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Sur la constitution d'une provision pour charges d'élimination des produits, voir n° 27965.
STOCKS DÉTENUS À L'ÉTRANGER (LIBELLÉS EN DEVISES)
21865
I. Stocks non couverts
Selon le PCG (art. 420-4) :
- la valeur en devises étrangères de stocks détenus à l'étranger est convertie en euros, en fin
d'exercice, à un cours égal, pour chaque nature de marchandises, matières et produits en stocks, à
la moyenne pondérée des cours pratiqués à la date d'achat ou d'entrée en magasin des éléments
considérés. En cas de difficulté d'application de cette méthode de calcul, l'entreprise peut utiliser
une autre méthode dans la mesure où elle n'est pas susceptible d'affecter sensiblement les résultats
;
- des dépréciations sont constituées si la valeur au jour de l'inventaire, compte tenu du cours du
change de ce jour, est inférieure à la valeur d'entrée en compte.
La constitution d'une telle dépréciation entraîne une compensation entre les différences de change
(contenues dans la valeur d'inventaire) et la dépréciation proprement dite des stocks.
II. Stocks couverts
Il s'agit ici de la couverture de la valeur d'inventaire d'un stock détenu à l'étranger (couverture
d'investissement net à l'étranger). Cette couverture vise à réduire l'exposition des flux futurs de
trésorerie en devises liés à ce stock (prix de cession), au risque de variation de change. Dans ce
cas, la valeur d'inventaire est calculée en tenant compte des variations de valeur de la couverture
depuis sa qualification, que ces dernières soient enregistrées en compte d'attente ou non
comptabilisées (PCG art. 628-15). Pour plus de détails, voir n° 41770.
Il ne faut pas confondre cette stratégie de couverture avec la couverture du coût d'acquisition d'un
stock acquis en devises (mais détenu en France). Cette couverture vise à réduire l'exposition du
coût d'acquisition en devises des stocks, au risque de variation de change (sur son traitement,
voir n° 21005).
STOCKS DE MATIÈRES ET MARCHANDISES DONT LE COURS FLUCTUE
21870
(or, blé, pétrole…)
IV.
Opérations particulières
A.
Provisions réglementées relatives aux stocks
21945
En matière de stocks, le CGI (art. 39-1-5°) a prévu la possibilité de constituer des provisions
destinées au renouvellement des stocks :
- elles doivent être reprises pour l'établissement des comptes consolidés (voir Mémento Comptes
consolidés n° 3329 s.). Sur les conséquences en matière d'impôts différés, voir n° 53010 et 53015.
CALCUL
21970
Le montant maximal de la dotation est déterminé à la clôture de l'exercice, pour chaque matière,
produit ou approvisionnement (voir n° 21985), en multipliant les quantités en stocks
effectivement inventoriées à la date de la clôture (CGI ann. III art. 10 nonies, 1) par la différence
entre :
- la valeur unitaire d'inventaire de la matière, du produit ou de l'approvisionnement à cette date,
c'est-à-dire le prix de revient, diminué, le cas échéant, du montant de la dépréciation qui a pu être
constatée par voie de provision (BOI-BIC-PROV-60-30-10 n° 180) ;
- et une somme égale à 110 % de sa valeur unitaire d'inventaire à l'ouverture de l'exercice
précédent ou, si elle est inférieure, de sa valeur unitaire d'inventaire à l'ouverture de l'exercice
considéré (voir n° 21980).
Lorsqu'elle est déterminée en partant de la valeur unitaire à l'ouverture de l'exercice précédent, la
dotation ainsi obtenue est, le cas échéant, diminuée du montant de la dotation effectivement
pratiquée à la clôture dudit exercice (CGI ann. III art. 10 nonies).
En pratique, sachant que « VN » est la valeur d'inventaire (voir n° 21415 s.) à la clôture de
l'exercice N, une provision pour hausse de prix peut être constituée dans les deux cas suivants.
a. Si VN−2 < VN−1 et VN > 110 % × VN−2, alors la dotation de l'exercice N est au plus égale
à : Quantités en stock à fin N × (VN − 110 % × VN−2) − dotation (N−1).
b. Si VN−1 < VN−2 et VN > 110 % × VN−1, alors la dotation de l'exercice N est au plus égale
à : Quantités en stock à fin N × (VN − 110 % × VN−1).
Il n'est pas possible de choisir la solution la plus avantageuse, le critère déterminant étant la
comparaison entre VN−2 et VN−1.
PLAFONNEMENT
21975
Le montant de la dotation annuelle de la provision est plafonné à 15 millions d'euros par période
de douze mois, majoré, le cas échéant, d'une fraction égale à 10 % de la provision avant
plafonnement.
Pour les entreprises dont la durée moyenne de rotation des stocks, pondérée par matières et produits, est
supérieure à un an, le plafond majoré dans les conditions décrites ci-avant est multiplié par cette durée moyenne
exprimée en mois divisée par douze.
21980
EXEMPLE PRATIQUE
Les modalités de calcul peuvent se résumer comme suit (pour la valeur d'inventaire d'un produit)
en fonction des différentes hypothèses suivantes :
Clôture
Coefficient à retenir pour le calcul de la provision
N−2 N−1 N
à constituer en N (1)
Hypothèses
(1)
Le montant de la provision (avant plafonnement, voir n° 21975) s'obtient en multipliant le coefficient ainsi
obtenu par la quantité de produits en stock à la clôture de l'exercice. Le montant ainsi obtenu est réduit du
montant de la PHP constituée à la clôture de l'exercice précédent pour le même produit, même si les quantités
étaient différentes.
(2)
Pas de provision en N (car critère de hausse des prix supérieure à 10 % non rempli en N versus N−1 ou N−2).
(3)
Il n'y a pas de provision à constituer : on a bien V N-2 < V N-1, mais le critère de hausse des prix supérieure à
10 % n'est pas rempli (VN = 110 % × VN-2).
21985
DÉTERMINATION DE LA PROVISION PAR MATIÈRE OU PAR PRODUIT
La provision doit en principe être déterminée par matière, produit ou approvisionnement de même
nature (BOI-BIC-PROV-60-30-10 n° 90).
Toutefois, l'administration admet la constitution d'une provision pour des produits qui, bien que
quelque peu différents par nature de ceux existant à l'ouverture de l'exercice considéré ou de
l'exercice précédent, ont des valeurs d'inventaire comparables à celles conférées à ces derniers
produits, la différence de prix constatée provenant essentiellement d'une hausse des prix (BOI-
BIC-PROV-60-30-10 n° 100 s.).
L'administration et la jurisprudence ont apporté des précisions sur les conditions dans lesquelles des
regroupements de produits peuvent être opérés notamment pour les entreprises du secteur de la viticulture
particulièrement concernées par la provision pour hausse des prix.
1. Les vins Des vins de qualités et de prix différents issus d'une même appellation d'origine, dont la part
respective varie d'une année à l'autre, ne peuvent être regroupés pour la détermination de la provision (CE 24-4-
2012 n° 326979). Il en est de même des vins en bouteille, obtenus notamment après assemblages, et des vins en
vrac produits par un même domaine (CAA Bordeaux 3-11-2015 n° 14BX00052). En revanche, il a été admis
qu'un négociant en vins regroupe différents millésimes et détermine la provision en distinguant entre vins rouges
et vins blancs, selon les crus (grands crus, villages réputés, appellations contrôlées supérieures et appellations
contrôlées les plus courantes) et l'origine des vins (mousseux et champagne, d'appellation d'origine contrôlée et
de consommation courante) (BOI-BIC-PROV-60-30-10 n° 90 ; CAA Bordeaux 4-5-2004 n° 01-2818).
2. Les alcools Les alcools de crus ou de classes d'âge différents constituent des produits distincts pour le calcul
de la provision pour hausse des prix (CAA Bordeaux 21-11-1991 n° 1440 ; CAA Nantes, 29-3-2006 n° 04-
951 ; BOI-BIC-PROV-60-30-10 n° 90). Toutefois, en cas de fabrication d'une eau-de-vie résultant de
l'assemblage d'eaux-de-vie de différentes classes d'âge, seul le produit final commercialisé constitue un « produit
» susceptible de faire l'objet de la provision pour hausse des prix (CAA Nantes 8-6-2005 n° 02-1335).
21990
COMPTABILISATION DE LA PROVISION
S'agissant d'une provision purement fiscale, non soumise à la réglementation comptable (voir n°
21945), l'entreprise n'est pas tenue par le principe de permanence des méthodes (voir n° 8375).
Les conditions de comptabilisation, de reprise et d'évaluation de la provision résultent des textes
fiscaux (PCG art. 313-1 ; voir n° 56320).
La PHP doit être inscrite au passif du bilan de l'entreprise sous une rubrique spéciale faisant ressortir séparément
le montant des dotations de chaque exercice (CGI ann. III art. 10 decies). Cette obligation se justifie par le fait
que l'époque du rapport de la provision aux bénéfices imposables est différente pour chaque dotation. Mais, en
pratique, l'administration admet qu'elle peut être satisfaite par la production d'un document annexé à la liasse
fiscale détaillant le montant de la provision selon l'année de sa constitution (BOI-BIC-PROV-60-30-20 n° 20).
21995
a. Dotation L'entreprise n'est pas tenue de doter la provision maximale à laquelle elle a droit et
peut même s'abstenir de la pratiquer (BOI-BIC-PROV-60-30-20 n° 30, voir n° 21945).
En cas de dotation partielle, par exemple limitée à certains produits ou références, le calcul doit toutefois porter
sur l'intégralité des quantités de chaque matière, produit ou approvisionnement que l'entreprise a en stock et la
dotation doit être répartie entre les différents produits ou matières pour lesquels la provision a été comptabilisée
(BOI-BIC-PROV-60-30-10 n° 290).
Le fait que la provision soit devenue sans objet (la société ayant cessé l'activité de production
concernée, seule la commercialisation des produits s'étant poursuivie) n'implique pas
obligatoirement sa réintégration anticipée (CE 30-12-1996 n° 160480).
En revanche, la provision pour hausse des prix doit faire l'objet d'une réintégration anticipée en
cas de cession ou de cessation d'entreprise (à l'exclusion de certaines opérations de restructuration
bénéficiant d'un régime de faveur), ou de cession de la totalité du stock accompagnée d'un
changement d'objet ou de mode d'exploitation (CGI ann. III art. 10 duodecies). Cette reprise de
provision est imposable (BOI-BIC-PROV-60-30-30 n° 10 et 20).
22005
Selon le PCG, les montants à l'ouverture et à la clôture de l'exercice ainsi que les montants dotés
et repris des provisions réglementées sont détaillés par catégorie de provisions (PCG art. 833-
12/1 et 841-4), ce qui signifie, en pratique, que l'information est donnée en annexe des comptes
annuels :
- pour l'ensemble des provisions réglementées relatives aux stocks (compte 143) ;
- voire au niveau de la PHP si celle-ci est significative (voir n° 48700 sur la notion de « catégorie
de provisions »).
Ainsi, tout changement que ce soient des reprises ou des dotations significatives au regard de
l'entité doit être précisé dans l'annexe (voir n° 22780 et 54325).
La PHP doit figurer sur le tableau des provisions joint à la déclaration des résultats de chaque exercice (BOI-
BIC-PROV-60-30-20 n° 10).
En outre, les entreprises ayant comptabilisé une PHP doivent fournir au service des impôts, à l'appui de la
déclaration des résultats de chaque exercice, tous renseignements utiles sur son calcul (CGI ann.III art.10
terdecies, 1).
B.
Incidences des réévaluations sur les stocks et en-cours
22015
Sur l'incidence des réévaluations légales de 1976 et libres de 1980 à 1983 (la même
réglementation leur est applicable) sur les stocks, voir n° 56705.
RÉÉVALUATIONS À PARTIR DE 1984
22020
En ce qui concerne les conditions générales de ces réévaluations, voir n° 56780.
En l'absence de précisions de la loi du 30 avril 1983 et du Code de commerce, à notre avis, les
dotations aux amortissements (d'exploitation) sont calculées sur la base des valeurs réévaluées
sans reprise concomitante de l'écart de réévaluation (voir n° 29085). En conséquence, il convient
d'intégrer dans le coût des stocks le complément d'amortissement (d'exploitation) provenant de la
réévaluation (à condition bien sûr que les amortissements eux-mêmes soient incorporés dans les
stocks, voir n° 21120).
(c) 2023 Editions Franc
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