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Hasnfra 3 Rapp 150
Hasnfra 3 Rapp 150
Présenté par:
Essalih Safaa
Hadadi Hajar
RÉSUMÉ
I
FST-Fès Projet de fin d’études OCP-Khouribga
ABSTRACT
II
FST-Fès Projet de fin d’études OCP-Khouribga
REMERCIEMENTS
Tout d’abord, nous tenons à remercier le corps professoral qui nous a encadré et orienté
vers la bonne direction. Un grand Merci au département industriel.
Nous tenons à exprimer nos chaleureux remerciements à notre encadrante Mlle. RZINE
BOUCHRA pour nous avoir encadré et guidé tout au long de notre projet de fin d’études, et
pour l’intérêt qu’elle a porté à ce projet.
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui travaillent dans le service exploitation
au sein de l’usine Béni-Idir, pour leur accueil, leur aide précieuse, leurs fructueuses
informations et pour les connaissances qu’ils ont su nous transmettre durant ce projet.
Nous tenons à remercier également les membres de jury Mr. El hammoumi et Mr. Bine
Elouidane d’avoir bien voulu participer à l’évaluation de ce travail.
III
FST-Fès Projet de fin d’études OCP-Khouribga
DEDICACE
Toutes les lettres ne sauraient trouver les mots qu’il faut. . . Tous les mots
ne sauraient exprimer la gratitude,
A nos Pères,
A nos mères,
IV
FST-Fès Projet de fin d’études OCP-Khouribga
Sommaire
ABSTRACT .............................................................................................................................. II
INTRODUCTION GÉNÉRALE............................................................................................. 1
V
FST-Fès Projet de fin d’études OCP-Khouribga
VI
FST-Fès Projet de fin d’études OCP-Khouribga
ANNEXES ............................................................................................................................... 65
VI
I
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VI
II
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IX
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X
FST-Fès Projet de fin d’études OCP-Khouribga
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Dans un environnement difficile et exigeant, les entreprises doivent faire face à une
concurrence accrue, aux exigences des clients, aux exigences réglementaires et à l’évolution
industrielle, économique et sociale. Pour se faire, elles mettent en place des outils de gestion
et de management efficaces et stratégiques.
Pour s’inscrire dans la stratégie Cost Leadership adoptée par le groupe OCP, la division
Béni-Idir vise le traitement des pertes du procédé de séchage, et la réduction des coûts de ces
derniers.
C’est dans cette perspective que s’inscrit ce projet de fin d’études qui consiste en
l’application du Cost Deployment pour analyser les pertes du procédé de séchage, et réduire
leurs coûts.
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FST-Fès Projet de fin d’études OCP-Khouribga
CHAPITRE 1
PRÉSENTATION DE L’ORGANISME
D’ACCUEIL
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Pour cerner les différents aspects de ce projet, il est primordial de présenter l’organisme
dans lequel il a été effectué. Cela nécessite de commencer par présenter en général le Groupe
OCP, et le site de Béni-Idir en particulier.
I. Présentation du groupe OCP
I.1. Introduction
Le Groupe Office Chérifien des phosphates est une entreprise publique qui a comme
secteur d’activités : l’extraction (aux niveaux des gisements Oulad abdoun, Gantour, Meskala,
Boucraa), traitement, valorisation et commercialisation des phosphates et produits dérivés.
L’OCP est le leader mondial sur le marché du phosphate et des produits dérivés, et
première entreprise du royaume, le Groupe opère sur les cinq continents. Son ouverture
traditionnelle et sur l’international le pousse à développer en permanence des capacités
d’adaptation, de flexibilité et d’anticipation pour pouvoir répondre aux exigences, de plus en
plus fortes, des clients dans un marché fortement concurrentiel.
Le seule actionnaire en OCP est l’état marocain dirigé par un Président Directeur
Général(PDG), nommé par dahir, l’OCP est contrôlé par le conseil d’administration qui
représente l’intérêt permanent de l’état, ce conseil d’administration est présidé par le premier
ministre.
Par ailleurs, la situation géographique de notre pays, à proximité des grandes zones
mondiales de transformation des phosphates, a fait du Maroc un fournisseur privilégié (le
deuxième producteur de phosphate et le premier exportateur au niveau mondial).
I.2. Historique
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En outre, l’OCP dispose de quatre ports d’embarquement à : Casablanca, Jorf Lasfar, Laâyoune et
Safi :
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D’une façon globale les taches remplies par l’OCP se situent comme suit :
L’extraction : c’est la première opération qui se fait soit en découverte soit en galeries
Souterraines. Elle consiste à extraire le phosphate de la terre et s’exécute en quatre phase :
forage, sautage, décapage et défrisage.
Le traitement : c’est une opération nécessaire qui se fait après l’extraction et a pour but
l’enrichissement du minerai en améliorant sa teneur.
Le transport : une fois le phosphate extrait puis traite, il est transporté vers les ports de
Casablanca, Safi ou el Jadida, à destination des différents pays
Importateurs.
La vente : le phosphate est vendu, selon les demandes des clients, soit brut, soit après
traitement soit transformé en engrais, acide phosphorique ou acide sulfurique aux industries
chimiques.
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Cette unité est de capacité 270 000 tonnes, assure la fonction de la réception du phosphate
humide provenant de la laverie, du criblage et du parc Elwafi. Elle est équipée de :
Deux machines de stockage (stockeuse)
Deux machines de déstockage (roues-pelles orientables).
Cette unité est destinée à la réception et le stockage du fuel dans des réservoirs qui
alimentent les chaudières et les fours sécheurs.
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Conclusion :
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CHAPITRE 2
DESCRIPTION DE PROCEDE D’ETUDE
ETCONTEXTE DU PROJET
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Ce chapitre a pour objectif de définir la problématique traitée dans ce travail ainsi que la
description de procédé et une présentation de la méthode appliquée.
I. Description de procédé séchage
L’usine de séchage de Béni-Idir a démarré en 1965 avec quatre fours sécheurs, et dans le
cadre d’une extension de l’usine, quatre autres fours ont été mis en service en 1970, ce qui a
permis d’atteindre une capacité de production annuelle de 9.3 MT. Cette capacité a passé à 10.7
MT suite à l’apport du projet de réaménagement de Béni-Idir. Le phosphate criblé à la maille
15*50 mm alimente le parc humide qui comporte quatre stocks ayant une capacité globale de
500000 tonnes.
L’alimentation du séchage est assurée par deux axes de convoyeurs permettant de traiter
en parallèle deux qualités sources, ces qualités sont mises sur les convoyeurs par des roues-
pelles.
Le phosphate humide transporté par les convoyeurs se met dans des trémies, ces dernières
sont vidées à l’aide des extracteurs à débit réglable et introduit directement dans la virole par
l’intermédiaire d’un engin appelé « buse ». Le produit rentre en contact avec la masse gazeuse
chaude produite dans le foyer par combustion du fuel. La circulation des gaz dans le tube
sécheur est assurée par des ventilateurs de tirage.
La virole est équipée à l’intérieur d’augets et de palettes permettant, par rotation, de
pulvériser et transporter le produit vers d’autres convoyeurs ensuite vers stockage ou
enrichissement à sec et les poussières et les gaz dégagés de réaction de combustion du fuel suivi
leur chemin vers la cheminée.
Les fours sécheurs sont manutentionnés par deux axes pour être criblé à la maille 6,6 mm
dans la station de criblage à sec. Le passant des cribles rejoints les circuits de mise en stock du
sec pour un stockage dans l’un des trois stocks du sec disponible. Le refus transporté à son tour
pour un stockage dans l’une des deux mises à stérile existante.
I.1. But de séchage
On sèche le phosphate dans le but d’augmenter sa teneur par élimination de l’eau en vue de
minimiser le coût de transport et faciliter son exploitation. le taux d’humidité du produit
d’entrée environ 14% qui augmente à 18% du fait de lavage et en fonction du qualité du parc
humide du fait de séchage en sort entre 1% à 3% suivant le choix des clients et la qualité
demandée. Le séchage se fait grâce à un four dit four sécheur que l’usine de BENI-IDIR en
contient 8 fours.
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L’air primaire, injecté par un ventilateur VRB, donne naissance à l’oxygène nécessaire à
la combustion. La quantité de chaleur produite dans la chambre de combustion, est véhiculée
par la dépression crée par les ventilateurs de tirage disposés en tête du tube sécheur.
La buse
C’est un élément intermédiaire entre le foyer et la virole d’une structure géométrique
spéciale permettant la combinaison entre le foyer et la virole. De plus c’est le premier élément
qui reçoit le phosphate de la trémie.
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Flux de gaz
Des palettes
Flux de produit
Des augets
Moteur
électrique
Chambre de détente
C’est une enceinte qui est située juste à la sortie de la virole, sa longueur est plus grande
que le diamètre de la virole. Le gaz chargé baisse brusquement, les particules relativement
grosses perdent de l’aptitude et tombent, les fines s’échappent et continuent le chemin vers le
filtre.
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Le gaz chargé de poussière entre dans le filtre par la partie supérieure. Il descend et est
aspiré vers le bas à travers les manches horizontales qui retiennent les poussières sur leurs faces
extérieures.
Un système de dé-colmatage contribue à diriger ces poussières en flux descendant vers la
trémie d’évacuation.
La cheminée
La cheminée a pour rôle d’évacuer les gaz de combustion, la vapeur d’eau due au séchage
et la poussière irrécupérable du phosphate dans les fours ne disposant pas des filtres à manches
et de la vapeur d’eau et les imbrulés dans les fours ayant des filtres.
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En d’autres termes le ventilateur de tirage cause une dépression le long du four sécheur, qui
a pour rôle l’aspiration de la matière gazeuse chaude existante dans le foyer, et participe aussi
à l’avancement du phosphate vers la chambre à poussière et vers la cheminée.
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Les Vis : leur système ressemble à celui de la virole, ils permettent de déplacer le
phosphate en un mouvement hélicoïdal (rotation translation). Leur importance s’exhibe dans
la diminution de la poussière ce qui diminue par conséquent les pertes.
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FST-Fès Projet de fin d’études OCP-Khouribga
Dans ce cadre, et à travers ce projet de fin d’études, il est demandé d’analyser les
différentes pertes liées au procédé du séchage au sein de l’usine Beni-Idir en employant la
méthode Cost Deployment. Ce projet vise principalement à améliorer les performances
actuelles des équipements de production, réduire les coûts de production et instaurer la culture
de la performance et de l’amélioration continue.
II.2. Problématique
Au niveau de l’usine Béni-Idir, le procédé du séchage engendre des pertes importantes
qui se répercutent directement sur la performance de l’usine et qui conduisent à l’augmentation
des coûts de transformation.
C’est dans cette perspective, que la méthode COST DEPLOYMENT est nécessaire pour
analyser et identifier les pertes de l’usine Béni-Idir et par la suite proposer un plan
d’amélioration de la performance.
Le tableau 1 présente l’outil QQOQCP, qui synthétise la problématique évoquée par ce projet
de fin d’études.
Tableau 1.L’outil QQOQCP
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Phase 3 :
La troisième et la dernière phase portera sur les étapes 5, 6 et 7 de la méthode COST
DEPLOYMENT :
Etape 5 : Identifier les méthodes pour attaquer ces pertes, Matrice D.
Etape 6 : Estimer les coûts pour attaquer ces pertes et estimer les gains possibles, Matrices E.
Etape 7 : Établir un plan d’amélioration et le lancer, Matrice F et G.
Cette phase concerne principalement la proposition d’un plan d’action, sa validation et son
suivi.
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construction d’un plan d’actions prend lieu. L’objectif est d’appliquer les actions sélectionnées
puis d’analyser les résultats, tout en déterminant les gains possibles de chaque action.
Conclusion :
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CHAPITRE 3
ÉTAT DES LIEUX DE LA PERFORMANCE
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Dans le cadre de ce projet de fin d’études, il est demandé de faire une analyse des
différentes pertes de procédé de séchage au sein de l’usine Béni-Iidr, en utilisant la méthode
COST DEPLOYMENT.
Pour se faire, nous commencerons ce chapitre par l’application de l’étape de la méthode : Faire
un état des lieux de la performance liée aux équipements, à la main d’œuvre et aux
consommations.
I. Analyse de la performance liée aux équipements
Pour maîtriser les différentes pertes, la disponibilité et la performance des unités, l’usine
Béni-Idir fait le suivi de l’indicateur des pertes en Taux de Rendement Global (TRG), des
heures de marche et des maintenances exécutées.
I.1. Analyse du TRG
Nous avons choisi, dans ce projet, de traiter la performance d’une année, pour bien
identifier tous les problèmes contribuant à la sous performance.
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.
Tel que :
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FST-Fès Projet de fin d’études OCP-Khouribga
100%
80% 60,77%
1,34%
60%
5,87%
0,59%
40%
25,08%
20%
Arrêts pannes Arrêts planifiés Arrêts de complexe6,37%
0% Arrêts externes arrets process TRG 2016
Cette performance est représentée par un total des pertes en TRG atteignant les 39.33%.
Donc d’après la figure 21 nous pouvons déterminer les principaux facteurs qui entravent la
disponibilité des différentes unités de l’usine et qui atténuent la performance ainsi que la
productivité de l’usine. La figure 22 étale ces pertes en TRG et montre leur répartition ainsi que
leur pourcentage du total des pertes.
16%
64%
Figure 22 : Répartition des pertes en TRG de l’unité de séchage au sein de l’usine Béni-
Idir.
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A l’aide des graphiques présentés sur la figure 22, nous pouvons analyser la performance
de procédé. En effet, la valeur du TRG en lui-même n’indique que le niveau de performance
atteint et qui arrive à 60.77%. Mais ce qui nous intéresse le plus est d’analyser le complément
à 100, c’est-à-dire la part des pertes ou de sous-performance qui atteint les 39.33%. La
répartition de ces pertes permet de visualiser l’importance de chaque type d’arrêt, mais elle ne
donne qu’une projection superficielle de ces arrêts. C’est pourquoi il faut analyser séparément
les principales pertes identifiées sur ce graphique pour mieux détecter des éventuelles anomalies
dans le procédé.
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Le tableau 2 est une classification des durées des pannes survenues au niveau de séchage. Ces
durées sont représentées graphiquement sur la figure 23 sous forme d’un diagramme Pareto.
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Suite au diagramme Pareto présenté sur la figure 23, nous constatons que les équipements
les plus critiques d’après la méthode ABC sont les filtres, KE, VRB, Foyer, Bruleur buse, virole,
vis 2, les VT et les compresseurs.
La cartographie présentée sur la figure 24 visualise l’ensemble des heures et de nombre
d’arrêts appropriés à chaque équipement.
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FST-Fès Projet de fin d’études OCP-Khouribga
Après plusieurs réunions avec le chef de projet, nous avons pu estimer les temps
improductifs des opérateurs durant une journée de travail, et que se résument comme suit :
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Figure 25 : Répartition des heures de la M.O de l’unité séchage durant l’année 2016.
D’après le graphique de la figure 25, nous remarquons la quantité quasi importante des
HS et qui représente 24 800 heures durant l’année 2016, avec 10% de la totalité des heures du
personnel.
Sachant qu’une heure supplémentaire en moyenne est comptabilisée à 45 DH/h, nous
pouvons calculer le coût total de la perte présentée sous forme d’HS de la M.O.
Ce coût est égal à 45 x 24800 = 1 116 000 DH.
Après avoir estimé le coût de chaque perte de performance liée à la M.O, qui se présente
sous forme de temps improductif et d’heures supplémentaires, nous pouvons calculer le coût
total des pertes de performance de la M.O.
Coût total des pertes est égal à 34 610+ 1 116 000 = 1 150 610.1 DH.
Il est clair maintenant, après l’analyse de la performance liée à la main d’œuvre, que la
maîtrise de ce coût des pertes de performance de la M.O va contribuer à la réduction des coûts
de transformation et à l’amélioration de la performance de l’unité.
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FST-Fès Projet de fin d’études OCP-Khouribga
Cette étude de performance liée aux consommations va nous permettre de visualiser l’impact
des pertes en consommations des matières sur la performance.
Energie électrique
Mois Fuel en Kg L’eau en Kg Vapeur Kg
en KWh
Conclusion :
La première étape du Cost Deployment : établir un état des lieux de la performance, a été
présentée dans ce chapitre. Elle nous a permis de mettre sous le microscope les différentes
pertes de performance, que ce soient la performance liée aux équipements, ou celle liée à la
main d’œuvre ou aux consommations.
A l’aide de l’état des lieux de performance établi dans ce chapitre, nous avons pu identifier
et stratifier les pertes de performance de procédé séchage. Maintenant, il faut passer à l’analyse
de ces pertes identifiées à l’aide des étapes 2, 3 et 4 du Cost Deployment.
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CHAPITRE 4
ANALYSE DES PERTES
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Après avoir établi l’état des lieux de la performance liée aux équipements, à la main
d’œuvre et aux consommations qui constituent l’étape 1 de COST DEPLYMENT, il est
maintenant nécessaire de passer à la deuxième phase : Identification et analyse des pertes, pour
ce faire nous allons appliquer les étapes 2,3 et 4 de la méthode.
Pour pouvoir construire la matrice A, il faut commencer par définir les types de pertes
appropriées à chaque catégorie de pertes. Ces pertes seront des pertes standards de procédé
séchage. En effet, nous trouvons généralement dans l’industrie, trois catégories de pertes : les
pertes liées aux équipements, à la main d’œuvre, et aux consommables.
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FST-Fès Projet de fin d’études OCP-Khouribga
Concernant cette catégorie de perte, nous avons défini trois types de pertes industrielles qui sont
liées aux consommables de procédé :
Après avoir déterminé les pertes de performance de procédé de séchage, il est maintenant
temps de déterminer uniquement les pertes principales conformément aux types de pertes
standards de procédé définis précédemment.
Le tableau 4 nous montre le descriptif de chaque perte principale, tout en indiquant son type de
pertes industrielles ainsi que sa catégorie.
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FST-Fès Projet de fin d’études OCP-Khouribga
La matrice A est un outil pour l’analyse des pertes. Elle nous permet de regrouper les
pertes, les classifier quantitativement et les prioriser. Cette matrice est un outil visuel pour faire
circuler l’information. C’est pourquoi, elle sera affichée sur les tableaux d’affichage des salles
de contrôle ainsi que dans les salles de réunion, pour faciliter l’accès à l’information aux
différents opérateurs.
▪ A partir des pertes identifiées dans l’état des lieux à travers les analyses de la
performance, nous avons nommé et écrit les pertes sur des post-it. Pour chaque perte
traitée sur l’état des lieux, nous l’avons marqué d’un trait, ensuite la regroupé avec son
type de perte principale en ajoutant un commentaire sur le post-it.
▪ Nous avons positionné le post-it sur la matrice A et ensuite nous l’avons relié à sa case.
▪ Nous avons évalué chaque perte pour chaque étape du procédé : importante (5 ou rouge),
moyenne (3 ou orange), faible (1 ou vert). [1]
▪ Après le premier passage, nous avons comparé les pertes importantes (de degré 5) entre
elles, puis nous les avons confrontés aux pertes moyennes (de degré 3) pour s’assurer
de la bonne évaluation. (Seule les pertes rouges seront traitées par la suite).
▪ Nous avons évalué la quantité de pertes importantes (de degré 5) ; [1]
La figure 26 nous montre la matrice A, telle affichée sur les tableaux d’affichage.
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Après que nous avons mis en évidence les pertes principales à l’aide de la matrice A, nous
allons passer maintenant pour identifier les pertes résultantes de chaque perte principale. Et cela
dans le but d’estimer la vraie valeur des pertes principales de procédé séchage. En effet, il
n’existe pas de solution directe et efficace, pour attaquer une perte résultante, tant que la perte
principale n’est pas attaquée. Nous devons éliminer les événements et les causes des pertes
principales, parce que si nous concentrons nos efforts sur une perte résultante, nous n’aurons
pas d’impact.
Le tableau 5 nous présente les pertes résultantes correspondantes à chaque perte principale.
Tableau 5. Les pertes principales et les pertes résultantes.
Pertes Résultantes
Pertes
Résultante 1 Résultante 2 Résultante 3 Résultante 4
principales
Consommation Surconsommation Ajout des Augmentation
Séchage
Maintenance
Fuel lors de Electricité lors de heures du temps
Planifiée
démarrage démarrage supplémentaires improductif
Consommation surconsommation Ajout des Augmentation
Pannes Fuel lors de Electricité lors de heures du temps
démarrage démarrage supplémentaires improductif
La matrice B est un outil qui nous permet d’indiquer visiblement les pertes résultantes de
chaque perte principale (degré d’importance 5) devant l’étape du procédé correspondante à ces
pertes. Cette matrice sera affichée sur des tableaux d’affichage pour présenter ces pertes aux
opérateurs.
Pour créer et remplir la matrice B nous avons suivi les étapes suivantes :
▪ Nous avons créé un tableau avec :
En colonne, toutes les pertes classées par type ;
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La figure 27 nous montre la matrice B, telle affichée sur les tableaux d’affichage.
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Cf = Na*Nh*Dp*Pf
Tel que :
Cf : surconsommation de fuel.
Na : nombre d’arrêt (on consomme de l’énergie à chaque démarrage pour cela il est
D’après le tableau la perte totale de fuel liée aux arrêts pannes en termes de quantité est 5 657.65
tonnes (1 161.16+4 004+212.21+280.28).
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Le tableau suivant résume le calcul de perte de fuel pour les arrêts planifiés.
Tableau 7. Calcul des pertes en fuel pour les arrêts planifiés
Perte en fuel
Nombre Surconsommation de fuel
Type d'arrêt correspondante
d'arrêt(Na) en tonne(Cf)
(Kg/tonne séché)
arrêt dont la durée est
0.5 8 22,88
entre 10 min et 4 h
arrêt dont la durée est
0.7 86 344,34
entre 4 et 8 h
arrêt dont la durée est
1 295 1 687,40
entre 8 et 24 h
D’après le tableau la perte totale de fuel liée aux arrêts planifiés en termes de quantité est 2054.54
tonnes (22.88+344.34+1687.40).
b. Calcul de la surconsommation de l’électricité
Pour calculer la perte de l’électricité en kWh pendant un arrêt nous avons appliqué la formule
suivante :
Tel que :
Pp : la puissance totale consommée par un four sécheur qui égale à 1076.18 kWh (Annexe 3).
Pour les pannes : Ppt= 2517*1076.18= 2 708 732,48 kWh
Pour les arrêts planifiés : Ppt= 389*1076.18= 418 632,08 KWh
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Conclusion :
Les matrices A, B et C constituent les étapes 2,3 et 4 de COST DEPLOYMENT, elles nous ont
permis d’identifier, classifier et chiffrer les pertes de procédé de séchage.
A l’aide de ces matrices établies et présentées dans ce chapitre nous avons pu prioriser les pertes
de procédé de séchage sur quoi nous allons agir par la suite à l’aide d’un plan d’amélioration.
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CHAPITRE 5
PLAN D’ACTIONS
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Après avoir établi la phase d’analyse des pertes, il faut maintenant identifier et proposer des
solutions efficaces et dresser un plan d’action à l’aide des matrices D, E, F et G, dans le but
d’éradiquer ces problèmes à la source.
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Après avoir élaboré les différentes matrices et le plan d’action nous avons constaté que
la perte en termes de cout de fuel est la perte la plus importante qui est de l’ordre de 36.9 MDH
représentant un pourcentage de 91% des pertes totales.
3% 6%
91%
HS électricité fuel
La MSP est une méthode de surveillance d’un processus afin d’identifier des causes
spécifiques de variation et signaler le besoin de prendre des actions correctives, quand c’est
approprié.
La MSP s’appuie sur un outil fondamental : le suivi de processus par les cartes de contrôle.
Les cartes de contrôle sont l’un des outils historiques de la MSP, elles permettent de
surveiller les paramètres d’un processus pour prévenir des dérives et s’assurer la qualité.
Les cartes de contrôle présentent dans le temps l’évolution des paramètres que nous avons
décidé de mettre sous contrôle.
Le choix de la carte va se faire en fonction de type de données que nous avons décidé de
recueillir.
Il existe deux types de cartes de contrôle :
-les cartes de contrôle pour les caractéristiques continu (mesurable).
-les cartes de contrôle pour les caractéristiques non mesurables (attributs).
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D’après le p-plot, nous remarquons que les données suivent l’allure de la droite d’Henri, ce
qui montre qu’elles suivent approximativement une loi normale.
Nous avons testé l’indépendance à l’aide de Mini Tab, nous avons obtenu la courbe suivante :
Nous remarquons qu’il n’existe pas des piques qui sortent de l’intervalle de tolérance, donc
nous pouvons accepter que les données soient indépendantes.
V.2.2. Les cartes de contrôle statistiques
Nous calculons les cartes de contrôle en suivant les étapes suivantes :
• Choisir la moitié des données (c.à.d. 30 premières valeurs).
• Appliquer la carte de contrôle et détecter s’il y a des dérives.
• Corriger les données par élimination des valeurs anormaux.
• Retracer la carte de contrôle puis et déduire les nouvelles limites valides.
• Impose les limites valides trouvées dans l’étape précédente sur le reste des données.
La Carte X-R
C’est une carte qui permet de visualiser en parallèle l’évolution et la tendance centrale et
la dispersion du procédé sur deux cartes :
La carte X : cette carte mesure la variabilité entre les valeurs.
La carte R : cette carte mesure l’étendue glissant entre les valeurs.
Nous travaillons dans un premier temps sur la première moitié des prélèvements.
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Interprétation
La carte R est hors contrôle pour le groupe 29, les limites de contrôles ne sont
pas correctes très larges légèrement à cause de groupe 29.
La carte X est hors contrôle pour les groupes 28,29.
Le procédé n’est pas sous contrôles statistique La présence d’un ou plusieurs points au-delà de
l’une ou l’autre des limites de contrôles constitue une preuve de la présence de causes
assignables en ce ou ces points.
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Eliminer le groupe 29 :
Eliminer le groupe 28 :
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Nous remarquons qu’il existe des dérives sur la carte R cartes donc la consommation spécifique
du procédé est hors contrôle.
Dans le paragraphe qui suit nous allons analyser les paramètres et les données collectés dans le
paragraphe précédente puis éliminer progressivement jusqu’à définir les paramètres critiques
influençant sur la consommation spécifique du fuel.
Nous avons utilisé l’outil Brainstorming pour identifier les causes de la consommation élevée
du fuel. Ce brainstorming est effectué en présence d’un groupe de stagiaires et des conducteurs
dans la salle de réunion.
Mauvaise conditions de stockage de produit humide
Dégradation du matériel dû aux arrêts répétitifs de la production
Changement de la température (température très basse et une hygrométrie très élevée en
hiver)
Surcharge virole.
Humidité du phosphate à l’entrée dû au teneur élevée en eau
Dégradation des briques réfractaire dues à la température élevée dans le foyer ou à la
mauvaise qualité
Arrêts circuit en amant
Arrêts circuit en aval
Mauvais fonctionnement des bruleurs
Absence de réglage pour air de VRB
L’écart de température entrée filtre et température sortie filtre dépasse la consigne
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Solution
Causes Corrective Préventive Améliorative
Mauvaise condition de Respecter la gestion du
stockage de produit first in first out
Dégradation du matériel respecter le processus de planifier les entretiens
aux arrêts répétitifs de la la maintenance pour des fours
production respecter ces dégâts systématiquement
Changement de la
Maitriser la
Température (température
consommation du fuel à
très basse et une
l'aide des cartes de
hygrométrie très élevée en
contrôles saisonnière
hier)
augmenter dépression
Surcharge virole pour avoir un tirage
plus élevé
Humidité du phosphate à Mesurer HO2 de l'entrée
l'entrée du au teneur élevée de chaque changement de
en eau qualité
Dégradation des briques
créer une alarme de
réfractaire dues à la Changement des
sécurité lorsque la
température élevée dans le briques usées ou
température buse dépasse
foyer ou à la mauvaise cassées
1050°C
qualité
Maintenance
Maintenance
systématique de la roue
Arrêts circuit en amant corrective dans le cas
pelle qui assure
d'une panne
l'alimentation des trémies
Maintenance
systématique des
Arrêts circuit en aval
convoyeurs de sortie ainsi
les cribles
nettoyer
Mauvais fonctionnement
systématiquement et
des bruleurs
surtout la partie MEPA
Créer une boucle de
Absence de réglage pour
régulation entre le débit
air de VRB
de fuel et l'air primaire
L'écart de température Préchauffage de l'air de
entrée filtre et température dé colmatage des
sortie filtre dépasse la manches filtrants des
consigne filtres
Conclusion :
Le plan d’action établi dans ce chapitre va contribuer à une élimination de 30% des pertes
identifiées principales, avec un gain possible dépassant les 12 MDH.
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CONCLUSION GÉNÉRALE
Face à un marché concurrentiel, la division Béni-Idir du groupe OCP, le leader mondial du
marché de phosphate, cherche à piloter la performance et suivre les défis exigés par le groupe à travers
la mise en place des outils de gestion, de suivi et de pilotage de la performance.
L’étude menée à travers ce projet consiste à appliquer le Cost Deployment pour analyser les
pertes de procédé séchage et proposer un plan de progrès permettant d’éliminer les pertes et par
conséquent réduire les coûts de transformation.
La démarche, que nous avons adoptée, a permis de mener à bien les différentes phases de ce
projet et à atteindre les objectifs ciblés. Ces objectifs se sont déclinés au fur et à mesure de
l’avancement du projet en trois grande parties à savoir, l’élaboration d’un état des lieux de la
performance qui permet de diagnostiquer la situation, l’analyse des pertes et enfin la définition d’un
plan d’amélioration.
La première phase de cette étude a été réalisée à partir d’une étude de performance, que ce soit
la performance liée aux équipements, à la main d’œuvre ou aux consommations, sous forme de
diagnostic et d’analyse de la situation de l’année 2016. Par ailleurs, cette analyse a été faite en
décortiquant le TRG et les pertes de performance.
Avec un diagnostic achevé, nous avons passé à l’analyse des pertes de l’atelier, en construisant
les matrices A, B et C qui nous ont permis de mettre sous le microscope ces pertes, de les prioriser et
les chiffrer en termes de coûts. Ces matrices nous ont aussi permis de faire circuler le résultat de cet
analyse à l’ensemble des opérateurs de l’unité.
Une fois l’analyse établie, nous avons élaboré et construit un plan d’amélioration sous forme de
quatre matrices D, E, F et G, qui vise principalement le suivi de ces pertes ainsi que la réduction des
coûts qu’elles engendrent.
Grace au chantier COST DEPLOYMENT nous avons constaté que la perte majeure de laquelle
souffre le procédé séchage est la surconsommation de fuel, pour cela nous avons appliqué la maitrise
statistique de la consommation spécifique de fuel par les cartes de contrôles.
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BIBLIOGRAPHIE- WEBOGRAPHIE
[1] Documentation de l’OCP
[2] Anciens rapports de stage
[3] Cours de la MSP de Mme.Tajri
[4] Cours de la maintenance de Mr.Hammoumi
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Annexes
Annexe 1 :
Annexe 1.1 : extrait de l’historique des arrêts de l’année 2016 de l’unité Béni-Idir……………….71
Annexe 1.2 :.tableau de bord de l’atelier séchage de Janvier………………………………………72
Annexe 2 : extrait du suivi de la production et les prévisions journalières………………………...73
Annexe 3 : calcul de TRG 2016 et TRG en pertes…………………………………………………74
Annexe 4 : puissance totale consommée par un four sécheur……………………………………...75
Annexe 5 : critères de priorisation concernant la matrice. ………………………………………...76
Annexe6 : consommation spécifique de fuel journalière pendant les deux mois Avril et Mai
2017……………………………………………………………………………………………..….77
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Annexe 1.1 : extrait de l’historique des arrêts de l’année 2016 de l’unité béni-idir.
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Impact :
Impact
Inférieur à 1% 1
De 1 à 2,5% 2
De 2,5 à 5% 3
De 5 à 15% 4
Supérieur à 15% 5
Coût :
Coût
Supérieur à 50% 1
De 15 à 50% 2
De 10 à 15% 3
De 5 à 10% 4
Inférieur à 5% 5
Easy :
IMPACT
Supérieur à 2 ans 1
De 1 à 2 ans 2
De 0,5 mois à 1 an 3
Inférieur à 3 mois 5
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Annexe 6 : la consommation spécifique journalière pour les deux mois Avril et Mai 2017
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