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Présenté et soutenu publiquement le 27 juin 2017 par
Francis SEMPORE
DEDICACE
Je dédie ce mémoire :
A ALLAH (swt) pour m’avoir permis d’étudier à 2IE et pour tous ses bienfaits à mon égard
A mon père KARAMOKO Moussa et ma mère Dosso Sali, pour l’encadrement et toute
l’attention dont j’ai pu bénéficier de leur part.
Particulièrement à mon grand père DOSSO Bakary et sa femme TRAORE Safiatou pour leur
soutien durant mon séjour au BURKINA FASO.
REMERCIEMENTS
Nous tenons au terme de notre formation de Master d’ingénierie option énergie et procédés industriels à
prouver notre gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin ont contribué à cette formation.
Pour ce faire, nous saisissons l’opportunité que nous offre la rédaction du présent mémoire pour adresser
du fond du cœur toute notre reconnaissance aux responsables de GEEI, et à tout le corps professoral de
la Fondation 2IE.
En l’occurrence au Pr. COULIBALY Yezouma, pour son encadrement tout au long de ce mémoire, au
Pr OUEDRAOGO Abdoulaye de l’université de OUAGADOUGOU.
Nous remercions également :
M. Jean Pierre CHAMPEAUX, Directeur du complexe sucrier de Ferkessédougou
M. KONE Dramane, directeur technique industriel, pour nous avoir acceptés au sein de son
département pour ce stage.
M.KONE Mefolo Karime, notre encadreur de stage, pour sa réelle sympathie et pour ses conseils
fructueux
M. TOTO Kouassi Joseph, notre maître de stage, pour son aide inestimable dans la réalisation de ce
mémoire et pour ses idées éclairées
M. Stéphane chef service production énergie Ferké 2, pour sa participation dans la synthèse des idées
Respectivement aux chefs sections centrale et chaufferie, Soungalo et Mamadou, KASSI et KESSE
pour toute la disponibilité dont ils ont fait preuve à notre égard dans l’entreprise.
Je ne saurais terminer sans mentionner tout le personnel de l’usine et mes amis de classe
Que le tout puissant les en rétribue !
Résumé
Pour remédier à cela, les solutions préconisées dans ce rapport, sont respectivement
l’utilisation d’un analyseur de fumée dans le contrôle de la qualité de la combustion au niveau
des chaudières à bagasse et le remplacement du détendeur par un thermo-compresseur en vue
d’optimiser la production de vapeur et d’électricité. Ceci, nous a permis d’améliorer
l’efficacité de nos chaudières à bagasse de 5% et de réduire la consommation en vapeur de
1,2 tonne de vapeur par heure au niveau de la fabrication. Le coût d’investissement du
projet s’élève à 77 650 000 FCFA. Cette solution pourra réduire de 10,48 % la
consommation d’électricité de la CIE.
Enfin, nous avons opté pour la valorisation de la mélasse comme source d’énergie d’appoint
en utilisant des bruleurs SSB-LCG/LCL (SAACKE Swirl Burner for Low Calorific Gas/Low
Calorific Liquids).
Mots clés
1- CHAUDIERE A BAGASSE
2- VALORISATION DE LA MELASSE
3- OPTIMISATION ENERGETIQUE
4- TAUX ENERGETIQUE
ABSTRACT
Keywords
1- BAGASSE BOILER
2- VALORIZATION OF MELASSE
3- ENERGY OPTIMIZATION
4. ENERGY RATE
Sommaire
I) INTRODUCTION ............................................................................................................................... 9
I.1) Contexte et positionnement de l’étude ........................................................................................ 9
I.2) Problématique ............................................................................................................................. 10
I.3) Objectif de l’étude ....................................................................................................................... 10
II) PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ................................................................................. 11
II.1) PRESENTATION DU SERVICE PRODUCTION ENERGIE ................................................................ 13
A) LA CHAUDIERE ....................................................................................................................... 13
B) La centrale ............................................................................................................................. 27
II.2) LA SUPERVISION DES EQUIPEMENTS ........................................................................................ 30
III) MATERIELS ET METHODES ............................................................................................................... 33
III.1) Bilan énergétique ...................................................................................................................... 33
1) La chaudière .......................................................................................................................... 33
2) La fabrication ......................................................................................................................... 33
3) La production d’électricité .................................................................................................... 33
III.2) PROPOSITIONS DE SOLUTIONS EN VUE D’ACCROITRE L’INDEPENDANCE ENERGETIQUE DE
L’USINE .............................................................................................................................................. 34
IV) BILAN ENERGETIQUE........................................................................................................................ 35
IV.1) LA CHAUDIERE........................................................................................................................... 35
IV.2) La fabrication ............................................................................................................................ 37
IV.3) La Production d’électricité ........................................................................................................ 41
V) RESULTAT ET DISCUSSION................................................................................................................. 43
V.1) BILAN ENERGETIQUE.................................................................................................................. 43
A) Chaudière .............................................................................................................................. 43
B) Production d’électricité ......................................................................................................... 45
V.2) PROPOSITIONS DE SOLUTIONS EN VUE D’ACCROITRE L’INDEPENDANCE ENERGETIQUE DE
L’USINE .............................................................................................................................................. 46
A) ANALYSEUR DE FUMEE DE TYPE OXYMITTER 4000 ...................................................................... 46
B) LE THERMO-COMPRESSEUR.......................................................................................................... 49
VI) RECOMMANDATION ................................................................................................................... 61
VII) Conclusion et Perspective ......................................................................................................... 62
VIII) Annexe ....................................................................................................................................... 63
IX) Bibliographie.............................................................................................................................. 72
I) INTRODUCTION
L’indépendance énergétique reste au cœur de toutes les préoccupations dans les industries
sucrières en Afrique. En effet, la sucrerie est une industrie saisonnière, alors que les charges
énergétiques (complexes et irrigation) sont présentes tout le long de l’année sauf en cas de
saison pluvieuse que l’irrigation perd son utilité. Cependant, les besoins d’électricité ne
coïncident pas avec celle de la production d’énergie car la bagasse issue des cannes qu’elle
traite pour produire de l’énergie, n’arrive à couvrir les 12 mois ou tout au moins sur une
période plus longue que la roulaison.
Cela influence énormément sur son taux d’indépendance énergétique vis-à-vis de la CIE.
C’est dans ce cadre que le Directeur Technique Industriel, a opté pour une étude approfondie
sur l’optimisation énergétique du process ; d’où le thème soumis à notre étude : «Etude et
optimisation de la production, transformation et consommation d’énergie pour une
autosuffisance énergétique sur le site de Ferké 1 ».
I.2) Problématique
Pour mieux appréhender notre sujet, nous pouvons reformuler notre thème en se posant la
question suivante : Comment pouvons nous réduire la facture électrique de l’usine Ferké 1 ?
Pour bien mener notre travail, la démarche scientifique mise en place aura pour objectif
d’établir le bilan énergétique de toutes les installations de l’usine de Ferké 1, et de proposer
des solutions pratiques à moyen terme pour l’optimisation du cycle à vapeur à partir de la
puissance produite de la bagasse comme source d’énergie.
En effet, Il s’agit de :
Faire le Bilan énergétique, vapeur de l’usine (consommation et production).
Proposer des solutions en vue d’optimiser la capacité de production en vapeur et
électricité.
Evaluer le potentiel d’économies d’énergies dans les procédés et proposer des mesures
d’économies d’énergies.
Valoriser l’utilisation des énergies renouvelables telles que les résidus industriels
(mélasse), dans les procédés (production de chaleur et électricité).
Notre stage, pour ce mémoire de fin d’études, s’est déroulé au sein de SUCAF-CI, à l’usine
de Ferké 1, plus particulièrement au département production précisément le service énergie.
SUCAF-CI, filiale du groupe SOMDIAA dont le siège est basée à Abidjan. Elle compte deux
complexes agro-industriels Ferké 1 et 2. Elle a fait son entrée dans le Groupe SOMDIAA en
2010, suite à la privatisation de l’ex société d’Etat SODESUCRE en 1997. SUCAF-CI
possède 14 600 ha, répartis sur les deux sites. Sa capacité de production annuelle pour les
deux usines est 90 000 tonnes de sucres pour 1 000 000 tonnes de cannes traitées.
La SUCAF CI commercialise le sucre sous la marque Princesse Tatie. Ce sucre destiné au
grand public et vendu sous un packaging adapté aux besoins des consommateurs ivoiriens.
L’équipe dynamique de l’usine de Ferkessédougou, est composée à ce jour de plusieurs
membres ; représentés dans le diagramme ci-dessous
Directeur du Complexe
Directeur Technique
Industriel
Directeur d’Usine F2
Directeur d’Usine F1
Département Département
Production Maintenance
Service
Service Energie Service Agglo
Fabrication Service Service
Service
Mécanique Régulation
Electricité
Chaudières Centrale
A- LA CHAUDIERE
Une définition simple dit que la chaudière n'est rien d'autre qu'un générateur de vapeur.
L’Usine de FERKE 01 dispose de deux chaudières pour la production de vapeur Fig.1et 2
cheminée
Ballon supérieur
économiseur
surchauffeur
réchauffeur
Tube
écran
Ventilateur
de tirage
Grille
tournante
Caractéristiques techniques
Timbre : 36 bars
A.1-La Bagasse
La bagasse est le résidu du broyage et extraction du jus de la canne à sucre. En moyenne une
tonne de canne t.c produit environ 300kg malgré que les qualités de cannes ne soient pas
identiques.
Composition physique
Malgré la diversité des batteries et des engins employés au niveau de l’extraction, la
composition physique de la bagasse varie dans d’assez étroites limites. Son caractère le plus
important, du point de vue de la production de vapeur, est son humidité. Or, un mauvais
travail des moulins conduit à une bagasse de 50% w (Humidité), et un très bon travail à une
bagasse (w=45%). Il est très difficile, même dans un moulin moderne, de descendre à
w=44%. Dans notre cas actuelle, les valeurs les plus fréquentes sont : w= 47 à 51%.
Nous allons adopter une valeur standard de w=50%.
En dehors de l’eau, la bagasse contient :
de la fibre formée surtout de cellulose, et constituant le « le ligneux » de la bagasse des
matières en solution dans l’eau (cette eau provenant évidemment de l’imbibition et du jus),
formées de sucres et d’impuretés.
Composition chimique
La composition chimique de la bagasse sèche varie légèrement suivant les auteurs. Mais nous
allons considérer la moyenne suivante :
Tableau 1-Analyse élémentaire de la bagasse
Pouvoir calorifique
Deux types de pouvoir calorifique sont présents dans la littérature :
(a) le Pouvoir Calorifique Supérieur ou PCS qui est la chaleur libérée par 1 kg de
combustible pris à 0°C et sous une pression de 760 mm de mercure de pression. L’eau
de constitution, ainsi que l’eau formée par la combustion d’hydrogène rentrant dans la
combustion du combustible, s’est par conséquent condensé.
(b) le Pouvoir Calorifique Inférieur ou PCI qui suppose que la vapeur d’eau présente dans
les fumées ne se condense pas et quitte le milieu réactionnel non condensée.
Le PCS marque bien le potentiel de chaleur théoriquement contenu dans le
combustible mais comme, en pratique industrielle, on n’est pas encore arrivé pas à
faire descendre les gaz de combustion jusqu’au point de rosée, Le PCI donne une idée
plus exacte de la chaleur pratiquement obtenue.
D’après E .HUGO dans la 3ème de la sucrerie des cannes, on a :
2 effet
Condenseur
Condenseur
TA1
TA1
1effet
Tank d’eau
d’appoint
Bâche
Bâche Eau poluée
alimentaire
dégazant
Trop plein
Pompes de
transfert
Chaudière 1
Vanne
fermée
Chaudière 2
Traitement
des eau
Pompes
Fig.7. circuit d’eau des chaudières alimentaire
Le circuit d’eau prend en compte l’eau adoucie, le premier effet, le deuxième effet et les
condensats du condenseur du turbo-alternateur N°1.
Eau adoucie
C’est de la station B3 (épuration des eaux) que l’eau brute est décantée puis purifiée avant de
passer dans l’adoucisseur pour devenir de l’eau adoucie. Cette eau est ensuite stockée dans un
bac tampon pour ensuite être filtrer et envoyer dans un bac à eau filtrée. De ce bac une pompe
de transfère envoie l’eau adoucie vers le tank eau d’appoint des chaudières.
Les eaux du premier (1er) et deuxième (2ème) effet proviennent respectivement du premier et
du deuxième corps d’évaporation, des réchauffeurs (barriquant et réchauffeur 4).
Les eaux du premier corps sont directement acheminée vers la bâche dégazage, cette bâche
communique directement avec la bâche alimentaire.
Les eaux du deuxième effet après analyse, sont envoyées vers le tank d’eau d’appoint pour
être ensuite transféré vers la bâche de dégazage. Si cette eau est polluée, elle est dirigée vers
le tank d’eau polluée.
pH : limité en valeur inférieure et en valeur supérieure pour éviter les risques de corrosion. Le
maintien du pH dans les fourchettes indiquées pourra être obtenu par utilisation d'une solution
tampon : mélange de phosphates (mono-, di- ou tri sodiques).
TH : limité en valeur supérieure : élimination des alcalino-terreux qui conduit dans tous les
cas à un passage sur lit de résine au minimum en cycle sodium.
Un adoucissement ne sera jamais suffisant pour éliminer totalement les ions calcium.
L'injection de phosphates permet de séquestrer la fuite calcique des adoucisseurs.
TAC et TA : limités en valeur supérieure afin de ne pas avoir une viscosité trop élevée (lutte
contre le primage). Ceci passe dans un certains cas par une décarbonatation et dans tous les
cas par un ajustement des purges de déconcentration.
Silice : limitée en valeur supérieure pour éviter les précipitations de tartres siliceux et les
risques d'entraînement de silice par primage (ou, pour les chaudières haute pression, un
entraînement en phase vapeur).
Rapport silice au TAC : La silice étant d'autant plus soluble que le pH et le TAC sont élevés,
ce rapport permet de maintenir la silice essentiellement sous forme dissoute (limite la silice
colloïdale).
Salinité totale : D'autant plus limitée que l'on désire une vapeur de bonne qualité donc non
polluée par primage : vapeur peu minéralisée et pour le cas de la vapeur saturée, sèche.
Remarque : le contrôle de la salinité peut se faire avec une bonne approche, en mesurant la
résistivité de l'eau ou la conductivité. Ce contrôle peut d'ailleurs permettre une automatisation
des purges.
Chlorures : De part leur mobilité ils sont l'un des facteurs importants de la corrosion. Ils
peuvent en effet, se concentrer localement et entraîner ainsi une baisse du pH.
Fer et cuivre : Ils peuvent provenir des retours condensats et générer des problèmes dans les
chaudières électriques : création d'arcs parasites, et pour le cuivre être source de corrosion par
pile bimétallique (quelque soit le type de chaudière).
Matières huileuses : absence pour éviter leur saponification du fait du maintien d'un pH
alcalin.
Le contrôle des paramètres en chaudière se fait par prise d'échantillon. L'eau doit être
refroidie afin d'éviter une ré-vaporisation qui modifie les concentrations en sels.
Les mesures sont réalisées à 20ºC ou ramenées à 20ºC : compensation de température sur pH-
mètre, conductivimètre,...
Les incrustations
Le primage
Enfin les corps minéraux volatils dans la vapeur
1) Les incrustations
Pour la majeure partie des sels minéraux contenus en chaudière, l’effet de concentration par
évaporation est prépondérant sur l’accroissement de solubilité associé à l’élévation de
température en chaudière et dès que la limite de solubilité est atteinte, des dépôts incrustants
apparaissent. Les premiers sels à précipiter sont les sulfates de calcium (CaSO4) et le
carbonate de calcium (CaCO3) constituants essentiels du tartre des chaudières.
En effet, les sels de silice (silicates) ont la particularité d’avoir une solubilité qui diminue avec
une augmentation de la température. Si ces sels sont présents dans l’eau alimentaire de
chaudière, les deux effets d’élévation de température et de concentration par évaporation se
conjuguent et favorisent leur précipitation. Ces précipités solides ont une conductibilité
thermique environ 100 fois plus faible que celle de l’acier des tubes de vaporisation et jouent
le rôle d’isolant pour le tube quand ils se déposent sur les parois dont le refroidissement à
l’eau n’est plus assuré à l’endroit du dépôt. Cette absence de refroidissement provoque une
élévation locale de la température dans l’épaisseur du tube pouvant provoquer sa rupture par
fluage.
Pour éviter les incrustations, il faut limiter la teneur en sels dissous de l’eau en chaudière à
une valeur d’autant plus faible que la température de l’eau et de la pression de service sont
plus élevées.
On utilise aussi des propriétés de phosphates de calcium dont la limite de solubilité est
inferieure à celle des autres sels de calcium mais qui donne lieu à des précipités non adhérents
et donc non incrustants. L’injection de phosphates, doit toutefois être limitée pour minimiser
l’entraînement de phosphate dans la vapeur par primage qui conduit à des encrassements des
surchauffeurs et à des dépôts sur les roues de turbines motrices.
2) Corrosions
Les principales origines des corrosions en chaudières sont liées :
- à la présence d’oxygène dissous : Cette corrosion se traduit par des piqûres plus ou
moins profondes de métal. Le seul moyen d’éviter ce type de corrosion consiste en la
suppression totale de l’oxygène dans les eaux de chaudières
- à l’attaque directe du métal par l’eau
L’eau oxyde le fer et les aciers ordinaires. Cependant, la nature et les propriétés des
produits d’oxydation dépendent du pH de l’eau :
pour des valeurs de pH inférieur à 9,8, l’oxydation conduit à une dissolution du
métal à l’état d’ions ferreux
lorsque le pH est compris entre 10 et 12, le métal se recouvre d’une couche
d’oxyde magnétique Fe3O4
pour des valeurs de pH supérieures à 12, l’acier s’oxyde et se dissout sous
forme d’ions FeO2H- .
Globalement on peut représenter la perte d’épaisseur d’un tube d’eau en fonction du pH de
l’eau en chaudière de la manière suivante : source document de formation « ENSPM
Formation Industrie-IFP Training » page 2.
Figure 2-épaisseur du tube d'eau en fonction du pH( source: ENSPM Formation Industrie-IFP Training
Compte tenu du phénomène des espèces dissoutes dans l’eau au voisinage de la paroi des
tubes lors de l’ébullition et de l’accroissement rapide de la corrosion à partie d’un pH de
12.On vise généralement un pH entre 9 et 11 en chaudière selon le niveau de pression.
3) Primage
Le primage est l’entraînement mécanique des gouttelettes d’eau liquide par la vapeur.
Elle est provoquée par :
- un niveau trop haut ( ‘gonflement’ ou régulation défaillante)
- une vaporisation trop vive
- une viscosité élevée de l’eau due en particulier à une teneur importante en sels dissous
ou un phénomène de moussage dû à la présence de matières organiques.
Pour ne pas dépasser cette limite, il faut donc limiter la teneur en silice de l’eau de chaudière à
une valeur telle que :
Soit inferieur à 0,02 /K ppm. Dans notre cas actuelle, nous avons une pression de service 32
bar correspond à une valeur de K voisinant 0,0002. Nous aurions une teneur maximale de
l’eau de chaudière 100 ppm soit 100 mg/l.
1) Dégazage thermique
L’eau déminéralisée ou adoucie contient un certain nombre de gaz dissous et, en particulier,
de l’oxygène et du gaz carbonique.
On voit que la solubilité des gaz décroît avec la température, par contre elle croît avec la
pression. Cette variation de solubilité avec la température est utilisée dans les dégazeurs
thermiques.
L’eau alimentaire de chaudière (bâche dégazant) est réchauffée par contact avec la vapeur BP
et le retour de condensats chauds. Le mélange eau-vapeur se retrouve donc à la température
d’équilibre.
2) Conditionnement chimique
Elimination de l’oxygène
Le sulfite de sodium Na2SO3 réagit avec l’oxygène pour donner du sulfate de sodium
Na2SO4.
Na2SO3 + ½ O2 Na2SO4
Cependant, pour des productions de vapeur d’une pression supérieure à 60 bars, le sulfite de
sodium amène deux inconvénients :
Pour les chaudières d’une pression supérieure à 60 bars, on a donc abandonné le traitement au
sulfite et l’on utilise maintenant l’hydrazine N2H4 sous forme d’hydrazine, autre réducteur
puissant également utilisé comme combustible dans l’industrie spatiale.
N2H4 + O2 2H20 + N2
Le gros avantage de l’hydrazine, s’il n’est pas employé en excès est qu’il n’augmente pas la
salinité puisque les produits de l’oxydation sont de l’eau et de l’azote sous forme gazeuse.
En ajoutant à l’eau dégazée du phosphate tri sodique en dose contrôlée, les ions calcium
passent majoritairement sous forme calcium en tri sodique en générant une boue non
adhérente formant à l’intérieur des tubes de vaporisation (éliminé par les purges d’extraction).
Le gaz carbonique présent dans l’eau alimentaire accompagne la vapeur qui se forme. Lors de
la condensation il se forme de l’acide carbonique H2CO3.
Purges de déconcentration
Normes chaudières
B) La centrale
La centrale électrique de FERKE 1 possède deux turbo-alternateurs (Fig.5) et alimente en
électricité au moyen du réseau électrique, l’usine SUCAF-CI, l’irrigation et les villages
environnants. La production d'électricité y est assurée par la conversion en énergie électrique
d'une énergie thermique (la vapeur) produite par les chaudières.
Caractéristiques :
L’Alternateur 1 :
Fabricant : THERMODYN DIVISION FRAMATOME
Type : 7.7 MC7E THERMODYN
Turbine 2 :contre-pression
Type : 33889
Température entrée vanne : 700°F (371°C)
Puissance nominale : 7500 kW
Vitesse de rotation : 5133tr/min
Pression admissible : 425 PSIG (31 bars)
L’Alternateur 2 :
Fabrication : USA
Type : WORTHINGTON 1TS6
Puissance nominale : 7500 KW
Vitesse de rotation : 1500tr/min
Puissance apparente : 9375KVA
- Réseau électrique :
Le réseau électrique de Sucaf-CI est gérer par l’équipe réseau qui travail en étroite
collaboration avec la section centrale pour la distribution et la répartition des charges sur le
site Fig.6.
Poste CIE
Ligne 2
30 Kv---- 4 Mw
112
FERKE 2
V3
100 114
102 110 134
003 004 120 108 104 136 138 140
126 128 124 122 116 106 132 135 137 141 142
Le poste CIE (ligne 1) de 4 MW, qui selon les situations (112 fermé, 114 ouvert) peut
prendre en charge les besoins des sectionneurs 134, 136, 138 avec le 110, le 104
fermé, l’usine avec le 102 ou le 100 fermé en inter-campagne avec le 112 ou le 114
fermé.
Le poste CIE (ligne 2) de 4 MW, peut prendre en charge l’usine, les sites de ferke1/2
avec les sectionneurs 112 et 114 ouvert.
En campagne, les charges s’évaluent à près de 10 MW pour le complexe, ce qui nous
amène à mettre en place un mode gestion des besoins électriques sur les trois sources
localisées (poste CIE, ligne ½ et turbo-alternateurs)suivant des combinaisons pour
mieux gérer les charge.
La centrale possède aussi un groupe diesel DORMAN AT200 LB3. 1/4 de 800 KW et 1500
T/min Fig.4 qui sert de secours lorsque le besoin se fait ressentir
Le service production énergie en plus des deux sections prend en charge la gestion des
compresseurs pour les besoins en air su site.
-La chaudière
La principale vue de supervision des chaudières prend en charge les deux chaudières, les
ventilateurs, les pompes, des moteurs, tous les circuits d’alimentations en eau, de
production de vapeur et de tous les instruments de régulation. Cette vue permet à
l’operateur d’être en interaction non seulement avec les équipements de la chaudière mais
aussi d’avoir un aperçu sur le fonctionnement de l’usine en général, car il a la possibilité
d’anticiper et de prendre action sur les chaudières rien qu’en naviguant sur les autres vues
comme celles de la centrale ou de l’évaporation par exemple.
-La centrale
- La centrale
La centrale comme la chaudière possède une vue sur deux postes qui prend en compte l’état
de marche des chaudières et la prise en charge des turbo-alternateurs, des charges et les
équipements. De même pour la chaudière, il est possible de prendre des informations par
rapport à la marche des moulins, de l’évaporation des appareils à cuire et de la cristallisation.
L’ensemble des informations utilisées pour notre étude seront prises dans les bulletins de
suivi des consommations et productions d’énergies. Les valeurs prises seront obtenues à partir
d’une moyenne des consommations et des productions d’énergie durant la campagne de
l’année 2016-2017. Notons que, notre étude portera sur la chaine de production d’énergie de
l’usine (de la chaudière à l’électricité) et la consommation de vapeur de la fabrication.
Cette partie de notre étude vise à établir le bilan des consommations et productions
énergétiques de l’usine.
Les points suivants constitueront l’étude :
1) La chaudière
A partir de l’analyse des fumées réalisées sur nos chaudières, l’humidité de la bagasse, le Pol
bagasse que le laboratoire nous fournis, et les différentes sondes de pression et de
températures installées sur nos chaudières ; nous calculerons les paramètres caractérisant
notre combustion, rendement et le ratio de consommation de la bagasse brûlée des chaudières.
2) La fabrication
3) La production d’électricité
IV.1) LA CHAUDIERE
Rendement
La formule utilisée pour le rendement de la chaudière est une formule spécifique de
l’industrie sucrière et a été développée par E. Hugo dans la 3ème édition du livre référence de
la Sucrerie Hand Book of Cane Sugar Engineering publié par Elsevier Sciences. Cet ouvrage
est le fruit d’une collaboration de :
- ISSCT International Society of Sugar Cane Technologists
- QSSCT Queensland Society of Sugar Cane Technologists
- SASFPI South African Sugar Factory Plant Installations
- SASTA South African Sugar Technologists’’ Association
- SMRI Sugar Milling Research Institute
- TSJ The Sugar Journal
Cette méthode se base sur la température des gaz de combustion sortant de la chaudière. Il est
en général appelé le rendement global (Hugo, 1986) et sa formule s’écrit :
=Mv /PCI
: Coefficient de pertes par les imbrulés. Elle varie entre 0,96 à 0,98, en fonction du tirage et
du type de fours. D’après le constructeur, nous avons 2,5%
Soit = 0,975
: Coefficient de pertes par radiation et convection. Elle varie suivant le calorifugeage plus
ou moins soignée de la chaudière. On prendra = 0,98.
: Coefficient de mauvaise combustion du carbone CO en CO2. Elle peut varier entre 0,99
jusqu’à 0,80. Ce coefficient sera d’autant meilleur que :
- La bagasse sera moins humide
- L’excès d’air moins élevé
- La température du four plus élevée (cette condition étant d’ailleurs une conséquence
des deux précédentes)
q= chaleur sensible perdue à la cheminée, en kcal, kg de bagasse brulée
q= ((1-w) (1,4m- 0, 13) + 0, 5) t
s= Pol bagasse
w= humidité de la bagasse
Ratio de la production
IV.2) La fabrication
Le process comprend :
- Extraction
- Chaudière
- L’atelier épuration (réchauffeur)
- Evaporation (un Kästner et 5 corps),
- Cuite, ensachage…
La bagasse est issue de l’extraction du jus de cannes ; elle est envoyée à la chaudière. De
la chaudière, on produit de la vapeur pour la distribuer dans un circuit vapeur. Voir
schéma ci-dessous.
385 °C
31 bars
31 t/h
175 °C
Turbo-alternateur 1 1,7 bars
390 °C
31 bars 387°C
100 T/H de marche 31 bars
44 t/h
175 °C
1,7 bars 128 °C
1,7 bars Fabrication
Turbo-alternateur 2 Collecteur de
230°C
vapeur de la detente
371 °C
31 bars
4 t/h 175 °C
1,7 bars
228 °C
Turbo-réducteur
1400 °C moulin 1
371 °C
31 bars 371 °C
Chaudières 01/02 15 t/h 1,7 bars
détente
Production de la vapeur
Nous allons considérer la production allant du mois Novembre 2016 à Février 2017.
Pour un tonnage canne broyée à ce jour de 408 888T. Soit 607,43 kg de vapeur par tonne de
canne.
La quantité de vapeur détendue (C) est la différence entre la quantité de vapeur produite par
nos chaudières diminuée des pertes par les purges, les fuites, ensachage etc.… et la
consommation des TA et turbine moulin.
Considérons que les pertes sont égales à 10% de la vapeur produite .C= ((124105,5-
124,1055)-115351)/4; C=2157,6T /mois soit C= 3 T/H
q (kg/h)= C*S*Dr
S : Surface de la caisse
Dr : degré de chute réelle, avec Dr = Tvap chauffante- Tvap jus-d ; d=pertes de chute de
température (voir figure ci-dessous) source Hugo, 3 édition de la sucrerie des cannes
E=J-S=J (1-BJ/Bs).
J=E/ (1-BJ/Bs)
J : Poids du jus clair (Jus mélangé après épuration); Bj : Brix du jus clair
Enthalpie
Points du cycle Température (°C) Pression (bar) (KJ/Kg)
A (Entrée
Economiseur) 110 461,1
B (sorties---) 140 590
Chaudière C (Ballon
supérieur) 230 32 1036,9
D (Entrée
surchauffeur) 230 32 2805,1
E (Entrée Turbine) 390 30 3208
Turbine S1 (Soutirage) 110 1,3 2575
F (Echappement
turbine) 60 0,2 2200
Enthalpie
Points du cycle Température (°C) Pression (bar) (KJ/Kg)
A (Entrée
Economiseur) 110 461,1
B (sorties---) 140 590
Chaudière C (Ballon
supérieur) 230 32 1036,9
D (Entrée
surchauffeur) 230 32 2805,1
E (Entrée Turbine) 390 30 3208
Turbine F (Echappement
turbine) 110 1,3 2575
V) RESULTAT ET DISCUSSION
Valeur moyenne lue grâce à l’analyseur fryrite CO2, =11 %, donc m=1,79 d’où un excès
d’air e= 79% et l’humidité moyenne de la bagasse donnée par le laboratoire w= 50%.
Pour une meilleure interprétation du tableau précédent, nous évaluons la composition élémentaire
des fumées de combustion.
Tableau 8-Pourcentage de la composition élémentaire des fumées de combustion sur la base humide
Pourcentage %
Remarque:
=0,96 car nous avons une forte proportion de CO (fumée noirâtre). Cela est du à un excès
d’air très élevée et la bagasse trop humide. HUGO recommande un excès d’air de 25 à 60%.
La température élevée est du CO et de suies (fumée noirâtre) qui viennent encrasser les
surchauffeurs et les économiseurs.
B) Production d’électricité
Cycle= 27,13% ; Lorsque la grille valve est ouverte à 100%, c’est-à-dire un soutirage à
100%.La fraction de débit soutiré en S1 est de 70%.
Interprétation du tableau
Schéma de régulation
Vapeur
Fumée
PT
AIT ]0 ;40%[
T
PIC
ARC
]4 ;8%[
X X FY
m
HIC PIC1
L’analyseur de fumée sera placé sur le circuit de fumée juste avant l’économiseur
TRI=5 850 000 / 154 000 000 TRI= 0,04 campagne soit environ 6j de roulaison.
B) LE THERMO-COMPRESSEUR
But :
Le thermo compresseur permet de récupérer l’énergie thermique contenue dans les vapeurs
d’un procédé.
La vapeur sortant d’un procédé peut en effet être réutilisée en la recyclant, au moins
partiellement, par sa réinjection dans ce même procédé ou dans un autre en tant que vapeur de
chauffage.
En effet, cela entraîne une économie de vapeur. Cette économie est intéressante car elle
diminue le complément de vapeur à fournir par les chaudières à la fabrication.
Le thermo compresseur s’installe au premier corps d’un multiple effet.
Description:
Le thermo compresseur n’est autre qu’un éjecteur de vapeur qui fonctionne un peu suivant le
même principe qu’une trompe à eau. La pression de la vapeur motrice (HP) est transformée en
énergie cinétique au niveau de la tuyère, en produisant un jet de très forte vitesse.
Ce jet aspire par entraînement une partie de la vapeur secondaire sortant de l’évaporateur.
Au niveau du col, a lieu le mélange vapeur motrice/vapeur aspirée qui sort à une pression
supérieure à celle de la vapeur aspirée. (Voir schéma)
Critère d’installation :
-Le poids y de vapeur aspirée est limité à un certain maximum
-Le poids x de vapeur allant de la dernière caisse au condenseur ne peut au contraire
descendre au-dessous d’un certain minimum.
Pour réaliser une économie maximale grâce à la thermo-compression : on doit installer une
régulation de la thermo-compression telle que la consommation de VE soit toujours égale ou
légèrement supérieure à sa production.
On a : M q’ (1)
q+µq+q’=µq+P1+P2+P3+P4+P5+x
) (5)
Or y=µq donc
(6)
NB : l’inégalité (5) est intéressante à étudier car elle permet l’équilibre thermique de la
sucrerie. Elle nous permet de connaître la quantité de vapeur que nous pourrions consacrer à
la thermo-compression, mais elle nous indique aussi dans quelles conditions nous risquerions
d’aboutir à un excédent de VE. Il y’a excédent de VE à partir du moment où le second
membre de l’inégalité s’annule et dévient négatif. A ce moment, la TC perd tout intérêt :
(7)
La condition 8 fixe un travail maximal pour le thermo-compresseur et pour la 1ère caisse. Mais
elle conditionne un travail minimal pour les dernières caisses.
Surface(s) Température
corps Brix TESR Vap jus d Dr evapo(kg/h)
m^2 Vap chauff
4500 1 15 125 4,828 120 0,8 4,2 91249
1600 2 25 115 3,66 110 1,1 3,9 22838
1600 3 35 110 2,912 105 1,6 3,4 15841
1250 4 45 105 2,244 100 2,7 2,3 6452
700 5 50 95 1,64 85 6,7 3,3 3788
250 6 65 85 0,868 75 8 2 434
Poids h2o( E) 140603
N.B : La quantité de VE produite (M) est égale à la quantité d’eau évaporée dans le
premier corps évaporateur (Kästner)
Ts Te VP r q (kg/h)
Rech1 85 80 VP4 544,5 1590
Rech2 90 85 VP3 536,2 1615
Rech3 95 90 VP2 533,6 1623
Rech4 100 95 VP1 529,1 1636
Rech5 104 93 VP2 533,6 3570
Rech6 106 104 VP2 533,6 649
Rech7 63 43 VP5 552 6274
Rech8 73 63 VP5 552 3137
Rech9 84 73 VP4 544,5 3498
barricant 113,9 106 VP1 529,1 2586
P3: rech2
P4: rech1+rech9
P5:rech7+rech8
P1 : quantité de vapeur à la
74222
cuite+rech4+barriquant
P2 : quantité de vapeur au rech3+rech 5+rech6 5841
P3: rech2 1615
P4: rech1+rech9 5088
P5:rech7+rech8 9411
Rapport d’entraînement(µ)
y 3432,74
x 6494,41
La quantité de vapeur aspirée VP1 est de 3500 kg/h. D’après les calculs, la quantité de vapeur
à la sortie du thermo compresseur C= 3500+3500/2,4 = 4958,33 kg/h. Avec une pression de
sortie du T.C Ps =1,25bar. Nous avons une taille 6’’.
D’après « Hugo, 3ème édition page 507 » l’économie apportée par un thermo compresseur
est de : e=µq/n
n : nombre d’effets
q : consommation du thermo en vapeur (du détendeur)
Sachant que le poids de la vapeur motrice q= 3T /H .On en conclut que l’économie réalisée
est e=1,2 T/H. Or le ratio production r=2,17 kg vapeur/bagasse donc 13,272T bagasse
économisée par jour
Or on a: 9,5kg vapeur 1 kWh
9,5/2,17 kg bagasse consommée 1kWh
Or le prix moyen de KWh est de 67.34 F CFA TTC donc une économie de 205000 FCFA/J,
en 140 jours de campagne, on a gain de 28 700 000 F CFA/Campagne.
Le temps de retour sur investissement est de TRI=71 800 000 / 28 700 000 = 2,5 campane
soit deux campagnes, trois mois.
Prix d’achat de TC +
Prix d’achat de 71 800 000 + 5 850 000
l’OXYMITTER
TOTAL 77 650 000 36 950 000
TRI= 77 650 000 /36 950 000 =2,1 mois soit 2 mois de campagnes.
A l’aide des bruleurs SSB-LCG/LCL, la mélasse peut être brulée pour produire de
l’électricité. (E. Hugo, 1986) parle de la possibilité d’utiliser la mélasse qui chauffée et diluée
peut être utilisée dans les fours à bagasse au moyen des brûleurs analogues aux brûleurs à
mazout. Compte Tenu du rendement, qui n’est pas le même qu’avec la bagasse, on donne
grossièrement qu’une tonne de mélasse équivaut à : (ISJ D. 1981, p.1358) : 150 kg de mazout,
260 kg de charbon et à 6,35 m3 de gaz naturel. La technologie a été déjà installée en Tanzanie
sur des chaudières Babcock BR, mais aussi au Brésil où 4 chaudières de 40-70 t/h de vapeur
chacune fonctionnent actuellement avec de la mélasse (N. Schopf, 2010). Le principal
développeur de cette technologie est le Groupe SAACKE ; c’est le fruit de nombreuses
années de technologie éprouvée dans le domaine de l'industrie et des centrales. Cette série de
brûleurs à flamme tourbillonnaire SSB-LCG a été conçu pour brûler les combustibles pauvres
à pouvoir calorifique extrêmement faible en source d'énergie précieuse.
La mélasse est un produit résiduel des sucreries et des raffineries dont on ne peut plus se
procurer de sucre. En général, elle contient :
Poids (%)
Eau 41,5
Cendre 7,2
Matière organique 51,3
Carbone 30,1
Oxygène 16,6
Hydrogène 4,4
Azote 0,06
Soufre 0,14
Le principe du SSB-LCG/LCL est simple : en aval du brûleur (SSB) est placé un moufle
spécial dans lequel la flamme tourbillonnaire supercritique au combustible pauvre brûle de
manière stable. Ce moufle stabilise la flamme avant qu'elle ne passe dans la chaudière. Outre
le combustible principal qui est la mélasse, le SSB modifié sur demande peut être équipé pour
fonctionner avec un combustible supplémentaire (gaz naturel, fuel…). Pour ce faire, ces
combustibles seront préparés comme un combustible standard et injectées dans le foyer via
une lance d’injection. L’intérêt étant que les deux combustibles supplémentaires augmentent
l'autonomie de l'installation et assurent des avantages en termes de coûts. Le combustible ne
nécessite aucune préparation seulement si le taux de sucre est trop élevé pour éviter les effets
corrosifs et la cristallisation à haute température.
Etude économique
D’après le bulletin journalier, 4% de cannes traités est égal à la production de la mélasse. Pour
une production prévisionnelle journalière de 4000T de canne traitée, on aura une production
de la mélasse de 160T par jour.
B= Brix de la mélasse.
Le fait de diluer, nous allons chercher un Brix dans le tank à mélasse environ entre (60 et 75).
D’où nous avons 39,41 MWh produite par jour. Avec une production totale de la mélasse
22 000T pendant la campagne. La production d’énergie annuelle sera de 5 419 Mwh. La
consommation annuelle prévue pour l’année de 2016/2017 est de 26 153 Mwh.
Emission NOx<200mg/m3
PCI 36 Mj/kg
Electricité Electricité
Engrais(KCL)
(mélasse) (mélasse)
coût tonnage (FCFA) 274 000 16 600 16 600
Prévision annuelle (T) 525 14 000 22 000
Coût Totaux (F CFA) 143 325 000 232 400 000 365 200 000
La production d’électricité est la meilleure option car nous avons un gain de 232 400 000
F CFA contre un gain de 143 325 000 F CFA pour l’engrais.
L’analyse des critères d’éligibilité de projets MDP en CI (voir Annexe) [4], nous permet de
dire que notre projet pourrait être éligible au MDP. Cependant, il faudrait une certification
d’un organisme spécialisé (tel que SGS ou VERITAS) sur la nature de l’éligibilité au MDP de
notre projet.
VI) RECOMMANDATION
-Pour avoir une vapeur saine (non nuisible) pour la chaudière et la turbine et d’éviter de jeter
des calories en faisant trop de purges sur nos chaudières. Nous préconisons l’utilisation de
l’eau déminéralisée pour l’alimentation en eau de nos chaudières et de limiter l’utilisation des
eaux de retours (venant des réchauffeurs).En effet, lorsque la pression de service est élevée,
l’eau d’alimentation doit être déminéralisée, c’est-à-dire débarrassée de tous ses sels qu’elle
peut contenir. Et les eaux de retours (venant des réchauffeurs) peuvent contenir du sucre
provenant d’entraînements vésiculaires même si après analyse que le pH est supérieur à 8,5
car nous pouvons avoir des traces imperceptibles. La température de l’eau étant élevée, ces
traces imperceptibles finiraient par créer des dépôts de carboné nuisible à la chaudière.
-De plus, il existe d’autre moyen d’améliorer la combustion dans le foyer : c’est le séchage de
la bagasse venant des moulins avant de l’envoyer aux chaudières. Il est un fait bien connu que
le pouvoir calorifique de la bagasse baisse avec l'augmentation de l'humidité de la bagasse.
Plusieurs études ont montrées qu'une réduction de 1 % d'humidité dans la bagasse augmente
son pouvoir calorifique de 196 kJ/kg (47 kcal/kg). Et une réduction de 1% de l'humidité dans
la bagasse augmente de 0,5 % l'efficacité de la chaudière si on l’utilise comme combustible
dans la chaudière (Refrigerating and Air Conditioning Engineers (ASHRAE) handbooks).
Donc l’humidité de la bagasse aura des répercussions directes sur l’exploitation de la
chaudière, qui peut s’éteindre complètement après avoir reçu de la bagasse humide.
-Enfin, nous préconisons une étude détaillée sur la valorisation de la mélasse pour la
production d’électricité parce que la mise en œuvre d’un brûleur à mélasse permettra de
réduire l’achat annuel de la CIE de 22%.
Ce projet nous a permis de nous rendre compte de l’énorme potentiel d’économies d’énergies
et des possibilités de ressources énergétiques valorisables, que possèdent l’usine de Ferké 1.
Le bilan énergétique que nous avons réalisé, nous montre bien la faible efficacité du procédé
de production d’énergie. C’est dans cette optique que nous avons proposé la solution
combinée installation d’un thermo-compresseur et d’un analyseur de fumée de type
OXYMITTER. Cette solution permettra de rentabiliser les consommations d’énergie et la
production d’électricité. En effet, avec un investissement de 77 650 000 FCFA, on a un gain
sur énergie de 548 178 kWh/mois, avec un temps de retour sur investissement d’environ 2
mois de campagne pourra réduire de 10,48% l’achat de la CIE.
A cela s’ajoute la valorisation de la mélasse. Nous avons proposé des brûleurs à faible
pouvoir calorifique afin de produire de l’énergie thermique, en partant d’un substrat de 22 000
Tonnes de mélasse par an, pour produire environ 5 419 MWh pour une puissance
instantanée de 2*26 MW. L’achat annuel prévisionnel 2017 du à la CIE est de 26 153 MWh
soit un pourcentage de 45,45% sur l’énergie disponible d’un coût de 1 710 007 000 FCFA.
Cela réduira la consommation CIE de 22%.De plus du point de vue énergétique, cela nous
permettra de réduire notre consommation pendant l’inter-campagne et nous évitera des
émissions GES de 3 950,96 t eq CO2 par an. Ce projet génère des crédits carbones
équivalents à 25 700 000 FCFA par an. Au cas où la mise en œuvre de ce projet devrait se
faire, une démarche rigoureuse d’études technico-économique et de recherche de
financements (Fonds propres, MDP..) reste obligatoire. Par ailleurs, il serait bénéfique, dans
la mesure où ce projet séquestre une importante quantité de CO2, de s’engager dans la
démarche du MDP, afin de trouver les ressources nécessaires au financement de ce projet.
VIII) Annexe
1) Choix du thermo-compresseur
a) La taille
b) Choix du diamètre
2) Caractéristiques de l’oxymitter :
o Procédé : 32 º à 1 300 ºF (0º à 704 ºC) jusqu'à 1 832 ºF (1 000 ºC) avec
accessoires en option
o Electroniques/Sonde : -40 º à 185 ºF (-40 º à 85 ºC) température réelle des
composants électroniques
o Interface locale utilisateur : -40 º à 185 ºF (-40 º à 85 ºC)
o Boutons-poussoirs infrarouges : -40 º à 158 ºF (-40 º à 70 ºC)
Total Total
DESIGNATION Oct_16 Nov_16 Dec_16 Janv_17 Fev_17 Mar_17 Avr_17 Mai_17 Juin_17 Jui_17 Aoû_17 Oct_17 Nov_17 Dec_17 Camp. Ratio Unité excer. TOTAL
Sep_17
2016-2017 2017
Unité
44 Kwh/Tc
Besoins Usine MWH 877,47 3997,60 3894,60 3894,60 3714,80 3791,60 360,00 372,00 360,00 372,00 372,00 360,00 1035,80 3997,60 3894,60 22366,67 22525,00 31294,67
9 Kwh/Tc
Besoins Annexes MWH 372,00 360,00 372,00 372,00 336,00 372,00 360,00 372,00 360,00 372,00 372,00 360,00 372,00 360,00 372,00 4380,00 4380,00 5484,00
56 Kwh/Tc
Besoins Irrigation MWH 118,41 2631,89 4081,10 4400,78 4118,45 3843,69 2684,96 2406,90 1666,11 1162,95 791,56 106,68 118,41 2695,30 4019,96 28013,48 28015,75 34847,15
109 Kwh/Tc
Total Besoins MWH 1367,88 6989,49 8347,70 8667,38 8169,25 8007,29 3404,96 3150,90 2386,11 1906,95 1535,56 826,68 1526,21 7052,90 8286,56 54760,15 54920,75 71625,82
59 Kwh/Tc
Production / Bagas MWH 413,31 5471,20 5975,64 6299,64 5754,32 5860,40 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 599,00 5471,20 5975,64 29774,51 29960,20 41820,35
% Total Besoins 30,22% 78,28% 71,58% 72,68% 70,44% 73,19% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00% 39,25% 77,57% 72,11% 54,37% 54,55%
6 Kwh/Tc
Usine MWH 464,16 38,40 76,80 76,80 38,40 57,60 360,00 372,00 360,00 372,00 372,00 360,00 436,80 38,40 76,80 2948,16 2920,80 3500,16
7 Kwh/Tc
Annexes MWH 372,00 192,00 158,16 158,16 130,08 192,00 360,00 372,00 360,00 372,00 372,00 360,00 372,00 192,00 158,16 3398,40 3398,40 4120,56
37 Kwh/Tc
Irrigation MWH 118,41 1287,89 2137,10 2132,78 2246,45 1897,29 2684,96 2406,90 1666,11 1162,95 791,56 106,68 118,41 1351,30 2075,96 18639,08 18641,35 22184,75
500,00 5 Kwh/Tc
F1 Pour F2 MWH 0,00 0,00 0,00 0,00 500,00 0,00 500,00 250,00 250,00 0,00 0,00 0,00 500,00 0,00 2500,00 2000,00 2500,00
54 Kwh/Tc
Total CIE MWH 954,57 2018,29 2372,06 2367,74 2414,93 2646,89 3404,96 3650,90 2636,11 2156,95 1535,56 826,68 927,21 2081,70 2310,92 26985,64 26960,55 32305,47
Pourcentage de la consommation
d'énergie 2017
CIE
45%
Usine
55%
IX) Bibliographie
(15) DIOP Mballo (2001). "Analyse énergétique et exergétique d’une tranche de vapeur
à la centrale CII de Bel-Air." Projet de fin d’études. Ecole Supérieure Polytechnique
de Thiès à Dakar.
(16) TOURE Selle (2008). "Amélioration du rendement des chaudières à Bagasse type
BRl à la CSS." Projet de fin d’études. Ecole Supérieure Polytechnique de Thiès à
Dakar.
(17) Rapport rédigé par CETIAT – EDF - U.N.G.D.A, Valorisation des rejets
énergétiques des procédés agro-alimentaires.
(19) Pierre Bacher (2008).Prix du pétrole équivalent (PPE), prix du gaz équivalent
(PGE), et coût du CO2 évité.
SITE INTERNET
www.ijsr.net
www.kadant.com
www.france.evaporation.com
www.saacke.com
www.directindustry.fr
www.energieplus-lesite.be