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Introduction générale :
Les relations internationales constituent un objet d’étude complexe dont la compréhension peut
s’appuyer sur l’apport des différentes disciplines découlant des sciences sociales. Les relations
internationales deviennent une discipline autonome qui s’intéresse aux États, à leurs rapports
avec les autres, aux Organisations Internationales gouvernementales et non gouvernementale.
Elle étudie aussi « les situations de paix et de guerre entre les nations », les mouvements
transnationaux au-delà des frontières (firmes transnationales), les réseaux quel que soit leur
nature, bref tout type de rapport en dehors de l’espace national.
Alors, les pratiques des relations internationales peuvent être considérées comme la mise en
œuvre des politiques dans l’espace international en termes de coopération, de rivalités
idéologiques ou géopolitiques. Elles se traduisent par des positionnements dans les instances
internationales, des initiatives bilatérales ou multilatérales, des stratégies dans la constitution
engendrée par des logiques économiques, politiques et sociales conformément à la
configuration du système international en mutation. Exemple : offensive diplomatique de la
Russie en Afrique : Conférence de Sotchi.
Pour revenir aux relations internationales de façon générale, l’approche juridique fonde sa
démarche sur les Institutions Internationales, particulièrement les États, les Organisations
Internationales et la régularisation du droit.
Ce faisant, « l’intérêt d’une sociologie des relations internationales est de dépasser les
cloisonnements et d’unifier heureusement les champs en replaçant le lien social ou sa
rupture au centre des pratiques internationales… » Bertrand Badie, Préface de traité des
relations internationales, Presse de Science- Po, 2013, page 27.
Ainsi, pour analyser une politique d’agression, une intervention humanitaire ou un régime
juridique, une référence aux valeurs, aux affectes, aux croyances qui les ont motivés s’avère
incontournable. D’ailleurs, la plupart des phénomènes politiques sont de nature symbolique et
leur appréhension requiert indubitablement des systèmes d’interprétation complexes. Selon
Il faut dire que les différents acteurs humains trouveront une place dans cette analyse des
relations internationales tout comme les défis auxquels ils sont confrontés dans une
« communauté internationale » marquée par la recherche de paix et les menaces de
déstabilisation.
considérant que la politique internationale doit être séparée de la prise en compte des modes de
fonctionnent internes des États.
L’État ainsi mis en scène est aussi l’œuvre des juristes qui éprouvent pour la plupart le besoin
d’appuyer l’ordre normatif international sur le postulat que seuls les États souverains par
essence sont producteurs de droits. Cela marque le triomphe de l’État avec la paix de Westphalie
(1648) annonçant l’agonie du modèle impérial et surtout l’officialisation des principes de
territorialité et de souveraineté. En cela on retrouve la définition célèbre des juristes pour qui
l’État est en même temps un gouvernement, un territoire et une population.
Les auteurs de cette conception des Relations Internationales sont entre autres, Machiavel (Le
Prince) qui insiste sur les objectifs essentiels du Prince, « Les manières de gouverner et de
conserver le pouvoir » en misant sur la stratégie de la ruse et de la force. Pour Machiavel « Les
grandes tragédies ou les menaces immenses qui triomphent dans l’histoire politique résultent
la plupart du temps d’une situation inédite qui est soit mal comprise et c’est la ruine soit
reconnue comme tel par des dirigeants capables de s’en accommoder en faisant preuve de
créativité dans leur conduite ». Citer par Pierre de SENARCLENS et Yohan ARIFFIN, La
politique internationale : Théories et enjeux contemporains, Armand Colin, 5eme édition, 2006,
p21.
Thomas HOBBES (le Léviathan) à travers « l’état nature » pense que les rapports
internationaux demeurent dans une situation anarchique d’autant qu’ils reposent sur des intérêts
nationaux contrairement à la société nationale dont le pouvoir commun est confié à un prince
puissant. D’autres auteurs iront dans le même sens au niveau de leur qualification de cette
société internationale à savoir : John LOCKE, ROUSSEAU, Emmanuel KANT (Essais sur la
paix perpétuelle). En effet, au 20eme siècle, cette notion d’« état de nature » est restée une idée
forte auprès de nombreux auteurs parmi lesquels Hans MORGENTHAU, Stanley
HOFFMANN et Raymond AARON (Paix et guerres entre les nations). « Les réalistes vont
alors transposer au milieu international cette conjecture des relations individuelles à l’« état
de nature ». Dans la mesure où les États jouissent des attributs de la souveraineté, par le fait
de n’être soumis à aucun supérieur commun, ils ont acquis le statut de sujet non seulement
autonomes mais dotés d’une personnalité historique avec l’émergence de l’idée moderne de
nation, qui sont juges de leur propre cause et libres de se faire justice, et qu’ils convoitent les
mêmes ressources rares, une telle situation parait assez proche de l’« état de guerre »
Hobbesien ». Voire, CENAR CLENS, p22.
Les adeptes du réalisme qualifient d’anarchie ce qu’ils estiment spécifique des rapports
étatiques. On voit transparaitre les principales catégories comme la souveraineté, la nation,
1- L’approche Marxiste
Elle repose sur le paradigme de la lutte de classe et fonde son analyse sur la division
internationale du travail. Le déterminant économique est privilégié dans l’analyse des Relations
Internationales en termes de domination entre le centre et la périphérie. Les principaux concepts
utilisés dans la qualification des relations verticales entre le Nord et le Sud se résume sous le
prisme d’hégémonie, d’impérialisme, de colonialisme ou de dépendance, d’échange inégale.
L’analyse Marxiste avait dominé dans les années 70 et était focalisée sur les rapports autour du
capital dans les relations internationales. Cependant, l’échec du socialisme mondial consécutif
2- La théorie Réaliste
La deuxième théorie est celle des réalistes. Elle s’appuie sur l’État qu’elle considère comme
l’acteur prépondérant et rationnel des Relations Internationales. Cette conception explique que
l’État est motivé dans cette espace par la recherche de ces intérêts personnels. Mais, la rivalité
de positionnement entre les différents acteurs donne naissance à une situation de conflictualité
qui caractérise le système international. C’est dans cette logique de recherche d’intérêt que le
général De Gaulle avait tenu ses propos : dans les relations internationales, il n’y a pas d’amis,
il n’y a pas d’ennemis, il n’y a que des intérêts nationaux à défendre.
3- La conception libérale
L’approche libérale s’est imposée en focalisant sa réflexion au tour du libéralisme économique
dont le théoricien est John Locke (le père du libéralisme). Elle met l’accent sur l’individu
considéré comme l’acteur rationnel central des Relations Internationales. Pour John Locke,
l’acteur individuel est prépondérant et l’État n’est qu’un simple mandataire au service des
individus. On note une pluralité d’acteur dans l’espace mondiale. Poussant la réflexion, les
transnationales considèrent que les individus ne sont pas autonomes et approfondissent la
question pour asseoir leur approche avec une pluralité d’acteur et des fonctions dans l’espace
mondiale. Des auteurs comme Robert Keohane et Joseph Nye ont beaucoup travaillé sur
l’analyse du transnationalisme dans les relations internationales.
4- L’approche constructiviste
Le constructivisme s’adosse à l’analyse des Relations Internationales sous l’angle des faits
sociaux (sociologie des RI de Guillaume Devin). Il est considéré comme un renouveau
théorique dans l’analyse des relations internationales. Les constructivistes rejettent sur le plan
méthodologique l’hégémonie d’une seule méthode scientifique et plaident en faveur d’une
pluralité de méthode, de même ils privilégient les stratégies interprétatives. Ils sont favorables
à « la construction sociale des identités des acteurs ainsi qu’à l’importance de l’idéalité dans
la constitution des intérêts et des actions ». réf. Batistella Dario, théorie des relations
internationales, paris, presse de science po, 2003, P268. Ils mettent l’accent aussi sur une
approche consistant à une perspective sociologique da la politique mondiale s’adossant à un
contexte social, à l’intersubjectivité et la nature constitutive des règles et des normes. Ils
soulignent également l’importance des structures normatives, le rôle de l’idéalité dans la
constitution des intérêts et des actions des acteurs. En résumé, l’approche constructiviste veut
démontrer que des changements dans la politique internationale sont susceptible de se produire
lorsque les acteurs par leurs pratiques changent les règles et les normes constitutive de
l’interaction international (voir Dario Batistella, page 293). Ces cadres de conceptualisation
permettent d’appréhender le système international dans ces logiques de fonctionnement. Ainsi,
« Si l’État n’est plus le monstre froid et rationnel des réalistes, il est marqué dans son action
par les systèmes de valeur et de croyance de ce qui ont la charge mais aussi de plus en plus par
les systèmes de sens différencié qui distingue entre eux des États issus d’histoires qui ne sont
pas identiques ». Marie Claude SMOUTS, les nouvelles relations internationales, pratiques et
théories, P 45.
Ceci dit, pour en revenir au territoire comme facteur important, il convient de noter que sa
dimension, sa configuration, sa position peuvent constituer des enjeux de puissances dans les
relations internationales tout comme la configuration climatique.
Ainsi le réchauffement climatique et ses conséquences demeurent des menaces considérables
pour les êtres humains et les systèmes socioéconomique de l’ensemble de la planète. Il est
aujourd’hui objet de rencontre internationale dans une perspective de mise ne place d’une
stratégie globale de limitation de ses effets dans le monde. La conférence de paris sur le
changement climatique 2015 entre dans le cas de la convention cadre des nations unies sur le
changement climatique et la référence aux protocoles de Kyoto. Le protocole de Kyoto est un
accord international visant à la réduction des émissions des gaz à effet de serre et qui vient
s’ajouter à la convention cadre des nations unies sur le changement climatique et dont les pays
participant se rencontre une fois par an depuis 1995. Ce protocole a été signé le 11 décembre
1997 lors de la conférence des parties à la convention COP 3 Kyoto et est entré en vigueur le
16 février 2005. La conférence de paris relative au climat COP 21, le 30 novembre et 11
décembre 2015 qui a réuni un nombre important d’État 185 dans l’optique d’établir des objectifs
ambitieux et contraignant dans la lutte contre le changement climatique. L’accord a été signé le
12 Décembre 2015 qui constitue un cadre et une vision à longue terme. Il prévoit entre autres
de contenir le réchauffement bien en dessous de 2°celcius. Il est prévu dans cet accord d’aider
les pays en voies de développement à hauteur de 100 milliards de dollars ou 91 milliards d’Euro
par an et le bilan global est prévu en 2023 mais pour la compensation il est prévu de revoir en
2025 pour voir l’applicabilité de ces conventions.
Les ressources naturelles forment alors l’ensemble des potentialités, coffrent le milieu physique
particulièrement dans les domaines énergétiques, minier ou forestier. Ces ressources sont un
élément de richesse et de puissance, leurs exploitations et transformations font l’objet de rapport
de force économique entre États, firmes multinationales et de convoitise en matière première.
Par exemple, le pétrole est source de tension et de guerre, de chasse garder ou de conquête par
les puissances dominantes de ces ressources pétrolières entrainant parfois de véritable guerre
pour le pétrole (invasion du Koweït par l’Iraq en 1990), constitution d’organisation spécialisé
à l’image de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateur de Pétrole). Toujours sous ce tropisme,
signalons les conflits autour de l’eau et les enjeux à dimension internationale concernant les
énergies renouvelables.
S’agissant des facteurs économiques, financières et monétaires sur le plan international
rappelons quelques thèses développées par certains auteurs libéraux qui considèrent que les
relations issues de ces différents secteurs sont indépendantes des relations politiques
Cela n’est pas sans effet sur les rapports entre les États mais surtout la question de savoir si elle
est bénéfique pour les êtres humains.
La Société Internationale est frappée aussi par son caractère fragmenté : « morcèlement du
monde à travers conflits armées, nationalismes, marginalisations des pays pauvres, zones de
non droit, inégalités criantes dans les sociétés et entre société ». Réf. Jean Marc Lavieille,
relations internationales, page 54.
Cette réalité montre bien qu’on est loin des liens harmonieux entre ses différents membres. On
peut d’ores et déjà s’interrogé sur le fonctionnement du système internationale et quelles sont
ses règles, les acteurs et leurs contradictions.
une politique étrangère ». Réf. Guillaume devin « les diplomaties de la politique étrangère » in
politique étrangère, nouveaux regards, sous la direction de Frédéric Charllions, paris press de
science Pô, 2002, PP 215 à 242.
Les références d’ordre étatique pèsent sur les définitions. Cela dit, la politique étrangère est
celle des États, ce qui n’exclut d’autres investigations sur les diplomaties des politiques
étrangères d’acteurs non étatique. Il convient de retenir que les missions traditionnelles de la
diplomatie se résument en : représentations, négociations, informations auxquelles il faut
ajouter de nouvelles taches conformément à la nature et mutation des RI.
En réalité, la diplomatie et la politique étrangère évoluent à des niveaux distincts mais
complémentaire. La politique étrangère se situe à un niveau méta. Elle formule les objectifs que
la diplomatie exécute. Certes, la diplomatie est de l’ordre des moyens et des instruments. Mais
elle participe aussi de la forme que prenne les interactions. On peut donc retenir « que la
diplomatie concerne l’ensemble des instruments et des pratiques à travers lesquels les acteurs
pas seulement les États entretiennent, coordonnent et réalisent leurs identités, intérêts et
valeurs ». Réf. Manuel de diplomatie, sous la direction de Thierry Balzac, Frédéric Charrions
et Frédéric Ramel, press de science Pô 2018, page 19.
Quand on s’intéresse aux relations entre deux États ou institutions, il s’agit de la diplomatie
bilatérale qui se traduit par des accords, par des représentations ou des rencontres d’experts.
La diplomatie multilatérale, elle s’érige au sein ou à l’égard d’institutions multilatérales ou dans
des conférences multilatérales par des acteurs essentiellement étatiques bien que ceux de nature
non étatique participe de manière élaborée à ce processus : le multilatéralisme.
Par ailleurs, la diplomatie des conférences associe non seulement les diplomates professionnels
mais également les autres acteurs comme les organisations internationales, gouvernementales
et non gouvernementale dans un processus de négociation, de mobilisations qui apportent des
changements dans la diplomatie des États. On parle également de « diplomatie économique »
pour désigner cette mobilisation diplomatique à des fins commerciales et en ce sens d’autres
administrations ou acteurs économique (entreprise) peuvent paraitre mieux préparer sur la
question (question économique).
Pour revenir aux règles de fonctionnement, le fondement de l’ordre juridique international est
basé sur la charte des nations unies qui constituent un texte essentiel pour la société
internationale, le noyau central de la légalité internationale. Les acteurs comme les États
s’engage dans les traités, après ratification, à les exécuter. Cet ordre défini n’a pas pouvoir
législatif. Cependant, les traités, les multiples conventions dans lesquels les États sont impliqués
finissent par devenir une législation internationale dans tel ou tel domaine. Notons que cet ordre
juridique I n’est pas un pouvoir exécutif pour faire appliquer le droit I. toutefois des mesures
coercitives peuvent être décidé par le conseil des sécurités et pour chaque convention signé par
les Etats. Autres caractéristiques c’est que cet ordre n’a pas de juridictions obligatoires puisque
le consentement de l’Etat est nécessaire pour qu’un organe juridictionnel I puisse être saisi. Ex.
l’exemple de la CIJ il faut que les deux Etats qui ont litige accepte de saisir le juge compétent.
Mais aujourd’hui des progrès remarquables ont été enregistrés dans la mise sur pied de la justice
I face au crime I (Tribunal pénale I).
Pour finir avec cet aspect de l’ordre juridique, nous constatons qu’ils ne reposent pas sur de
véritables pouvoirs I centralisé car le dernier mot revient le plus souvent aux Etats qui
maintenant évoluent dans leur engagement pour tendre vers un dépassement des souverainetés
nationales
Il se pose de même la question des rapports entre le droit interne et le droit I sans entrer dans
ce débat théorique, certains auteurs qualifiés de dualistes considèrent que le droit interne et le
droit I sont deux systèmes juridiques indépendants. Contrairement aux monistes, qui estiment
que les deux ordres juridiques dérivent l’un de l’autre et d’ailleurs certains pensent qu’ils y a
primauté de droit I. concernant des réponses pratiques, la primauté du droit I sur le droit interne
est de plus en plus reconnu par les constitutions des nombreux Etats. Cette primauté est affirmée
par la jurisprudence I (Cour I de Justice). La CV sur le droit des traités (23 mai 1969) abonde
dans le même sens en stipulant que «tout traité en vigueur lie les parties et doit être exécuté par
elles de bonne foi». Toutefois des obstacles peuvent apparaitre en invoquant le droit I quand il
y a un défaut d’introduction de la règle I en droit interne ou contrariété avec la loi ou la
constitution. Dans tous les cas le droit I manifeste peu à peu une certaine primauté. Toujours
dans ses règles juridiques, les principes politico-juridiques existant avant 1945 et ceux nées en
1945 par le biais de la charte des NU restent en vigueur dans les RI. Pour les premiers, il s’agit
principalement du respect de la parole donnée qui est un des vieux principes fondateurs du droit
I : les traités doivent être exécutés. (Pacta Suntu Servanda). Ce principe de bonne foi forme le
soubassement d’une certaine sécurité juridique dans les RI. D’ailleurs la charte des NU consacre
ce principe en son article 2 au paragraphe 2 en ces termes : les membres de l’organisation
doivent remplir de bonne foi les obligations qu’ils ont assumées au terme de la présente charte.
C e même principe rappelons-le est réaffirmé par la CV sur le droit des traités entre Etats, il est
rappelé que le traité lien les parties signataires qui doivent l’exécuter de bonne foi….les autres
principes sont les principes de l’égalité souveraine des Etats, c’est le droit exclusif d’exercer
les pouvoirs étatiques sur un territoire et sur une population, c’est en effet le droit pour l’Etat
de se déterminer librement. L’égalité est considérée comme la conséquence de cette
souveraineté, elle fait abstraction des inégalités de toutes sortes entre les Etats. Cette notion
d’égalité souveraine entre Etat implique qu’ils ont les mêmes obligations et les mêmes droits I.
elle contribue à protéger les Etats faibles (égalité souveraine) par rapport aux Etats puissants.
La charte des NU juin 45 consacre ce principe dans son article 2 paragr. 1 : l’organisation est
fondé sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses membres. Alors en pratique, lors de
l’AG des nations unies, chaque Etat membre a une voix quelle que soit sa puissance et sa
population. Cependant ce principe n’est pas toujours respecté dans certaines OI d’autres
critères rentrent en jeux par exemple au conseil de sécurité c’est le droit de véto pour les 5
membres permanents ou l’importance de la population au sein du conseil de l’union
Européenne.
Il y a aussi le principe de non-intervention ou non-immixtion ou non-ingérence dans les affaires
intérieures des autres Etats. Il est aussi interdit d’empiéter sur le compétence territoriale d’un
autre Etat. L’assemblée générale des NU du 21 décembre 1965 précise ce principe sous
ces termes : «l’inadmissibilité de l’intervention dans les affaires intérieurs des Etats».
Cependant ce principe de non-ingérence est souvent violé par des Etats puissant à travers leurs
zones de domination ou d’hégémonie. Depuis quelques années, le droit d’intervention a des fins
humanitaires tend à restreindre ce principe.
La pratique de la politique de l’ingérence humanitaire est un principe adopté en 1967 lors de la
guerre du Biafra (au Nigéria le contexte en était qu’il y avait une rébellion elle est terminé en
70 c’était concernant la rente pétrolière au Nigéria, les population avait senti une humiliation,
parce que la grande partie du pétrole provenait du delta et les populations là-bas ne l’avait pas
senti à proprement parlé et ont entamé une guerre, c’est là que les médecins sans frontières du
fait de nombreuses violences et la guerre de problème de pétrole avait fini par une guerre
d’ethnies, de confessions). L’origine du concept d’ingérence est attribuée au philosophe
Français Jean François Revel. Cette ingérence humanitaire consiste à donner à des organisation
humanitaires, I ou l’Etat le droit é intervenir devant une situation de violation massive des droits
de l’homme devant un pays voire Bertrand Badie : la diplomatie des droits de l’homme entre
éthique et volonté de puissance publié chez Fayard en 2002. En effet le principe d’ingérence
est exprimé par le concept onusien de responsabilité de protéger les gens lorsque leurs vies est
en danger. Certes il apparait en contradiction avec le principe des souverainetés de l’Etat.
Dans tous les cas, le droit d’ingérence a émergé difficilement dans le conseil des nations
notamment le prolongement du droit international qui s’inscrit dans la logique des traités de
Westphalie reposant sur la prépondérance des États. Pour le rappeler, il consacre le principe de
non-ingérence en ces termes à l’article 27 « aucune disposition de la charte n’autorise les nations
unies à intervenir dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un
État ». Ce principe de non-ingérence a été confirmé à mainte reprise par la jurisprudence
internationale. Dans le même temps, un courant parallèle du Droit I acceptait de limiter dans
certain cas cette souveraineté des États. Par exemple, le juriste hollandais Grotius envisageait
la possibilité d’intervenir dans un pays tyrannisé (tyrannique). On note, au 20e siècle des «
interventions humanitaires » qui sont pratiquées par les nations occidentales pour protéger les
populations civiles en danger. La 1ere opération extérieur française a eu lieu 1978 à Kolwezi et
c’est justifié par cette volonté de protéger les civiles dans la province minière de Katanga au
sud de l’actuel république démocratique du Congo. Le droit d’ingérence est devenu une réalité
dans le système international. Ainsi face au crise humanitaire dans des pays nouvellement
indépendant, le droit d’ingérence s’est imposé. Exemple : 1967-1970 guerre du Biyatra, une
guerre de sécessions des Ibo qui a fait naitre un conflit sanglant avec de nombreuses fractions
civiles. Cette guerre de Biyatra correspond à la naissance des médecins sans frontières qui a
permis l’éclosion de ce droit humanitaire porté pars de médecin comme Bernard Kushner et le
juriste Mario Bettati. C’est une innovation émanant de la société civile qui s’invite dans le débat
politique.
Il est vrai que la reconnaissance de droit international a progressé en s’appuyant sur le progrès
des droits de l’homme au droits humains devenu principe depuis la déclaration universelle de
1948 et les pactes de 1966 constituant un des principes des nations unies.
En 1988, la France vote une résolution relative à l’assistance humanitaire, suit u tremblement e
terre en Arménie.
Dans le contexte du nouvel ordre mondiale, des résolutions du conseil de sécurité se sont
appliquées sur ce droit sur la base du chapitre 6 en créant en 1991 les Cauris d’Or humanitaire
en Iraq par la résolution …. au chapitre 7 permettant de créer la forte … destinée à ….. Il faut
noter que les préoccupations journalitaires justifient les interventions internationales en 1992
en Somalie, au Rwanda en 1994, en Sierra Léone en 2000, en Libye (résolution 76 en 2001
contre le régime de Kadhafi).
Le droit d’ingérence s’est développé malgré les critiques formulées en son encontre. Il n’est pas
accepté favorablement par la communauté internationale. Les pays du sud ou y voient un certain
impérialisme derrière la bonne volonté ou intention. Certain considèrent sous la pression de
l’opinion public ou les ONG que les interventions humanitaires constituent une forme de
néocolonialisme qui vise à limiter la souveraineté des États du Sud auquel il s’applique en
priorité. Certains États contestent même l’universalité des valeurs que le droit d’ingérence
prétend défendre en considérant que la souveraineté des nations est le fondement même des
relations internationales. Cette souveraineté des nations reste à géométrie variable s’appliquant
aux pays Africains, au pays membres permanent du conseil de sécurité. On constate que le droit
d’ingérence dépasse aussi de plus en plus le cadre humanitaire : ingérence judiciaire avec la
justice pénale internationale, création d’un tribunal pénal pour l’ex Yougoslavie 1993, puis la
création de la cour pénale en 1998 ; ajoutons-en cela ce qu’on pourrait appeler l’ingérence
économique avec les conditionnalités imposées par le FMI et la banque mondiale pour l’octroi
des prêts.
D’autres principes ont également vu le jour avec la charte des nations unies : le principe de
l’interdiction du non recours à la force, le règlement pacifique des différends, le principe de la
coopération internationale ; le principe du respect des droits de l’homme, le droit des peuples à
disposer d’eux même, libre échange dans le commerce international.
A la fin du 20e et le début du 21e Siècles, des principes obtiendrons une consécration I, il s’agit
du principe de responsabilité pénale internationale. Il a fallu attendre 50 ans pour que les États
acceptent la création d’une cour pénale international prévu dès 1948 par la Convention de
Prévention et de Répressions des Crimes de Génocides, du crime de guerre, crime contre
l’humanité, crime internationaux, crime d’agression. Cette cour pénale internationale verra le
jour le 17 juillet 1998 à la conférence diplomatique de Rome ou son statut a été adopté. Ce
statut de Rome entre en vigueur le 1 juillet 2002. La Cour pénale international entre en
fonctionnement à la Haie en 2003. Son administration est composée de l’ensemble des États
parties ayant ratifié le statut de Rome, en 2011 il y en avait 114 États. Il s’agit principalement
des États Africains Européens et Latino-Américain. Parmi les États qui n’ont pas ratifié, on peut
signaler la Chine, l’inde, les USA, le Pakistan, la Russie et la plupart des pays du moyen Orient.
Le droit de saisine revient aux États parties, aux procureurs et au conseil de sécurité. Il faut dire
que la justice pénale internationale est encore balbutiante, relativement dépendante des États
(rôle du conseil de sécurité, manque de coopération dans l’exécution des mandats d’arrêt,
financement etc.). Elle demeure encombrée par de nombreuses entraves politiques. Fustiger par
des chefs d’États Africains, contestant le fait que seul les leaders Africains y sont jugés, elle
reste cependant un moyen dissuasif ou de répression dans le maintien et le rétablissement de la
paix. Les bourreaux ne sont plus à l’abris de toute impunité et les victimes peuvent être entendu.
Cette justice à « dimension humaine » constitue un des grands défis de la sécurité du 21e siècle.
En 1993, le conseil de sécurité a créé un tribunal pour juger les auteurs présumés de violation
grave du droit humanitaire en Yougoslavie et en 1994 se met en place un autre tribunal pour
juger les auteurs présumés des génocides en Rwanda. Il faut souligner qu’après le tribunal
international de Nuremberg pour juger les criminelles Nazis, le principe de responsabilité
pénale est devenu une réalité et une avancée considérable de la société internationale malgré
quelques insuffisances notées au niveau de la CPI.
Pour terminer ce volet, mentionnons les principes d’assistance humanitaire et écologique. Le
principe de solidarité interétatique et de la primauté de l’intérêt commun de l’humanité. Sans
oublier au niveau des règles, celle qui régissent des relations diplomatiques, qui mettent l’action
sur les organes chargées de la mise en œuvre des relations extérieures, le statut des agents
diplomatiques et de leurs fonctions. Ceci étant, on peut se demander quels sont les acteurs des
relations et comment agissent-ils dans ce monde en mouvement, en mutation ?
Évoquons que le système interétatique est fondé sur le respect de souveraineté. Chaque État est
en effet souverain. Cette souveraineté se retrouve dans les politique de coopération et dans les
conflits internationaux. L’État reste la composante politique essentiel mais la société
transnationale est aussi présente. Les actions transnationales dépasse les frontières comme par
exemple les multinationales qui continue à produire un espace … de territorialité. De même sur
le plan politique sociale culturelle et économique, les ONG sont transnationales. Les réseaux
transnationaux se multiplient à travers le monde dans beaucoup de domaine y compris dans
celui de la violence ( djihadiste, le trafic de drogue, blanchiment d’argent)
Les NTIC, à l’image de l’internet participe à cette société transnationales. Nous pouvons dire
au-delà du quadrillage étatique apparaît l’intérêt commun de l’humanité. Là il s’agit du droit
international chargé d’organiser la protection des individus et de leurs environnement. Tout une
panoplie juridique et intentionnel ont été mise en œuvre depuis 1945 à savoir des conventions
à caractères globale ou à caractère spécifique (convention sur les droits de l’enfant), ) caractère
régionale (convention Européenne des droits du Citoyen ou convention 2uropéénne des droits
de l’homme). Les obstacles rencontrées pour la protection des droits de l’homme sont
nombreuse, entre autres l’absence de connaissance des droits et des devoirs. Ces situations
économiques et culturelles peuvent sapées les fondements des démocraties, la non tenu des
engagements par les États, de très grandes violations de toutes sortes (de droits) par rapports
aux égalités et aux solidarités.
Sur un autre plan, l’existence d’une opinion publique internationale peut agir en faveur des
droits de l’homme par le biais des ONG et des militants des droits de l’homme. Notons par
ailleurs la notion de société civiles qui s’est développée et constituée par les ONG et les autres
acteurs. Les ONG sont devenues des acteurs vers la fin du 19e et début 20e Siècle en Europe et
Amérique du nord et sont lié à des mouvements politiques, à des syndicats, à l’humanitaires.
Depuis 1945, les ONG se multiplie.
Mais Qu’est-ce qu’on appelle une ONG ?
Une ONG est un groupement ou une association créée par des particuliers de plusieurs pays,
internationale par sa structure et son action en vue de la poursuite d’objectif non lucratif.
L’ONG repose sur trois critères. l’initiative privée, l’ONG n’est pas créé non pas par des États
mais par des personnes de statut privé. L’ONG a un caractère international, c’est à dire ces
membres appartiennent à plusieurs pays . ces objectifs sont transnationaux. Les activités de
l’ONG existe dans plusieurs États. L’O NG est dépourvue de buts lucratif. Elle exprime une
solidarité transnationale en matière de droit de l’homme. Exemple en matière de droit de
l’homme : Amnistie Internationale, Fédération internationale des droits de l’homme ; en
Matière humanitaire : Human Right World, médecin sans frontière, croix rouge, médecin du
monde, en Matière de protection de l’environnement : Green Peace, en Matière d’aide
international : action contre la faim.
Parmi les autres acteurs de la société civile, citons les mouvement sociaux comme le forum
social de porto allègres, le forum de Davos. les mouvement contre la mondialisation néolibérale
sont organisé en réseau parmi lesquels le mouvement contre la spéculation financière et les
mouvement contre les paradis fiscaux. Exemples ATTAC. Ces mouvement participe à la
formation de l’opinion publique internationale ; cette opinion est le produit de courant d’idée
créé par divers acteurs (ONG, Syndicats) de déclaration et des positions, des représentations
officiels des États. On pense que cette opinion pour une part façonné par les médias à une
influence relativement importante dans la conduite des RI en matière de droit de l’homme, de
paix et de la justice sociale. Bertrand BADIE, la Diplomatie des droits de l’homme : entre étique
et volonté de puissance, paris, fayard, 2002. Bien entendue, parmi les acteurs figurent les États
qui entretiennent des rapports de coopération bilatérales et multilatérales. Il est vrai que certains
pays compte tenu de leurs puissances occupent une place prépondérante, on parle même
d’hyperpuissance 1méricaine qui est cette capacité à imposer sa domination ou son hégémonie
dans l’espace mondiale.
Toutefois il faut relativiser cette vision concernant l’unipolarité dans les RI. Bertrand Badie a
montré les faiblesses de la position dominante des USA à l’épreuve de la réelle politique Arabe,
particulièrement leur implication dans la guerre en Irak en 1991 et en 2003. Bertrand Badie,
l’impuissance de la puissance sur les nouvelles relations internationales, Fayard, 2004.
Tout comme l’intervention de l’OTAN qui est une organisation militaire de l’alliance atlantique
au KOSOVO et de façon continue depuis le 11 Septembre 2001, la puissance Américaine s’est
déployé massivement dans le terrain de conflits. Ce faisant, le multilatéralisme s’est imposé
dans les relatons internationale notamment dans la stature de lutte contre le djihadisme
international. En effet, les USA ont bénéficié du soutien des Européen pour mener ensemble le
combat en Afghanistan même si aujourd’hui le désengagement s’impose en raison des logiques
budgétaires et de l’effritement de l’offense djihadiste d’après la mort de leurs leaders
charismatiques. L’EI s’inscrivant dans une logique de territorialisation dans les zones ou
l’effondrement de l’État est constaté, constitue une source de déstabilisation et de menace pour
l’équilibre géopolitique et la stabilité mondiale en raison de sa ramification dans l’espace
mondiale. Cela étant, il faut aussi noté le rôle des organisations internationales comme les
nations unies, les institutions spécialisées : l’Organisation des nations unies pour le
développement industriel (ONUDI), viens l’organisation pour l’alimentation et l’agriculture
(FAO) ) Russie, L’OMS à Genève, l’UNESCO à Paris, l’OCDE ( l’organisation pour la
coopération et le développement économique ) créé en 1948 dans l’optique d’une construction
économique de l’Europe. Selon Bertrand Badie, elle est devenue au fur du temps « un club de
nantis destinés à arrêter en mode de conduite entre eux. On y entre que si l’on peut justifier
avoir pu aisément atteint un certain niveau de richesse. Bertrand Badie, la diplomatie de
commerce, les dérives oligarchiques du système internationales, paris, la découverte 2011, page
160. S’y ajoute les différents processus d’interaction qui ont permis la création d’institutions
régionales dans les domaines politiques, économiques et social. A titre d’exemple citons l’UE,
l’ALENA, MERCOSUR, ASEAN (association des nations sud-est Asiatique, UEMOA. En
matière de commerce, l’OMC constitue un outil pour la….. du commerce mondiale.
D’autres acteurs reste important pour leurs participations à l’économie mondiale. Ex : les firmes
multinationales, le FMI, la BM sans oublié un certains nombres de réseaux empruntant des
voies non institutionnelles (groupes djihadistes, trafic de drogue est)
États de leurs dirigeant et de leurs représentant dans les RI. Cette mise en scène de l’État
s’explique par le contexte et les rapports de forces qui déterminent la nature du systèmes trop
marquée par des rivalités idéologiques, de courses à armement dans la recherche de puissance
garant d’une certaine stabilité dans le rôle de l’équilibre de la guerre des terreurs. Cependant,
dans le nouvel ordre mondial «relâché» (Zacky Laidy), certains parlent de« retournement du
monde» et d’autre de «fin de l’histoire» et mettent comme l’hypothèse d’une « banalisation de
l’État parmi l’ensemble des acteurs qui prouvaient avec le progrès de la mondialisation et de la
globalisation prendre leur place et tenir leur rôle d’une scène désormais plus mondiale
qu’internationale» Marie Claude Smouts P.49.
C’est dans cet esprit qu’on oppose un monde multi centré a un monde statocentré. Le premier
résulte de la prolifération dans l’espace mondial d’acteurs non étatiques, individuels ou
collectifs qui provoquent donc des flux transnationaux considérables, lesquels sont considérés
comme toute relation qui se déploie en contournant de Facon délibéré et par destination le
contrôle des États nations. Ceci en transgressant notamment leur souveraineté et leur
compétence territoriales.
Face au monde des États, qui demeurent avec ces principes traditionnels et ces pratiques qui lui
sont propres se constituent un autre monde comportant beaucoup d’acteurs cherchant à protéger
et à promouvoir leur autonomie, jouant davantage de la coopération que de la force et échappant
aux normes de la diplomatie. Alors dans ce cas peut-on dire que la mondialisation conforte
l’État dans son rôle d’unique partenaire responsable de la seule instance régulatrice ?
Au contraire, James Rosenau considère que ce nouvelles donnes dévalorisent la ressource
politico-militaire, relativise les frontières, affadissent les allégeances et confèrent aux critères
d’efficacité fonctionnelle une pertinence supérieur à celle de légitimité des États. Voire
Turbulence in World Politics, Princeton University Press, 1990. Le Cœur du débat ramène à
l’interprétation du système international au sein d’un débat sur la nature du système
international. Ce débat tient à préciser que sommes-nous dans un système où il y a évanescence
de l’État reposant sur l’hypothèse de fin des souverainetés. Selon l’analyse de Badie. Voire
Bertrand Badie, la fin des frontières, essai sur le désordre international et de l’utilité sociale du
respect.
En tout cas malgré les mutations des relations internationales, et la place des nouveaux acteurs,
le paradigme inter étatique demeure vivace dans le nouvel dynamique de reconstruction dans
le système rudement éprouvé par les processus d’intégration et les formes de conflictualités
engendrant des défis énormes à relever terme de lutte contre les termes déstabilisant.
Conclusion
Les PRI évoluent en fonction des rapports de force et de la configuration du système I. la
multiplication des acteurs qui ont fait leurs apparition dans l’espace mondial contribue à rendre
complexe la question de la gouvernance mondiale.