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Pratique des relations internationales

Introduction générale :
Les relations internationales constituent un objet d’étude complexe dont la compréhension peut
s’appuyer sur l’apport des différentes disciplines découlant des sciences sociales. Les relations
internationales deviennent une discipline autonome qui s’intéresse aux États, à leurs rapports
avec les autres, aux Organisations Internationales gouvernementales et non gouvernementale.
Elle étudie aussi « les situations de paix et de guerre entre les nations », les mouvements
transnationaux au-delà des frontières (firmes transnationales), les réseaux quel que soit leur
nature, bref tout type de rapport en dehors de l’espace national.
Alors, les pratiques des relations internationales peuvent être considérées comme la mise en
œuvre des politiques dans l’espace international en termes de coopération, de rivalités
idéologiques ou géopolitiques. Elles se traduisent par des positionnements dans les instances
internationales, des initiatives bilatérales ou multilatérales, des stratégies dans la constitution
engendrée par des logiques économiques, politiques et sociales conformément à la
configuration du système international en mutation. Exemple : offensive diplomatique de la
Russie en Afrique : Conférence de Sotchi.
Pour revenir aux relations internationales de façon générale, l’approche juridique fonde sa
démarche sur les Institutions Internationales, particulièrement les États, les Organisations
Internationales et la régularisation du droit.
Ce faisant, « l’intérêt d’une sociologie des relations internationales est de dépasser les
cloisonnements et d’unifier heureusement les champs en replaçant le lien social ou sa
rupture au centre des pratiques internationales… » Bertrand Badie, Préface de traité des
relations internationales, Presse de Science- Po, 2013, page 27.
Ainsi, pour analyser une politique d’agression, une intervention humanitaire ou un régime
juridique, une référence aux valeurs, aux affectes, aux croyances qui les ont motivés s’avère
incontournable. D’ailleurs, la plupart des phénomènes politiques sont de nature symbolique et
leur appréhension requiert indubitablement des systèmes d’interprétation complexes. Selon

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Badie, « La valorisation du « lien sociale » à l’échelle mondiale permet en fin de compte de


redécouvrir le politique, les exigences d’un multilatéralisme élargi et ouvert autant que les
approches universelles de modes de résolution des conflits. C’est peut-être ainsi que se fait et
se refait l’histoire des relations internationales ». Préface de traité des relations
internationales, Presse de Science- Po, 2013, page 28. Sous cet angle les relations
internationales sont considérées comme une science contextuelle dans un verre sociale « Elle
englobe en réalité l’ensemble des faits sociaux internationalisés ». James Huntziger,
Introduction aux relations internationales, 1987.
Cela dit, la fidélité au système westphalien tend à privilégier l’approche des relations
internationale basé sur la primauté de l’État comme acteur rationnel de la « société
internationale ». Il en ressort alors des relations interétatiques renforcées par les paradigmes
réalistes. Toutefois les conceptions néolibérales annoncent une forme de dépassement de l’État
en mettant en relief la pluralité des acteurs au niveau de l’espace mondial et les nouvelles
dynamiques des relations internationales.
D’abord faut-il préciser la notion de « société internationale » qui suppose à bien des égards
l’existence de « collectivités humaines organisées distincts, développant entre elles des
relations régies en minimum de règles : règles du jeu social, règles de droit ». Josiane Tercinet,
Les relations internationales, PUG, 2006, page 13. C’est la raison pour laquelle l’étude de la
société internationale est réalisée dès la fin du 15eme siècle quand émerge l’État moderne, régi
par des principes de souveraineté, d’égalité, développant ou renforçant des relations intenses
sous le fait des grandes découvertes.
Comme on le voit, la définition traditionnelle des Relations Internationales repose sur la
prépondérance des États. Elle consiste à affirmer que la discipline prend en compte les rapports
et les liens extérieurs des États, autrement dit les rapports et les flux transfrontaliers entre les
États.
Toutefois, les changements structurels de la Société Internationale, notamment avec
l’apparition de nouveaux acteurs font que cette définition ne correspond plus aux réalités de la
Société Internationale. La définition nouvelle du 21eme siècle qui s’impose est fondée sur
l’ensemble des acteurs de la Société Internationale. Elle met l’accent sur « les relations
internationales qui constituent une discipline englobant tous les faits sociaux au niveau
international, autrement dit les rapports et les flux transfrontaliers entre tous les acteurs de la
Société Internationale ». Jean-Marc Lavieille, Relations Internationales, Paris Ellipses, 2003,
page 10.

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Il faut dire que les différents acteurs humains trouveront une place dans cette analyse des
relations internationales tout comme les défis auxquels ils sont confrontés dans une
« communauté internationale » marquée par la recherche de paix et les menaces de
déstabilisation.

Première Partie : Configuration de la scène internationale contemporaine

Chapitre 1 : La structuration de la société internationale


La Société International telle qu’elle est configurée comporte des composantes essentielles
autrement dit des entités qui sont en mesure selon leur dimension de peser voire d’orienter de
façon remarquable l’action/les pratiques internationales. Ces acteurs au regard de leur
prépondérance peuvent être considérés comme les éléments constitutifs du pouvoir dans les
Relations Internationale. Il en existe d’autres qui n’ont pas la capacité à eux seuls de dicter le
court de l’action internationale. Cela dit, plusieurs approches théoriques s’évertuent à donner
une clarification de la nature de la Société Internationale. Dans cette perspective l’identification
et l’analyse des différents facteurs permettent de comprendre les modalités de la structuration
Internationale. Dès lors il convient de s’interroger sur des paradigmes définissant le champ des
Relations Internationales et les facteurs qui ont participé à son émergence dans un
environnement évolutif.

Section 1 : Les approches théoriques


Si l’on se situe dans la perspective des États souverains entretenant des relations horizontales
régulières à l’origine des Relations Internationales, l’analyse réaliste s’est imposée en fondant
sa démarche sur l’existence de l’État ou de communautés politiques indépendantes. Ainsi
l’affirmation fondatrice s’articule autour de : l’État est l’unité de base, l’élément constitutif des
Relations Internationales, il s’impose même comme l’élément unique à l’exclusion de tout autre
acteur. De cette vision il en découle trois postulats essentiels destinés à renseigner sur cet acteur
central : « La rivalité qui l’oppose à ses semblables est alimentée par l’insécurité qui domine
la vie internationale ; il y fera face par une politique de puissance qui pourra le conduire à des
choix d’alliance ; sa conduite sera dans cette perspective, forgée par la satisfaction d’un intérêt
fait d’une maximisation de sa sécurité ». Marie-Claude SMOUTS, Les nouvelles Relations
Internationales : pratiques et théories, Paris, Presse de Science Po, 1998, page 38. Selon les
réalistes pour ces trois raisons le domaine de l’externe se distingue de celui de l’interne en

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considérant que la politique internationale doit être séparée de la prise en compte des modes de
fonctionnent internes des États.
L’État ainsi mis en scène est aussi l’œuvre des juristes qui éprouvent pour la plupart le besoin
d’appuyer l’ordre normatif international sur le postulat que seuls les États souverains par
essence sont producteurs de droits. Cela marque le triomphe de l’État avec la paix de Westphalie
(1648) annonçant l’agonie du modèle impérial et surtout l’officialisation des principes de
territorialité et de souveraineté. En cela on retrouve la définition célèbre des juristes pour qui
l’État est en même temps un gouvernement, un territoire et une population.
Les auteurs de cette conception des Relations Internationales sont entre autres, Machiavel (Le
Prince) qui insiste sur les objectifs essentiels du Prince, « Les manières de gouverner et de
conserver le pouvoir » en misant sur la stratégie de la ruse et de la force. Pour Machiavel « Les
grandes tragédies ou les menaces immenses qui triomphent dans l’histoire politique résultent
la plupart du temps d’une situation inédite qui est soit mal comprise et c’est la ruine soit
reconnue comme tel par des dirigeants capables de s’en accommoder en faisant preuve de
créativité dans leur conduite ». Citer par Pierre de SENARCLENS et Yohan ARIFFIN, La
politique internationale : Théories et enjeux contemporains, Armand Colin, 5eme édition, 2006,
p21.
Thomas HOBBES (le Léviathan) à travers « l’état nature » pense que les rapports
internationaux demeurent dans une situation anarchique d’autant qu’ils reposent sur des intérêts
nationaux contrairement à la société nationale dont le pouvoir commun est confié à un prince
puissant. D’autres auteurs iront dans le même sens au niveau de leur qualification de cette
société internationale à savoir : John LOCKE, ROUSSEAU, Emmanuel KANT (Essais sur la
paix perpétuelle). En effet, au 20eme siècle, cette notion d’« état de nature » est restée une idée
forte auprès de nombreux auteurs parmi lesquels Hans MORGENTHAU, Stanley
HOFFMANN et Raymond AARON (Paix et guerres entre les nations). « Les réalistes vont
alors transposer au milieu international cette conjecture des relations individuelles à l’« état
de nature ». Dans la mesure où les États jouissent des attributs de la souveraineté, par le fait
de n’être soumis à aucun supérieur commun, ils ont acquis le statut de sujet non seulement
autonomes mais dotés d’une personnalité historique avec l’émergence de l’idée moderne de
nation, qui sont juges de leur propre cause et libres de se faire justice, et qu’ils convoitent les
mêmes ressources rares, une telle situation parait assez proche de l’« état de guerre »
Hobbesien ». Voire, CENAR CLENS, p22.
Les adeptes du réalisme qualifient d’anarchie ce qu’ils estiment spécifique des rapports
étatiques. On voit transparaitre les principales catégories comme la souveraineté, la nation,

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l’absence de supérieur commun, l’anarchie qui irrigueront la réflexion de ce courant de pensée


dont la portée et les limites seront soulignées.
Faut-il d’ores et déjà préciser cette notion de souveraineté qui est un attribut étatique, elle est
fondamentale au réalisme. Elle a été posée par les traités de Westphalie mettant fin à cette
guerre de 30 ans qui avait dévastée l’Allemagne. Le but de leur signature était de maintenir une
Europe centrale en équilibre des forces et des confessions religieuses. Dans ces traités on
désignait la souveraineté du terme de « supériorité territoriale » qui avait une portée moins
étendue que celle de souveraineté puisqu’elle concernait les États immédiats de l’Empire. La
souveraineté externe exprime donc le pouvoir de commander un espace géopolitique déterminé.
Pour bénéficier de ce droit, les États doivent posséder un gouvernement indépendant, un
territoire et une population. A ces conditions, le principe de souveraineté justifie qu’ils
assument leur propre choix de politiques intérieures tout en restant maitre de leurs orientations
diplomatico-stratégiques. La Charte des NU réaffirme le principe de l’égalité souveraine des
États aux termes de son article 2.1. Elle reconnait leur indépendance politique et interdit les
ingérences dans les affaires intérieures. On parlait d’anarchie relativement à la situation
internationale. A l’inverse certains penseurs considèrent au regard de la compétition
économique, que la société internationale n’est pas anarchique, elle est en voie d’organisation,
on insiste même sur la notion de « communauté internationale » comme le souligne le
sociologue allemand Max WEBER à la fin du 19eme et au début du 20eme siècle. « Dès les
17eme et 18eme siècle, les théoriciens du droit naturel ont affirmé que les États devraient
être soumis à des normes morales et juridiques ». Voire Jean Marc Lavieille, Relations
Internationales, page 191.
Plus tard les auteurs y compris des juristes affirment clairement que la société internationale et
la société nationale sont semblables. Ainsi Georges SCELLE précisait que l’individu occupait
la place de choix dans chaque société, société internationale comme la société nationale. Il
ajoutait que la solidarité est plus forte que la rivalité, « l’état de société » l’emporte sur « l’état
de nature ». D’autres s’inscrivent dans cette vision de l’organisation de la société mondiales à
l’image de Michelle VRALLY et de René-Jean DUPUY. Des analystes comme Marcel
MERLE ont réfléchi sur la notion de système en mettant l’accent sur les rapports
d’interdépendance entre les divers éléments de la Société Internationale. Les théories
transnationales conforteront également ce décryptage des Relations Internationales. Selon
Marie Claude SMOUTS la théorie des Relations Internationales rejoint la théorie du contrat
social en ce sens qu’elle a une dimension normative et ne saurait désormais ni de la Science

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politique ni de la philosophie politique. Relations Internationales : Pratiques et théories, pages


26.
On peut donc noter que la théorie sur l’« état de nature » ne correspond plus aux réalités car la
Société International n’est pas totalement désorganisée puisqu’il existe des règles obligatoires,
des systèmes de coopération et des mécanismes d’intégration. Ajoutons à cela que les sociétés
nationales sont loin de constituer des espaces de paix organisés.
S’agissant de la théorie relative à la « communauté internationale », elle ne semble pas refléter
la réalité puisque beaucoup d’obstacle se dressent à sa réalisation, une marche vers une
solidarité plus grande. Des divisions et des inégalités sont encore présente et relèvent des
égoïsmes et des motivations de puissances.
Les processus de mondialisation qui se traduisent par la compression du temps et de l’espace
n’ont pas mis l’État en extinction. Plusieurs suggèrent au contraire comment celui-ci a été
renforcé par l’actuelle transformation qui affecte les Relations Internationales. En tout état de
cause la perspective néo-réaliste de Kenneth Waltz rappelle comment l’État s’impose plus que
jamais comme partenaire crédible voir régulateur, maintenant ou amplifiant sa fonction
diplomatico-stratégique, continuant à légiférer et capable, en préservant son capital de
puissance, de garder un ascendant déterminé sur les acteurs non étatique. Certains auteurs
soulignent la capacité des États d’édicter des régimes internationaux, c’est à dire des normes,
des principes, des procédures organisant les attentes et les comportements des acteurs dans un
secteur précis de la vie internationale.
Pour apprécier les pratiques internationales ne faudrait-il pas faire un détour sur les théories qui
permettent de comprendre le comportement des différents acteurs ? Dès lors il convient de
présenter de façon succincte les quelques théories donnant une compréhension du système
internationale.

1- L’approche Marxiste
Elle repose sur le paradigme de la lutte de classe et fonde son analyse sur la division
internationale du travail. Le déterminant économique est privilégié dans l’analyse des Relations
Internationales en termes de domination entre le centre et la périphérie. Les principaux concepts
utilisés dans la qualification des relations verticales entre le Nord et le Sud se résume sous le
prisme d’hégémonie, d’impérialisme, de colonialisme ou de dépendance, d’échange inégale.
L’analyse Marxiste avait dominé dans les années 70 et était focalisée sur les rapports autour du
capital dans les relations internationales. Cependant, l’échec du socialisme mondial consécutif

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à la fin de la guerre froide s’est traduite par le dépérissement ou le manque de pertinence de


cette conception des Relations Internationales (mort ou déclin du marxisme).

2- La théorie Réaliste
La deuxième théorie est celle des réalistes. Elle s’appuie sur l’État qu’elle considère comme
l’acteur prépondérant et rationnel des Relations Internationales. Cette conception explique que
l’État est motivé dans cette espace par la recherche de ces intérêts personnels. Mais, la rivalité
de positionnement entre les différents acteurs donne naissance à une situation de conflictualité
qui caractérise le système international. C’est dans cette logique de recherche d’intérêt que le
général De Gaulle avait tenu ses propos : dans les relations internationales, il n’y a pas d’amis,
il n’y a pas d’ennemis, il n’y a que des intérêts nationaux à défendre.

3- La conception libérale
L’approche libérale s’est imposée en focalisant sa réflexion au tour du libéralisme économique
dont le théoricien est John Locke (le père du libéralisme). Elle met l’accent sur l’individu
considéré comme l’acteur rationnel central des Relations Internationales. Pour John Locke,
l’acteur individuel est prépondérant et l’État n’est qu’un simple mandataire au service des
individus. On note une pluralité d’acteur dans l’espace mondiale. Poussant la réflexion, les
transnationales considèrent que les individus ne sont pas autonomes et approfondissent la
question pour asseoir leur approche avec une pluralité d’acteur et des fonctions dans l’espace
mondiale. Des auteurs comme Robert Keohane et Joseph Nye ont beaucoup travaillé sur
l’analyse du transnationalisme dans les relations internationales.

4- L’approche constructiviste
Le constructivisme s’adosse à l’analyse des Relations Internationales sous l’angle des faits
sociaux (sociologie des RI de Guillaume Devin). Il est considéré comme un renouveau
théorique dans l’analyse des relations internationales. Les constructivistes rejettent sur le plan
méthodologique l’hégémonie d’une seule méthode scientifique et plaident en faveur d’une
pluralité de méthode, de même ils privilégient les stratégies interprétatives. Ils sont favorables
à « la construction sociale des identités des acteurs ainsi qu’à l’importance de l’idéalité dans
la constitution des intérêts et des actions ». réf. Batistella Dario, théorie des relations
internationales, paris, presse de science po, 2003, P268. Ils mettent l’accent aussi sur une
approche consistant à une perspective sociologique da la politique mondiale s’adossant à un
contexte social, à l’intersubjectivité et la nature constitutive des règles et des normes. Ils
soulignent également l’importance des structures normatives, le rôle de l’idéalité dans la
constitution des intérêts et des actions des acteurs. En résumé, l’approche constructiviste veut

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démontrer que des changements dans la politique internationale sont susceptible de se produire
lorsque les acteurs par leurs pratiques changent les règles et les normes constitutive de
l’interaction international (voir Dario Batistella, page 293). Ces cadres de conceptualisation
permettent d’appréhender le système international dans ces logiques de fonctionnement. Ainsi,
« Si l’État n’est plus le monstre froid et rationnel des réalistes, il est marqué dans son action
par les systèmes de valeur et de croyance de ce qui ont la charge mais aussi de plus en plus par
les systèmes de sens différencié qui distingue entre eux des États issus d’histoires qui ne sont
pas identiques ». Marie Claude SMOUTS, les nouvelles relations internationales, pratiques et
théories, P 45.

Section 2 : Les facteurs des relations internationales


L’analyse stato-centré fait de l’État l’acteur unitaire rationnel qui fait apparaitre le poids des
administrations, le rôle des représentations et l’influence des facteurs psychologique dans les
conduites des politiques extérieures. D’autres facteurs seront analysés dans l’étude du
fonctionnement des relations internationales. Est-il permis de dire que les sources de pouvoir
social sont d’ordre idéologique, économique, militaire et politique ? Cela étant, les facteurs
géographique, écologique peuvent avoir une dimension importante dans l’action de l’État au
niveau international. C’est la raison pour laquelle le territoire, le climat et les ressources
naturelles ont une certaine influence sur les politiques nationales internationales. Les différents
acteurs des RI (États, organisation internationale, ONG, société Multinationales, Société civile
mondiale etc.) agissent souvent selon des logiques qui leurs sont propres. Il n’y pas vraiment
une anarchie au vrai sens du terme mais plutôt une complexité d’une société ou se manifeste
des intérêts contradictoires portés par des acteurs dotés de moyens d’action différents provenant
de divers secteurs. Selon Robert Charvin : « tous les décideurs ont un but : promouvoir leur
intérêt qui peut être économique, politique, militaire ou idéologique. Cet intérêt peut être bien
ou mal compris parce lui qui prend la décision, il peut naitre que de celui des seuls dirigeants
ou imposés par les dirigés, mais on ne saurait prêter aux décideurs une intention désintéressée
» réf. Les Relations internationales, Lyon, Hermès 2002, P 59. Dans cette logique, la secrétaire
d’État aux affaires étrangères sous la présidence de Bill Clinton, Madeleine Albright déclarait
en substance « l’un des objectifs majeurs de notre gouvernement est de s’assurer que les intérêts
des États-Unis pourront être étendus à l’échelle planétaire » réf. Ignace Ramonet,
Géopolitique du Khaos, Galilée, 1997.

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Ceci dit, pour en revenir au territoire comme facteur important, il convient de noter que sa
dimension, sa configuration, sa position peuvent constituer des enjeux de puissances dans les
relations internationales tout comme la configuration climatique.
Ainsi le réchauffement climatique et ses conséquences demeurent des menaces considérables
pour les êtres humains et les systèmes socioéconomique de l’ensemble de la planète. Il est
aujourd’hui objet de rencontre internationale dans une perspective de mise ne place d’une
stratégie globale de limitation de ses effets dans le monde. La conférence de paris sur le
changement climatique 2015 entre dans le cas de la convention cadre des nations unies sur le
changement climatique et la référence aux protocoles de Kyoto. Le protocole de Kyoto est un
accord international visant à la réduction des émissions des gaz à effet de serre et qui vient
s’ajouter à la convention cadre des nations unies sur le changement climatique et dont les pays
participant se rencontre une fois par an depuis 1995. Ce protocole a été signé le 11 décembre
1997 lors de la conférence des parties à la convention COP 3 Kyoto et est entré en vigueur le
16 février 2005. La conférence de paris relative au climat COP 21, le 30 novembre et 11
décembre 2015 qui a réuni un nombre important d’État 185 dans l’optique d’établir des objectifs
ambitieux et contraignant dans la lutte contre le changement climatique. L’accord a été signé le
12 Décembre 2015 qui constitue un cadre et une vision à longue terme. Il prévoit entre autres
de contenir le réchauffement bien en dessous de 2°celcius. Il est prévu dans cet accord d’aider
les pays en voies de développement à hauteur de 100 milliards de dollars ou 91 milliards d’Euro
par an et le bilan global est prévu en 2023 mais pour la compensation il est prévu de revoir en
2025 pour voir l’applicabilité de ces conventions.
Les ressources naturelles forment alors l’ensemble des potentialités, coffrent le milieu physique
particulièrement dans les domaines énergétiques, minier ou forestier. Ces ressources sont un
élément de richesse et de puissance, leurs exploitations et transformations font l’objet de rapport
de force économique entre États, firmes multinationales et de convoitise en matière première.
Par exemple, le pétrole est source de tension et de guerre, de chasse garder ou de conquête par
les puissances dominantes de ces ressources pétrolières entrainant parfois de véritable guerre
pour le pétrole (invasion du Koweït par l’Iraq en 1990), constitution d’organisation spécialisé
à l’image de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateur de Pétrole). Toujours sous ce tropisme,
signalons les conflits autour de l’eau et les enjeux à dimension internationale concernant les
énergies renouvelables.
S’agissant des facteurs économiques, financières et monétaires sur le plan international
rappelons quelques thèses développées par certains auteurs libéraux qui considèrent que les
relations issues de ces différents secteurs sont indépendantes des relations politiques

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internationales. Les marxistes mettent l’accent sur la subordination du politique au domaine


économique. D’autres auteurs considèrent que les deux domaines ont de multiples liens et
interagissent l’un sur l’autre. Sous cet angle on observe des liens complexe en matière de
criminalité financière entre les États, des banques, des firmes multinationales et des mafias
témoignant des liens entre l’économie et le politique. Réf. Voir Criminalisation de l’État en
Afrique, de Jean François Bayart et de Béatrice Hibou, éditions complexe en 1999.
Ces différents facteurs renvoient « aux systèmes de coopérations à travers le commerce
international, les acteurs commerciaux, les organisations créant des zones de libre-échange,
coopération économiques, financières, monétaires, bilatérales, régionales, internationales,
coopérations à travers la création de marché commun, d’union douanière, de monnaies
uniques. Ils sont synonymes aussi de rivalités, de rapports de force entre État, entre zones de
libre-échange, entre firmes multinationales » Réf. Mark Lavieille Relations internationales,
page 32.
Rappelons également que ces facteurs traduisent aussi des crises : crises monétaires, financières
ou économiques, qui influencent le jeu des divers acteurs au niveau international et signalons
au passage la crise des politiques d’ajustement structurel du FMI en Afrique. Ainsi il demeure
aussi comme des défis à relever en termes de partage, de justice, de solidarité se retrouvant au
cœur des enjeux internationaux. A cela, il faut ajouter comme facteurs, les facteurs scientifiques
et techniques qui ont des effets durs les relations internationale (les nouvelles TIC). Soulignons
aussi les facteurs militaires (la possession d’armes nucléaires, nouvelles…) qui posent la
problématique de la prolifération des armes, le règlement des conflits, l’organisation de la
sécurité collective et le maintien de la paix dans le monde. Les facteurs entre autres
idéologiques, psychologiques, culturels, religieux, médiatiques et démographiques comportent
des enjeux considérables dans les relations internationales.

Chapitre 2 : le fonctionnement du système international


La société internationale est marquée par sa dimension universelle. Elle est aussi marquée par
le phénomène de la mondialisation qui demeure multiforme : économique, financière, politique
et culturelle. Le concept de globalisation est souvent utilisé par les anglo-saxons en lieu et place
de la mondialisation mais, elle traduit l’aspect financier de ce phénomène. Ainsi, on observe ce
qu’on appelle la triade, c’est-à-dire l’émergence de trois pôles dans l’espace mondiale par
lesquels passent toutes les transactions financières du monde : la triade (pole Amérique, pole
Europe et pole Asie). La crise de 2008 était une crise financière avant de devenir économique.

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Cela n’est pas sans effet sur les rapports entre les États mais surtout la question de savoir si elle
est bénéfique pour les êtres humains.
La Société Internationale est frappée aussi par son caractère fragmenté : « morcèlement du
monde à travers conflits armées, nationalismes, marginalisations des pays pauvres, zones de
non droit, inégalités criantes dans les sociétés et entre société ». Réf. Jean Marc Lavieille,
relations internationales, page 54.
Cette réalité montre bien qu’on est loin des liens harmonieux entre ses différents membres. On
peut d’ores et déjà s’interrogé sur le fonctionnement du système internationale et quelles sont
ses règles, les acteurs et leurs contradictions.

Section 1 : les règles dans les relations internationales


La configuration des RI, notamment la pluralité des acteurs implique la mise en place des règles
pour assurer son bon fonctionnement dans un monde d’interdépendance et d’intérêt divergent.
Ainsi, les RI s’adossent à une certaine norme juridique et des principes politico-juridique pour
lesquels le droit intervient pour organiser des liens entre les États par des relations diplomatique.
Mais, qu’est-ce que la diplomatie ?
On constate souvent une confusion qui consiste à utiliser indifféremment les notions de
diplomatie et de politique étrangère pour désigner la façon dont les acteurs, principalement les
États agissent ou interagissent sur la scène Internationale. il s’agit d’action dans un
environnement extérieur, donc un espace autre que celui où ils sont censés exercer une autorité
souveraine. Il en résulte alors une présentation d’orientation et de négociation. Il se dessine une
tendance à réduire l’activité diplomatique à une pure technique de conduite des relations
interétatique par le biais de représentants accrédités. Cette conception instrumentale présente la
diplomatie comme « l’art de négociation ». Dans cette approche de la diplomatie deux
difficultés sont entretenu, d’une part celle de la confusion entre objectifs et les moyens,
notamment la dépendance des seconds à l’endroit des premiers ; d’autres part la diplomatie est
présenté comme une méthode. Force est de remarquer que la définition de la diplomatie reste
imprécise. Comme nous l’avons souligné, la conception extensive l’assimile à la politique
étrangère et celle restrictive en a fait un instrument de la politique étrangère. Si l’on en croit à
Guillaume Devin, « la ligne de partage est difficile à tracer. Larges ou étroites, les conceptions
de la diplomatie restent le plus souvent prisonnière d’une approche exclusivement
interétatique. Or, cette approche est contestable à la fois parce que les relations interétatiques
ne passent pas nécessairement par des représentants officiels mais également les États ne sont
pas les seuls acteurs qui ont les moyens de s’affirmer vis-à-vis de l’extérieur et donc de mener

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une politique étrangère ». Réf. Guillaume devin « les diplomaties de la politique étrangère » in
politique étrangère, nouveaux regards, sous la direction de Frédéric Charllions, paris press de
science Pô, 2002, PP 215 à 242.
Les références d’ordre étatique pèsent sur les définitions. Cela dit, la politique étrangère est
celle des États, ce qui n’exclut d’autres investigations sur les diplomaties des politiques
étrangères d’acteurs non étatique. Il convient de retenir que les missions traditionnelles de la
diplomatie se résument en : représentations, négociations, informations auxquelles il faut
ajouter de nouvelles taches conformément à la nature et mutation des RI.
En réalité, la diplomatie et la politique étrangère évoluent à des niveaux distincts mais
complémentaire. La politique étrangère se situe à un niveau méta. Elle formule les objectifs que
la diplomatie exécute. Certes, la diplomatie est de l’ordre des moyens et des instruments. Mais
elle participe aussi de la forme que prenne les interactions. On peut donc retenir « que la
diplomatie concerne l’ensemble des instruments et des pratiques à travers lesquels les acteurs
pas seulement les États entretiennent, coordonnent et réalisent leurs identités, intérêts et
valeurs ». Réf. Manuel de diplomatie, sous la direction de Thierry Balzac, Frédéric Charrions
et Frédéric Ramel, press de science Pô 2018, page 19.
Quand on s’intéresse aux relations entre deux États ou institutions, il s’agit de la diplomatie
bilatérale qui se traduit par des accords, par des représentations ou des rencontres d’experts.
La diplomatie multilatérale, elle s’érige au sein ou à l’égard d’institutions multilatérales ou dans
des conférences multilatérales par des acteurs essentiellement étatiques bien que ceux de nature
non étatique participe de manière élaborée à ce processus : le multilatéralisme.
Par ailleurs, la diplomatie des conférences associe non seulement les diplomates professionnels
mais également les autres acteurs comme les organisations internationales, gouvernementales
et non gouvernementale dans un processus de négociation, de mobilisations qui apportent des
changements dans la diplomatie des États. On parle également de « diplomatie économique »
pour désigner cette mobilisation diplomatique à des fins commerciales et en ce sens d’autres
administrations ou acteurs économique (entreprise) peuvent paraitre mieux préparer sur la
question (question économique).
Pour revenir aux règles de fonctionnement, le fondement de l’ordre juridique international est
basé sur la charte des nations unies qui constituent un texte essentiel pour la société
internationale, le noyau central de la légalité internationale. Les acteurs comme les États
s’engage dans les traités, après ratification, à les exécuter. Cet ordre défini n’a pas pouvoir
législatif. Cependant, les traités, les multiples conventions dans lesquels les États sont impliqués
finissent par devenir une législation internationale dans tel ou tel domaine. Notons que cet ordre

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juridique I n’est pas un pouvoir exécutif pour faire appliquer le droit I. toutefois des mesures
coercitives peuvent être décidé par le conseil des sécurités et pour chaque convention signé par
les Etats. Autres caractéristiques c’est que cet ordre n’a pas de juridictions obligatoires puisque
le consentement de l’Etat est nécessaire pour qu’un organe juridictionnel I puisse être saisi. Ex.
l’exemple de la CIJ il faut que les deux Etats qui ont litige accepte de saisir le juge compétent.
Mais aujourd’hui des progrès remarquables ont été enregistrés dans la mise sur pied de la justice
I face au crime I (Tribunal pénale I).
Pour finir avec cet aspect de l’ordre juridique, nous constatons qu’ils ne reposent pas sur de
véritables pouvoirs I centralisé car le dernier mot revient le plus souvent aux Etats qui
maintenant évoluent dans leur engagement pour tendre vers un dépassement des souverainetés
nationales
Il se pose de même la question des rapports entre le droit interne et le droit I sans entrer dans
ce débat théorique, certains auteurs qualifiés de dualistes considèrent que le droit interne et le
droit I sont deux systèmes juridiques indépendants. Contrairement aux monistes, qui estiment
que les deux ordres juridiques dérivent l’un de l’autre et d’ailleurs certains pensent qu’ils y a
primauté de droit I. concernant des réponses pratiques, la primauté du droit I sur le droit interne
est de plus en plus reconnu par les constitutions des nombreux Etats. Cette primauté est affirmée
par la jurisprudence I (Cour I de Justice). La CV sur le droit des traités (23 mai 1969) abonde
dans le même sens en stipulant que «tout traité en vigueur lie les parties et doit être exécuté par
elles de bonne foi». Toutefois des obstacles peuvent apparaitre en invoquant le droit I quand il
y a un défaut d’introduction de la règle I en droit interne ou contrariété avec la loi ou la
constitution. Dans tous les cas le droit I manifeste peu à peu une certaine primauté. Toujours
dans ses règles juridiques, les principes politico-juridiques existant avant 1945 et ceux nées en
1945 par le biais de la charte des NU restent en vigueur dans les RI. Pour les premiers, il s’agit
principalement du respect de la parole donnée qui est un des vieux principes fondateurs du droit
I : les traités doivent être exécutés. (Pacta Suntu Servanda). Ce principe de bonne foi forme le
soubassement d’une certaine sécurité juridique dans les RI. D’ailleurs la charte des NU consacre
ce principe en son article 2 au paragraphe 2 en ces termes : les membres de l’organisation
doivent remplir de bonne foi les obligations qu’ils ont assumées au terme de la présente charte.
C e même principe rappelons-le est réaffirmé par la CV sur le droit des traités entre Etats, il est
rappelé que le traité lien les parties signataires qui doivent l’exécuter de bonne foi….les autres
principes sont les principes de l’égalité souveraine des Etats, c’est le droit exclusif d’exercer
les pouvoirs étatiques sur un territoire et sur une population, c’est en effet le droit pour l’Etat
de se déterminer librement. L’égalité est considérée comme la conséquence de cette

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souveraineté, elle fait abstraction des inégalités de toutes sortes entre les Etats. Cette notion
d’égalité souveraine entre Etat implique qu’ils ont les mêmes obligations et les mêmes droits I.
elle contribue à protéger les Etats faibles (égalité souveraine) par rapport aux Etats puissants.
La charte des NU juin 45 consacre ce principe dans son article 2 paragr. 1 : l’organisation est
fondé sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses membres. Alors en pratique, lors de
l’AG des nations unies, chaque Etat membre a une voix quelle que soit sa puissance et sa
population. Cependant ce principe n’est pas toujours respecté dans certaines OI d’autres
critères rentrent en jeux par exemple au conseil de sécurité c’est le droit de véto pour les 5
membres permanents ou l’importance de la population au sein du conseil de l’union
Européenne.
Il y a aussi le principe de non-intervention ou non-immixtion ou non-ingérence dans les affaires
intérieures des autres Etats. Il est aussi interdit d’empiéter sur le compétence territoriale d’un
autre Etat. L’assemblée générale des NU du 21 décembre 1965 précise ce principe sous
ces termes : «l’inadmissibilité de l’intervention dans les affaires intérieurs des Etats».
Cependant ce principe de non-ingérence est souvent violé par des Etats puissant à travers leurs
zones de domination ou d’hégémonie. Depuis quelques années, le droit d’intervention a des fins
humanitaires tend à restreindre ce principe.
La pratique de la politique de l’ingérence humanitaire est un principe adopté en 1967 lors de la
guerre du Biafra (au Nigéria le contexte en était qu’il y avait une rébellion elle est terminé en
70 c’était concernant la rente pétrolière au Nigéria, les population avait senti une humiliation,
parce que la grande partie du pétrole provenait du delta et les populations là-bas ne l’avait pas
senti à proprement parlé et ont entamé une guerre, c’est là que les médecins sans frontières du
fait de nombreuses violences et la guerre de problème de pétrole avait fini par une guerre
d’ethnies, de confessions). L’origine du concept d’ingérence est attribuée au philosophe
Français Jean François Revel. Cette ingérence humanitaire consiste à donner à des organisation
humanitaires, I ou l’Etat le droit é intervenir devant une situation de violation massive des droits
de l’homme devant un pays voire Bertrand Badie : la diplomatie des droits de l’homme entre
éthique et volonté de puissance publié chez Fayard en 2002. En effet le principe d’ingérence
est exprimé par le concept onusien de responsabilité de protéger les gens lorsque leurs vies est
en danger. Certes il apparait en contradiction avec le principe des souverainetés de l’Etat.
Dans tous les cas, le droit d’ingérence a émergé difficilement dans le conseil des nations
notamment le prolongement du droit international qui s’inscrit dans la logique des traités de
Westphalie reposant sur la prépondérance des États. Pour le rappeler, il consacre le principe de
non-ingérence en ces termes à l’article 27 « aucune disposition de la charte n’autorise les nations

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unies à intervenir dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un
État ». Ce principe de non-ingérence a été confirmé à mainte reprise par la jurisprudence
internationale. Dans le même temps, un courant parallèle du Droit I acceptait de limiter dans
certain cas cette souveraineté des États. Par exemple, le juriste hollandais Grotius envisageait
la possibilité d’intervenir dans un pays tyrannisé (tyrannique). On note, au 20e siècle des «
interventions humanitaires » qui sont pratiquées par les nations occidentales pour protéger les
populations civiles en danger. La 1ere opération extérieur française a eu lieu 1978 à Kolwezi et
c’est justifié par cette volonté de protéger les civiles dans la province minière de Katanga au
sud de l’actuel république démocratique du Congo. Le droit d’ingérence est devenu une réalité
dans le système international. Ainsi face au crise humanitaire dans des pays nouvellement
indépendant, le droit d’ingérence s’est imposé. Exemple : 1967-1970 guerre du Biyatra, une
guerre de sécessions des Ibo qui a fait naitre un conflit sanglant avec de nombreuses fractions
civiles. Cette guerre de Biyatra correspond à la naissance des médecins sans frontières qui a
permis l’éclosion de ce droit humanitaire porté pars de médecin comme Bernard Kushner et le
juriste Mario Bettati. C’est une innovation émanant de la société civile qui s’invite dans le débat
politique.
Il est vrai que la reconnaissance de droit international a progressé en s’appuyant sur le progrès
des droits de l’homme au droits humains devenu principe depuis la déclaration universelle de
1948 et les pactes de 1966 constituant un des principes des nations unies.
En 1988, la France vote une résolution relative à l’assistance humanitaire, suit u tremblement e
terre en Arménie.
Dans le contexte du nouvel ordre mondiale, des résolutions du conseil de sécurité se sont
appliquées sur ce droit sur la base du chapitre 6 en créant en 1991 les Cauris d’Or humanitaire
en Iraq par la résolution …. au chapitre 7 permettant de créer la forte … destinée à ….. Il faut
noter que les préoccupations journalitaires justifient les interventions internationales en 1992
en Somalie, au Rwanda en 1994, en Sierra Léone en 2000, en Libye (résolution 76 en 2001
contre le régime de Kadhafi).
Le droit d’ingérence s’est développé malgré les critiques formulées en son encontre. Il n’est pas
accepté favorablement par la communauté internationale. Les pays du sud ou y voient un certain
impérialisme derrière la bonne volonté ou intention. Certain considèrent sous la pression de
l’opinion public ou les ONG que les interventions humanitaires constituent une forme de
néocolonialisme qui vise à limiter la souveraineté des États du Sud auquel il s’applique en
priorité. Certains États contestent même l’universalité des valeurs que le droit d’ingérence
prétend défendre en considérant que la souveraineté des nations est le fondement même des

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relations internationales. Cette souveraineté des nations reste à géométrie variable s’appliquant
aux pays Africains, au pays membres permanent du conseil de sécurité. On constate que le droit
d’ingérence dépasse aussi de plus en plus le cadre humanitaire : ingérence judiciaire avec la
justice pénale internationale, création d’un tribunal pénal pour l’ex Yougoslavie 1993, puis la
création de la cour pénale en 1998 ; ajoutons-en cela ce qu’on pourrait appeler l’ingérence
économique avec les conditionnalités imposées par le FMI et la banque mondiale pour l’octroi
des prêts.
D’autres principes ont également vu le jour avec la charte des nations unies : le principe de
l’interdiction du non recours à la force, le règlement pacifique des différends, le principe de la
coopération internationale ; le principe du respect des droits de l’homme, le droit des peuples à
disposer d’eux même, libre échange dans le commerce international.
A la fin du 20e et le début du 21e Siècles, des principes obtiendrons une consécration I, il s’agit
du principe de responsabilité pénale internationale. Il a fallu attendre 50 ans pour que les États
acceptent la création d’une cour pénale international prévu dès 1948 par la Convention de
Prévention et de Répressions des Crimes de Génocides, du crime de guerre, crime contre
l’humanité, crime internationaux, crime d’agression. Cette cour pénale internationale verra le
jour le 17 juillet 1998 à la conférence diplomatique de Rome ou son statut a été adopté. Ce
statut de Rome entre en vigueur le 1 juillet 2002. La Cour pénale international entre en
fonctionnement à la Haie en 2003. Son administration est composée de l’ensemble des États
parties ayant ratifié le statut de Rome, en 2011 il y en avait 114 États. Il s’agit principalement
des États Africains Européens et Latino-Américain. Parmi les États qui n’ont pas ratifié, on peut
signaler la Chine, l’inde, les USA, le Pakistan, la Russie et la plupart des pays du moyen Orient.
Le droit de saisine revient aux États parties, aux procureurs et au conseil de sécurité. Il faut dire
que la justice pénale internationale est encore balbutiante, relativement dépendante des États
(rôle du conseil de sécurité, manque de coopération dans l’exécution des mandats d’arrêt,
financement etc.). Elle demeure encombrée par de nombreuses entraves politiques. Fustiger par
des chefs d’États Africains, contestant le fait que seul les leaders Africains y sont jugés, elle
reste cependant un moyen dissuasif ou de répression dans le maintien et le rétablissement de la
paix. Les bourreaux ne sont plus à l’abris de toute impunité et les victimes peuvent être entendu.
Cette justice à « dimension humaine » constitue un des grands défis de la sécurité du 21e siècle.
En 1993, le conseil de sécurité a créé un tribunal pour juger les auteurs présumés de violation
grave du droit humanitaire en Yougoslavie et en 1994 se met en place un autre tribunal pour
juger les auteurs présumés des génocides en Rwanda. Il faut souligner qu’après le tribunal
international de Nuremberg pour juger les criminelles Nazis, le principe de responsabilité

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pénale est devenu une réalité et une avancée considérable de la société internationale malgré
quelques insuffisances notées au niveau de la CPI.
Pour terminer ce volet, mentionnons les principes d’assistance humanitaire et écologique. Le
principe de solidarité interétatique et de la primauté de l’intérêt commun de l’humanité. Sans
oublier au niveau des règles, celle qui régissent des relations diplomatiques, qui mettent l’action
sur les organes chargées de la mise en œuvre des relations extérieures, le statut des agents
diplomatiques et de leurs fonctions. Ceci étant, on peut se demander quels sont les acteurs des
relations et comment agissent-ils dans ce monde en mouvement, en mutation ?

Section 2 : les acteurs des relations internationales


Les États ont fait leurs apparitions au 16e Siècle en Europe occidentale pour se généraliser
comme forme d’organisation politique. Ils constituent des unités politiques de base de la société
internationale. Les réalistes en ont fait les principaux acteurs de la société internationale. De
nouveaux acteurs verrons le jour notamment les organisations internationales, les organisations
non gouvernementales de plus en plus nombreuses et influentes, les groupements privés à
dimension internationale, les sociétés multinationales (les firmes) avec une emprise de plus en
plus grande sur l’économie mondiale ; les acteurs humains à savoir les individus, les peuples,
l’humanité sont de plus en plus présent dans les relations internationales. Réf. Guillaume Devin
et Marie Claude SMOUTS, les organisations internationales, paris, Armand Colin, 2013.

Évoquons que le système interétatique est fondé sur le respect de souveraineté. Chaque État est
en effet souverain. Cette souveraineté se retrouve dans les politique de coopération et dans les
conflits internationaux. L’État reste la composante politique essentiel mais la société
transnationale est aussi présente. Les actions transnationales dépasse les frontières comme par
exemple les multinationales qui continue à produire un espace … de territorialité. De même sur
le plan politique sociale culturelle et économique, les ONG sont transnationales. Les réseaux
transnationaux se multiplient à travers le monde dans beaucoup de domaine y compris dans
celui de la violence ( djihadiste, le trafic de drogue, blanchiment d’argent)
Les NTIC, à l’image de l’internet participe à cette société transnationales. Nous pouvons dire
au-delà du quadrillage étatique apparaît l’intérêt commun de l’humanité. Là il s’agit du droit
international chargé d’organiser la protection des individus et de leurs environnement. Tout une
panoplie juridique et intentionnel ont été mise en œuvre depuis 1945 à savoir des conventions
à caractères globale ou à caractère spécifique (convention sur les droits de l’enfant), ) caractère
régionale (convention Européenne des droits du Citoyen ou convention 2uropéénne des droits

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de l’homme). Les obstacles rencontrées pour la protection des droits de l’homme sont
nombreuse, entre autres l’absence de connaissance des droits et des devoirs. Ces situations
économiques et culturelles peuvent sapées les fondements des démocraties, la non tenu des
engagements par les États, de très grandes violations de toutes sortes (de droits) par rapports
aux égalités et aux solidarités.
Sur un autre plan, l’existence d’une opinion publique internationale peut agir en faveur des
droits de l’homme par le biais des ONG et des militants des droits de l’homme. Notons par
ailleurs la notion de société civiles qui s’est développée et constituée par les ONG et les autres
acteurs. Les ONG sont devenues des acteurs vers la fin du 19e et début 20e Siècle en Europe et
Amérique du nord et sont lié à des mouvements politiques, à des syndicats, à l’humanitaires.
Depuis 1945, les ONG se multiplie.
Mais Qu’est-ce qu’on appelle une ONG ?
Une ONG est un groupement ou une association créée par des particuliers de plusieurs pays,
internationale par sa structure et son action en vue de la poursuite d’objectif non lucratif.
L’ONG repose sur trois critères. l’initiative privée, l’ONG n’est pas créé non pas par des États
mais par des personnes de statut privé. L’ONG a un caractère international, c’est à dire ces
membres appartiennent à plusieurs pays . ces objectifs sont transnationaux. Les activités de
l’ONG existe dans plusieurs États. L’O NG est dépourvue de buts lucratif. Elle exprime une
solidarité transnationale en matière de droit de l’homme. Exemple en matière de droit de
l’homme : Amnistie Internationale, Fédération internationale des droits de l’homme ; en
Matière humanitaire : Human Right World, médecin sans frontière, croix rouge, médecin du
monde, en Matière de protection de l’environnement : Green Peace, en Matière d’aide
international : action contre la faim.
Parmi les autres acteurs de la société civile, citons les mouvement sociaux comme le forum
social de porto allègres, le forum de Davos. les mouvement contre la mondialisation néolibérale
sont organisé en réseau parmi lesquels le mouvement contre la spéculation financière et les
mouvement contre les paradis fiscaux. Exemples ATTAC. Ces mouvement participe à la
formation de l’opinion publique internationale ; cette opinion est le produit de courant d’idée
créé par divers acteurs (ONG, Syndicats) de déclaration et des positions, des représentations
officiels des États. On pense que cette opinion pour une part façonné par les médias à une
influence relativement importante dans la conduite des RI en matière de droit de l’homme, de
paix et de la justice sociale. Bertrand BADIE, la Diplomatie des droits de l’homme : entre étique
et volonté de puissance, paris, fayard, 2002. Bien entendue, parmi les acteurs figurent les États
qui entretiennent des rapports de coopération bilatérales et multilatérales. Il est vrai que certains

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pays compte tenu de leurs puissances occupent une place prépondérante, on parle même
d’hyperpuissance 1méricaine qui est cette capacité à imposer sa domination ou son hégémonie
dans l’espace mondiale.
Toutefois il faut relativiser cette vision concernant l’unipolarité dans les RI. Bertrand Badie a
montré les faiblesses de la position dominante des USA à l’épreuve de la réelle politique Arabe,
particulièrement leur implication dans la guerre en Irak en 1991 et en 2003. Bertrand Badie,
l’impuissance de la puissance sur les nouvelles relations internationales, Fayard, 2004.
Tout comme l’intervention de l’OTAN qui est une organisation militaire de l’alliance atlantique
au KOSOVO et de façon continue depuis le 11 Septembre 2001, la puissance Américaine s’est
déployé massivement dans le terrain de conflits. Ce faisant, le multilatéralisme s’est imposé
dans les relatons internationale notamment dans la stature de lutte contre le djihadisme
international. En effet, les USA ont bénéficié du soutien des Européen pour mener ensemble le
combat en Afghanistan même si aujourd’hui le désengagement s’impose en raison des logiques
budgétaires et de l’effritement de l’offense djihadiste d’après la mort de leurs leaders
charismatiques. L’EI s’inscrivant dans une logique de territorialisation dans les zones ou
l’effondrement de l’État est constaté, constitue une source de déstabilisation et de menace pour
l’équilibre géopolitique et la stabilité mondiale en raison de sa ramification dans l’espace
mondiale. Cela étant, il faut aussi noté le rôle des organisations internationales comme les
nations unies, les institutions spécialisées : l’Organisation des nations unies pour le
développement industriel (ONUDI), viens l’organisation pour l’alimentation et l’agriculture
(FAO) ) Russie, L’OMS à Genève, l’UNESCO à Paris, l’OCDE ( l’organisation pour la
coopération et le développement économique ) créé en 1948 dans l’optique d’une construction
économique de l’Europe. Selon Bertrand Badie, elle est devenue au fur du temps « un club de
nantis destinés à arrêter en mode de conduite entre eux. On y entre que si l’on peut justifier
avoir pu aisément atteint un certain niveau de richesse. Bertrand Badie, la diplomatie de
commerce, les dérives oligarchiques du système internationales, paris, la découverte 2011, page
160. S’y ajoute les différents processus d’interaction qui ont permis la création d’institutions
régionales dans les domaines politiques, économiques et social. A titre d’exemple citons l’UE,
l’ALENA, MERCOSUR, ASEAN (association des nations sud-est Asiatique, UEMOA. En
matière de commerce, l’OMC constitue un outil pour la….. du commerce mondiale.
D’autres acteurs reste important pour leurs participations à l’économie mondiale. Ex : les firmes
multinationales, le FMI, la BM sans oublié un certains nombres de réseaux empruntant des
voies non institutionnelles (groupes djihadistes, trafic de drogue est)

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Deuxième Partie : Évolution et défis des relations internationales


Les RI ont connu une évolution rapide et des changements sans précédents qui sont intervenus
bousculant ainsi toutes les pratiques des acteurs dans un monde dominé par des préoccupations
d’ordre économique, politique mais aussi par l’irruption de nouvelles formes de
conflictualités(de nos jours marqués par des exclusions économiques ethniques ). Après la
dislocation de l’Union soviétique (guerre froide), un nouvel ordre I s’est installé avec
l’émergence d’acteurs nouveaux et des enjeux nouveaux configurant les nouvelles RI. Loin de
s’effacer au fil du temps et concurrencés par d’autres acteurs, les États maintiennent une place
dans le concert des nations. La multiplication des OI, intergouvernementales et non
gouvernementales contribuent à la multilatéralisation des relations au plan mondial. Toutefois,
la mondialisation soutenue par la libéralisation économique, l’ouverture des frontières imposent
ses logiques en accélérant les interdépendances et des mécanismes d’intégration qui marqueront
la nouvelle donne de l’économie mondiale. Les pays qui n’auront pas pris leurs dispositions
seront dépassés ou déclassés. La gouvernance économique avec ses paradoxes posera les règles
du jeu d’une économie mondiale dont la régulation demeure problématique en raison d’une
globalisation financière non contrôlé et génératrice d’une perturbation qui a affecté tout un
monde intégré. Alors on s’interroge sur les voies du développement notamment pour la plupart
des pays sous-développé.
Section 1: Émergence et consolidation du système inter étatique
Le système stato-centré (État) s’est affirmé en ce sens que l’État souveraine est l’unité de base
dans les RI, l’élément constitutif des RI. Il devient indispensable en dépit de la pluralité des
acteurs qui occupent aussi l’espace mondial. On assiste à l’universalisation de l’ordre étatique.
Rappelons ici la perception wébérienne de l’État, qui revendique avec succès le monopole de
la violence physique légitime sur un territoire donné (principe de la territorialité). Mais il doit
naturellement proposer au regard des mutations de l’ordre internationale avec les autres acteurs
et entretenir des relations dans une optique de garantir la fonctionnalité du système
internationale. Dès lors «la rivalité qui l’oppose à ses semblables est alimentée par l’insécurité
qui domine la vie internationale ; il y fera face par une politique de puissance qui pourra
conduire à des choix d’alliance: sa conduite sera dans une perspective, forgée par la satisfaction
d’un intérêt national fait d’une maximisation de sa sécurité et de sa puissance». Mari Claude
Smouts Les nouvelles relations internationales P.38. Cette vision correspond à celle des juristes
qui éprouvent le besoin d’appuyer l’ordre normatif international sur le postulat que seuls les
États souverains par essence sont producteurs de droit. Certains auteurs privilégient le rôle des

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États de leurs dirigeant et de leurs représentant dans les RI. Cette mise en scène de l’État
s’explique par le contexte et les rapports de forces qui déterminent la nature du systèmes trop
marquée par des rivalités idéologiques, de courses à armement dans la recherche de puissance
garant d’une certaine stabilité dans le rôle de l’équilibre de la guerre des terreurs. Cependant,
dans le nouvel ordre mondial «relâché» (Zacky Laidy), certains parlent de« retournement du
monde» et d’autre de «fin de l’histoire» et mettent comme l’hypothèse d’une « banalisation de
l’État parmi l’ensemble des acteurs qui prouvaient avec le progrès de la mondialisation et de la
globalisation prendre leur place et tenir leur rôle d’une scène désormais plus mondiale
qu’internationale» Marie Claude Smouts P.49.
C’est dans cet esprit qu’on oppose un monde multi centré a un monde statocentré. Le premier
résulte de la prolifération dans l’espace mondial d’acteurs non étatiques, individuels ou
collectifs qui provoquent donc des flux transnationaux considérables, lesquels sont considérés
comme toute relation qui se déploie en contournant de Facon délibéré et par destination le
contrôle des États nations. Ceci en transgressant notamment leur souveraineté et leur
compétence territoriales.
Face au monde des États, qui demeurent avec ces principes traditionnels et ces pratiques qui lui
sont propres se constituent un autre monde comportant beaucoup d’acteurs cherchant à protéger
et à promouvoir leur autonomie, jouant davantage de la coopération que de la force et échappant
aux normes de la diplomatie. Alors dans ce cas peut-on dire que la mondialisation conforte
l’État dans son rôle d’unique partenaire responsable de la seule instance régulatrice ?
Au contraire, James Rosenau considère que ce nouvelles donnes dévalorisent la ressource
politico-militaire, relativise les frontières, affadissent les allégeances et confèrent aux critères
d’efficacité fonctionnelle une pertinence supérieur à celle de légitimité des États. Voire
Turbulence in World Politics, Princeton University Press, 1990. Le Cœur du débat ramène à
l’interprétation du système international au sein d’un débat sur la nature du système
international. Ce débat tient à préciser que sommes-nous dans un système où il y a évanescence
de l’État reposant sur l’hypothèse de fin des souverainetés. Selon l’analyse de Badie. Voire
Bertrand Badie, la fin des frontières, essai sur le désordre international et de l’utilité sociale du
respect.
En tout cas malgré les mutations des relations internationales, et la place des nouveaux acteurs,
le paradigme inter étatique demeure vivace dans le nouvel dynamique de reconstruction dans
le système rudement éprouvé par les processus d’intégration et les formes de conflictualités
engendrant des défis énormes à relever terme de lutte contre les termes déstabilisant.

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Section 2 : mutations dans la notion de développement


Le développement est un enjeu majeur pour l’ensemble des États du monde. Des stratégies sont
mises en œuvre pour renforcer les indicateurs leurs permettant d’améliorer substantiellement
les secteurs de production dans un souci de garantir une croissance économique fondé sur une
gouvernance judicieuse. Le développement du commerce rentre dans une logique de
compétition accéléré par un capitalisme mondialisé. Cela s’appuie sur le phénomène de la
mondialisation qui engendre paradoxalement des effets contribuant aux renforcements des
inégalités en matière d’allocation de ressources notamment au détriment des pays en voie de
développement. Les 30 glorieuses furent une période cruciale pour les pays industrialisés de
diversifier leurs production et de conforter leur Échange au niveau I. l’ouverture des frontières
dans un processus de libéralisation économique s’inscrit dans un dynamique mondial
d’élargissement des marchés au fin d’assurer la commercialisation des produits. Les différentes
négociations à l’issue desquels l’OMC a vu le jour confirme les préoccupations des États
dominat l’espace mondiale.

Chapitre 2 : le système International paradoxal


La fin de la guerre froide est définit par une reconfiguration du système I. suite à l’effondrement
de l’idéologie socialiste pourtant les rivalités entre puissance ne sont pas complètement effacé
de l’espace mondial qui obéit maintenant à d’autres logiques de fonctionnement du système I.
il apparait dans ce bouleversement de nouveaux paradigmes à travers lesquels se lisent et se
comprennent les nouveaux enjeux. Ainsi se présente de manière paradoxale la mondialisation
et la fragmentation. Dans le même temps de nombreux acteurs font leur irruption dans l’espace
mondial et rendent complexe les nouvelles RI construites sur des bases impliquant le jeu des
acteurs avec des intérêts divergents dans des logiques de compétition ou de brutalisation (le
radicalisme) de l’espace mondial. Si les conflits ont changé de nature, il devienne plus
compliqué quand il s’agit de l’Afrique par leur origine androgène et s’insérant dans des
dynamiques transnationales rendant les dynamiques transnationales rendant difficiles leur
résolution. Sur le plan politique et monétaire, la mondialisation ou globalisation financière
introduit des relations d’interdépendance, de concurrence dans le domaine commercial,
d’association dans un processus d’intégration régionales comme LALENA, MERCORSUR,
l’UE et l’ASEAN. La crise financière de 2008 a montré les faiblesses de ce système exigeant
sa régularisation problématique.

Section 1 : Vers la gouvernance mondiale démocratique et économique

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On appréhende la mondialisation «comme une dynamique non linéaire et multiple. Cette


dynamique n’englobe par définition que l’ensemble du monde. Elle suppose à un certain type
de relations sociales. Susceptibles de traverser les » Jean Christophe Graz, la gouvernance de
la mondialisation, 4e édition Paris la découverte 2013 P.6.

Section 2 : de la pacification du système I


Le système mondial a évolué rapidement en fonction d’évènements qui l’ont marqué dans sa
structuration et son fonctionnement. Cependant l’économie les conflits n’ont pas complètement
disparus, ils se sont adaptés aux nouvelles réalités du système I ou les réalités entre puissance
se manifestent dans leurs capacités à influencer les décisions du conseil de sécurité, d’où enjeux
de la nécessité de réformer de l’ONU. La revendication est porté par les États africains par le
biais de l’UA demandant la création de deux membres permanents avec véto et de deux
membres non permanent.
La grande question reste la résistance des 5 membres permanent s par rapports à cette requête.
Le défis de la pacification passera par la réduction des inégalités par le soutient au pays en voie
de développements de manière à réduire leur dépendance, la pauvreté, de réformer les
instruments pour la paix à savoir l’ONU en la rendant plus représentative et inclusive. De
même, la lutte contre le radicalisme exige un discours moins arrogant, des actions collectives,
des radicalisation du terrorisme de la violence islamiste et une solidarité internationale face aux
changements climatique.

Conclusion
Les PRI évoluent en fonction des rapports de force et de la configuration du système I. la
multiplication des acteurs qui ont fait leurs apparition dans l’espace mondial contribue à rendre
complexe la question de la gouvernance mondiale.

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