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Séminaire Cadre juridique de la Création d’entreprise ……Mohamed SOUAIDI

ESC de Toulouse

Plan de Cours
Professeur : Mohammed SOUAIDI Téléphone GSM
Titre du cours : Séminaire sur le : 06 60 35 27 11
Cadre juridique de
la Création d’entreprise
Quota horaire : 8 heures
Année univers. 2010/2011 14 Mai 2011
E /mail souaidimohamed@yahoo.fr

1 : Objectifs
Le séminaire a pour objectif de :
- permettre d’intégrer ses connaissances en administration dans une problématique
d’élaboration, de lancement et de développement d’entreprise ;
- s’initier à ce processus par des considérations théoriques et pratiques ;
- développer sa capacité à créer et à évaluer des occasions d’affaires grâce à la réalisation d’un
business plan et l’analyse de cas de créations d’entreprise ;
- revoir toutes les informations juridiques, fiscales et administratives relatives à la mise en place
d’une entreprise qu’elle soit individuelle ou sociétaire.

2 : Formules Pédagogiques
- Etudes des principales formalités sur des imprimés réels (formulaire unique, statuts SNC,
SARL, SA, annonces au journal et au BO, imprimés de la CNSS etc.)
- Etudes de cas théoriques et pratiques de création d’entreprises :
o ceux qui ont réussi et pourquoi ?
o ceux qui ont échoué et pourquoi ?

3 : Plan de cours
Samedi matin :14 Mai 2011 de 8H30-12H30 soit 4H00
Introduction : La finalité de la création d’entreprise
1ére partie : Le profil du créateur d’entreprise
1. Créer une entreprise est une aventure excitante mais…
2. Le prix à payer pour le créateur d’entreprise
3. Nécessité de connaitre ses qualités et ses défauts
4. Conseils à connaitre avant d’entreprendre
5. Erreurs à ne pas commettre pour réussir
2éme partie : rechercher l’idée de création d’entreprise
1. Recherche dans 3 directions
2. Recherche dans 4 domaines

Pause de 15minutes de 10H 15 à 10H30


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3éme partie : Les grandes lignes du Business plan


1. Pourquoi un business plan
2. Introduction
3. Etude de marché
4. Etude juridique
5. Etude technique
6. Etude économique
7. Etude financière
8. Conclusion
9. Annexes

Samedi après midi : de 13H30 à 17H30 soit 4H00


4éme partie : Les 3 étapes de création d’entreprise
1. Conception du projet (Business plan de la 3é partie)
2. Réalisation des formalités juridiques par CRI ou… (5é partie)
3. Mise en place réelle du Projet
5éme partie : les connaissances juridiques et fiscales
1. Régime juridique des personnes physiques
2. Régime fiscal des « « « « « « « « « « « « « «
3. Régime juridique des personnes morales (sociétés)
4. Régime fiscal des « « « « « « « « « « « « « « « « « « «

Pause de 15minutes de 15H 15 à 15H30


6éme partie : Les Formalités juridiques de création d’entreprise
1. La recherche du siège social
2. Le certificat négatif
3. Le contrat de bail ou l’attestation de domiciliation
4. La rédaction des statuts : quelques pièges à éviter
5. Le blocage du ¼ du capital en numéraire au moins pour SARL et SA
6. La déclaration de conformité
7. Le formulaire unique du CRI
8. La publicité dans un journal de son choix
9. La publicité obligatoire au BO à Rabat en arabe
10. Dépôt d’un dossier à la Poste (recommandé+mandats)
11. Dépôt d’un dossier auprès de l’inspection du travail

4 : Evaluation
QCM de 15 minutes à la fin du séminaire

5-Bibliographie
 Livre de base principal :

Comment créer SEUL sa société au Maroc : de Mohamed SOUAIDI :


4éme édition du 15 janvier 2010 : Prix : 60 DH.

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 Introduction : la finalité de la création d’une entreprise


L’entreprise a toujours été définie comme un agent économique produisant des biens et des
services pour un marché.
Mais, pour les auteurs contemporains, l’entreprise est plutôt une organisation ou entité
économique et sociale permettant la production et la vente de biens et de services répondant à un
besoin par l’intermédiaire de moyens humains et matériels.
En somme, l’entreprise est donc une organisation qui coordonne l’action de plusieurs facteurs
(hommes, travail et capital). Aussi, on crée généralement une entreprise pour diverses raisons
dont les plus importantes sont :

1. Se CREER UN EMPLOI pour soi même (auto emploi)


2. Parfois, pour REALISER UN REVE ou une idée,
3. Toujours, pour FAIRE DU PROFIT,
4. Et, parallèlement, pour ETRE INDEPENDANT et autonome et,
en somme, pour devenir son propre patron.
Cependant, dés que des associés créent une entreprise, celle-ci devient par la force des choses la
propriété également des autres intervenants :
 banques, Etat, personnel,
 et, souvent aussi, les clients et les fournisseurs etc..
De ce fait, l’entrepreneur a intérêt à tenir compte de cette amère vérité pour nouer des relations
plus cordiales avec la plupart de ces intervenants dans son environnement, notamment lors des
règlements des salaires, des effets de commerces, des loyers, des dettes des autres fournisseurs et
autres charges de fonctionnement (eau, électricité, téléphone, impôts, des commissions des
représentants etc.)

 LA CREATION D’ENTREPRISE, UNE AVENTURE EXCITANTE MAIS…


Qui n’a pas rêvé un jour de devenir, ou d’être, son propre patron ?.
Mais, compte tenu de la rareté des emplois offerts par l’économie, la création d’entreprise est
devenue une nécessité dans tous les pays du monde dans la mesure où aucun pays n’est
actuellement en mesure de créer autant de postes de travail que le nombre d’actifs devant entrer
chaque année dans le marché du travail.
Ceci dit, personne ne peut nier que la création d’entreprise comporte un risque.
Mais, tous ceux qui ont entrepris ont pris ce risque et la majorité d’entre eux ont réussi.
D’ailleurs, d’après les statistiques mondiales, prés de :
- 80% de créateurs réussissent à se maintenir dans les circuits après 1 année,
- 70% ont réussi à se maintenir au-delà de la 3éme année.
De ce fait, l’échec reste de mise avec un taux de 20% la 1ére année et 30% après 3 ans.
On peut schématiser en comparant la création d’entreprises à tous ceux qui prennent la route ou
l’autoroute. Un certain pourcentage va mourir par accidents et ce, à raison d’une moyenne de 10
morts par jour (3.600 morts par an). Est-ce que les gens ne vont plus prendre la route à cause de
ce pourcentage ? Certainement non !
Dans tous les cas, la création d’entreprise est la meilleure chose qui puisse arriver à un jeune
diplômé qui se lance ainsi dans LE «BAIN» comme un bébé qu’on lance dans une piscine. Ce
dernier ne va pas se noyer. Car le «BEBE» va patauger de toutes ses forces pour éviter qu’il ne se
noie. Il faut que le jeune entrepreneur en fasse de même. Et ce n’est qu’au bout de quelque temps

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que l’entrepreneur va sentir qu’il a créé une richesse et qu’il est son propre patron quelque soit le
revenu, si faible soit-il, qu’il peut percevoir durant les 2 ou 3 premières années.
Et, ce ne sont pas LES OPPORTUNITES D’AFFAIRES qui manquent. Le Maroc est un
pays jeune et encore en développement. Tout reste possible pour ceux qui veulent créer leur propre
entreprise avec le peu de moyens qu’ils sont capables de drainer avec l’aide de leurs parents et,
parfois, des concours bancaires.
Jean Jaurès avait toujours dit des créateurs d’entreprise :
- « Dirige celui qui risque ; ce que les dirigés ne veulent pas risquer»
- « Est respecté celui qui, volontairement, accomplit pour les autres les actes difficiles ou
dangereux »
- « Est un chef, celui qui procure aux autres la sécurité en prenant pour soi les dangers »
Cependant, le taux important d’échec des entreprises nouvellement créées durant les premières
années peut être réduit dans des proportions considérables à condition de bien connaître les
facteurs qui conditionnent le succès et d’agir sur chacun d’eux.

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1ére partie : LE PROFIL DU CREATEUR

Il n’y a vraiment pas de recette ou de profil spécifique pour le créateur d’entreprise.

Il suffit d’avoir la volonté de créer une richesse et d’avoir des idées pour les concrétiser.
Or, actuellement et, partout, dans le monde, les postes salariés sont de moins en moins
disponibles compte tenu, non seulement de l’offre énorme d’une main d’œuvre bon marché avec
des dizaine, voire des centaines de milliers de diplômés de second voire même du troisième cycle
mais, aussi, de la bataille des entreprises à réduire les coûts de main-d’œuvre pour être
compétitifs. Partout, dans le monde, du Japon aux Etats-Unis en passant par l’Europe, on entend
chaque jour que tel grand groupe va réduire 5.000 0 30.000 salariés. Et ça va continuer de plus en
plus avec la généralisation de la mondialisation.
L’on sait que le marché marocain ne peut absorber tous les diplômés. De ce fait, seuls ceux qui
sont en mesure de créer leur propre entreprise peuvent sortir du lot. Même en France, on
applique cette politique depuis prés de 10 ans avec l’encouragement de la création d’entreprise.
Aussi, ils ont même sortis une loi en 2003 pour la SARL avec un Capital de 1 euro.
En 2006 le capital de la SARL ait été revu à la baisse de 100.000 DH à seulement 10.000 DH dont
le seul quart (1/4) doit être versé.
Aussi, les étudiants les plus entreprenants commencent déjà, avant la fin de leur cursus, à étudier
le projet qui leur permettrait de s’auto former et de s’auto embaucher.

Au lieu de passer de six mois à un an de stage dans une entreprise, souvent non rémunéré,
sans pouvoir faire ce qu’on aime, il est possible de faire le même stage dans sa propre
entreprise en apprenant toutes les ficelles du métier tout en s’auto embauchant
Mais, la question que chacun de nous peut se poser avant de penser à un projet est celle ci :

Suis-je- vraiment capable de créer ma propre affaire ?


La réponse est sans nul doute oui. Tout ce que les uns ont fait, je dois être en mesure de le faire
mais après avoir pris toutes les précautions nécessaires. Cependant, on ne peut éviter les risques
naturels.

N’a-t-on pas dit ? : Qui ne risque rien, n’a rien !


Jadis, la plupart de ceux qui se sont lancés dans les affaires ont été obligés de le faire soit après un
licenciement d’un poste soit à la suite de problèmes et déboires connus en tant que salarié
entraînant une démission forcée.
Mais, il y a eu tellement, en ce moment, de postes dans le public et dans le privé que, postuler à
un poste de salarié, était la chose la naturelle et la plus rapide pour plus de 99% de jeunes
diplômés tant de l’enseignement secondaire que supérieur.
En effet, la nouvelle génération de diplômés, très gâtée par des parents qui ont voulu leur donner
plus d’indépendance, qu’ils n’ont pu avoir eux mêmes, n’aime pas se laisser «marcher sur les
pieds». Aussi, le seul salut de cette génération réside dans la création d’une entreprise :
- tant pour affirmer son indépendance ,
- que pour prouver ses qualités de manager et d’entrepreneur.

En ce qui concerne les opportunités d’affaires, il est sûr que beaucoup de choses restent encore
à faire au Maroc. Aussi, les premières questions que l’on peut se poser quand on a pris la décision
d’entreprendre, ou d’essayer, sont les suivantes :

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1. Quelle activité entreprendre ? activité commerciale, de service ou industrielle de


fabrication ?
2. Faut-il créer une société ou une entreprise individuelle ?
3. Si option pour une société, quel type de société ?
4. Si entreprise individuelle, quel régime fiscal choisir ?
5. Si option pour la fabrication, faut-il fabriquer un produit fini ou plutôt se spécialiser dans
la sous-traitance ?
6. Faut-il louer, acheter un fonds de commerce ou reprendre une activité existante ?
Autant de questions auxquelles il est difficile de répondre si on ne prend pas le temps nécessaire de
faire une étude approfondie pour contourner tous les problèmes allant de l’étude technique à
l’étude de marché, à l’étude économique pour conclure avec l’étude de faisabilité financière pour,
enfin, entamer la phase définitive de création de l’entreprise et de son démarrage réel.
Mais, il faut, auparavant, se connaître soi même.

1-1 : « QUI BIEN SE CONNAIT, MIEUX REUSSIT »


Un grand chef d’entreprise, qui a réussi, a déclaré, il y a quelques années, que :

«Pour réussir, il faut d’abord se connaître »


C’est la meilleure arme du créateur pour surmonter les difficultés et pour choisir les créneaux
adéquats en tirant le maximum de ses atouts.

« Quant à ses faiblesses….les connaître, c’est déjà les réduire de 50% »


Toutefois, la création d’entreprises à un coût : c’est le prix à payer pour créer son entreprise. Car
si la création d’entreprise ne correspond pas à vos aspirations profondes, vous serez
perpétuellement insatisfait.
Si vous n’avez pas les qualités nécessaires pour surmonter les difficultés, ces difficultés prendront à
vos yeux des proportions démesurées.

1-2: LE PRIX A PAYER


Aussi, il faut éviter de dire «je n’ai rien à perdre». Le prix à payer est très élevé tant en efforts, en
temps, en argent, en confiance qu’en prestige.

1. Le créateur et la solitude : En général, le créateur est un être seul, souvent incompris de


ceux qui l’entourent (subordonnés, clients, fournisseurs, financiers). Le créateur se sentira
également seul quand il faudra prendre des décisions qui conditionnent la survie de son
affaire. Il est souvent entouré de simples exécutants avec qui il ne pourra partager ni ses joies
ni ses soucis ;

2. Le créateur et l’insécurité : Plusieurs événements peuvent, du jour au lendemain, faire


échouer une entreprise comme la perte d’un contrat, le refus d’un découvert bancaire et
l’accident de santé. Certains ne voient pas d’un bon œil ceux qui veulent s’enrichir sur le dos
des travailleurs. Ce n’est pas sans raison qu’un dirigeant français avait déclaré récemment :
«En France, si vous réussissez, vous êtes considéré comme un voleur, et si vous
échouez, vous êtes un incapable». Ce qui est valable chez nous aussi.

3. Le créateur et la méfiance : Le futur patron est condamné à la patience et à la


modestie car les gens, les fournisseurs, les clients, l’administration et les banquiers ne traitent
avec respect que les puissants. Les financiers peuvent même répliquer par l’application de la

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réglementation pour paralyser les créateurs les plus dynamiques en contrant leur fougue et
leur jeunesse.

4. Le créateur et le sacrifice familial : Dans la majorité des cas, le créateur doit travailler
« 12 heures par jour » et, souvent, «7 jours par semaine«. Ce n’est pas sans raison que
pour les membres de la famille donc, la période de démarrage est un calvaire. D’ailleurs, un
chef d’entreprise qui a réussi n’a pas manqué de dire un jour que :
- « L’épouse du nouveau créateur ne le voit presque jamais ;
- «Ses enfants le considèrent comme un étranger (car ils n’arrivent que rarement à
l’entrevoir) ;
- «et quand il rentre à la maison très tard, son chien, qu’il ne voit presque jamais, le
mord parce qu’il ne l’a pas reconnu ».
En effet, le créateur ne travaille pas seulement 12 heures par jour mais 24 heures sur 24
heures. Car il vit avec son entreprise, s’en dort avec elle, rêve d’elle, se lève en pleine nuit pour
noter ses idées. Et souvent, il ne prend même pas de vacances (du moins au début..)

5. Le créateur et le sacrifice financier : Quand on démarre une entreprise, il ne faut


jamais s’attendre à toucher un haut salaire compatible avec ses compétences. Tous ceux
qui se fixeront de tels salaires feront partie, sans nul doute, des 20% ou 30% d’entreprises qui
mettront la clef sous le paillasson au bout de 5 ou 3 ans. Par contre, tous ceux qui font des
sacrifices au niveau de leur rémunération peuvent espérer aller loin et de faire partie de ceux
dont l’entreprise va perdurer dans le temps.
Mais, quand le créateur connaît le prix à payer, il ne peut s’empêcher de se poser des questions
sur les buts et les aspirations recherchés ainsi que sur ses qualités et ses défauts :

1-3: AUTRES CONSEILS


 Affrontez sans complaisance le jugement des autres en respectant ces
consignes vitales, notamment :
1. Sachez écouter vos interlocuteurs,
2. Sachez poser les bonnes questions,
3. Sachez reformuler les réponses de vos interlocuteurs non comprises,
4. Soyez honnête dans vos discussions avec interlocuteurs et ne jouer pas au «cache-
cache»

 Une analyse et des tests sans complaisance de soi même :


Enfin, il ne faut pas hésiter un instant à faire les tests suivants pour mettre toutes les chances de
votre côté et pour connaître, entre autres, vos qualités et vos défauts

1-4 : QUELQUES CONSEILS UTILES AUX CREATEURS

1 : Dix (10) conseils à connaître avant d’entreprendre


1. Qui bien se connaît, mieux réussit (déjà vu): Avant d’entreprendre, il faut d’abord connaître ses
points forts et ses points faibles. En somme, il ne faut pas se mentir à soi même.

2. Il faut apprendre à vendre ses idées : Suis-je capable de transformer mon idée en un projet que
je suis capable de vendre à des clients ?

3. Il ne faut jamais oublier les concurrents : Si je ne tiens pas compte de mes concurrents, je
risque de me faire surprendre et ne plus trouver à qui vendre dans un proche avenir.

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4. Ne jamais oublier que le »boss» de l’entreprise est son client : Tout en étant son
propre patron, l’entrepreneur ne doit jamais oublier qu’il doit toujours servir son client comme si ce dernier
était son véritable patron. Celui qui oublie cette théorie n’ira pas loin dans son projet.

5. Nécessité d’accepter de démarrer »petit» : Ne jamais tenter de mettre en place un projet qui
dépasse ses capacités financières et la rentabilité de son projet. Opter pour un petit projet pour limiter le
risque et grandir petit à petit par la suite.

6. Nécessité de fixer ses «objectifs »par rapport à soi même et non par rapport aux autres :
l’entreprise doit fixer ses objectifs en fonction de ses propres moyens humains et matériels.

7. Apprenez à vous mettre à la place des autres. Car c’est la meilleure technique pour ne pas
tomber amoureux de votre idée et pour éviter de vous laisser enfermer dans vos rêves.

8. Prévoyez toujours le pire pour le court terme et restez optimiste pour le long
terme : Ne jamais faire des prévisions trop bonnes pour les 1éres années car la base des données est
souvent loin de la vérité. Mais pour le long terme, on peut envisager de bonnes perspectives et travailler
pour pouvoir les atteindre.

9. Essayer de sauvegarder votre vie familiale. Il faut essayer de ne pas négliger sa vie familiale
pour éviter que ces problèmes ne se répercutent sur le côté professionnel et perdre dans les deux
compartiments.

10. Réfléchissez longuement avant de vous associer :


- L’associé est-il- un partenaire effectif du créateur ?
- L’associé est-il un simple apporteur de capital ?
- L’associé est-il indispensable au créateur ?

2 : Huit (8) erreurs à ne pas commettre


1) Mal définir les objectifs de l’entreprise : Avant de commencer, il faut savoir ce qu’on veut
faire et, ce, afin de faire l’étude précise en fonction des objectifs fixés.

2) Négliger les sources d’informations sur le métier et son environnement :


Tenir compte de toutes les informations recueillies. Car la moindre information négligée pourrait être fatale
par la suite.

3) Sous traiter l’étude de marché sans la suivre régulièrement : Ne


jamais faire dresser une étude par un tiers et ce, afin d’être au courant de toutes les étapes et de toutes
les difficultés.

4) Choisir de mauvais prestataires : le choix du prestataire peut s’avérer parfois décisif dans la
réussite ou l’échec du projet. Car les conseils prodigués peuvent influencer dans une large mesure
certaines décisions du créateur (expert, avocat, notaire, architecte etc.).

5) Interroger de mauvaises personnes : Si on se trompe de personnes questionnées dans


l’étude du projet, on risque de le faire foirer avec l’obtention de mauvaises réponses.

6) Mal formuler les questions : si on ne se trompe pas de personnes à interroger, on peut mal
formuler les questions. Dans ce cas, on risque d’obtenir de mauvaises réponses. Auquel cas, on arrive au
même résultat.

7) Négliger les circuits de ventes : Dans l’étude et la réalisation du projet, il ne faut jamais
oublier la manière dont je vais vendre mon produit ou mon service.

8) Ignorer le coût de l’étude de marché : le coût de l’étude de marché doit pris être en
considération. Si son coût est élevé, ceci peut décourager l’entrepreneur dans la mesure où son
amortissement peut s’étaler sur des années au même titre que les autres moyens matériels.

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2éme partie : CHOIX DE L’IDEE DU PROJET


En général, un l’idée d’un projet vient :
1 d’une idée personnelle,
2 d’une réussite qu’on a vue chez quelqu’un (ami, voisin ou membre de sa famille)
3 parfois, d’un rêve.
4 L’idée peut aussi venir d’un manque constaté dans son entourage :
Pourquoi ceci n’existe pas chez nous ou pas assez ?
On se demande souvent : Quel type de projet choisir ?

2-1 : Recherche de projet dans 4 domaines possibles


Pour ce faire, on doit d’abord cerner nos recherches dans 4 domaines :
1 Mise au point d’un nouveau produit, d’un nouveau service ou une variante d’un ancien
produit ou service ?
2 Réalisation d’une franchise ?
3 Commercialisation d’un bien ou service
4 Reprise d’une entreprise existante ?

Mais, chaque type de projet présente des risques. Mais, quel est celui où on aura le moins de
risques et le plus de réussite ?

Avantages et inconvénients de chaque direction ou formule choisie


Formule/direction Avantages Inconvénients
1 Exploitation d’un bien ou -Coût peu élevé, - d’autres concurrents peuvent le copier
service existant déjà - étude plus probante - risque de saturation du marché
dans le marché - amélioration possible de
l’existant
2 Mise au point d’un -Avantage de la nouveauté - possibilité de rejet du marché
nouveau produit ou - bénéfice de la curiosité - absences de statistiques viables
service
3 Mise en place d’une - avantage de la notoriété - coûts souvent élevés
franchise - peu de risques (droits, royalties etc..)
- mise en place rapide -probable rejet de la franchise
-dépendance vis-à-vis du franchiseur
4 Reprise d’une ancienne -l’activité est déjà en - passif fiscal latent avec risque de contrôle
affaire marche des 4 dernières années
- gain de temps -héritage d’une mauvaise image de marque
- risques changement d’attitudes
partenaires

2-2 : Recherche de projet dans 3 directions possibles


Quoi qu’il en soit, on cherche souvent l’idée dans des directions proches de nous comme :
la vie quotidienne, la vie économique et, parfois quand on a déjà travaillé, dans la vie
professionnelle et dans le cas contraire le domaine professionnel de nos parents et des membres
de notre famille.
1 : En s’inspirant de la vie quotidienne
En effet, en observant la vie quotidienne, on peut facilement s’inspirer de l’idée du projet qu’on veut
créer. Souvent, l’entrepreneur s’identifie à un voisin, un ami ou un parent qui a réussi dans un

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domaine pour réfléchir à faire la même chose. On peut également se rendre compte de certains
besoins de la vie courante pour réfléchir à un projet

2 : En s’inspirant de la vie économique


De même, que la lecture de la presse tant nationale qu’étrangère peut révéler des idées sur des
opportunités nouvelles. Bien des idées ont été transposées avec succès d’un pays à l’autre en les
adaptant au contexte du pays. C’est le cas par exemple du Canada où 50% des idées de création
d’entreprises proviennent de la lecture des magazines.
Le suivi du magazine télévisé CAPITAL peut permettre de trouver des niches inédites de projets
(Chaîne M6 dimanche à partir de 19h ou 2M aux environs de minuit chaque dimanche)

3 : En s’inspirant du milieu professionnel


La maîtrise de son milieu professionnel peut aussi permettre la découverte de produits ou de
services tant en amont qu’en aval que ceux commercialisés par son patron. La plupart de ceux qui
ont réussi jadis ont exploité ce milieu professionnel d’autant plus qu’ils connaissent et les
fournisseurs et les clients.
L’option pour la sous-traitance de produits de son employeur peut aussi être une solution.
Néanmoins, il y a un minimum de conditions à remplir avant de commencer à entreprendre :
1 Est ce que mon projet peut être réalisé dans sa forme actuelle ?
2 Est ce que le bénéfice qui sera dégagé peut couvrir toutes les charges :
En somme, est ce que le projet est rentable ?
3 Est-ce que le financement du projet est possible ?
En d’autres termes, mon projet peut-il- être compétitif pour qu’il puisse perdurer dans le temps ?
Une fois que j’ai obtenu les réponses satisfaisantes, l’entrepreneur doit se poser la question de
savoir s’il a les facultés pour réussir ce challenge :
- soit SEUL,
- soit avec l’aide D’AUTRES ASSOCIES ENTREPRENEURS plus qualifiés dans le domaine visé
par ledit projet.

2-3 : Difficultés attendues par les créateurs


En tant que débutant, l’entrepreneur va affronter de grosses difficultés avec tous les partenaires de
son entreprise.
D’abord, face aux Fournisseurs, il ne faut pas qu’il s’attende à obtenir des crédits aussi longs que
ses concurrents.
De même, face aux Banquiers, il faut s’attendre à autant de difficultés compte tenu du fait que
l’entrepreneur n’a pas d’expérience ou de garantie supplémentaire suffisante.
Face aux Clients, il faut s’attendre à une demande de crédit longs des plus légitimes compte tenu
du fait que l’entrepreneur va chercher à fidéliser ces nouveaux clients. Au lieu de vendre à 30 jours,
l’entrepreneur va devoir vendre à 60 jours ou 90 jours. Sinon, il risque de perdre ces clients qui
bénéficiaient déjà de crédits larges auprès de leurs anciens fournisseurs. Si l’entrepreneur ne donne
pas plus, il ne peut pas détourner ces clients de leurs fournisseurs habituels.
Quant aux Concurrents, ils vont tout faire pour déstabiliser le nouvel arrivant qui risque de les
gêner. Ils vont, par exemple, essayer de donner des promotions que le nouvel entrepreneur ne peut
pas accorder du fait qu’il ne peut jouer sur la quantité.
« Pour réussir en affaires, il faut plus qu’investir, il faut s’investir »

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3éme partie : LES ETAPES DE CREATION D’ENTREPRISE

On doit ainsi voir successivement plusieurs sections :


- les 3 principales étapes de la création d’entreprise
- la fixation du capital et le choix des partenaires
- la conception proprement dite du projet détaillé de plan
On distingue généralement 3 étapes principales pour la création d’entreprise :
- la conception du projet
- la réalisation des formalités juridiques
- et la mise en place du projet.

1ére étape : Conception du projet


Cette première étape est consacrée à l’étude de faisabilité du projet avec les diverses études de
marché, technique, économique, financière et de rentabilité (Voir Busines Plan). En somme :
- Que pourrai-je vendre et à quel prix ?
- Que pourrai-je fabriquer ?
- Comment je vais financer mon projet ?
- Le produit ou le service choisi est –il compétitif et rentable ?
- Quels sont les moyens humains et matériels dont j’ai besoin pour concrétiser mon
projet ?
- Pourrai-je obtenir le concours bancaire ?
Il faut certainement répondre à la plupart de ces questions avant d’entamer une étude chiffrée plus
approfondie.

2éme étape : Réalisation des formalités juridiques


La deuxième étape permet la réalisation des formalités juridiques et administratives du projet
(Partie prévue dans le Séminaire II de création d’entreprise, prévu début février 2011)
En effet, dés que l’idée est ficelée, que toutes les études sont terminées et que l’entrepreneur est
convaincu de sa rentabilité, il va passer à la 2éme étape consacrée à la création juridique de son
entreprise. Tout d’abord, le créateur doit choisir entre 2 procédures :
1 Le passage par le Centre régional d’investissement (CRI) (quand il existe dans la ville), dite
procédure rapide
2 Le passage par le circuit normal, dite procédure normale ou lourde (à casa, ça prendre 4 à 6
semaines)

3éme étape : Mise en place réelle du projet


Quant à la troisième et dernière étape, elle est réservée au démarrage effectif du projet avec la
mise en place en place de tous les moyens humains et matériels prévus par l’étude de faisabilité.
Beaucoup de créateurs d’entreprises négligent une grande partie de cette troisième étape. Et, ce
n’est que lorsqu’il y a un problème, que l’entrepreneur soit obligé de faire le nécessaire :
- C’est le cas du dépôt du dossier auprès de la poste,
- le dépôt de marques ou de dessins auprès de l’office marocain de la propriété
intellectuelle,
- la déclaration d’existence auprès de l’inspection du travail.
- la confection du cachet,
- l’impression des bons de commandes, de livraisons, des factures,
- la demande d’autorisation pour l’exercice de certaines professions
- l’immatriculation du personnel à la CNSS,

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4éme partie : LES GRANDES LIGNES DU BUSINESS PLAN

4-1 : Pourquoi un Business plan ?


Le plan d’affaires ou «Business Plan» est la nouvelle dénomination de l’étude de faisabilité d’un
projet ou encore du Plan d’affaires ;
C’est un document qui sert le plus souvent aux banques. Mais, un bon entrepreneur doit l’établir
pour soi même d’abord avant de démarrer son activité dans la mesure où ce plan l’oblige à
maîtriser tous les contours du projet.
De toute façon, il devient nécessaire, voire obligatoire, avant de démarrer son entreprise.
On y fixe les grandes lignes de la stratégie de l’entreprise avant son lancement.
Pour l’armée, il faut faire un plan stratégique.
Il en est de même pour tout entraîneur sportif : il faut mettre en place avant le début d’un match un
plan plus connu sous le nom de tactique
.
Un Business plan doit être l’expression d’une stratégie entrepreneuriale car il doit être établi
avant l’action.

4-2 : Le Business plan

Quoi qu’il en soit, le « business plan » n’a pas une forme unique mais plusieurs formes en fonction
des données que l’on veut faire ressortir. Mais, il peut se présenter comme suit :
1. Sommaire
2. introduction avec présentation du projet, présentation des promoteurs (CV, organigramme
etc.) et description des biens et services à commercialiser
3. Etude de marché
4. Plan de production si l’entreprise est industrielle
5. Plan d’investissement
6. Plan de financement
7. Détail du crédit sollicité (si demande de concours bancaire)
8. Compte de produits et charges (CPC) prévisionnel
9. Plan de trésorerie
10. Bilan de départ et Bilan final de la1ére année
11. Besoins en fonds de roulement (BFR) et seuil de rentabilité
12. CAF, TIR et autres tableaux de gestion etc.
13. Conclusion
14. Divers annexes

4-2-1 : Les divers types de Business plan


On distingue plusieurs types de Business plan mais les plus utilisés peuvent être l’un des suivants
a) Business plan simple
1) Sommaire
2) Introduction
3) Etude de marché
4) Etude financière
5) Besoins de crédit ?
6) Conclusion
7) Annexes

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b) Business plan avec étude juridique


1) Sommaire
2) Introduction
3) Etude juridique. ?
4) Etude de marché
5) Etude financière
6) Besoins de crédit ?
7) Conclusion
8) Annexes
c) Business plan société de fabrication
1) Sommaire
2) Introduction
3) Etude juridique ?
4) Etude technique ?
5) Etude de marché
6) Etude financière
7) Besoins de crédit ?
8) Conclusion et annexes

Modèle de Business Plan

INTRODUCTION (Présentation de la société, du projet des produits et des promoteurs.) 1

1ére partie : ETUDE DE MARCHE………………………………………………………………. 2


1-1 : l’environnement du projet…………………………………………………………. 3
1-2 : la clientèle cible……………………………………………………………………. 3
1-3 : les produits proposés……………………………………………………………… 3
1-4 : la concurrence : ……………………………………………………………………. 4
1-5 : les fournisseurs………………………………………………………………………. 4
1-6…………………………………………………………………………………………… 4
4
2éme partie : ETUDE TECHNIQUE (Si fabrication)……………………………………………. 5
2-1 : Processus de production………………………………………………………….. 5
2-2 : L’agencement du local…………. ………………………………………………… 6
2-3 : Le matériel et les installations techniques………………………………………. 7
2-4 : les ressources humaines ……………………………………………………….. 7
2-5………………………………………………………………………………………… 7
7
3éme partie : ETUDE FINANCIERE………………………… ………………………………….. 8
3-1 : Plan de financement…………………………………………………………….. 9
3-2 : Charges et les produits sur 3 ans ………….…..…………………………….. 10
3-2-1 : Prévisions de ventes «minima et maxima»……………………….. 10
3-2-2 : Charges d’exploitation «minima et maxima»……………………….. 10
3-2-3 : Charges du personnel …………………………………………………. 11
3-2-4 : Dotations aux amortissements sur 3 ans …………………………… 11
3-2-5 : Autres charges d’exploitation sur 3 ans …………………………….. 12
3-3 : Etats de synthèse prévisionnels sur 3 ans ………….. …………………….. 12
3-3-1 : CPC prévisionnel (scénario pessimiste) sur 3 ans…………………. 13
3-3-2 : CPC prévisionnel (scénario optimiste) sur 3 ans…………………… 15
3-3-3 : Bilan prévisionnel (scénario pessimiste) sur 3 ans………………. 17
3-3-4 : Bilan prévisionnel (scénario pessimiste) sur 3 ans……………….. 19
3-4 : Plan de Trésorerie (scénario pessimiste) …………………………………… 19
3-5 : Autres tableaux de gestion……………………………………………………. 20

4éme partie BESOINS DE CREDIT …………………….…………. ………………………….. 25


4-1 : Crédit d’investissement……………………………………………………………. 27
4-2 : Crédit découvert……………………………………………………………………. 29
4-3 : Obligations cautionnées (Douane)……………………………………………….. 32
4-4 : Escompte effets....………………………………………………………………… 35
4-5 : Autres crédits ……………………………………………………………………….. 38

Annexes………………………………………………………………………………………………. 42

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1 : Présentation du projet et des promoteurs


Cette présentation se fait souvent, et de préférence, dans l’introduction. Elle concerne davantage
les créanciers éventuels de l’entreprise comme les banques et les fournisseurs que les associés qui
se connaissent.
Les promoteurs doivent de ce fait présenter leur curriculum vitae détaillé avec leur formation, leur
expérience éventuelle et leurs réalisations dans le domaine du projet ou dans d’autres domaines
similaires.
Elle est établie, parfois, sous forme de tableaux. Ce que certains encadrants n’aiment surtout pour
un mémoire de fin d’études. Mais, pour le projet de création d’entreprise, on l’admet. D’ailleurs,
cette présentation doit en outre comporter les biens que possède le promoteur.

2 : Etude de marché
D’une manière simple, cette étude doit permettre de savoir si le projet choisi, parmi tant d’autres, est
réalisable, qu’il apporte un plus par rapport aux concurrents et qu’il est susceptible de permettre le
gain d’une part de marché.
D’une autre manière, on se pose un certain nombre de questions auxquelles il faut donner des
réponses :
1. quelle est la particularité de mon entreprise par rapport à ses concurrents ?
2. Quels seront ses clients (taille, catégorie, âge etc..)?
3. Comment mon entreprise va-t-elle modifier le marché pour s’en accaparer une part?
4. Mon produit ou service va-t-il couvrir ma ville, ma région ou tout le territoire national ?
5. Comment le produit va-t-il être commercialisé et Sous quelle forme ?
6. Et quels sont ses atouts par rapport à la concurrence?
7. Quelle est la réglementation professionnelle et juridique du secteur, voire du produit ou
du service projeté ?
8. Quels sont les concurrents de mon produit ou de mon service ?
9. Comment ils travaillent ?
10. Quels sont leurs moyens humains et matériels ?
11. Quel chiffre d’affaires ils font ?
12. Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses pour en tenir compte dans mon analyse et
mon approche?
13. Quels sont les moyens pour leur prendre une partie de leur clientèle et par voie de
conséquence une partie de leur chiffre d’affaires ? Quelle serait ma stratégie pour réaliser
le chiffre d’affaires escompté ?
En somme, il faut se baser pour l’étude sur cinq directions essentielles :
1. l’environnement local, régional ou national du secteur d’activité,
2. l’étude de la clientèle,
3. l’étude des fournisseurs,
4. l’étude de la concurrence
5. et, enfin, sur la mise en place d’une stratégie commerciale à même d‘atteindre les objectifs
fixés en fixant le chiffre d’affaires escompté en fonction des divers scénarios envisagés.
Enfin, l’entrepreneur doit démontrer que son projet repose sur une bonne connaissance du marché.
Il doit également montrer qu’il maîtrise aussi bien l’environnement que la concurrence et que le
chiffre d’affaires prévisionnel reflète bien la situation dégagée par le projet.

1. l’environnement du produit ou du service


Avant d’entamer toute étude de marché, il est indispensable de connaître l’environnement du
secteur du produit ou du service qu’on se projette de fabriquer ou de commercialiser. Non
seulement, il faut s’informer sur l’organisation et la réglementation de la profession, mais, il faut
également connaître les tendances du marché.

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2. l’identification de la clientèle :
La clientèle potentielle de l’entreprise doit être identifiée avec précision : individus, détaillants,
collectivités, grossistes, industriels etc.. Le rapport qualité/prix doit être fixé avec précision afin de
mettre en exergue les avantages qu’offre l’entreprise. Le marché cible ne doit jamais comprendre
un seul client ou des clients de même nature, pour ne pas dépendre de lui, mais plutôt comprendre
une variété de clients.

3. La recherche des fournisseurs :


Le choix des fournisseurs de l’entreprise doit se faire plus sur la base de la qualité du produit que
sur celle de son prix. Comme pour les clients, il ne faut jamais dépendre d’u seul fournisseur. Aussi,
il faut sélectionner plusieurs fournisseurs en s’assurant que ces derniers vont accorder les crédits
les plus longs possibles, qu’ils vont respecter l’approvisionnement de l’entreprise dans les délais
fixés. Pour ce qui des fournisseurs de l’outil de production, il faut s’assurer que les pièces de
rechanges ne vont pas faire défaut et que le service après vente de qualité est disponible.

4. La concurrence
La connaissance approfondie de la concurrence est l’une des clefs du succès d’une entreprise. Il
faut connaître non seulement la part de marché des principaux concurrents, mais, aussi, il faut
identifier leur nombre, les caractéristiques de leurs produits, les prix qu’ils pratiquent, et leurs
capacités de production ou de commercialisation, la politique de promotion qu’ils pratiquent, les
conditions de règlement qu’ils accordent à leurs clients et les éventuelles ristournes de fin
d’exercice.
Faute de statistiques fiables, il est possible de se procurer ces renseignements auprès des
chambres de commerce et, parfois, auprès des associations professionnelles, quand elles existent.
On se procure ces données auprès des concurrents eux-mêmes, souvent d’une manière discrète, et
auprès des clients de ces concurrents. Cette collecte a lieu le plus souvent par des entretiens et des
collectes par questionnaires.

5. l’évaluation du chiffre d’affaires prévisionnel


C’est le point le plus difficile à réaliser quand on projette de créer son entreprise. En effet, c’est la
résultante de l’étude de marché après avoir étudié l’environnement, la clientèle, les fournisseurs et
la stratégie commerciale à suivre. Car en cas d’erreurs d’évaluation, l’entreprise risque de mettre en
place des moyens qui ne correspondent pas à sa situation réelle. Du coup, elle risque d’entamer sa
marge et d’aller vers de grosses difficultés. Aussi, il est préférable, du moins au début, d’opter pour
la solution minima et non maxima. Le niveau de prix des produits et des services à facturer
constitue un élément de la stratégie commerciale de l’entreprise et détermine le chiffre d’affaires. A
ce titre, ces prix doivent être actualisés annuellement afin de tenir compte de l’augmentation du coût
de la vie. La détermination des prix à pratiquer par l’entreprise est une condition vitale pour assurer
sa pérennité.
A ce titre, trois niveaux de références peuvent aider le promoteur du projet à mieux fixer ses prix :
- Prix psychologique : est celui que le consommateur est prêt à payer pour se procurer
le produit ou le service. Pour le connaître, il faut poser deux questions à une centaine de clients
potentiels :
o Au-dessus de quel prix pensez-vous que le produit ou le service serait trop cher ?
o En dessous de quel prix penseriez-vous qu'il n'est pas de bonne qualité ?

- Prix du marché est celui observé pour un produit comparable. Il est déterminé grâce à
des relevés de prix, des demandes de tarifs ou devis.

- Prix de revient est le plancher en dessous duquel on vend à perte.

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3 : Etude technique
C’est une étude qui n’est réalisée que si le projet est industriel. Auquel cas, l’entrepreneur doit tous
les renseignements sur l’équipement avec les performances de chaque type, le processus de
fabrication, les matières premières, les produits finis, les moyens humains nécessaires pour
fabriquer les produits, le niveau de salaire et de compétence requis pour chaque poste.
La superficie nécessaire doit également être mentionnée avec le détail pour la part qui doit être
couverte en indiquant non seulement sa longueur et sa largeur mais aussi la hauteur minima des
toitures et la nature du plafond souhaité ou exigé dans certaines professions.
Le planning d’achat de ces divers moyens doit aussi être clairement indiqués pour être utilisés
dans les plans de financement et de trésorerie.
Si le projet prévoit des licences ou des brevets d’invention, il faut préciser leurs coûts et les
conditions de leur exploitation

L’étude doit également faire une comparaison entre les coûts de l’acquisition et celui du leasing

4 : Etude économique
Dans la plupart des études, cette partie est incorporée dans l’étude financière du projet. Mais, pour
notre part, on préfère la faire seule en nous basant sur les données de l’étude technique.
Dans ces conditions, cette étude est une évaluation chiffrée et justifiée des charges des produits de
fabrication figurant dans l’étude technique susvisée.
Aussi, il faut tout d’abord fixer les recettes qui se dégagent de l’étude de marché en tenant compte
des aléas saisonniers et de l’observation des cycles économiques relatifs aux produits et services
commercialisés. La quantité de produits à vendre mensuellement, et annuellement, est multipliée
par le prix de vente hors taxes fixé préalablement compte tenu des contraintes de la concurrence.
Pour ce qui est des dépenses, il faut valoriser tous les intrants dans le projet à partir des factures
proforma ou des devis (terrains, constructions, loyers, aménagements, achats de fonds de
commerce, matériel de production s’il s’agit d’entreprise de fabrication, les droits de douane et les
autres frais d’approche, si importation, le prix de revient des matières premières, l’énergie, les
charges du personnel, les frais d’emballages, de stockages et autres etc..)

En général, l’étude économique est fusionnée avec l’étude financière.

5 : Etude financière
L’étude financière est le complément naturel de l’étude économique. Puisque cette étude permet de
savoir si le projet est rentable ou nom en tenant compte des autres éléments ne figurant pas sur
l’étude économique. Non seulement, il faut établir le Compte de Produits et Charges prévisionnels
(CPC) nécessaires tant pour l’entrepreneur que pour le banquier mais, il faut aussi établir les autres
tableaux de gestion indispensables pour maîtriser son projet.
 De quels moyens financiers doit-on disposer ?
 Le projet est-il susceptible de dégager des profits ?
En d’autres termes, est ce que ces prévisions financières permettent de prévoir, voire de prouver la
rentabilité financière du projet.
Pour apporter les éléments de réponse à ces deux questions, il est impératif d’élaborer les tableaux
prévisionnels suivants, tableaux qui permettent de mettre en évidence la détermination de la marge
brute d’autofinancement (MBA), le tableau d’exploitation prévisionnelle sur 3 ans, les modèles de
Plans de financement et Plan de trésorerie et la détermination des BFR prévisionnels
L’étude financière est une traduction chiffrée :
- tant des choix
- que des objectifs décrits dans le projet à créer.

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C'est une présentation qui permet de mettre en évidence les grands équilibres de l’entreprise
Ces tableaux permettent également de mettre en évidence si :
- l’activité engendre ou pas des recettes suffisantes pour couvrir l’ensemble des dépenses (achat
des matériels, charges d’exploitation, amortissements des investissements, impôts à payer)
- et dégage des marges de bénéfice qui, ajoutées aux amortissements, seront suffisantes pour :

1 Rembourser les crédits d'investissement éventuels ;


2 Financer l’accroissement des besoins en fonds de roulement ;
3 Rémunérer convenablement le promoteur en contrepartie des efforts fournis et
des risques encourus et lui permettre de faire des économies pour d’éventuelles
extensions de ses investissements.
D’ailleurs, l'étude financière est nécessaire et même obligatoire pour prétendre à l’obtention d’un
crédit bancaire en vue du financement du projet de création d’entreprise lorsque le projet exige des
fonds importants.
Mais, pour avoir les meilleures conditions de financement possibles, il est préférable de consulter 2
à 3 banques commerciales et chercher à s’inscrire dans des programmes d’encouragement à
l’investissement en cherchant l’obtention de la garantie de la Caisse Centrale de Garantie (CCG).
Le contrat de prêt doit être bien négocié (taux, durée, périodicité, garanties etc.).
De toute façon, il est à signaler que les banques dépassent rarement le financement d’une
proportion de 50 à 70% de la valeur du projet. Le promoteur doit donc disposer de fonds propres
égaux à 30 ou 40% au moins du programme d'investissement.
Les fonds propres sont composés notamment :
- du capital social pour ce qui est de la SARL et de la SA,
- de l’apport en compte courant associé et de l’autofinancement, en cours de l’existence
de l’entreprise.
Dans la majorité des cas, les banques exigent la libération des fonds propres, c'est-à-dire le
versement effectif de ces liquidités, avant tout déblocage sur les crédits.

1 :Le compte de produits et charges (CPC)


An 1 An 2 An.3
1-Produits d’exploitation …………………………
2- Charges d’exploitation ………………………………
- Achat revendue de marchandises…………………………..
- Achat consommés de matières et fournitures………………
- Autres charges externes……………………………………..
- Impôts et taxes………………………………………………….
- Charges de personnel…………………………………………
- Autres charges d’exploitation…………………………………
- Dotations d’exploitation………………………………………..
3- Résultat d’exploitation (1 -2)………………………………
4- Produits financiers…………………………………………….
5- Charges financières………………………………………….

6- Résultat financier (4-5)……………………………………..


7- Résultat courant (3+-6)…………………………………….
8- Produits non courant…………………………………………
9-Charges non courantes………………………………………
10- Résultat non courant (8-9)………………………………..
11- Résultant avant impôt (7+-10)…………………………..
12- Impôt sur les sociétés (35%) ……………………………
13- Résultat après impôt (11-12)……………………………

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2 :Marge brut d’autofinancement (MBA)


La MBA est la capacité d’une entreprise à produire de la richesse. Celle-ci est évaluée par la
sommation des bénéfices de l’entreprise, de ses amortissements et de ses provisions. On l’appelle
également « CASH FLOW », mot d’origine anglaise.
Marge brut d’autofinancement (MBA) prévisionnelle sur 3 ans

Exercice 1 Exercice 2 Exercice.3


I. Chiffre d’affaires……………………………………
Export……………………………………...………………
Local …………………………………………….……….
II Achats………………………………………………...
Matières premières et consommables ………………..
Marchandises……………………………………………..
III Marge brute (I-II)…………………………………….
- charges externes……………………………………
- impôts et taxes………………………………………..
- charges du personnel………………………………..
IV Résultat brut d’exploitation……………………….
- charges financières……………………………………
+ produits financiers……………………………………
V Résultat courant…………………………………….
- impôt sur les bénéfices (IR/IS)………………………..

VI Résultat net………………………………………….
VII Marge Brute d’autofinancement (MBA) ……….

3. Détermination des BFR


Le besoin en fonds de roulement (BFR) est une notion utile à la connaissance des finances de
l’entreprise.
Le Fonds de roulement (FDR) qui doit, en principe, être positif peut être calculé de deux
manières :
1 : Fonds de roulement= ressources permanentes -immobilisations nettes OU
2 : Fonds de roulement = Actifs circulants – dettes à court terme
Quant au Besoin en fonds de roulement (BFR), il est égal à :
1 : BFR = Actifs circulants – ressources d’exploitation OU
2 : BFR : Fonds de roulement – Trésorerie
et Trésorerie = Fonds de roulement (FDR)- Besoins en fonds de roulement (BFR)
Détermination des BFR prévisionnels

Base de calcul An 1 An2 An3


I- Besoins
 Stocks marchandises……………..
 Stocks mat.prem.cons…………….
 Stocks produits finis……………..
 Clients……………………………..
 Autres débiteurs………………….
Total des Besoins………………………
II- Ressources ……………………….
 Fournisseurs………………………
 Autres créanciers…………………
Total des Ressources………………..
III- Besoins en fonds de roulement (BFR) I-II
IV- Variation du BFR

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4: Plan de financement
Il n’y a pas un seul modèle de plan mais plusieurs modèles de plans de financement . Mais, le plus
utilisé est le suivant avec d’autres informations tant sur les besoins comme les besoins en fonds de
roulement (BFR) et le remboursement des emprunts que sur les ressources comme les éventuelles
augmentations de capital et la marge brute d’autofinancement (MBA)

Plan de financement
An1 An2 An3 An1 An2 An3
BESOINS RESSOURCES
Frais de constitution Capital…………………..
Investissements Augmentation capital….
-achat de Fonds……….
-terrains ……………….
- constructions………..
-aménagements……..
-matériel………………
- autres………………
Besoins FDR …………. Marge brute autofinan….
-constitution…………… Avance Associés……….
- accroissement……….
Remb. Emprunt………. Crédit sollicité…………..
TOTAL TOTAL

5 : Plan d’investissement
Investissements envisagés
en milliers de DH
Poste d’affectation An 1 An 2 An3 An 4 An 5
Fonds commerce
Acquisition du local
Acquisition de terrain
Constr. Aménagements
Matériels divers
Equipem. Administratifs
Autres acquisitions
Frais préliminaires
Frais de constitution
Prospection, publicité
Nouveaux produits
Concessions
Divers imprévus
Fond de Roulement
Total
Capital social
Fond propres
Crédits Bancaires :
 Court terme
 Moyen terme
 Long terme
Autres
Total Financement

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6 : Plan de Trésorerie
Le plan de trésorerie permet de connaître la trésorerie nette (Trésorerie de l’actif- trésorerie du passif)
mensuellement et avec le cumul.
Ce plan prévoit souvent un solde de départ ou de fin de mois et avec au milieu le total des recettes
prévues et le total des dépenses prévues.

Janv Fev Mars Avr Mai juin … Décembre


1 : Solde début mois
2 : Encaissements ttc
- ventes comptants
- ventes chèques
-ventes effets
- impayés
-Hors exploitation :
- Apports capital……………………..
- Apports C.C……………………….
- Emprunts ………………………….
3 : Décaissements ttc
- Marchandises……………………
- Matières premières………………
- Approvisionnements…………….
- Eau, énergie……………………..
- Charges externes………………….
- Impôts et taxes…………………….
- Charges Personnel………………
- TVA due ………………………….
- Impôts : IS/IR…………………….
- Charges financières……………..
- Hors d’exploitation :
- Remboursement emprunts……..
- Investissements –Immobilisations-
4 : Solde début de mois (2-3)
5 : Solde fin de mois …..(1+4)

7 : Bilans prévisionnels
Le Bilan prévisionnel permet de récapituler d’un côté à l’actif tous les biens, stocks, créances et
trésorerie positive et, de l’autre, au passif, le financement permanent avec le capital, les éventuels
emprunts et le résultat, le passif circulant hors trésorerie avec les dettes des fournisseurs et la
trésorerie négative.

BILAN ACTIF An1 An2 An3 BILAN PASSIF An1 An2 An3
IMMOBILISATIONS NETTES FINANCEMENT PERMANENT
Fond commercial ……..
Terrains ……………….. Capital…………………..
Constructions…………. Réserve……………….
Matériel et Outillage……. Résultat net ……………..
Matériel Transport……..
Mat. Mobilier Bureau…..
Mat. Informatique ……… Emprunt …………………
Autres …………………
ACTIF CIRCULANT HT PASSIF CIRCULANT H.T
Stock Mat. Premières
Stock produits finis
Clients-effets à recevoir Four. effets à payer…….
Autres débiteurs……….. Autres créditeurs ……..
TRESORERIE -ACTIF TRESORERIE -PASSIF
Caisse…………………..
Banque……………….. Banque………………..
Total Total
…/…

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8 : Etude de rentabilité
L’étude de rentabilité doit compléter l’étude financière avec surtout le calcul du seuil de rentabilité.
En effet, le calcul du seuil de rentabilité, appelé aussi point mort ou encore chiffre d’affaires
critique, a pour objet, entre autres, de les informer sur le montant du chiffre d’affaires à faire pour
réaliser un bénéfice

 SEUIL DE RENTABILITE
En somme, le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires nécessaire que l’entreprise doit réaliser pour
couvrir l’intégralité des charges et pour lequel elle ne dégage ni bénéfice ni perte. Ce seuil de
rentabilité est atteint lorsque le résultat de l’entreprise est nul. Ce qui veut dire que la marge sur
coûts variables est égale aux charges fixes.
Cela étant, on peut calculer le seuil de rentabilité (S.R) de 3 méthodes :
1. Par la méthode arithmétique
2. Par la méthode algébrique
3. Par la méthode graphique

 Méthode arithmétique
Dans la méthode arithmétique, le seuil de rentabilité est égal à la formule suivante :
« S »= Chiffre d’affaires x charges fixes / marge sur coûts variables
 Application :
Soit une entreprise qui projette de faire un chiffre d’affaires de 200.000 DH en 2005. Ses charges
fixes et variables sont respectivement de 20.000 DH et 160.000 DH
 Corrigé :
Sa marge sur coût variable est égal à = 200.000 -160.000 = 40.000 DH
Le Seuil de rentabilité est alors égal à = 200.000 x 20.000 = 100.00 DH
40.000
 Méthode algébrique,
Ici, le seuil sera le même quoique calculé différemment.
On reprenant le même exemple, il faut au préalable rappeler la marge sur coût variable à un
pourcentage. Dans l’exemple, elle est de 20% du chiffre d’affaires : 40.000/ 200.000 = 20%
X étant égal au seuil de rentabilité. 20.000= 20% de X ; 0,2 X= 20.000 et x= 100.000 DH

 Méthode graphique,
Dans cette méthode, on retrouve le même résultat (X=100.000) avec l’intersection de deux droites, la
droite Y1 qui indique les charges fixes et la droite Y2 qui indique la marge sur coût variable en %. :
Y1= 20.000 et Y2= 0,2

 POINT MORT :
Le point mort est la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint ou sera atteint par une entreprise. Il
est matérialisé par une date sur l’année. Et, on calcule ce point mort, en général, en jours à partir du
er
début de l’exercice, soit le 1 janvier.

 Application :
Reprenons la même application ci-dessus ayant permis de calculer le Seuil de rentabilité ci-dessus :
C’est ainsi que le point mort sera calculée comme suit =

Seuil de rentabilité (déjà calculé) X 360 jours


Chiffre d’affaires

Dans l’exemple ci-dessus, le point mort est fixé au 30 juin soit 6 mois après le début de l’exercice :

100.000 DH X 360 jours = 180 jours


200.000 DH soit 6 mois

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5éme partie : CONNAISSANCES JURIDIQUES ET FISCALES


Le choix de la forme d’une entreprise à créer dépend en grande partie :
- d’abord de l’importance des fonds à investir,
- puis du type d’activité dans une moindre mesure,
- ensuite de plusieurs autres paramètres dont l’expérience de l’investisseur ou des
membres de sa famille etc…
Si on veut créer une épicerie, une laiterie ou une téléboutique, il est sûr que l’entreprise individuelle
peut apparaître, de prime abord, plus intéressante quand on ne connaît pas les ramifications fiscales
d’un tel choix.
Par contre, si on veut créer une société, l’entrepreneur a le droit dans la plupart des cas de bénéficier
d’un salaire qui est soumis à l’Impôt sur le revenu (IR) des salaires comme pour l’ensemble des
employés. Mais, si l’entrepreneur a d’autres revenus, il se doit de déclarer ce salaire dans la
déclaration du revenu global des personnes physiques modèle 011F 08é (ex modèle 9.000) à
déposer au plus tard le 31 mars ou le 28 février selon le régime auquel il est soumis.
 Déclaration TVA avant le 20 à partir de 2011
er
Une grande nouveauté a été introduite compter du 1 janvier 2011 par le CGI 2010 avec l’obligation
de payer désormais la TVA, non pas au plus tard le 30 ou le 31 du mois qui suit la déclaration
mensuelle ou trimestrielle, mais avant le 20 du mois suivant ces déclarations

5-1 Régime juridique et fiscal des entreprises individuelles


L’entreprise individuelle est une entreprise dirigée, en général, par une seule personne. Son principal
avantage est qu’on n’a pas de compte à rendre à d’éventuels associés. Par conséquent, on n’a pas à
discuter de l’éventuelle répartition des bénéfices ni de la stratégie de l’entreprise. C’est moi seul et
moi seul qui prends toutes les décisions que j’assume pleinement.
Seulement, son dirigeant ne peut être considéré comme salarié de son entreprise. Tout ce qu’il
gagne ou qu’il retire de sa caisse ou sa banque est considéré par le Fisc comme un bénéfice
distribué, soumis à l’impôt sur le revenu (I.R)
Cela étant, l’impôt sur le revenu (IR) des personnes physiques s’applique aux cinq (5) revenus
suivants :
1. Revenus professionnels,
2. Revenus salariaux et revenus assimilés,
3. Revenus et profits fonciers (locaux des biens immeubles),
4. Revenus et profits de capitaux mobiliers,
5. Revenus provenant des exploitations agricoles/ sous réserve des exonérations.
Au niveau de la création d’entreprises, c’est le revenu professionnel qui nous intéresse
principalement avec un degré moindre le revenu salarial. Aussi, au regard de la loi, sont considérés
comme revenus professionnels :
1. Les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant :
- des professions commerciales, industrielles et artisanales
- des professions de promoteur immobilier, de lotisseur de terrains ou marchand de biens.
- d’une profession libérale ou de toute profession ;
2. les revenus à caractère répétitif ;
3. Les produits bruts perçus par les personnes physiques et morales étrangères en contrepartie de
services faits au Maroc au titre de :
- Redevances pour l’usage ou droit d’usage divers ;
- Redevances pour la concession de licence d’exploitation de brevets, dessins, modèles,
plans, formules et procédés secrets, de marques ou de fabriques ;
- Rémunérations pour la fourniture d’informations scientifiques, techniques ou autres pour
des travaux d’études effectués au Maroc ou à l’étranger ;
- Rémunérations pour l’assistance technique ou pour la prestation de personnel mis à la
disposition d’entreprises domiciliées au Maroc ;
Ceci dit, l’impôt sur le Revenu (IR) compte 3 régimes :

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1. le régime du Résultat net réel,


2. le régime du Résultat net simplifié,
3. le régime du Bénéfice forfaitaire.
Pour ce qui est du revenu professionnel, il est déterminé normalement d’après le régime du Résultat
net réel.
Toutefois, les contribuables peuvent opter pour l’un des deux régimes suivants :
- du bénéfice forfaitaire,
- du résultat net simplifié,
et ce, en fonction du chiffre d’affaires et du type d’activité :

A : Résultat net réel :


C’est le SEUL REGIME que tout le monde peut choisir, quelle que soit le montant du chiffre
d’affaires et la nature de l’activité. Cependant, le choix A UN COUT : la tenue de la comptabilité
complète, comme pour les sociétés. La seule différence est que l’entrepreneur, soumis à ce régime,
est tenu de payer l’IR selon le barème progressif avec une cotisation minimale de 0,50%, 0,25% ou
6%, selon le cas, calculée sur le total de son chiffre d’affaires Hors taxes

B : Résultat net simplifié :


Il est applicable aussi sur option.
En sont toutefois exclus les contribuables dont le chiffre d'affaires annuel dépasse :
 2.000.000 DH s'il s'agit des activités suivantes (avant 2009 : 4.000.000 DH) :
- Professions commerciales ;
- Activités industrielles ou artisanales
- Armateur pour la pêche ;
 500.000 DH, s'il s'agit de prestataires de services, de professions ou sources de revenus
prévus à l’article 30.
L'option reste valable tant que le chiffre d'affaires n'a pas dépassé les limites ci-dessus pendant 2 ans
consécutifs.
Le calcul du résultat net simplifié est clôturé le 31 décembre de chaque année. Il est déterminé
d'après l'excédent des produits sur les charges à l'exclusion des provisions. Il faut tenir compte
cependant des stocks au début et à la fin de l'exercice, donc de la variation des stocks.

C : Résultat du bénéfice forfaitaire :


Le régime du bénéfice forfaitaire est applicable aussi sur option.
En sont toutefois exclus :
1. Les 51 professions libérales prévues (au lieu de 38 professions avant 2009) d’abord
par le décret du 4/12/89 (abrogé en 2009) puis, enfin, le récent décret 2-08-124 du 28 Mai
2009 (classement par ordre alphabétique):
Administrateur de biens, agents d’affaires, agents de voyages, architectes, assureurs, avocats,
changeurs de monnaies, chirurgiens, chirurgiens dentistes, commissionnaires en
marchandises, comptables, conseillers juridiques et fiscal, courtiers ou intermédiaires
d’assurances, éditeurs, entrepreneurs de travaux divers, entrepreneurs de travaux
informatiques, entrepreneurs de travaux topographiques, experts en toutes branches, experts
comptables, exploitants d’auto-école, exploitants de salles de cinéma, exploitants de clinique,
exploitants de laboratoires d’analyses médicales, exploitants d’école d’enseignement privé,
géomètres, hôteliers, imprimeurs, ingénieurs conseils, interprètes traducteurs,
kinésithérapeutes, libraires, lotisseurs et promoteurs immobiliers, loueurs d’avions ou
d’hélicoptères, mandataires négociants, marchands de biens immobiliers, marchands en détail
d’orfèvrerie bijouterie et joaillerie, marchands en gros d’orfèvrerie bijouterie et joaillerie,
marchands exportateurs, marchands importateurs, médecins, notaires, pharmaciens,
prestataires de services informatiques, prestataires de services liés à l’organisation de fêtes et
réception, producteurs de films cinématographiques, radiologues, représentant de commerce
indépendant, tenant de bureau d’études, topographes, transitaires, vétérinaires.

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2. les contribuables dont le chiffre d'affaires annuel dépasse :


 1.000.000 DH, s'il s'agit des activités suivantes :
- Professions commerciales ; (modifié par Loi de finances 2009)
- Activités industrielles ou artisanales et armateur pour la pêche ;
 250.000 DH, s'il s'agit de prestataires de services, de professions ou sources de revenus
prévus à l’article 30..
L'option reste valable tant que le chiffre d'affaires n'a pas dépassé les limites ci-dessus pendant 2 ans
consécutifs
Le bénéfice forfaitaire est déterminé par application au chiffre d'affaires de l'année civile d'un
coefficient fixé pour chaque profession conformément au tableau annexé au Code Général des
impôts (CGI). Il faut ajouter à ce bénéfice (Les abattements ont été supprimés en 2009)
1° les plus values et indemnités suivantes :
a. la plus-value nette globale à l’occasion de cession en cours ou en fin d’exploitation des biens
incorporels ou incorporels affectés à l’exercice incorporels à l'exclusion des terrains et
constructions ;
b. la plus-value nette globale évaluée par l'administration si les biens ne sont plus affectés à
l'exploitation ;
c. les indemnités reçues en contrepartie de la cession, de l'exercice de la profession ou du
transfert de la clientèle.
2°- les subventions et dons reçus de l’Etat, des collectivités locales ou des tiers.
3°- les indemnités reçues en contrepartie de la cession, de l'exercice de la profession ou du
transfert de la clientèle.
Pour ce qui est des biens amortissables (autres que les terrains et constructions), la plus-value (ou le
profit) est égal à l'excédent du prix de cession sur le prix de revient. Ce dernier est diminué des
amortissements au taux de 10% pour le matière l'outillage et le mobilier et 20% pour les véhicules.
NB : les Contribuables qui adhérent aux centres de gestion de comptabilité agréés bénéficient d’un
abattement de la base imposable de 15%

 Bénéfice minimum du Régime forfaitaire :


Le bénéfice annuel des contribuables ayant opté pour le bénéfice forfaitaire ne peut être inférieur au
montant de la valeur locative annuelle normale et actuelle de chaque établissement auquel est
appliqué un coefficient dont la valeur est fixée de 0,50 à 10 compte tenu de l’importance de cet
établissement, de l’achalandage et du niveau de son activité.
A ce bénéfice minimum peuvent s’ajouter les plus values, indemnités, subventions et dons tel que
défini ci-dessus. Ce bénéfice minimum s’applique sans aucun recours aux procédures de rectification
de la base imposable (Article 220 et 221)

 Règles des options :


Les contribuables qui sont au régime du Forfait ne sont pas obligés d'opter pour le régime du
Simplifié (degré supérieur) ou du régime Réel tant que le chiffre d'affaires n'a pas dépassé les
limites prévues pendant 2 ans. En revanche, il faut que le chiffre d'affaires ait dépassé pendant 3
ans les limites prévues pour descendre du Réel au Simplifié, voire au Forfait.
Donc, pour monter, il faut donc 2 ans et pour descendre à un régime moins contraignant, il faut 3 ans
e
L'option doit être faite avant le 1 Avril de l’année suivante pour ceux qui optent pour le «Réel» et
er
pour le « simplifié» at avant le 1 mars pour ceux qui optent pour le «Forfait» (Article 44 CGI
2010)

 Cas des SNC et SCS non soumises à l’I.S


Les Sociétés en nom collectif (SNC) et les sociétés en commandite simple (SCS) qui n'ont pas opté
pour l'IS déterminent leur bénéfice obligatoirement selon le régime du résultat net réel

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2-2 Régime juridique des entreprises sociétaires


Plus de 99% des étudiants ayant terminé leur cursus universitaire (BAC+4) et qui n’ont pas trouvé
d’emploi salarié choisissent pour créer leur entreprise une société plutôt qu’une entreprise individuelle.
Aussi, on distingue deux (2), voire trois (3) types de sociétés commerciales :
- les sociétés de personnes : société en nom collectif (SNC) et société en commandite simple
(SCS)
- la société à responsabilité limitée (SARL)
- les sociétés de capitaux : SA.
Depuis le rabaissement du capital de la SARL de 100.000 à 10.000 dirhams, par la loi 21-05,
modifiant et complétant la loi 5/96, publiée au B0 5.400 du 2 mars 2006, tous les créateurs se sont
rués davantage sur ce type de société pour sa simplicité, son petit capital et, surtout, le minimum du
capital à bloquer et à verser, soit le quart (1/4) des apports en numéraire ou 2.500 DH. Ce qu’ils
considèrent comme un avantage fiscal important.
Ainsi, au 30 novembre 2009, le nombre de SARL créée tourne autour de 80% du nombre
d’entreprises crées. Le reste est partagé entre les personnes physiques (15%) et à peine 1% pour les
SA. Celle-ci reste toujours ignorée par les créateurs malgré la réforme de 2008 qui a allégée les
sanctions pénales et fiscales, jugées alors trop lourdes depuis la promulgation de la Loi sur la SA
en 1996.

A) Sociétés de personnes,
On distingue principalement deux sortes de sociétés : la société en nom collectif (SNC) et société en
commandite simple (SCS) :
 Société en nom collectif (SNC) :
C’est une société de personnes qui n’a pas de minimum de capital. Elle peut être créée avec deux
personnes au moins avec 100 DH au moins par part sociale. Son principal inconvénient est
que ses associés sont responsables indéfiniment et solidairement.
En réalité, on peut créer une SNC avec un capital de 200 DH : 2 associés x 100 DH= 200 DH. Et si
vous créez une SNC avec ce capital de 200 DH, les partenaires ne vous feront pas confiance. Mais,
de plus, le risque est grand. Car en créant une telle société, on engage tous ses biens
professionnels et personnels. .
Néanmoins, dans les faits, on augmente facilement le capital jusqu’à 100.000 ou 200.000 DH dans la
mesure où on n’est pas obligé de verser un minimum. En effet, le capital peut même ne pas
être versé en totalité. . C’est un peu comme le cas d’une entreprise individuelle où il n’y a pas de
capital. Mais, le doublement du taux (après le triplement du taux des droits d’enregistrement
er
depuis le 1 janvier 2008 de 0,50% (à 1,50% puis ..) à 1,00% de la valeur du capital déclaré) ne
donne plus beaucoup de manœuvres aux créateurs des SNC et SCS. pas dépasser 100.00 DH de
capital pour ne payer que le minimum de 1.000 DH (1% x 100.000 DH) qui est, également, le
minimum à payer pour toutes les sociétés.
Il leur est conseillé, donc, de ne pas dépasser 100.000 DH de capital à moins de payer plus en droits
d’enregistrement.
Au niveau de la gestion, la SNC peut être dirigée par un ou plusieurs gérants associés ou
non associés.
Concernant le contrôle légal, le commissaire aux comptes (CAC) n’est obligatoire que si le chiffre
d’affaires est supérieur à 50 millions de dirhams. Ce qui est rare dans ce type de sociétés ;

 Société en commandite simple (SCS) :


C’est une société de personnes avec au moins deux types d’associés :
- un commandité
- un commanditaire.
L’associé commandité est responsable indéfiniment et solidairement au moment où l’associé
commanditaire n’est responsable qu’à concurrence de ses dettes.

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Comme pour la SNC, il n’y a pas de capital minimum, on peut créer la SCS avec un capital de 200 DH
(100 DH x 2 associés) comme expliqué plus haut. De même, on n’est pas obligé de verser le
capital ou une partie de ce capital. La grande différence par rapport à la SNC est que le gérant ne
peut pas être choisi parmi les associés commanditaires. De ce fait, le Gérant ne peut être que
commandité.
Pour ce qui est du contrôle légal, le commissaire aux comptes (CAC) n’est obligatoire que si le chiffre
d’affaires est supérieur à 50 millions de dirhams comme pour la SNC. .

B) Société à responsabilité limitée SARL,


Il est possible de créer une SARL avec un seul associé sans que le nombre d’associés ne dépasse
50. Dans ce cas, cette société avec un seul associé est dite SARL d’associé unique ou encore
SARL (AU). La loi exige que cette qualité de SARL (AU) figure obligatoirement sur tous les
documents, lettres et autres factures et bons de commande ou de livraison de la société.
Par contre, la SARL avec 2 associés et plus, reste plus ou moins anonyme. En effet, on n’est pas
obligé de le préciser sur les entêtes des documents de la société.
Dans les 2 cas, le capital minimum a été rabaissé à dix mille (10 .000) dirhams depuis la loi 21-
05, modifiant la loi 5/96, publiée au B0 5.400 du 2 mars 2006. De même, ledit capital peut être
désormais divisé en parts dont le montant ne peut être inférieur à DIX DIRHAMS (10 DH) contre
100 DH pour toutes les autres sociétés de personnes (SNC, SCS) selon l’article 46 de ladite loi.
Ces parts doivent être souscrites en totalité par les associés. Elles doivent être libérées en
totalité lorsqu’elles représentent des apports en nature.
Par contre, les parts représentant des apports en numéraire peuvent désormais être libérées
d’au moins le QUART (1/4) de leur montant (Article 51 de ladite loi). Le reste peut être libéré en
une ou plusieurs fois dans les 5 ans à compter de l’immatriculation au registre de commerce de la
société.
Pour ce qui est du contrôle légal, comme pour la SNC et la SCS, le commissaire aux comptes (CAC)
n’est obligatoire que si le Chiffre d’affaires est supérieur à 50 millions de dirhams
N.B : En France, depuis août 2003, le capital de la SARL a été réduit à 1 Euro seulement.

C) Société anonyme (SA),


Il faut la créer avec cinq (5) associés au moins et un capital minimum de Trois cents mille
(300.000) dirhams si la société ne fait pas appel public à l’épargne. Mais, si la société fait appel
public à l’épargne et, si elle compte + 100 actionnaires, le capital minimum est de trois millions
(3.000.000) de dirhams au moins. Les apports doivent être souscrits en totalité.
Si pour les apports en nature, ces apports doivent être libérés en totalité, comme pour l’ensemble des
sociétés, pour les apports en numéraire, ils doivent être libérés du quart (1/4) au moins (Article
21) dès la souscription.
Quant au surplus, il doit être libéré dans un délai de 3 ans au maximum à compter de
l’immatriculation de la société au registre de commerce.
Depuis la promulgation de la loi 17-95 du 30/8/1996, les associés des SA ont désormais la possibilité
de choisir entre 2 types de sociétés anonymes :
- SA classique avec Conseil d’administration,
- SA nouvelle avec Directoire et Conseil de surveillance.

 SA classique avec Conseil d’administration,


La société est administrée par un Conseil d’administration de trois (3) membres au moins et
douze (12) au plus ou encore quinze (15) si la société est inscrite à la Bourse. En cas de fusion, ce
nombre peut être dépassé pour atteindre le nombre des administrateurs en fonction dans les sociétés
fusionnées sans pouvoir dépasser 24 membres. Cette limite peut atteindre 27 membres dans le
cas d’une fusion soit d’une SA cotée en Bourse avec une autre qui ne l’est pas et, même, 30
membres si les 2 SA sont cotées en Bourse. Mais les membres du conseil d’administration doivent
être propriétaires d’un minimum d’actions qui doit être précisé dans les statuts. A défaut de

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possession de ce minimum, le membre est réputé démissionnaire. Ces actions possédées dites »
actions de garantie», sont obligatoirement nominatives.

 SA nouvelle avec Directoire et Conseil de surveillance,


La SA peut être administrée par un Directoire et Conseil de Surveillance si elle est prévue dans les
statuts ou si elle a été introduite en cours d’existence de la société.
 Le Directoire est composé de membres dont le nombre ne peut dépasser cinq (5) et sept (7)
si la société est cotée en Bourse.
Tous les membres doivent être des personnes physiques. Si le capital est inférieur à 1.500.000
DH, le directoire peut être exercé par une seule personne avec le titre de directeur général
unique. Les membres du Directoire peuvent être salariés ou pris en dehors des actionnaires. Ils
peuvent être révoqués par l’Assemblée générale (AG) sur proposition du Conseil de
surveillance. Ce sont les statuts qui fixent la durée de leur mandat (2-6 ans). A défaut, cette durée
sera de 4 ans. C’est l’AG qui fixe leur rémunération sur proposition du Conseil de surveillance.
 Le Conseil de surveillance est composé de 3 à 12 membres et 15 si la société est cotée
en Bourse.
En cas de fusion, ce nombre peut être dépassé pour atteindre le nombre des administrateurs en
fonction dans les sociétés fusionnées sans pouvoir dépasser 24 membres. Cette limite peut atteindre
27 membres dans le cas d’une fusion soit d’une SA cotée en Bourse avec une autre qui ne l’est pas
et, même, 30 membres si les 2 SA sont cotées en Bourse. Les membres du conseil doivent être
propriétaires d’un minimum d’actions à préciser dans les statuts. A défaut, le membre est réputé
démissionnaire. Ces actions sont des actions de garantie qui sont nominatives. Les membres du
conseil de surveillance ne peuvent faire partie du Directoire. Ses membres sont nommés soit par les
statuts soit par l’Assemblée générale ordinaire (AGO). Ils sont rééligibles sauf clause contraire. Leur
mandat ne peut dépasser 6 ans dans les 2 cas.
Enfin, le commissaire aux comptes (CAC) est obligatoire quel que soit le chiffre d’affaires.

2-3 Régime fiscal des entreprises sociétaires


Il faut distinguer également 2 régimes : IR et IS et ce, selon le type de sociétés. Il est vrai que toutes
les sociétés doivent suivre le régime fiscal de l’IS à l’exception de la SNC et de la SCS qui ont le
choix entre les deux impôts IS ou IR.
A) Sociétés de personnes :
Ce sont les sociétés en nom collectif (SNC) et les sociétés en commandite simple (SCS) :
Ces deux sociétés ont 2 choix sur le plan fiscal :
 soit opter pour l’impôt sur les sociétés (IS)
 soit opter pour l’impôt sur le revenu (IR)
En vérité, si ces sociétés n’optent pas pour l’IS, elles sont censées être soumises de droit à l’IR.
D’ailleurs, la SNC et la SCS qui n'ont pas opté pour l'I.S déterminent leur bénéfice obligatoirement
sous le régime du résultat net réel. Quand ces deux sociétés n’optent pas pour l’IS, il faut distinguer
2 cas :
- Si le résultat est bénéficiaire, il est considéré comme un revenu professionnel du principal
associé et imposé en son nom. Il lui appartient alors de se faire rembourser auprès des autres
associés minoritaires,
- Si le résultat est déficitaire, il est imputé sur les autres revenus professionnels de l’associé
principal, quel que soit le régime adopté (Forfait, simplifié ou réel),

 Option pour l’I.S :


Si la SNC et la SCS optent pour l’IS, ces sociétés paieront :
 soit l’IS au taux de 30% en mars N+1 (à compter de 2008) après avoir payé 4 acomptes de
25% chacun, calculés sur la base de l’impôt de l’exercice N-1
 soit l’IS au taux de 15% si leur CA est inférieur à 3.000.000 DH
(à compter du 1/1/2011)
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 soit la cotisation minimale calculée sur le chiffre d’affaires H.T avec 2 taux :
- 0.50% pour les professions commerciales, industrielles et artisanales de
promoteurs immobiliers, lotisseurs et marchands de biens, pour les activités soumises à
l’IS,
- 0.25% pour les opérations de commerce au titre des produits suivants : Produits
pétroliers, Gaz, Beurre, Huile, Sucre, Farine, eau et électricité.
La Cotisation minimale est payable avec le dépôt du bilan à la fin du 3éme mois suivant la fin de
l’exercice soit le 31 mars de chaque année pour les sociétés dont l’exercice coïncide avec l’année
civile.
Il faut signaler que la Cotisation minimale n’est pas due pour les 36 premiers mois suivant le
début de l’activité

 Option pour l’I.R :


Si la SNC et la SCS optent pour l’IR, la société paiera :
 l’IR au taux progressif de 10%, 20%, 30%, 34% ou 38% à compter du 1 janvier 2010 en
er

N+1 après le dépôt du bilan selon le régime du Résultat net réel


 La société payera obligatoirement la cotisation minimale au plus tard le 31 janvier de
l’exercice N+1 quel que soit son résultat, au lieu du 31 mars pour les sociétés optant pour l’IS,
avec
3 taux de cotisation minimale :
- 6% pour les professions libérales et autres prestataires de services soumis à l’impôt
sur le revenu (IR): Avocat, interprète, notaire, adel, huissier de justice, architecte, métreur
vérificateur, géomètre, topographe, arpenteur, ingénieur, conseil et expert en toute matière,
vétérinaire. (A 89-I-12)
- 0.50% pour les professions commerciales, industrielles et artisanales de
promoteurs immobiliers, lotisseurs et marchands de biens, pour les activités soumises à l’IR,
- 0.25% pour les opérations de commerce au titre de, pour les activités soumises
à l’IR et à l’IS portant sur les produits suivants : Produits pétroliers, Gaz, Beurre, Huile, Sucre,
Farine. ( Il n’ y a pas d’eau et l’électricité au niveau de l’IR)
La Cotisation minimale n’est pas due pour les 3 premiers exercices suivants suivant le début de
l’activité.

B) SARL et SA :
Elles sont soumises toutes les deux à l’IS et à la cotisation minimale.
 soit l’IS au taux de 30% en mars N+1 (à compter de 2008) après avoir payé 4 acomptes de
25% chacun, calculés sur la base de l’impôt de l’exercice N-1 si l’exercice coïncide avec l’année
civile.
er
 soit l’IS au taux de 15% en mars n+1 à compter du 1 janvier 2011 si le CA est
inférieur
 soit la cotisation minimale avec seulement 2 taux de cotisation minimale :
- 0.50% pour les professions commerciales, industrielles et artisanales de promoteurs
immobiliers, lotisseurs et marchands de biens, pour les activités soumises à l’IS,
- 0.25% pour les opérations de commerce au titre des produits suivants : Produits
pétroliers, Gaz, Beurre, Huile, Sucre, Farine, eau et électricité.
La Cotisation minimale est payable avec le dépôt du bilan à la fin du 3éme mois suivant la fin de
l’exercice soit le 31 mars de chaque année pour les sociétés dont l’exercice coïncide avec l’année
civile.
Elle n’est pas due pour les 36 premiers mois.

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Tableau comparatif des entreprises

Caractères Entreprise individuelle SNC/SCS SARL SA

Nombre d'associés 1 2 1 à 50 5
Responsabilité Illimitée. Illimitée avec Limitée aux Limitée aux apports
solidarité apports
Identité des associés Importante Importante Négligée Négligée
Type de propriété Individuelle Parts sociales Parts sociales Actions
Organe de gestion Entrepreneur ou son Gérant/ Gérant/ -Conseil
mandataire Cogérants Cogérants d'Administration
-ou directoire avec
Conseil de
surveillance
Nature commerc. Commerçant Commerciale Commerciale Commerciale par la
par la forme par la forme forme
Type d’entreprise Individuelle Société de Société hybride Société de capitaux
personnes
Fiscalité IR : 3 régimes : IR sauf option IS IS
- Résultat net réel pour IS
- Résultat net simplifié
-Bénéfice forfaitaire
Contrôle par Commissaire CAC facultatif* CAC facultatif CAC facultatif CAC obligatoire
aux comptes (CAC) sauf si CA sup à sauf si CA sup à
50 millions DH 50 millions DH
Capital minimum Pas de capital Pas de capital 10.000 DH 300.000 et
minimum 3.000.000

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6éme partie : les Formalités juridiques

6-1 : Siège, capital, choix des associés


A) Recherche du siège social
Il est sûr que le plus grand problème que rencontre le jeune créateur réside dans la recherche du
siège de son entreprise. Il est même, et souvent, plus important, que l’idée ou les fonds du
capital.
N’ayant pas de moyens financiers importants, le jeune entrepreneur ne peut se permettre de gaspiller
le peu de moyens dont il dispose dans l’achat d’un pas de porte.
D’où la recherche d’un local au moindre coût :
- soit avec la location du siège avec des prix souvent inabordables surtout pour un débutant
devant limiter les frais au départ
- soit sa mise à disposition par un membre de sa famille, souvent le père ou la mère sous forme
de domiciliation à condition que le père ou la mère soit propriétaire du logement ou du local objet
de la domiciliation ;
- soit, enfin, en payant une domiciliation à un tiers avec, souvent, le versement de cautions
pécuniaires.
- Soit avec l’achat d’un pas de porte quand le jeune entrepreneur possède des fonds
nécessaires. Ce qui n’est pas souvent le cas.
En effet, le siège social provisoire est la première et la plus rude difficulté que rencontre un jeune
entrepreneur avant de prendre l’initiative de créer sa propre entreprise.
Parfois, le service des impôts refuse cette domiciliation provisoire, faute de garantie et, souvent,
il limite son accord à 6 mois non renouvelable, notamment à Casablanca et parfois à
Rabat
Il est vrai aussi que la multiplication de création d’entreprises fictives n’a pas arrangé les choses tant
pour l’administration fiscale que pour les banquiers et autres créanciers.
D’ailleurs, depuis 2006, le tribunal de commerce de Casablanca refuse les domiciliations quand la
durée dépasse les six mois. Un moyen, peut- être, de décourager les faux entrepreneurs. Mais,
faute de statistiques, il n’est pas possible d’émettre une opinion sur cette expérience.

B) Fixation du capital
Contrairement à ce qu’on peut penser, la fixation du capital n’est pas une chose aisée. Mais, dans la
pratique, on opte souvent pour le minimum légal du type de sociétés qu’on a décidé de créer
(SARL/SA) .
Mais, quand on opte pour un crédit soit d’investissement soit de fonctionnement, le banquier,
quelle que soit la banque, ne peut accepter de donner un crédit supérieur au capital déclaré. De
ce fait, il exigera, toujours, l’augmentation du capital, jusqu’à atteindre le montant du crédit
sollicité, avant tout déblocage de crédit. Mais, en réalité, le vrai capital, c’est le montant dont a
besoin l’entreprise pour démarrer l’exploitation avec tous les frais de constitution, de démarrage et
des autres moyens humains, matériels et autres fonds de roulement. En somme, le vrai capital,
c’est le coût du projet déterminé dans le Business plan avec l’étude de marché confirmé par l’étude
financière. Donc, un montant qui ressort du Business plan.
Cependant, si par exemple le coût du projet s’élève à 600.000 DH, rares sont ceux qui vont fixer leur
capital à ce montant de 600.000 DH. En effet, l’entrepreneur doit payer des frais d’enregistrement
inutiles de 1%, soit déjà 6.000 DH. Aussi, le plus souvent, il ne va mettre que 10.000 à 100.000 DH au
maximum dans le capital et laisser le reste en avance en comptes courants associés (C.C). Ce
que les banquiers n’aiment et n’acceptent pas. Les banques préfèrent que l’argent du capital soit,
entièrement, déclaré et libéré. Ce qui est logique. Car ils veulent que la promesse de mise des
entrepreneurs soit, d’abord, honorée avant qu’ils ne puissent, eux-mêmes, débloquer les fonds
promis à titre de prêt.

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Bilan 1 Bilan 2
sans comptes courants avec comptes courants
Actif Passif Actif Passif
SGMB 600.000 Capital 600.000 SGMB 600.000 Capital 100.000
Comptes courants 500.000

Total 600.000 Total 600.000 Total 600.000 Total 600.000

Comme on le voit, les 500.000 DH laissés en comptes courants des associés font partie des
ressources des promoteurs.
Mais, l’avantage de ce bilan 2 est que les promoteurs peuvent toujours retirer cette somme dés
que possible et dès que la situation de la trésorerie le permette et sans aucun justificatifs.
Par contre, dans le bilan 1, le capital versé ne peut jamais être retiré que dans le cas extrêmes de
liquidation de la société suite à une dissolution ou sur justificatifs d’investissements ou de dépenses
réelles de la société.
Dans la pratique, le plus souvent les 500.000 DH des avances en comptes courants ne peuvent pas
être retirés totalement car ce montant a été totalement investi dans les moyens humains et matériels
de l’entreprise. En général, dans de tels cas, les banquiers exigent le blocage de ces montants
par une déclaration sur l’honneur légalisée de l’entrepreneur. Mais, ce n’est qu’un blocage
théorique. Rien ne peut empêcher l’entrepreneur de retirer discrètement le montant des comptes
courants le plus légalement du monde sans que le banquier ne le sache et à partir d’une autre
banque.
- soit en ouvrant un deuxième compte dans une autre banque,
- soit en le retirant par versement à la caisse sans que le banquier ne s’en rende compte.
Il suffit que l’argent réapparaisse sur le compte courant à la fin de l’exercice du fait que la banque
exige toujours le dépôt du dossier bancaire avec le bilan et le compte de produits et
charges (CPC) avant le renouvellement des lignes de crédit .
C) Choix des partenaires
Il faut se poser des questions sur l’opportunité de s’associer ou non avec quelqu’un.
- Ai-je vraiment besoin d’un partenaire pour créer mon entreprise ?
- Que m’apportera ce partenaire que je n’ai pas moi-même ou que je ne puis me procurer ?
Car personne ne peut s’associer avec quelqu’un qui ne peut rien lui rapporter. Donc, il faut qu’il y ait
un gain mutuel. En somme, on doit gagner tous les deux dans l’affaire pour s’associer. C’est du
gagnant-gagnant de la célèbre devise des hommes d’affaires américains dite « Win-Win»
D’où l’importance des questions que l’entrepreneur doit se poser avant de penser s’associer. Aussi, la
réponse à ces premières questions est très importante pour la suite.
Il est vrai que, dans certains cas, il arrive que deux amis s’associent sans qu’aucun des deux n’ait
vraiment besoin de l’autre. La seule envie des deux associés est que chacun d’eux a un besoin de
l’autre dans les prises de décision. En somme, sans l’appui de l’autre, il ne pourra jamais oser
entreprendre. C’est, donc, une aide psychologique qui est recherchée chez l’ami en s’alliant avec un
conseiller qu’avec un véritable associé.

D) Problème de l’apport d’un local :


La grande difficulté d’importance peut provenir de l’apport d’un local fait par l’un des entrepreneurs.
Car il est difficile d’évaluer cet apport et lui donner une valeur en numéraire surtout quand le local
appartient aux parents. C’est la valorisation du fonds apporté qui pose problème. Car la valeur du
fonds de commerce, appelé juridiquement droit au bail, dépend en réalité :
- de son emplacement,
- de sa superficie
- et du loyer mensuel.
Si le local appartient aux parents, on connaît l’emplacement et la superficie. Mais on ne connaît pas le
loyer et l’éventuel pas de porte qu’il faut demander à mon associé .
De toute façon, la valeur du fonds est, comme dit plus haut, inversement proportionnelle au
montant du loyer :

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- si le loyer est élevé, la valeur du fonds tend vers une valeur nulle,
- si le loyer est peu élevé, la valeur du fonds augmente proportionnellement.
Pour s’en sortir et trouver la solution simple, il est conseillé de chercher au moins deux locaux
identiques (à 5 ou 10 m2 prés) et voir combien ils valent pour un loyer donné. Puis, il faut extrapoler
pour en tirer la valeur du fonds et le loyer correspondant.
Car une fois que le local est loué à la nouvelle société, il n’appartiendra plus aux parents de
l’étudiant mais à la nouvelle société, personne morale juridique distincte.
Légalement, ce local pourra désormais être nanti, saisi et même vendu à des tiers.
Cependant, il faut distinguer 2 cas :
- si l’étudiant n’est associé qu’avec son père, sa mère ou l’un de ses frères et sœurs, le
problème reste en famille. Auquel cas, l’étudiant, auteur du projet, ne paierait pour le local, en cas
de décès du père, que le loyer à ses autres frères et sœurs;
- si l’étudiant est associé avec un tiers (ami, voisin ou collègue), là, il faut évaluer le local à sa
juste valeur pour un loyer donné en fonction du coût du marché. Par exemple pour un pas de porte
de 100.000 DH, le loyer serait de 1.000 DH, pour un pas de porte de 150.000 DH, le loyer serait de
750 DH. L’associé tiers doit donc donner un apport en numéraire égal au moins aux 100.000 ou
150.000 qu’a apporté l’étudiant s’il veut avoir 50% de parts de la société. Dans le cas contraire, il
n’aura droit qu’à une part inférieure.
Dans ces conditions, personne n’est lésé.
Pour l’apport de matériel, la solution est plus simple. Il suffit de consulter l’année d’acquisition dudit
matériel, de calculer l’amortissement linéaire en fonction de sa nature et de dégager, par conséquent,
la valeur nette d’amortissement (VNA). A défaut, il faut tenter de vendre le vieux matériel et en
dégager le prix par le marché.
Faut-il acheter le local ou le louer ? C’est une question auquel on a tenté de répondre dans les
apports en nature.
C) SMIG
En l’espace de 10 ans, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) a connu une évolution fulgurante
matérialisée par les négociations Gouvernement-Syndicats suite aux diverses augmentations des matières
premières dans le monde. Le SMIG qui était de
er
- 7,98 DH par heure avant le 1 juillet 1999 est passé à
- 8,78 DH par heure depuis le 1/7/1999.,

 Double augmentation en 2004 : 5%+5%


Mais depuis le 7 juin 2004, suite aux accords tripartites du 30 avril 2003, on assista à 2 augmentations du
SMIG de 5% le faisant passer de 8,78 Dh à :
- 9,22 DH l’heure le 7 juin 2004 et 5% faisant passer le SMIG à
- 9,66 DH l’heure à compter du 1er juillet 2004 ;

 Double augmentation 2008/2009 : 5%+5%


C’est le décret 2-08-292 du 9 juillet 2008 publié au BO n°5654 du 7 août 2008 (BO en arabe n° 5649 du 21 juillet
2008) qui a fixé les modalités des augmentations du SMIG Horaire comme suit :
er
- 10,14 DH au lieu de 9,66 DH soit une 1ére augmentation du SMIG de 5% faite à compter du 1 juillet
2008 ;
- 10,64 DH au lieu de 10,14 DH soit une 2éme augmentation du SMIG horaire de 5% à compter du 1er
juillet 2009
Quant au SMAG agricole, il passe de 50 DH à
- 52,50 DH 1er juillet 2008, soit 5% de plus, de 52,50 DH à
- 55,12 DH à compter du 1er juillet 2009, soit 5% de plus.
 Textiles : 4 augmentations entre 2008 et 2011
Mais, comme en 2004, le secteur textile, tourné vers l’export et très concurrentiel, suivra, lui, des augmentations
spéciales d’un total identique de 10% mais étalé en quatre (4) étapes sur 4 ans :
- 9,90 DH l’heure soit une 1ére augmentation de 2,50% le 1er juillet 2008 faisant passer le SMIG de 9,66 DH à 9,90 DH ;
- 10,04 DH l’heure soit une 2éme augmentation de 2,50% le 1er juillet 2009 faisant passer le SMIG de 9,90 DH à 10,04
DH l’heure,

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- 10,39 DH l’heure une 3éme augmentation de 2,50% le 1er juillet 2010 faisant passer le SMIG de 10,04 DH à 10,39 DH
l’heure,
- 10,64 DH l’heure soit une 4éme augmentation de 2,50% le 1er juillet 2011 faisant passer le SMIG de
10,39 DH à 10,64 DH .
En juillet 2011 le SMIG sera, de ce fait, identique dans tous les secteurs.

 2 à 3 types de SMIG + salariés non déclarés :


Dans la pratique, on se retrouve avec 2, voire 3 SMIG différents dans les entreprises marocaines :
1. un SMIG de 2.213 DH calculé sur la base de 208 h par mois (ancien quota) x taux horaire
er
actuel depuis le 1 juillet 2009 (soit 10,64 DH x 208H) et appliqué par les grandes
entreprises qui ont des syndicats forts exigeant l’application du code du travail à la lettre
notamment la partie relative à la réduction du temps du travail à 44 heures sans réduction de
salaire depuis le 7 juin 2004, date d’application du nouveau code du travail
2. un SMIG à 2.032 DH calculé sur la base de 191H/mois soit 2.288H/12 mois= 190,66 arrondi à
191H x taux du SMIG horaire (soit 10,64 DH x 191 H) et appliqué par une grande partie des
PME. En effet, elle estime qu’elles ne sont tenues qu’au paiement du SMIG actualisé x le nombre
d’heures légales qui est actuellement et depuis le 7 juin 2004 de 191 heures/mois calculé sur la
base de 2.288 H/an/ 12 mois = 190,67 heures arrondis à 191 heures. Ce qui se défend
3. un Salaire (SMIG) sur la tête du client (en fonction de l’offre et de la demande). Négociation
avec le salarié pour un SMIG à payer de 1.200 DH ou 1.500 DH, par exemple (et même moins).
On ramène ce « SMIG » à un nombre de jours X qu’on déclare à la CNSS pour être en règle. Ce
qui donne un nombre de jours travaillés inférieur aux 26 jours de travail légal. Le directeur général
de la CNSS a reconnu à plusieurs reprises que prés de 40% des salaires déclarés sont
inférieurs au SMIG. Car les entreprises ajustent le salaire négocié avec le nombre de jours de
travail.
4. Un salaire inférieur au SMIG non déclaré et donc payé en noir. Entre être sous déclaré et
pas déclaré, le salarié est mieux dans le 3éme cas ci-dessus que dans ce 4éme cas. C’est
pourquoi, le salarié bataille d’abord pour être déclaré et bénéficier des avantages sociaux. Ces
salariés non déclarés se trouvent surtout dans le commerce (épicerie, boulangerie, menuiserie,
café, restaurant, garages, BTP etc)

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6-2 : L certificat négatif

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6-3 : le Formulaire unique


Pour créer une entreprise en général et une société en particulier, il y a deux procédures :
La première procédure dite Classique, c’est la procédure classique qui consiste à passer dans
toutes les administrations et services concernés par la création d’entreprises et faire la queue devant
la Commune, le service de l’enregistrement, le service des impôts, le tribunal de commerce, la CNSS
etc avec plusieurs « VA ET VIENT ». Cette procédure est lourde et elle n’est plus utilisée que dans
les localités où il n’y a pas de centre régional d’investissement (CRI).
Quant à la seconde procédure dite Rapide, elle est plus rapide dans la mesure où c’est SM
Mohammed VI qui l’a mise en place en janvier 2002 pour faciliter la création d’entreprises en mettant
tous les moyens de l’Etat à sa disposition.

6-3-1 : la procédure classique


Dans les petites villes dépourvues de C.R.I (Centre régional d’investissements), l’entrepreneur est
obligé de passer par le circuit classique de création des entreprises avec le déplacement plusieurs fois
dans un certain nombre d’ administrations. Ci-après la liste de ces administrations et le coût du service
offert :
1. le certificat négatif au CRI ou à l’OMPIC ((au lieu170)……………………………………….: 230 DH
1 passage pour la demande et 1 passage pour le certificat
2. Rédaction des statuts et leur légalisation à la commune (ou l’arrondissement) :
3. 20 DH par feuille des statuts + 2 dirhams de timbres par signatures pour la Commune ou
l’arrondissement : coût environ pour les 6 à 7 exemplaires des statuts : …………………..500 DH
environ : 1 passage pour la légalisation avec attente de 30’ à 60’
4. l’enregistrement au service de l’Enregistrement : 1,00% du montant du capital (au lieu de 1,5% en
2008) avec paiement (2 passages : dépôt, règlement, récupération)
minimum………………………………………………………………………………………..….. 1.000 DH
5. Rédaction du contrat de bail en 4 à 5 exemplaires qui est à légaliser à la Commune avec 1
passage…………………………………………………………………………………………….. 150 DH
environ et droits d’enregistrement 2 passages….….... ………………………………………. 200 DH
6. l’attestation d’inscription à la Taxe professionnelle (ex patente) avec déclaration d’existence à la
TVA, à l’IS ou à l’IR selon le cas, au service des impôts urbains en déposant plusieurs copies,
des statuts (dûment enregistrée), copie du contrat de bail dûment enregistré ou copie du reçu de
loyer certifié conforme par le propriétaire ou encore attestation de domiciliation légalisée par la
personne qui accepte la domiciliation ainsi qu’une demande sur entête : délai 2 à 3 jours avec 2
passages au moins…………………………………………………………………………………….gratis
7. le dépôt légal au tribunal de 1ére instance ou tribunal de commerce (quand il existe) puis
l’inscription au registre de commerce au tribunal : 200 + 150
dirhams:…………………………………………………………………………………………….… 350 DH
+ parfois 1 timbre de 20 DH pour dépôt légal avec 3 à 4 passages,
8. Il faut par la suite faire la double publicité légale au Bulletin officiel (BO) à
Rabat…………………………………………………………………………………………………200 DH
et dans un journal d’annonces légales :….……………………………………………………200 DH
environ (tout dépend de la longueur du texte en français et en arabe),
9. Le créateur d’entreprise doit également faire l’affiliation de son entreprise à la CNSS en déposant
copies des statuts, du registre de commerce et de la patente, toutes certifiées
conformes…………………….Gratis sauf les timbres fiscaux et de
légalisations…environ……………………………………………………………………………….150 DH
10. et, enfin, il y a lieu d’effectuer le dépôt du dossier à la banque pour l’ouverture du compte et
l’activation du compte bloqué avec copies des statuts, du registre de commerce et un exemplaire
du journal rais à la banque ……………………………………….………………………………....Gratis
11. Dépôt d’un dossier complet auprès de Barid Al Maghrib………………………………………Gratis
Frais de timbres fiscaux et de commune……environ…………………………………………… 150 DH
12. Dépôt dossier complet auprès de l’Inspection du travail…………………..………………..… Gratis

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6-3-2 : la procédure Rapide (CRI) depuis 2002 et la Lettre Royale


Les centres régionaux d’investissement (C.R.I) ont ouvert leurs portes dans les différentes régions du
Royaume après que S.M le Roi Mohammed VI ait donné le coup d’envoi en inaugurant le centre de
Casablanca le vendredi 23 août 2002, considéré de loin comme le plus important du pays avec prés
de la moitié des créations d’entreprises.
En effet, le décret n° 2-02-350 du 6 joumada I 1423 (17 juillet 2002) approuvant le formulaire unique
de création d’entreprises signé par le premier ministre Abderrahman Youssoufi et contresigné par les
quatre ministres concernés : Omar Azziman (Justice), Driss Jettou (Intérieur), Fathallah Oualalou
(Finances) et Mustapha Mansouri (Industrie et commerce), a été publié au Bulletin Officiel n°
5.030 du 15 août 2002 avec la précision de tous les documents et les pièces à fournir pour la
nouvelle procédure de création d’entreprises.
Ces Centres régionaux d’investissement (CRI) ont été créés suite à la Lettre Royale du 9 janvier
2002 adressée au Premier ministre qui leur a donné deux fonctions principales :
- un guichet d’aide à la création d’entreprise,
- un guichet d’aide aux investissements.
La Lettre Royale a également fixé les attributions de chacun des deux guichets

1. Guichet d’aide à la création d’entreprise


Ce guichet est l’interlocuteur unique de toutes les personnes qui veulent créer une entreprise,
quelle qu’en soit la forme. Son personnel met à la disposition des demandeurs «un formulaire
unique» dans lequel figurent tous les renseignements exigés par la loi pour la création de
l’entreprise. Le personnel du CRI se chargera d’accomplir toutes les démarches nécessaires pour
recueillir, auprès des administrations compétentes, les attestations ou les documents exigés par la
législation ou la réglementation en vigueur,
2. Guichet d’aide aux investissements
Ce guichet intervient différemment selon que les projets ont ou non un montant inférieur à 200
millions de DH. En effet, pour les projets dont le montant est inférieur à 200 millions de DH, le
guichet procure aux investisseurs toutes les informations utiles au niveau régional, étudie toutes
les demandes d’autorisations administratives et prépare tous les actes administratifs nécessaires
à la réalisation des projets d’investissements dans des secteurs industriels, agro-industriels,
miniers, touristiques, artisanaux et d’habitat et ce, afin de permettre au wali de la région de délivrer
les autorisations nécessaires ou de signer les actes administratifs les concernant.
Quant aux projets dont le montant est supérieur ou égal à 200 millions de DH, le guichet étudie
les projets de «contrats ou de conventions» à conclure avec l’Etat, en vue de faire bénéficier
l’investisseur des avantages particuliers avant de les transmettre à l’autorité gouvernementale
pour approbation et signature. Le wali prépare alors et exécute les autorisations, actes et contrats
nécessaires dans la limite de ses compétences.Ce second guichet a, enfin, une dernière mission
qui est celle de proposer des solutions aux différends entre les investisseurs et les
administrations.

L’article premier du dit décret du 17 juillet 2002 donne la possibilité aux quatre ministères concernés
de modifier ou de compléter ledit formulaire en cas de besoin. De toute façon, le formulaire unique,
comme son nom l’indique, vaut :
1. demande d’inscription à la patente,
2. déclaration d’immatriculation au registre de commerce,
3. déclaration d’identité fiscale,
4. et demande d’affiliation à la CNSS.
Quant au délai de remise des documents et autres attestations concernant la taxe professionnelle
(ex-patente), le registre de commerce, l’identité fiscal et la CNSS, l’article 4 du dit décret les a laissés à
l’appréciation du wali de chaque région conformément aux directives de la Lettre Royale du 9
janvier 2002. Tout dépendra de la masse du travail à accomplir et de l’effectif de chaque C.R.I
Pour ce qui est du dernier article 5 dudit décret, il rend le personnel des CRI lié par l’obligation de
discrétion professionnelle. En d’autres termes, ce personnel est tenu au secret professionnel et

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ce, pour tout ce qui concerne les informations dont il a eu connaissance dans l’exercice de leurs
fonctions.
Quant formulaire unique, il en existe 2 modèles :
- un modèle pour les personnes physiques,
- un autre pour les personnes morales.
Le même décret a fixé la liste des pièces à fournir pour la création des entreprises pour les
commerçants, la gérance libre, les succursales ou agences de commerçants, les sociétés anonymes,
les SARL, les sociétés en nom collectif (SNC), les sociétés en commandite simple (SCS), les sociétés
en commandites par actions (SCA), les succursales ou agences de sociétés commerciales dont le
siège est au Maroc, hors du ressort du tribunal concerné et pour celles dont le siège social est à
l’étranger, et pour les groupements d’intérêt économique (G.I.E).

 Pièces à fournir pour une SARL au CRI

Site WEB : WWW.casainvest.ma


Pour créer une SARL, il faut présenter les pièces Original Copie Coût
suivantes. Mais, la pratique a obligé certains CRI à exiger
d’autres pièces. Le CRI de Casa exige les pièces
indiquées dans son site internet.

1 Demande de certificat négatif


A faire au CRI ou à l’OMPIC avec présentation d’une
copie CIN
1 Certificat négatif : C’est l’original qui est déposé 1 1 230 DH
au CRI. Il appartient à l’entrepreneur d’en faire
autant de copies que de besoin pour son dossier
juridique.
2 Formulaire unique 5 0
5 copies simples du formulaire
3 Pièces justificatives siège : 0 DH
1 : Propriétaire
-Contrat d’achat au nom société propriétaire 1
-Avis d’imposition de la taxe communale
1
(ex taxe d’édilité)
2 : Locataires :
-Si contrat de bail enregistré : 2
1 copie conforme +1 copie simple
-Si contrat de bail non enregistré :
3 originaux contrat de bail avec timbres 20
DH/feuille+ 1 copie simple………… 2
+ droits à payer d’enregistrement de 200 DH si date 3
<= 30 jours………………………………………..
+ copie avis d’imposition taxe communale ou 1 copie
simple acte d’achat ……………………………….
3 : Domiciliation par propriétaire
1 original attestation domiciliation avec timbre 20 1 2 ou 3
DH+ 1 copie simple
1copie avis d’imposition taxe communale (ex taxe
édilité) du propriétaire ou 1 copie simple acte
d’achat..………………………………………………….

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4 : domiciliation par patentable propriétaire


1 original légalisé attestation domiciliation
+1 copie avis d’imposition de la taxe professionnelle
(ex patente) ou 1 copie simple certificat patente
+ 1 copie avis d’imposition de la taxe communale
(ex taxe édilité) propriétaire 1 2
Ou 1 copie simple de son acte d’achat
5 : Domiciliation par patentable locataire
1 original légalisé attestation domiciliation +1 copie
1 1
simple +1 copie simple avis d’imposition de la taxe
professionnelle (ex patente) ou
1 copie simple de la patente
+1 copie simple contrat de bail enregistré du
patentable ou
1 copie conforme de son reçu de loyer

4 Statuts
-Si enregistré : 3 originaux +2 copies simples 3 2
-Si non enregistrés : 5 originaux signés, légalisés 5 0 500 +
1.000
avec timbres 20 DH/feuille
+enregistrement 1% du capital avec minimum 1.000
DH + pénalité si retard
5 CIN du gérant+ 3 copies simples 1 3
La CIN du gérant à voir pour contrôle
6 Attestation de blocage capital 1 1 2.500
L’original délivré par banque pour blocage minimum
2.500 DH
+1 copie simple
7 Déclaration de conformité 1 0
1 original légalisé
8 Désignation des gérants
Si gérants non désignés dans les statuts donc non
statutaire, il faut dresser un procès verbal
désignation des gérants :

Si P.V enregistré : 3 originaux+ 2 copies 3 2


Si P.V non enregistré : 5 originaux légalisés avec 5 2 200
timbre 20 DH/feuille
+ 2 copies + droits d’enregistrement de 200 DH
9 Si personne morale associée :
-3copies simples du modèle 7 ou copie de son 0 3
registre de commerce
Si société étrangère, produire modèle
K bis………………………………………..
1 Frais de registre de commerce 350
0 Dépôt légal et immatriculation au registre de
commerce……………………………………………
1 Publicité
1 -dans un journal d’annonces légales………………. 150-200
-au bulletin officiel (B0) à Rabat à faire avant et

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après immatriculation .au registre commerce ………


100-150
Rapport commissaire aux apports : pas
obligatoire sauf si les associés ont fait des apports
en nature.
Mais, les associés peuvent éviter le recours au
commissaire aux apports (qui est commissaire aux
comptes inscrit obligatoirement au tableau de l’Ordre
des experts-comptables) à condition qu’aucun des
apports en nature ne dépasse 100.000 DH et que la
totalité des apports en nature ne dépasse pas la
moitié (1/2) du capital (article n°53 de la loi 5-96 sur
la SARL),

 Pièces à fournir tous types de sociétés


En effet, le décret n° 2-02-350 du 6 joumada I 1423 (17 juillet 2002) qui a créé les centres régionaux
d’investissement (CRI) a précisé les pièces à fournir pour chaque type d’entreprise ou de sociétés.
Mais, comme la SARL est la championne des créations d’entreprises, on a jugé utile de préciser
d’abord les pièces exigées pour la création de cette société puis les pièces exigées pour les autres
sociétés et entreprises

 Pour les personnes physiques


1. Cas des commerçants
- Copie de la pièce d’identité,
- Acte de propriété ou contrat de bail enregistrés (*),
- Le certificat négatif dans le cas du choix d’une enseigne ou d’un nom commercial,
- Copie de la pièce d’identité pour le fondé du pouvoir de l’assujetti ayant procuration,
- Si l’activité est réglementée, copie de l’autorisation, du diplôme ou du titre nécessaire à l’exercice
de l’activité entreprise, le cas échéant.
- L’autorisation prévue par la loi si le commerçant est mineur au regard de la loi marocaine,
- Déclaration anticipée de majorité si le commerçant est mineur,
- En cas d’acquisition d’un fonds de commerce, fournir l’attestation prouvant l’origine du fonds de
commerce.

2. Cas de la gérance libre


- Contrat de location ou de gérance libre signé et enregistré (*),
- Parution au journal d’annonces légales de l’acte de gérance,
- Parution dans le Bulletin officiel de l’acte de gérance,
- Copie du CIN du locataire en gérance libre,
- Copie des inscriptions modèle n°7 délivrée au nom du bailleur, par le secrétaire greffier du tribunal
compétent, le cas échéant.

3. Cas des succursales ou agences de commerçants


- Copie de la pièce d’identité,
- Acte de propriété ou contrat de bail enregistrés (*),
- Certificat négatif (s’il y a lieu),
- Copie des inscriptions modèle 7 délivrée par le secrétaire greffier où est situé l’établissement
principal.

 Pour les personnes morales


1. Cas de la S.A
- Acte de propriété, contrat de bail enregistrés (*) ou attestation de domiciliation auprès d’une
personne morale,
- Statuts signés par les associés et enregistrés (*),

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- Acte de nominations (président, commissaire aux comptes, administrateurs) enregistré (*),


- Attestation de blocage des fonds (le quart du capital minimum),
- Rapport du commissaire aux apports le cas échéant,
- Liste des souscripteurs mentionnant le nombre d’actions souscrites et les sommes versées par
chacun d’eux,
- Déclaration de souscription et de versement,
- Bulletin des souscripteurs,
- Photocopie de la pièce d’identité des personnes liées à l’administration (s’il s’agit de personnes
morales, copies des inscriptions modèle 7 délivrées par le secrétaire greffier du tribunal
compétent),
- Déclaration de conformité,
- Copie de la publicité au journal d’annonces légales,
- Certificat négatif.

2. Cas de la SARL
- Acte de propriété, contrat de bail enregistrés (*) ou attestation de domiciliation
auprès d’une personne morale,
- Statuts signés par les associés et enregistrés (*),
- Si le gérant n’est pas nommé dans les statuts, P.V de l’assemblée Générale
Ordinaire enregistré (*),
- Attestation de blocage du ¼ au moins de 10.000 DH (depuis 2006)
- Rapport du commissaire aux apports (le cas échéant),
- Photocopie de la CIN du gérant (pour les étrangers résidents une
- Photocopie carte d’immatriculation et pour étranger non résident photocopie du passeport
- Déclaration de conformité,
- Copie de l’annonce au journal d’annonces légales,
- Parution dans le bulletin officiel ou éventuellement demande cachetée par B.O,
- Certificat négatif.
3. Cas de la SNC :
- Acte de propriété, contrat de bail enregistrés (*) ou attestation de domiciliation auprès d’une
personne morale,
- Statuts signés par les associés et enregistrés (*),
- Pièces d’identité de tous les associés,
- Si un des associés est étranger il faut produire un extrait de l’acte indiquant sont régime
matrimonial,
- Autorisation du tribunal si un des associés est mineur,
- Déclaration anticipée de majorité si un des associés est mineur,
- Certificat négatif,
- Déclaration de conformité,
- Copie de l’annonce au journal d’annonces légales,
- Parution dans le bulletin officiel ou éventuellement demande cachetée auprès du B.O.
4. Cas des SCS
- Acte de propriété, contrat de bail enregistrés (*) ou attestation de domiciliation auprès d’une
personne morale,
- Statuts signés par les associés et enregistrés (Si cette formalité n’est pas assurée par le centre)
- Certificat négatif,
- Pièces d’identité des gérants et des associés commanditaires,
- L’autorisation prévue par la loi si les commanditaires sont mineurs au regard de la loi marocaine,
- Déclaration anticipée de majorité pour les commanditaires mineurs,
- Déclaration de conformité,
- Copie de l’annonce au journal d’annonces légales,
- Parution dans le Bulletin officiel ou éventuellement demande cachetée auprès du B.O,
- Si un des associés est étranger, il faut produire un extrait de l’acte indiquant son régime
matrimonial.

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 Formulaire unique du CRI


ROYAUME DU MAROC
CENTRE REGIONAL D’INVESTISSEMENTS
DE LA WILAYA DE …………………………

CADRE RESERVE AU CENTRE


Raison sociale ou dénomination
Date de dépôt des pièces au centre
N° de dépôt
N° du registre du commerce
De (tribunal)
N° de patente
N° d’identifiant fiscal
N° d’affiliation à la CNSS

FORMULAIRE UNIQUE
DECLARATION DE CREATION D’ENTREPRISE
PERSONNES MORALES

Cet imprimé constitue une demande d’inscription à la patente,


une déclaration d’immatriculation au Registre de commerce,
une déclaration d’existence fiscale et une demande
d’affiliation à la CNSS

FU/PM
Numéro de dépôt………………………………………………
Nom et prénom du déclarant : .………………………………. Cachet du
Raison sociale ou dénomination «AZURELEC»……………… centre et
nombre des pièces jointes…………………………………….. signature
Date : 18/06/ 2004 ……..……………………………….…… de l’agent

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FU/PM-1/4

INFORMATIONS SUR L’ETABLISSEMENT

Société commerciale X succursale, représentation ou agence


commerciale étrangère
Succursale ou agence de société commerciale installée au Maroc

Raison sociale ou dénomination : « AZUR….»

Enseigne : Sigle

N° certificat négatif 253 074 délivrée en date du 20/05/2004

Forme juridique de la société


SA SARL X SNC
GIE
Société en commandite simple société en commandite par action
Autres à préciser
Montant du capital social : 200.000 DH
Si capital variable montant minimum
Durée de la personne morale 99 ans Début de l’activité ou d’installation
au Maroc : ……………..

Activité principale de la société : Importation et vente de matériel électrique


Adresse du siège social de la société à inscrire : Casablanca, 33, Rue El Habacha.
Code postal 20.000 commune :
Ville Casablanca
Préfecture ou province :
Wilaya de Casablanca

Contacts téléphone 022 22 02 62 fax 022 20 51 93


Mobile 061 172 996 e-mail souaidimohamed@yahoo.fr

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FU/PM – 2/4
S’IL S’AGIT D’UNE SUCCURSALE, AGENCE OU REPRESENTATION COMMERCIALE
Adresse du principal établissement ou du siège social de la société mère
Code postal commune
Ville
Pays
RC ou tenant lieu
Adresse de la collectivité ou de l’établissement public étranger par laquelle ou pour laquelle l’entreprise est
exploitée (article 37 du code de commerce)
Code postal ville Pays
IDENTITE DES DIRIGEANTS (*)
Si le nombre de dirigeants est supérieur à un, veuillez noter le surplus dans l’intercalaire ci-joint
Personnes physiques Personnes morales
Nom prénom : M………………. Raison sociale
Date et lieu de naissance : 14/12/1966 Forme juridique
Qualité : Cogérant Nationalité : Marocaine Activité de la société
CIN n°: D ……… Représentant permanent
Carte d’immatriculation ou passeport N° du RC/tribunal
délivré le à Siège social
Adresse personnelle : AV 2 Mars, Casablanca

AUTRES ASSOCIES
Si le nombre des autres associés est supérieur à un, veuillez noter le surplus dans l’intercalaire ci-joint

Personnes physiques Personnes morales


Nom/prénom : Raison sociale
Qualité : Forme juridique
Date et lieu de naissance : Activité
Nationalité :
CIN n° Représentant permanent
Carte d’immatriculation ou passeport N° RC/tribunal
Délivré le à Siège social
Adresse personnelle :

(*) Identité des associés autres que actionnaires ou commanditaire/ associés ou tierces autorisés à administrer,
gérer et signer pour la société : gérants et les membres des organes d’administration, de direction ou de gestion
et les directeurs nommés pendant la durée de la société.

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INFORMATION SUR LES PERSONNES LIEES A L’ETABLISSEMENT

Nombre de salariés de l’entreprise (s’il y a lieu) : 2


er
Date d’engagement du premier salarié (s’il y a lieu) : 1 juin 2004

pour les sociétés étrangères, veuillez indiquer la personne physique ou morale résidente au Maroc accréditée
auprès de l’administration fiscale.
Raison sociale
Ou
Nom
Prénom
Activité
Adresse
Code postal Commune
Ville
Wilaya

SUCCURSALES, AGENCES OU ETABLISSEMENTS SECONDAIRES


Si le nombre est supérieur à un, veuillez noter le surplus dans l’intercalaire ci-joint
Succursales, agences ou établissements secondaires au Maroc
Dénomination
Adresse
Code postal commune
Ville
Préfecture ou province
Wilaya
N° de patente
Taxe d’édilité (*)
Activité

Succursales, agences ou établissements secondaires à l’étranger


Dénomination

Adresse

Code postal Ville


Pays
Activité
____________________________________
(*) Pour les sociétés immobilières disposant de plusieurs immeubles, prière d’indiquer l’article de la taxe d’édilité
pour chaque immeuble exploité.

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FU/PM-4 /4
OPTIONS RELATIVES A LA TVA « article 6 de la loi 30-85 »

Assujettissement à la TVA de plein droit x sur option


Régime adopté par l’entreprise au regard de la TVA

A l’encaissement x au débit
er
OPTION POUR L’IS (cas des sociétés visées à l’article 2, I-A, 1 de la loi 24-86
Oui x non

OPTION POUR L’IMPOSITION FORFAITAIRE (cas des sociétés étrangères)


« article 18 de la loi 24-86 ».
Oui non

DIVERS

Brevet d’invention déposé le n° de délivrance


Marque déposée le sous le n°

CADRE RESERVE AU SECRETARIAT GREFFIER


Numéro de dépôt…………………………………………………………………
Déclaration d’immatriculation déposée le …………………….à…………………h
Sous le n°……………………………………………du registre chronologique
N° analytique…………………………………………………………………………

PERSONNE CHARGEE DE L’ACCOMPLISSEMENT DES FORMALITES DE CONSTITUTION


DECLARATION ETABLIE PAR : M. Hassane ……
AGISSANT EN QUALITE DE COGERANT ………………………………
ADRESSE PERSONNELLE N°…….AV 2 Mars, Casablanca
TEL……………………………………………FAX……………………………….
MOBILE : ……………… ………………..… E-MAIL……………………………..
FAIT A Casablanca………….Le 18/06/2004
SIGNATURE

ESC Toulouse………………………………Samedi 14 Mai 2011………………………Page 46


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FU/P
INTERCALAIRES DIRIGEANTS

Personnes physiques 1 2
Nom prénom
Qualité Cogérant Cogérant
Date et lieu de naissance 01/06/1965 18/11/1973
Nationalité
Carte d’étranger/Passeport
délivré à…..
Adresse personnelle 9, Rue Agadir, Casa 70 , Rue de Tunis,

Personne morales
Raison sociale
Forme juridique
Activité de la société
Représentant permanent
N° du RC/tribunal
Siège social

AUTRES ASSOCIES

Personne physiques 1 2
Nom/prénom
Qualité
Date et lieur de naissance
Nationalité
CIN
Carte d’étranger /passeport
Délivré le à
Adresse personnelle

Personne morales 1 2
Raison sociale
Forme juridique
Activité de la société
Représentant permanent
N° du RC/tribunal
Siège social

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AUTRES SUCCURSALES, AGENCES OU


ETABLISSEMENTS SECONDAIRES

Succursales, agences ou établissements secondaires au Maroc

Dénomination
Adresse

Code postal Commune


Ville
Préfecture ou province
Wilaya
N° de patente Taxe d’édilité (*)
Activité

Dénomination
Adresse
Code postal Commune
Ville
Préfecture ou province
Wilaya
N° de patente Taxe d’édilité (*)
Activité
Succursales, agences ou établissements secondaires à l’étranger

Dénomination
Adresse

Code postal Ville


Pays
Activité

Dénomination
Adresse

Code postal Ville


Pays
Activité
__________________________
(*) Pour les sociétés immobilières disposant de plusieurs immeubles, prière d’indiquer l’article de la taxe d’édilité
pour chaque immeuble exploité.

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FU/PM-BN

ROYAUME DU MAROC
CENTRE REGIONAL
D’INVESTISSEMENT DE LA WILAYA
DE Casablanca

Bulletin de notification des identifiants


Raison sociale»…………………AZUR …..…………………….

Activité : IMPORTATION ET VENTE DE MATERIEL ELECTRIQUE……..

Adresse : Casablanca, 33, Rue El Habacha .


………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
IDENTIFIANTS (*)

N° du registre du commerce
Du (tribunal)……………………………….. :4587
N° de patente……………………………… : 123 987 567
N° d’identifiant fiscal……………………./ 010 235 56
N° d’affiliation à la CNSS………………….122 453

Cachet de
centre et
signature
de l’agent

(*) Important : ces identifiants sont strictement réservés à cette société.


Les actes et documents émanant de la société et destinés aux tierces doivent indiquer les identifiants ci-dessus et
ce, en application de la réglementation en vigueur.

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6-4 : Rédaction des statuts (et Pièges à éviter)


 Pièges à éviter dans la rédaction des statuts
Pour créer une société, il faut obligatoirement rédiger des statuts. Ceux-ci au nombre de 6 à 7
exemplaires au moins (ou plus) sont établis par les associés. De plus, ils doivent être timbrés à 20
DH par feuille et légalisés à la commune la plus proche. Ce qui peut tourner autour de 500 à 700
DH selon les caractères de la rédaction des statuts, en plus des timbres de la commune (2 DH par
signature et par exemplaire).
Ces statuts doivent également être enregistrés à 1 % du montant du capital avec minimum 1.000
er
DH à payer depuis le 1 janvier 2009 (1,5% avant 2009).
Mais, auparavant, il faut éviter de copier littéralement un modèle de statuts sans prendre la
précaution de s’assurer qu’il est conforme aux besoins de l’entrepreneur et ses associés. Car, il faut le
dire, les statuts sont souvent façonnés par les personnes qui ont eu, les premières, l’idée de créer la
société. Ils les rédigent et les présentent à leurs associés qui les valident après les avoir,
éventuellement, modifiés, en les signant et en les légalisant. Toutefois, il se trouve que certaines
personnes ne contrôlent, le plus souvent, que la signature sociale et les apports que chacune d’elles a
faits avec les parts correspondantes.
Aussi, ils négligent de décortiquer, le plus souvent, les clauses des statuts pour :
- Modifier les articles qui nécessitent un réaménagement,
- supprimer les articles qui ne correspondent pas à leurs souhaits,
- ajouter les articles qui correspondent à leurs besoins.
Cela étant, il ne faut jamais oublier que «toute clause, contraire à la loi, est réputée non
écrite».
Aussi, il est conseillé de voir de plus près les clauses suivantes et de les rédiger en fonction de ses
besoins et de ses attentes :

 Objet social :
C’est ainsi qu’au niveau de l’objet social, le gérant doit travailler sans outrepasser l’objet social
figurant dans les statuts. Car, dans le cas contraire, ledit gérant risque d’être attaqué en justice pour
abus de pouvoir au cas où l’affaire traitée en dehors de l’objet social se révèle désastreuse avec
des pertes énormes. Les associés minoritaires ou les associés non dirigeants peuvent même réclamer
des dommages et intérêts dans de telles conditions en passant par la justice outre la révocation
dudit gérant.
Ainsi, quand on se propose d’être nommé gérant, il serait judicieux de rédiger l’objet social le plus
largement possible afin de se prémunir contre de telles actions. A contrario, quand on n’est pas
gérant de l’entreprise, il serait utile, au contraire, de limiter l’objet social aux seuls points que
l’entreprise doit traiter dans les 2 à 3 ans à venir. En cas de besoin, on modifiera l’objet social plus tard
sous forme d’extension d’objet social avec l’accord de la majorité absolue des associés. En
somme, tout dépend de la position qu’on a dans l’entreprise.

 Siège social :
Pour le siège social, il faut bien préciser si, oui ou non, les dirigeants ont le droit de transférer le siège
social actuel soit dans la même ville, soit en dehors de celle-ci, à l’intérieur du Maroc.
En général, on laisse souvent aux dirigeants la possibilité de transférer le siège dans la même
ville et on leur interdit de le faire en dehors de la ville du siège social et ce, en insérant une clause
exigeant une assemblée générale extraordinaire (AGE) pour pouvoir faire ce transfert en dehors
de la ville.
Tout dépend donc de la position du rédacteur des statuts.
C’est ainsi qu’un gérant unique X a la possibilité de faire transférer le siège à 500 ou 600 km de la
ville du siège pour obliger son associé Y à le suivre afin de contrôler les affaires. En cas de doute,
ledit associé Y est obligé, indirectement par ce geste, de vendre ses parts au gérant X. Aussi, il faut
bien lire les statuts, les comprendre et peser la signification de n’importe quelle clause qu’on a signée,
pour éviter d’en ressentir les effets négatifs quand il sera trop tard.

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 Apport en nature :
Concernant les apports en nature, il est important de prévoir dans les statuts un article stipulant que
les associés peuvent décider, à l’unanimité, de ne pas avoir recours au Commissaire aux
apports (qui doit être un expert comptable inscrit à l’ordre des Experts comptables) quand la totalité
des apports en nature :
- ne dépasse pas la moitié (1/2) du capital,
- qu’aucun apport en nature ne dépasse pas 100.000 DH.
Si on ne fait pas insérer cette mention dans l’article consacré aux apports (statuts de la SARL par
exemple), on est obligé d’engager un commissaire aux apports, avec des honoraires importants,
et d’alourdir ainsi les frais de constitution pour autant, même si on a respecté les 2 conditions prévues
par ladite loi comme indiqué ci-dessus.
De même, la même mention doit être ajoutée dans l’article relatif à l’augmentation du capital pour
éviter les mêmes problèmes liés au commissaire aux apports qui devient obligatoire si tous les
associés ne décident pas de passer outre sa désignation après respect des deux conditions imposées
par le législateur.

 Avances en comptes courants associés :


Pour les avances en comptes courants, il faut aussi fixer le taux des intérêts ou au moins donner aux
dirigeants l’autorisation de le fixer au début de chaque année et ce, pour les avances en
comptes courants des associés. Dans le cas ou il n’y aura pas d’intérêts pour ces prêts des associés,
il ne faut pas insérer de mention dans les statuts.
Ainsi, les associés savent, au départ, s’ils ont droit ou non à la rémunération de leurs avances en
comptes courants.
Néanmoins, l’acceptation de cette clause dans les statuts peut provoquer des frictions entre les
associés, notamment entre ceux qui ont beaucoup de liquidités et ceux qui n’en ont pas. De plus,
l’acceptation d’une telle clause implique, sur le plan fiscal, le respect des 3 conditions fixées par le
code général des impôts, à savoir :
1. que le capital soit entièrement libéré,
2. que le total des avances portant intérêts n’excède pas le capital,
3. que le taux des intérêts déductibles ne peut être supérieur à un taux fixé annuellement,
par arrêté du ministre des Finances, en fonction du taux d’intérêt moyen des Bons du
Trésor à 6 mois de l’année. précédente.
Ce qui n’est pas aussi facile à respecter. Dans le cas contraire, une grosse part des intérêts n’est pas
admise fiscalement. Elle doit donc être réintégrée pour payer l’impôt sur les sociétés (IS) de 30% sur
le montant excédentaire.

 Cession de parts sociales :


Pour les cessions de parts, les statuts doivent également donner l’accord aux associés pour céder ou
non leurs parts :
- soit aux autres associés,
- soit à des tiers.
Dans la pratique, on laisse souvent libre la cession aux autres associés et on exige un agrément
pour la cession à des tiers. En principe, l’article 56 de la loi 5-96 relative à la SARL stipule que
« les parts sociales sont librement transmissibles par voie de succession et librement
cessibles entre conjoints, parents et alliés jusqu’au deuxième degré».
Le même article laisse aux associés la possibilité de prévoir dans les statuts «un agrément» pour
que tous ces membres de la famille deviennent pleinement des associés. Si cette clause d’agrément
était introduite dans les statuts, le conjoint ou le fils d’un associé décédé ne peut devenir
pleinement un associé s’il n’a pas été agréé par les autres associés survivants. Un délai maximum de
30 jours est accordé à la société et aux associés pour statuer sur l’agrément des héritiers ou des
cessionnaires.
De plus, le fait de laisser aux associés la liberté de cession de parts entre eux peut être exploité par
certains associés malintentionnés pour faire changer la majorité établie au départ.

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Mais, pour la cession à des tiers, l’article 58 de la loi 5-96 stipule que «les parts sociales ne
peuvent être cédées à des tiers qu’avec le consentement de la majorité des associés,
représentant au moins les trois quarts (3/4) des parts sociales».
Les statuts peuvent donc prévoir d’inclure la formule d’agrément pour toute cession de parts à un
tiers. Car elle est importante pour la cohésion des associés et éviter l’intrusion de personnes
indésirables.

 Décès des dirigeants :


Les associés doivent de même assurer la continuité de la société si on le veut. Car, en cas de décès
du gérant, la société peut être dissoute si on n’insère pas la clause de continuité de la société en
cas de décès de l’un des dirigeants. Par contre, pour la SA, une assemblée générale ordinaire ou
extraordinaire est tout de suite convoquée pour nommer son remplaçant afin d’éviter le vide juridique.

 Signature sociale :
Quant à la signature sociale, elle est, en général, arrêtée avant la rédaction des statuts. Parfois, elle
est précisée dans le procès verbal (P.V) de l’assemblée générale ordinaire (AGO). Tout dépend alors
du choix des associés. S’ils sont deux (2) associés, il faut déterminer
- s’ils vont signer conjointement : c’est la meilleure solution
- ou, à l’inverse, que chacun puisse engager seul la société.
Ce qui est à éviter. Car, il suffit que quelqu’un, dans le besoin, tire un chèque de 5.000 DH pour que
l’autre associé, non consulté, en tire autant (si ce n’est plus) estimant qu’il est lésé. Ce qui crée la
zizanie au sein du groupe d’associés à tel point que personne n’a plus confiance en l’autre.
S’ils sont trois (3) associés, on peut procéder ainsi :
- soit en mettant un associé «pivot» qui signera soit avec l’un des 2 ou 3 autres (A,B,C,D)
associés pour pouvoir tout contrôler : A qui est un associé pivot est indispensable pour signer
soit avec B soit avec C. Tout passe par lui. Mais, ici, B ne peut signer avec C.
- soit encore que chacun des dirigeants puisse signer conjointement avec seulement l’un des
autres : L’associé A peut signer avec B ; l’associé B peut signer avec l’associé C et l’associé peut
signer avec l’associé A.

 Rémunération des dirigeants :


Pour la rémunération des gérants ou autres dirigeants, certains la fixent dans les statuts, d’autres
préfèrent, et ils sont nombreux, la préciser dans un procès- verbal de la première assemblée générale
ordinaire et, éventuellement, la modifient en fonction des donnes du moment. On fixe, parfois, une
rémunération fixe ou proportionnelle et, généralement, un pourcentage du bénéfice, appelés jetons de
présence, en faveur des dirigeants.
…/…

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 Modèle de Statuts d’une SARL


«AZUR…………….. »
. Société à responsabilité limitée (S.A.R.L)
. Capital social : 200.000 DH
. Siège social : Casablanca……………………..

STATUTS S.A.R.L
TITRE 1 : DENOMINATION, OBJET, SIEGE
Il est formé entre les propriétaires des parts ci-après crées et celles qui pourraient l’être ultérieurement
une société à responsabilité limitée qui sera régie par le Dahir N°1.97.49 du 13 février 1997 portant
promulgation de la loi N° 5/96 ainsi que par les présents statuts.
1. M. ………………. , né le 14 novembre 1946 à Meknès, marié, demeurant à Rabat, …………,
titulaire CIN n° ……du 25………..
2. M…………………… né le 1er juin 1945 à Meknès, marié, demeurant à Safi…………, titulaire CIN
n° D……..du 19…………..
3. M……………………., né le 18 Novembre 1975 à Casablanca , marié, demeurant à Bouznika, 70,
Rue de Tanger, Appt 12, titulaire CIN n°BE ……du 05/11/2002.

ARTICLE 1 : DENOMINATION
La société prend la dénomination suivante : « AZUR……SARL
et ce, suivant certificat négatif n° ………. du …….
ARTICLE 2 : OBJET SOCIAL
La dite société a pour objet :
- La distribution et l’installation de produits électriques à savoir appareillage, câbles, domotique,
matériel de coupure, protection de puissance, répartition et aussi le matériel de surveillance et de
sécurité ainsi que leur importation.
- La prise de participation ou d’intérêts sous une forme quelconque dans toute entreprise ou société.
Et plus généralement, toutes opérations commerciales, mobilières, immobilières, financières se
rattachant directement ou indirectement à l’objet social, et ce, tant par l’intervention directe, que par
la création ou la prise de participation dans d’autres sociétés, existantes ou à créer, ayant un objet
similaire ou connexe.
ARTICLE 3 : SIEGE SOCIAL
Le siège social est fixé à Casablanca…………………………….
Il peut être transféré en tout autre endroit de la même ville par simple décision des gérants notifiés par
lettre recommandée avec accusé de réception aux associés et partout ailleurs en vertu d’une
délibération extraordinaire des associés. Par contre, pour le transfert en dehors du siège social, il faut
obligatoirement une décision de l’assemblée générale extraordinaire (AGE)
ARTICLE 4 : DUREE
La durée de la société est fixée à quatre-vingt dix neuf (99) années à compter du jour de sa
constitution définitive, sauf le cas de dissolution anticipée ou de prorogation prévue ci-dessus.
ARTICLE 5 : NOMBRE D’ASSOCIES
Le nombre des associés ne peut être supérieur à cinquante (50). Auquel cas, la société doit être
transformée dans le délai de deux (2) ans en société anonyme. A défaut, la société doit être dissoute
si pendant ledit délai le nombre des associés n’atteigne pas le nombre autorisé.

TITRE 2 : CAPITAL ET APPORTS

ARTICLE 6 : APPORTS :
Les associés ont fait, d’un commun accord, des apports en numéraire de deux cent mille (200.000)
dirhams entièrement libérés et ce, proportionnellement à la part de chacun dans le capital :

ESC Toulouse………………………………Samedi 14 Mai 2011………………………Page 53


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M. ……………… pour ………..…………..….… : 80.000 DH


M………………… … pour……… ……………. ……..: 80.000 DH
M. ………………. … pour …………………………….: 40.000 DH
ARTICLE 7 : CAPITAL SOCIAL - PARTS SOCIALES
Le capital social est fixé à la somme de deux cent mille (200.000) dirhams divisé en 2.000 parts de
100 DH chacune et, réparti comme suit :
- M. ……………….pour 800 parts
- M…………………pour 800 parts
- M. ………………pour 400 parts
Les associés déclarent expressément et sous leur responsabilé personnelle, conformément aux
dispositions des lois en vigueur, que les fonds constituant les apports en numéraire du capital social
sont intégralement libérés et versés à la banque conformément à la loi.
Les parts sociales ne peuvent être représentées par des titres négociables.
ARTICLE 8 : APPORT EN INDUSTRIE
Les parts sociales ne peuvent pas représenter des apports en industrie. De plus, l’apport en
industrie ne peut être incorporé au capital que si l’objet social porte sur l’exploitation d’un fonds de
commerce ou d’une entreprise artisanale, apportés à la société ou créés par elle à partir d’éléments
corporels ou incorporels qui lui sont apportés en nature et ce, conformément à l’article 51 de la loi 5-
96.
Mais l’apporteur en nature peut apporter son industrie lorsque son activité principale est liée à la
réalisation de l’objet social.
Toutefois, la quote-part de l’apporteur en industrie dans sa contribution aux pertes est déterminée
dans les statuts sans qu’elle puisse être supérieure à celle de l’associé qui a le moins apporté.
ARTICLE 9 : AUGMENTATION DU CAPITAL
Le capital social pourra être augmenté en une ou plusieurs fois par la création de parts nouvelles, en
représentation d’apports en nature ou contre espèces ou par tout autre moyen en vertu d’une
délibération des associés.
Néanmoins, en cas d’apport en nature, il y a lieu de nommer le commissaire aux apports choisi sur la
liste des commissaires aux comptes. Les associés peuvent toutefois décider à l’unanimité que le
recours au commissaire aux comptes ne sera pas obligatoire si aucun apport en nature n’excède
100.000 DH et si l’ensemble des apports en nature ne dépasse pas la moitié du capital.
L’augmentation du capital pourra comprendre la création de parts avec prime. Dans ce cas, la décision
des associés, prise ainsi qu’il vient d’être dit, fixe le montant de la prime, son attribution ou son
affectation..Dans tous les cas, aucune souscription publique ne pourra être ouverte à cet effet et les
parts, créées en conséquence de l’augmentation du capital, ne pourront être attribuées qu’aux
associés ou à des personnes agréées par eux, aux conditions fixées par l’article 12 ci-après. Les parts
nouvelles devront être entièrement libérées et réparties à leur création.
Lors de chaque augmentation du capital en numéraire, les associés auront dans la proportion de leurs
droits sociaux, un droit de préférence pour la souscription du capital nouveau. Ce droit sera exercé
dans les formes et conditions déterminées par la gérance.
Les parts qui ne seraient pas souscrites par les associés ne peuvent être attribuées qu'aux personnes
agréées par eux, comme il est stipulé à l’article 12 ci-après.
ARTICLE 10 : REDUCTION DU CAPITAL
Le Capital social pourra être également réduit dans les limites prévues par la loi, pour quelques
causes et pour quelques motifs que ce soit. La réduction pourra se faire, notamment par
remboursement ou achat de parts ou bien par réduction du nombre ou nominal des parts sans qu’il
puisse être inférieur au minimum prévu par la loi et ce, en vertu d’une décision extraordinaire des
associés (AGE).
ARTICLE 11 : AVANCES EN COMPTES COURANTS
Chaque associé pourra, avec le consentement de la gérance, verser dans les caisses de la société
des fonds en compte courant qui produiront des intérêts aux taux fixés chaque année par l’assemblée
générale ordinaire dans sa réunion annuelle. Ces intérêts seront prélevés tous les six mois.
Sauf convention contraire entre la gérance et l’associé qui aura fait l’avance, ce dernier ne pourra
retirer ses fonds qu’après un préavis de trois (3) mois, adressé par écrit au gérant. Néanmoins, le
retrait des fonds n’est effectué que s’il n’est pas de nature à entraver la bonne marche de la société.

ESC Toulouse………………………………Samedi 14 Mai 2011………………………Page 54


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Toutefois, conformément à la loi 5/96, il est interdit aux gérants et associés personnes physiques
d’emprunter des fonds auprès de la société et de cautionner ou avaliser par elle leurs engagements
auprès des tiers et ce, tel que stipulé à l’article 12.
ARTICLE 12 : CESSIONS DE PARTS, DROIT PREEMPTION
Les cessions de parts doivent être constatées par un acte sous seing privé ou notarié. Elles ne
pourront être opposables à la société et aux tiers que si elles ont été signifiées à la société ou
acceptées par elle.
Les parts sociales sont librement transmissibles par voie de succession et librement cessibles entre
conjoints, parents et alliés jusqu’au deuxième degré.
Toutefois, les héritiers ne peuvent devenir associés qu’après avoir été agréés par les autres associés
dans les conditions ci –après.
Entre les associés, les parts sont librement cessibles sans aucune autorisation. Au contraire, si le
cessionnaire est étranger à la société, la cession n’est valable qu’avec le consentement de la majorité
des associés représentant au moins les trois quarts (3/4) du capital social. Si la société comporte
plus d’un associé, le projet de cession est notifié à chacun des associés par lettre recommandée avec
accusé de réception. La société a alors trente (30) jours pour répondre. Faute de quoi, le
consentement est réputé acquis.
Si la société refuse la cession, les associés sont tenus d’acquérir ou de faire acquérir ces parts, à dire
d’expert, en cas de mésentente des parties. Le délai d’un mois peut être prolongé par ordonnance du
président du tribunal, statuant en référé, sans que le délai ne puisse excéder trois (3) mois. Il est
possible également de réduire le capital après rachats des parts du cédant par la société qui a un délai
maximum de six (6) mois pour payer le prix. La cession de parts sociales à une personne étrangère à
la société ne pourra avoir lieu qu’avec l’agrément des associés ainsi qu’il vient d’être dit mais aussi
après que les associés avaient été mis à même d’exercer, sur les parts à céder, le droit de Préemption
qui leur est réservé. La cession des parts provenant d’apports en nature n'est cessible entre associés
qu’après le délai de deux (2) années à compter de la constitution de la société.
ARTICLE 13 : EMPRUNT/CAUTION/AVAL/NANTISSEMENT
àçIl est interdit aux gérants et aux associés (personnes physiques) de contracter sous quelque forme
que ce soit, des emprunts auprès de la société, de se faire consentir un découvert en compte courant
ou autrement ainsi que de faire cautionner ou avaliser par elle leurs engagements envers les tiers.
Cette interdiction s’applique également aux conjoints, parents et alliés jusqu’au deuxième degré des
gérants et dirigeants.
ARTICLE 14 : DROIT DES PARTS
Chaque part sociale donne droit, dans la propriété de l’actif, à une part égale et proportionnelle au
montant de la valeur des parts existantes.
Elle donne droit en, outre, à une part dans les bénéfices ainsi qu’il est stipulé ci-dessous et à une voix
dans tous les votes et délibérations.
ARTICLE 15 : CONTINUATION DE LA SOCIETE
En cas de décès d’un associé, gérant ou non gérant, la société ne sera pas dissoute. Elle continuera
entre le ou les associés survivants et les héritiers et représentants de l’associé décédé qui devront
nommer un représentant lequel devra être agréé par les autres associés pour la bonne marche de la
société.
La liquidation judiciaire, l’interdiction prononcée de gérer ou une mesure d’incapacité à l’égard d’un
associé, n’entraîne pas la dissolution de la société. Au cas ou le gérant serait atteint par l’un des
événements ci-dessus relatés, il serait pourvu à son remplacement conformément à la loi. Dans tous
les cas, les associés peuvent toujours décider la continuation de la société

TITRE 3 : ADMINISTRATION DE LA SOCIETE

ARTICLE 16 : GERANCE, DROITS ET OBLIGATIONS


Les affaires et intérêts de la société seront gérés et administrés conjointement par les trois associés :
M. ………., ………M……………… et M……….………………
et, ce, en qualité de Cogérants avec la signature sociale conjointe et les pleins pouvoirs.
En conséquence, pour engager valablement la société, tous les actes et documents doivent comporter
obligatoirement la signature conjointe de M. ……….., avec l’un des deux autres associés,
M. ………………………………., ou M………………..……………

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Ces pouvoirs de gérants comprennent, notamment, ceux de faire ouvrir, au nom de la société, tous
comptes courants à toutes banques et établissements de crédit, ainsi qu’à l’administration des
chèques postaux, y déposer et en retirer toutes sommes et chèques, recevoir, payer toutes sommes,
signer et endosser tous chèques, passer tous marchés, suivre toute action judiciaire tant en
demandeur qu’en défendeur, etc. Toutefois, les emprunts hypothécaires ou non, les acquisitions,
échanges et ventes d’immeubles ou de fonds de commerce ne pourront être valablement réalisés
à l’égard de la société qu’en vertu d’une autorisation spéciale des associés dans les conditions des
présents statuts suite à une assemblée générale extraordinaire (AGE). Mais les crédits bancaires
normaux avec ou sans nantissement du fonds de commerce n’exige la réunion de l’AGE.
Par ailleurs, il est cependant interdit aux gérants d’exercer toute activité similaire à celle de la
société à moins qu’ils ne soient autorisés par les autres associés par acte spécial.
ARTICLE 17 : RESPONSABILITE DES GERANTS
Les gérants sont responsables conformément aux règles de droit commun envers la société et envers
les tiers, soit des infractions et disposition de la loi en vigueur sur les sociétés soit des violations des
présents statuts, soit des fautes commises par eux dans la gestion conformément à la loi 5/96 et
notamment les articles 92,100 et suivants.
ARTICLE 18 : CONVENTIONS
Les gérants ou, le cas échéant, le commissaire aux comptes, doivent présenter à l’assemblée
générale ou, en cas de consultation écrite, aux associés, un rapport sur les conventions intervenues
directement ou indirectement par personne interposée entre la société et l’un des gérants associés
mais seulement si ces conventions portent sur des opérations non courantes conclues à des
conditions anormales.
ARTICLE 19 : REMUNERATIONS DES GERANTS
En rémunération de leur fonction, les gérants ont droit à un traitement fixe ou proportionnel ou à la
fois fixe et proportionnel, dont le montant et les modalités de paiement seront déterminés par
décision collective des associés dans une assemblée générale ordinaire (AGO). .

TITRE 4 : LES ASSEMBLEES D’ASSOCIES

ARTICLE 20 : DELIBERATIONS ORDINAIRES (AGO)


Chaque année, dans les six (6) mois de la clôture de l’exercice social, le gérant adresse à chaque
associé, par lettre recommandée un rapport sur les opérations et sur les comptes de la société. Il y
joint le projet des résolutions dont il propose l’adoption concernant l’approbation des comptes, la
détermination des amortissements, les prélèvements en faveur des réserves, la fixation des
dividendes ainsi que le prix auquel s’exercera le droit de préemption conférée aux associés par les
présents statuts en cas de transmission de parts.
Les décisions adoptées soit en assemblée générale effective (AGO ou AGE) soit par consultation
écrite sont prises par un ou plusieurs associés représentant la moitié (1/2) des parts sociales (en
réalité, la décision est prise avec 50+1 voix ; si non, il risque d’y avoir blocage avec 50% pour le oui
et 50% pour le non). En l’absence de majorité lors de la première réunion, les décisions sont prises
lors de la deuxième réunion à la majorité des votes émis, quelque soit le nombre des votants et ce,
conformément à la loi. Le gérant peut en outre, à toute époque, soumettre à la décision des associés
toutes autres propositions concernant la société notamment, lorsqu’il se propose d’accomplir des actes
excédants ses pouvoirs que, dans son rapport avec l’un ou des associés, les présents statuts lui
confèrent.
ARTICLE 21 : DELIBERATIONS EXTRAORDINAIRES (AGE)
Les associés peuvent au moyen d’un vote écrit, réunissant les conditions de la majorité fixée ci-
dessous ou par délibération de l’assemblée générale extraordinaire satisfaisant aux mêmes conditions
apporter toutes modifications aux statuts, sans qu’il soit permis, toutefois, de changer la nationalité de
la société.
Les associés peuvent décider notamment :
- Le transfert du siège social ailleurs dans une autre ville,
- L’augmentation du capital ou sa réduction,
- La division de ce capital en parts d’un taux autre que celui de DIX dirhams sans qu’il puisse être
inférieur au minimum légal,

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- La révocation du gérant (ou des gérants) pour causes légitimes, la nomination du gérant appelé à
remplacer le gérant décédé, révoqué, démissionnaire ou frappé d’une incapacité permanente ou à
seconder le gérant existant, la nomination dans les mêmes conditions d’un ou plusieurs gérants,
- La prorogation, la réduction de durée ou la dissolution anticipée de la société,
- La fusion de la société avec d’autres sociétés constituées ou à constituer,
- Toutes modifications à l’objet, notamment son extension ou sa restriction mais sans toutefois
pouvoir le changer complètement ou l’altérer dans son essence,
- et la transformation de la société.
Dans ces divers cas, les décisions, pour être valables, doivent être adoptées par des associés
représentant par eux même ou comme mandataires au moins les trois quarts du capital social (3/4)
ou 75% des voix. Cependant, l’incorporation des bénéfices ou de réserves au capital est prise à la
moitié (1/2) des parts sociales seulement.

TITRE 5 : CONTROLE DE LA SARL

ARTICLE 22 : COMMISSAIRIAT AUX COMPTES


Les associés peuvent nommer un ou plusieurs commissaires aux comptes à la majorité des associés
représentant les trois quarts (3/4) du capital social. Cette nomination devient obligatoire si le chiffre
d’affaires Hors Taxes excède cinquante (50) millions de dirhams. Mais un ou plusieurs associés
représentant au moins le quart (1/4) du capital social peut demander au président du tribunal,
statuant en référé, la nomination d’un commissaire aux comptes. Il peut également demander au
président du tribunal, statuant en référé, la désignation d’un ou plusieurs experts chargés de
présenter un rapport sur une ou plusieurs opérations de gestion.

TITRE 6 : EXERCICE SOCIAL-INVENTAIRE-BENEFICE


ARTICLE 23 : EXERCICE SOCIAL
L’exercice social commence le premier janvier et se termine le
31 décembre. Par exception, le premier exercice commencera à partir de la date de constitution
définitive de la société jusqu’à la fin de l’année en cours.
ARTICLE 24 : COMPTABILITE -INVENTAIRE
Il est tenu au siège social, une comptabilité régulière conformément à la loi et aux usages du
commerce.
Conformément à la loi, il est dressé chaque année, à la fin de l’exercice social, par les soins du gérant,
un inventaire de l’actif et du passif de la société, un bilan résumant cet inventaire et un compte de
produits et de charges (CPC). Dans cet inventaire, le gérant fait subir aux divers éléments de l’actif les
amortissements qu’il juge utiles.
Tout associé peut, personnellement ou par fondé de pouvoirs, prendre communication au siège social
de l’inventaire, du bilan et du compte de produit et charges (CPC).
ARTICLE 25 : REPARTITION DES BENEFICES
Les produits de la société constatés par un inventaire annuel, déduction faite des frais généraux et
charges sociales, de tout amortissement de l’actif social et de toutes provisions constituent les
bénéfices. Su ce bénéfice net, il est prélevé une réserve légale de 5% jusqu’à ce qu’elle atteigne 10%
du capital.
Le solde est attribué aux associés à titre de dividende. Toutefois les associés peuvent décider le
prélèvement sur la part revenant aux associés, à titre de dividende, des sommes qu’ils jugent
convenables de fixer, soit pour être reportées à nouveau, soit pour être portées à un ou plusieurs
comptes de réserves.
Les pertes, s’il en existe, seront supportées par tous les associés proportionnellement au nombre de
parts leur appartenant sans qu’aucun des associés ne puisse être tenu au-delà du montant de sa part.
ARTICLE 26 : PAIEMENT DES DIVIDENDES Les paiements des dividendes et
intérêts ont lieu chaque année aux époques et à la manière fixée par la gérance. Quant aux
dividendes non réclamés dans les cinq (5) ans de leur exigibilité, ils sont prescrits au profit de la
société conformément à l’article 3911 du Dahir formant code des obligations et contrats (DOC).
…/...

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TITRE 7 : DISSOLUTION, LIQUIDATION, TRANSFORMANTION

ARTICLE 27 : TRANSFORMATION
La transformation en société en nom collectif exige l’unanimité des associés. La transformation en
société en commandite simple (ou par actions) doit recueillir l’accord de tous les associés acceptant
d’être commandités. Elle est faite sur rapport du commissaire aux comptes s’il en existe un. En
revanche, la transformation en société anonyme est décidée à la majorité des trois quarts (3/4) du
capital social. Auquel cas, un ou plusieurs commissaires à la transformation sont désignés par
ordonnance en référé, à la demande de l’un des associés, sauf accord unanime des associés.
ARTICLE 28 : PERTES DES ¾ DU CAPITAL SOCIAL
En cas de perte des trois quarts du Capital social (3/4) du capital, le gérant est tenu de provoquer la
délibération des associés à l’effet de statuer sur la question de savoir s’il y a lieu de continuer la
société ou de prononcer sa dissolution.
ARTICLE 29 : DISSOLUTION-LIQUIDATION
Un an au moins avant la date d’expiration de la société, la gérance devra provoquer une réunion de la
collectivité des associés pour décider, dans les conditions requises pour une modification aux présents
statuts, si la société doit être prorogée ou nom.

TITRE 8 : CONTESTATIONS
ARTICLE 30 : CONTESTATIONS
Toutes les contestations qui pourraient s’élever pendant la durée de la société ou de sa liquidation,
soit entre les associés eux-mêmes relativement aux affaires sociales, soit entre ces derniers et la
société, seront jugées conformément à la loi et soumises à la juridiction des tribunaux compétents du
siège social.
ARTICLE 31 : SARL D’ASSOCIE UNIQUE
Conformément à la loi 5/96, lorsque la société ne comporte plus qu’une seule personne, la société
n’est pas dissoute.
Mais la société est tenue de préciser dans l’entête commerciale société à responsabilité limitée
d’associé unique SARL (AU)

TITRE 9 : PUBLICATION- FRAIS


ARTICLE 32 : PUBLICATION ET DEPOT
Les présents statuts seront déposés au tribunal de…………………et publiés conformément à la loi.
Pour faire ces dépôts et publications et pour l’immatriculation au registre de commerce, tous les
pouvoirs sont donnés au porteur d’un exemplaire ou d’un extrait des présents.

ARTICLE 33 : FRAIS
Les frais de timbre, de rédaction et d’enregistrement des présents, ainsi que ceux de dépôt de
publication et, généralement, tous débours occasionnés par les présents, seront portés au compte
d’immobilisations en non valeurs et amortis dés le premier exercice.

Fait à…………..le …
Signature M…………………………………Signature M……………………..……….Signature M…
(à légaliser toutes les signatures)

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6-5 Les autres modèles d’imprimés


Il y a plusieurs modèles d’imprimés pour créer sa société dont les plus importants, hormis les statuts et
le formulaire unique déjà vus ci-avant, sont les suivants

1. Modèle d’attestation de domiciliation ………………. ……………………


2. Modèle de Contrat de bail …………………………………………………
3. Modèle de certificat négatif………………………………………………..
4. Modèle de Formulaire unique ……………………………………………
5. Modèle de déclaration de conformité……………………………………
6. Modèle de publicité au journal…………………………………………….
7. Modèle de publicité au Bulletin Officiel…………………………………..
8. Modèle de lettre d’engagement ou contrat de travail…….....................
9. Modèle de statuts de la SARL………………………………………………
Etc…

1. Modèle d’attestation de domiciliation


Quant l’entrepreneur ne peut pas disposer d’un local pour son siège social, la loi lui donne une
occasion pour démarrer son entreprise en trouvant :
Soit une domiciliation provisoire de 6 mois au maximum :
- chez un parent, propriétaire du logement ou du local
- soit chez un tiers moyennant le paiement d’honoraires de domiciliation qui vont de 200 DH à 1.000
DH par mois. Tout dépend du service offert : adresse fiscale seule avec conservation et
transmission du courrier ou plus avec l’usage du téléphone, du fax et, parfois, même un bureau
pour travailler par moment.
Mais, dans les faits, les domiciliations dépassent largement les 6 mois.
L’attestation, établie sur papier libre ou sur papier entête doit être légalisée auprès des autorités
compétentes mais l’enregistrement n’est pas obligatoire

 Attestation de domiciliation
Nous soussignés………… titulaire CIN…, demeurant à Casablanca ……… propriétaire de la maison
(ou villa) sise à Casablanca……………(ou) gérant de la société ……………., au capital de ………dont
le siège social est à Casablanca …………
déclare accorder à la société……………… au capital de……………., dont le siège social est à
Casablanca……………dont le gérant est M…………………….et ce, pour une durée de six mois.
Pour les besoins de la Taxe Professionnelle (ex-patente), les parties ont convenu de la somme de
…………….DH par mois au titre de cette domicilaition.
Fait pour servir et valoir ce que de droit.

Fait à ……….le ………….

Signature légalisée

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2. Modèle de Contrat de bail (Location)

Entre les soussignés :


1. M……………., marocain, né le ……….. à …………., demeurant à
…………………………………………….., titulaire CIN n°……….
Bailleur d’une part
2. M………………., marocain, né le ………à …………., demeurant à
…………………………………………., titulaire CIN n°…………
Locataire d’autre part
Il a été arrêté et convenu ce qui suit :
 Article 1: Désignation : Par les présentes, M………………………. ci-dessus le bailleur et
propriétaire, loue à M………………ci-dessus, qui accepte un …………(local ou appartement
ou…..) comprenant…………, d’une superficie de ……….m2 (environ) et ce, pour une durée de
…………….(mois ou année) qui commencera à courir le ……….. pour prendre fin le………………
Le tout tel qu’il se poursuit et se comporte sans exception, ni réserve et sans de plus amples
description dans la mesure où le locataire déclare parfaitement connaître les lieux, pour les avoir
visités, et reconnaître qu’ils sont en bon état à la date des présentes.

 Article 2 : Usage des locaux : Les locaux présentement loués doivent être utilisés
exclusivement à usage de bureaux (ou d’habitation).

 Article 3 : Durée et renouvellement du bail : Le présent bail, établi pour une durée de
………… (en général 1 à 3 ans) peut être renouvelé par tacite reconduction au bout de
………….année si aucune des parties ne vient le dénoncer ………..mois (1 à 3 mois), au moins,
avant l’échéance prévue et ce, par lettre recommandée avec accusé de réception.

 Article 4 : Montant du loyer : Le présent bail est consenti et accepté moyennant un loyer
mensuel de …………………………… payable le début de chaque mois (ou la fin de chaque mois).
 Article 5 : Révision du loyer : Le présent loyer pourra être révisé à la demande du propriétaire
tous les ………….. (en général tous les 3 ans) d’un taux égal à ………% (10 à 15%) du montant du
loyer ancien. Dans le cas où le présent loyer était réglementé par des textes législatifs, les
variations prévues par ces textes sont applicables à ce loyer de plein droit.

 Article 6 : Défaut de paiement du loyer : A défaut de paiement d’une seule échéance de


loyer à son terme, le présent bail sera résilié de plein droit, si bon semble au bailleur, sans
préjudice de tous dommages et intérêts. Dans ce cas, le locataire, et par voie de conséquence,
tous les occupants, pourront être expulsés sur ordonnance rendue par le président du tribunal
compétent de …….suite à une demande du propriétaire adressée au juge des référés.

 Article 7 : Conditions générales : Le présent bail est fait et accepté aux clauses, charges et
conditions ci-après que le locataire s’engage à exécuter sous peine de résiliation de plein droit
sans préjudice des dommages et intérêts prévus à l’article 6 susvisé. Le locataire doit ainsi :
1. maintenir les lieux et les locaux en bon état,
2. effectuer les menues réparations nécessaires au local telles que les réparations d’eau,
d’électricité et autres,
3. avertir le bailleur de toutes grosses réparations et dégradations pouvant porter préjudice aux
lieux et locaux loués,
4. effectuer les grosses réparations à l’intérieur des locaux, après accord du bailleur, sans que le
bailleur ne soit tenu à aucun remboursement et aucune indemnité,
5. jouir des lieux et locaux en bon père de famille et de n’effectuer aucune modification ou
transformation sans l’accord du bailleur,
6. contracter les abonnements d’eau et d’électricité après accord du bailleur,
7. utiliser les lieux et les locaux conformément à la destination portée sur le contrat faute de quoi
le présent contrat risque d’être résilié de plein droit,

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8. laisser dans leur état tous les objets scellés aux murs et tous les embellissements apportés
aux lieux resteront acquis à la propriété sans indemnité étant précisé que le propriétaire peut
toujours exiger le rétablissement des lieux dans leur état primitif,
9. s’interdire de consentir des sous-locations totales ou partielles
10. s’interdire également tout ou partie de ses droits locatifs sauf le droit de céder son fonds de
commerce y compris le droit au bail à la fin de la 3éme année,
11. satisfaire aux charges et règlements de la ville, de police et de salubrité auxquelles les
locataires sont tenus,
12. permettre la visite des lieux 2 à 3 fois par an pour s’enquérir de l’état des lieux et faire toutes
vérifications nécessaires et au plus tard durant le dernier mois de chaque année,
13. n’introduire dans les lieux et les locaux aucune matière inflammable ou insalubre,
14. payer avec le loyer la taxe d’édilité conformément à la loi,
15. payer tous les frais relatifs au présent contrat de bail.

 Article 8 : Clauses particulières :


1. ……………………………………………………………………
2. ……………………………………………………………………
3. ……………………………………………………………………

 Article 9 : Non respect des conditions du bail : En cas de non-respect de l’une des
conditions générales ou particulières ci-dessus ou de non paiement du loyer dû, le locataire
s’expose à la résiliation du présent contrat de bail de plein droit et, par voie de conséquence, à
l’expulsion des locaux et lieux loués sur ordonnance en référé rendu par le Président du tribunal
compétent et ce, un mois après l’envoi d’une lettre recommandée avec accusé de réception
demeurée infructueuse.

 Article 10 : élection de domicile et compétence : Pour l’exécution des présentes, les


parties font élection de domicile en leur demeure respective susvisée. A ce titre, seul le tribunal
de …………….. est compétent pour les litiges nés des présentes.

Fait à ………en ……..d’exemplaires le…………..


M…………………………………….M……………………………….

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3. Modèle de déclaration de conformité


C’est une déclaration exigée par la loi sur les CRI qui doit être légalisée par le gérant et dans laquelle il
déclare que les statuts sont conformes à la loi en vigueur :

Déclaration de conformité
Déclaration de conformité souscrite en application de la loi n° 1-97-49 du 5 choual 1417 (13
février 1997) portant promulgation de la loi n° 5/96 concernant la constitution, sans appel public
à l’épargne, de la société en nom collectif :« HEP………….. SNC » au capital de cinquante mille
(50.000) dirhams ayant son siège social à :Casablanca…………….
Le soussigné M. Omar………………………agissant en qualité de gérant unique déclare ce qui suit :
Diverses personnes ont établi les statuts d’une société en nom collectif enregistré à Casablanca et
qu’elles ont convenu de constituer entre elles.

 Objet social :
La dite société a pour objet l’enseignement dans toutes ses formes.
Et plus généralement, toutes opérations commerciales, mobilières, immobilières, financières se
rattachant directement ou indirectement à l’objet social, et ce, tant par l’intervention directe, que par la
création ou la prise de participation dans d’autres sociétés, existantes ou à créer, ayant un objet
similaire ou connexe.

 Dénomination :
La société prend la dénomination sociale de : « HEP………….. »

 Durée : La durée de la société est fixée à 99 ans à compter de la date de son immatriculation
au Registre de commerce.

 Capital : Le capital social est fixé à 50.000 DH divisé en 500 parts de 100 DH chacune
libérée en numéraire.

L’état des actes accomplis pour le compte de la société en formation avec l’indication pour le gérant de
l’engagement en résultant pour la société a été tenu à la disposition des associés au futur siège social
5 jours avant la signature des statuts auxquels il est demeuré annexé.

Gérant unique : M. Omar…….

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4 : Modèle de publicité au journal local

Constitution d’une SARL


I : Constitution :
er
Suivant acte SSP en date du 1 juin 2004, il a été établi les statuts d’une société à responsabilité
limitée dénommée : «-…….» dont les caractéristiques sont les suivantes :
 Capital social : 50.000 dirhams divisé en 500 parts de 100 DH chacune, entièrement versés à la
banque dés la souscription. Le capital est réparti comme suit :
- M…………………………..………….pour : 400 Parts
- Mme …………………………………. pour : 100 parts

 Siège social : 2, Bd de Marseille Casablanca

 Objet social :
La société a pour objet :
- L’enseignement professionnel,
- L’enseignement supérieur,
- L’enseignement commercial, technique et comptable,
- L’enseignement par correspondance,
- L’organisation des séminaires de formation.
Et plus généralement, toutes opérations commerciales, mobilières, immobilières, financières se
rattachant directement ou indirectement à l’objet social.
 Durée : 99 années

 Gérance : la société est administrée par M. Rachid……… en qualité de gérant unique


M. Omar ………… est marocain, né le ……….à Casablanca, célibataire, demeurant à Casablanca,
,3éme étage, titulaire de la CIN n° …………

II : Dépôt légal : il a été effectué au Centre régional d’investissement (CRI) de Casablanca.

ESC Toulouse………………………………Samedi 14 Mai 2011………………………Page 63


‫‪Séminaire Cadre juridique de Création d’entreprise…….. Mohamed SOUAIDI‬‬

‫‪5 : Modèle de publicité au Bulletin officiel à Rabat‬‬

‫‪La publicité doit être faite obligatoirement en arabe et déposé à l’imprimerie officielle à Rabat comme‬‬
‫‪ce modèle de publicité d’une SARL :‬‬
‫"‬ ‫?????‬ ‫"‬
‫شركة ذات مسؤولية محدودة‬
‫الرأسمال االجتماعي ‪ 100.000 :‬درهم‬

‫تأسيس شركة‬

‫حسب العقد المؤرخ بتاريخ ‪ 20‬شتنبر ‪ , 2004‬تمت صياغة القانون األساسي للشركة ذات المسؤولية المحدودة "بيل " حسب المميزات التالية‬
‫* الرسمال االجتماعي ‪ 100.000:‬درهم‪ ,‬مقسم كما يلي ‪:‬‬
‫‪ -‬السيد محمد ‪ 520 :‬حصة؛ السيد رشيد‪ 80 :‬حصة ‪-‬السيد ابراهيم ب ‪ 80 :‬حصة؛ السيد خالد‪ 80 :‬حصة؛ السيدة عزيزة ‪ 80 :‬حصة السيدة ل‬
‫‪ 80 :‬حصة اآلنسة سهام ‪ 80 :‬حصة؛ فاطمة حرم السيد‬
‫* المقر االجتماعي ‪ ,12:‬شارع ابن تاشفين الدار البيضاء‪.‬‬
‫* الهدف االجتماعي ‪:‬‬
‫‪ -‬استغالل منتزهات األلعاب الموسمية و غيرها؛‬
‫‪ -‬تنظيم المعارض‪ ,‬شراء و بيع األقسام الخاصة بالعارضين؛‬
‫‪ -‬استيراد‪ ,‬شراء و بيع جميع أجهزة المنتزهات و األلعاب المتنقلة و غيرها؛‬
‫‪ -‬تنظيم الحفالت و السهرات الموسيقية؛‬
‫‪ -‬و بصفة عامة جميع العمليات التجارية‪,‬العقارية‪ ,‬الصناعية‪ ,‬و المالية المرتبطة بصفة مباشرة أو غير مباشرة بالهدف االجتماعي‪.‬‬
‫*التسيير‪:‬‬
‫تسير الشركة من طرف السيد محمد بصفته مسيرها الوحيد‪.‬‬
‫*المدة ‪ 99 :‬سنة‪.‬‬
‫* االيداع القانوني ‪ :‬تم االيداع القانوني بالمركز الجهوي لالستثمار بالدار البيضاء‪.‬‬

‫‪ESC Toulouse………………………………Samedi 14 Mai 2011………………………Page 64‬‬

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