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Partie 2 Les aspects individuels du droit du travail

Chapitre 6 : Les repos et congés

Le repos

I. Le repos quotidien :
1. Le principe :
Tout salarié a droit à un repos quotidien d’une durée minimale de onze heures consécutives.

2. Les dérogations :
Le code du travail autorise le non-respect de cette règle en cas d’urgence ou en cas de surcroit d’activité sous réserve d’informer l’inspection du travail.
Un accord d’entreprise ou à défaut de branche peut déroger à la durée minimale du repos quotidien dans des conditions déterminées par décret pour des
activités caractérisées par la nécessité d’assurer la continuité du service. Le salarié doit bénéficier de période de repos au moins équivalente à la
dérogation ou d’une contrepartie financière si l’accord collectif prévoit l’impossibilité d’une période repos.

3. Les temps de pause :


Une pause de 20 minutes consécutive doit être accordée aux salariés toutes les 6 heures. Ce temps de pause ne peut pas être fractionné. Aucune
dérogation n’est possible.

II. Le repos hebdomadaire :


1. Le principe : Un temps de repos de 24h doit être accordé tous les 6 jours et en principe les dimanches, il s’applique à tous les salariés et toutes les
entreprises en cas de non-respect le juge des référé (statut en urgence) peut ordonner la fermeture de l’établissement. De plus, l’employeur sera
sanctionné pénalement et il devra verser des D-I au salarié. Il existe plusieurs dérogations qui consistent à placer un jour de repos autre que le dimanche.

2.
Les dérogations : limitativement énumérées par la loi
 Dérogations permanentes de plein droit autorisées par la loi
- Cela concerne les entreprises qui ont des contraintes de prod ne permettant pas d’arrêt (les cimetières)
- Les entreprises qui proposent des biens ou services indispensable aux besoins du public (les hôtels, restaus, pharmacie, musées,
cinémas)
Les effets : aucune majo de salaire, aucun RCompensateur sauf si convention coll est plus favo
- Commerce de détail alimentaire qui répond aux besoins du public
Les effets : travail dimanche autorisé jusqu’à 13h, compensée par une journée entière de repos par roulement et par 15aine, si la surface de ventes est >400m2 il y
a une majo de salaire de 30%
- Etablissements de vente au détail non alimentaire situé en zone touristique internationale en zone commerciale ou située en zone
comprise dans l’emprise des gares
- Les zones fixées par les ministres ou le préfet de région après avis du maire
Les effets : contrepartie obligatoire, seul les salariés volontaires sont concernés, un jour de repos hebdo donné par roulement

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Chapitre 6 : Les repos et congés

 Autorisation préfectorale donnée pour toute l’année ou une période limitée (valable pendant 3 ans maximum) :
- Etablissement dont la fermeture a des conséquences préjudiciables pour son fonctionnement ou pour le public, contrepartie
obligatoire fixée par accord collectif, repos et rému double.

 Accord collectif ou autorisation de l’inspecteur du travail :


- Entreprise industrielle fonctionnant avec le travail en continu ou avec des équipes de suppléances (majo de 50%)

 Autorisation du maire :
- Commerce de détail non alimentaire, 12 dimanches par an
Les effets : uniquement pour les salariés volontaires et rému doublée et repos compensateur

III. Les jours fériés


Les jours fériés correspondent aux onze jours de fêtes religieuses ou civiles : 01/01, lundi paques, 01/05, 08/05, ascension, lundi pentecôte,
4/07/,15/08, toussaint, 11/11, le 25/12.
Ils ne sont pas obligatoirement chômés, sauf pour les moins de 18 ans.
Le 1 er mai est obligatoirement chômé pour tous les salariés sauf pour les établissements qui ne peuvent pas interrompre leur activité (transports,
hôpitaux, etc.). Les autres jours fériés peuvent être travaillés. La loi interdit la récupération des jours fériés chômés.
Les jours fériés chômés sont fixés par accord d’entreprise qui prime sur l’accord de branche. A défaut, c’est une décision unilatérale de l’employeur.
Concernant la rémunération des jours fériés.
Si le salarié travail un jour férié seul le 01/05 donne droit à une majo de salaire de 100% pour les autres jours une majo peut être prévu par la
convention collective.
Si le salarié ne travaille pas le jour férié, la situation diffère selon le jour de la semaine concernée :
Jour de la semaine concerné Compensation prévue
Jour de repos habituel de l’entreprise Pas de compensation prévue
Pendant les congés payés Uniquement si jour ouvrable (autre que le dimanche ou jour férié chômé dans entreprise)
Jour habituellement travaillé Maintien du salaire sans condition d’ancienneté si 01/05 (si 3 mois d’ancienneté)

La journée de solidarité : une journée de travail supplémentaire non rémunérée a été instituée en 2004 pour financer des actions en faveur de
l’autonomie des personnes âgées ou handicapées. Les modalités en sont fixées par accord d’entreprise, à défaut par accord de branche. En l’absence
d’accord, l’employeur l’organise après consultation des représentants du personnel. En contrepartie de cette journée de travail, l’employeur verse une
contribution dont le taux est de 0,3 %. La cotisation est calculée sur une assiette identique à celle des cotisations patronales d’assurance maladie.

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Chapitre 6 : Les repos et congés

Les congés payés

Droit dont bénéficie tout salarié et qui concernent les jours pendant lesquels il ne travaille pas mais touche tout de même une rémunération. Ils sont
acquis en fonction du temps de travail effectif sur une période de référence donnée.

1. Le principe :
Le droit aux congés payés (CP) est ouvert à tout salarié dès le premier jour de travail.
La durée est de deux jours et demi ouvrables par mois de travail effectif (ex : sont considérés comme du travail effectif les congés de
maternité, congés de l’année précédente ou encore absences pour accident du travail).
Cette durée peut être augmentée par accord collectif, par usage ou en fonction du contrat de travail.
La semaine comporte cinq La période de référence est fixée par accord collectif. À défaut, elle s’entend du 1er juin de l’année précédente au 31 mai de l’année
jours ouvrés, suivante.
habituellement travaillés,
Ex : un salarié est embauché le 1 er novembre de l’année N. La période de référence, en l’absence d’accord collectif, court du 1 er
et six jours ouvrables (cinq
jours ouvrés et le samedi). novembre N au 31 mai N+1, soit 7 mois et 17, 5 jours de congés (7 × 2,5 jours), arrondis à 18 jours.
Le nombre de jours de congé est toujours arrondi à l’entier supérieur. Les congés peuvent être pris dès la fin du 1er mois d’embauche.

2. Période de congé :
Fixée librement par employeur sauf accord ou convention collective, affichée au moins deux mois à l’avance, comprend obligatoirement la
période comprise entre le 31/05 et le 31/10 de chaque année (période légale), pendant cette période légale, le salarié doit bénéficier d’au
moins 12 jours ouvrables. L’employeur peut imposer la prise des congés pendant les périodes de fermeture de l’entreprise.

3. L’ordre des départs : Il est fixé librement par l’employeur qui prend en compte la situation familiale et/ou l’activité chez un autre
employeur, l’ordre et la date sont communiquées à chaque salarié et affiché au moins 1 mois à l’avance (sauf accord coll fixant un délai
plus court).

4. Fractionnement des congés payés : la 5 ème semaine ne peu pas être accolée aux 4 autres, de plus le salarié a droit à des congés supp en
cas de fractionnement de congé principal pris en dehors de la période légale. Si le salarié prend 3 à 5 jours ouvrables en dehors de la
période légale il a droit à 1 journée supplémentaire de congés. S’il en prend au moins 6, il a droit à 2 jours supplémentaires

5. Indemnité de congés payés : les congés annuels ouvrent droit à une indemnité calculé par comparaison entre 2 modes de calcul, on
retient le montant de plus favorable au salarié. Deux modes de calculs : maintien de salaire, 1/10ème de la rému brute totale perçue par le
salarié pour la période de référence (toutes les sommes ayant un caractère de salaire sont prises en compte pour la déterminer). Un usage
pro ou le contrat de travail peut prévoir un mode de calcul plus favo au salarié.

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Chapitre 6 : Les repos et congés

6. La maladie du salarié pendant ses congés payés :


Deux cas de figure peuvent se présenter :
- Le salarié tombe malade pendant ses congés :
Il doit reprendre son travail à la date prévue et ne peut exiger que son congé soit prolongé de la durée de la maladie ou reporté.
Il va pouvoir cumuler son congé et les IJSS mais pas de versement de la contribution patronale.

- Le salarié est absent pour maladie au moment du départ en congés :


Il peut en demander le report, c’est l’employeur qui décide des dates de report de congés, si l’arrêt de maladie prend fin après la clôture de
la période des CP légale conventionnelle, le salarié peut demander un report de ses congés ou une indemnité compensatrice si le contrat
est rompu

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