ`iÃÊۜiÕÀðÊb.Ê >˜Ãʏ>ÊۈiÊ 3. a.Ê՘ʍœ˜}iÕÀ°Êb.Ê՘ʫÀkÌÀi°Êc.Ê՘ÊViÀV°Êd.Ê՘Ê
`iÊ œ“«ˆm}˜iÊ jÌ>ˆi˜ÌÊ >ÀÀˆÛjÃÊ trois aveuglesÊ “j˜iÃÌÀi°

44
11 Les métiers au Moyen Âge ­9®°Êg.ÊiÊL>ÀLˆiÀÊv>ˆÌʏ>ÊL>ÀLiÊiÌÊVœˆvviÊ­2®°Êh.ÊiÊ
1.Ê՘ʓ>ÀV >˜`Ê`iÊVœÕÌi>ÕÝÊ\Ê՘ÊVœÕÌiˆiÀÊÆÊÕ˜Ê “iÀVˆiÀÊ Ûi˜`Ê `iÃÊ >À̈ViÃÊ «œÕÀÊ iÃÊ ÌÀ>Û>ÕÝÊ `iÊ
“>ÀV >˜`Ê`iÊ`À>«ÃÊ\Ê՘Ê`À>«ˆiÀÊÆÊ՘ʓ>ÀV >˜`Ê VœÕÌÕÀiÊ­10®°Êi.ÊiÊÌiˆ˜ÌÕÀˆiÀÊÌiˆ˜ÌÊ`iÃÊ̈ÃÃÕÃÊ­6®°Ê
`iÊ V >«i>ÕÝÊ \Ê Õ˜Ê V >«iˆiÀÊ ÆÊ Õ˜Ê “>ÀV >˜`Ê `iÊ j.ÊiÊVˆiÀ}ˆiÀÊv>LÀˆµÕiÊ`iÃÊLœÕ}ˆið
Lœ˜˜iÌÃÊ\Ê՘ÊLœ˜˜ïiÀÊÆÊ՘Êv>LÀˆV>˜ÌÊ`½>À“iÃÊiÌÊ
`½>À“ÕÀiÃÊ\Ê՘Ê>À“ÕÀˆiÀÊÆÊ՘Êv>LÀˆV>˜ÌÊ`iÊ«œÌi- 12 La vie à la campagne
ÀˆiÃÊ\Ê՘ʫœÌˆiÀ° a.ʏ>ÊÀjVœÌiÊ`iÃÊ}>˜`ðÊb.ʏiʏ>LœÕÀÊ`iʏ>ÊÌiÀÀi°Ê
2.Êa.ÊiÊV >ÀÀœ˜Êv>LÀˆµÕiÊiÌÊÀj«>ÀiÊ`iÃÊV >ÀÀiÌÌiÃ]Ê c.Ê iÃÊ Ãi“>ˆiÃÊ `iÊ Lj°Ê d.Ê iÊ v>ÕV >}iÊ `ÕÊ Lj°Ê
`iÃÊÀœÕiÃÊ­7®°Êb.ÊiÊLœÕÀÀiˆiÀÊv>LÀˆµÕiÊiÌÊÛi˜`Ê e.Ê iÊ L>ÌÌ>}iÊ `ÕÊ LjÊ >ÕÊ yj>Õ°Ê f.Ê >Ê VՈÃÜ˜Ê `ÕÊ
`iÃÊ >À˜>ˆÃ]Ê `iÃÊ Ã>VÃ]Ê `iÃÊ VœÕÀÀœˆiÃÊ ­3®°Ê c.Ê iÊ «>ˆ˜°Ê g.Ê >Ê Ì>ˆiÊ `iÊ >Ê Ûˆ}˜i°Ê h.Ê >Ê Ìœ˜ÌiÊ `iÃÊ
VœÕÛÀiÕÀÊ«œÃiʜÕÊÀj«>ÀiÊ`iÃÊ̜ˆÌÕÀiÃÊ­1®°Êd.ÊiÊ “œÕ̜˜Ã°Ê i.Ê >Ê ÌÀ>ˆÌiÊ `iÃÊ Û>V iÃ°Ê j.Ê >Ê v>LÀˆV>-
VœṎiÀÊ v>LÀˆµÕiÊ iÌÊ Ûi˜`Ê `iÃÊ VœÕÃÊ ­8®°Ê e.Ê iÊ Ìˆœ˜Ê`ÕÊvÀœ“>}i°Êk.ʏ½i˜ÌÀïi˜Ê`ÕÊ«œÌ>}iÀ°Êl.ʏ>Ê
Ì>˜˜iÕÀÊ«Àj«>ÀiÊiÌÊÛi˜`Ê`iÃÊ«i>ÕÝ]Ê`ÕÊVՈÀÊ­4®°Ê VÕiˆiÌÌiÊ`iÃÊ«œ““iðÊm.ʏiÊw>}iÊ`iʏ>ʏ>ˆ˜i°Ê
f.ʽœÀvmÛÀiÊv>LÀˆµÕiÊ`iÃʜLiÌÃÊi˜Ê“jÌ>Ê«ÀjVˆiÕÝÊ n.ʏiÊ̈ÃÃ>}iÊ`iÃÊÛkÌi“i˜Ìð

14 Qualités et défauts humains

Qualités Adjectifs Défauts Adjectifs


c.ʏ>Ê}j˜jÀœÃˆÌj }j˜jÀiÕÝ a.ʏ>ÊÌÀœ“«iÀˆi ÌÀœ“«iÕÀ
d.ʏ>Êw`jˆÌj w`mi b.ʏ>ÊvœÕÀLiÀˆi vœÕÀLi
h.ʏ>ÊÛiÀÌÕ ÛiÀÌÕiÕÝ e.ʏ>ÊVÕ«ˆ`ˆÌj VÕ«ˆ`i
i.ʏ>Ê«œˆÌiÃÃi «œˆ f.ʏ>ÊÛ>˜Ì>À`ˆÃi Û>˜Ì>À`
k.ʏiÊVœÕÀ>}i VœÕÀ>}iÕÝ g.ʏ½>Û>ÀˆVi >Û>Ài
m.ʏ>ÊvÀ>˜V ˆÃi vÀ>˜V j.ʏ>ÊÜÌ̈Ãi ÜÌ
o.ʏ>ʏœÞ>ÕÌj œÞ> l.ʏ½i˜Ûˆi i˜ÛˆiÕÝ
q.ʏ>Ê«>̈i˜Vi «>̈i˜Ì n.ʏ>ÊVœmÀi VœjÀiÕÝ]ÊVœjÀˆµÕi
t.ʏ>ʓœ`iÃ̈i “œ`iÃÌi p.ʏiʓi˜Ãœ˜}i “i˜ÌiÕÀ
r.ʏ>ÊVœÕ>À`ˆÃi VœÕ>À`
s.ʏ>ÊVÀj`ՏˆÌj VÀj`Տi

16 Compléter des proverbes 2. a.ÊiÊViÀVÊÛiÕÌÊý>ÃÃÕÀiÀʵÕiʏiÃÊÌÀœˆÃÊ>ÛiÕ-


}iÃʘiÊۜˆi˜ÌÊ«>ÃÊ\ʈÊ«ÀjÌi˜`ʏiÕÀÊ`œ˜˜iÀÊ`iÊ
a.Ê Ê ˜iÊ v>ÕÌÊ >“>ˆÃÊ penser tout haut°Ê b.Ê Qui- ½>À}i˜Ì]Ê “>ˆÃÊ i˜Ê Àj>ˆÌjÊ ˆÊ ˜iÊ `œ˜˜iÊ Àˆi˜°Ê iÃÊ
conque a de l’argent assez et un peu de ÌÀœˆÃÊ >ÛiÕ}iÃÊ Ài̜ÕÀ˜i˜ÌÊ DÊ œ“«ˆm}˜i]Ê «iÀ-
jugeoteÊÃiÊ̈ÀiÊ̜ՍœÕÀÃÊ`½>vv>ˆÀiÊi˜ÊViʓœ˜`i°Ê ÃÕ>`jÃʵÕiʏ½Õ˜Ê`½iÕÝÊ>ÊÀiXÕʏ½>À}i˜ÌÊ`ÕÊViÀV]Ê
c.ʈiÕÝÊÛ>ÕÌÊṎˆÃiÀÊla ruse que la force°Êd.Ê/iÊ iÌÊVœ““>˜`i˜ÌÊ՘ÊLœ˜ÊÀi«>ÃÊDʏ½>ÕLiÀ}i°
VÀœˆÌÊ >Û>˜ViÀÊ qui recule°Ê e.Ê PauvretéÊ v>ˆÌÊ «iÀ- b.ÊiÊViÀVʈ˜ÌiÀۈi˜ÌʏœÀõÕiʏ½>ÕLiÀ}ˆÃÌi]ʵՈÊ>Ê
`ÀiÊ >Ê ÌkÌiÊ DÊ «ÕÃÊ `½Õ˜°Ê f.Ê +ÕˆÊ fait la fêteÊ v>ˆÌÊ `i“>˜`jÊ>ÕÝÊÌÀœˆÃÊ>ÛiÕ}iÃÊ`iʏiÊ«>ÞiÀ]Êý>«iÀ-
`iÃÊ`iÌÌið XœˆÌʵսˆÃʘ½œ˜ÌÊ«>ÃÊ`½>À}i˜ÌÊiÌʏiÃʓi˜>ViÊ`iÊ
VœÕ«ÃÊ`iÊL@̜˜Ê­Quand il vit que cela se gâtait,

➔ ACTIVITÉS D’ORAL
il vint trouver le patron]ʏ°ÊÈx‡ÈÈ®°
c.ÊiÊViÀVÊiÃÌÊDʏ>ÊvœˆÃʓjw>˜ÌÊ­ˆÊÛiÕÌʏ>Ê«ÀiÕÛiÊ
µÕiÊ iÃÊ ÌÀœˆÃÊ >ÛiÕ}iÃÊ Ãœ˜ÌÊ Àjii“i˜ÌÊ >ÛiÕ-
Mettre en scène un fabliau }iÃ®Ê iÌÊ Õ˜Ê “>ÕÛ>ˆÃÊ «>ˆÃ>˜Ì]Ê «ÕˆÃµÕ½ˆÊ ÌÀœ“«iÊ
iÃÊ ÌÀœˆÃÊ >ÛiÕ}iÃÊ i˜Ê v>ˆÃ>˜ÌÊ Ãi“L>˜ÌÊ `iÊ iÕÀÊ
`œ˜˜iÀÊ`iʏ½>À}i˜ÌʏœÀõսˆÊiÃÊÀi˜Vœ˜ÌÀi°Ê>ˆÃÊ
Courtebarbe, « Les Trois Aveugles ˆÊ>VVœ“«>}˜iʏiÃÊÌÀœˆÃÊ>ÛiÕ}iÃÊDʏ½>ÕLiÀ}iÊiÌÊ
de Compiègne » Àm}iÊw˜>i“i˜Ìʏ>Êv>VÌÕÀiÊ`iʏiÕÀÊÀi«>ÃÊiÌÊ`iÊ
Livre de l’élève, p. 42 à 44 iÕÀʘՈ̰ʏÊýiÃÌÊ`ˆÛiÀ̈ÊDʏiÕÀÃÊ`j«i˜Ã]ʓ>ˆÃÊÃiÊ
“œ˜ÌÀiÊ>ÃÃiâÊ}j˜jÀiÕÝ]Êi˜ÊiÕÀʜvvÀ>˜ÌÊViʵսˆÃÊ
➜ COMPRENDRE L’HISTOIRE œ˜ÌÊ Vœ˜Ãœ““j]Ê œÀõսˆÊ ۜˆÌÊ µÕiÊ >Ê ÃˆÌÕ>̈œ˜Ê
1.ʽ>V̈œ˜ÊÃiÊ`jÀœÕiÊDÊ œ“«ˆm}˜i° ÀˆÃµÕiÊ`iʓ>Ê̜ÕÀ˜iÀÊ«œÕÀʏiÃÊ>ÛiÕ}iÃÊiÌʵսˆÊ

2 - Rire avec les fabliaux 45


>ʏ>Ê«ÀiÕÛiʵսˆÃÊܘÌÊLˆi˜Ê>ÛiÕ}iÃ°Ê ½iÃÌÊÕ˜Ê iÊ «ÀjÃi˜ÌÊ «iÕÌÊ «Ài˜`ÀiÊ ÌÀœˆÃÊ Û>iÕÀÃÊ \Ê iÊ «Àj-
>ÃÃiâÊÀˆV iÊ«iÀܘ˜>}i]ʵՈÊ>ˆ“iʏ>Ê«>ˆÃ>˜Ìi- Ãi˜ÌÊ`½>VÌÕ>ˆÌj]ʏiÊ«ÀjÃi˜ÌÊ`iÊÛjÀˆÌjÊ}j˜jÀ>i]Ê
Àˆi]ʓ>ˆÃÊ`j«œÕÀÛÕÊ`iÊVÀÕ>ÕÌj° iÊ«ÀjÃi˜ÌÊ`iʘ>ÀÀ>̈œ˜°
3.Ê +Õ>˜`Ê ˆÊ iÃÊ VÀœˆÌÊ ÀˆV iÃ]Ê ½>ÕLiÀ}ˆÃÌiÊ ÌÀ>ˆÌiÊ ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
iÃÊ ÌÀœˆÃÊ >ÛiÕ}iÃÊ >ÛiVÊ >“>LˆˆÌjÊ ­Comme on 1.Ê iÊ «iÀܘ˜>}iÊ «Àˆ˜Vˆ«>Ê iÃÌÊ Õ˜Ê VÕÀj°Ê +Õ>-
est bien reçu quand on a de l’argent à dépen- ÌÀiÊ ÌiÀ“iÃÊ Ài˜Ûœˆi˜ÌÊ DÊ Ãœ˜Ê ՘ˆÛiÀÃÊ \Ê ˆÊ ˆÌÊ son
ser !]ʏ°ÊÎä‡Î£®]ʓiÌÊ̜ÕÌiÃÊÃiÃÊÀiÃÜÕÀViÃÊDʏiÕÀÊ bréviaireÊ ­°Ê Ç®]Ê Ã½iÝV>“iÊ Sainte ViergeÊ ­°Ê £È®Ê
`ˆÃ«œÃˆÌˆœ˜Ê ­Il leur apporta aussitôt cinq plats œÀõսˆÊ`jVœÕÛÀiʏiÃʓ×ÀiÃ]Ê«œÀÌiÊ՘iÊsoutane
avec du pain…]ʏ°ÊÎxÊDÊÎÇ®]ʏiÕÀʜvvÀiÊ`iÊ«>ÃÃiÀÊ ­°ÊÎήÊiÌÊ >LˆÌiÊ`>˜ÃÊ՘ÊpresbytèreÊ­°ÊÎx®°
̜ÕÌiÊune semaineÊV iâʏՈʭ°ÊÎÓ®°ÊÊÛiÕÌÊÃj`ՈÀiÊ 2.ÊiÊVÕÀjÊÀiۈi˜ÌÊ>ÕÊLœÕÀ}ÊÃÕÀÊÃ>ʓՏi°ÊÊ>«iÀ-
՘iÊ Vˆi˜Ìmi]Ê `œ˜ÌÊ ˆÊ «i˜ÃiÊ µÕ½iiÊ Û>Ê ÕˆÊ À>«- XœˆÌÊ Õ˜Ê LՈÃÜ˜Ê VœÕÛiÀÌÊ `iÊ “×ÀiÃÊ \Ê “>ˆÃÊ «œÕÀÊ
«œÀÌiÀÊ`iʏ½>À}i˜Ì]ÊiÌʏ>Ê«œÕÃÃiÊDÊVœ˜Ãœ““iÀ° ½>ÌÌiˆ˜`Ài]ʈÊ`œˆÌÊ`½>LœÀ`Êi˜ÌÀiÀÊ`>˜ÃÊ՘ÊV i-
4.Ê-œ˜Ê>Ì̈ÌÕ`iÊV >˜}iÊ`ÕÊ̜ÕÌÊ>ÕÊ̜ÕÌʏœÀõսˆÊ “ˆ˜ÊVÀiÕÝ]ʫՈÃÊvÀ>˜V ˆÀÊ՘ÊvœÃÃj°
ÃiÊ Ài˜`Ê Vœ“«ÌiÊ µÕ½ˆÃÊ ˜½œ˜ÌÊ «>ÃÊ `½>À}i˜ÌÊ \Ê ˆÊ iÊ VÕÀjÊ VÕiˆiÊ iÃÊ “×ÀiÃÊ iÌÊ iÃÊ Ã>ۜÕÀiÊ \Ê Il
“i˜>ViÊ`iʏiÃÊL>ÌÌÀiÊ ­je vais vous faire battre cueille, il cueille tendrement, et il se recueille
et enfermer dans les latrines]ʏ°Êxn‡x™ÊÆÊAppor- pour mieux savourerÊ­°ÊÓä®°
tez-moi mon gourdin !]ʏ°ÊÈ{®° >ÊÀ>ˆÃœ˜ÊµÕiÊ`œ˜˜iʏiÊVÕÀjÊ«œÕÀÊiÝ«ˆµÕiÀÊܘÊ
5.Ê iÌÌiÊ ˆÃ̜ˆÀiÊiÃÌÊ>“ÕÃ>˜ÌiÊDÊ«ÕÈiÕÀÃÊ̈ÌÀiÃ°Ê Vœ“«œÀÌi“i˜ÌÊ iÃÌÊ >Ê ÃՈÛ>˜ÌiÊ \Ê Il ne faut pas
iÊ Ài«œÃiÊ ÃÕÀÊ Õ˜iÊ ÌÀœ“«iÀˆiÊ `iÊ >Ê «>ÀÌÊ `ÕÊ laisser perdre les dons de DieuÊ­°ÊÓӇÓή°
ViÀVÊ\ʏiÃÊÌÀœˆÃÊ>ÛiÕ}iÃÊܘÌÊ«iÀÃÕ>`jÃÊ`½>ۜˆÀÊ 3.Ê*ÕÈiÕÀÃÊiÝ«ÀiÃȜ˜Ãʓœ˜ÌÀi˜ÌʵսˆÊ>««ÀjVˆiÊ
ÀiXÕÊ Ãœ˜Ê >À}i˜ÌÊ ÆÊ iiÊ “iÌÊ i˜Ê iÕÊ iÊ Vœ“ˆµÕiÊ Li>ÕVœÕ«ÊiÃʓ×ÀiÃÊ\ʏiÊÛiÀLiÊsavourerÊ­°ÊÓä®ÊÆÊ
`iÊ ÃˆÌÕ>̈œ˜Ê DÊ ½>ÕLiÀ}i]Ê vœ˜`jÊ ÃÕÀÊ iÊ Ài˜ÛiÀ- Les mûres fondent dans sa bouche, elles sont
Ãi“i˜ÌÊ`iʏ½>Ì̈ÌÕ`iÊ`iʏ½>ÕLiÀ}ˆÃÌiÊi˜ÛiÀÃʏiÃÊ exquisesÊ­°ÊÓ£®ÊÆÊil se régale à loisirÊ­°ÊÓȇÓÇ®°
>ÛiÕ}iÃ]Ê`½>LœÀ`ÊLˆi˜ÊÀiXÕÃ]ʫՈÃʓi˜>VjÃÊ`iÊ 4.ÊiÊVÕÀjÊv>ˆÌÊ՘iÊV ÕÌi°ÊÊ˜iÊ«>Àۈi˜ÌÊ«>ÃÊDÊÃiÊ
VœÕ«ÃÊ`iÊL@̜˜ÊÆÊiiÊVœ“«œÀÌiÊj}>i“i˜ÌÊ՘iÊ ÀiiÛiÀ]ÊV>ÀÊÃ>ÊÜÕÌ>˜iʏiÊ}k˜iÊiÌʏiÊ܏ÊiÃÌÊ}ˆÃ-
vœÀ“iÊ`iʓˆÃiÊi˜Ê>LޓiÊ`ÕÊVœ“ˆµÕiÊ\ʏiÊViÀVÊ Ã>˜ÌÊÆʈÊv>ˆÌÊ«ÕÈiÕÀÃÊÌi˜Ì>̈ÛiÃÊ«œÕÀÊÃiʓiÌÌÀiÊ
ÃiÊVœ“«œÀÌiÊVœ““iÊ՘ʓiÌÌiÕÀÊi˜ÊÃVm˜i]ÊµÕˆÊ `iLœÕÌ]ÊÃ>˜ÃÊÃÕVVmÃÊ\ʏiÊVœ“ˆµÕiÊ«>À̈Vˆ«iÊ`ÕÊ
Vœ˜XœˆÌÊ Õ˜Ê Ã«iVÌ>ViÊ Vœ“ˆµÕi]Ê iÊ Ài}>À`iÊ ÃiÊ Vœ“ˆµÕiÊ`iÊ}iÃÌiÃ]Ê`iʓœÌÃÊ­ˆÊ`ˆÌÊ̜ÕÌÊ >ÕÌÊ\Ê
`jÀœÕiÀÊÜÕÃÊÃiÃÊÞiÕÝÊiÌÊýi˜Ê>“ÕÃi° Hue !Ê Q°Ê ΣR]Ê ViÊ µÕˆÊ «ÀœÛœµÕiÊ >Ê V ÕÌi®Ê iÌÊ `iÊ
V>À>VÌmÀiÊ­ˆÊ“œ˜ÌÀiÊÃ>ÊLk̈Ãi®°
5.Ê iÊ VÕÀjÊ >««>À>ŠÌÊ Vœ““iÊ Õ˜Ê «iÀܘ˜>}iÊ

➔ ÉVALUATION
}œÕÀ“>˜`]Ê µÕˆÊ Ã>ˆÌÊ ÕÃ̈wiÀÊ Ã>Ê }œÕÀ“>˜`ˆÃiÊ
«>ÀÊ `iÃÊ >À}Փi˜ÌÃÊ i“«À՘ÌjÃÊ DÊ >Ê Àiˆ}ˆœ˜°Ê Ê
iÃÌÊDʏ>ÊvœˆÃÊ«ÀÕ`i˜ÌÊiÌÊ՘ʫiÕÊÃÌÕ«ˆ`i°Ê>LˆÌÕjÊ
Garin, « Le Curé qui mangea des mûres » DÊ kÌÀiÊ «œÀÌjÊ «>ÀÊ Ã>Ê “Տi]Ê V œÞjÊ «>ÀÊ ÃiÃÊ ÃiÀۈ-
Livre de l’élève, p. 46-47 ÌiÕÀÃ]ʈÊ˜½>Ê>ÕV՘iʵÕ>ˆÌjÊ« ÞȵÕiÊiÌʘiÊ«iÕÌÊ
ÃiÊ`jLÀœÕˆiÀÊÃiՏ°
➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION iÊ«iÀܘ˜>}iÊ`iÊViÊv>Lˆ>ÕÊiÃÌÊ>ÃÃiâÊÃޓ«>-
1.Ê iÃÊ «Àˆ˜Vˆ«>ÕÝÊ `jv>ÕÌÃÊ `iÃÊ VÕÀjÃÊ Ãœ˜ÌÊ >Ê Ì ˆµÕiÊ\ÊýˆÊiÃÌÊ}œÕÀ“>˜`]ʈÊiÃÌÊLˆi˜Ê«Õ˜ˆÊ`iÊÃ>Ê
}œÕÀ“>˜`ˆÃiÊ ­Ê iÃÊ *iÀ`ÀˆÝÊ ‚®°Ê iÃÊ VÕÀjÃÊ Ãœ˜ÌÊ }œÕÀ“>˜`ˆÃi°Ê >ˆÃÊ ˆÊ ˜½iÃÌÊ ˜ˆÊ VœÕ>À`]Ê ˜ˆÊ >ÕÃÈÊ
>ÕÃÈʫÀœ“«ÌÃÊDÊVÀœˆÀiÊViʵսœ˜ÊiÕÀÊÀ>Vœ˜ÌiÊiÌÊ VÀj`ՏiʵÕiʏiÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊ`iÃʁÊ*iÀ`ÀˆÝʂÊiÌÊ
Ãiʏ>ˆÃÃi˜ÌÊv>Vˆi“i˜ÌÊÌÀœ“«iÀÊ«>ÀʏiÃÊ>««>Ài˜- `iÊÊ ÃÌՏ>ʂ°
ViðʏÃÊܘÌʈ˜V>«>LiÃÊ`½>vvÀœ˜ÌiÀÊ՘Ê`>˜}iÀÊiÌÊ 6.ÊiÊVœ˜ÌiÕÀʈ˜ÃˆÃÌiÊÃÕÀʏiÃÊLœ˜˜iÃÊ`ˆÃ«œÃˆÌˆœ˜ÃÊ
˜½œ˜ÌÊ`œ˜VÊ>ÕV՘iÊLÀ>ۜÕÀiÊ­ÊiÃÊ*iÀ`ÀˆÝʂÊiÌÊ `ÕÊVÕÀj]ÊÃi˜ÃˆLiÊDʏ>ʘ>ÌÕÀiÊ\Êen regardant sa
Ê ÃÌՏ>ʂ®° belle campagne…Ê­°Ên‡™®ÊÆÊun chemin creux joli,
2.Ê iÃÊ «Àˆ˜Vˆ«>iÃÊ vœÀ“iÃÊ `iÊ Vœ“ˆµÕiÊ Ãœ˜ÌÊ iÊ joliÊ­°Ê£Î‡£{®ÊÆÊElles sont toutes fraîches, toutes
Vœ“ˆµÕiÊ`iÊÈÌÕ>̈œ˜Ê­vœ˜`jÊÃÕÀʏ>ÊÀÕÃi]ʏ>ÊÌÀœ“- brillantes dans le soleilÊ­°ÊÓ{‡Óx®°ÊiÃÊ>`ÛiÀLiÃÊ
«iÀˆi®ÊiÌÊ`iÊv>ÀViÊ­VœÕÀÃiÃÊ«œÕÀÃՈÌiÃ]ÊVœÕ«ÃÊ`iÊ iÌÊ iÃÊ >`iV̈vÃÊ ˆ˜ÃˆÃÌi˜ÌÊ ÃÕÀÊ iÊ Lœ˜Ê ˜>ÌÕÀiÊ `ÕÊ
L@̜˜®]Ê iÊ Vœ“ˆµÕiÊ `iÊ V>À>VÌmÀiÊ ­Ã½>««ÕÞ>˜ÌÊ VÕÀjÊ\Êdoucement ­°ÊÇ®ÊÆÊtendrementÊ­°ÊÓä®ÊÆÊtout
ÃÕÀÊ iÃÊ `jv>ÕÌÃÊ `iÃÊ «iÀܘ˜>}iî]Ê iÊ Vœ“ˆµÕiÊ attendriÊ­°ÊÓn®°ÊiÊVœ˜ÌiÕÀʈ˜ÌiÀۈi˜ÌÊj}>i“i˜ÌÊ
`iʓœÌÃÊ­iÕÝÊ`iʓœÌî° «œÕÀÊ «>ˆ˜`ÀiÊ Ãœ˜Ê «iÀܘ˜>}iÊ \Ê Le malheu-
3.Ê >˜ÃÊ iÊ ÀjVˆÌÊ >ÕÊ «>ÃÃj]Ê iÊ «>ÃÃjÊ Ãˆ“«iÊ iÃÌÊ reux !Ê ­°Ê Σ®Ê ÆÊ il souffreÊ ­°Ê Îή°Ê Ê ÜՏˆ}˜iÊ ½ˆ˜-
i“«œÞjÊ «œÕÀÊ iÃÊ >V̈œ˜ÃÊ `iÊ «Ài“ˆiÀÊ «>˜]Ê iÌÊ µÕˆjÌÕ`iÊ`iÃÊÃiÀۈÌiÕÀÃÊ`ÕÊVÕÀj]ʓœ˜ÌÀ>˜ÌÊ>ˆ˜ÃˆÊ
½ˆ“«>Àv>ˆÌÊ«œÕÀʏ>ÊÈÌÕ>̈œ˜Êˆ˜ˆÌˆ>iÊiÌʏiÃÊ>V̈œ˜ÃÊ µÕ½ˆÃÊ>««ÀjVˆi˜ÌʏiÕÀʓ>ŠÌÀiÊ\ÊNotre curé a eu
`iÊÃiVœ˜`Ê«>˜° un malheurÊ­°ÊÎÇ®°

46
7.Ê >Ê Vœ˜VÕȜ˜Ê `ÕÊ Vœ˜ÌiÕÀÊ «œÀÌiÊ ÃÕÀÊ iÊ v>ˆÌÊ b.Ê Il entre dans le cheminÊ ­°Ê £n®Ê \Ê «ÀjÃi˜ÌÊ `iÊ
µÕiÊ iÊ VÕÀjÊ >Ê pensé tout hautÊ ­°Ê {È®]Ê ViÊ µÕˆÊ >Ê ˜>ÀÀ>̈œ˜Ê ÆÊ il ne faut pasÊ ­°Ê ÓÓ®Ê \Ê «ÀjÃi˜ÌÊ `iÊ
`jVi˜V jÊÃ>ÊV ÕÌi°Ê1˜iÊ>ÕÌÀiÊVœ˜VÕȜ˜Ê«œÕÀ- ÛjÀˆÌjÊ}j˜jÀ>i°
À>ˆÌÊ «œÀÌiÀÊ ÃÕÀÊ iÊ v>ˆÌÊ µÕiÊ >Ê }œÕÀ“>˜`ˆÃiÊ ­½Õ˜Ê
`iÃÊ Ãi«ÌÊ «jV jÃÊ V>«ˆÌ>ÕÝ®Ê iÃÌÊ ÌœÕœÕÀÃÊ «Õ˜ˆi]Ê ➜ HISTOIRE DES ARTS
ViÊ µÕiÊ ½iÝ«ˆV>̈œ˜Ê `ÕÊ VÕÀjÊ DÊ ÃiÃÊ `œ“iÃ̈- 9. a.Ê iÊ «iÀܘ˜>}iÊ Ài«ÀjÃi˜ÌjÊ ÃÕÀÊ ½i˜Õ“ˆ-
µÕiÃʓiÌÊi˜Ê>Û>˜ÌÊ\Êmes amis, c’est le péché, ˜ÕÀiÊiÃÌÊ՘ʓœˆ˜i]ÊÀiVœ˜˜>ˆÃÃ>LiÊDÊÃ>Ê̜˜ÃÕÀiÊ
le péché. J’avais beau lire mon bréviaire, les iÌÊDÊÃ>ÊÀœLiÊ`iÊLÕÀi°ÊÊiÃÌʓœ˜ÌjÊÃÕÀÊ՘iʓՏiÊ
mûres m’ont induit en tentationÊ­°Ê{·{{®° iÌÊ̈i˜ÌÊܘÊL@̜˜Ê`iÊ«miÀˆ˜ÊDʏ>ʓ>ˆ˜°
iÃÊ v>Lˆ>ÕÝÊ Ãœ˜ÌÊ VœÕÌՓˆiÀÃÊ `iÊ ViÌÌiÊ v>Xœ˜Ê b.Ê iÌÌiÊ ˆÕÃÌÀ>̈œ˜Ê VœÀÀi뜘`Ê DÊ >Ê ÃˆÌÕ>̈œ˜Ê
`iÊ Vœ˜VÕÀiÊ ÃÕÀÊ ViÊ µÕˆÊ ˜iÊ «>À>ŠÌÊ «>Ã]Ê DÊ ˜œÃÊ ˆ˜ˆÌˆ>iÊ `ÕÊ v>Lˆ>Õ]Ê œÙÊ iÊ VÕÀjÊ V i“ˆ˜iÊ ÃÕÀÊ Ã>Ê
ÞiÕÝ]ÊiÃÃi˜ÌˆiÊ`>˜ÃʏiÊÀjVˆÌ°Ê iÌÌiÊVœ˜VÕȜ˜]Ê “Տi]Êi˜Ê`ˆÀiV̈œ˜Ê`ÕÊLœÕÀ}°Ê i«i˜`>˜Ì]ʈÊv>ÕÌÊ
Vœ““iÊ `>˜ÃÊ Li>ÕVœÕ«Ê `iÊ v>Lˆ>ÕÝ]Ê ˜½iÃÌÊ «>ÃÊ ˜œÌiÀʵÕi]Ê`>˜ÃʏiÊÀjVˆÌ]ʏiÊVÕÀjʏˆÌÊܘÊLÀjۈ>ˆÀi]Ê
“œÀ>i]Ê «ÕˆÃµÕ½iiÊ ÃœÕˆ}˜iÊ µÕi]Ê ÃˆÊ iÊ VÕÀjÊ ViʵՈʘ½iÃÌÊ«>ÃʏiÊV>ÃÊ`>˜Ãʏ½ˆÕÃÌÀ>̈œ˜°
˜½>Û>ˆÌÊ«>ÃÊ«>Àj]ʈÊ˜iÊÃiÀ>ˆÌÊ«>ÃÊ̜“LjÊiÌÊ>ÕÀ>ˆÌÊ 10.Ê1˜iÊi˜Õ“ˆ˜ÕÀiÊiÃÌÊ՘iʈÕÃÌÀ>̈œ˜Ê«iˆ˜Ìi]Ê
«ÕÊ Vœ““iÌÌÀiÊ iÊ «jV jÊ `iÊ }œÕÀ“>˜`ˆÃiÊ i˜Ê µÕˆÊ œÀ˜>ˆÌÊ iÃÊ “>˜ÕÃVÀˆÌÃÊ >ÕÊ œÞi˜Ê }i°Ê iÊ
̜ÕÌiʈ“«Õ˜ˆÌj° «iÕÌÊÃiÊ«ÀjÃi˜ÌiÀÊÜÕÃÊvœÀ“iÊ`iʏiÌÌÀiÃʜÀ˜jiÃ]Ê
`iÊ “œÌˆvÃÊ yœÀ>ÕÝ]Ê `iÊ “ˆ˜ˆ>ÌÕÀiÃÊ Ài«ÀjÃi˜Ì>˜ÌÊ
➜ ÉTUDIER LA LANGUE ՘iÊÃVm˜i]ÊVœ““iÊV½iÃÌʏiÊV>ÃʈVˆ°
8. a.ÊÕÊ`jLÕÌÊ`ÕÊÀjVˆÌ]ʏiÊÌi“«ÃÊṎˆÃjÊiÃÌʏ½ˆ“- ii‡VˆÊ«ÀœÛˆi˜ÌÊ`½Õ˜Ê“>˜ÕÃVÀˆÌÊ>˜}>ˆÃÊ`ÕÊ XViÊ
«>Àv>ˆÌÊ`iʏ½ˆ˜`ˆV>̈v]ÊViʵՈʈ˜>Õ}ÕÀiÊ՘ÊÀjVˆÌÊ>ÕÊ ÃˆmVi]ÊLes Contes de Canterbury]Ê`iÊiœvvÀiÞÊ
«>ÃÃj°ÊiÊÌi“«ÃÊV >˜}iÊDʏ>ʏˆ}˜iÊ£nÊ\ÊIl entre >ÕViÀ°
dans le chemin°ÊiÊÀjVˆÌÊÃiÊ«œÕÀÃՈÌÊ>œÀÃÊ>ÕÊ«Àj-
Ãi˜ÌÊ`iʏ½ˆ˜`ˆV>̈v]ÊViʵՈÊÀi˜`ʏiÃÊv>ˆÌÃÊ>VÌÕiÃÊiÌÊ
>VVjmÀiʏiÊÀÞÌ “iÊ`ÕÊÀjVˆÌ°

2 - Rire avec les fabliaux 47


3!!Mf!difwbmjfs!nejwbm-!!
vo!ispt!eÖfydfqujpo
Livre de l’élève, p. 48 à 71

➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES


Objectifs généraux du chapitre De la geste au roman
■ Découvrir les formes les plus anciennes de la On montrera au cours de l’étude comment
littérature narrative. l’écriture épique, caractéristique des chansons
■ Découvrir les valeurs chevaleresques et de geste, a peu à peu décliné dès le XIIe siècle
amoureuses. pour donner naissance à une forme de litté-
■ Acquérir des connaissances linguistiques et rature narrative, écrite en vers et contant des
lexicales : émergence de la langue romane face aventures fictives. Faite pour être lue et non
au latin, lexique de la chevalerie. psalmodiée, comme l’étaient les chansons de
geste, elle accorde une large place à l’aven-
Les Instructions officielles ture chevaleresque et courtoise.
Les Instructions officielles de 2008 accordent
une place importante au monde de la cheva- Construction du chapitre
lerie, puisqu’elles préconisent la lecture d’au Le choix des textes
moins une œuvre choisie parmi les suivan- et leur exploitation pédagogique
tes : une chanson de geste (par exemple La UÊ >˜ÃʏiÊÜÕVˆÊ`½>ˆ`iÀʏiÃÊ«ÕÃʍi՘iÃÊDÊi˜ÌÀiÀÊ
Chanson de Roland), un roman de chevalerie dans une littérature ancienne et parfois difficile,
de Chrétien de Troyes (par exemple Lancelot, nous avons opté pour des adaptations récentes
le Chevalier à la charrette, Yvain ou le Chevalier des œuvres médiévales par Anne-Marie Cadot-
au lion, Perceval ou le Conte du Graal). Colin ou Odile Weulersse.
UÊiÊ«Ài“ˆiÀÊÌiÝÌiÊiÃÌÊ՘ÊiÝÌÀ>ˆÌÊ`iÊLa Chanson
La figure du chevalier
de Roland (p. 52-53). Le chevalier médiéval y est
UÊiÊ}ÀœÕ«i“i˜ÌÊ`iÊÌiÝÌiÃÊ>Ê«œÕÀʜLiV̈vÊ`iÊ étudié en tant que héros féodal et chrétien,
souligner l’évolution de la figure du chevalier mais le genre épique et ses codes d’écriture
et des valeurs chevaleresques (Le Roman de ܘÌÊj}>i“i˜ÌÊ>LœÀ`jð
Tristan et Iseut ne s’inscrit pas dans cette pro- UÊiÃÊ ÌiÝÌiÃÊ ÃՈÛ>˜ÌÃÊ Ãœ˜ÌÊ `iÃÊ >`>«Ì>̈œ˜ÃÊ `iÊ
Lj“>̈µÕiÊÆʈÊv>ˆÌʏ½œLiÌÊ`½Õ˜Ê>ÕÌÀiÊV >«ˆÌÀiÊ`ÕÊ romans de chevalerie de Chrétien de Troyes,
manuel). qui suivent le parcours du chevalier. Ainsi le
UÊiÃÊ«Ài“ˆiÀÃÊV iÛ>ˆiÀÃÊܘÌÊ`iÃÊguerriers qui deuxième texte, extrait de Perceval ou le Conte
exaltent les valeurs féodales. C’est ainsi qu’ils du Graal (p. 54), illustre le motif de l’éducation
apparaissent dans les chansons de geste : la du jeune chevalier. Vient ensuite un passage
plupart du temps, chevaliers héroïques, ils d’Yvain ou le Chevalier au lion (p. 56) : le cheva-
sont au service de Dieu et de leur suzerain. Mais lier acquiert la gloire au combat.
au XIIe et au XIIIeÊÈmVi]ʏiÃʓ ÕÀÃÊý>`œÕVˆÃÃi˜ÌÊÆÊ UÊ >˜ÃÊ iÊ `iÀ˜ˆiÀÊ ÌiÝÌi]Ê iÝÌÀ>ˆÌÊ `iÃÊ Chevaliers
>ÛiVÊ iÃÊ V iÛ>ˆiÀÃÊ `iÊ >Ê />LiÊ Àœ˜`i]Ê ½ˆ“>}iÊ du roi Arthur (p. 58), le chevalier courtois se
`iÃÊV iÛ>ˆiÀÃÊjۜÕiÊ\ÊViÃÊ`iÀ˜ˆiÀÃÊVœ“L>ÌÌi˜ÌÊ met au service de sa dame et parfait auprès
désormais pour leur dameÊÆʈÃÊ`iۈi˜˜i˜ÌÊ`iÃÊ d’elle son évolution morale : Lancelot traverse
héros de l’amour courtois. le pont de l’épée pour l’amour de Guenièvre.

3 - Le chevalier médiéval, un héros d’exception 49


UÊ+ÕiÃ̈œ˜˜>ˆÀiÃ]Ê ÃÞ˜Ì mÃiÃÊ iÌÊ iXœ˜Ê w˜>iÊ découvrent ainsi les principes de versification
(« Je fais le point », p. 61) permettent aux élèves de la laisse, en même temps qu’un passage
de distinguer le chevalier des chansons de émouvant de l’œuvre : la mort d’Olivier. La
geste du chevalier courtois, tout en montrant caractérisation du héros amène à l’étude des
leurs points communs : les qualités guerrières degrés, des fonctions (p. 64) et de l’accord
et héroïques. (p. 65) `iʏ½>`iV̈v°Ê"˜ÊjÌÕ`ˆiÀ>Êj}>i“i˜Ìʏ>Ê
phrase complexe (p. 64) et les temps du récit
La lecture de l’œuvre complète, en conjugaison (p. 64-65) : présent et passé
la lecture cursive simple de l’indicatif.
Uʽ ÕÛÀiÊ V œˆÃˆiÊ iÃÌÊ Yvain ou le Chevalier au UÊ>Êw}ÕÀiÊ`iʏ>Êcomparaison et celle de l’hy-
lion, un roman de Chrétien de Troyes adapté perbole (p. 65), fréquentes dans les textes du
par Anne-Marie Cadot-Colin (p. 60). L’œuvre V >«ˆÌÀi]Ê vœ˜ÌÊ ½œLiÌÊ `½iÝiÀVˆViÃÊ \Ê iiÃÊ Û>œÀˆ-
est séduisante par ses aspects merveilleux et Ãi˜ÌʏiÊVœÕÀ>}iÊ`iÃÊV iÛ>ˆiÀÃʜÕʏ>ÊLi>ÕÌjÊ`iÊ
la présence d’un animal extraordinaire. Mais leur dame.
elle présente aussi l’évolution morale d’un UʽjÌÕ`iÊ `ÕÊ vocabulaire de la chevalerie
héros et revêt donc par là une valeur éduca- (p. 65-66) va de l’équipement du chevalier aux
tive. Des questions simples guident l’élève au valeurs morales d’une classe sociale.
wÊ`iÊÃ>ʏiVÌÕÀi°Ê1˜ÊLˆ>˜Ê«Àœ«œÃjÊÜÕÃÊvœÀ“iÊ
`iʍiÕÝÊiÌÊ`iۈ˜iÌÌiÃÊ«iÀ“iÌÊi˜ÃՈÌiÊ`iÊÛjÀˆwiÀÊ Les activités d’écriture et d’oral
la connaissance des personnages, lieux et élé- UÊ iÃÊ iÝiÀVˆViÃÊ `½jVÀˆÌÕÀiÊ `iÊ µÕiµÕiÃÊ ˆ}˜iÃÊ
ments merveilleux du roman. sont proposés pour chaque texte du chapitre :
UÊ iÊ ˜œ“LÀiÕÝÊ Àœ“>˜ÃÊ `iÊ V iÛ>iÀˆiÊ Ãœ˜ÌÊ ce sont de courts écrits inspirés de l’expérience
proposés en lecture cursive (p. 69), avec une personnelle des élèves, en liaison avec l’extrait
méthode de lecture adaptée au genre : adap- Õ°Êʏ>Êw˜Ê`ÕÊV >«ˆÌÀiÊ­«°ÊÈÇ®]ÊVˆ˜µÊÃՍiÌÃÊ`½jVÀˆ-
tations d’œuvres médiévales, romans pour la ture à la difficulté croissante sont proposés :
i՘iÃÃiÊ`ÕÊXIXe et du XXe siècle. s’adresser à son épée, choisir la couleur de son
L’histoire des arts L>ܘ]ÊÀ>Vœ˜ÌiÀÊ՘ÊVœ“L>ÌÊ`iÊV iÛ>iÀˆio
UÊiÃÊ >V̈ۈÌjÃÊ `½œÀ>Ê ­«°Ê Èn®Ê «Àœ«œÃi˜ÌÊ `½>«-
L’étude de la tapisserie de la reine Mathilde prendre et de réciter un poème : « Aymerillot »
(p. 62-63) s’inscrit dans la période qu’il convient de Victor Hugo. Le poème est un extrait de La
`½>LœÀ`iÀÊ i˜Ê V>ÃÃiÊ `iÊ xe, conformément aux Légende des siècles \ʏ½iÝ«œˆÌÊ`iÊViÊ̜ÕÌʍi՘iÊ
Instructions officielles (IXe-XVe siècle) et appar- }>ÀXœ˜Êv>ˆÌÊÃՈÌiÊDʏ>Ê`jv>ˆÌiÊ`iÊ,œ˜ViÛ>ÕÝÊÆʏiÊ
tient au domaine des arts visuels. Cette bro- poème fait donc écho à une œuvre du corpus.
derie de la fin du XIeÊ ÃˆmVi]Ê ÀiL>«ÌˆÃjiÊ «>ÀÊ
erreur « tapisserie » au XIXe siècle, représente la L’évaluation
conquête de l’Angleterre par les Normands.
iÊý>V mÛiÊ«>Àʏ>ÊL>Ì>ˆiÊ`iÊHastings (1066) Le texte choisi en évaluation (p. 70-71) est un
qui permet à Guillaume d’être couronné roi extrait de Perceval ou le Conte du Graal : le tout
d’Angleterre. La tapisserie de Bayeux est un nouveau chevalier s’illustre auprès de Blanche-
chef-d’œuvre artistique par la précision des fleur. L’extrait permet de vérifier les acquis du
`iÃȘÃÊLÀœ`jÃÊÆÊiiÊVœ˜Ã̈ÌÕiÊi˜Ê“k“iÊÌi“«ÃÊ chapitre : les qualités du chevalier et les valeurs
un document exceptionnel sur le Moyen VœÕÀ̜ˆÃiÃÊ ÆÊ ½>˜>ÞÃiÊ `iÊ >Ê Vœ“«>À>ˆÃœ˜Ê iÌÊ iÃÊ
Âge : on y trouve des informations précieuses vœ˜V̈œ˜ÃÊ`iʏ½>`iV̈v°Ê-œ˜ÌÊj}>i“i˜ÌÊ«Àœ«œÃjÃÊ
sur les châteaux forts, les travaux des champs, une lecture d’image et un exercice d’écriture.
>ÊVœ˜ÃÌÀÕV̈œ˜Ê`iÃÊL>Ìi>ÕÝ]ʏ>Ê}ÕiÀÀi°
Bibliographie
L’étude de la langue
UÊ>VµÕiÃÊ LE GOFF, Héros et merveilles du
UÊ1˜ÊiÝÌÀ>ˆÌÊi˜Êancien français de La Chanson Moyen Âge, Points (2009).
de Roland (p. 64) donne l’occasion aux élèves UʈV iÊZINK, Introduction à la littérature fran-
de se confronter aux sources de notre langue çaise du Moyen Âge, LGF, coll. « Le Livre de
iÌÊ `iÊ Vœ“LiÀÊ Õ˜iÊ ÌÀ>`ÕV̈œ˜Ê DÊ ÌÀœÕÃÊ ÆÊ ˆÃÊ poche » (1993).

50
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES
Entrez dans l’univers >ÕÊ `jLÕÌÊ `ÕÊ XIIIe siècle, des héros de l’amour
courtois, devant service d’amour à leur dame.
des chevaliers ! ½iÃÌÊ>ˆ˜ÃˆÊµÕ½>««>À>ŠÌʏiÊV iÛ>ˆiÀÊÃÕÀʏ>ÊLœŠÌiÊ
à miroir, agenouillé devant la dame et lui prodi-
Livre de l’élève, p. 48-49
guant des gestes de tendresse.
1. et 2. On entrera dans l’univers des chevaliers Enfin, le chevalier, dans sa dimension chré-
à partir de quatre documents iconographiques, ̈i˜˜i]ÊiÃÌÊ>ÃÜVˆjÊ>ÕʓÞÌ iÊ`iʏ>Ê/>LiÊÀœ˜`i]Ê
de natures très différentes : autour de laquelle les chevaliers sont tous
– une image de film, extraite des Chevaliers de égaux, et à celui du Graal, vase sacré dont la
la Table ronde ­£™xÎ®Ê `iÊ ,ˆV >À`Ê / œÀ«i]Ê w“Ê quête a été menée par Perceval. Cet aspect
hollywoodien à grand spectacle. Le film raconte `Õʓœ˜`iÊ`iʏ>ÊV iÛ>iÀˆi]Ê`½Õ˜Ê>LœÀ`Ê`ˆvwVˆiÊ
l’histoire de Lancelot et de ses amours avec la pour des élèves de 5e, n’a pas été traité dans
reine Guenièvre : en Angleterre, au VIe siècle, le chapitre.
le roi Arthur, assisté d’un chevalier hors pair, ½i˜Ãi“LiÊ`iÊViÃÊ`œVՓi˜ÌÃÊ`œ˜˜iÊ՘iʈ“>}iÊ
>˜ViœÌ]Ê V iÀV iÊ DÊ ÀjÌ>LˆÀÊ >Ê «>ˆÝÊ `>˜ÃÊ Ãœ˜Ê Û>œÀˆÃ>˜ÌiÊ`iÃÊV iÛ>ˆiÀÃ]ÊÃ>˜ÃÊ`œÕÌiÊLˆi˜Êjœˆ-
ÀœÞ>ՓiÊÆʓ>ˆÃÊ>˜ViœÌÊ̜“LiÀ>Ê>“œÕÀiÕÝÊ`iÊ }˜jiÊ`iʏ>ÊÀj>ˆÌjÊÆʓ>ˆÃÊV½iÃÌÊViÌÌiʈ“>}iʵՈÊ>Ê
>ÊÀiˆ˜iÊÕi˜ˆmÛÀiÊÆ été véhiculée dans l’imaginaire collectif.
– une valve de miroir : au Moyen Âge, les
“ˆÀœˆÀÃÊ ÃiÊ «ÀjÃi˜Ìi˜ÌÊ Vœ““iÊ `iÃÊ «ïÌiÃÊ LœŠ-
tes rondes ou carrées, formées de deux couver- Roland, un preux chevalier
ViÃÊ ­œÕÊ Û>ÛiÃ®Ê Ã½i“LœŠÌ>˜ÌÊ ½Õ˜Ê `>˜ÃÊ ½>ÕÌÀiÊ ÆÊ
le miroir se trouve à l’intérieur. Le couvercle
iÃÌÊ ÃœÕÛi˜ÌÊ `jVœÀj°Ê >Ê LœŠÌiÊ DÊ “ˆÀœˆÀÊ w}ÕÀ>˜ÌÊ La Chanson de Roland,
ˆVˆÊ iÃÌÊ i˜Ê ˆÛœˆÀiÊ ÆÊ iiÊ `>ÌiÊ `ÕÊ XIVe siècle. On y adaptée par A.-M. Cadot-Colin
voit un couple représenté dans quatre scènes Livre de l’élève, p. 52-53
VœÕÀ̜ˆÃiÃÊÆ
– une enluminure, extraite de Lancelot du Lac OBJECTIFS
de Chrétien de Troyes et datant de 1470 envi- ■ Découvrir un chevalier de chanson de geste :
ron. On y voit les chevaliers réunis autour de la ,œ>˜`°
“ÞÌ ˆµÕiÊ/>LiÊÀœ˜`iÊ\Ê>ÕÊVi˜ÌÀi]ʏiÊÀ>>]ÊÛ>ÃiÊ ■ Étudier certains procédés de l’écriture épi-

sacré qui aurait contenu le sang du Christ versé µÕiÊ\ʏ½ Þ«iÀLœiÊiÌʏ>ÊÀj«j̈̈œ˜°


ÃÕÀʏ>ÊVÀœˆÝÊÆ
➜ PRÉPARER LA LECTURE
– une sculpture du XIIeÊÈmVi]Êi˜ÊLÀœ˜âi]ÊÀi«Àj-
a.ÊiÊVœÊ`iÊ,œ˜ViÛ>ÕÝÊiÃÌÊ՘ÊVœÊ`iÃÊ*ÞÀj˜jiÃ]Ê
sentant un chevalier à cheval.
situé à une cinquantaine de kilomètres au nord
3. et 4. Ces documents permettent de donner
de Pampelune en Espagne : c’est une voie de
՘iÊ ˆ`jiÊ }œL>iÊ `ÕÊ “œ˜`iÊ `iÊ >Ê V iÛ>iÀˆiÊ passage naturelle entre la France et l’Espagne.
“j`ˆjÛ>i°Ê "˜Ê œLÃiÀÛiÀ>Ê >ÛiVÊ iÃÊ jmÛiÃÊ µÕiÊ b.Ê ÕÀi˜`>Ê iÃÌÊ iÊ ˜œ“Ê `iÊ ½j«jiÊ `iÊ ,œ>˜`°Ê
iÊ V iÛ>ˆiÀÊ iÃÌÊ `½>LœÀ`Ê Õ˜Ê œ““iÊ µÕˆÊ «œÃ- On trouve aussi l’orthographe Durandal.
sède un cheval, un cheval de race vigoureux et
À>«ˆ`iÊÆÊV½iÃÌÊ>ˆ˜ÃˆÊµÕiʏ½>À̈ÃÌiÊLÀœ˜âˆiÀÊ>ÊÀi«Àj- ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
senté l’animal, légèrement en mouvement, frin- 1. a.ÊiÃÊi˜˜i“ˆÃʵÕiÊ,œ>˜`ÊiÌÊ"ˆÛˆiÀʜ˜ÌÊDÊ
gant. Vœ“L>ÌÌÀiÊ Ãœ˜ÌÊ iÃÊ ->ÀÀ>ȘÃ]Ê ˜œ“Ê `œ˜˜jÊ >ÕÝÊ
Le chevalier est aussi avant tout un guerrier : “ÕÃՏ“>˜ÃÊ >ÕÊ œÞi˜Ê }iÊ ÆÊ `>˜ÃÊ iÊ ÌiÝÌi]Ê ˆÃÊ
on le voit dans l’image du film où l’épée, arme sont désignés par le terme païens (l. 1).
i“Lj“>̈µÕiÊ `ÕÊ V iÛ>ˆiÀ]Ê iÃÌÊ “ˆÃiÊ i˜Ê iÝiÀ- b. Olivier est posté sur une hauteur : resté sur
gue. La scène représente une salle du palais la colline (l. 1), il voit (l. 1) ainsi arriver l’ennemi.
ÀœÞ>Ê \Ê iÊ ÀœˆÊ ÀÌ ÕÀÊ w}ÕÀiÊ >ÕÊ «Ài“ˆiÀÊ «>˜Ê ÆÊ Il est frappé par leur grand nombre (l. 2), par
derrière lui, les chevaliers prêtent serment de l’éclat et la richesse de leurs armes : briller,
fidélité, mettant leur épée au service de Dieu heaumes aux pierres précieuses serties d’or,
et de leur pays. hauberts couleur de safran (l. 2 à 4). Cette vision
Héros de la prouesse guerrière au XIIe siècle, les provoque son inquiétude : bouleversé (l. 5), il
chevaliers deviennent, à la fin du XIIe siècle et s’empresse de faire son rapport.

3 - Le chevalier médiéval, un héros d’exception 51


2. Les forces en présence ne sont pas équili- 5.Ê ,œ>˜`Ê ÀivÕÃiÊ `iÊ Ãœ˜˜iÀÊ `ÕÊ VœÀÊ «œÕÀÊ `ˆvvj-
LÀjiÃ]Ê Vœ““iÊ iÊ ÃœÕˆ}˜iÊ "ˆÛˆiÀÊ \Ê Les forces rentes raisons, toutes liées à sa conception de
des païens sont considérables, et nos Francs l’honneur et du courage. Il invoque sa réputa-
sont bien peu (l. 14). tion personnelle : Si j’agis ainsi, je perdrai toute
>˜ÃʏiÃʏˆ}˜iÃÊÇÊDÊ£ä]Ê"ˆÛˆiÀÊ`œ˜˜iÊDÊ,œ>˜`Ê ma gloire dans le pays de France (l. 17-18). La
une vision amplifiée, exagérée de l’armée enne- deuxième raison concerne l’honneur familial :
mie : une multitude incroyable, plus de cent Tout mon lignage en serait blâmé (l. 23). Puis,
mille ­°ÊÇ®°Êiʘœ“LÀiÊincroyable des ennemis derrière les paroles : C’est pour les coups que
rend la situation des Francs dramatique. Olivier nous donnons que l’empereur nous aime (l. 25),
annonce ainsi à son ami une bataille comme il V½iÃÌÊ ½ œ˜˜iÕÀÊ vjœ`>Ê µÕˆÊ iÃÌÊ i˜Ê iÕ]Ê «ÕˆÃµÕiÊ
n’en fut jamais (l. 8). Ces expressions sont des >Ài“>}˜iÊiÃÌʏiÊÃÕâiÀ>ˆ˜Ê`iÊ,œ>˜`°Ê ˜w˜]Ê
Þ«iÀLœiÃÊ µÕˆÊ >“«ˆwi˜ÌÊ >Ê Àj>ˆÌjÊ \Ê ½iÝ«œˆÌÊ il met en avant l’honneur national : la douce
accompli par les héros, prêts à affronter tant France en serait déshonoréeÊ­°ÊÓ·Ó{®ÊÆÊJamais,
d’ennemis, est d’avance glorifié. s’il plaît à Dieu, la France ne perdra son hon-
3. a. Dans une situation aussi dramatique, Oli- neur à cause de moi (l. 28-29).
ۈiÀÊVœ˜ÃiˆiÊDÊ,œ>˜`Ê`½>««iiÀÊ >Ài“>}˜iÊ 6. Olivier, son ami, est sage (l. 33) au sens éty-
à l’aide : Ami Roland, sonnez donc de votre cor. mologique du mot : sage vient du latin sapiens,
Charlemagne l’entendra et l’armée reviendra µÕˆÊÈ}˜ˆwiʁʫÀÕ`i˜Ìʂ]ʁÊÀ>ˆÃœ˜˜>Liʂ°Ê>ˆÃʈÊ
(l. 15-16). n’en est pas pour autant moins courageux que
Olivier lui donne ce conseil deux autres fois ,œ>˜`Ê \Ê L’un et l’autre sont d’une extraordi-
avec de légères variantes : Roland, mon com- naire bravoure (l. 33-34).
pagnon, sonnez de l’olifant ! Charlemagne 7. a.Ê ,œ>˜`Ê `œ˜˜iÊ Õ˜iÊ ˆ“>}iÊ «jœÀ>̈ÛiÊ `iÃÊ
l’entendra et il viendra à notre aide avec tous païens (l. 1) : il les qualifie de félons (l. 19),
les baronsÊ­°ÊÓ£‡ÓÓ®ÊÆÊRoland, mon ami, sonnez V½iÃ̇D‡`ˆÀiÊ`iÊÌÀ>ŠÌÀiðʏÊiÃÌÊÃ×ÀÊ`iÊ«œÕۜˆÀʏiÃÊ
donc de l’olifant ! Charlemagne l’entendra et >˜j>˜ÌˆÀ]ʓ>}ÀjʏiÕÀʘœ“LÀiÊ\Êils sont condam-
les Francs reviendront (l. 26-27). nés à mort (l. 20).
b. Avant de donner ce conseil, Olivier a fait b.Ê,œ>˜`ÊVœ“L>ÌʏiÃÊ«>‹i˜ÃÊ«œÕÀÊ`jvi˜`ÀiÊܘÊ
Ài“>ÀµÕiÀÊDÊ,œ>˜`ÊVœ“Lˆi˜ÊiÃÊvœÀViÃÊjÌ>ˆi˜ÌÊ Dieu et sa religion, la religion chrétienne : s’il
`jÃjµÕˆˆLÀjiÃÊ­°Ê£{®°ÊÊÕˆÊv>ˆÌÊ>ˆ˜ÃˆÊVœ“«Ài˜`ÀiÊ plaît au Ciel ! ­°ÊÓήÊÆÊs’il plaît à Dieu (l. 28-29).
qu’il n’y aurait pas de honte à appeler à l’aide. Olivier invoque Dieu également : que Dieu
Comme l’empereur et son armée sont loin nous donne sa force ! (l. 9). Charlemagne et les
devant l’arrière-garde, en direction de la France, Francs sont engagés dans une guerre contre
un messager mettrait trop de temps pour les iÃÊ->ÀÀ>ȘÃ]ÊVœ““iʏ½ˆ˜`ˆµÕiʏiÊ«>À>ÌiÝÌi°
>ÌÌiˆ˜`ÀiÊ ÆÊ ÃiÕÊ iÊ Ãœ˜Ê `ÕÊ VœÀÊ `iÊ ,œ>˜`Ê «iÕÌÊ
les prévenir du danger dans lequel se trou-
Ûi˜ÌÊ,œ>˜`ÊiÌʏ½>ÀÀˆmÀi‡}>À`iÊÆÊ>ˆ˜ÃˆÊles Francs L’éducation du chevalier
reviendront (l. 26-27).
c.Ê,œ>˜`ÊÀivÕÃiÊ«>ÀÊÌÀœˆÃÊvœˆÃÊ`iÊܘ˜iÀÊ`ÕÊVœÀÊ\Ê D’après Chrétien de Troyes, Perceval ou le
Quelle folie !Ê­°Ê£Ç®ÊÆÊJamais, s’il plaît au Ciel ! Conte du Graal, adapté par A.-M. Cadot-Colin
­°ÊÓήÊÆÊJamais il ne sera dit que, pour un païen,
Livre de l’élève, p. 54-55
j’ai sonné du cor ! (l. 28).
4. a.Ê,œ>˜`ÊÀivÕÃiÊ`œ˜VÊ`½>««iiÀÊ >Ài“>- OBJECTIFS
}˜iÊDʏ½>ˆ`iÊiÌÊ>vwÀ“iÊLˆi˜Ê >ÕÌÊÃ>Êۜœ˜ÌjÊ`iÊ ■Ê jVœÕÛÀˆÀÊVœ““i˜ÌÊ՘ʍi՘iÊ œ““iÊ`iۈi˜ÌÊ
se défendre : je frapperai de grands coups de chevalier.
mon épée Durendal. Sa lame en sera ensan- ■ Découvrir les valeurs liées à l’apprentissage.
glantée jusqu’à la garde d’orÊ ­°Ê £n‡£™®Ê ÆÊ Mon
épée Durendal me suffira pour faire face à ces ➜ PRÉPARER LA LECTURE
païensÊ ­°Ê Ó{‡Óx®Ê ÆÊ Quand je serai au cœur de 1. Vous trouverez des informations sur l’adou-
la bataille, avec Durendal au poing, vous verrez Li“i˜ÌÊÃÕÀʏiÃÊÈÌiÃÊÃՈÛ>˜ÌÃÊ\Êhttp://medieval.
comme les Francs se conduiront vaillamment : mrugala.net (onglets « Divers » + « La cheva-
jamais les païens d’Espagne ne pourront éviter lerie »), ÌÌ«\ÉɏiÜiL«i`>}œ}ˆµÕi°Vœ“ɏ>É
la mort (l. 30 à 32). >LœÕLi“i˜Ì‡`ՇV iÛ>ˆiÀ.
b.Êiʘ>ÀÀ>ÌiÕÀÊV>À>VÌjÀˆÃiÊ,œ>˜`Ê«>Àʏ½>`iV̈vÊ 2. ½>LœÀ`Ê«>}i]ʫՈÃÊjVÕÞiÀ]ʏiʍi՘iʘœLiÊÌiÀ-
preux ­°ÊÎή]ʵՈÊÈ}˜ˆwiʁÊÛ>ˆ>˜Ìʂ]ʁÊV>«>LiÊ “ˆ˜iʏ½>««Ài˜ÌˆÃÃ>}iÊ`iÃÊ>À“iðʽ>`œÕLi“i˜ÌÊ
d’accomplir des exploits ou prouesses ». est la cérémonie qui fait de lui un chevalier.

52
>ÊÛiˆi]ʏiʍi՘iÊ œ““iÊ«ÕÀˆwiÊܘÊVœÀ«ÃÊ«>ÀÊ 5. a. Gornemant a les compétences requises
՘ÊL>ˆ˜°ÊÊiטiÊiÌÊ«>ÃÃiʏ>ʘՈÌÊi˜Ê«ÀˆmÀiÃÊ`>˜Ãʏ>Ê pour enseigner le métier de chevalier : il était
chapelle du château. Le lendemain, il assiste à la expert (l. 8) dans ce métier qu’il avait appris dès
“iÃÃiÊi˜Ê«ÀjÃi˜ViÊ`½Õ˜iʘœ“LÀiÕÃiÊ>ÃÈÃÌ>˜Vi°Ê l’enfance (l. 9).
Puis il s’approche de l’autel, l’épée suspendue b. Gornemant transmet son savoir à Perce-
>ÕÊVœÕÊÆʏiÊ«ÀkÌÀiʏ>Ê«Ài˜`ÊiÌʏ>ÊLj˜ˆÌ]ʫՈÃʏ>ÊÕˆÊ val par l’exemple : observe comment on doit
Ài˜`°Êiʍi՘iʘœLiÊý>}i˜œÕˆiÊi˜ÃՈÌiÊ`iÛ>˜ÌÊ tenir une lance, piquer des éperons et retenir
iÊÃiˆ}˜iÕÀʵՈʏՈÊÃiÀÌÊ`iÊ«>ÀÀ>ˆ˜ÊÆʈÊÕˆÊ`i“>˜`iÊ son cheval ! (l. 3-4). Ensuite, il exécute devant
`iÊ v>ˆÀiÊ `iÊ ÕˆÊ Õ˜Ê V iÛ>ˆiÀ]Ê i˜Ê ÕÀ>˜ÌÊ `iÊ ÀiÃÌiÀÊ lui divers exercices de maniement des armes à
̜ՍœÕÀÃÊw`miÊDÊ ˆiÕÊiÌÊDÊÜ˜Ê œ˜˜iÕÀ°ÊÊÀiÛkÌÊ cheval : Il […] lui apprit à tenir son écu : il le
alors sa tenue (cotte de mailles, cuirasse, épe- laissa pendre en avant de manière à toucher le
rons). Puis le seigneur lui donne la paumée (ou col du cheval. Il mit la lance en arrêt et épe-
colée) : trois coups du plat de l’épée sur l’épaule ronna le destrier (l. 5 à 7). Le narrateur emploie
ou la nuque, et parfois un coup de la main (le l’expression démonstration (l. 9) pour désigner
terme adouber vient du franc dubban, qui signi- ces exercices.
fie « frapper »). Ensuite, on amène son cheval et c. Les trois conditions nécessaires à l’appren-
le nouveau chevalier met son casque (heaume) : tissage sont, selon Gornemant, effort, courage
il fait admirer son adresse en accomplissant et expérience (l. 18). Cela est vrai dans tous les
quelque exercice équestre devant la foule. métiers (l. 18) : ce sont aussi les qualités néces-
Ã>ˆÀiÃÊ«œÕÀÊÀjÕÃÈÀÊÃ>ÊÃVœ>ÀˆÌjÊ`iʘœÃʍœÕÀð
➜ COMPRENDRE LE TEXTE 6.Ê *iÀViÛ>Ê iÃÌÊ `>˜ÃÊ `iÊ Lœ˜˜iÃÊ `ˆÃ«œÃˆÌˆœ˜ÃÊ
1.Ê *iÀViÛ>Ê ˜iÊ Vœ˜˜>ŠÌÊ «>ÃÊ iÊ “>˜ˆi“i˜ÌÊ `ÕÊ pour apprendre.
cheval et des armes quand il arrive au château a. En effet, il est très attentif pendant la démons-
de Gornemant : il a été élevé loin de la Cour tration de Gornemant : il l’avait regardé, émer-
par sa mère. Cette dernière, qui avait perdu ses veillé, en notant le moindre détail (l. 10-11).
`iÕÝÊwÃÊ>Š˜jÃÊ>ÕÊVœ“L>Ì]ÊÀi`œÕÌ>ˆÌʵսˆÊ`iۊ˜ÌÊ b.Ê-iÃÊ«>ÀœiÃÊÀjÛmi˜ÌÊܘÊi˜Ì œÕÈ>ÓiÊ«œÕÀÊ
à son tour chevalier. le métier de chevalier. On peut ainsi noter un
2. a. Perceval va apprendre à se servir de la >`iV̈vÊ>ÕÊÃÕ«iÀ>̈vÊ«œÕÀÊV>À>VÌjÀˆÃiÀÊܘÊ`jÈÀÊ
>˜ViÊ iÌÊ `iÊ ½jVÕÊ œÀÃÊ `½Õ˜Ê Vœ“L>ÌÊ DÊ V iÛ>]Ê d’apprendre : mon plus cher désir ! (l. 16), et
grâce à Gornemant, expert dans le maniement ՘iÊ Þ«iÀLœiÊ\Êje ne veux pas vivre un jour de
de l’écu, du cheval et de la lance (l. 8). plus sans savoir faire cela (l. 15).
b.Ê iÊ V iÛ>ˆiÀÊ iÃÌÊ Õ˜Ê }ÕiÀÀˆiÀÊ µÕˆÊ Vœ“L>ÌÊ DÊ
V iÛ>Ê ÆÊ ÛœˆVˆÊ Vœ““i˜ÌÊ Ã½jµÕˆ«iÊ œÀ˜i“>˜ÌÊ ➜ HISTOIRE DES ARTS
pour faire une démonstration à Perceval : Le 7. L’image est une enluminure extraite du
noble seigneur […] sauta sur le cheval, suspen- Codex Capodilista (1434). Une enluminure est
dit l’écu à son cou et saisit la lance (l. 1-2). une peinture exécutée à la main pour déco-
3. a. iÊ i՘iÊ œ““iÊ >««Ài˜`Ê ÛˆÌiÊ ½>ÀÌÊ `iÊ rer ou illustrer un manuscrit, ici un codex (livre
la chevalerie, comme le montre l’expression : manuscrit de même format que celui de nos
comme s’il avait toujours vécu parmi les tour- livres actuels).
nois et les guerres ou parcouru le monde en 8.Ê iÊ `iÃÌÀˆiÀÊ iÃÌÊ ˆVˆÊ Õ˜Ê V iÛ>Ê `iÊ L>Ì>ˆiÊ `iÊ
quête de batailles et d’aventures (l. 23-24). VœÕiÕÀÊLÀ՘iʜÕÊL>ˆi°ÊiÊV iÛ>ˆiÀÊ«œÀÌiÊ`>˜ÃÊ
b. Tout cela lui venait de Nature (l. 24) : le nar- la main gauche sa lance, à laquelle est attaché
rateur veut dire par là que Perceval était prédis- ܘÊ}œ˜v>˜œ˜Ê­`À>«i>Õ®ÊL>˜VʜÀ˜jÊ`½Õ˜iÊVÀœˆÝÊ
«œÃjÊ`iʘ>ˆÃÃ>˜ViÊDÊ`iÛi˜ˆÀÊÕ˜Ê >LˆiÊV iÛ>ˆiÀÊ ÀœÕ}i°Ê ÕÊLÀ>ÃÊ`ÀœˆÌ]ʈÊ̈i˜ÌÊܘÊjVÕÊ­LœÕVˆiÀ®]Ê
(voir la note 5). On retrouve cette idée dans le µÕˆÊ «œÀÌiÊ ÃiÃÊ >À“œˆÀˆiÃÊ ­Ãœ˜Ê i“Lm“i®°Ê Ê ÃiÃÊ
«ÀœÛiÀLiÊ \Ê Bon sang ne saurait mentir. Mais à pieds sont attachés des éperons dorés pour
ViÊ`œ˜Êˆ˜˜jÊý>œÕÌiʏ>Êۜœ˜ÌjÊ`½>««Ài˜`ÀiÊ`ÕÊ piquer les flancs de son cheval.
héros, qui y met tout son cœur (l. 25). 9.Ê iÊ V>«>À>Xœ˜Ê iÃÌÊ Õ˜iÊ ÃœÀÌiÊ `iÊ V>«iÊ œÕÊ
4. Gornemant s’adresse à son élève en utilisant œÕÃÃiÊ`½œÀ˜i“i˜ÌÊ«œÕÀʏiÊV iÛ>°Ê-ÕÀʏ½ˆ“>}i]Ê
le terme d’amiÊ­°ÊήÊÆÊ*iÀViÛ>Ê>««iiÊܘʓ>Š- il est rouge foncé et porte les armoiries du che-
tre Seigneur (l. 15). Ainsi, s’instaure entre les valier.
deux personnages une relation de confiance 10.Ê iÃÊ VœÕiÕÀÃÊ `ÕÊ L>Ü˜Ê Ü˜ÌÊ œÀÊ iÌÊ ÀœÕ}iÊ
réciproque : Gornemant éprouve une affection foncé : un cerf rouge est peint sur fond or. On
toute paternelle pour son élève, qui de son ÀiÌÀœÕÛiÊ iÊ “k“iÊ “œÌˆvÊ ÃÕÀÊ iÊ V>«>À>Xœ˜Ê iÌÊ
côté lui voue un grand respect. l’écu.

3 - Le chevalier médiéval, un héros d’exception 53


Des chevaliers au combat ÛiˆiÕÃiÊ ­«>À>ÌiÝÌi®Ê ÆÊ ½>ÕÌÀiÊ V iÛ>ˆiÀÊ iÃÌÊ iÊ
défenseur de la fontaine.
b. Tous deux sont animés d’une haine mortelle
D’après Chrétien de Troyes, (l. 10).
Yvain, le Chevalier au Lion, 4. Ê V>ÕÃiÊ `iÊ ViÌÌiÊ >ˆ˜i]Ê iÊ Vœ“L>ÌÊ iÃÌÊ
adapté par A.-M. Cadot-Colin acharné et violent : des coups terribles, perçant
Livre de l’élève, p. 56-57 les écus, déchirant les haubertsÊ ÆÊ lances rom-
pues […] en morceauxÊÆÊécus déchiquetésÊÆÊle
OBJECTIFS sang coulaitÊÆÊfarouchementÊÆÊheaumes […] tout
■ÊÌÕ`ˆiÀÊ՘ÊVœ“L>ÌÊ`iÊV iÛ>ˆiÀð cabossésÊÆÊhauberts si déchirésÊÆÊmenaçaientÊÆÊ
■ Analyser le merveilleux. une bataille aussi rude (l. 11 à 19).
5. a. iÃÊ V iÛ>ˆiÀÃÊ Vœ“L>ÌÌi˜ÌÊ DÊ >À“iÃÊ j}>-
➜ PRÉPARER LA LECTURE iÃÊ ÆÊ ˆÃÊ ṎˆÃi˜ÌÊ iÃÊ “k“iÃÊ >À“iÃ]Ê i˜Ê “k“iÊ
Traditionnellement, on situait la forêt de Brocé- temps : Chacun avait une lance solideÊ ­°Ê £ä®Ê ÆÊ
ˆ>˜`iÊi˜Ê ÀiÌ>}˜i]ÊDʏ½œÕiÃÌÊ`iÊ,i˜˜iÃ]ʏ½>ÃÈ- une fois les lances rompues, ils s’affrontèrent
milant à l’actuelle forêt de Paimpont. Mais les alors à l’épée ­°Ê£Ó‡£Î®ÊÆÊLes écus déchiquetés
recherches actuelles ont remis en cause cette ne purent bientôt plus les couvrir […]. Il leur fal-
hypothèse à partir de l’étude de trois textes lut se battre sans protection (l. 13-14).
médiévaux : le Roman de RouÊ`iÊ,œLiÀÌÊ7>Vi]Ê ÃÊ Vœ“L>ÌÌi˜ÌÊ DÊ V iÛ>Ê iÌÊ «Ài˜˜i˜ÌÊ Ãœˆ˜Ê `iÊ
Yvain ou le Chevalier au lion de Chrétien de ˜iÊ«>ÃÊLiÃÃiÀʏiÕÀÃʓœ˜ÌÕÀiÃÊ\ÊLeurs chevaux
Troyes et Owein ou le Conte de la Dame à la étant encore intacts, ils poursuivirent le combat
Fontaine, un roman gallois. Les récits d’Yvain et sans mettre un pied à terre (l. 21-22).
d’Owein présentent une description très pro- b. iÕÀÊVœ“L>ÌÊ>V >À˜jÊÌj“œˆ}˜iÊ`iʏiÕÀÊVœÕ-
che de la fontaine et de ses phénomènes magi- rage et de leur vaillance : Farouchement ils
µÕiÃÊ ÆÊ œÀÊ iÊ ÀjVˆÌÊ `½Owein situe cette fontaine s’affrontaient, solides comme des rocs (l. 16).
i˜Ê vœÀkÌ]Ê >ÕÊ LœÀ`Ê `iÊ ½œVj>˜]Ê ViÊ µÕˆÊ ˜iÊ «iÕÌÊ La comparaison comme des rocs souligne
correspondre à la forêt de Paimpont. Actuel- >ÕÃÃˆÊ Lˆi˜Ê iÕÀÊ vœÀViÊ « ÞȵÕiÊ µÕiÊ iÕÀÊ v>ÀœÕ-
lement, la thèse la plus sérieuse avance que V iÊ `jÌiÀ“ˆ˜>̈œ˜Ê DÊ ÃiÊ L>ÌÌÀi°Ê iÊ Ãœ˜ÌÊ `iÃÊ
>Ê vœ˜Ì>ˆ˜iÊ “>}ˆµÕiÊ ÃiÀ>ˆÌÊ >Ê vœ˜Ì>ˆ˜iÊ ->ˆ˜Ì‡ héros exceptionnels, comme le souligne cette
->“Ãœ˜]ÊDÊ >Àv>˜Ìˆ˜]Ê«ÀmÃÊ`iÊ œ‡`i‡ ÀiÌ>}˜i]Ê phrase : les deux adversaires étaient si indomp-
>ÕÊV ÕÀÊ`iʏ>ÊL>ˆiÊ`ÕÊœ˜Ì‡->ˆ˜Ì‡ˆV i° tables que pas un n’avait cédé un pouce de ter-
rain à l’autre (l. 20-21).
➜ COMPRENDRE LE TEXTE iÊÀiëiVÌÊ`iÃÊÀm}iÃÊ>ÕÊVœÕÀÃÊ`ÕÊVœ“L>Ìʓœ˜-
1. La scène se déroule dans la forêt de Bro- tre leur droiture, leur loyauté et leur respect de
céliande. Yvain est arrivé près de la fontaine l’adversaire.
merveilleuse, lieu de l’aventure extraordinaire 6. iÊVœ“L>ÌÊÃiÊÌiÀ“ˆ˜iÊ«>Àʏ>ÊۈV̜ˆÀiÊ`½9Û>ˆ˜]Ê
dont Calogrenant a fait le récit à la cour du roi µÕˆÊLiÃÃiÊ}À>Ûi“i˜ÌʏiÊ}>À`ˆi˜Ê`iʏ>Êvœ˜Ì>ˆ˜iÊ\Ê
Arthur : Après cela, il chevaucha jusqu’à la fon- Yvain fracassa le heaume du chevalier (l. 23). La
taine (l. 1). LiÃÃÕÀiÊiÃÌʓœÀÌiiÊ\ÊIl avait le crâne fendu, et
2. Cette fontaine est le siège d’événements la cervelle coulait avec le sang jusqu’à tacher
merveilleux. Yvain va les déclencher en suivant son haubert (l. 24-25). Le chevalier cherche
le récit de Calogrenant : il versa d’un seul coup refuge dans son château : Se sentant blessé à
sur le perron un plein bassin d’eau (l. 2-3). Cet mort, près de s’évanouir, il prit la fuite vers son
acte, en apparence anodin, provoque une tem- château (l. 25-26).
pête : Aussitôt la tempête se déchaîna, comme 7. a. iʘ>ÀÀ>ÌiÕÀÊVœ““i˜ÌiʏiÊVœ“L>ÌÊ«>ÀÊ`iÕÝÊ
il était prévuÊ­°Ê·{®°Ê ÌÊVii‡VˆÊ`ˆÃ«>À>ŠÌʓˆÀ>VÕ- fois. La première fois, il utilise une phrase excla-
leusement : Dieu fit revenir le beau temps (l. 4). mative : Leurs heaumes étaient tout cabossés,
+Õ>˜`Ê iÃÊ œˆÃi>ÕÝÊ ÃiÊ Ài“iÌÌi˜ÌÊ DÊ V >˜ÌiÀ]Ê Õ˜Ê et leurs hauberts si déchirés qu’ils ne valaient
V iÛ>ˆiÀÊ>««>À>ŠÌ]ÊVœ““iÊÃÕÀ}ˆÊ`iʘՏiÊ«>ÀÌÊ\Ê pas plus qu’un froc de moine pour les proté-
Enflammé d’un courroux ardent, le gardien de ger !Ê­°Ê£ÈÊDÊ£n®ÊÆʏ>Ê`iÕ݈m“iÊvœˆÃ]ʈÊṎˆÃiÊ՘iÊ
la fontaine arrivait (l. 7-8). phrase interrogative : Comment une bataille
3. a. Les deux adversaires sont Yvain, un che- aussi rude pouvait-elle durer aussi longtemps ?
Û>ˆiÀÊ`iʏ>Ê/>LiÊÀœ˜`i]ÊiÌÊ՘Ê>ÕÌÀiÊV iÛ>ˆiÀ]Ê (l. 19-20).
le gardien de la fontaine (l. 7-8) : Yvain com- b. Le narrateur cherche à captiver son audi-
L>ÌÊ «œÕÀÊ Ìi˜ÌiÀÊ ½>Ûi˜ÌÕÀiÊ `iÊ >Ê vœ˜Ì>ˆ˜iÊ “iÀ- toire et à retenir son attention. La première fois,

54
il se sert d’une comparaison amusée : pas plus ➜ PRÉPARER LA LECTURE
qu’un froc de moineÊ­°Ê£Ç‡£n®ÊÆʏ>Ê`iÕ݈m“iÊvœˆÃ]Ê 1. La reine Guenièvre est la fille du roi Léo-
ˆÊÜՏˆ}˜i]Ê`iʓ>˜ˆmÀiÊ Þ«iÀLœˆµÕi]ʏ>Ê`ÕÀjiÊ `i}>˜Ê`iÊ >À“jˆ`iÊÆÊiiÊiÃÌʏ½j«œÕÃiÊ`ÕÊÀœˆÊ
iÝVi«Ìˆœ˜˜iiÊ`½Õ˜ÊÌiÊVœ“L>Ì]Êi˜ÊṎˆÃ>˜Ìʏ>Ê Arthur.
vœÀ“iʈ˜ÌiÀÀœ}>̈ÛiÊiÌʏ½>`ÛiÀLiʈ˜Ìi˜ÃˆvÊaussi. 2. Vous trouverez des informations sur le site
www. mythologica.fr (onglets « mythologies du
RECHERCHER SUR INTERNET monde entier » + « médiévale »).
Vous pouvez consulter l’encyclopédie col- Lancelot, personnage du cycle breton, un des
>LœÀ>̈ÛiÊ i˜Ê ˆ}˜iÊ www.larousse.fr (article chevaliers du roi Arthur, fut élevé par la fée
ÊLœÝiʂ®° Viviane, il est le fils du roi Ban de Bénoïc et de
Une invention anglaise la reine Hélène.
[…] En 1865, le journaliste John Graham Légende
Chambers, sous le patronage du marquis de Il fut élevé par Viviane dans son royaume du
Queensbury, jette les bases d’une réglementa- Lac, d’où son surnom de Lancelot du lac. Il
tion de ce sport, qui devient le « noble art » : tomba amoureux de la reine Guenièvre et il eut
– le port des gants est obligatoire ; un fils, Galaad, d’Élaine, la fille du roi Pellès. Il
– la durée des reprises (rounds) est fixée à a la réputation d’être « le meilleur chevalier du
trois minutes, avec une minute de repos prévue monde ».
entre chaque round ; © Mythologica.fr 2001-2009.
– trois catégories de poids sont fixées (lourd,
moyen et léger) ; ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
– enfin, la durée maximale d’un knock-down 1. a. >Ê ÀˆÛˆmÀiÊ Ài«ÀjÃi˜ÌiÊ Õ˜Ê ÌiÀÀˆLiÊ `>˜}iÀÊ
(état dans lequel un boxeur est à terre mais pour Lancelot : De toute évidence nager dans
cette eau tourbillonnante conduit à la noyade
n’est pas encore mis hors de combat) est de dix
­°Ê {‡x®°Ê ÌÊ iÃÊ >`iV̈vÃÊ µÕˆÊ V>À>VÌjÀˆÃi˜ÌÊ ½i>ÕÊ
secondes ; si le boxeur reste à terre au-delà de
`iʏ>ÊÀˆÛˆmÀiʏiʓœ˜ÌÀi˜ÌÊLˆi˜Ê\Êrapide, noire et
cette période, il est dit « knock-out ». épaisse (l. 1-2). De plus, la rivière est très pro-
Les règles fonde : le fond est si lointain que la branche
Il est interdit de frapper au-dessous de la cein- n’arrive pas à l’atteindre (l. 3-4).
ture ou de frapper avec le gant ouvert, la paume, b. Une comparaison en fait la frontière avec le
le tranchant ou le côté extérieur de la main, ou monde de l’au-delà : comme un fleuve de l’en-
fer (l. 2).
bien avec le poignet, l’avant-bras ou le coude.
2. Le pont que doit franchir Lancelot pour ga-
Coups de tête, de pied ou d’épaule sont éga-
}˜iÀÊ ½>ÕÌÀiÊ LiÀ}iÊ iÃÌÊ iÝÌÀ>œÀ`ˆ˜>ˆÀi]Ê «ÕˆÃµÕ½ˆÊ
lement prohibés tout comme les coups portés est constitué d’une épée, de la longueur de
volontairement derrière la tête ou dans le dos deux lances, accrochée de chaque côté dans
et les reins lors des corps-à-corps. Frapper un l’anfractuosité d’un arbre (l. 7-8). Il est égale-
adversaire à terre entraîne la disqualification. ment très dangereux, puisque la lame est posée
© Larousse. verticalement (l. 8) : le chevalier doit donc mar-
cher sur son fil aigu et tranchant (l. 9).
3. Le troisième danger est représenté par deux
lions rugissants (l. 10) sur l’autre rive. Mais ce
Le chevalier au service danger n’est pas réel, puisqu’ils disparaissent
une fois le pont franchi : les deux fauves dis-
de la dame paraissent subitement. Il n’y a plus que deux
petits lézards (l. 22-23).
Odile Weulersse, Les Chevalier du roi Arthur 4. a. L’exploit est particulièrement difficile : il
Livre de l’élève, p. 58-59 affrontera cette périlleuse épreuve (l. 13). En
effet, Lancelot doit marcher sur le fil de l’épée,
OBJECTIFS ̜ÕÌÊi˜ÊÃiÊLiÃÃ>˜ÌÊ\Êla lame s’enfonce dans son
■ Découvrir le rôle de la dame dans l’aventure pied (l. 15-16). Au moindre faux pas, il glisserait
chevaleresque. et se noierait en tombant dans l’eau tourbillon-
■ Découvrir l’amour courtois. nante (l. 14-15).

3 - Le chevalier médiéval, un héros d’exception 55


b. Pour réussir, Lancelot enlève ses souliers et V iÛ>ˆiÀÃÊ>Õ̜ÕÀÊ`iʏ>ÊVjmLÀiÊ/>LiÊÀœ˜`i]ʜÙÊ
ses chausses (l. 13-14). Ainsi, il a une meilleure tous sont assis à égalité.
prise sur l’épée, mais, en contrepartie, il se
Chapitres 1 à 5
LiÃÃiÊ «ÕÃÊ }À>Ûi“i˜Ì°Ê ÀÀˆÛjÊ >ÕÊ “ˆˆiÕÊ `ÕÊ
2. La première aventure d’Yvain est celle de
«œ˜Ì]ʈÊiÃÌʓk“iʜLˆ}jÊ`iÊÃiʓiÌÌÀi à quatre
la fontaine magique : pour venger son cousin
pattes (l. 18-19).
Calogrenant qui en a été la victime, Yvain se
c. Le franchissement de l’épée se fait donc au
rend dans la forêt de Brocéliande et déclenche,
prix d’une grande souffrance : Le sang glisse
comme prévu, une tempête en versant de l’eau
sur l’acier en filets réguliersÊ­°Ê£È‡£Ç®ÊÆÊses pieds
sur la pierre de la fontaine. La tempête fait sur-
le font tellement souffrirÊ­°Ê£Ç‡£n®ÊÆÊses mains et
gir le gardien de la fontaine, un vaillant cheva-
ses genoux, à leur tour entaillés et sanguino-
ˆiÀʵս9Û>ˆ˜Ê`œˆÌÊ>vvÀœ˜ÌiÀÊi˜ÊVœ“L>ÌÊȘ}ՏˆiÀÊ
lentsÊ­°Ê£™‡Óä®ÊÆÊle sang qui coule de ses plaies
(p. 30-31). Yvain, vainqueur, poursuit le chevalier
­°ÊÓx®ÊÆÊs’évanouir (l. 27).
5. a. Lancelot affronte cette épreuve pour déli- ÕõսDʏ½ˆ˜ÌjÀˆiÕÀÊ`iÊܘÊV @Ìi>ÕÊ­«°ÊÎӇÎή°
vrer la reine Guenièvre, enlevée par Méléa- 3. Le chevalier meurt et Yvain se retrouve pri-
}>˜ÌÊ ­«>À>ÌiÝÌi®]Ê iÌÊ œLÌi˜ˆÀÊ Ãœ˜Ê >“œÕÀÊ \Ê pour ܘ˜ˆiÀÊ `>˜ÃÊ iÊ V @Ìi>Õ°Ê «ÀmÃÊ >ۜˆÀÊ >«iÀXÕÊ
revoir cette dame admirable il affrontera cette Laudine, la veuve du gardien de la fontaine, il
périlleuse épreuve (l. 12-13). i˜Ê̜“LiÊÌÀmÃÊ>“œÕÀiÕÝ°Ê>ˆÃʈÊ>ÕÀ>ˆÌÊjÌjÊÌÕjÊ
b. Õi˜ˆmÛÀiÊ iÃÌÊ V>À>VÌjÀˆÃjiÊ «>ÀÊ ½>`iV̈vÊ par les serviteurs de cette dernière, si sa sui-
admirable (l. 12) et par les expressions suivan- vante Lunette n’était venue à son secours : elle
tes : son visage radieux, sa démarche gracieuse, ÕˆÊ`œ˜˜iÊ՘Ê>˜˜i>ÕʵՈÊÀi˜`ʈ˜ÛˆÃˆLiÊ­«°ÊÎÇ®°Ê
sa voix si douce (l. 11-12). Elle est la perfection De son côté, elle réussit à convaincre sa dame
féminine incarnée. de la nécessité d’épouser un autre cheva-
c. Cet épisode du roman illustre la conception lier qui sera à son tour gardien de la fontaine
de l’amour courtois : le chevalier est au service (p. 49-50).
de sa dame et accomplit des prouesses pour 4. a. Laudine finit par se laisser convaincre par
la sauver et mériter son amour. Ainsi, il suffit à les arguments de Lunette et épouse Yvain, dont
Lancelot de penser à elle pour entreprendre elle devient très amoureuse (p. 56).
les missions les plus dangereuses : Devant tant b.ÊiÃʍi՘iÃʓ>ÀˆjÃʈ˜ÛˆÌi˜ÌʏiÊÀœˆÊÀÌ ÕÀÊiÌÊÃ>Ê
d’obstacles, Lancelot évoque Guenièvre (l. 11). œÕÀÊDÊVjjLÀiÀʏ>ÊvkÌiÊ`iʏ>Ê->ˆ˜Ì‡i>˜Ê­«°ÊÈÓ®°Ê
La fête est magnifique, mais un ami d’Yvain,
le chevalier Gauvain, réussit à le persuader de
partir avec lui en quête d’aventures (p. 69). Lau-
Je lis une œuvre complète dine autorise Yvain à partir pour un an : passé ce
délai, il perdra l’amour de Laudine (p. 70-71).
Yvain, le Chevalier au Lion, Chapitres 6 à 8
d’après Chrétien de Troyes, 5. a. Malheureusement, Yvain ne respecte pas sa
adapté par A.-M. Cadot-Colin promesse et perd l’amour de Laudine (p. 74-75).
Livre de l’élève, p. 60 b. Désespéré, Yvain devient fou et mène la vie
d’un homme sauvage dans la forêt (p. 76).
➜ LE GUIDE DE LECTURE c.Ê1˜ÊœÕÀ]ʏ>Ê`>“iÊ`ÕÊV @Ìi>ÕÊ`iÊ œÀœˆÃœ˜ÊiÌÊ
Prologue sa suivante le découvrent endormi dans la forêt
1. a. Un prologue est un texte placé en tête iÌÊ`jVˆ`i˜ÌÊ`iʏiÊ܈}˜iÀÊ­«°ÊÇn®ÊÆʈÊÀi«Ài˜`Ê`iÃÊ
d’un livre et qui sert à le présenter au lecteur. vœÀViÃÊiÌÊ`iÃÊ >LˆÌÕ`iÃÊ Õ“>ˆ˜iÃÊ`>˜ÃʏiÊV @-
Le prologue est écrit à la première personne : teau qu’il va, quelque temps après, défendre
Je mettrai donc tout mon art (p. 7). Le narrateur vaillamment contre des ennemis (p. 83 à 85).
est l’auteur, qui se présente ainsi : moi Chrétien Après cet exploit, Yvain quitte le château et, en
de Troyes (p. 7). ÌÀ>ÛiÀÃ>˜ÌÊ՘iÊvœÀkÌ]Ê`jVœÕÛÀiÊ՘ʏˆœ˜ÊÃiÊL>ÌÌ>˜ÌÊ
b. L’auteur écrit à la demande de sa protectrice, contre un serpent (p. 87). Yvain vient au secours
la comtesse de Champagne : Ma dame, la com- du lion, qui devient son fidèle serviteur (p. 89).
tesse de Champagne, veut que j’entreprenne 6. a. Yvain affronte ensuite Harpin de la Monta-
de faire un nouveau roman (p. 7). }˜i]Ê՘ÊÌiÀÀˆLiÊ}j>˜ÌʵՈÊÌiÀÀœÀˆÃiʏ>Êà ÕÀÊ`iÊ
c. Yvain est un chevalier de la Table ronde (p. 8), Gauvain et sa famille (p. 102 à105).
dont Chrétien de Troyes va raconter l’histoire. Il b. Le lion vient au secours d’Yvain, qui tue Har-
vit à la cour du roi Arthur, qui réunit les meilleurs pin (p. 106).

56
c. Félicité par le seigneur et ses enfants, Yvain
˜iÊÃiÊv>ˆÌÊ«>ÃÊÀiVœ˜˜>ŠÌÀiÊiÌʏiÕÀÊ`ˆÌÊý>««iiÀÊle
Chevalier au Lion (p. 107).
➔ HISTOIRE DES ARTS
L’art de la broderie
Chapitres 9 à 13
7. Avant d’affronter le géant Harpin, Yvain a au Moyen Âge
fait un détour par la fontaine magique (p. 91).
«ÀmÃÊýkÌÀiÊ>L>˜`œ˜˜jÊ>ÕÊ`jÃi뜈À]ʈÊ>ÊÜÕ- La tapisserie de Bayeux
dain entendu la voix d’une prisonnière, enfer-
Livre de l’élève, p. 62-63
mée dans une chapelle voisine : c’est Lunette,
que sa dame Laudine accuse de trahison, par
dépit amoureux. Lunette perdra la vie si un che- RECHERCHE DOCUMENTAIRE
valier n’accepte pas d’affronter, pour elle, trois Les élèves peuvent se reporter au site officiel
V iÛ>ˆiÀÃÊi˜Ê`ÕiÊÕ`ˆVˆ>ˆÀiÊ­«°Ê™{®°Ê*œÕÀʏ>ÊÃ>Õ- de la tapisserie de Bayeux : www.tapisserie-
ÛiÀ]Ê9Û>ˆ˜Ê>Ê«Àœ“ˆÃÊ`iÊÃiÊL>ÌÌÀiÊVœ˜ÌÀiʏiÊÃj˜j- L>ÞiÕÝ°vÀ ou au site Internet : http://medieval.
chal de Laudine et ses frères. L’heure du com- mrugala.net (onglets « L’art et l’architecture »).
L>ÌÊ iÃÌÊ >ÀÀˆÛjiÊ ­«°Ê £ä™®Ê \Ê 9Û>ˆ˜]Ê ÃœÕÃÊ ½ˆ`i˜ÌˆÌjÊ 1. La tapisserie est longue de 70 mètres et
du Chevalier au Lion, affronte ses adversaires et haute de 50 centimètres.
triomphe d’eux avec l’aide de son lion. Laudine 2.Ê jjLÀ>˜ÌÊ >Ê Vœ˜µÕkÌiÊ `iÊ ½˜}iÌiÀÀiÊ «>ÀÊ
pardonne à Lunette et veut retenir Yvain, qui Ո>Փi]Ê `ÕVÊ `iÊ œÀ“>˜`ˆi]Ê ViÌÌiÊ ÌœˆiÊ `iÊ
˜½œÃiÊ«>ÃÊÃiÊv>ˆÀiÊÀiVœ˜˜>ŠÌÀiÊ­«°Ê££È®]Ê`iÊ«iÕÀÊ ˆ˜Ê>Ê«ÀœL>Li“i˜ÌÊjÌjÊLÀœ`jiÊ>«ÀmÃʏ>ÊL>Ì>ˆiÊ
d’être repoussé. `½>Ã̈˜}Ã]ʵՈÊ>ÊiÕʏˆiÕʏiÊ£{ʜV̜LÀiÊ£äÈÈ°
8.Ê iÃÊ `i“œˆÃiiÃÊ `iÊ œˆÀi‡«ˆ˜iÊ Ãœ˜ÌÊ `iÕÝÊ iÃÊ>`ÛiÀÃ>ˆÀiÃÊܘÌʏiÃÊ œÀ“>˜`Ã]ʓi˜jÃÊ«>ÀÊ
à ÕÀÃÊ µÕˆÊ ÃiÊ `ˆÃ«ÕÌi˜ÌÊ Õ˜Ê jÀˆÌ>}iÊ \Ê ½>Š˜ji]Ê Ո>Փi]Ê `ÕVÊ `iÊ œÀ“>˜`ˆi]Ê iÌÊ iÃÊ ->ݜ˜Ã]Ê
vœÀÌiÊ `ÕÊ `ÀœˆÌÊ `½>Š˜iÃÃi]Ê ÀjV>“iÊ ÌœÕÌÊ iÊ menés par Harold, qui ont conquis l’Angleterre
`œ“>ˆ˜iÊÆʏ>ÊV>`iÌÌi]ʵՈÊ`i“>˜`iÊ՘ʫ>ÀÌ>}iÊ au Ve siècle.
Dʏ½>“ˆ>Li]Êۈi˜ÌÊV iÀV iÀÊ`ÕÊÃiVœÕÀÃÊDʏ>ÊVœÕÀÊ
du roi Arthur (p. 121). Malgré l’appui que le roi ➜ OBSERVER ET ANALYSER
`œ˜˜iÊ DÊ >Ê V>`iÌÌi]Ê ½>Š˜jiÊ ÀjV>“iÊ Õ˜Ê `ÕiÊ 3. a.Ê>ÊÌ>«ˆÃÃiÀˆiÊiÃÌÊ՘iÊL>˜`iÊ`iÊ̜ˆiÊ`iʏˆ˜Ê
Õ`ˆVˆ>ˆÀiÊ\Ê>ÕÛ>ˆ˜ÊÃiÀ>ʏiÊV >“«ˆœ˜Ê`iʏ½>Š˜ji]Ê `iÊÇäʓmÌÀiÃ°Ê ½iÃÌÊi˜Êv>ˆÌÊ՘iÊLÀœ`iÀˆiÊÀj>ˆ-
tandis que le Chevalier au Lion défendra la sée à l’aiguille avec des laines multicolores.
cadette (p. 149). Les deux amis s’affrontent sans b.ÊiÃÊwÃÊܘÌÊ`iʵÕ>ÌÀiÊVœÕiÕÀÃÊ\ÊLiÕ]ÊÛiÀÌ]Ê
qu’aucun n’ait l’avantage (p. 154). Yvain révèle ÀœÕ}i]ʍ>՘i°
son identité et le roi décide de mettre fin au 4. Les guerriers portent un casque avec nasal,
`ÕiÊÕ`ˆVˆ>ˆÀiÊ\ʏiÊ`œ“>ˆ˜iÊÃiÀ>Ê«>ÀÌ>}jÊi˜ÌÀiÊ une longue cotte de mailles qui couvre le torse,
les deux sœurs (p. 159). iÃÊ LÀ>Ã]Ê iÃÊ VՈÃÃiÃÊ iÌÊ >Ê ÌkÌiÊ ÆÊ iÕÀÃÊ LœÕVˆiÀÃÊ
9. Au château de Pesme Aventure, Yvain sont soit rectangulaires avec des angles arron-
affronte des êtres maléfiques, appelés démons `ˆÃ]Ê܈ÌÊ`iÊvœÀ“iʜLœ˜}ÕiÊiÌÊ«œˆ˜ÌÕiÊDʏ½iÝ-
œÕÊ ˜iÌ՘ÃÊ ­«°Ê £{äÊ DÊ £{Ó®°Ê Ê `jˆÛÀiÊ `iÃÊ i՘iÃÊ ÌÀj“ˆÌj°ÊÃÊVœ“L>ÌÌi˜ÌÊ>ÛiVÊ`iÃʏ>˜ViÃÊiÌÊ`iÃÊ
filles prisonnières, condamnées à tisser la soie j«jiÃ]ÊiÌʓk“iÊ`iÃÊ >V iÃÊÆÊ>ÕÊVi˜ÌÀi]Ê՘Ê`iÃÊ
`>˜ÃÊ`iÃÊVœ˜`ˆÌˆœ˜ÃʓˆÃjÀ>LiÃÊ­«°Ê£Îx‡£ÎÈ®° LœÕVˆiÀÃÊ iÃÌÊ VÀˆLjÊ `iÊ ymV iÃÊ iÌÊ `iÃÊ >ÀV iÀÃÊ
10. a. Yvain retourne à la fontaine magique dans ܘÌÊ Ài«ÀjÃi˜ÌjÃÊ ÃÕÀÊ iÊ LœÀ`Ê ˆ˜vjÀˆiÕÀÊ `iÊ >Ê
l’espoir de faire la paix avec Laudine (p. 161). toile.
b. Lunette propose à Laudine d’aider le Che- 5.Ê >Ê Ûˆœi˜ViÊ `iÃÊ Vœ“L>ÌÃÊ iÃÌÊ “œ˜ÌÀjiÊ «>ÀÊ
Û>ˆiÀÊ>Õʈœ˜ÊDÊÀiVœ˜µÕjÀˆÀÊÃ>Ê`>“iÊÆÊ>Õ`ˆ˜iÊ les armes en position offensive et les morts
i˜Êv>ˆÌʏiÊÃiÀ“i˜ÌÊ­«°Ê£È{®°Ê+Õ>˜`Ê9Û>ˆ˜ÊÃiÊ«Àj- jÌi˜`ÕÃÊ >ÕÊ Ãœ]Ê `œ˜ÌÊ Õ˜Ê iÃÌÊ `jV>«ˆÌj]Ê i˜Ê L>ÃÊ
Ãi˜ÌiÊ iÌÊ ÃiÊ v>ˆÌÊ ÀiVœ˜˜>ŠÌÀi]Ê iiÊ ÕˆÊ «>À`œ˜˜iÊ DÊ`ÀœˆÌiÊÆÊ՘Ê}ÕiÀÀˆiÀÊÃÕÀʏ>Ê`ÀœˆÌiÊۈi˜ÌÊ`½kÌÀiÊ
(p. 167) et tous deux vont revivre le parfait frappé et perd son sang et sa cervelle.
amour (p. 168). 6. Le mouvement est rendu par les pattes des
V iÛ>ÕÝ]Ê Ài«ˆjiÃÊ i˜Ê «œÃˆÌˆœ˜Ê `iÊ }>œ«Ê ÆÊ iÃÊ
➜ LE BILAN DE LECTURE œ““iÃÊܘÌÊi˜Ê>V̈œ˜]ÊVœÕÀLjÃÊÃÕÀʏiÊVœÊ`ÕÊ
11. a. Arthur. b. Laudine. c. Gauvain. d. le lion. cheval pour atteindre leur adversaire (à gauche)
12. 1. fontaine. 2. lion. 3. netuns. 4. anneau. ou en train d’asséner des coups (au centre), ou
5. géant. L>˜`>˜ÌʏiÕÀÃÊ>ÀVÃÊ­i˜ÊL>ÃÊ`iʏ>Ê̜ˆi®°
13. a. la forêt de Brocéliande. b. la fontaine 7.Ê-ÕÀʏ>ÊLœÀ`ÕÀiÊÃÕ«jÀˆiÕÀiÊ`iʏ>Ê̜ˆi]Ê`iÃÊ>˜ˆ-
magique. c. le château de Pesme Aventure. maux sont représentés, fantastiques (dragon

3 - Le chevalier médiéval, un héros d’exception 57


>ˆj®ÊœÕÊÃ>ÕÛ>}iÃÊ­jœ«>À`]ʏˆœ˜®ÊÆʈÃÊܘÌÊÃj«>ÀjÃÊ 3Ê ÕÝÌ>«œÃˆÌˆœ˜]ÊVœœÀ`ˆ˜>̈œ˜Ê
«>ÀÊ`iÃÊL>˜`iÃÊ`iÊVœÕiÕÀÊiÌÊ`iÃʓœÌˆvÃÊ`jVœ- et subordination
À>̈vÃÊ yœÀ>ÕÝ°Ê >Ê LœÀ`ÕÀiÊ ˆ˜vjÀˆiÕÀiÊ iÃÌÊ i˜Û>- a. [Roland] est revenu sur le champ de bataille :
ˆiÊ «>ÀÊ iÃÊ Vœ“L>ÌÃÊ `iÊ >Ê âœ˜iÊ Vi˜ÌÀ>iÊ \Ê `iÃÊ «Ài“ˆmÀiÊ «Àœ«œÃˆÌˆœ˜Ê ­ˆ˜`j«i˜`>˜Ìi®Ê ÆÊ il tient
>ÀV iÀÃÊL>˜`i˜ÌʏiÕÀÊ>ÀVÊ«œÕÀʏ>˜ViÀÊ`iÃÊymV iÃÊ Durendal : deuxième proposition (indépen-
et sont séparés les uns des autres par leur car- `>˜Ìi®]ʍÕÝÌ>«œÃjiÊDʏ>Ê«Ài“ˆmÀiÊ«>ÀÊ՘iÊۈÀ}ՏiÊÆÊ
µÕœˆÃÊi˜Ê՘iÊÜÀÌiÊ`iÊvÀˆÃiÊÀj«j̈̈ÛiÊÆÊ>ÕÊVi˜ÌÀiÊ et se bat comme un vrai baron : troisième pro-
et à droite, ce sont des cadavres et des armes position (indépendante), coordonnée à la précé-
µÕˆÊÌj“œˆ}˜i˜ÌÊ`iʏ>Êۈœi˜ViÊ`iÃÊVœ“L>Ìð `i˜ÌiÊ«>Àʏ>ÊVœ˜œ˜V̈œ˜Ê`iÊVœœÀ`ˆ˜>̈œ˜Êet.
b. Olivier est resté sur la colline : première
«Àœ«œÃˆÌˆœ˜Ê ­ˆ˜`j«i˜`>˜Ìi®Ê ÆÊ il voit les païens

➔ ÉTUDE DE LA LANGUE
assemblés en grand nombre : deuxième pro-
«œÃˆÌˆœ˜Ê ­ˆ˜`j«i˜`>˜Ìi®]Ê ÕÝÌ>«œÃjiÊ DÊ >Ê «Ài-
mière par un deux-points.
➜ VERSIFICATION c. Olivier sent : première proposition (princi-
Livre de l’élève, p. 64 «>i®Ê ÆÊ qu’il est perdu : deuxième proposition
­ÃÕLœÀ`œ˜˜ji®]ÊÃÕLœÀ`œ˜˜jiÊDʏ>Ê«Ài“ˆmÀiÊ«>ÀÊ
1 La laisse >ÊVœ˜œ˜V̈œ˜Ê`iÊÃÕLœÀ`ˆ˜>̈œ˜Êqu’.
1. Roland voit que son ami est mort,
qu’il est étendu la face contre terre. ➜ CONJUGAISON
Il se met, bien doucement, à lui dire le dernier Livre de l’élève, p. 64-65
[adieu :
4 L’indicatif présent
« Sire compagnon, quel malheur pour votre
a. Lancelot frappe. b.Ê*iÀViÛ>ÊÃiÊL>Ì°Êc. Gau-
[hardiesse ! vain et Lancelot vont. d. Les chevaliers partici-
Nous avons été ensemble pendant des années pent. e.Ê>˜ViœÌÊ>«iÀXœˆÌ°
[et des jours,
jamais tu ne m’as fait de mal, et moi, jamais je 5 L’indicatif passé simple
[ne t’ai fait de tort. a. Perceval quitta. b. Le roi Arthur accueillit.
Quand tu es mort, il m’est douloureux de c. Les deux adversaires s’élancèrent. d. Lance-
[vivre. » lot souffrit. e. Yvain voulut.
La Chanson de Roland, laisse CLI,
traduite de l’ancien français par G. Moignet, DR. ➜ ORTHOGRAPHE
2. a. Livre de l’élève, p. 65
"ÀÊÉÊÛiˆÌÊÉÊ,œÉ>˜Ì]ÊÉʵÕiÊÉʓœÀÌÊÉÊiÃÌÊÉÊÃ՘ÊÉÊ
1 2 3 4 5 6 7 8 6 L’accord de l’adjectif
a/mi. Aussitôt monseigneur Yvain s’en alla sans
9 10 s’attarder davantage. Il emmenait avec lui les
iÊÛiÀÃÊiÃÌÊ՘Ê`jV>Ãޏ>Li°
prisonnières libérées, que le seigneur lui avait
b. Le son voyelle (assonance) qui revient à la fin
de chaque vers est le son [i].
remises, pauvres et mal vêtues. Mais à présent
elles étaient riches, car elles avaient retrouvé
➜ GRAMMAIRE l’espoir.
Livre de l’élève, p. 64 Chrétien de Troyes, Yvain, le Chevalier au Lion,
adapté par A.-M. Cadot-Colin © LGF (2006).
2 Les degrés et les fonctions de l’adjectif (Le texte de l’exercice peut ensuite être donné
1. et 2. a. preux :Ê >ÌÌÀˆLÕÌÊ `ÕÊ ÃՍiÌÊ le comte en dictée.)
Roland ÆÊ sage :Ê >ÌÌÀˆLÕÌÊ `ÕÊ ÃՍiÌÊ son ami Oli-
vier. b. étincelants : épithète du nom hauberts ÆÊ ➜ FIGURES DE STYLE
nobles : épithète du nom chevaliers. c. très Livre de l’élève, p. 65
belle : superlatif, épithète du nom dame. d. le
meilleur : superlatif, épithète du nom accueil. 7 La comparaison
e. inconnu : épithète du nom chevalier. f. large : a. Le comparé est ses cheveux blonds ÆʏiÊVœ“-
épithète du nom fossé. g. amoureux : >ÌÌÀˆLÕÌÊ parant est l’or au soleil Æʏ½œṎÊ`iÊVœ“«>À>ˆÃœ˜Ê
`ÕÊÃՍiÌÊLancelot. est comme. Les points communs sont l’éclat

58
iÌʏ>ÊVœÕiÕÀʍ>՘iÊ\Êbrillaient°Ê>ÊLœ˜`iÕÀÊiÃÌÊ 2.ÊiÊL>ܘÊ`ÕÊÀœˆÊ`½˜}iÌiÀÀiÊiÃÌÊ՘ʏˆœ˜ÊÃÕÀÊ
՘ÊÈ}˜iÊ`iÊLi>ÕÌjÊ«œÕÀʏiÃÊ`>“iÃÊ>ÕÊœÞi˜Ê vœ˜`ÊÀœÕ}iÊÆÊViÕˆÊ`ÕÊÀœˆÊ`iÊÀ>˜ViÊiÃÌÊ՘iÊyiÕÀÊ
Âge, et la comparaison des cheveux avec le `iʏÞÃÊÃÕÀÊvœ˜`ÊLiÕ°
soleil est fréquente.
Le comparé est son front ÆʏiÊVœ“«>À>˜ÌÊiÃÌÊde 14 Les chevaux au Moyen Âge
l’ivoire Æʏ½œṎÊ`iÊVœ“«>À>ˆÃœ˜ÊiÃÌÊcomme. Les a. le destrier. b. le palefroi. c. le roncin (ou som-
points communs sont la couleur et l’aspect : mier). d. le coursier. e. la haquenée.
blanc et poli°Ê >Ê L>˜V iÕÀÊ `iÊ >Ê «i>ÕÊ iÃÌÊ Õ˜Ê
15 Bons et mauvais chevaliers
È}˜iÊ `iÊ Li>ÕÌjÊ «œÕÀÊ iÃÊ `>“iÃÊ >ÕÊ œÞi˜Ê
1. et 2. UÊ `iV̈vÃÊ iÌÊ ˜œ“ÃÊ µÕˆÊ V>À>VÌjÀˆÃi˜ÌÊ
Âge.
Õ˜Ê Lœ˜Ê V iÛ>ˆiÀÊ \Ê >À`ˆÊ ­ >À`ˆiÃÃi®Ê ÆÊ Û>ˆ>˜ÌÊ
Les comparaisons sont mélioratives.
­Û>ˆ>˜Vi®Ê ÆÊ LÀ>ÛiÊ ­LÀ>ۜÕÀi®Ê ÆÊ >Õ`>VˆiÕÝÊ
b. Le comparé est ses jambes ÆÊ iÊ Vœ“«>À>˜ÌÊ
­>Õ`>Vi®Ê ÆÊ «ÀiÕÝÊ ­«ÀœÕiÃÃi®Ê \Ê >`iV̈vÃÊ V>À>V-
est des baguettes d’osier Æʏ½œṎÊ`iÊVœ“«>À>ˆ-
térisant un chevalier courageux, qui n’a pas
son est comme. Le point commun est la forme : «iÕÀÊ `½>vvÀœ˜ÌiÀÊ iÃÊ `>˜}iÀÃ°Ê ->}iÊ ­Ã>}iÃÃi®Ê \Ê
tordues. À>ˆÃœ˜˜>Li°Êˆ`miÊ­w`jˆÌj®ÊœÕʏœÞ>Ê­œÞ>ÕÌj®Ê\Ê
>ÊVœ“«>À>ˆÃœ˜ÊiÃÌÊ«jœÀ>̈Ûi° µÕˆÊÀiëiVÌiÊÃiÃÊi˜}>}i“i˜ÌðÊÕÃÌiÊ­ÕÃ̈Vi®Ê\Ê
œ˜˜kÌi]ʵՈÊ>ʏiÊÃi˜ÃÊ`iʏ>ʍÕÃ̈Vi°Êj˜jÀiÕÝÊ
8 L’hyperbole
­}j˜jÀœÃˆÌj®Ê \Ê ˜œLiÊ iÌÊ V >ÀˆÌ>Li°Ê œÕÀ̜ˆÃÊ
a. ½ Þ«iÀLœiÊprodigieuseÊ«œÀÌiÊÃÕÀʏ>ÊL>Ì>ˆi]Ê
­VœÕÀ̜ˆÃˆi®Ê \Ê >ˆ“>LiÊ iÌÊ «œˆ]Ê µÕˆÊ ÀiëiVÌiÊ iÃÊ
qui est présentée comme un événement hors
règles de l’amour courtois. Pieux (piété) : qui
`ÕÊ Vœ““Õ˜Ê \Ê ½>`iV̈vÊ iÃÌÊ «ÀˆÃÊ `>˜ÃÊ Ãœ˜Ê Ãi˜ÃÊ
est attaché à Dieu et pratique sa religion avec
«Ài“ˆiÀ]Ê Vœ““iÊ Õ˜Ê «Àœ`ˆ}i°Ê ½ Þ«iÀLœiÊ plus
ferveur.
de mille coups souligne la vaillance de l’arche-
UÊ`iV̈vÃÊ iÌÊ ˜œ“ÃÊ µÕˆÊ V>À>VÌjÀˆÃi˜ÌÊ Õ˜Ê “>Õ-
ÛkµÕi°Ê ½ Þ«iÀLœiÊ par centaines et milliers
Û>ˆÃÊ V iÛ>ˆiÀÊ \Ê vjœ˜Ê ­vjœ˜ˆi®Ê ÆÊ «iÀw`iÊ ­«iÀw-
«œÀÌiÊÃÕÀʏiʘœ“LÀiÊ`iÊ«>‹i˜ÃÊÌÕjÃÊ«>ÀÊ,œ>˜`Ê
`ˆi®Ê ÆÊ ÌÀ>ŠÌÀiÊ ­ÌÀ>ŠÌÀˆÃi®Ê \Ê >`iV̈vÃÊ V>À>VÌjÀˆÃ>˜ÌÊ
et les Francs : elle met en valeur leur courage et
un chevalier qui ne respecte pas ses engage-
>Êۈœi˜ViÊ`iÃÊVœ“L>Ìð
ments, déloyal. Orgueilleux (orgueil) : fier, arro-
b.Ê ½ Þ«iÀLœiÊ plus belle qu’aucune créature
gant, méprisant. Téméraire (témérité) : hardi à
au mondeÊÛ>œÀˆÃiʏ>ÊLi>ÕÌjÊiÝÌÀ>œÀ`ˆ˜>ˆÀiÊ`iÊ
l’excès, qui prend des risques insensés. Lâche
Laudine.
(lâcheté) : peureux, qui fuit devant le danger.
Fou (folie) : qui ne fait pas preuve de sagesse et
➜ VOCABULAIRE DE LA CHEVALERIE raison.
Livre de l’élève, p. 65-66
16 Le vocabulaire du Moyen Âge
9 Les doublets a. gésir : être étendu (3). b.Ê ˜>ÛÀiÀÊ \Ê LiÃÃiÀÊ
Trois mots issus de la formation savante : cava- (4). c. occire : tuer (6). d. ouïr : entendre (1).
lier, cavalerie, cavalcade. e.Ê«ÀiÕÝÊ\ÊLÀ>ÛiÊ­7). f. olifant : cor d’ivoire (2).
Trois mots issus de la formation populaire : che- g. se pâmer : être évanoui (5).
valier, chevalerie, chevaleresque.

➔ ACTIVITÉS D’ORAL
10 L’équipement du chevalier
1. le gonfanon. 2. le heaume. 3. l’écu. 4. la
lance. 5.Ê iÊ >ÕLiÀÌ°Ê 6. le pommeau. 7. les
>ÀXœ˜Ã°Ê8. l’épée.
Apprendre et réciter un poème
12 Le nom des épées
«jiÊ`iÊ,œ>˜`Ê\Ê ÕÀi˜`>°Ê«jiÊ`ÕÊÀœˆÊÀÌ ÕÀÊ\Ê
ÝV>ˆLÕÀ°Ê«jiÊ`iÊ >Ài“>}˜iÊ\ÊœÞiÕÃi°Ê«jiÊ Victor Hugo, « Aymerillot »
d’Olivier : Hauteclaire. Livre de l’élève, p. 68

13 Les blasons ➜ COMPRENDRE L’HISTOIRE


1. armoiries :Êi˜Ãi“LiÊ`iÃÊi“Lm“iÃÊÃޓLœ- 1. Passages narratifs : vers 11-12 et 15.
ˆµÕiÃʵՈÊ`ˆÃ̈˜}Õi˜ÌÊ՘iÊv>“ˆiʘœLiʜÕÊ՘iÊ Passages dialogués :
collectivité. – Charlemagne parle au vers 1, puis aux vers 12
blason : synonyme d’armoiries. DÊ£xÊÆ

3 - Le chevalier médiéval, un héros d’exception 59


– Aymery parle aux vers 2 à 10. paroles rapportées par un alinéa et créer un
L’extrait est essentiellement constitué d’un dia- effet de surprise (ellipse temporelle).
logue entre le roi Charlemagne et Aymery.
2.Ê iÊ i՘iÊ œ““i]Ê µÕ½>ÕVÕ˜Ê v>ˆÌÊ `½>À“iÃÊ
n’a encore distingué, réclame l’honneur de
Vœ˜µÕjÀˆÀʏ>ÊۈiÊ`iÊ >ÀLœ˜˜iÊ«œÕÀʏiÊÀœˆ]Ê>œÀÃÊ
µÕiÊ̜ÕÃʏiÃÊL>Àœ˜Ã]Ê}ÕiÀÀˆiÀÃÊV iÛÀœ˜˜jÃ]ʜ˜ÌÊ
➔ ÉVALUATION
refusé : J’entrerai dans Narbonne et je serai D’après Chrétien de Troyes,
vainqueur (v. 9). Il fait preuve d’audace et d’as- Perceval ou le Conte du Graal,
surance. adapté par A.-M. Cadot-Colin
3. Le dernier vers produit un effet de surprise : Livre de l’élève, p. 70-71
entre la fin du dialogue et la reprise du récit, il
y a une ellipse temporelle d’une nuit. Ce saut ➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION
dans le temps souligne la prouesse d’Aymery, 1.Ê œÀ˜i“>˜ÌÊ iÃÌÊ Õ˜Ê ˜œLiÊ Ãiˆ}˜iÕÀ]Ê iÝ«iÀÌÊ
qui réalise ce qu’il a promis, comme si cette vic- `>˜Ãʏiʓj̈iÀÊ`iÃÊ>À“iÃÊÆÊV½iÃÌʏՈʵՈÊ>Êi˜Ãiˆ-
toire était une évidence. gné à Perceval l’art de la chevalerie et qui a fait
de lui un chevalier par la cérémonie de l’adou-
➜ ÉTUDIER LE RYTHME DES VERS Li“i˜Ì°
4. a. 2. Le chevalier courtois se met au service de sa
Ay/me/ril/lot, / re/prit / le / roi, / dis-/ nous / ton / dame, comme le vassal est au service de son
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 ÃÕâiÀ>ˆ˜ÊÆÊ«œÕÀÊii]ʈÊiÃÌÊV>«>LiÊ`½>VVœ“«ˆÀÊ
[nom. des exploits.
12 3.Ê iÃÊ vœ˜V̈œ˜ÃÊ `iÊ ½>`iV̈vÊ Ãœ˜ÌÊ >ÌÌÀˆLÕÌÊ `ÕÊ
ÃՍiÌÊiÌÊj«ˆÌ mÌiÊ`Õʘœ“°
– Ay/me/ry. / Je / suis / pau/vr(e) au/tant / qu’un / 4. Exemples de comparaison : ils s’affrontaient,
1 2 3 4 5 6 7 8 9
solides comme des rocsÊ­«°ÊxÈ]ʏ°Ê£È®ÊÆÊune eau
[pau/vreÊÉʓœˆ˜­i®ÊÆ rapide, noire et épaisse comme un fleuve de
10 11 12
l’enfer (p. 58, l. 1-2).
½>ˆÊÉÊۈ˜}ÉÌÊ>˜ÃÉ]ʍe / n’ai / point / de / pail/l(e) et /
1 2 3 4 5 6 7 8 9 ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. Clamadeu des Îles est un chevalier qui veut
[point / d’a/voin(e),
10 11 12 ýi“«>ÀiÀÊ`iÃÊÌiÀÀiÃÊ`½Õ˜iʍi՘iÊwiʘœ““jiÊ
>˜V iyiÕÀ°Ê>ʍi՘iÊwiʏiÊV>À>VÌjÀˆÃiÊ«>ÀʏiÃÊ
JeÊÉÊÃ>ˆÃÊÉʏˆÉÀ­i®Êi˜ÊÉʏ>É̈˜]ÊÉÊiÌÊÉʍe / suis / >`iV̈vÃÊ\Êgrand, fort et solide (l. 10).
1 2 3 4 5 6 7 8 9 2. Perceval fait preuve d’un grand courage en
QL>ÉV e/lier. osant affronter un tel chevalier : Je ne renonce-
10 11 12 rai à ce combat pour rien au monde (l. 12-13).
iʓmÌÀiÊiÃÌÊ՘Ê>iÝ>˜`Àˆ˜Ê­`œÕâiÊÃޏ>Liî° Û>˜ÌʏiÊVœ“L>Ì]ʈÊ`jwiÊ >“>`iÕÊi˜ÊViÃÊÌiÀ-
Les e que l’on doit prononcer (en gras) sont mes : Maudit sois-tu ! Tu vas devoir changer de
ceux placés devant une consonne, qu’ils soient discours ! (l. 34). Et il se met aussitôt en position
à l’intérieur ou à la fin d’un mot : re/prit (v. 1). `iÊVœ“L>ÌÊ\ÊLe jeune homme en eut alors assez
b. Au vers 7, il faut prononcer li/ards, c’est-à- et mit sa lance en position (l. 35).
dire faire une diérèse, pour avoir le compte de 3. Blanchefleur et son entourage sont inquiets
Ãޏ>Lið pour Perceval, parce que les adversaires ne sont
Deux / li/ards / cou/vri/raient / fort / bien / pas de même force ni de même expérience
1 2 3 4 5 6 7 8 dans le métier des armes : Toutes et tous, dans
[tou/tes / mes / terr(es) le château, le supplièrent de ne pas aller affron-
9 10 11 12 ter un homme que nul n’avait vaincu jusque-là
5. Les vers dont la coupe est à l’hémistiche sont (l. 14 à 16).
les vers 4, 6, 7, 8, 9, 13 et 14. Blanchefleur le dit également à Perceval : vous
La coupe au vers 12 est après la troisième syl- êtes trop jeune pour livrer bataille à un che-
>Li]Ê«œÕÀÊ`jÌ>V iÀʏiÃÊ«>ÀœiÃÊÀ>««œÀÌjiÃÊ`ÕÊ valier tel que Clamadeu des Îles. […] vous ne
récit par un alinéa. pourrez tenir contre lui (l. 9 à 11).
La coupe au vers 15 se trouve après la deu- 4. a. Perceval veut affronter Clamadeu des Îles
݈m“iÊ Ãޏ>Li]Ê «œÕÀÊ `jÌ>V iÀÊ iÊ ÀjVˆÌÊ `iÃÊ pour sauver Blanchefleur, qui est en danger : je

60
ne quitterai pas ces lieux sans y avoir ramené la ➜ LIRE L’IMAGE
paix (l. 3-4). 8.Ê ½ˆ“>}iÊ iÃÌÊ Õ˜Ê Ì>Li>ÕÊ ÆÊ >Ê ÌiV ˜ˆµÕi]Ê Õ˜iÊ
b. En échange, il demande à Blanchefleur son peinture (intitulée Perceval s’approche du
amour : si je l’emporte sur lui, je vous demande château du Graal) ÆÊ iÊ Ì>Li>ÕÊ “iÃÕÀiÊ nÇÊ ÃÕÀÊ
de m’accorder votre amour en récompense £ÓÇ]xÊV“°ÊiÊ«iˆ˜ÌÀiÊiÃÌÊ>À̈˜Ê7ˆi}>˜`ÊÆʈÊ>Ê
(l. 5-6). ÛjVÕÊ `iÊ £nÈÇÊ DÊ £™È£Ê ÆÊ >Ê ÌœˆiÊ >Ê jÌjÊ «iˆ˜ÌiÊ i˜Ê
5.Ê>ʍi՘iÊwiÊÀj«œ˜`ÊDʏ½>ÌÌi˜ÌiÊ`iÊ*iÀViÛ>Ê 1934.
et lui accorde son amour : il serait bien mesquin 9.ÊÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜]ʜ˜ÊۜˆÌÊ՘ʍi՘iÊV iÛ>ˆiÀÊDÊ
de ma part de vous le refuser (l. 7). Mais elle a V iÛ>]Ê`>˜ÃÊ՘ʫ>ÞÃ>}iÊÛiÀ`œÞ>˜ÌÊÆÊDʏ½>ÀÀˆmÀi‡
des scrupules à donner son amour en échange «>˜Ê ÃiÊ `ÀiÃÃiÊ Õ˜Ê V @Ìi>ÕÊ µÕˆÊ ÃÕÀ«œ“LiÊ >Ê
`½Õ˜ÊiÝ«œˆÌʵսiiʍÕ}iʈ“«œÃÈLiÊ\Êje ne veux scène.
pas que, pour gagner mon amour, vous alliez 10. Le personnage est Perceval, comme l’indi-
mourir pour moi (l. 7-8). µÕiÊ iÊ ÌˆÌÀiÊ `ÕÊ Ì>Li>Õ. Il tient à la main une
lance, ornée d’un gonfanon.
➜ ÉTUDIER LA LANGUE 11. Le château du Graal est environné de
6. La comparaison concerne Clamadeu : Il est LÀՓiÊ\ʈÊiÃÌÊÀi˜`ÕÊ«>ÀÊ՘Ê`iÃȘÊÃ>˜ÃÊVœÕiÕÀ]Ê
grand, fort et solide comme un roc (l. 10-11). mais aux traits précis.
Le comparé est il, pronom personnel mis pour 12. Le ciel comme le château, à l’arrière-plan,
>“>`iÕÊÆʏiÊVœ“«>À>˜ÌÊiÃÌÊun roc Æʏ½œṎÊ`iÊ Ãœ˜ÌÊDÊ«iˆ˜iÊVœœÀjÃÊÆÊ«>ÀÊVœ˜ÌÀ>ÃÌi]Ê>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ
comparaison est comme. Le point commun est plan, Perceval est vêtu de rouge et son gon-
iÝ«Àˆ“jÊ «>ÀÊ ½>`iV̈vÊ solide ÆÊ >Ê Vœ“«>À>ˆÃœ˜Ê v>˜œ˜Ê iÃÌÊ `iÊ VœÕiÕÀÊ œÀÊ ÆÊ ½ iÀLiÊ iÌÊ iÃÊ Ã>«ˆ˜ÃÊ
Ài˜`ʏ½>`ÛiÀÃ>ˆÀiÊ`iÊ*iÀViÛ>ÊÀi`œÕÌ>Li° déclinent différentes nuances de vert.
7. jeune (l. 9) : >ÌÌÀˆLÕÌÊ `ÕÊ ÃՍiÌÊ vous, pronom 13.Ê iÊ V @Ìi>ÕÊ `ÕÊ À>>Ê Ãi“LiÊ j“iÀ}iÀÊ `iÊ
personnel µÕˆÊ Ài«ÀjÃi˜ÌiÊ *iÀViÛ>Ê ÆÊ affligée >ÊLÀՓi]ÊDʓˆ‡V i“ˆ˜Êi˜ÌÀiÊÀkÛiÊiÌÊÀj>ˆÌj°ÊiÊ
(l. 14) :Ê>ÌÌÀˆLÕÌÊ`ÕÊÃՍiÌÊla jeune fille, c’est-à-dire i՘iÊ V iÛ>ˆiÀÊ ÃiÊ `ˆÀˆ}iÊ ÛiÀÃÊ iÊ V @Ìi>ÕÊ >ÛiVÊ
Blanchefleur ÆÊinquiets ­°Ê£n®Ê\Ê>ÌÌÀˆLÕÌÊ`ÕÊÃՍiÌÊ `jÌiÀ“ˆ˜>̈œ˜Ê\ʈÊÛ>Êi˜w˜ÊVœ˜˜>ŠÌÀiʏiÊÃi˜ÃÊ`iÊ
tous, pronom indéfini qui représente les gens ce mystère.
`ÕÊV @Ìi>ÕÊÆÊjeune (l. 26) : épithète de chevalier,
c’est-à-dire Perceval.

3 - Le chevalier médiéval, un héros d’exception 61


4!Usjtubo!fu!Jtfvu!;!vo!dpouf!
eÖbnpvs!fu!ef!npsu
Livre de l’élève, p. 72 à 95

➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES


Objectifs généraux du chapitre `iÃÊ jmÛiÃÊ i˜VœÀiÊ i՘iÃÊ \Ê Ã>Ê `ˆ“i˜Ãˆœ˜Ê “iÀ-
■ À travers Le Roman de Tristan et Iseut, décou-
veilleuse, le cadre médiéval, les références au
vrir un récit fondateur de la représentation de “ÞÌ iÊ `ÕÊ ˆ˜œÌ>ÕÀiÊ ­>Ê ÛœˆiÊ ˜œˆÀiÊ iÌÊ >Ê ÛœˆiÊ
l’amour en Occident. L>˜V i®Ê iÌÊ iÃÊ `ˆvvjÀi˜ÌiÃÊ >Ûi˜ÌÕÀiÃÊ `ÕÊ V i-
■ Lire et analyser les principaux épisodes du valier Tristan (combats contre le dragon, le
roman. œÀ œÌo®°
■ Comprendre le sens des symboles et des élé- UÊ*œÕÀÊÀiÌÀ>ViÀʏ½ ˆÃ̜ˆÀiÊ`iÊViÊVœÕ«iʓÞÌ ˆµÕi]Ê
ments merveilleux. nous présentons cinq extraits : l’incipit (la nais-
Ã>˜ViÊÌÀ>}ˆµÕiÊ`iÊ/ÀˆÃÌ>˜]Ê«°ÊÇȇÇÇ®ÊÆʏiÊVœ“L>ÌÊ
Construction du chapitre Vœ˜ÌÀiÊ iÊ œÀ œÌ]Ê µÕˆÊ v>ˆÌÊ `iÊ /ÀˆÃÌ>˜Ê Õ˜Ê jÀœÃÊ
Le choix des textes et leur exploitation ­«°ÊÇn‡Ç™®ÊÆʏ½j«ˆÃœ`iÊ`ÕÊ« ˆÌÀiÊ­>ʘ>ˆÃÃ>˜ViÊ`iÊ
pédagogique >Ê«>ÃȜ˜]Ê«°Ênä‡n£®ÊÆʏ>ÊvœÀkÌÊ`ÕÊœÀœˆÃÊ­>ÊۈiÊ
Ã>ÕÛ>}iÊ`iÃÊ>“>˜ÌÃÊiÌʏiÊ«>À`œ˜Ê`ÕÊÀœˆÊ>ÀV]Ê
UÊ «ÀmÃÊ iÊ V >«ˆÌÀiÊ ÃÕÀÊ iÊ V iÛ>ˆiÀÊ “j`ˆjÛ>Ê «°Ê nÓ®Ê ÆÊ >Ê w˜Ê `ÕÊ Àœ“>˜Ê ­>Ê “œÀÌÊ `iÃÊ >“>˜ÌÃ]Ê
iÌÊ ÃiÃÊ V>À>VÌjÀˆÃ̈µÕiÃÊ jÀœ‹µÕiÃ]Ê ˜œÕÃÊ >ۜ˜ÃÊ «°Ê n{‡nx®°Ê *œÕÀÊ >ˆ`iÀÊ iÃÊ jmÛiÃÊ DÊ i˜ÌÀiÀÊ `>˜ÃÊ
Vœ“«jÌjÊ ½jÌÕ`iÊ `ÕÊ Àœ“>˜Ê `iÊ V iÛ>iÀˆiÊ «>ÀÊ l’œuvre, nous leur proposons un arbre généa-
une lecture suivie de Tristan et Iseut. Ce roman, œ}ˆµÕiÊ ­«°Ê ÇÓ®Ê iÌÊ Õ˜iÊ V>ÀÌiÊ }jœ}À>« ˆµÕiÊ
qui puise ses sources dans d’anciennes légen- ­«°ÊÇήÊi˜Ê«>}iÃÊ`½œÕÛiÀÌÕÀi]ÊiÌ]Ê`>˜ÃʏiÃÊÀi«m-
des celtes, est l’un des textes fondateurs de ÀiÃÊ­«°ÊÇ{‡Çx®]Ê՘ÊÀjÃՓjÊÌÀmÃÊȓ«ˆwjʵՈʏ>ˆÃÃiÊ
la représentation de l’amour en Occident : `iÊVžÌjʏiÃÊ>V̈œ˜ÃÊ`iÃÊL>Àœ˜Ãʍ>œÕÝÊiÌÊ`Õʘ>ˆ˜Ê
Tristan et Iseut connaissent un amour fou- ÀœVˆ˜]Ê «ÕˆÃµÕ½>ÕVÕ˜Ê ÌiÝÌiÊ `ÕÊ V >«ˆÌÀiÊ ˜½ÞÊ v>ˆÌÊ
droyant et soudain, qui les conduira à la mort,
>ÕȜ˜°Ê iʓk“i]ÊV >µÕiÊÌiÝÌiÊÃiÀ>ÊÈÌÕjÊ`>˜ÃÊ
«ÕˆÃµÕiÊ iÕÀÊ «>ÃȜ˜Ê >`ՏÌmÀiÊ iÃÌÊ ˆ˜ÌiÀ`ˆÌiÊ «>ÀÊ
le parcours des amants par une courte introduc-
la société. Les deux amants sont, dans la littéra-
̈œ˜ÊiÌÊÜÕÛi˜ÌÊ«>ÀÊ՘iÊÀiV iÀV iÊÃÕÀʏ>ÊV>ÀÌi°
ture européenne, l’incarnation de la fatalité de
UÊ >Ê leçonÊ ­«°Ê nÇ®Ê “iÌÊ Lˆi˜Ê Ã×ÀÊ ½>VVi˜ÌÊ ÃÕÀÊ >Ê
½>“œÕÀÊ\Ê>ÕÊVœÕÀÃÊ`iÃÊÈmViÃ]ʈÃÊܘÌÊ`iÛi˜ÕÃÊ
fatalité de la passion, mais aussi sur les sym-
des personnages emblématiques de la passion
LœiÃÊ>ÃÜVˆjÃÊ>ÕʓiÀÛiˆiÕÝÊViÌˆµÕiÊ­« ˆÌÀi]Ê
amoureuse ; de nombreuses œuvres artistiques
`À>}œ˜]Ê iÌV°®Ê œÕÊ DÊ >Ê VœÕÀ̜ˆÃˆiÊ ­j«jiÊ «>VjiÊ
­ˆÌÌjÀ>ˆÀiÃ]ʓÕÈV>iÃ]ÊVˆ˜j“>̜}À>« ˆµÕiîÊvœ˜ÌÊ
i˜ÌÀiÊ iÃÊ >“>˜ÌÃ]Ê jV >˜}iÊ `iÃÊ >˜˜i>ÕÝ]Ê iÌV°®°Ê
référence à leur légende.
˜w˜]Ê iiÊ jV>ˆÀiÊ ÃÕÀÊ iÃÊ jV>ÀÌÃÊ >ÛiVÊ iÊ Vœ`iÊ
Uʽadaptation de Joseph Bédier nous a paru
VœÕÀ̜ˆÃÊ\Ê/ÀˆÃÌ>˜Ê>ÕÀ>ˆÌÊ«ÕÊkÌÀiÊ՘Ê>ÕÌÀiÊ>˜Vi-
̜ÕÌÊ DÊ v>ˆÌÊ >VViÃÈLiÊ DÊ `iÃÊ jmÛiÃÊ `iÊ ˆ˜-
µÕˆm“i°Ê >˜ÃÊ՘iʏ>˜}ÕiʵՈÊ}>À`iʏ>Ê«œjÈiÊ œÌ]ʓ>ˆÃʈÊ>ÊLÕʏiÊ« ˆÌÀio
des œuvres anciennes, Bédier a su réunir les L’histoire des arts
différents textes rédigés en anglo-normand (un
`ˆ>iVÌiÊ`½œ‹®Ê«>ÀʏiÃÊ«œmÌiÃÊ/ œ“>ÃÊ`½˜}i- iÊV >«ˆÌÀiʘiÊVœ“«œÀÌiÊ«>ÃÊ`iÊ`œÕLi‡«>}iÊ
ÌiÀÀiÊ­ÛiÀÃÊ££Çx®ÊiÌÊ jÀœÕÊ­ÛiÀÃÊ££nä®° Vœ˜Ã>VÀjiÊ DÊ ½ ˆÃ̜ˆÀiÊ `iÃÊ >ÀÌÃ]Ê «ÕˆÃµÕiÊ ÃՈÌÊ
UÊ>}Àjʏ½@«ÀiÌjÊ`iÊViÌÌiÊ«>ÃȜ˜Ê>“œÕÀiÕÃi]Ê un dossier sur l’univers romanesque dans l’art
bien des aspects de l’œuvre pourront séduire médiéval. Cependant, des analyses d’images

4 - Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort 63


­Õ˜Ê ۈÌÀ>ˆ]Ê «°Ê ÇÇÊ ÆÊ Õ˜iÊ i˜Õ“ˆ˜ÕÀi]Ê «°Ê nÎÊ ÆÊ Õ˜iÊ ˜œ˜Ê `iÃÊ >˜ÌˆVˆ«>̈œ˜Ã®Ê ÆÊ Õ˜Ê ÌiÝÌiÊ jV œÊ DÊ ˆÀiÊ \Ê
ˆÌ œ}À>« ˆi]Ê«°Ên{®ÊܘÌÊ«Àœ«œÃjiÃ]ÊÞÊVœ“«ÀˆÃÊ le Lai du chèvrefeuille `iÊ>ÀˆiÊ`iÊÀ>˜ViÊÆÊ՘Ê
`>˜Ãʏ½jÛ>Õ>̈œ˜Ê­«°Ê™x®° «œm“iÊDÊÀjVˆÌiÀÊ\ʏ>ÊÊ >˜Ãœ˜Ê`iÊ >ÀLiÀˆ˜iʂÊ
`½vÀi`Ê`iÊÕÃÃiÌ°
L’étude de la langue
L’évaluation
UÊ ˜Ê grammaireÊ ­«°Ê nn®]Ê Õ˜Ê iÝiÀVˆViÊ ÃÕÀÊ iÃÊ
expansions du nom prend appui sur l’image iÊ ÌiÝÌiÊ V œˆÃˆ]Ê Ê iÊ }ÀiœÌÊ “>}ˆµÕiÊ ‚Ê ­«°Ê ™{®]Ê
`iʏ>ÊÀœ˜ViÊ­iÝÌÀ>ˆÌÊx®°ÊiÊÀœ“>˜ÊVœ“«œÀÌ>˜ÌÊ`iÊ iÃÌÊ՘Êj«ˆÃœ`iÊV >À“>˜Ì]ʵՈÊÀjÛmiʏ>Ê`jˆV>-
˜œ“LÀiÕÝÊ`ˆ>œ}ÕiÃ]ʘœÕÃÊ>ۜ˜ÃÊV œˆÃˆÊ՘ÊLÀivÊ tesse des sentiments des amants et permet de
jV >˜}iÊi˜ÌÀiÊ/ÀˆÃÌ>˜ÊiÌÊܘÊ>“ˆÊiÊ`ÕVʈ>ˆ˜]Ê revoir le merveilleux : Tristan a envoyé à Iseut
`œ˜ÌʈÊv>Õ`À>ÊÀjÌ>LˆÀʏiÃʓ>ÀµÕiÃÊëjVˆwµÕiÃ°Ê Õ˜ÊV ˆi˜]Ê`œ˜ÌʏiÊ}ÀiœÌÊ>Ê՘ʫœÕۜˆÀʓ>}ˆµÕi]Ê
1˜Ê ÌÀœˆÃˆm“iÊ iÝiÀVˆViÊ «iÀ“iÌÌÀ>Ê `iÊ ÀiۜˆÀÊ >Ê ViÕˆÊ`½ivv>ViÀʏiÊV >}Àˆ˜°ÊiÃÊquestions de lan-
valeur des temps du récit, y compris celle du gueÊ«iÀ“iÌÌi˜ÌÊ`iÊÛjÀˆwiÀʏ>ÊVœ˜˜>ˆÃÃ>˜ViÊ`ÕÊ
plus-que-parfait. En conjugaisonÊ­«°Ênn‡n™®]ʜ˜Ê conditionnel, des expansions du nom et des
fera la distinction entre futur simple et condi- marques du dialogue. L’analyse d’une enlu-
̈œ˜˜iÊ«ÀjÃi˜ÌÊiÌÊ«>ÃÃjÊ­iÝÌÀ>ˆÌÊ{®°Ê ˜Êorthogra- minureÊ Ài«ÀjÃi˜Ì>˜ÌÊ Õ˜iÊ ÃVm˜iÊ }>>˜ÌiÊ iÌÊ Õ˜Ê
pheÊ ­«°Ê n™®]Ê Õ˜iÊ dictée préparée, extraite du exercice d’écriture sur la fonction des cadeaux
roman, porte essentiellement sur l’accord des Vœ“«mÌi˜Ìʏ½jÛ>Õ>̈œ˜°
>`iV̈vðÊ*œÕÀʏiÃÊw}ÕÀiÃÊ`iÊÃÌޏi]ʜ˜ÊÀiÛiÀÀ>ʏ>Ê
comparaisonÊ­«°Ên™®° Bibliographie
UÊ iÊ vocabulaire étudié sera celui des senti- UÊJoseph BÉDIER, Le Roman de Tristan et Iseut,
“i˜ÌÃÊ­«°Ê™ä®]ʓ>ˆÃʘœÕÃÊ«ÀjÃi˜Ìœ˜ÃÊ>ÕÃÈʏ½ ˆÃ- £ä‡£n]ÊVœ°ÊÊ ˆLˆœÌ mµÕiʓj`ˆjÛ>iʂʭ£™n£®°
toire du verbe ouïr et les doublets nef / navire. UÊJoseph BÉDIER, Le Roman de Tristan et Iseut
­iÝÌÀ>ˆÌî]Ê >̈iÀ]Ê Vœ°Ê Ê #ÕÛÀiÃÊ iÌÊ Ì m“iÃÊ ‚Ê
Les activités d’écriture et d’oral
­Óää{®°
UÊ iÊ ˜œ“LÀiÕÝÊ exercices d’écritureÊ ­«°Ê ™£®Ê UÊRené LOUIS, Tristan et Iseult]Ê]ÊVœ°ÊÊ >Ã-
«iÀ“iÌÌi˜ÌÊ >ÕÊ «ÀœviÃÃiÕÀÊ `iÊ v>ˆÀiÊ Õ˜Ê V œˆÝÊ ÃˆµÕiÃÊ`iÊ«œV iʂʭÓään®°
>`>«ÌjÊ>ÕʘˆÛi>ÕÊ`iÊÃiÃÊjmÛiÃÊ\Ê՘iÊÀiViÌÌiÊ`iÊ UÊDaniel LACROIX et Philippe WALTER, Tristan et
« ˆÌÀiʓ>}ˆµÕiÊDʈ“>}ˆ˜iÀ]Ê՘ÊV>`i>ÕÊDʜvvÀˆÀ]Ê Iseut : les poèmes français, la saga norroise,
՘iÊ«>ÃȜ˜Ê>ÕÌÀiʵÕiʏ½>“œÕÀÊDÊjۜµÕiÀo ]ÊVœ°ÊÊiÌÌÀiÃÊ}œÌ ˆµÕiÃʂ]Êj`ˆÌˆœ˜ÊLˆˆ˜}ÕiÊ
UÊ Trois activités différentes sont proposées ­Óä䙮°
dans une double-page d’oral ­«°Ê ™Ó‡™Î®Ê \Ê Õ˜Ê UÊDenis DE ROUGEMONT, L’Amour et l’Occident,
`jL>ÌÊ ÃÕÀÊ iÃÊ ÌiV ˜ˆµÕiÃÊ `ÕÊ ÀjVˆÌÊ ­ˆ˜ÌjÀkÌÊ œÕÊ £ä‡£n]ÊVœ°ÊÊ ˆLˆœÌ mµÕiÃÊ£äÊÉÊ£nʂʭÓä䣮°

64
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES
Entrez dans l’univers 2. vassal :Ê>ÕÊœÞi˜Ê}i]Ê œ““iʏˆjÊDÊ՘ÊÃiˆ-
}˜iÕÀ]Ê՘ÊÃÕâiÀ>ˆ˜]ʵՈʏՈÊVœ˜w>ˆÌÊ՘Êwiv°
de Tristan et Iseut ! nef :Ê}À>˜`ʘ>ۈÀiÊDÊۜˆiÃÊ`ÕÊœÞi˜Ê}i°
Livre de l’élève, p. 72-73 ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a. On travaillera à partir de l’arbre généalo- 1. a. Le narrateur s’adresse à un public de cour :
}ˆµÕi°Ê/ÀˆÃÌ>˜ÊiÃÌʏiÊwÃÊ`iÊ >˜V iyiÕÀ]ʏ>Êà ÕÀÊ SeigneursÊ­°Ê£®°
`iÊ>ÀV]ÊÀœˆÊ`iÊ œÀ˜œÕ>ˆiÃ]ÊiÌÊ`iÊ,ˆÛ>i˜]ÊÀœˆÊ b.Ê-œ˜ÊÀjVˆÌÊiÃÌÊ`iÃ̈˜jÊDÊkÌÀiÊi˜Ìi˜`ÕÊ\ʏiÃÊÛiÀ-
`ÕÊ œœ˜˜œˆÃÊ ­œ˜Ê ÈÌÕiÀ>Ê iÃÊ ˆiÕÝÊ ÃÕÀÊ >Ê V>ÀÌi®°Ê bes entendre et écouter témoignent du carac-
/ÀˆÃÌ>˜ÊiÃÌÊ`œ˜VʏiʘiÛiÕÊ`ÕÊÀœˆÊ>ÀV° ÌmÀiʜÀ>Ê`iʏ>ʘ>ÀÀ>̈œ˜Ê\Êvous plaît-il d’enten-
b. Les armoiries de Tristan sont un sinople (fond dreÊ­°Ê£®]ÊÉcoutezÊ­°ÊÓ®°
ÛiÀÌ®ÊDʏˆœ˜Ê`½œÀ°Êiʏˆœ˜ÊÀi«ÀjÃi˜Ìiʏ>ÊLÀ>ۜÕÀi]Ê 2. a. Les deux personnages principaux du beau
la droiture et la force. conteÊ­°Ê£®ÊܘÌÊTristan et Iseut la reineÊ­°ÊÓ®°
2.Ê"˜ÊÛiˆiÀ>ÊDÊViʵÕiʏiÃÊjmÛiÃʘiÊv>ÃÃi˜ÌÊ«>ÃÊ b. C’est un beau conte d’amour et de mort
de confusion entre les différentes Iseut : ­°Ê£®°Êiʘ>ÀÀ>ÌiÕÀÊ«ÀœVm`iÊDÊ՘iÊ>˜ÌˆVˆ«>̈œ˜]Ê
qÊ ÃiÕÌÊ >Ê œ˜`iÊ iÃÌÊ ½ jÀœ‹˜iÊ `ÕÊ Àœ“>˜]Ê µÕˆÊ il dévoile le merveilleux amour des amants et
vœÀ“iÊ>ÛiVÊ/ÀˆÃÌ>˜ÊiÊVœÕ«iÊ`iÃÊ>“>˜ÌÃʓÞÌ ˆ- iÕÀÊ w˜Ê ÌÀ>}ˆµÕiÊ `mÃÊ iÃÊ «Ài“ˆmÀiÃÊ ˆ}˜iÃÊ `iÊ
µÕiÃÊ ÆÊ iiÊ iÃÌÊ >ÕÃÃˆÊ ½j«œÕÃiÊ `ÕÊ ÀœˆÊ >ÀVÊ iÌÊ son récit : Écoutez comment à grand’joie, à
devient la reine de Cornouailles ; grand deuil ils s’aimèrent, puis en moururent
qÊÃiÕÌÊ`½À>˜`iÊiÃÌʏ>ʓmÀiÊ`½ÃiÕÌʏ>Ê œ˜`iÊiÌÊ un même jour, lui par elle, elle par lui ­°ÊӇή°Ê ˜Ê
l’épouse du roi d’Irlande ; >˜˜œ˜X>˜ÌÊ>ˆ˜ÃˆÊ>Êw˜Ê`iʏ½ ˆÃ̜ˆÀi]ʈÊV iÀV iÊDÊ
qÊÃiÕÌÊ>ÕÝÊ >˜V iÃÊ>ˆ˜ÃÊ>Êj«œÕÃjÊ/ÀˆÃÌ>˜° susciter l’attente et l’émotion : la question que
3.Ê ½ ˆÃ̜ˆÀiÊ `iÊ /ÀˆÃÌ>˜Ê iÌÊ ÃiÕÌÊ >Ê «œÕÀÊ V>`ÀiÊ ÃiÊ«œÃiÊ`mÃʏœÀÃʏiÊ«ÕLˆVʘ½iÃÌÊ«>ÃÊViiÊ`iʏ½ˆ˜-
le Loonnois (naissance de Tristan : extrait 1, ÌÀˆ}ÕiÊ­µÕiÊÛ>‡Ì‡ˆÊ>ÀÀˆÛiÀÊ>ÕÝÊ jÀœÃʶ®]ʓ>ˆÃÊ«Õ-
«°ÊÇȇÇÇ®]Ê/ˆ˜Ì>}iÊ­>Ê œÀ˜œÕ>ˆiî]ʜÙÊÀjÈ`iʏiÊ ÌžÌÊ `iÊ Ã>ۜˆÀÊ Vœ““i˜ÌÊ ViÌÌiÊ ˆÃ̜ˆÀiÊ `½>“œÕÀÊ
ÀœˆÊ>ÀVÊ­iÝÌÀ>ˆÌÊÓ]Ê«°ÊÇn‡Ç™®]ÊiÌʏ½À>˜`i]ʜÙÊÀjÈ- ýiÃÌÊÀj܏ÕiÊ`>˜Ãʏ>ʓœÀÌo
dait Iseut la Blonde, avant que Tristan ne vienne 3.ÊiÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊ`iʏ½ ˆÃ̜ˆÀiÊܘÌÊ\ʏiÊÀœˆÊ>ÀVÊ
>Ê V iÀV iÀÊ «œÕÀÊ ½i““i˜iÀÊ i˜Ê œÀ˜œÕ>ˆiÃÊ `iÊ œÀ˜œÕ>ˆiÃÊiÌÊÃ>Êà ÕÀÊ >˜V iyiÕÀÊÆʏiÊÀœˆÊ
­iÝÌÀ>ˆÌÊ Î]Ê «°Ê nä‡n£®°Ê iÃÊ >“>˜ÌÃÊ ÃiÊ V>V iÀœ˜ÌÊ `ÕÊœœ˜˜œˆÃ]Ê,ˆÛ>i˜]ʏ½>ˆjÊ`iÊ>ÀVÊiÌʏ½j«œÕÝÊ
`>˜Ãʏ>ÊvœÀkÌÊ`ÕÊœÀœˆÃÊ­iÝÌÀ>ˆÌÊ{]Ê«°ÊnÓ®°Ê/ÀˆÃÌ>˜Ê `iÊ >˜V iyiÕÀÊÆÊ/ÀˆÃÌ>˜]ʏiÊwÃʘœÕÛi>Շ˜jÊ`iÊ
“iÕÀÌÊDÊ*i˜“>ÀV Ê­iÝÌÀ>ˆÌÊx]Ê«°Ên{‡nx®° ,ˆÛ>i˜Ê iÌÊ >˜V iyiÕÀÊ ÆÊ ,œ >Ì]Ê iÊ “>ÀjV >Ê
`iÊ ,ˆÛ>i˜]Ê ÃÕÀ˜œ““jÊ Rohalt le Foi-Tenant
­°Ê£x®Êi˜ÊÀ>ˆÃœ˜Ê`iÊÃ>ʏœÞ>ÕÌjÊÆʏiÊ`ÕVÊœÀ}>˜]Ê
½i˜˜i“ˆÊ`iÊ,ˆÛ>i˜°
La naissance de Tristan 4. a.ʽ>V̈œ˜ÊÃiÊ`jÀœÕiÊi˜Ê œÀ˜œÕ>ˆiÃÊ­°Ê{ÊDÊ
™®Ê\Ê,ˆÛ>i˜ÊÞÊiÃÌÊÛi˜ÕÊ«ÀkÌiÀʓ>ˆ˜‡vœÀÌiÊ>ÕÊÀœˆÊ
Le Roman de Tristan et Iseut, >ÀVÊÆʈÊÞÊ>Êj«œÕÃjÊ >˜V iyiÕÀÊau moutier de
adapté par J. Bédier (extrait 1) TintagelÊ­°Ê™®°Ê*ՈÃʏ½>V̈œ˜ÊÃiÊ`jÀœÕiÊi˜Êœœ˜-
Livre de l’élève, p. 76-77 ˜œˆÃ]Ê iÊ ÀœÞ>ՓiÊ `iÊ ,ˆÛ>i˜Ê \Ê Il atterrit devant
son château de KanoëlÊ­°Ê£Î®°
OBJECTIFS b.ʽ>V̈œ˜ÊÃiÊ`jÀœÕiÊ>ÕÊœÞi˜Ê}i°Ê"˜ÊÀimÛiÊ
■ʘ>ÞÃiÀʏiÊ`jLÕÌÊ`½Õ˜ÊÀjVˆÌʓj`ˆjÛ>Ê\ʘ>ˆÃ- des références :
Ã>˜ViÊ`ÕÊ jÀœÃÊiÌÊ ˆÃ̜ˆÀiÊ`iÊÃiÃÊ«>Ài˜Ìð – à l’organisation sociale de la société féodale :
■ Étudier le rôle de la destinée dans le parcours la reineÊ­°Ê Ó®]Ê le roiÊ­°Ê {®]Ê un vassalÊ­°Ê ȇǮ]Ê son
`ÕÊ jÀœÃ° maréchal ­°Ê£{®]Êses baronsÊ­°Ê£x‡£È®ÊÆ
qÊDʏ>Êۈiʵ՜̈`ˆi˜˜i]ÊVˆÛˆiÊiÌÊ}ÕiÀÀˆmÀiÊ\Êl’épée
➜ PRÉPARER LA LECTURE ­°ÊÈ®] au moutier ­°Ê™®] ses nefs ­°Ê£Ó®°
1.Ê >Ê œÀ˜œÕ>ˆiÃÊ v>ˆÌÊ «>À̈iÊ `iÊ >Ê À>˜`i‡ 5.Ê,ˆÛ>i˜]ʏiÊÀœˆÊ`iÊœœ˜˜œˆÃ]ÊiÃÌÊÛi˜ÕÊÜÕÌi˜ˆÀÊ
ÀiÌ>}˜iÊ \Ê iiÊ ÃiÊ ÃˆÌÕiÊ >ÕÊ ÃÕ`‡œÕiÃÌÊ `iÊ ½˜- iÊÀœˆÊ>ÀVÊ`iÊ œÀ˜œÕ>ˆiÃÊVœ˜ÌÀiÊÃiÃÊi˜˜i“ˆÃÊÆÊ
gleterre ; Tintagel est le lieu de résidence de la ˆÊ >Ê j«œÕÃjÊ Ã>Ê Ã ÕÀ]Ê >˜V iyiÕÀÊ \Ê Marc lui
œÕÀÊ`ÕÊÀœˆÊ>ÀVÊ`iÊ œÀ˜œÕ>ˆiðÊiÊœœ˜˜œˆÃÊ donna en récompense la belle Blanchefleur, sa
est le pays de Léon, situé dans la Bretagne fran- sœurÊ ­°Ê LJn®°Ê >ˆÃÊ iÊ `ÕVÊ œÀ}>˜Ê >Ê «ÀœwÌjÊ `iÊ
çaise. ½>LÃi˜ViÊ`iÊ,ˆÛ>i˜Ê«œÕÀÊ>ÌÌ>µÕiÀʏiÊœœ˜˜œˆÃ°Ê

4 - Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort 65


,ˆÛ>i˜Ê iÌÊ Ãœ˜Ê j«œÕÃi]Ê i˜Viˆ˜Ìi]Ê µÕˆÌÌi˜ÌÊ >Ê 10.Ê"˜Ê«iÕÌʏˆÀi]ÊÃÕÀʏiÊۈÃ>}iÊ`iÊ >˜V iyiÕÀ]Ê
œÀ˜œÕ>ˆiÃÊ iÌÊ Àiۈi˜˜i˜ÌÊ >ÕÊ V @Ìi>ÕÊ `iÊ Õ˜iʈ˜w˜ˆiÊÌÀˆÃÌiÃÃi°
>˜œlÊ i˜Ê œœ˜˜œˆÃ°Ê ,ˆÛ>i˜Ê «>ÀÌÊ i˜Ê }ÕiÀÀiÊ 11. Les couleurs sont sobres et symbolisent le
Vœ˜ÌÀiÊ iÊ `ÕVÊ œÀ}>˜]Ê >«ÀmÃÊ >ۜˆÀÊ Vœ˜wjÊ la `iՈÊ\Êvœ˜`ʘœˆÀ]ÊÛkÌi“i˜ÌÃÊL>˜VÃ]Êj}>i“i˜ÌÊ
reine à la sauvegarde de son maréchal Rohalt È}˜iÃÊ`iÊ«ÕÀiÌj°Ê>ÊVœÕiÕÀÊ`ÕÊV iÛ>Ê>iâ>˜]Ê
­°Ê£Î‡£{®°Ê> iÕÀiÕÃi“i˜ÌÊ,ˆÛ>i˜Ê“iÕÀÌ]Êtué DÊ ½>ÀÀˆmÀi‡«>˜]Ê `iÀÀˆmÀiÊ ½i˜v>˜Ì]Ê Àœ“«ÌÊ >ÛiVÊ
en trahisonÊ ­°Ê £n®Ê «>ÀÊ iÊ `ÕV°Ê /ÀˆÃÌ>˜Ê Û>Ê ˜>ŠÌÀiÊ ½i˜Ãi“LiÊÆʏiÊV iÛ>ÊÀi˜ÛœˆiÊ>Õʓœ˜`iÊ`iʏ>Ê
ÌÀœˆÃʍœÕÀÃÊ«ÕÃÊÌ>À`° V iÛ>iÀˆi°
6. a.Ê ,ˆÛ>i˜Ê iÌÊ >˜V iyiÕÀÊ j«ÀœÕÛi˜Ì]Ê ½Õ˜Ê
pour l’autre, un merveilleux amourÊ­°Ên®°
b. À l’annonce de la mort de son époux, Blan-
V iyiÕÀÊiÃÌʈ˜Vœ˜Ãœ>LiÊiÌʈ˜V>«>LiÊ`iÊ«iÕ-
Le combat initiatique
rer dans une telle souffrance : ni cris, ni lamen-
tations ­°Ê £™®°Ê -œ˜Ê VœÀ«ÃÊ «iÀ`Ê ÌœÕÌiÊ ÛˆÌ>ˆÌjÊ iÌÊ Le Roman de Tristan et Iseut,
énergie : ses membres devinrent faibles et adapté par J. Bédier (extrait 2)
vainsÊ­°Ê£™®°Ê iʘ½>Ê«ÕÃʏ>ÊvœÀViʘˆÊ>Êۜœ˜ÌjÊ`iÊ Livre de l’élève, p. 78-79
vivre : son âme voulut, d’un fort désir, s’arracher
de son corpsÊ­°ÊÓä®° OBJECTIFS
c.Ê ,œ >Ì]Ê iÊ w`miÊ “>ÀjV >Ê `iÊ ,ˆÛ>i˜]Ê Ã½iv- ■Ê ÌÕ`ˆiÀÊ >Ê vœ˜V̈œ˜Ê `ÕÊ Vœ“L>ÌÊ V iÛ>iÀiÃ-
force en vain de la consoler, en lui rappelant la que.
œˆÊVœ““Õ˜iÊDÊ̜ÕÃʏiÃÊ œ““iÃÊ\Êtous ceux qui ■Ê jVœÕÛÀˆÀʏiÃÊ«ÀœVj`jÃʵՈʫiÀ“iÌÌi˜ÌÊ`½i˜-
naissent ne doivent-ils pas mourir ? ­°ÊÓӇÓή°ÊÊ tretenir le suspense.
lui conseille, à mots voilés, d’accepter la volonté
`iÊ ˆiÕÊ iÌÊ `iÊ ÛˆÛÀiÊ «œÕÀÊ Ãœ˜Ê wÃÊ \Ê Que Dieu ➜ PRÉPARER LA LECTURE
reçoive les morts et préserve les vivants !… 1.Ê iÊ ÀœÞ>ՓiÊ `½À>˜`iÊ iÃÌÊ Õ˜iÊ ŠiÊ ÃˆÌÕjiÊ DÊ
­°ÊÓ·Ó{®°ÊÊÀi`œÕÌiʵսiiʘiÊÃiʏ>ˆÃÃiʓœÕÀˆÀÊ ½œÕiÃÌÊ`iʏ>ÊÀ>˜`i‡ ÀiÌ>}˜i°
`iÊ V >}Àˆ˜Ê \Ê on ne peut rien gagner à mettre 2.Ê iʘœ“LÀiÕÝÊÈÌiÃÊܘÌÊVœ˜Ã>VÀjÃÊDÊ/ jÃjiÊ
deuil sur deuil ­°ÊÓÓ®° iÌÊ >ÕÊ ˆ˜œÌ>ÕÀi°Ê "˜Ê «ÀˆÛˆj}ˆiÀ>Ê iÃÊ ÃˆÌiÃÊ >V>-
7. a. En raison de cette insurmontable tristesse démiques, le site du musée du Louvre (www.
j«ÀœÕÛjiÊDʏ>ʓœÀÌÊ`iÊܘÊj«œÕÝ]Ê >˜V iyiÕÀÊ louvre.fr]Ê œ˜}iÌÊ Ê `jVœÕÛÀˆÀÊ ‚]Ê «ÕˆÃÊ Ê `œÃÈiÀÃÊ
Û>Ê ˜œ““iÀÊ Ãœ˜Ê wÃÊ /ÀˆÃÌ>˜]Ê ˜œ“Ê µÕˆ]Ê ÕÊ `>˜ÃÊ Ì j“>̈µÕiÃʂ®ÊœÕʏiÊÈÌiÊÜÜÜ°“ÞÌ œœ}ˆV>°vÀ.
un sens comme dans l’autre (Tristan ou Tan- *œÃjˆ`œ˜Ê >Û>ˆÌ]Ê Õ˜Ê œÕÀ]Ê `œ˜˜jÊ DÊ ˆ˜œÃ]Ê iÊ ÀœˆÊ
tris = Tant triste®]ÊjۜµÕiʏiʓ> iÕÀÊ\Êcomme `iÊ ÀmÌi]Ê՘ÊÌ>ÕÀi>ÕÊL>˜VÊ`½Õ˜iÊLi>ÕÌjʓiÀ-
ainsi tu es venu sur terre par tristesse, tu auras ÛiˆiÕÃi]Ê >w˜Ê µÕiÊ ViÕˆ‡VˆÊ iÊ ÕˆÊ œvvÀŠÌÊ i˜Ê Ã>VÀˆ-
nom TristanÊ­°ÊηÎ{®°Ê"˜Ê˜œÌiÊ`>˜ÃʏiÃÊ«>ÀœiÃÊ wVi°Ê>ˆÃʈ˜œÃÊ}>À`>ʏiÊÌ>ÕÀi>Õ°Ê*œÕÀʏiʫ՘ˆÀ]Ê
d’Iseut quatre termes appartenant à la famille *œÃjˆ`œ˜ÊÀi˜`ˆÌʏ>Êvi““iÊ`iʈ˜œÃ]Ê*>È« >j]Ê
du mot triste : triste ­°ÊÎäÊiÌÊΣ®ÊiÌÊtristesse ­°ÊÎÓÊ >“œÕÀiÕÃiÊ `iÊ ½>˜ˆ“>°Ê Ê i˜Ê ˜>µÕˆÌÊ Õ˜Ê kÌÀiÊ
iÌÊÎ{®° “œ˜ÃÌÀÕiÕÝ]Ê iÊ ˆ˜œÌ>ÕÀi]Ê œ““iÊ DÊ ÌkÌiÊ `iÊ
b.ʽ ˆÃ̜ˆÀiÊ`iÃÊ«>Ài˜ÌÃÊ`iÊ/ÀˆÃÌ>˜ÊiÃÌÊiiÊ>ÕÃÃˆÊ Ì>ÕÀi>Õ°Ê ˆ˜œÃÊ i˜viÀ“>Ê iÊ ˆ˜œÌ>ÕÀiÊ `>˜ÃÊ Õ˜Ê
un beau conte d’amour et de mortÊ ­°Ê £®Ê \Ê ˆÃÊ >LÞÀˆ˜Ì i°
s’aiment d’un merveilleux amourÊ­°Ên®ÊÆʓ>ˆÃʏiÊ "À]Ê iÊ wÃÊ Õ˜ˆµÕiÊ `iÊ ˆ˜œÃÊ >Ê «jÀˆÊ `iÊ >Ê “>ˆ˜Ê
«mÀiÊ`iÊ/ÀˆÃÌ>˜Ê“iÕÀÌÊ>ÕÊVœ“L>ÌÊÌ>˜`ˆÃʵÕiÊÃ>Ê `½}ji]Ê ÀœˆÊ `½Ì m˜iÃ°Ê ˆ˜œÃÊ i݈}iÊ `œ˜VÊ µÕiÊ
“mÀi]Ê >˜V iyiÕÀ]ÊÃiʏ>ˆÃÃiʓœÕÀˆÀÊ`iÊV >}Àˆ˜Ê iÃÊ Ì j˜ˆi˜ÃÊ ÕˆÊ i˜Ûœˆi˜ÌÊ V >µÕiÊ >˜˜jiÊ Õ˜Ê
i˜Ê “iÌÌ>˜ÌÊ Ãœ˜Ê wÃÊ >ÕÊ “œ˜`iÊ \Ê tu es venu sur ÌÀˆLÕÌÊ`iÊÃi«Ìʍi՘iÃÊ}i˜ÃÊiÌÊÃi«Ìʍi՘iÃÊwiÃÊ
terre par tristesse ­°Ê ηÎ{®Ê ÆÊ Quand elle eut `iÃ̈˜jÃÊDÊkÌÀiÊ`œ˜˜jÃÊi˜Ê«@ÌÕÀiÊ>Õʈ˜œÌ>ÕÀi°Ê
dit ces mots, […] elle mourutÊ­°ÊÎx‡ÎÈ®°Ê/ÀˆÃÌ>˜]Ê / jÃji]ÊwÃÊ`½}ji]ÊÛ>ÊVœ“L>ÌÌÀiʏiʈ˜œÌ>ÕÀiÊ
œÀ« iˆ˜Ê`mÃÊÃ>ʘ>ˆÃÃ>˜Vi]ÊÃi“LiÊ>ˆ˜ÃˆÊۜÕjÊ>ÕÊ «œÕÀÊ `jˆÛÀiÀÊ Ì m˜iÃÊ `iÊ ViÊ œÕÀ`Ê ÌÀˆLÕÌ°Ê Ê
“> iÕÀÊ«>ÀÊܘʫÀj˜œ“ÊiÌʏ>ÊÌÀ>}ˆµÕiÊ ˆÃ̜ˆÀiÊ embarque sur un bateau aux voiles noires, qui
d’amour de ses parents. i““m˜iʏiÃÊvÕÌÕÀiÃÊۈV̈“iðʏÊ>Ê«Àœ“ˆÃÊDÊܘÊ
«mÀiʵÕiÊýˆÊÀjÕÃÈÌÊDÊÛ>ˆ˜VÀiʏiʓœ˜ÃÌÀi]ʈÊviÀ>Ê
➜ LIRE L’IMAGE “iÌÌÀiÊ `iÃÊ ÛœˆiÃÊ L>˜V iÃ°Ê À@ViÊ DÊ Àˆ>˜i]Ê >Ê
8. Le support de l’image est un vitrail datant du wiÊ`iʈ˜œÃ]ʵՈʏՈʫiÀ“ˆÌÊ`iÊÜÀ̈ÀÊ`Õʏ>LÞ-
XIXeÊÈmVi° Àˆ˜Ì iÊDʏ½>ˆ`iÊ`½Õ˜Êw]Ê/ jÃjiÊÀiۈi˜ÌÊDÊÌ m˜iðÊ
9.Ê >˜V iyiÕÀÊ iÃÌÊ >œ˜}ji]Ê >}œ˜ˆÃ>˜ÌiÊ ÆÊ >Ê >ˆÃÊ̜ÕÌÊDʏ>ʍœˆiÊ`iÊÃ>ÊۈV̜ˆÀi]ʈÊœÕLˆiʏ>Ê«Àœ-
ÃiÀÛ>˜ÌiÊ>ÊÀiVÕiˆˆÊ/ÀˆÃÌ>˜]ʵՈÊۈi˜ÌÊ`iʘ>ŠÌÀi° “iÃÃiÊiÌʘiÊV >˜}iÊ«>ÃʏiÃÊۜˆiðÊ+Õ>˜`Ê}jiÊ

66
aperçoit de loin les voiles noires du navire qui a >ʓiÀ]Êjj“i˜ÌÊvÀœ˜ÌˆmÀiÊ`½Õ˜Ê“œ˜`iÊDʏ½>ÕÌÀi]Ê
i““i˜jÊܘÊwÃ]ʏiÊVÀœÞ>˜ÌʓœÀÌ]ʈÊiÃÌÊÃ>ˆÃˆÊ«>ÀÊ est pour Tristan une zone de passage.
iÊ`jÃi뜈ÀÊiÌÊÃiʍiÌÌiÊDʏ>ʓiÀʵՈ]Ê`jÜÀ“>ˆÃ]Ê b. L’espace du combat est isolé du monde des
porte son nom. ۈÛ>˜ÌÃÊ\ʏ½ŠiÊVœ˜Ã̈ÌÕiÊ՘ÊV >“«ÊVœÃ]ʜÙÊý>v-
vÀœ˜Ìi˜ÌÊ iÃÊ V iÛ>ˆiÀÃ]Ê Ã>˜ÃÊ Ã«iVÌ>ÌiÕÀÃ°Ê iÃÊ
➜ COMPRENDRE LE TEXTE Vœ“L>ÌÌ>˜ÌÃÊܘÌÊ>ÕÊV ÕÀÊ`iʏ½ŠiÊ\ʈÃÊs’enfon-
1. a. Tristan doit affronter, en combat singulier, cèrent dans l’île ­°Ê£ä®ÊÆÊiÌʏiÊVœ“L>Ìʘ½>Ê«>ÃÊ`iÊ
iÊœÀ œÌ]Ê՘ÊV iÛ>ˆiÀÊ}j>˜Ì]ʵՈÊiÃÌʏiÊvÀmÀiÊ témoins puisque Cornouaillais et Irlandais sont
de la reine d’Irlande. Il est redoutable de par restés sur le rivage : Nul ne vit l’âpre bataille
sa taille extraordinaire : aucun Cornouaillais n’a ­°Ê ££®°Ê "˜Ê ˜iÊ ÛiÀÀ>Ê `œ˜VÊ «>ÃÊ iÊ Vœ“L>ÌÊ µÕˆÊ
ۜՏÕÊ ÃiÊ L>ÌÌÀiÊ Vœ˜ÌÀiÊ ÕˆÊ ÆÊ ÃiÕÊ /ÀˆÃÌ>˜Ê ÀimÛiÊ Vœ˜Ã>VÀiÀ>Ê`jw˜ˆÌˆÛi“i˜Ìʏ>ÊÛ>iÕÀÊiÌʏ>ÊۈÀˆˆÌjÊ
iÊ`jw° de Tristan.
b. Les Cornouaillais doivent un tribut au roi 6. Le narrateur ne raconte pas le combat : il
`½À>˜`iÊ\ÊÌÀœˆÃÊVi˜ÌÃʍi՘iÃÊ}i˜ÃÊiÌÊ>ÕÌ>˜ÌÊ`iÊ Ã½>}ˆÌÊ `½Õ˜iÊ iˆ«ÃiÊ Ìi“«œÀiiÊ ­°Ê ££®°Ê Ê >ˆÃÃiÊ
i՘iÃÊwiÃʵՈÊ`iۈi˜`Àœ˜ÌÊÃiÃÊiÃV>ÛiðÊ*œÕÀÊ délibérément le lecteur dans l’ignorance de cet
événement décisif pour entretenir le suspense :
délivrer la Cornouailles de ce tribut, Tristan
iʏiVÌiÕÀÊ«iÕÌÊýˆ`i˜ÌˆwiÀÊ>ÕÝÊ}ÀœÕ«iÃÊ`iÊ}i˜ÃÊ
ýiÃÌʜvviÀÌÊVœ““iÊV >“«ˆœ˜Ê`ÕÊÀœˆÊ>ÀVÊv>ViÊ
restés sur le rivage.
>ÕÊœÀ œÌ°
7. a. Ces groupes sont constitués des Cor-
2.Ê /ÀˆÃÌ>˜Ê ˜½>ÌÌ>V iÊ «>ÃÊ Ã>Ê L>ÀµÕiÊ i˜Ê >ÀÀˆÛ>˜ÌÊ
nouaillais et des Irlandais, compagnons du
`>˜Ãʏ½Ši]ÊV>ÀʈÊý>}ˆÌÊ`½Õ˜Ê`ÕiÊDʓœÀÌ]ÊVœ““iÊ
Morholt, massés à l’écart devant leurs tentes
ˆÊiÊÀ>««iiÊ>ÕÊœÀ œÌÊ\ÊL’un de nous revien-
­°Ê£Î‡£{®°Ê iÃÊ >LˆÌ>˜ÌÃÊ`iÊ œÀ˜œÕ>ˆiÃʏiʘ>À-
dra seul vivant d’ici : une seule barque ne lui
rateur ne mentionne que les femmesÊ­°Ê£Ó®°ÊÃÊ
suffit-elle pas ?Ê­°ÊLJn®°
˜iÊ «iÀXœˆÛi˜ÌÊ >Ê L>Ì>ˆiÊ µÕiÊ «>ÀÊ ½œÕ‹iÊ \Ê par
3. a.Ê>ÊL>Ì>ˆiÊiÃÌÊ`ˆvwVˆi]ÊV>ÀʏiÃÊ`iÕÝÊVœ“-
trois fois, il sembla que la brise de mer portait
L>ÌÌ>˜ÌÃÊ Ãœ˜ÌÊ >V >À˜jÃÊ iÌÊ Û>ˆ>˜ÌÃÊ \Ê ½>`iV̈vÊ
au rivage un cri furieuxÊ­°Ê££‡£Ó®°
âpreÊ­°Ê££®Ê>ÊV>À>VÌjÀˆÃi°
b.Ê ÕÀ>˜ÌÊ iÊ Vœ“L>Ì]Ê iÃÊ vi““iÃÊ `iÊ œÀ-
b. Le combat se termine par la victoire de Tris- ˜œÕ>ˆiÃÊܘÌʈ˜µÕˆmÌiÃ]Êi˜ÊÀ>ˆÃœ˜Ê`iʏ>ÊÀj«Õ-
Ì>˜]Ê`œ˜Ìʏ>Ê«œÃÌÕÀiÊiÃÌÊÈ}˜ˆwV>̈ÛiÊ\Êla barque Ì>̈œ˜Ê `ÕÊ œÀ œÌ]Ê iÌÊ iiÃÊ i˜ÛˆÃ>}i˜ÌÊ iÊ «ˆÀiÊ
[…] montra un chevalier qui se dressait à la DÊV >µÕiÊVÀˆÊµÕ½iiÃÊ«iÀXœˆÛi˜ÌÊ\Êen signe de
proue ; chacun de ses poings tendait une épée deuil, les femmes battaient leurs paumes en
brandie : c’était TristanÊ ­°Ê £ÈÊ DÊ £™®°Ê >ˆÃÊ ˆÊ iÃÌÊ chœurÊ­°Ê£Ó‡£Î®°ÊÕÊVœ˜ÌÀ>ˆÀi]ʏiÃÊÀ>˜`>ˆÃÊܘÌÊ
gravement blessé : Tristan […] s’affaissa entre Ã×ÀÃÊ `iÊ iÕÀÊ V >“«ˆœ˜Ê iÌÊ `iÊ Ã>Ê ÛˆV̜ˆÀiÊ \Ê les
les bras du roi Marc : et le sang ruisselait de ses compagnons du Morholt […] riaientÊ­°Ê£Î‡£{®°
blessuresÊ­°ÊÓx‡ÓÈ®° ʏ>Êw˜Ê`ÕÊVœ“L>Ì]ʏiÃÊ œÀ˜œÕ>ˆ>ˆÃÊVjmLÀi˜ÌÊ
4. a. La foule en liesse accueille Tristan en véri- /ÀˆÃÌ>˜ÊVœ““iÊÕ˜Ê jÀœÃʭۜˆÀÊÀj«œ˜ÃiÊ{®ÊÆÊiÌʏiÃÊ
Ì>LiÊ jÀœÃÊ\ÊAussitôt vingt barques volèrent à Irlandais subissent, en silence, l’ironie de Tris-
sa rencontre et les jeunes hommes se jetaient à tan, qui a laissé un morceau de son épée dans
la nageÊ­°Ê£™‡Óä®°ÊiÃʓmÀiÃÊ`iÃʍi՘iÃʜÌ>}iÃÊ iÊVÀ@˜iÊ`iÊܘÊi˜˜i“ˆÊ\ÊEmportez ce morceau
le remercient à genoux : les mères à genoux d’acier, seigneurs : c’est le tribut de la Cor-
baisaient ses chausses de ferÊ­°ÊÓä‡Ó£®° nouailles !Ê­°ÊÓ·Ó{®°
b. Le narrateur désigne Tristan par le nom preux c.Êʏ>Êw˜Ê`ÕÊVœ“L>Ì]Ê/ÀˆÃÌ>˜ÊÀiۈi˜ÌÊÃÕÀʏ>ÊL>À-
­°ÊÓä®]ʵՈÊÜՏˆ}˜iÊÃ>ÊÛ>ˆ>˜Vi°Ê«ÀmÃÊViÊVœ“- µÕiÊ `ÕÊ œÀ œÌ]Ê «ÕˆÃµÕ½ˆÊ ˜½>Ê «>ÃÊ >ÌÌ>V jÊ >Ê
bat, Tristan est devenu un véritable guerrier et sienne. Les Cornouaillais croient alors à la vic-
Õ˜Ê jÀœÃ° toire du géant irlandais, en voyant la voile de
5. a. Le combat se déroule sur l’île Saint- pourpre : la barque de l’Irlandais se détacha de
SamsonÊ­°Ê£®]Êi˜Êv>ViÊ`iÊ/ˆ˜Ì>}i°Ê1˜ÊLÀ>ÃÊ`iÊ l’île, et une clameur de détresse retentit : « Le
“iÀÊÃj«>Àiʏ½ŠiÊ`iʏ>ÊVžÌiÊ`iÊ œÀ˜œÕ>ˆiðʽŠi]Ê Morholt ! le Morholt ! »Ê­°Ê£x‡£È®°
qui n’est accessible qu’en barque, présente 8. Le narrateur ne dévoile pas la victoire de Tris-
ˆVˆÊ ՘iÊ >ÕÌiÊ Û>iÕÀÊ ÃޓLœˆµÕiÊ \Ê ˆiÕÊ ˆÃœj]Ê tan et laisse perdurer la méprise pour entrete-
i˜ÌœÕÀjÊ `½i>Õ]Ê iiÊ >««>À>ŠÌÊ Vœ““iÊ Õ˜Ê ˆiÕÊ nir le suspense : l’image de Tristan vainqueur,
initiatique qui permet à Tristan de sortir de dressé à la proue du navire, n’en est que plus
½i˜v>˜ViÊiÌÊ`½>VµÕjÀˆÀʏ>Ê}œˆÀiÊV iÛ>iÀiõÕi°Ê surprenante et marque le lecteur.

4 - Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort 67


La passion amoureuse b. L’ancienne légende celte a été ensuite modi-
wji]ÊDʏ½j«œµÕiʓj`ˆjÛ>i]ʜÙʏ>ÊvœˆÊV Àj̈i˜˜iÊ
jÌ>ˆÌÊÌÀmÃÊۈÛiÊÆÊV½iÃÌÊ«œÕÀµÕœˆÊ À>˜}ˆi˜Ê>VVÕÃiÊ
Le Roman de Tristan et Iseut, aussi le diable d’avoir causé la perte de Tristan
adapté par J. Bédier (extrait 3) et Iseut : l’Ennemi s’est joué de nous trois, et
Livre de l’élève, p. 80-81 c’est vous qui avez vidé le hanapÊ­°ÊΣÊDÊÎή°
4. a. L’erreur commise par Brangien, qui a laissé
OBJECTIFS iÊ« ˆÌÀiÊÃ>˜ÃÊÃÕÀÛiˆ>˜Vi]ÊiÃÌʈÀÀj«>À>LiÊ\ÊMais
■Étudier le rôle du merveilleux et de la magie. non, la voie est sans retourÊ­°ÊÓ{‡Óx®°
■Ê jVœÕÛÀˆÀÊ iÊ V>À>VÌmÀiÊ v>Ì>Ê `iÊ >Ê «>ÃȜ˜Ê b.Ê mÃÊ œÀÃ]Ê À>˜}ˆi˜Ê ˜iÊ «iÕÌÊ µÕiÊ «Àj`ˆÀiÊ Õ˜Ê
amoureuse. avenir fatal aux amants : déjà la force de l’amour
vous entraîne et jamais plus vous n’aurez de joie
➜ PRÉPARER LA LECTURE sans douleurÊ­°ÊÓxÊDÊÓÇ®°ÊiÊÛiÀLiÊentraîne mon-
1˜Ê« ˆÌÀiÊiÃÌÊ՘iÊLœˆÃܘʓ>}ˆµÕi]Ê`iÃ̈˜jiÊDÊ ÌÀiÊ Lˆi˜Ê µÕiÊ ½>“œÕÀÊ ˜½iÃÌÊ «>ÃÊ Õ˜Ê V œˆÝ]Ê “>ˆÃÊ
inspirer l’amour. une fatalité subie par les amants. Le futur utilisé
Il ne faut pas confondre ce terme avec son pour le verbe aurez]Ê`>˜ÃÊ՘iÊ« À>ÃiÊ`iÊvœÀ“iÊ
œ“œ˜Þ“i]Ê filtre, qui désigne un ustensile négative, donne un tour décisif à la prédiction
­ÌˆÃÃÕÊ œÕÊ «>Ã܈Ài®Ê «iÀ“iÌÌ>˜ÌÊ `iÊ ÀiÌi˜ˆÀÊ `iÃÊ de Brangien.
particules solides en suspens dans un liquide. 5. a.Ê «ÀmÃÊ >ۜˆÀÊ LÕÊ iÊ « ˆÌÀi]Ê /ÀˆÃÌ>˜Ê iÌÊ ÃiÕÌÊ
"˜Ê ṎˆÃiÊ `iÃÊ wÌÀiÃÊ «œÕÀÊ «Àj«>ÀiÀÊ iÊ V>vjÊ œÕÊ tombent amoureux l’un de l’autre : c’était la
iÊÌ j° passion, c’était l’âpre joie et l’angoisse sans fin,
et la mortÊ­°Ê{‡x®°ÊiÕÀÃÊÃi˜Ìˆ“i˜ÌÃÊܘÌʈ““j-
`ˆ>Ìi“i˜ÌÊ `½Õ˜iÊ }À>˜`iÊ Ûˆœi˜ViÊ iÌÊ `jw˜ˆÌˆvðÊ
➜ COMPRENDRE LE TEXTE
Ces sentiments sont aussi complexes, puisque
1.Ê iÊ « ˆÌÀiÊ >Ê jÌjÊ «Àj«>ÀjÊ «>ÀÊ >Ê Àiˆ˜iÊ `½À-
la joie est indissociable de l’angoisse et de la
>˜`i]ʓmÀiÊ`½ÃiÕ̰ʏÊiÃÌÊ`iÃ̈˜jÊDÊÃ>ÊwiÊiÌÊDÊ
mort.
ܘÊvÕÌÕÀÊj«œÕÝ]ʏiÊÀœˆÊ>ÀVÊ`iÊ œÀ˜œÕ>ˆiÃÊÆʈÊ
b. C’est également le sens que l’on peut don-
doit les rendre amoureux l’un de l’autre. Voici ˜iÀÊDʏ>ʓjÌ>« œÀiÊÃՈÛ>˜ÌiÊ\ÊIl semblait à Tris-
ViʵÕiÊ À>˜}ˆi˜]ʏ>ÊÃiÀÛ>˜ÌiÊ`½ÃiÕÌ]ʏՈÊÀjÛmi]Ê tan qu’une ronce vivace, aux épines aiguës, aux
“>ˆÃÊÌÀœ«ÊÌ>À`]Ê>«ÀmÃʵսiiÊ>ÊLÕʏiÊ« ˆÌÀiÊ>ÛiVÊ fleurs odorantes, poussait ses racines dans le
Tristan : C’est le vin herbé qui vous possède, sang de son cœur et par de forts liens enlaçait
le breuvage d’amour que votre mère, Iseut, au beau corps d’Iseut son corps et toute sa
m’avait confié. Seul le roi Marc devait le boire pensée, et tout son désirÊ­°Ê£ÎÊDʣȮ°Ê>ÊÀœ˜ViÊ
avec vousÊ­°ÊÓÇÊDÊΣ®° symbolise l’amour fou, la passion de Tristan
2.Ê>ʓ>}ˆiÊ`ÕÊ« ˆÌÀiÊ>}ˆÌʈ““j`ˆ>Ìi“i˜ÌÊÃÕÀÊ «œÕÀÊÃiÕÌÊ\ʏ½>`iV̈vÊvivace renvoie à l’expres-
Tristan et Iseut : ils se regardaient en silence, sion sans fin ; les fleurs odorantes symbolisent
comme égarés et ravisÊ ­°Ê LJn®°Ê iÕÀÊ Vœ“«œÀ- la joie de l’amour partagé ; les épines aiguës
Ìi“i˜ÌÊV >˜}iÊ`mÃʵսˆÃʜ˜ÌÊLÕʏiÊ« ˆÌÀiÊ\ʏiÊ représentent l’angoisse de la passion interdite
participe égarés indique un trouble profond et et douloureuse, puisqu’Iseut doit épouser le roi
le participe ravisʈ“«ˆµÕiÊ՘ÊjÌ>ÌÊ`iÊLœ˜ iÕÀÊ >ÀV]ʜ˜ViÊ`iÊ/ÀˆÃÌ>˜°Ê iÌÊ>“œÕÀÊý>ÌÌ>µÕiÊDÊ
iÝÌÀk“iÊiÌÊÜÕ`>ˆ˜° sa vie comme la ronce qui pousse ses racines
3. a. Un fatal concours de circonstances a dans le sang de son cœur ; l’amour, comme la
>“i˜jÊ /ÀˆÃÌ>˜Ê iÌÊ ÃiÕÌÊ DÊ LœˆÀiÊ iÊ « ˆÌÀi°Ê œÀÃÊ Àœ˜Vi]Ê Û>Ê >ÌÌ>V iÀÊ /ÀˆÃÌ>˜Ê par de forts liens à
d’une escale, ils restent seuls à bord de la nef Iseut : la ronce est aussi la représentation de
µÕˆÊ>“m˜iÊÃiÕÌÊi˜Ê œÀ˜œÕ>ˆiÃ]ÊiÌʈÊv>ˆÌÊ՘iÊ l’enlacement des amants.
vœÀÌiÊV >iÕÀÊ\ÊComme le soleil brûlait et qu’ils 6.Ê >Ê `iÀ˜ˆmÀiÊ « À>ÃiÊ Õ˜ˆÌÊ iÃÊ ÌiÀ“iÃÊ amour
avaient soifÊ­°Ê£®°ÊÃʘiÊ`i“>˜`i˜ÌÊ«>ÃÊDÊLœˆÀiÊDÊ et mort : dans la coupe maudite, vous avez
À>˜}ˆi˜ÊµÕˆ]ÊÃiՏi]ÊVœ˜˜>ŠÌʏiÊÃiVÀiÌÊ`ÕÊ« ˆÌÀi]Ê bu l’amour et la mort !Ê ­°Ê ÎÈÊ DÊ În®°Ê iÊ iVÌiÕÀÊ
mais à une petite servante, qui ne trouve à leur s’attend à ce que les deux amants ne puissent
servir que le coutret confié à Brangien par la résister à leur amour passionné, en dépit du
mère d’IseutÊ ­°Ê Ӈή°Ê À>˜}ˆi˜Ê >ÀÀˆÛiÊ ÌÀœ«Ê Ì>À`]Ê “>Àˆ>}iÊ `½ÃiÕÌÊ >ÛiVÊ iÊ ÀœˆÊ >ÀVÊ ÆÊ iÌ]Ê DÊ ViÌÌiÊ
ÕÃÌiÊ>«ÀmÃʵսˆÃʜ˜ÌÊLÕʏiÊ« ˆÌÀiÊ«>ÀÊiÀÀiÕÀÊ\ÊÀ j«œµÕi]Ê iÕÀÊ >“œÕÀÊ >`ՏÌmÀiÊ ˜iÊ «iÕÌÊ µÕiÊ iÃÊ
cet instant, Brangien entra et les vit ­°ÊÇ®° exclure de la société et les conduire à la mort.

68
La forêt du Morois a.Ê >˜ÃÊ՘ʏœ˜}ʓœ˜œœ}Õi]Ê>ÀVÊ jÈÌiÊiÌÊÃiÊ
pose de nombreuses questions : que vois-je
ici ? Faut-il les tuer ?…Ê­°ÊnÊDÊ£Ó®°
Le Roman de Tristan et Iseut, b. Il essaie de comprendre la situation, en for-
adapté par J. Bédier (extrait 4) “Տ>˜ÌÊ `iÃÊ Þ«œÌ mÃiÃÊ \Ê s’ils s’aimaient de fol
Livre de l’élève, p. 82-83 amour, auraient-ils placé cette épée entre eux ?
­°Ê ™‡£ä®Ê ÆÊ iÊ ÛiÀLiÊ auraient placé est au condi-
OBJECTIFS ̈œ˜˜iÊ«>ÃÃj]ʵՈÊiÝ«Àˆ“iÊ՘iÊ Þ«œÌ mÃiÊ`>˜ÃÊ
■ Étudier une étape de la vie du couple : l’ex- le passé : s’ils ont mis cette épée entre eux,
clusion de la société. c’est que leur amour appartient au passé. Il
■Ê jVœÕÛÀˆÀʏ>ÊÃޓLœˆµÕiÊ`iʏ>ÊvœÀkÌ° Ài«Ài˜`Êi˜ÃՈÌiʏ½ Þ«œÌ mÃiÊ>ÛiVÊ՘iÊÛ>Àˆ>˜ÌiÊ\Ê
S’ils s’aimaient de fol amour, reposeraient-ils si
➜ PRÉPARER LA LECTURE purement ? ­°Ê££‡£Ó®°ÊiÊÛiÀLiÊreposeraient est
/ÀˆÃÌ>˜Ê >Ê jLÀjV jÊ Ãœ˜Ê j«jiÊ i˜Ê Vœ“L>ÌÌ>˜ÌÊ iÊ >ÕÊVœ˜`ˆÌˆœ˜˜iÊ«ÀjÃi˜Ì]ʵՈÊiÝ«Àˆ“iÊ՘iÊ Þ«œ-
œÀ œÌ]Ê ½œ˜ViÊ `½ÃiÕÌ°Ê Ê ý>`ÀiÃÃiÊ >ˆ˜ÃˆÊ >ÕÝÊ Ì mÃiÊ`>˜ÃʏiÊ«ÀjÃi˜Ì°Ê iÃÊ`iÕÝÊ« À>ÃiÃÊ`iÊÌÞ«iÊ
compagnons de ce dernier : Seigneurs d’Irlande, interrogatif sont des interrogations sans réponse,
le Morholt a bien combattu. Voyez : mon épée V>Àʏ>ÊÀj«œ˜ÃiÊ«>À>ŠÌÊjۈ`i˜ÌiÊ>ÕÊÀœˆÊ>ÀV°
est ébréchée, un fragment de la lame est resté ÊÀi˜œ˜ViÊ`œ˜VÊDÊܘʫÀœiÌÊ\Ê`>˜ÃÊViÃÊVœ˜`ˆ-
enfoncé dans son crâneÊ­iÝÌÀ>ˆÌÊÓ]ʏ°ÊÓӇÓή°Ê>Ê tions, ce serait grand péché de les frapper
victoire de Tristan a libéré d’un lourd tribut le ­°Ê £Ó‡£Î®Ê ÆÊ iÊ ÛiÀLiÊ iÃÌÊ >ÕÊ Vœ˜`ˆÌˆœ˜˜iÊ «Àj-
ÀœÞ>ՓiÊ`ÕÊÀœˆÊ>ÀV]ʏ½j«œÕÝÊ`½ÃiÕÌ° Ãi˜Ì°ÊÊi˜ÛˆÃ>}iÊ>ÕÃÈʏ½ Þ«œÌ mÃiÊ`ÕÊÀjÛiˆÊ`iÃÊ
amants et d’un affrontement avec Tristan qui
➜ COMPRENDRE LE TEXTE serait fatal à l’un d’eux : on en parlerait long-
1. a.Ê >Ê ÛˆiÊ `>˜ÃÊ >Ê vœÀkÌÊ iÃÌÊ `ˆvwVˆiÊ «œÕÀÊ iÃÊ temps, et pour notre honteÊ­°Ê£{®ÊÆʏiÊÛiÀLiÊiÃÌÊ
amants : l’expression à grand ahanÊ­°Ê£®ÊÈ}˜ˆwiÊ également au conditionnel présent.
µÕ½ˆÃʓm˜i˜ÌÊ՘iÊۈiÊ`iÊ}À>˜`iÊÜÕvvÀ>˜ViÊÆʏ>Ê >ÀVÊV œˆÃˆÌÊ`œ˜VʏiÊ«>À`œ˜]Ê«œÕÀʘiÊ«>ÃÊVœ“-
comparaison comme des bêtes traquées ­°Ê £®Ê “iÌÌÀiÊ `iÊ «jV jÊ œÕÊ `iÊ v>ÕÌiÊ i˜ÛiÀÃÊ ˆiÕ]Ê iÌÊ
“œ˜ÌÀiÊ µÕ½ˆÃÊ œ˜ÌÊ `×Ê Ài˜œ˜ViÀÊ DÊ Õ˜iÊ ÛˆiÊ VˆÛˆˆ- «œÕÀÊ >}ˆÀÊ Vœ˜vœÀ“j“i˜ÌÊ DÊ ½ œ˜˜iÕÀ°Ê >ˆÃÊ ˆÊ
Ãji]Ê `i«ÕˆÃÊ µÕ½ˆÃÊ Ãœ˜ÌÊ «œÕÀV >ÃÃjÃÊ «>ÀÊ iÊ ÀœˆÊ décide de signaler son passage à Tristan et
>ÀVÊiÌÊÃiÃÊL>Àœ˜Ã° Iseut : je ferai qu’à leur réveil ils sachent que je
b.Ê ˜Ê ivviÌ]Ê ˆÃÊ ˜½œ˜ÌÊ «>ÃÊ `iÊ `œ“ˆVˆiÊ wÝiÊ \Ê ils les ai trouvés endormis, que je n’ai pas voulu
errent, et rarement osent revenir le soir au gîte leur mort ­°Ê£{‡£x®°
de la veilleÊ­°Ê£‡Ó®°ÊÃÊÃiʘœÕÀÀˆÃÃi˜ÌÊ`ÕÊ«Àœ`ՈÌÊ 6.Ê iÊ ÀœˆÊ >ÀVÊ >ˆ“iÊ ÌœÕœÕÀÃÊ ÃiÕÌÊ \Ê ˆÊ iÃÌÊ «ÀkÌÊ
`iʏ>ÊV >ÃÃiÊiÌÊregrettent le goût du sel ­°Êή°Ê Dʈ˜ÌiÀ«ÀjÌiÀʏiʓœˆ˜`ÀiÊÈ}˜iÊi˜ÊÃ>Êv>ÛiÕÀ°Ê iÊ
iÕÀÃÊÛkÌi“i˜ÌÃÊܘÌÊen haillonsÊ­°Ê{®° plus, il prend soin de la mettre à l’abri du soleil,
2.Ê iÌÌiÊ ÛˆiÊ iÃÌÊ «>À̈VՏˆmÀi“i˜ÌÊ `ˆvwVˆiÊ «œÕÀÊ en plaçant ses gants dans le feuillage pour fer-
ÃiÕÌʵՈÊ>ʓ>ˆ}ÀˆÊ\ʏiÊÀœˆÊ>ÀVÊÀïÀiÊÃ>˜ÃÊivvœÀÌÊ mer le trou par où le rayon descendait ­°Ê£™‡Óä®°Ê
la bague d’Iseut, car maintenant ses doigts ÊV œˆÃˆÌÊ`iÊÈ}˜>iÀÊܘʫ>ÃÃ>}iÊi˜ÊjV >˜}i>˜ÌÊ
étaient si grêlesÊ­°ÊÓÓ®° leurs anneaux, et il le fait avec délicatesse : il
3. Cependant, Tristan et Iseut supportent retira doucement la bague aux pierres d’éme-
cette vie, car l’amour leur tient lieu de tout : Ils raude qu’il avait donnée à la reineÊ­°ÊÓä‡Ó£®ÊÆÊi˜Ê
s’aiment, ils ne souffrent pasÊ­°Êx®°Êiʏˆi˜Êœ}ˆ- le faisant, il se rend compte qu’elle a maigri :
que de conséquence qui unit les deux propo- maintenant ses doigts étaient si grêles que la
È̈œ˜ÃÊ ˆ˜`j«i˜`>˜ÌiÃÊ `iÊ ViÌÌiÊ « À>ÃiÊ iÃÌÊ ÃˆÊ bague vint sans effortÊ­°ÊÓӇÓή°
évident que le narrateur ne l’exprime pas. 7.Ê>ÊvœÀkÌÊ`ÕÊœÀœˆÃÊiÃÌʏiÊÃiՏʏˆiÕʜÙʏiÃÊ>“>˜ÌÃÊ
4. Le roi croit que Tristan et Iseut sont restés peuvent vivre leur amour passionné ; mais c’est
«ÕÀÃÊiÌÊV >ÃÌiÃ]Ê«>ÀViʵսˆÃÊܘÌÊi˜`œÀ“ˆÃʏ½Õ˜Ê >ÕÃÈʏiʏˆiÕÊ`iʏ½iÝVÕȜ˜Ê\ʈÃÊ`œˆÛi˜ÌÊV >˜}iÀÊ
«ÀmÃÊ`iʏ½>ÕÌÀi]ÊÃj«>ÀjÃÊ«>ÀÊ՘iÊj«jiÊ\Êil remar- `½>LÀˆÊV >µÕiʍœÕÀ]ʜÕÊ«ÀiõÕi]Ê«œÕÀʘiÊ«>ÃÊkÌÀiÊ
qua que leurs bouches ne se touchaient pas et `jVœÕÛiÀÌÃÊ«>ÀʏiÊÀœˆÊ>ÀV°ÊÃÊܘÌÊ«œÕÀV >ÃÃjÃÊ
qu’une épée nue séparait leurs corpsÊ­°ÊȇǮ° iÌʘiÊۈÛi˜ÌÊ«>ÃÊVœ““iÊ`iÃÊkÌÀiÃÊ Õ“>ˆ˜Ã]ʓ>ˆÃÊ
5.Ê ½iÃÌÊ «œÕÀµÕœˆÊ iÊ ÀœˆÊ Ài˜œ˜ViÊ DÊ Ãœ˜Ê «ÀœiÌÊ comme des bêtes traquéesÊ ­°Ê £®°Ê iÕÀÊ >“œÕÀ]Ê
de tuer par vengeance les deux amants : Non, Vœ˜`>“˜jÊ«>ÀʏiÃʏœˆÃÊ Õ“>ˆ˜iÃÊiÌÊÀiˆ}ˆiÕÃiÃ]Ê>Ê
je ne les tuerai pas ; ce serait grand péché de ÌÀœÕÛjÊÀivÕ}iÊ`>˜Ãʏ>ÊvœÀkÌ]Êië>ViÊÃ>ÕÛ>}i°
les frapperÊ­°Ê£Ó‡£Î®°Ê>ˆÃʏ>Ê`jVˆÃˆœ˜Ê˜½iÃÌÊ«>ÃÊ 8.Ê ÕÊ œÞi˜Ê }i]Ê ½j«jiÊ iÃÌÊ Õ˜Ê ÃޓLœiÊ `iÊ
facile à prendre. «ÕÀiÌjÊiÌÊV½iÃÌÊ>ˆ˜ÃˆÊµÕiÊ>ÀVʏ½ˆ˜ÌiÀ«ÀmÌiÊ\Êune

4 - Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort 69


lame nue, qui sépare deux corps, est garante et ➜ PRÉPARER LA LECTURE
gardienne de chastetéÊ­°Ê£ä‡££®° }jiÊiÃÌʏiÊ«mÀiÊ`iÊ/ jÃjiÊiÌʏiÊÀœˆÊ`½Ì m˜iðÊ
9. a. et b.ÊiÊÀœˆÊ>ÀVÊ`j«œÃiÊÃiÃÊ}>˜ÌÃÊ`½ iÀ- *œÕÀÊ`jˆÛÀiÀÊܘʫ>ÞÃÊ`½Õ˜ÊœÕÀ`ÊÌÀˆLÕÌÊ«>ÞjÊDÊ
“ˆ˜iÊ ÃÕÀÊ iÊ viՈ>}iÊ µÕˆÊ VœÕÛÀiÊ >Ê ÕÌÌiÊ \Ê ˆÃÊ >Ê ÀmÌi]Ê / jÃjiÊ iÃÌÊ «>ÀÌˆÊ Vœ“L>ÌÌÀiÊ iÊ ˆ˜œ-
ܘÌÊ iÊ ÃޓLœiÊ `iÊ >Ê «ÀœÌiV̈œ˜Ê ÀœÞ>i°Ê ˆ˜ÃˆÊ Ì>ÕÀiʭۜˆÀʁÊ*Àj«>ÀiÀʏ>ʏiVÌÕÀiʂÊ`iʏ½iÝÌÀ>ˆÌÊÓ]Ê
ˆÊ «ÀœÌm}iÊ iÃÊ >“>˜ÌÃÊ `iÃÊ L>Àœ˜ÃÊ `iÊ Ã>Ê œÕÀ]Ê «°ÊÈȇÈÇ®°
µÕˆÊ ܘÌÊ DÊ iÕÀÊ «œÕÀÃՈÌi°Ê Ê jV >˜}iÊ la bague Vous pouvez consulter le site ÜÜÜ°“ÞÌ œœ}ˆV>°
aux pierres d’émeraude qu’il avait donnée à la frÊ­œ˜}iÌÃʁʓÞÌ œœ}ˆiÃÊ`Õʓœ˜`iÊi˜ÌˆiÀʂʳÊ
reineÊ ­°Ê Óä‡Ó£®Ê >ÛiVÊ l’anneau dont Iseut, jadis, ÊÀmViʂ®°
lui avait fait présent ­°Ê Ó·Ó{®Ê \Ê ½jV >˜}iÊ `½>˜- À son retour, Thésée oublia sa promesse de hisser
neaux accompagnait les promesses de mariage la voile blanche. Égée, qui scrutait l’horizon,
i˜Ê}>}iÊ`iÊw`jˆÌjÊiÌÊ`½>“œÕÀ°Ê ˜ÊÀi˜œÕÛi>˜ÌÊ debout sur l’Acropole, à l’endroit où se trouve
½jV >˜}iÊ `iÃÊ >˜˜i>ÕÝ]Ê >ÀVÊ Ài˜œÕÛiiÊ ÃiÃÊ
aujourd’hui le temple de la Victoire Aptère (sans
promesses et témoigne de son amour et de son
«>À`œ˜ÊDÊÃiÕ̰ʏʫÀœVm`iÊj}>i“i˜ÌÊDʏ½jV >˜}iÊ ailes), consacré à Athéna Victorieuse (Niké),
des épées : l’épée de Tristan est celle qui s’était aperçut la voile noire, perdit connaissance et
ébréchée dans le crâne du Morholt ­°ÊÓx®]ʵÕ>˜`Ê bascula la tête la première dans le vide. Mais,
ˆÊÃiÊL>ÌÌ>ˆÌÊ>ÕÊÃiÀۈViÊ`ÕÊÀœˆ°Ê*>ÀÊViÌÊjV >˜}i]ʈÊ selon certains, il se jeta volontairement dans la
ÛiÕÌÊÌj“œˆ}˜iÀÊVœ˜w>˜ViÊiÌÊ>“ˆÌˆjÊDÊ/ÀˆÃÌ>˜° mer qui, à la suite de cet événement, fut appelée
la mer Égée.
➜ LIRE L’IMAGE © Mythologica.fr, 2001-2009.
10. L’image est une enluminure, extraite d’un
“>˜ÕÃVÀˆÌʓj`ˆjÛ>Ê­ÛiÀÃÊ£{ää®Ê\ÊTristan de Léo- ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
nois. 1. La blessure de Tristan n’est pas seulement
11. L’image représente Tristan et Iseut dans la « ÞȵÕi°Ê Ê ÃiÊ “iÕÀÌÊ >ÕÃÃˆÊ `ÕÊ “>Ê `½>“œÕÀÊ DÊ
vœÀkÌÊ`ÕÊœÀœˆÃ°ÊiÃÊ`iÕÝÊ>“>˜ÌÃÊÜÀÌi˜ÌÊ`½Õ˜iÊ force d’attendre la venue d’Iseut : Dolent et las,
ÕÌÌi]Ê V>V jiÊ `>˜ÃÊ iÃÊ viՈ>}iÃÊ j«>ˆÃÊ `iÊ >Ê il se plaint, soupire, s’agite ; peu s’en faut qu’il
vœÀkÌ°Ê >Ê Àiˆ˜iÊ ÃiÕÌÊ ÃœÀÌÊ >Ê «Ài“ˆmÀiÊ iÌÊ Ìˆi˜ÌÊ ne meure de son désir ­°Ê{‡x®°
tendrement, par la main, Tristan, qui porte son 2. a.ÊÃiÕÌÊ>ÕÝÊ >˜V iÃÊ>ˆ˜ÃÊiÃÌʏ½j«œÕÃiʏj}ˆ-
épée pour la protéger : leur amour dans la soli- time de Tristan, mais le cœur de celui-ci est à Iseut
ÌÕ`iÊ`iʏ>ÊvœÀkÌÊiÃÌʈ˜Ì>VÌ° >Ê œ˜`i]ʵսˆÊ˜½>ʍ>“>ˆÃʜÕLˆji°Ê"À]ʏ>Êvi““iÊ
C’est le vert des feuillages qui frappe de pre- `iÊ/ÀˆÃÌ>˜Ê>ÊÃÕÀ«ÀˆÃʏ>ÊVœ˜ÛiÀÃ>̈œ˜ÊÃiVÀmÌiʵսˆÊ
mier abord, symbole de la nature sauvage. >ÊiÕiÊ>ÛiVÊܘÊ>“ˆÊ> iÀ`ˆ˜Ê\ÊiiÊ>Ê>ˆ˜ÃˆÊ`jVœÕ-
>Ê ÕÌÌiÊ iÌÊ iÃÊ ÌÀœ˜VÃÊ `iÃÊ >ÀLÀiÃÊ Ãœ˜ÌÊ “>ÀÀœ˜Ê vert le véritable amour de Tristan ; elle souffre
V>ˆÀ°ÊiÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊܘÌÊ >LˆjÃÊ`iÊVœÕiÕÀÊ `iʍ>œÕÈiÊiÌ]Ê«œÕÃÃjiÊ«>ÀÊViÊÃi˜Ìˆ“i˜Ì]ÊiiÊÛ>Ê
terne, mais Iseut porte une couronne d’or, sym- mentir à Tristan sur la couleur des voiles : Iseut
bole de sa royauté, et un manteau rouge, dont aux Blanches Mains se vengeaÊ­°ÊȇǮ°
la couleur symbolise l’amour passion. Tristan b. Tristan meurt de désespoir amoureux.
̈i˜ÌÊ՘iÊj«jiÊ>ÕÝÊÀiyiÌÃÊLÀˆ>˜Ìð œÀõսÃiÕÌÊ >ÕÝÊ >˜V iÃÊ >ˆ˜ÃÊ ÕˆÊ `ˆÌÊ µÕiÊ >Ê
12. "˜Ê ˜iÊ ÛœˆÌÊ ˜ÕÊ kÌÀiÊ ÛˆÛ>˜Ì]Ê ˜ÕiÊ ÌÀ>ViÊ `iÊ ÛœˆiÊ `ÕÊ L>Ìi>ÕÊ `iÊ > iÀ`ˆ˜Ê iÃÌÊ ˜œˆÀi]Ê /ÀˆÃÌ>˜Ê
vie civilisée ; Tristan et Iseut semblent seuls au croit qu’Iseut la Blonde ne viendra pas et il se
“œ˜`i°Ê ½>À̈ÃÌiÊ >Ê >ˆ˜ÃˆÊ ÃÕ}}jÀjÊ >Ê ÛˆiÊ V>V jiÊ laisse mourir : Je ne puis retenir ma vie plus
`ÕÊVœÕ«i]Ê`>˜Ãʏ>Ê܏ˆÌÕ`iÊ`iʏ>ÊvœÀkÌ°
longtemps ­°Ê £Ç®°Ê ÕÊ “œ“i˜ÌÊ `iÊ Ã>Ê “œÀÌ]Ê ˆÊ
Àj«mÌiʏiÊ«Àj˜œ“Ê`½ÃiÕÌʏ>Ê œ˜`iÊ\ÊIl dit trois
fois : « Iseut, amie ! » ­°Ê£Ç‡£n®°
La mort des amants 3. a.Ê*i˜`>˜ÌʵÕiÊ/ÀˆÃÌ>˜ÊiÃÌÊÛiˆjÊ«>ÀÊÃiÃÊVœ“-
«>}˜œ˜Ã]ʏ>ʘivÊ`½ÃiÕÌʏ>Ê œ˜`iÊ>VVœÃÌiÊi˜w˜°Ê
Le Roman de Tristan et Iseut, À son arrivée, Iseut entend des manifestations
adapté par J. Bédier (extrait 5) de deuil : Elle entendit de grandes plaintes par
Livre de l’élève, p. 84 à 86 les rues, et les cloches sonner aux moutiers, aux
chapellesÊ ­°Ê Ó·Ó{®°Ê iÊ ÃiÊ Ài˜Ãiˆ}˜iÊ >Õ«ÀmÃÊ
OBJECTIFS des gens du pays et apprend la mort de Tris-
■ Étudier le motif de la mort des amants. tan : Tristan le franc, le preux, est mortÊ ­°Ê ÓÇ®°Ê
■Ê ˜>ÞÃiÀÊ >Ê ÃޓLœˆµÕiÊ >“œÕÀiÕÃiÊ `iÊ >Ê >˜ÃÊܘÊ`jÃi뜈ÀÊiiÊÀiÃÌiʓÕiÌÌiÊ\Êelle ne
ronce. peut dire une paroleÊ­°ÊÎä®°Ê iÊ>VVœÕÀÌÊÛiÀÃʏՈ]Ê

70
sa guimpe déliéeÊ­°ÊΣ®]ÊÃ>˜ÃÊ«ÕÃÊÃiÊÜÕVˆiÀÊ`iÊ ˜>ŠÌÊ i˜ÌÀiÊ /ÀˆÃÌ>˜Ê iÌÊ ÃiÕÌ]Ê >«ÀmÃÊ µÕ½ˆÃÊ œ˜ÌÊ LÕÊ
son apparence ni des convenances. iÊ« ˆÌÀi°
b.ÊÃiÕÌʓiÕÀÌÊDÊܘÊ̜ÕÀÊ`iÊV >}Àˆ˜Ê`½>“œÕÀ]Ê b. La ronce qui pousse sur le tombeau de Tris-
tout comme Tristan : elle mourut auprès de lui Ì>˜Ê iÃÌÊ V>À>VÌjÀˆÃjiÊ «>ÀÊ iÃÊ >`iV̈vÃÊ verte et
pour la douleur de son amiÊ­°Ê{ä®° feuillueÊ ­°Ê {x®]Ê aussi verte, aussi fleurie, aussi
c.Ê ÃiÕÌÊ “iÌÊ i˜Ê ÃVm˜iÊ Ã>Ê “œÀÌ°Ê ½>LœÀ`]Ê iiÊ vivaceÊ ­°Ê xä‡x£®]Ê iÌÊ «>ÀÊ iÃÊ iÝ«ÀiÃȜ˜ÃÊ aux
“iÕÀÌÊi˜ÊV Àj̈i˜˜iÊ\ÊElle se tourna vers l’orient forts rameaux, aux fleurs odorantesÊ ­°Ê {x‡{È®°Ê
et pria Dieu ­°ÊÎÇ®ÊÆʓ>ˆÃ]ÊÃÕÀ̜ÕÌ]ÊiiʓiÕÀÌÊi˜Ê "˜Ê ÀiÌÀœÕÛi]Ê `>˜ÃÊ iÃÊ `iÕÝÊ iÝÌÀ>ˆÌÃ]Ê iÊ “k“iÊ
amante : elle s’étendit près de lui, tout le long >`iV̈vÊvivaceʵՈÊÈ}˜ˆwiʏ½jÌiÀ˜ˆÌjÊ`iʏ½>“œÕÀÊ
de son ami, lui baisa la bouche et la face, et de Tristan et Iseut, ainsi que l’expression aux
le serra étroitementÊ­°ÊÎn‡Î™®ÊÆʜ˜Ê`ˆÀ>ˆÌʵսiiÊ fleurs odorantes qui symbolise la beauté et la
ÛiÕÌÊ>VVœ“«ˆÀÊ՘iÊ`iÀ˜ˆmÀiÊvœˆÃʏ½>VÌiÊ`½>“œÕÀÊ œˆiÊ `iÃÊ >“>˜ÌÃ°Ê >Ê vœÀViÊ iÌÊ >Ê Ûˆ}ÕiÕÀÊ `iÊ ViÌÊ
>ÛiVʏՈ]ʍÕõսDÊViʵսˆÃʘiÊv>ÃÃi˜ÌÊ«ÕÃʵս՘Ê\Ê amour sont rendues par la couleur verte et l’ex-
corps contre corps, bouche contre bouche, elle pression aux forts rameaux.
rend ainsi son âmeÊ­°ÊΙ‡{ä®° c.Ê iÊ ÀœˆÊ >ÀVÊ `jvi˜`Ê `iÊ VœÕ«iÀÊ >Ê Àœ˜ViÊ µÕˆÊ
4. La mort est, pour les amants, la seule façon de passe du tombeau de Tristan à celui d’Iseut,
ÃiÊÀiœˆ˜`ÀiÊ\Êi˜ÊivviÌ]Ê/ÀˆÃÌ>˜Ê>Ê`×ʵՈÌÌiÀÊÃiÕÌÊDÊ parce qu’elle symbolise l’amour indestructible
V>ÕÃiÊ`iÊܘÊj«œÕÝʏiÊÀœˆÊ>ÀVÊÆÊiÌÊÃiÕÌ]ʓ>}ÀjÊ `iÃÊ>“>˜ÌÃ]Ê«ÕÃÊvœÀÌʵÕiʏiÃʏœˆÃÊ Õ“>ˆ˜iÃÊiÌÊ
leurs efforts réciproques, n’arrive pas à temps à `ˆÛˆ˜iÃ]Ê «ÕÃÊ vœÀÌÊ µÕiÊ >Ê “œÀÌ°Ê iÛ>˜ÌÊ Õ˜Ê ÌiÊ
V>ÕÃiÊ`iʏ>ÊÌÀ> ˆÃœ˜Ê`½ÃiÕÌÊ>ÕÝÊ >˜V iÃÊ>ˆ˜Ã°Ê amour, il ne peut que pardonner aux amants.
Le lexique de l’amour et celui de la mort sont d.ʽˆ“>}iÊ`iʏ>ÊÀœ˜Vi]ÊÌÀmÃÊvœÀÌiÊiÌÊÌÀmÃÊLii]Ê
liés : peu s’en faut qu’il ne meure de son désir est porteuse d’espoir : elle annonce que les
­°Ê {‡x®Ê ÆÊ Il dit trois fois : « Iseut, amie ! » À la amants peuvent se retrouver par-delà la mort.
quatrième, il rendit l’âme ­°Ê£Ç‡£n®ÊÆÊelle mourut
auprès de lui pour la douleur de son amiÊ­°Ê{ä®° ➜ LIRE L’IMAGE
5.Ê >Ê ÛœˆiÊ `iÊ >Ê ˜ivÊ ÃiÀ>Ê L>˜V iÊ ÃˆÊ > iÀ`ˆ˜Ê 8. a. 1˜iÊ ˆÌ œ}À>« ˆiÊ iÃÌÊ Õ˜iÊ Ài«Àœ`ÕV̈œ˜Ê
À>“m˜iÊÃiÕÌʏ>Ê œ˜`iÊÆÊiiÊÃiÀ>ʘœˆÀiÊÈÊÃiÕÌÊ par impression d’un dessin, d’un texte écrit ou
˜iÊ Ûˆi˜ÌÊ «>Ã°Ê >Ê VœÕiÕÀÊ L>˜V iÊ iÃÌÊ Lj˜jw- ÌÀ>VjÊÃÕÀÊ՘iÊ«ˆiÀÀiÊV>V>ˆÀiÊ`iÊ}À>ˆ˜ÊÌÀmÃÊw˜°Ê"˜Ê
µÕiÊ\ÊiiÊÃޓLœˆÃiʏ>ʍœˆiÊiÌʏ½>“œÕÀÊ«ÕÀ°Ê*>ÀÊ donne aussi ce nom aux images imprimées par
opposition, la couleur noire est néfaste : c’est ce procédé ; c’est le cas pour cette illustration.
>ÊVœÕiÕÀÊ`ÕÊ`iՈÊiÌÊ`iʏ>ʓœÀÌ°Ê ½iÃÌʏ>ʓk“iÊ b.Ê iÌÌiÊ ˆÌ œ}À>« ˆiÊ `>ÌiÊ `iÊ £™{£°Ê iÊ iÃÌÊ
ÃޓLœˆµÕiʵÕiÊ«œÕÀʏiÃÊۜˆiÃÊ`iÊ/ jÃjiÊiÌʏ>Ê l’œuvre de Stuart Campbell et illustre le livre
“k“iÊ ÌÀ>}ˆµÕiÊ “j«ÀˆÃiÊ µÕˆÊ «œÕÃÃiÊ Ãœ˜Ê «mÀiÊ Les Chevaliers du roi Arthur.
Égée au suicide. 9.Ê>ÊÃVm˜iÊÀi«ÀjÃi˜ÌjiÊiÃÌÊ՘iÊÃVm˜iÊ`½>`ˆiÕÝÊ\Ê
6. a. Iseut la Blonde est associée à la couleur Tristan fait ses adieux à Iseut°Ê >Ê ÃVm˜iÊ >Ê ˆiÕÊ
>՘iÊÆÊÃiÕÌÊ>ÕÝÊ >˜V iÃÊ>ˆ˜ÃÊiÃÌÊ>ÃÜVˆjiÊDÊ >ÕÊLœÀ`Ê`iʏ>ʓiÀ]ÊÃÕÀÊ՘iÊv>>ˆÃiÊÆÊ՘ÊV @Ìi>ÕÊ
>ÊVœÕiÕÀÊL>˜V i° “j`ˆjÛ>ÊiÃÌÊÀi«ÀjÃi˜ÌjÊDʏ½>ÀÀˆmÀi‡«>˜°Ê/ÀˆÃÌ>˜Ê
b.Ê >Ê VœÕiÕÀÊ >՘iÊ iÃÌÊ ViiÊ `ÕÊ -œiˆ]Ê ÃœÕÀViÊ iÌÊÃiÕÌÊÃiÊ̈i˜˜i˜ÌÊ«>Àʏ>ʓ>ˆ˜]Ê`iLœÕÌÊ«ÀmÃÊ`ÕÊ
de vie sur terre : Iseut la Blonde est une femme V iÛ>Ê`iÊ/ÀˆÃÌ>˜°ÊÃiÕÌÊ«œÀÌiÊ՘ÊۜˆiÊL>˜V]ÊViÀ-
solaire qui fait rayonner la vie et l’amour autour VjÊ`½Õ˜Ê`ˆ>`m“i]ÊÃÕÀÊÃiÃÊV iÛiÕÝÊLœ˜`ÃÊÆÊiiÊ
d’elle. iÃÌÊÛkÌÕiÊ`½Õ˜iʏœ˜}ÕiÊÀœLiÊ­œÕÊLˆ>Õ`®ÊLiÕi]Ê
>ÊVœÕiÕÀÊL>˜V iÊiÃÌÊ>“LˆÛ>i˜Ìi]ʫՈõսiiÊ à ceinture et bordure dorées, sous laquelle
est la couleur du linceul et du deuil dans d’autres `j«>ÃÃiÊ՘iÊÌ՘ˆµÕiÊL>˜V i°Ê/ÀˆÃÌ>˜Ê>ʏiÃÊV i-
civilisations ; c’est aussi la couleur de la Lune, ÛiÕÝÊV @Ì>ˆ˜ÊV>ˆÀ]ÊViÀVjÃÊ`½Õ˜Ê`ˆ>`m“iÊÀœÕ}iÊ
½>ÃÌÀiÊ`iʏ>ʘՈÌÊ\ÊÃiÕÌÊ>ÕÝÊ >˜V iÃÊ>ˆ˜ÃÊiÃÌÊ et or ; on retrouve ces couleurs sur la tunique
une femme lunaire, qui apporte la mort et la qu’il porte par-dessus sa cotte de mailles ; son
désolation. j«jiÊ iÃÌÊ >ÌÌ>V jiÊ DÊ Ã>Ê Viˆ˜ÌÕÀiÊ `ÕÊ VžÌjÊ }>Õ-
7. a.ʽˆ“>}iÊ`iʏ>ÊÀœ˜ViÊiÃÌÊ`jDÊ«ÀjÃi˜ÌiÊ`>˜ÃÊ V i°ÊiÊV iÛ>Ê`iÊ/ÀˆÃÌ>˜ÊiÃÌÊÃijÊiÌÊ >À˜>V jÊ
l’extrait 3 : Il semblait à Tristan qu’une ronce pour le départ : il est recouvert d’un caparaçon
vivace, aux épines aiguës, aux fleurs odoran- ÀœÕ}iʜÀ˜jÊ`iÊviՈiÃÊ`½œÀÊÆÊDÊÃ>ÊÃiiÊܘÌÊwÝjÃÊ
tes, poussait ses racines dans le sang de son iÊ i>ՓiÊiÌʏ½jVÕÊ`iÊ/ÀˆÃÌ>˜ÊÆÊܘÊjVÕÊiÃÌÊÃÌÀˆjÊ
cœur et par de forts liens enlaçait au beau `iÊ L>˜`iÃÊ LiÕiÃÊ iÌÊ L>˜V iÃÊ iÌÊ Vœ“«œÀÌiÊ
corps d’Iseut son corps et toute sa pensée, et deux rectangles or, ornés d’une feuille rouge.
tout son désirÊ­°Ê£ÎÊDʣȮ°Ê>ÊÀœ˜ViÊÃޓLœˆÃiʏ>Ê 10.Ê ÕÊ «Ài“ˆiÀÊ «>˜Ê ÃiÊ ÌÀœÕÛi˜ÌÊ iÃÊ `iÕÝÊ
force et la soudaineté de l’amour passion qui >“>˜ÌÃ]Ê «ÀmÃÊ `ÕÊ V iÛ>Ê `iÊ /ÀˆÃÌ>˜]Ê ÛÕÊ `iÊ ÌÀœˆÃÊ

4 - Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort 71


µÕ>ÀÌÃÊ>ÀÀˆmÀi°ÊÃÊÃiÊ`ÀiÃÃi˜ÌÊÃÕÀÊ՘iÊv>>ˆÃiÊÛiÀ- de l’indicatif ; entraîne ­°Ê £{®] apparaît, tend
doyante, qui surplombe la mer au second plan. ­°Ê£x®] coule ­°Ê£È®Ê\Ê«ÀjÃi˜ÌÊ`iʏ½ˆ˜`ˆV>̈v°
Ê ½>ÀÀˆmÀi‡«>˜Ê ÃiÊ `ÀiÃÃiÊ iÊ V @Ìi>Õ]Ê ÃÕÀÊ vœ˜`Ê 2. Valeur de l’imparfait : actions ou états de
de ciel bleu parsemé de nuages. durée indéterminée dans le passé ; valeur du
11.Ê iÌÌiÊÃVm˜iÊÃiÊÈÌÕiÊDʏ>Êw˜Ê`ÕÊÀœ“>˜ÊµÕ>˜`Ê passé simple : actions de premier plan, de
Tristan quitte la Cornouailles pour s’exiler en durée déterminée dans le passé ; valeur du
ÀiÌ>}˜i°Ê «ÀmÃÊ ViÃÊ >`ˆiÕÝÊ iÃÊ `iÕÝÊ >“>˜ÌÃÊ présent : présent de narration qui remplace
ne se reverront plus de leur vivant, puisqu’Iseut l’imparfait ou le passé simple dans un récit au
>ÀÀˆÛiÀ>Ê>«ÀmÃʏ>ʓœÀÌÊ`iÊ/ÀˆÃÌ>˜° passé, pour dramatiser l’action ; valeur du plus-
que-parfait : antériorité par rapport à d’autres
actions ou états passés.

➔ ÉTUDE DE LA LANGUE ➜ CONJUGAISON


Livre de l’élève, p. 88-89
➜ GRAMMAIRE
Livre de l’élève, p. 88 4 L’indicatif futur
a. tu prendras. b.ÊÃiÕÌÊLœˆÀ>ÊQoRÊiÌʘiÊVœ˜˜>ŠÌÀ>Ê
1 Les expansions du nom plus. c.ÊiÊViˆ˜`À>ˆÊQoRÊiÌÊVœ“L>ÌÌÀ>ˆ°Êd. Tristan
a. nef : qui bondissait plus rapide vers la terre et Iseut seront. e.ÊiʘiÊ̽œÕLˆiÀ>ˆÊ>“>ˆÃ°
du roi MarcÊ­«Àœ«œÃˆÌˆœ˜ÊÃÕLœÀ`œ˜˜jiÊÀi>̈Ûi®°Ê
b. félonie : laide ­>`iV̈vÊ µÕ>ˆwV>̈v®°Ê c. bois : 5 L’indicatif conditionnel présent
grandsÊ­>`iV̈vʵÕ>ˆwV>̈v®ÊÆÊmuraille : d’un fort a. Tristan voudrait. b. J’aimerais. c. Iseut la
châteauÊ­}ÀœÕ«iʘœ“ˆ˜>ÊVœ“«j“i˜ÌÊ`iʘœ“®°Ê Blonde arriverait. d.ÊÃiÕÌÊ>ÕÝÊ >˜V iÃÊ>ˆ˜ÃʘiÊ
d. bête : petite ­>`iV̈vʵÕ>ˆwV>̈v®]Êenchantée mentirait pas. e.ÊiÃÊ>“>˜ÌÃÊÃiÊÀiœˆ˜`À>ˆi˜Ì°
­«>À̈Vˆ«iÊ«>ÃÃjÊi“«œÞjÊVœ““iÊ>`iV̈v®]Êqui 6 L’indicatif conditionnel passé
lui prenait tout son chagrin (proposition subor- a.Ê iÊ œÀ œÌÊ ÃiÀ>ˆÌÊ ÀiÛi˜Õ°Ê b.Ê iÊ ÀœˆÊ >ÀVÊ ˜iÊ
`œ˜˜jiÊ Ài>̈Ûi®°Ê e. anneau : de jaspe vert ÃiÊ ÃiÀ>ˆÌÊ >“>ˆÃÊ “>Àˆj°Ê c. Brangien aurait bien
­}ÀœÕ«iʘœ“ˆ˜>ÊVœ“«j“i˜ÌÊ`iʘœ“®° voulu. d.ÊiÊÀœˆÊ>ÀVÊ>ÕÀ>ˆÌÊÌÕj°
2 Le discours direct ➜ ORTHOGRAPHE
1. et 2. « Sire, demanda Tristan, en récompense, Livre de l’élève, p. 89
ainsi que vous l’avez promis, donnez-moi Petit-
Crû, votre chien enchanté ! 7 Dictée préparée
– Ami, qu’as-tu demandé ? répondit le duc. 1. s’ :Ê«Àœ˜œ“Ê«iÀܘ˜iÊÀjyjV ˆÊ`iʏ>ÊÎe per-
Laisse-le-moi et prends plutôt ma sœur et la sonne.
moitié de ma terre. 2. TintagelÊ­°Ê£®
– Sire, reprit Tristan, votre sœur est belle, 3. clos ­°ÊÓ®Ê\ÊviÀ“j°
et belle est votre terre ; mais c’est pour gagner 4. vaste et clos ­°Ê Ó®Ê \Ê >`iV̈vÃÊ ÃiÊ À>««œÀÌ>˜ÌÊ
votre chien-fée que j’ai attaqué Urgan le Velu. au nom verger, accord au masculin singulier ;
Souvenez-vous de votre promesse ! fortes ­°ÊÓ®Ê\Ê>`iV̈vÊÃiÊÀ>««œÀÌ>˜ÌÊ>Õʘœ“Êpalis-
– Prends-le donc, s’exclama le duc, mais sache sades, accord au féminin pluriel ; beauxÊ­°ÊÓ®Ê\Ê
que tu m’as enlevé la joie de mes yeux et la gaieté >`iV̈vÊÃiÊÀ>««œÀÌ>˜ÌÊ>Õʘœ“Êarbres, accord au
de mon cœur ! masculin pluriel ; odorantesÊ ­°Ê {®Ê \Ê >`iV̈vÊ ÃiÊ
D’après Le Roman de Tristan et Iseut (xiie siècle), rapportant au nom grappes, accord au féminin
adapté par J. Bédier (1900). pluriel ; le plus éloignéÊ ­°Ê {®Ê \Ê «>À̈Vˆ«iÊ «>ÃÃj
i“«œÞjÊVœ““iÊ>`iV̈v]ÊÃiÊÀ>««œÀÌ>˜ÌÊ>Õʘœ“Ê
3 Les valeurs des temps dans le récit lieu, accord au masculin singulier ; haut et droit
1. faisait ­°Ê£®Ê\ʈ“«>Àv>ˆÌÊ`iʏ½ˆ˜`ˆV>̈vÊÆÊse dressa ­°ÊÈ®Ê\Ê>`iV̈vÃÊÃiÊÀ>««œÀÌ>˜ÌÊ>Õʘœ“Êpin, accord
­°ÊÓ®]Êeut ­°ÊήÊ\Ê«>ÃÃjÊȓ«iÊ`iʏ½ˆ˜`ˆV>̈vÊÆÊjoint au masculin singulier ; robusteÊ­°ÊÈ®Ê\Ê>`iV̈vÊÃiÊ
­°Êή] estime, bondit, retombe ­°Ê{®Ê\Ê«ÀjÃi˜ÌÊ`iÊ rapportant au nom tronc, accord au masculin
l’indicatif ; avait navré ­°ÊÈ®Ê\Ê«ÕǵÕi‡«>Àv>ˆÌÊ`iÊ singulier ; large ­°ÊÇ®Ê\Ê>`iV̈vÊÃiÊÀ>««œÀÌ>˜ÌÊ>ÕÊ
l’indicatif ; était ­°Ê Ç®Ê \Ê ˆ“«>Àv>ˆÌÊ `iÊ ½ˆ˜`ˆV>̈vÊ ÆÊ nom ramure, accord au féminin singulier ; vive
s’ouvre, saigne ­°Ê™®Ê\Ê«ÀjÃi˜ÌÊ`iʏ½ˆ˜`ˆV>̈vÊÆÊpar- ­°Ê n®Ê \Ê >`iV̈vÊ ÃiÊ À>««œÀÌ>˜ÌÊ >ÕÊ ˜œ“Ê source,
vint ­°Ê £ä®Ê \Ê «>ÃÃjÊ Ãˆ“«iÊ `iÊ ½ˆ˜`ˆV>̈vÊ ÆÊ s’était accord au féminin singulier ; largeÊ­°Ên®]Êclaire et
échappé ­°Ê££®Ê\Ê«ÕǵÕi‡«>Àv>ˆÌÊ`iʏ½ˆ˜`ˆV>̈vÊÆÊ calme, enclose ­°Ê™®Ê\Ê>`iV̈vÃÊÃiÊÀ>««œÀÌ>˜ÌÊ>ÕÊ
blêmit ­°Ê££®]Êcommanda ­°Ê£Ó®Ê\Ê«>ÃÃjÊȓ«iÊ nom nappe, accord au féminin singulier.

72
5. vergerÊ­°Ê£®Ê\ÊÌiÀÀ>ˆ˜ÊœÕʍ>À`ˆ˜Ê«>˜ÌjÊ`½>ÀLÀiÃÊ Le nom langueurÊ iÃÌÊ `iÊ >Ê “k“iÊ v>“ˆiÊ µÕiÊ
fruitiers ; ramureÊ­°ÊÇ®Ê\Êi˜Ãi“LiÊ`iÃÊLÀ>˜V iÃÊ languir et languissante.
et rameaux d’un arbre ; s’épandait ­°Ê n®Ê \Ê ÃiÊ 2. a. à grand deuil : avec une grande souffrance,
répandait ; perronÊ ­°Ê ™®Ê \Ê >ÕÊ œÞi˜Ê }i]Ê }ÀœÃÊ une grande douleur.
bloc de pierre. b. dolentÊ\ÊÜÕvvÀ>˜ÌÊiÌʓ> iÕÀiÕÝ°

➜ FIGURE DE STYLE 13 Les sentiments : la jalousie


Livre de l’élève, p. 89 qÊ >“«Êi݈V>Ê`iʏ½>“œÕÀÊ\Êle plus aiméÊ­°ÊӇή]Ê
amourÊ­°Ê{]ÊÈ®]ÊamitiéÊ­°ÊÈ®]Êtant aiméÊ­°Ê™®°
8 La comparaison qÊ >“«Êi݈V>Ê`iʏ>Ê >ˆ˜iÊ\Êcolère, redoutable
a. Le dragon avait les yeux rouges tels des ­°Ê£®]Êse vengera le plus cruellementÊ­°Êή]Êhaine
V >ÀLœ˜ÃÊ i“LÀ>ÃjÃÊ ­5®°Ê b. 1˜iÊ ˆÀœ˜`iiÊ ­°Êx]ÊÇ®]ÊinimitiéÊ­°Êx®°
>««œÀÌ>Ê Õ˜Ê œ˜}Ê V iÛiÕÊ `iÊ vi““iÊ µÕˆÊ LÀˆ>ˆÌÊ
comme un rayon de soleil (1®°Êc. iÃʓ>ÀV >˜`ÃÊ
`iÊ œÀÛm}iÊ >Û>ˆi˜ÌÊ i˜iÛj]Ê ÃÕÀÊ iÕÀÊ ˜>ۈÀi]Ê
/ÀˆÃÌ>˜]ʵՈÊÃiÊ`jL>ÌÌ>ˆÌÊ>ˆ˜ÃˆÊµÕ½Õ˜Êi՘iʏœÕ«Ê
«ÀˆÃÊ >ÕÊ «ˆm}iÊ ­2®°Ê d. ÃiÕÌÊ >ÕÝÊ V iÛiÕÝÊ `½œÀ]Ê
dont la beauté était pure comme l’aube qui se
➔ ACTIVITÉS D’ORAL
Livre de l’élève, p. 92-93
mÛiÊ­4®°Êe. /ÀˆÃÌ>˜ÊiÌÊÃiÕÌÊۈÛ>ˆi˜ÌÊ`>˜Ãʏ>ÊvœÀkÌÊ
Vœ““iÊ`iÃÊLkÌiÃÊÌÀ>µÕjiÃÊ­3®°

➜ VOCABULAIRE DES SENTIMENTS 2. Lire un lai à haute voix


Livre de l’élève, p. 90
➜ COMPRENDRE LE TEXTE
9 Histoire d’un mot 1. a.ʽ>ÕÌiÕÀiÊ`Õʏ>ˆÊiÃÌÊ>ÀˆiÊ`iÊÀ>˜Vi]ʵՈÊ>Ê
1.Ê œ˜]ʍ>“>ˆÃ]ÊÃiˆ}˜iÕÀÃ]ÊۜÕÃʘ½>ÕÀiâÊentendu vécu au XIIeÊÈmVi°
parler d’une plus belle ruse d’amour. b. La traduction en français moderne est en
2. a.ʏiÃʜՋiðÊb.Ê«>ÀʜՋ‡`ˆÀi°Êc.ʏ½œÕ‹iÊw˜i° prose, alors que le lai en ancien français est un
3. a. son auditoire. b. une audition. c. une «œm“iÊi˜ÊÛiÀð
mémoire auditive. d.ÊkÌÀiÊ>Õ`ˆLi° 2. a. Tristan veut signaler sa présence à la reine
10 Les doublets au moyen d’une tige de coudrierÊ­°Ê·{®]ÊV½iÃ̇
1. Le mot nef provient du mot latin navis à-dire de noisetier : il grave son nom sur le
­Ê L>Ìi>ÕÊ ‚®]Ê «>ÀÊ `jÀˆÛ>̈œ˜Ê «œ«Õ>ˆÀi°Ê iÊ “œÌÊ L@̜˜°
français navire est aussi issu du mot latin navis, b.Ê *>ÀÊ ViÊ “œÞi˜]Ê ˆÊ ÕˆÊ È}˜>iÊ Ã>Ê «ÀjÃi˜ViÊ iÌÊ
par formation savante. son vif désir de la rencontrer : il ne pouvait vivre
2. a. bateau. b. partie centrale d’une église, sans elleÊ­°Ê£x‡£È®°
i˜ÌÀiʏiÊ«œÀÌ>ˆÊiÌʏiÊV ÕÀÊ­«>ÀÊ>˜>œ}ˆiÊ>ÛiVÊ c.ÊiÊVœÕ`ÀˆiÀÊiÌʏiÊV mÛÀiviՈiÊ«œÕÃÃi˜ÌʏˆjÃÊ
>ÊvœÀ“iÊ`½Õ˜ÊL>Ìi>Õ®° ½Õ˜ÊDʏ½>ÕÌÀi]ÊV>ÀʏiÊV mÛÀiviՈiÊýi˜ÀœÕiÊÃÕÀʏ>Ê
3. a. la navette. b. la bataille navale. c. naviga- tige de coudrier : ils sont inséparables, comme
ble. d.Ê՘ÊVjmLÀiʘ>ۈ}>ÌiÕÀ° Tristan et Iseut, et sont le symbole de l’amour
fou qui unit les amants.
11 Les sentiments : la passion
a.Ê Õ˜iÊ ÛÀ>ˆiÊ «>ÃȜ˜Ê «œÕÀÊ iÃÊ iÕÝÊ Ûˆ`jœÊ \Ê Õ˜Ê
}À>˜`Ê>ÌÌÀ>ˆÌʜÕʈ˜ÌjÀkÌÊ«œÕÀʏiÃʍiÕÝÊۈ`jœ°Êb. la 3. Réciter un poème
passion de Tristan et Iseut : l’amour de Tristan
et Iseut. c. La Passion de Jeanne d’Arc : la souf-
➜ COMPRENDRE LE TEXTE
vÀ>˜ViÊ `iÊ i>˜˜iÊ `½ÀVÊ ­Ãi˜ÃÊ jÌޓœœ}ˆµÕi®°Ê
1.Ê ½>ÕÌiÕÀÊ `iÊ ViÌÌiÊ V >˜Ãœ˜Ê iÃÌÊ vÀi`Ê `iÊ
d.Ê>ÛiVÊ«>ÃȜ˜Ê\Ê>ÛiVÊvœÕ}ÕiÊiÌÊi˜Ì œÕÈ>Ói°Ê
ÕÃÃiÌ]ʵՈÊ>ÊÛjVÕÊ>ÕÊXIXeÊÈmVi°Ê iÊ«œm“iÊiÃÌÊ
e.Ê >Ê *>ÃȜ˜Ê `ÕÊ ÀˆÃÌÊ \Ê iÃÊ ÃœÕvvÀ>˜ViÃÊ iÌÊ iÊ
V >˜ÌjÊ«>ÀÊ >ÀLiÀˆ˜i]Ê`>˜Ãʏ>Ê«ˆmViÊ`iÊÌ j@ÌÀiÊ
ÃÕ««ˆViÊ`ÕÊ ÀˆÃÌÊ­Ãi˜ÃÊjÌޓœœ}ˆµÕi®°
La Quenouille de Barberine.
12 Les sentiments : la souffrance 2. a.Ê iÊ «œm“iÊ Vœ“«œÀÌiÊ ÌÀœˆÃÊ ÃÌÀœ« iÃÊ \Ê ViÊ
amoureuse ܘÌÊ`iÃÊÈâ>ˆ˜ÃÊ­ÃÌÀœ« iÊ`iÊÈÝÊÛiÀî°
1. a. languit : perd lentement ses forces, dépé- iÃÊÛiÀÃÊ£]Ê{]ÊÇ]Ê£ä]Ê£Î]Ê£ÈÊܘÌÊ`iÃÊ`jV>Ãޏ>LiÃÊ
rit. b. languissante : abattue, sans force, souf- ­ÛiÀÃÊ`iÊ`ˆÝÊÃޏ>Liî°ÊiÃÊ>ÕÌÀiÃÊÛiÀÃÊܘÌÊ`iÃÊ
frante. vers de quatre syllabes.

4 - Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort 73


b.ÊiÃÊÛiÀÃÊ£ÊiÌÊÓÊܘÌÊÀj«jÌjÃÊ>ÕÝÊÛiÀÃÊ£ÎÊiÌÊ£{ÊÆÊ ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
le vers 3 est repris au vers 15, avec une variante : 1. a.Ê ÃiÕÌÊ Ài“>ÀµÕiÊ µÕiÊ iÊ V >}Àˆ˜Ê µÕ½iiÊ
Si loin d’iciÊÉÊSi loin de nous. j«ÀœÕÛiÊ DÊ kÌÀiÊ Ãj«>ÀjiÊ `iÊ /ÀˆÃÌ>˜Ê `ˆÃ«>À>ŠÌ]Ê
3. a. Le personnage représenté par le pronom µÕ>˜`Ê iiÊ Ài}>À`iÊ iÊ «ïÌÊ V ˆi˜°Ê iÃÊ ˜œ“ÃÊ
de la 1re personne du singulier et du pluriel est ÃՍiÌÃÊ `ÕÊ ÛiÀLiÊ s’effaçaient appartiennent au
Barberine, le personnage principal et éponyme lexique de la tristesse : tristesse, angoisse,
`iʏ>Ê«ˆmViÊLa Quenouille de Barberine ; celui regretsÊ­°Ên®°
Ài«ÀjÃi˜ÌjÊ«>ÀʏiÊ«Àœ˜œ“Ê`iʏ>ÊÓe personne du b.Ê >˜ÃÊ Õ˜Ê «Ài“ˆiÀÊ Ìi“«Ã]Ê ÃiÕÌÊ VÀœˆÌÊ µÕiÊ ViÊ
pluriel est le Beau chevalierÊ ­Û°Ê £®]Ê i˜Ê v>ˆÌÊ Ãœ˜Ê « j˜œ“m˜iÊýiÝ«ˆµÕiÊ`iʓ>˜ˆmÀiÊÀ>̈œ˜˜iiÊ\Ê
époux, le comte Ulric. le présent lui venant de Tristan, elle a plaisir à
b.ÊiÊ«ÀœiÌÊ`ÕÊV iÛ>ˆiÀÊiÃÌÊ`½>VµÕjÀˆÀʏ>Ê}œˆÀiÊ évoquer son souvenir et sa peine s’adoucit :
par les armes : Beau chevalier qui partez pour la c’était, pensait-elle, parce qu’il lui venait de
guerreÊ­Û°Ê£®ÊÆÊchercheurs de renomméeÊ­Û°Ê£ä®°Ê Tristan ; c’était, sans doute, la pensée de son
>˜Ãʏ>Ê«ˆmVi]ʏiÊVœ“ÌiÊ1ÀˆVÊiÃÌÊ՘ˆÊDÊÃ>Êvi““iÊ ami qui endormait sa peineÊ­°Ê££‡£Ó®°
par un profond amour ; mais, ruiné, il a décidé 2. a. En réalité, c’est le grelot qui est un élé-
d’aller à la Cour pour y gagner renom et for- ment magique : seul le tintement du grelot
tune. charmait son cœurÊ­°Ê£Î‡£{®°
c.Ê>ʍi՘iÊvi““iÊÛiÕÌʏiÊVœ˜Û>ˆ˜VÀiÊ`iÊÀiÃÌiÀÊ b. Le pouvoir de ce grelot est d’effacer toute
>Õ«ÀmÃÊ`½iiÊiÌÊ`iÊ«ÀjvjÀiÀʏ½>“œÕÀÊDʏ>Ê}œˆÀiÊ\Ê peine. Les mots appartenant au lexique du
le monde / N’est que souciÊ­Û°Êx‡È®°Ê ˜ÊivviÌ]ʏ>Ê merveilleux sont : merveilleÊ ­°Ê £ä®]Ê sortilège
}œˆÀiÊiÃÌÊj« j“mÀiÊiÌʘ½iÃÌʵÕiÊÛ>˜ˆÌjÊ\Êcher- ­°Ê£Î®ÊiÌÊcharmaitÊ­°Ê£{®]ʵՈÊ>]ʈVˆ]ÊܘÊÃi˜ÃÊ«Ài-
cheurs de renommée, / Votre fumée / S’envole mier d’exercer une action magique.
aussiÊ ­Û°Ê £äÊ DÊ £Ó®°Ê iÊ iÃÌÊ ÌÀˆÃÌiÊ µÕiÊ Ãœ˜Ê Beau 3.Ê/ÀˆÃÌ>˜Êi˜ÛœˆiʏiÊ«ïÌÊV ˆi˜ÊDÊÃiÕÌÊi˜Ê}>}iÊ
chevalierÊ ­Û°Ê £Î®Ê ܈ÌÊ «>À̈]Ê “>}ÀjÊ Ã>Ê Li>ÕÌjÊ iÌÊ d’amour : par belle courtoisieÊ­°Ê£Ç®°
son amour : J’en vais pleurer, moi qui me laissais 4.Ê ÃiÕÌÊ `ˆÌÊ >ÕÊ ÀœˆÊ >ÀVÊ µÕiÊ iÊ V ˆi˜Ê iÃÌÊ Õ˜Ê
dire / Que mon sourire / Était si doux (v. 16 à V>`i>ÕÊ `iÊ >Ê Àiˆ˜iÊ `½À>˜`i]Ê Ã>Ê “mÀi]Ê «>ÀViÊ
£n®° qu’elle ne peut avouer à son époux qu’elle
a reçu et accepté un cadeau de son amant.
½>ˆiÕÀÃ]Ê /ÀˆÃÌ>˜Ê iÊ ÕˆÊ v>ˆÌÊ «>ÀÛi˜ˆÀÊ secrète-

➔ ÉVALUATION mentÊ­°ÊήʫœÕÀʏiÃʓk“iÃÊÀ>ˆÃœ˜Ã°
5.Ê ÃiÕÌÊ >ÌÌ>V iÊ Õ˜iÊ }À>˜`iÊ ˆ“«œÀÌ>˜ViÊ DÊ
ce cadeau : La reine s’en réjouit grandement
Le Roman de Tristan et Iseut,
­°Ê·{®ÊÆÊiÌÊ`iÕÝÊ>V̈œ˜ÃʏiÊ«ÀœÕÛi˜ÌÊ\ÊiiÊ>Êv>ˆÌÊ
adapté par J. Bédier
v>LÀˆµÕiÀ]Ê «œÕÀÊ iÊ V ˆi˜]Ê par un orfèvre ­°Ê È®]Ê
Livre de l’élève, p. 94-95 ՘iʘˆV iÊ`iÊ}À>˜`Ê«ÀˆÝ]Êprécieusement incrus-
tée d’or et de pierreriesÊ ­°Ê È‡Ç®Ê ÆÊ iÌÊ iiÊ ˜iÊ iÊ
➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION
µÕˆÌÌiÊ >“>ˆÃÊ \Ê partout où elle allait, le portait
1.ÊÃiÕÌÊiÃÌʏ½j«œÕÃiÊ`ÕÊÀœˆÊ>ÀV°
avec elleÊ­°ÊÇ®°
2.Ê /ÀˆÃÌ>˜Ê >Ê `×Ê Ã½i݈iÀÊ «>ÀViÊ µÕiÊ Ãœ˜Ê >“œÕÀÊ
6. a.Ê ÃiÕÌÊ w˜ˆÌÊ «>ÀÊ iÌiÀÊ iÊ }ÀiœÌÊ `>˜ÃÊ >Ê “iÀÊ
«œÕÀÊÃiÕÌÊiÃÌʈ˜ÌiÀ`ˆÌÊ«>ÀʏiÃʏœˆÃÊ Õ“>ˆ˜iÃÊiÌÊ
parce qu’il adoucit sa peine : convient-il que je
religieuses, et que les amants risquent la mort
connaisse le réconfort, tandis que Tristan est
s’ils sont découverts.
malheureux ?Ê­°Ê£x‡£È®°
4. Grammaire a. Les expansions du nom peu-
b.Ê >VÕ˜Ê `iÃÊ `iÕÝÊ >“>˜ÌÃÊ ÃiÊ Ã>VÀˆwiÊ «œÕÀÊ
Ûi˜ÌÊkÌÀiÊ՘Ê>`iV̈vÊj«ˆÌ mÌi]Ê՘Ê}ÀœÕ«iʘœ“ˆ-
l’amour de l’autre : Tristan aurait pu garder ce
nal complément de nom ou une proposition
chien enchanté et oublier ainsi toute douleur ;
subordonnée relative.
[…] il a mieux aimé me l’envoyer, me donner
b. Les marques du discours direct sont les sui-
sa joie et reprendre sa misèreÊ ­°Ê £ÈÊ DÊ £n®Ê ÆÊ `iÊ
vantes : les guillemets qui encadrent le dialo-
“k“i]Ê ÃiÕÌÊ ˜iÊ «iÕÌÊ ÃÕ««œÀÌiÀÊ ½ˆ`jiÊ `½kÌÀiÊ
}ÕiÊ iÌÊ iÃÊ ÌˆÀiÌÃÊ µÕˆÊ “>ÀµÕi˜ÌÊ iÊ V >˜}i“i˜ÌÊ
iÕÀiÕÃiʵÕ>˜`ʈÊÜÕvvÀiÊ\ÊTristan, je veux souf-
d’interlocuteur.
frir aussi longtemps que tu souffrirasÊ­°Ê£™®°ÊiÕÀÊ
Si les paroles sont introduites par un verbe de
souffrance est devenue le seul lien d’amour
parole, un deux-points suivi d’un alinéa pré-
entre eux, depuis qu’ils sont séparés.
Vm`iÊ iÊ }Ոi“iÌÊ œÕÛÀ>˜Ì°Ê 1˜iÊ «Àœ«œÃˆÌˆœ˜Ê
incise est une proposition comportant un verbe ➜ ÉTUDIER LA LANGUE
`iÊ «>Àœi]Ê «>VjiÊ >ÕÊ “ˆˆiÕÊ œÕÊ DÊ >Ê w˜Ê `½Õ˜iÊ 7. Le verbe pouvoir est à l’indicatif conditionnel
Àj«ˆµÕiÊÆʏiÊÃՍiÌÊ`iÊܘÊÛiÀLiÊiÃÌʈ˜ÛiÀÃj° passé.

74
8. L’expansion du nom tintement est un groupe 12. L’oiseau est un vautour, dressé pour la
nominal complément de nom : du grelot. V >ÃÃiÊ«>ÀʏiÃʘœLiÃ]Ê>ÕÊœÞi˜Ê}i°
9. Le passage qui rapporte des pensées se 13. a.Ê >˜Ãʏ>ÊÃVm˜iÊ}>>˜Ìi]ʏiÃÊvœÀ“iÃÊ>ÀÀœ˜-
ÌÀœÕÛiÊ>ÕÝʏˆ}˜iÃÊ£xÊDÊ£™ÊÆʈÊiÃÌÊi˜V>`ÀjÊ«>ÀʏiÃÊ `ˆiÃÊܘÌÊ`œ“ˆ˜>˜ÌiÃÊ\ʏiÊÌÀœ˜VÊiÌʏiÃÊLÀ>˜V iÃÊ
guillemets : « Ah ! […] tu souffriras. » La pro- `iÊ ½>ÀLÀiÊ œ˜ÌÊ Õ˜iÊ vœÀ“iÊ >ÀÀœ˜`ˆi]Ê `iÊ “k“iÊ
position incise pensa-t-elle ­°Ê £x®Ê ˆ˜`ˆµÕiÊ µÕiÊ µÕiÊ iÃÊ yiÕÀÃ]Ê iÃÊ «ˆÃÊ `iÃÊ ÛkÌi“i˜ÌÃ]Ê ½œˆÃi>ÕÊ
c’est Iseut qui pense. «i˜V jÊ ÃÕÀÊ >Ê “>ˆ˜Ê `ÕÊ i՘iÊ œ““iÊ µÕˆÊ iÊ
˜œÕÀÀˆÌÊ ÆÊ >Ê i՘iÊ vi““iÊ >ÕÝÊ V iÛiÕÝÊ LœÕVjÃÊ
➜ HISTOIRE DES ARTS iÃÌÊVœÕÀLjiÊ>Շ`iÃÃÕÃÊ`Õʍi՘iÊ œ““iÊiÌÊÃiÃÊ
10. a. L’image est une enluminure, extraite du LÀ>ÃÊvœÀ“i˜ÌÊ՘Ê>ÀÀœ˜`ˆÊ«œÕÀʏ½i˜>ViÀÊÆʏiʍi՘iÊ
Vœ`iÝÊ>˜iÃÃi]ʵՈÊ>ÊjÌjÊÀj>ˆÃjiÊi˜Ê£Îää°ÊiÊ œ““i]Ê >Ê ÌkÌiÊ œÀ˜jiÊ `iÊ LœÕViÃ]Ê >Ê Õ˜iÊ «œÃ-
Vœ`iÝÊ >˜iÃÃiÊ iÃÌÊ Õ˜Ê Û>ÃÌiÊ ÀiVÕiˆÊ `iÊ «œm-
ture alanguie, tout en courbes ; leurs visages
mes courtois, en langue allemande, réunis par
ont des formes douces.
`iÃÊ V iÛ>ˆiÀÃÊ âÕÀˆV œˆÃÊ ­,Ø`ˆ}iÀÊ >˜iÃÃiÊ iÌÊ
b. L’artiste utilise une palette de couleurs limi-
Ü˜Ê wÃÊ œ >˜˜iî]Ê `mÃÊ iÊ `jLÕÌÊ `ÕÊ XIVeÊ ÃˆmVi°Ê
Ìji]ʓk>˜ÌÊVœÕiÕÀÃÊV >Õ`iÃÊ­ÀœÕ}i]Ê«œÕÀ«Ài®Ê
Ê Vœ˜Ìˆi˜ÌÊ i˜ÛˆÀœ˜Ê ÈÊ äääÊ ÃÌÀœ« iÃÊ `iÊ V >˜ÌÃÊ
iÌÊvÀœˆ`iÃÊ­LiÕ]ÊÛiÀÌÊiÌÊ}ÀˆÃ®°ÊiÃÊVœÕiÕÀÃÊ`iʏ>Ê
d’amour courtois ou minnesang, écrits par plus
ÃVm˜iÊܘÌÊ>ÕÃÈÊViiÃÊ`iʏ>ÊLœÀ`ÕÀiÊ\ʏiÃÊV i-
de cent auteurs différents, et qui sont illustrés
veux sont blonds (stéréotype de l’Europe du
`iÊ £ÎÇÊ “ˆ˜ˆ>ÌÕÀiÃÊ }œÌ ˆµÕiÃ°Ê iÃÊ “ˆ˜ˆ>ÌÕÀiÃÊ
œÀ`®ÊiÌʏiÊVœvvÀiʍ>՘iÊÆʏiÊ«iÀܘ˜>}iÊvj“ˆ˜ˆ˜Ê
Ài«ÀjÃi˜Ìi˜ÌÊ iÃÊ «œmÌiÃÊ `>˜ÃÊ iÕÀÃÊ >V̈ۈÌjÃÊ
V iÛ>iÀiõÕiÃÊiÌÊVœÕÀ̜ˆÃið porte une robe rouge sur une tunique verte,
½i˜Ãi“Li]Ê Àj>ˆÃjÊ ÃÕÀÊ «>ÀV i“ˆ˜Ê `>˜ÃÊ `iÃÊ `œ˜ÌÊ œ˜Ê ˜iÊ ÛœˆÌÊ µÕiÊ iÃÊ “>˜V iÃÊ ÆÊ iÊ «iÀܘ-
ateliers d’enlumineurs alsaciens, est conservé nage masculin, une robe pourpre sur une tuni-
i˜Ê i“>}˜i]Ê DÊ iˆ`iLiÀ}]Ê ÃˆÊ Lˆi˜Ê µÕ½ˆÊ iÃÌÊ µÕiÊLiÕiÊÆʏ½>ÀLÀiÊiÃÌÊÛiÀÌÊiÌÊÃiÃÊyiÕÀÃÊÀœÕ}iÃÊ
ÜÕÛi˜ÌÊ>««ijʏiʓ>˜ÕÃVÀˆÌÊ`iÊiˆ`iLiÀ}° œ˜ÌÊ Õ˜Ê V ÕÀÊ >՘iÊ ÆÊ ½œˆÃi>ÕÊ iÃÌÊ }ÀˆÃÊ V>ˆÀÊ ÆÊ iÊ
b.Ê ½ˆ“>}iÊ Vœ“«œÀÌiÊ `iÕÝÊ «>À̈iÃÊ \Ê >Ê ÃVm˜iÊ sol, bleu.
principale s’inscrit dans les deux tiers de la Le dessin est d’une grande précision, la ligne
«>}iÊ­«>À̈iʈ˜vjÀˆiÕÀi®ÊÆÊ`>˜ÃʏiÊ̈iÀÃÊÃÕ«jÀˆiÕÀ]Ê iÃÌÊ j}mÀiÊ iÌÊ ˜iÀÛiÕÃiÊ \Ê «Õ“iÃÊ `iÊ ½œˆÃi>Õ]Ê
on distingue une armoirie et un personnage «ïÌiÃÊviՈiÃÊ`iÃÊ>ÀLÀiÃÊiÌÊyiÕÀÃÊi˜ÊLœÕ̜˜Ã]Ê
µÕˆÊ œLÃiÀÛiÊ >Ê ÃVm˜iÊ `iÊ >ÕÌ°Ê >Ê LœÀ`ÕÀiÊ iÃÌÊ «ˆÃÊ iÌÊ vœÀ“iÃÊ `iÃÊ ÛkÌi“i˜ÌÃÊ ÆÊ iÌ]Ê ÃÕÀ̜ÕÌ]Ê >Ê
constituée d’éléments géométriques de forme délicatesse du rendu des visages est admi-
«>À>jj«ˆ«j`ˆµÕiÊ ­L>˜`iÃÊ i˜Ê Lˆ>ˆÃ®Ê `iÊ VœÕ- À>LiÊ \Ê iÃÊ >“œÕÀiÕÝÊ >ÕÝÊ œÕiÃÊ ÀœÃiÃÊ iÌÊ >ÕÝÊ
leurs bleue, or, rouge ; le cadre de la bordure LœÕViÃÊLœ˜`iÃʜ˜ÌÊ՘ÊÜÕÀˆÀiÊÌÀmÃÊ`œÕÝÊiÌÊ՘Ê
est vert. regard tendre.
11.Ê>ÊÃVm˜iÊÀi«ÀjÃi˜ÌjiÊiÃÌÊ՘iÊÃVm˜iÊ`½>“œÕÀÊ 14.Ê iÌÌiÊÃVm˜iÊ«iÕÌÊkÌÀiÊ«iÀXÕiÊVœ““iÊ`œÕViÊ
}>>˜ÌiÊ \Ê Õ˜iÊ i՘iÊ vi““i]Ê >ÃÈÃiÊ ÃÕÀÊ Õ˜Ê Vœv- iÌÊ V >À“>˜Ìi°Ê Ê ýi˜Ê `j}>}iÊ Õ˜iÊ >̓œÃ« mÀiÊ
vÀiÊ >՘i]Ê i˜>ViÊ Õ˜Ê i՘iÊ œ““iÊ >œ˜}jÊ DÊ «>ˆÃˆLiÊiÌʈ˜Ìˆ“i°Ê>ʍi՘iÃÃiÊiÌʏ>ÊLi>ÕÌjÊ`iÃÊ
ÃiÃÊ «ˆi`ÃÊ ÆÊ Õ˜Ê œˆÃi>ÕÊ iÃÌÊ «iÀV jÊ ÃÕÀÊ iÊ «œˆ˜}Ê >“œÕÀiÕÝ]Ê >Ê µÕ>ˆÌjÊ `ÕÊ `iÃÈ˜Ê iÌÊ ½ >À“œ˜ˆiÊ
`Õʍi՘iÊ œ““iÊÆÊDʏ½>ÀÀˆmÀi‡«>˜ÊÃiÊ`ÀiÃÃiÊÕ˜Ê `iÃÊVœÕiÕÀÃÊܘÌÊ`iÃÊjj“i˜ÌÃʵÕiʏiÃÊjmÛiÃÊ
>ÀLÀiÊ>ÕÝÊyiÕÀÃÊÀœÕ}ið peuvent mettre en avant.

4 - Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort 75


Dossier Histoire des arts et littérature

5!!MÖvojwfst!spnboftrvf!
ebot!mÖbsu!nejwbm
Livre de l’élève, p. 96 à 103

➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES


Objectifs généraux du dossier V >«ˆÌÀiÃÊ ÃÕÀÊ iÊ œÞi˜Ê }i°Ê iÃÊ “œÌˆvÃÊ ­V @-
Ìi>Õ]Ê ÌœÕÀ˜œˆÃ]Ê >“œÕÀ]Ê LiÃ̈>ˆÀi]Ê ˜>ˆÃÃ>˜ViÊ
■ Mettre en relation les arts et la littérature du
du livre) ainsi que les supports artistiques de
Moyen Âge.
½jÌÕ`iÊܘÌÊÀˆV iÃÊiÌÊÛ>ÀˆjÃÊ\ÊV @Ìi>ÕÊ­>ÀV ˆÌiV-
■ Découvrir des supports artistiques variés.
ÌÕÀi®]ʜLiÌÃÊ«ÀjVˆiÕÝÊ­VœvvÀiÌÊ`½ˆÛœˆÀi]ÊVÀœˆÝÊi˜Ê
■ S’initier aux représentations symboliques.
VՈÛÀi®]Êi˜Õ“ˆ˜ÕÀiÃ]Ê>À“œˆÀˆiÃ]ÊÌ>«ˆÃÃiÀˆi]Ê}>À-
gouilles (sculpture).
Composition du dossier
UÊiÃÊdifférents supports sont mis en relation
UÊ iÊ`œÃÈiÀ]ʵՈÊýˆ˜ÃVÀˆÌÊ`>˜ÃʏiÊV>`ÀiÊ`iʏ½ ˆÃ- avec des textes littéraires courtsÊ\ÊiÝÌÀ>ˆÌÃÊ`iÊ
̜ˆÀiÊ`iÃÊ>ÀÌÃ]Ê«Àœ«œÃiÊ՘iÊapproche transver- Tristan et IseutÊ­«°Ê™È]ʣ䣮]Ê`iÊLancelot du Lac
sale de l’art et de la littérature. Il peut être et d’Yvain, le Chevalier au LionÊ`iÊ Àj̈i˜Ê`iÊ
abordé lors d’une courte période et permet- /ÀœÞiÃ]Ê«°Ê™n]ʙ™]Ê£ää®]ʜÕÊ`iÃÊtextes documen-
tra de faire une pause culturelle entre deux tairesÊ­«°Ê™Ç]Ê£äÓ®°

➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES


L’espace romanesque : V @Ìi>Õʓj`ˆjÛ>°Ê,>««iœ˜ÃʵÕiʏiÊ @Ìi>Շ
>ˆ>À`Ê >Ê jÌjÊ Vœ˜ÃÌÀՈÌÊ i˜Ê Õ˜Ê >˜Ê ­££™Ç‡££™n®Ê
le château par le roi d’Angleterre et duc de Normandie
,ˆV >À`Ê ÕÀÊ`iʈœ˜°Ê-ˆÌÕjÊÃÕÀÊ՘iÊÀœV iʵՈÊ
Livre de l’élève, p. 96-97
`œ“ˆ˜iÊ >Ê -iˆ˜i]Ê `iÊ >Ê vœÀ“iÊ `½Õ˜iÊ VœµÕˆi]Ê
OBJECTIFS il revêt un aspect spectaculaire et constituait
■Ê jVœÕÛÀˆÀʏ½>ÀV ˆÌiVÌÕÀiÊ`ÕÊV @Ìi>Õʓj`ˆjÛ>Ê la pièce maîtresse d’un système de défense
à travers un support romanesque et les vestiges qui commandait l’accès à la Normandie. Il fut
`ÕÊ @Ìi>Շ>ˆ>À`° «ÀˆÃÊ `½>ÃÃ>ÕÌ]Ê i˜Ê £Óä{]Ê «>ÀÊ iÃÊ ÌÀœÕ«iÃÊ `ÕÊ ÀœˆÊ
■ Étudier une scène de festin. `iÊ À>˜ViÊ * ˆˆ««iÊ Õ}ÕÃÌi]Ê µÕˆÊ >˜˜iÝ>Ê >Ê
Normandie à son royaume.
➜ LIRE ET OBSERVER >Ê « œÌœ}À>« ˆiÊ ­«°Ê ™Ç®Ê Ài«ÀjÃi˜ÌiÊ >Ê }À>˜`iÊ
1. a.Ê "˜Ê ˆ`i˜ÌˆwiÊ `iÕÝÊ « œÌœ}À>« ˆiÃÊ iÌÊ Õ˜iÊ Ã>iÊ `ÕÊ V @Ìi>ÕÊ `iÊ œV iÃ]Ê i˜Ê ˜`Ài‡i̇œˆÀiÊ
enluminure médiévale (scène de banquet (XIe-XIIe siècle).
`>Ì>˜ÌÊ `iÊ £{Èä]Ê iÝÌÀ>ˆÌiÊ `ÕÊ Roman du Grand L’enluminure représente une scène de ban-
Alexandre). µÕiÌ°Ê iÃÊ Ì>LiÃ]Ê ÀiVœÕÛiÀÌiÃÊ `iÊ ˜>««iÃÊ L>˜-
b.Ê >Ê « œÌœ}À>« ˆiÊ ­«°Ê ™È®Ê iÃÌÊ Õ˜iÊ ÛÕiÊ `ÕÊ V iÃ]ÊܘÌÊ`ÀiÃÃjiÃÊi˜Ê1ʏiʏœ˜}Ê`iÃʓÕÀÃÊ\ʏiÊ
@Ìi>Շ>ˆ>À`]ÊvœÀÌiÀiÃÃiÊi“Lj“>̈µÕiÊ`ÕÊ centre de la pièce peut ainsi rester libre pour

5 - L’univers romanesque dans l’art médiéval 77


permettre le service ou pour laisser place aux }iÃÌiÃÊ ÆÊ `>˜ÃÊ iÊ ÌiÝÌiÊ `iÊ Àj̈i˜Ê `iÊ /ÀœÞiÃ]Ê
>VÌiÕÀÃÊ iÌÊ >ÕÝÊ œ˜}iÕÀÃÊ ­œ˜Ê iÃÊ ÛœˆÌÊ DÊ }>Õ- «>ÀʏiÃʓœÌÃÊ`½>“œÕÀÊ«Àœ˜œ˜VjÃÊ«>ÀʏiÊV iÛ>-
V iÊ `iÊ ½ˆ“>}i®°Ê iÃÊ ÃiÀۈÌiÕÀÃÊ Ã½>V̈Ûi˜Ì]Ê ½Õ˜Ê ˆiÀÊ >˜ViœÌÊ DÊ ½>`ÀiÃÃiÊ `iÊ Õi˜ˆmÛÀiÊ ­Il sou-
à droite vient de la cuisine. Ils apportent des pira profondément]ʏ°ÊÎÊÆÊDame, plus que je ne
«>ÌÃÊ Ãœ“«ÌÕiÕÝÊ ­Ûœ>ˆi]Ê ˆmÛÀio®]Ê ÛiÀÃi˜ÌÊ iÊ saurais le dire]ʏ°Ê™ÊÆ Depuis que je vous ai vue]Ê
vin dans des coupes. Les invités dégustent les l. 11).
“iÌÃÊÃiÀۈÃÊÃÕÀÊ`iÃÊÌÀ>˜V œˆÀÃÊ­}À>˜`iÃÊÌÀ>˜V iÃÊ 3.Ê>Êۈœi˜ViÊ`ÕÊVœ“L>ÌÊiÃÌʓœ˜ÌÀji]ÊÃÕÀʏ½i˜-
`iÊ«>ˆ˜®ÊqʈÃʘ½œ˜ÌÊ«>ÃÊ`iÊVœÕÛiÀÌÃ]ÊÃiՏi“i˜ÌÊ Õ“ˆ˜ÕÀi]Ê«>Àʏ>ÊvœÕ}ÕiÊ`iÃÊVœ“L>ÌÌ>˜ÌÃÊ­ViÕˆÊ
des couteaux. Le festin est un événement mon- >ÕÊ «Ài“ˆiÀÊ «>˜Ê «œˆ˜ÌiÊ Ãœ˜Ê j«jiÊ ÆÊ Ãœ˜Ê V iÛ>Ê
`>ˆ˜]Ê Õ˜iÊ œVV>Ȝ˜Ê «œÕÀÊ ½ žÌiÊ `iÊ “œ˜ÌÀiÀÊ Ã>Ê iÃÌÊi˜Ê«œÃˆÌˆœ˜Ê`½>ÌÌ>µÕi]Ê«>ÌÌiÃÊ>Û>˜ÌÊÀi`ÀiÃ-
ÀˆV iÃÃi° ÃjiîÊiÌÊ«>Àʏ>Ê«ÀjÃi˜ViÊ`½Õ˜ÊV iÛ>ˆiÀÊÌiÀÀ>ÃÃjÊ
2. a. Tintagel est la résidence légendaire du roi >ÕÊ܏]Ê>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜ÊÆÊi˜ÊœÕÌÀi]ʏiÊV iÛ>ÊiÃÌÊ
ÀÌ ÕÀÊiÌʏiÊV @Ìi>ÕÊ`ÕÊÀœˆÊ>ÀVÊ`>˜ÃÊTristan et ̜“Lj]Ê ½j«jiÊ iÃÌÊ V>ÃÃji]Ê iÊ i>ՓiÊ iÃÌÊ ÃœÀ̈Ê
IseutÊ­ˆÛÀiÊ`iʏ½jmÛi]Ê«°ÊÇή°Ê"˜ÊÀiÌÀœÕÛiÊ`>˜ÃÊ `iʏ>ÊÌkÌi]ÊViʵՈʈ˜Ìi˜Ãˆwiʏ>Ê`ˆ“i˜Ãˆœ˜Ê`À>“>-
le texte de nombreux éléments qui peuvent tique de la scène.
ý>««ˆµÕiÀÊ >ÕÊ @Ìi>Շ>ˆ>À`Ê \Ê iÊ ÃˆÌiÊ i˜Ûˆ- 4.Ê iÊ V iÛ>ˆiÀÊ iÃÌÊ ÀiÛkÌÕÊ `½Õ˜iÊ >À“ÕÀi°Ê Ê iÃÌÊ
ronnant (Des prairies l’environnaient]Ê °Ê £®Ê ÆÊ >Ê jµÕˆ«jÊ`½Õ˜Ê >ÕLiÀÌ]Ê`½Õ˜iÊj«ji]Ê`½Õ˜ÊjVÕÊÃÕÀÊ
présence d’eau (des eaux vives]ʏ°ÊÓ®ÊÆÊÃ>ÊÈÌÕ>- lequel apparaissent les armoiries (ou blasons)
tion en surplomb (Le château se dressait sur iÌÊ`½Õ˜Ê i>ՓiʜÕÊ>À“ÕÀiÊ`iÊÌkÌiÊ­ˆ“>}iÊÓ®°ÊiÊ
la mer]Ê °Ê Î®Ê ÆÊ ½>ÀV ˆÌiVÌÕÀiÊ ­sa maîtresse tour]Ê V iÛ>Ê «œÀÌiÊ Õ˜Ê >À˜>V i“i˜ÌÊ `½>««>À>Ì]Ê >ÕÝÊ
°Ê{ÊÆÊblocs de pierre]ʏ°Êx®ÊÆÊܘÊ>ÕÀiÊ}j˜jÀ>iÊ VœÕiÕÀÃÊ`iÊܘʫÀœ«ÀˆjÌ>ˆÀi]ʈVˆÊÀœÕ}iÊiÌʜÀ°
(un riche château]ʏ°Ê£ÊÆÊfort et beau, bien muni 5.Ê iÊ L>Ü˜Ê >««>À>ŠÌÊ ÛiÀÃÊ ££Óä]Ê œÀõÕiÊ iÊ
contre tout assaut]ʏ°Ê·{®° i>ՓiÊ viÀ“jÊ i“«kV iÊ `iÊ ÀiVœ˜˜>ŠÌÀiÊ iÊ
"˜ÊÀiÌÀœÕÛiÊÃÕÀʏ>Ê« œÌœ}À>« ˆiÊ`iʏ½ˆ˜ÌjÀˆiÕÀÊ ÛˆÃ>}iÊ `iÃÊ Vœ“L>ÌÌ>˜ÌÃ°Ê iÊ L>ܘ]Ê µÕˆÊ ÃiÊ
`ÕÊV @Ìi>ÕÊ`iÃÊjj“i˜ÌÃÊVˆÌjÃÊ`>˜ÃʁÊiÊÃ>ۈi⇠ÌÀ>˜Ã“iÌÊ`iÊ«mÀiÊi˜ÊwÃ]Ê«iÀ“iÌÊ`œ˜VÊ`½ˆ`i˜Ìˆ-
ۜÕÃʶʂÊ\Êgrande salle]Êpièce luxueuse]Êvastes wiÀʏiÊ}ÕiÀÀˆiÀÊ­iÝÌÀ>ˆÌÊÓÊ\Êelle ignorait sous quel-
fenêtres]Êune cheminée]Êdes tapisseries. les armes il combattrait). Le blason de Lancelot
b. iÃÊ ˆ“>}iÃÊ ˆÕÃÌÀi˜ÌÊ iÃÊ ÌiÝÌiÃÊ \Ê iiÃÊ `œ˜- est constitué de trois lions d’argent sur un fond
˜i˜ÌÊ DÊ ÛœˆÀÊ >Ê Àj>ˆÌjÊ µÕ½iiÃÊ jV>ˆÀi˜ÌÊ ­« œÌœ- vert (sinople)]ÊViÕˆÊ`iʏ½ˆ“>}iÊ{Ê`½Õ˜Êˆœ˜Ê˜œˆÀÊ
}À>« ˆiÃÊÉÊÌiÝÌiÊ`œVՓi˜Ì>ˆÀi®ÊœÕÊ«iÀ“iÌÌi˜ÌÊ ÃÕÀÊvœ˜`ʜÀÊ­>՘i®ÊiÌÊViÕˆÊ`iʏ½ˆ“>}iÊxÊ`iÊ`iÕÝÊ
de mettre en avant des ressemblances et des ˆœ˜Ãʍ>՘iÃÊÃÕÀÊvœ˜`Ê}ÕiՏiÊ­ÀœÕ}i®°
`ˆvvjÀi˜ViÃÊ­ @Ìi>Շ>ˆ>À`ÊÉÊ/ˆ˜Ì>}i®°

Monstres et animaux
L’idéal courtois : merveilleux
amour et tournois
Livre de l’élève, p. 100-101
Livre de l’élève, p. 98-99
OBJECTIFS
OBJECTIFS ■ Découvrir le bestiaire du Moyen Âge et les
■ Analyser le motif de l’amour courtois à travers ÃޓLœiÃʵՈʏՈÊܘÌÊ>ÌÌ>V jð
`iÃÊ ÕÛÀiÃÊÀœ“>˜iõÕiÃÊiÌÊ>À̈Ã̈µÕið ■Ê jVœÕÛÀˆÀʏiÃÊ>ÀÌÃÊ`iʏ>ÊÌ>«ˆÃÃiÀˆi]Ê`iʏ½j“>ˆÊ
■Ê jVœÕÛÀˆÀÊ`iÃÊÃÕ««œÀÌÃÊ`ˆvvjÀi˜ÌÃÊ\Êi˜Õ“ˆ˜Õ- et de la sculpture sur pierre.
res et ivoire.
■ Découvrir l’art du blason. ➜ LIRE ET OBSERVER
1.ÊiÃÊ>˜ˆ“>ÕÝÊÀi«ÀjÃi˜ÌjÃÊܘÌÊ\
➜ LIRE ET OBSERVER qÊ ÃÕÀÊ >Ê Ì>«ˆÃÃiÀˆiÊ ­ˆ“>}iÊ £®Ê \Ê Õ˜iÊ ˆVœÀ˜iÊ >ÕÊ
1.Ê"˜Êˆ`i˜ÌˆwiÊ՘ÊVœvvÀiÌÊi˜ÊˆÛœˆÀi]Ê`jVœÀjÊ`iÊ «i>}iÊ L>˜V]Ê >}i˜œÕˆjiÊ `iÛ>˜ÌÊ >Ê `>“iÊ
ÃVm˜iÃÊVœÕÀ̜ˆÃiÃ]ÊiÌʵÕ>ÌÀiÊi˜Õ“ˆ˜ÕÀiÃ]ʏ½Õ˜iÊ qui lui tend un miroir où l’animal fabuleux se
Ài«ÀjÃi˜Ì>˜ÌÊ Õ˜iÊ ÃVm˜iÊ `iÊ ÌœÕÀ˜œˆ]Ê iÃÊ ÌÀœˆÃÊ Vœ˜Ìi“«iÊÆÊ՘ʏˆœ˜ÊDÊÃ>Ê`ÀœˆÌi]Ê`ÀiÃÃjÊÃÕÀÊ՘iÊ
>ÕÌÀiÃÊ Õ˜Ê V iÛ>ˆiÀÊ DÊ V iÛ>Ê iÌÊ ÃiÃÊ >À“œˆÀˆiÃÊ >“«iÊÆÊiÌÊ`ˆÛiÀÃÊ«ïÌÃÊ>˜ˆ“>ÕÝÊ­V ˆi˜Ã]ʏ>«ˆ˜Ã]Ê
­ˆiÃÊiÊ œÕۈiÀ®° iÌV°®ÊÆ
2.Ê ½>“œÕÀÊ `ÕÊ V iÛ>ˆiÀÊ «œÕÀÊ Ã>Ê `>“iÊ ÃiÊ qÊ ÃÕÀÊ ½i˜Õ“ˆ˜ÕÀiÊ ­ˆ“>}iÊ Ó®Ê \Ê Õ˜Ê `À>}œ˜Ê >ˆjÊ
“>˜ˆviÃÌi]Ê`>˜Ãʏ>ÊÃVm˜iÊw}ÕÀ>˜ÌÊÃÕÀʏiÊVœvvÀiÌÊ ­iÝÌÀ>ˆÌÊ ÓÊ \Ê tête d’une guivre]Ê yeux rouges]Ê
ÃVՏ«Ìj]Ê«>Àʏ>ÊÌi˜`ÀiÃÃiÊiÌʏ>Ê`œÕViÕÀÊ`iÊÃiÃÊ oreilles longues et velues]Êgriffes de lion]Êqueue

78
de serpent]Êcorps écailleux) combattant un lion ˆÃÊ jÌ>ˆi˜ÌÊ viÀ“jÃÊ «>ÀÊ `iÃÊ >ÌÌ>V iÃÊ iÌÊ À>˜}jÃÊ
Dʏ>Ê̜ˆÃœ˜ÊL>˜V iÊ­iÝÌÀ>ˆÌÊ£Ê\Êil s’agissait du lion DÊ «>Ì°Ê ½ˆ“>}iÊ ÎÊ iÃÌÊ `ˆÛˆÃjiÊ i˜Ê `iÕÝÊ «>À̈iÃÊ \Ê
dont ils avaient entendu raconter les exploits®ÊÆ `>˜Ãʏ>Ê«>À̈iÊ}>ÕV i]ʜ˜ÊۜˆÌÊ՘ÊjVÀˆÛ>ˆ˜ÊœÕÊ՘Ê
qÊ ÃÕÀÊ >Ê ÃVՏ«ÌÕÀiÊ `ÕÊ «ˆˆiÀÊ `iÊ >Ê V>Ì j`À>iÊ Vœ«ˆÃÌiÊi˜ÊÌÀ>ˆ˜Ê`iÊÌÀ>Û>ˆiÀÊÃÕÀÊ՘ʓ>˜ÕÃVÀˆÌÊÆÊ
­ˆ“>}iÊήÊ\Ê`iÕÝÊÜÀÌiÃÊ`iÊV ˆ“mÀiÃÊ­œÕÊ`j“œ˜ÃÊ `>˜Ãʏ>Ê«>À̈iÊ`ÀœˆÌi]ÊÃiÊÌÀœÕÛi˜ÌÊÌÀœˆÃÊ«iÀܘ-
>ˆjî]ÊDʏ>ʏ>À}iÊLœÕV i]ʘiâÊVœ˜ÌÀiʘiâÊÆ ˜>}iÃÊ`iʏ>ÊVœÕÀÊ`ÕÊÀœˆÊÀÌ ÕÀÊ­/ÀˆÃÌ>˜]Ê>˜ViœÌÊ
qÊÃÕÀʏ>ÊVÀœˆÝÊ­ˆ“>}iÊ{®Ê\Ê՘ʏˆœ˜ÊDʏ½>ÕÀiÊ«>ˆÃˆLiÊ iÌÊ>>>`]ÊwÃÊ`iÊ>˜ViœÌ]ʵՈÊܘÌÊÀj՘ˆÃÊ`>˜ÃÊ
iÌʘ>‹Ûi]Ê«œÀÌ>˜ÌÊ՘iʏœ˜}ÕiÊVÀˆ˜ˆmÀi° >Ê Ã>iÊ `ÕÊ V @Ìi>Õ®°Ê ½ˆ“>}iÊ {Ê Ài«ÀjÃi˜ÌiÊ Õ˜Ê
2.Ê iÃÊ >˜ˆ“>ÕÝÊ ˆ“>}ˆ˜>ˆÀiÃÊ Ãœ˜ÌÊ >Ê ˆVœÀ˜i]Ê iÊ auteur offrant son livre au seigneur.
`À>}œ˜Ê>ˆjÊiÌʏiÃÊV ˆ“mÀið 2. La lecture des extraits documentaires mon-
3. Les supports artistiques et les matériaux ÌÀiÊ µÕiÊ iÃÊ ˆÛÀiÃÊ Ãœ˜ÌÊ `iÃÊ œLiÌÃÊ «ÀjVˆiÕÝ]Ê
ṎˆÃjÃÊܘÌÊÛ>ÀˆjÃÊ\ÊÌi˜ÌÕÀiÊ`iʏ>ˆ˜iÊiÌÊ`iÊ܈iÊ écrits à la main ­iÝÌÀ>ˆÌÊ £]Ê °Ê Ó®]Ê ÃÕÀÊ Õ˜Ê ÃÕ««œÀÌÊ
­ˆ“>}iÊ £®]Ê «iˆ˜ÌÕÀiÊ ÃÕÀÊ «>ÀV i“ˆ˜Ê ­ˆ“>}iÊ Ó®]Ê raffiné (parchemins]ÊiÝÌÀ>ˆÌÊ£]ʏ°Êή]Êi݈}i>˜ÌÊune
ÃVՏ«ÌÕÀiÊ ÃÕÀÊ «ˆiÀÀiÊ ­ˆ“>}iÊ Î®]Ê j“>ˆÊ iÌÊ VՈÛÀiÊ longue préparation ­iÝÌÀ>ˆÌÊ£]ʏ°Ê{®°ÊiÃÊ«>ÀV i-
doré (image 4). mins sont reliés et protégés par une couverture
4.Ê>ÊÌ>«ˆÃÃiÀˆi]ʏ½i˜Õ“ˆ˜ÕÀi]ʏiÃÊ}>À}œÕˆiÃÊiÌÊ rigide en cuir épais, en bois, en métal ou en
>Ê VÀœˆÝÊ Ãœ˜ÌÊ `iÃÊ œLiÌÃÊ DÊ ÕÃ>}iÊ `jVœÀ>̈vÊ \Ê ˆÃÊ ivoireÊ­iÝÌÀ>ˆÌÊÓ]ʏ°ÊȇǮ°ÊiÃÊi˜Õ“ˆ˜ÕÀiÃÊÌj“œˆ-
ont une valeur ornementale. On peut les voir gnent également de la valeur du livre au Moyen
>ՍœÕÀ`½ ՈÊ>ÕʓÕÃjiʘ>̈œ˜>Ê`ÕÊœÞi˜Ê}i]Ê }iÊ\ʏiʏˆÛÀiÊiÃÌÊÀiVœ«ˆjÊDʏ>ʓ>ˆ˜]ÊViʵՈÊi݈}iÊ
>ÕÝÊÌ iÀ“iÃÊ`iÊ Õ˜ÞÊDÊ*>ÀˆÃÊ­ˆ“>}iÃÊ£ÊiÌÊ{®]ÊDÊ Õ˜ÊÌÀ>Û>ˆÊœ˜}ÊiÌÊ«ÀjVˆÃÊ­ˆ“>}iÊ£®ÊÆʈÊiÃÌÊÀ>˜}jÊ
>ÊLˆLˆœÌ mµÕiÊ`iʏ½ÀÃi˜>ÊDÊ*>ÀˆÃÊ­ˆ“>}iÊÓ®]ÊDÊ `>˜ÃÊ`iÃÊ>À“œˆÀiÃ]ÊDʏ½>LÀˆÊ`iʏ>ʏՓˆmÀiÊiÌÊ`iÊ
>ÊV>Ì j`À>iÊ œÌÀi‡ >“iÊ`½“ˆi˜ÃÊ­ˆ“>}iÊή° ½ Փˆ`ˆÌjÊ ­ˆ“>}iÊ Ó®Ê ÆÊ ˆÊ iÃÌÊ w˜i“i˜ÌÊ œÀ˜jÊ iÌÊ
`jVœÀjÊ­ˆ“>}iÊήÊÆÊi˜w˜]ʈÊiÃÌÊ՘ʜLiÌʵÕiʏ½œ˜Ê
œvvÀiÊ>ÛiVÊVjÀj“œ˜ˆiÊ­ˆ“>}iÊ{Ê\ʏiÊ«iÀܘ˜>}iÊ
Le livre, objet d’art : de la qui fait l’offrande est agenouillé).
3. a. La page du manuscrit comporte une
tradition orale au manuscrit ˆ“>}iÊ µÕˆÊ œVVÕ«iÊ >Ê “>iÕÀiÊ «>À̈iÊ `iÊ ½iÃ-
«>ViÊÆʏiÊÌiÝÌiÊÀi«ÀjÃi˜ÌiʏiʵÕ>ÀÌÊ`iʏ>Ê«>}iÊ
Livre de l’élève, p. 102-103
seulement.
OBJECTIFS b. La lettrine (lettre ornée) est la première lettre
■Ê œ˜˜>ŠÌÀiʏ½œÀˆ}ˆ˜iÊ`ÕʏˆÛÀiÊiÌʏ>ÊÛ>iÕÀʵՈÊiÃÌÊ `ÕÊ «>À>}À>« i°Ê iÊ iÃÌÊ “ˆÃiÊ i˜Ê Û>iÕÀÊ «>ÀÊ Ã>Ê
>ÌÌ>V jiÊDÊViÌʜLiÌ° Ì>ˆiÊ­iiʜVVÕ«iʏ>Ê >ÕÌiÕÀÊ`iÊÌÀœˆÃʏˆ}˜iî]Ê«>ÀÊ
■ Étudier une page enluminée. Ã>ÊVœÕiÕÀʵՈÊÃiÊ`jÌ>V iÊÃÕÀÊ՘Êvœ˜`ÊLiÕÊiÌÊ
par les motifs dorés qui la décorent.
➜ LIRE ET OBSERVER c.Ê iÊ ÌiÝÌiÊ iÃÌÊ i˜ÌœÕÀjÊ `½jj“i˜ÌÃÊ `jVœÀ>̈vÃ]Ê
1. L’image 1 représente un moine copiste dans Vœ“«œÃjÃÊ `½>À>LiõÕiÃÊ iÌÊ `iÊ “œÌˆvÃÊ yœÀ>ÕÝ]Ê
ܘÊ>ÌiˆiÀ°Ê½ˆ“>}iÊÓÊiÃÌÊ՘iÊ>À“œˆÀiÊDʏˆÛÀiÃÊ\Ê w˜i“i˜ÌÊ«iˆ˜ÌÃÊÆÊ`>˜Ãʏ>Ê«>À̈iʈ˜vjÀˆiÕÀi]Ê`iÕÝÊ
jÌ>˜ÌÊ`œ˜˜jʏiÕÀÊ}À>˜`iÊÛ>iÕÀ]ʏiÃʓ>˜ÕÃVÀˆÌÃÊ `À>}œ˜ÃÊ>ˆjÃÊÜṎi˜˜i˜ÌÊ՘ÊjVÕÊ>À“œÀˆj]ʵÕiÊ
jÌ>ˆi˜ÌÊVœ˜ÃiÀÛjÃÊ`>˜ÃÊ`iÃÊVœvvÀiÃʜÕÊ>À“œˆÀiÃÊÆÊ ½œ˜ÊÀiÌÀœÕÛiÊ`>˜ÃʏiÊÌiÝÌiÊV>ˆ}À>« ˆj°

5 - L’univers romanesque dans l’art médiéval 79


6!Tdbqjo-!nb•usf!ev!kfv
Livre de l’élève, p. 104 à 135

➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES


Objectifs du chapitre et choix Construction du chapitre
de la pièce
Le choix du corpus et l’appareil
UÊÛiVʏ>ʏiVÌÕÀiÊ`iÃÊFourberies de ScapinÊ`iÊ pédagogique
œˆmÀi]Ê «Àœ«œÃjiÃÊ i˜Ê ÕÛÀiÊ ˆ˜Ìj}À>i]Ê Vœ“-
“i˜Viʏ½jÌÕ`iÊ`½Õ˜Ê˜œÕÛi>ÕÊ}i˜Ài]ʏi théâtre°Ê UÊ>ÊÀi>̈ÛiÊLÀˆmÛiÌjÊ`iÃÊFourberies de ScapinÊ
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6 - Scapin, maître du jeu 81


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L’histoire des arts `iÃʓˆVÀœ‡i˜V >Š˜i“i˜ÌÃÊi˜ÌÀiʏiÃÊÀj«ˆµÕiÃ]ÊiÌÊ
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L’évaluation
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L’étude de la langue `Õ jeu théâtralÊ iÌÊ `iÃÊ fonctions de metteur
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Bibliographie
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Ã×À]ʏiʓœÌÊgalère]Ê`>˜ÃÊܘÊÃi˜ÃÊ«Àœ«ÀiÊiÌÊÃiÃÊ Ê œ“j`ˆi‡L>iÌʂ]ʈ˜ÊDictionnaire du littéraire]Ê
>VVi«Ìˆœ˜Ãʓœ`iÀ˜ið *1]ÊVœ°ÊÊ+Õ>`Àˆ}i°Ê ˆVœÃÊ«œV iʂʭÓä£ä®°

82
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES
Entrez dans Les Fourberies `ÕÀ>˜Ìʏ½>LÃi˜ViÊ`iÊܘʫmÀi]ʈÊýiÃÌʏˆÛÀjÊDÊ`iÃÊ
>VÌiÃʵÕiÊViÊ`iÀ˜ˆiÀÊÛ>ʏՈÊÀi«ÀœV iÀÊ­Lorsque
de Scapin ! mon père apprendra les choses, je vais voir fon-
dre sur moi un orage soudain d’impétueuses
Livre de l’élève, p. 104-105
réprimandes]ʏ°ÊÎä‡Î£®°Ê/œÕÌivœˆÃ]ʏiÊëiVÌ>ÌiÕÀÊ
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VžÌiʓj`ˆÌiÀÀ>˜ji˜˜i]Ê>ÕÊÃÕ`Ê`iÊ,œ“i° [votre] oncle ­°Ê£x®ÊÆÊPar une lettreÊ­°Ê£Ç®ÊÆÊToutes
nos affairesÊ ­°Ê £™®°Ê iÃÊ Àj«j̈̈œ˜ÃÊ «Àœ`ՈÃi˜ÌÊ
Õ˜Ê ivviÌÊ Vœ“ˆµÕi]Ê V>ÀÊ iÃÊ «Àœ«œÃÊ `iÊ -ˆÛiÃÌÀiÊ
Ãi“Li˜ÌÊv>ˆÀiÊjV œ]Ê`iÊv>Xœ˜Ê“jV>˜ˆµÕi]Ê>ÕÝÊ
La scène d’exposition µÕiÃ̈œ˜ÃÊ`½"VÌ>Ûi°
5.Ê "VÌ>ÛiÊ Ài`œÕÌiÊ iÃÊ Àj«Àˆ“>˜`iÃÊ `iÊ Ãœ˜Ê
Molière, Les Fourberies de Scapin (extrait 1) «mÀiÊ\Êje vais voir fondre sur moi un orage sou-
Livre de l’élève, p. 108-109
dain d’impétueuses réprimandesÊ ­°Ê Îä‡Î£®°Ê Ê
ṎˆÃi]Ê «œÕÀÊ ÌÀ>`ՈÀiÊ ÃiÃÊ VÀ>ˆ˜ÌiÃ]Ê Õ˜iÊ iÝ«ÀiÃ-
OBJECTIF Ȝ˜Ê ÌÀmÃÊ iÝ>}jÀjiÊ \Ê Je suis assassiné par ce
■Ê ÌÕ`ˆiÀÊ iÃÊ vœ˜V̈œ˜ÃÊ `iÊ >Ê ÃVm˜iÊ `½iÝ«œÃˆ- maudit retourÊ­°ÊÓn®°Ê iʏ>˜}>}iʓœ˜ÌÀiʏ½j“œ-
̈œ˜° ̈ۈÌjÊ `½"VÌ>ÛiÊ iÌÊ Ã>Ê «Àœ“«ÌˆÌÕ`iÊ DÊ ÃiÊ >ˆÃÃiÀÊ
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➜ PRÉPARER LA LECTURE Ài>̈œ˜Ê«mÀi‡wÃÊvœ˜`jiÊÃÕÀʏ½>Õ̜ÀˆÌj]ÊDʏ>µÕiiÊ
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Û>iÌ° 6.Ê-ˆÛiÃÌÀi]Ê`iÊܘÊVžÌj]ÊÀi`œÕÌiʏiÃÊVœÕ«ÃÊ`iÊ
L@̜˜Ê \Ê un nuage de coups de bâton qui crè-
➜ COMPRENDRE LE TEXTE vera sur mes épaulesÊ­°ÊÎ{®°
1.Ê iÕÝÊ«iÀܘ˜>}iÃÊܘÌÊ«ÀjÃi˜ÌÃÊÃÕÀÊÃVm˜iÊ\Ê 7.Ê>Ê̜˜>ˆÌjÊ`À>“>̈µÕiÊ`iʏ>Êw˜Ê`iʏ>ÊÃVm˜iÊ
"VÌ>ÛiÊiÌÊܘÊÛ>iÌÊ-ˆÛiÃÌÀi° «ÀkÌiÊ `>Û>˜Ì>}iÊ >ÕÊ ÀˆÀiÊ µÕ½DÊ ½ˆ˜µÕˆjÌÕ`iÊ \Ê iÊ
2. a.ÊÕÊ`jLÕÌÊ`iʏ>ÊÃVm˜iÊiÃÌÊ>˜˜œ˜VjʏiÊÀi̜ÕÀÊ ÌiÀ“iÊ réprimandesÊ ­°Ê Σ®Ê >ÌÌj˜ÕiÊ ViÊ µÕiÊ iÊ
`iÊۜÞ>}iÊ`½À}>˜Ìi]Ê«mÀiÊ`½"VÌ>ÛiÊ\ÊTu viens, “œÌÊ assassinéÊ ­°Ê Ón®Ê >Ê `½iÝ>}jÀj°Ê >Ê «Õ˜ˆÌˆœ˜Ê
Silvestre, d’apprendre au port que mon père DÊ >µÕiiÊ Ã½>ÌÌi˜`Ê -ˆÛiÃÌÀiÊ ­iÃÊ coups de
revient ?Ê­°Ê·{®° bâton®Ê>««>À̈i˜ÌÊ>ÕÊÀi}ˆÃÌÀiÊ`iʏ>Êv>ÀVi°ÊÊiÃÌÊ
b.ÊiÊëiVÌ>ÌiÕÀÊ>««Ài˜`ʵÕiʏiÊ«mÀiÊ`½À}>˜ÌiÊ «ÀœL>LiÊ µÕiÊ œˆmÀiÊ Ã½iÃÌÊ ˆÛÀjÊ DÊ Õ˜iÊ «>Àœ-
Àiۈi˜ÌÊ >ÛiVÊ ½ˆ˜Ìi˜Ìˆœ˜Ê `iÊ iÊ “>ÀˆiÀÊ >ÛiVÊ Õ˜iÊ `ˆiÊ`iʓœ˜œœ}ÕiÊ`jˆLjÀ>̈vÊ`>˜Ãʏ>Ê`iÀ˜ˆmÀiÊ
wiÊ `iÊ jÀœ˜ÌiÊ \Ê il revient dans la résolution Àj«ˆµÕiÊ`½"VÌ>ÛiÊ\ÊQue dois-je faire ? Quelle
de me marier ?Ê­°Ên®ÊÆÊAvec une fille du seigneur résolution prendre ? À quel remède recourir ?Ê
Géronte ?Ê ­°Ê £ä®°Ê iÊ i՘iÊ œ““iÊ iÃÌÊ ivvÀ>ÞjÊ ­°Ê Ι‡{ä®°Ê iÊ >˜}>}iÊ iÃÌÊ ViÕˆÊ `iÊ >Ê ÌÀ>}j`ˆi]Ê
«>ÀÊ ViÊ Ài̜ÕÀ]Ê “>ˆÃÊ «œÕÀµÕœˆÊ ¶Ê "˜Ê Ã>ˆÌÊ µÕ½ˆÊ “>ˆÃÊÌÀ>˜Ã«œÃjÊ`>˜ÃÊ՘iÊÈÌÕ>̈œ˜ÊiÃÃi˜Ìˆii-
iÃÌÊ>“œÕÀiÕÝÊ­un cœur amoureux]ʏ°ÊÓ®ÊiÌʵÕi]Ê “i˜ÌÊVœ“ˆµÕi°

6 - Scapin, maître du jeu 83


La scène de conflit b.Ê-V>«ˆ˜ÊÌi˜ÌiÊ`½jV>ÀÌiÀÊViÌÌiʓi˜>ViÊ`iÊ«Õ-
ÈiÕÀÃÊv>Xœ˜ÃÊ\ʈÊviˆ˜ÌÊ`½>LœÀ`Ê`iʘiÊ«>Ãʏ>Ê«Ài˜-
`ÀiÊ>ÕÊÃjÀˆiÕÝÊ­Vous ?]ʏ°Ê{ÇÊÆÊBon !]ʏ°Ê{™®ÊÆʫՈÃ]Ê
Molière, Les Fourberies de Scapin (extrait 2) ˆÊýœ««œÃiÊDÊÀ}>˜ÌiÊ­Vous ne le déshériterez
Livre de l’élève, p. 110 à 112 point]ʏ°Êx£ÊÆÊNon]ʏ°ÊxÎ]Êxx]ÊxÇ®]Ê>Û>˜ÌÊ`iʏ½>`œÕ-
VˆÀÊi˜Êv>ˆÃ>˜ÌÊ>««iÊDÊÃiÃÊÃi˜Ìˆ“i˜ÌÃÊ«>ÌiÀ˜iÃÊ
OBJECTIFS ­Vous n’aurez pas ce cœur-là]ʏ°ÊÈ£ÊÆÊLa tendresse
■ʘ>ÞÃiÀÊ՘ÊVœ˜yˆÌÊ>ÕÊÌ j@ÌÀi° paternelle fera son office]ʏ°ÊÈxÊÆÊvous êtes bon
■ÊÌÕ`ˆiÀʏiÃÊvœ˜V̈œ˜ÃÊ`ÕÊ`ˆ>œ}Õi° naturellement]ʏ°ÊÇ£®°
4.ÊÀ}>˜ÌiÊ`jVˆ`iÊ`iʓiÌÌÀiÊw˜ÊDʏ>Ê`ˆÃVÕÃȜ˜Ê\Ê
➜ PRÉPARER LA LECTURE Finissons ce discours qui m’échauffe la bileÊ
1.Ê"VÌ>ÛiÊ >Ê j«œÕÃjÊ Þ>Vˆ˜Ì i]Ê Õ˜iÊ i՘iÊ wiÊ ­°ÊÇӇÇή°ÊiÊVœ˜yˆÌʘ½iÃÌÊVi«i˜`>˜ÌÊ«>ÃÊÀj}jÊ\Ê
µÕ½ˆÊ>ÊÀi˜Vœ˜ÌÀjiÊ>œÀÃʵսˆÊ>VVœ“«>}˜>ˆÌÊÜ˜Ê "VÌ>ÛiÊ iÃÌÊ ÌœÕœÕÀÃÊ “>Àˆj°Ê À}>˜ÌiÊ >Ê «ÀœvjÀjÊ
>“ˆÊj>˜`Ài]ÊwÃÊ`iÊjÀœ˜Ìi]Ê`>˜ÃÊÃiÃÊۈÈÌiÃÊDÊ `iÃʓi˜>ViÃ]ʓ>ˆÃÊýiÃÌÊ iÕÀÌjÊDÊ՘iÊ`jvi˜ÃiÊ
ViiʵսˆÊVœÕÀ̈Ãi]Ê<iÀLˆ˜iÌÌi°ÊÕʓœ“i˜ÌÊ`iÊ Ìi˜>ViÊ`iÊ-V>«ˆ˜°Ê"˜Ê˜iÊÃ>ˆÌÊ«>Ã]ÊDʏ>Êw˜Ê`iʏ>Ê
>ÊÀi˜Vœ˜ÌÀi]ÊÞ>Vˆ˜Ì iÊ«iÕÀiÊ>ÕÊV iÛiÌÊ`iÊÃ>Ê ÃVm˜i]ʵÕiiÊÃiÀ>ʏ>ÊÀj܏Ṏœ˜Ê`½À}>˜ÌiÊiÌÊýˆÊ
“mÀi]ʵՈÊۈi˜ÌÊ`iʓœÕÀˆÀ°Ê"VÌ>ÛiÊiÃÌÊ>ÌÌi˜`ÀˆÊ «>Àۈi˜`À>ÊDÊv>ˆÀiÊÀœ“«Àiʏiʓ>Àˆ>}iÊVœ““iʈÊ
«>ÀÊViÃʏ>À“iÃÊiÌÊÛiÕÌÊÀiۜˆÀʏ>ʍi՘iÊwi°Ê>ˆÃÊ iÊÃœÕ >ˆÌi°
>Ê }œÕÛiÀ˜>˜ÌiÊ >Ê i݈}jÊ `½"VÌ>ÛiÊ µÕ½ˆÊ j«œÕÃiÊ 5. a. iÃÊ Àj«ˆµÕiÃÊ Ã½i˜V >Š˜i˜ÌÊ À>«ˆ`i“i˜Ì°Ê
Þ>Vˆ˜Ì i]Ê>w˜Ê`iʘiÊ«>Ãʏ>ÊVœ“«Àœ“iÌÌÀiÊ«>ÀÊ iÃÊ« À>ÃiÃÊܘÌÊVœÕÀÌiÃ]Êȓ«iÃÊiÌÊ«>ÀvœˆÃʘiÊ
ÃiÃÊۈÈÌið Vœ“«œÀÌi˜ÌÊ µÕ½Õ˜Ê “œÌÊ \Ê nonÊ ­Àj«jÌjÊ ÃˆÝÊ vœˆÃÊ \Ê
2.Ê 1˜Ê >«>ÀÌjÊ iÃÌÊ Õ˜iÊ Àj«ˆµÕiÊ µÕ½Õ˜Ê «iÀܘ- °ÊÓÎ]ÊÓn]Ê{Î]ÊxÎ]Êx{]Êxx]ÊxÇ®ÊÆÊVous ? – Moi. – Bon !Ê
˜>}iÊ «Àœ˜œ˜ViÊ ÌœÕÌÊ >ÕÌ]Ê «œÕÀÊ Õˆ‡“k“i]Ê DÊ ­°Ê{ÇÊDÊ{™®°ÊiÃÊjV >˜}iÃÊi˜ÌÀiÊÀ}>˜ÌiÊiÌÊ-V>-
½ˆ˜ÃÕÊ`iÃÊ>ÕÌÀiÃÊ«iÀܘ˜>}iÃ]ʓ>ˆÃÊ`iʓ>˜ˆmÀiÊ «ˆ˜Ê vœ˜ÌÊ >ÌiÀ˜iÀÊ « À>ÃiÃÊ ˜j}>̈ÛiÃ]Ê V iâÊ -V>-
DÊkÌÀiÊi˜Ìi˜`ÕÊ«>ÀʏiÊ«ÕLˆV° «ˆ˜]Ê iÌÊ « À>ÃiÃÊ ˆ˜ÌiÀÀœ}>̈ÛiÃ]Ê `>˜ÃÊ >Ê Ài«ÀˆÃiÊ
`½À}>˜Ìi°ÊiÃÊÀj«ˆµÕiÃÊ`iÊViÊ`iÀ˜ˆiÀÊÃiÊV>À>V-
➜ COMPRENDRE LE TEXTE ÌjÀˆÃi˜ÌÊ«>ÀÊ՘iÊÀi«ÀˆÃiʓœÌÊ«œÕÀʓœÌÊ`iÃÊÀj«ˆ-
1. a.Ê/ÀœˆÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊܘÌÊi˜ÊÃVm˜iÊ\ÊÀ}>˜Ìi]Ê µÕiÃÊ`iÊ-V>«ˆ˜Ê\ÊVous ne le romprez point. – Je
iÊ«mÀiÊ`½"VÌ>ÛiÊÆÊ-ˆÛiÃÌÀi]ÊܘÊÛ>iÌÊÆÊ-V>«ˆ˜]Ê ne le romprai point ?Ê­°ÊÓ£‡ÓÓ®ÊÆÊVous ne le dés-
Û>iÌÊ`iÊj>˜`ÀiÊiÌÊVœ“«ˆViÊ`iÊ-ˆÛiÃÌÀi° hériterez point. – Je ne le déshériterai point ?Ê
b.Ê iÃÊ «iÀܘ˜>}iÃÊ µÕˆÊ «>Ài˜ÌÊ iÊ «ÕÃÊ Ãœ˜ÌÊ ­°Êx£‡xÓ®°Êʏ>Êw˜Ê`iʏ>ÊÃVm˜i]ÊVi«i˜`>˜Ì]ʏiÊÌÞ«iÊ
À}>˜ÌiÊiÌÊ-V>«ˆ˜° `iÊ « À>ÃiÊ i“«œÞjÊ «>ÀÊ iÃÊ `iÕÝÊ «iÀܘ˜>}iÃÊ
c.Ê À}>˜ÌiÊ iÃÌÊ i˜Ê VœmÀi]Ê V>ÀÊ ˆÊ >Ê >««ÀˆÃÊ µÕ½i˜Ê jۜÕiÊ\Ê-V>«ˆ˜Ê«>ÃÃiÊ>Õʓœ`iÊ>vwÀ“>̈v]ÊÌ>˜`ˆÃÊ
Ü˜Ê >LÃi˜ViÊ "VÌ>ÛiÊ Ã½iÃÌÊ “>ÀˆjÊ Ã>˜ÃÊ Ãœ˜Ê µÕiʏ>ÊvœÀ“iʘj}>̈ÛiÊ>««>À>ŠÌʓ>ˆ˜Ìi˜>˜ÌÊ`>˜ÃÊ
Vœ˜Ãi˜Ìi“i˜Ì° iÃÊÀj«ˆµÕiÃÊ`½À}>˜ÌiÊ\ÊVous vous moquez. –
2. a.Ê-V>«ˆ˜Ê>vwÀ“iÊDÊÀ}>˜Ìiʵս"VÌ>ÛiÊ>ÊjÌjÊ Je ne me moque pointÊ­°ÊÈ·È{®°
Vœ˜ÌÀ>ˆ˜ÌÊ`½j«œÕÃiÀÊÞ>Vˆ˜Ì iÊ\ÊLe voilà surpris b.Ê *>ÀÊ Ãœ˜Ê >ëiVÌÊ “jV>˜ˆµÕiÊ iÌÊ Ãœ˜Ê iÝÌÀk“iÊ
avec elle par ses parents, qui, la force à la main, À>«ˆ`ˆÌj]ÊViÌÊjV >˜}iÊ«Àœ`ՈÌÊ՘ÊivviÌÊVœ“ˆµÕiÊ
le contraignent de l’épouserÊ ­°Ê {‡x®°Ê Ê y>ÌÌiÊ ÃÕÀʏiÊëiVÌ>ÌiÕÀ°Ê iÕˆ‡VˆÊ>ʏiÊÃi˜Ìˆ“i˜ÌʵÕiʏ>Ê
À}>˜ÌiÊ i˜Ê ÕˆÊ }ˆÃÃ>˜ÌÊ µÕ½"VÌ>ÛiÊ Ìˆi˜ÌÊ `iÊ Õˆ]Ê ÃˆÌÕ>̈œ˜Ê iÃÌÊ LœµÕjiÊ \Ê iÃÊ `iÕÝÊ «iÀܘ˜>}iÃÊ
µÕ½ˆÊiÃÌÊaimé de toutes les femmesÊ­°ÊÓ®° ÃiÊÀi˜Ûœˆi˜Ìʏ>ÊL>i]Ê>ÕV՘ʘiÊÛiÕÌÊVj`iÀÊiÌʏiÊ
b.Ê*œÕÀÊi“«kV iÀÊÀ}>˜ÌiÊ`iÊÀœ“«Àiʏiʓ>Àˆ>}i]Ê `ˆ>œ}ÕiÊ̜ÕÀ˜iÊDÊۈ`i°
-V>«ˆ˜ÊṎˆÃiÊ`iÕÝÊÃÌÀ>Ìj}ˆiÃÊ\Ê`½>LœÀ`]ʈÊýœ«- 6.Ê-V>«ˆ˜Ê˜½>Ê«>ÃÊVœ˜Û>ˆ˜VÕÊÀ}>˜ÌiÊ`½>VVi«ÌiÀÊ
«œÃiÊDÊÀ}>˜ÌiÊ­Vous ne le romprez point]ʏ°ÊÓ£ÊÆÊ iÃÊv>ˆÌÃÊiÌÊ`iÊÃiÊÀjÈ}˜iÀÊDÊViʓ>Àˆ>}i°ÊÊ>ÊÃiÕ-
Non]ʏ°ÊÓÎÊÆÊC’est une chose dont il ne demeu- i“i˜ÌÊ}>}˜jÊ`ÕÊÌi“«Ã°
rera pas d’accord]ʏ°ÊÓÈÊÆÊNon]ʏ°ÊÓn®ÊÆʫՈÃʈÊ>À}Õ- 7.Ê >˜ÃÊViÌÌiÊÃVm˜iÊÀ}>˜ÌiÊÌj“œˆ}˜iÊ`iÊ«Õ-
“i˜Ìi]Ê>vwÀ“>˜ÌʵÕiÊÀœ“«Àiʏiʓ>Àˆ>}iʘՈÀ>ˆÌÊ ÃˆiÕÀÃÊ ÌÀ>ˆÌÃÊ `iÊ V>À>VÌmÀiÊ µÕˆÊ «iÕÛi˜ÌÊ «ÀkÌiÀÊ DÊ
Dʏ½ œ˜˜iÕÀÊ`½"VÌ>ÛiÊ>ˆ˜ÃˆÊµÕ½DÊViÕˆÊ`½À}>˜Ìi]Ê ÀˆÀiÊ\ʈÊÃiʏ>ˆÃÃiÊ>ˆÃj“i˜ÌÊy>ÌÌiÀÊ­il tient cela de
Ü˜Ê «mÀiÊ ­Ce serait se faire tort, et se montrer vous, d’être aimé de toutes les femmes]ʏ°ÊÓ®ÊÆʈÊ
indigne d’un père comme vous]ʏ°ÊÎ{‡ÎxÊÆÊpour iÃÌÊÌkÌÕ]Ê>Õ̜ÀˆÌ>ˆÀiÊ­Il le fera ou je le déshérite-
son honneur et pour le vôtre]ʏ°ÊÎLJÎn®° rai]ʏ°Ê{È®ÊÆʈÊÃiʓœ˜ÌÀiÊ>ÕÃÈÊVœjÀiÕÝ]ʏœÀõսˆÊ
3. a.Êʏ>Êw˜Ê`iʏ>ÊÃVm˜i]ÊÀ}>˜Ìiʓi˜>ViÊ`iÊ iÃÌÊDÊLœÕÌÊ`½>À}Փi˜ÌÃÊv>ViÊDʏ½œLÃ̈˜>̈œ˜Ê`iÊ
`jà jÀˆÌiÀÊܘÊwÃÊ\ÊIl le fera ou je le déshériteraiÊ -V>«ˆ˜Ê­je suis méchant quand je veux. Finissons
­°Ê{È®° ce discours qui m’échauffe la bile]ʏ°ÊÇӇÇή°

84
Un valet fourbe `iÊ “>˜µÕiÀÊ `iÊ ÃjÀˆiÕÝÊ iÌÊ `iÊ Àj>ˆÃ“iÊ \Ê Vous
moquez-vous des gens ?Ê­°ÊÓÇ®ÊÆÊEh ! Monsieur,
songez-vous à ce que vous dites ?Ê­°ÊÎ{®ÊÆÊEh !
Molière, Les Fourberies de Scapin (extrait 3) Monsieur, rêvez-vous ?Ê­°ÊÈx®°
Livre de l’élève, p. 113 à 115 3.Ê-V>«ˆ˜Êi˜Ê>««iiÊDʏ>ÊÌi˜`ÀiÃÃiÊ«>ÌiÀ˜iiÊ
`iÊ jÀœ˜ÌiÊ \Ê un fils que vous aimez avec tant
OBJECTIFS de tendresseÊ­°ÊÓÓ®ÊÆÊvous courez risque de per-
■ʘ>ÞÃiÀʏiÊÀžiÊ`ÕÊ«iÀܘ˜>}iÊ`iÊ-V>«ˆ˜° dre votre filsÊ­°ÊÇä®°Ê>ˆÃʈÊ˜½iÃÌÊ«>ÃÊi˜Ìi˜`ÕÊ\Ê
■ÊÌÕ`ˆiÀʏiÊVœ“ˆµÕiÊ`iÊÀj«j̈̈œ˜° jÀœ˜ÌiÊ Ã½œLÃ̈˜iÊ DÊ ˜iÊ «>ÃÊ ÛœÕœˆÀÊ Vj`iÀÊ iÃÊ
Vˆ˜µÊ Vi˜ÌÃÊ jVÕÃ°Ê Ê >Ê w˜Ê `iÊ ½iÝÌÀ>ˆÌ]Ê -V>«ˆ˜Ê
➜ PRÉPARER LA LECTURE Vœ˜ÃÌ>ÌiÊ Ãœ˜Ê ˆ“«ÕˆÃÃ>˜ViÊ \Ê j’ai fait pour toi
jÀœ˜ÌiÊ iÃÌÊ ÌÀmÃÊ i˜Ê VœmÀiÊ Vœ˜ÌÀiÊ Ãœ˜Ê wÃÊ \Ê tout ce que j’ai pu, et […] si tu manques à être
À}>˜Ìiʏ½>Ê>iÀÌjÊÃÕÀʏ½ˆ˜Vœ˜`ՈÌiÊ`iÊj>˜`ÀiÊi˜Ê racheté, il n’en faut accuser que le peu d’amitié
ܘÊ>LÃi˜ViÊ\Êceux qui veulent gloser doivent d’un pèreÊ­°ÊÇÓÊDÊÇ{®°
bien regarder chez eux s’il n’y a rien qui clocheÊ 4. a.ÊiÊ«Àˆ˜Vˆ«>Ê`jv>ÕÌÊ`iÊjÀœ˜ÌiÊiÃÌʏ½>Û>-
­>VÌiÊ ]Ê ÃVm˜iÊ £®°Ê ÕÊ “œ“i˜ÌÊ œÙÊ jÀœ˜ÌiÊ iÃÌÊ ÀˆVi°Ê iÊ`jv>ÕÌÊÃiʓ>˜ˆviÃÌiÊ`>˜ÃÊܘʈ˜`ˆ}˜>-
>VVÕiˆˆÊ«>ÀÊܘÊwÃ]ʈÊiʓi˜>ViÊ\Ês’il faut que ̈œ˜]ʏœÀõսˆÊ>««Ài˜`ʏiʓœ˜Ì>˜ÌÊ`iʏ>ÊÀ>˜Xœ˜Ê
tu me déshonores, je te renonce pour mon fils, ­Comment, diantre ! cinq cents écus ?]ʏ°Ê£n®ÊiÌ]Ê
et tu peux bien pour jamais te résoudre à fuir «ÕÃÊÌ>À`]Ê`>˜Ãʏ>ÊÃVm˜iÊ­Sait-il bien ce que c’est
de ma présenceÊ­>VÌiÊ]ÊÃVm˜iÊÓ®° que cinq cents écus ?]ʏ°Ê{x‡{È®°Ê½>À}i˜ÌÊiÃÌÊ«œÕÀÊ
ÕˆÊÈʈ“«œÀÌ>˜ÌʵսˆÊVœ˜Ãˆ`mÀiʏ>Ê`i“>˜`iÊ`iÊ
➜ COMPRENDRE LE TEXTE À>˜Xœ˜ÊVœ““iÊ՘Ê>ÃÃ>ÃȘ>ÌÊ\ÊAh ! le pendard
1.Ê-V>«ˆ˜Ê«ÀjÌi˜`ʵÕiÊj>˜`ÀiÊiÃÌÊÀiÌi˜ÕÊV>«- de Turc, m’assassiner de la façon !Ê­°ÊÓä®°Ê/œÕÌÊ
̈vÊ «>ÀÊ Õ˜Ê /ÕÀVÊ µÕˆÊ ½>Ê ˆ˜ÛˆÌjÊ ÃÕÀÊ Ãœ˜Ê ˜>ۈÀi°Ê -ˆÊ >ÕÊ œ˜}Ê `iÊ >Ê ÃVm˜i]Ê ˆÊ V iÀV iÊ `iÃÊ ÃœṎœ˜ÃÊ
jÀœ˜ÌiʘiÊÛiÀÃiÊ«>ÃÊ՘iÊÀ>˜Xœ˜]Êj>˜`ÀiÊÃiÀ>Ê «œÕÀʘiÊ«>ÃÊ`œ˜˜iÀÊܘÊ>À}i˜ÌÊ\ʈÊÛiÕÌÊÀiVœÕ-
i““i˜jÊVœ““iÊiÃV>ÛiÊDʏ}iÀÊ\ÊUn jeune Turc ÀˆÀÊDʏ>ʍÕÃ̈Vi]ÊjV >˜}iÀÊ-V>«ˆ˜ÊVœ˜ÌÀiÊܘÊwÃ]Ê
de bonne mine nous a invités d’y entrerÊ­°Ê™®ÊÆÊsi Ûi˜`ÀiÊ`iÃÊ >À`iðʏÊV iÀV iÊDʏ>ÊvœˆÃÊDÊVœ˜ÌiÃ-
vous ne lui envoyez par moi tout à l’heure cinq ÌiÀÊ >Ê `i“>˜`iÊ `iÊ À>˜Xœ˜Ê iÌÊ DÊ i˜Ê `ˆvvjÀiÀÊ iÊ
cents écus, il va vous emmener votre fils en Àm}i“i˜Ì°
AlgerÊ­°Ê£È‡£Ç®ÊÆÊHélas ! mon pauvre maître […] b.ÊjÀœ˜ÌiÊÀj«mÌiÊVˆ˜µÊvœˆÃʏ>Ê« À>ÃiÊ\ÊQue dia-
on t’emmène esclave en AlgerÊ­°ÊÇäÊDÊÇÓ®° ble allait-il faire dans cette galère ?Ê ­°Ê ÓÎ]Ê Ón]Ê
2. a.ÊjÀœ˜ÌiÊV iÀV iÊ«ÕÈiÕÀÃÊ܏Ṏœ˜ÃÊ«œÕÀÊ ÎÇ]ÊxÎ]ÊÈn®°
jV >««iÀÊDʏ½œLˆ}>̈œ˜Ê`iÊÛiÀÃiÀʏ>ÊÀ>˜Xœ˜Ê\ʈÊ c.ÊiÊ«iÀܘ˜>}iÊ`iÊjÀœ˜ÌiÊiÃÌÊVœ“ˆµÕi]ÊV>ÀÊ
ÛiÕÌÊ `½>LœÀ`Ê ÀiVœÕÀˆÀÊ DÊ >Ê ÕÃ̈ViÊ ­va-t’en vite ˆÊ iÃÌÊ >vviVÌjÊ `½Õ˜Ê `jv>ÕÌ]Ê ½>Û>ÀˆVi]Ê µÕˆÊ ÕˆÊ v>ˆÌÊ
dire à ce Turc que je vais envoyer la justice «iÀ`ÀiÊ ÌœÕÌÊ Ãi˜ÃÊ Vœ““Õ˜°Ê Ê i˜Ê œÕLˆiÊ “k“iÊ
après lui]ʏ°ÊÓx‡ÓÈ®ÊÆʈÊ«Àœ«œÃiÊi˜ÃՈÌiÊDÊ-V>«ˆ˜Ê ÃiÃÊÃi˜Ìˆ“i˜ÌÃÊ«>ÌiÀ˜iÃ°Ê iÊ`jv>ÕÌʏiÊVœ˜`ՈÌÊ
`iÊ«Ài˜`Àiʏ>Ê«>ViÊ`iÊܘÊwÃÊ­il fautÊ[…] que tu DÊ ÀiV iÀV iÀÊ œLÃ̈˜j“i˜ÌÊ ÌœÕÌiÃÊ iÃÊ ÃœṎœ˜ÃÊ
ailles dire à ce Turc qu’il me renvoie mon fils, et «œÃÈLiÃÊ «œÕÀÊ jV >««iÀÊ DÊ >Ê Vœ˜ÌÀ>ˆ˜ÌiÊ `iÊ >Ê
que tu te mettes à sa place jusqu’à ce que j’aie À>˜Xœ˜°ÊÊv>ˆÌÊ«ÀiÕÛiÊ`iÊLi>ÕVœÕ«Ê`½ˆ“>}ˆ˜>-
amassé la somme qu’il demande]Ê °Ê ÎäÊ DÊ ÎÎ®Ê ÆÊ Ìˆœ˜Ê«œÕÀÊÃiÊ`jÀœLiÀÊDÊܘÊ`iۜˆÀ°
`>˜ÃÊ՘ÊÌÀœˆÃˆm“iÊÌi“«Ã]ÊjÀœ˜ÌiÊVœ˜wiÊDÊ-V>- ÕÊ Vœ“ˆµÕiÊ `iÊ V>À>VÌmÀiÊ Ã½>œÕÌiÊ iÊ Vœ“ˆµÕiÊ
«ˆ˜ÊiÃÊ VjÃÊ `½Õ˜iÊ >À“œˆÀiÊ œÙÊ Ãœ˜ÌÊ i˜ÌÀi«œÃjÃÊ `iʓœÌÃÊiÌÊ`iÊÈÌÕ>̈œ˜]Ê`ÕÊv>ˆÌÊ`iʏ>ÊÀj«j̈̈œ˜Ê
`iÊۈiÕÝÊÛkÌi“i˜ÌÃ]ʵսˆÊiÊV >À}iÊ`½>iÀÊÛi˜- `iʏ>Ê« À>ÃiÊ\ÊQue diable allait-il faire dans cette
`ÀiÊ «œÕÀÊ Àj՘ˆÀÊ >Ê Ãœ““iÊ `i“>˜`jiÊ ­Tu iras galère ?]ʵՈÊ`j˜œÌiʏ½œLÃiÃȜ˜ÊiÌʏiÊ`jÃ>ÀÀœˆÊ
prendre toutes les hardes qui sont dans cette `iÊ jÀœ˜Ìi]Ê ˆ˜V>«>LiÊ `iÊ ÃiÊ ÀjÜÕ`ÀiÊ DÊ `œ˜-
grande manne, et tu les vendras aux fripiers ˜iÀÊܘÊ>À}i˜ÌÊ«œÕÀÊܘÊwÃ°Ê"˜Ê˜œÌiÀ>ʵÕiʏ>Ê
pour aller racheter mon fils]ʏ°ÊÈ·È{®° Àj«ˆµÕiÊ iÃÌÊ ÌœÌ>i“i˜ÌÊ ˆ˜>`>«ÌjiÊ DÊ >Ê ÃˆÌÕ>-
b.Ê-V>«ˆ˜ÊÀivÕÃiÊV >V՘iÊ`iÊViÃÊ«Àœ«œÃˆÌˆœ˜Ã]Ê Ìˆœ˜Ê\ÊV½iÃÌÊ՘iʵÕiÃ̈œ˜]Ê>œÀÃʵսˆÊv>Õ`À>ˆÌÊ՘iÊ
µÕ½ˆÊ Õ}iÊ ˆ˜Ãi˜ÃjiÃÊ iÌÊ ˜Õi“i˜ÌÊ >`>«ÌjiÃÊ Àj«œ˜Ãi]ÊiiÊ«œÀÌiÊÃÕÀʏiÊ«>ÃÃj]Ê>œÀÃʵÕiÊV½iÃÌÊ
DÊ >Ê ÃˆÌÕ>̈œ˜°Ê Ê >VVÕÃiÊ «>ÀÊ ÌÀœˆÃÊ vœˆÃÊ jÀœ˜ÌiÊ iÊ«ÀjÃi˜ÌÊiÌʏ½>Ûi˜ˆÀʵՈÊܘÌÊi˜ÊiÕ°

6 - Scapin, maître du jeu 85


Une scène de farce b.ÊjÀœ˜ÌiÊiÃÌÊV>V jÊ`>˜ÃÊ՘ÊÃ>V°Êˆ˜Ãˆ]ʈÊ˜iÊۜˆÌÊ
«>ÃÊ iÊ “>˜m}iÊ `iÊ -V>«ˆ˜°Ê iÕˆ‡VˆÊ «iÕÌÊ >œÀÃÊ
«ÀjÌi˜`ÀiʵÕiÊV½iÃÌʏՈʵՈÊ>ÊÀiXÕʏiÃÊVœÕ«ÃÊ`iÊ
Molière, Les Fourberies de Scapin (extrait 4) L@̜˜ÊµÕ½i˜ÊÀj>ˆÌjʈÊ>Ê`œ˜˜jÃÊDÊjÀœ˜ÌiÊ\ÊAh !
Livre de l’élève, p. 116-117 Monsieur, je suis tout moulu, et les épaules me
font un mal épouvantableÊ­°ÊÓ{‡Óx®°
OBJECTIF c.Ê iÃÊ }iÃÌiÃÊ `iÊ -V>«ˆ˜Ê ܘÌÊ ˆ˜`ˆµÕjÃÊ «>ÀÊ iÃÊ
■ÊÌÕ`ˆiÀʏiÊVœ“ˆµÕiÊ`iÊv>ÀVi° `ˆ`>ÃV>ˆiÃ]ÊDʏ>Êw˜Ê`ÕÊÌiÝÌiÊ\ʈÊvÀ>««iÊjÀœ˜ÌiÊ
­Il donne plusieurs coups de bâton sur le sac]Ê
➜ PRÉPARER LA LECTURE °Ê £n®]Ê «ÕˆÃÊ v>ˆÌÊ Ãi“L>˜ÌÊ `½>ۜˆÀÊ “>Ê >ÕÊ `œÃÊ
-V>«ˆ˜ÊÛiÕÌÊÃiÊÛi˜}iÀÊ`iÊjÀœ˜Ìi]ÊV>ÀÊViÊ`iÀ- ­remuant le dos]ʏ°ÊÓÓ®°
˜ˆiÀÊ >Ê «ÀjÌi˜`Õ]Ê `iÛ>˜ÌÊ Ãœ˜Ê wÃÊ j>˜`Ài]Ê µÕiÊ 5.ÊiÊVœ“«œÀÌi“i˜ÌÊ`iÊjÀœ˜ÌiÊv>ˆÌÊÀˆÀi]Ê«>ÀViÊ
-V>«ˆ˜ÊÕˆÊ>Û>ˆÌÊÀjÛjjÊܘʈ˜Vœ˜`ՈÌiÊ«i˜`>˜ÌÊ µÕ½ˆÊ>VVi«ÌiÊ`iÊÃiÊV>V iÀÊ`>˜ÃÊ՘ÊÃ>V]ÊViʵՈÊ
Ü˜Ê >LÃi˜ViÊ ­>VÌiÊ ]Ê ÃVm˜iÊ Ó®°Ê ÕÃÃˆÊ j>˜- iÊ Ài˜`Ê Àˆ`ˆVՏiÊ iÌÊ ÛՏ˜jÀ>LiÊ \Ê Vi>Ê ÀjÛmiÊ Ã>Ê
`ÀiÊ >‡Ì‡ˆÊ `i“>˜`jÊ `iÃÊ Vœ“«ÌiÃÊ DÊ -V>«ˆ˜Ê i˜Ê VÀj`ՏˆÌjÊ ­ˆÊ v>ˆÌÊ Vœ˜w>˜ViÊ DÊ -V>«ˆ˜®]Ê Ã>Ê VœÕ>À-
iÊ “i˜>X>˜ÌÊ `ÕÊ L@̜˜°Ê *œÕÀÊ jV >««iÀÊ DÊ ViÃÊ `ˆÃiÊ­ˆÊ>Ê«iÕÀÊ`iÃÊë>`>ÃȘîÊiÌÊÃ>ÊÃÌÕ«ˆ`ˆÌjÊ­ˆÊ
VœÕ«Ã]Ê-V>«ˆ˜]ʈ}˜œÀ>˜ÌʏiʓœÌˆvÊ`iÃÊÀi«ÀœV iÃÊ VÀœˆÌÊ «œÕۜˆÀÊ jV >««iÀÊ DÊ ÃiÃÊ «œÕÀÃՈÛ>˜ÌÃÊ «>ÀÊ
`iÊܘʓ>ŠÌÀi]Ê>Ê>ۜÕjÊ`½>˜Vˆi˜ÃÊvœÀv>ˆÌÃ]ÊÌi˜ÕÃÊ Õ˜Ê ÃÌÀ>Ì>}m“iÊ >ÕÃÃˆÊ «iÕÊ ivwV>Vi®°Ê Ê iÃÌÊ `Õ«iÊ
ÃiVÀiÌÃʍÕõÕi‡D]ÊÀi`œÕL>˜Ìʏ>ÊVœmÀiÊ`iÊj>˜- `ÕʍiÕÊ`iÊ-V>«ˆ˜ÊiÌʘiÊ«iÀXœˆÌÊ«>ÃʵÕiÊV½iÃÌʏiÊ
`ÀiÊ­>VÌiÊ]ÊÃVm˜iÊή° Û>iÌÊ µÕˆÊ œÕiÊ iÃÊ `iÕÝÊ ÀžiÃ°Ê œÀõսˆÊ ÜÀÌÊ >Ê
ÌkÌiÊ`ÕÊÃ>V]ÊDʏ>Êw˜Ê`iʏ½iÝÌÀ>ˆÌ]ʈÊv>ˆÌÊÀˆÀiÊDʏ>ÊvœˆÃÊ
➜ COMPRENDRE LE TEXTE «>ÀÊÃiÃÊ«>ˆ˜ÌiÃÊ­Ah ! Scapin, je n’en puis plus]Ê
1. a.Ê-V>«ˆ˜Ê«ÀjÌi˜`ʵÕiÊ`iÃÊ܏`>ÌÃÊV iÀV i˜ÌÊ °Ê Óή]Ê «>ÀÊ ÃiÃÊ «ÀœÌiÃÌ>̈œ˜ÃÊ ÛˆÃ>˜ÌÊ DÊ ÀjÌ>LˆÀÊ >Ê
jÀœ˜ÌiÊ«œÕÀʏiÊÌÕiÀ° ÛjÀˆÌjÊ­Comment ? c’est sur les miennes qu’il a
b.Ê-V>«ˆ˜ÊṎˆÃiÊ`iÕÝÊ>VViÃ܈ÀiÃÊ\ʏiÊÃ>VÊ`>˜ÃÊ frappé]ʏ°ÊÓÈ®ÊiÌÊ«>Àʏ>Ê«iÕÀʵսˆÊ>Ê`iÊÀiViۜˆÀÊ
iµÕiÊˆÊV>V iÊjÀœ˜ÌiÊiÌʏiÊL@̜˜Ê«œÕÀʏiÊvÀ>«- `iÃÊVœÕ«Ã]ÊÃ>˜Ãʍ>“>ˆÃÊÜիXœ˜˜iÀʏ>ÊÌÀœ“«i-
«iÀ° ÀˆiÊ­`iÀ˜ˆmÀiÊÀj«ˆµÕiÊ\ÊTu devais donc te retirer
2.Ê-V>«ˆ˜ÊœÕiÊ`iÕÝÊÀžiÃÊ\ÊViÕˆÊ`ÕÊë>`>ÃȘ]Ê un peu plus loin, pour m’épargner…]ʏ°ÊΣ®°ÊiÊ
µÕˆÊ`œ˜˜iʏiÃÊVœÕ«ÃÊ`iÊL@̜˜]ÊiÌʏiÊÈi˜]Êv>ˆÃ>˜ÌÊ «ÕLˆVÊÀˆÌÊ`iÊViʵÕiʏiÊ«iÀܘ˜>}iÊiÃÌÊ`œÕLi-
Ãi“L>˜ÌÊ`iʏiÃÊÀiViۜˆÀ° “i˜ÌÊ i˜Ê ÈÌÕ>̈œ˜Ê `iÊ v>ˆLiÃÃiÊ \Ê ˆÊ iÃÌÊ ÌÀœ“«jÊ
3.Ê iÃÊ `ˆ`>ÃV>ˆiÃÊ «iÀ“iÌÌi˜Ì]Ê >ÕÊ `jLÕÌÊ `iÊ >Ê «>ÀÊ-V>«ˆ˜ÊiÌÊi˜ÊiÃÌʏ>ÊۈV̈“i°
̈À>`i]Ê`iÊÃ>ۜˆÀʵÕ>˜`Ê-V>«ˆ˜Ê«>ÃÃiÊ`½Õ˜ÊÀžiÊ
DÊ ½>ÕÌÀi]Ê iÊ V >˜}i“i˜ÌÊ jÌ>˜ÌÊ “>ÀµÕjÊ «>ÀÊ >Ê
ۜˆÝÊ\ÊEn contrefaisant sa voixÊ­°Ê£‡Ó®ÊÆÊde sa voix
ordinaireÊ ­°Ê Î®Ê ÆÊ Reprenant son ton contrefaitÊ
Un quiproquo comique
­°Ê{®ÊÆÊavec son ton naturelÊ­°Êx®]ÊiÌV°
Ê >Ê w˜Ê `iÊ >Ê ÌˆÀ>`i]Ê iÃÊ `ˆ`>ÃV>ˆiÃÊ ˆ˜`ˆµÕi˜ÌÊ Molière, Les Fourberies de Scapin (extrait 5)
iÃʍiÕÝÊ`iÊÃVm˜iÊ`iÊ-V>«ˆ˜]ʵՈÊṎˆÃiʏiÊL@̜˜Ê Livre de l’élève, p. 118-119
«œÕÀÊvÀ>««iÀÊjÀœ˜ÌiÊ­Il donne plusieurs coups
de bâton sur le sac]Ê °Ê £n®Ê iÌÊ µÕˆÊ v>ˆÌÊ Ãi“L>˜ÌÊ OBJECTIFS
■ÊÌÕ`ˆiÀÊ՘ʫÀœVj`jÊVœ“ˆµÕiÊ\ʏiʵՈ«ÀœµÕœ°
`½>ۜˆÀÊ ÀiXÕÊ iÃÊ VœÕ«ÃÊ ­En se plaignant et
■Ê-½i˜ÌÀ>Š˜iÀÊDʍœÕiÀ°
remuant le dos]ʏ°ÊÓ£‡ÓÓ®°
>Ê`iÀ˜ˆmÀiÊ`ˆ`>ÃV>ˆiÊVœ˜ViÀ˜iÊjÀœ˜ÌiÊ­met-
➜ PRÉPARER LA LECTURE
tant la tête hors du sac]ʏ°ÊÓήÊ\ÊiiÊ«iÀ“iÌÊ`iÊ 1.Ê <iÀLˆ˜iÌÌiÊ iÃÌÊ >Ê i՘iÊ wiÊ `œ˜ÌÊ j>˜`ÀiÊ
Ài˜œÕiÀÊ>ÛiVʏiÊ`ˆ>œ}Õi° iÃÌÊ̜“LjÊ>“œÕÀiÕÝÊiÌʵսiiÊ>ˆ“iÊi˜ÊÀi̜ÕÀ°Ê
4. a.Ê iÊ >˜}>}iÊ `ÕÊ Ã«>`>ÃÈ˜Ê iÃÌÊ Vœ“ˆµÕi]Ê ½iÃÌÊ«œÕÀʏ>ÊÀ>V iÌiÀÊDʏ>ÊÌÀœÕ«iÊ`½}ޫ̈i˜ÃÊ
V>ÀÊÃ>Ê «Àœ˜œ˜Vˆ>̈œ˜ÊiÃÌÊ `jvœÀ“jiÊ «>ÀÊ Õ˜Ê vœÀÌÊ µÕˆÊ ½>Û>ˆÌÊ ÀiVÕiˆˆiÊ µÕiÊ j>˜`ÀiÊ >Ê iÕÊ Li܈˜Ê
>VVi˜ÌÊ\ʏiÊbÊÀi“«>ViʏiÊvÊiÌÊۈViÊÛiÀÃ>Ê­ˆ˜ÌiÀ- `iÃÊ Vˆ˜µÊ Vi˜ÌÃÊ jVÕÃÊ µÕiÊ -V>«ˆ˜Ê >Ê ÃœṎÀjÃÊ DÊ
ÛiÀȜ˜Ê `iÃÊ Vœ˜Ãœ˜˜iÃÊ >Lˆ>iî]Ê eÊ `iۈi˜ÌÊ é]Ê jÀœ˜ÌiʭۜˆÀÊ>VÌiÊ]ÊÃVm˜iÊÇ]Ê«°Ê££Î®°
eur `iۈi˜Ì urÊ­abantage]Êcé Géronte]ʏ°ÊÓÊÆÊjé lé
trouberai]ʏ°Ê{ÊÆÊjé beux]ʏ°Ê£äÊÆÊcoups de vaton]Ê ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
°Ê £ä‡££Ê Æ hautur]Ê °Ê £xÊ ÆÊ à la vonne hure]Ê °Ê £n®°Ê 1. a.Ê <iÀLˆ˜iÌÌiÊ À>Vœ˜ÌiÊ DÊ jÀœ˜ÌiÊ Vœ““i˜ÌÊ
Ê iÃÌÊ >ÕÃÃˆÊ Vœ“ˆµÕiÊ i˜Ê À>ˆÃœ˜Ê `iÃÊ ˜œ“LÀiÕÝÊ -V>«ˆ˜Ê>ÊÀjÕÃÈÊDʜLÌi˜ˆÀÊVˆ˜µÊVi˜ÌÃÊjVÕÃÊ`ÕÊ«mÀiÊ
ÕÀœ˜ÃÊ µÕˆÊ j“>ˆi˜ÌÊ Ãœ˜Ê `ˆÃVœÕÀÃÊ \Ê cé fat dé `iÊܘÊ>“>˜ÌÊj>˜`Ài]ÊV½iÃ̇D‡`ˆÀiÊjÀœ˜ÌiʏՈ‡
Géronte]Êcé maraud, cé vélîtreÊ­°Ê£Ó‡£Î®° “k“i°Ê ½ ˆÃ̜ˆÀiÊ µÕiÊ À>Vœ˜ÌiÊ <iÀLˆ˜iÌÌiÊ iÃÌÊ

86
`œ˜VÊViÊDʵ՜ˆÊiÊëiVÌ>ÌiÕÀÊ>Ê>ÃÈÃÌjÊ`>˜Ãʏ>Ê incomparable, et il mérite toutes les louanges
ÃVm˜iÊÇÊ`iʏ½>VÌiÊ° qu’on peut donnerÊ­°Ê£Ó®°
b.Ê iÊ ÀjVˆÌÊ `iÊ <iÀLˆ˜iÌÌiÊ iÃÌÊ ÌœÕÌÊ DÊ v>ˆÌÊ w`mi]Ê 4.Ê iÊ Ã«iVÌ>ÌiÕÀÊ ÀˆÌÊ `iÊ >Ê ÃˆÌÕ>̈œ˜Ê `iÊ µÕˆ«Àœ-
>ÕÃÃˆÊ Lˆi˜Ê i˜Ê ViÊ µÕˆÊ Vœ˜ViÀ˜iÊ iÃÊ «ÀœÌ>}œ˜ˆÃ- µÕœÊ \Ê ˆÊ Ã>ˆÌÊ µÕiÊ <iÀLˆ˜iÌÌiÊ >]Ê «ÀjVˆÃj“i˜Ì]Ê
ÌiÃÊ`iÊViÌÌiÊ ˆÃ̜ˆÀi]ÊjÀœ˜ÌiÊiÌÊ-V>«ˆ˜]ÊiÌʏiÕÀÊ `iÛ>˜ÌÊ iiÊ iÊ jÀœ˜ÌiÊ `œ˜ÌÊ iiÊ ÃiÊ “œµÕi°Ê Ê
ÀžiÊÀiëiV̈v]ʵÕiÊ`>˜ÃʏiÃÊv>ˆÌÃÊÀ>««œÀÌjðÊ<iÀ- ÀˆÌÊ `iÊ >Ê ÃˆÌÕ>̈œ˜Ê `iÊ Vœ˜ÌÀ>ÃÌi]Ê iÊ Ìœ˜Ê i˜œÕjÊ
Lˆ˜iÌÌiÊÀ>Vœ˜Ìiʏ½ ˆÃ̜ˆÀiʈ˜Ûi˜ÌjiÊ«>ÀÊ-V>«ˆ˜Ê\Ê iÌÊ œÞiÕÝÊ `iÊ <iÀLˆ˜iÌÌiÊ Ã½œ««œÃ>˜ÌÊ DÊ >Ê “ˆ˜iÊ
½ˆ˜ÛˆÌ>̈œ˜Ê`>˜Ãʏ>Ê}>mÀiÊÌÕÀµÕiÊ­ils avaient vu `jVœ˜wÌiÊ iÌÊ À>}iÕÃiÊ `iÊ jÀœ˜Ìi°Ê ˜w˜]Ê iÊ
une galère turque où on les avait invités d’en- ëiVÌ>ÌiÕÀÊ Ã½>“ÕÃiÊ `iÊ ÛœˆÀÊ iÌÊ `½i˜Ìi˜`ÀiÊ ÀˆÀiÊ
trer]Ê °Ê £Ç‡£n®]Ê iÊ `j«>ÀÌÊ `iÊ >Ê }>mÀiÊ ­on avait <iÀLˆ˜iÌÌi]Ê`œ˜Ìʏ>ʍœˆiÊiÃÌÊVœ““Õ˜ˆV>̈Ûi°
mis la galère en mer]Ê °Ê £™®]Ê ½i˜ÛœˆÊ `iÊ -V>«ˆ˜Ê
i˜Ê j“ˆÃÃ>ˆÀiÊ «œÕÀÊ ÀiÛi˜ˆÀÊ >ÛiVÊ Õ˜iÊ À>˜Xœ˜Ê ­le
Turc l’avait renvoyé, lui seul, à terre dans un
esquif]Ê °Ê £™‡Óä®°Ê *ՈÃÊ iiÊ À>««œÀÌiÊ >Ê `ˆÃVÕÃ- La dernière fourberie de Scapin
Ȝ˜Êi˜ÌÀiÊ-V>«ˆ˜ÊiÌÊjÀœ˜Ìi]Ê`jÌ>ˆ>˜ÌÊ̜ÕÃʏiÃÊ
ÃÕLÌiÀvÕ}iÃÊ`iÊViÊ`iÀ˜ˆiÀÊ«œÕÀÊjۈÌiÀÊ`iÊ«>ÞiÀÊ
Molière, Les Fourberies de Scapin (extrait 6)
>Ê À>˜Xœ˜Ê \Ê Il veut envoyer la justice en merÊ
­°ÊÓȇÓÇ®ÊÆÊIl sollicite son valet de s’aller offrir à Livre de l’élève, p. 120 à 122
tenir la place de son filsÊ­°ÊÓLJÓn®ÊÆÊIl abandonne
OBJECTIF
[…]Ê quatre ou cinq vieux habitsÊ ­°Ê ә‡Îä®°Ê iÊ
■ʘ>ÞÃiÀÊ՘Ê`j˜œÕi“i˜ÌÊÌ j@ÌÀ>°
“i˜Ìˆœ˜˜iʏiÃÊÀj>V̈œ˜ÃÊ`iÊ-V>«ˆ˜]ʵՈÊlui fait
comprendre, à tous coups, l’impertinence de ➜ PRÉPARER LA LECTURE
ses propositionsÊ ­°Ê Σ®Ê iÌÊ Vœ˜VÕÌÊ i˜Ê VˆÌ>˜ÌÊ >Ê 1.Ê -V>«ˆ˜Ê >Ê ˆ˜Ûi˜ÌjÊ Õ˜iÊ vœÕÀLiÀˆiÊ «œÕÀÊ ÃœṎ-
« À>ÃiÊ µÕiÊ jÀœ˜ÌiÊ ˜½>Ê ViÃÃjÊ `iÊ Àj«jÌiÀÊ œÀÃÊ ÀiÀÊ `iÊ ½>À}i˜ÌÊ DÊ jÀœ˜Ìi]Ê >w˜Ê `iÊ «iÀ“iÌÌÀiÊ
`iÊViÌÌiÊVœ˜ÛiÀÃ>̈œ˜Ê\ÊMais que diable allait-il DÊ j>˜`ÀiÊ `iÊ }>À`iÀÊ <iÀLˆ˜iÌÌiÊ >Õ«ÀmÃÊ `iÊ ÕˆÊ
faire à cette galère ?Ê­°ÊÎӇÎή° ­iÝÌÀ>ˆÌÊÎ]ÊÃVm˜iÊ`iʏ>Ê}>mÀiÊ\Ê>VÌiÊ]ÊÃVm˜iÊÇ®°
2. a.Ê <iÀLˆ˜iÌÌiÊ ˆ}˜œÀiÊ DÊ µÕˆÊ iiÊ Ã½>`ÀiÃÃi°Ê Ê i˜Ê >Ê >ÕÃÃˆÊ ˆ˜Ûi˜ÌjÊ Õ˜iÊ «œÕÀÊ ÃiÊ Ûi˜}iÀÊ `iÊ
>ˆÃʏiÊëiVÌ>ÌiÕÀ]ʏՈ]ÊÃ>ˆÌʵսiiÊ>Ê`iÛ>˜ÌÊiiÊ jÀœ˜Ìi]Ê µÕˆÊ ÕˆÊ >Û>ˆÌÊ ˜ÕˆÊ >Õ«ÀmÃÊ `iÊ j>˜`ÀiÊ
ViÊjÀœ˜ÌiÊ`œ˜ÌÊiiÊÃiʓœµÕi° ­ÃVm˜iÊ`ÕÊÃ>VÊ\Ê>VÌiÊ]ÊÃVm˜iÊÓ®°
b.Ê >Ê ÃˆÌÕ>̈œ˜Ê Ài«œÃiÊ ÃÕÀÊ Õ˜Ê µÕˆ«ÀœµÕœÊ ­ˆÌÌj- 2.ÊiÃÊ«iÀܘ˜>}iÃʵՈʫiÕÛi˜ÌÊ>ۜˆÀÊi˜ÛˆiÊ`iÊ
À>i“i˜ÌÊ\ʁʫÀi˜`ÀiʵÕiµÕ½Õ˜Ê«œÕÀʵÕiµÕ½Õ˜Ê ÃiÊÛi˜}iÀÊ`iÊ-V>«ˆ˜ÊܘÌʏiÃÊ«mÀiÃ]ÊÀ}>˜ÌiÊiÌÊ
`½>ÕÌÀiʂ®Ê\Ê<iÀLˆ˜iÌÌiÊ«i˜ÃiÊ>ۜˆÀÊ>vv>ˆÀiÊDÊÕ˜Ê jÀœ˜Ìi]Ê>ÕݵÕiÃʏiÊÛ>iÌÊ>ÊÜṎÀjÊ`iʏ½>À}i˜ÌÊ
«>ÃÃ>˜ÌÊÃ>˜Ãʈ“«œÀÌ>˜Vi]ʘœ˜ÊDʏ½Õ˜Ê`iÃÊ«ÀœÌ>- «œÕÀÊ iÕÀÃÊ wÃ°Ê jÀœ˜ÌiÊ >Ê Õ˜iÊ À>ˆÃœ˜Ê ÃÕ««j-
}œ˜ˆÃÌiÃÊ`iÊܘÊVœ˜Ìi]ÊiÌÊ«ÀjVˆÃj“i˜ÌÊViÕˆÊµÕˆÊ “i˜Ì>ˆÀiÊ `iÊ ÛœÕœˆÀÊ ÃiÊ Ûi˜}iÀÊ `iÊ -V>«ˆ˜]Ê V>ÀÊ
˜iÊ`iÛ>ˆÌÊÀˆi˜ÊÃ>ۜˆÀÊ`iʏ>ÊÀÕÃiÊ`iÊ-V>«ˆ˜°Ê-iÃÊ ViÊ`iÀ˜ˆiÀʏ½>ÊÀœÕjÊ`iÊVœÕ«ÃÊ`iÊL@̜˜Ê­>VÌiÊ]Ê
“œµÕiÀˆiÃÊDʏ½j}>À`Ê`iÊjÀœ˜ÌiÊÀˆÃµÕi˜ÌÊj}>- ÃVm˜iÊÓ®°
i“i˜ÌÊ`½ˆ˜`ˆÃ«œÃiÀÊViÕˆ‡VˆÊi˜ÛiÀÃÊiiÊÆʜÀÊiiÊ
>Ê Li܈˜Ê `iÊ Ãœ˜Ê Vœ˜Ãi˜Ìi“i˜ÌÊ «œÕÀÊ j«œÕÃiÀÊ ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
j>˜`Ài°Ê iÊVœ“«Àœ“iÌÊ>ˆ˜ÃˆÊ˜œ˜ÊÃiՏi“i˜ÌÊ 1.Ê-V>«ˆ˜Êˆ“>}ˆ˜iÊ՘iÊ`iÀ˜ˆmÀiÊvœÕÀLiÀˆiÊ«œÕÀÊ
>Ê ÃˆÌÕ>̈œ˜Ê `iÊ -V>«ˆ˜]Ê `iÊ j>˜`Ài]Ê “>ˆÃÊ >ÕÃÃˆÊ jV >««iÀÊDʏ>ÊÛi˜}i>˜ViÊ`iÊjÀœ˜ÌiÊ\ÊViÊ`iÀ-
>ÊÈi˜˜i° ˜ˆiÀÊýiÃÌÊÀi˜`ÕÊVœ“«ÌiʵÕiÊ-V>«ˆ˜ÊiÃÌʏ½>ÕÌiÕÀÊ
3.Ê ÕÊ `jLÕÌÊ `iÊ >Ê ÃVm˜i]Ê <iÀLˆ˜iÌÌiÊ ÃiÊ “œ˜- `iÃÊVœÕ«ÃÊ`iÊL@̜˜ÊµÕ½ˆÊ>ÊÀiXÕÃÊ­w˜Ê`iʏ>ÊÃVm˜iÊ
ÌÀiÊLiÃÃ>˜ÌiÊi˜ÛiÀÃÊjÀœ˜Ìi]Ê̜ÕÌÊ`½>LœÀ`Êi˜Ê ÓÊ`iʏ½>VÌiÊ®°Ê-V>«ˆ˜ÊÛ>Ê>œÀÃÊviˆ˜`ÀiÊ`½kÌÀiÊÃÕÀÊ
jVœÀV >˜ÌÊܘʘœ“Ê\ÊIl y a à son nom du ron… iÊ «œˆ˜ÌÊ `iÊ “œÕÀˆÀ]Ê «œÕÀÊ >ÌÌi˜`ÀˆÀÊ jÀœ˜ÌiÊ iÌÊ
ronte. Or… Oronte. Non. Gé… GéronteÊ­°ÊȇǮ°Ê œLÌi˜ˆÀÊܘʫ>À`œ˜°
*ՈÃ]ÊiiÊṎˆÃiÊ`iÃʵÕ>ˆwV>̈vÃÊLiÃÃ>˜ÌÃÊ«œÕÀÊ 2.Ê-V>«ˆ˜ÊV iÀV iÊDÊÃÕÃVˆÌiÀʏ>Ê«ˆÌˆjÊ`iÃÊ«iÀܘ-
V>À>VÌjÀˆÃiÀÊjÀœ˜ÌiÊ\Êmon vilainÊ­°ÊÇ®]Êce ladre-làÊ ˜>}iÃÊ«ÀjÃi˜ÌÃÊ\ÊDÊÃ>Ê`iÀ˜ˆmÀiÊ iÕÀi]ʈÊ`ˆÌÊۜÕ-
­°ÊLJn®]Êce chien d’avareÊ­°Ê£È®]Êmon ladre, mon œˆÀÊkÌÀiÊ«>À`œ˜˜jÊ«œÕÀÊ̜ÕÌiÃÊÃiÃÊÌÀœ“«iÀˆiÃÊ\Ê
vilainÊ ­°Ê ÓÓ®]Ê vÕÃ̈}i>˜ÌÊ `½i“LjiÊ ½>Û>ÀˆViÊ `iÊ Je n’ai pas voulu mourir sans venir demander
jÀœ˜Ìi°Ê iÊ `jÈ}˜iÊ >ÕÃÃˆÊ jÀœ˜ÌiÊ «>ÀÊ iÊ pardon à toutes les personnes que je puis avoir
ÌiÀ“iÊ `iÊ dupeÊ ­°Ê £{®Ê iÌÊ ÃœÕˆ}˜iÊ ½>LÃÕÀ`ˆÌjÊ offenséesÊ­°Ê£Î‡£{®°
`iÊ Ãœ˜Ê Vœ“«œÀÌi“i˜ÌÊ ­cent moyens ridicules]Ê 3.Ê ½iÃÌÊ-V>«ˆ˜ÊµÕˆÊ>ʏiÊ`iÀ˜ˆiÀʓœÌÊ\ʈÊÀiÃÌiʏiÊ
°ÊÓÈ®]ʍÕÃ̈w>˜ÌÊ>ˆ˜ÃˆÊÃiÃʓœµÕiÀˆið «iÀܘ˜>}iÊ«Àˆ˜Vˆ«>Ê`iʏ>Ê«ˆmViÊi˜Êýˆ˜ÃÌ>>˜ÌÊ
<iÀLˆ˜iÌÌiÊ ÃiÊ “œ˜ÌÀi]Ê i˜Ê ÀiÛ>˜V i]Ê ÌÀmÃÊ jœ- >ÕÊLœÕÌÊ`iʏ>ÊÌ>Li]Êi˜Ê«œˆ˜ÌÊ`iʓˆÀiÊ`iÊ̜ÕÌiÊ
}ˆiÕÃiÊ DÊ ½j}>À`Ê `iÊ -V>«ˆ˜Ê \Ê V½iÃÌÊ un homme ½>ÃÃi“Lji°

6 - Scapin, maître du jeu 87


4. a.Ê >Ê `i“>˜`iÊ `iÊ «>À`œ˜Ê µÕiÊ -V>«ˆ˜Ê <iÀLˆ˜iÌÌiÊÆÊ>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜]Ê>ÃÈÃ]Ê>ÛiVʏ>ÊÌkÌiÊ
>`ÀiÃÃiÊDÊjÀœ˜ÌiÊÀimÛiÊDʏ>ÊvœˆÃÊ\ VœÕÛiÀÌiÊ`½Õ˜ÊL>˜`>}iÊi˜Ã>˜}>˜Ìj]Ê-V>«ˆ˜ÊÆÊDÊ
qÊ `ÕÊ Vœ“ˆµÕiÊ `iÊ Àj«j̈̈œ˜Ê ­iiÊ iÃÌÊ Àj«jÌjiÊ ÃiÃÊVžÌjÃ]Ê"VÌ>ÛiÊiÌÊj>˜`Ài°Ê-ÕÀʏ>Ê`ÀœˆÌi]ʜ˜Ê
Vˆ˜µÊvœˆÃ]ʏ°Ê£™‡Óä]ÊÓӇÓÎ]ÊÓx‡ÓÈ]ÊÓnÊiÌÊÎä‡Î£®ÊÆ ÀiVœ˜˜>ŠÌÊÞ>Vˆ˜Ì i]ʏ½j«œÕÃiÊ`½"VÌ>Ûi°
qÊ`ÕÊVœ“ˆµÕiÊ`iÊÈÌÕ>̈œ˜Ê\Ê-V>«ˆ˜ÊÃiÊÀjœÕˆÌÊ`iÊ 10.Ê/œÕÃʏiÃÊۈÃ>}iÃÊ`iÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊܘÌÊ̜ÕÀ-
À>««iiÀÊDÊjÀœ˜ÌiʏiÃÊVœÕ«ÃÊ`iÊL@̜˜ÊµÕ½ˆÊÕˆÊ ˜jÃÊÛiÀÃÊjÀœ˜Ìi]ʵՈÊÃiÊÌÀœÕÛiÊÃÕÀʏiÕÀÊ`ÀœˆÌi]Ê
>Ê`œ˜˜jÃÊ­>VÌiÊ]ÊÃVm˜iÊÓ®ÊÆʈÊœLˆ}iÊViÊ`iÀ˜ˆiÀÊ `>˜Ãʏ½>ÌÌi˜ÌiÊ`½Õ˜iÊ`jVˆÃˆœ˜Êi˜w˜Êv>ۜÀ>LiÊDÊ
DÊÀiۈÛÀiÊ՘iÊÃVm˜iʜÙÊ« ÞȵÕi“i˜ÌÊiÌʓœÀ>- -V>«ˆ˜Ê \Ê iÃÊ Ài}>À`ÃÊ Ãœ˜ÌÊ «ÀiÃÃ>˜ÌÃ]Ê iÊ ÛˆÃ>}iÊ
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b.Ê jÀœ˜ÌiÊ ˜iÊ Ìˆi˜ÌÊ «>ÃÊ DÊ ViÊ µÕiÊ ½j«ˆÃœ`iÊ Vœ““iÊ`½>ÕÌÀiÃ]ʏiÊÀi«ÀœV i]Ê`iÛ>˜Ìʏ½>Ì̈ÌÕ`iÊ
`iÃÊVœÕ«ÃÊ`iÊL@̜˜Ê܈ÌÊ`ˆÛՏ}ÕjÊ`iÛ>˜ÌÊ̜ÕÌÊ œLÃ̈˜jiÊ `iÊ jÀœ˜Ìi°Ê -V>«ˆ˜Ê Ãi“LiÊ }ÕiÌÌiÀÊ
iʓœ˜`i]ÊV>ÀÊܘÊ>Õ̜ÀˆÌjÊ`iʓ>ŠÌÀiÊi˜ÊÃiÀ>ˆÌÊ iÃÊÀj>V̈œ˜ÃÊ`ÕÊۈiˆÊ œ““iÊ\ʜ˜ÊiÊÃi˜ÌÊ«ÀkÌÊDÊ
ÌÀmÃÊ`ˆÃVÀj`ˆÌjiÊÆÊ>ÕÃÈÊ>VVœÀ`i‡Ì‡ˆÊܘʫ>À`œ˜Ê Ài«Ài˜`ÀiʏiÃÊVÀˆÃÊ«œÕÀʜLˆ}iÀÊjÀœ˜ÌiÊDÊViÃ-
ÌÀmÃÊ ÛˆÌi]Ê DÊ Vœ˜`ˆÌˆœ˜Ê µÕiÊ -V>«ˆ˜Ê “iÕÀiÊ ivviV- ÃiÀÊÃ>ÊÀjÈÃÌ>˜Vi°
̈Ûi“i˜ÌÊ \Ê je te pardonne à la charge que tu 11. a.ÊiÊL>˜`i>ÕÊÌ>V jÊ`iÊÃ>˜}]ʵÕiÊ-V>«ˆ˜Ê
mourras ­°ÊÎx®° «œÀÌiÊÃÕÀʏiÊvÀœ˜Ì]Ê«œÕÀÀ>ˆÌʈ˜µÕˆjÌiÀʏiÊëiVÌ>-
5.Ê iÃÊ VÀˆÃÊ `iÊ `œÕiÕÀÊ `iÊ -V>«ˆ˜Ê ViÃÃi˜ÌÊ ÌiÕÀ°
œÀõսˆÊ>ʜLÌi˜ÕʏiÊ«>À`œ˜ÊµÕ½ˆÊ`jÈÀ>ˆÌÊ\ÊAh ! b.Ê>ˆÃʏiÊÀi}>À`Êi˜ÊVœˆ˜Ê`iÊ-V>«ˆ˜]ʵՈÊ}ÕiÌÌiÊ
Monsieur, je me sens tout soulagé depuis cette iʓœ“i˜ÌʜÙÊjÀœ˜ÌiÊÛ>ÊÃiÊ`jVˆ`iÀÊDʏՈʫ>À-
parole ­°Ê Î{®°Ê ÃÊ Ài«Ài˜˜i˜ÌÊ œÀõÕiÊ -V>«ˆ˜Ê `œ˜˜iÀÊ Ã>˜ÃÊ Vœ˜`ˆÌˆœ˜]Ê “œ˜ÌÀiÊ µÕ½ˆÊ iÃÌÊ Lˆi˜Ê
>««Ài˜`ʏ>ÊVœ˜`ˆÌˆœ˜Ê«œÃjiÊ«>ÀÊjÀœ˜ÌiÊDÊÜ˜Ê «œÀÌ>˜Ì]ʘՏi“i˜ÌÊ>vviVÌjÊ«>ÀÊÃ>ÊLiÃÃÕÀi°
«>À`œ˜Ê\ÊAhi, ahi ! Voilà mes faiblesses qui me
reprennent ­°Ê În®°Ê iÃÊ VÀˆÃÊ Ãœ˜ÌÊ `ÀžiÃÊ «>ÀViÊ
µÕ½ˆÃʘ½œ˜ÌÊ>ÕV՘ʏˆi˜Ê>ÛiVʏ>Ê`œÕiÕÀÊ\ʈÃÊܘÌÊ
iʓœÞi˜Ê«œÕÀÊ-V>«ˆ˜Ê`½œLÌi˜ˆÀʏiÊ«>À`œ˜]ÊÃ>˜ÃÊ
Vœ˜`ˆÌˆœ˜°
➔ HISTOIRE
DES ARTS
6.ÊÕÊ`jLÕÌÊ`iʏ>Ê`iÀ˜ˆmÀiÊÃVm˜i]ʏ>Ê`ˆ`>ÃV>ˆiÊ
ˆ˜ˆÌˆ>iÊ«ÀjVˆÃiʵÕiÊ-V>«ˆ˜ÊȓՏiÊÃ>ÊLiÃÃÕÀiÊ\Ê
la tête entourée de linges, comme s’il avait été La comédie-ballet :
bien blesséÊ­°Ê££‡£Ó®°ÊiÃÊVÀˆÃÊ`iÊ-V>«ˆ˜ÊViÃÃi˜ÌÊ
œÀõսˆÊ iÃÌÊ «>À`œ˜˜jÊ iÌÊ Ài«Ài˜˜i˜ÌÊ œÀõսˆÊ
un divertissement royal
ÛiÕÌʜLÌi˜ˆÀÊ`>Û>˜Ì>}i°
7.Ê >Ê `iÀ˜ˆmÀiÊ Àj«ˆµÕiÊ ÃiÊ ÌiÀ“ˆ˜iÊ ÃÕÀÊ iÊ “œÌÊ Un monarque artiste
meure°Ê>ˆÃʏiʓœ“i˜ÌÊ`iÊViÌÌiʓœÀÌʘ½iÃÌÊ«>ÃÊ Livre de l’élève, p. 124-125
«ÀjVˆÃj°Ê -V>«ˆ˜Ê ˜½jÌ>˜ÌÊ «>ÃÊ Àjii“i˜ÌÊ LiÃÃj]Ê
ViÌÌiʓœÀÌÊ«iÕÌÊ>ÌÌi˜`ÀiÊiÌÊ-V>«ˆ˜ÊœÕˆÀ]Êi˜VœÀiÊ OBJECTIF
œ˜}Ìi“«Ã]Ê `iÊ Ã>Ê «œÃˆÌˆœ˜Ê «ÀˆÛˆj}ˆjiÊ i˜Ê LœÕÌÊ ■Ê jVœÕÛÀˆÀÊ iÃÊ >ÀÌÃÊ `iÊ >Ê œÕÀÊ iÌÊ iÊ ÀžiÊ `iÊ
`iÊÌ>Li° œÕˆÃÊ86°
8.Ê>Êw˜Ê`iÊViÌÌiÊÃVm˜iʓœ˜ÌÀiʏ>ÊÀjVœ˜Vˆˆ>̈œ˜Ê
`iÊ̜ÕÃʏiÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊ\ʏiÃʓ>Àˆ>}iÃÊ`iÃʍi՘iÃÊ ➜ LIRE ET OBSERVER
}i˜Ãʜ˜ÌÊÀiXÕʏ½>ÃÃi˜Ìˆ“i˜ÌÊ`iÃÊ«mÀiÃ]ʫՈõսˆÃÊ 1.Ê NB :Ê dans certains exemplaires du livre de
VœÀÀi뜘`i˜ÌÊ>ÕÝÊ«ÀœiÌÃʵսˆÃÊ>Û>ˆi˜ÌÊvœÀ“jÃ°Ê l’élève, nous avons corrigé « fêtes données à
-V>«ˆ˜Ê>ÊÀjÕÃÈÊDÊÃiÊÜÀ̈ÀÊ`½Õ˜iÊÈÌÕ>̈œ˜Ê`ˆvwVˆiÊ Versailles » par « fêtes royales ».
iÌÊ>ʜLÌi˜ÕʏiÊ«>À`œ˜Ê`iÊViÕÝÊ`œ˜ÌʈÊýiÃÌʍœÕj°Ê iÃÊ vkÌiÃÊ ÀœÞ>iÃÊ «œÕÛ>ˆi˜ÌÊ ÃiÊ `œ˜˜iÀÊ i˜Ê
½>̓œÃ« mÀiÊiÃÌÊDʏ>ʍœˆi]ʵÕiÊÜՏˆ}˜iÊÀ}>˜ÌiÊ ˆ˜ÌjÀˆiÕÀ]Ê `>˜ÃÊ Õ˜Ê Ì j@ÌÀiÊ ­`œVՓi˜ÌÊ £®]Ê œÕÊ
­Seigneur Géronte, en faveur de notre joie, il faut ÃiÊ `jÀœÕiÀÊ i˜Ê «iˆ˜Ê >ˆÀ]Ê `>˜ÃÊ iÊ «>ÀVÊ `iÊ 6iÀ-
lui pardonner sans condition]Ê °Ê Ι‡{ä®]Ê iÌÊ ÌœÕÌÊ Ã>ˆiÃÊ­`œVՓi˜ÌÊÓ®]Ê`iÃȘjÊ«>Àʏ½>ÀV ˆÌiVÌiÊiÊ
ÃiÊ ÌiÀ“ˆ˜iÊ >Õ̜ÕÀÊ `½Õ˜iÊ Ì>LiÊ ­Allons souper žÌÀi°
ensemble pour mieux goûter notre plaisir]ʏ°Ê{Ó®° 2. a.ÊiÊÀœˆÊœÕˆÃÊ86ÊiÃÌÊ«ÀjÃi˜ÌÊ`>˜ÃʏiÃÊ`œVÕ-
“i˜ÌÃÊÓÊiÌÊΰ
➜ LIRE L’IMAGE b.Ê >˜ÃÊ ½ˆ“>}iÊ Î]Ê œÕˆÃÊ 86Ê œÕiÊ `iÊ >Ê “>˜-
9.Ê-ÕÀÊÃVm˜i]ʜ˜ÊÀiVœ˜˜>ŠÌ]Ê`iÊ}>ÕV iÊDÊ`ÀœˆÌiÊ\Ê `œˆ˜i°ÊÊ`>˜ÃiÊi˜Ê“k“iÊÌi“«ÃʵսˆÊœÕiÊ`iÊ
jÀœ˜Ìi]Ê µÕˆÊ ÃiÊ v>ˆÌÊ «ÀˆiÀÊ «œÕÀÊ >VVœÀ`iÀÊ Ãœ˜Ê ܘʈ˜ÃÌÀՓi˜ÌÊ\ʈÊiÃÌÊÀˆV i“i˜ÌÊÛkÌÕÊ`½Õ˜iÊw˜iÊ
«>À`œ˜Ê ÆÊ >ÕÊ «Ài“ˆiÀÊ «>˜]Ê -ˆÛiÃÌÀiÊ ÆÊ `iÀÀˆmÀiÊ V i“ˆÃiÊL>˜V i]Ê`½Õ˜iÊÌ՘ˆµÕiÊiÌÊ`iÊVՏœÌÌiÃÊ
Õˆ]Êi˜ÊÛiÃÌiʘœˆÀi]ÊÀ}>˜ÌiÊÆÊ>ÕÊÌÀœˆÃˆm“iÊ«>˜]Ê ÀœÕ}i]ʜÀÊiÌʘœˆÀ]ʏ>ˆÃÃ>˜ÌÊÃiÃʍ>“LiÃʘÕiÃÊ«œÕÀÊ

88
`>˜ÃiÀ°ÊÊiÃÌÊVœˆvvjÊ`½Õ˜iÊÜÀÌiÊ`iÊ̜µÕiÊDÊLœÀ`ÃÊ i˜Ê>ÀÀˆmÀi‡«>˜Ê`iʏ½ˆ“>}iÊÆʏiÃʓÕÈVˆi˜ÃʜVVÕ-
ÀiVœÕÀLjÃ]ÊÃÕÀ“œ˜ÌjiÊ`½Õ˜ÊLœÕµÕiÌÊ`iÊ«Õ“iÃÊ «i˜Ìʏ>ÊvœÃÃiÊ`½œÀV iÃÌÀi]ʍÕÃÌiÊ`iÛ>˜Ìʏ>ÊÃVm˜iÊ\Ê
VœœÀjiðÊ1˜iʏœ˜}ÕiÊjV >À«iÊiÃÌʘœÕjiÊÃÕÀÊÜ˜Ê >ÕÊVi˜ÌÀi]Ê`iLœÕÌ]ʜ˜Ê`ˆÃ̈˜}Õiʏ>Êȏ œÕiÌÌiÊ`ÕÊ
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µÕˆÊVœÕÛÀiÊÃ>ÊÌkÌi°ÊÊiÃÌÊ̜ÕÀ˜jÊÛiÀÃʏiÊëiVÌ>- 4.Ê iÊ `jVœÀ]Ê iÃÊ VœÃÌՓiÃÊ iÌÊ >Ê }iÃÌÕiiÊ
ViÊ µÕˆÊ ÃiÊ `jÀœÕiÊ ÃÕÀÊ iÊ }À>˜`Ê L>ÃÈ˜Ê `iÊ 6iÀ- `iÃÊ ˆ˜ÌiÀ«ÀmÌiÃÊ `ÕÊ Bourgeois gentilhommeÊ
Ã>ˆi𠭈“>}iÊÈ®ÊÀi˜Ûœˆi˜ÌÊDʏ½j«œµÕiÊ`iÊœˆmÀiÊiÌÊ`iÊ
3.Ê iÃÊ vkÌiÃÊ `iÊ ½ŠiÊ i˜V >˜ÌjiÊ ­ˆ“>}iÊ Ó®Ê `œ˜- œÕˆÃÊ86Ê\ʏiÊ`jVœÀÊjۜµÕiÊViÕˆÊ`iʏ>Ê}>iÀˆiÊ
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`ˆÃ«œÃˆÌˆœ˜Ê `iÃÊ Ã«iVÌ>ÌiÕÀÃ]Ê i˜Ê «>Àv>ˆÌÊ >ÀVÊ `iÊ VœˆvvÕÀiÃÊDÊ>ˆ}ÀiÌÌiÊ`iÊ«Õ“iÃ]ÊVœ““iʜՈÃÊ86Ê
ViÀViÊ­v>ViÊ>ÕÊL>ÃȘÊ`iÛ>˜ÌʏiµÕiÊÃiÊ`jÀœÕiÊ `>˜ÃʏiÊBallet de la nuitÊ­ˆ“>}iÊÎ]Ê«°Ê£Óx®ÊÆʏiÃÊ
½>V̈œ˜®]ʏ>Ê`ˆÃ«œÃˆÌˆœ˜Ê`iÃÊ>VÌiÕÀÃÊ­`iÊ«>ÀÌÊiÌÊ œ““iÃÊ «œÀÌi˜ÌÊ «iÀÀÕµÕi]Ê Ì՘ˆµÕiÃ]Ê L>ÃÊ iÌÊ
`½>ÕÌÀiÊ `ÕÊ `>ˆÃÊ ÀœÞ>®Ê iÌÊ >Ê «iÀëiV̈ÛiÊ œvviÀÌiÊ V >ÕÃÃÕÀiÃÊ DÊ Ì>œ˜Ã]Ê Vœ““iÊ ˆÊ jÌ>ˆÌÊ `½ÕÃ>}iÊ DÊ
>ÕÊ Vi˜ÌÀiÊ «>ÀÊ iÊ V @Ìi>ÕÊ ­µÕiÊ ½œ˜Ê `ˆÃ̈˜}ÕiÊ ViÌÌiÊj«œµÕi°
`>˜ÃÊ ½>ÀÀˆmÀi‡«>˜Ê `iÊ ½ˆ“>}i®Ê Vœ˜ÌÀˆLÕi˜ÌÊ DÊ 5.Ê -ÕÀÊ ½ˆ“>}iÊ Ç]Ê œ˜Ê ˆ`i˜ÌˆwiÊ iÃÊ «iÀܘ˜>}iÃÊ
VÀjiÀÊ՘iʈ“«ÀiÃȜ˜Ê`½ >À“œ˜ˆiÊiÌÊ`iÊÀj}Տ>- `ÕÊ«Àœœ}ÕiÊ`iÊL’Amour médecin]Ê`iÊ}>ÕV iÊDÊ
ÀˆÌj]ÊV>À>VÌjÀˆÃ̈µÕiÃÊ`iʏ½iÃÌ j̈µÕiÊV>ÃȵÕi° `ÀœˆÌiÊ\ʏiÊ >iÌ]Êi˜ÊÀœÕ}i]ÊÀiVœ˜˜>ˆÃÃ>LiÊDʏ>Ê
iÊL>iÌÊ`iÃÊvkÌiÃÊ`iÊ >VV ÕÃÊ­ˆ“>}iÊ£®ÊÌj“œˆ- Ìi˜ÕiÊ`iÃÊLÀ>ÃÊiÌÊ`iÃʓ>ˆ˜ÃÊiÌÊ>ÕʓœÕÛi“i˜ÌÊ
}˜i]Ê>ÕÊVœ˜ÌÀ>ˆÀi]Ê`iÊLi>ÕVœÕ«Ê`iÊv>˜Ì>ˆÃˆiÊ\ʏiÊ µÕˆÊ>˜ˆ“iÊ̜ÕÌʏiÊVœÀ«ÃÊÆÊ>ÕÊVi˜ÌÀi]Êi˜Ê>՘i]ʏ>Ê
`jVœÀÊ`iÊ}>ÕV i]Ê>ÛiVÊ՘iÊÜÀÌiÊ`iÊ«œÀ̈µÕiÊDÊ ÕȵÕi]ÊVœˆvvjiÊ`½Õ˜iÊVœÕÀœ˜˜iÊ`iʏ>ÕÀˆiÀÃÊiÌÊ
Vœœ˜˜iÃ]ÊiÃÌÊ`ˆvvjÀi˜ÌÊ`iÊViÕˆÊ`iÊ`ÀœˆÌi]ʜÀ˜jÊ «œÀÌ>˜ÌÊ Õ˜iÊ ÀœLiÊ ÃÕÀÊ >µÕiiÊ iÃÌÊ LÀœ`jiÊ Õ˜iÊ
`½Õ˜Ê`>ˆÃÊۈœiÌ]Ê«œÀÌjÊ«>ÀÊ`iÃÊÃÌ>ÌÕiÃÊ̜ÕÌiÃÊi˜Ê ÞÀi]ʏ½ˆ˜ÃÌÀՓi˜ÌÊ`½"À« jiÊÆÊDÊ`ÀœˆÌi]Êi˜ÊLiÕ]Ê
VœÕÀLiÃÊ iÌÊ ÛœÕÌiÃ°Ê >Ê «ÀjÃi˜ViÊ `iÃÊ >˜ˆ“>ÕÝ]Ê >Ê œ“j`ˆiÊ «œÀÌiÊ Õ˜Ê “>õÕiÊ Vœ““iÊ `>˜ÃÊ >Ê
`iÃÊ V >ÀÃ]Ê `iÃÊ “ÕÈVˆi˜ÃÊ iÌÊ iÃÊ VœÕiÕÀÃÊ `œ˜- Vœ“j`ˆiÊ}ÀiVµÕi°
˜i˜ÌÊDÊ ViÊ Ã«iVÌ>ViÊ Õ˜iÊ >ÕÀiÊ «ÕÃÊ ˆLÀi]Ê Àii-
Û>˜ÌÊ`iʏ½iÃÌ j̈µÕiÊL>ÀœµÕi°

Molière, un artiste au service du Roi


Livre de l’élève, p. 126-127
➔ ÉTUDE DE
LA LANGUE
OBJECTIFS ➜ GRAMMAIRE
■Ê jVœÕÛÀˆÀʏ>Ê«>ViÊ`iʏ½jVÀˆÛ>ˆ˜ÊDʏ>Ê œÕÀ°
Livre de l’élève, p. 128
■Ê jVœÕÛÀˆÀʏ>ÊVœ“j`ˆi‡L>iÌ°
■Ê jVœÕÛÀˆÀÊÌÀœˆÃʓˆÃiÃÊi˜ÊÃVm˜iÊ`iÊVœ“j`ˆiÇ 1 Les interjections
L>iÌÃÊ`iÊœˆmÀi° a.ÊAh ! :ʏ>ʍœˆi°Êb.ÊHolà, holà ! :ʏ½j˜iÀÛi“i˜Ì°Ê
c.Ê Hélas ! :Ê >Ê ÌÀˆÃÌiÃÃi°Ê d.Ê Ah, ah, ah, ah ! : >Ê
➜ LIRE ET OBSERVER
œˆi° e.ÊEh ! :ʏ>Ê«iÕÀ°Êf.ÊAh ! :ʏ>ÊVœmÀi]ʏ>ÊVœ˜ÌÀ>-
1.Ê >Ê Vœ“j`ˆi‡L>iÌÊ iÃÌÊ Vœ“«œÃjiÊ `iÊ ÌÀœˆÃÊ
ÀˆjÌj°
>ÀÌÃÊ\ʏ>ÊVœ“j`ˆi]ʏ>ʓÕȵÕiÊiÌʏ>Ê`>˜Ãi°
2.Ê /ÀœˆÃÊ Vœ“j`ˆiÇL>iÌÃÊ `iÊ œˆmÀiÊ Ãœ˜ÌÊ 2 Les types et les formes de phrases
Ài«ÀjÃi˜ÌjiÃÊ`>˜ÃÊViÃÊ`œVՓi˜ÌÃÊ\ÊLe Malade a.Ê « À>ÃiÊ `jV>À>̈ÛiÊ >vwÀ“>̈Ûi°Ê b.Ê « À>ÃiÊ
imaginaireÊ­ˆ“>}iÊ{®]Ê`>˜ÃÊ՘iÊÀi«ÀjÃi˜Ì>̈œ˜Ê `jV>À>̈ÛiÊ ˜j}>̈Ûi°Ê c. « À>ÃiÊ ˆ˜ÌiÀÀœ}>̈ÛiÊ
`œ˜˜jiÊ DÊ 6iÀÃ>ˆiÃÊ i˜Ê £ÈÇ{]Ê Õ˜Ê >˜Ê >«ÀmÃÊ >Ê >vwÀ“>̈Ûi°Êd.Ê« À>Ãiʈ˜ÌiÀÀœ}>̈ÛiÊ>vwÀ“>̈Ûi°
“œÀÌÊ `iÊ œˆmÀiÊ ÆÊ Le Bourgeois gentilhommeÊ
­ˆ“>}iÊÈ®]Ê`>˜ÃÊ՘Êw“Ê`iÊ£™nÓÊÆÊL’Amour méde- 3 Les mots de la négation
cinÊ­ˆ“>}iÊÇ®Ê`>˜ÃÊ՘iÊÀi«ÀjÃi˜Ì>̈œ˜Ê`iÊÓääxÊ a.ʘiÊoÊ«>ðÊb.Ê ½oÊÀˆi˜°Êc.ʘ½Ê­Õ˜iÊÃiՏiʘj}>-
Dʏ>Ê œ“j`ˆi‡À>˜X>ˆÃi]ÊDÊ*>ÀˆÃ° ̈œ˜ÊiÃÌÊṎˆÃjiÊ`>˜ÃÊViÀÌ>ˆ˜iÃÊÃÌÀÕVÌÕÀiÃÊ Þ«œ-
3.Ê >˜Ãʏ>ÊÀi«ÀjÃi˜Ì>̈œ˜Ê`ÕÊMalade imaginaireÊ Ì j̈µÕiî°Êd.ʘiÊoÊ«ÕðÊe.ʘ½oÊ>ÕV՘i°Êf.ʘiÊ
­ˆ“>}iÊ{®]ʏiÃÊVœ“j`ˆi˜ÃʜVVÕ«i˜Ìʏ>ÊÃVm˜i]ʈVˆÊ oÊ«>ÃÊi˜VœÀi°Êg.ʘ½oÊ«œˆ˜Ì°

6 - Scapin, maître du jeu 89


4 Les pronoms personnels aurais joués tous deux par-dessous la jambe
1.ÊiÃÊ«Àœ˜œ“ÃʵՈÊÀi˜Ûœˆi˜ÌÊDÊViÕˆÊDʵՈʏ½œ˜Ê et je n’étais pas plus grand que cela que je me
«>ÀiÊ\ÊvousÊ­°Ê£®Ê`jÈ}˜iÊj>˜`ÀiÊ­-V>«ˆ˜ÊۜÕ- signalais déjà par cent tours d’adresse jolis.
ۜˆiÊ Ãœ˜Ê “>ŠÌÀi®Ê ÆÊ tu ­°Ê ÓÊ iÌÊ n®Ê `jÈ}˜iÊ -V>«ˆ˜Ê Silvestre. – J’avoue que le Ciel ne m’a pas
­j>˜`ÀiÊÌÕ̜ˆiÊ-V>«ˆ˜®°
donné tes talents, et que je n’ai pas l’esprit,
iÊ«Àœ˜œ“ʵՈÊÀi˜ÛœˆiÊDÊViÕˆÊ`œ˜Ìʜ˜Ê«>ÀiÊ\ÊilÊ
comme toi, de me brouiller avec la justice.
­°ÊxÊiÌÊÇ®Ê`jÈ}˜iÊ-V>«ˆ˜°
Molière, Les Fourberies de Scapin (1671),
iÊ «Àœ˜œ“Ê µÕˆÊ Ài˜ÛœˆiÊ DÊ ViÊ `œ˜ÌÊ œ˜Ê «>ÀiÊ \Ê l’
acte I, extraits de la scène 2.
­°Ên®ÊÀi“«>ViʏiÊ}ÀœÕ«iʘœ“ˆ˜>Êle trait que tu
m’as joué ­°ÊLJn®° ➜ FIGURE DE STYLE
2.ÊiÃÊ`ˆvvjÀi˜ÌÃÊ«Àœ˜œ“ÃʵՈÊ`jÈ}˜i˜ÌÊ-V>«ˆ˜Ê Livre de l’élève, p. 129
ܘÌÊ `œ˜VÊ tuÊ ­«Àœ˜œ“Ê `iÊ ½ˆ˜ÌiÀœVṎœ˜®Ê iÌÊ il
­«Àœ˜œ“Ê`iÊÀi«ÀˆÃi®° 9 La répétition
1. iÊ “œÌÊ morigénéÊ iÌÊ ½iÝ«ÀiÃȜ˜Ê en brave
➜ CONJUGAISON pèreÊ Ãœ˜ÌÊ Àj«jÌjÃ]Ê `½Õ˜iÊ Àj«ˆµÕiÊ DÊ ½>ÕÌÀi]Ê
Livre de l’élève, p. 128-129 `>˜ÃʏiÃʏˆ}˜iÃÊ£ÊDÊ£äÊ\Êsi vous aviez, en brave
père, bien morigéné votre fils / De sorte donc
5 L’impératif présent que vous avez bien mieux morigéné le vôtre /
a.ÊAppelle‡“œˆÊjÀœ˜Ìi]ÊiÌʘiÊÌiÊsersÊ«ÕÃÊ`iÊ Et si ce fils que vous avez, en brave père, si bien
ViÊ ˜œ“°Ê b.Ê Mène‡˜œÕÃÊ «Àœ“«Ìi“i˜ÌÊ œÙÊ iiÊ morigéné.
iÃÌ°Ê c.Ê Passe `iÛ>˜Ì°Ê Suivez‡“œˆ]Ê Ãiˆ}˜iÕÀÊ iÊ “œÌÊ Comment ?Ê iÌÊ ½iÝ«ÀiÃȜ˜Ê cela veut
À}>˜Ìi°Êd.ÊPrends }>À`iÊDÊ̜ˆ°Êe.ÊAllons]ʓ>Ê direÊ (Qu’est-ce que cela veut dire / Cela veut
wi]Êvenez V iâʓœˆ°Êf.ÊFaitesÊ̜ÕÌÊViʵսˆÊۜÕÃÊ dire)ÊܘÌÊÀj«jÌjÃÊ`>˜ÃʏiÃʏˆ}˜iÃÊ££ÊDÊ£{°
«>ˆÀ>°Ê g.Ê Dites‡i‡“œˆÊ vÀ>˜V i“i˜Ì°Ê h.Ê Hâte- iÃÊÀj«j̈̈œ˜ÃÊÜՏˆ}˜i˜ÌʏiÊÀˆ`ˆVՏiÊ`iÃÊ`iÕÝÊ
toi ! «mÀiÃ]ʵՈÊ`ˆÃVÕÌi˜ÌÊÃÕÀʏ½j`ÕV>̈œ˜ÊDÊ`œ˜˜iÀÊDÊ
iÕÀÃÊi˜v>˜ÌÃ]Ê«ÀjÌi˜`>˜ÌÊV >V՘Ê>ۜˆÀÊÀ>ˆÃœ˜°
6 Le subjonctif présent 2. ÕÊ`jLÕÌ]ÊjÀœ˜ÌiÊv>ˆÌÊ`iÃÊÀi“>ÀµÕiÃÊ`œ}-
a.Ê µÕiÊ ÛœÃÊ «>ÀœiÃÊ ˜iÊ soientÊ Ãˆ˜VmÀiÃ°Ê b.Ê ½ÞÊ “>̈µÕiÃÊDÊÀ}>˜Ìi]ʵՈÊۈi˜ÌÊ`½>««Ài˜`ÀiʵÕiÊ
>‡Ì‡ˆÊ «iÀܘ˜iÊ µÕˆÊ puisseÊ “iÊ `ˆÀiÊ ¶Ê c.Ê ˆÊ v>ÕÌÊ Ãœ˜ÊwÃÊýiÃÌʓ>ÀˆjÊÃ>˜ÃÊܘÊVœ˜Ãi˜Ìi“i˜Ì°ÊiÊ
µÕiÊÌÕÊfasses°Êd.ʏÊv>ÕÌʵÕiÊÌÕÊaillesÊ`ˆÀiÊDÊViÊ V >˜}i“i˜ÌÊ ˆ˜ÌiÀۈi˜ÌÊ DÊ «>À̈ÀÊ `iÊ fort bienÊ
/ÕÀVÊ µÕ½ˆÊ “iÊ renvoieÊ “œ˜Ê wÃ]Ê iÌÊ µÕiÊ ÌÕÊ te ­°Ê{®Ê\ÊÀ}>˜ÌiÊÀi˜ÛiÀÃi]ÊDÊܘʫÀœwÌ]ʏ>ÊÈÌÕ>̈œ˜]Ê
mettesÊDÊÃ>Ê«>Vi° i˜ÊṎˆÃ>˜ÌʏiÊ«ÀœVj`jÊ`iʏ½ˆ˜Ãˆ˜Õ>̈œ˜°Ê ½iÃÌÊ>ÕÊ
̜ÕÀÊ`iÊjÀœ˜ÌiÊ`½kÌÀiʈ˜ÌiÀœµÕjÊiÌʈ˜µÕˆiÌÊ`iÊ
7 Le participe présent et le gérondif ViʵÕiÊ«iÕÌÊ>ۜˆÀÊv>ˆÌÊܘÊwÃ°
UÊ/ÀœˆÃÊ«>À̈Vˆ«iÃÊ«ÀjÃi˜ÌÃÊ\Êa.ÊÃiÊVÀœÞ>˜Ì° c.ʓœ˜-
ÌÀ>˜Ì°Êe.ÊÀi«œÕÃÃ>˜Ì° ➜ VOCABULAIRE DU THÉÂTRE
UÊ iÕÝÊ}jÀœ˜`ˆvÃÊ\ b. i˜ÊVœÕÀ>˜Ì°Êf.Êi˜Ê“iÌÌ>˜Ì° Livre de l’élève, p. 130
UÊ1˜Ê>`iV̈vÊÛiÀL>Ê\Êd.ÊÌÀi“L>˜Ì°
10 Le portrait d’un fourbe
➜ ORTHOGRAPHE Proposition d’écriture : -V>«ˆ˜ÊiÃÌÊÕ˜Ê œ““iÊ
Livre de l’élève, p. 129 habile à tromper]Ê«>ÃÃjÊmaître dans l’art de
8 L’accord du participe passé employé avec la fourberie°Ê >˜ÃÊ >Ê «ˆmViÊ `iÊ œˆmÀi]Ê ˆÊ >Ê
ˆ˜Ûi˜ÌjÊ`½ingénieux stratagèmesÊ«œÕÀÊduperÊ
l’auxiliaire avoir
À}>˜ÌiÊ iÌÊ jÀœ˜Ìi]Ê µÕ½ˆÊ a amenés dans ses
a. Octave. – Une autre aurait paru effroyable
filets]Ê«œÕÀʏiÕÀÊÜṎÀiÀÊ`iʏ½>À}i˜Ì°
en l’état où elle était […]. Si tu l’avais vue,
Scapin, en l’état que je dis, tu l’aurais trouvée 11 D’une machine à l’autre
admirable. 1. a.ÊiʓœÌÊmachine È}˜ˆwiʈVˆÊÊÀÕÃiʂ°
Scapin. – Oh ! je n’en doute point ; et, sans b. iÊ ˜iÊ Ã>ˆÃÊ «>ÃÊ Lˆi˜Ê v>ˆÀiÊ “>ÀV iÀÊ ViÌÌiÊ
l’avoir vue, je vois bien qu’elle était tout à fait machineÊ ­Ê >««>ÀiˆÊ Vœ“«iÝi]Ê Vœ˜XÕÊ «œÕÀÊ
>VVœ“«ˆÀÊ`iÃÊÌ@V iÃʂ®°
charmante. […]
2.Ê iÊ “œÌÊ machination ­Ê Vœ“«œÌÊ ‚]Ê Ê ˆ˜ÌÀˆ-
Octave. – Ah ! Scapin, un barbare l’aurait }ÕiÊ “i˜jiÊ ÃiVÀmÌi“i˜ÌÊ `>˜ÃÊ iÊ `iÃÃiˆ˜Ê `iÊ
aimée. ˜ÕˆÀiʂ®ÊÃiÊÀ>ÌÌ>V iÊ>ÕÊÃi˜ÃÊ`iÊruseÊÆÊmachinerie
b. Scapin. – Je voudrais bien que l’on m’eût ­Êi˜Ãi“LiÊ`iʓ>V ˆ˜iÃʂ®ÊÃiÊÀ>ÌÌ>V iÊ>ÕÊÃi˜ÃÊ
donné autrefois nos vieillards à duper ; je les `iÊmachine]Êappareil.

90
3.Ê 1˜Ê “>V ˆ˜ˆÃÌi]Ê >ÕÊ Ì j@ÌÀi]Ê iÃÌÊ >Ê «iÀܘ˜iÊ 16 Les mots du théâtre
V >À}jiÊ `iÊ >Ê “>˜ ÕÛÀiÊ `iÃÊ `jVœÀÃÊ iÌÊ `iÃÊ a. Les Fourberies de ScapinÊ Ãœ˜ÌÊ `ˆÛˆÃjiÃÊ i˜Ê
>VViÃ܈Àið ÌÀœˆÃ actes°Êb. -V>«ˆ˜ÊiÃÌʏiÊpersonnage «Àˆ˜-
Vˆ«>Ê`iʏ> pièceÊ\ʈÊiÃÌÊ>ÕÊVi˜ÌÀiÊ`iʏ½intrigue°Ê
12 Un nom bien choisi c.Ê >˜Ãʏ> scèneÊ`ÕÊÃ>V]Ê-V>«ˆ˜Ê«Àœ˜œ˜ViÊ՘iÊ
1.ʽjj“i˜ÌÊ}ÀiVÊgéront(o)ÊÈ}˜ˆwiʁÊۈiÕÝʂ°ÊiÊ œ˜}ÕiÊtirade]ʜÙʈÊˆ“ˆÌiÊ՘Êë>`>ÃȘÊ\ÊܘÊjeu
«iÀܘ˜>}iÊiÃÌÊ`œ˜VÊ@}j°Êiʘœ“Ê`iÊjÀœ˜ÌiÊ de scèneÊÀjœÕˆÌʏiÃÊspectateurs°Êd.ÊiÃÊ>VÌiÕÀÃÊ
iÃÌÊ `œ˜˜jÊ >ÕÝÊ «iÀܘ˜>}iÃÊ `iÊ Ûˆiˆ>À`ÃÊ `>˜ÃÊ ṎˆÃi˜ÌʏiÃʈ˜`ˆV>̈œ˜ÃÊÃVj˜ˆµÕiÃÊ­œÕÊdidasca-
>ÊVœ“j`ˆiÊV>ÃȵÕi° lies®Ê«œÕÀʍœÕiÀÊiÌÊÌÀœÕÛiÀʏiÊ̜˜Ê`iÃÊrépliques°Ê
2.Ê1˜Ê}jÀœ˜Ìœœ}ÕiÊiÃÌÊ՘ʓj`iVˆ˜ÊëjVˆ>ˆÃjÊ e.ÊœÀõս՘ʫiÀܘ˜>}iʘiÊÛiÕÌÊkÌÀiÊi˜Ìi˜`ÕÊ
`>˜ÃʏiÃÊ܈˜ÃÊ>ÕÝÊ«iÀܘ˜iÃÊ@}jið µÕiÊ `ÕÊ «ÕLˆV]Ê ˆÊ v>ˆÌÊ Õ˜ aparté°Ê f.Ê 1˜Ê quipro-
>Ê}jÀˆ>ÌÀˆiÊiÃÌʏ>ʓj`iVˆ˜iÊ`iʏ>ÊۈiˆiÃÃi° quo Vœ˜ÃˆÃÌiÊ DÊ «Ài˜`ÀiÊ Õ˜iÊ «iÀܘ˜iÊ œÕÊ Õ˜iÊ
>Ê }jÀœ˜ÌœVÀ>̈iÊ iÃÌÊ Õ˜Ê }œÕÛiÀ˜i“i˜Ì]Ê Õ˜iÊ V œÃiÊ«œÕÀÊ՘iÊ>ÕÌÀi°
`œ“ˆ˜>̈œ˜ÊiÝiÀVjiÊ«>ÀʏiÃÊۈiˆ>À`ð

➔ ACTIVITÉS D’ÉCRITURE
13 Une galère devenue célèbre
1. 1˜iÊ}>mÀiÊiÃÌÊ՘ÊL>Ìi>ÕÊ`iÊ}ÕiÀÀiÊDÊۜˆiÃÊ
iÌÊDÊÀ>“ið
1˜Ê}>jÀˆi˜ÊiÃÌÊÕ˜Ê œ““iÊVœ˜`>“˜jÊDÊÀ>“iÀÊ Livre de l’élève, p. 131
ÃÕÀÊ iÃÊ }>mÀiÃ]Ê `½œÙÊ iÊ Ãi˜ÃÊ `iÊ Ê L>}˜>À`Ê ‚]Ê
ÊvœÀX>Ìʂ°
2. Que diable allait-il faire dans cette galère ? 1. Reconstituer un dialogue
ÃiÊ `ˆÌÊ œÀõսœ˜Ê ˜iÊ Vœ“«Ài˜`Ê «>ÃÊ Vœ““i˜ÌÊ
Géronte. – Tenez-vous, que je vous voie en
՘iÊ «iÀܘ˜iÊ >Ê «ÕÊ ÃiÊ >ˆÃÃiÀÊ i˜ÌÀ>Š˜iÀÊ DÊ ÛˆÛÀiÊ
՘iÊÈÌÕ>̈œ˜Ê`jÃ>}Àj>Li°
face.
3. a.ÊQuelle galère ! :Ê+ÕiÊ`½i˜˜ÕˆÃÊtÊb.ÊJe me Léandre. – Comment ?
suis laissé entraîner dans une drôle de galère ! :Ê Géronte. – Regardez-moi entre deux yeux.
iʓiÊÃՈÃʏ>ˆÃÃjÊi˜ÌÀ>Š˜iÀÊ`>˜ÃÊ՘iʓjÃ>Ûi˜- Léandre. – Hé bien ?
ÌÕÀiÊ µÕˆÊ iÃÌÊ ÃœÕÀViÊ `iÊ Li>ÕVœÕ«Ê `½i˜˜ÕˆÃ°Ê Géronte. – Qu’est-ce donc qu’il s’est passé
c.ÊVogue la galère ! :ÊÀÀˆÛiÊViʵՈʫœÕÀÀ>Êt ici ?
Léandre. – Ce qui s’est passé ?
14 Des injures de comédie Géronte. – Oui. Qu’avez-vous fait pendant
a.ÊpendardÊ­`ÕÊÛiÀLiÊpendre®Ê\ʓjÀˆÌ>˜ÌÊ`½kÌÀiÊ mon absence ?
«i˜`Õ°Ê b.Ê vaurienÊ ­`ÕÊ ÛiÀLiÊ valoirÊ ÆÊ valereÊ i˜Ê Léandre. – Que voulez-vous, mon père, que
>̈˜®Ê\ʵՈʘiÊÛ>ÕÌÊÀˆi˜°Êc.ÊinfâmeÊ­`Õʏ>̈˜Êinfa-
j’aie fait ?
mis]ʁʵՈÊ>Ê«iÀ`ÕÊÃ>ÊÀi˜œ““jiʂ®Ê\ÊL>Ã]Êۈ]ʵՈÊ
>ÊVœ““ˆÃÊ`iʓ>ÕÛ>ˆÃiÃÊ>V̈œ˜Ã°Êd.ÊscélératÊ­`ÕÊ
Géronte. – Ce n’est pas moi qui veux que vous
>̈˜Êscelus]ʁÊVÀˆ“iʂ®Ê\ÊL>˜`ˆÌ]ÊVÀˆ“ˆ˜i°Êe.Êinso- ayez fait, mais qui demande ce que c’est que
lentÊ­`Õʏ>̈˜Êinsolens]ʁʵՈʘ½>Ê«>Ãʏ½ >LˆÌÕ`iÊ vous avez fait.
`iʂÊQÛiÀLiÊsoleoR]ʁʈ˜>VVœÕÌՓjʂ]ʁÊVœ˜ÌÀ>ˆÀiÊ Léandre. – Moi, je n’ai fait aucune chose dont
DÊ ½ÕÃ>}iÊ ‚®Ê \Ê ˆÀÀiëiVÌÕiÕÝ°Ê f.Ê impertinentÊ ­`ÕÊ vous ayez lieu de vous plaindre.
>̈˜Ê impertinens]Ê Ê µÕˆÊ ˜iÊ Vœ˜Ûˆi˜ÌÊ «>ÃÊ ‚®Ê \Ê Molière, Les Fourberies de Scapin (1671),
ivvÀœ˜Ìj° acte II, extrait de la scène 2.

15 Un sens peut en cacher un autre


1. entretenait :Ê«>À>ˆÌÊÆÊlouait :Êv>ˆÃ>ˆÌÊ`iÃÊVœ“- 2. Compléter un dialogue
«ˆ“i˜ÌÃ]Ê `iÃÊ jœ}iÃÊ ÆÊ transport :Ê «>ÃȜ˜Ê ÆÊ 6œˆVˆÊiÊÌiÝÌiÊ`iÊœˆmÀi°
entretien :ÊVœ˜ÛiÀÃ>̈œ˜° Scapin. – […] Monsieur : vous vous souvenez
2. iÃÊ «ïÌÃÊ V>`i>ÕÝÊ entretiennentÊ ­“>ˆ˜-
de ce loup-garou, il y a six mois, qui vous donna
̈i˜˜i˜Ì®Ê½>“ˆÌˆj°ÊÊlouaitÊ­ÀiViÛ>ˆÌʜÕÊ`œ˜˜>ˆÌÊ
Õ˜Ê œÞiÀ®Ê ՘iÊ “>ˆÃœ˜Ê ̜ÕÃÊ iÃÊ jÌjÃ°Ê *Ài˜iâÊ iÃÊ tant de coups de bâton, la nuit, et vous pensa
transportsÊ i˜Ê Vœ““Õ˜Ê ­“œÞi˜Ê `iÊ `j«>Vi- faire rompre le cou dans une cave où vous
“i˜Ì®°Ê iÃÊ ÛœˆÌÕÀiÃÊ ˜jViÃÈÌi˜ÌÊ Õ˜Ê entretien tombâtes en fuyant.
­ÀjۈȜ˜®ÊÀj}ՏˆiÀ° Léandre. – Hé bien ?

6 - Scapin, maître du jeu 91


Scapin. – C’était moi, Monsieur, qui faisais le 2. a.Ê"VÌ>ÛiʍœÕiÊܘʫÀœ«ÀiÊÀži]ʓ>ˆÃʈÊ`œˆÌÊ
loup-garou. ÃÕÀ“œ˜ÌiÀÊÃ>Ê̈“ˆ`ˆÌjÊiÌÊ«>À>ŠÌÀiÊ >À`ˆ°
Léandre. – C’était toi, traître, qui faisais le b.Ê-V>«ˆ˜Ê`œ˜˜iÊ`iÃÊVœ˜ÃiˆÃÊ`iʍiÕÊDÊ"VÌ>ÛiÊ\Ê
loup-garou ? Allons. La mine résolue, la tête haute, les
regards assurés. […] Encore un peu davantageÊ
Scapin. – Oui, Monsieur, seulement pour vous
­°Ê£ÈÊDÊ£™®°
faire peur, et vous ôter l’envie de nous faire 3.Ê>ʓˆ˜iʈ˜ÌiÀ`ˆÌiÊ`½"VÌ>ÛiÊ­°Êә®Êv>ˆÌÊ«>À̈iÊ
courir, toutes les nuits, comme vous aviez de `ÕÊVœ“ˆµÕiÊ`iÊ}iÃÌi]ÊiÌÊÃ>ÊvՈÌiÊDʏ½>ÀÀˆÛjiÊ`iÊ
coutume. ܘʫmÀiÊ­°ÊÎÇ®ÊÀimÛiÊ`ÕÊVœ“ˆµÕiÊ`iʓœÕÛi-
Léandre. – Je saurai me souvenir, en temps et “i˜Ì°
lieu, de tout ce que je viens d’apprendre. Mais 4.Ê"VÌ>ÛiÊ`ˆÌÊ>ۜˆÀÊune timidité naturelleÊ­°ÊÈ®ÊÆÊ
je veux venir au fait, et que tu me confesses ce ˆÊiÃÌÊv>ˆLiÊ­°Ê£ä®ÊiÌʓ>˜µÕiÊ`iÊviÀ“iÌj°Ê-V>«ˆ˜Ê
que tu as dit à mon père. `ˆÌÊ`iʏՈʵսˆÊiÃÌÊcomme un innocentÊ­°ÊΣ‡ÎÓ®]Ê
Scapin. – À votre père ? ՘iÊ pauvre espèce d’hommeÊ ­°Ê În‡Î™®°Ê iÊ
V>À>VÌmÀiÊ«ÀkÌiÊDÊÀˆÀi]Ê«>ÀViʵսˆÊiÊÀi˜`ʓk“iÊ
Léandre. – Oui, fripon, à mon père.
ˆ˜V>«>LiÊ `½>vvÀœ˜ÌiÀÊ -V>«ˆ˜Ê œÕ>˜ÌÊ iÊ ÀžiÊ `iÊ
Scapin. – Je ne l’ai pas seulement vu depuis ܘʫmÀi°
son retour. 5. a.Ê-V>«ˆ˜ÊœÕiÊ՘ʫmÀiÊ>Õ̜ÀˆÌ>ˆÀi]ÊvœÀÌÊ`iÊÃiÃÊ
Léandre. – Tu ne l’as pas vu ? `ÀœˆÌÃÊ `iÊ «mÀiÊ ­le respect qui m’est dû]Ê °Ê ÓÈÊ ÆÊ
Scapin. – Non, monsieur. Tu as l’insolence, fripon, de t’engager sans le
Léandre. – Assurément ? consentement de ton père]Ê °Ê ÓÇ®]Ê «Àœ“«ÌÊ DÊ
Scapin. – Assurément. C’est une chose que je ½ˆ˜ÃՏÌiÊ­pendard, vaurien, infâme, fils indigne
vais vous faire dire par lui-même. d’un père comme moi]ʏ°ÊÓӇÓήÊiÌʵՈʓ>˜ˆviÃÌiÊ
Ã>ÊVœmÀiÊ>ÛiVÊۈœi˜Vi°
Léandre. – C’est de sa bouche que je le tiens,
b.Ê"VÌ>ÛiÊÀiÃÌiʈ˜ÌiÀ`ˆÌÊ`iÛ>˜Ìʏ>ÊÛjÀˆÌjÊ`ÕʍiÕÊ
pourtant.
`iÊ-V>«ˆ˜Ê\ʈÊVÀœˆÌÊ>ۜˆÀÊܘʫmÀiÊ`iÛ>˜ÌʏՈʭje
Scapin. – Avec votre permission, il n’a pas dit m’imagine que c’est mon père que j’entends]Ê
la vérité. °ÊÎä®°Ê iÌÌiÊÀj>V̈œ˜ÊiÃÌÊ`Àži]Ê«>ÀViʵս"VÌ>ÛiÊ
Molière, Les Fourberies de Scapin (1671), ýiÃÌʏ>ˆÃÃjÊ«Ài˜`ÀiÊ>ÕʍiÕÊ`iÊ-V>«ˆ˜]ʈÊ˜iÊ`ˆÃ-
acte II, extrait de la scène 3. ̈˜}ÕiÊ«>ÃʏiÊÛÀ>ˆÊ`ÕÊv>ÕÝ°
6. a.Ê "VÌ>ÛiÊ Ûˆi˜ÌÊ `½>vwÀ“iÀÊ µÕ½ˆÊ >>ˆÌÊ ÃiÊ
Ài«Ài˜`ÀiÊ\ÊJe m’en vais prendre plus de résolu-

➔ ÉVALUATION
tion, et je répondrai fermementÊ­°ÊÎή°Ê>ˆÃÊ`mÃÊ
½>˜˜œ˜ViÊ «>ÀÊ -ˆÛiÃÌÀiÊ `iÊ ½>ÀÀˆÛjiÊ `½À}>˜Ìi]Ê
ˆÊýi˜vՈ̰Ê>ÊÈÌÕ>̈œ˜Êv>ˆÌÊÀˆÀiʏiÊëiVÌ>ÌiÕÀʵՈÊ
Molière, Les Fourberies de Scapin (I, 3) ۜˆÌÊ "VÌ>ÛiÊ ˆ˜V>«>LiÊ `iÊ Ìi˜ˆÀÊ ÃiÃÊ «Àœ“iÃÃiÃÊ
Livre de l’élève, p. 134-135 iÌÊÃiÊVœ“«œÀÌiÀÊi˜Ê«ïÌÊ}>ÀXœ˜°
b.Ê -V>«ˆ˜Ê `j«œÀiÊ ½>Ì̈ÌÕ`iÊ `½"VÌ>Ûi]Ê µÕˆÊ ÕˆÊ
➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION «>À>ŠÌÊ ˆ˜`ˆ}˜iÊ `½Õ˜Ê œ““iÊ \Ê Quelle pauvre
1.ÊiÊ«mÀiÊ`½"VÌ>ÛiÊiÃÌÊÀ}>˜Ìi° espèce d’homme !Ê­°ÊÎn‡Î™®°
2.Ê"VÌ>ÛiÊ>Êj«œÕÃj]ÊÃ>˜ÃʏiÊVœ˜Ãi˜Ìi“i˜ÌÊ`iÊ
ܘʫmÀi]Ê՘iʍi՘iÊwiʜÀ« iˆ˜i]ÊÞ>Vˆ˜Ì i]Ê ➜ ÉTUDIER LA LANGUE
`œ˜ÌʈÊiÃÌÊ̜“LjÊ>“œÕÀiÕÝ° 7. a.Ê« À>Ãiʈ˜ÌiÀÀœ}>̈ÛiÊiÝ«Àˆ“>˜Ìʏ>ÊVœmÀi°Ê
b.Ê « À>ÃiÊ ˆ˜œ˜V̈ÛiÊ iÝ«Àˆ“>˜ÌÊ ½>Õ̜ÀˆÌj°Ê
➜ COMPRENDRE LE TEXTE c.Ê « À>ÃiÊ iÝV>“>̈ÛiÊ iÝ«Àˆ“>˜ÌÊ >Ê ÃÕÀ«ÀˆÃi°Ê
1. a.Ê-V>«ˆ˜Êv>ˆÌÊÀj«jÌiÀÊ"VÌ>ÛiÊ«œÕÀʏiÊ«Àj«>- d.Ê « À>ÃiÊ `jV>À>̈ÛiÊ >˜˜œ˜X>˜ÌÊ Õ˜Ê jÛj˜i-
ÀiÀÊDÊ>vvÀœ˜ÌiÀʏ>ÊVœmÀiÊ`iÊܘʫmÀiÊ\Êtâchez de “i˜Ì°
vous composer par étude ­°Ê£Ó®° 8.Ê Réplique 1 :Ê ÌÊ toi]Ê prépare-toiÊ DÊ ÃœÕÌi˜ˆÀÊ
b.Ê-V>«ˆ˜Ê“iÌÊ`½>LœÀ`Êi˜Ê«>Viʏ>ÊÈÌÕ>̈œ˜Ê`iÊ >ÛiVÊviÀ“iÌjʏ½>LœÀ`Ê`iÊtonÊ«mÀi°
iÕÊiÌʏiÊ«iÀܘ˜>}iÊ`½"VÌ>ÛiÊ\ÊÇà, essayons un Réplique 2 :ʏÊv>ÕÌÊ«œÕÀÌ>˜ÌÊ«>À>ŠÌÀiÊviÀ“iÊ>ÕÊ
peu, pour vous accoutumer. Répétons un peu «Ài“ˆiÀÊV œV]Ê`iÊ«iÕÀʵÕi]ÊÃÕÀÊtaÊv>ˆLiÃÃi]ʈÊ˜iÊ
votre rôle et voyons si vous ferez bienÊ­°Ê£x‡£È®°Ê «Ài˜˜iʏiÊ«ˆi`Ê`iÊteʓi˜iÀÊVœ““iÊ՘Êi˜v>˜Ì°Ê
*ՈÃʈÊi˜`œÃÃiʏiÊÀžiÊ`ÕÊ«mÀiÊ`½"VÌ>ÛiÊ\ÊImagi- D]ÊtâcheÊ`iÊteÊVœ“«œÃiÀÊ«>ÀÊjÌÕ`i°Ê1˜Ê«iÕÊ`iÊ
nez-vous que je suis votre père qui arriveÊ­°ÊÓ£®°Ê >À`ˆiÃÃi]ÊiÌÊsongeÊDÊÀj«œ˜`ÀiÊÀj܏Փi˜ÌÊÃÕÀÊ
iÊÌiÝÌiÊ`iÊܘÊÀžiÊw}ÕÀiÊi˜ÌÀiÊ}Ոi“iÌð ̜ÕÌÊViʵսˆÊ«œÕÀÀ>ÊteÊ`ˆÀi°

92
➜ LIRE L’IMAGE 10.Ê iÃÊ «iÀܘ˜>}iÃÊ Ãœ˜ÌÊ “œ˜ÌjÃÊ ÃÕÀÊ Õ˜iÊ
9.Ê"VÌ>ÛiÊiÃÌÊ`iLœÕÌÊÃÕÀʏ½iÃÌÀ>`i°ÊÊiÃÌʈ`i˜Ìˆ- iÃÌÀ>`i]Ê «>ÀViÊ µÕ½ˆÃÊ Ãœ˜ÌÊ i˜Ê ÌÀ>ˆ˜Ê `iÊ Àj«jÌiÀÊ
w>LiÊDÊܘÊVœÃÌՓiÊjj}>˜ÌÊiÌÊDÊÃ>ʓˆ“ˆµÕiÊÆÊ `iÃÊ ÀžiÃÊ \Ê ½iÃÌÀ>`iÊ “>ÌjÀˆ>ˆÃiÊ iÊ v>ˆÌÊ µÕiÊ ViÊ
œ˜Ê iÊ `iۈ˜iÊ v>ˆÃ>˜ÌÊ `iÃÊ ivvœÀÌÃÊ «œÕÀÊ «>À>ŠÌÀiÊ «>ÃÃ>}iʓiÌÊi˜Ê«>ViÊ`ÕÊÌ j@ÌÀiÊ`>˜ÃʏiÊÌ j@-
Àj܏ÕÊ \Ê ˆÊ ÀimÛiÊ >Ê ÌkÌi]Ê vÀœ˜ViÊ iÃÊ ÃœÕÀVˆÃ°Ê ÌÀi°
-V>«ˆ˜Ê iÃÌÊ `iÛ>˜ÌÊ Õˆ]Ê Õ˜Ê }i˜œÕÊ «ˆj]Ê iÊ `œˆ}ÌÊ 11.Ê >Ê Àj«ˆµÕiÊ µÕˆÊ «œÕÀÀ>ˆÌÊ iÊ “ˆiÕÝÊ VœÀÀiÃ-
«œˆ˜ÌjÊ «œÕÀÊ ÕˆÊ `œ˜˜iÀÊ `iÃÊ iÝ«ˆV>̈œ˜Ã]Ê `>˜ÃÊ «œ˜`ÀiÊDÊViÌÌiÊ« œÌœ}À>« ˆiÊ`iÊ«>Ìi>ÕÊiÃÌʏ>Ê
>Ê«œÃˆÌˆœ˜Ê`ÕÊ`ˆÀiVÌiÕÀÊ`½>VÌiÕÀ°Ê-œ˜ÊVœÃÌՓiÊ Àj«ˆµÕiÊ ÃՈÛ>˜ÌiÊ `iÊ -V>«ˆ˜Ê \Ê Allons. La mine
iÃÌÊ«ÕÃÊLˆ}>ÀÀj]ʈÊ>ʏiÃʍ>“LiÃʘÕiÃ]ÊÀjÛj>˜ÌÊÃ>Ê résolue, la tête haute, les regards assurés.Ê
Vœ˜`ˆÌˆœ˜Êˆ˜vjÀˆiÕÀiÊ`iÊÛ>iÌ° ­°Ê£È‡£Ç®°

6 - Scapin, maître du jeu 93


Dossier Arts du spectacle

7!!Kpvfs!eft!tdoft!!
ef!dpnejf
Livre de l’élève, p. 136 à 145

➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES


Objectifs généraux du dossier comiquesÊ­«°Ê£ÎnÊDÊ£{ä®°ÊiÊ«>ÀVœÕÀÃÊ`iʏiVÌÕÀiÊ
■ Analyser des situations et des personnages s’achève avec l’analyse de la progression dra-
comiques. “>̈µÕi]Ê “j˜>}jiÊ «>ÀÊ œÕÀÌiˆ˜i]Ê `>˜ÃÊ Õ˜iÊ
■ S’initier au jeu théâtral. scène de conflitÊ­«°Ê£{£ÊDÊ£{ή]Ê`œ˜ÌʏiÊV>À>V-
tère absurde n’échappera pas aux jeunes lec-
Composition du dossier teurs.
UÊiÊ«Àœ}À>““iÊ`iÊÌ j@ÌÀi]Êi˜ÊV>ÃÃiÊ`iÊxe]Ê«Àj- UʽjÌÕ`iÊ`iÊViÃÊÃVm˜iÃÊiÃÌÊVœ˜XÕiÊVœ““iÊ՘
ۜˆÌ]ʜÕÌÀiʏ>Êlecture d’une pièce de Molière]Ê travail préparatoire à la mise en scène. Afin
՘iÊ >««ÀœV iÊ `ÕÊ }i˜ÀiÊ `iÊ >Ê Vœ“j`ˆi]Ê DÊ ÌÀ>- `iÊ }Ո`iÀÊ iÃÊ jmÛiÃÊ `>˜ÃÊ ViÌÌiÊ >V̈ۈÌj]Ê ˜œÕÃÊ
ÛiÀÃÊ՘ÊÀj«iÀ̜ˆÀiÊ«ÕÃÊÀjVi˜Ì]Êi“«À՘ÌjÊiÃÃi˜- proposons un parcours qui permet de l’or-
̈ii“i˜ÌÊDʏ> comédie-vaudeville. `œ˜˜iÀÊ iÌÊ `iÊ >Ê ÃÌÀÕVÌÕÀiÀÊ ­«°Ê £{x®°Ê "˜Ê «œÕÀÀ>Ê
Uʽ>VVi˜ÌʓˆÃ]Ê`½>ÕÌÀiÊ«>ÀÌ]ÊÃÕÀʏ½>ÀÌÊ`iʏ>ʓˆÃiÊ compléter ces suggestions par l’utilisation de la
en scène dans le cadre de l’histoire des arts wV iʓjÌ œ`iʙʁÊ"À>Ê\ÊÃiÊ«Àj«>ÀiÀÊDʍœÕiÀʂ]Ê
du spectacle vivantʘœÕÃÊ>ʈ˜VˆÌjÃÊDÊ«Àœ«œÃiÀ]Ê w}ÕÀ>˜ÌÊDʏ>Êw˜Ê`Õʓ>˜ÕiÊ­«°ÊÎÇx®°
`>˜ÃÊ ViÊ `œÃÈiÀ]Ê Õ˜iÊ ˆ˜ˆÌˆ>̈œ˜Ê >ÕÊ iÕÊ Ì j@ÌÀ>]Ê
en prenant appui sur des extraits d’On purge Bibliographie
bébé ! de Feydeau et du Commissaire est bon
enfantÊ`iÊ œÕÀÌiˆ˜i]Ê`iÕÝÊ«ˆmViÃÊVœÕÀÌiÃ]ÊµÕˆÊ UÊJean-Pierre RYNGAERT]Ê Jouer, représenter :
exploitent avec beaucoup d’efficacité les res- pratiques dramatiques et formation]Ê À“>˜`Ê
sorts comiques du vaudeville. œˆ˜]ÊVœ°ÊÊiÌÌÀiÃÊÃիʂʭÓä£ä®°
UÊiÃÊ jmÛiÃÊ `jVœÕÛÀˆÀœ˜ÌÊ >ˆ˜Ãˆ]Ê i˜Ê «Ài“ˆiÀÊ UÊAugusto BOAL]Ê Jeux pour acteurs et non-
ˆiÕ]Ê ½importance du décor]Ê i˜Ê jÌÕ`ˆ>˜ÌÊ >Ê acteurs : pratique du théâtre de l’opprimé]Ê>Ê
didascalie initiale d’On purge bébé !Ê ­«°Ê £ÎÈ®]Ê jVœÕÛiÀÌiÊ­Óää{®°
«ÕˆÃÊ Ã½ˆ˜ÌjÀiÃÃiÀœ˜Ì]Ê `>˜ÃÊ >Ê «Ài“ˆmÀiÊ ÃVm˜iÊ UÊAlain HÉRIL]Ê 60 exercices d’entraînement au
`iÊViÌÌiʓk“iÊ«ˆmVi]ÊDʏ½i“«œˆÊµÕiÊiÞ`i>ÕÊ théâtreʭۜÕ“iÊÓ®]Ê,iÌâ]ÊVœ°ÊÊ Ý«ÀiÃȜ˜ÊÌ j@-
fait du langage comme source de situations ÌÀ>iʂʭÓääx®°

7- Jouer des scènes de comédie 95


➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES
derrière ce battant que seront placés dans ce
Connaissez-vous les métiers meuble les deux vases de nuit, de façon à ce
du théâtre ? qu’ils soient invisibles au public lorsqu’on aura
à ouvrir la bibliothèque]ʏ°ÊÇÊDʙ®ÊÆÊi˜ÃՈÌi]Ê«œÕÀÊ
Livre de l’élève, p. 136 indiquer la place du bureau de Follavoine (À
droite, milieu de la scène, une grande table-
iÊ directeur de théâtre est responsable du bureau face aux spectateurs]ʏ°Ê£ä‡££®°
vœ˜V̈œ˜˜i“i˜ÌÊ`½i˜Ãi“LiÊ`ÕÊÌ j@ÌÀi°ÊiÊmet- 4.Ê/ÀœˆÃÊÜÀÌiÃÊ`½>VViÃ܈ÀiÃÊܘÌÊ«ÀjÛÕÃÊ\Ê`iÕÝÊ
teur en scèneÊ`ˆÀˆ}iʏiÃÊ>VÌiÕÀÃ]ÊÀm}iÊ̜ÕÃʏiÃÊ Û>ÃiÃÊ`iʘՈÌ]Ê`ˆÃȓՏjÃÊ`>˜Ãʏ>ÊLˆLˆœÌ mµÕiÊ
`jÌ>ˆÃÊ`ÕʍiÕÊÌ j@ÌÀ>Ê­>VViÃ܈ÀiÃʘjViÃÃ>ˆÀiÃ]Ê (c’est derrière ce battant que seront placés
i˜ÌÀjiÃÊiÌÊÜÀ̈iÃÊ`iÃÊ>VÌiÕÀÃo®°ÊiÊdécorateur dans ce meuble les deux vases de nuit]ʏ°ÊLJn®ÊÆÊ
iÃÌÊV >À}jÊ`iÊVœ˜ViۜˆÀʏiÃÊ`jVœÀðÊiÊcostumier une série d’accessoires de bureau (sur la table,
est chargé de concevoir et de réaliser les costu- des dossiers, livres, un dictionnaire, des papiers
“iðʽéclairagiste est responsable des techni- épars et une boîte contenant des rondelles de
µÕiÃÊ`½jV>ˆÀ>}iÊiÌÊ`iÃÊivviÌÃÊ`iʏՓˆmÀiÊ\ʓˆÃiÊ caoutchouc]Ê °Ê ££Ê DÊ £Î®Ê ÆÊ i˜w˜]Ê une boîte avec
i˜Ê Û>iÕÀÊ `½Õ˜Ê «iÀܘ˜>}i]Ê VÀj>̈œ˜Ê `½ivviÌÃÊ des pastilles de menthe]Ê «>VjiÊ dans le tiroir
ëjVˆ>ÕÝÊ­vՓji]ÊvœÕ`Ài]Ê«Õˆio®°ÊiÊrégisseur de droite par rapport à l’acteurÊ­°Ê£Î‡£{®°Ê-ˆÊViÀ-
coordonne tous les aspects matériels du spec- tains accessoires ont sans doute pour fonction
Ì>Vi°Ê "˜Ê `ˆÃ̈˜}ÕiÊ iÊ Àj}ˆÃÃiÕÀÊ ÌiV ˜ˆµÕiÊ Ãœ˜]Ê `iÊ Ài«ÀjÃi˜ÌiÀÊ Õ˜Ê LÕÀi>ÕÊ `iÊ >Ê v>Xœ˜Ê >Ê «ÕÃÊ
le régisseur accessoire (responsable des acces- Àj>ˆÃÌiÊ«œÃÈLiÊ­iÃÊ`œÃÈiÀÃ]ʏiÃÊ«>«ˆiÀÃ]ÊiÌV°®]Ê
܈Àiî]ʏiÊÀj}ˆÃÃiÕÀʏՓˆmÀi]ʏiÊÀj}ˆÃÃiÕÀÊ`jVœÀoÊ d’autres semblent plus incongrus (les deux
½ingénieur du son est responsable de la sono- vases de nuit) et promettent des situations
ÀˆÃ>̈œ˜Ê iÌÊ `iÃÊ LÀՈÌ>}iÃ°Ê iÃÊ acteurs sont des Vœ“ˆµÕiÃÊÆÊ`½>ÕÌÀiÃ]Êi˜w˜]ÊÃiÀœ˜ÌÊViÀÌ>ˆ˜i“i˜ÌÊ
artistes qui interprètent les différents rôles. des éléments de jeu (les pastilles de menthe).
5.Ê iÊ `jVœÀÊ Ài«ÀjÃi˜ÌiÊ Õ˜Ê V>Lˆ˜iÌÊ `iÊ ÌÀ>Û>ˆ]Ê
`>˜ÃÊ Õ˜Ê >««>ÀÌi“i˜ÌÊ LœÕÀ}iœˆÃÊ \Ê >Ê }À>˜`iÊ
La mise en place du décor vi˜kÌÀiÊ DÊ µÕ>ÌÀiÊ Û>˜Ì>ÕÝ]Ê >Ê LˆLˆœÌ mµÕi]Ê iÊ
LÕÀi>Õ]Ê iÊ V>˜>«jÊ `œ˜˜i˜ÌÊ ½ˆ“«ÀiÃȜ˜Ê `½Õ˜Ê
Georges Feydeau, On purge bébé ! ˆ˜ÌjÀˆiÕÀÊÀi>̈Ûi“i˜ÌÊë>VˆiÕÝ]ÊVœ˜vœÀÌ>LiÊiÌÊ
Livre de l’élève, p. 136-137 respectant les usages du mode de vie bour-
}iœˆÃ]Ê «ÕˆÃµÕiÊ V >VÕ˜Ê `iÃÊ “>ŠÌÀiÃÊ `iÊ “>ˆÃœ˜Ê
OBJECTIFS `ˆÃ«œÃiÊ`iÊÃ>ÊV >“LÀiÊ«iÀܘ˜ii°ÊiÃÊ`iÕÝÊ
■ Analyser une didascalie initiale pour se repré- vases de nuit indiquent que l’appartement ne
senter un décor. `ˆÃ«œÃiÊ«>ÃÊ`½ˆ˜ÃÌ>>̈œ˜ÃÊÃ>˜ˆÌ>ˆÀiÃʓœ`iÀ˜iÃ]Ê
■ Comprendre l’importance du décor dans une ViʵՈÊÈ}˜ˆwiʵÕiʏ>Ê«ˆmViÊÃiÊÈÌÕiÊ>Û>˜ÌÊ£™£{°
comédie-vaudeville. 6.Êiʘœ“Ê`iÊœ>ۜˆ˜iÊiÃÌÊVœ“«œÃjÊ`iʏ½>`-
jectif folle et du nom avoine. Il existe aussi une
➜ COMPRENDRE LE TEXTE herbe appelée la follavoine]Ê µÕˆÊ iÃÌÊ Õ˜iÊ iÀ-
1.Ê >Ê «ˆmViÊ Û>Ê ÃiÊ `jÀœÕiÀÊ `>˜ÃÊ iÊ V>Lˆ˜iÌÊ `iÊ L>VjiÊ Ã>ÕÛ>}i°Ê ½ivviÌÊ `j«ÀjVˆ>̈vÊ iÃÌÊ >“«ˆ-
ÌÀ>Û>ˆÊ ­iÊ LÕÀi>Õ®Ê `iÊ œ>ۜˆ˜i]Ê ½Õ˜Ê `iÃÊ «iÀ- wj]Ê `>˜ÃÊ iÃÊ `iÕÝÊ V>Ã]Ê «>ÀÊ ½>««>ÀÌi˜>˜ViÊ >ÕÊ
sonnages de la pièce. registre agricole et par la présence de l’adjectif
2.Ê iÊ `jVœÀÊ Vœ“«œÀÌiÊ ÌÀœˆÃÊ «œÀÌiÃÊ \Ê `iÕÝÊ DÊ folle°Êiʘœ“Ê“k“iÊ`ÕÊ«iÀܘ˜>}iʏ>ˆÃÃiÊ>ˆ˜ÃˆÊ
}>ÕV i]Ê >Ê «Ài“ˆmÀi]Ê i˜Ê >Û>˜ÌÊ `iÊ >Ê ÃVm˜i]Ê «ÀjÃ>}iÀÊ՘iÊ«iÀܘ˜>ˆÌjÊÌÀmÃÊv>˜Ì>ˆÃˆÃÌi]ʵսˆÊ
donnant sur la chambre de FollavoineÊ ­°Ê Ó®]Ê sera difficile de prendre au sérieux. Ce nom ins-
iÌÊ >Ê `iÕ݈m“i]Ê «ÕÃÊ >ÕÊ vœ˜`]Ê donnant chez crit donc la pièce dans un registre comique.
madame Follavoine (l. 3) ; la troisième porte se
ÌÀœÕÛiÊ>ÕʓˆˆiÕÊ`ÕÊ«>˜˜i>ÕÊ`ÕÊvœ˜`]Êv>ViÊ>ÕÝÊ ➜ COMPARER LES DÉCORS
ëiVÌ>ÌiÕÀÃ]ÊiÌÊ`œ˜˜iÊsur le vestibule ­°Ê{®° 7.Ê iÃÊ `iÕÝÊ `jVœÀÃÊ Vœ“«œÀÌi˜ÌÊ Õ˜iÊ Ì>Li‡
Il n’y a qu’une seule grande fenêtre à quatre LÕÀi>ÕÊ>ÛiVÊ՘Êv>ÕÌiՈ]Ê՘ÊV>˜>«j]Ê՘Ê}ÕjÀˆ`œ˜°Ê
vantauxÊ­°Ê£ä®]ÊÈÌÕjiÊDÊ`ÀœˆÌiÊ`iʏ>ÊÃVm˜i° "˜Ê `ˆÃ̈˜}ÕiÊ j}>i“i˜Ì]Ê DÊ ½>ÀÀˆmÀi‡«>˜]Ê iÃÊ
3.Ê iÃÊ Ã«iVÌ>ÌiÕÀÃÊ Ãœ˜ÌÊ “i˜Ìˆœ˜˜jÃÊ DÊ `iÕÝÊ LˆLˆœÌ mµÕiÃ]ÊÃj«>ÀjiÃÊ«>Àʏ>Ê«œÀÌiÊ`ÕÊvœ˜`°
Ài«ÀˆÃiÃÊ `>˜ÃÊ ViÌÌiÊ `ˆ`>ÃV>ˆiÊ \Ê `½>LœÀ`]Ê «œÕÀÊ 8.ÊiÃÊ`jVœÀÃÊܘÌÊ>ÃÃiâÊw`miÃÊ>ÕÊÌiÝÌiÊ`iʏ>Ê
indiquer ce qu’ils ne doivent pas voir (c’est `ˆ`>ÃV>ˆiʈ˜ˆÌˆ>i°Ê i«i˜`>˜Ì]ʜ˜Ê˜œÌiÊ`>˜ÃʏiÃÊ

96
`iÕÝÊÀi«ÀjÃi˜Ì>̈œ˜ÃʵÕiµÕiÃÊjV>ÀÌðÊiÊ`jVœÀÊ ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
de Nicolas Sire (document 1) inverse la place 1.ÊiÃÊ«iÀܘ˜>}iÃÊi˜ÊÃVm˜iÊܘÌÊœ>ۜˆ˜i]ʏiÊ
`iÃʓiÕLiÃÊ\ʏ>ÊÌ>Li‡LÕÀi>ÕÊiÃÌÊDÊ}>ÕV iÊ`iÊ “>ŠÌÀiÊ`iʓ>ˆÃœ˜]ÊiÌÊ,œÃi]ʏ>ÊLœ˜˜i°
>Ê ÃVm˜i]Ê Ì>˜`ˆÃÊ µÕiÊ iÊ V>˜>«jÊ iÌÊ iÊ }ÕjÀˆ`œ˜Ê 2. a.Ê iÊ Ã«iVÌ>ÌiÕÀÊ Vœ“«Ài˜`Ê µÕiÊ œ>ۜˆ˜iÊ
ܘÌÊ DÊ `ÀœˆÌiÊ `iÊ >Ê ÃVm˜i]Ê Vœ˜ÌÀ>ˆÀi“i˜ÌÊ DÊ ViÊ ˆ}˜œÀiʜÙÊÃiÊÌÀœÕÛi˜ÌʏiÃʊiÃÊjLÀˆ`iÃʫՈõսˆÊ
qui figure dans la didascalie (À droite, milieu de a recours au dictionnaire (son dictionnaire ouvert
la scène, une grande table-bureau]ʏ°Ê£ä‡££ÊÆÊÀ devant lui sur la table. – Voyons : « Îles Hébri-
gauche de la scène, un canapé légèrement de des ?… Îles Hébrides ?… Îles Hébrides ?… »]Ê
biais]ʏ°Ê£x‡£È®°ÊiÊ`jVœÀ>ÌiÕÀÊ>Êj}>i“i˜ÌÊV œˆÃˆÊ °ÊxÊDÊÇ®°ÊÊˆ}˜œÀiÊj}>i“i˜Ìʏ½œÀÌ œ}À>« iÊ`iÊ
`½>œÕÌiÀÊ Õ˜Ê Ì>«ˆÃÊ >ÕÊ Vi˜ÌÀiÊ `iÊ >Ê ÃVm˜i°Ê iÊ Viʘœ“]ʫՈõսˆÊiÃÌÊ«iÀÃÕ>`j]Êi˜ÊÀ>ˆÃœ˜Ê`iʏ>Ê
`jVœÀÊ`iʈV iÊÀiØ>ÞÊ­`œVՓi˜ÌÊÓ®ÊÀiëiVÌiÊ ˆ>ˆÃœ˜ÊDʏ½œÀ>Ê>ÛiVʏiÊ`jÌiÀ“ˆ˜>˜ÌÊ«ÕÀˆi]ʵÕiÊ
scrupuleusement l’emplacement des meubles le mot Hébrides commence par un zÊ\ÊMais de
«ÀjÛÕÊ«>ÀÊiÞ`i>Õ]ʓ>ˆÃʜ˜Ê˜œÌi]Êi˜Êjۈ`i˜Vi]Ê Zhébrides, pas plus que dans mon œil ! Si ça y
>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜Ê`iʏ>ÊÃVm˜i]ʏ>Ê«ÀjÃi˜ViÊ`½Õ˜Ê était, ce serait entre zébré et zébrure ­°ÊÈx‡ÈÈ®°
Ãi>ÕÊ`iÊ̜ˆiÌÌi]Ê>œÀÃʵÕiʏ>Ê`ˆ`>ÃV>ˆiʈ˜ˆÌˆ>iÊ b.Êœ>ۜˆ˜iʓœ˜ÌÀiÊ՘iÊViÀÌ>ˆ˜iʈ“«>̈i˜Vi]Ê
prévoit de dissimuler cet accessoire derrière ۜˆÀiÊ`iʏ½>}ÀiÃÈۈÌjÊDʏ½j}>À`Ê`iÊÃ>Êvi““i]Ê`ÕÊ
les portes de la bibliothèque (c’est derrière ce “œˆ˜ÃÊi˜Ê«ÀjÃi˜ViÊ`iÊ,œÃiÊ\Êavec brusquerie.
battant que seront placés dans ce meuble les – Eh ! bien, qu’elle vienne !… Si elle a à me
deux vases de nuit, de façon à ce qu’ils soient parler, elle sait où je suisÊ­°Ê£{‡£x®ÊÆÊ– […] elle ne
invisibles au public]ʏ°ÊLJn®° peut pas se déranger. – Vraiment ? Eh bien, moi
Ces deux décors sont très dissemblables sur non plus ! Je regrette ! je travailleÊ ­°Ê £Ç‡£n®Ê ÆÊ
iÊ«>˜ÊiÃÌ j̈µÕiÊ\ʏiÊ«Ài“ˆiÀÊÛiÕÌÊÀi˜`Àiʏ½>Ì- Sur le même ton brusque. – D’abord, quoi ?
“œÃ« mÀiÊ`iʏ½j«œµÕiÊDʏ>µÕiiʏ>Ê«ˆmViÊ>ÊjÌjÊ Qu’est-ce qu’elle me veut ?Ê­°ÊÓ£‡ÓÓ®°ÊÊ˜iÊÛiÕÌÊ
VÀjjiÊ ­£™£ä®Ê iÌÊ «ÀjÃi˜ÌiÊ Õ˜Ê “œLˆˆiÀÊ `iÊ ÃÌޏiÊ sans doute pas avoir l’air d’être dominé par sa
>˜Vˆi˜]ʜÙʏiÊLœˆÃÊܓLÀiÊ`œ“ˆ˜iÊ­LœˆÃiÀˆiÃÊ`iÊ vi““iÊi˜ÊÀj«œ˜`>˜ÌÊDÊÃ>Ê`i“>˜`iÊÌÀ>˜Ã“ˆÃiÊ
>ÊLˆLˆœÌ mµÕi]Ê}ÕjÀˆ`œ˜]ÊV>ÀV>ÃÃiÊ`ÕÊV>˜>«j®°Ê «>ÀÊ >Ê Lœ˜˜i°Ê >ˆÃÊ Ã>Ê Àj>V̈œ˜Ê “œ˜ÌÀiÊ µÕi]Ê
iÃÊ j̜vviÃ]Ê `>˜ÃÊ iÃÊ Ìœ˜ÃÊ ÀœÕ}iÊ «œÕÀÊ iÊ Ì>«ˆÃÊ «ÀjVˆÃj“i˜Ì]ÊܘÊ՘ˆÛiÀÃÊ`iÊÌÀ>Û>ˆÊiÃÌÊÜÕÛi˜ÌÊ
iÌÊ ÛiÀÌÊ «œÕÀÊ iÊ V>˜>«j]Ê Vœ˜ÌÀˆLÕi˜ÌÊ DÊ `œ˜˜iÀÊ perturbé par les préoccupations domestiques
՘iÊ ˆ“>}iÊ >ÃÃiâÊ Vœ˜Ûi˜Ìˆœ˜˜iiÊ `iÊ ½Õ˜ˆÛiÀÃÊ iÌʵսˆÊ>ÊLˆi˜Ê`iÃÊ`ˆvwVՏÌjÃÊDÊ`jvi˜`ÀiÊܘÊÌiÀ-
LœÕÀ}iœˆÃ]ÊVœ˜vœÀÌ>Li]ʓ>ˆÃÊ՘ʫiÕÊÕÃj]ÊÃi“- ÀˆÌœˆÀiÊv>ViÊDÊ՘iÊj«œÕÃiÊi˜Û> ˆÃÃ>˜Ìi°
Li‡Ì‡ˆ°ÊiÊÃiVœ˜`Ê`jVœÀʜvvÀiÊ՘iÊۈȜ˜Ê̜ÕÌÊDÊ c. Follavoine se montre brusque et autoritaire
v>ˆÌÊ`ˆvvjÀi˜ÌiÊ`ÕÊV>Lˆ˜iÌÊ`iÊÌÀ>Û>ˆÊ\ʏiÊÃÌޏiÊÀÌÊ v>ViÊDÊ,œÃi]ÊVœ““iÊi˜ÊÌj“œˆ}˜i˜ÌʏiÃÊ`ˆ`>ÃV>-
`jVœ]Ê>`œ«ÌjÊ«œÕÀʏiÃÊ«>˜˜i>ÕÝÊ`ÕÊvœ˜`ÊiÌʏiÊ ˆiÃÊ>ÕÊ`jLÕÌÊ`iʏ>ÊÃVm˜iÊ>ˆ˜ÃˆÊµÕiÊÃiÃÊ«Àœ«œÃÊ\Ê
“œLˆˆiÀ]Ê >««œÀÌiÊ Õ˜iÊ ˜œÌiÊ “œ`iÀ˜i°Ê >Ê VœÕ- avec brusquerieÊ­°Ê£{®ÊÆÊSur le même ton brus-
leur rouge du canapé tranche dans un univers queÊ­°ÊÓ£‡ÓÓ®ÊÆÊAu fait, dites donc, vous… !Ê­°ÊÓn®°Ê
µÕˆÊ«>À>ŠÌÊ>ÃÃiâÊvÀœˆ`]Ê`œ“ˆ˜jÊ«>ÀʏiÊL>˜VÊ`iÃÊ ÊvÕÃ̈}iÊܘʈ}˜œÀ>˜Vi]ʘ½ jÈÌiÊ«>ÃÊDʏ½ˆ˜ÃՏÌiÀÊ
meubles et des boiseries et la teinte bleu mauve (bougre d’ignare !]ʏ°ÊΙ®ÊiÌÊÃiʓœ˜ÌÀiʈ“«>̈i˜ÌÊ
`iÃʓÕÀðÊ>Ê«ÀjÃi˜ViÊ`ÕÊÃi>ÕÊ`iÊ̜ˆiÌÌiÊiÃÌÊ de la voir partir lorsqu’il se rend compte qu’elle
parfaitement inattendue dans cet univers asep- ne peut lui être d’aucune utilité (poussant fami-
tisé. Chacun de ces décors induit un style de lièrement Rose vers la porte pan coupé. – Oui,
iÕÊ i˜Ê >VVœÀ`Ê >ÛiVÊ ½ˆ“«ÀiÃȜ˜Ê µÕ½ˆÊ `œ˜˜iÊ \Ê bon, merci, ça va bien !]ʏ°Êx·x{ÊÆÊOui !… oui,
`>˜Ãʏ>Ê«Ài“ˆmÀiÊÛiÀȜ˜]ʏiʍiÕÊÃiÀ>ÊÃ>˜ÃÊ`œÕÌiÊ oui !]Ê °Ê xÇÊ ÆÊ Oui ! ça va bien ! allez !… Allez
«ÕÃÊÀj>ˆÃÌiÊÆʜ˜Êý>ÌÌi˜`ÊDÊ՘ʍiÕÊ«ÕÃʓjV>˜ˆ- retrouver madame]ʏ°Êx™®]ÊÀivÕÃ>˜ÌÊ`½jVœÕÌiÀÊÃiÃÊ
µÕi]ÊۜˆÀiÊLÕÀiõÕiÊ`>˜Ãʏ>ÊÃiVœ˜`i° justifications. Follavoine reste uniquement pré-
occupé de lui-même et n’a aucun égard pour la
Lœ˜˜i]ʵՈʘ½>Ê`½i݈ÃÌi˜ViÊ«œÕÀʏՈʵÕiÊ`>˜ÃʏiÃÊ
services qu’elle peut rendre.
Le langage, source de comique 3.ÊiÊVœ“«œÀÌi“i˜ÌÊ`iÊ,œÃi]ʈ˜`ˆµÕjÊ`>˜ÃʏiÃÊ
`ˆ`>ÃV>ˆiÃ]ÊiÃÌʓ>ÀµÕjÊ«>Àʏ½ˆ˜`ˆvvjÀi˜ViÊ«œÕÀÊ
Georges Feydeau, On purge bébé ! iÃʜÀ`ÀiÃÊiÌʏiÃÊVœ˜ÌÀœÀ`ÀiÃʵսiiÊÀiXœˆÌÊ­avec
Livre de l’élève, p. 138 à 140 indifférence]ʏ°Ê£™®ÊÆÊiiÊiÃÌÊÌÀmÃÊ`œVˆiÊiÌÊÀj«œ˜`Ê
«>̈i““i˜ÌÊDÊ̜ÕÃʏiÃʜÀ`ÀiÃʵսœ˜ÊÕˆÊ`œ˜˜iÊ
OBJECTIF (qui s’est arrêtée à l’interpellation de Folla-
■ Comprendre le rôle du langage dans le déve- voine]ʏ°ÊÓÎÊÆÊredescendant]ʏ°Êә®°Ê iÊiÃÌÊ«iˆ˜iÊ
loppement d’une situation comique. de bonne volonté (voulant avoir compris]ʏ°Êxä®Ê

7- Jouer des scènes de comédie 97


iÌÊV iÀV iÊDÊVœ“«Ài˜`ÀiÊViʵÕiʏՈÊ`i“>˜`iÊ prononce toujours Zhébrides]ÊVœ˜Ãˆ`jÀ>˜ÌʵÕiÊ
Follavoine alors même que la demande sort de le z fait partie du mot.
ses compétences et de ses attributions. c.Êʏ>Êw˜Ê`iʏ>ÊÃVm˜i]ʏiÊëiVÌ>ÌiÕÀÊÀˆÌ]ʘœ˜Ê«ÕÃÊ
4.Êœ>ۜˆ˜iÊV iÀV iÊDÊÃ>ۜˆÀʜÙÊÃiÊÌÀœÕÛi˜ÌʏiÃÊ `iÊ ½ˆ}˜œÀ>˜ViÊ `iÊ ,œÃi]Ê “>ˆÃÊ `iÊ ViiÊ `iÊ œ-
ŠiÃÊjLÀˆ`iðÊÕÊ`jLÕÌÊ`iʏ>ÊÃVm˜i]ʈÊṎˆÃiʏiÊ lavoine.
`ˆV̈œ˜˜>ˆÀiÊ\ son dictionnaire ouvert devant lui 8.ÊiÊ«iÀܘ˜>}iʏiÊ«ÕÃÊÀˆ`ˆVՏiÊiÃÌÊœ>ۜˆ˜iÊ\Ê
sur la tableÊ­°Êx‡È®°Ê*ՈÃ]ʈÊ>ÊÀiVœÕÀÃÊDÊ,œÃi]ʏ>Ê la fin de la scène le montre en effet tout aussi
Lœ˜˜iÊ\ÊLes Hébrides ?… Vous ne savez pas où ignareÊ­°ÊΙ®ÊµÕiÊ,œÃi°Ê-œ˜Êˆ“«>̈i˜ViÊVœ˜ÌÀiÊ
c’est ?Ê­°ÊÎÓ®°Ê,œÃiʘ½>Þ>˜ÌÊ«Õʏ½>ˆ`iÀ]Êœ>ۜˆ˜iÊ >ÊLœ˜˜iʘ½>««>À>ŠÌÊ«>ÃʍÕÃ̈wji]ÊV>ÀʏՈ‡“k“iÊ
Àiۈi˜ÌÊ>ÕÊ`ˆV̈œ˜˜>ˆÀiÊDʏ>Êw˜Ê`iʏ>ÊÃVm˜iÊ\ÊSe iÃÌÊ «ÀˆÃÊ i˜Ê y>}À>˜ÌÊ `jˆÌÊ `½ˆ}˜œÀ>˜Vi°Ê iÊ Àˆ`ˆ-
replongeant dans son dictionnaireÊ­°ÊÈ·È{®° VՏiÊ`ÕÊ«iÀܘ˜>}iÊiÃÌÊDÊܘÊVœ“LiʏœÀõսˆÊ
5. a. >ÊÀj«ˆµÕiÊ`iÊ,œÃiÊiÃÌÊVœ“ˆµÕi]ÊV>ÀÊiiÊ accuse le dictionnaire (On ne trouve rien dans
Ìj“œˆ}˜iÊ`iÊܘʈ}˜œÀ>˜ViÊ\ÊiiÊVÀœˆÌʵÕiʏiÃÊ ce dictionnaire !]ʏ°ÊÈȇÈÇ®]Ê>ÕʏˆiÕÊ`iʓiÌÌÀiÊi˜Ê
jLÀˆ`iÃÊ Ãœ˜ÌÊ `iÃÊ œLiÌÃÊ µÕiÊ Ãœ˜Ê «>ÌÀœ˜Ê ˜iÊ V>ÕÃiÊÃ>Ê«Àœ«ÀiÊÀiV iÀV iÊ\Êœ>ۜˆ˜iÊ>««>À>ŠÌÊ
ÌÀœÕÛiÊ«>ÃÊDʏiÕÀÊ«>Vi°Ê iÌÌiÊÀj«ˆµÕiÊÀi«œÃiÊ Vœ““iÊ Õ˜Ê «iÀܘ˜>}iÊ Ã×ÀÊ `iÊ Õˆ]Ê «Àœ“«ÌÊ DÊ
sur une forme de quiproquo comique. affirmer une supériorité qui n’est pas justifiée.
b.Ê ½>ÕÌÀiÃÊ Àj«ˆµÕiÃÊ `iÊ ,œÃiÊ `jVi˜V i˜ÌÊ iÊ
ÀˆÀiÊ\ʏiÊVœ“ˆµÕiʘ>ŠÌÊ`iÊÃiÃÊÀj«œ˜ÃiÃ]ʵՈÊܘÌÊ ➜ COMPARER DES JEUX D’ACTEURS
en complet décalage avec les questions que 9.Ê >˜ÃÊ ½ˆ“>}iÊ £Ê ­«°Ê £În®]Ê ,œÃiÊ iÃÌÊ ÛkÌÕiÊ `iÊ
lui pose Follavoine. De la boue ?Ê­°Ê{ήÊ\Ê,œÃiÊ L>˜VÊ \Ê V i“ˆÃˆiÀÊ L>˜VÊ DÊ “>˜V iÃÊ œ˜}ÕiÃÊ iÌÊ
>ÃÜVˆiÊDʏ>Ê`jw˜ˆÌˆœ˜Ê`iÊœ>ۜˆ˜iÊ­de la terre DÊ VœÊ V i“ˆ˜ji]Ê >ÛiVÊ i“«ˆmVi“i˜ÌÊ LÀœ`j]Ê
entourée d’eau, comment ça s’appelle ?]ʏ°Ê{Ó®Ê tablier blanc brodé sur une jupe beige. Dans
՘ʓœÌʵՈÊÀjÛmiʏiÃʏˆ“ˆÌiÃÊ`iÊܘÊiÝ«jÀˆi˜Vi]Ê ½ˆ“>}iÊÓÊ­«°Ê£Î™®]Ê,œÃiÊiÃÌÊÛkÌÕiÊ`½Õ˜iʏœ˜}ÕiÊ
vouée au quotidien de son service. Ah ! oui !… ÀœLiÊ ˜œˆÀi]Ê viÀ“jiÊ «>ÀÊ Õ˜Ê «ïÌÊ VœÊ >Õ`ˆ˜iÊ
c’est dehors !Ê­°Êxä®Ê\Ê,œÃiÊÌÀ>`ՈÌʏ>ÊÀj«ˆµÕiÊ`iÊ L>˜V]Ê iÌÊ `½Õ˜Ê }À>˜`Ê Ì>LˆiÀÊ L>˜VÊ µÕˆÊ VœÕÛÀiÊ
Follavoine c’est pas dans l’appartementÊ ­°Ê {™®Ê ՘iÊ }À>˜`iÊ «>À̈iÊ `iÊ >Ê Õ«i°Ê iÊ «œÀÌiÊ Õ˜iÊ
par c’est dehors°Ê>ÊÀivœÀ“Տ>̈œ˜ÊiÃÌÊVœ“ˆµÕi]Ê courte coiffe blanche dans les cheveux.
«>ÀViÊ µÕ½iiÊ “œ˜ÌÀiÊ µÕiÊ ,œÃiÊ ˆ}˜œÀiÊ ViÊ µÕiÊ iÊ «Ài“ˆiÀÊ VœÃÌՓiÊ iÃÌÊ «ÀiõÕiÊ ÌÀœ«Ê jj}>˜ÌÊ
ܘÌʏiÃÊjLÀˆ`iÃ]ʓ>ˆÃÊj}>i“i˜ÌÊViʵÕiÊܘÌÊ et raffiné pour une servante ; il ne fait pas res-
`iÃʊiðÊ*œÕÀÊii]ʏ½ië>ViʘiÊ«iÕÌÊÃiÊVœ˜Vi- ÜÀ̈ÀÊ >Ê Vœ˜`ˆÌˆœ˜Ê `ÕÊ «iÀܘ˜>}iÊ \Ê iÊ Ì>LˆiÀÊ
ۜˆÀÊ µÕiÊ Ãiœ˜Ê `iÕÝÊ VÀˆÌmÀiÃÊ \Ê `>˜ÃÊ ½>««>À- brodé orne la jupe plus qu’il ne la protège et
Ìi“i˜ÌÊ ­Ãœ˜Ê ՘ˆÛiÀÃÊ µÕœÌˆ`ˆi˜®Ê œÕÊ i˜Ê `i œÀÃ]Ê prolonge le raffinement des dentelles du che-
V½iÃ̇D‡`ˆÀiÊ̜ÕÌÊViʵՈʘ½iÃÌÊ«>Ãʏ½>««>ÀÌi“i˜Ì°Ê misier. Cette soubrette ne donne pas le senti-
>ÊÀj«ˆµÕiÊÃՈÛ>˜ÌiÊAh ! ben, non ! non je les ment qu’elle travaille beaucoup dans la maison.
ai pas vuesÊ­°ÊxӮʓœ˜ÌÀiʵÕiÊ,œÃiʘ½>Ê«>ÃÊVœ“- iÊÃiVœ˜`ÊVœÃÌՓiÊiÃÌÊLi>ÕVœÕ«Ê«ÕÃÊÜLÀiÊiÌÊ
«ÀˆÃʏiÃÊiÝ«ˆV>̈œ˜ÃÊ`iÊœ>ۜˆ˜i°Ê iʈ“>}ˆ˜iÊ ÌÀ>`ˆÌˆœ˜˜i]Ê i˜Ê À>ˆÃœ˜Ê `iÊ Ã>Ê VœÕiÕÀÊ ˜œˆÀiÊ ÆÊ iÊ
µÕiÊ iÃÊ jLÀˆ`iÃÊ ÃiÊ ÃˆÌÕi˜ÌÊ `>˜ÃÊ Õ˜Ê i˜ÛˆÀœ˜- Ì>LˆiÀÊL>˜V]ʏiÊVœÊiÌʏ>ÊVœˆvviÊܘÌʏiÃÊÈ}˜iÃÊ
nement proche de l’appartement et ne peut `ˆÃ̈˜V̈vÃÊ`iÃÊi“«œÞjÃÊ`iʓ>ˆÃœ˜Ê\ʏiÕÀÊL>˜-
Vœ˜ViۜˆÀʵսœ˜ÊÕˆÊ`i“>˜`iÊÈÊiiÊÃ>ˆÌʜÙÊÃiÊ cheur est l’indice d’une maison bien tenue. Ce
trouve quelque chose qu’elle n’a jamais vu. second costume convient davantage au rôle
6.Êœ>ۜˆ˜iÊÀi«ÀœV iÊܘʈ}˜œÀ>˜ViÊDÊ,œÃiÊ\Ê `iÊÃiÀÛ>˜ÌiÊ`iÊ,œÃiÊ\ʈÊ“œ˜ÌÀiʵÕiÊÃ>Êvœ˜V̈œ˜Ê
bougre d’ignare ! […] vous ne savez pas ce que `>˜ÃÊ >Ê “>ˆÃœ˜Ê ˜½iÃÌÊ «>ÃÊ `½kÌÀiÊ Ã>Û>˜Ìi]Ê “>ˆÃÊ
c’est ?Ê­°ÊΙ‡{ä®° bien d’effectuer les travaux ménagers et de ser-
7. a. Follavoine ne trouve pas ce qu’il cherche vir ses patrons.
`>˜ÃÊ iÊ `ˆV̈œ˜˜>ˆÀi]Ê V>ÀÊ ˆÊ V iÀV iÊ DÊ >Ê iÌÌÀiÊ 10.Ê >˜Ãʏ>Ê«Ài“ˆmÀiʓˆÃiÊi˜ÊÃVm˜i]Êœ>ۜˆ˜iÊ
z]Ê >œÀÃÊ µÕ½ˆÊ `iÛÀ>ˆÌÊ V iÀV iÀÊ DÊ >Ê iÌÌÀiÊ h°Ê >Ê Ãi“LiÊ jVœÕÌiÀÊ ViÊ µÕiÊ `ˆÌÊ ,œÃiÊ \Ê Ãœ˜Ê iÝ«ÀiÃ-
ˆ>ˆÃœ˜]ÊDʏ½œÀ>]Êi˜ÌÀiʏiÊs de les et le é de Hébri- Ȝ˜ÊiÃÌÊ>ÌÌi˜ÌˆÛiÊÆʈÊiÃÌÊ̜ÕÀ˜jÊÛiÀÃÊ,œÃi]ʵՈÊ
des (le h étant muet) explique sa confusion. Ài}>À`iÊ iÊ «ÕLˆV]Ê iÌÊ Ìˆi˜ÌÊ ÃiÃÊ “>ˆ˜ÃÊ ½Õ˜iÊ ÃÕÀÊ
b.Ê ½iÃÌÊ >Ê ˆÃÌiÊ `iÃÊ “œÌÃÊ Vœ““i˜X>˜ÌÊ «>ÀÊ z ½>ÕÌÀi]Ê`>˜Ãʏ½>ÌÌi˜ÌiÊ`iÊÃ>ÊÀj«œ˜Ãi°ÊÊÃi“LiÊ
(zèbre, zébré, zébrure, zébu]Ê °Ê Èx®Ê µÕˆÊ «iÀ“iÌÊ `œ“ˆ˜jÊ «>ÀÊ ,œÃi]Ê µÕˆÊ >]Ê `>˜ÃÊ ViÌÌiÊ “ˆÃiÊ i˜Ê
>ÕÊëiVÌ>ÌiÕÀÊ`iÊVœ“«Ài˜`ÀiÊDʵÕiÊi˜`ÀœˆÌÊ`ÕÊ ÃVm˜i]ʏ½ˆ˜ˆÌˆ>̈Ûi°
dictionnaire Follavoine est en train de chercher. >˜Ãʏ>ÊÃiVœ˜`iʓˆÃiÊi˜ÊÃVm˜i]Êœ>ۜˆ˜iÊiÃÌÊ
Ceci est confirmé par l’expression Mais de Zhé- >ÃÈÃÊDÊܘÊLÕÀi>Õ]Ê̜ÕÀ˜jÊÛiÀÃʏiÊ«ÕLˆV]ʏiÊ`ˆV-
brides, pas plus que dans mon œil !Ê­°ÊÈx‡ÈÈ®]ʜÙÊ Ìˆœ˜˜>ˆÀiÊ œÕÛiÀÌÊ ÃÕÀÊ Ãœ˜Ê LÕÀi>ÕÊ \Ê Ãœ˜Ê iÝ«ÀiÃ-
½œ˜ÊۜˆÌʵսi˜Ê½>LÃi˜ViÊ`iʏ½>À̈Vi]Êœ>ۜˆ˜iÊ sion est empreinte d’autorité et il semble

98
ýˆ“«>̈i˜ÌiÀÊ`iʏ>ʏi˜ÌiÕÀÊ`iÊ,œÃi]ʵՈÊÃiÊ̈i˜ÌÊ “iÃÕÀiÊ µÕiÊ ½œ˜Ê >Û>˜ViÊ `>˜ÃÊ >Ê ÃVm˜i]Ê iÊ Ìœ˜Ê
DÊÃ>Ê}>ÕV iÊiÌʏiÊÀi}>À`iʏ½>ˆÀÊi“L>ÀÀ>ÃÃj°Ê iÌÌiÊ devient de plus en plus tranchant et manifeste
“ˆÃiÊ i˜Ê ÃVm˜iÊ Ãi“LiÊ `>Û>˜Ì>}iÊ Vœ˜vœÀ“iÊ DÊ >Ê VœmÀiÊ `ÕÊ Vœ““ˆÃÃ>ˆÀi]Ê œvvÕõÕjÊ «>ÀÊ ½ˆ˜Ãœ-
ce qu’indique le texte de Feydeau. i˜ViÊ`iÊ ÀiœVÊ\ÊC’est à moi que vous parlez ?
11.Ê>Ê«Ài“ˆmÀiÊ« œÌœ}À>« ˆiÊ«œÕÀÀ>ˆÌÊVœÀÀiÃ- (l. 81) ; vous allez changer de langage. Vous
«œ˜`ÀiÊ>Õʓœ“i˜ÌʜÙÊ,œÃi]Ê>«ÀmÃʏ>ʵÕiÃ̈œ˜Ê le prenez sur un ton qui ne me revient pas
`iÊœ>ۜˆ˜i]ÊÀi«Ài˜`]ÊahurieÊ\ Les Hébrides ? ­°Ê n·n{®Ê ÆÊ je vais vous apprendre à me parler
­°Ê Îή°Ê Ê ViÊ “œ“i˜ÌÊ `ÕÊ `ˆ>œ}Õi]Ê œ>ۜˆ˜iÊ avec les égards qui me sont dus !Ê­°Ê™™‡£ää®°
˜iÊ “>˜ˆviÃÌiÊ «>ÃÊ i˜VœÀiÊ `½ˆ“«>̈i˜ViÊ v>ViÊ DÊ b.ÊiÊVœ““ˆÃÃ>ˆÀiÊ>LÕÃiÊ`iÊܘʫœÕۜˆÀʏœÀõսˆÊ
½ˆ}˜œÀ>˜ViÊ`iÊ,œÃi° émet des jugements de valeur sur le mode
>ÊÃiVœ˜`iÊ« œÌœ}À>« ˆiÊVœÀÀi뜘`À>ˆÌÊ`>Û>˜- `iÊ ÛˆiÊ `iÊ ÀiœVÊ iÌÊ Ã½ˆ˜ÌjÀiÃÃiÊ `iÊ ÌÀmÃÊ «ÀmÃÊ DÊ
Ì>}iÊ >ÕÝÊ Àj«ˆµÕiÃÊ ÃՈÛ>˜ÌiÃÊ \Ê œ>ۜˆ˜iÊ Ûˆi˜ÌÊ Ã>ÊۈiÊ«ÀˆÛjiÊ\ÊVous me faites l’effet de mener
`iÊ Vœ˜wÀ“iÀÊ Ã>Ê µÕiÃ̈œ˜Ê DÊ ,œÃiÊ ­Oui]Ê °Ê Î{®Ê iÌÊ une singulière existenceÊ­°ÊÈÓ®ÊÆÊj’ai le droit de
Vii‡VˆÊÕˆÊÀj«œ˜`Ê\ÊAh ! non !… non !… (Comme me demander ce que vous pouviez fiche à trois
pour se justifier.) C’est pas moi qui range ici !… heures du matin au coin de la rue Monsieur-le-
c’est madameÊ­°ÊÎx‡ÎÈ®° PrinceÊ­°ÊÈ{ÊDÊÈÈ®ÊÆÊQu’est-ce qu’elle fait, votre
maîtresse ?Ê­°ÊÇx®°Ê iÌʈ˜ÌiÀÀœ}>̜ˆÀiʈ˜`ˆÃ«œÃiÊ
ÀiœV]ʵՈÊÌi˜ÌiÊ`½ˆ“«œÃiÀÊ`iÃʏˆ“ˆÌiÃÊ>ÕÊVœ“-
Un conflit comique “ˆÃÃ>ˆÀiÊ\ÊÇa ne vous regarde pasÊ­°Ênä®°ÊœÀÃ-
µÕiʏiÊ̜˜Ê“œ˜ÌiÊi˜ÌÀiʏiÃÊ`iÕÝÊ«iÀܘ˜>}iÃ]Ê
iÊVœ““ˆÃÃ>ˆÀiÊ>ÊÀiVœÕÀÃÊDʏ>ÊvœÀViÊ«œÕÀʏiÊv>ˆÀiÊ
Georges Courteline,
Ì>ˆÀiÊ\ÊEmparez-vous de cet homme-là, et col-
Le commissaire est bon enfant
lez-le-moi au violon !Ê­°Ê£äx®°
Livre de l’élève, p. 141 à 144
6. a.Ê iÊ «iÀܘ˜>}iÊ µÕˆÊ v>ˆÌÊ «ÀiÕÛiÊ `iÊ Lœ˜Ê
OBJECTIF
Ãi˜ÃÊ iÃÌÊ ÀiœVÊ \Ê ˆÊ `j“œ˜ÌÀiÊ >ÕÊ Vœ““ˆÃÃ>ˆÀiÊ
■ Comprendre la progression dramatique dans µÕiÊÃiÃÊÜիXœ˜ÃÊDÊܘÊj}>À`ÊܘÌÊ>LÃÕÀ`iðÊ
une scène comique. œ““i˜ÌÊ «œÕÀÀ>ˆÌ‡ˆÊ kÌÀiÊ Õ˜Ê ÛœiÕÀ]Ê >œÀÃÊ µÕ½ˆÊ
À>««œÀÌiÊ ½œLiÌÊ µÕ½ˆÊ >Ê ÌÀœÕÛjÊ ¶Ê \Ê A-t-on idée
➜ COMPRENDRE LE TEXTE d’une chose pareille ? Je trouve dans la rue
1.Ê >Ê ÃVm˜iÊ ÃiÊ ÃˆÌÕiÊ `>˜ÃÊ Õ˜Ê Vœ““ˆÃÃ>Àˆ>ÌÊ `iÊ une montre ; je me détourne de mon chemin
police. pour vous la rapporter, et voilà comment je suis
2.Ê>ÊÃVm˜iÊVœ“«Ài˜`Ê`iÕÝÊ«iÀܘ˜>}iÃÊ\Ê Ài- reçu !Ê­°Ê™xÊDʙǮ°
œVÊiÌʏiÊVœ““ˆÃÃ>ˆÀi]Ê`œ˜Ìʜ˜Ê˜iÊVœ˜˜>ŠÌÊ«>ÃÊ b.Ê iÊ «iÀܘ˜>}iÊ Àˆ`ˆVՏiÊ iÃÌÊ iÊ Vœ““ˆÃÃ>ˆÀi]Ê
iÊ ˜œ“]Ê iÌÊ µÕˆÊ iÃÌÊ `œ˜VÊ `jÈ}˜jÊ «>ÀÊ Ã>Ê ÃiՏiÊ µÕˆÊ ÜիXœ˜˜iÊ ÀiœV]Ê Ã>˜ÃÊ vœ˜`i“i˜Ì]Ê iÌÊ
fonction. s’emporte lorsque son interlocuteur lui fait
3.Ê ÀiœVÊ iÃÌÊ Ûi˜ÕÊ >««œÀÌiÀÊ >ÕÊ Vœ““ˆÃÃ>Àˆ>ÌÊ comprendre que ses questions n’ont pas lieu
une montre qu’il a trouvée dans la rue. `½kÌÀi°ÊiÊVœ““ˆÃÃ>ˆÀiÊýˆ`i˜ÌˆwiÊDÊÃ>Êvœ˜V̈œ˜Ê
4.ÊiÊ«iÀܘ˜>}iʵՈʫiÀ`Ê«>̈i˜ViʏiÊ«Ài“ˆiÀÊ et agit au nom de ses devoirsÊ­°ÊÇ£®Ê\ʏ>ÊÀjÈÃ-
iÃÌÊ ÀiœV]ʵՈÊ`œ˜˜iÊܘÊjÌ>ÌÊVˆÛˆÊ>ÕÊVœ““ˆÃ- Ì>˜ViÊ`iÊ ÀiœV]ÊDÊ«>À̈ÀÊ`iʏ>ʏˆ}˜iÊnä]ʘiÊv>ˆÌÊ
saire avec un commencement d’impatience µÕ½iÝ>ViÀLiÀÊÃ>ÊvœˆiÊÜիXœ˜˜iÕÃi°
dans la voixÊ­°Ê{Ç®° 7. a.Êiʘœ“ÊBreloc est issu du nom commun
5. a.Ê iÊ Vœ““ˆÃÃ>ˆÀiÊ `iۈi˜ÌÊ `iÊ «ÕÃÊ i˜Ê «ÕÃÊ breloque]Ê µÕˆÊ `jÈ}˜iÊ Õ˜Ê «ïÌÊ LˆœÕÊ Ã>˜ÃÊ
v>“ˆˆiÀÊ iÌÊ ÃœÕ«Xœ˜˜iÕÝÊ DÊ ½j}>À`Ê `iÊ ÀiœV]Ê Û>iÕÀ]ʵÕiʏ½œ˜Ê>ÌÌ>V iÊDÊ՘iÊV >Š˜iÊ`iʓœ˜ÌÀiÊ
comme le montrent les termes qu’il utilise pour œÕÊDÊ՘ÊLÀ>ViiÌ°Êiʘœ“ÊiÃÌÊVœ“ˆµÕi]ʈVˆ]ÊÈʜ˜Ê
iÊ `jÈ}˜iÀÊ \Ê mon garçonÊ ­°Ê nή]Ê un insolent iÊ “iÌÊ i˜Ê À>««œÀÌÊ >ÛiVÊ ½œLiÌÊ µÕiÊ ÀiœVÊ iÃÌÊ
­°Ê™ä®]Êmon gaillardÊ­°Ê™™®]Êun voyouÊ­°Ê£ä£®]Êcet Ûi˜ÕÊ>««œÀÌiÀÊ>ÕÊVœ““ˆÃÃ>Àˆ>ÌÊ\Ê՘iʓœ˜ÌÀi°Ê>Ê
homme-làÊ­°Ê£äx®° ÃVm˜iÊ ÀjÛmi]Ê `½>ÕÌÀiÊ «>ÀÌ]Ê µÕiÊ ÀiœVÊ iÃÌÊ «Àˆ-
iÊ Vœ““ˆÃÃ>ˆÀiÊ Ã½>`ÀiÃÃiÊ DÊ ÀiœVÊ ÃÕÀÊ Õ˜Ê Ìœ˜Ê ܘ˜ˆiÀÊ `iÊ >Ê ÃˆÌÕ>̈œ˜]Ê Vœ““iÊ Õ˜iÊ LÀiœµÕiÊ
>Õ̜ÀˆÌ>ˆÀi]Ê ÃiV]Ê ṎˆÃ>˜ÌÊ Ûœœ˜ÌˆiÀÃÊ `iÃÊ vœÀ“Õ- iÃÌÊ>ÌÌ>V jiÊDÊ՘iʓœ˜ÌÀi°Êiʘœ“Ê«Ài˜`Ê>œÀÃÊ
iÃÊ`½œÀ`ÀiÊ­« À>ÃiÃÊÃ>˜ÃÊÛiÀLi]ʈ“«jÀ>̈v]Ê« À>- une valeur métaphorique.
ÃiÃÊ>vwÀ“>̈ÛiÃÊDÊÛ>iÕÀÊ`½œÀ`Ài®Ê\Êl’arrêtant du b. un ton qui ne me revient pasÊ­°Ên{®ÊÈ}˜ˆwiÊ
geste. – Pas encore (l. 18) ; sec ­°ÊÓÓ®ÊÆ Je vous Ê՘Ê̜˜ÊµÕˆÊ˜iʓiÊ«>ŠÌÊ«>ÃʂÊÆÊvotre figure, qui
dispense de toute remarqueÊ­°Ê{{®ÊÆÊÇa suffit ! me revient, elle !Ê­°Ênx®ÊÈ}˜ˆwiʁʍiʓiÊÜÕۈi˜ÃÊ
­°ÊxÇ®ÊÆÊRetirez cette parole !Ê­°Ê™Ó®°ÊÊý>`ÀiÃÃiÊ `iÊۜÌÀiÊw}ÕÀiʂ°ÊiʓœÌÊsouvenirÊ>««>À>ŠÌÊ`>˜ÃÊ
j}>i“i˜ÌÊDʏՈÊ>ÛiVʈÀœ˜ˆiÊ\ÊironiqueÊ­°ÊÈä®°ÊÊ >ÊÀj«ˆµÕiÊÃՈÛ>˜ÌiÊ`ÕÊVœ““ˆÃÃ>ˆÀiÊ­°ÊnÇ®°

7- Jouer des scènes de comédie 99


8.ÊiÊ«ÀœVj`jÊi“«œÞjÊ«>ÀÊ œÕÀÌiˆ˜iÊVœ˜ÃˆÃÌiÊ 11.Ê iÊ `jVœÀÊ Ài«ÀjÃi˜ÌiÊ iÊ LÕÀi>ÕÊ `ÕÊ Vœ“-
DÊ v>ˆÀiÊ «>ÀiÀÊ iÃÊ `iÕÝÊ «iÀܘ˜>}iÃÊ i˜Ê “k“iÊ “ˆÃÃ>ˆÀi°ÊiʓœLˆˆiÀÊÃiÊVœ“«œÃiÊ`½Õ˜iÊÌ>Li‡
Ìi“«Ã]ÊV >V՘ÊÃՈÛ>˜ÌÊܘÊ`ˆÃVœÕÀÃÊiÌʘiÊۜÕ- LÕÀi>Õ]Ê >ÛiVÊ Õ˜iÊ >“«iÊ `iÊ LÕÀi>ÕÊ iÌÊ Õ˜iÊ
>˜ÌÊ Vj`iÀÊ i˜Ê Àˆi˜Ê DÊ ½>ÕÌÀi°Ê ½ivviÌÊ «Àœ`ՈÌÊ iÃÌÊ Ãœ˜˜iÌÌi]Ê `iÊ `iÕÝÊ v>ÕÌiՈÃÊ ­Õ˜Ê «œÕÀÊ iÊ Vœ“-
Vœ“ˆµÕiÊ\ʏiÃÊ`iÕÝÊ«iÀܘ˜>}iÃÊܘÌÊi˜viÀ“jÃÊ missaire ; un pour son visiteur) et d’un meu-
`>˜ÃʏiÕÀʏœ}ˆµÕiÊiÌʘiÊ«>Àۈi˜˜i˜ÌÊ«ÕÃÊDÊVœ“- Li‡V>ÃÃiÕÀ]Ê«>VjÊVœ˜ÌÀiʏiʓÕÀ]ÊDÊ}>ÕV iÊ`ÕÊ
“Õ˜ˆµÕiÀÊ\ÊV >V՘ÊÛiÕÌÊ`œ“ˆ˜iÀʏ½>ÕÌÀiÊ«>Àʏ>Ê LÕÀi>Õ°Ê ÕÊ “ÕÀ]Ê `iÀÀˆmÀiÊ iÊ LÕÀi>Õ]Ê ÌÀž˜iÊ Õ˜Ê
parole. buste en plâtre de Marianne (représentant la
9. a.Ê ½>Ì̈ÌÕ`iÊ `ÕÊ Vœ““ˆÃÃ>ˆÀiÊ >LœṎÌÊ DÊ ViÊ ,j«ÕLˆµÕi®ÊiÌÊ`iÃÊ>vwV iÃÊÀ>««i>˜ÌʏiÃʓ>݈-
µÕiÊ ÀiœVÊ ViÃÃiÀ>]Ê DÊ ½>Ûi˜ˆÀ]Ê `iÊ ÃiÊ Vœ“«œÀ- “iÃÊ >`œ«ÌjiÃÊ «>ÀÊ ½œVVÕ«>˜ÌÊ `iÃÊ ˆiÕÝÊ \Ê Une
ÌiÀÊi˜Ê œ˜˜kÌiÊVˆÌœÞi˜]Êi˜ÊÀ>««œÀÌ>˜ÌÊ՘ʜLiÌÊ place pour chaque chose et chaque chose à sa
ÌÀœÕÛjÊ \Ê ça m’apprendra à rendre service et à place ; la deuxième porte sur le silence au tra-
me conduire en honnête hommeÊ­°Ê™Ç‡™n®ÊÆÊEh Û>ˆ]ʏ>Ê`iÀ˜ˆmÀiÊÃÕÀʏiÃÊ`ÀœˆÌÃÊiÌʏiÃÊ`iۜˆÀðÊiÊ
bien, que j’en trouve encore une !… que j’en Vœ““ˆÃÃ>ˆÀiÊ >Ê `œ˜VÊ «iÀܘ˜>ˆÃjÊ Ãœ˜Ê LÕÀi>Õ]Ê
trouve encore une, de montre !Ê­°Ê£ä™‡££ä®°Ê iÊ ces pancartes relayant son discours.
>LœṎÌÊ`œ˜VÊDʏ½ˆ˜ÛiÀÃiÊ`iÊViʵսiiÊ`iÛÀ>ˆÌÊiÌÊ 12.ÊiÃÊ`iÕÝÊ«iÀܘ˜>}iÃÊܘÌʏiÊVœ““ˆÃÃ>ˆÀiÊ
favorise la malhonnêteté. ­DÊ}>ÕV i®ÊiÌÊ ÀiœVÊ­DÊ`ÀœˆÌi®°ÊiÊVœ““ˆÃÃ>ˆÀiÊ
b.Ê >˜ÃÊ ViÌÌiÊ ÃVm˜i]Ê œÕÀÌiˆ˜iÊ VÀˆÌˆµÕiÊ ½>L- «œÀÌiÊ՘iÊÀi`ˆ˜}œÌiÊiÌÊ՘iÊV i“ˆÃiÊDÊVœÊ“œ˜-
ÃÕÀ`ˆÌjÊ `iÊ ½>`“ˆ˜ˆÃÌÀ>̈œ˜]Ê µÕˆÊ >««ˆµÕiÊ `iÃÊ Ì>˜Ì°Ê ÀiœVÊ«œÀÌiÊ՘ʓ>˜Ìi>ÕÊiÌÊ̈i˜ÌÊ՘ÊV >-
Vœ˜Ãˆ}˜iÃ]ÊÃ>˜ÃÊÌi˜ˆÀÊVœ“«ÌiÊ`iʏ>ÊÀj>ˆÌj°Ê½>`- «i>ÕÊiÌÊ՘iÊV>˜˜iÊDʏ>ʓ>ˆ˜°
ministration porte ici atteinte aux libertés indi- 13.Ê iÊ Vœ““ˆÃÃ>ˆÀiÊ Ãi“LiÊ Ã>ÕiÀÊ ÀiœVÊ µÕˆÊ
viduelles et tente d’exercer une autorité sur les vient d’arriver (il a encore sa canne et son cha-
“ ÕÀÃÊÆÊiiÊÕÃiÊiÌÊ>LÕÃiÊ`iÊܘʫœÕۜˆÀ]Ê>ÕÝÊ «i>ÕÊDʏ>ʓ>ˆ˜®°Ê"˜Ê˜iÊ`ˆÃ̈˜}ÕiÊ>ÕV՘iÊ>˜ˆ“œ-
`j«i˜ÃÊ`iÃÊVˆÌœÞi˜ÃʵսiiÊVœ˜`ՈÌÊDʏ½iÝ>ëj- ÈÌjÊi˜ÌÀiʏiÃÊ`iÕÝÊ«iÀܘ˜>}iðÊ>Ê« œÌœ}À>-
ration. phie pourrait correspondre aux deux premières
Àj«ˆµÕiÃÊ`iʏ½iÝÌÀ>ˆÌÊ­°ÊÎÊDÊx®Ê\
➜ OBSERVER UNE MISE EN SCÈNE
10.Ê ½ˆ“>}iÊ iÃÌÊ Õ˜iÊ « œÌœ}À>« ˆiÊ i˜Ê ˜œˆÀÊ Le commissaire. – Veuillez vous expliquer.
iÌÊ L>˜V]Ê «ÀˆÃiÊ œÀÃÊ `½Õ˜iÊ Ài«ÀjÃi˜Ì>̈œ˜Ê `iÊ Breloc. – Monsieur le commissaire, c’est bien
>Ê «ˆmViÊ i˜Ê £™x£]Ê “ˆÃiÊ i˜Ê ÃVm˜iÊ «>ÀÊ ,œLiÀÌÊ simple. Je viens déposer entre vos mains une
Manuel. montre que j’ai trouvée cette nuit…

100
➔ L’ATELIER DE JEU THÉÂTRAL
Livre de l’élève, p. 145

2. L’étude des didascalies

Le décor Les Les Les gestes Le ton


accessoires déplacements et les attitudes des répliques
des
personnages

Chez table de son Rose qui paraît Follavoine, avec brusquerie


Feydeau travailÊ­°ÊÓ®]Ê dictionnaire (l. 9) ; arrivant penché sur ­°Ê£{®ÊÆÊavec
fauteuil ouvert du pan coupé sa table de indifférence
de bureau devant lui de gauche travail, la jambe (l. 19) ; Sur
(l. 3). sur la table (l. 11) ; qui est gauche repliée le même
­°Êx‡È®° descendue sur son fauteuil ton brusque
jusqu’au de bureau, ­°ÊÓ£‡ÓÓ®ÊÆÊqui ne
milieu de la la croupe comprend pas
scène (l. 16) ; sur le bras (l. 31) ; ahurie
Elle fait mine du fauteuil, (l. 33) ; Comme
de remonter compulse son pour se justifier
­°ÊÓä®ÊÆÊqui s’est dictionnaire ­°ÊÎx]Êxx®ÊÆÊ
arrêtéeÊ­°ÊÓήÊÆÊ ­°Ê£‡{®ÊÆÊSans abrutieÊ­°Ê{Ç®ÊÆÊ
Elle remonte relever la voulant avoir
­°ÊÓÈ®ÊÆÊau tête et avec comprisÊ­°Êxä®°
moment où elle humeur (l. 8) ;
va sortirÊ­°ÊÓÇ®ÊÆÊ se replongeant
redescendant dans son
­°Êә®ÊÆÊquittant dictionnaire
son bureau ­°Ê£Î]ÊÈ·È{®ÊÆÊ
et poussant relevant la tête,
familièrement sans lâcher son
Rose vers la dictionnaire
porte pan ­°ÊÓ£®ÊÆÊse
coupé ­°Êx·x{®ÊÆÊ redressant en
Elle sort (l. 61) ; refermant son
Redescendant dictionnaire
jusque devant sur son index
la table contre de façon à ne
laquelle il pas perdre la
s’adosseÊ­°ÊÈÓ®° pageÊ­°ÊÎLJÎn®ÊÆÊ
ouvrant de
grands yeux
­°Ê{£®ÊÆÊhaussant
les épaules
­°Ê{{]Êx£®ÊÆÊil
reparcourt des
yeux la colonne
qu’il vient de
lire (l. 68).

7- Jouer des scènes de comédie 101


Le décor Les Les Les gestes Le ton
accessoires déplacements et les attitudes des répliques
des
personnages

Chez sa table une montre Apparition, se découvre secÊ­°ÊÓÓ®ÊÆÊun


Courteline (l. 16). (l. 11). sur le seuil de (l. 1) ; Il tire de peu étonné
la porte, de son gousset ­°ÊÓήÊÆÊun
Breloc, qui entre et remet au commencement
[…] et gagne commissaire d’impatience
le milieu du une montre dans la voix
théâtreÊ­°Ê£‡Ó®ÊÆÊ que celui-ci ­°Ê{Ç®ÊÆÊqui se
Il va à sa table examine monte peu
(l. 16) ; qui longuement à peuÊ­°Êx{®ÊÆÊ
bonditÊ­°Ê™ä®ÊÆÊ ­°Ê££‡£Ó®ÊÆÊfait ironiqueÊ­°ÊÈä®ÊÆÊ
Le commissaire jouer un tiroir stupéfait (l. 89).
court à la et y enfouit
porte, qu’il la montre de
ouvreÊ­°Ê£ä{®ÊÆÊ Breloc (l. 16) ;
emmené l’arrêtant du
presque de geste (l. 18) ;
forceÊ­°Ê£ä™®ÊÆÊIl après avoir pris
disparaît (l. 111). noteÊ­°Êxή°

102
8!!MÖbojnbm!ebot!mf!spnbo!
eÖbwfouvsft
Livre de l’élève, p. 146 à 167

➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES


Objectifs généraux du chapitre il est confronté aux hommes, découvrant le
■ Découvrir quatre grands romans d’aventures. camp des Indiens et ses lois. Il est enfin lancé
■ Étudier la place et le rôle de l’animal dans le dans l’aventure de la vie, avec ses joies et ses
récit d’aventures. peines. Mais l’initiation peut se faire aussi pour
les humains : le narrateur du Lion va découvrir
La problématique du chapitre auprès de Patricia et de King un autre monde,
celui des espaces sauvages, de l’innocence et
Ce chapitre a pour objectif de regrouper trois
de la liberté.
auteurs du programme (Joseph Kessel, Jack
London, Jules Verne), autour de la probléma- La portée de ces récits :
tique de l’aventure animale. Il a été construit des animaux et des hommes
autour de plusieurs axes : le statut de l’animal
dans le récit, la dimension initiatique, la théma- L’approche romanesque d’animaux sauvages
tique animal sauvage / animal apprivoisé. apprivoisés (le lion), d’animaux oscillant d’un
état à l’autre (Croc-Blanc, Buck), ou encore
Le statut de l’animal d’animaux domestiques (Top) conduit à une
réflexion sur l’univers sauvage, sur les lois qui
L’animal engagé dans un récit d’aventures peut
régissent la nature, et la place que tient ou doit
avoir deux statuts :
Ìi˜ˆÀÊ ½ œ““iÊ `>˜ÃÊ ViÌÊ Õ˜ˆÛiÀÃ°Ê ½jÌÕ`iÊ ÀiÛkÌÊ
UÊÌi˜>˜ÌÊ iÊ ÀžiÊ «Àˆ˜Vˆ«>]Ê ˆÊ iÃÌÊ iÊ héros du
une dimension écologique : elle doit inciter
récit ; c’est le cas dans Croc-Blanc, L’Appel de
l’élève à devenir un citoyen responsable et res-
la forêt et Le Lion (avec une nuance : le titre met
pectueux de la préservation du milieu naturel
en avant l’animal, mais il est lié à Patricia, qui
et des espèces animales.
fait aussi figure d’héroïne) ;
Uʏ½>˜ˆ“>Ê «iÕÌÊ kÌÀiÊ ½Õ˜Ê `iÃÊ personnages du
roman et jouer un rôle dans le récit d’aventures.
Construction du chapitre
Il est souvent au service des humains, comme le Les activités de lecture
chien Top dans le roman de Jules Verne, L’Île UÊiÊVœÀ«ÕÃÊ`ÕÊV >«ˆÌÀiÊiÃÌÊVœ“«œÃjÊ`iÊquatre
mystérieuse : Top est le chien d’un jeune gar- extraits :
çon, Harbert Brown ; il pressent les dangers, – l’extrait de Croc-Blanc (p. 150-151) raconte la
sauve son maître de la mort et permet à ses première sortie du louveteau hors de sa tanière,
>“ˆÃÊ`iÊÀiÌÀœÕÛiÀÊܘÊV i“ˆ˜Ê`>˜Ãʏ>ÊvœÀkÌ° la curiosité qui l’envahit, les risques qu’il prend
pour regarder le monde inconnu qui s’offre à
Roman animalier et roman
lui, puis la chute et la première expérience de
d’apprentissage
la douleur. Cette aventure constitue pour lui sa
Le roman d’aventures animalier peut se rat- première leçon de vie ;
tacher au récit d’apprentissage (en lien avec – l’extrait du Lion (p. 152-153) présente la
le conte étudié en 6e : chapitre 2, « Des récits rencontre du narrateur, un adulte venu
d’apprentissage »). Ainsi, Croc-Blanc apprend, d’Europe, avec Patricia, une enfant qui vit dans
en grandissant, à chasser avec sa mère ; puis la brousse africaine, et King le lion, un fauve à

8 - L’animal dans le roman d’aventures 103


demi apprivoisé. Pour le narrateur, il va s’agir les circonstances de l’action ; l’expression de
d’une initiation au monde de la nature, dont la la cause explicite les motivations des person-
frontière est marquée par le mur végétal (l. 1). nages et de leurs actions ; les fonctions gram-
Au-delà de ce mur, le spectacle qui s’offre à lui maticales de sujet, de COD et de complément
est quasi magique : un lion et une petite fille d’agent (en lien avec les formes active et pas-
sont côte à côte ; cette petite fille est douée sive) mettent en valeur l’agent ou le patient et
d’un grand pouvoir, celui de maîtriser le grand permettent de traduire les rapports de force
fauve. Pour le narrateur, l’initiation implique entre les personnages.
des épreuves : ressentir la peur, puis obéir à la UÊ"˜ÊÀjۈÃiÀ>Êi˜Ê“k“iÊÌi“«Ãʏ> conjugaison
lettre aux ordres de l’enfant. La suite de l’extrait passive (p. 160).
(donnée en évaluation, p. 166-167) marque l’ac- UÊ ˜ orthographe (p. 161), la présence de
complissement de l’initiation, la rencontre mys- nombreux dialogues dans les textes invite à un
térieuse du lion et de l’homme : King connaît retour sur la ponctuation : un texte sans ponc-
désormais le narrateur ; tuation, extrait de L’Île mystérieuse, est proposé
– l’extrait de L’Île mystérieuse (p. 154-155) se aux élèves (on y voit le chien Top jouer le rôle
situe au début du roman : cinq personnages se de messager). La dictée préparée, extraite de
sont embarqués en ballon, pour fuir les sudistes L’Appel de la forêt, permet de réviser l’ortho-
qui les retenaient prisonniers, lors de la guerre graphe de l’impératif et l’accord des adjectifs.
de Sécession ; mais le ballon s’est déchiré et UÊ œ˜ViÀ˜>˜ÌÊ iÃÊ figures de style (p. 161), on
s’est écrasé sur une île, au large de la Nouvelle- s’attachera à revoir la comparaison, présente
Zélande. L’un d’entre eux, l’ingénieur Smith, a dans la plupart des textes étudiés.
disparu ; son chien Top non plus n’est pas là. UÊi vocabulaire (p. 162) est en lien avec le
Le passage se situe au moment où les person- monde animal. On y trouve des exercices
nages voient le chien revenir seul ; ils pensent divers : races de chien, expressions autour des
alors qu’ils retrouveront le maître grâce à son mots loup et chien, étymologie (héritage des
chien, qui tient ici le rôle d’adjuvant ; mots canis et kuôn), antonymes, cris d’animaux,
– l’extrait de L’Appel de la forêt (p. 156-157) famille de mots (autour du mot peur), expres-
se situe à la fin du roman. Buck, le chien-loup, sion physique des sentiments et une activité
répond à l’appel de son congénère ; il quitte plus ludique sous forme de mots croisés.
le monde des humains et revient à ses origines
sauvages. Ce texte invite à une réflexion sur les Les activités d’écriture et d’oral
lois de la nature, la fraternité et la liberté. UÊiÃÊexercices d’écriture sont variés (p. 163) :
UÊ> lecture de l’œuvre complète (p. 158) rédaction d’une fiche documentaire (à propos
porte sur Croc-Blanc, un roman initiatique qui d’un métier en rapport avec les animaux), des-
retrace les aventures de Croc-Blanc, mi-loup cription d’un animal, description et justification
mi-chien, né dans le Grand Nord, et qui fait son (choisir un animal et justifier son choix), récit
apprentissage de la vie en société. Le dénoue- (raconter l’exploit d’un animal). Des activités
ment est heureux : Croc-Blanc, adulte, entouré d’écriture plus courtes sont également pro-
d’une portée de chiots, connaît le bonheur en posées au fil des extraits (p. 151, 153, 155, 157) :
Californie, auprès de ses maîtres. elles permettent de réinvestir ou de prolonger
UÊ iÃÊ ÀjVˆÌÃÊ >˜ˆ“>ˆiÀÃÊ Ãœ˜ÌÊ «Àœ«œÃjÃÊ i˜Ê lec- un point abordé dans le texte.
ture cursive (p. 165) : des classiques étrangers, UÊʏ½oral (p. 164), on demandera aux élèves de
comme Le Grizzly de James Oliver Curwood faire un exposé, de présenter un roman d’aven-
ou Le Poney rouge de John Steinbeck, sans tures animales lu en lecture cursive, de réci-
oublier les deux très beaux romans de Daniel ter un poème (« Zoo » de Michel Butor). Pour
Pennac, Cabot-Caboche et L’Œil du loup. Une préparer la présentation du livre, on utilisera la
lecture documentaire sur les animaux en voie fiche méthode proposée page 374.
de disparition permet de sensibiliser les jeunes
à l’avenir de la planète et au rôle destructeur ou L’évaluation
protecteur que les hommes peuvent y jouer. L’évaluation (p. 166-167) porte sur un extrait du
Lion, qui fait suite à l’extrait des pages 152-153.
L’étude de la langue
Elle permet de réinvestir le travail de grammaire
UÊ ˜ grammaire (p. 160), les faits de langue sur les prépositions et le passif, ainsi que la
abordés sont ceux qui sont récurrents dans les figure de la comparaison. La lecture de l’image
récits étudiés : les prépositions introduisent porte sur la photographie d’un lion et invite à

104
mettre en relation le texte et l’image. L’exercice UÊ Jennifer LESIEUR, Jack London, Tallandier
d’écriture consiste à rédiger un récit de rencon- (2008).
tre entre le narrateur élève et un animal. UÊOlivier et Patrick POIVRE D’ARVOR, Le Monde
selon Jules Verne, Mengès (2005).
Bibliographie UÊOlivier WEBER, Kessel, le Nomade éternel, J’ai
UÊ Yves SIMON, Jack London, Le Vagabond lu, coll. « Arthaud poche » (2010).
magnifique, Mengès (2009).

➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES


Entrez dans l’univers repères (p. 148-149) : les élèves rempliront le
tableau de la question 1, en s’appuyant sur les
des animaux ! textes cités, sur les cartes, sur les légendes et
Livre de l’élève, p. 146-147 sur l’ensemble de l’iconographie. On montrera
On entrera dans le chapitre par la lecture de que l’aventure, dans les quatre romans, est liée
cette double-page, complétée par celle des au dépaysement.

Question 1
Livre de l’élève, p. 149

Titre du roman Auteur Animal Nom Lieu de l’action


de l’animal

L’Île mystérieuse Jules Verne un chien Top une île inconnue et déserte
dans le Pacifique

L’Appel de la Jack London un chien-loup Buck de la Californie au Grand


forêt Nord canadien

Croc-Blanc Jack London un loup Croc-Blanc du Grand Nord canadien


à la Californie

Le Lion Joseph un lion King une réserve africaine,


Kessel au Kenya

À la découverte du monde Dès deux semaines, les louveteaux peuvent


marcher. La curiosité les pousse à sortir de
Livre de l’élève, p. 150-151 leur tanière et à jouer devant. Dès l’âge de six
mois, le louveteau commence son éducation, il
Jack London, Croc-Blanc apprend à connaître les pistes, les proies et les
limites de son territoire. De taille adulte vers un
OBJECTIFS an, il participe à la vie de la meute.
■ Analyser un récit d’apprentissage. 2. L’échine est la colonne vertébrale d’un ani-
■ Étudier le champ lexical de la peur. mal, région correspondant au dos.
Les babines sont les lèvres pendantes de cer-
➜ PRÉPARER LA LECTURE tains animaux comme le chien, le loup, etc.
1.Êʏ>ʘ>ˆÃÃ>˜Vi]ʏiÃʏœÕÛiÌi>ÕÝÊ«mÃi˜ÌÊi˜ÌÀiÊ
300 et 500 g ; ils sont sourds et aveugles, tota- ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
lement désarmés ; ils n’ouvrent les yeux qu’au 1. Le narrateur mène le récit à la troisième per-
bout de deux semaines et commencent à sonne.
entendre après environ trois semaines. Ils crai- 2. a. Les éléments qui composent le cadre natu-
gnent le froid et l’humidité et sont la proie des rel sont au nombre de trois : la grotte où le lou-
grands rapaces comme l’aigle et le grand-duc. ÛiÌi>ÕÊiÃÌʘjÊiÌʵսˆÊý>««ÀkÌiÊDʵՈÌÌiÀÊ«œÕÀʏ>Ê

8 - L’animal dans le roman d’aventures 105


première fois (Il s’accroupit au débouché de la 7. Les termes qui traduisent les cris du louve-
grotte, l. 2) ; la rivière, en contrebas, qui coule teau sont les suivants : grondement (l. 5) ; gro-
au pied de la grotte (une partie de la rivière gner (l. 8) ; glapissement (l. 19) ; piauler (l. 25) ;
libérée par le dégel et qui miroitait au soleil, hurlement, long et plaintif (l. 30-31). Les deux
°Ê£ä‡££®ÊÆʏ>ÊvœÀkÌÊ`iÊÃ>«ˆ˜ÃÊ­le tronc desséché premiers termes traduisent la peur du louve-
d’un sapin mort près de la berge, l. 11-12). teau, qu’il tente de surmonter en essayant de
b. La grotte est située en hauteur, comme en faire peur à son tour. Les trois autres traduisent
témoignent les termes suivants : descendait à la fois la douleur et la panique ressenties lors
abruptement […] à moins d’un mètre en des- de la chute.
sous de la grotte (l. 12-13) ; il boula le long de la 8. L’instinct du louveteau lui fait trouver tout de
pente (l. 19) ; dégringolade (l. 20). suite le comportement adapté à sa nouvelle
3. La mère du louveteau a interdit à son petit situation : il fait sa toilette pour éliminer les tra-
de quitter la grotte, dont il n’a encore jamais ces de la chute (il entreprit de se lécher soigneu-
franchi le seuil. sement, l. 34-35) et appréhende le monde qu’il
4. a. On rencontre dans ce texte de nombreux découvre avec curiosité et attention (il s’assit
termes appartenant au vocabulaire de la peur : afin de considérer ce qui l’entourait, l. 38-39).
angoisse (l. 1) ; peur (l. 3, 8) ; menace (l. 4) ; Le narrateur le compare à un homme débar-
frayeur (l. 6) ; craintes (l. 9) ; terreur (l. 21) ; peur qué sur la planète Mars (l. 40-41). Le louveteau
panique (l. 24). Ce qui effraie le louveteau est se retrouve dans un monde inconnu, dont il
l’inconnu, mentionné à trois reprises dans le ne connaît pas la géographie, ni le fonction-
texte : L’inconnu prenait là de nouvelles dimen- nement. Mais tout comme un astronaute, il
sions (l. 1) ; l’inconnu, pour lui, était synonyme j«ÀœÕÛiÊ՘Ê`jÈÀÊ`iÊVœ˜µÕkÌiÊiÌÊÛiÕÌÊDʏ>ÊvœˆÃÊ
de menace (l. 3-4) ; L’inconnu avait fini par s’em- apprendre à connaître ce nouveau monde et se
parer de lui (l. 21). l’approprier.
b. Le louveteau répond à la menace par la 9. L’expression la muraille du monde (l. 42-43)
menace : Les poils hérissés tout au long de est une métaphore. Elle signifie que le louve-
l’échine, il retroussa ses babines sur une teau a quitté le monde protégé de la grotte,
ébauche de grondement qui se voulait féroce considérée comme extérieure au monde, pour
(l. 4-5). pénétrer dans un nouvel univers, qui lui était
5. Trois expressions, comprenant des verbes de jusqu’ici interdit. L’image de la muraille rend
perception visuelle, traduisent la curiosité du compte de la taille et de la force de cet univers,
louveteau pour ce qui l’entoure. Deux figurent immenses par rapport au jeune louveteau, et
dans le passage qui précède sa chute : Il conti- donne une idée de la difficulté de l’entreprise
nua d’observer avec un intérêt croissant (l. 7) ; qu’il vient d’accomplir.
Il commença à détailler ce qui était proche de
lui (l. 10). La dernière se situe après que le lou-
veteau s’est remis de sa chute : il s’assit afin de Rencontre avec un animal
considérer ce qui l’entourait (l. 38-39). Le terme
curiosité est également présent (l. 10). Le lou- sauvage
veteau passe donc, à deux reprises, de la peur Livre de l’élève, p. 152-153
à la curiosité pour l’inconnu.
6. Le louveteau tombe, car il ignore ce qu’est Joseph Kessel, Le Lion
une dénivellation et il s’avance dans le vide sans
avoir conscience du danger : le jeune louveteau OBJECTIFS
avait toujours vécu sur un seul niveau (l. 14) ; ■ Étudier les relations entre l’homme et l’ani-
Il ne savait même pas ce qu’était une chute mal.
(l. 15-16). C’est son inexpérience du monde qui ■ Analyser l’expression du danger.
provoque sa chute.
Cette chute est décrite en plusieurs étapes, ➜ PRÉPARER LA LECTURE
dont rendent compte les verbes de mouve- On pourra conseiller aux élèves le site
ment : il s’avança dans le vide (l. 16) ; il bascula académique de Toulouse : www2.ac-toulouse.
en avant, la tête la première (l. 17-18) ; il boula fr/col-jmoulin-toulouse/4c298/felins/felins07.
le long de la pente (l. 19) ; Le jeune loup perdit htm, ou le site Wikipédia, notamment pour la
peu à peu de la vitesse (l. 29) ; s’arrêter (l. 30). description de l’animal ou encore Wiki junior,

106
clair et facile : http://fr.wikibooks.org/wiki/ (l. 10-11) ; grand fauve (l. 11-12) ; la gueule
Wikijunior:Les_félins/Les_lions. On trouvera entrouverte (l. 12) ; la monstrueuse toison (l. 13) ;
également de très belles photographies de Le lion […] gronda (l. 17) ; sa queue […] vint
lion sur le site www.dinosoria.com/lion.htm. claquer comme une lanière de fouet (l. 18-19).
On retiendra le poids de l’animal (environ On remarque à nouveau le rôle essentiel des
200 kg), sa fourrure fauve, sa crinière (réservée adjectifs dans l’expression du danger.
au mâle), ses grands yeux jaunes, la puissance b. Le narrateur est d’abord fasciné par le spec-
de sa mâchoire et de ses canines (6 cm de long), tacle offert par Patricia et le lion, au point d’en
sa forte musculature ; le bout de la queue, ter- oublier le danger : j’étais mal gardé par la raison
miné par une touffe noire, contient un embout et même par l’instinct (l. 15-16). Le mouvement
en corne, dont le lion se sert comme d’une et le bruit de la queue du lion le ramènent à la
tapette, notamment pour chasser les mouches réalité : Alors je cessai de trembler : la peur vul-
(voir texte p. 152, l. 18-19 : sa queue balaya l’air gaire, la peur misérable avait contracté chacun
immobile et vint claquer comme une lanière de de mes muscles (l. 19-20). Il juge qu’il est devenu
fouet contre son flanc). Le lion chasse pour se fou d’avoir voulu approcher un tel fauve, folie
nourrir, jamais pour le plaisir. Un adulte a besoin que lui a communiquée Patricia : Patricia était
en moyenne de 5 kg de viande par jour. Le lion folle et m’avait donné sa folie (l. 21-22).
vit en famille : un mâle dominant règne sur un 7. La familiarité de Patricia avec le lion se tra-
groupe de deux ou trois autres mâles, cinq à duit à la fois par sa position entre les pattes
dix femelles et leurs petits. de l’animal, le dos appuyé contre son poitrail :
➜ COMPRENDRE LE TEXTE entre les pattes de devant, […] je vis Patricia.
1. Le récit est mené à la troisième personne. Son dos était serré contre le poitrail du grand
2. La scène se déroule dans la savane, au pied fauve (l. 10 à 12). Elle se voit également dans
d’un arbre : il y avait un ample espace d’herbes ses gestes : Une de ses mains fourrageait dans
rases. Sur le seuil de cette savane, un seul arbre la monstrueuse toison (l. 12-13) ; Patricia tira vio-
s’élevait (l. 2 à 4). lemment sur la crinière (l. 26) ; elle se mit à grat-
3. La scène comporte trois personnages : le ter le mufle du fauve entre les yeux (l. 26-27).
narrateur, Patricia et King, le lion. Au début, Ces gestes énergiques, mais aussi pleins de
le lion et l’enfant sont couchés à terre au pied tendresse traduisent à la fois l’autorité de Patri-
de l’arbre (Dans son ombre, […] un lion était cia, reconnue par le lion, et sa certitude que
couché sur le flanc, l. 6-7 ; entre les pattes de l’animal ne lui fera aucun mal.
devant, […] je vis Patricia, l. 10-11) ; le narra- 8. a. Patricia utilise une voix dépourvue de
teur est à distance. Puis, le narrateur, répondant vibrations, de timbre, de tonalité (l. 23-24), inso-
aux ordres de Patricia, s’avance vers le groupe : nore (l. 36), sans résonance (l. 39), mais aussi
J’avançai (l. 40) ; de pas en pas, je voyais la dis- musicale (en chantonnant un peu, l. 28). Cette
tance diminuer d’une façon terrifiante entre le voix monocorde est destinée à ne pas effrayer
lion et ma propre chair (l. 41-42). le lion, en laissant percevoir des émotions qui
4. Le narrateur se livre à un portrait détaillé du «œÕÀÀ>ˆi˜ÌÊ ½ˆ˜µÕˆjÌiÀ°Ê ½iÃÌÊ «œÕÀÊ >Ê “k“iÊ
lion, dont nombre des parties du corps sont raison que Patricia répète les mots suivants :
nommées : la tête (l. 6, 17) ; le / son flanc (l. 7, Reste tranquille, King. Tu vas rester tranquille.
19) ; sa robe (l. 8) ; la crinière (l. 8, 26, 34-35) ; le C’est un nouvel ami. Un ami, King, King. Un
mufle (l. 9, 27, 34) ; les pattes (l. 10) ; les griffes, ami… un ami… (l. 29-30). Elle joue également
le poitrail (l. 11) ; la gueule (l. 12) ; la toison (l. 13), sur la diversité des langues : Elle parla d’abord
sa / la queue (l. 18, 23, 33), les yeux (l. 27, 37). en anglais, puis elle usa de dialectes africains
5. Bien qu’il soit au repos, il se dégage du lion (l. 31). C’est donc autant la voix que les mots
une image de puissance et de beauté : Un lion qui rassurent le lion.
dans toute la force terrible de l’espèce et dans b. Au son de la voix de son amie, le lion
sa robe superbe (l. 7-8). Le narrateur éprouve à s’apaise : La queue menaçante retomba lente-
la fois de l’admiration et de la peur face à l’ani- ment sur le sol. Le grondement mourut peu à
mal, comme en témoignent les adjectifs terri- peu (l. 33-34). Le lion revient à sa position ini-
ble et superbe. tiale, allongé dans l’herbe : Le mufle s’aplatit
6. a. Les expressions qui traduisent le danger de nouveau contre l’herbe (l. 34).
que représente le lion sont les suivantes : la 9. Patricia ordonne d’abord au narrateur, en uti-
force terrible (l. 7-8) ; les pattes […] énormes, lisant l’impératif, de ne pas approcher (Atten-
qui jouaient à sortir et à rentrer leurs griffes dez, l. 25), puis d’avancer peu à peu (Faites un

8 - L’animal dans le roman d’aventures 107


pas, l. 36 ; Encore, l. 39) : c’est elle qui rythme ballon, à bord duquel ils ont fui Atlanta, s’est
la rencontre ; le narrateur, comme le lion, lui déchiré, dans un lieu nommé les Cheminées,
obéit, en dépit de sa peur : De commandement qui leur sert d’abri. Elle a lieu durant la pre-
en commandement (l. 41). mière nuit que les naufragés passent sur l’île : il
pouvait être deux heures du matin (l. 1).
➜ LIRE L’IMAGE 2. a. Les personnages sont des naufragés. Ils
10. L’image est tirée d’un téléfilm intitulé Le se sont endormis (Pencroff, profondément
Lion, adapté du roman. endormi]ʏ°ÊÓ®]Ê>œÀÃʵÕiʏ>ÊÌi“«kÌiÊVœ˜Ìˆ˜ÕiÊ`iÊ
11. Deux personnages figurent sur cette pho- faire rage. Lors de la chute du ballon, deux des
tographie : Patricia et le lion King. membres de l’équipe, l’ingénieur Smith et son
12. Le cadre est celui de la rencontre rela- chien Top, ont disparu.
tée dans le texte : l’herbe sèche et jaunie est b. L’un des personnages, le reporter Gédéon
caractéristique de la savane ; on distingue, sur Spilett, a entendu un bruit suspect. Il réveille
la gauche, la base du tronc noueux d’un arbre le marin Pencroff, pour qu’il l’aide à identifier
imposant. ce bruit : Qu’est-ce ? (l. 3) ; Écoutez, Pencroff,
13. L’image correspond à la découverte par écoutez ! (l. 6).
le narrateur du lion couché sur le flanc avec c. Les personnages qui parlent sont le marin
la petite fille adossée à son poitrail : Dans son Pencroff et le reporter Gédéon Spilett. Un troi-
ombre, la tête tournée de mon côté, un lion sième personnage, un jeune homme du nom
était couché sur le flanc. […] Son dos était serré de Harbert, intervient plus tard (l. 21). Les per-
contre le poitrail du grand fauve (l. 6 à 12). sonnages cherchent à identifier la nature du
bruit qu’ils perçoivent (C’est le vent, l. 8 ; j’ai cru
entendre…, l. 9 ; les aboiements d’un chien !,
L’animal au service l. 11) et à vérifier, une fois qu’il est identifié,
des hommes qu’ils ne commettent pas d’erreur.
3. a. Les sensations auditives sont rendues par
Livre de l’élève, p. 154-155 une série de verbes et de mots qui indiquent
la difficulté à distinguer les sons ou le doute :
Jules Verne, L’Île mystérieuse Écoutez (l. 6) ; prêta l’oreille, ne distingua
aucun bruit (l. 7) ; en écoutant de nouveau, j’ai
OBJECTIFS
cru entendre… (l. 9) ; les mugissements de la
■ Découvrir le rôle de l’animal domestique
tempête (l. 14-15) ; Écoutez… (l. 16) ; écouta
dans un récit d’aventures.
plus attentivement (l. 17) ; il crut […] entendre
■ Analyser les procédés du suspense.
(l. 17-18). Les phrases sont courtes et compor-
■ Étudier la fonction du dialogue dans le récit.
tent beaucoup de mots brefs (oui, l. 13, 20 ; non,
➜ PRÉPARER LA LECTURE l. 9 ; Quoi ?, l. 10) ; elles sont fortement ponc-
1. La guerre de Sécession a eu lieu entre 1861 tuées et sont de type exclamatif (l. 6, 11, 14, 20,
et 1865 aux États-Unis : elle a opposé les États 21), injonctif (l. 6, 16), interrogatif (l. 3, 10, 19).
du Nord, favorables à l’abolition de l’esclavage, On remarque également l’emploi, à plusieurs
et les États du Sud qui souhaitaient le conser- reprises, des points de suspension, qui laissent
ver. les phrases inachevées (l. 9, 13, 15, 16, 19, 20,
2. Atlanta est la capitale de la Géorgie, État 21) et, de ce fait, font place au doute. Tous ces
situé sur la côte est des États-Unis, au nord procédés permettent de retarder l’issue de la
de la Floride. L’océan Pacifique borde (entre scène et l’identification du bruit.
autres) la côte ouest des États-Unis. b.Ê>ÊÌi“«kÌiÊÀi˜`Ê`ˆvwVˆiʏ½ˆ`i˜ÌˆwV>̈œ˜Ê`iÃÊ
3. Les chiens anglo-normands sont des chiens aboiements au milieu des rafales (l. 7) et des
de chasse courants, d’assez grande taille, très mugissements (l. 15), qui couvrent tous les
résistants. Leur poil est ras, leur robe est bico- autres bruits.
lore ou tricolore (blanc, noir, marron), les oreilles 4. a. L’origine du bruit est révélée ligne 11 : Les
sont longues et pendantes, le museau allongé, aboiements d’un chien !
la queue longue et fine. b. Plusieurs questions restent sans réponse :
que sont devenus Cyrus Smith et son servi-
➜ COMPRENDRE LE TEXTE teur Nab ? : il était seul ! Ni son maître ni Nab
1. La scène se passe sur une île du Pacifique, ne l’accompagnaient ! (l. 27). Comment le
où les personnages ont échoué, après que le chien est-il parvenu jusqu’aux Cheminées ? :

108
comment son instinct avait-il pu le conduire Répartition géographique : Europe, Asie, Amé-
jusqu’aux Cheminées, qu’il ne connaissait pas ? rique du Nord, Groenland.
(l. 28-29). Pourquoi n’est-il ni fatigué, ni sali par Alimentation : carnivore, se nourrit principale-
sa route ? : détail plus inexplicable encore, Top ment des grands ongulés (chevreuils, chamois,
n’était ni fatigué, ni épuisé, ni même souillé de cerfs, moutons…), rongeurs, reptiles…
vase ou de sable !… (l. 31-32). Reproduction : accouplement une fois par an
L’adjectif inexplicable est employé à deux repri- (seul le couple dominant se reproduit) ; ges-
ses dans ce passage (l. 30 et 31), soulignant le tation : deux mois ; naissance de deux à cinq
mystère de l’apparition de Top. petits ; allaitement des petits durant deux mois.
Le lecteur est, comme les personnages, intri- 2. Un chien-loup est un animal qui résulte du
gué par ces questions : il est invité à faire des croisement d’un chien et d’un loup. Il est plus
hypothèses, afin de trouver des réponses aux grand et plus puissant qu’un chien, mais peut
questions, et n’a qu’une envie, poursuivre la développer des qualités d’adaptation propres
lecture, afin de résoudre ce mystère. au loup dans un environnement sauvage.
5. Le chien dispose de deux qualités, qui lui ont ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
permis de retrouver les naufragés : il a la vitesse 1. Buck entend l’Appel au cours de la nuit : Une
des jambes et la finesse de l’odorat, caractéris- nuit, il fut réveillé tout à coup en sursaut (l. 1).
tiques de sa race de chien courant (l. 24-25). 2. a. L’Appel le met en alerte, et les effets physi-
6. C’est surtout avec le jeune Harbert que se ques que l’on note (les yeux brillants, les narines
manifestent les liens affectifs de l’animal et de frémissantes, le poil hérissé en vagues, l. 1-2)
l’homme : Harbert l’avait attiré vers lui et lui traduisent le désir et la vigilance du chien.
pressait la tête entre ses mains. Le chien se b. Les verbes d’action qui montrent qu’il répond
laissait faire et frottait son cou sur les mains du à l’Appel sont les suivants : Traversant […] le
jeune garçon (l. 33 à 35). Ces manifestations camp endormi, il s’élança ; se rapprochait ; il
passent par le contact physique, un langage ralentit (l. 5 à 7).
que l’animal comprend et qui lui permet d’ex- 3. Le loup est un loup de forêt (l. 9) ; la rencon-
primer sa joie de retrouver ses compagnons. tre a lieu dans une clairière (l. 8).
7. Top est chargé de guider les trois naufra- 4. a. Les trois adjectifs qui caractérisent le loup
gés vers Cyrus Smith. Pencroff, Gédéon Spilett sont : long, gris et maigre (l. 9), qui donnent
et Harbert pensent que le chien, fidèle à son de lui une image peu agressive. Ces adjectifs
“>ŠÌÀi]ÊÃ>ˆÌʜÙʈÊÃiÊÌÀœÕÛiÊiÌʵսˆÊiÃÌÊ«iÕ̇kÌÀiÊ rendent compte du point de vue du chien, rap-
venu chercher auprès d’eux du secours. «œÀÌjÊ`>˜Ãʏ>ʘ>ÀÀ>̈œ˜]ʏiÊV ˆi˜ÊÕˆ‡“k“iÊjÌ>˜ÌÊ
décrit par ses qualités de comportement (pru-
dent et rusé, l. 7).
Retour à la liberté b. Dans la suite du texte, le loup est présenté
comme une bête (l. 10), une bête sauvage
Livre de l’élève, p. 156-157
(l. 17) et un fauve (l. 13), qui prend la fuite et qui
Jack London, L’Appel de la forêt esquive le chien d’un mouvement souple et fur-
tif (l. 23). Il apparaît comme un animal méfiant,
OBJECTIFS peureux (il avait peur, l. 22) face à un animal
■ Analyser la naissance d’une amitié entre deux qu’il n’a pas l’habitude de fréquenter et dont il
espèces d’animaux. ignore les intentions.
■ Comprendre le sens du titre du roman. 5. Buck souhaite entrer en relation avec le loup
et lui manifeste un désir d’amitié ; mais son
➜ PRÉPARER LA LECTURE caractère prudent l’incite à tenir le loup en res-
1. L’article « loup » sur le site Internet http:// pect : son allure marquait, en même temps que
fr.wikipedia.org et le site ministériel www. la menace, le désir de faire amitié (l. 12-13) ;
loup.developpement-durable.gouv.fr (onglets plein d’un désir fou de l’atteindre (l. 14) ; avec
« Loup », « Biologie », « Description physique ») un petit murmure amical (l. 20-21).
présentent des informations intéressantes sur 6. Le loup réagit par la fuite : le fauve […] prit
le loup. soudain la fuite (l. 13) ; il s’échappa et reprit
Taille et poids : 1 à 1,50 m ; 16 à 60 kg. sa course (l. 23) ; s’échapper et recommencer
Vitesse de course : 45 à 60 km/h. à fuir (l. 25). Lorsqu’il est rejoint par le chien,
Longévité : 13 ans en liberté. il se montre dans un premier temps menaçant
>LˆÌ>ÌÊ\ÊÌ>˜ˆmÀiÊi˜ÊvœÀkÌʜÕÊi˜Ê“œ˜Ì>}˜i° (grinçant des dents, claquant avec bruit des

8 - L’animal dans le roman d’aventures 109


mâchoires, l. 18-19), puis laisse le chien l’appro- 2. Une louve, qui ressemble à un chien, com-
cher (laissa le chien lui flairer le museau, l. 27). mande la meute des loups. Ceux-ci sont affa-
7. Le loup change de comportement lorsqu’il més et poursuivent un équipage, composé de
comprend que Buck ne lui veut pas de mal deux hommes et d’un attelage de chiens de
(reconnaissant que Buck ne lui voulait pas de traîneau.
mal, l. 26) : le chien, en effet, ne l’attaque pas Chapitres 4 à 8
lorsqu’il le rejoint. 3. Le vieux loup borgne parvient à conquérir la
8. L’entente des deux animaux se manifeste à œÕÛi]Ê>«ÀmÃÊýkÌÀiÊ`jv>ˆÌÊ`iÊÃiÃÊÀˆÛ>ÕÝ°
la fois par le jeu (ils devinrent amis et se mirent 4. La louve cherche un abri pour mettre bas
à jouer ensemble, l. 27-28) et par leur course sa portée de louveteaux et les allaite. Le vieux
commune à la fin du passage : le chien répond loup pourvoit à la nourriture de la famille et
à l’invitation du loup et le suit dans l’ombre de veille à sa sécurité.
>ÊvœÀkÌÊ­côte à côte, ils se mirent à courir dans 5. Le louveteau sort de la grotte et découvre
la pénombre, l. 32). un monde nouveau pour lui : il éprouve pour
9. La persévérance de Buck finit par triompher la première fois le plaisir de la chasse, en tuant
des craintes du loup, et les deux animaux, dont
un lagopède et en affrontant une belette, et la
l’un a grandi parmi les hommes et l’autre loin
«iÕÀÊ`½kÌÀiÊV >ÃÃjÊ«>ÀÊ՘ÊÀ>«>Vi°ÊÊÃՈÌÊÃ>ʓmÀiÊ
d’eux, finissent par se comprendre et s’enten-
dans ses courses, afin d’apprendre à se dépla-
dre. Les deux animaux ont su surmonter les
cer, se repérer, chasser.
obstacles liés à leur race et à leur mode de vie
différent et se montrer attentifs l’un à l’autre. Chapitres 9 à 12
iÌÌiʏiXœ˜Ê`iÊ̜jÀ>˜ViÊ«iÕÌÊkÌÀiÊÌÀ>˜Ã«œÃjiÊ 6. Poussés par la faim, Croc-Blanc et sa mère
dans l’univers des hommes par le lecteur : l’Ap- se rapprochent d’un camp d’Indiens. La louve
«iÊ`iʏ>ÊvœÀkÌÊ«Ài˜`Ê>œÀÃÊ`iÃÊ>ÕÀiÃÊ`iÊv>Li° est reconnue par Castor-Gris comme étant
la chienne répondant au nom de Kitché, qui
➜ LIRE L’IMAGE appartenait à son frère. La louve est en effet
10. La photographie représente deux loups de mi-chienne, mi-louve. Elle est née et a vécu
l’Alaska, région où se déroule l’action du roman «>À“ˆÊiÃÊ œ““iÃÊ>Û>˜ÌÊ`iÊÀiœˆ˜`Àiʏ>ÊvœÀkÌ]Ê
L’Appel de la forêt. L’un, debout, semble proté- lors d’une famine.
ger l’autre qui est couché sous son poitrail : les 7. Croc-Blanc subit un véritable dressage : il
deux animaux semblent en parfaite confiance et est souvent battu avec une grande violence.
œ˜ÌʏiÊÀi}>À`Ê̜ÕÀ˜jÊ`>˜Ãʏ>ʓk“iÊ`ˆÀiV̈œ˜°ÊiÃÊ Il est asservi et doit se soumettre à la loi que
deux loups présentent de grandes similitudes, lui imposent les hommes, qui réclament de
`iÊ Ì>ˆi]Ê `iÊ “œÀ« œœ}ˆiÊ \Ê “k“iÊ “ÕÃi>ÕÊ w˜Ê lui une parfaite obéissance, en échange de la
iÌʜÀiˆiÃÊ«œˆ˜ÌÕiÃ]ʓk“iÊ«i>}iÊvœÕÀ˜ˆ]ÊLœ˜`Ê nourriture et de la protection qu’ils lui offrent.
>ÛiVÊ`iÃʘÕ>˜ViÃÊ`iÊ}ÀˆÃ]ʓk“iÃÊÞiÕÝÊV>ˆÀð Cet apprentissage est très pénible pour Croc-
11. L’Appel de la forêt met en scène un chien Blanc, qui passe par des phases de révolte. Ce
et un loup et non deux loups. Cependant, les n’est que peu à peu qu’il accepte la domination
deux loups montrent une parfaite entente, qui des hommes.
est celle à laquelle parviennent Buck et le vieux 8. Lors d’un déplacement du camp, Croc-Blanc
loup gris, une fois la méfiance de ce dernier Ài̜ÕÀ˜iÊ`>˜Ãʏ>ÊvœÀkÌ°Ê>ˆÃʈÊiÃÌÊÃiՏ]ÊÃ>ʓmÀiÊ
apaisée. Cette phrase du texte pourrait cor- ayant suivi un autre groupe d’Indiens. Malgré
respondre à cette photographie : ils devinrent son intelligence qui lui permet de survivre dans
amis et se mirent à jouer ensemble (l. 27-28). >ÊvœÀkÌ]Ê ÀœV‡ >˜VÊ>ʏ>ʘœÃÌ>}ˆiÊ`ÕÊvœÞiÀÊ`iÃÊ
hommes et supporte mal la solitude. Il choisit
de rejoindre les hommes et de se soumettre à
Je lis une œuvre complète la toute-puissante protection de Castor-Gris,
qui devient son dieu adoré.
Croc-Blanc de Jack London Chapitres 13 à 15
Livre de l’élève, p. 158 9. Croc-Blanc a beaucoup de puissance, de
vitesse, d’endurance et se montre apte à
➜ LE GUIDE DE LECTURE entraîner l’attelage. Il acquiert un nouveau sta-
Chapitres 1 à 3 tut parmi les chiens, qui l’envient et le respec-
1. L’histoire se passe dans le Grand Nord cana- tent davantage, car il est désormais en position
dien. de leur imposer son autorité. Il est également

110
apprécié des hommes pour son obéissance et 17. Croc-Blanc devient un héros aux yeux de
ܘʈ˜Ìiˆ}i˜ViÊDʏ>ÊÌkÌiÊ`iʏ½>ÌÌi>}i° la famille, grâce à deux exploits : il protège la
10. Le pacte passé entre le loup et l’homme famille de son maître et, en particulier, son père,
consiste, pour le premier, à renoncer à sa un ancien juge, d’une tentative d’assassinat de
liberté, en échange du feu et de la nourriture. la part d’un homme qu’il avait condamné. Il
Son devoir est d’obéir à son maître, de veiller porte secours à son maître, victime d’une chute
sur ses biens et sa personne. de cheval, en allant prévenir la famille.
Chapitres 16 à 18 18. Collie est une chienne de berger, qui a vu
11. Le « dieu de haine » est Beauty Smith, qui d’un mauvais œil l’arrivée du loup au domaine.
parvient à acheter Croc-Blanc à Castor-Gris, Mais à la saison des amours, Collie choisit Croc-
afin de l’engager dans des combats de chiens. Blanc pour compagnon. Les dernières pages
Il traite Croc-Blanc avec une grande dureté, le du roman montrent le loup définitivement
frappe, le prive de nourriture, le garde enchaîné, transformé par sa paternité.
afin de le rendre agressif.
➜ LE BILAN DE LECTURE
12. Croc-Blanc, qui a jusqu’ici toujours été vain-
19. Croc-Blanc est né dans la région des Grands
queur, est sur le point de succomber, lors d’un
Lacs du Nord canadien, sur les rives du Macken-
combat particulièrement violent avec Chero-
zie. Lorsqu’il est la propriété de Beauty Smith, il
kee, un redoutable bouledogue. Cherokee
vit à Dawson. Il descend ensuite avec son nou-
commence à étrangler Croc-Blanc, lentement
veau maître Weedon Scott jusqu’en Californie,
mais sûrement. Croc-Blanc, agonisant, n’a plus
en longeant la côte du Pacifique nord.
aucune chance. Beauty Smith, fou de rage, de
20. a. Collie. b. Beauty Smith. c. Cherokee.
voir son chien perdre le combat, descend dans
l’arène et lui assène des coups de pied.

➔ ÉTUDE DE LA LANGUE
Chapitres 19 à 21
13. Fendant la foule, un personnage vient au
secours de Croc-Blanc : il s’agit de Weedon
Scott, un ingénieur californien, venu dans le ➜ GRAMMAIRE
Grand Nord pour travailler dans les mines. Il Livre de l’élève, p. 160
donne un coup de poing à Beauty Smith, lui
achète Croc-Blanc mourant et l’emmène chez 1 Les prépositions
lui pour le soigner. Il réapprivoise peu à peu a. d’observer avecÊ՘ʈ˜ÌjÀkÌÊ­ Ê`iʓ>˜ˆmÀi®ÊÆÊ
l’animal par la douceur, en lui parlant avec d’un sapin mort près de la berge (CC de lieu).
calme, en lui offrant de la viande, afin qu’il s’ap- b. le long de la pente (CC de lieu). c. de se
proche sans crainte. lécher ; pour éliminer (CC de but). d. à travers
14. Croc-Blanc découvre l’amour : il accepte de la muraille du monde (CC de lieu). e. sur le
se laisser caresser et finit pas ne plus quitter son flanc (CC de manière). f. Entre les pattes (CC
nouveau maître. de lieu). g. contre le poitrail (compl. essentiel
Chapitres 22 à 25 de lieu).
15. Croc-Blanc vit désormais en Californie, où 2 L’expression de la cause
son maître est retourné, dans une grande pro- a. de fureur : GN prépositionnel. b. la peur vul-
priété, avec toute la famille : les parents, l’épouse gaire, la peur misérable avait contracté chacun
et les enfants de son maître ; il découvre aussi de mes muscles : proposition indépendante
d’autres animaux, chiens, chevaux, etc. juxtaposée par un deux-points. c. en effet :
16. Croc-Blanc surmonte l’épreuve du pou- adverbe de liaison. d. car : conjonction de
lailler : il reste tout un après-midi avec les pou- coordination.
lets, sans en toucher un seul.
3 Le sujet et le COD

1. Sujets COD 2. Transformation passive

a. un jardin immense et la villa La villa est entourée d’un jardin immense


fleuri et fleuri.

b. les attelages infatigables la rue principale Tout le long du jour, la rue principale
était sillonnée d’attelages infatigables.

8 - L’animal dans le roman d’aventures 111


1. Sujets COD 2. Transformation passive

c. la peur le Il fut saisi par la peur.

d. une carapace de glace le Il était recouvert d’une carapace de glace.

e. on les grands chiens Les grands chiens à longs poils étaient


à longs poils traqués.

4 Le passif et le complément d’agent L’animal bondit à l’appel de son maître.


1. a. fut secoué : indicatif passé simple, voix « Oui, Top ira ! dit le reporter, qui avait
passive. b. est retrouvé : indicatif présent, voix compris l’ingénieur. Top passera où nous ne
passive. c. fut hanté : indicatif passé simple,
passerions pas ! Il portera à Granite-house des
voix passive. d. fus pris : indicatif passé simple,
voix passive. e. fus arraché : indicatif passé sim- nouvelles du corral, et il nous rapportera celles
ple, voix passive. de Granite-house !
2. c. par le souvenir de cette course à deux : – Vite ! répondit Cyrus Smith. Vite ! »
complément d’agent. e. par le bruit d’une voi- Gédéon Spilett avait rapidement déchiré une
ture : complément d’agent. page de son carnet, et il y écrivit ces lignes :
➜ CONJUGAISON
« Harbert blessé. Nous sommes au corral.
Livre de l’élève, p. 160
Tiens-toi sur tes gardes. Ne quitte pas Granite-
house. »
5 La conjugaison du passif Jules Verne, L’Île mystérieuse,
a. Les loups ont été pourchassés. b. Nous som- troisième partie, chapitre VII.
mes fascinés. c. Les naufragés seront recueillis.
7 Dictée préparée
d. Les aboiements de Top avaient été enten-
1. Le temps de l’indicatif employé dans le pre-
dus. e. Vous étiez observés. f. Les chercheurs
d’or ont été surpris. g. Les louveteaux sont mier paragraphe est le passé simple (s’age-
nourris. nouilla, prit, posa…, l. 1-2). Le temps employé
dans le second est l’imparfait de l’indicatif
➜ ORTHOGRAPHE (regardait, devenait, ressemblait, l. 9-10).
Livre de l’élève, p. 161 2. Le verbe montre, employé deux fois (l. 6, 7),
est au mode impératif présent, à la deuxième
6 La ponctuation personne du singulier. C’est un verbe du pre-
Pendant que l’ingénieur réfléchissait, ses mier groupe, il ne prend pas de s.
regards tombèrent sur Top, qui, allant et 3. douces et affectueuses (l. 5) s’accordent avec
venant, semblait dire : « Est-ce que je ne suis pas injures ; contenue (l. 8) s’accorde avec impa-
là, moi ? tience ; intriguée (l. 9) s’accorde avec la foule ;
– Top ! » s’écria Cyrus Smith. mystérieuse (l. 10) s’accorde avec l’affaire.

➜ FIGURE DE STYLE
Livre de l’élève, p. 161

8 La comparaison

Comparés Comparants Outils Explications

a. la meute un flot comme Le pelage gris argent des loups en marche


des loups argenté suggère l’image du flot argenté (éléments
communs : couleur et mouvement).

b. le fouet une vipère comme Le mouvement circulaire du fouet, la minceur de


la lanière suggèrent l’image de la vipère qui se
tortille (éléments communs : mouvement, forme).

112
Comparés Comparants Outils Explications

c. un l’éclat de cent plus… Le cri sonore de l’éléphant suggère l’image


barrissement trompettes que de la trompette de guerre (élément commun :
de guerre stridence du son).

➜ VOCABULAIRE ANIMALIER coyote, lycaon, renard, etc.) ; la race canine est


Livre de l’élève, p. 162 la race des chiens ; une canine est une dent
pointue entre les prémolaires et les incisives
9 Les races de chien (son nom fait référence à la dent pointue du
1. le briard : chien de berger (b). 2. l’épagneul chien).
LÀi̜˜Ê\ÊV ˆi˜Ê`½>ÀÀkÌÊ­e). 3. le berger allemand : b. Le mot canicule vient de canicula, « petite
chien de garde (c). 4. le husky sibérien : chien chienne » : c’était le nom donné à la constel-
de traîneau (g). 5. le rottweiler : chien policier lation du Grand-Chien, dans laquelle brille
(d). 6. le saint-bernard : chien de sauvetage en l’étoile Sirius. Pour les Anciens, le jour où, pour
montagne (f). 7. le labrador : guide d’aveugle la première fois, Sirius apparaissait dans le ciel
(a). avant le lever du Soleil marquait le début des
fortes chaleurs.
10 Loup y es-tu ?
a. quelqu’un a très faim : une faim de loup. 13 Le pelage
b. quelqu’un est très connu : connu comme le a.Ê Õ˜Ê «i>}iÊ `œÕÝÊ ÉÊ ÀkV i°Ê b. un pelage
loup blanc. c. quelqu’un tombe dans un piège : brillant / terne. c. un poil frisé / raide. d. un poil
tomber dans la gueule du loup. d. il fait très ras / long.
froid : un froid de loup.
14 Les cris
11 Autour du mot chien L’éléphant barrit ; le lion rugit ; le tigre feule ; le
a. se regarder en chiens de faïence : se regar- buffle beugle ; le renard glapit.
der froidement, voire avec hostilité. Autrefois,
on mettait sur les cheminées des bibelots tels 15 La peur
que des chiens en faïence. Posés l’un en face 1. Les mots qui appartiennent au registre fami-
de l’autre, ils semblaient se regarder froide- lier sont frousse et trouille.
ment. b. s’entendre comme chien et chat : se 2. inquiétude : inquiet, inquiéter ; crainte :
disputer sans cesse (les chiens et les chats ont la craintif, craindre, craintivement ; affolement :
réputation de ne pas s’entendre). c. entre chien affolant, affoler ; peur : peureux, apeurer, peu-
et loup : au crépuscule (moment où il fait trop reusement ; frousse : froussard ; horreur : hor-
sombre pour distinguer un chien d’un loup). rible, horrifier, horriblement ; panique : pani-
d. recevoir quelqu’un comme un chien dans quer ; terreur : terrifié, terroriser, terriblement ;
un jeu de quilles : le recevoir très mal (image trouille : trouillard ; épouvante : épouvanta-
créée à partir du contraste entre la fougue d’un ble, épouvanter, épouvantablement ; effroi :
chien et l’instabilité des quilles disposées pour effroyable, effroyablement (frayeur, effrayant,
un jeu). effrayer) ; frayeur : effrayant, effrayer ; anxiété :
anxieux, anxieusement ; angoisse : angoissant,
12 Un peu de grec et de latin angoisser ; phobie : phobique, claustrophobe,
1. Le mot chien se dit en grec kuôn, kunos. agoraphobe.
La brigade cynophile travaille avec des chiens
dressés. 16 L’expression physique des sentiments
2. a. Les canidés sont les animaux appartenant tristesse : avoir le regard éteint ; colère : décou-
à la famille de mammifères carnivores hauts vrir ses crocs ; peur : avoir le poil hérissé ;
sur pattes, qui marchent sur leurs doigts (ils en confiance : faire patte de velours ; remords :
ont cinq devant et quatre derrière), au museau kÌÀiÊ«i˜>Õ`ÊÆÊÜÕvvÀ>˜ViÊ\Ê}iˆ˜`ÀiÊÆʍœˆiÊ\Ê}>“-
allongé et au corps élancé (chien, loup, chacal, bader.

8 - L’animal dans le roman d’aventures 113


17 La morphologie animale L’aigle vit dans des régions chaudes, froides
1. ou tempérées ; on le trouve souvent dans les
montagnes. Les autres animaux vivent dans des
7/ 11/ régions chaudes.
1 0 P E L A G E C 2. Le mot sous-entendu est le verbe rêve.
A 8/ R 3. Le dernier vers marque une rupture : il ferme
la longue énumération d’animaux avec l’évoca-
T M 9 0 I
tion des enfants des gardiens, des gardiens du
2 0 T R U F F E 10 /
N zoo comme le laisse entendre le titre.
6/ E F L B I 4.Ê/œÕÃÊÀkÛi˜ÌÊ`iʏˆLiÀÌjÊiÌÊ`½ië>Vi°ÊiÃÊi˜v>˜ÌÃÊ
des gardiens du zoo sont, comme les animaux,
M L A A E
confinés dans un espace clos par des clés et des
30 Q U E U E N B R }ÀˆiÃ]ÊiÌÊÀkÛi˜ÌÊ`iʏ>Ê«>}i°
S 40 É C H I N E
E N
A 50 G
U
R I F F E
S
S
➔ ÉVALUATION
2. Le mot caché est GIRAFE. Joseph Kessel, Le Lion
Livre de l’élève, p. 166-167


➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION
ACTIVITÉS D’ÉCRITURE 1. L’extrait donne du lion l’image d’un fauve
majestueux, inspirant la fascination et la ter-
reur.
1. Définir un métier 2. La comparaison met en relation deux élé-
ments, le comparé et le comparant, à l’aide
Livre de l’élève, p. 163
d’un outil de comparaison. Elle met en valeur
Un vétérinaire soigne les animaux ; un éleveur un point commun entre le comparé et le com-
pratique l’élevage des animaux (les fait naître, parant.
les entretient, veille à leur reproduction) ; un 3. Les principales prépositions sont : à, avec,
gardien de zoo est chargé de garder les ani- chez, dans, de, en, par, pour, sans, sous, sur,
maux du zoo, d’observer leur comportement, vers, parmi… Les locutions prépositionnel-
`iÊÛiˆiÀÊDʏiÕÀÊLˆi˜‡kÌÀiÊÆÊ՘Ê`œ“«ÌiÕÀÊ`ÀiÃÃiÊ les sont constituées de plusieurs mots (à côté
un animal sauvage et se fait obéir de lui ; un de…).
jockey monte les chevaux dans les courses. Le passif se conjugue avec l’auxiliaire être. Il
«iÕÌÊkÌÀiÊÃՈۈÊ`½Õ˜ÊVœ“«j“i˜ÌÊ`½>}i˜Ì°

➔ ACTIVITÉS D’ORAL ➜ COMPRENDRE LE TEXTE


1. Les personnages sont Patricia, le narrateur,
le lion King.
2. Patricia entretient une relation privilégiée
3. Lire et réciter un poème avec l’animal ; elle est seule à le dominer : sa
voix est chargée de volonté, imprégnée d’assu-
Michel Butor, « Zoo » rance, certaine de son pouvoir (l. 8 à 10). Le nar-
Livre de l’élève, p. 164 rateur, quant à lui, est en train de faire connais-
sance avec le lion.
➜ COMPRENDRE LE TEXTE 3. a. Le personnage qui parle le plus est Patricia
1. Les animaux évoqués sont l’éléphant, le (l. 6, 15, 18, 20, 22, 26, 29, 32, 38-39). Le narra-
rhinocéros, l’hippopotame, la girafe, le dro- teur ne prend la parole que deux fois (l. 30, 35).
madaire, le bison, le lion, le tigre de Sibérie, Patricia lui donne en effet une série d’ordres,
l’ours polaire, la panthère, le gorille, l’aigle et pour lui permettre de s’approcher du lion. Lui
le phoque. s’exécute en silence.
Ceux qui vivent dans des régions froides sont b. Patricia utilise majoritairement des phrases
le tigre de Sibérie, l’ours polaire, le phoque. de type injonctif pour donner des ordres (l. 6,

114
15, 18, 20, 22, 32), mais aussi déclaratif pour (continuez à parler, l. 32), aux caresses sur le
constater que ses ordres ont été efficaces (l. 26, mufle (Elle caressa en silence le mufle, l. 19), sur
38-39) et interrogatif pour s’informer de ce qu’a la nuque (Maintenant, frottez la nuque, l. 20) et
pu éprouver le narrateur (l. 29). sur le cou (N’arrêtez pas de lui frotter le cou,
4. Le narrateur a éprouvé une grande frayeur : l. 32).
La peur est toujours là (l. 30, 35).
➜ ÉTUDIER LA LANGUE
5. a. Les termes qui désignent les parties du
corps du lion sont : sa gueule (l. 3) ; le front 7. Les trois groupes nominaux exprimant le lieu
sont : sur le front de la bête fauve (l. 11-12), vers
(l. 11-12) ; paupières (l. 13) ; le cou (l. 16, 32) ;
la petite fille (l. 13), entre les deux yeux (l. 19).
la crinière (l. 17) ; le mufle (l. 19, 23) ; yeux (l. 19,
8. Un coup fut asséné par Patricia sur le front de
24) ; la nuque (l. 20) ; un œil (l. 31) ; les muscles
>ÊLkÌiÊv>ÕÛi°
(l. 36) ; ses pattes de devant (l. 37).
b. Le lion témoigne de son agressivité en ➜ LIRE L’IMAGE
ouvrant sa gueule. Celle-ci est comparée à un 9. L’image est une photographie.
piège : sa gueule s’ouvrit comme un piège étin- 10. a. Le lion a une attitude fière et majes-
celant (l. 3-4). ÌÕiÕÃi]ʏ>ÊÌkÌiʏiÛji°
c. Le lion se montre ensuite pacifique : il bat des b.Ê"˜ÊۜˆÌÊÃ>ÊÌkÌiÊ­ÞiÕÝ]ʜÀiˆiÃ]ʓÕyi®]ÊÃ>ÊVÀˆ-
paupières, s’allonge (l. 13-14), il bâille, ferme nière et son poitrail.
les yeux (l. 23-24), il s’étire, croise ses pattes de 11. Deux phrases du texte pourraient illustrer
devant (l. 36-37). cette image : King ne bougeait pas (l. 25) ; le
6. Le lion est réceptif à la voix de Patricia, char- grand lion ouvrit un œil jaune et le fixa sur moi
gée de volonté (l. 8), puis à celle du narrateur (l. 31).

8 - L’animal dans le roman d’aventures 115


Dossier Arts plastiques, documents et littérature

9!Nbmjdjfvy!sfobse!"
Livre de l’élève, p. 168 à 175

➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES


Objectifs généraux du dossier – pour l’extrait du Roman de Renart : une enlu-
■ Découvrir un personnage dont l’image tra- minure, une sculpture sur bois (stalle de l’église
verse les siècles. `iÊ->ˆ˜Ì‡ÕVˆi˜‡`i‡ i>ÕÛ>ˆÃ®ÊiÌÊ՘iÊ}À>ÛÕÀiÊÆ
■ Analyser la représentation du renard dans dif-
– pour la fable : une illustration d’après Doré,
férents supports écrits et visuels. une peinture d’Oudry et une image d’Épinal ;
■ Connaître les symboles attachés à la figure – pour la représentation du renard aujourd’hui
du renard. (héros des enfants) : une couverture d’une col-
lection de littérature de jeunesse, deux illustra-
Composition du dossier tions, une affiche de film. On étudie ici le rap-
UÊ iÊ `œÃÈiÀÊ iÃÌÊ i˜Ê ˆi˜Ê >ÛiVÊ iÃÊ arts du lan- port entre texte et image : le texte du roman
gage et les arts du visuel. Il met en scène un mis en relation avec la couverture du livre et les
personnage emblématique, le renard, qui, illustrations qu’il contient ; l’affiche de film mise
telle une flamme rousse, rapide et légère, court en relation avec le synopsis.
à travers les siècles, depuis qu’il est né sous la
plume du premier conteur du roman qui porte
Bibliographie
son nom. UÊLe Roman de Renart, texte établi par Naoyuki
UÊiÊ renard représente, dans de nombreuses ՎՓœÌœ]Ê œLœÀÕÊ>À>˜œ]Ê->̜ÀÕÊ-ÕâՎˆ]Ê]Ê
traditions populaires, le symbole de la ruse, Vœ°ÊÊiʈÛÀiÊ`iÊ«œV iʂ]ʁÊiÌÌÀiÃÊ}œÌ ˆµÕiÃʂ]Ê
de la tromperie. Sa couleur rousse rappelle j`ˆÌˆœ˜ÊLˆˆ˜}ÕiÊ­Óääx®°
celle du feu et en fait un être réputé diabolique. UÊiÊ,œ“>˜Ê`iÊ,i˜>ÀÌ, édition établie et com-
Nous avons jugé bon d’introduire le dossier par “i˜ÌjiÊ «>ÀÊ ˆÃ>LiÌ Ê >ÀLœ˜˜ˆiÀ]Ê ]Ê Vœ°Ê
une approche naturaliste (p. 168-169), en nous ÊiʈÛÀiÊ`iÊ«œV iʂʭÓään®°
demandant qui était cet animal qui s’est forgé Quelques épisodes à proposer aux élèves :
une telle réputation au fil des temps. Nous UʁÊ>Ê«kV iÊDʏ>ʵÕiÕiʂÊ\Ê,i˜>ÀÌÊÃiʓœµÕiÊ`ÕÊ
avons poursuivi par l’étude de textes patrimo- loup Ysengrin, en lui disant que, pour pêcher du
niaux : un extrait du Roman de Renart (p. 170) et poisson, il suffit d’attacher un seau à sa queue
՘iÊv>LiÊ`iÊ>Êœ˜Ì>ˆ˜iÊ­«°Ê£ÇÓ®°Ê ˜w˜]ʏiÊ`œÃ- et de la plonger dans un trou creusé dans la
sier se clôt par un texte d’un auteur contempo- glace. Ce que fait Ysengrin : il attend, gelé ;
rain, Fantastique Maître Renart de Roald Dahl soudain, on entend des aboiements de chien ;
(p. 174), et par le synopsis du film Le Renard et Ysengrin veut fuir, mais sa queue est prise dans
l’EnfantÊ­ÓääÇ®Ê`iÊÕVÊ>VµÕiÌÊ­«°Ê£Çx®° la glace…
UÊÊ ,i˜>ÀÌÊ iÌÊ >˜ÌiViÀÊ ‚Ê \Ê ,i˜>ÀÌÊ >ÌÌÀ>«iÊ iÊ
L’étude de l’iconographie coq Chantecler, mais il est poursuivi par les
Chaque double-page comporte une étude spé- paysans.
cifique, relative à la représentation du renard à UʁÊ,i˜>ÀÌÊiÌÊ/ˆLiÀÌʏiÊV >ÌʂÊ\Ê,i˜>ÀÌÊÌi˜ÌiÊ`iÊ
travers les siècles (supports et époques variés). v>ˆÀiÊ̜“LiÀÊ/ˆLiÀÌÊ`>˜ÃÊ՘ʫˆm}i°
Sont ainsi abordés : UÊÊ ,i˜>ÀÌ]Ê /ˆLiÀÌÊ iÌÊ ½>˜`œÕˆiÊ ‚Ê \Ê ,i˜>ÀÌÊ iÌÊ
– pour la partie documentaire : un dessin ani- /ˆLiÀÌÊ `jVœÕÛÀi˜ÌÊ Õ˜iÊ }ÀœÃÃiÊ >˜`œÕˆiÊ `>˜ÃÊ
malier et deux photographies animalières ; un champ. Qui réussira à l’emporter ?

9 - Malicieux renard ! 117


UÊÊ ,i˜>ÀÌÊ iÌÊ iÊ VœÀLi>ÕÊ /ˆjViˆ˜Ê ‚Ê \Ê ,i˜>ÀÌÊ UʁÊ,i˜>ÀÌÊiÌÊ9Ãi˜}Àˆ˜Ê`>˜ÃʏiʫՈÌÃʂÊ\Ê,i˜>ÀÌÊ
iÃÃ>ˆiÊ`iÊýi“«>ÀiÀÊ`ÕÊvÀœ“>}iÊ`iÊ/ˆjViˆ˜ÊÆʈÊ tombe dans un puits ; pour en sortir, il imagine
voudrait bien prendre aussi le corbeau. une ruse dont Ysengrin sera la victime.

➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES


OBJECTIFS
Le coin du naturaliste : ■ Découvrir l’origine du nom renard.
le renard roux ■ Prélever des informations dans un texte docu-
mentaire.
■ Observer un dessin animalier et des photo-
Documentaire
graphies animalières.
Livre de l’élève, p. 168-169
■ Élaborer une fiche scientifique sur le renard.

➜ ÉCRIRE
1. Un renard est un mammifère carnivore, au
corps allongé, aux oreilles droites, au museau
pointu, à la queue touffue, au pelage fourni.

2. ʈV iÊ`½ˆ`i˜ÌˆÌjÊ`ÕÊÀi˜>À`Ê

Classe mammifère
Ordre carnivore
Famille canidés
Taille et poids ™äÊDÊ£ÓäÊV“Ê`iʏœ˜}ÕiÕÀ]ʵÕiÕiÊ
comprise ; 3 à 11 kg
Couleur de la robe brun roux
Cri glapissement
Répartition géographique “jÀˆµÕi]Ê ÕÀ>Èi]ÊvÀˆµÕiÊ`ÕÊ œÀ`]Ê
Australie
Milieux géographiques variés (campagne, bois, montagnes,
marécages, taillis, villes )
Habitat terrier
Alimentation omnivore : petits rongeurs, lapins, lièvres,
poules, oiseaux, œufs, fruits, insectes,
grenouilles, détritus
Reproduction une portée par an, dès l’âge de dix mois ;
naissance au mois de mars (moyenne de
cinq petits)
Nom de la femelle et des petits renarde, renardeaux

118
➜ OBSERVER LES IMAGES °Ê ÓÇ®Ê ÆÊ ,i˜>ÀÌÊ iÃÌÊ `œÕjÊ `iÊ «>ÀœiÊ ­il crie aux
3.Ê iÊ `œVՓi˜ÌÊ `iÊ >Ê «>}iÊ £ÈnÊ iÃÌÊ Õ˜iÊ }À>- marchands, l. 30) ; d’autres expressions présen-
vure aquarellée représentant un renard. Il s’agit tent un caractère ambigu, pouvant se rapporter
`½Õ˜Ê `iÃÈ˜Ê Àj>ˆÃjÊ «>ÀÊ `œÕ>À`Ê /À>ۈiÃÊ iÌÊ à la fois à l’humain et à l’animal : les yeux fer-
i˜ÀˆÊœLˆ˜]ʵՈʜ˜ÌʈÕÃÌÀjʏ½Histoire naturelle més (l. 1) ; Couché à plat ventre sur les paniers
`iÊ Õvvœ˜]Ê >ÕÊ XIXeÊ ÃˆmVi°Ê iÊ `iÃȘ]Ê Ài >ÕÃÃjÊ ­°ÊÓä®ÊÆÊil en ouvre un avec les dentsÊ­°ÊÓä‡Ó£®ÊÆÊil
d’aquarelle, est précis : on remarque le rendu passe la tête et le cou au traversÊ­°ÊÓ{‡Óx®ÊÆÊsur
du pelage de l’animal (petits traits très fins, qui son dosÊ­°ÊÓx®°
suivent le sens du poil), de la dentition, des Cette coexistence de caractères humains et
ÞiÕÝ°ÊiÃÊ`œVՓi˜ÌÃÊ`iʏ>Ê«>}iʣșÊܘÌÊ`iÃÊ animaux introduit le public dans un univers
photographies. étrange et fantaisiste, qui confère au récit un
iÃÊÌÀœˆÃÊ`œVՓi˜ÌÃÊ«ÀjÃi˜Ìi˜ÌÊ՘ÊÀi˜>À`ÊLÀÕ˜Ê caractère plaisant.
roux (dessin) ou roux (photographies). Sur le iÊ Vœ˜ÌiÕÀÊ «ÀjÃi˜ÌiÊ ,i˜>ÀÌÊ Vœ““iÊ Õ˜Ê iÝ«iÀÌÊ
dessin, le pelage du renard se détache sur un dans l’art de la tromperie : Lui qui s’y entend à
fond blanc, neigeux ; sur les photographies, le tromper son monde (l. 1) ; Vit-on jamais pareille
fond est vert (prairies). fourberie ?Ê­°ÊӇήÊÆÊEt comme il avait plus d’un
4.ÊiÊÀi˜>À`ÊiÃÌÊÀi«ÀjÃi˜ÌjÊ`>˜Ãʏ>ÊV>“«>}˜iÊ tour dans son sacÊ­°ÊÓ{®°
enneigée (on distingue un taillis) dans le des- b.ÊiÃÊÛiÀLiÃÊ`½>V̈œ˜ÊܘÌʘœ“LÀiÕÝÊiÌÊ`œ˜-
sin page 168 et dans un cadre verdoyant sur les nent au récit un rythme rapide : il en ouvre un
photographies. Il est saisi en mouvement (des- ­°Ê Óä®ÊÆÊ en retireÊ­°ÊÓ£®ÊÆÊ Il s’attaqueÊ­°ÊÓÓ®ÊÆÊ en
sin), immobile ou à l’arrêt (photographies). Il extraitÊ­°ÊÓήÊÆÊil passe la tête et le couÊ­°ÊÓ{‡Óx®ÊÆÊ
est roux, ses oreilles sont pointues, son museau les arrangeÊ­°ÊÓx®ÊÆÊles rejeter sur son dos ­°ÊÓx®ÊÆÊ
ivwj]ÊÃ>Ê}œÀ}iÊL>˜V i°Ê>ʵÕiÕiÊiÃÌÊ̜ÕvvÕi]Ê Il s’agenouilleÊ­°ÊÓÇ®ÊÆÊil s’avanceÊ­°ÊÓn®ÊÆÊprenant
le bout est blanc. Il a le regard perçant. appuiÊ­°ÊÓn®ÊÆÊil s’élanceÊ­°Êә®ÊÆÊemportant son
butinÊ­°Êә®ÊÆÊil crie (l. 30).
3. a.ÊiÃʓ>ÀV >˜`ÃÊܘÌÊÃ×ÀÃÊ`½iÕÝ]Ê«iÀÃÕ>`jÃÊ
que le renard ne leur échappera pas et qu’ils
Un malicieux goupil vont le vendre un bon prix : Il sera bien malin,
ce Renart, s’il arrive à sauver sa peau (l. 8) ; per-
Moyen Âge suadés qu’ils ne courent aucun risque d’être
Livre de l’élève, p. 170-171 mordus (l. 11). Ils sont contents d’eux-mêmes :
sans cacher leur commune satisfaction (l. 17).
OBJECTIFS Ils plaisantent : nous lui retournerons sa veste
■ Découvrir un épisode du Roman de Renart. (l. 18) ; La plaisanterie leur paraît bonne (l. 19).
■ Étudier l’héritage du Roman de Renart dans b. iÕÀÊ>ÃÃÕÀ>˜ViÊVœ˜ÌÀˆLÕiÊ>ÕÊVœ“ˆµÕiÊ\ʘœ˜Ê
les arts. seulement Renart leur a échappé, mais encore
il leur a volé leur marchandise.
➜ LIRE ET COMPRENDRE
1. Pour arrêter les marchands, Renart contrefait ➜ OBSERVER LES IMAGES
le mort ; il espère ainsi que ces derniers vont le 4. On identifie trois supports : une enluminure
ramasser, le jeter sur leur charrette emplie de sur parchemin, datant du XIIIe siècle ; une gra-
«œˆÃܘðÊD]ʈÊ«œÕÀÀ>Êv>ˆÀiÊ`iÃÊÀ>Û>}iÃo vure du XXe siècle ; une sculpture sur bois de la
2. a.Ê ½>˜Ì Àœ«œ“œÀ« ˆÃ“iÊ iÃÌÊ >Ê V>À>VÌjÀˆÃ- fin du XVe siècle.
tique première de la fiction animale qu’est le 5. iÊÀi˜>À`ÊiÃÌÊÃÕVViÃÈÛi“i˜Ìʓœ˜ÌÀjÊi˜ÊÌÀ>ˆ˜Ê
Roman de Renart : Renart est présenté comme de lire un manuscrit, de contrefaire le mort au
une créature mi-homme, mi-animale. On note milieu du chemin, de prêcher à des poules, du
des expressions qui s’appliquent à un animal : haut d’une chaire.
babines retrousséesÊ­°ÊÓ®ÊÆÊsa gorge est blanche 6.Ê ½ˆ“>}iÊ «>}iÊ £ÇäÊ iÃÌÊ `iÃ̈˜jiÊ DÊ œÀ˜iÀÊ Õ˜Ê
et sans tachesÊ­°Ê£{‡£x®ÊÆÊy plongeant le museau manuscrit : Renart est au centre d’une lettrine.
­°ÊÓήÊÆÊprenant appui sur ses pattes de devant ½ˆ“>}iÊi˜Ê˜œˆÀÊiÌÊL>˜VÊ«>}iʣǣÊiÃÌʈÕÃÌÀ>-
­°ÊÓn‡Ó™®ÊÆÊÌ>˜`ˆÃʵÕiÊ`½>ÕÌÀiÃÊÃiÊÀjvmÀi˜ÌÊDʏ½ Õ- tive : elle montre Renart contrefaisant le mort,
main : Renart réfléchit (Renart ne s’en soucie afin de tromper les marchands de poissons.
guère, l. 19 ; Mais il lui faut trouver un moyen de ½ˆ“>}iÊi˜Ê >ÕÌÊ`iʏ>Ê«>}iʣǣÊiÃÌÊ`iÃ̈˜jiÊDÊ
descendre à terre sans marchepied]Ê °Ê ÓȇÓÇ®Ê ÆÊ faire rire : l’image du renard prenant la place du
Renart a des postures humaines (Il s’agenouille, curé prête à sourire.

9 - Malicieux renard ! 119


➜ OBSERVER LES IMAGES
Maître Renard 5.Ê iÃÊ ˆ“>}iÃÊ Ãœ˜ÌÊ `iÊ ˜>ÌÕÀiÊ `ˆvvjÀi˜ÌiÊ \Ê œ˜Ê
identifie une illustration, une huile sur toile et
XVIIe siècle une image d’Épinal. Deux de ces images illus-
ÌÀi˜ÌÊ Ê iÊ ,i˜>À`Ê iÌÊ iÊ œÕVÊ ‚Ê ­“œ“i˜ÌÊ œÙÊ iÊ
Livre de l’élève, p. 172-173
,i˜>À`ÊÜÀÌÊ`ÕʫՈÌÃÊiÌʓœ“i˜ÌʜÙʈÊi˜ÊiÃÌÊÜÀ̈Ê
et fait la morale à son compagnon) ; la troisième
OBJECTIFS ˆÕÃÌÀiʁÊiÊ,i˜>À`ÊiÌʏ>Ê ˆ}œ}˜iʂʭ“œ“i˜ÌʜÙÊ
■ Réinvestir les acquis de 6e sur le genre de la
le Renard est trompé par la cigogne qui lui sert
fable. son repas dans un vase à long col) :
■ Étudier le rôle du renard dans la fable.
On servit, pour l’embarrasser,
■ Repérer et analyser la morale (morale de
En un vase à long col et d’étroite embouchure.
conseil).
■ Analyser trois illustrations de fables.
Le bec de la Cigogne y pouvait bien passer,
Mais le museau du Sire était d’autre mesure.
6. a. Sur l’illustration d’après Doré et dans le
➜ LIRE ET COMPRENDRE
tableau d’Oudry, le Renard garde sa forme
1.ÊiÃÊ`iÕÝʓmÌÀiÃÊṎˆÃjÃÊܘÌʏ½>iÝ>˜`Àˆ˜ÊiÌÊ
animale (pelage roux, queue fournie, museau
l’octosyllabe (par exemple, v. 1 et 6).
pointu). Sur l’image d’Épinal, il est humanisé :
2. a.ÊiÊ,i˜>À`ÊiÌʏiÊ œÕVÊÃiÊ«Àœ“m˜i˜ÌÊÆʈÃʜ˜ÌÊ
il est vêtu comme un humain, porte des bottes,
soif et descendent au fond d’un puits, mais ils
՘iÊj«ji]ÊÃiÊ̈i˜ÌÊ`iLœÕÌ]Ê«>ÀiÊ>ÕÊ œÕV°
ne savent plus comment en sortir.
b. Sur l’illustration d’après Doré, le Renard sort
b.Ê iÊ ,i˜>À`Ê >Ê ½ˆ`jiÊ `iÊ ÃiÊ ÃiÀۈÀÊ `iÃÊ VœÀ˜iÃÊ
lestement du puits ; il est en position de supé-
`ÕÊ œÕVÊ Vœ““iÊ `½Õ˜iÊ jV ii°Ê Ê «Àœ“iÌÊ >ÕÊ
ÀˆœÀˆÌjÊ iÌÊ Ài}>À`iÊ iÊ œÕVÊ `½Õ˜Ê >ˆÀÊ ˜>ÀµÕœˆÃ°Ê
œÕVʵսˆÊ½>ˆ`iÀ>ÊDÊÜÀ̈ÀÊ՘iÊvœˆÃʵսˆÊÃiÀ>ʏՈ‡
Dans le tableau d’Oudry, le Renard est, cette
même à l’extérieur du puits. Mais il ne tient pas
fois, en position d’infériorité ; furieux et décon-
sa promesse : une fois dehors, il se moque de
certé, gueule ouverte, il s’aplatit face à la Cigo-
son compagnon de route et lui fait la morale.
gne, vaincu. Sur l’image d’Épinal, le Renard
3.Ê>ʓœÀ>iÊ`iʏ>Êv>LiÊiÃÌÊ`œ˜VÊj˜œ˜VjiÊ«>ÀÊ est en position de supériorité ; sorti du puits,
le Renard : En toute chose il faut considérer la «i˜V jÊÛiÀÃʏiÊ œÕV]ʈÊÕˆÊv>ˆÌʏ>ʏiXœ˜]ʏiÊ`œˆ}ÌÊ
finÊ ­Û°Ê Σ®°Ê iÊ vÕÃ̈}iÊ >Ê ˜>‹ÛiÌjÊ `ÕÊ œÕV]Ê µÕˆÊ pointé en avant.
s’est laissé berner par un excès de confiance en
>ÕÌÀՈ°Ê>ʓœÀ>iÊiÃÌÊ՘iʓœÀ>iÊ`iÊVœ˜ÃiˆÊ\ʈÊ
WWW.
faut envisager les conséquences de toute situa- l LIRE ET COMPARER DES FABLES
tion et savoir anticiper. UʁÊiÊ œÀLi>ÕÊiÌʏiÊ,i˜>À`ʂʭˆÛÀiÊ]ÊӮʓiÌÊi˜Ê
4.ÊiÊ,i˜>À`ÊiÃÌÊ«ÀjÃi˜Ìj]Ê`mÃʏiÊ`jLÕÌÊ`iʏ>Ê scène un Renard trompeur : le Renard dupe le
fable, comme ayant le beau rôle : il est désigné Corbeau ; il le flatte pour s’approprier sa proie.
par les termes capitaine (v. 1) et maître (v. 4). Il UÊ >˜ÃʁÊiÊ,i˜>À`ÊiÌʏ>Ê ˆ}œ}˜iʂʭˆÛÀiÊ]Ê£n®]Ê
fait preuve d’initiative et trouve la solution au le Renard représente le trompeur trompé : le
«ÀœLm“i]ÊÌ>˜`ˆÃʵÕiʏiÊ œÕVÊÃiÊVœ˜Ìi˜ÌiÊ`½>V‡ Renard joue d’abord un mauvais tour à la Cigo-
cepter, avouant son incapacité à imaginer un gne, mais il est ensuite victime d’un renverse-
plan : Je n’aurais jamais, quant à moi, / Trouvé ment de situation ; la Cigogne le trompe à son
ce secret, je l’avoue ­Û°Ê £™‡Óä®°Ê iÊ ,i˜>À`Ê >Ê iÊ tour.
sens du commandement et de l’organisation, UÊ >˜ÃʁÊiÊ œµÊiÌʏiÊ,i˜>À`ʂʭˆÛÀiÊ]Ê£x®]ʏiÊ
comme en témoignent les connecteurs qui Renard trompeur est à nouveau mis en échec.
organisent son discours (premièrement]ÊÛ°Ê£ÓÊÆÊ iÊ ,i˜>À`Ê Ìi˜ÌiÊ `iÊ ÌÀœ“«iÀÊ Õ˜Ê œµÊ ÆÊ ˆÊ viˆ˜ÌÊ
puis, v. 13 ; après quoi, v. 16) ; il utilise l’impé- d’annoncer la paix pour le faire descendre de
ratif (Lève tes pieds, v. 10 ; Mets-les, v. 11) et son arbre et recevoir le baiser de la paix. Mais
anticipe par l’utilisation du futur (Je grimperai, le Coq se méfie et use, à son tour, d’une ruse,
Û°Ê£ÓÊÆÊje sortirai]ÊÛ°Ê£xÊÆÊje t’en tirerai]Ê۰ʣȮ°Ê ˜wʘ]Ê «ÀjÌi˜`>˜ÌÊ µÕ½ˆÊ ۜˆÌÊ >ÀÀˆÛiÀÊ `iÕÝÊ jÛÀˆiÀÃ°Ê iÊ
iÊ,i˜>À`ÊiÃÌʜ««œÀÌ՘ˆÃÌiÊiÌÊj}œ‹ÃÌi°ÊÊ˜iÊ̈i˜ÌÊ Renard s’enfuit.
pas ses promesses, il se moque de sa victime UʁÊiʜիÊiÌʏiÊ,i˜>À`ʂʭˆÛÀiÊ8]ÊÈ®Ê\ʏiÊv>LՏˆÃÌiÊ
et de son manque d’intelligence, lui repro- conte un tour que le Renard a forgé pour ber-
chant d’avoir agi à la légère ­Û°ÊÓÈ®°ÊÊL>vœÕiʏiÃÊ ˜iÀʏiʜի°Ê1˜Ê,i˜>À`ÊۜˆÌÊ`>˜ÃÊ՘ʫՈÌÃÊ՘iÊ
valeurs de l’amitié, si tant est que cette amitié lune, qu’il prend pour un fromage. Il descend
ait été sincère. dans un seau, mais ne réussit pas à remonter.

120
ÀÀˆÛiÊ Õ˜Ê œÕ«Ê \Ê iÊ ,i˜>À`Ê ÕˆÊ “œ˜ÌÀiÊ iÊ ÀiyiÌÊ des milliers et des milliers de canards et d’oies
de la lune, qu’il présente comme étant un fro- ­°Ê Óä‡Ó£®Ê ÆÊ une centaine de jambons fumés et
“>}i°ÊiʜիÊ`iÃVi˜`Ê`>˜ÃʏiʫՈÌÃ]Ê«i˜`>˜ÌÊ cinquante flèches de lard ­°ÊÓήÊÆÊbouffeÊ­°ÊÓx®ÊÆÊ
que le renard remonte… la succulente nourritureÊ­°ÊÓÇ®°
UÊÊ iÊ ,i˜>À`Ê iÌÊ iÃÊ *œÕiÌÃÊ `½˜`iÊ Ê ­ˆÛÀiÊ 8]Ê iÊ Vœ“ˆµÕiÊ `iÊ ½iÝÌÀ>ˆÌÊ `iÊ ,œ>`Ê > Ê ۈi˜ÌÊ
£n®°ÊDÊi˜VœÀi]ʏiÊ,i˜>À`Êýi“«>ÀiÊ`iÊÃiÃÊ«ÀœˆiÃÊ essentiellement de la transposition de l’his-
par la ruse. Un Renard veut s’attaquer à de jeu- toire de Renart dans le monde moderne. Ce
nes dindons, qui se sont réfugiés sur un arbre. n’est plus dans les fermes ni dans les abbayes
Comme il ne peut y grimper, il ne cesse, sous que Renard trouve sa nourriture, mais dans
leur regard, de tenter mille tours pour les attirer, un entrepôt moderne, celui d’un riche fermier
ÕõսDÊ Vœ˜ÌÀiv>ˆÀiÊ iÊ “œÀÌ°Ê iÃÊ `ˆ˜`œ˜˜i>ÕÝÊ d’aujourd’hui. Dans cette perspective, le niveau
sont fascinés et ne lâchent pas des yeux cette de langage familier (Plutôt pas mal comme
créature qui les hypnotise presque… Certains bouffe !]ʏ°ÊÓx®ÊVœ˜ÌÀˆLÕiÊ>ÕÊVœ“ˆµÕi°
finissent par tomber dans la gueule du Renard,
épuisés d’avoir mobilisé leur attention. ➜ LIRE ET OBSERVER
3. On identifie : la couverture du roman, deux
illustrations (dessins) et une affiche de film.
Sur la couverture et les dessins, le renard est
présenté comme un animal, mais avec des atti-
Renard, héros des enfants tudes et des expressions humaines (il se tient
debout, il soulève la latte d’un air malicieux, il
XXe siècle manifeste sa joie à la vue de la nourriture). Sur
Livre de l’élève, p. 174-175 l’affiche du film, il apparaît comme un animal :
c’est en effet un véritable renard qui est photo-
OBJECTIFS graphié et qui est acteur du film.
■ Découvrir une nouvelle image du renard à 4. iÊ}À>˜`Ê`iÃȘʈÕÃÌÀiʏiÊ«>ÃÃ>}iʜÙÊ,i˜>À`]Ê
travers un texte parodique et à travers un film >ˆÀi>ÕÊiÌʏiÃÊÌÀœˆÃÊÀi˜>À`i>ÕÝÊ`jVœÕÛÀi˜ÌʏiÃÊ
animalier. tonnes de nourriture (volailles, jambon, lard)
■ Étudier le rapport entre texte et image. rangées sur des étagères de l’entrepôt de
՘Vi°ÊiÊ`iÃȘÊiÃÌÊ`iÃ̈˜jÊDÊv>ˆÀiÊÀˆÀi]ʈÊÀiÃ-
➜ LIRE ET COMPRENDRE titue parfaitement la dimension comique du
1. Maître Renard déjoue le piège que lui ont texte.
tendu les fermiers (qui l’attendent à l’entrée de 5.Ê ½>vwV iÊ «iÕÌÊ ˆ˜VˆÌiÀÊ DÊ >iÀÊ ÛœˆÀÊ iÊ w“Ê \Ê
son terrier), en creusant un tunnel qui le conduit grands espaces, charme de la petite fille et de
Dʏ½i˜ÌÀi«žÌÊ`iʘœÕÀÀˆÌÕÀiÊ`iÊ Õ˜Vi° l’animal, réunis par les regards et par la couleur
2.Ê iÊ ÛœV>LՏ>ˆÀiÊ `iÊ >Ê ˜œÕÀÀˆÌÕÀi]Ê >ÃÜVˆjÊ DÊ ÀœÕÃÃiÊ `ÕÊ «i>}iÊ iÌÊ `iÊ >Ê V iÛiÕÀi°Ê iÊ ÌiÝÌiÊ
des termes quantitatifs, traduit la réalisation confirme qu’il s’agit d’une belle histoire d’ami-
du rêve des animaux affamés, tels que le sont tié : C’est le début de la plus étonnante et de la
Renard et ses renardeaux : ses provisions (l. 18) ; plus fabuleuse des amitiés.

9 - Malicieux renard ! 121


10!Mf!nzuif!ef!Spcjotpo
Livre de l’élève, p. 176 à 199

➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES


Objectifs généraux du chapitre >LÀj}jiÊ `ÕÊ Àœ“>˜Ê `iÊ ivœi]Ê «ÕÃÊ >VViÃÈ-
■ Découvrir la notion de héros mythique. LiÊ >ÕÝÊ i՘iÃÊ jmÛiÃ]Ê “>ˆÃÊ w`miÊ >ÕÊ ÃÌޏiÊ `iÊ
■ Étudier un genre littéraire : la robinsonnade. ½>ÕÌiÕÀ°Ê +Õ>˜ÌÊ >ÕÊ Àœ“>˜Ê `iÊ /œÕÀ˜ˆiÀ]Ê V½iÃÌÊ
½>ÕÌiÕÀÊ Õˆ‡“k“iÊ µÕˆÊ >Ê ÀjjVÀˆÌ]Ê «œÕÀÊ >Ê iÕ-
Construction du chapitre ˜iÃÃi]ÊÜ˜Ê ÕÛÀiÊ«>ÀÕiÊi˜Ê£™ÈÇ]ÊVendredi ou
les Limbes du Pacifique.
Le choix des textes et leur exploitation UÊi premier extraitÊ `iÊ ivœiÊ ­«°Ê £n䇣n£®Ê
pédagogique “iÌÊi˜Ê«>Viʏ>ÊÀœLˆ˜Ãœ˜˜>`iÊiÌÊÀ>Vœ˜Ìiʏ½>ÀÀˆ-
UÊiÃʘœÕÛi>ÕÝÊ«Àœ}À>““iÃÊ«Àœ«œÃi˜ÌÊ`½jÌÕ- ÛjiÊ`Õʘ>ÕvÀ>}jÊÃÕÀʏ½Ši°Êi deuxième extrait
dier en classe de 5eÊ`iÃÊÀjVˆÌÃÊ`½>Ûi˜ÌÕÀiÃ]Ê`œ˜ÌÊ ­«°Ê £nӇ£nÎ®Ê «iÀ“iÌÊ `½>˜>ÞÃiÀÊ ½Õ˜Ê `iÃÊ “œÌˆvÃÊ
les robinsonnades constituent un sous-genre iÃÃi˜ÌˆiÃÊ `ÕÊ }i˜Ài]Ê >Ê v>LÀˆV>̈œ˜Ê `iÃÊ œṎÃ]Ê
Lˆi˜ÊëjVˆwµÕi°ÊÊ˜œÕÃÊ>Ê`œ˜VÊ«>ÀÕʈ˜ÌjÀiÃÃ>˜ÌÊ iÌÊÀjÛmiʏiÃʵÕ>ˆÌjÃʘjViÃÃ>ˆÀiÃÊDʏ>ÊÃÕÀۈiÊ`ÕÊ
`iÊ “œ˜ÌÀiÀÊ >ÕÝÊ jmÛiÃ]Ê DÊ ÌÀ>ÛiÀÃÊ ½ ˆÃ̜ˆÀiÊ `iÊ jÀœÃ]Ê «>VjÊ `>˜ÃÊ Õ˜iÊ ÃˆÌÕ>̈œ˜Ê iÝÌÀk“i°Ê i
,œLˆ˜Ãœ˜Ê ÀÕÜj]ÊVœ““i˜ÌÊ՘ʓÞÌ iʏˆÌÌjÀ>ˆÀiÊ troisième extraitÊ ­«°Ê £n{‡£nx®Ê iÃÌÊ ½œVV>Ȝ˜Ê
se constituait et évoluait. `½jÌÕ`ˆiÀʏ>ÊÀi˜Vœ˜ÌÀiÊ`iʏ½>ÕÌÀi]ʏiʁÊÃ>ÕÛ>}iʂÊ
UÊiÃÊrepèresÊ­«°Ê£Çn‡£Ç™®Ê«iÀ“iÌÌi˜ÌÊ`iÊÀi“œ˜- DÊVˆÛˆˆÃiÀ]ÊiÌÊ`½jÌÕ`ˆiÀʏiÊ«œÀÌÀ>ˆÌ°Êi texte écho
ÌiÀÊDʏ½origine du mythe \Ê՘Êv>ˆÌÊ`ˆÛiÀÃʓ>ÀµÕ>˜Ì]Ê ­«°Ê£nȇ£nÇ®ÊiÃÌÊ՘ʫ>ÃÃ>}iÊ`ÕÊÀœ“>˜Ê`iÊ/œÕÀ-
le séjour sur une île déserte du marin écossais ˜ˆiÀ]Ê Ãˆ}˜ˆwV>̈vÊ `ÕÊ `j̜ÕÀ˜i“i˜ÌÊ `ÕÊ “ÞÌ iÊ \Ê
iÝ>˜`iÀÊ -iŽˆÀŽÊ >Ê ÃÕÃVˆÌjÊ `iÊ ˜œ“LÀiÕÝÊ ÀjVˆÌÃÊ >«ÀmÃÊ ½iÝ«œÃˆœ˜Ê iÌÊ >Ê `iÃÌÀÕV̈œ˜Ê `iÊ ½ ÕÛÀiÊ
`>˜ÃÊ >Ê «ÀiÃÃiÊ ÕõսDÊ ViÊ µÕiÊ ½jVÀˆÛ>ˆ˜Ê >˜}>ˆÃÊ `iÊ ,œLˆ˜Ãœ˜]Ê iÃÊ Ài>̈œ˜ÃÊ i˜ÌÀiÊ iÃÊ «iÀܘ˜>-
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VjmLÀiÊ Àœ“>˜]Ê Robinson Crusoé,Ê i˜Ê £Ç£™]Ê Õ˜iÊ UÊ*œÕÀÊV >µÕiÊiÝÌÀ>ˆÌ]Ê`iÃÊiÝiÀVˆViÃÊ`½jVÀˆÌÕÀiÊ
µÕˆ˜â>ˆ˜iÊ`½>˜˜jiÃÊ>«ÀmÃʏiÃÊv>ˆÌð iÌÊ`iÃʏiVÌÕÀiÃÊ`½ˆ“>}iÊ«ÀjVm`i˜Ìʏ>ÊÀÕLÀˆµÕiÊ
UÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê`iۈi˜ÌÊ>œÀÃʏiÊsymbole de l’homme ÊiÊÀïi˜ÃʂʵՈÊv>ˆÌʏ>ÊÃÞ˜Ì mÃiÊ`iʏ½jÌÕ`i°
qui survit seul dans une nature sauvage]Ê}À@ViÊ UÊ>Ê leçon complète (« Je fais le pointÊ ‚]Ê
DÊܘÊi˜`ÕÀ>˜ViÊiÌÊDÊܘʈ˜}j˜ˆœÃˆÌj°Ê ÌÊ`iʘœ“- «°Ê£n™®ÊÀi«Ài˜`ʏiÃʓœÌˆvÃÊiÃÃi˜ÌˆiÃÊ`iʏ>ÊÀœLˆ˜-
LÀiÕÝÊjVÀˆÛ>ˆ˜Ã]Ê`œ˜ÌÊՏiÃÊ6iÀ˜i]ÊviÀœ˜ÌÊjۜÕiÀÊ Ãœ˜˜>`iÊiÌÊÀjÃՓiʏ>Ê«ÀœLj“>̈µÕiÊ`iʏ>ÊۈiÊ
iʓÞÌ iʍÕõսDÊViʵÕiÊMichel Tournier]ÊÀœ“>˜- sauvage et de la civilisation.
VˆiÀÊ vÀ>˜X>ˆÃ]Ê i détourneÊ Vœ“«mÌi“i˜ÌÊ \Ê Ãœ˜Ê
La lecture de l’œuvre complète,
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la lecture cursive
VˆÛˆˆÃ>̈œ˜ÊœVVˆ`i˜Ì>iÊDÊ6i˜`Ài`ˆ]ÊV œˆÃˆÀ>Êw˜>-
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`Ài`ˆÊ½>ʈ˜ˆÌˆj° de Michel Tournier]Ê «ÕÃÊ ˆ˜ÌjÀiÃÃ>˜ÌÊ iÌÊ `½>V-
UÊiÊcorpusÊ`ÕÊV >«ˆÌÀiÊiÃÌÊ`œ˜VÊVœ“«œÃjÊ`iÊ ÌÕ>ˆÌjÊ«œÕÀʏiÃʍi՘iÃÊ`½>ՍœÕÀ`½ Ո°Ê œÕÃʏiÕÀÊ
ÌÀœˆÃÊ iÝÌÀ>ˆÌÃÊ `iÊ Robinson Crusoé de Daniel Vœ˜Ãiˆœ˜ÃÊ`iʘՓjÀœÌiÀʏiÃÊV >«ˆÌÀiÃÊ«œÕÀÊ՘iÊ
ivœiÊ­«°Ê£näÊDÊ£nx®ÊiÌÊ`½Õ˜ÊiÝÌÀ>ˆÌÊ`iÊVendredi «ÕÃÊ}À>˜`iÊv>VˆˆÌjÊ`iÊVˆÀVՏ>̈œ˜Ê`>˜Ãʏ½ ÕÛÀi°
ou la Vie sauvageÊ ­£™Ç£®Ê `iÊ ˆV iÊ /œÕÀ˜ˆiÀÊ UÊ>Ê iVÌÕÀiÊ `ÕÊ ˆÛÀiÊ ÃiÊ v>ˆÌÊ i˜ cinq étapes :
­«°Ê£nȇ£nÇ®°Ê œÕÃÊ>ۜ˜ÃÊV œˆÃˆÊ`>˜Ãʏ>ÊVœiV- iÊ ˜>ÕvÀ>}iÊ ÃÕÀÊ Õ˜iÊ ŠiÊ `jÃiÀÌi]Ê >Ê VˆÛˆˆÃ>̈œ˜Ê
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10 - Le mythe de Robinson 123


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`iÊ iVÌÕÀiÊ «iÀ“iÌÊ `iÊ ÛjÀˆwiÀÊ >Ê “j“œÀˆÃ>̈œ˜Ê «Àœ«œÃœ˜ÃÊ՘ÊiÝiÀVˆViÊÃÕÀʏiÃʓœÌÃÊsauvage et
`iÃÊ «iÀܘ˜>}iÃÊ iÌÊ `iÃÊ ˜œ“ÃÊ `iÊ ˆiÕÊ œÕÊ `iÊ civilisé]Ê ˜œÌˆœ˜ÃÊ iÃÃi˜ÌˆiiÃÊ `ÕÊ V >«ˆÌÀi]Ê «ÕˆÃÊ
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UÊ+ÕiµÕiÃÊ̈ÌÀiÃÊ`iÊrobinsonnadesÊ­«°Ê£™Ç®]Ê`iÊ «>ˆ˜]Ê >Ê Ãi˜Ã>̈œ˜Ê `ÕÊ }œ×Ì]Ê iÃÊ ÀiViÌÌiÃÊ iÌÊ `iÊ
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ÕÛÀiÃÊ ˆ˜Vœ˜ÌœÕÀ˜>LiÃÊ `iÊ ՏiÃÊ 6iÀ˜i]Ê Sa Les activités d’écriture et d’oral
Majesté des MouchesÊ`iÊ7ˆˆ>“Êœ`ˆ˜}Ê«œÕÀÊ
`iÃʏiVÌiÕÀÃÊ>ÃÃiâʓ×ÀÃ]Ê`iÕÝÊ̈ÌÀiÃÊ`iʈV >iÊ UÊʏ½écrit ­«°Ê£™x®]ʏiÃÊjmÛiÃÊ«œÕÀÀœ˜Ìʈ“>}ˆ˜iÀÊ
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genre de romans et tenir son carnet de lecture. ̈œ˜Ê`½Õ˜iÊV>L>˜iʜÕÊÀj>ˆÃiÀʏiÊ«œÀÌÀ>ˆÌÊ`½Õ˜­i®Ê
>“ˆ­i®ÊµÕˆÊ>ÊLi>ÕVœÕ«ÊV >˜}jÊ`i«ÕˆÃʏiÕÀÊ`iÀ-
L’histoire des arts ˜ˆmÀiÊÀi˜Vœ˜ÌÀiÊÆÊ՘ʫiÕÊ`iÊۜV>LՏ>ˆÀiʏiÕÀÊiÃÌÊ
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iÊÀjVˆÌÊ`iÊ ivœiÊiÃÌÊÈÌÕjÊ`>˜ÃʏiÃÊ >À>‹LiÃÊiÌÊ UÊ/ÀœˆÃÊ activités oralesÊ ­«°Ê £™È®Ê «œÕÀÃՈÛi˜ÌÊ iÊ
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£™£®° >ÕÌiÕÀ]ʁʏiÃʂ]ʵՈÊiÃÌÊjVÀˆÌÊi˜ÊÛiÀÃʏˆLÀið
L’étude de la langue
L’évaluation
UÊ ˜ grammaire ­«°Ê £™Ó®]Ê `iÕÝÊ ˜œÌˆœ˜ÃÊ Ãœ˜ÌÊ
>LœÀ`jiÃÊ \Ê >Ê «Àœ«œÃˆÌˆœ˜Ê ÃÕLœÀ`œ˜˜jiÊ ˆ˜ÌiÀ- iÊ ÌiÝÌiÊ V œˆÃˆÊ iÃÌÊ Õ˜Ê extrait du roman de
Àœ}>̈ÛiÊ ˆ˜`ˆÀiVÌi]Ê µÕˆÊ «iÀ“iÌÊ `iÊ ÌÀ>`ՈÀiÊ iÃÊ Michel Tournier ­«°Ê£™n‡£™™®Ê\Ê>Û>˜Ìʏ>ÊÀi˜Vœ˜-
µÕiÃ̈œ˜ÃÊ `iÊ ÃÕÀۈiÊ µÕiÊ ÃiÊ «œÃiÊ ,œLˆ˜Ãœ˜]Ê iÌÊ ÌÀiÊ>ÛiVÊ6i˜`Ài`ˆ]Ê,œLˆ˜Ãœ˜ÊÀj>««Ài˜`ÊDÊÜÕ-
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iÃÊ«>ÃÃ>}iÃʜÙÊ,œLˆ˜Ãœ˜ÊÀjyjV ˆÌÊDʏ>ÊÀj܏Õ- jV >««jÊ >ÕÊ ˜>ÕvÀ>}i°Ê iÃÊ µÕiÃ̈œ˜ÃÊ «iÀ“iÌ-
̈œ˜Ê`½Õ˜Ê«ÀœLm“i° Ìi˜ÌÊ `iÊ ÛjÀˆwiÀÊ µÕiÊ >Ê ÃˆÌÕ>̈œ˜Ê `iÊ ,œLˆ˜Ãœ˜Ê
UÊ"˜Ê «œÕÀÃՈÌÊ > conjugaison des temps du iÃÌÊVœ“«ÀˆÃi]Êi˜Ê«>À̈VՏˆiÀÊÃ>Ê܏ˆÌÕ`i]ÊiÌʵÕiÊ
récitÊ ­«°Ê £™Ó®Ê >ÛiVÊ iÊ «ÕǵÕi‡«>Àv>ˆÌ]Ê iÌÊ ½œ˜Ê iÃÊjmÛiÃÊÃ>Ûi˜ÌÊVœ˜Õ}ÕiÀʏiÊ«ÕǵÕi‡«>Àv>ˆÌÊ
Vœ““i˜ViÊ ViiÊ `ÕÊ ÃÕLœ˜V̈vÊ >ÛiVÊ iÊ Ìi“«ÃÊ iÌÊ ˆ`i˜ÌˆwiÀÊ iÊ }jÀœ˜`ˆv°Ê /ÀœˆÃÊ µÕiÃ̈œ˜ÃÊ Ãœ˜ÌÊ
«ÀjÃi˜Ì]ʵÕiʏ½œ˜Ê«iÕÌʜLÃiÀÛiÀÊ`>˜ÃÊViÀÌ>ˆ˜iÃÊ «œÃjiÃÊ ÃÕÀÊ Õ˜iÊ ˆÕÃÌÀ>̈œ˜Ê `iÊ ViÌÌiÊ ÃVm˜i°Ê >Ê
subordonnées. Àj`>V̈œ˜Ê `½Õ˜Ê LÀivÊ ÀjVˆÌÊ “iÌÌ>˜ÌÊ i˜Ê ÃVm˜iÊ Õ˜Ê
UÊ1˜ÊiÝiÀVˆViÊ`iÊÀjjVÀˆÌÕÀiÊ­«°Ê£™Ó®ÊiÝ«œˆÌiʏ>Ê >˜ˆ“>Êv>“ˆˆiÀÊVžÌʏ½jÛ>Õ>̈œ˜°
`ˆvvjÀi˜ViÊ`iʘ>ÀÀ>ÌiÕÀÊV iâʏiÃÊ`iÕÝÊ>ÕÌiÕÀÃÊ`ÕÊ
V >«ˆÌÀiÊ\Ê՘ʘ>ÀÀ>ÌiÕÀ‡«iÀܘ˜>}iÊV iâÊ ivœiÊ Bibliographie
iÌÊ՘ʘ>ÀÀ>ÌiÕÀÊiÝÌjÀˆiÕÀÊ>ÕÊÀjVˆÌÊV iâÊ/œÕÀ˜ˆiÀ°Ê UÊRicardo UZTARROZ]Ê La Véritable Histoire de
Êý>}ˆÀ>Ê`iÊÀjjVÀˆÀiÊDʏ>ÊÌÀœˆÃˆm“iÊ«iÀܘ˜iÊÕ˜Ê Robinson Crusoé et l’Île des marins abandon-
«>ÃÃ>}iÊ`iÊRobinson Crusoé. nés]ÊÀÌ >Õ`]ÊVœ°ÊÊ½iëÀˆÌÊۜÞ>}iÕÀʂʭÓä£ä®°
UÊiÃÊvœÀ“iÃÊi˜Ê-ant]ÊÌÀmÃʘœ“LÀiÕÃiÃÊ`>˜ÃʏiÃÊ UÊMarie-Hélène WEBER]ÊRobinson et robinson-
`iÕÝÊ Àœ“>˜Ã]Ê vœ˜ÌÊ ½œLiÌÊ `½Õ˜Ê iÝiÀVˆViÊ `½or- nades]Êj`°Ê՘ˆÛiÀÈÌ>ˆÀiÃÊ`ÕÊ-Õ`Ê­£™™Î®°
thographeÊ­«°Ê£™Î®° UÊÉdith WOLF]Ê Ê iÊ “ÞÌ iÊ `iÊ ,œLˆ˜Ãœ˜Ê ‚]Ê ˆ˜Ê
UÊià principales figures de styleÊ ­«°Ê £™Î®Ê Nouvelle Revue Pédagogique]ʘcÎÊ­˜œÛ°ÊÓä䣮°
œLÃiÀÛjiÃÊV iâʏiÃÊ`iÕÝÊ>ÕÌiÕÀÃÊܘÌʏ½j˜Õ“j- UÊSite internet : ÌÌ«\ÉɏˆÌÌiÀ>ÌÕÀi°ˆ˜À«°vÀÉ
À>̈œ˜]Ê >Ê Vœ“«>À>ˆÃœ˜Ê iÌÊ >Ê “jÌ>« œÀiÊ \Ê Vˆ˜µÊ ˆÌÌiÀ>ÌÕÀiÉ`œÃÈiÀÃɏˆÌÌiÀ>ÌÕÀi‡`i‡i՘iÃÃiÉ
«ïÌÃÊiÝÌÀ>ˆÌÃÊ«iÀ“iÌÌi˜ÌÊ`iʏiÃÊjÌÕ`ˆiÀ° intervention.

124
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES
➜ COMPRENDRE LE TEXTE
Entrez dans l’univers 1.Êiʘ>ÀÀ>ÌiÕÀʓm˜iʏiÊÀjVˆÌÊDʏ>Ê«Ài“ˆmÀiÊ«iÀ-
de Robinson ! ܘ˜iÊiÌÊ>ÕÝÊÌi“«ÃÊ`ÕÊ«>ÃÃjÊ\ʏiÊ«>ÃÃjÊȓ«iÊ
(je sentis]ʏ°Ê{®ÊiÌʏ½ˆ“«>Àv>ˆÌÊ­j’étais]ʏ°Ê£®°Êiʘ>À-
Livre de l’élève p. 176-177
À>ÌiÕÀÊiÃÌÊ`œ˜VÊ՘ʫiÀܘ˜>}iÊ`iʏ½ ˆÃ̜ˆÀiÊ\ʈÊ
"˜Ê `jw˜ˆÀ>Ê `½>LœÀ`Ê iÊ vÀœ˜ÌˆÃ«ˆViÊ \Ê }À>ÛÕÀiÊ
>Ê ÛjVÕÊ iÃÊ jÛj˜i“i˜ÌÃÊ µÕ½ˆÊ À>Vœ˜Ìi°Ê ½iÃÌÊ Õ˜Ê
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Ê vÀœ˜ÌÊ ‚]Ê iÌÊ spicere]Ê Ê Ài}>À`iÀÊ ‚®°Ê Ê «>À̈ÀÊ `iÊ civilisation du naufragé.
½œLÃiÀÛ>̈œ˜Ê `iÃÊ ˆÕÃÌÀ>̈œ˜Ã]Ê œ˜Ê >˜>ÞÃiÀ>Ê 2. a.Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê iÃÌÊ iÊ ÃiÕÊ ÀiÃV>«jÊ `½Õ˜Ê ˜>Õ-
½ˆ“>}iÊ µÕˆÊ ÃiÊ `j}>}iÊ `iÊ ,œLˆ˜Ãœ˜Ê \Ê Ài«Àj- vÀ>}iÊÆʈÊ>ÊjÌjÊÀiiÌjÊ«>Àʏ>ÊÌi“«kÌiÊÃÕÀÊ՘iʊiÊ
Ãi˜ÌjÊ`>˜ÃÊ՘ÊV>`ÀiÊiݜ̈µÕi]ʈÊiÃÌÊ>VVœ“«>- `jÃiÀÌiÊ­«>À>ÌiÝÌi®°
}˜jÊ`½Õ˜ÊV ˆi˜ÊiÌÊ`½Õ˜Ê«iÀÀœµÕiÌÊÆʈÊ«œÀÌiÊÕ˜Ê b.ʏÊV>À>VÌjÀˆÃiÊÃ>ÊÈÌÕ>̈œ˜Ê«>Àʏ½>`iV̈vÊaffreuse
V >«i>Õ]Ê Õ˜iÊ œÌÌiÊ ÃÕÀÊ iÊ `œÃ]Ê ÃiÊ «ÀœÌm}iÊ `ÕÊ ­°Ên®°
܏iˆÊ>ÛiVÊ՘ʫ>À>«Õˆi°ÊÊ“m˜iÊ՘iÊۈiÊ>}Àj>- 3. a.Ê,œLˆ˜Ãœ˜Êv>ˆÌʏ½ˆ˜Ûi˜Ì>ˆÀiÊ`iÊ̜ÕÃʏiÃÊ«Àœ-
Li]ÊÃiÊ«Àj>ÃÃ>˜ÌÊ`>˜ÃÊÕ˜Ê >“>V° Lm“iÃʵսˆÊ>ÊÀi˜Vœ˜ÌÀjÃÊDÊܘÊ>ÀÀˆÛjiÊÃÕÀʏ½ŠiÊ\Ê
1.ʽ ˆÃ̜ˆÀiʜÀˆ}ˆ˜>iÊ`iÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê>ÊjÌjÊjVÀˆÌiÊ J’étais mouilléÊÆÊj’avais faimÊÆÊj’avais soifÊÆÊj’étais
en anglais. faibleÊÆÊje n’avais même pas d’autre perspective
2.Ê,œLˆ˜Ãœ˜ÊiÃÌʘjÊDÊ9œÀŽ]Ê`>˜ÃʏiʘœÀ`Ê`iʏ½˜- que celle de mourir de faim, ou d’être dévoré
}iÌiÀÀi]ÊÃÕÀʏ>ÊVžÌi° par les bêtes férocesÊ­°ÊnÊDÊ££®°ÊiÃÊ«ÀœLm“iÃÊ
3. a.Ê,œLˆ˜Ãœ˜Ê>ÊjV œÕjÊÃÕÀÊ՘iʊiÊ`iÃÊ >À>‹- `iÊ,œLˆ˜Ãœ˜ÊܘÌÊ`iÃÊ«ÀœLm“iÃÊ`iÊ«Ài“ˆmÀiÊ
LiÃ]ʘœ˜Êœˆ˜Ê`iʏ½i“LœÕV ÕÀiÊ`ÕÊyiÕÛiÊ"Àj- ˜jViÃÈÌj]Ê`iÊÃÕÀۈi°
˜œµÕi]ÊDʏ½iÃÌÊ`iʏ½“jÀˆµÕiÊVi˜ÌÀ>i° b.ʏʘ½>Ê>ÕV՘ʓœÞi˜Ê`iʏiÃÊÀjÜÕ`Ài]ÊViʵÕiÊ
b.ʏÊÛjVÕÌÊۈ˜}̇ ՈÌÊ>˜ÃÊÃÕÀÊViÌÌiʊi° ÜՏˆ}˜i˜ÌÊ iÃÊ « À>ÃiÃÊ `iÊ vœÀ“iÊ ˜j}>̈ÛiÊ \Ê
4. iÃÊ >Ûi˜ÌÕÀiÃÊ `iÊ ,œLˆ˜Ãœ˜Ê ܘÌÊ µÕ>ˆwjiÃÊ et n’avais point d’habits pour me sécherÊ Æ et
`½jÌÀ>˜}iÃÊiÌÊ`iÊÃÕÀ«Ài˜>˜Ìið n’avais rien à mangerÊÆ et n’avais rien à boireÊÆÊ
et n’avais rien pour me fortifier Æ je ne possédais
aucune arme pour chasser ou pour me défen-
L’arrivée et la solitude sur l’île dreÊ­°ÊnÊDÊ£Ó®°
4. a.Ê,œLˆ˜Ãœ˜ÊÀj>}ˆÌÊ`iʓ>˜ˆmÀiÊÀ>̈œ˜˜iiÊ>ÕÝÊ
jÛj˜i“i˜ÌÃÊ \Ê ˆÊ ÀjyjV ˆÌÊ iÌÊ V iÀV iÊ DÊ ÀjÜÕ`ÀiÊ
Daniel Defoe, Robinson Crusoé (extrait 1) ÃiÃÊ«ÀœLm“iðÊiÃÊÛiÀLiÃÊ`iÊ«i˜ÃjiÊܘÌʘœ“-
Livre de l’élève p. 180-181 LÀiÕÝÊ\Êje réfléchisÊ­°ÊήÊÆÊje […] trouvai queÊ­°Ê{‡x®ÊÆÊ
il me fallait reconnaître queÊ­°ÊȇǮÊÆÊje commençai
OBJECTIFS à considérerÊ­°Ê£x‡£È®ÊÆÊje savais bienÊ­°Ê£Ç®°ÊiÃÊ
■ÊÌÕ`ˆiÀʏiÊ`jLÕÌÊ`½Õ˜ÊÀjVˆÌÊ`iÊÀœLˆ˜Ãœ˜˜>`i° jÌ>«iÃÊ`iÊܘÊÀ>ˆÃœ˜˜i“i˜ÌÊܘÌʓ>ÀµÕjiÃÊ«>ÀÊ
■Ê jVœÕÛÀˆÀʏ½Õ˜Ê`iÃʓœÌˆvÃÊ`iÊViÃÊÀjVˆÌÃÊ\ʏ½>À- `iÃÊ “œÌÃÊ `iÊ ˆ>ˆÃœ˜Ê ­Vœ˜˜iVÌiÕÀî°Ê iÊ Vœ˜˜iV-
ÀˆÛjiÊÃÕÀʏ½Ši° teur néanmoins ­°ÊήÊÜՏˆ}˜iʏ½œ««œÃˆÌˆœ˜Êi˜ÌÀiÊ
iÊÜՏ>}i“i˜ÌÊÀiÃÃi˜ÌˆÊÕÃÌiÊ>«ÀmÃʏ½>ÀÀˆÛjiÊÃÕÀÊ
➜ PRÉPARER LA LECTURE ½ŠiÊiÌʏ>Ê«ÀˆÃiÊ`iÊVœ˜ÃVˆi˜ViÊ`iÃÊ`>˜}iÀÃʵՈʏiÊ
>Ê >À>‹LiÊ­œÕʏiÃÊ >À>‹LiîÊiÃÌÊ՘iÊÀj}ˆœ˜Ê`ÕÊ “i˜>Vi˜Ì°Ê «ÀmÃÊ ½ˆ˜Ûi˜Ì>ˆÀiÊ `iÃÊ «ÀœLm“iÃ]Ê iÊ
Vœ˜Ìˆ˜i˜ÌÊ>“jÀˆV>ˆ˜ÊVœ“«Ài˜>˜ÌʏiÃʘ̈iÃ]ʏiÃÊ connecteur aussiÊ­°Ê£Î®Ê“>ÀµÕiʏ>ÊVœ˜ÃjµÕi˜ViÊ
«>ˆ˜iÃÊVžÌˆmÀiÃÊ`iÊ œœ“LˆiÊiÌÊ`ÕÊ6i˜iâÕi>]Ê de ce terrible constat sur le moral de Robinson :
*>˜>“?ÊiÌʏ>ÊVžÌiÊiÃÌÊ`iʏ½“jÀˆµÕiÊVi˜ÌÀ>i°Ê ma détresse ­°Ê£{®°ÊiÊVœ˜˜iVÌiÕÀÊpuisÊ­°Ê£x®Ê“>À-
j˜jÀ>i“i˜Ì]ʜ˜ÊÞʈ˜VÕÌʏ>Ê«j˜ˆ˜ÃՏiÊ`ÕÊ9ÕV>- µÕiÊ ½i˜V >Š˜i“i˜ÌÊ `>˜ÃÊ iÊ Ìi“«ÃÊ \Ê >«ÀmÃÊ Õ˜iÊ
Ì?˜Ê­i݈µÕi®]ʏ>ʏœÀˆ`i]ʏiÃʊiÃÊ`iÃÊ > >“>ÃÊ «jÀˆœ`iʜÙʏ>Ê`jÌÀiÃÃiÊ>Ê«ÀœÛœµÕjÊV iâÊ,œLˆ˜-
et les Guyanes. Ü˜Ê ՘iÊ Vœ˜`ՈÌiÊ ˆ˜Ãi˜Ãji]Ê ˆÊ ÃiÊ Ài«Ài˜`Ê iÌÊ iÊ
iÊ Vˆ“>ÌÊ iÃÌÊ ÌÀœ«ˆV>Ê iÌÊ Õ“ˆ`iÊ \Ê Õ˜iÊ Ã>ˆÃœ˜Ê connecteur car ­°Ê£Ç®Êi˜Ê`œ˜˜iʏ>ÊV>ÕÃiÊ\ʏ½>««Àœ-
vÀ>ŠV iÊiÌÊ Õ“ˆ`iÊ­i˜ÛˆÀœ˜ÊÓÎÊc ®ÊiÌÊ՘iÊÃ>ˆÃœ˜Ê che de la nuit et de ses dangers.
V >Õ`iÊiÌÊÃmV iÊ­i˜ÛˆÀœ˜ÊÎxÊc ®° b. RobinsonÊ Ã½ˆ˜µÕˆmÌiÊ i˜Ê ivviÌÊ `iÊ ½jۜṎœ˜Ê
>Ê Ûj}jÌ>̈œ˜Ê iÃÌÊ ÌÀœ«ˆV>iÊ \Ê vœÀkÌÊ “œÞi˜˜i- `iÊ Ã>Ê ÃˆÌÕ>̈œ˜]Ê DÊ ½>««ÀœV iÊ `iÊ >Ê ˜ÕˆÌÊ \Ê >Ê
“i˜ÌÊ`i˜ÃiÊiÌÊÃ>Û>˜i]ÊÃiœ˜Ê½ Փˆ`ˆÌjÊÆÊÛj}j- subordonnée interrogative indirecte quel serait
Ì>̈œ˜Ê ÕÝÕÀˆ>˜ÌiÊ ­«>“ˆiÀ]Ê L>˜>˜ˆiÀ]Ê ˜œˆÝÊ `iÊ mon sortÊ­°Ê£È®ÊVœ“«mÌiʏiÊÛiÀLiÊje commen-
VœVœ]Ê ˆLˆÃVÕÃ]ÊL>“LœÕ]ÊV>˜˜iÊDÊÃÕVÀio®° çai à considérerÊ­°Ê£x‡£È®°

10 - Le mythe de Robinson 125


5.Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê j«ÀœÕÛiÊ `iÃÊ Ãi˜Ìˆ“i˜ÌÃÊ ˆ˜Ìi˜- ➜ PRÉPARER LA LECTURE
ÃiÃ]Ê ˆjÃÊ >ÕÝÊ jÛj˜i“i˜ÌÃÊ iÌÊ DÊ >Ê «Àœ}ÀiÃȜ˜Ê UÊ 1˜iÊ «iiÊ iÃÌÊ Õ˜Ê œṎÊ vœÀ“jÊ `½Õ˜iÊ «>iÌÌiÊ
`iÊ Ã>Ê Àjyi݈œ˜°Ê Ê ÀiÃÃi˜ÌÊ `½>LœÀ`Ê Õ˜Ê ViÀÌ>ˆ˜Ê `iÊviÀʜÕÊ`iÊLœˆÃ]Ê՘ʫiÕÊVÀiÕÃi]Ê>ÕÃÌjiÊDÊ՘Ê
ÜՏ>}i“i˜ÌÊDʏ½ˆ`jiÊ`½kÌÀiʏiÊÃiՏÊÀiÃV>«jÊ`ÕÊ “>˜V i°Ê iÊÃiÀÌÊDÊÜՏiÛiÀÊiÌÊÌÀ>˜Ã«œÀÌiÀÊ`iÃÊ
naufrage : ce privilège pouvait certes ranimer “>ÌjÀˆ>ÕÝ°
mon courageÊ­°Ê£‡Ó®ÊÆÊiÌʈÊj«ÀœÕÛiʓk“iÊ`iʏ>Ê UÊ 1˜iÊ «ˆœV iÊ iÃÌÊ Õ˜Ê œṎÊ vœÀ“jÊ `½Õ˜Ê viÀÊ «ÕÃÊ
joie : mon allégresseÊ­°Ê{‡x®°Ê>ˆÃʈÊ«Ài˜`ÊۈÌiʏ>Ê œÕʓœˆ˜ÃÊ«œˆ˜ÌÕ]ʓ՘ˆÊ`½Õ˜Ê“>˜V i°Ê iÊÃiÀÌÊDÊ
mesure de la situation et cette joie commence creuser et défoncer la terre ou la roche.
DÊ diminuerÊ ­°Ê {®]Ê «œÕÀÊ ÃiÊ V >˜}iÀÊ i˜Ê détresse UÊ1˜iÊLÀœÕiÌÌiÊiÃÌÊ՘iÊ«ïÌiÊV >ÀÀiÌÌiÊDÊ՘iÊ
­°Ê £{®Ê ÆÊ w˜>i“i˜Ì]Ê ˆÊ iÃÌÊ i˜Û> ˆÊ de terribles ÀœÕiÊiÌÊDÊ`iÕÝÊLÀ>˜V>À`Ã°Ê iÊÃiÀÌÊDÊÌÀ>˜Ã«œÀÌiÀÊ
angoissesÊ ­°Ê £{®Ê iÌÊ Û>Ê “k“iÊ ÃiÊ Vœ“«œÀÌiÀÊ `iÃʓ>ÌjÀˆ>ÕÝ°
comme un insenséÊ ­°Ê £x®Ê ÆÊ ViÌÌiÊ Vœ“«>À>ˆÃœ˜Ê UÊ1˜ÊiۈiÀÊiÃÌÊ՘iÊL>ÀÀiÊ`iʓjÌ>ÊµÕˆÊ«iÕÌÊÜÕ-
“œ˜ÌÀiʵսˆÊ>Ê«iÀ`ÕʏiÊVœ˜ÌÀžiÊ`iʏՈ‡“k“iÊ\Ê iÛiÀÊ `iÃÊ v>À`i>ÕÝ]Ê i˜Ê L>ÃVՏ>˜ÌÊ >Õ̜ÕÀÊ `½Õ˜Ê
durant quelque temps, je courus çà et là comme «œˆ˜ÌÊ`½>««Õˆ°
un insenséÊ­°Ê£{‡£x®° UÊ1˜iÊ >V iÊiÃÌÊ՘ʈ˜ÃÌÀՓi˜ÌÊÌÀ>˜V >˜Ì]ÊVœ“-
6.Ê,œLˆ˜Ãœ˜ÊiÃÌʏiÊÃiՏÊÀiÃV>«jÊ`Õʘ>ÕvÀ>}iÊiÌʈÊ «œÃjÊ `½Õ˜iÊ >“iÊ iÌÊ `½Õ˜Ê “>˜V i°Ê iÊ ÃiÀÌÊ DÊ
>ÊjV œÕjÊÃÕÀÊ՘iʊiÊ`jÃiÀÌiÊ\ʈÊ˜½>Ê`œ˜VÊ>ÕVÕ˜Ê vi˜`ÀiÊiÌÊDÊVœÕ«iÀ°
Vœ“«>}˜œ˜Ê DÊ µÕˆÊ «>ÀiÀÊ iÌÊ Ãœ˜Ê i݈ÃÌi˜ViÊ iÃÌÊ UÊ 1˜iÊ LkV iÊ iÃÌÊ Õ˜Ê œṎÊ ­«ÀœV iÊ `iÊ >Ê «ii®]Ê
`mÃʏœÀÃÊsilencieuseÊ­°Ê£™®° Vœ“«œÃjÊ `½Õ˜Ê viÀÊ >À}i]Ê «>ÌÊ iÌÊ ÌÀ>˜V >˜Ì]Ê
7. a.Ê ˆ˜µÊ œÕÀÃÊ >«ÀmÃÊ Ãœ˜Ê >ÀÀˆÛjiÊ ÃÕÀÊ ½Ši]Ê >`>«ÌjÊ DÊ Õ˜Ê “>˜V i°Ê iÊ ÃiÀÌÊ DÊ Ài̜ÕÀ˜iÀÊ >Ê
,œLˆ˜Ãœ˜ÊÃiÊÀi˜`ÊVœ“«ÌiÊ`iʏ>Ê`ˆvwVՏÌjÊ`iÊÃiÊ ÌiÀÀiʜÕÊDʏ>ÊVÀiÕÃiÀ°
Ài«jÀiÀÊ`>˜ÃʏiÊÌi“«ÃʵÕ>˜`ʜ˜ÊۈÌÊÃiՏ]ÊÃ>˜ÃÊ ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
le secours de la civilisation : je fis réflexion que 1. a. Robinson a besoin de trois outils indispen-
je perdrais toute notion de temps, faute de sables, à savoir : une pioche, une pelle, et une
cahiers, de plumes, d’encreÊ­°ÊÓ{‡Óx®° brouette ou un panierÊ­°ÊӇή°
b.Ê Ê Û>Ê ÀjÜÕ`ÀiÊ ViÊ «ÀœLm“iÊ i˜Ê `ÀiÃÃ>˜ÌÊ un b.Ê iÃÊ œṎÃÊ Ûœ˜ÌÊ ÕˆÊ ÃiÀۈÀÊ DÊ >“j˜>}iÀÊ Õ˜iÊ
grand poteau carréÊ ­°Ê ÓÇ®Ê ÆÊ ÃÕÀÊ ViÊ ÃÕ««œÀÌ]Ê ˆÊ V>ÛiÀ˜iÊi˜ÊˆiÕÊ`½ >LˆÌ>̈œ˜°
écrit la date du naufrage et de son arrivée dans 2. a.Ê,œLˆ˜Ãœ˜ÊÀj>ˆÃiÊv>Vˆi“i˜Ìʏ>Ê«ˆœV iÊ\ʈÊ
½ŠiÊ \Ê J’ABORDAI ICI LE 30 SEPTEMBRE 1659 va se servir de leviers de ferÊ­°Ê{®]ʵսˆÊ>ÊÌÀœÕÛjÃÊ
­°Êә®ÊÆÊiÌʈÊˆ˜Ûi˜ÌiÊ̜ÕÌÊ՘ÊÃÞÃÌm“iÊ«œÕÀʘœÌiÀÊ ÃÕÀʏ½j«>ÛiÊ`ÕÊL>Ìi>Õ°
iÃʍœÕÀÃÊiÌʏiÃʓœˆÃ]Êi˜Êv>ˆÃ>˜ÌÊ`iÃÊi˜Ì>ˆiÃÊÃÕÀÊ b.Ê>ÊÀj>ˆÃ>̈œ˜Ê`iʏ>Ê«iiÊÛ>ʏՈÊ`i“>˜`iÀÊ«ÕÃÊ
iÊ «œÌi>ÕÊ \Ê je marquai chaque jour un cran ; `iÊÌi“«ÃÊ\Êje restai plusieurs jours sans trouver
tous les sept jours j’en marquais un double- de solution à ce grave problèmeÊ­°ÊȇǮÊÆÊje mis
ment grand, et tous les premiers du mois, un beaucoup de temps à fabriquer cet outilÊ­°Ê£{®°Ê
autre qui surpassait doublement celui du sep- iÊÛ>ʏՈÊ`i“>˜`iÀÊ>ÕÃÈÊ`iÊ}ÀœÃÊivvœÀÌÃÊ\ÊJe
tième jourÊ­°ÊÎäÊDÊÎÓ®° me fatiguai singulièrementÊ­°Ê£ä‡££®ÊÆÊet ce ne
c.ÊiʏˆiÕÊV œˆÃˆÊiÃÌÊÃޓLœˆµÕiÊ\ÊV½iÃÌʏiʏˆiÕʜÙÊ fut pas à moins de fraisÊ­°Ê££‡£Ó®°
il a pris terre pour la première foisÊ­°ÊÓȇÓÇ®]ʏiÊ c.Ê>ˆÃÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê˜iÊÛ>Ê«>ÃÊÀjÕÃÈÀÊDÊv>LÀˆµÕiÀÊ
ˆiÕÊ `iÊ Ãœ˜Ê Ã>ÕÌ°Ê iÊ «œÌi>ÕÊ iÃÌÊ >Ê «ÀiÕÛiÊ `iÊ Õ˜Ê «>˜ˆiÀÊ \Ê Je ne pouvais en aucune manière
Ã>ÊÃÕÀۈiÊiÌ]ÊÃ>˜ÃÊ`œÕÌi]Ê«œÕÀʏՈ]ʏ½i뜈ÀÊ`½kÌÀiÊ faire un panierÊ­°Ê£™‡Óä®°Ê+Õ>˜ÌÊDʏ>ÊLÀœÕiÌÌi]ʈÊ
Ã>ÕÛjÊ՘iÊ`iÕ݈m“iÊvœˆÃ]ÊÈÊ՘ÊL>Ìi>ÕÊ«>Àۈi˜ÌÊ avoue aussi son échec : Ainsi, je fus obligé d’y
>ÕÝÊ>LœÀ`ÃÊ`iʏ½ŠiÊiÌÊ>«iÀXœˆÌÊViÊÌj“œˆ}˜>}iÊ renoncerÊ­°ÊÓÈ®°
`iÊÃ>Ê«ÀjÃi˜Vi° 3.Ê,œLˆ˜Ãœ˜Ê˜½>Ê«>ÃÊ`iÊviÀÊ«œÕÀÊÀj>ˆÃiÀʏiÊ«>ÌÊ
`iʏ>Ê«iiÊ\Êle plat n’en étant pas garni de fer
tout autourÊ ­°Ê £È‡£Ç®Ê ÆÊ ˆÊ >Ê iÊ “k“iÊ «ÀœLm“iÊ
«œÕÀÊv>LÀˆµÕiÀʏ½iÃÈiÕÊ`iʏ>ÊLÀœÕiÌÌiÊ­je n’avais
La survie sur l’île rien pour forger l’essieu de fer]ʏ°ÊÓx®°ÊÊ˜½>Êj}>-
i“i˜ÌÊ >ÕVÕ˜Ê `iÃÊ “>ÌjÀˆ>ÕÝÊ «iÀ“iÌÌ>˜ÌÊ `iÊ
Daniel Defoe, Robinson Crusoé (extrait 2) Vœ˜viV̈œ˜˜iÀÊ Õ˜Ê «>˜ˆiÀÊ \Ê n’ayant encore vu
Livre de l’élève p. 182-183 dans l’île ni saule, ni osier, ni aucun autre arbre
de cette espèce, dont les branches pussent
OBJECTIFS convenir à ces sortes d’ouvragesÊ­°ÊÓäÊDÊÓÓ®°
■ʘ>ÞÃiÀʏ½Õ˜Ê`iÃʓœÌˆvÃÊ`iʏ>ÊÀœLˆ˜Ãœ˜˜>`iÊ\Ê 4. a. Robinson détourne les leviers de fer de leur
la fabrication des outils. ÕÃ>}iÊ«Ài“ˆiÀÊqÊÜՏiÛiÀÊ`iÃÊv>À`i>ÕÝÊqÊ«œÕÀÊi˜Ê
■ÊÌÕ`ˆiÀʏiÃʵÕ>ˆÌjÃʘjViÃÃ>ˆÀiÃÊDʏ>ÊÃÕÀۈi° v>ˆÀiÊ՘iÊ«ˆœV iÊ\ÊJe remplaçai la pioche par des

126
leviers de fer assez convenablesÊ­°Ê{‡x®ÊÆÊVi«i˜- ÕÃ>}iÊ«Ài“ˆiÀʜÕÊ«œÕÀÊiÝ«œˆÌiÀʏiÃÊÀiÃÜÕÀViÃÊ
`>˜Ì]Ê ˆÊ ˜œÌiÊ µÕ½ˆÃÊ ˜iÊ Ãœ˜ÌÊ «>ÃÊ «>Àv>ˆÌi“i˜ÌÊ ˜>ÌÕÀiiÃÊ `iÊ ½ŠiÊ ÆÊ ˆÊ >Ê ÃÕÊ «>̈i˜ÌiÀÊ plusieurs
>`jµÕ>ÌÃ]ÊV>ÀʈÃÊܘÌÊun peu pesantsÊ­°Êx®° jours sans trouver de solutionÊ­°ÊȇǮÊiÌÊÃ>˜ÃÊÃiÊ
b.Ê >˜µÕ>˜ÌÊ `iÊ viÀ]Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê Àj>ˆÃiÊ iÊ «>ÌÊ `jVœÕÀ>}iÀÊÆʈÊ>Êv>ˆÌÊ«ÀiÕÛiÊ`½i˜`ÕÀ>˜ViÊiÌÊ`iÊ
`iʏ>Ê«iiÊDÊ«>À̈ÀÊ`iÃÊÀiÃÜÕÀViÃÊ`iʏ½ŠiÊ\Êun ۜœ˜ÌjÊ«œÕÀÊÃÕÀ“œ˜ÌiÀʏiÃÊ`ˆvwVՏÌjÃʏˆjiÃÊDʏ>Ê
arbre qui, sans être exactement celui que les Àj>ˆÃ>̈œ˜Ê`iʏ>Ê«ii]ʵÕiÊViÊ܈ÌʏiÊ«œˆ`ÃÊ`iʏ>Ê
Brésiliens appellent l’arbre de fer, à cause de «ˆmViÊ`iÊLœˆÃʜÕÊÃ>Êdureté excessiveÊ­°Ê£Î®°
son extrême dureté, lui ressemblait du moins
beaucoupÊ­°ÊnÊDʣ䮰 ➜ LIRE L’IMAGE
c.Ê *œÕÀÊ v>LÀˆµÕiÀÊ Ã>Ê «ii]Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê Ài«Àœ`ՈÌÊ 7. a.Ê-ÕÀÊViÌÌiʈ“>}iÊܘÌÊÀi«ÀjÃi˜ÌjÃÊ,œLˆ˜-
Õ˜Ê “œ`miÊ i“«À՘ÌjÊ DÊ >Ê VˆÛˆˆÃ>̈œ˜Ê `iÊ Ãœ˜Ê ܘÊiÌÊܘÊV ˆi˜]Ê/i˜˜°ÊiÃÊ`iÕÝÊ«iÀܘ˜>}iÃÊ
«>ÞÃÊ `½œÀˆ}ˆ˜iÊ \Ê Elle avait un manche exac- ܘÌÊ>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜Ê`iÛ>˜ÌÊ՘iÊ«>ˆÃÃ>`iÊ`iÊ
tement fait comme ceux dont on se sert en LœˆÃ]Ê µÕˆÊ ÃiÀÌÊ Ã>˜ÃÊ `œÕÌiÊ `iÊ vœÀ̈wV>̈œ˜Ê DÊ >Ê
AngleterreÊ­°Ê£x‡£È®° `i“iÕÀiÊ `iÊ ,œLˆ˜Ãœ˜Ê ­ÛœˆÀÊ ½iÝiÀVˆViÊ `iÊ Àjj-
5.Ê>Ê«ˆmViʓ>˜µÕ>˜ÌiÊ`>˜Ãʏ>Êv>LÀˆV>̈œ˜Ê`iʏ>Ê VÀˆÌÕÀiʘcÊx]Ê«°Ê£™Ó®°Êʏ½>ÀÀˆmÀi‡«>˜]ʜ˜ÊۜˆÌʏiÊ
brouette est la roueÊ­°ÊÓήÊÆÊiÌʈÊ˜œÌiÊ\Êdont je rivage et la mer.
n’avais aucune notionÊ­°ÊÓ·Ó{®ÊÆÊViʵՈʘ½iÃÌÊ«>ÃÊ b.Ê,œLˆ˜Ãœ˜Êvi˜`Ê՘iÊ«>˜V iÊ`iÊLœˆÃÊ>ÛiVÊ՘iÊ
j̜˜˜>˜Ì]ÊV>ÀÊV½iÃÌÊ՘ʜLiÌÊVœ“«iÝi]Ê`œ˜Ìʏ½ˆ˜- ÃVˆiÊÆʈÊiÃÌÊ>««ÕÞjÊÃÕÀÊ՘ÊVœvvÀiÊ`iÊLœˆÃ]ÊÌ>˜`ˆÃÊ
Ûi˜Ìˆœ˜Ê Vœ˜Ã̈ÌÕiÊ Õ˜iÊ jÌ>«iÊ “>ÀµÕ>˜ÌiÊ `>˜ÃÊ que le chien assis le regarde avec attention.
½ ˆÃ̜ˆÀiÊ`iʏ½ Փ>˜ˆÌj°ÊÊ˜iÊ«iÕÌ]Ê`½>ÕÌÀiÊ«>ÀÌ]Ê 8.Ê iÃÊ œṎÃÊ Ài«ÀjÃi˜ÌjÃÊ Ãœ˜ÌÊ Õ˜iÊ ÃVˆi]Ê µÕiÊ
>Ê Àj>ˆÃiÀ]Ê V>ÀÊ ˆÊ ÕˆÊ “>˜µÕiÊ iÊ viÀÊ pour forger ,œLˆ˜Ãœ˜ÊṎˆÃi]ÊiÌÊ՘iÊ >V iÊ>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜]Ê
l’essieu de fer qui doit passer dans le moyeu contre le coffre.
­°ÊÓx‡ÓÈ®°
6. a.Ê *œÕÀÊ ÀjÜÕ`ÀiÊ ÃiÃÊ «ÀœLm“iÃ]Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê
ÃՈÌÊ `ˆvvjÀi˜ÌiÃÊ jÌ>«iÃ°Ê Ê Vœ““i˜ViÊ «>ÀÊ v>ˆÀiÊ La rencontre du « sauvage »
½ˆ˜Ûi˜Ì>ˆÀiÊ `iÊ ÃiÃÊ Li܈˜ÃÊ \Ê il me manquait
trois choses indispensablesÊ­°Ê£‡Ó®°Ê*ՈÃ]ʈÊ«>ÃÃiÊ
Daniel Defoe, Robinson Crusoé (extrait 3)
DÊ >Ê « >ÃiÊ `iÊ Àjyi݈œ˜Ê \Ê Je me mis à songer
Livre de l’élève, p. 184-185
comment je ferais pour me fabriquer ces outils
­°Ê ·{®°Ê >ˆÃ]Ê «œÕÀÊ Àj>ˆÃiÀÊ iÊ «>ÌÊ `iÊ >Ê «ii]Ê OBJECTIFS
,œLˆ˜Ãœ˜ÊÀiÃÌiʏœ˜}Ìi“«ÃÊ`>˜ÃÊ՘iÊ« >ÃiÊ`iÊ ■ÊÌÕ`ˆiÀʏ>ÊÀi>̈œ˜Ê>ÛiVʏ½>ÕÌÀi°
LœV>}i]Ê ViÊ µÕiÊ ÃœÕˆ}˜iÊ iÊ “œÌÊ `iÊ ˆ>ˆÃœ˜Ê or ■ÊÌÕ`ˆiÀʏiÊ«œÀÌÀ>ˆÌÊ« ÞȵÕiÊiÌʓœÀ>°
­°Ê È®Ê \Ê Or, je restai plusieurs jours sans trouver
de solution à ce grave problèmeÊ­°ÊȇǮ°Ê>ʵÕ>- ➜ PRÉPARER LA LECTURE
ÌÀˆm“iÊ « >ÃiÊ iÃÌÊ ViiÊ `½œLÃiÀÛ>̈œ˜Ê \Ê Cepen- 1.Ê iÊ “œÌÊ sauvage vient du latin silvaticus]Ê
dant, un beau matin, je remarquai, en me pro- adjectif formé sur le nom silva]Ê µÕˆÊ È}˜ˆwiÊ
menant dans les bois, un arbreÊ­°Ên‡™®°ÊiʓœÌÊ ÊvœÀkÌʂ°
`iÊ ˆ>ˆÃœ˜Ê ­œÕÊ Vœ˜˜iVÌiÕÀ®Ê cependant marque iÊÃi˜ÃÊ«Ài“ˆiÀÊ`ÕʓœÌÊiÃÌÊ\ʁʵՈÊiÃÌÊDʏ½jÌ>ÌÊ
>Ê ÀÕ«ÌÕÀiÊ ˆ˜>ÌÌi˜`ÕiÊ >ÛiVÊ >Ê « >ÃiÊ «ÀjVj- `iÊ ˜>ÌÕÀiÊ ‚Ê œÕÊ Ê µÕˆÊ ˜½>Ê «>ÃÊ jÌjÊ “œ`ˆwjÊ «>ÀÊ
`i˜Ìi°Ê,œLˆ˜Ãœ˜]Ê>Þ>˜ÌÊÀi“>ÀµÕjÊ՘Ê>ÀLÀiÊ`œ˜ÌÊ ½>V̈œ˜Ê `iÊ ½ œ““iÊ ‚°Ê iÃÊ Ãi˜ÃÊ `jVœÕ>˜ÌÊ `ÕÊ
iÊLœˆÃÊÌÀmÃÊ`ÕÀÊÀi“«>ViÀ>ˆÌʏiÊviÀ]Ê«iÕÌÊ«>ÃÃiÀÊ Ãi˜ÃÊ «Ài“ˆiÀÊ Ãœ˜ÌÊ \Ê Ê µÕˆÊ ۈÌÊ i˜Ê ˆLiÀÌjÊ `>˜ÃÊ
Dʏ>ÊÀj>ˆÃ>̈œ˜Ê`iʏ>Ê«iiÊ\ÊJe me fatiguai singu- >Ê ˜>ÌÕÀiÊ ‚Ê ­>˜ˆ“>®Ê ÆÊ Ê µÕˆÊ ˜½iÃÌÊ «>ÃÊ VˆÛˆˆÃjÊ ‚Ê
lièrement à en couper une pièceÊ­°Ê£ä‡££®ÊÆÊje la ­ œ““i®ÊÆʁʵՈʫœÕÃÃiʘ>ÌÕÀii“i˜ÌʂʭÛj}j-
portai jusqu’à mon domicileÊ­°Ê£Ó®ÊÆÊje lui donnai Ì>®ÊÆʁʵՈʘ½iÃÌÊ«>Ãʓ>ÀµÕjÊ«>Àʏ>Ê«ÀjÃi˜ViʜÕÊ
la forme d’une pelle ou d’une bêcheÊ­°Ê£x®°ÊiÊ ½>V̈ۈÌjÊ Õ“>ˆ˜iʂʭˆiÕ®°
mot de liaison carÊ­°Ê£Ó®Êˆ˜ÌÀœ`ՈÌʏ>ÊV>ÕÃiÊ`iÃÊ iÃÊÃi˜ÃÊw}ÕÀjÃÊܘÌÊ\ʁÊVÀ>ˆ˜Ìˆvʂ]ʁÊv>ÀœÕV iʂ]Ê
`ˆvwVՏÌjÃÊ`ÕÊÌÀ>˜Ã«œÀÌÊ`iʏ>Ê«ˆmViÊ`iÊLœˆÃ]ÊÜ˜Ê Êˆ˜ÃœVˆ>LiʂÊÆʁÊ}ÀœÃÈiÀʂ]ʁÊvÀÕÃÌiʂ]ʁʈ˜VՏÌiʂÊÆÊ
«œˆ`ðÊiÃʓœÌÃÊ`iʏˆ>ˆÃœ˜Êmais, enfinÊ­°Ê£{‡£x®Ê Êˆ˜ Փ>ˆ˜Ê‚]ʁÊL>ÀL>Àiʂ]ʁÊVÀÕiÊ‚°
ˆ˜ÌÀœ`ՈÃi˜ÌÊ >Ê `iÀ˜ˆmÀiÊ jÌ>«iÊ \Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê >Ê 2. a.Ê iÊ “œÌÊ cannibaleÊ «ÀœÛˆi˜ÌÊ `ÕÊ “œÌÊ
ÌÀˆœ“« jÊ`iÃÊ`ˆvwVՏÌjÃÊiÌÊÀj>ˆÃjʏ½œṎ° ië>}˜œÊ cariba]Ê `iÊ ½>À>Ü>ŽÊ caniba (langue
b.Ê *œÕÀÊ ViÊ v>ˆÀi]Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê >Ê v>ˆÌÊ «ÀiÕÛiÊ `iÊ >“jÀˆ˜`ˆi˜˜i®Ê `jÈ}˜>˜ÌÊ iÃÊ ˜`ˆi˜ÃÊ V>À>‹LiÃÊ
˜œ“LÀiÕÃiÃʵÕ>ˆÌjÃÊ\ʏ½ˆ˜Ìiˆ}i˜ViʏՈÊ>Ê«iÀ“ˆÃÊ `iÃÊ ˜ÌˆiÃ]Ê Ài˜Vœ˜ÌÀjÃÊ «>ÀÊ ÀˆÃ̜« iÊ
`½>˜>ÞÃiÀ]Ê `iÊ “>˜ˆmÀiÊ À>̈œ˜˜ii]Ê >Ê ÃˆÌÕ>̈œ˜Ê œœ“L]Ê µÕ>˜`Ê ˆÊ `jL>ÀµÕ>Ê DÊ >Ê Õ>`iœÕ«i]Ê
iÌÊ ÃiÃÊ Li܈˜ÃÊ ÆÊ ˆÊ >Ê jÌjÊ ÃÕvwÃ>““i˜ÌÊ ˆ˜}j- i˜Ê ˜œÛi“LÀiÊ £{™Î°Ê iÃÊ «iÕ«iÃ]Ê «À>̈µÕ>˜ÌÊ
˜ˆiÕÝÊ «œÕÀÊ `j̜ÕÀ˜iÀÊ ViÀÌ>ˆ˜ÃÊ œṎÃÊ `iÊ iÕÀÊ iÃÊÃ>VÀˆwViÃÊ Õ“>ˆ˜Ã]ʏiʓœÌÊcaniba / cariba a

10 - Le mythe de Robinson 127


`½>LœÀ`Ê `jÈ}˜jÊ iÃÊ >Õ̜V ̜˜iÃÊ `iÃÊ ˜ÌˆiÃ]Ê au cas où Vendredi serait assez méchant pour
«ÕˆÃʏiÃÊ>˜Ì Àœ«œ« >}iÃÊ`ÕÊ œÕÛi>ÕÊœ˜`i°Ê former quelque tentative contre ma vieÊ­°Ê£nÊDÊ
ˆ˜>i“i˜Ì]ʏiÊÌiÀ“i]ÊÜÕÃʏ>ÊvœÀ“iÊcannibale]Ê Óä®°
>Ê «ÀˆÃÊ iÊ Ãi˜ÃÊ `iÊ Ê Ã>ÕÛ>}iÊ ‚]Ê Ê “>˜}iÕÀÊ b.Ê6i˜`Ài`ˆÊÛ>Ê`iÛi˜ˆÀʏiÊÃiÀۈÌiÕÀÊ`iÊ,œLˆ˜Ãœ˜]Ê
`½ œ““iÃʂ° µÕˆÊ iÊ `jÈ}˜iÊ «>ÀÊ ½iÝ«ÀiÃȜ˜Ê mon domesti-
b.Ê iÊ ÌiÀ“i]Ê ÃœÕÃÊ >Ê vœÀ“iÊ Caraïbes]Ê `jÈ}˜iÊ queÊ­°Ê£n®°
maintenant une région du continent améri- 7. a.Ê6i˜`Ài`ˆÊ>Êvingt-cinq ans environÊ­°ÊÇ®°
V>ˆ˜Ê ­ÛœˆÀÊ >Ê Àj«œ˜ÃiÊ DÊ Ê *Àj«>ÀiÀÊ >Ê iVÌÕÀiÊ ‚]Ê b.Ê * ÞȵÕi“i˜Ì]Ê 6i˜`Ài`ˆÊ iÃÌÊ LiÊ œ““iÊ \Ê
«°Ê£Óx®° grand garçon bien découpléÊ ­°Ê Ç®]Ê parfaite-
➜ COMPRENDRE LE TEXTE ment proportionnéÊ ­°Ê n®°Ê ½iÃÌÊ Õ˜Ê }i˜ÌˆÊ i՘iÊ
1.Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê Ã>ÕÛiÊ 6i˜`Ài`ˆÊ `½Õ˜iÊ “œÀÌÊ homme : dénué de férocitéÊ ­°Ê n®Ê ÆÊ ÃiÃÊ µÕ>ˆÌjÃÊ
>vvÀiÕÃiÊ \Ê iÊ i՘iÊ œ““iÊ `iÛ>ˆÌÊ kÌÀiÊ Ã>VÀˆwjÊ sont nombreuses : sans caprices ni opiniâtreté,
«>ÀÊ`iÃÊÃ>ÕÛ>}iÃÊ`½Õ˜iÊ>ÕÌÀiÊÌÀˆLÕ]ʵՈÊ>Û>ˆi˜ÌÊ incapable d’emportementÊ ­°Ê ÓÎ®Ê ÆÊ ˆÊ iÃÌÊ j}>i-
>VVœÃÌjÊÃÕÀʏ½ŠiÊ`iÊ,œLˆ˜Ãœ˜ÊÆʈÊ>ÊÀjÕÃÈÊDÊýi˜- “i˜ÌÊ>vviVÌÕiÕÝ]Êw`miÊiÌÊ`jۜÕjÊi˜ÛiÀÃÊ,œLˆ˜-
vՈÀÊiÌÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê>Ê«ÀœÌj}jÊÃ>ÊvՈÌiÊi˜ÊÌÕ>˜ÌÊÃiÃÊ son : jamais on n’a vu de serviteur plus fidèle,
«œÕÀÃՈÛ>˜ÌÃÊDÊVœÕ«ÃÊ`iÊvÕȏ° plus rempli d’amour pour son maîtreÊ­°ÊÓ£‡ÓÓ®°
2. a.Ê 6i˜`Ài`ˆÊ iÃÌÊ j«ÕˆÃjÊ iÌÊ >Ã܈vvjÊ «>ÀÊ Ã>Ê c.Ê iÊ«œÀÌÀ>ˆÌÊiÃÌʓjˆœÀ>̈vÊ\Ê>ÕV՘Êjj“i˜ÌÊ`ÕÊ
fuite : altéré par la fatigue d’une si longue et «œÀÌÀ>ˆÌÊ « ÞȵÕiÊ iÌÊ “œÀ>Ê ˜½iÃÌÊ `jÛ>œÀˆÃ>˜ÌÊ
rude courseÊ­°Ê·{®° «œÕÀÊ6i˜`Ài`ˆ°
b.Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê ½>VVÕiˆiÊ >ÛiVÊ Õ“>˜ˆÌjÊ iÌÊ ÕˆÊ 8.Ê ˆ˜>i“i˜Ì]Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê ˜½>Ê «ÕÃÊ >ÕV՘iÊ À>ˆ-
«ÀœVÕÀiÊ iÊ ˜jViÃÃ>ˆÀiÊ \Ê je lui donnai du pain, Ü˜Ê `iÊ ÃiÊ “jwiÀÊ `iÊ 6i˜`Ài`ˆÊ \Ê mes craintes
une grappe de raisins secs, et de l’eauÊ­°ÊÓ®°ÊÊÕˆÊ n’étaient pas fondéesÊ­°ÊÓä‡Ó£®ÊÆʈÊÀiVœ˜˜>ŠÌʵÕiÊ
«iÀ“iÌÊ`iÊÃiÊÀi«œÃiÀ]Êi˜ÊÕˆÊ«ÀkÌ>˜ÌÊܘʏˆÌÊ\Êun ce dernier aurait sacrifié sa vie pour sauverÊ­°ÊÓ{®Ê
tas de paille de riz recouvert d’une couverture, >ÊÈi˜˜i°Ê,œLˆ˜Ãœ˜ÊµÕ>ˆwiʓk“iʏ>ÊÌi˜`ÀiÃÃiÊ
qui me servait souvent de litÊ­°Êx‡È®°Ê iÊܘÌʏDÊ `iÊ6i˜`Ài`ˆÊ`iÊvéritablement filialeÊ­°ÊÓÓ®ÊiÌʘiÊ
`iÃÊ}iÃÌiÃÊ`½ œÃ«ˆÌ>ˆÌj° «iÕÌÊ«ÕÃÊdouter de son bon cœurÊ­°ÊÓx‡ÓÈ®°
3. a.Ê,œLˆ˜Ãœ˜Ê`jÈ}˜iÊ`½>LœÀ`Ê6i˜`Ài`ˆÊ«>ÀʏiÊ
nom commun sauvageÊ­°ÊÇ®Ê\ÊViÊÌiÀ“iÊÈ}˜ˆwi]Ê ➜ LIRE L’IMAGE
«œÕÀʏՈ]ʵÕiʏiʍi՘iÊ œ““iʘ½iÃÌÊ«>ÃÊVˆÛˆˆÃj° 9.Ê ½ˆÕÃÌÀ>ÌiÕÀÊ >Ê V œˆÃˆÊ `iÊ Ài«ÀjÃi˜ÌiÀÊ ½>VÌiÊ
b.Ê ˜ÃՈÌi]ʈÊÕˆÊ`œ˜˜iʏiÊ«Àj˜œ“Ê`iÊVendredi `iÊÜՓˆÃȜ˜ÊiÌÊ`½>j}i>˜ViÊ`iÊ6i˜`Ài`ˆÊ\Êse
­°Ê ££®]Ê «>ÀViÊ µÕ½ˆÊ ½>Ê Ã>ÕÛjÊ Õ˜Ê Ûi˜`Ài`ˆÊ \Ê en jetant à mes pieds avec gratitude, [il] renouvela
mémoire du jour où je l’avais sauvéÊ­°Ê££‡£Ó®° son serment de fidélité en posant mon pied sur
4.Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê v>LÀˆµÕiÊ `iÃÊ ÛkÌi“i˜ÌÃÊ «œÕÀÊ sa têteÊ­°Ê£ä‡££®°
6i˜`Ài`ˆ]Ê «>ÀViÊ µÕ½ˆÊ ۈÌÊ ˜Õ]Ê Vœ““iÊ iÃÊ «iÕ- 10.Ê 6i˜`Ài`ˆÊ iÃÌÊ DÊ }i˜œÕÝÊ iÌÊ ÀiVœÕÀLj]Ê >ÕÝÊ
«iÃÊ >LˆÌ>˜ÌÊ ViÌÌiÊ Àj}ˆœ˜]Ê DÊ ViÌÌiÊ j«œµÕiÊ \Êil «ˆi`ÃÊ `iÊ ,œLˆ˜Ãœ˜]Ê Ì>˜`ˆÃÊ µÕiÊ ViÊ `iÀ˜ˆiÀÊ iÃÌÊ
était entièrement nuÊ­°Ê£Ç®°Ê"À]Ê,œLˆ˜Ãœ˜ÊiÃÌÊÕ˜Ê `iLœÕÌÊDÊ`ÀœˆÌiÊ`iʏ½ˆ“>}iÊÆÊ6i˜`Ài`ˆÊ«œÃiÊÃÕÀÊ
œ““iÊ >««>ÀÌi˜>˜ÌÊ DÊ >Ê VˆÛˆˆÃ>̈œ˜Ê œVVˆ`i˜- Ã>Ê ÌkÌiÊ iÊ «ˆi`Ê `ÀœˆÌÊ `iÊ ,œLˆ˜Ãœ˜]Ê µÕˆÊ Ãi“LiÊ
tale et chrétienne du XVIIeÊ ÃˆmViÊ \Ê «œÕÀÊ Õˆ]Ê >Ê ÃÕÀ«ÀˆÃ°ÊÕÊVœ˜ÌÀ>ÃÌiÊi˜ÌÀiʏiÃÊ>Ì̈ÌÕ`iÃÊý>œÕÌiÊ
˜Õ`ˆÌjÊiÃÌÊ՘ʫjV j° iÊVœ˜ÌÀ>ÃÌiÊi˜ÌÀiʏ>ʘÕ`ˆÌjÊ`iÊ6i˜`Ài`ˆÊiÌʏiÃÊ
5. a.Ê6i˜`Ài`ˆÊiÃÌÊÀiVœ˜˜>ˆÃÃ>˜ÌÊi˜ÛiÀÃÊ,œLˆ˜-
ÛkÌi“i˜ÌÃÊ`iÊvœÕÀÀÕÀiÊ`iÊ,œLˆ˜Ãœ˜°
ܘ]Ê Ãœ˜Ê Ã>ÕÛiÕÀÊ \Ê se jetant à mes pieds avec
gratitudeÊ­°Ê£ä®°
b.Ê 6i˜`Ài`ˆÊ “>˜ˆviÃÌiÊ Ã>Ê ÀiVœ˜˜>ˆÃÃ>˜ViÊ «>ÀÊ
un geste de soumission : en posant mon pied La vie sauvage
sur sa têteÊ­°Ê££®°
c.Ê 6i˜`Ài`ˆ]Ê i˜Ê >VVœ“«ˆÃÃ>˜ÌÊ ViÊ }iÃÌi]Ê ÛiÕÌÊ
È}˜ˆwiÀÊDÊ,œLˆ˜Ãœ˜ÊµÕ½ˆÊ˜iʏiÊÌÀ> ˆÀ>ʍ>“>ˆÃÊiÌÊ Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage
µÕ½ˆÊÃiÀ>Ê̜ՍœÕÀÃʏœÞ>Êi˜ÛiÀÃʏՈÊ\ʈÊrenouvela (texte écho)
son serment de fidélitéÊ­°Ê£ä‡££®° Livre de l’élève p. 186-187
6. a.Ê ,œLˆ˜Ãœ˜]Ê “>}ÀjÊ ViÊ }iÃÌi]Ê ˜iÊ v>ˆÌÊ «>ÃÊ
i˜ÌˆmÀi“i˜ÌÊVœ˜w>˜ViÊDÊ6i˜`Ài`ˆÊÆÊi˜ÊivviÌ]ʈÊ OBJECTIFS
œÀ}>˜ˆÃiʏiʏœ}i“i˜ÌÊ`iÊViÕˆ‡VˆÊ`iʓ>˜ˆmÀiÊDÊ ■ ÌÕ`ˆiÀʏ½jۜṎœ˜Ê`iÃÊÀi>̈œ˜ÃÊi˜ÌÀiʏiÃÊ«iÀ-
ViÊ µÕiÊ 6i˜`Ài`ˆÊ ˜iÊ Ài«ÀjÃi˜ÌiÊ «>Ã]Ê «œÕÀÊ Õˆ]Ê sonnages.
՘iʓi˜>Vi]ʵÕ>˜`ʈÊ˜iÊ«iÕÌÊ«>ÃʏiÊÃÕÀÛiˆiÀÊ\ ■ Découvrir
la façon dont est remis en cause le
tout en me mettant à l’abri de tout danger, “œ`miÊiÕÀœ«ji˜°

128
➜ PRÉPARER LA LECTURE 5. a.Ê ˜Ê̜ÕÌiʜVV>Ȝ˜]Ê6i˜`Ài`ˆÊṎˆÃiʏiÃÊÀiÃ-
1. a.Ê ½>ÕÌiÕÀÊ `iÊ ½iÝÌÀ>ˆÌÊ «>}iÊ £nÊ iÃÌÊ ˆV iÊ ÜÕÀViÃÊ`iʏ>ʘ>ÌÕÀi°Êˆ˜Ãˆ]Ê«œÕÀÊv>ˆÀiÊ`ÕÊÃÕVÀi]Ê
/œÕÀ˜ˆiÀ°ÊiÊÀœ“>˜Êýˆ˜ÌˆÌՏiÊVendredi ou la Vie ˆÊÃiÊÃiÀÌÊ`½Õ˜Ê>ÀLÀiÊ\Êune sorte de palmier ven-
sauvage. tru, plus gros au centre qu’à la base et au som-
b.Ê >˜ÃÊ ½j«ˆÃœ`iÊ À>Vœ˜Ìj]Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê >««Ài˜`Ê metÊ­°ÊÓӇÓή°Ê iÌÊ>ÀLÀiÊ«œÃÃm`i]Êi˜ÊivviÌ]Ê՘iÊ
½>˜}>ˆÃÊ DÊ 6i˜`Ài`ˆÊ \Ê ˆÊ «Àœ˜œ˜ViÊ iÊ ˜œ“Ê `iÃÊ sève épaisse et sucréeÊ­°ÊÓ{‡Óx®]ʵՈÊV>À>“jˆÃiÊ
œLiÌÃ]Ê`iÃÊ>˜ˆ“>ÕÝoʵսˆÊÕˆÊ“œ˜ÌÀiÊi˜Ê“k“iÊ >ÕÊviÕÊ­°ÊΣ‡ÎÓ®°
Ìi“«Ã°Ê>ˆÃ]Ê՘ʍœÕÀ]Ê>œÀÃʵսˆÊ`ˆÌʏiʓœÌÊmar- b.ÊiÊ«ÀœViÃÃÕÃÊ`iÊv>LÀˆV>̈œ˜Ê`ÕÊÃÕVÀiÊiÃÌÊvœÀÌÊ
guerite i˜Ê `jÈ}˜>˜ÌÊ Õ˜iÊ Ì>V iÊ L>˜V i]Ê >Ê Ãˆ“«iÊ\Ê>«ÀmÃÊ>ۜˆÀÊ>L>ÌÌÕʏ½>ÀLÀiÊiÌÊVœÕ«jÊÃiÃÊ
Ì>V iÊL>˜V iÊýi˜ÛœiÊ\ÊV½jÌ>ˆÌÊ՘ʫ>«ˆœ˜° viՈiÃ]Ê on voit aussitôt des gouttes de sève
2.Ê,i«œÀÌiâ‡ÛœÕÃÊDʏ>ÊÀj«œ˜ÃiÊ Ê«>}iÊÎ{° épaisse et sucrée se mettre à coulerÊ­°ÊÓ{‡Óx®°
c.Ê*œÕÀʜ«Ìˆ“ˆÃiÀʏiÊ«ÀœViÃÃÕÃ]ʈÊv>ÕÌʵÕiÊl’ar-
bre soit exposé au soleilÊ­°ÊÓx‡ÓÈ®ÊÆʈÊiÃÌÊÀiVœ“-
➜ COMPRENDRE LE TEXTE “>˜`jÊ>ÕÃÈÊ`iʏ>ˆÃÃiÀʏ½>ÀLÀiÊi˜Ê«œÃˆÌˆœ˜ÊÛiÀ-
1. a.Ê iÊ ÌiÝÌiÊ iÃÌÊ jVÀˆÌÊ i˜Ê vÀ>˜X>ˆÃ]Ê iÌÊ ˜œ˜Ê i˜Ê ̈V>iÊ­°ÊÓÈÊDÊÓn®°Ê1˜Ê>ÀLÀiÊvœÕÀ˜ˆÌÊ`ÕʁÊÃÕVÀiʂÊ
anglais comme le roman de Defoe. >ˆ˜ÃˆÊ «i˜`>˜ÌÊ des mois, à condition qu’on
b.Êiʘ>ÀÀ>ÌiÕÀʓm˜iʏiÊÀjVˆÌÊDʏ>ÊÌÀœˆÃˆm“iÊ«iÀ- rafraîchisse régulièrement la tranche ­°ÊÓn‡Ó™®°
ܘ˜iÊ \Ê iÊ ˜>ÀÀ>ÌiÕÀÊ ˜½iÃÌÊ «>ÃÊ Õ˜Ê «iÀܘ˜>}iÊ 6.Ê>ÊVՈȘiÊ`iÊ6i˜`Ài`ˆÊiÃÌʏ>ÊVՈȘiÊ`iÊܘÊ
`iʏ½ ˆÃ̜ˆÀi]Ê>œÀÃʵÕi]Ê`>˜ÃʏiÊÌiÝÌiÊ`iÊ >˜ˆiÊ «iÕ«iÊ \Ê des recettes qui étaient celles des
ivœiÊjVÀˆÌÊDʏ>Ê«Ài“ˆmÀiÊ«iÀܘ˜i]ʏiʘ>ÀÀ>ÌiÕÀÊ tribus araucaniennesÊ ­°Ê È®Ê ÆÊ ViÃÊ ÀiViÌÌiÃÊ Ãœ˜ÌÊ
iÃÌʏiÊ«iÀܘ˜>}iÊ`iÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê ÀÕÜj° >`>«ÌjiÃÊ DÊ ½i˜ÛˆÀœ˜˜i“i˜ÌÊ ˜>ÌÕÀiÊ `iÊ ViÃÊ
2.ÊÛ>˜Ìʏ½iÝ«œÃˆœ˜]ʏiÃÊÀiViÌÌiÃÊ`iÊVՈȘiÊ`iÊ ÌÀˆLÕÃ°Ê >ˆÃÊ 6i˜`Ài`ˆÊ iÃÌÊ >ÕÃÃˆÊ ˜œÛ>ÌiÕÀÊ `>˜ÃÊ
,œLˆ˜Ãœ˜ÊjÌ>ˆi˜ÌÊViiÃÊ`iÃÊ«>ÞÃʜVVˆ`i˜Ì>ÕÝ]Ê ce domaine : des recettes […] qu’il inventait
ÃÕÀ̜ÕÌÊViiÃÊ`iÊܘʫ>ÞÃʘ>Ì>]ʏ½˜}iÌiÀÀiÊ\Ê tout simplementÊ­°ÊȇǮ°ÊÊ˜iÊÀiëiVÌiÊ«>ÃʏiÃÊ
des recettes proches du bœuf bouilli, le plat le Àm}iÃÊ`iʏ>ÊVՈȘiÊiÕÀœ«ji˜˜i°Ê*>ÀÊiÝi“«i]Ê
plus en faveur chez les Anglais de cette épo- iÃÊ VՈȘˆiÀÃÊ `iÃÊ «>ÞÃÊ œVVˆ`i˜Ì>ÕÝÊ Ã½ˆ˜ÌiÀ`ˆ-
queÊ­°Ê{‡x®°Ê,œLˆ˜Ãœ˜ÊiÃÊ>Û>ˆÌÊ>««ÀˆÃiÃÊdans sa saient certains mélanges : un bon cuisinier ne
famille à YorkÊ­°ÊÓ®° doit pas mélanger la viande et le poisson, le
3. a.Ê iÃÊ ÛiÀLiÃÊ apprendre et montrer >««>- sel et le sucreÊ­°Ê£Î‡£{®°ÊÕÊVœ˜ÌÀ>ˆÀi]Ê6i˜`Ài`ˆÊ
À>ˆÃÃi˜ÌÊ `>˜ÃÊ «ÕÈiÕÀÃÊ iÝ«ÀiÃȜ˜ÃÊ \Ê Vendredi “j>˜}iÊ Ûˆ>˜`iÊ iÌÊ «œˆÃÜ˜Ê \Ê La viande farcie
lui apprenait des recettesÊ­°Êx‡È®ÊÆÊVendredi lui de coquillages avait un goût délicieuxÊ­°Ê£n‡£™®Ê
appritÊ ­°Ê ™‡£ä®Ê ÆÊ Vendredi lui montra ­°Ê £{®Ê ÆÊ il iÌÊ Û>Ê ÕõսDÊ i˜`ՈÀiÊ `iÊ ÃÕVÀiÊ des fruits qu’il
apprit à RobinsonÊ­°ÊÓ£‡ÓÓ®ÊÆÊil lui montraÊ­°ÊÓÓ®ÊÆÊ rôtissait à la broche, mais aussi des viandes, et
Vendredi montra à Robinson ­°ÊΣ®° même des poissons ­°ÊÎӇÎή°
b. Vendredi est chaque fois le sujet des verbes
apprendre et montrer \Ê V½iÃÌÊ ÕˆÊ µÕˆÊ i˜Ãiˆ}˜i°Ê
Robinson iÃÌÊ V >µÕiÊ vœˆÃÊ iÊ "-Ê `iÊ ViÃÊ ÛiÀ-
LiÃ]Ê V½iÃ̇D‡`ˆÀiÊ iÊ `iÃ̈˜>Ì>ˆÀiÊ `iÊ ViÌÊ i˜Ãiˆ- Je lis une œuvre complète
}˜i“i˜Ì°ÊiÃÊÀžiÃÊÃiÊܘÌÊ`œ˜Vʈ˜ÛiÀÃjÃÊ>«ÀmÃÊ
½iÝ«œÃˆœ˜Ê\ÊAvant l’explosion, Robinson faisait
faire à Vendredi le genre de cuisine qu’il avait Vendredi ou la Vie sauvage
apprise dans sa familleÊ­°Ê£‡Ó®°ÊiÊÃՍiÌÊ`ÕÊÛiÀLiÊ de Michel Tournier
apprendre était alors Robinson]Ê iÌÊ 6i˜`Ài`ˆÊ Livre de l’élève p. 188
œLjˆÃÃ>ˆÌÊDÊܘʓ>ŠÌÀiÊÆʏiÊÛiÀLiÊapprendre est
➜ LE GUIDE DE LECTURE
`½>ˆiÕÀÃÊ>ÕÊ«ÕǵÕi‡«>Àv>ˆÌ]ÊÌi“«ÃÊ`iʏ½>˜Ìj-
ÀˆœÀˆÌjÊ`>˜ÃʏiÊ«>ÃÃj° NB : Nous avons utilisé l’édition Folio Junior
4. a.Ê 6i˜`Ài`ˆÊ VՈȘiÊ iÃÊ ÕvÃÊ Ã>˜ÃÊ >ÕVÕ˜Ê 2007 pour les renvois de pages.
ustensile : on pouvait se passer de casserole et Chapitres 1 à 6
d’eauÊ­°Ê£ä®° 1. iÊÀœ“>˜Ê`jLÕÌiÊ«>Àʏiʘ>ÕvÀ>}iÊ`iÊLa Vir-
b.Ê*œÕÀÊv>ˆÀiÊVՈÀiʏiÃÊ ÕvÃ]ʈÊṎˆÃiʏiÃʓœÞi˜ÃÊ ginieÊ\Êʏ>Êw˜Ê`iʏ½>«ÀmǓˆ`ˆÊ`ÕÊәÊÃi«Ìi“LÀiÊ
DÊ Ã>Ê `ˆÃ«œÃˆÌˆœ˜Ê `>˜ÃÊ Ãœ˜Ê i˜ÛˆÀœ˜˜i“i˜ÌÊ \Ê En £Çx™Ê­«°ÊÇ®°ÊiÊL>Ìi>ÕÊÃiÊÌÀœÕÛiÊ`>˜Ãʏ>ÊÀj}ˆœ˜Ê
les transperçant de part en part avec un bâton- `iÊ ½>ÀV ˆ«iÊ Õ>˜Ê iÀ˜>˜`iâ]Ê DÊ ÃˆÝÊ Vi˜ÌÃÊ Žˆœ-
net pointu, il confectionna une sorte de broche “mÌÀiÃÊi˜ÛˆÀœ˜Ê>Õʏ>À}iÊ`iÃÊVžÌiÃÊ`ÕÊ ˆˆÊ­«°ÊÇ®°Ê
DÊ Õv qu’il faisait tourner au-dessus du feuÊ­°Ê£äÊ iʘ>ÕvÀ>}iÊ>Ê`œ˜VʏˆiÕÊ`>˜Ãʏ½œVj>˜Ê*>VˆwµÕi]Ê
DÊ£Ó®° >Õʏ>À}iÊ`iʏ½“jÀˆµÕiÊ`ÕÊ-Õ`°

10 - Le mythe de Robinson 129


2. a.Ê ,œLˆ˜Ãœ˜]Ê ÃiÕÊ ÃÕÀۈÛ>˜ÌÊ `ÕÊ ˜>ÕvÀ>}i]Ê «œÕÀʏiÃʓœˆÃÊiÌʏiÃÊ>˜˜jiðʏʜÀ}>˜ˆÃiÊÃ>Êۈi]Ê
jV œÕiÊÃÕÀÊ՘iʊiÊ`jÃiÀÌiÊ>««>ÀÌi˜>˜ÌÊDʏ½>ÀV ˆ- i˜Ê j>LœÀ>˜ÌÊ `iÃÊ œˆÃÊ µÕ½ˆÊ ˆ˜ÃVÀˆÌÊ `>˜ÃÊ Õ˜Ê `iÃÊ
«iÊÕ>˜ÊiÀ˜>˜`iâ]Ê>Õʏ>À}iÊ`ÕÊ ˆˆÊ\Ê iÀÌiÃ]Ê livres de La Virginie]Ê ÃœÕÃÊ iÊ ÌˆÌÀiÊ `iÊ CHARTE
ViÌÌiʊiÊjÌ>ˆÌÊ>««>Ài““i˜ÌÊ`jÃiÀÌiÊ­«°Ê£x®° DE L’ÎLE DE SPERANZAÊ­«°ÊΙ®°
b. Robinson décide de construire un bateau 5.Ê 1˜Ê œÕÀ]Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê `jVˆ`iÊ `½iÝ«œÀiÀÊ >Ê
pour rejoindre la côte du ChiliÊ ­«°Ê £n®Ê iÌÊ iÊ }ÀœÌÌiÊ `>˜ÃÊ >µÕiiÊ ˆÊ i˜ÌÀi«œÃiÊ ÃiÃÊ ÀjÃiÀÛiÃÊ
nomme par anticipation L’ÉvasionÊ­«°ÊÓ£®°ÊÊÃiÊ iÌÊ Ãœ˜Ê “>ÌjÀˆi°Ê Ê ýi˜vœ˜ViÊ >œÀÃÊ iÊ «ÕÃÊ œˆ˜Ê
«ÀœVÕÀiʏiÃʜṎÃʘjViÃÃ>ˆÀiÃÊÃÕÀʏ½j«>ÛiÊ`iÊLa µÕ½ˆÊ«iÕÌ]ÊÃiÊ}ˆÃÃiÊ`>˜ÃÊ՘iÊV i“ˆ˜jiÊjÌÀœˆÌiÊ
VirginieÊ\Ê}À@ViÊDÊ՘ÊÀ>`i>ÕʵսˆÊ>ÊVœ˜ÃÌÀՈÌ]ʈÊ iÌÊ ÀiÃÌiÊ ÀiVÀœµÕiۈjÊ >ÕÊ vœ˜`]Ê «iÀ`>˜ÌÊ ÌœÕÌiÊ
ýÞÊ Ài˜`Ê iÌÊ À>“m˜iÊ deux haches, une bêche, ˜œÌˆœ˜Ê `ÕÊ Ìi“«ÃÊ ÆÊ ˆÊ ÀiۈÌÊ Ãœ˜Ê i˜v>˜ViÊ \Ê Il se
une pioche, un marteauÊ­«°Ê£™®° croyait dans les bras de sa maman qui le ber-
c.Ê >ˆÃÊ ˆÊ ˜iÊ ÀjÕÃÈÌÊ «>ÃÊ DÊ “i˜iÀÊ Ãœ˜Ê «ÀœiÌÊ DÊ çait en chantonnantÊ ­«°Ê xn®°Ê Ê Vœ˜˜>ŠÌ]Ê V >µÕiÊ
Ü˜Ê ÌiÀ“iÊ \Ê ˆÊ iÃÌÊ ˆ˜V>«>LiÊ `iÊ ÌˆÀiÀÊ iÊ L>Ìi>ÕÊ vœˆÃʵսˆÊÞÊÀi̜ÕÀ˜i]Êla paix merveilleuse de son
ÕõսDʏ½i>Õ]ÊV>ÀʈÊiÃÌÊLi>ÕVœÕ«ÊÌÀœ«ÊœÕÀ`°ÊÊ enfanceÊ­«°ÊÈÓ®ÊiÌÊ«iÕÌÊ>ˆ˜ÃˆÊ“ˆiÕÝÊ>vvÀœ˜ÌiÀÊÃ>Ê
Vœ˜ÃÌ>ÌiʵսˆÊ>Ê>ˆ˜ÃˆÊcommis une erreur fatale vie quotidienne solitaire et silencieuse.
en ne construisant pas ½Û>Ȝ˜ directement 6.Ê iÃʘ`ˆi˜ÃÊ>VVœÃÌi˜ÌÊÃÕÀʏ½ŠiÊiÌÊý>««ÀkÌi˜ÌÊ
sur la plageÊ ­«°Ê Óx®°Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê iÃÌÊ `jÃiëjÀjÊ DÊÃ>VÀˆwiÀʏ½Õ˜Ê`iÃʏiÕÀÃÊÃÕÀÊ՘iÊ«>}i°Ê>ˆÃʏ>Ê
«>ÀÊViÌÊjV iVʵՈÊܘ˜iʏiÊ}>ÃÊ`iÊܘÊi뜈ÀÊ ÛˆV̈“iÊÀjÕÃÈÌÊDÊýi˜vՈÀÊiÌÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê̈ÀiÊÃÕÀʏiÃÊ
`½jÛ>Ȝ˜Ê\ÊIl était si triste et si fatiguéÊ­«°ÊÓÈ®°Ê «œÕÀÃՈÛ>˜ÌÃ]Ê µÕˆÊ Ài«Ài˜˜i˜ÌÊ >Ê “iÀ°Ê ½˜`ˆi˜Ê
Ê «>ÃÃiÊ ÃiÃÊ œÕÀ˜jiÃÊ VœÕV jÊ `>˜ÃÊ >Ê LœÕi]Ê DÊ ÀiÃV>«jÊ «œÃiÊ iÊ «ˆi`Ê `iÊ ,œLˆ˜Ãœ˜Ê ÃÕÀÊ Ã>Ê ÌkÌiÊ
>ˆÃÃiÀÊÛ>}>Lœ˜`iÀÊܘÊiëÀˆÌ]ʈÊ˜iÊÃiʏ>ÛiÊ«ÕÃÊ en signe de soumission ­«°Ê ș®Ê iÌÊ ,œLˆ˜Ãœ˜Ê iÊ
iÌÊÃiÊVœ“«œÀÌiÊVœ““iÊ՘Ê>˜ˆ“>Ê\Êil mangeait nomme Vendredi]Ê`ÕÊnom du jour où il l’avait
n’importe quoi le nez au sol, comme un cochon recueilliÊ­«°ÊÇή°
­«°Ê ÓÇ®°Ê Ê ܓLÀiÊ `>˜ÃÊ Õ˜Ê jÌ>ÌÊ `iÊ «Àœvœ˜`iÊ Chapitres 14 à 20
`j«ÀiÃȜ˜ÊiÌÊ>ʓk“iÊ`iÃÊ >ÕVˆ˜>̈œ˜Ã° 7.Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê v>ˆÌÊ `iÊ 6i˜`Ài`ˆÊ Ü˜Ê `œ“iÃ̈µÕiÊ
Chapitres 7 à 13 et celui-ci devient un serviteur modèleÊ­«°ÊÇή°Ê
3. a.Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê Àj>}ˆÌÊ i˜w˜Ê iÌÊ ÀiÌÀœÕÛiÊ «iÕÊ DÊ ,œLˆ˜Ãœ˜Ê«Ài˜`Ê«>ˆÃˆÀÊDʏՈÊi˜Ãiˆ}˜iÀʏ½>˜}>ˆÃÊ
«iÕÊ Ãœ˜Ê j˜iÀ}ˆiÊ \Ê ˆÊ iÝ«œÀiÊ ½ŠiÊ µÕ½ˆÊ Û>Ê ˜œ“- et la civilisation.
mer Speranza, ce qui veut dire l’iëjÀ>˜Vi, car 8. a. 6i˜`Ài`ˆÊ Ã>ˆÌÊ “>ˆ˜Ìi˜>˜ÌÊ >VVœ“«ˆÀÊ ÌœÕÃÊ
il était décidé à ne plus jamais se laisser aller au iÃÊÌÀ>Û>ÕÝÊ`iÃÊV >“«Ã]ÊÌÀ>ˆÀiʏiÃÊV mÛÀiÃ]ÊÃiÀۈÀÊ
désespoirÊ­«°ÊÎÓ®° ܘʓ>ŠÌÀiÊDÊÌ>LiÊ­«°ÊÇή°ÊÊ>ʓk“iÊ`iÊLœ˜˜iÃÊ
b.Ê Ê ÀiÌÀœÕÛiÊ /i˜˜]Ê iÊ V ˆi˜Ê `iÊ La Virginie : ˆ`jiÃÊ\ʈÊ>ÊÀj܏ÕʏiÊ«ÀœLm“iÊ`iÃÊ`jÌÀˆÌÕÃ]ʵՈÊ
L’animal jaillit d’un buisson en gémissant et en >Ì̈À>ˆi˜ÌÊÛ>Õ̜ÕÀÃÊiÌÊÀ>ÌÃÊÆʈÊv>LÀˆµÕiÊune piro-
tordant l’échine, faisant ainsi une vraie fête à ce gue, semblable à celles de son pays ­«°ÊÇÈ®]ʵՈÊ
maître d’autrefoisÊ­«°ÊÎÈ®° iÕÀÊ«iÀ“iÌÊ`iÊv>ˆÀiʏiÊ̜ÕÀÊ`iʏ½Ši°
c.Ê*œÕÀÊÃiʘœÕÀÀˆÀ]Ê,œLˆ˜Ãœ˜ÊÀi«mÀiÊles sources b.Ê >ˆÃÊ ˆÊ >Ê >ÕÃÃˆÊ Ã>Ê «Àœ«ÀiÊ Ûˆi]Ê Lˆi˜Ê `ˆvvj-
et les abris naturels, les meilleurs emplace- rente de celle de Robinson : dès qu’il avait un
ments pour la pêcheÊ­«°ÊΣ®]ʏiÃʏˆiÕÝʜÙÊ«œÕÃ- moment de liberté, il ne faisait que des bêtises
Ãi˜ÌÊ ˜>ÌÕÀii“i˜ÌÊ ˜œˆÝÊ `iÊ VœVœ]Ê >˜>˜>ÃÊ iÌÊ ­«°ÊǙ®°Êˆ˜Ãˆ]ʈÊ>««ÀˆÛœˆÃiÊ`iÃÊÀ>ÌÃ]ʈÊÃiÊv>LÀˆµÕiÊ
V œÕÝÊ«>“ˆÃÌið ՘ÊLœÕVˆiÀÊi˜Ê`j«iX>˜ÌÊ՘iÊ̜ÀÌÕiÊۈÛ>˜Ìi]ʈÊ
4. a.Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê VˆÛˆˆÃiÊ ½ŠiÊ en créant un trou- >`œ«ÌiÊ Õ˜Ê «ïÌÊ Û>Õ̜ÕÀ°Ê 1˜Ê œÕÀÊ œÙÊ ,œLˆ˜Ãœ˜Ê
peau domestique et un champ cultivéÊ ­«°Ê Îή°Ê jÌ>ˆÌÊÀi̜ÕÀ˜jÊDʏ>Ê}ÀœÌÌi]ʈÊœÕiÊ>ÛiVʏiÃÊÛkÌi-
*œÕÀÊ iÊ ÌÀœÕ«i>Õ]Ê ˆÊ >Ê ÀjÕÃÃˆÊ DÊ >««ÀˆÛœˆÃiÀÊ `iÃÊ “i˜ÌÃÊiÕÀœ«ji˜ÃʵÕiÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê>ÊÀ>“i˜jÃÊ`iÊ
V mÛÀiÃÊÃ>ÕÛ>}iÃ]ÊiÌÊ«œÕÀʏiÊV >“«]ʈÊ>Ê«>˜ÌjÊ La Virginie : il trouva amusant d’en habiller les
`iÃÊ }À>ˆ˜iÃÊ À>“i˜jiÃÊ `iÊ ½j«>ÛiÊ `iÊ La Virgi- cactus qui avaient tous des formes vaguement
nie. humainesÊ­«°ÊnÈ®ÊÆʈÊۈ`iʏ½i>ÕÊ`iʏ>ÊÀˆâˆmÀiÊ«œÕÀÊ
ÊÛ>Ê>ÕÃÈÊse construire une vraie maison ­«°ÊÎÈ®]Ê Ã>ÕÛiÀÊ/i˜˜ÊµÕˆÊÞÊjÌ>ˆÌÊ̜“Lj]ÊiÌʏ>ÊÀjVœÌiÊiÃÌÊ
µÕ½ˆÊ>“j˜>}iÊ>ÛiVʵÕiµÕiÃʓiÕLiÃ]ÊÌ>«ˆÃÊiÌÊ «iÀ`Õi°Ê«ÀmÃÊVi>]ʈÊÃiÊV>V iÊ`>˜ÃÊܘÊcamp
vaisselles sauvés du naufrage. secretÊ ­«°Ê ™ä®]Ê jÌ>LˆÊ `>˜ÃÊ Õ˜iÊ V>ˆÀˆmÀi]Ê «œÕÀÊ
b.Ê*œÕÀÊÃiÊÀi«jÀiÀÊ`>˜Ãʏ>ʍœÕÀ˜ji]ʈÊv>LÀˆµÕiÊ jV >««iÀÊDʏ>ÊVœmÀiÊ`iÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê\ʈÊýÞÊiÃÌʈ˜Ã-
՘iÊ œÀœ}iÊ DÊ i>Õ]Ê une sorte de Vi«ÃÞ`ÀiÊ Ì>jÊ Õ˜Ê >“>VÊ iÌÊ `ˆÛiÀÃÊ œLiÌÃ]Ê ÕˆÊ Ài˜`>˜ÌÊ >Ê
­«°Ê ÎÇ®Ê \Ê V½iÃÌÊ Õ˜iÊ Lœ˜Lœ˜˜iÊ µÕˆÊ ÃiÊ Ûˆ`iÊ i˜Ê sieste agréable : une flûte en roseau, une sarba-
ۈ˜}̇µÕ>ÌÀiÊ iÕÀiÃ°Ê *œÕÀÊ >ۜˆÀÊ Õ˜Ê ÛÀ>ˆÊ V>i˜- cane, des coiffes de plumes […], des fléchettes,
`ÀˆiÀ]Ê ˆÊ jÀˆ}iÊ devant sa maison un mât-calen- des peaux de serpent séchées, une espèce de
drierÊ ­«°Ê În®Ê \Ê ˆÊ ṎˆÃiÊ Õ˜Ê ÃÞÃÌm“iÊ `½i˜VœV iÃÊ petite guitareÊ­«°Ê™ä‡™£®°ÊÊý >LˆiÊ`iÊyiÕÀÃ°Ê ÌÊ

130
,œLˆ˜Ãœ˜]ʵÕ>˜`ʈÊiÊ`jVœÕÛÀi]Êý>«iÀXœˆÌʵսˆÊ v>ˆÌÊÌÀjLÕV iÀ]ʓ>ˆÃʏ½˜`ˆi˜ÊÀjÕÃÈÌÊDʓœ˜ÌiÀÊÃÕÀÊ
iÃÌʍ>œÕÝÊ`ÕÊLœ˜ iÕÀÊ`iÊ6i˜`Ài`ˆ° iÊ`œÃÊ`iʏ½>˜ˆ“>ÊiÌÊDÊÃiÊVÀ>“«œ˜˜iÀÊ>ÕÝÊVœÀ-
9.Ê 6i˜`Ài`ˆÊ vՓiÊ i˜Ê V>V iÌÌi]Ê `>˜ÃÊ >Ê }ÀœÌÌiÊ ˜iÃ°Ê >˜ÃʏiÕÀʏÕÌÌi]ʈÃÊw˜ˆÃÃi˜ÌÊ«>ÀÊ̜“LiÀÊ`ÕÊ
œÙÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê>Êi˜ÌÀi«œÃjÊ`iÃÊL>ÀˆÃÊ`iÊ«œÕ`Ài]Ê haut de la falaise : les deux corps toujours enla-
À>“i˜jÃÊ `iÊ ½j«>Ûi°Ê -ÕÀ«ÀˆÃÊ «>ÀÊ ,œLˆ˜Ãœ˜]Ê ˆÊ cés tombèrent dans le videÊ ­«°Ê £ÎÇ®°Ê iÊ VœÀ«ÃÊ
iÌÌiʏ>Ê«ˆ«iÊdans le fond de la grotte, là où sont `½˜`œ>ÀÊ>“œÀ̈Ìʏ>ÊV ÕÌiÊ`iÊ6i˜`Ài`ˆÊ\ʏiÊLœÕVÊ
rangés les tonneaux de poudreÊ­«°Ê™{®°Ê ÌÊV½iÃÌÊ iÃÌÊÌÕjÊiÌÊ6i˜`Ài`ˆÊiÃÌÊÛ>ˆ˜µÕiÕÀÊ`ÕÊVœ“L>Ì°
½iÝ«œÃˆœ˜ÊÆÊ̜ÕÌÊiÃÌÊ`jÌÀՈÌÊ\ÊLa maison brûlait 13.Ê6i˜`Ài`ˆÊv>ˆÌÊÀiۈÛÀiʘ`œ>ÀÊ`iÊ`iÕÝÊv>Xœ˜Ã°Ê
comme une torcheÊ­«°Ê™È®ÊÆÊiÌʏiÊV ˆi˜Ê/i˜˜ÊiÃÌÊ ÛiVÊ Ã>Ê «i>Õ]Ê ˆÊ v>LÀˆµÕiÊ Õ˜Ê }À>˜`Ê ViÀv‡Ûœ>˜ÌÊ
ÌÕj°Ê ,œLˆ˜Ãœ˜]Ê VÕÀˆiÕÃi“i˜Ì]Ê ˜iÊ ÃiÊ “iÌÊ «>ÃÊ qui vole tel un bel oiseau d’orÊ­«°Ê£{{®]Ê«œÕÀʏ>Ê
i˜ÊVœmÀiÊVœ˜ÌÀiÊ6i˜`Ài`ˆ]ÊLˆi˜ÊµÕiÊ̜ÕÌiÊÜ˜Ê «ÕÃÊ }À>˜`iÊ œˆiÊ `iÃÊ `iÕÝÊ œ““iÃ°Ê ÛiVÊ iÊ
ÕÛÀiÊ`iÊVˆÛˆˆÃ>̈œ˜Ê`iʏ½ŠiÊ܈ÌÊ>˜j>˜ÌˆiÊ\ÊLa VÀ@˜iÊiÌʏiÃÊLœÞ>ÕÝÊ`iʏ>ÊLkÌi]ʈÊVÀjiÊune harpe
vérité, c’est qu’il en avait assez depuis long- éolienneÊ ­«°Ê £{n®]Ê µÕˆÊ V >˜ÌiÊ «>ÀÊ ˜ÕˆÌÊ `½œÀ>}iÊ
temps de cette organisation ennuyeuse et tra- une musique grave et belleÊ­«°Ê£{™®°
cassièreÊ­«°Ê™n®°Ê,œLˆ˜Ãœ˜ÊVœ“«Ài˜`Ê>œÀÃÊque 14. a.Ê>ÊۈiÊÃÕÀʏ½ŠiÊiÃÌÊÀi“ˆÃiÊi˜ÊV>ÕÃiÊ«>Àʏ½>À-
ce serait désormais Vendredi qui mènerait le ÀˆÛjiÊ`½Õ˜Ê˜>ۈÀiÊ>˜}>ˆÃ]ʏiÊWhitebirdÊ\ÊV½iÃÌʏiÊ
jeuÊ­«°Ê™n®°Ê1˜iʘœÕÛiiÊۈiÊVœ““i˜Vi° «Ài“ˆiÀÊVœ˜Ì>VÌÊ`iÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê>ÛiVʏ>ÊVˆÛˆˆÃ>̈œ˜Ê
œVVˆ`i˜Ì>iÊ `i«ÕˆÃÊ Ûˆ˜}̇ ՈÌÊ >˜Ã°Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê
Chapitres 21 à 27
“œ˜ÌÀiʏiÃÊÀiÃÜÕÀViÃÊ`iʏ½ŠiÊ>ÕÊVœ““>˜`>˜ÌÊ
10. a.Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê >Ê V >˜}jÊ « ÞȵÕi“i˜ÌÊ \Ê ˆÊ
՘ÌiÀÊ ÆÊ “>ˆÃÊ ÃiÃÊ “>ÌiœÌÃÊ Ûœ˜ÌÊ ÃiÊ Vœ“«œÀÌiÀÊ
>ÊVœÕ«jÊÃ>ÊL>ÀLi]ʵՈʏiÊۈiˆˆÃÃ>ˆÌ]ÊiÌÊ>ʏ>ˆÃÃjÊ
Vœ““iÊ `iÃÊ LÀÕÌiÃ]Ê mutiler les arbres et mas-
«œÕÃÃiÀÊÃiÃÊV iÛiÕÝÊÆʈÊۈÌʘÕÊ>ÕÊ܏iˆ]ÊVœ““iÊ
sacrer les bêtes `iÊ ½ŠiÊ ­«°Ê £xÈ®°Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê iÃÌÊ
6i˜`Ài`ˆÊ\ÊDu coup il paraissait beaucoup plus
«iˆ˜jÊ `iÊ iÕÀÊ >Ì̈ÌÕ`iÊ iÌÊ j}>i“i˜ÌÊ ÌÀmÃÊ V œ-
jeune, presque le frère de VendrediÊ­«°Ê™™®°
µÕjÊ œÀõÕiÊ ՘ÌiÀÊ ÕˆÊ iÝ«ˆµÕiÊ avec enthou-
b.Ê,œLˆ˜Ãœ˜ÊiÌÊ6i˜`Ài`ˆÊ“m˜i˜ÌÊ՘iÊۈiÊ iÕ-
siasme la traite des Noirs qui fournissait la
ÀiÕÃiÊiÌʏˆLÀi]Ê>`>«ÌjiÊDʏiÕÀÊi˜ÛˆÀœ˜˜i“i˜ÌÊ\Ê
main-d’œuvre des plantations de cotonÊ >ÕÝÊ
6i˜`Ài`ˆÊ>««Ài˜`ÊDÊ,œLˆ˜Ãœ˜Êcomment on doit
Ì>ÌÇ1˜ˆÃÊ­«°Ê£xÇ®°
vivre sur une île déserte du PacifiqueÊ­«°Ê£ä£®°ÊÊ
b.Ê i«i˜`>˜Ì]Ê,œLˆ˜Ãœ˜ÊiÌÊ6i˜`Ài`ˆÊ>VVi«Ìi˜ÌÊ
lui montre comment fabriquer des arcs et des
½ˆ˜ÛˆÌ>̈œ˜ÊDÊ`Š˜iÀÊ`ÕÊVœ““>˜`>˜ÌÊ\Ê6i˜`Ài`ˆÊ
ymV iÃ]Ê«œÕÀÊV >ÃÃiÀ]ʓ>ˆÃÊ>ÕÃÈʫœÕÀʍœÕiÀÊÆʈÊ
iÃÌÊ v>ÃVˆ˜jÊ «>ÀÊ iÊ L>Ìi>ÕÊ iÌÊ radieuxÊ ­«°Ê £xn®°Ê
lui enseigne également les recettes de cuisine
,œLˆ˜Ãœ˜Ê`jVˆ`iÊ`iÊÀiÃÌiÀÊÃÕÀʏ½Ši]ʜÙʈÊ>ÊÌÀœÕÛjÊ
des tribus araucaniennesÊ­«°Ê£ä{®°Ê ½iÃÌÊ`jÜÀ-
le bonheur : il resterait fidèle à la vie nouvelle
“>ˆÃÊ6i˜`Ài`ˆÊµÕˆÊ>ʏ½ˆ˜ˆÌˆ>̈Ûi°
que lui avait enseignée VendrediÊ ­«°Ê £È£®]Ê `iÊ
11.Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê iÌÊ 6i˜`Ài`ˆÊ œÕi˜ÌÊ DÊ jV >˜}iÀÊ
«iÕÀÊ`iÛi˜ˆÀÊbête et méchantÊ­«°Ê£È£®]ÊVœ““iÊ
leurs rôles : Si Vendredi était Robinson, le Robin-
ViÃÊ œ““iÃÊ L>˜VÃ°Ê 6i˜`Ài`ˆÊ V œˆÃˆÌÊ `iÊ «>À-
son d’autrefois, maître de l’esclave Vendredi, il
̈ÀÊ ÃÕÀÊ iÊ L>Ìi>Õ]Ê séduit par ce nouveau jouet
ne restait à Robinson qu’à devenir Vendredi,
­«°Ê£È{®Ê\ʈÊýi˜vՈÌÊ`iʏ½ŠiÊ«i˜`>˜ÌʏiÊܓ“iˆÊ
le Vendredi esclave d’autrefoisÊ­«°Ê££Ó®°Ê iʍiÕÊ
`iÊ ,œLˆ˜Ãœ˜°Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê iÃÌÊ `jÃiëjÀjÊ «>ÀÊ ViÊ
}ÕjÀˆÌÊ6i˜`Ài`ˆÊ`iÊÃiÃʓ>ÕÛ>ˆÃÊÜÕÛi˜ˆÀÃÊ`½iÃ-
`j«>ÀÌÊ iÌÊ ˆ˜µÕˆiÌÊ «œÕÀÊ ½>Ûi˜ˆÀÊ `iÊ 6i˜`Ài`ˆÊ
V>Ûi]ÊiÌÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê`iÊÃiÃÊremords d’avoir été
`>˜ÃÊ Õ˜Ê “œ˜`iÊ œÙÊ ½œ˜Ê «À>̈µÕiÊ >Ê ÌÀ>ˆÌiÊ `iÃÊ
un maître durÊ­«°Ê££x®°ÊÃʍœÕi˜ÌÊ>ÕÊPortrait arau-
œˆÀð
can en cinq touchesÊ­«°Ê£Óä®Ê\ʈÊý>}ˆÌÊ`iÊ`iۈ˜iÀÊ
15.ÊiʓœÕÃÃiÊ`ÕÊWhitebird]Êi>˜]ÊiÃÌʓ>ÀÌÞ-
՘Êjj“i˜Ì]Ê՘iÊV œÃi]Ê՘Ê>˜ˆ“>oÊDÊ«>À̈ÀÊ`iÊ
ÀˆÃjÊ«>Àʏ½jµÕˆ«>}iÊ­«°Ê£x™®°Ê*ÀœwÌ>˜ÌÊ`iʏ>Ê«ˆÀœ-
Vˆ˜µÊ`jw˜ˆÌˆœ˜ÃÊ«œj̈µÕiðʏÃʈ˜Ûi˜Ìi˜ÌÊ՘ʏ>˜-
}Õiʏ>ˆÃÃjiÊ«>ÀÊ6i˜`Ài`ˆ]ʈÊýi˜vՈÌÊ`ÕÊL>Ìi>ÕÊ
}>}iÊ«>ÀÊÈ}˜iÃ]Ê«œÕÀÊVœ““Õ˜ˆµÕiÀ]ʵÕ>˜`ʏiÃÊ
iÌÊÃiÊV>V iÊ`>˜Ãʏ½Ši°Ê,œLˆ˜Ãœ˜ÊiÃÌÊ iÕÀiÕÝÊ`iÊ
«iÀÀœµÕiÌÃÊܘÌÊÌÀœ«ÊLÀÕÞ>˜ÌÃ]ÊiÌʈÃÊ`jVœÕÛÀi˜ÌÊ
iÊ`jVœÕÛÀˆÀÊ>«ÀmÃʏiÊ`j«>ÀÌÊ`ÕÊWhitebird : Une
iÃÊÛiÀÌÕÃÊ`ÕÊȏi˜ViÊ­«°Ê£Ó{ÊiÌÊÃՈÛ>˜Ìiî°
vie toute neuve allait commencer, aussi belle
Chapitres 28 à 35 que l’île qui s’éveillait dans la brume à leurs
12.Ê ˜`œ>ÀÊ iÃÌÊ Õ˜Ê }À>˜`Ê LœÕVÊ Ã>ÕÛ>}i]Ê µÕˆÊ pieds ­«°Ê£Èn®°ÊÊÕˆÊ`œ˜˜iʏiʘœ“Ê`iÊDimanche]Ê
ۈÌÊÃÕÀʏ½Ši°Ê6i˜`Ài`ˆÊ>ÊÃ>ÕÛjÊ՘iÊ«ïÌiÊV mÛÀiÊ jour des fêtes, des rires et des jeux ­«°Ê£Èn®°
LiÃÃji]ʵսˆÊ>ʘœ““jiʘ`>ÊÆʓ>ˆÃ]Ê՘ʍœÕÀ]Ê 16.Ê >˜ÃÊViÊÀœ“>˜]ʏiʓÞÌ iÊ`iÊ,œLˆ˜Ãœ˜ÊiÃÌÊ
˜`œ>À]ʏiÊV ivÊ`ÕÊÌÀœÕ«i>Õ]ÊÀiۈi˜Ìʏ>ÊV iÀV iÀÊ `j̜ÕÀ˜jÊ\ÊViʘ½iÃÌÊ«ÕÃʏ>ÊVˆÛˆˆÃ>̈œ˜ÊœVVˆ`i˜-
iÌÊ 6i˜`Ài`ˆÊ ˜iÊ «iÕÌÊ iÊ ÃÕ««œÀÌiÀÊ \Ê ˆÊ Û>Ê >œÀÃÊ Ì>iÊ µÕˆÊ ÃiÀÌÊ `iÊ “œ`miÊ iÌÊ `iÊ ÀjvjÀi˜Vi°Ê ½iÝ-
>vvÀœ˜ÌiÀʏ½>˜ˆ“>Êi˜ÊVœ“L>ÌÊȘ}ՏˆiÀ]Ê>ÕÊLœÀ`Ê «œÃˆœ˜]Ê i˜Ê `jÌÀՈÃ>˜ÌÊ ½ ÕÛÀiÊ `iÊ ,œLˆ˜Ãœ˜]Ê
`½Õ˜Ê«ÀjVˆ«ˆVi°ÊiÊLœÕVÊV >À}iÊ6i˜`Ài`ˆÊiÌʏiÊ «iÀ“iÌÊ>ÕÊ jÀœÃÊ`iÊ`jVœÕÛÀˆÀ]Ê}À@ViÊDʏ½˜`ˆi˜]Ê

10 - Le mythe de Robinson 131


՘iÊ>ÕÌÀiÊۈiÊ«ÕÃʘ>ÌÕÀiiÊiÌÊ iÕÀiÕÃiÊÆÊV½iÃÌÊ iÊ “>õÕiÊ `iÊ œÕ«Ê v>ˆÌÊ ÀiÃÜÀ̈ÀÊ Ã>Ê `i˜ÌˆÌˆœ˜Ê
ViiÊ µÕ½ˆÊ V œˆÃˆÀ>Ê w˜>i“i˜Ì°Ê iÊ Àœ“>˜Ê ˜œÕÃÊ `>˜ÃÊ Ã>Ê }ÕiՏiÊ >À}i“i˜ÌÊ vi˜`Õi]Ê iÌÊ iÃÊ ÞiÕÝÊ
>“m˜iÊDÊÀi“iÌÌÀiÊi˜ÊV>ÕÃiÊViʵÕiʘœÕÃÊ>««i- V>ˆÀÃÊ`œ˜˜i˜ÌÊ>ÕÊÀi}>À`Ê՘iÊiÝ«ÀiÃȜ˜Ê`iÊۈiÊ
lons civilisation et progrès]ÊiÌÊDÊÀjyjV ˆÀÊDʏiÕÀÃÊ ˆ˜Ìi˜Ãi°Êiʓ>õÕiÊ>vÀˆV>ˆ˜Ê`œˆÌÊܘÊÀj>ˆÃ“iÊDÊ
Vœ˜ÃjµÕi˜ViÃÊ ÃÕÀÊ >Ê ˜>ÌÕÀiÊ iÌÊ ÃÕÀÊ ½ œ““i°Ê >ÊVœÕiÕÀʘœˆÀiʵՈÊVœÕÛÀiʏiʓ>õÕi]ʈ“ˆÌ>˜Ìʏ>Ê
½iÃÌÊ՘ÊÀœ“>˜ÊµÕˆÊ>˜˜œ˜ViʏiÃÊÌ m“iÃʓœ`iÀ- «ˆ}“i˜Ì>̈œ˜Ê`iʏ>Ê«i>ÕÊ Õ“>ˆ˜i]ÊiÌÊ>ÕÊ`iÃȘÊ
˜iÃÊ`iʏ½jVœœ}ˆi]Ê«>ÀÊViÀÌ>ˆ˜ÃÊ>ëiVÌð Àj}ՏˆiÀÊ`iÃÊÌÀ>ˆÌÃÊ`ÕÊۈÃ>}iʭÜÕÀVˆÃ]ÊÞiÕÝ]ʘiâÊ
iÌÊLœÕV iʜÕÛiÀÌiÊÃÕÀÊ՘iÊ`i˜ÌˆÌˆœ˜Ê«>Àv>ˆÌi®°ÊiÊ
➜ LE BILAN DE LECTURE ۈÃ>}iÊ`j}>}iÊLi>ÕVœÕ«Ê`½ˆ˜Ìi˜ÃˆÌjÊiÌÊ`iÊۈi]Ê
17. a.Ê/i˜˜]ʏiÊV ˆi˜Ê`iÊLa VirginieÊ­V >«ˆÌÀiÊ£ä]Ê i˜ÊÀ>ˆÃœ˜]ʘœÌ>““i˜Ì]Ê`iÃÊÞiÕÝÊ`œ˜Ìʏ>Ê«Õ«ˆiÊ
«°Êx£‡xÓ®° iÌʏ½ˆÀˆÃʘœˆÀÃÊÃiÊ`jÌ>V i˜ÌÊÃÕÀʏiÊL>˜VÊ`iʏ½ ˆ]Ê
b.Ê6i˜`Ài`ˆÊ­V >«ˆÌÀiÊ£È]Ê«°ÊnӇnή° iÌÊ`iʏ>ÊLœÕV iÊi˜ÌÀœÕÛiÀÌiÊVœ““iÊ«œÕÀÊV >˜-
c.ʘ`œ>ÀʏiÊLœÕVÊ­V >«ˆÌÀiÃÊÎÓÊiÌÊÎÎ]Ê«°Ê£{ÎÊDÊ ÌiÀ°ÊiÊÌÀœˆÃˆm“iʓ>õÕiÊiÃÌʏiÊ«ÕÃÊjœˆ}˜jÊ`iÊ
£xä®° la réalité : la silhouette humaine est tout autant
d.Ê,œLˆ˜Ãœ˜Ê­V >«ˆÌÀiÊÇ]Ê«°ÊÎή° V>V jiÊ µÕiÊ ÀjÛjjiÊ `>˜ÃÊ ViÌÌiÊ i˜Ûiœ««iÊ iÌÊ
18. a. La VirginieÊ­V >«ˆÌÀiÊÓ]Ê«°Ê££®° iÃʜÀiˆiÃÊ>ÕÝÊvœÀ“iÃÊ}jœ“jÌÀˆµÕiÃÊ`œ˜˜i˜ÌÊ
b. L’ÉvasionÊ­V >«ˆÌÀiÊ{]Ê«°ÊÓä®° >Õʓ>õÕiÊ՘Ê>ëiVÌÊv>˜Ì>Ã̈µÕi°
c.Ê-«iÀ>˜â>Ê­V >«ˆÌÀiÊn]Ê«°ÊΙ®° 3.Ê iÃʓ>õÕiÃʜ˜ÌÊjÌjÊÃVՏ«ÌjÃÊ`>˜ÃÊ`ÕÊLœˆÃ]Ê
d. WhitebirdÊ­V >«ˆÌÀiÊÎ{]Ê«°Ê£ÈÓ®° Ã>ÕvʏiÊÌÀœˆÃˆm“iʵՈÊiÃÌÊVœ˜Ã̈ÌÕjÊ`iÊ«ÕÈiÕÀÃÊ
“>̈mÀiÃÊ \Ê LœˆÃÊ ­«œÕÀÊ iÃÊ œÀiˆiÃÊ iÌÊ iÃÊ ÞiÕÝ®]Ê
viՈiÊ `iÊ «>“ˆiÀÊ ­«œÕÀÊ iÃÊ “i“LÀiÃ®Ê iÌÊ wLÀiÊ

➔ HISTOIRE
DES ARTS
­«œÕÀʏ>ÊÌ՘ˆµÕi®°
4.Ê iÊ «Ài“ˆiÀÊ “>õÕiÊ Ãi“LiÊ VœœÀjÊ i˜Ê }ÀˆÃÊ
vœ˜VjÊ ÆÊ iÊ `iÕ݈m“iÊ iÃÌÊ VœœÀjÊ i˜Ê ÀœÕ}iÊ «œÕÀÊ
>Ê LœÕV iÊ iÌÊ iÊ “ÕÃi>Õ]Ê ˜œˆÀÊ iÌÊ L>˜VÊ «œÕÀÊ iÃÊ
ÞiÕÝ]ʘœˆÀÊiÌʍ>՘iÊ«œÕÀʏiÃʜÀiˆiÃÊÆʏiÊÌÀœˆÃˆm“iÊ
Les arts premiers : les masques >ÌiÀ˜iÊ iÃÊ À>ÞÕÀiÃÊ ˜œˆÀiÃÊ iÌÊ L>˜V iÃÊ ÆÊ iÊ µÕ>-
ÌÀˆm“iÊiÃÌÊVœœÀjÊi˜Ê˜œˆÀ]ÊÀœÕ}iÊiÌÊL>˜VÊ\ʏiÊL>˜VÊ
Livre de l’élève, p. 190-191
iÃÌʜLÌi˜ÕÊ>ÛiVÊ`Õʎ>œˆ˜Ê­«œÕ`ÀiÊ`iÊVÀ>ˆi®]ʏiÃÊ
➜ OBSERVER ET ANALYSER >ÕÌÀiÃÊVœÕiÕÀÃÊۈi˜˜i˜ÌÊ`iÊ«ˆ}“i˜ÌÃʘ>ÌÕÀiÃ°
1.Ê iÊ «Ài“ˆiÀÊ “>õÕiÊ ­`iÊ }>ÕV iÊ DÊ `ÀœˆÌi®Ê 5.ÊiÊ«Ài“ˆiÀʓ>õÕiÊjÌ>ˆÌÊ«œÀÌjʏœÀÃÊ`iÃÊvkÌiÃÊ
ۈi˜ÌÊ `½"Vj>˜ˆiÊ ÆÊ iÊ `iÕ݈m“i]Ê `½>Î>Ê ÆÊ iÊ `iÊ >Ê ÀjVœÌiÊ `iÃÊ ˆ}˜>“iÃÊ ÆÊ iÊ ÌÀœˆÃˆm“i]Ê «œÕÀÊ
ÌÀœˆÃˆm“i]Ê`ÕÊۈ>}iÊ`½“LˆÃÕ]ÊÓ>Ì]Êi˜ÊÀˆ>˜Ê iÃÊVjÀj“œ˜ˆiÃÊv՘jÀ>ˆÀiÃÊÆʏiʵÕ>ÌÀˆm“i]Ê«œÕÀʏ>Ê
>Þ>Ê­˜`œ˜jÈi®ÊÆʏiʵÕ>ÌÀˆm“i]Ê`ÕÊ >“iÀœÕ˜°Ê `>˜Ãi°ÊiÊ«Ài“ˆiÀÊÀi«ÀjÃi˜ÌiÊ՘ÊۈÃ>}iʍœÞiÕÝ]Ê
"˜Ê iÃÊ Ài˜Vœ˜ÌÀiÊ `œ˜VÊ ÃÕÀÊ «ÀiõÕiÊ ÌœÕÃÊ iÃÊ i˜Ê>VVœÀ`Ê>ÛiVʏ>ÊvkÌiÊ`iÃÊÀjVœÌiÃÊÆʏiʓ>õÕiÊ
Vœ˜Ìˆ˜i˜ÌÃÊ\Ê"Vj>˜ˆi]Ê“jÀˆµÕi]ÊÈi]ÊvÀˆµÕi° `ÕÊ œÕ«Ê `iÛ>ˆÌÊ ÃiÀۈÀÊ DÊ `iÃÊ ÀˆÌiÃÊ Àiˆ}ˆiÕÝ]Ê i˜Ê
2. a.ÊiÊ«Ài“ˆiÀÊÀi«ÀjÃi˜ÌiÊ՘ÊۈÃ>}iÊ Õ“>ˆ˜ÊÆÊ À>««œÀÌÊ>ÛiVʏiÊ̜Ìi“Ê`iʏ>ÊÌÀˆLÕʈ˜`ˆi˜˜iʵՈÊ
iÊ`iÕ݈m“i]Ê՘iÊÌkÌiÊ`iʏœÕ«ÊÆʏiÊÌÀœˆÃˆm“i]ÊÕ˜Ê ½ṎˆÃ>ˆÌÊ ÆÊ iÊ ÌÀœˆÃˆm“i]Ê ÌÀmÃÊ ÃÌޏˆÃj]Ê Ài«ÀjÃi˜ÌiÊ
VœÀ«ÃÊ Õ“>ˆ˜ÊÆʏiʵÕ>ÌÀˆm“i]Ê՘iÊÌkÌiÊ Õ“>ˆ˜iÊ\Ê iÊ “œÀÌ]Ê `œ˜ÌÊ œ˜Ê VjmLÀiÊ iÃÊ v՘jÀ>ˆiÃÊ ÆÊ iÊ
>Ê Ài«ÀjÃi˜Ì>̈œ˜Ê `iÊ ½ œ““iÊ Ãi“LiÊ >ˆ˜ÃˆÊ >Ê µÕ>ÌÀˆm“iÊiÃÌÊ՘iÊÌkÌiÊ>ÕÝÊÌÀ>ˆÌÃÊ>vÀˆV>ˆ˜Ã]ʵՈÊ
«ÕÃÊvÀjµÕi˜Ìi]ÊiÌʏiÊ«ÕÃÊÜÕÛi˜Ìʏiʓ>õÕiʘiÊ iÝ«Àˆ“iʏ>ʍœˆiÊ`iʏ>Ê`>˜Ãi°ÊiÃʓ>õÕiÃÊܘÌÊ
couvre que le visage. `œ˜VÊ >ÃÜVˆjÃÊ DÊ `iÃÊ ÀˆÌÕiÃÊ \Ê ˆÃÊ «iÀ“iÌÌi˜ÌÊ DÊ
b.Ê iÃÊ vœÀ“iÃÊ Ãœ˜ÌÊ ÌÀmÃÊ `ˆvvjÀi˜ÌiÃÊ Ãiœ˜Ê iÃÊ ViÕˆÊµÕˆÊiÊ«œÀÌiÊ`iÊÀi˜`ÀiÊ œ““>}iÊDʏ½iëÀˆÌÊ
“>õÕiÃ°Ê iÊ «Ài“ˆiÀ]Ê `iÊ vœÀ“iÊ ÌÀmÃÊ >œ˜}ji]Ê µÕ½ˆÃʈ˜V>À˜i˜ÌÊiÌÊ`iÊÃiʏ½>««Àœ«ÀˆiÀ°
ÀiÃÃi“LiÊDÊ՘ÊVÀœˆÃÃ>˜ÌÊ`iʏ՘iʜÕ]Ê«ÕÃÊÛÀ>ˆ-

➔ ÉTUDE DE LA LANGUE
Ãi“L>Li“i˜Ì]Ê ˆ“ˆÌiÊ ½ˆ}˜>“i]Ê Õ˜Ê ÌÕLiÀVՏiÊ
ÀˆV iÊi˜Ê>“ˆ`œ˜]Ê>««ijiÊ>ÕÃÈʫ>Ì>ÌiÊ`œÕVi]Ê
VՏ̈ÛjiÊ ÃœÕÃÊ iÃÊ /Àœ«ˆµÕiÃ]Ê iÌÊ `œ˜ÌÊ >Ê À>Vˆ˜iÊ
Ãiʓ>˜}iÊ Vœ““iÊ j}Փi°Ê iÃÊ ÌÀ>ˆÌÃÊ Ãœ˜ÌÊ ÌÀmÃÊ ➜ GRAMMAIRE
ÃÌޏˆÃjÃ]Ê ÌœÕÌÊ i˜Ê VœÕÀLiÃÊ w˜iÃ]Ê “iÌÌ>˜ÌÊ i˜Ê Livre de l’élève, p. 192
Û>iÕÀʏiÃÊÞiÕÝÊvi˜`ÕÃÊi˜Ê>“>˜`i]ʏiʘiâÊ`ÀœˆÌÊ
iÌÊ >Ê LœÕV iÊ j}mÀi“i˜ÌÊ œÕÛiÀÌiÊ «œÕÀÊ µÕiÊ iÊ 1 La proposition subordonnée
“>õÕiʏ>ˆÃÃiÊ«>ÃÃiÀʏ>Ê«>ÀœiʜÕʏiÊV >˜Ì°ÊiÊ interrogative indirecte
`iÕ݈m“iÊiÌʏiʵÕ>ÌÀˆm“iʓ>õÕiÃʜvvÀi˜ÌÊ՘iÊ a. pourquoi le bateau avait fait naufrage : subor-
Ài«ÀjÃi˜Ì>̈œ˜Ê>ÃÃiâÊÀj>ˆÃÌiÊ`iʏiÕÀÃʓœ`miÃÊ\Ê `œ˜˜jiÊ ˆ˜ÌiÀÀœ}>̈ÛiÊ ˆ˜ÌÀœ`ՈÌiÊ «>ÀÊ ½>`ÛiÀLiÊ

132
pourquoi. b. s’il y avait d’autres survivants que ➜ FIGURES DE STYLE
lui :ÊÃÕLœÀ`œ˜˜jiʈ˜ÌiÀÀœ}>̈Ûiʈ˜ÌÀœ`ՈÌiÊ«>Àʏ>Ê Livre de l’élève, p. 193
conjonction si. c. de quel pays il venait : subor-
`œ˜˜jiʈ˜ÌiÀÀœ}>̈Ûiʈ˜ÌÀœ`ՈÌiÊ«>ÀʏiÊ`jÌiÀ“ˆ- 7 L’énumération, la comparaison
nant interrogatif quel. d. à quoi servaient les et la métaphore
fourchettes : subordonnée interrogative intro- 1. a. et b.Ê/ÀœˆÃÊj˜Õ“jÀ>̈œ˜ÃÊ\Ê
`ՈÌiÊ«>ÀʏiÊ«Àœ˜œ“ʈ˜ÌiÀÀœ}>̈vÊquoi. e. quels UÊpour le fermer d’un enclos, en écarter les
fruits étaient comestibles dans l’île : subordon- bêtes et les oiseaux, le faucher, le sécher, le voi-
˜jiʈ˜ÌiÀÀœ}>̈Ûiʈ˜ÌÀœ`ՈÌiÊ«>ÀʏiÊ`jÌiÀ“ˆ˜>˜ÌÊ turer, le battre, le vanner et le serrerÊ­iÝÌÀ>ˆÌÊÓ®Ê\Ê
interrogatif quels. }ÀœÕ«iÃÊ ˆ˜w˜ˆÌˆvÃÊ ÆÊ V >“«Ê i݈V>Ê `iÃÊ ÌÀ>Û>ÕÝÊ
`iÃÊV >“«Ã]Ê`iʏ>ÊVՏÌÕÀiÊ`ÕÊLj]Ê«ÕÃÊ«ÀjVˆÃj-
2 Les outils de coordination “i˜ÌÊÆ
a. et b. tout d’abord ­°Ê£®Ê\Ê>`ÛiÀLiÊ`iʏˆ>ˆÃœ˜Ê UÊdeux caisses de biscuits, une longue-vue,
iÝ«Àˆ“>˜ÌʏiÊÌi“«ÃÊÆÊen effet ­°ÊӇήÊ\Ê>`ÛiÀLiÊ deux mousquets à silex, un pistolet à double
`iÊ ˆ>ˆÃœ˜Ê iÝ«Àˆ“>˜ÌÊ >Ê V>ÕÃiÊ ÆÊ donc ­°Ê {®Ê \Ê canon, deux haches, une bêche, une pioche, un
Vœ˜œ˜V̈œ˜Ê `iÊ VœœÀ`ˆ˜>̈œ˜Ê iÝ«Àˆ“>˜ÌÊ >Ê marteau, un ballot d’étoupe et une vaste pièce
Vœ˜ÃjµÕi˜ViÊÆÊpar conséquentÊ­°ÊÇ®Ê\Ê>`ÛiÀLiÊ d’étamine rougeÊ ­iÝÌÀ>ˆÌÊ Î®Ê \Ê }ÀœÕ«iÃÊ ˜œ“ˆ-
`iʏˆ>ˆÃœ˜ÊiÝ«Àˆ“>˜Ìʏ>ÊVœ˜ÃjµÕi˜Vi° ˜>ÕÝÊÆÊV >“«Êi݈V>Ê`iÃʜLiÌÃÊ`iʏ>ÊV>À}>ˆÃœ˜Ê
`ÕÊL>Ìi>ÕÊ­V>ˆÃÃiÃ]Ê>À“iÃ]ʜṎÃ]Ê̈ÃÃÕîÊÆ
UÊl’accompagnait dans sa danse, virevoltait,
➜ CONJUGAISON
plongeait, bondissait avec lui ­iÝÌÀ>ˆÌÊ{®Ê\ÊÛiÀLiÃÊ
Livre de l’élève, p. 192 Vœ˜Õ}ÕjÃÊÆÊV >“«Êi݈V>Ê`iʏ>Ê`>˜Ãi°
3 L’indicatif plus-que-parfait 2.Ê/ÀœˆÃÊVœ“«>À>ˆÃœ˜ÃÊ\
a.Ê ½>Û>ˆÃÊ jV œÕj°Ê b.Ê iÊ ˜½>Û>ˆÃÊ >“>ˆÃÊ “>˜ˆj°Ê UÊune vague colossale, semblable à une mon-
c.Ê i«ÕˆÃÊ µÕ½ˆÊ jÌ>ˆÌÊ >ÀÀˆÛj°Ê d. Robinson avait tagne ­iÝÌÀ>ˆÌÊ£®Ê\ÊVœ“«>ÀjÊ\Êune vagueÊÆÊVœ“-
gardé. e.Ê6i˜`Ài`ˆÊjÌ>ˆÌÊ`iÛi˜Õ° «>À>˜ÌÊ\Êune montagne ÆʜṎÊ`iÊVœ“«>À>ˆÃœ˜Ê\Ê
semblable à ÆÊ «œˆ˜ÌÊ Vœ““Õ˜Ê \Ê >Ê Ì>ˆiÊ colos-
4 Le subjonctif présent sale Æ
a. que cette île soit habitée. b.Ê>w˜ÊµÕ½ˆÊ«ÕˆÃÃi°Ê UÊla mer menaçante, haute et furieuse, comme
c.ʵÕiʏ>Êۈœi˜ViÊ`iʏ½>ÛiÀÃiʘiÊ`jÌÀՈÃi°Êd. en une ennemie redoutableÊ­iÝÌÀ>ˆÌÊ£®Ê\ÊVœ“«>ÀjÊ\Ê
>ÌÌi˜`>˜Ìʵս՘ÊL>Ìi>ÕÊۈi˜˜i° la mer ÆÊVœ“«>À>˜ÌÊ\Êune ennemie redoutable ÆÊ
œṎÊ`iÊVœ“«>À>ˆÃœ˜Ê\Êcomme ÆÊ«œˆ˜ÌÊVœ““Õ˜Ê\Ê
5 Réécriture ½>ëiVÌÊ`iʏ>ʓiÀʵՈÊiÃÌÊ œÃ̈iÊ>Õʘ>ÕvÀ>}j]Ê
Il fabriqua, pour entrer dans la place, non menaçante, haute et furieuse Æ
pas une porte, mais une petite échelle, avec ➙Ê iÃÊVœ“«>À>ˆÃœ˜ÃÊVÀji˜ÌÊ՘ÊivviÌÊ`iÊ`À>“>-
laquelle il passait par-dessus ses fortifications ; tisation.
et quand il était dedans, il enlevait et retirait UÊOn voyait […] la lune glisser rapidement
l’échelle après lui. De cette manière, il se croyait comme un disqueÊ­iÝÌÀ>ˆÌÊx®Ê\ÊVœ“«>ÀjÊ\Êla lune ÆÊ
parfaitement défendu contre tout agresseur ; Vœ“«>À>˜ÌÊ\Êun disque ÆʜṎÊ`iÊVœ“«>À>ˆÃœ˜Ê\Ê
comme ÆÊ «œˆ˜ÌÊ Vœ““Õ˜Ê \Ê >Ê vœÀ“iÊ Àœ˜`i°Ê >Ê
et par conséquent, il dormait en toute sûreté
Vœ“«>À>ˆÃœ˜Ê ý>««ÕˆiÊ ÃÕÀÊ ½iÝ«ÀiÃȜ˜Ê disque
pendant la nuit. lunaire.
D’après Daniel Defoe, Robinson Crusoé,
traduit de l’anglais par J. Brécard 3. a.Ê 1˜iÊ “jÌ>« œÀiÊ `>˜ÃÊ ½iÝÌÀ>ˆÌÊ {Ê \Ê le bel
© Hachette Livre (1997). oiseau d’or.
b.Ê/À>˜ÃvœÀ“>̈œ˜Ê`iʏ>ʓjÌ>« œÀiÊi˜ÊVœ“«>-
raison : le cerf-volant, comme / tel / semblable
➜ ORTHOGRAPHE à un bel oiseau d’or°Ê>ʓjÌ>« œÀiÊiÃÌÊÛ>œÀˆ-
Livre de l’élève, p. 193 sante.

6 Les formes en -ant ➜ VOCABULAIRE DE ROBINSON


a. mettantÊ ­«>À̈Vˆ«iÊ «ÀjÃi˜Ì®°Ê b. des efforts Livre de l’élève, p. 194
épuisantsÊ ­>`iV̈vÊ ÛiÀL>®°Ê c. en mangeant
­}jÀœ˜`ˆv®°Ê d. échappantÊ ­«>À̈Vˆ«iÊ «ÀjÃi˜Ì®°Ê 8 Sauvage et civilisé
e. très reconnaissantsÊ ­>`iV̈vÊ ÛiÀL>®°Ê f. de 1. a. un animal sauvage :ʵՈʘ½iÃÌÊ«>ÃÊ`œ“iÃ-
passionnants récitsÊ­>`iV̈vÊÛiÀL>®° ̈µÕj]Ê µÕˆÊ ۈÌÊ i˜Ê ˆLiÀÌjÊ `>˜ÃÊ >Ê ˜>ÌÕÀi°Ê b. une

10 - Le mythe de Robinson 133


fleur sauvage :ʵՈʘ½iÃÌÊ«>ÃÊVՏ̈Ûji]ʵՈʫœÕÃÃiÊ 14 Le lexique du portrait : antonymes
naturellement. c. un paysage sauvage : qui a.Ê՘ÊÀi}>À`ÊjÌiˆ˜Ì]ÊÌiÀ˜i°Êb.Ê՘ÊÌiˆ˜ÌÊvÀ>ˆÃ]Êۈv]Ê
˜½iÃÌÊ «>ÃÊ “>ÀµÕjÊ «>ÀÊ >Ê «ÀjÃi˜ViÊ œÕÊ ½>V̈ۈÌjÊ coloré. c.Ê՘ʘiâÊLÕõÕj]ÊVÀœV Õ°Êd. une bou-
humaine. d. un caractère sauvage :Ê v>ÀœÕV i]Ê V iʓˆ˜Vi]Êw˜i°Êe. un sourire franc. f. des che-
craintif. e. se conduire en sauvage :Ê`iʓ>˜ˆmÀiÊ ÛiÕÝÊÀ>ˆ`ið
inhumaine. f. une tribu sauvage :ʵՈʘ½iÃÌÊ«>ÃÊ
civilisée. 15 Le lexique du portrait :
2.Ê/ÀœˆÃʓœÌÃʈÃÃÕÃÊ`Õʏ>̈˜Êcivis ­ÊVˆÌœÞi˜Ê‚®Ê\ suffixes péjoratifs
UÊcivilisation :ʏiÃÊ,œ“>ˆ˜Ãʜ˜Ìʈ“«œÃjʏiÕÀÊVˆÛˆ- a.Ê `iÃÊ `i˜ÌÃÊ >՘@ÌÀiÃ°Ê b. une démarche lour-
ˆÃ>̈œ˜Ê>ÕÝÊ>ՏœˆÃÊÆ daude. c. une chevelure blondasse. d.Ê՘iÊۜˆÝÊ
UÊcivique :ʏiÃÊjmÛiÃÊjÌÕ`ˆi˜Ìʏ½ˆ˜ÃÌÀÕV̈œ˜ÊVˆÛˆ- criarde. e. un teint rougeaud.
µÕi]Ê«œÕÀÊVœ˜˜>ŠÌÀiʏiÃÊ`œˆÌÃÊiÌʏiÃÊ`iۜˆÀÃÊ`ÕÊ
16 Le lexique du portrait : adjectifs
VˆÌœÞi˜ÊÆ
mélioratifs et péjoratifs
UÊcivil :Ê iÊ “>Àˆ>}iÊ VˆÛˆÊ >ÕÀ>Ê ˆiÕÊ DÊ >Ê “>ˆÀˆi]Ê
UÊ`iV̈vÃÊ “jˆœÀ>̈vÃÊ \Ê a.Ê >ˆ“>LiÊ ­}i˜Ìˆ®°Ê
>Û>˜Ìʏiʓ>Àˆ>}iÊÀiˆ}ˆiÕÝ°
d.Ê “œ`iÃÌiÊ ­`ˆÃVÀiÌ]Ê ÀjÃiÀÛj®°Ê f.Ê «œˆÊ ­VœÕÀ̜ˆÃ]Ê
9 Les outils Lˆi˜Ê jiÛj®°Ê h.Ê V >À“>˜ÌÊ ­}À>VˆiÕÝÊ iÌÊ >}Àj>-
a. avec sa hache. b.Ê`iÃÊVœÕ«ÃÊ`iÊ«ˆœV iÊQoRÊ Li®°
>ÛiVÊÃ>Ê«ii°Êc.Ê`iÊv>ÕÝ°Êd.Ê`½Õ˜iÊÃVˆi° UÊ`iV̈vÃÊ«jœÀ>̈vÃÊ\Êb.ÊÌ>VˆÌÕÀ˜iʭȏi˜VˆiÕÝÊiÌÊ
ÌÀˆÃÌi®°Êc.ÊÛ>˜Ì>À`Ê­Ã>̈Ãv>ˆÌÊ`iÊ܈]Ê«ÀjÌi˜ÌˆiÕÝ®°Ê
10 Du blé au pain e.Ê ˆ˜Ãœi˜ÌÊ ­ivvÀœ˜Ìj]Ê ˆ“«œˆ®°Ê g.Ê «ÀjÌi˜ÌˆiÕÝÊ
c. défricher (enlever les broussailles et les mau- ­Û>˜ˆÌiÕÝ®°Êi.ÊLœÕÀÀÕÊ­}ÀœÃÈiÀ]Ê«iÕÊ>ˆ“>Li®°
Û>ˆÃiÃÊ iÀLiî°Ê e.Ê >LœÕÀiÀÊ ­Ài̜ÕÀ˜iÀÊ >Ê ÌiÀÀi®°Ê
h.Ê Ãi“iÀÊ ­i˜vœÕˆÀÊ iÃÊ }À>ˆ˜iÃÊ `>˜ÃÊ >Ê ÌiÀÀi®°Ê
a.Ê “œˆÃܘ˜iÀÊ ­VœÕ«iÀÊ iÊ LjÊ “×À®°Ê g. battre
­Ãj«>ÀiÀÊ iÊ }À>ˆ˜Ê `iÊ LjÊ `iÊ ½j«ˆ®°Ê d. moudre
­jVÀ>ÃiÀʏiÃÊ}À>ˆ˜ÃÊ`iÊLjÊ>ÛiVÊ՘ʓœÕˆ˜Ê«œÕÀÊi˜Ê ACTIVITÉS D’ORAL
v>ˆÀiÊ`iʏ>Êv>Àˆ˜i®°Êb.Ê«jÌÀˆÀÊ­ÌÀ>Û>ˆiÀʏ>Êv>Àˆ˜iÊiÌÊ Livre de l’élève, p. 196
½i>ÕÊ«œÕÀÊi˜Êv>ˆÀiÊ՘iÊ«@Ìi®°Êf.ÊVՈÀiÊ­>Ê«@Ìi®°

11 La sensation du goût 2. Présenter une biographie


UÊ ˆ“i˜ÌÃÊ ÃÕVÀjÃÊ \Ê b. miel. e. caramel.
l. banane. 6œÕÃÊ«œÕÀÀiâÊÌÀœÕÛiÀÊ՘iÊLˆœ}À>« ˆiÊ`iÊ >ˆÃiÊ
Uʏˆ“i˜ÌÃÊÃ>jÃÊ\Êf. saucisson. h. anchois. i. fro- i˜`À>ÀÃÊ ÃÕÀÊ iÊ ÃˆÌiÊ ˜ÌiÀ˜iÌÊ \Ê ÜÜÜ°ViLV‡
mage. cendrars.chÊ­ i˜ÌÀiÊ`½jÌÕ`iÃÊ >ˆÃiÊ i˜`À>Àî°Ê
Uʏˆ“i˜ÌÃÊ>Vˆ`iÃÊ\Êa. citron. d. vinaigre. g. gro- ,>ÌÌ>V jÊDʏ½Õ˜ˆÛiÀÈÌjÊ`iÊ iÀ˜i]ʏiÊ Ê>ÃÃÕÀiÊ
seille. j. cornichon. la mise en valeur du fonds Blaise Cendrars :
Uʏˆ“i˜ÌÃÊ>“iÀÃÊ\Êc. endive. k.Ê«>“«i“œÕÃÃi° >VÌÕ>ˆÌjÃÊiÌÊ>V̈ۈÌjÃÊ`ÕÊ i˜ÌÀi]ÊLˆœ}À>« ˆiÊiÌÊ
LˆLˆœ}À>« ˆio
13 Le vocabulaire des sentiments Résumé :ʘjÊi˜Ê-ՈÃÃiÊi˜Ê£nnÇ]Ê >ˆÃiÊ i˜`À>ÀÃÊ
1.Ê>ÊÀiV iÀV iÊ`>˜ÃʏiÊ`ˆV̈œ˜˜>ˆÀiÊ«iÀ“iÌÌÀ>Ê v>ˆÌÊ`iʘœ“LÀiÕÝÊۜÞ>}iÃ]Ê`mÃʏ½@}iÊ`iʵՈ˜âiÊ
`iÊÀi«jÀiÀʏiÃÊÌiÀ“iÃÊÃޘœ˜Þ“iÃÊiÌÊ`iÊÀi}ÀœÕ- >˜Ã]Êi˜Ê ÝÌÀk“i‡"Àˆi˜Ì]Êi˜Ê-ˆLjÀˆi]ʫՈÃÊDÊ iÜÊ
«iÀʏiÃÊV >“«Ãʏi݈V>ÕÝ° 9œÀŽ°Ê ˜Ê£™£Ó]ʈÊýˆ˜ÃÌ>iÊDÊ*>ÀˆÃÊiÌÊ«>À̈Vˆ«iÊDÊ
UÊ >“«Ê i݈V>Ê `iÊ ½ˆ˜µÕˆjÌÕ`iÊ iÌÊ `iÊ >Ê ÌÀˆÃ- >Ê *Ài“ˆmÀiÊ ÕiÀÀiÊ “œ˜`ˆ>i]Ê i˜Ê ýi˜}>}i>˜ÌÊ
tesse : a. >˜ÝˆiÕÝ°Ê b. triste. d. découragé. `>˜Ãʏ>Êj}ˆœ˜Ê\ʈÊÃiÀ>ÊLiÃÃjÊiÌÊ>“«ÕÌjÊ`ÕÊLÀ>ÃÊ
e. inquiet. h. angoissé. j.Ê`jÃiëjÀj° `ÀœˆÌ°Ê«ÀmÃʏ>Ê}ÕiÀÀi]ʈÊÀi«Ài˜`ÊÃiÃÊۜÞ>}iÃÊ\Ê
UÊ >“«Ê i݈V>Ê `iÊ >Ê ÌÀ>˜µÕˆˆÌjÊ iÌÊ `ÕÊ Lœ˜- iÊ ÀjÈÊ i˜Ê £™Ó{]Ê ½À}i˜Ìˆ˜i]Ê iÊ *>À>}Õ>Þ]Ê iÊ
heur : c.Ê iÕÀiÕÝ° f. tranquille. g. enchanté. ˆˆ°Ê >˜ÃÊ iÃÊ >˜˜jiÃÊ ÌÀi˜Ìi]Ê ˆÊ `iۈi˜ÌÊ }À>˜`Ê
i. >«>ˆÃj°Êk.ÊVœ˜w>˜Ì° l.ÊiÕ« œÀˆµÕi° Ài«œÀÌiÀ°ÊÊ«>ÃÃiʏiÃÊ`iÀ˜ˆmÀiÃÊ>˜˜jiÃÊ`iÊÃ>ÊۈiÊ
2. a. >˜ÝˆiÕÝÊ\Ê>˜ÝˆjÌj°Êb. triste : tristesse. c. heu- i˜ÊÀ>˜Vi]ʜÙʈÊ“iÕÀÌÊi˜Ê£™È£°
ÀiÕÝÊ\ÊLœ˜ iÕÀ°Êd. découragé : découragement. -œ˜Ê ÕÛÀiÊ iÃÌÊ >À}i“i˜ÌÊ ˆ˜Ã«ˆÀjiÊ «>ÀÊ Ã>Ê ÛˆiÊ
e. inquiet : inquiétude. f. tranquille : tranquil- `½>Ûi˜ÌÕÀˆiÀÊ \Ê L’OrÊ ­£™Óx®Ê iÃÌÊ Õ˜Ê Àœ“>˜Ê µÕˆÊ
lité. g. enchanté : enchantement. h. angoissé : ÀiÌÀ>Viʏ>ÊۈiÊ`½Õ˜Ê“ˆˆœ˜˜>ˆÀiÊ`½œÀˆ}ˆ˜iÊÃՈÃÃi]Ê
angoisse. i. >«>ˆÃjÊ\Ê>«>ˆÃi“i˜Ì°Êj.Ê`jÃiëjÀjÊ\Ê ÀՈ˜jÊ «>ÀÊ >Ê `jVœÕÛiÀÌiÊ `iÊ ½œÀÊ ÃÕÀÊ ÃiÃÊ ÌiÀÀiÃÊ
`jÃi뜈À°Ê k.Ê Vœ˜w>˜ÌÊ \Ê Vœ˜w>˜Vi°Ê l.Ê iÕ« œÀˆ- i˜Ê >ˆvœÀ˜ˆiÊ ÆÊ MoravagineÊ ­£™ÓÈ®Ê iÃÌÊ >ÕÃÃˆÊ Õ˜Ê
µÕiÊ\ÊiÕ« œÀˆi° Àœ“>˜Ê`½>Ûi˜ÌÕÀið

134
3. Réciter des vers libres ˜>ÕvÀ>}iÊÆÊ/i˜˜]ʏiÊV ˆi˜Ê`Õʘ>ۈÀiÊLa Virginie]Ê>Ê
j}>i“i˜ÌÊÃÕÀÛjVÕÊDʏ>ÊÌi“«kÌi°
2.Ê1˜ÊÛiÀLiÊ>ÕÊ}jÀœ˜`ˆvÊÃiÊÌiÀ“ˆ˜iÊ«>ÀÊ-ant]ʈÊ
« Îles » de Blaise Cendrars iÃÌʈ˜Û>Àˆ>LiÊiÌÊ̜ՍœÕÀÃÊ«ÀjVj`jÊ`iʏ>Ê«Àj«œ-
➜ COMPRENDRE LE TEXTE sition en.
1. a.Ê iÃÊ iÝ«>˜Ãˆœ˜ÃÊ `ÕÊ ˜œ“Ê îles sont les sui-
➜ COMPRENDRE LE TEXTE
vantes :
1. a.Ê ˜ÊÃiÊÀi}>À`>˜ÌÊ`>˜ÃʏiʓˆÀœˆÀ]Ê,œLˆ˜Ãœ˜Ê
UÊ`iÕÝÊ ÃÕLœÀ`œ˜˜jiÃÊ Ài>̈ÛiÃÊ \Ê où l’on ne
constate quelques changements : sa barbe
prendra jamais terreÊ­Û°ÊήÊÆÊoù l’on ne descendra
avait allongéÊ ­°Ê £ä®Ê ÆÊ de nombreuses rides
jamaisÊ­Û°Ê{®ÊÆ
nouvelles sillonnaient son visageÊ ­°Ê £ä‡££®°Ê ˜Ê
UÊ`iÕÝÊ}ÀœÕ«iÃÊ«>À̈Vˆ«iÃÊj«ˆÌ mÌiÃÊ\Êcouvertes
de végétations ­Û°Êx®ÊÆÊtapies comme des jaguars ܓ“i]ʈÊ>Ê՘ʫiÕÊۈiˆˆ°Ê>ˆÃÊV½iÃÌÊÃÕÀ̜ÕÌÊܘÊ
­Û°ÊÈ®ÊÆ iÝ«ÀiÃȜ˜ÊµÕˆÊiÃÌÊ`ˆvvjÀi˜ÌiÊ\Êl’air sérieux qu’il
UÊÌÀœˆÃÊ>`iV̈vÃÊj«ˆÌ mÌiÃÊ\ÊmuettesÊ­Û°ÊÇ®ÊÆÊimmo- avait, une sorte de tristesse qui ne le quittait
bilesÊ­Û°Ên®ÊÆÊinoubliablesʭ۰ʙ®ÊÆ jamaisÊ­°Ê££‡£Ó®°
UÊÕ˜Ê ˜œ“Ê Vœ“«j“i˜ÌÊ `iÊ ˜œ“Ê \Ê sans nom b.Ê ˜ÊivviÌ]ʈÊ>Ê«iÀ`Õʏ>Êv>VՏÌjÊ Õ“>ˆ˜iÊ`iÊÜÕ-
­Û°Ê™®° rire : il ne savait plus sourireÊ­°Ê£x®°Ê-œ˜ÊۈÃ>}iÊ
1˜iÊVœ“«>À>ˆÃœ˜ÊV>À>VÌjÀˆÃiʏiʘœ“Êîles : tapies >Ê«iÀ`ÕÊÃ>ÊÜիiÃÃiÊiÌÊÃ>ʓœLˆˆÌjÊ\Êquand il
comme des jaguarsÊ­Û°ÊÈ®° voulait sourire, ses muscles ne lui obéissaient
b.ÊiÊV>À>VÌmÀiʈ˜>VViÃÈLiÊ`iÃʊiÃÊiÃÌÊjۜµÕjÊ pasÊ­°Ê£™‡Ó䮰ʏÊ>Ê>ˆ˜ÃˆÊ½ˆ“«ÀiÃȜ˜Ê`½>ۜˆÀÊune
«>ÀʏiÃÊiÝ«ÀiÃȜ˜ÃÊ\Êoù l’on ne prendra jamais figure en boisÊ­°Ê£È®Ê\ʈÊ}>À`iÊ̜ՍœÕÀÃʏ>ʓk“iÊ
terreÊ­Û°Êή]Êoù l’on ne descendra jamaisÊ­Û°Ê{®ÊÆÊ iÝ«ÀiÃȜ˜ÊÌÀˆÃÌi]ÊVœ““iÊýˆÊ«œÀÌ>ˆÌÊun masque
iÕÀÊ V>À>VÌmÀiÊ Ã>ÕÛ>}i]Ê «>ÀÊ iÃÊ iÝ«ÀiÃȜ˜ÃÊ \Ê immobile, figé dans une expression maussade
couvertes de végétations ­Û°Ê x®]Ê tapies comme ­°Ê£È‡£Ç®°
des jaguarsÊ­Û°ÊÈ®ÊÆʏiÕÀÊV>À>VÌmÀiʓÞÃÌjÀˆiÕÝ]Ê«>ÀÊ 2. a.Ê,œLˆ˜Ãœ˜Ê>ÌÌÀˆLÕiÊViÌÌiÊ«iÀÌiÊDʏ½>LÃi˜ViÊ
iÃÊiÝ«ÀiÃȜ˜ÃÊ\ÊmuettesÊ­Û°ÊÇ®]ÊimmobilesÊ­Û°Ên®]Ê `iÊ Vœ“«>}˜œ˜ÃÊ ÃÕÀÊ ViÌÌiÊ ŠiÊ `jÃiÀÌiÊ \Ê C’était
inoubliablesʭ۰ʙ®] sans nomʭ۰ʙ®° parce qu’il était seulÊ­°Ê£n®°Ê ˜ÊivviÌ]ʈÊ>Ê«iÀ`ÕÊ
2.Ê >˜ÃÊ iÊ `iÀ˜ˆiÀÊ ÛiÀÃ]Ê iÊ «œmÌiÊ iÝ«Àˆ“iÊ Ãœ˜Ê ½ >LˆÌÕ`iÊ`iÊVœ““Õ˜ˆµÕiÀÊÃiÃÊÃi˜Ìˆ“i˜ÌÃÊ>ÕÝÊ
ardent désir de rejoindre ces îles lointaines et >ÕÌÀiÃÊ «>ÀÊ iÊ iÕÊ `iÃÊ iÝ«ÀiÃȜ˜ÃÊ `ÕÊ ÛˆÃ>}iÊ \Ê
“ÞÃÌjÀˆiÕÃiÃ]Ê iÌ]Ê «>ÀÊ D]Ê Ã>Ê ÃœˆvÊ `½>Ûi˜ÌÕÀiÃÊ \Ê Depuis trop longtemps il n’avait personne à qui
je voudrais bien aller jusqu’à vous°Ê *œÕÀÊ Vi>]Ê sourire, et il ne savait plus ­°Ê£n‡£™®°
ˆÊ ÃiÀ>ˆÌÊ «ÀkÌÊ DÊ ÃiÊ iÌiÀÊ DÊ ½i>Õ]Ê ˆ“>}ˆ˜>˜ÌÊ µÕ½ˆÊ b. Cette découverte lui cause un choc ­°Ê£Î®ÊiÌÊ
ÃiÊÌÀœÕÛiÊÃÕÀÊ՘ÊL>Ìi>Õ°ÊiÊ«œmÌiÊ>ʏ½@“iÊ`½Õ˜Ê iÊLœÕiÛiÀÃiÊ«Àœvœ˜`j“i˜ÌÊ\Êune sorte de tris-
,œLˆ˜Ãœ˜Ê\ʏiÃʊiÃÊܘÌÊ«œÕÀʏՈʏiʏˆiÕÊ«œj̈µÕiÊ tesse qui ne le quittait jamais ­°Ê£Ó®ÊÆÊson cœur
`iʏ½>Ûi˜ÌÕÀiÊiÝÌÀk“i]Ê՘iʓˆÃiÊDʏ½j«ÀiÕÛiÊ`iÊ se serrait de tristesseÊ­°ÊÓ£®°
½ œ““iÊiÌÊ`iÊܘÊVœÕÀ>}i° 3. a.Ê,œLˆ˜Ãœ˜ÊiÃÌʏœˆ˜Ê`½kÌÀiÊ`j“Õ˜ˆÊ\Êil avait
tout ce qu’il lui fallait sur cette île, de quoi
➜ RÉCITER DES VERS LIBRES
boire et manger, une maison, un lit pour dormir
3. a.Ê iÊ «œm“iÊ ˜iÊ Vœ“«œÀÌiÊ «>ÃÊ `iÊ ÛiÀÃÊ `iÊ
­°ÊÓ£‡ÓÓ®°ÊÊ`ˆÃ«œÃiÊ`œ˜VÊ`iÃÊjj“i˜ÌÃʘjViÃ-
œ˜}ÕiÕÀÊÀj}ՏˆmÀi]ʘˆÊ`iÊÀˆ“iÃ]ʘˆÊ`iÊ«œ˜VÌÕ>-
Ã>ˆÀiÃÊDÊÃ>ÊÃÕÀۈiÊiÌʓk“iÊ`½Õ˜ÊViÀÌ>ˆ˜ÊVœ˜vœÀÌ°
̈œ˜Ê\ÊV½iÃÌÊ՘ʫœm“iÊi˜ÊÛiÀÃʏˆLÀið
b.Ê >ˆÃÊ ˆÊ ÕˆÊ “>˜µÕiÊ ½iÃÃi˜Ìˆi]Ê >Ê ÃœVˆjÌjÊ
b.Ê iÊ “œÌÊ îles iÃÌÊ Àj«jÌjÊ >ÕÊ `jLÕÌÊ `iÃÊ ˜iÕvÊ
des humains : mais pour sourire, personne
«Ài“ˆiÀÃÊÛiÀÃÊÆÊiÌʏiÊÛiÀÃÊ£äÊVœ““i˜ViÊ«>ÀʏiÊ
­°ÊÓӇÓή°
«Àœ˜œ“Êje]ʵՈÊÀi«ÀjÃi˜ÌiʏiÊ«œmÌi°Ê½>˜>« œÀiÊ
4. a.Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê `jVœÕÛÀiÊ µÕiÊ iÊ V ˆi˜Ê /i˜˜]Ê
VÀjiÊ՘iÊÜÀÌiÊ`½ˆ˜V>˜Ì>̈œ˜Ê«œj̈µÕi]ÊVœ““iÊ
ÃˆÊ iÊ «œmÌiÊ ÛœÕ>ˆÌÊ v>ˆÀiÊ ÃÕÀ}ˆÀ]Ê «>ÀÊ “>}ˆi]Ê ViÃÊ µÕˆÊ >Ê ÃÕÀÛjVÕÊ >ÕÊ ˜>ÕvÀ>}i]Ê iÃÌÊ V>«>LiÊ `iÊ ÕˆÊ
îles mystérieuses. sourire : Le chien était en train de lui sourire !
­°ÊÓ{‡Óx®°ÊÊiÊv>ˆÌÊDÊÃ>ʓ>˜ˆmÀi]ÊV>ÀÊViʘ½iÃÌÊ«>ÃÊ
՘ÊkÌÀiÊ Õ“>ˆ˜]ʓ>ˆÃʏ>Êv>Xœ˜Ê`œ˜ÌʏiÊV ˆi˜ÊiÊ

➔ ÉVALUATION
regarde et la forme de sa gueule lui donnent
½ˆ“«ÀiÃȜ˜ÊµÕ½ˆÊÜÕÀˆÌÊ\ÊD’un seul côté de sa
Livre de l’élève, p. 198-199 gueule, sa lèvre noire se soulevait et découvrait
une double rangée de crocs. En même temps,
➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION il inclinait drôlement la tête sur le côté, et ses
1.Ê Û>˜ÌÊ ½>ÀÀˆÛjiÊ `iÊ 6i˜`Ài`ˆ]Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê yeux couleur de noisette se plissaient d’ironie
Ê ÀÕÜjÊiÃÌÊÃiՏÊÃÕÀÊ՘iʊiÊ`jÃiÀÌi]ʜÙʈÊ>Êv>ˆÌÊ ­°ÊÓxÊDÊÓn®°

10 - Le mythe de Robinson 135


b.Ê iÌÌiÊ « À>ÃiÊ iÃÌÊ i˜Ê ˆÌ>ˆµÕiÊ iÌÊ DÊ >Ê vœÀ“iÊ ➜ LIRE L’IMAGE
iÝV>“>̈Ûi]Ê V>ÀÊ ViÌÌiÊ `jVœÕÛiÀÌiÊ iÃÌÊ ˆ˜>ÌÌi˜- 7. a.Ê iÌÌiʈ“>}iÊiÃÌÊ՘Ê`iÃȘÊ`iÃ̈˜jÊDʈÕÃ-
`ÕiÊiÌÊÃÕÀ«Ài˜>˜ÌiÊ«œÕÀÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê\Ê՘Ê>˜ˆ“>Ê ÌÀiÀʏiÊÌiÝÌi°
«iÕÌʏՈÊ`œ˜˜iÀÊViʵՈʏՈʓ>˜µÕi]Ê՘iÊVœ“«>- b.Ê iÊ ˆÕÃÌÀiÊ iÊ «>ÃÃ>}iÊ œÙÊ ,œLˆ˜Ãœ˜Ê ÃiÊ
}˜ˆiÊiÌÊ`iʏ½>vviV̈œ˜° regarde dans le miroir : il fut tout surpris, un
c.Ê ,œLˆ˜Ãœ˜Ê i˜Ê ÀiÃÃi˜ÌÊ Õ˜iÊ }À>˜`iÊ j“œÌˆœ˜]Ê jour, en sortant un miroir d’un des coffres de >Ê
µÕ½ˆÊ“>˜ˆviÃÌiÊ«>ÀÊ`iÃʏ>À“iÃÊ\Êses paupières 6ˆÀ}ˆ˜ˆi, de revoir son propre visageÊ­°ÊxÊDʙ®°
se mouillèrent d’émotion, cependant qu’un 8.ÊiÊۈÃ>}iÊiÌÊ՘iÊ«>À̈iÊ`ÕÊLÕÃÌiÊ`iÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê
tremblement imperceptible faisait bouger les ܘÌÊÀi«ÀjÃi˜ÌjÃÊi˜Ê«>˜ÊÀ>««ÀœV j]ÊÃÕÀÊ՘Êvœ˜`Ê
commissures de ses lèvresÊ ­°Ê ә‡Îä®°Ê Ê Ìj“œˆ- `iÊÛiÀ`ÕÀiʏÕÝÕÀˆ>˜Ìi]ʵՈÊÀi«ÀjÃi˜Ìiʏ>ʘ>ÌÕÀiÊ
}˜iÊ>ÕÃÈÊ`iʏ>ʍœˆiÊ«>ÀÊ՘Ê}iÃÌiÊ`iÊÌi˜`ÀiÃÃiÊ Ã>ÕÛ>}iÊ `iÊ ½Ši°Ê iÊ «iÀܘ˜>}iÊ ÃiÊ Ài}>À`iÊ
i˜ÛiÀÃÊ /i˜˜Ê \Ê Robinson saisit à deux mains la dans un miroir ovale cerclé de couleur or.
grosse tête velueÊ­°ÊÓn®° 9. a.Ê,œLˆ˜Ãœ˜Ê«œÀÌiÊ՘ÊV >«i>ÕÊiÌÊ՘iÊÛiÃÌiÊ
5. a. Des relations amicales et affectueuses `iÊvœÕÀÀÕÀiÊÆʏiÊV >«i>ÕÊiÃÌÊÀiÌi˜ÕÊ«>ÀÊ՘iÊVœÀ-
ýˆ˜ÃÌ>ÕÀi˜ÌÊ i˜ÌÀiÊ ,œLˆ˜Ãœ˜Ê iÌÊ /i˜˜Ê \Ê Désor- `iiÌÌiÊÆÊ՘iÊL>˜`œÕˆmÀiÊ`iÊVՈÀÊ«>ÃÃiÊÃÕÀÊܘÊ
mais, ce fut comme un jeu entre euxÊ­°ÊÎή°ÊiÊ j«>ՏiÊ`ÀœˆÌi°Ê-iÃÊV iÛiÕÝÊLœ˜`ÃÊýjV >««i˜ÌÊ
iÕÊVœ˜ÃˆÃÌiÊDÊjV >˜}iÀÊ`iÃÊÜÕÀˆÀiÃÊDʏ>ʓœˆ˜- `iÊ Ã>Ê VœˆvviÊ ÆÊ Ã>Ê L>ÀLiÊ iÌÊ ÃiÃÊ “œÕÃÌ>V iÃ]Ê `iÊ
dre occasion. “k“iÊ VœÕiÕÀ]Ê Ãœ˜ÌÊ œ˜}ÕiÃÊ iÌÊ j«>ˆÃÃiÃ°Ê -iÃÊ
b.ÊiÊۈÃ>}iÊ`iÊ,œLˆ˜Ãœ˜Ê«iÕÌÊDʘœÕÛi>ÕÊiÝ«Àˆ- ÞiÕÝÊܘÌÊÛiÀÌÃÊiÌÊÃ>Ê«i>ÕÊ`½ œ““iÊL>˜VÊiÃÌÊ
mer des sentiments : le visage de Robinson VœœÀjiÊ «>ÀÊ iÊ Ãœiˆ°Ê -œ˜Ê ۈÃ>}iÊ iÝ«Àˆ“iÊ `iÊ
redevenait souple, humain et souriait peu à peu ½j̜˜˜i“i˜ÌÊ\ÊÃiÃÊÞiÕÝÊܘÌÊ>}À>˜`ˆÃ]ÊÃ>ÊLœÕ-
à son tourÊ­°ÊÎȇÎÇ®° V iʘiÊÜÕÀˆÌÊ«>ð
b.Ê,œLˆ˜Ãœ˜Êj«ÀœÕÛiÊDʏ>ÊvœˆÃÊ`iʏ>ÊÃÌÕ«iÕÀÊiÌÊ
➜ ÉTUDIER LA LANGUE `iÊ >Ê ÌÀˆÃÌiÃÃi]Ê i˜Ê `jVœÕÛÀ>˜ÌÊ µÕ½il ne savait
6. a.Ê 6œˆVˆÊ µÕ>ÌÀiÊ ÛiÀLiÃÊ >ÕÊ «ÕǵÕi‡«>Àv>ˆÌÊ \Ê plus sourireÊ­°Ê£x®°
avait étéÊ­°Ê£‡Ó®ÊÆÊétait arrivéÊ­°Ê{‡x®ÊÆÊavait changé
­°Ê™®ÊÆÊavait allongéÊ­°Ê£ä®°
b.Ê6œˆVˆÊ`iÕÝÊvœÀ“iÃÊÛiÀL>iÃÊi˜Ê-ant : en sor-
tantÊ­°ÊÈ®ÊÆÊen s’apercevantÊ­°Ê£Î®°Ê iÊܘÌÊ`iÃÊ
gérondifs.

136
11!!Vo!spnbo!ef!qjsbufsjf!;!
MÖìmf!bv!ustps
Livre de l’élève, p. 200 à 225

➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES


Objectif général du chapitre UÊChapitres VII et VIII : à Bristol, Trelawney a
■ Analyser les ingrédients du récit d’aventures. réuni un équipage. Il a engagé un maître coq
unijambiste, Long John Silver.
Le choix du roman UÊ Chapitres IX à XI : à bord de l’Hispaniola,
la traversée se passe sans encombre. Mais un
Un récit de piraterie soir Jim, caché dans une barrique de pommes,
Le choix du roman s’est porté sur L’Île au trésor surprend une conversation entre les marins qui
de R. L. Stevenson, récit d’aventures sur mer, s’avèrent être de redoutables pirates.
chef-d’œuvre inégalé du genre, qui pose les UÊChapitres XII à XIV : Jim informe ses amis de la
principaux éléments de la piraterie imaginaire : situation. La goélette arrive sur l’île. Treize marins
on y trouve un pirate à la jambe de bois, une débarquent. Jim tente une exploration de son
chasse au trésor, une goélette, les drapeaux côté (première escapade au chapitre XIII). Caché
noirs emblèmes du monde de la flibuste, etc. par la végétation, il assiste à une scène de meur-
tre : Silver tue sauvagement un marin qui refuse
Résumé de l’action de se rallier à lui. Un cri d’agonie signale qu’un
UÊChapitres I à III : trois personnages inquiétants autre meurtre vient d’être commis.
surviennent successivement dans l’auberge UÊ Chapitre XV : Jim découvre que l’île est
de l’Amiral-Benbow, tenue par les parents du habitée par un pirate marronné : Ben Gunn.
narrateur, Jim Hawkins : Billy Bones, un vieux Il lui parle du trésor du capitaine Flint. Ben
loup de mer ; Chien Noir, un homme unijam- Gunn semble vouloir aider Jim et ses amis. Jim
biste ; John, un aveugle qui remet à Billy Bones entend des coups de canon.
l’avertissement de la « tache noire ». Après ces UÊ Chapitres XVI à XVIII : le docteur Livesey
événements, le narrateur perd son père, puis prend le relais de la narration. Il raconte ce qui
Bones meurt d’une attaque. Il a eu le temps de s’est passé pendant que Jim était sur l’île. Live-
confier à Jim qu’il est en possession d’une carte sey est parti, lui aussi, explorer l’île et a décou-
au trésor, qu’il a reçue du redoutable capitaine vert un fortin ; tandis qu’il s’y rend en canot
Flint. Il lui a fait part de sa crainte de voir surve- avec ses amis qui étaient restés à bord, un coup
nir un marin unijambiste. de canon tiré de la goélette (celui entendu par
UÊ Chapitres IV et V : la nuit de la mort de Jim) a raison du canot. Les hommes parviennent
Bones, Jim et sa mère fouillent dans le coffre du à s’installer dans le fortin, ils hissent le pavillon
capitaine. Entendant le bâton de l’aveugle sur britannique. C’est alors que Jim les rejoint.
la route, ils s’enfuient avec le contenu du coffre. UÊ Chapitre XIX : Jim a quitté Gunn et arrive
L’aveugle et ses hommes attaquent l’auberge, devant le fortin, sur lequel flotte le pavillon
mais le coffre est vide. britannique. Il y retrouve ses amis qui s’y sont
UÊ Chapitre VI : Jim se rend chez le châtelain réfugiés. Les pirates se sont emparés de l’His-
Trelawney, qui est en compagnie du docteur paniola sur laquelle flotte désormais le drapeau
Livesey. Jim et les deux notables examinent la noir des pirates.
carte trouvée dans le coffre et décident de par- UÊChapitres XX et XXI : Silver, désormais capi-
tir à la recherche du trésor. taine, propose un marché aux gentilshommes :

11 - Un roman de piraterie : L’Île au trésor 137


il veut la carte au trésor et offre, en échange, Les principaux ingrédients
la possibilité pour Jim et ses amis de quitter du récit d’aventures
l’île sains et saufs. Smollett, le capitaine de la
UÊ"˜ÊVœ˜`ՈÀ>ʏiÃÊjmÛiÃÊDÊ>˜>ÞÃiÀʏiÃÊ«Àˆ˜Vˆ«>-
goélette, refuse tout arrangement. Le fortin est
les composantes du récit d’aventures :
donc envahi par les pirates, l’attaque est san-
– la présence d’actions, l’irruption d’événe-
glante. Joyce, un domestique de Trelawney,
ments inattendus ;
est tué ; Smollett, blessé. Les pirates ont perdu
– un cadre propice à l’aventure : une île exoti-
cinq hommes.
que ;
UÊChapitres XXII à XXIV : Hunter, un domesti- – un héros téméraire : Jim Hawkins ;
que de Trelawney, et un autre pirate meurent. Le – la recherche du suspense, avec effets d’at-
docteur Livesey quitte le fortin pour retrouver tente ;
Ben Gunn. Il a emporté la carte au trésor. Jim – le sentiment de peur et de danger.
entreprend sa seconde escapade : il quitte le UÊ-ÕÀʏiÊ«>˜Ê`iʏ½j˜œ˜Vˆ>̈œ˜]ʈÊý>}ˆÌÊ`½Õ˜ÊÀjVˆÌÊ
fortin et part à la recherche du canot de Gunn. rétrospectif, mené par un narrateur adulte, qui
Il réussit à couper les amarres de l’Hispaniola. raconte à la première personne les aventures
Son petit bateau fait naufrage ; il monte à bord qu’il a vécues adolescent. Le choix d’un narra-
de la goélette. teur personnage répond à une stratégie narra-
UÊChapitres XXV et XXVI : Jim, sur la goélette tive :
qui est en train de s’échouer, se retrouve face – le lecteur peut s’identifier à ce personnage,
au seul survivant, Israël Hands, un des pirates. puisque le pronom utilisé est je (identification
L’affrontement est violent, Jim tue Hands, qui d’autant plus facile que le lecteur est jeune,
tombe dans la mer. comme le personnage) ;
UÊ Chapitres XXVII et XXVIII : Jim, tout heu- – le lecteur sait que, quels que soient les évé-
reux, retourne au fortin, croyant y retrouver ses nements vécus par ce personnage, il en sortira
amis, mais le fortin est aux mains des pirates indemne, puisqu’il fait lui-même le récit de ses
et sous la conduite de Silver. Ce dernier lui aventures ;
explique que ses amis ont évacué le fortin en – le lecteur découvrira les événements à travers
échange de la carte au trésor, qu’il a désormais le regard et les sentiments du narrateur qui ne
en sa possession. Jim lui apprend à son tour le peut raconter que ce qu’il sait ou ce qu’il a vu. Le
rôle qu’il a joué depuis le début de l’aventure et lecteur partage ainsi sa vision des événements.
l’informe que la goélette est entre ses mains.
UÊChapitre XXIX : les matelots se ruent sur Jim, Un récit d’initiation
mais Silver prend sa défense. Jim promet à Sil- Dans le récit d’aventures, la mise à l’épreuve
ver de témoigner en sa faveur pour lui épargner du héros confère au récit une dimension ini-
la potence. Les matelots se mutinent contre Sil- tiatique. Après la mort de son père, Jim est
ver et lui remettent la tache noire. Mais Silver en quête d’une image masculine à laquelle
regagne leur confiance en leur disant que Jim il pourra s’identifier. Par ailleurs, il n’est plus
n’est qu’un otage. retenu par aucun lien et se trouve donc prêt
UÊ Chapitre XXX : le docteur Livesey vient au pour l’aventure : c’est au travers de l’aventure
fortin pour soigner les pirates blessés. Jim lui et des personnages rencontrés qu’il fait son
raconte qu’il a pris l’Hispaniola. Le docteur lui apprentissage de la vie. L’enfant est attiré plu-
demande de venir avec lui, mais Jim refuse car tôt par le monde des pirates, qu’il trouve plus
il a promis à Silver de ne pas s’enfuir. fascinant que le monde des honnêtes gens.
UÊChapitres XXXI et XXXII : les mutins, Silver La rencontre avec Silver sera pour lui détermi-
et Jim partent à la recherche du trésor. Ils trou- nante : à la fois personnage de cauchemar et
vent la cachette vide. compagnon idéal, il lui fait entrevoir la com-
UÊ Chapitres XXXIII et XXXIV : les mutins se plexité et la duplicité des hommes.
révoltent contre Silver. Le docteur Livesey et Ben
Gunn surviennent ; Jim apprend que Ben Gunn a Construction du chapitre
découvert le trésor. Silver se range dans le camp
Les activités de lecture
des gentilshommes. Le trésor est transporté à
bord de la goélette qui repart. Ben Gunn et Sil- UÊ iÊ V >«ˆÌÀiÊ iÃÌÊ Vœ“«œÃjÊ `iÊ cinq extraits,
ver sont du voyage. Silver s’échappe lors d’une qui tentent de rendre compte des principales
escale en emportant un sac de pièces d’or. étapes du roman et du parcours initiatique

138
effectué par le narrateur, ainsi que des motifs et – deux affiches de film, l’une de L’Île au trésor
ingrédients du récit d’aventures : de John Hough ; l’autre de Pirates des Caraï-
– le portrait de Billy Bones (p. 204-205), le bes : le secret du coffre maudit de Gore Ver-
vieux loup de mer qui s’installe dans l’auberge binski.
de l’Amiral-Benbow, tenue par les parents du
narrateur, Jim Hawkins. Le portrait de ce per- L’étude de la langue
sonnage permet de mettre en place la figure
stéréotypique du pirate : cheveux bruns, cato- UÊ ˜ grammaire (p. 218), les faits de langue
gan poisseux, corps qui porte les traces d’une abordés sont les compléments circonstanciels,
vie aventureuse (cicatrices et balafre sur la qui précisent les circonstances de l’action ; on
joue), chanson, coffre témoin d’un passé mys- étudie notamment les différents moyens uti-
térieux, rhum ; lisés pour exprimer la cause et expliciter les
– la carte au trésor (p. 206-207) : Jim a trouvé motivations des personnages. L’enchaînement
une carte au trésor dans le coffre de Billy Bones, des actions et le rythme du récit se traduisent
le jour de sa mort. Cette découverte lance par les procédés de la juxtaposition et de la
l’aventure, le départ pour l’île ; coordination.
– le témoin caché (p. 208-209), scène de sus- UÊ œ˜ViÀ˜>˜ÌÊ > conjugaison (p. 218-219), on
pense. La traversée pour se rendre sur l’île au révisera l’indicatif passé simple (temps utilisé
trésor se passe sans encombre. Mais un soir, pour la succession des actions), le plus-que-
Jim, caché dans une barrique de pommes, sur- parfait et le passé antérieur (temps permettant
prend une conversation entre les marins, qui de marquer une antériorité dans une succes-
s’avèrent être de redoutables pirates ; sion d’actions).
– le cadre de l’aventure (p. 210-211) : une des UÊ ˜ orthographe (p. 219), l’étude des adver-
composantes du récit d’aventures est l’exo- bes en -ment peut se faire en liaison avec les
tisme. L’île au trésor est un lieu de fascination, compléments circonstanciels de manière. La
porteur de rêves et d’aventures, mais aussi le dictée préparée, extraite du roman, permet
lieu de tous les dangers, connotant la maladie de réviser les accords des adjectifs et des parti-
et la mort ; cipes passés, le pluriel des noms en -eau et les
– la scène d’affrontement (p. 212-213) : scène suffixes d’adjectifs (en -eux / -euse).
de violence qui constitue l’un des ingrédients UʽjÌÕ`iÊ`iÃÊfigures de style (p. 219) porte sur
du récit d’aventures. Jim, sur la goélette qui l’énumération et la comparaison, en rapport
est en train de s’échouer, se retrouve face au avec le monde maritime.
seul survivant, Israël Hands. Jim tue Hands, qui UÊ i vocabulaire (p. 220) est en lien avec le
tombe dans la mer. monde de la flibuste (corsaires, pirates et fli-
UÊ iÊ VjmLÀiÃÊ Àœ“>˜ÃÊ `½>Ûi˜ÌÕÀiÃÊ ÃÕÀÊ “iÀ]Ê bustiers, pavillon, langage des marins) ; on étu-
autour du monde de la flibuste, sont proposés die le lexique du bruit (les bruits inquiétants),
en lecture cursive (p. 223) : Jules Verne, Pierre source du suspense.
>VÊ"À>˜]Ê>VŽÊœ˜`œ˜]Êœ ˜Êi>`iÊ>Ž˜iÀ]Ê
etc. Pour présenter le roman de façon originale, Les activités d’écriture et d’oral
on fabriquera un dépliant publicitaire (encadré UÊ 1˜Ê iÝiÀVˆViÊ `½écriture longue est proposé
« Méthode »). (p. 221) : rédiger en quatre étapes un récit
d’aventures (début du récit, mise en place de
L’histoire des arts
l’aventure, scène d’action, fin du récit). Comme
UÊiÃÊ w“ÃÊ `iÊ «ˆÀ>ÌiÃÊ >««>À>ˆÃÃi˜ÌÊ `mÃÊ iÃÊ dans tous les chapitres, des activités d’écriture
débuts du cinéma. C’est que les aventures de plus courtes sont également proposées au
pirates permettent des prises de vue très pit- fil des extraits et en lien avec eux (sentiments
toresques : un décor marin, des galions et des de peur produits par l’arrivée de Billy Bones,
goélettes, des paysages exotiques, des per- p. 205 ; dessin d’une carte au trésor, accom-
sonnages hauts en couleur au front ceint d’un pagné de sa description, p. 207 ; introduction
foulard, portant souvent béquille, un trésor. d’une réplique d’un personnage, p. 209 ; des-
UÊ œÕÃÊ>ۜ˜ÃÊV œˆÃˆÊ`½jÌÕ`ˆiÀ]Ê`>˜ÃʏiÊ`œ“>ˆ˜iÊ cription d’un lieu, en contrepoint d’un autre,
des arts visuels (p. 216-217) : p. 211 ; un moment de suspense, p. 214).
– deux photographies, l’une extraite du film UÊ Ê ½oral (p. 222), on demandera aux élèves
Pirates de Roman Polanski ; l’autre du film L’Île de mettre en scène un extrait lu en lecture cur-
aux pirates de Renny Harlin ; sive.

11 - Un roman de piraterie : L’Île au trésor 139


L’évaluation mettre en relation le texte et l’image. L’exer-
cice d’écriture consiste à rédiger une suite
Uʽévaluation (p. 224-225) porte sur un passage
immédiate au texte.
du roman qui pourrait figurer entre l’extrait 1
et l’extrait 2. La nuit de la mort de Bones, Jim Bibliographie
et sa mère fouillent dans le coffre du capitaine. UÊPatrick RENAULT, L’Île au trésor de Stevenson,
Entendant le bâton de l’aveugle sur la route, Bertrand-Lacoste, coll. « Parcours de lecture »
ils s’enfuient avec le contenu du coffre. L’aveu- (1994).
gle et ses hommes attaquent l’auberge, mais le UÊThierry APRILE, Sur les traces des pirates, Gal-
coffre est vide. limard Jeunesse (2009) : petit ouvrage mêlant
UʽjÛ>Õ>̈œ˜Ê«iÀ“iÌÊ`iÊÀjˆ˜ÛiÃ̈ÀʏiÊÌÀ>Û>ˆÊ`iÊ histoire et récit par un historien.
grammaire sur les compléments circonstanciels UÊ Gilles LAPOUGE, Les Pirates : forbans, flibus-
et sur la conjugaison du passé simple (évaluée tiers, boucaniers et autres gueux de mer, Phé-
dans le cadre d’un exercice de réécriture). Le bus, coll. « Libretto » (2001).
questionnaire de lecture met l’accent sur les UÊ Sites Internet : www.pirates-corsaires.com/
perceptions que le narrateur a des événements pavillon.htm (on y trouve tous les pavillons des
et sur le suspense. La lecture de l’image porte pirates), www.pirates-corsaires.com/films.htm
sur une illustration de L’Île au trésor et invite à (liste quasi exhaustive des films de pirates).

➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES


Entrez dans l’univers L’image stéréotypée du pirate est celle d’un
personnage qui porte un bandana noué sur la
des pirates ! tête ou un chapeau pour se protéger du soleil,
un anneau à l’oreille, un bandeau sur l’œil en
Livre de l’élève, p. 200-201
souvenir de ses combats, une chemise blanche
1. Le narrateur de l’histoire s’appelle Jim Haw- ample, serrée à la taille par un tissu de couleur,
kins. un pantalon large, une épée, un sabre ou un
2. Le chef des pirates est John Silver, dit « Long VœÕÌi>Ã°Ê "˜Ê iÊ Ài«ÀjÃi˜ÌiÊ >ÕÃÃˆÊ >ÛiVÊ Õ˜Ê VÀœ-
John ». chet en guise de main et une jambe de bois.
3. Le bateau qui mène les personnages sur l’île
au trésor s’appelle l’Hispaniola. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a. Le narrateur mène le récit à la première
personne. Personnage de l’histoire, il a participé
Le portrait du pirate aux événements qu’il raconte. Les événements
racontés se déroulent au XVIIIe siècle, comme en
témoigne l’indication du moment où le narra-
R. L. Stevenson, L’Île au trésor (extrait 1)
teur prend la plume : en l’an de grâce 17.. (l. 4).
Livre de l’élève, p. 204-205 Le narrateur écrit longtemps après les faits : il
se remémore ses aventures passées, alors qu’il
OBJECTIFS
■ Analyser le rôle du narrateur personnage. était un jeune garçon et que son père tenait
■ Étudier un portrait de pirate. l’auberge : [je] retourne à l’époque où mon père
tenait l’auberge de l’Amiral-Benbow (l. 4-5) ; Je
➜ PRÉPARER LA LECTURE me souviens de lui comme si c’était hier (l. 8).
1. Le mot pirate vient du grec peiratès et signi- b. Le narrateur entreprend ce récit à la demande
fie « celui qui tente (sa chance, l’aventure…) ». de Monsieur Trelawney et du docteur Livesey,
Un pirate est un aventurier qui sillonne les mers sans doute pour qu’une trace soit conservée
pour piller les navires. des événements vécus par les personnages :
Synonymes : flibustier, aventurier, forban. Monsieur Trelawney, le docteur Livesey et tous
2.Ê "˜Ê «>À̈À>Ê `iÃÊ Ài«ÀjÃi˜Ì>̈œ˜ÃÊ `iÃÊ jmÛiÃ]Ê ces messieurs m’ayant demandé d’écrire ce que
qui peuvent être issues de l’imaginaire collectif je sais de l’île au Trésor, du commencement à la
et des films qu’ils ont pu voir. fin, sans rien omettre (l. 1 à 3).

140
2. Le narrateur effectue un retour en arrière, s’il fuyait quelqu’un : Beaucoup de monde,
comme en témoigne l’expression retourne à camarade ? (l. 23-24) ; Tant mieux, dit l’autre,
l’époque où (l. 4-5) ; il s’agit donc d’un récit c’est le bercail qu’il me faut (l. 26) ; il semble
rétrospectif. aux aguets et demande ce poste, là-haut, pour
Il procède également à une anticipation : puis, surveiller les navires au large (l. 29-30). Il se veut
tout à coup, entonner cette vieille rengaine de rassurant, lorsqu’il dit qu’il peut payer et qu’il
matelot que, par la suite, nous devions si sou- jette des pièces d’or sur le comptoir (Ah ! je
vent entendre (l. 14-15). L’anticipation consiste vois ce qui vous inquiète, l. 31), mais en réalité il
à raconter ou à évoquer un événement avant est inquiétant : le lecteur a des doutes sur l’ori-
le moment où il se situe normalement dans gine de cet or.
l’histoire. L’anticipation est le propre des récits
rétrospectifs : le narrateur raconte les faits pas-
sés à la lumière de ce qu’il a vécu par la suite.
Elle est un moyen de capter l’intérêt du lecteur.
La carte au trésor
3. Le narrateur décrit le pirate selon le point de
vue de l’enfant qu’il était. Il le présente comme R. L. Stevenson, L’Île au trésor (extrait 2)
un personnage inquiétant, physiquement Livre de l’élève, p. 206-207
repoussant : grand, fort, puissant, dont les che-
veux bruns retombent en un catogan poisseux OBJECTIF
■ Étudier un motif du récit d’aventures : la carte
(l. 10-11) ; des mains aux ongles noirs et cassés
et couvertes de cicatrices (l. 12) ; une balafre à au trésor.
travers sa joue est repoussante et d’un blanc
➜ PRÉPARER LA LECTURE
livide (l. 13) ; il porte un manteau bleu souillé de
1. Un navigateur devait savoir calculer sa posi-
taches (l. 11).
tion en termes de longitude (position est ou
4. a. Le pirate porte les traces de sa vie pas-
ouest du navire sur la surface de la Terre) et
sée : ses blessures (cicatrices, l. 12 ; balafre, de latitude (position nord ou sud par rapport
l. 13) témoignent d’une vie aventureuse. Sa à l’équateur). Aux premiers temps de la navi-
voix est révélatrice de son passé ; elle est cas- gation, la latitude pouvait être évaluée de
sée suite aux nombreux ordres qu’il a dû lan- manière approximative, en estimant la position
cer sur le bateau, en criant pour effectuer les du Soleil ou la hauteur de l’étoile Polaire au-
manœuvres : une voix aiguë et chevrotante qui dessus de l’horizon. Il exista cependant, dès le
semblait avoir été rythmée et brisée par les XVIe siècle, des instruments qui en permettaient
manœuvres (l. 18-19). une mesure plus scientifique, tels que le qua-
b. Deux objets – le coffre et une bouteille de drant, le sextant et l’arbalète.
rhum (l. 16-17) – apparaissent dès ce début 2. Un mille marin est une unité de mesure équi-
comme des éléments appartenant au monde valant à 1 852 mètres.
maritime, plus particulièrement au monde de
la flibuste, et caractérisent le personnage du ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
vieux loup de mer. Le coffre de marin était une 1. a. L’île a neuf milles de long sur cinq de
simple caisse de bois ou un objet soigneuse- large (l. 7) ; elle a la forme d’un dragon dressé
ment ouvragé. II contenait les affaires person- (l. 7-8), ce qui lui confère d’emblée un caractère
nelles des marins. Le coffre apparaît comme inquiétant.
un motif romanesque : il est témoin du passé b. Deux baies bien abritées (l. 8) semblent offrir
mystérieux du personnage et révélateur de sa un mouillage confortable. Ces deux baies joue-
personnalité. ront un rôle stratégique dans l’action : la baie
5. a. L’homme est brusque et méprisant (d’un du sud fournit le premier ancrage, non loin du
ton brusque, l. 20) ; il est renfermé sur lui-même fortin ; la baie du nord permet à Jim de cacher
(taciturne, l. 33), peut avoir l’air méchant (vous l’Hispaniola, en l’échouant sur la plage.
regardait brusquement d’un air féroce, l. 37). 2. a. C’est un mystérieux « J. F. » qui est l’auteur
b. Le pirate apparaît comme étant quelque peu de ces notes, mais on n’en sait pas davantage à
désœuvré : le jour, il erre autour de la baie, ou ce stade de l’histoire. Ce personnage est-il allé
sur les falaises, une lunette à la main ; le soir, il sur l’île et y a-t-il découvert les caches secrètes,
boit des grogs (l. 33 à 35). ou bien a-t-il lui-même caché le trésor, comp-
6. Le portrait est complété par les paroles du tant y retourner le moment venu pour s’en
personnage, qui recherche la solitude, comme emparer ?

11 - Un roman de piraterie : L’Île au trésor 141


b. Il y a des annotations récentes, qui sem- riche le fait s’emporter quelque peu, ce dont
blent avoir été ajoutées aux anciennes : Il y témoigne son discours, ponctué de points de
avait plusieurs annotations récentes (l. 9), une suspension, qui montrent que ses paroles se
petite écriture fine, nette, sans rapport avec les précipitent, à l’image de son esprit emporté
caractères mal assurés du capitaine (l. 11-12). par l’excitation. Le narrateur, quant à lui, a des
Cette différence d’écriture révèle que la carte difficultés à saisir le sens explicite du message
est passée entre des mains différentes, celles (incompréhensible, l. 24).
de Billy Bones, surnommé le capitaine, dernier 7. a. Le chevalier utilise le futur simple (nous
possesseur de la carte, et celles d’un homme aurons, l. 28 ; Hawkins sera, l. 29 ; vous ferez,
qui semble plus instruit, qui en est le signa- l. 29-30 ; Vous, Livesey, serez, l. 30 ; je serai,
taire : une petite écriture fine, nette (l. 11). Le Nous emmènerons, l. 31 ; Nous aurons, l. 31-32),
mystère est entretenu sur l’identité du scripteur accompagné ici de marqueurs temporels
le plus récent, désigné uniquement par l’ex- (demain, d’ici trois semaines…, quinze jours…,
pression la même main (l. 14), sans être nommé huit jours…, l. 27-28) : il s’agit du futur catégo-
ni identifié. rique, qui décrit une action comme certaine
3. Le sigle N.-N.-E quart N. (l. 16) signifie « Nord- dans l’avenir. Le chevalier distribue les rôles à
Nord-Est quart Nord » et renvoie à l’univers de répartir sur le bateau avant même de s’y trou-
la navigation : il s’agit d’une direction, donnée
ver : il fait des projets bien à l’avance et, dans
sous forme d’abréviation, entre le nord et le
la hâte, imagine les rapports hiérarchiques qui
nord-est, et qui se comprend par rapport à la
seront les leurs. Il prendra le commandement
rose des vents fondée sur les quatre points car-
du navire (je serai l’amiral, l. 31), Livesey sera le
dinaux. Vous pourrez consulter le site Internet :
docteur du bateau (Vous […] serez le médecin
http://fr.wiktionary.org/wiki/nord-est. L’auteur de
du bord, l. 30-31) et Jim le mousse (Vous ferez
la carte est très précis dans ses indications, car il
un fameux garçon de cabine, l. 29-30), puisqu’il
entend bien revenir dans l’île et retrouver le tré-
sor pour fuir avec, sans se perdre. doit encore apprendre le métier de marin.
4. Les pirates dilapidaient rapidement leur b. La découverte de la carte et le discours de
butin. Toutefois, ils enterraient ce qui leur Trelawney lancent l’action. Ce dernier annonce
restait sur une île déserte. Ils creusaient trois une suite d’événements, dans lesquels les per-
trous : un pour l’or, un pour l’argent, un pour les sonnages seront partie prenante. Le départ
armes. Une carte avec un message codé révèle vers l’île au trésor se concrétise.
en général la localisation de l’endroit. Les croix Cela permet de construire d’emblée une atmos-
à l’encre rouge indiquent les trois caches : les phère ténébreuse, où le danger est omnipré-
lingots d’argent, les armes et le gros du trésor. sent, ce que vient confirmer le nom d’une île,
L’auteur de la carte, par précaution contre des île du Squelette (l. 17), dans les instructions au
personnes qui auraient pu trouver une des trois dos de la carte, signées du mystérieux « J. F. ».
cachettes, a réparti le trésor en deux endroits : Le lecteur, comme Jim, est prévenu : l’aventure
au nord de l’île (l. 10) et au sud-ouest (l. 10). Il a projetée s’annonce périlleuse.
voulu brouiller les pistes et s’assurer de conser-
ver au moins une partie du butin si l’une des ➜ LIRE L’IMAGE
caches était découverte. 8. a. L’image est une vignette extraite de la
5. Il y a les lingots d’argent dans la cache nord bande dessinée L’Île au trésor, de Hugo Pratt.
(l. 19), les armes […] à l’extrémité N. du cap de b. Hugo Pratt a transposé le roman L’Île au tré-
la passe nord, direction E. quart N. (l. 21-22) et, sor en bande dessinée. D’après les indications
enfin, le gros du trésor (l. 12-13) qui se situe au données dans le texte, il a dessiné une carte
sud-ouest (l. 10). de l’île.
6. Le chevalier et le docteur Livesey éprouvent 9.Ê "˜Ê ˆ`i˜ÌˆwiÊ «ÕÈiÕÀÃÊ jj“i˜ÌÃÊ «ÀjÃi˜ÌÃÊ
de la joie et de l’excitation à la lecture de cette dans le texte : grand arbre, la Longue-Vue (l. 9,
carte : le chevalier et le docteur Livesey sem- 15), N.-N.-E. quart N. (l. 16), île du Squelette,
blaient ravis (l. 25). Le chevalier est emporté par E.-S.-E. quart E. (l. 17), cap […] nord (l. 22), et
son enthousiasme : il a hâte de partir, car il est l’emplacement du trésor (« Le gros du trésor,
motivé par l’appât du gain. La perspective de ici », l. 12-13) est indiqué au centre de la carte
mettre la main sur un trésor et donc de devenir (Ici le trésor).

142
Le témoin caché Le lecteur partage l’angoisse du héros. Il est
pris à témoin par le narrateur, qui introduit un
commentaire sur son état intérieur : Vous pou-
R. L. Stevenson, L’Île au trésor (extrait 3) vez imaginer quelle fut ma terreur ! […] le cœur
Livre de l’élève, p. 208-209 me manquait et les jambes aussi (l. 31 à 33). Le
lecteur est ainsi invité à s’identifier au person-
OBJECTIF nage et à partager son angoisse.
■ Étudier les procédés du suspense dans le 6. a. Jim est sauvé par l’intervention d’Israël
récit d’aventures. Hands, qui réclame du rhum : Bah ! laisse
donc ça ! Ne va pas sucer de telles pourritures,
➜ PRÉPARER LA LECTURE
John. Donne-nous plutôt une lampée de rhum
– Un maître coq est le cuisinier en chef, à bord
(l. 35-36).
d’un navire.
b. La scène de la barrique marque une pro-
– Une barrique est un tonneau.
fonde avancée dans l’action. Le narrateur a
➜ COMPRENDRE LE TEXTE désormais acquis la certitude que lui-même et
1. La scène se déroule de nuit (La nuit tombait, ses amis sont à la merci d’une bande de flibus-
l. 1), sur le bateau (sur le pont]ʏ°ÊÓ®°Ê"˜ÊÀimÛiÊ tiers sans scrupules, prêts à les assassiner. Jim
le champ lexical de la navigation : le pont (l. 2) ; va jouer un rôle de première importance auprès
les hommes du quart (l. 2-3) ; à l’avant (l. 3) ; la de ses compagnons, en leur révélant ce qu’il a
barre (l. 3) ; le lof de la voilure (l. 4) ; flots, le appris : de moi seul dépendait la vie de tous les
taille-mer, les flancs du navire (l. 5). honnêtes gens du bord (l. 14-15).
2. Jim s’est caché dans une barrique de pom-
mes : J’entrai tout entier dans la barrique de
pommes (l. 6).
3. Silver s’approche de la barrique. Jim le
Le cadre de l’aventure
reconnaît à sa voix (l. 11).
4. Le narrateur apprend que Silver cherche à R. L. Stevenson, L’Île au trésor (extrait 4)
s’approprier le trésor, qu’il fait partie de la Livre de l’élève, p. 210-211
bande du capitaine Flint et de Billy Bones (para-
texte). Une fois qu’il aura été conduit devant le OBJECTIFS
trésor, Silver se débarrassera de Livesey, de Tre- ■ Découvrir un motif du récit d’aventures : l’île
lawney, du capitaine Smollett : On pourrait les déserte.
abandonner à terre ? [...] Ou bien les égorger ■ Étudier les procédés utilisés pour décrire.
comme des porcs ? (l. 20-21). Il opte finalement
pour une mise à mort : Je vote : la mort (l. 22). Il ➜ PRÉPARER LA LECTURE
est particulièrement acharné contre Trelawney : 1. Le mot exotique renvoie à des réalités loin-
Moi, il y en a un que je veux : c’est Trelawney. taines (lieux, coutumes, flores, faunes…) et
Je veux, avec mes propres mains, lui tordre le empreintes d’une couleur locale pittoresque.
cou et dévisser sa tête de veau (l. 27 à 29). Il ne
dit rien du sort qu’il réserve au narrateur, ce qui ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
peut laisser penser qu’il pourrait l’épargner. 1. La description du paysage se fait au fur et
5. a. Jim est en danger, parce qu’il risque à tout DÊ “iÃÕÀiÊ `iÊ >Ê “>ÀV i°Ê "˜Ê ÀimÛiÊ `iÃÊ ÛiÀLiÃÊ
moment d’être découvert, d’autant que Silver de mouvement (J’avais traversé, l. 1 ; Je rôdais,
s’appuie sur la barrique : j’entendis un homme l. 10 ; J’arrivai, l. 15) associés à des adverbes
s’asseoir lourdement tout contre. La barrique (maintenant, l. 2 ; ensuite, l. 15).
fut ébranlée au moment où il appuya ses épau- 2. Les différents lieux traversés sont un espace
les (l. 9-10). marécageux (l. 1), une vaste clairière (l. 2-3), un
b. Du fond de sa cachette, Jim a peur, mais en fourré de chênes (l. 15).
même temps il est pris de curiosité : Je restai là 3. De nombreux adjectifs qualifient les éléments
tremblant et aux écoutes, dévoré de peur et de du paysage : inhabitée (l’île, l. 9) ; inconnues (les
curiosité (l. 13-14). fleurs, l. 11) ; verts (les chênes, l. 15) ; contour-
c. Jim risque d’être découvert au moment où nées (les branches, l. 17) ; dru (le feuillage, l. 17) ;
Silver demande à Dick d’aller lui chercher une large (le marais, l. 19) ; petites (les rivières, l. 20).
pomme : donne-moi une pomme, que je me L’île est donc sauvage, la végétation y est très
rafraîchisse le gosier (l. 29-30). dense, beaucoup d’espèces sont inconnues du

11 - Un roman de piraterie : L’Île au trésor 143


narrateur, ce qui contribue à conférer à l’île un ➜ LIRE L’IMAGE
aspect inquiétant. 7. L’image est une photographie représentant
4.Ê "˜Ê `i“>˜`iÀ>Ê >ÕÝÊ jmÛiÃÊ `iÊ «ÀœVj`iÀÊ >ÕÊ la mangrove, une forêt de palétuviers s’éten-
relevé dans l’ensemble de l’extrait. dant sur des zones vaseuses bordant le littoral,
Les deux sens les plus sollicités sont la vue et en Guadeloupe.
l’ouïe : 8. La végétation est luxuriante et se développe
– la vue (formes, couleurs, lumières) : arbres à >Õ̜ÕÀÊ`½Õ˜iʏ>}՘i°Ê"˜ÊÞÊۜˆÌʘœÌ>““i˜ÌÊ`iÃÊ
l’aspect exotique et singulier (l. 2) ; tachetée de palmiers et des palétuviers rouges, dont les
rares pins (l. 4) ; dont le feuillage était argenté racines sont enchâssées dans la vase et qui se
(l. 5) ; apparaissait l’une des collines (l. 6) ; écla- reflètent dans l’eau.
tants de soleil (l. 7) ; en face de moi (l. 9-10) ; je Toutes les gammes de vert se retrouvent dans
vis des serpents (l. 11) ; dans la suite du texte, cet entrelacs de végétation, les fleurs de palé-
la vue est également sollicitée : des bran- tuviers forment des taches rouges qui contri-
ches contournées (l. 17) ; un feuillage […] dru LÕi˜ÌÊDʏ>ÊLi>ÕÌjÊ`iÊViÊ«>ÞÃ>}i°Ê"˜Êˆ“>}ˆ˜iÊ
(l. 17) ; Le fourré descendait […] et s’étendait en outre que des milliers d’oiseaux rares multi-
en grandissant (l. 18-19) ; un large marais plein colores peuplent cette forêt et l’animent de leur
de roseaux (l. 19-20) ; une vapeur montait du chant. Ce paysage peut être qualifié d’exoti-
marais (l. 21) ; les contours de la Longue-Vue que, car dans l’imaginaire européen on ne peut
tremblotaient (l. 21-22) : le narrateur, en même le trouver que dans des contrées lointaines.
temps qu’il les entend, voit les canards s’envo-
ler et les oiseaux faire des cercles ;
– l’ouïe : siffla avec un bruit assez analogue au
La scène d’affrontement
ronflement d’une toupie (l. 13-14) ; j’entendis
(l. 23) ; remue-ménage (l. 23) ; en poussant un R. L. Stevenson, L’Île au trésor (extrait 5)
cri (l. 24) ; criards (l. 25) ; je perçus bientôt des Livre de l’élève, p. 212 à 214
voix (l. 27) ; de plus en plus fortes (l. 28) ; l’oreille
OBJECTIFS
tendue (l. 30) ; bruit (l. 30).
■ Étudier une scène d’affrontement entre un
Le narrateur tente de reconstituer la situation
« bon » et un « méchant ».
qu’il a vécue sans en dévoiler trop au lecteur ;
■ Découvrir la dimension initiatique de la
de là naissent le suspense et le sentiment de
scène.
peur partagée.
5. Le narrateur découvre les joies de l’explo- ➜ PRÉPARER LA LECTURE
ration. Ce qu’il apprécie d’abord, c’est d’avoir Israël Hands est un pirate, qui exerce la fonc-
faussé compagnie à son camp et de goûter tion de quartier-maître, marin du premier
seul à sa liberté : j’avais laissé mes compagnons grade. Il est l’un des interlocuteurs de John
en arrière (l. 9). Il est fasciné par l’inconnu : Il y Silver, lorsque Jim est caché dans la barrique
avait des plantes aux fleurs inconnues de moi de pommes. Il apparaît dès ce moment comme
(l. 10-11) ; des chênes verts comme j’appris plus un homme dangereux, approuvant les propos
tard à les nommer (l. 15-16). Il est inconscient du meurtriers de John (voir extrait 3, p. 209 : une
danger : Il ne me vint pas à l’esprit que c’était fois le temps venu, pas de pitié !, l. 25). Il est
un ennemi mortel (l. 13-14) ; il a l’impression amateur de rhum, grâce auquel Jim n’est pas
d’avancer dans une nature vierge, comme aux découvert, car il pousse John à aller chercher
premiers matins du monde : il n’y avait rien en du rhum plutôt que de manger une pomme.
face de moi de vivant, que des bêtes (l. 9-10).
6. L’espace de l’île paraît exotique et singulier ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
(l. 2) par l’aspect des arbres rabougris (l. 4), au 1. Les deux personnages en présence sont
feuillage argenté (l. 5), par la forme de la colline Israël Hands et Jim Hawkins, le narrateur enfant.
avec deux curieux saillants escarpés (l. 6-7), par Ils se trouvent seuls sur la goélette.
la faune qui la peuple (présence d’un serpent 2. Les principales actions sont les suivantes :
à sonnettes, l. 14), par les entrelacs de la végé- – Jim et Hands roulent sur le pont ;
tation (comme des ronces, avec des branches – Jim bondit dans les haubans, grimpe sur les
contournées et un feuillage aussi dru que du barres du perroquet ;
chaume, l. 17-18) et par l’éclairage qui crée une – Hands envoie son poignard qui se fiche dans
atmosphère étrange (une vapeur montait du le mât, un peu au-dessous de Jim ;
marais, l. 21). – Jim charge son second pistolet ;

144
– Hands monte dans les haubans, le poignard 6. a. Le pirate a été blessé à la jambe. Ce motif
entre les dents ; de la jambe blessée revient comme un leitmo-
– Jim a un pistolet dans chaque main ; tiv dans l’extrait : la jambe blessée, qu’il traînait
– Hands déclare qu’il se soumet à Jim. Mais au derrière lui (l. 28-29), renvoie au stéréotype du
même moment, il lui envoie un poignard dans pirate unijambiste et, au-delà, à l’image de Sil-
l’épaule ; ver, toujours présente en filigrane.
– Jim décharge ses pistolets sur Hands, qui Le fait que le pirate soit blessé contribue à la
tombe dans la mer. dramatisation, car l’homme que l’on croit affai-
Les actions sont racontées au passé simple, bli et dont ni le lecteur ni Jim ne sont portés
temps du premier plan. à se méfier, se révèle en fait très dangereux,
3. a. Les deux personnages tombent en même comme s’il avait réuni ses dernières forces,
temps, renversés par le tangage du bateau encore décuplées par la fureur, pour abattre
(Nous culbutâmes tous deux […] et roulâmes, par tous les moyens son adversaire.
l. 5) ; puis Jim monte dans les haubans (je fus le b. Hands tient son couteau entre les dents afin
premier sur pied, l. 9 ; je bondis, l. 13 ; grimpai, d’avoir les mains libres, lorsqu’il grimpe dans
l. 13), suivi de Hands, beaucoup plus lent dans les haubans pour poursuivre Jim. Il l’enlève de
ses mouvements, puisqu’il est blessé (il se mit sa bouche pour parler : Pour parler, il dut retirer
à grimper dans les haubans, l. 25-26 ; il n’avait le poignard de sa bouche (l. 43-44).
pas encore dépassé le tiers du trajet, l. 32-33) ; 7. Hands, comme tous les pirates, fait preuve
enfin, Hands chute après avoir été touché par de traîtrise et de férocité ; face à Jim, qui le
le tir du pistolet (lâcha les haubans et plongea tient en joue, il feint de s’avouer vaincu pour
dans l’eau, l. 56-57). avoir la vie sauve : Jim, dit-il, nous avons mal
b. Les actions s’enchaînent à un rythme rapide,
joué, toi et moi, et nous allons signer la paix.
qui est souligné par l’utilisation du passé sim-
Je t’aurais eu sans ce mauvais coup, mais je
ple et des indications de temps (d’un seul
n’ai pas de veine, non, et je reconnais que je
coup, l. 2 et 50 ; en une seconde, l. 5 ; en un
suis vaincu, et c’est dur, tu comprends, pour un
éclair, l. 12-13) et par une expression telle que
vieux marin d’avoir à se soumettre à un mous-
ma promptitude (l. 15).
saillon comme toi, Jim (l. 45 à 48). Il lance son
4. Le lecteur a peur pour Jim au moment où il
poignard sur Jim peu après ses paroles de paix
manque d’être touché par le poignard (le poi-
feinte et manque de peu de l’atteindre mortel-
gnard s’était fiché à moins d’un demi-pied au-
lement, le blessant seulement : Quelque chose
dessous de moi, l. 15-16) et quand il recharge
son second pistolet pendant que Hands monte siffla comme une flèche dans l’air. Je sentis un
au mât. choc et une douleur aiguë, et me trouvai cloué
5. a. Jim est blessé par le poignard que Hands au mât par l’épaule (l. 51-52).
lui lance alors qu’il a gravi les haubans et qu’il se 8. Jim fait preuve de spontanéité (il se remet
trouve sur les barres du perroquet. Il ne s’atten- debout le premier : je fus le premier sur pied,
dait pas à recevoir ce poignard, qui le cloue au l. 9) ; il est rapide (en un éclair, l. 12-13 ; ma
“@Ì°ÊÊViʓœ“i˜Ì‡D]ʈÊÃiÊÃi˜Ì>ˆÌÊi˜Ê«œÃˆÌˆœ˜Ê`iÊ promptitude, l. 15). Il sait tirer des leçons de
supériorité, presque tiré d’affaire, et se grisait des ses erreurs (après la déconvenue du premier
paroles mielleuses que lui adressait le pirate en pistolet, devenu hors d’usage à cause de son
contrebas, tout en lui proposant de faire la paix. amorce mouillée, il charge son second pistolet
b. Les événements tournent véritablement en et cette précaution le sauve : j’en profitai pour
faveur de Jim, lorsque ce dernier prend la déci- changer l’amorce de mon pistolet, l. 18-19 ; sûr
sion de recharger son second pistolet, une fois d’avoir une arme à ma disposition, je n’hésitai
sur le mât : je n’hésitai pas à décharger mon pas à décharger mon second pistolet et à le
second pistolet et à le rechargerÊ­°ÊÓä®°ÊÊ«>À- recharger, l. 19-20) ; et, même si c’est la chance
tir de ce moment, il est armé et cela lui servira qui le débarrasse définitivement de Hands (la
beaucoup, puisque c’est en faisant tomber son chute inopinée du pistolet et le coup qui part
arme qu’il parviendra à toucher Hands et à lui tout seul), il a tout de même favorisé le sort,
faire lâcher prise. Sans cette précaution (due au montrant qu’il a désormais l’étoffe d’un vérita-
fait que la première fois qu’il avait essayé de ble héros. Il prend d’ailleurs l’initiative de mon-
tirer, avec son premier pistolet, l’amorce était ter au mât pour mieux se mettre hors de portée
trop humide pour fonctionner), il n’aurait sans de Hands, au lieu de se laisser acculer par lui
doute pas pu prendre un avantage décisif. dans un recoin du navire.

11 - Un roman de piraterie : L’Île au trésor 145


9.Êʏ>Êw˜Ê`iʏ½iÝÌÀ>ˆÌ]ʈ“ÊÌÕiÊ>˜`Ã°Ê iÊ`iÀ˜ˆiÀÊ profondeurs et capitaine du vaisseau fantôme
a tenté de tromper l’attention du jeune garçon, Le Hollandais volant, auquel nul bateau ne
mais sa tentative a échoué et c’est lui qui fait peut échapper. Ce dernier vient réclamer son
une chute mortelle, victime de la balle perdue dû à Jack, mais celui-ci ne compte pas perdre
de Jim. Il est victime de lui-même, puisque le ainsi son âme, il serait voué à un esclavage éter-
coup part lorsque le pistolet tombe, au moment nel ; sa seule chance est de retrouver le coffre
où Jim est atteint par le poignard de Hands : je maudit, où d’autres âmes se trouvent enfer-
peux à peine dire que ce fut volontaire et ce fut mées… Il est aidé de ses amis Elisabeth Swann
certainement sans avoir visé (l. 53-54). et William Turner.
– Image 4 : L’Île aux pirates de Renny Harlin
➜ LIRE L’IMAGE (1995). Morgan Adams, flibustière et fille de
10. a. L’image est une gravure illustrant L’Île au pirate, tente de reconstituer les morceaux
trésor. d’une carte au trésor, dont son père possédait
b. L’image représente la scène dans laquelle une partie.
Jim affronte Israël Hands. Tous deux sont sur la 2. Les pirates ont une moustache et une barbe,
goélette : on identifie les haubans, la mâture, un couvre-chef (chapeau ou foulard ceignant le
les voiles, le pont. En arrière-plan, il y a la mer front) et une arme (sabre, arme à feu).
et l’île. Jim se trouve sur les barres du perro- 3. a. Les affiches mêlent dessin et photomon-
quet (l. 14) ; le pirate, en contrebas. tage : les photographies représentent les per-
11. La scène est en plongée : le spectateur sonnages ; les dessins composent les décors.
partage le point de vue de Jim qui, du haut du Le dessin est majoritaire dans l’affiche de L’Île
hauban, regarde Hands qui monte vers lui. Il au trésor.
tient le pirate en joue avec ses deux pistolets, b. Les affiches fournissent quelques éléments
mais il est en danger car il n’y a pas d’issue pour sur l’histoire :
lui, si le pirate parvient à le rattraper. – un enfant, des personnages armés, un bateau
en arrière-plan, la mer, une végétation luxu-
riante présagent d’une chasse au trésor mou-

➔ HISTOIRE DES ARTS vementée (affiche de L’Île au trésor) ;


– un pirate accompagné de deux comparses
(un homme et une femme), un vaisseau étrange
Les pirates au cinéma (vaisseau fantôme), un monstre marin… autant
Livre de l’élève, p. 216-217 d’éléments qui suggèrent la peur et l’aventure
(affiche de Pirates des Caraïbes).
➜ OBSERVER ET ANALYSER c. Le texte fournit, outre le titre du film, la liste
1. Il y a deux affiches de films et deux photo- d’une partie de l’équipe qui a participé au film
graphies extraites de films. (acteurs, réalisateur, etc.). L’affiche de L’Île au
– Image 1 : Pirates de Roman Polanski (1986). trésor mentionne le nom du romancier, Steven-
L’action se déroule en 1672. Le pirate unijam- son, et comporte un encadré publicitaire ayant
biste, nommé le capitaine Red, a fait naufrage la forme d’un drapeau noir : Un « Orson Wel-
et se retrouve sur un radeau en pleine mer, les » fantastique°ÊÊViÊ«Àœ«œÃ]ʜ˜ÊviÀ>ÊÀjyjV ˆÀÊ
en compagnie de son mousse La Grenouille. les élèves sur le sens du mot fantastique.
Les deux hommes sont recueillis sur un galion 4. Les affiches introduisent le spectateur dans
espagnol, qui transporte un trône inca en or un univers exotique (affiche de L’Île au trésor
massif. Le capitaine Red fomente une mutinerie avec sa végétation luxuriante et l’éclat des
et prend les commandes du navire… couleurs) ou fantastique (affiche de Pirates des
– Image 2 : L’Île au trésor de John Hough Caraïbes, avec, au premier plan, un monstre
(1972). L’action se déroule au XVIIIe siècle. Billy marin à tête de mort et à queue de pieuvre).
Bones, un vieux pirate, arrive dans l’auberge L’affiche de L’Île au trésor est faite d’une juxta-
des Hawkins et de leur fils Jim, isolée sur une position de scènes : les personnages regardent
côte anglaise (adaptation du roman). dans des directions différentes, préoccupés par
– Image 3 : Pirates des Caraïbes : le secret du les événements qu’ils vivent.
coffre maudit de Gore Verbinski (2006). Pour Les personnages de Pirates des Caraïbes ont
obtenir le commandement du bateau Black un regard inquiet et déterminé, tourné vers le
Pearl, le pirate Jack Sparrow avait promis son spectateur de l’affiche, pour solliciter son atten-
âme au monstrueux Davey Jones, seigneur des tion et l’inviter à partager leurs émotions.

146
5. D’après les images, les composantes essen- 5 L’indicatif passé antérieur
tielles des films de pirates sont le bateau et la a. Il eut compris ce qui lui restait à faire. b. Dès
mer, qui servent de toile de fond aux aventures qu’il nous eut avertis. c. Quand ils furent par-
des forbans, la violence avec la scène d’abor- tis. d. Lorsque j’eus examiné la carte.
dage (photographie de L’Île aux pirates).
➜ ORTHOGRAPHE
Livre de l’élève, p. 219

➔ ÉTUDE DE LA LANGUE 6 Les adverbes en -ment


a. avec prudence : prudemment. b. avec pré-
➜ GRAMMAIRE cipitation : précipitamment. c. avec brutalité :
brutalement. d. avec promptitude : promp-
Livre de l’élève, p. 218
tement. e. avec cruauté : cruellement. f. avec
1 Les compléments circonstanciels brusquerie : brusquement. g. avec méchanceté :
– Les compléments circonstanciels de manière : méchamment. h. avec hardiesse : hardiment.
doucement, l. 1 (adverbe) ; de cause : À cause
7 Dictée préparée
du peu de clarté répandue par une petite lan-
1. Le participe passé aérée (l. 2) s’accorde avec
terne sourde, l. 5-6 ; grâce à son chapeau lui-
elle (la grotte, l. 1), entourée (l. 3) avec mare
sant, l. 11-12 (groupes nominaux préposition-
(l. 3), couché (l. 4) avec le capitaine Smollett
nels) ; de but : pour déplacer ma pierre et me
(l. 4) et éclairé (l. 6) avec un coin (l. 5). L’adjectif
glisser le long de la poutre, l. 2 à 4 (groupe infi-
claire (l. 3) s’accorde avec eau (l. 3).
nitif prépositionnel).
2. Règles d’accord des participes passés avec
– Les compléments essentiels de lieu : le long
être et avoir :
de la poutre, l. 3-4 ; dans la grande salle, l. 5
– le participe passé conjugué avec l’auxiliaire
(groupes nominaux prépositionnels).
être s’accorde en genre et en nombre avec le
2 Juxtaposition et coordination sujet ;
1. Il y a cinq verbes conjugués dans l’extrait : – le participe passé conjugué avec l’auxiliaire
s’élança, courut, jaillit, entra, fit. avoir ÀiÃÌiʈ˜Û>Àˆ>Li°ÊÊý>VVœÀ`iÊ>ÛiVʏiÊ " Ê
2. a. et b. L’enchaînement des actions est rendu si celui-ci est placé avant le verbe.
par deux propositions indépendantes coordon- Le participe venus (l. 8) s’accorde avec le sujet
nées par et (l. 3), dans la première phrase, et par nous (l. 8), masculin pluriel ; coûté (l. 9) reste inva-
trois propositions indépendantes juxtaposées riable, parce qu’il est conjugué avec l’auxiliaire
par des virgules, dans la deuxième phrase. avoir iÌʵսˆÊ˜½ÞÊ>Ê«>ÃÊ`iÊ " Ê`iÛ>˜ÌʏiÊÛiÀLi°
3. Les actions s’enchaînent sur un rythme 3. monceaux signifie « tas », « amas impor-
rapide : les verbes, conjugués au passé simple, tants » ; au singulier : monceau. Les noms en
se succèdent ; ils traduisent la violence et la -eau font leur pluriel en -eaux.
rapidité de l’assaut. 4. Le suffixe de l’adjectif sablonneux (l. 4) est
-eux.
➜ CONJUGAISON L’adjectif issu de pierre est pierreux ; de roche,
Livre de l’élève, p. 218-219 rocheux ; de mousse, mousseux.
5. Les noms propres à mémoriser sont : Smollett
3 L’indicatif plus-que-parfait (l. 4), Flint (l. 8) et l’Hispaniola (l. 10).
a. La balle avait manqué Jim. b. Flint avait tiré
sa longue-vue. c. Silver avait laissé six hommes ➜ FIGURES DE STYLE
à bord. d. C’était la carte que j’avais trouvée. Livre de l’élève, p. 219
e. Je courus comme je n’avais jamais couru.
f. Les coups de feu avaient été nombreux. 8 L’énumération
g. Jim était resté sur l’Hispaniola. 1.Ê"˜ÊÀimÛiÊ՘iÊj˜Õ“jÀ>̈œ˜Ê>ÕÝʏˆ}˜iÃÊÈÊDÊ£Ó°Ê
Les éléments cités sont : un sextant, un gobelet
4 L’indicatif passé simple d’étain, plusieurs rouleaux de tabac, deux pai-
a. Nous accostâmes. b. Nous tînmes conseil. res de beaux pistolets, un lingot d’argent, une
c. Dès que le bateau atteignit le rivage, je sor- vieille montre espagnole et quelques autres
tis de l’embarcation et pénétrai dans le fourré. babioles, deux boussoles montées sur cuivre,
d. Je m’assis et mangeai. e. Nous réussîmes à et cinq ou six étranges coquillages des Indes
équilibrer le canot. occidentales.

11 - Un roman de piraterie : L’Île au trésor 147


2. Certains objets sont directement en rapport l’aventure sur mer : le personnage apparaît bien
avec la vie maritime, notamment le sextant et comme un aventurier des mers, un pirate.
les boussoles ; d’autres sont liés à la vie quoti- 3. Proposition d’écriture : Il y avait un peu
dienne du marin : le gobelet d’étain, le tabac ; de tout : quelques jouets, un ours en peluche
d’autres renvoient aux activités de pirate du oublié, des photographies de moi et de ma
personnage : les pistolets, le lingot d’argent, famille, un journal intime, un bracelet / des
la vieille montre espagnole ; d’autres, enfin, petites voitures, un bandana, un dinosaure en
comme les coquillages, sont des souvenirs des plastique, des coquillages, etc.
pays traversés. Tous ces objets sont en lien avec

9 La comparaison

Comparés Comparants Outils Éléments communs

a. le navire penché et rasant une hirondelle comme vol au ras du sol (ou de l’eau ici),
l’eau propre à l’hirondelle
b. le clinfoc qui claque un coup de feu comme bruit cinglant
c. le navire un cheval rétif comme avancée par à-coups

➜ VOCABULAIRE DES PIRATES 12 Le pavillon


Livre de l’élève, p. 220 1. Les sens du mot pavillon : petite maison parti-
culière ; partie extérieure de l’oreille ; extrémité
10 Corsaires, pirates et flibustiers évasée de certains instruments à vent (un trom-
1. a. boucaniers. b. flibustiers. c. forbans. bone ou une trompette) ; dans le domaine de
d. corsaires. e. gentilshommes de fortune. la marine : petit drapeau utilisé pour indiquer la
2. Une radio pirate est une station qui émet de nationalité ou pour envoyer des signaux.
façon clandestine, sans autorisation. Un pirate 2. Voici trois phrases dans lesquels le mot
de l’air détourne, par la menace, un avion de pavillon est utilisé avec un sens différent :
sa destination. Un pirate informatique s’infiltre a. Dans le port est arrivé un navire qui bat
dans un réseau informatique pour commettre pavillon panaméen. b. Mes parents ont acheté
des méfaits (s’emparer de données personnel- un petit pavillon, non loin de Paris. c. La plupart
les ou publiques, par exemple). des mammifères peuvent orienter les pavillons
11 Les bruits inquiétants de leurs oreilles pour mieux percevoir les sons.
1.Ê "˜Ê ÀimÛiÊ ½ˆ“«œÀÌ>˜ViÊ `ÕÊ V >“«Ê i݈V>Ê `ÕÊ 3. arborer un pavillon signifie « le mettre en évi-
bruit dans le passage : j’avais entendu (l. 3) ; un dence », « l’accrocher sur son bateau ».
bruit (l. 4) ; le tap-tap-tap du bâton de l’aveugle Les pavillons des pirates étaient à fond noir ;
(l. 4-5) ; le sinistre bruit (l. 5-6) ; un coup violent les motifs étaient des emblèmes de mort (tête
(l. 7-8) ; nous pûmes entendre (l. 8-9) ; grinçait de mort surmontant deux tibias entrecroisés ou
(l. 10) ; le tap-tap-tap (l. 12). Ces bruits, de nature deux sabres croisés…). Les pavillons les plus
différente (bâton de l’aveugle, coup violent redoutables et redoutés étaient rouges ; ils
frappé à la porte, bruit de la poignée qui tourne, signifiaient : « La mort pour tous » ou « Pas de
grincement de la serrure), sont produits par le quartier ».
pirate aveugle qui tente de pénétrer dans la mai- Vous pouvez consulter le moteur de recherche
son où se trouvent Jim (le narrateur) et sa mère. de Google Images pour voir des pavillons de
2. a. et b. Ce sont le narrateur et sa mère qui pirates.
entendent ces bruits, alors qu’ils sont en train 4. battre pavillon signifie « faire flotter un dra-
de compter l’argent de Billy Bones. Ces bruits, peau sur son navire » (idée que le drapeau bat
perçus dans le silence de la nuit (dans le silence au vent).
de l’air glacé, l. 3-4), résonnent de façon inquié- amener le pavillon signifie « faire descendre le
tante (un bruit qui me fit trembler, l. 4 ; sinistre pavillon » ; sens figuré : « se rendre ».
bruit, l. 6). Les personnages, comme le lecteur, hisser le pavillon signifie « le dresser pour le
sont soulagés lorsque ces bruits s’éloignent faire flotter au vent ».
peu à peu et disparaissent : notre indicible sou- 5. baisser pavillon devant quelqu’un signifie
lagement (l. 13). « céder », « ne plus résister ».

148
13 Le langage des marins

Expressions Sens propres Sens figurés

a. avoir le vent en poupe. recevoir la poussée du vent être poussé par le succès,
à l’arrière du navire. favorisé par les circonstances.
Ex : Le bateau a le vent en Ex : Que ce succès vous
poupe, nous arriverons vite encourage à continuer,
au port. vous avez le vent en poupe.

b. laisser en rade. laisser un navire au mouillage abandonner.


dans une rade (bassin naturel de Ex : Tous ceux qui arrivèrent en
vaste dimension, ayant une issue retard furent laissés en rade sur
vers la mer). le quai.
Ex : Le bateau restera trois jours
dans la rade de Brest.

c. être dans une mauvaise une passe est un passage étroit, être dans une mauvaise situation.
passe. ouvert à la navigation. Ex : Il a beaucoup d’ennuis
Ex : Le bateau d’Ulysse se trouva en ce moment, il traverse
devant une mauvaise passe. une mauvaise passe.
d. louvoyer. naviguer en zigzag, tantôt à prendre des biais, des détours
droite, tantôt à gauche de la pour gagner un but.
route à suivre, pour naviguer Ex : Il passe son temps à louvoyer
contre le vent. pour ne pas affronter
Ex : La mer était mauvaise, la situation en face.
le navire passa la moitié
de la journée à louvoyer.
e. prendre le large. prendre la haute mer. s’enfuir (familier).
Ex : Nous prendrons le large Ex : Épuisée, elle a pris le large
dès l’aube. pendant plusieurs semaines.
f. faire le point. calculer la position d’un navire récapituler.
en mer. Ex : Faisons le point de la
Ex : Le capitaine fait le point situation.
avant de poursuivre sa route.
g. larguer les amarres. lâcher ou détacher un cordage s’en aller, partir.
qui retient le bateau à l’arrêt. Ex : Je n’ai pas d’amis dans cette
Ex : Le capitaine a largué les ville ; demain, je largue
amarres, il quitte le port. les amarres.

"˜Ê«iÕÌÊ>œÕÌiÀÊDÊViÌÌiʏˆÃÌiÊ`½>ÕÌÀiÃÊiÝ«ÀiÃȜ˜ÃÊṎˆÃjiÃÊ>ÕÊÃi˜ÃÊw}ÕÀjÊVœ““iÊjeter l’ancre (« se
fixer quelque part »), ramer (« se donner de la peine »), être affalé (de affaler : « descendre une
voile »), mettre le grappin sur (« accaparer »), etc.

11 - Un roman de piraterie : L’Île au trésor 149


14 Les mots du grand large cicatrice sur une joue et il est très très aimable,
1. surtout quand il a bu ! Supposons maintenant
que ton capitaine a une balafre sur une joue et
2/ disons, si tu veux, que c’est la joue droite. C’est
30 M Â T bien ça ! La joue droite ! Maintenant, réponds !
R Est-ce que mon ami Bill est ici ?
JIM. – Il est allé faire un tour.
I L’HOMME. – Et de quel côté, mon garçon ? De
10 B A B " R D quel côté ?
Jim lui montre le rocher et le chemin du bord
6
/
"
de mer.
4 0 A M A R R E S L’HOMME. – Et tu sais dans combien de temps il
B D va rentrer ?
JIM°ÊqÊ" ÊtʈÊ˜iÊÛ>Ê«>ÃÊÌ>À`iÀʓ>ˆ˜Ìi˜>˜ÌÊt
"
L’HOMME, avec un air inquiétant. – Eh bien ! Ce
R sera une bien bonne surprise pour l’ami Bill !
D
5 0 C A N " T
G
E ➔ ÉVALUATION
2. iʓœÌÊV>V jÊiÃÌÊ/,-",° R. L. Stevenson, L’Île au trésor
Livre de l’élève, p. 224-225

➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION

➔ ACTIVITÉ D’ORAL 1.Ê "˜Ê `ˆÃ̈˜}ÕiÊ iÃÊ Vœ“«j“i˜ÌÃÊ VˆÀVœ˜ÃÌ>˜-


ciels de lieu, de temps, de manière, de moyen,
de cause. Les classes grammaticales : nom ou
GN (prépositionnel), pronom, groupe infinitif
Mettre en scène prépositionnel, groupe gérondif, proposition
un extrait de roman subordonnée.
2. Les terminaisons du passé simple sont : -ai,
Livre de l’élève, p. 222 -as, -a, -âmes, -âtes, -èrent ; -is, -is, -it, -îmes,
-îtes, -irent ; -us, -us, -ut, -ûmes, -ûtes, -urent ;
➜ METTRE EN SCÈNE
-ins, -ins, -int, -înmes, -întes, -inrent.
1. Décor : une salle d’auberge.
Personnages : Jim et l’homme. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
Jim dresse la table du capitaine. La porte de la 1. C’est Jim Hawkins qui raconte l’histoire. Il
salle s’ouvre, un homme s’avance. Deux doigts mène le récit à la première personne : il raconte
manquent à sa main gauche ; il porte un cou- les événements qu’il a vécus étant enfant.
telas. 2. Le héros Jim et sa mère sont à l’extérieur
JIM. – Bonjour monsieur, que désirez-vous que de l’auberge et se sont d’abord cachés sous
je vous serve ? la voûte d’un pont. Puis Jim est remonté sur
L’HOMME. – Donne-moi un verre de rhum. la berge et s’est caché derrière une touffe de
Au moment où Jim s’éloigne pour aller cher- genêts. Il se trouve dans une position stratégi-
cher le rhum, l’homme s’assoit sur une table et que, car, de l’endroit où il est, il peut assister
lui fait signe. aux agissements des pirates et écouter leurs
L’HOMME. – Viens ici, mon garçon, approche-toi. paroles.
(Avec un regard de côté.) N’est-ce pas la table La scène se déroule la nuit (l’homme à la lan-
de mon ami Bill ? terne, l. 7, 15 ; Un homme se pencha par l’ouver-
JIM. – Désolé, mais je ne connais pas de Bill ! ture éclairée par la lune, l. 30-31), ce qui accroît
Cette table est celle d’une personne qui loge la tension dramatique.
chez nous et que nous appelons le capitaine. 3. La scène est surtout entendue par le narra-
L’HOMME. – D’accord ! Et pourquoi ton capitaine teur : bruit de course (dans un bruit de course
ne serait-il pas mon camarade Bill ? Il a une désordonnée, l. 6-7) ; porte défoncée (Et ils se

150
ruèrent contre l’Amiral-Benbow, l. 13-14) ; bruits c. Le suspense augmente, car le lecteur
de voix et cris (Sa voix sonnait plus fort et plus apprend, en même temps que Jim, que les
haut, l. 18 ; hurlait-il, l. 20 ; un cri d’étonnement, flibustiers sont prêts à tout pour retrouver la
l. 22-23 ; une voix cria, l. 23 ; Il hurla, l. 25 ; des fameuse carte. En outre, ils se doutent que
exclamations se firent entendre, l. 28-29 ; cria, c’est Jim qui l’a entre les mains, or ce dernier
l. 31 ; cria-t-il, l. 37 ; cria encore l’aveugle, l. 39 ; est à quelques pas d’eux… Le lecteur partage
cria l’aveugle l. 44) ; ruade dans l’escalier (Je la terreur du narrateur enfant.
pus les entendre se ruer dans notre vieil esca- ➜ ÉTUDIER LA LANGUE
lier, l. 27) ; claquement de la fenêtre (la fenê- 7. en rampant (l. 2) : gérondif, complément cir-
tre de la chambre du capitaine s’ouvrit en cla- constanciel de manière ; derrière une touffe de
quant, l. 29) ; bruit de vitres brisées (il y eut un genêts (l. 3-4) : groupe nominal prépositionnel,
bruit de vitres brisées, l. 29-30) ; battement de complément circonstanciel de lieu ; pour leur
la canne de l’aveugle (en battant la route avec lenteur (l. 25) : groupe nominal prépositionnel,
sa canne, l. 48). complément circonstanciel de cause ; pour
Tous ces bruits, qui s’élèvent dans le silence de fouiller le capitaine (l. 40-41) : groupe infinitif,
la nuit, sont particulièrement inquiétants. complément circonstanciel de but.
4. Les pirates recherchent la carte au trésor du 8. Réécriture : Notre curiosité fut bientôt plus
capitaine Flint : le rouleau de Flint (l. 37). forte que notre peur, car nous ne pûmes rester
5. Le pirate, qualifié d’aveugle (l. 10) et de for- où nous étions, mais revînmes en rampant sur
midable (l. 22), a une allure effrayante et sinistre la berge.
par les battements de sa canne sur la route.
C’est lui qui mène le dialogue, pose les ques- ➜ LIRE L’IMAGE
tions (Est-ce là ?, l. 34), donne des ordres (l’aveu- 9. L’image est une illustration en couleurs.
gle, à nouveau, donna ses ordres, l. 17-18). Sa 10. a. Les personnages représentés sont, de
violence se manifeste par ses cris (l. 12, 20, 25, gauche à droite : l’homme à la lanterne, l’aveu-
34, 39, 44), par les injures qu’il lance à ses com- gle Pew et un troisième pirate.
parses (l’aveugle les injuria, l. 25), par les mena- b.Ê"˜ÊÀiÌÀœÕÛi]ÊÃÕÀʏ½ˆ“>}i]ʏ½>ÕLiÀ}iÊ`iÊl’Ami-
ces qu’il adresse à l’encontre de Jim (J’aurais ral-Benbow (l. 14) et son enseigne, la lanterne
dû lui arracher les yeux, l. 43-44 ; Retournez la (l. 7, 15), la lune (l. 31), car la scène se passe de
maison, mais trouvez-les-moi, l. 47). nuit, et la canne de l’aveugle (l. 48).
6. a. Les pirates n’ont pas trouvé ce qu’ils cher- 11. Le dessin est précis (fenêtres de l’auberge,
chaient, à savoir la carte, car le narrateur l’a enseigne, vêtements des personnages, visa-
effectivement emportée (quelqu’un est passé ges), le trait est clair et ferme, les couleurs sont
avant nous, l. 32). franches (ciel bleu vif, toits rouges, herbe et
b. Le pirate aveugle se doute bien de ce qui feuillage verts, vêtements vert, bleu, mauve,
s’est passé et soupçonne le narrateur (c’est ce murs de l’auberge et chemin jaunes, éclairés
gamin, l. 43). par la lune).

11 - Un roman de piraterie : L’Île au trésor 151


Dossier Littérature et peinture

12!Qpsusbjut!fu!qbztbhft
Livre de l’élève, p. 226 à 233

➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES


Objectifs généraux du dossier ,i˜>ˆÃÃ>˜ViÊ ˆÌ>ˆi˜˜iÊ ­Portrait d’un chevalier
■ Analyser différents types de portraits et de `iÊ 6ˆÌ̜ÀiÊ >À«>VVˆœ]Ê «°Ê ÓÓÈ®]Ê `ÕÊ Àœ“>˜ÌˆÃ“iÊ
paysages. (Deux hommes devant la mer de Caspar David
Àˆi`ÀˆV ]Ê«°ÊÓÎä®]Ê`ÕÊVÕLˆÃ“iÊ­Homme aux bras
■ Étudier la visée d’un portrait et d’un paysage.
croisés `iÊ*ˆV>ÃÜ]Ê«°ÊÓә®]Ê>LœÀ`>˜ÌʏiÊ«œÀÌÀ>ˆÌÊ
La problématique du dossier et le paysage selon des visées différentes,
informatives (La Cité de Hangzhou en Chine du
UʽjÌÕ`iÊ`iʏ>Ê`iÃVÀˆ«Ìˆœ˜ÊiÃÌʏ½Õ˜Ê`iÃʜLiV-
“>ŠÌÀiÊ`½ }iÀ̜˜]Ê«°ÊÓÎӮʜÕÊV iÀV >˜ÌÊDÊj“œÕ-
̈vÃÊ`iʏ>ÊV>ÃÃiÊ`iÊxe, selon les programmes de
ۜˆÀʏiÊëiVÌ>ÌiÕÀÊ­i˜ÌÀiÊ>ÕÌÀiÃ]ÊLa Charmeuse
Óään°Ê>Ê`iÃVÀˆ«Ìˆœ˜ÊV iÀV >˜ÌÊDÊ`œ˜˜iÀÊDÊۜˆÀ]Ê
de serpentsÊ`ÕÊ œÕ>˜ˆiÀÊ,œÕÃÃi>Õ]Ê«°ÊÓÎή°
ˆÊiÃÌÊ>««>ÀÕÊVœ““iÊiÃÃi˜ÌˆiÊ`iʏ½i˜ÛˆÃ>}iÀÊi˜Ê
UÊiÊ `œÃÈiÀÊ «iÀ“iÌÊ `œ˜VÊ `iÊ ÌÀ>Û>ˆiÀÊ `iÃÊ
Ài>̈œ˜Ê>ÛiVʏiÃÊ>ÀÌÃÊۈÃÕiÃÊiÌÊi˜Ê«>À̈VՏˆiÀʏ>Ê
Vœ“«jÌi˜ViÃÊ `½>˜>ÞÃiÊ `iÊ ÌiÝÌiÊ Vœ““iÊ `iÊ
«iˆ˜ÌÕÀi]Ê œÙÊ ½>ÀÌÊ `ÕÊ «œÀÌÀ>ˆÌÊ Vœ““iÊ ViÕˆÊ `ÕÊ
½ˆ“>}i]Ê i˜Ê «Ài˜>˜ÌÊ i˜Ê Vœ“«ÌiÊ >Ê Ã«jVˆwVˆÌjÊ
paysage sont des genres en soi. `iÊV >V՘Ê`iÊViÃʏ>˜}>}iÃ]ʵՈʜ˜ÌʏiÕÀʓjÌ>-
UÊiÊ `œÃÈiÀÊ >LœÀ`iÊ >ˆ˜ÃˆÊ >Ê `iÃVÀˆ«Ìˆœ˜Ê ÜÕÃÊ >˜}>}iÊ«Àœ«Ài]ʓ>ˆÃÊi˜Ê>ÃÜVˆ>˜ÌÊjÌÀœˆÌi“i˜ÌÊ
`iÕÝÊ >˜}iÃÊ Vœ“«j“i˜Ì>ˆÀiÃÊ \Ê iÊ «œÀÌÀ>ˆÌÊ `iÊ iÃÊ `j“>ÀV iÃÊ iÌÊ >Ê Àjyi݈œ˜°Ê iÃÊ ÌiÝÌiÃÊ Ãœ˜ÌÊ
«iÀܘ˜>}iÃÊiÌʏ>Ê`iÃVÀˆ«Ìˆœ˜Ê`iʏˆiÕÝÊÆʈÊVœ“- VœÕÀÌÃÊ iÌÊ «iÀ“iÌÌi˜ÌÊ `½œLÃiÀÛiÀÊ >ÛiVÊ «ÀjVˆ-
«mÌiÊ >ˆ˜ÃˆÊ ½>««ÀœV iÊ `ÕÊ ÀjVˆÌÊ “i˜jiÊ ÌœÕÌÊ >ÕÊ Ãˆœ˜Ê >Ê “ˆÃiÊ i˜Ê «>ViÊ `iÊ >Ê `iÃVÀˆ«Ìˆœ˜Ê iÌÊ `iÊ
œ˜}Ê `iÃÊ V >«ˆÌÀiÃ°Ê Ê «iÀ“iÌÊ >ÕÝÊ jmÛiÃÊ `iÊ dégager des invariants, que les élèves pourront
ÀiÌÀœÕÛiÀ]Ê DÊ ÌÀ>ÛiÀÃÊ iÃÊ ÌiÝÌiÃ]Ê `½Õ˜iÊ «>ÀÌ]Ê `iÃÊ retrouver dans d’autres textes et s’approprier
>ÕÌiÕÀÃÊiÌÊ`iÃÊ«iÀܘ˜>}iÃʵՈʏiÕÀÊܘÌÊ`jDÊ `>˜ÃÊ ½jVÀˆÌÕÀi°Ê iÃÊ «œÀÌÀ>ˆÌÃÊ iÌÊ iÃÊ «>ÞÃ>}iÃÊ
v>“ˆˆiÀÃÊ­>˜ViœÌ]Ê*>ÌÀˆVˆ>Ê`>˜ÃÊLe Lion, Beauty «ˆVÌÕÀ>ÕÝ]ÊÃ>˜ÃÊkÌÀiÊ`iÃʈÕÃÌÀ>̈œ˜ÃÊ`iÃÊÌiÝÌiÃ]Ê
-“ˆÌ Ê `>˜ÃÊ Croc-Blanc) et, d’autre part, des >LœÀ`i˜ÌÊ `iÃÊ Ì j“>̈µÕiÃÊ iÌÊ `iÃÊ «ÀœLj“>̈-
paysages qui leur permettront de voyager dans µÕiÃÊÃi“L>LiÃÊi˜Ê“>̈mÀiÊ`iÊVœ“«œÃˆÌˆœ˜ÊiÌÊ
½ië>ViÊ iÌÊ iÊ Ìi“«ÃÊ ­`iÊ ½ŠiÊ `ÕÊ *>VˆwµÕi]Ê œÙÊ `iÊÀiV iÀV iÊ`½ivviÌð
jV œÕi˜ÌÊ iÃÊ jÀœÃÊ `iÊ Deux ans de vacances
`iÊՏiÃÊ6iÀ˜i]ÊDʏ>ÊÃ>Û>˜iÊ>vÀˆV>ˆ˜iÊ`ÕÊÀœ“>˜Ê L’organisation du dossier
Le Lion]Êi˜Ê«>ÃÃ>˜ÌÊ«>ÀʏiÊÀ>˜`Ê œÀ`ÊV>˜>`ˆi˜Ê UÊiÊ`œÃÈiÀÊ>LœÀ`iÊÃÕVViÃÈÛi“i˜ÌʏiÊ«œÀÌÀ>ˆÌ]Ê
des trappeurs de L’Appel de la forêt®°ÊiÃÊjm- «ÕˆÃÊ iÊ «>ÞÃ>}i°Ê iÊ «Ài“ˆiÀÊ i˜Ãi“LiÊ Vœ“-
ÛiÃÊ`jVœÕÛÀˆÀœ˜ÌÊj}>i“i˜ÌÊ՘ÊVœÕÀÌÊiÝÌÀ>ˆÌÊ`ÕÊ «œÀÌiʵÕ>ÌÀiÊÌiÝÌiÃÊiÌÊ՘ʓk“iʘœ“LÀiÊ`½ˆ“>-
Livre des MerveillesÊ`iÊ>ÀVœÊ*œœ]Êj}>i“i˜ÌÊ }iÃ]Ê «ÀjÃi˜ÌjÃÊ `>˜ÃÊ iÊ V>`ÀiÊ `iÊ «ÀœLj“>̈-
au programme, et pourront s’initier ainsi au sta- µÕiÃÊ `ˆÃ̈˜VÌiÃ]Ê œÀ`œ˜˜jiÃÊ `iÊ v>Xœ˜Ê «Àœ}ÀiÃ-
ÌÕÌÊ`iʏ>Ê`iÃVÀˆ«Ìˆœ˜Ê`>˜ÃʏiÊÀjVˆÌÊ`iÊۜÞ>}i° ÈÛiÊ\Ê̜ÕÌÊ`½>LœÀ`]ʏ>ÊVœ“«œÃˆÌˆœ˜Ê`ÕÊ«œÀÌÀ>ˆÌ]Ê
UÊiÊ VœÀ«ÕÃÊ `½ˆ“>}iÃÊ ÌÀ>ÛiÀÃiÊ j}>i“i˜ÌÊ iÃÊ i˜ÊˆÌÌjÀ>ÌÕÀiÊVœ““iÊi˜Ê«iˆ˜ÌÕÀiÊ­«°ÊÓÓȇÓÓÇ®]Ê
j«œµÕiÃ]ʏiÃÊ}i˜ÀiÃÊiÌʏiÃÊÃÌޏiÃÊ\Ê ÕˆiÊÃÕÀÊ̜ˆiÊ «ÕˆÃʏiÊ«œÀÌÀ>ˆÌÊi˜ÊÈÌÕ>̈œ˜Ê­«°ÊÓÓn®ÊiÌ]Êi˜w˜]ʏ>Ê
œÕÊ ÃÕÀÊ LœˆÃ]Ê >µÕ>ÀiiÊ ÃÕÀÊ «>«ˆiÀ]Ê i˜Õ“ˆ˜ÕÀi]Ê ÛˆÃjiÊ`ÕÊ«œÀÌÀ>ˆÌÊ­«°ÊÓә®°ÊiÊÃiVœ˜`Êi˜Ãi“Li]Ê
>ÕÌ>˜ÌÊ `iÊ ÌiV ˜ˆµÕiÃÊ >ÕÝÊ ivviÌÃÊ «>À̈VՏˆiÀÃÊ ÆÊ Vœ˜Ã>VÀjÊ DÊ >Ê `iÃVÀˆ«Ìˆœ˜Ê `iÊ «>ÞÃ>}iÃ]Ê Ã½ˆ˜Ìj-
du XVeÊÈmViÊ>ÕÊ`jLÕÌÊ`ÕÊ XXeÊÈmVi]ʏiÃÊ ÕÛÀiÃÊ ÀiÃÃiÊ `½>LœÀ`Ê DÊ >Ê Ài«ÀjÃi˜Ì>̈œ˜Ê `iÃÊ }À>˜`ÃÊ
V œˆÃˆiÃÊ «iÀ“iÌÌi˜ÌÊ `½>««ÀœV iÀÊ `iÃÊ iÃÌ j̈- ië>ViÃ]Ê `½Õ˜Ê «œˆ˜ÌÊ `iÊ ÛÕiÊ ÃÌ>̈µÕiÊ ­«°Ê ÓÎä®Ê
µÕiÃÊ «Àœ«ÀiÃÊ DÊ ViÀÌ>ˆ˜iÃÊ j«œµÕiÃ]Ê ViiÊ `iÊ >Ê iÌÊ i˜Ê “œÕÛi“i˜ÌÊ ­«°Ê ÓΣ®]Ê «ÕˆÃÊ DÊ >Ê ÛˆÃjiÊ `iÊ

152
>Ê`iÃVÀˆ«Ìˆœ˜]Ê«œÕÀÊ`ˆÃ̈˜}ÕiÀʏ½>««ÀœV iʈ˜vœÀ- Bibliographie
“>̈ÛiÊ­«°ÊÓÎÓ®Ê`iʏ>ÊۈÃjiÊiÃÌ j̈µÕiÊ­«°ÊÓÎή° UÊYves REUTER, L’Analyse du récit, Armand Colin,
UÊ >µÕiÊ «ÀœLj“>̈µÕiÊ “iÌÊ i˜Ê Àjܘ>˜ViÊ Vœ°ÊÊ£ÓnʂʭÓä䙮°
un ou deux extraits de textes et une ou deux UÊYves REUTER, Introduction à l’analyse du
ÕÛÀiÃÊ«ˆVÌÕÀ>iÃ]Ê«iÀ“iÌÌ>˜ÌÊ>ˆ˜ÃˆÊ`iÊVœ˜vÀœ˜- roman]Ê À“>˜`Ê œˆ˜]Ê Vœ°Ê Ê iÌÌÀiÃÊ ÃÕ«Ê ‚Ê
ter textes et images d’une part, et textes et ­Óää™®Ê \Ê V >«°Ê Ê ­«iÀܘ˜>}iÊ iÌÊ `iÃVÀˆ«Ìˆœ˜®Ê ÆÊ
ˆ“>}iÃÊ i˜ÌÀiÊ iÕÝÊ `½>ÕÌÀiÊ «>ÀÌ°Ê >Ê `j“>ÀV iÊ V >«°Ê6Ê­½iÝi“«iÊ`iʏ>Ê`iÃVÀˆ«Ìˆœ˜Ê\ʏ>Ê`jÈ-
Vœ“«>À>̈ÛiÊiÃÌÊ>ˆ˜ÃˆÊ«ÀˆÛˆj}ˆjiÊ`>˜ÃʏiÃʵÕiÃ- }˜>̈œ˜Ê `ÕÊ ÃՍiÌÊ `jVÀˆÌÊ ÆÊ iÃÊ œ«jÀ>̈œ˜ÃÊ `iÊ >Ê
̈œ˜˜>ˆÀiÃÊ µÕˆÊ >VVœ“«>}˜i˜ÌÊ iÃÊ ÕÛÀiÃ°Ê >Ê `iÃVÀˆ«Ìˆœ˜Ê ÆÊ ½œÀ}>˜ˆÃ>̈œ˜Ê `iÊ >Ê `iÃVÀˆ«Ìˆœ˜Ê ÆÊ
Àjyi݈œ˜Ê `iÃÊ jmÛiÃÊ iÌÊ iÕÀÊ >««Àœ«Àˆ>̈œ˜Ê `iÃÊ “œÌˆÛ>̈œ˜Ê iÌÊ ˆ˜ÃiÀ̈œ˜Ê `iÊ >Ê `iÃVÀˆ«Ìˆœ˜Ê ÆÊ iÃÊ
ÀjÃՏÌ>ÌÃÊ `iÊ iÕÀÃÊ œLÃiÀÛ>̈œ˜ÃÊ Ãœ˜ÌÊ Ã̈“ՏjiÃÊ vœ˜V̈œ˜ÃÊ`iʏ>Ê`iÃVÀˆ«Ìˆœ˜®°
«>ÀÊ Õ˜Ê iÝiÀVˆViÊ `½jVÀˆÌÕÀi°Ê 1˜Ê «œˆ˜ÌÊ Ê ˆÃ̜ˆÀiÊ
`iÃÊ>ÀÌÃʂÊÀi«Ài˜`ʏiÃÊjj“i˜ÌÃÊ«Àˆ˜Vˆ«>ÕÝÊÌÀ>-
vaillés lors de l’analyse des extraits de textes et
`iÃÊ ÕÛÀiÃÊ«ˆVÌÕÀ>ið

➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES


La composition d’un portrait Ài}>À`]ÊV iâÊՏiÃÊ6iÀ˜i]ʓœ˜ÌÀiÊ՘ÊÜÕVˆÊ`½œÀ-
}>˜ˆÃ>̈œ˜Ê Àˆ}œÕÀiÕÃiÊ \Ê `½>LœÀ`]Ê ½ˆ“«ÀiÃȜ˜Ê
Livre de l’élève, p. 226-227 `½i˜Ãi“Li]Ê «ÕˆÃÊ iÊ `jÌ>ˆÊ `ÕÊ ÛˆÃ>}i]Ê `iÊ >ÕÌÊ
i˜Ê L>Ã°Ê iâÊ Àj̈i˜Ê `iÊ /ÀœÞiÃ]Ê ½œÀ}>˜ˆÃ>-
OBJECTIF tion du portrait est rigoureuse dans ses gran-
■ Étudier l’organisation du portrait en littéra- `iÃÊ«>À̈iÃÊ­>ÊÌkÌi]ʫՈÃʏiÊVœÀ«Ã®]ʓ>ˆÃÊ>ÕÊÃiˆ˜Ê
ture et en peinture. `iʏ>Ê`iÃVÀˆ«Ìˆœ˜Ê`ÕÊۈÃ>}iʏ½œÀ`ÀiÊÃi“LiÊ«ÕÃÊ
>j>̜ˆÀiÊ \Ê ˆÊ Ãi“LiÊ Vi«i˜`>˜ÌÊ µÕiÊ iÊ L>ÃÊ `ÕÊ
➜ LIRE ET OBSERVER ۈÃ>}iÊ ­œÕiÃ]Ê LœÕV i]Ê “i˜Ìœ˜®Ê >Ì̈ÀiÊ `½>LœÀ`Ê
1.Ê iÊ «iÀܘ˜>}iÊ `jVÀˆÌÊ `>˜ÃÊ iÊ ÌiÝÌiÊ £Ê iÃÌÊ iÊ Ài}>À`]Ê «ÕˆÃÊ œ˜Ê Ài“œ˜ÌiÊ ÛiÀÃÊ iÊ >ÕÌÊ `ÕÊ
>˜ViœÌÊi˜v>˜Ì°Ê iÕˆÊ`ÕÊÃiVœ˜`ÊÌiÝÌiÊiÃÌÊ՘iÊ visage. Cet ordre, différent dans les deux por-
i՘iÊ wi]Ê µÕiÊ iÊ jÀœÃÊ `ÕÊ Àœ“>˜Ê `iÊ ՏiÃÊ traits, peut s’expliquer par l’âge des person-
6iÀ˜i]Ê ˆV iÊ -ÌÀœ}œvv]Ê Ài˜Vœ˜ÌÀiÊ `>˜ÃÊ Õ˜Ê ˜>}iÃÊ\Ê>˜ViœÌÊiÃÌÊ՘ʍi՘iÊ}>ÀXœ˜]Ê`œ˜ÌʏiÃÊ
train. œÕiÃÊiÌʏ>ÊLœÕV iÊÀjÛmi˜Ìʏ½>««j̈ÌÊ`iÊۈÛÀiÊÆÊ
2. a.ÊiÃÊjj“i˜ÌÃÊ`jVÀˆÌÃÊܘÌʏiÃÊÃՈÛ>˜ÌÃÊ\ >ʍi՘iÊwiÊiÃÌÊ`½>LœÀ`ÊÀi“>ÀµÕ>LiÊ«>Àʏ½ivviÌÊ
qÊ`>˜ÃʏiÊ«Ài“ˆiÀÊ«>À>}À>« iÊ`ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«œÀ- que produit son regard.
ÌÀ>ˆÌÊܘÌÊjۜµÕjÃÊÃÕVViÃÈÛi“i˜ÌÊ̜ÕÃʏiÃÊjj- b.Ê >˜ÃʏiÊ«œÀÌÀ>ˆÌÊ`iÊ>˜ViœÌ]ʜ˜ÊÀimÛiʏiÃÊÌiÀ-
“i˜ÌÃÊ`ÕÊۈÃ>}iÊiÌÊ`iʏ>ÊÌkÌiÊ\ʏiÊÌiˆ˜Ì]ʏiÃʍœÕiÃ]Ê “iÃÊÛ>œÀˆÃ>˜ÌÃÊÃՈÛ>˜ÌÃÊ\Êle plus bel enfant du
>ÊLœÕV i]ʏiÃÊ`i˜ÌÃ]ʏiʘiâ]ʏiʓi˜Ìœ˜]ʏiÊvÀœ˜Ì]Ê mondeÊ­°Ê£®ÊÆÊjoues légèrement coloréesÊ­°ÊÓ®ÊÆÊ
iÃÊV iÛiÕÝ]ʏiÃÊÞiÕÝÊÆÊ`>˜ÃʏiÊÃiVœ˜`Ê«>À>}À>- bouche […] fermement dessinéeÊ ­°Ê Î®Ê ÆÊ dents
« i]ʜ˜Ê«>ÀÌÊ`iʏ½ˆ“«ÀiÃȜ˜Ê}j˜jÀ>iÊ«Àœ`ՈÌiÊ blanches et bien rangéesÊ­°ÊήÊÆÊpétillaientÊ­°ÊÈ®ÊÆÊ
«>ÀÊ iÊ VœÀ«Ã]Ê «œÕÀÊ i˜Ê `jÌ>ˆiÀÊ i˜ÃՈÌiÊ iÃÊ `ˆv- admirablement proportionnéÊ ­°Ê ££®Ê ÆÊ épaules
vjÀi˜ÌiÃÊ «>À̈iÃÊ \Ê iÃÊ j«>ՏiÃ]Ê iÃÊ “i“LÀiÃ]Ê >Ê larges et hautesÊ­°Ê££®ÊÆÊmembres déliésÊ­°Ê£Ó®ÊÆÊ
«œˆÌÀˆ˜iÊÆ poitrine bien plus large et profonde que la
qÊ`>˜ÃʏiÊÃiVœ˜`Ê«œÀÌÀ>ˆÌ]Ê>«ÀmÃÊ՘iÊiÃ̈“>̈œ˜Ê moyenneÊ­°Ê£Ó®°
`iʏ½@}iÊ`iʏ>ʍi՘iÊwi]Êۈi˜ÌÊ՘iʜLÃiÀÛ>̈œ˜Ê Dans le portrait de Nadia (Michel Strogoff)
}j˜jÀ>iÊ`iÊÃ>ÊÌkÌiÊ\Ê`iÊtype slave ­°ÊÓ®ÊÆÊ`iÃ- w}ÕÀi˜ÌʏiÃÊiÝ«ÀiÃȜ˜ÃÊÛ>œÀˆÃ>˜ÌiÃÊÃՈÛ>˜ÌiÃÊ\Ê
̈˜jiÊDÊdevenir plutôt belle que jolieÊ­°Êή°ÊiÃÊ véritablement charmanteÊ­°Ê£‡Ó®ÊÆÊpuretéÊ­°ÊÓ®ÊÆÊ
`ˆvvjÀi˜ÌÃÊjj“i˜ÌÃʵՈÊVœ“«œÃi˜Ìʏ>ÊÌkÌiÊܘÌÊ plutôt belle que jolieÊ ­°Ê Î®Ê ÆÊ à profusionÊ ­°Ê x®Ê ÆÊ
i˜ÃՈÌiÊjۜµÕjÃÊ\ʏiÃÊV iÛiÕÝ]ʏiÃÊÞiÕÝ]ʏiʘiâ]Ê regard velouté d’une douceur infinieÊ­°ÊÈ®ÊÆÊbou-
iÃʍœÕiÃ]ʏ>ÊLœÕV i° che […] finement dessinéeÊ­°ÊÇ®°
>˜ÃÊ iÃÊ `iÕÝÊ V>Ã]Ê V½iÃÌÊ `½>LœÀ`Ê >Ê ÌkÌiÊ µÕˆÊ "˜Ê Ài“>ÀµÕiÀ>Ê ½i“«œˆÊ `iÃÊ >`ÛiÀLiÃ]Ê `iÃÊ
Àïi˜ÌÊ ½>ÌÌi˜Ìˆœ˜Ê `ÕÊ «œÀÌÀ>ˆÌˆÃÌi°Ê iÊ ÌÀ>iÌÊ `ÕÊ >`iV̈vÃÊiÌÊ`ÕÊVœ“«>À>̈v°

12 - Portraits et paysages 153


c.Ê>ÊۈÛ>VˆÌjÊ`iÃÊÞiÕÝÊ`iÊ>˜ViœÌÊiÃÌʏiÊÈ}˜iÊ ÃÕÀʏ>Ê}>ÕV iÊ`ÕÊÌ>Li>Õ]ÊiÌÊ>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜Ê՘Ê
`½Õ˜ÊÌi“«jÀ>“i˜ÌÊۈv]Ê«Àœ“«ÌÊDʏ>ʍœˆiÊVœ““iÊ >À`ˆ˜°Ê iÃÊ Ìœ˜ÃÊ œVÀiÊ iÌÊ ÀœÕ}iÊ Ãœ˜ÌÊ i˜Ê >À“œ-
DÊ >Ê VœmÀiÊ \Ê Ses yeux vifs pétillaient quand il ˜ˆiÊ>ÛiVʏ½œ“LÀiÊÀœÕ}iÊ`iʏ>ʍ>“LiÊ}>ÕV iÊ`ÕÊ
était joyeux, mais la colère les rendait pareils à V iÛ>ˆiÀ°Ê½>̓œÃ« mÀiÊ>Õ̜“˜>iÊiÃÌÊÌi“«j-
des charbons ardentsÊ­°ÊȇǮ°Ê ½>ÕÌÀiÃÊjj“i˜ÌÃÊ ÀjiÊ«>Àʏ>Ê«ÀjÃi˜ViÊ`½>˜ˆ“>ÕÝÊۈÛ>˜ÌÃ]Ê՘ÊV ˆi˜Ê
`j˜œÌi˜ÌÊ՘iÊ«iÀܘ˜>ˆÌjÊ œÀÃÊ`ÕÊVœ““Õ˜Ê\ʏ>Ê >ÕÊ«ˆi`Ê`iʏ½>ÀLÀi]Ê՘iÊ iÀ“ˆ˜iÊL>˜V iÊ`>˜ÃʏiÊ
LœÕV iÊfermement dessinéeÊ­°ÊήÊÆÊle front haut >À`ˆ˜]Ê`iÃʜˆÃi>ÕÝÊi˜Ê>ÀÀˆmÀi‡«>˜°Ê>Ê«ÀjÃi˜Vi]Ê
et largeÊ­°Ê{‡x®° >ÕÊÃiVœ˜`Ê«>˜]Ê`½Õ˜ÊV>Û>ˆiÀÊV>õÕjʓœ˜ÌjÊÃÕÀÊ
iÊ «œÀÌÀ>ˆÌÊ `iÊ >`ˆ>Ê “iÌÊ i˜Ê jۈ`i˜ViÊ `iÕÝÊ Õ˜Ê V iÛ>Ê L>ˆÊ iÌÊ >À“jÊ `½Õ˜iÊ >˜ViÊ Ài˜vœÀViÊ >Ê
V>À>VÌmÀiÃÊ Ãˆ˜}ՏˆiÀÃÊ \Ê >Ê ÃjÛjÀˆÌj]Ê >ÃÜVˆjiÊ DÊ Ìœ˜>ˆÌjÊ}ÕiÀÀˆmÀiÊ`ÕÊÌ>Li>Õ°
la pureté du type slaveÊ­°ÊÓ®]ÊiÌʏ>Ê`œÕViÕÀÊ­un iÊ «œÀÌÀ>ˆÌÊ `iÊ >Ê i՘iÊ wiÊ ÃiÊ `jÌ>V iÊ ÃÕÀÊ Õ˜Ê
regard velouté d’une douceur infinie]ʏ°Êx‡È®° >ÀÀˆmÀi‡«>˜Ê Vœ“«œÃjÊ `½Õ˜Ê viՈ>}iÊ ÛiÀÌÊ Ìi˜-
3.ÊiÊ«Ài“ˆiÀÊÌ>Li>ÕÊiÃÌÊ՘iÊ ÕˆiÊÃÕÀÊ̜ˆiÊ`iÊ `ÀiÊ\ʏ>ÊL>˜V iÕÀÊ`iʏ>ÊÀœLi]ʏiÃÊÌiˆ˜ÌiÃÊ`œÕViÃÊ
6ˆÌ̜ÀiÊ >À«>VVˆœ]Ê `>Ì>˜ÌÊ `iÊ £x£ä°Ê iÊ ÃiVœ˜`Ê `ÕÊ ÛˆÃ>}iÊ iÌÊ `iÃÊ V iÛiÕÝÊ vœÀ“i˜ÌÊ `iÃÊ âœ˜iÃÊ
iÃÌÊj}>i“i˜ÌÊ՘iÊ ÕˆiÊÃÕÀÊ̜ˆi]Ê`iÊÈÀÊiœÀ}iÊ Õ“ˆ˜iÕÃiÃÊÃÕÀÊViÊvœ˜`Ê>ÃÃiâʘiÕÌÀi°Ê iÊ`jVœÀÊ
>ÕÃi˜]Ê`>Ì>˜ÌÊ`iÊ£nnÈ° ˜>ÌÕÀiÊiÃÌÊi˜Ê>VVœÀ`Ê>ÛiVʏ>Êȓ«ˆVˆÌjÊiÌʏ>ÊvÀ>Š-
➙ Cette œuvre est vidéoprojetable et étudiée V iÕÀÊ`iʏ>ʍi՘iÊwi°
dans le classeur de transparents et le DVD.
4.ÊiÊ«Ài“ˆiÀÊÌ>Li>ÕÊÀi«ÀjÃi˜ÌiÊ՘ʍi՘iÊV i-
valier en armure. Ses mains sont posées sur le
«œ““i>ÕÊiÌʏiÊÌÀ>˜V >˜ÌÊ`iÊܘÊj«ji]ÊVœ““iÊ Le portrait en situation
ýˆÊ>>ˆÌʏ>ÊÜÀ̈ÀÊ`ÕÊvœÕÀÀi>հʏÊiÃÌʓœ˜ÌÀjÊ`iÊ Livre de l’élève, p. 228
trois quarts et son visage est tourné vers la
}>ÕV iÊ \Ê Ãœ˜Ê Ài}>À`Ê ÃiÊ «iÀ`Ê ÛiÀÃÊ >Ê `ÀœˆÌiÊ `ÕÊ OBJECTIF
Ì>Li>Õ°Ê ½iÃÌÊ՘Ê̜ÕÌʍi՘iÊ œ““i]Ê>ÕÝÊÌÀ>ˆÌÃÊ ■Ê œ˜˜iÀÊۈiÊDÊ՘ʫœÀÌÀ>ˆÌ°
Àj}ՏˆiÀÃÊiÌÊi˜VœÀiÊi˜v>˜Ìˆ˜Ã]Ê>ÕÝʍœÕiÃÊÀœ˜`iÃ]Ê
Dʏ>ÊLœÕV iÊ«ïÌi]Ê>ÕÝʏœ˜}ÃÊV iÛiÕÝÊ`œÀjðÊÊ ➜ LIRE ET OBSERVER
«œÀÌiÊ՘iÊÜÀÌiÊ`iÊLjÀiÌÊ«>ÌÊÃÕÀʏiÃÊV iÛiÕÝ°Ê 1.ʽ jÀœ‹˜iÊ`iÊiÃÃiÊiÃÌÊ>««ÕÞjiÊÃÕÀʏiÊÌÀœ˜VÊ
iÊ ÛˆÃ>}iÊ DÊ «iˆ˜iÊ ÃœÀÌˆÊ `iÊ ½i˜v>˜ViÊ Vœ˜ÌÀ>ÃÌiÊ `½Õ˜Ê>ÀLÀiÊ}j>˜Ì°Ê iÊiÃÌʈ““œLˆi°
>ÛiVʏ>Ê >ÕÌiÊiÌʏ>À}iÊÃÌ>ÌÕÀiÊ`Õʍi՘iÊ œ““i]Ê 2.Ê iÊ «œÀÌÀ>ˆÌÊ `œ˜˜iÊ `½>LœÀ`Ê Õ˜iÊ ˆ˜`ˆV>̈œ˜Ê
Lˆi˜Ê «>˜ÌjÊ ÃÕÀÊ ÃiÃÊ >“LiÃÊ Õ˜Ê «iÕÊ jV>ÀÌjiÃ°Ê `½i˜Ãi“LiÊ `ÕÊ «iÀܘ˜>}iÊ \Ê silhouette fra-
iÊVœÀ«ÃÊiÃÌÊ`jDÊViÕˆÊ`½Õ˜Ê}ÕiÀÀˆiÀÊÀœ“«ÕÊ>ÕÊ gile ­°ÊÓ®ÊÆʫՈÃÊ՘iÊiÃ̈“>̈œ˜Ê`iÊܘÊ@}iÊ\Êun
métier des armes. enfant d’une dizaine d’annéesÊ ­°Ê £ä®°Ê iÊ «œÀ-
iÊ ÃiVœ˜`Ê Ì>Li>ÕÊ Ài«ÀjÃi˜ÌiÊ Õ˜iÊ i՘iÊ wi]Ê ÌÀ>ˆÌÊÃiÊ«œÕÀÃՈÌÊ>ÛiVʏ>Ê`iÃVÀˆ«Ìˆœ˜Ê`iʏ>ÊÌkÌi]Ê
`œ˜ÌÊ œ˜Ê ˜iÊ ÛœˆÌÊ µÕiÊ iÊ ÛˆÃ>}iÊ iÌÊ iÊ >ÕÌÊ `ÕÊ >˜˜œ˜VjiÊ DÊ >Ê w˜Ê `iÊ >Ê «Ài“ˆmÀiÊ « À>ÃiÊ `ÕÊ
VœÀ«Ã°Ê -œ˜Ê ۈÃ>}iÊ iÃÌÊ `½Õ˜Ê œÛ>iÊ «>Àv>ˆÌ]Ê iÊ `iÕ݈m“iÊ«>À>}À>« iÊ\Êtête nueÊ­°Ê£ä®°Êiʘ>À-
Ìiˆ˜ÌÊV>ˆÀ]ʏj}mÀi“i˜ÌÊÀœÃjÊÃÕÀʏiÃÊ«œ““iÌÌiÃ°Ê À>ÌiÕÀʘœÌiÊÃÕVViÃÈÛi“i˜ÌʏiÃÊV>À>VÌjÀˆÃ̈µÕiÃÊ
>Ê LœÕV iÊ iÃÌÊ V >À˜Õi]Ê iÊ ˜iâÊ `ÀœˆÌ]Ê iÃÊ ÞiÕÝÊ `iÃÊ V iÛiÕÝÊ ­Une frange de cheveux noirs et
ÌÀmÃÊLiÕÃ]Ê>ÃÃiâÊi˜vœ˜VjðÊ-iÃÊV iÛiÕÝÊLœ˜`Ã]Ê coupés en boule couvrait le front]ʏ°Ê£ä‡££®]ʫՈÃÊ
œ˜`ՏjÃ]Ê i˜V>`Ài˜ÌÊ iÊ >ÕÌÊ `ÕÊ ÛˆÃ>}i°Ê ,i«Àj- du visage (Le visage était rond, très hâlé, très
senté de trois quarts, son visage est tourné vers lisse]ʏ°Ê££‡£Ó®]Ê`ÕÊVœÕÊ­long et tendre]ʏ°Ê£Ó®]ÊiÌÊ
>Ê}>ÕV i]Ê>VVi˜ÌÕ>˜ÌʏiÊ`iÃȘÊ`ÕÊVœÕ]ʏœ˜}ÊiÌÊ i˜w˜Ê`iÃÊÞiÕÝÊ­de grands yeux bruns]ʏ°Ê£Ó®°Ê>Ê
ÜիiÊ ÆÊ iÊ Ài}>À`Ê iÃÌÊ ÃjÀˆiÕÝ]Ê wÝjÊ >ÕÊ œˆ˜°Ê >Ê V>À>VÌjÀˆÃ>̈œ˜Êv>ˆÌÊÀiÃÜÀ̈ÀÊDʏ>ÊvœˆÃʏ>ʍi՘iÃÃiÊ
i՘iÊwiÊ«œÀÌiÊ՘iÊÀœLiÊL>˜V iʵՈʏ>ˆÃÃiʏiÊ du personnage (rond, lisse, tendre) et les tein-
VœÕÊ`j}>}j° ÌiÃÊ Ãœ“LÀiÃÊ µÕˆÊ Vœ˜ÌÀ>ÃÌi˜ÌÊ >ÛiVÊ ½ˆ“«ÀiÃȜ˜Ê
5. a.Ê >˜ÃʏiÊ«Ài“ˆiÀÊ«œÀÌÀ>ˆÌ]ʏiʍi՘iÊV iÛ>- `iʍi՘iÃÃiÊ(noirs, hâlé, bruns).
ˆiÀÊiÃÌÊÀi«ÀjÃi˜ÌjÊi˜Ê«ˆi`Ê­«>˜Ê“œÞi˜®]ÊViÊµÕˆÊ 3.Ê iÃÊ «>ÀœiÃÊ `ÕÊ «iÀܘ˜>}iÊ «iÀ“iÌÌi˜ÌÊ `iÊ
met en valeur sa stature et sa pose, traduisant lui donner une identité (Je suis une fille et je
ܘÊ>ÃÃÕÀ>˜Vi°Ê*œÕÀʏ>ʍi՘iÊwi]ÊV½iÃÌʏiÊ«>˜Ê m’appelle Patricia]ʏ°Ê£È‡£Ç®]ÊÀiV̈w>˜ÌÊ>ˆ˜ÃˆÊ½iÀ-
À>««ÀœV jʵՈÊ>ÊjÌjÊV œˆÃˆ]ʓiÌÌ>˜ÌÊi˜ÊÛ>iÕÀʏiÊ reur du narrateur (Vous vous trompez, je ne suis
ۈÃ>}iʵՈʜVVÕ«iʏiÊVi˜ÌÀiÊ`ÕÊÌ>Li>ÕÊiÌÊ`œ˜ÌÊ pas un garçon]Ê °Ê £È®°Ê iÃÊ VÀji˜ÌÊ Õ˜Ê ivviÌÊ `iÊ
iÃÊ`jÌ>ˆÃÊܘÌÊLˆi˜ÊۈÈLið surprise.
b.Ê >˜ÃÊ iÊ «œÀÌÀ>ˆÌÊ `ÕÊ V iÛ>ˆiÀ]Ê ½>ÀÀˆmÀi‡«>˜Ê 4.ÊiÊ«iÀܘ˜>}iÊ`ÕÊÌ>Li>ÕÊiÃÌÊ«iÀV jÊ`>˜ÃÊ՘Ê
iÃÌÊÌÀmÃÊ`jÌ>ˆjÊ\ʈÊVœ“«œÀÌiÊDʏ>ÊvœˆÃÊ`iÃÊjj- >ÀLÀi°Ê ½iÃÌÊ՘iÊ«ïÌiÊwi]Ê>ÃÈÃiÊÃÕÀÊ՘iÊLÀ>˜-
“i˜ÌÃÊ`iÊ«>ÞÃ>}i]Ê>ÃÃiâÊiÃV>À«j]Ê՘iʓ>ˆÃœ˜Ê V iÊ “>ŠÌÀiÃÃi]Ê iÃÊ «ˆi`ÃÊ i˜VœÀiÊ «œÃjÃÊ ÃÕÀÊ iÃÊ

154
`iÀ˜ˆiÀÃÊL>ÀÀi>ÕÝÊ`iʏ½jV iiʵսiiÊ>Êi“«À՘- petitÊ ­°Ê £®Ê ÆÊ formes anguleusesÊ ­°Ê Ó‡Î®Ê ÆÊ tête
ÌjiÊ«œÕÀÊ}Àˆ“«iÀÊ`>˜Ãʏ½>ÀLÀi°Ê->ʓ>ˆ˜Ê}>ÕV iÊ minusculeÊ ­°Ê ·{®Ê ÆÊ mâchoires de chevalÊ ­°Ê x®Ê ÆÊ
iÃÌÊ>««ÕÞjiÊÃÕÀʏ>ÊLÀ>˜V iÊÃÕÀʏ>µÕiiÊiiÊiÃÌÊ dents larges et jaunesÊ­°ÊȇǮÊÆÊsaillaient comme
>ÃÈÃi]Ê Ì>˜`ˆÃÊ µÕiÊ Ãœ˜Ê LÀ>ÃÊ `ÀœˆÌÊ iÃÌÊ «>ÃÃjÊ ÃÕÀÊ des crocsÊ­°Ê™‡£ä®ÊÆÊlèvres trop mincesÊ­°Ê£ä‡££®ÊÆÊ
՘iÊ LÀ>˜V iÊ ÃÕ«jÀˆiÕÀiÊ «œÕÀÊ “>ˆ˜Ìi˜ˆÀÊ Ãœ˜Ê teinte indécise, vaguement argileuseÊ­°Ê££‡£Ó®ÊÆÊ
jµÕˆˆLÀi°Ê->ÊÌkÌiÊiÃÌʏj}mÀi“i˜ÌÊ«i˜V jiÊÃÕÀʏ>Ê le rebut de sa paletteÊ­°Ê£{®ÊÆÊentre la vase et la
`ÀœˆÌiÊiÌÊý>««ÕˆiÊÃÕÀÊViÌÌiÊLÀ>˜V iÊÃÕ«jÀˆiÕÀi°Ê boueÊ­°Ê£x®ÊÆÊcrâne bosseléÊ­°Ê£È®ÊÆÊtouffes irré-
iÊ`œ˜˜iÊDʏ>ÊvœˆÃʏ½ˆ“«ÀiÃȜ˜Ê`½Õ˜ÊjµÕˆˆLÀiÊ gulières, trop longues ou trop courtesÊ ­°Ê £È®Ê ÆÊ
«ÀjV>ˆÀiÊiÌÊ`½Õ˜ÊVœ“«iÌÊ>L>˜`œ˜°Ê½i˜v>˜ÌÊiÃÌÊ des herbes folles poussant entre des pavés
>“LiÃÊ ˜ÕiÃÊ iÌÊ «œÀÌiÊ `iÃÊ Ã>˜`>iÃÊ DÊ Ãi“iiÃÊ déchaussés ­°Ê£Ç®°
`iÊ VœÀ`i]Ê i˜Ê ̜ˆiÊ LˆÃÌÀi]Ê >VjiÃÊ >Õ̜ÕÀÊ `iÊ ÃiÃÊ >˜ÃÊ ViÃÊ iÝ«ÀiÃȜ˜Ã]Ê œ˜Ê Ài“>ÀµÕiÊ iÊ ÀžiÊ
V iۈiÃ°Ê -œÕÃÊ Ã>Ê VœÕÀÌiÊ ÀœLi]Ê DÊ «ïÌiÃÊ “>˜- `iÃÊ>`ÛiÀLiÃÊ(ridiculement, trop, vaguement),
V iÃ]ÊiiÊ«œÀÌiÊ՘ÊV i“ˆÃˆiÀÊL>˜VÊDʓ>˜V iÃÊ `iÃÊ >`iV̈vÃÊ (anguleuses, minuscule, larges,
œ˜}ÕiðÊiÊۈÃ>}iÊiÃÌÊ>ÃÃiâÊyœÕ]ʓ>ˆÃÊ`iÊvœÀ“iÊ jaunes, indécise, argileuse, bosselé, irrégu-
Àœ˜`iÊ ÆÊ iÃÊ V iÛiÕÝÊ œ˜}Ã]Ê `½Õ˜Ê LÀÕ˜Ê ÀœÕÝÊ µÕˆÊ lières, déchaussés)]Ê `iÃÊ Vœ“«>À>ˆÃœ˜ÃÊ iÌÊ `iÃÊ
À>««iiʏiÃÊ̜˜ÃÊ`iʏ½jV iiÊiÌÊ`iÃÊLÀ>˜V iÃÊ`iÊ “jÌ>« œÀiÃÊ(comme des crocs, le rebut de sa
½>ÀLÀi]ÊܘÌÊÃj«>ÀjÃÊ«>ÀʏiʓˆˆiÕÊ«>ÀÊ՘iÊÀ>ˆiÊ palette, entre la vase et la boue, herbes folles,
iÌÊÀiiÛjÃÊÃÕÀʏiÃʜÀiˆiÃÊi˜Ê“>V>Àœ˜Ã°Ê½iÝ«ÀiÃ- pavés déchaussés).
sion est pensive, attentive, le regard tourné vers b.Ê*>À“ˆÊViÃÊVœ“«>À>ˆÃœ˜ÃÊiÌÊViÃʓjÌ>« œÀiÃ]Ê
iÊ«iˆ˜ÌÀiʜÕʏiÊëiVÌ>ÌiÕÀ° ViÀÌ>ˆ˜iÃÊ ÃiÊ ÀjvmÀi˜ÌÊ DÊ ½>˜ˆ“>ˆÌjÊ \Ê mâchoi-
5.Ê iÊ «iÀܘ˜>}iÊ ÃiÊ vœ˜`Ê `>˜ÃÊ iÊ Ì>Li>ÕÊ res de cheval ­°Ê x®Ê ÆÊ comme des crocsÊ ­°Ê £ä®Ê ÆÊ
i˜Ê À>ˆÃœ˜Ê `iÊ ½ >À“œ˜ˆiÊ `iÃÊ VœÕiÕÀÃÊ iÌÊ `iÃÊ `½>ÕÌÀiÃÊ Ài˜Ûœˆi˜ÌÊ DÊ ½Õ˜ˆÛiÀÃÊ Ûj}jÌ>Ê \Ê vase
ˆ}˜iÃÊ\ʏiÃÊ̜˜ÃÊ`iʏ>ÊÀœLiÊiÌÊ`iÃÊV iÛiÕÝÊܘÌÊ ­°Ê£x®ÊÆÊherbes follesÊ­°Ê£Ç®ÊÆÊ`½>ÕÌÀiÃ]Êi˜w˜]Ê>ÕÊ
ˆ`i˜ÌˆµÕiÃÊDÊViÕÝÊṎˆÃjÃÊ«œÕÀÊ«iˆ˜`ÀiʏiÊÌÀœ˜V]Ê Àm}˜iÊ “ˆ˜jÀ>Ê \Ê argileuseÊ ­°Ê £Ó®Ê ÆÊ boueÊ ­°Ê £x®Ê ÆÊ
iÃÊ LÀ>˜V iÃÊ `iÊ ½>ÀLÀiÊ iÌÊ ½jV ii°Ê iÃÊ iÕÝÊ pavés déchaussésÊ­°Ê£Ç®°
`½œ“LÀiÊ>ÃܓLÀˆÃÃi˜ÌÊ̜ÕÌiʏ>Ê«>À̈iÊ}>ÕV iÊ ½i˜Ãi“LiÊ`œ˜˜iÊ՘iʈ“«ÀiÃȜ˜ÊDʏ>ÊvœˆÃÊ`iÊ
`ÕÊ«iÀܘ˜>}iÊ­DÊ`ÀœˆÌiÊ`ÕÊÌ>Li>Õ®°ÊiÊ«iÀܘ- VÀÕ>ÕÌjÊiÌÊ`iÊ`jVœ“«œÃˆÌˆœ˜°
nage est positionné dans le prolongement de 2.ʽHomme aux bras croisés iÃÌÊ՘ÊÌ>Li>ÕÊ`iÊ
½jV ii]Ê «>À>mi“i˜ÌÊ >ÕÊ ÌÀœ˜VÊ `iÊ ½>ÀLÀiÊ iÌÊ *>LœÊ*ˆV>ÃÜ]Ê`>ÌjÊ`iÊ£™ä™°
«iÀ«i˜`ˆVՏ>ˆÀi“i˜ÌÊ>ÕÝÊLÀ>˜V iÃʓ>ŠÌÀiÃÃiÃ]Ê 3.Ê iÊ «iÀܘ˜>}iÊ iÃÌÊ Ài«ÀjÃi˜ÌjÊ i˜Ê «>˜Ê À>«-
Ì>˜`ˆÃʵÕiʏ>ÊÌkÌiʈ˜Vˆ˜jiÊ«>ViʏiÃÊ`iÕÝʓ>V>- «ÀœV jÊ ­ˆÊ iÃÌÊ VœÕ«jÊ >ÕÊ “ˆˆiÕÊ `ÕÊ LÕÃÌi®]Ê `iÊ
Àœ˜ÃÊ`iʏ>ÊVœˆvvÕÀiÊ`iʏ½i˜v>˜ÌÊi˜ÊÃÕÀˆ“«ÀiÃȜ˜Ê ÌÀœˆÃʵÕ>ÀÌðʏÊ>ʏiÃÊLÀ>ÃÊVÀœˆÃjÃ]ÊÃiÀÀjÃÊ`iÛ>˜ÌÊ
`iʏ>ÊLÀ>˜V iʵՈÊÌÀ>ÛiÀÃiÊi˜ÊœLˆµÕiʏ>Ê«>À̈iÊ ÕˆÊÆʏiÃÊj«>ՏiÃ]ÊÀi˜ÌÀjiðÊ-œ˜ÊۈÃ>}iÊiÃÌʏj}mÀi-
ÃÕ«jÀˆiÕÀiÊ `ÕÊ Ì>Li>Õ°Ê i«i˜`>˜Ì]Ê `iÃÊ ÌœÕ- “i˜Ìʈ˜Vˆ˜jÊÛiÀÃʏ>Ê}>ÕV i°ÊÊ>ʏiÃÊÞiÕÝÊviÀ“jðÊ
V iÃÊV>ˆÀiÃÊiÌʏՓˆ˜iÕÃiÃÊÃiÊ`jÌ>V i˜ÌÊ`iÊViÌÊ /œÕÌiÊ Ãœ˜Ê >Ì̈ÌÕ`iÊ “œ˜ÌÀiÊ µÕ½ˆÊ iÃÌÊ ˜œ˜Ê «>ÃÊ
i˜Ãi“LiÊ\ʏiÃʍ>“LiÃÊiÌʏiÊۈÃ>}iÊ`iʏ½i˜v>˜Ì]Ê i˜`œÀ“ˆ]ʓ>ˆÃÊ>ÌÌi˜ÌˆvÊDÊ`iÃÊ«>ÀœiÃ]Ê՘iʓÕÈ-
`œ˜Ìʏ>Ê«i>ÕʘÕiÊiÌÊV>ˆÀiʈÕ“ˆ˜iʏiÊVi˜ÌÀiÊ`ÕÊ µÕiʵսˆÊjVœÕÌiÊ`iÊv>Xœ˜ÊÀiVÕiˆˆi]ʓj`ˆÌ>̈Ûi°Ê
Ì>Li>ÕÊÃÕÀʏ>ÊÛiÀ̈V>iÊVi˜ÌÀ>iÊÆʏ>ʓ>ˆ˜Ê`ÀœˆÌiÊ >ÊÌiV ˜ˆµÕiÊṎˆÃjiÊiÃÌÊViiÊ`ÕÊVÕLˆÃ“iÊ\ʏiÃÊ
iÌÊ ½>Û>˜Ì‡LÀ>ÃÊ ÀiVœÕÛiÀÌÊ `ÕÊ ÌˆÃÃÕÊ L>˜VÊ `iÊ >Ê “>ÃÃiÃÊ `ÕÊ ÛˆÃ>}iÊ iÌÊ `ÕÊ VœÀ«ÃÊ Ãœ˜ÌÊ `iÃȘjiÃÊ
V i“ˆÃiÊ«>ÃÃjÊÃÕÀʏ>ÊLÀ>˜V iÊÃiÊ`jÌ>V i˜ÌÊÃÕÀÊ DÊ ½>ˆ`iÊ `iÊ vœÀ“iÃÊ }jœ“jÌÀˆµÕiÃ]Ê iÃÃi˜Ìˆii-
iÊviՈ>}iÊÛiÀÌ]ʈ˜ÌÀœ`ՈÃ>˜ÌÊDʏ>ÊvœˆÃÊ՘iÊÀÕ«- “i˜ÌÊ`iÃÊ`i“ˆ‡ViÀViÃ]ÊViʵՈÊ`œ˜˜iÊ՘iÊViÀ-
ture de ligne et de ton. Ì>ˆ˜iÊÀœ˜`iÕÀÊ>ÕÊ«iÀܘ˜>}i]ÊVœ““iʜ˜ÊiÊۜˆÌÊ
dans la ligne des épaules et de la poitrine, des
ÞiÕÝ]Ê`iÃʍœÕiÃ]Ê`iʏ>ʓmV iÊÃÕÀʏiÊvÀœ˜Ì]ʏˆ}˜iÃÊ
Pourquoi peindre et décrire qui sont rappelées en arrière-plan dans la frise
œÀˆâœ˜Ì>iÊ µÕˆÊ ÌÀ>ÛiÀÃiÊ iÊ Ì>Li>Õ°Ê +ÕiµÕiÃÊ
un portrait ? ˆ}˜iÃÊ`ÀœˆÌiÃÊ­iÊ`iÃȘÊ`ÕÊۈÃ>}i]Ê`Õʘiâ]Ê`ÕÊ
VœÕ]Ê`ÕÊLÀ>ÃÊ}>ÕV i®Ê`œ˜˜i˜ÌÊDʏ½i˜Ãi“LiÊ`iÊ
Livre de l’élève, p. 229
>ʘiÌÌiÌj°ÊiÃÊVœÕiÕÀÃÊܘÌÊ`j}À>`jiÃÊDÊL>ÃiÊ
OBJECTIF `iÊL>˜VÊ«œÕÀʏiÊ >ÕÌÊ`ÕÊۈÃ>}i]ʍ>՘iÊ«œÕÀʏiÃÊ
■ Comprendre la visée d’un portrait. V iÛiÕÝÊiÌʏiÃÊj«>ՏiÃ]Ê}ÀˆÃÊiÌÊÛiÀÌÊ«œÕÀʏiÊvœ˜`Ê
`ÕÊ Ì>Li>Õ°Ê iÃÊ ÌÀ>ˆÌÃÊ Ãœ˜ÌÊ ˜œˆÀÃ]Ê >VVÕÃ>˜ÌÊ >Ê
➜ LIRE ET OBSERVER ˜iÌÌiÌjÊ`ÕÊ`iÃȘ°ÊiÊ«iÀܘ˜>}iÊ>««>À>ŠÌÊ>ˆ˜ÃˆÊ
1. a.ÊiÃÊÌiÀ“iÃÊ`jÛ>œÀˆÃ>˜ÌÃʵՈÊV>À>VÌjÀˆÃi˜ÌÊ «ÕÃÊV>ˆÀÊiÌÊ«ÕÃʏՓˆ˜iÕÝÊÃÕÀÊ՘Êvœ˜`Ê«ÀiõÕiÊ
i>ÕÌÞÊ-“ˆÌ ÊܘÌÊÌÀmÃʘœ“LÀiÕÝÊ\Êridiculement neutre.

12 - Portraits et paysages 155


4.Ê iÊ «œÀÌÀ>ˆÌÊ `œ˜˜iÊ Õ˜iÊ ˆ“«ÀiÃȜ˜Ê `iÊ ÃjÀj- ➜ LIRE ET OBSERVER
˜ˆÌj]Ê `iÊ ÀiVÕiˆi“i˜Ì°Ê iÊ «iÀܘ˜>}i]Ê Lˆi˜Ê 1. a.ÊiÊ«Ài“ˆiÀÊÌiÝÌiÊ`jVÀˆÌÊ՘ʫ>ÞÃ>}iʓ>Àˆ-
µÕ½>Þ>˜ÌÊ iÃÊ ÞiÕÝÊ viÀ“jÃ]Ê Vœ““Õ˜ˆµÕiÊ «>ÀÊ Ìˆ“iÊ `½Õ˜iÊ ŠiÊ `ÕÊ *>VˆwµÕiÊ ÆÊ iÊ ÃiVœ˜`]Ê Õ˜iÊ
Ü˜Ê >Ì̈ÌÕ`iÊ iÌÊ Ãœ˜Ê iÝ«ÀiÃȜ˜°Ê iÃÊ VœÕiÕÀÃ]Ê ÃՈÌiÊ`iÊ«>ÞÃ>}iÃÊ`ÕÊÀ>˜`Ê œÀ`ÊV>˜>`ˆi˜]ʜÙÊ
ÌÀmÃÊ`œÕViÃ]ÊiÃ̜“«jiÃ]Ê`œ˜˜i˜Ìʏ>Ê«ÀˆœÀˆÌjÊ>ÕÊ `œ“ˆ˜i˜ÌÊ`½>LœÀ`ʏiÃʓœ˜Ì>}˜iÃÊiÌʏiÃÊÛ>jiÃ]Ê
trait. «ÕˆÃÊ`iÃʏ>Vð
Dans le premier texte, on relève les termes
}jœ}À>« ˆµÕiÃÊÃՈÛ>˜ÌÃÊ\ÊfalaiseÊ­°ÊήÊÆÊplateau
­°Ê{®ÊÆʏiÃÊ«œˆ˜ÌÃÊV>À`ˆ˜>ÕÝÊestÊ­°ÊÓ]ʣή]Ênord et
La représentation sudÊ­°ÊÈ®ÊÆÊarbresÊ­°ÊÇ®ÊÆÊmerÊ­°Ê£ä]ʣήÊÆÊcontinent
des grands espaces ­°Ê£x®ÊÆÊîleÊ­°Ê£È]Ê£Ç]Ê£n®ÊÆÊPacifique ­°Ê£n®°
>˜ÃÊ iÊ ÃiVœ˜`Ê ÌiÝÌiÊ w}ÕÀi˜ÌÊ iÃÊ ÌiÀ“iÃÊ }jœ-
Livre de l’élève, p. 230-231 }À>« ˆµÕiÃÊÃՈÛ>˜ÌÃÊ\ÊblizzardsÊ­°Ê£®ÊÆÊlignes de
partage des eauxÊ ­°Ê £®Ê ÆÊ flancs de montagnes
OBJECTIF
dénudéesÊ­°ÊӇήÊÆÊlimite de la forêt et des nei-
■Ê ˜>ÞÃiÀÊ ½œÀ}>˜ˆÃ>̈œ˜Ê `iÊ ½ië>ViÊ `>˜ÃÊ >Ê
ges éternellesÊ­°ÊήÊÆÊvalléesÊ­°Ê{®ÊÆÊglaciers ­°Ê{®ÊÆÊ
représentation d’un paysage.
terres du SudÊ­°ÊÈ®ÊÆÊrégion de lacsÊ­°ÊȇǮÊÆÊgrèves
­°Ê£ä®°
b. />Li>ÕÊVˆ‡`iÃÜÕð

Texte 1 Texte 2

Indications spatiales direction de l’estÊ­°Ê£® franchirentÊ­°Ê£®


jusqu’à l’extrême portée de sa à la limite deÊ­°Êή
vueÊ­°Êή descendirentÊ­°Êή
au-delàÊ­°Êx® vallées (l. 4)
du nord au sud ­°ÊÈ® à l’ombre des glaciers (l. 4)
à l’estÊ­°Ê£Î® terres du SudÊ­°ÊÈ®
Pacifique ­°Ê£n® pénétrèrentÊ­°ÊÈ®
région de lacsÊ­°ÊȇǮ
sur des grèvesÊ­°Ê£ä®

Indications temporelles tout d’abordÊ­°Ê£® sous les blizzards d’étéÊ­°Ê£®


encoreÊ­°Ê™® alors que (l. 2)
etÊ­°Ê££® vers la fin de l’annéeÊ­°ÊÈ®
autrefoisÊ­°ÊÇ®
présentement (l. 8)

c.Ê>Ê«Ài“ˆmÀiÊ`iÃVÀˆ«Ìˆœ˜ÊiÃÌÊv>ˆÌiÊDÊ«>À̈ÀÊ`½Õ˜Ê franchirentÊ­°Ê£®]ÊdescendirentÊ­°Êή]Êpénétrèrent
«œˆ˜ÌÊwÝi]ÊVœ““iʏ½ˆ˜`ˆµÕiʏ>Ê«Ài“ˆmÀiÊ« À>ÃiÊ\Ê ­°ÊÈ®]ʵՈÊÌÀ>`ՈÃi˜Ìʏ½>Û>˜VjiÊ`iÃÊÌÀ>««iÕÀð
sa lunette aux yeux, Briant porta ses regards 2.Ê>Ê«Ài“ˆmÀiÊ ÕÛÀi]ʈ˜ÌˆÌՏjiÊDeux hommes
dans la direction de l’estÊ­°Ê£‡Ó®°ÊiÊÀiiÛjÊ`iʏ>Ê devant la mer, est une aquarelle sur papier,
µÕiÃ̈œ˜Ê«ÀjVj`i˜ÌiÊVœ˜wÀ“iÊViÊV œˆÝ]Êi˜ÊÀ>ˆ- `iÊ >ë>ÀÊ >ۈ`Ê Àˆi`ÀˆV ]Ê `>Ì>˜ÌÊ `iÊ £nÎx°Ê
ܘÊ`iʏ>Ê«ÀjÃi˜ViÊ`ÕÊ«œÃÃiÃÈv]ÊVœ““iÊ`>˜ÃÊ >Ê ÃiVœ˜`iÊ iÃÌÊ Õ˜iÊ ÕˆiÊ ÃÕÀÊ LœˆÃÊ `½LiÀÌÊ
>Ê «Ài“ˆmÀiÊ « À>Ãi]Ê À>««œÀÌ>˜ÌÊ >Ê `iÃVÀˆ«Ìˆœ˜Ê ˆiÀÃÌ>`Ì]ʵՈÊ>ÊÛjVÕÊ`iÊ£nÎäÊDÊ£™äÓ]ÊiÌʈ˜ÌˆÌՏjiÊ
>ÕÊ«œˆ˜ÌÊ`iÊÛÕiÊ`ÕÊ«iÀܘ˜>}i]ʈ““œLˆiÊÃÕÀÊ Le Lac Tahoe en hiver.
՘iÊ >ÕÌiÕÀÊiÌÊV iÀV >˜ÌÊDÊÃiÊÀi«jÀiÀÊ`>˜Ãʏ½iÃ- 3. a.ʽ>µÕ>ÀiiÊÀi«ÀjÃi˜ÌiÊ՘ÊLœÀ`Ê`iʓiÀ]Ê>ÕÊ
«>ViÊ\Êjusqu’à l’extrême portée de sa vueÊ­°Êή° ܏iˆÊVœÕV >˜ÌÊÆʏ½ ՈiÊÃÕÀÊLœˆÃ]Ê՘ʫ>ÞÃ>}iÊ`iÊ
>Ê ÃiVœ˜`iÊ `iÃVÀˆ«Ìˆœ˜Ê v>ˆÌÊ `jwiÀÊ ÃœÕÃÊ ˜œÃÊ >VÊ`iʓœ˜Ì>}˜iÊi˜Ê ˆÛiÀ°
ÞiÕÝÊ Õ˜iÊ ÃÕVViÃȜ˜Ê `iÊ «>ÞÃ>}iÃ]Ê `jVœÕÛiÀÌÃÊ ➙ L’œuvre d’Albert Bierstadt est vidéoprojeta-
>ÕÊwÊ`iʏ>ʓ>ÀV iÊ`iÃÊۜÞ>}iÕÀðÊiÃʘœÌ>̈œ˜ÃÊ ble et étudiée dans le classeur de transparents
`iÊÌi“«ÃÊýˆ˜ÃVÀˆÛi˜ÌÊ`>˜ÃÊ՘iÊ`ÕÀjiÊLi>ÕVœÕ«Ê et le DVD.
plus longue que dans le premier texte (sous b.Ê >˜ÃÊ >Ê «Ài“ˆmÀiÊ ÕÛÀi]Ê ½ˆ““i˜ÃˆÌjÊ iÃÌÊ
des blizzards d’été]ʏ°Ê£ÊÆÊvers la fin de l’année, ÃÕ}}jÀjiÊ«>Àʏ>Ê«Àœvœ˜`iÕÀÊ`iÊV >“«Ê\ʏ>Ê«iÀÃ-
°ÊÈ®°ÊiÃÊV >˜}i“i˜ÌÃÊ`iʏˆiÕÝÊܘÌÊiÃÃi˜Ìˆii- «iV̈ÛiÊiÃÌÊÀi˜`ÕiÊ«>ÀÊÌÀœˆÃÊi˜Ãi“LiÃÊ œÀˆâœ˜-
“i˜Ìʈ˜`ˆµÕjÃÊ«>ÀÊ`iÃÊÛiÀLiÃÊ`iʓœÕÛi“i˜ÌÊ\Ê Ì>ÕÝÊ\ʏ>Ê}ÀmÛiÊ>ÛiVʏiÃÊ`iÕÝÊ œ““iÃÊ`iÊ`œÃÊ>ÕÊ

156
«Ài“ˆiÀÊ «>˜]Ê ÃˆÌÕjÃÊ >ÕÊ Vi˜ÌÀiÊ `iÊ >Ê «Ài“ˆmÀiÊ j̈˜Vi>˜ÌÊ `iÊ Õ“ˆmÀi]Ê iÃÊ Ìiˆ˜ÌiÃÊ Ãœ˜ÌÊ ÌÀmÃÊ
ˆ}˜iÊ `iÃȘjiÊ «>ÀÊ iÃÊ }>iÌÃÊ `iÊ >Ê «>}iÊ ÆÊ iÃÊ ÛˆÛiÃ°Ê iÃÊ VœÕiÕÀÃÊ vÀœˆ`iÃÊ `œ˜˜i˜ÌÊ Õ˜iÊ ˆ`jiÊ
ÀœV iÀÃÊi˜Ê«>À̈iʈ““iÀ}jÃÊiÌʏ>ʓiÀÊ>ÕÊÃiVœ˜`Ê `iÊ >Ê Ìi“«jÀ>ÌÕÀiÊ µÕˆÊ Àm}˜iÊ `>˜ÃÊ ViÊ ˆiÕ°Ê iÊ
«>˜ÊÆʏiÊ܏iˆÊVœÕV >˜ÌÊDʏ½ œÀˆâœ˜Êi˜Ê>ÀÀˆmÀi‡ ܏iˆÊjV>ˆÀiʈ˜`ˆÀiVÌi“i˜Ìʏ>ÊÃVm˜iÊ\ʈÊiÃÌÊ œÀÃÊ
«>˜]Ê j}mÀi“i˜ÌÊ i˜Ê œLˆµÕiÊ «>ÀÊ À>««œÀÌÊ >ÕÝÊ V >“«]Ê i˜Ê >ÕÌÊ DÊ }>ÕV iÊ `iÊ ½ˆ“>}i]Ê Vœ““iÊ
«iÀܘ˜>}iÃ]Ê iÌÊ œVVÕ«>˜ÌÊ >ÛiVÊ iÕÝÊ iÊ Vi˜ÌÀiÊ ½ˆ˜`ˆµÕiÊ ½œ“LÀiÊ «œÀÌjiÊ `iÃÊ ÌÀœ˜VÃÊ `½>ÀLÀiÃ]Ê
`iʏ½ˆ“>}i°Ê½>µÕ>ÀiiÊiÃÌÊ>ˆ˜ÃˆÊ«>ÀÌ>}jiÊi˜ÌÀiÊ >ÕÊ «Ài“ˆiÀÊ «>˜°Ê Ê ÃiÊ `j}>}iÊ `iÊ ViÊ «>ÞÃ>}i]Ê
une partie inférieure qui représente la grève et Vœ“«mÌi“i˜ÌÊۈ`iÊ`iÊ«ÀjÃi˜ViÊ Õ“>ˆ˜i]Ê՘iÊ
>Ê “iÀÊ iÌÊ >Ê «>À̈iÊ ÃÕ«jÀˆiÕÀiÊ œVVÕ«jiÊ «>ÀÊ iÊ ˆ“«ÀiÃȜ˜Ê`iÊV>“iÊiÌÊ`iÊvœÀViÊÌÀ>˜µÕˆi]Ê`ÕiÊ
Vˆi]ʏ½ œÀˆâœ˜ÊVœ˜Ã̈ÌÕ>˜Ìʏ>ʏˆ}˜iʓj`ˆ>˜i°Ê iÃÊ >ÕÝÊVœÕiÕÀÃÊvÀ>˜V iÃÊiÌÊDʏ>ʘiÌÌiÌjÊ`iÃʏˆ}˜iÃÊ
`iÕÝÊ✘iÃÊܘÌÊ`ˆÃ̈˜VÌiÃÊ`ÕÊ«œˆ˜ÌÊ`iÊÛÕiÊ`iÃÊ ÃœÕˆ}˜jiÊ«>ÀʏiÃʍiÕÝÊ`iʏՓˆmÀi°
VœÕiÕÀÃÊ\ʏiÊVˆiÊiÃÌʜÀ>˜}jÊÌ>˜`ˆÃʵÕiʏ>ÊÌiÀÀiÊ
et l’eau sont rendues par des teintes plus som-
LÀiÃ]ʘœˆÀ]ÊLiÕ]ÊÛiÀÌ°
>˜ÃÊ >Ê ÃiVœ˜`iÊ ÕÛÀi]Ê œ˜Ê Ài“>ÀµÕiÊ j}>i-
Pourquoi peindre et décrire
“i˜ÌÊ`ˆvvjÀi˜ÌÃÊ«>˜ÃʵՈÊÃÌÀÕVÌÕÀi˜Ìʏ>Ê«iÀëiV- un paysage ?
̈ÛiÊ\Ê>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜]ʏiÊV i“ˆ˜Êi˜˜iˆ}j]ÊLœÀ`jÊ
Livre de l’élève, p. 232-233
`½Õ˜iÊ ÃœÕV iÊ `½>ÀLÀiÊ “œÀÌÊ ÆÊ >ÕÊ ÃiVœ˜`Ê «>˜]Ê
iÊ >V]Ê >ÛiV]Ê ÃÕÀÊ >Ê `ÀœˆÌi]Ê Õ˜iÊ >˜}ÕiÊ `iÊ ÌiÀÀiÊ OBJECTIF
LœˆÃjiÊÆÊi˜Ê>ÀÀˆmÀi‡«>˜]ʏiÃÊ >ÕÌiÃʓœ˜Ì>}˜iÃ]Ê ■ Comprendre la visée de la représentation
`œ˜ÌÊ iÃÊ Ãœ““iÌÃÊ ÃiÊ `ÀiÃÃi˜ÌÊ ÛiÀÃÊ iÊ Vˆi°Ê VˆÊ d’un paysage.
>ÕÃÈʏ½ˆ“>}iÊiÃÌÊ«>ÀÌ>}jiÊi˜Ê`iÕÝÊi˜Ãi“LiÃÊ
`ˆÃ̈˜VÌÃ]ÊÃj«>ÀjÃÊ«>ÀʏiÊLœÀ`ʏiÊ«ÕÃÊjœˆ}˜jÊ`ÕÊ ➜ LIRE ET OBSERVER
>VÊ\Ê`>˜Ãʏ>Ê«>À̈iʈ˜vjÀˆiÕÀi]ʏ>ÊÌiÀÀiÊiÌʏ½i>Õ]ÊiÌÊ 1. Extrait 1.Ê>ÊۈiÊ`iÊ+Ո˜Ã>ˆÊiÃÌÊÈÌÕjiÊi˜ÌÀiÊ
dans la partie supérieure, les montagnes et le Õ˜Ê >VÊ `½i>ÕÊ `œÕViÊ iÌÊ Õ˜Ê >À}iÊ yiÕÛiÊ \Ê elle a
Vˆi°Ê ½ ÕÛÀiÊ “iÌÊ >ÕÃÃˆÊ i˜Ê jۈ`i˜ViÊ Õ˜iÊ ˆ}˜iÊ d’un côté un lac d’eau douce qui est très claire,
œLˆµÕi]Ê «>ÀÌ>˜ÌÊ `ÕÊ LœÀ`Ê ˆ˜vjÀˆiÕÀÊ }>ÕV iÊ `iÊ et de l’autre un énorme fleuveÊ­°Ê{‡x®°Ê½œÀˆ}ˆ˜>-
½ˆ“>}i]Ê «œÕÀÊ Àiœˆ˜`ÀiÊ iÊ “ˆˆiÕÊ `ÀœˆÌ°Ê iÌÌiÊ ˆÌjÊ`iʏ>ÊۈiÊ̈i˜ÌÊDʏ>ʓՏ̈ÌÕ`iÊ`iÊV>˜>ÕÝʵՈÊ
ˆ}˜iÊ Vœ˜Ã̈ÌÕiÊ >Ê Ãj«>À>̈œ˜Ê i˜ÌÀiÊ >Ê ÌiÀÀiÊ iÌÊ >Êȏœ˜˜i˜ÌÊiÌÊ«iÀ“iÌÌi˜ÌÊ՘iÊVˆÀVՏ>̈œ˜Ê>ˆÃjiÊ
½i>Õ°Ê iʈ˜ÛˆÌiʏiÊÀi}>À`ÊDʏœ˜}iÀʏiʏ>VÊÛiÀÃʏ>Ê `>˜ÃÊ ÌœÕÌiÃÊ ÃiÃÊ «>À̈iÃÊ \Ê L’on peut aller par
vœÀkÌÊiÌʏiÃʓœ˜Ì>}˜iÃ]Êi˜ÊÃՈÛ>˜ÌʏiÊV i“ˆ˜° toute la ville et par terre, et par ces cours d’eau
4. Couleurs et lumière sont essentielles dans la ­°Ê Ç®°Ê >Ê VˆÀVՏ>̈œ˜Ê iÃÌÊ v>VˆˆÌjiÊ «>ÀÊ >Ê >À}iÕÀÊ
peinture de paysages. `iÃÊÀÕiÃÊiÌÊ`iÃÊVœÕÀÃÊ`½i>ÕÊ\ les barques y peu-
>Ê Õ“ˆmÀiÊ iÃÌÊ iÊ ÃՍiÌÊ `iÊ >Ê «Ài“ˆmÀiÊ ÕÛÀiÊ \Ê vent passer à loisir, et les charrettes transporter
iÊ܏iˆÊVœÕV >˜Ì]Ê«>VjÊ«ÀiõÕiÊ>ÕÊVi˜ÌÀiÊ`ÕÊ les choses nécessaires aux habitants ­°Ên‡™®°ÊiÃÊ
Ì>Li>Õ]Ê ˆÕ“ˆ˜iÊ DÊ >Ê vœˆÃÊ iÊ VˆiÊ iÌÊ >Ê “iÀÊ ÆÊ iÊ «œ˜ÌÃ]ÊÌÀmÃʘœ“LÀiÕÝ]ÊVœ˜ÃÌÀՈÌÃÊ«œÕÀʏ>Ê«Õ«>ÀÌÊ
À>ޜ˜˜i“i˜ÌÊ `ÕÊ ÃœiˆÊ ۈi˜ÌÊ jV iÀÊ iÃÊ «ˆi`ÃÊ i˜Ê«ˆiÀÀi]ÊܘÌÊÃÕvwÃ>““i˜ÌÊ >ÕÌÃÊ«œÕÀʏ>ˆÃÃiÀÊ
`iÃÊ`iÕÝÊ œ““iÃÊiÌÊVœ˜Ã̈ÌÕiʏ>ʏˆ}˜iÊ`iÊvՈÌiÊ iÊ «>ÃÃ>}iÊ DÊ `iÊ }ÀœÃÊ ˜>ۈÀiÃÊ \Ê une grande et
`ÕÊ Ì>Li>Õ°Ê -œÕÃÊ ½ivviÌÊ `iÊ >Ê Õ“ˆmÀi]Ê ½i>ÕÊ grosse nef peut aisément passer ­°Ê ££‡£Ó®°Ê >Ê
iÃÌÊ «ÕÃÊ V>ˆÀiÊ µÕiÊ >Ê ÌiÀÀi]Ê œÀÃÊ `½>ÌÌiˆ˜ÌiÊ `ÕÊ ÛˆiÊ iÃÌÊ ÌÀmÃÊ «iÕ«jiÊ iÌÊ ÌÀmÃÊ Vœ““iÀX>˜ÌiÊ ÆÊ
À>ޜ˜˜i“i˜ÌÊ \Ê iÃÊ `iÕÝÊ Ãˆ œÕiÌÌiÃÊ DÊ Vœ˜ÌÀi‡ iÃÊ «>ViÃÊ Ãœ˜ÌÊ >ÃÃiâÊ Û>ÃÌiÃÊ «œÕÀÊ >VVÕiˆˆÀÊ iÃÊ
œÕÀÊiÌʏiÃÊÀœV iÀÃÊiÌʏiÃÊ}>iÌÃÊ`iʏ>Ê«>}iÊµÕˆÊ “>ÀV jÃÊ\ Il y a des places carrées où l’on tient
`i“iÕÀi˜ÌÊ`>˜Ãʏ½œ“LÀiÊܘÌÊ`jDÊi˜Ûiœ««jÃÊ les marchés et qui […] sont nécessairement très
`iÊ >Ê ˜œˆÀViÕÀÊ `iÊ >Ê ˜ÕˆÌ°Ê ½ivviÌÊ Ã«iVÌ>VՏ>ˆÀiÊ vastes et spacieusesÊ­°ÊÓÊDÊ{®°
iÃÌÊ>VVi˜ÌÕjÊ«>Àʏ>Ê«ÀjÃi˜ViÊ`iÃÊ`iÕÝÊ œ““iÃÊ 2. Extrait 2. a.Ê iÊ ˆiÕÊ `jVÀˆÌÊ iÃÌÊ >Ê Ã>Û>˜iÊ
µÕˆÊVœ˜Ìi“«i˜Ìʏ½>ÃÌÀiÊ܏>ˆÀi° >vÀˆV>ˆ˜i]Ê >ÕÊ «ˆi`Ê `ÕÊ KilimandjaroÊ ­°Ê Ç®]Ê µÕiÊ
Le Lac Tahoe en hiver utilise différentes nuan- iʘ>ÀÀ>ÌiÕÀʜLÃiÀÛiÊ`i«ÕˆÃÊÃ> hutteÊ­°Ê£Î®°ÊiÊ
ViÃÊ`iÊLiÕÊ«œÕÀʏiʏ>VÊiÌʏiÊVˆi]Ê`iÊÛiÀÌÊ«œÕÀÊ “œ“i˜ÌÊ`jVÀˆÌÊiÃÌÊViÕˆÊœÙÊl’aube tropicale (l. 2)
>ÊÛj}jÌ>̈œ˜]ÊiÌÊ`iÊL>˜VÊ«œÕÀʏiÊ܏Êi˜˜iˆ}j]Ê laisse place à l’auroreÊ­°Ê{®]ÊV½iÃ̇D‡`ˆÀiÊ>ÕʏiÛiÀÊ
iÃÊ “œ˜Ì>}˜iÃÊ iÌÊ iÃÊ ˜Õ>}iÃ°Ê ½i˜Ãi“LiÊ iÃÌÊ du soleil.

12 - Portraits et paysages 157


b.

Champ lexical de la lumière Champ lexical des couleurs Champ lexical des bruits

ombresÊ­°Êx® vermeillesÊ­°ÊÇ® chantaientÊ­°Ê£{®


la lumièreÊ­°Êx® jauneÊ­°Ê££® jacassaientÊ­°Ê£{®
brillait, étincelait, scintillait verdoyantÊ­°Ê£È®
­°ÊÈ®
feux solaires (l. 8)
paillettesÊ­°Ê™®
poudre de diamantÊ­°Ê£ä®
resplendissanteÊ­°Ê££®
verniesÊ­°Ê£{®
jourÊ­°Ê£n®

>ÊVœ“«>À>ˆÃœ˜Êpareilles à une poudre de dia- ܓ“>ˆÀi]Ê ÃÌޏˆÃj]Ê iÌÊ V iÀV iÊ DÊ «Àœ`ՈÀiÊ Õ˜iÊ
mantÊ­°Ê£ä®Ê“iÌÊi˜Êjۈ`i˜Viʏ>ʏՓˆ˜œÃˆÌjÊ`iÃÊ ˆ“«ÀiÃȜ˜Ê `iÊ Ã>ÌÕÀ>̈œ˜Ê «Õ̞ÌÊ µÕiÊ `½iÝ>V̈-
«>À̈VՏiÃÊ`iÊLÀœÕˆ>À`]ÊjV>ˆÀjiÃÊ«>ÀʏiÃÊÀ>ޜ˜ÃÊ tude de la représentation.
du soleil levant. 4. a.Ê iÊ «>ÞÃ>}iÊ «iˆ˜ÌÊ «>ÀÊ iÊ œÕ>˜ˆiÀÊ ,œÕÃ-
c.Ê >Ê “jÌ>« œÀiÊ w˜>iÊ “œ˜ÌÀiÊ la terreÊ ­°Ê £n®Ê Ãi>ÕÊÃiÊV>À>VÌjÀˆÃiÊ«>ÀÊÃ>ÊÛj}jÌ>̈œ˜ÊÕÝÕÀˆ>˜ÌiÊ
Vœ““iÊ՘Êthéâtre, dont le rideau se lève pour iÌʏ>Ê«ÀjÃi˜ViÊ`½Õ˜Ê>VʜÕÊ`½Õ˜ÊjÌ>˜}]Êi˜ÌœÕÀjÊ
>ˆÃÃiÀÊ«>ViÊ>ÕÊ܏iˆ°ÊiʍœÕÀÊiÃÌÊ>ˆ˜ÃˆÊ>ÃȓˆjÊ `½Õ˜iÊvœÀkÌÊ`i˜Ãi]Ê`>˜ÃʏiʵÕ>ÀÌʈ˜vjÀˆiÕÀÊ}>Õ-
DÊ՘ÊëiVÌ>ViʜvviÀÌÊ>ÕÝÊÞiÕÝÊ`ÕÊۜÞ>}iÕÀ°ÊiÊ V iÊ `ÕÊ Ì>Li>Õ°Ê >Ê `i˜ÃˆÌjÊ iÌÊ ½jV>ÌÊ `iÊ ViÌÌiÊ
«>ÞÃ>}iÊiÃÌÊi˜V >˜ÌiÕÀÊiÌÊÃÕÃVˆÌiʏ½>`“ˆÀ>̈œ˜]Ê Ûj}jÌ>̈œ˜Ê «iÕÛi˜ÌÊ v>ˆÀiÊ «i˜ÃiÀÊ DÊ Õ˜iÊ vœÀkÌÊ
½j“iÀÛiˆi“i˜ÌÊ`Õʘ>ÀÀ>ÌiÕÀ°ÊiÊëiVÌ>ViÊ`ÕÊ ÛˆiÀ}i]ÊÌÀœ«ˆV>i°
iÛiÀÊ`ÕʍœÕÀÊ>««>À>ŠÌÊ>ˆ˜ÃˆÊVœ““iÊ՘iÊ ÕÛÀiÊ b.Ê >Ê ÃœÕÀViÊ `iÊ Õ“ˆmÀiÊ iÃÌÊ «>VjiÊ i˜Ê >ÕÌÊ DÊ
d’art. }>ÕV iÊ`ÕÊÌ>Li>ÕÊ\ʏ>ʏ՘iÊ`ˆvvÕÃiÊÃiÃÊÀ>ޜ˜ÃÊ
3. a.ʽˆ“>}iÊ£ÊiÃÌʏ>ÊÀi«Àœ`ÕV̈œ˜Ê`½Õ˜iÊi˜Õ- ÃÕÀÊ iÊ Vˆi]Ê >Ê vœÀkÌÊ i˜Ê >ÀÀˆmÀi‡«>˜]Ê iÊ >VÊ `œ˜ÌÊ
“ˆ˜ÕÀiÊ `ÕÊ “>ŠÌÀiÊ `½ }iÀ̜˜]Ê ˆ˜ÌˆÌՏjiÊ La Cité iiÊ`iÃȘiʏiÊLœÀ`Ê>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜]ʫՈÃÊۈi˜ÌÊ
de Hangzhou en Chine, qui illustre l’édition du ˆÕ“ˆ˜iÀÊ iÃÊ >ÕÌiÃÊ iÀLiÃÊ >ÕÊ «Ài“ˆiÀÊ «>˜Ê DÊ
Devisement du mondeÊ `iÊ >ÀVœÊ *œœ]Ê «>ÀÕiÊ `ÀœˆÌiÊ `ÕÊ Ì>Li>Õ°Ê >Ê Õ“ˆmÀiÊ ÌÀ>ÛiÀÃiÊ >ˆ˜ÃˆÊ iÊ
ÛiÀÃÊ£{£ä‡£{£Ó°Ê ½iÃÌÊ`iÊViÌʜÕÛÀ>}i]Ê`>Ì>˜ÌÊ`iÊ Ì>Li>Õ]Ê`iÊ >ÕÌÊi˜ÊL>ÃÊiÌÊ`iÊ}>ÕV iÊDÊ`ÀœˆÌi]Ê
£Ó™n]ʵսiÃÌÊ̈ÀjʏiÊÌiÝÌiʁÊ>ÊۈiÊ`iÊ+Ո˜Ã>ˆÊ‚°Ê iÌÊ Vœ˜Ã̈ÌÕiÊ ½Õ˜iÊ `iÃÊ ˆ}˜iÃÊ `iÊ vœÀViÊ `iÊ >Ê
½ˆ“>}iÊ ÓÊ iÃÌÊ >Ê Ài«Àœ`ÕV̈œ˜Ê `ÕÊ Ì>Li>ÕÊ `iÊ ÃÌÀÕVÌÕÀiÊ`ÕÊÌ>Li>Õ°
Henri Rousseau, dit le Douanier Rousseau, inti- >Ê VœÕiÕÀÊ `œ“ˆ˜>˜ÌiÊ iÃÌÊ iÊ ÛiÀÌ]Ê `jVˆ˜jÊ i˜Ê
tulé La Charmeuse de serpents°Ê iÌÌiÊ ÕÛÀiÊ `½ˆ˜w˜ˆiÃÊ ˜Õ>˜ViÃÊ `ÕÊ ÛiÀÌÊ «@iÊ `iÊ ½i>ÕÊ iÌÊ `ÕÊ
`iÊ£™äÇÊiÃÌÊ՘iÊ ÕˆiÊÃÕÀÊ̜ˆi° VˆiÊjV>ˆÀjÃÊ«>Àʏ>ʏ՘i]Êi˜Ê«>ÃÃ>˜ÌÊ«>ÀʏiÊÛiÀÌÊ
➙ L’œuvre du Douanier Rousseau est vidéopro- V>ˆÀÊ`ÕÊviՈ>}iÊÈÌÕjʍÕÃÌiÊ`iÀÀˆmÀiʏiÃÊ >ÕÌiÃÊ
jetable et étudiée dans le classeur de transpa- iÀLiÃÊ`ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜]ʍÕõս>ÕÊÛiÀÌÊvœ˜VjÊṎ-
rents et le DVD. ˆÃjÊ>ÕÃÈÊLˆi˜Ê«œÕÀʏiÊ«iÀܘ˜>}iÊ>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ
b.Ê iÊ }À>˜`Ê ˜œ“LÀiÊ `iÊ “>ˆÃœ˜ÃÊ w}ÕÀ>˜ÌÊ ÃÕÀÊ «>˜ÊµÕiÊ«œÕÀʏ>ÊvœÀkÌÊDʏ½>ÀÀˆmÀi‡«>˜ÊÃÕÀʏ>Ê}>Õ-
½ˆ“>}iÊ iÃÌÊ V>À>VÌjÀˆÃ̈µÕiÊ `½Õ˜iÊ }À>˜`iÊ Ûˆi°Ê V iÊ`ÕÊÌ>Li>Õ°Ê-iՏiÃʏiÃʏˆ}˜iÃʍ>՘iÊ«@iÊ`iÃÊ
"˜Ê `ˆÃ̈˜}ÕiÊ j}>i“i˜ÌÊ `iÊ “Տ̈«iÃÊ V>˜>ÕÝ]Ê iÀLiÃÊ`ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜ÊiÌʏiÃÊ>ˆiÃʜÀ>˜}iÊ`iÊ
par-dessus lesquels passent des ponts reliant ½œˆÃi>Õ]Êi˜ÊL>ÃÊDÊ}>ÕV iÊ`ÕÊÌ>Li>Õ]Ê>««œÀÌi˜ÌÊ
iÃÊ ÀÕiÃÊ iÌÊ iÃÊ “>ˆÃœ˜ÃÊ \Ê >Ê ÛˆiÊ iÃÌÊ Vœ˜ÃÌÀՈÌiÊ Õ˜iʘœÌiÊۈÛiÊ`>˜ÃÊ՘ÊÌ>Li>ÕʵՈÊ`œ˜˜iÊ՘iÊ
ÃÕÀÊ ½i>Õ°Ê iÃÊ Ìiˆ˜ÌiÃÊ «>ÃÌiÊ `iÃÊ “>ˆÃœ˜ÃÊ Ãœ˜ÌÊ ˆ“«ÀiÃȜ˜Ê j̜Õvv>˜Ìi]Ê “>}ÀjÊ >Ê «ÀjÃi˜ViÊ `iÊ
Ài >ÕÃÃjiÃÊ«>ÀʏiÃÊVœÕiÕÀÃÊ«ÕÃÊۈÛiÃÊṎˆÃjiÃÊ l’eau.
«œÕÀÊ iÃÊ ÌœˆÌÃ]Ê ÀœÕ}iÃ]Ê LiÕÃ]Ê >՘iÃ]Ê }ÀˆÃÊ ÆÊ iÃÊ c.ÊiÊÌ>Li>ÕÊ«Àœ`ՈÌÊ՘iʈ“«ÀiÃȜ˜ÊjÌÀ>˜}i]Ê
ۜˆiÃÊ`iÃÊ«œ˜ÌÃÊܘÌÊ«iˆ˜ÌiÃÊi˜Ê>՘iʜVÀi]Êv>ˆ- Ì>˜ÌÊ«>ÀʏiÃÊVœÕiÕÀÃʵÕiÊ«>ÀʏiÊÃՍiÌÊ\ʏ>ÊV >À-
sant ressortir le tissu serré du réseau des rues “iÕÃiÊ `iÊ ÃiÀ«i˜ÌÃÊ Ãi“LiÊ ÃiÊ vœ˜`ÀiÊ `>˜ÃÊ >Ê
iÌÊ `iÃÊ V>˜>ÕÝ°Ê iÊ `iÃÈ˜Ê ˆ}˜œÀiÊ >Ê «iÀëiV- végétation et faire partie du paysage. Cet uni-
̈ÛiÊ\ʏiÃʓ>ˆÃœ˜ÃÊDʏ½>ÀÀˆmÀi‡«>˜ÊܘÌÊ`iʓk“iÊ ÛiÀÃÊ >««>À>ŠÌÊ Vœ““iÊ “>jwµÕi]Ê Ì>˜ÌÊ «>ÀÊ >Ê
Ì>ˆiÊ µÕiÊ ViiÃÊ `ÕÊ «Ài“ˆiÀÊ «>˜Ê ÆÊ iÊ ÌÀ>ˆÌÊ iÃÌÊ «ÀjÃi˜ViÊ`iÃÊÃiÀ«i˜ÌÃʵÕiÊ«>Àʏ>Ê`i˜ÃˆÌjÊ`iʏ>Ê
vœ˜`ÕÊ `>˜ÃÊ >Ê VœÕiÕÀ]Ê `½Õ˜iÊ ÌiV ˜ˆµÕiÊ >ÃÃiâÊ vœÀkÌʵՈʫœÕÀÀ>ˆÌÊ>LÀˆÌiÀʓˆiÊ`>˜}iÀð

158
13!Mb!qptjf!eft!tfotbujpot
Livre de l’élève, p. 234 à 257

➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES


Objectifs généraux du chapitre Construction du chapitre
■ Découvrir des poèmes d’époques et de for-
Le choix des textes
mes variées.
et leur exploitation pédagogique
■ Étudier le lexique des sensations.
■ Analyser les jeux sur le langage. UÊiÃÊ«œm“iÃÊÃjiV̈œ˜˜jÃÊýœÀ}>˜ˆÃi˜ÌÊ>Õ̜ÕÀÊ
`½Õ˜Ê`œ“>ˆ˜iÊÀˆV iÊiÌÊ«œÀÌiÕÀ]ÊViÕˆÊ`iÃÊsensa-
Quelques rappels théoriques
tions ; ce choix permet à la fois de mettre en
pour aborder la poésie ÕÛÀiʏiÃÊ«ÀiÃVÀˆ«Ìˆœ˜ÃʜvwVˆiiÃÊi˜Ê“>̈mÀiÊ`iÊ
UÊiÃʵÕiµÕiÃÊ«œˆ˜ÌÃʵՈÊÃՈÛi˜ÌÊ«iÀ“iÌÌÀœ˜ÌÊ i݈µÕiÊiÌÊ`½iÝ«œÀiÀÊ՘ÊÛ>ÃÌiÊ՘ˆÛiÀÃ]ÊViÕˆÊ`iÃÊ
de conduire les élèves vers une analyse métho- Vˆ˜µÊ Ãi˜Ã]Ê DÊ ÌÀ>ÛiÀÃÊ `iÃÊ «œm“iÃÊ `iÊ v>VÌÕÀiÃ]Ê
dique du texte poétique et des émotions que d’époques et d’auteurs différents (vers régu-
peut leur procurer la lecture de la poésie. ˆiÀÃ]ÊÛiÀÃʏˆLÀiÃ]Êܘ˜iÌ]ÊÀœ˜`i>Õ]ÊV>ˆ}À>““i]Ê
Uʏʘ½ÞÊ>Ê«>ÃÊ`iÊlangue poétique particulière. vœÀ“iÃÊLÀmÛiÃ]Ê`ÕÊœÞi˜Ê}iÊ>ÕÊXXe siècle).
>ÊëjVˆwVˆÌjÊ`Õʏ>˜}>}iÊ«œj̈µÕiÊÀjÈ`iÊ`>˜ÃÊ UÊ ½objectif du chapitre est d’analyser l’ex-
la combinaison de tous les éléments qui entrent pression poétique des sensations et des diffé-
dans sa composition ou son fonctionnement. rents sentiments et émotions qui leur sont liés :
UÊ> mise en page joue un rôle prépondérant : sensations visuelles (« Apprendre à voir » de
la disposition du poème dans l’espace de la ,>ޓœ˜`Ê +Õi˜i>Õ]Ê «°Ê ÓÎn®Ê ÆÊ Ãi˜Ã>̈œ˜ÃÊ >Õ`ˆ-
page suscite un mode de lecture propre et par- ̈ÛiÃÊ ­Ê i˜kÌÀiÃÊ œÕÛiÀÌiÃÊ ‚Ê `iÊ 6ˆV̜ÀÊ Õ}œ]Ê
ticipe au sens du texte. «°Ê ÓΙ®Ê ÆÊ Ãi˜Ã>̈œ˜ÃÊ œv>V̈ÛiÃÊ ­Ê iÊ ÕvviÌÊ ‚Ê
UÊiʏ>˜}>}iÊ«œj̈µÕiÊiÃÌÊvœ˜`jÊÃÕÀʏ> fonction `½ÀÌ ÕÀÊ ,ˆ“L>Õ`]Ê «°Ê Ó{ä®Ê ÆÊ Ãi˜Ã>̈œ˜ÃÊ Ì>V̈iÃÊ
poétique du langage. Alors que la fonction de ­Ê iÃÊ œÕÀÀˆiÀÃÊ `½ÌjÊ ‚Ê `iÊ >ÀiÃÊ `½"Àj>˜Ã]Ê
Vœ““Õ˜ˆV>̈œ˜Ê iÃÌÊ `ˆÀˆ}jiÊ ÛiÀÃÊ iÊ Ãˆ}˜ˆwj]Ê >Ê «°Ê Ó{Ó®Ê ÆÊ Ãi˜Ã>̈œ˜ÃÊ }ÕÃÌ>̈ÛiÃÊ ­Ê iÊ i˜ÕÊ
vœ˜V̈œ˜Ê«œj̈µÕiÊiÃÌÊVi˜ÌÀjiÊÃÕÀʏiÊÈ}˜ˆw>˜ÌÊ\Ê ÀœÕ}iʂÊiÌʁÊiÊi˜Õʍ>՘iʂÊ`iÊ>VµÕiÃÊ,œÕ-
le langage poétique est adéquation entre le L>Õ`]Ê«°ÊÓ{È®ÊÆÊ}œ×ÌÃÊiÌÊVœÕiÕÀÃ]ÊÃi˜Ã>̈œ˜ÃÊiÌÊ
È}˜ˆw>˜ÌÊiÌʏiÊÈ}˜ˆwj° Ãi˜Ìˆ“i˜ÌÊ>“œÕÀiÕÝÊ­Ê ½iÃÌÊ`>˜ÃÊViÌÌiÊyiÕÀʂÊ
UÊ+Õ>ÌÀiÊ `œ“>ˆ˜iÃÊ`½>˜>ÞÃiÊ>}ˆÃÃi˜ÌÊi˜Ãi“- `iÊ Ո>ՓiÊ «œˆ˜>ˆÀi]Ê «°Ê Ó{{®Ê ÆÊ Ãi˜Ã>̈œ˜ÃÊ
LiÊ«œÕÀÊ«Àœ`ՈÀiʏ>ÊÈ}˜ˆwV>̈œ˜Ê`ÕÊÌiÝÌiÊ\ “kjiÃÊ­>Vœ“Ê`iÊ >â>]Ê«°ÊÓ{x®°
– le lexiqueÊ ­>ÃÜVˆ>̈œ˜Ã]Ê œ««œÃˆÌˆœ˜ÃÊ `iÊ UÊ"˜Ê viÀ>Ê «œÀÌiÀÊ ½jÌÕ`iÊ ÃÕÀÊ ½i˜Ãi“LiÊ `iÃÊ
champs lexicaux) ; éléments qui concourent à produire le sens du
– les imagesÊ ­jÌÕ`iÊ `iÃÊ w}ÕÀiÃÊ `iÊ ÃÌޏi]Ê «>ÀÊ poème et à susciter l’émotion poétique :
analogie ou substitution) ; qÊjj“i˜ÌÃʏi݈V>ÕÝÊ­V >“«Êi݈V>Ê`iÃÊVœÕiÕÀÃ]Ê
– la syntaxeÊ ­ÃÌÀÕVÌÕÀi]Ê ÌÞ«iÃÊ iÌÊ vœÀ“iÃÊ `iÊ «°Ê ÓÎn]Ê Ó{äÊ ÆÊ `iÃÊ LÀՈÌÃ]Ê «°Ê ÓÎ™Ê ÆÊ `iÃÊ «>ÀvՓÃ]Ê
« À>ÃiÃ]ʓˆÃiÊi˜ÊÛ>iÕÀo®ÊÆ «°ÊÓ{äÊÆÊ`ÕÊ̜ÕV iÀ]Ê«°ÊÓ{ÓÊÆÊ`ÕÊ}œ×Ì]Ê«°ÊÓ{È®ÊÆ
– le rythme et les sonoritésÊ ­Àˆ“iÃ]Ê VœÕ«iÃ]Ê qʈ“>}iÃÊ­>ÊVœ“«>À>ˆÃœ˜]Ê«°ÊÓ{äÊÆʏ>Ê«iÀܘ˜ˆw-
i˜>“Li“i˜ÌÃ]Ê >˜>« œÀiÃ]Ê >Ãܘ>˜ViÃ]Ê >ˆÌj- V>̈œ˜]Ê«°ÊÓ{ä]ÊÓ{Ó]ʵՈÊiÃÌÊ՘iÊvœÀ“iÊ`iʓjÌ>-
À>̈œ˜Ão®° phore) ;

13 - La poésie des sensations 159


– structure syntaxique (phrases non verbales ۈÃÕiiÃÊ­VœÕiÕÀÃÊiÌʏՓˆmÀiî]Ê>Õ`ˆÌˆÛiÃ]ÊÌ>V̈-
V iâÊÕ}œÊiÌÊ,œÕL>Õ`]Ê«°ÊÓΙÊiÌÊÓ{ÈÊÆÊvœÀ“iÃÊ iÃ]ʜv>V̈ÛiÃ]Ê}ÕÃÌ>̈Ûið
LÀmÛiÃÊ`iÊ >â>]Ê«°ÊÓ{x®ÊÆ
qÊÀÞÌ “iÊ­>˜>« œÀi]ÊÀivÀ>ˆ˜Ê`>˜ÃʁÊiÃÊœÕÀÀˆiÀÃÊ Les activités d’écriture et d’oral
`½Ìjʂ]Ê«°ÊÓ{Ó®ÊÆ UÊ iÃÊ activités d’écriture sont régulièrement
qÊ jj“i˜ÌÃÊ « œ˜ˆµÕiÃÊ ­iÃÊ Ãœ˜œÀˆÌjÃ]Ê ˜œÌ>“- «Àœ«œÃjiÃÊ >«ÀmÃÊ ½jÌÕ`iÊ `iÃÊ «œm“iÃ°Ê 1˜iÊ
ment les allitérations) et prosodiques (mètres «>}iÊ­«°ÊÓxήÊiÃÌÊVœ˜Ã>VÀjiÊDÊ`iÃÊtravaux plus
et rimes). élaborés]Ê>ÛiVÊconsignes d’écriture : évoquer
UÊ "˜Ê ˆ˜VˆÌiÀ>Ê iÃÊ jmÛiÃÊ DÊ ˆÀiÊ `iÊ >Ê «œjÈiÊ ­ˆÊ Õ˜Ê «>ÀvՓ]Ê ˜œÌiÀÊ `iÃÊ Ãi˜Ã>̈œ˜ÃÊ >Õ`ˆÌˆÛiÃÊ iÌÊ
existe de nombreux recueils et anthologies pour }ÕÃÌ>̈ÛiÃ°Ê iÃÊ jmÛiÃÊ «œÕÀÀœ˜ÌÊ j}>i“i˜ÌÊ
>ʍi՘iÃÃi]Ê`œ˜ÌÊ՘iʏˆÃÌiÊw}ÕÀiÊ«>}iÊÓxx®]Êi˜Ê Vœ“«œÃiÀÊ Õ˜Ê V>ˆ}À>““i]Ê jVÀˆÀiÊ Õ˜Ê «œm“iÊ DÊ
leur demandant par exemple de réaliser leur >ʓ>˜ˆmÀiÊ`iÊ>Vœ“Ê`iÊ >â>]ÊjVÀˆÀiÊDÊ«>À̈ÀÊ
propre anthologie poétique. d’un tableau.
UÊʏ½oralÊ­«°ÊÓx{®]ʜ˜Ê«œÕÀÀ>Ê`i“>˜`iÀÊ>ÕÝÊjm-
L’histoire des arts
ÛiÃÊ`iÊV œˆÃˆÀÊ՘ʫœm“i]Ê`iʏ½ˆÕÃÌÀiÀ]Ê`iʏiʏˆÀiÊ
iÃÊ «iˆ˜ÌÀiÃÊ iÌÊ iÃÊ «œmÌiÃÊ i˜ÌÀïi˜˜i˜ÌÊ ÃœÕ- œÕʏiÊÀjVˆÌiÀ°Ê1˜Ê«œm“iÊ`iÊ,>ޓœ˜`ÊQueneau
vent des relations étroites ; c’est donc à la iÃÌÊj}>i“i˜ÌÊ«Àœ«œÃjÊDʏ>ÊÀjVˆÌ>̈œ˜]Ê>VVœ“-
«iˆ˜ÌÕÀi]Ê >ÀÌÊ `iÃÊ Ãi˜Ã>̈œ˜ÃÊ ÛˆÃÕiiÃ]Ê µÕ½iÃÌÊ pagné d’une méthode pour l’apprendre.
consacrée la double-page « Histoire des arts »
­«°Ê Ó{n‡Ó{™®°Ê ½jÌÕ`iÊ «œÀÌiÊ ÃÕÀÊ >Ê Vœ“«>À>ˆÃœ˜Ê L’évaluation
de trois tableaux de factures et d’auteurs dif- UÊ iÊ poèmeÊ V œˆÃˆÊ «œÕÀÊ ½jÛ>Õ>̈œ˜Ê ­«°Ê ÓxÈ®Ê
vjÀi˜ÌÃ]Ê `œ˜ÌÊ iÊ ÃՍiÌÊ iÃÌÊ Õ˜iÊ ÛÕiÊ `iÊ œ˜`ÀiÃÊ est « Après trois ans » de Paul Verlaine°Ê iÃÊ
iÌÊ `iÊ >Ê />“ˆÃi°Ê iÊ «>ÞÃ>}iÊ iÃÌÊ ÌÀ>ˆÌjÊ ÀiëiV- questions portent sur la forme du poème (un
̈Ûi“i˜ÌÊ «>ÀÊ >ۈ`Ê ,œLiÀÌÃÊ ­£Ç™È‡£nÈ{®]Ê «iˆ˜- ܘ˜iÌ®]ʏiÊV>`Ài]ʏiÃÊÃi˜Ã>̈œ˜ÃÊiÌÊÃi˜Ìˆ“i˜ÌÃÊ
ÌÀiÊ Àœ“>˜ÌˆµÕiÊ `½>ÀV ˆÌiVÌÕÀiÊ ÆÊ >Õ`iÊ œ˜iÌÊ jۜµÕjðÊ"˜ÊÛjÀˆwiʵÕiʏiÃÊ«Àˆ˜Vˆ«>iÃʘœÌˆœ˜ÃÊ
­£n{䇣™ÓÈ®]Ê vœ˜`>ÌiÕÀÊ `iÊ ½ˆ“«ÀiÃȜ˜˜ˆÃ“iÊ ÆÊ `iÊÛiÀÈwV>̈œ˜ÊܘÌʓ>ŠÌÀˆÃjið
˜`ÀjÊ iÀ>ˆ˜Ê ­£nn䇣™x{®]Ê ½Õ˜Ê `iÃÊ vœ˜`>ÌiÕÀÃÊ UÊ ½histoire des arts est évaluée à partir de
`ÕÊv>ÕۈÓi]ʓœÕÛi“i˜ÌÊ>À̈Ã̈µÕiÊV>À>VÌjÀˆÃjÊ quelques questions sur un tableau d’Édouard
par l’utilisation de couleurs vives. Manet]Ê µÕˆÊ Ài«ÀjÃi˜ÌiÊ Õ˜Ê «ïÌÊ >À`ˆ˜]Ê «ÀœV iÊ
de celui décrit dans le poème.
L’étude de la langue
UʽjmÛiÊécrit ensuite un quatrain]Ê`>˜ÃʏiµÕiÊ
UÊ ½jÌÕ`iÊ `iÊ >Ê >˜}ÕiÊ «iÀ“iÌÊ `iÊ ÀiۜˆÀÊ >Ê il évoquera un lieu qui lui rappelle de bons sou-
phrase verbale et non verbaleÊ­«°ÊÓxä®]ÊViÌÌiÊ venirs.
dernière étant souvent utilisée dans les poèmes
`ÕÊV >«ˆÌÀi°Ê"˜ÊVœ˜Ãœˆ`iÊÃiÃÊVœ˜˜>ˆÃÃ>˜ViÃÊi˜Ê Bibliographie
matière de versification (allitérations et asso- UÊ Gérard DESSONS]Ê Introduction à l’analyse du
˜>˜ViÃ]ʓmÌÀiÃ]ÊÀˆ“iÃÊiÌÊi˜>“Li“i˜Ì]ÊÀÞÌ “i]Ê poème]Ê À“>˜`Ê œˆ˜]Ê Vœ°Ê Ê iÌÌÀiÃÊ ÃÕ«Ê ‚Ê
«°Ê Óxä‡Óx£®°Ê >Ê conjugaisonÊ ­«°Ê Óx£®Ê «œÀÌiÊ ÃÕÀÊ ­Óääx®°
½ˆ“«jÀ>̈vÊ«ÀjÃi˜Ì]ÊVœ““iÊ«œÕÀʈ˜ÛˆÌiÀʏiʏiV- UÊJean-Louis JOUBERT]ÊLa Poésie]ÊÀ“>˜`Ê œˆ˜]Ê
teur à entrer dans le monde de la poésie. En Vœ°ÊÊ ÕÀÃÕÃʂʭÓä£ä®°
orthographe ­«°Ê Óx£®]Ê œ˜Ê >LœÀ`iÊ ½>VVœÀ`Ê `iÃÊ UÊ Alain VAILLANT]Ê La Poésie : introduction à
adjectifs de couleur et on révise la formation du l’analyse des textes poétiques]Ê À“>˜`Ê œˆ˜]Ê
«ÕÀˆiÊ `iÃÊ ˜œ“ÃÊ iÌÊ `iÃÊ >`iV̈vÃ°Ê iÃÊ figures Vœ°ÊÊ£ÓnʂʭÓään®°
de styleÊ­«°ÊÓx£®ÊܘÌÊViiÃÊ`iʏ>ÊVœ“«>À>ˆÃœ˜]Ê UÊPrintemps des poètes]ÊAux passeurs de poè-
`iʏ>ʓjÌ>« œÀiÊiÌÊ`iʏ>Ê«iÀܘ˜ˆwV>̈œ˜° mes (approches multiples de la poésie : confé-
UÊ1˜iÊ«>}iÊ`iÊvocabulaireÊ­«°ÊÓxÓ®ÊiÃÌʘ>ÌÕÀi- rences, témoignages, repères et ressources)]Ê
lement consacrée au lexique des sensations : *Ê­Óä䙮°

160
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES
Entrez dans l’univers iÊ`iÃȘÊ`iÊ-i“ÊÀi«ÀjÃi˜ÌiÊ՘iÊvjiÊ­˜˜>Ê`iÊ
œ>ˆiîÊi˜ÊÌÀ>ˆ˜Ê`iÊ`>˜ÃiÀÊ>ÛiVÊ՘iÊVˆ}>i°ÊÕÊ
de la poésie ! «Ài“ˆiÀÊ«>˜]ÊDÊ}>ÕV i]ʜ˜ÊۜˆÌÊi>˜Ê œVÌi>ÕÊ
i˜ÊjÛÀˆiÀÊiÌ]ÊDÊ`ÀœˆÌi]Ê՘ʫœmÌiÊ­"À« ji®Ê>ÛiVÊ
Livre de l’élève, p. 234-235
sa lyre et sa couronne de laurier.
➜ LIRE LE POÈME 4.Ê"˜Ê«>À̈À>Ê`iÃÊÀj«œ˜ÃiÃÊiÌÊ`iÃÊÀi«ÀjÃi˜Ì>-
1. a.Ê œÀˆÃÊ6ˆ>˜Ê>ÃÜVˆiÊiÝ«ˆVˆÌi“i˜Ìʏ>Ê«œjÈiÊ tions des élèves.
à la musique (Et n’écrit qu’en musique) ; l’art de
la peinture est également suggéré par la men-
tion des couleurs (Des rouges ou des verts)°Ê>Ê
«œjÈiÊý>`ÀiÃÃiÊiÃÃi˜Ìˆii“i˜ÌÊDʏ½œÕ‹i]ʓ>ˆÃÊ
La palette du poète
>ÕÃÈÊDʏ>ÊÛÕi]ÊDÊÌÀ>ÛiÀÃʏiÃÊۈȜ˜ÃʵսiiÊ`œ˜˜iÊ
à imaginer. Raymond Queneau, « Apprendre à voir »
b.Ê iÊ «œm“iÊ ÃiÊ ÌiÀ“ˆ˜iÊ «>ÀÊ iÊ “œÌÊ magnifi- Livre de l’élève, p. 238
ques : la poésie est beauté. Par le langage poé-
̈µÕi]ʏiÊ«œmÌiÊÌÀ>˜ÃvœÀ“iʏ>ÊÀj>ˆÌjÊi˜Ê“>̈mÀiÊ OBJECTIFS
précieuse ; on peut effectuer un rapproche- ■ Découvrir une forme poétique libre.
“i˜ÌÊ>ÛiVʏiÊÛiÀÃÊ`iÊ >ÀiÃÊ >Õ`i>ˆÀiÊiÝÌÀ>ˆÌÊ ■ Analyser le lexique des couleurs.
des Fleurs du Mal :
Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or. ➜ PRÉPARER LA LECTURE
qÊ œ“ÃÊ `iÊ VœÕiÕÀÊ ÃiÊ ÀjvjÀ>˜ÌÊ DÊ Õ˜Ê Ûj}jÌ>Ê \Ê
➜ OBSERVER LES IMAGES ÀœÃi]ʍ>՘iÊVˆÌÀœ˜]Ê>LÀˆVœÌ]ʜÀ>˜}i]ʓ>ÀÀœ˜]ÊÛiÀÌÊ
2.ÊiÃÊ ÕÛÀiÃÊÀi«Àœ`ՈÌiÃÊܘÌÊ\ >“>˜`i]ÊÛiÀÌʓœÕÃÃi]Ê̈iՏ]ÊLiÕʏ>Û>˜`i]Ê>V>-
qÊ՘iÊi˜VÀiÊÃÕÀÊ«>«ˆiÀÊ`iÊi>˜Ê œVÌi>ÕÊ­£nn™‡ œÕ]Ê>ÕLiÀ}ˆ˜i]ÊvÕV È>]ʏˆ>Ã]ÊjLm˜i]ÊiÌV°
£™ÈήÊÆ qÊ œ“ÃÊ `iÊ VœÕiÕÀÊ ÃiÊ ÀjvjÀ>˜ÌÊ DÊ Õ˜Ê “ˆ˜jÀ>Ê \Ê
qÊ Õ˜iÊ ÕˆiÊ ÃÕÀÊ ÌœˆiÊ `iÊ >ÕÀˆViÊ `iÊ 6>“ˆ˜VŽÊ >À}i˜Ì]Ê ÌÕÀµÕœˆÃi]Ê ÛiÀÌÊ j“iÀ>Õ`i]Ê LÀœ˜âi]Ê
­£nÇȇ£™xn®ÊÆ VՈÛÀi]Ê LÀˆµÕi]Ê }Ài˜>Ì]Ê Ã>Li]Ê >˜Ì À>VˆÌi]Ê LiÕÊ
qÊ Õ˜iÊ }œÕ>V iÊ ÃÕÀÊ «>«ˆiÀÊ `iÊ £™{Î]Ê `iÊ >ÀVÊ >À`œˆÃi]ÊiÌV°
>}>Ê­£nnLJ£™nx®ÊÆ qÊ œ“ÃÊ`iÊVœÕiÕÀÊÃiÊÀjvjÀ>˜ÌÊDÊ՘Ê>˜ˆ“>Ê\Ê}ÀˆÃÊ
qÊ Õ˜Ê VÀ>ޜ˜]Ê i˜VÀiÊ iÌÊ >µÕ>ÀiiÊ ÃÕÀÊ «>«ˆiÀÊ `iÊ ÃœÕÀˆÃ]Ê LiÕÊ V>˜>À`]Ê v>ÕÛi]Ê «ÕViÊ ­LÀÕ˜Ê ÀœÕÝ®]Ê
£™£{]Ê`iÊ-i“Ê­£nÈ·£™Î{®° ÛiÀÌÊ«iÀÀœµÕiÌ]ÊÌ>Õ«i]ÊiÌV°
"˜Ê«iÕÌÊÈÌÕiÀʏiÃʵÕ>ÌÀiÊ>ÕÌiÕÀÃÊ>ÕÊÝÝeÊÈmVi]Ê
bien qu’à cheval sur deux siècles. ➜ COMPRENDRE LE POÈME
3.Ê iÊ `iÃÈ˜Ê `iÊ i>˜Ê œVÌi>ÕÊ Ài«ÀjÃi˜ÌiÊ iÊ 1.Ê iÊ ÌiÝÌiÊ iÃÌÊ Õ˜Ê «œm“iÊ V>ÀÊ ˆÊ iÃÌÊ Vœ˜Ã̈ÌÕjÊ
ۈÃ>}iÊ `ÕÊ «œmÌiÊ "À« ji]Ê `œ˜ÌÊ iÃÊ Vœ˜ÌœÕÀÃÊ `iÊÛiÀðÊ"˜ÊÀiVœ˜˜>ŠÌʏiÃÊÛiÀÃÊÃÕÀʏiÊ«>˜ÊۈÃÕiÊ
ܘÌÊvœÀ“jÃÊ«>ÀÊ՘iʏÞÀi]ʵՈÊjÌ>ˆÌʏ½ˆ˜ÃÌÀՓi˜ÌÊ par le fait qu’ils sont marqués par un passage
de musique du poète et à l’origine de la poésie systématique à la ligne.
lyrique. iÃʓmÌÀiÃʘiÊܘÌÊ«>ÃÊÀj}ՏˆiÀÃÊ\
iÊÌ>Li>ÕÊ`iÊ>ÕÀˆViÊ`iÊ6>“ˆ˜VŽÊÀi«ÀjÃi˜ÌiÊ le / tronc / des / ar/bres / bleu / le /
Õ˜Ê œ““iÊ­DÊ`ÀœˆÌi®]ʏiÊ«œmÌiÊՈ>ՓiÊ«œ- Ê£Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ ÇÊ
ˆ˜>ˆÀi]Êi˜ÊÌÀ>ˆ˜Ê`iÊÃiÊ«Àœ“i˜iÀÊÃÕÀʏiÃÊÀˆÛiÃÊ`iÊ [feuil/la/g(e) o/cr(e) ou / brun
Ê nÊ ™Ê £äÊ ££Ê £Ó
>Ê-iˆ˜i°ÊiÊ«>ÞÃ>}iÊiÃÌÊVœœÀjÊiÌÊÛiÀ`œÞ>˜ÌÊ\Ê
yiÕÛiÊ LiÕ]Ê ÛiÀ`ÕÀi]Ê yiÕÀÃ]Ê «ïÌiÊ “>ˆÃœ˜Ê >ÕÊ les / a/gneaux / verts / les/ chè/vres / jau/nes /
toit rouge. Ê£Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ ÇÊ nÊ ™
iÊÌ>Li>ÕÊ`iÊ>ÀVÊ >}>Ê˜œÕÃʈ˜ÌÀœ`ՈÌÊ`>˜ÃÊ [et / les /va/ches / ar/gen/tées
½Õ˜ˆÛiÀÃÊ `ÕÊ ÀkÛiÊ \Ê >ÕÊ «Ài“ˆiÀÊ «>˜]Ê Õ˜Ê “ÕÈ- Ê £äÊ ££Ê £ÓÊ £ÎÊ £{Ê £xÊ £È
Vˆi˜ÊœÕiÊ`iʏ>Ê}ՈÌ>Ài°ÊÕÊVi˜ÌÀi]Ê՘Ê}ÀœÃÊVœµÊ Ê˜½ÞÊ>Ê«>ÃÊ`iʓ>ÕÃVՏiÊi˜Ê`jLÕÌÊ`iÊÛiÀÃÊ­Ã>ÕvÊ
rouge navigue dans l’espace ; il est chevauché iÊ«Ài“ˆiÀ®]ʘˆÊ`iÊÀˆ“iÃ]ʘˆÊ`iÊÈ}˜iÃÊ`iÊ«œ˜V-
«>ÀÊ՘iÊvi““iʵՈÊ̈i˜ÌÊ՘ÊLœÕµÕiÌÊ`iÊyiÕÀÃÊ ÌÕ>̈œ˜°ÊiÊ«œm“iÊiÃÌÊ`œ˜VÊjVÀˆÌÊi˜ÊÛiÀÃʏˆLÀið
et porte un enfant et par un homme qui joue 2. a.ÊiÊ«>ÞÃ>}iÊ`jVÀˆÌÊiÃÌÊ՘ʫ>ÞÃ>}iÊ`iʏ>ÊV>“-
`ÕÊ Ì>“LœÕÀ°Ê Ê ½>ÀÀˆmÀi‡«>˜]Ê >Ê Õ˜iÊ ­DÊ `ÀœˆÌi®Ê pagne française ; il se compose des éléments
illumine la scène. suivants : champs de blés]Ê prés (v. 1) ; arbres

13 - La poésie des sensations 161


(tronc, feuillage) ­Û°ÊÓ®ÊÆÊagneaux]Êchèvres]Êvaches Victor Hugo a transformé entièrement cette
­Û°ÊήÊÆÊruisseau]Êmare ­Û°Ê{®ÊÆÊferme]ÊétableÊ­Û°Êx®° “>ˆÃœ˜]ÊL@̈iÊ«>ÀÊ՘ÊVœÀÃ>ˆÀiÊ>˜}>ˆÃÊÛiÀÃÊ£nää]Ê
b. Éléments végétaux : champs de blés] prés iÌʏ½>Ê`jVœÀjiÊ`iʓiÕLiÃÊ>˜Vˆi˜ÃÊÌÀœÕÛjÃÊV iâÊ
(v. 1) ; tronc]Êarbres]ÊfeuillageÊ­Û°ÊÓ®° `iÃÊLÀœV>˜ÌiÕÀÃÊ`iʏ½Ši°
Éléments animaux : agneaux]Ê chèvres]Ê vaches iÃÊ VˆÀVœ˜ÃÌ>˜ViÃÊ `iÊ ½>V >ÌÊ `iÊ >Ê “>ˆÃœ˜Ê iÌÊ
­Û°Êή° des séjours du poète sont les suivantes : à la
Éléments aquatiques : ruisseau]Êmare ­Û°Ê{®° ÃՈÌiÊ `ÕÊ VœÕ«Ê `½Ì>ÌÊ `ÕÊ ÓÊ `jVi“LÀiÊ £nx£]Ê iÊ
@̈“i˜ÌÃÊ\Êferme] étableÊ­Û°Êx®° «œmÌi]Ê µÕˆÊ ýœ««œÃiÊ >ÕÊ Àj}ˆ“iÊ >Õ̜ÀˆÌ>ˆÀiÊ `iÊ
3. a. iÃÊ jj“i˜ÌÃÊ `ÕÊ «>ÞÃ>}iÊ Ãœ˜ÌÊ >ÃÜVˆjÃÊ ½i“«iÀiÕÀÊ >«œjœ˜Ê ]Ê `œˆÌÊ Ã½i݈iÀÊ `½>LœÀ`Ê
DÊ `iÃÊ VœÕiÕÀÃÊ ˆÀÀj>ˆÃÌiÃÊ \Ê `>˜ÃÊ iÊ «œm“i]Ê iÃÊ DÊ ÀÕÝiiÃ]ʫՈÃÊDÊiÀÃiÞ]ÊiÌÊw˜>i“i˜ÌÊDÊÕiÀ-
champs de blés sont mauves ; les prés sont ˜iÃiÞÊ i˜Ê £nxx°Ê >Ê Ûi˜ÌiÊ `iÊ Ãœ˜Ê ÀiVÕiˆÊ «œj̈-
rouge sang ; le tronc des arbres est bleu ; le µÕi]ÊLes Contemplations]ʏՈʫiÀ“iÌÊ`½>V iÌiÀÊ
feuillage est ocre ou brun ; les agneaux sont >ÕÌiۈiÊ œÕÃiÊ i˜Ê £nxÈÊ ÆÊ ˆÊ ÞÊ ÛˆÛÀ>Ê Õõսi˜Ê
verts]Êles chèvres jaunes]Êles vaches argentées ; £nÇä]Ê`>ÌiÊ`iʏ>Êw˜Ê`ÕÊÀj}ˆ“iʈ“«jÀˆ>Ê­>Ê/Àœˆ-
le ruisseau et la mare sont couleur métal (mer- Èm“iÊ,j«ÕLˆµÕiÊiÃÌÊ«ÀœV>“jiʏiÊ{ÊÃi«Ìi“-
cure et plomb) ; la ferme et l’étable sont asso- LÀiÊ£nÇ䮰ʏÊýˆ˜ÃÌ>iÊ>œÀÃÊDÊ*>ÀˆÃ]ʓ>ˆÃʈÊVœ˜Ìˆ-
ciées à la couleur du sucre roux et du chocolat. ˜ÕiÊDÊv>ˆÀiÊ`iÃÊÃjœÕÀÃÊDÊ>ÕÌiۈiÊœÕÃi]Êi˜Ê
iÃÊ>ÃÜVˆ>̈œ˜ÃÊ«Àœ`ՈÃi˜ÌÊ՘iʈ“«ÀiÃȜ˜Ê`iÊ Vœ“«>}˜ˆiÊ`iÊÃ>Êv>“ˆi]Êi˜Ê«>À̈VՏˆiÀÊ`iÊÃiÃÊ
surprise ; le lecteur est introduit dans un univers «ïÌÇi˜v>˜ÌÃ]Êi>˜˜iÊiÌÊiœÀ}ið
`iÊv>˜Ì>ˆÃˆi]ʵՈʘ½i݈ÃÌiʵÕiÊ`>˜Ãʏ½ˆ“>}ˆ˜>ˆÀiÊ
du poète. ➜ COMPRENDRE LE POÈME
b.Ê>ÊVœÕiÕÀÊ`iÃÊL@̈“i˜ÌÃÊiÃÌʏˆjiÊDÊ`iÃÊÃi˜- 1.ÊiÊ«œmÌiÊ>ÊV œˆÃˆÊ՘ʓœ“i˜ÌÊ«>À̈VՏˆiÀÊ`ÕÊ
sations gustatives : en sucre rouxÊ­Û°Êx®]Êen cho- “>̈˜]ÊViÕˆÊœÙʈÊj“iÀ}iÊ`ÕÊܓ“iˆ]ÊVœ““iÊ
colatÊ­Û°Êx®ÊÆʏiÃÊL@̈“i˜ÌÃÊÃi“Li˜ÌÊ>««>ÀÌi˜ˆÀÊ le montre le sous-titre du poème : « Le Matin –
à un conte de fées (comme la maison en pain en dormant ».
`½j«ˆViÃÊ `iÊ >Ê ÃœÀVˆmÀi]Ê `>˜ÃÊ Hansel et Gretel 2.ÊÊViʓœ“i˜ÌÊ«ÀjVˆÃ]ʈÊ˜iÊ«iÀXœˆÌʏiʓœ˜`iÊ
des frères Grimm). µÕiÊ«>ÀʏiÊÃi˜ÃÊ`iʏ½œÕ‹i]ʫՈõÕiÊÃiÃÊÞiÕÝÊܘÌÊ
4.ÊiÊ̈ÌÀiÊ`ÕÊ«œm“i]ʁÊ««Ài˜`ÀiÊDÊۜˆÀʂ]ÊiÃÌÊ encore fermés : J’entends des voix. Lueurs à
une invitation à regarder autrement le monde travers mes paupières (v. 1).
µÕˆÊ˜œÕÃÊi˜ÌœÕÀi]ÊDÊۜˆÀÊ>Շ`iDÊ`iÃÊ>««>Ài˜- iÊV >“«Êi݈V>Ê`ÕÊLÀՈÌÊiÃÌʜ“˜ˆ«ÀjÃi˜ÌÊ`>˜ÃÊ
ViÃ]ÊDʍœÕiÀÊ>ÛiVʏiÃÊVœ`iÃÊÆÊViÌÌiʈ˜ÛˆÌ>̈œ˜ÊiÃÌÊ le poème : J’entends des voix (v. 1) ; une clo-
iÝ«ˆVˆÌiÊ`>˜ÃʏiÊÛiÀÃÊÈʵՈÊÀi«Ài˜`ʵÕ>ÌÀiÊvœˆÃÊ che ­Û°ÊÓ®ÊÆÊcris ­Û°ÊήÊÆÊgazouillent ­Û°Ê{®ÊÆÊappelle]Ê
la question pourquoi pas. chant ­Û°Êx®ÊÆÊracle ­Û°ÊÈ®ÊÆÊgrincement (v. 7) ; chocs]Ê
rumeurs ­Û°Ên®ÊÆÊbruits]Êsifflement ­Û°Ê™®ÊÆÊmusique
➜ LIRE L’IMAGE ­Û°Ê£ä®ÊÆÊbrouhaha]Êvoix (v. 11) ; chanter ­Û°Ê£Î®ÊÆÊ
➙ L’œuvre de Raoul Dufy est vidéoprojetable vacarmes ­Û°Ê£{®ÊÆÊclapote]Êhaleter ­Û°Ê£x®ÊÆÊsouffle
et étudiée dans le classeur de transparents et ­Û°Ê £È®°Ê iÊ ˜œ“LÀiÕÝÊ “œÌÃÊ Ãœ˜ÌÊ “ˆÃÊ i˜Ê Û>iÕÀÊ
le DVD. `>˜ÃʏiÊ«œm“i]Ê«>ÀViʵսˆÃÊܘÌÊi˜Ê`jLÕÌÊ`iÊ
vers ou de phrase.
3. a.Ê iÃÊ LÀՈÌÃÊ œ˜ÌÊ `ˆÛiÀÃiÃÊ œÀˆ}ˆ˜iÃ°Ê ÃÊ «iÕ-
À l’écoute du monde vent être liés à un élément naturel : L’eau cla-
poteÊ­Û°Ê£x®ÊÆÊSouffle immense de la mer ­Û°Ê£È®°Ê
Victor Hugo, « Fenêtres ouvertes » ÃÊ«iÕÛi˜ÌÊkÌÀiÊ`½œÀˆ}ˆ˜iÊ>˜ˆ“>iÊ\ÊLes oiseaux
Livre de l’élève, p. 239 gazouillentÊ­Û°Ê{®ÊÆÊChant des coqsÊ­Û°Êx®ÊÆÊchanter
mon rouge-gorgeʭ۰ʣή°Ê iÀÌ>ˆ˜ÃÊ>˜ˆ“>ÕÝÊjۜ-
OBJECTIFS quent des bruits par leurs activités seulement :
■ Étudier le rythme d’un poème «>ÀÊ iÝi“«i]Ê iÃÊ chevaux qui passent dans la
■ Analyser le champ lexical des bruits. ruelleÊ­Û°ÊÈ®Êvœ˜ÌÊ`ÕÊLÀՈÌÊ>ÛiVʏiÕÀÃÊÃ>LœÌÃÊÆʜÕÊ
bien la mouche qui entreÊ ­Û°Ê £È®Ê iÃÌÊ >ÃÜVˆjiÊ
PRÉPARER LA LECTURE implicitement à un bourdonnement. D’autres
iÃÊjmÛiÃÊ«iÕÛi˜ÌÊÌÀœÕÛiÀÊViÃÊÀi˜Ãiˆ}˜i“i˜ÌÃÊ bruits proviennent des activités humaines d’une
iÌÊ `iÃÊ « œÌœ}À>« ˆiÃÊ ÃÕÀÊ iÊ ÃˆÌiÊ œvwVˆiÊ `iÊ >Ê petite ville de bord de mer : les voix (v. 1) des
“>ˆÃœ˜Ê `iÊ 6ˆV̜ÀÊ Õ}œ]Ê `>˜ÃÊ ½ŠiÊ >˜}œ‡˜œÀ- gens ; la cloche de l’église Saint-Pierre ­Û°ÊÓ®ÊÆʏiÃÊ
mande de Guernesey : cris des baigneurs ­Û°Ê Î®Ê ÆÊ iÃÊ «ïÌÇi˜v>˜ÌÃÊ `ÕÊ
www.hautevillehouse.com/historique.html. poète se font entendre : JeanneÊ­Û°Ê{®Ê}>âœÕˆiÊ

162
comme les oiseaux]ÊiÌÊGeorges l’appelleÊ­Û°Êx®°Ê iÃÊ>ˆÌjÀ>̈œ˜ÃÊjۜµÕi˜ÌÊ`iÃÊLÀՈÌðʈ˜Ãˆ]Ê>ÕÊ
Différents corps de métiers se manifestent : la ÛiÀÃÊ {]Ê ½>ˆÌjÀ>̈œ˜Ê i˜Ê QâRÊ ˆ“ˆÌiÊ iÊ V >˜ÌÊ `iÃÊ
truelle qui racleÊ ­Û°Ê x‡È®Ê iÃÌÊ ViiÊ `½Õ˜Ê “>Xœ˜Ê ÆÊ oiseaux : Les oiseaux gazouillentÊ ÆÊ >ÕÝÊ ÛiÀÃÊ ™Ê
le grincement d’une faux (v. 7) indique l’activité iÌÊ £ä]Ê œ˜Ê «iÕÌÊ ˜œÌiÀÊ ½>ˆÌjÀ>̈œ˜Ê i˜Ê Q“R]Ê µÕˆÊ
d’un ouvrier agricole ; les couvreurs qui mar- fait songer au martèlement de la musique ou
chent sur la maisonÊ­Û°Ên®Êvœ˜ÌÊ`iÃÊLÀՈÌÃÊ`iÊ«>ÃÊÆÊ `iÃʓ>V ˆ˜iÃÊiÌÊViiÊi˜ÊQvR]ʵՈÊjۜµÕiʏiÊÈv-
les vacarmes de marteaux lointains dans une yi“i˜ÌÊ\ÊSifflement des machines chauffées. /
forgeÊ ­Û°Ê £{®Ê ˆ˜`ˆµÕi˜ÌÊ iÊ ÌÀ>Û>ˆÊ `ÕÊ vœÀ}iÀœ˜°Ê Musique militaire arrivant par bouffées.
˜w˜]ÊV½iÃÌʏ½>V̈ۈÌjÊ`ÕÊ«œÀÌʵՈÊiÃÌÊjۜµÕjiÊ\Ê iÃÊ>Ãܘ>˜ViÃÊi˜ÊQœÕRÊiÌÊi˜ÊQ>RÊ>ÕÝÊÛiÀÃÊ£äÊDÊ
Sifflement des machines chaufféesʭ۰ʙ®ÊÆÊmusi- £ÓÊÀi˜`i˜Ìʏ>ÊVœ˜vÕȜ˜Ê`iÃÊLÀՈÌÃÊ`>˜ÃʏiÊ«œÀÌÊ\Ê
que militaireÊ­Û°Ê£ä®ÊÆ Brouhaha sur le quai. Voix arrivant par bouffées. / Brouhaha sur le quai.
françaises (v. 11) ; haleter un steamerÊ­Û°Ê£x®° Voix françaises. Merci. / Bonjour. Adieu. Sans
b.ÊiÊ«œmÌiÊ«iÀXœˆÌ]Ê`>˜ÃÊ՘Ê`i“ˆ‡Ãœ““iˆ]ʏiÃÊ doute il est tard, car voici. iÊܘÊQœˆRÊ`iÊvoix et
voix des baigneursÊ­Û°ÊήÊiÌÊÀiÃ̈ÌÕiʏiÕÀÃÊ«>ÀœiÃÊ voici iÃÌÊ«ÀœV iÊ`iÃÊܘÃÊQœÕRÊiÌÊQ>RÊÆÊ`iÊ«ÕÃ]ʏiÊ
au style direct : Plus près ! plus loin ! non, par nom brouhaha est créé à partir d’une onomato-
ici ! / Non, par là !Ê­Û°Ê·{®°ÊÊ`ˆÃ̈˜}ÕiʏiÃÊۜˆÝÊ`iÊ pée évoquant des sons mêlés et indistincts.
ses petits-enfants : JeanneÊ µÕˆÊ }>âœÕˆiÊ ­Û°Ê {®Ê
et Georges qui l’appelleÊ­Û°Êx®°ÊÊi˜Ìi˜`Êj}>i-
ment les voix des voyageurs ou touristes sur le
µÕ>ˆ]Ê`œ˜ÌÊViÀÌ>ˆ˜ÃÊܘÌÊvÀ>˜X>ˆÃÊ\ÊBrouhaha sur
Le parfum des souvenirs
le quai. Voix françaises (v. 11) ; et il rapporte des
bribes de leur conversation : Merci. / Bonjour. Arthur Rimbaud, « Le Buffet »
Adieu. ­Û°Ê££‡£Ó®° Livre de l’élève, p. 240-241
4.ÊiÊ«œmÌiÊVÀjiÊ՘Ê՘ˆÛiÀÃÊܘœÀiÊ«>ÀÊ«ïÌiÃÊ
̜ÕV iðʈ˜Ãˆ]ʈÊṎˆÃiÊ`iÃÊ« À>ÃiÃÊVœÕÀÌiÃʘœ˜Ê OBJECTIFS
verbales pour évoquer les cris des baigneurs : ■Ê jVœÕÛÀˆÀÊ Õ˜iÊ vœÀ“iÊ «œj̈µÕiÊ wÝiÊ \Ê iÊ Ãœ˜-
Plus près ! plus loin ! non, par ici ! / Non, par net.
là !Ê­Û°Ê·{®ÊÆʜÕÊLˆi˜ÊiÃÊVœ˜ÛiÀÃ>̈œ˜ÃÊ`iÃÊۜÞ>- ■ Analyser l’expression des sensations olfacti-
geurs sur le quai : Merci. / Bonjour. Adieu. ves.
­Û°Ê££‡£Ó®°
iÊÀÞÌ “iÊ`iÊViÃÊÛiÀÃÊiÃÌÊÀ>«ˆ`iÊiÌÊ iÕÀÌj]ÊV>ÀÊ PRÉPARER LA LECTURE
½>iÝ>˜`Àˆ˜Ê ­ÛiÀÃÊ `iÊ £ÓÊ «ˆi`Ã®Ê ÀiXœˆÌÊ `iÊ ˜œ“-
1.Ê"˜Ê«>À̈À>Ê`iÃÊiÝ«jÀˆi˜ViÃÊ`iÃÊjmÛið
LÀiÕÃiÃÊVœÕ«iÃ]ʵՈʘiÊܘÌÊ«>ÃÊV>ÃȵÕiÃÊ\
2.Ê1˜iʘ>ÌÕÀiʓœÀÌiÊi˜Ê«iˆ˜ÌÕÀiÊiÃÌÊ՘iÊÀi«Àj-
ÀˆÃÊÉÊ`iÃÊÉÊL>ˆÉ}˜iÕÀðÊÉÉÊ*ÕÃÊÉÊ«ÀmÃÊtÊÉÉÊ
Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ Ãi˜Ì>̈œ˜Ê`½œLiÌÃʈ˜>˜ˆ“jÃÊ­vÀՈÌÃ]ÊyiÕÀÃ]ÊÛ>ˆÃ-
Q«ÕÃÊÉʏœˆ˜ÊtÊÉÉʘœ˜]ÊÉÉÊ«>ÉÀʈÉVˆÊtÊ­Û°Êή Ãii]Ê ˆÛÀiÃ]Ê ˆ˜ÃÌÀՓi˜ÌÃÊ `iÊ “ÕȵÕi]Ê iÌV°®°Ê >Ê
Ê ÇÊ nÊ ™Ê £äÊ ££Ê£Ó nature morte s’est développée surtout au XVIIe
­ÀÞÌ “iÊ\Ê{ÊÉÊÓÊÉÊÓÊÉÊ£ÊÉÊή ÈmVi]Ê `>˜ÃÊ iÃÊ jVœiÃÊ `ÕÊ œÀ`Ê ­>˜`ÀiÃÊ iÌÊ
Hollande).
œ˜]ÊÉÉÊ«>ÀÊÉʏDÊtÊÉÉÊiÃÊÉʜˆÉÃi>ÕÝÊÉÊ}>ÉâœÕˆÉi˜Ì°ÊÉÉÊ 6œˆVˆÊµÕiµÕiÃÊÈÌiÃʘÌiÀ˜iÌʈ˜ÌjÀiÃÃ>˜ÌÃÊ\
Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ ÇÊ nÊ ™ UÊ iÊ ÃˆÌiÊ `ÕÊ œÕÛÀiÊ «Àœ«œÃiÊ Õ˜Ê «>ÀVœÕÀÃÊ `iÊ
Qi>˜É˜­i®Ê>ÕÃÉÈ°Ê­Û°Ê{® ۈÈÌiÊÃÕÀʏ>ʘ>ÌÕÀiʓœÀÌiÊ`>˜Ãʏ½jVœiÊ`ÕÊ œÀ`Ê\Ê
Ê £äÊ ££Ê £Ó www.louvre.fr ;
­ÀÞÌ “iÊ\Ê£ÊÉÊÓÊÉÊÈÊÉÊή UÊ iÊ ÃˆÌiÊ ˜ÃiVՏ>Ê «ÀjÃi˜ÌiÊ `iÃÊ Ài«Àœ`ÕV̈œ˜ÃÊ
de natures mortes au XVIIeÊ ÃˆmVi]Ê Vœ˜ÃiÀÛjiÃÊ
ÀœÕÉ >É >ÊÉÊÃÕÀÊÉʏiÊÉʵÕ>ˆ°ÊÉÉÊ6œˆÝÊÉÊvÀ>˜ÉX>ˆÉÃiðÊÉÉ >ÕʓÕÃjiÊ`ÕÊœÕÛÀiÊ\Êwww.insecula.com/salle/
Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ ÇÊ nÊ ™Ê £ä -ä£ÇnÓ° ̓ ;
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Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ ÇÊ n ➜ COMPRENDRE LE POÈME
QÌ>À`]ÊÉÉÊV>ÀÊÉÊۜˆÉVˆÊ­Û°Ê£Ó® 1.ÊiÊ«œm“iÊVœ“«œÀÌiʵÕ>ÌÀiÊÃÌÀœ« iÃÊ\Ê`iÕÝÊ
Ê ™Ê £äÊ ££Ê£Ó quatrains (quatre vers par strophe) suivis de
­ÀÞÌ “iÊ\ÊÓÊÉÊÓÊÉÊxÊÉÊή deux tercets (trois vers par strophe).

13 - La poésie des sensations 163


2.Ê ½iÃÌÊÉÊ՘ÊÉʏ>ÀÉ}iÊÉÊLÕvÉviÌÊÉÊÃVՏɫÌjÊÆÊÉ 8. a.ÊiÊLÕvviÌÊiÃÌÊ«iÀܘ˜ˆwjÊ`>˜ÃʏiÃÊÛiÀÃÊ£ÓÊ
Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ ÇÊ n DÊ£{Ê\ʏiÊ«œmÌiÊý>`ÀiÃÃiÊDʏՈʫ>Àʏ½>«œÃÌÀœ« iÊ
[le / chê/ne / sombr(e) (Ô buffet du vieux temps]ÊÛ°Ê£Ó®ÊiÌʏՈʫ>ÀiÊDʏ>Ê
Ê ™Ê £äÊ ££Ê £Ó deuxième personne (tu sais]Ê Û°Ê £Ó®Ê ÆÊ ˆÊ iÃÌÊ «iÀ-
iÊ ÛiÀÃÊ Vœ“«œÀÌiÊ `œÕâiÊ Ãޏ>LiÃÊ \Ê V½iÃÌÊ Õ˜Ê Ãœ˜˜ˆwjÊ ÃœÕÃÊ iÃÊ ÌÀ>ˆÌÃÊ `½Õ˜Ê ۈiˆÊ œ““iÊ µÕˆÊ
alexandrin. Vœ˜˜>ŠÌÊbien des histoires ­Û°Ê£Ó®°
3.ÊiÃÊÀˆ“iÃÊ`ÕÊ«Ài“ˆiÀʵÕ>ÌÀ>ˆ˜Ê(sombre, gens, b.Ê iÃÊ >Ãܘ>˜ViÃÊ i˜Ê Q>˜RÊ (quand, lentement,
ombre, engageants) sont croisées (abab)°ÊiÃÊ grandes) iÌÊi˜ÊQœ˜RÊ(conter tes contes) assour-
rimes du deuxième quatrain (vieilleries, chif- `ˆÃÃi˜ÌÊiÌÊÀ>i˜ÌˆÃÃi˜ÌʏiÊÀÞÌ “iÊ`iÃÊÛiÀÃʣ·£{Ê\Ê
fons, flétries, griffons) sont croisées (cdcd)°ÊiÃÊ elles créent une atmosphère de mystère et de
rimes des tercets doivent être étudiées ensem- ÀiVÕiˆi“i˜Ì]Ê«Àœ«ˆViÊDʏ½jۜV>̈œ˜Ê`iÃÊÜÕÛi-
LiÊ­Dʏ½œÀˆ}ˆ˜iʏiÃÊÌiÀViÌÃÊvœÀ“>ˆi˜ÌÊ՘ÊÈâ>ˆ˜®Ê\Ê nirs.
deux rimes plates (ee) (mèches et sèches) sont c.ÊiÊ«œmÌiÊ>ÌÌÀˆLÕiÊ>ÕʓiÕLiÊ՘ʫœÕۜˆÀÊÃÕÀ-
suivies de quatre rimes croisées (fgfg) (fruits, ˜>ÌÕÀi]Ê ViÕˆÊ `½kÌÀiÊ iÊ }>À`ˆi˜Ê `iÃÊ ÃœÕÛi˜ˆÀÃÊ
histoires, bruis, noires). des humains.
4.ÊiÃÊ>`iV̈vÃʵՈÊV>À>VÌjÀˆÃi˜ÌʏiÊLÕvviÌÊ`>˜ÃÊ
iÃÊ ÛiÀÃÊ £‡ÓÊ Ãœ˜ÌÊ iÃÊ ÃՈÛ>˜ÌÃÊ \Ê large]Ê sculpté ➜ HISTOIRE DES ARTS
(forme) ; sombre (couleur) ; très vieux (aspect). 10.ʽ>ÕÌiÕÀÊ`ÕÊÌ>Li>ÕÊiÃÌÊ*>ÕÊ jâ>˜˜iÊ­£nΙ‡
5.Ê iÊ «œmÌiÊ ÌÀ>`ՈÌÊ ½ˆ“«ÀiÃȜ˜Ê `iÊ `jÜÀ`ÀiÊ £™äÈ®ÊÆʈÊ>Ê«iˆ˜ÌÊViÌÌiÊ ÕˆiÊÃÕÀÊ̜ˆi]ÊLe Buffet]Ê
qui règne dans le buffet par différents moyens. i˜ÌÀiÊ£nÇÇÊiÌÊ£nǙ°
a.Ê/œÕÌÊ`½>LœÀ`]ʈÊṎˆÃiʏ>Êw}ÕÀiÊ`iʏ½j˜Õ“j- ➙ Cette œuvre est vidéoprojetable et étudiée
ration pour évoquer son contenu : vieilleries, dans le classeur de transparents et le DVD.
linges, chiffons, dentelles, fichus, médaillons, 11. a.ÊiÊÌ>Li>ÕÊÀi«ÀjÃi˜ÌiÊ՘ÊLÕvviÌ]ÊVœ““iÊ
mèches de cheveux, portraits, fleurs sèchesÊ­Û°ÊxÊ iÊ ÌˆÌÀiÊ `iÊ >Ê ÌœˆiÊ ½ˆ˜`ˆµÕi°Ê Ê >««>À̈i˜ÌÊ >ÕÊ
Dʣ䮰Ê/œÕÃÊViÃʘœ“ÃÊ`½œLiÌÃÊ«œÀÌi˜Ìʏ>ʓ>ÀµÕiÊ genre de la nature morte.
du pluriel : ils sont donc nombreux et en fouillis b.Ê iÊLÕvviÌÊiÃÌÊ՘ÊÛ>ˆÃÃiˆiÀʵՈÊVœ“«œÀÌiÊ՘iÊ
­Û°Êx®ÊÆʏiÊLÕvviÌÊi˜ÊiÃÌÊtout pleinÊ­Û°Êx®° étagère (ou dressoir) : sur l’étagère sont mises
b.ÊiÃÊi˜>“Li“i˜ÌÃʵՈʫiÀ“iÌÌi˜ÌÊ`iÊ«>ÃÃiÀÊ en valeur par leur couleur claire des tasses et une
en continu d’un vers à l’autre soulignent cette «œ““iÊÀœÕ}iÊÆÊÃÕÀʏiÊ`iÃÃÕÃÊ`ÕÊLÕvviÌ]ʜ˜ÊۜˆÌ]Ê
impression de fouillis : de chiffons / De femmes >ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜ÊiÌÊ>ÕÊVi˜ÌÀi]Ê՘iʘ>««iÊL>˜V iÊ
ou d’enfantsÊ­Û°ÊȇǮÊÆÊles mèches / De cheveux sur laquelle sont posées des pommes jaunes
­Û°Ê ™‡£ä®Ê ÆÊ les fleurs sèches / Dont le parfum iÌÊ Õ˜iÊ œÀ>˜}iÊ iÌ]Ê DÊ `ÀœˆÌi]Ê Õ˜iÊ >ÃÈiÌÌiÊ LiÕiÊ
­Û°Ê£ä‡££®° supportant une pile de biscuits jaune orangé ;
6. a.Ê iÃÊ ÌiÀ“iÃÊ >««>ÀÌi˜>˜ÌÊ >ÕÊ ÛœV>LՏ>ˆÀiÊ à l’arrière-plan sont représentés de gauche à
de l’odorat sont les suivants : parfums ­Û°Ê {®Ê Æ `ÀœˆÌiÊ Õ˜iÊ LœÕÌiˆiÊ `iÊ Ûˆ˜Ê ÀœÕ}iÊ Ãœ“LÀi]Ê Õ˜Ê
odorantsÊ­Û°ÊÈ®ÊÆ parfum(s) ­ÓʜVVÕÀÀi˜ViÃÊ>ÕÊÛiÀÃÊ verre bleuté et d’autres pommes jaune orangé.
11) ; mais les termes vin vieuxÊ­Û°Ê{®]Êfleurs ­Û°Ê£ä®Ê iÃʜLiÌÃÊiÌʏiÃÊvÀՈÌÃÊVœœÀjÃÊ>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜ÊÃiÊ
et fruits (v. 11) évoquent aussi des odeurs par détachent sur le fond sombre du buffet.
connotation. c.Ê iÃÊ Ãi˜ÃÊ ÃœˆVˆÌjÃÊ «>ÀÊ ViÊ Ì>Li>ÕÊ Ãœ˜ÌÊ >Ê
1˜iÊ>ˆÌjÀ>̈œ˜Êi˜ÊQvRʓiÌʏ½>VVi˜ÌÊÃÕÀÊViÊV >“«Ê ÛÕi]Êi˜ÊÀ>ˆÃœ˜Ê`iÃÊVœÕiÕÀÃÊV>ˆÀiÃÊiÌÊۈÛiÃʵՈÊ
lexical : flot, parfumsÊ­Û°Ê{®ÊÆÊfleurs, parfum, par- Vœ˜ÌÀ>ÃÌi˜ÌÊ >ÛiVÊ iÊ LœˆÃÊ Ãœ“LÀiÊ `ÕÊ LÕvviÌ]Ê
fums, fruits ­Û°Ê£ä‡££®° ½œ`œÀ>ÌÊiÌʏiÊ}œ×Ì]Ê`iÊ«>Àʏ>ʘ>ÌÕÀiÊ`iÃʜLiÌÃÊ
b.ÊiÃʓœÌÃÊlinges]ÊchiffonsÊ­Û°ÊÈ®ÊiÌ fichusÊ­Û°Ên®Ê «œÃjÃÊÃÕÀʏiÊLÕvviÌÊ­vÀՈÌÃ]ÊLˆÃVՈÌÃ]Êۈ˜®°
évoquent les sens du toucher et de la vue ; le
nom fruitsÊ ­Û°Ê ££®Ê jۜµÕiÊ iÊ Ãi˜ÃÊ `ÕÊ }œ×ÌÊ ÆÊ iÊ
verbe bruisʭ۰ʣή]ʏiÊÃi˜ÃÊ`iʏ½œÕ‹i° Souffler le chaud et le froid
7. a.ÊiÃʓœÌÃÊÃՈÛ>˜ÌÃÊÀi˜Ûœˆi˜ÌÊDʏ>ÊۈiˆiÃÃiÊ\Ê
très vieux]Êvieilles gens ­Û°ÊÓ®ÊÆ vieux ­Û°Ê{®ÊÆ vieilles Charles d’Orléans, « Les Fourriers d’Été »
vieilleriesÊ­Û°Êx®°Ê½ˆ`jiÊ`iʏ>ÊۈiˆiÃÃiÊiÃÌÊÛ>œÀˆ- Livre de l’élève, p. 242-243
ÃjiÊ«>ÀÊ՘iÊ>ˆÌjÀ>̈œ˜Êi˜ÊQÛRÊ\Êtrès vieux]Êvieilles
gens ­Û°ÊÓ®ÊÆÊouvert]Êverse ­Û°ÊήÊÆÊvin vieux ­Û°Ê{®ÊÆÊ OBJECTIFS
vieilles vieilleriesÊ­Û°Êx®° ■ÊÌÕ`ˆiÀÊ՘iÊvœÀ“iÊ«œj̈µÕiÊwÝiÊ\ʏiÊÀœ˜`i>Õ°
b.ÊiÊ«œmÌiÊ`œ˜˜iÊ`iÃÊvieilles gensÊ­Û°ÊÓ®Ê՘iÊ ■ Analyser le vocabulaire des sensations visuel-
image méliorative avec l’expression cet air si les et tactiles.
bon ­Û°ÊӮʵՈʏiÃÊV>À>VÌjÀˆÃi° ■ÊÌÕ`ˆiÀʏ>Ê«iÀܘ˜ˆwV>̈œ˜°

164
½ÌjÊ«œÃÃm`iÊ՘ÊlogisÊ­Û°ÊÓ®ÊÆʵÕ>˜ÌÊDʏ½ˆÛiÀ]ʏiÊ
PRÉPARER LA LECTURE
«œmÌiʏ½ˆ˜ÌiÀ«iiÊ>ÕÊÛiÀÃÊ£ÓÊiÌÊý>`ÀiÃÃiÊDʏՈÊDÊ
>ÀiÃÊ`½"Àj>˜ÃÊiÃÌʏiÊwÃÊ`iʜՈÃÊ`iÊÀ>˜Vi]Ê la deuxième personne : Allez-vous-en (v. 11).
`ÕVÊ`½"Àj>˜ÃÊiÌÊvÀmÀiÊ`ÕÊÀœˆÊ`iÊÀ>˜ViÊ >ÀiÃÊ b.Ê ½ÌjÊ iÃÌÊ «iÀܘ˜ˆwjÊ ÃœÕÃÊ iÃÊ ÌÀ>ˆÌÃÊ `½Õ˜Ê
6°Ê-œ˜Êi˜v>˜ViÊiÃÌʓ>ÀµÕjiÊ«>ÀʏiÃÊÀˆÛ>ˆÌjÃÊµÕˆÊ prince qui possède un logis richement décoré
œ««œÃi˜ÌÊܘʫmÀiÊ>ÕÊ`ÕVÊ`iÊ œÕÀ}œ}˜iÊiÌÊµÕˆÊ de tapis ; ce seigneur a des domestiques à son
sont à l’origine de la lutte entre les Armagnacs ÃiÀۈVi]Êles fourriersÊ­Û°Ê£®]Ê`œ˜Ìʏ>Êvœ˜V̈œ˜ÊiÃÌÊ
iÌʏiÃÊ œÕÀ}Ո}˜œ˜Ã° `iÊ«Àj«>ÀiÀÊܘÊV @Ìi>ÕÊ>Û>˜ÌÊÃ>ÊÛi˜ÕiÊ\ÊPour
>ÀiÃÊ`½"Àj>˜ÃÊiÃÌÊLiÃÃjÊ«i˜`>˜Ìʏ>ÊL>Ì>ˆiÊ aménager son logisÊ­Û°ÊÓ®°
`½∘VœÕÀÌ]Ê i˜Ê £{£x]Ê >ÕÊ VœÕÀÃÊ `iÊ >µÕiiÊ iÃÊ ½ˆÛiÀÊiÃÌÊ«iÀܘ˜ˆwjÊÜÕÃʏiÃÊÌÀ>ˆÌÃÊ`½Õ˜Ê«iÀ-
À>˜X>ˆÃÊ œ˜ÌÊ jÌjÊ Û>ˆ˜VÕÃÊ «>ÀÊ iÃÊ ˜}>ˆÃ°Ê Ê iÃÌÊ sonnage déplaisant qui engendre l’ennuiʭ۰ʙ®]Ê
V>«ÌÕÀj]ʫՈÃÊi˜ÛœÞjÊi˜Ê˜}iÌiÀÀi]ʜÙʈÊÀiÃÌiÊ Õ˜Êˆ˜ÛˆÌjʈ˜`jÈÀ>Li]Ê`œ˜Ìʜ˜ÊÛiÕÌÊÃiÊ`jL>ÀÀ>Ã-
«ÀˆÃœ˜˜ˆiÀÊ Õõսi˜Ê £{{£°Ê ÕÀ>˜ÌÊ ÌœÕÌiÃÊ ViÃÊ ser au plus vite : Allez-vous-en, prenez le large, /
>˜˜jiÃ]ʈÊý>`œ˜˜iÊDʏ>Ê«œjÈiÊiÌÊjVÀˆÌʏ>ÊVjm- Hiver, sans vous attarder plus ­Û°Ê££‡£Ó®°
bre ballade de Douvres (En regardant vers le
pays de France)°ÊÊÀi˜ÌÀiÊi˜ÊÃ>ÊVœÕÀÊ`iÊ œˆÃ]ʜÙÊ ➜ HISTOIRE DES ARTS
ˆÊÌiÀ“ˆ˜iÊÃ>ÊۈiÊiÌÊjVÀˆÌÊ`iʘœ“LÀiÕÝÊÀœ˜`i>ÕÝ]Ê 5.ʽˆ“>}iÊiÃÌÊ՘iÊi˜Õ“ˆ˜ÕÀiÊ`ÕÊœÞi˜Ê}iÊ
ballades et chansons. ­£{ÇӇ£{Çή°
6. a.Ê>ÊÃVm˜iÊÃiÊ`jÀœÕiÊ`>˜Ãʏ>ÊV>“«>}˜i]ÊDÊ
➜ COMPRENDRE LE POÈME >ÊLiiÊÃ>ˆÃœ˜Ê­w˜Ê`ÕÊ«Àˆ˜Ìi“«Ã]ÊjÌj®Ê\ÊÜÕÃÊ՘Ê
1. a.ÊiÊ«œm“iÊÃiÊVœ“«œÃiÊ`iÊÌÀœˆÃÊÃÌÀœ« iÃÊ\Ê Li>ÕÊ VˆiÊ LiÕ]Ê œ˜Ê ۜˆÌÊ `iÃÊ «ÀjÃÊ iÌÊ `iÃÊ >ÀLÀiÃÊ
iÃÊ`iÕÝÊ«Ài“ˆmÀiÃÊܘÌÊ`iÃʵÕ>ÌÀ>ˆ˜Ã]ʏ>ÊÌÀœˆ- ÛiÀ`œÞ>˜ÌÃÊ >ÕÊ «Ài“ˆiÀÊ «>˜Ê iÌÊ Õ˜Ê V @Ìi>Õ]Ê >ÕÊ
sième un quintil (strophe de cinq vers). œˆ˜]ÊÃÕÀÊ՘iÊVœˆ˜i°
b.ÊiÃÊÉÊvœÕÀÉÀˆiÀÃÊÉÊ`½ÉÌjÊÉÊܘÌÊÉÊÛiɘÕà b. Deux bergers sont représentés au premier
Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ ÇÊ n
«>˜Ê\ÊViÕˆÊ`iÊ}>ÕV iÊiÃÌÊ`iLœÕÌ]Ê՘ÊL@̜˜ÊDÊ
iÊ “mÌÀiÊ ṎˆÃjÊ iÃÌÊ ½œV̜Ãޏ>LiÊ ­ÛiÀÃÊ `iÊ ÕˆÌÊ
la main ; il tient son chien en laisse et s’adresse
syllabes).
DÊ ½>ÕÌÀiÊ LiÀ}iÀ]Ê µÕˆÊ iÃÌÊ >ÃÈÃÊ Vœ˜ÌÀiÊ Õ˜Ê >ÀLÀi]Ê
c.Ê iÃÊ Ãœ˜ÃÊ ÛœÞiiÃÊ µÕˆÊ Àˆ“i˜ÌÊ i˜Ê w˜Ê `iÊ ÛiÀÃÊ
DÊ `ÀœˆÌi]Ê iÌÊ œÕiÊ `iÊ >Ê y×Ìi°Ê /ÀœˆÃÊ V ˆi˜ÃÊ iÃÊ
ܘÌÊÜÕÛi˜ÌʏiÊܘÊQÕRÊiÌʏiÊܘÊQˆR°
entourent : deux sont debout à gauche et à
d.ÊiÃÊÛiÀÃÊ£ÊiÌÊÓÊܘÌÊÀi«ÀˆÃÊ>ÕÝÊÛiÀÃÊÇÊiÌÊnÊDʏ>Ê
droite du berger debout ; le troisième est cou-
w˜Ê`iʏ>Ê`iÕ݈m“iÊÃÌÀœ« iÊ\
V jÊ>ÕÊVi˜ÌÀiÊ>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜°ÊÕÊÃiVœ˜`Ê«>˜]Ê
Les fourriers d’Été sont venus
œ˜Ê ۜˆÌÊ `iÃÊ “œÕ̜˜Ã]Ê «ÕÃÊ œˆ˜Ê `iÃÊ Û>V iÃÊ iÌ]Ê
Pour aménager son logis
ÃÕÀÊ՘iÊ >ÕÌiÕÀÊDÊ}>ÕV i]Ê`iÃÊV mÛÀiÃ°Ê >˜ÃʏiÊ
iÊÛiÀÃÊ£ÊÃiՏÊiÃÌÊÀi«ÀˆÃÊ>ÕÊÛiÀÃÊ£ÎÊDʏ>Êw˜Ê`iʏ>Ê
VˆiÊۜi˜ÌÊ`iʘœ“LÀiÕÝʜˆÃi>ÕÝ°Ê>ÊÃVm˜iÊiÃÌÊ
troisième strophe.
bucolique.
2. a.Ê >Ê “jÌ>« œÀiÊ moelleux tapisÊ ­Û°Ê x®Ê Vœ“-
7.Ê >Ê VœÕiÕÀÊ `œ“ˆ˜>˜ÌiÊ iÃÌÊ iÊ ÛiÀÌ]Ê Vœ““iÊ
pare implicitement l’herbe verte et drue des
dans le poème : moelleux tapis / D’herbe verte
prés à un tapis souple et doux. Elle renvoie à
­Û°Êx‡È®°
la saison d’été.
b.ʽ>`iV̈vÊmoelleux se rattache à la sensation
du toucher.
c. Des sensations visuelles évoquent également Le langage des fleurs
la belle saison : ses tapis / Tissés de fleurs et de
verdureÊ­Û°Ê·{®ÊÆÊtapis / D’herbe verteÊ­Û°Êx‡È®°
3. a.ÊiÃÊivviÌÃÊ`iʏ½ÌjÊÃÕÀʏiÊV ÕÀÊ`iÃÊ Õ“>ˆ˜ÃÊ Guillaume Apollinaire,
sont agréables et toniques (l’Été les rend sains « C’est dans cette fleur »
et alertes]ÊÛ°Ê£ä®]ÊÌ>˜`ˆÃʵÕiʏiÃÊivviÌÃÊ`iʏ½ˆÛiÀÊ Livre de l’élève, p. 244
sont néfastes et déplaisants (Les cœurs qu’avait
OBJECTIFS
glacés l’ennui]Ê۰ʙ®°
■ Étudier un calligramme.
b.Ê iÊ ÛiÀLiÊ glacer ­Û°Ê ™®Ê «iÕÌÊ kÌÀiÊ Vœ“«ÀˆÃÊ >ÕÊ
■ Distinguer sensations et sentiments.
Ãi˜ÃÊ «Àœ«Ài]Ê «ÕˆÃµÕ½ˆÊ v>ˆÌÊ vÀœˆ`Ê i˜Ê ˆÛiÀ]Ê “>ˆÃÊ
>ÕÃÃˆÊ >ÕÊ Ãi˜ÃÊ w}ÕÀj]Ê V>ÀÊ ½i˜˜ÕˆÊ «>À>ÞÃiÊ iÌÊ
engourdit les cœurs qui n’ont plus ni joie ni PRÉPARER LA LECTURE
i˜ÌÀ>ˆ˜°Ê iÊÛiÀLiÊÌÀ>`ՈÌÊ՘iÊÃi˜Ã>̈œ˜ÊÌ>V̈i° ½œvvÀ>˜`iÊ `iÊ yiÕÀÃÊ >Ê ÌœÕœÕÀÃÊ iÕÊ Õ˜iÊ Û>iÕÀÊ
4. a.ʽÌjÊiÌʏ½ˆÛiÀÊܘÌÊ«iÀܘ˜ˆwjÃʫՈõÕiÊ Ãi˜Ìˆ“i˜Ì>iÊ œÕÊ Àiˆ}ˆiÕÃiÊ \Ê yiÕÀÃÊ iÌÊ VœÕiÕÀÃÊ
leurs noms commencent par une majuscule. œ˜ÌÊ>ˆ˜ÃˆÊ«ÀˆÃÊ՘iÊÛ>iÕÀÊÃޓLœˆµÕi]ʵՈʫiÕÌÊ

13 - La poésie des sensations 165


varier selon les époques et les pays. Par exem- mots fleursÊ ­Û°{®Ê iÌÊ couleursÊ ­Û°Ê n®Ê Ài˜Ûœˆi˜ÌÊ DÊ
«i]Ê Õ˜iÊ ÀœÃiÊ ÀœÕ}iÊ œvviÀÌiÊ DÊ Õ˜iÊ vi““iÊ «>ÀÊ une sensation visuelle.
Õ˜Ê œ““iÊÈ}˜ˆwiʏ½>“œÕÀÊ«>ÃȜ˜ÊÆʏiʓÕ}ÕiÌÊ 3.Ê >˜ÃÊ iÊ «œm“iÊ È]Ê iÊ }œ×ÌÊ iÌÊ ½œ`œÀ>ÌÊ Ãœ˜ÌÊ
est symbole de bonheur ; le lys représente la «iÀܘ˜ˆwjÃʫՈõÕiʏ½Õ˜ÊÀi˜`ÊۈÈÌiÊDʏ½>ÕÌÀiÊiÌÊ
«ÕÀiÌjÊÆʏ>ÊۈœiÌÌi]ʏ½>“œÕÀÊ`ˆÃVÀiÌ° prend l’air sur son balcon.
"˜Ê«iÕÌÊVœ˜ÃՏÌiÀÊ`iÃÊÈÌiÃÊÌiÃʵÕiÊ\Ê 4.Ê >˜ÃÊ iÊ «œm“iÊ Ç]Ê iÃÊ yiÕÀÃÊ Ãœ˜ÌÊ «iÀܘ˜ˆ-
ÜÜÜ°>˜˜Õ>ˆÀi‡yiÕÀˆÃÌiðVœ“]Ê wjiÃÊ\ÊiiÃÊj«ÀœÕÛi˜ÌÊ՘iÊÃi˜Ã>̈œ˜Ê`iÊV >iÕÀÊ
ÜÜÜ°>˜}>}i‡`iÇyiÕÀðˆ˜vœ. iÝViÃÈÛiÊiÌ]ÊVœ““iÊ`iÊLiiÃÊ`>“iÃ]Ê`œˆÛi˜ÌÊ
Se servir / De / Leurs couleurs / Comme éven-
➜ COMPRENDRE LE POÈME tailÊ­Û°ÊÈÊDʙ®°
1.ÊiÊV>ˆ}À>““iÊ`iÃȘiʏ>ÊvœÀ“iÊ`½Õ˜iÊyiÕÀ°Ê
iÀÌ>ˆ˜ÃʓœÌÃÊ`ÕÊ«œm“iÊܘÌÊi˜ÊÀi>̈œ˜Ê>ÛiVÊ
ce dessin : cette fleur]Êcet œillet. Des goûts et des couleurs
2.Ê iÃÊ iÝ«ÀiÃȜ˜ÃÊ sent si bon et nuées aro-
matiques se rapportent au sens de l’odorat ; Jacques Roubaud, « Le Menu rouge »,
les expressions cette fleur]Êun beau ciel et cet « Le Menu jaune »
œillet se rapportent au sens de la vue.
Livre de l’élève, p. 246
3.Ê iÊ «œm“iÊ iÃÌÊ >`ÀiÃÃjÊ DÊ >Ê vi““iÊ µÕ½>ˆ“iÊ
le poète : ma bien aimée ; le poète s’adresse OBJECTIFS
à elle à la deuxième personne du pluriel : vos ■ Analyser un procédé de détournement poéti-
mains jointes]Êvos ongles. que.
4.Ê iÊ «œmÌiÊ iÝ«Àˆ“iÊ Ãœ˜Ê >“œÕÀ°Ê iÊ `iÃÈ˜Ê ■ Étudier les sensations visuelles et gustatives.
Ài«ÀjÃi˜ÌiÊ Õ˜iÊ yiÕÀ]Ê «ÕÃÊ «ÀjVˆÃj“i˜ÌÊ Õ˜Ê
ˆiÌ]ʵՈ]Ê`>˜Ãʏiʏ>˜}>}iÊ`iÃÊyiÕÀÃ]ÊÈ}˜ˆwiÊ PRÉPARER LA LECTURE
souvent l’amour sincère ; l’expression C’est
1.Ê1˜Ê“i˜ÕÊiÃÌÊ}j˜jÀ>i“i˜ÌÊVœ“«œÃjÊ`½Õ˜iÊ
dans cette fleur que bat mon cœurʏiÊVœ˜wÀ“i°Ê
i˜ÌÀjiÊ­Ã>>`i]ÊV >ÀVÕÌiÀˆi]ÊiÌV°®]Ê`½Õ˜Ê«>ÌÊ«Àˆ˜-
iÃÊ >`iV̈vÃÊ µÕˆÊ V>À>VÌjÀˆÃi˜ÌÊ ½ ˆiÌÊ >««>À- Vˆ«>Ê ­Ûˆ>˜`iÊ œÕÊ «œˆÃܘ]Ê >VVœ“«>}˜j­i®Ê `iÊ
tiennent au vocabulaire de l’amour : plus vivant]Ê j}Փiî]Ê `½Õ˜Ê «>Ìi>ÕÊ `iÊ vÀœ“>}iÃÊ iÌÊ `½Õ˜Ê
plus pieux. dessert.
2.Êiʘœ“Ê`iʁʫœ““iÊ`iÊ ˆ˜iʂÊiÃÌÊÜÕÛi˜ÌÊ
`œ˜˜jÊ DÊ ½œÀ>˜}i]Ê «>À̈VՏˆmÀi“i˜ÌÊ `>˜ÃÊ iÃÊ
Les sens en éveil langues germaniques et scandinaves.
3.Ê iÊ “ˆiÊ iÃÌÊ `j«œÃjÊ «>ÀÊ iÃÊ >LiˆiÃÊ `>˜ÃÊ
`iÃÊ >ÛjœiÃÊ `iÊ VˆÀi]Ê ÃÕÀÊ `iÃÊ V>`ÀiÃÊ `iÊ LœˆÃÊ
Malcolm de Chazal qui constituent des rayons à l’intérieur de la
Livre de l’élève, p. 245 ÀÕV i°Ê½>«ˆVՏÌiÕÀÊi˜vՓiʏ>ÊÀÕV iÊ«œÕÀÊjV>À-
ÌiÀÊ iÃÊ >LiˆiÃÊ µÕ>˜`Ê iÃÊ À>ޜ˜ÃÊ Ãœ˜ÌÊ «iˆ˜Ã]Ê
OBJECTIFS puis il détache les rayons gorgés de miel qu’on
■ Étudier une forme poétique brève. >««iiÊ>ÕÃÈÊ}@Ìi>ÕÝÊ`iʓˆi°
■ʘ>ÞÃiÀʏ>Ê«iÀܘ˜ˆwV>̈œ˜ÊiÌʏiʏi݈µÕiÊ`iÃÊ
sensations. ➜ COMPRENDRE LES POÈMES
1.Ê iÊ «œm“iÊ nÊ Ã½ˆ˜ÌˆÌՏiÊ Ê iÊ i˜ÕÊ ÀœÕ}iÊ ‚]Ê
➜ COMPRENDRE LES POÈMES parce que tous les plats qui le composent sont
1.Ê iÃÊ «œm“iÃÊ ˜iÊ Vœ“«œÀÌi˜ÌÊ µÕ½Õ˜iÊ ÃiՏiÊ rouges ou ont un rapport avec cette couleur :
« À>ÃiÊ ÆÊ iÊ «œm“iÊ ÈÊ Vœ“«œÀÌiÊ ÃˆÝÊ ÛiÀÃ]Ê Vœ“- le Pâté de rouges-gorgesÊ­Û°Êήʘ½iÃÌÊ«>ÃÊÀœÕ}i]Ê
posés chacun d’un ou deux mots ; le poème 7 mais le nom de l’oiseau évoque cette couleur ;
Vœ“«œÀÌiʘiÕvÊÛiÀÃ]ÊVœ“«œÃjÃÊV >V՘Ê`½Õ˜ÊœÕÊ le fromage d’EdamÊ ­Û°Ê x®Ê iÃÌÊ >՘i]Ê “>ˆÃÊ ˆÊ iÃÌÊ
deux mots. recouvert d’une sorte de cire rouge ; tous les
2.Ê >˜ÃʏiÊ«œm“iÊÈ]ʏiʓœÌÊgoût ­Û°ÊήÊÀi˜ÛœˆiÊ >ÕÌÀiÃÊ>ˆ“i˜ÌÃÊܘÌÊÀœÕ}iÃ]ÊÞÊVœ“«ÀˆÃʏiÊRosbif
à une sensation gustative ; le mot odorat ­Û°Ê{®Ê ­Û°Ê{®]ʵՈÊÃiʓ>˜}iÊÜÕÛi˜ÌÊÃ>ˆ}˜>˜Ì°
renvoie à une sensation olfactive ; l’expression iÊ«œm“iʙÊýˆ˜ÌˆÌՏiʁÊiÊi˜Õʍ>՘iʂ]Ê«>ÀViÊ
prenait l’airÊ­Û°Êx‡È®ÊÀi˜ÛœˆiÊDÊ՘iÊÃi˜Ã>̈œ˜ÊÌ>V- que tous les plats qui le composent sont jau-
tile. nes : l’œuf à la coque l’est à condition de jeter
>˜ÃʏiÊ«œm“iÊÇ]ʏiÃʓœÌÃÊchaudÊ­Û°ÊÓ®ÊiÌÊéven- le blancÊ­Û°Ê£®]ÊVœ““iʏiÊVœ˜ÃiˆiÊ>ÛiVÊ Õ“œÕÀÊ
tail ­Û°Ê™®ÊÀi˜Ûœˆi˜ÌÊDÊ՘iÊÃi˜Ã>̈œ˜ÊÌ>V̈iÊÆʏiÃÊ le poète.

166
2.ÊiÃÊ«œˆÛÀœ˜ÃÊ«iÕÛi˜ÌÊkÌÀiÊÀœÕ}iÃʜÕʍ>՘iÃ]Ê ˜œ“LÀiÊ`iÃÊL>Ìi>ÕÝ°ÊÕÊÃiVœ˜`Ê«>˜]ʜ˜ÊۜˆÌʏ>Ê
iÌÊw}ÕÀi˜ÌÊ>ˆ˜ÃˆÊ`>˜ÃʏiÃÊ`iÕÝʓi˜Õð /œÕÀÊ`iÊœ˜`ÀiÃÊ­Dʏ½œÀˆ}ˆ˜i]ÊDʏ>ÊvœˆÃÊ«>>ˆÃ]ÊvœÀ-
3.Ê iÀÌ>ˆ˜ÃÊ>ˆ“i˜ÌÃʜ˜ÌÊ՘iÊÃ>ÛiÕÀÊÃÕVÀjiÊ\ʏ>Ê ÌiÀiÃÃiÊ iÌÊ «ÀˆÃœ˜®]Ê Vœ˜ÃÌÀՈÌiÊ «>ÀÊ Ո>ՓiÊ iÊ
Crème renverséeÊ­«œm“iʙ]ÊÛ°Êx®]ʏiÊmiel (poème œ˜µÕjÀ>˜ÌÊ­XIe siècle) ; on distingue la célèbre
™]Ê Û°Ê È®Ê iÌÊ iÃÊ vÀՈÌÃÊ Ãiœ˜Ê iÕÀÊ `i}ÀjÊ `iÊ “>ÌÕ- ̜ÕÀÊ `iÊ ½œÀœ}i]Ê `œ˜ÌÊ >Ê «ÕÃÊ }À>˜`iÊ VœV iÊ
ÀˆÌjÊÆʓ>ˆÃÊViÀÌ>ˆ˜ÃÊvÀՈÌÃÊܘÌÊj}>i“i˜ÌÊ>Vˆ`iÃ]Ê iÃÌÊVœ˜˜ÕiÊÜÕÃʏiʘœ“Ê`iÊ ˆ}Ê i˜°
comme les Cerises, fraises, framboises, gro- iÊtableau 2 représente également le palais de
seillesÊ­«œm“iÊn]ÊÛ°ÊÈ®]ʏiÊcitron et la pomme de 7iÃ̓ˆ˜ÃÌiÀÊ iÌÊ >Ê /œÕÀÊ `iÊ œ˜`ÀiÃ°Ê >Ê />“ˆÃiÊ
ChineÊ­œÕʜÀ>˜}i®Ê­«œm“iʙ]ÊÛ°ÊÓÊiÌÊ{®°Ê ½>ÕÌÀiÃÊ occupe tout le premier plan.
ont une saveur salée : le Pâté]ʏiÊRosbif]ʏiÊFro- iÊ tableau 3 représente le pont de Water-
mageÊ­«œm“iÊn]ÊÛ°ÊÎ]Ê{]Êx®]ʏ½œuf à la coque et le œœ]ʵՈʓm˜iÊDʏ>Ê}>ÀiÊ`iÊ >Àˆ˜}Ê ÀœÃðÊ"˜Ê
Lieu jauneÊ­«œm“iʙ]ÊÛ°Ê£]ÊÓ®°Ê-iՏÃʏiÃÊPoivrons >«iÀXœˆÌÊ`iÃÊVœ˜ÃÌÀÕV̈œ˜ÃÊDÊ}>ÕV iÊÆÊDÊ`ÀœˆÌi]Ê
­«œm“iÊn]ÊÛ°ÊӮʜ˜ÌÊ՘iʏj}mÀiÊ>“iÀÌՓi° ýjÌi˜`ʏ>ÊLiÀ}iÊ`ÕÊyiÕÛiÊÆʵÕiµÕiÃÊi“L>ÀV>-
4. a.ÊiÊ`iÀ˜ˆiÀÊ«>ÌÊ`iÊV >µÕiʓi˜ÕÊiÃÌÊÃÕÀ«Ài- ̈œ˜ÃÊۜ}Õi˜ÌÊÃÕÀʏiÊyiÕÛi°Êʏ½>ÀÀˆmÀi‡«>˜Êœ˜Ê
˜>˜Ì]ÊV>ÀÊViʘ½iÃÌÊ«>ÃÊ՘Ê>ˆ“i˜Ì]ʓ>ˆÃʏiÊ܏iˆÊ\Ê devine le pont de Westminter et le Parlement.
le Soleil couchantÊ ­«œm“iÊ n]Ê Û°Ê Ç®Ê iÃÌÊ ÃœÕÛi˜ÌÊ 3.Ê iÃÊ ÌÀ>ˆÌÃÊ `ÕÊ `iÃÈ˜Ê Ü˜ÌÊ ÛˆÃˆLiÃÊ `>˜ÃÊ iÊ
`½Õ˜ÊÀœÕ}iÊܓLÀiʏœÀõսˆÊ`jVˆ˜iÊDʏ½ œÀˆâœ˜]Ê tableau 1 : l’architecture est précisément
tandis que le Rayon de soleilÊ ­«œm“iÊ ™]Ê Û°Ê È®Ê `jÌ>ˆji°Ê"˜Ê>«iÀXœˆÌʏiÃÊw˜iÃÊVœœ˜˜>`iÃ]ʏiÃÊ
iÃÌÊ >՘i°Ê ½ >À“œ˜ˆiÊ `iÃÊ VœÕiÕÀÃÊ iÃÌÊ `œ˜VÊ VœV iÀÃÊVˆÃijÃ]ʏiÃÊvi˜kÌÀiðÊiÃÊL>Ìi>ÕÝÊܘÌÊ
conservée pour chaque poème. j}>i“i˜ÌÊw˜i“i˜ÌÊ`iÃȘjð
b.Ê iÃÊ >LiˆiÃÊ j>LœÀi˜ÌÊ `iÃÊ >ÛjœiÃÊ `iÊ VˆÀiÊ 4.Ê œ˜iÌÊ >Ê «ÀœVj`jÊ «>ÀÊ ÌœÕV iÃÊ `iÊ VœÕiÕÀÃ]Ê
sur un cadre de bois que l’on appelle rayon ; supprimant tous les détails ; l’ensemble est
elles déposent ensuite le miel dans les alvéo- ˜œÞjÊ `>˜ÃÊ >Ê Õ“ˆmÀi]Ê iÃÊ Vœ˜ÌœÕÀÃÊ Ã½ivv>Vi˜Ì]Ê
iÃÊ`iÊV >µÕiÊÀ>ޜ˜Ê`iʏ>ÊÀÕV i°ÊiÊ«œmÌiʍœÕiÊ les impressions sont saisies dans leur fugacité.
avec humour sur les mots : le rayon de miel et 5. Derain utilise de petites touches de couleurs
le rayon de soleil ont la même couleur jaune juxtaposées (pointillisme) et des aplats qui
orangé. “iÌÌi˜ÌÊ i˜Ê jۈ`i˜ViÊ iÊ «œ˜Ì]Ê iÃÊ “œ˜Õ“i˜ÌÃ]Ê
les bateaux.

➔ HISTOIRE DES ARTS


6. a.Ê iÃÊ VœÕiÕÀÃÊ `œ“ˆ˜>˜ÌiÃÊ Ãœ˜ÌÊ ½œÀÊ «@iÊ
­Ì>Li>ÕÊ£®ÊÆʏiÊLiÕ]ʏ½œÀ>˜}iÊiÌʏiÊÀœÃiÊ­Ì>Li>ÕÊÓ®ÊÆÊ
iÊLiÕ]ʏiÊÛiÀÌÊiÌʏiʍ>՘iÊ­Ì>Li>ÕÊή°
b. Dans le tableau 1]ʏ>ʏՓˆmÀiÊۈi˜ÌÊ`iʏ>Ê}>Õ-
La peinture, V iÊ ÆÊ iiÊ L>>ˆiÊ iÊ «>ÞÃ>}iÊ `iÊ v>Xœ˜Ê >ÌjÀ>i]Ê
art des sensations visuelles `iÊ }>ÕV iÊ DÊ `ÀœˆÌi°Ê Ê «iÕÌÊ Ã½>}ˆÀÊ `½Õ˜Ê ܏iˆÊ
iÛ>˜ÌʜÕÊVœÕV >˜Ì°ÊiÃÊÀiyiÌÃÊ`>˜Ãʏ½i>ÕÊܘÌÊ
Livre de l’élève, p. 248-249 rendus par un effet de miroir (les monuments et
1.Ê iÌÌiÊ«Ài“ˆmÀiʵÕiÃ̈œ˜Ê>Ê«œÕÀʜLiV̈vÊ`½>«- iÃÊL>Ìi>ÕÝÊÃiÊÀiymÌi˜ÌÊ`>˜Ãʏ>Ê/>“ˆÃi®°
prendre aux élèves à lire le cartel d’un tableau. Dans le tableau 2]ʜ˜Ê`iۈ˜iÊ՘Ê܏iˆÊVi˜ÌÀjÊi˜Ê
iÃÊ >À̈ÃÌiÃÊ Ãœ˜ÌÊ \Ê >ۈ`Ê ,œLiÀÌÃÊ ­£Ç™È‡£nÈ{®]Ê >ÕÌÊ`ÕÊVˆiÊÆʜ˜ÊiÊۜˆÌÊÃiÊÀiyjÌiÀÊ`>˜Ãʏ½i>ÕÊ`iÊ
auteur du tableau Le Nouveau Palais de West- >Ê/>“ˆÃi]Ê>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜°Ê"˜Ê>Ê>ˆ˜ÃˆÊ`iÕÝÊjj-
minster et la TamiseÊ­ ՈiÊÃÕÀÊ̜ˆi]ÊÛiÀÃÊ£nÈä®ÊÆÊ “i˜ÌÃʏՓˆ˜iÕÝÊi˜Ê“ˆÀœˆÀ°ÊiÃÊÀiyiÌÃÊ`>˜Ãʏ½i>ÕÊ
>Õ`iÊ œ˜iÌÊ ­£n{䇣™ÓÈ®]Ê >ÕÌiÕÀÊ `ÕÊ Ì>Li>ÕÊ Ãœ˜ÌÊÀi˜`ÕÃÊ«>ÀʏiÊÀ>««iÊ`iʏ>ÊVœÕiÕÀÊÜÕÀVi]Ê
Londres, le Parlement, trouée de soleil dans le mais plus vif que celle-ci.
brouillard ­ ՈiÊÃÕÀÊ̜ˆi]Ê£™ä{®ÊÆʘ`ÀjÊ iÀ>ˆ˜Ê Dans le tableau 3]ʏ>ʏՓˆmÀiÊۈi˜ÌÊ`iʏ>Ê`ÀœˆÌiÊ\Ê
­£nn䇣™x{®]Ê>ÕÌiÕÀÊ`ÕÊÌ>Li>ÕÊPont de Water- iiÊ Ìœ“LiÊ i˜Ê «ÕˆiÊ `ÕÊ Vˆi°Ê iÃÊ ÀiyiÌÃÊ `>˜ÃÊ
looÊ­ ՈiÊÃÕÀÊ̜ˆi]Ê£™äÈ®° l’eau sont rendus par une large bande verte (la
2. iÊtableau 1 représente le palais de West- />“ˆÃi®]ʵÕiʏ½œ˜ÊۜˆÌÊLÀˆiÀÊ}À@ViÊDʏ½>««œÃˆÌˆœ˜Ê
“ˆ˜ÃÌiÀ]ʜÙÊÈm}iʏiÊ*>Ài“i˜ÌÊLÀˆÌ>˜˜ˆµÕi]Ê`iÊ `iÊ̜ÕV iÃÊ`iÊ«iˆ˜ÌÕÀiÊ«ÕÃÊV>ˆÀiÊÆʏiÃÊÀiyiÌÃÊ
ÃÌޏiÊ ˜jœ}œÌ ˆµÕi°Ê Ê LœÀ`iÊ >Ê />“ˆÃi]Ê µÕˆÊ iÃÌÊ sont également perceptibles sur la berge qui
>ÕÊ«Ài“ˆiÀÊ«>˜Ê`ÕÊÌ>Li>Õ]ʜÙʏ½>V̈ۈÌjÊyÕۈ>iÊ `iۈi˜ÌÊ՘iÊL>˜`iʍ>՘iÊ`½œÀ]Ê`iʏ>ʓk“iÊVœÕ-
Ãi“LiÊ ˆ“«œÀÌ>˜Ìi]Ê Vœ““iÊ i˜Ê Ìj“œˆ}˜iÊ iÊ leur que la source.

13 - La poésie des sensations 167


➔ ÉTUDE DE LA LANGUE 4 Les rimes et l’enjambement
iɫՈÃÊÉÊ ÕˆÌÊÉʍœÕÀÃ]ÊÉʍ½>ÉÛ>ˆÃÊÉÊ`jÉV ˆÉÀjÊÉÊ
Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ ÇÊ nÊ ™
➜ GRAMMAIRE [mes / bot/tin(es)
Livre de l’élève, p. 250 Ê £äÊ ££Ê £Ó
iÊ ÛiÀÃÊ ṎˆÃjÊ iÃÌÊ ½>iÝ>˜`Àˆ˜Ê ­ÛiÀÃÊ `iÊ `œÕâiÊ
1 Les phrases verbales et non verbales Ãޏ>Liî°ÊiÃÊÀˆ“iÃÊܘÌÊVÀœˆÃjið
1. et 2. a.ÊiÃÊ« À>ÃiÃÊܘÌʘœ˜ÊÛiÀL>iÃ]ÊÃ>ÕvÊ ÊÞÊ>Ê՘Êi˜>“Li“i˜ÌÊ`ÕÊÛiÀÃÊ£Ê>ÕÊÛiÀÃÊÓÊ\ʏiÊ
celle-ci : Les oiseaux gazouillent. Elles repro- complément circonstanciel de lieu du verbe
`ՈÃi˜ÌʏiÃÊVÀˆÃÊ`iÃÊL>ˆ}˜iÕÀÃÊiÌÊ`iÃÊi˜v>˜ÌÃ]ÊiÌÊ déchirer]Ê aux cailloux]Ê iÃÌÊ ÀiiÌjÊ >ÕÊ `jLÕÌÊ `ÕÊ
donnent l’illusion de la réalité. ÛiÀÃÊÓ°
b.Ê >Ê «Ài“ˆmÀiÊ « À>ÃiÊ ­Û°Ê £Ê DÊ {®Ê iÃÌÊ ÛiÀL>iÊ ÆÊ ÊÞÊ>Ê՘Ê>ÕÌÀiÊi˜>“Li“i˜ÌÊ`ÕÊÛiÀÃÊÎÊ>ÕÊÛiÀÃÊ{Ê\Ê
“>ˆÃʏ>Ê`iÕ݈m“iÊ­Û°ÊxÊDÊn®ÊiÃÌʘœ˜ÊÛiÀL>iÊ\ÊiiÊ le complément du nom tartines]Êde beurre]ÊiÃÌÊ
«iÀ“iÌÊ՘iÊjۜV>̈œ˜Ê«œj̈µÕiÊ`iʏ½>˜}jˆµÕi]Ê ÀiiÌjÊ>ÕÊ`jLÕÌÊ`ÕÊÛiÀÃÊ{°
i˜Ê ½>ÃÜVˆ>˜ÌÊ DÊ `iÃÊ Û>iÕÀÃÊ «œÃˆÌˆÛiÃ]Ê i˜Ê ՘iÊ
sorte de litanie : beaux jours ­Û°ÊÈ®ÊÆÊespoir (v. 7) ; 5 Les vers et les mètres
amour ­Û°Ên®° Quand, / par / un / jour / de / pluie, / un /
Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ Ç
[oi/seau / de / pas/sag(e)
➜ VERSIFICATION Ê nÊ ™Ê £äÊ ££Ê £Ó
Livre de l’élève, p. 250-251 Jette au hasard un cri dans un chemin perdu,
Au fond des bois fleuris, dans son nid de
2 Allitérations et assonances
[feuillage,
1. et 2. a. Le vent fraîchit sur la colline,
Le rossignol pensif a parfois répondu.
L’oiseau frissonne, l’herbe a froid. Alfred de Musset.
Victor Hugo. iʓmÌÀiÊṎˆÃjÊiÃÌʏ½>iÝ>˜`Àˆ˜Ê­ÛiÀÃÊ`iÊ`œÕâiÊ
½>ˆÌjÀ>̈œ˜Êi˜ÊQvÀRÊiÌʏ½>Ãܘ>˜ViÊi˜ÊQˆRÊ>VVi˜- Ãޏ>Liî°ÊiÃÊÀˆ“iÃÊܘÌÊVÀœˆÃjiÃÊ(abab).
ÌÕi˜Ìʏ½ˆ“«ÀiÃȜ˜Ê`iÊvÀœˆ`ÊiÌÊ`iÊvÀ>ŠV iÕÀ°
b. Et la mer et l’amour ont l’amer pour partage, 6 Le rythme
Et la mer est amère, et l’amour est amer. 1.Ê/œÕÀɘiâ]ÊÉÊ̜ÕÀɘiâ]ÊÉÊLœ˜ÃÊÉÊV iÉÛ>ÕÝÊÉÊ`iÊÉÊLœˆÃ
Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ ÇÊ nÊ ™
Pierre de Marbeuf.
iʓmÌÀiÊṎˆÃjÊiÃÌʏ½i˜˜j>Ãޏ>LiÊ­ÛiÀÃÊ`iʘiÕvÊ
Assonances et allitérations sont étroitement Ãޏ>LiîÊ\ÊV½iÃÌÊ՘ÊÛiÀÃʈ“«>ˆÀ]ʵՈʫ>ˆÃ>ˆÌÊDÊ6iÀ-
liées par la répétition d’expressions homony- laine pour sa musicalité.
mes : la mer et l’amer]Ê>ˆ˜ÃˆÊµÕiʏ½>`iV̈vÊamer 2.Ê iÊ ÀÞÌ “iÊ iÃÌÊ VÀjjÊ «>ÀÊ iÊ ÛiÀÃÊ ˆ“«>ˆÀÊ iÌÊ >Ê
(amère)°Ê iÊ «œmÌiÊ œÕiÊ ÃÕÀÊ iÃÊ “œÌÃ]Ê «ÕˆÃµÕiÊ répétition du verbe tournez]Ê µÕˆÊ `œ˜˜i˜ÌÊ Õ˜iÊ
l’eau salée a une certaine amertume au sens sensation de vertige.
«Àœ«Ài]ÊiÌʵÕiʏ½>“œÕÀʓ> iÕÀiÕÝÊ«iÕÌÊi˜}i˜-
`ÀiÀÊ`iʏ½>“iÀÌՓiÊ>ÕÊÃi˜ÃÊw}ÕÀj]ÊV½iÃ̇D‡`ˆÀiÊ
`iʏ>ÊÌÀˆÃÌiÃÃiÊiÌÊ`ÕÊÀiÃÃi˜Ìˆ“i˜Ì°Ê½iÝ«ÀiÃȜ˜Ê ➜ CONJUGAISON
l’amour est répétée deux fois et commence Livre de l’élève, p. 251
>ÕÃÈʫ>ÀʏiÃÊܘÃÊQ>“R°
7 L’impératif présent
3 Les mètres a.Ê,iëˆÀi]ÊÀiëˆÀiâ°Êb.Ê-i˜Ã]ÊÃi˜Ìiâ°Êc.Ê ˜Ìi˜`Ã]Ê
a. Dans / Ve/ni/se / la / roug(e) i˜Ìi˜`iâ°Êd.Ê œˆÃ]ÊLÕÛiâ°Êe.Ê,i}>À`i]ÊÀi}>À`iâ°Ê
Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ È f.Êœ×Ìi]Ê}œ×Ìiâ°Êg.ÊVœÕÌi]ÊjVœÕÌiâ°
iʓmÌÀiÊṎˆÃjÊ«œÕÀʏiÃÊÛiÀÃÊ£ÊDÊÎÊiÃÌʏ½ iÝ>Ãޏ-
labe (vers de six syllabes).
Pas / un / fa/lot. ➜ ORTHOGRAPHE
Ê £Ê ÓÊ ÎÊ { Livre de l’élève, p. 251
iÊÛiÀÃÊ{ÊiÃÌÊ՘ÊÌjÌÀ>Ãޏ>LiÊ­ÛiÀÃÊ`iʵÕ>ÌÀiÊÃޏ-
labes). 8 L’accord des adjectifs de couleur
b.Ê>ˆÃÊÉÊۜÕÃ]ÊÉʈÉÛiÀ]ÊÉÊÌÀœ«ÊÉÊkÉÌiÃÊÉÊ«iˆ˜ a. les feuilles vert tendre. b. les lilas mauves et
Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ ÇÊ n blancs. c. les tulipes rouge sang. d. un oiseau
iÃÊ `iÕÝÊ ÛiÀÃÊ Ãœ˜ÌÊ `iÃÊ œV̜Ãޏ>LiÃÊ ­ÛiÀÃÊ `iÊ aux ailes écarlates. e. une maisonnette aux tui-
huit syllabes). les ocre.

168
9 Le pluriel des noms et des adjectifs 12 Les sensations visuelles : les lumières
a. les herbes hautes. b. les ruisseaux argentés. 1.ÊՓˆmÀiÊ`½ˆ˜Ìi˜ÃˆÌjÊۈÛiÊ\Êa. la réverbération.
c. des bals masqués. d. des bijoux étincelants. c. aveuglante. e. crue. f. étinceler.
e.ʏiÃÊۈÌÀ>ÕÝÊy>“LœÞ>˜ÌðÊf. des tissus soyeux ՓˆmÀiÊ`½ˆ˜Ìi˜ÃˆÌjÊv>ˆLiÊ\Êb. blafarde. d. voi-
et mordorés. lée. g. tamisée. h.Ê«@i°
2. la réverbération du soleil sur la neige ;
la lumière aveuglante du soleil de midi ; la
➜ FIGURES DE STYLE lumière crue du néon ; la mer étincelle au soleil
Livre de l’élève, p. 251 de midi.
une lueur blafarde ; un soleil voilé ; la lumière
10 Métaphore, comparaison
Ì>“ˆÃjiÊ`iʏ>ʏ>“«iÊ`iÊV iÛiÌÊÆʏ>ʏՓˆmÀiÊ«@iÊ
et personnification
de l’aube.
a.Ê iÃÊ “œˆÃÊ iÌÊ iÃÊ Ã>ˆÃœ˜ÃÊ Ãœ˜ÌÊ «iÀܘ˜ˆwjÃÊ
`>˜ÃÊ ViÃÊ ÛiÀÃÊ `iÊ >ÀiÃÊ `½"Àj>˜Ã]Ê «ÕˆÃµÕiÊ 13 Les sensations auditives
leurs noms commencent par une majuscule : 1.Ê>Ê«ÕˆiÊÌ>“LœÕÀˆ˜iÊ­d). 2.ʽœÀ>}iÊ̜˜˜iÊ­a).
Hiver, Été, Mai, Avril°Ê iÊ «œmÌiÊ iÕÀÊ «ÀkÌiÊ `iÃÊ 3.Ê iÃÊ «ïÌiÃÊ Û>}ÕiÃÊ V>«œÌi˜ÌÊ ­c). 4.Ê iÊ ÀՈÃ-
caractères humains : Été est plaisant et gentil°ÊÊ seau murmure (b). 5.Ê iÊ viÕÊ VÀj«ˆÌiÊ ­e). 6.Ê iÊ
s’adresse à Hiver à la deuxième personne : vous Ûi˜ÌÊÈvyiÊ­f).
n’êtes.
b.Ê >Ê w}ÕÀiÊ `iÊ ÃÌޏiÊ iÃÌÊ Õ˜iÊ Vœ“«>À>ˆÃœ˜Ê \Ê 14 Les sensations tactiles
le comparé est de beaux cheveux blonds ; le 1. 1. une plaque de verre poli (i). 2. un pous-
comparant est une moisson d’août ; l’outil de sin duveteux (c). 3. >ʏ>˜}ÕiÊÀ@«iÕÃiÊ`ÕÊV >ÌÊ
comparaison est comme ; le point commun est (e). 4. une toile cirée huileuse (f). 5. un oreiller
>ÊVœÕiÕÀÊ`œÀjiÊ`iÃÊV iÛiÕÝ]ʈ`i˜ÌˆµÕiÊDÊViiÊ moelleux (d). 6. un caramel collant (a). 7. une
`iÃÊLjÃʓ×ÀÃÊi˜Ê>œ×Ì° «@ÌiÊ}ÀՓiiÕÃiÊ­h). 8. un tissu pelucheux (b).
c.Ê >Ê w}ÕÀiÊ `iÊ ÃÌޏiÊ iÃÌÊ Õ˜iÊ “jÌ>« œÀiÊ \Ê iÊ 9. des mains poisseuses (j). 10. une limace vis-
Vœ“«>Àjʈ“«ˆVˆÌiÊiÃÌʏ>ʘiˆ}i]Ê`œ˜ÌʏiÃÊyœVœ˜ÃÊ queuse (g).
ressemblent aux papillons ; deux réseaux lexi- 2. Adjectifs caractérisant le froid : b. glacial.
V>ÕÝÊ ÃiÊ VÀœˆÃi˜Ì]Ê ViÕˆÊ `iÊ >Ê ˜iˆ}i]Ê >ÛiVÊ iÃÊ d. rigoureux. e.Ê@«Ài°Êh. piquant.
expressions il neige et en avalanches]Ê iÌÊ ViÕˆÊ Adjectifs caractérisant la chaleur : a. caniculaire.
`iÃÊ «>«ˆœ˜Ã]Ê >ÛiVÊ iÃÊ iÝ«ÀiÃȜ˜ÃÊ les petites c. accablant(e). f. étouffant(e). g. moite.
ailes blanches et des papillons. 15 Les sensations olfactives
1. a. le vinaigre aigre (4). b. la pinède résineuse
➜ VOCABULAIRE DES SENSATIONS
(1). c. >ʓi˜Ì iÊvÀ>ŠV iÊ­7). d. le fenouil anisé
(6). e. la mer iodée (8). f. >ÊvՓjiÊ@VÀiÊ­3). g. le
Livre de l’élève, p. 252
vœˆ˜ÊVœÕ«jÊV >Õ`ÊiÌÊyiÕÀˆÊ­2). h. le sucre fondu
11 Les sensations visuelles : les couleurs caramélisé (5).
œÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi˜>˜ÌÊ DÊ >Ê }>““iÊ `ÕÊ ÀœÕ}iÊ \Ê 2.Ê iÃÊ œ`iÕÀÃÊ `½ˆ˜Ìi˜ÃˆÌjÊ vœÀÌiÊ \Ê a. tenace.
a. coquelicot. q. vermillon. c. suffocante. e. capiteuse. g. pénétrante.
œÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi˜>˜ÌÊ DÊ >Ê }>““iÊ `ÕÊ ÀœÃiÊ \Ê j. étouffante.
c. saumon. e. bonbon. v. fuchsia. iÃÊ œ`iÕÀÃÊ `½ˆ˜Ìi˜ÃˆÌjÊ v>ˆLiÊ \Ê b. légère.
œÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi˜>˜ÌÊ DÊ >Ê }>““iÊ `ÕÊ ÛiÀÌÊ \Ê d. fugace. f. w˜i°Êh. subtile. i. discrète.
g. mousse. l. tilleul. t. jade. x. anis. 16 Les sensations gustatives
œÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi˜>˜ÌÊ DÊ >Ê }>““iÊ `ÕÊ LiÕÊ \Ê a. une sauce corsée. b. du miel sirupeux. c. un
d. turquoise. j. lavande. p. saphir. soda pétillant. d. une moutarde piquante. e. un
œÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi˜>˜ÌÊ DÊ >Ê }>““iÊ `ÕÊ >՘iÊ cornichon acide. f. un pamplemousse amer.
orange : b. paille. i. abricot. m. fauve. g. un fromage crémeux. h. un caramel fondant.
œÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi˜>˜ÌÊ DÊ >Ê }>““iÊ `ÕÊ LÀÕ˜Ê \Ê i. un bonbon acidulé. j. un yaourt fruité.
h. chocolat. n. noisette.
œÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi˜>˜ÌÊ DÊ >Ê }>““iÊ `ÕÊ L>˜VÊ \Ê 17 Les sensations et les saisons
k. ivoire. r. crème. u. écru. 1.Ê iÊ “œˆÃÊ jۜµÕjÊ iÃÌÊ `œ˜˜jÊ «>ÀÊ iÊ ÌˆÌÀiÊ `iÊ
œÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi˜>˜ÌÊ DÊ >Ê }>““iÊ `ÕÊ }ÀˆÃÊ \Ê ViÊ «œm“iÊ `iÊ jÀ>À`Ê `iÊ iÀÛ>Ê \Ê Ê ÛÀˆÊ ‚°Ê iÊ
f. anthracite. o. ardoise. y. perle. vocabulaire des sensations visuelles est présent
œÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi˜>˜ÌÊ DÊ >Ê }>““iÊ `ÕÊ ˜œˆÀÊ \Ê dans le poème : un ciel d’azur et de lumière
s. encre. w. ébène. ­Û°Ê Ó®Ê ÆÊ les murs enflammés ­Û°Ê Î®Ê ÆÊ rien de vert

13 - La poésie des sensations 169


­Û°Ê{®ÊÆÊun reflet rougeâtre ­Û°Êx®ÊÆÊgrands arbres]Ê avec poèmeÊ­Û°Ê{®ÊÆʓ>ˆÃÊnuit (v. 1) n’a qu’un son
rameaux noirsÊ­Û°ÊÈ®° commun avec poésieÊ­Û°ÊÓ®]ʏiÊܘÊQˆR°ÊiÃÊÛiÀÃÊxÊ
iÌÊÈÊÀˆ“i˜ÌÊ«>ÀÊ՘iÊ>ÃÌÕViÊj̜˜˜>˜Ìi°ÊiʓœÌÊ
sansonnetÊ­Û°ÊÇ®ÊÀˆ“iÊ`iʓ>˜ˆmÀiÊ«ÕÃʵÕiÊÃÕvw-
sante avec sonnetÊ­Û°Ên®°

➔ ACTIVITÉS D’ORAL d.ÊiÊ«œm“iʘ½iÃÌÊ«>ÃÊ«œ˜VÌÕj]ʓ>ˆÃʏ½œ˜Ê«œÕÀ-


À>ˆÌÊv>ˆÀiÊ՘iÊ«>ÕÃiÊ̜ÕÃʏiÃÊ`iÕÝÊÛiÀÃ]Êi˜Êý>«-
puyant sur le sens et la syntaxe.
iÊ«œm“iÊiÃÌÊ`œ˜VÊjVÀˆÌÊi˜ÊÛiÀÃʏˆLÀið
2. Réciter un poème

Raymond Queneau, « Un train qui siffle


dans la nuit » ➔ ÉVALUATION
Livre de l’élève, p. 254 Paul Verlaine, « Après trois ans »
Livre de l’élève, p. 256-257
➜ COMPRENDRE LE POÈME
1.Ê iÊ Ì m“iÊ V œˆÃˆÊ «>ÀÊ iÊ «œmÌiÊ iÃÌÊ \Ê Un train ➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION
qui siffle. 1.Ê ½jmÛiÊ `œˆÌÊ Ã>ۜˆÀÊ “>ŠÌÀˆÃiÀÊ iÊ `jVœ“«ÌiÊ
2. a.Ê iÃÊ `ˆvvjÀi˜ÌiÃÊ vœÀ“iÃÊ «œj̈µÕiÃÊ jۜ- `iÃÊ Ãޏ>LiÃ]Ê ˆ`i˜ÌˆwiÀÊ Õ˜Ê “mÌÀi]Ê ˆ`i˜ÌˆwiÀÊ iÃÊ
quées sont : une odeÊ­Û°ÊÈ®ÊÆÊ՘ÊsonnetÊ­Û°Ên®ÊÆÊun VœÕ«iÃÊ«Àˆ˜Vˆ«>iÃ]ʈ`i˜ÌˆwiÀʏ>Ê`ˆÃ«œÃˆÌˆœ˜Ê`iÃÊ
poème épiqueʭ۰ʣ䮰 rimes.
b.Ê*œÕÀʏ½œ`i]Ê«œm“iÊ>ÕÌÀivœˆÃÊV >˜Ìj]ʏiÊÌÀ>ˆ˜Ê 2.Ê1˜iÊ>ˆÌjÀ>̈œ˜ÊiÃÌʏ>ÊÀj«j̈̈œ˜Ê`½Õ˜Ê“k“iÊ
siffle mélod’ / Ieusement ­Û°Êx‡È®ÊÆÊ«œÕÀʏiÊܘ- son consonantique (consonne).
˜iÌ]Ê iÊ ÌÀ>ˆ˜Ê siffle comme un sansonnet (v. 7) ; 1˜iÊ>Ãܘ>˜ViÊiÃÌʏ>ÊÀj«j̈̈œ˜Ê`½Õ˜Ê“k“iÊܘÊ
«œÕÀʏiÊ«œm“iÊj«ˆµÕi]ʏiÊÌÀ>ˆ˜ÊÈvyiÊcomme un vocalique (voyelle).
hérissonʭ۰ʙ®° 3.Ê >Ê “jÌ>« œÀiÊ “iÌÊ i˜Ê Ài>̈œ˜Ê `iÕÝÊ jj-
3.Ê >˜ÃÊ >Ê `iÀ˜ˆmÀiÊ ÃÌÀœ« i]Ê >Ê Vœ“«>À>ˆ- “i˜ÌÃ]ʏiÊVœ“«>ÀjÊiÌʏiÊVœ“«>À>˜Ì]ÊÃ>˜ÃʜṎÊ
son comme un hérissonÊ ­Û°Ê ™®Ê iÃÌÊ >“ÕÃ>˜ÌiÊ de comparaison.
et absurde : le hérisson « pique » et ce verbe >Ê «iÀܘ˜ˆwV>̈œ˜Ê «iÀ“iÌÊ `½>ÌÌÀˆLÕiÀÊ `iÃÊ
rime avec l’adjectif épique qui caractérise le Vœ“«œÀÌi“i˜ÌÃÊ Õ“>ˆ˜ÃÊ DÊ `iÃÊ >˜ˆ“>ÕÝ]Ê `iÃÊ
poème ; or le hérisson est un petit mammifère objets ou des éléments naturels.
hérissé de piquants qui se nourrit d’insectes et
la poésie épique est un genre noble qui chante ➜ COMPRENDRE LE POÈME
les exploits des héros. 1. iÊ«œm“iÊiÃÌÊ՘Êܘ˜iÌÊ\ʈÊiÃÌÊVœ˜Ã̈ÌÕjÊ`iÊ
`iÕÝÊ µÕ>ÌÀ>ˆ˜ÃÊ iÌÊ `iÕÝÊ ÌiÀViÌÃ°Ê iÃÊ ÛiÀÃÊ Ãœ˜ÌÊ
➜ APPRENDRE ET RÉCITER UN POÈME
`iÃÊ >iÝ>˜`Àˆ˜Ã°Ê iÃÊ Àˆ“iÃÊ Ãœ˜ÌÊ i“LÀ>ÃÃjiÃÊ
EN VERS LIBRES
dans les quatrains (abba / abba) ; les tercets
4.Ê ½>˜>« œÀiÊ µÕˆÊ ÃÌÀÕVÌÕÀiÊ iÊ «œm“iÊ iÃÌÊ Un
présentent deux rimes plates et quatre rimes
train qui siffle ; elle est répétée au début des
croisées (ccd / ede).
ÛiÀÃÊ£]ÊÎ]Êx]ÊÇ]ʙ°
2. a.Ê iÊ «œmÌiÊ Ài̜ÕÀ˜iÊ `>˜ÃÊ iÊ >À`ˆ˜Ê œÙÊ ˆÊ >Ê
5. a.Ê1˜ÊÉÊÌÀ>ˆ˜ÊÉʵՈÊÉÊÈvÉyiÊÉÊ`>˜ÃÊÉʏ>ÊÉʘՈÌ
Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ ÇÊ n ÛjVÕÊ`iÃʍœÕÀÃÊ iÕÀiÕÝ]ÊÌÀœˆÃÊ>˜ÃÊ>Õ«>À>Û>˜Ì°
iÊ “mÌÀiÊ `œ“ˆ˜>˜ÌÊ iÃÌÊ ½œV̜Ãޏ>LiÊ ­ÛiÀÃÊ `iÊ b.ÊiÊÛiÀÃÊ{Ê«ÀjÃi˜ÌiÊ՘iʓjÌ>« œÀiÊ\ʏ>ʏՓˆmÀiÊ
huit syllabes) ; mais on trouve d’autres mètres : du soleil est assimilée à une étincelle qui jette
ÌÊÉÊ՘ÊÉÊÌÀ>ˆ˜ÊÉʵՈÊÉÊÈvÉyiÊÉÊVœ“É“­i®Ê՘ÊÉÊ ÃiÃÊjV>ÌÃÊ`œÀjÃÊÃÕÀʏiÃÊyiÕÀðÊ*>Àʏ½iÝ«ÀiÃȜ˜Ê
Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ ÇÊ nÊ humide étincelle le poète associe les deux
[hé/ris/son jj“i˜ÌÃ]Ê i>ÕÊ iÌÊ viÕ]Ê «œÕÀÊ ÌÀ>`ՈÀiÊ >Ê Õ“ˆ˜œ-
Ê ™Ê £äÊ ££ sité brillante des gouttes de rosée qui se sont
Donc les mètres ne sont pas réguliers. `j«œÃjiÃÊ>ÕÊ«ïÌʓ>̈˜ÊÃÕÀʏiÃÊyiÕÀð
b.Ê ½>`ÛiÀLiÊ mélod’ / Ieusement est coupé 3. a.Ê iÊ «œmÌiÊ jۜµÕiÊ iÃÊ jj“i˜ÌÃÊ `ÕÊ `jVœÀÊ
i˜Ê`iÕÝÊiÌÊi˜>“LiÊ`ÕÊÛiÀÃÊxÊ>ÕÊÛiÀÃÊÈÊÆÊViÌÌiÊ qu’il retrouve et qu’il cite dans l’ordre de la
VœÕ«iÊ «iÀ“iÌ]Ê `iÊ “>˜ˆmÀiÊ «iÕÊ V>ÃȵÕiÊ iÌÊ promenade : la porte (v. 1) ; l’humble tonnelle
>“ÕÃ>˜Ìi]ʏ>ÊÀˆ“iÊ>ÛiVÊodeÊ>ÕÊÛiÀÃÊÈ° ­Û°Ê x®Ê ÆÊ les chaises de rotinÊ ­Û°Ê È®Ê ÆÊ le jet d’eau
c.Ê iÊ «œm“iÊ Vœ“«œÀÌiÊ µÕiµÕiÃÊ Àˆ“iÃ]Ê µÕˆÊ (v. 7) ; le vieux trembleÊ­«iÕ«ˆiÀ®Ê­Û°Ên®ÊÆʏiÃÊyiÕÀÃÊ
sont parfois de simples assonances et n’ont (roses]Ê۰ʙÊÆÊlys]ÊÛ°Ê£äÊÆÊréséda]ÊÛ°Ê£{®ÊÆʏ>ÊÃÌ>ÌÕiÊ­la
pas de disposition notable : Bohême ­Û°ÊήÊÀˆ“iÊ Velléda]ÊÛ°Ê£Ó®°

170
b.ʏÊÃiÊ`j}>}iÊ`Õʍ>À`ˆ˜Ê՘iʈ“«ÀiÃȜ˜Ê`½ˆ˜Ìˆ- «>ÀÊ >Ê «ÀjÃi˜ViÊ `iÃÊ ÀœÃiÃ]Ê µÕˆÊ ÃޓLœˆÃi˜ÌÊ >Ê
“ˆÌj°Ê->Ê«ïÌiÊÌ>ˆiÊ­«œÀÌiÊjÌÀœˆÌi]Ê«ïÌʍ>À`ˆ˜]Ê rencontre amoureuse. En constatant la conti-
humble tonnelle) et la douceur de la lumière nuité des choses (Rien n’a changé]Ê Û°Ê x®]Ê iÕÀÊ
“>̈˜>iÊ­Û°ÊήÊv>ۜÀˆÃi˜ÌÊViÌÌiʈ˜Ìˆ“ˆÌj°ÊiÃÊÃi˜- «iÀ“>˜i˜ViÊ DÊ ÌÀ>ÛiÀÃÊ iÊ Ìi“«Ã]Ê i˜Ê “œ˜ÌÀ>˜ÌÊ
sations sonores sont douces et claires : celles ՘iʘ>ÌÕÀiʵՈÊÌÀ>ÛiÀÃiʏiÃÊ>˜ÃÊÃ>˜ÃÊ`œ““>}i]Ê
du jet d’eau traduites par des allitérations en m iÊ«œmÌiÊÃÕ}}mÀi]Ê«>ÀÊVœ˜ÌÀ>ÃÌi]ʏ½ˆ˜ÃÌ>LˆˆÌjÊiÌÊ
et r (toujours]Êmurmure argentin]ÊÛ°ÊÇ®ÊiÌÊViiÃÊ le caractère éphémère des sentiments humains.
du vieux tremble par des assonances nasales iÊ«œm“iÊiÃÌÊ՘ʫœm“iÊ`iʏ½>LÃi˜ViÊ\ÊÀˆi˜Ê˜½>Ê
(tremble]Êplainte]Êsempiternelle]ÊÛ°Ên®° V >˜}j]ʓ>ˆÃÊ̜ÕÌÊ>ÊV >˜}j°
c.Ê iÌÌiʘ>ÌÕÀiÊVœ˜Ìˆ˜ÕiÊDÊۈLÀiÀÊ`iÊۈi]ÊVœ““iÊ
i˜ÊÌj“œˆ}˜i˜ÌʏiÃÊ«iÀܘ˜ˆwV>̈œ˜ÃÊ\ʏiʍiÌÊ`½i>ÕÊ ➜ ÉTUDIER LA LANGUE
µÕˆÊ“ÕÀ“ÕÀi]ʏiÊÌÀi“LiʵՈʍiÌÌiÊÃ>Ê«>ˆ˜Ìi]ʏiÃÊ 7. A/yant / pou/ssé / la / por/t(e) é/troi/te / qui /
ÀœÃiÃʵՈʫ>«ˆÌi˜Ì]ʏiÃʏÞÃʵՈÊܘÌʜÀ}ÕiˆiÕÝ°Ê Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ ÇÊ nÊ ™Ê £ä
iÃÊ ˜œÌ>̈œ˜ÃÊ `iÊ “œÕÛi“i˜Ì]Ê “ˆÃiÃÊ i˜Ê Û>iÕÀÊ QV >˜ÉVii]
«>ÀʏiÊÀÞÌ “iÊ`iÃÊÛiÀÃ]ÊÃÕ}}mÀi˜Ìʏ>ÊۈiʵՈÊvœÕÀ- Ê ££Ê £Ó
mille dans la nature : les lys se balancent au vent iÊÉʓiÊÉÊÃՈÃÊÉÊ«ÀœÉ“iɘjÊÉÊ`>˜ÃÊÉʏiÊÉÊ«iÉ̈ÌÊÉ
­Û°Ê£ä®ÊÆʏ½>œÕiÌÌiÊva et vient dans le jardin (v. 11). Ê £Ê ÓÊ ÎÊ {Ê xÊ ÈÊ ÇÊ nÊ ™Ê £ä
iÊÀÞÌ “iÊÀj}ՏˆiÀÊ`ÕÊÛiÀÃÊ£äÊ­ÎÊÉÊÎÊÉÊÎÊÉÊήÊiÌʏiÊ [jar/din
rythme saccadé du vers 11 traduisent la nature Ê ££Ê £Ó
du mouvement. 8.Ê iÃÊ VœÕ«iÃÊ `ÕÊ ÛiÀÃÊ xÊ Ãœ˜ÌÊ «>VjiÃÊ >«ÀmÃÊ
4.Ê ˜Ê`j«ˆÌÊ`ÕÊÌi“«ÃʵՈÊ>Ê«>ÃÃj]ʏiÊV>`ÀiÊiÃÌÊ changé et revu (après la quatrième et la hui-
ÀiÃÌjÊ ˆ`i˜ÌˆµÕi°Ê iÃÊ iÝ«ÀiÃȜ˜ÃÊ µÕˆÊ È}˜>i˜ÌÊ tième syllabe).
la permanence rythment le texte : Rien n’a iÊÛiÀÃʙÊiÃÌÊVœÕ«jÊ>«ÀmÃÊpalpitent (neuvième
changé. J’ai tout revuÊ ­Û°Ê x®Ê ÆÊ le jet d’eau fait syllabe).
toujours (v. 7) ; plainte sempiternelleÊ ­Û°Ê n®]Ê iÃÊVœÕ«iÃʈÀÀj}ՏˆmÀiÃÊÌÀ>`ՈÃi˜Ìʏ½j“œÌˆœ˜Ê`ÕÊ
répétition de comme avantʭ۰ʙ®° poète.
iÃÊ>Ãܘ>˜ViÃʘ>Ã>iÃÊi˜ÊQi˜RÊiÌÊQˆ˜RÊ`>˜ÃʏiÃÊ
ÛiÀÃÊxÊDÊ££Ê(rien, changé, humble, rotin, argentin, ➜ HISTOIRE DES ARTS
tremble, plainte, sempiternelle, avant, grands, 9.ʏÊý>}ˆÌÊ`½Õ˜ÊÌ>Li>ÕÊ`½`œÕ>À`Ê>˜iÌ]Ê`iʏ>Ê
balancent, vent, vient) soulignent le sentiment w˜Ê`ÕÊXIXe siècle ; c’est une huile sur toile.
de nostalgie face au temps qui passe. 10.ÊiʏˆiÕÊÀi«ÀjÃi˜ÌjÊiÃÌÊ՘ÊVœˆ˜Ê`iʍ>À`ˆ˜°Ê>Ê
5. a. ,ˆi˜Ê˜½>ÊV >˜}j]ʓ>ˆÃÊVi«i˜`>˜ÌʏiÊÌi“«ÃÊ couleur dominante est le vert : le cadre est ver-
a passé ; certains signes en témoignent : la porte `œÞ>˜ÌÊ­viՈ>}i]Ê>ÀLÕÃÌiÃ]Ê iÀLi®ÊÆʏiÊL>˜VÊiÌÊ
chancelle (v. 1) ; la vigne est folle (à l’abandon) iÊÌÀiˆˆÃ]Êj}>i“i˜ÌÊ«iˆ˜ÌÃÊi˜ÊÛiÀÌ]ÊÃiÊvœ˜`i˜ÌÊ
­Û°ÊÈ®ÊÆʏiÊ«@ÌÀiÊ`iʏ>Ê6ij`>Ês’écailleʭ۰ʣή° `>˜ÃÊ iÊ «>ÞÃ>}iÊ ÆÊ ÃiՏiÃÊ iÃÊ yiÕÀÃÊ >««œÀÌi˜ÌÊ
b. iÊ `iÀ˜ˆiÀÊ ÛiÀÃÊ iÃÌÊ ÌœÕÌÊ i˜Ê `i“ˆ‡Ìiˆ˜ÌiÃÊ iÌÊ une touche de rouge.
i˜Ê ˜Õ>˜ViÃÊ >ÛiVÊ Ãœ˜Ê >ˆÌjÀ>̈œ˜Ê i˜Ê Q`RÊ (odeur 11. a. "˜Ê«œÕÀÀ>ˆÌÊj«ÀœÕÛiÀÊ`>˜ÃÊViʏˆiÕÊ`ˆÛiÀÃiÃÊ
fade, réséda) : les termes grêle et odeur fade Ãi˜Ã>̈œ˜ÃÊ\ÊÌ>V̈iÃÊ­`œÕViÊV >iÕÀʜÕÊvÀ>ŠV iÕÀ®]Ê
ÃÕ}}mÀi˜ÌÊ՘Ê>ÀÀˆmÀi‡}œ×ÌÊ`iÊÌÀˆÃÌiÃÃi° ۈÃÕiiÃÊ­Õ“ˆmÀiÃ]ÊVœÕiÕÀî]ʜv>V̈ÛiÃÊ­«>ÀvՓÊ
6.ÊiÊ«œmÌiʘiÊ`ˆÌÊÀˆi˜Ê`iʏ½kÌÀiʵսˆÊÀiÌÀœÕÛ>ˆÌÊ `iÃÊyiÕÀî]Ê>Õ`ˆÌˆÛiÃÊ­V >˜ÌÊ`iÃʜˆÃi>ÕÝ®°
`>˜ÃÊ ViÊ V>`Ài°Ê iÃÊ «œˆ˜ÌÃÊ `iÊ ÃÕëi˜Ãˆœ˜Ê `ÕÊ b. iÊ «ïÌÊ >À`ˆ˜Ê Ài«ÀjÃi˜ÌjÊ ÃÕÀÊ iÊ Ì>Li>ÕÊ
ÛiÀÃÊÈÊiÝ«Àˆ“i˜ÌÊ՘ʘœ˜‡`ˆÌʵՈʏ>ˆÃÃiʈ“>}ˆ˜iÀÊ pourrait être celui du poème de Verlaine : on y
>ÊvœÀViÊ`iÃÊj“œÌˆœ˜Ã°ÊiÊÃi˜Ìˆ“i˜ÌÊ>“œÕÀiÕÝÊ ÀiÌÀœÕÛiʏ>Ê`œÕViÕÀÊ`iʏ½jV>ˆÀ>}i]ʏ>Ê«ÀjÃi˜ViÊ
µÕiÊ iÊ «œmÌiÊ j«ÀœÕÛ>Ê «œÕÀÊ ˆÃ>Ê œ˜Vœ“Li]Ê `iÊyiÕÀÃÊiÌÊ`½>ÀLÀiÃ]Ê՘ÊL>˜VÊ«œÕÀÊý>ÃÃiœˆÀÊiÌÊ
Ã>ÊVœÕȘi]ÊiÃÌÊ`ˆÃVÀmÌi“i˜ÌÊÃÕ}}jÀjÊ«>ÀʏiʏˆiÕÊ Vœ˜ÛiÀÃiÀÊ­Dʏ>Ê«>ViÊ`iÃÊV >ˆÃiÃÊ`iÊÀœÌˆ˜®]Ê՘iÊ
ˆ˜Ìˆ“iÊ`iʏ>Ê̜˜˜ii]Ê«>ÀʏiÃÊV >ˆÃiÃÊ`iÊÀœÌˆ˜]Ê sorte de treillis en forme de tonnelle à l’arrière-
µÕˆÊ jۜµÕi˜ÌÊ iÃÊ ÌkÌi‡D‡ÌkÌiÊ Ãi˜Ìˆ“i˜Ì>ÕÝ]Ê iÌÊ plan.

13 - La poésie des sensations 171


Grammaire, conjugaison, orthographe,
vocabulaire, méthode

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 173


➔ LEÇON 1
Le nom et le groupe nominal
Livre de l’élève, p. 260-261

Objectifs e. chat, habileté, arbres, souplesse, griffes,


soleil.
■ Savoir identifier les noms propres et les noms Noms concrets : a. forêt, neige. b. renard, vent,
communs, les noms concrets et les noms abs- odeur, chasseurs. c. bûcherons, sapins. d. pay-
traits, les noms désignant des êtres vivants (ani- sans. e. chat, arbres, griffes, soleil.
més) et les noms désignant des choses (inani- Noms abstraits : a. beauté. c. travail. d. rythme,
mées). saisons. e. habileté, souplesse.
■ Savoir distinguer le nom noyau, le GN mini- Noms animés : b. renard, chasseurs. c. bûche-
mal et ses expansions. rons. d. paysans. e. chat.
■ Savoir reconnaître les différents types d’ex- Noms inanimés : a. forêt, neige, beauté. b. vent,
pansions. odeur. c. sapins, travail. d. rythme, saisons.
e. habileté, arbres, souplesse, griffes, soleil.
J’observe B a. Le visage rayonnant, Martin retrouva son
faucon avec beaucoup de joie. b. Blanchefleur
Phrases 1 accourut vers Perceval en pleurant de détresse.
1. Noms propres : Bretagne, Perceval. c. Perceval comprit que sa dame était menacée
Noms communs : marche, forêt, château, pont, et ressentit de la colère. d. Un serpent surgit
fossé, chien, porche, bois, demoiselle, cheveux, sous ses pieds : il poussa un hurlement d’ef-
rencontre, tristesse. froi.
2. Noms concrets : forêt, château, pont, fossé, C
chien, porche, bois, demoiselle, cheveux.
Noms abstraits : marche, rencontre, tristesse. Noms animés Noms inanimés
Série 2 a La cuisinière de J’ai une cuisinière
1. Noms noyaux : marche, pont, porche. ce restaurant électrique.
fait d’excellents
2. a. Constitution des groupes. a. une lon-
desserts.
gue marche : déterminant + adjectif + nom.
b. un pont qui surplombe le fossé : détermi- b La maison est Elle s’est collé
nant + nom + proposition subordonnée rela- envahie de une mouche en
tive. c. un porche en bois : déterminant + nom mouches. taffetas sur le
+ groupe nominal précédé d’une préposition. front.
2. b. Groupes nominaux minimaux : une mar-
c Il s’est embarqué Ta mousse
che, un pont, un porche.
comme mousse au chocolat est
sur un bateau délicieuse.
Je m’exerce pirate. Elle s’assit sur la
mousse sous
@ Noms communs (critère de reconnaissance : un arbre.
ils peuvent être précédés d’un déterminant) :
a. (un) navire. c. (un) menhir. e. (des) soupirs. d Mon chien a des J’ai changé
g. (un) loisir. puces. la puce de
mon téléphone
Les autres mots sont des verbes à l’infinitif : portable.
b. aplatir. d. rugir. f. choisir.
e J’ai acheté du Il a commandé
A Relevé des noms : a. forêt, neige, beauté. bar chez le un café au bar.
b. renard, vent, odeur, chasseurs. c. bûcherons,
poissonnier.
sapins, travail. d. paysans, rythme, saisons.

174
b. Elle rentre dans la maison et la visite. c. Je
Noms animés Noms inanimés
le bois enfin, ce café ! d. Arthur prend l’épée et
f C’est la scène où Vous lirez l’élève vers le ciel.
la marquise arrive ce poème à la $ Proposition de texte.
avec son page. page 51.
Luxe à petits prix. Détente garantie.
g Les grues On dégage Sur les bords de ce lac de montagne, dans un
s’envolent en le chantier avec paradis de verdure, faites une promenade en
formant un une grue. carriole que vous n’oublierez pas !
triangle.
% a. un déjeuner : nom formé à partir d’un
h La bergère garde Elle s’assoit verbe. b. le bleu : nom formé à partir d’un
ses moutons. dans sa bergère adjectif. c. le dessus : nom formé à partir d’une
Louis XV. préposition. d. un oui, un non : noms formés à
partir d’adverbes.
D Les groupes nominaux minimaux sont
soulignés et la classe des expansions est indi-
& 1. Noms propres : Rohalt, Tristan, Gorvenal.
Noms concrets : maître, écuyer, barons, lance,
quée entre parenthèses. a. le voyageur épuisé
épée, écu, arc, disques, pierre, fossés, les fai-
(épuisé : adjectif). b. un enfant intrépide (intré-
bles, chant, harpe, veneur.
pide : adjectif). c. la dame du château (du châ-
Noms abstraits : années, arts, bond, mensonge,
teau : groupe nominal prépositionnel). d. le
félonie, foi, manières, jeu, art.
grand capitaine (grand : adjectif). e. l’île au
trésor (au trésor : groupe nominal préposition- 2. Les groupes nominaux minimaux sont souli-
nel). f. une montagne élevée (élevée : adjectif). gnés et la classe des expansions est indiquée
entre parenthèses : un sage maître (sage :
g. l’homme qui a vu l’ours (qui a vu l’ours : pro-
adjectif) ; les arts qui conviennent aux barons
position subordonnée relative).
(qui conviennent aux barons : proposition
# Les groupes nominaux minimaux sont sou- subordonnée relative) ; des disques de pierre
lignés et les pronoms suivis de verbes sont en (de pierre : GN prépositionnel) ; les plus larges
gras. a. Le lion prend la viande et la dévore. fossés (plus larges : adjectif au superlatif).

➔ LEÇON 2
Les déterminants
Livre de l’élève, p. 262-263

Objectifs non encore défini : une (éléphante). c. Élément


défini : aux (cornes), contraction, mis pour à les.
■ Savoir identifier les déterminants. Partie d’un ensemble : de l’(herbe), élision de
■ Distinguer le déterminant et le pronom per- voyelle, mis pour la.
sonnel.
2. b. Possession : son (petit). c. Quantité pré-
cise : deux (gazelles). e. Renvoi à des éléments
J’observe dont on parle : ces (animaux).
3. Dans la phrase d, la série de noms gazelles,
1. a. Éléments non encore définis : des (élé- girafes, rhinocéros, éléphants ne comporte pas
phants), une (nappe d’eau). b. Élément défini : de déterminants car il s’agit d’une énuméra-
l’(eau), élision de voyelle, mis pour la. Élément tion.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 175


Je m’exerce article défini ; le (boire) : pronom personnel
COD masculin, 3e personne du singulier. e. La
@ a. l’ : article défini élidé. b. un : article indé- (gazelle) : article défini ; la (regarda) : pronom
personnel COD féminin, 3e personne du singu-
fini ; de : article indéfini. c. des : article indé-
lier.
fini ; l’ : article défini élidé. d. des : article par-
titif. e. des : article indéfini ; aux : article défini # a. Cet individu a pris la fuite après l’agres-
contracté (mis pour à les). f. les : article défini ; sion. b. Cette actrice a séduit rapidement le
des : article défini contracté (mis pour de les). public. c. Ce héros de BD est devenu célèbre.
d. Ces amies ne se quittent plus. e. Cet incen-
A a. ce-là : déterminant démonstratif com- die a ravagé l’hôtel. f. Je n’oublierai pas cette
posé ; cinq : déterminant numéral cardinal. aventure. g. Regardez ces bateaux à l’horizon !
b. l’ : article défini ; du : article défini contracté. h. Je ne reconnais pas cet homme.
c. sixième : déterminant numéral ordinal.
d. son : déterminant possessif. e. du : article $ a. Faut-il prendre ce chemin-ci ou ce che-
partitif ; un : article indéfini ; la : article défini. min-là ? b. Ces jours-ci, il a fait très beau.
f. plusieurs : déterminant indéfini. g. quel : c. Cette année-là, nous étions partis en vacan-
déterminant exclamatif. ces sur la Côte d’Azur. d. À cet endroit-là, on
voit la mer.
B a. Il ne reste plus de salade. b. Je n’ai pas
trouvé de champignons dans la forêt. c. Il ne % Une (gazelle) (2 fois), un (ongle) : articles
faut pas acheter de pain. d. Il ne s’est pas fait indéfinis.
Le (perron), la (dimension) : articles définis.
d’amis en vacances.
Ses (oreilles), ses (cornes), ses (sabots), mes
C a. et c. : absence de déterminants car il (chevilles), son (museau) : déterminants posses-
s’agit de proverbes (valeur généralisante des sifs.
noms abstraits). b. et d. : absence de détermi- Des (aiguilles) : article indéfini.
nants car il s’agit d’énumérations. Aux (genoux), du (brouillard) : articles définis
contractés (mis pour à les et de le).
D a. les (chiens) : article défini ; les (bêtes) : Cette (créature) : déterminant démonstratif.
article défini ; les (rassemblent), les (protègent) :
pronoms personnels COD, 3e personne du plu- & Proposition de texte.
riel. b. leur (chien) : déterminant possessif ; leur Une girafe était venue boire. Une girafe si belle
(fait) : pronom personnel COI, 3e personne du et si tranquille, avec son long cou, son pelage
pluriel. c. ce (panneau) : déterminant démons- tacheté, ses jambes fines et allongées.
tratif ; se (voit) : pronom personnel réfléchi, Cette merveilleuse créature, ayant senti ma
3e personne du singulier. d. Le (chocolat) : présence, leva la tête pour me regarder.

176
➔ LEÇON 3
Le verbe
Livre de l’élève, p. 264-265

Objectifs 1er groupe). l. À quoi sert cet appareil (servir, 3e


groupe) ?
■ Identifier un verbe et son groupe.
■ Identifier les modes personnels et imperson- A 1er groupe : défricher, labourer, semer,
nels. herser, repiquer, sarcler, faucher, moissonner,
■ Distinguer les emplois d’être et avoir (auxiliai- ramasser, raccommoder, cirer. 2e groupe :
res ou sens plein). pétrir. 3e groupe : comprendre, battre, mou-
dre, cuire, traire, faire (2 fois).
B Modes personnels : a. nous parcourrons
J’observe (indicatif futur simple). c. il parcourut (indicatif
passé simple). d. parcourons (impératif pré-
Série 1
sent). f. que je parcoure (subjonctif présent).
Radicaux : a. mang-. b. all-. c. gém-. d. sort-. Modes impersonnels : b. [en] parcourant (par-
e. décev-. f. rend-. ticipe présent). e. parcourir (infinitif présent).
Terminaisons : a. -er (1er groupe). b. -er (3e
C Être : a. sens plein (état). b. emploi d’auxi-
groupe). c. -ir (2e groupe). d. -ir (3e groupe).
liaire.
e. -oir (3e groupe). f. -re (3e groupe).
Avoir : c. sens plein (état). f. sens plein (posses-
Série 2 sion). d et e. emploi d’auxiliaire.
Modes personnels : b : sortons, impératif pré- D Voix active : a. ont découvert. d. empoi-
sent, 1re pers. du plur. c. nous sortons, indicatif gne.
présent, 1re pers. du plur. d. que nous sortions, Voix passive : b. a été découvert. c. est empoi-
subjonctif présent, 1re pers. du plur. gné.
Modes impersonnels : a. sortir, infinitif présent.
e. sortant, participe présent.
# Proposition de texte.
Dans le jardin public, une famille finit de déjeu-
Phrases 3 ner sur l’herbe. La mère tient un bébé sur ses
1. a. Le sujet Le chien Buck fait l’action. b. Le genoux, le père boit du café et la fillette choi-
sujet François subit l’action. sit un fruit. Des enfants jouent à courir sur la
2. La voix passive utilise l’auxiliaire être. pelouse tandis que des gens font de la barque
sur le lac et que d’autres flânent ou se reposent
sur un banc.
Je m’exerce $ Un autre bruit vint de la colline, du côté du
village, un bruit de chevaux lancés au galop.
@ a. Nous fuyons la chaleur (fuir, 3e groupe).
b. Cela ne vaut rien (valoir, 3e groupe). c. Il
Presque au même moment, un coup de pistolet
moud le café (moudre, 3e groupe). d. L’eau éclata du côté de la baie. C’était le signal du
bout (bouillir, 3e groupe). e. Unissons nos for- sauve-qui-peut, car les flibustiers se mirent
ces (unir, 2e groupe). f. Il dort profondément aussitôt à courir dans toutes les directions, l’un
(dormir, 3e groupe). g. Il dore au soleil (dorer, 1er du côté de la baie, l’autre obliquant à travers
groupe). h. Ouvrez la porte (ouvrir, 3e groupe). la colline, et ainsi de suite, si bien qu’en moins
i. Ils durent rentrer (devoir, 3e groupe ; rentrer, d’une minute il ne restait plus personne.
1er groupe). j. Les deux films durent deux heu- Robert Louis Stevenson, L’Île au trésor (1883),
res (durer, 1er groupe). k. Il serre la vis (serrer, traduit de l’anglais par A. Bay © LGF (1961).

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 177


➔ LEÇON 4
L’adjectif qualificatif
Livre de l’élève, p. 266-267

Objectifs

■ Identifier l’adjectif qualificatif. B a. assez bonne : degré d’intensité moyen.


■ Identifier les degrés d’intensité et de compa- b. extrêmement sympathique : degré d’inten-
raison (comparatif, superlatif). sité fort. c. peu recommandable : degré d’in-
■ Distinguer les fonctions épithète et attribut tensité faible. d. vraiment trop salé : degré
du sujet. d’intensité fort.
C a. plus fort que : comparatif de supério-
J’observe rité. b. moins long que : comparatif d’infério-
rité. c. aussi grande que : comparatif d’égalité.
Phrases 1 d. meilleurs que : comparatif de supériorité de
1. Intensité forte : c. très rapide. Intensité l’adjectif bon. e. pire que : comparatif d’infério-
moyenne : b. assez rapide. Intensité faible : rité de l’adjectif mauvais.
a. peu rapide. D a. Ce garçon est plus timide que son frère.
2. Qualité par rapport à un ensemble : d. le plus b. Votre devoir est moins réussi que le précé-
rapide (superlatif relatif). Qualité dans l’absolu : dent. c. Ce trajet est aussi long par la route que
c. très rapide (superlatif absolu). par le train. d. Je suis moins patient que toi.
e. Vos résultats sont meilleurs ce trimestre que
Phrases 2
le trimestre précédent.
Comparatif de supériorité : a. plus rapide que.
Comparatif d’égalité : c. aussi rapide que. Com- # a. extrêmement belle : superlatif absolu.
paratif d’infériorité : b. moins rapide que. b. la plus robuste des lances : superlatif rela-
tif. c. l’or le plus beau : superlatif relatif. d. très
courageux : superlatif absolu.
Je m’exerce $ Proposition de texte.
@ a. Les adjectifs qualificatifs étranges et Au premier plan sont alignés six poussins aussi
lumineux qualifient le nom phénomène. b. Les petits et aussi jaunes les uns que les autres. Ils
adjectifs qualificatifs belle et blanche et le parti- sont moins gros mais plus duveteux et plus
cipe adjectif glacée qualifient le nom étendue. mignons que le coq dressé en face d’eux avec
c. L’adjectif qualificatif gracieuse et les partici- sa crête aussi rouge que le sang et ses plu-
pes adjectifs élégante et souriante qualifient mes blanches et grises. Bientôt ils seront aussi
le pronom sujet Elle mis pour le nom propre grands que lui.
Blanchefleur. d. Les adjectifs qualificatifs vifs et % Il n’y avait personne dans les escaliers,
rieurs qualifient le nom sujet yeux. sauf une fois, un gros chat tigré tapi dans le
A Adjectifs épithètes : b. délicieuse (qualifie caniveau, qui mangeait des restes de viande
le nom journée). c. petite (qualifie le nom fille). dans une boîte de conserve rouillée. Le chat
Adjectifs attributs : a. froide (qualifie le nom s’était aplati, les oreilles rabattues, et il avait
eau). c. triste (qualifie le nom fille). d. contente regardé Mondo avec ses pupilles arrondies
(qualifie le pronom Elle). dans ses yeux jaunes.
J. M. G. Le Clézio, « Mondo », dans Mondo et autres
histoires (1978) © Gallimard.

178
➔ LEÇON 5
Les pronoms personnels, possessifs
et démonstratifs
Livre de l’élève, p. 268-269 à mon mari : COI. ➙ Elle lui plaît. c. La dame :
sujet ; les chevaliers : COD ; au château : CC
Objectifs de lieu. ➙ Elle les y invite. d. Pierre : sujet ; du
■ Savoir identifier et utiliser les pronoms per- gâteau : COD. ➙ Il en a mangé.
sonnels, possessifs et démonstratifs. C a. le [sentier] : déterminant, article défini ;
■ Distinguer les pronoms personnels désigna- le [suivre] : pronom personnel COD, renvoie
teurs et les pronoms représentants. à le sentier. b. la [dame] : déterminant, article
■ Distinguer le pronom personnel et l’article défini ; la [trouvait] : pronom personnel COD,
défini (le, la, l’). renvoie à la dame. c. L’[anneau] : déterminant,
■ Distinguer le déterminant démonstratif et le article défini ; l’[enlevez] : pronom personnel
pronom personnel (ce, se). COD, renvoie à l’anneau. d. leur [demandent] :
pronom personnel COI, renvoie à les cheva-
liers ; leur [accorder] : pronom personnel COS,
J’observe renvoie à Les deux jeunes femmes ; leur [aide] :
1. Pronoms désignant la personne qui parle : je déterminant possessif.
ou j’, sujet (a, c, d) ; me, complément (b). D a. nos billets ➙ les nôtres. b. ton contrôle
Pronom désignant la personne à qui l’on parle : ➙ le tien. c. mes CD ➙ les miens. d. son anni-
tu : sujet (a, b, d). versaire ➙ le sien.
2. a : le remplace mon stylo. c. celui-ci remplace
ce stylo ; en remplace des stylos. d. le remplace
# a. Ils se (pronom personnel) sont bien amu-
sés dans ce (déterminant démonstratif) parc
la proposition tu es désordonné.
d’attractions. b. Il a dit que ce (pronom démons-
3. b. Peux-tu me prêter le tien ? équivaut à : tratif) serait vite fini mais il s’ (pronom person-
Peux-tu me prêter ton stylo ? nel) est trompé. c. Ce (déterminant démons-
tratif) matin, s’ (pronom personnel) est tenu le
conseil de classe. d. C’ (pronom démonstratif)
Je m’exerce est lui qui s’ (pronom personnel) est proposé.
@ a. Comment avez-vous voyagé ? – Nous $ 1. Un roi avait un ménestrel qui l’amusait
avons voyagé en train. b. Mon chien a une nou- de ses récits. Celui-ci avait, une nuit, tant conté
velle laisse : je l’ai achetée hier. c. Quel jour qu’il n’en pouvait plus et qu’il voulait aller
me rendras-tu visite ? d. Pourquoi n’as-tu pas dormir. Le roi ne le lui permit pas, l’invitant
posté ma lettre ? – Parce que je l’ai oubliée.
à conter encore et à dire une longue histoire ;
e. Tu sais que je suis distraite. – Oui je le sais.
puis il irait se reposer.
Pronoms désignant celui qui parle : nous (a) ; je
« Le Roi et le Conteur », dans Fabliaux,
(b, d, e), me (c). traduit de l’ancien français par G. Rouger
Pronoms désignant celui à qui l’on parle : vous © Gallimard, 1978.
(a) ; tu (c, d, e). 2. l’ : pronom personnel COD, remplace un roi ;
Pronoms reprenant un élément déjà cité : l’ (b) Celui-ci : pronom démonstratif sujet, remplace
reprend une nouvelle laisse ; l’ (d) reprend ma un ménestrel ; il (deux fois) : pronom personnel
lettre ; le (e) reprend je suis distraite. sujet, remplace le ménestrel ; le : pronom per-
sonnel COI, remplace aller dormir ; lui : pronom
A Je, je, l’ (a), vous (a), eux (b) : pronoms personnel COS, remplace le ménestrel ; l’ : pro-
personnels ; la sienne (c) : pronom possessif ;
nom personnel COD, remplace le ménestrel.
celle-ci, celle (b) : pronoms démonstratifs.
il : pronom personnel sujet, remplace le ménes-
B a. Cette élève : sujet ; sa leçon : COD. ➙ Elle trel ; se : pronom personnel COD, remplace le
la connaît parfaitement. b. Cette voiture : sujet ; ménestrel.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 179


➔ LEÇON 6
Les pronoms relatifs
Livre de l’élève, p. 270-271

Objectifs pétitions pour lesquelles elle s’est bien prépa-


rée. d. Le match auquel j’ai assisté était pas-
■ Identifier les pronoms relatifs et leur antécé- sionnant.
dent.
■ Identifier les fonctions grammaticales des C a. Je dois rendre les disques que j’ai
pronoms relatifs. empruntés. b. Ma voiture, qui était pourtant
neuve, est tombée en panne. c. Les touristes
admirent la tour Eiffel qui est illuminée. d. Les
J’observe enquêteurs trouvèrent des indices, grâce aux-
quels ils ont pu résoudre l’affaire.
Phrases 1
1. a. qui vient de me doubler ➙ la voiture D a. que : COD du verbe nous apercevons.
vient de me doubler. b. que tu nous as servi ➙ b. qui : sujet du verbe porte. c. où : complé-
tu nous as servi le plat. c. dont vous m’avez ment circonstanciel de lieu de la locution ver-
parlé ➙ vous m’avez parlé de ce livre. d. où je bale a lieu. d. à qui : COI du verbe avez parlé.
suis né ➙ je suis né dans la ville. # a. Elle mange une pomme dont elle a
2. a. la voiture : sujet. b. le plat : COD. c. de enlevé la peau. ➙ Elle a enlevé la peau d’une
ce livre : COI. d. dans la ville : complément cir- pomme. D’une pomme : complément du nom
constanciel de lieu. la peau. b. Le pirate dont il se méfie porte une
jambe de bois. ➙ Il se méfie du pirate. Du
Phrases 2
pirate : COI du verbe se méfie. c. Le film dont je
Lequel est mis pour le groupe nominal anté- me souviens le plus est un film d’horreur. ➙ Je
cédent le verre, au masculin singulier. Lesquels me souviens le plus du film. Du film : COI du
est mis pour le groupe nominal antécédent les verbe me souviens. d. Ce roman, dont l’auteur
verres, au masculin pluriel. est Jules Verne, est un classique. ➙ L’auteur de
ce roman est Jules Verne. De ce roman : com-
plément du nom l’auteur.
Je m’exerce
$ Proposition de texte.
@ a. pronom : où ; antécédent : le restaurant. Les personnages ont construit un radeau sur
b. pronom : qui ; antécédent : un taxi. c. pro- lequel ils sont montés et qu’ils mettent à l’eau.
nom : qu’ ; antécédent : la voiture. d. pronom : La jeune fille qui porte un short est à la manœu-
laquelle ; antécédent : la voie. e. pronom : vre. Un garçon accroupi, dont on ne distingue
dont ; antécédent : l’itinéraire. pas le visage, s’adresse à son compagnon qui
A a. L’endroit où je vis est très agréable. b. Il pousse l’embarcation avec force.
aime les chanteurs qui ont une belle voix. c. Je % Qui (l. 3) : a pour antécédent la terre ; sujet
me souviens de ce dont tu m’as parlé. d. Le du verbe se rapprochait.
pneu que j’ai remplacé a encore crevé ! e. C’est
Où (l. 5) : a pour antécédent quelque place ;
ce à quoi il pensait.
complément circonstanciel de lieu du verbe
B a. Elle porte un T-shirt sur lequel est cousu pourrait faire.
le logo de son club de judo. b. La partenaire Sur laquelle (l. 8) : a pour antécédent une bande
avec laquelle elle s’entraîne est beaucoup plus de sable ; complément circonstanciel de lieu
forte qu’elle. c. Elle attend les prochaines com- du verbe s’échouer.

180
➔ LEÇON 7
Les prépositions
Livre de l’élève, p. 272-273

Objectifs origine. e. Un verre d’eau : contenu. f. Il va au


cinéma : lieu. g. Des dunes de sable : matière.
■ Savoir identifier les prépositions.
■ Savoir identifier les différents sens des pré- C a. Le train part à midi pile : CC de temps
positions et les compléments qu’elles introdui- du verbe part. b. Cette tapisserie est d’une
sent. grande beauté : attribut du sujet cette tapis-
■ Distinguer adverbe et préposition. serie. c. Avez-vous parlé à votre professeur ? :
COI du verbe avez parlé. d. Elle envoie un colis
à son fils : COS du verbe envoie. e. Achète un
J’observe sac de farine ! : complément du nom sac. f. Ce
texte est facile à apprendre : complément de
Phrases 1 l’adjectif facile.
1. à la sœur : COI du verbe écrire.
D a. Perceval arriva chez le roi après deux
2. de son ami : complément du nom sœur. jours de chevauchée : préposition qui relie le
3. De Menton : CC de lieu du verbe écrire. GN CC de temps deux jours de chevauchée au
verbe arriva. / Trois jours après, il quitta la cour :
Phrases 2
adverbe de temps. b. Le soleil brillait à l’exté-
a. de Dijon : origine. b. de fer : matière. c. de rieur : adverbe de lieu. / Ils sortirent à l’exté-
confiture : contenu. rieur du palais : préposition reliant le GN CC
Phrases 3 de lieu du palais au verbe sortirent. c. Au-des-
sous de l’arbre coulait un ruisseau : préposition
a. à la mer : direction. b. à midi : moment pré-
reliant le GN l’arbre au verbe coulait. / En des-
cis. c. à grandes enjambées : manière.
sous, s’étendait une prairie : adverbe de lieu.
# Proposition de texte.
Je m’exerce Des abeilles entrent dans la ruche posée sur
une table. Un paysan bêche le sol avec une
@ a. préposition de, relie le GN sa réussite à pelle. Un cerf est couché au bord de la rivière,
l’adjectif fière. b. préposition de : relie le nom
à côté de l’éléphant.
grenouilles au GN Ces cuisses. c. préposition
de : relie le GN la table au GN un pied. d. pré- $ a. Il est arrivé en retard : en est une pré-
position sur : relie le GN le Moyen Âge au GN position (qui ne remplace aucun terme). b. Des
un livre. e. préposition sur : relie le pronom cerises, il en a trop mangé ➙ Il a mangé trop
nous au verbe compte. de cerises : en remplace le nom cerises, c’est
un pronom. c. Il est sorti en courant : en est une
A a. Au-dessus des nuages, le soleil brille. préposition (qui ne remplace aucun terme).
b. Il chercha ses chaussures sous son lit. c. Elle
d. Des haricots verts, elle en mange volon-
regarde le ciel par la fenêtre. d. De tous les
tiers… ➙ Elle mange volontiers des haricots
romans de cet auteur, lequel préfères-tu ? e. Il a
verts : en remplace le GN des haricots verts,
atteint son but à force de persévérance. f. Mes
c’est un pronom ; …à condition qu’ils ne soient
DVD sont rangés dans ma bibliothèque à côté
pas en conserve : en est une préposition (qui
de mes livres.
ne remplace aucun terme). e. Il a choisi un plat
B a. Il est mort du choléra : cause. b. L’homme de poisson, mais en mangeant, il a failli avaler
à l’oreille coupée : caractérisation. c. Un verre à une arête : en est une préposition (qui ne rem-
eau : usage. d. Des saucisses de Strasbourg : place aucun terme).

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 181


➔ LEÇON 8
Le sujet et l’attribut du sujet
Livre de l’élève, p. 274-275

Objectifs B a. un magnifique pommier : sujet inversé du


verbe était. b. un magnifique pommier : attri-
■ Savoir identifier le sujet d’un verbe ainsi que
but du GN sujet l’arbre au fond du jardin. c. un
sa classe grammaticale.
magnifique pommier : COD du verbe admirait.
■ Savoir identifier l’attribut du sujet ainsi que sa
d. délégués : attribut du pronom sujet nous.
classe grammaticale.
e. deux délégués : COD du verbe a élu. f. les
■ Distinguer le sujet, l’attribut, le COD.
deux délégués : sujet inversé du verbe entrèrent.
g. les premiers nuages de fumée : sujet inversé
J’observe du verbe parurent. h. les premiers nuages de
fumée : sujet inversé du verbe paraître. i. un
Phrases 1 nuage de fumée : attribut du pronom sujet cela.
1. Le verbe s’accorde en nombre avec son C a. gris : adjectif qualificatif, introduit par le
sujet. verbe sont. b. chimiste : nom commun, introduit
2. a. Le sujet est un nom propre. b. Le sujet est par le verbe est. c. le tien : pronom possessif,
un GN. c. Le sujet est un infinitif. d. Le sujet est introduit par le verbe est. d. de santé fragile :
un pronom personnel. groupe prépositionnel, introduit par le verbe
Phrases 2 paraît. e. en Superman : nom propre, introduit
par le verbe est déguisé. f. riche : adjectif qua-
1. Les verbes qui introduisent les attributs du lificatif, introduit par le verbe est né. g. utile :
sujet en orange sont des verbes d’état ou ver- adjectif qualificatif, introduit par le verbe est.
bes attributifs (être, devenir, sembler, paraître).
h. une espèce en voie de disparition : GN,
2. a. et c. adjectifs qualificatifs (brillant est un introduit par le verbe sont. i. fatigués : participe
participe présent employé comme adjectif). passé employé comme adjectif, introduit par la
b. nom commun. d. groupe prépositionnel. locution verbale ont l’air.
D a. Mon voisin est dentiste. b. Mon vélo
Je m’exerce semble neuf. c. C’est ton ballon ? Oui, c’est
le mien. d. Le jardin était entretenu. e. Mon
@ a. Il : sujet pronom. b. Ce séjour : sujet projet est de partir. f. Le nom de cette ville est
GN. c. Grimper des parois vertigineuses : sujet Mâcon. g. Aujourd’hui, elle paraît en forme.
groupe infinitif. d. Pierre : sujet nom propre ;
qui : sujet pronom. e. La réussite de leur ascen-
# Proposition de texte.
sion : sujet GN. f. Skier hors-piste : sujet groupe Le temps est beau. Assis devant la maison,
infinitif. deux hommes prennent le frais ; ils paraissent
détendus. Une femme assise sur le muret sem-
A a. Sujet de voulez : vous (pronom, inversé ble pensive. Un chien se trouve devant la porte,
dans une phrase interrogative). b. Sujet de il a l’air très gentil.
arrivera : la dépanneuse (GN, inversé après un
CC en tête de phrase). c. Sujet de êtes : vous $ L’extrait comporte deux attributs du sujet :
(pronom, non inversé) ; sujet de demanda : il – presque blanc : groupe adjectival, attribut du
(pronom, inversé dans une proposition incise). sujet le ciel, introduit par le verbe d’état était ;
d. Sujet de espère : J’ (pronom, non inversé) ; – des icebergs debout sur l’eau : GN, attribut
sujet de sera : la dépanneuse (GN, non inversé) ; du sujet les rochers blancs, introduit par le
sujet de répondit : il (pronom, inversé dans une verbe d’état semblaient.
proposition incise). e. Sujet de s’inquiéta : il Remarque : éblouie est un participe passé
(pronom, inversé dans une proposition incise). conjugué avec l’auxiliaire être pour former le
N.B. : dans certains exemplaires du livre de passé simple passif du verbe éblouir ; on ne
l’élève, il faut supprimer la phrase f. peut parler d’attribut du sujet.

182
➔ LEÇON 9
Les compléments essentiels : objet, temps, lieu
Livre de l’élève, p. 276-277

Objectifs Indiens assis en rond : GN, COD ; s’enfuir : infi-


nitif, COD. c. qu’il avait été imprudent : prop.
■ Identifier les compléments essentiels du complétive, COD. d. un coup de pied : GN,
verbe : complément d’objet, de lieu, de temps,
COD ; à Croc-Blanc : GN prépositionnel, COS.
de prix, de poids.
e. le : pronom personnel, COD. f. la louve : GN,
■ Distinguer COI et COS.
COD ; l’ : pronom personnel, COD. g. à l’In-
dien : GN, COI.
J’observe B a. le : COD du verbe apporte, reprend un
café ; lui : COS du verbe apporte, reprend
1. On ne peut ni supprimer ni déplacer les com-
Marc. b. en : COD du verbe écoute, reprend la
pléments en couleur dans ces phrases.
musique classique. c. y : COI du verbe ai pensé,
2. a) Compléments construits directement : reprend son anniversaire. d. lui : COS du verbe
a. sa mère. c. la proie. e. qu’il peut chasser a préparé, reprend Antoine ; en : COD du
seul. verbe a préparé, reprend les œufs à la neige.
b) Compléments reliés au verbe par une pré- e. le : COD du verbe apporte, reprend leur sac
position : b. au vieux loup gris. c. au louveteau. de sport ; leur : COS du verbe apporte, reprend
d. à chasser. Mes deux frères.
c. Verbes à deux compléments : c. apporte. C a. un kilo de bonbons : COD ; un kilo : com-
d. apprend. plément de poids. b. mille euros : complément
3. a) a. GN. b. GN prépositionnel. c. deux GN. de prix ; beaucoup d’efforts : COD. c. [à peine]
d. GN prépositionnel et infinitif. e. proposition une heure : complément essentiel de temps ;
subordonnée complétive. [encore] une heure : COD. d. à Madrid : com-
b) a. Croc-Blanc l’accompagne. b. Croc-Blanc plément essentiel de lieu ; Madrid : COD.
lui ressemble. c. Elle la lui apporte. d. Elle le lui
D 1. et 2.
apprend. e. Il le comprend.
4. f. une heure : exprime le temps. g. dans la Voir tableau page suivante.
forêt : exprime le lieu.
# Proposition de texte.
Les enfants préparent un gâteau. Ils cassent
Je m’exerce les œufs, versent le sucre et mélangent l’en-
semble à la farine. Ils ont ajouté un peu de
@ a. le courrier : COD. b. à son père : COI. beurre et ils pétrissent la pâte obtenue.
c. sa leçon : COD ; à une interrogation : COI.
d. un but : COD ; aux adversaires : COI. e. son
$ 1. et 2. faire : infinitif, COI du verbe apprit ;
mât : COD ; à la course : COI. f. à skier : COI ; à le : pronom personnel, 3e personne du singulier,
une compétition : COI. représente il (le louveteau), COD du verbe fai-
sait rouler ; qu’il pouvait les saisir par l’oreille :
Justification : les compléments construits direc- proposition complétive, COD du verbe décou-
tement sont COD. Ceux qui sont construits
vrit ; les dents : GN, COD du verbe desserrer ;
avec une préposition sont COI.
les : pronom personnel, 3e personne du pluriel,
A a. de la forêt : GN prépositionnel, com- représente les frères et sœurs, COD du verbe
plément de lieu ; le torrent : GN, COD. b. des traîner.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 183


D 1. et 2.
Verbes construits Verbes construits Verbes admettant
avec un COD seul avec un COI seul deux constructions

a. penser quelque chose. a. penser à quelqu’un


Ex : Je le pense. ou à quelque chose.
Ex : Je pense à lui.

b. examiner quelque chose.


Ex : Il a examiné ma
candidature.

c. annoncer quelque chose. c. annoncer quelque chose


Ex : Ces fleurs annoncent à quelqu’un.
le printemps. Ex : Il lui a annoncé une
bonne nouvelle.

d. refuser quelque chose. d. refuser de. d. refuser quelque chose


Ex : Il a refusé son invitation. Ex : Il refuse de partir. à quelqu’un.
Ex : Elle lui a refusé le
passage.

e. se moquer de.
Ex : Ne te moque pas
de moi.

f. offrir quelque chose. f. offrir quelque chose


Ex : Cette ville offre plein à quelqu’un.
de surprises. Ex : Je lui ai offert un stylo.

g. réclamer quelque chose. g. réclamer quelque chose


Ex : Il réclame un dessert. à quelqu’un.
Ex : Il m’a réclamé un dessert.

h. s’emparer de.
Ex : Il s’est emparé
de l’affaire.

i. obéir à.
Ex : Le chien obéit
à son maître.

j. souhaiter quelque chose. j. souhaiter quelque chose


Ex : Je souhaite ton bonheur. à quelqu’un.
Ex : Je souhaite un bon
anniversaire à mon frère.

k. parler k. parler à quelqu’un. k. parler de quelque chose


Ex : Je parle deux langues. Ex : Je ne vous ai pas parlé. à quelqu’un.
Ex : Je parle de mes
vacances à mes parents.

l. perdre quelque chose.


Ex : J’ai perdu ma montre.

m. dépendre de quelqu’un.
Ex : Cela ne dépend pas
de moi.

184
➔ LEÇON 10
Le complément d’agent dans la phrase passive
Livre de l’élève, p. 278-279

Objectifs C a. par l’ennemi : GN, complément d’agent


du verbe à l’indicatif présent passif est atta-
■ Identifierle complément d’agent.
qué. b. par les souterrains : GN, CC de lieu
■ Effectuerla transformation passive et active.
du verbe à l’indicatif passé composé actif sont
■ Distinguer le complément d’agent des autres
passés. c. par le feu : GN, complément d’agent
compléments.
du verbe à l’indicatif présent passif est détruit.
d. par le vent : GN, complément d’agent du
J’observe verbe à l’indicatif présent passif est propagé.
1. Robinson est sujet, une sole est COD. e. par les fenêtres : GN, CC de lieu du verbe à
2. Dans la phrase passive, les places sont inver- l’indicatif passé composé actif sont rentrés.
sées : le groupe nominal une sole est placé D a. de tout le personnel du zoo : complément
devant le verbe à la voix passive. Le nom pro- d’agent du verbe à l’indicatif présent passif est
pre Robinson est placé après le verbe. Le COD connu. b. de jour comme de nuit : CC de temps
une sole est devenu sujet du verbe à la voix du verbe à l’infinitif présent passif être appelé.
passive. On peut le remplacer par pendant le jour comme
3. Le nom complément Robinson est introduit pendant la nuit. c. du directeur : complément
par la préposition par dans la phrase à la forme d’agent du verbe à l’indicatif présent passif est
passive. Il devient complément d’agent. appréciée. d. de Paris : CC de lieu (origine) du
4. C’est l’auxiliaire qui a varié en passant à la verbe à l’indicatif présent passif est envoyé. On
voix passive : il passe du présent au passé com- peut le remplacer par depuis Paris. e. des auto-
posé et c’est lui qui marque le temps du verbe rités : complément d’agent du verbe à l’indicatif
au passif : a (pêché) est devenu a été (pêchée). présent passif est redoutée.
# 1. Le sujet est indéterminé. Il est inconnu
Je m’exerce (a), pas précisé dans un règlement (b) ou évi-
dent (c et d).
@ a. par Molière lui-même : nom propre
introduit par la préposition par. b. par le roi : 2. a. Si on t’attaque, cours vite te cacher !
GN introduit par la préposition par. c. par le b. Les élèves doivent justifier leurs absences.
public : GN introduit par la préposition par. c. Tu as mangé tout le gâteau. d. Le contrôleur
d. du clergé : GN introduit par la préposition a contrôlé nos billets à l’arrivée.
de (contracté en du). e. par sa troupe : GN $ Proposition de texte.
introduit par la préposition par. Ce sont les vendanges. Les raisins sont cueillis
A a. Le capitaine est admiré du jeune Jim (indi- à la main par les vendangeurs. Ils sont ensuite
catif présent passif). b. L’île est entourée d’une triés et rangés dans des cartons. Les cartons
barrière de corail (indicatif présent passif). c. Le sont ramassés et déposés dans une charrette
bateau a été caché par le garçon (indicatif passé tirée par deux chevaux. Les raisins seront ensuite
composé passif). d. Le trésor fut découvert par vendus puis dégustés par petits et grands.
les pirates (indicatif passé simple passif). e. Les % Deux verbes à la voix passive dans le texte :
lingots d’or ne seront pas transportés par les fut faite, être attirée.
hommes (indicatif futur simple passif). Réécriture à la forme active :
B a. La tempête a détruit le navire (indicatif – C’est alors qu’une utile découverte fut faite
passé composé). b. La marée emportera les par Gordon. ➙ C’est alors que Gordon fit une
vêtements de Robinson (indicatif futur sim- utile découverte.
ple). c. Robinson surveillait les Indiens (indicatif – Son attention venait d’être attirée par un
imparfait). d. Robinson a sauvé Vendredi (indi- arbrisseau très touffu, à feuilles peu dévelop-
catif passé composé). e. Robinson aperçoit un pées. ➙ Un arbrisseau très touffu, à feuilles peu
navire (indicatif présent). développées, venait d’attirer son attention.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 185


➔ LEÇON 11
Le groupe nominal et ses expansions
Livre de l’élève, p. 280-281

Objectifs qu’il vient de cueillir (adjectif, GN, proposition


relative).
■ Identifier les expansions du groupe nominal :
adjectif, groupe nominal prépositionnel et pro- B a. à col roulé : groupe prépositionnel, com-
position relative. plément du nom pulls. b. rouge : adjectif épi-
■ Reconnaître la fonction de ces expansions. thète, complète le nom chemise. c. qui est fort
■ Distinguer les rôles déterminatif et explicatif bien coupé : proposition relative, complète le
(non indispensable au sens) des expansions du nom costume. d. blanc : adjectif épithète, com-
nom. plète le nom pantalon. e. sans sucre : groupe
prépositionnel, complément du nom café.
f. de Laurent : nom propre, complète le nom
J’observe voiture.
1. Le nom noyau commun à tous les GN est C a. L’équipe de Monaco a gagné le match.
fleur. b. Nous avons profité de cette journée d’été.
Les mots qui complètent le nom noyau sont : c. Le hibou est un oiseau de nuit. d. La vie
a. belle (adjectif). b. jaune (adjectif). c. de mon- de la ville ne lui convient pas. e. Les réserves
tagne (groupe nominal prépositionnel). d. qui de pétrole diminuent. f. La bibliothèque du
sent bon (proposition relative). département est ouverte le mardi matin. g. La
2. L’épithète peut se situer avant (a) ou après région de Marseille est très touristique.
(b) le nom. D a. un animal aquatique. b. une revue tri-
3. Le complément du nom est introduit par une mestrielle. c. un bruit imperceptible. d. un
préposition (ici : de). chevalier invincible. e. un danger invisible.
4. La proposition relative est introduite par un f. une histoire inimaginable. g. une cause indé-
pronom relatif (ici : qui). fendable.
# a. Un seul homme a réussi cette épreuve.
Il n’avait pas d’amis : c’était un homme seul.
Je m’exerce b. Jean Vilar était un grand acteur. Pour jouer
ce rôle de géant, il me faut un acteur grand.
@ a. noir : adjectif épithète, information sup- c. Cette triste personne a trempé dans des
plémentaire. b. de ma cousine : groupe nominal
affaires louches. C’est une personne triste
prépositionnel, détermine le nom (information
qui a connu beaucoup de malheurs. d. J’ai
indispensable au sens). c. qui a faim : proposi-
retrouvé une vieille amie d’enfance. Nicole est
tion relative, information supplémentaire (rela-
une amie, vieille certes, mais très dynamique.
tive explicative). d. grand : adjectif épithète,
information supplémentaire ; de croquettes : $ Proposition de texte.
groupe nominal prépositionnel, information Au milieu d’un parc ombragé, se cache une
indispensable au sens. e. beaux et noisette : maison de pierre dont on peut seulement voir
adjectifs épithètes, information supplémen- le toit de tuiles roses et les cheminées de bri-
taire. que. D’épais arbustes et des plantes grimpan-
tes cachent ses murs. Au premier plan, s’épa-
A a. J’aime le pain frais du boulanger qui a
nouit un massif de fleurs jaunes et roses. Au
une belle couleur dorée (adjectif, GN, propo-
fond, se dresse une haie de conifères derrière
sition relative). b. Elle porte des petites lunet-
laquelle on distingue la lisière d’une forêt.
tes de vue qui lui vont très bien (adjectif, GN,
proposition relative). c. J’ai vu un magnifique % 1. Les noms sont en gras, leurs expansions
spectacle de marionnettes que l’on m’avait sont soulignées.
recommandé (adjectif, GN, proposition rela- Entre les bouleaux et les hêtres s’ouvraient
tive). d. Il [lui] offre un beau bouquet de muguet parfois de petites clairières, où les rayons du

186
soleil pénétraient à flots. Des fleurs sauvages nom verdure), d’herbe (complément du nom
y mêlaient leurs fraîches couleurs à la verdure tapis).
des arbrisseaux et du tapis d’herbe. Proposition relative : où les rayons du soleil
2. Adjectifs épithètes : petites (épithète du pénétraient à flots (complète le nom clairières).
nom clairières), sauvages (épithète du nom
3. Expansions d’expansions : du soleil (groupe
fleurs), fraîches (épithète du nom couleurs).
Groupes nominaux prépositionnels complé- prépositionnel, expansion du nom rayons à l’inté-
ments de nom : du soleil (complément du nom rieur de la proposition relative) ; d’herbe (groupe
rayons), des arbrisseaux (complément du nom prépositionnel, expansion du nom tapis ; tapis
verdure), du tapis d’herbe (complément du étant une expansion du nom verdure).

➔ LEÇON 12
Les compléments circonstanciels
Livre de l’élève, p. 282-283

Objectifs nature, il n’utilise plus de sacs en plastique


depuis novembre. e. Il m’a parlé très aimable-
■ Identifier les compléments circonstanciels en
ment.
utilisant les critères de déplacement et d’effa-
cement. A a et c. CC de temps, déplaçables et sup-
■ Identifier les circonstances exprimées. primables : [Demain], nous irons pique-niquer ;
■ Identifier les classes grammaticales des com- [Aujourd’hui], notre professeur n’est pas venu.
pléments circonstanciels. b, d et e. Compléments essentiels, non dépla-
çables et non supprimables : *L’entrevue a
duré. *Elle habite.*Ce livre coûte.
J’observe
B a. Il trace un cercle avec son compas
1. a. À Cannes : complément circonstanciel de (moyen). b. Il a acheté de la farine et des œufs
lieu (groupe nominal prépositionnel) ; Comme pour faire un gâteau (but). c. La voiture s’arrêta
un miroir : CC de comparaison (groupe nomi- sur le bord de la route en raison d’un pneu
nal prépositionnel). b. En raison du mauvais crevé (cause). d. Le skieur descend la piste
temps : CC de cause (groupe nominal préposi-
comme un bolide (comparaison). e. Il part en
tionnel) ; aujourd’hui : CC de temps (adverbe).
voyage en Italie (lieu).
c. Pour aller plus vite : CC de but (groupe infini-
tif prépositionnel) ; en tirant sur les cordages : C a. Elle n’a pas terminé son devoir en
CC de manière (gérondif). raison de sa lenteur (cause). b. Il a eu mal à
2. On peut déplacer ces compléments. la gorge au point de ne plus pouvoir parler
Ex : Aujourd’hui, en raison du mauvais temps, (conséquence). c. Elle prend sa voiture pour
nous n’avons pas pu sortir. aller plus vite (but). d. Le petit chat était léger
comme une plume (comparaison). e. Il la salua
avec élégance (manière).
Je m’exerce
D a. de mon bureau : CC de lieu. b. À la mon-
@ a. Il n’est pas venu au chalet en raison de la tagne : CC de lieu. c. de froid : CC de cause.
neige. b. Elle est partie à la campagne parce d. À cet instant précis : CC de temps. e. à en
qu’elle a été invitée par des amis. c. Hier il pleurer : CC de conséquence. f. d’un ton bles-
m’a donné l’information que j’attendais par sant : CC de manière. g. De ce promontoire :
courrier électronique. d. Pour préserver la CC de lieu.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 187


# Proposition de texte. docks (GN prépositionnel), sur la goélette (GN
Dans leur 4x4 (CC de lieu), les deux couples prépositionnel), le long des quais (GN prépo-
partirent pour faire un safari (CC de but) sitionnel), ici (adverbe), là (adverbe), au-dessus
en Zambie (CC de lieu). En roulant dans la de ma tête (GN prépositionnel).
savane (CC de temps), ils virent trois éléphants Complément de but : pour surveiller les tra-
qui mangeaient de l’herbe et buvaient de l’eau vaux (groupe infinitif prépositionnel).
avec leur trompe (CC de moyen). Grâce à Complément de temps : en travaillant (géron-
cette rencontre (CC de cause), ils purent rap- dif).
porter de belles photos à leurs enfants. Complément de manière : à mon grand plaisir
$ Compléments de lieu (8) : dans une (GN prépositionnel).
auberge (GN prépositionnel), assez loin de là Complément de comparaison : que des fils de
(groupe adverbial prépositionnel), du côté des toile d’araignée (GN).

➔ LEÇON 13
Les types de phrases
Livre de l’élève, p. 284-285

Objectifs tive. e. phrase exclamative. f. phrase exclama-


tive.
■ Identifier les types de phrases ainsi que leur
valeur expressive et savoir les employer. A a. Est-ce qu’il achètera une voiture ? ou
■ Savoir transposer une phrase d’un type à un Achètera-t-il une voiture ? b. Est-ce qu’elle
autre. passe ses vacances à Cabourg ? ou Passe-t-elle
■ Identifier les interrogations totales et partiel- ses vacances à Cabourg ? c. Est-ce que le train
les. est enfin arrivé ? ou Le train est-il enfin arrivé ?
■ Identifier les classes grammaticales des mots d. Est-ce qu’elle est prête à partir ? ou Est-elle
interrogatifs. prête à partir ?
B a. Pourquoi le téléviseur est-il envoyé
J’observe au service après-vente ? b. Où demeure-
t-elle ? c. Quand rentre-t-il du travail ? d. Com-
1, 2 et 3. a. Comment Croc-Blanc peut-il être ment vient-elle au collège ? e. Combien ce
un chien-loup ? Phrase interrogative qui pose livre vaut-il ?
une question, ponctuée par un point d’interro-
gation. b. Son grand-père était un loup et sa
C a. Quel : déterminant interrogatif. b. Où :
adverbe interrogatif. c. Lequel : pronom inter-
grand-mère une chienne. Phrase déclarative
rogatif. d. Pourquoi : adverbe interrogatif.
qui donne une information, ponctuée par un
point. c. Comme c’est étonnant ! Phrase excla- e. Quelle : déterminant interrogatif. f. Qui :
mative qui exprime un sentiment (ici l’étonne- pronom interrogatif. g. Qu’ : pronom interroga-
ment), ponctuée par un point d’exclamation. tif.
d. Lis ce roman pour découvrir les aventures D a. Type interrogatif. b. Mode subjonctif et
de Croc-Blanc. Phrase injonctive qui donne un point d’exclamation. c. Mode infinitif. d. Mode
ordre ou un conseil, ponctuée par un point. impératif. e. Type déclaratif, temps indicatif
futur simple. f. Type déclaratif, temps indicatif
présent et point d’exclamation.
Je m’exerce
# a. Interrogation partielle (porte sur l’attri-
@ a. phrase interrogative. b. phrase déclara- but du sujet). b. Interrogation totale (réponse
tive. c. phrase interrogative. d. phrase injonc- par oui ou par non). c. Interrogation partielle

188
(porte sur le CC de lieu). d. Interrogation par- je n’ai pas eu l’occasion de le voir. C’est l’his-
tielle (porte sur le sujet). e. Interrogation totale toire d’un fonctionnaire qui est muté dans une
(réponse par oui ou par non). petite ville du Nord je crois ?
Ninon : Oui, il y a plein de situations comiques
$ a. Quelle boisson désirez-vous ? b. Quels inspirées du langage ch’ti. Tiens, si on allait
animaux avez-vous vus au zoo ? c. Quel zoo
revoir ce film avec toi ?
avez-vous visité ? d. Quelles bouteilles sont
recyclables ? & Réplique 1 (Léandre) : type déclaratif (deux
propositions).
% Proposition de dialogue. Réplique 2 (Scapin) : type exclamatif (Ah !) ;
Anna : J’ai envie de voir un film drôle. Qu’est-ce type interrogatif (interrogation totale).
que vous me conseillez ? Réplique 3 (Léandre) : type injonctif.
Ninon : Va voir Bienvenue chez les Ch’tis avec Réplique 4 (Scapin) : type interrogatif (interro-
Dany Boom. Qu’est-ce que j’ai ri ! gation totale).
Solène : Oh oui ! Je l’ai vu aussi ! C’est vrai, tu Réplique 5 (Léandre) : type déclaratif.
ne seras pas déçue ! On y rit du début à la fin ! Réplique 6 (Scapin) : type déclaratif.
Anna : Je sais que ce film a eu du succès mais Réplique 7 (Léandre). type exclamatif.

➔ LEÇON 14
Les formes de phrases
Livre de l’élève, p. 286-287

Objectifs 2. Dans la phrase a, c’est l’agent (le louveteau)


qui est mis en valeur. Dans la phrase b, c’est le
■ Identifier et utiliser les formes affirmative et patient (le chien) qui est mis en valeur.
négative ; active et passive.
■ Savoir transposer une phrase d’une forme
dans l’autre. Je m’exerce
■ Combiner types et formes de phrases.
@ a. Non, le bateau n’a pas coulé. b. Non,
il n’est plus le capitaine. c. Non il ne prend
J’observe jamais / plus son billet à l’avance. d. Non, per-
Phrases 1 sonne n’est monté à bord. e. Non, le marin n’a
rien vu à l’horizon.
1. L’adverbe de négation commun à toutes les
phrases est ne. A a. Il est toujours bien coiffé. b. Elle lit
2. Les autres mots qui marquent la négation encore. c. Quelqu’un est arrivé. d. Il a vu quel-
sont : pas, aucun, ni… ni, jamais. que chose. / Il a tout vu. e. Il a acheté quelque
3. a. Croc-Blanc est libre. b. Il a un ami. c. Il chose pour le dîner. / Il a tout acheté pour le
joue avec les enfants et avec les chiots. d. Il sort dîner. f. Elle se lève toujours / quelquefois de
toujours / quelquefois du camp. bonne heure. g. Elle boit du thé et du café.

Phrases 2 B a. Ces loups ne vivent qu’au pôle Nord.


b. Le traîneau n’est tiré que par dix chiens.
1. Dans la phrase a de forme active, le louve-
c. Pour les diriger, le conducteur n’utilise que
teau fait l’action et le chien la subit. Dans la
son fouet et sa voix.
phrase b de forme passive, agent et patient
sont identiques mais n’occupent pas la même C a. Ces joueurs n’ont-ils pas fait un pari ?
place dans la phrase. b. Ne prépare-t-elle pas sa valise ? c. Son mari

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 189


ne l’accompagnera-t-il pas ? d. Les vacances ne $ Proposition de texte.
furent-elles pas délicieuses ? Croc-Blanc, dressé sur une pierre, regarde au
D Dans ces phrases à la forme passive, le GN loin et ne voit que les cahutes des Indiens. Ce
représentant le patient est mis en valeur. chien-loup n’est ni docile comme un chien, ni
sauvage comme un loup. Solitaire, il ne fré-
a. Un concours d’échecs est mis en valeur. quente pas les chiens car il se méfie d’eux. Il
Forme active : Le collège avait organisé un a été abandonné par sa mère et trahi par les
concours d’échecs. b. La médiathèque est mis hommes. Il sera recueilli par un homme qui
en valeur. Forme active : Le maire inaugurera l’apprivoisera.
bientôt la médiathèque. c. Un cimetière gal-
lo-romain est mis en valeur. Forme active : Les % 1. Les phrases ou propositions négatives
ouvriers de ce chantier ont découvert un cime- du texte sont en gras. Les négations sont souli-
tière gallo-romain. d. Un python est mis en gnées.
valeur. Forme active : On a trouvé un python a. Il ne fraternisait pas avec les autres chiens
dans un sac à l’aéroport d’Orly. et ceux-ci évitaient soigneusement de se trou-
ver sur son passage. b. Il n’avait appris qu’à
# Dans ces phrases à la forme active, le GN combattre et les épanchements amicaux
représentant l’agent est mis en valeur. n’étaient pas son fort. c. Solitaire, taciturne,
a. Un ouragan est mis en valeur. Forme pas- il ne fréquentait ses semblables qu’à l’heure
sive : De nombreux dégâts ont été causés en du repas. d. Ce que les chiens faisaient entre
Inde par un ouragan. b. Le gouvernement est eux ne le concernait pas. e. Il n’intervenait
mis en valeur. Forme passive : Un débat public jamais dans leurs disputes, ne se mêlait
sur la pollution est organisé par le gouverne- jamais à leurs querelles.
ment. c. La télévision est mis en valeur. Forme 2. Négations restrictives : b. n’… qu’… c. ne…
passive : Une campagne sur la protection de qu’…
la nature sera diffusée par la télévision. d. La
France est mis en valeur. Forme passive : De 3. Le portrait de Croc-Blanc ainsi tracé est celui
nombreux touristes sont accueillis chaque d’un louveteau sauvage et asocial qui se tient
année par la France. en retrait et ne se mêle en aucune façon à la
vie des chiens qui constituent un danger pour
lui. Il se fait ainsi respecter et il évite de risquer
sa vie.

➔ LEÇON 15
La phrase complexe : la juxtaposition
et la coordination
Livre de l’élève, p. 288-289

Objectifs J’observe
■ Identifier les phrases simples et les phrases
1. La phrase a n’a qu’un verbe : c’est une phrase
complexes.
simple. Les deux autres (b et c) possèdent deux
■ Savoir délimiter les propositions d’une phrase
complexe. verbes : ce sont des phrases complexes.
■ Identifier les propositions juxtaposées et 2. Dans la phrase b, les deux parties de la
coordonnées et les outils de liaison utilisés : phrase sont reliées par une ponctuation (ici par
outils de la juxtaposition (ponctuation) et de la les deux-points) : ce sont des propositions juxta-
coordination (conjonctions). posées. Dans la phrase c, les propositions sont
■ Connaître la valeur des principaux outils de reliées par une conjonction de coordination (ici
coordination. car) : ce sont des propositions coordonnées.

190
Je m’exerce neur ne le sélectionnera donc pas. e. Mon fils
va entrer au CP, il ne lit ni n’écrit encore.
@ Les phrases a, d et f sont des phrases sim- D Proposition de texte.
ples (un seul verbe conjugué). Les phrases b, c
Deux chevaliers vêtus de noir s’affrontent. Cha-
et e sont des phrases complexes (deux ou trois
cun a une lance solide. Ils percent les écus,
verbes conjugués).
déchirent les hauberts, assènent des grands
A Les propositions sont délimitées par un trait coups mais aucun d’eux ne recule. À la fin, le
(/). L’outil de liaison est en gras. chevalier au bouclier bleu fracasse le heaume
a. Ivan descendit de son cheval / car son adver- et fend le crâne de l’autre.
saire était à terre (propositions coordonnées
par la conjonction de coordination car). b. Au
# Les propositions sont délimitées par des
traits et les outils de liaison sont en gras.
Moyen Âge, les ponts étaient très rares : /on
– Il revint à grand’peine jusqu’au château de
traversait les rivières à gué (propositions jux-
Carhaix / et fit appareiller ses plaies : deux pro-
taposées par les deux-points). c. Les armures
étaient très lourdes, / donc les chevaliers se positions indépendantes coordonnées par la
déplaçaient lentement (propositions coordon- conjonction de coordination et (addition).
nées par la conjonction de coordination donc). – Les médecins vinrent en nombre, / mais nul
d. Ivan arriva à la cour, / il raconta ses aventures ne sut le guérir du venin, / car ils ne le décou-
(propositions juxtaposées par la virgule). vrirent même pas : trois propositions indépen-
dantes : première et deuxième coordonnées
B a. Les comédiens finissent de jouer ; le par la conjonction de coordination mais (oppo-
rideau tombe, se relève, la troupe salue le sition) ; deuxième et troisième coordonnées
public. b. La fête au château s’annonce magni- par la conjonction de coordination car (cause).
fique : les dames sont belles et élégantes, les – Ils ne surent faire aucun emplâtre pour attirer
chevaliers sont prêts pour le tournoi. c. Le lion le poison au-dehors ; / vainement ils battent /et
s’avance vers nous, rugit, s’éloigne enfin. d. La broient leurs racines, / cueillent des herbes, /
nuit arriva, le chevalier ne dormait pas : il était composent des breuvages / : Tristan ne fait
en proie à de grands tourments. qu’empirer, / le venin s’épand par son corps, / il
Le point-virgule de la phrase a sépare deux blêmit / et ses os commencent à se découvrir :
ensembles d’actions qui se succèdent : le jeu neuf propositions indépendantes : première et
et les saluts des acteurs. Les deux-points de la deuxième juxtaposées par un point-virgule ;
phrase b annoncent une énumération (addi- deuxième et troisième coordonnées par la
tion). Les deux-points de la phrase d annoncent conjonction de coordination et (addition) ; troi-
une explication. sième, quatrième et cinquième juxtaposées par
C a. Ma voiture est vieille, mais elle est tou- deux virgules ; sixième juxtaposée aux précé-
jours en bon état. b. Il est arrivé dernier car son dentes par deux-points (explication) ; sixième,
pneu arrière a crevé. c. Le navire quitta le quai, septième et huitième juxtaposées par deux vir-
s’éloigna, et se dirigea vers le large. d. Il est gules ; neuvième coordonnée à la huitième par
petit mais au basket il faut être grand : l’entraî- la conjonction de coordination et (addition).

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 191


➔ LEÇON 16
La phrase complexe : la subordination
Livre de l’élève, p. 290-291

Objectifs K.-O. d. Lorsqu’elle nage le crawl, elle arrive


toujours la première.
■ Savoir identifier une proposition subordon-
née. B a. La lumière du jour diminue parce que le
■ Savoir distinguer les différents outils de soleil se couche. b. Il vit un navire qui se diri-
subordination. geait droit sur l’île. c. Les enfants ramassent les
■ Reconnaître des propositions subordonnées coquillages que la mer a laissés sur le sable.
juxtaposées ou coordonnées entre elles ou d. La plage où nous nous baignons est magni-
dépendant d’autres propositions subordon- fique.
nées. C a. Les légumes que j’ai plantés poussent
vite. b. Dès qu’il arrive, il se met au travail.
c. Bien qu’il y ait du soleil, les températures
J’observe sont fraîches. d. L’entreprise où je travaille est
1. Les propositions subordonnées dépendent en pleine croissance. e. Il est parti rapidement
des propositions principales suivantes : a. Le parce qu’il était en retard.
chevalier arrive au pied du château. b. Le che- D a. Lorsque la famille partait au supermar-
valier comprend. c. il se dirige vers le monas- ché, la mère faisait la liste des courses. b. Son
tère. père, qui venait de régler la caissière, poussa le
2. Ces propositions subordonnées sont intro- caddy jusqu’à la voiture. c. À l’instant même
duites par le pronom relatif qui (a), les conjonc- où il remplissait le coffre, il renversa un sac.
tions de subordination qu’ (b) et quand (c). d. Quand ils arrivèrent enfin à la maison, ils
déposèrent toutes les provisions dans l’en-
trée.
Je m’exerce # Proposition de texte.
@ Les propositions subordonnées sont en gras Quand le match fut terminé et leur victoire
et les outils de subordination sont soulignés. annoncée, les joueurs de notre équipe qui
a. Éva pense que sa tarte est réussie. b. La avaient gagné se mirent à hurler de joie. Ils
pâte est succulente car les ingrédients sont de étaient très heureux parce qu’ils avaient pris
première qualité. c. Comme les fruits étaient leur revanche sur la dernière rencontre avec
bien mûrs, il était inutile de rajouter du sucre. leurs adversaires.
d. La tarte est cuite : nous allons la déguster. Ou bien : Quand notre équipe de foot a mar-
e. Nous remercions la cuisinière qui est ravie. qué un dernier but, les joueurs ont hurlé de joie.
Les propositions a, c et e comportent les outils Le goal et les défenseurs de l’équipe adverse
de subordination que (a), comme (c), qui (e). étaient très dépités parce qu’ils n’avaient pas
réussi à assurer une défense efficace. Notre
La phrase b contient une proposition coor-
équipe, qui était la meilleure, a gagné le match
donnée par car ; la phrase d contient une pro-
avec un score de trois buts à un.
position juxtaposée à une autre par un deux-
points. $ Les propositions subordonnées sont en gras
et les outils de subordination sont soulignés.
A Les propositions subordonnées sont en
gras et les outils de subordination sont souli-
« Demain je mourrai d’une mort honteuse,
gnés. a. L’alpiniste gravit cette falaise qui mène brûlée à cause de la haine qu’on vous porte.
au sommet. b. Ce judoka sait qu’il doit don- – Jamais, par Dieu, je ne permettrai qu’on vous
ner le meilleur de lui-même au combat. c. Le fasse le moindre mal ! Tant que je serai vivant,
deuxième coup que reçoit le boxeur le met vous ne mourrez pas ! Vous pouvez compter

192
sur moi demain, car je mettrai ma vie en jeu Classe des outils de subordination : qu’
pour vous libérer. Mais ne dites à personne qui (que) : pronom relatif ; qu’ (que) : conjonc-
je suis. Je veux que mon nom reste inconnu tion de subordination ; tant que : conjonction
de subordination ; qui : pronom interrogatif ;
de tous. »
que : conjonction de subordination.
D’après Chrétien de Troyes, Yvain, le Chevalier au lion
(vers 1170), adapté par A.-M. Cadot-Colin Attention : la proposition introduite par car est
© Librairie Générale Française (2006). coordonnée et non subordonnée.

➔ LEÇON 17
Les propositions subordonnées relatives
et conjonctives
Livre de l’élève, p. 292-293

Objectifs B a. Elle traverse un bois sans lumière.


b. L’avion à destination de Rome décolle. c. Il
■ Savoir identifier et employer les propositions
a un humour irrésistible. d. Elle boit du thé au
subordonnées relatives et les propositions
lait. e. Il a découvert un manuscrit inconnu.
subordonnées conjonctives complétives.
■ Savoir reconnaître les fonctions de ces subor- C a. La météo annonce (déclaration) qu’il
données. pleuvra. b. Je regrette (regret) que ce magasin
■ Savoir identifier une proposition relative sans soit fermé. c. Elle demande (volonté) que son
antécédent. achat soit remboursé. d. Il croit (pensée) que
ce projet est possible. e Croc-Blanc se souve-
nait (pensée) que les chiens l’avaient mordu.
J’observe
D Propositions subordonnées relatives : les
Phrases 1 pronoms relatifs complètent les noms antécé-
1 à 3. a. que : pronom relatif, a pour antécé- dents soulignés. a. J’attends le plat que j’ai
dent le nom avion. c. qui : pronom relatif, a pour commandé. e. Vendredi était lassé par les
antécédent le nom appareil. c. dont : pronom ordres que lui donnait Robinson.
relatif, a pour antécédent le nom train. d. Qui : Propositions subordonnées complétives : elles
pronom relatif, n’a pas d’antécédent. complètent les verbes soulignés. b. Il attend
Phrases 2 que le train de Londres arrive. c. Ils ont appris
1. La subordonnée conjonctive complète le que le professeur était absent. d. Il aimerait
verbe attendons. que je vienne le voir.
2. On peut remplacer la proposition conjonc- # Proposition de texte.
tive par un groupe nominal COD : Nous atten- Sur la photographie, on voit qu’un homme
dons le décollage de l’avion. accompagné de son chien regarde la rivière qui
coule à ses pieds. On voit aussi qu’une femme
Je m’exerce peint le paysage qui est sous ses yeux. On ima-
gine que cet homme rêve à des souvenirs de
@ a3, b4, c2, d1. jeunesse et que cette femme a une belle gale-
rie de peinture ou qu’elle accrochera simple-
A a. Qui ne cherche rien n’a rien. b. Qui peut ment son tableau chez elle.
le plus peut le moins. c. Qui se ressemble s’as-
semble. d. Rira bien qui rira le dernier. e. Qui $ a. Les cultivateurs souhaitent qu’il pleuve
vole un œuf vole un bœuf. cette semaine. b. Sa mère veut qu’il prenne un

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 193


manteau. c. Je crains qu’il ne fasse pas beau voulait mourir, les vautours l’avaient deviné,
demain. d. Sa lettre précise qu’il arrivera dans mais justement, il ne voulait pas que son
trois jours. corps fût déchiqueté par les charognards. Il se
➙ Les verbes de la proposition principale souvint du fond de la grotte où il avait passé de
exprimant un souhait, une volonté, un doute ou si bonnes heures.
un sentiment demandent le subjonctif dans la
Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage (1971)
subordonnée. Ceux qui expriment une décla- © Gallimard.
ration ou une certitude demandent l’indicatif
dans la subordonnée. 2. Phrase 1 : proposition subordonnée relative
introduite par le pronom relatif qui, complète le
% 1. Les deux subordonnées relatives (phrases nom antécédent vautours.
1 et 3) et la subordonnée complétive (phrase Phrase 2 : proposition subordonnée complétive
2) sont en gras. Les mots complétés (noms et complément d’objet du verbe voulait qu’elle
verbe) sont soulignés. complète.
Il vit à quelques mètres de lui une demi- Phrase 3 : proposition subordonnée relative
douzaine de vautours qui l’observaient de introduite par le pronom relatif où, complète le
leurs petits yeux rouges et cruels. Robinson nom antécédent grotte.

➔ LEÇON 18
Les propositions subordonnées interrogatives
indirectes
Livre de l’élève, p. 294-295

Objectifs 2. a. À quelle heure arrivera-t-il ? b. Ce cadeau


lui plaira-t-il ? ou Est-ce que ce cadeau lui
■ Distinguer une phrase de type interrogatif plaira ? c. Qu’as-tu fait cet été ? ou Qu’est-ce
et une proposition subordonnée interrogative que tu as fait cet été ?
indirecte.
■ Connaître les spécificités de la subordonnée 3. Mots interrogatifs transformés en passant
interrogative indirecte (mots introducteurs, syn- de la question directe à la proposition subor-
taxe, fonction). donnée interrogative indirecte : b. est-ce que
■ Distinguer les propositions subordonnées devient si. c. qu’est-ce que ou que devient ce
interrogatives totales et partielles. que. a. pas de différence pour à quelle heure.
Ponctuation : point d’interrogation à la fin de
la question / absence de point d’interrogation
J’observe après l’interrogative indirecte.
Phrases Place du sujet : le sujet est inversé dans les
questions directes posées dans un niveau de
1. Mots introducteurs : a. à quelle heure. b. si.
langage soutenu. Il ne l’est pas dans les propo-
c. ce que.
sitions interrogatives indirectes.
Verbes complétés : a. demande. b. sais. Le sujet est repris dans les questions directes
c. raconte. quand il n’est pas un pronom. Il ne l’est pas dans
les subordonnées interrogatives indirectes.

194
Je m’exerce D Propositions subordonnées interrogatives
indirectes : a. Je me demande si nous n’avons
@ Les propositions interrogatives indirectes rien oublié. c. Elle ne sait pas quand la marée
sont en gras. Les verbes complétés sont sou- va monter. e. …mais je ne me rappelle plus
lignés. a. Dis-moi où je pourrai trouver un où elle se trouve. f. Tu ne devineras pas qui
cadeau pour Jean-Pierre. b. Je ne sais pas m’a téléphoné. Ces propositions complètent
pourquoi il m’a posé cette question. c. Je des verbes exprimant l’interrogation ou l’igno-
ne t’ai pas demandé si tes vacances s’étaient rance.
bien passées. d. Elle cherche quelle robe elle Les autres mots en rose n’introduisent pas de
mettra pour son anniversaire. e. Explique-moi subordonnée interrogative indirecte : b. Si
ce que tu fais ici. le drapeau est vert, nous nous baignerons :
proposition subordonnée circonstancielle de
A a. Le magasin est-il ouvert demain ? Est-ce condition. d. Quand la mer est basse, les
que le magasin est ouvert demain ? ➙ Interroga- bateaux restent au port : proposition subordon-
tion totale (réponse par oui ou par non). b. Que née circonstancielle de temps. e. Je connais
veux-tu (ou qu’est-ce que tu veux) regarder ce une plage où on loue des bateaux : propo-
soir à la télévision ? ➙ Interrogation partielle sition subordonnée relative. g. Est-ce toi qui
(porte sur que). c. Où ai-je mis (ou où est-ce que m’as téléphoné ? : proposition subordonnée
j’ai mis) ma montre ? ➙ Interrogation partielle relative.
(porte sur où). d. Combien ont-ils (ou combien
est-ce qu’ils ont) d’enfants ? ➙ Interrogation # Propositions de questions.
partielle (porte sur combien). e. Veux-tu (ou Dites-moi où se passe le roman d’Odile Weu-
est-ce que tu veux) encore un peu de gâteau ? lersse, qui est le héros, combien il contient de
➙ Interrogation totale (réponse par oui ou par personnages, quelles épreuves rencontre le
non). Chevalier au bouclier vert, comment il les sur-
monte et enfin s’il arrive au bout de sa quête.
B a. J’aimerais savoir [comment il s’appelle
➙ son nom]. b. Peux-tu me dire [combien coûte $ Les propositions subordonnées interroga-
ta voiture ? ➙ le prix de ta voiture]. c. Ils n’ont tives indirectes sont entre crochets. Les mots
pas précisé [quand ils arriveraient ➙ la date interrogatifs sont en gras et les verbes complé-
(ou l’heure) de leur arrivée]. d. J’ignore [où se tés sont soulignés.
situe cette maison ➙ la situation (l’emplace- Un jour, je demandai à Vendredi [s’il fallait
ment) de cette maison]. e. Il ne comprend pas longtemps pour aller de l’île au continent], et
[pourquoi il est tombé en panne ➙ la cause de [si, dans ce trajet, les canots ne périssaient pas
sa panne]. souvent]. Il me répondit qu’il n’y avait point
C a. Je me demande où vous partez. b. Je de danger [...]. Là-dessus, je m’informai de
me demande qui Julie a vu. c. Je me demande lui [comment je pourrais me rendre chez les
si vous avez saisi le problème. d. Je me hommes blancs].
demande comment il a appris la chose. e. Je Daniel Defoe, Robinson Crusoé (1719), traduit
me demande ce qui vous fait rire. de l’anglais par J. Brécard © Hachette Livre (1993).

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 195


➔ LEÇON 19
Les reprises nominales et pronominales
Livre de l’élève, p. 296-297

Objectifs B a. Anne avait sorti son rouge à lèvres. Elle


le remit dans son sac à main. b. J’ai peur des
■ Distinguer les reprises nominales et les repri-
guêpes. Celles-ci provoquent chez moi une
ses pronominales.
réaction allergique. c. Ce matin-là il reçut un
■ Distinguer les différents types de reprises
paquet. Il l’ouvrit avec précaution. d. Ton frère
nominales : même nom, terme générique,
s’appelle Alex. Le mien s’appelle Sacha. e. Il
synonyme, périphrase.
n’a pris qu’un kilo de farine au supermarché.
■ Distinguer les différents pronoms de reprise :
J’y cours car il m’en manque deux kilos.
personnel, démonstratif, possessif, relatif.
C a. La banquise est une étendue de mer
J’observe gelée. Ce désert blanc se forme pendant l’hi-
ver polaire. b. La baleine fait partie des céta-
Les mots de reprise des noms en gras sont cés. Ce mammifère marin est l’un des plus
soulignés. Les procédés de reprise sont indi- gros animaux. c. Les automobilistes condui-
qués entre parenthèses. a. Un kangourou s’est sent parfois trop vite. Ces conducteurs ris-
échappé d’une réserve. L’animal (déterminant quent des amendes. d. L’Islande est située au
+ terme générique) a été repéré. b. Des boas milieu de l’Atlantique. Cette île possède de
ont été volés dans un parc animalier. Ces repti- nombreux volcans.
les (déterminant + terme générique) étouffent
D Proposition de texte.
leur proie en s’enroulant autour d’elle (pro-
nom). c. Un aventurier a traversé le Groen- Sur la photo, un vétérinaire soigne les yeux
land à skis. Il (pronom) a parcouru cette région d’un chimpanzé qui est malade. Il met du col-
polaire (périphrase) en un mois. d. Il existe lyre sous la paupière du grand singe d’Afrique
en Chine un hôpital pour soigner les tigres. sous le regard attentif de son frère. Ces anthro-
Cet hôpital (déterminant + le même nom) est poïdes sont les animaux les plus proches des
équipé d’appareils spécialisés. humains.
# Le froid de la nuit avait incité l’ourson à
Je m’exerce rechercher la tiédeur des énormes pattes de
Thor, et il y était toujours niché, pleurnichant
@ a. Nous avons lu en classe L’Île au trésor de comme un bébé dans ses rêves.
Stevenson. Cet auteur est le maître du roman Thor finit par faire une chose qu’il n’avait
d’aventures. b. Les pétroliers transportent l’or
encore jamais faite : il renifla doucement la
noir. Ces bateaux sont immenses. c. Le tableau
de ce peintre est exposé dans ma galerie. Cette petite boule de poils pelotonnée entre ses pattes
œuvre mesure trois mètres de long. d. Le che- et alla jusqu’à passer sa grosse langue rose sur
valier ne se sépare pas de son épée. Il donne le museau de l’ourson. Et Muskwa, qui rêvait
même un nom à cette compagne fidèle. e. Le peut-être de sa mère, se blottit plus étroitement
cheval est indispensable au chevalier. Il prend que jamais. [...] Le grand grizzli était troublé.
soin de sa précieuse monture. James Oliver Curwood, Le Grizzli (1916), traduit de
l’anglais par N. Chassériau © Gallimard Jeunesse.
A a. Une nappe de pétrole a été repérée au
large de l’Espagne. Le carburant provient d’un Reprises de Thor : Thor (nom propre), il (pro-
bateau qui a fait naufrage. b. Une émission est nom personnel), il (pronom personnel), Le grand
consacrée ce soir aux brise-glaces finlandais. grizzli (groupe nominal, terme générique).
Ces navires vont secourir des cargos prisonniers Reprises de l’ourson : il (pronom personnel), la
des glaces. c. Le taux de mortalité des abeilles petite boule de poils (GN, périphrase), l’ourson
atteint des records. La disparition de ces insec- (GN, terme générique), Muskwa (nom propre),
tes pourrait avoir des conséquences graves. qui (pronom relatif).

196
➔ LEÇON 20
Le discours rapporté : le discours direct
Livre de l’élève, p. 298-299

B Synonymes : répondre et répliquer ; chu-


Objectifs choter et murmurer ; crier et s’écrier ; appeler
■ Savoir identifier les paroles rapportées au dis-
et interpeller ; demander et interroger.
cours direct dans un récit. C a. « Ce soir, le gagnant a remporté (passé
■ Connaître les marques spécifiques du dis- composé) / remportera (futur simple) mille
cours direct. euros », a annoncé le présentateur du jeu télé-
■ Savoir insérer des paroles au discours direct visé. b. « C’est demain que les élèves délégués
dans un récit. seront élus (futur simple passif) », a dit le pro-
fesseur ce matin. c. « Lundi prochain, je passe-
rai (futur simple) mon brevet des collèges ! »
J’observe s’exclama Julie.
1. Interlocuteurs : Marion et sa mère sont les D Voici le dialogue complété.
interlocutrices du dialogue. « Tu ne m’as pas dit qui tu étais », dit-elle. Sa
Pronoms représentant les interlocutrices : voix était comme une musique douce.
Marion emploie le pronom je (une fois) ; sa « Je suis Mondo », dit Mondo.
mère emploie les pronoms je (une fois) et tu La petite femme le regardait en souriant. Elle
(deux fois).
semblait plus petite encore sur sa chaise.
2. Place des guillemets : ils sont placés au « Moi, je suis Thi Chin. »
début et à la fin du dialogue.
« Vous êtes chinoise ? » demandait Mondo. La
Rôle des tirets : ils marquent chaque change- petite femme secouait la tête.
ment d’interlocuteur en début de ligne.
« Je suis vietnamienne, pas chinoise. »
3. Place des trois verbes de parole : avant le « C’est loin, votre pays ? »
dialogue (demanda) ; en incise après une « Oui, c’est très très loin. »
phrase du dialogue (répondit) ; au milieu d’une J. M. G. Le Clézio, « Mondo », dans Mondo
phrase du dialogue (déclara). et autres histoires (1978) © Gallimard Jeunesse.
4. Les temps des verbes du dialogue : présent # Proposition de dialogue.
(je peux, je préfère) ; passé composé (a donné) ; « Pourquoi rentres-tu si tard ? me demanda ma
futur simple (tu ne rentreras pas). mère.
5. Marques de l’oral : interjections (Ah non !, – Euh je n’ai pas regardé l’heure, bredouillai-je.
bon !) ; phrase elliptique (d’accord !) ; hésita- – Tu as pourtant une montre ! répliqua ma
tion (points de suspension). mère.
– Oui, admis-je, mais Hugo et moi étions trop
absorbés par le nouveau jeu vidéo...
Je m’exerce – Bon, s’exclama ma mère, mais que cela ne se
reproduise plus ! »
@ a. Hier mes parents m’ont demandé : $ 1. Il y a trois interlocuteurs dans ce dialo-
« Aimerais-tu passer tes vacances en Allema-
gue : Cross (deux répliques), Briant (deux répli-
gne ? » b. Je leur ai répondu : « C’est une bonne
ques) et Doniphan (une réplique).
idée. » c. « Comme cela, a ajouté ma mère, tu
2. Cross se défend d’avoir frappé exprès Jac-
progresseras en allemand. » d. « Ce sera l’occa-
ques et lui reproche de s’être trouvé là.
sion de découvrir Berlin », a conclu mon père.
3. Briant « réplique » en reprochant d’abord
A a. « Par où est passé le Père Noël ?, s’étonne à Cross sa brutalité, puis admet que ce n’est
Lison, il n’y a pas de cheminée ! » b. Le pro- pas grave mais avertit Cross qu’il ne doit pas
fesseur ne cesse de nous répéter : « Lisez ! » recommencer.
c. « Décidément, crie Manon, personne ne me 4. Doniphan tente de minimiser les faits : Que
comprend ! » de paroles […] pour un méchant bobo !

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 197


➔ LEÇON 21
L’indicatif présent et passé composé
Livre de l’élève, p. 300-301

Objectifs vous avez bondi, ils / elles ont bondi. c. J’ai vu,
tu as vu, il / elle a vu, nous avons vu, vous avez
■ Savoir identifier et conjuguer les formes ver- vu, ils / elles ont vu. d. J’ai peint, tu as peint, il /
bales de l’indicatif présent et passé composé. elle a peint, nous avons peint, vous avez peint,
■ Savoir repérer les régularités formelles et les
ils / elles ont peint. e. Je suis descendu(e), tu
irrégularités. es descendu(e), il / elle est descendu (e), nous
sommes descendu(e)s, vous êtes descendu(e)s,
J’observe ils / elles sont descendu(e)s. Ou : j’ai descendu,
tu as descendu, il / elle a descendu, nous avons
1. Séries 1 à 4. Les terminaisons des verbes descendu, vous avez descendu, ils / elles ont
aux trois personnes du singulier du présent de descendu. f. J’ai couru, tu as couru, il / elle a
l’indicatif sont -e, -es, -e ; -s, -s, -t ; -ds, -ds, -d ; couru, nous avons couru, vous avez couru, ils /
-x, -x, -t. elles ont couru. g. J’ai jeté, tu as jeté, il / elle a
2. Série 5. Les verbes en -cer prennent un ç jeté, nous avons jeté, vous avez jeté, ils / elles
devant o ; les verbes en -ger conservent le e ont jeté. h. J’ai payé, tu as payé, il / elle a payé,
après g devant o. Les verbes en -yer prennent nous avons payé, vous avez payé, ils / elles
un i devant un e muet. Les verbes en -eler et ont payé. i. J’ai appelé, tu as appelé, il / elle a
-eter doublent le l ou le t devant un e muet. appelé, nous avons appelé, vous avez appelé,
ils / elles ont appelé.
3. Série 6. Le passé composé est formé de
l’auxiliaire être ou avoir conjugué au présent, A 1. et 2. a. pétrir ; elle pétrit, elles pétris-
suivi du participe passé du verbe. sent la pâte. b. teindre ; je teins, nous teignons
ce tissu. c. vendre ; tu vends, vous vendez ta
voiture. d. saluer ; elle salue, elles saluent son
Je m’exerce oncle. e. résoudre ; je résous, nous résolvons le
problème. f. vouloir ; je veux, nous voulons le
@ Indicatif présent. a. Je garde, tu gardes, faire. g. devoir ; il doit, ils doivent le savoir.
il / elle garde, nous gardons, vous gardez, ils / B Hyacinthe. – Je veux croire que vous
elles gardent. b. Je bondis, tu bondis, il / elle
sentez ce que vous dites, et je ne doute point
bondit, nous bondissons, vous bondissez, ils /
que vos paroles ne soient sincères […]. Vous
elles bondissent. c. Je vois, tu vois, il / elle
voit, nous voyons, vous voyez, ils / elles voient. dépendez d’un père, qui veut vous marier à une
d. Je peins, tu peins, il / elle peint, nous pei- autre personne ; et je suis sûre que je mourrai,
gnons, vous peignez, ils / elles peignent. e. Je si ce malheur m’arrive.
descends, tu descends, il / elle descend, nous D’après Molière, Les Fourberies de Scapin (1671),
descendons, vous descendez, ils / elles descen- acte I, scène 3.
dent. f. Je cours, tu cours, il / elle court, nous C a. Avant le combat, le chevalier prie (verbe
courons, vous courez, ils / elles courent. g. Je prier). b. Le capitaine s’écrie (verbe s’écrier) :
jette, tu jettes, il / elle jette, nous jetons, vous « À l’abordage ! » c. Elle dort (verbe dormir) à
jetez, ils / elles jettent. h. Je paie / paye, tu poings fermés. d. Il sert (verbe servir) les invi-
paies / payes, il / elle paie / paye, nous payons, tés.
vous payez, ils / elles paient / payent. i. J’ap-
pelle, tu appelles, il / elle appelle, nous appe- D a. Il gèle. b. Nous rangeons. c. Il éteint.
lons, vous appelez, ils / elles appellent. d. Les enfants ne s’ennuient pas. e. Nous fon-
çons. f. Vous leur lancez. g. Il nous appelle.
Indicatif passé composé. a. J’ai gardé, tu as
h. Elle moud.
gardé, il / elle a gardé, nous avons gardé, vous
avez gardé, ils / elles ont gardé. b. J’ai bondi, # a. Cette famille est arrivée. b. Ils ont
tu as bondi, il / elle a bondi, nous avons bondi, déposé. c. Nous sommes allé(e)s. d. Tu as bu.

198
e. J’ai pris. f. Ta fille est partie. g. Elle a suivi. % Monseigneur Yvain monte aussitôt à cheval,
h. Elle est tombée. i. Le médecin lui a pres- bien décidé à ne pas revenir devant la cour
crit. avant d’avoir vengé la honte de son cousin.
$ Proposition de texte L’écuyer court chercher les armes et le destrier.
La semaine dernière nous sommes allés au Suivant son seigneur à la trace, il le rejoint dans
musée de Cluny. Nous avons vu la tapisserie un endroit écarté. Là, il l’aide à s’équiper et ils
de la Dame à la licorne. Nous nous sommes échangent leurs chevaux.
assis par terre et le professeur nous a fourni Le chevalier ne perd pas un instant, il chevauche
des explications, il a répondu à nos questions. par les montagnes et par les vallées, à travers les
Puis nous nous sommes librement promenés forêts profondes.
dans le musée. Enfin, nous avons pris un pique-
D’après Chrétien de Troyes, Yvain, le Chevalier au Lion
nique puis nous sommes rentrés au collège. (vers 1170), adapté par A.-M. Cadot-Colin
© Librairie Générale Française (2006).

➔ LEÇON 22
L’indicatif imparfait et plus-que-parfait
Livre de l’élève, p. 302-303

Objectifs les désinences commençant par a pour tous les


verbes dont la base se termine par un c pro-
■ Savoir identifier et conjuguer les formes ver- noncé [s].
bales de l’imparfait et du plus-que-parfait de Conjugaison de nager : je nageais, tu nageais,
l’indicatif. il / elle nageait, nous nagions, vous nagiez, ils /
■ Savoir reconnaître des régularités formelles
elles nageaient.
(3 groupes) et des cas particuliers (1er groupe). Particularité : pour éviter le son [g] dur, les trois
personnes du singulier et la 3e personne du
pluriel prennent un e devant les désinences
J’observe commençant par a pour tous les verbes dont la
1. a. travailler, 1er groupe ; aller, 3e groupe. base se termine par un g prononcé [8].
b. s’asseoir, 3e groupe. c. voir, 3e groupe. 4. Les formes à l’imparfait nous travaillions et
d. nager, 1er groupe ; lire, 3e groupe. e. être. nous nous asseyions se conjuguent de manière
f. commencer, 1er groupe ; blondir, 2e groupe. régulière : la terminaison en -ions est celle de
h. avoir (faim) ; rentrer, 1er groupe. l’imparfait à la première personne du pluriel,
2. Les terminaisons de l’imparfait sont les mais on oublie le -i car on ne l’entend pas.
mêmes pour tous les verbes quel que soit leur 5. Les verbes au plus-que-parfait vous aviez
groupe : -ais (je nageais), -ais (tu lisais), -ait (on pris et vous étiez allés sont formés de l’auxi-
voyait), -ions (nous allions), -iez (vous aviez), liaire avoir et être conjugués à l’imparfait, suivis
-aient (ils blondissaient). du participe passé du verbe.
3. Conjugaison de commencer : je commen-
çais, tu commençais, il / elle commençait, nous Je m’exerce
commencions, vous commenciez, ils / elles
commençaient. @ a. Les enfants dormaient tranquillement.
Particularité : pour éviter le son [k] dur, les trois b. Il prenait chaque jour le bus. c. Tu choisis-
personnes du singulier et la 3e personne du sais toujours la meilleure place. d. Elle distin-
pluriel prennent une cédille sous le c (ç) devant guait à peine son visage. e. Vous faisiez partie

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 199


de notre équipe de foot. f. Nous l’envoyions # Était sorti : 3e pers. du sing. du plus-que-
tous les jours chercher du pain. g. Ils traçaient parfait de sortir. Avait vu : 3e pers. du sing. du
des lettres dans leur cahier. h. Ils ne songeaient plus-que-parfait de voir. Était : 3e pers. du sing.
jamais au lendemain. de l’imparfait de être. Passaient : 3e pers. du
A a. Il avait choisi une glace à la fraise. b. Elles sing. de l’imparfait de passer. Prenait : 3e pers.
étaient parties avant l’orage. c. Nous vous du sing. de l’imparfait de prendre. Allaient :
avions prévenu(e)(s). d. Ils étaient rentrés de 3e pers. du plur. de l’imparfait de aller. Étaient :
vacances à cause du temps. e. C’est ce soir-là 3e pers. du plur. de l’imparfait de être. Se dépê-
que vous aviez perdu vos clés. f. Cette affaire chaient : 3e pers. du plur. de l’imparfait de se
avait fait du bruit à l’époque. dépêcher. Avaient : 3e pers. du plur. de l’impar-
fait de avoir.
B Verbes au passé composé : a. Elle est née
le 2 mai. c. Je n’ai rien reçu de toi. e. Il a plu $ Voici le texte complété.
toute la journée. L’un des grands soucis de Robinson était de se
Verbes au plus-que-parfait : b. La lettre était débarrasser des ordures et détritus de la cuisine
partie depuis peu. d. Nous n’avions entendu et de l’atelier sans attirer les vautours, ni les
aucun bruit. f. Tu avais tant pleuré alors ! rats. Or il ne savait comment faire. Les petits
C a. Quand il neigeait, nous faisions de la carnivores déterraient tout ce qu’il enfouissait
luge. b. Léo lançait le ballon à Paul. c. Il avait sous la terre, les marées rejetaient sur la plage
presque fini son livre. d. Quand ils rentraient le tout ce qu’il jetait dans la mer […].
soir, la nuit tombait. e. Avais-tu bien recopié ce Vendredi avait eu l’idée de mettre à profit la
texte ? f. J’étais venu pour ton anniversaire. voracité d’une colonie de grosses fourmis
D Proposition de texte. rouges qu’il avait découverte à proximité de
Après plusieurs heures de marche, elle était la maison. Tous les rebuts déposés au milieu
arrivée au sommet de la montagne. Elle admira de la fourmilière étaient dévorés en un rien de
le paysage. La vue était splendide, le lac d’un temps.
bleu profond scintillait au fond de la vallée, le Michel Tournier,
soleil illuminait les montagnes, quelques nua- Vendredi ou la Vie sauvage (1971)
ges distillaient une vapeur violette. © Gallimard.

➔ LEÇON 23
L’indicatif passé simple et passé antérieur
Livre de l’élève, p. 304-305

Objectifs groupe : rougir, s’assombrir (b). 3e groupe : sor-


tir (a), paraître (c), devenir (c), entendre (d), se
■ Savoir identifier et conjuguer les formes ver-
mettre (d), apercevoir (e), croire (f).
bales de l’indicatif passé simple et passé anté-
rieur. 2. Les terminaisons du passé simple à la 3e pers.
■ Savoir reconnaître des régularités formelles du sing. sont : -a (a, g), -it (a, b, d), -ut (c, e, f),
et des cas particuliers (être, avoir, tenir, venir et -int (c).
leurs composés). 3. Infinitif des verbes au passé antérieur : s’ap-
procher (f), entendre (g).
J’observe Le passé antérieur est formé de l’auxiliaire être
ou avoir conjugué au passé simple, suivi du
1. 1er groupe : regarder (a), appeler (g). 2e participe passé du verbe.

200
Je m’exerce
nous reprîmes notre route. c. Lorsqu’ils eurent
@ a. Tu demandas. b. Je révisai. c. Nous allâ- atteint le sommet, ils se reposèrent. d. Dès qu’il
mes. d. Ils finirent. e. Il aperçut. f. Nous pûmes. fut parti, elle pleura. e. Quand la nuit fut tom-
g. Ils moururent. h. Vous fîtes. i. Ils craignirent. bée, la lune apparut. f. Quand il eut reconnu
j. Nous revînmes. k. Il prit. l. Il pria. son ami, il courut à sa rencontre.

A a. j’allais (indicatif imparfait du verbe aller). # Proposition de texte.


b. il parvient (indicatif présent du verbe parve- Après que nous eûmes marché toute une journée
nir). c. ils soupirent (indicatif présent du verbe sur une terre désertique, nous arrivâmes en vue
soupirer). d. il salue (indicatif présent du verbe d’une montagne. Nous nous assîmes quelques
saluer). instants et nous restaurâmes pour reprendre un
peu de forces. Puis nous reprîmes notre route.
B a. Le lion avança et se coucha devant Patri- Enfin, nous sentîmes un peu de fraîcheur et nous
cia. b. Elle joua avec lui, saisit sa crinière et
nous trouvâmes face à un îlot de verdure.
martela son ventre avec ses pieds. c. Le lion
se prit au jeu. d. Il l’envoya en l’air comme une $ 1. Verbes au passé simple : commença
balle avec ses pattes et la cueillit au vol délica- (commencer), se tint (se tenir), parla (parler),
tement. parut (paraître), longeâmes (longer), dépassâ-
mes (dépasser).
C a. grandit : présent (coordonné au verbe au
présent commence) b. grandit : passé simple Verbes au passé antérieur : eut mangé et bu
(coordonné au verbe au passé simple renvoya). (manger, boire), eûmes dépassé (dépasser).
c. choisit : présent (en lien avec le complément 2. Réécriture à la première personne du singu-
de temps aujourd’hui). d. choisit : passé simple lier.
(coordonné au verbe au passé simple hésita). Après que j’eus mangé un peu et bu quelques
e. finit : passé simple (coordonné au verbe au gorgées d’eau-de-vie, je commençai manifes-
passé simple alla). f. finit : présent (lié au GN tement à me ressaisir, me tins plus droit, par-
complément de temps chaque jour, marquant
lai plus fort et plus net, et parus un tout autre
la répétition).
homme.
D a. Quand j’eus terminé ma lecture, je sor- D’après Robert Louis Stevenson, L’Île au trésor (1883),
tis. b. Quand nous eûmes fini notre repas, traduit de l’anglais par A. Bay © LGF (1961).

➔ LEÇON 24
L’indicatif futur simple et futur antérieur
Livre de l’élève, p. 306-307

Objectifs 2. Les terminaisons du futur pour tous les ver-


bes sont : -ai, -as, -a, -ons, -ez, -ont. Le -r est la
■ Savoir identifier et conjuguer les formes ver-
lettre toujours présente avant la terminaison.
bales du futur simple et du futur antérieur de
l’indicatif. En fait, un morphème variable caractéristique
■ Savoir reconnaître des régularités formelles du groupe ou du verbe (-e, -i, Ø) précède ces
et des cas particuliers orthographiques. terminaisons communes : -erai, -irai, -rai.
3. Le futur est formé sur l’infinitif pour les verbes :
payer, prendre, découvrir, choisir, courir, appeler.
J’observe Il est formé sur une autre base pour les verbes :
1. 1er groupe : payer (a), appeler (f). 2e groupe : venir (viend-r-ez), aller (i-r-a), voir (ver-r-ont).
choisir (c). 3e groupe : venir (a), prendre (b), La construction se fait à partir de la base
découvrir (c), aller (d), courir (d), voir (e). du verbe à laquelle on rajoute le morphème

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 201


variable caractéristique du groupe ou du verbe D Par les soirs bleus d’été, j’irai par les sentiers,
(-e, -i, Ø), la marque r et les désinences du Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
futur : je parl-e-r-ai ; tu fin-i-r-as ; il perd-r-a. On Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
simplifie les choses pour les élèves en mettant
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
en avant le rôle de l’infinitif dans la construction
du futur simple. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
4. Payer transforme son y en i au futur. Le e Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
muet s’écrit toujours : je paierai. Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Appeler et les verbes en -eler doublent le -l au Par la Nature, – heureux comme avec une
futur devant le -e muet pour toutes les person- femme.]
nes. Arthur Rimbaud, extrait de « Sensation » (mars 1870),
Les verbes en -eter doublent aussi le -t au futur : dans Poésies.
j’appellerai, je jetterai. # Proposition de texte.
Courir double le -r au futur et la voyelle -i dis-
paraît : je courrai. Cette année nous ferons un voyage scolaire
à Rome. Nous prendrons le train et logerons
5. Le futur antérieur est formé de l’auxiliaire dans des familles. Nous visiterons le Forum,
être ou avoir conjugué au futur simple, suivi du la basilique Saint-Pierre et toutes les richesses
participe passé du verbe. de la ville. Nous nous promènerons dans les
rues et admirerons les fontaines. Quand nous
Je m’exerce serons rentrés, nous aurons amassé de nom-
breux souvenirs.
@ a. futur simple (venir). b. futur simple $ 1. Verbes au futur simple : viendront, verse-
(acquérir). c. futur simple (valoir). d. futur simple ras, présenteras, boiront, s’aimeront.
(quitter) ; futur antérieur (naître). e. futur simple 2. Réécriture des verbes au futur simple ou au
(aller) ; futur antérieur (revenir). f. futur simple futur antérieur :
(falloir).
« Tu prendras donc ce coutret de vin et tu
A a. Il descendra ; il sera descendu, il aura des- retiendras mes paroles. Tu le cacheras de
cendu. b. Vous jetterez ; vous aurez jeté. c. Ils telle sorte que nul œil ne le voie et que nulle
loueront ; ils auront loué. d. Nous reviendrons ; lèvre ne s’en approche. Mais, quand seront
nous serons revenu(e)s. e. Tu appelleras ; tu
venus la nuit nuptiale et l’instant où l’on quitte
auras appelé. f. Je recevrai ; j’aurai reçu.
les époux, tu verseras ce vin herbé dans une
B a. Je sortirai mon chien ce soir. b. Vous coupe et tu la présenteras, pour qu’ils la vident
paierez / payerez la note de cantine. c. Tu ensemble, au roi Marc et à la reine Iseut. […]
gareras ton vélo dehors. d. Il ouvrira des huî-
Car telle est sa vertu : ceux qui en auront bu
tres pour le repas. e. Les policiers enquêteront
ensemble s’aimeront de tous leurs sens et de
sur le vol des bijoux. f. Nous prendrons des
photos du mariage. toute leur pensée, à toujours, dans la vie et dans
la mort. »
C a. Lorsque nous aurons trouvé un endroit Le Roman de Tristan et Iseut (xiie siècle),
convenable, nous pourrons installer notre adapté par J. Bédier (1900).
tente. b. Quand nous serons arrivé(e)s au
sommet de la colline, nous admirerons le point
de vue. c. Quand la chaleur sera tombée, nous
sortirons.

202
➔ LEÇON 25
L’indicatif conditionnel présent et passé
Livre de l’élève p. 308-309

Objectifs c. Je deviendrais, je serais devenu(e). d. Il pour-


rait, il aurait pu. e. Vous nettoieriez, vous auriez
■ Savoir identifier et conjuguer les formes ver- nettoyé. f. Ils feraient, ils auraient fait. g. Il sau-
bales du conditionnel présent et du condition- rait, il aurait su.
nel passé de l’indicatif.
■ Savoir reconnaître des régularités formelles B a. Tu te sentirais heureux de ton succès !
et des cas particuliers orthographiques. b. Serions-nous les seuls à partir ? c. Je vous
serais reconnaissante de répondre à ma lettre.
d. Selon la rumeur, le Premier ministre serait
J’observe présent. e. Vous nous enverriez une carte pos-
tale de Londres.
1. 1. 1er groupe : appeler (e), se cacher (d). 2e
groupe : finir (f). 3e groupe : faire (a), mettre C a. Si j’étais Croc-Blanc, je serais un chien-
(b), poursuivre (c), courir (e). Être (a) et avoir (b) loup. b. Je conduirais des traîneaux. c. Je com-
n’appartiennent à aucun groupe. battrais les chiens. d. La forêt et les animaux
2. Les terminaisons du conditionnel présent sauvages m’attireraient. e. Mais mon instinct
sont -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient. me retiendrait auprès des hommes. f. Je res-
terais fidèle à mon maître, même s’il était dur.
3. ser-as (futur) ➙ ser-ais (conditionnel) ;
fer-as (futur) ➙ fer-ais (conditionnel) ; aur-a D a. À votre place, j’aurais écouté les témoins.
(futur) ➙ aur-ait (conditionnel) ; mettr-ai (futur) b. Si tu allais à Rome, tu admirerais le Capitole.
➙ mettr-ais (conditionnel) ; poursuivr-ez (futur) c. Si l’automobiliste avait roulé moins vite, il
➙ poursuivr-iez (conditionnel) ; cacher-ons aurait vu le panneau. d. Est-ce qu’on ne dirait
(futur) ➙ cacher-ions (conditionnel) ; courr-ont pas le rugissement d’un lion ? e. Me feriez-vous
(futur) ➙ courr-aient (conditionnel) ; appeller- l’honneur de vous asseoir à ma table ? f. Nous
ont (futur) ➙ appeller-aient (conditionnel) ; finir- avons cru voir un fantôme : serions-nous deve-
ont (futur) ➙ finir-aient (conditionnel). nus fous ?
4. Pour les verbes courir et mourir dont la base # a. Je retournerais bien voir ce film.
se termine par un r, l’ajout de la désinence b. N’aimerais-tu pas sortir ? c. Le détective /
du conditionnel double le r (comme celle du Il aurait élucidé ce fameux mystère. d. Nous /
futur) : courir ➙ courraient. Ta mère et moi ne te laisserions pas courir un
Les verbes en-eler et -eter doublent la consonne tel danger. e. Si tu le demandais, tes frères / ils
l ou t devant le e muet de la désinence : appe- t’aideraient. f. Ne me reconnaîtriez-vous pas ?
ler ➙ appelleraient.
$ Proposition de texte.
5. Le conditionnel passé est formé de l’auxi-
liaire avoir ou être conjugué au conditionnel Ma maison serait blottie au pied d’une colline
présent, suivi du participe passé du verbe. dans un paysage méditerranéen. Elle aurait
des murs blancs, un toit de tuiles. Ses fenêtres
donneraient sur un petit jardin ensoleillé. Sa
Je m’exerce luminosité, la fraîcheur de ses couleurs m’en-
chanteraient. Enfin, je pourrais accueillir tous
@ Formes au conditionnel présent : deman- mes amis dans ma maison.
derions (c), ferait (e), choisiraient (g), voudrais
% Les sujets sont soulignés : donneriez-vous,
(h).
verbe donner, 1er groupe ; qui délivrerait, verbe
A a. Nous descendrions, nous serions délivrer, 1er groupe ; je donnerais, verbe donner,
descendu(e)s. b. Tu achèterais, tu aurais acheté. 1er groupe ; il tiendrait, verbe tenir, 3e groupe.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 203


➔ LEÇON 26
L’impératif présent et le subjonctif présent
Livre de l’élève, p. 310-311

Objectifs Lire : je lis, tu lis, il / elle lit, nous lisons, vous


lisez, ils / elles lisent.
■ Savoir identifier et conjuguer les formes ver-
Aller : je vais, tu vas, il / elle va, nous allons, vous
bales de l’impératif présent et du subjonctif
allez, ils / elles vont.
présent.
■ Savoir reconnaître les régularités formelles et
Descendre : je descends, tu descends, il / elle
des cas particuliers orthographiques. descend, nous descendons, vous descendez,
ils / elles descendent.
Voir : je vois, tu vois, il / elle voit, nous voyons,
J’observe vous voyez, ils / elles voient.
Cueillir : je cueille, tu cueilles, il / elle cueille, nous
Phrases 1 cueillons, vous cueillez, ils / elles cueillent.
1. a. arrêter, 1er groupe. b. offrir, 3e groupe. Prendre : je prends, tu prends, il / elle prend,
c. savoir, 3e groupe. d. avoir. e. finir, 2e groupe. nous prenons, vous prenez, ils / elles prennent.
f. être. g. arrêter, 1er groupe. h. aller, 3e groupe. Être : je suis, tu es, il / elle est, nous sommes,
i. arrêter, 1er groupe. j. aller, 3e groupe. vous êtes, ils / elles sont.
2. La terminaison à la 2e personne du singulier Avoir : j’ai, tu as, il / elle a, nous avons, vous
de l’impératif présent des verbes du 1er groupe avez, ils / elles ont.
et des verbes du 3e groupe du type offrir est -e. Jouer : je joue, tu joues, il / elle joue, nous
Pour tous les autres verbes, c’est -s. jouons, vous jouez, ils / elles jouent.
Les terminaisons des deux personnes du pluriel
Subjonctif présent
de l’impératif présent sont -ons et -ez pour tous
les verbes. Courir : que je coure, que tu coures, qu’il / elle
coure, que nous courions, que vous couriez,
Trois exceptions : va (2e personne du singulier
qu’ils / elles courent.
du verbe aller), dites et faites (2e personne du
Partir : que je parte, que tu partes, qu’il / elle
pluriel des verbes dire et faire).
parte, que nous partions, que vous partiez,
Phrases 2 qu’ils / elles partent.
Les terminaisons de tous les verbes au sub- Nettoyer : que je nettoie, que tu nettoies, qu’il /
jonctif présent sont : -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent. elle nettoie, que nous nettoyions, que vous net-
Exceptions : avoir à la 3e personne du singulier toyiez, qu’ils / elles nettoient.
(ait) et aux deux personnes du pluriel (ayons, Lire : que je lise, que tu lises, qu’il / elle lise, que
ayez) ; être aux trois personnes du singulier nous lisions, que vous lisiez, qu’ils / elles lisent.
(sois, sois, soit) et aux 1re et 2e personnes du Aller : que j’aille, que tu ailles, qu’il / elle aille,
pluriel (soyons, soyez). que nous allions, que vous alliez, qu’ils / elles
aillent.
Descendre : que je descende, que tu descen-
Je m’exerce des, qu’il / elle descende, que nous descen-
dions, que vous descendiez, qu’ils / elles des-
@ Indicatif présent cendent.
Courir : je cours, tu cours, il / elle court, nous Voir : que je voie, que tu voies, qu’il / elle voie,
courons, vous courez, ils / elles courent. que nous voyions, que vous voyiez, qu’ils / elles
Partir : je pars, tu pars, il / elle part, nous par- voient.
tons, vous partez, ils / elles partent. Cueillir : que je cueille, que tu cueilles, qu’il /
Nettoyer : je nettoie, tu nettoies, il / elle net- elle cueille, que nous cueillions, que vous
toie, nous nettoyons, vous nettoyez, ils / elles cueilliez, qu’ils / elles cueillent.
nettoient. Prendre : que je prenne, que tu prennes, qu’il /

204
elle prenne, que nous prenions, que vous pre- C a. courions : 1re personne du pluriel du sub-
niez, qu’ils / elles prennent. jonctif présent. b. courions : 1re personne du
Être : que je sois, que tu sois, qu’il / elle soit, pluriel de l’indicatif imparfait. c. Partez : 2e per-
que nous soyons, que vous soyez, qu’ils / elles sonne du pluriel de l’impératif présent. d. par-
soient. tiez : 2e personne du pluriel du subjonctif pré-
Avoir : que j’aie, que tu aies, qu’il / elle ait, que sent. e. croit : 3e personne du singulier de l’indi-
nous ayons, que vous ayez, qu’ils / elles aient. catif présent. f. croie : 3e personne du singulier
Jouer : que je joue, que tu joues, qu’il / elle du subjonctif présent. g. sache : 2e personne
joue, que nous jouions, que vous jouiez, qu’ils / du singulier de l’impératif présent. h. sache : 3e
elles jouent. personne du singulier du subjonctif présent.
Impératif présent D 1. Donnez : 2e personne du pluriel de l’impé-
Courir : cours, courons, courez. ratif présent ; tienne : 3e personne du singulier
Partir : pars, partons, partez. du subjonctif présent ; devienne : 3e personne
Nettoyer : nettoie, nettoyons, nettoyez. du singulier du subjonctif présent ; aimez :
Lire : lis, lisons, lisez. 2e personne du pluriel de l’impératif présent ;
Aller : va, allons, allez. aime : 3e personne du singulier du subjonctif
présent du verbe aimer.
Descendre : descends, descendons, descen-
dez. 2. Donne, aime.
Voir : vois, voyons, voyez. # a. Il est bon que tu réfléchisses avant
Cueillir : cueille, cueillons, cueillez. d’agir. b. Il faudrait que tu écrives ce soir à tes
Prendre : prends, prenons, prenez. parents. c. Il vaut mieux que tu y ailles. d. Il faut
Être : sois, soyons, soyez. absolument que tu voies ce film.
Avoir : aie, ayons, ayez.
$ Proposition de texte.
Jouer : joue, jouons, jouez.
Pour réaliser cette maquette, il faut que tu plies
A a. Je ne tiens pas à ce que Pierre nous voie le carton en suivant les pointillés et que tu en
ici. b. Il faut que je prenne le bus, que j’aille assembles les parties. Ensuite, ajuste le toit de
chercher du pain et que je fasse mes devoirs. la maison avec précision et pose quelques tou-
c. Nous souhaitons qu’il réussisse son examen. ches de colle. Enfin, il faudra que tu peignes
d. Nous regrettons que vous ne restiez pas l’ensemble avec une belle couleur pour que le
déjeuner. e. J’irais bien le voir mais il faut que résultat soit parfait.
j’en aie le temps.
B a. Sache, sachons, sachez patienter. % Verbes à l’impératif présent, 2e personne du
pluriel : arrêtez (l. 6), verbe s’arrêter, 1er groupe ;
b. Ouvre, ouvrons, ouvrez la porte. c. Éteins,
éteignons, éteignez la lumière. d. Cours, cou- allez (l. 7), verbe aller, 3e groupe ; donnez (l. 8),
rons, courez vite. e. Ne sois pas imprudent, verbe donner, 1er groupe.
ne soyons pas, ne soyez pas imprudents. Verbes au subjonctif présent, 3e personne du
f. Aie, ayons, ayez du courage. g. Prends, pre- singulier : Qu’il se promène (l. 1-2), verbe se
nons, prenez les clés. h. Viens, venons, venez promener, 1er groupe ; que son valet aille, qu’il
demain. aille (l. 3, 4), verbe aller, 3e groupe.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 205


➔ LEÇON 27
La conjugaison de verbes irréguliers :
aller, dire, faire, savoir, pouvoir, vouloir
Livre de l’élève, p. 312-313

Objectif verbe aller, indicatif plus-que-parfait. l. a inter-


dit : verbe interdire, indicatif passé composé.
■Savoir identifier et conjuguer des verbes for-
més à partir de plusieurs radicaux et / ou com- A a. Ils pourront / ont pu se baigner. b. Nous
portant des terminaisons irrégulières. voudrons / avons voulu rentrer. c. Vous irez /
êtes allés en vacances. d. Tu me feras / m’as
fait rire. e. Je saurai / j’ai su nager. f. Il dira / a
J’observe dit la vérité.
1 et 2. B a. Tu fais / faisais / feras du sport. b. Elle
fait / faisait / fera du judo. c. Nous n’allons /
Verbe aller : a. Il allait : indicatif imparfait, radical
n’allions / n’irons pas voir ce film. d. Ils font /
all-. b. Vous irez : indicatif futur simple, radical
faisaient / feront semblant de ne pas me voir.
i-. c. Tu vas : indicatif présent, radical v-.
e. Vous allez / alliez / irez le matin au collège.
Verbe dire : a. Il dit : indicatif présent ; radical f. Il va / allait / ira marcher en forêt. g. Qu’al-
di-. b. Tu disais : indicatif imparfait ; radical dis-. lez / alliez / irez-vous faire dimanche ?
Verbe faire : a. Il faisait, indicatif imparfait, radi- C a. Quand les élèves surent qu’ils iraient au
cal fais-. b. Il fit : indicatif passé simple, radical théâtre, ils sautèrent de joie. b. Il me dit qu’il
fi-. c. Tu feras : indicatif futur simple, radical fe-. avait pu la rencontrer. c. Elle avait fait le tour
Verbe savoir : a. Elle savait : indicatif imparfait, du mont Blanc. d. Il saura vous répondre. e. Il
radical sav-. b. Tu sauras : indicatif futur simple, veut savoir comment tu as fait pour réussir ce
radical sau-. c. Il sut : indicatif passé simple, gâteau. f. Quand tu auras fait ton lit, tu pour-
radical su-. ras sortir. g. Si tu voulais, tu réussirais.
Verbe pouvoir : a. Il pouvait, indicatif imparfait, D a. Patience et longueur de temps
radical pouv-. b. Il put : indicatif passé simple, Font plus que force ni que rage.
radical pu-. c. Je pourrai : indicatif futur simple, b. Adieu donc ; fi du plaisir
radical pour-.
Que la crainte peut corrompre.
Verbe vouloir : a. Il veut : indicatif présent, radi- c. Il n’est, je le vois bien, si poltron sur la terre
cal veu-. b. Il voulut : indicatif passé simple, Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi.
radical voulu-. c. Il voudra : indicatif futur sim-
ple, radical voud-. # Proposition de texte.
– Peux-tu me dire à quelle heure part le dernier
Je m’exerce train pour Nice ?
– À 20 heures.
@ a. dites : verbe dire, impératif présent. – Je ne pense pas que je pourrai le prendre, il
b. furent : verbe être, indicatif passé simple. faut encore que je fasse ma valise et que j’aille
c. sauriez : verbe savoir, indicatif conditionnel acheter un cadeau pour ma cousine et je ne
sais quoi lui offrir.
présent. d. aurions pu : verbe pouvoir, indica-
– Veux-tu que je t’aide à faire quelque chose ?
tif conditionnel passé. e. voudriez : verbe vou-
– Avec plaisir ! Je ne sais comment te remer-
loir, indicatif conditionnel présent. f. sachons :
cier.
verbe savoir, impératif présent. g. fîmes : verbe
faire, indicatif passé simple. h. puissions : verbe $ 1. a dit : verbe dire, indicatif passé com-
pouvoir, subjonctif présent. i. médisez : verbe posé ; aille : verbe aller, subjonctif présent ;
médire, indicatif présent. j. satisferez : verbe irons : verbe aller, indicatif futur simple ; ferai :
satisfaire, indicatif futur simple. k. était allé : verbe faire, indicatif futur simple.

206
2. Scapin. – Il nous faut encore, ont-ils dit, un Scapin. – De grâce, Monsieur…
mulet pour porter… Argante. – Non, nous n’en ferons rien.
Argante. – Oh ! Qu’ils aillent au diable avec D’après Molière, Les Fourberies de Scapin,
leur mulet ! C’en est trop et j’irai devant les acte II, scène 5.
juges.

➔ LEÇON 28
La conjugaison du passif
Livre de l’élève, p. 314-315

Objectifs indicatif imparfait actif. 2) Le corbeau était


trompé par le renard. 3) Les renards trompaient
■ Identifier la voix active et la voix passive. les corbeaux. Les corbeaux étaient trompés par
■ Maîtriser la conjugaison du passif. les renards. c. 1) Le renard trompa le corbeau :
indicatif passé simple actif. 2) Le corbeau fut
trompé par le renard. 3) Les renards trompè-
J’observe rent les corbeaux. Les corbeaux furent trom-
Phrases 1 pés par les renards. d. 1) Le renard a trompé
le corbeau : indicatif passé composé actif. 2)
a. Je suis tombée à l’eau : voix active, indicatif
Le corbeau a été trompé par le renard. 3) Les
passé composé. Je suis accablée de chagrin : renards ont trompé les corbeaux. Les corbeaux
voix passive, indicatif présent. b. Dès qu’il fut ont été trompés par les renards. e. 1) Le renard
sorti : voix active, indicatif passé antérieur. Il fut aura trompé le corbeau : indicatif futur anté-
soigné par son médecin : voix passive, indica- rieur actif. 2) Le corbeau aura été trompé par
tif passé simple. c. Ils étaient rentrés à l’impro- le renard. 3) Les renards auront trompé les cor-
viste : voix active, indicatif plus-que-parfait. Ils beaux. Les corbeaux auront été trompés par les
étaient entourés de leurs amis : voix passive, renards. f. 1) Le renard avait trompé le corbeau :
indicatif imparfait. indicatif plus-que-parfait actif. 2) Le corbeau
Phrases 2 avait été trompé par le renard. 3) Les renards
a. est aimé : indicatif présent passif (est : pré- avaient trompé les corbeaux. Les corbeaux
sent de l’auxiliaire être). b. sera aimée : indicatif avaient été trompés par les renards. g. 1) Le
futur simple passif (sera : futur simple de l’auxi- renard eut trompé le corbeau : indicatif passé
antérieur actif. 2) Le corbeau eut été trompé
liaire être). c. ont été aimés : indicatif passé
par le renard. 3) Les renards eurent trompé les
composé passif (ont été : passé composé de
corbeaux. Les corbeaux eurent été trompés par
l’auxiliaire être). d. avaient été aimées : indicatif
les renards.
plus-que-parfait passif (avaient été : plus-que-
parfait de l’auxiliaire être). A a. avait été touché : verbe toucher, indicatif
plus-que-parfait passif, 3e personne du singu-
lier. b. fut sortie : verbe sortir, indicatif passé
Je m’exerce antérieur actif, 3e personne du singulier ; fut
arrêtée : verbe arrêter, indicatif passé sim-
@ a. 1) Le renard trompera le corbeau : indica- ple passif, 3e personne du singulier. c. étaient
tif futur simple actif. 2) Le corbeau sera trompé repartis : verbe repartir, indicatif plus-que-par-
par le renard. 3) Les renards tromperont les fait actif, 3e personne du pluriel. d. êtes-vous
corbeaux. Les corbeaux seront trompés par les allés : verbe aller, indicatif passé composé actif
renards. b. 1) Le renard trompait le corbeau : (forme interrogative), 2e personne du pluriel.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 207


e. était tenu : verbe tenir, indicatif imparfait C a. Des poèmes étaient lus / seront lus
passif, 3e personne du singulier. f. sera fermée : par les enfants. b. Tu étais étonné / seras
verbe fermer, indicatif futur antérieur passif, étonné par cette nouvelle. c. La campagne
3e personne du singulier. g. a été encouragé : était couverte / sera couverte de neige.
verbe encourager, indicatif passé composé d. Vous n’étiez pas choqués / ne serez pas
passif, 3e personne du singulier. choqués par leur réaction.
B Les verbes au passif sont en gras. Les com- D Proposition de texte.
pléments d’agent sont soulignés. La jeune fille est vêtue d’une robe de mousse-
a. La ville était remplie (indicatif imparfait pas- line blanche ; sa taille est négligemment entou-
sif) de touristes. ➙ Les touristes remplissaient rée d’un boa d’hermine, ses bras sont recou-
la ville. b. Nous fûmes arrêtés (indicatif passé verts de longs gants couleur moutarde. Ses
simple passif) par une tempête. ➙ Une tempête cheveux noir d’ébène sont coiffés avec soin, ils
nous arrêta. c. Un trésor aurait été caché (indi- sont séparés au milieu par une raie.
catif conditionnel passé passif) dans cette île.
➙ On aurait caché un trésor dans cette île. d. Le # 1. Tous les verbes à la voix passive dans le
soir, j’étais envahi (indicatif imparfait passif) par texte sont à l’indicatif présent passif.
la tristesse. ➙ La tristesse m’envahissait le soir. 2. est fauché ➙ sera fauché, a été fauché ;
e. Il est toujours suivi (indicatif présent pas- sont moissonnées ➙ seront moissonnées, ont
sif) de son chien. ➙ Son chien le suit toujours. été moissonnées ; sont coupées ➙ seront cou-
f. Tes explications ont été comprises (indicatif pées, ont été coupées ; sont battus ➙ seront
passé composé passif) des élèves. ➙ Les élèves battus, ont été battus ; est stockée ➙ sera
ont compris tes explications. g. Ce colis avait stockée, a été stockée.
été livré (indicatif plus-que-parfait passif) avec
retard. ➙ On avait livré ce colis avec retard.

➔ LEÇON 29
Les modes impersonnels : infinitif, participe,
gérondif
Livre de l’élève, p. 316-317

Objectifs 2. L’infinitif passé se forme avec l’auxiliaire avoir


ou être, suivi du participe passé du verbe.
■ Savoir définir et identifier les modes imper-
sonnels. Phrases 2
■ Savoir reconnaître les fonctions grammatica- 1. rentrant (chez elle) : participe présent ayant
les de l’infinitif. un complément ; épuisante : participe présent
■ Distinguer participe présent invariable et pris comme adjectif ; en sortant : participe pré-
adjectif verbal variable. sent précédé de en (gérondif).
2. Participes passés conjugués avec les auxi-
J’observe liaires être ou avoir pour former des verbes au
passé composé : b. (est) partie. c. (a) mérité.
Phrases 1 Participe passé pris comme adjectif attribut,
1. Infinitifs présents : a. arriver. c. voir. s’accorde avec le sujet elle : b. épuisée.
Infinitifs passés : b. être arrivé. d. avoir vu.

208
Je m’exerce res. c. réussie, s’accorde comme adjectif attri-
but avec le nom soirée. e. ouverte, s’accorde
@ a. C’est en forgeant qu’on devient forge- comme adjectif attribut avec le nom fenêtre.
ron. b. Il ne faut pas vendre la peau de l’ours Participes passés servant à former des temps
avant de l’avoir tué. c. Traqués par les hommes, composés : b. applaudis, sert à former le passé
les ours sont repoussés dans les montagnes. composé passif du verbe applaudir. d. chanté
d. Les végétaux étant rares sur la banquise, et dansé, servent à former le plus-que-parfait
l’ours blanc doit chasser. des verbes chanter et danser.
A a. On peut lire (COD du verbe peut) entre # a. L’ours est un plantigrade qui marche en
les lignes. b. Évitons de sauter (COI du verbe s’appuyant sur la plante de ses pieds. b. Il peut
évitons) des pages. c. Tu dois peser (COD du ainsi se tenir debout. c. Il cherche à se nour-
verbe dois) tes mots avant de parler (complé- rir en pêchant du poisson ou en cueillant des
ment circonstanciel de temps). d. N’avez-vous baies et des fruits.
pas le temps de venir (complément du nom
temps) me voir ? e. Jouer (sujet du verbe est) $ 1. Participes présents : Courbant (l’échine) ;
avec les mots est un vrai talent. raclant (le sol) ; (lui) paraissant ; (lui) offrant.
B a. Elle accueillit son fils avec des cris de Gérondifs : En (l’)apercevant ; en s’aplatissant.
surprise. b. Il fut enthousiasmé par sa visite de Participes passés : (la main) levée ; (qu’il avait)
Paris. c. À l’annonce de son succès, elle sauta parcourus.
de joie. d. Il nous a passionnés par le récit de Infinitifs : mâcher, franchir, se coucher, punir.
cette histoire.
2. mâcher : COI du verbe cessa ; franchir : com-
C Participes présents : a. espérant, a pour plément de l’adjectif difficile ; se coucher : com-
COD son aide. d. courant, a comme complé- plément du verbe vint ; punir : complément du
ment vers moi. nom droit.
Adjectifs verbaux : b. nourrissantes, s’accorde En l’apercevant : complément circonstanciel de
comme attribut avec le nom protéines. c. odo- temps ; en s’aplatissant : complément circons-
rante, s’accorde comme attribut avec le nom tanciel de manière.
fleur. d. perçants, s’accorde comme épithète 3. (la main) levée : participe passé employé
avec le nom cris. comme adjectif, épithète du nom main ; (qu’il
D Participes passés employés comme adjec- avait) parcourus : participe passé servant à for-
tifs : a. allumés, s’accorde avec le nom pha- mer le plus-que-parfait du verbe parcourir.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 209


➔ LEÇON 30
Les valeurs de l’indicatif présent et futur simple
Livre de l’élève, p. 318-319

Objectif tion (renforcée par l’adverbe bien). e. abandon-


nerai : promesse. f. sera : prédiction.
■Identifier les différentes valeurs du présent et
du futur de l’indicatif. B Valeur des verbes au présent : a. détale,
suit : présents de narration. b. perd : présent
de vérité générale. c. survient, s’approche :
J’observe présents de narration.
Phrases 1 Valeur des verbes au futur : d. coûtera, j’aurai :
actions dont la réalisation est considérée
1. a. passez : présent d’habitude. b. faites,
comme certaine. Dans le contexte, on voit que
médite : présents d’actualité. c. vois : futur pro-
ce sont en fait des suppositions.
che. d. bout : présent de vérité générale.
2. e. dépasse : l’action de dépasser se produit C Tous les verbes sont au présent de vérité
dans le passé ; elle est coordonnée à un verbe générale.
à l’imparfait (il allait gagner). a. On a souvent besoin d’un plus petit que soi.
Phrases 2 b. Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
a. se passera : supposition. b. prendrai : action c. Tout petit Prince a des Ambassadeurs,
future. c. se piquera, dormira : prédictions. Tout Marquis veut avoir des Pages.
d. fermeras : ordre. d. Quel esprit ne bat la campagne ?
Qui ne fait châteaux en Espagne ?
e. Rien ne pèse tant qu’un secret.
Je m’exerce
D Proposition de texte.
@ a. revient : présent à valeur de futur proche – Je parie que j’arriverai avant toi au but.
(avec l’adverbe tout de suite). b. prête : présent
– Ça m’étonnerait, je suis bien plus rapide que
d’actualité. c. fait : présent de vérité générale.
toi à la course.
d. entend : présent de narration. e. sort : pré-
sent à valeur de passé récent (avec l’adverbe – Sans doute, mais je ne traînerai pas en route
juste). f. veux : présent d’actualité. g. va, perd : comme tu le feras sans doute. Tu verras, je te le
présents de vérité générale. h. apprends : pré- dis, rien ne sert de courir, il faut partir à point et
sent d’habitude. i. voit : présent à valeur de faire son chemin sans détours.
futur proche. # est : présent de vérité générale ; allons
A a. bougeras : ordre. b. prendrez : conseil montrer : futur proche ; survient : présent de
(prescription). c. présentera : action à venir narration ; rend : présent d’actualité ; seras châ-
considérée comme certaine. d. finira : supposi- tié : futur (passif) de promesse.

210
➔ LEÇON 31
Les valeurs de l’indicatif imparfait et passé simple
Livre de l’élève, p. 320-321

Objectifs sa mère, espérant la retrouver saine et sauve.


Alors il s’enfonça dans les forêts solitaires, car
■ Identifier les différentes valeurs de l’imparfait
et du passé simple de l’indicatif. il s’orientait mieux dans les bois que dans les
■ Identifier les actions de premier plan et d’ar- plaines, et il chevaucha jusqu’au moment où il
rière-plan. aperçut un château fort, bien construit.
D’après Chrétien de Troyes, Perceval ou le Conte du Graal
(vers 1181), traduit de l’ancien français par D. Poirion
J’observe © Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade ».

Phrases 1 C Proposition de texte.


1. a. neigeait : durée indéterminée. b. ache- Accoudée à sa fenêtre, Jeanne regardait
tait : habitude. c. traversait : description. dehors quand soudain elle aperçut son profes-
seur de mathématiques qui se promenait avec
Phrases 2 sa femme. Celle-ci était vêtue d’un jean, d’un
1. La durée des actions est déterminée (heure tee-shirt et d’une écharpe rouges. Lui marchait
de départ : 8 heures ; durée du voyage : la jour- à ses côtés, il portait deux sacs qui contenaient
née). leurs emplettes. La rue était pleine de monde à
2. Le temps des actions principales (de premier cette heure de la journée. Jeanne descendit en
plan) est le passé simple : partirent, roulèrent, courant dans la rue pour les saluer. Elle attendit
arrivèrent, embrassèrent. pour traverser la rue car le tram arrivait. Elle se
faufila parmi la foule et arriva jusqu’à eux.
3. b. L’imparfait est utilisé pour le cadre (il
faisait nuit). c. Il est aussi utilisé pour l’action D 1. était : indicatif imparfait, valeur de des-
secondaire (leur mère qui lisait). cription ; regardait : indicatif imparfait, valeur
de durée indéterminée ; parut : indicatif passé
simple, valeur de durée déterminée ; fit : indi-
Je m’exerce catif passé simple, valeur d’action ponctuelle et
brève ; furent : indicatif passé simple, valeur de
@ a. était : indicatif imparfait, valeur de des- durée déterminée ; recula et avança : indicatif
cription. b. vécut : indicatif passé simple, action
passé simple, valeur de succession d’actions.
achevée, valeur de durée déterminée. c. jouait :
indicatif imparfait, valeur d’habitude. d. bor- 2. Le temps dominant est l’indicatif passé sim-
dait : indicatif imparfait, valeur de description. ple car les actions ponctuelles ou d’une durée
e. monta : indicatif passé simple, valeur d’ac- déterminée sont les plus nombreuses dans cet
tion ponctuelle ; applaudîmes : indicatif passé extrait.
simple, valeur d’action ponctuelle. f. étincelait : # Un matin, encore tout ensommeillé, je sor-
indicatif imparfait, valeur de description et d’ar- tis de ma grotte : il était là ! Un bateau ! […]
rière-plan ; entra : indicatif passé simple, valeur
Je courus comme un fou sur la plage, criant et
d’action de premier plan.
hurlant de toutes mes forces. Mais je m’aperçus
A a. Nous marchions sur la plage quand la très vite que c’était complètement absurde. La
marée nous surprit. b. Alors que nous mon- jonque n’était pas très loin, mais en pleine mer
tions dans le bus, le chauffeur nous avertit que quand même.
la neige bloquait la route. c. Comme elle cou-
Michael Morpurgo, Le Royaume de Kensuké (1999),
rait trop vite, elle perdit sa sandale dans la rue. traduit de l’anglais par D. Ménard © Gallimard Jeunesse.
d. Nous rentrâmes vite car le ciel s’assombris-
sait. Valeur d’arrière-plan descriptif pour les verbes
à l’imparfait : était (3 fois) ; valeur d’actions suc-
B Le nouveau chevalier s’en alla, quittant cessives de premier plan pour les verbes au
son hôte, car il était impatient de revenir chez passé simple : sortis, courus, m’aperçus.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 211


➔ LEÇON 32
Les valeurs des temps composés :
l’accompli et l’antériorité
Livre de l’élève, p. 322-323

Objectifs avait raté : indicatif plus-que-parfait (action 1).


e. lancèrent : indicatif passé simple (action 2) ;
■ Maîtriser la notion d’accompli et d’inaccom- furent descendus : indicatif passé antérieur
pli. (action 1). f. a fondu : indicatif passé composé
■ Identifier les valeurs des temps composés de
(action 1) ; guettent : indicatif présent (action 2).
l’indicatif.
■ Retrouver l’ordre des actions. B a. Après qu’il lui eut annoncé son départ,
sa mère pleura. b. Tu nous préviendras quand
tu auras passé ton examen. c. Je suis contra-
J’observe riée car j’ai perdu mon écharpe. d. Elle revit
l’homme qu’elle avait rencontré dans le train.
Phrases 1 e. Les élèves s’amusèrent avec la neige qui était
a. Indicatif passé composé. b. Indicatif plus- tombée toute la nuit. f. Nous ferons du ski dès
que-parfait. c. Indicatif passé antérieur. d. Indi- que nous serons arrivés à la montagne.
catif futur antérieur. e. Indicatif conditionnel
passé.
C 1. et 2. a. Ils ont mangé le plat que j’avais
préparé (action antérieure) ce matin. b. J’avais
Phrases 2 fermé (action antérieure) les volets lorsque
1. et 2. a. aura cessé : indicatif futur antérieur l’orage éclata enfin. c. Quand tu auras atterri
(action 1) ; partirons : indicatif futur simple (action antérieure), tu nous téléphoneras.
(action 2). b. pense : indicatif présent (action d. Dès qu’ils furent arrivés (action antérieure)
2) ; a dit : indicatif passé composé (action 1). sur la plage, ils ramassèrent des coquillages.
c. eut repris : indicatif passé antérieur (action e. Ils avaient parcouru (action antérieure)
1) ; poursuivit : indicatif passé simple (action 2). des kilomètres quand ils trouvèrent un point
d. pensions : indicatif imparfait (action 2) ; étiez d’eau.
partis : indicatif plus-que-parfait (action 1).
D Proposition de texte.
Il arriva devant la maison et se souvint des
Je m’exerce moments qu’il avait vécus. Il avait passé là
plusieurs années de son enfance. Il revit la bar-
@ a. aurai fini : indicatif futur antérieur, accom- rière qu’il avait si souvent escaladée, le jardin
pli dans le futur. b. avions descendu : indicatif où il avait construit une cabane avec sa petite
plus-que-parfait, accompli dans le passé. c. eut sœur, les arbres qui avaient poussé. Il pénétra
reconnu : indicatif passé antérieur, accompli dans la maison. L’intérieur n’avait pas changé,
dans le passé. d. a joué : indicatif passé com- il posa son regard sur la pendule qui marquait
posé, accompli par rapport au présent. e. avais toujours l’heure, feuilleta un livre laissé sur la
rencontré : indicatif plus-que-parfait, accompli table. Il entra dans la cuisine, empreinte encore
dans le passé. f. auriez vu : indicatif condition- des parfums du passé.
nel passé, accompli dans le passé. # 1. Ordre des actions : 1) Eddie m’avait
A a. eut fini : indicatif passé antérieur (action montré comment faire. 2) Nous avions essayé.
1) ; ferma : indicatif passé simple (action 2). 3) Nous avions fait du feu. 4) Tout me revint en
b. serez arrivé : indicatif futur antérieur (action un éclair. 5) Je courus sur la plage.
1) ; prendrez : indicatif futur simple (action 2). 2. Le temps du retour en arrière est le plus-que-
c. as vu : indicatif passé composé (action 2) ; avait parfait. Les trois verbes mis entre crochets mar-
conseillé : indicatif plus-que-parfait (action 1). quent une analepse (retour en arrière) à l’inté-
d. comprit : indicatif passé simple (action 2) ; rieur du récit du narrateur au passé simple.

212
➔ LEÇON 33
Les valeurs de l’indicatif et du subjonctif
Livre de l’élève, p. 324-325

Objectifs dans une subordonnée complétant le verbe


de la principale à l’indicatif présent exprimant
■ Identifier les valeurs des modes indicatif et un sentiment. f. passiez : dans une proposition
subjonctif. subordonnée complétant le verbe de la princi-
■ Savoir utiliser à bon escient le mode indicatif
pale à l’indicatif présent exprimant un souhait.
ou subjonctif dans une phrase. g. arrives : dans une proposition subordonnée
complétant le verbe de la principale à l’indicatif
J’observe présent exprimant une crainte. h. arrives : dans
une proposition subordonnée complétant le
Phrases 1 verbe de la principale à l’indicatif présent expri-
1. Verbes exprimant des faits certains : a. a mant un ordre. i. fasse : dans une proposition
fondu, brille. b. verrons. c. attends. Ce sont des subordonnée complétant le verbe de la prin-
verbes à l’indicatif. cipale à l’indicatif conditionnel présent expri-
mant un souhait.
Verbes exprimant un souhait ou un ordre :
d. cesse. e. viennes. Ce sont des verbes au A a. gagnerons : indicatif futur simple,
subjonctif. exprime une certitude. b. a téléphoné : indi-
2. c. sais exprime une certitude. Ce verbe dans catif passé composé, exprime une certitude.
la proposition principale entraîne le mode indi- c. expliqueras : indicatif futur simple, exprime
catif dans la proposition subordonnée. e. sou- un ordre. d. aura oublié : indicatif futur anté-
haite exprime le souhait. Ce verbe dans la pro- rieur, exprime une hypothèse. e. tais : indicatif
position principale entraîne le mode subjonctif présent, exprime un ordre.
dans la subordonnée. B a. Elle aimerait que nous lui achetions des
Phrases 2 livres : subjonctif dans une subordonnée com-
plétant un verbe de souhait. b. Elle lit les livres
1. quand (a) et puisque (b) sont des conjonc- que nous lui avons achetés : indicatif expri-
tions de subordination suivies de l’indicatif. mant un fait passé certain. c. Il craint que vous
2. pour que (c) et jusqu’à ce que (d) sont des ne réussissiez pas : subjonctif dans une subor-
conjonctions de subordination suivies du sub- donnée complétant un verbe de crainte. d. Je
jonctif. pense que vous réussirez : indicatif dans une
subordonnée complétant un verbe d’opinion.
Je m’exerce e. J’espère que vous me comprendrez (ou
comprenez) : indicatif dans une subordonnée
@ Verbes à l’indicatif : a. obtiendrez : futur complétant le verbe espère. f. Je veux que vous
simple ; exprime un fait envisagé comme cer- me compreniez : subjonctif dans une subor-
tain dans une proposition subordonnée com- donnée complétant un verbe de volonté. g. Je
plétant le verbe espérer à l’indicatif présent pense qu’elle partira demain : indicatif dans
dans la principale. c. a atteint : passé composé, une subordonnée complétant le verbe pense.
dans une proposition subordonnée complétant h. Elle souhaite qu’il parte tout de suite : sub-
le verbe d’opinion à l’indicatif présent dans la jonctif dans une subordonnée complétant un
principale. d. est : présent, dans une proposi- verbe de souhait.
tion subordonnée complétant le verbe d’opi- C Indicatif : c. L’an dernier, nous sortions
nion à l’indicatif présent dans la principale. tous les soirs à sept heures : fait certain dans le
e. passerez : futur simple, dans une proposition passé. f. Tu as tant couru que tu es épuisé : fait
subordonnée complétant le verbe espérer à certain dans le présent. h. Il est trempé car il n’a
l’indicatif présent dans la principale. pas eu le temps de s’abriter : fait certain dans le
Verbes au subjonctif présent : b. puissiez : passé.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 213


Subjonctif : a. Je voudrais que vous preniez Monsieur Jourdain. – C’est une chose que
des vacances : dans une subordonnée complé- j’ai résolue.
tant un verbe de souhait. b. Il faudra que nous Madame Jourdain. – C’est une chose, moi,
partions ce soir : dans une subordonnée com-
où je ne consentirai point. Les alliances avec
plétant un verbe de volonté. d. Ils travaillent
jusqu’à ce qu’il fasse nuit : dans une subordon-
plus grand que soi sont sujettes toujours à de
née circonstancielle après la locution conjonc- fâcheux inconvénients. Je ne veux point qu’un
tive temporelle jusqu’à ce que. e. Il t’explique gendre puisse à ma fille reprocher ses parents
ce problème pour que tu saches le résoudre : et qu’elle ait des enfants qui aient honte de
dans une subordonnée circonstancielle après m’appeler leur grand-maman.
la conjonction de but pour que. g. Il faut boire Molière, Le Bourgeois gentilhomme (1670),
avant que l’on n’ait soif : dans une subordon- acte III, scène 12.
née circonstancielle après la conjonction de Modes et temps des verbes et justification
temps avant que. du mode : ai : indicatif présent, exprimant un
D Proposition de texte. fait certain dans le présent ; ai : indicatif pré-
Il faut que tu repères tous les lieux dès les pre- sent, même valeur ; veux : indicatif présent,
miers jours et que tu te renseignes auprès des même valeur ; garde : subjonctif présent dans
autres élèves. une proposition indépendante, exprimant un
Il vaut mieux que tu partes un peu en avance souhait (négatif) ; ai résolue : indicatif passé
pour être sûr d’arriver à l’heure. composé, exprimant un fait certain dans le
Il est certain que tu auras des difficultés si tu ne passé ; consentirai : indicatif futur simple, expri-
travailles pas. mant un fait considéré comme certain dans le
J’espère que tu t’habitueras vite au collège et futur ; sont : indicatif présent exprimant un fait
que tu seras un bon élève. certain dans le présent ; veux : indicatif pré-
sent, verbe exprimant une volonté ; puisse, ait :
# Monsieur Jourdain. – J’ai du bien assez verbes au subjonctif présent dans des proposi-
pour ma fille, je n’ai besoin que d’honneur, et je tions complétant un verbe de volonté (négatif) ;
la veux faire marquise. aient : subjonctif présent dans une subordon-
Madame Jourdain. – Marquise ? née relative dépendant d’un verbe au subjonc-
Monsieur Jourdain. – Oui, marquise. tif (le subjonctif exprime une action de l’ordre
Madame Jourdain. – Hélas ! Dieu m’en garde ! du possible).

214
➔ LEÇON 34
Les valeurs de l’indicatif conditionnel
Livre de l’élève, p. 326-327

Objectifs rapidement (demande polie) ? e. Moi, je sorti-


rais sous la neige à cette heure (indignation) !
■ Identifier les valeurs de l’indicatif condition- f. Des orages seraient prévus pour demain
nel. (information incertaine).
■ Savoir conjuguer le conditionnel présent et le
conditionnel passé. B a. Comme Robinson, on aurait fait nau-
frage et on aurait bâti une cabane (imaginaire
du jeu). b. Lui, il aurait dit une pareille bêtise
J’observe (indignation) ! c. Ce spectacle aurait connu un
beau succès l’hiver dernier (information incer-
1. Indicatif conditionnel présent : a. passe- taine). d. La navette aurait atterri hier sur Mars
raient (information incertaine). b. vivrait (infor- (information incertaine). e. Cet oubli aurait pu
mation incertaine). c. pourriez (demande polie). avoir de fâcheuses conséquences (hypothèse
d. serais (fait imaginaire dans un jeu), serais dans le passé). f. Nous aurions aimé faire du
(même valeur). e. voudrais (souhait). ski cet hiver (regret).
2. Indicatif conditionnel passé : f. aurais dit C Proposition de texte.
(indignation). g. auriez pu (fait qui aurait pu
Après mes études, j’exercerais bien le métier
avoir lieu).
de vétérinaire. J’habiterais à la campagne, dans
une grande maison. J’y vivrais avec ma femme /
Je m’exerce mon mari et mes enfants, j’aurais bien sûr beau-
coup d’animaux. Je ferais mon métier avec
@ a. Auriez : conditionnel présent, demande passion. Et pendant mes moments de loisirs, je
polie. b. aurait découvert : conditionnel passé, parcourrais la campagne à bicyclette avec ma
information incertaine. c. serais, défendrais : famille.
conditionnel présent, jeu imaginaire. d. vou- D 1. a. bulletin météorologique. b. extrait de
drais : conditionnel présent, souhait. e. aurais scène de comédie. c. extrait de roman d’aven-
trahi : conditionnel passé, indignation. f. aurais tures.
pu : conditionnel passé, hypothèse dans
2 et 3. a. Il devrait faire assez froid : condition-
le passé. g. aurais dû : conditionnel passé,
nel présent de devoir, information incertaine.
regret.
b. Je voudrais : conditionnel présent de vouloir,
A a. Je serais Robinson et tu serais Vendredi demande polie. c. Est-ce que Walston aurait
(jeu imaginaire). b. Je voudrais bien essayer établi : conditionnel passé d’établir, hypothèse
ce jean (souhait). c. Selon la radio, une navette dans le passé. Serait-ce […] et y aurait-il : condi-
spatiale partirait bientôt pour Mars (informa- tionnels présents de être et de avoir, hypothè-
tion incertaine). d. Pourriez-vous finir ce devoir ses dans le présent.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 215


➔ LEÇON 35
L’accord sujet-verbe et sujet-attribut
Livre de l’élève, p. 328-329

Objectifs Je m’exerce
■ Connaître les règles d’accord du verbe avec
le sujet : cas général et cas particuliers. @ a. Les bus roulent très vite. b. Sur la place,
■ Savoir accorder l’adjectif en fonction d’attri- tournent des manèges. c. Léo et Tom cou-
but du sujet. rent le marathon. d. Après l’hiver, viennent les
beaux jours. e. Beaucoup semblent pressés
d’arriver. f. Toi et moi prenons le métro. g. Il y a
J’observe des nuages qui apparaissent dans le ciel.

Phrases 1 A a. Est-ce vous qui avez fait l’escalade de ce


sommet ? b. C’est toi qui me l’as dit. c. C’est
a. Le verbe aboient s’accorde avec son sujet moi qui ai cassé ce verre. d. Julie et moi som-
les chiens (3e personne du pluriel). b. Le verbe mes arrivé(e)s à temps. e. La classe est sortie
tombait s’accorde avec son sujet la neige (3e au musée. f. La plupart des élèves ont appris à
personne du singulier). nager.
Règle : le verbe s’accorde en genre et en nom-
bre avec son sujet. B a. Cette année-là, il y avait beaucoup de
Phrase 2 méduses. b. Chacun de nous a choisi une
glace pour le dessert. c. Quelques pierres rou-
Le verbe ont débordé s’accorde à la 3e per- lèrent soudain du haut du talus. d. Ses photos,
sonne du pluriel avec les deux sujets La Loire il ne les trie jamais. e. Toi qui vas souvent au
et la Saône. cinéma, tu pourras nous conseiller.
Règle : le verbe s’accorde au pluriel quand il a
deux sujets. C a. Ici ont vécu des écrivains. b. Nous ne par-
Phrases 3 tirons pas en avion. c. Nos chats ont chassé les
souris. d. Voudriez-vous manger ce gâteau ?
a. Le verbe irez s’accorde à la 2e personne du e. Est-ce vous qui chantez si bien ?
pluriel car ses sujets sont Toi et Jean.
Règle : quand le verbe a des sujets aux 2e et 3e D a. La vie semblait douce dans cette ville.
personnes, la 2e personne l’emporte sur la 3e. b. La mare paraît bien verte aujourd’hui.
c. Cette année, les gelées ont été tardives.
b. Le verbe allons s’accorde à la 1re personne
d. Mes parents furent contents de me voir.
du pluriel car ses sujets sont Toi, Lise et moi.
e. Jean et toi avez l’air soucieux. f. Hauts sont
Règle : quand le verbe a des sujets compre-
les monts, profondes les vallées. g. À deux
nant la 1re personne, celle-ci l’emporte sur les
ans, les oursons deviennent autonomes mais
autres.
restent vulnérables.
Phrases 4
a. Le verbe étaient s’accorde avec son sujet
# En vieillissant, les éléphanteaux devien-
qui, ayant pour antécédent les pommes (3e per- nent très joueurs : ils tirent la trompe de leurs
sonne du pluriel). b. Le verbe ferai s’accorde copains, chahutent dans l’eau, se vautrent dans
avec son sujet qui, ayant pour antécédent moi la boue. Élevés avec tendresse, chouchoutés,
(1re personne du singulier). ils se font tout de même gronder à la moindre
Règle : quand le sujet du verbe est le pronom bêtise par leur mère, leurs marraines et leurs
relatif qui, le verbe s’accorde avec son antécé- tantes ! Car l’éducation est l’affaire de toutes [...].
dent. D’après Christine Lazier, Animaux (2008) © Fleurus.
Phrases 5
$ C’était le soleil surtout qui était cause de ce
Les adjectifs sont ici attributs des sujets avec qui se passait ici. Il était au centre du ciel blanc,
lesquels ils s’accordent : longue s’accorde avec
et sous lui tournaient les bêtes dans leur nuage
la route et verts s’accorde avec Ces raisins.

216
de poussière. Les ombres noires des chiens Les cris des chiens, les voix des moutons, les
traversaient la plaine, revenaient, repartaient. appels et les sifflements des enfants n’arrêtaient
Les sabots martelaient la terre dure, et cela faisait pas.
un bruit qui roulait et grondait comme la mer. J. M. G. Le Clézio, « Les bergers »,
dans Mondo et autres histoires (1978) © Gallimard.

➔ LEÇON 36
Le genre et le nombre des noms
Livre de l’élève, p. 330-331

Objectifs g. des bijoux. h. des seaux. i. des éventails.


j. des yeux. k. des pneus. l. des clous.
■ Savoir former le féminin des noms.
■ Connaître les noms qui changent de sens en B Dans ma rue il y a une charcutière, une
changeant de genre. pharmacienne, une décoratrice, une écri-
■ Savoir former le pluriel des noms et des noms vaine, une ministre, une enseignante et une
composés. danseuse.
C a. Dans mon école il y a une Grecque / un
Grec, une Chinoise / un Chinois, une Portu-
J’observe gaise / un Portugais, une Marocaine / un
Série 1 Marocain, une Ivoirienne / un Ivoirien. b. J’ai
acheté un tapis. c. Ajoutez une noix de beurre.
1. La marque du féminin est -e.
d. Un puits alimente le village en eau.
2. La consonne finale se prononce dans le
féminin du nom boulanger (boulangère) et du D 1 et 2. a. un / une adversaire. b. un para-
nom lion (lionne). Elle est doublée dans le nom pluie. c. un / une architecte. d. un / une voile.
lionne. Le nom loup change de consonne finale e. un / une artiste. f. un incendie. g. un / une
au féminin (louve). Le nom acteur change de journaliste. h. une autoroute. i. un / une secré-
suffixe au féminin (actrice). taire. j. un / une tour.
3. Le nom féminin est différent du masculin 3. Phrases illustrant les changements de sens
pour un coq / une poule. selon le genre : d. Elle a mis un voile de mariée.
Il a hissé une voile blanche sur son bateau. j. Le
Série 2
clown a fait un tour de piste. Il a visité la tour
1. La marque habituelle du pluriel est -s. Eiffel.
2. La marque du pluriel des noms en -eu est
# a. L’héroïne de ce film est très belle. b. Les
-x.
eaux des ruisseaux sont polluées. c. Une moni-
trice organise nos activités. d. La conserva-
Je m’exerce trice du musée nous a reçus. e. Ces clous sont
rouillés. f. Lilia est peintre et vend ses tableaux.
@ a. un cerf. b. un époux. c. un instituteur. g. Je prends les sacs sur mes genoux.
d. un mouton. e. un coiffeur. f. un cheval. g. un $ a. des balais-brosses. b. des casse-croûte.
neveu. h. un spectateur. i. un magicien. j. un c. des avant-propos. d. des grands-mères.
infirmier. k. un prince. e. des pare-soleil. f. des couvre-lits. g. des
A a. des journaux. b. des bureaux. c. des réci- coffres-forts. h. des presse-citrons. i. des haut-
tals. d. des émaux. e. des rivaux. f. des jeux. parleurs. j. des grille-pain.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 217


% Proposition de texte. les meilleurs emplacements pour la pêche, les
Au marché, j’ai acheté des pêches, des poires, coins à noix de coco, à ananas et à choux pal-
des oranges, des ananas, des carottes, des mistes. […] Après avoir entreposé les quarante
choux, des poissons. tonneaux de poudre noire au plus profond de
Sur les stands des marchands et marchandes il la grotte, il y rangea trois coffres de vêtements,
y avait des montagnes de fruits et de légumes. cinq sacs de céréales, deux corbeilles de vais-
Chez le fromager j’ai dû faire mon choix parmi selle et d’argenterie, plusieurs caisses d’objets
les gruyères, les camemberts, les bries, les chè- hétéroclites – chandeliers, éperons, bijoux, lou-
vres, les bleus. pes, lunettes […].
& Robinson explora l’île méthodiquement et Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage (1971)
© Flammarion.
tâcha de repérer les sources et les abris naturels,

➔ LEÇON 37
Le genre et le nombre des adjectifs ; les adjectifs
de couleur
Livre de l’élève, p. 332-333

Objectifs Série 3
■ Savoir former le féminin et le pluriel des 1. L’adjectif bleus porte une marque de pluriel.
adjectifs. 2. L’adjectif rouge brique est composé de deux
■ Savoir accorder les adjectifs de couleur. mots et ne prend pas de marque de pluriel.
3. L’adjectif de couleur marron, qui provient du
nom marron, ne porte pas de marque de plu-
J’observe riel.

Série 1
1. La marque du féminin des adjectifs est -e. Je m’exerce
2. Modifications des adjectifs au féminin :
ajout d’un -e (grand / grande) ; ajout d’un
@ a. des châteaux féodaux. b. des silences
glacials. c. ces métaux précieux. d. des cou-
accent grave (léger / légère) ; doublement de
rants d’air brutaux. e. des monuments histo-
consonne (bon / bonne) ; modification de la
riques. f. de nouveaux voisins. g. des lieux
consonne finale (curieux / curieuse) ; modifica-
enchanteurs. h. des pays natals.
tion du suffixe (nouveau / nouvelle).
3. L’adjectif utile, terminé par un -e au masculin, A a. des collégiennes studieuses. b. de bel-
ne change pas au féminin. les chiennes. c. des amies fidèles. d. des filles
franches. e. des tantes éloignées. f. des actri-
Série 2 ces célèbres. g. des ogresses cruelles. h. des
1. Les deux marques du pluriel des adjectifs étudiantes étrangères.
sont -s et -x .
B a. Il a prononcé des paroles cruelles. b. Elle
2. Les deux pluriels des adjectifs en -al sont -als a des mèches rousses. c. Elle a une expression
(navals) ou -aux (brutaux). douce et craintive. d. C’est une voisine dis-
3. L’adjectif qui se termine par un -s au singulier crète. e. Nous avons vécu des périodes heu-
ne change pas au pluriel : précis. reuses. f. Il aime les tables anciennes. g. Elle

218
porte de vieilles robes. h. Ma cousine était Blanc et ivoire ➙ Son teint devint blanc ivoire.
grecque. i. Sa voix est accusatrice. Rouge et cerise ➙ J’ai acheté une robe rouge
C Temps prévisible. Atténuation de l’insta- cerise.
bilité orageuse. De nouvelles formations bru- $ 3 km Quimper, petite maison bretonne,
meuses au lever du jour. Passages nuageux proche de jolie rivière poissonneuse ; bour-
dans la soirée avec vents faibles à modérés. gade touristique. Quatre belles pièces avec
Température sans changement important. vue sur grande prairie. Deux garages spacieux.
D a. Elle porte des chaussures violettes et Cuisine neuve et équipée. Convient pour rési-
une robe gris clair. b. Elle a les joues roses et dence principale. Affaire intéressante.
les yeux noisette. c. Notre maison a des portes % Proposition de texte.
blanches et des volets vert olive, des rideaux
Vends voiture noire, intérieur gris, direction
orange et des papiers peints crème.
assistée, fermeture centralisée, pneus neufs,
# Gris et souris ➙ Ton chapeau est gris sou- rétroviseurs électriques dégivrants.
ris.
& Une tête de félin venait d’apparaître entre
Jaune et citron ➙ Les balles de tennis sont les deux buissons. Une tête effilée, d’un dessin
jaune citron.
exquis, à la peau claire égayée de taches fauves,
Vert et bouteille ➙ Mes fauteuils sont vert bou- mais dont les babines se retroussaient sur des
teille.
crocs redoutables et dont la gorge était toute
Bleu et turquoise ➙ Sa bague est bleu tur- frémissante d’un grondement meurtrier.
quoise. La bête se porta un peu en avant. Elle avait
Rose et fuchsia ➙ Je choisirai des rideaux rose un museau et un poitrail minces, des pattes
fuchsia. longues, un col plus arrondi et des taches plus
Noir et ébène ➙ Blanche-Neige avait des che- petites et moins sombres qu’une panthère ou
veux noir ébène. un léopard. C’était un guépard de forte taille.
Joseph Kessel, Le Lion (1958) © Gallimard.

➔ LEÇON 38
L’accord du participe passé
Livre de l’élève, p. 334-335

Objectif Phrases 2

■ Savoir accorder les participes passés, 1. Les participes passés sont ici tous conjugués
employés seuls ou employés avec les auxiliai- avec l’auxiliaire avoir.
res être et avoir. 2. a. Dans la phrase a, le GN COD des roses est
placé après le verbe conjugué.
Dans les phrases b et c, le COD est placé avant
J’observe le verbe composé conjugué.
b. Dans les phrases b et c, le participe passé du
Phrases 1 verbe conjugué s’accorde avec le pronom COD
1. Les deux participes passés sont ici conjugués placé avant le verbe (le pronom relatif que (b),
avec l’auxiliaire être, à l’indicatif présent passif le pronom personnel les (c)).
et à l’indicatif passé composé actif. 3. Le participe passé sans auxiliaire s’accorde
2. Ils s’accordent avec les groupes nominaux comme un adjectif avec le nom auquel il se rap-
sujets (a. la terre. b. les enfants). porte (ici accord de fanées avec les fleurs).

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 219


Je m’exerce passé avec le pronom relatif COD que mis pour
le GN la digue, féminin singulier, placé avant
@ a. ramassé : participe passé du verbe ramas- le verbe. d. Ces chansons, je les ai reconnues :
ser conjugué avec l’auxiliaire avoir (indicatif accord du participe passé avec le pronom per-
passé composé) ; pas d’accord avec le sujet ni sonnel COD les mis pour le GN Ces chansons,
féminin pluriel, placé avant le verbe. e. J’ai
avec le GN COD les fruits tombés placé après
refusé de signer : participe passé placé avant le
le verbe ; tombés : participe passé du verbe
complément du verbe, ne s’accorde donc pas ;
tomber employé sans auxiliaire, s’accorde
comment l’as-tu su ? : participe passé placé
comme un adjectif avec le GN masculin pluriel
après le pronom personnel COD le (l’) mis pour
les fruits. b. allée : participe passé du verbe aller
la phrase précédente. Invariable dans ce cas.
conjugué avec l’auxiliaire être (indicatif condi-
f. Quels problèmes as-tu rencontrés ? : accord
tionnel passé) ; accord en genre et en nom-
du participe passé avec le GN COD Quels pro-
bre avec le sujet Elle (féminin singulier). c. lu :
blèmes, masculin pluriel, placé avant le verbe.
participe passé du verbe lire, conjugué avec
g. Ils ont écouté les CD qu’ils avaient achetés :
l’auxiliaire avoir (passé composé) ; pas d’accord
accord du participe passé avec le pronom rela-
avec le sujet ni avec le GN COD des poèmes tif COD que mis pour le GN les CD, masculin
de Desnos placé après le verbe. d. étonnés : pluriel, placé avant le verbe. h. Il ne trouve
participe passé employé comme adjectif, attri- plus la montre que ses parents lui ont offerte :
but du pronom sujet ils (masculin pluriel) avec accord du participe passé avec le pronom rela-
lequel il s’accorde. e. prises : participe passé tif COD que, mis pour le GN la montre, féminin
du verbe prendre, conjugué avec l’auxiliaire singulier, placé avant le verbe.
avoir (passé composé) ; accord avec le pronom
relatif COD que mis pour les photos (féminin C Pour faire la pâte, j’ai versé la farine et le
pluriel) et placé avant le verbe ; réussies : par- beurre dans un plat. J’ai cassé les œufs et les ai
ticipe passé employé comme adjectif, attribut incorporés à la farine. J’ai travaillé la pâte. Je
du GN sujet les photos (féminin pluriel) avec l’ai étalée avec un rouleau, puis je l’ai placée
lequel il s’accorde ; pris : participe passé du dans un plat à tarte. J’ai disposé dessus des
verbe prendre, conjugué avec l’auxiliaire avoir tranches de pommes et enfin j’ai enfourné le
(passé composé) ; le pronom COD en est placé tout.
avant le verbe, mais le participe passé reste D a. Molière a écrit ces pièces de théâtre.
invariable dans ce cas. f. bu : participe passé ➙ Il les a écrites. b. Elle a rempli les bols. ➙ Elle
du verbe boire, conjugué avec l’auxiliaire avoir, les a remplis. c. Mondo a regardé longtemps la
pas d’accord avec le sujet ni avec le GN COD le mer. ➙ Il l’a regardée. d. Il a écouté le bruit
lait placé après le verbe ; versé : participe passé des vagues. ➙ Il l’a écouté. e. Elles ont pris le
du verbe verser, conjugué avec l’auxiliaire avoir chemin des dunes. ➙ Elles l’ont pris. f. Elle a
(passé composé) ; accord avec le pronom relatif senti la chaleur du soleil sur son visage. ➙ Elle
COD que (mis pour le lait), masculin singulier, l’a sentie. g. Je n’ai pas trouvé tes lunettes sur
placé avant le verbe. la plage. ➙ Je ne les ai pas trouvées.
A a. Tes frères sont-ils bien partis ? b. Amin # perdu, oublié, fixé, fait : ne s’accordent ni
n’est pas rentré de vacances. c. Les récoltes avec le sujet ni avec le GN COD placé après le
sont saccagées. d. Lucie et sa sœur sont nées à verbe.
Aix. e. Le paysage est recouvert de neige. f. Ta trahis : accord du participe passé avec le pro-
voiture sera réparée demain. g. Ces étangs nom personnel COD nous, masculin pluriel,
sont remplis de moustiques. h. C’est lui et moi placé avant le verbe.
qui avons été élus délégués. donné : accord du participe passé avec le pro-
B a. Le chien a flairé ma présence : pas d’ac- nom relatif que, mis pour le GN l’anneau, mas-
cord du participe passé avec le COD, placé culin singulier.
après le verbe. b. Le fleuve a rompu la digue : chargée : accord du participe passé avec le
pas d’accord du participe passé avec le COD, pronom relatif sujet qui mis pour le pronom
placé après le verbe. c. La digue que le fleuve moi (représentant la suivante, donc féminin sin-
a rompue était ancienne : accord du participe gulier).

220
➔ LEÇON 39
Les homonymes
Livre de l’élève, p. 336-337

Objectifs fille ! c. Des papillons voletaient çà et là dans le


pré. d. Ça nous ferait plaisir que vous restiez.
■ Connaître la notion d’homonymie.
■ Savoir distinguer les principaux homonymes. D a. Je me demande comment tu peux tra-
vailler. b. Avec un peu de concentration, on
peut réussir. c. Qui peut le plus peut le moins.
J’observe d. Vous êtes à peu près à l’heure. e. Il s’est
enrichi en peu de temps.
1. Chaque couple d’homonymes présente la
même prononciation et une orthographe dif- # a. Partez sans crainte : il ne s’en apercevra
férente. sans doute pas. b. Presque tous les télépho-
nes sont sans fil aujourd’hui. c. Le rôti mijote :
2. a. À quel endroit vas-tu ? À Londres ou bien
il s’en dégage un arôme délicieux. d. Elle est
à Berlin ? b. À l’intérieur du placard, il y a du
sortie sans ses clés. e. Mon studio est au der-
chocolat, je viens de prendre un morceau de
nier étage sans ascenseur.
celui-ci. c. Je ne suis pas allé là-bas en juillet
et pas en août. d. De quoi cela parle-t-il ? De $ a. La lumière est si forte qu’elle nous
jeunes naufragés qui errent ici et là. e. Si elle éblouit. b. Ce lac est dangereux. Les enfants ne
en est capable, je suis aussi capable de me s’y baigneront pas. c. Si leur maison est prête,
contenter d’une petite quantité de nourriture. ils vont s’y installer bientôt. d. C’est si simple
f. Elle ne se tirera pas de cela en l’absence de de s’y rendre en train !
tes conseils. g. La neige est tellement molle % Proposition de poème.
qu’on s’enfonce dedans.
Il y a ma mère qui coud devant la télévision,
Il y a le coup d’envoi du match
Je m’exerce Il y a le coût de la vie qui augmente,
@ a. La morale se trouve au début ou à la fin Et il y a moi qui rentre et qui lui saute au cou.
de la fable. b. Nous attendons le moment où & Le voyageur veut aller dans la ville de Caen
l’abricotier fleurira. c. Les ours sont blancs ou et demande à l’employé l’heure du train (Pour
bruns. d. Les ours d’Alaska aiment les rivières Caen, quelle heure ?). L’employé comprend
où les poissons sont nombreux. e. Le loup qu’il lui demande « pour quand ? » (pour quelle
fait partie d’une meute où il a une position de heure ?) et lui demande sa destination (Pour
dominant ou de dominé. où ?). Le voyageur lui répète le nom de sa des-
tination, la ville de Caen (Pour Caen) et l’em-
A a. Vous prendrez ce sirop dans une heure : il
ployé croit qu’il lui répète la question « pour
suffit d’en boire une cuiller. b. Tu as perdu : ce
quand ? » sans lui dire la destination.
n’est pas la peine d’en faire une histoire ! c. Sur
cette photo, la lumière vient d’en haut. d. Es-tu Le malentendu vient de l’homonymie de quand
entrée dans ce beau parc ? et Caen et de la situation : dans une gare, on
demande des horaires et une destination.
B a. Un chien-loup n’est ni un chien ni un loup.
L’effet produit est comique pour le lecteur qui
b. Il n’y avait personne chez toi quand je suis
lit les mots homonymes et comprend le malen-
passée. c. Cet événement s’est produit quand
tendu. S’il était spectateur, il pourrait croire à
on n’y songeait pas. d. Notre future maison n’a
un dialogue de sourds. Mais le début du sketch
encore ni porte ni fenêtre. e. Du steak et des
lui donne les clés : Comme j’avais entendu
frites ? Je n’y tiens pas.
dire : « À quand les vacances ?… À quand les
C a. Ne t’inquiète pas, je crois que ça n’est vacances ?… » Je me dis : « Bon !… Je vais aller
pas bien grave. b. Elle dit toujours ça de sa à Caen… »

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 221


➔ LEÇON 40
La polysémie. Sens propre et sens figuré
Livre de l’élève, p. 338-339

Objectifs lumières. c. fil : 1) brin de matière textile : du fil


pour recoudre un ourlet ; 2) enchaînement logi-
■ Connaître les différents sens d’un mot. que : le fil d’une explication. d. sombre : 1) noir,
■ Identifier le sens d’un mot en fonction de son obscur : une rue sombre ; 2) triste, sévère : un
contexte. visage sombre. e. retenir : 1) garder, réserver :
■ Identifier le sens propre et le sens figuré d’un
retenir une chambre à l’hôtel ; 2) arrêter, conte-
mot. nir : retenir ses larmes. f. cale : 1) espace entre
le fond et le pont d’un bateau : une cale remplie
de marchandises ; 2) objet placé sous un autre
J’observe pour le redresser : une cale sous le pied d’une
Phrases 1 chaise. g. accent : 1) signe graphique placé sur
une voyelle : des accents graves et des accents
a. tableau : œuvre d’art picturale. b. tableau : aigus ; 2) inflexion de la voix exprimant un senti-
série de données disposées en lignes et en ment : des accents suppliants ; 3) prononciation
colonnes sur un support. c. tableau : panneau d’une langue différente de la norme : un accent
noir ou vert foncé sur lequel on écrit à la craie marseillais. i. repasser : 1) passer de nouveau :
dans les classes.
repasser voir son ami ; 2) rendre lisse avec un
Le point commun entre ces mots est un sup- instrument (fer) : repasser des chemises.
port plat rectangulaire comportant des signes
ou informations. B a. J’ai mal aux dents : sens propre. b. Il a
Phrases 2 une dent contre elle : sens figuré ; synonyme : Il
1. a. sommet : point culminant d’une monta- lui en veut. c. J’ai dévoré ce livre passionnant :
gne. b. sommet : degré supérieur de son art. sens figuré ; synonyme : J’ai lu avec passion.
d. Le chien a dévoré sa pâtée : sens propre.
2. Dans la phrase a, sommet a son sens propre e. Il m’a raconté un tissu de mensonges : sens
ou concret.
figuré ; synonyme : un mélange, une série de
3. Dans la phrase b, il a un sens figuré ou mensonges. f. Dans quel tissu est fait ce pan-
imagé. talon ? : sens propre. g. J’aime tous les fruits :
Phrases 3 sens propre. h. Tu as recueilli le fruit de tes
a. disposer : placer (sens transitif direct). b. dis- efforts : sens figuré ; synonyme : le produit, la
poser de : avoir l’usage de, jouir de (sens tran- récompense de tes efforts.
sitif indirect avec un COI).
C a. Les enfants jouent à la marelle : ils
s’amusent. b. Il joue le rôle de Scapin : il inter-
Je m’exerce prète le rôle. c. Elle lui tourne le dos : elle se
détourne de lui en lui montrant son dos. d. La
@ a. Zazie a emporté son manteau. b. Elle terre tourne : elle décrit un mouvement de rota-
a demandé des renseignements au guichet. tion sur elle-même. e. Il descend des livres à
c. Jean monte dans l’avion ce soir. d. Ali la cave : il porte des livres en bas, vers le bas.
éprouve du plaisir à travailler. e. Elle a bien f. Elle descend du bus : elle sort en allant du
accepté son échec. f. J’ai bu un jus d’orange haut vers le bas. g. Tu peux compter sur moi :
au bar. g. Ce taxi ne transporte plus de clients. tu peux me faire confiance. h. Je compte mon
h. Il m’a volé ma trousse ! argent de poche : j’établis la quantité d’argent
que je possède.
A 1 et 2. a. lumière : 1) source de clarté : les
lumières de la ville ; 2) éclaircissement pour D a. Il fait si chaud qu’il s’est évanoui. b. En
l’esprit, explication : Ce fut un trait de lumière toute occasion, elle reste calme. c. Dans sa
pour moi ; 3) intelligence : Aidez-moi de vos chute, il a eu un éblouissement.

222
# a. J’ai retrouvé notre ancienne maison : notre % 1. rit (sens figuré) : a un aspect agréable qui
maison d’autrefois, qui n’est plus notre maison. exprime la joie (le rire) de ceux qui y vivent. Un
b. Il a acheté une maison ancienne : une maison bouquet d’arbres (sens propre) : un assemblage
qui remonte à une époque ancienne, lointaine. d’arbres disposés dans le même sens. Un bou-
c. C’est un enfant curieux, il s’intéresse à tout : quet d’enfants (sens figuré) : un groupe serré
un enfant avide de connaissances. d. C’est un d’enfants.
curieux personnage : un personnage étonnant,
2. Comparaison : les rochers veinés comme des
bizarre. e. Ma voisine est une femme seule :
marbres. Les rochers (comparé) sont comparés
une femme qui vit seule. f. Une seule femme
à des marbres (comparant) par l’intermédiaire
s’est présentée aux élections : une femme (pas
davantage). de l’outil de comparaison comme. Le point
commun est les veines de la pierre.
$ a. Son cœur bat très vite. Il a bon cœur. Métaphore : un bouquet d’enfants. Le groupe
b. La clé de la maison est rouillée. Il a pris la
d’enfants est comparé à un bouquet (compa-
clé des champs. c. Il a envoyé la balle dans son
rant) sans outil de comparaison. Le point com-
propre but. Son but est d’avoir son concours.
mun est le regroupement des enfants et la cou-
d. Le diamètre passe par le centre d’un cer-
cle. L’accusé était au centre du complot. e. Le leur de leurs vêtements.
commandant donna le signal de l’attaque. Ce Personnification : rit […] une chaumière heu-
dirigeant doit faire face à des attaques. f. Mon reuse. La chaumière est personnifiée par des
fils commence à marcher. Il s’est moqué d’elle caractères humains qui reflètent ceux de ses
et l’a fait marcher. habitants (rire et bonheur).

➔ LEÇON 41
L’histoire des mots : origine et emprunts
Livre de l’élève, p. 340-341

Objectifs est une création du savant italien Leonardo


Fibonacci (1175-1240), introducteur de la
■ Connaître l’origine des mots français.
numération arabe en France. b. viking : scan-
■ Pour les mots issus du latin, distinguer forma-
dinave (peut-être issu du mot vik en norrois –
tion populaire et formation savante.
langue germanique ancienne –, qui signifie
baie). c. bravo : italien (XVIIIe siècle), exclama-
J’observe tion d’applaudissement qui signifie parfait.
d. camarade : de l’espagnol camarada (du latin
Football, jean, tee-shirt, self, steak, cake vien- camera : chambre, qui partage la même cham-
nent de l’anglais. Kimono, judo viennent du brée). e. valse : de l’allemand walsen qui signifie
japonais. Spaghettis, gorgonzola viennent de danser en tournant. f. paquebot : de l’anglais
l’italien. Tomates vient de l’aztèque. Yaourt packet boat, bateau chargé à l’origine de trans-
vient du bulgare. Abricot vient de l’arabe. Kiwi porter le courrier. g. troubadour : de l’occitan
vient du maori. (de trobar qui signifie faire des vers). h. avocat
(fruit) : du caraïbe avocado. i. avocat (profes-
sion) : du latin advocatus (de vocare qui signifie
Je m’exerce appeler en justice) j. papaye : du caraïbe.
@ a. zéro : de l’arabe sifr, signifiant « vide », A a. hémisphère : hémi (moitié) et sphère
puis de l’italien (contraction de zefiro). Le mot (globe). b. astrologie : astre (astre) et logie

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 223


(science). c. bibliothèque : biblio (livre) et thè- à faire). J’ai bien noté notre rendez-vous dans
que (coffre, endroit où l’on range). d. orthogra- mon agenda.
phe : ortho (droit) et graphe (écriture). e. hip-
# a. Tu as changé de style ! b. Je t’ai envoyé un
podrome : hippos (cheval) et drome (course).
message électronique. c. Ce mariage imprévu
f. cinématographe : cinéma (mouvement) et
est une nouvelle sensationnelle ! d. Ma sœur
graphe (écriture).
est une vraie vedette ! e. Ton immeuble a-t-il
B a. novus : neuf, nouveau. b. negare : nier, un garage ? f. Il fait sa promenade à pied cha-
négation. c. littera : lettre, littéraire. d. impera- que matin. g. Elle est sympathique ! h. Ce film
tor : empereur, impérial. e. cerebrum : cerveau, a une belle distribution d’acteurs. i. Cet auto-
cérébral. mobiliste a mis ses feux de détresse. j. J’irai
faire des courses en fin de semaine.
C a. panda : mammifère vivant en Chine.
b. gondole : barque vénitienne. c. kimono : $ a. Au petit-déjeuner, il mange des toasts
tunique japonaise. d. carnaval : fête masquée. avec du bacon. b. Je cherche un baby-sitter.
e. slalom : épreuve de ski. c. Je regarde beaucoup de westerns. d. Il a
D a. Qui est au même rang. Vous êtes pre- accordé une interview aux journalistes. e. Les
mières ex æquo. b. État actuel des choses enfants adorent le numéro des clowns.
(de statu quo ante : dans l’état où les cho- % Proposition de texte.
ses étaient avant). Le statu quo est maintenu Il commence la partie sur un ace fulgurant. Puis
après ce conflit. c. Au tout dernier moment. Il il tente un smatch qui termine sa course dans
a rattrapé le vase in extremis. d. Erreur de mot le filet. Après avoir perdu son service dans la
involontaire (de lapsus linguae). J’ai commis un première manche, il fait le break sur un lift et
lapsus en vous appelant du prénom de votre remporte le match en trois sets.
frère. e. Consultation par vote des citoyens
pour approuver ou rejeter une mesure propo- & 1. Maki : mot malgache qui désigne un
sée par l’exécutif (de ad referendum : pour sou- mammifère lémurien à museau pointu, à pelage
mettre à l’assemblée). Cette loi a été soumise épais et à queue longue et touffue.
à référendum. f. Complément au bas d’une let- 2. Macaroni : de l’italien. Cake : de l’anglais.
tre après la signature (ce qui est écrit après) ; Kiwi : du maori. Esquimau : de l’inuit. Moka :
abréviation : P.-S. J’ai ajouté une indication en nom d’un port du Yémen où l’on embarquait
post-scriptum. g. Carnet contenant une page le café d’Arabie. Kaki : du japonais. Coco : de
par jour où l’on note ce qu’on a à faire (choses l’italien. Cacao : de l’aztèque.

224
➔ LEÇON 42
Les familles de mots, les préfixes et suffixes
Livre de l’élève, p. 342-343

Objectifs C a. une lettre illisible. b. une route imprati-


cable. c. un ami déloyal. d. un chien désobéis-
■ Maîtriser les notions de radical, préfixe et suf-
sant. e. un charme irrésistible. f. une réponse
fixe. malhonnête. g. un rapport inexact.
■ Connaître le sens des principaux préfixes et
suffixes. D a. convoca-tion. b. mors-ure. c. entraîn-
■ Savoir construire une famille de mots. ement. d. bon-té. e. liber-té, libéra-tion. f. sag-
esse. g. affich-age. h. siffl-ement. i. lourd-eur.
j. dos-age.
J’observe # a. girafon. b. îlot. c. menotte. d. muret.
e. tourelle. f. bestiole. g. globule. h. coquille.
1. a. préfixe : in ; radical : form(a) ; suffixe : tions.
i. tartelette. j. éléphanteau.
b. préfixe : trans ; radical : form ; suffixe : able.
c. préfixe : dé ; radical : form ; suffixe : er. d. pré- $ a. l’apiculteur : les abeilles. b. l’arboricul-
fixe : in ; radical : forma(t) ; suffixe : ique. e. radi- teur : les arbres. c. l’aviculteur : les volatiles.
cal : form(a) ; suffixe : teur. f. radical : form(elle) ; d. le viticulteur : la vigne. e. l’ostréiculteur : les
suffixe : ment. huîtres. f. le mytiliculteur : les moules. g. l’horti-
culteur : les jardins. h. le pisciculteur : les pois-
2. Formation de noms : suffixes -tion, -teur. For-
sons.
mation d’un verbe : suffixe -er. Formation d’ad-
jectifs : suffixes -able, -ique. Formation d’un % Le suffixe -issime signifie très (superlatif).
adverbe : suffixe -ment. a. un homme richissime. b. une pièce raris-
3. Ces mots appartiennent à la même famille sime. c. un fait gravissime. d. une solution sim-
parce qu’ils sont formés sur le même radical : plissime.
ici le radical form. & a. une salle archicomble. b. une personne
hypersensible. c. une moutarde extraforte.
d. un enfant surexcité. e. un État tout-puissant.
Je m’exerce f. une maison ultramoderne.

@ Liste 1, préfixes : a. trans-. b. re-. c. pro-. ,? Proposition de texte.


d. pré-. e. in- / im-. f. dé-. g. mal-. h. sur-. i. co-. Vous passerez des moments inoubliables et
j. super-. voluptueux dans cet endroit paisible et para-
disiaque. Vous vous prélasserez sur les plages
Liste 2, suffixes : a. -ement. b. -age. c. -aire.
sablonneuses et dégusterez des menus gastro-
d. -if. e. -able. f. -té. g. -esse. h. -eur. i. -iste.
nomiques.
A a. grand. b. art. c. mettre. d. nation. e. par- ,6 1. Démolition : préfixe dé- ; suffixe -tion.
tie. f. soif. g. mang-. h. volcan. i. ours. j. fille.
Déchargement : préfixe dé- ; suffixe -ment.
k. chant. Construction : suffixe -tion. Transport : préfixe
B a. Il faut incorporer délicatement la farine. trans-. Cargaison : suffixe - aison. Boréal : suf-
b. C’est un homme d’une forte corpulence. fixe : -al.
c. Les artisans sont regroupés en corporation. 2. Hémisphère : formé à partir de deux mots
d. L’hygiène corporelle doit être parfaite. e. Les grecs : le préfixe hémi (moitié) et le radical
atomes sont des corpuscules. sphère (globe).

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 225


➔ LEÇON 43
Les mots génériques et spécifiques
Livre de l’élève, p. 344-345

Objectifs D a. J’ai visité les châteaux de la Loire :


Chambord, Chenonceaux, Azay-le-Rideau,
■ Maîtriser la notion de mot générique et spé-
Amboise. b. L’information est diffusée par les
cifique.
médias : journaux, télévision, radio, Internet.
■ Savoir utiliser les termes génériques pour
c. Il connaît les pays d’Amérique du Sud : Bré-
définir un mot ou pour faire une reprise.
sil, Pérou, Chili, Argentine, Uruguay, Équa-
teur. d. Elle a beaucoup de qualités : volonté,
J’observe honnêteté, franchise, élégance, douceur.
e. Chaque jour, il mange des fruits : pêches,
Phrase 1 poires, abricots, kiwis, oranges, bananes.
Le mot englobant les autres : artistes.
Phrases 2
# a. Dans la catégorie des insectes, on trouve
des fourmis, des puces et des hannetons.
a. Le mot qui résume : armes. b. Le mot qui
résume : fauves. b. Ce tableau présente différentes nuances de
rouge : pourpre, vermillon et écarlate. c. Nous
avons visité plusieurs capitales : Madrid, Pra-
Je m’exerce gue, Lisbonne et Alger. d. Dans son coffre
à jouets, j’ai rangé les poupées, les trains en
@ a. sentiments. b. voix de chanteur lyrique. bois, les robots.
c. livres. d. éléments naturels. e. médecins spé-
cialistes. f. canidés. g. qualités. h. genres litté- $ Proposition de texte.
raires. Dans la forêt, il y a les arbres feuillus (hêtres,
charmes, chênes, érables…) et les résineux
A a. légume. b. métal. c. publication. d. rep- (pins, cèdres, sapins…). La forêt est remplie de
tile. e. catastrophe naturelle.
mammifères (écureuils, chevreuils, renards, san-
B a. des crevettes (ce ne sont pas des coquilla- gliers, lapins…), d’insectes (mouches, mous-
ges). b. un bateau (ce n’est pas un transport tiques, fourmis, araignées, coccinelles, guê-
terrestre). c. un merle (ce n’est pas un poisson). pes…), d’oiseaux (coucous, geais, chouettes,
d. Atlantique (ce n’est pas une mer). e. le saxo- grives, ramiers, merles, pivert, faisans…), d’am-
phone (ce n’est pas un instrument de musique phibiens et de reptiles (serpents, grenouilles,
à cordes). f. le mouton (ce n’est pas un animal crapauds…).
sauvage).
% 1. Mot spécifique : loutre de mers. Mots
C a. Le poirier est un arbre fruitier cultivé génériques qui l’englobent : mammifère et car-
pour les poires. b. J’ai vu des grenouilles, ces nassier.
batraciens nageurs et sauteurs à peau lisse.
c. Je voudrais un saphir, cette pierre précieuse Le terme mammifère englobe le terme carnas-
bleue. d. Qu’est-ce qu’un menuisier ? C’est un sier.
artisan qui travaille le bois. e. Passe-moi le 2. Les termes génériques permettent ici de ne
tournevis, cet outil pour tourner les vis. f. Je pas répéter le même mot, et surtout de mieux
n’aime pas la jalousie car c’est un vilain senti- caractériser la loutre des mers, ses mœurs, ses
ment. conditions de vie et de la décrire précisément.

226
➔ LEÇON 44
Les synonymes, antonymes…,
le champ lexical, les niveaux de langage
Livre de l’élève, p. 346-347

Objectifs B a. un lit mou. b. avoir l’oreille sensible / fine.


c. une voix douce. d. une tâche facile. e. une
■ Connaître les notions de synonymie, antony-
odeur repoussante. f. un climat humide. g. du
mie, paronymie.
pain frais.
■ Être capable de trouver des synonymes et
des antonymes. C a. C’est un bricoleur maladroit. b. Son
■ Savoir distinguer des paronymes. équipe est disqualifiée. c. Ta réponse est inac-
■ Repérer un champ lexical. ceptable. d. Il agit imprudemment. e. Sa vic-
■ Identifier les niveaux de langage. toire est incertaine. f. C’est une écriture illisi-
ble. g. Cette odeur est désagréable. h. Il est
mécontent de son résultat.
J’observe
D a et e. proscrits (interdits) et prescrit (recom-
Phrases 1 mandé). b et d. attention (vigilance) et intention
(projet, dessein). c et f. a recouvré (a retrouvé)
1. Mots synonymes : a. noms rivière et onde. b.
et a recouvert (a couvert entièrement).
adjectifs étouffante et écrasant.
2. Mots antonymes : c. adjectifs paisible et # Proposition de texte.
furieux. d. adverbes lentement et vite. Le concert des Linkin Park bat son plein. Ce
3. Mots paronymes : e. adjectifs compréhensif groupe californien joue du rock, du hip-hop, de
(qui comprend ou qui tolère) et compréhensi- l’electro. Le chanteur est accompagné de ses
ble (que l’on peut comprendre). musiciens, l’un à la basse, un autre à la batterie,
un autre à la guitare. Le public les accompagne,
Phrase 2
emporté par le rythme.
Champ lexical de l’orage : vent, éclairs, averse.
Phrases 3 $ a, e et l. se tromper (courant), se plan-
a. niveau de langage familier. b. niveau de lan- ter (familier), se méprendre (soutenu). b, d et
gage soutenu. c. niveau de langage courant. i. virer (familier), mettre à la porte (courant),
exclure (soutenu). c, g et j. boulot (familier),
labeur (soutenu), travail (courant). f, h et k. se
Je m’exerce planquer (familier), se dissimuler (soutenu), se
cacher (courant).
@ a. Commettre une erreur. b. Réaliser un % 1. Sont synonymes les participes passés
exploit. c. Rédiger un rapport. d. Effectuer poivrée (l. 2) et épicés (l. 7) ainsi que les noms
un trajet. e. Pratiquer un sport. f. Dresser une poivre (l. 3) et condiments (l. 4).
liste.
2. Champ lexical dominant : l’orage. Noms :
A a. C’est un bruit insupportable et incessant. mauvais temps (l. 1), tonnerre (l. 2), orages
b. Le bruit redouble. c. Le bruit s’interrompt. (l. 3), fureur (l. 6), éclairs (l. 6), foudre (l. 7). Ver-
d. Il a une voix enrouée. e. La bise fouette le bes : rouler (l. 2), gronder (l. 4), était zébré (l. 6),
visage. f. Le parfum flotte dans la chambre. frappa (l. 7).

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 227


➔ LEÇON 45
Le vocabulaire des genres littéraires
Livre de l’élève, p. 348-349

Objectifs Fables (1678), VII, 4. Genre : fable. Justification :


récit en vers ; personnage animal très caracté-
■ Identifier les principaux genres littéraires. risé, présenté aussi dans le titre (le héron).
■ Savoir citer au moins deux critères d’identifi-
cation. A Croc-Blanc, roman animalier de Jack Lon-
don, p. 150, 158, 229. « Les Trois Aveugles de
Compiègne », fabliau du Moyen Âge de Cour-
Je m’exerce tebarbe, p. 42. Les Contrebandiers de Moon-
fleet, roman d’aventures de J. Meade Falkner,
@ a. Jules Verne, Vingt mille lieues sous les p. 223. Le commissaire est bon enfant, pièce
mers (1869). Genre : roman d’aventures. Jus- de théâtre de Georges Courteline, p. 141. « Le
tification : récit long ; lien avec le titre (navire Menu rouge », poème de Jacques Roubaud,
en mer) ; épisode où des personnages sont p. 246. Le Roman de Renart, roman animalier
confrontés au danger, atmosphère de suspense. du Moyen Âge, p. 170. Vendredi ou la Vie sau-
b. Alfred de Musset, « Ballade à la lune », dans vage, roman (robinsonnade) de Michel Tournier,
Premières poésies (1829-1835). Genre : poésie. p. 18, 186, 198. La Chanson de Roland, chanson
Justification : mise en page (vers), rimes, com- de geste du Moyen Âge, p. 52.
paraison, thème évoqué dans le titre (la lune).
c. Durand de Douai, « Les trois bossus » dans B a. Patricia : Le Lion, de J. Kessel (roman
Les Fabliaux du Moyen Âge (XIIe siècle), adaptés animalier). b. Jim Hawkins : L’Île au trésor, de
par P. Gaillard et F. Rachmühl © Hatier, 2002. R. L. Stevenson (roman d’aventures). c. le roi
Genre : fabliau. Justification : adresse à l’audi- Arthur : Yvain ou le Chevalier au lion, de Chré-
teur et marques d’oralité (ruptures de construc- tien de Troyes (roman de chevalerie). d. un curé
tion, hésitations) qui font rire, récit, personna- gourmand : « Le prêtre qui mangea les mûres »
ges de bourgeois, désignation de personna- (fabliau). e. Mondo : Mondo de J. M. G. Le Clézio
ges du Moyen Âge (Messires). Titre (Les trois (conte ou nouvelle). f. Charlemagne : La Chan-
bossus) présentant des travers de personnages son de Roland (chanson de geste). g. Buck :
destinés à faire rire. d. Molière, Le Bourgeois L’Appel de la forêt, de J. London (roman ani-
gentilhomme (1670), acte II, scène 4. Genre : malier). h. Iseut : Roman de Tristan et Iseut
théâtre (comédie). Justification : dialogue avec (roman courtois médiéval). i. Israël Hands : L’Île
noms des personnages (didascalies) ; comique au trésor, de R. L. Stevenson (roman d’aventu-
de caractère (naïveté), de situation (rapport res). j. Géronte : Les Fourberies de Scapin de
maître-élève) et de langage (jeu sur les mots). Molière (théâtre). k. King : Le Lion, de J. Kessel
e. Jean de La Fontaine, « Le Héron », dans (roman animalier).

228
➔ LEÇON 46
Les figures de style
Livre de l’élève, p. 350-351

Objectifs elle est solide comme du fer. c. un caractère


de cochon. ➙ Il est coléreux : il grogne comme
■ Identifier les figures de style. un cochon. d. une peau de pêche. ➙ Sa peau
■ Les expliquer et dégager les effets produits.
est douce comme celle d’une pêche. e. une
tête de linotte. ➙ Il est étourdi : il oublie tout
Je m’exerce comme l’oiseau appelé la linotte (dans l’imagi-
naire populaire, l’oiseau est considéré comme
@ a. comparé : ce tissu ; comparant : une ayant peu d’esprit : une cervelle d’oiseau).
caresse ; outil de comparaison : comme ; point D a. Répétition de l’adjectif noir. b. Énuméra-
commun : la douceur. b. comparé : ses yeux ;
tion des verbes : s’arc-boutaient, tiraient, pei-
comparant : des étoiles ; outil de comparaison :
naient, haletaient. c. Énumération des noms
ainsi que ; points communs : la lumière et la
COI : du navire, des canots, des cartes, des
brillance. c. comparé : la vague ; comparant :
vivres et du rhum. d. Répétition du nom baga-
une muraille verdâtre ; outil de comparaison :
ges.
semblable à ; points communs : hauteur et lour-
deur de la chute. d. comparé : le chevalier ; com- # a. En hiver, sur les étalages du marché, on
parant : un lion furieux ; outil de comparaison : trouve des poireaux, des choux, des carottes
tel ; points communs : violence et rapidité. et de la salade. b. Tout le bétail, veaux, vaches,
A a. La dame a dit au chevalier qu’elle l’aimait chevaux, moutons, cochons, devait être rentré
comme le soleil. b. Pendant le combat, Perce- avant la tempête. c. Livres, bibelots, meubles,
val ressemblait à un dieu. c. La neige recouvre tapis et bijoux, tout avait disparu. d. C’est le
le jardin ainsi qu’un tapis blanc. d. Le pirate moment de venir ici ! N’hésitez pas : soleil,
regagna l’arrière du pont, tel l’éclair. e. Les sable fin, mer bleue, palmiers et repos, garan-
étoiles dans le ciel ressemblent à des fleurs. tis !
B a. Métaphore : les yeux sont mis en relation $ a. Hyperbole : adverbe jamais et compara-
avec des rayons de soleil sans outil de com- tif plus accompli ; valeur méliorative. b. Hyper-
paraison. Points communs sous-entendus : la bole : superlatif des plus pestilentielles ;
lumière, l’éclat, la chaleur. b. Comparaison : valeur péjorative. c. Hyperbole : superlatif les
la mer est comparée à une mare d’huile avec plus impressionnantes renforcé par l’adverbe
l’outil de comparaison semblait. Points com- jamais ; valeur méliorative. d. Hyperbole : pro-
muns sous-entendus : le calme et la surface nom nul, adverbe jamais, comparatif plus vile ;
brillante. c. Personnification : le vieux saule est valeur péjorative.
personnifié par un comportement humain (les
larmes). Les branches tombantes des saules % 1. Le poème repose sur une personnifica-
dits « pleureurs » sont rapprochées des larmes tion de l’orage sous la forme d’un ogre. C’est
par métaphore. d. Métaphore : les larmes sont une métaphore filée où se développe le rap-
mises en relation avec des torrents sans outil de prochement entre l’orage (comparé) et l’ogre
comparaison. Le point commun sous-entendu (comparant). Éléments de personnification :
est l’abondance. e. Personnification : la rivière comportements humains (accourt, piétine,
est personnifiée par le comportement humain marche, urine, crache, broie, s’en va) ; parties
du chant. Le son de l’eau coulant sur les pierres du corps (bras, jambes bottées, bouche, sexe) ;
est rapproché par métaphore d’un chant. sentiment de satisfaction.
C a. un cœur d’or. ➙ Il est généreux : il offre 2. Le poète donne de l’orage une image
son cœur comme il donnerait de l’or. b. une effrayante, celle d’un être monstrueux qui
santé de fer. ➙ Elle a une excellente santé : écrase, détruit et souille tout sur son passage.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 229


➔ LEÇON 49
Le vocabulaire des sensations
Livre de l’élève, p. 354-355

Objectif 3. L’image donnée est celle d’un lieu très peu-


plé, mais effrayant et mystérieux où se côtoient
■ Connaître et utiliser le vocabulaire se référant toutes sortes d’espèces diverses qui vivent,
aux cinq sens. s’épient et se battent sans merci.
C a. un caramel dur. b. une peau douce. c. un
J’observe café tiède. d. un visage pâle. e. un son grave.

1. Vue : noires, brillantes, rouges, contempler, D Proposition de texte.


lueurs. Toucher : fraîche, humide. Ouïe : écou- J’aime l’odeur iodée de la mer. / Je n’aime pas
tant tinter. Odorat : respirer, parfum entêtant, l’odeur âcre de la fumée.
odeur âcre. Goût : goûter, saveur acide. J’aime entendre le clapotis des vagues. / Je
2. Verbes : goûter, contempler, écouter, tinter, n’aime pas le bruit assourdissant des klaxons.
respirer. Noms : saveur, lueurs, parfum, odeur. J’aime sentir la glace à la vanille fondre lente-
Adjectifs : noires, brillantes, rouges, acide, fraî- ment dans ma bouche. / Je n’aime pas le goût
che, humide, entêtant, âcre. amer de ce médicament.
J’aime la fourrure douce de mon chat. / Je
Je m’exerce n’aime pas boire une boisson brûlante.
J’aime contempler le coucher de soleil sur
@ a. Le soleil couchant illuminait la mer. b. La la mer. / Je n’aime pas le vert criard de ces
surface du lac étincelait de mille feux. c. Elle rideaux.
contemplait le jardin sous la douce clarté de la
# a. Le chien flaire la piste du lièvre. b. Le
lune. d. Les rideaux tirés créaient une lumière
mimosa embaume le jardin. c. La crème fleure
tamisée et intime. e. Elle était fière de sa bague la vanille et le caramel. d. Elle hume avec plaisir
aux reflets chatoyants. l’air frais du matin. e. Ce camembert trop fait
A Rouge : b. pourpre. c. écarlate. Bleu : empuantit la cuisine.
d. turquoise. e. ardoise. Jaune : f. doré. i. paille. $ a et n. du café amer. b et m. un melon
Violet : g. prune. Vert : a. émeraude. j. kaki. sucré. c et h. du riz au curry épicé. d et j. du
k. amande. Orange : h. fauve. beurre rance. e et l. du vinaigre acide. f et i. du
B 1. Noms qui désignent des bruits : craque- chocolat fondant. g et k. un potage velouté.
ments, gémissements, sifflements, chuchote- % 1 et 2. Ouïe : verbes (écouter, grandissaient,
ments, langage, murmures, un cri, une clameur, s’étouffaient) ; noms (le bruit, une musique,
un appel. les cris, leurs piaillements) ; adjectif (suraigus).
2. Bruits de forte intensité : craquements, siffle- Vue : noms (la lumière, couleur de ciel) ; verbes
ments, cri aigu, clameur rauque, strident appel. (éclairait, avait vu) ; adjectifs (limpide, verte).
Bruits de faible intensité : gémissements, chu- Toucher : verbes (glissait, plongea) ; adjectif
chotements, murmures. (glacée).

230
➔ LEÇON 50
De l’ancien français au français moderne
Livre de l’élève, p. 356-357

Objectifs les voleurs sont de connivence pour dépouiller


les chalands dans une foire. d. agir sans vergo-
■ Acquérirquelques notions d’ancien français. gne : agir sans scrupule, sans pudeur. Le mot
■ Savoircomment la langue française a évolué vergogne signifie en ancien français : honte. e. le
au cours des siècles. conseil de prud’hommes : conseil chargé des dif-
férends d’ordre professionnel entre employeurs
J’observe et employés ; ses membres choisis pour leur
expérience sont élus. Le mot prud’homme signi-
1. a. Les mots dont on peut deviner le sens fie en ancien français : homme sage. f. à la queue
sont renars (renard), fu (fut), en sa maison (dans leu leu : l’un derrière l’autre. Le mot leu signifie
sa maison), mais (mais), a perdue (a perdue), en ancien français : loup ; les loups étaient cen-
ce fu (ce fut), mortel desconvenue (mortelle sés marcher ainsi. g. chercher noise : chercher
déconvenue). querelle, dispute. Le mot noise a le même sens
en ancien français. h. ci-gît : formule d’épitaphe
b. Le mot renars est sujet, il se termine par un
(inscription sur un tombeau) qui signifie « ici est
s. En ancien français, les noms ayant la fonction
étendu » et est suivi du nom du mort couché
de sujet et issus de la deuxième déclinaison
dans le tombeau. L’expression vient de l’ancien
latine prennent un s : ils dérivent en effet direc-
français gésir (être étendu). i. se pâmer d’admi-
tement du nominatif latin. Ex : murus (mur) a
ration : être comme paralysé sous le coup d’une
donné en fonction de sujet murs ; le COD
émotion violente. Le mot se pâmer signifie en
murum est devenu mur (la terminaison um est
ancien français : s’évanouir. j. par ouï-dire : par
tombée). Seul le cas COD (accusatif) est resté,
la rumeur publique. L’expression vient du verbe
ce qui explique que la forme en s ait disparu.
ouïr qui signifie en ancien français entendre ; elle
2. Le mot garison a donné guérison. désigne ce que l’on connaît uniquement pour
3. Dans le texte en ancien français, le COD se l’avoir entendu dire.
trouve devant le verbe. Les règles d’accord du
participe passé ne sont pas encore fixées, mais
A 1. L’Occitanie est le territoire où l’occi-
tan (ou langue d’oc) est parlé de nos jours ou
on note que l’accord se fait déjà ici avec le COD
l’était dans un passé récent : elle représente le
placé devant le verbe.
tiers sud de la France, entre Méditerranée et
Atlantique, et entre les Pyrénées et les Alpes.
Je m’exerce La culture occitane est la culture des poètes et
artistes parlant la langue d’oc.
@ a. échec et mat : se dit, au jeu d’échecs, 2. Les poètes itinérants du nord de la France
du roi qui est mis en échec et ne peut quitter sont des trouvères (du verbe trover en langue
sa place sans être pris ; par extension se dit du d’oïl) ; ceux du sud de la France sont des trou-
joueur qui a perdu et est vaincu. Le mot mat badours (du verbe trobar en langue d’oc).
signifie en ancien français : abattu, vaincu. b. un
procès à huis clos : un procès toutes portes fer- B 1. Traduction de l’extrait a :
mées, c’est-à-dire, en droit, sans que le public Le comte Roland est monté sur son destrier.
soit admis (c’est le cas si les victimes ou les Vers lui vient son compagnon Olivier.
accusés sont mineurs). Le mot huis signifie en 2. Les mots en rose quens et cunte ont la même
ancien français : porte. Les mots huissier (officier signification : comte. Mais ils n’ont pas la même
chargé d’accueillir et introduire des visiteurs) et orthographe car ils n’ont pas la même fonction :
huisserie (ensemble des portes et fenêtres d’un quens est sujet du verbe est muntet ; cunte est
bâtiment) ont la même origine. c. s’entendre le complément du nom anme (âme). L’ancien
comme larrons en foire : s’entendre à merveille. français a gardé deux cas des déclinaisons lati-
Le mot larron signifie en ancien français : voleur ; nes : le cas sujet et le cas complément.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 231


3. Le pronom sujet dans l’extrait b est Ils en – passage entre deux sommets montagneux
français moderne ; ce pronom sujet n’est pas (col de Roncevaux) ;
exprimé en ancien français (comme en latin). – partie du vêtement qui entoure le cou (col de
4. L’accent circonflexe sur le a du nom âme pro- chemise) ;
vient de la chute de la lettre n du mot anme en – au sens figuré, mousse d’un verre de bière
ancien français. dans l’expression un faux col.
C 1. Le nom chol signifie chou ; le nom col 3. Le verbe prent se termine par un d en fran-
signifie cou. çais moderne : il prend.
2. En français moderne, le nom col s’est main- 4. Certaines prépositions existent toujours en
tenu en doublet ; il peut avoir différents sens : français moderne : par, parmi, de.
– partie étroite d’un récipient (col de bou- 5. Deux noms ont gardé la même orthographe
teille) ; et le même sens : joie, proie.

232
➔ MÉTHODE 1
S’informer, se documenter,
rédiger et présenter un exposé
Livre de l’élève, p. 359-361

Objectifs nes artistiques étudiés. Le professeur peut utili-


ser de façon ponctuelle, et en fonction des dis-
■ Cette fiche fournit des pistes utilisables par
ponibilités, la salle informatique ; mais l’élève
le professeur de français dans le cadre de l’ap-
doit pouvoir travailler aussi en autonomie.
prentissage des TICE (technologies de l’infor-
mation et de la communication à l’école) et de
la validation des items du B2i.
■ Elle permet d’initier l’élève à l’utilisation Je m’exerce
des ressources documentaires disponibles sur
Internet avec l’objectif de lui apprendre à trier @ Mots clés proposés : a. roman + pirate.
et hiérarchiser les informations. b. renard + caractéristiques. c. Molière + méde-
■ La recherche débouche sur la rédaction d’un cins.
exposé présenté sur traitement de texte, cor-
rectement mis en page et sans erreurs ortho- A Les obligations du chevalier : respecter la
graphiques. vie de l’adversaire, utiliser la force pour servir la
■ Les exercices proposés dans cette fiche sont justice et le droit, aider les dames, les faibles,
des exemples transférables à tout moment de les victimes, fréquenter les églises, s’occuper
l’année en fonction du chapitre et des domai- du salut de son âme.

➔ MÉTHODE 2
Rédiger un dialogue
Livre de l’élève, p. 362-363

Objectifs semaine prochaine ! approuvèrent-ils avec


enthousiasme. Toutes les pistes doivent être
■ Être capable d’insérer un dialogue dans un ouvertes maintenant. d. Veux-tu que je t’ap-
récit en utilisant ses marques spécifiques. porte le dessert ? demanda-t-elle. e. Tu as une
■ Identifier les fonctions du dialogue. drôle de tête avec ta nouvelle coupe de che-
veux, dit-il en riant. f. La récréation est déjà
finie ! s’exclama-t-elle. Je n’ai pas vu le temps
Je rédige passer.

@ a. Vous exagérez ! protesta-t-il vigoureu- A – Qui es-tu ? Qu’est-ce que tu fais là ? lui
sement. Il est impossible de faire ce travail en demanda-t-il.
une heure ! b. C’est avec plaisir que j’aurais – Je suis le mousse du Whitebird, répondit
accepté votre invitation. Mais la neige ne me l’enfant. Je voulais m’enfuir de ce bateau où
permet pas de prendre ma voiture, s’excusa- j’étais malheureux. Hier, pendant que je servais
t-elle. c. Quelle bonne idée de partir au ski la à la table du commandant, vous m’avez regardé

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 233


avec bonté. Ensuite j’ai entendu que vous ne – Laissez-le dehors, si vous voulez passer la nuit
partiez pas. J’ai décidé de me cacher dans l’île ici, ajouta un autre.
et de rester avec vous. – Il n’en est pas question rétorqua Yvain, ou
Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage (1971) nous entrons tous les deux ou je resterai dehors
© Gallimard. avec lui. Vous n’avez rien à craindre de lui, pour-
suivit-il, il m’est attaché, il me protège dans les
B Proposition de texte. combats et je l’aime comme moi-même.
– Vous ne pensez pas entrer ici avec cette bête
féroce, s’écria un des écuyers.

➔ MÉTHODE 3
Rédiger un portrait
Livre de l’élève, p. 364-365

Objectifs B a. une peau de pêche. b. un cœur de pierre.


c. une taille de guêpe. d. un cou de taureau.
■ Savoir choisir un type de portrait (statique, en
e. une patience d’ange. f. une santé de fer.
mouvement).
g. un œil de lynx.
■ Être capable de sélectionner les éléments
caractéristiques du portrait. C a. Son regard brille de colère. b. Un sourire
■ Savoir conférer une visée au portrait (méliora- malicieux se dessine sur ses lèvres. c. Des bou-
tive, péjorative). cles brunes encadrent son front. d. Des rides
sillonnent son visage. e. Une fossette creuse
son menton.
Je rédige
D 1. Caractéristiques physiques : petite, cour-
@ a. susceptible : qui se vexe ou s’offense faci- taude, grand. Caractéristiques morales : assuré,
lement. b. lunatique : de caractère changeant. gracieux, attentif, autoritaire.
c. avenante : aimable, agréable. d. aimable 2. Elle était semblable à un capitaine à son
comme une porte de prison : bourru. e. inso- banc : le personnage est comparé à un capitaine
lente : arrogante. à la barre de son navire à qui rien n’échappe.
A a. un visage émacié / joufflu. b. un regard 3. Proposition de texte.
éteint / vif. c. des cheveux fournis / clairsemés. Monsieur Bruneau, notre professeur de mathé-
d. une tenue débraillée / élégante. e. un teint matiques, dirigeait son monde, derrière ses
mat / blême. f. un visage ridé / lisse. g. un lunettes d’écaille. Il était semblable à un chef
regard rieur / morne. h. des joues pleines / d’orchestre, rien n’échappait à sa vigilance.
creuses. C’était un grand brun, à la voix tonitruante,
mais en même temps d’un caractère bien-
veillant. Nous le respections.

234
➔ MÉTHODE 4
Décrire un paysage
Livre de l’élève, p. 366-367

Objectifs couverte / d’un tapis de feuilles mortes. e. h. Il


neige, on dirait que les toits / ont mis des che-
■ Savoir organiser la description d’un paysage. mises blanches. f. j. Des champs de genêts aux
■ Distinguer mode fixe et mode mobile.
fleurs jaunes, / pareilles à des papillons d’or,
■ Utiliser le lexique des sensations.
resplendissent au soleil.
D 1. Noms qui désignent les éléments du
Je rédige paysage africain : fourrés (l. 1), arceaux d’épines
(l. 1-2), colline (l. 4), marécage (l. 4), piton (l. 5),
@ Les paysages en étaient beaux, les vallées et brousse (l. 5), ravin (l. 9), haies (l. 10).
les plaines verdoyantes et émaillées de fleurs,
2. Le paysage n’est guère aisé à traverser, ainsi
les bois hauts et touffus.
qu’en témoignent les termes suivants : noms
Daniel Defoe, Robinson Crusoé (1719), traduit
de l’anglais par J. Brécard © Hachette Livre (1993). (fourrés, l. 1 ; épines, l. 2 ; marécage, l. 4), adjec-
tifs (difficiles, l. 2 ; impénétrable, l. 6 ; compac-
A a. Dehors règne le silence. b. Des flocons tes et denses, l. 10), comparaison (comme des
de neige tourbillonnent. c. Une brume bleuâ- murs, l. 10), verbes (frayait un chemin, l. 3 ; avan-
tre flotte sur la plaine. d. Du vent bruissait dans cer sur les genoux, l. 6-7 ; ramper, l. 7).
les arbres. e. Des mouettes tournoient dans le
ciel. f. Des feuilles mortes jonchent le sol. g. En # Proposition de texte.
cet endroit poussaient de hautes herbes. h. Un Nous traversâmes la campagne normande :
sentier longe la rivière. d’abord ce furent des prairies vertes emplies
de pommiers, puis nous longeâmes les rives
B a. Le pré s’est recouvert de pâquerettes, de de la Seine, et enfin apparut, au sommet de
jonquilles, de primevères, d’iris, de perven- la falaise, l’imposant Château-Gaillard. Nous
ches. b. Dans le jardin, tous les arbres sont en continuâmes notre route et arrivâmes devant
fleurs : pommiers, cerisiers, amandiers, lilas. la maison où nous allions passer nos vacances.
C a. i. Une pluie glacée tombait comme / de C’était une chaumière aux poutres apparentes ;
longues flèches. b. g. Le vent / gémissait dans le jardin fleuri scintillait au soleil et un petit
les arbres. c. k. Sous le soleil, la neige forme / ruisseau traversait le pré, pareil à un ruban
une nappe de diamants. d. l. La terre s’est d’argent.

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 235


➔ MÉTHODE 5
Ponctuer un texte
Livre de l’élève p. 368-369

Objectif est coupée : la tempête a détruit les lignes et


les poteaux (un deux-points explicatif).
■ Maîtriser l’utilisation de la ponctuation dans
un texte. C a. Malgré le mauvais temps, il a pris sa voi-
ture (la virgule isole un complément circonstan-
ciel d’opposition). b. Cet été nous avons visité
Je m’exerce Rome, Pompéi, Naples et Palerme (les virgu-
les séparent des noms dans une énumération).
@ a. Tracez une droite passant par les points c. Depuis qu’il est au collège, il n’a plus le temps
A et B. b. Quelle belle journée ! c. Est-ce que de faire du skateboard (la virgule isole un CC
tu aimes les bandes dessinées ? d. Tu appren- de temps en tête de phrase) d. Gazelles, antilo-
dras ton poème avant le dîner. e. Les enfants pes, zèbres et buffles se rassemblaient au point
sont-ils rentrés ? f. Le paquebot lèvera l’ancre d’eau (les virgules séparent des noms dans une
demain. énumération). e. Doucement, lentement, sans
bruit, l’enfant s’approchait de la petite chèvre
A a. Pierre, dit mon frère, part à la monta- sauvage (les deux premières virgules séparent
gne demain : c’est Pierre qui part à la monta- des adverbes ; la dernière isole un GN complé-
gne. Pierre dit : mon frère part à la montagne ment circonstanciel de manière).
demain : c’est le frère de Pierre qui part à la
montagne. b. Le photographe observe le lion- D Durant les semaines qui suivirent, Robinson
ceau, caché dans les hautes herbes : c’est le explora l’île méthodiquement et tâcha de repérer
photographe qui est caché dans les herbes. les sources et les abris naturels, les meilleurs
Le photographe observe le lionceau caché emplacements pour la pêche, les coins à noix
dans les hautes herbes : c’est le lionceau qui de coco, à ananas et à choux palmistes. Il établit
est caché dans les herbes. c. Le chevalier noir son dépôt général dans la grotte qui s’ouvrait
arrive devant le pont-levis, la lance à la main. Le dans le massif rocheux du centre de l’île.
seigneur du château l’attend sur le pont, terri- Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage (1971)
fié. Le chevalier noir s’avance lentement : c’est © Gallimard.
le chevalier noir qui est courageux ; c’est le
seigneur qui est terrifié. Le chevalier noir arrive
# Voici la présentation originale du texte, où
chaque réplique est encadrée par des guille-
devant le pont-levis. La lance à la main, le sei-
mets.
gneur du château l’attend sur le pont. Terrifié,
le chevalier noir s’avance lentement : c’est le
La petite femme buvait une gorgée sans bruit.
chevalier noir qui est terrifié ; c’est le seigneur « Tu ne m’as pas dit qui tu étais », dit-elle. Sa
qui est courageux. voix était comme une musique douce.
« Je suis Mondo », dit Mondo.
B a. Nous n’irons pas au cirque : nous som- La petite femme le regardait en souriant. Elle
mes punis (un deux-points explicatif). b. Le
matin nous skions sur les pistes ; l’après-midi
semblait plus petite encore sur sa chaise.
nous faisons nos devoirs (un point-virgule qui « Moi je suis Thi Chin. »
sépare deux propositions indépendantes juxta- « Vous êtes chinoise ? » demandait Mondo. La
posées). c. Son père lui dit : « Tu rentreras direc- petite femme secouait la tête.
tement après la classe » (un deux-points qui « Je suis vietnamienne, pas chinoise. »
annonce une prise de parole). d. Sa sœur fait « C’est loin, votre pays ? »
de l’escalade ; mais lui, il a le vertige (un point- « Oui, c’est très très loin. »
virgule qui sépare deux propositions indépen- J. M. G. Le Clézio, « Mondo »,
dantes coordonnées par mais). e. L’électricité dans Mondo et autres histoires (1978) © Gallimard.

236
➔ MÉTHODE 6
Lire une consigne et rédiger une réponse
Livre de l’élève p. 370-371

Objectifs A 2e personne du singulier de l’impératif pré-


sent : a. Relève. b. Vérifie. c. Utilise. d. Fais cor-
■ Comprendre le lexique des consignes.
respondre. e. Complète. f. Écris.
■ Savoir quelle est la tâche à effectuer.
■ Rédiger ses réponses. 2e personne du pluriel de l’impératif présent :
a. Relevez. b. Vérifiez. c. Utilisez. d. Faites cor-
respondre. e. Complétez. f. Écrivez.
2e personne du pluriel de l’indicatif futur sim-
Je m’exerce ple : a. Vous relèverez. b. Vous vérifierez. c. Vous
utiliserez. d. Vous ferez correspondre. e. Vous
@ compléterez. f. Vous écrirez.
Consignes Mode, Tâches à B 1. Injonction : a, c.
temps, effectuer Question (interrogation partielle) : b, e.
personne Question (interrogation totale) : d.
2. Consigne comportant une aide : a ; une don-
a. Résoudre Infinitif. i. Faire un
née : b.
l’équation calcul.
3 x - 5 = 10. 3. Consigne comportant plusieurs tâches à
accomplir : e.
b. Complète les Impératif, h. Appliquer
phrases avec 2e une règle de C a. Qui (pronom interrogatif) ➙ le nom d’un
much, many, personne grammaire. peintre. b. Quelle (adjectif interrogatif) ➙ un
too much, too du nombre. c. Qu’est-ce qu’ (pronom interrogatif
many, a lot of. singulier. composé) ➙ une définition. d. quoi (pronom
interrogatif) ➙ une matière. e. Quel (détermi-
c. Vous citerez Indicatif g. Tirer des nant interrogatif) ➙ une indication de lignes.
le texte. futur, 2e informations f. Comment (adverbe interrogatif) ➙ des noms
personne d’un texte. de vêtements. g. Pourquoi (adverbe interroga-
du pluriel. tif) ➙ une explication. h. Où (adverbe de lieu)
➙ un nom de lieu.
d. Relevez les Impératif, j.
phrases de type 2e Reconnaître D a. Je construis. b. Je repère. c. Je tire.
interrogatif. personne un type de d. J’effectue. e. Je mesure.
du pluriel. phrase. # a. Comment récolte-t-on le sel marin ?
b. Dans quel lieu l’action de L’Île au trésor
e. Vous écrivez Indicatif f. Rédiger
débute-t-elle ? Dans quelle ville se termine-
à l’office du présent, 2e un texte.
t-elle ? c. Donnez la définition de l’enluminure.
tourisme pour personne
d. Indiquez la nature du quadrilatère ABCD.
demander de la du pluriel.
e. Quelle est la distance parcourue par l’hiron-
documentation.
delle en 7 secondes ?

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 237


➔ MÉTHODE 7
Connaître les règles de versification
Livre de l’élève, p. 372-373

Objectifs
■ Identifier les vers, les mètres, les strophes.
■ Identifier les sonorités, le rythme.
■ Identifier les formes de poèmes.

Je m’exerce
@ 1. Per / ret / te, / sur / sa / tê / t(e) a / yant / un / Pot / au / lait
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Bien / po / sé / sur / un / cous / si / net,
1 2 3 4 5 6 7 8
Pré / ten / dait / ar / ri / ver / sans / en / com / br(e) à / la / vill(e).
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Lé / gè / r(e) et / court / vê / tue / el / l(e) al / lait / à / grands / pas ;
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Ay / ant / mis / ce / jour /-là / pour / ê / tre / plus / a / gil(e)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Co / til / lon / sim / pl(e) et / sou / liers / plats.
1 2 3 4 5 6 7 8
Les quatre vers de douze syllabes sont des alexandrins ; les deux vers de huit syllabes sont des
octosyllabes.
2. Les rimes des deux premiers vers sont plates (aa) : lait, coussinet. Les rimes des quatre vers sui-
vants sont croisées (abab) : ville, pas, agile, plats.
3. Le vers 3 comporte quatre syllabes accentuées de façon régulière (3 / 3 / 3 / 3) :
Pré / ten / dait // ar / ri / ver // sans / en / com // br(e) à / la / vill(e).
Le vers 4 reproduit le rythme de la marche (2 / 4 / 3 / 3) :
Lé / gè //r(e) et / court / vê / tue // el / l(e) al / lait // à / grands / pas ;
A La croisée est ouverte ; il pleut Pour y laisser entrer, avec la tiède aurore,
Comme minutieusement, Les nocturnes parfums de nos vignes en fleur.
À petit bruit et peu à peu, Alphonse de Lamartine, extrait de « La Vigne et la
Sur le jardin frais et dormant. Maison », dans Cours familier de littérature (1857).
Les assonances en [-], [L], [R] et [‚], et l’allitéra-
Feuille à feuille, la pluie éveille
tion en [0] contribuent à la douceur et la grâce
L’arbre poudreux qu’elle verdit ; de cette aurore.
Au mur, on dirait que la treille b. Qu’il gèle ! et qu’à grand bruit, sans relâche,
S’étire d’un geste engourdi. la grêle]
Henri de Régnier, « Le jardin mouillé »,
dans Les Médailles d’argile (1900).
De grains rebondissants fouette la vitre frêle !
Théophile Gautier, extrait de « Le coin du feu »,
B 1 et 2. Les assonances sont en gras, les alli- dans Poésies (1830).
térations sont soulignées. Les allitérations en [H], [D0] et [0], et l’assonance
a. À l’heure où la rosée au soleil s’évapore, en [#] imitent le bruit dur et sonore de la grêle
Tous ces volets fermés s’ouvraient à sa chaleur, qui frappe la vitre.

238
C 1. Le poème est un sonnet (deux quatrains En / haut / du / fe / nouil, / en / é / qui / libr(e)
et deux tercets). Les rimes des deux quatrains 1 2 3 4 5 6 7 8 9
sont embrassées (abba) et identiques : paque-
bot, pluie, essuient, beau (premier quatrain) ; 2. Vocabulaire du bateau et du voyage : paque-
escargot, bruit, nuit, cargo (deuxième qua- bot, navigation, cargo, sillage, voyage.
train). Vocabulaire de la brillance : luisant, brillant,
Le mètre dominant est l’octosyllabe ou vers de soleil, étoiles.
huit syllabes : 3. Le poète donne de l’escargot l’image d’un
Il / pas / se / com / m(e) un / pa / que / bot vaisseau au long cours qui brille dans la nuit
1 2 3 4 5 6 7 8 sous les étoiles ; mais aussi l’image d’un sage
Mais on trouve aussi d’autres mètres, comme ou d’un poète qui médite sur les étoiles libres
l’ennéasyllabe ou vers de neuf syllabes : (v. 14).

Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode 239

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