Vous êtes sur la page 1sur 126

Radioactivité β

(Redirigé depuis Désintégration bêta)

Différents modes de désintégration radioactive : radioactivités α, β– et β+, capture électronique


ε, émission de neutron n et émission de proton p.

La radioactivité bêta ou émission bêta (symbole β) est, à l'origine, un type de désintégration


radioactive dans laquelle une particule bêta (un électron ou un positon) est émise. On parle de
désintégration bêta moins (β−) ou bêta plus (β+) selon qu'il s'agit de l'émission d'un électron
(particule chargée négativement) ou d'un positon (particule chargée positivement). Par
exemple, on observe une émission β- pour le tritium (3H+) qui se transforme en hélium 3
(3He2+) :

Aujourd'hui, la désintégration β se généralise à toutes les réactions nucléaires impliquant les


neutrinos ou anti-neutrinos se résumant par la relation suivante :

Dans cette dernière relation, un électron ou un neutrino se transforme en son antiparticule par
son passage de l'autre côté de la double flèche. Toutes ces réactions sont régies par la force
nucléaire faible et sont possibles si le bilan énergétique le permet.

Sommaire
 1 Histoire
o 1.1 Découverte et premiers résultats
o 1.2 Caractéristiques du spectre β
o 1.3 Hypothèse de l'existence du neutrino
o 1.4 Modèle explicatif de la radioactivité β
 2 Principe
 3 Désintégration β-
 4 Désintégration β+
 5 Capture électronique
 6 Désintégration β liée
 7 Utilisations
 8 Notes et références
o 8.1 Notes
o 8.2 Références
 9 Voir aussi
o 9.1 Articles connexes
o 9.2 Bibliographie

Histoire
Découverte et premiers résultats

En 1896, Henri Becquerel découvre la radioactivité en observant les traces laissées


vraisemblablement par des rayons β émis par du minerai d'uranium et qui traversent son
emballage pour impressionner une plaque photographique1,N 1. En 1898, Ernest Rutherford
découvre que la radioactivité émise par un minerai d'uranium est un mélange de deux
phénomènes se distinguant par leur capacité à pénétrer et ioniser la matière : il les appelle
radioactivité α et radioactivité β1,N 2. En 1899, Friedrich Giesel, Stefan Meyer (en), Egon
Schweidler (en) et Henri Becquerel montrent indépendamment que certains rayonnements
sont déviables par un champ magnétique1,N 3. Pierre et Marie Curie montrent que les
rayonnements déviables sont les rayons β, et que leur charge est négative1. Becquerel puis, en
1902, Walter Kaufmann mesurent indépendamment le rapport entre la charge et la masse des
particules β, et constatent qu'il est égal à celui obtenu pour les électrons : on en déduit que le
rayonnement β est une émission d'électron à grande vitesse1.

Caractéristiques du spectre β

Spectre en énergie de la particule bêta.

Les physiciens du début du XXe siècle cherchent à étudier les caractéristiques du rayonnement
β, notamment la vitesse des électrons émis. Les premiers articles publiés à ce sujet par Lise
Meitner et Otto Hahn aboutissent à la conclusion que l'énergie, et donc la vitesse, de l'électron
émis est propre à la substance émettrice2. Cette conclusion est cependant remise en cause en
1911 par Jean Danysz puis par James Chadwick, qui concluent tous deux à une variabilité de
l'énergie des électrons émis par une unique substance, l'origine de la divergence étant
expliquée a posteriori par la manière dont les expérimentateurs développent les plaques
photographiques impressionnées par les électrons2. La controverse est conclue après la
Première Guerre mondiale par Charles Drummond Ellis (en), qui montre que l'échauffement
d'un échantillon de radium sous l'effet de la radioactivité β correspond à une énergie moyenne
des électrons émis compatible avec les conclusions de Chadwick et Danysz, mais pas avec
celles de Meitner et Hahn2. La validité de l'expérience n'est pas contestée par la suite, mais
elle semble impliquer un cas de non-conservation de l'énergie2.
Hypothèse de l'existence du neutrino

La distribution de l'énergie des particules β, pour un type de désintégration donné, suit une loi
de probabilité (contrairement au rayonnement α)N 4. L'énergie moyenne de la particule bêta est
à peu près 40 % de cette énergie maximale, ce qui semble contraire au premier principe de la
thermodynamique. Pour résoudre ce paradoxe, Wolfgang Pauli propose, en 1931, que
l'énergie « manquante » était emportée par une autre particule, non encore découverte, qu'il
baptise neutron, mais qui sera renommée par la suite en neutrino2. Les neutrinos ne seront pas
observés expérimentalement avant 1956.

Modèle explicatif de la radioactivité β

En 1933, Enrico Fermi donne un cadre théorique à la radioactivité β et à l'existence des


neutrinos en forgeant le concept d'interaction nucléaire faible3. Cela permet notamment de lier
quantitativement la période radioactive d'un isotope et l'énergie maximale des électrons émis 3.

Voici ce que permet d'expliquer la présence du neutrino :

 Le spectre d'énergie d'émission des particules bêta est continu. Ceci s'explique
facilement si l'énergie se partage entre trois corps.
 La quantité de mouvement doit être conservée, or du fait d'un système à trois corps, la
particule bêta ne part pas de façon opposée au noyau.
 Le neutrino permet de conserver le nombre leptonique : la création d'un lepton
s'accompagne de celle d'un anti-lepton (paires électron/anti-neutrino électronique ;
positron/neutrino électronique).

Principe

Diagramme de Feynman de la décroissance β⁻.

La radioactivité β découle de l'échange d'un boson W entre un proton, un neutron (ou plus
exactement un de leurs quarks de valence), un électron et un neutrino. Toutes les variations
autour de cet échange sont possibles (sous réserves de conditions énergétiques satisfaisantes),
à condition que la conservation des nombres quantiques soit satisfaite (en particulier la
conservation de la charge électrique et du nombre leptonique).

Les premières théories sur la radioactivité β violaient, en apparence, le principe de


conservation de l’énergie. Dans une lettre de décembre 19304, Wolfgang Pauli propose une
solution à ce paradoxe en supposant l'existence d'une particule de charge neutre et de masse
très faible ou nulle : le neutrino, dont l'existence ne sera confirmée qu'en 1956.
Désintégration β-
Un neutron est converti en proton par l'intermédiaire de la force nucléaire faible, et une
particule β- (un électron) et un antineutrino sont émis :

En fait, le neutron n'est pas une particule élémentaire, mais est composé d'un quark up et de
deux quarks down (udd). C'est un de ses quarks down qui interagit dans la radioactivité β, en
se transformant en quark up, formant alors un proton (uud). Au niveau le plus fondamental,
l'interaction faible change la saveur d'un simple quark :

,
réaction immédiatement suivie par la désintégration du :

Le spectre d’énergie (nombre de particules émises en fonction de leur énergie cinétique) des
β− (électrons) est continu, en raison du partage de l'énergie entre les trois corps. Il n'y a pas
d'énergie minimale.

La réaction est énergétiquement possible à la seule condition que le noyau atomique fils soit
moins massif que le noyau père.

Exemple d’une réaction β- pour l’isotope radioactif cobalt 60 (60Co) qui se transforme en
nickel 60 (60Ni+) stable :

On note dans cet exemple que l'ion nickel produit échappe aux orbitales cristallines
habituelles, surtout si le cobalt était sous forme cristalline, où l'atome de nickel va devoir se
réarranger en captant des électrons voisins. Comme l'électron bêta émis se déplace dans le
cristal en provoquant des ionisations sur son parcours, les orbitales des autres atomes du
cristal sont réarrangées le long de son parcours. L'électron bêta peut être finalement capté par
le cristal lui-même sans pouvoir s'en échapper, cédant alors toute son énergie cinétique au
cristal, sous forme de chaleur.

Comme le spectre d'énergie d'émission est continu, nombre de désintégrations bêta se


produisant au cœur d'un cristal métallique de cobalt 60 ne s’en échappent pas, et on ne détecte
éventuellement, à l'extérieur du cristal, que les neutrinos émis (qui sont très difficiles à capter
et à détecter) ou des électrons très ralentis le long de leur parcours. Mais l'ion nickel produit
par la désintégration va aussi entrer en collision avec les atomes voisins du cristal, et
provoquer une onde de choc se propageant dans tout le cristal (le cobalt à la surface du cristal
peut se sublimer). Par contre, près de la surface du cristal, on détectera la moitié des émissions
d'électrons bêta.

Par contre, si le neutrino est émis avec une énergie faible, l'électron bêta et l'ion nickel vont
être propulsés à haute vitesse dans des directions quasi-opposées, le premier traversant
facilement tout le cristal, et l'ion frappant fortement les atomes cristallins voisins : l'électron
est émis alors d'un côté du cristal, et on observe une sublimation de cobalt gazeux de l'autre
côté du cristal, sublimation amplifiée par la température. Sur une source très enrichie et jeune
de cobalt 60, de nombreuses désintégrations ont lieu, et le cristal émet en continu un mélange
de cobalt 60 gazeux (encore radioactif), de neutrinos et d'électrons bêta, dont certains
possèdent des énergies très importantes.

Désintégration β+
Article détaillé : Émission de positron.

Un proton est converti en neutron par l'intermédiaire de la force nucléaire faible, et une
particule β+ (un positron) et un neutrino sont émis :

En fait, le proton (comme le neutron) n'est pas une particule élémentaire, mais est composé de
deux quarks up et d'un quark down (uud). C'est un de ces quarks up qui interagit dans la
radioactivité β, en se transformant en un quark down, formant un neutron (udd) :

,
réaction immédiatement suivie par la désintégration du :

Le spectre d'énergie (nombre de particules émises en fonction de leur énergie cinétique) des
β+ (positrons) est continu, ce qui est dû au partage de l'énergie entre les trois corps. Nous
remarquons cependant une vitesse minimale des positrons. Celle-ci est due à la répulsion
coulombienne de ce dernier avec le noyau.

Cette réaction ne peut avoir lieu que si la masse du noyau fils, additionnée à deux fois la
masse de l'électron, est inférieure à celle du noyau père.

Exemple d'une réaction β+ pour le fluor qui se transforme en oxygène :

Capture électronique
Un proton est converti en neutron par la capture d'un électron par le noyau. L'électron peut
être lié, il appartient alors aux couches K, L, M... du cortège électronique de l'atome et l'on
parle de capture électronique orbitale :

où dénote un électron lié. Cette réaction est une réaction à deux corps avec émission d'un
neutrino mono-énergétique. Dans des conditions extrêmes, par exemple lors de la formation
d'étoiles à neutrons, des électrons libres peuvent être également capturés par le noyau.

Désintégration β liée
Pour des questions énergétiques, le nombre d'électrons a une influence sur le taux des
désintégrations β. Par exemple des atomes stables peuvent devenir instables lorsqu'ils sont
dépouillés de leurs électrons. Certains canaux de désintégrations peuvent s'ouvrir et d'autres
se fermer.
La désintégration β liée, qui est formellement le processus inverse de la capture électronique
orbitale, illustre ce phénomène dans lequel un atome hautement ionisé subit une
désintégration β-. L'électron issu de la désintégration, au lieu d'être libre, se place directement
dans une couche K, L ou M :

où dénote un électron lié.

Il s'agit là aussi d'une réaction à deux corps, dans lequel l'état final est constitué de l'ion
(noyau et électrons liés) et de l'émission d'un antineutrino mono-énergétique. Ce phénomène
n'apparaît pas dans les atomes neutres, car le principe d'exclusion de Pauli interdit cette
réaction ; les premières couches électroniques étant déjà remplies.

Utilisations
La radioactivité β induite par ces particules présente des caractéristiques faisant qu'on l'utilise
depuis plusieurs décennies en autoradiographie, en expérimentation animale5 ou chez
l'Homme pour le marquage radioactif et traçage radioactif de molécules dans des organismes
ou mécanismes biologiques (biologie moléculaire, génie génétique et physiopathologie pour
ce qui concerne par exemple les liaisons, l'hybridation in situ ou encore
l'immunohistochimie)6.

L' imagerie β utilise de moins en moins de film ou d'émulsions photographiques au profit de


radio-imageurs performants et plus pratiques (ex : phosphorimager, le β-imageur et le μ-
imageur)6. Tous les émetteurs (β-,β--γ et β+) sont détectables ainsi que les traceurs γ de
médecine nucléaire « grâce aux électrons de faible énergie libérés au cours de l'émission γ. Le
phosphor-imageur est bien adapté aux traceurs de forte énergie et aux grandes séries de
mesures. Les radio-imageurs temps réels (β-imageur et μ-imageur) sont préférés pour la
vérification des conditions d'expérience. Le β-imageur et le μ-imageur sont souvent
complémentaires, l'un offrant un grand champ d'analyse avec une résolution moyenne et
l'autre une excellente résolution, mais avec une surface d'analyse faible. »6

Notes et références
Notes

1.

 Les notions de radioactivités α et β ne sont pas connues à l'époque, Becquerel a en fait


constaté l'existence d'un phénomène nouveau de rayonnement dû au minerai d'uranium.
  Il y en a également d'autres qui seront découverts plus tard, comme par exemple la
radioactivité γ ou la fission spontanée.
  La déviation des particules α par un champ magnétique, plus faible, a été découverte plus
tard.

4.  . L'énergie indiquée dans les tables pour les désintégrations bêta est l'énergie
maximale (sauf indication contraire)
Références

1.

 Bernard Fernandez, De l'atome au noyau : Une approche historique de la physique


atomique et de la physique nucléaire, Ellipses, 2006, 597 p. (ISBN 978-2729827847), partie I,
chap. 4 (« L'émanation du thorium »).
  Bernard Fernandez, De l'atome au noyau : Une approche historique de la physique
atomique et de la physique nucléaire, Ellipses, 2006, 597 p. (ISBN 978-2729827847), partie IV,
chap. 3 (« Une enquête à rebondissement : la radioactivité β »).
  Bernard Fernandez, De l'atome au noyau : Une approche historique de la physique
atomique et de la physique nucléaire, Ellipses, 2006, 597 p. (ISBN 978-2729827847), partie V,
chap. 8 (« L'école de Rome »).
  Marie-Christine de La Souchère, « La saga des neutrinos », Bibnum, 1er mai 2011 (lire en
ligne [archive], consulté le 20 novembre 2018)
  Domenech, R. J., Hoffman, J. I., Noble, M. I., SAUNDERS, K. B., HENSON, J. R., &
SUBIJANTO, S. (1969). Total and regional coronary blood flow measured by radioactive
microspheres in conscious and anesthetized dogs [archive]. Circulation research, 25(5), 581-
596.

6.  Barthe, N. (2007) L’imagerie bêta haute résolution. Médecine nucléaire, 31(4),


193-201 (« résumé »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?))

Voir aussi
Articles connexes

 Particule bêta
 Double désintégration bêta
 Autoradiographie
 Radio-imageur
 hadronthérapie

Bibliographie

Aller au contenu

Afficher / masquer la barre latérale

Rechercher
Non connecté
 Discussion
 Contributions
 Créer un compte
 Se connecter

Menu de navigation
 Accueil
 Portails thématiques
 Article au hasard
 Contact

Contribuer

 Débuter sur Wikipédia


 Aide
 Communauté
 Modifications récentes
 Faire un don

Outils

 Pages liées
 Suivi des pages liées
 Téléverser un fichier
 Pages spéciales
 Lien permanent
 Informations sur la page
 Citer cette page
 Élément Wikidata

Imprimer / exporter

 Créer un livre
 Télécharger comme PDF
 Version imprimable

Dans d’autres langues

 ‫العربية‬
 Deutsch
 English
 Español
 हिन्दी
 Bahasa Indonesia
 Bahasa Melayu
 Русский
 中文
Modifier les liens

 Article
 Discussion

 Lire
 Modifier
 Modifier le code
 Voir l’historique

WIKI loves Africa


Partagez vos photos sur "la santé et le bien-être en Afrique" avec le monde entier et gagnez
des prix !

Particule β

Particule bêta

Les trois types de particules et de radioactivité ;


1) radioactivité alpha due à des noyaux d'hélium, stoppée par une feuille de papier,
2) la radioactivité bêta (électron ou positron), bloquée par une feuille d'aluminium
3) la radioactivité gamma absorbée par une épaisse feuille de plomb
Une particule bêta est issue d'une désintégration bêta par exemple du potassium 40.

Sommaire
 1 Typologie
 2 Utilisations
 3 Notes et références
 4 Voir aussi
o 4.1 Articles connexes
o 4.2 Bibliographie

Typologie
Il existe deux formes de particules (et de radioactivité) bêta1.

1. Il peut s'agir d'un électron , dans le cas d'une désintégration de type β- , qui sera alors
accompagné d'un anti-neutrino électronique. Cette désintégration est provoquée par un
excès de neutrons.
Une particule bêta est presque similaire à un autre électron (par exemple ceux qu'on
trouve dans le cortège électronique des atomes ), à la différence près qu'elle possède
une hélicité gauche2 . En dehors de la radioactivité β, les électrons ont globalement
une hélicité nulle.
2. Dans le cas d'une désintégration β+, il s'agit d'un anti-électron (ou positron ), qui sera
accompagné d'un neutrino électronique. Cette désintégration est provoquée par un
excès de protons.

Utilisations
La radioactivité β induite par ces particules présente des caractéristiques faisant qu'on l'utilise
depuis plusieurs décennies en autoradiographie pour le marquage radioactif et traçage
radioactif de molécules dans des organismes ou mécanismes biologiques (biologie
moléculaire, génie génétique et physiopathologie pour ce qui concerne par exemple les
liaisons, l'hybridation in situ ou encore l'immunohistochimie)3.

Notes et références
1.

 « Beta Decay » [archive], Lbl.gov, 9 août 2000


  (en) J. D. Ullman, H. Frauenfelder, H. J. Lipkin et A. Rossi, « Determination of Electron
and Positron Helicity with Møller and Bhabha Scattering », Phys. Rev., vol. 122, 1961, p. 536
- 548 (DOI 10.1103/PhysRev.122.536)

3.  Barthe, N. (2007). L’imagerie bêta haute résolution]. Médecine nucléaire, 31(4),


193-201 (« résumé »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?))
Voir aussi
Articles connexes

 Radioactivité
 Compteur Geiger
 Radio-imageur

Bibliographie

 Point JJ & Franeau J (1964) Effets isotopiques dans l'interaction des rayons β avec la
matière [archive]. Journal de Physique, 25(3), 356-358, PDF, 3 pages.
 Trippe TG, Barbaro-Galtieri A, Kelly RL, Rittenberg A, Rosenfeld AH, Yost GP, ... &
Particle Data Group (1976) Review of particle properties. Reviews of Modern Physics,
48(2), S1 (résumé [archive]).

 Portail de la chimie
 Portail de la physique
 Portail du nucléaire

Catégorie :

 Rayonnement ionisant

[+]

 La dernière modification de cette page a été faite le 1 décembre 2020 à 15:07.


 Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution,
partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez
les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas
de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner
la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation
de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

 Politique de confidentialité
 À propos de Wikipédia
 Avertissements
 Contact
 Version mobile
 Développeurs
 Statistiques
 Déclaration sur les témoins (cookies)


Aller au contenu

Afficher / masquer la barre latérale

Rechercher

Non connecté
 Discussion
 Contributions
 Créer un compte
 Se connecter

Menu de navigation
 Accueil
 Portails thématiques
 Article au hasard
 Contact

Contribuer

 Débuter sur Wikipédia


 Aide
 Communauté
 Modifications récentes
 Faire un don

Outils

 Pages liées
 Suivi des pages liées
 Téléverser un fichier
 Pages spéciales
 Lien permanent
 Informations sur la page
 Citer cette page
 Élément Wikidata

Imprimer / exporter

 Créer un livre
 Télécharger comme PDF
 Version imprimable

Dans d’autres projets

 Wikimedia Commons
Dans d’autres langues

 ‫العربية‬
 English
 Español
 हिन्दी
 Hrvatski
 Bahasa Indonesia
 Bahasa Melayu
 Русский
 中文

Modifier les liens

 Article
 Discussion

 Lire
 Modifier
 Modifier le code
 Voir l’historique

WIKI loves Africa


Partagez vos photos sur "la santé et le bien-être en Afrique" avec le monde entier et gagnez
des prix !

Radioactivité α
(Redirigé depuis Radioactivité alpha)

Différents modes de désintégration radioactive : radioactivités α, β– et β+, capture électronique


ε, émission de neutron n et émission de proton p.
Ce diagramme présente les différents genres de radiation ionisante et leur capacité à pénétrer
la matière. Les particules alpha sont arrêtées par une simple feuille de papier tandis que les
particules bêta sont stoppées par une feuille d'aluminium. Le rayonnement gamma quant à lui,
très pénétrant est amorti quand il pénètre de la matière dense. Les rayons gamma peuvent être
arrêtés avec quatre mètres de béton.
La radioactivité alpha (ou rayonnement alpha, symbolisé α) est le rayonnement provoqué
par la désintégration alpha, soit la forme de désintégration radioactive où un noyau atomique
éjecte une particule alpha et se transforme en un noyau de nombre de masse diminué de 4 et
de numéro atomique diminué de 2.

Sommaire
 1 Histoire
 2 Phénomène physique
 3 Spectre énergétique
o 3.1 Vitesse d'émission de la particule α
 4 Exemples
 5 Liens externes
 6 Notes et références
o 6.1 Notes
o 6.2 Références

Histoire
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !
Comment faire ?

En 1898, Ernest Rutherford découvre que la radioactivité émise par un minerai d'uranium est
un mélange de deux phénomènes distincts qu'il appelle radioactivité α et radioactivité β1. Le
rayonnement β est initialement plus étudié que le rayonnement α, car ce dernier est peu
pénétrant et donc plus difficile à étudier2. En 1903, Rutherford et Soddy montrent que les
particules alpha sont chargées, ont une masse de l'ordre de celle d'un atome léger et une
vitesse de l'ordre de 25 000 km/s, c'est-à-dire des caractéristiques très différentes de celles des
électrons constituant le rayonnement β2. En 1904, William Henry Bragg découvre que la
vitesse d'émission d'une particule α est propre à l'atome radioactif qui l'émet3. À la même
période, Rutherford mesure le rapport entre la masse d'une particule α et sa charge 3. De plus
Rutherford et Hans Geiger parviennent à compter une par une les particules α émises par un
échantillon de radium, ce qui permet d'en déduire la charge d'une seule particule et donc sa
masse : ils obtiennent la preuve que les particules α sont des atomes d'hélium ayant perdu
leurs charges négatives3,N 1. Cette mesure permet également d'estimer la demi-vie du radium à
1 760 ansN 2 et de déterminer une valeur du nombre d'Avogadro proche des autres valeurs
obtenues à l'époque3. En 1909 est réalisée l'expérience de Rutherford qui établit l'existence du
noyau atomique grâce au bombardement d'une feuille d'or par des particules α3.

Phénomène physique

Émission d'une particule alpha.

La désintégration alpha peut être vue comme une forme de fission nucléaire où le noyau père
se scinde en deux noyaux fils dont l'un est un noyau d'hélium.

ou

où représente le nombre de masse (nombre de nucléons), le numéro atomique (nombre de


protons).

Il est vite apparu un lien remarquable entre l'énergie disponible de la réaction (pratiquement,
l'énergie cinétique de la particule α) et la période radioactive du noyau père : les périodes sont
d'autant plus grandes que l'énergie disponible est petite. Cette observation a mené à une
interprétation de la désintégration comme due à un effet tunnel entre le puits de potentiel
intranucléaire et l'extérieur de la barrière de potentiel coulombienne existant entre les deux
noyaux finaux ; ceci constitue le fondement du modèle de Gamow.

Si on excepte le cas des fissions, le rayonnement alpha est en pratique la seule façon pour un
atome de perdre des nucléons, soit donc 4 par 4 (2 neutrons + 2 protons)

Spectre énergétique
Au niveau énergétique, la désintégration α présente un spectre de raie, signature de la
différence des masses des noyaux père et fils.
Un zircon dans une matrice de biotite : Des particules alpha émises par désintégration
radioactive bombardent et détruisent la matrice ; il se forme ce qu'on appelle un halo
pléochroïque.

Pour certains isotopes, la raie est unique, mais pour d'autres un même noyau père peut
(statistiquement) mener au noyau fils dans plusieurs états différents : soit son fondamental,
soit l'un de ses états excités, il conserve alors une partie de l'énergie retranchée à celle que
reçoit la particule α. Une série de raies est alors présente dont l'intensité dépend de la
probabilité de chacune des transitions.

Si le noyau résultant est dans un état excité qui n'est pas métastable, on observe presque
simultanément à la désintégration alpha un rayonnement gamma par désexcitation pour
revenir au fondamental. Le schéma de désintégration détaillé des particules indique la
probabilité relative de chaque raie et les rayonnements gamma éventuellement associés.

Vitesse d'émission de la particule α

La masse relativement importante de la particule α réduit d'autant sa vitesse pour une énergie
donnée. Comme l'énergie associée à la radioactivité alpha est toujours inférieure à 10 MeV 4,
autour de 5 MeV dans la majorité des cas – soit une vitesse de 15 300 km/s –, elle n'est pas
suffisante pour que les particules α émises soient relativistes. Ce fait, associé à leur
caractéristique de particules chargées (Z=2), leur confère une pénétration faible (quelques
centimètres dans l'air).

La particule α ayant une masse non négligeable, une impulsion en réaction est conférée au
noyau émetteur qui reste modérée (vitesse de l'ordre de 280 km/s) sans être complètement
négligeable.

[afficher]
Évaluation des vitesses et énergies moyennes de la particule et du noyau émetteur

Exemples
La désintégration de l'uranium 238 s'écrit :

Elle peut être précisée sous la forme :


En effet la particule alpha est un noyau d'hélium et la désintégration conserve bien le nombre
total de nucléons et la charge électrique totale.

En aval le thorium 234 se transforme en uranium 234 dont la période est longue (245 500
ans), présent dans l'uranium naturel, et qui est le véritable « fils » de l'uranium 238 dans sa
chaîne de désintégration.

En effet le thorium 234 formé par émission de la particule α a perdu 2 protons par rapport à la
proportion d'équilibre (celle de l'uranium 238 ou du thorium 232) et se trouve en excès de
neutrons.

Autre exemple courant, la désintégration du radium qui se transforme en radon :

Liens externes
 A C R O - Notions de base de radioactivité [archive]
 CNA - Désintégration alpha [archive]
 Université d'Angers - Rayonnements ionisants et radioactivité - L'émission
alpha [archive]

Notes et références
Notes

1.

 Il s'agit en fait de noyaux d'hélium 4, mais la notion de noyau atomique et celle d'isotope
n'étaient pas connues à l'époque.

2.  Actuellement, cette valeur est fixée à 1 600 ans.

Références

1.

 Bernard Fernandez, De l'atome au noyau : Une approche historique de la physique


atomique et de la physique nucléaire, Ellipses, 2006, 597 p. (ISBN 978-2729827847), partie I,
chap. 4 (« L'émanation du thorium »).
  Bernard Fernandez, De l'atome au noyau : Une approche historique de la physique
atomique et de la physique nucléaire, Ellipses, 2006, 597 p. (ISBN 978-2729827847), partie I,
chap. 5 (« L'écheveau démêlé »).
  Bernard Fernandez, De l'atome au noyau : Une approche historique de la physique
atomique et de la physique nucléaire, Ellipses, 2006, 597 p. (ISBN 978-2729827847), partie II,
chap. 3 (« La diffusion des particules α »).
4.  Oregon State University : Chemistry 418/518 Nuclear Chemistry Spring 2012 -
Chapter 7 - Alpha Decay [(en) texte en ligne [archive] (page consultée le 18 octobre 2012)]

Sur les autres projets Wikimedia :

 Rayonnement ionisant, sur Wikimedia Commons

[masquer]
v·m
Processus nucléaires
Radioactivité α · Radioactivité β · Rayon gamma · Radioactivité de clusters ·
Radioactiv
Double désintégration bêta · Double capture électronique · Conversion interne ·
ité
Transition isomérique · Fission spontanée
Processus Émission de neutron · Émission de positron · Émission de
Autres d'émission proton · Radioactivité 2-protons
processus Capture électronique · Capture protonique (en) · Capture
Capture
neutronique
Chaîne proton-proton · Cycle carbone-azote-oxygène · Réaction alpha · Réaction
Nucléosynt
triple alpha · Fusion du deutérium · Fusion du carbone · Fusion du néon · Fusion
hèse
de l'oxygène · Fusion du silicium · Processus r · Processus s · Processus p ·
stellaire
Processus rp

 Portail de la physique
 Portail de la chimie

Catégorie :

 Radioactivité

[+]

 La dernière modification de cette page a été faite le 24 août 2019 à 13:56.


 Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution,
partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez
les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas
de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner
la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation
de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

 Politique de confidentialité
 À propos de Wikipédia
 Avertissements
 Contact
 Version mobile
 Développeurs
 Statistiques
 Déclaration sur les témoins (cookies)

Aller au contenu

Afficher / masquer la barre latérale

Rechercher

 Non connecté
 Discussion
 Contributions
 Créer un compte
 Se connecter

Menu de navigation
 Accueil
 Portails thématiques
 Article au hasard
 Contact

Contribuer

 Débuter sur Wikipédia


 Aide
 Communauté
 Modifications récentes
 Faire un don

Outils

 Pages liées
 Suivi des pages liées
 Téléverser un fichier
 Pages spéciales
 Lien permanent
 Informations sur la page
 Citer cette page
 Élément Wikidata
Imprimer / exporter

 Créer un livre
 Télécharger comme PDF
 Version imprimable

Dans d’autres projets

 Wikimedia Commons

Dans d’autres langues

 Afrikaans
 Alemannisch
 Aragonés
 ‫العربية‬
 ‫الدارجة‬
 অসমীয়া
 Asturianu
 Azərbaycanca
 ‫تۆرکجه‬
 Башҡортса
 Boarisch
 Žemaitėška
 Беларуская
 Беларуская (тарашкевіца)
 Български
 भोजपुरी
 বাংলা
 Brezhoneg
 Bosanski
 ᨅᨔ ᨕᨘᨁᨗ
 Català
 Mìng-dĕ̤ng-ngṳ̄
 ‫کوردی‬
 Čeština
 Чӑвашла
 Cymraeg
 Dansk
 Deutsch
 Ελληνικά
 Emiliàn e rumagnòl
 English
 Esperanto
 Español
 Eesti
 Euskara
 ‫فارسی‬
 Suomi
 Võro
 Føroyskt
 Nordfriisk
 Frysk
 Gaeilge
 Kriyòl gwiyannen
 Galego
 ગુજરાતી
 ‫עברית‬
 हिन्दी
 Fiji Hindi
 Hrvatski
 Kreyòl ayisyen
 Magyar
 Հայերեն
 Interlingua
 Bahasa Indonesia
 Ilokano
 Ido
 Íslenska
 Italiano
 日本語
 Patois
 La .lojban.
 Jawa
 ქართული
 Kabɩyɛ
 Қазақша
 ಕನ್ನ ಡ
 한국어
 Ripoarisch
 Kurdî
 Кыргызча
 Latina
 Lëtzebuergesch
 Lingua Franca Nova
 Limburgs
 Ligure
 Lumbaart
 Lingála
 Lietuvių
 Latviešu
 Македонски
 മലയാളം
 Монгол
 मराठी
 Bahasa Melayu
 မြန်မာဘာသာ
 Plattdüütsch
 नेपाली
 नेपाल भाषा
 Nederlands
 Norsk nynorsk
 Norsk bokmål
 Novial
 Occitan
 ଓଡ଼ିଆ
 ਪੰਜਾਬੀ
 Polski
 Piemontèis
 ‫پنجابی‬
 ‫پښتو‬
 Português
 Runa Simi
 Română
 Русский
 Русиньскый
 संस्कृ तम्
 ᱥᱟᱱᱛᱟᱲᱤ
 Sardu
 Sicilianu
 Scots
 ‫سنڌي‬
 Srpskohrvatski / српскохрватски
 සිංහල
 Simple English
 Slovenčina
 ‫سرائیکی‬
 Slovenščina
 Soomaaliga
 Shqip
 Српски / srpski
 Seeltersk
 Sunda
 Svenska
 Kiswahili
 தமிழ்

 తెలుగు
 ไทย
 Tagalog
 Türkçe
 Татарча/tatarça
 ‫ ئۇيغۇرچە‬/ Uyghurche
 Українська
 ‫اردو‬
 Oʻzbekcha/ўзбекча
 Vèneto
 Vepsän kel’
 Tiếng Việt
 Winaray
 Wolof
 吴语
 Хальмг
 IsiXhosa
 ‫יִידיש‬
 Yorùbá
 中文
 文言
 Bân-lâm-gú
 粵語

Modifier les liens

 Article
 Discussion

 Lire
 Modifier
 Modifier le code
 Voir l’historique

Électron

Vous lisez un « article de qualité ».

Électron

Des expériences menées avec les tubes de Crookes ont démontré avec certitude l'existence de
l'électron.
Sur la photo, le tube est rempli d'un gaz à basse pression. Une tension électrique élevée est
appliquée entre la cathode (à l'extrémité gauche) et l'anode (à l'extrémité du coude sous le tube). À
la cathode, cette tension fait naître un faisceau d'électrons qui se déplacent en ligne droite (la faible
lueur bleue au centre du tube), tant qu'ils ne heurtent pas d'atomes de gaz. À la droite, une pièce
métallique en forme de croix de Malte bloque en partie ce flux d'électrons, ce qui crée une ombre à
l'extrémité droite. Les autres électrons frappent le fond du tube et le rendent en partie luminescent
(lueur vert pâle). Dans le coude sous le tube, le gaz s'illumine (lueur bleue) au passage des électrons
déviés, collectés par l'anode1.

Propriétés générales
Classification Particule élémentaire

Famille Fermion

Groupe Lepton

Génération 1re

Gravité
Interaction(s) Faible
Électromagnétique

e-
Symbole
β- (particule β)

Nbr. de types 1

Antiparticule positon

Propriétés physiques

9,109 × 10−31 kg
Masse
(511 keV/c2)

-1 e
Charge électrique (−1,602 × 10−19 C ; selon CODATA 2010, elle est de
−1,602 176 565(35) × 10−19 C2)

Moment magnétique 9,274 × 10−24 J/T

Spin ½

Parité +1

Durée de vie > 2,1 × 1036 s3

Historique

Richard Laming (1838–1851),


Prédiction
George Stoney (1874) et d'autres

Découverte 1897

Découvreur Joseph John Thomson

modifier - modifier le code - modifier Wikidata

L'électron, un des composants de l'atome avec les neutrons et les protons, est une particule
élémentaire qui possède une charge élémentaire de signe négatif. Il est fondamental en
chimie, car il participe à presque tous les types de réactions chimiques et constitue un élément
primordial des liaisons présentes dans les molécules. En physique, l'électron intervient dans
une multitude de rayonnements et d'effets. Ses propriétés, qui se manifestent à l'échelle
microscopique, expliquent la conductivité électrique, la conductivité thermique, l'effet
Vavilov-Tcherenkov, l'incandescence, l'induction électromagnétique, la luminescence, le
magnétisme, le rayonnement électromagnétique, la réflexion optique, l'effet photovoltaïque et
la supraconductivité, phénomènes macroscopiques largement exploités dans les pays
industrialisés. Possédant la plus faible masse de toutes les particules chargées, il sert
régulièrement à l'étude de la matière.

Le concept d'une quantité indivisible de charge électrique est élaboré à partir de 1838 par le
naturaliste britannique Richard Laming afin d'expliquer les propriétés chimiques des atomes.
L'électron est identifié comme le corpuscule envisagé par Joseph John Thomson et son équipe
de physiciens britanniques en 1897, à la suite de leurs travaux sur les rayons cathodiques.

C'est à cette époque que Thomson propose son modèle atomique. En 1905, Albert Einstein
propose une explication de l'effet photoélectrique — des électrons émis par la matière sous
l'influence de la lumière — qui servira d'argument en faveur de la théorie des quanta. En
1912, Niels Bohr explique les raies spectrales en postulant la quantification de l'orbite des
électrons de l'atome hydrogène, autre argument soutenant cette théorie. En 1914, les
expériences d'Ernest Rutherford et d'autres ont solidement établi la structure de l'atome
comme un noyau positivement chargé entouré d'électrons de masse plus faible. En 1923, les
résultats expérimentaux d'Arthur Compton convainquent une majorité de physiciens de la
validité de la théorie des quanta. En 1924, Wolfgang Pauli définit le principe d'exclusion de
Pauli, ce qui implique que les électrons possèdent un spin. La même année, Louis de Broglie
émet l'hypothèse, vérifiée plus tard, que les électrons présentent une dualité onde-corpuscule.
En 1928, Paul Dirac publie son modèle de l'électron qui l'amènera à prédire l'existence du
positron puis de l'antimatière. D'autres études des propriétés de l'électron ont mené à des
théories plus complètes de la matière et du rayonnement.

Sommaire
 1 Histoire
o 1.1 Découverte
o 1.2 Théorie de l'atome
o 1.3 La mécanique quantique
 2 Caractéristiques
o 2.1 Propriétés élémentaires
o 2.2 Propriétés quantiques
o 2.3 Classification selon le modèle standard
o 2.4 Particules virtuelles
 3 Interaction
o 3.1 Champs électrique et magnétique
o 3.2 Interaction électromagnétique
o 3.3 Atomes et molécules
o 3.4 Conductivité électrique
o 3.5 Interaction de la lumière et des électrons
o 3.6 Mouvement et énergie
 4 Destruction et création
o 4.1 À la naissance de l'Univers
o 4.2 Dans les étoiles
o 4.3 Par les rayons cosmiques
 5 Observation
 6 Applications
 7 Expressions
 8 Notes et références
o 8.1 Notes
o 8.2 Citations originales
o 8.3 Références
 9 Annexes
o 9.1 Bibliographie
o 9.2 Articles connexes
o 9.3 Liens externes

Histoire
Article connexe : Histoire de l'électricité.

Une gravure montrant une scène fictive : l'homme à gauche maintient en l'air un cerf-volant censé
recueillir de l'électricité des nuages. Benjamin Franklin se tient près du fil et un arc électrique
lumineux apparaît entre son index et le fil. Illustration publiée en 1881 4.

Les anciens Grecs ont déjà remarqué que l'ambre attire de petits objets quand elle est frottée
avec de la fourrure ; en dehors de la foudre, ce phénomène est la plus ancienne expérience de
l'humanité en rapport avec l'électricité5, un déplacement de particules électriquement
chargées.

En 1269, Pierre de Maricourt, un ingénieur militaire au service du prince français Charles Ier
de Sicile, étudie les propriétés des aimants permanents. « Cette étude, qui nous a été transmise
sous forme d'une lettre écrite à l'un de ses collègues, comprend la plupart des expériences
élémentaires aujourd'hui décrites dans les manuels de physique. »6 Dans son traité de 1600 De
Magnete, le médecin anglais William Gilbert crée le mot latin « electricus » pour désigner la
propriété d'attirer les petits objets après frottement7. Le mot « électrique » dérive de l'anglais
« electrick », qui dérive lui-même du latin « electricus » : « propre à l'ambre8 ». Le mot latin
ēlectrum dérive du grec ἤλεκτρον / êlectron désignant l'ambre.

Francis Hauksbee dans les années 1700 et C. F. du Fay en 1737 découvrent indépendamment
deux sortes d'électricité : l'une obtenue en frottant du verre et l'autre engendrée en frottant de
la résine. Du Fay en conclut que l'électricité peut se réduire à deux fluides électriques,
« vitreux » et « résineux », que l'on sépare par frottement, et que l'on peut recombiner
ensemble9. Une décennie plus tard, Benjamin Franklin soutient que l'électricité ne diffère pas
des autres types de fluides électriques mais qu'il s'agit de la même chose, sous des pressions
différentes. Il lui apporte la terminologie moderne de charge positive ou négative
respectivement10,11.

Entre 1838 et 1851, le naturaliste britannique Richard Laming développe l'idée qu'un atome
est composé d'un noyau de matière, entouré de particules subatomiques qui ont une charge
électrique unité12. À partir de 1846, le physicien allemand Wilhelm Eduard Weber défend la
théorie que l'électricité est composée de fluides chargés positivement et négativement, et
qu'une loi en carré inverse régit leur interaction13. Après avoir étudié l'électrolyse en 1874, le
physicien irlandais George Stoney suggère qu'il existe « une seule quantité définie
d'électricité » : la charge d'un ion monovalent. Ce postulat lui donne la capacité d'estimer la
valeur de cette charge élémentaire e à partir des lois de l'électrolyse de Faraday14. Cependant,
Stoney croit que ces charges sont attachées de façon permanente aux atomes, et ne peuvent
donc leur être enlevées15. En 1881, le physicien allemand Hermann von Helmholtz est
convaincu que les charges positives et négatives sont composées de parties élémentaires,
chacune « se comportant comme des atomes d'électricité16 ».

En 1894, Stoney invente le terme d'« électron » pour désigner ces charges élémentaires,
écrivant « [...] une estimation a été faite de la valeur réelle de cette unité fondamentale très
remarquable d'électricité, pour laquelle je me suis risqué à proposer le nom d'"électron" »17.
Le mot électron est une combinaison du mot « électrique » et du suffixe « -on », ce dernier
étant par la suite utilisé pour désigner une particule subatomique, comme le proton ou le
neutron18,19.

Découverte
William Crookes et son tube, ancêtre des tubes cathodiques, sont devenus notoires en Grande-
Bretagne, comme en témoigne cette caricature publiée en 1902 par le journal satirique Vanity Fair.
La légende de cette image était « ubi Crookes ibi lux », ce qui signifie littéralement « Où il y a
Crookes, il y a de la lumière » en latin. C'est une allusion religieuse (« crux », la croix) et peut-être
aussi un jeu de mots sur les escrocs (« crooks ») et les illuminés, car il s'est aussi intéressé au
spiritisme20.

Pendant le XIXe siècle, les physiciens allemands Julius Plücker et Johann Wilhelm Hittorf
étudient la conductivité électrique des gaz dans des ampoules de verre scellées munies d'une
cathode et d'une anode21 qui permettent de soumettre le gaz à un courant électrique. En 1869,
Hittorf observe l'émission, par la cathode, de « faisceaux de particules » chargées si l'ampoule
contient un gaz à basse pression22,23. En 1876, le physicien allemand Eugen Goldstein montre
que les rayons de cette lueur provoquent une ombre, et il les appelle rayons cathodiques24.
Pendant les années 1870, le chimiste et physicien anglais William Crookes met au point le
premier tube à rayons cathodiques avec un vide poussé à l'intérieur — nommé par la suite
« tube de Crookes25 ». Puis il montre que les rayons lumineux apparaissant dans le tube
transmettent de l'énergie, et se déplacent de la cathode vers l'anode. De plus, en appliquant un
champ magnétique, il est capable de défléchir les rayons, montrant ainsi que le faisceau se
comporte comme s'il était chargé26,27. En 1879, il propose d'expliquer ces propriétés par ce
qu'il appelle « matière radiante ». Il estime qu'il s'agit d'un quatrième état de la matière,
consistant en molécules chargées négativement, projetées à grande vitesse de la cathode28.

Le physicien britannique né allemand Arthur Schuster développe les expériences de Crookes


en disposant des plaques métalliques parallèlement aux rayons cathodiques, par lesquelles il
peut appliquer différents potentiels électriques. Le champ électrique défléchit les rayons vers
la plaque chargée positivement, ce qui renforce la preuve que les rayons portent une charge
négative. En mesurant la déflexion selon la différence de potentiel, Schuster est capable en
1890 de mesurer le rapport masse sur charge des composants des rayons. Cependant, son
calcul donne une valeur plus de mille fois inférieure à la valeur attendue, si bien que les
contemporains n'accordent que peu de confiance à son calcul26,29. En 1895, le doctorant et
futur physicien français Jean Perrin établit expérimentalement la nature corpusculaire de
l'électron, alors que plusieurs scientifiques de cette époque considèrent l'électron comme une
onde30,31.

En 1896-1897, le physicien britannique Joseph John Thomson et ses collègues John


Townsend et Harold A. Wilson réalisent des expériences indiquant que les rayons cathodiques
sont effectivement des particules individualisées, plutôt que des ondes, des atomes ou des
molécules comme les spécialistes le croient à l'époque32,33. Thomson fait de bonnes
estimations à la fois de la charge e et de la masse m, trouvant que les particules des rayons
cathodiques, qu'il appelle « corpuscules », ont environ un millième de la masse de l'ion le plus
léger connu alors : l'hydrogène34. Il montre que le rapport charge sur masse e/m est
indépendant de la matière de la cathode. Il montre de plus que les particules chargées
négativement produites par les matériaux radioactifs, les matières chauffées et les matières
illuminées sont les mêmes35. Son travail considérable sur la déflexion des rayons cathodiques
dans un champ électrique est probablement la raison pour laquelle on lui attribue la
découverte de l'électron36,37,38. Le nom d'électron est proposé à nouveau par le physicien
irlandais George F. Fitzgerald, cette fois avec succès26. Historiquement, l'électron est la
première particule élémentaire mise en évidence39.

Le physicien français Henri Becquerel, qui a découvert la radioactivité naturelle, montre en 1896 que
les rayons bêta émis par le radium sont défléchis par un champ électrique39. Photo prise avant 1908.

En 1900, Paul Drude propose de considérer l'ensemble des électrons d'un métal comme un
gaz parfait. Il parvient alors à justifier théoriquement une conclusion expérimentale selon
laquelle les bons conducteurs électriques sont aussi de bons conducteurs thermiques. Même si
son hypothèse est fausse selon les connaissances actuelles, ce concept de « gaz parfait
d'électrons » est encore utilisé en mécanique quantique40.

En étudiant les minéraux naturellement fluorescents, le physicien français Henri Becquerel


découvre que ceux-ci émettent des rayonnements en l'absence de toute source d'énergie
externe. Ces matériaux radioactifs provoquent l'engouement des scientifiques, y compris celui
du physicien néo-zélandais Ernest Rutherford, qui découvre qu'ils émettent des particules. Il
leur donne le nom de particules alpha, bêta et gamma, selon leur pouvoir de pénétration de la
matière41. En 1900, Becquerel montre que les rayons bêta émis par le radium sont défléchis
par un champ électrique, et que leur rapport masse sur charge est le même que celui des
rayons cathodiques42. Ce résultat conforte l'idée que les électrons existent comme composants
des atomes43,44.

La charge de l'électron est mesurée de façon plus précise par le physicien américain Robert
Millikan par son expérience sur la goutte d'huile de 1909, dont il publie les résultats en 1911.
Cette expérience utilise un champ électrique pour compenser la pesanteur et empêcher ainsi
une goutte d'huile chargée de tomber. Ce système permet de mesurer la charge électrique
depuis quelques ions jusqu'à 150, avec une marge d'erreur de moins de 0,3 %. Des
expériences comparables ont été faites plus tôt par le groupe de Thomson, en utilisant des
brouillards de gouttelettes d'eau chargées par électrolyse32 et en 1911 par Abram Ioffé, qui a
obtenu indépendamment le même résultat que Millikan en utilisant des microparticules de
métal, et a publié ses résultats en 191345. Cependant, les gouttes d'huile, moins volatiles, se
prêtent mieux à des expériences de longue durée46.

Vers le début du XXe siècle, des physiciens découvrent que, sous certaines conditions, une
particule rapide provoque sur sa trajectoire la condensation de la vapeur d'eau sursaturée. En
1911, le physicien écossais Charles Thomson Rees Wilson, l'un des collaborateurs de
Thomson47, utilise cet effet pour mettre au point sa chambre à brouillard, qui permet de
photographier les traces de particules chargées, comme des électrons rapides48, ce qui facilite
donc leur étude.

Théorie de l'atome

Le modèle de Bohr de l'atome, montrant les états de l'électron avec des énergies quantifiées par le
nombre n. Un électron qui passe à une orbitale plus basse émet un photon possédant une énergie
égale à la différence d'énergies entre les orbitales en question49.

Les travaux du physicien néo-zélandais Ernest Rutherford, de 1909 à 1912, l'amènent à


conclure que l'atome est constitué d'un petit noyau comprenant toute la charge positive et
presque toute la masse de l'atome, noyau qui est entouré d'un nuage électronique50,51 (voir
Expérience de Rutherford). Le physicien britannique Henry Moseley, qui travaille dans le
laboratoire de Rutherford en 1913, établit avec certitude l'ordre des éléments chimiques dans
le tableau périodique52 (voir Loi de Moseley).

En 1913, le physicien danois Niels Bohr postule que les électrons sont dans des états
quantifiés, dont l'énergie est déterminée par le moment angulaire autour du noyau. Les
électrons peuvent passer d'un état à l'autre, par émission ou absorption de photons à des
fréquences spécifiques. Au moyen de ces orbites quantifiées, il explique avec toute la
précision requise les raies spectrales de l'atome d'hydrogène53.

Les travaux des physiciens allemands James Franck et Gustav Hertz, de 1912 à 1914,
prouvent la quantification des niveaux d'énergie des électrons dans les atomes et confirment
donc les hypothèses du modèle de l'atome de Bohr54 (voir Expérience de Franck et Hertz).
Toutes ces expériences établissent solidement la structure de l'atome comme un noyau chargé
positivement et entouré d'électrons de masse plus faible55.

Cependant, le modèle de Bohr ne peut rendre compte des intensités relatives des raies
spectrales, ni expliquer les spectres d'atomes plus complexes55. Malgré ces faiblesses, ce
modèle atomique servira d'argument en faveur de la théorie des quanta56.

Les liaisons chimiques entre atomes sont expliquées par Gilbert Lewis, qui propose en 1916
que la liaison covalente entre atomes est une paire d'électrons partagés57. Plus tard, en 1927,
Walter Heitler et Fritz London expliquent complètement la formation des paires d'électrons et
des liaisons chimiques en termes de mécanique quantique58. En 1919, le chimiste américain
Irving Langmuir raffine le modèle statique d'atome de Lewis, et suggère que tous les électrons
sont distribués sur des « couches concentriques (à peu près) sphériques, toutes de même
épaisseur59 ». Les couches sont à leur tour divisées en un certain nombre de cellules, chacune
contenant une paire d'électrons. Avec ce modèle, Langmuir explique qualitativement les
propriétés chimiques de tous les éléments du tableau périodique58, que les scientifiques
rapprochent selon la loi de similitude60.

En 1924, le physicien autrichien Wolfgang Pauli remarque que la structure en couches de


l'atome s'explique par le jeu de quatre paramètres qui définissent tous les états énergétiques,
tant que chaque état n'est occupé que par un seul électron61,62. Cette interdiction faite à deux
électrons d'occuper le même état est devenue connue sous le nom de « principe d'exclusion de
Pauli ». Le mécanisme déterminant le quatrième paramètre et ses deux valeurs, est fourni par
les physiciens néerlandais Samuel Goudsmit et George Uhlenbeck, quand ils suggèrent que
l'électron, outre le moment angulaire de son orbite, pourrait avoir un moment angulaire
intrinsèque55,63. Cette propriété devient notoire sous le nom de « spin » : elle explique le
dédoublement des raies spectrales observé avec un spectrographe à haute résolution, qui est
resté mystérieux jusque-là ; ce phénomène est connu sous le nom de structure hyperfine des
raies64. Le principe de Pauli explique pourquoi la matière dite ordinaire crée ce qui est appelé
le « volume » de la matière65,66,67,68,69.

La mécanique quantique

Les électrons possèdent, comme toute la matière, la propriété quantique d'être à la fois ondes
et corpuscules, si bien qu'ils peuvent avoir des collisions avec d'autres particules, et être
diffractés comme la lumière. Cette dualité est facile à constater avec les électrons en raison de
leur faible masse. Un électron, en raison de son spin, est un fermion, et satisfait donc au
principe d'exclusion de Pauli70.

Article connexe : Histoire de la mécanique quantique.

En 1887, l'effet photoélectrique est observé par Heinrich Hertz alors qu'il étudie les ondes
électromagnétiques71, et plusieurs scientifiques ont tenté d'en expliquer les mécanismes, sans
résultat. Vingt ans plus tard, en 1905, Albert Einstein propose une première explication, qui
lui vaudra le prix Nobel de physique de 192172. Selon lui, des électrons sont émis par la
matière seulement si la fréquence de la lumière est supérieure à un certain seuil. Pour y
parvenir, il introduit le concept de photon, en utilisant celui de quantum d'énergie récemment
proposé dans un tout autre contexte par Max Planck. L'explication d'Einstein sera l'un des
premiers arguments en faveur de la théorie des quanta73. En 1923, Arthur Compton observe
l'allongement de la longueur d'onde du photon causée par la diffusion qui porte son nom,
laquelle est provoquée par l'interaction des photons et des électrons. « Ces résultats
expérimentaux [sont] les premiers à convaincre la majorité des physiciens de la validité de la
théorie quantique74. »

Dans sa publication Recherches sur la théorie des quanta, en 1924, le physicien français
Louis de Broglie émet l'hypothèse que toute matière possède une onde de De Broglie
semblable à la lumière75. C'est-à-dire que, selon les conditions, les électrons et autres
particules matérielles montrent les propriétés soit de particules, soit d'ondes. Les propriétés
corpusculaires d'une particule sont patentes quand elle apparaît à tout moment localisée à un
endroit dans l'espace le long d'une trajectoire76. La nature ondulatoire est observée, par
exemple, quand un faisceau passe à travers des fentes parallèles et crée des figures
d'interférence. En 1927, l'effet d'interférence avec un faisceau d'électrons est montré par le
physicien anglais George Paget Thomson, au moyen d'un mince film métallique, et par les
physiciens américains Clinton Davisson et Lester Germer en utilisant un cristal de nickel77.

En mécanique quantique, le comportement d'un électron dans un atome est décrit par une orbitale,
qui est une distribution de probabilité plutôt qu'une orbite. Sur la figure, l'intensité de la coloration
correspond à la probabilité relative de la présence de l'électron de cette orbitale en ce point.

Le succès de la prédiction de De Broglie conduit à la publication par Erwin Schrödinger, en


1926, de l'équation de Schrödinger qui décrit avec succès la propagation des électrons en tant
qu'onde78. Plutôt que de fournir une solution donnant la position d'un électron, cette équation
d'onde peut être utilisée pour calculer la probabilité de trouver un électron dans un certain
volume. Cette approche est ultérieurement nommée mécanique quantique, et donne une très
bonne approximation des états d'énergie dans l'atome d'hydrogène79. Une fois le spin et les
interactions entre les électrons pris en compte, la mécanique quantique modélise avec succès
le comportement des électrons dans les atomes plus complexes que celui de l'hydrogène80.
En 1928, améliorant le travail de Wolfgang Pauli81, le physicien britannique Paul Dirac
conçoit un modèle de l'électron — l'équation de Dirac — compatible avec la théorie de la
relativité et la mécanique quantique82. Pour résoudre certaines lacunes de son équation
relativiste, Dirac développe en 1930 un modèle de vide avec une mer infinie de particules
d'énergie négative, parfois nommée « mer de Dirac ». Ceci le conduit à prédire l'existence du
positron, équivalent de l'électron dans l'antimatière83,84, « substance » également prédite par
Dirac85,86. Le positron est découvert par Carl D. Anderson, qui propose d'appeler les électrons
standard « négatrons » et d'utiliser le terme « électron » comme terme générique pour
désigner les deux charges sans distinction. Cet usage du terme « négatron » est encore
rencontré à l'occasion, et peut être abrégée en « négaton »87,88.

En 1947, le physicien américain Willis Lamb, en collaboration avec le thésard Robert


Retherford, découvre que certains états quantiques de l'atome d'hydrogène, qui devraient avoir
la même énergie, se distinguent par un certain décalage89, c'est le décalage de Lamb. À peu
près au même moment, le physicien germano-américain Polykarp Kusch, travaillant avec
Henry M. Foley, découvre que le moment magnétique de l'électron est un peu plus grand que
celui prédit par la théorie de Dirac. Cet écart sera ultérieurement appelé « moment magnétique
anomal » de l'électron. Pour résoudre ces problèmes, une théorie plus élaborée, appelée
« électrodynamique quantique », est mise au point par Sin-Itiro Tomonaga, Julian Schwinger
et Richard Feynman à la fin des années 194090,91,92.

Photo des participants du 5e Congrès Solvay tenu en 1927 sur le thème « Électrons et
photons ». Plusieurs ont réalisé des travaux marquants sur les propriétés de l'électron ou ont
mis au point des instruments importants pour les étudier :

1. Niels Bohr : modèle atomique où les couches électroniques sont quantifiées (modèle de
Bohr)
2. Louis de Broglie : hypothèse, vérifiée, de la dualité onde-corpuscule de l'électron
3. Arthur Compton : diffusion inélastique d'un photon sur un électron d'un atome (diffusion
Compton)
4. Paul Dirac : équation de Dirac, qui décrit le comportement de particules élémentaires de
spins demi-entiers, comme les électrons
5. Albert Einstein : explication de l'effet photoélectrique, une émission d'électrons sous
l'influence de la lumière
6. Charles-Eugène Guye : expériences qui démontrent la dépendance de la masse de l'électron
à sa vitesse
7. Wolfgang Pauli : principe d'exclusion de Pauli (les électrons ne peuvent pas se trouver au
même endroit dans le même état quantique)
8. Erwin Schrödinger : équation de Schrödinger, qui décrit l'évolution dans le temps d'une
particule massive non relativiste, tel l'électron
9. Charles Thomson Rees Wilson : chambre à brouillard, qui permet d'étudier différentes
propriétés des particules, tels les électrons

Dix-sept lauréats du prix Nobel apparaissent sur cette photo. C'est pendant ce congrès que
commencent les débats Bohr-Einstein sur les conséquences philosophiques de la mécanique
quantique93.

Caractéristiques
Propriétés élémentaires

Modèle simple de l'atome d'hélium avec un noyau de protons (en rouge) et de neutrons (en vert), et
des électrons (en jaune) qui « gravitent » autour.

La masse d'un électron est approximativement 9,109 × 10−31 kg2,note 1, ou 5,489 × 10−4 unité de
masse atomique94. Sur la base du principe d'équivalence masse-énergie d'Einstein, ceci
correspond à une énergie de 511 keV2,note 2. Le rapport entre les masses du proton et de
l'électron est d'environ 1 836note 3,95,96. Les mesures astronomiques montrent que ce rapport n'a
pas changé de façon mesurable pour la moitié de l'âge de l'Univers, comme prédit par le
modèle standard97.

L'électron a une charge électrique de −1,602 × 10−19 C2,note 4, qui est utilisée comme unité
standard de charge pour les particules subatomiques. Selon la limite actuelle de la précision
des expériences, la charge de l'électron est directement opposée à celle du proton 99. Comme le
symbole e est utilisé pour la charge élémentaire, le symbole de l'électron est e–, le signe –
indiquant la charge de l'électron. L'antiparticule de l'électron100, le positron, de symbole e+, est
de charge électrique opposée2,101. Ceci permet l'annihilation d'un électron avec un positron, en
ne produisant que de l'énergie sous forme de rayons gamma102,103.

Selon le modèle standard, l'électron n'a pas de sous-composant connu104, c'est donc une
particule élémentaire105,106. On le définit comme une particule ponctuelle avec une charge
ponctuelle70,note 5. L'observation d'un électron isolé dans un piège de Penning démontre que le
rayon de cette particule est inférieur à 10−22 m108. Il y a bien pourtant une constante physique
que l'on appelle « rayon classique de l'électron »109, dont la valeur bien plus grande est de
2,817 9 × 10−15 mnote 6. Cependant cette terminologie provient d'un calcul qui ignore les effets
de la mécanique quantique : ce supposé rayon ne peut servir à décrire la structure
fondamentale de l'électron, qui n'est pas assimilable à un objet solide et compact, mais à la
fluctuation diffuse d'une onde, conformément à la mécanique ondulatoire110,note 7. Néanmoins,
il donne un ordre de grandeur des dimensions pour lesquelles l'électrodynamique quantique
devient importante pour comprendre la structure et le comportement de l'électron, notamment
par la renormalisation.

Les scientifiques pensent, en s'appuyant sur des bases théoriques, que l'électron est stable :
comme c'est la particule la plus légère de charge non nulle, sa désintégration violerait la
conservation de la charge électrique112. Expérimentalement, la limite inférieure pour la vie
moyenne de l'électron est de 2,1 × 1036 s3 (l'âge de l'Univers est estimé à 4,34 × 1017 s113).
L'électron diffère en cela des autres leptons chargés, le muon et le tauon, de courtes durées de
vie114.

L'électron a un moment angulaire intrinsèque, ou spin, de 2. Cette propriété est généralement


exprimée en appelant l'électron « particule de spin »101. Pour ce genre de particules, la valeur
absolue du spin est note 8, tandis que le résultat de la mesure de la projection du spin sur
n'importe quel axe ne peut être que ± ħ/2. Outre le spin, l'électron possède un moment
magnétique le long de son spin2. Il est approximativement égal à un magnéton de Bohr115,note 9,
qui est une constante physique égale à 9,274 × 10−24 J/T2,note 10. La projection du spin sur la
direction de la quantité de mouvement de l'électron définit la propriété connue sous le nom
d'« hélicité »116,117.

La forme d'un électron, si elle existe (en tant que particule élémentaire, l'électron ne devrait
pas avoir de dimension et donc pas de forme mais il est entouré d'un nuage de particules
virtuelles qui lui, a une forme118) ne peut être mesurée que de manière détournée : par la
mesure de la répartition spatiale de sa charge électrique. Ainsi une forme de nuage
parfaitement sphérique donnerait lieu à un champ électrique homogène dans toutes les
directions (monopôle électrique) et une forme non sphérique donnerait lieu à un dipôle
électrique (dipôle électrostatique). Le modèle standard suggère que le nuage n'est pas
sphérique et qu'il constitue un dipôle électrique. Or il semble que la répartition de sa charge
électrique soit proche d'une sphère parfaite, à 10−27 cm près119,120, c'est-à-dire que le moment
de ce dipôle est quasi nul. Si l'on grossissait le nuage de particules virtuelles d'un électron de
sorte qu'il ait le diamètre du système solaire, son dipôle électrostatique (supposé représenter
son défaut de sphéricité) serait, au maximum, de l'ordre de la largeur d'un cheveu121. Ce
résultat a été mesuré grâce à l'étude par laser de molécules de fluorures d'ytterbium refroidies
à très basse température122. Si les électrons avaient un défaut de sphéricité (un moment
dipôlaire), leur champ électrique oscillerait et induirait des déformations de la molécule, ce
qui n'a pas été mis en évidence123.

Propriétés quantiques

Résultats d'une expérience montrant à la fois la nature corpusculaire et ondulatoire des électrons
grâce à un instrument équivalent aux fentes de Young. Au début de l'expérience (b), des petites
taches montrent les endroits où des électrons ont frappé l'écran noir. Lorsque le nombre d'électrons
est suffisamment élevé (d et e), les franges d'interférence apparaissent. Le nombre d'électrons dans
les photos est d'environ : (b) 200, (c) 6 000, (d) 40 000 et (e) 140 000124.

L'électron présente une dualité onde-particule, qui peut être démontrée par l'expérience des
fentes de Young. Cette propriété lui permet de passer à travers deux fentes parallèles
simultanément, plutôt que juste une seule fente, comme cela serait le cas pour une particule
classique125. En mécanique quantique, la propriété ondulatoire d'une particule peut être décrite
mathématiquement comme une fonction à valeurs complexes, la fonction d'onde, couramment
dénotée par la lettre grecque psi (ψ). Quand la valeur absolue de cette fonction est élevée au
carré, cela donne la probabilité d'observer une particule dans un petit volume près de la
position choisie — une densité de probabilité126. L'électron peut franchir une barrière de
potentiel par effet tunnel, phénomène que la mécanique classique est incapable d'expliquer et
que la mécanique quantique explique en faisant appel à la notion de fonction d'onde127.

Exemple d'une fonction d'onde antisymétrique pour un état quantique de deux fermions identiques
dans une boîte à une dimension. Si les particules échangent leur position, la fonction d'onde change
de signe. La fonction d'onde est ici
ψ(x1, x2) = √2[sin(πx1)sin(3πx2)] – sin(πx2)sin(3πx1)

Les électrons sont des particules indiscernables, parce qu'ils ne peuvent pas être distingués
entre eux par leurs propriétés physiques intrinsèques. En mécanique quantique, ceci signifie
qu'une paire d'électrons en présence doit pouvoir intervertir leur position sans provoquer de
changement observable dans l'état du système. La fonction d'onde des fermions, notamment
des électrons, est antisymétrique, c'est-à-dire qu'elle change de signe lors de l'échange de deux
électrons :

où et sont les positions des deux électrons. Comme la valeur absolue est invariable lors du
changement de signe de la fonction, ceci indique que les probabilités sont les mêmes. Les
bosons, tels les photons, ont des fonctions d'onde symétriques126.

Dans le cas de l'antisymétrie, les solutions de l'équation d'onde pour des électrons en
interaction résultent en une probabilité nulle que deux électrons occupent la même position,
ou, en tenant compte du spin, le même état. C'est la cause du principe d'exclusion de Pauli,
qui empêche deux électrons d'occuper le même état quantique. Ce principe explique beaucoup
de propriétés des électrons. Par exemple, il permet d'affirmer que des nuages d'électrons liés
au même noyau occupent des orbitales toutes différentes, plutôt que de tous se concentrer
dans l'orbitale la moins énergétique126.

Classification selon le modèle standard

Les particules élémentaires selon le modèle standard128,129. L'électron est en bas à gauche. Les quarks
sont en violet, les bosons en rouge et les leptons en vert. Les fermions regroupent à la fois les quarks
et les leptons.

Dans le modèle standard de la physique des particules, les électrons appartiennent au groupe
des particules subatomiques appelées « leptons »70, que les scientifiques pensent être des
particules élémentaires ou fondamentales, c'est-à-dire qu'elles ne comportent pas de sous-
particules. Les électrons ont la plus faible masse de toutes les particules chargées, et
appartiennent à la première famille ou génération130. Ils sont soumis aux forces
gravitationnelles, faibles et électromagnétiques, mais échappent aux interactions fortes131.

Les seconde et troisième générations contiennent des leptons chargés, le muon et le tauon,
identiques à l'électron sous tous rapports, sauf leur masse, bien plus élevée. Les leptons
diffèrent des autres constituants de base de la matière, les quarks, parce qu'ils ne sont pas
sensibles aux interactions fortes. Tous les membres du groupe des leptons sont des fermions,
parce qu'ils ont un spin 101.

Particules virtuelles

Article détaillé : Particule virtuelle.

Les physiciens pensent que le vide peut être rempli de paires de particules « virtuelles »,
comme des électrons et des positrons, qui se créent et s'annihilent rapidement ensuite 132. La
combinaison de la variation d'énergie nécessaire à la création de ces particules, et du temps
pendant lequel elles existent, reste en dessous du seuil de détectabilité exprimé par le principe
d'incertitude de Heisenberg :

Pratiquement, l'énergie demandée pour créer les particules, , peut être « empruntée » au vide
pour une durée , dans la mesure où le produit n'est pas plus grand que la constante de Planck
réduite 133. Donc pour une paire électron-positron virtuelle, 134.

Vue schématique de paires électron-positron virtuelles apparaissant au hasard près d'un électron (en
bas à gauche). Les particules virtuelles, portant une charge électrique, masquent en partie la charge
de l'électron pour les autres particules. Puisqu'il y a un nombre immense de particules virtuelles qui
existent à tout moment, la charge électrique de l'électron nu — si une telle entité existe — est donc
infinie selon l'équation de Dirac67.

Tant qu'une paire virtuelle électron-positron subsiste, la force coulombienne du champ


électrique ambiant entourant un électron fait que le positron est attiré par ce dernier, tandis
que l'électron de la paire est repoussé. Ceci provoque ce que l'on appelle la « polarisation du
vide »note 11. En fait, le vide se comporte comme un milieu ayant une permittivité diélectrique
supérieure à l'unité. Donc la charge effective d'un électron est plus faible que sa valeur
nominale136. Elle est de plus en plus élevée en s'approchant de la particule : les charges portées
par les particules virtuelles masquent celle de l'électron137,138,139. Les particules virtuelles
provoquent un effet de masquage comparable pour la masse de l'électron140.
L'interaction avec des particules virtuelles explique aussi la légère déviation (environ 0,1 %)
entre le moment magnétique intrinsèque de l'électron et le magnéton de Bohr (le moment
magnétique anomal)115,141. La précision extraordinaire de l'accord entre cette différence prévue
par la théorie et la valeur déterminée par l'expérience est considérée comme une des grandes
réussites de l'électrodynamique quantique142.

En physique classique, le moment angulaire et le moment magnétique d'un objet dépendent de


ses dimensions physiques. Il paraît donc incohérent de concevoir un électron sans dimensions
possédant ces propriétés. Le paradoxe apparent peut être expliqué par la formation de photons
virtuels dans le champ électrique engendré par l'électron. Ces photons font se déplacer
l'électron de façon saccadée (ce qui s'appelle Zitterbewegung en allemand, ou mouvement de
tremblement)143 qui résulte en un mouvement circulaire avec une précession. Ce mouvement
produit à la fois le spin et le moment magnétique de l'électron70,144. Dans les atomes, cette
création de photons virtuels explique le décalage de Lamb observé dans les raies spectrales137.

Interaction
Champs électrique et magnétique

Un électron engendre un champ électrique qui exerce une force attractive sur une particule
positivement chargée, comme un proton, et une force répulsive sur une particule négative. La
valeur de cette force est donnée par la loi de Coulomb145. Quand un électron est en
mouvement, il engendre aussi un champ magnétique146, cause du magnétisme147. La loi
d'Ampère-Maxwell relie le champ magnétique au mouvement d'ensemble des électrons (le
courant électrique) par rapport à un observateur. C'est cette propriété d'induction qui fournit
l'induction électromagnétique qui fait tourner un moteur électrique148. Le champ
électromagnétique d'une particule chargée animée d'un mouvement arbitraire est exprimé par
les potentiels de Liénard-Wiechert, valables même quand la vitesse de la particule s'approche
de celle de la lumière (relativiste)149.

Une particule de charge q part de la gauche à la vitesse v à travers un champ magnétique B orienté
vers le lecteur. Puisque q est négatif pour un électron, il suit donc une trajectoire incurvée vers le
haut. Si la charge de la particule est nulle, elle se déplace en ligne droite. Si elle est de charge
positive, sa trajectoire est incurvée vers le bas.

Quand un électron se déplace dans un champ magnétique, il est soumis à une force de
Lorentz, dirigée perpendiculairement au plan défini par le champ et la vitesse de l'électron.
Cette force perpendiculaire à la trajectoire contraint l'électron, dans un champ magnétique
uniforme, à suivre une trajectoire hélicoïdale dans le champ, sur un cylindre (imaginaire) dont
le rayon est appelé « rayon de Larmor ». L'accélération due à ce mouvement en courbe
conduit l'électron à émettre de l'énergie sous forme de rayonnement synchrotron150,151,note 12.
L'émission d'énergie à son tour provoque un recul de l'électron, ce qui est connu sous le nom
de « force d'Abraham-Lorentz-Dirac », qui crée une friction qui ralentit l'électron. Cette force
est provoquée par une réaction du propre champ de l'électron152.

Interaction électromagnétique

En électrodynamique quantique, l'interaction électromagnétique entre particules est transmise


par des photons. Un électron isolé, qui ne subit pas d'accélération, ne peut pas émettre ni
absorber un photon réel : ceci violerait la conservation de l'énergie et de la quantité de
mouvement. En revanche, des photons virtuels peuvent transférer de la quantité de
mouvement entre deux particules chargées. C'est cet échange de photons virtuels qui, en
particulier, engendre la force de Coulomb153. Une émission d'énergie peut avoir lieu quand un
électron en mouvement est défléchi par une particule chargée, comme un proton.
L'accélération de l'électron résulte en émission de rayonnement continu de freinage154.

Ici, le rayonnement continu de freinage est produit par un électron e défléchi par le champ électrique
d'un noyau atomique. Le changement d'énergie détermine la fréquence f du photon émis.

Une collision inélastique entre un photon (lumière) et un électron solitaire (libre) s'appelle
« diffusion Compton ». Cette collision résulte en un transfert d'énergie et de moment entre les
particules, qui modifie la longueur d'onde du photon par une quantité appelée « décalage
Compton »note 13. La valeur maximale de ce décalage est (avec , la constante de Planck, , la
masse de l'électron et , la vitesse de la lumière), que l'on désigne sous le nom de « longueur
d'onde de Compton »156. Pour un électron, elle vaut 2,43 × 10−12 m2. Une telle interaction entre
la lumière et les électrons libres est appelée « diffusion Thomson » ou « diffusion linéaire de
Thomson »157.

La force relative de l'interaction électromagnétique entre deux particules, comme un électron


et un proton, est donnée par la constante de structure fine. C'est une quantité sans dimension
formée par le rapport de deux énergies : l'énergie électrostatique d'attraction (ou de répulsion)
à la distance d'une longueur d'onde de Compton, et l'énergie au repos de la charge. La
constante est donnée par α ≈ 7,297 353 × 10−3, qui vaut approximativement 1/1372.
Quand des électrons et des positrons entrent en collision, ils peuvent s'annihiler, donnant 2 ou
3 photons. Si l'électron et le positron ont un moment négligeable, il peut se former un état lié
(positronium) avant que l'annihilation ne se produise, donnant 2 ou 3 photons, dont l'énergie
totale est 1,022 MeV158,159. Par ailleurs, des photons de haute énergie peuvent se transformer
en une paire d'électron et positron par un processus inverse de l'annihilation que l'on appelle
« production de paires », mais seulement en présence d'une particule chargée proche, comme
un noyau, susceptible d'absorber le moment de recul160,161.

En théorie des interactions électrofaibles, la composante gauche de la fonction d'onde de


l'électron forme un doublet d'isospin faible avec le neutrino-électron. Vis-à-vis des
interactions faibles, les neutrinos-électrons se comportent en effet comme des électrons.
Chaque membre de ce doublet peut subir une interaction par courant chargé transformant l'un
en l'autre par émission ou absorption de boson W±, cette transformation étant à la base de la
désintégration β des noyaux. L'électron, comme le neutrino, peut subir une interaction par
courant neutre couplé au Z0, ce qui est notamment la cause de la diffusion électron-neutrino162.
En plus de l'isopsin, l'électron est doté d'une hypercharge selon la théorie électrofaible163.

Atomes et molécules

Article détaillé : Atome.

Plan cartésien, centré sur un noyau d'hydrogène, présentant des densités de probabilité pour les
quelques premières orbitales de l'atome. Le niveau d'énergie d'un électron lié détermine l'orbitale
qu'il occupe, et la couleur reflète la probabilité de trouver l'électron à une position donnée.

[afficher]

Animation

Un électron peut être « lié » au noyau d'un atome par la force de Coulomb attractive164. Un
système d'électrons liés à un noyau en nombre égal à la charge positive de ce dernier est
appelé un « atome neutre »165. Si le nombre d'électrons est différent, le système s'appelle un
« ion »166. Le noyau des atomes comporte des protons et, en général, des neutrons. Les atomes
sont donc formés de trois particules : électrons, neutrons et protons167,168. Le comportement
ondulatoire d'un électron lié est décrit par une fonction appelée « orbitale atomique ». Chaque
orbitale a son propre ensemble de nombres quantiques, tels que l'énergie, le moment angulaire
et la projection de ce dernier sur un axe donné169. Suivant le principe d'exclusion de Pauli,
chaque orbitale ne peut être occupée au plus que par deux électrons, de spins différents170.

Les électrons peuvent changer d'orbitale par émission ou absorption d'un photon dont
l'énergie égale la différence d'énergie potentielle entre ces orbitales atomiques171. D'autres
méthodes de transfert d'orbitale comprennent les collisions avec des particules comme les
électrons, et l'effet Auger172. Pour s'échapper d'un atome, l'énergie de l'électron doit être hissée
au-dessus de son énergie de liaison à l'atome. Ceci peut arriver dans l'effet photoélectrique,
quand un photon incident a une énergie qui dépasse l'énergie d'ionisation de l'électron qui
l'absorbe173.

Le moment angulaire orbital des électrons est quantifié. Comme l'électron est chargé, il
produit un moment magnétique orbital proportionnel à son moment angulaire. Le moment
magnétique total d'un atome est égal à la somme des moments magnétiques propres et
orbitaux de tous les électrons et du noyau. Celui du noyau, cependant, est négligeable par
rapport à celui des électrons. Les moments magnétiques des électrons qui occupent la même
orbitale (électrons en paire) s'annulent174.

En physique, la liaison chimique entre atomes résulte d'interactions électromagnétiques,


décrites par les lois de la mécanique quantique175. Selon leur proximité du noyau, les
chimistes considèrent les électrons de cœur et les électrons de valence ; ce sont ces derniers
qui interviennent dans la liaison chimique176. Les plus fortes sont les liaisons covalentes et les
liaisons ioniques, qui permettent la formation de molécules177. Dans une molécule, les
électrons se déplacent sous l'influence de plusieurs noyaux, et occupent des orbitales
moléculaires, de la même façon qu'ils occupent des orbitales dans des atomes isolés178. Un
facteur fondamental dans ces structures moléculaires est l'existence de paires d'électrons :
celles-ci sont des électrons de spins opposés, ce qui leur permet d'occuper la même orbitale
moléculaire sans violer le principe d'exclusion de Pauli (de la même manière que dans les
atomes). Les orbitales moléculaires différentes ont des distributions spatiales de densité
d'électrons différentes. Par exemple, dans les paires liantes — qui lient les atomes ensemble,
on trouve des électrons avec une densité maximale dans un relativement petit volume entre les
atomes. Au contraire, pour les paires non liantes, les électrons sont distribués dans un grand
volume autour des noyaux179. C'est l'existence de paires liantes, où des électrons périphériques
sont mis en commun par deux atomes voisins, qui caractérise la liaison covalente. La liaison
ionique s'établit lorsque deux ions sont fortement liés par attraction électrostatique180, ce qui
se produit si un électron d'un atome a une orbitale moléculaire majoritairement située à
proximité de l'autre atome.

Les réactions d'oxydoréduction — des échanges d'électrons — englobent la combustion, la


métallurgie, l'électrochimie, la corrosion et la respiration cellulaire181,182.

Conductivité électrique
Un éclair de foudre consiste en premier lieu en un courant d'électrons183. Le potentiel électrique
nécessaire pour la foudre peut être engendré par un effet triboélectrique184,185.

Si un corps a trop d'électrons, ou pas assez, pour équilibrer les charges positives des noyaux,
il a une charge électrique non nulle : négative s'il y a trop d'électrons ; positive dans le cas
contraire. Si les charges s'équilibrent, le corps est dit neutre186.

Des électrons se déplaçant indépendamment, comme dans le vide, sont dits « libres ». Les
électrons de valence dans les métaux se comportent aussi comme s'ils étaient libres. De plus,
il peut y avoir dans un solide des trous, qui sont des endroits où manque un électron. Ces trous
peuvent être comblés par les électrons voisins, mais cela ne fera que déplacer les trous. On
peut avoir dans des solides une prédominance de la conduction de l'électricité par le
déplacement de trous, plutôt que par le déplacement d'électrons. En fait les particules
porteuses de charge dans les métaux et autres solides sont des « quasi-particules », de charge
électrique négative ou positive, semblables aux électrons réels187.

Quand les électrons libres se déplacent — que ce soit dans le vide ou dans un métal, ils
produisent un courant de charges net, que l'on appelle courant électrique, qui engendre un
champ magnétique. De même, un courant peut être engendré par un champ électrique,
éventuellement provoqué par un champ magnétique variable (induction électromagnétique).
Ces interactions sont décrites mathématiquement par les équations de Maxwell188.

À une température donnée, chaque matériau a une conductivité électrique qui détermine la
valeur du courant électrique quand un potentiel électrique est appliqué. Des exemples de bons
conducteurs comprennent des métaux comme le cuivre et l'or, tandis que le verre et le Teflon
sont de mauvais conducteurs (ce sont des isolants). Dans tout matériau diélectrique, les
électrons restent liés à leurs atomes respectifs, et le matériau se comporte comme un isolant
électrique. La plupart des semi-conducteurs ont un degré de conductivité variable entre les
extrêmes du conducteur et de l'isolant189. Par ailleurs, les métaux ont une structure en bandes
électroniques dont certaines ne sont que partiellement remplies. La présence de ce type de
bandes permet aux électrons de se comporter comme s'ils étaient libres ou délocalisés. Quand
un champ électrique est appliqué, ils peuvent se déplacer comme les molécules d'un gaz
(appelé « gaz de Fermi »)190 à travers la matière, un peu comme des électrons libres. Ces
phénomènes sont à la base de toute l'électricité : électrocinétique, électronique et
radioélectricité.
En raison des collisions entre électrons et atomes, la vitesse de dérive des électrons dans un
conducteur est de l'ordre du mm/s. Cependant la vitesse à laquelle un changement de courant
en un point de la matière se répercute sur les courants en d'autres points, la célérité, est
typiquement 75 % de la vitesse de la lumière dans le vide191. Ceci se produit parce que les
signaux électriques se propagent comme une onde, avec une vitesse qui ne dépend que de la
constante diélectrique, ou permittivité192, du milieu.

Les métaux sont de relativement bons conducteurs de la chaleur, avant tout parce que les
électrons délocalisés peuvent transporter de l'énergie thermique d'un atome à l'autre.
Cependant, contrairement à la conductivité électrique, la conductivité thermique d'un métal
est pratiquement indépendante de la température. Ceci s'exprime mathématiquement par la loi
de Wiedemann et Franz190, qui dit que le rapport de la conductivité thermique à la
conductivité électrique est proportionnel à la température. Comme le désordre thermique du
réseau du métal accroît la résistivité du milieu, cela conduit le courant électrique à dépendre
de la température193.

Quand on les refroidit en dessous d'une température critique, les substances peuvent subir une
transition de phase qui leur fait perdre toute résistivité au courant électrique, phénomène
appelé « supraconductivité ». Dans la théorie BCS, ce comportement est expliqué par des
paires d'électrons (formant des bosons) qui entrent dans l'état connu sous le nom de
« condensat de Bose-Einstein ». Ces paires de Cooper voient leur mouvement couplé à la
matière environnante par des vibrations du réseau nommées « phonons », évitant ainsi les
collisions avec les atomes responsables de la résistance électrique194,195,196,197.

Dans les conducteurs solides, les électrons sont des quasi-particules. Quand ils sont fortement
confinés aux températures proches du zéro absolu, ils se comportent comme s'ils se
décomposaient en deux autres quasi-particules, des spinons et des chargeons198,199. La
première transporte le spin et le moment magnétique ; la seconde, la charge électrique : c'est
la séparation spin-charge.

Interaction de la lumière et des électrons

« Je veux [...] vous parler du domaine de la physique le mieux connu, à savoir l'interaction de la
lumière et des électrons. La plupart des phénomènes qui vous sont familiers mettent en jeu cette
interaction de la lumière et des électrons — c'est le cas, par exemple, de l'ensemble des phénomènes
physiques traités par la chimie et la biologie. Seuls les phénomènes de gravitation et les processus
nucléaires échappent à cette théorie [...] »

— Richard Feynman200
La diffusion Rayleigh explique l'effet Tyndall, lequel se manifeste lorsque des rayons solaires passent
à travers la brume : la lumière est diffusée.

L'incandescence, qui apparaît dans les matériaux chauffés201, est provoquée par les
changements d'orbitales des électrons dans l'atome. La luminescence est une émission de
lumière qui survient à de relativement basses températures202 et est aussi une conséquence des
changements d'orbitales des électrons dans l'atome. Quand un électron est accéléré, il peut
rayonner de l'énergie sous forme de photons203,204. Ce rayonnement électromagnétique se
manifeste sous la forme d'ondes radio, de micro-ondes, d'infrarouges, de lumière visible
(perçue par l'œil humain205), d'ultraviolets, de rayons X ou de rayons gamma.

La diffusion optique, une interaction entre la lumière et les électrons, explique la réflexion
optique206. La diffusion Rayleigh permet d'expliquer la couleur du ciel207 et la couleur des
plumes de certains oiseaux208. La réfraction des ondes électromagnétiques est aussi issue de
l'interaction de la lumière et des électrons209. Ces phénomènes optiques sont aussi causés par
l'interaction des photons avec d'autres particules chargées tel le proton210. La plupart des
interactions des photons avec la matière se ramènent à trois phénomènes : effet
photoélectrique, diffusion Compton et production de paires électron-positron (ou
matérialisation)211,212. Ils se manifestent la plupart du temps en présence d'électrons, car ce
sont les particules chargées les moins lourdes213,214. L’effet photovoltaïque est obtenu par
absorption des photons dans un matériau semi-conducteur qui génère alors des paires
électrons-trous (excitation d'un électron de la bande de valence vers la bande de conduction)
créant une tension ou un courant électrique. Il est notamment utilisé dans les panneaux
solaires photovoltaïques215.

Mouvement et énergie

Selon la relativité restreinte d'Albert Einstein, quand la vitesse d'un électron se rapproche de
la vitesse de la lumière, du point de vue d'un observateur, sa masse relativiste augmente, ce
qui rend de plus en plus difficile de l'accélérer à partir du repère de l'observateur. Ainsi, la
vitesse d'un électron peut s'approcher de la vitesse de la lumière dans le vide c, mais jamais
l'atteindre. Si un électron relativiste, c'est-à-dire se déplaçant à une vitesse proche de c, est
injecté dans un milieu diélectrique comme l'eau, où la vitesse de la lumière est
significativement inférieure à c, il va se déplacer plus vite que la lumière dans le milieu. Le
déplacement de sa charge dans le milieu va produire une légère lumière appelée
« rayonnement Tcherenkov »216,217,218 par effet Vavilov-Tcherenkov.
Le facteur de Lorentz γ en fonction de la vitesse v. Il part de l'unité et tend vers l'infini quand v tend
vers c.

Les effets de la relativité restreinte sont basés sur une quantité appelée facteur de Lorentz219,
défini comme

où v est la vitesse de la particule. L'énergie cinétique d'un électron se déplaçant à la vitesse v


est :

où est la masse de l'électron220. À titre d'exemple, l'accélérateur linéaire de SLAC peut


accélérer un électron jusqu'à environ 51 GeV221. Puisque la masse de l'électron est de
0,51 MeV/c2, ceci donne une valeur d'environ 100 000 pour . Le moment relativiste d'un tel
électron est donc 100 000 fois celui que la mécanique classique prédirait à un électron de cette
vitessenote 14.

Comme un électron se comporte également comme une onde, à une vitesse donnée, il a une
longueur d'onde de De Broglie caractéristique donnée par

où h est la constante de Planck et p la quantité de mouvement222,75.

Destruction et création

Production d'une paire électron-positron par collision d'un photon avec le noyau d'un atome.

Article détaillé : Capture électronique.

Les électrons sont détruits lors de la capture électronique qui survient dans les noyaux
d'atomes radioactifs. En 1937, étudiant les réactions nucléaires dans le vanadium 49, le
physicien américain Luis Walter Alvarez observe le premier des captures électroniques223,224.
La plupart des électrons de l'Univers ont été créés lors du Big Bang225,226. Ils peuvent être aussi
produits par radioactivité β des noyaux radioactifs227 et dans des collisions de haute énergie
telles celles engendrées par la pénétration de rayons cosmiques dans l'atmosphère
terrestre228,229. Il existe trois processus de création d'électrons.

À la naissance de l'Univers

Article détaillé : Leptogénèse.

Le Big Bang est la théorie scientifique la plus largement acceptée pour expliquer les premiers
stades de l'évolution de l'Univers230, dont l'âge est estimé en 2011 à environ 13,75 milliards
d'années231. Pendant la première milliseconde après le Big Bang, les températures atteignent
107 K, et les photons ont une énergie moyenne supérieure à 1 MeV. Ils ont donc des énergies
suffisantes pour réagir ensemble et former des paires d'électron-positron :

où γ est un photon, e+ un positron et e- un électron. Inversement, des paires électron-positron


s'annihilent pour émettre des photons énergétiques. Il y a donc pendant cette période un
équilibre entre électrons, positrons et photons. Au bout de 15 secondes, la température de
l'Univers est descendue sous la valeur où la création de paires positron-électron peut avoir
lieu. La plupart des électrons et des positrons qui restent s'annihilent, relâchant des photons
qui réchauffent l'univers pour un temps232.

Pour des raisons encore inconnues de nos jours, pendant le processus de leptogénèse, il y a en
fin de compte plus d'électrons que de positrons233. Il en résulte qu'un électron sur environ un
milliard a survécu au processus d'annihilation. Cet excès a compensé l'excès des protons sur
les antiprotons, dans le processus appelé « baryogénèse », ce qui résulte en une charge nette
nulle pour l'Univers234,235. Les protons et neutrons qui ont survécu ont commencé à réagir
ensemble, dans un processus appelé nucléosynthèse primordiale, formant des isotopes de
l'hydrogène et de l'hélium, ainsi qu'un tout petit peu de lithium. Ce processus a culminé au
bout de 5 minutes236. Tous les neutrons résiduels ont subi une désintégration β, avec une vie
moyenne de mille secondes, relâchant un proton, un électron et un antineutrino, par le
processus :

où n est un neutron, p un proton et un antineutrino électronique. Pour la période allant jusqu'à


300 000-400 000 ans, les électrons restants sont trop énergétiques pour se lier aux noyaux
atomiques237, et toute la lumière circulant dans l'Univers est constamment diffusée par ces
électrons. Il suit une période que l'on appelle la « recombinaison », où les atomes neutres sont
formés, et l'univers en expansion devient transparent au rayonnement238.

Dans les étoiles


Dans ce schéma montrant la chaîne proton-proton, un exemple de nucléosynthèse stellaire qui
prédomine dans les étoiles d'une taille similaire ou inférieure à celle du Soleil.

Environ un million d'années après le Big Bang, la première génération d'étoiles commence à
se former238. Dans une étoile, la nucléosynthèse stellaire aboutit à la production de positrons
par fusion de noyaux atomiques et désintégration β+ des noyaux ainsi produits, qui transforme
l'excès de protons en neutrons. Les positrons ainsi produits s'annihilent immédiatement avec
les électrons, en produisant des rayons gamma. Le résultat net est une réduction constante du
nombre d'électrons, et la conservation de la charge par un nombre égal de transformations de
protons en neutrons. Cependant, le processus d'évolution stellaire peut aboutir à la synthèse de
noyaux lourds instables, qui à leur tour peuvent subir des désintégrations β-, ce qui recrée de
nouveaux électrons239. Un exemple en est le nucléide cobalt 60 (60Co), qui se désintègre en
nickel 60 (60Ni)240.

Au bout de sa vie, une étoile plus lourde que 20 masses solaires peut subir un effondrement
gravitationnel pour former un trou noir241. Selon la physique classique, ces objets stellaires
massifs exercent une attraction gravitationnelle suffisamment forte pour empêcher tout objet,
y compris le rayonnement électromagnétique, de s'échapper du rayon de Schwarzschild242.
Cependant des astrophysiciens pensent que les effets quantiques permettent au trou noir
d'émettre un faible rayonnement de Hawking à cette distance et que des électrons (et des
positrons) sont créés à l'horizon des trous noirs243.

Quand des paires de particules virtuelles — comme un électron et un positron — sont créées
au voisinage de l'horizon, leur distribution spatiale aléatoire peut permettre à l'une d'entre
elles d'apparaître à l'extérieur : ce processus est nommé effet tunnel quantique. Le potentiel
gravitationnel du trou noir peut alors fournir l'énergie qui transforme cette particule virtuelle
en une particule réelle, ce qui lui permet de se répandre dans l'espace244. En échange, l'autre
membre de la paire reçoit une énergie négative, ce qui résulte en une perte nette de masse-
énergie du trou noir. Le rythme du rayonnement de Hawking croît quand la masse décroît, ce
qui finit par provoquer l'évaporation complète du trou noir245.

Par les rayons cosmiques


Une grande gerbe de particules — pions, muons, électrons, protons, neutrons, positrons — est
engendrée lorsqu'un rayon cosmique énergétique frappe l'atmosphère terrestre.

Les rayons cosmiques sont des particules se déplaçant dans l'espace avec de très grandes
énergies. Des événements avec des énergies jusqu'à 3 × 1020 eV ont été observés246. Quand ces
particules rencontrent des nucléons dans l'atmosphère terrestre, elles engendrent une gerbe de
particules, comprenant des pions247. Plus de la moitié du rayonnement cosmique observé au
niveau du sol consiste en muons. Le muon est un lepton produit dans la haute atmosphère par
la désintégration d'un pion248. À son tour, le muon va se désintégrer pour former un électron
ou un positron. Donc, pour le pion négatif π-,

où est un muon et un neutrino muonique.

Observation

Les aurores polaires sont principalement provoquées par des électrons énergétiques en provenance
du Soleil, pénétrant dans l'atmosphère249.

L'observation à distance des électrons exige la détection de l'énergie qu'ils rayonnent. Par
exemple, dans des environnements riches en phénomènes énergétiques comme la couronne
des étoiles, les électrons libres forment un plasma et transmettent de l'énergie par
rayonnement continu de freinage. Le gaz d'électrons peut subir une onde de plasma, qui
consiste en ondes provoquées par des variations synchronisées de la densité d'électrons, ce qui
provoque des émissions d'énergie détectables avec des radiotélescopes250.
Dans les conditions de laboratoire, les interactions d'un électron peuvent être observées au
moyen de détecteurs de particules, ce qui permet la mesure des propriétés spécifiques telles
que l'énergie, le spin ou la charge173. La mise au point des pièges de Paul et de Penning permet
de contenir des particules chargées dans un petit volume pour de grandes durées. Ceci permet
des mesures précises des propriétés des particules251,note 15.

Les premières images de la distribution en énergie d'un électron ont été réalisées par un
groupe de l'université de Lund en Suède, en février 2008. Les scientifiques ont utilisé des
impulsions très brèves de lumière (de 1 attoseconde, soit 10−18 s), qui ont permis pour la
première fois d'observer le mouvement de l'électron253,254.

La distribution des électrons dans les solides peut être visualisée par spectrométrie
photoélectronique UV analysée en angle. Cette technique utilise l'effet photoélectrique pour
mesurer le réseau réciproque — représentation mathématique des structures périodiques
utilisée pour déduire la structure originelle. L'ARPES peut être utilisée pour déterminer la
direction, la vitesse et la diffusion des électrons au sein du solide255.

Applications
Les propriétés de l'électron sont exploitées dans le microscope électronique256, le tube
cathodique257, le soudage258, l'effet laser259, le capteur photographique260 et l'accélérateur de
particules261.

Article détaillé : Liste d'applications des propriétés de l'électron.

Expressions
 Chaîne de transport d'électrons : une série d'enzymes et de coenzymes qui réalise
globalement deux actions simultanément : elle transfère des électrons depuis des donneurs
d'électrons vers des accepteurs d'électrons au cours de réactions d'oxydoréduction
successives, et elle assure le pompage de protons ou d'autres cations à travers une
membrane biologique262 ;
 Électron anti-liant : électron occupant une orbitale moléculaire antiliante263 ;
 Électrons appariés : électrons de spin opposés occupant une même orbitale atomique ou
moléculaire263 ;
 Électron Auger : électron émis par effet Auger264 ;
 Électron célibataire : qui occupe seul une orbitale atomique ou moléculaire263 ;
 Électron de cœur : Électrons proches du noyau atomique qui ne sont pas des électrons de
valence et donc ne participent pas à la liaison chimique265 ;
 Électron de conduction : situé dans la bande de conduction d'un solide263 ;
 Électrons équivalents : électrons d'un atome ayant les mêmes nombres quantiques n et l, ils
occupent donc la même sous-couche263 ;
 Électron K, L… : qui appartient à la couche K, L, etc.263 ;
 Électron liant : occupe une orbitale liante d'une molécule et participe donc à la liaison
chimique263 ;
 Électron libre : électron faiblement attaché au noyau d'un atome264. Également, de façon
imagée, se dit d'une personne agissant selon ses valeurs, en dehors des normes établies par
une institution8.
 Électron optique : présent dans la couche non saturée la plus externe de l'atome, il intervient
dans les liaisons chimiques263 ;
 Électron périphérique : synonyme d'électron de valence266 ;
 Électron secondaire : électron émis par un solide frappé par des électrons263 ;
 Électron solvaté : présent dans une solution chimique267 ;
 Électron de valence : présent dans la couche non saturée la plus externe de l'atome, il émet
des rayonnements électromagnétiques qui sont étudiés en spectroscopie atomique263 ;
 Électron-volt : unité de mesure de l'énergie surtout utilisée en physique des particules 263 ;
 Laser à électrons libres : type de laser qui fonctionne en utilisant des électrons qui ne sont
pas liés à un atome, d’où l'adjectif « libres », pour créer des photons268 ;
 Modèle de l'électron libre : sert à étudier le comportement des électrons de valence dans la
structure cristalline d'un solide métallique269 ;
 Rayon classique de l'électron : si l'électron est considéré comme une sphère, son rayon
théorique tel que calculé selon la mécanique quantique270 ;
 Rayon de l'électron : rayon théorique de l'électron270 ;
 Théorie des électrons de Lorentz : proposée par Hendrik Lorentz vers la fin du XIXe siècle263,271.

D'autres expressions, tels « modèle de l'électron libre272 » et « gaz d'électrons273 »,


comprennent le mot « électron ».

Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Electron » (voir
la liste des auteurs).

Notes

1.

 Selon CODATA 2006, elle est plus précisément de 9,109 382 6(16) × 10−31 kg. Selon Augustin 2008,
elle est de 9,109 389 7(54) × 10−31 kg39. Selon CODATA 2010, elle est de 9,109 382 91(40) × 10−31 kg2.
  Selon CODATA 2006, elle est plus précisément de 510,998 918(44) keV. Selon Augustin 2008, elle
est de 510,999 06(15) keV39. Selon CODATA 2010, elle est de 510,998 928(11) keV2.

  Selon CODATA 2006, le rapport est plus précisément de 1 836,152 672 45(75)95.

  Selon CODATA 2006, elle est plus précisément de −1,602 176 53(14) × 10−19 C. Selon CODATA
2010, elle est de −1,602 176 565(35) × 10−19 C2. Lors d'un congrès en novembre 2018, la Conférence
générale des poids et mesures souhaite fixer la valeur de la charge électrique de l'électron à
1,602 176 534 × 10−19 C98.

  En théorie des supercordes, l'électron n'est pas ponctuel car il n'existe « qu'un seul constituant
élémentaire : une toute petite corde unidimensionnelletrad 1 »107.

  Cette valeur numérique s'obtient ainsi :

= 2,817 940 326 7(27) × 10−15 m

où et sont la charge électrique et la masse de l'électron, est la vitesse de la lumière dans le vide et est
la permittivité du vide (Griffiths 1995, p. 155).

  Le rayon classique de l'électron intervient de la façon suivante : supposons que la charge de


l'électron soit distribuée uniformément dans un volume sphérique. Puisque les parties du volume se
repoussent, la sphère contient une énergie potentielle électrostatique. Supposons que cette énergie
est égale à l'énergie au repos E définie par la relation relativiste , où m est la masse au repos et c la
vitesse de la lumière dans le vide. En électrostatique, l'énergie potentielle d'une sphère de rayon r et
de charge e est donnée par : , où ε0 est la permittivité du vide. En égalant ces deux valeurs, on obtient
la valeur de r citée111.

  Cette valeur s'obtient à partir de la valeur du spin par :

(en) M. C. Gupta, Atomic and Molecular Spectroscopy, New Age Publishers, 2001 (ISBN 81-224-1300-5),
p. 81

  Le magnéton de Bohr se calcule par :

avec la charge élémentaire, la constante de Planck réduite et la masse de l'électron.

  Elle est plus précisément de 9,274 009 15(23) × 10−24 J/T2.

  Cette polarisation a été confirmée expérimentalement en 1997 en utilisant l'accélérateur de


particules japonais TRISTAN135.

  Le rayonnement émis par des électrons non relativistes est parfois nommé « rayonnement
cyclotron ».

  Le changement de longueur d'onde dépend de l'angle de recul de la façon suivante :

où est la constante de Planck, la masse de l'électron et c est la vitesse de la lumière dans le vide155.

  La vitesse de l'électron étant voisine de c, la mécanique classique donnerait un moment mc,


alors que la mécanique relativiste donne , d'où un facteur de 100 000.

15.  Le moment magnétique de l'électron a été mesuré avec une précision de 11 chiffres
significatifs, ce qui, en 1980, était une précision supérieure à la mesure de toute autre
constante physique252.

Citations originales

1.

1. (en) « there is only one elementary constituent: a tiny, one-dimensional "string," »

Références

1.

 Pour plus de détails, consulter par exemple Dahl 1997, p. 72.


  Les données sont publiées dans un portail du National Institute of Standards and Technology
(NIST) et sont accessibles via un moteur de recherche ou en cliquant sur des boutons : (en) « The
NIST Reference on Constants, Units and Uncertainty » [archive], National Institute of Standards and
Technology, 2006 (consulté le 22 février 2010). Ces données sont appelées CODATA. La source originale
des données CODATA est Mohr, Taylor et Newell 2006.

  (en) M. Agostini, S. Appel, G. Bellini, J. Benziger, D. Bick, G. Bonfini, D. Bravo, B. Caccianiga, F.


Calaprice, A. Caminata, P. Cavalcante, A. Chepurnov, D. D’Angelo, S. Davini, A. Derbin, L. Di Noto, I.
Drachnev, A. Empl, A. Etenko, K. Fomenko, D. Franco, F. Gabriele, C. Galbiati, C. Ghiano, M.
Giammarchi, M. Goeger-Neff, A. Goretti, M. Gromov, C. Hagner, E. Hungerford, Aldo Ianni, Andrea
Ianni, K. Jedrzejczak, M. Kaiser, V. Kobychev, D. Korablev, G. Korga, D. Kryn, M. Laubenstein, B.
Lehnert, E. Litvinovich, F. Lombardi, P. Lombardi, L. Ludhova, G. Lukyanchenko, I. Machulin, S.
Manecki, W. Maneschg, S. Marcocci, E. Meroni, M. Meyer, L. Miramonti, M. Misiaszek, M.
Montuschi, P. Mosteiro, V. Muratova, B. Neumair, L. Oberauer, M. Obolensky, F. Ortica, K. Otis, M.
Pallavicini, L. Papp, L. Perasso, A. Pocar, G. Ranucci, A. Razeto, A. Re, A. Romani, R. Roncin, N. Rossi, S.
Schönert, D. Semenov, H. Simgen, M. Skorokhvatov, O. Smirnov, A. Sotnikov, S. Sukhotin, Y. Suvorov,
R. Tartaglia, G. Testera, J. Thurn, M. Toropova, E. Unzhakov, A. Vishneva, R. B. Vogelaar, F. von
Feilitzsch, H. Wang, S. Weinz, J. Winter, M. Wojcik, M. Wurm, Z. Yokley, O. Zaimidoroga, S.
Zavatarelli, K. Zuber et G. Zuzel, « Test of Electric Charge Conservation with Borexino », Physical
Review Letters, vol. 115, no 23, 2015 (ISSN 0031-9007, DOI 10.1103/PhysRevLett.115.231802)

  (en) Le Roy C. Cooley, Natural Philosophy for Common and High Schools, New York, Éditions
Scribner, 1881 (lire en ligne [archive]), p. 158 et 159 (fig. 82)

  (en) Joseph T. Shipley, Dictionary of Word Origins, The Philosophical Library, 1945, p. 133

  Rosmorduc 1985, p. 119

  (en) Brian Baigrie, Electricity and Magnetism : A Historical Perspective, Greenwood Press, 2006
(ISBN 0-313-33358-0, résumé [archive]), p. 7–8

  Josette Rey-Debove (dir.) et Alain Rey (dir.), Le Nouveau Petit Robert : Dictionnaire alphabétique
et analogique de la langue française, Dictionnaires Le Robert, 2004, p. 847

  (en) Joseph F. Keithley, The Story of Electrical and Magnetic Measurements : From 500 B.C. to
the 1940s, Wiley, 1999 (ISBN 0-7803-1193-0)

  (en) Eric W. Weisstein, « Benjamin Franklin (1706–1790) » [archive], Eric Weisstein's World of
Scientific Biography (consulté le 14 août 2012)

  (en) « Benjamin Franklin », dans The Encyclopedia Americana; a library of universal knowledge,
New York, Encyclopedia Americana Corp., 1918

  (en) Wilfred V. Farrar, « Richard Laming and the Coal-Gas Industry, with His Views on the
Structure of Matter », Ann. Sci., Londres, Taylor & Francis, vol. 25, 1969, p. 243–254 (ISSN 0003-3790,
DOI 10.1080/00033796900200141)

  (en) Daniel M. Siegel, Innovation in Maxwell's Electromagnetic Theory : Molecular vortices,


displacement current, and light, Cambridge, Cambridge University Press, 1991 (ISBN 978-0521533294,
lire en ligne [archive]), p. 10-11

  (en) John D. Barrow, « Natural Units Before Planck », Quarterly Journal of the Royal
Astronomical Society, vol. 24, 1983, p. 24–26

  Buchwald et Warwick 2001, p. 195-203

  (en) Theodore Arabatzis, Representing Electrons : A Biographical Approach to Theoretical


Entities, University of Chicago Press, 2006 (ISBN 0-226-02421-0, lire en ligne [archive]), p. 70–74

  (en) George Johnstone Stoney, « Of the "Electron," or Atom of Electricity », Philosophical


Magazine, vol. 38, no 5, 1894, p. 418–420
  (en) Anne H. Soukhanov (dir.), Word Mysteries & Histories, Houghton Mifflin Company, 1986
(ISBN 0-395-40265-4), p. 73

  (en) David B. Guralnik (dir.), Webster's New World Dictionary, Prentice Hall, 1970, p. 450

  Sam Kean (trad. Bernard Sigaud), Quand les atomes racontent l'histoire du monde, Flammarion,
coll. « Champs sciences », 2013 (ISBN 9782081282773, présentation en ligne [archive]), p. 291-293

  Par exemple, les deux ont rapporté leurs observations sur les spectres lumineux dans (en) Dr. J.
Plücker et Dr. J. W. Hittorf, « On the Spectra of Ignited Gases and Vapours, with especial regard to
the different Spectra of the same elementary gaseous substance », Philosophical Transactions, 3
mars 1864, p. 3-4 (lire en ligne [PDF])

Le fichier pèse 17 Mo et l'article comprend 53 pages.

  (en) Å. G. Ekstrand, « The Nobel Prize in Physics 1919 - Award ceremony speech » [archive],
Fondation Nobel, 1er juin 1920 (consulté le 14 août 2012) : « As long ago as 1869 Hittorf discovered that
if a low pressure is set up in a discharge tube, rays are emitted from the negative electrode, the so-
called cathode. »

  (en) Wolfgang Demtröder, Atoms, Molecules and Photons : An Introduction to Atomic-,


Molecular- and Quantum Physics, Springer, 22 décembre 2005, 573 p. (ISBN 978-3540206316), p. 34

  Dahl 1997, p. 55-58

  (en) Robert DeKosky, « William Crookes and the quest for absolute vacuum in the 1870s », Ann.
Sci., Taylor & Francis, vol. 40, no 1, 1983, p. 1–18 (DOI 10.1080/00033798300200101)

  (en) Henry M. Leicester, The Historical Background of Chemistry, Dover Publications, 1971
(ISBN 0-486-61053-5), p. 221–222

  Dahl 1997, p. 64-78

  (en) Pieter Zeeman et Norman Lockyer (dir.), « Sir William Crookes, F.R.S. », Nature, Nature
Publishing Group, vol. 77, no 1984, 1907, p. 1–3 (DOI 10.1038/077001a010.1038/077001a0, lire en
ligne [archive])

  Dahl 1997, p. 99

  Micheline Charpentier-Morize, Perrin savant et homme politique, Paris, Belin, octobre 1997,
285 p. (ISBN 978-2701120027, présentation en ligne [archive]), p. 25-28

  Rosmorduc 1985, p. 205

  Dahl 1997, p. 122-185

  (en) J. J. Thomson, « Cathode Rays », Phil. Mag., vol. 44, no 293, 1897 (lire en ligne [archive] [PDF],
consulté le 19 février 2013)

  (en) Robert Wilson, Astronomy Through the Ages : The Story of the Human Attempt to
Understand the Universe, CRC Press, 1997 (ISBN 0-7484-0748-0), p. 138

  (en) Joseph J. Thomson, Carriers of Negative Electricity : Nobel Lecture, December 11, 1906, Oslo
(Suède), Fondation Nobel, 1906 (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 9

  Serway 1992, p. 473


  Benoît Lelong, « Personne n'a découvert l'électron » [archive], La Recherche (consulté le 9 août
2012)

  Allan R. Glanville (dir.), Scientifica, le guide universel du monde de la science : Mathématiques,


physique, astronomie, biologie, chimie, géologie, médecine, H. F. Ullmann, 17 septembre 2010
(ISBN 978-3-8480-0494-2), p. 148

  Augustin 2008, p. 116.

  Pablo Jensen, Des atomes dans mon café crème : La physique peut-elle tout expliquer ?, Seuil,
coll. « Points Sciences », février 2001 (ISBN 978-2-02-062984-3), p. 208-211

  (en) Thaddeus J. Trenn, « Rutherford on the Alpha-Beta-Gamma Classification of Radioactive


Rays », Isis, vol. 67, no 1, 1976, p. 61–75 (DOI 10.1086/351545)

  Henri Becquerel, « Déviation du rayonnement du radium dans un champ électrique », Comptes


rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, Académie des sciences, vol. 130,
1900, p. 809–815

  Buchwald et Warwick 2001, p. 90–91

  (en) William G. Myers, « Becquerel's Discovery of Radioactivity in 1896 », Journal of Nuclear


Medicine, Society of Nuclear Medicine [archive], vol. 17, no 7, 1976, p. 579–582 (lire en ligne [archive]
[PDF])

  (en) Isaak K. Kikoin et Isaak S. Sominskiĭ, « Abram Fedorovich Ioffe (on his eightieth birthday) »,
Soviet Physics Uspekhi, vol. 3, 1961, p. 798–809 (DOI 10.1070/PU1961v003n05ABEH005812). Publication
originale en russe : (ru) И.К. Кикоин et М.С. Соминский, « Академик А.Ф. Иоффе », Успехи
Физических Наук, vol. 72, no 10, 1960, p. 303–321 (lire en ligne [archive] [PDF])

  (en) Robert A. Millikan, « The Isolation of an Ion, a Precision Measurement of its Charge, and the
Correction of Stokes' Law », Physical Review, no 32, février 1911, p. 349–397
(DOI 10.1103/PhysRevSeriesI.32.349)

  Ilarion Pavel, « La mesure par Millikan de la charge de l'électron », BibNum, décembre 2010 (lire
en ligne [archive], consulté le 24 janvier 2013)

L'information apparaît sous l'onglet Analyse.

  (en) N. N. Das Gupta et Sanjay K. Ghosh, « A Report on the Wilson Cloud Chamber and Its
Applications in Physics », Reviews of Modern Physics, The American Physical Society, vol. 18, 1999,
p. 225–290 (DOI 10.1103/RevModPhys.18.225)

  McFee 2012, p. 130-131, 135

  McEvoy, Zarate et Groves 2014, p. 72-75.

  (en) M. S. Longair, Theoretical Concepts in Physics : An alternative view of theoretical reasoning


in physics, Cambridge University Press, 2003 (ISBN 978-0-521-52878-8, lire en ligne [archive]), p. 377–378

  Voir par exemple (en) J. Mehra et H. Rechenberg, The Historical Development of Quantum
Theory, vol. 1, New York, Springer-Verlag, 1982 (ISBN 3-540-90642-8), p. 193–196

  (en) Niels Bohr, The Structure of the Atom : Nobel Lecture, December 11, 1922, Fondation Nobel,
1922 (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 37
  C. Cohen-Tannoudji, B. Diu et F. Laloë, Mécanique quantique, t. 1, Hermann, 21 octobre 1997
(ISBN 2705660747), chap. 1

  Smirnov 2003, p. 14–21

  McEvoy, Zarate et Groves 2014, p. 78-89, 101-104 et 119.

  (en) Gilbert N. Lewis, « The Atom and the Molecule », Journal of the American Chemical Society,
vol. 38, no 4, 1916, p. 762–786 (DOI 10.1021/ja02261a002)

  (en) Theodore Arabatzis et Kostas Gavroglu, « The Chemists' Electron », European Journal of
Physics, vol. 18, 1997, p. 150–163 (DOI 10.1088/0143-0807/18/3/005)

  (en) Irving Langmuir, « The Arrangement of Electrons in Atoms and Molecules », Journal of the
American Chemical Society, vol. 41, no 6, 1919, p. 868–934 (DOI 10.1021/ja02227a002)

  (en) Eric R. Scerri, The Periodic Table, Oxford University Press, 2007 (ISBN 0-19-530573-6), p. 205–
226

  McFee 2012, p. 132-133

  (en) Michela Massimi, Pauli's Exclusion Principle, The Origin and Validation of a Scientific
Principle, Cambridge University Press, 2005 (ISBN 0-521-83911-4), p. 7–8

  (de) G. E. Uhlenbeck et S. Goudsmit, « Ersetzung der Hypothese vom unmechanischen Zwang


durch eine Forderung bezüglich des inneren Verhaltens jedes einzelnen Elektrons », Die
Naturwissenschaften, vol. 13, no 47, 1925, p. 953 (DOI 10.1007/BF01558878)

  (de) Wolfgang Pauli, « Über die Gesetzmäßigkeiten des anomalen Zeemaneffektes », Zeitschrift
für Physik, vol. 16, no 1, 1923, p. 155–164 (DOI 10.1007/BF01327386)

  (en) K. A. Peacock, The Quantum Revolution : A Historical Perspective, Greenwood Publishing


Group, 2008 (ISBN 0-313-33448-X, lire en ligne [archive]), p. 47

  (en) M. H. Krieger, Constitutions of Matter : Mathematically modeling the most everyday of


physical phenomena, University of Chicago Press, 1998 (ISBN 0-226-45305-7, lire en ligne [archive]), p. 22

  Augustin 2008, p. 118.

  Thorne 1997, p. 150 (note).

  McEvoy, Zarate et Groves 2014, p. 99.

  Curtis 2003

  (de) Heinrich Hertz, « Ueber den Einfluss des ultravioletten Lichtes auf die electrische
Entladung », Annalen der Physik, vol. 267, no 8, 1887, p. 983–1000 (DOI 10.1002/andp.18872670827,
Bibcode 1887AnP...267..983H)

  (en) « for his services to Theoretical Physics, and especially for his discovery of the law of the
photoelectric effect » in Fondation Nobel, « The Nobel Prize in Physics 1921 [archive] », Fondation
Nobel, 2010. Consulté le 15 juin 2010

  Serway 1992, p. 383-386

  Serway 1992, p. 387-389


  (en) Louis de Broglie, The Wave Nature of the Electron : Nobel Lecture, December 12, 1929,
Fondation Nobel, 1929 (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 13

  (en) Brigitte Falkenburg, Particle Metaphysics : A Critical Account of Subatomic Reality, Springer
Verlag, 2007 (ISBN 3-540-33731-8), p. 85

  (en) Clinton J. Davisson, The Discovery of Electron Waves : Nobel Lecture, December 13, 1937,
Fondation Nobel, 13 décembre 1937 (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 8

  (de) Erwin Schrödinger, « Quantisierung als Eigenwertproblem », Annalen der Physik, vol. 384,
no 4, 27 janvier 1926, p. 361-376 (DOI 10.1002/andp.19263840404)

  (en) John S. Rigden, Hydrogen, Harvard University Press, 2003 (ISBN 0-674-01252-6), p. 59–86

  (en) Bruce Cameron Reed, Quantum Mechanics, Jones & Bartlett Publishers, 2007 (ISBN 0-7637-
4451-4), p. 275–350

  (de) Wolfgang Pauli, « Zur Quantenmechanik des magnetischen Elektrons », Zeitschrift für Physik
A, vol. 43, nos 9-10, 1927, p. 601-623 (DOI 10.1007/BF01397326)

  (en) Paul A. M. Dirac, « The Quantum Theory of the Electron », Proceedings of the Royal Society
of London A, vol. 117, no 778, 1er février 1928, p. 610–624 (DOI 10.1098/rspa.1928.0023)

  (en) Paul A. M. Dirac, Theory of Electrons and Positrons : Nobel Lecture, December 12, 1933,
Fondation Nobel, 12 décembre 1933 (lire en ligne [archive] [PDF])

  Weinberg 1978, p. 104-105.

  Futura-Sciences, « Antimatière » [archive], sur Futura-Sciences (consulté le 13 août 2012)

  (en) Roger Highfield, « How Dirac predicted antimatter », New Scientist, 12 mai 2009 (lire en
ligne [archive], consulté le 13 août 2012)

  (en) Helge S. Kragh, Quantum Generations : A History of Physics in the Twentieth Century,
Princeton University Press, 2002 (ISBN 0-691-09552-3), p. 132

  (en) Frank Gaynor, Concise Encyclopedia of Atomic Energy, The Philosophical Library, 1950,
p. 117

  (en) G. Aruldhas, Quantum Mechanics, Prentice-Hall of India Pvt. Ltd., 2009, 2e éd. (ISBN 81-203-
3635-6, lire en ligne [archive]), « §15.15 Lamb Shift », p. 404

  (en) Richard P. Feynman, « The Development of the Space-Time View of Quantum


Electrodynamics : Nobel Lecture, December 11, 1965 » [archive], Fondation Nobel, 11 décembre 1965
(consulté le 22 février 2010)

  (en) Julian Schwinger, Relativistic Quantum Field Theory : Nobel Lecture, December 11, 1965,
Fondation Nobel, 11 décembre 1965 (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 13

  (en) Sin-Itiro Tomonaga, « Development of Quantum Electrodynamics : Nobel Lecture, May 6,


1966 » [archive], Fondation Nobel, 6 mai 1966 (consulté le 22 février 2010)

  (en) Institut Lorentz, « Lorentz & the Solvay conferences » [archive], université de Leyde,
septembre 2009 (consulté le 20 août 2012)

  Selon CODATA 2010, elle est de 5,485 799 094 6(22 × 10−4 u
  (en) NIST, « CODATA value : Proton-electron mass ratio » [archive], 2006 CODATA recommended
values, National Institute of Standards and Technology (consulté le 22 février 2010)

  Zombeck 2007, p. 14

  (en) Michael T. Murphy, Victor V. Flambaum, Sébastien Muller et Christian Henkel, « Strong Limit
on a Variable Proton-to-Electron Mass Ratio from Molecules in the Distant Universe », Science,
vol. 320, no 5883, 20 juin 2008, p. 1611-1613 (DOI 10.1126/science.1156352, résumé [archive])

  « Des constantes désormais constantes », La Recherche, no 350, décembre 2017, p. 18.

  (en) Jens C. Zorn, George E. Chamberlain et Vernon W. Hughes, « Experimental Limits for the
Electron-Proton Charge Difference and for the Charge of the Neutron », Physical Review, vol. 129,
no 6, 1963, p. 2566–2576 (DOI 10.1103/PhysRev.129.2566)

  McFee 2012, p. 141-143

  Raith et Mulvey 2001

  Laurent Favart, « Annihilation électron-positon », dans Laurent Favart, Physique auprès des
collisionneurs, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, 2011-2012 (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 35-36

  (en) Nuclear Science Division, « Antimatter » [archive], Laboratoire national Lawrence-Berkeley,


novembre 2004 (consulté le 16 août 2012)

  (en) G. Gabrielse, D. Hanneke, T. Kinoshita, M. Nio et B. Odom, « New Determination of the Fine
Structure Constant from the Electron g Value and QED », Physical Review Letters, vol. 97, 2006,
p. 030802 (DOI 10.1103/PhysRevLett.97.030802)

  (en) Estia J. Eichten et Michael E. Peskin, « New Tests for Quark and Lepton Substructure »,
Physical Review Letters, American Physical Society, vol. 50, no 11, 1983, p. 811–814
(DOI 10.1103/PhysRevLett.50.811, Bibcode 1983PhRvL..50..811E)

  (en) G. Gabrielse, D. Hanneke, T. Kinoshita, M. Nio et B. Odom, « New Determination of the Fine
Structure Constant from the Electron g Value and QED », Physical Review Letters, vol. 97, no 3, 2006,
p. 030802(1–4) (DOI 10.1103/PhysRevLett.97.030802, Bibcode 2006PhRvL..97c0802G)

  (en) Perimeter Institute for Theoretical Physics, « More on String Theory » [archive], Perimeter
Institute for Theoretical Physics, 2012 (consulté le 26 janvier 2013)

  (en) Hans Dehmelt, « A Single Atomic Particle Forever Floating at Rest in Free Space : New Value
for Electron Radius », Physica Scripta, vol. T22, 1988, p. 102–110
(DOI 10.1088/0031-8949/1988/T22/016)

  Marc Lachièze-Rey et Edgard Gunzig, Le Rayonnement cosmologique : Trace de l'Univers


primordial, Paris, Masson, coll. « De caelo », 1995, 216 p. (ISBN 2-225-84924-2, EAN 9782225849244,
ISSN 1164-5962), p. 72

  (en) Dieter Meschede, Optics, Light and Lasers : The Practical Approach to Modern Aspects of
Photonics and Laser Physics, Wiley-VCH, 2004 (ISBN 3-527-40364-7), p. 168

  (en) Hermann Haken, Hans Christoph Wolf et W. D. Brewer, The Physics of Atoms and Quanta :
Introduction to Experiments and Theory, Springer, 2005 (ISBN 3-540-20807-0), p. 70
  (en) R. I. Steinberg, K. Kwiatkowski, W. Maenhaut et N. S. Wall, « Experimental Test of Charge
Conservation and the Stability of the Electron », Physical Review D, The American Physical Society,
vol. 61, no 2, 1999, p. 2582–2586 (DOI 10.1103/PhysRevD.12.2582)

  La NASA affirme qu'il est d'environ 13,77 milliards d'années, consulter (en) NASA, « How Old is
the Universe? » [archive], NASA, 21 décembre 2012 (consulté le 14 janvier 2013)

  (en) Robert Mann (professeur à l'université de Waterloo, Ontario, Canada), An Introduction to


Particle Physics and the Standard Model, CRC Press, 2010 (ISBN 978-1-4200-8298-2), p. 544-546

  (en) B. Odom, D. Hanneke, B. D'Urso et G. Gabrielse, « New Measurement of the Electron


Magnetic Moment Using a One-Electron Quantum Cyclotron », Physical Review Letters, vol. 97, 2006,
p. 030801 (DOI 10.1103/PhysRevLett.97.030801)

  Anastopoulos 2008, p. 261–262

  Zitoun 2000, p. 50-51

  (en) « Not pear-shaped » [archive], sur economist.com, 26 mai 2011 (consulté le 11 décembre 2015)

  « On ne saura jamais ce qu'est un électron », Science et Vie, juillet 2016, p. 62

  (en) Clara Moskowitz, « Electron Appears Spherical, Squashing Hopes for New Physics
Theories », Scientific American, 11 novembre 2013 (lire en ligne [archive], consulté le 12 août 2016)

  (en) « Electron is surprisingly round, say Imperial scientists following ten year study » [archive],
sur imperial.ac.uk, 26 mai 2011 (consulté le 9 décembre 2015)

  (en) « Electron edm: experimental technique » [archive], sur imperial.ac.uk (consulté le 10


décembre 2015)

  (en) J. J. Hudson, D. M. Kara, I. J. Smallman, B. E. Sauer, M. R. Tarbutt et E. A. Hinds, « Improved


measurement of the shape of the electron », Nature, vol. 473, no 7348, 2011, p. 493–496 (ISSN 0028-
0836, DOI 10.1038/nature10104)

  Serway 1992, p. 252-257

  Serway 1992, p. 420-424

  Munowitz 2005, p. 162-218

  Serway 1992, p. 464 et 465 (fig. 3)

  McFee 2012, p. 158-159

  (en) Dave Fehling, « The Standard Model of Particle Physics : A Lunchbox's Guide » [archive], The
Johns Hopkins University, novembre 2006 (consulté le 13 août 2012)

  (en) Paul H. Frampton, P. Q. Hung et Marc Sher, « Quarks and Leptons Beyond the Third
Generation », Physics Reports, vol. 330, juin 2000, p. 263–348 (DOI 10.1016/S0370-1573(99)00095-2)

  Anastopoulos 2008, p. 236–237

  (en) Gordon Kane, « Are virtual particles really constantly popping in and out of existence? Or
are they merely a mathematical bookkeeping device for quantum mechanics? », Scientific American,
9 octobre 2006 (lire en ligne [archive])
  Griffiths 1995, p. 115

  (en) John Taylor, The New Physics, Cambridge University Press, 1989 (ISBN 0-521-43831-4), p. 464

  (en) I. Levine, D. Koltick, B. Howell, E. Shibata, J. Fujimoto, T. Tauchi, K. Abe, T. Abe et I. Adachi,
« Measurement of the Electromagnetic Coupling at Large Momentum Transfer », Physical Review
Letters, vol. 78, 1997, p. 424–427 (DOI 10.1103/PhysRevLett.78.424)

  Griffiths 1995, p. 190

  (en) Henning Genz (trad. Karin Heusch), Nothingness : The Science of Empty Space [« Die
Entdeckung des Nichts »], Helix Books et Perseus Books, 1999 (ISBN 0-7382-0061-1, présentation en
ligne [archive]), p. 241-243 et 245-247

Une autre version de l'ouvrage a été publiée en 2001 (ISBN 978-0738206103).

  (en) John Gribbin, « More to Electrons Than Meets the Eye », New Scientist, 25 janvier 1997,
p. 15 (lire en ligne [archive], consulté le 24 février 2010) :

« The researchers discovered that the effect of this cloud of virtual particles in shielding the electron’s
charge was reduced the closer a particle penetrated to the core of the electron. The true value of the
electromagnetic charge near the centre of the electron was far greater than at the edge. »

  Greene 2000, p. 284.

  (en) Hitoshi Murayama, Proceedings of the XLIInd Rencontres de Moriond on Electroweak


Interactions and Unified Theories : La Thuile, Italy, coll. « Rencontres de Moriond / 42 », 2007 (lire en
ligne [archive]), « Supersymmetry Breaking Made Easy, Viable and Generic », donne 9 % de différence de
masse pour un électron de la taille de la longueur de Planck.

  (en) Julian Schwinger, « On Quantum-Electrodynamics and the Magnetic Moment of the


Electron », Physical Review, vol. 73, no 4, 1948, p. 416–417 (DOI 10.1103/PhysRev.73.416)

  (en) Kerson Huang, Fundamental Forces of Nature : The Story of Gauge Fields, World Scientific,
2007 (ISBN 981-270-645-3), p. 123–125

  (en) Leslie L. Foldy et Siegfried A. Wouthuysen, « On the Dirac Theory of Spin 1/2 Particles and
Its Non-Relativistic Limit », Physical Review, vol. 78, 1950, p. 29–36 (DOI 10.1103/PhysRev.78.29)

  (en) Burra G. Sidharth, « Revisiting Zitterbewegung », International Journal of Theoretical


Physics, vol. 48, août 2008, p. 497–506 (DOI 10.1007/s10773-008-9825-8)

  (en) Robert S. Elliott, « The History of Electromagnetics as Hertz Would Have Known It », IEEE
Transactions on Microwave Theory and Techniques, vol. 36, no 5, mai 1988, p. 806–823
(DOI 10.1109/22.3600, résumé [archive])

Texte disponible pour les abonnés.

  Munowitz 2005, p. 140

  Serway 1989, p. 166-167, 276-277

  (en) Benjamin Crowell, Electricity and Magnetism, Light and Matter, 2000 (ISBN 0-9704670-4-4, lire
en ligne [archive]), p. 129–145
  (en) Bo Thidé (Membre du Swedish Institute of Space Physics [archive]), Electromagnetic Field
Theory, Uppsala, Suède, Upsilon Books, 1989, 2e éd., 272 p. (ISBN 9780486477732, lire en ligne [archive]),
p. 122

  Munowitz 2005, p. 160

  (en) Rohan Mahadevan, Ramesh Narayan et Insu Yi, « Harmony in Electrons : Cyclotron and
Synchrotron Emission by Thermal Electrons in a Magnetic Field », Astrophysical Journal, vol. 465,
1996, p. 327–337 (DOI 10.1086/177422, lire en ligne [archive] [PDF])

  (en) Fritz Rohrlich, « The Self-Force and Radiation Reaction », American Journal of Physics,
vol. 68, no 12, décembre 1999, p. 1109–1112 (DOI 10.1119/1.1286430)

  (en) Howard Georgi, The New Physics, Cambridge University Press, 1989 (ISBN 0-521-43831-4),
« Grand Unified Theories », p. 427

  (en) George J. Blumenthal et Robert J. Gould, « Bremsstrahlung, Synchrotron Radiation, and


Compton Scattering of High-Energy Electrons Traversing Dilute Gases », Reviews of Modern Physics,
vol. 42, 1970, p. 237–270 (DOI 10.1103/RevModPhys.42.237)

  Zombeck 2007, p. 393 et 396

  (en) Arthur H. Compton, X-Rays as a Branch of Optics : Nobel Lecture, December 12, 1927,
Fondation Nobel, 2008 (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 17

  (en) Szu-yuan Chen, Anatoly Maksimchuk et Donald Umstadter, « Experimental Observation of


Relativistic Nonlinear Thomson Scattering », Nature, vol. 396, 1998, p. 653–655 (DOI 10.1038/25303)

  (en) Robert Beringer et C. G. Montgomery, « The Angular Distribution of Positron Annihilation


Radiation », Physical Review, vol. 61, nos 5–6, 1942, p. 222–224 (DOI 10.1103/PhysRev.61.222)

  (en) Jerry Wilson et Anthony Buffa, College Physics, Prentice Hall, 2000, 4e éd. (ISBN 0-13-082444-
5), p. 888

  (en) Jörg Eichler, « Electron–Positron Pair Production in Relativistic Ion–Atom Collisions »,


Physics Letters A, vol. 347, nos 1–3, 14 novembre 2005, p. 67–72 (DOI 10.1016/j.physleta.2005.06.105)

  (en) J. H. Hubbell, « Electron Positron Pair Production by Photons : A historical overview »,


Radiation Physics and Chemistry, vol. 75, no 6, juin 2006, p. 614–623
(DOI 10.1016/j.radphyschem.2005.10.008)

  (en) Chris Quigg, TASI 2000 : Flavor Physics for the Millennium, Boulder, Colorado, arXiv, 4–30
juin 2000 (présentation en ligne [archive]), « The Electroweak Theory », p. 80

  Augustin 2008, p. 119.

  Raymond Serway (trad. Robert Morin), Physique I : Mécanique, Les éditions HRW Ltée, 1985
(ISBN 0-03-926355-X), p. 125-126

  Allô prof, « 6020 – Les modèles atomiques » [archive], Allô prof, 2012 (consulté le 14 août 2012) :
« Un atome neutre possède toujours autant de protons que d'électrons. »

  asp, « Ion » [archive], Assistance scolaire personnalisée, 2012 (consulté le 14 août 2012)

  Syndicat CFDT de l'énergie atomique, Le Dossier électronucléaire, Seuil, coll. « Points Sciences »,
1er janvier 1980 (ISBN 978-2020054034), p. 21
  CEA, « Au cœur de la matière : les atomes (1/4) » [archive], Commissariat à l'énergie atomique et
aux énergies alternatives, 2013 (consulté le 3 mars 2013)

  Serway 1992, p. 475-479

  (en) Steven Holzner, Quantum Physics For Dummies, For Dummies, 16 janvier 2009, 336 p.
(ISBN 978-0470381885, lire en ligne [archive]), p. 251

  (en) Robert S. Mulliken, « Spectroscopy, Molecular Orbitals, and Chemical Bonding », Science,
vol. 157, no 3784, 1967, p. 13–24 (DOI 10.1126/science.157.3784.13)

  (en) Eric H. S. Burhop, The Auger Effect and Other Radiationless Transitions, New York,
Cambridge University Press, 1952, p. 2–3

  (en) Claus Grupen, Instrumentation in Elementary Particle Physics, VIII, vol. 536, Istanbul,
Dordrecht, D. Reidel Publishing Company, coll. « AIP Conference Proceedings », 28 juin 1999
(DOI 10.1063/1.1361756, présentation en ligne [archive]), « Physics of Particle Detection », p. 3–34

  (en) David Jiles, Introduction to Magnetism and Magnetic Materials, CRC Press, 1998 (ISBN 0-412-
79860-3), p. 280–287

  (en) Per Olov Löwdin, Erkki Erkki Brändas et Eugene S. Kryachko, Fundamental World of
Quantum Chemistry : A Tribute to the Memory of Per-Olov Löwdin, Springer, 2003 (ISBN 1-4020-1290-
X), p. 393–394

  (en) Eden Francis, « Valence Electrons » [archive], Clackamas Community College, 2002 (consulté
le 29 décembre 2012)

  Pauling 1960

  (en) Donald Allan McQuarrie et John Douglas Simon, Physical Chemistry : A Molecular Approach,
University Science Books, 1997 (ISBN 0-935702-99-7), p. 325–361

  (en) R. Daudel, R. F. W. Bader, M. E. Stephens et D. S. Borrett, « The Electron Pair in Chemistry »,


Canadian Journal of Chemistry, vol. 52, 11 octobre 1973, p. 1310–1320 (lire en ligne [archive] [PDF])

  John W. ill, Ralph H. Petrucci, Martin Lamoureux et Martin Dion, Chimie générale, Saint-Laurent,
Canada, Éditions du Renouveau Pédagogique, 2002 (ISBN 2-7613-1206-6), p. 282

  Paul Arnaud, Cours de chimie physique, Paris, Dunod, 1988 (ISBN 2-04-018602-6), p. 412-415

  Donald A. Mc Quarrie et Peter A. Rock (trad. Paul Depovere), Chimie générale, De Boeck
Université, 1992, 3e éd. (ISBN 2-8041-1496-1), p. 766-768

  (en) Vladimir A. Rakov et Martin A. Uman, Lightning : Physics and Effects, Cambridge University
Press, 2007 (ISBN 0-521-03541-4), p. 4

  (en) Gordon R. Freeman, « Triboelectricity and some associated phenomena », Materials science
and technology, vol. 15, no 12, 1999, p. 1454–1458

  (en) Keith M. Forward, Daniel J. Lacks et R. Mohan Sankaran, « Methodology for Studying
Particle–Particle Triboelectrification in Granular Materials », Journal of Electrostatics, vol. 67, nos 2–3,
mai 2009, p. 178–183 (résumé [archive])

  Serway 1989, p. 2-4


  (en) Liang-fu Lou, Introduction to Phonons and Electrons, World Scientific, 2003 (ISBN 978-981-
238-461-4)

  (en) Bhag S. Guru et Hüseyin R. Hızıroğlu, Electromagnetic Field Theory, Cambridge University
Press, 2004 (ISBN 0-521-83016-8), p. 138 et 276

  (en) M. K. Achuthan et K. N. Bhat, Fundamentals of Semiconductor Devices, Tata McGraw-Hill,


2007 (ISBN 0-07-061220-X), p. 49–67

  (en) J. M. Ziman, Electrons and Phonons : The Theory of Transport Phenomena in Solids, Oxford
University Press, 2001 (ISBN 0-19-850779-8), p. 260

  (en) Peter Main, « When Electrons Go With the Flow : Remove the obstacles that create
electrical resistance, and you get ballistic electrons and a quantum surprise », New Scientist,
vol. 1887, 12 juin 1993, p. 30 (lire en ligne [archive])

  (en) Glenn R. Blackwell, The Electronic Packaging Handbook, CRC Press, 2000 (ISBN 0-8493-8591-
1), p. 6.39–6.40

  (en) Alan Durrant, Quantum Physics of Matter : The Physical World, CRC Press, 2000 (ISBN 0-7503-
0721-8), p. 43, 71–78

  (en) John Bardeen, Electron-Phonon Interactions and Superconductivity : Nobel Lecture,


December 11, 1972, Oslo, Fondation Nobel, 1972 (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 16

  (en) Leon N. Cooper, Microscopic Quantum Interference Effects in the Theory of


Superconductivity : Nobel Lecture, December 11, 1972, Oslo, Fondation Nobel, 1972 (lire en
ligne [archive] [PDF]), p. 21

  (en) Robert Schrieffer, Macroscopic Quantum Phenomena from Pairing in Superconductors :


Nobel Lecture, December 11, 1972, Oslo, Fondation Nobel, 1972 (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 12

  Charles Kittel (trad. Nathalie Bardou, dre ès sciences physiques, et Évelyne Kolb, maître de
conférence à l'université Pierre-et-Marie-Curie), Physique de l'état solide, Paris, Dunod, 1998, 7e éd.
(ISBN 2-10-003267-4), p. 320-322

  Futura-Sciences, « Chargeon » [archive], Futura-Sciences, 2012 (consulté le 14 août 2012)

  (en) Yodchay Jompol, C. J. B. Ford, J. P. Griffiths, I. Farrer, G. A. Jones, D. Anderson, D. A. Ritchie,


T. W. Silk et A. J. Schofield, « Probing Spin-Charge Separation in a Tomonaga-Luttinger Liquid »,
Science, vol. 325, no 5940, 31 juillet 2009, p. 597-601 (DOI 10.1126/science.1171769, résumé [archive], lire
en ligne [archive], consulté le 27 février 2010)

  Feynman 1987, p. 109

  (en) Dionysius Lardner, Treatise on Heat, Longman, Rees, Orme, Brown, Green & Longman, 1833
(lire en ligne [archive]), p. 341

 extrait : The state in which a heated body, naturally incapable of emitting light, becomes
luminous, is called a state of incandescence.

traduction : « On appelle « incandescence » l'état dans lequel un corps chauffé,


naturellement incapable d'émettre de la lumière, devient lumineux. »
  (en) Bernard Valeur et Mario N. Berberan-Santos, « A Brief History of Fluorescence and
Phosphorescence before the Emergence of Quantum Theory », J. Chem. Educ., vol. 88, no 6, 2011,
p. 731–738 (DOI 10.1021/ed100182h)

  Serway 1992, p. 130 (lire en ligne [archive]) :

« Les sources du rayonnement électromagnétique sont des charges accélérées. »

  François Rothen, Physique générale : La physique des sciences de la nature et de la vie, Presses
Polytechniques et Universitaires Romandes, 18 novembre 1999, 862 p. (ISBN 978-2880743963, lire en
ligne [archive]), p. 416 :

« Un rayonnement magnétique, quel qu'il soit, est nécessairement produit par l'accélération de
charges électriques. »

  McFee 2012, p. 130

  Feynman 1987, p. 137-145

  Serway 1992, p. 301-303

  Bernard Valeur, « Les Couleurs des animaux » [archive], CNRS, octobre 2012 (consulté le 17 août
2012)

  (en) Max Born (auteur), Emil Wolf (auteur), A. B. Bhatia (contributeur), P. C. Clemmow
(contributeur), D. Gabor (contributeur), A. R. Stokes (contributeur), A. M. Taylor (contributeur), P. A.
Wayman (contributeur) et W. L. Wilcock (contributeur), Principles of Optics : Electromagnetic Theory
of Propagation, Interference and Diffraction of Light, Cambridge University Press, 13 octobre 1999,
7e éd., 986 p. (ISBN 978-0521642224), p. 742

  (en) James William Rohlf, Modern Physics from α to Z°, New York, John Wiley's & Sons, Inc.,
décembre 1994 (ISBN 0-471-57270-5), p. 125

  Frauenfelder et Henley 1991, p. 42-43

  Zitoun 2000, p. 84-85

  Frauenfelder et Henley 1991, p. 43

  Zitoun 2000, p. 81

  (en) « Solar Cells » [archive], Chemistry Explained, 2017 (consulté le 1er janvier 2017)

  (en) Pavel A. Cherenkov, Radiation of Particles Moving at a Velocity Exceeding That of Light, and
Some of the Possibilities for Their Use in Experimental Physics : Nobel Lecture, December 11, 1958,
Oslo, Fondation Nobel, 1958 (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 15

  (en) Il´ja M. Frank, Optics of Light Sources Moving in Refractive Media : Nobel Lecture, December
11, 1958, Oslo, Fondation Nobel, 1958 (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 27

  (en) Igor Y. Tamm, General Characteristics of Radiation Emitted by Systems Moving with Super-
Light Velocities with Some Applications to Plasma Physics : Nobel Lecture, December 11, 1958, Oslo,
Fondation Nobel, 1958 (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 13
  Éric Gourgoulhon, Relativité restreinte : Des particules à l'astrophysique, EDP Sciences,
coll. « Savoirs actuels », 17 mai 2010, 804 p. (ISBN 978-2759800674, présentation en ligne [archive], lire en
ligne [archive]), p. 101

  Serway 1992, p. 348. La formule est présentée différemment, mais par une mise en évidence de
, on retrouve la formule.

  (en) « Special Relativity » [archive], Stanford Linear Accelerator Center, 26 août 2008 (consulté le
27 février 2010)

  Serway 1992, p. 450

  (en) Luis W. Alvarez et W. Peter Trower, chap. 3 « K-Electron Capture by Nuclei », dans Emilio
Segré, Discovering Alvarez : Selected works of Luis W. Alvarez, with commentary by his students and
colleagues, University of Chicago Press, 1987 (ISBN 0-226-81304-5), p. 11-12

  (en) Luis W. Alvarez, « Nuclear K Electron Capture », Physical Review, vol. 52, 1937, p. 134–135
(DOI 10.1103/PhysRev.52.134)

  (en) European Space Agency, « So, How Did Everything Start? ...A Timeline for the
Universe » [archive], European Space Agency, 2012 (consulté le 13 août 2012)

  (en) NASA, « The Big Bang » [archive], NASA, 2012 (consulté le 13 août 2012)

  (en) Lawrence Berkely National Laboratory, « Beta Decay » [archive], Lawrence Berkely National
Laboratory, août 2012 (consulté le 6 août 2012)

  (en) R. A. Schumacher, « Cosmic Ray Muons », dans 33.340 Modern Physics Laboratory, Carnegie
Mellon University, avril 2010, 3.1e éd. (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 1

  (en) K. Bernlöhr, « Development of Cosmic-ray Air Shower » [archive], Max-Planck-Institut Für


Kernphysik in Heidelberg, 1999 (consulté le 13 août 2012)

  (en) Paul F. Lurquin, The Origins of Life and the Universe, Columbia University Press, 2003
(ISBN 0-231-12655-7), p. 2

  (en) N. Jarosik et al., « Seven-year Wilkinson Microwave Anisotropy Probe (WMAP)


Observations : Sky Maps, Systematic Errors, and Basic Results », The Astrophysical Journal
Supplement Series, vol. 192, 2011, p. 14 (DOI 10.1088/0067-0049/192/2/14, Bibcode 2011ApJS..192...14J,
arXiv 1001.4744)

  (en) Joseph Silk, The Big Bang : The Creation and Evolution of the Universe, Macmillan, 2000,
3e éd. (ISBN 0-8050-7256-X), p. 110–112 et 134–137

  (en) Vic Christianto et Florentin Smarandache, « Thirty Unsolved Problems in the Physics of
Elementary Particles », Progress in Physics, vol. 4, octobre 2007, p. 112–114 (lire en ligne [archive])

  (en) Edward W. Kolb, « The Development of Baryon Asymmetry in the Early Universe », Physics
Letters B, vol. 91, no 2, 7 avril 1980, p. 217–221 (résumé [archive])

  (en) Eric Sather, « The Mystery of Matter Asymmetry », Beam Line, University of Stanford,
printemps/été 1996, p. 31-37 (lire en ligne [archive] [PDF])

  (en) Scott Burles, Kenneth M. Nollett et Michael S. Turner, « Big-Bang Nucleosynthesis : Linking
Inner Space and Outer Space », ArXiv, University of Chicago, 19 mars 1999 (lire en ligne [archive])
  (en) A. M. Boesgaard et G Steigman, « Big Bang Nucleosynthesis – Theories and Observations »,
Annual Review of Astronomy and Astrophysics, vol. 23, no 2, 1985, p. 319–378 (lire en ligne [archive])

  (en) Rennan Barkana, « The First Stars in the Universe and Cosmic Reionization », Science,
vol. 313, no 5789, 18 août 2006, p. 931–934 (résumé [archive])

  (en) E. Margaret Burbidge, G. R. Burbidge, William A. Fowler et F. Hoyle, « Synthesis of Elements


in Stars », Reviews of Modern Physics, vol. 29, no 4, 1957, p. 548–647

  (en) L. S. Rodberg et V. F. Weisskopf, « Fall of Parity : Recent Discoveries Related to Symmetry of


Laws of Nature », Science, vol. 125, no 3249, 1957, p. 627–633

  (en) Chris L. Fryer, « Mass Limits For Black Hole Formation », The Astrophysical Journal, vol. 522,
no 1, septembre 1999, p. 413–418 (lire en ligne [archive] [PDF])

  Serway 1992, p. 371-372

  Le physicien britannique Stephen Hawking est le premier à publier cette hypothèse en 1975 :
(en) S. W. Hawking, « Particle Creation by Black Holes », Communications in Mathematical Physics,
vol. 43, 1975, p. 199-220

Erratum ibid., 46, 206 (1976) Voir en ligne [archive].

  (en) Maulik K. Parikh et F Wilczek, « Hawking Radiation as Tunneling », Physical Review Letters,
vol. 85, no 24, 2000, p. 5042–5045 (résumé [archive])

  (en) S. W. Hawking, « Black Hole Explosions? », Nature, vol. 248, 1er mars 1974, p. 30–31
(résumé [archive])

  (en) F. Halzen et Dan Hooper, « High-energy Neutrino Astronomy : The cosmic ray connection »,
Reports on Progress in Physics, vol. 66, 2002, p. 1025–1078 (résumé [archive])

  (en) James F. Ziegler, « Terrestrial Cosmic Ray Intensities », IBM Journal of Research and
Development, vol. 42, no 1, janvier 1996, p. 117–139

  (en) Christine Sutton, « Muons, Pions and Other Strange Particles », New Scientist, 4 août 1990
(lire en ligne [archive], consulté le 28 février 2010)

  (en) Stuart Wolpert, « Scientists Solve 30-Year-Old Aurora Borealis Mystery » [archive], University
of California, 24 juillet 2008 (consulté le 28 février 2010)

  (en) Donald A. Gurnett et R. R. Anderson, « Electron Plasma Oscillations Associated with Type III
Radio Bursts », Science, vol. 194, no 4270, 10 décembre 1976, p. 1159–1162 (résumé [archive])

  (en) Hans G. Dehmelt, Experiments With an Isolated Subatomic Particle at Rest : Nobel Lecture,
December 8, 1989, Oslo, Fondation Nobel, 1989, pdf (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 586

  (en) Philip Ekstrom, « The Isolated Electron », Scientific American, vol. 243, no 2, 1980, p. 91–101
(lire en ligne [archive] [PDF])

  (en) Swedish Research Council, « Electron Filmed for the First Time Ever », Phys.org, 22 février
2008 (lire en ligne [archive], consulté le 7 mars 2010)

  (en) J. Mauritsson, P. Johnsson, E. Mansten, M. Swoboda, T. Ruchon, A. L'huillier et K. J. Schafer,


« Coherent Electron Scattering Captured by an Attosecond Quantum Stroboscope », Physical Review
Letters, vol. 100, 2008, p. 073003 (lire en ligne [archive] [PDF])
  (en) Andrea Damascelli, « Probing the Electronic Structure of Complex Systems by ARPES »,
Physica Scripta, vol. T109, 2004, p. 61-74 (résumé [archive])

  (en) Rolf Erni, M. D. Rossell, C. Kisielowski et U. Dahmen, « Atomic-Resolution Imaging with a


Sub-50-pm Electron Probe », Physical Review Letters, vol. 102, no 9, 2009, p. 096101 (résumé [archive])

  (en) John W. Kitzmiller, Television Picture Tubes and Other Cathode-Ray Tubes: Industry and
Trade Summary, DIANE Publishing, 1995 (ISBN 0-7881-2100-6), p. 3–5

  (en) John Elmer, « Standardizing the Art of Electron-Beam Welding » [archive], Lawrence
Livermore National Laboratory, 3 mars 2008 (consulté le 28 février 2010)

  Serway 1992, p. 502-504

  (en) Robert B. Friedman et Rick Kessler, The Photoelectric Effect & Its Applications, Yerkes
Summer Institute de l'université de Chicago, 2005 (lire en ligne [archive] [PDF])

  Michel Crozon, La Matière première : La recherche des particules fondamentales et leurs


interactions, Seuil, 1987, p. 340

  (en) Robert K. Murray, Daryl K. Granner, Peter A. Mayes et Victor W. Rodwell, Harper's
Illustrated Biochemistry, New York, NY, Lange Medical Books/ MgGraw Hill, 2003 (ISBN 0-07-121766-5),
p. 94-96

  J. P. Mathieu (dir.), A. Kastler (dir. et lauréat du prix Nobel de physique) et P. Fleury (dir. et
directeur honoraire de l'Institut optique), Dictionnaire de physique, Masson et Eyrolles, 1991, 3e éd.,
567 p. (ISBN 978-2225824159), p. 155-156

  Richard Taillet, Loïc Villain et Pascal Febvre, Dictionnaire de physique, de Boeck, février 2013,
912 p. (ISBN 9782804175542, présentation en ligne [archive]), p. 169-170

  (en) Vitaly A. Rassolov, John A. Pople, Paul C. Redfern et Larry A. Curtiss, « The definition of core
electrons », Chemical Physics Letters, vol. 350, nos 5-6, 28 décembre 2001, p. 573–576
(DOI 10.1016/S0009-2614(01)01345-8, Bibcode 2001CPL...350..573R)

  John C. Kotz et Paul M. Treichel Jr, Chimie générale, Éditions de la Chenelière, 2006 (ISBN 978-2-
8041-5231-4, lire en ligne [archive]), p. 170

  J.C Mialocq, « La formation de l'électron solvaté en photochimie », J. Chim. Phys., vol. 85, 1988,
p. 31–45 (DOI 10.1051/jcp/1988850031, lire en ligne [archive])

  « Laser à électrons libres » [archive], Futura Sciences, 2016

  (en) Steven M. Anlange, « Section 7: Free electron Model », dans Steven M. Anlange, Physics
927 (lire en ligne [archive] [PDF]), p. 1

  Jésus M. Tharrats Vidal, « Sur un schéma de l'électron », J. Phys. Radium, vol. 13, no 5, 1952,
p. 283-288 (DOI 10.1051/jphysrad:01952001305028300, lire en ligne [archive], consulté le 12 mars 2013)

  Archives Henri Poincaré, « Hendrik Antoon Lorentz » [archive], Laboratoire d'histoire des sciences
et de philosophie, université de Lorraine, 2012 (consulté le 3 mars 2013)

  « "modèle de l'électron libre" - Recherche Google » [archive], Google, 2015 (consulté le 14 février
2015)
273.  « "gaz d'électrons" - Recherche Google » [archive], Google, 2015 (consulté le 14
février 2015)

Annexes
Sur les autres projets Wikimedia :

 Électrons, sur Wikimedia Commons


 électron, sur le Wiktionnaire

Bibliographie

 (en) Charis Anastopoulos, Particle Or Wave : The Evolution of the Concept of Matter in
Modern Physics, Princeton University Press, 2008 (ISBN 0-691-13512-6)
 Jean-Eudes Augustin, « Électron », dans Encyclopædia Universalis, vol. 8 : Égypte - Étrusques,
Paris, Encyclopædia Universalis, 2008
 (de) Alfred Heinrich Bucherer, « Messungen an Becquerelstrahlen. Die experimentelle
Bestätigung der Lorentz-Einsteinschen Theorie », Physikalische Zeitschrift, vol. 9, no 22, 1908
 (en) Jed Z. Buchwald et Andrew Warwick, Histories of the Electron : The Birth of
Microphysics, Boston, MIT Press, 2001 (ISBN 0-262-52424-4)
 (en) Arthur N. Cox (dir.), Allen's Astrophysical Quantities, Springer, 2001, 4e éd. (ISBN 978-0-
387-95189-8)
 (en) Lorenzo J. Curtis, Atomic Structure and Lifetimes : A Conceptual Approach, Cambridge
University Press, 2003 (ISBN 0-521-53635-9), p. 74
 (en) Per F. Dahl, Flash of the Cathode Rays : A History of J.J. Thomson's Electron, CRC Press,
1er janvier 1997, 526 p. (ISBN 978-0750304535)
 Richard Feynman, Lumière et matière : Une étrange histoire, InterÉditions, coll. « Point
Sciences », 1987, 214 p. (ISBN 2-02-014758-0)
 (en) Hans Frauenfelder et Ernest M. Henley, Subatomic Physics, Upper Saddle River, New
Jersey, Prentice Hall, 1991, 2e éd. (ISBN 0-13-859430-9)
 Brian Greene (trad. Céline Laroche, préf. Trinh Xuan Thuan), L'Univers élégant [« The Elegant
Universe »], Gallimard, coll. « Folio Essais », 2000, 470 p. (ISBN 978-2-070-30280-2)
 (en) David J. Griffiths, Introduction to Quantum Mechanics, Upper Saddle River, New Jersey,
Prentice Hall, 1995 (ISBN 0-13-124405-1, présentation en ligne [archive])
 (de) Walter Kaufmann, « Die elektromagnetische Masse des Elektrons », Physikalische
Zeitschrift, vol. 4, no 1b, 1902
 (de) Walter Kaufmann, « Über die Konstitution des Elektrons », Sitzungsberichte der
Königlich Preußische Akademie der Wissenschaften, vol. 45, 1905
 (en) Oliver Heaviside, « Electromagnetic waves, the propagation of potential, and the
electromagnetic effects of a moving charge », Electrical papers, vol. 2, 1888
 J. P. McEvoy, Oscar Zarate (illustrateur) et Judy Groves (diagrammes et graphiques), La
Théorie quantique en images, EDP sciences, coll. « Aperçu », 2014 (ISBN 978-2-759-81229-5,
présentation en ligne [archive])
 Isaac McFee, Physique au lit : Vitesse et magnétisme pour être plus intelligent [« The Bedside
Book of Physics »], Trécarré, coll. « La Science au lit », 16 janvier 2012 (ISBN 978-2895686002,
présentation en ligne [archive]), p. 178
 (en) Arthur I. Miller, Albert Einstein’s Special Theory of Relativity : Emergence (1905) and
early interpretation (1905–1911), Reading (Massachusetts), Addison–Wesley, 1981 (ISBN 0-
201-04679-2)
 (en) Peter J. Mohr, Barry N. Taylor et David B. Newell, « CODATA Recommended Values of
the Fundamental Physical Constants », Reviews of Modern Physics, vol. 80, 6 juin 2006,
p. 633–730 (DOI 10.1103/RevModPhys.80.633)
 (en) Michael Munowitz, Knowing, The Nature of Physical Law, Oxford University Press, 2005
(ISBN 0-19-516737-6)
 (en) Linus C. Pauling, The Nature of the Chemical Bond and the Structure of Molecules and
Crystals : An introduction to modern structural chemistry, Ithaca (New York), Cornell
University Press, 1960, 3e éd. (ISBN 0-8014-0333-2, résumé [archive]), p. 4–10
 (en) Wilhelm Raith et Thomas Mulvey, Constituents of Matter : Atoms, Molecules, Nuclei and
Particles, CRC Press, 2001 (ISBN 0-8493-1202-7), p. 777–781
 Jean Rosmorduc, Une histoire de la physique et de la chimie : De Thalès à Einstein, Seuil,
coll. « Points Sciences », novembre 1985 (ISBN 9782020089906)
 (en) George Frederick Charles Searle, « On the Steady Motion of an Electrified Ellipsoid »,
Philosophical Magazine, vol. 44, no 269, 1897
 Raymond A. Serway (trad. Robert Morin), Physique II : Électricité et magnétisme [« Physics
for Scientists and Engineers/with Modern Physics. Volume 2 »], Montréal (Québec), Éditions
études vivantes, 1989, 2e éd. (ISBN 0-03-926211-1)
 Raymond A. Serway (trad. Robert Morin et Céline Temblay), Physique III : Optique et
physique moderne [« Physics for Scientists and Engineers / With Modern Physics »], Laval
(Québec), Éditions Études Vivantes, 1992, 3e éd., 776 p. (ISBN 2-7607-0542-0, présentation en
ligne [archive])
 (en) Boris M. Smirnov, Physics of Atoms and Ions, Springer, 2003 (ISBN 0-387-95550-X)
 (en) Joseph John Thomson, « On the Electric and Magnetic Effects produced by the Motion of
Electrified Bodies », Philosophical Magazine, vol. 11, no 68, 1881
 Kip S. Thorne (trad. Alain Bouquet et Jean Kaplan, préf. Stephen Hawking), Trous noirs et
distorsions du temps : l'héritage sulfureux d'Einstein, Flammarion, coll. « Champs », 1997,
654 p. (ISBN 9782082112215)
 (en) Edmund Taylor Whittaker, A History of the Theories of Aether and Electricity, vol. 1 : The
Classical Theories, Londres, Nelson, 1951, 2e éd.
 (en) Edmund Taylor Whittaker, A History of the Theories of Aether and Electricity, vol. 2 : The
modern theories 1900-1926, Londres, Nelson, 1953, 2e éd.
 (en) Scott Walter, « Minkowski, Mathematicians, and the Mathematical Theory of
Relativity », dans H. Goenner, J. Renn, J. Ritter et T. Sauer, Einstein Studies, Birkhäuser, 1999,
p. 45–86
 Steven Weinberg (trad. Jean-Benoit Yelnik), Les Trois Premières Minutes de l'univers, Seuil,
coll. « Point », 1978 (ISBN 2-02-005425-6)
 Robert Zitoun (professeur à l'université Savoie-Mont-Blanc (Annecy-le-Vieux)), Introduction à
la physique des particules, Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup », 2000, 2e éd., 144 p.
(ISBN 9782100487783, présentation en ligne [archive]), p. 50-51
 (en) Martin V. Zombeck, Handbook of Space Astronomy and Astrophysics, Cambridge
University Press, 2007, 3e éd. (ISBN 0-521-78242-2)

Radioactivité γ
Cet article est une ébauche concernant le nucléaire.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les


recommandations des projets correspondants.

Les désintégrations γ sont souvent produites en même temps que d'autres formes de
radiations comme les désintégrations α et β. Quand un noyau émet une particule alpha ou
bêta, il se retrouve souvent dans un état excité. Il peut alors redescendre vers un niveau de
moindre énergie en émettant un rayon gamma1 de la même façon qu'un électron atomique
peut descendre de niveau d'énergie en émettant un photon ultraviolet.

Un exemple de production de rayon gamma.

Le cobalt 60 se transforme en nickel 60* (donc avec un noyau excité) par une désintégration
bêta :

Puis le nickel 60* retombe à l'état fondamental en émettant deux photons gamma :

Les rayons gamma, les rayons X, les UV et la lumière visible sont chacun une forme de
rayonnement électromagnétique, différenciés simplement par leur fréquence, et donc l'énergie
de leurs photons ; les rayons gamma ont la fréquence la plus élevée, la longueur d'onde la plus
courte, et sont donc les plus énergétiques des rayonnements électromagnétiques.

Histoire
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !
Comment faire ?

La radioactivité γ a été découverte en 1900 par Paul Villard, suite à son observation de
rayonnements radioactifs non déviés dans un champ magnétique et 160 fois plus pénétrants
que les rayons β2.

Notes et références
1.

 « Radioactivité gamma (γ) » [archive], sur http://www.laradioactivite.com [archive]

2.  Bernard Fernandez, De l'atome au noyau : Une approche historique de la physique


atomique et de la physique nucléaire, Ellipses, 2006, 597 p. (ISBN 978-2729827847), partie I,
chap. 4 (« L'émanation du thorium »).

Aller au contenu

Afficher / masquer la barre latérale


Rechercher

 Non connecté
 Discussion
 Contributions
 Créer un compte
 Se connecter

Menu de navigation
 Accueil
 Portails thématiques
 Article au hasard
 Contact

Contribuer

 Débuter sur Wikipédia


 Aide
 Communauté
 Modifications récentes
 Faire un don

Outils

 Pages liées
 Suivi des pages liées
 Téléverser un fichier
 Pages spéciales
 Lien permanent
 Informations sur la page
 Citer cette page
 Élément Wikidata

Imprimer / exporter

 Créer un livre
 Télécharger comme PDF
 Version imprimable

Dans d’autres projets

 Wikimedia Commons

Dans d’autres langues

 ‫العربية‬
 English
 Español
 Euskara
 हिन्दी
 Bahasa Indonesia
 Русский
 ‫اردو‬
 中文

Modifier les liens

 Article
 Discussion

 Lire
 Modifier
 Modifier le code
 Voir l’historique

WIKI loves Africa

Partagez vos photos sur "la santé et le bien-être en Afrique" avec le monde entier et gagnez des prix !

Rayonnement électromagnétique

Pour les articles homonymes, voir Rayonnement (homonymie).

Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (septembre 2012).

Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de
qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références
utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références »

En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?

Répartition du rayonnement électromagnétique


Le rayonnement électromagnétique désigne une forme de transfert d'énergie linéaire. La
lumière visible est un rayonnement électromagnétique, mais ne constitue qu'une petite tranche
du large spectre électromagnétique1. La propagation de ce rayonnement, d'une ou plusieurs
particules, donne lieu à de nombreux phénomènes comme l'atténuation, l'absorption, la
diffraction et la réfraction, le décalage vers le rouge, les interférences, les échos, les parasites
électromagnétiques et les effets biologiques2.

Le rayonnement électromagnétique peut être décrit de manière corpusculaire comme la


propagation de photons (boson vecteur de l'interaction électromagnétique), ou de manière
ondulatoire comme une onde électromagnétique. Il se manifeste sous la forme d'un champ
électrique couplé à un champ magnétique.

Sommaire
 1 L'onde électromagnétique et le photon
 2 Propriétés
 3 Spectre électromagnétique
 4 Notes et références
 5 Voir aussi
o 5.1 Articles connexes
 5.1.1 Phénomènes physiques
 5.1.2 Applications

L'onde électromagnétique et le photon


La lumière désigne un rayonnement électromagnétique visible par l'œil humain. Les ondes
radio, les rayons X et γ sont également des rayonnements électromagnétiques3.

Du fait de la dualité onde-corpuscule, les rayonnements électromagnétiques peuvent se


modéliser de deux manières complémentaires :

 onde électromagnétique : le rayonnement est la propagation d'une variation des champs


électriques et magnétiques ; un spectrographe permet de décomposer cette onde en ondes
monochromatiques de longueurs d'onde et fréquences différentes que l'on peut analyser
ensuite ;
 photon : la mécanique quantique associe aux modes normaux de la radiation
électromagnétique monochromatique un corpuscule de masse nulle et de spin 1 nommé
photon dont l'énergie est où est la constante de Planck.

L'impulsion du photon est égale à .

L'énergie des photons d'une onde électromagnétique se conserve lors de la traversée de


différents milieux transparents (par contre, une certaine proportion de photons peut être
absorbée).
Dans le vide, le rayonnement électromagnétique, et en particulier la lumière, se déplace à la
vitesse de 299 792 458 m/s. Cette vitesse, appelée vitesse de la lumière et notée c, est une des
constantes physiques fondamentales.

La longueur d'onde est égale à :

étant la vitesse de la lumière dans le milieu considéré pour la fréquence , avec (étant l'indice
de réfraction de la lumière monochromatique de fréquence dans le milieu considéré).

La constatation, à la fin du XIXe siècle, que la vitesse de la lumière dans le vide ne dépend pas
du référentiel a conduit à l'élaboration de la théorie de la relativité restreinte.

Propriétés
 Tout corps à une température supérieure au zéro absolu, soit -273,15 °C ou 0 K ou -459.67 °F
émet un rayonnement électromagnétique appelé rayonnement thermique ou rayonnement
du corps noir.
 Un corps qui reçoit un rayonnement électromagnétique peut en réfléchir une partie et
absorber le reste. L'énergie absorbée est convertie en énergie thermique et contribue à
l'augmentation de la température de ce corps.
 Une particule chargée de forte énergie émet un rayonnement électromagnétique :
o quand elle est déviée par un champ magnétique : c'est le rayonnement synchrotron ;
ce rayonnement synchrotron est utilisé comme source de rayons X pour de
nombreuses expériences de physique et de biologie (lignes de lumières autour d'un
synchrotron) ;
o lorsqu'elle pénètre dans un milieu différent : c'est le « rayonnement continu de
freinage » ;
 L'absorption d'un photon peut provoquer des transitions atomiques, c'est-à-dire exciter un
atome dont l'énergie augmente par la modification de l'orbitale d'un de ses électrons.
 Lorsqu'un atome excité revient à son état d'énergie fondamental, il émet un photon dont
l'énergie (et donc la fréquence) correspond à une différence entre deux états d'énergie de
l'atome.
 Certains rayonnements électromagnétiques transportent suffisamment d'énergie pour être
capables d'arracher des électrons de la matière, ce sont alors des rayonnements ionisants.
 Dans le même domaine du spectre électromagnétique, les photons sont capables de former
des paires électron-trous dans les semi-conducteurs (principe des CCD). En se recombinant,
l'électron et le trou émettent de la lumière (principe des diodes).
 Les réactions nucléaires, comme celles de fission, de fusion et de désintégration,
s'accompagnent souvent d'une émission de photons de grande énergie appelés rayons γ
(rayons gamma).

Spectre électromagnétique
Article détaillé : Spectre électromagnétique.

Un spectre électromagnétique est la décomposition d'un rayonnement électromagnétique en


fonction de sa longueur d'onde, ou, de manière équivalente, de sa fréquence (via l'équation de
propagation) ou de l'énergie de ses photons.
Classement des ondes électromagnétiques par longueur d'onde, fréquence et énergie des photons.

Pour des raisons historiques, les ondes électromagnétiques sont désignées par différents
termes, en fonction des gammes de fréquence (ou de longueur d'onde). Par longueur d'onde
décroissante, ce sont :

 les ondes radio et les ondes radar sont produites par des courants électriques de basse
fréquence ;
 les ondes infrarouges, la lumière visible et le rayonnement ultraviolet sont produits par des
transitions électroniques dans les atomes, concernant les électrons périphériques, ainsi que
par le rayonnement thermique ; les ondes ultraviolettes ont des effets sur la peau (bronzage,
coups de soleil, cancer de la peau) ;
 les rayons X peuvent être également produits lors des transitions électroniques de haute
énergie. Ils sont par exemple générés par radioactivité (photons de fluorescence émis lors de
la réorganisation du cortège électronique d'un atome). Leur génération contrôlée est le plus
souvent effectuée par freinage d'électrons (tube à rayons X) ou par rayonnement
synchrotron (déviation de faisceau d'électrons relativistes). Du fait de leur longueur d'onde
sub-nanométrique, ils permettent l'étude des cristaux et molécules par diffraction ; les
rayons X durs correspondent à des photons de plus haute énergie, et les rayons X mous à des
photons de plus faible énergie ;
 le rayonnement γ est produit par la radioactivité lors de la désexcitation d'un noyau. Ils sont
donc en particulier émis par les matériaux radioactifs et les réacteurs nucléaires. Leur énergie
est donc en moyenne supérieure aux photons X.

Notes et références
1.

 Rayons Santé, « Le rayonnement électromagnétique (définition) » [archive], sur www.rayons-


sante.com (consulté le 30 octobre 2014).
  Defense Intelligence Agency, « Biological effects of electromagnetic radiation » [archive] (consulté
le 24 octobre 2019)
3.  Les ondes électromagnétiques [archive], sur le site univ-paris1.fr, consulté le 8 décembre
2013

Voir aussi
Articles connexes

 Bande passante
 Radiométrie, les unités de mesure du rayonnement
 Noyau atomique
 Photon
 Transfert thermique par rayonnement
 Effets biologiques et environnementaux des champs électromagnétiques

Phénomènes physiques

 Transitions électroniques
 Transitions nucléaires
 Antennes

Applications

 Cage de Faraday
 Chambre anéchoïque
 Interaction rayonnement-matière
 Lasers

[afficher]
v·m

Spectre électromagnétique
[afficher]
v·m

Électromagnétisme

 Portail de la physique
 Portail de l’électricité et de l’électronique
 Portail de l’énergie
 Portail de l’optique

Catégories :

 Compatibilité électromagnétique
 Spectre électromagnétique

[+]
 La dernière modification de cette page a été faite le 9 février 2021 à 17:53.
 Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution,
partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les
conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de
réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la
licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de
bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

 Politique de confidentialité
 À propos de Wikipédia
 Avertissements
 Contact
 Version mobile
 Développeurs
 Statistiques
 Déclaration sur les témoins (cookies)

Aller au contenu

Afficher / masquer la barre latérale

Rechercher

 Non connecté
 Discussion
 Contributions
 Créer un compte
 Se connecter

Menu de navigation
 Accueil
 Portails thématiques
 Article au hasard
 Contact

Contribuer

 Débuter sur Wikipédia


 Aide
 Communauté
 Modifications récentes
 Faire un don

Outils

 Pages liées
 Suivi des pages liées
 Téléverser un fichier
 Pages spéciales
 Lien permanent
 Informations sur la page
 Citer cette page
 Élément Wikidata

Imprimer / exporter

 Créer un livre
 Télécharger comme PDF
 Version imprimable

Dans d’autres projets

 Wikimedia Commons

Dans d’autres langues

 ‫العربية‬
 English
 Español
 हिन्दी
 Bahasa Indonesia
 Bahasa Melayu
 Português
 Русский
 中文

Modifier les liens

 Article
 Discussion

 Lire
 Modifier
 Modifier le code
 Voir l’historique

WIKI loves Africa


Partagez vos photos sur "la santé et le bien-être en Afrique" avec le monde entier et gagnez des prix !

Spectre électromagnétique

Pour les articles homonymes, voir Spectre.

Le spectre électromagnétique est le classement des rayonnements électromagnétiques par


fréquence, longueur d'onde dans le vide ou énergie photonique1.

Le spectre électromagnétique s'étend sans rupture de zéro à l'infini. Pour des raisons tant
historiques que physiques, on le divise en plusieurs grandes classes, dans lesquelles le
rayonnement s'étudie par des moyens particuliers.

Domaines du spectre électromagnétique.

La spectroscopie ou spectrométrie est l'étude expérimentale des spectres électromagnétiques


par des procédés, d’observation et de mesure avec décomposition des radiations en bandes de
fréquences idéalement étroites. La spectroscopie s'intéresse en général au spectre d'absorption
ou au spectre d'émission d'un objet.

Sommaire
 1 Domaines du spectre électromagnétique
o 1.1 Vue générale
o 1.2 Spectre optique
 1.2.1 Spectre visible
 2 Histoire
 3 Usages et classification
 4 Spectroscopie
o 4.1 Spectre d'émission
o 4.2 Spectre d'absorption
 4.2.1 Absorption atmosphérique
 5 Grandeurs physiques caractéristiques
o 5.1 Présentation
o 5.2 Relations
 6 Voir aussi
o 6.1 Bibliographie
o 6.2 Articles connexes
 7 Notes et références

Domaines du spectre électromagnétique


Vue générale

On décrit un rayonnement électromagnétique par ses caractéristiques les plus accessibles,


selon sa forme et son utilisation.

On caractérise habituellement les ondes radio par la fréquence, qui s'applique aussi bien aux
circuits des appareils qu'on utilise pour les produire.

Quand les fréquences croissent, les longueurs d'onde correspondantes se raccourcissent


jusqu'à devenir du même ordre de grandeur que les appareils, et deviennent le paramètre
d'utilisation le plus courant.

Au-delà d'une certaine limite, on utilise principalement des instruments d'optique, tout comme
pour la lumière, et la longueur d'onde dans le vide devient la caractéristique la plus commode.
Elle joue directement dans le calcul des interférences dans les réseaux de diffraction et dans
beaucoup d'autres applications.

À partir des rayons X, les longueurs d'onde sont rarement utilisées : comme il s'agit de
particules très énergétiques, c'est l’énergie correspondant au photon X ou γ détecté qui est
plus utile.

On découpe habituellement le spectre électromagnétique en divers domaines selon la longueur


d'onde et le type de phénomène physique émettant ce type d'onde2 :

Domaines du spectre électromagnétique

Longueur Énergie du
Nom Fréquence Type de phénomène physique
d'onde photon (eV)

Rayon gamma < 5 pm > > 2,5 × 105 eV Transitions au sein du noyau atomique,
19
6 × 10 Hz souvent émis lors de la désexcitation de
noyaux-fils issu de la désintégration
radioactive d'un noyau instable, de façon
spontanée ou sous l'effet d'une
accélération au sein d'un accélérateur de
particules.

Transitions d'électrons des couches


profondes au sein d'un atome,
10 nm — 30 PHz — 1,2 × 102 eV —
Rayon X accélération ou décélération
5 pm 60 EHz 2,5 × 105 eV
(bremsstrahlung) d'électrons libres de
haute énergie.

Transitions d'électrons de valence


300 nm — 1 PHz — 4,1 eV — d'atomes ou de molécules de plus haute
Ultraviolet
1 nm 300 PHz 1,2 × 103 eV énergie encore, non observables par
l'œil humain.

750 nm — 400 THz — 1,7 eV —


Visible
380 nm 789 THz 3,3 eV

Oscillations de particules, vibration


−2
100 µm — 3 THz — 1,2 × 10 eV moléculaire, transitions d'électrons de
Infrarouge
0,75 µm 400 THz — 1,7 eV valence au sein d'atomes ou de
molécules.

1,2 × 10−3 eV
Térahertz / 1 mm — 300 GHz — Niveaux de vibration de molécules

submillimétrique 0,1 mm 3 THz complexes.
1,2 × 10−2 eV

Oscillations d'électrons au sein de


composants électriques spécifiques
(comme une diode Gunn par exemple),
1,2 × 10−6 eV
1m— 300 MHz — rotation moléculaire, ou d'antenne
Micro-ondes —
1 mm 300 GHz (comme c'est le cas pour la téléphonie
1,2 × 10−3 eV
mobile, qui peuvent utiliser des micro-
ondes comme ondes porteuses, comme
60 GHz).

1,2 × 10−14 eV
100 000 km 3 Hz — Oscillations d'électrons au sein d'un
Ondes radio —
—1m 300 MHz circuit électrique comme une antenne.
1,2 × 10−6 eV

Le découpage détaillé en bandes de fréquence selon les normes de l'UIT se trouve dans le
paragraphe « Usages et classification » ci-dessous.

Spectre optique

Le spectre optique recouvre les domaines de l'infrarouge, le spectre visible, et de l'ultraviolet.


La discipline étudiant les lois et comportements des ondes de ce domaine est l'optique.

Spectre visible
Le domaine visible du spectre électromagnétique.

Le rayonnement électromagnétique visible est la très étroite portion du spectre


électromagnétique accessible à la perception humaine visuelle ; elle correspond à la plus forte
énergie de rayonnement solaire arrivant à la surface de la Terre. La sensibilité humaine est
maximale aux alentours d'une longueur d'onde dans le vide de 550 nm en vision photopique,
avec des éclairements importants, de l'ordre de grandeur de ceux qui se trouvent dans la
journée à la surface de la Terre. De part et d'autre de ce maximum, la sensibilité diminue
progressivement. Elle est de moins de 1 % du maximum à 410 nm et à 690 nm, et il n'en reste
rien à 360 nm. Du côté des basses énergies, on détecte au plus jusqu'à 820 nm, bien que très
faiblement, mais les êtres humains et autres animaux terrestres sentent le rayonnement
infrarouge sous forme de chaleur sur la peau. En vision scotopique, nocturne, le maximum est
à 510 nm et on ne distingue pas les couleurs.

La colorimétrie relie la mesure physique du rayonnement à la couleur perçue. Un humain


normal peut distinguer des ondes monochromatiques dont la longueur d'onde diffère d'un peu
moins de 1 nm, et plus d'une centaine de niveaux de luminosité3. Pourtant, la description d'une
couleur n'a pas besoin d'autant de données que pourrait laisser croire la spectroscopie. Les
humains n'ont en vision diurne que trois types de récepteurs, et de nombreux mélanges de
radiations de longueurs d'onde différentes, dites « métamères », se perçoivent identiquement.

Histoire
Jusqu'au XIXe siècle, la seule partie du spectre électromagnétique qui était connue était le
spectre visible ou spectre optique. Si le phénomène d'arc-en-ciel était connu des premiers
humains, ce n'est qu'au XVIIe siècle que Newton a mis en évidence le fait que la lumière
blanche peut être décomposée en diverses couleurs.

Le terme spectre, signifiant « apparence immatérielle », « illusion » s'appliquait, au


XVIIe siècle, à tous les phénomènes optiques qu'on ne s'expliquait pas. Synonyme de couleur
accidentelle, il servait pour les impressions rétiniennes du contraste simultané ou successif
aussi bien que pour les irisations vues au bord d'un objet regardé à travers un prisme4. Newton
l'employa une seule fois pour présenter ses expériences en optique dans son article de 16715.
Ayant expliqué que la lumière blanche est « un mélange hétérogène de rayons différemment
réfrangibles » (op. cit., p. 3079) et que les couleurs ne sont pas des qualifications de la
lumière, comme on l'estimait depuis Aristote, mais des propriétés originales, différentes dans
chaque rayon ; que les moins réfrangibles sont de couleur rouge, et les plus réfrangibles sont
d'un violet profond, et cette association de propriétés ne peut être brisée par aucun moyen (op.
cit., p. 3081) ; que les transmutations de couleurs ne se produisent que lorsqu'il y a mélange
de rayons. Ce sont ces couleurs de mélange, et non celles séparées par le prisme, qui sont
illusoires, fugaces et apparentes. Dès lors, Newton utilise toujours l'expression « couleurs
prismatiques », laissant le spectre pour les phénomènes douteux ou inexpliqués. Mais l'usage
d'appeler ces couleurs « spectrales » persiste, alimenté et promu par les opposants à la théorie
physique de la lumière comme Goethe6 suivi par Schopenhauer7.

En 1800 William Herschel découvre de façon plutôt fortuite l'existence d'une radiation
lumineuse non-visible, le rayonnement infrarouge. L'année suivante, le physicien allemand
Johann Wilhelm Ritter prolonge le spectre électromagnétique connu du côté des courtes
longueurs d'onde en mettant en évidence l'existence du rayonnement ultraviolet.

L'interprétation de la lumière comme la propagation d'une onde électromagnétique est due à


James Clerk Maxwell dans les années 1860, qui prédit également l'existence d'ondes
électromagnétiques de toutes les fréquences possibles, se déplaçant toutes dans le vide à la
vitesse de la lumière c. Les travaux du physicien Heinrich Hertz permettent la découverte en
1886 des ondes hertziennes, dites aussi ondes radio, qui étendent encore le spectre
électromagnétique en deçà de l'infrarouge dans le domaine des basses fréquences ou des
grandes longueur d'onde. Les expériences sur les tubes électroniques permettent à Wilhelm
Röntgen de mettre en évidence l'existence d'un nouveau type de rayonnement, de plus courte
longueur d'onde que l'ultraviolet, les rayons X.

La dernière portion du spectre électromagnétique, les rayons gamma, commence à être


explorée au début du XXe siècle avec les travaux de Paul Villard et William Henry Bragg.

Usages et classification
Les définitions des bandes mentionnées dans le tableau sont les suivantes (normalisation
internationale effectuée par l’UIT8, sauf pour la bande THF) ; elles sont aussi communément
désignées par leur catégorie de longueur d’onde métrique. Dans le tableau ci-dessous, les
longueurs d'onde sont calculées avec l'approximation courante : c = 300 000 km/s.

Bandes Fréquence Longueur d’onde Usages

Ondes TLF
Champs magnétiques, ondes et bruits
(tremendously 0 Hz à 3 Hz 100 000 km à ∞
électromagnétiques naturels
low frequency)

Ondes électromagnétiques naturelles, résonance


Ondes ELF
3 Hz à 10 000 km à terrestre de Schumann, ondes du cerveau humain,
(extremely low
30 Hz 100 000 km recherches en géophysique, raies spectrales
frequency)
moléculaires

Ondes électromagnétiques naturelles, résonance


Ondes SLF terrestre de Schumann, ondes physiologiques
30 Hz à 1 000 km à
(super low humaines, ondes des lignes électriques, usages
300 Hz 10 000 km
frequency) inductifs industriels, télécommandes EDF Pulsadis,
harmoniques ondes électriques

Ondes ULF (ultra 300 Hz à 100 km à Ondes électromagnétiques naturelles notamment


low frequency) 3 kHz 1 000 km des orages solaires, ondes physiologiques humaines,
ondes électriques des réseaux téléphoniques,
harmoniques ondes électriques, signalisation TVM
des TGV

Ondes électromagnétiques naturelles,


Ondes VLF (very 3 kHz à radiocommunications submaritimes militaires,
10 km à 100 km
low frequency) 30 kHz transmissions par CPL, systèmes de radionavigation,
émetteurs de signaux horaires

Ondes électromagnétiques naturelles des orages


Ondes LF (low
terrestres, radiocommunications maritimes et
frequency) ou 30 kHz à
1 km à 10 km submaritimes, transmissions par CPL, radiodiffusion
ondes 300 kHz
en OL, émetteurs de signaux horaires, systèmes de
kilométriques
radionavigation

Ondes MF
(medium Systèmes de radionavigation, radiodiffusion en OM,
300 kHz à
frequency) ou 100 m à 1 km radiocommunications maritimes et aéronautiques,
3 MHz
ondes radioamateurs, signaux horaires et ADSL
hectométriques

Radiodiffusion internationale, radioamateurs,


Ondes HF (high radiocommunications maritimes, aéronautiques,
frequency) ou 3 MHz à militaires et d’ambassades, aide humanitaire,
10 m à 100 m
ondes 30 MHz transmissions gouvernementales, applications
décamétriques inductives autorisées, transmissions par CPL, signaux
horaires, CB en 27 MHz, radar trans-horizon

Radiodiffusion et télédiffusion, radiocommunications


Ondes VHF (very professionnelles, transmissions militaires, liaisons
high frequency) 30 MHz à des secours publics, radionavigation (VOR et ILS) et
1 m à 10 m
ou ondes 300 MHz radiocommunications aéronautiques, radioamateurs,
métriques satellites météo, radioastronomie, recherches
spatiales

Télédiffusion, radiodiffusion numérique,


radioamateurs, radiocommunications
Ondes UHF professionnelles, transmissions militaires y compris
(ultra high aéronautiques, liaisons gouvernementales, liaisons
300 MHz à
frequency) ou 10 cm à 1 m satellites, FH terrestres, radiolocalisation et
3 GHz
ondes radionavigation, services de la DGAC, usages
décimétriques spatiaux, satellites météo, téléphonie GSM, UMTS et
DECT, liaisons Wi-Fi et Bluetooth, systèmes radar,
fours à micro-ondes

Ondes SHF
FH terrestres et par satellite, systèmes radar, liaisons
(super high
3 GHz à et FH militaires divers, systèmes BLR,
frequency) ou 1 cm à 10 cm
30 GHz radioastronomie et usages spatiaux, radiodiffusion et
ondes
télédiffusion par satellite, liaisons Wi-Fi
centimétriques

Ondes EHF 30 GHz à 1 mm à 1 cm FH terrestres et par satellite, recherches spatiales,


(extremely high radioastronomie, satellites divers, liaisons et FH
frequency) ou militaires, radioamateurs, systèmes radar, raies
ondes 300 GHz spectrales moléculaires, expérimentations et
millimétriques recherches scientifiques

Ondes THF Ondes infrarouges Ondes infrarouges


(tremendously
high frequency) (subdivis. recommandée par (suivant autre
la CIE) schéma de
subdivision)
 Infrarouges C ou IR
lointain (IR-C ; LIR)  Infrarouges
(300 GHz à 100 THz) extrêmes
(3 µm à 1 mm) (EIR)
o Infrarouges à (300 GHz à 20
ondes longues THz)
(LWIR) (15 µm à
(8 µm à 15 1000 µm)
0,78 µm à 1 mm µm)  Infrarouges
300 GHz à
o Infrarouges à lointains (FIR)
384 THz (ondes ondes (20 à 50 THz)
micrométriques) moyennes (6 µm à 15
(MWIR) µm)
(3 µm à 8 µm)  Infrarouges
moyens (MIR)
 Infrarouges B ou IR (50 à 100
moyen (IR-B ; MIR) THz)
(100 à 214 THz) (3 µm à 6 µm)
(1,4 µm à 3 µm)  Infrarouges
proches (NIR)
 Infrarouges A ou IR (100 à 384
proche (IR-A ; PIR) THz)
(214 à 384 THz) (0,78 µm à 3
(0,78 µm à 1,4 µm) µm)

384 THz à 10 à 780 nm  Spectre visible par l’homme (couleurs


300 PHz « spectrales ») :
(ondes o Ondes visibles rouges (384 à 480 THz
nanométriques) soit 780 à 625 nm)
o Ondes visibles orange (480 à 510 THz
soit 625 à 590 nm)
o Ondes visibles jaunes (510 à 508 THz
soit 587 à 560 nm)
o Ondes visibles vert-jaune (517 à 521
THz soit 580 à 575 nm)
o Ondes visibles vertes jaunâtres (521
à 535 THz soit 575 à 560 nm)
o Ondes visibles vertes (535 à 604 THz
soit 560 à 497 nm)
o Ondes visibles vert bleuté (566 à 610
THz soit 530 à 492 nm)
o Ondes visibles cyans (610 à 616 THz
soit 492 à 487 nm)
o Ondes visibles bleu azur (616 à 622
THz soit 487 à 482 nm)
o Ondes visibles bleues (622 à 645 THz
soit 482 à 465 nm)
o Ondes visibles indigo (645 à 689 THz
soit 465 à 435 nm)
o Ondes visibles violettes (689 à 789
THz soit 435 à 380 nm)

 Fin du spectre visible du violet et début de la


transition vers les UV-A 750,000 à 788,927
THz
 Transition spectrale vers les UV-A 788,927 à
849,481 THz

 Rayonnements dits « ionisants » :


o Ultraviolet :
 Ultraviolets UV-A (849,481
THz à 951,722 THz soit ~400-
315 nm)
 UVA I : 400-340 nm
 UVA II : 340-315 nm
 Ultraviolets UV-B (951,722
THz à 1 070,687 THz soit
315-280 nm soit ~315-290
nm)
 Ultraviolets UV-C (1 070,687
à 2 997,924 GHz soit ~290-
100. Bande spectrale
constituée de trois sous-
bandes)
 Ultraviolets UV-C (1
070,687 THz à 1
498,962 THz soit
280-180 nm)
 Ultraviolets V-UV (1
498,962 à 2 997,924
THz soit ~200-100
nm)
 Ultraviolets X-UV,
transition vers les
rayons X (2 997,924
à 29 979,245 THz
soit ~140-10 nm)

300 PHz à 1 pm à 10 nm  Rayonnements dits « ionisants » (suite) :


300 EHz o Rayons X :
(ondes  Rayons X mous (300 PHz à 3
picométriques) EHz ; 0,01-10 nm)
 Rayons X durs (3 EHz à 30
EHz ; 10-100 pm)
o Rayons gamma :
 Rayons gamma mous (30 EHz
à 300 EHz ; 1-10 pm)
 Rayons gamma durs (au-delà
de 300 EHz ; < 1 pm) (au-
delà de la bande THF)

Spectroscopie
Spectre d'émission

Article détaillé : spectre d'émission.

Des atomes ou molécules excités (par exemple par chocs) se désexcitent en émettant une onde
électromagnétique. Celle-ci peut se décomposer en une superposition d'ondes sinusoïdales
(monochromatiques) caractérisées par leurs longueurs d'onde. Le spectre est constitué par
l'ensemble des longueurs d'onde présentes. On peut le matérialiser à l'aide d'un prisme de
décomposition de la lumière en un ensemble de lignes, les raies spectrales, qui correspondent
aux différentes longueurs d'onde émises. Pour plus de précision, on peut également
représenter ce spectre comme un graphe de l'intensité lumineuse en fonction de la longueur
d'onde.

L'observation du spectre d'émission de l'hydrogène se fait au moyen d'un tube Geissler qui
comporte deux électrodes et de l'hydrogène sous faible pression. Les électrodes sont soumises
à une différence de potentiel de 1 000 V. L'important champ électrique accélère les ions
présents qui, par chocs, excitent les atomes d'hydrogène. Lors de leur désexcitation, ils
émettent de la lumière qui est analysée par un spectroscope. Dans tous les cas, on observe
(dans le visible) le même spectre composé de quatre raies (spectres de raies) aux longueurs
d'onde : 410 nm, 434 nm, 486 nm, 656 nm.

Niels Bohr interprétera alors l'émission de lumière par l'émission d'un photon lorsque l'atome
passe d'un niveau d'énergie à un autre. Le spectre d'émission de n'importe quel élément peut
être obtenu en chauffant cet élément, puis en analysant le rayonnement émis par la matière.
Ce spectre est caractéristique de l'élément.

Spectre d'absorption

Article détaillé : spectre d'absorption.

Le principe est exactement le même que celui du spectre d'émission : à un niveau d'énergie
donné correspond une longueur d'onde. Mais au lieu d'exciter de la matière (par exemple en la
chauffant) pour qu'elle émette de la lumière, on l'éclaire avec de la lumière blanche (donc
contenant toutes les longueurs d'onde) pour voir quelles longueurs d'onde sont absorbées. Les
niveaux d'énergie étant caractéristiques de chaque élément, le spectre d'absorption d'un
élément est exactement le complémentaire du spectre d'émission. On s'en sert notamment en
astrophysique : par exemple, pour déterminer la composition de nuages gazeux, on étudie leur
spectre d'absorption en se servant des étoiles se situant en arrière-plan comme source de
lumière. C'est d'une manière générale le but de la spectrographie d'absorption : identifier des
éléments inconnus (ou des mélanges) par leur spectre.

Absorption atmosphérique

Absorption et diffusion par l'atmosphère terrestre (ou opacité) de diverses longueurs d'onde du
rayonnement électromagnétique (tracé approximatif).

La plus grande partie du rayonnement ultraviolet et des rayons X sont absorbés dans la haute
atmosphère.

Pour la partie visible du rayonnement électromagnétique, l'atmosphère est relativement bien


transparente.

Dans le domaine infrarouge, le rayonnement électromagnétique est fortement absorbé par


l'atmosphère, en particulier selon différents modes d'excitation de la vapeur d'eau.

Ensuite, dans le domaine des fréquences radio, lorsque l'énergie des photons diminue,
l'atmosphère redevient transparente sauf pour les fréquences les plus basses (ondes longues)
qui sont arrêtées par l'ionosphère.

Grandeurs physiques caractéristiques


Présentation

Un rayonnement électromagnétique peut se considérer soit comme une onde progressive, soit
comme un ensemble de particules.

Si on le considère comme une onde, on peut le décomposer, selon la transformation de


Fourier, en une somme d'ondes monochromatiques, dont chacune est entièrement décrite par
deux grandeurs physiques :

1. Son amplitude ;
2. Sa fréquence ou sa longueur d'onde, grandeurs corrélées par la célérité de l'onde.
Si on le considère comme un ensemble de particules, chacune d'entre elles est entièrement
décrite par son énergie. La répartition des énergies et leur somme obéissent aux lois
statistiques.

Unités

 La fréquence, notée ou , s'exprime en hertzs (Hz) dans le Système international d'unités (SI).
 La pulsation, notée , s'exprime en radians par seconde (rad/s) dans le SI.
 Le nombre d'onde, aussi appelé pulsation spatiale, est noté et s'exprime en radians par
mètre (rad/m).
 La longueur d'onde, notée , s'exprime en unités de longueur (en mètres (m) dans le SI).
 L'énergie des photons, notée , s'exprime en joules (J) dans le SI, et aussi couramment en
électron-volts (1 eV = 1,602 176 53 × 10−19 J).

Relations

On passe de la définition comme onde à la définition comme particule, par les relations
suivantes :

où est la constante de Planck : ≈ 6,626 070 040 × 10−34 J s ≈ 4,135 667 662 × 10−15 eV s.

La longueur d'onde dépend de la célérité de la lumière dans le milieu de propagation. Si celui-


ci n'est pas précisé, c'est la longueur d'onde dans le vide

où est la vitesse de la lumière dans le vide : = 299 792 458 m s−1 (cette valeur est exacte, du
fait de la définition actuelle du mètre)

sinon

où est l'indice de réfraction dans le milieu à la fréquence , toujours égal à 1 dans le vide.

Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :

 Spectre électromagnétique, sur Wikimedia Commons


 spectre électromagnétique, sur le Wiktionnaire

Bibliographie

 Richard Taillet, Loïc Villain et Pascal Febvre, Dictionnaire de physique, Bruxelles, De Boeck,
2013, p. 634-635

Articles connexes

 Analyse spectrale
 Spectre visible

Notes et références
1.

 Richard Taillet, Loïc Villain et Pascal Febvre 2013, p. 635 « Spectre ».


  Richard Taillet, Loïc Villain et Pascal Febvre 2013, p. 634 Fig. 175.

  Robert Sève, Science de la couleur : Aspects physiques et perceptifs, Marseille, Chalagam, 2009,
p. 120-122.

  Trésor de la langue française, Oxford English Dictionnary.

  « A letter from M. Isaac Newton », Philosophical Transactions, 1671, p. 3075-3087 (lire en


ligne [archive]) ; voir Spectre visible

  Traité des couleurs, 1810.

  Sur la vue et les couleurs, 1816.

8.  Union internationale des télécommunications, « Nomenclature des bandes de fréquences


et de longueurs d'onde employées en télécommunication » [archive], sur itu.int pour les
bandes 3 à 15, soit de 300 Hz à 3 000 THz.

Spectre
électromagnétique
en détail

[masquer]
v·m

Spectre électromagnétique

Rayons gamma · Rayons X · Ultraviolet · Visible · Infrarouge · Térahertz · Micro-ondes · Ondes


radio

← Hautes fréquences Basses fréquences →

← Faibles longueurs d'onde Grandes longueurs d'onde →

UV-A · UV-B · UV-C


Ultraviolets
Bande U

Violet · Bleu · Vert · Jaune · Orange · Rouge


Lumière visible
Bande B · Bande V · Bande R

Infrarouge proche · Infrarouge moyen · Infrarouge lointain


Infrarouges Bande I · Bande Y · Bande J · Bande H · Bande K · Bande L · Bande M · Bande N ·
Bande Q

Micro-ondes Bande W · Bande V · Bande U · Bande Q · Bande Ka · Bande K · Bande Ku ·


Bande X · Bande C · Bande S · Bande L

ELF · SLF · ULF · VLF · LF · MF · HF · VHF · UHF · SHF · EHF


Ondes radios
Bande I · Bande V

Longueur d'onde Basse fréquence · Moyenne fréquence · Haute fréquence/Onde courte

Spectre électromagnétique : Radioélectricité · Spectre radiofréquence · Bandes VHF-UHF ·


Spectre micro-ondes

 Portail de la physique
 Portail de l’optique

Catégories :

 Spectre électromagnétique
 Onde

[+]

 La dernière modification de cette page a été faite le 15 janvier 2021 à 20:05.


 Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution,
partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les
conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de
réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la
licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de
bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

 Politique de confidentialité
 À propos de Wikipédia
 Avertissements
 Contact
 Version mobile
 Développeurs
 Statistiques
 Déclaration sur les témoins (cookies)

Aller au contenu

Afficher / masquer la barre latérale


Rechercher

 Non connecté
 Discussion
 Contributions
 Créer un compte
 Se connecter

Menu de navigation
 Accueil
 Portails thématiques
 Article au hasard
 Contact

Contribuer

 Débuter sur Wikipédia


 Aide
 Communauté
 Modifications récentes
 Faire un don

Outils

 Pages liées
 Suivi des pages liées
 Téléverser un fichier
 Pages spéciales
 Lien permanent
 Informations sur la page
 Citer cette page
 Élément Wikidata

Imprimer / exporter

 Créer un livre
 Télécharger comme PDF
 Version imprimable

Dans d’autres projets

 Wikimedia Commons

Dans d’autres langues

 ‫العربية‬
 English
 Español
 हिन्दी
 Bahasa Indonesia
 Bahasa Melayu
 Русский
 ‫اردو‬
 中文

Modifier les liens

 Article
 Discussion

 Lire
 Modifier
 Modifier le code
 Voir l’historique

WIKI loves Africa

Partagez vos photos sur "la santé et le bien-être en Afrique" avec le monde entier et gagnez des prix !

Fréquence
Fréquence

Graphe amplitude sur temps de phénomènes périodiques monochromatiques de fréquences


différentes : celui du bas a la plus haute fréquence et celui du haut, la plus basse.

Données clés

Unités SI hertz (Hz)

Dimension T-1

Base SI s−1

Nature Grandeur scalaire intensive

Symbole usuel
(nu)

Lien à d'autres grandeurs


/

modifier

Pour les articles homonymes, voir Fréquence (homonymie).

En physique, la fréquence est le nombre de fois qu'un phénomène périodique se reproduit par
unité de temps1. Dans le Système international d'unités la fréquence s'exprime en hertz (Hz).

Lorsque le phénomène peut être décrit mathématiquement par une fonction périodique du
temps, c'est-à-dire une fonction F(t) telle qu'il existe des constantes Ti pour lesquelles, quel
que soit t, F(t+Ti) = F(t), alors la plus petite des valeurs positives de ces constantes Ti est la
période T de la fonction, et la fréquence f est l'inverse de la période2 :

La notion de fréquence s'applique aux phénomènes périodiques ou non. L'analyse spectrale


transforme la description d'un phénomène en fonction du temps en description en fonction de
la fréquence.

Dans plusieurs domaines technologiques, on parle de fréquence spatiale. Dans cet usage, une
dimension de l'espace prend la place du temps. S'il existe une variation périodique dans
l'espace, la fréquence spatiale est l'inverse de la distance minimale à laquelle on retrouve la
forme identique, par exemple en imprimerie la linéature. On peut appliquer à l'espace les
règles de l'analyse spectrale, comme on le fait dans les systèmes de compression numérique
des images. Dans le cas des ondes progressives, la fréquence spatiale ou nombre d'onde est le
quotient de la fréquence par la vitesse de l'onde.

La pulsation d'un phénomène périodique est la valeur de la vitesse de rotation qu'aurait un


système en rotation de même fréquence : pour une fréquence f, la pulsation est donc ω = 2π.f
(rad/s).

Sommaire
 1 L'idée de répétition et le temps
o 1.1 L'analyse spectrale
o 1.2 Relation entre temps et fréquence
 2 Pulsation
 3 Ondes
 4 Fréquence et énergie
 5 Symboles et unités
 6 Applications
o 6.1 Mesure de la fréquence
o 6.2 En musique
 6.2.1 Tempo
 6.2.2 Hauteur
 7 Voir aussi
o 7.1 Articles connexes
o 7.2 Notes et références

L'idée de répétition et le temps


La fréquence, dans ce qu'elle a de plus accessible intuitivement, mesure un phénomène
périodique. Plus le phénomène est fréquent, plus sa fréquence est grande.

Exemple :

Un rameur fait avancer son bateau en plongeant ses rames dans l'eau dans un mouvement
cyclique qui se répète régulièrement 40 fois par minute. « 40 fois par minute » est l'expression
de la fréquence de ce mouvement périodique en cycles par minute.

Inversement, pour mesurer le temps, on fait appel à des phénomènes périodiques qu'on sait
stables.

Exemple :

Une horloge à balancier fait avancer ses engrenages d'un pas égal à chaque oscillation d'un
pendule.

C'est ainsi que le Système international d'unités définit la seconde comme « la durée de
9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux
hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 1333 ».

En conséquence, on peut définir une fréquence comme le rapport entre deux unités de temps
différentes, exprimée en général par le nombre d'unités de l'une pour une de l'autre4.

L'analyse spectrale

Article détaillé : analyse spectrale.

La décomposition en série de Fourier montre que tout signal décrivant un phénomène


périodique peut se décomposer en une somme de sinusoïdes, dont la fréquence est un multiple
entier de la fréquence du phénomène. La transformation de Fourier étend le concept de série
de Fourier à des phénomènes non périodiques ː elle permet de passer de la description d'un
phénomène en fonction du temps à sa description en fonction des fréquences qu'il contient,
appelée spectre de fréquences, et inversement. La transformation de Fourier est un procédé
mathématique qui suppose que la valeur qui décrit le phénomène est connue à chaque instant.
De même, elle suppose que les valeurs de la fréquence peuvent être quelconques, de moins
l'infini à plus l'infini. Elle connaît donc des fréquences négatives.

Relation entre temps et fréquence

Les phénomènes ont à la fois une extension dans le temps, entre un début et une fin, et une
dimension fréquentielle, dans la mesure où ils se répètent périodiquement entre ce début et
cette fin. On peut les décrire par l'évolution de leur amplitude dans le temps, ou par les
fréquences de leur spectre.

Une description temporelle ne contient aucune information fréquentielle ; une description


fréquentielle ne contient aucune information temporelle. La transformation suppose qu'on
connaisse le signal à l'infini.

Pour décrire adéquatement un phénomène, on peut le découper dans le temps en segments


dont on puisse déterminer à peu près le spectre. La relation d'incertitude

décrit le fait que plus la durée Δt du segment est longue, et donc plus l'incertitude sur la durée
est grande, plus l'incertitude sur la fréquence Δf est faible, et vice-versa5.

Cette approche mathématique décrit avec précision des faits connus de l'expérience. Pour
définir avec précision une fréquence, il faut observer l'oscillation pendant une longue durée.
C'est ainsi que l'horloger, pour régler la fréquence du balancier, doit observer la pendule, qui
compte ces oscillations, pendant une longue durée. En procédant ainsi, il obtient la moyenne
de la durée des balancements, mais perd toute information sur les éventuelles irrégularités.
Inversement, en observant le mouvement pendant une brève période, en soumettant l'horloge
à divers mauvais traitements comme le remontage du ressort, des courants d'air ou des
vibrations, il reconnaît leur conséquence éventuelle sur le balancement, mais n'acquiert
aucune notion précise de sa fréquence. En acoustique musicale, on a depuis longtemps
remarqué qu'on ne peut définir la tonie des sons brefs. Identifier un ton implique de
discriminer précisément une fréquence fondamentale, ce qui n'est possible qu'avec un
minimum de temps d'écoute.

Pulsation
Articles détaillés : Grandeur d'orientation, Vitesse de rotation et Espace réciproque.

La pulsation d'un phénomène périodique est la valeur de la vitesse de rotation, ou vitesse


angulaire, qu'aurait un système en rotation de même fréquence : pour une fréquence en hertz,
la pulsation associée est donc ː son unité SI est le radian par seconde (rad s−1)6.

La pulsation est parfois nommée « fréquence angulaire », par traduction littérale de l'anglais
« angular frequency » ː ce terme est fréquemment employé dans des ouvrages traduits
d'auteurs anglophones et est déconseillé par de nombreux auteurs francophones7,8,9,10.

L'analogie avec un système mécanique en rotation est intéressante car la description


mathématique est très similaire à celle d'une grandeur évoluant de façon sinusoïdale , où est
l'amplitude, la vitesse angulaire, la fréquence et le temps. La différence avec une véritable
vitesse de rotation est que le phénomène décrit n'est pas une rotation, mais une variation
périodique ; la rotation n'est pas ici une rotation physique, mais est celle de la phase dans
l'espace réciproque.

Les coordonnées dans le plan d'un point décrivant un cercle de rayon a sont:

où est l'abscisse, est l'ordonnée.


Dans de nombreux domaines de la physique dont les phénomènes bénéficient d'une analyse
spectrale, il est intéressant d'encoder cette information dans un unique nombre complexe .
D'après la formule d'Euler, ce nombre peut s'exprimer . Selon l'application, l'amplitude (la
norme de a) a un sens physique, dans d'autres, c'est la partie réelle de z qui peut porter
l'information. Cette notation permet sans être plus alourdie d'inclure un cas plus général
comportant un déphasage du signal en notant simplement que l'amplitude a de cette
expression peut également être un nombre complexe qui possède un argument non-nul.

Ondes
Article détaillé : Nombre d'onde.

Quand le phénomène périodique est une onde, la fréquence temporelle et la longueur d'onde
sont liées par la vitesse de propagation (célérité) de l'onde.

où f est la fréquence de l'onde (en hertz), c la célérité de l'onde (en mètres par seconde) et , la
longueur d'onde (en mètres).

Exemple :

On peut mesurer la période temporelle T d'une ondulation sur l'eau (des vagues) en se plaçant
en un point de la surface de l'eau et en mesurant la durée nécessaire à une crête de vague (ou à
un creux de vague) pour être remplacée par la crête suivante (ou le creux suivant) en ce point.
Cette durée donne la période et en prenant son inverse on obtient la fréquence de l'ondulation.

En mesurant la durée de trajet d'une crête entre deux points de distance connue, on peut
mesurer la vitesse de propagation de l'onde.

La fréquence spatiale ou nombre d'onde est la distance entre deux crêtes.

Fréquence et énergie
Article détaillé : Photon.

Le rayonnement électromagnétique peut se définir soit en termes d'onde de propagation d'une


perturbation électromagnétique à la vitesse de la lumière, caractérisée par une fréquence et
dont l'énergie dépend de l'amplitude, soit en termes de particules sans masse appelées photon,
se déplaçant à la vitesse de la lumière.

Dans ce contexte, on désigne la fréquence par la lettre grecque (nu).

L'énergie d'un photon est proportionnelle à la fréquence :

où est la constante de Planck.

Symboles et unités
En électromagnétisme, physique quantique et relativité, on désigne la fréquence par , la lettre
nu de l'alphabet grec. On y parle aussi de fréquence pour la quantité , avec la lettre grecque
oméga.

Dans la technologie et l'ingénierie, on utilise plus couramment la lettre f, et on appelle la


grandeur 2πf pulsation ou vitesse angulaire.

Dans le Système international d'unités dit SI, l'unité de temps est la seconde dont le symbole
est s. La fréquence est alors en hertz dont le symbole est Hz (unité SI), et on a 1 Hz = 1 s-1.

Le hertz ne s'utilise que pour les signaux périodiques. Lorsque le compte d'occurrences par
seconde concerne un phénomène aléatoire, on le note explicitement ; par exemple en physique
statistique ou en thermodynamique, on compte les « collisions par seconde ». Ainsi, le
nombre de désintégrations d'un radionucléide par seconde, représentant son activité, s'exprime
en becquerels, et non en hertz11.

En mécanique, en médecine, en musique, et en général dans des domaines où la mesure de la


fréquence ne sert qu'à des comparaisons, on exprime souvent la fréquence « par minute » :
tours par minute (voir vitesse angulaire), pouls en battements par minute, comme la
graduation du métronome.

Applications
Dans le domaine de la physique ondulatoire on parlera d'une fréquence :

 d'oscillation mécanique
 de vibration (ressort, corde vibrante, vibration du réseau cristallin, vibration de molécules,
etc.),
 d'oscillation acoustique dans le domaine audible (sonore) ou inaudible (infrasons, ultrasons,
hypersons, etc.)
 d'oscillation électromagnétique (lumière visible, infrarouge, ultraviolet, etc.).

Dans le traitement du signal numérique, la fréquence d'échantillonnage détermine la bande


passante admissible pour le système.

Dans les technologies numériques synchrones, les circuits communiquent entre eux en suivant
un signal d'horloge dont la fréquence détermine les capacités de transfert du système, toutes
choses étant égales par ailleurs.

Mesure de la fréquence

Article détaillé : Fréquencemètre.

Un fréquencemètre est un instrument de laboratoire destiné à mesurer la fréquence de signaux


électriques périodiques simples. L'appareil détecte les occurrences d'une transition
caractéristique de ces signaux, et compare leur fréquence à celle d'un oscillateur aussi stable
que possible appelé base de temps :

 soit en comptant les occurrences dans un intervalle de temps correspondant à un nombre


déterminé de périodes de la base de temps,
 soit en comptant le nombre de périodes de la base de temps dans l'intervalle entre un
nombre déterminé de transitions,
 soit, indirectement, en mélangeant un signal dérivé des transitions caractéristiques à un
autre, de fréquence proche, constitué à partir de la base de temps, et en mesurant ensuite,
par l'un ou l'autre des moyens précédents, la fréquence des battements qui s'ensuivent.

En musique

Tempo

Article connexe : Tempo.

La musique se caractérise par un déroulement assez régulier dans le temps ; les notes
reviennent à des instants particuliers. La fréquence de ces instants est déterminée par une
grandeur appelée tempo, qui est une fréquence exprimée en battements par minute.

Hauteur

Articles connexes : Hauteur (musique) et Gamme naturelle.

En musique, les sons sont caractérisés par la hauteur, une perception dont on a depuis
l'Antiquité remarqué qu'elle correspond à la longueur des cordes ou des tuyaux des
instruments de musique, dont l'étude est à l'origine de l'acoustique.

La théorie de la musique résume ces recherches en affirmant :

« La hauteur est le résultat du plus ou moins grand nombre de vibrations produites dans un
temps donné : plus il y a de vibrations, plus le son est aigu12 »

Les recherches psychoacoustiques ont montré le caractère schématique de cette définition13,


mais la correspondance entre la fréquence fondamentale d'un son et la perception d'une
hauteur est indiscutée.

Le solfège note les hauteurs sur la portée ; on peut aussi indiquer une note de musique par son
nom, avec éventuellement une altération, en précisant l'octave.

Le diapason le plus courant fixe la fréquence du la de la troisième octave à la fréquence


fondamentale de 440 Hz.

Selon la théorie de la musique, les intervalles musicaux correspondent à des rapports


harmoniques, c'est-à-dire que le quotient des fréquences est proche de rapports de nombres
entiers : l'octave correspond à un rapport 2, la quinte juste à un rapport de 3/2, la tierce
majeure à un rapport de 5/4, etc. Pour la théorie de la musique, dans l'abstrait, un intervalle de
douze quintes devrait être identique à un intervalle de sept octaves. Mais douze quintes
correspondent à un rapport de fréquences de 3/2 à la puissance douze, soit 531441/4096, à peu
près 129,7, alors que 7 octaves correspondent à un rapport 128. Les musiciens, pour aboutir
aux gammes et tempéraments musicaux, procèdent à des petits ajustements que l'on peut
exprimer en cents ou en savarts.
Les humains perçoivent les sons de quelques hertz à 16 000 Hz, mais la plage dans laquelle
une personne entraînée peut distinguer les tons s'étend d'environ 20 Hz à environ 4 500 Hz.
Hors de ces limites, qui correspondent au registre du piano, la sensation de hauteur est de
moins en moins précise14.

Voir aussi
Articles connexes

 Fonction périodique
 Phénomène périodique
 Signal périodique
 Pulsation
 Série de Fourier
 Transformée de Fourier
 Analyse harmonique (mathématiques)
 Analyse spectrale
 Densité spectrale de puissance
 Cepstre

Notes et références

1.

 Richard Taillet, Loïc Villain et Pascal Febvre, Dictionnaire de physique, Bruxelles, De Boeck, 2013,
p. 297.
  C'est la définition retenue par la Commission électrotechnique internationale (Electropedia 103-
06-02 [archive], dépendant de 103-06-01 [archive] pour la période.

  BIPM, Définition de la seconde [archive].

  G.M. Clemence, « Unités de mesure du temps et de la fréquence », Ciel et terre, vol. 73, 1957,
p. 257-278 (lire en ligne [archive]), indique les phénomènes périodiques ayant servi pour la définition de
la seconde, avant cette réflexion sur les fréquences (p. 258) ; cet auteur évoque aussi la mesure du
temps par la décroissance exponentielle d'un phénomène, comme la désintégration d'un
radionucléide. Cette mesure par rapport à un phénomène non périodique, bien qu'elle soit basée sur
une conception fondamentale du temps, fournit cependant difficilement des unités précises, en
raison de son caractère statistique.

  (en) Dennis Gabor, « Theory of communication : Part 1: The analysis of information », Journal of
the Institute of Electrical Engineering, London, vol. 93-3, no 26, 1946, p. 429-457 (lire en ligne [archive],
consulté le 9 septembre 2013). Lire aussi Patrick Flandrin, « Représentations temps-fréquence des
signaux non stationnaires », Traitement du Signal, vol. 6, no 2, 1989, p. 89-101 (lire en ligne [archive],
consulté le 15 décembre 2013).

  Dubesset 2000, p. 104 (en ligne [archive]).

  Institut français du pétrole, Revue de l'Institut français du pétrole, Institut Français du Pétrole.,
1980 (lire en ligne [archive])
  « IEC 60050 - International Electrotechnical Vocabulary - Details for IEV number 103-07-03:
"angular frequency" » [archive], sur www.electropedia.org (consulté le 12 novembre 2017)

  Michel Dubesset, Le manuel du Système international d'unités : lexique et conversions, Editions


TECHNIP, 2000, 169 p. (ISBN 978-2-7108-0762-9, lire en ligne [archive])

  « pulsation » [archive], sur www.granddictionnaire.com (consulté le 12 novembre 2017)

  Bureau international des poids et mesures (BIPM) Unités ayant des noms spéciaux… [archive]

  Adolphe Danhauser (auteur) et H. Rabaud (révision), Théorie de la musique, Lemoine, 1929


(1re éd. 1870), note (a), p. 119 apud Pierre Schaeffer, Traité des objets musicaux : Essai
interdisciplines, Paris, Seuil, 1977, 2e éd. (1re éd. 1966), 713 p., p. 164.

  Schaeffer 1977 ; Laurent Demany, « Perception de la hauteur tonale », dans Botte & alii,
Psychoacoustique et perception auditive, Paris, Tec & Doc, 1999.

14.  Demany 1999, p. 50.

 Portail de la physique
 Portail de la musique

Catégories :

 Grandeur physique intensive


 Mécanique ondulatoire
 Radiofréquence

[+]

 La dernière modification de cette page a été faite le 10 janvier 2021 à 11:10.


 Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution,
partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les
conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de
réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la
licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de
bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

 Politique de confidentialité
 À propos de Wikipédia
 Avertissements
 Contact
 Version mobile
 Développeurs
 Statistiques
 Déclaration sur les témoins (cookies)


Aller au contenu

Afficher / masquer la barre latérale

Rechercher

 Non connecté
 Discussion
 Contributions
 Créer un compte
 Se connecter

Menu de navigation
 Accueil
 Portails thématiques
 Article au hasard
 Contact

Contribuer

 Débuter sur Wikipédia


 Aide
 Communauté
 Modifications récentes
 Faire un don

Outils

 Pages liées
 Suivi des pages liées
 Téléverser un fichier
 Pages spéciales
 Lien permanent
 Informations sur la page
 Citer cette page
 Élément Wikidata

Imprimer / exporter

 Créer un livre
 Télécharger comme PDF
 Version imprimable

Dans d’autres projets


 Wikimedia Commons

Dans d’autres langues

 ‫العربية‬
 English
 Español
 हिन्दी
 Bahasa Indonesia
 Bahasa Melayu
 Русский
 ‫اردو‬
 中文

Modifier les liens

 Article
 Discussion

 Lire
 Modifier
 Modifier le code
 Voir l’historique

WIKI loves Africa

Partagez vos photos sur "la santé et le bien-être en Afrique" avec le monde entier et gagnez des prix !

Longueur d'onde

Pour les articles homonymes, voir Longueur d'ondes.

Longueur d'onde
L’axe x représente les distances parcourues, et y est la valeur à un instant donné d’une grandeur qui
varie (par exemple la pression de l’air pour une onde sonore ou l’amplitude du champ électrique ou
magnétique d’une onde lumineuse).

Données clés

Unités SI m

Dimension L

Base SI m

Nature Grandeur vectorielle extensive

Symbole usuel

Lien à d'autres grandeurs

modifier

La longueur d’onde est une grandeur physique homogène à une longueur, caractéristique
d'une onde monochromatique dans un milieu homogène, définie comme la distance séparant
deux maxima consécutifs de l'amplitude (Dic. Phys.).

La longueur d'onde dépend de la célérité ou vitesse de propagation de l'onde dans le milieu


qu'elle traverse. Lorsque l'onde passe d'un milieu à un autre, dans lequel sa célérité est
différente, sa fréquence reste inchangée, mais sa longueur d'onde varie (Dic. Phys.).

Lorsque l'onde n'est pas monochromatique, l'analyse harmonique permet de la décomposer en


une somme d'ondes monochromatiques. Les phénomènes physiques ne sont jamais
strictement périodiques ; l'analyse spectrale aboutit à une somme infinie d'ondes
monochromatiques. On considère alors la longueur d'onde dominante, c'est-à-dire celle qui
correspond à la fréquence qui transporte le plus d'énergie, ou à la fréquence centrale de la
plage qui transporte le plus d'énergie.

Les longueurs d'onde sont d'un usage courant en acoustique, en radio, en optique.

Sommaire
 1 Généralités
o 1.1 La longueur d'onde en optique
o 1.2 La longueur d'onde en acoustique et en radio
o 1.3 Vecteur d'onde et nombre d'onde
 2 Onde électromagnétique
 3 Longueur d'onde de De Broglie
o 3.1 Longueur d'onde thermique de De Broglie
 4 Annexes
o 4.1 Articles connexes
 5 Notes et références
Généralités

Représentation de la longueur d’onde d’une fonction sinus.

Une onde est une perturbation qui se propage dans un milieu sans modifier de façon
permanente ses propriétés.

Exemples :

 Les ondes sonores sont une perturbation de l'atmosphère dont les particules subissent des
variations de pression autour d'un point d'équilibre, la pression atmosphérique ;
 Les rayonnements électromagnétiques, qui comprennent entre autres les ondes radio, la
lumière, les rayons cosmiques, sont une perturbation du champ électromagnétique.

Pour étudier ces perturbations, il est utile de simplifier la réalité, en considérant que le milieu
est homogène et que les ondes sont monochromatiques, c'est-à-dire se répètent à l'infini avec
une seule fréquence. L'analyse spectrale montre que, si les relations physiques dans le milieu
sont linéaires, toutes les perturbations peuvent se décrire en une série, éventuellement infinie,
de phénomènes périodiques monochromatiques, décrits par des sinusoïdes. On étudie
séparément les transitions entre les milieux homogènes. Si un milieu varie progressivement,
on considère que cette variation est une suite de transitions entre des milieux extrêmement
proches.

Dans ces conditions et avec ces méthodes, l'étude des ondes monochromatiques dans un
milieu homogène est la base de toutes les autres études.

Dans un milieu homogène, une perturbation monochromatique se propage avec une célérité
constante. Si on observe l'état du milieu en un point donné, il se retrouve identiquement à
chaque période. Si on observe l'état du milieu entier en un instant donné, la longueur l'onde
est la distance entre deux points qui sont au même état1. On peut choisir comme point de
référence pour la mesure le passage en baisse au point d'équilibre, ou tout autre point bien
défini.

Exemple :

Supposons que le phénomène périodique soit une colonne de cyclistes identiques qui pédalent
sans fin, espacés régulièrement, sur une route.

 la période est la durée que le piéton qui attend pour traverser mesure entre deux cyclistes ;
 la longueur d'onde est la distance entre deux cyclistes.

En physique, on note souvent la longueur d'onde par la lettre grecque λ (lambda).

Si l'onde décrit une fonction périodique quelconque, on peut définir la longueur d’onde
comme le plus petit λ > 0 tel que pour tout x, on ait :

La longueur d’onde est l’équivalent spatial de la période temporelle. En effet, la longueur


d’onde est la distance parcourue par l’onde au cours d’une période. Si on appelle c la célérité
de l’onde et T sa période temporelle et f sa fréquence, on a :

ce qui équivaut à puisque

La période est l’équivalent temporel de la longueur d’onde : la période est le temps minimal
qui s’écoule entre deux répétitions identiques de l’onde en un même point. Pour une onde
sinusoïdale, la longueur d’onde est la distance entre deux pics de même signe successifs.

La longueur d'onde en optique

Le spectre de la lumière visible avec les raies de Fraunhofer.

La longueur d'onde a une importance historique et pratique en optique. Au XIXe siècle, Joseph
von Fraunhofer étudiait le spectre solaire, et relia les couleurs de la lumière décomposée par
le prisme optique aux longueurs d'onde des rayonnements correspondants, calculées d'après
les interférences au passage d'un réseau optique. Les réseaux optiques relient, par une relation
géométrique, les longueurs d'onde aux couleurs. Les réseaux optiques et les filtres
interférentiels continuent d'avoir beaucoup d'applications, et leur calcul implique la longueur
d'onde. On a donc l'habitude, en optique, de caractériser les rayonnements par leur longueur
d'onde.

Quand on parle de longueur d'onde en optique sans autre précision, il faut comprendre
longueur d'onde dans le vide.

La vitesse de la lumière dans l'air est peu différente de celle dans le vide, mais elle varie
sensiblement dans les divers milieux qu'elle traverse, l'eau, les verres optiques, les milieux
organiques qui composent l'œil humain. La fréquence, liée à l'énergie que transporte le
rayonnement électromagnétique quand on le considère comme un flux de photons, est
invariable. Par conséquent, la longueur d'onde varie selon les milieux traversés.

La variation de vitesse provoque, au passage d'un milieu à un autre, des réfractions. Quand la
célérité de la lumière varie, la longueur d'onde varie. Cette variation dépend légèrement de la
fréquence, ce qui cause aussi de la dispersion.
La longueur d'onde dans le matériau de la fibre optique est un paramètre capital pour en
déterminer le mode de transmission.

La longueur d'onde en acoustique et en radio

L'histoire de l'acoustique commence avec l'étude de phénomènes vibratoires, dont la


fréquence, calculée par extrapolation de systèmes vibrants de plus grandes dimensions, était la
caractéristique la plus accessible. La longueur d'onde n'intervient que dans le calcul des
résonances dans un tube.

À partir du XXe siècle, les systèmes électroniques ont permis d'étendre progressivement le
domaine des fréquences produites. Dans les premiers temps de la radiodiffusion, on désignait
plus généralement le signal par sa longueur d'onde que par sa fréquence. On classait les
bandes en grandes ondes, ondes moyennes et ondes courtes, et on disait 1 852 mètres plutôt
que 162 kilohertz.

La longueur d'onde reste une caractéristique secondaire, importante quand il s'agit d'antenne
radioélectrique et de ligne de transmission.

Comme celle de la lumière dans différents milieux, la célérité des ondes électromagnétiques
est inférieure dans les lignes de transmission à ce qu'elle est dans le vide, tandis que la
fréquence reste invariable.

Vecteur d'onde et nombre d'onde

Articles détaillés : Vecteur d'onde et Nombre d'onde.

À chaque longueur d’onde est associée un nombre d’onde et un vecteur d’onde.

 Le nombre d’onde est une grandeur proportionnelle au nombre d’oscillations qu’effectue


une onde par une unité de longueur : c’est le nombre de longueurs d’onde présentes sur une
distance de unités de longueur. Ce nombre d’onde est ainsi une grandeur inversement
proportionnelle à la longueur d’onde. Son unité est le radian par mètre.
 Le vecteur d’onde (ou « vecteur de phase », en électronique notamment) est un vecteur
représentant une onde. La norme du vecteur correspond au nombre d’onde (lié à l’inverse
de la longueur d’onde), et sa direction indique la direction de propagation de l’onde.

Le vecteur d’onde est très utile pour généraliser l’équation d’une onde à la description d’une
famille d’ondes. Si toutes les ondes d’une famille se propagent dans la même direction et
possèdent la même longueur d’onde, elles peuvent toutes être décrites par le même vecteur
d’onde. Le cas le plus courant d’une famille d’onde respectant ces conditions est celle d’une
onde plane, pour laquelle la famille d’ondes est également cohérente (toutes les ondes
possèdent la même phase).

Onde électromagnétique
Articles détaillés : Onde électromagnétique et Spectre électromagnétique.
Une onde électromagnétique se propage dans le vide, à une vitesse constante et indépassable.
La vitesse de la lumière dans le vide c est une importante constante physique.

où :

 est la longueur d’onde dans le vide de l’onde ; unité = mètre (m)


 c est la vitesse de la lumière (≈3 × 108 m/s) ; unité = mètre par seconde (m/s)
 (nu) est la fréquence de l’onde ; unité = Hertz (Hz)

Exemples de longueurs d'onde électromagnétique2

Longueur d’onde
Domaine Fréquence Commentaire
(dans le vide)

supérieure à inférieure à
radio
30 cm 1 GHz

micro-onde (Wi-Fi,
de 1 GHz à incluse dans les ondes radio pour les
de 30 cm à 3 mm téléphones portables,
100 GHz plus basses fréquences
radar, etc.)

divisé en général en infrarouges


de 100 GHz à
de 3 mm à 700 nm infrarouge lointains, moyens et proches (de la
430 THz
lumière visible)

de 700 nm à de 430 THz à du rouge (620-700 nm) au violet (400-


lumière visible
400 nm 750 THz 450 nm)

de 400 nm à de 750 THz à


ultraviolet
10 nm 30 PHz

de 30 PHz à
de 10 nm à 10 pm rayon X
30 EHz

supérieure à
inférieure à 10 pm rayon γ
30 EHz

Longueur d'onde de De Broglie


Article détaillé : Hypothèse de de Broglie.

Louis de Broglie a découvert que toutes les particules physiques dotées d’une quantité de
mouvement ont une longueur d’onde, nommée longueur d’onde de De Broglie (voir l’article
Mécanique ondulatoire). Pour une particule relativiste, la longueur d’onde de De Broglie est
donnée par

où est la constante de Planck, est la quantité de mouvement de la particule, le facteur de


Lorentz, la masse de la particule au repos, la vitesse, et la célérité de la lumière dans le vide.

Longueur d'onde thermique de De Broglie


Article détaillé : Longueur d’onde thermique de De Broglie.

La longueur d'onde thermique de De Broglie correspond à la longueur d'onde de De Broglie


typique des particules d'un gaz porté à une température T donnée. Cette grandeur intervient
(entre autres) dans les discussions justifiant que les effets quantiques sont négligeables quand
on considère un volume macroscopique de gaz.

Annexes
Sur les autres projets Wikimedia :

 Longueur d'onde, sur Wikimedia Commons


 longueur d'onde, sur le Wiktionnaire

Articles connexes

 Longueur d'onde de Compton


 Multiplexage en longueur d'onde
 Nombre d'onde
 Vecteur d'onde

Notes et références
1.

 Richard Taillet, Loïc Villain et Pascal Febvre, Dictionnaire de physique, Bruxelles, De Boeck, 2013,
p. 404 « Longueur d'onde »

2.  Dic. Phys., p. 634 « spectre ». Pour d'autres auteurs, les limites peuvent varier quelque
peu.

[afficher]
v·m

Spectre électromagnétique
[afficher]
v·m

Spectre radiofréquence

 Portail de la physique
 Portail de l’optique

Catégories :

 Vecteur
 Grandeur physique extensive
 Onde
 Distance et longueur
 Électromagnétisme
 Optique

[+]

 La dernière modification de cette page a été faite le 14 décembre 2020 à 12:46.


 Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution,
partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les
conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de
réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la
licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de
bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

 Politique de confidentialité
 À propos de Wikipédia
 Avertissements
 Contact
 Version mobile
 Développeurs
 Statistiques
 Déclaration sur les témoins (cookies)

Aller au contenu

Afficher / masquer la barre latérale

Rechercher

 Non connecté
 Discussion
 Contributions
 Créer un compte
 Se connecter

Menu de navigation
 Accueil
 Portails thématiques
 Article au hasard
 Contact
Contribuer

 Débuter sur Wikipédia


 Aide
 Communauté
 Modifications récentes
 Faire un don

Outils

 Pages liées
 Suivi des pages liées
 Téléverser un fichier
 Pages spéciales
 Lien permanent
 Informations sur la page
 Citer cette page
 Élément Wikidata

Imprimer / exporter

 Créer un livre
 Télécharger comme PDF
 Version imprimable

Dans d’autres projets

 Wikimedia Commons

Dans d’autres langues

 English
 ‫עברית‬
 हिन्दी
 Հայերեն
 Русский
 Српски / srpski
 ‫اردو‬
 Tiếng Việt
 中文

Modifier les liens

 Article
 Discussion

 Lire
 Modifier
 Modifier le code
 Voir l’historique
WIKI loves Africa

Partagez vos photos sur "la santé et le bien-être en Afrique" avec le monde entier et gagnez des prix !

Photon
Photon

Photons émis dans les faisceaux cohérents parallèles de six lasers.

Propriétés générales

Classification Boson

Composition Élémentaire

Groupe Boson de jauge

Symbole ɣ

Propriétés physiques

0 (théorique)
Masse
< 10−54 kg (< ~ 5 × 10−19 eV/c2)1 (expérimental)

0 (théorique)
Charge électrique
< 1 × 10−35 e2 (expérimental)

Spin 1

Stable2 (théorique)
Durée de vie Non applicablenote 1
> 1 × 1018 ans1 (expérimental)

Historique

Prédiction Albert Einstein, 1905-1917


Découverte Arthur Compton, 1923

modifier - modifier le code - modifier Wikidata

Le photon est le quantum d'énergie associé aux ondes électromagnétiques (allant des ondes
radio aux rayons gamma en passant par la lumière visible), qui présente certaines
caractéristiques de particule élémentaire. En théorie quantique des champs, le photon est la
particule médiatrice de l’interaction électromagnétique. Autrement dit, lorsque deux particules
chargées électriquement interagissent, cette interaction se traduit d’un point de vue quantique
comme un échange de photons.

L'idée d'une quantification de l'énergie transportée par la lumière a été développée par Albert
Einstein en 1905, à partir de l'étude du rayonnement du corps noir par Max Planck, pour
expliquer l'effet photoélectrique qui ne pouvait pas être compris dans le cadre d’un modèle
ondulatoire classique de la lumière, mais aussi par souci de cohérence théorique entre la
physique statistique et la physique ondulatoire3. La découverte de l'effet Compton en 1923,
donnant également des propriétés corpusculaires à la lumière, et l’avènement de la mécanique
quantique et de la dualité onde-corpuscule amènent à considérer ce quantum comme une
particule, nommée photon en 1926.

Les photons sont des « paquets » d’énergie élémentaires, ou quanta de rayonnement


électromagnétique, qui sont échangés lors de l’absorption ou de l’émission de lumière par la
matière. De plus, l’énergie et la quantité de mouvement (pression de rayonnement) d’une
onde électromagnétique monochromatique sont égales à un nombre entier de fois celles d’un
photon.

Le concept de photon a donné lieu à des avancées importantes en physique expérimentale et


théorique, telles que les lasers, les condensats de Bose-Einstein, l’optique quantique, la
théorie quantique des champs et l’interprétation probabiliste de la mécanique quantique. Le
photon est une particule de spin égal à 1, c’est donc un bosonnote 2, et sa masse serait nulle ou
en tout cas inférieure à environ 5×10-19meV/.

L’énergie d’un photon de lumière visible est de l’ordre de 2 eV, ce qui est extrêmement
faible : un photon seul est invisible pour l’œil d'un animal et les sources de rayonnement
habituelles (antennes, lampes, laser, etc.) produisent de très grandes quantités de photons, ce
qui explique que la nature « granulaire » de l’énergie lumineuse soit négligeable dans de
nombreuses situations étudiées par la physique. Il est cependant possible de produire des
photons un par un grâce aux processus suivants :

 transition électronique ;
 transition nucléaire ;
 annihilation de paires particule-antiparticule.

Sommaire
 1 Historique
o 1.1 Origine du terme « photon »
o 1.2 Développement de la notion de « quanta de lumière »
o 1.3 Objections à l’hypothèse des quanta de lumière
o 1.4 Prix Nobel en lien avec la notion de photon
 2 Propriétés physiques
o 2.1 Charge
o 2.2 Masse et quantité de mouvement
o 2.3 Spin
o 2.4 Autres propriétés
o 2.5 Caractérisation et unités
 3 Modèles
o 3.1 Bille de lumière
o 3.2 Dualité onde-corpuscule
 4 Notes et références
o 4.1 Notes
o 4.2 Références
 5 Voir aussi
o 5.1 Articles connexes
o 5.2 Bibliographie
 5.2.1 Ouvrages de vulgarisation
 5.2.2 Ouvrages de référence
 5.2.3 Sur le concept de « fonction d’onde » pour le photon
 5.2.4 Sur l'étymologie de « photon »
o 5.3 Liens externes

Historique
Origine du terme « photon »

Le substantif masculin4,5 « photon » (prononcé [fɔtɔ̃ ] en français standard)5 est dérivé4 de


« photo- »4,5 avec le suffixe « -on »5. La base « photo- » est tirée du grec ancien φῶς, φωτός
(phôs, phōtós) qui signifie « lumière »6,7. Le suffixe « -on » est, quant à lui, tiré de la finale de
« électron »8. « Photon » désigne les particules porteuses de la lumière et de l'énergie associée.
Comme on le retrouve dans l'article d'Albert Einstein de 19059, l'échange d'énergie quantifié
entre la lumière et la matière a originellement été désigné par « quantum d'énergie »
(Energiequantum) ou « quantum lumineux » (Lichtquant). On trouve une première trace du
terme "photon" en 1916 dans une proposition du psychologue et psychophysiologiste
américain Leonard T. Troland (1889-1932)10 pour désigner l'unité ultérieurement nommée le
troland11 ou le luxon12. Le terme fut ensuite repris dans le cadre d'études sur la physiologie de
la perception visuelle : John Joly (1857-1933) a ainsi utilisé le nom de photon en 192113, pour
désigner l'énergie correspondant à un stimulus élémentaire allant de la rétine au cerveau. Dans
ses publications le bio-chimiste René Wurmser (1890-1993) a aussi utilisé le terme14,15. Il a été
repris une fois par Frithiof (Fred) Wolfers (-1971) dans une note présentée à l'Académie des
sciences par Aimé Cotton le 26 juillet 192616 dans son étude des bords frangés de l'ombre d'un
objet opaque éclairé. Il a également été mis en avant par le chimiste Gilbert N. Lewis (1875-
1946) dans une lettre à Nature publiée le 18 décembre 192617. C'est à cette époque que le
terme "photon", fut largement adopté par la communauté scientifique.

En physique des particules et des hautes énergies, un photon est usuellement représenté par le
symbole (lettre grecque gamma), en lien avec les rayons gammas découverts en 1900 par Paul
Villard18,19. En 1914, Rutherford et Edward Andrade20 démontraient que ces rayons gammas
étaient bien du rayonnement électromagnétique, comme la lumière.

Développement de la notion de « quanta de lumière »

La description de la lumière a suivi au cours de l’histoire un curieux mouvement de balancier


entre une vision corpusculaire et une vision ondulatoire. Dans la plupart des théories jusqu’au
XVIIIe siècle, on considère que la lumière est constituée de particules. Bien que des modèles
ondulatoires soient proposés par René Descartes (1637)21, Robert Hooke (1665)22 et Christian
Huygens (1678)23, les modèles particulaires restent dominants, en partie en raison de
l’influence d’Isaac Newton24. Un changement de paradigme a lieu à partir de la mise en
évidence des phénomènes d’interférences et de diffraction de la lumière par Thomas Young et
Augustin Fresnel au début du XIXe siècle, et en 1850 les modèles ondulatoires deviennent la
règle25 à la suite de l'expérience menée par Léon Foucault sur la vitesse de propagation de la
lumière. La prédiction par Maxwell en 1865 du fait que la lumière soit une onde
électromagnétique26, suivie de la confirmation expérimentale de Hertz en 188827, semble
porter un coup de grâce aux théories corpusculaires de la lumière.

La théorie ondulatoire de Maxwell ne rend cependant pas compte de toutes les propriétés de la
lumière. Cette théorie prédit que l’énergie d’une onde lumineuse dépend seulement de
l’amplitude de l’onde, mais pas de sa fréquence ; or de nombreuses expériences indiquent que
l’énergie transférée de la lumière aux atomes dépend seulement de la fréquence et non de
l’amplitude. Par exemple, certaines réactions chimiques ne sont possibles qu’en présence
d’une onde lumineuse de fréquence suffisante : en dessous d’une fréquence seuil, quelle que
soit l’intensité incidente, la lumière ne peut amorcer la réaction. De manière similaire, dans
l’effet photoélectrique, les électrons ne sont éjectés d’une plaque de métal qu’au-dessus d’une
certaine fréquence, et l’énergie des électrons émis dépend de la fréquence de l’onde, et non de
son amplitude. Dans le même ordre d’idée, les résultats obtenus à la fin du XIXe et au début
du XXe siècle sur le rayonnement du corps noir28 sont reproduits théoriquement par Max
Planck en 1900 en supposant que la matière interagissant avec une onde électromagnétique de
fréquence ne peut recevoir ou émettre de l’énergie électromagnétique que par paquets de
valeur bien déterminée égale à – ces paquets étant appelés des quanta29,30.

Puisque les équations de Maxwell autorisent n’importe quelle valeur de l’énergie


électromagnétique, la plupart des physiciens pensaient initialement que cette quantification de
l’énergie échangée était due à des contraintes encore inconnues sur la matière qui absorbe ou
émet la lumière. En 1905, Einstein fut le premier à proposer que la quantification de l’énergie
soit une propriété de la lumière elle-même3. Bien qu’il ne remette pas en cause la validité de la
théorie de Maxwell, Einstein montre que la loi de Planck et l’effet photoélectrique pourraient
être expliqués si l’énergie de l’onde électromagnétique était localisée dans des quanta
ponctuels qui se déplaçaient indépendamment les uns des autres, même si l’onde elle-même
était étendue continuement dans l’espace3. Dans son article, Einstein prédit que l’énergie des
électrons émis lors de l’effet photoélectrique dépend linéairement de la fréquence de l’onde.
Cette prédiction forte sera confirmée expérimentalement par Robert Andrews Millikan en
1916, ce qui lui vaudra – parallèlement à ses expériences sur les gouttes chargées – le prix
Nobel de 192331. En 1909 et en 1916, Einstein montre que, si la loi de Planck du rayonnement
du corps noir est exacte, les quanta d’énergie doivent également transporter une impulsion , ce
qui en fait des particules à part entière[réf. nécessaire]. L’impulsion du photon a été mise en
évidence expérimentalement par Arthur Compton32, ce qui lui valut le prix Nobel de 1927.
Objections à l’hypothèse des quanta de lumière

Pendant tout le début du XXe siècle cependant, la notion de photon reste discutée,
principalement en raison de l’absence d’un formalisme permettant de combiner les
phénomènes ondulatoires avec les phénomènes corpusculaires nouvellement découverts.
Ainsi en 1913, dans une lettre de recommandation en faveur de l’admission d’Einstein à
l’académie des sciences de Prusse, Planck écrit33 :

« Il ne faut pas trop lui tenir rigueur de ce que, dans ses spéculations, il ait occasionnellement
pu dépasser sa cible, comme avec son hypothèse des quanta de lumière. »

De nombreux effets mettant en évidence la nature quantifiée de la lumière peuvent en fait être
également expliqués par une théorie semiclassique, dans laquelle la matière est quantifiée
mais la lumière est considérée comme un champ électromagnétique classique. Parmi les
phénomènes ainsi explicables, on peut par exemple citer l’existence d’un seuil dans l’effet
photoélectrique, la relation entre l’énergie de l’électron émis et la fréquence de l’onde, le
regroupement des photoélectrons dans un interféromètre Hanbury Brown et Twiss, ainsi que
la statistique poissonienne des comptes34. Contrairement à une idée répandue, l’effet
photoélectrique n’est donc pas la preuve absolue de l’existence du photon (bien que certaines
expériences sur l’effet photoélectrique ne puissent cependant pas être expliquées par une
théorie semiclassique34).

L’expérience de Compton donne une existence plus tangible au photon, puisque ce dernier
montre que la diffusion des électrons par les rayons X s’explique bien en attribuant au photon
le moment cinétique prédit par Einstein. Cette expérience marque une étape décisive, après
laquelle l’hypothèse des quanta de lumière emporte l’adhésion de la majorité des physiciens 31.
Dans une dernière tentative de sauver la variation continue de l’énergie électromagnétique et
de la rendre compatible avec les expériences, Bohr, Kramers et Slater développent un modèle
basé sur deux hypothèses drastiques35 :

 L’énergie et l’impulsion ne sont conservées qu’en moyenne, mais pas lors des processus
élémentaires tels que l’absorption et l’émission de lumière. Cela permet de réconcilier le
changement discontinu de l’énergie de l’atome avec les variations continues de l’énergie de
la lumière ;
 La causalité est abandonnée. Par exemple, l’émission spontanée est simplement une
émission induite par un champ électromagnétique « virtuel ».

Cependant, des expériences de diffusion Compton plus précises montrent que l’énergie et
l’impulsion sont conservées extraordinairement bien lors des processus élémentaires, et
également que le recul de l’électron et la génération d’un nouveau photon lors de la diffusion
Compton obéissent à la causalité à moins de 10ps près. En conséquence, Bohr et ses
collaborateurs donnent à leur modèle « des funérailles aussi honorables que possible »36. Sur
le front théorique, l’électrodynamique quantique inventée par P.A.M. Dirac parvient à donner
une théorie complète du rayonnement – et des électrons – expliquant la dualité onde-
corpuscule. Depuis cette époque, et notamment grâce à l’invention du laser, les expériences
confirment de manière de plus en plus directe l’existence du photon et l’échec des théories
semi classiques37. Il est notamment devenu possible de mesurer la présence d’un photon sans
l’absorber, démontrant ainsi de manière directe la quantification du champ
électromagnétique38,39, de sorte que la prédiction d’Einstein est considérée comme prouvée.
Prix Nobel en lien avec la notion de photon

Prix Nobel attribués en lien avec la notion de photon :

 1918 : Max Planck « en reconnaissance des services rendus pour l’avancement de la physique
dans la découverte des quantas d’énergie »40
 1921 : Albert Einstein « pour les services rendus à la physique théorique, spécialement pour
la découverte de la loi de l’effet photoélectrique »41
 1923 : Robert Andrews Millikan « pour son travail sur les charges électriques élémentaires et
sur l’effet photoélectrique »42
 1927 : Arthur Compton « pour la découverte de l'effet portant son nom »43 (partagé avec
Charles Thomson Rees Wilson)
 1965 : Sin-Itiro Tomonaga, Julian Schwinger et Richard Feynman « pour leur travail
fondamental sur l'électrodynamique quantique, avec de profondes conséquences sur la
physique des particules élémentaires »44
 2005 : Roy J. Glauber « pour sa contribution à la théorie quantique de la cohérence
optique »45 (partagé avec John Lewis Hall et Theodor W. Hänsch)
 2012 : Serge Haroche « pour des méthodes permettant la mesure et la manipulation de
systèmes quantiques individuels »46 (partagé avec David Wineland)

Propriétés physiques

Un diagramme de Feynman de l’échange d’un photon virtuel (symbolisé par la ligne ondulée et le
gamma, ) entre un positron et un électron.

Charge

Le photon n’a pas de charge électrique47, plus précisément les expériences sont compatibles
avec une charge électrique inférieure à 1 × 10−35 e2 (anciennes estimations maximales :
5×10−30 e48). Un photon a deux états de polarisation possibles et est décrit par trois paramètres
continus : les composantes de son vecteur d’onde, qui déterminent sa longueur d’onde λ et sa
direction de propagation. Les photons sont émis à partir de plusieurs processus, par exemple
lorsqu’une charge est accélérée, quand un atome ou un noyau saute d’un niveau d’énergie
élevé à un niveau plus faible, ou quand une particule et son antiparticule s’annihilent. Des
photons sont absorbés par le processus inverse, par exemple dans la production d’une
particule et de son antiparticule ou dans les transitions atomiques et nucléaires vers des
niveaux d’énergie élevés.
Masse et quantité de mouvement

Un flux de photon est capable de modifier la vitesse d'objets matériels (accélération de


particules, atomes, molécules,...). La conservation de la quantité de mouvement implique
alors qu'un photon possède une impulsion non nulle.

Le photon est cependant sans masse. Les expériences sont compatibles avec une masse
inférieure à 10−54 kg1, soit 5 × 10−19 eV/c2 (des estimations antérieures plaçaient la limite
supérieure à 6 × 10−17 eV/c248,49 et 1 × 10−18 eV/c22) ; on admet généralement que le photon a
une masse nulle.

La définition classique de la quantité de mouvement (produit de la masse par la vitesse) peut


sembler amener ainsi à une contradiction. L'explication est que, dans le cadre relativiste, ce
qui est conservé n'est plus à proprement parler séparément l'énergie et la quantité de
mouvement, mais un objet plus abstrait les combinant, le quadri-moment. En relativité
restreinte, on démontre ainsi que la relation entre l'énergie , l'impulsion et la masse d'une
particule s'écrit : (où c est la vitesse de la lumière dans le vide). Ainsi pour un photon de
masse nulle (et donc de vitesse dans tous les référentiels), on a la relation simple : E = c•p
(d'ailleurs valide pour toute particule sans masse) ; l'impulsion p ainsi définie (et valant , où
est la constante de Planck et la fréquence du rayonnement électromagnétique) se comporte
comme la quantité de mouvement classique, par exemple dans le calcul de la pression de
rayonnement. On trouvera une analyse plus détaillée de ce calcul (et de ses conséquences sur
la variation de la longueur d'onde du photon lors d'une collision inélastique) à l'article
diffusion Compton.

Spin

Le photon possède également un spin qui est indépendant de sa fréquence, et qui est égal à 1,
ce qui autorise a priori trois valeurs pour sa projection : -1, 0 et 1. La valeur 0 est cependant
interdite par la théorie quantique des champs, du fait de la masse nulle du photon.
L’amplitude du spin est et la composante mesurée dans la direction de propagation, appelée
hélicité, doit être . Les deux hélicités possibles correspondent aux deux états possibles de
polarisation circulaire du photon (horaire et anti-horaire). Comme en électromagnétisme
classique, une polarisation linéaire correspond à une superposition de deux états d’hélicité
opposée.

Autres propriétés

 Le photon est théoriquement stable, avec une limite inférieure de sa durée de vie,
déterminée à partir de la limite supérieure de sa masse, de 1018 ans1.
 La lumière monochromatique de fréquence est constituée de photons d’énergie E dépendant
uniquement de :

,
et de quantité de mouvement (ou impulsion) p :

où (constante de Dirac ou constante de Planck réduite), est le vecteur d’onde du photon,


d’amplitude et dirigé selon la direction de propagation du photon, et est sa fréquence
angulaire. Comme pour les autres particules, un photon peut se trouver dans un état dont
l’énergie n’est pas bien définie, comme dans le cas d’un paquet d’onde. Dans ce cas, l’état du
photon est décomposable en une superposition d’ondes monochromatiques de longueurs
d’onde voisines (via une transformation de Fourier).

 Les formules classiques de l’énergie et de la quantité de mouvement des radiations


électromagnétiques peuvent être ré-exprimées en termes d’événements reliés aux photons.
Par exemple, la pression des radiations électromagnétiques sur un objet provient du
transfert de quantité de mouvement des photons par unité de temps et de surface de cet
objet.
 Lorsqu’ils se déplacent dans la matière, les photons interagissent avec les charges électriques
présentes dans le milieu pour donner lieu à de nouvelles quasiparticules ; ainsi, dans un
diélectrique, une onde de polarisation coexiste avec l'onde électromagnétique pour donner
une onde couplée dont la relation de dispersion est différente ; lorsque cette onde est
quantifiée, on obtient des particules qui ne sont pas des photons, mais des polaritons, issus
du couplage entre les photons et le champ de polarisation quantifié de la matière. Les
polaritons se déplacent moins vite que les photons dans le vide ; schématiquement, on peut
dire que le photon se déplace toujours à la même vitesse mais qu'il est absorbé et réémis, un
peu plus tard, par les atomes de la matière, ce qui donne l’impression – macroscopiquement
– que la lumière ralentit.
 La thermodynamique permet de caractériser un système constitué de photons, une
assemblée de bosons dont on sait donner les propriétés. C'est le gaz de photons.

Caractérisation et unités

Le photon peut être caractérisé par :

 sa fréquence ,
 sa longueur d'onde ,
 sa pulsation ,
 son nombre d'onde spectroscopique souvent exprimé en ,
 ou son énergie souvent exprimée en électron-volts.

On rencontre également l'énergie réduite par et exprimée en , par et exprimée en ou


adimensionnée par .

Modèles
Bille de lumière

La première image que l’on a du photon est la « bille de lumière », la lumière serait composée
de grains qui voyageraient à 299 792 458 m/s (Vitesse de la lumière).

Dans ce modèle, un flux d’énergie lumineuse donné est décomposé en billes dont l’énergie
dépend de la longueur d’onde λ et vaut h.c/λ. Ainsi, pour une lumière monochromatique
(c’est-à-dire dont le spectre se résume à une seule longueur d’onde), le flux d’énergie est
composé en beaucoup de billes « molles » si la longueur d’onde est grande (du côté du rouge),
ou de peu de billes « dures » si la longueur d’onde est petite (du côté du bleu) — les
qualificatifs « molles » et « dures » sont relatifs à la quantité d’énergie électromagnétique
qu’elles comportent.
Si la lumière est composée de plusieurs longueurs d’onde, alors le flux d’énergie se compose
de billes de « duretés » diverses.

Cette vision, simpliste selon les normes actuelles, ne permet pas d’expliquer correctement
toutes les propriétés de la lumière.

Dualité onde-corpuscule

Article détaillé : Dualité onde-corpuscule.

Exemple de paquet d’onde, représentant une onde monochromatique de longueur d’onde λ inscrite
dans une enveloppe de largeur finie.

Le photon est un concept pour expliquer les interactions entre les rayonnements
électromagnétiques et la matière. Comme pour les autres particules élémentaires, il a une
dualité onde-particule. On ne peut parler de photon en tant que particule qu’au moment de
l’interaction. En dehors de toute interaction, on ne sait pas — et on ne peut pas savoir —
quelle « forme » a ce rayonnement. On peut se représenter intuitivement le photon dans le
cadre de cette dualité comme une concentration ponctuelle qui ne se formerait qu’au moment
de l’interaction, puis s’étalerait, et se reformerait au moment d’une autre interaction. On ne
peut donc pas parler de « localisation » ni de « trajectoire » du photon, pas plus qu'on ne peut
parler de « localisation » ni de « trajectoire » d'une onde.

On ne peut en fait voir le photon que comme une particule quantique, c’est-à-dire un objet
mathématique défini par sa fonction d’onde qui donne la probabilité de présence. Elle
présentera généralement la forme d'un paquet d'onde. Cette fonction d'onde et l’onde
électromagnétique classique entretiennent des rapports étroits mais ne se confondent pas.

Ainsi, l’onde électromagnétique, c’est-à-dire la valeur du champ électrique et du champ


magnétique en fonction de l’endroit et du moment (et ), a donc deux significations :

 macroscopique : lorsque le flux d’énergie est suffisamment important, ce sont les champs
électrique et magnétique mesurés par un appareil macroscopique (par exemple antenne
réceptrice, un électroscope ou une sonde de Hall) ;
 Onde électromagnétique : oscillation couplée du champ électrique et du champ magnétique,
modèle du dipôle vibrant. Le vecteur indique la direction de propagation de l'onde.
 microscopique : elle représente la probabilité de présence des photons, c’est-à-dire la
probabilité qu’en un endroit donné il y ait une interaction quantifiée (c’est-à-dire d’une
énergie hν déterminée).

Notes et références
Notes

1.

 Un photon dans le vide se déplace à la « vitesse de la lumière dans le vide », ce qui implique
d'après la théorie de la relativité que, dans son « référentiel », toutes les durées sont nulles (ce qui
empêche d'ailleurs de définir réellement un référentiel attaché à un photon).

2.  La matière est constituée de fermions, comme, entre autres, les quarks dont sont faits les
noyaux atomiques, et les électrons qui leur sont liés.

Références

1.

 « Étranges neutrinos », Pour la science, no 431, 2013, p. 7


  (en) C. Amsler et al. (Particle Data Group), « Review of Particle Physics: Gauge and Higgs
bosons », Physics Letters B, vol. 667, 2008 +2009 partial update, p. 1 (lire en ligne [archive])

  Françoise Balibar, Einstein 1905, de l'éther aux quanta, éditions PUF, 1992, (ISBN 2-13-044298-6)

  « Photon » [archive], dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de


ressources textuelles et lexicales,fa.

  Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « photon » du Trésor de la


langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.

  « Photo- » [archive], dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de


ressources textuelles et lexicales,fa (sens I).

  Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « photo- » du Trésor de la


langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.

  Définitions lexicographiques [archive] et étymologiques [archive] de « -on » (sens II) du Trésor de


la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  « "Über einen die Erzeugung und Verwandlung des Lichtes betreffenden heuristischen
Gesichtspunkt" A. Einstein, 18 mars 1905 » [archive], 18 mars 1905

  Kragh 2014.

  Jerrard et McNeill 1992, s.v.troland, p. 170.

  Jerrard et McNeill 1992, s.v.luxon, p. 93.

  Joly 1921.

  Wurmser 1925a, n. 1, p. 60.

  Wurmser 1925b, p. 375.

  Wolfers 1926, p. 276 et 277.

  Lewis 1926.

  (en) P Villard, « Sur la réflexion et la réfraction des rayons cathodiques et des rayons déviables
du radium », Comptes Rendus, vol. 130, 1900, p. 1010–1012.

  (en) P Villard, « Sur le rayonnement du radium », Comptes Rendus, vol. 130, 1900, p. 1178–1179
(fr)

  (en) E Rutherford, « The Wavelength of the Soft Gamma Rays from Radium B », Philosophical
Magazine, vol. 27, 1914, p. 854–868.

  René Descartes, Discours de la méthode, 1637

  Robert Hooke, Micrographia : or some physiological descriptions of minute bodies made by


magnifying glasses with observations and inquiries thereupon, 1665 (lire en ligne [archive]).

  Christian Huygens, Traité de la lumiere, 1678

  Isaac Newton, Opticks, Dover Publications, 1730, 4e éd., Book II, Part III, Propositions XII–XX;
Queries 25–29 p.

  Jed Z. Buchwald, The Rise of the Wave Theory of Light : Optical Theory and Experiment in the
Early Nineteenth Century, University of Chicago Press, 1989

  (en) James Clerk Maxwell, « A Dynamical Theory of the Electromagnetic Field », Philosophical
Transactions of the Royal Society of London, vol. 155, 1865, p. 459-512 (lire en ligne [PDF]) Cet article
suit une présentation par Maxwell à la Royal Society le 8 décembre 1864.

  (en) H Hertz, « Über Strahlen elektrischer Kraft », Sitzungsberichte der Preussischen Akademie
der Wissenschaften (Berlin), vol. 1888, 1888, p. 1297–1307 (de)

  « Wilhelm Wien Nobel Lecture » [archive] du 11 décembre 1911.

  (en) M Planck, « Über das Gesetz der Energieverteilung im Normalspectrum », Annalen der
Physik, vol. 4, 1901, p. 553–563 (de)

  « Max Planck’s Nobel Lecture » [archive] du 2 juin 1920.

  « Robert A. Millikan’s Nobel Lecture » [archive] du 23 mai 1924.


  (en) A Compton, « A Quantum Theory of the Scattering of X-rays by Light Elements [archive] »,
Physical Review, vol. 21, 1923, p. 483–502

  (en) Anton Zeilinger, « The quantum centennial », Nature, vol. 408, 2000, p. 639–641

  (en) L. Mandel, « The case for and against semiclassical radiation theory », Progress in optics,
vol. XIII, 2000, p. 27–68.

  (en) N Bohr, « The Quantum Theory of Radiation », Philosophical Magazine, vol. 47, 1924,
p. 785–802 Également dans Zeitschrift für Physik, 24, 69 (1924).

  A Pais, Subtle is the Lord : The Science and the Life of Albert Einstein, Oxford University Press,
1982.

  Ces expériences produisent des corrélations qui ne peuvent être expliquées par une théorie
classique de la lumière, puisqu’elles résultent du processus quantique de la mesure. En 1974, Clauser
a montré une violation d’une inégalité de Cauchy-Schwarz classique (Phys. Rev. D 9:853). En 1977,
Kimble et ses collaborateurs ont démontré un effet de dégroupement de photons à l’aide d’un
interféromètre Hanbury Brown et Twiss, alors qu’une approche classique montrerait un groupement
des photons (Phys. Rev. Lett. 39:691). Cette approche a également été suivie par Grangier et ses
collaborateurs en 1986 (Europhys. Lett. 1:501). Voir également la discussion et les simplifications
faites par Thorn et al., Am. J. Phys. 72:1210 (2004).

  (en) M Brune, « Quantum Rabi Oscillation: A Direct Test of Field Quantization in a Cavity », Phys.
Rev. Lett., vol. 76, 1996, p. 1800–1803, Article sur le site du Laboratoire Kastler Brossel « Cavity
quantum electrodynamics » [archive]

  (en) S Gleyzes, « Quantum jumps of light recording the birth and death of a photon in a cavity »,
Nature, vol. 446, 2007, p. 297–300.

  « in recognition of the services he rendered to the advancement of Physics by his discovery of


energy quanta ». Fondation Nobel, « The Nobel Prize in Physics 1918 » [archive] (consulté le 26
décembre 2007).

  « for his services to Theoretical Physics, and especially for his discovery of the law of the
photoelectric effect », Fondation Nobel, « The Nobel Prize in Physics 1921 » [archive] (consulté le 26
décembre 2007).

  « for his work on the elementary charge of electricity and on the photoelectric effect »,
Fondation Nobel, « The Nobel Prize in Physics 1923 » [archive] (consulté le 26 décembre 2007).

  « for his discovery of the effect named after him », Fondation Nobel, « The Nobel Prize in Physics
1927 » [archive] (consulté le 26 décembre 2007).

  « for their fundamental work in quantum electrodynamics, with deep-ploughing consequences


for the physics of elementary particles », Fondation Nobel, « The Nobel Prize in Physics
1965 » [archive] (consulté le 26 décembre 2007).

  « for his contribution to the quantum theory of optical coherence », Fondation Nobel, « The
Nobel Prize in Physics 2005 » [archive] (consulté le 26 décembre 2007).

  « for ground-breaking experimental methods that enable measuring and manipulation of


individual quantum systems », Fondation Nobel, « The Nobel Prize in Physics 2012 » [archive] (consulté
le 14 mars 2018).
  Le Photon www.cnrs.fr [archive]>

  [PDF] Particle Physics Booklet [archive]

49.  Cette limite doit cependant être ramenée à 10−14 eV/c2 si les modèles galactiques utilisés
s'avèrent erronés, voir (en) Eric Adelberger, Gia Dvali et Andrei Gruzinov, « Photon-Mass
Bound Destroyed by Vortices », Physical Review Letters, vol. 98, no 1, 2007, p. 010402
(PMID 17358459, DOI 10.1103/PhysRevLett.98.010402, Bibcode 2007PhRvL..98a0402A, arXiv hep-
ph/0306245) preprint [archive]

Voir aussi
Articles connexes

 Électrodynamique quantique
 Théorie quantique des champs
 Optique
 Liste de phénomènes optiques
 Lumière
 Photon quadripolaire

Bibliographie

Ouvrages de vulgarisation

 Richard Feynman ; Lumière & matière : une étrange histoire, InterEditions (1987), (ISBN 2-
7296-0154-6). Réédition en poche dans la collection Points Sciences 86, Le Seuil (1999),
(ISBN 2-02-014758-0).
 Richard Kidd, James Ardini & Anatol Anton ; Evolution of the modern photon, American
Journal of Physics 57 (1) (janvier 1989), p. 27-35.

Ouvrages de référence

 Claude Cohen-Tannoudji, Jacques Dupont-Roc et Gilbert Grynberg, Photons et atomes –


Introduction à l'électrodynamique quantique [détail des éditions].

Sur le concept de « fonction d’onde » pour le photon

 Iwo Bialynicki-Birula ; Photon wave function, Progress in Optics 36, Emil Wolf, Editor, Elsevier
(1996). ArXiv : quant-ph/0508202 [archive].
 Felix Bussières et Y. Soudagar ; Le problème de la localisation du photon, Séminaire donné
dans le cadre du cours « Optique quantique », PHS 6201, École Polytechnique de Montréal
(avril 2006). lire en ligne [archive][PDF].

Sur l'étymologie de « photon »

 [Delavigne 2016] V. Delavigne, « La formation du vocabulaire de la physique nucléaire :


quelques jalons », dans D. Candel et F. Gaudin (dir.), Aspects diachroniques du vocabulaire,
Mont-Saint-Aignan, PURH, hors coll. (no 389), mai 2006, 1re éd., 1 vol., 267 p., 16 × 24 cm
(ISBN 978-2-87775-405-7, EAN 9782877754057, OCLC 300346239, notice BnF no FRBNF40157350,
SUDOC 101613490, présentation en ligne [archive], lire en ligne [archive]), chap. 2, p. 89-107.
 [Jerrard et McNeill 1992] (en) H. G. Jerrard et D. B. McNeill, A dictionary of scientific units :
including dimensionless numbers and scales, Londres, Chapman & Hall, 1992, 6e éd. (1re éd.
1963), 1 vol., IX-255 p., 24 cm (ISBN 0-412-46720-8, EAN 9780412467202, notice BnF
no FRBNF37435744, DOI 10.1007/978-94-011-2294-8, SUDOC 015831906, présentation en
ligne [archive], lire en ligne [archive]).
 [Kragh 2014] (en) H. Kragh, « Photon : new light on an old name », arXiv, fév. 2014, 16 p.
(Bibcode 2014arXiv1401.0293K, arXiv 1401.0293, résumé [archive], lire en ligne [archive]) et les
publications citées :
o [Joly 1921] (en) J. Joly, « A quantum theory of colour vision », Proc. Royal Soc. Lond. B,
vol. 92, no 646, juill. 1921, art. no 1, p. 219-232 (JSTOR 80964,
Bibcode 1921RSPSB..92..219J).
o [Lewis 1926] (en) G. N. Lewis, « The conservation of photons », Nature, vol. 118,
no 2981, 18 déc. 1926, p. 874-875 (DOI 10.1038/118874a0, Bibcode 1926Natur.118..874L,
résumé [archive]).
o [Troland 1916] (en) L. T. Troland, « Apparent brightness : its conditions and
properties », Trans. Illum. Eng. Soc., vol. 11, 1916, p. 947-975.
o [Troland 1916] (en) L. T. Troland, « The heterochromatic brightness discrimination
threshold », Journal of the Franklin Institute, vol. 182, no 1, juill. 1916, p. 112-114
(OCLC 926985177, DOI 10.1016/S0016-0032(16)90747-6).
o [Troland 1917] (en) L. T. Troland, « On the measurement of visual stimulation
intensities », J. Exp. Psychol., vol. 2, no 1, 1917, p. 1-33 (DOI 10.1037/h0071652).
o [Wurmser 1925a] R. Wurmser, « Le rendement énergétique de la photosynthèse
chlorophyllienne », Annales de physiologie et de physicochimie biologique, t. Ier, no 1,
janv. 1925, p. 47-63 (lire en ligne [archive]).
o [Wolfers 1926] F. Wolfers (présenté par A. Cotton), « Une action probable de la
matière sur les quanta de radiation », Comptes rendus hebdomadaires des séances
de l'Académie des sciences, t. 183, juill.-déc. 1926, p. 276-277 (lire en ligne [archive]).
o [Wurmser 1925b] R. Wurmser (présenté par J. Perrin), « Sur l'activité des diverses
radiations dans la photosynthèse », Comptes rendus hebdomadaires des séances de
l'Académie des sciences, t. 181, sept. 1925, p. 374-376 (lire en ligne [archive]).
 [B. 1917] A. B., « Sur quelques problèmes d'optique physiologique », Revue générale des
sciences pures et appliquées, t. XXVIII, no 9, 15 mai 1917, 1re part. (« Chronique et
correspondance »), § 6 (« Physiologie »), p. 262, col. 1-2 (lire en ligne [archive]).

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

 Photon, sur Wikimedia Commons


 photon, sur le Wiktionnaire

 (en) Caractéristiques du photon [archive][PDF] (Particle Data Group)


 Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes

 : Encyclopædia Britannica [archive] • Encyclopédie Treccani [archive] • Encyclopédie


Larousse [archive] • Store norske leksikon [archive]
 Notices d'autorité

 :
o Système universitaire de documentation
o Gemeinsame Normdatei
o Bibliothèque nationale de la Diète
o Bibliothèque nationale d’Espagne

Vous aimerez peut-être aussi