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Mémento Comptable 2023













Sommaire
 Accès à la Table alpha
 Introduction
 Principales abréviations
 TITRE I Règles de base de la comptabilité
 (1) TITRE II L'activité courante de l'entreprise
o CHAPITRE 4 Les produits et créances d'exploitation
o CHAPITRE 5 Les charges et les dettes d'exploitation
o (1) CHAPITRE 6 Les stocks et en-cours de production
 Textes applicables proches des IFRS
 SECTION 1 Définition et éléments constitutifs des stocks et en-cours de
production
 (1) SECTION 2 Règles d'évaluation des stocks et en-cours
 I. Coût d'entrée dans le patrimoine
 II. Valeur d'inventaire
 III. Valeur à l'arrêté des comptes (valeur au bilan)
 (1) IV. Opérations particulières
 (1) A. Provisions réglementées relatives aux stocks
 (1) Provision pour hausse des prix
 Principe
 Calcul
 (1) Plafonnement
 Exemple pratique
 Détermination de la
provision par matière
ou par produit
 Comptabilisation de
la provision
 B. Incidences des réévaluations sur les stocks et en-
cours
 SECTION 3 Schémas usuels de comptabilisation
 SECTION 4 Valeur probante de la comptabilité et contrôle des stocks et en-
cours
 SECTION 5 Présentation des comptes annuels et autres informations
o CHAPITRE 7 Les immobilisations corporelles
o CHAPITRE 8 Les immobilisations incorporelles
o CHAPITRE 9 Le portefeuille-titres
o CHAPITRE 10 Les opérations financières
o CHAPITRE 11 Opérations de régularisation, exceptionnelles et diverses
o CHAPITRE 12 Les provisions Autres que provisions réglementées
o CHAPITRE 13 Les engagements et opérations « hors bilan »
o CHAPITRE 14 Les résultats
o CHAPITRE 15 Les fonds propres (Capitaux propres et autres fonds propres)
o CHAPITRE 16 Création, transformation et liquidation de l'entreprise
o CHAPITRE 17 Les documents de synthèse États financiers
 TITRE III Extension et coopération
 TITRE IV Information et contrôle
 Annexes
C.
Cas particuliers
CONTRATS DE VENTE FERME
21840
Selon le PCG (art. 214-23), à la date de clôture de l'exercice, la valeur d'entrée est toujours
retenue pour les stocks et productions en cours qui ont fait l'objet d'un contrat de vente ferme dont
l'exécution interviendra ultérieurement, dès lors que le prix de vente stipulé couvre à la fois cette
valeur et la totalité des frais restant à supporter pour la bonne exécution du contrat.
Il en est de même pour la fixation de la valeur des approvisionnements entrant dans la fabrication
de produits qui ont fait l'objet d'un contrat de vente ferme dès lors que ces stocks
d'approvisionnement ont été individualisés et que le prix de vente stipulé couvre à la fois le coût
d'entrée de ces approvisionnements, les coûts de transformation et la totalité des frais restant à
supporter pour la bonne exécution du contrat.
- Coût d'entrée : 100
- Valeur de marché du stock : 98
- Prix résultant du contrat de vente ferme : 102
- Frais prévisionnels de vente : 1
Bien que la valeur de marché soit inférieure au coût d'entrée, aucune dépréciation n'est à
constituer, le prix « ferme » (102) étant supérieur au coût d'entrée (100) majoré des frais de vente
(1).
En ce qui concerne les contrats à long terme, voir n° 10760 s.
PRODUITS SUBVENTIONNÉS LORS DE LA REVENTE
21845
Tel est le cas, par exemple, d'un grossiste achetant à un opérateur un téléphone mobile (livré avec
les programmes spécifiques à l'opérateur) pour 200 € afin de le revendre à un prix public conseillé
par l'opérateur de 50 €, et recevant une commission de 150 € au moment de la revente.
Le PCG (art. 213-6) ne traite que des subventions obtenues pour l'acquisition ou la production
d'un bien, précisant qu'il n'est pas possible de réduire le coût d'achat des stocks du montant de
cette subvention (voir n° 21285).
À notre avis :
- la subvention (ou commission sur vente) n'est comptabilisée au compte 75 en « Autres produits
de gestion courante » qu'au moment de la revente du produit (voir n° 12055) et ne peut venir
réduire le coût d'achat des stocks ;
- néanmoins, pour les besoins du calcul de la dépréciation des stocks, la valeur vénale du stock
devrait être augmentée de la subvention à recevoir en cas de vente. La dépréciation constatée le
cas échéant correspond ainsi uniquement à la perte réelle que devrait supporter l'entreprise en cas
de vente.
Il en est de même à notre avis si le montant de la subvention, directement liée à la commercialisation des
produits stockés, peut être évalué avec précision à la date de clôture (CAA Nancy 30-4-1998 n° 94-246, arrêt
rendu à propos d'aides communautaires).

STOCKS ACQUIS AVEC CLAUSE DE RÉSERVE DE PROPRIÉTÉ


21850
Les transactions assorties d'une telle clause étant comptabilisées à la date de livraison des biens et
non à celle du transfert de propriété (PCG art. 512-3), la perte de valeur constatée entre la date
d'acquisition et celle de transfert de propriété doit être comptabilisée chez l'acquéreur par voie
de dépréciation dont le montant est déterminé suivant les règles communément admises.
En effet (NI CNC n° 33, doc. n° 24), c'est l'acquéreur qui supportera l'éventuelle dépréciation des
biens entre la livraison et le transfert de propriété sans diminution du prix à payer.
La clause de réserve de propriété est sans effet sur les modalités de comptabilisation et d'évaluation des stocks
(BOI-BIC-PDSTK-20-10 n° 100).

VOLS ET DESTRUCTIONS PORTANT SUR DES BIENS EN STOCKS


21855
Sur la comptabilisation de la charge en résultant, voir n° 46055, et de la démarque inconnue,
voir n° 46060.
Sur la comptabilisation de l'indemnité d'assurance, voir n° 45805.
STOCKS DE PRODUITS CONTENANT DE L'AMIANTE
21860
Il résulte des interdictions frappant les produits contenant de l'amiante (Décret 96-1133 du 24-12-
1996) qu'ils doivent être considérés comme déchets contenant de l'amiante depuis le 1 er janvier
1997 (notamment Rép. Gengenwin : AN 11-12-1996 n° 1223, non reprise dans Bofip et Rép.
Bouvard : AN 20-1-1997 n° 45785).
En conséquence, une dépréciation doit être constituée sur la totalité de ces stocks encore dans
l'entreprise.
Cette (provision pour) dépréciation est déductible (Rép. précitées).

Sur la constitution d'une provision pour charges d'élimination des produits, voir n° 27965.
STOCKS DÉTENUS À L'ÉTRANGER (LIBELLÉS EN DEVISES)
21865
I. Stocks non couverts
Selon le PCG (art. 420-4) :
- la valeur en devises étrangères de stocks détenus à l'étranger est convertie en euros, en fin
d'exercice, à un cours égal, pour chaque nature de marchandises, matières et produits en stocks, à
la moyenne pondérée des cours pratiqués à la date d'achat ou d'entrée en magasin des éléments
considérés. En cas de difficulté d'application de cette méthode de calcul, l'entreprise peut utiliser
une autre méthode dans la mesure où elle n'est pas susceptible d'affecter sensiblement les résultats
;
- des dépréciations sont constituées si la valeur au jour de l'inventaire, compte tenu du cours du
change de ce jour, est inférieure à la valeur d'entrée en compte.
La constitution d'une telle dépréciation entraîne une compensation entre les différences de change
(contenues dans la valeur d'inventaire) et la dépréciation proprement dite des stocks.
II. Stocks couverts
Il s'agit ici de la couverture de la valeur d'inventaire d'un stock détenu à l'étranger (couverture
d'investissement net à l'étranger). Cette couverture vise à réduire l'exposition des flux futurs de
trésorerie en devises liés à ce stock (prix de cession), au risque de variation de change. Dans ce
cas, la valeur d'inventaire est calculée en tenant compte des variations de valeur de la couverture
depuis sa qualification, que ces dernières soient enregistrées en compte d'attente ou non
comptabilisées (PCG art. 628-15). Pour plus de détails, voir n° 41770.
Il ne faut pas confondre cette stratégie de couverture avec la couverture du coût d'acquisition d'un
stock acquis en devises (mais détenu en France). Cette couverture vise à réduire l'exposition du
coût d'acquisition en devises des stocks, au risque de variation de change (sur son traitement,
voir n° 21005).
STOCKS DE MATIÈRES ET MARCHANDISES DONT LE COURS FLUCTUE
21870
(or, blé, pétrole…)

I. Stocks non couverts


Lorsque la valeur actuelle des stocks (voir n° 21490 pour les marchandises et n° 21520 pour les
matières) devient inférieure à leur valeur comptable, une dépréciation doit être comptabilisée.
C'est notamment le cas si les cours baissent à la clôture.
En revanche, lorsque la valeur actuelle des stocks devient supérieure à leur valeur
comptable, notamment en cas de hausse des cours, il n'est pas possible de revaloriser le stock (C.
com. art. L 123-18).
II. Stocks couverts
En cas de couverture de la valeur d'inventaire des stocks, celle-ci est calculée en tenant compte
des variations de valeur de la couverture depuis sa qualification, que ces dernières soient
enregistrées en compte d'attente ou non comptabilisées (PCG art. 628-15). Pour plus de détails,
voir n° 41780.
Si la couverture a, dans un premier temps, été affectée à l'acquisition du stock (voir n° 21005), les
variations de valeur de la couverture jusqu'à la date d'achat des stocks sont comprises dans le coût
d'entrée des stocks (voir n° 21005). Seules les variations postérieures à la date d'achat sont à
prendre en compte dans le calcul de dépréciation.
POSITION GLOBALE SUR MATIÈRES PREMIÈRES ET MARCHANDISES
21875
Selon le PCG, l'éventuelle dépréciation d'un stock peut être estimée sur la base d'une position
globale sur matières premières ou marchandises.
En effet, la constatation d'une provision pour risque de perte latente sur certains contrats ou
dérivés sur matières premières en position ouverte isolée (par exemple en cas de couverture
excédentaire, voir n° 42120) est requise uniquement lorsque l'entité est exposée à un risque net
global de perte (PCG art. 214-22).
La position globale devrait être élaborée matière par matière (les « proxy » devant pouvoir, à
notre avis, être inclus dans la même position).
a. Éléments retenus dans la position Elle comprend notamment (PCG art. 214-22) :
- les stocks,
- les transactions futures matérialisées par un engagement ferme (commandes fermes),
- les instruments financiers à terme en position ouverte isolée.
En revanche, elle ne comprend pas les opérations de couverture et les éléments couverts à hauteur
de la partie couverte (PCG art. 214-22).
À notre avis, sont également concernées les dettes et créances indexées sur le cours d'une matière
première.
Les termes des éléments inclus dans cette position globale doivent être compris dans le même
exercice (PCG art. 214-22).
b. Comptabilisation Une fois la perte nette globale calculée, celle-ci est provisionnée sous forme
(PCG art. 214-22) :
- de dépréciation des éléments d'actifs en perte latente,
- d'une provision pour risque pour le solde.
c. Documentation Les modalités retenues pour la détermination des dépréciations et provisions
basées sur une position globale sur marchandises ou matières premières doivent être documentées
(PCG art. 214-22) et données en annexe (voir n° 43335).

IV.
Opérations particulières
A.
Provisions réglementées relatives aux stocks
21945
En matière de stocks, le CGI (art. 39-1-5°) a prévu la possibilité de constituer des provisions
destinées au renouvellement des stocks :

- la provision pour hausse des prix (voir n° 21965 s.) ;


- la provision pour fluctuation des cours, supprimée depuis 1998, a pu, dans la limite d'un certain
montant, être transférée à une réserve spéciale (voir n° 56235).
D'autres provisions réglementées devraient également pouvoir être constatées en application de la
jurisprudence du Conseil d'État (voir n° 56305).
Tel est le cas, par exemple, des provisions réglementées constituées pour permettre la déduction
fiscale des dépréciations de stocks de matières premières (et produits intermédiaires) sur la base
de leur prix de vente en l'état, même si les matières (ou produits intermédiaires) sont en réalité
incorporées dans un produit fini largement bénéficiaire. Pour plus de détails sur cette provision
réglementée, voir n° 21785 et 21790.
Ces provisions réglementées ne correspondent pas à la définition d'une provision telle que définie
par le PCG (art. 321-5), mais sont comptabilisées en application d'un texte de loi de niveau
supérieur. En effet, pour être admises en déduction des bases de l'impôt, ces provisions doivent
avoir été effectivement constatées dans les écritures de l'exercice (CGI art. 39-1-5°). Ainsi, selon
le PCG (art. 313-1 et 941-14), les provisions pour hausse de prix sont comptabilisées dans une
subdivision du compte 143 « Provisions réglementées relatives aux stocks » (le compte 1431 «
Hausse des prix »).
Les dotations et reprises de provisions sont portées respectivement au débit et au crédit des
comptes 6873 et 7873 « Dotations aux - ou Reprises sur - provisions réglementées (stocks) ».
Les provisions réglementées étant intégrées dans les capitaux propres, elles n'ont pas d'impact négatif sur les
ratios liés au niveau de la situation nette (perte de la moitié du capital social, ratio d'endettement…).
Les dotations et reprises étant classées en résultat exceptionnel, elles n'ont pas non plus d'incidence sur l'analyse
des performances de l'entreprise effectuée au niveau du résultat d'exploitation ou du résultat courant.

S'agissant de provisions purement fiscales :


- elles ne sont pas soumises à la règle de permanence des méthodes comptables (prévue par C.
com. art. L 123-17 et PCG art. 122-2). La provision pour hausse des prix peut donc être dotée et
reprise dans le respect des textes fiscaux qui l'ont créée (PCG art. 313-1). Les changements
constituent des modifications d'opportunité à indiquer dans l'annexe (voir n° 56320) ;
L'administration ne s'est jamais prononcée sur cette faculté.

- elles doivent être reprises pour l'établissement des comptes consolidés (voir Mémento Comptes
consolidés n° 3329 s.). Sur les conséquences en matière d'impôts différés, voir n° 53010 et 53015.

PROVISION POUR HAUSSE DES PRIX


21965
PRINCIPE
Lorsque, pour une matière ou un produit donné, il est constaté, au cours d'une période ne pouvant
excéder deux exercices successifs, une hausse des prix supérieure à 10 %, l'entreprise est fondée à
déduire une provision correspondant à la fraction de cette hausse supérieure à 10 % (CGI art. 39-
1-5°, al. 11 à 14 ; pour plus de détails, voir Mémento Fiscal n° 10000 et 10005).
1. Stocks concernés Seuls les stocks peuvent donner lieu à la constitution de PHP, à l'exclusion, par conséquent,
des travaux en cours (BOI-BIC-PROV-60-30-10 n° 30).
2. Impact sur le résultat La provision pour hausse de prix a pour effet de réduire l'impact positif de l'inflation sur
le résultat taxable (voir n° 20815). Elle a par conséquent un impact défavorable sur le bénéfice distribuable et
entraîne une diminution temporaire de la participation des salariés (la provision réduisant le résultat fiscal, la
base de calcul de la participation se trouve mécaniquement diminuée).

CALCUL
21970
Le montant maximal de la dotation est déterminé à la clôture de l'exercice, pour chaque matière,
produit ou approvisionnement (voir n° 21985), en multipliant les quantités en stocks
effectivement inventoriées à la date de la clôture (CGI ann. III art. 10 nonies, 1) par la différence
entre :
- la valeur unitaire d'inventaire de la matière, du produit ou de l'approvisionnement à cette date,
c'est-à-dire le prix de revient, diminué, le cas échéant, du montant de la dépréciation qui a pu être
constatée par voie de provision (BOI-BIC-PROV-60-30-10 n° 180) ;
- et une somme égale à 110 % de sa valeur unitaire d'inventaire à l'ouverture de l'exercice
précédent ou, si elle est inférieure, de sa valeur unitaire d'inventaire à l'ouverture de l'exercice
considéré (voir n° 21980).
Lorsqu'elle est déterminée en partant de la valeur unitaire à l'ouverture de l'exercice précédent, la
dotation ainsi obtenue est, le cas échéant, diminuée du montant de la dotation effectivement
pratiquée à la clôture dudit exercice (CGI ann. III art. 10 nonies).
En pratique, sachant que « VN » est la valeur d'inventaire (voir n° 21415 s.) à la clôture de
l'exercice N, une provision pour hausse de prix peut être constituée dans les deux cas suivants.

a. Si VN−2 < VN−1 et VN > 110 % × VN−2, alors la dotation de l'exercice N est au plus égale
à : Quantités en stock à fin N × (VN − 110 % × VN−2) − dotation (N−1).
b. Si VN−1 < VN−2 et VN > 110 % × VN−1, alors la dotation de l'exercice N est au plus égale
à : Quantités en stock à fin N × (VN − 110 % × VN−1).
Il n'est pas possible de choisir la solution la plus avantageuse, le critère déterminant étant la
comparaison entre VN−2 et VN−1.
PLAFONNEMENT
21975
Le montant de la dotation annuelle de la provision est plafonné à 15 millions d'euros par période
de douze mois, majoré, le cas échéant, d'une fraction égale à 10 % de la provision avant
plafonnement.
Pour les entreprises dont la durée moyenne de rotation des stocks, pondérée par matières et produits, est
supérieure à un an, le plafond majoré dans les conditions décrites ci-avant est multiplié par cette durée moyenne
exprimée en mois divisée par douze.

21980
EXEMPLE PRATIQUE
Les modalités de calcul peuvent se résumer comme suit (pour la valeur d'inventaire d'un produit)
en fonction des différentes hypothèses suivantes :

Clôture
Coefficient à retenir pour le calcul de la provision
N−2 N−1 N
à constituer en N (1)
Hypothèses

1 100 105 130 130 − (100 × 1,1) = 20


2 100 115 130 130 − (100 × 1,1) = 20
3 105 100 115 115 − (100 × 1,1) = 5
4 95 105 100 Pas de provision (2)

5 100 105 110 Pas de provision (3)

(1)
Le montant de la provision (avant plafonnement, voir n° 21975) s'obtient en multipliant le coefficient ainsi
obtenu par la quantité de produits en stock à la clôture de l'exercice. Le montant ainsi obtenu est réduit du
montant de la PHP constituée à la clôture de l'exercice précédent pour le même produit, même si les quantités
étaient différentes.

(2)
Pas de provision en N (car critère de hausse des prix supérieure à 10 % non rempli en N versus N−1 ou N−2).

(3)
Il n'y a pas de provision à constituer : on a bien V N-2 < V N-1, mais le critère de hausse des prix supérieure à
10 % n'est pas rempli (VN = 110 % × VN-2).

21985
DÉTERMINATION DE LA PROVISION PAR MATIÈRE OU PAR PRODUIT
La provision doit en principe être déterminée par matière, produit ou approvisionnement de même
nature (BOI-BIC-PROV-60-30-10 n° 90).
Toutefois, l'administration admet la constitution d'une provision pour des produits qui, bien que
quelque peu différents par nature de ceux existant à l'ouverture de l'exercice considéré ou de
l'exercice précédent, ont des valeurs d'inventaire comparables à celles conférées à ces derniers
produits, la différence de prix constatée provenant essentiellement d'une hausse des prix (BOI-
BIC-PROV-60-30-10 n° 100 s.).
L'administration et la jurisprudence ont apporté des précisions sur les conditions dans lesquelles des
regroupements de produits peuvent être opérés notamment pour les entreprises du secteur de la viticulture
particulièrement concernées par la provision pour hausse des prix.
1. Les vins Des vins de qualités et de prix différents issus d'une même appellation d'origine, dont la part
respective varie d'une année à l'autre, ne peuvent être regroupés pour la détermination de la provision (CE 24-4-
2012 n° 326979). Il en est de même des vins en bouteille, obtenus notamment après assemblages, et des vins en
vrac produits par un même domaine (CAA Bordeaux 3-11-2015 n° 14BX00052). En revanche, il a été admis
qu'un négociant en vins regroupe différents millésimes et détermine la provision en distinguant entre vins rouges
et vins blancs, selon les crus (grands crus, villages réputés, appellations contrôlées supérieures et appellations
contrôlées les plus courantes) et l'origine des vins (mousseux et champagne, d'appellation d'origine contrôlée et
de consommation courante) (BOI-BIC-PROV-60-30-10 n° 90 ; CAA Bordeaux 4-5-2004 n° 01-2818).
2. Les alcools Les alcools de crus ou de classes d'âge différents constituent des produits distincts pour le calcul
de la provision pour hausse des prix (CAA Bordeaux 21-11-1991 n° 1440 ; CAA Nantes, 29-3-2006 n° 04-
951 ; BOI-BIC-PROV-60-30-10 n° 90). Toutefois, en cas de fabrication d'une eau-de-vie résultant de
l'assemblage d'eaux-de-vie de différentes classes d'âge, seul le produit final commercialisé constitue un « produit
» susceptible de faire l'objet de la provision pour hausse des prix (CAA Nantes 8-6-2005 n° 02-1335).

21990
COMPTABILISATION DE LA PROVISION
S'agissant d'une provision purement fiscale, non soumise à la réglementation comptable (voir n°
21945), l'entreprise n'est pas tenue par le principe de permanence des méthodes (voir n° 8375).
Les conditions de comptabilisation, de reprise et d'évaluation de la provision résultent des textes
fiscaux (PCG art. 313-1 ; voir n° 56320).
La PHP doit être inscrite au passif du bilan de l'entreprise sous une rubrique spéciale faisant ressortir séparément
le montant des dotations de chaque exercice (CGI ann. III art. 10 decies). Cette obligation se justifie par le fait
que l'époque du rapport de la provision aux bénéfices imposables est différente pour chaque dotation. Mais, en
pratique, l'administration admet qu'elle peut être satisfaite par la production d'un document annexé à la liasse
fiscale détaillant le montant de la provision selon l'année de sa constitution (BOI-BIC-PROV-60-30-20 n° 20).

21995
a. Dotation L'entreprise n'est pas tenue de doter la provision maximale à laquelle elle a droit et
peut même s'abstenir de la pratiquer (BOI-BIC-PROV-60-30-20 n° 30, voir n° 21945).
En cas de dotation partielle, par exemple limitée à certains produits ou références, le calcul doit toutefois porter
sur l'intégralité des quantités de chaque matière, produit ou approvisionnement que l'entreprise a en stock et la
dotation doit être répartie entre les différents produits ou matières pour lesquels la provision a été comptabilisée
(BOI-BIC-PROV-60-30-10 n° 290).

La doctrine administrative précise que, aucune disposition ne la limitant au bénéfice de chaque


exercice, la PHP peut notamment :
- être opérée ou constituée, même lorsque les résultats de l'exercice avant ou après déduction, s'il
y a lieu, des déficits antérieurs sont déficitaires ;
- rendre déficitaire un exercice qui, sans elle, eût été bénéficiaire (BOI-BIC-PROV-60-30-20 n°
40).
22000
b. Reprise En principe, la reprise doit intervenir au plus tard à l'expiration de la sixième année
suivant la clôture de l'exercice au cours duquel la provision a été constituée sauf dans les secteurs
professionnels où la durée normale de rotation des stocks est supérieure à trois ans qui sont
autorisés à réintégrer leurs provisions dans un délai double de celui de la rotation normale des
stocks (CGI art. 39-1-5°).
Toutefois, s'agissant d'une provision purement fiscale, la provision pour hausse des prix peut être reprise de
façon anticipée avant la fin de ce délai, pour quelque motif que ce soit (BOI-BIC-PROV-60-30-30 n° 10).

Le fait que la provision soit devenue sans objet (la société ayant cessé l'activité de production
concernée, seule la commercialisation des produits s'étant poursuivie) n'implique pas
obligatoirement sa réintégration anticipée (CE 30-12-1996 n° 160480).
En revanche, la provision pour hausse des prix doit faire l'objet d'une réintégration anticipée en
cas de cession ou de cessation d'entreprise (à l'exclusion de certaines opérations de restructuration
bénéficiant d'un régime de faveur), ou de cession de la totalité du stock accompagnée d'un
changement d'objet ou de mode d'exploitation (CGI ann. III art. 10 duodecies). Cette reprise de
provision est imposable (BOI-BIC-PROV-60-30-30 n° 10 et 20).
22005
Selon le PCG, les montants à l'ouverture et à la clôture de l'exercice ainsi que les montants dotés
et repris des provisions réglementées sont détaillés par catégorie de provisions (PCG art. 833-
12/1 et 841-4), ce qui signifie, en pratique, que l'information est donnée en annexe des comptes
annuels :
- pour l'ensemble des provisions réglementées relatives aux stocks (compte 143) ;
- voire au niveau de la PHP si celle-ci est significative (voir n° 48700 sur la notion de « catégorie
de provisions »).
Ainsi, tout changement que ce soient des reprises ou des dotations significatives au regard de
l'entité doit être précisé dans l'annexe (voir n° 22780 et 54325).
La PHP doit figurer sur le tableau des provisions joint à la déclaration des résultats de chaque exercice (BOI-
BIC-PROV-60-30-20 n° 10).
En outre, les entreprises ayant comptabilisé une PHP doivent fournir au service des impôts, à l'appui de la
déclaration des résultats de chaque exercice, tous renseignements utiles sur son calcul (CGI ann.III art.10
terdecies, 1).

B.
Incidences des réévaluations sur les stocks et en-cours
22015
Sur l'incidence des réévaluations légales de 1976 et libres de 1980 à 1983 (la même
réglementation leur est applicable) sur les stocks, voir n° 56705.
RÉÉVALUATIONS À PARTIR DE 1984
22020
En ce qui concerne les conditions générales de ces réévaluations, voir n° 56780.
En l'absence de précisions de la loi du 30 avril 1983 et du Code de commerce, à notre avis, les
dotations aux amortissements (d'exploitation) sont calculées sur la base des valeurs réévaluées
sans reprise concomitante de l'écart de réévaluation (voir n° 29085). En conséquence, il convient
d'intégrer dans le coût des stocks le complément d'amortissement (d'exploitation) provenant de la
réévaluation (à condition bien sûr que les amortissements eux-mêmes soient incorporés dans les
stocks, voir n° 21120).
(c) 2023 Editions Franc
Pag
e

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