Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1. Vrai ou faux
a) Lorsqu’une entreprise propose un même prix à tous les consommateurs pour son
produit, ceux qui l’achètent attribuent une valeur plus élevée au bien que ceux qui ne
l’achètent pas.
VRAI
e) Les sites qui permettent de donner une évaluation à propos de la qualité d’un produit
(Airbnb ou eBay par exemple) permettent de réduire l’inefficacité liée à la difficulté
pour un acheteur d’observer la qualité d’un produit.
VRAI
f) Lorsque l’acheteur d’un produit n’observe pas sa qualité, il peut exister des biens qui
ne sont pas vendus alors que leurs coûts de production sont inférieurs à la disposition à
payer de certains acheteurs.
VRAI. Cette affirmation est équivalent à dire que l’asymétrie d’information peut être une
source d’inefficacité.
g) Lorsqu’un assureur ne peut pas avoir d’information sur la santé d’un client potentiel,
il peut être amené à demander un prix qui est trop élevé par rapport à ce qu’un
individu en bonne santé est disposé à payer pour une assurance maladie
complémentaire. L’asymétrie d’information entre l’assureur et l’assuré est alors une
source d’inefficacité.
VRAI
h) La production d’un bien pour lequel il n’y a pas de rivalité dans la consommation
n’est pas optimale si elle est réalisée par un opérateur privé étant donné qu’il n’est
pas possible de faire payer les utilisateurs pour ce bien.
FAUX
Il est possible de faire payer les utilisateurs du bien s’il est excluable. Rivalité n’implique pas
excluabilité (les 2 notions sont indépendantes). Lorsqu’un abonnement Netflix est vendu,
cela ne réduit pas le nombre d’abonnements Netflix pouvant être vendu à d’autres individus
(le bien n’est pas rival), mais il est possible d’empêcher un utilisateur d’avoir l’abonnement,
raison pour laquelle il est possible de vendre des abonnements.
i) L’éducation est un bien public qui peut être offert par le secteur privé.
FAUX
Il est possible de refuser l’inscription d’un étudiant (exclusion possible). Ce n’est donc pas un
bien public (qui par définition n’est pas excluable et n’implique pas de rivalité)
2. Sous les conditions du premier théorème du bien-être, l’équilibre de marché est efficace.
Parce que le marché assure que ceux qui consomment sont ceux qui attribuent la plus
grande valeur pour le bien (tous ceux dont la disposition à payer est supérieure au prix), et
que les firmes actives sur le marché sont celles qui peuvent produire le bien à moindre coût
(toutes les unités dont le coût de production est inférieur au prix).
Parce que le coût de production d’autres unités serait supérieur à la disposition à payer des
consommateurs qui en bénéficieraient.
c) pourquoi un niveau de production plus faible conduirait à un surplus total plus
faible ?
Parce qu’il existerait des transactions pour lesquelles le coût de production est inférieur à la
disposition à payer, mais qui ne seraient pas réalisées (produites et vendues)
3. Qu’est-ce qu’un bien public mondial ? Pourquoi dit-on que la recherche de l’intérêt
individuel ne conduit pas à une situation collectivement souhaitable en présence d’un
bien public mondial ?
Un bien public mondial est un bien ou service produit par un Etat et qui bénéficie à tous les
Etats ou citoyen du monde, comme la lutte contre le changement climatique : les réductions
de CO2 en Belgique contribuent à atténuer le changement climatique dans tous les pays du
monde.
Les politiques adoptées dans un pays ne prennent pas toujours en compte tous les
avantages qu’elles génèrent pour d’autres pays. Lorsqu’une décision prise à un niveau de
pouvoir national génère des coûts pour les citoyens du pays et des bénéfices pour
l’ensemble des citoyens du monde (taxer le CO2 par exemple), il arrive que la politique
choisie ne soit pas celle qui est collectivement efficace (au sens où la différence entre la
somme des bénéfices et la somme des coûts n’est pas forcément la plus élevée), parce que
la politique choisie est celle qui favorise les habitants du pays, et néglige donc de nombreux
bénéficiaires d’autres pays.
Chapitre 3. Les défaillances de marché et politiques publiques
4. Vrai ou faux
a) Les pays signent des accords internationaux où ils s’engagent à réduire leurs
émissions de gaz à effets de serre. Les réductions d’émission auxquelles la plupart
des pays s’engagent lors de ces accords sont plus importantes que les réductions
qu’ils auraient réalisées sans ces accords. La signature d’accords internationaux
permet de ce fait de réduire l’inefficacité liée au sous-investissement des pays dans la
lutte contre le changement climatique. Ce sous-investissement est courant lorsque
celui qui supporte le coût d’une activité n’est pas le seul à en bénéficier.
VRAI
b) La mise en place d’une taxe sur le CO2 peut se justifier en regard du critère
d’efficacité car la taxe sur le CO2 peut conduire à une hausse de surplus total
VRAI, une taxe va conduire à une réduction des ventes vu que le prix doit augmenter
pour compenser la taxe, ce qui réduit le nombre d’acheteurs intéressés par le
produit. La réduction des ventes peut augmenter le surplus total lorsque les dégâts
externes associés à ces ventes sont importants.
c) En présence d’externalités négatives d’un montant de 5€ par unité produite, une taxe
de 3€ par unité produite permet d’augmenter le surplus total si elle incite les
entreprises à réduire leur production
VRAI, une taxe de 3€ par unité aura pour effet d’éliminer les transactions pour
lesquelles la différence entre le coût de production et la disposition à payer est
inférieure à 3€. La disparition de ces ventes permet d’éviter les dégâts externes de 5€
de sorte que le surplus total augmente d’au moins 2€ pour chacune des ventes qui
avaient lieu avant la taxe, mais qui ne sont plus conclues à la suite de la taxe du fait
de la hausse des prix imposée par l’entreprise pour couvrir ses frais.
d) Une taxe sur la production est facile à mettre en œuvre parce que les entreprises
doivent de toute façon tenir une comptabilité précise qu’elles transmettent à
l’autorité fiscale. Il est par contre plus compliqué de mettre en place une taxe sur les
émissions parce qu’il n’est pas facile de contrôler que les émissions déclarées par
l’entreprise à l’autorité fiscale correspondent à ce qu’elle émet réellement.
VRAI
e) Contrairement à une taxe sur la production, une taxe sur les émissions incite les
entreprises à utiliser des techniques de production plus respectueuses de
l’environnement. Elle stimule également les activités de recherche et développement
qui visent à développer de telles techniques.
VRAI
f) En présence d’externalités négatives d’un montant de 5€ par unité produite, une taxe
de 20€ par unité produite augmente le surplus total car elle incite les entreprises à
réduire leur production.
FAUX, le surplus total n’augmente pas nécessairement. Une taxe de 20€ par unité
aura pour effet d’éliminer les transactions pour lesquelles la différence entre le coût
de production et la disposition à payer est inférieure à 20€. La disparition de ces
ventes permet d’éviter les dégâts externes de 5€, mais au prix de gains parfois
importants réalisés par les entreprises et les consommateurs. Si le coût de
production unitaire vaut 10€, que les dégâts externes par unité produite valent 5€
alors que la disposition à payer d’un consommateur est égale à 20€, l’achat du bien
par ce consommateur génère un gain de surplus total de 5€ (car 20€-10€-5€). Après
taxation, le vendeur doit demander au moins 30€ pour couvrir ses frais (coûts de
production + taxe) de sorte que le consommateur n’achète plus le produit.
i) Les taxes conduisent toujours à une baisse de surplus total, mais peuvent générer
des ressources financières qui peuvent être redistribuées aux plus démunis ou
permettre le financement de services publics.
FAUX, les taxes peuvent contribuer à augmenter le surplus total en présence
d’externalités négatives
m) Une « fuite de carbone » se produit lorsqu’une taxe sur le CO2 incite une entreprise à
se délocaliser, ce qui a pour effet de réduire les émissions de CO2 sur le territoire
d’origine, mais de les augmenter à l’étranger.
VRAI
n) Une taxe sur le CO2 dans un pays peut conduire à une augmentation de CO2 au
niveau mondial à cause de « fuites du carbone ».
VRAI, par exemple si l’entreprise se délocalise dans un pays où l’énergie est
principalement produite via des centrales à charbons alors qu’elle était produite par
l’intermédiaire de centrales au gaz dans le pays d’origine.
o) Les secteurs les plus exposés à la concurrence internationale sont ceux qui sont
susceptibles de générer le plus de fuites du carbone.
VRAI, vu qu’une entreprise ne peut pas facilement répercuter les coûts
supplémentaires liés à la fiscalité sur ses prix en présence de concurrents d’autres
pays qui ne subissent pas cette taxe. Les entreprises du pays qui taxent le carbone
peuvent dans ce cas ne pas avoir d’autre choix que la délocalisation pour rester
compétitif (i.e. pouvoir proposer des prix attractifs aux consommateurs)
p) Un avantage des taxes sur la production par rapport aux taxes sur les émissions est
qu’elles ne génèrent pas de « fuite du carbone »
FAUX, ces deux types de taxe génèrent des fuites du carbone
(i) Une taxe sur la production incite les entreprises à réduire leur production
et donc indirectement à réduire leurs émissions vu que ces dernières sont
générées par la production.
(ii) La taxe sur la production est facile à mettre en œuvre parce que les
entreprises doivent de toute façon tenir une comptabilité précise à
transmettre à l’autorité fiscale, qui connait donc l’information à propos du
volume de production. Il est en revanche plus compliqué d’une part de
calculer les émissions et d’autre part de contrôler que les informations
transmises sont correctes, ce qui complique la mise en place d’une taxe
sur les émissions. D’un autre côté la taxe sur les émissions (contrairement
à la taxe sur la production) incite les entreprises à utiliser des techniques
de production plus respectueuses de l’environnement et à innover pour
chercher à développer de telles techniques.
6. Considérez une économie composée de 3 firmes : A, B et C qui émettent
chacune 10 tonnes de CO2.
A peut réduire ses émissions de maximum 5 tonnes à raison de 10 €/tCO 2 ;
B peut réduire une tonne de CO2 pour 5 € et 3 autres tonnes pour 20 €/tCO2 ;
C peut réduire toutes ses émissions, mais le coût double à chaque fois : 2 €
pour la première tonne, 4 € pour la deuxième, 8 € pour la troisième, 16 € pour
la quatrième, 32 € pour la cinquième, etc.
A, B et C reçoivent chacune 7 permis d’émission d’1 tCO2.
Supposez maintenant que les entreprises peuvent s’échanger les permis d’émissions
qu’elles ont reçus. Quel pourrait être un prix d’équilibre sur ce marché ? Quel serait
l’ensemble des prix d’équilibre possibles sur ce marché ? Quelle firme sera
vendeuse/acheteuse ?
Pour tout prix inférieur à 2€/tCO2, l’entreprise A, B et C veulent acheter 3 permis. L’offre de
permis est nulle alors que la demande est égale à 9 permis, ce qui n’est pas un équilibre.
Pour tout prix compris entre 2€/tCO2 et 4€/tCO2, l’entreprise A et B veulent acheter 3 permis
alors que l’entreprise C élimine une tonne de CO2 à 2€ et achète 2 permis sur les marchés.
L’offre de permis est nulle alors que la demande est égale à 8 permis, ce qui n’est pas un
équilibre.
Pour tout prix compris entre 4€/tCO2 et 5€/tCO2, l’entreprise A et B veulent acheter 3 permis
alors que l’entreprise C élimine deux tonnes de CO2 à 2€ et 4€ respectivement et achète 1
permis sur les marchés. L’offre de permis est nulle alors que la demande est égale à 7 permis,
ce qui n’est pas un équilibre.
Pour tout prix compris entre 5€/tCO2 et 8€/tCO2, l’entreprise A veut acheter 3 permis,
l’entreprise B élimine une tonne de CO2 à 5€ et achète 2 permis et l’entreprise C élimine deux
tonnes de CO2 et achète 1 permis sur les marchés. L’offre de permis est nulle alors que la
demande est égale à 6 permis, ce qui n’est pas un équilibre.
Pour tout prix compris entre 8€/tCO2 et 10€/tCO2, l’entreprise A veut acheter 3 permis,
l’entreprise B élimine une tonne de CO2 à 5€ et achète 2 permis et l’entreprise C élimine trois
tonnes de CO2. L’offre de permis est nulle alors que la demande est égale à 5 permis, ce qui
n’est pas un équilibre.
Pour tout prix compris entre 10€/tCO2 et 16€/tCO2, l’entreprise A élimine ses 5 tonnes de
CO2 et vend 2 permis, l’entreprise B élimine une tonne de CO2 à 5€ et achète 2 permis et
l’entreprise C élimine trois tonnes de CO2 et n’est ni acheteuse, ni vendeuse sur les marchés.
L’offre et la demande de permis sont de 2 permis, ce qui est pas un équilibre.
Si le prix est supérieur à 16€, l’offre de permis est supérieur à la demande vu que l’entreprise
A vend 2 permis, l’entreprise C vend au moins un permi (elle vend exactement un permi si le
prix est compris entre 16€ et 32€, 2 permis si le prix est compris entre 32€ et 64€, etc.) alors
que l’entreprise B achète 2 permis lorsque le prix est compris entre 16€ et 20€ et en revend
un lorsque le prix est supérieur à 20€.
Firme A : vendeuse
Firme B : acheteuse
Firme C : inactive
a) Si chaque tonne de CO2 émise implique des dégâts externes égaux à 9€, le surplus
total augmente à la suite de l’octroi de permis si les entreprises peuvent s’échanger
des permis, mais il diminue si elles ne peuvent pas se les échanger.
FAUX, sans marché de permis B doit réduire 2 tonnes de CO2 à 2€ par tonne alors
que C doit réduire 5 tonnes de CO2 à 10€ par tonne. Le coût total de réduction des
émissions est donc égal à 54€ alors que les 7 tonnes de CO2 éliminées génèrent une
réduction de dégâts externes égale à 63€.
b) Si chaque tonne de CO2 émise implique des dégâts externes égaux à 5€, le surplus
total est plus élevé si chaque firme émet 18 tonnes de CO2 que si elles émettent
chacune 17 tonnes de CO2.
VRAI, lorsque les 3 entreprises passent de 18 tonnes de CO2 à 17 tonnes de CO2, le
coût de l’élimination de la 3ème tonne de CO2 est égal à 5€ pour A, alors qu’il est de 2€
pour B et de 10€ pour C de sorte que le coût total de réduction de ces 3 tonnes est
égal à 17€. Cette augmentation du coût est supérieur à la réduction des dégâts
externes, ce qui implique que le surplus total est plus élevé lorsque les entreprises
émettent 18 tonnes de CO2 que lorsqu’elles en émettent 17.
d) Sans échange de permis, la réduction des émissions imposée aux entreprises coûte
au total plus de 60€
FAUX, B doit réduire 2 tonnes de CO2 à 2€ par tonne alors que C doit réduire 5 tonnes de
CO2 à 10€ par tonne. Le coût total de réduction des émissions est donc égal à 54€
b) Le coût de la politique est strictement plus faible pour chaque entreprise si elles
peuvent s'échanger des permis à 13€ l'unité que si elles ne peuvent pas s'échanger
de permis.
VRAI. Cela coûte 60€ à l’entreprise A pour éliminer ses 6 tonnes de CO2 mais elle
revend un permis à 13€ de sorte que la mesure implique une baisse de son profit de
47€. Sans marché de permis, elle aurait dû payer 50€ pour supprimer 5 tonnes du
CO2. La logique est la même pour l’entreprise C qui élimine 7 tonnes de CO2 au lieu
de 5 pour pouvoir revendre à 13€ des permis qu’elle a pu obtenir en éliminant du
CO2 pour 10€/tCO2. L’entreprise B paie 4€ pour réduire 2 tonnes de CO2 et achète 3
permis à 13€ au lieu de devoir payer 15€ pour chacune des 3 tonnes de CO2 qu’elle
aurait du réduire.
d) Le coût de la politique si elles peuvent s'échanger des permis à 13€ l'unité est
strictement plus faible pour chaque entreprise par rapport à la situation où elles ne
peuvent pas s'échanger de permis.
FAUX, cela ne change rien pour l’entreprise C.
10. Le graphique ci-dessous présente une estimation des coûts marginaux externes
du transport en Belgique par type de transport, en fonction du lieu et de la période
pour l’effet de la congestion (heure de pointe ou heure creuse) (en centime d’euro
par véhicule - kilomètre (€ct/vkm)) (De Borger & Proost, 2015).
b) Les dégâts externes causés par un automobiliste lorsqu’il roule 10 kilomètres en plus
en zone rurale en heure creuse sont moins élevés que lorsqu’il parcourt la même
distance en zone urbaine.
VRAI. Par exemple, chaque kilomètre supplémentaire qu’il parcourt cause des dégâts
associés à la pollution de l’air et pollution sonore égaux à 0,043€ par kilomètre
parcouru en ville (zone urbaine) versus 0,001€ par kilomètre parcouru à la campagne
(zone rurale).
a) Pour quelle(s) raison(s) observe-t-on une distinction entre les émissions de CO2 d’un
pays et les émissions de CO2 liées à la consommation dans un pays (voir figures ci-
dessous) ? (0,5 point)
Les émissions liées à la consommation sont obtenues à partir des émissions de CO2 en
enlevant les émissions de CO2 nécessaires à la fabrication des biens qui sont exportés et en
ajoutant celles qui sont nécessaires à la fabrication des produits importés.
c) Sur base des graphiques ci-dessous, pouvez-vous dire que la baisse d’émission de
CO2 observée en Europe entre 1990 et 2020 s’explique par une fuite du carbone ?
Expliquez. (0,5 point)
La baisse des émissions observée en Europe ne s’explique pas (ou peu) par la « fuite du
carbone » causée par des politiques climatiques contraignantes adoptées depuis 1990. Le
CO2 associé à la production en EU-27 est passé de +/- 3,9 GtCO2 en 1990 à +/- 2,9GtCO2 en
12. Pour quelle raison l’organisation régulière d’élections peut-elle conduire à la mise
en place de politiques publiques qui ne sont pas toujours celles qui sont les plus
souhaitables pour la collectivité ?
Parce que cela incite les politiques à mettre en place des mesures qui génèrent des
effets positifs à court terme au détriment de mesures dont les effets positifs
pourraient se faire ressentir à long terme.
Le lobbying pharmaceutique
Chapitre 4 : Les recettes publiques
1. Vrai ou faux
b) Lorsque l’impôt sur le revenu est progressif au plus le revenu est élevé, au plus le
taux de taxation moyen est élevé
VRAI
C’est la définition même de la progressivité
d) Le revenu disponible d’un travailleur belge peut baisser suite à une hausse de salaire
brut qui implique qu’une tranche d’imposition supérieure est atteinte.
FAUX
Seul le revenu additionnel est taxé à un taux supérieur. Reprenons le barème de la
sous-question précédente (la première tranche d’imposition est taxée à 0% jusque
10.000€ et que le taux marginal d’imposition est de 20% au-delà), lorsque le revenu
passe de 10.000€ à 12.000€, l’impôt payé passe de 0€ à 400€. Le revenu disponible
passe de 10.000€ à 11.600€.
14. Lorsque l’impôt sur le revenu est proportionnel, le taux moyen d’imposition est toujours
égal au taux marginal d’imposition.
VRAI
15. Lorsque l’impôt sur le revenu est proportionnel, les individus aux revenus élevés paient
plus d’impôt sur le revenu que ceux qui ont un revenu faible.
VRAI. Si le taux de l’impôt sur le revenu est égal à 20%, l’impôt à payer pour un
individu au revenu de 10.000€ est égal à 2.000€ alors qu’il est de 4.000€ pour un
individu au revenu de 20.000€
16. Lorsque la première tranche d’imposition (borne inférieure 0€ ; borne supérieure 10.000€)
est taxée à 20% et que le taux marginal d’imposition est égal à 10% au-delà, le taux
marginal d’imposition est toujours inférieur ou égal au taux moyen d’imposition pour tout
niveau de revenu considéré.
VRAI. Les deux taux sont égaux à 20% pour tout revenu inférieur à 10.000€. Au-delà
de 10.000€, le taux marginal d’imposition est égal à 10% alors que le taux moyen
d’imposition est compris entre 10% et 20% vu qu’une partie du revenu est taxée à
20% (les 10.000 premiers euros) alors qu’une autre partie est taxée à 10% (les € qui
appartiennent à la 2ème tranche)
17. Lorsque l’impôt sur le revenu est proportionnel, les individus aux revenus élevés paient
proportionnellement plus d’impôt sur le revenu que ceux qui ont un revenu faible.
FAUX, tout le monde consacre une même proportion de son revenu au paiement de
ses impôts lorsque l’impôt est proportionnel.
18. Lorsque l’impôt sur le revenu est régressif, les individus aux revenus élevés paient une
part plus faible de leur revenu au paiement de leurs impôts.
VRAI
19. Chaque contribuable bénéficie d’une réduction d’impôt calculée à partir de sa quotité
exemptée d’impôt. La quotité exemptée d’impôt est plus importante pour une personne
qui a des enfants à charge.
VRAI
20. La différence de taxes payées entre 2 individus qui ont un revenu identique peut être
significative parce qu’ils peuvent bénéficier d’une tranche exonérée différente, parce
qu’ils peuvent avoir différentes sources de revenus (loyers, intérêts, salaires, etc.), parce
qu’ils peuvent avoir différents profils de consommation (les taxes payées peuvent
dépendre des biens consommés, la part de la consommation peut être différente, etc.), etc.
VRAI
21. Lorsque l’impôt sur le revenu est proportionnel à un taux de 20%, une réduction d’impôt
de 1000€ se traduit par une baisse d’impôt qui est plus importante pour un individu qui a
un revenu de 50.000€ que pour celui qui a un revenu de 10.000€.
FAUX, la baisse d’impôt est égale à 1.000€ pour chaque individu : l’impôt à payer
passe de 10.000€ à 9.000€ pour l’individu aux revenus élevés alors qu’il passe de
2.000€ à 1.000€ pour l’individu aux revenus faibles.
22. Les ménages les plus pauvres consacrent en moyenne un budget plus important au
paiement de la TVA.
FAUX, les individus aux faibles revenus consacrent une proportion plus importante de leur
revenu au paiement de la TVA que ceux qui ont des revenus plus élevés, mais les individus
qui ont des revenus plus élevés dépensent un montant plus important au paiement de la
TVA que les individus qui ont de plus faibles revenus parce que les « riches » consomment en
moyenne plus que les « pauvres ».
23. Augmenter la TVA conduit à une baisse de la production / consommation
VRAI, vu que la TVA conduit à une hausse des prix, ce qui réduit la consommation et donc la
production.
25. Lorsqu’un travailleur ne déclare pas ses revenus pour réduire ses impôts, il fait de
l’optimisation fiscale.
Faux, il fait de la fraude fiscale. Ne pas déclarer ses revenus est illégal. L’optimisation fiscale
est légale.
26. L’évasion / la concurrence fiscale réduisent les recettes fiscales, ce qui peut se traduire
par une baisse des dépenses publiques, une hausse de la fiscalité sur le travail ou la
consommation, ou une hausse de la dette publique.
VRAI
27. L’évasion / la concurrence fiscale créent un sentiment d’injustice fiscale dans la société à
l’encontre des entreprises / individus qui en profitent, ainsi qu’une baisse de confiance
envers les pouvoirs publics qui ne parviennent pas à taxer davantage les grandes
fortunes / le profit des grandes entreprises.
VRAI
a. Quel est le montant d’impôt payé par un individu qui gagne 30.000€ ?
Détaillez votre calcul
Oui, car le taux moyen d’imposition augmente avec le revenu. Il est de 5% sur la première
tranche, augmente continuellement sur la deuxième tranche pour arriver à 12,5% lorsque le
revenu est de 20000 et puis continue d’augmenter pour tendre vers 15% lorsque le revenu
tend vers l’infini.
3. De quoi est composé le revenu imposable ? Les cotisations sociales employeurs et /
ou employés doivent-elle être incluses ?
a. ____revenu du travail___________________________________
b. _________________revenu du capital______________________
c. _____pensions______________________
4. Expliquez comment une entreprise peut-elle réduire son impôt sur le bénéfice à
l’aide de techniques d’optimisation fiscale.
En « rapatriant » le profit d’une filiale localisée dans un pays où la fiscalité est forte vers une
filiale où la fiscalité est faible, par exemple en facturant des services de la deuxième vers la
première.
5. Qu’est-ce que la concurrence fiscale entre pays ? Pourquoi l’évasion fiscale stimule la
concurrence fiscale ?
La concurrence fiscale décrit une situation où les pays cherchent à être plus attractifs que
leur voisin du point de vue de la fiscalité. La concurrence fiscale s’observe principalement à
propos de la fiscalité sur les entreprises ou sur le patrimoine. Une manière d’éviter l’impôt
consiste à délocaliser une entreprise (ou investir son patrimoine) dans un pays où la fiscalité
est plus attractive. Ces comportements d’évasion fiscale incitent donc les dirigeants à baisser
leur fiscalité pour maintenir les entreprises nationales sur le territoire et attirer des
entreprises étrangères ; ou pour maintenir les patrimoines nationaux dans le pays et inciter
des étrangers à investir leur patrimoine dans ce pays.
Chapitre 5 : Les dépenses publiques
1. Vrai ou faux
a) Lorsque l’espérance de vie augmente, les dépenses publiques augmentent parce qu’il
faut financer davantage de pensions et parce que les frais de soins de santé
augmentent en moyenne avec l’âge. Certains appellent ce phénomène « le double
coût du vieillissement », phénomène qui explique en partie la hausse des dépenses
sociales que l’on observe en Belgique depuis les années 2000.
VRAI
b) La sécurité sociale est financée par les cotisations sociales prélevées sur les salaires et
permet de financer des programmes sociaux tels que la gratuité de l’enseignement.
FAUX, l’enseignement est une dépense de l’état qui ne fait pas partie de la sécurité sociale.
c) Lorsque les soins de santé sont gratuits, comme c’est le cas au Royaume-Uni pour
l’hôpital public, les patients sont incités à se rendre souvent chez le médecin.
VRAI
e) La sécurité sociale ne permet pas de redistribuer les revenus entre individus aux
revenus élevés et ceux qui ont des revenus faibles vu que les prestations sociales
dont bénéficient les individus dépendent de leur contribution. Par exemple, au plus
un individu cotise, au plus sa pension sera élevée.
FAUX. Il est vrai qu’au plus un individu cotise, au plus sa pension sera élevée. Cela étant dit,
la sécurité sociale permet de redistribuer les revenus, par exemple en octroyant des
allocations de chômage aux individus qui n’ont pas de travail.
f) La pension d’un salarié en Belgique est calculée en fonction des cotisations payées
tout au long de sa carrière. La pension d’un individu ne peut pas dépasser un
montant maximum et ne peut pas être inférieure à un montant minimum. La pension
d’Alfred est de ce fait supérieure ou égale à celle de Marcel si Alfred a travaillé plus
longtemps que Marcel.
FAUX, il est possible que Marcel avait un salaire plus élevé et a donc cotisé plus qu’Alfred au
total.
Le droit de vote au 20ème siècle a été généralisé à l’ensemble de la population alors que par le
passé seuls les plus favorisés pouvaient voter. Le revenu moyen étant supérieur au revenu
médian, lorsque toute la population vote, une majorité d’individus est en faveur de
politiques redistributives. Redistribuer, c’est-à-dire transférer des ressources des plus aisés
vers les moins aisés, contribue à augmenter le revenu de ceux qui ont moins que le revenu
moyen.
La maladie des coûts est une théorie qui permet d’expliquer la hausse des dépenses
publiques. Le point de départ de cette théorie est que la technologie a permis de réaliser des
gains de productivité plus importants dans le secteur privé (en particulier grâce aux avancées
dans l’industrie) que dans le secteur public (des services qui sont peu intensifs en capital,
e.g. enseignement, justice, etc.). Pourtant, les salaires dans le secteur public ont suivi ceux
du secteur privé, ce qui se traduit par des coûts de production par unité produite qui
augmentent plus rapidement dans le secteur public que dans le secteur privé.
Chapitre 6 : Dette et déficit
1. Vrai ou faux
a) Lorsque les recettes de l’ensemble des administrations publiques d’un pays sont
inférieures aux dépenses publiques, le taux d’endettement (dette / PIB) augmente
nécessairement dans le pays.
FAUX, lorsque les recettes sont inférieures aux dépenses, on parle de déficit public.
Lorsqu’il y a un déficit public, la dette augmente mais le taux d’endettement peut
diminuer si le PIB augmente également.
b) La dette publique d’un pays augmente lorsque les recettes de l’ensemble des
administrations publiques du pays sont inférieures aux dépenses publiques, sauf si
les taux d’intérêt auquel il peut emprunter sont négatifs
FAUX, la dette augmente indépendamment de la valeur des taux d’intérêt
Chapitre 7 : La mesure des inégalités et de la pauvreté
1) Soit une population composée de 200 personnes dont le revenu est 15K€ / an, 400
personnes dont le revenu est 30K€ / an et 40 personnes dont le revenu est 60K€ /an.
FAUX, seul le revenu moyen augmente. Le revenu de l’individu au revenu médian n’a pas
changé.
b) Le groupe P90-100 est composé des 10% des individus dont le revenu est le plus
élevé.
VRAI
c) L’individu au 999ème millile est l’individu au revenu le plus faible parmi les 0,1% des
individus dont le revenu est le plus élevé dans la population.
VRAI
d) Soit une population composée de 10 personnes dont le revenu est égal à 10€ / an, de
10 autres personnes dont le revenu est égal à 20€ / an et de 9 personnes dont le
revenu est égal à 100€ / an. Le revenu moyen annuel des individus du groupe P0-
P50 est égal à 200€/15.
VRAI
e) Lorsque le revenu moyen est supérieur au revenu médian, une majorité d’individus y
gagne si les revenus sont redistribués de sorte que le revenu de chaque individu
après redistribution se rapproche du revenu moyen.
VRAI, vu que la moitié des individus a un revenu inférieur au revenu médian (par exemple
1.000€). Donc plus de la moitié de la population a un revenu inférieur au revenu moyen (par
exemple 1.200€) parce qu’il est supérieur au revenu médian dans notre population.
Imaginons que 60% de la population ait un revenu inférieur au revenu moyen. Dans ce cas,
redistribuer les revenus entre individus de sorte que tout le monde obtient le revenu moyen
bénéficie à tous ceux qui avaient moins avant la redistribution, c’est-à-dire à 60% de la
population.
f) Le revenu équivalent (définition Eursotat) d’un membre d’un ménage de « a »
adultes et « e » enfants est égal à la somme des revenus des membres du ménage
divisée par
1+0,5 × ( a−1 ) +0,3 × e
VRAI
VRAI
VRAI
On peut y observer que la part des dépenses des pauvres pour des dépenses de logement
(remboursement de prêts immobilier et loyers et charges) est passé de 20% de leur
dépenses totales en 2001 à 27% de leurs dépenses en 2011. Sur la même période, la part de
ces dépenses est restée stable à 18% pour les plus aisés. Si l’on prend en compte
uniquement les loyers et charges (dépenses de logements qui ne permettent pas de
constituer un patrimoine contrairement aux remboursements de prêts immobiliers), le
constat est le même avec une hausse des dépenses pour ce poste de 5 point de pourcentage
pour les plus pauvres sur la période (de 18% à 23%) versus une baisse de 1 point de
pourcentage pour les plus aisés (de 10% à 9%). Les modestes non pauvres connaissent une
tendance similaire à celle des pauvres alors que les dépenses pour chaque poste des
dépenses contraintes est resté relativement stable pour la classe moyenne.
a) Nous pouvons en déduire que, depuis 1980, le revenu des individus qui font partie
des 90% des individus aux revenus les moins élevés a diminué en moyenne.
FAUX, nous ne pouvons pas le savoir vu que nous n’avons pas d’information sur le revenu
total (PIB). Nous savons seulement que la part du revenu total qui est gagnée par les « 90%
en bas » a diminué. Pour votre information, le revenu moyen des individus qui font partie
des 90% en bas a en fait augmenté depuis 1980 vu que la croissance économique a été
importante entre 1980 et 2015 (même si elle a été moins importante qu’entre 1950 et 1980)
b) La part des revenus des 10% au sommet de la distribution est plus élevée aux Etats-
Unis qu’en Europe depuis 1950.
VRAI
6) Le graphique suivant présente la part du revenu total qui est gagnée par les 1% et les
0,01% des individus aux revenus les plus élevés aux Etats-Unis.
a) Le groupe « Rest of 1% » correspond aux individus qui font partie du groupe P99-
99,99
VRAI
b) La part du revenu des 1% au sommet aux Etats-Unis était supérieure à 20% en 2015.
VRAI, elle était égale à 22%
c) La part du revenu des 0,01% au sommet aux Etats-Unis a fait plus que doubler entre
1995 et 2015.
VRAI, elle est passée de 2,5% à 5,1%
d) La part du revenu des individus du groupe P99-99,99 aux Etats-Unis était de 16,9% en
2015.
VRAI
7) Soit une population composée de 5 adultes vivant seuls dont les revenus sont donnés par
: R A =2 € ; R B=4 € ; R C =10 € ; R D =2 € ; R E=2 € .
8) (2 points) Sur base des graphiques ci-dessous, que pouvez-vous dire à propos des
inégalités de revenus depuis 1980 aux Etats-Unis. Soyez aussi précis et complet que
possible.
La part du revenu total gagné par les individus qui font partie des 10% des individus qui
gagnent le plus est passée de +/- 35% en 1980 à +/- 47% en 2015 (figure 1). On peut
observer que cette tendance s’explique par l’évolution de la part des 1% au sommet (figure
2), qui passe du +/- 11% du revenu national en 1980 à +/- 20% du revenu national en 2015.
La part du reste des 10% (P90-P99) a donc seulement progressé de +/- 24% en 1980 à +/-
27% en 2015. On peut en conclure que la hausse des inégalités est un phénomène qui
s’explique principalement par des effets qui concernent les individus aux revenus très élevés
(les 1% au sommet). La figure 2 nous enseigne également qui la hausse de la part des 1% au
sommet se fait principalement au détriment des 50% en bas, dont la part du revenu national
passe de +/- 20,5% en 1980 à +/-13,5% en 2015. La part de la classe moyenne (P50-P90) est
donc restée relativement stable (faible baisse de +/- 45% du revenu total en 1980 à +/- 40%
en 2015).
Remarque : nous ne pouvons pas en conclure que les pauvres sont devenus plus pauvres, vu
que nous n’avons pas d’informations sur le PIB aux USA. Les pauvres gagnent en effet une
part plus faible d’une richesse qui a augmenté.
Chapitre 8 : Les déterminants des inégalités
1. Vrai ou faux
VRAI
b) Depuis 1980 dans les pays occidentaux, on observe (i) une hausse de la concentration
du capital (ii) un rendement du capital particulièrement élevé pour les plus riches.
VRAI
VRAI
d) Les allocations de chômage permettent de réduire les inégalités de revenu, en
finançant les allocations octroyées à ceux qui n’ont pas d’emploi par des cotisations
sociales prélevées sur les salaires.
VRAI
La part du travail dans le PIB est la part de la valeur ajoutée qui rémunère le travail, le reste
servant à rémunérer le capital.
Le revenu du capital est gagné principalement par les individus aux revenus les plus élevés :
les individus aux revenus les plus faibles ne sont en général pas propriétaires / actionnaires
d’entreprises. A l’inverse, le revenu du travail est plus également réparti que celui du capital
(même si les rémunérations de dirigeants de grandes entreprises ou de célébrités peuvent
être énormes). Lorsque la part du PIB qui sert à rémunérer le travail diminue, les inégalités
de revenu ont dès lors tendance à augmenter.
a) … environ 90% des jeunes de 19-21 ans dont les parents ont les revenus les plus
élevés sont inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur
VRAI
FAUX, quel que soit la catégorie de revenu des parents, certains jeunes de 19-21 suivent une
formation universitaire et d’autres pas. Il est donc possible que Marie soit inscrite dans un
établissement supérieur alors que Marc ne le soit pas.
c) … la mobilité sociale est faible aux Etats-Unis (ceci est vrai). Une raison qui l’explique
est que la plupart des jeunes de 20 ans dont les parents ont des revenus faibles ne
poursuivent pas d’études après le secondaire.
VRAI, l’éducation permet l’ascension sociale car elle donne accès à des métiers qui sont en
général mieux valorisés et mieux rémunérés. Or, nous voyons dans le graphique qu’il existe
une forte corrélation positive entre le revenu des parents et la poursuite d’un parcours
d’enseignement supérieur aux Etats-Unis. La plupart des jeunes issus de milieux défavorisés
ne sont pas inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur lorsqu’ils ont entre 19
et 21 ans et ne peuvent donc pas accéder aux emplois qui nécessitent un diplôme du
supérieur. Lorsque les enfants de parents dont les revenus sont faibles ont tendance à eux-
mêmes avoir de faibles revenus, on parle de faible mobilité sociable.
5. Quelle leçon peut-on déduire de ce graphique à propos de la mobilité sociales aux Etats-
Unis ? Expliquez. (2 points)
Ce graphique montre que le taux d’accès à l’enseignement supérieur augmente avec le revenu
des parents.
La mobilité sociale mesure la circulation des individus dans la hiérarchie sociale d’une
génération à l’autre.
Vu que les enfants de parents aux revenus élevés poursuivent davantage des études
universitaires que les enfants de parents aux faibles revenus, les inégalités sociales ont tendance
à se reproduire de générations en générations.
VRAI
En effet, le commerce international implique une spécialisation dans les secteurs employant
des travailleurs qualifiés afin d’exporter ces produits, alors que les biens produits
intensivement avec de la main-d’œuvre peu qualifiée sont importés de pays où les salaires
sont plus faibles.
9. Lorsque les pouvoirs publics offrent un même montant à tous les individus, la part
des revenus des individus qui font partie des 10% au sommet de la distribution des
revenus diminue
VRAI. Lorsque tous les individus reçoivent un même montant, la différence entre leur revenu
reste la même en valeur absolue, mais diminue en termes relatifs. Si avant transfert, la
distribution des revenus est de 1€ pour l’individu A et de 9€ pour l’individu B et que chacun
reçoit ensuite 5€, la part du revenu de l’individu A dans le revenu total est égal à 10% (parce
que 1/10) avant transfert et de 30% (parce que 6/20) après transfert.
10. Supposons que les pouvoirs publics prélèvent un impôt qui est proportionnel au
revenu et utilisent ensuite l’argent collecté pour octroyer un même montant à tous
les individus. Les inégalités de revenu sont dans ce cas plus élevée avant intervention
de l’Etat qu’après.
Vrai. Les plus riches paient plus de taxes lorsque l’impôt est proportionnel au revenu alors
que tout le monde bénéficie d’un même transfert. Les revenus sont dans ce cas redistribués
des plus riches vers les plus pauvres de sorte que les inégalités de revenu diminuent.
11. Pourquoi les inégalités de revenu ont été modérées en Europe depuis 1980 alors que
la hausse du commerce international et le progrès technique y ont également été
importants. Développez.
Parce que les politiques publiques ont permis de contenir la montée des inégalités en
Europe, contrairement aux Etats-Unis.
12. Un article récent titrait « Entre 1980 et 1990, les inégalités ont fortement progressé
aux Etats-Unis alors qu’elles se sont stabilisées en France ». Quelles informations
pouvant expliquer cette affirmation retrouve-t-on dans le graphique ci-dessous ?
Expliquez pourquoi l’observation que vous faites dans le graphique a un effet sur les
inégalités de revenu.
Evalué par rapport au pouvoir d’achat de 2013 (au prix de 2013), le salaire minimum diminue
aux USA entre 1980 et 1990. Il n’a pas été revalorisé alors que les prix ont augmenté. Le
salaire des individus qui sont rémunérés au salaire minimum reste stable alors que (l’on sait
par ailleurs que) celui des travailleurs qualifiés a augmenté (sous l’effet, entre autres, de la
mondialisation et du progrès technique). Cela implique que les inégalités de salaire ont
augmenté.
En France, le salaire minimum (en termes réels) a légèrement progressé et le taux marginal
d’imposition de la tranche supérieure est resté relativement stable, ce qui a permis de
limiter la hausse des inégalités de revenu du travail et de revenu total.
13. Supposons que les pouvoirs publics prélèvent un impôt qui est proportionnel au
revenu et utilisent ensuite l’argent collecté pour octroyer un même montant à tous
les individus. Les inégalités de revenu sont dans ce cas plus élevées avant
intervention de l’Etat qu’après.
Vrai. Les plus riches paient plus de taxes lorsque l’impôt est proportionnel au revenu alors
que tout le monde bénéficie d’un même transfert. Les revenus sont dans ce cas redistribués
des plus riches vers les plus pauvres de sorte que les inégalités de revenu diminuent.
Chapitre 9. Redistribution des revenus, efficacité et inégalité
1. Comment les pouvoirs publics peuvent-ils procéder à une redistribution des revenus ?
L’Etat peut redistribuer les revenus en taxant plus les individus aux revenus élevés et en
utilisant l’argent collecté pour financer des projets qui bénéficient à tous, voire davantage
aux individus aux faibles revenus.
2. Donnez 2 raisons pour lesquelles la redistribution des revenus peut être souhaitable et
une raison pour laquelle elle pourrait ne pas l’être. Expliquez. (maximum 20 lignes).
La redistribution des revenus permet de réduire les tensions sociales dans la société. Elle
permet également d’augmenter fortement la satisfaction des individus aux plus faibles
revenus au prix d’une petite perte de satisfaction des individus aux revenus élevés (100€ a
plus de valeur pour un pauvre que pour un riche).
Pour redistribuer, il faut taxer. Or la taxation peut générer des effets indésirables tels qu’une
baisse de l’activité économique ou de l’évitement fiscal (fraude ou optimisation).
3. Vrai ou Faux
Un planificateur dont la fonction de bien-être social est donnée par W(U 1,U2) = U1+U2
VRAI, vu que seule la somme des utilités importe. Le planificateur n’a pas de
préférence entre une politique qui conduit à des utilités (U 1,U2)=(9,1) ou une autre
politique qui conduit aux utilités (U1,U2)=(5,5)
VRAI
Le voile d’ignorance consiste à se mettre dans une position où l’on fait abstraction de soi et
de ses propres intérêts au moment d’exprimer une opinion. Une société juste est une
société qui protège les plus faibles d’après Rawls parce qu’une grande majorité des individus
choisiraient un niveau de protection élevé des plus fragiles s’ils ne connaissaient pas leur
situation dans la société.
5. Tracez deux courbes / droites d’iso-bien-être associées à la fonction de bien-être
social W(U1,U2) = 2UA+UB
Utilité de (0,6)
Brice
(0,4)
W =6
(2,0) (3,0)
Utilité de Anne
6. Tracez deux courbes d’iso-bien-être associées à la fonction de bien-être social
W(UA,UB) = Min{UA,2UB}
Utilité de
Brice
(4,6)
(4,2) W =4
(8,2)
W =2
(2,1)
Utilité de Anne
7. Soit une société composée de deux individus. L’utilité U i(Ri) de l’individu i dépend
de son revenu Ri, pour i=1,2. Leur fonction d’utilité est croissante avec le revenu
et identique : pour un même revenu, ils atteignent un même niveau d’utilité. Avant
transfert, le revenu de l’individu 1 est 10€ alors que celui de l’individu 2 est 5€.
VRAI
Lorsque l’utilité marginale du revenu est croissante, un individu valorise d’autant plus
une hausse de revenu que son revenu est élevé. Dans ce cas, prendre aux pauvres
pour donner aux riches contribue à augmenter la somme des utilités.
FAUX
L’assertion correcte est : « … car le transfert permet d’augmenter l’utilité de l’individu
dont l’utilité est la plus faible ».
c) Supposons que la fonction de bien-être social soit donnée par W(U 1,U2) =
U1(R1) + U2(R2) et que les fonctions d’utilité individuelles soient données par
U1(R1) = R1 et U2(R2) = R2. Un transfert de 2€ de l’individu 2 (le plus pauvre) à
l’individu 1 contribue à faire baisser la valeur de la fonction de bien-être social
lorsque la mise en œuvre de ce transfert implique une réduction de la somme
des revenus
VRAI, vu que la fonction de bien-être social augmente avec la somme des revenus.
8. Vrai ou faux. Justifiez (2 points). Soit une société composée de deux individus. L’utilité
Ui(Ri) de l’individu i dépend de son revenu Ri, pour i=1,2. Leur fonction d’utilité est
croissante avec le revenu et identique : pour un même revenu, ils atteignent un même
niveau d’utilité. Avant transfert, le revenu de l’individu 1 est 10€ alors que celui de
l’individu 2 est 5€.
VRAI
VRAI
La valeur de la fonction de bien-être social correspond à l’utlité de l’individu qui a la
plus petite utilité. Le transfert en faveur du plus pauvre (i.e. envers celui qui a la plus
petite utilité) permet d’augmenter son utilité vu qu’elle est croissante dans son
revenu.
9. Soient Anne et Brice dont les fonctions d’utilité sont données par U A ( R A )= √ R A et
U B ( R B ) =√ R B. Avant transfert, le revenu de Anne est nul alors que celui de Brice
est égal à 8€.
a. Tracez (approximativement) la frontière des possibilités d’utilité de Anne et
Brice associée à tout niveau de transfert possible, sachant que le revenu
avant transfert de Brice n’est pas affecté par le montant du transfert.
b. Quel est le transfert t qui maximise la fonction de bien-être social W(U A,UB)
= UA(t) + UB(8-t) ?
Un transfert d’un montant t=4 permet d’atteindre une valeur pour la fonction de bien-
être social égal à 4. Tous les autres points de la frontière des possibilités d’utilité sont
associés à des valeurs inférieures de la fonction de bien-être social
10. Soient Anne et Brice dont les fonctions d’utilité sont données par U A ( R A )=R A et
U B ( R B ) =RB . Le revenu brut d’Anne est nul. Le revenu brut de Brice est égal à
100€ si le taux d’imposition qui permet de financer un transfert entre Anne et
Brice est inférieur ou égal à 30%. Le revenu brut de Brice est par contre égal à
50€ si le taux d’imposition est supérieur à 30% (il passe à mi-temps).
a. Tracez la frontière des possibilités d’utilité de Anne et Brice associée à tout
taux d’imposition possible, sachant que tout ce qui est taxé de Brice est
transféré à Anne.
b. Quel est le transfert (t) qui conduit à la valeur la plus élevée de la fonction
de bien-être social suivante W(UA,UB) = Min { UA(t) ; UB(RB-t)} ?
Un transfert d’un montant t=30 permet d’atteindre une valeur pour la fonction de
bien-être social égal à 30. Tous les autres points de la frontière des possibilités
d’utilité sont associés à des valeurs inférieures de la fonction de bien-être social.
11. Question ouverte (4 points)
c. (0,5 point) Tracez une courbe d’iso bien-être associée à la fonction de bien-être
social proposée en b. Indiquez sur votre graphique quel est le niveau de bien-être
associé à cette courbe.
Pour W(UA,UB)= UA + UB, on prend W=4 par exemple. Les paires d’utilités (UA,UB) = (4,0) ;
(2,2) ; (1,3) ; etc. sont toutes sur la courbe d’iso bien-être associée à un bien social de 4. Il
s’agit donc d’une droite reliant ces points dans l’espace UA, UB.
Si l’utilité marginale du revenu est positive et décroissante avec le revenu (hypothèse qui est
soutenue empiriquement), l’utilité des individus augmente avec leur revenu, mais de moins
en moins à mesure que leur revenu augmente. Vu que l’utilitariste cherche à maximiser la
somme des revenus, il est favorable à une politique de redistribution des revenus du plus
riche vers le plus pauvre car elle génère une perte d’utilité du plus riche qui est plus faible
que le gain d’utilité du plus pauvre.
Si l’utilité marginale du revenu était positive et croissante avec le revenu, l’utilitariste serait
au contraire favorable à un transfert des revenus du plus pauvre vers le plus riche.