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I.1. Introduction
La matière représente l’élément principal dans l’évolution industrielle, elle peut être
sous différents états tels que l’état gazeux, liquide ou solide. Dans notre société les matériaux
occupent une place très importante, que nous pourrions la croire à première vue. Que ce soit
en matière de transport, de logement, de vêtements, de communication, de loisirs ou de
production alimentaire. Presque toutes nos activités quotidiennes sont liées d’une façon ou
d’une autre à la présence des matériaux. Par exemple les boissons gazeuses sont
commercialisées en canettes d’aluminium (métal), en bouteilles de verre (céramiques) et en
bouteilles de plastique (polymère).
I.2. Métaux
Les métaux représentent une classe de matériaux, très utilisés dans de nombreux
domaines : construction (charpentes métalliques, menuiserie en aluminium), plomberie
(tuyaux, robinets), véhicules (du vélo à l'avion), machines industrielles, armement, etc.
I.2.1. Définition
Un métal généralement utilisé à l’état solide est formé d’une multitude de petits
volumes polyédriques appelés grains dont la taille varie, en général, de 2 à 20 µm, et qui sont
limités par des surfaces appelées joints de grains (Fig. I.1). Les rassemblements granulaires
sont bien mis en évidence par microscopie à balayage électronique ou par microscope
optique.
Ferrite Perlite
Joints de grains
Figure I.1. Micrographie d’un acier S 355 J0 observée sur un microscope optique.
Ils contiennent des impuretés provenant des minerais d'origine ou bien introduites par le
procédé d'élaboration ;
Ils possèdent des propriétés médiocres à celles des alliages qui sont souvent des propriétés
plus intéressantes.
Les métaux possèdent une liaison métallique par rapport aux autres éléments non
métalliques. Elle est caractérisée par le fait que les électrons de liaison sont libres. On peut
considérer le métal comme un empilement d’ions positifs entourés par un nuage d’électrons
(Fig. I.3). Ces éléments libres expliquent par exemple les propriétés de conductivité
thermique et électrique des métaux.
Ils sont « lourds » : leur densité par rapport à l'eau est en général supérieure à 2 pour
les métaux
taux les plus utilisés, et est fréquemment supérieure à 7, avec quelques
exceptions (sodium, potassium,
potassium lithium) ;
Ils sont en général présent dans la nature sous forme de minerai,, qu'il faut transformer
en métal (métallurgie
métallurgie primaire),
primaire à quelques exceptions près (or, fer météorique
météorique, cuivre
natif et autres éléments natifs)
natifs ; ils ont tendance à retourner à cet état naturel, ce qui
forme un des processus de dégradation (corrosion),
( la rouille du fe
fer pouvant être vue
comme un « retour du fer à l'état minéral » ;
Ils sont en général faciles à réparer : les métaux peuvent parfois être remis en forme
(par exemple redressage de tôles) ou soudés ;
Ils sont en général faciles à recycler, etc.
a- Cubique centré (CC) b- Cubique faces centrées (CFC) c- Hexagonal compact (HC)
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Remarque : les exemples du tableau montrent que les métaux peuvent présenter plusieurs
structures cristallines ; ce phénomène porte le nom de polymorphisme, dans le cas des solides
élémentaires, ce phénomène est souvent nommé allotropie. Ce sont la température et la
pression extérieure qui déterminent la structure cristalline prévalente. Le fer pur qui possède
une structure CC à la température ambiante, se transforme en fer CFC à 912 °C, comme
indiqué ci-dessous.
Pour étudier les structures cristallines, on représente les mailles élémentaires en y plaçant
la position des centres des ions. Il faut faire attention au fait que cette représentation ne met en
évidence la vraie dimension des ions par rapport aux paramètres de la maille. Pour obtenir un
schéma à l’échelle, on dessinera chaque fois les plans de compacité maximale en représentant
les ions par des sphères dures.
a- Cubique centré (CC) b- Cubique faces centrées (CFC) c- Hexagonal compact (HC)
Une phase est une partie d’un matériau physiquement distincte, mécaniquement
séparable, ayant une composition et une structure propres. En excluant l’état liquide qui n’est
que transitoire, on distingue à l’état solide deux types de phases : les solutions solides et les
composés définis dont les domaines de stabilité sont fournis par les diagrammes d’équilibres.
Soit en occupant les interstices (lire NB) de la structure de A : ce sont les solutions
solides d’insertion (Fig.
Fig. I.6).
I.6 Elles ne concernent que les atomes de petit diamètre ((C,
H, O, N, B) ;
Soit en se substituant
tituant aux atomes de A : ce sont les solutions solides de substitution
(Fig. I.7).. Elles sont les plus nombreuses. La substitution se fait le plus souvent au
hasard (solution désordonnée), mais dans certains cas les atomes de B occupent des
sites particuliers (solution ordonnée).
Sites octaédriques
Sites tétraédriques
Figure I.6. Représentation d’une structure cristalline d’une solution solide d’insertion.
Cuivre
Nickel
Figure I.7. Représentation d’une structure cristalline d’une solution solide de substitution.
Figure
ure I.8. Composé défini Fe3C (cémentite).
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NB : on appelle sites (interstitiels) les espaces libres laissés entre les atomes du réseau. Un
site est un polyèdre dont chacun des sommets correspond au centre des atomes qui
l’entourent.
Tableau 2. Composition
omposition chimique moyenne des aciers au carbone en pourcent (%)
(%).
C Si Mn S P
0.02 - 2.14 0.4 0.75 0.05 0.08
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La ferrite (Feα) : c’est une solution solide d’insertion du carbone et des autres
éléments (Si, Mn, S, P) dans le ferα ayant un réseau cristallin cubique centré RCC, qui a
0.006% de C. elle possède une conductibilité électrique et calorifique, ainsi qu’une
importante malléabilité et résilience, par contre elle est peu tenace et douce. Au microscope
elle apparaît sous forme de grains blancs. Résistance mécanique R = 30 daN/mm2, dureté
Brinell : 80 HB et l’allongement : A = 35 %.
Cémentite (Fe3C) : c’est une combinaison chimique du fer et du carbone appelé aussi
carbure de fer et possédant 6.67 % de C, au microscope elle apparaît au niveau de joints de
grains de la perlite sous forme de vides clairs. C’est une matière très dure et fragile.
Austénite (Aγ) : c’est une solution solide d’insertion du carbone et des autres
éléments (Si, Mn, S, P) dans le ferγ, qui a un réseau cristallin cubique à faces centrées RCCF
et dont son pourcentage de C est variable en fonction de la température. Sa dureté Brinell
varie de (170 -200) HB.
I.2.2.a. Définition
Les fontes sont des alliages fer-carbone, ayant un pourcentage de carbone qui dépasse
2.14% de C. on peut considérer les fontes comme étant des aciers possédant un excès en
carbone. Ce dernier peut se présenter soit se forme de cémentite, dans ce cas nous avons les
fontes blanches et soit se forme de graphite qui aboutit à la formation de fontes grises. Outre
le carbone, elles contiennent des impuretés inévitables telles que : le silicium, le manganèse,
le soufre et le phosphore. En réalité le domaine d’utilisation de ces alliages se limite aux
fontes dont leur pourcentage en carbone varie entre 2.5% et 4%.
Les fontes sont très utilisées dans l’industrie de fabrication de pièces mécaniques pour
leur aptitude au moulage (retrait du métal après solidification assez faible et bonne
coulabilité), leur propriétés mécaniques convenables, leur bonne tenue à l’usure ainsi qu’une
usinabilité satisfaisante. Elles possèdent un pouvoir d’absorption de vibrations (pouvoir
d’amortissement) assez élevé et c’est pour cette raison que les pièces de grandes dimensions
(pièces lourdes) telles que les bâtis, les socles et les colonnes des machines-outils et autres
sont fabriquées en fontes.
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Dans les fontes le carbone peut se présenter sous deux formes selon la vitesse de
refroidissement appliquée, lors du passage de l’alliage de l’état liquide à l’état solide :
Sous forme de cémentite et il s’agit donc des fontes blanches.
Sous forme de graphite à l’état libre et il s’agit donc des fontes grises.
Elles sont appelées fontes blanches en raison de l’aspect de leur cassure qui est blanc.
Elles sont obtenues au cours d’un refroidissement relativement rapide et où le carbone se
dégage entièrement sous forme de cémentite.
Toutes les fontes blanches sont très dures et fragiles à cause de la présence de la
cémentite qui leur procure ces propriétés. Par conséquent, elles sont peu employées dans la
fabrication des pièces machines, néanmoins elles sont ordinairement utilisées pour l’affinage
et la production des aciers ainsi que pour l’élaboration des fontes malléables.
On distingue trois types de fontes blanches en fonction du pourcentage de carbone et
de la constitution physico-chimique :
Fontes malléables
Elles dérivent des pièces en fontes blanches, en leur faisant subir un traitement
thermique en l’occurrence un recuit. Ce dernier consiste en un, maintien prolongé à des
températures élevées suivi d’un refroidissement très lent. En effet, ce recuit produit un
graphite nodulaire déchiqueté à la place de la cémentite, qui par conséquent augmentera la
plasticité et la résilience de la fonte.
Ces fontes sont utilisées dans l’industrie à cause de leur bonne plasticité et plus
particulièrement pour des pièces travaillant dans un environnement vibratoire.
Les éléments d’addition ont pour but d’améliorer les caractéristiques d’un alliage fer-
carbone qu’on ne le trouve pas dans les métaux à l’état pur. Les principaux éléments
d’addition et leurs influences sont comme suit :
Phosphore (P)* « Impureté » : grossissement du grain entraînant une fragilité à froid ; effet
de ségrégation chimique ; baisse de la soudabilité.
NB : Les éléments en « * » sont considérés comme des impuretés leurs présence est
involontaire. Par contre les autres éléments sont considérés comme des éléments d’addition,
ils sont ajoutés volontairement.
Numéro atomique Z = 30, masse atomique M = 65.4, point de fusion : 419,5 °C, structure
cristallin : HC (a = 0,2665 nm, c = 0,4947 à 20°C), masse volumique 7140 kg.m-1,
conductivité thermique à 20° C : ʎ = 385 W.m-1.K-1, conductivité électrique à 20 °C : 16,6 *
106 S.m-1.
Le zinc est connu depuis la plus haute Antiquité. Il est presque aussi lourd que l'acier
(densité 7,14 g/cm3). Sa température de fusion est basse (419 °C), de ce fait il est largement
utilisé en fonderie (production de masse pour l'automobile et les fournitures industrielles). Il
présente une bonne résistance à la corrosion, d'où son emploi dans le bâtiment. La mise en
œuvre des alliages de zinc est facile en fonderie du fait de leur basse température de fusion et
d'un retrait très faible. Il est possible de réaliser des pièces robustes à parois minces, très
complexes, avec des tolérances serrées (0,01 à 0,1 mm), sans reprise d'usinage et sous des
cadences très élevées (moulage sous pression en chambre chaude des zamaks avec des moules
pouvant servir jusqu'à 1000 000 fois sans réfection sous des cadences de 2000 pièces/heure).
(Voir feuille de désignation).
I.3.5. Polymères
Les polymères les plus connus sont les matières plastiques et les caoutchoucs. Un
grand nombre de polymères sont des composés organiques constitués de carbone,
d’hydrogène et d’autres éléments non métalliques. Les matériaux polymères se caractérisent
généralement par une structure moléculaire de très grande taille, une faible densité et une
flexibilité exceptionnelle. Les deux principaux types de la matière plastique sont :
I.3.5.a. Thermoplastique
Les thermoplastiques (TP) sont transformés sous l’action de la chaleur qui amène la
résine à l’état visqueux. Il n’y a pas de transformation chimique pendant la mise en œuvre.
Les polymères thermoplastiques (ou polyplastes, thermoformables) se déforment et sont
façonnables sous l'effet de la chaleur, gardant cette forme en refroidissant (analogie avec
la cire des bougies). Ce phénomène réversible permet leur recyclage : les objets sont broyés et
« refondus » pour en élaborer d'autres. Température d’utilisation inférieure à 100 °C. Les
thermoplastiques sont recyclables.
I.3.5.b. Thermodurcissable
Les thermodurcissables (TD) sont transformés par une polymérisation chimique sous
l’action de la chaleur. La structure réalisée avec une résine thermodurcissable ne peut varier et
se trouve géométriquement figée (analogie avec la cuisson d'un œuf). Plus le composé sera
tridimensionnel, plus il sera rigide, cassant, insoluble et infusible. La température d’utilisation
ne doit pas dépasser 200 °C. Les thermodurcissables ne sont pas recyclables.
I.3.6. Composites :
FONTES NF EN 1560
13
ACIERS ALLIES NF EN 10020 et 10088 2
Pas de Symbole
symbole X
Un ou plusieurs groupes de lettres, qui sont les Un ou plusieurs groupes de lettres, qui sont les
symboles chimiques des éléments d’addition symboles chimiques des éléments d’addition
rangés dans l’ordre des teneurs décroissantes rangés dans l’ordre des teneurs décroissantes
Une suite de nombre, rangés dans le même ordre Une suite de nombre, rangés dans le même ordre
que les éléments d’addition, et indiquant le que les éléments d’addition, et indiquant le
pourcentage de la teneur moyenne de chaque pourcentage de la teneur moyenne de chaque
élément. Ces éléments sont multipliés par un élément. Ces teneurs sont des pourcentages réels
facteur
Exemple Exemple
Carbone : 36/100
Carbone : 6/100
0.36% de carbone
0.06% de carbone
Ni : Nickel, 16/4
Cr : Chrome
4% de Nickel
18% de Chrome
36 Ni Cr Mo 16 10 X 6 Cr Ni Ti 18 10
Cr : Chrome, 10/4
Ni : Nickel
2.5% de Chrome
10% de Nickel
Mo : Molybdène Ti : Titane
(Des traces de Mo) (Des14
traces de Ti)
15
16