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Revue des Maladies Respiratoires (2013) 30, 152—160

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

SÉRIE « LES VOIES AÉRIENNES DISTALES DANS LA BPCO »


coordonnée par D. Dusser et N. Roche

Bronchiolite oblitérante postinfectieuse


Post-infectious bronchiolitis obliterans

J. de Blic a,∗, A. Deschildre b, T. Chinet c

a
Service de pneumologie et allergologie pédiatriques, université Paris Descartes, hôpital
Necker—Enfants-Malades, Assistance publique des Hôpitaux de Paris, 75015 Paris, France
b
Unité de pneumologie pédiatrique, hôpital Jeanne de Flandres, 59000 Lille, France
c
Service de pneumologie, université de Versailles, hôpital Ambroise Paré, Assistance
publique des Hôpitaux de Paris, 92100 Boulogne Billancourt, France

Reçu le 10 avril 2012 ; accepté le 21 septembre 2012


Disponible sur Internet le 13 décembre 2012

MOTS CLÉS Résumé La bronchiolite oblitérante (BO) postinfectieuse est caractérisée par des phé-
Bronchiolite ; nomènes inflammatoires et fibrosants des petites voies aériennes succédant à un épisode
Bronchiolite infectieux pulmonaire et évoluant vers l’oblitération plus ou moins complète. C’est une cause
oblitérante avec rare de bronchopathie chronique obstructive, probablement sous-estimée, notamment pour les
pneumonie en voie formes peu étendues. Les formes cliniques diffèrent entre l’enfant et l’adulte. Chez l’enfant,
d’organisation ; l’adénovirus est le principal agent infectieux en cause, notamment les sérotypes 3,7 et 21 qui
Infection virale ; sont les plus virulents. Le polymorphisme clinique et radiologique est important avec un pronos-
Infection tic fonctionnel qui dépend de l’extension des lésions pulmonaires. Le diagnostic repose sur la
respiratoire ; confrontation des données anamnestiques, tomodensitométriques et fonctionnelles. Le traite-
Enfant ; ment est symptomatique et les formes les plus sévères évoluant vers l’insuffisance respiratoire
Adulte chronique. Chez l’adulte, la fréquence des lésions obstructives définitives est mal connue. Une
atteinte parenchymateuse est souvent associée, réalisant un tableau de BO avec pneumonie
en voie d’organisation. Cette association modifie la présentation clinique et l’aspect radiolo-
gique du tableau infectieux initial et pose souvent de difficile problème de prise en charge.
Certains auteurs ont rapporté des cas cliniques avec efficacité présumée d’une corticothérapie
systémique mais les données sont parcellaires.
© 2012 SPLF. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : j.deblic@nck.aphp.fr (J. de Blic).

0761-8425/$ — see front matter © 2012 SPLF. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.600
Bronchiolite oblitérante postinfectieuse 153

KEYWORDS Summary Post-infectious bronchiolitis obliterans (BO) is characterized by inflammatory and


Bronchiolitis; fibrotic lesions of small airways following a pulmonary infection and leading to some degree
Bronchiolitis of airway obstruction. It represents a rare cause of chronic obstructive pulmonary disease,
obliterans with and is probably underestimated, especially when the lesions affect small areas of the lungs.
organizing The clinical features differ between children and adults. In children, adenovirus is the most
pneumonia; frequently involved infectious agent, especially the more virulent serotypes 3, 7 and 21. The
Viral infection; clinical and radiological signs vary widely and the functional outcome depends on the extent
Respiratory infection; of the lung injury. The diagnosis is based on the medical history, the CT-scan and functional
Child; data. The treatment is symptomatic. The most severe forms may result in chronic respiratory
Adult insufficiency. In adults, the frequency of obstructive injuries of the small airways in the context
of lung infection is unclear. Parenchymal lesions are often present, resulting in BO with organi-
zing pneumonia. These lesions alter the clinical presentation and the radiographic features of
the initial infectious disease and often prove difficult to diagnose and manage. Several authors
have published clinical cases describing presumed efficacy of systemic corticosteroids but the
data are scarce.
© 2012 SPLF. Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

La bronchiolite oblitérante (BO) postinfectieuse est une VRS, les virus parainfluenzae et le métapneumovirus sont
cause rare, mais probablement sous-estimée, de bronchopa- plus rarement responsables. Les germes intracellulaires,
thie chronique obstructive. Elle est secondaire à une infec- Mycoplasma pneumoniae notamment, sont également impli-
tion respiratoire basse et sa définition est histopathologique, qués. La BO est une complication du syndrome de Stevens
caractérisée par des phénomènes inflammatoires et fibro- Johnson lié à ce germe [7,10].
sants au niveau des petites voies aériennes — bronchioles Depuis le début des années 2000, il a été noté une
respiratoires et terminales — qui évoluent vers l’oblitération diminution des épidémies et des BO postadénovirus. Cette
plus ou moins complète. Chez l’enfant, l’adénovirus est diminution peut être liée aux variations dans le temps des
le principal agent infectieux en cause, le polymorphisme sérotypes humains des adénovirus par des mécanismes adap-
clinique et radiologique est important avec un pronostic tifs du virus [12] ou à des modifications de la réponse
fonctionnel qui dépend de l’extension des lésions pulmo- immune de l’hôte à cet agent. Alors que le sérotype 7 était
naires. Chez l’adulte, la survenue de lésions inflammatoires prépondérant avant 2000 en Amérique du Sud [13], son iden-
dans le cadre d’un processus infectieux est fréquente mais tification a été par la suite beaucoup plus rare. Le même
la fréquence des lésions obstructives définitives est mal phénomène a été observé pour le sérotype 3 en Corée du
connue. Ne serons traitées ici que les BO, avec et sans Sud [14].
atteinte parenchymateuse, en dehors du contexte très
particulier de la transplantation pulmonaire (Bronchiolitis
Obliterans Syndrome) en distinguant l’enfant et l’adulte. Facteurs de risque
La BO postinfectieuse est une cause rare de bronchopa-
thie chronique obstructive. Plusieurs travaux ont tenté d’identifier des facteurs de
Elle se caractérise par une inflammation et une fibrose risque ou des facteurs associés à la survenue de BO post-
des petites voies aériennes. infectieuse :
• bien que plus fréquente dans certaines populations de
l’hémisphère sud, il n’y a pas à ce jour de facteurs
Bronchiolite oblitérante postinfectieuse génétiques de prédisposition identifiés. Dans un travail
chez l’enfant préliminaire, mais qui ne semble pas avoir été confirmé,
l’antigène HLA-DQB1*0302 était surreprésenté chez les
Épidémiologie enfants amérindiens ayant une BO postadénovirus [15] ;
• en fait, l’adénovirus est parmi les germes impliqués le
La BO postinfectieuse a été principalement décrite dans cer- facteur de risque essentiel. Les sérotypes 3, 7 et 21 sont
taines régions de l’hémisphère sud — Argentine, Brésil, Chili, les plus virulents [4,16,17]. Dans l’étude prospective
Maoris de Nouvelle Zélande — plus rarement au Canada, en de Colom et al. [18], le risque de développer une BO
Corée, à Taiwan et en Turquie [1—9], secondaire à des épi- après une infection respiratoire basse liée à l’adénovirus
démies. Les cas sont plus sporadiques aux États-Unis et en était très significativement supérieur comparativement
Europe. aux autres virus, incluant les virus respiratoire syncytial,
L’épidémiologie des BO postinfectieuses est liée à celle influenzae et parainfluenzae (RR = 83, IC 22—441) ;
des infections respiratoires sévères du jeune enfant. Les • le rôle des co-infections virales ou des co-infections bac-
adénovirus sont les plus fréquemment en cause, notamment tériennes reste mal connu. La co-infection virale pourrait
les sérotypes 3, 7 et 21. Les autres agents infectieux impli- favoriser le développement d’une BO chez les patients
qués sont les virus de la rougeole, de la grippe [7,10,11]. Le ayant une infections à VRS [9] ;
154 J. de Blic et al.

• la sévérité de l’épisode initial est également impliquée fonctionnelles respiratoires (EFR) [9,25—27]. La biopsie pul-
[3,18,19]. Ainsi, dans le travail de Colom et al. pré- monaire est rarement nécessaire.
cédemment cité, le recours à la ventilation mécanique
multipliait le risque de BO par 11, en analyse multivariée Évaluation clinique
[18]. Il n’est cependant pas clairement établi si ce critère Le diagnostic doit être évoqué lorsque, chez un enfant
n’est qu’un indicateur de la sévérité de la maladie ou s’il préalablement sain, la symptomatologie respiratoire et les
contribue au développement de la BO par l’intermédiaire anomalies radiologiques persistent au-delà de quatre à six
des lésions de ventilation ; semaines après un épisode infectieux touchant les voies
• en revanche, ni l’âge de survenue, le sexe, ni l’exposition
aériennes basses. Les symptômes ne sont pas spécifiques :
au tabagisme passif ne sont significatifs. Quant au niveau toux, bronchorrhée, râles crépitants localisés ou diffus, épi-
socioéconomique bas, avec des conditions sanitaires et sodes de sibilants récidivants sans réponse évidente aux
des mesures d’hygiène insuffisantes, une promiscuité éle- bronchodilatateurs, pneumonies à répétition. La BO post-
vée, il facilite la transmission du virus mais ne semble pas infectieuse doit aussi être évoquée chez le jeune enfant
aggraver intrinsèquement le risque de BO ; qui présente un tableau d’asthme résistant au traitement
• enfin, la valeur prédictive de taux sériques élevés de
bien conduit. Dans les formes plus sévères, une cassure de
KL-6, protéine exprimée par les cellules épithéliales acti- la courbe pondérale, une distension thoracique, des épi-
vées, n’a pas été évaluée dans la BO postinfectieuse. sodes de désaturation à l’effort et/ou durant le sommeil,
Elle semble être un marqueur spécifique de BO post- une limitation aux efforts, et dans les cas les plus graves
transplantation pulmonaire [20]. une insuffisance respiratoire chronique (IRC) avec hyper-
tension artérielle pulmonaire et hippocratisme digital, sont
Histologie décrites.

L’atteinte initiale des petites voies aériennes associe une Imagerie thoracique
nécrose de l’épithélium bronchiolaire et une infiltration
inflammatoire de la muqueuse et de la sous-muqueuse. La tomodensitométrie en haute résolution (TDM-HR) est
L’adénovirus entraîne une réponse Th1 intense à la phase l’examen de choix pour le diagnostic. L’analyse en inspi-
aiguë qui se maintient tout au long de cette période et qui ration doit être complétée par des images en expiration.
conduit à une réponse inflammatoire importante [21]. La comparaison de ces images permet de combiner des
Il existe histologiquement deux types de BO postin- informations structurelles et fonctionnelles et permet
fectieuse [22]. La BO proliférative est caractérisée par d’évaluer l’importance du piégeage et de la vasoconstriction
l’oblitération des petites voies aériennes par du tissu de hypoxique. Cette dernière est responsable de l’aspect en
régénération anormal, granuleux. La bronchiolite constric- mosaïque caractéristique, mais non spécifique, des lésions
tive, plus fréquente, est caractérisée par l’atteinte des observées au cours des BO (Fig. 1). La TDM-HR détecte
parois bronchiolaires allant de l’inflammation à la fibrose également les lésions associées ou compliquant la BO :
et réduisant le calibre de ces petites voies jusqu’à atélectasies segmentaires et sous-segmentaires, dilatations
l’oblitération complète. Les lésions ont une distribution de bronches (DDB) le plus souvent proximales (Fig. 2).
hétérogène, pouvant rendre le diagnostic difficile, même L’analyse de 250 TDM a montré que le piégeage est retrouvé
sur biopsie pulmonaire [23]. chez 92 % des enfants, l’aspect en mosaïque chez 88 %,
L’atteinte des voies aériennes de moyen et gros calibre l’épaississement bronchique 78 %, les DDB chez 96 %, les até-
peut être contemporaine de l’atteinte distale, mais est le lectasies 66 %, et les impactions mucoïdes chez 58 % [25].
plus souvent secondaire et favorisée par les surinfections. Le syndrome de Swyer James-MacLeod est une forme
Sur le plan infectieux, bien que des infections chroniques particulière de BO postinfectieuse. Il correspond à un petit
à adénovirus aient été occasionnellement identifiées, la
réplication virale active disparaît après la phase aiguë.
Divers arguments suggèrent la persistance des phéno-
mènes inflammatoires à distance de l’épisode initial. Ainsi,
les biopsies pulmonaires effectuées avec une médiane de
0,7 ans (extrêmes 0,3—14 ans) chez des enfants avec un dia-
gnostic de BO postinfectieuse ont montré l’existence d’un
infiltrat inflammatoire à prédominance de lymphocytes T,
surtout de CD8 [23]. L’augmentation du nombre de lym-
phocytes granzyme B et perforine positifs suggère que les
lymphocytes T cytotoxiques sont impliqués dans les lésions
des voies aériennes. De même, il a été retrouvé une augmen-
tation des neutrophiles et des lymphocytes CD8 ainsi que des
taux élevés d’IL-8 dans le lavage broncho-alvéolaire (LBA) de
patients ayant une BO post-rougeoleuse [24].

Diagnostic
Figure 1. TDM coupe axiale, fenêtre parenchymateuse montrant
Il repose sur la confrontation des données de l’histoire un aspect en mosaïque caractéristique chez un enfant ayant une
clinique, de l’imagerie thoracique et des explorations séquelle grave postadénovirose.
Bronchiolite oblitérante postinfectieuse 155

Figure 4. TDM chez le même patient, coupe axiale en fenêtre


parenchymateuse : hyperclarté droite avec raréfaction vasculaire.

Figure 2. Insuffisance respiratoire chronique chez une adoles-


cente de 16 ans, séquelle d’infection à mycoplasme. TDM coupe
Explorations fonctionnelles respiratoires
axiale en fenêtre parenchymateuse : distension importante, raré- Le signe caractéristique est la présence d’un trouble ven-
faction vasculaire et dilatation des bronches. tilatoire obstructif persistant avec une réponse absente ou
minime aux bronchodilatateurs et une distension [28,29].
Les courbes débit/volume sont concaves et il peut y avoir
poumon clair unilatéral. Il se traduit par l’hyperclarté d’un une réduction de la capacité vitale forcée liée au pié-
hémithorax avec diminution de la vascularisation et pié- geage aérien [28,30]. Le syndrome obstructif observé chez le
geage sur la radio de thorax. En TDM, cette hyperclarté jeune enfant persiste à l’adolescence [31]. Les épreuves car-
peut occuper l’ensemble des lobes ou être localisée, ou diorespiratoires d’exercice mettent alors en évidence une
être associée à une atélectasie et/ou DDB d’un autre lobe diminution de la VO2 max, corrélée au VEMS et au rapport
(Fig. 3 et 4). Avant l’ère de la TDM, les bronchographies VR/CPT et les tests de marche de six minutes une diminution
montraient un aspect d’arbre élagué, les scintigraphies un de la distance parcourue [32].
défaut de ventilation et de perfusion. Les données de la L’hyperréactivité bronchique, lorsqu’elle est présente,
TDM ont désormais remplacé celles de la scintigraphie de est différente de celle observée chez les patients asthma-
ventilation/perfusion. tiques. En effet, la plupart des patients présentent une
hyperréactivité à la métacholine mais pas à l’adénosine
5-monophosphate alors que les patients asthmatiques
Endoscopie et LBA répondent habituellement aux deux substances, suggérant
L’endoscopie bronchique n’est pas utile au diagnostic de BO par là des mécanismes différents [33].
postinfectieuse, mais peut s’inscrire dans l’élimination d’un
diagnostic différentiel. La cytologie du lavage bronchoal- Biopsie pulmonaire
véolaire n’est pas spécifique, associant une polynucléose L’examen histologique est théoriquement la méthode la plus
neutrophile et une lymphocytose T CD8 [7,25]. précise pour le diagnostic de BO postinfectieuse [8]. Chez
l’enfant, la biopsie doit être chirurgicale plutôt que trans-
bronchique étant donnée la distribution hétérogène des
lésions. Il existe des zones de poumon normal adjacentes
à des régions lésées, ce qui peut donc produire des résul-
tats faux négatifs. La bonne corrélation entre les critères
cliniques et tomodensitométriques, et le diagnostic anato-
mopathologique [8,30,34] font que la preuve histologique
est rarement nécessaire.

Traitement
Les lésions sont anatomiques et fixées. Le traitement est
donc avant tout symptomatique et utilise globalement les
mêmes ressources que pour les bronchopathies chroniques.

Prévention
La vaccination contre la rougeole a contribué à la dispari-
tion de cette infection et de ses complications respiratoires.
Figure 3. Radio de thorax de face : poumon clair unilatéral droit On constate toutefois en France, depuis 2008, une recru-
(Syndrome de MacLeod). descence des cas et des hospitalisations pour pneumopathie
156 J. de Blic et al.

rougeoleuse. Les recommandations vaccinales sont de cibler La morbidité est en revanche importante durant les
les enfants et les adolescents ayant jusqu’à 18 ans en premières années : wheezing récidivants ou persistants, sur-
2010 pour atteindre deux doses ainsi que les adultes nés infections, troubles de ventilation [3,9].
entre 1980 et 1991 âgés de 19 à 30 ans en 2010, pour Par la suite, l’évolution clinique est directement liée à
atteindre une dose. L’objectif est de ramener la couverture l’étendue des lésions de BO. Pour bon nombre d’enfants,
vaccinale au-delà de 95 %, contre 87 % en 2010 [34]. cette morbidité diminue, à la différence d’autres causes
de BO, par exemple celles compliquant une greffe de
Mesures générales moelle osseuse ou pulmonaire. Les manifestations de l’IRC
peuvent s’amender : disparition des épisodes de désatura-
L’oxygénothérapie à domicile peut être nécessaire durant
tion, sevrage chez les enfants oxygénodépendants. Cette
des mois ou voire des années. Généralement la concen-
amélioration clinique et de l’hématose, probablement liée
tration d’oxygène nécessaire pour maintenir la saturation
à la disparition des effets shunts, avec l’exclusion de
au-dessus de 94 % est faible (FIO2 de 0,25 à 0,5 l/min). La
zones pulmonaires, ne va pas de pair en revanche d’une
kinésithérapie respiratoire est indiquée pour favoriser la
amélioration significative des anomalies fonctionnelle ou
mobilisation de la sécrétion, ainsi que le réentraînement
radiologique. Elle est favorisée par la croissance pulmo-
à l’effort dans les formes compliquées d’IRC. L’assistance
naire et l’alvéolisation des zones non atteintes. Toutefois,
nutritionnelle adaptée est essentielle pour compenser
dans les formes sévères, étendues, les symptômes persistent
l’accroissement des pertes caloriques, notamment chez
et l’évolution vers l’IRC avec une HTAP peut conduire à
les plus jeunes. Le traitement des facteurs aggravants,
l’indication d’une transplantation pulmonaire [7,37].
RGO notamment, est recommandé. Les vaccinations anti-
Certains travaux suggèrent que les BO postinfectieuses
pneumococcique et antigrippale ainsi que la diminution de
soient évolutives avec la persistance de phénomènes inflam-
l’exposition au tabagisme actif et passif doivent être effec-
matoires [23,24]. Dans le travail de Cazzato et al., chez
tuées.
11 enfants suivis en moyenne dix ans, le déclin du VEMS était
de 1 % par an. Chez ces enfants, il persistait en moyenne
Corticoïdes et bronchodilatateurs 3,7 ans après le début une polynucléose à neutrophiles dans
Les corticoïdes systémiques au décours de l’épisode aigu le LBA [29].
initial ou lors des exacerbations et les corticoïdes inhalés
pour lutter contre la composante inflammatoire donnent des
résultats contradictoires [7,9,35]. Le recours aux bolus de
• Les adénovirus sont les germes les plus souvent en
méthylprednisolone a également été rapporté [7].
L’utilisation des ␤2 -agonistes est controversée et doit cause, notamment les sérotypes 3, 7 et 21, puis
être basée sur la réponse positive aux bronchodilatateurs viennent les virus de la rougeole, de la grippe,
sur les EFR [7]. les virus parainfluenzae et le métapneumovirus et
les germes intracellulaires, notamment Mycoplasma
pneumoniae.
Antibiotiques • L’incidence des BO diminue depuis le début des
Pour les patients porteurs de DDB, l’utilisation années 2000.
d’antibiotiques guidée par l’antibiogramme est néces- • Les facteurs de risque de BO postinfectieuse sont les
saire, spécialement en cas d’exacerbations, afin de limiter infections aux sérotypes 3, 7 et 21 de l’adénovirus et
le risque de nouvelles lésions pulmonaires. Plus récemment la sévérité de l’épisode initial.
et par analogie avec les BO post-transplantation pulmo- • L’atteinte initiale des petites voies aériennes associe
naire, l’azithromycine a été proposée, en raison de ses une nécrose de l’épithélium bronchiolaire et une
propriétés anti-inflammatoires, mais sans étude randomisée infiltration inflammatoire de la muqueuse et de
[36]. la sous-muqueuse, et on distingue deux types
de BO postinfectieuse : la BO proliférative et la
Chirurgie et transplantation pulmonaire bronchiolite constrictive.
• La bronchiolite est essentiellement constrictive chez
Chez les patients qui présentent des zones de DDB locali-
sées, actives, avec des sécrétions purulentes persistantes l’enfant.
• La distribution des lésions est hétérogène, pouvant
et une destruction du parenchyme pulmonaire ou une até-
lectasie chronique [25,26], la résection chirurgicale de la rendre le diagnostic difficile, même sur biopsie
région lésée peut se révéler nécessaire. Les formes les plus pulmonaire.
• Les phénomènes inflammatoires persistent à
sévères d’évolution défavorable avec dépendance conti-
nue à l’oxygène, limitation physique importante, limitation distance de l’épisode initial, avec infiltrat
sévère des débits, sont des indications de transplantation inflammatoire principalement à lymphocytes T
pulmonaire [10]. surtout CD8.
• On évoque le diagnostic devant une symptomatologie
respiratoire et les anomalies radiologiques atypiques
Évolution et pronostic persistant plus de quatre à six semaines après un
épisode infectieux.
La mortalité liée à l’infection à adénovirus est élevée à la
phase aiguë, de l’ordre de 10 à 20 % [3,19]. Au stade de BO,
la mortalité à moyen terme varie de 0 [7] à 10 % [8,37] mais
les séries publiées ont un recul souvent inférieur à cinq ans.
Bronchiolite oblitérante postinfectieuse 157

Pathogénie bronchiolite
• Les formes plus sévères se manifestent par une
oblitérante — infection pulmonaire
cassure de la courbe pondérale, une distension
thoracique, des épisodes de désaturation à l’effort On retrouve plusieurs cas cliniques de BO/BOOP confirmée
et/ou durant le sommeil, une limitation aux efforts, histologiquement dans les suites d’un épisode infectieux
voire une insuffisance respiratoire chronique avec pulmonaire chez l’adulte [38,46—49]. Il n’est pas possible
hypertension artérielle pulmonaire et hippocratisme d’affirmer que la BO/BOOP succède obligatoirement à une
digital. bronchiolite inflammatoire survenant lors de la phase aiguë
• La tomodensitométrie en haute résolution est de l’infection pulmonaire. On retrouve parfois chez le même
l’examen de choix pour le diagnostic de BO. patient plusieurs types de lésions de bronchiolite [43,50].
• Les épreuves fonctionnelles respiratoires montrent Les germes en cause sont des virus (adénovirus, virus
un syndrome obstructif. parainfluenza. . .), des bactéries (Mycoplasma pneumoniae,
• Il peut exister une hyperréactivité bronchique, Serratia marcescens, Legionnella pneumophila, Streptococ-
différente de celle de l’asthme. cus pneumoniae. . .) mais aussi d’autres germes (Crypto-
• Le traitement est avant tout symptomatique et est coccus neoformans, Pneumocystis jiroveci, Plasmodium. . .)
globalement le même que pour les bronchopathies [46,49—52]. Bien qu’il soit difficile d’attribuer une relation
chroniques. de cause à effet entre la bronchiolite et l’infection, la chro-
• La mortalité liée à l’infection à adénovirus est élevée nologie rapprochée entre infection pulmonaire documentée
à la phase aiguë, de l’ordre de 10 à 20 % et, au stade et mise en évidence de lésions de BO/BOOP suggère un
de BO, elle varie de 0 à 10 % à moyen terme selon les caractère causal de l’infection au moins dans certains cas.
séries.
• La morbidité est importante durant les premières Données cliniques
années : wheezing récidivants ou persistants,
surinfections, troubles de ventilation. L’incidence de ces cas est difficile à estimer car le diagnostic
• L’évolution clinique est directement liée à l’étendue est difficile et mal reconnu.
des lésions de BO ; elle est favorable chez un bon La situation clinique la plus fréquemment rapportée est
nombre d’enfants mais, dans les formes sévères celle d’un tableau de pneumopathie d’évolution traînante
étendues, elle est défavorable, avec IRC et HTAP (non-resolving pneumonia), parfois après une amélioration
pouvant nécessiter une transplantation pulmonaire. initiale, alors que le patient reçoit un traitement anti-
infectieux adapté. Au bout de quelques jours, il apparaît
clairement que les manifestations cliniques et radiologiques
Bronchiolite oblitérante postinfectieuses persistent au-delà de ce qui est attendu. Selon certains
auteurs, la pneumonie « non ou lentement résolutive » se
chez l’adulte définit par un nettoyage de moins de 50 % après deux
semaines de traitement antibiotique ou moins de 100 % après
À l’instar de l’enfant, une atteinte bronchiolaire a été
quatre semaines [47,53]. Ce délai est discuté et dépend
décrite au cours et/ou au décours d’infections respiratoires
manifestement du terrain et du germe. Devant un épisode
chez l’adulte [38—41] (Tableau 1).
infectieux non ou lentement résolutif, il faut envisager toute
une série de causes, infectieuses et non infectieuses, sans
Histologie oublier la possibilité d’une erreur diagnostique initiale quant
à l’origine infectieuse de l’épisode.
Il s’agit le plus souvent d’une bronchiolite infectieuse aiguë, Inversement, devant un patient chez lequel est porté
avec nécrose épithéliale, infiltration inflammatoire parié- le diagnostic de BO ou de BOOP, la recherche d’une cause
tale et exsudat intraluminal [22,42]. La BO est différente infectieuse fait partie de la démarche étiologique classique
histologiquement car elle se caractérise par la présence [38,46]. La détermination d’une cause infectieuse est là
de masse polypoïde de tissu de granulation néoformé à encore difficile car on observe dans la BO/BOOP un anté-
l’intérieur de la lumière des bronchioles et des canaux alvéo- cédent de syndrome infectieux respiratoire ou de syndrome
laires, atteignant souvent les espaces alvéolaires — ce qui grippal (pas forcément infectieux) dans 40 à 60 % des cas un à
constitue la partie « pneumonique » de la BO [43—45]. De trois mois avant le début de l’épisode sans qu’il soit possible
plus, on observe souvent une réponse cellulaire intersti- d’en affirmer le caractère causal [53].
tielle comportant des neutrophiles, des éosinophiles, des
macrophages et des lymphocytes, ainsi qu’une proliféra- Présentation clinique
tion fibroblastique et un dépôt de collagène [43,44]. La
BO avec atteinte parenchymateuse est appelée bronchio- Les principales manifestations cliniques sont la toux et
litis obliterans with organising pneumonia (BOOP), dont la la dyspnée. S’y associent parfois fièvre, état de malaise,
forme idiopathique — qui ne nous concerne pas ici — est dési- amaigrissement, anorexie. Les hémoptysies, la bronchor-
gnée sous le terme de cryptogenic organising pneumonia rhée sont rarement rapportées. L’examen clinique révèle
(COP). parfois des râles crépitants dans la BOOP [38,46].
La pathogénie de la BO n’est pas connue mais il s’agit pro- Les examens biologiques révèlent un syndrome inflam-
bablement d’un mode de réponse de l’hôte à une agression matoire, une hyperleucocytose.
des voies aériennes, et probablement plus spécifiquement à Dans la forme BOOP, les examens d’imagerie montrent
des lésions de l’épithélium bronchiolaire [38,39,45]. des infiltrats alvéolaires lobaires ou segmentaires, uniques
158 J. de Blic et al.

Tableau 1 Comparatif des principales caractéristiques des bronchiolites oblitérantes postinfectieuses chez l’enfant et
chez l’adulte.
Enfant Adulte
Principaux agents étiologiques Adénovirus, virus Influenzae, Virus dont adénovirus, bactéries dont
rougeole, Mycoplasma Mycoplasma pneumoniae et Legionnella
pneumoniae pneumophila, parasites dont Pneumocystis
jiroveci
Histologie Bronchiolite essentiellement Bronchiolite proliférative avec ou sans
constrictive, plus rarement atteinte parenchymateuse
proliférative
Facteurs de risque Non Non
Épisode aigu initial Oui Le plus souvent mais pas systématiquement
retrouvé
Clinique Toux, bronchorrhée chronique En général, tableau de pneumopathie
Tableau d’asthme sévère d’évolution inhabituellement traînante
Pneumopathies à répétition
TDM Aspect en mosaïque Distension thoracique
Atélectasie segmentaire Opacités en verre dépoli
DDB Nodules péribronchiolaires
Poumon clair unilatéral (S. Mc Infiltrats alvéolaires uniques ou multiples,
Leod) parfois migrants
EFR Obstruction bronchique Syndrome restrictif léger à modéré en
importante et non réversible général
Distension Diminution de la DLCO
Biopsie pulmonaire Généralement inutile Parfois nécessaire
Traitement Symptomatique Mal défini
Corticothérapie systémique Généralement inefficace Des cas d’évolution favorable sous
corticothérapie systémique ont été
rapportés
Évolution Fonction de l’étendue des Le plus souvent favorable
lésions (amélioration,
stabilisation, IRC)
DDB : dilatations de bronches ; EFR : explorations fonctionnelles respiratoires.

ou multiples, qui parfois migrent, apparaissent et dis- diagnostic repose sur la mise en évidence de lésions de
paraissent spontanément ou en réponse apparente aux BO. Chez certains patients, les biopsies transbronchiques
antibiotiques. Dans la forme BO, on peut ne pas obser- peuvent amener au diagnostic. Chez d’autres, une biopsie
ver d’anomalie visible sur leur radiographie thoracique pulmonaire (ponction sous scanner, voire biopsie, par vidéo-
ou seulement une distension thoracique (mieux mise en thoracoscopie) s’avère nécessaire [38,43,45,46,53].
évidence par les clichés en expiration notamment en
tomodensitométrie) ; sont également observés dans la
Traitement
BO des opacités en verre dépoli éparses, parfois des
opacités interstitielles et nodulaires, des nodules péribron- Le traitement des BO/BOOP repose sur la corticothé-
chiolaires [38,43,45,46,53]. Les épanchements pleuraux, rapie qui est le plus souvent très efficace, notamment
l’abcédation, les rayons de miel, les adénopathies médias- dans le contexte postinfectieux, bien qu’il n’y ait pas
tinales ne sont pas rencontrées dans la BO/BOOP. d’étude permettant de préciser la posologie et la durée
La mesure de la fonction respiratoire met en évidence de ce traitement [38,43,46,53]. Souvent les auteurs admi-
une réduction des volumes pulmonaires en général légère nistrent 1 à 1,5 mg/kg par jour de prednisone ou équivalent.
à modérée mais parfois sévère, une diminution de la L’amélioration est en général rapide (trois à cinq jours)
DLCO, un élargissement du gradient alvéolo-artériel en O2 et la normalisation radiologique est plus lente (plusieurs
[38,43,45,46,53]. semaines) [41,43,47,48,54]. Les modalités du sevrage pro-
Le LBA ramène un liquide riche en neutrophiles, en lym- gressif varient selon l’évolution et le contexte clinique mais
phocytes, ce qui est non spécifique dans le contexte. Le la corticothérapie dure souvent plusieurs mois. Il existe
Bronchiolite oblitérante postinfectieuse 159

un risque théorique de rechute sans qu’il soit possible de les plus sévères évoluant vers l’IRC. Chez l’adulte, les BO
l’estimer dans le contexte particulier postinfectieux. La cor- postinfectieuses ont souvent une atteinte parenchymateuse
ticothérapie ne semble pas toujours nécessaire pour obtenir associée avec un tableau de BOOP. Cette association modi-
la guérison [51]. fie la présentation clinique et l’aspect radiologique tandis
Cependant, l’évolution n’est pas toujours favorable, que la corticothérapie systémique est le plus souvent très
même avec un traitement corticoïde. La littérature rapporte efficace.
des cas de décès attribué à une BO/BOOP [43,48,55]. Cer-
tains auteurs considèrent que les BOOP répondent mieux au
traitement corticoïde que les BO sans atteinte parenchyma- POINTS ESSENTIELS
teuse [53]. • La BO postinfectieuse est caractérisée par des
L’utilisation de macrolide dans ce contexte n’a pas fait phénomènes inflammatoires et fibrosants des petites
l’objet d’étude particulière. voies aériennes.
À distance de l’épisode infectieux compliqué de BO • Chez l’enfant, elle se manifeste par un tableau de
d’évolution favorable, il n’est pas possible sur les données bronchopathie chronique obstructive.
de la littérature de déterminer si un pourcentage de patients • Le principal agent responsable est l’adénovirus,
garde ou non des séquelles radiologiques ou fonctionnelles. notamment ses sérotypes 3,7 et 21.
• Chez l’adulte, elle se manifeste par une
pneumopathie d’évolution traînante et il s’y
• Chez l’adulte, l’histologie de la BO est une associe souvent une atteinte parenchymateuse,
bronchiolite infectieuse aiguë, avec nécrose réalisant un tableau de BO avec pneumonie en voie
épithéliale, infiltration inflammatoire pariétale et d’organisation.
exsudat intraluminal et présence de masse polypoïde • Le traitement est essentiellement symptomatique
de tissu de granulation néoformé à l’intérieur de la et, chez l’adulte, repose en outre sur les corticoïdes
lumière des bronchioles et des canaux alvéolaires. (mais leur efficacité n’est pas établie chez l’enfant).
• Les germes en cause dans la BO sont des virus
(adénovirus, virus parainfluenza. . .), des bactéries
(Mycoplasma pneumoniae, Serratia marcescens,
Legionnella pneumophila, Streptococcus
pneumoniae. . .) et d’autres germes (Cryptococcus Déclaration d’intérêts
neoformans, Pneumocystis jiroveci, Plasmodium. . .).
• Le plus souvent, le tableau clinique est celui Au cours des cinq dernières années, J. de Blic a perçu des
d’une pneumopathie d’évolution traînante malgré un honoraires pour participation à des groupes d’experts de la
traitement anti-infectieux adapté. part des laboratoires Chiesi.
• Les principales manifestations cliniques sont la Au cours des cinq dernières années, Thierry Chinet
toux et la dyspnée, avec parfois fièvre, malaise, a perçu des honoraires pour participation à des groupes
amaigrissement, anorexie. d’expert de la part des laboratoires Chiesi.
• En histologie, la bronchiolite est proliférative.
• Les épreuves fonctionnelles respiratoires montrent
une réduction des volumes pulmonaires de degré Références
variable, une diminution de la DLCO et un
élargissement du gradient alvéolo-artériel en O2 . [1] Aguerre V, Castanos C, Pena HG, et al. Postinfectious bron-
• Le diagnostic repose sur les prélèvements chiolitis obliterans in children: clinical and pulmonary function
biopsiques. findings. Pediatr Pulmonol 2010;45:1180—5.
• Le traitement repose sur la corticothérapie, souvent [2] Mattiello R, Sarria EE, Mallol J, et al. Post-infectious bronchio-
maintenue sur plusieurs mois. litis obliterans: can CT scan findings at early age anticipate
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chronique obstructive, mais probablement sous-estimée [5] Cumming GR, Macpherson RI, Chernick V. Unilateral hyper-
chez l’enfant, notamment pour les formes localisées, peu lucent lung syndrome in children. J Pediatr 1971;78:
étendues. Le principal agent responsable est l’adénovirus et 250—60.
ce sont les sérotypes 3,7 et 21 qui sont les plus virulents. Mal- [6] Macpherson RI, Cumming GR, Chernick V. Unilateral hyper-
lucent lung: a complication of viral pneumonia. J Can Assoc
gré des distributions géographique et ethnique particulières,
Radiol 1969;20:225—31.
les facteurs de risque en particulier les facteurs génétiques [7] Kim CK, Kim SW, Kim JS, et al. Bronchiolitis obliterans in the
ne sont pas connus à ce jour. Le diagnostic repose sur la 1990s in Korea and the United States. Chest 2001;120:1101—6.
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et fixées, le traitement reste symptomatique, les formes up. J Paediatr Child Health 2008;44:129—33.
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