Vous êtes sur la page 1sur 5

Cas anatomo-clinique

Hématologie 2011 ; 17 (5) : 365-9

Profil hématologique des patients


infectés par le VIH à Conakry
Haematological profile of patients infected with HIV in Conakry

L’
infection par le VIH, véritable fléau du XXIe siècle, est un problème
André Loua1,2
croissant de santé publique, mais aussi de société [1]. Avec un
Cécé Dominique Dramou2 taux de prévalence de l’infection de 0,7 à 1,8 % dans la popula-
Nyankoye Yves Haba1,2 tion générale en 2009, pouvant atteindre 2,5 % chez les femmes
Fodé Bangaly enceintes, l’épidémie du VIH en Guinée est de type généralisé [2].
Magassouba2 Selon les estimations de l’ONUSIDA et de l’OMS en juillet 2009, en Guinée, envi-
Mathieu Lamah2 ron 80 000 personnes vivent avec le VIH ; les nouvelles infections et les décès dus
au sida représenteraient 7 400 et 3 700 respectivement ; le nombre d’orphelins
Abdoulaye Camara2,3 serait de 30 000 et l’effectif des femmes enceintes ayant besoin du programme
Mohamed Cissé4 de prévention de la transmission du VIH (PTME) de la mère à l’enfant est estimé
Kovana Marcel Loua2,5 à 5 400. Le nombre de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ayant besoin du
Émile Pé Gamy2,5 traitement antirétroviral est évalué à 21 400 parmi lesquels 2 400 enfants [3].
Le VIH (rétrovirus) provoque une détérioration lente et progressive du système
Xavier Troussard6 immunitaire de l’hôte. Les anomalies hématologiques surviennent chez presque
tous les patients en cours d’évolution. Elles sont la résultante des conséquences
1 Centre national de transfusion
de l’immunodéficience et/ou de la dysrégulation du système immunitaire, des
sanguine, BP 2737, Conakry
2 Département de pharmacie, complications des infections, bactériennes, virales ou fongiques, des effets secon-
Université de Conakry daires des traitements multiples et du rôle direct du virus sur certains progéniteurs
<loua.andre@yahoo.fr> hématopoïétiques et les cellules stromales [4, 5]. Cependant, l’infection des progé-
3 Laboratoire central de biologie
niteurs médullaires in vitro a rarement été démontrée avec certitude en dehors des
médicale, Hôpital national Ignace-Deen, mégacaryocytes et des cellules stromales (macrophages/monocytes, fibroblastes,
Conakry
4 Service de cellules endothéliales).
dermatologie-vénérologie-IST, Actuellement, en Guinée, l’accès aux antirétroviraux et le suivi biologique sont
Hôpital national Donka, Conakry décentralisés et accessibles à un plus grand nombre de personnes vivant avec le
5 Institut national de santé publique,
VIH.
Conakry, Guinée
6 Laboratoire d’hématologie,
L’objectif de cette étude est d’apprécier les modifications hématologiques qui sur-
CHU Côte de Nacre, viennent au cours de l’évolution de l’infection à VIH chez les patients, de décrire les
Caen, France anomalies hématologiques observées au niveau des différentes lignées cellulaires,
et de les corréler au profil immunologique des patients infectés.

Matériels et méthodes
Cette étude rétrospective de type descriptif a été menée de janvier 2008 à
doi:10.1684/hma.2011.0630

décembre 2010 dans le service de dermatologie-vénérologie-IST de l’Hôpital


national Donka, dans le service de médecine interne de l’Hôpital national Ignace-
Deen et à l’Institut national de santé publique (INSP).
La population de l’étude était composée de 1 031 patients adultes et enfants de
toutes catégories socioprofessionnelles, infectés ou non par le VIH. Pour les patients
Tirés à part : infectés par le VIH, les critères d’inclusion étaient les suivants : patients séropositifs
A. Loua pour le VIH informés et volontaires, patients disposant d’un bilan complet dont
365
Hématologie, vol. 17, n o 5, septembre-octobre 2011

Pour citer cet article : Loua A, Dramou CD, Haba NY, Magassouba FB, Lamah M, Camara A, Cissé M, Loua KM, Gamy EP, Troussard X. Profil hématologique
des patients infectés par le VIH à Conakry. Hématologie 2011 ; 17 (5) : 365-9 doi:10.1684/hma.2011.0630
l’hémogramme et la numération des lymphocytes CD4 et réaliser localement la charge virale pour les patients infectés
CD8, et patients recevant un traitement antirétroviral. Les cri- par le VIH.
tères d’exclusion étaient les patients non observant et ceux
n’ayant pas répondu aux différents contrôles pour la sur-
veillance thérapeutique. Un groupe de population constitué Résultats
de patients VIH négatif (VIH-) et hospitalisés pour d’autres
maladies a été utilisé à des fins de comparaison. Sur les 1 031 patients inclus dans l’étude, 835 étaient VIH+
Les patients infectés par le VIH étaient classés selon le système avec un âge médian de 40 ans, et 196 VIH- avec un âge
de classification CDC de l’infection à VIH [6]. médian de 45 ans.
Les hémogrammes ont été réalisés au laboratoire Parmi les patients infectés par le VIH, 282 (33,8 %) étaient de
d’hématologie de l’INSP à l’aide d’un automate de sexe masculin et 553 (66,2 %) de sexe féminin, soit un sex-
type Sysmex XT2000i de Abbott Diagnostic. L’étude qua- ratio H/F de 0,51. Le tableau 1 représente les principales
litative a été réalisée à partir d’un frottis de sang coloré professions des PVVIH, les commerçants et les ménagères
par la méthode de May Grünwald Giemsa (MGG). Les étant les plus touchés.
phénotypages lymphocytaires au laboratoire d’immunologie Le VIH 1 a été identifié dans 823 cas (98,6 %) contre 7 cas
dudit institut ont été réalisés avec un automate de type de VIH 2 (0,8 %) et 5 cas de co-infections VIH 1+2 (0,6 %).
FACScount de Becton-Dickinson. Pour les patients VIH-, 115 (58,7 %) étaient de sexe féminin
En conformité avec les valeurs de référence de l’INSP, et 81 (41,3 %) de sexe masculin, soit un sex-ratio H/F de
les hémogrammes ont permis de définir : l’anémie pour 0,7.
un taux d’hémoglobine inférieur à 11 g/dL, quelles que La répartition des patients vivant avec le VIH aux différents
soient les valeurs du volume globulaire moyen (VGM) ou stades de l’évolution de la maladie était la suivante : 50 (6 %)
de la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine au stade 1, 197 (23,6 %) au stade 2, 521 (62,4 %) et 67
(CCMH) ; la leucopénie et la leucocytose des valeurs respec- (8 %) au stade 4.
tives de globules blancs inférieure à 4 000/␮L et supérieure Les valeurs moyennes des paramètres de laboratoire des
à 9 000/␮L ; la neutropénie et la neutrophilie pour des patients infectés par le VIH comparées à celles des patients
valeurs respectives de polynucléaires neutrophiles inférieures VIH négatif sont présentées dans le tableau 2 .
à 1 400/␮L et supérieures à 6 500/␮L ; l’éosinophilie Les globules blancs, les granulocytes neutrophiles et éosino-
pour une valeur de polynucléaires éosinophiles supérieure philes avaient en moyenne des valeurs plus basses chez les
à 500/␮L ; la monocytose pour une valeur supérieure à PVVIH que chez les patients VIH, contrairement à la valeur
600/␮L ; la lymphopénie et la lymphocytose pour des valeurs moyenne de l’hématocrite.
respectives de lymphocytes inférieures à 1 200/␮L et supé- Le profil hématologique des PVVIH comparé à celui des
rieures à 3 400/␮L ; la thrombopénie et la thrombocytose patients VIH- est présenté dans le tableau 3.
pour des valeurs respectives de plaquettes inférieures à Au niveau des différentes lignées cellulaires, on observe que
15 0000/mm3 et supérieures à 35 0000/␮L. les PVVIH avaient une leucopénie et une neutropénie plus
L’immunodéficience a été définie comme la diminution du marquée, tandis que les patients VIH présentaient une leuco-
taux des lymphocytes CD4 en dessous de 355 cellules/␮L. cytose, une neutrophilie et une thrombocytose.
Elle a été considérée comme sévère pour les taux de lympho-
cytes T CD4 < 200 cellules/␮L.
La collecte des données s’est effectuée grâce à une fiche Tableau 1
Répartition des 835 patients VIH+ selon les principales catégories
d’enquête élaborée à cet effet. Elle s’intéressait aux rensei- socioprofessionnelles.
gnements généraux, aux stades de la maladie et aux signes
Principales catégories N %
associés, aux examens hématologiques et immunologiques,
socioprofessionnelles
aux régimes de traitements antirétroviraux, etc. La saisie et
l’analyse des données ont été faites à l’aide du logiciel EPI Commerçants 265 31,7
info 6.0 version et Excel 2003. Ménagères 197 23,6
La comparaison des proportions observées chez les patients Ouvriers 141 16,9
VIH+ et VIH- a été faite par le test de ␹2 de Pearson Fonctionnaires 120 14,4
avec correction de Yates pour les valeurs théoriques < 5.
La comparaison des moyennes a été faite par le test du Élèves/Étudiants 71 8,5
t-Student pour échantillons indépendants. Le seuil de signi- Agents de sécurité 31 3,7
fication retenu pour tous les tests statistiques a été de 5 %. Cultivateurs 10 1,2
Les limites de l’étude étaient la non-disponibilité du phénoty- Total 835 100
page lymphocytaire pour les patients VIH- et l’impossibilité de
366
Hématologie, vol. 17, n o 5, septembre-octobre 2011
Tableau 2
Valeurs moyennes des paramètres de laboratoire des PVVIH et des patients VIH-.

Paramètres de laboratoire PVVIH Patients VIH- p

N Moyenne ± écart type N Moyenne ± écart type


Globules rouges 106 /␮L 602 3,9 ± 0,8 43 4 ± 0,8 NS
Hémoglobine g/dL 832 10,5 ± 2,3 196 10,4 ± 2,0 NS
Hématocrite % 800 33,4 ± 6,6 194 32,2 ± 6,5 S
Globules blancs 103 /␮L 813 5,7 ± 2,4 195 8,6 ± 5,0 S
Granulocytes neutrophiles 103 /␮L 809 2,9 ± 2,1 196 5,8 ± 4,6 S
Granulocytes éosinophiles 103 /␮L 702 0,3 ± 0,6 76 0,4 ± 0,3 S
Monocytes 103 /␮L 676 0,5 ± 1,1 125 0,4 ± 0,4 NS
Lymphocytes 103 /␮L 791 2,1 ± 1,7 193 2,1 ± 0,8 NS
Plaquettes 103 /␮L 480 249,6 ± 118 80 272,2 ± 150,3 NS
Lymphocytes CD4 cellules/␮L 830 342 ± 246,8 - - -
Lymphocytes CD8 cellules/␮L 294 824 ± 440,2 - - -
Rapport CD4/CD8 294 0,5 ± 0,4 - - -

Tableau 3
Principales anomalies hématologiques observées chez les PVVIH et les patients VIH-.

Principales anomalies hématologiques PVVIH Patients VIH- p

N Cas N Cas
Anémie 832 454 54,6 196 97 49,5 NS
Leucopénie 813 173 21,3 196 8 4,1 S
Neutropénie 809 123 15,2 196 2 1,0 S
Lymphopénie 791 119 15,0 193 21 10,9 NS
Thrombopénie 480 51 10,6 80 13 16,2 NS
Lymphocytes CD4 < 355/␮L 830 537 64,7 - - -
Lymphocytes CD4 < 200/␮L 830 130 15,7 - - -
Rapport CD4/CD8 < 0,9 293 258 88,0 - - -
Leucocytose 813 65 8,0 196 54 27,7 S
Neutrophilie 809 33 4,1 196 45 22,9 S

Éosinophilie 702 106 15,1 76 13 17,1 NS


Monocytose 676 199 29,4 125 31 24,8 NS
Lymphocytose 791 53 6,7 193 14 7,2 NS
Thrombocytose 480 60 12,5 80 17 21,2 S

Au niveau de la lignée érythrocytaire, l’anémie était observée Discussion


chez 54,6 % des PVVIH contre 49,5 % chez les patients VIH-,
avec un même taux d’hémoglobine qui était de 8,8 g/dL. Dans notre étude l’âge moyen des PVVIH était de 40 ans.
50,9 % des PVVIH présentaient une anémie normocytaire 66,2 % des patients étaient de sexe féminin avec un sex-
hypochrome contre 83,5 % des patients VIH-. ratio de 0,5 et 98,6 % étaient infectés par le VIH1. L’âge
Chez les PVVIH, le déficit immunitaire était modéré dans moyen observé est légèrement supérieur à ceux observés
64,7 % des cas et sévère dans 15,7 % des cas. dans certains travaux [7-9]. La prédominance féminine peut
s’expliquer par la féminisation marquée de l’infection en
Les anémies des différentes lignées cellulaires et les défi- Guinée. Ces résultats sont en contradiction avec les travaux
cits immunitaires modérés et sévères chez les PVVIH étaient d’Oumar et al. [8] qui ont une prédominance masculine. Ils
observés notamment au stade III de l’évolution de la sont concordants avec ceux de Mouhari-Touré et al. tant pour
maladie. la prédominance féminine que pour le type de VIH [9].
367
Hématologie, vol. 17, n o 5, septembre-octobre 2011
Concernant les anomalies hématologiques, l’anémie était études [9]. Patwardhan et al. ont retrouvé, en Inde, un déficit
présente chez 56,6 % des PVVIH contre 49,5 % chez les sévère de l’immunité beaucoup plus élevé que celui observé
patients VIH négatifs avec un taux moyen d’hémoglobine à dans notre étude [14]. Il est connu que le VIH provoque une
8,8 g/dL identique dans les deux groupes. L’anémie nor- détérioration lente et progressive du système immunitaire de
mocytaire normochrome était prédominante dans les deux l’hôte, compliquée dans les stades évolués par des infections
populations étudiées avec des fréquences respectives de opportunistes.
50,9 et 83,5 %. Comparativement aux résultats trouvés dans Les anomalies hématologiques observées surviennent chez
certaines études effectuées dans quelques pays d’Afrique presque tous les patients PVVIH en cours d’évolution, notam-
de l’Ouest, nos résultats sont inférieurs en ce qui concerne ment au stade III et sont souvent les conséquences de
la fréquence de l’anémie et le taux moyen d’hémoglobine, l’immunodéficience, des complications infectieuses, bacté-
et contraires au type morphologique d’anémie microcytaire riennes, virales ou fongiques et les effets secondaires des
observé par Diallo D. au Mali [7, 8, 10, 11]. À Brazzaville, traitements multiples.
au Congo, Makuva et al. ont également noté une importante
anémie chez les PVIH au stade IV de l’évolution de la maladie
[12]. En revanche, Hane et al., au Sénégal, ont observé une Conclusion
fréquence de portage d’anémie de 15 %, pourcentage très
inférieur à celui obtenu dans notre étude [13]. Patwardhan L’étude du profil hématologique est un facteur intéressant de
et al. ont retrouvé, en Inde, une prédominance d’anémie nor- diagnostic et de pronostic de l’infection par le VIH. Dans
mocytaire normochrome chez des patients infectés par le VIH notre étude, différentes anomalies hématologiques ont été
avec un taux moyen d’hémoglobine similaire au nôtre [14]. observées. Au niveau de la lignée érythrocytaire, on note une
Tous les degrés d’anémie ont été retrouvés dans notre étude. prédominance des anémies, notamment les anémies normo-
L’anémie sévère avec des taux d’hémoglobine inférieurs à cytaires normochromes. Concernant la lignée des globules
7 g/dL était présente chez 7,4 % des PVHIH contre 5 % chez blancs, la leucopénie et la neutropénie sont les anomalies
les sujets VIH-. Le fort taux d’anémie pourrait s’expliquer par majeures retrouvées. Un déficit immunitaire caractérisé par
la potentialisation de celle-ci du fait de l’infection par le VIH, une diminution des lymphocytes T CD4 est fréquent. Ces dif-
du terrain des PVVIH et des multiples traitements auxquels férentes anomalies sont dues vraisemblablement au terrain
elles sont soumises. des sujets infectés par le VIH mais aussi potentialisées par
Les anomalies retrouvées dans la lignée des globules blancs l’intensité du déficit immunitaire.
étaient dominées par les leucopénies et les neutropénies chez La prise en compte des données cliniques et thérapeutiques
les PVVIH avec respectivement 21,7 et 15,2 %. Ces résultats des patients infectés par le VIH doit être envisagée pour
sont proches de ceux retrouvés par Oumar et al. dans ses tra- mieux préciser leur impact sur les anomalies hématologiques.
vaux au Mali [8], mais différents de ceux de Nacoulma au Toutefois, ce travail indique la nécessité d’un suivi biologique
Burkina Faso et de Hane au Sénégal [11, 13]. Les lympho- adéquat pour une meilleure prise en charge des personnes
pénies étaient également observées chez les PVVIH comme infectées par le VIH en Guinée. 
dans d’autres études, même si elles n’étaient pas significati-
vement différentes de celles des patients VIH- [7, 8, 12, 13]. Conflits d’intérêts : aucun.
Ces anomalies peuvent s’expliquer par les divers mécanismes
inflammatoires dus à l’infection à VIH, ou par des causes
iatrogènes, notamment les traitements antirétroviraux et anti- RÉFÉRENCES
infectieux avec le cotrimoxazole.
1. Aubert F, Guittard P. L’essentiel médical de poche. 2e éd. Université
Au niveau de la lignée mégacaryocytaire, une thrombopénie
Francophone. Éditions Ellipses, AUPELF-UREF, 1995 : 349-511.
était retrouvée chez 10,6 % des PVVIH. Ce taux est proche
de celui retrouvé par Patwardhan et al. en Inde [14]. Diallo 2. Comité national de lutte contre le sida. Rapport UNGASS 2008-
2009 Guinée. Mars 2009.
et Oumar ont aussi observé des thrombopénies au Mali, mais
avec une fréquence plus élevée que la nôtre [7, 8]. Même 3. Comité national de lutte contre le sida. Le point sur l’épidémie de
si dans notre étude cette anomalie était également observée sida et de la riposte nationale en République de Guinée. Décembre
2009.
chez les sujets VIH-, ces résultats sont concordants avec les
données hématologiques concernant l’atteinte des plaquettes 4. Bain BJ. The haematological features of HIV infection. Br J Haematol
par le VIH qui se manifeste par une thrombopénie. 1997 ; 99 : 1-8.
Concernant les lymphocytes T CD4, le taux moyen de 342 5. Coso D, Gastaut JA. Anomalies hématologiques non tumorales au
cellules/␮L observé dans notre étude est supérieur à ceux cours de l’infection à VIH, In: Sebahoun G. Hématologie clinique et
retrouvés par Mouhari-Touré au Togo et Elira Dokekias à Braz- biologique. 2e éd. Paris, Éditions Arnette, 2005 : 319-22.
zaville au Congo [9, 15]. Ce taux de lymphocytes T CD4 était 6. Piot P, Kapita BM, Ngugi EN, Mann JM, Colebunders R, Wabitsch
diminué dans 64,7 % des cas, et inférieur à celui d’autres R. Le sida en Afrique : Manuel du praticien. Genève : OMS, 1993.
368
Hématologie, vol. 17, n o 5, septembre-octobre 2011
7. Diallo DA, Baby M, Dembele M, et al. Fréquence, facteurs de risque infectés par le VIH au Burkina Faso. Bull Soc Pathol Exot 2007 ; 100 :
et valeur pronostic de l’anémie associée au VIH/Sida chez l’adulte au 271-4.
Mali. Bull Soc Pathol Exot 2003 ; 96 : 123-7.
12. Makuwa M, Kakou J, Beuzit Y, Loembe-Ngoma H, Bourgarel J,
8. Oumar AA, Dao S, Goita D, et al. Particularités de l’hémogramme Moulia-Pelat JP. Hematologic parameters during human immunodefi-
de l’adulte atteint de VIH/Sida en Afrique : à propos de 200 cas en ciency virus (HIV) infection in various Congolese subpopulations. Med
milieu hospitalier de Bamako au Mali. Louvain médical 2009 ; 128 : Trop 1990 ; 50 : 463-6.
73-8.
13. Hane AA, Thiam D, Cissokho S, et al. Anomalies de l’hémogramme
9. Mouhari-Toure A, Patassi A, Nabroulaba KT, et al. Profil biologique et immunodépression dans l’association VIH/Sida-tuberculose pulmo-
des patients adultes infectés par le VIH à l’initiation du traitement anti- naire. Bull Soc Pathol Exot 1999 ; 92 : 161-3.
rétroviral au Togo. Médecine et Maladies Infectieuses 2011 ; 41 :
14. Patwardhan MS, Golwilkar AS, Abhyankar JR, Atre MC. Hemato-
229-34.
logical profile of HIV positive patients. Indian J Pathol Microbiol 2002 ;
10. Ramon R, Sawadogo D, Koko FS, et al. Haematological charac- 45 : 147-50
teristics and HIV status of pregnant women in Abidjan, Côte d’Ivoire,
15. Elira Dokekias A, Atipo Galiba FO, Dzia Lepfoundzou Bokilo A,
1995-96. Trans R Soc Trop Med Hyg 1999 ; 93 : 419-22.
et al. Évaluation du traitement antirétroviral chez les adultes infectés par
11. Nacoulma EWC, Some Y, Tieno H, et al. Évolution des paramètres le VIH, suivi dans le service d’hématologie du CHU de Brazzaville,
hématologiques au cours du traitement antirétroviral chez les patients Congo. Bull Soc Pathol Exot 2008 ; 101 : 109-12.

369
Hématologie, vol. 17, n o 5, septembre-octobre 2011

Vous aimerez peut-être aussi