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Règlement des litiges en contrat éléctroniques internationale :

Les difficultés qui peuvent apparaître entre les parties sur la portée exacte de leurs obligations, les
déficiences présumées dans l’exécution de celles-ci sont susceptibles d’aboutir à une situation dans
laquelle elles ne disposent plus d’autres solutions que de faire appel à un tiers pour trancher leur
différend. Dans le monde réel comme dans le monde virtuel, la relation contractuelle peut finir par se
porter devant la justice, « le procès est un accident dans la vie de la plupart des individus, une
éventualité anormale et ennuyeuse. Quand on passe un contrat, qui suppose une confiance faite à
l’autre partie, on n’envisage guère, on ne veut même pas envisager qu’un procès pourra en sortir
»1643. Cette éventualité d’un conflit, particulièrement dans les relations contractuelles tissées sur la
toile, amène à s’interroger sur les instances et les organes qui peuvent entrer en scène dans le
processus de règlement des différends.

A première vue, les pensées se dirigent vers la justice étatique et le juge compétent, sauf que pour
les contrats électroniques, un particularisme lié à leur méconnaissance des frontières des Etats peut
facilement présenter un élément d’extranéité avec au moins un Etat étranger et plonger une
transaction électronique dans une sphère internationale. Dés lors, la question du for compètent pour
connaître du contentieux susceptible de surgir à l’occasion du rapport contractuel conclu par voie
électronique perde son évidence. Dans cette logique, seul un tribunal internationalement compétent
pour statuer sur de pareils cas sera élu pour trancher le litige. Toutefois, ce tribunal n’a d’existence
que pour des situations très limitées. La principale juridiction internationale, la Cour internationale
de justice de La Haye, a un champ qui ne touche que le droit international public et les autres
juridictions internationales sont destinées à certains secteurs bien encadrés, tel est le cas de la Cour
de justice de l’Union européenne. Alors, en l’absence de juridictions internationales ayant
compétence de droit commun sur les litiges privés internationaux, c’est vers les tribunaux nationaux
qu’il convient de se retourner, car finalement il faut bien préserver aux parties, dans un rapport
international, le droit de recourir à une juridiction pour trancher leur différend.

En effet, « le particularisme qui domaine encore le droit international privé à l’échelle mondiale se
traduit dans le domaine du conflit de juridictions par le fait que chaque Etat fixe lui-même les règles
qui, en cette matière, seront appliquées par ses propres tribunaux »1644, ce qui veut dire que les
règles de conflits de juridiction différent d’un Etat à un autre et ne sont pas forcément identiques.
Par ailleurs, chaque Etat est appelé à se prononcer, selon ses propres lois, sur les cas dans lesquels
ses tribunaux sont compétents et ceux où ils ne le sont pas, sans donner compétence à un tribunal
étranger1645 et la raison c’est que « le droit judiciaire, réglant l’activité des tribunaux étatiques, est
très proche du droit public et que les Etats, jaloux de leur souveraineté, ne peuvent admettre que la
compétence de leurs juridictions soit déterminée par une loi étrangère »1646. Ce sont donc les
règles de droit international privé propres à chaque Etat qui fournissent des réponses concernant le
for compétent à l’échelle international

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